Le Journal de la Foire du Châlons du 6 Septembre 2024

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C’était l’un des concerts les plus attendus de la Foire. Les Toulousains Bigflo et Oli ont été au rendez­vous de Foire en scène, hier soir. Les frères ont mis une grosse ambiance devant un public conquis.

Éduquer les visiteurs aux produits du terroir par le jeu Page III

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Aurélien Laudy

II FOIRE DE CHÂLONS­EN­CHAMPAGNE

Oli a terminé le concert en naviguant sur la foule à bord d’un bateau gonflable. Photos Aurélien Laudy

La folie de Bigflo & Oli contamine le public

Les deux frangins toulousains ont mis le feu sur le parquet de Foire en scène.

Les quelque 20 000 spectateurs présents ont été transportés dans l’ivresse.

KEVIN PETIT

Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse. L’expression fonctionne très bien pour les deux frères. Où qu’ils soient, où qu’ils chantent, la folie transportera le public. Et hier, ces sont les planches de Foire en scène qui a littéralement pris feu. Un show XXL à la hauteur des attentes. En même temps avec Bigflo & Oli, il est difficile d’être déçu ou de ne pas être transporté. Dès le départ, les nombreux fans venus de toute la France, voire de plus loin, ont donné de la voix, levé leurs bras, chanté et crié à plein poumons. Une hystérie qui n’a fait que grandir quand les deux rappeurs ont tiré le premier canon à confettis. Dans la

VOTRE AVIS ?

Avec Bigflo & Oli,  il est difficile d’être déçu ou de ne pas être transporté

foule, des spectateurs ont sorti des bouées cygnes, des drapeaux et même un ballon de basket. « Il me rend dingue le gars avec son ballon », a lancé Flo. Une des nombreuses répliques du duo qui a la blague facile, autant à l’aise pour chanter que pour vanner. « Six euros? Six euros pour venir voir un concert. Pour ce prix­là, je chante qu’une demi­chanson. C’est moins cher qu’une bière dans un bar ou qu’un kebab », plaisante Flo. Les minutes défilent, les décibels ne

Qu’est-ce que vous aimez chez BigFlo & Oli?

CHARLOTTE

24 ANS, MONS (BELGIQUE)

«La première fois que je les ai vus, j’accompagnais une amie. Mais quand j’ai vu la scénographie et ce qu’ils donnaient sur scène, ça m’a donné envie de les suivre alors qu’avant j’écoutais beaucoup d’artistes américains. A travers leur énergie, le décor sur scène, il se passe quelque chose.»

NINA

19 ANS, ABBEVILLE

«Je les ai découverts sur YouTube, je regardais leurs clips. J’ai été les voir pour la première fois en concert, avec ma mère, en 2018. Ce soir (hier), c’était mon 80e concert. J’ai suivi leur tournée depuis qu’ils sont revenus de leur pause. Ils sont énergiques et bienveillants avec leur public.»

Près de 20 000 personnes ont assisté au concert des deux frères toulousains.

Bigflo et Oli sont deux frangins soudés qui n’étaient pas revenus sur la scène de la Foire depuis 2018.

cessent de grimper. Un deuxième canon à confettis est tiré, donnant l’impression qu’un nuage blanc descend sur la foule. L’apothéose du show est dans la lignée de cette folie: Oli, dans un bateau gonflable, est transporté par le public jusqu’à la tour régie, l’escaladant ensuite sans sécurité. Un moment enivrant, léger, déconnecté d’une réalité plus pesante.  Bravo messieurs.

Ce soir, retrouvez LES ANNÉES 80/90/2000 à 20 h 30

Plusieurs fans avaient des messages à faire passer aux deux chanteurs.

MAËLLE

22 ANS, ATH (BELGIQUE)

«Je les ai vus pour la première fois en 2019. Je ne les suivais pas plus que ça. Et dès le premier concert, je suis devenue une grande fan. Ils ont une relation particulière avec le public. Ils nous parlent beaucoup, ils sont proches. Cette proximité fait leur force.»

Pajarito Mundo a donné le tempo de la première partie avec une musique endiablée.

AGRICULTURE

Quand le jeu permet d’en apprendre plus sur les produits du terroir

Roue des saisonnalités, tir aux étiquettes trompeuses, jeu des origines… L’interprofession des fruits et légumes comme les Jeunes agriculteurs de la Marne invitent à jouer pour passer des messages sur l’agriculture. Objectif: réapprendre les fondamentaux aux consommateurs.

Des choux confondus avec des salades, des fraises à peine identifiées sur photo par des enfants de 10 ou 11 ans, l’odeur du citron non reconnue… On ne va pas se mentir, pour certains, la Foire fait office de véritable lieu de découverte. Les fruits et les légumes, la production du lait, le miel et les abeilles, le nombre de porcelets possibles dans une seule portée de truies… Il y a matière à apprendre sur l’espace Ferme, surtout pour ceux qui sont éloignés de la vie rurale. «Avant, tout le monde avait un membre de sa famille proche ou éloignée dans le milieu agricole, observe Virgil Noizet, qui élève quelque 700 brebis à Aubérive. Aujourd’hui, c’est plus hors sol. On ne sait plus quel animal est herbivore, la jeune génération peut croire que le jambon arrive directement dans la barquette, sans connaître le travail réalisé en amont », ni même qu’il a fallu élever et nourrir un porc avant de pouvoir le manger dans sa baguette beurrée.

