THE WAY TO LIVE YOUR PASSION
LE MAGAZINE BELGE DU TENNIS ET DE LA DÉTENTE
www.playtennis.be
DAVID GOFFIN Parmi les Maîtres
EUROPEAN OPEN Une première réussie ALISON VAN UYTVANCK A la recherche du plaisir
JOACHIM GÉRARD Un doublé au Masters ?
PLAY TENNIS N°362 • 6 e • NOVEMBRE 2016 • 37e ANNÉE • BUREAU DE DÉPÔT BRUXELLES X P405246
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DAVID GOFFIN
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Informations environnementales [AR 19/03/2004] : www.peugeot.be E.R. : Peugeot Belgique-Luxembourg S.A. - n° BCE 0403.461.107 - IBAN: BE81 2710 0450 0024 - Avenue de Finlande 4-8 à B-1420 Braine-l’Alleud - Tél. : 078 15 16 15.
SOMMAIRE NOVEMBRE
à la volée...
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DOSSIER
Les plus beaux come-back de l’histoire...
Editeurs Responsables Edition Ventures Bernard de Wasseige & François Didisheim 431 D Ch. de Louvain 1380 Lasne Tél. : 02/379 29 90 Fax : 02/379 29 99
Direction Générale Bernard de Wasseige, François Didisheim, Axel Defort
Rédacteurs en chef Christian Carette ccar@mail.be & Filip Dewulf pipo.dewulf@skynet.be
Coordination Sabrina Rœrsch sro@ventures.be & Thierry Milan thierry.milan@ventures.be
Photographes
DAVIS CUP
Croatie-Argentine, une finale torride !
40 MARYNA ZANEVSKA
Le Belgique est sa deuxième famille
Edito David Goffin plein soleil
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International Snapshot
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Paparazzi
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Les plus beaux come-back de l’histoire
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Davis Cup : Croatie-Argentine, Cilic reçoit Del Potro
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European Open : un beau bébé qui ne demande qu’à grandir
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Ethias Trophy : les Belges aux abonnés absents
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Reporters Philippe Buissin
Rédaction AFT Pierre Delahaye Chaussée de Marche, 935C 5100 Wierde Tél : 02/513 29 20
Graphisme et layout
National Alison Van Uytvanck doit retrouver la joie de jouer
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Maryna Zanevska est enfin Belge
40
Joachim Gérard, médaillé de bronze paralympique
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Le billet de Filip Dewulf
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C’est du belge
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Pascale Zidelmal
Impression Corelio Printing
Publicité Thierry Milan - 0474/29 12 88 thierry.milan@ventures.be
Service abonnements Yasmine Bandali 02/379.29.90 30€/6 numéros BE93210098087967
Bien spécifier vos noms, adresse et langue souhaitée
Quelques chiffres Les résultats ATP-WTA
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Les calendriers
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Des chiffres et des lettres
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CHAUSSÉE DE NIVELLES 18-20, 1420 BRAINE-L’ALLEUD
david
L’ÉDITORIAL
DE CHRISTIAN CARETTE
Plein soleil
I
l n’est pas devenu Goliath, David Goffin, et il ne le sera jamais, mais, Masters ou pas, il a encore grandi cette année parmi les maîtres du circuit. “En Belgique, dès qu’il rate quelque chose on le remet en question, ailleurs tout le monde sait qu’il vaut Top 10 mondial”, assure Vincent Stavaux, le manager belge de Marin Cilic. “Et il faut arrêter de rêver qu’il peut avoir le coup droit ou la volée qui tue, même s’il a progressé à mort dans ces domaines-là, c’est Goffin, ce ne sera jamais Raonic”, insiste son coach Thierry Van Cleemput. La fin de saison un moment incertaine ne l’a pas été. L’option de tout jouer, qui fit froncer les sourcils de beaucoup, a été bonne. Il a juste manqué une petite plage de repos salutaire quand c’est manifestement devenu “too much”. Mais David n’a pas eu le choix, entre l’engagement pris six mois plus tôt à Anvers, et l’obligation de disputer un quatrième ATP 500 sur la saison, celui de Bâle. Anvers, parlons-en. Au delà du joueur de tennis, que l’on aurait aimé voir en finale, c’est la personne Goffin qui en est sortie grandie, dans la manière dont on l’a senti concerné sur et en dehors du court, dont il s’est donné à fond pour honorer son contrat et faire de cette première, reposant beaucoup sur ses frêles épaules, une réussite. Kristoff Puelinckx et son équipe, qui en ont pris le risque, le méritaient bien. Et le fait qu’il y ait eu du monde pour une finale sans Belge peut être enregistré comme un signal encourageant en vue d’une deuxième édition déjà annoncée, même si la date, au retour d’Asie, exige une gestion de programme façon puzzle pour que David puisse en être, tout en évitant d’aligner six tournois d’affilée (!), plus décalage horaire, comme cette année. Une année qui l’a vu s’installer à demeure dans le Top 15, flirter avec le Top 10, battre Wawrinka, Monfils, Thiem, Cilic, Del Potro, passer un double 6-0 à Berdych, disputer quatre demifinales ATP, dont deux en Masters 1000, une finale ATP 500, et avoir une demi-finale à Roland Garros à portée de revers. “C’est ma plus belle saison, si on me l’avait proposée en janvier j’aurais signé des deux mains”, peut-il dire. On a aimé le voir sortir du “coup de mou” du mois d’août, et redevenir au fil des matches le “vrai” Goffin, l’esprit plus libre et la raquette plus légère, tout en sachant qu’il peut encore gagner en puissance, en consistance, en constance (au service), et qu’on a du mal à saisir le syndrome qui l’empêche encore trop souvent de confirmer un break, de conclure en servant pour le set ou le match. Même s’il aura 26 ans en décembre, il n’y a toujours que sept joueurs plus jeunes que lui dans le Top 50, et deux seulement dans le Top 15 (Thiem/ Kyrgios), la marche continue. Pour conclure, on ne pouvait ignorer ici qu’un admirable et inoxydable Andy Murray, se jouant des trous d’air tout au long de l’année malgré un jeu épuisant mentalement et physiquement, s’est profilé semaine après semaine en potentiel numéro un mondial. Impensable il y a encore cinq mois, au moment où Novak Djokovic entrait dans la légende sur la brique de Roland Garros en dominateur absolu. Depuis, le Serbe nous rappelé que, même si on peut parfois avoir l’air d’un extraterrestre sur un court, et si on s’appelle Djoko ou Serena, on est fait non de fibres robotiques ou d’acier trempé mais de matériel humain, et que la lassitude ou l’âge a également prise sur eux, même (surtout ?) s’ils ont tout gagné et ne courent plus qu’après l’(in)accessible étoile, rejoindre Roger Federer ou dépasser Steffi Graf. Rien que de très naturel, on allait presque dire de réconfortant, au fond.
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SNAPSHOT INTERNATIONAL
A L’ÉCOLE CHEZ RAFA...
avec Roger
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n inaugurant la Rafa Nadal Academy dans sa ville natale de Manacor, Rafael Nadal vient de réaliser un autre de ses rêves. “J’ai encore des années de tennis devant moi, mais il faut envisager le futur et cette académie en fait partie”, a déclaré le Majorquin, visiblement ému. Hôte de marque, Roger Federer, rival sur le court devenu ami proche dans la vie, a manifestement apprécié l’invitation. “Rafa est celui qui m’a le plus inspiré et influencé, sa main gauche, son lift, l’intensité qu’il met sur le court m’ont obligé à me réinventer, il est déjà revenu de longues indisponibilités comme je dois le faire aujourd’hui, c’est un exemple”, a déclaré le Suisse. “Son ADN et son éthique de travail sont partout ici, il peut partager ses valeurs, son expérience avec les enfants, tout en faisant en sorte qu’ils ne négligent pas leurs études.” On est dans le fastueux. Au total, l’Académie, qui peut accueillir 140 jeunes sur un espace de 40.000 m2, dispose notamment d’une école internationale, d’une résidence étudiante, de 26 courts de tennis, d’une salle de remise en forme, de deux piscines, d’un terrain de football et de 10 courts de padel. Différentes formules sont proposées, de la scolarisation à l’année au stage d’été. Mieux vaut quand même avoir les moyens avant d’y prendre ses quartiers, il en coûte 56.000 euros pour un an. Le stage d’une semaine, lui, vaut 1.830 euros.
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PAPARAZZI INTERNATIONAL
“Je n’ai pas besoin de Google, ma femme connaît tout.”
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Sur le T-shirt porté par McEnroe en visite à la Nadal Academy
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FEDERER : ”LA MINI-CRISE DE DJOKOVIC M’A SURPRIS” Contraint d’arrêter sa saison début août, à 35 ans tout juste, en raison d’une blessure au genou, Roger Federer est évidemment plus près de la fin de sa carrière que du début. Mais il espère pouvoir décider lui-même de la date de sa retraite, ne pas y être contraint par les blessures. “Je veux rester jeune dans la tête, ouvert à de nouvelles idées, me réinventer. Quand j’ai raté les J.O. et l’US Open, j’ai dû me faire une raison : « Allez, c’est la bonne décision, cela fera du bien à mon corps, y compris après ma carrière, une seule aussi longue pause en vingt ans ça va ». Il m’a fallu trois jours avant d’accepter que j’allais rater les Jeux. En même temps, j’ai toujours su que la vie est belle sans le tennis. (sourire)” L’homme aux 17 Grands Chelems a repris l’entraînement et est attendu début janvier, bien qu’il soit possible qu’il dispute l’IPTL en décembre. “Je vais baisser de classement, je suis curieux de voir les tableaux, comment vont se passer les six premiers mois. Pour le moment, seuls la Hopman Cup, l’Open d’Australie, Dubai et Indian Wells sont au programme. Parfois le circuit me manque, j’ai envie de voir les autres joueurs, Stan (Wawrinka) ou Rafa (Nadal). Mais le manque n’est pas extrême, j’ai aimé le calme aussi. Je suis les résultats tous les jours.” Ce qu’il pense de la lassitude de Novak Djokovic ? “C’est une mini-crise, je dirais. Cela m’a surpris. Je croyais qu’il allait gagner autre chose que Toronto après Roland-Garros. Mais quand vous remportez le dernier Grand Chelem qui vous manque, une nouvelle ère commence. Il a dû se demander pourquoi il continuait à jouer, s’il était toujours heureux, quels étaient ses buts, cela peut durer une semaine, un mois, une année.”
ILS METTENT LE FEU AU TERRAIN POUR LE SÉCHER ! Rien ne vaut les “bonnes vieilles méthodes” pour faire face aux aléas de la météo. C’est du moins ce qu’ont pensé les organisateurs de l’ATP Challenger de Casablanca. Alors qu’Arthur De Greef et le Français Maxime Janvier s’affrontaient en demi-finale, la rencontre a été interrompue par le mauvais temps et le terrain en terre battue a été copieusement arrosé par la pluie. Ni une, ni deux, les employés de l’Océanic Club de Casablanca ont versé sur le sol de l’alcool avant d’enflammer le tout afin de permettre à la terre de sécher plus rapidement. Même si la pratique a de quoi surprendre, elle n’est pas inédite: “Cela n’arrive pas fréquemment, mais j’avais déjà vu ça auparavant”, a expliqué Carl Baldwin, le superviseur de l’ATP. La rencontre a pu reprendre après cette interruption, et c’est finalement Maxime Janvier qui s’est imposé (6-4, 6-3).
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ANDY HARCELÉ AU SAUT DU LIT Andy Murray a de nombreux fans dans le monde, on n’est donc pas plus étonné que ça que certains puissent être bizarres. L’Ecossais de 29 ans a raconté qu’il y a quelques années il s’était réveillé le matin à l’hôtel sous le regard d’une femme de chambre occupée à lui caresser le bras. “J’avais pourtant accroché la pancarte “do not disturb” à la porte”, rigole Murray, “cela ne l’a pas empêchée d’entrer aux alentours de 7 h du matin, de s’asseoir sur mon lit et de me toucher, alors que je dormais encore. Durant les semaines qui ont suivi, elle est encore réapparue dans deux hôtels lors des tournois de Rotterdam et Barcelone, je ne sais s’il s’agissait seulement d’une supportrice fervente, en tout cas c’était un peu extrême.”
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PAPARAZZI
INTERNATIONAL
“Kyrgios, tu veux être le meilleur, viens me voir, tu apprendras à jouer, à faire rêver et à gagner. C’est ton choix, tu peux juste rester médiocre. Bonne chance !”
