LOBBY

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Trimestriel I Printemps 2017 I 6€

PLACE AUX VILLES INTELLIGENTES !

EUROPE

BERCEAU DES MÉTROPOLES

BELGIQUE

BAROMÈTRE DES SMART CITIES

BRUXELLES

INTELLIGENCE URBAINE OU PAS ?

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Bruxelles

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PRINTEMPS 2017

Rien de tel que d’être dans une Smart pour parler des Smart Cities !

SMART CITY OR BIG BROTHER ? Les villes intelligentes sont à la mode. Toute métropole digne de ce nom se doit d’être une « Smart City ». Mais, au fond, de quoi s’agit-il ? D’après notre partenaire scientifique (Smart City Institute), une Smart City est un écosystème de parties prenantes (gouvernement local, citoyens, associations, entreprises multinationales et locales, universités, centres de recherche, institutions internationales,… ) engagé dans un processus de transition durable sur un territoire urbain donné en utilisant les nouvelles technologies (numériques notamment) comme facilitateur pour atteindre ces objectifs de durabilité.

Edito

Derrière cette définition de la Smart City (qui a le grand mérite d’exister), se cachent, en réalité, moult visions ou approches. En effet, tout le monde possède sa propre notion de l’intelligence urbaine. Ecoutons-les. Comme d’habitude, la revue LOBBY donne la parole aux leaders, aux décideurs, aux experts afin qu’ils expriment, en toute liberté, leur point de vue sur le thème abordé. PLACE AUX « TOLERANT CITIES » Monique von Wistinghausen nous rappelle ainsi les liens historiques, en Europe, entre la ville et la démocratie. D’autres, comme Laurence Halleux et Michel de Kemmeter, insistent sur la sagesse et mettent en avant le concept de « Wise City ».

Nicolas Billen (IMMOBEL) se focalise, quant à lui, sur les nouveaux quartiers dont Bella Vita à Waterloo est un bel exemple. Au niveau des commerces, selon Jean-Philip Vroninks (JLL), le Smart Retail est en pleine expansion (même s’il n’est pas encore arrivé à maturité). Idem pour nos habitations qui sont de plus en plus connectées. Une chose est sûre : les secteurs de l’immobilier et de la construction, LE DÉFI EST comme celui du parking, sont en voie DE PROTÉGER de digitalisation. Une autre certitude est LES CITOYENS que les Smart Cities soulèvent une foule SANS FREINER de questions éthiques et juridiques. Il est L’INNOVATION. temps que le législateur suive l’évolution technologique. Le défi est de protéger les citoyens sans freiner l’innovation. « Laissons agir les citoyens pour créer les bons écosystèmes », précise Damien Van Renterghem (KBC Brussels). Nous donnerons la conclusion à Luc Deleuze (Art & Build) qui plaide pour les Tolerant Cities. Le célèbre architecte bruxellois indique clairement que le territoire virtuel ne peut brider le territoire réel. « Le plaisir, comme l’intelligence, reste lié à l’homme ». Comme au MIMA à Molenbeek, comme dans les espaces de travail de Buzzy Nest à La Hulpe, comme dans la ferme urbaine sur les toits des abattoirs d’Anderlecht…

Par Paul Grosjean Rédacteur en Chef paul@aubalcondelactu.be


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SOMMAIRE

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LOBBY COVER

Photo de couverture : le futur campus Amazon à Seattle.

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LOBBY EDITORIAL 03. Quelle intelligence urbaine ? Par Paul Grosjean

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LOBBY FLASH 08. Arne Quinze Installer la ville 10. Singapour Cité la plus intelligente du monde 12. SimCity Jeu vidéo sans fin

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14. Histoire Europe, berceau des métropoles 18. Définition Qu’est-ce qu’une Smart City ? 23. Citation Ainsi parla Vincent Callebaut 24. Europe Amsterdam ou Barcelone ? 28. Belgique Où sont les Smart Cities ? 32. Bruxelles Région intelligente ? 37. Message perso Bruxelles, mode d’emploi 38. Débat A quand les Tolerant Cities ? 42. Quartiers Pour la mixité urbaine 46. Commerces Où est le Smart Retail ? 48. Logement Habitations intelligentes 52. Immobilier En route vers le digital 54. Parking Nouvelles perspectives 59. Chronique Smart Governance 60. Finance Place à l’humain 64. Bureaux Nouveaux espaces de travail 69. Chronique Défi juridique 70. Agriculture Vive les fermes urbaines ! 74. Culture MIMA, musée 2.0 78. Cartoon Trump ou Mayeur ?

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LOBBY EVENTS 85. Charles Michel au Cercle Chapel 86. Patrick de Carolis à la tribune de la WTC Association 87. Bernard Delvaux au Cercle de Wallonie Liège 89. Charles Bouaziz au B19 Brussels 90. Bruno Colmant au Cercle de Lorraine 91. La Galerie La Forest Divonne reçoit le Club L 91. Première édition réussie du Brussels Management Challenge 92. Christine Ockrent au Cercle du Lac 93. Etienne de Callataÿ au Cercle de Wallonie Namur 96. LOBBY AWARDS au BMW Brand Store Brussels

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FLASH


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ARNE QUINZE RECRÉE LE PAYSAGE URBAIN

Il fait partie de ces artistes belges qui sont très connus à l’étranger. Sa spécialité est d’investir les espaces publics. Persuadé de l’influence positive de l’Art sur l’Humanité, Arne Quinze poursuit, à chaque instant, sa quête de la société idéale, où chaque individu communique et interagit en liaison avec son environnement. Ses multiples œuvres, qui mêlent formes et matériaux différents, suscitent la rencontre entre le Monde et la Culture. Elles nous aident à chercher, nous aussi, la voie d’une cohésion sociale réussie et durable. Depuis 2004, les installations d’Arne Quinze fleurissent sur tous les continents, de New York à Shanghai en passant par Sao Paulo, Londres, Paris et Bruxelles. Et si vous ne pouvez parcourir la planète, découvrez ses réalisations dans son superbe livre Reclaiming Cities (Prisme Editions). www.prisme-editions.be

© Studio Arne Quinze

FACE À L’IMAGE


FLASH


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FACE À L’IMAGE

SINGAPOUR

VILLE LA PLUS « INTELLIGENTE » DU MONDE D’après le classement Smart City Juniper Research 2016, Singapour serait la ville la plus intelligente du monde devant Barcelone, Londres et San Francisco. Plus de 40 critères ont été pris en compte pour établir ce ranking. La technologie, le transport, l’énergie, l’économie sont parmi les activités qui ont été analysées. Cette réussite singapourienne n’est évidemment pas le fruit du hasard. Il y a d’abord une forte volonté politique. Le Premier Ministre Lee Hsien Loong avait lancé le programme Smart Nation fin 2014. Ensuite et surtout, il y a une population férue de nouvelles technologies. En 2014, déjà, 85% de la population possédait un smartphone. Maintenant, on attend avec impatience le classement 2017 des villes les plus intelligentes. L’Asie restera-t-elle au top ? Ou la vieille Europe reprendra-t-elle le leadership ? A moins que San Francisco ne soit enfin couronnée ? Il serait temps que la Silicon Valley soit à la hauteur de sa réputation…


FLASH

SIMCITY

RÉINVENTE SANS CESSE LES CITÉS SimCity fut créé en 1989 par Will Wright pour le compte de la société Maxis. Ce jeu vidéo était révolutionnaire pour l’époque. Il l’est toujours. Il permet de créer et modifier « sans fin » des villes. Vous êtes un maire à la tête d’un budget et vous transformez un terrain vide en agglomération. Il s’agit de piloter la création des différents quartiers, qu’ils soient résidentiels, commerciaux, industriels,… Vous vous occupez de la distribution de l’électricité, de la construction des routes ou, encore, de la gestion du budget municipal. Vous vous chargez également de la distribution de l’eau, du traitement des déchets, de la construction des écoles, des hôpitaux, des théâtres,… Bref, vous êtes le maître du développement urbain. Comme dans les vraies métropoles, vous pouvez agir à votre guise. Les administrés peuvent se rebeller, des catastrophes naturelles peuvent se produire, les caisses peuvent se vider. Imaginons par exemple que vous interdisiez la circulation automobile dans une grande partie de votre cité pendant des mois sans que les travaux de transformation de la zone en piétonnier ne débutent. Qu’est-ce qui va vous arriver ? Réponse en 2018 !


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FACE À L’IMAGE


COVER

AU MOMENT OÙ LE XXIe SIÈCLE DOIT FAIRE FACE AU DÉFI DE LA GLOBALISATION AU NIVEAU DE LA PLANÈTE, IL IMPORTE QUE LES EUROPÉENS SE SOUVIENNENT DE LA PLACE DE LA CITÉ DANS LEUR IDENTITÉ ET DE L’ACTUALITÉ DE SON MESSAGE : LA VILLE EUROPÉENNE EST UNE ÉCOLE DE DÉMOCRATIE ET D’HUMANISME, LE LIEU D’INSERTION DE L’INDIVIDU DANS UNE COLLECTIVITÉ QUI, À LA FOIS, LE PROTÈGE ET LUI ASSURE UNE MARGE DE LIBERTÉ INDIVIDUELLE. CELA PEUT PARAÎTRE IMPOSSIBLE DANS L’ANONYMAT DES GRANDES MÉTROPOLES ET, POURTANT, SEUL LE POUVOIR COMMUNAL, DANS LE SENS PREMIER DU TERME, EST À MÊME DE TROUVER LES SOLUTIONS AUX PROBLÈMES SOCIAUX, ÉCONOMIQUES ET CULTURELS QUI SE POSENT PARTOUT DIFFÉREMMENT. DÉJÀ AU MOYEN ÂGE, C’EST L’AUTONOMIE DES VILLES QUI A ÉTÉ LE RESSORT DE LEUR VITALITÉ. À CHAQUE VILLE SON VISAGE, À CHAQUE ÉPOQUE SA VILLE.

LA VILLE EST LA BASE DE LA DÉMOCRATIE EUROPÉENNE

Q

uelles sont les variations spécifiques de la ville européenne et quelles sont les leçons que l’on peut en tirer pour le présent et l’avenir ? L’Union Européenne et les États nationaux n’ont en rien rendu caduc le paramètre urbain. Au contraire, on peut constater depuis une vingtaine d’années un regain d’intérêt pour le phénomène urbain qui concerne,

dans l’Europe actuelle, 80 % de la population ! Cités durables, villes en transition, smart cities : autant de nouvelles initiatives qui montrent que l’entité urbaine est plus que jamais au centre des préoccupations.

civilisation européenne. En effet, nous voyons qu’en Europe, ce n’est pas tant le nombre d’habitants qui détermine l’impact d’une ville que le degré de liberté et de créativité animant la communauté urbaine.

L’Europe n’a pas inventé la ville, mais la ville dans l’histoire de notre continent occupe une place tout à fait particulière, constitutive de la

L’histoire des villes européennes est longue. Il a fallu des siècles pour que notre continent se couvre de villes toutes reliées entre elles, toutes


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HISTOIRE

Le Panthéon de Rome fut achevé par l’empereur Hadrien vers 125 après J.-C.

jalouses de leur autonomie. L’essor et la décadence des unes ou des autres, la concurrence entre les cités et la multiplicité des paramètres urbains furent extraordinaires. La ville est en Europe le creuset de la créativité et a engendré une culture qu’il importe de conserver car elle reste porteuse de solutions pour l’avenir. NAISSANCE DE LA CULTURE URBAINE Dès l’Antiquité grecque, se développe une variation urbaine qui favorise la participation du citoyen

au gouvernement de la ville, lui donne l’occasion d’exercer une liberté responsable et institue un certain contrôle du pouvoir. Rome continue sur cette voie et, surtout, transmet le message aux peuples du Nord. La grande période des villes en Europe se situe du XIIe au XVe siècle. Leur réseau aux multiples ramifications relève le défi d’une « globalisation » du commerce qui couvre tout le monde connu de l’époque. Leurs institutions communales développent l’esprit d’initiative,

favorisent l’essor économique et engendrent une nouvelle culture urbaine qui se révèle être le terreau de l’humanisme de la Renaissance. OUBLIONS LE XXe SIÈCLE Les siècles suivants voient grandir l’étatisme centralisateur aux dépens de la structure urbaine. Certaines villes parviennent malgré tout à garder leurs traditions et libertés. Au XIXe siècle, la ville doit faire face aux immenses problèmes urbanistiques entraînés par la révolution industrielle et l’explosion démographique.


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Si la première moitié du siècle privilégie encore des modèles urbanistiques classiques, la seconde moitié se doit d’être inventive. Dès lors, les solutions sont très différentes d’une ville à l’autre. Le XXe siècle, commencé dans une certaine euphorie génératrice d’un urbanisme renouvelé, est marqué par deux guerres mondiales qui ravagent d’innombrables villes et leurs centres historiques. Par ailleurs, l’urbanisation s’accélère, les villes dites satellites changent le paysage de l’agglomération traditionnelle. L’idéal de la participation du citoyen à l’histoire de sa ville est-il alors dépassé ? Certes, l’explosion des villes et l’urbanisme sans mémoire qui a présidé à trop de constructions de la seconde moitié du XXe siècle peuvent le suggérer.

RENOUVEAU URBAIN Toutefois, les dernières années voient apparaître de nombreuses initiatives citoyennes : comités de quartier, sauvetage du patrimoine ancien, urbanisme soucieux de s’intégrer dans la continuité, jumelage de villes, renaissance des fêtes traditionnelles, etc. Il reste que les problèmes auxquels sont confrontées les agglomérations urbaines du XXIe siècle demandent une réflexion en profondeur sur le nouveau rôle de la ville si elle veut continuer la tradition européenne de privilégier l’individu et donner à chacun une place dans la cité.

Par Monique von Wistinghausen

Vue d’une centrale électrique imaginée par le peintre futuriste Antonio Sant’Elia en 1914.

POUR TOUT SAVOIR SUR LA VILLE EN EUROPE « La ville en Europe » de Monique von Wistinghausen est le livre incontournable pour ceux qui s’intéressent à la place de la cité. L’objectif de ce travail de synthèse est de suivre la genèse et le développement du phénomène « ville » depuis la polis grecque jusqu’aux mégapoles du XXIe siècle. Il s’agit davantage d’une réflexion que d’une description, le but étant de nous faire saisir l’originalité et l’ambition de la variation européenne de la cité, ambition porteuse de chances et de risques. Cet opus suit donc le cours chronologique de l’histoire en se penchant sur les étapes les plus significatives du phénomène urbain dans l’ensemble de l’Europe. L’approche est à la fois diachronique et synchronique, en termes plus simples : toujours replacée dans le temps et l’espace européen. De nombreuses comparaisons permettent de mieux faire ressortir les convergences et les divergences des modèles urbains et leurs innombrables variations. L’intention n’est pas de faire un exposé exhaustif mais plutôt de donner des clés de compréhension, expliquant les progrès ou reculs de l’entité urbaine dans le contexte de l’histoire générale du continent. De nombreux exemples illustrent les vicissitudes de ce long combat pour les droits du citoyen.


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SI LE PHÉNOMÈNE DE SMART CITY APPARAÎT AUJOURD’HUI DE PLUS EN PLUS INCONTOURNABLE DANS LA GESTION DU TERRITOIRE DE DEMAIN, C’EST NOTAMMENT PARCE QU’IL RÉPOND À DE NOMBREUX DÉFIS AUXQUELS LES VILLES SONT ET SERONT CONFRONTÉES DANS LE FUTUR : DÉMOGRAPHIE CROISSANTE, DÉFIS SOCIÉTAUX, CONCURRENCE TERRITORIALE, RÉVOLUTION NUMÉRIQUE. TENTATIVES DE DÉFINITION.

D’

un point de vue démographique, la population mondiale ne cesse de croître. Cette croissance se concentre essentiellement en milieu urbain. Les estimations démontrent d’ailleurs qu’en 2050, plus de 70 % de la population mondiale vivra en milieu urbain. À cette question démographique s’ajoutent de grands défis sociétaux, tels que le changement climatique, la question énergétique et la gestion des ressources naturelles limitées, la pollution, la pauvreté, la santé, etc.,

qui poussent notamment les villes à revoir leurs politiques sociétales et environnementales. Le concept de Smart City s’intègre également dans un contexte de concurrence croissante entre territoires et villes, qui cherchent à atti-

rer les investisseurs, les citoyens, les étudiants ou les touristes en mettant en avant et en développant les potentialités de leurs territoires. Enfin, n’oublions pas la révolution digitale et l’usage des nouvelles technologies, qui influencent l’évolution


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DÉFINITION 1

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1. Le stationnement mobile est entré dans les mœurs en Belgique. 2. Selon Vincent Callebaut, les villes du futur seront vertes. 3. À Bruxelles, c’est Bianca Debaets qui est chargée du programme Smart City. 4. Elon Musk va-t-il solutionner les problèmes de mobilité dans les métropoles de demain ?

et l’organisation des villes et territoires de par leur diffusion et leur disponibilité. TENTATIVES DE DÉFINITION C’est face à ces mutations majeures que le modèle de la « Smart City » s’est peu à peu dessiné. Dans un tel contexte, les villes sont poussées à se réinventer, afin de répondre aux challenges de demain. Mais en clair, qu’est-ce qu’une Smart City ? Durant ces deux dernières décennies, différents modèles et approches de gestion du territoire ont émergé et se sont progressivement dégagés : intelligent, digital, creative, green, sustainable city et, bien sûr, Smart City. Mais pourquoi tant de concepts différents ? La transformation du territoire implique de nombreuses disciplines : l’urbanisme, les technologies, les sciences politiques,

sociales ou environnementales, etc. Seule une vision globale permet donc de répondre à tous les défis posés par la ville d’aujourd’hui (et de demain). À l’heure actuelle, il n’existe toujours pas de consensus sur la définition de la Smart City. Néanmoins, un certain nombre de définitions ont émergé dans la littérature (initialement technocentriques et, puis, progressivement, davantage concentrées sur l’humain). Sur base de celles-ci, le Smart City Institute a dégagé une conception commune et globale. Une « Smart City » est un écosystème de parties prenantes (gouvernement local, citoyens, associations, entreprises multinationales et locales, universités, centres de recherche, institutions internationales, etc.) engagé dans un processus de tran-

sition durable (vision stratégique et/ou projets innovants concrets) sur un territoire (urbain) donné en utilisant les nouvelles technologies (numériques notamment) comme facilitateur pour atteindre ces objectifs de durabilité (développement économique, bien-être social et respect environnemental). Afin de clarifier le champ SEULE UNE VISION GLOBALE PERMET des Smart Cities, certains DE RÉPONDRE À chercheurs ont également TOUS LES DÉFIS. mis en avant l’existence de trois facteurs clés. La Smart City est nécessairement au centre des initiatives regroupant ces trois éléments : le facteur technologique (infrastructures physiques, technologies intelligentes, mobiles, virtuelles, etc.), le facteur humain (capital humain et social) et le facteur institutionnel (gouvernance, politiques, etc.).


