Le Travail (in)visible

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Guillaume Baillard

Thomas Beillouin

Valérie Dumont

Charles Durand

Raphaël Zéphir


Le travail [in]visible

les mutations économiques du grand orly

Guillaume Baillard - Thomas Beillouin - Valérie Dumont - Charles Durand - Raphaël Zéphir Étude dirigée par David Mangin et Yannick Beltrando

Réalisé dans le cadre des ateliers de création urbaine 2013 au sein de l’École d’Architecture de la Ville et des Territoires à Marne-la-Vallée



avant-propos Dans un contexte économique difficile, s’intéresser à la notion d’emploi dans la conception des projets urbains semble être primordial. Cependant, mesurer les répercussions économiques que ceux-ci peuvent entraîner sur le territoire n’est pas toujours évident. Dans le cadre de notre projet de fin d’étude en architecture, nous nous sommes saisis de l’intitulé proposé par les Ateliers de Création Urbaine : « les mutations économiques des territoires » pour traiter de ce sujet. La région proposait d’explorer cette thématique sur le territoire du Grand Orly ; vaste périmètre composé des quatorze communes encerclant le deuxième aéroport parisien. Cette étude a été pour nous le moyen de développer, en groupe, une analyse urbaine approfondie de ce territoire à travers le prisme de l’emploi, afin d’enrichir nos diplômes. Dans cette étude, nous nous sommes intéressés aux emplois dit «indirects», «induits», à ces «travailleurs invisibles» souvent oubliés et pourtant omniprésents qui représentent près de 30% de l’emploi en Île-de-France. Notre formation nous a amené à produire un travail graphique, basée sur des croquis, des relevés cartographiques, des axonométries... Ces supports, complétés par des enquêtes et des visites de terrain, sont à notre sens justifiés pour mêler à la notion d’économie, celle d’espace. « Tout territoire est économique, ça doit être ça votre slogan ! ». Cette idée soufflée par nos enseignants fut notre point de départ.

5


Dominique, 47 ans emloyĂŠe dans un restaurant


Cathy, 42 ans emloyée dans une société de restauration


Joseph, 38 ans gardien


Dominique, 62 ans fonctionnaire


lexique économique


Emplois directs : emplois internes au système étudié. Emplois indirects : emplois créés par un système extérieur mais dont l’activité en dépend (ex : sous traitance). Emplois induits : emplois d’un système extérieur tirant parti des bénéfices d’une implantation proche du système étudié. Économie résidentielle : L’économie résidentielle est basée sur l’idée que la population qui réside sur un territoire génère une activité économique en même temps que des besoins de services. Économie présentielle: Elle regroupe les activités mises en œuvre localement pour la production de biens et de services visant la satisfaction des besoins de personnes présentes dans la zone, qu’elles soient résidentes ou touristes. Économie informelle : activités économiques de travailleurs et d’entreprises qui ne sont pas couverts, au regard de la législation ou de la pratique, par des dispositions formelles. Elles peuvent être décrites de façon générale comme un ensemble d’unités produisant des biens et des services, en vue de créer, principalement, des emplois et des revenus pour les personnes concernées. Elle regroupe différentes sous-catégories telles que l’économie « souterraine » , « familiale » et « conviviale » . Services à la personne : il s’agit des services à la famille (garde d’enfants, soutien scolaire...), des services à la vie quotidienne (travaux ménagers, bricolage...), des services aux personnes âgées, dépendantes ou handicapées et de l’intermédiation et la coordination. Dans 80 % des cas, l’employeur est un particulier.

Source : INSEE

11


lexique urbain


Trame : réseau de voies homogènes Maillage : ensemble de trames différentes et connectées les unes aux autres, formant un tissu ininterrompu. Itinéraire ou axe structurant : liaison routière majeure traversant et irriguant un maillage. À la différences d’une autoroute, il est plus en relation avec le territoire parcouru. Tissu urbain : association d’une forme urbaine et d’une trame Assemblage : deux tissus urbains différents qui se côtoient malgré des trames différentes (ex : grand ensemble et pavillonnaire). Enclaves : tissu urbain circonscrit par un périmètre qui interrompt sa trame interne Frange : épaisseur formant la limite d’un tissu urbain

13


sommaire


I. Tout territoire est économique !

19

I.1 Habitat I.2 Bureaux I.3 Zones d’activités

21 29 37

II. Focus sur le Grand Orly

49

II.1 Les principales zones d’emploi II.2 Et l’économie présentielle ?

53

III. Stratégies de mutation III.1 Mutations spontanées III.2 Leviers de mutations

71

93 97 111

15



introduction Notre réflexion part du postulat que l’économie est présente dans tout territoire. Si les quartiers de bureaux et les zones d’activités ont effectivement pris une place importante dans le paysage économique de l’Île-de-France, il nous semble important de rappeler que ces deux types de formes urbaines ne sont pas des modèles exclusifs. Ils prennent place dans un système économique plus large, caractérisé par une diversité d’activités et une multiplicité de formes.

dès lors deux types d’économie : celle dite « non présentielle» , dont l’activité ne dépend pas de l’échelon local, et celle dite «présentielle » , qui au contraire se lie au territoire environnant. Notre démarche vise à rendre visible la complémentarité et l’interdépendance de ces deux formes d’économie. La mixité fonctionnelle, basée sur l’échange des services, ne renforce-t-elle pas l’ancrage de l’économie dans un territoire-? Dans quelle mesure permet-elle de réduire la vulnérabilité des territoires face aux crises ?

Afin d’illustrer la diversité de ces formes, nous avons donc basé notre réflexion sur l’étude du territoire de l’agglomération parisienne plutôt que sur les grands modèles réputés exemplaires en matière d’économie. Dans ce but, nous avons dressé un inventaire (non exhaustif ) des formes urbaines et des différentes manières dont l’économie pouvait s’y manifester. Ces formes urbaines constituent des archétypes très contrastés, facilement identifiables dans le paysage francilien. Quelles activités génère la présence de logements pavillonnaires, d’un équipement ou la concentration d’activités ? En préalable au projet urbain, il semble donc nécessaire de rendre compte de l’activité humaine ; mais les modes de calcul habituels suffisent-ils à nous renseigner face à la diversité de ces activités ? Tout aménagement engendre des besoins spécifiques, favorisant l’implantation d’activités satellites : des employés mangent au restaurant, des jardiniers et personnels d’entretien vendent leurs services aux particuliers... Nous distinguons

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GĂŠrard, 57 ans jardinier


I. tout territoire est ĂŠconomique !


A 15

15

A1

A1

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de l’emprise bâtie d’Île-de-France Source : INSEE et IAU

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emplois à l’hectare

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Fr an

cil

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nn

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I. 1. habitat A

Pavillonnaire / Champs-sur-Marne

1

centre-ville / Rueil-Malmaison

2

grands ensembles / Argenteuil

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3

1

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A

1 A4

A6


Source : Google

pavillonnaire / Champs-sur-marne

1

Le tissu pavillonnaire se caractérise par l’absence d’emplois directs. En revanche, on remarque l’importance des emplois indirects et induits. Ceux-ci sont principalement liés aux services à la personne. Les emplois induits s’installent de manière ponctuelle dans des pavillons transformés

en locaux professionnels. On note une certaine concentration de ces activités au niveau de microcentralités telles que les carrefours, offrant ainsi un potentiel d’attractivité.

HABITAT PAVILLONNAIRE BAR

EMPLOIS INDUIT S

EMPLOIS INDIRE CTS

EMPLO IS DIR ECTS

MÉNAGE

GARDE D’ENFANTS

HABITANTS

AIDES À DOMICILE

LIVRAISONS JARDINAGE

GARAGE

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TS DUI

ECT S

EMP LOIS IN

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EMP LOIS IN

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AGENCES IMMOBILIÈRES


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L’économie présentielle est relevée en orange sur les axonométries

5 e / ha

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type d’éco.

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8h

12h

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24h

Pavillonnaire

temporalités travailleur habitant

0h

8h

12h

18h

23 24h

Centre ville


Source : Google

Centre-Ville / Rueil-Malmaison

2

Le tissu de centre-ville regroupe un grand nombre de services et de commerces au cœur d’une densité bâtie importante. Habitat et commerces cohabitent. L’importance des flux qui traversent ce type de tissu, caractérisé par un maillage viaire assez serré, favorise un certain équilibre entre

IMMEUBLE BOULANGERIE GARDE D’ENFANTS

BAR

nombre d’emplois et nombre de résidents. La mixité fonctionnelle y est également importante.

BOUCHERIE EMPLO IS IND UITS

EMPLOI S INDI RECT S EMPL OIS DIR ECT S

LIVRAISONS

AIDES À DOMICILE

HABITANTS ENTRETIEN GARDIENNAGE TABAC PRESSE

24

TS DUI

ECT S

EMP LOIS IN

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TAXI PHONE

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24h

Pavillonnaire

Centre ville

temporalités travailleur habitant

0h

8h

12h

18h

25 24h

Grand ense


Source : Google

grands ensembles / Argenteuil

3

Le tissu urbain des grands ensembles est distendu. Au pied des immeubles, il existe un vide considérable dans lequel s’implantent des activités : commerces de proximité, équipements scolaires... Cette disposition s’inspire de la « grille Dupont » , modèle né en 1958 d’une directive visant à répartir équitablement les équipements. Elle définit les normes et les ratios d’équipements, assurant la même étendue

« d’espace crèche » ou « d’espace commerces » pour tous les habitants des ZUP. Ces équipements, bien qu’éparpillés dans la grille viaire, induisent des emplois et une économie présentielle. Comme dans le pavillonnaire, un certain nombre d’emplois « cachés » (cabinets de médecins...) sont implantés directement dans les immeubles.