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L’appel d’offre de Jimmy Connors sur son compte Twitter
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UNE SAISON À DEUX TITRES POUR SERENA L’annonce du forfait de Serena Williams pour le Masters dames de Singapour n’a surpris personne, elle “couronne” une année dont l’ex-numéro une mondiale attendait autre chose. “Avec ma blessure à l’épaule, le médecin estime que je dois rester à la maison pour me soigner”, a-t-elle indiqué, “mais vous pouvez déjà compter sur moi à Singapour en 2017”. Williams, 35 ans depuis fin septembre, n’est plus apparue sur le circuit depuis sa défaite en demi-finale de l’US Open (6-2, 7-6) contre la Tchèque Karolina Pliskova. Elle s’est blessée à l’épaule en juillet, ce qui l’a privée de Montréal et Cincinnati, puis l’a perturbée durant les Jeux de Rio où elle a perdu ses titres en simple et en double. Comme l’an dernier, en raison alors d’une blessure au genou, elle a dû faire une croix sur la dernière partie de la saison. Un millésime 2016 délicat, donc, hormis la belle éclaircie de Wimbledon, puisqu’elle a perdu la première place mondiale qu’elle occupait depuis 186 semaines, et n’a disputé que huit tournois (dont les quatre Grands Chelems) cette année, glanant seulement deux titres, à Rome et donc sur l’herbe londonienne, son 22e en Grand Chelem. Y en aura-t-il un 23e, pour dépasser Steffi Graf ? On n’oublie pas qu’elle a aussi atteint les finales de l’Open d’Australie et de Roland Garros, mais elle les a perdues, ce qui n’était ni dans ses plans, ni dans ses habitudes.
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KYRGIOS EST AUSSI SENTIMENTAL Kyrgios peut apparaître de temps en temps sur le court comme un projectile incontrôlé et incontrôlable, mais il y a aussi la version Nick le sensible, le sentimental, celui qui vient en aide à un spectateur blessé et lui fait parvenir de l’eau par une chaleur accablante, celui aussi qui s’est fait tatouer sur le poignet le nom de sa petite amie, Alja Tomljanovic. La Croate de 23 ans, 47e mondiale la saison dernière, a été quasiment “out” toute cette saison en raison d’une opération à l’épaule décidée en février et travaille à son retour. Elle peut d’autant plus compter sur le soutien de l’Australien que... la suspension qui lui a été infligée lui permet d’avoir plus de temps à lui consacrer. Au lendemain de l’annonce par l’ATP de la sanction, on les a d’ailleurs vu tous deux oeuvrant à leur conditionnement physique sur une des plages de Sydney. Le couple s’est affiché pour la première fois en tant que tel en ce début d’année lors de l’Australian Open où ils ont disputé ensemble le double mixte. “Elle m’a beaucoup appris, et j’ai le sentiment d’avoir pas mal changé comme personne à son contact”, assure-t-il. Puisse-t-elle poursuivre dans cette belle voie, le job n’est visiblement pas terminé.
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NICK PRÉFÈRE JOUER AVEC MICHAEL (JORDAN) QU’AVEC RAFA ! Comment s’ennuyer avec l’impossible Mister Kyrgios ? Déjà sanctionné pour son attitude “antisportive” lors du Masters 1000 de Shanghai, le jeune Nick n’a pas attendu longtemps avant de provoquer une nouvelle polémique en annonçant son forfait pour Rotterdam (mi-février), auquel il s’était engagé à participer. Il préfère disputer le Celebrity game qui ouvre le week-end All Star de la NBA à la Nouvelle-Orléans, qui rassemble d’anciennes vedettes du basket et des sportifs d’autres disciplines ou des stars au sens large. Bolt avait notamment participé en 2013. “Nous voulions forcer l’Australien à respecter son engagement”, a expliqué le directeur du tournoi Richard Krajicek. “Mais vous avez pu voir ce qui se passait quand il est fatigué et pas motivé, comme en Chine. Nous ne voulons pas de ça, nous avons décidé de rompre son contrat. On a déjà Nadal, Wawrinka, Thiem, on veut un joueur au top sur le court. Kyrgios préfère sa passion à sa profession, c’est un grand fan de NBA, et l’opportunité d’être sur un terrain avec Michael Jordan est unique à ses yeux. Si chaque semaine il était concentré à fond sur le tennis, il risquerait un burnout, il a besoin d’un échappatoire.” Kyrgios, qui, le week-end précédent, avait gagné Tokyo face à Goffin, a complètement sabordé son 2e tour à Shanghai contre Mischa Zverev, 38.000 euros d’amende à la clé et huit semaines de suspension, réduites à trois par l’ATP si l’Australien consulte un psychologue, ce qu’il a accepté. Il a également perdu dans l’aventure le sponsoring de Malaysian Airlines, qui ne renouvellera pas son parrainage.
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Le nombre de titres en tournois ATP 250 remportés par Richard Gasquet (30 ans) dans toute sa carrière. En revanche, il n’en a gagné aucun dans les catégories supérieures, ATP 500, Masters 1000 et Grands Chelems.
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LE FRANÇAIS LESTIENNE SUSPENDU POUR AVOIR TROP PARIÉ Sale année pour le Français Constant Lestienne, 24 ans, 164e à l’ATP lorsqu’il a été suspendu sept mois par le gendarme du circuit, la Tennis Integrity Unit (TIU), écopant d’une amende de 10.000 dollars (8.968 euros) pour avoir parié sur 220 matches, à travers des plate-formes comme Betclic ou le PMU. Une double sanction réduite de moitié si Lestienne ne récidive pas et coopère avec les instances qui ont pris la décision. “L’enquête prouve qu’entre février 2012 et juin 2015, il a parié en ligne sur 220 matches, n’incluant cependant aucun des siens”, a déclaré l’ITU. Habitué des circuits secondaires, y compris dans notre pays, Lestienne s’était déjà vu retirer son invitation pour Roland-Garros en mai dernier en raison d’un pari de... 2,90 euros sur la finale 2015 du Grand Chelem parisien, jugeant la sanction “disproportionnée”. “Comme beaucoup de jeunes de ma génération, j’ai un compte de pari en ligne”, précisait-il alors. “Je ne pariais cependant plus sur le tennis depuis juin 2013, et en avril 2015 j’ai signé la charte interdisant aux pros sur le circuit de miser sur le sport qu’ils pratiquent, mais il me restait une cagnotte de... 2,90 euros que j’ai voulu consolider en pariant sur la finale Wawrinka-Djokovic, j’ai réalisé mon erreur deux heures plus tard, mais n’ai pas imaginé un instant qu’une somme aussi mineure aurait des conséquences. Le fait ne pouvait avoir aucune influence sur le résultat du match, et j’y ai gagné 1,40 euros !” S’il avait joué et perdu son premier tour Porte d’Auteuil, il aurait encaissé un chèque de 30 000 euros.
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PLAIDOYER DE NADAL POUR DES BALLES PLUS LENTES Rafael Nadal, vainqueur de 14 Grands Chelems, estime que le tennis moderne va trop vite, ce qui multiplie les risques de blessures, et plaide pour l’utilisation de balles qui rebondiraient moins pour ralentir le jeu. “De nos jours, on joue avec beaucoup plus de force. Presque n’importe quel joueur peut marquer un point gagnant de n’importe quelle position”, explique-t-il. Selon lui, cette accélération du jeu oblige à des changements de rythme et de direction très violents : “C’est à ces moments-là que tu peux te blesser, les balles rebondissent très haut, de sorte qu’on peut les frapper de haut en bas, ça les accélère, elles devraient monter moins haut”. À 30 ans, l’ancien numéro un mondial n’a plus atteint une finale depuis celle remportée en avril à Barcelone, où il a décroché son deuxième titre de la saison, le dernier à ce jour. Il a mis un terme anticipé à sa saison pour se consacrer à l’entraînement, après sa défaite au deuxième tour du Masters 1000 de Shanghai.
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SHARAPOVA TOUJOURS... MAGIQUE ? Cela n’a rien d’illégal, même si on ne peut pas dire que l’image donnée soit idéale : suspendue pour quinze mois pour utilisation du meldonium, Maria Sharapova n’en multiplie pas moins les exhibitions au nez et à la barbe de ses censeurs. Ainsi, elle s’est beaucoup amusée lors d’une soirée tennistique caritative pour les bonnes oeuvres d’Elton John, et elle est conviée au mois de décembre à rencontrer Garbine Muguruza à Madrid pour un match de gala disputé dans la Caja Magica (lttéralement la Boite Magique) où se déroule le tournoi madrilène au mois de mai. En la circonstance, le court sera partagé en deux, un côté en terre battue, l’autre en herbe. Le match “clay versus grass” est une copie de celui ayant opposé Rafael Nadal et Roger Federer en 2007 à la Palma Arena de Majorque. Officiellement, Sharapova pourra reprendre la compétition WTA à partir du 26 avril 2017, avec comme premier tournoi à disputer... le Mutua Madrid Open dans la Caja Magica.
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Ce n’est sans doute pas un anniversaire qu’il fête, mais il y a exactement dix-sept ans Roger Federer remportait le premier et seul titre de sa carrière en tournoi ATP Challenger. C’était à Brest, fin octobre, il avait 18 ans.
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FAUT-IL VIVRE AVEC SON TEMPS ? Les diverses instances tennistiques semblent vouloir accélérer la démarche visant à raccourcir les matches et à les rendre plus “flashy”, histoire selon elles de faire définitivement entrer le tennis dans le 21e siècle du sport/spectacle. Elles ont trouvé le parfait laboratoire pour tester de possibles aménagements avec le tournoi réservé à la jeune génération, genre Alexander Zverev et Taylor Fritz, qui sera organisé pour la première fois la saison prochaine. L’ATP veut même aller jusqu’à demander aux fans quelles innovations ils apprécieraient voir mises en oeuvre pour accélérer le jeu. On parle de ne plus rejouer le service lorsque la balle est “net” mais de laisser l’échange se poursuivre, d’abandonner le système des avantages et à 40 partout de ne plus jouer qu’un point, d’appliquer le système baptisé Fast Four selon lequel les matches se disputent en trois sets gagnants, le premier à quatre jeux empoche la manche et s’il y a égalité à trois partout se joue un tie-break où le premier à cinq points l’emporte. Reste à voir ce qu’en feront les champions, attachés à la tradition. “Ce qui frappe et marque l’histoire de notre sport, ce sont les matches plus longs et les rencontres qui entrent dans une dimension émotionnelle et physique importantes”, a déjà rétorqué Rafael Nadal. Devront-ils quand même accepter tôt ou tard de “vivre avec leur temps” (?), celui où l’on dit que la capacité de concentration et d’attention des jeunes, donc aussi des téléspectateurs et fans de tennis, ne dépasse guère 30 minutes ?
Alexander Zverev et Taylor Fritz
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SVITOLINA, MENACÉE À MOSCOU, NE VEUT PLUS REVENIR EN RUSSIE C’est presque avec un air soulagé qu’Elina Svitolina s’est présentée en conférence de presse d’après-match, à la suite de sa défaite en demi-finales à Moscou contre Svetlana Kuznetsova. L’Ukrainienne, “protégée” de Justine Henin, a décidé de ne plus revenir en Russie à la suite des menaces qu’elle a reçues tout au long du tournoi, si nombreuses, fréquentes et massives qu’elles n’ont plus toutes être bloquées : “Ce fut un tournoi très dur et je ne pense pas que je reviendrai. Je n’ai jamais ressenti autant de pression. J’ai reçu beaucoup de messages avant ma demi-finale. Des menaces qui ne peuvent s’effacer de votre mémoire, ils disaient même savoir où se trouvait mon hôtel. On reçoit régulièrement de drôles de messages, mais là c’était différent, c’était lié à la politique (NDLR : elle est Ukrainienne, pays dont on connaît les relations avec la Russie depuis deux ans), mais je n’ai rien à voir avec tout ça. Je suis une joueuse de tennis qui cherche à gagner des matches, rien de plus.”
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250.000 EUROS POUR UN TIE-BREAK Même si ce n’est quand même pas comme les tirs au but au foot, le tie-break est souvent considéré comme une loterie. Au sens propre en ce qui concerne l’initiative originale prise depuis l’an dernier par le tournoi de Vienne. Avant l’ouverture officielle des “hostilités”, six top players, anciens et actuels, divisés en deux groupes, participent à un mini tournoi de tie-break tennis, en sachant que seul le vainqueur touche le pactole, à savoir 250.000 euros ! C’est la star locale Dominic Thiem qui a décroché le gros lot après s’être imposé à Jo-Wilfried Tsonga et Tommy Haas en poule, Goran Ivanisevic en demi-finale, puis Andy Murray en finale. L’Ecossais, pour sa part, avait battu Tsonga, le héros anglais de Wimbledon Marcus Willis et Ivanisevic. Thiem a ainsi succédé à Kyle Edmund qui avait enlevé la première édition l’an dernier. “Lorsqu’on est en finale avec pareille somme d’argent à la clé cela devient tout à coup très sérieux”, conclut Thiem, “c’est une formule qui a de l’avenir, attrayante à la fois pour les joueurs et les spectateurs, d’autant qu’il s’agit d’une excellente préparation au tournoi qui suit.”
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(AUT)
DOSSIER
INTERNATIONAL
Les revenants Les plus beaux come-back de l’histoire
Même battu par David Goffin à Shanghai, Juan Martin Del Potro, finaliste des Jeux olympiques et de la Coupe Davis, est bel et bien de retour après d’infinies galères. Tout impressionnant qu’il soit, ce n’est pas le premier come-back dans l’histoire du tennis pro. Nous en avons retenu cinq dans les pages suivantes.
