DÉGUSTATION PLUS DE 110 CUVÉES
TESTÉES ET COMMENTÉES
PORTRAITS
FIERS D’ÊTRE CHAMPENOIS
UN VERRE AVEC
DÉGUSTATION PLUS DE 110 CUVÉES
TESTÉES ET COMMENTÉES
PORTRAITS
FIERS D’ÊTRE CHAMPENOIS
UN VERRE AVEC
DÉCRYPTAGE
COMMENT LE CHAMPAGNE INFLUENCE LA CULTURE ?
ART DE VIVRE
LE CHAMPAGNE ET LA GASTRONOMIE
Certains raisins sont nés pour être plus qu’un simple champagne
Un verre de champagne avec MC Solaar 10 Ces rappeurs qui façonnent le champagne à leur image
Le journaliste Bertrand Dicale retrace la thématique du champagne dans la chanson
La mélodie du champagne
Emmanuel Lassaigne, Montgueux en sol majeur
Pascal Demolon, portrait d’un enfant du cru 28 Comment le champagne s’est-il emparé de la culture ? 22 « No pain, no champagne »
Séverine Couvreur livre sa vision de la Champagne pour les 10 ans de son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco
La marque de champagne Sacy Sœur & Frère est née 41 Louis Balincourt, la nouvelle maison de champagne
42 Des vues sur le vignoble champenois à couper le souffle
Au cœur de la Champagne, la magie du terroir à travers mon regard aérien
La fierté champenoise : portraits de vignerons 50 Haltes insolites, soyez aux premières loges
Portraits de chefs de cave
: 118 cuvées commentées
CHAMPAGNE ET ART DE VIVRE
Le champagne réinvente l’art de la mixologie
Le sommelier de La Grande Georgette dévoile les secrets de son livre de
Les marteaux de la toque frappent aussi dans l’Aube
Victor Mercier propose une gastronomie délicieusement engagée
Nawal Rezagui, le voyage dans l’assiette
114 Stéphane Rossillon, le luxe de la convivialité aux Avisés
116
Évènement : la Grande Dégustation revient en 2025
118 Ruinart, un laboratoire artistique en plein cœur de Reims 120 Champagne ! Avec Vitalie Taittinger
122 Dans les coulisses du château de Pierry
124 Un moment hors du temps au Clos Sainte-Victoire
126 Le Domaine de Vaugency, un bel écrin buissonnier
« Ne comptez pas les jours, faites que les jours comptent »
Qui mieux que le virtuose du rap pour parler hip-hop et champagne ? MC Solaar ouvre L’Instant Champagne cette année par une interview donnée au détour des Nuits de Champagne à Troyes. Une année en ébullition pour le maître du verbe, avec la sortie de trois albums en un triptyque. Sept ans d’attente pour déguster cet assemblage de musiques aussi riches que rafraîchissantes. De Jay-Z et Armand de Brignac à son coup de cœur pour Rare Champagne et Piper Heidsieck, en passant par Sue Ellen dans Dallas, MC Solaar se livre sans détour sur l’image que lui inspire le champagne. Ces pages se poursuivent au rythme du saxophone d’Emmanuel Lassaigne, producteur à Montgueux, du dernier opus No pain no champagne du jazzman Léon Phal ou encore du micro d’Ugo Ricciuti, « Yougz », vigneron à Avenay-Val-d’Or. Le chroniqueur radio Bertrand Dicale lâche quant à lui le micro pour la plume et nous narre le champagne en musique, à travers quelques titres bien choisis. Et que serait ce magazine sans sa gamme habituelle composée de 75 cuvées sélectionnées pour accompagner tous les instants de festivités ? Ce numéro est une invitation à l’évasion. Perdez-vous dans ses pages, comme on se perd dans un grand vin.
Thomas Crouzet
Directrice générale et directrice de la publication : Géraldine Baehr-Pastor. Editeur Délégué Nicolas Fostier. Pilotage éditorial Alizée Szwarc Meireles. Coordination Manon Postal. Photographie de une : Aurélien Laudy. Régie Publicitaire : Rossel Conseil Médias Est - 6-8, rue Gutenberg - 51100 Reims. Contact : cducrot@rosselconseilmedias.fr. CPPAP n° 0425 C 86339. Direction artistique et conception Prémédias du Journal l'Union. Impression : Le Réveil de la Marne, 4 rue Henri-Dunant, B.P. 120, 51204 Epernay Cedex. Provenance du papier Maastricht (Pays-Bas) et Gratkorn (Allemagne). Les papiers utilisés sont certifiés PEFC 70 % (fibre de bois issue de forêts gérées durablement). ISSN 2968-711X. Dépôt légal à parution. L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération. Décembre 2024.
Les belles affiches, les bonnes critiques, les beaux magazines et les bonnes tables font partie du monde du champagne autant que ces magnums qu’on secoue sur les podiums de Formule 1 ou ces acteurs qu’on envoie dans les vignes pour une « photo op » du tonnerre. Parler et faire parler de soi, tout en évitant les pièges de la loi Évin, voilà l’idée, toujours la même. Mais pour la jeune génération des consommateurs, les étiquettes ont moins de valeur et le prestige des grands noms a quelque chose de suranné. Le terroir ? C’est du chinois. Les cépages, les millésimes, les itinéraires de vinification ? Du sanskrit. Mais le champagne est aussi instagrammable que n’importe quel autre objet de mode. Une certaine jeune génération de vignerons le sait bien, qui n’hésite plus à contourner les fourches Caudines de la critique pour aller chercher un public que les vieux tromblons de l’appellation ne savent plus toucher. Est-ce que leurs vins sont meilleurs pour autant ? Pas forcément. Mais était-ce la question ?
Yann Tourbe
Le média incontournable des spécialistes et des amoureux du champagne
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Le pionnier du rap français MC Solaar est en tournée pour la sortie de son triptyque, avec trois albums parus au fil des saisons en 2024. À l’occasion d’un détour par Troyes, pour les Nuits de Champagne, « Claude MC » nous a livré ses habitudes en matière de bulles. Une interview à déguster sans modération.
Thomas Crouzet Aurélien Laudy
C’est à l’occasion des Nuits de Champagne, à Troyes, que nous avons pu rencontrer MC Solaar. Une date au cœur d’une tournée dédiée à son triptyque, trois albums parus dans l’année, dont le dernier en novembre. L’artiste nous accueille dans sa loge, tout de rouge vêtu, à quinze minutes de son entrée sur scène.
MC Solaar, après une pause de sept ans, vous sortez cette année trois albums, réunis sous forme de triptyque. Le millésime 2024 est a priori un millésime prolifique pour vous. Comment s’est passée sa réalisation ?
L’idée du triptyque m’est venue après le confinement, alors que j’étais en tournée avec le Big Band Project pour célébrer la réédition de mes trois premiers albums. Cette aventure fut une grande fête et m’a motivé à élaborer un nouveau mode de production rapologique pour 2024. Je me suis lancé le défi de repartir en tournée tout en écrivant des textes à côté pour les enregistrer en studio. Cela m’a aidé à créer, tout en prenant beaucoup de plaisir. J’ai réalisé, en quelques mois, un travail qui me prend habituellement trois ou quatre ans. C’est ainsi que ces trois albums sont parus au rythme des saisons, en mars, en juillet et en novembre.
Comme pour les grands champagnes, ce triptyque est un assemblage de morceaux aux influences diverses. Où êtesvous allé puiser cette inspiration ?
Des rencontres que j’ai faites et des gens qui m’ont inspiré. Pour « Ils dansent », dans Lueurs Célestes, je me suis inspiré d’un danseur italien exceptionnel, dans un spectacle extrêmement poétique. Ce danseur n’avait qu’une jambe, et pourtant son pas était aérien, léger. Pour « Pierre-feuille », le premier single du triptyque, j’arrive en studio et j’entends ce son rythmique, aux consonances brésiliennes. Je commence à rapper sur des rimes en « ao ». Mao, Daho, cacao, Viet-Vo-Dao. Tout y passe. Dans « Comptine », je tire le constat de l’état de la planète, en m’adressant à un public d’enfants. Ce n’est pas spécialement joyeux, mais il termine le premier album et en annonce un autre, pour repartir plus gaiement.
« En concert, il y a tous ces millésimes qui ont bien vieilli, comme ''Solaar pleure'', ''Bouge de là'', et bien sûr ''Caroline''. »
Vous avez joué à La Cartonnerie, à Reims, en début d’année. Vous vous présentez ce soir à Troyes, pour les Nuits de Champagne. Le public champenois a la réputation d’être plutôt exigeant mais aussi très chaleureux. Comment le trouvez-vous ?
C’est toujours un véritable plaisir de jouer dans la région. J’ai un temps cru que c’était moi qui vieillissais bien, alors que c’est ce public qui s’est bonifié. Merci à La Cartonnerie et aux Nuits de Champagne pour leur accueil. Mes concerts, ce sont des assemblages de morceaux dansants et festifs.
Justement, concernant vos morceaux. Diriez-vous que votre musique est plutôt légère et pétillante comme un blanc de blancs ou complexe et profonde comme un vieux millésime ?
Un peu des deux ! En concert, je mets en avant des nouveautés rafraîchissantes, mes blancs de blancs comme « Ils dansent » ou « Tout est vrai ». Il y a aussi quelques ovnis qui sortent du lot, mes blancs de noirs, à l’image de « Dingue ». Et puis il y a tous ces millésimes qui ont bien vieilli, comme « Solaar pleure », « Bouge de là », et bien sûr « Caroline ». Un grand millésime, « Caroline ».
Jay-Z a investi dans Armand de Brignac, le champagne à l’as de pique, Drake dans Mod Sélection. Avez-vous déjà réfléchi à lancer votre marque ?
Jay-Z a lancé le champagne Ace of Spades, « l’as de pique ». Et moi, comme je le chante dans « Caroline », je suis l’as de trèfle qui pique les cœurs. Alors pourquoi pas ?
L’image du champagne est souvent utilisée dans les clips des rappeurs. Comment expliquez-vous les liens étroits qui existent entre ces deux univers ?
Je pense qu’il y a eu un tournant au milieu des années 1990. Avant, les rappeurs parlaient de leur Super Nintendo, de la vieille Lexus, de leurs histoires d’ado. Après, ils ont commencé à poser avec des Rolls-Royce, des mannequins. Ils ont emprunté le champagne au luxe à la française. On a commencé à entendre des « Moët & Chandon » dans les morceaux. Cela correspond au mode de vie des rappeurs, à la réussite, au côté « égotrip », mais aussi au raffinement, au chic, à la célébration…
Et pour vous, que symbolise le champagne ?
L’exclusivité, le savoir-faire d’une région, la tradition à l’ère moderne, la légèreté des fines bulles, le superflu indispensable.
« J’ai eu la chance de visiter la maison Piper-Heidsieck en mars dernier. J’ai pu y découvrir toutes les facettes du champagne. Un grand moment. »
« Les rappeurs ont emprunté le champagne au luxe à la française. Cela correspond à la réussite, au côté ''égotrip'', mais aussi au raffinement, au chic, à la célébration… »
Un coup de cœur pour une maison ou une cuvée ?
J’ai eu la chance de visiter le champagne Piper-Heidsieck en mars dernier, ainsi que la résidence Eisenhower de Reims. J’ai pu découvrir toutes les facettes du champagne grâce au chef de cave de la maison. Un grand moment. Au quotidien, je dirais que Piper Essentiel est idéal, un extra-brut qui est vieilli plus longtemps que la moyenne. Pour les grandes occasions ou pour faire un cadeau, j’aime bien Rare Champagne. Un millésime rare, avec seulement 14 éditions, qui fut élaboré pour la première fois par Florent-Louis Heidsieck en l’honneur de Marie-Antoinette. Un champagne digne d’une reine.
Le premier souvenir lié aux bulles ?
Les réunions de famille, pendant les fêtes de fin d’année. Les adultes groupés ensemble, portant un toast au champagne. Des moments de retrouvailles.
Une image ?
Je repense toujours à ce gars, Malko Linge, dans la série de romans SAS. Une sorte de super agent secret qui va régler tous les problèmes du monde. Il y a toujours un moment donné où le mec se pose dans un hôtel et commande un verre de blanc de blancs, Comtes de Champagne. Dans le tumulte de tous les épisodes (il y en a au moins 200), il y a ce moment de calme, de lucidité, où Malko Linge va trouver la solution dans les bulles de son blanc de blancs. On est obligé d’aimer.
Le moment idéal pour un verre de champagne ?
Après avoir bien observé Sue Ellen dans la série Dallas, j’ai compris qu’on pouvait consommer du champagne à tout moment de la journée, et dès 10 heures du matin. En revanche, j’ai vite compris qu’y mélanger du jus d’orange était une grave erreur.
Que vous réserve le millésime 2025 ?
Je prendrai ce que la nature voudra bien me donner ! Je vais continuer ma tournée, avec des festivals prévus jusqu’à l’été. J’ai envie de continuer à écrire et d’aller en studio, comme je l’ai fait cette année. J’ai déjà quelques morceaux d’avance, ce qui ne m’était jamais arrivé. Mais je ne sais pas encore quelle forme tout cela prendra.
JAY-Z, FIFTY, DRAKE…
Depuis le milieu des années 1990, le milieu du hip-hop a fait du champagne l’un de ses symboles, synonyme de luxe et de succès. À tel point que certains grands noms du rap ont sorti leurs propres cuvées.
Rap et champagne. Une association vieille comme les tubes de Notorious B.I.G., rappeur emblématique des années 90. Dès 1996 dans Big Poppa, « Biggy » chante : « À l’arrière du club, en sirotant du Moët, c’est là que vous me trouverez. » Synonyme de réussite, de luxe, de soirées festives, le champagne deviendra un symbole pour toute une génération d’artistes. À tel point que certains grands noms du rap sortirent leurs propres cuvées au cours des dix dernières années.
Jay-Z, l’as du champagne
En 2006, la sortie du clip Show Me What You Got du célèbre rappeur Jay-Z met en lumière une cuvée jusqu’alors méconnue des Américains : Armand de Brignac. Celle-ci vient tout juste d’être créée par la famille champenoise Cattier et se fera rapidement un nom outre-Atlantique sous la dénomination « Ace of Spades » (l’As de Pique).
Jay-Z fait de la marque de Chigny-les-Roses son champagne préféré, avec des coups de communication bien placés dans ses clips mais aussi lors d’événements notables. Cette cuvée haut de gamme, vendue à partir de 250 dollars, fait le bonheur des habitués des boîtes de nuit. En 2014, après une visite en Champagne, l’entrepreneur saute le pas et propose à Jean-Jacques Cattier de racheter la marque.
Quelques années plus tard, la société américaine annonce plus de 500 000 bouteilles commercialisées aux quatre coins du monde. Un champagne ultrapremium, dont les formats en 30 litres peuvent atteindre les 285 000 dollars, soit près de 10 000 euros le litre.
Une réussite qui attira l’attention du géant du luxe, LVMH. En 2021, après négociations, la filiale des vins et spiritueux de Bernard Arnault, Moët Hennessy, acquiert la moitié des parts d’Armand de Brignac. Inscrivant définitivement l’As de Pique comme l’une des grandes marques de champagne actuelles.
50 Cent, sur le chemin des bulles
Celui qui défend le Get Rich or Die Tryin', nom du célèbre album, se devait d’avoir sa propre marque de champagne. Deux ans après Jay-Z, le rappeur américain
50 Cent lance « Le Chemin du Roi ». Un champagne élaboré par la coopérative champenoise Castelnau, aujourd’hui intégrée au groupe Terroirs & Vignerons de Champagne. Le rappeur ayant un faible pour les échecs et la forme des pièces, celui-ci a naturellement choisi le roi pour figurer sur l’étiquette de la bouteille. Chaque bouteille de champagne est ornée d’un emblème plaqué or 14 carats et est commercialisée autour de 300 dollars. Axée sur le monde de la nuit et destinée au marché américain, la gamme comprend trois cuvées – brut, rosé et millésime – et mise sur une image de prestige et d’élégance pour séduire les consommateurs.
Flo Rida, un champagne au goût de diamant
Le rappeur américain Flo Rida a quant à lui troqué l’or pour les diamants. Dans le clip My House, sorti en 2015, l’artiste se saisit d’une bouteille « Goût de Diamants », chantant « open up the champagne, pop ! ». Une cuvée réalisée par la maison Chapuy, basée à Oger dans la Côte des Blancs, et dont Flo Rida se fera l’ambassadeur. Une sacrée mise en lumière : quelques années plus tard, l’un de ses flacons, serti d’un véritable diamant, se vendra pour 1,8 million d’euros. Soit l’une des bouteilles de champagne les plus chères jamais commercialisées.
Drake, une cuvée pour Champagne Papi « Champagne with breakfast. You can’t drink all day if you don’t start in the morning » « Du champagne au petit déjeuner. Tu ne peux pas boire toute la journée si tu ne commences pas dès le matin », chantait Drake dans « Signs ». Le rappeur canadien est connu pour son régime à base de champagne. Une image que celui-ci entretient allègrement, surnommé « Champagne Papi ». Un amour que le rappeur a concrétisé en 2019 en lançant sa propre marque, Mod Sélection. Les cuvées sont élaborées par le champagne Pierre Mignon, à Le Breuil. Celles-ci sont vendues principalement aux États-Unis, à des prix allant de 300 à 400 dollars la bouteille.
Vigneron le jour, rappeur la nuit. Ugo Ricciuti, alias Yougz, a fait du « rap-champagne » son identité. Il sort cette année Hollyyougz, son deuxième album.
« C’est l’un des fils rouges de cet album. Le rap-champagne est ma signature, mon ADN. »
« Mon équipe, assemblage, blanc de blancs, let’s go ! » Le « rap-champagne », Ugo Ricciuti, alias Yougz, en a fait sa spécialité. Un tournant pris en 2023 par l’artiste d’Avenay-Val-d’Or, avec la sortie du single Champ’honey
« Le champagne fait rêver les gens aux quatre coins de la planète, il véhicule un message universel, résume Yougz. C’est le vin de la célébration, de la fête. Il symbolise la réussite, le succès. Ce sont ces aspects-là du champagne que je mets en avant dans mes morceaux. »
Pour le jeune rappeur, le champagne et la vigne, c’est aussi son quotidien. Fils et petit-fils de viticulteurs, Ugo travaille sur l’exploitation familiale aux côtés de son père, John-Charles. Passé sur les bancs de l’école de viticulture d’Avize, il rejoindra le champagne J.C. Ricciuti en 2015. Et ce n’est que trois ans plus tard, en 2018, que Yougz se saisira pour la première fois d’un micro, avec la sortie du morceau « Pogo ».
De La Cartonnerie aux marches de la Reims Arena
« Tout est ensuite allé très vite, relève Yougz. En 2019, j’étais sélectionné par La Cartonnerie pour son tremplin Carto Blaster. Je n’avais sorti qu’un seul morceau et j’ai dû en écrire d’autres en très peu de temps. L’année suivante, je remportais ce même concours. Cela m’a permis d’être suivi pendant un an par La Cartonnerie. » Ainsi, en 2020, paraît le premier album de Yougz, NDP. Celui-ci enchaîne ensuite les concerts, sort de nouveaux singles comme « Sacrée sauce », réalisé avec l’établissement rémois Sacré Burger. Le rappeur se produira en 2023 à la Reims Arena. Et c’est avec Hollyyougz, album sorti en 2024, que Yougz replacera le champagne au milieu du village.
« C’est l’un des fils rouges de cet album. Le rap-champagne est ma signature, mon ADN », confirme l’artiste. Un fil rouge que Yougz continuera de dérouler en 2025, avec un nouvel album prévu au premier semestre. À déguster, sans modération.
Pour l’Instant Champagne, Bertrand Dicale a accepté de puiser dans son répertoire pour nous raconter le champagne à travers quelques titres bien choisis.
Bertrand Dicale est un peu le « Monsieur Chanson » du service public. Sur France Info, avec sa chronique « Ces chansons qui font l’actu », il décortique notre patrimoine musical. Auteur d’ouvrages de référence sur Serge Gainsbourg, Louis de Funès, Juliette Gréco et plus généralement sur l’histoire de la chanson française.
Il faut avouer que la chanson ne plisse pas les yeux en détaillant la sensation de chaque bulle dans la coupe de cristal que l'on repose sur une nappe immaculée près du chandelier d'argent massif. La chanson appelle le garçon et lui demande trois coupettes au comptoir, ou sort la bouteille du bas de l’armoire en s’excusant qu’elle ne soit pas fraîche. Mais il y a quelque chose à fêter tout de suite – un désastre, une dépression, une malédiction…
Le mode d’emploi ? On le trouve dans les seventies, en pattes d’eph à Prisunic sur un 45 tours d’Hervé Vilard, tout sourire derrière ses larmes : « Santé, mes amis ! Champagne ! / Ce soir je vais boire pour essayer de l'oublier. » Tout est là : les chanteurs usent du champagne comme antidote aux douleurs, à l’ennui et même à la solitude. Quand le personnage chanté par Jacques Higelin a traversé sa nuit de démons et de monstres, il lui reste heureusement, de retour à son logis lugubre, « L'ami qui soigne et guérit / La folie qui m'accompagne / Et jamais ne m'a trahi / Champagne. »
D’ailleurs, ne trouve-t-on pas parfois de sombres révélations dans ce divin breuvage ? « Dans une coupe de champagne / Où je m'étais noyée un soir / J'ai vu mes châteaux en Espagne / En ruine au fond de ma mémoire / J'ai vu fondre les espérances / De la fillette que j'étais », avoue Nana Mouskouri, qui chante en 1977 des mots de Serge Lama.