GRAND ENSEMBLE BOULANGERIE

IMPRIMEUR

EMPLO IS IND U

ITS

EMPLO IS IND IRECT S

ENTRETIEN

LOCATION DE CARS

EMPLO IS DI RECT S

GARDE D’ENFANTS

HABITANTS

LIVRAISONS

ÉCOLE

26

TS DUI

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EMP LOIS IN

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MÉDIATHÈQUE

AIDES À DOMICILE

GARDIENNAGE CENTRE COMMERCIAL CENTRE MÉDICAL

PLANNING FAMILIAL


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18h

Pavillonnaire

24h

24h

Centre ville

Grand ensembl

temporalités travailleur habitant

27 0h

8h

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18h

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La Défense


A 15

A1 15

A1

3

A 14

A

12

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de l’emprise bâtie d’Île-de-France

Source : INSEE et IAU

A

emplois à l’hectare

10

A 86


Fr an

cil

A

ie

nn

I. 2. bureaux

e

Centre d’affaires / la défense

1

back-office / val-de-fontenay

2

quartier central d’affaires (qca) / paris 8e

3

15

A3

A

1

1 3

2

A4

A6


Source : Google

LA défense / PUTEAUX

1

La Défense est un moteur de l’économie à l’échelle nationale. Le quartier est très dense en emplois (environ 700 emplois à l’hectare). Il se compose principalement de tours (en moyenne 50 000 m2).

Le centre commercial des 4 temps est en effet l’un des plus grands d’Europe. Enfin, on peut mentionner que l’ensemble des infrastructures développées par ce type de quartier impliquent une grande

Le site présente, malgré la dominante de bureaux, une certaine mixité fonctionnelle : il est également attractif sur le plan touristique, mais aussi commercial.

quantité d’emplois induits (nettoyage, transports, gardiennage...). Ils constituent les fonctions dites « support » de la métropole.

TOUR DE BUREAUX IMPRIMEUR

EMPLO IS IND UITS

BRASSERIES RESTAURATION RAPIDE

RESTAURANT D’ENTREPRISE

EMPLO IS IND IREC TS

BOULANGERIE

EMPLO IS DI REC TS

PERSONNEL ADMINISTRATIF

GARDIENNAGE

MAINTENANCE

TABAC PRESSE

HÔTELS

EMPLOYÉS

CENTRE COMMERCIAL

NETTOYAGE LIVRAISONS LA POSTE

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TS DUI

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KIOSQUE À JOURNAUX

BANQUES PHARMACIE


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Centre ville

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Grand ensem

0h

8h

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La Défense

type d’éco.

travailleur

12h

temporalités travailleur habitant

non-présentielle

0h

8h

12h

18h

24h

31

Val de Fonten


Source : Google

« back office » de la défense / val-de-fontenay

2

Le centre d’affaires de Val-de-Fontenay, implanté au-dessus d’une station de la ligne A du RER, fonctionne comme un quartier complémentaire de la Défense. Certaines sociétés implantées dans les deux centres d’affaires y organisent des rendez-vous. Contrairement à la Défense, le

quartier présente une mixité fonctionnelle moins importante. Un centre commercial fait face aux immeubles de bureaux. Lorsque les employés de ces derniers ne déjeunent pas dans les restaurants d’entreprise, ils prennent leur pause dans les restaurants du centre commercial.

IMMEUBLE DE BUREAUX BOULANGERIE

EMPLOI S INDU

BRASSERIE

ITS

EMPLO IS IND IRECT S

MAINTENANCE

STATION SERVICE

EMPLO IS DIR ECTS

BANQUE

EMPLOYÉS NETTOYAGE LA POSTE

RESTAURANT D’ENTREPRISE

PERSONNEL ADMINISTRATIF

LIVRAISONS

CENTRE COMMERCIAL

GARDIENNAGE

32

TS DUI

ECT S

EMP LOIS IN

DIR

EMP LOIS IN

EMP LOIS D

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TS

TABAC PRESSE

KIOSQUE À JOURNAUX

PHARMACIE


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Pavillonnaire

Centre ville

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Grand ensemb

0h

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12h

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La Défense

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8h

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24h

Val de Fontena

type d’éco.

travailleur

présentielle

habitant

informelle

temporalités travailleur habitant

non-présentielle

33 0h

8h

12h

18h

24h

QCA


Source : Google

quartier central d’affaires / 8e arrondissement

3

Le quartier central d’affaires, réparti sur plusieurs arrondissements, est une exception en ce qui concerne les quartiers de bureaux. La densité d’emplois y atteint 500 emplois à l’hectare. Le tissu urbain présente un équilibre entre nombre d’emplois et résidents. De nombreux commerces

sont présents, dont le fonctionnement repose en partie sur la présence d’un grand nombre d’employés de bureaux. On trouve notamment des bars à tendance « chic », destinés à une clientèle habituée à l’after work et aux déjeuners d’affaires.

IMMEUBLE DE BUREAUX BRASSERIE

RESTAURATION RAPIDE

EMPLO IS IND UITS

BOULANGERIE

EMPL OIS I EMPL NDIR OIS D ECT IRE S C TS

BANQUE

EMPLOYÉS RESTAURANT D’ENTREPRISE

LA POSTE

TABAC PRESSE PERSONNEL ADMINISTRATIF

LIVRAISONS KIOSQUE À JOURNAUX

MAINTENANCE

GARDIENNAGE NETTOYAGE

HÔTELS

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PHARMACIE


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Pavillonnaire

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Centre ville

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24h

Grand ensemb

0h

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12h

18h

24h

La Défense

0h

8h

12h

18h

24h

Val de Fontena

0h

8h

12h

18h

24h

QCA

type d’éco.

travailleur

présentielle

habitant

informelle

temporalités travailleur habitant

non-présentielle

35


A 15

15 A1

3

A1

3

A 14

A

12

A 13

de l’emprise bâtie d’Île-de-France Source : INSEE et IAU

A

emplois à l’hectare

10

A 86


Fr an

cil

ie

nn

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I. 3. zones spécialisées 15 A

1

zone d’activités / émerainville

1

zone industrielles / cité descartes, Mlv

2

strip commercial / pierrelaye

3

A3

A

2 1

A4

A6


Source : Google

zone d’activité / émerainville

1

Les zones d’activités, logistiques ou industrielles, sont généralement organisées selon des trames viaires orthogonales. L’intégration urbaine de ces zones est souvent problématique car la trame viaire qui les structure se lie rarement à celle des tissus résidentiels aux alentours. Très peu de fonctions présentielles sont ainsi associées aux entrepôts,

ce qui renforce le caractère ultra-spécialisé de ces zones. Si leur fonctionnement génère une importante économie, leur densité d’emplois reste modérée (en moyenne 30 emplois à l’hectare).

ENTREPÔT LOGISTIQUE STATION SERVICE

EMPLO IS IND UITS EMPLOI S INDI RECT S

NETTOYAGE

EMPL OIS DIR ECT S

PERSONNEL ADMINISTRATIF

EMPLOYÉS GARDIENNAGE

38

TS DUI

ECT S

EMP LOIS IN

DIR

EMP LOIS IN

EMP

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TS

CHAINES DE RESTAURANTS

LIVRAISONS

BRASSERIE

HÔTELS


8h

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24h

24h

24h

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L

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Pavillonnaire

0h

Centre ville

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0h

Grand ensemble

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8h

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présentielle

habitant

informelle

12h

12h

18h

24h

18h

Strip commercial

24h

Zone d’activité

temporalités travailleur habitant

non-présentielle

0h

8h

12h

18h

24h

La Défense

8h

12h

18h

24h

39

Campus Univ


Source : Google

campus / marne-la-vallée

2

Le campus de Marne-la-Vallée engendre d’importants déplacements d’usagers : professeurs, étudiants, travailleurs divers... Quotidiennement, ils arrivent et repartent en transports en commun, générant un flux important de piétons, notamment au niveau de l’artère principale, reliant la gare aux écoles. On remarque l’implantation de commerces le long de cet axe, directement dépendants du public

du campus. D’autre part, on note que chaque école dispose de services associés indispensables à la vie interne du bâtiment : restauration, gardiennage, entretien... Le campus génère donc une économie importante à tous les échelons : emplois directs, indirects et induits.

ÉCOLE D’ARCHITECTURE BOULANGERIE

BRASSERIE APPARITEURS

ÉTUDIANTS MONITEURS

EMPLOI S INDU

ITS

EMPLO IS IND IRECT S

EMPL OIS D IREC TS

AGENTS DE MAINTENANCE NETTOYAGE

CAFÉTERIA

ÉTUDIANTS

PIZZERIA

PERSONNEL ADMINISTRATIF

LIVRAISONS ENSEIGNANTS

GARDIENNAGE IMPRIMEUR

TABAC PRESSE

40

TS DUI

ECT S

EMP LOIS IN

DIR

EMP LOIS IN

EMP

LOIS D

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TS

PHARMACIE


12h

8h

8h

12h

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18h

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18h

24h

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12h

e / ha 18h

24h

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Pavillonnaire

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Centre ville

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12h

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Strip commercial

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Zone d’activité

0h

8h

12h

18h

24h

Campus Univ

type d’éco.

habitant

8h

temporalités travailleur habitant

non-présentielle

41 8h

12h

18h

24h

Val de Fontenay


Source : Google

strip commercial / pierrelaye

3

Les zones d’activités commerciales, étalées en bord de route, ont une densité d’emplois supérieure aux zones d’activités logistiques et industrielles. La zone d’activités de Pierrelaye est structurée

permettant d’accueillir la clientèle. A l’arrière de la zone, à l’opposé de la « vitrine », des entreprises à vocation plus industrielle se greffent à la zone commerciale ; elles occupent les espaces les moins

en deux parties. Le long de l’axe principal se concentrent la plupart des boîtes commerciales, dont les enseignes sont visibles depuis la route ; elles sont entourées de vastes étendues de parkings

en vue et disposent de parking plus réduits, la clientèle visée n’étant pas le grand public.

