Les 100 qui comptent en Midi-Pyrénées

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Les cahiers de

suppLément au numéro 3198

24 juin 2010

• ne peut être vendu séparément

www.usinenouvelle.com

les

100 qui comptent

en midi-pyrénées pilotes de l’air et de l’espace, bâtisseurs tout-terrain, stars montantes, ils sont les moteurs économiques et industriels de leur région.



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J.-L.S.

LES 100 QUI COMPTENT EN MIDI-PYRÉNÉES

Catherine Moal

4 Index

6 Toulouse, capitale industrielle

Seulement 100? S’il est un homme que toute la région cite comme un incontournable du développement industriel et économique de Midi-Pyrénées, c’est bien Pierre Fabre. De l’officine de ses débuts (que cet octogénaire possède toujours à Castres, son fief tarnais), il a monté un véritable empire industriel de plus de 9 800 salariés dans le monde. Un parcours atypique que nous vous invitons à découvrir en pages 24 et 25. Pierre Fabre est aussi l’une des personnalités locales à s’être battue pour la création du Cancéropôle à Toulouse, aménagé en lieu et place de l’ancienne usine AZF. À terme, 4 000 personnes devraient travailler sur ce campus dédié à la lutte contre le cancer, notamment dans le futur centre de R & D de son groupe. Mais il est loin d’être le seul à se démener. Dans la Ville rose, et ailleurs dans la région, les projets et les réussites ne manquent pas. C’est donc avec beaucoup de plaisir que nos équipes sont allées débusquer celles et ceux qui se battent sur le terrain, pour faire avancer là l’Aerospace Campus, ici la Clinique du cancer, mais aussi pour dynamiser des structures

10 La carte des 50 premières usines de la région

LES PILOTES DE L’AIR ET DE L’ESPACE 12 L’atout d’Airbus pour convaincre les élus

13 Un franc-parler au service des sous-traitants

14 Marieur de PME

16 Il veut remodeler la filière 17 L’aventurier de l’espace

18 L’homme des cockpits chez Thales 20 Ingénieur sans frontières

21 L’artisan de la reconquête industrielle

22 Pour le partage d’expériences

23 Fédérateur des donneurs d’ordres

LA GALAXIE PIERRE FABRE 24 Le bâtisseur d’un empire

LES BÂTISSEURS TOUT-TERRAIN 26 En ordre de marche pour répondre

au grand emprunt

27 épauler les malades via les nouvelles 30

Dans la Ville rose, et ailleurs dans la région, les projets et les réussites ne manquent pas. comme l’Incubateur, les pôles de compétitivité, l’agence de développement, ou encore pour manager des entreprises dynamiques ou en mutation. En rester à 100 a été difficile. Dans l’aéronautique et le spatial, la liste de ces acteurs est inévitablement plus longue, le poids de ces deux secteurs oblige. Les « pilotes » d’Airbus sont présents. Mais aussi tous ceux à qui le constructeur européen EADS confie les manettes d’activités qu’il externalise… Enfin, les chercheurs du public comme du privé (la première région française pour son intensité avec 4,1 % du PIB), les patrons d’universités ou de grandes écoles et les dynamiques patrons de start-up sont bien représentés. Car plusieurs de nos 100 rappellent qu’il n’y a pas « que l’aéronautique et le spatial » en Midi-Pyrénées. Nous les avons entendus. .

L’USINE NOUVELLE | SUPPLÉMENT AU N° 3198 | 24 JUIN 2010

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technologies Maître d’ouvrage du musée Pierre Soulages Grand emprunt, ouvre-toi ! Il a transformé le rugby Chercheur-entremetteur

LES STARS MONTANTES 38 L’avenir est dans l’espace

40 Fabricant d’entrepreneurs

41 Le militant des biotechnologies blanches

Supplément à « L’Usine Nouvelle » n° 3198 du 24 juin 2010 (commission paritaire n° 0712T81903). Ne peut être vendu séparément. Une publication du groupe Gisi, Antony Parc 2, 10 place du Général de Gaulle BP 20156 92160 Antony Cedex. Rédaction en chef de ce supplément : Catherine Moal A collaboré à ce numéro : Nathalie Bencal (iconographie) Portraits réalisés par la rédaction de « L’Usine Nouvelle ». Directeur de la publication : Christophe Czajka. Impression : Roto France Impression 77185 Lognes. PHOTOS DE COUVERTURE : REA, MAXPPP, D.R.


Les 100 qui comptent en Midi-Pyrénées A-b

K-L

Assorin Serge (SudAero)............................13 Armand Jean-Pierre (Institut Claudius-Regaud)........................32 Auret Laurent (Neosens)...........................42 Baylet Jean-Michel (La Dépêche du Midi)......34 Beigbeder Didier (Icade Sud-Ouest).............35 Bellity Patrick (Arche)...............................32 Benchimol Daniel (Eurogiciel)....................20 Benhamou André (Liebherr Aerospace Toulouse, Tompasse)......23 Berdoues-Coudouy Sophie (Parfums Berdoues).................................33 Berranger Patrice (Magellium)....................14 Bertrand Joël (CNRS)................................20 Boucher Chantal (Banque de France Midi-Pyrénées).............36 Bouscatel René (Stade toulousain)..............34 Bray Aurélie (Directte Midi-Pyrénées)...........36

Keller Bernard (Ville de Blagnac).................22 Knepper Jean-François (FO Airbus)..............16 Knibiehler Martine (Centre Pierre Potier).......32 Kuss Didier (Réseau des pépinières de Midi-Pyrénées)....38 Larré Jean-Noël (Pres université de Toulouse).....................18 Latude (de) Arnaud (Tolosages Développement).......................42 Le Moan Ludovic (Goojet).........................41 Lemonde Vincent (Noomeo)......................41 Lepinoy François (Daher-Socata).................16 Liberos Gérard (Gipi)................................38 Logre Thierry (Laboratoires Jérodia).............33

C-D Cador Christophe (STTS Group)....................18 Cammal Thierry (UMG France – Intel)...........33 Cardete Francis (Agence d’architecture).........16 Carle Christian (Pole Star)..........................38 Casamatta Gilbert (INP-Toulouse Pres de Toulouse).................26 Charpentier Jean-Pierre (Abrisud)...............33 Chatila Raja (Laas-CNRS)...........................26 Chelle René (AB7 Industrie).......................42 Cornille Christian (Aérolia).........................16 Costes Alain (Nano Innov).........................26 Costes Vincent (ADE 82)............................12 Dasseux Jean-Louis (Cerenis Therapeutics)....38 Desclaux Georges (Aviation civile sud)..........20 Desgrippes François-Xavier (Abrisud)...........33 Desmoulins Christian (Actia Group).............32 Di Crescenzo Alain (IGE + XAO)....................20 Douce Stéphane (Pépinières du Grand Toulouse)..................40 Dufresne Pierre (Incubateur de Midi-Pyrénées)..................40

E-G Eclache Daniel (Medef Tarn) . ....................33 Encontre Vincent (IntuiLab).......................38 Fabre Jacques (Laboratoires Pierre Fabre)......24 Fabre Pierre (Laboratoires Pierre Fabre).........24 Ferey Michel (Ratier-Figeac)......................14 Filâtre Daniel (Université Toulouse-Le Mirail) 35 Forzy Edouard (La Mêlée)..........................40 Fourure Olivier (Isae)...............................14 Garès Alain (Grand Toulouse).....................31 Garnier Jean-Pierre (Laboratoires Pierre Fabre)........................24 Gaudois Marielle (Biomedical Alliance).........42 Gay Catherine (Aéroport de Toulouse-Blagnac).................16 Girard Claude (Société hydro électrique du Midi)..............34 Grass Francis (Aida).................................33

H-J Ha Minh Tu Cécile (Airbus Operations SAS).....12 Hibon Michel (Cahors)..............................26 Houalla Marc (Enac)................................18 Huet Gérard (Agence d’architecture)............16 Jeandel Catherine (Midi-Pyrénées Innovation)......................14 Joachim Christian (CNRS)...........................28 Jullien Alain (Alstom Transport)..................36

M-N Maillard Jean-Claude (Figeac Aéro).............20 Malvy Martin (Région Midi-Pyrénées)..........35 Maniscalco Laurent (Kineo CAM).................41 Michielin Gil (Thales)...............................18 Monsan Pierre (Insa de Toulouse, école des mines de Paris)..41 Montaugé Franck (Maire d’Auch)................22 Montoriol Pierre (Cancer-Bio-Santé)............36 Mouly Ludovic (Grand Rodez)....................30 Nguyen Philippe (Knauf Insulation)............28

P-R Paillard Agnès (Aerospace Valley)................12 Passeron Hervé (ESC Toulouse)....................34 Petit Jacques-Alain (école nationale d’ingénieurs de Tarbes)............................36 Piedrafita Patrick (Airbus Operations SAS)......18 Plano Bernard (Midi-Pyrénées Expansion)....21 Pluquet Vincent (Vegeplast).......................40 Pollina Marc (M3 Systems)........................17 Poncet Christian (EdF)..............................34 Razat Patrick (Mecahers Group)..................14 Revol Pierre-Yves (Laboratoires Pierre Fabre)..24 Rizk Samir (GA)......................................31 Robardey Philippe (Sogeclair)....................22 Rochambeau (de) Hubert (Toulouse Agri Campus)............................28 Roché Patrice (AgriMip Innovation).............30 Romatet Jean-Jacques (CHU de Toulouse).....28 Roux Michel (école Purpan).......................28 Roux Rémi (Ethiquable)...........................41

S-T Sadran Olivier (Catair)..............................30 Sainsot Alain (Pierre Fabre)........................24 Saintouil Jean-Pierre (Cancer-Bio-Santé)......36 Saucède Jean-Bernard (Midi-Pyrénées Croissance).......................42 Segonds Daniel (RAGT).............................31 Simon Mathieu (Laboratoires Pierre Fabre)....24 Sire Bruno (Université Toulouse 1)...............34 Soula Gérard (Aerospatial de la Direccte).......12 Suberbielle Didier (Nutrition et Santé)..........26 Tabary Xavier (Sanofi-Aventis)...................34 Teillac Pierre (Laboratoires Pierre Fabre)........24 Thébault Daniel (Medef Midi-Pyrénées).......41 Thomas Jean-Marc (Aerospace Valley)..........12 Tirole Jean (Université de Toulouse).............31

V-W-Z Verlon Bruno (école des mines d’Albi-Carmaux)..............35 Vieu Christophe (Itav)..............................30 Weitten Albert (Bosch Rodez).....................32 Zekri Jean (Mecamidi)..............................31

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L’UIMM Midi-Pyrénées et ses partenaires emploi et formation, lancent une grande opération pour promouvoir les métiers technologiques et industriels en Midi-Pyrénées. INDUSTREET, le salon des métiers de l’industrie, permettra au grand public de venir découvrir le cycle de fabrication des produits en conditions réelles et d’échanger avec les professionnels.

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Les 100 qui comptent en midi-pyrénées

Toulouse Capitale industrielle La Ville rose profite à plein de la dynamique du pôle de compétitivité Aerospace Valley. Pour conforter son leadership, l’agglomération s’apprête à lancer le nouveau chantier de son Aerospace Campus.

M

idi-Pyrénées résiste plutôt mieux à la crise que bien d’autres régions françaises. Une étude de l’Insee vient encore de le confirmer. « L’aéronautique et le spatial jouent ici un rôle d’amortisseur à la crise», aime à souligner Jean-Marc Thomas, le président du pôle de compétitivité Aerospace Valley (lire p.12). Suite à la crise du secteur financier, les constructeurs aéronautiques ont souffert en 2008 et en 2009 des difficultés financières de certains de leurs clients. Dans ce contexte tendu, les industriels de MidiPyrénées peuvent cependant s’appuyer sur un carnet de commandes globalement bien rempli. Fin 2009, Airbus affichait 3488 appareils en commande, soit pas moins de sept années de production. Peu d’industries peuvent se targuer d’une telle lisibilité. La commande récente de 32 Airbus A380 par la compagnie Emirates, lors du salon aéronautique ILA de Berlin, vient encore conforter la filière régionale. Midi-Pyrénées profitera à plein des retombées de ce mégacontrat, dont les premières livraisons sont prévues en 2017. Car le véritable baromètre de l’économie régionale reste, sans conteste, le niveau de livraison et les cadences de production fixés par le constructeur européen. Avec 498 appareils livrés

en 2009, Airbus, au cœur de la crise, vient de battre un record historique et compte maintenir ce rythme pour cette année et au moins la suivante. Cette dynamique se retrouve dans le bilan d’activité de l’agence régionale de développement Midi-Pyrénées Expansion (MPE), qui affiche, pour 2009, 24 décisions d’implantations nouvelles, représentant globalement un potentiel de 518 emplois d’ici à trois ans. Un résultat à peine en retrait des 27 dossiers d’implantations annoncés en 2008, pour 656 emplois. Selon l’Agence française pour les investissements internationaux, Midi-Pyrénées s’est encore maintenu, en 2009, au quatrième rang des régions françaises en termes d’investissements internationaux. Un rang qu’elle occupait déjà en 2008, derrière les régions Ile-de-France, Rhône-Alpes et Paca.

aéronautique et spatial, champions de la région

Toutefois, cette belle dynamique profite prioritairement à la métropole régionale (87 % des projets d’implantation nouvelle accompagnés par MPE en 2009 concernent l’agglomération toulousaine). Le Grand Toulouse concentre, à lui seul, l’essentiel de la filière aéronautique régionale, avec notamment le siège, les sites d’assemblage final et les Suite page 8 3

indice. Le niveau de livraison et les cadences de production fixées par Airbus sont le véritable baromètre de l’économie régionale. La commande récente de 32 A380 par la compagnie Emirates, vient conforter la filière.

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Airbus

Aerospace Campus, coup d’envoi imminent Inscrite dans la feuille de route du pôle Aerospace Valley, la création d’un Aerospace Campus à Toulouse va enfin pouvoir décoller. Le projet avait été remis à l’étude en 2008 par la nouvelle municipalité. Pour conforter son leadership international dans les domaines de l’aéronautique, de l’espace et des systèmes embarqués, cette vitrine scientifique et

technologique se développera sur un campus de 40 hectares, dans le prolongement du campus scientifique de Toulouse-Rangueil, pour créer un ensemble cohérent de 200 hectares. Le projet architectural sera, lui, présenté prochainement, pour un lancement des premiers chantiers dès 2011. Au cœur d’une première tranche: la création d’un grand pôle

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Mécanique-matériaux et sciences de l’ingénieur, développé sur 22700 m2 de locaux, autour de l’Institut Clément Ader (étude des structures, systèmes, procédés mécaniques, calcul intensif) et de la Maison de la formation aéronautique et spatiale. L’investissement est de 84,7 millions d’euros, dont 50 millions pour l’institut. Sur fond de grand emprunt,

un comité de pilotage a jeté les bases d’une seconde phase plus ambitieuse: 1 milliard d’euros d’investissement sur dix ans (dont 600 millions pour les programmes de R&T). À la clé: la création d’un institut technologique articulé autour de deux axes majeurs, les micro et nano systèmes et l’intégration des systèmes. Au total, pas moins de 150000 m2 de surfaces sont à réaliser. .