« Bien manger est très important. En France, on a la chance d’avoir une agriculture durable. Il est important que le consommateur le sache » Virgil Noizet, éleveur de brebis à Aubérive

Le constat est clair. Il y a un net besoin d’informer le grand public sur les métiers de l’agriculture. Céréalier, éleveur, viticulteur… Et de retourner à ses fondamentaux. L’Interfel, l’interprofession des fruits et légumes, l’a compris.  Sur son stand, voisin de l’espace ferme, Elise Limet, diététicienne, propose de tourner la roue des saisons, pour savoir à quel moment il est préférable de manger concombre, pomme ou poire. Et surtout pourquoi, car si une tomate reste une tomate en hiver, rouge et ronde, identique à ce qu’elle est en juillet ou en août, elle n’offre pas les mêmes bénéfices à celui qui la consomme. «L’apport en vitamines et nutriments sera meilleur si elle est cultivée en plein soleil, dans une terre riche en minéraux», constate la jeune femme. La saisonnalité a donc son importance, même si le consommateur «peut s’en étonner car il a tellement l’habitude d’en trouver dans les supermarchés, qu’il n’y fait plus attention.» Par le principe du jeu, il est ainsi question de «vulgariser» pour amener le public à revoir son mode de consommation, tout en comprenant

L’Interfel, l’interprofession des fruits et légumes, propose de tourner la roue des saisons, pour savoir à quel moment il est préférable de manger concombre, pomme ou poire.  Aurélien Laudy

que cela a du sens. Les Jeunes agriculteurs (JA) sont dans la même démarche pour leur second week­end de présence à la Foire de Châlons. À partir de ce vendredi, ils reviennent sur le parvis de la Foire avec la ferme intention «de rééduquer les gens» à ce qu’est l’agriculture de notre pays, son savoir­faire, et surtout à ses produits. L’idée de proposer ce type d’anima­

tions n’est pas venue par hasard. «Cela fait suite à ce qu’il s’est passé en début d’année, les manifestations qui ont mis en évidence les difficultés de la profession», relate Caroline Estienne, représentante du syndicat sur ce dossier. Soit les multiples blocages et convois de tracteurs, le grand chahut au Salon de l’agriculture de Paris également, qui ont permis de mettre en

Guide pratique des appellations

Appellation d’origine contrôlée et appellation d’origine protégée. Ces deux appellations désignent un produit dont toutes les étapes de fabrication (production, transformation et élaboration) sont réalisées dans une même zone géographique et confèrent au produit sa typicité. L’AOC est le niveau national, l’AOP l’européen. Les produits enregistrés et protégés sont «à 99% alimentaires», selon l’Institut national de l’origine et de la qualité (Inao), comme le champagne ou le Chaource dans la région. Indication géographique protégée. Elle signale un produit dont au moins une étape de fabrication est réalisée dans une zone géographique définie. «Elle met en valeur les ressources locales qui confèrent au produit sa typicité», selon I’lnao. Dans la région, la choucroute d’Alsace, la volaille de Champagne ou encore les mirabelles de Lorraine sont estampillées IGP. Label rouge. Ce label désigne les produits qui, par leurs conditions de production ou de fabrication, ont un niveau de qualité supérieur reconnu. Sur le territoire du Grand Est, du miel de sapin, des chapons fermiers élevés en plein air ou encore de la crème fraîche fluide ont reçu cette distinction.

lumière diverses problématiques de la profession: baisse des revenus, hausse des charges, concurrence déloyale liée aux accords de libreéchange, empilement des normes… «On a un groupe de travail dédié à la Foire qui s’est mis en place en mars, juste après ça, donc on est parti directement sur ce concept.» Soit faire valoir au public pourquoi il est nécessaire « consommer des produits français, pour faire vivre et soutenir l’agriculture française». RÉTABLIR LA VÉRITÉ SUR L’ÉTIQUETAGE TROMPEUR Pas question pour autant de se montrer donneur de leçons. Les JA comptent, eux aussi, passer par le jeu ces trois prochains jours pour que leur message soit intégré. «On fait de la pédagogie », précise Caroline Estienne. Les Jeunes agriculteurs ont ainsi créé un jeu sur les étiquetages, une sorte de « tir aux pigeons» pour démontrer que certains sont  «tendancieux, voire traîtres»  pour celui qui le lit. Il n’est pas rare, en effet, de voir apparaître du bleu blanc rouge sur des emballages qui laisserait croire à un animal élevé, abattu et transformé en France, selon les normes sanitaires nationales, mais il n’en est rien. « On s’aperçoit parfois que rien n’est d’ici, que cela a juste été emballé localement et c’est là que cela devient problématique et, surtout, trompeur». Par un lancer de fléchettes en bois, l’idée sera ainsi de viser pour trier le bon du mauvais. «On aura aussi un jeu sur planisphère qui permettra de retracer l’origine des produits», dévoile Caroline Estienne. Il sera aussi question, comme à l’Interfel, de saisonnalité. Une grande roue des labels sera enfin mise en place, « pour expliquer ce qu’on trouve derrière» les sigles AOP, AOC, IGP, Label rouge (lire par ailleurs)… Tout ce qu’il faut pour permettre aux consommateurs de s’y retrouver dans la jungle des étiquettes tout en restant ludique, à l’image de la Foire qui permet d’allier le très sérieux et le plus léger.  «Bien manger est très important. En France, on a la chance d’avoir une agriculture durable, témoigne Virgil Noizet, d’Aubérive.  Il est important que le consommateur le sache.»

POLITIQUE

Capital sympathie élevé pour Hollande

L’ancien chef de l’État a dédicacé son dernier livre sur le stand de la ville de Châlons, prenant le temps d’échanger quelques mots avec des lecteurs aux profils divers.

