Velo sprint #9

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Editeur responsable : Fernand Lambert - Avenue du globe 49/1 - 1190 Bruxelles

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Vélo Sprint Magazine Magazine

Octobre 2014

N°9


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édito Pino Cerami ©JPL

4 • La Famenne vous remet en selle 6 • Yvoir a vu clair 7 • Les jeunes vététistes wallons face à la france 8 • Les mondiaux norvégiens 10 • VTT Fest séries 12 • BMX

Sommaire

14 • Trial 15 • Débutants 16 • Noa Selosse 17 • Sébastien Fontaine 18 • Carnevali 20 • Martin Palm 22 • Marie-Rose Gaillard 23 • Taminiaux 24 • Frédéric Amorson 26 • Jonas Van Genechten 27 • Olivier Kaisen 28 • Eurométopole Tour 30 • Binche-Chimay-Binche 31 • DirectVélo 36 • Calendrier

Pino Cerami, l’exemple Samedi 20 septembre, l’occasion de saluer une dernière fois Thor Hushovd qui a décidé de rependre le vélo au clou. Un beau palmarès, un exemple de longévité. Le même jour, le cyclisme wallon a surtout dû dire au revoir à Pino Cerami qui s’en est allé à 92 ans, en toute discrétion, à son image. Pourtant, son image et son aura témoignent d’un grand champion, d’une personnalité qui a marqué les suiveurs, les coureurs, tous les passionnés qui l’ont connu de près ou de loin. Pino Cerami, né Sicilien, naturalisé Belge et Carolorégien, a construit sa carrière sur le tard, à force de caractère et de talent. Travailleur et dévoué, il deviendra champion en triomphant dans paris-Roubaix, La Flèche Wallonne ou Paris-Bruxelles. En 1963, il s’imposera à Pau sur la route du Tour de France, à 41 ans, ce qui fait aujourd’hui encore de lui le plus vieux vainqueur d’étape sur la Grande Boucle. Voisin et surtout ami de Ferdinand Bracke, Pino a continué à suivre les courses, en spectateur, passionné et connaisseur. Ceux qui l’on rencontré peuvent témoigner unanimement de sa gentillesse, sa mémoire et sa clairvoyance. Si un Grand Prix porte son nom aujourd’hui, belle épreuve hennuyère inscrite au calendrier UCI, le modeste Pino ne s’est jamais mis en avant mais il aura apprécie ces dernières saisons les succès de jeunes coureurs wallons, Gaëtan Bille et Jonas Van Genechten. L’épreuve perpétuera sa mémoire et son souvenir rappellera à tous les amoureux de vélo que le travail et la patience restent des valeurs de base pour celui qui veut réussir, quel que soit son but. Débutant ou professionnel, champion ou cyclotouriste occasionnel, c’est le plaisir et la passion qui doivent vous guider. Pour tout cela, mille fois merci Pino Cerami. Au revoir, personne ne vous oubliera !

Joël Grégoire


© PurPixl

La Famenne vous remet en selle Par Joël Grégoire Parfois méconnue, la Famenne offre une diversité de paysages et d’activités. Sachant qu’elle propose désormais toutes les garanties pour la réussite d’une découverte à vélo, une balade s’impose...

« La Famenne possède une reconnaissance par les activités qui s’y organisent, au niveau du tourisme notamment, et les personnalités politiques assoient cette réputation », explique Yves-Marie Peter, initiateur et coordinateur du projet.

La Famenne, tout le monde connaît. La situer sur une carte devient déjà plus délicat pour une majorité. Les cours de géographie sont loin et la région ne s’identifie pas à une province avec des frontières claires. Un désavantage en termes de promotion qui peut pourtant devenir une force.

Son idée, amener le vélo dans sa région en lui offrant certaines commodités. Un coup gagnant quand il mesure le chemin parcouru en quelques années. « J’y croyais forcément, mais pas à ce point! Nous devions profiter de l’existence des RAVeL et créer des itinéraires thématiques. Forcément, quand on veut attirer du monde, on doit d’abord offrir, innover. »

« Il est plus facile de promouvoir l’Ardenne qui englobe parfois un fameux territoire quand les gens en parlent! Ici, on a voulu identifier une partie, six communes rattachées au bassin du Pays de Famenne: Durbuy, Hotton, Marche-en-Famenne, Somme-Leuze, Rochefort et Nassogne. » Soit un triangle avec Durbuy comme sommet et une base reliant Rochefort à Nassogne. La raison d’exister de l’asbl « Pays de Famenne » et du projet « Famenne à Vélo » :

Autour de la dorsale qui s’étend de Bomal à Houyet sur plus de 70 kilomètres, ce sont pas moins de 350 km de voies cyclables qui s’offrent aux adeptes d’une balade à deux roues. Ravel, routes de remembrement, route à caractère local, et quelques passages boisés permettent à tous de prendre du plaisir. « C’est l’aspect que nous privilégions, nous ne cherchons pas les critères de performance. Nos voies sont pensées pour des vélos tous chemins.

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Il reste des améliorations à apporter, mais nous devons d’abord assurer l’entretien et la pérennité du réseau existant. » Réseau, le terme permet de rebondir sur le système des points-noeuds mis ne place, à l’image de ce qui se pratique en Flandre ou dans les Cantons de l’Est (Voir reportage dans le Vélo Sprint n°7). Un modèle parfaitement appliqué en terre famennoise afin de permettre un maillage entre les villages, points de vue ou sites remarquables. « Nos voisins de Flandre et des Pays-Bas démontrent un intérêt certain. Pour l’anecdote, les 20.000 cartes que nous avions éditées au départ sont déjà toutes distribuées. »

Label d’accueil et de Fiesta! Plutôt cyclo ou plutôt touriste? Quatre boucles thématiques présentent un premier choix. Sur votre carte, votre GPS ou même votre Smartphone, vous pouvez opter pour plus ou moins de nature, de


sur une randonnée à vélo et un concert. Deux boucles de 10 km, avec des animations et de quoi se restaurer entre les deux, avec le concert en point d’orgue. Le concept ne peut qu’attirer, pour peu que la météo joue le jeu. « Nous ciblons les familles et les jeunes avec un certains succès, ce qui nous encourage dans cette voie. » Celle-là et d’autres au vu des autres actions initiées au nom de la mobilité : des formations à la sécurité routière en partenariat avec ProVélo, des journées de remise en selle pour les aînés, le vélobus sur le chemin de l’école,… « Une campagne sur l’éco-mobilité également avec la mise à disposition gratuite de vélos électriques durant un mois…Un domaine qui me tient à cœur,dans le futur, j’aspire à équiper les six communes de gares vélos autonomes avec le Wifi (location par cartes), le photovoltaïque pour recharger les vélos,... »

©TM

culture et d’histoire ou de sport. Quant aux plus aventuriers ou amateurs de surprises, libre à eux de dessiner leur propre circuit, plus ou moins long.

Avec Yves-Marie Peter, à n’en pas douter, la Famenne a mis le grand braquet. Une région qui se situera désormais sur une carte comme celle… où tout se passe à vélo !

Et s’il fallait encore convaincre les sceptiques, le Pays de Famenne propose de multiples points de réparation et de location de vélos et vélos électrique. Un des atouts du concept « Bienvenue Vélo ». « Il s’agissait surtout d’impliquer le secteur Horeca: des hôteliers, des gîtes qui accueillent le vélo en offrant un minimum de garanties. Certains avaient déjà pris des dispositions, d’autres ont rapidement suivi. »

Pays de Famenne asblRue Saint Laurent 14 - 6900 Marche-en-Famenne 084/222583 - www.famenne-a-velo.be Les boucles thématiques 1. La Vallée de la Lesse (17 km) 2. Le Massif de Nassogne (15 km) 3. Les Mégalithes (28 km) 4. Les Crêtes (60 km) Voir la carte « Famenne à Vélo » et les parcours virtuels Maisons et Offices du Tourisme Maison Tourisme Condroz-Famenne – Vallée des Saveurs Syndicat Initiative de Somme-Leuze Rue de l’Eglise 4 – 5377 Heure 086/401922 – www.valleedessaveurs.be Maison Tourisme du Pays de Marche & Nassogne Syndicat Initiative de Marche Place de l’Etang 15 6900 Marche-en-Famenne 084/345327 www.tourisme-marche-nassogne.be Office Tourisme de l’Entité de Nassogne Rue de Lahaut 12 – 6950 Nassogne 084/221558 www.tourisme-marche-nassogne.be Maison Tourisme du Pays d’Ourthe et Aisne Grand Rue 16 – 6940 Barvaux-sur-Ourthe 086/213500 – www.ourthe-et-aisne.be Syndicat Initiative de Durbuy Place aux Foires 25 – 6940 Durbuy 086/212428 – www.durbuyinfo.be Syndicat Initiative de Bomal-surOurthe et de Grandhan Place du Beaujolais 1 - 6940 Bomal-surOurthe 086/212484 – www.bomal-info.be

De quoi ranger et réparer le vélo certainement, mais avant tout de loger et restaurer ceux qui pédalent et peuvent ainsi organiser un mini-trip en Famenne. Les Grottes de Han, le centre touristique de Durbuy, le superbe village de Ny, les Dolmen de Wéris, Rochefort ou le Fourneau Saint-Michel constituent autant de destinations conseillées parmi quantité d’autres.

Office Tourisme de la Ville de Durbuy Grand Rue 28 - 6940 Barvaux-sur-Ourthe 086/219861 – www.durbuy.be Syndicat Initiative de Hotton Rue Haute 4 – 6990 Hotton 084/466122 – www.si-hotton.be

Yves-Marie Peter ne manque ni d’idées ni d’esprit d’initiative, accordant une importance capitale à la promotion de l’investissement accompli, en collaboration avec les communes, les syndicats d’initiative et Maisons du Tourisme. C’est ainsi que sont nées les Fiesta Vélo, sur le modèle du Beau Vélo de Ravel. Une grande fête destinée aux familles, basée

La Famenne à Vélo c’est...

Maison Tourisme du Val de Lesse Syndicat Initiative de Rochefort Rue de Behogne 5 – 5580 Rochefort 084/345172 – www.valdelesse.be Office Tourisme de Han-sur-Lesse Place Théo Lannoy – 5580 Han-sur-Lesse 084/377596 – www.valdelesse.be © PurPixl

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©Yvoir Club

Yvoir a vu clair ! Par Joël Grégoire Un nouveau club cyclo, la nouvelle fait toujours plaisir, surtout quand il s’agit d’une initiative qui sent bon l’enthousiasme. C’est ainsi qu’est née cette année l’Union Cyclo Yvoir, tout récemment affiliée à la FCWB. « En fait, l’origine d’un club à Yvoir remonte à plus d’un siècle, explique Christophe Liebersens, le secrétaire du club. Mais il est vrai que plus rien n’existait ces derniers temps. Avec Vincent Piette (le président), nous avons décidé de relancer la machine. » Une action empreinte de logique de la part de deux cyclos qui avaient remarqué qu’ils n’étaient pas les seuls à pédaler dans une région où les clubs ou autres associations ne se bousculent pas. « Nous visions clairement à rassembler tous les gens qui roulent un peu, ou beaucoup, de leur côté afin de créer une structure et ainsi attirer du monde. » De deux membres, on est aujourd’hui passé à vingt licenciés, plus une quantité d’occasionnels renseignés sur le livre de bord du club. Un joli tableau qui reprend tous les participants et toutes les randonnées effectuées.

Un moyen sympa et ludique pour fidéliser le peloton, les pelotons devrait-on dire, puisque ce sont trois groupes distincts qui s’offrent aux cyclos intéressés : un groupe « sport » qui roule à 27-28 km/h de moyenne pour des sorties de 70 bornes ; un groupe « cyclo » qui roule à 24-25 km/h pour 50 bornes et un groupe « audax » dont l’allure est de 20-22 km/h sur des circuits de 40 bornes environ. « Ce dernier se destine avant tout aux anciens qui reprennent et à ceux qui veulent se lancer, les enfants notamment. Notre objectif est que tout le monde puisse trouver son compte. »

phytes. « Plusieurs membres de chez nous ont participé à la VéloMédiane et nous avons même eu un représentant à Bordeaux-Paris ! A chacun son niveau et son assiduité. » L’absence de compétition ne signifie donc pas pour autant l’absence d’ambition : l’Union Cyclo entend encore grandir et voir du pays. D’ailleurs, plus question d’assimiler l’hiver à une période de repos. Les Yvoiriens s’intéressent aussi au VTT…

Et s’il s’agit de renforcer l’esprit collectif des cyclos yvoiriens, le début et la fin du parcours restent communs pour tous. « Jusqu’ici, on se félicite de l’atmosphère conviviale. Tout le monde s’attend, pas question de se faire la course. Quand on part à dix, on revient à dix ! » Et quand l’un ou l’autre jeune du club de Marchovelette vient se mêler au peloton en randonnée, c’est juste l’occasion de créer une bonne émulation entre jeunes et moins jeunes, expérimentés ou néo©Yvoir Club

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Les jeunes vététistes wallons face à la France. Début août, le Team Wallonie emmenait une délégation de 15 coureurs âgés de 12 à 16 ans dans la Creuse, en plein centre de la France, pour le Trophée de France des Jeunes Vététistes. Suite au coup d’essai de l’an passé, le coach Brice Scholtes se montrait ambitieux sans trop espérer. La compétition, atypique mais très prestigieuse outre-Quiévrain, s’étalait sur cinq journées avec chaque jour une discipline différente. Le premier jour était déjà source de satisfaction pour le staff et les coureurs puisque le relais par équipe se soldait par une jolie 5e place. Premier relayeur, Arnaud de Lie, Champion de Belgique Aspirants sur route une vingtaine d’heures

plus tôt, bouclait d’emblée son relais en tête de la course, nettement devant les Allemands, futurs vainqueurs. Le Team Wallonie reculait ensuite au classement, suite à quelques égarements des minimes et benjamins sur l’épreuve d’orientation. De leur côté, les cadets, d’un niveau très homogène, récoltaient des places d’honneur sur le cross-country par élimination, malgré quelques déboires mécaniques. Venait ensuite la journée tant redoutée, avec la difficile épreuve de trial, discipline favorite de nombreux Comités français. Les jeunes wallons limitaient les dégâts et sauvaient la place dans le top 10 au classement général. Beaucoup d’espoirs étaient fondés sur l’avant-dernier jour, consacré au crosscountry traditionnel. Dès l’aube, le ciel se déchirait et laissait s’échapper des trombes d’eau, obligeant le staff à redoubler d’efforts dans la logistique afin de mettre les coureurs dans les meilleures conditions possibles sous ce déluge. Arnaud De Lie ouvrait le bal en arrachant une 4e place en benjamins. Arne Janssens et Emeline Detilleux prenaient

©Marie-Eléonore Carpentier

Par Denis Jacquemin.

ensuite la 7e place respectivement en minimes et cadettes avant de laisser la place aux cadets. Dans une course d’un très haut niveau, nos quatre hommes, toujours d’un niveau très proche, s’accrochaient face aux « avions » français pour terminer tous les quatre dans les 22 premiers, emmenés par Rémi Cara, brillant 8e. La semaine se clôturait par la descente et l’équipe, remontée 6e au classement général, redoutait de reculer d’une ou plusieurs places. La surprise tombait à la remise des prix dans la soirée, avec la 5e place finale, grâce notamment à la 2e place de Arne Janssens sur la descente, ainsi qu’aux cadets, une nouvelle fois très matures et performants, comme tout au long de la semaine. Tom Denayer montait d’ailleurs sur le podium du classement général individuel cadets. Brice Scholtes et le staff ne pouvaient dès lors que se montrer satisfaits. Les nombreux parents ayant fait le déplacement vers Guéret repartaient avec le même sentiment et les coureurs avec celui du devoir accompli. Rendez-vous en 2015 pour tenter de faire encore mieux !