D’autres grands auteurs voient pourtant des bulles de bonheur dans le champagne à l’âge où se succèdent « premier bal, premier amour, premier baiser, premier toujours ». Charles Aznavour donne une jolie ivresse à la ravissante Lisette Jambel, en 1948 : « Ça me picote le nez / Une douce ambiance me gagne / Et j’en suis tout émoustillée / C’est mon premier verre de champagne. »
« Qu’on soit gai ou cafardeux, le champagne ne sait qu’élargir le cercle, sourire à tous, remettre le soleil au ciel. »
Le champagne, inépuisable source d’inspiration Il est vrai que le champagne est une source inépuisable de célébrations chantées de l’ivresse pétillante, et dans le monde entier, de Franz Lehár à Jerry Lee Lewis, d’Otis Redding à Oasis, ou aujourd’hui chez le rappeur canadien Drake, qui boit du champagne dans une quinzaine de titres. Sous l’empire des bulles, il avoue en 2021 : « Champagne poetry, these are the effortless flows / Supposedly something else is controlling me. » (« La poésie du champagne, ce sont les flows sans effort / Quelque chose d'autre, probablement, me contrôle. »)
Comme Drake, nous savons tous quels sont les effets du champagne, qui en font le primus inter pares des alcools, et donc le breuvage indispensable lorsque l’on cherche à oublier nos vies et leurs routines. « Porto flip et tequila / Alcool d'ambroisie, prune et calva / Un rhum, une vodka / Un verre de saké / Et surtout du champagne. » Ce « surtout » est un aveu charmant dans Nuit d’ivresse, chanson des Rita Mitsouko pour une comédie populaire avec Josiane Balasko et Thierry Lhermitte en 1985.
Mais, surtout, il faut partager. Qu’on soit gai ou cafardeux, le champagne ne sait qu’élargir le cercle, sourire à tous, remettre le soleil au ciel. JoeyStarr, quand il regarde les blocs d’immeubles de sa banlieue natale et pense à sa destinée de gloire du rap, fait évidemment sauter le bouchon : « Champagne pour mon bloc / Champagne pour les blocs / Champagne, champagne / Aujourd'hui j'ai la gagne. » Avec une tournée pareille, ce n’est plus une boisson, c’est une valeur.
Lisette Jambel, Premier Verre de champagne, 1948. Dans le soleil radieux de l’après-guerre, l’ivresse de la jeunesse dévorant les plaisirs de la vie sur les mots d’un auteur débutant, Charles Aznavour.
Hervé Vilard, Champagne, 1975. Une rupture ? On appelle quelques amis et surtout l’indispensable champagne qui s’attaque au chagrin d’amour.
Les Rita Mitsouko, Nuit d’ivresse, 1986. Deux héros de cinéma font des mélanges. Mais leur belle humeur a besoin d’un breuvage en particulier.
Jacques Higelin, Champagne, 1979. Devinez quel est l’ami consolateur après avoir passé la nuit avec « Satyres joufflus, boucs émissaires / Gargouilles émues, fières gorgones »…
JoeyStarr, Champagne, 2011. La moitié du duo rap NTM transforme sa belle humeur en tournée générale dans la té-ci.
La musique adoucit les mœurs, disait Platon. Et aussi le champagne ! Quoi de plus noble que des bulles élevées au son des plus grands compositeurs de musique classique ?
Mozart avait-il imaginé, lorsqu’il a composé sa première symphonie, non seulement qu’elle serait encore écoutée plus de deux siècles après sa mort, mais qu’elle contribuerait à la fabrication du roi des vins ? Si, à l’époque, on était à mille lieues d’imaginer l’impact que peut avoir le son sur l’ensemble des organismes vivants et encore moins sur le champagne, aujourd’hui, l’intérêt de reproduire les fréquences émises lors de la synthèse des protéines n’est plus à démontrer. De nombreux vignobles français en ont d’ailleurs déjà fait l’expérience.
En Champagne, Michel Loriot est le premier à y avoir eu recours. Il faut dire que la musique, c’est une vocation chez les Loriot qui se sont d’ailleurs mis au diapason en rebaptisant la maison du nom de la déesse Apollonis, fille d’Apollon, et muse qui préside aux arts et à la musique.
« On a eu beaucoup de musiciens dans la famille, mais le plus mordu, c’était mon grand-père, Germain. Son instrument, c’était le saxophone baryton. La semaine, il travaillait dans l’exploitation et il attendait impatiemment le week-end pour aller jouer », se souvient son petit-fils, qu’il a initié à la musique. « Il écoutait toujours France Musique à la radio et il m’expliquait qui étaient les compositeurs. J’ai vraiment gardé cet amour de la musique, et surtout de la musique classique. »
Il y a une douzaine d’années, Michel Loriot et sa femme Martine rendent visite à un partenaire, négociant et producteur de vin en Suisse. Dans le chai, hypermoderne, de la musique classique est diffusée. « On s’est regardé avec ma femme, et ça a fait tilt », raconte le vigneron qui décide d’installer le même type de dispositif dans ses caves, associant ainsi à l’élevage sur lie de son champagne, l’intégralité des compositions de Mozart, la Symphonie pastorale de Beethoven, ou encore le répertoire des Beatles par un orchestre baroque. Une évidence autant qu’une prise de risque.
Erick De Sousa, à Avize, a lui aussi été séduit par l’idée d’utiliser de la musique dans la production de son champagne, mais en cuverie. « On diffuse de la musique à partir de la vendange, au moment de la fermentation, jusqu’à la fermentation malolactique, et avant le tirage, pour aider les levures », indique sa fille, Charlotte De Sousa. En revanche, seul Mozart a ses entrées chez les De Sousa. Une question de fréquence. « La même que la planète Terre, 432 Hz. Ce serait la plus harmonieuse pour le monde du vivant. » Une technique qui s’accorde bien avec la philosophie de la maison, engagée en biodynamie.
Tout cela aurait pu s’arrêter là pour Michel Loriot, mais il a décidé d’aller encore plus loin en installant des haut-parleurs dans ses plus grandes parcelles afin de lutter contre les maladies du bois.
Pas de grande musique ici, mais plutôt des sons très répétitifs, diffusés deux à trois fois par jour.
L’objectif ? Neutraliser l’esca, ce champignon qui se développe dans le bois de vigne jusqu’à ce que le pied soit bon à arracher. En quelques années, le résultat est « spectaculaire », confie Michel Loriot, qui n’est donc pas près de changer de disque.
Quand on croise le vigneron de Montgueux, la musique n’est jamais loin. La preuve, avec deux cuvées hors normes qui portent les noms de deux standards du jazz.
Ce jour-là, on était monté à Montgueux pour parler d’Autour de minuit, ce champagne extraordinaire vinifié sous bois dans des fûts qui servaient pour les vins jaunes de Jean-François Ganevat, on a parlé de Besame mucho, la seule des cuvées d’Emmanuel Lassaigne qui n’a pas un nom français et pour laquelle il utilise un fût de jerez. Besame Mucho, Autour de minuit ('Round Midnight), direzvous, ce sont des standards du jazz. C’est qu’avec Emmanuel Lassaigne, la musique n’est jamais loin. Quand il ne part pas 48 heures à Aarhus, Copenhague ou ailleurs pour aller faire le DJ, le vigneron de Montgueux taquine le saxophone. Impossible, d’ailleurs, de faire une dégustation chez lui sans musique. Dans cette jolie salle qui surplombe les vignes du Cotet puis, plus loin, l’agglomération troyenne, quelques accessoires indispensables : un bar, bien sûr, des fauteuils de bridge retapissés, un balcon pour apprécier l’atmosphère, un fût pour les dégorgements à la volée mais aussi un piano et une platine pour les vinyles. Imaginez : la vue, la musique et la cuvée au fond du verre… Il y a pire façon de passer l’après-midi.
Quelques rares exceptions mises à part (un meunier de 2018 absolument superbe et rarissime, par exemple), le chardonnay, les vieilles vignes et les terroirs de Montgueux sont la donnée de base de tous les champagnes d’Emmanuel Lassaigne. D’ailleurs, le gros des volumes du vigneron est vinifié en cuve, pour conserver cet ADN. Le fût, chez lui, c’est un chemin vers d’autres sensations, d’autres voix.
D’ailleurs... une trompette en sourdine, un piano qui marque les accords, un balai qui caresse la caisse claire et le voilà, le thème de Thelonious Monk, repris ici par Miles Davis… Autour de minuit est née en 2010, en même temps que le premier millésime du Clos Sainte-Sophie, ce si joli terroir qui servait, au XIXe siècle, aux expériences botaniques de Marcel Dupont et Charles Baltet. Initialement, ce fût à vin jaune devait entrer dans l’assemblage du Clos, avec un fût de savagnin ouillé, un autre de bourgogne et deux de cognac. Impossible. Trop typé, trop curry, trop… à part. Ailleurs. Le vigneron a laissé le vin reposer trois ans dans son fût, puis trois années de plus en bouteilles et, merveille de la sérendipité, voilà une cuvée comme il n’en existe aucune autre…
Aucune ? Voire ! Parce que voici Besame mucho. L’idée d’aller chercher un fût de jerez titillait le vigneron depuis longtemps. Il faut dire que les points d’accroche avec le champagne sont nombreux. Surtout, il y a cette salinité commune aux deux vins quand ils sont bien faits et qui est, précisément, ce que recherche Emmanuel Lassaigne dans la plupart de ses cuvées. Mais les fûts de jerez, les bons, ça ne court pas les rues : ils font l’objet d’un marché secondaire dominé par le whisky et atteignent des tarifs déraisonnables… La solution viendra d’un critique de chez Parker qui aime Autour de minuit et qui dégotte deux barriques de 600 litres. Une des deux fait l’affaire. Et voici comment le si populaire boléro de Consuelo Velázquez, transformé en standard du jazz, donne son nom à un champagne vertical et profond, à la salinité affirmée. Pour ce qui est du morceau, on avoue un faible pour une version de Dave Brubeck, en 1967.
Grand amateur de musique, Stéphane
Regnault a baptisé ses cuvées du nom de modes de musique employés dans la Grèce antique : le Chromatique, le Dorien, le Lydien et le Mixolydien.
L’étoile montante de la scène jazz, originaire d’Aÿ-Champagne, Léon Phal, a sorti à l’automne un EP de quatre titres. Un opus inspiré des cuvées de Stéphane Regnault, vigneron au Mesnil-sur-Oger.
« No pain, no champagne » (pas de souffrance, pas de champagne) est la rencontre entre deux univers : celui de Léon Phal, étoile montante du jazz français, et de Stéphane Regnault, vigneron au Mesnil-sur-Oger.
« Dans cet EP, on retrouve la marque de fabrique et les influences de mes précédents albums, confie Léon Phal. Par contre, nous sommes allés plus loin dans le processus de création, en nous plongeant dans l’univers de Stéphane. C’est en l’écoutant parler que j’ai trouvé l’inspiration pour composer cet EP. Ses champagnes sont vraiment différents les uns des autres et j’ai essayé de retranscrire cette diversité dans chacun des morceaux. Je suis allé de la légèreté vers la complexité, en passant par la sophistication, par l’amour, et par la passion. » Il faut dire que la gamme de Stéphane Regnault se prêtait parfaitement à l’exercice. En tant que grand amateur de musique, celui-ci avait déjà baptisé ses cuvées du nom de différents modes de musique employés dans la Grèce antique : le Chromatique, le Dorien, le Lydien et le Mixolydien.
« Ma gamme, c’est le chardonnay. »
« J’avais souhaité faire le parallèle entre la musique et mes cuvées parcellaires, qui s’expriment différemment selon le terroir, résume Stéphane Regnault. Ma gamme, c’est le chardonnay. Et mes modes, ce sont les différents terroirs qui apportent des tonalités différentes à chacun de mes champagnes. »
Ainsi, après plusieurs années d’échanges, de dégustations, et de composition, l’artiste a sorti à l’automne un EP comprenant les quatre titres. Ce dernier est disponible sur les plateformes de musique en streaming mais aussi en vinyle.
Il a brillé comme jamais dans la série Fiasco aux côtés de Pierre Niney. Rencontre avec Pascal Demolon, acteur originaire de la région qui nous livre des instants de vie autour du champagne.
Laurie Andrès Frédéric Leroux
En pause d’une tournée théâtrale pour Un léger doute, pièce qui l’emmène aux quatre coins de la France avec son ami Stéphane De Groodt jusqu’en janvier prochain, Pascal Demolon, qui est revenu vivre « au pays » depuis 2018, nous parle de sa relation au champagne. Un rapport qui a changé lorsqu’il a débarqué à Paris pour vivre sa carrière de comédien, mais qui reste nourri de curiosité. Fier de sa « Champagne pouilleuse », ce Soissonnais qui cite Coluche, sait d’où il vient. Comme au théâtre et au cinéma, il a appris que le champagne c’est aussi raconter des histoires, simplement.
Est-ce que le champagne a toujours fait partie de votre vie ? Est-ce que vous en buviez à la maison, dans votre famille ? Je vais être très honnête avec vous. Reims, vous savez, c’est le centre de deux pays. Il y a d’un côté la Champagne pouilleuse, là d’où je viens, où vous trouvez les champs de betterave, et puis l’autre côté, derrière la Montagne de Reims. Mon père était paysan, j’ai grandi dans une ferme et à la mort de mon père, à l’âge de 12 ans, nous nous sommes installés avec ma mère à Reims. C’est à partir de ce moment-là que le champagne est apparu, mais ça restait essentiellement pour les grandes occasions.
Est-ce que vous vous rappelez de la première fois où vous avez goûté du champagne ?
J’étais enfant, c’était pour une fête de famille, je crois. Ce que j’en ai retenu, c’est que c’était pétillant, ce qui rendait le côté exceptionnel de la chose.
Est-ce que votre carrière d’acteur a changé votre rapport au champagne ?
Oui, vous savez, je suis parti à Paris plus d’une trentaine d’années avant de revenir m’installer par ici il y a quatre ou cinq ans. Dans cette vie parisienne, j’ai rencontré davantage de champagne. C’est là où j’ai commencé à comprendre qu’il existait différents champagnes et qu’il y avait mille façons de le faire.
Est-ce que vous l’associez à des moments de célébration, entre amis ?
Depuis que je suis revenu au pays, c’est devenu une tradition qui se fait spontanément. Ici, vous avez toujours une bouteille de côté, c’est quasi une institution, même si ça reste quand même lié aussi à des événements qu’on choisit. Quand un ami passe, à son tour, je lui fais vivre la tradition champenoise.
Est-ce que vous êtes plutôt un buveur amateur ou vous prenez plaisir à boire une coupe de temps en temps ?
J’espère devenir un buveur amateur parce qu’au fur et à mesure du temps et de ma curiosité, qui est un peu le fil conducteur de ma vie, j’apprends beaucoup. J’ai fait le choix de vivre au cœur des vignes, donc je m’intéresse, je pose des questions, je suis touché par le travail des vignerons. J’apprends ce que je ne savais pas, j’apprends qu’il existe du Selosse que tout le monde rêve d’avoir, je croise des jeunes vignerons que je découvre aussi et qui me racontent leur histoire.
Ça représente quoi le champagne aujourd’hui ? Une forme d’insouciance ?
Une insouciance, oui, mais c’est plein de choses, en réalité. Moi, ce qui m’importe, c’est que toutes les richesses de ce monde puissent être partagées. Quelqu’un qui ne peut pas s’acheter une grande bouteille à 800 euros peut s’acheter une bouteille d’un vigneron à un prix convenable. Ça permet de toucher la petite magie du champagne et de s’en approcher le plus possible.
Un champagne en particulier ?
J’ai goûté récemment le champagne « Le Mesnil », que j’aime beaucoup et qui est très accessible. J’ai eu une belle surprise avec les champagnes de Georges Vesselle. Krug fait des choses formidables, Laurent-Perrier aussi. Moi, ce qui m’intéresse, c’est de goûter des champagnes différents. Le rapport direct avec le vigneron me plaît particulièrement.
En 2022, Nicolas Vanier a tourné le film Champagne dans la région. Vous ne lui en voulez pas trop de ne pas vous avoir contacté pour vous donner un rôle ?
C’est drôle cette histoire quand même. Non pas du tout, je l’ai croisé quand il est venu tourner, il ne savait pas que j’étais revenu dans le coin. Ce qui est drôle, c’est que j’étais littéralement à 100 mètres du lieu de tournage. On se saluait de la main, j’y passais le soir.
Des projets en cours en Champagne ?
Oui, j’ai créé une boîte de production avec mon associé Benjamin Carteret, gérant du Clos à Reims. On va lancer un jeune artiste d’ici. Il y a un album qu’on prépare, avec une série de concerts, d’ailleurs ça me met un peu les tripes à l’envers mais c’est un projet qui me tient vraiment à cœur. Je me réjouis de l'effervescence qui se joue à Reims, c’est fou tout ce qui se fait ici. J’ai envie de participer autant que faire se peut à la vie culturelle rémoise.
Laurie Andrès DR
Il y a le champagne et James Bond. Il y a le champagne d’Amélie Nothomb, « son premier amour », il y a le champagne d’Alfons Mucha mais il y a surtout le champagne qui s’immisce partout dans la culture. Véritable boisson de fascination et de célébration, le champagne est partout.
Il y a le champagne et James Bond. Il y a le champagne d’Amélie Nothomb, « son premier amour », il y a le champagne d’Alfons Mucha mais il y a surtout le champagne qui s’immisce partout dans la culture. Véritable boisson de fascination et de célébration, le champagne est partout. Au cinéma, Jean Gabin en boit dans presque tous ses films : comme militaire en permission dans Gueule d’amour (1937) de Jean Grémillon puis dans d’autres films où il joue un ouvrier, un clochard, un truand, un commissaire de police. Il privilégie souvent les champagnes millésimés et certaines marques.
Marqueur d’un certain art de vivre et propre à la séduction, le champagne est indissociable du personnage de James Bond. Il y est présent dans les vingt-cinq opus produits par Eon Productions, à l’exception de Les diamants sont éternels (1971) réalisé par Guy Hamilton. 6 marques ont successivement les faveurs de l’agent britannique, parmi lesquelles Bollinger s’est fait une place de choix depuis Moonraker sorti en 1979.
Le cinéma, les séries comme marqueurs sociaux Plus récemment, le champagne a multiplié les symboles et s’est « popularisé » : dans le film de Thomas Gilou, La Vérité si je mens ! (1997) en boîte de nuit ; dans Joyeux Noël (2005) de Christian Carion, au milieu des tranchées dans un moment intense de fraternisation ; dans Intouchables (2011) d’Olivier Nakache et Éric Toledano, avec François Cluzet et Omar Sy, lors d’un anniversaire ; ou encore dans la comédie Champagne (2022) de Nicolas Vanier, où l’on voit une bande de copains s’écharper alors qu’ils se sont installés dans une demeure champenoise.
Dans les séries, le champagne est toujours une invitation à la célébration, ou tout du moins, il permet de se rattacher socialement à un statut préétabli.
Mikaël Benillouche, maître de conférences des Universités, avocat à la cour, auteur du livre How to get away with... le droit pénal : la série Murder décortiquée par le droit pénal français (2018), rappelait lors d’une conférence autour des vins et spiritueux dans la production audiovisuelle en 2019 que « la consommation d’alcool dans les séries est fréquente et reflète l’état psychologique des personnages ainsi que leur statut social », rappelant que dans les séries « la bière concrètement c’est pour les flics et les prolos. Les avocats, eux, vont carburer au vin ou au champagne quand ils veulent fêter quelque chose ».
L’art comme vecteur d’image
Autre ancrage fort pour le champagne, l’art sous toutes ses formes. Chez Ruinart, le point d’ancrage avec l’art (outre les biens de la famille) remonte à la commande d’affiches publicitaires faite en 1896 par André Ruinart à un certain Alfons Mucha, pionnier tchèque de l’Art nouveau. Depuis, la maison rémoise n’a eu de cesse d’en faire un totem, en faisant appel à une myriade d’artistes, tous très engagés, travaillant sur des sujets brûlants comme le réchauffement climatique, la préservation de la planète et plus généralement, sur la sauvegarde du vivant.
Depuis octobre dernier, dans un cadre récemment rénové, Ruinart continue son engagement en proposant au sein de son parc de 5 000 m2 une déambulation artistique et méditative réunissant une vingtaine d’œuvres monumentales et expérimentales interrogeant sur l’état du monde.
Indissociable aussi. L’art contemporain, carte d’identité de la maison Pommery, s’est fait une place de choix depuis 20 ans. Les « Expériences » Pommery, lancées depuis 2003, proposent, chaque année, la plus importante exposition dédiée à l’art contemporain de Reims au cœur des caves et des crayères gallo-romaines de la maison. Souvent spectaculaires, les œuvres se déploient sur plus de un kilomètre, témoignant d’un mariage fidèle entre créations disruptives et savoir-faire champenois traditionnel.