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n Belgique, personne ne peut mieux que Steve Darcis définir ce qu‘un comeback signifie et représente. Le Liégeois de 32 ans est devenu un expert dans l‘art de revenir de nulle part, de ressusciter d‘entre les morts, on ne compte plus son nombre de vies sur le circuit, encore aujourd‘hui il surprend par sa combativité, sa résistance et son enthousiasme. Notre héros de Coupe Davis a connu un nombre invraisemblable de blessures et d‘ennuis de santé durant sa carrière. Peut-être encore plus frustrant, il a vécu ses plus difficiles moments juste après avoir connu ses plus beaux succès. A Wimbledon en 2013, il a battu Rafael Nadal mais est tombé sur l‘épaule en cours de match, ce qui aurait tout aussi bien pu signifier la fin de sa carrière. Après une intervention chirurgicale inédite pour un sportif de haut niveau et un calvaire de plus de huit mois
en revalidation, il a réussi en moins d‘une demi-année à (re)passer de la 400e place mondiale au Top 100. Sa remontée actuelle à la suite de deux opérations au poignet est aussi à citer en exemple. Des stars comme Rafael Nadal et Serena Williams sont elles aussi revenues à quelques reprises après de sérieuses blessures et de plus ou moins longues pauses. En 2012, le Majorquin est resté absent des courts durant huit mois en raison de problèmes au genou, mais est parvenu de suite à renouer avec le succès. L’Américaine a connu une période désastreuse entre juillet 2010 et juin 2011 à cause d’une mystérieuse blessure au pied (après avoir marché sur des débris de verre dans un restaurant) et d’une grave embolie pulmonaire. Ce qui ne l’a pas empêchée d’atteindre ensuite la finale de l’US Open et d’entamer sur le tard la partie la plus triomphale de sa phénoménale carrière. Les come backs les plus improbables sont aussi la marque des plus grands champions. Lisez plutôt.
“On ne compte plus le nombre de vies de Steve Darcis sur le circuit.” PLAY TENNIS 13
DOSSIER
INTERNATIONAL
Monica Seles (30/04/1993 - 15/08/1995)
L’incident est entré dans la légende du tennis mondial, et aurait pu avoir des conséquences humaines bien plus catastrophiques encore. Super talent slave, plus tard naturalisé américain, Seles avait tout dans les jambes et la raquette pour battre en brêche l’hégémonie de Steffi Graf. Elle gagna son premier titre WTA à quinze ans, à peine six mois plus tard elle contraignait l’Allemande aux trois sets en demi-finale à Roland Garros, puis remportait le titre Porte d’Auteuil à 16 ans et demi, et alignait huit sacres de Grand Chelem avant son 20e anniversaire. Jusqu’à ce funeste 30 avril 1993 où lors du tournoi d’Hambourg un mega fan de Graf, ne supportant pas de voir le trône de son idole ainsi menacé, lui planta un couteau dans l’épaule, traumatisme dont elle ne se remit jamais vraiment et qui pesa lourdement sur la suite de sa carrière. Plus de deux ans après, elle s’imposa dans le premier tournoi qu’elle rejoua, à Toronto, et atteignit dans la foulée la finale de l’US Open, remportant ensuite l’Australian Open 1996. Compte tenu des circonstances, un époustouflant come-back, marqué encore par des finales à l’US Open 1996 et à Roland Garros 1998. Néanmoins, on ne peut s’empêcher de se demander ce qu’il serait advenu de ce palmarès si le ressort n’avait été dramatiquement brisé par un dangereux illuminé.
PLAY TENNIS 15
DOSSIER
INTERNATIONAL
Jennifer Capriati
(1/09/1993 - 22/02/1996) Encore une enfant star propulsée toute jeune sur le devant de la scène mondiale : Jennifer Capriati s’est retrouvée en finale de deux des trois premiers tournois pros qu’elle a disputés... à 13 ans. Mise sous pression si tôt par les médias, elle ne parvint pas à concrétiser les immenses espoirs placés en elle. Après plusieurs contre-performances, elle décida, pour un temps, de reprendre ses études. Déboussolée, arrêtée pour vol à l’étalage, puis pour possession de marijuana, elle ne revint à la compétition que deux ans et demi plus tard, pour retrouver en à peine sept mois une place dans le Top 25 mondial. La suite n’en resta pas moins difficile jusqu’à l’année 2001, celle de la consécration définitive à 25 ans pour cette grande et combative joueuse, avec deux titres en Grand Chelem, l’Open d’Australie et Roland Garros (12-10 au troisième set contre la toute jeune Kim Clijsters), ainsi qu’un bref passage sur le trône de première mondiale dix ans après qu’on le lui ait pour la première fois prédit. Elle gagna encore l’Open d’Australie 2002, et passa en 2003 onze fois à deux points du match dans une demi-finale mythique à l’US Open face à Justine Henin. Une blessure à l’épaule associée à d’autres péripéties mentales mirent un terme à sa carrière fin 2004. Il fut plus d’une fois question d’un deuxième come-back, qui ne s’est jamais concrétisé.
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DOSSIER
INTERNATIONAL
Tommy Haas
(5/11/2002 - 29/02/2004 & 1/02/2010 - 23/05/2011) S’il ne fallait nommer qu’un spécialiste du come-back au top du tennis masculin, ce serait à coup sûr Tommy Haas. En 2002, un très grave accident de moto dont furent victimes ses parents et une opération à l’épaule le retardèrent durant plus d’un an alors qu’il occupait la deuxième place à l’ATP. Replongé dans les profondeurs du classement, l’Allemand ne se laissa pas abattre, et en 2007 effectuait son retour parmi les dix premiers mondiaux. D’autres blessures en cours de route ne l’empêchèrent pas de garder le cap jusqu’à ce qu’en 2010 le sort s’acharne à nouveau sur lui : opération à l’épaule, à la hanche, et nouvelle plongée au ranking mondial. Qu’à cela ne tienne, l’indestructible Germain était de retour au plus haut niveau en 2012, frappant de nouveau à la porte du Top 20, ce qui lui valut le titre de “come-back player” de l’année. On pourrait carrément dire de la décennie. En avril de cette année, il s’est encore occasionné une déchirure à l’orteil, le contraignant à une nouvelle opération et l’éloignant des courts durant six mois, saison terminée. Le (mauvais) coup de trop ? A 38 ans, Haas reste Haas : “Je sais que peut-être je ne reviendrai pas, mais vous pouvez être sûr que je vais essayer.”
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DOSSIER
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Kim
Clijsters
(6/05/2007 - 10/08/2009) Ce n’est naturellement pas une blessure grave qui a poussé Kim Clijsters une première fois vers la porte de sortie sur le circuit WTA, mais le poids d’une série de bobos récurrents et une sorte de burnout après dix années de professionnalisme. Une pause de plus de deux ans, et la grossesse qui l’a agrémentée, lui ont en revanche inspiré un nouvel élan, mental et physique. Son retour en compétition fut même à ce point formidable qu’il s’inscrit de droit parmi les plus grands come-backs de l’histoire, sans le moindre soupçon de chauvinisme. Après seulement deux tournois, elle décrocha son deuxième titre en Grand Chelem dans son jardin new-yorkais, point de départ de la meilleure période de sa carrière, durant laquelle elle remporta une nouvelle fois l’US Open, gagna l’Open d’Australie et retrouva la première place mondiale. Tout cela en tant que mère de Jada qui la suivit partout. Non seulement consacrée championne d’exception, mais également modèle pour toutes les mamans sportives du monde, Clijsters jeta finalement et définitivement l’éponge en 2012, son corps, auquel il avait été beaucoup demandé pour honorer un style de jeu très exigeant, ne voulant et ne pouvant plus suivre.
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BMW VOIT GRAND DEPUIS 100 ANS. EXPOSITION AU BMW BRAND STORE. Le BMW Brand Store vous invite à venir découvrir la fantastique exposition consacrée aux 100 ans de BMW. Un retour sur l’histoire fascinante du plaisir de conduire. Ne manquez pas cette opportunité d’admirer les superbes modèles qui ont façonné la légende. Avec en exclusivité un roadster BMW rarissime peu dévoilé au public. Cette exposition se tiendra au BMW Brand Store jusqu’au 31 janvier. Boulevard de Waterloo 23-24 à 1000 Bruxelles, de 10h à 18h30.
Le plaisir de conduire
DOSSIER
INTERNATIONAL
Juan Martin Del Potro
(25/02/2014 - 15/02/2016) En 2009, l’année où il remporta l’US Open, l’amical géant argentin avait déjà dû arrêter de jouer durant six mois à cause d’une opération au poignet, mais c’est en 2014 que sa fragilité dans ce domaine prit des proportions dramatiques. Alors qu’un Del Potro fit and well s’était profilé en digne rival potentiel du Big Four, il y a deux saisons déjà que l’articulation faisait de nouveau des siennes, il se décida alors à subir deux nouvelles opérations au poignet dont on craignit longtemps, de come-back avorté en retour non concluant, qu’elles finiraient par avoir raison de sa carrière. Mais la “Tour de Tandil” (sa ville d’origine) a mordu sur sa chique et vu sa persévérance méritoirement récompensée cette saison. Sachant tout ce qu’il a vécu et souffert, parfois en larmes à deux doigts de tout lâcher, rarement un retour au premier plan aura fait autant plaisir. Certes, Del Potro ne peut encore user totalement de son revers à deux mains, mais, jusqu’à ses limites physiques actuelles, il a su faire preuve d’assez d’habileté et d’abnégation pour réaliser à nouveau de grands résultats. Il a commencé par battre Stan Wawrinka à Wimbledon, avant d’éliminer Novak Djokovic et Rafael Nadal aux Jeux de Rio d’où, seulement battu par un super Andy Murray, il est reparti avec la médaille d’argent. Quart de finaliste à l’US Open, il qualifia ensuite l’Argentine pour la finale de la Coupe Davis à l’issue d’une bataille acharnée de plus de cinq heures face à ce même Murray dans son Ecosse d’origine. S’il fut aussi rappelé à l’ordre, et ramené les pieds sur terre, par David Goffin à Shanghai, on peut parler de come-back réussi et même inespéré. A suivre.
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Croatie-Argentine finale torride à
Zagreb
Cilic attend Del Potro dans un chaudron bouillonnant Quelle que soit la température extérieure dans la capitale croate le dernier week-end de novembre (du 25 au 27), on est sûr qu’il y fera chaud, bouillant même, en tout cas sous le toit de l’Arena Zagreb qui accueillera la finale de la Coupe Davis opposant la Croatie à l’Argentine, autrement dit Marin Cilic à la “Tour de Tandil”, Juan Martin Del Potro, superbement restaurée cette saison.
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eportons-nous un instant à notre premier numéro de l’année. Dans l’interview qu’il nous avait accordée, Marin Cilic évoquait l’ambition croate dans la campagne de Coupe Davis 2016 :“Cet hiver, on s’est tous réunis, j’ai senti l’envie partagée de participer à cette édition et que ce soit le point de départ de quelque chose de bien, j’ai senti tout le monde motivé et convaincu qu’on avait nos chances.”“Neuf mois plus tard, nous y voilà. En finale. A Zagreb qui plus est, le rêve à portée de mains.
Et s’il y avait eu Steve, ou Gaël ? Pour en arriver là, les Croates n’ont pourtant pas eu la vie facile. Un déplacement en Belgique, un autre aux Etats-Unis, une demi-finale certes à domicile mais contre la France de Noah qui n’avait que ça en tête depuis le traumatisme de Lille... les chausse-trappes n’ont pas manqué. Déjà sur la terre battue de Liège, où David Goffin a gagné ses deux simples, comment aurait tourné le duel si Steve Darcis (présent mais blessé) avait pu être de la partie ?“Je suis bien placé pour
On peut être sûr que la superbe Arena de Zagreb vibrera durant tout le week-end.
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savoir ce dont Steve est capable en Coupe Davis”, sourit le manager de Cilic, notre compatriote Vincent Stavaux,“et il est clair qu’aucun des deux Croates ne l’aurait affronté sans crainte, surtout que ce n’était pas du grand Marin, mais comment savoir ?” Aux Etats-Unis, c’est au bord du gouffre, mené 2-0 sur le court de Portland, que Cilic, Borna Coric et Ivan Dodig ont montré le genre d’esprit de corps et d’engagement collectif qui soulève les montagnes.“Marin avait été battu par Sock et Borna par Isner”, rappelle Stavaux,“derrière ce sont les frères Bryan qui se profilaient pour conclure en double. Même sur le retour, à 38 ans, cela reste un sérieux duo, que Cilic/Dodig ont battu en quatre sets, Marin dominant ensuite Isner et Coric s’imposant à Sock en quatre manches. Un exploit confirmé en septembre
DAVIS CUP INTERNATIONAL
Eliminer la France de Noah valait bien une joyeuse fiesta à Zadar. Bis repetita à Zagreb ?
Marin Cilic avec son manager belge Vincent Stavaux, après le sacre du Croate à l’US Open 2014
dans l’ambiance de Zadar face aux Français. Ce week-end là Cilic a été monstrueux, il a dominé Pouille et Gasquet, avec entre les deux un autre succès en double avec Dodig face à Herbert et Mahut, la meilleure paire du monde. L’autre jour, j’ai voyagé avec Nicolas Mahut qui m’a lancé :“J’aurais voulu voir la même rencontre avec Gaël Monfils”... Ben oui, peut-être, mais, comme Steve, il n’était pas là, et on ne saura jamais...”