Les 100 qui comptent en midi-pyrénées

3Suite de la page 7 bureaux d’études du constructeur européen. Sur la dernière décennie, Airbus a engagé pas moins de 1,07 milliard d’euros en seuls investissements immobiliers sur l’agglomération toulousaine, pour la construction de 494 000 mètres carrés de locaux industriels et de bureaux. Dernière opération en date : la construction, actuellement en cours, du site d’assemblage final des A 350 XWB, dont le premier vol est programmé en 2012. Le spatial n’est pas en reste. Il concentre sur Toulouse et son agglomération quelque 11 000 emplois directs, soit près de 25 % des emplois européens de la filière et 50% de l’activité spatiale française, avec une vocation affichée de premier site européen pour les applications spatiales. L’agglomération, qui concentre 80% des sociétés françaises d’exploitation de données satellitaires vient de vivre, début juin, au rythme de sa seconde édition du Toulouse Space Show, un salon international consacré aux applications des technologies spatiales. « Aerospace Valley joue, en la matière, un rôle de mise en réseaux et d’accélérateur de projets, qui permet aux PME telles que la nôtre de gagner en lisibilité », témoigne Marc Pollina, le gérant de M3 Systems (lire p.17), une PME de 23 salariés, régulièrement embarquée dans des projets de R & D.

la course au campus d’eXcellence

Grâce à l’aéronautique et au spatial, Toulouse profite également d’une concentration exceptionnelle de matière grise. La région (selon un document de l’Insee paru en 2009) affiche 16,1 chercheurs pour 1 000 emplois, devant l’Ile-de-France. Beaucoup d’établissements publics (comme le CNRS, le Cnes, l’Onera, mais aussi l’Inra, l’Inserm, l’IRD) et de grands groupes du privé, qui concentrent leurs moyens en région (Airbus, Astrium, Thales Alenia Space, mais aussi Sanofi-Aventis et Pierre Fabre), expliquent ce chiffre. «Ce taux pourrait encore augmenter avec les nouveaux investissements sur le Cancéropôle et l’Aerospace Campus », souligne-t-on du côté du Pôle de recherche et d’enseignement supérieur, le Pres univer-

PIERRE COHEN,

maire (Ps) de Toulouse et président du Grand Toulouse

Nous devons faire émerger de nouvelles filières

d.r.

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Pourquoi avoir souhaité prendre le temps de revoir la copie de certains grands projets de développement économique ? Ce temps était celui de la mise en place d’outils pour porter des projets d’ambition métropolitaine. Nous sommes passés, très vite, en communauté urbaine, pour donner à cette agglomération la dimension qui lui manquait, celle d’une véritable métropole, qui compte en France et en Europe. Nous sommes désormais en ordre de marche et de nombreux projets sont sur les rails. Où en est notamment l’Aerospace Campus ? Quel est le programme, le calendrier… ? L’ancien projet se limitait à une opération immobilière, sans service public, sans réflexion sur les accès, ni sur le lien avec le campus scientifique de Rangueil, tout proche, et les quartiers environnants. J’en ai fait un véritable projet urbain et un site d’excellence scientifique de renommée européenne. Le projet architectural sera présenté très prochainement, pour une sortie de terre des premiers bâtiments en 2013. Ce campus représentera près de 3000 emplois. Il a vocation à devenir le premier centre européen de recherche et développement dans le domaine de l’aéronautique, de l’espace et des systèmes embarqués.

L’agglomération n’en fait-elle pas trop pour l’aéronautique et le spatial ? On n’en fait jamais trop pour une industrie qui représente près de 100000 emplois générés par les constructeurs, les grands équipementiers, les sous-traitants, les fournisseurs et les prestataires de services! Sans compter le poids important de la recherche publique et privée. Toulouse doit maintenir son avance dans ces domaines. Comme par exemple, avec la création d’une plate-forme de développement d’applications satellitaires. Nous devons consolider l’activité économique existante et faire émerger des filières, afin de renforcer la visibilité européenne et mondiale de l’agglomération, de développer son tissu d’entreprises et de créer des emplois. Je pense aux sciences du vivant avec le Cancéropôle et notre pôle de compétitivité Cancer-Bio-Santé. Je pense à l’agroalimentaire avec le pôle de compétitivité AgriMip Innovation. Mais il y a aussi l’informatique, les nanos et biotechnologies… Le Cancéropôle joue-t-il un rôle attractif pour de nouvelles activités économiques à Toulouse ? Le Cancéropôle représentera, à terme, 4000 emplois. Il constitue une bonne base de cette politique de diversification économique de la métropole toulousaine. Nous y avons par exemple inauguré le Centre Pierre Potier, qui regroupe des laboratoires de recherche multidisciplinaires et des entreprises innovantes. Cette pépinière d’entreprises d’un nouveau genre montre que l’on peut décloisonner les disciplines, mêler recherche fondamentale et recherche appliquée, dans un même lieu. .

retrouver l’intégralité de l’interview de Pierre Cohen, maire de Toulouse et président du Grand Toulouse, sur

USINENOUVELLE NOUVELLE.com

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Alexandre GELEBART/REA

Cancéropôle, le chantier bat son plein À terme, 4 000 personnes travailleront sur ce site. Ce campus de 220 hectares, dédié à la lutte contre le cancer et aménagé en lieu et place de l’ancienne usine AZF, accueille déjà l’extension du centre de R & D de SanofiAventis, le nouveau centre de recherche de Pierre Fabre et le Centre Pierre Potier (photo), qui associe un hôtel de recherche (CNRS, Insa, université Paul Sabatier) et une pépinière d’entreprises gérée par la communauté urbaine du Grand Toulouse. D’ici à la fin 2010, ce centre devrait accueillir une dizaine d’entreprises et une centaine de chercheurs. Dans la foulée, un pôle de services communs a été mis en chantier. Cet ensemble de 14 300 m2, érigé au sud sité de Toulouse, présidé par Gilbert Casamatta, également président de l’Institut national polytechnique de Toulouse (lire p.26). La ville profitera aussi du plan Toulouse Campus, officialisé en septembre 2009 et qui vient de faire l’objet d’une convention partenariale entre l’état et les collectivités locales. Valérie Pécresse, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a confirmé un engagement de l’état à hauteur de 525 millions d’euros, auxquels s’ajoutent 175 millions d’investissement pour le seul campus du Mirail. Les collectivités (Région, conseil général de la Haute-Garonne, Grand Toulouse et Sicoval) se sont engagées à apporter 77 millions. Les premiers chantiers de réaménagement du campus toulousain seront lancés fin 2010. En parallèle, une mobilisation s’organise, sur fonds du nouveau grand emprunt, afin de décrocher le label de Campus d’excellence. « Il y a aujourd’hui, à Toulouse, une volonté réelle des universitaires et

du site, proposera une offre complète de services aux partenaires et aux usagers du Cancéropôle. La première tranche, livrée à la fin 2010, comprendra un centre d’affaires, une brasserie, une agence bancaire, divers autres commerces et services. Une résidence hôtelière de 160 chambres et suites est prévue pour l’été 2011. Le site doit également accueillir le Centre de recherche en cancérologie de Toulouse (CRCT), un ensemble de 12 100 m2, que se partageront le CNRS et l’Inserm et une clinique universitaire du cancer (300 millions d’investissement), dont le chantier rythmera encore la vie de ce nouveau quartier jusqu’à la fin 2012. .

des industriels à travailler ensemble. C’est un atout qui devrait permettre à Toulouse de ne pas laisser passer sa chance », se félicite Christian Desmoulins, le président du directoire d’Actia Group, très impliqué dans cette mobilisation (lire p.32). Reste à ne pas laisser de côté les autres territoires de Midi-Pyrénées. Le conseil régional et son agence de développement veillent au grain. « Il faut soutenir toutes les initiatives contribuant à diminuer notre dépendance face à l’aéronautique, sans pour autant relâcher nos efforts sur l’aéronautique et le spatial », insiste Bernard Plano, le tout nouveau président de MidiPyrénées Expansion (lire page 21). Les deux pôles de compétitivité CancerBio-Santé et AgriMip Innovation sont déjà sur le pont et contribuent à cette diversification. D’autres projets de structuration de filières, notamment dans les éco-industries, la chimie verte et les énergies renouvelables, sont également à l’ordre du jour. . De notre correspondante à Toulouse, Marina Angel

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LES 100 QUI COMPTENT EN MIDI-PYRÉNÉES Paris

Les 50 premières usines de la région

Souillac ac

PIVAUDRAN A20

G Gramat

DGA - DT - CEG

Treize sites de l’aéronautique et du spatial cumulent un effectif de 20 000 salariés.

LOT Cahors or

MAEC

Bordeaux

45 000 km2 et huit départements. C’est la région française la plus étendue.

EDF -CNPE Golfec Golfe Golfech olfe

Population au 1er janvier 2010

CASTEL & FROMAGET

en moyenne par an depuis dix ans

GERS

1 160 000 habitants sur l’aire urbaine toulousaine, cinquième de France Maubourguet uet

Blagnac Bla agn c

SOCATA

ALSTOM TRANSPORT Séméac éac

A64

PAPETERIES DE SAINT-GIRONS

HAUTESPYRÉNÉES

• Agriculture 5,1 % Industrie et construction •21,7 %

9,5 % au 1er janvier 2010

6

HAUTEGARONNE

Tarbes es

par an depuis dix ans), répartis comme suit:

Chômage

Balma

EURALIS GASTRONOMIE

•(+117186000400enemplois moyenne

Colomier Colomiers err

A61

Emploi

Services et commerce 73,2 %

DGA TECHNIQUES AÉRONAUTIQUES

ROCKWELL COLLINS GOODRICH AEROSPACE

A6

27 384 euros

Aubiet

LABINAL Villemursur-Tarn A 6 8

Pau

62,5

PIB par habitant

Montauban ban A 6 Mo 2 BISCUITS POULT

MOLEX AUTOMOTIVE

PROLAINAT

Densité (hab/km2)

VILLEROY & BOCH

Fleurance eur

2 865 000 habitants, •+ 30 000 habitants

En 2030, l’Insee prévoit 3 327 000 habitants en Midi-Pyrénées.

Valenc Valencealence- T A R N - E T GARONNE d’A d’Agen

0

Superficie

A2

LES CHIFFRES CLÉS

Eycheil

AUBERT & DUVAL

CONTINENTAL AUTOMOTIVE

ARIÈGE

Pamiers

Foix

Luzenac

TALC DE LUZENAC 10 Km K

SOURCES : INSEE 2010, MIDI PYRÉNÉES EXPANSION, L’ATLAS DES USINES PAR «L’USINE NOUVELLE»

24 JUIN 2010 | SUPPLÉMENT AU N° 3198 | L’USINE NOUVELLE

NU NUTR &


11

Paris, Clermont-Ferrand

Métallurgie Sidérurgie Automobile

AN

Papier Carton

mat

Matériaux Agroalimentaire Aéronautique

RATIERFIGEAC

Bois Ameublement

Figeac Viviez

Électronique

SAM TECHNOLOGIES

BLANC AÉRO INDUSTRIES ROBERT BOSCH

Onetle-Château

Rodez Villefrancheef che de-Rouergue -R

SOCIÉTÉ FROMAGÈRE DE RODEZ Séveracc le-Château

RAGT

VALMONT A75

AVEYRON Roquefortsur-Soulzon

Albi

VERRERIE D'ALBI

Presse Édition Pharmacie Équipement électrique Plastique Mécanique Chimie Énergie

CAVES ET PRODUCTEURS REUNIS

PIERRE FABRE DERMOCOSMÉTIQUE

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Montpellier

SEPPIC SEPIPROD

A61

VALEO

NUTRITION & SANTÉ

Montpellier

THALES ALENIA SPACE EADS ASTRIUM FREESCALE SEMICONDUCTEURS MOTOROLA NEXTIRAONE SANOFI-AVENTIS R&D MERIAL

Toulouse

Aéronautique, espace et systèmes embarqués), avec la région Aquitaine www.aerospace-valley.com Ce pôle mondial de compétitivité couvre l’ensemble des compétences et des domaines d’innovation de ces trois secteurs : de la conception à l’assemblage, de l’aménagement intérieur à la gestion du trafic aérien, jusqu’à la maintenance et à la déconstruction d’avions. Les systèmes embarqués, activité transversale, déploient leurs savoir-faire de l’aéronautique et du spatial jusqu’à l’automobile, le ferroviaire et la santé.

AGRIMIP INNOVATION

COMAU

Revel Soual Mazamet

AEROSPACE VALLEY

> 583 membres, dont 255 PME > 359 projets labellisés, dont 41 structurants > 558 millions d’euros investis (hors projets structurants)

TARN S

Trois pôles de compétitivité

AIRBUS FRANCE LATÉCOÈRE LIEBHERR AEROSPACE THALES AVIONICS MICROTURBO LA DÉPÊCHE DU MIDI MILAN PRESSE CONTINENTAL AUTOMOTIVE

L’USINE NOUVELLE | SUPPLÉMENT AU N° 3198 | 24 JUIN 2010

Béziers, Espagne

www.agrimipinnovation.com La dynamique de ce pôle national de compétitivité agricole et agro-industriel consiste à inventer les futurs produits agricoles, avec des débouchés sécurisés en partant des attentes des consommateurs et des évolutions de marchés.

> 156 membres, dont 64 PME > 139 projets labellisés, dont 2 structurants > 246 millions d’euros investis

CANCER-BIO-SANTÉ www.cancerbiosante.fr Le champ d’action de ce pôle national de compétitivité s’étend des problématiques des aliments-santé (en collaboration avec AgriMip Innovation), jusqu’au maintien à domicile des malades et à la télésanté, en passant par l’identification de nouvelles molécules utilisables pour soigner, ou pour diagnostiquer, dans le but d’améliorer le traitement des patients.

> 75 membres, dont 39 PME > 84 projets labellisés, dont 7 structurants > 70 millions d’euros investis


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les pilotes de l’air et de l’espace

CéCile Ha MinH Tu, directrice des relations institutionnelles d’Airbus Operations SAS

L’atout d’Airbus pour convaincre les élus

R Son parcourS

D.r.

> 49 ans > 2008 Conseillère générale PS du canton d’Auterive > Jusque mi-2009 Chargée des relations avec le Parlement pour Thales Alenia Space > 2009 Directrice des affaires institutionnelles chez Airbus Operations SAS

D.r.

et aussi

Vincent costes

Directeur général d’ADE 82 À 33 ans, Vincent Costes dirige ADE 82, l’agence de développement du Tarnet-Garonne. Deux grands succès sont à mettre à son actif. Hélimaintenance, un projet labellisé par le pôle de compétitivité Aerospace Valley qui a fédéré treize PME régionales au sein du consortium iXairco, assure depuis 2006 la maintenance d’hélicoptères civils sur l’aérodrome de Montauban. La prochaine étape est le suivi en vol des données sur les pièces dès 2011, afin de réduire le temps d’immobilisation des appareils. Mais ADE 82 s’intéresse aussi à la logistique avec la plus grande zone de la région au sud de

econstruire une relation de confiance entre Airbus et les élus locaux de plus en plus déroutés par la politique industrielle du premier employeur de la région. La ligne n’apparaît pas explicitement dans le CV de Cécile Ha Minh Tu, mais c’est bien pour cela que Fabrice Brégier, le numéro 2 d’Airbus, l’a recrutée à la fin 2009. C’est peu dire que la directrice des affaires institutionnelles d’Airbus, chargée des relations avec les collectivités locales, un poste nouvellement créé dans le groupe, a du travail sur la planche. « Depuis le plan de restructuration Power 8, il y a un certain froid entre Airbus et les élus. Les propos répétés de Louis Gallois, le patron d’EADS, sur la nécessité de se développer en zone low cost passent mal. Or Airbus a besoin de la région », analyse un industriel local. Les premiers dossiers ne se sont pas fait attendre. En mai dernier, Cécile Ha Minh Tu a été des plus actives quand il a fallu expliquer aux élus pourquoi Airbus souhaitait céder l’activité de traitement des

métaux durs de l’usine toulousaine de Saint-éloi aux sous-traitants Figeac Aéro et Mecahers. « Elle a convaincu que cette initiative était un moyen de pérenniser l’activité en région », explique un proche du dossier. Il va lui falloir maintenant justifier auprès de ces mêmes élus l’abandon (au profit de Hambourg) de l’assemblage de l’A 320 de future génération… Pour remplir cette mission de lobbying, cet ingénieur de formation a un atout décisif : c’est une élue politique. Conseillère générale PS du canton d’Auterive, elle est rapporteur général adjoint du budget de la Commission des finances. « Elle connaît les subtilités de ce monde. Elle en fait partie. Elle frappe directement à la bonne porte », explique un collaborateur. L’avionneur a donc déniché la perle rare chez son voisin Thales Alenia Space, où Cécile Ha Minh Tu avait la responsabilité des relations avec le Parlement. Dans une région où toutes les collectivités sont passées à gauche, son engagement lui facilitera la tâche. Indispensable. . Hassan MeddaH

Montauban (450 hectares). Un investissement de 80 millions d’euros pour 2 000 à 3 000 emplois à terme.

dirigeante de Serma Technologies, un spin-off issu d’IBM où elle a débuté sa carrière.

agnès paillard

Jean-Marc thomas

Directrice générale du pôle de compétitivité Aerospace Valley Depuis 2008, son action vise prioritairement à soutenir et aider les PME, ainsi qu’à favoriser le développement international des acteurs du pôle. Auparavant, cette dynamique cinquantenaire a été directrice générale adjointe chargée du développement économique au conseil régional d’Aquitaine. Ingénieur de formation, elle met à profit son expérience dans le privé, de 1995 à 2002, en tant que

Président du pôle de compétitivité Aerospace Valley Depuis 35 ans dans l’industrie aéronautique et à ce poste depuis sa création, il incarne l’action de la région dans l’aéronautique. Cette année, il a également fait son retour au sein d’EADS comme viceprésident senior, chargé de la recherche et de l’innovation. À l’heure du grand emprunt, il aura donc à favoriser des actions transverses dans ce domaine entre les différentes filiales du groupe (Airbus, Eurocopter, Astrium). À 61 ans, cet ancien ingénieur en chef

des programmes A 319-A 320A 321 (1991) a été le directeur général d’Aérospatiale en 1999 et d’Airbus France en 2005.