Comme le rappelle Jean-Marie Pinçon dans son impressionnant ouvrage Le Champagne dans l’art, éditions Thalia : « Aujourd’hui l’art contemporain prend le relais […]. De nombreuses maisons de champagne soutiennent les artistes non plus seulement en acquérant leurs œuvres, mais en les couronnant. »
NOUVEAUTÉ LITTLE GEORGETTE, LE NOUVEAU BISTROT DE LA CASERNE CHANZY
Depuis son ouverture le 17 juillet dernier, Little Georgette ne cesse de séduire aussi bien les habitants de Reims que ses visiteurs, venus découvrir la Champagne et le champagne ! Située dans la continuité de La Caserne Chanzy, aux côtés de son aînée La Grande Georgette, Little Georgette propose une cuisine « bistrot », mettant en avant des plats traditionnels de la cuisine française. Cette nouvelle adresse, complémentaire à La Grande Georgette et pilotée par le Chef Julien Raphanel, promet une expérience culinaire authentique, tout en simplicité et générosité. Et que dire de son emplacement ? Le restaurant et sa terrasse offrent, aux beaux jours, un tête-à-tête privilégié avec la majestueuse Cathédrale de Reims.
Ouvert du mercredi au dimanche, pour le déjeuner et le dîner. Privatisation sur demande pour vos événements.
NOUVEAUTÉ
Idéalement située pour explorer Reims et ses alentours, cette bâtisse Art Déco abritait autrefois la première Caserne de pompiers de la ville. C’est en 2019, après des années d’abandon, que cet établissement aborde une renaissance et devient La Caserne Chanzy, un hôtel et spa 5 étoiles. Sa particularité ? 89 chambres, dont la plupart offrent une vue imprenable sur la majestueuse cathédrale, qui semble presque palpable. L’hôtel dispose également de deux restaurants, dont l’un est une adresse bien connue des locaux : « La Grande Georgette ». Le Chef Julien Raphanel y propose une cuisine gastronomique de saison et raffinée, aussi bien dans la présentation des plats que dans l’association des saveurs. Pour parfaire l’expérience, la carte des vins et champagnes offre un choix unique de plus de 1 500 références, dont 650 exclusivement de champagnes, avec des appellations des plus célèbres aux plus confidentielles.
Après une subtile métamorphose, Le spa de la Caserne Chanzy vous invite à découvrir sa nouvelle expérience, sublimée par des partenaires cosmétiques d’exception, Biologique Recherche et Vinésime. Déployé sur plus de 450 m2, son espace bien-être vous plonge instantanément dans l’atmosphère apaisante du hammam, dans la chaleur enveloppante du sauna, ainsi que dans les bienfaits revitalisants que procure son bassin à jets hydromassants. Dans l’une de ses 5 cabines de soins, chaque moment devient une invitation à l’évasion, où excellence et savoir-faire se rencontrent.
Le spa de la Caserne Chanzy n’est pas uniquement réservé aux clients résidents de l’hôtel. Il est ouvert à tous, de 9h30 à 20h30, uniquement sur réservation, avec la possibilité d’offrir des bons cadeaux pour faire plaisir à vos proches ou vous faire plaisir !
Les portes de la Caserne Chanzy sont ouvertes à quiconque souhaite passer un moment convivial dans un cadre authentique et chaleureux. Soyez les bienvenus !
Plongez dans l’univers pétillant de la Caserne Chanzy
SÉVERINE COUVREUR LIVRE
SA VISION DE LA CHAMPAGNE
POUR LES 10 ANS DE SON
Il y a bientôt 10 ans, la Champagne entrait au patrimoine mondial de l’Unesco grâce à ses « Coteaux, Maisons et Caves de Champagne ».
Séverine Couvreur, présidente de la Mission Coteaux, Maisons et Caves, revient sur cet anniversaire marquant et son impact sur la région.
Propos recueillis par Alizée Szwarc Meireles Frédéric Leroux
Quel est votre sentiment, 10 ans après que la Champagne a été inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco ?
Quelle fierté et quelle fête ce furent ! Et quel travail ensuite pour rester digne de cette reconnaissance ! Car l’inscription, en même temps qu’elle nous honore, nous engage à prendre soin de ces paysages et ces architectures rendus exceptionnels par des siècles d’activités et d’ingéniosité au service de la production d’un vin d’excellence, devenu le symbole universel de la célébration.
Quelle a été la ligne directrice de la Mission pendant ces dix années ?
Protéger et valoriser cet héritage du passé pour le transmettre aux générations futures est un défi qui est relevé collectivement depuis 2015, sous l’impulsion d’une structure de gestion fédératrice, la Mission Coteaux, Maisons et Caves de Champagne. Depuis 10 ans, le label « Patrimoine mondial » a amené les Champenois eux-mêmes à regarder leur territoire autrement et à prendre des initiatives pour l’embellir et le valoriser.
À quoi va ressembler cette année 2025 pour la Champagne ? En 2025, tout sera fait pour revivre ensemble ce moment historique et pour faire rayonner encore plus la Champagne et les valeurs de l’Unesco. Ce 10e anniversaire, que l’on va commémorer tout au long de l’année 2025, aura des allures de fête, avec de nombreux événements évocateurs et la volonté de placer les jeunes au cœur des célébrations. Mais il sera aussi le point de départ d’un nouveau plan d’engagements à poursuivre les efforts de transmission et de protection de notre patrimoine mondial et de son environnement dans les 10 ans à venir.
LES ÉVÉNEMENTS INCONTOURNABLES DES
Les 10 ans de la Champagne au patrimoine mondial seront célébrés dans plus de 40 événements qui vont animer cette année d’anniversaire à travers toute la Champagne.
Alizée Szwarc Meireles Aurélien Laudy
L’année 2025 sera marquée par les 10 ans de l’inscription de la Champagne au patrimoine mondial de l’Unesco. Focus sur quatre événements parmi les 40 qui rythmeront les mois à venir.
Archiconfrérie Saint-Vincent, 18 janvier 2025
Les premières bougies seront allumées lors de la manifestation organisée dans la pure tradition champenoise par l’Archiconfrérie Saint-Vincent. Un millier de vignerons défileront sur l’avenue de Champagne à Épernay avec les costumes et l’oriflamme de leur village. Une occasion pour la profession de montrer que son histoire, ses savoir-faire et ses valeurs constituent un patrimoine toujours bien vivant et de porter fièrement la flamme symbolique des 10 ans de l’inscription.
La Grande Traversée/La Marche, 22 juin 2025
Pour cette année particulière, la Marche des Réconciliations et la Grande Traversée fusionnent pour proposer aux randonneurs de plonger dans les coteaux historiques de la Champagne, avec des haltes festives à Aÿ, Champillon, Germaine et un cocktail d’animations à l’arrivée à Rilly-la-Montagne. L’ensemble des étapes sera accessible en train via la Ligne des Bulles qui traverse la Montagne de Reims.
Anniversaire à Champillon, 4 juillet 2025
C’est le temps fort de l’année, qui se déroulera à la date anniversaire de l’inscription. 10 ans après Hautvillers, Champillon va devenir le cœur de la fête et de la convivialité champenoise. Trois secteurs offrant une vue panoramique sur les coteaux seront aménagés, avec des ambiances différentes, des concerts, un gâteau géant et des surprises. Un programme qui s’annonce haut en couleur au milieu des vignes !
Route du Champagne en Fête aux Riceys, du 25 au 27 juillet 2025 et Festival Champagne et Vous ! en octobre 2025
L’esprit de l’Unesco soufflera aussi dans la vallée de la Seine et dans la vallée de la Marne. Pour relancer la Route du Champagne en Fête 30 ans après sa
création, les vignerons de l’Aube ouvriront leurs caves aux Riceys et mettront leur patrimoine en avant. Les vignerons de l’Aisne valoriseront les savoir-faire locaux et les produits de la vigne lors de la manifestation Champagne et Vous !
Mais aussi : Épernay (14 juillet et Habits de Lumière), Reims (Pique-nique des Flâneries musicales), sans oublier les animations œnotouristiques dans les villages viticoles, etc.
Ils sont le visage de la Champagne et en cultivent toute sa diversité. Découverte de ces vignerons fiers de leur terroir et des vins identitaires qu'ils élaborent.
CHARLES GUILLEMART
C’est l’une des cuvées à l’excellent rapport qualité-prix dégustée cette année. Le champagne Michel Guillemart, à Trigny, élabore ses champagnes, dont son rosé, à la coopérative du village. Une gamme étoffée par le fils de la maison, Charles Guillemart.
Thomas Crouzet Stéphanie Jayet
C’est le travail au grand air et le contact avec la nature qui ont poussé Charles Guillemart, jeune, vers la viticulture.
« Je ne me voyais pas passer toute ma vie dans un bureau », sourit celui qui s’est orienté, dès la 3e, dans la voie professionnelle. Entré au lycée viticole de la Champagne, Charles termine ses études à Gionges, avant de revenir sur ses terres natales, à Trigny. Aux côtés de son père, Éric, il cultive la vigne, mène des essais, arrête les herbicides en 2021, voit l’exploitation labellisée « haute valeur environnementale ».
« Petit à petit, j’ai compris l’impact de l’homme sur la vigne et sur le vivant, et la nécessité d’adopter une viticulture plus respectueuse de l’environnement », affirme-t-il.
Si la viticulture biologique attise sa curiosité, la perspective de se conformer à un cahier des charges strict le freine. « Je privilégie les produits de biocontrôle, mais quand on traverse des années extrêmes, comme 2024, les limites de la viticulture biologique sont vite atteintes », relève le viticulteur.
Adhérent à la coopérative de Trigny, Charles suit les traces de son grand-père, Michel, l’un des membres fondateurs de la structure. C’est là que sont produites les cuvées brut, prestige, rosé du champagne Michel Guillemart. « Je réfléchis tout de même à me lancer, un jour, dans de la vinification parcellaire, pour poursuivre les expérimentations menées au vignoble jusqu’en cuverie, évoque Charles Guillemart. J’aimerais essayer des modes de vinification sous jarres ou dans des fûts déjà anciens. Mais cela nécessitera des aménagements pour la création d’une cuverie. »
D’ici là, Charles a déjà pu diversifier la gamme des champagnes proposés, toujours avec la coopérative, avec un blanc de blancs produit à partir des chardonnays de Trigny. Un véritable vent de fraîcheur.
Le champagne Luc Mérat nous a séduits avec la cuvée
« Le secret de Valentine », issue du terroir du Massif de Saint-Thierry. Rencontre avec la nouvelle génération de cette exploitation familiale : Valentine Mérat.
Thomas Crouzet Stéphanie Jayet
« J’ai envie d’explorer de nouveaux horizons, et m’essayer par exemple au coteaux-champenois. »
De son enfance et de l’exploitation familiale, à Merfy, Valentine Mérat retient des odeurs de mécanique, les parfums du cellier, le bruit de la machine à habiller, le son de l’enjambeur, de retour des vignes. « Petite, j’aimais me rendre utile. J’allais retirer la colle qui restait dans la machine à étiqueter, aux côtés de mes grands-parents. J’écoutais les conversations et le debrief des journées de travail », se remémore-t-elle.
Aujourd’hui, la représentante de la troisième génération du champagne Mérat travaille avec son père, Luc, qu’elle a rejoint en 2021. Si c’est le commerce qui l’a occupée pendant ses années d’études, ce sont bien la viticulture et l’œnologie qui constituent aujourd’hui sa véritable passion. « J’en ai réellement pris conscience en rencontrant d’autres viticulteurs et en visitant différents domaines en Champagne, explique-t-elle. Une rencontre avec Thibaud Brocard, à Celles-sur-Ource, m’a vraiment marquée. Son approche expérimentale, sa volonté de comprendre le fonctionnement des sols, du vin. Cela m’a fait un vrai déclic. »
Vitiforesterie et apiculture pour 2025
Une curiosité attisée, qui se matérialise aujourd’hui dans les projets menés par la jeune femme et ses équipes.
« Pour 2025, nous allons accompagner une de nos salariés, passionnée par les abeilles, dans la mise en place de ruches, expose Valentine. Un autre employé, ingénieur agronome de formation, va développer la vitiforesterie sur notre vignoble. » Valentine, quant à elle, entend mener ses expérimentations en cuverie, avec des vinifications sur des petits contenants, notamment des fûts, dont elle a hérité la passion de son père, mais aussi des amphores. « J’ai envie d’explorer de nouveaux horizons, et m’essayer par exemple au coteaux-champenois », évoque-t-elle. Au vignoble, aussi, Valentine réfléchit à emprunter des pratiques à la viticulture biologique et biodynamique. Ceci, afin de tendre vers son « modèle idéal » d’une exploitation viticole.
« J’ai l’impression d’en être encore loin, je dois être patiente et prudente. Mais chaque jour m’en rapproche un peu plus », sourit la viticultrice.
Le jeune vigneron de Polisot cherche avant tout à retrouver de la fraîcheur et de la verticalité. Pour cela, une seule solution : se passer de fûts.
« Le goûter, c'est l'adopter. »
PAUL-BASTIEN CLERGEOT
Quand il a repris le domaine, Paul-Bastien Clergeot avait le choix : arracher ses vignes âgées et peu productives pour faire du raisin pour les autres, ou bichonner son « gang des vieilles » (c’est le nom de son brut sans année) pour en extraire des quilles à faire pâlir d’envie. Fort heureusement pour tous les amateurs, l’appel de la quille a été le plus fort. Aujourd’hui, le jeune vigneron, qui estime que sa certification bio écourte les débats (« on est bio ou on ne l’est pas »), expédie quelques milliers de cols, vinifiés en levures indigènes, avec aussi peu d’interventions et de soufre que possible. Et le résultat est enthousiasmant. Chevry, par exemple, du nom du lieu-dit dont la cuvée est issue, est une merveille d’équilibre, le fruit frais et le caillou alerte, droit, salivant et léger, un vrai champagne de plaisir vinifié en cuve, parce que Paul-Bastien n’aime pas le fût. Lui cherche avant tout la verticalité et la réduction, pas le volume ni l’oxydation. Chez lui, en dehors des quelques fûts dont il se sépare au fur et à mesure qu’il entre des nouveaux contenants plus neutres (fûts inox, cuves, amphores en grès ou en argile), le seul bois qu’il adore, c’est celui de son pressoir vertical, qui lui donne les jus limpides qu’il assemble souvent avant même que les fermentations commencent. Jusque-là, ses quilles étaient rares, à peine dix mille par an. La bonne nouvelle, c’est qu’il se prépare à augmenter ses volumes. Tant mieux, parce que le goûter, c’est l’adopter.
À Bar-sur-Seine, sur à peine plus de deux hectares, Justin Maillard produit des cuvées évidentes à des prix qui valent le détour.
Yann Tourbe
Comme beaucoup de vinificateurs de la nouvelle génération, il travaille essentiellement ses vins de l’année.
Comment ça, un bon champagne est forcément cher ? Justin Maillard est capable de prouver le contraire, avec son Éclat de pinot, un brut nature 100 % pinot noir, très net et désaltérant, qu’on trouve sur table à moins de 30 euros. Du point de vue rapport prix-plaisir, on ne dira pas que c’est imbattable, mais presque… Justin Maillard, c’est le dernier collégien de l’Aube, enfin, quand on dit collégien… avec sa barbe et son regard malin, impossible de cacher qu’il a passé l’âge du brevet : c’est que le jeune vigneron de Bar-sur-Seine, qui a sorti ses premières bouteilles à son nom en 2019, est le plus récent représentant de la Champagne méridionale à avoir intégré le Collège culinaire de France. L’association, fondée par une quinzaine de chefs (Yannick Alléno, Guy Savoy ou Anne-Sophie Pic en sont), veut fédérer les « artisans militants de la qualité » pour incarner « une alternative à l’industrialisation ». C’est le site officiel qui le dit. Ça tombe bien, l’industrialisation, avec les 2,24 hectares de vignes qu’il travaille seul, Justin Maillard ne sait pas ce que ça veut dire. Comme beaucoup de vinificateurs de la nouvelle génération, il travaille essentiellement ses vins de l’année. Chez lui, c’est moins un effet de mode que l’envie d’être au plus près du raisin. Un travail au millimètre dans les vignes, une cuverie béton qui vaut le détour, des levures indigènes et deux grammes par hectolitre de soufre au pressoir suffisent à guider ses vins là où il veut qu’ils aillent. Et nous avec.
Yaël et Jonathan Sacy dévoilent une marque à leur image, fruit des expérimentations menées sur le domaine familial depuis leur retour en 2013.
« Une parcelle, un cépage, une année, un mode de vinification… Chez Sacy Sœur & Frère, chaque cuvée raconte une histoire. » C’est ainsi que Yaël et Jonathan Sacy définissent l’identité de la nouvelle marque de champagne qu’ils viennent de dévoiler.
Revenus en 2013 sur le domaine familial, la sœur et le frère ont petit à petit repris la marque historique Louis de Sacy fondée par leur grand-père André puis gérée par leur père Alain, tout en multipliant les expérimentations au vignoble et en cuverie. « Nous nous sommes vite orientés vers des vinifications parcellaires, pour révéler l’individualité de chaque parcelle », explique Yaël Sacy.
« Nous avons tenté de premiers tests en viticulture biologique en 2017, sur la parcelle des Courtisols, à Verzy. C’est un peu notre centre de R&D », complète Jonathan, qui précise qu’une partie du vignoble a été engagée en conversion biologique en 2021.
« Nous nous sommes vite orientés vers des vinifications parcellaires, pour révéler l’individualité de chaque parcelle. »
Les expérimentations se prolongent également en cuverie : fermentation spontanée, sans collage ni filtration, parfois même sans soufre. « La plupart des vinifications sont faites en fût », informe Yaël.
Après divers essais, la première salve de cuvées Sacy Sœur & Frère est désormais sortie, en un nombre d’exemplaires très limité : un parcellaire blanc de noirs de Verzy issu des Courtisols, un rosé de macération issu des lieux-dits les Bussets et les Buissons à Verzy, et un coteaux rouge de la parcelle le Vaudiné à Verzy. « Nous allons clairement toucher un public de niche, curieux de tester des cuvées qui sortent de l’ordinaire », résume Jonathan Sacy.
Le groupe familial Meyblum & Fils a réinvesti une partie des crayères châlonnaises pour sa marque de champagne Louis Balincourt. Un site dédié à la production des bouteilles et à l’œnotourisme, avec l’implantation d’un bar à champagne, d’un espace caviste et de circuits de visite. Une de plus. Après l’historique Joseph Perrier, qui fêtera l’an prochain ses 200 ans, la très récente J.B. Héry, installée en 2019, une nouvelle maison de champagne a investi cette année les crayères châlonnaises. Il s’agit du champagne Louis Balincourt, détenu par le groupe familial Meyblum & Fils.
Bien plus qu’un simple lieu de production, le site châlonnais investit par Meyblum & Fils se veut une véritable vitrine de l’œnotourisme. Bar à champagne, circuit dans les crayères gallo-romaines, salle de réception, espace caviste…
« J’ai souhaité redonner vie à ce patrimoine exceptionnel, le valoriser, le faire connaître », résume Erik Meyblum, PDG du champagne Balincourt.
Une gamme composée d’un brut, d’un premier cru, d’un rosé et d’un blanc de blancs À terme, le champagne Balincourt entend atteindre un rythme de croisière à environ 50 000 bouteilles, autour d’une gamme composée d’un brut, d’un premier cru, d’un rosé et d’un blanc de blancs. Une zone de 750 m2 a été dédiée au remuage, au dégorgement, à l’habillage, et à l’expédition des commandes. Quant à l’élaboration des vins, celle-ci est effectuée au sein de structures extérieures partenaires.
« La Champagne est l’une des régions de France qui a le plus investi dans le matériel de production, relève Erik Meyblum. J’ai fait le choix de me tourner vers des entreprises ravies de faire de la prestation, plutôt que de me doter d’équipements trop grands pour moi. Mon idéal serait plutôt d’investir dans quelques parcelles de vignes, pour continuer à remonter la chaîne de production. »
Après plus de deux ans de travaux, le champagne Balincourt a pu accueillir ses premiers visiteurs début juin, à l’occasion de journées portes ouvertes. Un lancement encourageant pour la jeune maison de champagne, qui entend imprimer durablement son empreinte à Châlons-en-Champagne.
Le vignoble champenois est vaste. Il compte plus de 280 000 parcelles ceinturées de bois, terres agricoles ou charmants petits villages. Il se découvre à pied, à vélo, en famille ou en solo. Quelle que soit la saison, il nous surprend toujours. Petite sélection de quatre points de vue qui méritent le détour… même en hiver !
Que la vue est belle du haut du promontoire où trône une jolie loge de vigne baptisée « Les deux stères », installée en 2021 et réalisée par la Maison de l’architecture en Champagne. Cormoyeux, petit village de 120 habitants que l’on appelle les « Cormoyats », y est ceinturé de vignes et de massifs boisés. En période automnale, où le pourpre, l’ocre, le cuivre, le brun et le vert sapin se côtoient, c’est un festival de couleurs à admirer sans modération.