Hier matin, lorsqu’il est tombé sur le post de la page Facebook de la Foire de Châlons annonçant la venue de François Hollande, Teddy n’a pas tergiversé: il ira faire dédicacer ses livres à l’ancien président de la République. Une heure et vingt minutes de route et une heure passée dans la file d’attente plus tard, le voici qui se présente devant l’homme d’État avec sa pile d’ouvrages.  «J’étais impressionné, confiet­il après ses quelques minutes de tête à tête. Mais j’ai réussi à lui glisser que c’est pour lui que j’ai voté pour la première fois de ma vie.» Le trentenaire est ravi, lui qui s’est  «toujours reconnu» dans les valeurs et la personnalité de son aîné.

À quelques mètres de lui, les profils sont différents. Certains sont missionnés par un proche pour recueillir

« Je distingue l’homme, que j’apprécie,  de la personnalité  politique » Alain, visiteur de la Foire

la précieuse dédicace, comme Pelagie, tout juste 18 ans, venue pour sa grand­mère. «Ça fait bizarre de le voir. C’est quand même quelqu’un.»

D’autres, élus locaux, encartés PS ou simples sympathisants, sont venus voir l’ancien président pour ce qu’il représente.  «J’apprécie l’homme, son humanisme, même si je ne suis pas d’accord avec tout ce qu’il dit. Je trouve ça toujours intéressant d’avoir son avis sur la situation actuelle», glisse la Châlonnaise Martine Thibert. Alain, 61 ans, partage cet avis. «Je distingue l’homme, que j’apprécie, de la person­

Teddy a pu échanger avec l’ancien président ce jeudi lors de la séance de dédicace organisée avec la librairie du Mau.

nalité politique, qui a dû, de par sa fonction de Président, instaurer une certaine distance», estime le Rémois qui a déjà rencontré l’actuel député de Corrèze sur des éditions précédentes de la Foire. de copains. «À la base, je voulais juste un selfie avec cette personnalité respectable et finalement j’ai acheté son livre,  Le défi de gouverner, pour m’instruire. Ça me fera un petit plus dans ma culture.»

Comme lors de ses déambulations dans les allées, François Hollande est parvenu à attirer aussi la jeunesse. Le Rémois Mathéo, présent sur la Foire dans le cadre de la journée dédiée aux étudiants, est venu avec sa bande

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Aurelien Laudy

CONTRÔLE

On ne lésine pas sur la sécurité  et on scrute chaque stand

Quotidiennement, chargé de sécurité et service sécurité incendie de la Foire parcourent les allées afin d’analyser les risques  et prévenir les dangers. Un travail nécessitant rigueur et sens du dialogue.

Comme chaque matin, Patrick Serre est sur le qui­vive. Talkie­walkie accroché à la ceinture, micro déporté qui pend sur l’épaule, le chargé de sécurité arpente les allées de la Foire. L’œil aux aguets. Tout particulièrement dans ce hall 1 où les points chauds sont légion et où le risque de départ de feu est donc plus important qu’ailleurs. «Vous voyez ces cartons stockés entre le stand et le mur? Ça ne va pas du tout, ils sont à côté d’une prise électrique. C’est dangereux, il faut qu’on fasse enlever ça», explique cet habitué des lieux, prestataire extérieur depuis une poignée d’année après avoir travaillé longtemps à l’UCIA.

« On préfère prévenir pour éviter que le pire  se produise » Patrick Serre

Une fois dehors, à l’arrière du Capitole, c’est un autre problème qui attire l’attention du chargé de la sécurité: les chapiteaux. Soumis à des attestations de montage et à la détention de registres de sécurité, ces derniers sont scrupuleusement contrôlés en amont de la Foire, «une tâche importante réalisée par la commission sécurité.» Ce qui n’empêche pas certains de ne pas être dans les clous. «Il y en a qui ne sont pas fixés et peuvent donc s’envoler au premier coup de vent un peu violent. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé l’année dernière malgré les mises en garde», explique celui qui

Rien n’échappe à l’œil aguerri de Patrick Serre.

Le poste de sécurité, point névralgique

Sur les murs du petit local clos, de nombreuses cartes du Capitole sont affichées. Y sont indiquées toutes les informations précieuses: issues de secours, voies des pompiers et surtout, les points chauds.  «Les ronds rouges ce sont les cuisines, les carrés rouges les autres sources de chaleur. Ils sont concentrés dans le hall 1 et la zone de restauration à l’extérieur, près de la scène. Nous avons un point

d’attention sur eux», commente Patrick Serre, chargé de sécurité. Outre la ligne téléphonique permettant un accès direct au Codis (centre opérationnel départemental d’incendie et de secours), le petit local abrite le SSI (système de sécurité incendie). Lorsque l’alarme se met en route, nous avons 5 minutes pour effectuer la levée de doute afin d’éviter queles opérations de sécurité s’activent.

scrute les images satellites plusieurs fois par jour pour connaître la météo avec le plus de précision possible.

Tandis que la déambulation se poursuit, les véhicules stationnés dans les allées laissent place nette. «Ils ont jusqu’à 9 h 30 pour tout décharger et quitter les lieux. Les cheminements d’évacuation doivent être clairement identifiés et être non encombrées.» Direction ensuite l’espace Congrès, qui a la particularité de changer de configuration tous les jours, nécessitant des contrôles réguliers, puis le parvis qui accueille chaque jour de nouveaux stands. «On doit être au courant de tout et analyser les risques. Après, on trouve des compromis et on s’adapte, poursuit Patrick Serre, bien conscient des contraintes des exposants. On préfère prévenir pour éviter que le pire se produise.»