Gérard soula

Chef du pôle Aérospatial de la Direccte (ex-Drire) de Midi-Pyrénées Correspondant local du groupe de travail interministériel pour Aerospace Valley, cet ingénieur divisionnaire de l’industrie des mines est chargé de la mise en œuvre des conclusions des états généraux de l’industrie, tout en assurant le suivi des projets régionaux dans le cadre du grand emprunt. À 59 ans, il est pressenti pour devenir le médiateur de la sous-traitance au niveau régional.

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Serge Assorin, PDG de SudAero

Un franc-parler au service des sous-traitants

Q

uand il tire la sonnette d’alarme sur la situation critique dans laquelle s’enfoncent bon nombre de sous-traitants aéronautiques, Serge Assorin n’y va pas par quatre chemins. Ainsi, lors des ateliers des états généraux de l’industrie qui se sont tenus à Toulouse à la fin 2009, devant les patrons locaux des grands donneurs d’ordres de l’aéronautique (Aérolia, Latécoère, Liebherr Aerospace…), il leur reproche leurs exigences démentielles et parfois contradictoires vis-à-vis de leurs fournisseurs. « Il fallait crever l’abcès et se faire entendre. Sinon, on n’avance pas », lâche-t-il. Ses remarques font mouche, tant elles respirent le vécu et la sincérité. Patron de PME, Serge Assorin sait de quoi il parle. Ce fils de pieds-noirs, arrivé à Blagnac à l’âge de 5 ans, ne doit rien à personne et revendique avec fierté ses vingt années de dirigeant d’entreprise sans avoir eu à demander la moindre aide publique. « Sinon,

Son parcours

D.R.

> 53 ans > 1990 Création de SudAero, spécialiste de la chaudronnerie aéronautique > 2005 Diversification dans la mécanique de précision > 2010 Président d’Aero Trade, première centrale d’achats aéronautique

à qui revient le mérite ? ». Après être passé par l’école d’apprentissage de l’industrie aéronautique, « l’école Airbus » comme il l’appelle, et travaillé comme technicien durant onze ans, il réalise un rêve : avoir son entreprise. En 1990, il démarre seul dans un garage de 60 m2 transformé en atelier de chaudronnerie aéronautique. Aujourd’hui, sa société de 41 salariés, SudAero, réalise environ 5 millions de chiffre d’affaires et compte Airbus parmi ses clients. Au lieu de le desservir, sa franchise l’a propulsé, en janvier, au poste de président d’Aero Trade, la première centrale d’achats du secteur, créée par une dizaine de sous-traitants de Midi-Pyrénées et d’Aquitaine. « Il est dynamique et direct. Deux qualités nécessaires pour diriger cette aventure », indique-t-on au pôle Aerospace Valley. Serge Assorin tient aussi à transmettre sa passion d’entreprendre aux plus jeunes. Depuis plus de dix ans, il participe au jury de l’IUT Paul Sabatier de Toulouse « pour leur dire la réalité de l’entreprise ». Quel que soit le public, il reste fidèle à luimême. . Hassan Meddah

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les PilOtes De l’air et De l’esPace Son parcourS > 52 ans > 1984 Débute chez Cisi (devenu CS) > 2003 Création de Magellium, avec Jean-Pierre Madier > 2006 Délégué régional du Comité Richelieu > 2009 Membre du bureau régional de Syntec Informatique

Présidente de MidiPyrénées Innovation À 53 ans, Catherine Jeandel a plus d’une corde à son arc. La directrice de recherche du CNRS en océanographie chimique au Laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiale (Legos) de Toulouse a été nommée, le 31 mai, présidente de MidiPyrénées Innovation, une agence locale d’accompagnement des entreprises. En parallèle, la chercheuse en géochimie marine a rejoint, fin mars, le conseil régional sous la bannière d’Europe écologie.

Olivier Fourure

D.R.

Directeur de l’Isae Lorsqu’il arrive à la tête du nouvel Institut de l’aéronautique et de l’espace (Isae) en 2007, il doit réussir la fusion entre deux écoles d’ingénieurs complémentaires : Sup’Aéro et l’Ensica ! Polytechnicien de 49 ans ayant travaillé pour la Direction générale de l’armement, il parvient à conserver les deux cursus ingénieurs, tout en rapprochant leurs services généraux. Prochain chantier : le rapprochement géographique des deux institutions, encore distantes de 7 kilomètres.

D.R.

et aussi

catherine Jeandel

Patrice Berranger,

Marieur de PME

P

Président du directoire de Mecahers Group Mecahers Group compte désormais 200 personnes, pour un chiffre d’affaires de 26 millions d’euros. À sa tête, Patrick Razat, 46 ans, qui a succédé à son père, fondateur de la société en 1984. Sa stratégie : acquisitions et partenariats. Avec Figeac Aéro, il vient de créer, en avril, la société commune Figeac Hers, fondée sur la reprise de l’activité de métaux durs de l’usine de Saint-éloi d’Airbus.

michel Ferey

directeur général et cofondateur de Magellium

atrice Berranger est arrivé à Toulouse à l’âge de raison. Quarante-cinq ans plus tard, il est toujours fidèle à la ville. études supérieures de mathématiques à l’université Paul Sabatier, avant de débuter une carrière dans le spatial et les télécoms, essentiellement chez Cisi (devenu CS). Il complète son bagage technique par une expérience de management. Mais en 2003, il est remercié. « Le jour même, j’ai créé Magellium avec mon ami Jean-Pierre Madier, rencontré au lycée Bellevue. » La start-up, spécialisée dans de traitement d’images et de géomarketing, est rapidement aidée par un prêt de Haute-Garonne Initiative. Quelques années plus tard, c’est à son tour d’aider les autres PME de la région. Il rejoint cette association, comme membre du conseil d’administration. Depuis, il s’est investi au niveau régional, au sein du Comité Richelieu, une association de PME de haute technologie. Il y a quelques mois, il est également entré au bureau régional de Syntec Informatique, tou-

Patrick razat

jours pour favoriser la collaboration entre PME : « Rencontrer d’autres patrons, c’est partager les problèmes, mais aussi les bonnes pratiques ! » Dans le même temps, Magellium, installé à Ramonville-Saint-Agne (HauteGaronne), se développe. Avec 135 salariés, l’entreprise est présente à Paris et à Londres. Elle réalise les trois quarts de son chiffre d’affaires (7,5 millions d’euros en 2009), en forte croissance, dans les secteurs de la défense et de l’espace. Le reste dans la santé et l’environnement. « Nous sommes sur des niches technologiques, avec une très forte compétence. Nous ne cherchons pas à nous diversifier, car nous voulons rester une PME à taille humaine, capable d’une grande réactivité », argumente le dirigeant. Une stratégie payante. Plutôt que de le contrer, les poids lourds du secteur, comme Thales et EADS, associent désormais Magellium à leur réponse aux appels d’offres. « Pour autant, nous ne voulons pas être le quidam qui ne fait qu’apporter son savoir-faire. » . Patrice DesmeDt

Directeur général de Ratier-Figeac Il a intégré cette filiale de l’américain UTC en tant que directeur commercial en 1989. En mars, Michel Ferey, 60 ans, a pris la présidence de l’entité Hamilton Sundstrand’s Propeller Systems, qui regroupe RatierFigeac en France (950 personnes, 182 millions d’euros de chiffre d’affaires) et Propulsions Systems, à Windsor Locks, dans le Connecticut. Il préside également Mecanic Vallée, un groupement de 135 adhérents, dont une centaine d’industriels de la mécanique interrégionale.

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LEs piLotEs DE L’air Et DE L’EspaCE

christian cornille, PDG d’Aérolia

SAMI BEllOuMI / « lA vOIX Du nORD »

Il veut remodeler la filière

Son parcourS

i

l a démarré sa carrière dans le nucléaire et l’a poursuivi dans l’automobile. Mais le coup de cœur, il l’a eu pour l’aéronautique en entrant chez Eurocopter. Plus que jamais, Christian Cornille ne regrette en rien son choix. À la tête d’Aérolia, il est en passe d’écrire l’histoire d’un secteur qui le passionne. Début 2009, à la demande de Fabrice Brégier, le numéro 2 d’Airbus, il prend la direc-

tion du plus important des fabricants d’aérostructures en France, né de la filialisation des activités de l’avionneur européen. « Ce secteur est trop morcelé. En tant que premier acteur français, Aérolia doit jouer un rôle dans la consolidation», analyse-t-il. Avec 1 milliard de dollars de chiffre d’affaires et 2 300 salariés, la société doit faire face à des mastodontes, comme son concurrent américain

Et aussi

François Lepinoy

Président de Daher-Socata, pôle aéronautique du groupe Daher À 57 ans, il est à la tête d’une entité majeure du groupe Daher, depuis le rachat de Socata en 2009. Sur son site de Tarbes (Hautes-Pyrénées), le groupe développe des moyens industriels, notamment dans les composites. Ce qui lui a déjà permis de gagner des marchés: trappes de train d’atterrissage pour l’Airbus A350, structure de l’Écureuil X2 pour Eurocopter…

D.R.

Jean-François Knepper

Délégué syndical central de FO d’Airbus À 50 ans, le délégué syndical central de FO, organisation majoritaire chez Airbus, est le

> 47 ans > 2000 Responsable de l’activité aérostructures chez Socata > 2007 Directeur de la stratégie industrielle d’Airbus > 2009 PDG d’Aérolia

grand organisateur des mouvements collectifs chez l’avionneur. Tribun de choc et combatif, ses prises de position l’ont brouillé avec les leaders du syndicat allemand IG Metal, adepte du compromis. Après un clash en 2009, le comité européen d’Airbus est désormais co-présidé en alternance par un binôme anglo-allemand et franco-espagnol. «Cela se passe mieux entre latins», explique un de ses proches.

Francis Cardete et Gérard Huet Agence d’architecture Tous deux font cabinet commun depuis 1976. Ils sèment leurs constructions dans toute la région et bien au-delà. Qu’il s’agisse de réhabiliter un cloître ou de construire un casino, on retrouve ce

Spirit, quatre fois plus lourd en chiffre d’affaires et déjà présent à SaintNazaire (Loire-Atlantique). D’où le plan de vol tout tracé pour Aérolia jusqu’en 2020 : réaliser 3 milliards de dollars de chiffre d’affaires, dont 25 % aux états-Unis, et tirer 50 % de croissance en dehors de son client exclusif actuel Airbus. Christian Cornille, diplômé des Arts et métiers, a forgé ses armes de dirigeant chez le fabricant d’avions légers DaherSocata, chargé de l’activité aérostructures. Il a contribué au redressement spectaculaire de l’avionneur en moins de trois ans. Son passage chez Airbus lui a ensuite permis de prendre une nouvelle dimension, notamment à la tête de la stratégie industrielle du groupe. À ce titre, il a eu la lourde responsabilité du programme Zéphyr de cession des usines de Saint-Nazaire et de Méaulte. Mais faute d’acheteur convaincant, le groupe a préféré filialiser son activité aérostructures sous la marque Aérolia. Implantant le siège social à Toulouse, Christian Cornille a confirmé l’enracinement d’Aérolia en Midi-Pyrénées. En 2009, l’industriel a été l’un des plus gros recruteurs locaux, grâce au doublement de l’effectif de son bureau d’études, qui compte plus de 200 personnes. . Hassan MEDDaH

qui fait leur style: des lignes pures et des matériaux choisis avec soin. Ils sont à l’origine de l’usine d’assemblage de l’Airbus A380 et du hall d’assemblage du futur A350.

Catherine Gay

Directrice stratégie et développement de l’aéroport Toulouse-Blagnac Arrivée il y a une dizaine d’années à Toulouse-Blagnac, Catherine Gay a accompagné la croissance de l’activité fret. En 2009, le fret express a tiré l’activité, mais les vols constructeurs continuent de représenter près des deux tiers des volumes. Pour les passagers, l’expansion de l’aéroport se poursuit, avec l’ouverture d’un quatrième terminal.

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Marc Pollina, fondateur et gérant de M3 Systems

L’aventurier de l’espace

Spécialisée dans les applications critiques de la navigation par satellites, la PMI de 23 salariés, qui fête cette année ses dix ans d’existence, récolte depuis peu les fruits de ses efforts de R & D et de son travail en réseau. Son expérience à l’ESA lui a permis de comprendre très vite le mode d’emploi des programmes européens. Dès son lancement en 2005, Marc Pollina n’hésite pas également à s’embarquer dans l’aventure du pôle de compétitivité Aerospace Valley, dont il est un membre très actif du collège PME. « Pour les PME, les pôles sont le moyen de travailler d’égal à égal avec les plus grands acteurs de la filière. » Il réussit à imposer son entreprise dans six projets de R & D labellisés par le pôle. Pour deux d’entre eux, il en

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Son parcours

D.R.

À

52 ans, cet ingénieur en télécommunications, né en Belgique de parents italiens, est l’un des porte-drapeaux des applications spatiales à Toulouse. « Très jeune, je participais à la fabrication de fusées expérimentales », se souvient-il avec une pointe de nostalgie. Marc Pollina choisit l’école nationale supérieure des télécommunications de Bretagne, qui « proposait une option sur les télécommunications spatiales ». Après six années passées à l’ESA, l’Agence spatiale européenne, aux Pays-Bas, c’est à Toulouse qu’il trouve l’opportunité professionnelle de revenir en France, avant de se lancer dans la création de sa société, M3 Systems, à Lavernose (Haute-Garonne).

assure le leadership : Sinafe, fondé sur l’utilisation d’Egnos, cherche à optimiser les performances de navigation fluviale dans des environnements critiques. Transcontrol, pour du suivi de trafic routier de matières dangereuses. Ce second projet associe neuf partenaires, dont Thales Alenia Space et Actia. . Marina Angel

> 52 ans > 1982 Ingénieur d’études chez Thales (ThomsonSDC Meudon) > 1985 Responsable du développement des calculateurs embarqués du satellite ERS-L’ESA > 1999 Créateur de la société M3 Systems


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Les PiLotes de L’air et de L’esPaCe

Gil Michielin, directeur des solutions pour avions commerciaux chez Thales

L’homme des cockpits chez Thales

> 52 ans > 1993 Directeur du projet Avion de transport futur, précurseur de l’A400M > 1999 Directeur de la Business line hélicoptères > 2004 Directeur de la Business line avionique commerciale

D.R.

son Parcours

A

vions de combat Mirage 2000 et Rafale, avions de transport militaires Transall et C130, hélicoptères Tigre et NH90, sans oublier la famille des Airbus A 320,330,340… La liste des programmes pour lesquels Gil Michielin a travaillé, trahit une longue carrière dans

D.R.

et aussi

Christophe Cador

PDG de STTS Group Le très discret Christophe Cador, 45 ans, est le président de la Société toulousaine de traitements de surfaces (STTS), devenue l’un des leaders européens de la peinture et de l’étanchéité aéronautique. Créée en 1986, STTS, à Blagnac, est engagée dans un vaste plan d’investissement d’environ 50 millions d’euros sur trois ans. Ses perspectives de chiffre d’affaires pour

l’aéronautique de bientôt trente ans. « C’est le reflet d’une passion », indique l’actuel directeur de l’activité avionique commerciale chez Thales. Et l’histoire n’est pas prête de s’arrêter. Après des développements pour l’A 380 ou le tout récent Dreamliner 787 de Boeing, ses équipes déve-

2010 s’élèvent à 70 millions d’euros.