Karlovic à la rescousse A l’image de la Belgique l’an dernier, voilà donc la Croatie en finale, et avec l’avantage du terrain ce qui risque de ne plus guère être le cas à l’avenir avec la réforme (discutable) qui se prépare. A cette différence près que cette Coupe Davis la Croatie, à l’époque celle d’Ivan Ljubicic et Mario Ancic (dont le frère Ivica entraîne désormais Coric), l’a déjà gagnée en 2005 à Bratislava,
et qu’on peut la considérer favorite pour la joute qui s’annonce. Surtout depuis qu’Ivo Karlovic, le géant de 2 m 11, toujours Top 30 à 37 ans grâce à ses“bombes” légendaires en premier service, l’homme qui a servi 61 aces en un match au dernier US Open, a dérogé à sa décision de ne plus s’aligner dans cette compétition. “On peut se demander ce que les autres joueurs doivent penser de voir revenir quelqu’un qui n’a plus joué pour son
Pour Cilic, la Coupe Davis est une priorité cette année, ce ne sera peut-être plus le cas par la suite.
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Pour battre Murray à Glasgow dans un thriller de plus de cinq heures, il fallait du grand Del Potro !
pays depuis 2012 et qui se repointe justement à l’occasion d’une prestigieuse finale”, dit Vincent Stavaux,“mais ce n’est pas du tout comme cela que les Croates le voient. Karlovic a choisi de ne plus s’aligner en Coupe Davis parce que largement trentenaire il voulait privilégier la fin de sa carrière personnelle et éviter la surcharge, les blessures. Mais ici, il faut savoir que Borna Coric, 19 ans, jeune et ardent pilier de l’équipe, a dû se faire opérer du genou, pour ne pas hypothéquer son début d’année 2017, et qu’il n’est pas sûr du tout d’être retapé à temps. Du coup, sans Coric c’était très mal parti, d’autant plus que Dodig aurait éprouvé des difficultés à jouer simple et double, mais avec Karlovic la donne change, d’autant que je ne vois pas comment la Croatie pourrait perdre le double.”
45.000 places écoulées en un jour et demi “Ivo a compris la situation à laquelle nous faisions face, il a été compatissant, il a réalisé que nous avions besoin d’un joueur de son niveau, c’est l’intérêt de la nation qui est en jeu”, a expliqué le sélectionneur croate Zeljko Krajan. Une nation qui risque d’être“on fire” pour cette première grande finale“à la maison”.“Il fallait 12.000 places minimum comme à Gand, il y en aura
15.000 durant trois jours dans l’Arena de Zagreb, celle où se déroulait le tournoi indoor jusqu’à l’an dernier, et qui accueille aussi du basket ou du hockey sur glace. Un peu comme chez nous, l’an dernier, les places sont toutes parties en un jour et demi”, continue Vincent Stavaux.“D’après Marin, le tennis n’a jamais été aussi populaire en Croatie, cela pourrait même être un des plus grands évènements de tous les temps dans le pays.” Voilà de quel chaudron, autrement bouillonnant encore que celui de la demi-finale à Glasgow, Juan Martin Del Potro, qui portera sur ses robustes épaules les espoirs argentins, devra tenter de repartir enfin avec le Saladier d’argent qui se refuse à son pays après déjà quatre finales perdues, dont deux qu’il a lui-même disputées contre l’Espagne. À l’époque, il n’avait pas su porter les siens, s’inclinant lors de ses trois rencontres en simple (contre Feliciano Lopez en 2008, David Ferrer et Rafael Nadal en 2011). Cette année, pour assurer la qualification en Ecosse face à la Grande Bretagne, il s’est en revanche comporté comme le leader de sa sélection, faisant vaciller le prince des lieux, Andy Murray, au terme d’un combat magistral de plus de cinq heures, le match le plus long de sa carrière, privant la Grande Bretagne d’une seconde finale d’affilée.
“Cette finale pourrait être un des plus grands évènements de tous les temps en Croatie.” Après les frères Bryan aux Etats-Unis, Cilic et Dodig sont venus à bout de la meilleure paire mondiale, les Français Herbert/Mahut, en demi-finale.
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DAVIS CUP INTERNATIONAL
La Tour, prends garde ! “Cilic s’entend bien avec“Delpo”, humainement ils sont sur la même longueur d’onde, et on a été très heureux de le revoir à un tel niveau”, insiste Stavaux.“Surtout après la dernière opération au poignet, quand il a pensé que tout était fini, on a vraiment eu de la peine pour lui, c’était triste à voir. Mais on parle là d’un enjeu très important, Marin est attaché à son pays, je ne dirais pas qu’à 28 ans c’est l’année ou jamais pour lui de gagner la Coupe Davis, mais il faut saisir les occasions, c’était une priorité pour 2016, et à partir de l’an prochain il risque de se focaliser plus sur sa propre carrière. Son problème reste une certaine inconstance, et cette saison il a encore connu des moments difficiles à cause de pépins physiques au genou, il a notamment jeté l’éponge pour la saison sur terre battue, mais dans ses bons jours il est très difficile à battre, on l’a vu à Cincinnati.” Ce qui est à peu près certain, même si Delbonis a souvent poussé Karlovic au tie-break, c’est que Juan Martin Del Potro, la Tour de Tandril (surnom qui lui colle à la peau vu son gabarit et sa ville d’origine), joliment remise à neuf cette année, devra gagner ses deux matches de simple pour que l’Argentine puisse espérer l’emporter. Le fait est qu’encore 1.045e mondial en février dernier par la faute de ses poignets en cristal, le gentil géant de 28 ans n’est pas loin d’avoir retrouvé le niveau qui lui avait permis de remporter l’US Open en 2009, même s’il pense qu’il ne sera pleinement d’attaque qu’en 2017. Quant aux statistiques, elles disent que la Croatie n’a jamais vaincu l’Argentine en Coupe Davis (3-0), et que le finaliste des Jeux olympiques possède un bilan très positif face au numéro un croate (8 victoires, 2 défaites) qui ne l’a plus battu depuis cinq ans.
Marin Cilic : “Dans l’équipe, j’ai de suite senti tout le monde motivé et convaincu qu’on avait nos chances.”
Juan Martin Del Potro : et vogue la galère... Pour ceux qui débarqueraient sur la planète tennis, Juan Martin Del Potro, c’est l’histoire d’un prodige d’1 m 98 et de près de 100 kg destiné à devenir un monument de plus dans une génération époustouflante, celle du Big Four. Peut-être même celui qui allait les déboulonner, à la force de son coup droit surpuissant, arme fatale d’un jeu sans faille à tous les étages. En 2005, il est le plus jeune joueur à finir l’année dans le top 200. A 17 ans. En 2006, le plus jeune dans le top 100. A 18 ans. En 2007, le plus jeune dans le top 50. A 19 ans. En 2008, le plus jeune dans le top 10. A 20 ans. Et en 2009, il touche le graal en décrochant son premier titre du Grand Chelem, à l’US Open, en détrônant le quintuple tenant du titre Roger Federer au terme d’une finale terrifiante.
Qu’est-ce qui peut bien l’arrêter ? On ne tarde pas à le savoir. Une vilaine tendinite au poignet droit lui coûte déjà une saison, celle de 2010. Fin 2013, de retour dans le Top 5, il lutte secrètement contre une nouvelle douleur naissante au poignet, gauche cette fois. Commence alors une deuxième période de galère dont il ne soupçonne même pas la moitié de la difficulté, et dont on a cru qu’il ne se relèverait jamais. Malgré une nouvelle opération, la blessure prend vilaine tournure, au-delà de l’inflammation, le tendon est prêt à lâcher. C’est alors qu’il envoie une vidéo déchirante sur internet, celle que personne, sur le circuit, n’a oubliée :“Je ne vois vraiment pas le bout du tunnel. Je me dis que je n’ai pas mérité de continuer à souffrir sur un court de tennis, je ne veux pas me mettre à détester ce sport. Pour la première fois depuis le début de mes douleurs, j’ai totalement stoppé l’entraînement pour mieux me reconstruire en tant qu’être humain. Je n’abandonne pas, je continue de me traiter, au moins pour m’aider dans la vie de tous les jours. Je vais subir une nouvelle opération. Si vous voulez me supporter ou prier pour moi, c’est le moment.” Vu le ton relativement dépressif, on se fait une raison, on ne le reverra plus. Mais il semble bien que l’éminent Dr. Richard Berger de la Mayo Clinic de Rochester, Minnesota, ait finalement trouvé la clé, que cette troisième opération en juin 2015 ait été la bonne, on croise... les poignets.“Après sept mois sans toucher une raquette, quand j’ai ouvert mon sac, j’ai réalisé que je n’en avais plus que deux cordées, et quand j’ai recommencé à taper elle me semblait aussi lourde qu’un marteau... mais je ne voulais plus m’arrêter”, raconte-t-il.“Si je devais afficher un poster au mur symbolisant la foi inébranlable et la détermination opiniâtre à refaire surface, ce serait le sien”, dit Richard Berger.“Son swing en revers pesait sur le poignet, il a su le modifier, une des choses les plus difficiles pour un champion, avec toujours cette crainte permanente d’une rechute, je ne pourrais être plus fier de quelqu’un.” “Ne croyez pas toujours le professionnel qui parle en bien des autres, c’est souvent une façade”, écrit Christophe Clarey dans le New York Times,“mais lorsqu’il est question de Del Potro les expressions ne mentent pas, la sympathie est sincère parce que l’homme mérite le respect et que tous ont le sentiment qu’aucun champion - même quelqu’un qui vous balance des missiles intouchables -, ne devrait vivre ça.”
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European Open Grossesse difficile, accouchement sans douleur, beau bébé !
Avec environ 16.000 spectateurs et le nom de Richard Gasquet au palmarès, on peut dire que la première édition de l’European Open fut un succès, sans doute modeste mais salué par l’ATP comme “le mieux organisé des tournois qui débutent”. Beau compliment. On jouera encore au tennis l’an prochain à Anvers.
Tommy Robredo, Gilles Simon, David Ferrer et David Goffin étaient encore tout sourire en quittant leur hôtel.
Richard Gasquet a gagné à Anvers et (trois fois) à Montpellier, les deux tournois qu’organise son coach, Sébastien Grosjean.
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EUROPEAN OPEN INTERNATIONAL
Le directeur du tournoi, Andy Hancock, a reçu les félicitations du jury, en l’occurrence de l’ATP.
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aussi, il était temps que cela commence.” L’accumulation de tout, manque de sommeil, jet lag, stress, attente(s) et fatigue générale a d’ailleurs débouché en fin de semaine sur une attaque de migraine qu’il a dû juguler. Il ne faut sans doute pas chercher plus loin l’explication de débuts de matches un peu plus apathiques et moins agressifs de sa part. A chaque fois, il a fallu attendre le deuxième set pour que le moteur se mette en marche avec du plutôt bon tennis à la clé, mais de véritable fraîcheur dans son jeu il ne fut jamais question. Il en résulta un premier match difficile contre Florian Mayer, un set initial contre Marius Copil où l’énorme service du Roumain lui posa de gros problèmes, et une première manche contre Schwartzman où aucun des deux joueurs ne s’est montré convaincant. “Devoir à chaque fois réagir, me rebooster, comme j’ai dû le faire, coûte aussi de l’énergie. Je l’ai finalement payé”, confirmait notre compatriote. “Je n’ai pourtant pas l’impression d’avoir spécialement souffert du stress, je n’ai jamais paniqué, j’avais confiance en mon tennis”.