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 1. Les panneaux solaires sont désormais dans les villes. 2. Ce train japonais a atteint 500 km/h, record battu !

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QUELS SONT LES ENJEUX ? Les projets Smart City, au regard du contexte global, tentent donc, sur un territoire donné, d’apporter des réponses concrètes à des défis multiples, souvent catégorisés dans six dimensions. Tout d’abord, il y la Smart Mobility : optimisation de la mobilité urbaine. Puis, c’est le Smart Environment : gestion des énergies et des déchets, préservation des ressources naturelles, etc. Ensuite, place

à la Smart Governance : gouvernance plus transparente, implication des citoyens, etc. Ajoutons à cela le Smart People : éducation, mieux vivre ensemble, etc. Et le Smart Living : santé, bien-être, culture, etc. Enfin, pointons la Smart Economy : nouveaux business models, économie collaborative,… L’objectif ultime d’un projet Smart City étant d’assurer la performance globale du territoire et, bien sûr, sa durabilité.

Par Nathalie Crutzen, Directrice du Smart City Institute

ET POUR TOUT SAVOIR SUR LE SMART CITY INSTITUTE Le Smart City Institute est un institut académique dédié à la thématique des villes durables et intelligentes. Il repose sur un partenariat original entre l’Université de Liège et son École de Gestion (HEC Liège), quatre entreprises privées (Accenture, Belfius, Proximus et Schréder) et la Région wallonne dans le cadre de Digital Wallonia. Cet institut universitaire a pour ambition de stimuler la recherche, la formation, l’innovation et l’entrepreneuriat dans le domaine de la « ville intelligente ». Il propose d’aborder cette thématique sous un angle managérial (pas seulement technique) tout en affichant une réelle volonté d’ouverture multidisciplinaire. Pour mener à bien cette mission, le Smart City Institute s’articule autour de trois piliers complémentaires : la recherche, l’enseignement et l’entrepreneuriat. Ces piliers sont soutenus par des activités transversales de sensibilisation. C’est ainsi que le Smart City Institute publie des rapports de recherches scientifiques sur la thématique de la ville intelligente (ex. le baromètre des communes belges). Il met sur pied une formation sur le management des Smart Cities en collaboration avec HEC Liège Executive School. Cette formation propose à ses participants d’aborder les points essentiels de la Smart City au travers, notamment, des six dimensions principales tout en traitant de la question technologique, des nouveaux business models, du financement et de la stratégie. L’institut soutient d’autre part l’innovation et l’entrepreneuriat dans le domaine des « Smart Cities ». Il organise un événement annuel lors duquel scientifiques et praticiens sont amenés à discuter et échanger sur la thématique des Smart Cities. Enfin, il développe plusieurs projets didactiques pour motiver les communes belges à prendre part à la dynamique des Smart Cities. Au niveau de sa portée géographique, le Smart City Institute contribue activement à la dynamique « Smart Cities » et « Smart Region » en Wallonie et mène également des projets à vocation nationale et internationale.


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CITATION

« Les villes de 2050 seront vertes, denses et intelligentes » VINCENT CALLEBAUT

Vincent Callebaut est né le 27 mai 1977 à La Louvière. Il vient donc d’avoir tout juste 40 ans. Et pourtant, ce diplômé de l’Institut Victor Horta de l’ULB est déjà une star internationale de l’architecture. Aujourd’hui installé à Paris, il s’est rendu célèbre par des projets d’écoquartiers durables à l’allure futuriste, qui intègrent tant les énergies renouvelables que l’agriculture urbaine. C’est ainsi qu’il a réinventé le quartier de Tour & Taxis à Bruxelles ou qu’il a imaginé Paris en 2050. « Je veux transformer les villes en écosystèmes, les quartiers en forêts et les édifices en arbres » dit-il. Il est aux frontières de l’utopie et de l’urbanisme. L’avenir nous dira s’il est Jules Verne, Le Corbusier ou…


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AMSTERDAM ET BARCELONE, « WISE CITIES » DU FUTUR ? QUAND ILS ÉVOQUENT LES VILLES INTELLIGENTES EN EUROPE, NEUF FOIS SUR DIX, LES EXPERTS FONT RÉFÉRENCE À AMSTERDAM ET BARCELONE. CES DEUX MÉTROPOLES SONT RÉELLEMENT DES MODÈLES DE SMART CITY. MAIS SONT-ELLES DES « WISE CITIES » ? AUTREMENT DIT, COMMENT DEVIENTON UNE « WISE CITY » ?

E The Eye Film Institute Netherlands incarne la modernité d’Amsterdam.

n réaction aux problématiques urbaines (santé, environnement, exode rural, congestion du trafic), de nouveaux concepts tels les smart cities, les écoquartiers, les villes vertes ont émergé. Toutes ces idées recoupent les même fondamentaux : rendre la ville plus agréable pour les citoyens et minimiser l’impact sur l’environnement. Ces projets impliquent des nouvelles technologies et des villes hyper connectées.

Cependant, il y a un manque de vision dans ces différents projets. Ils n’affrontent pas les réels problèmes, sont économiquement irréalisables ou trop technologiques et vulnérables. Une ville durable doit répondre à plusieurs fonctions vitales : la mobilité et l’habitat, le travail et les loisirs, la santé et l’éducation, l’agriculture et la nutrition. C’est en articulant bien ces liens que nous créons un


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EUROPE

L Les Ramblas sont l’épine dorsale de Barcelone.

maximum de valeur ajoutée pour les habitants. Mais nous préférons parler de « Wise City », soit ramener la sagesse dans la gouvernance des villes. Il s’agit de remettre l’humain et ses besoins au centre du métabolisme des zones urbaines.

tité que peut être travaillée la vision. Nous avons ainsi découvert via des villes-phares européennes comme Barcelone ou Amsterdam qu’il y a toujours deux fonctions de base qui déterminent l’identité de chaque métropole.

En effet, pour avoir la vision à long terme d’une zone urbaine, il est primordial de comprendre la nature du territoire, son histoire et ses particularités. C’est sur base de cette iden-

CITÉ TOURISTIQUE À Barcelone, les deux fonctions de base sont l’art et l’architecture. Ces deux fonctions en elles-mêmes ne produisent pas énormément d’em-

plois. À l’image de quelques investisseurs qui ont payé une fortune les services de Gaudi. Toutefois, une grande industrie touristique découle de ces particuBARCELONE SE larités uniques de la capitale CARACTÉRISE de la Catalogne. Nous entrons PAR L’ART ET ici dans le city marketing avec L’ARCHITECTURE ses poches de valeurs bien plus importantes. De la structure urbanistique très particulière de la ville, qui la rend spéciale et attractive, découle une augmentation de l’acti-


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vité dans l’HORECA. Et pour assurer la bonne mobilité de tous ces nombreux publics, les autorités catalanes ont développé un système de gestion du trafic par l’utilisation des big data. Par ailleurs, grâce au dynamisme de la population jeune, ayant accès à une éducation de qualité et à de nombreuses opportunités, la ville est un lieu propice pour le développement de l’entrepreneuriat. Notamment grâce au réseau de FabLab. Bref, une ville qui ne perd pas de vue son identité peut se développer à partir de ses deux fonctions centrales. D’autres activités en découlent et créent à chaque fois plus de valeurs que la précédente (valeurs financière, de réputation, de bien être, etc.). AMSTERDAM, PARADIS DES ENTREPRENEURS Du petit port de marchandises à la capitale culturelle d’aujourd’hui, Amsterdam a toujours planifié l’aménagement de son territoire en alliant la beauté à la fonctionnalité de la ville. Celles-ci sont ses fonctions centrales. Autour de cette architecture portuaire, s’est développée la mobilité douce avec les vélos. Des campagnes de communication importantes (I Amsterdam) ont créé un réel sentiment de communauté pour ses habitants. La gouvernance forte de la ville facilite et promeut les initiatives ainsi que l’innovation. Grâce à la volonté des politiques et aux opportunités citées précédemment, l’entrepreneu-

riat se développe très bien. La ville d’Amsterdam a notamment l’art de se mettre à disposition des entrepreneurs en tant que laboratoire vivant, ce qui leur permet de tester leurs produits/services très vite et à échelle réelle. PLACE À L’APPROCHE « WISE » Mais comment créer une feuille de route simple et concrète qui permette de mettre en place un mouvement de transition pour les villes et régions ? L’idée est de créer une vision à long terme. D’encourager les projets locaux tout en s’assurant de leur contribution au bien commun et de leur adéquation avec ladite vision. La première étape est d’organiser une conversation sous forme de sommet ou de workshop avec les parties prenantes, soit les pouvoirs public, les citoyens, les entreprises et les académiques. Dans cette première partie, une analyse SWOT (Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces) est réalisée. Cette analyse dégage une image holistique de la région. Une fois que la vision est créée et adoptée par toutes les parties prenantes, il convient de mettre à disposition des lieux où les gens peuvent se former et transformer leurs idées en projets concrets. Ces lieux sont des « centres de transition économique » où divers experts et conseillers aident les entrepreneurs à déterminer si leurs projets sont viables et légitimes

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1. L e quartier financier d’Amsterdam a fière allure. 2. B arcelone propose une des plus belles plages urbaines du monde.

dans le cadre de la vision globale de la ville. Les clés de la transition économique y sont abordées et travaillées en groupes autour de projets « live ». Les centres des différentes villes sont interconnectés et les entrepreneurs peuvent ainsi bénéficier des meilleurs exemples et solutions déjà pratiqués. Ces centres servent d’encyclopédie pour leur territoire. C’est un outil fabuleux pour faciliter l’émergence de l’inAMSTERDAM telligence collective et d’une EST BELLE ET réelle collaboration, à la fois FONCTIONNELLE. locale et internationale. Le financement est un mix d’investissements de banques, de privés, d’investissements d’entreprises, de SDG Bonds ainsi que de création de monnaies complémentaires permettant de favoriser le liant social et de porter les projets alternatifs. Le choix de transiter vers une « Wise City » doit émaner du citoyen et des entreprises, en accord avec les autorités locales. Afin d’assurer la pérennité d’une telle démarche, il est primordial de s’appuyer sur des élus qui soient responsables et forts. Si cette volonté politique vient à manquer, le projet ne sera qu’une illusion parmi d’autres et n’ira pas jusqu’à sa concrétisation.

Par Laurence Halleux, Wise Holding Michel de Kemmeter, Wise Holding


a bespoke future through architecture B r u s s e l s . P a r i s . L u xe m b o u rg w w w. a r t b u i l d . e u


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OÙ EN EST LA SMART CITY ATTITUDE EN BELGIQUE ? RÉCEMMENT, LE SMART CITY INSTITUTE DÉVOILAIT SA DERNIÈRE ÉTUDE SCIENTIFIQUE : UN BAROMÈTRE DRESSANT L’ÉTAT DES LIEUX DES SMART CITIES EN BELGIQUE. COMMENT LES ACTEURS DE NOS VILLES APPRÉHENDENT-ILS LE PHÉNOMÈNE ? QUE REPRÉSENTE POUR EUX LA SMART CITY ? QUI EST LE MOTEUR DE CE BOULEVERSEMENT ? COMMENT LES COMMUNES S’ORGANISENT-ELLES POUR MENER À BIEN CES PROJETS ? VOICI UN RÉSUMÉ DES POINTS CLÉS QUI RESSORTENT DE CETTE ENQUÊTE.

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n Belgique, 66 % des communes se sentent concernées par la problématique des villes intelligentes, mais le degré de pertinence du concept diffère néanmoins en fonction de deux critères. Il y a d’abord la région : 88 % des communes bruxelloises et 84 % des communes flamandes sont concernées contre seulement 45 % des communes wallonnes. Il y a ensuite le type de com-

mune : 34 % en milieu rural contre 77 % en milieu urbain. Selon Jonathan Desdemoustier, Chercheur-Doctorant au Smart City Institute, « les territoires urbains concentrent une population plus nombreuse et hétérogène ainsi que de nombreuses dynamiques en place (économique, culturelle, politique et entrepreneuriale). C’est un paysage plus propice au changement

que dans les communes rurales. Par contre, la transformation s’opère plus facilement dans une structure plus petite, caractéristique des zones rurales ». RÔLE DU SECTEUR PUBLIC Par ailleurs, globalement, les communes belges perçoivent la Smart City, en priorité, comme un challenge technologique, ensuite, une opportunité et, finalement, comme


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BELGIQUE

Selon Agoria, Hasselt est la ville la plus intelligente de Belgique.

le futur des villes. Elles mentionnent qu’idéalement, l’aspect humain (capital social, infrastructure humaine, créativité, diversité, éducation, connaissance,...) devrait être une priorité dans la Smart City au-delà des perspectives technologiques et institutionnelles. Selon les personnes interrogées, ce sont majoritairement (80 %) les autorités locales qui embraient sur les projets Smart City. Celles-ci mettent généralement la priorité sur des projets dans les domaines suivants. Il y a prioritairement le Smart Environment (28 %) : éclairage intelligent, efficience énergétique, diminution de la pollution,… Ensuite, c’est la Smart Governance (22 %) : administration 2.0, ouverture des données, décision participative,… Puis, vient le Smart Living (17 %) : logement, santé, culture, tourisme,… Enfin, l’on trouve la Smart Mobility (12 %) :

système de transport durable, multimodal et interconnecté, information en temps réel,… FREINS À LA MISE EN ŒUVRE Au travers de cette étude, les communes interrogées ont mis en avant les principales difficultés rencontrées lors de la mise en œuvre d’un projet « Smart City » sur leur territoire, à savoir la faiblesse des moyens financiers, le manque d’expertise de l’administration, la difficulté de mobiliser et de coordonner l’ensemble des acteurs. Dans le but de contourner ces écueils, elles insistent sur la nécessité de développer des outils (séances d’information, workshops, formation, guide pratique,…) à destination des pouvoirs locaux, des organismes parastataux (agences, intercommunales,…) et des citoyens. Parmi les communes interrogées, seules 13 % ont révélé avoir élaboré

un plan stratégique dédié à la thématique Smart City. Parallèlement, ce sont 14 % des répondants qui intègrent au moins un volet à ce sujet dans leur stratégie globale. VÉRITABLE LAME DE FOND D’un point de vue opérationnel, la stratégie Smart City est assurée par l’administration communale. Mais, précisément, les charLES PROJETS gés de projets Smart City SMART CITY SONT sont rares. Seules 17 comPLUTÔT RARES EN munes affirment en avoir BELGIQUE. engagé un : neuf en Wallonie, six en Flandre et deux à Bruxelles. « Ces résultats mettent en évidence, commente Jonathan Desdemoustier, que lorsque que la Smart City Attitude n’a pas encore été adoptée d’un point de vue stratégique, la mise en œuvre n’est pas organisée au sein de l’administration : personne ne gère ni ne coordonne la dynamique de manière opérationnelle ».


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Le Projet Rive Gauche redore le blason de Charleroi.

Il semble ressortir de cette enquête qu’aucune commune n’a mis en place un département ou service dédié à la gestion de la stratégie Smart City et qu’aucune ne semble disposée à en développer un à l’avenir, ni à engager des responsables de projets Smart City. Néanmoins, ce sont tout de même 17 % des communes interrogées qui ont l’intention d’écrire un plan stratégique dédié à l’élaboration de la Smart City.

PLUS QU’UNE TENDANCE Pour conclure, Nathalie Crutzen, directrice du Smart City Institute, rassure : « Je suis convaincue que le phénomène Smart City n’est pas une simple tendance, mais bien une véritable lame de fond qui va fondamentalement changer la vie sur nos territoires. Ce baromètre a permis de prendre le pouls des dynamiques Smart Cities en Belgique. Cette étape était très importante car, alors que

l’on parle beaucoup de ce phénomène qui concerne toutes nos communes, nous n’avions jusqu’ici pas de statistiques généralisables permettant de faire le point sur la situation. Sur base des résultats de cette étude, je ne peux qu’encourager les acteurs à se parler davantage et à se mobiliser pour, ensemble, créer les territoires du futur tout en laissant l’humain au centre des préoccupations ».

ET QUID DES SMART CITIES WALLONNES ? Comme indiqué précédemment, seulement 45 % des villes wallonnes affirment se sentir concernées par le phénomène Smart City, alors qu’en Flandre et à Bruxelles, les pourcentages sont nettement plus élevés. Comment expliquer cet écart ? Quels sont les enjeux et les freins au développement des Smart Cities en Wallonie ? Une étude menée par le Smart City Institute auprès de six grandes villes wallonnes (Charleroi, La Louvière, Liège, Mons, Namur et Tournai) révèle plusieurs points à ce sujet. À l’inverse de la tendance internationale, les villes wallonnes envisagent souvent des projets Smart City dans le but d’attirer de nouveaux habitants. Les politiques mises en place privilégient plutôt les effets à court et moyen termes ; elles rendent les décisions à long terme plus difficiles. Or, le secteur privé, désigné comme acteur-clé par les villes pour les projets Smart City, a des objectifs et des temporalités différentes. En résumé, l’écosystème Smart City est inexistant ou pas assez répandu. Néanmoins, la Région wallonne travaille à l’élaboration d’une stratégie Smart Region. Par ailleurs, des relations solides entre les villes se tissent afin de lancer la dynamique. En attendant d’impliquer les citoyens…


Les travaux

démarrent

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LA RÉGION BRUXELLOISE EST-ELLE UNE SMART CITY ? LA SEULE RÉPONSE HONNÊTE À CETTE QUESTION, C’EST OUI ET…

NON. CELA S’APPARENTE À UNE RÉPONSE DE NORMAND MAIS C’EST BIEN LA SEULE QUE L’ON PUISSE FOURNIR APRÈS DEUX ANNÉES ET DEMI OÙ DE NOMBREUX EFFORTS ONT ÉTÉ FOURNIS. J’UTILISE L’OCCASION QUI M’EST OFFERTE VIA CETTE CARTE BLANCHE POUR DÉCRIRE POURQUOI, OUI, ON EST UNE SMART CITY ET POURQUOI, NON, ON N’EST PAS ENCORE LÀ OÙ ON DEVRAIT ÊTRE.