Le point de vue de Cormoyeux invite à la méditation ou à la dégustation d’une coupe de champagne.
Agrémenté de tables et de bancs, le point de vue aménagé par les élus et les vignerons du bourg invite à la méditation, au farniente ou à la dégustation d’une coupe de champagne. Car Cormoyeux, situé à 30 minutes de Reims et 15 minutes d’Épernay, sur la Route touristique du champagne, compte une dizaine de maisons de champagne qui seront ravies de faire découvrir leur précieux breuvage. Facile d’accès, le point de vue devrait d’ici peu accueillir un panneau informatif car « beaucoup de monde s’y arrête ». Les soirs d’été s’y déroulent les Apéros de la loge. Un moment convivial qui rassemble aussi les villageois des bourgs voisins. Pour prolonger le plaisir, on peut marcher jusqu’à la petite église du bourg, construite en 1222. Elle est simple mais ne manque pas de charme. Sa cloche datant de 1544 est classée monument historique. Ne ratez pas à l’extérieur deux têtes sculptées des chevaliers de l’ordre des Templiers ou de l’ordre de Malte.
Le sympathique point de vue du bourg se mérite ! Car il faut grimper pour parvenir à son sommet. Les plus courageux s’y aventureront à pied, les autres s’y rendront à vélo électrique ou en voiture. Mais une fois arrivé, le spectacle est garanti. La vue sur le vignoble, la plaine et les villages voisins est de toute beauté. Sur le site, des fauteuils en bois ont été agencés, permettant de se poser et de goûter le paysage. La commune ayant gardé une structure artistique du Festival Vign’Art, installée en 2022, le site gagne en couleurs. Celle-ci a été façonnée par Erwan Sito, artiste-constructeur basé à Gap (Hautes-Alpes). On peut pénétrer à l’intérieur et laisser son regard vagabonder à travers les ouvertures, qui symbolisent des bulles de champagne. Se dévoilent alors Châtillon-sur-Marne, Binson, Reuil… Comme dit l’artiste : « Vous êtes ici ailleurs ! »
Du haut du point de vue de Binson-et-Orquigny, le spectacle est garanti.
Tous ceux qui sont passés par la loge de vigne baptisée « Il était une roue… » à Fontaine-sur-Aÿ sont unanimes : le panorama y est exceptionnel ! Vignes, terres agricoles, bois… le site est magnifique. La section locale des vignerons de Fontaine-sur-Aÿ l’avait rêvée. En juillet 2021, les premiers repérages ont eu lieu avec les architectes de l’association « Architecture en Champagne ». Au fil des mois, la structure a pris forme. Édifiée sur un terrain en pente, la loge repose sur une large terrasse. Pour la petite anecdote, sa toiture a été réalisée avec une ancienne roue de pressoir recouverte de planches en bois brut récupérées et disposées comme des tuiles. L’endroit est parfait pour pique-niquer. D’ailleurs, plusieurs manifestations s’y sont déjà déroulées. Un endroit qui mérite le détour.
À Fontaine-sur-Aÿ, la loge de vigne surplombe un panorama exceptionnel. Les visiteurs sont unanimes.
Là aussi, le panorama est à couper le souffle. Sur place, on est entouré d’une mer de vignes, de parcelles plus ou moins grandes et pas toujours faciles d’accès, car très pentues. Baptisée la « Côte aux Enfants » ou la « Côte aux Enfers », « c’est une colline abrupte, aux abords d’Aÿ : du village, on aperçoit la petite falaise de craie, blanche, en plein vignoble », indique la maison Bollinger qui y cultive quatre hectares de vignes. D’où viennent ces appellations diverses ? « On dit qu’autrefois, les gamins allaient y faire provision de sarments. On dit aussi qu’ils étaient les seuls à avoir assez d’agilité pour travailler dans la pente. On dit enfin que ce sont les femmes, chargées de remonter sans fin, dans de lourds paniers, la terre emportée par les intempéries, qui ont baptisé la colline ''la Côte aux Enfers'', explique la maison Bollinger implantée à Aÿ-Champagne. Les temps ont changé fort heureusement.
Une mer de vignes à Aÿ-Champagne, inscrit au patrimoine de l’Unesco. En automne, les couleurs ocre, brun, cuivre et pourpre se chevauchent et c’est du plus bel effet !
Le point de vue de la Côte aux Enfants à Aÿ-Champagne est un festival de couleurs en automne.
Reporter photographe, pilote de drone et pilote de paramoteur, mon regard sur la Champagne est celui d’un amoureux inconditionnel, mes racines s'entrelacent dans la splendeur de la Champagne.
Aurélien Laudy
Chaque image que je capture, qu’elle soit prise depuis le ciel en paramoteur ou en drone, est une invitation à redécouvrir la beauté subtile que je veux transmettre aux personnes, ce territoire qui m’a vu grandir.
À travers mes photographies, je cherche à révéler l’âme de la région, la majesté de ses châteaux et la douceur de ses paysages viticoles.
Le château Perrier : un joyau d’histoire entre Champagne et archéologie à Épernay.
Mon regard photographique est rempli de passion pour ma région, un regard que je partage dans l’espoir que mes images parviennent à toucher ceux qui, comme moi, voient la Champagne comme un lieu magique, une terre vivante et vibrante, profondément enracinée dans son passé, mais résolument tournée vers l’avenir.
Ma démarche photographique s'inspire de cette quête de beauté et d’authenticité. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas simplement la photographie d’un paysage, mais la façon dont chaque scène raconte une histoire, celle du terroir, des hommes qui le cultivent et du temps qui le modèle. Lorsque je vole au-dessus des coteaux, je cherche à capturer l’équilibre entre la nature et l'homme, entre l’histoire et la modernité, comme ces châteaux, symboles d’un patrimoine vivant. Ce n’est pas qu’une question de lumière ou de cadrage, c’est avant tout une émotion, une envie de transmettre ce lien intime, un lien qui me relie à mes racines et que j’aime partager à travers mes images.
D’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
Le vignoble de Champagne compte 27 loges de vignes originales, exploitées par les professionnels et à la disposition du grand public. Les randonneurs et autres amoureux des paysages viticoles peuvent s’y ressourcer, pique-niquer, déguster.
Elles servent aussi l’offre œnotouristique des vignerons.
Roseraie, Chigny-les-Roses. GPS : 49.161557,4.061263
Les plaisirs de la balade et de la randonnée sportive se savourent en toutes saisons dans les splendides paysages champenois, classés au patrimoine de l’Unesco. Un immense terrain de marche que l’on peut arpenter toute l’année, appréciant les couleurs et ambiances différentes. Ce plaisir de la découverte à pied, mais également à vélo ou par tout autre moyen de mobilité douce, s’enrichit de pauses méritées dans 27 loges de vignes originales.
Dans le cadre du projet Architecture en Champagne et depuis 2017, ces loges ont pris place dans les paysages viticoles de notre appellation. Deux points communs unissent ces haltes : elles sont construites uniquement à l’aide de matériaux de récupération et les points de vue sont privilégiés et bluffants.
Prenons l’exemple des cinq nouvelles loges installées en 2024 à Chigny-les-Roses pour la commune, à Bassuet pour le champagne L’Hoste, à Avenay-Val-d’Or pour le champagne Henriot, à Nogent-l’Abbesse pour la Coopérative et à Avize pour le lycée viticole. Toutes portent la signature vigneronne dans leur construction écoresponsable.
Vues imprenables
À Chigny, « La Roseraie » (nom de la loge de vigne) est constituée de pupitres de chêne, tuiles en ardoise de l’ancienne toiture de l’église et panneaux de bois massif d’une vieille grange. À Bassuet, « Le pressoir » compte des parois de presse et cerclages de tonneaux. À Avenay-Val-d’Or, poutre de chêne, fond et douelles de foudre ont servi à créer la loge « Coup de foudre » ; tandis que « La futaie » de Nogent-l’Abbesse compte des pupitres en chêne, douelles de tonneaux et mâts en bois. Enfin, à Avize, « Horizon hérité » met à l’honneur une roue de pressoir de 2,6 mètres de diamètre.
Parfois à 360 degrés, parfois plus réduites mais toujours centrées sur le vignoble ou le triptyque champ-vigne-forêt, les vues depuis ces loges sont splendides. Ce sont des plateformes d'observation privilégiées ouvertes à tous et qui invitent à se poser, à contempler. On y remarque souvent des amateurs de champagne et d’œnotourisme qui savourent des haltes et dégustations avec les vignerons, également des randonneurs qui marquent une pause avant de reprendre le ressourçant chemin des vignes. On y observe aussi ces actrices et acteurs de la vigne et du vin en plein travail, ces femmes et hommes investis et courageux.
La Roseraie, Chigny-les-Roses. GPS : 49.161557,4.061263
La Futaie, Nogent-l'Abbesse.
GPS : 49.250807,4.151192
Ils cultivent l'amour de la bulle et du temps long. Rencontre avec ces élaborateurs qui œuvrent à l'ombre des caves de Champagne.
Thomas Crouzet
Le Bourguignon d’origine, spécialisé dans la bulle, est arrivé en avril au sein du champagne AR Lenoble. Un travail de fond s’est engagé pour augmenter le temps de vieillissement et accroître la part de cuvées vinifiées sous bois.
Il a choisi de rejoindre l’aventure franco-belge du champagne AR Lenoble, après le rachat de la maison de Damery par le groupe Frère-Gallienne. Julien Lardy est depuis avril l’élaborateur des vins du domaine, et écrit avec la nouvelle équipe dirigeante, notamment Guillaume Truchot, directeur général, la feuille de route de la marque.
Le Bourguignon d’origine a fait de la bulle sa spécialité, en rejoignant à 25 ans le groupe Boisset, puis en arrivant en Champagne à partir de 2008, au champagne G.H. Martel. Julien Lardy passera ensuite sept ans au sein de la maison Mumm puis six ans au champagne Nicolas Feuillatte (devenu Terroirs & Vignerons de Champagne).
Accroître le temps de vieillissement
C’est désormais le challenge que représente le développement de la marque de Damery qui suscite l’intérêt de Julien Lardy, élaborateur désormais aguerri. Celui-ci entend « pousser les curseurs » de ce champagne à la réputation déjà bien installée, en augmentant notamment la vinification sous bois, la part des vins de réserve conservés en magnum, le temps de vieillissement des bouteilles sur latte, le travail sur les liqueurs… Et pourquoi pas, même, s’essayer au coteaux-champenois, pour renouer avec ses origines bourguignonnes.
La vendange fut l’occasion pour Julien Lardy de nouer des liens étroits avec les partenaires vignerons de la maison, avec lesquels il a instauré des temps d’échange réguliers. Rendez-vous leur est donné en début d’année pour déguster les vins clairs.
© Leo Ginailhac
Le natif de Vitry-le-François a été nommé chef de cave du champagne Mumm en avril dernier. Celui-ci aura notamment la tâche de préparer le bicentenaire de la maison, en 2027.
MUNIER
Il entend s’inscrire dans les pas de ses prédécesseurs tout en ajoutant sa patte, et prépare déjà le bicentenaire de la maison Mumm, prévu en 2027. Yann Munier a succédé en avril à Laurent Fresnet, tristement décédé en 2023. Le natif de Vitry-le-François, issu d’une famille de viticulteurs, est désormais le garant du style Mumm, tourné vers le pinot noir et des vins au caractère « lumineux ».
Yann Munier a fait ses armes en Champagne, dans le système de la coopération, d’abord à la Covama dans la Vallée de la Marne, puis au champagne Nicolas Feuillatte, jusqu’en 2017. À cette date, il retourne à la Covama, en tant que chef de cave, où il élabore les vins du champagne Pannier et s’occupe des cuvées à destination des vignerons adhérents de la coopérative.
Explorer le domaine de la gastronomie
C’est le challenge de travailler sur une seule et unique (belle) marque qui a attiré Yann Munier au champagne Mumm, avec la perspective de développer une vaste gamme. Un large terrain de jeu, notamment dans le domaine de la gastronomie, avec des cuvées qui se prêtent idéalement aux associations mets et vins. Une facette que le chef de cave a pu largement appréhender dans les cuisines de la Table des Chefs, établissement du champagne
Mumm ouvert à Reims.
La première vendange passée, Yann Munier va pouvoir se concentrer sur les vins issus de cette récolte 2024 afin d’élaborer ses assemblages et créer les cuvées dégustées demain sur les tables du monde entier.
Originaire des Ardennes, Cynthia Fossier succèdera au 1er janvier 2025 à Laurent Fédou, emblématique chef de cave du champagne CanardDuchêne. L’œnologue deviendra la première femme à occuper ce poste au sein de la maison de Ludes.
Il ne semble pas aisé de succéder à un chef de cave comme Laurent Fédou. Pourtant la tâche ne semble pas impressionner la jeune œnologue de 33 ans, Cynthia Fossier. Originaire des Ardennes, la responsable de cuverie, présente au champagne Canard-Duchêne depuis six ans, prendra le relais au 1er janvier 2025. L’emblématique élaborateur du champagne Canard-Duchêne part en retraite, après 40 ans passés au sein du groupe familial Thiénot.
Dixième chef de cave de l’histoire de la maison CanardDuchêne, Cynthia Fossier deviendra également la première femme à occuper ce poste. Celle qui a fait ses armes à l’université de Reims avec un diplôme national d’œnologie (DNO), entend s’inscrire pleinement dans les pas de son prédécesseur. « Laurent, c’est un peu un père spirituel pour moi, reconnaît avec un sourire Cynthia Fossier. Quand on déguste et que l’on compare nos impressions, ce sont souvent les mêmes termes qui reviennent. »
Celle-ci s’amuse : « Parfois, il croit que je copie sur lui. Mais non, je pense que l’on est connectés. »
Une connexion que Laurent Fédou et Cynthia Fossier continueront de partager à l’avenir, explique cette dernière : « Pour l’élaboration de la cuvée Léonie, nous nous appuyons sur une réserve perpétuelle commencée par Laurent en 2008. Dans les futurs assemblages de Léonie, il y aura donc toujours une part de vins conçus par Laurent. Son empreinte sera toujours présente dans les prochaines cuvées. »
COVAMA
Il succède à Yann Munier en tant que chef de cave de la coopérative Covama et de la marque identitaire champagne Pannier. Arnaud Van Der Voorde a rejoint Château-Thierry en juin 2024, fraîchement arrivé du champagne… Mumm, où il occupait le poste de responsable technique et œnologie.
L’élaborateur de 45 ans a fait ses classes sur les bancs de l’université de Reims, où il a obtenu son diplôme national d’œnologie en 2004. Arnaud Van Der Voorde débute sa carrière dans la vallée du Rhône, à Crozes-Hermitage.
Du sur-mesure pour les adhérents coopérateurs
Celui-ci passera ensuite sept ans, de 2005 à 2012, dans la cave Jaillance, leader de la clairette-de-die, en tant que chef de cave et responsable R&D. Arnaud Van Der Voorde y acquiert la maîtrise des bulles et le sens de la coopération. Il rejoint ensuite les Grands Chais de France avant de revenir en Champagne, en 2023.
Aux côtés d’une quarantaine de collaborateurs, le nouveau chef de cave a pu profiter des vendanges pour se familiariser avec les quelque 400 adhérents coopérateurs de la Covama. Arnaud Van Der Voorde aura la tâche de réaliser des cuvées sur mesure pour ces derniers, tout en élaborant la gamme du champagne Pannier. Et supervisera l’ensemble des opérations de la vinification à l’habillage, en passant par le tirage et le dégorgement. Le tout, pour 4 à 5 millions de bouteilles produites chaque année.
Arrivé en mai du champagne Mumm, Arnaud Van Der Voorde a pu profiter des vendanges pour se familiariser avec les quelque 400 adhérents de la Covama. Celui-ci sera en charge de l’élaboration de la marque phare de la coopérative, champagne Pannier.
INSTANT CHAMPAGNE
Notre jury composé de sommeliers, œnologues et journalistes s’est donné rendez-vous dans l’un des lieux les plus en vogue de Reims : le restaurant Arbane du chef Philippe Mille. Au total, 118 cuvées ont été dégustées et commentées.
La rédaction Hubert Lapinte
La dégustation est un exercice qui nécessite toujours beaucoup de modestie et d’humilité. Seul face à son verre, le dégustateur s’extrait du monde pour se plonger dans les arômes et saveurs du vin. Après le recueillement viennent l’échange, le débat, le partage.
Le nez compte près de 400 récepteurs sensoriels. Et la sensibilité de ces capteurs varie d’environ 30 % d’une personne à l’autre. Même les dégustateurs les plus aguerris n’atteindront pas l’objectivité totale.
C’est pourquoi nous avons fait le choix, cette année encore, de coupler nos experts par binôme, pour confronter les avis et enrichir les commentaires de dégustation.
Sommeliers, œnologues, journalistes composent notre comité de douze experts aux profils complémentaires. Le 7 novembre dernier, ils se sont réunis dans l’un des lieux emblématiques de la gastronomie champenoise : le restaurant Arbane du chef Philippe Mille. Pendant une matinée, nos dégustateurs ont passé au crible 118 cuvées, dernières nouveautés des vignerons, maisons et coopératives de Champagne.
Afin d’éviter toute influence du nom et de la marque sur les notations, tous ces flacons furent goûtés à l’aveugle. Ces commentaires sont retranscrits dans l’Instant Champagne sous forme de moments de dégustation : au bord de la piscine pour les champagnes frais et vifs, au coin du feu pour les vins chaleureux et complexes, et au cours d’un pique-nique champêtre pour les cuvées gourmandes et florales. Un guide à déguster tout au long des saisons.
Sommelier
VIRGINIE THOLLIN
Œnologue
Après onze ans passés au domaine rémois, Martin a rejoint cet été la maison de champagne Taittinger, où il occupe le poste de responsable sommellerie-restauration. Avec humilité et bienveillance, Virginie et Martin s’accordent sur un point : le champagne est avant tout une histoire de rencontres et d’humain.
Virginie est une œnologue épicurienne qui a découvert le monde du vin sur le tard et qui aime l’aspect cartésien de son métier qu’elle rattache toujours à l’émotion finale véhiculée par le vin. Martin, de son côté, a été formé par Philippe Jamesse dont il a pris la succession aux Crayères.
Leur coup de cœur :
Le champagne Henriot, cuvée Hemera 2013.
Journaliste
VICTORIEN LEMAIRE
Sommelier
Thomas est reporter pour le journal L’union, spécialisé dans l’actualité du champagne. Il sillonne l’appellation en quête d’innovations, de tendances, d’informations, pour alimenter les pages « éco » du journal et le média Terres de champagnes. Un binôme pour qui effervescence rime avec partage. Né et enraciné dans le vignoble de la Vallée de la Marne, Victorien est diplômé de sciences politiques et de relations internationales. Il revient en Champagne pour apprendre le vin et c’est par le service en salle qu’il a poursuivi son initiation. Sommelier au Château de Sacy, il officie désormais au restaurant Arbane pour mettre en valeur la cuisine du chef Philippe Mille.
Leur coup de cœur :
Le champagne Billecart-Salmon, cuvée Louis Salmon 2012.
Sommelier
GAYLORD KLOS Œnologue
Originaire de Normandie, Valentin a suivi un cursus en sommellerie au lycée hôtelier Georges-Baptiste à Canteleu, avant un brevet professionnel à Dardilly. Valentin a travaillé au domaine Les Crayères en tant que sommelier, aux côtés de Martin Jean. Aujourd’hui, il officie comme chef sommelier au sein du restaurant Arbane à Reims, pour le chef Philippe Mille.
Gaylord, quant à lui, est œnologue-conseil. La saisonnalité du métier lui plaît, tout comme la remise en question imposée par chaque nouvelle vendange. Sa cave idéale ? Un échantillon représentatif de toute la diversité de l’appellation.
Leur coup de cœur :
Le champagne Vincent d’Astrée, cuvée collection 1997 en magnum.
Caviste
Formateur en vin
Œnologue, distillateur de la prunelle de Troyes et grand amoureux de tous les spiritueux, Alexandre œuvre entre les murs du Cellier Saint-Pierre, face à la cathédrale de Troyes. Depuis plus de 20 ans, il conseille autant les locaux que les curieux venus d’ailleurs sur les vins en boutique. Quand il n’est pas armé de son sécateur entre deux ceps, il organise des dégustations dans le vieux cellier troyen.
François voue quant à lui une passion pour le champagne depuis 2007, époque à laquelle il a démarré une carrière d’importateur et de formateur à Bruxelles. En 2011, il est fait « Ambassadeur et meilleur formateur en vins de Champagne pour la Belgique » par le CIVC. Installé à Reims, François se consacre aujourd’hui à la production vitivinicole au sein de la maison Penet à Verzy.
Leur coup de cœur :
Le champagne Dehours, millésimé 2016.