ichard Gasquet vivait avec une pression Le miracle d’Istanbul à la fois anecdotique et particulière : pour Malgré tout le respect que l’on doit à son mordant adversaire, ne pas contrarier Sébastien Grosjean, il se 24 ans, 1 m 70, qui a magistralement conclu après avoir sauvé les devait de briller à l’European Open, dont deux fameuses balles de match, un Goffin au mieux de ses forces son coach est copropriétaire. Pour avoir n’aurait probablement jamais perdu. Il n’avait fait qu’une bouchée vécu presque la même situation, en début de l’Argentin en Coupe Davis l’an dernier à Forest National, ne d’année, à Montpellier (où Grosjean est laissant que six jeux à un Schwartzman particulièrement nerveux directeur du tournoi et où Gasquet a gagné en abordant la première rencontre à enjeu qu’il disputait pour son trois fois, Anvers est prévenu), le Français pays. Cette fois, les circonstances étaient totalement différentes, savait pertinemment ce qui l’attendait. Il a le Juif Sud-Américain n’ayant rien à perdre et ayant accroché deaccompli pile poil sa “mission” en remportant le quatorzième puis un premier titre ATP 250 conquis à Istanbul, où il était carrétitre de sa carrière. Qui plus est, à la sortie, il a fait joliment ment revenu de nulle part en finale face à Grigor Dimitrov. Mené l’article. “Dommage qu’il n’y ait pas eu finale contre David 6-7, 2-5 balle de match, il avait causé une monumentale et miraGoffin. Espérons que ce culeuse surprise en concluant 7-6, soit le cas l’an prochain.” Il 6-0. De quoi regonfler un mental ! n’avait pas fallu longtemps au Bitterois pour saisir Spécial ce dont on rêvait comme Après avoir sorti la première ultime affiche en bordure tête de série sur son sol, sûr que de l’Escaut. Et on fut à deux le Diego se voyait très bien refaire doigts de la vivre, deux coups le coup d’Istanbul en finale, et à David Goffin plus exactement, deux balles voir le premier set aller jusqu’au de match dont hérita le Liégeois face à l’opiniâtre Argentin tie-break on n’estimait pas la chose impossible, mais ce fut lui qui, à Diego Schwartzman. “J’ai vraiment tout donné pour n’avoir son tour, tomba en panne d’essence par la suite. “Bien sûr, je savais rien à me reprocher”, pouvait dire Goffin à juste titre, “j’ai qu’il avait gagné en Turquie sur un drôle de score et après un drôle assez répété que s’il ne s’était pas s’agi du tournoi d’Anvers je de match”, souriait Gasquet, “mais je préférerai quand même toun’aurais pas joué cette semaine. Sur la fin, il m’a manqué un jours mener 7-6, 5-2 dans un match que l’inverse. Gagner ici c’est peu d’énergie pour être lucide dans les moments importants. spécial, mon coach ne m’aurait pas pardonné de me vautrer.” Si Je n’ai quand même pas été loin de la finale.” proche de la direction, on ne pouvait pas le considérer comme une source d’information neutre, en revanche fort de son immense exMigraine périence du circuit il pouvait comparer : “C’est un tournoi qui n’a Goffin devait reconnaître qu’au delà de la fatigue asiatique rien à envier à des ATP 500. A Bâle, ce n’est sûrement pas mieux. il a disputé neuf rencontres en onze jours au Japon et en La première année, il n’est jamais évident de lancer une organisaChine ! - porter ainsi un tournoi à bout de bras représente tion, je l’ai déjà expérimenté chez moi, à Montpellier où c’est allé une pression à ne pas sous-estimer. “Depuis le dimanche où mieux d’année en année. Ici, tout était d’emblée en ordre, de l’hôtel je suis rentré de Shanghai, j’ai été là tous les jours, cela coûte à la salle, en passant par les courts d’entraînement, il y avait aussi de l’énergie, alors que je ne jouais que le jeudi soir à un moquelques calibres au programme comme Goffin, Simon ou Ferrer, ment où d’autres comptaient déjà deux matches au compteur que ce dernier ait été rapidement éliminé (par un Edmund très coset se trouvaient en quart de finale, c’est une sorte de pression taud, ndlr) démontre qu’il y avait aussi de la concurrence.”
“Il m’a manqué un peu d’énergie pour être lucide sur la fin, je n’ai pas été loin de la finale.”
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AA +
Naissance
Il faut répéter qu’Anvers s’inscrit au calendrier lors d’une semaine difficile et encombrée, entrant en concurrence avec des organisations renommées de la même catégorie comme Moscou ou Stockholm et s’inscrivant quelque part entre les Masters 1000 de Shanghai et de Paris Bercy, alors que les joueurs, se remettant du décalage horaire, commencent à être sur les rotules, que les meilleurs sont tentés d’épargner leurs forces pour les dernières grandes échéances, et qu’il n’est pas rare que des gars moins cotés en profitent pour rafler les prix. L’European Open n’en a pas moins fait bonne figure et laissé excellente impression aux observateurs de l’ATP. “On a reçu un AA + (la cote la plus élevée dans le système scolaire américain, ndlr) dans le rapport qu’ils ont rentré”, pouvait lançer fièrement le directeur de l’Open Andy Hancock. “C’est la meilleure organisation qu’ils aient connues dans un tournoi qui débute, et le superviseur Carlos Sanchez, qui est sur le circuit depuis 25 ans, a ajouté que l’European Open peut servir d’exemple à des tournois déjà bien établis. J’avoue que ça fait plaisir à entendre. On n’a eu que des échos positifs de la part des joueurs, aucune fausse note, de la tente d’entraînement montée en face de la gare et devant leur hôtel, au court numéro 2 installé dans le Sportpaleis voisin, jusqu’à la nourriture dans le players lounge... c’était excellent, une organisation quasi parfaite.”
Pas le moindre regret donc ? “Non, c’est comme une naissance. Durant la grossesse, autrement dit les préparatifs qui ont d’ailleurs duré neuf mois, on a connu des moments plutôt durs, mais l’accouchement s’est passé sans douleur, et à l’arrivée on a un très beau bébé.” Lors du week-end final, la Lotto Arena était effectivement bien garnie, mais il y a des jours où elle a paru tristement vide. Le jeudi soir, pour l’entrée en lice de David Goffin, le temple des basketteurs anversois était à peine à moitié rempli. “On savait à l’avance que le week-end il y aurait du monde”, continue Hancock. “Sur l’ensemble de la semaine, on a totalisé à peu près 14.000 entrées, auxquelles il faut ajouter 2.000 VIPs et 500 accrédités, j’espérais au départ entre 15 et 20.000 personnes, je suis content, n’oubliez pas qu’il y a 18 ans que l’on n’avait plus organisé un tournoi ATP en Belgique, c’était un autre temps, un autre monde. Sincèrement, je trouve que l’on possède désormais une fantastique plate-forme pour construire quelque chose de bien, dans une salle magnifique autant pour regarder le tennis que pour y jouer. L’avenir de ce tournoi s’annonce rose.”
“On saura l’an prochain à quel point l’opération séduction aura porté ses fruits.”
Lors de la remise des prix, le bourgmestre d’Anvers a été le premier à annoncer qu’il y aurait une deuxième édition.
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De Wever
A peine cinq jours après la dernière balle jouée, un premier debriefing du tournoi a eu lieu à Barcelone, histoire aussi de poser les bases de la deuxième édition. Tous les ténors de Tennium, la société de Kristoff Puelinckx, étaient présents autour du boss, Sébastien Grosjean, Martin Hughes, Joachim Rios Casanova, bien sûr flanqués du directeur Andy Hancock. Le Gantois qui a fait carrière et fortune à Dubai a pris des risques et en a été récompensé en termes d’expérience vécue, de bonnes volontés rencontrées, d’encouragements reçus et de retours positifs. Financièrement, c’est sûrement une autre chanson, le fait qu’en dehors des supports habituels de l’ATP aucun gros sponsor n’était de la partie n’a échappé à personne. Après le fiasco du dernier Diamond Games, il fallait aller chercher les gens et les convaincre, disait Puelinckx. On saura l’an prochain à quel point l’opération séduction aura porté ses fruits. En tout cas, le premier convaincu est aussi le premier des Anversois. S’il n’est pas un fana de tennis, Bart De Wever a bien montré qu’il soutenait l’évènement, en participant à quelques actvités de promotion et en assistant à la finale. Il a même fait mieux et plus : c’est lui, et personne d’autre, qui, lors de la remise des prix, a annoncé qu’il y aurait une deuxième édition.
Les résultats
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1/4 de finales David Goffin (1) (Bel) – Marius Copil (Q) (Rou) 5-7, 6-1, 6-3 Diego Schwartzman (Arg) – Pablo Cuevas (4) (Urg) 7-6(8), 6-3 Richard Gasquet (3) (Fra) – Jan-Lennard Struff (Ger) 6-2, 6-4 Kyle Edmund (Gbr) – Andreas Seppi (Ita) 6-3, 6-4 1/2 finales Diego Schwartzman (Arg) – David Goffin (1) (Bel) 7-5, 2-6, 7-5 Richard Gasquet (3) (Fra) – Kyle Edmund (Gbr) 3-6, 7-5, 6-2 Finale Richard Gasquet (3) (Fra) – Diego Schwartzman (Arg) 7-6(4), 6-1 Finale du double Nestor/Roger-Vasselin – Mahut-Herbert: 6-4, 6-4 On a cru au “derby liégeois” en quart de finale, mais Steve Darcis a coincé sous les services de Marius Copil.
David a tout donné, mais était un peu “au bout du rouleau”.
Diego Schwartzman a sauvé deux balles de match et privé David Goffin de finale.
Le jeune Anglais Kyle Edmund a confirmé à quel point il est un joueur d’avenir. PLAY TENNIS 31
EUROPEAN OPEN INTERNATIONAL
“Joris De Loore et Steve Darcis sont reconnaissants de la chance qui leur a été offerte.” Précieuse expérience pour les Belges
Bouche à oreille “C’est vrai que j’espérais un peu plus de monde en semaine, mais c’est un début, et pour un début c’est réussi”, résumait Sébastien Grosjean qui était le premier à minimaliser sa contribution à l’entreprise. “Dans le team, les gens travaillent beaucoup plus que moi. Je me suis surtout concentré sur Richard (Gasquet) au cours de la semaine, il était important que le tournoi garde ses têtes d’affiche. En même temps, nous réfléchissons à ce que l’on peut améliorer pour que l’an prochain il y ait toujours plus de gens.” Ce n’est évidemment pas un hasard si autant de Frenchies ont franchi la frontière à cette occasion, l’ancien champion doit y être pour quelque chose. Un grand nom pourrait encore “booster” l’évènement, mais la situation au calendrier ne facilite pas la tâche déjà ardue. Kristoff Puelinckx tablait sur le besoin de certains ténors d’assurer quelques points supplémentaires dans la course au Masters, il a discuté avec des joueurs classés entre la 8e et la 13e place au ranking, mais a fait chou blanc. La dernière wild card est ainsi allée à Tommy Robredo, son copain de club à Barcelone, un nom encore connu, mais un joueur sur le retour. Ceci étant, l’European Open peut aussi bien devenir la niche favorite des “subtoppers”, les gars juste en dessous du top, idéalement située au centre de l’Europe, facilement accessible, sensible aux innovations, comme ce terrain d’entraînement installé en plein centre à quelques mètres de leur hôtel, au coeur d’une cité agréable et intéressante, où l’on mange bien. Peut-être le bouche à oreille peut-il faire des miracles. “Je sais par expérience que les joueurs parlent entre eux de ce qu’ils ont vécu, et si les commentaires sont positifs on peut certainement en profiter”, jure Andy Hancock. Ou comment renvoyer la balle dans le camp de Richard Gasquet pour qu’il fasse encore mousser le produit pour son coach ?
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Avec ses 566.525 euros de prize money (100.000 euros pour le vainqueur), l’European Open était comme taillé sur mesure pour David Goffin, encore que ce dernier ait montré à Tokyo (ATP 500) qu’il pouvait progressivement viser une catégorie supérieure. Mais ce fut également une bénédiction, et une source de précieuse expérience, pour les autres Belges qui ont pu y avoir accès. On commencera par Joris De Loore qui, grâce à une wild card, a pu disputer son premier match à un tel niveau de compétition, en espérant qu’il en appelle d’autres. Il a poussé aux trois sets le très prometteur Américain Taylor Fritz (18 ans), mais le costaud de Wenduyne (23 ans) a dû avouer qu’il devait encore apprendre à mieux sentir une rencontre : “Après avoir gagné le premier set, je me suis peut-être un peu emballé, j’ai été présomptueux, j’ai voulu en faire trop, avec pour conséquence que j’ai commencé à forcer et à commettre plus de fautes, mais l’un dans l’autre c’était une super expérience.” Venu lui aussi pour apprendre, Zizou Bergs, 17 ans, a été sorti au premier tour des qualifications. Vu comme ça, cela ne vaut pas deux lignes. Sauf que le junior de Maaseik ne s’est incliné qu’au tie-break du troisième set contre un joueur du Top 100, le Français Pierre-Hughes Herbert, après deux heures de match. Quelle prestation ! On ne peut malheureusement pas en dire autant de l’état de forme actuel de Kimmer Coppejans, qui a repris un peu de couleurs en éliminant Pablo Andujar au premier tour des qualifs, mais les a reperdues au deuxième en s’inclinant face à l’Allemand Yannick Maden. Quant à Germain Gigounon, il a sûrement apprécié de se retrouver lui aussi pour la première fois dans un tel tournoi ATP mais il n’a rien pu faire contre le Slovaque Jozaf Kovalik. Enfin... Steve Darcis, on ne doit plus lui apprendre à faire bon usage d’une wild card. Il a d’ailleurs commencé par dérégler et démanteler le missile incontrôlable que devient Benoît Paire dans ses passes folles, pour ensuite manquer le rendez-vous avec David Goffin qui faisait saliver tout le monde, en baissant pavillon face aux services canon du Roumain Marius Copil. C’est la version Shark déçu, désabusé, sévère avec lui-même, et aspirant aux vacances qu’il nous a alors été donné à voir : “Je n’ai peut-être pas beaucoup joué cette année, mais j’ai fait beaucoup d’efforts pour revenir, j’avais les armes qu’il faut mais, là, je sens moi aussi que c’est la fin de saison.” Pour lui comme pour De Loore, la conclusion doit être identique : “Je suis reconnaissant de la chance qui m’a été offerte, mais j’espère que l’an prochain je pourrai la forcer moi-même.”
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Ethias Trophy
Les Belges aux abonnés absents Au moment où nous écrivons ces lignes, nous ignorons encore de quoi sera fait l’avenir du meilleur Challenger du monde, plus que jamais suspendu aux turbulences vécues par son sponsor principal. Sur le terrain, cela continue à bien se passer, malgré le fait que, cette année encore, nos compatriotes ont fait faux bond, ne gagnant pas un match en tableau final.