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rimo, Bruxelles, c’est la première Smart City de Belgique : un tiers des startups voient le jour dans la capitale. Celle-ci est l’hôte du Microsoft Innovation Center, de Google à Etterbeek, du Data Innovation Center, de l’Incubateur qui pousse les startups à grandir et de « Molengeek » qui réunit tant de talents. Il n’y a pas photo : Bruxelles est, non seulement le moteur économique, mais aussi le moteur digital du pays. Outre ces initiatives privées, on a déployé, au niveau du gouvernement bruxellois, une kyrielle de mesures afin de catalyser la Smart City.

On commence par l’enseignement : chaque année, on investit plus d’un million d’euros dans « Fiber to the School » pour que les écoles puissent disposer d’un réseau internet super rapide. C’est de l’oxygène digital pour l’environnement scolaire. Evidemment, ce n’est pas suffisant. L’internet n’est qu’un instrument. Alors que les Communautés s’occupent d’intégrer les capacités numériques dans les objectifs pédagogiques, la Région de BruxellesCapitale n’est pas restée passive de son côté. On a lancé Capital Digital, où les enfants des quartiers défa-

vorisés commencent à apprendre à coder et à programmer pendant les vacances - fierté émouvante des parents quand ils découvrent les résultats ! On a multiplié les CoderDojos, les Microbits et les Smart City Scholarships pour les chercheurs d’emploi. Dans les Smart City Events, on rassemble une série de projets qui peuvent créer le feu sacré digital chez les Bruxellois, petits et plus grands. Par ailleurs, on continue à investir dans wifi.brussels, dans plus de 90 espaces publics numériques et


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BRUXELLES

La Smart Mobility est vraiment le point noir de la Région de Bruxelles-Capitale.

dans les stations de métro où il est possible d’utiliser le wifi gratuit. Ce n’est pas seulement une facilité offerte aux visiteurs et touristes afin de les aider à trouver leur chemin dans notre ville de temps en temps un peu - hum - opaque. Mais c’est aussi une aide précieuse pour les 20 % (!) de Bruxellois qui n’ont pas d’internet fixe chez eux. Et en parlant des habitants de notre Région c’est pour eux et grâce à eux que l’on peut construire une Smart City, c’est pour cela que l’enseignement digital est si important - on leur offre avec Irisbox un outil très facile pour commander une multitude de documents administratifs auprès des 19 communes. À ce niveau, pas mal de communes flamandes ou wallonnes se situent loin en retrait.

technologiques, pour améliorer la ville plus rapidement et de façon plus efficace. Prenons ainsi l’exemple d’un outil connu depuis plusieurs années : Fix My Street. Avec une photo et un simple envoi, via smartphone notamment, l’administration est avertie. Et ensuite, l’utilisateur est informé sur le suivi de son signalement. Fix My Street a été récompensé par un Belfius Smart City Award. Mérité car chez nous cela fonctionne depuis plusieurs années, alors qu’à Londres, par exemple, ils viennent à peine de l’installer. Une nouvelle option ? Clean My Street. Ce sera intégré prochainement dans la même app et cela permettra de signaler la présence des problèmes en matière de propreté ou de collectes d’immondices.

PLACE AUX OPEN DATA ! Mais le grand atout de la Smart City, c’est que l’on peut combiner l’intelligence, l’enthousiasme et les capacités des citoyens avec les moyens

Un autre aspect : chaque semaine, plusieurs conférences « TIC » et hackathons sont organisées, ce qui donne l’occasion aux plus malins de laisser exprimer toute leur créativité

et leur force d’innovation pour élaborer des apps, des modules ou des cours qui peuvent rendre la vie plus facile. À ce niveau-ci, pour donner des possibilités aux citoyens et entreprises, on a lancé 20% DES l’ordonnance Open Data. BRUXELLOIS Depuis mars 2016, de nomN’ONT PAS breuses « données ouvertes » D’INTERNET FIXE des instances publiques CHEZ EUX. régionales sont accessibles librement ; des millions de bits et bytes sont disponibles pour les programmeurs et créateurs d’app. Selon Agoria cette mesure peut générer 1.500 jobs et 180 millions d’euros pour la Région. APPRENDRE À SE VENDRE Mais alors, pourquoi non ? Pourquoi la Région bruxelloise n’est-elle pas encore une Smart City ? Si on veut tirer le maximum des possibilités de la transformation numérique, actuellement en place à 60-70 %, il faut transformer aussi la gouvernance et simplifier nos procédures.


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2 1. Le gouvernement bruxellois et City.Dev sont fiers d’inaugurer à Laeken Greenbizz, l’incubateur pour projets durables. 2. Les CoderDojo’s permettent l’apprentissage de la programmation par les jeunes entre 7 et 18 ans. 3. Sur Google, vous trouvez tous les itinéraires de la STIB.

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Un exemple concret : on a créé une plateforme de vidéosurveillance où l’on peut partager toutes les images issues des caméras des gares, des stations de la STIB et de certaines zones de police. Vous lisez bien « certaines », je vais y revenir. Cette plateforme vidéo est pratique, smart et nécessaire pour plusieurs raisons : parce que cela rend le travail plus facile pour tracer ou interpeller des personnes ayant commis des délits ou en infraction, notamment en matière de sécurité routière. Parce que Bruxelles, c’est une ville de manifestations et on peut mieux les suivre avec l’aide des images et intervenir quand c’est nécessaire. Parce que la Région bruxelloise souffre de la problématique

des embouteillages et, évidemment, on peut y remédier plus facilement si on parvient à voir et à décortiquer tous les stades de la formation des embouteillages. Mais comme je l’ai donc indiqué, il y a certaines zones de police qui ne font pas encore partie de cette plateforme. Dans l’absolu, c’est très difficile à comprendre, pour une ville-région qui reste - à l’échelle internationale - petite, avec un million cent mille habitants, mais c’est bien une réalité que l’on espère voir changer rapidement. MIEUX SE VENDRE Vous l’avez compris, nous disposons de certains atouts mais nous devons en même temps déplorer certaines

faiblesses. Et au niveau de ce que nous devons amélioIL FAUT MIEUX rer, il y a sans aucun doute POSITIONNER notre marketing. Raison LE SECTEUR pour laquelle, je viens de NUMÉRIQUE lancer, avec mes collègues BRUXELLOIS. Fadila Laanan et Didier Gosuin, une stratégie numérique unifiée qui se veut ambitieuse et coordonnée. Grâce au travail d’un comité de coordination, notre objectif est de mieux positionner le secteur numérique bruxellois sur la carte mondiale. Cela passera aussi par une grande campagne de promotion prévue prochainement. Savoir mieux se Par Bianca Debaets, « vendre », c’est donc aussi un défi Secrétaire d’Etat à la que nous devons relever ! Région de Bruxelles-Capitale


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MESSAGE PERSO

POUR QUE

BRUXELLES

DEVIENNE LA PLUS SMART DES CITIES

M

on Rédacteur en Chef m’appelle. « Le thème du prochain Lobby, ce sont les Smarties ». Les Smarties ? Quelle drôle d’idée ! Je commence à écrire mon article : « Les Smarties, il y en a de toutes les couleurs. À l’intérieur, il y a du chocolat. À l’extérieur, une coque en sucre. L’avantage des Smarties, comme des M&M’s, est de fondre dans la bouche et pas dans la main ». Après avoir écrit ces lignes passionnantes, allez savoir pourquoi, mon inspiration se tarit. J’appelle mon Rédac Chef : « Chef, les Smarties, c’est pas un sujet un peu bizarre pour le prochain Lobby ? ». Consternation au bout du fil. « Espèce de banane, ce ne sont pas les Smarties, mais les Smart Cities, les cités intelligentes ». Il est temps que je fasse un test de l’ouïe. En même temps, je respire, les Smart Cities, voilà un beau sujet. Imaginons un instant tout ce qu’on pourrait inventer pour que Bruxelles devienne une ville intelligente. D’abord, on remplace Rudi Vervoort par Bill Gates auquel on laissera le soin de décider s’il veut garder ses ministres et, notamment, Bianca Debaets, Secrétaire d’Etat chargée de l’Informatique régionale et communale et de la Transition Numérique.

Il paraît que Mark Zuckerberg est très tenté par le poste, juste qu’il ne comprend pas ce que veut dire transition numérique alors que lui n’a jamais eu besoin de transiter puisque le numérique, il est tombé dedans quand il était petit. SMART MAYOR Nous avons (presque) notre gouvernement, inventons maintenant les incroyables technologies de demain qui rendront la vie des Bruxellois plus facile. D’abord, l’escamoteur de travaux. Vous approchez d’une zone de travaux avec votre voiture. Grâce à un bouton situé sur le volant, les travaux se replient à l’intérieur de la route, emportant avec eux les ouvriers en train de fumer au bord du trou qu’ils ont mis six mois à creuser. Seul problème du système : vu l’escamotage fréquent, les travaux risquent de durer encore plus longtemps. Deuxième technologie indispensable : le remplisseur de nids de poule, un système très ingénieux qui se déclenche automatiquement lorsqu’un trou de plus de 10 centimètres de diamètre s’est créé dans la chaussée. Une pâte molle s’écoule dans le nid de poule et se solidifie rapidement pendant qu’un petit drapeau surgit du sol pour indiquer aux automobilistes qu’ils doivent contourner l’obstacle jusqu’à solidification de la pâte.

AVEC L’ACCENT Très bruxellois également : le raconteur de blague. Vous êtes bloqué à un feu rouge ? Pour vous détendre, un haut parleur situé au sommet du feu vous raconte une bonne vieille blague bruxelloise, avec l’accent. Un dispositif très bien pensé : si vous n’avez pas entendu la blague en entier, vous pouvez écouter la fin au feu suivant. Notons encore l’invenPOUR FAIRE DE tion de l’écran anti sacsBRUXELLES UNE poubelles. Les nouveaux SMART CITY, sacs de Bruxelles-PropreREMPLAÇONS té, qui enlaidissent désesRUDI VERVOORT pérément nos trottoirs, PAR BILL GATES. seront désormais équipés de fumigènes. Chaque fois qu’un sac est déposé sur le trottoir, un nuage de fumée le fait disparaître jusqu’au passage des collecteurs. Très utile aussi, la voiture invisible et immatérielle qui permet de circuler sur le piétonnier sans se faire remarquer, avec la possibilité de percuter un nombre illimité de piétons sans que ceux-ci ne s’en rendent compte. Reste encore à inventer la machine à rendre Yvan Mayeur tolérant, mais ça c’est beaucoup plus difficile à mettre au point. La science a quand même ses limites.

Par Jean-Hughes LOBBY du GRAND HÔTEL


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LES SMART CITIES ? PAS UNIQUEMENT TECHNOLOGIQUES ! EN 2030, 70 % DE LA POPULATION MONDIALE DEVRAIT ÊTRE URBAINE. CETTE ÉVOLUTION, D’ORES ET DÉJÀ SENSIBLE,

POSE LA QUESTION DES FONCTIONS, DE LA CONDUITE ET DU SENS DU CONCEPT DES « SMART CITIES » AU REGARD DES TECHNOLOGIES. IL APPARAÎT CLAIREMENT QUE LA VILLE INTELLIGENTE NE PEUT PAS ÊTRE LE LIEU EXCLUSIF, VOIRE PRIVILÉGIÉ, LIVRÉ SANS BALISES AUX TECHNOLOGIES VIRTUELLES.

L

a diversité des approches et des parcours vers l’horizon de nos villes se traduit déjà dans la compétition du vocabulaire... Il y a concurrence : Mixcity, Divercity, Bluecity,... Cette concurrence révèle une équation de la ville composée de multiples paramètres auxquels chacun peut attribuer des facteurs différents. Il y a d’abord l’identité collective qui est le reflet du capital culturel et social de ses habitants. Ensuite, pointons l’acupuncture urbaine : c’est l’éma-

nation d’actions citoyennes individuelles, collectives et participatives (potagers urbains, maisons de quartier, centres culturels,...). Enfin, n’oublions pas l’intelligence plurielle qui est la conséquence d’actions cognitives concertées qu’on retrouve sur des forums virtuels. Entre ces composantes, s’installe un réseau, dont les points d’épinglage sont les habitants des villes eux-mêmes. On comprendra donc aisément que, pour se construire, ce

réseau devra être nourri par tous ses acteurs. En tout cas, on voit aisément le danger de gérer (sans contrôle) la ville sur base de traitements de « big data » par des algorithmes « imbéciles » (ou mal contrôlés). TECHNOCRATIE OU DÉMOCRATIE ? Une ville ne peut donc être que le lieu d’une interconnexion entre un territoire virtuel et un territoire réel. Ce dernier ayant l’avantage de pouvoir être lu (donc contrôlé) par l’ensemble des citoyens. Ce croisement nous


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© Spictacle

DÉBAT

A Wolubilis, l’espace public au cœur de la démarche…

interroge à plusieurs égards. Où se situent ces carrefours qui structurent le territoire ? Comment le virtuel influe-t-il sur le réel ? Comment gérer cette structure hybride ? Si nous confions la gestion de la ville à des mécanismes virtuels « intelligents », se pose alors la question de l’intelligence de la ville. Des millénaires de civilisation nous ont appris que l’intelligence appartenait à l’homme. J’aspire donc à comprendre ce qui, aujourd’hui, se cache derrière le concept de ville intelligente ! Par ailleurs, le modèle technologique tend à vouloir maîtriser le hasard. Or, si le hasard n’a pas d’intentions, il offre des opportunités : c’est un moteur de l’évolution. Accepter le hasard - ce que nous ne maîtrisons pas -, c’est rester ouvert à l’inconnu d’un horizon que nous n’atteindrons

jamais ! En conséquence, une Smart City ne peut être un déplacement du pouvoir reniant la discussion politique (démocratie) au profit d’une régulation technologique (technocratie). BOTTOM UP OU TOP DOWN ? L’intelligence est la capacité de résoudre un problème et non de gérer des données. La machine qui gère les données est, aujourd’hui, tributaire de l’intelligence humaine. Certains se demandent : « Pour combien de temps encore ? »... Quelle horreur ! Comment imaginer perdre la conduite de notre marche vers l’horizon ? « L’intelligence » (?!) de demain ne s’alimenterait plus que d’informations puisées dans les réseaux virtuels. Or, si elles ne véhiculent plus que de la publicité algorithmique, ces informations amputent nos cerveaux de leur capacité créative au profit d’un formatage abrutissant.

Il importe donc que le pouvoir politique s’impose comme un régulateur et un contradicteur de la gestion technocratique. Qu’il reste ouvert et relaie la dimension tant individuelle que collective LA TECHNOLOGIE de la réflexion sur la ville. Il DOIT ÊTRE importe aussi que la techAU SERVICE nologie soit mise au service DES VALEURS des valeurs décidées et défiCHOISIES PAR LES nies par les citoyens (bottom CITOYENS. up). Dans ces conditions, elle devient le tableau de bord destiné à informer les citoyens (par exemple sur la pollution) et acquiert une dimension éducative. Pilotée par des responsables politiques, elle se transforme alors en outil au service des préoccupations des citoyens (top down). OÙ SONT LES SMART CITIES ? Par contre, il ne faudrait pas que les citoyens oublient d’interroger leur conscience à cause de l’absolution


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1. Le vivre ensemble est de mise Place Sainte-Catherine à Bruxelles. 2. Réparer ensemble, telle est la philosophie du Repair Café. 3. Le potager sur le toit de la Bibliothèque Royale à Bruxelles est devenu une attraction.

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technologique que les villes dites « intelligentes » leur apporteraient. En fait, il y a un double danger. Il y a d’abord le fait de laisser un système algorithmique fonctionner au seul rythme de son alimentation en data. Il y a ensuite la croyance que les données échangées par un nombre toujours plus grand de citoyens sont une garantie de liberté de penser. Mal organisée, cette multiplication permet, au contraire, la manipulation. Dans une société de l’information où toutes les données peuvent être stockées, traitées, filtrées, la bonne question est donc : qui stocke, qui traite, qui filtre, qui décide du moment et du moyen de diffusion de l’information ? Evidemment, « le train est parti »... Et on ne l’arrêtera plus…

Je m’interroge donc à nouveau ! Faute d’une définition unanime des « Smart Cities », dont l’origine est à chercher dans la gestion « intelligente » des réseaux, on comprend mal en quoi la gestion de flux permet d’accroître l’attractivité d’une cité. La réalité montre - au contraire - que toute ville se veut un lieu où des citoyens aiment vivre libres, travailler, partager des émotions, etc. Un lieu qui exprime le « plaisir d’habiter ». Mais cela n’en fait toujours pas une ville intelligente, sauf à accepter que le plaisir d’une Smart City résulte de son « marketing urbain » ! PLACE AUX « TOLERANT CITIES » Notre liberté réside dans notre faculté à être curieux de tout jusqu’à la « border line ». Dans ces conditions, le ter-

ritoire virtuel ne peut brider le territoire réel, lieu premier de l’iden- LE TERRITOIRE VIRTUEL tité collective. ParallèNE PEUT BRIDER LE lement, une ville n’est TERRITOIRE RÉEL. pas une norme technique dont le « plaisir d’habiter » dépendrait de la seule qualité de ses réseaux. Le plaisir, comme l’intelligence, reste lié à l’homme. Croire que celui-ci pourra s’en décharger sur la technologie est un leurre ! Dès lors, pourquoi utiliser le qualificatif de Smart et non celui de Wise (sage et avisé) ? Mieux, pourquoi ne pas s’investir dans la notion de Tolerant Cities ? Ainsi, quittant les Smart Cities, Par Luc Deleuze, mon voyage passerait par les Wise Chairman of the Board Cities avant de faire escale à Tolerant Art & Build Architects, City… En route vers l’horizon ! Professeur en Architecture ULB


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BÂTISSONS DES QUARTIERS INTELLIGENTS !

AVEC LE DÉVELOPPEMENT DE PLUSIEURS PROJETS ET QUARTIERS « INTELLIGENTS », IMMOBEL PROPOSE UNE APPROCHE NOVATRICE DE LA PROMOTION IMMOBILIÈRE. IL S’AGIT DE PENSER LA MÉTROPOLE DE DEMAIN. UNE DÉMARCHE QUI FAVORISE LES ÉCHANGES, DÉFINIT DES MODES DE VIE INÉDITS ET PERMET AUX CITOYENS DE MIEUX S’APPROPRIER LEUR VILLE.

À

l’heure actuelle, les agglomérations modernes doivent faire face à un grand nombre de mutations. La mobilité, l’augmentation des populations, la redéfinition des besoins énergétiques ainsi que les évolutions technologiques et digitales en sont quelques exemples. Avec des communications et des objets

de plus en plus connectés et de plus en plus instantanés, vient la nécessité de repenser les espaces urbains. Il importe de s’adapter aux nouveaux comportements des habitants. En filigrane, s’impose également la nécessité de prendre en compte la situation environnementale et de promouvoir des conduites écoresponsables.