Journaliste
Curieuse et touche-à-tout, Laurie participe depuis deux ans à la rédaction des magazines de L’union : L’Instant Lifestyle, Rémois, Champagne… Titulaire d’un master en communication et relations publiques et d’un diplôme universitaire en journalisme du vin, Laurie a commencé à écrire pour La Champagne viticole, avant de collaborer avec Terre de vins puis Vitisphère. Depuis 2023, elle est correspondante locale pour Le Parisien
Charlotte, elle, est œnologue de formation, Alsacienne d’origine et Champenoise de cœur depuis 2010. Après avoir travaillé en coopérative près d’Épernay, elle a poursuivi son parcours en Vallée de la Marne dans la maison Telmont. Charlotte a ensuite rejoint la maison Cuperly, dans la Montagne de Reims, comme chef de cave. Elle démarre actuellement une nouvelle aventure pour la société Soufflet Vigne en tant qu’œnologue commercial.
Leur coup de cœur :
Le champagne Mailly Grand Cru, cuvée Les Échansons 2013.
GEOFFREY ORBAN
Consultant en vin
JORDI MELENDO
Critique sur le champagne
Ambassadeur du champagne en Espagne domicilié dans la cité des sacres, Jordi Melendo travaille actuellement sur la sixième édition de l’unique guide de champagnes en langue espagnole. Animé par l’apprentissage perpétuel autour d’un sujet qu’il aime découvrir un peu plus chaque jour, il sait habilement transmettre son savoir aux amateurs de vin.
Un point commun avec Geoffrey, son acolyte du jour, dont l’approche pédagogique séduit les nombreux professionnels viticoles qui font appel à ses services de consultant. Un passionné, doté d’une solide formation en œnologie. et fin connaisseur des terroirs champenois.
Leur coup de cœur :
Le champagne De Sousa, cuvée Les Caudalies 2013.
Des champagnes riches et intenses, chaleureux, qui se suffisent à eux-mêmes. Des cuvées que l'on se plaît à déguster en feuilletant les pages d'un grand classique ou en écoutant un bon vieux disque de Miles Davis.
AR LENOBLE
Brut nature Mag 18
Couleur et intensité visuelle
Jaune pâle, nuances or.
Arômes et puissance olfactive
Belle crémosité, citron, pamplemousse, poire, làctico, caramel au lait.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Grande profondeur, frais, élégant.
Quel accord mets et vins ?
Ris de veau à la crème et purée maison à la truffe blanche.
Blanc de blancs 2014
Couleur et intensité visuelle
Doré intense.
Arômes et puissance olfactive
Fruits compotés, fumé discret.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Cohérent au nez, complexe, joliment porté par la longueur et la fraîcheur.
Quel accord mets et vins ?
Caille farcie aux girolles.
Elisabeth Salmon Rosé 2012
Couleur et intensité visuelle
Cuivré.
Arômes et puissance olfactive
Confiture de fraises, figue confite, malt, feuilles de tabac, fumé.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Attaque franche, élégante, milieu de bouche amande torréfiée, fruits à coque, finale gourmande, confiture de fruits rouges (fraise, groseille).
Quel accord mets et vins ? Faisan aux épices, réduction de fruits des bois.
BILLECART-SALMON
Louis Salmon Blanc de blancs 2012
Couleur et intensité visuelle Or pâle.
Arômes et puissance olfactive
Pâtissier, beurré, cire d'abeille, torréfié, noyau d'abricot, poire Williams, humus, citron confit.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Attaque franche, univers pâtissier, bouche crémeuse et croquante, trame citronnée, zestée, finale saline et minérale.
Quel accord mets et vins ?
Bar confit aux agrumes, sabayon beurre blanc.
Grand Vintage 2015
Couleur et intensité visuelle
Jaune or.
Arômes et puissance olfactive
Notes beurrées et briochées, beurre frais, fruits mûrs, notes oxydatives.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Salinité flatteuse, long en bouche, fraîcheur, salivant en fin de bouche.
Quel accord mets et vins ?
Carré d'agneau aux herbes et aux épices douces.
Grande année Rosé 2015
Couleur et intensité visuelle
Rose cuivré, brillant, élégant (pétale de rose).
Arômes et puissance olfactive
Nez plaisant, épicé (Cannelle), Cerise bigarreau, fumé.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Présence de tanin souple délicat, conduit aux amers de fin de bouche, cerise bigarreau.
Note vanillé en milieu de bouche.
Quel accord mets et vins ?
Carré d'agneau aux épices douces.
PN VZ 2019 - Pinot noir
Couleur et intensité visuelle Or jaune, très solaire.
Arômes et puissance olfactive
Notes épicées, encens, cannelle, clou de girofle, notes de poivre, cire d'abeille.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Très salivant, complexe, profondeur +++, longueur en bouche, amertume fondue, salinité.
Quel accord mets et vins ?
Magret de canard à l'orange et aux épices.
BOUCHÉ PÈRE & FILS
Saphir extra-brut
Couleur et intensité visuelle Or jaune.
Arômes et puissance olfactive
Registre oxydatif, fumé, noix, épices douces, cannelle, cacao, chocolat, miel, figues séchées.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Attaque franche, fraîche et gourmande, bouche équilibrée, finale sur les fruits à coque, le cacao, orange sanguine, noix de muscade, poivre blanc.
Quel accord mets et vins ? Dinde farcie aux girolles, sauce champagne oxydatif.
Jadis extra-brut 2010
Couleur et intensité visuelle
Doré.
Arômes et puissance olfactive
Très ouvert, patiné, épices douces, fruits secs.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Très cohérent au nez, large, un peu court, salin.
Quel accord mets et vins ?
Ris de veau et crème champignons.
CAILLEZ LEMAIRE
Éclats extra-brut.
Couleur et intensité visuelle
Teinte soutenue, doré intense, effervescence dynamique.
Arômes et puissance olfactive
Nez expressif, concentré, harmonieux, menthol, fruits secs.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Belle structure, bel équilibre entre fruits et notes boisées, macadamia, finale de bouche flatteuse sur la longueur.
Quel accord mets et vins ?
Pigeonneau, purée truffée.
Cuvée Caroline Dufour Blanc de noirs
Couleur et intensité visuelle
Or, reflets cuivrés.
Arômes et puissance olfactive
Fumé, feu de bois, torréfié, tabac, curry, poivre vert, cire d'abeille, poire Williams, liqueur de poire, eucalyptus.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Attaque fraîche, milieu de bouche gourmand, autour de la liqueur de poire, des fruits blancs, feuilles de tabac.
Quel accord mets et vins ? Tomme des Ardennes.
Solera 9.2
Couleur et intensité visuelle
Jaune doré, brillant, beaucoup de clarté.
Arômes et puissance olfactive
Notes végétales, fenouil, crémeux, crayeux, agrumes confits, amande grillée.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Coing, calcaire, ample, bonne tension, bonne fraîcheur, délicatesse crayeuse.
Quel accord mets et vins ?
Sole meunière affinée au beurre et fleur de sel.
Blanc de noirs
Happy Holidays
Couleur et intensité visuelle
Œil de perdrix, or intense.
Arômes et puissance olfactive
Fruits mûrs, cuits, abricot, prunes, myrtille, notes lactiques, crème.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Expressif, chaleureux, généreux en bouche, très fruité et long en bouche.
Quel accord mets et vins ?
Volaille crémée, tarte au citron meringuée.
Rosé de Saignée 2013
Couleur et intensité visuelle
Teinte or rose, reflets cuivrés. Effervescence discrète de fines bulles.
Arômes et puissance olfactive
Nez puissant, caractère alcooleux par la cerise à l'eau-de-vie, notes d'airelles, verveine.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Bouche puissante sur une trame acidulée saisissante, orange sanguine en cœur de bouche, finale sur l'amaretto.
Quel accord mets et vins ?
Ris de veau et crème champignons.
Rosé de Saignée Garvaux 2019
Couleur et intensité visuelle
Robe grenat, rouge intense.
Arômes et puissance olfactive
Fruits des bois, notes pâtissières.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Amertume prononcée, exubérant.
Quel accord mets et vins ?
Dessert au chocolat noir amer 75 %.
Cuvée des Caudalies 2013
Couleur et intensité visuelle
Or jaune intense.
Arômes et puissance olfactive
Concentration en nez, vineux, profond, riche, confit, miel, prune, praliné, pâte sablée au beurre.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Belle évolution, riche en bouche, élégant, crémeux, finale persistante et relevée.
Quel accord mets et vins ?
Souris d'agneau confite au miel.
& FILS
2016
Couleur et intensité visuelle
Jaune doré intense.
Arômes et puissance olfactive
Très ouvert, belle évolution, fraîcheur, complexité, richesse aromatique.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Équilibre frais et gourmand, grande complexité aromatique et de structure, finale appétante.
Quel accord mets et vins ?
Toast de foie gras et chutney de figues.
Amour de Deutz 2013
Couleur et intensité visuelle Jaune or, sable.
Arômes et puissance olfactive Fruits secs, notes oxydatives, fruité et gourmand.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Attaque vive et franche, tapisse agréablement le palais.
Quel accord mets et vins ?
Fondue de poireaux, carottes rôties.
Blanc de blancs
Extra-brut 2013
Couleur et intensité visuelle Jaune pâle, nuances d'or vert.
Arômes et puissance olfactive
Jasmin, pamplemousse jaune, mandarine, note anisée, bien crémeux, meringue.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Crémeux, onctueux, très floral, ample, opulent, pulpe d'agrumes très ciselés.
Quel accord mets et vins ?
Homard rôti, crémeux de panais cabillaud à la plancha.
Blanc de noirs Grand cru
Couleur et intensité visuelle Jaune or.
Arômes et puissance olfactive
Nez expressif, complexe, fruits jaunes mûrs, voire confits, épicé.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Grande fraîcheur, tendu, matière, finale généreuse.
Quel accord mets et vins ? Tournedos Rossini.
Réserve 1er cru brut
Couleur et intensité visuelle
Teinte or jaune, reflets or blanc, bulles fines, cordon aérien.
Arômes et puissance olfactive
Nez expressif, musc, moka, petits fruits rouges, acacia.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Bel équilibre en attaque sur gourmandise et fraîcheur, cœur de bouche savoureux sur le coulis de cassis, finale tonique sur le citron jaune.
Quel accord mets et vins ?
Filet mignon en croûte.
Cloé Blanc de blancs 2012
Couleur et intensité visuelle Jaune or.
Arômes et puissance olfactive
Fruits mûrs, mirabelle, fruits jaunes, légères notes oxydatives.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Citronné, frais, salivant, belle longueur en bouche, expressif.
Quel accord mets et vins ? Dos de cabillaud, riz crémeux.
Blanc de blancs
Couleur et intensité visuelle Jaune doré.
Arômes et puissance olfactive
Frais, notes légères fumées, noix, amandes et fruits secs.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Longueur en bouche, tapisse agréablement le palais, rond et équilibré.
Quel accord mets et vins ? Médaillon de veau sauce réduite.
HENRIOT
Hemera 2013
Couleur et intensité visuelle Jaune paille.
Arômes et puissance olfactive
Expressif, toasté, grillé, fumé associé à l'agrume presque confit, gourmand, riche.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Aromatique cohérente au nez, plus orientée sur la fraîcheur, long.
Quel accord mets et vins ? Homard sabayon sous-bois, pommes de terre chorizo.
HOSTOMME
H09
Couleur et intensité visuelle Jaune.
Arômes et puissance olfactive
Nez puissant, généreux, registre de la pâtisserie, agrumes (orange), cire d'abeille, notes miellées, cacao.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Bouche riche, bel équilibre, trame tendue, finale minérale, saline, zeste de citron.
Quel accord mets et vins ?
Dahl de lentilles corail au cabillaud, gingembre et agrumes.
HOSTOMME M09
Couleur et intensité visuelle Or jaune.
Arômes et puissance olfactive
Cire d'abeille, beurre, propolis, encaustique, sucre de canne, confiture de prunes.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Gourmand, riche, côté fumé, cire d'abeille, prune, jolie amertume, zeste d'agrumes, fin de bouche nette, élégante.
Quel accord mets et vins ?
Saint-pierre sauce au beurre, accompagné de champignons de Paris.
LANSON
Le Vintage 2013
Couleur et intensité visuelle Jaune doré.
Arômes et puissance olfactive
Expressif, élégant, fleurs jaunes, pain d'épices, noisette.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Fraîcheur, relief, équilibre entre tension et finale généreuse.
Quel accord mets et vins ?
Blanquette de veau.
Autolyse Noirs & blancs
Couleur et intensité visuelle
Jaune doré soutenu, effervescence vive, bonne tenue de mousse.
Arômes et puissance olfactive
Nez très riche, cerise noire, cassis, mûres, botanique, alcool de poire.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Bouche dense, botanique, médicinal, finale citron vert.
Quel accord mets et vins ?
Magret de canard sauce à l'orange.
Le Chant des fûts
Blanc de blancs
Couleur et intensité visuelle Doré.
Arômes et puissance olfactive
Savant mélange entre la gourmandise de la noix et la fraîcheur de fruits mûrs.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Saveur de cire d'abeille, voluptueux et tonique en même temps !
Quel accord mets et vins ?
Filet mignon de porc mariné au miel.
Cœur de Mesnil 2010
Couleur et intensité visuelle
Or brillant.
Arômes et puissance olfactive
Ouvert sur des arômes toastés, grillés, avec une pointe de pomelo.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Porté par le fruité (mirabelle), structuré, une pointe de gourmandise.
Quel accord mets et vins ?
Ventrèche de thon grillée à la flamme.
Les Échansons 2013
Couleur et intensité visuelle Jaune doré, paille.
Arômes et puissance olfactive
Fruits confits, écorces d'orange, cire d'abeille, très expressif.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Pain grillé, mie de pain, salivant, salinité, iodé.
Quel accord mets et vins ?
Plateau d'huîtres, fruits de mer, Saint-Jacques poêlées.
Sélection
Couleur et intensité visuelle
Robe dorée, reflets ambrés discrets. Effervescence satisfaisante.
Arômes et puissance olfactive
Premier nez expressif sur le registre fruité, ouverture sur la complexité aromatique : notes fumées, tabac blond discret, notes épicées : poivre blanc.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Abricot confit, poudre de cacao, finale salivante.
Quel accord mets et vins ?
Homard fumé accompagné d'un condiment de betterave.
NICOLAS FEUILLATTE
Palme d'or 2009
Couleur et intensité visuelle Or pâle.
Arômes et puissance olfactive
Nez fumé, fruits blancs (pomme, poire), anis, miel de lavande, herbes aromatiques.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Attaque riche, ronde, généreuse, milieu de bouche autour des fruits jaunes (abricot, pêche), fin de bouche autour des amers, quinine.
Quel accord mets et vins ?
Saumon au four, aux épices, romarin, laurier, thym, sauce champagne, pommes de terre rôties.
L'Ode au Meunier - Extra-brut
Couleur et intensité visuelle
Jaune bouton d'or pâle.
Arômes et puissance olfactive
Bois brûlé, vanille, caramel au beurre salé, orangette.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Fruit blanc, fruit jaune, complexité en nez, coing, frais.
Quel accord mets et vins ?
Canard ou canette avec un jus corsé et girolles confites au beurre salé.
PIERRE GIMONNET
Cramant 2016
Couleur et intensité visuelle Jaune or.
Arômes et puissance olfactive
Nez expressif, fruits jaunes mûrs, miel.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Bel équilibre entre fraîcheur et évolution, richesse, matière présente, finale gourmande.
Quel accord mets et vins ? Carré d'agneau au thym.
PIERRE GIMONNET
Fleuron
Couleur et intensité visuelle
Or pâle, reflet or, brillant.
Arômes et puissance olfactive
Fruit blanc compoté, cire d'abeille, amande torréfiée.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Bouche ronde, enveloppante, amande fraîche, mielleux, belle longueur.
Quel accord mets et vins ?
Risotto de langoustine.
100 % meunier
Couleur et intensité visuelle
Doré intense.
Arômes et puissance olfactive
Fruits à sirop, noisette, kirsch.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Fruits à noyau, gourmand.
Quel accord mets et vins ?
Poulet aux épices douces et potimarron.
Blanc de blancs 2016
Couleur et intensité visuelle
Robe or pâle, reflets verts. Effervescence discrète de fines bulles.
Arômes et puissance olfactive
Nez discret, évolution ménagée : fleurs séchées, musc, caractère
réducteur noble garant d'un bon potentiel de garde.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Rondeur, matière en cœur de bouche, finale tonique sur le pamplemousse.
Quel accord mets et vins ?
Carpaccio de Saint-Jacques accompagné d'une marinade d'agrumes.
Éternelle Blanc de noirs
Couleur et intensité visuelle
Doré intense, reflet brillant or.
Arômes et puissance olfactive
Fruité intense, fruit jaune compoté fumé.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Belle fraicheur et bien en chair, gourmand et boisé en milieu de bouche, amertume de fin de bouche tournée sur l'amande.
Quel accord mets et vins ?
Ris de veau, pâtes, crème de parmesan et éclat de noisette.
Comtes de Champagne 2013
Couleur et intensité visuelle
Jaune, limpide, reflets dorés, belle effervescence.
Arômes et puissance olfactive
Agrumes mûrs, écorce d'orange, confiture de citron, notes de pâtisserie, minéral.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Agréable texture, ample, savoureux, mûr, fraîcheur extraordinaire, grande longueur.
Quel accord mets et vins ?
Turbot sauvage rôti coquillages au beurre demi-sel.
Cuvée Stanislas Blanc de blancs 2008
Couleur et intensité visuelle Jaune or.
Arômes et puissance olfactive Notes fumées et oxydatives, beurre frais.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Expressif, amertume fondue, équilibré en bouche, finale longue.
Quel accord mets et vins ? Gambas poêlées.
Collection 1997 en magnum
Couleur et intensité visuelle
Teinte or d'intensité moyenne, reflets verts. Effervescence discrète, mousse persistante.
Arômes et puissance olfactive
Nez racé, bel équilibre entre notes de fruits noirs, notes fumées, d'orange sanguine et de pivoine.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Bouche savoureuse, concentration de baies rouges sauvages et de fruits jaunes charnus, finale acidulée sur le pomelo.
Quel accord mets et vins ?
Volaille au jus de viande, accompagnée de cèpes.
Vinothèque 2006 Blanc de blancs
Couleur et intensité visuelle
Dorée soutenue, reflets dorés, effervescence discrète de fines bulles.
Arômes et puissance olfactive
Registre printanier, fleurs séchées, notes toastés, brioche chaude, iodé.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Attaque aérienne, trame saline, fruits jaunes, abricots, pêche de vigne, finale iodée.
Quel accord mets et vins ? Tartare de Saint-Jacques aux agrumes.
Blanc de noirs brut nature
Couleur et intensité visuelle Jaune, doré, or paille.
Arômes et puissance olfactive
Beurre chaud, miel, cannelle, épices, pomme au four, tatin, note pâtissière, nougat, fruits secs.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Très équilibré, structuré, bonne vinosité, concentration, frais et délicat.
Quel accord mets et vins ?
Râble de lapin, pommes de terre sautées à l'huile de lin.
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ABELÉ 1757
Blanc de blancs
Couleur et intensité visuelle
Or clair.
Arômes et puissance olfactive
Ouvert, fruité, fumé, beurré.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Cohérent au nez, bien structuré, délicat et relativement long.
Quel accord mets et vins ?
Tartare de thon rouge à la mangue.
ALEXANDRE BONNET
Blanc de noirs extra brut 2019
Couleur et intensité visuelle
Or pâle, jaune clair.
Arômes et puissance olfactive
Pierre à fusil, silex, craie.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Attaque puissante, finale acidulée.
Quel accord mets et vins ?
À l'apéritif, toasts, terrine et petits fours.
APOLLONIS
Terra 15 vignes de Festigny
Couleur et intensité visuelle
Robe or pâle, reflets argentés, effervescence discrète.
Arômes et puissance olfactive
Niche riche, complexe sur le registre primaire. Bombe de fruits, panier de fruits du verger : fraises des bois, rhubarbe, pêche blanche, pomme.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Vivacité à la mise en bouche, expression aromatique discrète, pep et salinité en finale.
Quel accord mets et vins ?
Cœur de butternut braisé.
APOLLONIS
Meunier
Couleur et intensité visuelle Jaune pâle.
Arômes et puissance olfactive
Belle ouverture, arômes floraux, fruits blancs (pomme), notes mentholées.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Bouche large, belle amertume (pamplemousse), salinité.
Quel accord mets et vins ? Boulette d'Avesnes.
Blanc de blancs
Couleur et intensité visuelle
Jaune pâle.
Arômes et puissance olfactive
Nez épicé, cire d'abeille, encaustique, pêche de vigne.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Attaque gourmande, sur les fruits jaunes, puis tension et belle longueur.
Quel accord mets et vins ?
Jambon de Parme.
Brut de fût
Couleur et intensité visuelle
Or, légers reflets cuivrés.
Arômes et puissance olfactive
Fruit rouge frais, floral, fumée.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Gourmand, fruité, agrumes (pamplemousse, orange sanguine).
Quel accord mets et vins ?
Ceviche de thon grenade et agrumes.
Cuvée des Moines 2012
Couleur et intensité visuelle
Jaune doré vif.
Arômes et puissance olfactive
Mirabelle au beurre, pêche, séducteur et gourmand, ananas rôti, clémentine.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Tarte citron, cœur pâtissier, tatin d'amandes douces, biscuit au beurre, finale plus ciselée.
Quel accord mets et vins ?
Fromage de Langres, copeaux de mimolette demi-vieille.