©Marie-Eléonore Carpentier

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Alice Pirard ©Danny Zelck

Les Mondiaux norvégiens étaient aussi Par Joël Grégoire wallons! Nos quatre représentants aux Mondiaux de VTT et Trial à Hafjell ont connu des fortunes diverses. Au final, des prestations porteuses d’espoirs. Si les sélections de Wallons en équipe nationale tendent à se raréfier, les récents Championnats du Monde MTB ont apporté une bouffée d’air frais et de beaux motifs de satisfaction dans les rangs FCWB. Au sein de la sélection nationale, Alice Pirard, Pierrre De Froidmont, Martin Maes et Perrine Devahive. Coach du Team Merida Wallonie et donc des deux féminines, Brice Scholtes a suivi attentivement les prestations des nôtres. La plus belle réussite à ses yeux, celle d’Alice Pirard en cross-country, 29e à l’arrivée. « Elle se disait satisfaite malgré une chute dans le dernier tour qui lui coûte peut-être quelques places. Cela témoigne néanmoins qu’elle approche le top niveau... » En effet, quand on sait que la Theutoise se cantonnait avant tout aux épreuves Marathon, ses progrès en XC permettent, qui sait, de nourrir certaines ambitions, jusqu’aux Jeux de Rio... « On peut rêver: elle l’a désormais en tête, même

si elle ne le dit pas clairement. Cela implique une préparation spécifique pour ce format, mais sa motivation est réelle. Et si Alice chasse les points UCI, cela ne tient pas au hasard! » Voilà une belle histoire en train de s’écrire et un bel exemple pour la jeune génération. La preuve que le travail et la conviction paient. De quoi encourager Pierre De Froidmont à poursuivre ses efforts, lui qui reste auteur d’une excellente saison qu’il n’a pourtant pas pu concrétiser en Norvège. « Il ne décroche pas le résultat auquel il pouvait prétendre. Quand on voit sa prestation en Coupe du monde à Oz-en-Oisans un peu plus tôt, il valait un Top 15. » La fatigue - un manque de récupération ? -du gars de La Reid n’enlève rien à ses qualités: Filip Meirhaeghe, coach national des juniors, souligne une saine évolution. Autre talent du voyage, Martin Maes qui défendait ses chances en descente. Pur spécialiste d’enduro, le pilote de Nandrin ne se laissait nullement impressionner : il était l’auteur du 4e chrono en qualifications. De quoi autoriser tous les espoirs en finale où il prenait un excellent départ

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avant qu’une crevaison à la roue avant ne ruine ses chances. Une déception sur le coup, mais la preuve apportée que Martin recèle des qualités pour défier les meilleurs. « C’est un phénomène qui étonne et reste pourtant discret. Ses résultats comme ceux de Pierre ou des jeunes dans les rencontres internationales indiquent que les qualités existent et que l’on a raison d’investir. Quelle plus belle motivation pourrait-on nous fournir? », souligne Brice, également responsable de la formation des éléments d’avenir. Finalement, le plus beau résultat chiffré restera celui de Perrine Devahive en trial: 7e en finale, même si elle espérait peut-être mieux, car, lors de la première manche, elle était restée un peu en-deçà. « Elle occupe le rang qui lui correspond. Elle connaît souvent une manche initiale difficile à cause... du stress. Quand elle se libère, elle peut alors rivaliser. Un psychologue du sport pourrait l’aider à se libérer. » Dans une discipline où le nombre de compétitrices demeure restreint, un déclic pourrait l’amener à lutter pour le podium mondial.



Les vedettes du saut mondial étaient présents à Malmedy ©JPL

VTT Fest Series à Malmedy

Ces merveilleux fous volants sur leur drôle de machine… Par Jean-Pierre Lekeu Les meilleurs free riders mondiaux s’étaient donné rendez-vous en août dernier à Malmedy pour la première édition du « Fest Series ». Un événement de voltige aérienne qui était une grande première en Belgique et qui a enflammé le bike park de la Ferme Libert. L’initiative de cet événement, qui a fait passer plus d’un frisson dans l’échine des

amateurs de sensations fortes, revient au descendeur belge Nico Vink et à JeanDavid Thomas, gestionnaire du bike park malmédien. Seul parc VTT du pays ouvert depuis 2010 à la descente, au four cross, au trial et à l’initiation BMX, le site bénéficie d’une remontée mécanique et d’une réputation qui a largement franchi nos frontières. Assurément une reconversion réussie de l’ancienne piste de ski alpin qui attire chaque week-end plusieurs

centaines d’adeptes de la descente venus de Belgique et de l’étranger. Ce site à la vue imprenable, pentu à souhait, était assurément l’endroit idéal pour accueillir un événement spectaculaire qui sera reconduit en 2015 comme l’annonce le nouveau gestionnaire de la Ferme Libert : « Nico Vink m’a demandé si le projet m’intéressait. Pour lui, le site malmédien était le seul capable d’accueillir en Belgique un « Fest Series ». Connaissant le sérieux de Nico, je lui ai immédiatement donné le feu vert. » Durant plus d’un mois, le descendeur belge et son équipe s’attelaient (bulldozer et tonnes de terre à l’appui) à la préparation de la piste. A savoir la construction de trois énormes buttes permettant des sauts respectifs de 20, 23 et 25 mètres à cinq mètres du sol… Le décor planté, il restait à tester la piste !

Une fête entre amis Cette « jam » se veut prioritairement une fête entre amis : « Nous formons un petit comité de pilotes mondiaux chevronnés qui entend rester maître de ses organisations, Jean-David Thomas et Nico Vink sont bien décidés à remettre le couvert en 2015 ©JPL

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Record du monde à Malmedy La session de Malmedy restera celle d’un nouveau record mondial. Si d’autres tracés à l’étranger proposaient déjà le franchissaient de trois buttes, jamais encore un pilote n’avait réussi un bond aérien de 25 mètres dans le cadre d’un « Fest Series ». Si plusieurs pilotes (dont Nico Vink) ont franchi avec succès la 3e butte, seul l’Espagnol Andreu Lacondeguy l’a fait en réalisant un back flip (looping arrière). Relevons que deux pilotes étrangers ont chuté durant la session, mais leur évacuation sur l’hôpital malmédien ne fut que passagère et sans gros dommage corporel.

avoue Nico Vink. Cette année, nous avons programmé quatre rendez-vous : soit un au Canada, un en Norvège, un en Belgique et un en Espagne. Malmedy était la 3e étape. Chaque organisateur reste maître de son tracé. A chaque session qui dure de trois à cinq jours, nous invitons quelques pilotes du pays hôte. Chez nous, le terme compétition est banni car le « Fest Series » se veut avant tout une fête entre amis. Nous roulons quand nous le décidons en fonction des conditions climatiques car il est impossible de prendre la piste en cas de vent ou de pluie. C’est pourquoi, nous montons en machine le plus souvent en début de soirée (Ndlr : de 18 à 21h à Malmedy). » En terre ardennaise, on retrouvait notamment l’Espagnol Lacondeguy, le Français Turpin, l’Italien Pescetto, l’Américain Herbestar, le Canadien Sorge et les Belges Vink, Genon et Lenssens.

Du spectacle sur le site de la Ferme Libert ©JPL

L’édition 2015 s’annonce encore plus attractive avec la construction d’une quatrième, voire d’une cinquième butte ! Avec une promotion médiatique à la hauteur de l’événement : « Cette année, nous avons fait un minimum de publicité pour ce « Fest Series » car nous partions dans l’inconnu. Informé presque exclusivement par les réseaux sociaux, le public a pourtant répondu en nombre. Fort du succès sportif et populaire de cette première édition, nous reverrons le côté promotion dans douze mois… » conclut Nico Vink.

Un drone pour les vidéos

Ferme Libert Un site bien adapté à ce type d’événement©JPL

Chaque « Fest Series » fait l’objet d’un montage vidéo diffusé sur Internet. Ce fut le cas à Malmédy où d’importants moyens avaient été mis en action. Notamment avec l’utilisation d’un drone muni d’une caméra proposant des prises de vue aériennes d’un réalisme saisissant : « Des dizaines, voire des centaines de milliers d’internautes visionnent nos vidéos, ajoute Nico Vink. C’est pour nous la meilleure publicité et une belle promotion pour le bike park qui nous accueille. » A voir sur Internet : fest series Nico Vink (Vink Nico/Facebook – Fest series-Loosefest-Official Highlight) accompagnement hard rock à la clé. Surprenant et impressionnant…

Nico Vink un descendeur de talent et aussi un fameux manieur du bulldozer ©JPL

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©JPL

BMX

Un sport en plein essor en Wallonie Par Jean-Pierre Lekeu Le boum du BMX francophone est une réalité. Les quatre clubs du sud du pays affilient un total de plus de 300 pilotes, soit un bon tiers de l’effectif national. L’occasion de dresser le bilan de la saison en compagnie de Daniel Martin, coordinateur BMX au sein de la FCWB.

Jean-Pol Colson (pilote-président du club de Blegny), Thomas Van Laar, Brian Warnier, Thibaut Vaessen, Dorian Geurten, Thomas Jamar (vainqueur de deux manches du championnat d’Europe), Thibaut Stoffels, A. Verbist, K. Clausse, S. Nepper, Deviet, F. Grandhenry …

1. Quatre clubs francophones

2. Le travail d’Arnaud Dubois

« Le BMX est représenté par 4 clubs en Communauté française, avoue Daniel Martin. Le Timber Wolves Racing Habay compte 92 affiliés et entend mettre ses installations aux normes de la Top compétition pour accueillir une manche du challenge dans le futur. La province de Liège abrite le BMX’ing Park Blegny (97 affiliés) et le BCC Soumagne (80 affiliés). Deux clubs qui ne manquent ni de talents ni d’organisations. Enfin, le nouveau venu, le Q-Bike Quaregnon (35 affiliés) dispose lui aussi de sa piste depuis quelques semaines. »

Si le BMX francophone connaît une belle

vitalité, il le doit au travail des clubs, mais aussi à celui d’Arnaud Dubois, le sélectionné des J.O. de Londres, et de Daniel Martin, le coordinateur FCWB qui s’investit sans compter pour son sport : « L’enrôlement d’Arnaud Dubois dans la structure fédérale est la meilleure chose qui pouvait nous arriver. Non seulement, il organise les stages Adeps dans les provinces wallonnes et assure la promotion de la discipline

Côté pilotes, le bilan se veut tout aussi positif. Citons notamment les noms de Jérôme Lange (champion de Belgique), ©JPL

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dans les établissements scolaires, mais il est membre de la commission nationale BMX où il m’épaule, et responsable du Team Wallonie créé cette année. » Ajoutons qu’il a apporté son expérience de pilote à la création de la piste pump-track d’Aywaille (Ndlr : une piste d’initiation) et que la FCWB a décidé d’engager un 2e entraîneur en la personne de Jérôme Lange. 3. Quid de l’avenir ? Côté compétitions, Daniel Martin se réjouit de l’essor de la Coupe de Wallonie qui vient de vivre sa 2e année d’existence : « Les quatre manches ont réuni une moyenne de 210 compétiteurs. Les clubs de Soumagne et Blegny ont également organisé deux épreuves de la Top compétition qui ont accueilli chacune plus de 500 pilotes. En 2015, nous reconduirons la Coupe de Wallonie (une manche pour chaque club) dont la finale sera disputée à Quaregnon. Nous espérons aussi obtenir deux manches de la Top compétition en Wallonie, et ce malgré la concurrence des clubs du nord du pays et un cahier des charges de plus en plus exigeant. » Relevons encore que le budget en augmentation octroyé par la FCWB permettra de déplacer plusieurs pilotes aux épreuves de la Coupe d’Europe afin de les préparer pour le mondial BMX 2015 qui, pour la première

fois de son histoire, se déroulera en Belgique à Zolder.

©JPL

Q-Bike Quaregon : le nouveau venu Nouveau venu dans le monde du bmx francophone, le club hennuyer Q-Bike Quaregnon présidé par Daniel Martin a débuté ses activités le 5 juillet dernier. Un club qui affilie déjà 35 membres et entend promotionner et développer à la fois le vtt et le bmx : « Nous disposons de très belles installations avec une piste de 430 mètres, déclare le président. Sur le même site, nous allons aussi mettre en place un parcours vtt. Actuellement, quatre entraîneurs, trois pour le bmx et un pour le vtt, dirigent nos jeunes recrues chaque samedi. Effectif d’encadrement que nous allons étoffer dans le futur au vu du succès rencontré par le club. » Ajoutons que la finale de la Coupe de Wallonie sera organisée en 2015 par le Q-Bike Quaregnon. Tout renseignement complémentaire sur le club peut être obtenu sur le site Qbike.be.

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Romain Léonard à l’entraînement sous la conduite de l’ancien champion du monde Thierry Klinkenberg ©JPL

TRIAL : Romain Léonard

Treize ans et déjà la pointure mondiale Classé troisième minime aux derniers Jeux Mondiaux de la Jeunesse en Pologne, le jeune prodige d’Aywaille figure au rang des grandes promesses du trial mondial. Un sport qu’il pratique depuis l’âge de cinq ans. Romain Léonard doit la pratique du trial à son père, ancien trialiste moto : « Je souhaitais qu’il pratique un sport. Notre choix s’est porté sur le trial. Un sport où il est entraîné depuis ses débuts par l’ancien champion du monde Thierry Klinkenberg. » La saison 2014 restera celle d’un grand cru pour la jeune promesse belge. D’abord par la conquête d’un 6e titre de champion de Belgique sur ses terres aqualiennes : « Suite à la pluie et au stress inhérent à un championnat se déroulant dans ma commune, j’ai connu un petit tour difficile. Heureusement, les deux autres boucles se sont mieux passées. » Ensuite par la 3e place prise au Jeux Mondiaux de la Jeunesse (Ndlr : l’officiel championnat du monde des moins de 16 ans) à Zawierce en Pologne : « Ce podium chez les minimes est de bon augure pour la saison prochaine où ces joutes devraient se dérouler à Aywaille. Un championnat où je ferai le maximum pour endosser le maillot arc-en-ciel… » Malgré son jeune âge, le Liégeois a montré son talent dans bon nombre de pays du globe (Chine, Pologne, Tchéquie, Italie, Espagne, Grande-Bretagne, Alle-

magne, Belgique…) en remportant 2 titres de champion d’Europe et 6 sacres nationaux. Sans parler de ses performances aux mondiaux : « Depuis que la discipline est officiellement reconnue par l’UCI, j’ai notamment terminé 3 fois vicechampion du monde. Deux fois chez les poussins et une fois chez les benjamins où, l’an passé, j’ai terminé à égalité de points avec l’Espagnol Trueba Tio. » Bilan auquel on ajoutera la 3e place obtenue cette année en Pologne pour sa première année minimes. Réputé pour son calme, sa concentration et son sens de l’équilibre, le jeune pilote du RDMC Bike Trial avoue un défaut majeur : « Je manque encore d’agressivité. Je suis un moteur diesel et je préfère les zones artificielles aux zones naturelles. Trois entraînements hebdomadaires et une séance spécifique en salle sous la conduite de Sébastien Damhaut figurent à mon programme hebdomadaire. Je participe aussi chaque année à un stage en Espagne organisé par le pilote César Canas (11 fois champion du monde) et je suis repris dans le team de Kenny Belaey. » S’il est obligé de rouler dans sa catégorie dans les championnats de Belgique et du monde, par contre, il dispute les manches de la coupe nationale chez les juniors. Une occasion de progresser au contact d’adversaires plus expérimentés et de zones d’un niveau supérieur.