BOÎTE COMMERCIALE EMPLOIS INDU ITS

PROFESSIONS LIBÉRALES

EMPLOI S INDI RECT S

EMPLO IS DIR ECTS

PERSONNEL ADMINISTRATIF NETTOYAGE

EMPLOYÉS CHAINES DE RESTAURANTS LIVRAISONS

42

TS DUI

ECT S

EMP LOIS IN

DIR

EMP LOIS IN

EMP LOIS D

IREC

TS

ENTRETIEN VOIRIE

HÔTELS


0h

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Centre ville

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Strip commercia

temporalités

travailleur

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non-présentielle

Grand ensemble

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travailleur

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8h

12h

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43

24h

Zone d’activité


Tableau récapitulatif / Les formes urbaines de l’économie FORME URBAINE rouge = économie présentielle

PAVILLONNAIRE

HABITAT

Champs Sur Marne

CENTRE-VILLE Rueil Malmaison

GRAND ENSEMBLE Argenteuil

CENTRE D’AFFAIRE

BUREAUX

La Défense

BACK-OFFICE Val De Fontenay

QUARTIER CENTRAL D’AFFAIRES

FORME PARCELLAIRE

TAUX OCCUPATION surface construite sur surface parcelle

0,2 2,27 1,15 4,54 1,51 3,9

Paris 8e

OCCUPATION DU SOL

surface en %:

bâti

privé

public

fonte Zone fonte Zon Zone fonte camp QCA NOMBRE D cam par hec camp QCA QCA

pavill pavill pavill centre centre centre

défe grand défe grand grand défe fonte strip fonte strip fonte strip QCA défe Zone a QCA défe Zone a QCA défe Zone a pavill campu fonte campu pavill fonte campu pavill fonte centre QCA QCA centre

QCA centre pavill grand pavill grand pavill grand centre strip centre strip centre strip Zone granda grand Zone a 0h

0h

ZONES SPÉCIALISÉES

STRIPS COMMERCIAUX Pierrelaye

0h

0,41

0h

0h

ZONE D’ACTIVITÉS Émerainville

0h

0,32

campu grand Zone a strip campu strip campu 0h

0h

0h

CAMPUS UNIVERSITAIRE Université Descartes

0,5

strip Zone a Zone a 0h

0h

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44

Zone a campu campu 0h

0h


enay e activité enay ne activité activité enay pus univ D’EMPLOI mpus univ ctare univ pus

Zone activité COEFFICIENT HUMAIN q emploi / habitant

TYPE D’ÉCONOMIE

TEMPORALITÉ campus univ

Non présentiel Présentiel informel Présentiel formel

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lnaire lnaire lnaire

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Pavillonnaire

0h 0h

8h8h

12h 12h

18h 18h 18h

24h 24h 24h

Pavillonnaire Centre ville Pavillonnaire

0h

8h

12h

18h

24h

Pavillonnaire

0h

Pavillonnaire

18h

24h

Pavillonnaire

8h

12h

18h

24h

Pavillonnaire

12h

18h

24h

Centre ville

Centre ville

activité ensemble ensembleqqqqqqqqqq activité 8h

12h

18h

24h

us univ ensemble activité us univ 8h

12h

18h

24h

Centre ville

Grand ensemble

8h

12h

18h

24h

Grand ensemble

8h

12h

18h

24h

Grand ensemble

us univ

activité activité 8h

12h

qqqqqq 18h

24h

12h

18h

24h

La Défense

8h

12h

18h

24h

La Défense

8h

8h

12h

12h

Centre ville

24hville Centre

Grand ensemble

8h8h

12h 12h

18h 18h

24h 24h

Centre villeensemble Grand

8h 8h

12h 12h

18h 18h

24h 24h

Centre ville Centre ville

0h

8h

12h

18h

24h

Centre ville

8h

12h

8h

12h

18h 18h

24h 24h

Grand ensemble

12h

18h

24h

Grand ensemble

8h

12h8h 12h

18h 12h 18h

24h 18h 24h

Grand 24h ensemble La Défense Grand ensemble

0h

8h

12h

18h

24h

Grand ensemble

0h

8h

12h

18h

24h

0h

8h

0h

0h

12h

8h

0h

12h

8h

12h

8h

18h 18h

18h

12h

24h 24h

La Défense

24h

La Défense

18h

24h

8h 8h

12h 12h

18h 18h

24h 24h

La Défense La Défense

0h

8h 8h

12h12h

18h 18h

24h 24h

La Défense Val de Fontenay

0h

8h

12h

8h

12h

18h 18h

24h 24h

8h

12h

18h

24h

Val de Fontenay

0h 0h

8h 8h

12h 12h

18h 18h

24h 24h

Val de Fontenay Val de Fontenay

0h

8h

12h

18h

24h

Val de Fontenay

8h

12h

0h 0h

18h

8h 8h

12h

18h

24h

12h 12h

18h 18h

8h 8h

12h

18h

0h

12h

8h

12h

0h 0h

8h 8h

12h 12h

18h 18h

24h 24h

Strip co Strip co

0h

8h

12h

18h

24h

Strip co

0h

8h

Mutabilité:

0h

8h 8h

18h

24h

Val de Fontenay

Val de Fontenay

18h

12h 12h

12h

24h

18h

18h

Strip co

0h

8h

12h

0h 0h

8h 0h 8h

12h 12h

0h

8h

12h

24h

18h

0h

8h

Z

24h

Zon

8h

12h

18h

24h

18h 12h 18h

24h 24h

18h

24h

Zone

18h

Zone Zone

Zone

Val de Fontenay

q"b>

24h

0h

Mutabilité: Entretien:

0h

8h 8h

12h 12h

18h 18h

24h 24h

C

Cam

0h

8h

12h

18h

24h

0h 0h

8h 8h

12h 12h

18h 18h

24h 24h

Camp

Camp Camp

0h

8h

12h

18h

24h

Camp

Accessibilité TC:

24h

QCA

Mutabilité: Entretien:

QCA

QCA

24h

Accessibilité TC:

q"br

QCA

Accessibilité TC:

Clients, to

Mutabilité:

Clients, touri Travailleu Travailleurs

Clients, tourist 0h

8h

12h

18h

24h

QCA

0h 0h

8h 8h

12h 12h

18h 18h

24h 24h

QCA QCA

0h

8h

12h

18h

24h

QCA

Entretien:

Travailleurs

"b 0h

8h

12h

18h

24h

8h

12h

18h

24h

Strip commercial

0h

8h

12h

18h

24h

Strip commercial

" 8h

12h

18h

24h

8h

12h

18h

24h

Zone d’activité

0h

8h

12h

18h

24h

Zone d’activité

8h

12h

18h

24h

Mutabilité:

Accessibilité TC: Mutabilité:

Zone d’activité

0h

0h

Accessibilité TC:

Entretien:

Strip commercial

0h

0h

Clients, tourist Travailleurs Clients, tourist Travailleurs Clients, tourist Travailleurs

Campus Univ

0h

8h

12h

18h

24h

Campus Univ

0h

8h

12h

18h

24h

Campus Univ

Entretien:

q"b>

Accessibilité TC: Mutabilité: Entretien:

45 24h

Str

12h Strip c

0h

Données : enquête de terrain

18h

24h 24h 8h

18h

Val de Fontenay Val de Fontenay

0h

8h

0h 0h

Accessibilité TC:

La Défense

0h 0h

0h

18h

La Défense

q"br> 0h

Entretien:

Entretien:

8h

0h 8h

12h

Mutabilité:

0h

0h

12h

Accessibilité TC:

Grand ensemble

0h 0h

8h

8h

La Défense

8h

activité us univ us univ

24h

18h 24h

0h 0h

0h

24h

18h

12h 18h

q"b

12h

8h

12h 12h8h

0h

8h

18h

0h

0h 0h

0h

ville histoqqqqqq lnaire ensemble lnaire ensemble lnaire ensemble ville histo qqqqqqqqqq ville histo 12h

8h

0h 8h

0h

ville histo

0h

Centre ville

24h

0h

ville histo

24h

24h

18h

12h

Mutabilité:

Pavillonnaire

18h

12h

8h

Accessibilité TC:

Entretien:

Pavillonnaire

24h

12h

q"b

enay ense activité qqqqqqq ense activité ense activité lnaire us univ enay us univ lnaire enay us univ qqqqqqqqqq lnaire enay ville histo

18h

24h

18h

8h 8h

enay

12h

18h

12h

0h 0h

ense ensemble ense ensemble ensembleq ense enay

8h

Pavillonnaire

q" 0h

QUALITÉ URBAINE

Pavillonnaire

q 0h

8h

24h

MOBILITÉ

24h



bilan Ces relevés effectués à travers les différentes formes urbaines présentes en Île-de-France, nous ont permis de démontrer que l’économie est présente partout. Celle définie comme présentielle prend place dans tout type de tissu urbain. Dans les tissus résidentiels, les emplois sont fonction de la densité d’habitants. On retrouve une forte présence d’emplois liés à l’économie présentielle, qui constitue la dominante de ces tissus.