LA PROBLÉMATIQUE  DES TROTTINETTES ÉLECTRIQUES

Un leitmotiv appliqué par les agents de service de sécurité incendie et d’assistance à personnes (SSIAP) qui arpentent la Foire, reconnaissables à leur tenue rouge. «Nous sommes vigilants aussi au stockage du bois et aux tables des restaurants qui empiètent sur les allées, sensibilisons aux dangers des cigarettes à proximité de ballots de paille et de combustibles, précise Thomas, chef d’équipe. Et bien sûr, cette année, il y a la problématique des trottinettes électriques dont la batterie en lithium peut s’enflammer d’un seul coup. Elles sont interdites à l’intérieur des locaux.» Un travail nécessitant rigueur et sens du dialogue, le tout en lien avec les équipes vêtues de bleu de l’UCIA et de noir d’Élite sécurité.

DÉCOUVERTE

Apprendre à traire comme à la ferme

Le stand de l’Agence Bio propose de découvrir les différentes étapes de la traite. Les plus petits peuvent mettre la main au pis de vache et même déguster un verre de lait.

JULIE

e stand de l’Agence Bio dédié à la découverte du lait a su captiver petits et grands. Avec une démonstration de traite, les visiteurs ont pu plonger au cœur d’un métier parfois méconnu, celui d’éleveur laitier.  «On ne parle pas de tétines mais de trayons», commence par expliquer Nicolas Patou, l’animateur du stand. «Traire les vaches est un rituel qui se déroule deux fois par jour, le matin et le soir, avec un intervalle de dix heures pour permettre au lait de se régénérer. Les vaches aiment les habitudes», ajoute­t­il. Une salle de traite est ainsi reconstituée. Les enfants ont l’opportunité de tester eux­mêmes une trayeuse, sous l’œil attentif de Nicolas. «Ils adorent mettre les gobelets sur les trayons», sourit­il.

«Que mange la vache?

En quels aliments le lait peut­il être transformé?»

Nicolas Patou. animateur

Cet appareil est conçu pour reproduire la tétée du veau. Une fois la traite terminée, «un produit apaisant est appliqué pour protéger la vache contre d’éventuelles infections», souligne l’animateur. Ce dernier ne manque pas de questionner les jeunes visiteurs: «Que mange la vache? En quels aliments le lait peut­il être transformé?». Ces interrogations éveillent l’intérêt des enfants et leur permettent de comprendre l’origine du lait qu’ils

Une salle de traite est reconstituée pour la démonstration, dans l’espace Ferme. Le jeune public peut même essayer d’installer directement l’appareil  sur le pis d’une vache fictive.

consomment au quotidien. Kamel, un habitant de Châlons, présent avec ses trois enfants de 8, 5 et 2 ans, témoigne: «C’est bien pour les enfants. Ça leur permet de prendre conscience de ce qu’ils boivent».

La démonstration s’achève sur une

note gourmande: un petit verre de lait est offert aux moins de 12 ans, tandis que les adultes peuvent en profiter pour 50 centimes. «Notre but est de communiquer sur le métier d’éleveur», souligne Nicolas Patou. Dans un contexte où les ferme­

tures de fermes sont nombreuses, cette animation rappelle l’importance de ce savoir­faire et du travail quotidien que nécessite la production de lait. Une belle manière de reconnecter les jeunes générations à la nature et aux réalités de l’agriculture.

CONCOURS

Astuces de chefs pour réussir la meilleure planche apéro

Chapeauté par la Région, un concours de la plus belle (et goûtue) planche apéro s’est déroulée hier sur le stand de la Région. Deux chefs sur place nous ont livré leur version.

De gauche à droite, Franck Leroy a aidé les chefs Mille et Prin à déterminer la meilleure planche de la région.

Quoi de plus plaisant, qu’on se le dise, qu’une bonne planche et des copains pour accompagner sa soirée? Accompagnée de vins, de bière ou de soda, mixte ou 100% charcuterie, la planche séduit sans faiblir tous les amateurs de plats exquis. En plus d’être bonne, ce jeudi, elle est classe. Eh oui, une planche à la sauce Philippe Mille, ça ne peut être autrement.

Les deux chefs  ont livré leur version d’une planche qui rend ses lettres de noblesse  à la région

Après des années au Crayères et désormais à la tête d’Arbane, à Reims, on ne l’imaginait pas entre un from’ton et de la cochonnaille. Dis comme ça, c’est un peu rustre. Dans les faits, c’est un peu plus raffiné quand même. À l’occasion d’un concours lancé par la Région Grand Est (lire par ailleurs), le plus rémois des chefs s’est rendu sur la Foire de Châlons avec le chef Prin, du lycée Arago, à Reims. Tous deux nous ont livré leur version d’une planche qui rend ses lettres de noblesse à la région. Fidèle à lui­même et à ses attentes du concours, le chef d’Ar­

bane l’a imaginée, en trois minutes chrono, avec trois produits. C’est la consigne. D’abord, des lentilles. «Dis comme ça, on ne s’y attend pas », convient le chef. Et pourtant, dans sa tête, l’idée prend vie très rapidement. Qui sait, peut­être qu’on lui a soufflé une bonne idée? Retravaillées avec une huile ardennaise, il imagine ces dernières dressées à la manière de caviar. «Cela montre que ça a de la valeur», souligne Philippe Mille. Ensuite, on file de l’autre côté de la région. Eh oui, on est chauvin, mais il faut savoir être représentatif. « J’imagine du chou, amorce­t­il. On pourrait le présenter comme une tarte tatin, avec une belle saucisse.» Le chou, cuit avec de la crème, serait siphonné pour le servir en chantilly. Rien que ça. Pour la touche sucrée, on part sur de la mirabelle. «À la façon d’une confiture vieux garçon », prolonge­t­il, que l’on agrémente avec de la pistache, des noisettes, des amandes… Le tout, dans des choux, garnis de la fameuse marmelade. «Pour le clin d’œil, on peut la déglacer avec du champagne».