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Par Jean-Pierre Lekeu ©VC

Un entraîneur de renom Depuis ses débuts sportifs, Romain Léonard est entraîné par l’ancien champion du monde Thierry Klinkenberg. Ce dernier ne manque pas de références puisqu’il a notamment conduit Kenny Belaey et le Français Vincent Hermance aux carrières sportives que l’on connaît. Sur son protégé aqualien, le pilote malmédien ne tarit pas d’éloges : « Adrien a un tout gros potentiel et j’ai eu la chance de pouvoir le faire travailler depuis ses débuts comme je l’entendais. Il est perfectionniste comme je l’étais dans ma carrière. Sa technique est parfaite, sa stabilité et sa précision sont optimales dans les zones. Au point que des pilotes de haut niveau s’arrêtent pour le regarder évoluer. Sa performance au dernier mondial est remarquable pour un minime de première année. Il a le potentiel d’un futur champion du monde, même s’il manque encore d’explosivité. Un point que nous travaillons. » Pour l’anecdote, relevons que Thierry Klinkenberg (42 ans), à l’invitation de Kenny Belaey, participera à la dernière manche de la World Cup de trial fin septembre à Anvers…


©JG

Débutants :

« Il y a une bonne ambiance en Wallonie » Auteur d’une solide saison, le Flandrien Laurens Huys évolue depuis quatre saisons à la FCWB. Il évoque les raisons de son affiliation à la Fédération Cyclisme Wallonie Bruxelles, mais aussi sa très bonne année dans les rangs des débutants. Au niveau des affiliés de la Fédération Cyclisme Wallonie Bruxelles, dans la catégorie des débutants, plusieurs coureurs ont marqué la saison : Sean Bero, Simon Renard, Sylvain Moniquet, Tom Douhard. Mais aussi Laurens Huys. Le Flandrien affilié au Royal Vélo Sport Péruwelz-Bury a cumulé les résultats dans les épreuves relevées. Avec une belle régularité : deuxième de la Coupe de Belgique d’Imde-Wolvertem, quatrième de la course de côtes d’Harzé, cinquième du Championnat de Belgique des débutants de deuxième année, au début du mois de septembre ou encore 5e de la Top Compétition d’Erwetegem… Sans oublier plusieurs victoires (notamment à la kermesse de Basècles et à celle de Walhain, mais aussi à Waremme, lors d’une manche du Championnat de la

FCWB), avec, en outre, le titre de champion de la Fédération Cyclisme Wallonie Bruxelles. Quel bilan tire-t-il de sa saison 2014 ? « Je suis assez satisfait », explique le coureur de Termonde. « Surtout que j’ai eu quelques contretemps en cours de saison, avec des maladies, ou de la malchance avec de nombreuses crevaisons. Mais j’ai quand même obtenu des résultats. Je ne m’attendais pas non plus à devenir champion de la FCWB. Je pensais vraiment que cela aurait été des garçons comme Bero ou Moniquet, et j’ai été heureux de décrocher ce titre. » Pourquoi s’est-il affilié en Wallonie ? « Je l’ai fait depuis la catégorie des aspirants 13 ans, d’abord au Vélo Club Ardennes », répond Laurens Huys, qui jongle aussi bien avec sa langue maternelle qu’avec le français. « Et je suis resté dans des clubs wallons, car je trouve que l’ambiance, en Wallonie, est meilleure, plus détendue.»

Par Julien Gillebert fectivement grimper », détaille le coureur. « Parmi mes résultats, je retiens surtout ma deuxième place en Coupe de Belgique à Imde ou ma 4e place à la course de côtes d’Harzé. J’ai quelques regrets, comme le Tour de Flandre Occidentale, ou Polleur-Stoumont-Polleur, où j’espérais une meilleure place que dixième. Mais je trouvais que cela n’était pas assez dur ! » Une preuve de son goût supplémentaire pour les ascensions. Comment voit-il son arrivée chez les juniors, l’an prochain ? « Je vais aborder ce changement de catégorie avec comme première ambition de continuer à apprendre, à progresser », termine-t-il.

Avec un profil polyvalent, qui lui permet de faire des résultats sur tous les terrains, Laurens Huys a une préférence pour les parcours accidentés. « Je me définis comme un attaquant et j’aime ef©JG

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Noa Selsooe, en compagnie du président de section Mr Duchenne ©VC

Noa Selosse, de la graine de championne Par Vincent Coppenolle Belle surprise cette saison chez les dames débutantes, la Mouscronnoise Noa Selosse a remporté le test national et le titre FCWB du chrono à Angreau. Le Tournaisis connait un curieux regain d’intérêt pour le cyclisme féminin depuis que quelques filles du Hainaut Occidental ont décidé de s’aligner avec un certain succès en compétition. Derrière la juniore Lydwine Lowie, Kimberlay Duquennoy, Alana Castrique et Noa Selosse réalisent des prouesses chez les débutantes de première année. Noa Selosse, qui découvre les compétitions belges après avoir fait ses classes chez les plus jeunes au VC Roubaix, est la révélation de la saison puisqu’après son titre provincial décroché au printemps dernier, elle a confirmé ses progrès en montant sur la plus haute marche du podium lors du championnat FCWB. Et ce avec la manière puisque l’épreuve se disputait dans le cadre d’un test national et que la socié-

taire du club de Bury a également devancé les meilleures néerlandophones: «C’est une belle surprise, mais je m’étais bien préparée pour cette épreuve en sachant que ce circuit plein de bosses allait me convenir à merveille. Pour garder un maximum d’influx, j’avais même décidé de ne pas disputer d’épreuve en ligne le week-end précédent. Après ma deuxième place au chrono de Neerpelt, j’étais en pleine confiance et je savais que j’avais une chance de m’imposer. J’ai donc réussi à mettre tous les atouts de mon côté pour être au top de ma forme le jour J.» Ce succès va mettre Noa dans les meilleures conditions pour préparer au mieux sa deuxième saison dans la catégorie: «Je n’ai pas connu une grande réussite lors des courses, mais ça finira bien par arriver. J’ai mis pas mal de temps à m’adapter à la catégorie, au fait de rouler avec des filles alors que j’étais plus souvent opposée à des garçons chez les aspirants,

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et qu’à cette époque, je me battais surtout pour rester le plus longtemps possible au peloton. La saison prochaine, vu que j’aurai bien plus d’expérience, j’espère revoir mes ambitions à la hausse.» La préparation hivernale passera par la piste et l’envie de bien faire lors des championnats de Belgique: «L’hiver dernier, Laurence Melys m’avait encouragée à participer au championnat national de poursuite et j’avais pris une bonne deuxième place sans être vraiment préparée. J’espère logiquement viser le titre cet hiver.» La citoyenne d’Herseaux, qui ne s’attendait pas à vivre une saison aussi réussie, ne se met pas de pression pour l’avenir: «Tant que je pourrai concilier le sport et les études, je me donnerai au maximum. Je n’ai toutefois pas de réel objectif à long terme. Pour l’heure, je savoure les bons moments en espérant poursuivre sur ma lancée en 2015.»


Le team Wallonie ©LF

Sébastien Fontaine, l’âme d’un formateur

Rencontre avec le directeur sportif du Team Wallonie sur la route Par Joël Grégoire Sébastien, le vélo et toi c’est une longue histoire, avant même d’être coureur… « En effet, j’ai toujours évolué dans le milieu du vélo depuis tout petit. D’abord en spectateur avec mon paternel (ndlr : Luc Fontaine, coordinateur de la Direction Technique et de la Commission Jeunesse) qui officiait comme directeur sportif à SaintGhislain. J’ai moi-même roulé jusqu’en espoirs 1re année, obligé de stopper en raison d’ennuis de santé. » Une fin de carrière active anticipée qui t’a conduit à te reconvertir dans le milieu. Une évidence ? « J’étais un coureur moyen qui évoluait pas à pas. Quand ça s’est arrêté, je ne m’envisageais pas privé de vélo ! Cela s’est donc poursuivi de la même manière, petit à petit, mais de l’autre côté de la barrière, à la tête de la sélection provinciale des débutants en 2007, l’époque des Hoper et Van Heuverswijn. » Envisageais-tu alors des fonctions au sein du staff sportif de la FCWB où tu diriges désormais les sélections des routiers, pour toutes les catégories ? « D’abord, je donnais un coup de main de temps à autre puis, en 2013, on m’a confié les débutants et une partie du calendrier des juniors. Cette saison, c’était l’intégralité du programme ! Ce n’était pas un objectif précis mais j’ai toujours aimé travailler avec les jeunes et les aider à évoluer. » Au vu des responsabilités que tu endosses, on pourrait croire qu’il s’agit de ton activité principale, or il n’en est rien… « Je travaille dans une administration com-

munale de 8 h à 17 h, c’est vrai que les après journées sont parfois chargées : préparer les courses, gérer l’après, contacter les coureurs,… J’essaie de combiner au mieux, avec ma vie de famille. C’est vrai, je ne m’ennuie pas souvent ! » Quelles seraient tes priorités au moment d’envisager… la suite, à court et moyen terme ? « De manière réaliste, avant tout poursuivre le travail entrepris avec les différentes catégories, axer leur calendrier sur quelques épreuves de haut niveau à l’étranger, des stages de préparation,… L’objectif consiste à former, encadrer un jeune pour l’amener aux portes des équipes continentales, Colorcode ou autre, et plus haut ensuite si possible…. » A plus long terme, aurais-tu le souhait d’embrasser d’autres fonctions, au sein d’une équipe, parmi les dirigeants fédéraux,… ? « Je prends les choses une à une, je ne me projette pas dans le futur. Des responsabilités fédérales ? Je ne sais pas, je suis en tout cas un homme de terrain avant tout. »

Quel souvenir, quelle satisfaction principale garderas-tu de cette campagne 2014 ? « Plus qu’un cas précis c’est d’abord de voir la relève qui arrive, la fierté d’aider au développement, l’éclosion d’un jeune : la saison d’un Martin Palm qui a explosé au plus haut niveau, un Sylvain Moniquet qui gagne deux étapes au Tour de l’Ain un mois après son stage avec nous, voir plusieurs des nôtres capables de lutter pour le podium dans un Championnat de Belgique contre-la-montre… » Un souhait pour 2015, une chose qui te tient à cœur ? « Notre programme dépend de celui des principaux clubs mais l’écolage au niveau du chrono doit continiuer, sinon s’intensifier. Dans le sillage de Palm, des garçons comme Douhard, Grignard et d’autres possèdent des qualités. Le contre-la-montre est devenu primordial dans le contexte des courses par étapes pour celui qui veut jouer le classement général. »

Cette expérience du terrain, en tant que coureur ou aux côtés de ton père, t’aide-t-elle au quotidien ? « C’est vrai que même si j’ai joué au football et au tennis de table, le vélo s’est imposé naturellement, sans qu’on m’y amène. Mon passé sur route et sur piste m’aide avec les débutants et les juniors. Au niveau du coaching ou de la direction sportive, j’ai découvert aux côtés de mon père notamment et j’acquiers encore de l’expérience. A 30 ou 35 ans, on apprend toujours. » Sébastien en compagnie de Claude Dufour le mécano FCWB ©LF

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Jean Albert Carnevali au TDN 2013 ©JG

Carnevali : « Je grimpe mieux » Par Julien Gillebert Auteur d’une saison régulière et appelé en équipe nationale pour le Tour de l’Avenir, le coureur de la Province du Luxembourg estime s’être amélioré en montagne et souhaite encore travailler davantage sur ce terrain l’an prochain. Au moment de taper ces lignes, la saison n’était pas encore terminée. Mais on pouvait déjà écrire que l’espoir Jean-Albert Carnevali a été, en 2014, un des coureurs de la Fédération Cyclisme Wallonie Bruxelles qui s’est le plus mis en évidence dans les rangs des moins de 23 ans. Il n’avait pas de victoire à son compteur, mais il comptait de nombreuses places d’honneur dans des épreuves de référence. « Je suis satisfait de ma saison », raconte le coureur de l’équipe continentale Vérandas Willems. « Je n’ai pas atteint tous mes objectifs, car il me manque clairement une grande victoire. Mais j’en ai réussi certains. Comme celui d’être appelé en équipe nationale. Et d’être recruté par une grande

équipe de formation, comme Lotto-Belisol espoirs. Je suis content de rejoindre cette équipe, qui dispose, je trouve, d’un excellent programme, avec de nombreuses épreuves disputées en montagne. Mon objectif est toujours de devenir professionnel un jour et j’espère continuer à m’améliorer au sein de cette équipe. » Deuxième d’une étape de l’Arden Challenge, quatrième d’une étape et douzième du général de la Ronde de l’Isard (UCI 2.2), quatrième d’une étape et septième du général du Tour de Liège, septième du Tour des Carpathes (UCI 2.2 et 6e et 8e d’étapes), septième de la Flèche du Sud (UCI 2.2 et 9e et 13e d’étapes), septième d’une étape du Tour de Namur, 16e de Liège-Bastogne-Liège espoirs…, Jean-Albert Carnevali a fait preuve de régularité dans les grandes courses. « Je pense avoir amélioré mon niveau en montagne cette année », explique-t-il. « Je l’ai notamment montré à la Ronde de l’Isard et j’espère continuer à m’améliorer dans le futur. Malheureusement, lors du Tour de

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l’Avenir, j’ai eu un petit coup de moins bien. Je n’y étais plus au top de ma condition. Ma saison avait été chargée jusque-là, et j’ai enchaîné plusieurs épreuves par étapes cet été. Comme le Tour Liège et celui de Namur. J’avais d’ailleurs coupé après cette épreuve. Et puis, j’ai été averti en dernière minute de ma sélection pour le Tour de l’Avenir ; je n’ai donc pas pu me préparer spécifiquement. Or, la montagne, cela se travaille. Personnellement, j’ai donc souffert, je n’ai pas eu les résultats espérés et je me suis mis au service de l’équipe. Je pense que Jean-Pierre Dubois a été satisfait de moi. Et avec deux victoires d’étapes (Dylan Teuns et Louis Vervaeke) et une cinquième place au classement final, notre bilan a été positif. Mais cela a été une belle découverte de courir à ce niveau. Et une grande fierté de porter le maillot de l’équipe nationale. Ce maillot te pousse à te surpasser. » Un maillot qu’il compte bien avoir l’honneur de porter à nouveau dans un avenir proche.