6 cépages - Brut nature
Couleur et intensité visuelle
Robe or d'intensité moyenne à faible, reflets argentés, effervescence dynamique de fines bulles.
Arômes et puissance olfactive
Pêche en sirop dominant, biscuit au beurre, ouverture sur un registre aérien de fleurs blanches.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Bouche savoureuse, caractère menthol dominant, poire chaude, finale fraiche sur le limoncello.
Quel accord mets et vins ?
Tartare de truite, accompagné d'un sabayon au beurre d'algues.
Le Clos
Le Point du jour
Couleur et intensité visuelle Jaune doré.
Arômes et puissance olfactive
Nez délicat, riche, gourmand, agrume (orange sanguine), fruits murs, arômes miellés.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Bouche équilibrée, attaque généreuse, ample, finale tendue, zestée, belle longueur.
Quel accord mets et vins ?
Langoustines flambées à l'armagnac.
BRUNO PAILLARD
Assemblage 2015
Couleur et intensité visuelle
Jaune or soutenu, paille.
Arômes et puissance olfactive
Notes fumées, légère oxydation, fruit mûr cuit, pruneau.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Attaque vive et fruitée, finale longue.
Quel accord mets et vins ?
En apéritif avec des toasts, gougères au fromage, gressins.
Léonie Brut Iconic
Couleur et intensité visuelle
Jaune, or clair.
Arômes et puissance olfactive
Agrumes, noix, noisettes, amande, zestes de citron, iodé.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Attaque vive, frais, généreux.
Quel accord mets et vins ?
Toasts, gougères à l'emmental, canapés au saumon.
CAROLINE DUFOUR
Rosé
Couleur et intensité visuelle
Rosé délicat aux reflet brillants, aux nuances rose poudré.
Arômes et puissance olfactive
Arome de figue, légère effluve de cacao.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Bouche gourmande, fraiche, délicate, fruit rouge frais.
Quel accord mets et vins ? Langoustine grillée au paprika.
Nature Blanc de noirs
Couleur et intensité visuelle
Jaune pâle.
Arômes et puissance olfactive
Silex, fruits de la passion, abricot, pomme en compote.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Fumé, puissant, frais, finale bien rélevée, silex, belle acidité.
Quel accord mets et vins ?
Filet mignon de porc avec purée de doubeurre au papryka.
Blanc de blancs 2014
Couleur et intensité visuelle Or pâle.
Arômes et puissance olfactive
Notes de citron confit, noix, beurre frais.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Salivant, iodé, minéral, amertume marquée.
Quel accord mets et vins ?
Carpaccio de Saint-Jacques et zestes d'agrumes.
Brut réserve
Couleur et intensité visuelle
Robe dorée lumineuse, effervescence persistante.
Arômes et puissance olfactive
Premier nez sur un profil réducteur noble, noisettes torréfiées, pâte d'amande, notes fumées.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Bouche expressive, orange sanguine, amande fraiche, amaretto, finale de bouche acidulée.
Quel accord mets et vins ? Tartare de saumon.
Rosé
Couleur et intensité visuelle
Rose saumoné.
Arômes et puissance olfactive
Nez délicat, pâte de fruits, framboises écrasées, groseille.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Fraicheur, très bon équilibre, structure onctueuse, bonne longueur finale fruitée.
Quel accord mets et vins ?
Crumble de groseille et pointe de menthe.
Brut Art Deco
Premier cru
Couleur et intensité visuelle
Robe clair aux reflet jaune, disque brillant.
Arômes et puissance olfactive
Floral (jasmin, fleur blanche) et fumée, graphite.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Gourmand, gras, milieu fruité (poire juteuse) et final sur les amers.
Quel accord mets et vins ?
Tartare de saumon, avocat.
Blanc de bio
Couleur et intensité visuelle
Jaune pâle, reflets argenté.
Arômes et puissance olfactive
Citrique, électrique, florale, aubépine, eau de fleur.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Attaque florale, trame vive, finale épicée, curry, poivre de Kampot.
Quel accord mets et vins ?
Dahl de lentilles corail, gambas flambées au ratafia.
Cuvée Orpale 2012
Couleur et intensité visuelle
Teinte dorée d'intensité moyenne, brillance des reflets. Effervescence subtile, bulles de taille moyenne.
Arômes et puissance olfactive
Premier nez très expressif, notes d'évolution noble. Second nez davantage aérien sur le registre minéral, notes de poivre blanc.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Pain grillé, mie de pain, salivant, salinité, iodé.
Quel accord mets et vins ? Dorade sauce au beurre blanc, accompagnée d'un écrasé de pommes de terre.
Solera
Couleur et intensité visuelle
Or intense.
Arômes et puissance olfactive
Ouvert, original, particulièrement fumé, pointe florale.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Fruit léger, ciselé, acidulé contrebalancé par une finale gourmande.
Quel accord mets et vins ?
Courge rôtie au chèvre frais et romarin.
Brut classique
Couleur et intensité visuelle Jaune pâle.
Arômes et puissance olfactive
Nez délicat, fruits blancs (pomme), florale (aubépine).
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Attaque vive, milieu de bouche sur les fruits et les fleurs, gourmande, finale sur de légers amers.
Quel accord mets et vins ?
Filets de rougets à la fleur de sel, compotée d'aubergines.
Blanc de noirs
Couleur et intensité visuelle Nacré.
Arômes et puissance olfactive
Intense, fruité (mirabelle, fruit cuit).
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Aromatique plus discrète, fraîcheur relevée par la bulle, très enveloppant.
Quel accord mets et vins ?
Magret de canard séché au poivre de Timut.
Cuvée D
Couleur et intensité visuelle Jaune pâle.
Arômes et puissance olfactive
Notes vanillées, fruits jaunes (pêche, nectarine, abricot), amande.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Bouche ample, généreuse, belle tension.
Quel accord mets et vins ?
Filet mignon de veau en croûte, farce aux fruits sec.
Grande Sendrée
Millésime 2012
Couleur et intensité visuelle
Robe dorée intense, reflets verts. Effervescence discrète.
Arômes et puissance olfactive
Premier nez minéral : registre iodé. évolution au second nez : fleurs séchées, nuances fumées.
Ouverture sur les fruits jaunes compotés.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Rondeur en attaque, arôme de fruits blancs en cœur de bouche, fraîcheur finale saisissante sur le citron vert.
Quel accord mets et vins ?
Volaille crémée accompagnée d'un velouté de potimarron.
Brut Éclat
Couleur et intensité visuelle
Jaune doré d'intensité moyenne, reflets argentés, effervescence de fines bulles.
Arômes et puissance olfactive
Premier nez intense, notion de maturité, fruits confits, ouverture sur le registre floral.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Attaque sur la fraîcheur, cœur de bouche juteux sur la poire, salinité en fin de bouche.
Quel accord mets et vins ? Tuiles de parmesan.
2008
Couleur et intensité visuelle Jaune pâle, reflets verts.
Arômes et puissance olfactive
Nez ouvert, complexe, maturité, fleurs jaunes, chèvrefeuille, pain d'épices.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité Frais, tendu, minéral, persistance élégante et fraîche.
Quel accord mets et vins ? Truite bleue aux amandes.
Cuvée Émérance 2018
Couleur et intensité visuelle Jaune pâle.
Arômes et puissance olfactive Nez ouvert, complexe, fraîcheur, floral.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité Fraîcheur, jeunesse, soyeux, finale minérale.
Quel accord mets et vins ? Homard grillé.
Celebris Vintage 2012
Couleur et intensité visuelle Jaune doré à l’aspect satiné et brillant.
Arômes et puissance olfactive
Élégant et délicat aux notes de fruits blancs et rouges, marmelade, poire amandine, pomelo, fraise, fleurs blanches, badiane.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Opulence fruitée en équilibre avec une fraîcheur acidulée et aromatique. Finale élancée, pulpeuse et profonde, et à potentiel d’évolution.
Quel accord mets et vins ? Tajine de veau aux légumes.
GOSSET
Grande Réserve
Couleur et intensité visuelle
Jaune pâle, brillant, reflets dorés.
Arômes et puissance olfactive
Délicat, fleur blanche et fruit frais, graphite.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Fraicheur, belle acidité, floral, citronné.
Quel accord mets et vins ?
Financier safran aux agrumes.
Blanc de noirs sélection parcellaire 100 % meunier 2015
Couleur et intensité visuelle
Or jaune pâle.
Arômes et puissance olfactive
Arômes de la fôret, champignon, épices douces, amandes, notes de cerise, grenade, cassis, caractère bien maîtrisé, belle précision.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Vineux, en même temps délicat, croquant, éclatant en bouche, finale saline et marine.
Quel accord mets et vins ? Fromage comté affiné 24 mois.
Blanc de noirs
Couleur et intensité visuelle
Or jaune, reflets rosés.
Arômes et puissance olfactive
Nez délicat, sur les agrumes (orange sanguine, pamplemousse), les fruits des bois (groseille), fruits blancs murs (poire williams).
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Bouche gourmande, généreuse, sur les fruits, finale sur les amers.
Quel accord mets et vins ?
Cassolette de petits légumes au jambon de Reims
Blanc de blancs 2016
Couleur et intensité visuelle
Doré pâle.
Arômes et puissance olfactive
Expressif, fruits jaunes mûrs, délicat, équilibré.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Belle acidité équilibrée par une bonne rondeur, minéralité pierre à feu, structure délicate, longueur moyenne.
Quel accord mets et vins ?
Filet de dinde poché, purée de chou-fleur, et haricots verts.
Signature extra-brut
Couleur et intensité visuelle
Or, jaune, brillant, fines bulles.
Arômes et puissance olfactive
Cédrat, infusion de fleurs sauvages, coing, fleur rouge.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Souple, acidulé, vif, relief fruité, finale fondue.
Quel accord mets et vins ?
Croque-monsieur au jambon de Reims et épinards.
Cuvée Joséphine extra-brut 2014
Couleur et intensité visuelle
Teinte or d'intensité moyenne, reflets verts. Effervescence dynamique, belle tenue de mousse.
Arômes et puissance olfactive
Nez expressif, coulis de fruits jaunes, notes minérales : pierre chaude. Ouverture épicée.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Bouche nette, rondeur, complexité aromatique naissante, caractère exotique : mangue, notes de chlorophylle, salinité en finale de bouche.
Quel accord mets et vins ?
Rouget snacké à l'huile d'olive, accompagné d'un coulis de carotte.
Ouvrage
Couleur et intensité visuelle
Robe dorée aux reflets verts.
Arômes et puissance olfactive
Nez assez ouvert, délicat, fruits blancs, amande.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Structure bien équilibrée entre matière et richesse modérées, petite amertume agréable équilibrée par la rondeur du vin un peu fumé, longueur modérée.
Quel accord mets et vins ?
Risotto de volaille à l'estragon citronné.
Blanc de blancs Grand cru
Couleur et intensité visuelle
Robe d'intensité moyenne, bulles fines, effervescence persistante.
Arômes et puissance olfactive
Nez discret, beignet d'acacia, raisin sec, ananas confit, tabac blond.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Attaque acidulée, groseille, bâton de réglisse en finale de bouche.
Quel accord mets et vins ?
Quiche au saumon.
Brut nature
Couleur et intensité visuelle Or clair.
Arômes et puissance olfactive Fruits frais, légèrement brioché.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Aromatique discrète (pêche blanche, citronné), notes d'amande blanche, longueur sur les amers.
Quel accord mets et vins ?
Langres fermier avec une compotée de poire.
Blanc de noirs extra-brut 2018
Couleur et intensité visuelle Jaune aux reflets rosés.
Arômes et puissance olfactive
Riche, dense, épicé, fruits croquants, acidulés, sève de pin, humus.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Attaque ample, généreuse, milieu de bouche sur la vivacité, la tension, et une finale sur les saveurs minérales, torréfiées, fumées.
Quel accord mets et vins ? Brochettes de foie gras et Saint-Jacques au pomelo.
Cuvée Grenat
Millésime 2015
Couleur et intensité visuelle
Or pâle.
Arômes et puissance olfactive
Anis, gentiane, prune, pruneau, fruits blancs (pomme), chocolat.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Attaque délicate, fruitée, rondeur généreuse autour des fruits blancs (pomme, poire), douceur d'amande.
Quel accord mets et vins ?
Asperge verte, sabayon à la brioche, pétales de fleurs.
Millésime 2013
Couleur et intensité visuelle
Or, reflets vert.
Arômes et puissance olfactive
Notes torréfiées, fumées, végétales : herbe coupée.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Bulles fines, effervescence élégante.
Quel accord mets et vins ?
Toasts, gressins à l'huile d'olive, croque-monsieur à la truffe.
Rosé 2014
Couleur et intensité visuelle
Teinte rose d'intensité moyenne, reflets corail. Bulles très fines, persistante.
Arômes et puissance olfactive
Nez subtile, fleurs séchés, poivre blanc, parfum ambre, limoncello.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Quetsche, pâte feuilleté, salinité en cœur de bouche, amande verte, finale citron confit.
Quel accord mets et vins ?
Jambon ibérique.
Champagne - 8
Couleur et intensité visuelle
Or jaune, reflets cuivrés.
Arômes et puissance olfactive
Expressif, miellé, cire d'abeille, amande douce, poivre blanc.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Attaque franche, milieu de bouche gourmand, nectarine, noyau de pêche, cire d'abeille, finale riche et généreuse.
Quel accord mets et vins ?
Noix de Saint-Jacques snackées sauce aux agrumes ; rôti de veau sauce pêche de vigne.
Brut millésime 2016
Couleur et intensité visuelle Or jaune pâle.
Arômes et puissance olfactive
Fumé, pralin, amande grilée, pain toasté, ananas, citron, fleurs rouges.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Rond, charnu, bonne matière sèche qui tapisse le palais, finale vive, confite, savoureuse et délicate.
Quel accord mets et vins ?
Blanquette de veau aux champignons des bois.
THIENOT
Brut
Couleur et intensité visuelle
Jaune pâle, brillant, clair, reflets or.
Arômes et puissance olfactive
Discret, fruit à chair blanche juteux, léger fumé.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Belle acidité, élégant, amertume de fin de bouche.
Quel accord mets et vins ?
Ceviche de thon aux agrumes.
VICTOIRE
Vintage 2017
Couleur et intensité visuelle Mordoré.
Arômes et puissance olfactive
Discret, fruits jaunes et pointe d'agrumes, notes fumées.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Aromatique dans la continuité du nez, structure souple portée par de beaux amers. Plaisir immédiat.
Quel accord mets et vins ?
Salade de crustacés agrémentée d'agrumes.
Réserve Brut
Couleur et intensité visuelle
Jaune doré, reflets argents, bulles dynamiques.
Arômes et puissance olfactive
Premier nez discret, guimauve, pierre chaude.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Gourmandise, barbe à papa, noisette caramélisée, finale sur de la poudre de noisettes.
Quel accord mets et vins ?
Volaille en crème, morilles.
Des cuvées rafraîchissantes, pleines d'énergie, aux notes minérales et salines, qui nous rappellent le terroir crayeux de la Champagne et ses vestiges sous-marins.
Blanc de blancs
Couleur et intensité visuelle
Or pâle, délicat.
Arômes et puissance olfactive
Citron confit, bergamote, notes herbacées, feuilles de thé, légères notes de fruits secs.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Vif, frais, minéral, asséchant en bouche, astringent.
Quel accord mets et vins ?
Gravlax de saumon aux écorces de citron, volaille sauce beurre citron.
Collection n° 16 blanc de blancs 2016
Couleur et intensité visuelle Jaune clair.
Arômes et puissance olfactive
Registre pâtissier, arômes d'amandes, de frangipane, de fruits blancs (poires, tarte à la pomme), notes anisées.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Attaque riche, gourmande, vineuse, puis grande tension, vivacité, fin de bouche minérale et saline.
Quel accord mets et vins ? Saint-pierre, fondue de poireaux sauce champagne.
Blanc de blancs
Couleur et intensité visuelle Jaune pâle.
Arômes et puissance olfactive
Fruits blancs (pomme, poire), fruits jaunes (pêche, nectarine), arômes mentholés, anis.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Belle attaque, vive, agrumes (mandarine, zeste de citron).
Quel accord mets et vins ?
Plateau de crustacés.
BRUNO PAILLARD
Blanc de blancs
Couleur et intensité visuelle Jaune.
Arômes et puissance olfactive
Nez délicat, floral, fenouil, agrumes.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Bouche équilibrée, finale saline.
Quel accord mets et vins ?
Bouchées apéritives : gougère.
Blanc de noirs premier cru
Couleur et intensité visuelle Jaune pâle.
Arômes et puissance olfactive
Nez ouvert, notes iodées, très frais, fleur blanche, agrumes, délicat.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Grande fraîcheur, bel équilibre entre minéralité de terroir et structure tendue et délicate.
Quel accord mets et vins ?
Plateau de fruits de mer et gambas.
Soléra
Couleur et intensité visuelle
Robe jaune doré, reflets verts, effervescence dynamique au service, discrète ensuite.
Arômes et puissance olfactive
Arômes primaire sur les fruits blancs et jaunes, ouverture sur le biscuit au beurre.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Mise en bouche progressive, cœur de bouche sur une expression aromatique présente mais discrète, finale sur le jus de clémentine.
Quel accord mets et vins ?
Gougère à l'emmental.
Art Nouveau
Couleur et intensité visuelle Jaune clair, légers reflets rosés.
Arômes et puissance olfactive
Arômes de torréfaction, de fruits rouges (cerise) et d'agrumes (orange sanguine), avec des notes miellées.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Attaque florale et sur les épices (poivré, mentholé), belle fraîcheur, finale sur amers des agrumes (pamplemousse) avec la longueur.
Quel accord mets et vins ?
Barbue aux champignons des bois, purée de panais, marron et noisette.
Blanc de blancs
Couleur et intensité visuelle
Jaune pâle.
Arômes et puissance olfactive
Nez expressif, fruits frais, minéral.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Fraîcheur, finale ample ronde et fruitée minérale type pierre à feu.
Quel accord mets et vins ?
Escalope de veau à la crème et poivre blanc, écrasé de pommes de terre au beurre.
Blanc de blancs
extra-brut 2015
Couleur et intensité visuelle
Très pâle, reflet légèrement vert.
Arômes et puissance olfactive
Intense, toasté, grillé, fruits à coque, anisé, pâtissier.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Écorce agrume, orange sanguine, côté pâtissier, jolis amer, finale vive, tendue, saline.
Quel accord mets et vins ?
Bouchés apéritifs, tataki de thon avec des graines de sésame.
Millésime 2012
Couleur et intensité visuelle
Or pâle, doré.
Arômes et puissance olfactive
Notes pâtissières, noix, amandes, miel, cire d'abeille, fruits mûrs.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Sapidité en fin de bouche, légère amertume, reste assez frais.
Quel accord mets et vins ?
Huîtres, fruits de mer, toasts au tarama.
Cuvée Charles
Couleur et intensité visuelle Or pâle.
Arômes et puissance olfactive
Élégant, floral (chèvrefeuille).
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Léger fruit blanc (poire), trame acidulée.
Quel accord mets et vins ?
Ceviche daurade zesté de citron vert.
Clarevallis
Couleur et intensité visuelle
Jaune or profond, reflets ambrés, effervescence dynamique, bouche crémeuse.
Arômes et puissance olfactive
Bois de senteur, poudre de cacao, ouverture fleurs blanches, Iris.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Coulis de fruits rouges, finale tendue sur le pamplemousse.
Quel accord mets et vins ?
Tarte Tatin.
Cuvée des Hussards 2013
Couleur et intensité visuelle Or clair.
Arômes et puissance olfactive Grande fraîcheur, pointe anisée.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité Frais, léger, fruité, juteux, acidulé.
Quel accord mets et vins ? Tourteau-avocat.
L'inattendue 2018
Couleur et intensité visuelle Jaune pâle.
Arômes et puissance olfactive
Complexe, aérien, noix fraîche, floral, fruit frais, notes fumées.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Très cohérent par rapport au nez, droit, belle longueur, élégant.
Quel accord mets et vins ?
Carpaccio de noix de Saint-Jacques à la grenade et à l'huile de fruits de la passion.
Brut nature
Couleur et intensité visuelle Or pâle.
Arômes et puissance olfactive Nez délicat, agrumes (citronné, mandarine), fleur d'acacias.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Bel équilibre, trame tendue, milieu de bouche autour de la minéralité, salinité, fin de bouche sur les amers, pamplemousse.
Quel accord mets et vins ?
Saumon à la plancha.
Réflexion R.020
Couleur et intensité visuelle
Robe or pâle, reflets verts, effervescence de fine bulles dynamiques.
Arômes et puissance olfactive
Nez franc s'ouvrant sur les épices vertes, sur la pierre à fusil, l'anis étoilé.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Attaque franche, homogénéité au nez, fruits croquants en cœur de bouche, finale sur le yuzu.
Quel accord mets et vins ?
Emulsion de Chaource, brunoise de pomme Granny Smith.
LAURENT-PERRIER
Cuvée Héritage
Couleur et intensité visuelle
Teinte or pâle, reflets argentés. Belle tenue de mousse, trains de bulles fines et dynamiques.