FROMAGE, TERRINE OU JAMBON ET VIN  POUR FAIRE BRILLER LA RÉGION Quant au chef Prin, il est sur tout autre chose. Des candidats, il attend «des produits de la région, évidemment. Je veux voir le terroir.» Sans oublier un dressage qui ferait saliver rien qu’à sa vue. Lui, opterait pour un chaource, «il faut toujours du fromage!», sourit­il. En­

LE GAGNANT CONNU LE 11 SEPTEMBRE

C’est un secret qui restera bien gardé. Hier soir, sur le stand de la Région, les deux chefs, accompagnés du président, Franck Leroy, ont dégusté différentes planches. En tout, 36 participants sont en lice pour le prix de la meilleure planche de la Région. Pour cela, le jury d’exception devra se mettre d’accord. Attention, on fait face à des papilles très aiguisées. Le temps de se mettre d’accord, les noms des vainqueurs seront connus le 11 septembre prochain.

suite, niveau protéines, c’est le doute.  «Je ne sais pas,  réfléchit­il, main sur la tête. Je ne peux pas choisir comme ça. Mais je partirais sur une terrine. Ou un jambon sec d’Alsace. » Toujours le même leitmotiv: faire briller le Grand Est. Enfin, troisième produit: du vin.  «Ah, il faut toujours bien accompagner sa planche», poursuit le chef Prin. Si, de la part d’un Rémois, vous vous attendiez à un champagne: comme nous, vous vous êtes trompés. L’esprit de la région – dans son intégralité – vit chez les chefs. Alors, ce sera du blanc: «un Riesling ou un Gewurtz», comprenez Gewurztraminer. Après tout cela, on ne sait pas pour vous, mais nous, on a bien envie de partager l’une de ces deux planches.

AU FIL DES STANDS

INTRONISÉS Après le champagne, place au fromage. Trois jours après les intronisations de la confrérie des Chevaliers de l’Arc du Mesnil­sur­Oger, c’était au tour de la confrérie du maroilles d’adouber de nouveaux chevaliers d’honneur, ce jeudi devant l’espace Ferme. Bruno Forget, Ludovic Vachet, Jean Notat et Jean­Marc Roze ont ainsi reçu leurs distincitions. Ils ont aussi eu la chance de déguster un morceau de maroilles!

EN QUÊTE DE RÉVÉLATION Quatre­vingt­dix élèves des trois collèges de Châlons, en classe de 5e, ont le privilège d’être guidés et escortés par l’académie de Reims jeudi, vendredi et lundi sur les stands de plusieurs exposants qui ont volontiers accepté de jouer le jeu. Le but: présenter son entreprise et susciter des vocations. Ici, avec le patron des charrues Charlier.

CETTE FOIRE, l’antenne châlonnaise de la Protection civile n’est pas près de l’oublier. Les bénévoles ont en effet reçu la visite de Francois Richez, le président de la Fédération nationale, venu les féliciter pour la qualité du travail accompli durant cet été de Jeux olympiques et paralympiques mais également pour leur engagement au quotidien. Un beau cadeau pour les 50 ans de l’antenne.

AMBIANCE FLORALE HIER MATIN,  au village des métiers. Des étudiants d’Alméa sont venus faire des démonstrations de leur art du bouquet devant les yeux ébahis de leurs spectateurs, souvent surpris par toute l’expertise et le soin que cela requiert. Certains ont pu repartir avec leur composition et dans les allées, ça a fait des jaloux.

CASSANDRA DUCATILLON

LE PETIT NOUVEAU

Un jouet qui déboîte à emboîter dès l’âge de 3 ans

Steve est un itinérant. Avec sa boîte qui déboîte, il sillonne toutes les Foires et marchés de France. Cette année, il a ajouté à son calendrier cette «foire à la très bonne réputation » qu’est celle de Châlons. Originaire de la région rouennaise, il débarque dans la Marne avec ses jouets modulables. Avec une série de pièces, en petit ou en grand format, on peut faire et défaire une bonne trentaine de formes, de la voiture à l’hélico, du drone à la machine inventée de toutes pièces. «C’est un jeu mais c’est surtout ludique et ça fait travailler le côté intellectuel de l’enfant », indique

Steve. Bien plus que quelques pièces à assembler, les plus jeunes, dès 3 ans, peuvent ajouter manivelles et moteur à leur construction.

UN TEST EN DIRECT POUR VOUS CONVAINCRE Et pour développer la créativité, une boîte de stickers est fournie, de sorte que chaque création soit à l’image de son créateur et ce, pour le temps qu’il souhaite. Car Steve l’assure, ses pièces sont

Le stand se démarque dans le chapiteau avec ses couleurs vives.

très résistantes. Pour preuve, il les met lui­même à l’épreuve, en marchant dessus. « Ça ne casse pas et pourtant, je fais 90 kilos !»

Si ça, ce n’est pas de l’investissement. CASSANDRA DUCATILLON Le stand de Steve est à retrouver sous le chapiteau.

LES IMMANQUABLES DU JOUR!

CYBERSÉCURITÉ DES FERMES

ESPACE FERME

À 11 et 14 heures à l’espace Ferme, le collectif Agriculture cœur de nos territoires et le groupement de gendarmerie proposent des rendez­vous pour identifier les risques de cyberattaques sur les exploitations agricoles et viticoles.