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Le coureur de Rocherath en conversation avec la coach fédéral, Carlo Bomans. ©JPL

Martin Palm

Pas seulement la palme du… contre la montre Par Jean-Pierre Lekeu Porte-parole du cycliste en Communauté germanophone, réputé pour ses qualités de rouleur contre le chrono, Martin Palm est en passe de réussir sa meilleure saison avant de rejoindre l’an prochain l’équipe continentale Color Code-Biowanze.

pond : « Je mets l’Etoile du Sud- Limbourg et Angreau sur un pied d’égalité. La première parce l’épreuve est prestigieuse (Ndlr : un seul Liégeois, Bruno Schoonbroodt, l’a précédé au palmarès) et a vu plusieurs de ses anciens vainqueurs passer pros. La manche de coupe de Belgique parce que

je n’attendais pas la victoire et que j’y ai battu le regretté Igor Decraene avec lequel je m’étais échappé dans le final. Pour moi, il y a beaucoup d’émotionnel dans ce succès car j’ai dû me battre pour le décrocher sur une portion pavée. C’était aussi la première fois que je le devançais dans une course… »

C’est par le mountain bike au sein de l’Eifel-Biker Bütgenbach que Martin Palm a débuté la compétition : « Après un passage par le club germanophone, j’ai rejoint le Lotto-VCA suite aux contacts noués avec Jean-Pierre Henrard. Pendant 6 ans, des aspirants aux juniors, tout comme ma sœur Eva Maria, j’ai défendu les couleurs du club ardennais avant de rejoindre cette saison le C.C. Chevigny pour ma 2e année juniors.» Une saison musclée (interclubs et sélections nationales) qui reste la meilleure de sa jeune carrière avec trois victoires (Etoile du Sud Limbourg, une manche de la coupe de Belgique à Angreau et le titre de champion de Wallonie du clm), une 2e place à la Philippe Gilbert, une 3e à la Barnaudeau et une série de performances dans le contre la montre. Si on lui demande la victoire qu’il a appréciée, il réUne 2e place au championnat de Belgique contre la montre derrière le regretté Igor Decraene. ©JPL

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Pour l’anecdote, relevons que Martin n’avait plus remporté de course sur route (à l’exception des clm) depuis la catégorie des aspirants 13 ans où il s’était imposé à Soumagne. Et ce, même s’il avait épinglé le classement final du Tour de la BasseMeuse chez les débutants…

Frère et sœur aux Championnats d’Europe et du Monde ! La saison 2014 restera aussi celle d’un souvenir inoubliable pour la famille Palm : « J’ai été sélectionné par la RLVB, tout comme ma sœur Eva Maria, tant pour les championnats d’Europe à Nyon que pour le mondial à Ponferrada. A chaque fois en cumulant route et clm. Une belle histoire qui fera date dans la famille. Cela dit, j’avoue que, ma sœur et moi, nous n’avons guère l’occasion de nous retrouver sur les sites des championnats, si ce n’est pour les repas où il nous arrive de manger à la même table ! » Apprécié du coach fédéral Carlo Bomans, Martin Palm, trilingue accompli, s’est classé 11e du clm et 48e sur route aux joutes européennes : « Dans le clm, je visais un top 10. J’étais donc un peu déçu, mais je n’avais pas mes meilleures jambes. Fin septembre, je disputerai mes premiers mondiaux en Espagne. Le circuit roulant et la distance (28km)du clm devraient me convenir. La cerise sur le gâteau serait un top 20, voire le top 15. L’absence d’Igor Decraene sera cruellement ressentie au sein de la délégation belge. Le coureur de Zulte était au-dessus du lot. On se motivait sans cesse pour se rapprocher de lui. »

Martin Palm battu sur le fil dans la Philippe Gilbert Classic. ©JPL

Sa discipline : le contre la montre

Chez Color Code-Biowanze en 2015

Martin Palm excelle dans l’exercice contre le chrono : « Dans le passé, j’avais terminé 3e d’un championnat de Belgique clm chez les aspirants. J’ai pourtant dû attendre ma deuxième année débutants pour prendre conscience de mes qualités dans cet exercice spécifique. Le déclic s’est produit à la « Vattenfall » à Hambourg en 2012 avec le VCA où j’avais terminé 2e du clm individuel derrière le champion d’Europe actuel Lennard Kämma. Depuis, je ne ménage pas mes efforts pour progresser dans cette discipline exigeante où il faut savoir souffrir… »

Si Martin n’a pas encore signé (Ndlr : ce reportage a été réalisé début septembre), il est acquis qu’il rejoindra l’équipe continentale de Christophe Brandt la saison prochaine.

Cette saison, outre sa 11e place au dernier championnat d’Europe, le coureur germanophone cumule les accessits. Deuxième du championnat de Belgique à Hooglede-Gits (derrière le regretté Decraene), il s’est aussi classé 2e (Opoeteren), deux fois 3e (Montenaken et Angreau) et une fois 7e (Neerpelt où il fut victime d’une crevaison) aux tests nationaux du clm. A ces performances, il faut ajouter le titre de champion de Wallonie 2014. En attendant une nouvelle performance au Chrono des Nations qu’il avait terminé sur la 3e marche du podium l’an passé.

Une prestigieuse victoire à l’Etoile du Sud Limbourg. ©JPL

Signalons qu’il a également participé début juin à un stage organisé à la demande de Patrick Lefevere par EFC Quick-Step : « Une douzaine de jeunes talents de plusieurs pays ont été conviés à ce stage de trois jours. J’étais le seul coureur wallon invité. Nous avons notamment participé à une longue sortie en pays flamand et à un test à l’effort. »

Battu sur le fil à la Philippe Gilbert Avant-dernière manche de la Coupe de Belgique, la « Philippe Gilbert Classic» reste sa grande déception de l’année. Deuxième tout comme Tom Galle l’année précédente, le coureur de Rocherath est passé à deux doigts de la victoire. Seul au commandement après le franchissement de la Vecquée, il s’offrait un contre la montre de quinze bornes avant d’être rejoint à vingt mètres du sommet de La Redoute où était jugée l’arrivée : « Je savais que je devais compter 30’’ d’avance à l’entame de la côte aqualienne. » Il lui en a manqué cinq pour être le premier coureur wallon à inscrire son nom au palmarès de la classique ardennaise. »

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Marie-Rose Gaillard,

La championne du monde signaleuse… Championne du monde sur route en 1962 à Salo, Marie-Rose Gaillard n’a rien perdu de sa passion pour le vélo. Alerte septuagénaire, elle continue à assumer la fonction de signaleuse dans les épreuves de la province. Anciennement domiciliée à Thimister, la Liégeoise doit son arrivée (1960) dans le milieu cycliste à son frère aîné : « Un jour, je lui ai piqué son vélo… Jean Henrard, marchand de cycles dans la localité, m’a vue rouler et a contacté mes parents pour que je m’affilie au Royal Dolhain Vélo, le club de l’ancien pro Michel Wright. » Comptant une cinquantaine de victoires (Ndlr : la 1ère à Visé en 1961) dans sa carrière, la Thimistérienne qui habite aujourd’hui avec son compagnon Lulu sur les hauteurs de Sprimont, ne tardait pas faire son entrée dans la sélection nationale : « Un an après mes débuts, j’ai disputé mon premier mondial à 17 ans (14e) à Douglas, la ville de Cavendish. »

Le titre mondial à 18 ans ! Douze mois plus tard, elle connaissait à Salo (Lombardie)) sa plus belle victoire : le titre mondial féminin conquis devant deux autres Belges, Yvonne Reynders et Marie-Thérèse Naessens : « J’étais la cadette du peloton dans une course caniculaire (40°) disputée sur un circuit exigeant avec une côte de 600m à 14%. Je me souviens avoir jeté mon casque à boudins tant

la chaleur était étouffante. Dans les deux derniers tours, j’ai exploité mes qualités de descendeuse (Ndlr : elle dévalait les pentes une main sur le guidon et l’autre fixée au dos pour prendre un maximum de vitesse) pour passer à l’offensive et creuser un écart de près de 3’ sur les deux autres Belges. A mon retour à Thimister, le village était rassemblé devant le domicile familial et chantait la célèbre ritournelle « Rose-Marie… » On ne peut pas dire que le maillot arcen-ciel ait été d’un gros rapport financier pour sa détentrice : « Je n’ai pas gagné un franc (belge à l’époque). Tout au plus un maillot, une médaille et un diplôme. Après la course, on devait même rendre le maillot de l’équipe nationale! » Seule championne du monde féminine wallonne à ce jour, Marie-Rose Gaillard est devenue une habituée des joutes mondiales malgré le peu de sympathie (à l’exception de Rosa Sels) de ses rivales flamandes : « Les Flahutes me détestaient. Elles m’appelaient la « Roussette », alors que je n’ai jamais été rousse! ». Fait rare, la Liégeoise a disputé 6 championnats mondiaux consécutifs : 14e à l’Ile de Man (1961), 1ère en Italie (1962), 10e en Belgique (1963), 4e en France (1964), 19e en Espagne (1965) et 8e en 1966 (Allemagne), année où elle s’alignait enceinte en omettant volontairement de prévenir les responsables fédéraux et où elle remportait le titre de championne de Bel-

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Par Jean-Pierre Lekeu gique à Barvaux. Vingt-quatre mois plus tard, elle mettait un terme à sa carrière sportive.

Présidente de club et signaleuse Elle assumait alors la présidence du Vélo Club Ourthe Amblève, le club de sa région : « Club organisateur, nous avons accueilli durant deux ans Philippe Gilbert. A l’époque, il roulait chez les juniors avant de rejoindre Go-Pass et Dirk De Wolf. Nous le conduisions souvent aux courses car ses parents n’étaient pas toujours disponibles. » A 70 ans, Marie-Rose Gaillard reste active dans le milieu cycliste. Elle a simplement troqué vélo et maillot pour la veste de signaleur et la célèbre plaque C3 : « Nous formons une équipe de quatre signaleurs qui officient dans les courses provinciales. A la demande des organisateurs, nous nous déplaçons avec notre propre véhicule aux endroits demandés. Cette activité est devenue une passion. On voyage, on voit les coureurs et on termine la soirée au restaurant. Mon regret est de voir tant de râleurs sur les routes qui obtempèrent non sans difficulté à nos injonctions. Nos courses préférées restent Romsée-Stavelot-Romsée et la Flèche Ardennaise. Nous ne demandons pas de défraiement, mais nous sommes tout heureux quand un organisateur nous donne 25€ pour… l’essence. »


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Taminiaux a suivi la bonne piste Par Joël Grégoire Le coureur de Jodoigne a disputé les Championnats d’Europe et du Monde sur piste Un vélo de piste a beau n’avoir qu’un pignon fixe, Lionel Taminiaux a mis le grand braquet en 2014. Révélation de l’hiver sur l’anneau de Gand, il a découvert le monde et le haut niveau ! Lionel, ton parcours 2014 est tout simplement époustouflant. Quel chemin parcouru depuis les premiers entraînements avec la FCWB... « C’est incroyable, oui, même si je me suis pas posé de questions. J’ai profité de la chance qui m’était offerte pour acquérir de l’expérience et, sans aucun doute, des souvenirs inoubliables. Je venais de rien et j’ai vécu des moments que peu de jeunes connaissent. » Aurais-tu espéré réussir à ce point quand tu as récolté tes premiers honneurs en hiver? « Non jamais ! J’étais d’ailleurs déjà surpris de prester aussi bien. Ensuite, cela m’a offert l’occasion d’intégrer le noyau national. Je n’ai pas hésité. Encore moins quand j’ai appris que je figurais dans la sélection pour les Championnats d’Europe. »

Un premier rendez-vous international, au Portugal, que tu as géré comme un habitué. Tu n’as pas ressenti de pression ?

d’autres nationalités parmi les pistiers. Au sein de l’équipe aussi, le travail et la vie en groupe représentent un apprentissage certain. »

« Je n’ai su que très tard que j’étais repris. J’ai eu la chance de disputer la poursuite par équipes où je me sentais super bien avant de réussir, selon moi, un super chrono en individuel (10e) : entre 5 et 6 secondes plus rapide que lors des meetings ! Quant au scratch ( 8e), j’ai manqué de chance en cassant mon vélo en finale, même si j’ai encore sprinté pour le titre sur un vélo de réserve. »

Une année exceptionnelle avant un passage chez les espoirs où d’autres priorités pourraient s’imposer?

En tout cas, tu as su convaincre les dirigeants de te reprendre pour le Mondial en Corée ? « J’ai sans doute connu mon pic de forme au moment de l’Euro car je n’avais plus les mêmes sensations lors des Mondiaux, même si j’ai donné le maximum pour réussir ce que l’on me demandait. Ainsi, pour le scratch, je suis parti à fond et nous étions quatre devant. Je n’ai pas compris pourquoi les autres se sont relevés. J’ai tout tenté même si j’ai été repris dans le dernier tour... » Outre les résultats, c’était aussi un autre univers, le Portugal, mais surtout la Corée? « C’est ce que je retiens d’abord, la visite de Séoul, la rencontre avec d’autres gens,

« Contrairement à cette année où je pouvais délaisser la route sans hésitation, je pense devoir la privilégier dans un premier temps. Certaines équipes m’ont déjà approché; je dois encore en parler, mais je sais que je devrai sans doute délaisser le vélodrome pendant la saison. L’exemple d’un Jasper De Buyst me laisse espérer de disputer les meetings de l’hiver. » Quant à cette entrée dans la catégorie supérieure: attendue ou redoutée ? « Depuis l’an dernier, je suis devenu plus sérieux et rigoureux ; j’ai appris à faire le métier; je sais qu’il me faudra d’abord m’acclimater à cette nouvelle catégorie. Un fossé pour certains, même si j’aurai l’avantage de seulement entamer ma rhéto. Je ne dois donc pas encore organiser sport et études supérieures. Chaque chose en son temps. » Une sérénité et une maturité qui devraient aider le jeune Brabançon à poursuivre son chemin, sur route, sur piste ou sur les bancs de l’école.