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QUARTIERS

© Immobel

Le quartier Bella Vita à Waterloo est le symbole de ces quartiers intelligents.

Toutes ces métamorphoses, qui reposent sur les innovations technologiques et le développement des réseaux numériques, appellent une réflexion de fond pour concevoir l’urbanisation de demain. Il devient indispensable d’imaginer des quartiers prenant en compte ces nouvelles exigences au même titre que les besoins sociaux fondamentaux et réels des citoyens : se réunir, se rencontrer, partager des relations conviviales. UNE VILLE INTELLIGENTE… ET HUMAINE Dans la lignée de cette réflexion, IMMOBEL privilégie une approche originale du développement immobilier : concevoir et bâtir des quartiers « intelligents » comme autant de structures fondamentales des (futures) Smart Cities. Eloignée des jeux de pouvoirs politiques et économiques traditionnels, cette démarche répond à une logique plus participative. Il s’agit aussi d’abandonner le schéma du développeur immobilier qui impose un modèle au profit d’une approche qui favorise le dialogue et l’interaction avec l’en-

semble des acteurs concernés (politiques, riverains, administrations, commerçants,…).

la conception et la construction et s’inscrit dans la dynamique de cette ville en plein essor.

Un projet comme celui de Bella Vita à Waterloo illustre bien tout le bénéfice qu’on peut tirer d’un dialogue avec les riverains et les futurs habitants. Mené par IMMOBEL et JCX, en étroite collaboration avec les autorités communales et les riverains, ce projet a permis la rénovation et la conservation de tout un patrimoine sur une superficie de 15 hectares. Un véritable nouveau quartier où le vivre ensemble est stimulé au travers d’une série d’outils mis à disposition sur le site (bibliothèque participative, potager partagé, salle de fête, ateliers,… ).

En associant les futurs occupants à la vie du projet, IMMOBEL montre que chacun bénéficie de cette démarche collaboIMPLIQUER LES rative et transparente. ComRIVERAINS DANS prendre les attentes et les LE PROCESSUS EST besoins des riverains et les imESSENTIEL. pliquer dans le processus permet par ailleurs d’imaginer des solutions potentielles plus créatives.

Plus récemment, le futur développement de l’Îlot Saint-Roch à Nivelles a suivi la même logique : reconvertir une friche industrielle en répondant aux besoins de la ville, du quartier… et de ceux qui vont y vivre ! Son implantation au cœur de la cité aclote (entre le Ravel et la Collégiale de Nivelles) valorise d’autant plus l’interactivité avec les Nivellois, permet une plus grande fluidité dans

QU’EST-CE QU’UN NOUVEAU QUARTIER ? Au-delà de leur conception, ces développements novateurs peuvent aujourd’hui apporter une réponse à une demande bien réelle de favoriser de nouvelles façons d’habiter et de vivre ensemble. Le but : offrir une alternative aux lotissements traditionnels au profit d’une démarche plus ouverte. Avec, également, à l’esprit, la nécessité de penser la mobilité ainsi que les comportements éco-responsables. Ces concepts de quartier moderne se déclinent autour de plusieurs axes majeurs.


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1. Chambon à Bruxelles. 2. Îlot Saint-Roch à Nivelles. 3. Ernest à Ixelles. 4. Vaartkom à Leuven.

Les voiries, tout d’abord, doivent être aménagées de façon à privilégier la convivialité : elles tissent un réseau et se fondent dans l’aménagement général comme autant de traits d’union entre espaces privés et publics. Elles unissent et ne séparent pas. L’animation urbaine, ensuite, crée des surfaces multiples et complémentaires telles que parcs urbains, équipements, commerces, « rooftops », aires de jeux, espaces de coworking, potagers qui offrent des échanges conviviaux, encouragent la rencontre et la solidarité. La typologie des habitats, par ailleurs, est variée : maisons, appartements, mini-lofts avec coursives extérieures et toitures partagées, etc… Ces logements, organisés autour d’espaces communs, offrent un éventail de solutions dont l’accessibilité financière doit permettre la mixité sociale. Ils attirent des publics différents : entrepreneurs, jeunes ménages, seniors, familles, célibataires,…

© Immobel

3

L’attractivité, d’autre part, est essentielle. Elle repose sur la communautarisation des biens et ressources. Cela concerne surtout une population jeune. Cette mutualisation tend vers le même objectif : une économie collaborative et une dynamique de rencontre entre tous les résidents. Les relations intergénérationnelles, enfin, sont un point central de cette définition du vivre ensemble. En associant, par exemple, sur un même site des habitations, des espaces de travail, une résidence pour senior et une crèche, ces nouveaux quartiers s’imposent comme une source d’émulation transgénérationnelle et en font, de fait, des espaces ouverts. URBANISATION RESPONSABLE Le Chambon (tout récemment lauréat d’un Mipim Award) illustre également cette démarche durable et multifonctionnelle. Studios, appartements luxueux, biens d’investissement, chambres pour étudiants,

bureaux, commerces et deux hôtels y sont intégrés pour créer une mixité des usages qui peut susciter l’émergence d’initiatives entrepreneuriales, solidaires ou de loisirs. On retrouve également cette diversité des fonctions dans les projets O’Sea (Ostende), Universalis Park (Ixelles), IL S’AGIT AUSSI DE Vaartkom (Louvain) ou PROMOUVOIR LES Ernest (Ixelles). RELATIONS INTER-

GÉNÉRATIONNELLES.

En s’inscrivant dans une économie de l’utilisation davantage que dans celle de la propriété, ces projets se transforment finalement en « outils urbains » dont le but n’est pas de créer des zones refermées sur elles-mêmes mais bien des espaces vivants dont chacun peut profiter et auxquels chacun peut participer. On laisse ensuite aux citoyens le soin de leur donner une âme, de les transformer en lieux dont émergera, in fine, une vie de quartier.

Par Nicolas Billen, Head of Development IMMOBEL



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SMART RETAIL UNE RÉVOLUTION POUR L’IMMOBILIER COMMERCIAL ? NOUS VIVONS DANS UN UNIVERS HYPER CONNECTÉ, OÙ À PEU PRÈS TOUT LE MONDE POSSÈDE UN SMARTPHONE. LES GAFA (GOOGLE, APPLE, FACEBOOK, AMAZON) SONT OMNIPRÉSENTS DANS NOTRE QUOTIDIEN. NOUS UTILISONS NOS APPAREILS PORTABLES (SMARTPHONE OU TABLETTE) POUR NOUS RENSEIGNER SUR DIFFÉRENTS PRODUITS ET EFFECTUER DES ACHATS EN LIGNE. NOUS PRODUISONS AINSI UNE MASSE D’INFORMATIONS SUR NOS HABITUDES, NOS GOUTS ET NOS SOUHAITS - DU BIG DATA. CES INFORMATIONS SONT STOCKÉES, ANALYSÉES ET, PARFOIS, VENDUES AFIN QUE LES RETAILERS PUISSENT NOUS PROPOSER DES BIENS ET SERVICES TRÈS CIBLÉS CORRESPONDANT À NOS DÉSIRS. BREF, NOUS SOMMES EN ROUTE VERS LE SMART RETAIL, CE QUI IMPACTE LE SECTEUR IMMOBILIER.

D’

ici quelques années, il ne sera plus nécessaire d’établir une liste de courses : votre frigo connecté évaluera en temps réel les produits en rupture et génèrera une liste que vous recevrez sur votre smartphone. Il vous suggèrera

de réaliser la commande dans votre grande surface favorite. La commande sera prête peu après dans un point de collecte à proximité de votre domicile et vous n’aurez plus qu’à aller la chercher à l’heure qui vous convient, à moins que vous ne souhaitiez qu’elle soit livrée à domicile. Vous n’aurez plus à vous

servir d’une carte de banque parce que vous aurez réglé l’addition via l’application de paiement de votre banque depuis votre smartphone, ou vous aurez opté pour le paiement sans contact de votre smartphone à l’arrivée du livreur. En fait, depuis quelques temps déjà, ceci n’est plus de la science-fiction. C’est une réa-


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COMMERCES

Le Meir à Anvers est au top des artères commerçantes de Belgique.

lité pour un nombre croissant de consommateurs et il y aura, inévitablement, des conséquences sur l’immobilier commercial. COMBINER VIRTUEL ET RÉEL D’une part, la croissance du e-commerce va de pair avec plus de livraisons à domicile et, en corollaire, l’augmentation du trafic routier et ce que cela implique en matière de congestion et de pollution. JLL voit se développer des « shop hubs » qui serviront d’interface physique entre les entrepôts des géants du e-commerce comme Amazon, Zalando ou encore Bol.com, les magasins physiques en ville et le domicile du consommateur. Les livraisons seront regroupées par quartiers, assurées par des véhicules électriques non polluants, ne circulant jamais à vide par la combinaison des livraisons avec les reprises de stocks retournés par les consommateurs non satisfaits. D’autre part, les magasins physiques ne vont certainement pas disparaître. Une récente enquête réalisée par IBM dans 16 pays indique même que 98 % des jeunes dits de la « génération Z » font leurs achats dans des magasins. Ils se renseignent préalablement sur les produits via leur communauté sur les réseaux sociaux ou directement sur le site

ou l’application du magasin. Mais ils veulent ensuite finaliser l’achat dans un lieu physique où ils peuvent juger de la qualité réelle de la marchandise. La nouvelle génération apprécie la grande diversité de choix mais son comportement de consommation est aussi influencé par la confiance. Si l’application ou le site web d’un magasin s’avère mensonger ou trompeur, le jeune consommateur bannira la marque. Selon JLL, il est donc indispensable que le Smart Retailing passe par une bonne complémentarité entre les interfaces web ou mobiles et les magasins physiques. Ceux-ci devront s’adapter, tant dans la manière de présenter leurs produits que dans le profil de leur personnel et dans la physionomie des espaces de vente qui deviendront des showrooms pour assurer la livraison soit sur place, soit ultérieurement au domicile de l’acheteur, soit dans un point de collecte. C’est ainsi que les magasins de centreville deviennent plus grands et se concentrent sur les meilleurs axes comme le Meir à Anvers ou la Rue Neuve à Bruxelles, avec pour conséquence une hausse des valeurs locatives sur ces localisations. À l’inverse, les localisations secondaires sont délaissées par les grands retailers avec, pour conséquence, une pression à la baisse sur les loyers.

EN PHASE DE RÉVOLUTION Bref, nous observons une croissance des retail parks et des shopping centers de nouvelle génération, permettant au consommateur de tester la marchandise et de juger de sa qualité, de commander via l’application smartphone du magasin et de se faire livrer, ultérieuLE JEUNE rement, soit sur place en fin CONSOMMATEUR de journée soit à un point A BESOIN DE de collecte. Il n’est donc plus CONFIANCE. nécessaire au consommateur de venir en voiture au centreville pour faire du shopping. Ses achats l’attendront à son domicile ou dans un point de collecte après qu’il ait pleinement profité de sa journée. Cela suppose bien sûr une plus grande polyvalence des employés des chaînes de magasins, qui seront amenés à conseiller la clientèle en boutique mais également à préparer des articles qui seront pris en charge par une société de livraison. À ce stade, le Smart Retail offre beaucoup de promesses mais il est encore en transition, avec les Amazon et Zalando de ce monde qui se cherchent encore tandis que les GAFA et producteurs de smartphones sont encore en phase de collecte d’informations pertinentes. JLL est convaincu que pour relever le défi du Smart Retail, le magasin physique doit faire lui aussi sa révolution.

Par Jean-Philip Vroninks* MRICS Managing Director Belux Jones Lang LaSalle sprl/bvba *REVRON GCV


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L’HABITAT SERA DE PLUS EN PLUS CONNECTÉ ! CONTRÔLER LA CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE DE SA MAISON, PRÉCHAUFFER LE FOUR, FAIRE COULER UN BAIN, PRÉPARER UN CAFÉ, GÉRER LES STORES, L’ÉCLAIRAGE, LA VENTILATION, LE CHAUFFAGE, LA VIDÉOPHONIE, C’EST POSSIBLE DEPUIS SON LIT, GRÂCE À SA TABLETTE OU SMARTPHONE ! ET BIEN PLUS ENCORE ! NE PLUS RISQUER DE PERDRE SES CLEFS GRÂCE À UN DIGICODE, CRÉER SES LISTES DE COURSES VIA UN ÉCRAN SUR LE FRIGO, QUI SE RETROUVE DIRECTEMENT DANS VOTRE SMARTPHONE, PAYER SES FACTURES EN POUSSANT SON DOIGT SUR LE MÊME ÉCRAN, EN Y FAISANT APPARAÎTRE SES EMPREINTES DIGITALES, ÊTRE AVERTI VIA SON SMARTPHONE EN CAS D’INTRUSION DANS SON DOMICILE, AVOIR UN ROBOT QUI TOND VOTRE PELOUSE ET PASSE L’ASPIRATEUR, C’EST AUSSI POSSIBLE ! CELA CRÉERA-T-IL UNE GÉNÉRATION DE BIENHEUREUX ? ATTARDONS-NOUS SUR LA DOMOTIQUE ET SUR LES MAISONS CONNECTÉES POUR RÉPONDRE À CETTE QUESTION.


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LOGEMENT

Living Tomorrow à Vilvorde est à la pointe de la domotique.

L

a domotique, qu’est-ce que c’est exactement ? C’est l’ensemble des objets connectés, permettant de centraliser le contrôle de la maison, la rendant ellemême connectée, ou communicante. Dit autrement, il s’agit d’un dispositif intelligent qui a pour vocation d’optimiser et d’automatiser des fonctions spécifiques et de communication de votre maison, mais aussi des hôtels, ou autres lieux publics. Nous en avons l’exemple à Vilvorde avec Living Tomorrow : les technologies de la domotique s’appliquent dans différents domaines comme l’énergie, la sécurité, le confort. Ces technologies permettent de gérer la consommation énergétique du bâtiment. L’activité du chauffage peut être tempérée en fonction de la climatisation, de l’éclairage, de l’ouverture/fermeture des fenêtres, de la ventilation. La consommation d’eau peut être diminuée par des capteurs qui arrêtent automatiquement l’eau de la baignoire lorsqu’elle est remplie, ou qui déclenche l’eau des robinets à l’approche des mains. Il est possible de recharger ses appareils électriques en fonction du tarif

horaire grâce à un compteur communicant connecté à un réseau de distribution électrique intelligent (Smart Grid). MAISONS INTELLIGENTES En outre, ces technologies permettent d’améliorer la sécurité des personnes et des biens qui s’y trouvent, grâce à des alarmes, détecteurs de mouvements ou de fumées, digicodes. Ce qui peut compenser les situations de handicap. Pour finir, ces technologies permettent d’augmenter le confort de vie comme, par exemple, avec l’installation d’un ensemble de hautsparleurs permettant de propager le son dans n’importe quelle pièce et de réguler le volume sonore depuis son téléphone. On parle même de maisons intelligentes, ou smart homes, dans la mesure où ces différents objets connectés nous amènent à piloter les appareils électroménagers et permettent à la maison de réagir automatiquement en fonction des événements (fermer les volets en cas de tempête, passer en mode éco du chauffage lors d’une absence imprévue, etc.).

De manière générale, la technologie offre de nouvelles opportunités. Et ses conséquences découlent de l’utilisation qu’on décide d’en faire. Ainsi, les maisons connectées pour- LES TECHNOLOGIES raient changer les comAMÉLIORENT LA portements de consomSÉCURITÉ ET LE mation en favorisant le CONFORT. partage, via l’intégration avec des plateformes de covoiturage ou de mutualisation des places de parking, par exemple. MARCHÉ EN PLEINE EXPANSION ? Les maisons connectées ne sont en tout cas pas un phénomène marginal, mais bien une tendance qui se généralise. Les géants du numérique tels que Google (avec Nest, racheté par Google pour 3,2 milliards de dollars), Microsoft (avec Home Hub), Apple (avec HomeKit), Amazon (avec Echo & Alexa) et Facebook (avec Jarvis, l’assistant digital) ou, encore, les acteurs de la téléphonie comme Orange (Smart Home) et Deutsche Telekom (avec Connected Homes) sont stratégiquement positionnés sur ce marché en pleine expansion.


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1. Chaque maison connectée dispose d’un tableau de bord. 2. On parle de robots domestiques pour assurer les tâches ménagères.

Bien qu’il s’agisse d’un marché qui se chiffre en centaines de milliards de dollars, les consommateurs se montrent plutôt réticents à l’idée de rendre leur maison connectée. Le cas de Nest, produisant des thermostats intelligents et des caméras de surveillance, est assez symptomatique de l’immaturité du marché : Nest a vendu pour (seulement) 13 millions de dollars en 2015. Bien en dessous des attentes de Google. OÙ EST LA VIE PRIVÉE ? Est-ce parce que les consommateurs refusent qu’Internet joue un rôle dans chaque recoin de leur vie ? Parce que le marché n’est pas encore mature et que les consommateurs ne sont pas prêts à acheter des objets connectés ? Ce manque de réussite s’explique probablement en partie par le prix, généralement cher, des objets connectés. De surcroît, cette technologie n’est pas encore parfaite. Par manque de standardisation, des objets de différentes marques sont souvent incompatibles et ne peuvent pas communiquer les uns avec les autres. Pourtant, Amazon, avec Echo & Alexa (outil de reconnaissance vocale, qui répond et obéit aux ordres vocaux), semble ouvrir une nouvelle brèche, avec un

succès commercial grandissant. Et parmi les futurs développements de la maison connectée, on parle de robots domestiques, destinés à être des compagnons, assistants ou coaches, pouvant gérer les tâches ménagères, la comptabilité ou, encore, la gestion financière. Ce qui primera dans l’expansion de ce marché sera la confiance que lui accorderont les consommateurs. Pour obtenir cette confiance, une des questions déterminantes sera celle des informations que les objets connectés pourront faire remonter. Qu’en est-il du respect de la vie privée des consommateurs ? Si les objets servent à communiquer aux entreprises des informations de profil, de comportement, de façon de gérer son temps, cela risquerait d’être une embûche majeure à la confiance. DES SMART HOMES AUX SMART CITIES Pour finir, s’agit-il de gadgets superflus, de caprices luxueux, de petits plaisirs ou de solutions essentielles qui simplifient les tâches de la vie quotidienne et permettent de préserver l’environnement ? La réponse se situe probablement entre les deux.