FILIÈRE FORÊT ET BOIS

ESPACE CONFÉRENCES

Journée « Éco Certification » de la filière, l’occasion d’une table ronde avec les représentants du peuplier, d’une conférence sur le lien entre l’agriculture biologique et le label PEFC – filière viticole, conférence sur la reconstruction de Notre­Dame et sur la certification des travaux forestiers, de 8h30 à 19 heures.

FRANÇOIS-XAVIER BELLAMY

À PARTIR DE 12 HEURES

Après le socialiste François Hollande hier et avant le président du RN, Jordan Bardella, demain, c’est au tour du Républicain François­Xavier Bellamy de se rendre à la Foire aujourd’hui. Il ira notamment à la rencontre des représentants du monde agricole et économique.

ÉVÉNEMENT

Gros plan sur l’entrepreneuriat au féminin

Pour encourager les femmes à «oser» lancer leur propre entreprise,  un événement organisé par plusieurs organismes leur est dédié aujourd’hui.

emmes de tous les possibles: elles osent, elles réussissent!» Tel est le nom de l’événement prévu ce vendredi 6 septembre de 14h30 à 17h30 sur la Foire, dans les espaces Muselet et Feuillatte de l’espace Congrès du Capitole. Il est coorganisé par BPI France, Femmes de territoire, et le Pôle Créa animé par Initiative Marne Châlons.

Au programme: une conférence interactive de Christelle Robin, fondatrice de Cré@talents, un organisme portant notamment sur le développement personnel et la création d’entreprises.

Conseils pratiques et informations seront prodigués par Initiative, Femmes de territoire et BPI France

Les participants profiteront aussi d’un quiz sur l’entrepreneuriat porté par les femmes, des témoignages de femmes entrepreneures, et des rencontres avec les réseaux d’accompagnement à la création d’entreprises. Mais alors, en quoi l’entrepreneuriat féminin diffère­t­il du masculin? «Pour moi, il n‘y a qu’un seul entrepreneuriat: les hommes ont besoin des femmes, et inversement, mais cela peut être plus compliqué pour une femme. Régulièrement, on regarde plus le physique que le cerveau. Il faut de la force, se faire respecter. Une femme a plus de mal à se vendre, les hommes osent plus», observe Christelle Robin. Celle­ci va assurer la conférence interactive psycho­pédagogique sur le thème «Comment positiver»: «C’est

Christelle Robin interviendra pour une conférence interactive. Elle a publié plusieurs livres. Cyrille Kopp

possible d’être entrepreneur en osant l’audace. Le seul frein, c’est soi! Quand on veut, on peut.»

«LA SOCIÉTÉ A QUELQUES RETARDS»

L’après­midi sera présentée par l’animateur Guy Keckhut.  «Qu’on soit un homme ou une femme, l’entrepreneuriat, c’est pareil. Mais les femmes entreprennent moins souvent, se posent trop de questions et se mettent plus de freins, constate­t­il.  Elles rencontrent plus de difficultés pour accéder aux financements, et ont moins de disponibilités. Et la société a quelques re­

tards… On progresse, mais il y a encore de vraies différences sur le plan psychologique. Or on a besoin de femmes entrepreneures en France.» Conseils pratiques et informations seront prodigués par Initiative, Femmes de territoire et BPI France: à destination des femmes, aussi bien que des hommes. Les témoignages seront l’occasion de  «raconter de belles histoires, pour qu’on se dise pourquoi pas moi?»  Animation sur l’entrepreneuriat, notamment féminin, à l’espace Congrès du Capitole ce vendredi 6 septembre de 14h30 à 17h30.

LES ÉCHOS DES ALLÉES

COMME DE BIEN ENTENDU

«Vous avez vu, il ne pleut pas!», s’est réjoui François Hollande sitôt sorti de sa voiture, en arrivant sur la Foire ce jeudi matin. «Mais il a plu tout à l’heure Monsieur le président», lui a­t­on répondu. «Ah oui, évidemment…», s’est esclaffé le socialiste. Quelques heures plus tard, la malédiction s’est une nouvelle fois vérifiée: des gouttes se sont invitées sur la Foire. Évidemment.

N’EN FAIRE QU’À SA TÊTE

Un selfie par ici, un bonjour par là, et puis une dégustation, une demande d’explication… Comme à son habitude, François Hollande a multiplié les échanges et les rencontres dans les allées. «Il est sympa lui!», s’est exclamé un groupe de jeunes, complètement sous le charme de l’ancien président de la République. Pendant ce temps, le pauvre Rudy Namur, conseiller départemental et élu châlonnais, ne cessait de regarder sa montre et de calculer le retard pris sur le programme préalablement élaboré. «On le sait tous depuis ce temps, Hollande prend un malin plaisir à ne pas suivre les consignes…», de glisser un membre de la section PS d’un département voisin.

LA CHAMPAGNE >  LA BOURGOGNE «Ici, c’est du vrai vin, pas comme chez moi en Bourgogne, j’ai bien compris que c’était le vôtre!» Sébastien Martin, le président d’Intercommunalités de France, en visite à la Foire, a

manifestement pris une leçon par les Champenois présents autour de lui ce jeudi lors de sa visite. Il a donc dû se résoudre à l’admettre. Eh oui, les bulles, il n’y a que ça de vrai!