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epuis des années, le tournoi Challenger de Mons et son partenaire principal ne font qu’un. Jamais le nom d’un sponsor n’a été à ce point assimilé à celui d’un rendez-vous sportif. On dit Ethias Trophy, c’est entré dans les moeurs. Un cas d’école niveau pub. Mais chaque médaille a son revers. Difficile de démarcher d’autres investisseurs potentiels dans un contexte à ce point marqué. Jusque là, Ethias s’était engagé pour à peu près la moitié de l’enveloppe globale, laquelle tourne aux alentours de 800.000 euros. Mais chacun sait les turbulences vécues par une société qui a d’autres chats à fouetter en la circonstance et devait de toute manière revoir ses budgets à la baisse, une société dont le désir était aussi de voir le tournoi émigrer une année sur deux en Flandres. Le Challenger régulièrement primé par l’ATP, tout le monde y tient, la question n’est pas là, et il a bouclé en équilibre cette année, ce qui est encore mieux, mais il faut pouvoir continuer à le financer. Alors où ira-t-il l’an prochain ? A Louvain ? A Mons ? Nulle part ?
“Goffin et Darcis en finale, ça change la donne” L’édition 2016, quant à elle, a été dans la lignée des précédentes. On enregistre un nombre de spectateurs relativement comparable à celui du premier European Open d’Anvers dans la catégorie supérieure - et avec David Goffin. Pourtant, alors que le tournoi a été créé, à l’initiative d’Elio Di Rupo et d’André Stein, pour permettre aux bons joueurs belges de s’exprimer chez eux au niveau international dans un format qui leur correspond, cela fait deux ans que nos compatriotes passent à la trappe très tôt, ce qui ne peut évidemment que nuire au succès populaire de l’évènement... lequel pourtant ne se dément pas.
“On a totalisé 14.950 visiteurs sur la semaine, dont près de la moitié payants”, précise le manager du tournoi Gaetan Jacquemin, “et cela malgré la concurrence des Diables Rouges le vendredi soir, ce qui n’est pas rien. Notre record historique se situe certes à 17/18.000, mais quand on a la chance d’avoir David Goffin et Steve Darcis jusqu’en finale ça change la donne. Cette année, il y avait plus de monde pour suivre Darcis avec Coppejans en double sur le deuxième terrain que pour le match principal sur le court central. Quand je vois Steve battre Benoît Paire à Anvers, ou Yannik Reuter aller en finale à Brest, j’aurais préféré qu’ils fassent leur “perf” chez nous. Constater qu’aucun Belge n’a remporté un match en simple dans le tableau final ne me fait pas sourire, mais on n’y peut rien, c’est au petit bonheur la chance quelque part, et j’avais vu l’an dernier que cela n’avait pas empêché les gens de venir.”
“Anvers ? On aurait pu s’unir” Il est vrai que ce qui reste impressionnant c’est de voir, le dimanche, une salle quasiment comble pour assister à une finale Marchenko-Becker ou Struff-Millot. La première avait été d’excellente qualité en 2015, la seconde n’a pas fait long feu. “Encore une fois, on n’y est pour rien, l’Allemand Struff était au dessus, comme Goffin était supérieur à Darcis en 2014. Cela été si vite (48 minutes, ndlr) que je n’ai pas eu le temps de manger avec le staff comme on le fait chaque année durant la finale pour décompresser”, sourit Jacquemin, “ce sont les demi-finales qu’il fallait venir voir, quand Struff a éliminé Medvedev sur deux tie-breaks, c’était du haut niveau.” “L’offre sportive n’est pas énorme dans la région, et l’Ethias est devenu une sorte d’institution”, continue le manager. “C’est le résultat d’un travail de promotion et d’animation de plus de dix ans. L’an dernier, on avait perdu genre 5 ou 10.000 euros, on a un peu diminué le budget et cette fois on est à l’équilibre. On essaie aussi de faire des économies d’échelle autant que possible à Mons Expo, en réutilisant par exemple une partie des infrastructures pour d’autres évènements qui suivent directement, comme le spectacle de la Reine des Neiges cette année. Vous savez, depuis que le tournoi d’Anvers été annoncé j’ai toujours préféré évoquer “octobre, le mois du tennis en Belgique” plutôt que de parler de concurrence, mais le fond de ma pensée est qu’à une époque où trouver un financement est si difficile, pour eux comme pour nous, on aurait pu s’unir, l’union fait la force.”
Même pour une finale de 48 minutes sans Belge c’est encore rempli à Mons Expo.
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ETHIAS TROHY INTERNATIONAL
Jan-Lennard Struff était le meilleur cette année, mais où (en) sera-t-on l’an prochain ?
Le fléau des paris Au Challenger d’Orléans, la semaine précédant Mons, de faux spectateurs, mais de vrais professionnels des paris, ont été expulsés du Palais des Sports après avoir été repérés puis observés durant des heures par le service de sécurité et un agent spécifique de l’ATP. Il leur était reproché d’essayer de mettre à profit le léger décalage entre l’instant où les points sont marqués et le moment où le score est actualisé. On imagine que cela arrive aussi à Mons ? “Bien sûr, c’est un fléau généralisé dans le tennis”, confirme notre interlocuteur, “au point qu’il y a effectivement quelqu’un de l’ATP qui n’est là que pour ça, et qui finit par connaître certains d’entre eux, je l’ai vu discuter dehors avec ces gars, venus de l’étranger, qu’il nous avait demandé de reconduire à l’extérieur. On en a sortis peut-être quatre ou cinq, chez nous tous les tickets sont tracés, et à l’ATP ils ont apparemment une liste d’un millier de personnes. Les comportements suspects sont observés, y compris par l’arbitre de chaise, l’objectif de ces gens n’était pas de parier directement, mais de transmettre des informations à des sociétés de paris pour faire varier les cotes avant que le coup soit enregistré, une sorte de délit d’initié comme à la bourse.”
Les résultats 1/4 de finales V. Millot (Fr) - R. Berankis (Lit) 6-4, 6-4 D. Brands (All) - A. Rublev 7-6(9), 6-3 J.-L. Struff (All) - P.H. Mathieu (Fr) 7-5, 6-4 D. Medvedev (Rus) - J. Melzer (Aut) 6-1, 6-0 1/2 finales V. Millot - D. Brands 6-4, 6-4 J.-L. Struff - D. Medvedev 7-6(2), 7-6(5) Finale J.-L. Struff - V. Millot 6-2, 6-0
“J’aurais préféré que Darcis et Reuter fassent leur ‘perf’ chez nous.” Gaétan Jacquemin, manager de l’Ethias Trophy
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Alison Van Uytvanck Retrouver la joie de jouer...
Pour Alison Van Uytvanck, l’année 2016 est à oublier au plus vite, perturbée qu’elle a été par une opération à la cheville et un changement de staff qui ont provoqué incertitude, inconfort, et l’ont amenée à jouer contre nature. 2017 devrait être meilleur.
“J’aurais peut-être dû me faire opérer plus tôt, j’ai perdu les 430 points de Roland Garros et plongé au classement.”
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NATIONAL
“Tout le monde l’ignorait mais j’avais déjà mal à Paris en 2015, on m’avait fait une injection de cortisone.”
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out avait l’air de se passer si bien : en 2015, Alison Van Uytvanck s’était hissée dans le Top 50 mondial grâce à un quart de finale à Roland Garros et avait conquis le cœur des amateurs de tennis belges. A 21 ans, elle se trouvait aux portes du subtop WTA. C’était très prometteur, à l’image d’un tennis dans lequel bien des spécialistes étrangers avaient trouvé matière d’avenir. C’est que le registre de la rouquine originaire de Grimbergen recèle des atouts différents de ceux affichés régulièrement par les joueuses actuelles : un service costaud, beaucoup de variation dans le jeu, un slice intéressant, un goût pour la volée. 2016 devait être l’année de son éclosion définitive, ou à tout le moins confirmer son potentiel. Rien ne s’est passé comme prévu. En raison d’une douleur récurrente à la cheville – une excroissance sur la capsule a occasionné une surcharge et a finalement dû être enlevée –, le début de saison s’est révélé très décevant. Jusque, et y compris, Wimbledon, Van Uytvanck n’a gagné que quatre matches (elle a évidemment été absente durant deux mois à cause de l’intervention à la cheville, ndlr). En outre, elle a un peu forcé pour revenir sur gazon – comme elle venait de perdre au classement tous les points gagnés à Roland Garros, elle était d’autant plus impatiente de retourner sur le circuit – et la douleur au pied s’est réveillée durant l’été. Pas bon du tout !
Mal “Ce fut une année difficile.”, soupirait Van Uytvanck au téléphone depuis Poitiers où elle tentait d’encore accrocher une place dans le tableau final de l’Australian Open 2017, “Ma saison a déjà mal commencé en Australie (un match gagné en trois tournois, ndlr) et puis il y a eu ce problème à la cheville qui s’est aggravé. Après, il faut toujours un peu de temps pour retrouver le rythme, alors que j’avais pas mal de points à défendre. En soi, je n’ai pas si mal joué. J’ai quand même gagné deux tournois 50.000 dollars (Stockton et Las Vegas) et j’ai essayé de retrouver un certain niveau. Mais, à cause du changement de coach, je ne bénéficiais pas d’un encadrement suffisamment stable pour faire preuve de la régularité nécessaire. Beaucoup de choses se sont passées en un an.” En mars, on lui avait annoncé qu’il lui faudrait trois mois pour être complètement rétablie de cette sérieuse opération à la cheville. “En fait, j’avais déjà mal à Roland Garros en 2015. Tout le monde ignorait qu’au lendemain d’un match je pouvais à peine m’entraîner. Après Paris, puis en décembre, j’ai reçu deux injections de cortisone afin de diminuer la douleur. Pendant quelques mois, elles ont produit leur effet. Puis le mal est réapparu. La capsule était gonflée et durcie, un kyste se formait. On a dû beaucoup enlever.” La revalidation s’est bien déroulée, un peu trop bien même. Après un peu plus de deux mois, Van Uytvanck effectuait son retour à ‘s Hertogenbosch. “J’aurais peut-être dû me faire opérer plus tôt.”,
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estime-t-elle aujourd’hui. “Là, c’est très mal tombé, j’ai perdu les 430 points de Roland Garros et j’ai effectué une chute vertigineuse au ranking (de la 53e à la 132e place, ndlr).” Une bonne leçon qui lui apprendra à mieux écouter son corps ? “Absolument ! Avec le recul, j’ai voulu brûler les étapes pour pouvoir participer au tournoi de Rosmalen, résultat j’ai encore eu mal après durant tout un temps. On apprend de ses erreurs. Et aujourd’hui, les problèmes sont derrière moi. Enfin, je l’espère (elle rit).”
tails à corriger mais sans enfoncer inutilement le clou ou me rendre encore plus mal que je ne suis.” Un sentiment contre lequel elle doit déjà se battre elle-même. “Oui, j’ai tendance à baisser vite la tête lorsque cela ne tourne pas comme je l’avais espéré. Je suis plutôt exigeante avec moimême, et lorsqu’un membre du staff en rajoute une couche je peux craquer complètement.” La relation de travail précédente compliquée, les soucis physiques, l’absence de résultats ont même fini par ôter tout plaisir à Van Uytvanck sur le court. “J’avais perdu la joie de jouer et de m’entraîner”, concède-t-elle, “elle commence seulement à revenir.”
Positif L’autre problème fondamental à régler cette année fut celui de son coach. Depuis un an et demi, elle voyageait et s’entraînait avec Ann Devries et le préparateur physique Koen Embrechts, avec succès la première année – souvenez-vous des cheveux rouges des deux acolytes à la suite d’un pari à Roland Garros – mais au cours des derniers mois la relation s’est détériorée. L’ancienne capitaine de Fed Cup lui avait d’ailleurs déjà annoncé, en avril, qu’elle accepterait la proposition de Tennis Vlaanderen pour devenir directeur sportif au Centre de Wilrijk (ce qui ne s’est finalement pas réalisé, que du contraire) et donc, après l’US Open, la collaboration entre Devries et Van Uytvanck a logiquement pris fin. “Pour être honnête, j’avais besoin de ce changement”, n’hésite pas à dire la Brabançonne, “Pour l’instant, cela se passe très bien avec Alain De Vos (l’ancien coach de Monica Puig qui travaille pour Tennis Vlaanderen depuis cet été, ndlr) et je suis impatiente de poursuivre avec lui à l’avenir.
“Je veux retrouver ma place, mais cette fois sans brûler les étapes.”