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Fred Amorison Nokere Koerse 2014 - WB TRW org PStenuit ©EC

FREDERIC AMORISON Du guidon au volant

Frédéric Amorison va passer de l’autre côté de barrière en 2015. Il troquera son guidon de coureur cycliste pour le volant de directeur sportif de l’équipe Wallonie-Bruxelles. Le sympathique Hennuyer revient sur sa carrière, ses débuts, ses chutes, son foot, ses envies, ses projets... Le 5 octobre prochain, Frédéric Amorison raccrochera définitivement son vélo au clou. Après 13 ans de carrière, le citoyen de Basècles mettra un terme à sa carrière après une dernière saison comme capitaine de route de l’équipe WallonieBruxelles où il aura passé une bonne année en tant qu’ancien, passeur de bons conseils et d’assists pour ses jeunes co-équipiers. Mais comment l’aventure sportive a-t-elle commencé pour «Fred» Amorison? «J’ai toujours fait du sport», explique-t-il. «J’ai commencé par le football à l’âge de 8 ans. J’ai ensuite enchaîné avec la course à pied tout en continuant le football. Je suis venu au vélo chez les aspirants 14 ans, d’abord en continuant le foot chez les débutants avant de me consacrer entièrement au cyclisme que je n’ai donc plus quitté. Mon frère m’avait donné le

Par Eric Cornu goût de rouler à vélo.» Frédéric mordra directement à l’hameçon de la petite reine et deviendra très vite performant. «Je me souviens de ma toute première course dans le cadre de la Ronde de Dottignies pour débutants. J’avais terminé 3e d’un sprint à... 3. Ma première victoire allait tomber deux semaines plus tard à Pommeroeul au terme de ma 3e course. J’avais réglé le peloton au sprint. C’était en mars 1993.» Le gaillard totalisera 25 victoires chez les débutants, 5 la première année, 20 la seconde. «L’engouement a fait qu’on a mis sur pied un club pour et autour de moi, le club de Quevaucamps cher à Thierry Descamp. J’y suis toujours resté affilié.» La série des victoires se perpétuera chez les juniors (30), les titres, sur route, en contre-la-montre, s’accumuleront. «Je suis arrivé chez les espoirs en 1997 et j’ai marqué à 5 reprises en étant, au passage, meilleur jeune du Triptyque des Monts et Châteaux. J’ai remporté 10 victoires en 1998 et je me suis classé 4e du championnat de Belgique. Par contre, l’année 99 fut plus mitigée car j’ai souffert d’une méningite en début de saison et j’ai perdu la moitié de la saison. Cinq victoires, mal-

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gré tout...» L’année 2000 est marquée par des problèmes de genou, une saison qui commence en juillet alors que la porte de l’équipe Home Market était ouverte. «Vu l’état de mon genou, ça ne s’est pas fait. Je suis donc resté amateur avant de rejoindre Lotto Adecco à la mi-2001. J’ai gagné des étapes en Mayenne et au Tour d’Anvers... Je dois mon entrée chez Lotto à Claude Criquielion qui était directeur sportif à cette époque. Je roulais en course avec son fils Mathieu et c’est ainsi que Claude a appris à me connaître.» Nous sommes dans les grandes années Van Petegem, Tchmil... Amorison se met au service de ses leaders, tout en gagnant deux fois en 2002. «Frank Vandenbroucke est entré dans le jeu pour la saison 2003 quand il m’a demandé de l’accompagner chez Quick Step. J’y suis resté deux saisons alors que VDB avait quitté la formation en fin 2003. J’avais perdu mon mentor... Sans ça, je serais resté longtemps chez Quick Step.» Retour chez Davitamon-Lotto en 2005, mais l’aventure tourne court et le long chapitre «Landbouwkrediet» va s’ouvrir dès la saison suivante, en 2006, pour se terminer au terme de la campagne «Crelan-Euphony», fin 2013. «Je ne roulais que les courses


qui m’intéressaient chez Davitamon-Lotto, les classiques. Je n’y trouvais donc pas mon compte. De plus, Gérard Bulens m’avait déjà sollicité en 2005. Mon départ de chez Lotto a ouvert la porte à un autre jeune Wallon, Olivier Kaisen. En fait, j’ai eu le parcours inverse de ce à quoi on peut s’attendre dans le milieu du cyclisme professionnel. J’ai commencé dans des grandes équipes pour me réorienter ensuite vers une formation plus petite... Quant à la fin de Crelan, on savait que l’équipe de route était de toute façon remise en question. De plus, Yves Vanassche m’avait abordé en cours de saison 2013 pour rentrer chez Wallonie-Bruxelles en tant que capitaine de route. Je ne pense pas avoir couru l’année de trop chez WB. Petit regret toutefois, celui de ne pas avoir pu décliner ma très bonne préparation hivernale en début de saison à cause d’un problème de tendinite. Bref, j’aurai fait le tour du cyclisme de compétition sur le vélo, à moi de faire la même chose désormais de l’autre côté de la barrière. Je ne cache pas que ma motivation et mon envie de bien faire avec les coureurs sont énormes!»

Fractures et bobos Frédéric Amorison a souvent été sur le flanc pendant sa carrière, ce qui le conduit à dire qu’il aurait finalement pu courir jusque 40 ans pour compléter toutes ses demi-saisons. La campagne 2014 a été perturbée par une tendinite qui l’a mis sur la touche pendant deux mois. Mais là n’est pas l’incident le plus grave! «Je pense que ma chute au Tour de Rijke en 2011 est de loin le plus grave», explique le Hennuyer. «Quand je pense que je ne devais pas courir là-bas aux PaysBas... J’ai voulu faire plaisir. J’ai valdingué les bras et le visage en avant. Bilan lourd:

4 jours de Dunkerque 2014 JMH ©EC

fractures multiples aux poignets et à la mâchoire. Je pense, au final, que j’ai à peu près tout cassé pendant ma carrière... poignet, main, pied, clavicule, mâchoire. Le tout en plus de mes opérations aux deux genoux. Le dernier épisode est celui de ma chute au Nieuwsblad en 2012 quand mon Kway s’est enroulé dans ma roue arrière: genou en compote...»

WB, version 2015 La formation Wallonie-Bruxelles entrera en 2015 dans sa 5e saison. Frédéric Amorison en sera le directeur sportif et y apportera sa touche personnelle, son caractère (facile?), sa grande expérience du peloton... Le programme des coureurs sera sensiblement identique à celui de la saison 2014. «Je serai donc souvent sur la route avec les coureurs, mais dans une

autre vie, un autre défi que je veux relever avec succès. Je crois au projet WB qui doit continuer à exister, à bien vivre.»

Palmarès en quelques lignes 2002 : 1ère étape du Tour de Wallonie à Bastogne, 1er du Sparkassen Giro à Bochum 2005 : 7e de la Coupe Sels, 12e du Grand Prix d’Isbergues 2006 : 7e de Paris-Bruxelles, 9e du Grand Prix de Fourmies, 4e du Omloop van het Houtland, 15e de Paris-Tours 2007 : 6e du Grand Prix de Zottegem, 3e du Grand Prix Scherens, 11e de ParisBruxelles, 8e du Tour de Rijke 2008 : 9e de l’Etoile de Bessèges, 10e de Kuurne-Bruxelles-Kuurne, 4e des Trois Jours de Flandre Occidentale, 9e de la Nokere Koerse 2009 : 6e du Omloop Het Nieuwsblad, 6e de Paris-Bruxelles 2010 : 1er de Dwars door het Hageland, 11e de Binche-Tournai-Binche (2010) 2011 : 8e du Trophée Laigueglia, 11e du Omloop Het Nieuwsblad, 1er de la Vlaamse Pijl, 3e de la Kattekoers, 10e de la Nokekre Koers, 7e de la Classic LoireAtlantique 2012 : 1er de la Vlaamse Pijl, 12e du Grand Prix de Zottegem, 3e du Grand Prix Scherens 2013 : 2e du Tour of Hainan 2014 : 10e de La Roue Tourangelle, 17e des Quatre jours de Dunkerque

Vlaamse PIJL 2012 amorison ©EC

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JONAS VAN GENECHTEN Naissance d’un gagneur Jonas Van Genechten réalise sans conteste la meilleure saison de sa carrière professionnelle en 2014. Coureur chez Lotto-Belisol depuis trois ans après une année de lancement dans les rangs de l’équipe Wallonie-Bruxelles, il a marqué 4 fois en quelques semaines cette saison sous le maillot de la Loterie où les portes lui sont grandes ouvertes. A 28 ans, Jonas Van Genechten se forge un nom dans le peloton professionnel. Le Hennuyer, natif de Lobbes et désormais citoyen de Biercée, a pris patiemment de la bouteille au sein des différentes formations qu’il a connues. On se souvient du Thudinien en 2007 sous les couleurs de l’inventive équipe Storez-Ledecq dont le nom deviendra Groupe Gobert.com en 2008. Déjà à cette époque, Jonas Van Genechten est reconnu comme jeune talent wallon et bénéficie d’un contrat Rosetta qui lui permet de tout donner au cyclisme. Il décroche le titre de champion de Wallonie en 2008, il s’impose à Hasselt-Spa-Hasselt (Top Compétition) et se classe 3e de la Druivenkoers à Overijse. Les signes extérieurs de talent sont évidents.

Wallonie-Bruxelles Il évolue dans la même structure, appelée Verandas Willems en 2009 et 2010, remporte deux fois le titre de champion de Wallonie ainsi que Zellik-Galmaarden (Top Compétition). Le projet de l’équipe Wallonie-Bruxelles-Crédit Agricole voit le jour en 2011 et Yves Vanassche, son manager, intègre Jonas Van Genechten dans ses rangs. Sa première sortie en compétition sous le maillot «au coq» va marquer les esprits. «Si on m’avait dit que je terminerais 5e de Kuurne-Bruxelles-Kuurne, jamais je ne l’aurais cru», se souvient le sympathique coureur wallon. «J’ai joué mon sprint comme un grand et je termine 5e de l’épreuve.» Et quelle 5e place! Voyez plutôt: 1er Chris Sutton, 2e Yauheni Hutarovich, 3e André Greipel, 4e Tyler Farrar et 5e... Van Genechten! « Cette année-là, j’ai beaucoup travaillé dans le peloton pendant toute la saison. J’ai fait des gaffes, mais j’ai appris beaucoup avec Wallonie-Bruxelles. J’ai remporté la première manche de la Top Compétition Gand-Ypres.»

Par Eric Cornu

Suivez Jonas sur twitter @jonas_v_g

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Lotto-Belisol L’évolution de sa carrière le conduira dès 2012 dans les rangs de l’équipe World Tour Lotto Belisol, pour un nouveau chapitre d’apprentissage. Jonas marquera les esprits en terminant 2e du Grand Prix Cerami (1.1) derrière son co-équipier Gaëtan Bille, une autre Wallon issu de l’équipe Wallonie-Bruxelles. Jonas remportera l’épreuve en 2013 et ratera le doublé de justesse en 2014, battu in extrémis par l’Italien Alessandro Petacchi. «J’ai râlé après cette 2e place car je pense que j’avais la victoire dans les jambes ce jour-là...» Jonas a pris le temps de se concentrer. Et le 3 juin dernier, premier «bingo»: à la surprise générale, Van Genechten s’impose dans le sprint du groupe de tête au nez et à la barbe de Gianni Meersman et de Benjamin Verraest. Mais c’est réellement le 6 août que le vrai déclic va se produire quand le sprinter wallon s’impose à Katowice, au terme de la 4e étape du Tour de Pologne. Il remettra le couvert à la Druivenkoers à Overijse le 27 août et une bonne semaine plus tard au Grand Prix de Fourmies, en France (7/09). «J’ai pu bénéficier d’une période de repos avant le Tour de Pologne et je pense que ça m’a fait le plus grand bien pour la suite de la saison. Mais il est vrai que ma victoire en Pologne m’a donné de la confiance. Et puis, l’équipe m’a donné ma chance. A Fourmies, par exemple, alors que nous roulions pour André Greipel qui avait gagné la veille à la Brussels Cycling Classic, l’Allemand est venu me dire à deux tours de la fin de la course que je devenais le coureur protégé.

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Je n’ai pas raté l’occasion. J’ai ainsi eu l’opportunité de courir pour moi. J’ai lancé le sprint de loin de façon audacieuse et le plan a fonctionné. Mes victoires précédentes m’avaient donné de l’assurance. Peut-être que, sans ces victoires, j’aurai lancé le sprint plus tard, par prudence, et que j’aurais perdu la mise...» La patience et le sérieux du sympathique coureur de Biercée finissent donc par payer. Soucieux de ne pas brûler des étapes, Jonas Van Genechten n’a jamais voulu aller trop vite dans son évolution. «Il faut de la patience dans ce métier; une saison, c’est parfois très long, surtout quand on ne gagne pas. Il faut accepter de prendre toutes les expériences qui se présentent, de les assimiler. Je suis fier, évidemment, de mes victoires en 2014 ; elles me donnent davantage de visibilité dans le peloton, auprès du public. L’équipe me donne donc ma chance à l’occasion, mais je n’en reste pas moins prêt à me mettre au service de mes leaders dès qu’il le faut. Je pense faire la preuve que ma forme est toujours constante. Je me sens bien chez Lotto Belisol où je me suis tout de suite intégré. J’y suis très apprécié.» Avant le Tour de Pologne, Jonas a reçu une proposition de deux années supplémentaires dans la formation de Marc Sergeant. La saison de Jonas Van Genechten se terminera entre autres par l’Eurométropole Tour (2-5/10), Paris-Tours (12/10) et le Sluitingsprijs à Putte-Kapelle (14/10).


OLIVIER KAISEN

Enfin, la voie de la reconversion le mois de mai», explique Olivier. «J’ai débuté chez mon nouvel employeur par un apprentissage concernant les produits de la marque, des produits que je connais pour les avoir portés pendant de longues années chez Lotto. Mon travail consiste à vendre les équipements, notamment aux clubs de cyclotouristes. Ca n’a pas trop mal commencé. Les cyclos savent investir dans de la qualité. Je suis content d’avoir trouvé ce travail. C’est une très belle opportunité». Voiture de la société, gsm, ordinateur portable, temps de travail plutôt flexible, Olivier a tout à sa disposition pour réussir.

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Depuis le 1 septembre dernier, Olivier Kaisen travaille à nouveau. Le vélo, on le sait, c’est (presque) de l’histoire ancienne, suite à son important problème de santé. Le Novillois est devenu représentant commercial pour une marque qui l’a accompagné pendant presque toute sa carrière. Olivier reste cependant déçu par son ancienne équipe cycliste Lotto-Belisol où il estimé avoir été oublié. er

Le mois de septembre aura été rempli de bonnes nouvelles pour Olivier Kaisen. Sans salaire ni contrat depuis le mois de mai, le Novillois a signé pour la marque de textiles sportifs Vermarc Sport (olivier@vermarcsport.be) et s’est lancé, très motivé, dans sa nouvelle aventure de représentant commercial. Et puis, une autre bonne nouvelle est venue compléter le tableau: l’arrivée dans quelques mois d’une petite soeur à Jussi, le fils d’Olivier et de sa compagne Ludivine Henrion. «Tout va donc très bien et il était temps que je puisse sortir du marasme de ne pas avoir d’emploi ni de revenus depuis

Depuis son arrêt, l’hiver dernier, suite à un problème cardiaque, le Novillois cherchait du boulot. «En fait, mon équipe cycliste m’a très vite laissé tomber, sauf peutêtre le staff médical. J’ai eu beaucoup de soutien, notamment de la part du docteur de l’équipe Jan Mathieu. On m’avait laissé entrevoir des choses après mon arrêt forcé. On m’avait notamment proposé de devenir chauffeur VIP à la journée. Il fallait que je sois indépendant. La fin de l’aventure avec Lotto ne s’est donc pas très bien passée. J’avais écrit un email à Marc Sergeant pour qu’il m’explique. Il m’a simplement répondu que c’était « ce qu’on lui avait dit de dire ». Depuis le mois de mai, je n’avais plus aucun revenu, le dossier ONEM n’étant en ordre que depuis la mi-juillet.»

Mon problème a été causé par un virus Côté santé, désormais, les choses se passent bien, mais Olivier a eu chaud, il l’avoue. «On avait remarqué un problème au niveau du coeur pendant l’hiver, mais j’avais eu le feu vert à condition d’être suivi de très près. Le problème était que mon coeur s’emballait quand j’étais au lit. C’était plutôt flippant! La combinaison du stress et de l’effort physique de haut niveau faisait dangereusement monter les pulsations. C’est la conséquence d’un virus que j’avais attrapé au niveau du coeur il y a deux ans. J’ai fait le voyage en Australie en début de saison sans très bien savoir que le problème était aussi sérieux. Quand le verdict médical est tombé, ce fut donc un coup de massue, car le plus dur était que je n’avais pas décidé moi-même de mon arrêt, moi qui aurais encore bien roulé trois ou quatre ans avant de terminer au service d’une équipe comme Wallonie-Bruxelles.»