AÏE, LA BOULETTE

«Monsieur Bourg­Bro était mon voisin à l’assemblée nationale, où nous échangions sur Léon Bourgeois.» Au moment de signer le livret d’or de la ville, François Hollande (oui, encore lui !) s’est livré à quelques confidences sur l’ancien député­

maire de Châlons. Sauf qu’il a systématiquement écorché son nom, ou plutôt gobé le «c» final. De quoi susciter quelques sourires embarrassés ou moqueurs. Oups.

MOI, PRÉSIDENT  J’AI FAIT

Le discours de l’ancien président et actuel député de Corrèze en a fait sourire plus d’un sur le stand du Département. «Je suis très heureux qu’on ait gardé les Départements. Lorsque les mauvaises langues voulaient qu’on les supprime, j’ai créé les grandes Régions (elles sont passées de 22 à 13 depuis sa réforme de la décentralisation de 2014). Et ainsi, l’existence des Départements se justifie toujours autant», s’est enorgueilli François Hollande, avant de féliciter les équipes marnaises. «Il veut qu’on lui dise tous merci je crois bien», a­t­on pu entendre dans les rangs.

Le bridge à la Foire

7 septembre 2024

DE 11H À 12H30

8 septembre 2024

DE 10H30 À 18H

Professeur de mathématiques Élue Fédération Française de Bridge

Géraldine Gadé

Animations

La pratique du bridge pour dynamiser les apprentissages dès le CP.

Stand de la ville de Châlons Salle Millésime

Stand de la ville de Châlons Avec la présence de Vice-champion du monde U16 2018

Découverte du bridge Initiation tous publics dès 6 ans

Espace Congrès - Salle Millésime Retrouvez-nous pour de nombreuses animations

Romain Bloch aurèle gallard

Rien de tel qu’un beer­pong (sans alcool) pour attirer le chaland.

JEUNESSE

Un Village étudiants  un peu trop isolé

Devant la scène, de nombreux partenaires et institutions se sont rassemblés pour les 15­25 ans. Les informer et susciter des vocations faisaient partie de leurs missions.

SOPHIE UGHETTO

Tout au bout de la Foire, devant l’espace scénique, plusieurs chapiteaux sont dédiés aux 15­25 ans. But de la manœuvre: leur faire découvrir un certain nombre de métiers (justice, pompiers, agriculture, agro­industrie…) et de bonnes pratiques (connaissance des dangers de l’alcool et des drogues, des conduites à risque, des IST et des MST). Pour la troisième année consécutive, donc, le Village étudiant a rempli sa mission jeudi 5 septembre.

Le stand le plus dynamique et dont le nombre d’employés est supérieur à tous les autres est celui de l’Assurance maladie. Avec un casque de réalité virtuelle, les participants, attirés sur les lieux par Albane qui les incite à venir se dépasser, essaient de rattraper une balle de ping­pong. Problème, le casque simule une situation d’ébriété. Et, à chaque fois, la petite balle rose rebondissante termine dans le décor. Ces prétendants au titre du champion de beer­pong viennent des Arts et Métiers. Ils sont «obligés» d’être présents au Village étudiant de la Foire: cela fait partie de leur cursus pédagogique.

LES JEUX, LA NOURRITURE ET LES BOISSONS  ATTIRENT TOUJOURS AUTANT Une fois la mission accomplie, ils poursuivent leur tour en profitant des crêpes que conçoivent leurs camarades de l’école sur l’un des stands ou en leur achetant une bière, et se renseignent sur les métiers de sapeur­pompier ou de la justice, même si, a priori, ils ne choisissent

pas cette carrière. L’agroéconomie et l’agriculture sont également représentées, de même que la fonction publique, par le biais d’un géomètre, pour ne citer que cette profession.

Mathieu Sanitas, de Groupama, venu  pour recruter également, n’a lui aussi récupéré qu’un seul CV

D’autres élèves arrivent en grappe. Des filles cette fois. Elles aussi sont «obligées d’être là», dans le cadre de leur scolarité à Ozanam en BTS SP3S (services et prestations des secteurs sanitaire et social).  «Nous allons poser des questions aux autres corps de métiers»,  développent Léa, Clara et Lou­Anne. Cerise sur le gâteau, elles assisteront au concert de Bigflo et Oli en fin de journée, récompense pour avoir fait le déplacement et s’être intéressées aux professionnels installés sous les tentes blanches. Ces élèves ne constitueront pas, à eux seuls, le cortège de 25 000 personnes attendues. Il faudra patienter jusqu’à l’heure du concert pour espérer frôler ce chiffre. Car la fréquentation du Village laisse à désirer.  «La tente est située tout au bout de la Foire», regrette une exposante qui préfère rester anonyme. «Ça manque de signalétique», confirme un autre. «Nous n’avons reçu qu’un seul CV», ajoute la première interlocutrice, ce qui n’était pas pour plaire à cette employée au service du recrutement. Mathieu Sanitas, de Groupama, venu

pour recruter également, n’a lui aussi récupéré qu’un seul CV. À côté, Thierry Gobin et Franck Ravaux, de la coopérative porcine Cirhyo, ne désespèrent pas et communiquent sur la nécessité de trouver des candidats car il y a de la croissance dans leur entreprise. «Trois entreprises ont quitté les lieux» qu’elles avaient investis à 9 heures du matin pour le brief introductif, relate une dernière interlocutrice. Il faut dire que certaines entreprises ont séparé leurs forces en deux: celles du Village étudiants et celles du stand habituel au sein de la Foire, d’où la frustration ressentie en voyant peu de monde venir leur rendre visite. «Nous avons sur le stand habituel, à la Foire, des jeunes qui viennent déposer des CV alors que l’équipe RH, dont je fais partie, se trouve dans l’espace scénique, au village étudiants.» Ajoutez à cela que le village est démonté à 17heures, deux heures avant le début du concert. L’initiative est bonne mais quelques ajustements sont nécessaires pour qu’elle atteigne plus efficacement sa cible. Heureusement, on peut compter sur les étudiants des Arts et Métiers pour positiver. L’un d’eux, sa longue veste bleue sur le dos, a assuré  «être content d’avoir appris des choses sur la santé».