Patrick Piedrafita

Président délégué d’Airbus Operations SAS À 50 ans, cet ingénieur Arts et métiers a été nommé, à la fin 2009, président délégué et directeur général d’Airbus Operations, la SAS qui a remplacé Airbus France. Il conserve par ailleurs la responsabilité des programmes longcourriers A 330-340. Recruté en 1984, ses expériences dans la production et la

planification usine l’avaient déjà conduit, en 2005, à superviser la chaîne d’assemblage final de l’A 320.

Marc Houalla

Directeur de l’Enac D’un côté, l’Enac (l’école nationale d’aviation civile), qui forme les pilotes de ligne à la théorie. De l’autre, le Sefa (Service d’exploitation de la formation aéronautique), qui forme les pilotes à la pratique. Marc Houalla, 49 ans, ancien directeur

loppent le cockpit tout écran du futur A 350 d’Airbus. Sans conteste, une satisfaction pour cet ingénieur de formation, qui a démarré sa carrière chez Thomson-CSF en 1982 dans la conception des interfaces hommemachine pour aéronefs. Gil Michielin a forgé ses armes de manager international au cours de ses différentes pérégrinations chez Thales (et ex-Thomson-CSF). À Valence, responsable de l’activité hélicoptères dès 1999, il a eu notamment pour mission de renforcer les positions du groupe chez Eurocopter et de mener l’intégration des activités aéronautiques du britannique Racal Electronics, racheté en 2000. Les succès commerciaux de Thales, avec de nouveaux clients comme ATR et le russe Sukhoï, ont largement profité au site de Thales Avionics à Toulouse, qui vient de souffler ses dix bougies. L’effectif est passé de 150 salariés en 1999, à environ 890 aujourd’hui. « Nous devons intensifier nos relations avec les PME et les laboratoires », ambitionne-t-il désormais, très concerné par l’évolution du groupe dans la région. . Hassan MeddaH

du Sefa, doit réunir les deux entités. Avec pour objectif de rendre plus rentable le Sefa, en s’appuyant sur l’Enac, pour aller chercher des stagiaires à l’étranger.

Jean-noël Larré

Directeur immobilier et aménagement du Pres université de Toulouse Le monsieur campus de Toulouse, c’est lui. Ancien directeur adjoint de la direction régionale de l’équipement Midi-Pyrénées, JeanNoël Larré a été nommé directeur immobilier et aménagement du

pôle de recherche et d’enseignement université de Toulouse en 2009. Sa mission : mener à bien les nombreux projets immobiliers de l’agglomération (Aerospace Campus à Montaudran, logements étudiants, regroupement d’écoles…). Top départ des travaux en 2011, avec un premier bâtiment à sortir de terre : la Maison de la recherche et de l’innovation sur le site de l’université Paul Sabatier. Il sera livré en 2013.

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Les piLoTes De L’air eT De L’espace

Directeur de la direction générale de l’aviation civile-sud Deux ans après la décision de l’armée de quitter l’aérodrome de Francazal (290 hectares) près de Toulouse, le comité de pilotage pour sa reconversion se donne encore une à deux années pour approfondir le scénario d’une plate-forme civile dédiée à l’aviation d’affaires. Mais le modèle économique reste à trouver ! Ainsi, 45 hectares pourraient être consacrés au développement économique. À charge pour cet ingénieur des travaux publics de l’état (53 ans), d’origine toulousaine, d’attirer aux abords de la piste suffisamment d’entreprises liées au secteur. Les redevances domaniales permettraient alors de rendre viable l’aviation d’affaires.

D.R.

Jean-claude Maillard

PDG de Figeac Aéro Il a créé Figeac Aéro en 1989 et plus récemment Figeac Hers, en partenariat avec Airbus et Mécahers ! Spécialiste des pièces mécaniques et des sous-ensembles pour l’aéronautique, cette PME du Lot (500 salariés) est de tous les grands programmes. Avec 500 salariés, elle collabore notamment avec Airbus, Bombardier, Dassault Aviation et Eurocopter.

Son parcourS > 48 ans > 1988 Entrée chez XAO, éditeur de logiciels de CAO pour systèmes électriques > 1995 Directeur général de IGE+XAO > 1998 PDG de IGE+XAO

D.R.

eT aussi

Georges Desclaux

AlAin Di CresCenzo, PDG de IGE + XAO

Ingénieur sans frontières

e

n vingt-deux ans de carrière, Alain Di Crescenzo n’a changé ni de métier ni d’entreprise. En revanche, il a grimpé les échelons jusqu’à devenir le PDG d’IGE + XAO, une société de logiciels de conception assistée par ordinateur pour les systèmes électriques, en 1998. L’entreprise, elle, a beaucoup évolué ! En 1991, XAO, dont les clients étaient surtout des grands comptes, et IGE, son homologue qui visait les PME, se rapprochent. En 1997, l’entité est introduite au nouveau marché de la Bourse de Paris. Avec ses multiples acquisitions et son implantation dans 16 pays (en Europe, puis en Amérique du Nord), l’entreprise de 350 personnes et de 22 millions d’euros de chiffre d’affaires a peu à peu pris une envergure internationale, en réalisant plus de 50 % de son chiffre d’affaires à l’étranger. Elle fournit aujourd’hui Airbus, DCNS, Michelin, PSA… mais aussi Motorola, Philips, Kodak ou GlaxoSmithkline. « Je vis dans une PME tout

Daniel Benchimol

PDG d’Eurogiciel C’est en 1989 que Daniel Benchimol crée Eurogiciel à Labège. L’une des dernières grandes sociétés de services régionales est restée indépendante, avec 750 salariés, pour un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros. Administrateur de Syntec Informatique, Daniel Benchimol (55 ans) a été à l’initiative de la création du comité régional début 2010. En mars, il entrait au conseil d’administration de La Mêlée, l’association fédératrice des acteurs de l’économie numérique de la région.

Joël Bertrand

ce qu’un entrepreneur peut attendre d’une grande entreprise », résume Alain Di Crescenzo. Une aventure qui n’est possible, affirme cet ingénieur de l’école nationale supérieure d’arts et métiers (Ensam), qu’à deux conditions : trouver des alliés et agir vite. La conviction « on est plus fort à plusieurs » inspire aussi la forte implication d’Alain Di Crescenzo dans les institutions régionales. L’homme préside en effet la commission Animation industrielle et services aux entreprises, international et affaires européennes à la Chambre de commerce et d’industrie de Toulouse. Il est également à la tête du réseau Destination international de la CRCI de Midi-Pyrénées, où son rôle consiste surtout à unifier les actions à l’international des chambres de la région. Préparer des PME à lancer des opérations à l’étranger, les emmener en mission à la rencontre de partenaires potentiels : « C’est dans mes cordes… », affirme le patron d’IGE + XAO. Il l’a largement prouvé. . Thierry Lucas

Directeur général délégué à la science du CNRS Directeur du laboratoire de génie chimique (CNRS-INP Toulouse-université Toulouse 3) et du RTRA Sciences et technologies pour l’aéronautique et l’espace », Joël Bertrand, 58 ans, a été nommé directeur général délégué à la science du CNRS en février par Alain Fuchs, le nouveau PDG du CNRS. Cette fonction a été créée par décret ministériel, publié le 1er novembre 2009, Sa mission : assurer la coordination des dix instituts du CNRS, de l’interdisciplinarité et des partenariats.

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Bernard Plano,

président de Midi-Pyrénées Expansion

L’artisan de la reconquête industrielle

Emmanuel Grimault

Son parcours > 65 ans > 1996 Président de Matra Systemes & Information > 2001 Maire (PS) de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) > 2010 Conseiller régional et président de l’Agence régionale de développement, Midi-Pyrénées Expansion (MPE)

Q

uand il parle de ré-industrialisation et d’actions à conduire en direction des territoires en difficulté, Bernard Plano sait de quoi il parle. élu maire de Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées, en 2001 et réélu en 2008, il a à son actif la gestion difficile du dossier de reconversion du site Alcan (ex-Pechiney). À la clé, l’implantation coup sur coup de Carbone Savoie et de l’allemand Knauf, dont l’usine de laine de verre vient tout juste d’entrer en production. Il aime se définir comme l’artisan de cette reconquête industrielle. Avant de présider l’Agence régionale de développement, Midi-Pyrénées Expansion (MPE), ce conseiller régional de fraîche date a ainsi eu l’occasion de travailler étroitement avec les équipes de MPE sur les dossiers de sa commune. « C’est un outil qui a su démontrer son expertise, mais qui peut encore gagner en efficacité », n’hésite-t-il pas à souligner.

Diplômé de l’école nationale supérieure de l’électronique et ses applications (Ensea) et titulaire d’un Master Business Administration HEC (MBA), il a effectué l’ensemble de sa carrière dans le secteur de l’aéronautique, de l’espace et de la défense, au sein du groupe Matra-Lagardère. Puis il a créé, en 2004, le cabinet BP Consulting, spécialisé dans les affaires et les projets internationaux. Une double expérience d’élu et d’entrepreneur, qui lui a permis de trouver rapidement ses marques à la tête de MPE. « Je ne m’inscris pas dans la rupture, mais je souhaite appuyer très fort sur l’accélérateur », répète-t-il à chacune de ses interventions publiques. Au programme : le développement des partenariats interprofessionnels, le soutien à la structuration de nouvelles filières et l’ouverture à l’international. Avec une priorité : contribuer au rééquilibrage des territoires de Midi-Pyrénées. . Marina Angel


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les pilOtes de l’air et de l’espace

PhiliPPe RobaRdey, PDG de Sogeclair

et président du Medef de la Haute-Garonne

Pour le partage d’expériences

D

D.R.

et aussi

Bernard Keller

Son parcourS > 51 ans > 1985 il intègre l’entreprise familiale au service commercial > 2003 PDG de Sogeclair > 2008 Président du Medef de la Haute-Garonne DaviD becuS / « la DePecHe Du MiDi »

éjà, enfant, il s’intéressait davantage à ce qui se passait dehors que dans les salles de classe. Ce goût pour le terrain et les échanges, Philippe Robardey l’a gardé intact. Président du Medef de Haute-Garonne depuis 2008, il n’a qu’une ambition : favoriser le partage d’expériences. « La plupart des acteurs du département ont une connaissance insuffisante des forces et des faiblesses du territoire », regrette ce diplômé de l’école supérieur de gestion de Paris. Raison pour laquelle il a mis en place des groupes de travail thématiques au sein du syndicat patronal. « Longtemps, j’ai eu un regard critique sur la représentation patronale, reconnaît-il. J’avais l’impression que c’était un système conservateur dans lequel les cartes étaient distribuées. » Dans les années 1990, cet amateur de belles voitures et de grosses cylindrées a passé beaucoup de temps à redresser la barre de Sogeclair, la société d’ingénierie et de conseils, située près de l’aéroport de Blagnac, qu’il dirige avec ses parents. L’entreprise familiale est restructurée en profondeur en 1995. Lors de ce tournant décisif, Sogeclair s’est recentrée sur deux métiers : l’ingénierie et les outils de formation, au

service de l’automobile, du spatial et de l’aéronautique. Trois ans plus tard, l’introduction en Bourse a permis à Sogeclair de trouver des financements pour son développement. Entre 1995 et 2009, le chiffre d’affaires de la société est passé de 13 à 70 millions d’euros et l’effectif a quasiment triplé, pour atteindre près de 900 salariés. La vie de Sogeclair n’est pas un long fleuve tranquille. Ces der-

Maire (PRG) de blagnac au cours de la dernière décennie, blagnac, l’une des villes les plus dynamiques de France, a accueilli quelque 1 700 emplois de plus par an ! la ville, berceau de l’aéronautique, profite du dynamisme d’airbus principalement, mais

aussi d’aTR, de labinal, d’aeroconseil, de blagnac constellation, d’engineering conception Maintenance… Maire depuis 1996, bernard Keller se bat pour faire aboutir aéroscopia, le projet de musée de l’aéronautique. Président de la commission développement

nières années, l’entreprise a souffert, notamment, de la baisse d’activité de sa filiale allemande. « Dans les situations compliquées, il faut de l’opiniâtreté, une volonté farouche de réussir, et continuer de se battre sur tous les coups », juge Philippe Robardey. Ce volontarisme, le président du Medef de Haute-Garonne compte bien l’impulser à tout le département. . Olivier James

économique et emploi du Grand Toulouse, il s’oppose à la fermeture de l’ex-base aérienne Francazal, en misant sur l’aviation d’affaires. Pour rappel : de 1988 à 1995, bernard Keller était le chef du département de l’information et de la communication d’aerospatiale Toulouse (appelé désormais airbus).

Franck montaugé

Maire (PS) d’auch cet ancien rugbyman dirige la dernière préfecture de Midi-Pyrénées à ne pas être reliée à Toulouse par une voie rapide. il se bat donc pour une mise en deux fois deux voies de la RN 124 à l’horizon 2015-2016. cet ingénieur de

formation travaille aussi à la remise en service de la ligne SNcF, qui mettrait auch à heure de la future gare TGv d’agen. « Nous avons intérêt à nous arrimer à une métropole forte, mais nous devons aussi créer et conserver dans le temps notre propre dynamique de développement », assure-t-il.

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André Benhamou, président de Liebherr Aerospace Toulouse (LTS) et président de Tompasse

Fédérateur des donneurs d’ordres Tompasse réunit désormais une vingtaine de donneurs d’ordres (Ratier Figeac, Aerolia, Latécoère…), ainsi que des institutionnels comme l’UIMM, la CCI de Toulouse et la CRCI. L’un des principaux objectifs : renforcer les partenariats avec les PME. « Leur coopération est précieuse. Récemment, ces groupes ont présenté leur stratégie R & D à nos PME, afin de les aider à faire les bons choix », indique-t-on du côté du pôle. Tompasse veut développer la R & D dans la région. En 2007, ses membres ont participé, à hauteur de 5 millions d’euros, au financement du réseau thématique de recherche avancée pour les technologies aérospatiales. André Benhamou a par ailleurs large-

L’usine nouvelle | N° supplément au N° 3198 | 24 juin 2010

Son parcours

maxppp

À

Toulouse, certains l’imaginent déjà comme le futur président d’Aerospace Valley, le pôle de compétitivité mondial. Pour l’instant, le président de la filiale toulousaine de Liebherr Aerospace préside « seulement » l’association Tompasse, qui regroupe les principaux donneurs d’ordres des secteurs aéronautique et spatial de la région. « Au moment du lancement du pôle, les entreprises de taille intermédiaire n’étaient pas organisées comme l’étaient les grands groupes. D’où l’idée, au départ, de nous regrouper dans un club informel », explique cet ingénieur électronicien, diplômé de l’Ensea.

ment contribué au développement de Liebherr Aerospace en Midi-Pyrénées. Depuis 1998, année où il a pris les rênes de la filiale, l’entreprise est passée de 430 à près de 1 000 salariés. Le site de Toulouse est devenu, en 2009, le centre d’excellence des « systèmes d’air » du groupe, dont l’objectif, à cinq ans, est de devenir le numéro un mondial du secteur. . Hassan Meddah

> 58 ans > 1985 Entrée chez ABG Semca à Toulouse > 1995 Liebherr Aerospace rachète 100 % d’ABG Semca > 1998 Directeur général de Liebherr Aerospace Toulouse (LTS) > 2006 Création de l’association Tompasse > 2009 Président de LTS


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la galaxie pierre fabre

Pierre Fabre, fondateur des Laboratoires Pierre Fabre

Le bâtisseur d’empire

P

rès de cinquante ans après la création de son groupe, Pierre Fabre reste, à 84 ans, une figure incontournable de MidiPyrénées. Fidèle à son fief de Castres, dans le Tarn, il est, pour l’anecdote, toujours propriétaire de la pharmacie où il a débuté, en plein centre-ville. Surtout, il participe sans relâche au développement du tissu industriel régional. Pierre Fabre est l’un des acteurs clés dans le montage et le développement du Cancéropôle de Toulouse, qui devrait être opérationnel en 2011. Le groupe continue à investir dans la région. Dernier exemple en date sur

Son parcourS

Fanny Tondre / rea

> 84 ans > 1947 Pharmacien dans sa ville natale de Castres, il découvre le principe actif veinotonique du ruscus aculeatus (Petit houx), une plante abondante dans la région.