Certes, les maisons connectées peuvent apparaître comme une frivolité, voire un encouragement à la paresse ou à l’assistanat, mais elles peuvent également représenter une solution face à de graves crises environnementales. Après l’accident nucléaire de Fukushima, le Japon (qui est deuxième MAISONS dans la liste des pays CONNECTÉES, qui consomment le plus GADGETS OU d’énergie par habitant SOLUTIONS ? après les USA) a déployé un programme massif de production d’énergies renouvelables et a également développé des projets d’écoquartier, dans lesquels la gestion de l’énergie de la maison, via des smart homes, est cruciale ! Dans une société où la consommation électrique est très importante, les maisons connectées sont peutêtre un élément de réponse pour atteindre le juste équilibre entre le besoin de préserver l’environnement et la volonté de vivre confortablement. Les Smart Homes ne sont que le point de départ vers les Smart Cities et les Smart Regions. Mais nous n’arriverons jamais là sans des Smart Par Idriss Goossens Persons. PropTech Belgium


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QUAND L’IMMOBILIER SE DIGITALISE… EN CE QUI CONCERNE LA DIGITALISATION DU SECTEUR DE L’IMMOBILIER, UN ACRONYME REVIENT SOUVENT. OU PLUTÔT DEUX. À L’INSTAR DES SECTEURS DE LA FINANCE, DE LA SANTÉ, DE L’ÉNERGIE ET DE BIEN D’AUTRES, L’IMMOBILIER A DROIT À SES DIMINUTIFS EN -TECH : PROPTECH ET CONTECH. DE QUOI S’AGIT-IL ?

P

ropTech fait référence aux entreprises qui utilisent les technologies numériques dans le marché de la propriété (transaction, gestion de patrimoine et maintenance). ConTech fait référence à celles qui utilisent ces technologies dans le marché de la construction (conception et travaux). Bien que l’immobilier soit resté pendant longtemps imperméable à la révolution digitale, qui avait pourtant bouleversé de nombreux autres marchés, les

nouvelles technologies ont fini par s’imposer dans ces secteurs - propriété et construction. Depuis quelques années, une flopée de startups et solutions innovantes sont apparues, utilisant les techniques numériques en réponse à des décennies d’inefficacité, de processus ou de façons de travailler archaïques. Qu’il s’agisse d’acteurs mondialement connus comme Airbnb (location de biens immobiliers), WeWork (espaces de cowor-

king), Nest (domotique), Property Partners (property crowdfunding) ou d’acteurs nationaux, comme BePark (parkings management), Ozaam (plateforme immo 100 % mobile), ConstructR (mise en relation des clients et entreprises de construction), Smovin (outil de gestion locative) ou Aproplan (gestion des chantiers et maintenance), toutes ces innovations contribuent à peaufiner, améliorer, voir même réinventer les produits et services de l’industrie immobilière.


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IMMOBILIER

WeWork développe le coworking à travers le monde.

NOUVELLES TECHNOLOGIES, NOUVELLES MENTALITÉS Les effets de ces solutions innovantes vont même parfois plus loin : Aproplan, par exemple, contribue à changer les mentalités et comportements des professionnels de la construction et de la maintenance en remplaçant le papier et le bic par des outils numériques, standardisant et optimisant l’ensemble des processus de l’industrie du bâtiment et des interactions entre architectes, ingénieurs, entreprises générales et sous-traitants. Grâce à de telles solutions, les professionnels peuvent concevoir et construire plus vite, en maîtrisant mieux les coûts, risques et gaspillages. Mais ils ne sont pas les seuls gagnants. Construire en 24h des maisons grâce à des imprimantes 3D, diminuer sa consommation énergétique de moitié grâce à une maison connectée,… on peut facilement imaginer les conséquences positives sur la société et l’environnement que peuvent avoir les PropTech et ConTech. La révolution digitale touche toute l’économie. L’émergence de nouvelles technologies dans les marchés de la propriété et de la construction va provoquer un changement dans les men-

talités, tant dans la façon dont les professionnels de l’immobilier travaillent (l’impact d’Aproplan dans le secteur de la construction en est une belle illustration) que dans la façon dont les gens interagissent avec les marchés de la propriété et de la construction (apparition de plateformes collaboratives ou de mise en relation par exemple). SECTEUR EN MUTATION Les groupes industriels témoignent d’une volonté de se tourner vers les technologies, que ce soit par opportunisme - avec le calcul d’un ROI massif dans les années à venir -, ou par volonté d’agilité - pour améliorer la capacité de réagir aux changements du marché. Les promoteurs et foncières, par exemple, font souvent travailler les startups pour eux-mêmes et incluent ces dernières dans leurs réponses à des appels d’offres, avant de prendre une participation dans leur capital. Et s’il est vrai que les acteurs de l’immobilier ont une connaissance de plus en plus accrue des différentes technologies, ils peuvent néanmoins avoir du mal à évaluer les potentiels et les conséquences de ces développements. Au vu du nombre de startups qui se développent dans les marchés de

l’immobilier, au vu de l’augmentation des investissements dans ces secteurs, tout porte à croire que nous verrons, tant dans l’industrie de la propriété que dans celle de la construction, plus d’innovations dans la prochaine décennie que durant le siècle dernier. LES NOUVELLES Dans ce grand tournant, TECHNOLOGIES l’écart entre les entreprises CHANGENT LES qui ont auront été capables MENTALITÉS DANS de s’adapter aux changeL’IMMOBILIER. ments du marché et celles qui n’en auront pas été capables se creusera toujours davantage. ACCOMPAGNER LE CHANGEMENT En créant PropTech Belgium, nous avons décidé de contribuer à aiguiller cette vague de changements, en mettant en contact firmes, entrepreneurs de solutions innovantes et investisseurs, dans le but de promouvoir les progrès de l’industrie, souligner les nouvelles tendances et défis et faciliter le matchmaking entre les parties prenantes du secteur immobilier belge. L’objectif est avant tout d’accompagner le changement de mentalité de l’industrie et de prendre le train technologique en marche. Soyons acteurs de notre révolution numérique.

Par Idriss Goossens PropTech Belgium


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SMART CITY… ET « SMART PARKING » L’AGENCE RÉGIONALE PARKING.BRUSSELS A POUR OBJECTIF D’HARMONISER ET DE SIMPLIFIER LE STATIONNEMENT À BRUXELLES. CINQ COMMUNES BRUXELLOISES (BERCHEM, GANSHOREN, MOLENBEEK, FOREST ET ANDERLECHT) LUI ONT DÉJÀ CONFIÉ LA TOTALITÉ DE LA GESTION DU PARKING. ELLE GÈRE AINSI UN QUART DU STATIONNEMENT RÉGLEMENTÉ À BRUXELLES. ET LE MOUVEMENT CONTINUE. D’AUTRES INNOVATIONS (PAIEMENT PAR SMS, UTILISATION D’IRISBOX POUR L’OBTENTION DE CARTES DE RIVERAIN ET, TRÈS BIENTÔT, MISE EN PLACE D’UNE PLATEFORME PERMETTANT N’IMPORTE QUEL MODE DE PAIEMENT) MONTRENT QUE BRUXELLES AVANCE (ENCORE TRÈS MODESTEMENT) VERS UNE POLITIQUE « SMART CITY » EN MATIÈRE DE STATIONNEMENT.

L

es observateurs du marché du parking sont parfaitement conscients de la disparition progressive des bons vieux horodateurs acceptant uniquement les pièces de monnaie. En voie de lente disparition également, l’agent chargé du contrôle visuel des tickets, disques de stationnement et/ ou cartes de riverain. La fin de ce modèle de gestion n’est cependant pas brutale. Elle se fait petit à petit et nous ne sommes pas face à un scénario semblable à l’extinction des dinosaures qui a vu la disparition du jour au lendemain d’une forme de vie.


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©architecte : ECDM architectes – chef de projet : Rikje Maas maître d’ouvrage : AG Real Estate

MOBILITÉ

Le célèbre Parking 58 à Bruxelles va se transformer en logements, bureaux, commerces, parkings.

Après l’arrivée de cartes de paiement diverses (tout en conservant le paiement à la machine automatique), le marché belge du parking a connu sa véritable révolution en 2006 avec l’apparition du paiement du stationnement par SMS. L’horodateur n’était désormais plus le seul point de paiement. Ce nouveau système a également eu des répercussions sur le contrôle car celui-ci n’était désormais visuellement plus suffisant. Un appareil et un logiciel de contrôle ont dès lors dû être introduits. Ceuxci ont (également) permis de vérifier si l’automobiliste s’était acquitté de sa taxe de stationnement grâce à l’encodage de la plaque d’immatriculation et une connexion GPRS. Une étape importante vers la mise en œuvre d’un permis de stationnement virtuel venait donc d’être franchie.

NUMÉRISATION EN COURS Le paiement via une application sur smartphone est également en pleine expansion et un nombre croissant de machines de paiement sont désormais équipées d’un clavier permettant à ce point de paiement traditionnel de fonctionner avec un système de reconnaissance de plaque d’immatriculation. Il ne reste plus qu’un petit pas (relatif) à franchir entre la reconnaissance des plaques d’immatriculation et un processus entièrement automatique de paiement du stationnement. Ces dernières années, nous avons également vu apparaître plusieurs technologies sur le marché, toutes ayant contribué (parfois dans une faible mesure) au processus de numérisation. Une numérisation

maximale est quasiment le seul moyen de mettre en œuvre l’intégration du processus alliant droit de stationnement, contrôle et suivi.

LES BONS VIEUX Aucun doute sur le fait que HORODATEURS la numérisation intégrale du SONT EN VOIE DE processus de gestion du staDISPARITION. tionnement améliorera sensiblement son efficacité, tant sur le plan opérationnel et financier qu’en matière de prestation de services pour le client automobiliste. POUR LE STATIONNEMENT AUTOMATIQUE Ce modèle de gestion numérique du stationnement repose encore sur une action de l’automobiliste. Tel ne doit cependant plus être le cas, du moins si l’on mise pleinement sur la technologie intégrée au véhicule.


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1. Payer son parking par SMS est un jeu d’enfant. 2. Le Volvo Concept 26 préfigure la voiture autonome.

Grâce à l’introduction de plus en plus généralisée de systèmes GPS dans les voitures et, dans une plus large mesure, à leur connectivité croissante, le début et la fin de l’action de stationnement peuvent être automatiquement détectés et enregistrés, à l’instar d’ailleurs de l’opération de paiement. En outre, ce type de technologie n’est pas réservé aux véhicules équipés des appareils les plus modernes. Nous nous rapprochons ainsi un peu plus d’un processus de stationnement entièrement automatisé. Mais un obstacle majeur doit encore être franchi : les craintes du secteur et (souvent davantage encore) des pouvoirs publics. QUID DES VOITURES AUTONOMES ? Le stationnement numérique contribue très certainement au développement des Smart Cities. Le processus peut se dérouler plus simplement et plus rapidement pour le client automobiliste : se garer ou obtenir un permis d’un simple clic, en laissant la voiture se charger du reste, représente

une avancée incontestable par rapport à la situation actuelle. Mais fondamentalement, ce modèle reste basé sur ce que nous connaissons aujourd’hui. Il convient donc de se demander si nous ne devrions pas envisager les étapes à venir et si le secteur du stationnement (public et privé) ne devrait pas se préparer à la prochaine évolution : les voitures autonomes. L’apparition de ce type de véhicules aura, en effet, également un impact considérable sur l’organisation du stationnement dans les villes et les communes. Pour commencer, on pourrait revoir complètement l’aménagement des emplacements de parking. Seules quelques places suffiront dans les quartiers résidentiels pour assurer le chargement et le déchargement de personnes ou de marchandises. Ces véhicules autonomes pourraient ensuite se rendre d’eux-mêmes dans des garages. Évidemment, les systèmes de guidage au stationnement et de paiement des permis et tickets de parking seraient

complètement obsolètes. Quel changement dans nos rues : disparition des panneaux indiquant le nombre de places disponibles dans les divers parkings et des horodateurs… Et le matériel nécessaire dans les parkings sera lui aussi réduit à son strict minimum, tandis que LES VOITURES le smartphone n’intervienAUTONOMES VONT dra plus dans le processus de RÉVOLUTIONNER LE paiement du stationnement.

PARKING URBAIN.

EN ROUTE VERS LES SMART CITIES Nous avons brièvement évoqué dans l’introduction l’extinction des dinosaures. Il semble que les dinosaures du secteur du parking soient eux aussi en voie de disparition (mais de façon lente), certes pas à cause de la chute d’un météorite, mais à la suite d’une prise de conscience de ce que l’innovation et la technologie ne sont pas une menace mais une nécessité. Cette évolution ne se fera probablement pas du jour au lendemain, mais on peut d’ores et déjà la considérer comme une contribution au développement des Smart Cities.

Par Eric Dubois, Directeur Général Parking.Brussels


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CHRONIQUE

LA SMART GOUVERNANCE OU LA DÉMOCRATIE DÉLÉGUÉE LES PROGRÈS TECHNOLOGIQUES PERMETTENT D’ENVISAGER DES MODÈLES DE DÉMOCRATIE PLUS PERFECTIONNÉS. NOUS ASSISTONS À UNE ÉCLOSION D’INITIATIVES, DE TYPE « CROWDSOURCING », QUI FACILITENT L’ÉMERGENCE DES IDÉES FORMULÉES PAR LA BASE. CES PROCÉDURES SONT SOUVENT COUPLÉES À UN TEST INFORMEL DE POPULARITÉ DES IDÉES ET/OU AVEC UN DÉBAT EN VIDÉOCONFÉRENCE. EN FRANCE, CELA DONNE DES SITES COMME FLUICITY (POUR LA GESTION LOCALE) OU PARLEMENT&CITOYENS (POUR LE LÉGISLATIF).

L

es technologies de vote électronique font du progrès. La peur de nombreux citoyens devant la « boîte noire » informatique fait petit à petit place à la lucidité. Le système informatique est contrôlable. De même qu’il faut une personne alphabétisée pour surveiller les scrutins papier, il faut des experts IT pour surveiller les systèmes de vote électronique… Et au-delà du vote, faut-il d’autres consultations ? En mai 2014, NousCitoyens a fait un sondage de la population impliquant 7.823 répondants. Il en est ressorti que 50 % des citoyens approuvaient la thèse « La Belgique doit instaurer les référendums impératifs sur initiative populaire » et 26 % sont contre. Actuellement, la loi interdit les référendums impératifs. Elle permet les consultations au niveau local et instaurera bientôt, en Région wallonne, une procédure pour réclamer des consultations au niveau régional.

La démocratie a tendance à se figer dans le moule de la démocratie représentative. Certaines voix proclament les vertus d’une représentation par tirage au sort. Plus récemment, l’idée prend forme de combiner les avantages des démocraties représentative et directe, en instituant ladite démocratie déléguée. POUR LA DÉMOCRATIE DÉLÉGUÉE L’électeur peut choisir entre (A) l’attribution, par Internet, d’une procuration nominative, révocable à un représentant, ou (B) le vote anonyme classique. Des élections sont organisées, comme à présent, pour les citoyens qui préfèrent voter dans l’isoloir. L’électeur (A) n’est pas lié à des échéances électorales. A tout moment, il peut retirer la procuration pour la transférer à un autre candidat. L’Atlas Politique de WeCitizens (ou d’autres initiatives semblables) permet à tout candidat de se faire

connaître et d’afficher sa position par rapport aux questions politiques qui intéressent les citoyens. Le GPS électoral ou la fonction de « recherche avancée » de l’Atlas Politique permet au citoyen de trouver facilement qui sont les candidats avec lesquels il a la plus grande affinité L’ATLAS POLITIQUE politique. PERMET À TOUT

CANDIDAT D’AFFICHER

Au Parlement (ou au SES POSITIONS. conseil communal), le poids de chaque représentant est proportionnel au nombre de procurations qu’il détient. Les représentants sont libres d’adhérer ou non à un parti. Comme en démocratie directe, la voix du citoyen (A) ne pourra pas servir pour voter le contraire de ce qu’il veut. Si, demain, on vote sur un sujet qui me tient à cœur et que mon représentant ne défend pas mon point de vue, je lui retire la procuration et la donne à un autre. Affaire à suivre…

Par Jean-Paul Pinon Administrateur Délégué NousCitoyens asbl (pinon@wecitizens.be)


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INTÉGRONS VRAIMENT L’HUMAIN AU DIGITAL !

760 MILLIARDS DE DOLLARS ! D’ICI 2020, LES « SMARTS CITIES » REPRÉSENTERONT UN MARCHÉ GIGANTESQUE. ELLES ONT AUJOURD’HUI LA COTE. LONDRES ET BARCELONE SONT EXPERTES EN LA MATIÈRE. MAIS QU’EST-CE QUE CELA VEUT DIRE EXACTEMENT ? FAUT-IL À TOUT PRIX METTRE LA TECHNOLOGIE AU CENTRE DE TOUT ? QUELLE EST LA PLACE LAISSÉE AU CITOYEN ? ESSAI DE RÉPONSES…


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FINANCE

La banque d’aujourd’hui se doit de retrouver le contact humain, comme au bon vieux temps.

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ne « Smart City » doit améliorer la qualité de ses services pour répondre aux préoccupations des habitants. Dans une optique de créer une ville durable, les technologies de l’information et de la communication sont des supports devenus indispensables. Une « Smart City » implique donc une économie, une mobilité, un environnement, des habitants, un mode de vie et une administration… intelligents ! Le digital est au service de ces objectifs. Les citoyens doivent s’imprégner du digital et l’intégrer à leur vie pour la rendre plus facile. ENTREPRISES AU CŒUR DU CHANGEMENT Qui dit ville intelligente, dit entreprises intelligentes. Les entreprises font donc partie intégrante de la réussite d’une ville intelligente. Il y a quelques années, la ville de Bruxelles demandait déjà à ses citoyens des idées pour s’améliorer dans l’optique de devenir une « ville intelligente ». Le Wi-Fi était dès lors déjà accessible à tous dans la ville. Les données publiques, ouvertes à tous, les citoyens pouvaient les demander en ligne et la consommation d’énergie des bâtiments était mieux gérée.