Les zones de bureaux concentrent toujours

une forte densité d’emplois. Quand les bureaux sont couplés avec du logement, le coefficient humain (nombre d’emplois / nombre d’habitants) s’équilibre, garant d’une forte mixité fonctionnelle. La densité d’emplois est généralement liée à une bonne accessibilité en transports en commun, ce qui favorise la fréquentation et donc le développement d’économie présentielle. L’économie des zones d’activités est très spécialisée. Ces zones se caractérisent par une faible densité d’emplois et de grandes emprises. L’accessibilité de ces zones en transports dépend de leur spécialité. En comparaison avec les zones logistiques, les campus sont en effet très bien desservis par les transports en commun. Par ailleurs, les zones commerciales favorise l’économie présentielle du fait de leur forte fréquentation. Le nombre d’emplois et l’accessibilité en transports dépendent ainsi de l’occupation du sol ; plus un quartier est dense, plus il crée d’emplois. Si le coefficient humain d’un tissu est équilibré, la mixité et la fréquentation sont favorisées, garantissant le développement d’une économie présentielle et diversifiée.

47


Le Cockpit 6 emplois


II. Focus sur Le grand orly



Dans cette deuxième partie, nous avons souhaité mettre en évidence les différents modes d’assemblage des tissus urbains. Lors de cette phase, nous nous sommes intéressés plus particulièrement au territoire du Grand Orly. En effet, malgré le zoning très marqué qui caractérise ce territoire, les formes urbaines se confrontent, s’interrompent, s’entrecroisent. Il en résulte de nombreux points de friction, au niveau desquels se développent de nouvelles activités économiques. En nous intéressant à ces situations où les tissus urbains se rencontrent, nous avons repéré plusieurs modes d’assemblage. Ces recherches nous ont permis de dégager deux tendances sur le territoire du Grand Orly : un système de maillage au Sud et un système d’enclaves au Nord. Au Sud de l’aéroport, les activités se développent de manière spontanée dans les tissus à dominante résidentielle ; ces mutations, d’ordre économique, se traduisent également par des mutations dans les formes urbaines : au niveau des voies structurantes, les pavillons se transforment pour accueillir commerces et services. Ces tissus sont très bien irrigués par des voies locales et des grands itinéraires qui assurent une continuité à l’échelle du territoire. À l’inverse, au Nord se situent de gros objets (le M.I.N., la SOGARIS, la Sénia...) enserrés par de grandes infrastructures. Les difficultés d’accès et de franchissement, ajoutées au caractère monofonctionnel de ces secteurs, en font de véritables enclaves. Si le fonctionnement économique de ces zones est avéré, elles n’en demeurent pas moins des espaces fermés, qui développent peu de liens avec le territoire.

A l’issue de cette analyse, il nous semble important de rappeler que le succès économique d’un territoire ne doit pas être évalué selon le critère unique de la rentabilité. Un territoire performant doit aussi proposer un certain degré de qualité de vie urbaine. En mettant en valeur l’importance de l’économie présentielle dans tout type de tissu urbain, nous avons tenté de montrer en quoi la mixité fonctionnelle était un atout. Toutefois, la mixité fonctionnelle ne résout pas à elle seule l’ensemble de l’équation. Si elle apporte de nombreux services, elle s’inscrit avant tout dans un cadre spatial, urbain, dont les qualités propres doivent à leur tour être étudiées. Les principales zones d’activités économiques semblent pourtant négliger trop souvent ces deux facteurs, au détriment de leur attractivité, mais aussi de la qualité de vie des travailleurs qui les font vivre !

51



II. 1. les principales zones d’emploi


12 000

VENTE GROS

Les emplois des zones

emplois 70 emplois / ha MIN

3 500

emplois 175 emplois / ha CC. Belle Epine

2 000

18 000 emplois 285 emplois / ha SILIC

LOGISTIQUE

TERTIAIRE

emplois 60 emplois / ha SOGARIS

3 200

emplois 30 emplois / ha SÉNIA

22 000 emplois 14 emplois / ha AEROPORT

2 500

emplois 37 emplois / ha ZA Villemain

2 500

emplois 22 emplois / ha ZA de Morangis


INDUSTRIES

En regardant où se localise l’emploi dans le Grand Orly, on constate rapidement qu’il se concentre dans quelques zones très spécialisées : commerce de gros, logistique, industrie, tertiaire... Leurs densités d’emploi varient, de la Silic (285 emplois/ha) à la zone de la Carelle (8 emplois/ ha). Même si en majorité, ces grands secteurs ne s’adressent pas directement au territoire, ils sont néanmoins les principaux moteurs de l’économie du Grand Orly.

1 000

emplois 8 emplois / ha ZI de la Carelle

Source : INSEE

55


Impact Impact économique économique de de l’aéroport l’aéroport d’Orly d’Orly Source Source: :CDT CDT du duGrand GrandOrly Orlyjuin juin2012 2012- -Analyse AnalyseBIPE BIPE

DIRECT DIRECT

( (fournisseurs fournisseursdirects directsde debiens biens et etservices servicesaéroportuaires aéroportuaires) )

INDIRECT INDIRECT

( (consommations consommationsintermédiaires intermédiaires des desfournisseurs fournisseursdirects directs) )

INDUIT INDUIT

( (dépenses dépensesdes desemployés employés directs directset etindirects indirects) )

CATALYTIQUE CATALYTIQUE

( (dépenses dépensestouristiques touristiques en enÎle-de-France Île-de-France) )

TOTAL TOTAL ( (11unité unitéde detrafic trafic==11passager passagerou ou100 100kg kgde defret fret) )

56


Emplois Emploissalariés salariés

Valeur Valeurajoutée ajoutée

( (Rémunération Rémunération++EBE EBE) )

26 26750 750

3,7 3,7MDS MDS€€

11050 050emplois emploisdirects directs/ /million millionde depassagers passagers 11000 000emplois emploisdirects directs/ /million milliond’unités d’unitésde detrafic trafic

18 18458 458

1,3 1,3MDS MDS€€

22 22810 810

1,4 1,4MDS MDS€€

17153 153 17

1,4 1,4MDS MDS€€

85 85171 171

7,8 7,8MDS MDS€€

Soit Soit33200 200emplois emplois/ /million milliond’unité d’unitéde detrafic trafic

Soit Soit300€ 300€/ /unité unitéde detrafic trafic

57


Les zones spécialisées en détail

SILIC

63 ha

285

e / ha

58

E X PA NS I

ON

situation économique

surface construite

+

niveau de qualification


59


MIN DE RUNGIS A6

N7

180 ha

A86

70 e / ha

60

E X PA NS I

ON

situation ĂŠconomique

-

+

surface construite niveau de qualification


61


WISSOUS D167

A6

rt

po

éro

a ite

lim

75 ha

37 e / ha

62

S TA B I L I T É

situation économique

surface construite

+

niveau de qualification


63


SÉNIA

A86

N7 Pont de Rungis

RC

/ GV /T

ET

FR

RE

115 ha

30 e / ha

64

FRAGILITÉ

situation économique

surface construite

+

niveau de qualification


65


MORANGIS

100 ha

22 e / ha

66

S TA B I L I T É

situation économique

-

+

surface construite niveau de qualification


67


LA CARELLE D

C

D

128 ha

8 e / ha

68

FRAGILITÉ

situation économique

surface construite

+

niveau de qualification


69



II. 2. et l’économie présentielle ?


L’économie présentielle BELLE ÉPINE / Thiais 3 500 emplois 175 emplois / ha

7

6

Bourg ancien / Wissous 20 emplois / ha

ÉCONOMIE PRÉSENTIELLE Centralité linéaire / Savigny-sur-Orge 45 emplois / ha

3

1 Pavillonnaire / Morangis 5 emplois / ha

4


2 Grands Ensembles/ Choisy-le-Roi

Si l’on s’intéresse à l’économie présentielle identifiée précédemment, on observe qu’elle est largement présente dans le Grand Orly. Elle apparaît dans l’ensemble du territoire et s’implante suivant différents critères. Son développement est facilité au niveau des polarités, représentées par les centres-villes, anciens ou nouveaux (le bourg de Wissous, le centre ancien d’Athis-Mons ...), mais également le long d’axes fortement empruntés, que nous avons définis comme étant des itinéraires privilégiés (la RN7, la D118). Le succès de ces voies structurantes s’explique par une forte fréquentation, offrant une grande visibilité aux activités qui les bordent.

8 emplois / ha

5

À la jonction de deux tissus différents, par exemple un secteur résidentiel et une zone d’activités, la mixité fonctionnelle favorise le développement de l’économie présentielle. Nous avons identifié différents types d’assemblages de ces tissus urbains.

73


exemples d’assemblages 1

inclusion / LE Noyer renard à Athis-Mons

Equipements sportifs Commerces alimentaires Services municipaux Hôtels Concessionnaires / Garages Agences immobilières Restaurants et bars Equipement de la personne Stations service Equipement de la maison Autres activités économiques

74


1. Quelques rues du grand ensemble sont en impasses, interrompant la trame viaire.

2. Opposition directe entre les rezde-chaussée du grand ensemble distancés et les portails des maisons issues du tissu pavillonnaire.

3. Le grand ensemble accueille beaucoup d’équipements au sein de sa trame, souvent trop déconnectée du tissu pavillonnaire.