Top 50
Ayant retrouvé un esprit sain dans un corps sain, Van Uytvanck a déjà pris le temps d’assimiler quelques idées et accents énoncés par son nouveau coach. “Nous avons surtout travaillé le rythme du service, modifié un peu mon revers, tout en essayant de retrouver plus de variations. Je joue également un peu plus loin de la ligne de fond pour m’octroyer plus de temps pour préparer mes coups.” Van Uytvanck continuera à travailler ces pointslà durant l’hiver. “Nous allons en tout cas essayer que je prenne les balles un peu plus bas sur mon coup droit, consolider la variété de mon jeu, et, personnellement, j’aimerais pouvoir retourner plus au filet.” Elle espère, grâce à cela, pouvoir attaquer à nouveau le Top 50 mondial. “Je veux récupérer ma place et n’ai quasiment pas de points à défendre dans la première partie de 2017, mais je dois cette fois veiller à y aller pas à pas. La différence avec Ann est très D’abord, retrouver une place dans grande, surtout au niveau de l’aple Top 100 et dans le tableau final des Son nouveau coach, proche, de la méthode. Alain est tournois du Grand Chelem, puis viser Alain De Vos. quelqu’un de très positif qui, même après progressivement le Top 50, le plus imporun mauvais match, va encore insister sur ce tant étant bien sûr de retrouver la joie de jouer, qui a bien fonctionné. Certes, il va pointer les désans elle on n’arrive à rien.”
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Maryna Zanevska enfin Belge ! “Je suis ici chez moi, j’y ai trouvé une seconde famille” Au-delà de la valeur tennistique de la demoiselle, et de l’objectif Top 100 qu’il lui reste à atteindre, on a rarement constaté une telle unanimité à propos d’une personne. A croire que Maryna Zanevska, 23 ans, 1m78, Ukrainienne d’origine, Belge depuis la fin de l’été, tout le monde l’adore, et il ne faut pas la côtoyer longtemps pour comprendre qu’elle le vaut bien. Rencontre avec une jeune sportive attachante, le coeur au bord des lèvres, dont la vie pourrait être un roman.
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ous auriez dû voir les yeux des autres filles lorsque Maryna leur a dévoilé quelques détails de sa jeune existence, tellement éloignée de la leur, elles qui ont tout eu, tout reçu, ou peu s’en faut, c’était comme une leçon de vie.” La réflexion est d’un haut responsable technique du centre de formation fédéral de Mons, alors que, devenue Belge, l’Ukrainienne d’origine participait pour la première fois à un mini stage avec le Team Girls de la fédération francophone. Lorsque vous conversez quelques minutes avec Maryna Zanevska et tentez de retracer sa trajectoire, les mots qui reviennent le plus souvent dans sa bouche sont “I’m lucky”, “J’ai de la chance”, alors qu’exilée à 2.000 kilomètres des siens depuis près de dix ans elle est passée par toutes sortes de galères et doit encore atteindre le niveau de tennis qui pourra lui permettre de bien en vivre. C’est que malgré la difficulté et l’inconfort du parcours, peut-être aussi parce qu’elle a “mangé de la poussière” plus souvent qu’à son tour, elle a su générer autour d’elle un petit “nid” humain, modeste et chaleureux, on ne dira pas familial... sans s’interdire de le penser.
“J’ai refusé la Fed Cup avec l’Ukraine” “Je suis ici chez moi”, peut-elle aujourd’hui affirmer sans que quiconque y trouve à redire, tant la déclaration sonne sincère. “J’y ai trouvé une sorte de seconde famille, Philippe Dehaes (NDLR : le coach qui la suit directement ou indirectement depuis qu’elle a débarqué chez Justine à Limelette) se préooccupe de moi à la façon d’un deuxième père, et Cindy Vincent (NDLR : directrice de Hopiness, la fondation qui l’a prise sous son aile) est un peu comme une grande soeur. Je suis souvent seule, ou à l’étranger, je vis tennis, je mange tennis, je dors tennis, ce n’est pas toujours facile mentalement, c’est grâce à ceux qui m’ont aidé ou m’aident encore que je reste vaillante, et c’est pour eux aussi que je veux réussir quelque chose. Croyez-le, dans ma bouche ce n’est pas une formule toute faite, j’ai eu l’occasion de jouer en Fed Cup pour l’Ukraine contre les Etats-Unis, j’étais sélectionnée, c’était très tentant, mais j’ai décliné parce que cela m’aurait interdit d’y
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ENTRETIEN NATIONAL
“Mes parents ont sacrifié leur voiture”
participer un jour avec la Belgique. J’ai désormais le passeport en poche, heureuse et fière, mais j’ai dû patienter longtemps pour l’obtenir, ma demande de naturalisation date de trois ans, et je ne suis pas encore sûre d’être qualifiée de suite, cela dépend de ce que dira la fédération internationale (ITF), d’ailleurs encore faut-il que je sois sélectionnée. Je crois avoir un bon feeling avec les autres joueuses, et j’espère encore pouvoir participer à des stages lorsque mon programme le permettra, j’ai adoré.”
Chez Justine... puis au tribunal Maryna a quitté l’Ukraine à l’âge de 13 ans, mais pas directement pour la Belgique. “Je suis d’abord allée à San Antonio, Texas, durant huit mois, un peu en Allemagne aussi, mais ce n’était pas ce qu’il me fallait”, dit-elle. “Un manager russe m’a alors parlé de l’Académie de Justine Henin. J’y suis venue en test, une bonne semaine, et j’y suis restée.” Elle ne sortait pas d’un milieu nanti, voyageait de temps en temps avec maman et se trouvait alors sous contrat pour dix ans avec un “sponsor” ukrainien au trouble profil comme souvent dans ce genre de pays sans règle, sans structure, sans obligation scolaire, sans fédé, où l’on peut facilement suspecter l’intention de “blanchir” de l’argent. “Je n’oublie pas qu’il m’a permis de jouer au tennis, mais lorsque j’ai eu dix-huit ans, il a voulu que je signe un nouvel engagement qui changeait tout et lui permettait de décider pour moi, je travaillais, je jouais au tennis pour lui, il avait tous les droits, je ne pouvais même pas me marier sans son aval”, ajoutet-elle. “J’ai refusé, je préférais arrêter plutôt que d’accepter ça. On a dû se battre au tribunal, il a fallu du temps, mais j’étais prête à aller jusqu’à la Cour européenne de justice pour en sortir.” Sa famille en Ukraine aurait même été clairement menacée. “Mes parents ne me disent pas tout”, se contente-t-elle de sourire.
“Lorsque je me suis retrouvée aux portes du Top 100, à vingt ans, je n’étais pas prête, maintenant je le suis.”
Si elle a remporté deux titres de Grand Chelem juniores en double avec Irina Khromacheva, un 50.000 dollars ITF et plusieurs 25.000, si elle a été 12e juniore au monde, 107e à la WTA à vingt ans et a déjà battu de bonnes joueuses (Flipkens, Mladenovic, Lepchenko), la carrière de Maryna coûte évidemment plus d’argent qu’elle n’en rapporte jusqu’ici. A l’époque où elle a coupé les ponts avec son “protecteur”, elle s’est même trouvée un moment sur la paille, littéralement puisqu’elle a longtemps dormi sur un simple matelat. “Mes parents (NDLR : son père est chauffeur de cars, sa mère ouvrière) ont alors décidé de vendre leur voiture en Ukraine pour que je puisse continuer à jouer au tennis. Ils m’auront vraiment tout donné, quelle pression pour moi... je voudrais tellement pouvoir leur en acheter une belle un jour, à la place du vieux truc dans lequel ils roulent. Et encore, ce sacrifice ne me permettait de tenir que quelques mois, avec la perspective de me retrouver malgré tout sur la route, avec ma mère, sans le sou, tout en sachant qu’autour de moi on me faisait des prix au rabais. Nous étions au bord du gouffre quand la chance a tourné. C’est Michel Bouhoulle qui m’a présenté Carl Mestdagh dont la Fondation (Hopiness) a pour objectif de supporter les jeunes talents sportifs en manque de moyens. Mon cas l’a touché, il a cru en moi, je ne savais pas qu’il existait des personnes comme ça, qui ont de l’argent et vous aident avec coeur, sans arrière-pensée. Cela me motive encore plus à faire quelque chose de bien de mon travail, ces gens le méritent. Là aussi j’ai signé dix ans, mais ils ont changé ma vie. Déjà j’ai pu acheter un vrai lit (sourire).”
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“Je vois Julien Hoferlin partout” Ce soutien providentiel lui a notamment permis de bénéficier d’une cellule d’encadrement individualisée. Maryna a suivi Philippe Dehaes d’abord dans son projet au Parival, puis à Géronsart, elle s’est entraînée avec Geoffroy Vereerstraeten et ensuite avec le regretté Julien Hoferlin. Quand on évoque l’inoubliable coach liégeois, ses yeux s’embrument. “Je n’ai pas encore réalisé, il me “Quand il nous coachait Steve Darcis et moi, Julien manque tellement, il est là dans chaque enHoferlin blaguait en parlant de son «fragile-team»”. droit où nous sommes allés ensemble, la vie passe vite, il faut profiter de chaque jour, sans penser au lende- le contraire. “Quand Julien s’occupait parallèlement de Steve (Darmain, quand je suis sortie des qualifications à Roland Garros cis) et de moi il blaguait en parlant de son fragile-team”. Dès son je jouais pour lui, j’ai pleuré après chaque match. Je sais que je match en tableau final Porte d’Auteuil, elle a ainsi souffert d’une suis trop émotionnelle, dans la vie mais aussi sur le court. C’est fracture de fatigue au gros orteil qui a débouché après Wimbleen moi, je prends tout trop à coeur, je travaille avec un entraî- don sur une indisponibilité de deux mois et la perte de plus de neur mental, Eric Medaets, depuis cette année, et je sens un 60 points à la WTA alors qu’elle était 122e mondiale et se rapmieux de semaine en semaine.” Aux yeux de Dehaes, que l’on a prochait à nouveau du Top 100. “Désormais, toutes les filles sont connu aux côtés de Kristof Vliegen, Christophe Rochus, Xavier fortes physiquement et mentalement, il faut beaucoup travailler, Malisse ou Yanina Wickmayer, le côté émotif, mais aussi une donner le meilleur chaque jour, passer des heures sur le terrain, certaine vulnérabilité physique, sont une des pierres d’achop- mais je dois aussi faire attention, trouver la bonne balance entre pement déterminant sa progression future. Maryna ne dit pas entraînement et récupération.”
Son coach : “Elle vaut entre 60 et 90e mondiale”
Son petit ami a battu David Goffin en Coupe Davis Le fait qu’elle se consacre à 110% au tennis n’empêche pas la belle d’avoir aussi une vie sentimentale. On sera peut-être étonné d’apprendre que son petit ami est une “vieille connaissance” de David Goffin, responsable d’un revers particulièrement cruel pour notre numéro un en Coupe Davis. Andrey Golubev, qu’elle a rencontré à Brisbane il y a deux ans et demi, peu avant justement ce Kazakhstan-Belgique au premier tour du groupe mondial en février 2014, s’était surpassé dans l’épreuve cette année-là, provoquant la défaite belge en s’imposant 12-10 au cinquième set face au Liégeois au terme d’un thriller de 4 h 38, par moments hallucinant, qui avait vu David s’octroyer cinq balles de match. En quart de finale, le Kazakh avait d’ailleurs remis ça face à la Suisse en s’imposant à Stan Wawrinka en quatre manches. “J’ai suivi en streaming sur internet, pour moi c’était beau à regarder même si j’étais nerveuse, stressée même (sourire)”, explique-t-elle. “Par la suite, il faut bien dire que c’est David qui est monté en puissance dans la hiérarchie mondiale. Compte tenu de nos carrières respectives, il n’est évidemment pas simple de se voir avec Andrey, mais on y arrive, il vient à Géronsart, je vais chez lui en Italie, et quand c’est possible on s’arrange pour être ensemble sur des tournois, déjà dans les Grands Chelems.” 42 PLAY TENNIS
Si Maryna réside officiellement à Ohain, elle s’entraîne et loge le plus souvent à Namur, plus précisément au club de Géronsart, dans un appartement situé juste au dessus de la cafétéria... qui possède cinq chambres. “J’ai sous la main tout ce dont j’ai besoin pour travailler, et quand mon petit ami ou mes parents viennent y a la place”, sourit-elle. Elle a trouvé le temps de finir ses études en Ukraine, et si son français n’est pas encore parfait il suffit à tenir une conversation courante. La grande question à laquelle n’échappe pas Philippe Dehaes, désormais à la tête de l’école de tennis de La Raquette wavrienne mais qui continue de superviser la carrière de Maryna et de la suivre 10 à 15 semaines sur le circuit, est de savoir à quel niveau de classement elle peut prétendre dans les années qui viennent. “C’est d’abord une belle personne, à laquelle on est tous profondément attachés”, insistet-il, “une fille qui travaille dur, pas seulement de 10 à 12 ou de 14 à 16 h, acharnée, respectueuse, à l’écoute, bien éduquée, et, tennistiquement, si elle est perfectible sous de nombreux aspects, il y a des moments où elle m’impressionne, à nous d’agir en sorte qu’ils deviennent plus nombreux. Elle sait tout faire, elle est agressive, joue vers l’avant, varie, construit le point, elle progresse tout le temps, et prend de la maturité”, résume-til. “Elle peut améliorer explosivité, vitesse, endurance, mental, et doit tenir compte de ses fragilités articulaires, tendineuses, musculaires, mais telle qu’elle est je lui répète qu’elle vaut entre la 60e et la 90e place mondiale.” “Lorsque je me suis retrouvée 107e à la WTA, je n’étais pas prête à passer le cap”, reconnaît-elle, “maintenant je le suis, je viens de regagner 64 places en trois tournois alors que j’étais descendue au classement à cause de ma blessure, sans le mériter. Depuis quelques années, je navigue entre la 120e et la 150e place mondiale, il manque un déclic, je fais tout ce que je peux pour le provoquer, et je crois être sur la bonne route. Premier pas, le Top 100 l’an prochain, step by step.”