Cependant, cela est-il suffisant ? Certes, Bruxelles intégrait déjà le digital au service du citoyen. Mais peut-elle devenir une « Smart City » à elle seule ? Comment les entreprises peuvent-elles y jouer un rôle ? Moderniser l’entreprise. Etre à l’écoute du client. Le credo fait rage. Les entreprises prennent-elles réellement à cœur les inquiétudes du citoyen ? Quels sont les outils qui aident à intégrer ces considérations ? La vague de digitalisation a désormais atteint toutes les entreprises. Prenons l’exemple des banques. Elles distinguent souvent les clients en agence et les clients dits « digitaux ». Seulement, le concept même des « villes intelligentes » veut que la technologie soit intégrée au service du citoyen. Cela permet d’améliorer la qualité de ses services et, par conséquent, de réduire ses coûts. KBC Brussels a, par exemple, toujours mis en avant son service orienté vers le client où le digital s’intègre de manière positive à l’humain. La banque bruxelloise ne fait pas de distinction entre le client « agence » et le client « digital ». La digitalisation va jusque dans l’agence, où l’expert,

toujours présent physiquement, est intégré à l’expérience digitale du client. Dès son entrée en agence, le client est plongé dans un univers digital, mais pris en main par des experts « physiques ». Les entreprises bruxelloises seraient-elles en train de changer Bruxelles grâce à la digitalisation ? FRONTIÈRES POREUSES En intégrant le digital à l’humain, c’est toute une série de services qui se sont créés, développant des nouvelles tendances. Certaines dérives peuvent voir le jour. De plus en plus de plateformes sont apparues, laissant place à de L’UBÉRISATION nouvelles formes de partage. EST-ELLE UN L’économie collaborative est dans l’air du temps ! Airbnb PROGRÈS POUR LA SOCIÉTÉ ? et Uber sont de nouvelles formes de travail. À leur naissance, les entreprises seront considérées comme des précurseurs de l’économie de partage : au cœur, des nouvelles envies des citoyens ! Cependant, ces « nouvelles » entreprises suscitent le scepticisme de certains. Les plateformes seraient devenues, à leurs yeux, des entreprises capitalistes, générant des millions de dollars à l’année. Pour en revenir aux


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1. Le paiement via smartphone va se généraliser. 2. Entre le taxi et Uber, n’y a-til pas une troisième voie ? 3. Avec Lending Club, le citoyen est le pivot du système financier.

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« Smart Cities », où les préoccupations des citoyens sont au centre de la prise de décision, peut-on considérer que le capitalisme et l’économie collaborative peuvent coexister ? LE DIGITAL, CRÉATEUR DE VALEURS OU RÉDUCTEUR DE COÛTS ? Prenons l’exemple de Lending Club. L’entreprise, née à San Francisco et leader aux Etats-Unis dans son domaine, propose des emprunts de pair à pair. Un simple citoyen donne l’opportunité à son voisin de lui emprunter de l’argent. Encore le citoyen au cœur de l’action. L’application a créé autour d’elle une série de services au sein des entreprises. Le système bancaire, par exemple, a revu sa manière de traiter le client ! À Bruxelles, comme partout en Belgique, le digital a envahi les banques au service du client. Cependant, il

ne tue pas les services existants mais les agrandit. Le service physique, en « agence », se renforce. Dès lors, une réduction des coûts grâce au digital permettrait-il de créer de la valeur à travers de nouveaux services répondant aux désirs des clients ? Et quid de la bourse en ligne ? Bolero est une plateforme en ligne qui permet aux personnes d’avoir directement un contact avec la bourse et propose un système de crowdfunding. L’année dernière, elle a été élue meilleur courtier en ligne. L’expertise est, encore une fois, mise à disposition des utilisateurs de façon digitale. LE DIGITAL EST-IL INDISPENSABLE ? Le digital serait-il le secret des villes intelligentes ? En tout cas, il semble qu’il encourage profondément les

changements au sein des organisations, des entreprises, notamment dans le système bancaire. Laissons agir le citoyen, précurseur d’idées et de solutions à ses LAISSONS AGIR préoccupations, pour créer LE CITOYEN ! des écosystèmes autour de ses initiatives. Les entreprises s’adaptent, sont plus efficaces et agissent « intelligemment ». Chez KBC Brussels, par exemple, l’approche intégrée et omnicanal est très développée. À chaque étape, dans sa démarche, le client connait une intégration de l’étape précédente. Toutes les étapes sont connues par tous les interlocuteurs de la banque. La banque propose de plus en plus de digital. Les opérations journalières et courantes deviennent « contactless ». Le « day-today » est en train de devenir la « Smart City ».

Par Damien Van Renterghem, CEO KBC Brussels


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À LA DÉCOUVERTE DES NOUVEAUX ESPACES DE TRAVAIL À QUOI VONT RESSEMBLER LES ESPACES DE TRAVAIL DU FUTUR ? NOTRE FAÇON DE TRAVAILLER EST EN PLEINE MUTATION. ELLE N’ÉCHAPPE PAS À LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE ET À L’ÉCONOMIE DE PARTAGE QUI ONT INVESTI CE SECTEUR AVEC UNE APPROCHE ET UNE PHILOSOPHIE QUI SONT EN TRAIN DE BOUSCULER TOUS LES CODES. LA NOTION DE PLAISIR S’INSTALLE SANS COMPLEXE AU SEIN MÊME DU BUREAU. UNE ALTERNATIVE INTÉRESSANTE À LA ROUTINE OU À L’ISOLEMENT. DES GRANDES SOCIÉTÉS PIONNIÈRES EN LA MATIÈRE COMME GOOGLE OU APPLE ONT BIEN COMPRIS L’IMPORTANCE QU’ON DEVAIT APPORTER AUX CONDITIONS DE TRAVAIL. UNE RÉVOLUTION QUI N’A PAS ÉCHAPPÉ À JOHN-JOHN GOOSSENS ET À VINCENT ANDRÉ AVEC LEUR SOCIÉTÉ BUZZYNEST QUI DÉPOSE LE FUTUR À NOS PIEDS EN REDÉFINISSANT LE CONCEPT DE L’ESPACE DE TRAVAIL DANS LE BRABANT WALLON.


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©Fabrice Debatty

BUREAUX

L’esprit d’Albert Einstein va-t-il inspirer les locataires de ces nouveaux espaces de travail ?

À

l’heure des grands bouleversements qui s’opèrent dans les petites ou grandes entreprises sur l’organisation des postes de travail, on note un besoin d’espace, de rapprochement et de communication qui se traduit le plus souvent par un système d’open space afin d’accélérer et fluidifier l’échange d’informations. Les entreprises qui n’ont pas encore adopté un modèle d’espace de travail flexible devront à l’avenir se poser la question de savoir si elles souhaitent le faire ou non et ce, au plus tard lors d’un prochain déménagement dans un nouveau lieu ou un nouvel immeuble. Mais concilier espace privé et communication devient un autre enjeu. S’il est prouvé que les équipes travaillent mieux lorsqu’elles sont dans le même espace ouvert, il n’en reste pas moins important pour la concentration de pouvoir s’isoler. Cependant, ces agencements ne sont pas toujours faciles à mettre en place ou à financer. Cette nouvelle économie de partage s’immisce donc

dans ce segment. Après les grands succès rencontrés par le crowdfunding, le covoiturage, le coliving, etc., le coworking fait de plus en plus d’adeptes auprès des sociétés désireuses de s’installer rapidement dans des locaux parfaitement adaptés à leurs besoins. ATMOSPHÈRE ZEN Que ce soit pour une jeune entreprise ou une startup, il est parfois compliqué de s’installer dans une infrastructure qui offre un confort de travail maximal, avec des salles de réunion, une communication en haut débit via des lignes en fibre optique, une téléphonie performante, un accueil personnalisé vers les différentes sociétés résidentes. C’est donc à ces attentes que répondent des sociétés comme Buzzynest en offrant, en plus, des prestations plutôt inattendues sur un lieu de travail. Après avoir traversé un parc arboré sur 40 hectares, on rentre directement dans une atmosphère très zen dans le lobby desk. On y découvre

ensuite des espaces qui ont été parfaitement pensés pour une optimisation de l’univers du travail, avec un environnement mobilier très design, utilisant de beaux matériaux. Mais ce n’est pas uniquement un espace de travail ordinaire. Le wellness des résidents a été particulièrement soigné et pensé. Ainsi, chez Buzzynest, en plus des open spaces, des unités fermées LE COWORKING ou des salles de réunion, FAIT DE PLUS EN la pause-café prendra une PLUS D’ADEPTES… dimension supplémentaire au bar cafétéria dont l’aménagement est très tendance High-Tech. Cela favorisera d’autant plus les synergies et l’émulation entre toutes les sociétés. Une salle de sport et une salle de jeux sont aussi à la disposition des résidents pour d’autres moments de détente. Une des grandes qualités de cette infrastructure est très certainement de pouvoir proposer des espaces de partage et d’échange dans différents lieux de vie qu’on ne retrouve pas forcément dans des entreprises dites « conventionnelles ».


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©Fabrice Debatty

© Nathalie Gabay

1. L a zénitude est de mise chez Buzzynest. 2. L e plaisir fait partie intégrante des nouveaux espaces de travail. 3. V incent André et John-John Goossens sont les fondateurs de Buzzynest.

L’OBJECTIF EST LE BOUILLONNEMENT D’IDÉES ET D’ÉNERGIES.

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PROPRIÉTÉ D’ATENOR Comme dans un système de ruche, il y a un pôle incubateur pour des jeunes sociétés ou startups qui sont aidées à se développer. Dans un premier temps, ce sera pour les accueillir et leur permettre de s’installer. Ensuite, il s’agira de les accompagner en organisant des rendez-vous avec des investisseurs ou des clients potentiels. Une intégration qui sera d’autant plus facilitée grâce à l’interaction naturelle qui s’établira avec les autres sociétés résidentes. Dans le

cadre de Buzzynest, où l’axe majeur du secteur d’activité se situe autour du digital, ce type d’espace permet une quasi-autarcie en termes de communication et développement. Les échanges s’opèrent très facilement entre tous les résidents. C’est un bouillonnement d’énergies créatives qui se côtoient au quotidien dans une ambiance particulièrement conviviale et ludique. Sur ce site, propriété d’Atenor, Buzzynest occupe plus de 2.500

mètres carrés d’espaces spécialement aménagés pour accueillir des entreprises candidates au coworking, des séminaires et tous types d’évènement de par sa situation et son environnement exceptionnels. Un endroit définitivement dédié aux entrepreneurs dynamiques, aux créatifs et innovateurs sans limites qui se retrouvent pour travailler, vivre ensemble, prendre du bon temps et développer des projets hors du commun pour demain.


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Geoffroy Malgaud et Yves de Sauvage ont décidé de faire renaitre cette institution en gardant le côté chaleureux d’une brasserie et en y apportant une touche de modernité. L’Estanquet offre la possibilité de réserver une salle privative pour 30 personnes pour les événements ou les banquets. Ainsi qu’une salle de 12 personnes pour les dîners entre amis, les anniversaires ou encore les tables d’hôtes. Le restaurant ne s’arrête pas là, il donne aussi des concerts et offre la possibilité de faire du karaoké. Venez découvrir ses plats simples mais bien exécutés avec uniquement des produits frais. Le restaurant est ouvert 7 jours sur 7. La cuisine est ouverte de 12h à 14h30 et de 19h à 22h.

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CHRONIQUE

SMART CITY UN DÉFI JURIDIQUE À LARGE SPECTRE UNE VILLE INTELLIGENTE EST LA TRADUCTION D’UNE ÉVOLUTION URBAINE ET D’UNE ADAPTATION DE LA VILLE À DES RÉALITÉS NOUVELLES. LE DROIT EST SANS DOUTE LE DOMAINE OÙ L’ÉVOLUTION ET L’ADAPTATION SONT LES PLUS LENTES ET LES PLUS PRUDENTES CAR IL Y VA DE L’ENJEU DE LA SÉCURITÉ JURIDIQUE DES CITOYENS. DANS LE MONDE ACTUEL, OÙ L’ACCÉLÉRATION DES MODES DE COMMUNICATION CONNAIT UNE COURBE EXPONENTIELLE, LE CONCEPT DE LA VILLE INTELLIGENTE, CAPABLE D’AMÉLIORER LA QUALITÉ DE LA VIE ET D’ACCÉLÉRER LA DURABILITÉ, FAIT APPARAÎTRE DES QUESTIONS JURIDIQUES QUI N’ONT PAS ENCORE ÉTÉ APPROCHÉES DE MANIÈRE GLOBALE.

L’

apparition des capteurs, l’utilisation et la mise en réseau de ces capteurs sont à l’origine de ces questions qui posent un nombre infini de problématiques auxquelles le législateur tarde à répondre ou répond avec des moyens qui sont encore largement inadaptés. Une de ces questions concerne la protection de la vie privée des personnes dont les données sont recueillies pour faire fonctionner une Smart City. Question incontournable : comment concilier recueil, utilisation de données personnelles et respect du droit à la vie privée ? L’exemple de la géolocalisation montre les avantages et les inconvénients d’une ville intelligente. Tout utilisateur d’un smartphone s’est vu confronté à des intrusions d’application vantant les mérites d’un commerçant qui se trouvait à proximité immédiate. Même si la communication de ces données a en principe un

caractère anonyme, certains experts affirment qu’il est très facile de retrouver l’identité d’une personne par des recoupements de données. La protection de la vie privée est donc un enjeu majeur car le droit à la vie privée, reconnue aux niveaux national et international, est un élément vital de nos sociétés démocratiques. PROTÉGER ET INNOVER Une des autres questions concerne les objets intelligents et les nouveaux problèmes liés au droit de la responsabilité qui émergent dans la ville intelligente où ces objets numériques se multiplient… En matière de circulation routière, la question est essentielle. Les véhicules autonomes sont des voitures intelligentes pouvant se conduire toutes seules, sans que les conducteurs aient quoi que ce soit à faire, grâce au fait qu’elles sont connectées à un système central les aidant à faire leur choix. Si un accident est causé par des dispositifs urbains interconnectés, à qui impu-

ter la faute ? De multiples intervenants seraient susceptibles de voir leur responsabilité engagée (autorité publique locale qui est chargée de réguler la circulation, société ayant fabriqué le système intelligent…). Ce qui est certain, c’est NOTRE CADRE que les outils juridiques JURIDIQUE actuels sont étroits par SE RÉVÈLE INADAPTÉ rapport aux enjeux qui AUX SMART CITIES. sont évolutifs et multiples. Notre cadre juridique se révèle donc inadapté aux Smart Cities. Il est urgent de le repenser pour permettre à l’ensemble de nos paysages urbains et ruraux de saisir l’opportunité de placer les nouvelles technologies au service du développement urbain, social et économique. La réponse de nos législateurs pour nos Smart Cities est probablement dans la balance à trouver entre ces différents éléments. Protéger et innover, un bel enjeu pour nos politiques.

Par Maître Isabelle Ekierman, Cabinet Wéry


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L’AGRICULTURE URBAINE EST UN VÉRITABLE MODE DE VIE !

VERTICALES, SUR LES TOITS, SOUTERRAINES, LES FERMES URBAINES FLEURISSENT PARTOUT DANS LE MONDE : 800 MILLIONS D’INDIVIDUS PRATIQUENT L’AGRICULTURE URBAINE, AVEC PRÈS DE 70 MILLIONS D’HECTARES CULTIVÉS À L’INTÉRIEUR DES VILLES. RECOMMANDÉE PAR L’ONU ET LA FAO POUR FAIRE FACE AUX BESOINS DE SÉCURITÉ ALIMENTAIRE, ELLE EST ATTENDUE POUR PERMETTRE DE RÉGULER LES MICROCLIMATS URBAINS, TISSER DU LIEN SOCIAL ET RENFORCER LES COLLECTIVITÉS, CONTRIBUER À UNE MEILLEURE SANTÉ PHYSIQUE ET MENTALE PAR UNE MEILLEURE ALIMENTATION, ÉDUQUER ET INFORMER SUR LE FONCTIONNEMENT COMPLEXE DES ÉCOSYSTÈMES OU ENCORE POUR CRÉER DES CIRCUITS COURTS D’APPROVISIONNEMENT EN DIMINUANT LES TRANSPORTS. CE QUI EST NOUVEAU, C’EST L’IMPLICATION DES USAGERS DEPUIS LA CONCEPTION JUSQU’À L’USAGE.


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¢abattoir.be

AGRICULTURE

L’ouverture de la ferme urbaine sur le toit du Foodmet aux anciens abattoirs d’Anderlecht est attendue avec impatience…

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rès de 60 % de l’humanité se concentre aujourd’hui dans les zones urbaines. Même en anticipant certaines évolutions technologiques, l’agriculture traditionnelle ne pourra bientôt plus répondre à la demande alimentaire : 80 % des surfaces arables du globe sont déjà en exploitation et 15 % de ses sols ont même été épuisés. Architectes, urbanistes, ingénieurs, philosophes, prospectivistes et artistes mettent leurs compétences au service d’une approche globale et heuristique : l’art d’inventer la ferme de demain au cœur des villes, en harmonie et interaction ! Pour encourager un développement durable et de qualité, le rôle des « consomm’acteurs » est déterminant. Il ne s’agit plus de se soumettre aux diktats de la grande distribution, mais de développer de nouvelles habitudes vis-à-vis du vivant et déployer une éthique qui touche à l’esthétique. L’agriculture urbaine propose un nouveau modèle de société, empreint de résilience, avec un impact social et environnemental autant qu’économique. Les bénéfices de l’agriculture urbaine, à court et long termes, sont indéniables : création de nouvelles surfaces agricoles sans impact négatif sur l’environnement, création d’emplois - le « fermier urbain » est inventorié dans le top 10 des métiers

du futur -, réduction des filières de distribution et de stockage, amélioration des rendements, notamment en protégeant les cultures des intempéries, réduction de l’usage des insecticides, recyclage systématique des eaux usées, voire même création d’eau potable, valorisation des déchets organiques, réduction des émissions de gaz à effet de serre et ralentissement du réchauffement climatique. DES FERMES PARTOUT On connaît évidemment le succès de la ville de Detroit, sauvée du désert économique, qui fonctionne sur le volontariat, avec ses 1.600 fermes et environ 22 tonnes de produits frais fournissant gratuitement plus de 2.000 foyers chaque jour. Au Japon, on considère que l’agriculture ur-

baine est plus productive, en valeur économique, par rapport à la superficie. Preuve à l’appui avec la ferme urbaine de Shigeharu Shimamura : née après le tremblement de terre de 2011, elle est la plus grande ferme intérieure du monde. Les toits des immeubles de toutes les métropoles L’AGRICULTURE fleurissent : de Montréal à URBAINE EST Londres en passant par New UN NOUVEAU York, Singapour, Berlin et MODÈLE DE Paris. Les concepts novateurs SOCIÉTÉ. ne manquent pas de voir le jour : à Amsterdam, le Boatanic, ferme urbaine flottante, s’installe sur les bateaux mouches. Quant aux Urban Farm Units, elles promettent de nourrir 10 personnes sur une place de parking avec 160 plants cultivés dans un simple container !