75


2

éparpillé / choisy le roi

Equipements sportifs Commerces alimentaires Services municipaux Hôtels Concessionnaires / Garages Agences immobilières Restaurants et bars Equipement de la personne Stations service Equipement de la maison Autres activités économiques

76


1. Les typologies d’habitations sont très diversifiées.

2. Le recul des bâtiments le long de la rue ne favorise pas l’implantation d’économie présentielle.

3. Pavillonaire, immeubles collectifs, équipements et commerces se cotoient le long d’itinéraires structurants

77


3

entre deux / zone d’activité de morangis

Equipements sportifs Commerces alimentaires Services municipaux Hôtels Concessionnaires / Garages Agences immobilières Restaurants et bars Equipement de la personne Stations service Equipement de la maison Autres activités économiques

78


1. Des restaurants se greffent en marge mais également à l’intérieur de la zone commerciale.

2. Les abords et les espaces publics sont entretenus. Il y a parfois un redécoupage de la zone en parcelles de petite taille.

3. Les activités liées à l’automobile s’implantent le long des grands axes.

79


4

centralité linéaire / RN 7 - sud d’Orly

Cimetières Equipements sportifs Commerces alimentaires Services municipaux Hôtels Concessionnaires / Garages Agences immobilières Restaurants et bars Equipement de la personne Stations service Equipement de la maison Autres activités économiques

80


1. C’est essentiellement au nord et au sud de la RN7 que se regroupent les hôtels.

2. Tout au long de la nationale se multiplient les stations de lavage et les stations service.

3. Au nord de l’axe, contre l’aéroport, s’est développé un centre commercial.

81


5

enclavé / LA CARELLE À VILLENEUVE-LE-ROI

Equipements sportifs Commerces alimentaires Services municipaux Hôtels Concessionnaires / Garages Agences immobilières Restaurants et bars Equipement de la personne Stations service Equipement de la maison Autres activités économiques

82


1. De grandes parcelles sont dédiées à des activités industrielles ou de logistique. Fermées par des barrières franches (murs, grillages), ces grandes enclaves composent la zone industrielle.

2. Des quartiers d’habitat jouxtent la zone industrielle, sans lien réel avec celle ci.

3. Sur les franges de la zone industrielle se développent de petits commerces, en rez-de-chaussée des immeubles qui bordent les voies structurantes.

83


6

chevauchement / wissous

Equipements sportifs Commerces alimentaires Services municipaux Hôtels Concessionnaires / Garages Agences immobilières Restaurants et bars Equipement de la personne Stations service Equipement de la maison Autres activités économiques

84


1. La zone d’activité est bien entretenu et les trottoirs sont dans la continuité du tissu pavillionnaire.

2. Le chevauchement ne présente pas une limite franche, permettant une mixité entre Z.A. et tissu résidentiel.

3. Des commerces s’implantent dans le tissu pavillonnaire proche de la zone d’activité.

85


7

plaques / centre commercial belle épine

N7

A86

Equipements sportifs Commerces alimentaires Services municipaux Hôtels Concessionnaires / Garages Agences immobilières Restaurants et bars Equipement de la personne Stations service Equipement de la maison Autres activités économiques

86


1. Le centre commercial Belle Épine occupe à lui seul un des 4 secteurs découpé par le grand echangeur « N7- A86 » .

2. La zone d’activité de SENIA regroupe des activités logisitiques et quelques boîtes commerciales.

3. Dans les secteurs ,les grandes marques exploitent l’intensité du trafic routier pour faire leur publicité grâce aux enseignes, totems et autres accessoires.

87


Tableau récapitulatif / Les assemblages de tissus urbains TISSUS CONFRONTÉS

TYPE DE CONTACT

LIMITE

inclusion

1

PAVILLONNAIRE/GRAND ENSEMBLE

1

ASSEMBLAGES DE TISSUS

Le Noyer Renard

éparpillé

2

MIX Domaine Gazier - Choisy le Roi

entre-deux

3

ZONE D’ACTIVITÉS/ PAVILLONNAIRE Zone d’activités de Morangis

centralité linéaire

4

AXE STRUCTURANT / PAVILLONNAIRE

ENCLAVES

SEMI-ENCLAVES

RN7 - Sud de l’aéroport

88

5 6

ZONE INDUSTRIELLE/ PAVILLONNAIRE

enclave partielle avec assemblage orienté

ZI de la Carelle, Villeneuve-le-Roi ZI de Villemilan, Wissous

juxtaposition de plaques

7

ZONE D’ACTIVITÉS/ZONE COMMERCIALE Sénia et Belle Épine


FLUX

TRANSFORMATION

ÉCONOMIE CRÉÉE

VIE URBAINE GÉNÉRÉE

1

Données : enquête de terrain

89


enclaves et maillages

ENCLAVES

maillages


bilan À la suite de ces relevés, nous avons déterminé deux grands systèmes urbains sur le territoire du Grand Orly. L’un au Nord est lié aux infrastructures développées pour desservir l’aéroport (A6, A106, A86) et d’autres plus anciennes (la grande ceinture). L’autre au Sud se caractérise par un tissu plus diffus principalement résidentiel et beaucoup moins touché par les grands réseaux métropolitains. Le premier système se définit comme un ensemble d’enclaves. Les trames internes de cellesci ne se connectent que très ponctuellement avec le tissu environnant. Leurs jonctions se caractérisent par de grandes infrastuctures consacrées à une desserte métropolitaine. La rare économie présentielle s’y installant est caractérisée par de grandes enseignes, qui recherchent la visibilité. Le second système est quant à lui défini par un maillage continu. Il est irrigué par des voies de dessertes locales et territoriales. Ces dernières, plus importantes, sont qualifiées d’itinéraires. Ce système de ville passante est beaucoup plus sujet à des transformations spontanées et à un développement d’économie présentielle important et diversifié. Si au Sud de l’aéroport le développement de l’économie est assez spontané, les enclaves du Nord, sont plus problématiques d’un point de vue urbain, malgré leurs densités d’emploi élevées. Quelles sont leurs possibilités de mutation et comment les lier aux tissus urbains environnants afin d’y développer l’économie présentielle ?

91



IiI. StratĂŠgie de mutations



Si l’on souhaite intervenir sur le Grand Orly, s’intéresser aux leviers « classiques » tels que l’arrivée d’infrastructures et de grands projets métropolitains est indispensable. Ceux-ci entraînent en effet des mutations économiques évidentes dans le territoire dans lequel ils s’inscrivent : nouveau quartier de gare avec l’arrivée du TGV et du Grand Paris Express, grands programmes d’équipements tels que la Cité de la Gastronomie... Ces projets phares, par leur fréquentation humaine et la mixité des usages qu’ils développent, par les nouveaux liens qu’ils créent entre les territoires, favorisent les transformations urbaines dans les tissus environnants. Mais, face à un territoire soumis à un grand nombre de nuisances, tel que le Grand Orly, d’autres facteurs peuvent entrer en compte comme moteurs de projet. Les contraintes pourraient ainsi jouer un rôle plus important dans l’aménagement du territoire et dans ses mutations économiques : zones SEVESO, bruits aériens, pollution des sols... Comment se saisir de ces contraintes pour les détourner en atouts ? Les périmètres réglementaires définis par ces contraintes ne peuvent-ils pas accueillir des programmes spécifiques, adaptés aux nuisances et créateurs d’emplois ?

95



III.1. Mutations spontanĂŠes


AUTO ÉCOLE emplois

3


Comme vu précédemment, le maillage urbain du Sud a tendance à favoriser les mutations spontanées dans les centralités et le long des itinéraires structurants. La présence d’un axe structurant dans le territoire engendre le développement d’activités et de commerces dans des zones initialement résidentielles ou logistiques. La présence de flux routiers importants entraîne la mutation progressive des formes urbaines. Des habitations et des entrepôts sont alors transformés afin d’accueillir ces activités. Ce phénomène introduit une certaine mixité dans un environnement jusqu’alors organisé en zones. Ainsi, le long de ces itinéraires, des commerces de proximité et des services se greffent, permettant le développement d’une économie plus locale.

99


1

La visibilité

la maison publicitaire Le pavillon conserve sa destination résidentielle et l’espace de la parcelle reste un jardin privé, délimité par une clôture ou une haie. La visibilité sur l’axe routier est exploitée par l’implantation d’un panneau publicitaire dans le jardin.

100


MÈCHE EN L’HAIR emplois

4

La façade-Enseigne La présence d’une activité en rez-de-chaussée entraîne un besoin de visibilité sur la rue. Le bâti est transformé avec la création d’une façadeenseigne, au dessus du rez-de-chaussée.

101


er) 2

L’extension

ATELIER CRÉATIONS emploi

1

l’atelier L’activité s’ajoute à la fonction résidentielle en densifiant la parcelle. L’extension occupe l’espace disponible entre l’habitation et la rue, pour profiter d’une visibilité et d’un accès indépendant.

102


CHEZ BRIGITTE emplois

4

l’Extension du Rez-De-chaussée L’ activité occupant le rez-de-chaussée a un besoin d’espace supplémentaire. L’extension est accolée au bâtiment principal, en continuité avec l’espace du rez-de-chaussée. L’accès se fait ainsi par l’extension.

103


3

l’apropriation de la parcelle

AUX BONS AMIS

5 emplois

la Terrasse et le parking L’activité qui occupe le rez-de-chaussée investit la parcelle. La restauration se développe sur l’espace extérieur avec une terrasse et l’espace du jardin devient parking pour la clientèle.

104


ROSA PRESSING emplois

PIZZA RAPIDO emplois

6

3

La Mutualisation des parkings Les rez-de-chaussée de deux parcelles attenantes sont occupés par de l’activité commerciale. L’espace extérieur est alors mutualisé pour créer un parking commun.