Par Eric Cornu «J’ai grimpé le Ventoux» Dans la vie de tous les jours, la santé d’Olivier Kaisen n’inspire aucune inquiétude. Il roule encore en vélo, en fonction de son horaire professionnel. «J’ai même grimpé le Ventoux en juin dernier! Le tout est de faire ça à un rythme contrôlé. En balade, je roule entre 25 et 30 km/h. Je dois et je veux le faire... même comme un cyclo. Je roule toutefois rarement plus de trois heures. Quant au reste, ma famille, mon travail, ma vie de tous les jours, je n’ai aucun problème. Je sais toutefois qu’il y a certains boulots que je ne pourrai jamais faire, suite à mon problème cardiaque. Comme simplement tenir une échelle pour un collègue pour garantir sa sécurité.»

Directeur sportif un jour? Le vélo est resté très présent dans la vie d’Olivier et de sa compagne Ludivine qui travaille à temps plein en tant que coache et directeur sportif au club d’Ottignies-Perwez. «C’est une belle opportunité et la perspective d’une collaboration avec l’équipe Veranclassic en 2015 est enthousiasmante», explique Ludivine. Et si Olivier recevait un jour une opportunité de retourner dans le milieu, il ne la rejetterait pas. «Il faudrait voir les conditions proposées, mais je ne ferme pas la porte à un poste de directeur sportif. A ce titre, je suis resté en contact avec Niels Albert qui a vécu la même mésaventure physique que moi et qui collaborera comme D.S. avec l’équipe Vastgoedservice-Golden Palace parallèlement à son magasin de cycles.»

Un contrôle en mai dernier! Incroyable mais pourtant vrai! OIivier Kaisen a subi un contrôle anti-dopage en mai dernier. «ça s’est passé à 7 heures du matin. Le médecin avait mon nom dans son carnet de missions. Je lui ai demandé s’il n’était pas au courant de mon problème. La réponse a été négative et il m’a donné comme excuse qu’officiellement j’avais encore une licence de coureur. Quel manque de respect! Mais j’en ai vu d’autres! Un jour, un contrôleur est venu me chercher dans le salle de bain alors que j’étais sous la douche...»

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74e EUROMETROPOLE TOUR Traditions et nouveautés en 2014 La 74e édition de l’Eurométropole Tour se déroulera du 2 au 5 octobre. Le peloton visitera le Hainaut et la Flandre, jusqu’à la côte, en 689,54 kilomètres dessinés en quatre étapes novatrices qui observeront toutefois la France d’assez loin. Louis Cousaert, patron de l’organisation, passe les 4 étapes de l’épreuve en revue. > 2/10 - La Louvière - Kortijk (Bellegem) - 185,5 km. «Le départ à La Louvière et devenu une bonne habitude. L’arrivée à Bellegem est par contre une nouveauté. Cette première journée visite les Monts de Frasnes (La Folie, Les Papins, Seménil, Bourliquet, Beau Site, Saint Sauveur, Mons Saint Aubert, Mont de l’Enclus). Ces monts tombent certainement un peu tôt pour provoquer une quelconque décision. Nous proposons trois circuits locaux à Bellegem avec une arrivée qui rappellera celle de l’ancienne kermesse, en plein centre-ville. Le circuit local n’est pas facile: il présente de nombreuses relances et un tronçon pavé en côte. Cette journée est celle de l’étape traditionnelle des Monts de Frasnes avec ses 8 GPM. Départ à 12h30, arrivée vers 16h50.»

> 3/10 - Estaimbourg - Nieuwpoort 174 km. «Le départ de cette deuxième étape est donné au Château d’Estaimbourg, lieu de départ également d’un étape du Triptyque des Monts et Châteaux 2014. C’est l’étape du Heveulland via Menin, Ypres, Wervicq, le Monteberg, le Mont Rouge et le Mont Noir. 4 GPM sont au menu du jour et placés dans la première partie de course. Le peloton se dirige vers la côte pour l’arrivée à Nieuwpoort, le long de la mer, à l’Astridlaan, tout près du Marché aux Poissons. Le spectateur pourra voir les coureurs à 8 reprises dans les 3 circuits locaux. Nous avions enregistré un très gros succès de foule en 2013 à la côte. Départ à 12h00, arrivée vers 16h00.»

Par Eric Cornu côte via Gistel. Quatre circuits locaux sont programmés à Middelkerke, avec passage sur le circuit final de l’étape de la veille. L’arrivée est située en plein centre-ville sur la large route conduisant vers Nieuwpoort, non loin du site du cyclocross de Middelkerke. Deux GPM seulement sont au programme en première partie de course. Départ à 12h00, arrivée vers 16h10.»

> 4/10 - Blankenberge - Middelkerke 174,7 km. «Cette étape côtière à 100% est inédite, surtout pour Blankenberge qui n’a jamais accueilli de courses cyclistes professionnelles de cette importance. Le départ se donne sur le Marché aux Poissons, près du port, en longeant la mer. Le peloton prend la direction de Oostkerke, Damme, Maldegem, Beernem, Wingene, Lichtervelde, Kortemark, Ichtegem avant de revenir vers la

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> 5/10 - Mons - Tournai 155 km. «Cette 4e étape et la plus traditionnelle, entre Mons et Tournai. Les coureurs s’envolent de la Grand-Place de Mons pour rejoindre très vite Tournai où 7 circuits locaux sont au menu du jour avec, systématiquement, l’ascension de la Croix Jubaru, soit 7 GPM au total. Cette étape est retransmises en intégralité en direct sur la RTBF, Eurosport et la chaîne local No Télé. Elle se déroule très tôt dans la journée pour des contingences de direct télévisé avec le Tour de Lombarbie qui prendra l’antenne juste après notre arrivée. La grande particularité de cette journée est qu’elle sera celle de la dernière course de Frédéric Amorison et de Quentin Bertholet: les deux coureurs de Wallonie-Bruxelles mettront un terme à leurs carrières professionnelles à Tournai. Un film «rétrospective» sera diffusé sur le grand écran de la RTBF et une petit fiesta sera organisée pour rendre honneur aux deux sympathiques coureurs wallons. Départ à 11h30, arrivée vers 14h55.» 2015 ? Pour son 75 anniversaire, l’Eurométropole Tour annonce déjà une grande nouveauté: un prologue contre-montre individuel au Mont Saint-Aubert de 7,8 km. «ça donnera le ton à la course», précise Louis Cousaert.» e

Palmarès 1982 Rudy Dhaenens 1983 Benno Wiss (Sui) 1984 Benno Wiss (Sui) 1985 Guido Winterberg (Sui)

1986 Othmar Haeflieger (Sui) 1987 Luc Govaerts 1988 Nico Roose 1989 Viatcheslav Ekimov (Rus) 1990 Uwe Preissler (All) 1991 John Hughes (G-B) 1992 Erwin Thys 1993 Sven Teutenberg (All) 1994 Dainis Ozols (Let) 1995 Romans Vainsteins (Let) 1996 Koss Moerenhout 1997 Mario Aerts 1998 Frank Hoj (Dan) 1999 Tayeb Braikia (Dan) 2000 Daniele Nardello (Ita) 2001 Chris Peers 2002 Robbie Mc Ewen (Aus) 2003 Gerben Lowik (P-B) 2004 Jimmy Casper (Fra) 2005 Marco Zanotti (Ita) 2006 Kevin Van Impe 2007 Geert Steegmans 2008 Juan Antonio Flecha (Esp) 2009 Tyler Farrar (Usa) 2010 Adam Blythe (G-B) 2011 Robbie McEwen (Aus) 2012 Jurgen Roelants (Bel) 2013 Jens Debusschere (Bel), John Degenkolb (All), Tyler Farrar (USA) Du «Franco» à l’«Eurométropole Tour» Qu’il soit Circuit Franco-Belge, Tour de Wallonie Picarde ou, comme on l’appelle aujourd’hui «Eurométropole Tour», le «Franco» reste indissociable de son équipe organisatrice du «Cazeau Pédale de Templeuve». Les origines de ce club de tradition et de convivialité sportive

remonte au temps des «ducasses», aux courses de kermesse disputées entre copains, entre le «Café de l’Espérance» et «Chez Mathilde». C’est là, du côté de l’historique brasserie locale du hameau du Cazeau à Templeuve qu’est né le club du «Cazeau Pédale»... Les courses de «tous coureurs» ont fait vibrer ce joli coin de pays, toujours avec un engouement plus sensible. En 1959, Templeuve a accueilli les championnats de Belgique des indépendants. Sans oublier les jeunes coureurs, son véritable ADN, le «Cazeau Pédale» s’est investit dans des organisations de renom comme le «Grand Prix du Tournaisis» dès 1964. Le club a organisé le championnat de Belgique des pros en 1988 à Tournai (victoire d’Etienne Dewilde devant Herman Frison et Jean-Philippe Vandenbrande). La grande aventure du «Franco» a quant à elle commencé en 1978 au «Cazeau Pédale». La course, d’abord réservée aux coureurs amateurs, va prendre du galon international d’année en année. Le Circuit Franco-Belge s’est hissé en 1996 dans le calendrier UCI des élites avec contrat. Il reste aujourd’hui la plus ancienne course par étapes de Belgique et est désormais un «incontournable» pour les équipes professionnelles. La course a soufflé ses 70 bougies en 2011 et a pris le nom « Tour de Wallonie Picarde » avant de connaître une évolution en 2012 et de devenir l’»Eurométropole Tour». 24 équipes pour 2014 World Tour: Giant Shimano (P-B), Trek Factory (USA), Garmin Sharp (USA), Tinkoff-Saxo (Rus), Katusha (Rus), Orica Greenedge (Aus), FDJ.fr (Fra), Lotto-Belisol (Bel), Omega Pharma-Quickstep (Bel), Belkin (P-B), Europcar (Fra). Continentales Pro: Bretagne-Séché Environnement (Fra), MTN Qhubeka (RSA), IAM (Sui), Wanty-Groupe Gobert (Bel), Top Sport Vlaanderen-Baloise (Bel), Cofidis (Fra). Continentales: Roubaix Lille Métropole (Fra), T.Palm Pôle Continental Wallon (Bel), Color Code-Biowanze (Bel), Wallonie-Bruxelles (Bel), Veranclassic Doltcini (Bel), Verandas Willems, Vastgoed Service-Golden Palace. Directs Des directs TV sont annoncés le 5/10 sur la RTBF, Eurosport, Canvas, No Télé et Focus Internet: www.cirtcuitfrancobelge.be.

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BINCHE-CHIMAY-BINCHE Le rideau tombe chez les Gilles

Par Eric Cornu La 27e édition de la semi-classique wallonne «Binche-Chimay-Binche» marquera le 7 octobre prochain la clôture de la saison cycliste professionnelle en Wallonie. Tout est déjà prêt pour accueillir les quelque 180 coureurs qui feront cliqueter leurs mécaniques sur les pavés binchois. Pour la deuxième fois de son histoire, le parcours de la dernière course professionnelle wallonne du calendrier conduira les coureurs vers Chimay via la superbe région des Lacs de l’Eau d’Heure. De Binche, le peloton plongera vers Erquelinnes, Beaumont, Froidchapelle, les Lacs et Chimay avant de reprendre la direction de la Cité du Gille via Beaumont, Thuin, Lobbes et le circuit local autour de Binche qui sera bouclé quatre fois. Côté calendrier, les organisateurs ont dû composer avec le programme mondial : « Le calendrier international bouge chaque année, explique Jean-Luc Vandenbroucke, manager général de l’épreuve. Les épreuves en Chine sont entrées dans le World Tour et les coureurs sont toujours en quête de points

UCI. Le Tour de Lombardie, le Tour de Vendée sont tout proches de Binche et les équipes ne savent plus tout assumer. Nous devons donc nous battre pour étoffer notre plateau qui réunira cette année 7 équipes World Tour, 3 continentales pros et une dizaine de continentales non pros.» L’ épreuve binchoise sera retransmise en direct sur la RTBF (Ndlr ; Les deux dernière heures de course).

Question d’histoire Depuis 2010, l’épreuve hennuyère a confirmé son statut de « semi-classique wallonne de fin de saison », un concept mis en avant par le directeur de course de l’épreuve, Jean-Luc Vandenbroucke qui n’est pas moins fier de porter aussi le projet du GP Samyn, « semi-classique wallonne d’ouverture de la saison. » La boucle se ferme donc parfaitement pour VDB et ses organisateurs de terrain. Depuis sa reprise en main par le vainqueur, entre autres, des Quatre Jours de Dunkerque en 1980, un sous-titre est venu s’ajouter à l’épreuve hennuyère, celui de « Mémorial Frank Vandenbroucke »,

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qui avait conquis le dernier bouquet de la course binchoise en 1996. Interrompue ensuite durant 13 ans, l’épreuve a connu une nouvelle évolution en 2013 en devenant « Binche-Chimay-Binche. »

Palmarès 1911 Jan Van Ingelghem - 1912 Felix Sellier - 1922 Omer Taverne - 1923 Achiel Vermandel - 1924 Hector Martin - 1925 Arthur Dewit - 1926 Omer Taverne - 1927 Jean Hans - 1930 Alfons Kindt - 1984 Benny Van Brabant - 1985 Adri Van Der Poel (P-B) - 1986 Ronny Van Holen - 1987 Willem Van Eynde - 1988 Nico Emonds 1989 Dominique Gaigne (Fr.) - 1990 Jelle Nijdam (P-B) - 1991 Michel Dernies - 1992 Jean-Marie Wampers - 1993 Patrick Vanroosbroeck - 1994 Wilfried Nelissen 1995 Jelle Nijdam (P-B) - 1996 Franck Vandenbroucke - 2010 Elia Viviani (Ita.) - 2011 Rudiger Seilig (All.) - 2012 Adam Blythe (G-B) - 2013 Reinardt Janse Van Rensburg (Afrique du Sud), Bjorn Leukemans, Greg Van Avermaet. Internet : www.binche-tournai-binche.eu.


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DIRECTVéLO

Vos courses en e-direct Par Eric Cornu DirectVélo» n’est plus à présenter dans le monde du vélo. Top-compétition, grandes épreuves pour jeunes, courses 1.1, hors catégories sont «retransmises» en e-direct commenté via votre ordinateur, votre tablette, votre smartphone. Interviews, résultats, challenge.. tout y est pour faire vivre la communauté de la petite reine. Mais qui a lancé le projet, que se cache derrière DirectVélo? Francis Spruyt coordonne le versant belge de l’opération; il nous dit tout sur www.directvelo... «.com», «.fr»; «.be». Comment est né le projet «DirectVelo»? «Avant DirectVélo, nous alimentions quotidiennement un autre site, Cyclismag.com. Sur ce site, nous avions un forum et certains d’entre nous s’arrangeaient parfois pour poster des points-courses en direct de petites épreuves en France. Nous avons très vite remarqué l’intérêt grandissant pour ce nouveau type d’information. Et en mai 2006, DirectVélo est né! Le projet est né en France. Il a évolué en Belgique plus tard. Le premier «live» effectué par l’équipe belge

date du 16 juin 2006 à l’occasion de la quatrième étape du Ster Elektrotoer entre Verviers et Jalhay. Jens Voigt l’avait emporté au Signal de Botrange... La couverture du cyclocross est née en octobre 2010, le challenge en mars 2011.»

sur le podium du championnat d’Europe Espoirs du contre-la-montre à HoogledeGits.»