> 1961 Crée les Laboratoires Pierre Fabre pour mettre au point et développer le premier veinotonique d’origine végétale (Cyclo 3). > 1999 Crée la Fondation Pierre Fabre, en vue d’améliorer

l’accès aux soins des pays en voie de développement. > 2008 Cède 65 % des parts de son groupe à sa fondation et 6 % à ses salariés, afin d’en préserver l’indépendance.

de la start-up au groupe international 1961 1968 1991 1994

Création à Castres (Tarn) des Laboratoires Pierre Fabre pour développer le premier veinotonique d’origine végétale. en 1965, il acquiert les Laboratoires Klorane, point de départ des activités dermocosmétiques du groupe. Suivront les marques ducray, Galenic…

Le premier centre de recherche, dédié à la chimie médicinale et à la phytochimie, voit le jour à Castres. deux ans après, démarre l’internationalisation du groupe avec la mise en place de filiales, en allemagne, en Italie et en espagne.

Pierre Fabre lance la marque de soins pour le visage avène, première marque du groupe en 2009, avec 400 millions d’euros de chiffre d’affaires. en 1990, il reconstruit la station thermale d’avène-les-Bains (Hérault) et aménage un complexe hôtelier.

son principal site industriel de produits dermo-cosmétiques, implanté à Soual (Tarn). Il reste l’un des principaux employeurs de la région, avec la moitié de l’effectif du groupe réparti dans le grand Sud-Ouest. Son influence est si grande qu’il « conseillerait » même le Medef quand il s’agit de nommer le responsable départemental… du Tarn. Il a su également nouer des liens très forts avec les équipes académiques de la région, notamment avec la création, en 2002, du Centre européen de recherche sur la peau (Cerper), fruit d’une convention tripartite entre les Laboratoires Pierre Fabre, le CHU et l’université Paul Sabatier de Toulouse. Attaché à la pérennité de son groupe, il a remis la gouvernance entre les mains d’une fondation, comme l’a fait Jacques Servier, le patron du premier laboratoire indépendant français. Mais si sa fidélité à ses racines enchante les acteurs politiques et économiques de la région, elle a aussi retardé le développement à l’international de l’entreprise, malgré les 50 % de ventes hors de France réalisés par

Le groupe commercialise aux états-Unis son médicament vedette navelbine, pour le traitement du cancer des poumons issus de la pervenche de Madagascar. Il avait eu le feu vert des agences réglementaires en France en 1989. Plus de 1 million de patients a depuis été traité par ce médicament, enregistré dans près de 80 pays. C’est l’un des traitements contre le cancer les plus prescrits en europe.

2008

Jean-Pierre Garnier est nommé président du directoire des Laboratoires Pierre Fabre. Le fondateur prend la présidence du conseil de surveillance. Le groupe réalise un chiffre d’affaires de 1,8 milliard d’euros (dont 48 % en dermo-cosmétique), avec 9 826 collaborateurs dans le monde (dont 2 622 uniquement dans le Tarn).

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Jean-Pierre Garnier

président du directoire du groupe

danIeL LynCH / rea

le laboratoire familial. Un retard qui devrait sans doute se combler avec l’arrivée de Jean-Pierre Garnier en tant que président du directoire (lire ci-contre). Un homme qui a passé l’essentiel de sa carrière à l’étranger. Tous deux s’étaient rencontrés il y a plus de trente ans chez le géant américain de la pharmacie, Schering-Plough.

La dermo-cosmétique avant Le médicament

et auSSi

pierre-Yves revol

directeur général délégué Considéré comme le fils spirituel de Pierre Fabre, Pierre-yves revol, 52 ans, est l’un des hommes clés du groupe et de ses sphères d’influence dans le Sud-ouest. depuis 1988, il préside le Castres olympique, le club de rugby, propriété de Pierre Fabre. Il cumule cette fonction depuis 1995, avec celle de président de Sud Communication, autre propriété de l’industriel. Cette société édite l’hebdomadaire « Valeurs actuelles » et possède des participations notamment dans « La dépêche du Midi ». Celui qui est directeur général délégué des Laboratoires Pierre Fabre a été élu, en décembre 2008, président de la Ligue nationale de rugby.

pierre teillac

d.r.

Malgré l’importance qu’il accorde à la recherche pharmaceutique et à la mise sur le marché de médicaments phares, comme l’anticancéreux Navelbine, l’activité dermo-cosmétique a pris, au fur et à mesure, beaucoup de place. C’est elle qui tire la croissance du groupe, grâce aux produits Avène. Pierre Fabre a créé cette marque de soins pour la peau en 1991, à partir d’une station thermale de l’Hérault, rachetée alors qu’elle était quasi désaffectée. Des crèmes pour le visage qui financent la recherche pharmaceutique, c’est pour le moins surprenant. Pourtant, cette équation fait bien des envieux, certains groupes pharmaceutiques aimeraient disposer d’un tel « bijou » pour compenser les pertes de brevets. L’influence de Pierre Fabre s’étend aussi, avec ses acquisitions, dans la presse régionale. En 1986, il crée le holding Sud Communication et place à sa tête l’un de ses fidèles, Pierre-Yves Revol. Le holding détient des participations dans de nombreux médias, notamment « La Dépêche du Midi »… et même l’agence photographique parisienne Sipa. Enfin, cerise sur le gâteau, Pierre Fabre est célèbre dans le monde du rugby. Depuis près de vingt ans, il est propriétaire du Castres Olympique. Une fidélité enfin récompensée cette année : le club est arrivé en quart de finale du Championnat de France et a réalisé une très belle saison. Une passion de ce sport qu’il partage avec un autre patron de l’industrie pharmaceutique, le directeur général de Sanofi-Aventis, Chris Viehbacher. . anne pezet

Après quasiment sept ans à la tête du numéro deux mondial de la pharmacie (le britannique GlaxoSmithKline), ce manager de 62 ans est revenu en France en 2008 pour faire valoir ses droits à la retraite. Une rencontre avec Pierre Fabre, son ami de longue date, va le faire changer d’avis. Le voilà donc à la direction du Groupe Pierre Fabre pour le remettre à flots financièrement, mais surtout opérer une diversification géographique… notamment aux états-Unis. Nul doute que Jean-Pierre Garnier saura bien négocier ce virage, lui qui a effectué une grande partie de sa carrière outre-Atlantique. Il a d’ailleurs la double nationalité. La nouveauté pour lui? Il doit composer avec un laboratoire de taille moyenne, gouverné par une fondation. Mais cela ne lui déplaît certainement pas d’être moins sous la pression des actionnaires et le jugement des analystes financiers!

directeur r & d À 59 ans, cet ancien chef du service d’urologie de l’Hôpital Saint-Louis à Paris, et ancien président de l’association européenne d’urologie de 2004 à 2007, est le directeur r & d du groupe depuis juin 2007.

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Sous l’impulsion de Jean-Pierre Garnier (lire ci-dessus), il a choisi de centrer les efforts de ses équipes sur l’oncologie, notamment celles bientôt présentes sur le Cancéropôle. objectif fixé : développer au moins un anticancéreux chaque année !

ce pharmacien, titulaire d’un troisième cycle en comptabilité et gestion, est également le président de l’agence aquitaine de développement industriel (2adi).

Mathieu Simon

Senior vice-président des opérations pharmaceutiques Jacques fabre Médecin de formation, directeur de la branche Mathieu Simon a été dermo-cosmétique nommé en février Le neveu de Pierre Fabre, à la tête des opérations pharmacien de formation, pharmaceutiques des 59 ans, est depuis 2008 Laboratoires Pierre Fabre, le directeur de la branche pour renforcer le poids du dermo-cosmétique du groupe. médicament dans les activités du Cette activité n’a cessé de groupe. Il est désormais chargé prendre du poids au fil des du département oncologie, mais ans, par rapport à la branche aussi des ventes et du marketing médicaments. elle pèse près de la division médicaments. de la moitié du chiffre d’affaires. À 53 ans, il a passé sa carrière dans l’industrie pharmaceutique, en débutant alain Sainsot directeur industriel et logistique en 1982 chez Ciba-Geigy en tant que responsable des depuis 2002, il est l’homme produits cardiovasculaires. Il a fort des usines du groupe. ensuite occupé des postes chez À 50 ans, il dirige quatre sites de produits dermo-cosmétiques Johnson & Johnson et Wyeth en europe et aux états-Unis. et six de médicaments, situés Il sera un élément clé dans essentiellement autour l’internationalisation du groupe, de Castres et de Toulouse. aux côtés de Jean-Pierre Garnier. depuis le 26 septembre 2008,


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Les bâtisseurs tout-terrain Son parcourS

> 61 ans > 1973 Diplôme d’ingénieur de l’Ecole supérieure nationale d’ingénieurs en génie chimique, à Toulouse > septembre 2005 Président de l’INP-Toulouse > avril 2010 Président du Pôle de recherche et d’enseignement supérieur (Pres) université de Toulouse, dont l’INP est membre fondateur

Président du directoire de Nutrition et Santé À 47 ans, ce toulousain préside depuis 2006 Nutrition et Santé (300 millions d’euros de chiffre d’affaires). Installé à Revel en Haute-Garonne, le groupe est le leader de l’alimentation diététique et bio en Europe, avec des marques comme Gerblé, Gerlinéa, Isostar ou Céréal. De formation HEC, il a dirigé les publications Condé Nast et travaillé dans l’agroalimentaire comme vice-président commercial à l’international de Moët & Chandon, puis PDG de Pommery (LVMH). Anciennement dans le giron de Novartis, Nutrition et Santé est, depuis 2009, propriété du japonais Otsuka.

alain Costes

D.R.

Pilote du projet Nano Innov Ancien directeur du Laas-CNRS et ex-directeur de la technologie au ministère de la Recherche, Alain Coste, bientôt 70 ans, a été chargé, en septembre dernier, par le président de la République de piloter le projet Nano Innov à Toulouse. La Ville rose représente en effet la pointe occidentale du nouveau triangle français de la recherche en nanotechnologies. Les autres centres sont portés par Jean Therme (CEA) à Grenoble et Dominique Vernay (Thales) à Paris.

D.R.

et aussi

didier suberbielle

Gilbert Casamatta,

président de l’INP-Toulouse et président du Pres de Toulouse

En ordre de marche pour répondre au grand emprunt

D

epuis sa nomination à la tête du Pôle de recherche et d’enseignement supérieur (Pres) université de Toulouse, Gilbert Casamatta jongle entre une dizaine de projets. Sans compter ses activités de directeur de l’INP-Toulouse qu’il a conservées. « Nous sommes présents sur tous les dossiers du grand emprunt », lance-t-il avant de les énumérer. Les plates-formes d’équipement d’excellence, le programme santé-biotechnologies, les différents instituts (instituts hospitalo-universitaires, institut de recherche technologique…), la valorisation de la recherche, les laboratoires d’excellence (le Pres en propose six) et les initiatives d’excellence. Autant de projets pour lesquels il doit faire converger les intérêts des trois universités toulousaines et de trois écoles d’ingénieurs (Isae, Insa Toulouse et INPT), tous membres fondateurs du Pres. Un véritable challenge ! Les relations entre universités et les grandes écoles restent toujours compliquées…

Louis Castex, l’ancien président du Pres, s’y est même cassé les dents. Il a choisi de démissionner, en mars dernier, face à l’inertie des membres du pôle. « Nous étions, à l’époque, très mobilisés par la loi sur l’autonomie des universités », avance aujourd’hui Gilbert Casamatta, en guise d’explication. Depuis, le Pres s’est mis en ordre de bataille pour répondre au grand emprunt. Un suivi de chaque dossier est assuré par un groupe de travail resserré, composé de quatre personnes. Chaque semaine, les six membres fondateurs se réunissent pour les passer en revue. Et un comité de décision élargi, composé des membres fondateurs et de représentants des pôles de compétitivité et des instituts de recherche, supervise le tout. « C’est une révolution. Tout le monde participe aux décisions », se félicite cet homme de consensus. Et pour cause. Sur les 21,9 milliards d’euros consacrés à l’enseignement supérieur, Toulouse pense en décrocher près de 2 milliards. . arnaud dumas

Ils se partagent une enveloppe de 70 millions d’euros (dont 20 % pour Toulouse environ).

raja Chatila

Directeur du Laas-CNRS Directeur du Laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes (Laas-CNRS) à Toulouse depuis 2007, Raja Chatila, 58 ans, dirige plus de 600 chercheurs et doctorants. Cet ancien responsable du pôle robots et systèmes autonomes du Laas a mis l’accent sur la créativité scientifique et l’interaction des quatre pôles de son laboratoire et mis en place deux axes transversaux: celui des interactions avec le vivant et celui des systèmes cyber-physiques et de l’intelligence ambiante.

michel Hibon

PDG du groupe Cahors Après une longue expérience dans le secteur bancaire, il a pris la tête du groupe Cahors en 1993. Il a su développer la société de 2 000 salariés, spécialisée dans le moulage à chaud des matériaux thermodurcissables et thermoplastiques. Cahors a réalisé un chiffre d’affaires de 205 millions d’euros en 2009. Très actif, Michel Hibon est aussi le président de Quercy Initiative Développement, association chargée d’aider des créateurs et des repreneurs d’entreprises via des prêts d’honneur.

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leS BâtiSSeuRS tout-teRRAin

Jean-Jacques Romatet, directeur du CHU de Toulouse

épauler les malades via les nouvelles technologies

son Parcours

D.R.