105


4

la Ré-utilisation de l’entrepôt SUPER MARKET emplois

12

La grande enseigne L’entrepôt est utilisé pour une destination commerciale par une grande enseigne de distribution. La structure et l’enveloppe de la boîte sont conservées, car le magasin nécessite une vaste surface et une hauteur importante. Un grand parking est créé, ainsi que des aménagements extérieurs.

106


TEAM TERTIAIRE emplois

17

Les Bureaux L’activité tertiaire utilise la trame de l’entrepôt et ses possibilités de modularité. La boîte est re-cloisonnée pour créer de petits espaces. Les ouvertures sont intégrées à la façade de l’entrepôt.

107


5

la Subdivision de l’entrepôt

CHEZ

GARAGE

MARTIN

MICHEL emplois

PLOMBERIE emplois

3

7

MARIO emplois

4

la subdivsion horizontale Pour créer de petites surfaces destinées à des PME, l’entrepôt est divisé en « tranches » en utilisant la régularité de la trame. Chacune des activités transforme ensuite sa section de l’entrepôt en y ajoutant sa propre façade.

108


FITNESS CLUB emplois

8

le niveau intermédiaire L’activité utilise la hauteur de l’entrepôt, avec la création d’un plancher intermédiaire. L’activité occupe ainsi le niveau supérieur. Il s’agit d’un niveau autonome avec son propre accès par un escalier.

109



III.2. Leviers de mutations


1

TGV entrant en gare de « pont de rungis »

2

des espaces mutables le long de la RN7 pour la cité de la gastronomie

3

promenade le long des pépinières de la ville de paris

112


4

agriculteurs de la plaine de montjean

5

dépôt pétrolier de la carelle

6

les couloirs aériens : une contrainte sonore

113


GPE

atouts et contraintes

TV

Cité de la Gastronomie

Plaine de Montjean

3

1 000 000 visiteurs / j.

Gare GPE

30 000 voyageurs / j.

C

1

R RE

170ha d’espaces ouverts

Tram 7

2

4

Cœur d’Orly 600 000 m2 de bureaux

Zone de b 65dB

Zone de bruit 65dB


Le système urbain du Nord, organisé par enclaves, ne favorise pas la diversification des activités au sein des zones, ni leurs éventuelles mutations. Cependant, de nombreux leviers sont susceptibles d’avoir un très fort impact sur ces zones et ainsi de déclencher des transformations.

VM

bruit

La Carelle Site pollué 5

6

Deux types de leviers peuvent être mis en évidence : d’une part, les grands projets d’équipements ou d’infrastructures constituant des atouts pour le territoire, tels que l’arrivée du Grand Paris Express (GPE) ou la Cité de la Gastronomie. D’autre part, les contraintes peuvent être tournées en avantages afin de valoriser les secteurs concernés. Les emprises foncières situées sous les couloirs aériens pourraient par exemple se densifier en accueillant des programmes n’étant pas gênés par le bruit et créateurs d’emplois (bureaux, industries, autres activités...).

115


Frange M.I.N. Le long de la RN7

gare rer et parking

AĂŠrogare et parking inutilisĂŠ

116


gastro

nomie

i

la gastronomie de la cité

pont de rungis TGV

cœur d’orly

1 million

de visiteurs annuels

25 000

voyageurs par jour

63 000

nouveaux travailleurs

117


Plaine de montjean

!

la carelle

Zone de bruit

118


la plAine de verre

10 000 t +

+

+ +

+

+

+

+

+

+

++

+

+

+

+

+

++

+

de légumes produits par an

+ +

+ +

+

+

+

+

+

+

bayou de la carelle

+

+

+

+

++

+

+

+

+

+

++

+

+ +

+

+

+

+

+

+

++

+

+ +

+

+

+

+ +

+

+

+

+

+

+

+

++

+

+

+

+

+

+

++

+

+ +

+

120 000 t

sous le bruit l’emploi

+

de déchets traités par an

1 200 ha

de terrain à densifier

119


la ville en franges

+ 3 000 emplois

+ 250 emplois

+ 800 emplois

+ 6 000 empl


bilan Notre stratégie à l’échelle du Grand Orly consiste à reconsidérer les relations de l’aéroport avec son territoire en tentant de requalifier ses franges. Cette stratégie « périphérique » tente de recréer du lien entre les grandes entités qui entourent l’enclave aéroportuaire. Ces dernières constituent de véritables pièces urbaines dont les caractéristiques et les rapports aux leviers de mutation diffèrent.

lois + 200 emplois

Au Sud, les grands itinéraires et l’arrivée du tramway T7 permettent de renforcer l’économie présentielle déjà fortement implantée (viaire orange). Sous les cônes de bruit, l’activité devrait se renforcer de manière à constituer de zones d’emploi consistantes (aplats oranges). Les grandes clairières, où l’activité agricole perdure, sont peu nombreuses mais constituent un atout paysager autour de cet aéroport urbain. Néanmoins, elles sont soumises à la forte pression foncière qui touche le secteur. Comment les rendre plus productives tout en préservant leur caractère ouvert ? Pour préserver ces espaces vides, il faut simultanément y développer l’emploi (zones vertes) et densifier les secteurs résidentiels sur eux-mêmes (zones violettes). Les lieux très fortement contraints et disposant également d’un important potentiel paysager, tels que la Carelle, doivent être revalorisés. On peut y favoriser l’implantation d’éco-industries, attirées par le faible coût du foncier, tout en les réintégrant dans la ville en ménageant des ouvertures. Enfin, les grandes enclaves du Nord, peuvent tirer profit de l’implantation de programmes exceptionnels (Gare, Cité de la Gastronomie...) pour requalifier leur franges, entamer un dialogue avec les tissus voisins, et ainsi assurer une potentielle reconversion.

121


122


conclusion Afin que les projets développés autour de ces grands leviers ne se transforment pas euxmêmes en enclaves, il est nécessaire d’accompagner leur développement par la création d’un minimum de liens au niveau local. Si la ville passante est aujourd’hui une idée communément acceptée, notamment pour favoriser les circuits courts, éviter l’entre-soi et la dépendance à l’automobile, nous avons pu observer que ces nouveaux liens pouvaient aussi être des moteurs pour le développement de l’économie présentielle. Ainsi, les grandes enclaves du Nord, coupées du milieu urbain environnant pour protéger leur activité et sécuriser l’emploi, sont paradoxalement très difficilement mutables. En intervenant sur leurs franges afin de leur permettre une plus grande ouverture sur la ville, nous favorisons l’installation d’économie présentielle et ainsi le maintien d’activités diversifiées et ancrées dans le territoire à long terme.

123



IV. La ville en franges


GPE

AXE RN7 Cité de la Gastronomie

PLAINE DE MONTJEAN

Gare GPE

C

30 000 voyageurs / j.

R RE

170ha d’espaces ouverts

Tram 7

1 000 000 visiteurs / j.


T VM

LA CARELLE Site pollué

Suite à cette analyse et à l’élaboration d’une stratégie périphérique commune sur le territoire du Grand Orly, nous avons identifié trois grands sites d’interventions. Le premier site est localisé sur l’axe de la RN 7. D’ores et déjà en mutation, cet axe nord-sud est voué à assumer un caractère de plus en plus urbain. La requalification des franges de la RN7 est déjà en cours, à travers différents projets d’aménagement. Le deuxième site est la plaine de Montjean, dernier grand espace agricole et paysager du Grand Orly. Ce vaste espace non bâti interroge parallèlement la préservation du paysage et le développement économique. Enfin, le troisième se situe le long de la Seine, il s’agit de la Carelle. Cette zone est marquée par une forte histoire industrielle, et cumule aujourd’hui de nombreux risques et contraintes.

127



IV.1. Le long de La rN7


130


La RN7 est l’axe reliant les enclaves du nord à la ville diffuse du sud en passant par l’aéroport d’Orly. On observe aujourd’hui une mutation des franges de cette route avec la requalification de la partie entre SENIA et l’aéroport, et avec l’installation d’un futur cœur tertiaire appelé « Cœur d’Orly ». D’autres ZAC sont également en chantier plus au nord comme le triangle des meuniers ou la ZAC Anatole France. L’ensemble de ces requalifications cherchent à redonner un caractère de boulevard urbain à la RN7 dans cette partie du Grand Orly. Les deux projets développés le long de cet axe s’inscrivent dans cette logique. La création d’une gare multimodale au niveau de SENIA complèterait le système de Cœur d’Orly et l’implantation d’une Cité de la Gastronomie entre le M.I.N. de Rungis et le centre commercial de Belle Épine permettrait la requalification de ces deux franges.