Arômes et puissance olfactive
Nez subtil, registre minéral dominant, ouverture tardive sur des notes florales assez discrète, acacia, iris.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Bouche linéaire sur une trame acidulée continue. Niveau d'expression aromatique fin et précis, à l'image du nez.
Quel accord mets et vins ?
Verrine de royale de carotte.
Brut nature - Vertus
Le Bas des Graumes
Couleur et intensité visuelle
Or jaune.
Arômes et puissance olfactive
Notes iodées, marines, salines, légèrement pâtissier, pâte brisée, orange sanguine.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Zeste d'agrume, crème pâtissière, salinité, beaux amers en fin de bouche.
Quel accord mets et vins ?
Langoustine aux agrumes et coriandre fraîche.
Collection 245
Couleur et intensité visuelle
Teinte or pâle. Effervescence dynamique, cordon complet.
Arômes et puissance olfactive
Arôme primaire : poire, mandarine. Ouverture florale, fleurs blanches.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Fruits et tension, netteté, fruits blancs et agrume en milieu de bouche.
Quel accord mets et vins ?
Tuiles de parmesan.
Ludes
Blanc de noirs 2019
Couleur et intensité visuelle
Doré rose pale, saumoné.
Arômes et puissance olfactive
Élégance, cerise frêle, amande, agrumes, pamplemousse, orange sanguine, côté floral, rose.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Trame tendue, citronnée, zestée. Notes florales, eau de rose, subtiles amers.
Quel accord mets et vins ?
Bouchées végétariennes : fromage frais et yuzu.
RSRV Blanc de noirs
Brut grand cru 2018
Couleur et intensité visuelle Jaune pâle avec nuances cuivrées.
Arômes et puissance olfactive Frais et délicat, sur la pomme d'eau, petit fruit rouge, groseille, marmelade d'orange.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Bouche franche et délicate, finale ciscelée et cristaline.
Quel accord mets et vins ? Tranchette de jambon de Parme avec un affinage de 9 mois.
Égérie 2015
Couleur et intensité visuelle
Doré pâle.
Arômes et puissance olfactive
Nez discret, aérien, minéralité, miel de fleurs blanches.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Bulle délicate, onctuosité, élégant, équilibre entre fraîcheur et relief.
Quel accord mets et vins ? Tomme fleurie ou île flottante.
Cuvée VMI 2019
Couleur et intensité visuelle Jaune pâle.
Arômes et puissance olfactive
Nez discret, délicat, fruits blancs frais.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Fraicheur, structure équilibrée minérale, finale franche et gourmande.
Quel accord mets et vins ? Pavlova mangue passion.
Belle Époque 2015
Couleur et intensité visuelle Jaune pâle.
Arômes et puissance olfactive
Nez discret, frais, fleurs blanches, pêche blanche.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Équilibre entre finesse et rondeur en fin de bouche.
Quel accord mets et vins ?
Carpaccio d'ananas et de mangue avec meringue.
Le média incontournable pour tout savoir sur le champagne, « Made in Champagne » !
Une initiative des titres locaux L’union et L’Est éclair
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Royale Réserve non dosé
Couleur et intensité visuelle
Jaune clair aux reflets or brillant.
Arômes et puissance olfactive
Complexe qui se dévoile progressivement : citron confit, notes pâtissières, fruits jaunes, notes réglissées, pointe fumée.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Fruité, fraîcheur, belle acidité, onctueux.
Quel accord mets et vins ?
Huîtres gratinées.
Come de Tallants
Couleur et intensité visuelle
Jaune clair aux reflets brillants.
Arômes et puissance olfactive
Fruit à chair blanche, pomme golden, citronné.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Frais, on retrouve les notes citronnées, avec une salinité présente dès le milieu de bouche.
Quel accord mets et vins ? À l'apéritif avec un tarama maison et des huîtres citronnées.
Mepetit Brut nature
Couleur et intensité visuelle Or profond et soutenu.
Arômes et puissance olfactive
Nez végétal, fleurs blanches et jeunes, petites épices, subtil.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Très souple, fraîche, fruits blancs, acidulé.
Quel accord mets et vins ? Moules marinières.
Blanc Singulier Édition 19
Couleur et intensité visuelle
Jaune brillant.
Arômes et puissance olfactive
Fruits blancs (pomme), florale (aubépine), fenouil, anis, menthol.
Saveurs gustatives, structure, longueur, maturité
Bouche riche, belle longueur, bien équilibré, finale sur les agrumes (pamplemousse, orange sanguine).
Quel accord mets et vins ? Saint-Pierre, sauce au beurre.
Six cuvées coup de cœur ont été sélectionnées par notre jury de professionnels. Le chef Philippe Mille, du restaurant Arbane, livre ses accords gastronomiques pour ces champagnes d’exception.
Cuvée Hemera 2013
C’est la cuvée coup de cœur de Martin Jean, ancien sommelier des Crayères, avec lequel Philippe Mille a longtemps travaillé, et de Virginie Thollin, œnologue. Tous deux ont relevé un champagne expressif, aux arômes toastés, fumés, associés aux notes d’agrumes presque confites, gourmandes et riches. Pour accompagner ce millésime 2013 de la maison Henriot, Philippe Mille conseille un plat composé de Saint-Jacques rôties au beurre et piquées avec des feuilles d’huître, accompagnées de lard de Colonnata, légèrement poivré et grillé.
Cuvée Louis Salmon 2012
Cette cuvée a retenu le nez et le palais du sommelier du restaurant Arbane, Victorien Lemaire, et de notre journaliste, Thomas Crouzet. Un champagne qui nous plonge dans l’univers de la pâtisserie, avec ses notes beurrées, de torréfaction, de cire d’abeille et ses fruits d’abricot, de poire Williams, de citron confit. Pour accompagner cette cuvée riche et pleine de fraîcheur, Philippe Mille suggère un saint-pierre en croûte de noix, noisettes et amandes, accompagné d’une sauce quatre quarts (un quart d’agrumes, un quart de fumet de poisson, un quart d’huile et un quart de beurre).
Millésime 2016
Un champagne retenu par notre caviste, Alexandre Krumenacher et notre formateur en vin, François Bertrand. Le millésime 2016 du champagne Dehours présente une très belle évolution, avec une richesse aromatique et une grande fraîcheur. Le chef Philippe Mille se projette sur des ormeaux cuits dans un bouillon d’algues, accompagnés d’un sabayon aux algues et de navets et kakis.
Les Échansons 2013
La cuvée du champagne Mailly Grand Cru a été sélectionnée par l’œnologue Charlotte Eschbach et la journaliste Laurie Andrès. Un champagne aux arômes de fruits confits, d’écorces d’orange, de cire d’abeille, au nez très expressif. En bouche, les notes de pain grillé apportent de la gourmandise, ponctuées d’une finale saline et iodée. Pour ce champagne, Philippe Mille voit des huîtres avec un crémeux yuzu et quelques billes de concombre au sel.
Cuvée collection 1997 (magnum)
Une belle découverte pour Valentin Gallais, chef sommelier chez Arbane, et Gaylord Klos, œnologue-conseil. Ce millésime 1997 du champagne Vincent d’Astrée présente un bel équilibre entre les notes de fruits noirs, de torréfaction, d’orange sanguine et de pivoine. De quoi inspirer le chef Mille. Celui-ci imagine une volaille rôtie, accompagnée de têtes de champignons rosés farcis, garnies d’un écrasé de légumes compotés (pommes de terre, carottes, navets).
Les Caudalies 2013
Notre dégustateur espagnol préféré, Jordi Melendo, et son acolyte Geoffrey Orban, ont choisi cette cuvée de la maison De Sousa. Un champagne au nez vineux, profond, riche, tourné vers la prune, le pralin, le miel. La bouche est crémeuse et la finale relevée et persistante. Un vin qui inspire un tajine de légumes au chef Philippe Mille. Un plat fait de carottes, de navets, de légumes oubliés (crosne, topinambours…), revenus dans du miel et dans un jus végétal, avec une pointe d’agrumes en zeste et des chips de châtaigne.
À Reims, le tout nouveau Radisson Hôtel marque son arrivée avec une touche élégante et contemporaine. Entre le quartier dynamique de la Reims Arena et son restaurant aux saveurs méditerranéennes, ce lieu redéfinit l’art de recevoir dans la cité des sacres. À la carte du bar, des créations à base de champagne subliment les bulles locales pour séduire locaux et visiteurs.
Inauguré fin juillet dans le quartier en effervescence de la Reims Arena, le Radisson Hôtel s’impose comme une nouvelle adresse chic et contemporaine. Ce cadre raffiné, inspiré par l’âme vibrante de Reims, offre aux visiteurs et Rémois une expérience unique, portée par un restaurant de spécialités méditerranéennes et un bar dédié à la mixologie. L’établissement valorise les savoir-faire locaux tout en jouant la carte de la surprise gustative. Une immersion dans le monde des bulles, revisitée avec audace. Nous avons rencontré Virginie, adjointe responsable de la restauration qui nous a parlé de ce nouveau lieu, ainsi que Dorian, barman depuis l’ouverture, qui nous en a dit un peu plus sur cet art bien particulier.
Les secrets du mariage entre champagne et cocktails
Dans le monde de la mixologie, intégrer le champagne est tout un art, et Dorian, barman du Radisson, en connaît tous les secrets. « À Reims, le champagne est roi, et notre clientèle locale apprécie qu’on le célèbre même dans les cocktails », sourit Virginie. Soucieux de promouvoir le terroir, le Radisson collabore aussi bien avec les grandes maisons que les petits producteurs de la région et choisit exclusivement des bruts, dont la finesse se marie idéalement aux autres saveurs.
La clé, pour Dorian, est de ne jamais mélanger champagne et alcool trop fort comme le whisky ou le cognac : « Le champagne doit rester l’élément qui ouvre les papilles, à doser avec précision. » Pour essayer à la maison, il recommande de le marier avec du gin herbacé ou du cassis, et de verser les bulles en dernier, comme une touche finale, mais jamais plus de 6 cl. Autre point important, ne jamais mélanger le champagne avec des jus ou de l’eau plate, « cela dilue les arômes et casse les bulles ». Si vous aussi vous souhaitez vous essayer à l’art de la mixologie, le Radisson nous a confié sa recette d’été, le spritz au champagne, seul cocktail où vous serez autorisés volontiers à y mettre des glaçons.
• 3 cl de Campari • 6 cl de champagne
• 1 rondelle d’orange • De l’eau gazeuse
• Des glaçons Commencez par vous munir d’un joli verre dans lequel vous placez quelques glaçons.
Ajoutez ensuite le Campari, la rondelle d’orange, le champagne, puis remplissez le reste du verre aux trois quarts à l’eau gazeuse. Il ne vous reste plus qu’à le déguster.
La Caserne Chanzy s’est imposée dans le paysage touristique et gastronomique rémois comme une adresse incontournable.
Arnaud Steffen La Caserne Chanzy
Cette ancienne caserne de pompiers, transformée en hôtel 5 étoiles, est située en plein cœur de Reims, juste en face de la cathédrale Notre-Dame. On ne pouvait rêver meilleur emplacement ! La Grande Georgette est le restaurant gastronomique de la Caserne Chanzy. À la tête de la brigade, Julien Raphanel, talentueux jeune chef au parcours déjà éloquent et à l’avenir brillant. La Grande Georgette a une petite sœur : Little Georgette. Un peu moins sage que sa grande sœur, elle propose une cuisine bistronomique plus décontractée aux accents, non pas british, mais typiquement français.
Étonner les clients, même les plus fins connaisseurs
Les accords mets vins sont élaborés par Jean-Charles Kranzmann, chef sommelier de l’établissement, en collaboration étroite avec le chef. « Avec plus de 1 500 références, nous avons l’une des plus belles cartes de la région, un véritable livre de cave », nous livre le chef sommelier. Le choix est vaste et étonnant de diversité mais toujours axé sur la qualité et la précision pour étonner même les plus fins connaisseurs. 650 références en Champagne, issues de grandes maisons de vignerons, ici pas d’exclusivité ou de partenariats, c’est la liberté absolue qui guide Baptiste Collignon, directeur général de l’établissement, et Jean-Charles dans le choix des jolis flacons qu’ils proposent à leurs clients.
Vignerons rares, cuvées de prestige à la coupe Patiemment, d’une écriture fine et délicate, armés de leur longue expérience, ils écrivent une carte des champagnes parmi les plus riches et étonnantes de la région. Ce n’est pas pour rien que Jean-Charles aime à appeler la carte des vins : « livre de cave ». Cet épais volume recense comme dans un grimoire de précieuses pépites : vignerons rares, cuvées de prestige et vieux millésimes. Le jardin d’hiver, accessible à toute heure de la journée, propose tout au long de l’année 10 champagnes à la coupe, servis pour certains en jéroboam et parmi ceux-ci de très grandes maisons. Chez les deux Georgette, petite ou grande, le champagne est une fête.
Fondée en 1966, MarzinPro est une entreprise spécialisée en sol dur : carrelage, marbrerie, résine industrielle et espace bain pour les particuliers et les professionnels.
MarzinPro, c’est la garantie d’un travail soigné et pensé spécialement pour vous.
Marzin La Boutique Siège | Entreprise de pose Marzin La Boutique
5 rue des blancs fossés, 51370 ORMES
Tél : 03 26 06 31 11
8 rue des Terres 51420 CERNAY-LES-REIMS
Tél : 03 26 50 35 20
19bis allée Maxenu 51530 PIERRY
Tél : 03 26 54 15 20
Ce n’est pas parce que les étoiles sont éphémères qu’elles sont moins brillantes. La preuve, avec les soirées étoilées d’Œnosphères et de la Ruelle des Chats.
Dans l’Aube, on n’a pas d’étoilé mais on a des idées. Puisque les restaurants à macarons sont ailleurs, pourquoi ne pas en inviter les chefs et créer des étoiles éphémères ? C’est ce que font, chacun à sa manière, Marc-Édouard de Zutter et Thomas Dijon. Le premier, fondateur d’Œnosphères, organise des dîners étoilés dans un cadre de prestige, comme la Cité du vitrail ou l’orangerie du château de Vaux, avec des chefs comme Philippe Mille, qui apportent leur savoir-faire, et des domaines d’exception autour desquels les dîners sont conçus. Le second est cuisinier et n’aime rien tant que cuisiner à quatre mains, voire plus quand il invite plus de monde en cuisine dans cette ruelle des Chats du cœur de Troyes où il dirige quatre restaurants. La première fois, c’était avec Yves Camdeborde, le chef de file de la bistronomie… Depuis, il a récidivé avec Giuliano Sperandio et Émilie Couturier, les double étoilés du Taillevent, dans le VIIe parisien, ou avec Yohan Lastre, sans apostrophe... l’ancien de la Tour d’Argent devenu champion du monde de pâté en croûte. Tout cela, Thomas Dijon le commet avec la complicité du vigneron Emmanuel Lassaigne, qui lui concocte une cuvée rien que pour lui et avec qui il partage l’amour des bonnes choses et la capacité d’irrévérence qui ne peut les rendre que meilleures. Sans oublier la créativité du graphiste Xavier Champion pour les affiches. L’infernal trio a bien l’intention de transformer ces invitations en institution et d’inscrire en gras « Ruelle des Chats » sur la carte de France de la gastronomie.
VICTOR MERCIER
Pour cette saison d’hiver à la Table des Chefs du champagne Mumm, c’est Victor Mercier, ancien finaliste de l’émission Top Chef, qui prend possession des cuisines. Nous avons testé pour vous le menu qui sera proposé pour les prochains mois à venir.
Lancée il y a déjà 18 mois, « La Table des Chefs » est un concept inédit à Reims. De grands chefs prennent possession des cuisines de la Maison Mumm pour une saison. À l’instar des « résidences d’artistes », ils ont carte blanche pour exprimer leur créativité et leur savoir-faire.
Pour cette saison d’hiver, c’est Victor Mercier qui prend le relais du chef Hideaki Sato. Le jeune chef, 34 ans, a été finaliste de Top Chef en 2018. Il a depuis ouvert son restaurant à Paris et s’est vu décerner une étoile Michelin en 2022.
La Table des Chefs est un espace de liberté où chaque « résident » peut exprimer ses envies et sa créativité. Victor Mercier va encore plus loin en proposant une cuisine exclusivement locavore et responsable : tout ce qui est cuisiné par Victor provient exclusivement de France métropolitaine.
Le travail de sourcing est donc essentiel et nous fait découvrir des produits, des saveurs ou des créations tout simplement incroyables.
Ainsi, un café de céleri (un céleri torréfié et filtré façon café) vient napper des Saint-Jacques. Le géranium rosat s’invite aux côtés du barbu, des oursins et des blettes accompagné d’un beurre vert au champagne. Le canard (de la Maison Burgaud) est parfumé au poivre de cassis, une épice produite à partir des bourgeons de cassis. En dessert, le gwell de Bretagne est associé à la bergamote, au pollen, et relevé d’agrumes.
La cuisine de Victor Mercier est étonnante. Elle est non seulement le fruit d’un engagement sincère et réel mais elle est aussi d’une finesse exceptionnelle.
Les accords mets-vins réglés au plus juste sont signés de Raimonds Tomsons, meilleur sommelier du monde 2023. Les champagnes de la Maison Mumm sont bien sûr proposés avec une grande pertinence mais aussi des vins « tranquilles » qui s’expriment parfaitement sur les plats proposés.
La Table des Chefs est une opportunité rare de déguster, ici à Reims, la cuisine de jeunes chefs, déjà étoilés et promis à un brillant avenir. Chez Victor Mercier, on aime l’engagement 100 % locavore et responsable, la maîtrise technique et le travail créatif. Le résultat est une cuisine tout simplement délicieuse !
Savant dosage d’épices, d’acidité et de réconfort, la cuisine de la cheffe du restaurant La Briqueterie à Vinay, Nawal Rezagui, est une délicieuse porte d’entrée sur les saveurs du monde.
Munie de gants et d’une paire de ciseaux, Nawal Rezagui saisit un oursin. Elle fend la coque et récupère à l’aide d’une cuillère le précieux corail qui agrémentera un amuse-bouche. Dans un autre bac en inox baignent d’étranges lobes blancs.
« Ce sont des foies de lotte, c’est le foie gras de la mer ! », lance, amusée, celle qui a pris la tête du restaurant La Briqueterie depuis un peu moins d’un an.
« J’aime manger. Je ne peux pas cuisiner un plat ou un produit que je n’aime pas. »
L’établissement hôtelier, racheté par le groupe Beauvallon, a fait peau neuve, et avec lui la cuisine, que la jeune femme, d’origine marocaine, réinvente avec audace. « J’aime manger. Je ne peux pas cuisiner un plat ou un produit que je n’aime pas », poursuit Nawal Rezagui. Elle garde d’ailleurs de son enfance marocaine un amour profond pour les épices dont on comprend toute la richesse en dégustant sa madeleine de Proust, l’épaule d’agneau de lait confite.
Une brigade internationale
Mais il serait bien sot de la réduire à ses origines. La cheffe propose une cuisine du monde dans laquelle on trouve des inspirations qui vont de la cuisine française à la gastronomie asiatique. Et tout particulièrement japonaise dont elle raffole de « la légèreté des sauces, notamment pour les poissons et les garnitures ». Son leitmotiv ? Faire des plats « bons et réconfortants » mais certainement pas gnangnans. « J’aime beaucoup l’acidité, ça permet de garder un équilibre entre le sucré et le salé », ajoute Nawal Rezagui qui est incollable sur les agrumes : cédrat, yuzu, sudachi… Sa cuisine est un voyage. Tout comme sa brigade « internationale » composée d’un Sri-Lankais, d’un Polonais, d’un Chilien ou encore d’une Thaïlandaise. So delicious !
Avec son menu unique et sa personnalité chaleureuse, Stéphane Rossillon, le chef du restaurant de l’hôtel Les Avisés, à Avize, propose une cuisine simple et gourmande.
La cuisine de Stéphane Rossillon est à son image : généreuse et sincère. On vient ici tant pour faire bonne chère que pour saluer le chef dont l’espace de travail ne se résume pas qu’aux fourneaux.
Cet Isérois a su gagner le cœur des Champenois, et en premier lieu celui d’Anselme Selosse qui lui a fait confiance dès l’ouverture de son établissement hôtelier, Les Avisés, en 2011. « Je suis tombé amoureux du domaine, et du vigneron », glisse Stéphane Rossillon qui a donc quitté, avec sa femme Nathalie, la table d’Anne-Sophie Pic pour débarquer à Avize il y a maintenant 13 ans.
« On veut que les gens se sentent comme à la maison. Notre luxe, c’est la convivialité. »
« J’aime quand ça a du goût. »
Dès le départ, Stéphane Rossillon impose le menu unique. « Ça n’a pas été facile », reconnaît le chef qui a préféré miser sur une cuisine simple « mais gourmande » avec de bons produits. « Il y a toujours un plan B pour quelqu’un qui n’aimerait pas la viande ou qui serait allergique au gluten. Et quand un client hésite, je lui fais goûter en cuisine ou je lui propose de descendre en cave choisir sa bouteille ! » Une authenticité qui fait mouche, associée à des plats traditionnels rehaussés par des épices douces, dont le chef est friand. « Je fais une cuisine sans prétention mais j’aime quand ça a du goût. Par exemple, à midi, dans la purée, j’ai mis des zestes de citron avec du jus, ça apporte de la fraîcheur et ça allège le plat, même s’il y a beaucoup de beurre et de crème ! »
Pas de quête d’étoiles ici, sinon dans les yeux des clients. « On veut que les gens se sentent comme à la maison. Notre luxe, c’est la convivialité. » Pari réussi.