> 59 ans > 1985 Directeur du centre hospitalier de Dax > 1993 Fonde l’association “Hôpital 2001” et “Hôpital 2010” > 2000 Directeur du CHU de Nice > 2007 Directeur du CHU de Toulouse

L

a journée de travail de JeanJacques Romatet débute tôt. À 7 h 15, on le trouve au bureau. Il rentrera chez lui bien après le coucher du soleil. Sauf l’été, où il confie « aimer profiter des lumières

D.R.

et AuSSi

christian Joachim

du couchant des bords de la Garonne.» Entre-temps, il fonce! Car ce basque, non content de gérer 10000 salariés et un budget de 900 millions d’euros d’un des plus grands CHU de France, s’est mis en tête de révolutionner l’hôpital.

s’est battu pour conforter Toulouse parmi les cinq centrales identifiées en France dans ce domaine.

sement de près de 100 millions d’euros, Directeur de recherche qui devra notamment au CNRS répondre aux importants Cette sommité a fondé besoins du secteur de la le groupe Nanosciences rénovation. Ingénieur philippe nguyen au Centre d’élaboration en chimie industrielle, Directeur de l’usine de matériaux et Philippe Nguyen conserve Knauf Insulation d’études structurales, Malgré le retard la direction de l’usine de dont les travaux font pris dans la mise polystyrène extrudé en référence. Pionnier de Pyrénées-Atlantiques. en service de la nanotechnologie, il l’usine, il se retrouve, faisait partie de l’une hubert de à 50 ans, à la tête des cinq équipes qui, Rochambeau du nouveau site de en 1995, maîtrisaient production de laine Président de Toulouse la manipulation de la Agri Campus matière atome par atome. minérale de Knauf Insulation. Un investisToulouse n’est pas Professeur à Sup’Aéro, il

Son objectif: accompagner le malade dans et hors les murs, en s’appuyant sur les nouvelles technologies. Il anime le Centre expert e-santé, l’une des branches du Centre national de référence santé à domicile et autonomie, qui fédère quatre CHU. Sur le bassin toulousain, Jean-Jacques Romatet travaille en parfaite intelligence avec les deux pôles de compétitivité CancerBioSanté et Aerospace Valley pour accoucher de projets innovants, dont le premier est un programme de dépistage itinérant, et par satellites, des complications du diabète. Le moteur de Jean-Jacques Romatet est d’organiser la vie des malades chroniques, toujours plus nombreux avec le vieillissement de la population, de la manière la plus confortable et la plus efficace pour les deniers de l’état. «Cela implique de faire travailler ensemble cinq familles d’acteurs: les industriels, les professionnels de santé du public et du privé, les associations de malades et les académiques», explique-t-il. Des mondes pas toujours sur la même longueur d’onde. Mais il sait fédérer, d’autant qu’il a gagné ses galons en initiant la télémédecine au CHU de Nice, à une époque où elle était encore balbutiante. Selon son ami, Antonio Guell, médecin au Cnes, «il bouscule, mais avec efficacité, car il sait faire partager son envie de changement.» . Anne-Sophie BellAiche

synonyme que d’aéronautique. Le président de Toulouse Agri Campus, également président adjoint de l’Inra Midi-Pyrénées, tente de faire entendre la voix de la filière agricole et agronome de la Ville rose. Le groupement d’intérêt scientifique Agri Campus réunit cinq écoles dédiées aux sciences du vivant et sept établissements partenaires (Insa Toulouse, INP Toulouse…)

Michel Roux

Directeur de Purpan Son implication dans les réseaux locaux est primordiale. L’école d’ingénieurs agronomes qu’il dirige fait partie du groupement d’intérêt scientifique Toulouse Agri Campus. Elle participe aussi au pôle de compétitivité Agrimip Innovation. Le directeur de l’école doit aussi mettre en place le rapprochement de son école avec l’INP Toulouse.

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Les bâtisseurs tout-terrain

Ludovic MouLy, président (PS) du Grand Rodez

Maître d’ouvrage du musée Pierre Soulages

D.R.

Son parcourS

J

e frôle mes 35 ans», répond, en souriant, Ludovic Mouly quand on l’interroge sur sa précocité. «Cet âge n’est pas un avantage dans le monde politique», constate le président (PS) du Grand Rodez. Il ne faut pas titiller longtemps le plus jeune président d’une communauté d’agglomération pour qu’il fustige l’âgisme des politiques. «Dans le monde économique, à 35 ans, marié avec deux enfants,

D.R.

et aussi

Patrice roché

on n’est plus jeune. Dans le monde politique, non plus, on est un bébé…» Depuis son élection, Ludovic Mouly s’amuse du regard, «au pire condescendant, au mieux paternaliste », des plus âgés. Cet ancien conseiller à l’emploi à l’ANPE, qui dirigea ensuite une agence immobilière de la ville, n’a «pas l’impression de souffrir la comparaison en termes de compétences». Et il veut voir dans le partage des rôles avec le

Directeur du pôle Agrimip Innovation Spécialiste de l’agroalimentaire, notamment via des postes de direction dans des groupes du Sud-Ouest, Patrice Roché, 55 ans, est depuis 2008 le directeur du pôle Agrimip Innovation, basé à Castanet-Tolosan (HauteGaronne). Labellisé en juillet 2007, le pôle, qui regroupe 113 entreprises et 16 laboratoires, valorise les matières premières agricoles dans les agrochaînes alimentaires et non-alimentaires et compte 139 projets de recherche déjà labellisés. Agrimip, qui vient de créer le cluster F2C Innovation avec les pôles Valorial et Vitagora, vise désormais l’international avec sa participation au grand emprunt.

olivier sadran

> 35 ans > 2008 Conseiller municipal de Rodez en mars > 2008 Président de la communauté d’agglomération du Grand Rodez en mars

maire (PS) de Rodez, Christian Teyssèdre, un mode de gouvernance bicéphale qui se développera à l’avenir. Il a hérité d’un projet exceptionnel, la réalisation du musée Pierre Soulages, natif de la ville. Conçu par l’agence catalane RCR Arquitectes, le musée abritera plus de 500 pièces données par Soulages (peintures sur toile, gouaches, eaux-fortes, lithographies et sérigraphies, bronzes…). Un cadeau empoisonné? Le projet, contesté au sein de la municipalité précédente, ne rencontre pas l’adhésion des Ruthénois. Le musée abritera la totalité des travaux préparatoires de Soulages pour les vitraux de l’abbaye Sainte-Foy de Conques, au nord de l’Aveyron, où défilent 500 000 visiteurs par an. « Nous avons trois ans pour nous organiser comme une véritable destination touristique. Le développement par le tourisme n’a jamais été activé à Rodez, alors que l’Aveyron est un département touristique. Rodez doit en devenir la plaque tournante», assure-t-il. Un ruthénois célèbre, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, soutient discrètement, avec son adjoint à la culture Christophe Girard, le projet de musée Soulages. Carnet d’adresses, appui technique… « Ils auront joué un rôle important pour nous… » . PascaL Gateaud

christophe Vieu

PDG de Catair et du Toulouse Football Club Ce jeune patron de 41 ans a d’abord fait fortune dans la restauration. En 1996, il crée Catair sur l’aéroport de Toulouse, qui se rapprochera d’Eurest, filiale du groupe Compass. En 2005, il rachète à Compass la nouvelle entité (Newrest), très prospère. Entre-temps, en 2001, ce natif de Toulouse avait repris le club de foot de la ville, en dépôt de bilan. Il vient de revendre les 80% qu’il détenait depuis cinq ans dans le capital des Eaux d’Alet, faute de pouvoir agrandir le site de production. Très éclectique, il est aussi le président de Bébébiz, spécialiste de la gestion de crèche d’entreprise…

Responsable de l’équipe nanobiotechnologies à l’Itav Ce physicien, professeur à l’Insa de Toulouse, ex-chercheur au Laas-CNRS, est désormais le responsable de l’équipe nanobiotechnologies à l’Institut des technologies avancées des sciences du vivant (Itav), dont la finalité est de développer des projets innovants combinant nanotechnologies et biologie. Installé sur le site du Cancéropôle de Langlade, l’Itav réunit une vingtaine de physiciens et de biologistes. Depuis peu, ce chercheur est également coordinateur d’un programme national pour parler des nanos dès l’école, sans faire l’impasse sur les questions sociétales.

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d.r.

Et aussi

Daniel Segonds

Président du directoire de RAGT Cet ingénieur agronome aveyronnais, également vice-président délégué du pôle de compétitivité Agrimip Innovation, est l’un des hommes qui comptent dans la filière des semences agricoles. À 60 ans, il a effectué quasiment toute sa carrière dans le groupe semencier ruthénois RAGT, où il est devenu président du directoire du groupe en 2004. C’est en partie grâce à lui que RAGT est aujoujourd’hui l’un des premiers acteurs européens des semences de céréales, oléagineux et plantes fourragères.

Il y a quelques semaines, le groupe annonçait l’alliance de son activité semences avec Serasem, filiale du premier groupe coopératif agricole Invivo. Daniel Segonds est aussi vice-président du Gnis, l’interprofession française de la filière des semences.

Alain Garès Directeur du développement urbain durable du Grand Toulouse C’est un poste fraîchement créé qu’occupe Alain Garès. L’ex-directeur de la SEM Constellation a été nommé, en janvier, directeur du développement urbain durable de Toulouse et du Grand Toulouse, les

deux fonctions ayant été fusionnées. Formé en aménagement et en urbanisme, ce dynamique sexagénaire, qui a été directeur général du Sicoval, communauté des communes de la banlieue toulousaine, est chargé des grands projets de la ville et de l’agglomération.

Jean Zekri PDG de Mecamidi C’est en 1993 que cet entrepreneur infatigable, âgé de 55 ans, a déniché dans la Ville rose une entreprise de mécanique spécialisée dans les petites turbines hydrauliques. Moins de vingt ans après, elle est devenue un

équipementier de rang mondial et a multiplié par dix son chiffre d’affaires, à 40 millions d’euros en 2009. Ingénieriste, fabricant de turbines et exploitant de centrales, Mecamidi envisage l’avenir avec sérénité.

Samir Rizk Président du directoire de GA À 58 ans, le président de GA, spécialiste de la construction et de la gestion d’immobilier d’entreprise, peut se targuer de traverser la crise sans trop de problèmes. La société toulousaine a construit pour son propre compte une unité de production de béton à Labège (Haute-Garonne). L’an

dernier, elle a dégagé un résultat net de 10,3 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires de 151 millions d’euros.

Jean Tirole Economiste à l’université de Toulouse Médaille d’or du CNRS en 2007, Jean Tirole, 56 ans, est l’un de nos plus brillants économistes. À la tête de son institut d’économie industrielle, il a fait briller l’école d’économie de Toulouse, bien avant que Paris ne lance la sienne. Les entreprises se pressent pour financer sa fondation, qui mène des recherches fondamentales et plus appliquées. A l’étroit, l’équipe s’installera en 2013 sur l’îlot Valade.

Devenir ingénieur informaticien

auservicedelaSanté

Les métiers de demain Conduite de projets en ingénierie informatique et systèmes d’information pour la santé, dans les hôpitaux, les SSII, les éditeurs de logiciels santé, les industries…

Un enjeu pour le secteur santé

Amélioration du système de santé, développement de la e-santé, maintien des patients à domicile,…

Un réseau étendu de partenaires

CHU de Toulouse, Orange, CNES, IBM, Almerys, Pierre Fabre SA, Cancéropôle Grand Sud-Ouest, MIPIH, McKesson, …

Un environnement économique porteur

Formation partenaire de Castres-Mazamet Technopole (CEEI), axée sur la e-santé. Un centre hospitalier intercommunal préfigurant l’hôpital du futur.

Un cadre stimulant

Castres, une des villes moyennes de France les mieux pourvues en équipements sportifs et culturels. Ecole implantée sur un campus universitaire de plusieurs hectares, dans un cadre de verdure, qui regroupe : piscine, patinoire, centre équestre, golf, tennis, …

Admission

1ère année à bac+2, 2ème Année à M1. CPGE (MP, PC et PSI) banque de notes concours e3a. Sélection sur dossier, entretien et tests

Contact: 05.63.62.11.75

www.isis-ingenieur.fr L’usine nouvelle | supplément au N° 3198 | 24 juin 2010


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Les bâtisseurs tout-terrain

Christian Desmoulins, président du directoire d’Actia group

Grand emprunt, ouvre-toi !

Directeur général du groupe Arche Aveyronnais d’adoption depuis 1998, Patrick Bellity est le directeur général du groupe de fonderie Arche, dont l’un des sept sites industriels, SAM Technologies, se situe à Decazeville. À 53 ans, l’homme n’a pas la langue dans sa poche et n’hésite pas à prendre la parole devant les grands noms de l’automobile. Il a fait partie dès la première heure, fin 2008, du comité Chatel sur l’automobile. Puis de la plate-forme automobile, qui n’a pas été à la hauteur de ses attentes.

i

l est de tous les grands chantiers toulousains qui contribuent de près ou de loin au développement de l’innovation technologique. De ses premières expériences dans la construction d’ouvrages d’art, il a su garder un penchant naturel pour le travail d’équipe et privilégie les partenariats et l’action collective. Avant de se lancer dans le monde de l’industrie, il a assuré la direction de plusieurs Drire (Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement), en Auvergne, puis en Midi-Pyrénées, où il participe à la création de l’école des mines d’Albi-Carmaux. Un passage au ministère de l’Industrie, puis au CEA, va lui permettre de ren-

Jean-Pierre armand

Directeur général de l’Institut Claudius-Regaud Ce médecin chevronné a pris, en 2008, la tête du Centre de lutte contre le cancer de Midi-Pyrénées (Institut ClaudiusRegaud) pour mettre en place la structure scientifique du Cancéropôle et en faire, le « leader européen de la recherche contre le cancer ». Au cœur du dispositif, la future clinique du cancer (300 lits sur 62 000 m2) est le résultat d’une alliance entre l’institut et le CHU de Toulouse. Particularité de cette structure de droit privé à but non lucratif : du soin, mais aussi de la valorisation de la recherche, notamment avec des groupes privés.

Martine Knibiehler

MoHAMED KHALFI ET D.R.

> 58 ans > 1991 Drire Midi-Pyrénées et directeur de l’école des mines d’Albi > 1999 Directeur de la recherche technologique du CEA et président de CEA Valorisation > 2003 Président du directoire d’Actia Group spécialisé dans les équipements électroniques et directeur général d’Actia Automotive.

Directeur de Bosch Rodez Entré en 1972 chez Bosch, cet ingénieur de l’Insa de Lyon, âgé de 61 ans, y a fait toute sa carrière. Après avoir été le directeur industriel du site de Vénissieux, il est depuis dix ans à la tête de l’usine de Rodez, spécialisée dans les injecteurs pour l’automobile. Avec 1 641 salariés, c’est le plus gros employeur industriel de l’Aveyron. Très investi localement, il est membre titulaire et représentant de la CCI à l’IUT de Rodez.

Patrick bellity

JULIEN THoMAZo/REA

son Parcours

forcer considérablement son carnet d’adresses, avant de revenir à Toulouse, pour prendre la présidence du directoire d’Actia Group. Académicien des technologies, administrateur de l’Association nationale de la recherche technique (ANRT), administrateur du club des affiliés du Laas-CNRS, ou encore président du conseil d’administration de l’Insa Toulouse, cet ingénieur des Ponts et Chaussées n’a de cesse de créer des passerelles entre l’industrie et la recherche, mais aussi entre différentes disciplines. « Je crois beaucoup à l’alchimie des interfaces », explique cet infatigable homme d’action, qui avoue en toute simplicité trouver son énergie chaque matin dans son jardin. Très impliqué dans le pôle mondial de compétitivité Aerospace Valley, au titre des systèmes embarqués, il vient de prendre la présidence du nouveau club Terre des étoiles, dont l’objectif est de favoriser l’innovation et les synergies entre les technologies spatiales et le monde agricole. Mais son prochain challenge est de contribuer à la mobilisation de tous les acteurs économiques de la région, pour positionner au mieux Toulouse dans la course au grand emprunt, dans le cadre du nouvel appel à projets pour les campus d’excellence. . Marina angeL

et aussi

albert Weitten

Directrice du Centre Pierre Potier Cet ingénieur de recherche au CNRS depuis plus de trente-sept ans a pris, en janvier 2009, la direction de l’unité mixte de services (UMS) CNRS-Insa-université Paul Sabatier sur le Cancéropôle, créée pour assurer la gestion des trois plates-formes technologiques mutualisées de l’Institut des technologies avancées du vivant

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DR MP APPUI PME_insertion publicitaire 14/06/10 16:32 Page1 www.appuipme.fr

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La plateforme Appui PME Midi-Pyrénées

(Itav). Renommée Centre Pierre Potier lors de son inauguration en novembre 2009, cette UMS est un centre de ressources technologiques dédié aux recherches interdisciplinaires dans la santé (nano-bio, chimie, imagerie).

Jean-Pierre Charpentier et François-Xavier Desgrippes Codirigeants d’Abrisud Devenir le leader européen des abris de piscines en seulement cinq ans, c’est la prouesse réalisée par Jean-Pierre Charpentier, 64 ans, et François-Xavier Desgrippes, 39 ans. Les deux anciens dirigeants de France Loisirs et de Jacadi ont racheté Abrisud en 2005, le petit fabricant gersois de L’IsleJourdain. Ils managent une PME florissante de près de 300 salariés dans cinq usines (quatre en France et une en Espagne), avec un chiffre d’affaires consolidé de 50 millions d’euros, dont 20 % à l’international.