Comment le projet s’est-il développé en Belgique? «Le premier «direct» assuré par la rédaction belge date de janvier 2007. Contrairement, à l’équipe française qui s’est directement étoffée, nous n’avons pas connu un développement rapide. Les deux années suivantes, nous avons couvert quelques épreuves de la Top Compétition ou de classe 1.2, mais nous n’étions pas suffisamment disponibles pour prendre de l’ampleur. De plus, nous étions confrontés à des organisateurs d’une autre génération, pas encore sensibilisés aux possibilités d’Internet. 2009 a été une année charnière: pour la première fois, nous avons couvert le Tour de Wallonie dans son intégralité. Nous étions là aussi sur d’autres grands rendez-vous comme les championnats de Belgique espoirs et élites sans contrat à Binche. Cette année-là aussi, nous avons découvert Marcel Kittel, 21 ans, ©EC

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DirectVélo... c’est .com, .fr ou .be? «Les trois sont bons mais le «.be» pointe directement sur le versant belge du projet. Ce projet date du début 2012 quand, pour la première fois, notre équipe compte quatre personnes. La nouvelle interface belge www.directvelo.be est mise en place à ce moment. Les articles que nous rédigeons ne sont plus engloutis dans la masse concernant le peloton français. Dans la foulée, nous avons lancé le challenge DirectVélo Belgique. Le Lituanien Gediminas Bagdonas est le premier vainqueur. Et puis, fin 2012, un cadre légal entoure nos activités en Belgique. Nous montons l’asbl Association Le Peloton Belgique.» A quand remonte DirectVélo en néerlandais? «Au mois d’août 2013, DirectVélo est devenu bilingue et une nouvelle interface néerlandophone a été mise en place. La traduction de tous les articles n’est cependant pas chose facile. Nous cherchons d’ailleurs toujours des traducteurs.» Votre bilan 2014? «En 2014, nous sommes passés de 4 à une dizaine de collaborateurs en quelques mois. Nos rôles ont évolué. Nous avons passé beaucoup de temps à former les nouveaux. Cette année, on aura 80 jours de courses en Belgique. Notre saison la plus dense jusqu’ici.»

Qui se cache derrière DirectVélo Belgique? «Nous sommes actuellement dix. Nous avons deux enseignants, trois étudiants, trois personnes qui travaillent dans le domaine associatif dont un est directeur et un autre travaille après-journée pour No Télé. Enfin, nous avons un journaliste professionnel et moi qui suis représentant dans le domaine de l’éclairage. L’équipe de DirectVélo France, c’est deux plein temps et une quarantaine de collaborateurs.» DirectVélo, comment ça marche? «Pour un «live», nous sommes les plus souvent deux sur une épreuve. L’un prend place dans une voiture de la course, celle d’un directeur sportif par exemple. L’autre est installé à l’arrivée. Le premier envoie continuellement des sms au second qui retranscrit les faits de course sur le site DirectVélo. Au niveau des articles, nous travaillons comme une rédaction: nous essayons d’être réactifs sur les informations qui intéressent le peloton et le public. Le plus important pour nous, c’est de sortir des infos qui ne se trouvent nulle part ailleurs. Les contacts permanents sur le terrains sont ici essentiels.» Quelle a été l’évolution de vos chiffres d’audience? «Nous analysons toujours nos chiffres d’audience en terme de visites. Pour le territoire belge, cela donne 200.000 visites en 2011, 400.000 en 2012, 600.000 en 2013 et nous serons au moins à 850.000 en 2014. En France, c’est douze fois plus: 9,6 millions sur les 12 derniers mois!»

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Quels sont vos projets d’avenir?

©EC

«Nous devons connaître un développement sur trois aspects. Le premier, c’est l’agrandissement de notre équipe. Il n’est pas si simple de trouver les bons profils. Ce n’est pas évident car la démarche est à 90% bénévole. Nous cherchons des personnes, fans de vélo, capables de s’impliquer sur la durée, d’écrire des articles, de traduire en néerlandais, soit de publier les résultats disponibles en fin d’après-midi et début de soirée, de travailler en direct sur les courses... Deuxième axe: l’argent. Nos coûts de fonctionnement sont importants, en déplacement notamment. Nous respectons le respect du cadre associatif en défrayant la journée de travail à hauteur de 20 euros. Cela peut paraître très peu, mais recueillir des milliers d’euros auprès d’annonceurs et de mécènes est difficile chaque année. Enfin, nous espérons qu’il sera possible d’élargir nos partenariats avec les différentes fédérations. Avec leurs soutiens, nos directs seront facilités. Sur des épreuves telles que le Triptyque Ardennais, le Tour de Liège ou le Tour de Namur, la FCWB met un téléphone à notre disposition. Celui-ci est directement relié à l’émetteur radiotour qui se trouve dans la voiture info de la course. L’idéal serait de mettre ce système en place dans toutes les courses que nous couvrons en Belgique. Nous tenons à être considérés comme un service à l’organisateur. Nous offrons aux petites comme aux grandes courses une visibilité importante. Nous savons aussi que les challenges DirectVélo France et Belgique sont utilisés par les directeurs sportifs comme par les organisateurs pour jauger le niveau d’une équipe ou d’un coureur.»


PROCEDURE DE CHANGEMENT DE CLUB 2014/ 2015 Cette procédure s’adresse à toutes les catégories, des Minimes aux Masters (sauf les élites avec contrat) et de toutes les disciplines. Elle est également valable pour les coureurs sans contrat licenciés en Belgique et membres d’équipes continentales belges ou étrangères. Les coureurs des équipes continentales peuvent également bénéficier de la période de changement de club instaurée par l’UCI en juin mais le changement d’équipe doit se faire avec l’accord des trois parties. 1.

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Un coureur (M/F) a le droit de mettre fin annuellement à la convention d’affiliation qui le/la lie à son club. Sous peine de nullité de la procédure, cette convention doit être résiliée pendant le mois d’octobre et signifiée au moyen d'un formulaire de démission (voir document n° 1) dressé en deux exemplaires à expédier, dûment complétés et signés, par voie recommandée : - l’un à l’adresse du président ou du secrétaire du club que le coureur a décidé de quitter - l’autre au Coordinateur de la Commission Provinciale compétente (Route, piste, cyclo-cross ou VTT/BMX) du domicile du coureur, ou encore au Coordinateur de la Commission Fédérale Jeunesse pour ce qui concerne les minimes & aspirants. Les clubs sont tenus d’accepter les conséquences de l’annulation réglementaire d’une convention. Ils doivent également respecter le libre choix du coureur de s’affilier auprès d’un autre club. Le choix du coureur étant définitif pour toute l’année civile suivante. Les règlements d’ordre intérieur comportant des dispositions relatives à la procédure d’affiliation, la formation, le financement de la formation et le fonctionnement général du club, ne peuvent être en contradiction avec les dispositions de liberté reprises ciavant. Un exemplaire de ces règlements doit être envoyé au coordinateur provincial concerné et au secrétariat sportif de la FCWB. Sous peine de nullité, tous les actes entrepris par un coureur mineur d’âge (M/F) doivent être contresignés par le représentant légal du coureur. Un club peut renoncer à un ou plusieurs coureurs. Dans ce cas, le club devra signifier chaque renom au moyen d'un formulaire de démission (voir document n°2) dressé en deux exemplaires à expédier, dûment complétés et signés, entre le 1er et le 31 octobre : - l’un, par voie recommandée, à l’adresse du coureur rendu libre par le club; - l’autre, sous pli ordinaire, à l'adresse du Coordinateur de la Commission Provinciale compétente (Route, piste, cyclo-cross ou VTT/BMX) du domicile du coureur ou encore au Coordinateur de la Commission Fédérale Jeunesse pour ce qui concerne les minimes & aspirants. Obligation d’établir un formulaire n°3. Lorsqu’un coureur a rédigé réglementairement un formulaire n°1 ou lorsqu’un coureur a reçu conformément au règlement un formulaire n°2, il doit obligatoirement rédiger un formulaire n°3 Ce formulaire n°3 dûment complété et signé est à adresser sous pli ordinaire au président du club F.C.W.B. auprès duquel le coureur compte s’affilier en 2015. Le club FCWB 2015 est tenu de faire parvenir les documents ainsi reçus, dûment contresignés par son président ou son secrétaire, par voie recommandée, au Coordinateur de la Commission Fédérale compétente (Route, piste, cyclo-cross ou VTT/BMX) dont il dépend pour ce coureur. Le changement de club entre en application le 01 janvier 2015. Dans tous les cas, le formulaire n°3 ne peut être introduit qu’à partir du 01 octobre 2014 et n’être déposé qu’une seule fois. Si contestation il y a, c’est le premier document déposé qui sera pris en considération, le cachet de la poste de l’envoi recommandé ou la date de réception en mains propres faisant foi. Les coureurs n’ayant pas rédigé un formulaire n°1 ou reçu un formulaire n°2 ne doivent pas rédiger un formulaire n°3 car n’ayant entrepris aucune démarche ou n’ayant pas été remerciés par leur club. Ils restent d’office affiliés en 2015 auprès de leur club d’affiliation 2014. Pour éviter un envoi recommandé, les différents documents destinés à un Coordinateur de Commission Provinciale ou Fédérale de la F.C.W.B. peuvent, soit lui être remis en mains propres, soit être rendus, également en mains propres contre récépissé, à l’une des personnes du secrétariat administratif de la F.C.W.B. disponible pendant les heures d'ouverture de ses bureaux ou encore être envoyé par courrier ordinaire à ce même secrétariat. Dans ce cas, le réceptionnaire attestera sur le ou les documents la date et l’heure de réception. Il est bien entendu que les documents n°1 ou n°2 remis sous cette forme ne peuvent être acceptés que durant le mois d’octobre. Quel que soit le mode de transmission ou de remise, la date de la poste ou de la réception en mains propres fait foi. Toute enveloppe contenant plusieurs formulaires, sous pli ordinaire ou recommandé, devra faire mention du nombre de formulaires contenu sur la face externe de l’enveloppe. Les coureurs européens détenteurs d'une licence WBV ou (RLVB) désirant s'affilier à un club FCWB doivent respecter la procédure de leur fédération de départ, utiliser leurs formulaires officiels et en plus envoyer une copie de ces formulaires correctement remplis au Coordinateur de la commission fédérale concernée (Route-Piste-Cyclocross ou VTT/BMX, Avenue du Globe 49/1 à 1190 Bruxelles).

Dispositions spéciales 1. Lorsqu’un club arrête pendant la saison une catégorie de coureurs, ces coureurs ont l’opportunité d’aller dans un autre club. Le club doit en aviser la FCWB pour entériner la liberté des coureurs. Le club de départ ne pourra plus affilier ni aligner de coureur de cette catégorie pendant la saison en cours.

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Un coureur peut changer de club hors période de transfert sur accord des 3 parties : - le coureur (et son représentant l égal s’il est mineur) -le club de départ (accord signé par président et secrétaire) -le club de destination (accord signé par président et secrétaire). Seule la commission wallonne compétente peut autoriser un transfert hors période. Aucun appel n’est possible contre sa décision. Pour les compétiteurs licenciés auprès d’un club FCWB, ce changement hors période de transfert entraîne des frais administratifs qui s’élèvent à 100€ à payer à la FCWB Avenue du Globe 49/1 à 1190 Bruxelles, avant l'établissement de la nouvelle licence. Si le transfert de club est lié à un changement de catégorie vers une catégorie/licence supérieure, les frais correspondent à la différence du montant de la licence détenue par l’affilié (licence valable 12 mois) et le montant de la nouvelle licence (valable 12 mois) qui lui sera attribuée. Les coureurs provenant d’un club non affilié à la FCWB devront payer le montant total de la nouvelle licence.

ADRESSE DU COORDINATEUR DE COMMISSION FEDERALE ROUTE-PISTE-CYCLOCROSS CWRPC Fontaine Luc Avenue du Globe 49/1 1190 Bruxelles ADRESSES DES COORDINATEURS DES COMMISSIONS PROVINCIALES ROUTE-PISTE-CYCLOCROSS HAINAUT Courroux Henri Rue L. Delval, 44 6567 Fontaine Valmont LIEGE Crasset Guy Rue J. Wauters, 50/7 4520 Wanze NAMUR Leclercq Ginette Rue François Sarteel, 244 5060 Auvelais LUXEMBOURG Finck Daniel Rue du Saupont, 101 6880 Bertrix BRABANT WALLON Saublens Laurent Chaussée de Jodoigne, 90 1390 Biez ADRESSE DE LA COMMISSION FEDERALE VTT/BMX CWOR Avenue du Globe 49/1 1190 Bruxelles ADRESSES DES COORDINATEURS DES COMMISSIONS PROVINCIALES VTT/BMX HAINAUT Deblender Pol Rue Centrale, 45 7063 Neufvilles LIEGE Deby Christian Rue de la Fontaine, 62 A 4670 Blegny NAMUR Timsonet Jean-Marie Rue Boyenon 3 5340 Haut-Bois LUXEMBOURG Hoyaux Didier Rue de La Roche 9 6600 Bastogne BRABANT WALLON Van Lierde Morgane Chaussée de Jodoigne, 90 1390 Biez ADRESSE DU COORDINATEUR DE COMMISSION FEDERALE JEUNESSE CWJ Fontaine Luc Rue d'Angre, 34 7387 Honnelles

0477/461.878 0478/506.968 0495/540.325 071/774.076 0473/282.463 0475/516.207

02/3491920 0494/636.677 0496/155.115 083/677.792 0475/723.757 0475/918.358 0477/461.878

FORMULAIRE OFFICIEL N°1 « DEMISSION D’UN COUREUR AUPRES D’UN CLUB » A remplir par le coureur qui désire quitter le club dans lequel il était durant l’année 2014 Le (La) soussigné(e) (nom, prénom) : .......................................................................................................................................... (adresse complète) : ...................................................................................................................................................................... né(e) à : ............................................................... le : ..................................... Code UCI : .................................................... déclare, après avoir été dûment licencié durant l'année 2014 auprès du club ci-après, : (dénomination) ................................................................................................................N° matricule : ..................................... mettre fin, à partir du 31.12.2014, à la convention d’affiliation qui le lie auprès de ce club et opter, à partir du 01.01.2015, pour une affiliation auprès du club désigné ci-dessous : (nom du club 2015, si déjà connu) : ............................................................................................................................................. Signature du coureur :

Nom et signature du représentant légal (pour les coureurs mineurs d'âge) ................................................................

IMPORTANT Pour être valable, le formulaire dûment rempli et signé est à envoyer par deux lettres recommandées (*): * L’une au président, secrétaire ou correspondant du club que le coureur quitte. * L’autre au Coordinateur de la Commission Provinciale compétente du domicile du coureur. La résiliation de l’affiliation auprès d’un club doit se faire pendant le mois d’octobre. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Cadre réservé à la F.C.W.B. Date et heure de la Poste : ............. / ....... / ........... à ....... h ...... Reçu le : ............. / ....... / ........... à .......... h ..........