LE BIGH D’ANDERLECHT On attend évidemment avec impatience l’ouverture, prévue à l’automne, du BIGH, sur le toit du Foodmet, aux anciens abattoirs d’Anderlecht. Ce projet est mené de main de maître par le bureau LTFc (Lateral Thinking Factory consulting). Steven Beckers, architecte responsable du projet, nous confie à ce sujet : « L’innovation ne suffit pas à faire tourner une ferme, il faut la preuve récurrente de son bon fonctionnement. La sensibilisation et la formation sont également deux aspects importants. Elles sont prévues dans la partie du projet qui sera accessible aux visiteurs (sans risque de contamination). En tout cas, le BIGH est une véritable aubaine pour la biodiversité anderlechtoise. Cette liaison réactualisée entre le producteur-agriculteur et le consommateur est essentielle à la propagation de solutions bénéfiques pour la santé et l’environnement ».


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Les potagers fleurissent dans toutes les villes.

Bruxelles au top

Bruxelles suit le mouvement avec, notamment, le potager sur le toit plat de la Bibliothèque Royale, les ruches du magasin Caméléon à Woluwe ou la ferme Nos Pilifs à Neder-OverHeembeek qui, par sa culture de la différence, intègre les handicapés dans ses activités et fournit nombre de magasins bio. N’ignorant pas que les agriculteurs belges représentaient 50 % de la

population en 1850 et moins de 2 % aujourd’hui, Céline Fremault, au nom de la Région de Bruxelles-Capitale, a lancé sa stratégie Good Food pour promouvoir une alimentation durable et viser 30 % de production locale à l’horizon 2020. Car tout ou presque peut être produit au sein de ces jardins du futur : fruits, légumes, algues, champignons, céréales, mais aussi porcs, volaille, bétail, poissons. Les légumes ont un cycle de production court - certains pouvant

être récoltés dans les 60 jours suivant la plantation. Une superficie d’un mètre carré peut fournir 20 kg de nourriture par an.

Economie bleue

L’émergence de cette « économie bleue », qui ne recycle pas mais régénère, reste cependant encore souvent en marge de tout système et peut-être pas assez offensive face à la production industrielle. Suite au prochain épisode…

Par Cilou de Bruyn

LES PETITS OIGNONS DE VESTACULTURE Dans la mythologie grecque, « Vesta » est la déesse protectrice du foyer. Elle personnifie la terre sous le nom de Vesta qu’on assimile à Gaia. En astrologie, Vesta est le nom du seul astéroïde visible à l’œil nu et dont le rôle est de purifier le passé pour évoluer. Conscients des enjeux qui se trament au niveau des circuits traditionnels de consommation, Laurence de Vestel et Antoine Arnould ont lancé Vestaculture. Ils sèment leurs propres semis dans les potagers qu’ils conçoivent pour les institutions, écoles, hôpitaux, restaurants ou jardins privés. Salades, courgettes, radis, aromates, fleurs comestibles, tomates cerises, oignons se développent dans le respect de la permaculture, d’année en année, plus abondante. « On dit que la première année est extra, la deuxième décevante et que c’est à partir de la troisième que le jardin nourricier prend son sens. Un jardin nourricier de 300 m² nourrit une famille de 4 personnes de manière autonome. Il n’y a rien de plus merveilleux à vendre qu’un potager ! Le potager, c’est la seule chose au monde qui soit capable de vous fournir ce dont vous avez vraiment besoin et qui ne nécessite pas une once d’énergie fossile ! En plus, c’est beau et ludique ! ». Laurence de Vestel, co-fondatrice de Vestculture.


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MIMA, MODÈLE DE MUSÉE MODERNE À BRUXELLES

UNIQUE EN EUROPE, LE MIMA, MILLENIUM ICONOCLAST MUSEUM OF ARTS, EST UN MUSÉE D’ART ACTUEL QUI PROPOSE, DEPUIS UN AN, AU GRAND PUBLIC, DE PARCOURIR L’HISTOIRE DE LA CULTURE 2.0. LA CRÉATION QUI Y EST PRÉSENTÉE EST DÉCLOISONNÉE, ASSOCIANT LIBREMENT ENTRE ELLES CULTURES MUSICALES (PUNKROCK, ÉLECTRO, HIP HOP, FOLK), GRAPHIQUES (GRAPHISME, ILLUSTRATION, DESIGN), SPORTIVES (SKATEBOARD, SURF, SPORT EXTRÊME), ARTISTIQUES (CINÉMA, ART PLASTIQUE, PERFORMANCE, BD, TATOUAGE, STYLISME) ET URBAINES (GRAFFITI, STREET ART).

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effervescence du début des années 2000, mue par la révolution des moyens de communication, a jeté la lumière sur les subcultures et a offert de nouvelles opportunités aux artistes. Dans le même temps, le voyage low-cost, l’internet et le téléphone portable ont changé la vision du monde que les Occidentaux développent. Le monde est devenu un village et l’image associée aux city trips est celle de l’art urbain,

synonyme désormais de cette nouvelle citoyenneté du monde, un mode de vie qui se définit par son esprit empathique et participatif. Ce contexte est propice à multiplier les expériences artistiques. EMBLÈMES DE LA GÉNÉRATION X Le MIMA a donc été lancé en avril 2016 par Michel et Florence de Launoit, Alice van den Abeele et Raphaël Cruyt. Il a réuni, en un an, plus de 50.000 visiteurs, dont 25.000 jeunes

qui, pour la plupart d’entre eux, ont franchi pour la première fois les portes d’un musée. Un véritable succès. C’est ainsi que, récemment, le MIMA a été désigné Molenbeekois de l’année 2016 et aussi Bruxellois de l’année 2016 dans la catégorie « Culture » (devant des personnalités aussi connues que Virginie Effira et Lost Frequencies). Situé en bord du canal, à Molenbeek, au cœur de l’ancienne brasserie Belle-Vue, le MIMA dispose de


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©Todd Mazer Photography

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1.200 m² d’espaces d’exposition. Le Musée présente une collection permanente : ces œuvres sont issues de « sous-cultures », comme celles du hacking, du skateboard, du graffiti, du street art, des jeux vidéo, de la photo, de la musique électronique ou alternative… Quarante œuvres emblématiques de la génération X sont ainsi prêtées par une association de mécènes et exposées. Cette collection est le fil conducteur d’un récit illustrant une période qui com-

mence en l’an 2000 et qui se poursuit aujourd’hui. Pour ceux qui s’y connaissent, elle comporte, parmi d’autres, des œuvres de Swoon, Escif, Katsu, Faile, Barry Mcgee, Ari Marcopoulos, Parra, Maya Hayuk, Boris Tellegen, Fuzi UV TPK... ARTISTE INSCRIT DANS LA SOCIÉTÉ Par ailleurs, deux expos temporaires se déroulent chaque année. Ces expositions sont thématiques

1. L e roi du graffiti, Boris Tellegen, est au MIMA. 2. L ’art commence dans la rue. 3. L ’installation du « Dutch Master » est monumentale.

ou rétrospectives. Elles présentent au grand public un large panorama de la culture post-millenium. Par exemple, actuellement, et jusqu’au 28 mai 2017, le MIMA présente IL Y A DEUX EXPOS l’expo « A Friendly TakeoTEMPORAIRES ver » de Boris Tellegen aka CHAQUE ANNÉE. DELTA, la légende du graffiti, le « Dutch Master ». Une installation monumentale, répartie sur trois étages, retrace 20 ans de parcours artistique de la rue au musée. L’expo met en scène les œuvres-clés


©mimamuseum.eu

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© Philippe Degobert & Mima

©caroline Scheyven

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1. D e gauche à droite, voici les fondateurs du MIMA : Raphaël Cruyt, Alice van den Abeele, Florence et Michel de Launoit. 2. S culpture de Parra. 3. Q uelques graffitis du maître hollandais. 4. A pothéose de l’expo de Boris.

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de son travail mais aussi, plus largement, son univers comme sa collection de figurines Manga ou ses vieux carnets de croquis de graffiti. Dès les années 90, Tellegen acquiert une renommée internationale dans le graffiti sous le pseudo DELTA. Il occupe dans l’histoire du graffiti la place d’un passeur de témoin intergénérationnel. Il illustre la transition entre le graffiti new-yorkais et une forme d’expression plus sophistiquée qui s’émancipe des conventions. Au milieu des années 90’, la création de pochettes de disque pour des labels de musique électronique en vogue comme Ninja Tune ou Delsin donne à Tellegen une visibilité internationale et lance sa carrière. Il devient alors une figure européenne

de ce nouveau mode de vie très cosmopolite et transversal. Il étend sa créativité du graffiti à tous les autres domaines comme les arts plastiques, le graphisme, l’architecture, la musique, le design, la mode et le film. Boris Tellegen aka DELTA incarne donc véritablement le comportement « iconoclaste » universel, à savoir le caractère mobile et transversal qui caractérise la pratique artistique exposée au MIMA. LA RÉVOLUTION SILENCIEUSE Tel est le sens de notre culture toujours plus transversale : il s’agit de renverser l’organisation du pouvoir. En effet, en investissant tous les aspects de notre vie, l’art nous rend plus sensibles à notre environnement et participe à une révolution Bottom Up des comportements individuels.

Boris Tellegen est-il un révolutionnaire ? Oui, silencieusement, comme l’est cette révolution. Car il n’exprime pas d’opinion politique dans son œuvre, mais son attitude lui suffit. Fort de cette réalité et IL S’AGIT DE de cet engouement, on peut RENVERSER dire qu’en un an, le MIMA L’ORGANISATION est devenu une personnaDU POUVOIR. lité bruxelloise qui rayonne dans le monde entier.

INFORMATIONS PRATIQUES Adresse : 39-41 Quai du Hainaut, 1080 Bruxelles, Belgique info@mimamuseum.eu www.mimamuseum.eu

Par Paul Grosjean



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« ET SI NOUS TOURNIONS LA PAGE ! » C’EST DANS CETTE EXCLAMATION RÉSOLUMENT TOURNÉE VERS L’AVENIR QUE JEAN-POL PIRON, PRÉSIDENT DU BEL, FORMULE SA VISION POUR LA VILLE DE SON CŒUR. BRUXELLES OUTRAGÉ, BRUXELLES BRISÉ, BRUXELLES MARTYRISÉ MAIS BRUXELLES LIBÉRÉ PAR SES FORCES VIVES ET SES VALEURS PROFONDES, BRUXELLES POSITIVEMENT TOURNÉ VERS UN AVENIR SEREIN.

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ne perspective dans laquelle s’inscrit pleinement le Brussels Exclusive Labels, anciennement Chambre du Haut Commerce d’Art et de Luxe. Cette a.s.b.l. fondée en 1937 rassemble quelque 85 enseignes parmi les plus prestigieuses de la capitale, celles qui ont fait du savoir-faire, de la tradition, de l’esprit d’entreprise et de la créativité un fondamental art de vivre. A l’aube de son 80ème printemps, cette élégante et dynamique vieille dame défend sa culture et ses valeurs au travers du discours de son président : « Les beaux jours reviennent et avec eux le retour des touristes, congressistes et je l’espère celui de nos nombreux et toujours fidèles clients. Aujourd’hui, Bruxelles n’a jamais été aussi active sur le plan créatif, culturel et artistique. Notre ville est toujours en perpétuelle évolution,

nous devons l’aimer, en être fier et surtout arrêter cette insatisfaction permanente à son égard. Il suffit d’écouter les visiteurs étrangers pour l’apprécier à sa juste valeur. STOP à la morosité, STOP au repli sur soi, Bruxelles s’ouvre plus que jamais sur le monde ». BEL ANNIVERSAIRE Le message est clair, le BEL, ses membres et leurs belles maisons s’inscrivent passionnément dans une dynamique qui vise à tirer une ville et tout le secteur de la création, de l’artisanat, du design vers le haut. Le 80ème anniversaire, programmé le 21 septembre prochain, répond précisément à cette vocation. Pour en assurer la réussite dans la continuité de son action, le conseil d’administration - composé de Sophie Helsmoortel (Cachemire Coton Soie),Olivier Coune (Marcolini), Brigitte Serneels, Rya Gykiere (Hoet

optiek), Pierre Degand (Maison Degand), Bernard Helson (Dandoy), Jacques Vitu (Warwick Hotels), Stéphane Sertang (Ginion Group) - a demandé à son président (pourtant en fin de deuxième et dernier mandat) de prolonger sa mission de quelques mois. Jean-Pol Piron nous révèle ainsi en primeur quelques détails des festivités qu’il nous a concoctées : « C’est une formidable occasion de mettre en lumière le savoir-faire des grandes maisons bruxelloises. L’Hôtel de Ville nous accueillera, afin d’inviter la presse internationale, les femmes d’entreprises et leaders mondiales, il ouvrira également ses portes au grand public, pour présenter nos activités et mettre en scène 25 de nos artisans créateurs. En soirée, Charles Kaisin orchestrera un dîner surréaliste pour 300 convives dans les emblématiques « Galeries Royales SaintHubert »


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BUSINESS

Outre ce rendez-vous unique, bon nombre de manifestations récurrentes sont également organisées toute l’année, comme les traditionnels et très appréciés « Midi du BEL ». Et là encore, Jean-Pol Piron propose l’innovation : « Nous organiserons aussi des déjeuners dans l’intimité des ateliers de nos membres. Delvaux, Marcolini, Danday, Carine Gilson, Vervloet, Marcolini,... qui sont autant d’univers d’artisans éclairés qui sont habités par nos traditions, nos valeurs. Nous nous proposons de les découvrir et les partager, dans la convivialité, avec les autres membres ». UN MESSAGE FORT, UN BEL AVENIR Et quand on lui parle de bilan, JeanPol Piron préfère rebondir sur l’avenir : « J’ai consacré ces 8 dernières années à la mise en lumière d’une ville extraordinaire grâce aux talents conjugués de tous les membres du BEL.

Edouard Vermeulen, Isabelle Hamburger, Carine Gilson, Jean-Michel Loriers ou encore Serge Litvine, pour ne citer qu’eux, sont quelques fleurons de la tradition bruxelloise que nous défendons. J’ai également mis en place le Brussels Mag, véritable magazine lifestyle haut de gamme qui en est à son douzième numéro. Mais il est temps pour moi de passer la main et de me consacrer pleinement à mes propres activités dans Acquadesign et au Club des V. J’aimerais que les prétendants à ma succession se manifestent avec ambition en sachant que les responsabilités entièrement bénévoles inhérentes à la fonction sont certes astreignantes mais profondément et humainement enrichissantes… place aux jeunes et aux filles ! ». Toujours très engagé, il en appelle également au monde politique, trop souvent peu concerné, à se mobiliser pour le prestige de la ville : « J’ai pris maintes

fois mon bâton de pèlerin pour tenter de sensibiliser nos élus sur le destin des Bruxellois… j’ai été écouté mais n’ai pas toujours été entendu ! Il en est heureusement certains qui sont à l’écoute et au-delà des clivages de partis. A ce titre Marion Lemesre, Alain Courtois, Philippe Close ou Didier Gosuin se sont déjà montrés agréablement sensibles à notre discours ». Le futur foisonnant auquel il aspire doit donc passer par la concentration de toutes les énergies et de tous les enthousiasmes. Jean-Pol Piron, en homme de convictions, y croit dur comme fer : « La vie est BEL parce que l’avenir nous appartient et que le goût de l’exception et du savoir-faire nous permet sans cesse de nous renouveler, de nous lancer de nouveaux défis ». Le président tourne une page à livre ouvert… mais sa passion est telle qu’il ne faut peut-être jamais dire jamais !


L’instant de partage à savourer…

THE RESTAURANT BY PIERRE BALTHAZAR. C’est dans le cœur du prestigieux quartier Louise que nous partons à la rencontre de Pierre Balthazar.

vers une excellence qu’il a su parfaitement exprimer dans son établissement à The Restaurant.

Voilà maintenant trois ans que Pierre Balthazar a conçu un magnifique écrin pour accueillir ses cuisines au sein de The Hotel. Ce chef, tant emblématique que charismatique, a officié notamment aux côtés d’Yves Mattagne (Sea Grill) ou bien encore comme Chef de Cuisine Exécutif du Conseil de l’Union Européenne. Des expériences qui l’auront naturellement conduit

Ici, tout a été pensé avec soin et élégance, et c’est toute la philosophie de Pierre Balthazar que l’on peut retrouver non seulement à travers ses superbes créations culinaires, mais aussi de par l’agencement de cet espace qui révèle immédiatement son esprit d’ouverture et de partage. En effet, une fois confortablement installés, le choix des perspectives nous entraine vers une superbe


vue sur le parc D’Egmont et de l’autre côté sur sa cuisine très design totalement ouverte, ou silence, zénitude et rigueur laissent rapidement présager les meilleurs hospices pour la suite des évènements…

Quand le partage est sur la table

Depuis la création de The Restaurant, Pierre Balthazar n’a eu de cesse de proposer des concepts originaux, avec par exemple, des variations culinaires autour de 9 produits de saison soumis aux interprétations de 3 chefs invités issus d’univers culturels différents (Thaïlande, Italie et Espagne entre autres). Au fil de ces années, ce Chef a su acquérir une solide réputation d’exigence auprès des nombreux producteurs qu’il a soigneusement sélectionnés. Pour sa nouvelle carte 2017, il a donc décidé de travailler en étroite collaboration avec ses fournisseurs afin qu’ils lui proposent, non pas simplement des produits de saison, mais des matières premières au summum de leur maturité et de leur saveur : « Avant, je composais ma carte en fonction des saisons et je passais mes commandes à mes fournisseurs. Désormais, ce sont eux qui me recommandent les produits qui sont à leur apogée et je me fie à leur expertise pour construire ma carte. Cela permet non seulement d’offrir une qualité optimale mais c’est également, à mon sens, une démarche plus responsable! ».

Toujours dans cet esprit de convivialité et de générosité, nous retrouverons ces éléments de partage sur la table, tels que le pain central à rompre, les amuses- bouche communs, les légumes et accompagnements à partager ainsi que les mignardises. Un partage qui se ressent jusque dans ses réalisations, empreintes d’influences autant multiculturelles que bien ancrées dans son terroir Une véritable belle expérience gastronomique qu’est la cuisine de Pierre Balthazar, authentique et passionnée, tout comme lui, qui nous incite à savourer et sublimer l’instant présent.