Francis Grass Président d’Aida Polytechnicien ayant fait carrière dans le transport de voyageurs, Francis Grass (60 ans) apprécie aussi la musique. Depuis 2001, il tient la baguette de l’Association des industriels et entreprises amis de l’orchestre national du Capitole (Aida), qui regroupe les entreprises mécènes de l’ensemble toulousain. Le directeur général France voyageurs de Veolia Transport avoue une prédilection pour Bach.

Thierry Cammal Directeur UMG France d’Intel Il est à la tête de l’Ultra Mobility Group du concepteur de microprocesseurs Intel. À Toulouse, il vient de recruter 50 ingénieurs de Freescale pour le tout nouveau centre de R & D du géant américain. Ils vont y travailler à la mise au point de composants nécessaires pour « mettre internet dans la poche ». Soit élaborer les micro-processeurs qui seront intégrés dans les mobiles et autres minis PC. La concurrence de l’iPhone se prépare dans la ville.

Entrepreneurs, la plateforme Appui PME propose de vous accompagner dans votre recherche de fonds propres.

Sophie Berdoues-Coudouy PDG des Parfums Berdoues Cette PME centenaire et familiale de Cugnaux (Haute-Garonne) n’a rien perdu de sa superbe ! Sophie Berdoues, 44 ans, a repris la tête de cet inventeur du parfum à la violette en 1936, le numéro un en France des parfums pour enfants, avec ses propres marques et plusieurs licences, comme Jacadi. Si le capital de l’entreprise de 90 salariés n’appartient plus que minoritairement à sa famille, Sophie Berdoues veut en reprendre la totalité d’ici à deux ans. Pour l’heure, elle mise sur l’exportation, pour atteindre les 7 % de croissance du chiffre d’affaires (15 millions d’euros en 2009) qu’elle s’est fixé cette année.

Thierry Logre PDG des Laboratoires Jérodia Depuis Caillac dans le Lot, cap sur l’Asie ! À 51 ans, cet ancien de Pierre Fabre met l’accent sur l’export pour développer ses marques Phyt’s et Gamarde. À la tête de Jérodia depuis 2004, spécialiste français indépendant des cosmétiques bio, il compte réaliser d’ici à cinq ans, le même chiffre d’affaires en Asie qu’en France (6 % des ventes, à 26,3 millions d’euros). Son atout : un agent actif naturel pour blanchir la peau, qui cible les mélanocytes.

Daniel Eclache Président du Medef Tarn Cet ancien vétérinaire de 60 ans, qui s’est fait les dents à la direction scientifique de Sanofi, a repris en mars dernier l’antenne du Medef du Tarn, à la demande de Pierre Fabre. Depuis Albi, il dirige avec dynamisme une PME de production d’additifs olfactifs et son engagement patronal vise à éviter que « le Tarn ne soit qu’un département uniquement touristique ».

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Notre ambition :  vous orienter vers des outils de financement en fonds propres régionaux et nationaux adaptés à vos besoins. Nos missions :  détecter et orienter ;  mettre en relation et suivre ;  observer. Vos interlocuteurs :

Contact : fsipme-midipyrenees@caissedesdepots.fr


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Les bâtisseurs tout-terrain

Directeur de la Société hydro électrique du Midi (Shem) Avec la mise en concurrence de 20 % de la production hydroélectrique française d’ici à 2015, cet ingénieur Arts et métiers a du pain sur la planche. À 47 ans, il dirige, depuis 2006, le troisième producteur hydraulique de France, cette filiale de GdF Suez, qui a son siège social à Toulouse. Il va devoir batailler pour conserver plus des deux tiers de ses capacités de production.

christian Poncet

Directeur régional d’EdF À 59 ans, il est à la tête d’une région exportatrice d’électricité vers le reste du pays. La production d’électricité en Midi-Pyrénées repose, pour deux tiers, sur le nucléaire et pour un tiers sur l’hydraulique. Christian Poncet disposait de 200 millions d’euros alloués par EdF, afin d’accroître la production hydroélectrique sur la période 2007-2011. Tous les projets sont loin d’être bouclés.

D.R.

Hervé Passeron

Directeur du groupe ESC Toulouse La Business School fait rayonner la Ville rose à l’international. L’école de commerce a ouvert deux campus, l’un à Barcelone (Espagne), l’autre à Casablanca (Maroc), sous sa marque Toulouse Business School. Et, à 63 ans, Hervé Passeron ne veut

Son parcourS

> 64 ans > 1958 Première licence à la section rugby du Stade toulousain > 1991 Bâtonnier du barreau de Toulouse > 1992 élection à la tête du Stade toulousain > 2002 Premier président de club rémunéré à temps complet à l’occasion de l’adoption du statut de Société anonyme sportive professionnelle (SASP)

ALExAnDRE GELEBART / REA

et aussi

claude Girard

René Bouscatel,

président du Stade toulousain

Il a transformé le rugby

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l préside le club modèle du rugby français, l’un des plus riches et des mieux structurés en Europe. Mais en dehors du Sud-Ouest et du milieu des aficionados, René Bouscatel fait presque figure d’inconnu au côté de Guy Novès, l’entraîneur du Stade toulousain. Autant l’homme de terrain peut être expansif, autant cet avocat de profession cultive la discrétion. Le duo s’est pourtant construit un palmarès impressionnant : sept titres de champion de France et quatre titres de champion d’Europe depuis 1994. Ancien licencié du club, comme tous ses prédécesseurs à la tête du Stade, René Bouscatel a pris une part déterminante dans la mutation du rugby français et son passage au professionnalisme. Propriétaire du stade Ernest Wallon (19 000 places), le stade dispose cette année d’un budget de 28 millions d’euros. Les 40 joueurs et entraîneurs de l’équipe pro constituent le tiers de l’effectif salarié. Aucun autre club en France ne leur garantit de meilleures conditions de travail.

« Tendre vers l’excellence ». Pour que la devise du club ne reste pas lettre morte, René Bouscatel s’emploie à conforter son indépendance économique. Quelque 320 entreprises apportent 12 millions d’euros. être membre du Club des partenaires du Stade toulousain garantit de rencontrer d’autres chefs d’entreprise et de faire du business. Ce que dénoncent les (rares) contempteurs de Bouscatel, pour qui le Stade est devenu une sorte de « cercle privé » pour patrons. Ancien dirigeant de l’un des gros cabinets d’avocats de Toulouse, René Bouscatel est aujourd’hui le président du directoire de la SASP Stade toulousain. II continue de siéger au conseil municipal de la ville, mais dans l’opposition, depuis l’élection du socialiste Pierre Cohen, en mars 2008. Le président du Stade avait été élu une première fois en 2001, sur la liste de Philippe Douste-Blazy, avant d’être son adjoint à l’urbanisme, puis à la culture. Le sport et la politique ? La réussite dans l’un ne garantit pas le succès dans l’autre… . PascaL Gateaud

pas s’arrêter là. À la demande d’Airbus, il va ouvrir son Aerospace MBA en Chine et en Inde, pour former les clients de l’industrie aéronautique française.

Xavier tabary

Directeur du Centre de R & D Sanofi-Aventis de Toulouse-Labège (31) Ce docteur en pharmacologie moléculaire dirigeait, à partir de Montpellier, la partie européenne des opérations en pharmacologie clinique de Sanofi-Aventis. À 50 ans, il prend la tête de l’établissement toulousain (620 salariés) de R & D du groupe, dont la restructuration s’achèvera d’ici à la fin 2010. Il a travaillé précédemment chez Pierre Fabre et AstraZeneca.

Jean-Michel baylet

PDG du groupe “La Dépêche du Midi” Ce patron de presse, également président du Parti radical de gauche, célébrera cette année le 140e anniversaire de « son » grand quotidien régional, « La Dépêche du Midi ». À 64 ans, cet homme de réseaux est aussi sénateur et président du conseil général du Tarn-et-Garonne. Il réside à Valenced’Agen, une petite commune marquée, depuis 1930, par la « dynastie » Baylet. Un bassin qui se porte plutôt bien, grâce à la présence de la centrale nucléaire de Golfech et à sa taxe professionnelle.

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Président de l’université Toulouse-Le Mirail Trop petite et trop vétuste. L’université du Mirail souffre depuis longtemps d’un manque de moyens. Début 2009, les manifestations étudiantes contre la loi sur l’autonomie des universités y ont été virulentes. Daniel Filâtre, son président depuis 2006, va peut-être apporter un début de solution. Dans le cadre du plan campus lancé par le gouvernement, il est l’un des rares à avoir obtenu une enveloppe « spécifique » pour son université : 175 millions d’euros, sur les 525 millions attribués au Pres toulousain.

Président (PS) de la région Midi-Pyrénées Le président le mieux élu de France ! À 74 ans, cet ancien journaliste a fait mieux que Ségolène Royal, sa liste obtenant 67,7 % des voix au second tour des élections régionales. L’ancien maire de Figeac (Lot) poursuit son grand chantier : la remise à niveau du réseau ferroviaire régional. Entre 2002 et 2009, le nombre d’usagers est passé de 5 à 12 millions. « Et dans moins d’une décennie, la fréquentation devrait atteindre 20 millions de voyageurs », assuret-il. Tout cela grâce à d’importants

investissements, qui ont permis de sauver des lignes menacées et de renouveler un matériel vétuste. La région a même dû emprunter 500 millions d’euros sur quarante ans pour pallier le manque d’ambition et d’investissements de Réseau ferré de France.

la résidence hôtelière en 2011 et la clinique universitaire du cancer en 2013. L’Institut de recherche des Laboratoires Pierre Fabre (41 000 m2) a été livré l’an dernier.

Bruno Sire

Président de l’université Toulouse 1 Nommé à la présidence Didier Beigbeder de l’université de Directeur régional sciences sociales d’Icade Sud-Ouest Toulouse 1 en 2008, Un grand projet accapare après en avoir assuré la société immobilière la vice-présidence Icade à Toulouse : le pendant cinq ans, Bruno Sire, 58 ans, a Cancéropôle, en cours d’aménagement sur pour principale mission l’ancienne friche AZF, de mettre en œuvre « le futur deuxième la loi sur l’autonomie poumon de la ville ». des universités. Il doit Dès la fin 2010, l’accueil notamment mettre en du pôle sera ouvert place les compétences (2 662 m2), en attendant élargies. Un projet pour

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lequel sa spécialité en sciences de gestion lui est fort utile…

Bruno Verlon Directeur de l’école des mines d’Albi-Carmaux Le tissu économique d’Albi peut compter sur Bruno Verlon ! Le dynamique directeur des Mines d’Albi, 54 ans, s’implique auprès des entreprises locales, mais aide aussi au développement de l’économie. L’incubateur de l’Emac accueille une quinzaine de projets de PMI innovantes et une dizaine ont déjà été créées grâce à ses services.

Et aussi

Martin Malvy

d.r.

Daniel Filâtre


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LES BÂTISSEURS TOUT-TERRAIN

JEAN-PIERRE SAINTOUIL,

Pierre Montoriol

Chercheur-entremetteur

L

e mois dernier, il était à Chicago, aux États-Unis, pour accompagner une demi-douzaine de biotechs toulousaines à la rencontre d’investisseurs américains. Un rôle qui plaît à Jean-Pierre Saintouil. À 55 ans, le directeur du pôle de compétitivité Cancer-Bio-Santé aime jouer l’entremetteur et fédérer les énergies autour de la recherche. Après dixhuit ans passés chez Sanofi et six à l’Institut Pasteur, où il s’occupait de négocier les transferts de technologie, c’est ce qui l’a incité à revenir dans son Toulouse natal en 2007, pour prendre la tête du pôle. Ce pôle de compétitivité qu’il dirige a labellisé 81 projets. Dont 43 ont été financés par des fonds publics, à hauteur de 20 millions d’euros. Mais l’État ne peut pas tout. « Nous avons vu que les PME et les start-up avaient, malgré tout, d’importantes difficultés à couvrir leurs besoins de financement », raconte Pierre Montoriol, le président du pôle Cancer-Bio-Santé (lire ci-contre), qui travaille main dans la main avec son directeur. Pour aider les PME à accélérer leurs projets de recherche, Jean-Pierre Saintouil met en relation financeurs et entreprises. Fin janvier 2009, il a lancé un club d’investisseurs privés. Pendant plusieurs mois, l’homme, biologiste de formation a fait le tour, un par un, des réseaux bancaires

et des capitaux-risqueurs reconnus de Paris et de la région pour les convaincre d’y participer. L’effort a payé. Dix-huit ont répondu à l’appel, parmi lesquels BNP Paribas, la Société générale et plusieurs fonds d’investissement spécialisés. Quatre réunions ont déjà permis de présenter une petite dizaine de startup locales, sélectionnées par le pôle. La prochaine doit avoir lieu ces joursci. Une PME a réussi à renforcer ses fonds propres, quatre sont en cours de négociations. Jean-Pierre Saintouil espère désormais faire des émules. Ce qui est déjà chose faite à Toulouse. Le pôle Aerospace Valley vient à son tour de lancer, début mai, son propre club des investisseurs, sur le modèle de celui de Cancer-Bio-Santé. . SOLÈNE DAVESNE

ET AUSSI

directeur du pôle Cancer-Bio-Santé

Jacques-Alain Petit

Directeur de l’École nationale d’ingénieurs de Tarbes Spécialiste des matériaux composites, le directeur de l’École nationale d’ingénieurs de Tarbes, 65 ans, tient à faire entendre la voix du bassin tarbais, trop souvent laissé dans l’ombre de Toulouse. L’école s’est dotée de deux centres de compétences pour soutenir les entreprises : le Cimmes (Centre d’ingénierie en mécanique, matériaux et surfaces) et l’IDCE (Information, décision, communication en entreprise).

Chantal Boucher

Directrice de la Banque de France Midi-Pyrénées Arrivée à Toulouse en novembre 2007, après avoir exercé les mêmes responsabilités à Rouen, elle est aux premières loges pour observer la conjoncture locale. À 59 ans, elle joue aussi le rôle de médiateur du crédit, pour apaiser les relations entre les petites entreprises et leurs banques. Mais elle va aussi devoir s’assurer que les cotations attribuées aux PME par sa banque d’ici à l’été ne pénalisent pas trop la distribution du crédit.

Alain Jullien

Responsable du développement d’Alstom Transport En matière d’innovation, cet ingénieur en électronique de 53 ans, installé à Séméac (Hautes-Pyrénées), croit beaucoup aux collaborations multiples. Dès 2001, il avait créé le laboratoire de R & D public-privé, Pearl, dédié à l’électronique. Aujourd’hui, il pilote le projet de plate-forme technologique Primes. Orientée autour de l’électronique de puissance pour les composants embarqués et la gestion de l’énergie, elle réunira une dizaine d’industriels issus des secteurs de l’aéronautique, de l’automobile, du ferroviaire et de l’habitat.

Aurélie Bray

ALEXANDRE GELEBART/REA, D.R.

SON PARCOURS > 55 ans > 1985 Début de carrière chez Sanofi Diagnostics Pasteur > 2000 Responsable du transfert de technologies à l’Institut Pasteur > 2007 Directeur du pôle de compétitivité Cancer-Bio-Santé de Toulouse

Président du pôle Cancer-Bio-Santé Président-fondateur d’Hemodia, à Labège, Pierre Montoriol, 64 ans, a accepté de prendre la présidence du pôle de compétitivité Cancer-Bio-Santé il y a un an. Ce géologue de formation a été professeur de sciences naturelles, puis cadre commercial, avant de créer son entreprise en 1985. Spécialisée dans les dispositifs médicaux à usage unique, la société Hemodia compte 250 salariés.