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FORMULAIRE OFFICIEL N° 2 « DEMISSION D’UN COUREUR PAR UN CLUB » Ce formulaire est à remplir par le club qui désire se séparer d’un coureur Le (La) soussigné(e) (nom, prénom) : .......................................................................................................................................... (adresse complète) : Président / Secrétaire (biffer la mention inutile) du club ci-après : (dénomination) ................................................................................................................N° matricule : ..................................... déclare par la présente mettre fin, à partir du 31.12.2014, à la convention d’affiliation qui liait ce club au coureur : (nom, prénom) : ........................................................................................................... Code UCI : ......................................... (adresse complète) : ...................................................................................................................................................................... Signature : ................................................................... IMPORTANT Pour être valable, le formulaire dûment rempli et signé est à envoyer par lettre recommandée au coureur concerné; Une copie doit également être envoyée, sous pli ordinaire, au Coordinateur de la Commission Provinciale compétente du domicile du coureur. La résiliation de l’affiliation auprès d’un club doit se faire pendant le mois d’octobre. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Cadre réservé à la F.C.W.B. Date et heure de la Poste : ............. / ....... / ........... à ....... h ...... Reçu le : ............. / ....... / ........... à .......... h ..........

FORMULAIRE OFFICIEL N°3 « CONFIRMATION OFFICIELLE D’UNE AFFILIATION 2015 AUPRES D’UN CLUB F.C.W.B. » Ce document doit être rempli par les coureurs ayant rempli un formulaire n°1 ou reçu un formulaire n°2 Le (La) soussigné(e) (nom, prénom) : .......................................................................................................................................... (adresse complète) : ...................................................................................................................................................................... né(e) à : ............................................................... le : ..................................... Code UCI : .................................................... déclare, par la présente avoir engagé une convention pour l’année 2015 avec le club ci-après : (nom du club 2015) .........................................................................................................N° matricule : ..................................... Signature du coureur :

Nom et signature du représentant légal (pour les coureurs mineurs d'âge) .............................................. Nom et signature du président ou du secrétaire du club 2015 :

.............................................. IMPORTANT - Les coureurs ayant rédigé un formulaire n°1 ou ayant reçu un formulaire n°2 et décidé d'un club de la F.C.W.B. pour leur année 2015 doivent en donner la confirmation officielle au moyen de ce formulaire n°3 qui est à renvoyer, dûment complété et signé, au président du club F.C.W.B. auprès duquel le coureur compte s’affilier en 2015. - Le club FCWB 2015 est tenu de le faire parvenir, dûment contresigné par son représentant (président ou secrétaire), par voie recommandée, au Coordinateur de la Commission Fédérale compétente. - Ce formulaire n° 3 n’est valable que si un document officiel n°1 ou n°2 a été valablement déposé durant le mois d’octobre 2014. - Tout changement de club entre en application le 01 janvier 2015. - Ce document ne peut être introduit qu’à partir du 01 octobre 2014 et n’être déposé qu’une seule fois. Si contestation il y a, c’est le premier document déposé qui sera pris en considération. ADRESSE DES COORDINATEURS DES COMMISSIONS FEDERALES CWRPC& J Fontaine Luc Avenue du Globe 49/1 1190 Bruxelles T 0477/461.878 CWOR Avenue du Globe 49/1 1190 Bruxelles ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Cadre réservé à la F.C.W.B. Date et heure de la Poste : ............. / ....... / ........... à ....... h ...... Reçu le : ............. / ....... / ........... à .......... h ..........

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Calendrier UCI ME 2.1

EUROMETROPOLETOUR - HT - Elites avec Contrat La Louvière – Courtai 185,5km. Ouverture du village 10h00 . Place Mansart. Permanence organ./presse Entrée village départ. Présentation des équipes 11h15 - 12h20. Rassemblement de départ 12h20 – Angle rue S. Guyaux/Bouvy. Briefing police, chauffeurs, direction, motards 10h30 – Maison du Tourisme. Départ fictif 12h30 : Angle rue S. Guyaux/ Bouvy. Départ cortège 2,2 km. Départ réel N535 (face à Phil Motor). Infos :www.circuitfrancobelge.com

UCI ME 2.1

EUROMETROPOLETOUR - HT - Elites avec Contrat Estaimbourg – Nieuport 174km. Ouverture du village 10h : Château de Bourgogne. Permanence organ./presse Entrée Village départ. Briefing police, chauffeurs, direction, motards 10H30 Château. Signature/contrôle 11h00: Château de Bourgogne. Rassemblement de départ 11h50 : Château. Départ fictif 12h00 : Place de Bourgogne. Départ cortège 3,4 km. Départ réel Rue des Combattants n°78 – Néchin. Infos :www.circuitfrancobelge.com

04/10

UCI ME 2.1

EUROMETROPOLETOUR - HT - Elites avec Contrat Blankenberge – Middelkerke 187km. Ouverture du village 10h00 - Grote Markt. Permanence organ./presse Entrée Village départ. Briefing police, chauffeurs, direction, motards 10H30 Village départ. Signature/contrôle 10h30 - Grote Markt. Rassemblement de départ 11h50 – Leopoldstraat. Départ fictif 12h00 – Leopoldstraat. Départ cortège 4,7 km. Départ réel N 371 : Kerkstraat - Face au Colruyt. Infos :www.circuitfrancobelge.com

04/10

OR FED DH

VIROINVAL / COUVIN / FUMAY (France) - LX - Toutes catégories Départ : Entraînements 10h-18h00. Inscriptions : 10h-16h00. Local inscriptions Vestiarires: Village Sportif DH1, Bois de la Chapelle RD7 Fumay (Fra) Infos : François Henrion (0495/182313) starting.line.asbl@gmail.com

02/10

03/10

05/10

UCI ME 2.1

05/10

1.19.1 MIN & ASP

05/10

1.19.1 MIN & ASP

05/10

OR FED DH

05/10

1.17 CO

05/10

1.18.2 Open

05/10

1.14 CO

05/10

OR TRIAL

07/10

UCI ME 1.1

EUROMETROPOLETOUR - HT - Elites avec Contrat Mons – Tournai 155km. Ouverture du village 10h . Grand Place. Permanence accueil/presse Entrée du village départ. Briefing police, chauffeurs, direction, motards 10H Hôtel de Ville. Signature / contrôle 10h15 . 1 km pour accès podium. Rassemblement de départ 11h20 . Grand Place. Départ fictif 11h30 . Grand Place. Départ cortège 3,4 km. Départ réel N552 (à 400 m du Pont sous le chemin de fer). Infos :www.circuitfrancobelge.com BURY - HT - Minimes & Aspirants Départ : minimes. 12h (inscr. 11h-11h45) circ. 1,5km. Aspirans 12a 14h (13h-13h45) 15km (10x 1,5km) – Asp. 13a 15h (14h-14h45) 25,5km. Asp. 14a 16h15 (15h15-16h) 36km. Local inscriptions & Vestiaires: Institut du Bon Pasteur, Rue de Beaumont, Bury Infos : Jacques Barbaix (069/773063) CORSWAREM - LG - Minimes & Aspirants Minimes: 11h15 (inscr. 10h-10h45). Aspirants 12ans: 13h (11h30-12h30) 14,7km (7x 2,15km). Asp 13ans 13h45 (12h15-13h15) 23,6km (11x 2,15km). Inscriptions : - Asp 14ans: 14h45 (13h15-14h15) 33,6km (16x 2,15km). Local inscriptions & Vestiaires : Ferme de Hesbaye, Rue de l’Eglise 16, Corswarem. Infos : Payez Christophe (0497/632310) tofdeciplet@voo.be - www.velohesbaye-tch.be VIROINVAL / COUVIN / FUMAY (France) - LX - Toutes catégories Départ : 09h30. Inscriptions : 07h30-08h. Local inscriptions & Vestiaires: Village Sportif DH1, Bois de la Chapelle RD7 Fumay (Fra) Infos : François Henrion (0495/182313) starting.line.asbl@gmail.com CORSWAREM - LG - Débutants Départ : 16h15. Inscriptions : 14h45-15h45. Distances : 63km (9x 7km) Local inscriptions & Vestiaires: Ferme de Hesbaye, rue de l’Eglise 16, Corswarem. Prix: 335€ (20 prix) Infos : Christophe Payez (0497/632310) tofdeciplet@voo.be PORCHERESSE - NA - Amateurs & Masteurs Départ : 79,2 km (11x 7,2km). Inscriptions : 12h30-14h15. Distances : 14h30. Local inscriptions & Vestiaires: Salle La Gennevilloise, Rue Billy. Prix: Amat/Mast A 285€ (20 pr) + MB 125€ (15 pr) + MC 105€ (15 pr). Infos : Guy Crasset (0495/540325) guy.crasset@scarlet.be LESVES - NA - Juniors Départ : 14h00. Inscriptions : 12h30 - 13h45. Distances : 85,5km (12x 7,125km). Local inscriptions & Vestiaires : Terrain de Football, Rue Joseph Misson, 5170 Lesves Prix: 397€ (20 prix). Infos : Philippe Delvaux (0483/415860) patricia.lecrenier@gmail.com MALMEDY - LG - Toutes Catégories Coupe de Belgique Trial. Toutes les catégories y compris Kids : inscriptions de 08h30 à 09h30. Départ : 10h00 kids et 11h00 autres catégories. Local inscriptions & Vestiaires : Terrain Trial Malmedy, Avenue du Pont de Warche 1, Malmedy.Infos : Nico Fohnen (0496/437133) nifomdy@hotmail.com – www.malmedybike.be BINCHE - CHIMAY - BINCHE - HT - Elites avec Contat Infos : non communiquées

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Gentle men

BASECLES - HT - Gentlemen Annulée

11/10

1.14 CO

PLOEGSTEERT - Ht - Juniors Départ : 15h00. Inscriptions : 13h30-14h45. Distances : 80km (10x 8km) Local inscriptions: Café Restaurant l’Auberge, rue de Messines, Ploegsteert La Hutte. Vestiaires : Salle des Sports, rue de Messines. Prix: 558€ + 5€ (21-30) + 3€ (31-40) + rushes 10x 5€ & 9x 4,5€ + GPM 50€ (10 prix - 1er de chaque tour) + 30€ (10 prix au 2e de chaque tour). Infos : Tony Vanpeteghem (0479/653966) mamanton@hotmail.com

12/10

1.19.1 MIN & ASP

11/10

ORMEIGNIES (ATH) - Ht - Minimes & Aspirants Minimes 12h00 (inscr. 11h-11h45). Aspirants 12ans 14h (13h-13h45) 20km - Aspirants 13ans 15h (14h-14h45) 26km & Aspirants 14ans 16h (15h-15h45) 36km. Local inscriptions & Vestiaires : Salle Spoculo, Chemin des Serres 30, Ormeignies Infos : M Daniel Frederic (0473/418814) daniel.frederic@bpost.be MONT-SUR-MARCHIENNE - HT - Débutants

12/10

1.17 CO

12/10

1.19.1 MIN & ASP

12/10

1.19.1 MIN & ASP

19/10

OR PROV Raid XCM DL End

23/11

CYCLO CROSS NAT & UCI

Départ : 15h00. Inscriptions : 13h30-14h30. Distance : 72 km (18x 4km). Prix ind. : 385€ (30 prix) + rushes (9x 10€) + GPM (100€/ 3 prix). Inscriptions & Vestiaires : Hall Polyvalent Marcel Flandre, Rue Napoléon Le Jong 1, Mont-sur-Marchienne. Infos : Yves Van de Weghe (0476/202.924) yvesvandeweghe@hotmail.com PERWEZ - BW - Minimes & Aspirants Minimes : Inscriptions 10h30-11h45. Départ 12h00. CLM tous les aspirants à 10h30 (inscr. 09h00-10h00) - Aspirants 12ans : inscr. 12h30-13h45 & dép. 12h00- 19,2km (12x 1,6km) / Asp 13ans inscr. 14h00-14h45 & dép. 15h00 – 28km (18x 1,6km) / Asp 14ans : inscr. 15h00-16h00. Dép. 16h15 – 40km (25x 1,6km). Inscriptions & Vestiaires : local organisation, Rue Pahaut 76, Perwez. Infos : Fernand Marchal (0474/982825) fmarchal200@gmail.com THIMISTER PLENESSE - - Minimes & Aspirants Minimes: 12h00 (inscr. 10h45-11h45). Aspirants 12ans: 13h30 (12h15-13h15) 20km (10x 2km). Asp. 13ans: 14h30 (13h15-14h15) 30km (15x 2km) - Asp 14ans: 16h00 (14h45-15h45) 40km (20x 2km). Local inscriptions : sa De Laak, Rue Abot, Thimister. Vestiaires : Boulangerie Wertz, Les Plénesses 67, Thimister. Infos : Jacques Beauve (0495/496002) bj3168@belgacom.net (NL : Maxime Segers 0498/723085) MONT DE L’ENCLUS - HT - Enduro Toutes catégories Infos : Patric Maes (0474/478945) patricmaes@yahoo.fr Hansgrohe Superprestige Spa-Francorchamps - LG - Toutes catégories Heures de départ : débutants (national) 10h00 – juniors (UCI) 11h00 – dames élites (UCI cat 2) 12h00 – espoirs (UCI) 13h30 – hommes élites (UCI cat 2) 15h00. Pré-inscriptions jusqu’au 18/11. Inscriptions conteneur entrée principale du circuit. Vestiaires : bloc sanitaire paddock circuit. Infos : Golazo Sports www.golazo.com Soudal Coupe du Monde Namur - NA - Juniors – Espoirs – Elites – Dames Elites

21/12

CYCLO CROSS NAT & UCI

Heures de départ : juniors (UCI CDM) 10h00 – espoirs (UCI CDM) 11h10 – dames élites (UCI CDM) 13h30 - hommes élites (UCI CDM) 15h00. Pré-inscriptions via sélections nationales. Local dossards : Parc Attractif Reine Fabiola, Rond-Point Michel Thonar, 1 5000 Namur. Vestiaires Chalet Tennis, 3, avenue du Milieu du Monde B-5000 Namur Infos : Golazo Sports www.golazo.com

Vélo Sprint - Octobre 2014 - 37


René Colin, nouveau Ministre des sports Le Ministre des Sports, René Colin, est un homme de terrain. Fier de son terroir, le Grand Prix de Wallonie était une excellente occasion de venir saluer tant les responsables du cyclisme wallon, que les coureurs d’une épreuve de référence du calendrier. Spectateur averti, René Colin aura apprécié la qualité du spectacle et le comportement des jeunes coureurs Wallons engagés. Nul doute que son intérêt réel pour notre discipline, de la base au plus haut niveau, augure du meilleur pour la Fédération. Nous lui souhaitons le meilleur dans l’exercice de son mandat et nous réjouissons de cette collaboration. De gauche à droite : Fernand Lambert, Thierry Maréchal, Le ministre des Sports René Collin, Yves Vanassche, José Lutgen ©SL

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Crédits photos Joël Grégoire, Jean-Pierre Lekeu, Vincent Coppenolle, Eric Cornu, Julien Guillebert, Thierry Maréchal.

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Textes Denis Jacquemin

Jean-Pierre Lekeu

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Vélo Sprint - Octobre 2014 - 38



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