131



M.i.n. De Rungis/belle ĂŠpine


134


Marcher dans le marché Le Marché d’Intérêt National de Rungis est longé à l’Est par la Route Nationale 7. C’est sur cette frange qu’est aujourd’hui prévu le projet de la Cité de la Gastronomie. Cet espace est inclus dans l’enclos du M.I.N. et fait face au centre commercial Belle Epine. Le projet développé ici a pour but d’éviter la création d’une nouvelle enclave avec le programme de la Cité de la Gastronomie, qui s’ajouterait à l’enclave du M.I.N. et à celle de Belle Epine. L’objectif consiste à tirer parti des éléments se trouvant de part et d’autre de la RN7 afin que l’économie présentielle générée par les nouveaux programmes profite à tous les tissus urbains environnants. Le programme de la Cité de la Gastronomie est ainsi réparti en trois catégories qui permettront de créer trois portes d’entrée piétonnes dans le M.I.N. Celles-ci seront reliées entre elles par les transports en commun déjà en place (TVM). Ainsi, chaque partie du marché de gros pourra bénéficier du type de programme lui correspondant le mieux. Cet aménagement permettra l’existence d’un ensemble de promenades diffuses dans le site. Chaque porte se compose d’un ensemble d’éléments programmatiques qui la caractérisent. La première porte sera une entrée professionnelle composée d’une crèche et d’un centre de formation. Elle sera située au niveau de l’actuel centre administratif du marché et apporte un minimum de 200 emplois. La seconde aura une destination plus locale et se composera d’un marché forain et d’un ensemble d’habitations autour d’un parc urbain. Elle amènera 300 emplois. Enfin, la troisième porte sera l’entrée métropolitaine et se situera au niveau de la RN 7. Elle se composera de trois éléments : une gare du Grand Paris Express regroupant le métro 14, le TVM et le T7 ; la Cité de la Gastronomie qui incluera un musée, un centre des congrès, une médiathèque, des laboratoires et des cuisines ; et enfin, un observatoire offrant une vue sur l’ensemble du M.I.N. L’ensemble de ces éléments pourrait permettre la création de plus de 2500 emplois.

135


1

BA

2 R

ci

e qu

ic a l

es

ban

éd

a

m

rm

t

ph a

cab

in

e

T7 - vers Paris

TVM

2

4

1

3

4

T7 - Aéroport

3

Garage Galerie Lafayette

Multiplex

Administration Carrefour

136


Scénarios d’assemblages

137


Entrée Professionnelle Crèche :

+ 200

places

Centre de formation :

emplois

Entrée locale Parc urbain :

+ 2 Ha Marché forain :

emplois

138


Entrée Métropolitaine Gare :

+1

million

de voyageurs annuel

Cité de la gastronomie : emplois

Observatoire :

+ 60m

de haut

139



Gare pont de rungis/senia


LOGISTIQUE

A86

SOGARIS

N7 PARKING AIR FRANCE

PARKING AIR FRANCE

CENTRE D’ORLY AIR FRANCE

CŒUR D’ORLY

LA SÉNIA : UNE ZONE ULTRA-SPÉCIALISÉE EN LOGISTIQUE

A86

SOGARIS

211

N7

GARE PARKING AIR FRANCE

PARKING AIR FRANCE

Plus de 100 emplois 60 à 100 emplois

CŒUR D’ORLY

AIR FRANCE

20 à 60 emplois 10 à 20 emplois

EMPLOI : UN CONTRASTE ENTRE CŒUR ACTIF ET FRANGES EN DÉCLIN

142

Entrepôt vacant

CENTRE D’ORLY


Pont de Rungis tgv La Sénia, exclusivement dédiée à la logistique, est monofonctionnelle. Les franges de la zone, en déclin économique (départs d’entreprises, entrepôts désaffectés...) doivent être requalifiées. Plusieurs leviers permettent de faire muter partiellement la zone : l’arrivée de la nouvelle gare du GPE (ligne 14 prolongée jusqu’à l’aéroport) désenclavera la frange Sud (croisement avec le RER C à Pont de Rungis). Le site pourrait aussi accueillir la nouvelle gare TGV de l’aéroport. De plus, la zone jouxte la RN7, axe structurant pour plusieurs projets d’envergure (cité de la gastronomie, Cœur d’Orly...). Enfin, le secteur est à l’abri du bruit aérien : le foncier peut être affecté à de nouveaux usages : logements, bureaux... Comment constituer un véritable quartier de gare au Sud de Sénia ? En apportant une certaine mixité fonctionnelle, le projet répond au conflit entre tissu résidentiel et activités logistiques. Une liaison Est-Ouest entre ville d’Orly et RN7 est favorisée. L’intervention se porte en priorité sur les terrains vides, afin de ne pas entraver les activités logistiques. Le « cœur actif » de la zone est préservé. Une nouvelle trame viaire est créée, permettant une densification en bureaux et logements de part et d’autre des voies ferrées. Le tissu résidentiel existant (cité-jardin ouvrière) est mis en relation avec le nouveau quartier. Au Nord et au Sud des voies ferrées, deux masses bâties sont constituées, dégageant entre elles un vide qui accueille les grands équipements : la gare ainsi qu’un entrepôt réhabilité (activités de loisirs). Un réseau d’espaces publics accompagne les édifices importants et encourage les déplacements piétons. Mail planté, parvis de gare et passerelles définissent les parcours le long desquels l’économie présentielle s’implantera. L’hypothèse de l’arrivée du TGV sur le site est retenue, associée au prolongement de l’Orlyval. L’architecture de la nouvelle gare reprend et amplifie les principes d’organisation de la gare actuelle : intermodalité verticale, construction en dalle. En situation de flottement au-dessus des voies ferrées, la gare est un balcon duquel on observe le paysage lointain : au-delà des voies ferrées, on devine la vallée de la Seine. La gare s’étire en longueur jusqu’au parvis, devenant elle-même un espace public.

143


ÎLOT FERROVIAIRE

RER C

PARKING SILO

MÉTRO GPE (PROLONGEMENT LIGNE 14)


ORLYVAL

TRAM PARIS / ORLY / PONT DE RUNGIS

LGV / INTERCONNEXION SUD


MÉTRO GPE (PROLONGEMENT LIGNE 14)

COUPE 1/200e SUR LA GARE EXISTANTE / UNE DALLE SOULEVÉE AU-DESSUS DES VOIES

COUPE 1/200e SUR LA GARE EN PROJET / ACCÈS À L’ORLYVAL

- 6,50 m

COUPE LONGITUDINALE 1/500e SUR LA GARE EN PROJET / SUPERPOSITION DES MODES DE TRANSPORTS

146


Hall principal

Accès TGV et RER

Accés à l’Orlyval

147



IV.2. La plaine de montjean



Afin de traiter de la mutation économique des territoires, deux projets ont été développés autour de la plaine de Montjean. Cette entité représente aujourd’hui l’un des derniers espaces non-bâtis autour de l’aéroport d’Orly. Composée d’une multitude de «parcs» qui font sa richesse, la plaine accueille aujourd’hui des usages et des fonctions variés tant ludiques (bois de Montjean, parc de la colline cacao, terrain d’aéromodélisme,) que productifs (usine de recyclage, pépinières de Paris ou culture céréalière intensive). Aujourd’hui, si la culture intensive crée peu de travail, les pépinières sont un bon exemple d’espaces à la fois générateurs d’emploi et conservant un caractère paysager bénéfique pour la biodiversité. Les deux projets tentent ainsi de s’inscrire dans cette démarche : l’un se situant au Sud de la plaine contre la commune de Wissous et l’aéroport, l’autre au nord de la plaine contre la commune de Rungis et les pépinières de Paris.

151



wissous/plaine de montjean


Frange du corridor

Quatre « parcs »

154

Programmes et nuisances

Trame piétonne et routière


Une plaine, des parcs Le premier projet s’appuie sur deux futurs événements potentiels : la volonté de la commune de Wissous d’agrandir son parc de logements (2500 logements neufs) et la possible extension du pôle tertiaire Orlytech sur les emprises nord-ouest de l’aéroport. Il s’agissait tout d’abord de montrer comment les activités et les logements pouvaient être implantés au coeur ou sur les franges de l’urbanisation actuelle de la commune de Wissous. Dans la zone de bruit, les activités pourraient s’inclure dans un tissus souvent trop peu dense et les logements, le long d’infrastructure, dans des entrepôts vacants... Ces dispositions permettraient de préserver la plaine et de renforcer le tissu urbain déjà présent, favorisant, entre autre, le développement de l’économie présentielle. Dans un second temps, il s’agissait de déterminer un «corridor actif», préservant la fonction «écologique» de la plaine et s’inspirant de la multiplicité de ses parcs. Ainsi, encadré par la densification de la commune et le futur pôle tertiaire, un ensemble de programmes non-bâtis et créateur d’emplois pourrait prendre forme : un centre aéré (moniteurs), un parc sportif (entraîneurs), des jardins ouvriers (jardiniers, maraîchers) et une place en lien avec le parc de Wissous (vendeurs, serveurs). A la convergence de ces nouveaux parcs, un équipement de «silo-salle de concert», permettrait de gérer le stationnement des véhicules et de profiter de la plaine pour accueillir des événements indifférents aux nuisances sonores de l’aéroport. Ces programmes viseraient à articuler les projets de logements et de bureaux, requalifier l’entrée de ville et mettre en valeur de nouveaux itinéraires piétons et routiers afin de créer du lien entre les grandes entités du territoire.