DÉMOCRATISER L’EXCEPTION
La Grande Dégustation, portée par L’union et Terres de champagnes, revient le 5 juin aux halles du Boulingrin. Ce rendez-vous incontournable, qui avait séduit connaisseurs et novices l’an dernier, promet une expérience enrichie, entre cuvées d’exception, rencontres passionnées et plaisirs gourmands, dans l’ambiance unique du marché rémois.
Après le succès de sa première édition, La Grande Dégustation remet le couvert le 5 juin prochain sous la voûte emblématique des halles du Boulingrin à Reims. Et cette année, le Pôle Innovation et Développement de Rossel Est Médias, qui organise l’événement, voit encore plus grand.
Une première édition qui a su rencontrer son public Pour rappel, ce concept unique avait rassemblé 600 participants, dont 35 maisons, coopératives et vignerons venus partager leurs cuvées d’exception. Ce qui a séduit ? Une atmosphère chaleureuse, propice aux échanges, où les amateurs de champagne ont pu savourer des cuvées prestigieuses tout en discutant avec les représentants des maisons. « Les gens ont pris le temps d’échanger, de poser des questions. Cela crée un moment privilégié, loin de la frénésie des grandes manifestations », nous confie Régis Vaillant, directeur exécutif du pôle organisateur.
Ce que la prochaine édition de La Grande Dégustation réserve L’engouement était tel que la question ne se posait même pas : une deuxième édition devait voir le jour ; il n’y avait pas d’événement de ce type au cœur de la ville. Cette année, l’expérience se veut encore plus riche. Outre une sélection de champagnes encore plus diversifiée, la partie culinaire sera également renforcée. L’idée ? Poursuivre ce moment de convivialité dans les restaurants alentour, en prolongeant les plaisirs gustatifs une fois la dégustation terminée. Une manière subtile d’inciter les participants à explorer davantage le quartier du Boulingrin. Par ailleurs, La Grande Dégustation s’ouvre aux professionnels, qu’ils soient restaurateurs ou cavistes. Un espace d’échanges entre passionnés et experts pour continuer de tisser des liens autour de l’excellence du terroir champenois. « Nous voulons sensibiliser encore plus de monde. On pense souvent être connus, mais on se rend compte sur place qu’il reste toujours des histoires à raconter », conclut Régis Vaillant.
Vers une grande dégustation à l’international ?
Le modèle de La Grande Dégustation séduit même au-delà de la cité des sacres. Fort de son succès, l’événement pourrait bien traverser la frontière pour s’exporter en Belgique, un marché clé pour le champagne. Une transposition du concept est déjà en réflexion du côté de Liège, une opportunité de développer ce modèle et d’aller encore plus loin dans la valorisation du patrimoine champenois.
En attendant de conquérir de nouveaux horizons, les passionnés de bulles ont rendez-vous le 5 juin pour une édition enrichie. Une expérience qui, comme l’an passé, devrait marier élégance et convivialité. Un moment à ne pas manquer pour (re)découvrir ce que la Champagne fait de mieux : sublimer l’instant présent avec l’éclat de ses terroirs et la passion de ses artisans.
Depuis octobre dernier, le site du champagne Ruinart, situé rue des Crayères, à Reims, a rouvert ses portes. Après 3 ans de travaux, la métamorphose est à la hauteur des ambitions de la marque rémoise : devenir une destination culturelle pour tous.
Laurie Andrès
La première fois, c’était en 1896. La maison rémoise fait appel à un jeune artiste et affichiste, Alfons Mucha, figure de l’Art nouveau. Le Tchèque conçoit alors une des premières affiches publicitaires pour le champagne, avec cette quasi-déesse aux longs cheveux qui tient fièrement une coupe de champagne d'où surgissent des étoiles. Un coup de communication réussi mais aussi le début d’une grande histoire pour Ruinart qui continuera à faire perdurer ce lien artistique. Depuis, la maison rémoise fait régulièrement appel à des artistes engagés, à l’avant-garde, pour mettre en lumière l’art et la matière, des œuvres réflexives – souvent monumentales – qui invitent les visiteurs à penser la nature à travers sa préservation et son devenir.
« L’art fait partie du patrimoine de la maison, depuis son origine. Grâce à l’émotion qu’il suscite, il permet de porter un regard moderne sur le vivant », explique Frédéric Dufour, président de la maison Ruinart.
« L’art fait partie du patrimoine de la Maison, depuis son origine. Grâce à l’émotion qu’il suscite, il permet de porter un regard moderne sur le vivant. »
De l’art partout
Justement, de l’art sur le nouveau site de la « plus ancienne maison de champagne », il y en a partout. Cela commence par le chemin des crayères, sorte de labyrinthe de craie qui mène au pavillon Nicolas Ruinart, nouveau vaisseau amiral de la maison, bâtiment ultramoderne, tout en courbes en pierre de taille et verre imaginé par l’architecte japonais Sou Fujimoto. À l’intérieur, les œuvres exposées provenant de la collection de la maison subliment le nouveau site métamorphosé. L’œil s’arrête immédiatement sur une sculpture géométrique facettée en verre miroir (LHS 1140 C/M+M, 2019) réalisée par Tomás Saraceno, une vision utopique des « villes nuages » et de voyages décarbonés.
Plus loin, ce sont des ceps de vigne, dans une série au fusain, réinterprétés par l’artiste contemporain brésilien Vik Muniz, qui attisent la curiosité des visiteurs.
En cave, on découvre l’œuvre d’Hugo Gattoni sur les différentes étapes d’élaboration du champagne, avant de suivre dans les crayères le fil d’Ariane de Patricia Urquiola, inspiré du muselet dont elle a repris puis amplifié le mouvement.
À l’extérieur, l’engagement culturel de Ruinart passe par ce jardin aménagé par le paysagiste Christophe Gautrand.
Dans ce parc ouvert au public de près de 5 000 m2, une vingtaine d’œuvres sont inscrites dans un parcours imaginé comme une déambulation artistique. Les créations, souvent monumentales, ont toutes un point commun, celui de relier l’art à la nature en interpellant sur l’état du monde. Elles sont aussi réalisées grâce à des matériaux locaux ou issus de la vigne et de l’activité vinicole. Ainsi Between us, de l’artiste Lélia Demoisy, souligne les liens d’interdépendances noués par deux érables du jardin. Le Chant des origines de Côme Di Meglio, structure faite de mycélium et de bois, est une œuvre en écho à l’écosystème vivant et à ses vibrations. Plus coloré, Cerf Contrôle de Pascale Marthine Tayou, est un arbre qui évoque les bois du cerf dont les branches sont ornées de sphères colorées rappelant les grains de raisin.
Au total, 110 œuvres d’art signées par 36 artistes sont accessibles par les visiteurs au 4, rue des Crayères, une galerie XXL dont l’objectif est de nous sensibiliser aux enjeux majeurs de notre époque.
Vitalie Taittinger, présidente de la maison qui porte son nom, a accepté de se prêter au jeu des questions-réponses. Elle nous dit (presque tout) de la relation qu’elle entretient avec le champagne. Souvenirs, premières fois, accords, avec une flûte, le champagne selon Vitalie Taittinger, c’est prendre le temps. Dans un monde qui file à toute allure, c’est presque vital.
Quel est votre premier souvenir de dégustation de champagne ?
Je me souviens, quand j’étais petite, je me glissais dans le salon quand les invités délaissaient le salon pour le dîner et je goûtais parfois le champagne laissé dans les flûtes. Il ne restait que des fonds qui pouvaient sentir le rouge à lèvres, le champagne chaud… Il n’y avait plus de bulles dans les verres. Ce sont mes premiers souvenirs.
Une cuvée fétiche ?
J’aime le Comtes de Champagne Rosé. Cuvée la plus rare chez nous, elle est pour moi la chair et la dentelle. Peut-être le vin le plus sensuel que nous élaborons. L’œuvre de merveilleux terroirs, de deux cépages à leur apogée et du temps.
Blanc de blancs ou blanc de noirs ?
Blanc de blancs ! J’aime le chardonnay pour son élégance, sa finesse, sa pureté, sa minéralité… mais aussi pour la gourmandise que le temps lui confère, ses notes délicatement briochées. C’est un cépage qui se plaît dans la craie.
Le meilleur accord (avec du champagne) ?
Il y a tellement de bons accords avec le champagne. Si je choisis le Brut Réserve, un accord simple, croustillant, un feuilleté, un pâté en croûte. Avec le Prestige Rosé, la fraîcheur de la fraise et du chocolat noir pur croquant. Et si je prends du Comtes Blanc de Blancs, un mets plus fin, plus discret peut-être, de la langoustine juste cuite avec de goûteuses tomates (de saison) coupées finement et chauffées au beurre avec un peu d’ail, un petit peu d’estragon frais, un bon poivre et de la fleur de sel.
Vignobles de prédilection ?
J’aime toutes nos vignes pour des raisons différentes. J’ai un faible pour notre vignoble aubois. J’aime le fait qu’il constitue à lui seul la totalité d’un paysage, qu’il soit impossible quand on y est de dire dans quelle période nous vivons. C’est une terre sans pylônes, sans éoliennes. Juste la nature, les coteaux, les bois.
Un lieu pour boire du champagne à Reims ?
À Reims ? À peu près partout… Au Café du Palais si vous voulez déguster une flûte dans un décor empreint de culture, à la brasserie du Jardin, dans le parc des Crayères, à La Grande Georgette devant la cathédrale… à La Fontaine dans un endroit plus intimiste et chaleureux…
Ailleurs ?
Partout où prendre le temps fait partie de votre plan… Apprécier une flûte de champagne c’est pouvoir prendre le temps, profiter d’un rayon de soleil, d’une minute de tranquillité, d’un rendezvous avec quelqu’un que vous êtes heureux de voir.
Le meilleur moment de la journée pour boire du champagne ?
Pour moi, vers 11 heures, quand je commence à avoir faim et que je ressens toutes les nuances du champagne.
Champagne et dessert, oui ou non ?
Pourquoi pas ! Pas que, mais pourquoi pas !
La flûte pour boire le champagne, vous en pensez quoi ?
Tout dépend de ce que l’on boit, de ce que l’on veut vivre ! La flûte reste le symbole de l’élégance. Associée à la femme, elle reste un élément de plaisir associé au champagne. Si l’on déguste un brut sans année, un peu frais, c’est très agréable. Pour un champagne millésimé, avoir un contenant un peu plus ample permet au vin d’exprimer sa complexité. C’est comme dans tout, il n’y a pas de règles, ce serait trop facile. Il faut savoir s’emparer de sa liberté, chercher, choisir… C’est au prix de cet « effort » que le champagne devient magique !
L’Angleterre, c’est la nouvelle Champagne ?
L’Angleterre, c’est l’Angleterre ! Comme la Bourgogne est la Bourgogne, le Bordelais le Bordelais… L’Angleterre est un terroir à part entière, le climat anglais est singulier, marqué par cette proximité avec la mer, influencé par le vent, l’humidité, la culture, les sols… Et encore, je devrais parler du Kent qui n’est pas toute l’Angleterre. Quoi qu’il en soit, nous ne l’abordons pas en comparaison avec la Champagne. Ce serait une source d’erreur. Nous l’abordons avec gourmandise, comme une terre qui nous plaît et qui donne déjà des vins prometteurs !
Le château de Pierry est l’une des rares demeures champenoises où l’on peut, le temps d’une soirée ou d’un week-end, s’abandonner à ses rêves de paillettes et de dorures. Le maître des lieux, Jean-Christophe Gobillard, nous ouvre les portes de cette bâtisse pleine d’Histoire et d’histoires.
Ils ne sont pas si nombreux les châteaux qui permettent au commun des mortels de se glisser, le temps d’un week-end, dans la peau d’un châtelain. Un rêve que la famille Gobillard, qui possède le château de Pierry depuis 1975, rend possible le temps d’un weekend ou d’une soirée. « C’est mon père Jean-Paul et mon grand-père Paul qui ont décidé d’acheter et d’accueillir des évènements ici. Nous sommes les onzièmes propriétaires », indique Jean-Christophe Gobillard, qui a repris le flambeau il y a un peu plus de 3 ans.
Un lieu chargé d’histoires
Construit en 1734 par monseigneur de Choiseul, évêque et comte passionné de viticulture, le château et ses quelque 800 m2 de salons ont vu défiler ces dernières années plus de mariés et de pièces montées que de nobles endimanchés. Et même un chameau, si l’on en croit l’anecdote rapportée par Marilyne Jesus-Da Silva, assistante de direction chargée de la communication. En effet, Paul Gobillard lui avait raconté que dans les années 2000, un émir arabe, qui avait loué le château pour son mariage, l’avait complètement redécoré façon mille et une nuits. Mais ce n’est pas tout : il tenait absolument à avoir… des chameaux ! Autant dire que ces derniers ne courent pas les rues en Champagne… « Je crois bien qu’il l’a eu son chameau ! » glisse-t-elle.
Mais la plupart des locataires d’un jour sont davantage séduits par l’authenticité des lieux et le cachet que seule une vieille bâtisse aux murs multicentenaires et au mobilier d’époque – chiné par la famille Gobillard – peut offrir. Ainsi déambule-t-on avec enchantement au gré du petit salon Empire, des salons Louis XV et Louis XVI. Une petite mise en bouche, avant de pénétrer dans les grands salons du château. L’ancienne salle à manger, avec son joli carrelage d’époque aux motifs géométriques, fait désormais office de salle de bal. Le salon d’honneur, avec ses lustres en cristal de Bohême et sa cheminée en marbre noir, offre aux mariés un écrin rêvé pour leur réception.
Un intérieur authentique aux charmes multiples
Vient ensuite le salon d’apparat. « C’est une réplique du grand salon qui se trouve dans l’hôtel de Bourvallais, place Vendôme, où se trouve aujourd’hui le ministère de la Justice », révèle Jean-Christophe Gobillard, ajoutant que les dimensions de la pièce répondent à la règle d’architecture d’intérieur, dite « du dixième », proche du nombre d’or, soit une hauteur de plafond égale au dixième de la surface, ici 4,10 m pour 41 m². En prime, un lustre du XVIIIe en cristal de Baccarat, et une cheminée en marbre de Carrare à feuilles d’acanthe.
Le dédale labyrinthique se poursuit dans le salon vénitien, sous les lustres en cristal et verre soufflé de Murano, les glaces vénitiennes et les masques de carnaval. Après le salon Régence, un dernier salon, moins fastueux mais non moins original, suscitera la curiosité des férus d’histoire. En effet, dans la galerie des rois et les dynasties du champagne, on peut admirer les portraits des 70 rois francs et de France de l’an 410 à 1848, ainsi que l’histoire des 40 plus grandes familles qui ont fait la Champagne de 1729 à 1950. Une bonne raison de trinquer avec quelques bulles, avant d’aller flâner dans les quelque 3 000 m2 de jardin à l’anglaise.
Visite guidée d’un tout nouveau lieu d’exception qui vient d’ouvrir ses portes à Montaulin, une ancienne longère entièrement transformée en un sublime gîte.
Rémi Dumousset est marchand de biens. Féru de décoration, ce sexagénaire multicasquette sait se projeter et déceler le potentiel dans les bâtisses qu’il achète et qu’il rénove avec goût pour leur donner la deuxième vie qu’elles méritent. La preuve par l’exemple avec l’une de ses dernières acquisitions, une ancienne longère de 1890, située au hameau de Daudes, qu’il a complètement métamorphosée avec l’aide de sa compagne Laure Melchiori.
En tout, il a fallu au couple un an de travail acharné pour finaliser ce projet d’ambition qu’est le sublime Clos Sainte-Victoire, un lieu de retraite paisible au cœur de la campagne auboise et de ses chemins blancs. L’esprit y est champêtre et méditerranéen, empreint des nombreux voyages qui les ont inspirés pour recréer un décor singulier, où une accumulation foisonnante de détails ne cesse de surprendre et d’émerveiller. Le bois y a été travaillé sous toutes ses coutures. Il a été modelé, poncé, lessivé, peint, lasuré, réutilisé pour changer de fonction. Il est le clou du spectacle dans le salon aux teintes ocre avec des poutres apparentes qui quadrillent le plafond et des placards aux boiseries patinées en vert.
Chaque pièce du Clos Sainte-Victoire raconte sa propre histoire. On y devine des personnalités raffinées et voluptueuses, où se mêlent des éléments de décor qui ont l’air d’avoir toujours vécu ici, des jeux de volumes, de couleurs et des recoins mansardés dont le charme rehausse encore un peu plus le caractère de cette demeure. On imagine le regard étoilé d’enfants qui découvrent le lit cabane superposé et des jeux de bois de la chambre qui leur est dédiée. Et l’on entend déjà leurs rires galopant dans le jardin pendant un week-end en famille ou entre amis. On se projette aisément dans des discussions sans fin autour d’un bon repas et des parties de jeux de société au coin du feu ou confortablement installés dans le canapé de la salle de repos.
Un espace ouvert qui jouxte la piscine s’inscrit comme une pièce extérieure à part entière, la cerise sur le gâteau, avec sa cuisine d’été, son bar, son salon, sa salle à manger et sa décoration savamment chinée aux quatre coins de l’Aube. Une salle de sport, un spa et de nombreux équipements viennent parfaire cette proposition 5 étoiles qui saura assurément séduire les touristes comme les locaux en quête d’instants suspendus. Sous les allures d’une maison de caractère, on retrouve un confort ultramoderne et des finitions recherchées. Le couple propose de nombreux services pour prolonger l’expérience et a mis un point d’honneur à ce qu’il y ait absolument tout ce qui est nécessaire pour se sentir comme chez soi. Un chez-soi un peu rêvé.
Le Clos Sainte-Victoire est présent sur Airbnb et Gîtes de France.
Suisses, Luxembourgeois, Anglais, Hollandais ou Champenois : de nombreux couples ont choisi le Domaine de Vaugency comme écrin de mariage. Huit hectares bénis par la nature et chargés d’histoire, posés à Saint-Quentin-sur-Coole, entre Reims et Troyes. Ce havre verdoyant exhale la mémoire des douves de l’ancien château. Le pigeonnier de 1819 révèle sa majesté et 700 boulins. Les arbres immenses dansent au gré du vent, la biodiversité résonne aux sons des grenouilles et des poules d’eau. Un long sentier permet également de flâner au gré de son humeur. Toute une ambiance naturelle et bienveillante qui séduit les hôtes de Claire Bussy et Quentin Collard, devenus « prestataires de bien-être » dans leur nouvelle vie professionnelle.
Les premiers écrits du château de Vaugency remontent à 1256. À l’époque, il n’était qu’une motte féodale. Plusieurs versions s’ensuivirent, du château fort au château de style classique, toutes détruites par les flammes ou l’homme et ses batailles. Des garnisons d’Armagnac ont occupé les lieux et Jeanne d’Arc s’est arrêtée au château en 1429, en route pour le sacre de Charles VII à Reims. C’est dans la dernière version du XVIIIe siècle que Claire et Quentin reçoivent leurs hôtes. Ancienne aile droite, pigeonnier et jardins du château sont désormais le théâtre d’événements privés, toute l’année.
Au Domaine de Vaugency à Saint-Quentin-surCoole, Claire Bussy et Quentin Collard assurent des prestations haut de gamme pour des événements privés et professionnels. Niché dans une rassurante nature, ce lieu de vie et de fête conjugue bien-être et originalité.
Thierry Perardelle Fredéric Leroux
Dans cet écrin privilégié, Claire et Quentin prennent soin de leur clientèle qu’ils accompagnent pour d’importants moments de vie : mariages, anniversaires, séminaires d’entreprise… La privatisation du domaine du vendredi matin au dimanche soir donne accès à tous les espaces. Pigeonnier magnifiquement restauré, orangerie design de 150 m², grange élégante et cosy avec terrasse couverte, tente stretch de 150 m², parc immense… Sans oublier le dôme géodésique ou les tentes nomades pour des hébergements insolites et confortables. Tout un concept qui privilégie le rapport à la nature et l’écoresponsabilité.
Les idées ne manquent pas pour diversifier l’offre. Ainsi, Quentin, passionné de cuisine, assure la prestation traiteur et développe des ateliers. Une cuisine intuitive basée sur la cuisson minute ou lente au feu de bois. Le Domaine multiplie également les offres liées au bien-être, méditation et yoga notamment. Et, bien entendu, l’offre s’enrichit des produits locaux et du champagne roi. Les partenariats s’affinent avec celles et ceux qui partagent la philosophie de vie et de travail de Claire et Quentin. On retrouve ainsi les bulles des champagnes De Sousa (Avize) et Henry de Vaugency (Oger), la bière Orjy (Juvigny) ou le cidre de la maison Gamet (Mardeuil), lesquels agrémentent toute la saveur du bien vivre ensemble.