Chef du pôle entreprise, emploi, économie à la Directte Midi-Pyrénées À 27 ans, cette X-Mines n’a pas perdu de temps. Après avoir animé avec énergie les états généraux de l’industrie à la préfecture, elle a été propulsée, début juin, à ce poste très stratégique des services déconcentrés de l’État. « Le développement économique, c’est l’huile du moteur d’une région », estime-t-elle. Son gros chantier de l’année ? Ce sera le développement de compétences, utile à la compétitivité. Pour cela, elle entretient des contacts étroits avec les chefs d’entreprises locaux. 24 JUIN 2010 | SUPPLÉMENT AU N° 3198 | L’USINE NOUVELLE



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les stars montantes

Christian Carle, PDG de Pole Star

L’avenir est dans l’espace

> 45 ans > 1986 Diplômé de l’École de management de Strasbourg > 1990 Intègre le groupe Thomson – CSF > 1995 Rejoint les activités ”espace“ du groupe Thomson, qui deviennent Alcatel Space (maintenant Thales Aliena Space) > 2002 Fonde Pole Star avec Jean Chenebault

AlexAnDRe GeleBART / ReA

son Parcours

i

l se bat dur pour faire passer son message. Christian Carle, le PDG de Pole Star, une start-up dédiée à l’optimisation du positionnement par satellite, le clame: «Non! Il n’y a pas que l’aéronautique à Toulouse.

DR

et aussi

Jean-louis Dasseux

PDG de Cerenis Therapeutics Après avoir été directeur de recherche dans le groupe pharmaceutique Fournier, le Palois Jean-louis Dasseux a créé sa propre entreprise en 2005. Installée à Toulouse, Cerenis Therapeutics développe des traitements contre les maladies cardiovasculaires. Une

La filière applications spatiales, et ses PME, ont aussi un rôle à jouer. » Une conviction que ce dirigeant hyperactif a acquise lorsqu’en 1995, dans le cadre de l’éclatement de Thomson-CSF, il débarque à Toulouse pour piloter le

activité convaincante pour les investisseurs, qui ont mobilisé en tout près de 60 millions d’euros.

C’est notamment grâce à elle que votre téléphone mobile obéit au doigt… et au doigt.

Vincent encontre

Didier Kuss

PDG d’Intuilab C’est à labège qu’est installée Intuilab, la start-up dirigée par Vincent encontre, un ingénieur génie logiciel qui a travaillé chez IBM. Intuilab est un développeur de solutions de surface computing (tables interactives).

Président du réseau des 22 pépinières de Midi-Pyrénées Directeur de l’agence de développement économique Ariège expansion et rugbyman passionné, ce lorrain de 45 ans sait que l’avenir de sa région passera par l’aéronautique,

département marketing et commercial des activités spatiales de l’entité Alcatel Space (devenue Thales Alenia Space). Il travaille alors sur le programme militaire Egnos de guidage d’aéronefs par satellite; puis sur Galileo, le concurrent européen du GPS américain. L’occasion d’identifier les limites techniques du GPS et de décider, avec un collègue d’Alcatel Space, Jean Chenebault, qu’il y a un marché pour les applications liées au spatial. En 2001, ils quittent leur groupe et créent Pole Star, dédié au développement des technologies améliorant le positionnement satellitaire dans les zones denses ou à l’intérieur des bâtiments. Mais, pour conquérir des marchés, une start-up est bien seule. Avec quatre autres PME aux activités connexes, Christian Carle constitue le GIE Tams (Geospatial Technologies and Applications for Mobility Solutions). L’organisation pourrait maintenant se transformer en société commune. Pour défendre cette filière, l’entrepreneur est aussi un membre très actif du Club Galaxie, hébergé à la Cité de l’espace, dont les 63 membres travaillent à la promotion du spatial dans l’économie. Il se démène aussi au sein du pôle de compétitivité Aerospace Valley, pour faire une place aux PME de l’espace. Bonne nouvelle, auprès des collectivités, le message commencerait à passer. . aurélie BarBaux

la biotechnologie ou la chimie, plutôt que par le textile ou le papier. Il milite pour que l’on arrête de considérer l’Ariège comme un territoire en «reconversion industrielle», un domaine qu’il maîtrise parfaitement. Désormais, il élargit son action en gérant le réseau des pépinières d’entreprises pour offrir un même service aux créateurs de toute la région.

Gérard liberos

Président du Gipi Gérard liberos est le PDG de Socorem, une coopérative spécialisée dans l’électricité et le génie climatique. Il a pris, en 2003, la tête du Gipi, club toulousain d’innovation pour l’industrie, et depuis 2005 celle du Gemip, un groupement d’employeurs régionaux. Il veut surtout rester à l’écoute des autres.

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leS StArS montAnteS Son parcourS > 51 ans > 1988 Intègre la start-up Ediat, centrée sur l’intelligence artificielle > 1993 Prend la direction de l’agence Spatial et Industrie, futur Sogeti High-Tech > 2009 Directeur de l’Incubateur de Midi-Pyrénées

PDG de Vegeplast Ingénieur agro formé à Lille, Vincent Pluquet a fondé Vegeplast à Ibos (Hautes-Pyrénées) en 2003. Cette jeune pousse, emblématique des travaux de valorisation en biomatériaux, travaille sur les bioplastiques à partir de la plante entière du maïs. C’est elle qui a décroché l’énorme marché (environ 400 millions d’unités en 2010) des dosettes recyclables concurrentes de Nespresso… récemment lancées par Casino. À 46 ans, il a longtemps travaillé dans le groupe coopératif agricole Vivadour, où il a occupé le poste de directeur du développement.

rémi roux

D.R.

Gérant d’Ethiquable Avec Stéphane Comar, rencontré sur les bancs de l’ESG Paris, et Christophe Ebehardt, croisé dans une ONG au Mali, Rémi Roux, 45 ans, a fondé en 2003 la coopérative Ethiquable, à Fleurance, dans le Gers. En quelques années, la marque (environ 15 millions d’euros de chiffre d’affaires), axée sur l’innovation, s’est taillé une place sur les linéaires de la grande distribution au rayon du commerce équitable. Rémi Roux a travaillé dans l’agroalimentaire chez Andros et Léa-Vital.

D.R.

et AuSSi

Vincent Pluquet

Pierre Dufresne,

directeur de l’Incubateur de Midi-Pyrénées

Fabricant d’entrepreneurs

L

a décision était difficile à prendre, mais il ne la regrette pas. Il y a dix-huit mois, ce cinquantenaire, polytechnicien et docteur en intelligence artificielle, a pris un virage dans sa carrière. Il quitte son prestigieux poste en Allemagne de directeur adjoint de Sogeti High-Tech, filiale de Capgemini, spécialisée dans l’ingénierie mécanique, pour revenir à Toulouse, sa terre d’adoption, où il a fait sa thèse au CNRS. «Je souhaitais retourner dans le sud-ouest et retravailler dans une plus petite structure», explique ce natif de Dunkerque, qui dirigeait 300 personnes à Hambourg et 2800 en France. Son arrivée à la tête de l’Incubateur des jeunes entreprises innovantes de Midi-Pyrénées se fait de manière fortuite. C’est lors d’un voyage en avion entre Paris et Hambourg, qu’il tombe sur un article du « Monde », mentionnant la recherche d’un directeur pour cette structure émanant du conseil régional. Et comme le hasard fait bien les choses, il rencontre quelques jours plus tard ses futurs recruteurs, de passage à Hambourg!

Sa mission: faciliter et accompagner la création d’entreprises innovantes dans la région. « Douze à vingt-quatre mois sont nécessaires pour permettre aux entrepreneurs de voler de leurs propres ailes », estime celui qui voit passer une cinquantaine de dossiers de candidatures par an. Une vingtaine en moyenne seulement bénéficie des formations et des prêts de l’Incubateur. «Cette structure a été un véritable accélérateur de projets, nous facilitant les prises de contacts auprès de juristes, de comptables et d’institutionnels», explique Fabrice GasconsViladomat, le président de la start-up Ederna, qui fait partie des 70 sociétés lancées par l’Incubateur depuis 2001. Avec seulement quatre collaborateurs, Pierre Dufresne ne s’ennuie pas. «Il a une grande capacité de travail et c’est quelqu’un de très attentif aux autres, malgré son parcours», estime son ami Didier Cujives, le maire du village de Paulhac, où Pierre Dufresne réside. Des qualités nécessaires pour faciliter l’émergence de jeunes sociétés... . Adrien CAhuzAC

édouard Forzy

Président de La Mêlée À 38 ans, le plus grand mérite d’Edouard Forzy n’est pas d’avoir créé, en 2000, avec quelques amis l’association La Mêlée pour promouvoir les technologies de l’information et de la communication dans la région, mais bien d’avoir su la faire grandir. Avec 450 adhérents (entreprises, collectivités, fournisseurs, utilisateurs), elle est devenue l’un des réseaux les plus importants du Sud-Ouest.

Stéphane douce

Directeur délégué des pépinières du Grand Toulouse Ce dynamique quadragénaire a l’œil sur les 20 000 mètres carrés de pépinières et d’hôtels d’entreprises du Grand Toulouse. Pro du développement local, il anime depuis deux ans ce réseau, où sont hébergées 80 entreprises environ. Si la grande majorité d’entre elles sont innovantes, un pôle TPE est en cours de développement. Car, pour être retenu, « un projet doit être viable économiquement, posséder un potentiel d’emploi ou un volet technologique intéressant », confie ce diplômé de Sup de Co Montpellier.

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Pierre Monsan, professeur à l’Insa de Toulouse et à l’école des mines de Paris

Le militant des biotechnologies blanches

D.R.

Son parcourS

P

rofesseur et chercheur au centre de bio-ingénierie GilbertDurand de l’Institut national des sciences appliquées (Insa) de Toulouse, Pierre Monsan s’avoue incapable de dater précisément la future pénurie de pétrole, mais il sait qu’elle aura lieu. À l’horizon de 2040 ou de 2050… Ce major de la promo 1969 de l’Insa a milité activement pour

que la France, et plus exactement sa bonne ville de Toulouse, se dote, sous l’égide de l’Inra, d’un « centre d’excellence en biotechnologies blanches ». Autrement dit, d’un pôle de recherche sur des systèmes biologiques qui seraient capables de produire, par biocatalyse ou fermentation, des substances utilisables dans des secteurs industriels variés. Depuis février, c’est

eT Aussi

Ludovic Le Moan

Cofondateur de Goojet Ce natif du Havre, 47 ans, a lancé la première pépinière privée (TIC Valley) à Labège où, avec Marc Rougier, il a créé Goojet à la fin 2006. Leur idée : proposer, depuis un téléphone portable, de naviguer sur internet et surtout d’échanger des informations avec des contacts partageant les mêmes centres d’intérêt. Goojet emploie une quinzaine de personnes à Toulouse et à Paris.

D.R.

vincent Lemonde

PDG de Noomeo Avec Ludovic Brethes, ingénieur de l’école d’ingénierie informatique et robotique de Perpignan (32 ans), Vincent Lemonde (31 ans), docteur ingénieur

L’usine nouveLLe | supplément au n° 3198 | 24 juin 2010

> 61 ans > 1975 Premier laboratoire de biotechnologie financé sur ses fonds propres > 1985 Création de Bio-Europe, start-up rachetée en 1992 par Solabia > 1993 Création du centre de bio-ingénierie Gilbert-Durand (Toulouse)

Insa Toulouse, a fondé Noomeo, en 2007. La start-up de Labège conçoit des caméras 3D. Pour se développer, le jeune dirigeant a développé une politique marketing très agressive et multiplie les partenariats avec d’autres jeunes entreprises innovantes.

Daniel Thebault

Président du Medef Midi-Pyrénées Qui a dit que la science et l’esprit d’entreprendre faisaient mauvais ménage? À 54ans, Daniel Thébault prouve le contraire. Docteur en physique des solides, il crée sa première entreprise d’informatique en 1984. Il dirige aujourd’hui Top7, spécialisée dans l’événementiel. Business angel et administrateur de l’incubateur

chose faite! Réunissant 250personnes, la mission a pour objectif de modifier les métabolismes des micro-organismes contenus dans des déchets végétaux pour créer du biocarburant, utilisé en complément du carbone fossile. Il est aussi envisagé de fabriquer de nombreuses matières premières, qui remplaceraient les dérivés du pétrole. Travaillant sur le sujet depuis le début de sa carrière à Toulouse, Pierre Monsan avait les bons arguments pour convaincre la direction nationale de l’Inra de lui confier le projet. Et, selon lui, il est temps, car la France a accumulé les retards dans ce domaine, face à des pays comme le Japon, les étatsUnis et la Belgique. Avec son projet candidat au grand emprunt, Pierre Monsan espère décrocher un budget de 50 à 100 millions d’euros, qui lui permettrait de recruter une centaine de chercheurs supplémentaires. « L’idée est de changer d’échelle et de passer du stade de laboratoire universitaire à celui de centre de R &D industriel. » Pierre Monsan s’est, d’ores et déjà, assuré du partenariat et du financement de Total, L’Oréal ou Airbus, en annonçant clairement sa volonté « d’aboutir d’ici à cinq ans à des applications industrielles. » Et lucratives. . Anne LéveiLLé

Midi-Pyrénées, il s’avoue passionné par «l’innovation, la créativité et la création d’entreprise».

Laurent Maniscalco

Directeur général de Kineo CAM Après avoir fait ses armes dans deux grands groupes américains, Motorola et Silicon Graphics, Laurent Maniscalco est venu rejoindre Jean-Paul Laumond, le directeur de recherche au Laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes (Laas) du CNRS, lorsqu’il décide d’industrialiser le résultat de ses recherches sur les mouvements sans collision appliquées à la robotique. Ensemble, ils créent Kineo CAM (Computer Aided Motion), fin 2000, à Labège. L’entreprise compte une vingtaine de salariés aujourd’hui.


les stars montantes

Et aussi

Jean-Bernard Saucède

d.r.

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Directeur de MidiPyrénées Croissance À 52 ans, il connaît bien les besoins en financement des PME. Présent depuis quinze ans dans le capital-investissement de la région, il est à la tête de Midi-Pyrénées Croissance depuis 2003. Son fonds, qui gère 10 millions d’euros, dont 30 % apportés par la Région, est le seul à se positionner sur des petits montants, inférieurs à 400 000 euros. Il est actuellement présent au capital de 80 entreprises.

Arnaud de Latude

Marielle Gaudois

René Chelle

Laurent Auret

Cofondateur de Tolosages Développement Après trois ans à la tête de Capitole Angels, il vient de passer la main. Grâce à lui, l’association d’investisseurs privés a financé huit entreprises. Mais à 58 ans, cet ingénieur électronicien de formation devrait continuer à suivre de près l’innovation. Avec sept autres entrepreneurs locaux, il a lancé, en février, Tolosages Développement, un fonds d’investissement régional. Objectif ? Racheter trois à cinq PME d’ici à trois ans.

Présidente de BioMedical Alliance Gérante du cabinet de conseils en ressources humaines Arcade Management, Marielle Gaudois, 56 ans, a participé à la création du Syndicat des industries de santé de Midi-Pyrénées (Sismip) Depuis mai 2009, elle préside la structure née du regroupement du Sismip avec MidiBiotech, l’association des entreprises de biotechnologies de MidiPyrénées. BioMedical Alliance affiche des objectifs ambitieux, tel le partage d’expériences de ses membres pour favoriser leur expansion à l’international.

PDG d’AB7 Industrie L’ingénieur en génie chimique et fondateur de la société AB7 Industrie (66 salariés, 10 millions d’euros de chiffre d’affaires) a fait de la PME familiale de Deyme une référence mondiale en matière d’innovation biotechnologique. Spécialisée dans l’emmagasinage de principes actifs au sein de polymères, elle fabrique des produits d’hygiène pour l’habitat et le jardin, des produits vétérinaires, mais aussi des traitements pour assainir les eaux.

Fondateur de Neosens C’est dans la foulée d’une thèse menée au Laas-CNRS sur les microsystèmes, que Laurent Auret a décidé de valoriser ses travaux sur le développement de capteurs chimiques dédiés à la surveillance de l’environnement. Il a, pour cela, fondé Neosens en 2001. En mars 2009, suite à la levée de fonds de 4 millions d’euros, il cède son poste de PDG à Thierry Brisard. Il s’occupe désormais du développement stratégique et de l’innovation.




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