155


156


157


+100 emplois

Logements collectifs et individuels, Jardins partagĂŠs

salle + 20

Logements collectifs, MarchĂŠ, commerces

158


Centre de loisirs, peupleraie

salle de concert + silo + restaurant + boutiques + 200 emplois

Silo, salle de concert, Bar, boutiques

Terrains et salle de sport, piscine

159



La plaine de verre


M.I.N. de Ru

TVM

Centre Horticole Ville de Paris

Plaine de verre

Tram 7

Plaine maraÎchère

162


La plaine de verre Le Nord de la plaine de Montjean est dédié au développement d’une agriculture maraîchère favorisant les circuits courts. Proche du MIN de Rungis, de la future Cité de la Gastronomie et du centre commercial Belle Epine, ce projet s’insère dans un contexte déjà très fortement marqué par le domaine de l’alimentaire. C’est pourquoi il était important de concevoir une seule pièce architecturale réunissant les programmes au sein d’une même trame et d’un alignement de serres lui conférant une véritable identité. La trame permet d’assurer une grande mutabilité du site et un développement contrôlé des serres vers l’intérieur de la plaine.

ungis

Cité de la Gastronomie C.C. Belle Epine

Les programmes créant de l’emploi s’insèrent directement à l’intérieur de serres afin d’entretenir un lien direct avec les cultures, et sont répartis selon trois orientations représentant les échelles locale, régionale et métropolitaine. C’est l’implantation de ces programmes spécifiques liés directement aux cultures sous serres (des restaurants, des bars, un espace d’exposition, des ateliers, un centre recherche et des AMAP) qui permet d’augmenter considérablement le nombre d’emploi d’un site de production maraîchère classique, tout en le rendant attractif pour la population. Par exemple l’atelier de cuisine se fournit en produits frais sous la même serre, et les personnes qui mangent au restaurant dégustent, directement dans la serre, les légumes qui poussent à côté de leur table. Deux grands axes structurent le projet. A la rencontre des trames viaires et agricoles le long de la ville de Rungis sont implantés des jardins partagés, faisant la transition entre la ville et la plaine. Le long du seul axe routier traversant la plaine se trouve la partie logistique du site ainsi que les accès voitures. Ce projet développe une certaine forme d’urbanisation de la plaine favorisant l’interdépendance ville-campagne. Au total, moins de 10 % des surfaces occupées dans le Nord de la plaine de Montjean sont imperméabilisées, assurant une certaine pérennité du caractère végétal de la plaine.

163


AMAP

Accueil horticole AMAP

Recherche Ateliers

Expositions / dĂŠcouverte

Bar

164

Bar

Bar

Bar


165



IV.3. La carelle



La zone industrielle de la Carelle, à Villeneuvele-Roi est un site industriel historique, avec des darses de la Seine. Elle est située à l'Est de l'aéroport d'Orly. Aujourd'hui, on y trouve principalement des entreprises de construction et un peu de logistique. Au sud, la ZAC des vœux de St Georges est plus orientée vers le secteur tertiaire. La Carelle est dans une position de territoire servant de la métropole, avec un dépôt pétrolier connecté au TRAPIL (l'oléoduc Paris - Le Havre) et des usines de recyclage de dimension régionale. Il s'agit également de l'un des cinq périmètres d'étude de l'EPA Orly-Rungis-SeineAmont. Le site est soumis à plusieurs risques et contraintes. La zone industrielle est sous un couloir aérien de l'aéroport. Les sols sont pollués par l'activité industrielle et la présence du dépôt pétrolier engendre un périmètre SEVESO. Enfin, par sa proximité avec la Seine et la présence des darses, le site est fortement inondable.

169



Le bayou de la carelle


PARIS

BOIS DE VINCENNES

CHARENTON-LE-PONT IVRY-SUR-SEINE A

RS

AO EP

AVENIR GAMBETTA BORDS DE MARNE STATION DE TRAITEMENT DES EAUX

MAISON-ALFORT A

RS

AO EP

VITRY-SUR-SEINE

ALFORTVILLE

STATION D’ÉPURATION

SEINE ARDOINES LUGO - CHOISY CENTRE

CRÉTEIL

A

RS

AO EP

CHOISY-LE-ROI STATION D’ÉPURATION USINE DES EAUX

VALENTON

A

EPA ORS

SA

OR EPA

SENIA - PONT DE RUNGIS - RN7

CENTRALE DE STÉRILISATION DES EAUX SA EPA OR DE LA VILLE DE PARIS

SECTEUR TRIAGE

VILLENEUVE ST-GEORGES

LA CARELLE VILLENEUVE-LE-ROI AÉROPORT D’ORLY ABLON-SUR-SEINE

CROSNE

ATHISMONS VIGNEUX-SUR-SEINE

JUVISY-SUR-ORGE DRAVEIL

FORÊT DOMANIALE DE NOTRE DAME

172


Le bayou de la Carelle

Couloir aérien HO

RS

ZO

NE

ZO

NE

ZO

NE

C

B Zo Ld ne II en 65 I

ZO

NE

Zo Ld ne II en 65

A

ZO

Zo Ld ne I en 65

NE

B

ZO

NE

C

La situation économique de la zone industrielle est en mutation. Les activités traditionnelles sont globalement en perte de vitesse mais l’activité tertiaire et les éco-industries sont en expansion et génèrent de l’emploi sur le site. Ces éco-industries se sont implantées sur les parcelles polluées en raison du faible coût du foncier. Le tertiaire se développe de façon autonome dans la ZAC.

Tissu industriel et trame verte

Maillage D

C

D

Risques technologiques

Face à ces contraintes, le site de la Carelle possède néanmoins un fort potentiel paysager. Les rives des darses sont restées très végétales. Actuellement, elles ne sont pas accessibles à pied. Pour découvrir le caractère singulier du lieu, l’itinéraire navigable est le plus approprié. Le site possède également un espace naturel de 12 hectares, appartenant à la commune de Villeneuve-le-Roi.

La stratégie développée considère que la régénération du site de la Carelle doit passer par une phase de désindustrialisation partielle, initiant un processus de dépollution. Un cœur productif est conservé, avec le dépôt pétrolier et les éco-industries, que viendra entourer la forêt. L’unique accès aux darses se fait en connexion directe avec la gare de RER de Villeneuve-le-Roi. Les éco-industries entourent le dépôt pétrolier en se densifiant et viennent ainsi renforcer le cœur productif dans un périmètre restreint et concentrer les nouveaux emplois. Les parcelles industrielles sont progressivement mises en friche et la forêt se développe tout autour des darses. Le caractère ‘sauvage’ des rives est conservé. Des promenades en bateau sont mises en œuvre. Deux projets à l’échelle du site illustrent cette stratégie : l’embarcadère de la Carelle et la Grande Volière du Val-de-Marne. Le premier traite le point d’entrée sur le site, depuis la gare de RER. Un espace public vient articuler cette liaison avec les darses ; il mène à l’embarcadère et donne accès à la passerelle vers l’île. Le second projet entre plus dans une dimension métropolitaine, il s’agit d’une réserve naturelle d’oiseaux. L’île de 8 hectares est recouverte d’une structure légère en maille.

173


174


175


176


177


work in process

178


exposition

179


bibliographie


Ouvrages Laurent Davezies, La République et ses territoires : la circulation invisible des richesses, Paris, Éd. Du Seuil, 2008. - 110 p. François Bellanger, Raphaël Ménard, Soline Nivet, Catherine Sabbah, Work in process = Nouveaux bureaux, nouveaux usages, Paris, Pavillon de l’Arsenal, 2012. - 285 p. Didier Rebois, Résultats Europan 11, Paris La Défense, 2012, 276 p. Méthode David Mangin, La ville franchisée : formes et structures de la ville contemporaine, Paris, Éd. De La Villette, 2004. - 397 p. Presse Catherine Sabbah , «Les concept buildings, laboratoires de R&D de l’architecture». Les Echos. En ligne. Publié le 11.04.2013. Catherine Sabbah , «La logistique, de plus en plus urbaine». Les Echos. En ligne. Publié le 28.03.2013. «La pépinière de Paris pourrait ouvrir au public». Le Parisien. En ligne. Publié le 21.09.2010. Données Institut d’urbanisme et d’Aménagement en Île-France www.sigr.iau-idf.fr/ Institut National de l’Information Géographique et Forestière www.ign.fr/ Institut National de la Statistique et des Études Économiques www.insee.fr/ Atelier Parisien d’Urbanisme www.apur.org/ Graphisme David Trottin, Jean-Christophe Masson, Usages : analyse subjective et factuelle des usages de l’espace public, tome 1 , Shanghai Paris Bombay, Paris, Éd. French Touch, 2011. - 351 p. Momoyo Kaijima, Junzo Kuroda, Yoshiharu Tsukamoto, Made in Tokyo : guide book, Tokyo, Kajima publishing, 2008. - 190 p.

181


Table des matières


Avant-propos

5

Lexiques

11

Sommaire

15

Introduction

17

I. Tout territoire est économique 19 I.1 Habitat 21 I.2 Bureaux 29 I.3 Zones d’activités 37 Bilan 47 II. Focus sur le Grand Orly 49 II.1 Les principales zones d’emploi 53 II.2 Et l’économie présentielle ? 71 Bilan 91 III. Mutations III.1 Mutations spontanées III.2 Leviers de mutations Bilan

93 97 111 121

Conclusion 123 IV. La ville en frange IV.1 Long de la RN7 IV.2 Plaine de Montjean IV.3 Carelle Working process/Exposition

125 129 149 167

Bibliographie

183

179

183


remerciements


Nous n’aurions pu élaborer ces travaux sans la contribution de la région Île-de-France. à travers les Ateliers de Création Urbaine. Nous tenons à remercier toutes les personnes qui nous ont soutenus et qui ont contribué à l’élaboration de ce travail collectif et de nos diplômes individuels. David Mangin et Yannick Beltrando, nos enseignants, pour leur précieux conseils et leur engagement. Arié Natan pour son aide. Alain Derey, Amina Sellali et Isabelle Vierget-Rias pour leur soutien et leur patience, ainsi que l’équipe administrative de l’ENSAVT. Chloé, Anne, Laurent et toutes les petites mains qui nous ont apporté une aide précieuse et nous ont soutenus tout au long de cette aventure. L’ensemble des étudiants du master Métropoles, pour la bonne ambiance et les fous rires de ces deux dernières années. ENSAVT 12 avenue Blaise Pascal Champs-sur-Marne 77447 Marne-la-Vallée cedex 2 http://www.marnelavallee.archi.fr/

185



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