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PORTRAIT CHRISTOPHE CLÉMENT

Sa voie est toujours celle de l'excellence

Christophe Clément a été élu président de l’Université de Reims Champagne­Ardenne (Urca) en mars. L’établissement  dispose d’un stand à la Foire. Christophe Clément est présent tous les jours. Rencontre avec une vraie pointure.

KÉVIN MONFILS

UN PROFIL D’INGÉNIEUR

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Christophe Clément, 60 ans, est un crack dans un domaine très pointu : la physiologie végétale, une science qui étudie les fonctions ainsi que les propriétés des tissus des organismes vivants, dont les végétaux. Christophe Clément, qui avait rédigé sa thèse sur ce sujet, a cumulé les postes d’enseignant et de chercheur pendant près de vingt ans à l’Université de Reims Champagne­Ardenne (Urca), entre 2001 et 2020, trouvant ainsi son équilibre entre les deux profils. D’une part, il occupait le poste de professeur des universités en physiologie végétale. D’autre part, il dirigeait un laboratoire travaillant sur la «  tion des plantes » : il s’agissait d’examiner «  défendent, et les mécanismes pour les protéger des maladies sans passer par les pesticides. » C’est aussi pendant cette période qu’il crée puis dirige une Fédération de recherche du CNRS sur la bioéconomie, portée par l’Urca, avec plus de trente laboratoires et 700 chercheurs.

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SON RÔLE À LA FOIRE

L’Urca dispose d’un stand dans le hall 2. « Être à la Foire, c’est une preuve d’amour du territoire. Les partenaires sont agréablement surpris de nous y voir. Mais cela fait sens : cela correspond à notre volonté de servir le territoire sur la bioéconomie,  plaide Christophe Clément.  On a participé à la création de la maison de la bioéconomie de la Foire avec la Chambre d’agriculture et la Région. »

Ainsi, « la Foire est une opération de communication pour présenter ce qu’on fait. On a une thématique différente par jour, et des signatures de convention quotidiennes. On concrétise nos partenariats.  Christophe Clément est donc présent sur le site tous les jours. «  communique avec les personnalités politiques locales et nationales. Hormis 2024, on a toujours des ministres qui viennent sur le stand. C‘est important que les politiques nationaux sachent qu’on fait de bonnes choses à l’Urca de Reims. »

Christophe Clément ne souhaite faire qu’un seul mandat à la tête de l’Urca. Aurelien Laudy

D’abord professeur, Christophe Clément est devenu vice­président de l’Urca en 2020, avant de passer premier vice­président en 2022 : c’est à ce moment­là qu’il doit laisser la recherche de côté, faute de temps. C’est le 21 mars 2024 qu’il est devenu président.  Comme en politique, il a dû faire campagne pour être élu sur un programme. Il a ainsi été désigné par le conseil d’administration, ainsi que des représentants du milieu socio­économique, pour un mandat de quatre ans. Christophe Clément est accompagné par 18 vice­préJe fonctionne sur le dialogue et les échanges. Je m’appuie sur les compétences avérées des vice­présidents. » Le sexagénaire a axé son programme autour de trois principaux projets : « Renouer le dialogue avec l’ensemble des acteurs de l’université, renforcer l’identité de l’établissement, rendre l’université encore plus compétitive et attractive.  » Une université ne se contente jamais d’enseigner : la recherche est primordiale. « L’enseignement universitaire se fait par et pour la recherche », rappelle Christophe Clément. Le cœur de projet de l’Urca ? La bioéconomie et l’environnement : un institut spécialisé a même été créé par l’Urca en janvier 2023.

JARDINIER, MAÇON ET AMATEUR DE PLONGÉE Père de cinq enfants, Christophe Clément cultive une passion assez proche de son activité professionnelle : «  J’aime le jardinage : pas dans le sens potager, mais pour le jardin d’agrément, donc tout ce qui est fleuri et arboré. Je possède un grand terrain au confluent de deux cours d’eau. Tondre et désherber me détend. Ça me déconnecte. »  Le président de l’Urca révèle aussi être un amateur de maçonnerie : «  J’ai construit un grand garage : j’aime le travail avec les mains.  » Il s’avère également être un moniteur de plonDepuis les émissions de Cousteau, je m’étais toujours promis de plonger. » Ce qu’il préfère dans ce sport ? Le fait de pouvoir se mouvoir de haut en bas, et pas seulement de gauche à droite » : « J’ai pratiqué dans les carrières belges, en Méditerranée, en Polynésie française et aux Maldives, mais aujourd’hui, je n’ai plus trop le temps. »

• Christophe Clément est né le 20 mars 1964 à Saint­Dizier, en Haute­Marne. Il vit près de Bazancourt.

• Il obtient une agrégation en sciences naturelles en 1988 : il devait être enseignant dans le secondaire.

• Il effectue son service militaire en 1988­1989.

• 1989­1993 : il passe son DEA et rédige une thèse de doctorat en physiologie végétale, à Reims.

•  Dès 1995, il est maître de conférences à Reims. Professeur des universités en physiologie végétale depuis 2001, il a aussi été directeur d’un laboratoire de 2001 à 2020.

• Il devient vice­président de l’Urca en 2020, premier vice­président en 2022, et président en 2024.

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