Un véritable challenge que Pierre Balthazar a décidé de relever puisque sa cuisine sera totalement articulée autour de ce concept. Sa nouvelle carte changera donc tous les jeudis, ce qui permettra aux clients de venir 2 fois s’ils le souhaitent dans la même semaine en variant les plaisirs. Ce qui représente également un vrai plus pour les business lunch.

Avec sa créativité et la maitrise de son savoir-faire, Pierre Balthazar nous transporte de souvenirs d’enfance en voyages lointains, entre tradition et modernité avec comme fil conducteur, le plus grand respect de la culture du produit et un attachement profond pour les origines et l’histoire des grands plats.

THE RESTAURANT by Pierre Balthazar Part of THE HOTEL Boulevard de Waterloo 38, 1000 Bruxelles Réservations : +32 (0) 2 504 13 33 reservations@therestaurant.be | www.therestaurant.be Lunch 3 services du mardi au vendredi à 35€ (Parking offert)


POWER TOYS

LA DÉFONCE DU LEADER A CHACUN SON DADA ! EN HOMME D’AFFAIRES PASSIONNÉ ET PASSIONNANT, LE DÉCIDEUR, LE VRAI,CELUI QUI S’ACCOMPLIT EN PRENANT DES RISQUES ET DES DÉCISIONS, EST ACCRO À TOUT CE QUI CONSTRUIT SA VIE DE GAGNEUR : BEAUX OBJETS, BEAUX ATOURS, BEAUX PROJETS... LOBBY A SÉLECTIONNÉ POUR VOUS QUELQUES-UNS DE SES COUPS DE CŒUR DU MOMENT !

MEG : architecture, décoration et élégance

Ce bureau, dont on ne rappelle plus la renommée, offre un service complet au client allant du projet d’architecture, au dessin de mobilier d’intérieur, ainsi qu’au choix des objets décoratifs. Le cabinet s’est illustré dans de multiples projets : la rénovation d’hôtels de Maîtres à Londres et à Paris, la construction de villas à Saint Tropez et à Dubai ou encore le réaménagement de bureaux et de boutiques à Bombay. Avec une délicate discrétion, la talentueuse architecte du cabinet, Julie Wissocq, apporte un soin particulier à mettre en valeur l’identité des lieux. Privilégiant les matériaux nobles, les jeux de textures, chaque projet est étudié dans les moindres détails, apportant une nouvelle élégance dans un style résolument contemporain. Une belle équipe qui saura mettre en valeur votre bien en y apportant une touche d’élégance et de féminité qui vous fera voyager ! www.esthergutmer.be

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3 GMT-CHRONOGRAPHS Vintage 59 - 495 €

GMT Chronographs : l’élégance à votre poignet

Raffinées, sophistiquées et idéales pour les sportifs, les montres de la marque GMT Chronographs séduisent depuis leur création en 2010. D’une précision indéniable, on les retrouve sur les poignets des gentlemen sportifs mais surtout distingués. Découvrez toute la gamme sans plus attendre sur le site : www.gmt-chronographs.com

Eden Park fête son 30ème anniversaire !

Eh oui, déjà 30 ans que l’emblématique Maison parisienne au papillon rose vous propose fantaisie et rigueur à travers des collections plus raffinées les unes que les autres. Vêtements et accessoires d’une élégance incomparable représentent en effet le savoir-faire créatif français propre à Eden Park. Inspirée par les valeurs et les codes du rugby, la marque est disponible dans 34 pays. Découvrez toute la collection sur le site : www.eden-park.fr

Brafa : nouveau record de fréquentation !

L’édition 2017 de la Brafa, l’une des plus anciennes mais aussi des plus prestigieuses foires d’art au monde, s’est clôturée avec un nombre de visiteurs jamais vu auparavant : 61.250 personnes se sont en effet déplacées à Tour & Taxis. « Une nouvelle progression » qui ravit le Président de la Brafa, Harold t’Kint de Roodenbeke, qui ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. A vos agendas : la prochaine édition se tiendra du samedi 27 janvier au dimanche 4 février 2018. www.brafa.art

Jimmy Choo Man Ice, un nouveau chapitre

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Depuis 2011, la marque Jimmy Choo a su s’imposer en proposant des chaussures et des sacs affichant un esprit contemporain, parfois même ludique. La gamme s’est étoffée en 2014 avec un parfum qui s’est rapidement imposé comme un véritable pilier de la marque… Aujourd’hui, c’est la nouvelle fragrance Jimmy Choo Man Ice, d’une intense sensualité, qui dévoile une nouvelle facette de l’homme Jimmy Choo. Disponible chez ICI Paris XL et les parfumeries indépendantes en 30, 50 et 100 ml.


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CHARLES MICHEL AU CERCLE CHAPEL Pour notre Premier Ministre, 2017 est supposée être une année sans élection, donc une année qu’on pourrait penser un peu plus calme. Mais pas si vite : notre Premier croule sous les défis politiques et économiques à relever en peu de temps. Ce sont ceux-ci qu’il est venu présenter aux membres du Cercle Chapel.

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1. Charles Michel. 2. Douwe Van Hoytema et Geneviève Toye. 3. Sophie Eykerman. 4. Frédéric Van den Bosch, Jean-Philippe Altenloh et Alain Cardon de Lichtbuer. 5. Gilles Mahieu, Françoise Reuter, Bernard de Launoit, Charles Michel et Vincent Pardoen. 6. Isabelle Deletaille et Patrick Eliott. 7. Sophie Gosselin, Frédéric Cauderlier et Tanguy Stuckens. 8. Thierry Magerman, Alec Maréchal et Daniel Robert 6

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PATRICK DE CAROLIS À LA TRIBUNE DE LA WTC ASSOCIATION Patrick et Alain De Pauw, Présidents de la World Trade Center Association, ont reçu, au Château Sainte-Anne, Patrick de Carolis, journaliste, écrivain, animateur et producteur de télévision, ancien Président de France Télévisions. Aujourd’hui, à la tête du « Musée Marmottan Monet » de Paris, le journaliste-écrivain, auteur d’un livre intitulé « Les ailes intérieures », a répondu aux questions de Thomas de Bergeyck.

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1. Michael Jungers, Christophe De Pauw et Marc Jacobs. 2. Efthalia Daskalides, John Bogaerts et la Baronne Marie-Anne D’Ieteren. 3. Patrick de Carolis. 4. Yves de Jonghe d’Ardoye et Patrick de Carolis. 5. Madame l’Ambassadeur Claude-France Arnould et Patrick de Carolis. 6. Françoise Tassinon et Philippe de Halloy. 7. Michèle Sachs Gilormini et Patrick de Carolis. 8. Didier Termote et Laurence-Anne Doetsch. 9. Maître Béatrice Thieffry et Anne Quevrin. 10. Donatienne d’Avernas et Paul Ragetly. 11. Merijn Kemps et Renaud Bentegeat.


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CHARLES BOUAZIZ AU B19 BRUSSELS Présenté par Ian Gallienne, co-CEO du Groupe Bruxelles Lambert (GBL) et interviewé par Bruno Wattenbergh, Charles Bouaziz, CEO d’Ontex, était à la tribune du B19 Brussels. Ontex est une entreprise familiale, lancée il y plus de 35 ans, qui compte dans son actionnariat le groupe GBL. Cette petite pépite belge est un producteur de premier plan d’articles d’hygiène, allant des couches pour bébé aux produits d’hygiène féminine et d’incontinence. Le groupe est présent dans plus de 100 pays, à la fois sous des marques de distributeurs et sous ses propres marques. Ontex emploie près de 6.000 personnes. © Constance le Hardÿ

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1. Valérie Zapico et Philippe Bémont . 2. Alexandre Mahfoudh et Olivier Pailloucq. 3. Oriane Perreaux, Jacques Purnode et Gaëlle Vilatte. 4. Murat Benoel et Helene Landre. 5. Axel Lannoy, JohnAlexander Bogaerts et Romain Leonard. 6. Edouard Cambier et

Michel Bruyr. 7. Sebastien Desclée. 8. Gerard Lamarche, Bruno Wattenbergh, Charles Bouaziz et Ian Gallienne. 9. Sébastien Lebbe et Martin Doyen. 10. Jean-François Masset, Brigitte Thito et Olivier Bouhoulle. 11. Nicolas Rampelbergs et François Van Derton. 12. Axelle Heuvelmans, Luc Francis Jacobs et Philippe Van Boxmeer. 8

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EVENTS

BRUNO COLMANT AU CERCLE DE LORRAINE Le 15 mars, l’économiste Bruno Colmant était à la tribune du Cercle de Lorraine pour présenter son analyse de l’Euro, une utopie trahie ou non? Il était présenté par le ministre d’Etat Mark Eyskens.

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3 1. Edouard Cambier et Bruno Colmant. 2. Mark Eyskens et Alain De Pauw. 3. Xavier Dieux et Godefroid de Woelmont. 4. Christophe Marius et Philippe Masset. 5. Dominique Peninon et Frédéric Van Aerden. 6. Baudouin Michiels et Maïté Relecom. 7. Ilan Zatalovski et Marie Evrard. 8. Patrick Lhoëst et Wim Leemen. 9. Patrick

Sommer et Marie-Paule Baus.

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LA GALERIE LA FOREST DIVONNE REÇOIT LE CLUB L Active depuis un an à Bruxelles, la Galerie La Forest Divonne a reçu merveilleusement les membres du Club L. La soirée se déroulait autour de Jean de Malherbe, le galeriste et de Bernadette Chêne, l’artiste portée par l’héritage du Minimalisme et de l’Arte Povera.

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1. Anne del Marmol et Dominique Offergeld. 2. Bernadette Chênée, Corinne Berrios, Jean de Malherbe et Evelyn Gessler. 3. Diane Dusaillant, Christine Roger et Shiryo Hayashi-Leymarie. 4. Véronique Halloin-Helbig de Balzac, Gael Diercxsens et Anne del

Marmol. 5. Magdeleine Willame, Françoise Bertiaux, Dominique Estenne et Véronique Losdyck. 6. Myriam de Fauconval, Evelyn Gessler et Marie-Christine Butel. 7. Nathalie Errard, Myriam Diet et Clémentine Barzin.

PREMIÈRE ÉDITION RÉUSSIE POUR LE BRUSSELS MANAGEMENT CHALLENGE Le BMC, nouveau Business Game axé innovation et technologie soutenu par l’ICHEC, a eu lieu sur le campus d’ICHEC Montgomery. 265 participants issus de 21 écoles et universités belges et internationales ont participé à l’évènement. 29 nationalités y étaient représentées. Les organisateurs sont enchantés du succès qu’a remporté cette première édition, et entendent en faire un événement annuel.

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1. Adrien Dedieu, Brigitte Chanoine et Annelies De Corte. 2. Lancelot van Doorslaer, Guillaume Zhang, Thibaut Petiniot et Gonzague Yernaux. 3. Emily-Jane Degives, Catherine Dardenne, Nathalie Hoflack et Patrick Vanvinckenroy. 4. François Grisay, Alain Ejzyn, Hannah Balthazar, Nicolas Van de Put, Adrien Dedieu et Julien Le Signor. 5. Gaëtan Podevijn, Michael Deckers, Annelies De Corte, Laura Portier, Ilco Vermeulen, Stéphanie Picard, Ann Claes et Pieter Vander Spiegel. 6. Jim Shin, Elisabeth Coomans, Mimi Ger, Laurent de Hertogh, Sam Bruton et Maria Oancea.


EVENTS

CHRISTINE OCKRENT AU CERCLE DU LAC Dans le prolongement de son livre « Clinton-Trump, l’Amérique en colère », la journaliste et écrivain Christine Ockrent a livré, devant plus de 200 membres du Cercle du Lac, son analyse sur le résultat de l’élection présidentielle américaine.

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1. Jean-François Héris, Christine Ockrent et Jean Martin. 2. Emmanuelle Servais et quelques-unes de ses invitées. 3. Jean Martin, Christine Ockrent et Olivier Cruysmans. 4. Jenny van der Straeten, Robert et Anne Maurissen. 5. Joëlle Dufour, Marc Dive et Alice Dive. 6. Anne Maurissen, Eric van der Schueren et Michèle Vrebos. 7. Jacques et Isabelle Morelle. 8. Marie van der Schueren, Patrick et Jenny van der Straeten. 9. Benoît Macq et Céline Lucas. 10. Martine Rigolet et Joëlle Dufour. 11. Lut van de Velde et Pierre Proesmans. 12. Stéphane de Haan, Emilie de Rochelée et Martin Boonen. 13. Jean-Marc Boonen, Marie-France Jans et Dié de Caritat. 14. Christine Ockrent et Jean Martin.


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ETIENNE DE CALLATAŸ AU CERCLE DE WALLONIE NAMUR Etienne de Callataÿ, Chief Economist Orcadia Asset Management, est venu donner une conférence au Cercle de Wallonie de Namur, pour le plus grand plaisir des membres présents.

Théâtre Royal des Galeries Directeur : David Michels

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UNE FURIEUSE ENVIE DE CHANTER


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BERNARD DELVAUX AU CERCLE DE WALLONIE LIÈGE Bernard Delvaux, CEO de la Sonaca, la multinationale belge active dans le développement, la fabrication et l’assemblage de structures avancées destinées à l’aviation était au Cercle de Wallonie pour un déjeuner-conférence qui passionna tous les membres présents.

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1. Amid Faljaoui et Sabine Riga. 2. Bernard Delvaux et Alain Ernotte. 3. Bernard Duchenne et David Brozak. 4. Eric Ovyn, Laurent Rondeaux, Jean-Pierre Delvaux et Jean-Philippe Leroy. 5. Etienne Van De Kerckhove. 6. Gaëtan Gottschalk et José Teixeira. 7. Jean-Luc Pluymers et Bernard Magdalena. 8. Jean-Pierre Delvaux et Jacques Defer. 9. Josly Piette et Alain Ernotte. 10. Laurent Rondeaux et Jean-Philippe Leroy. 11. Marielle Germis et José Teixeira. 12. Nicolas Keunen et Jacques Duquenne. 13. Rachid El Mrabet et Bernard Duchenne. 14. Vincent Keunen et Sabine Riga.


EVENTS

SOIRÉE DES LOBBY AWARDS C’est en plein centre de Bruxelles qu’a été dévoilé par la revue LOBBY le palmarès des « LOBBY AWARDS 2016 ». Décernés chaque année depuis 7 ans, les « LOBBY AWARDS » ont pour vocation d’identifier les meilleurs leaders d’opinion dans l’actualité belge francophone. Il s’agit de personnalités qui, par un geste fort ou une présence soutenue dans les médias, ont marqué les débats de société durant les derniers mois. La soirée, parrainée par Pierre Lagrange et animée par Paul Grosjean, Rédacteur en chef de LOBBY, fut agrémentée par les séquences humoristiques de Jérôme de Warzée. La Princesse Esmeralda de Belgique, Clovis Taittinger, Alda Greoli, Didier Reynders, entre autres, nous firent l’honneur de leur présence. Au terme du spectacle, le titre du leader de l’année fut remis à Paul Magnette, succédant ainsi à Marc Coucke. Et pour terminer la soirée en beauté, les quelque 350 invités triés sur le volet se sont retrouvés autour des magnifiques buffets et bars dédiés à l’événement. Merci aux sponsors Deutsche Bank, The Hideaways Club, Taittinger, BMW Brand Store, Besix Red, Degand, Natan, Scope Invest, le BEL, Trends-Tendances et La Première.

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1. Paul Grosjean. 2. Paul Magnette. 3. Clovis Taittinger et Benoît Remiche. 4. Didier Reynders et Geoffroy Generet. 5. Fabienne Delvigne et Thomas de Bergeyck. 6. Gabriel Uzgen et Paul Dujardin. 7. Laurence de Vestel et Didier Malherbe. 8. Inès Prioux et Eric Sax. 9. Jacques Beherman et Umberto Stefani. 10. Sven Gatz et Alda Greoli. 11. Les lauréats et les parrains des Lobby Awards 2016. 12. Michel Tombroff et Michel Henrion. 13. Pascal Deleersnyder, Carmen Munguia et Didier Reynders. 14. Patrick De Pauw et Mme Jean-Philippe Mayence. 15. Daphné Didisheim et Cécilia de Rosnay. 16. Dave Sinardet, Pierre Vercauteren et son épouse. 17. Pierre Degand, Jean-Philippe Mayence et Edouard Vermeulen. 18. Pierre Lagrange et SAR Esmeralda de Belgique. 18


TEAM

Lasne Business Park I Chaussée de Louvain 431 D I 1380 Lasne Tél : 02/379.29.90 I Fax : 02/379.29.99 I lobby@ventures.be I www.lobbymag.com

Editeur responsable Directeur de la publication Rédacteur en chef Layout, mise en page et iconographie

Bernard de Wasseige François Didisheim Paul Grosjean I paul@aubalcondelactu.be I 0477/336.322 Céline Cumps I celine@52rdg.be

Chroniqueurs Isabelle Ekierman, Paul Grosjean, Jean-Hugues Lobby du Grand Hôtel, Palix, Jean-Paul Pinon

Journalistes Cilou de Bruyn, Paul Grosjean

Rédacteurs Nicolas Billen, Nathalie Crutzen, Bianca Debaets, Michel de Kemmeter, Michel de Launoit, Luc Deleuze, Eric Dubois, Idriss Goossens, John-John Goossens, Laurence Halleux, Damien Van Renterghem, Monique von Wistinghausen, Jean-Philip Vroninks

Crédits photos Reporters, Shutterstock, Studio Arne Quinze, Accetti Collection, William Beaucardet, Immobel, Spictacle, ECDM architectes, AG Real Estate, Volvo, abattoir.be, Fabrice Debatty, Nathalie Gabay, Todd Mazer Photography, Caroline Scheyven, Philippe Degobert & Mima, mimamuseum.eu

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Coordination générale Sabrina Roersch I sro@ventures.be I 02/379.29.90 Service abonnements Edition Ventures I Tél : 02/379.29.90 L’abonnement d’un an pour 4 numéros du magazine LOBBY coûte 18 euros. A verser sur le compte ING BE74 3101 9588 3607 avec la mention « abonnement LOBBY » LOBBY est une revue trimestrielle francophone vendue en librairies au prix de 6 euros.

Le Lobby n° 39 sortira en juillet 2017

SI VOUS SOUHAITEZ VOUS ABONNER À LOBBY, RIEN DE PLUS SIMPLE : Il suffit de verser 18€ sur le compte ING BE74 3101 9588 3607 avec mention « abonnement Lobby »


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Ixelles Maison - Chatelain ref : 2921339

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Ixelles Roosevelt TERRAIN ref : 3065894 15

Bruxelles - maison de charme ref : 2990192

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