Félicitations aux joueurs de notre école de compétition Jeunes Filles JF 9 Vainqueur Brabant JF 9 Finaliste AFT JF 10 Vainqueur Brabant JF 10 Vainqueur AFT JF 12 Finaliste Brabant JF 12 Vainqueur Masters
Jeunes Garçons JG 9 Vainqueur Brabant JG 9 Finaliste AFT JG 9 Vainqueur Masters JG 12 Finaliste AFT JG 12 Vainqueur AFT
Dames D6 Demi-finaliste Brabant
Messieurs M3 Vainqueur Brabant M3 Demi-finaliste National
Un nouvel exploitant vous Le club du Primerose
Merci au staff de professeurs
accueille à la Brasserie
Contactez-nous : 02/478 36 40 – primerose@batd.eu – www.batdprim.eu
Joachim Gérard
Médaillé de bronze paralympique “Dans quatre ans, je ferai peut-être autre chose” Pour mettre en valeur une discipline plutôt confidentielle, rien de tel qu’une belle vitrine qui fasse de temps en temps parler d’elle dans les médias. C’est le cas du Brabançon Joachim Gérard, top 3 mondial du tennis en fauteuil roulant, médaille de bronze aux Jeux paralympiques de Rio, et qui se présentera en tenant du titre, du 30 novembre au 4 décembre, au Masters de Londres.
M
ême si, là comme ailleurs, le milieu n’est pas aussi idyllique qu’on le pense, les sportifs handicapés font, à juste titre, l’admiration de tous. Quelle vaillante manière de faire face aux accidents de la vie, et pour une récompense pécuniaire généralement dérisoire ! A l’image d’une kyrielle de “petits sports” moins médiatisés, ils sont particulièrement à l’honneur tous les quatre ans, à l’occasion des Jeux paralympiques qui, dans la foulée des compétitions pour valides, bénéficient de l’effet J.O. Pour la première fois, France Télévision leur a d’ailleurs consacré 100 heures de direct, avec une
audience cumulée de 13,6 millions de téléspectateurs (40 millions pour les Jeux traditionnels) et un pic à 1,6 millions. En Belgique, on n’en est pas là, mais les onze médailles de nos athlètes ont néanmoins été célébrées comme elles le méritent à la télé, à la radio, dans les journaux. Celle de Joachim Gérard n’est pas la plus belle, mais vaut... de l’or pour notre numéro 2 ou 3 mondial (selon les semaines). Déjà vainqueur du Masters, finaliste de l’Open d’Australie, il lui reste à conquérir une victoire en Grand Chelem, la première place mondiale et le titre olympique, ses objectifs pour les quatre prochaines années. On fait le tour de la question, dans un coin de la cafétéria du club de Justine Henin, où il s’entraîne avec son coach Marc Grandjean.
“A la suite d’une polio contractée à 9 mois, ma jambe droite s’est développée plus lentement, il lui manquait 5 à 6 centimètres.”
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INTERVIEW NATIONAL
PLAY TENNIS : Joachim, comment se porte le tennis en fauteuil roulant en Belgique, votre notoriété actuelle lui donne-t-elle un petit coup de pouce ? JOACHIM GERARD : Je l’espère. Il n’y a pas de meilleure promotion. Mais une personne ne suffit pas. Du côté francophone, on a connu une “explosion” au début des années 2000 grâce au dynamisme de l’ancien arbitre Raymond Dombrecht. Il a laissé un vide quand il est parti. Le nombre de pratiquants a baissé. Du côté flamand, cela bouge un peu plus, Ronny Van Langendonck, qui fut un moment mon coach, s’est toujours beaucoup investi. Reste qu’il n’y a pas assez de joueurs, on constate même que, depuis qu’il y a un circuit national, certains ne se déplacent pas facilement dans l’autre partie du pays. Lors des championnats de Belgique, disputés à Neerpelt, il n’y avait que onze inscrits, cinq en Messieurs A, trois en B, et trois dames, ce n’est guère motivant pour les organisateurs. Le tennis en fauteuil n’est certes pas la discipline la plus évidente à exercer. Les clubs formateurs ou entraîneurs diplômés ne sont pas nombreux, et il faut pas mal d’argent au départ, une chaise vaut entre 3 et 5.000 euros. La natation, sport de prédilection des personnes handicapées, est plus simple et facile à pratiquer.
fait le reste, on s’est renseigné, on est allé voir, en 2.000 je faisais mon premier entraînement, avec encore des broches dans la jambe, j’ai de suite accroché. P.T. : Les autres joueurs que vous rencontrez régulièrement souffrent de handicaps comparables ? On peut avoir l’impression que tout le monde n’est pas logé à la même enseigne, que certains sont plus défavorisés que d’autres. J.G. : Je comprends d’autant mieux la discussion que mon copain Mike Denayer, 39e mondial et 2e Belge, est plus handicapé que ceux qui composent le Top 10, sans avoir la même capacité physique. Parmi les joueurs qui se disputent les premières places, il n’y a pas de paraplégiques lourds, c’est un fait, ils savent se mettre debout et se déplacer pour la plupart, certains marchent même assez facilement, ce qui est également le cas de Jef Van Dorpe le jeune Néerlandophone de 15 ans qui est numéro un junior au monde. Il y a une catégorie Quad réservée aux tétraplégiques, peutêtre conviendrait-il d’insérer une subdivision entre les deux, ce serait plus fair play, mais je ne sais si ce serait bon pour notre sport qui s’est bien développé dans sa forme actuelle. Tout le monde est quand même en fauteuil, c’est un facteur d’égalité, les handicaps peuvent être très différents, ils doivent seulement être reconnus médicalement. Dans le Top 5, les deux Français Stéphane Houdet et Nicolas Peifer sont amputés fémoraux, une jambe pour le premier, les deux pour le second, l’Anglais Gordon Reid a été victime d’une maladie qui a attaqué sa moelle épinière, mais avec des séquelles légères. Une fois dans le fauteuil, c’est une question d’adaptation, d’habitude, c’est un tout, il y a des avantages et des inconvénients pour chacun, et comme chez les valides il y a des surfaces qui conviennent mieux au jeu ou aux caractéristiques de certains, comme celle du Masters londonien en ce qui me concerne. Sur le circuit ATP, n’est-ce pas Kuznetsov qui a une jambe plus courte que l’autre ? Cela ne l’empêche pas d’être Top 50. C’est aussi une question d’envie.
“Lors des championnats de Belgique, disputés à Neerpelt, il n’y avait que onze inscrits, huit messieurs et trois dames...”
P.T. : Comment cela s’est-il passé pour vous ? J.G. : A la suite d’une polio contractée à 9 mois, je suis devenu monoplégique, ma jambe droite s’est développée plus lentement, il lui manquait 5 à 6 centimètres, on m’a opéré à 12 ans pour qu’elle revienne à peu près à même longueur. Je n’ai appris à marcher qu’à 4 ans, mais je suis allé à l’école à pied en boitant, j’ai fait du vélo, de la natation. Maintenant, j’ai un peu perdu l’habitude de me déplacer debout, je n’entraîne plus suffisamment ma jambe gauche, je fatigue trop vite, sur de plus longues distances je prends la chaise, cela me fait de l’entraînement. On a tout essayé pour ma jambe droite, j’ai gardé ce qui est sensitif, je n’ai rien de ce qui est moteur, les nerfs sont morts, l’info va jusqu’au cerveau mais ne repart pas, les muscles sont là mais je ne peux les utiliser. J’ai toujours fait du sport, plusieurs en même temps, cela m’épanouit. Lorsqu’on m’a opéré, j’ai dû rester six mois dans un lourd fauteuil roulant d’hôpital, j’allais à la mer avec mes parents, on avait une caravane, c’est là que pour la première fois j’ai échangé des balles avec mon papa ou un copain. Ils ont vu que cela m’amusait, un reportage télé sur le Belgian Open de Géronsart a
P.T.: A propos d’envie, vous n’étiez pas à Rio pour le bronze.... J.G. : Disons que je voulais revenir avec une médaille, et pas en chocolat. Je me suis malheureusement tiré une balle dans le pied en demi-finale. Le psychologique m’a souvent joué des tours. Moins qu’avant depuis que je suis suivi par un mental
“A Rio, je suis fier d’avoir surmonté la déception pour arracher le bronze face au numéro un mondial.”
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“Je sais que Marc Grandjean a déclaré à certaines personnes qu’il trouvait que je pourrais me fendre d’un remerciement plus souvent.”
coach (Michel Villacorta) qui utilise aussi l’hypnose - je vous rassure pour parler à mon subconscient pas pour me dire “lèvetoi et fait le canard” -, mais cela arrive encore, comme à Roland Garros et à Wimbledon cette année. Contre l’Anglais Alfie Hewett, à Rio, tout s’est joué au premier set, j’ai mené 3-0, et je me suis comporté comme si l’affaire était faite, j’ai relâché la pression, je l’ai laissé revenir, j’ai gâché plein d’opportunités, y compris un jeu à quatre doubles fautes à 5-5. Après, au deuxième, il était libéré, il a lâché ses coups en touchant les lignes, j’ai manqué d’agressivité. Bref, la grosse déception. En revanche, je suis assez fier d’avoir pu surmonter l’énorme désillusion - car je pensais à la médaille d’or bien sûr -, d’avoir su m’isoler dans ma bulle pour être prêt à disputer la petite finale face à Stéphane Houdet, à l’époque numéro un mondial, et à la gagner. P.T. : Dans le tiroir aux souvenirs, entre cette médaille de bronze et le Masters de l’an dernier, votre coeur balance ? J.G. : Exactement. Je n’arrive pas à choisir. Le Masters 2015 est un tournoi d’exception au cours duquel j’ai battu deux fois l’intouchable numéro un mondial de l’époque, le Japonais Kunieda, qui n’avait plus été défait depuis deux ans. Est-ce que ça lui a fichu un coup fatal ? C’est quelqu’un qui marche à la confiance, le fait est qu’on ne l’a plus jamais vu au même niveau depuis. Mais, par ailleurs, une médaille olympique, quelle qu’elle soit, est le rêve d’enfant de tout sportif.
“J’étais une petite peste, mon entraîneur a parfait mon éducation” Lorsqu’à son retour des Jeux paralympiques, Joachim Gérard a tenu une conférence de presse, on l’y a vu d’un coup éclater en sanglots en prononçant le nom de son entraîneur Marc Grandjean, qui n’était pas présent. Un hommage touchant, la voix étranglée par l’émotion. “Je ne suis pas quelqu’un qui dit facilement merci aux gens, j’ai peur qu’ils s’arrêtent en si bon chemin, qu’ils aient l’impression qu’il n’y a plus rien à faire”, a-t-il expliqué. “Je sais que Marc a déclaré à certaines personnes qu’il trouvait que je pourrais me fendre d’un remerciement plus souvent. Voilà, je lui ai dit merci après le Masters, je le lui redis aujourd’hui. Il y a dix ou onze ans que l’on est ensemble, depuis quatre ans on vit quinze à vingt semaines par saison dans la même chambre, je le vois plus souvent que mon papa. Il a parfait mon éducation, non que celle de mes parents n’était pas bonne, au contraire, mais loin d’eux je pouvais être une petite peste (grimace). Je ne vais pas le cacher, c’est une sorte de second père.” Qui prévient : “Joachim a désormais un nouveau statut à assumer, il est attendu partout. Cette année l’a conforté dans l’idée qu’il fait partie du top mondial, tout en lui faisant comprendre qu’il reste du travail à accomplir dans tous les domaines pour progresser vers la place de numéro un mondial.”
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P.T. : La question “bateau” : on ne râle pas trop quand on voit les sommes brassées sur les circuits ATP/WTA ? J.G. : Personne ne pense qu’il va faire fortune en jouant au tennis en fauteuil, même si un peu plus d’argent fait toujours plaisir et permet d’accroître ses possibilités. Ce qui m’importe c’est l’émotion que l’on vit et tant qu’à faire... de boucler la fin de mois en positif. Les prize money sont encore très disparates, ça évolue lentement, en Grands Chelems on ne joue pas pour gagner un million d’euros, mais Roland Garros, Wimbledon et l’US Open ont déjà fait un effort, le vainqueur Porte d’Auteuil repart avec 35.000 euros. Bien sûr, cela ne concerne que les huit meilleurs du monde, et il faut diminuer de moitié à chaque échelon de la compétition. En dehors de ça, il faut compter 1.800 à 2.000 euros quand on remporte un tournoi important. Imaginez si en plus vous venez de loin et avec votre coach... en Australie je ne m’en sors jamais, c’est le pire niveau money, même si l’Australian Open participe aux frais du voyage. On n’y joue que trois tournois, Grand Chelem compris, et on ne dépasse par les 10 ou 12.000 euros si on gagne les trois. Heureusement, j’ai la chance de bénéficier du contrat Adeps pour sportif de haut niveau, d’être aidé par la Ligue handisport francophone et toutes sortes d’associations, y compris la Little Dream Foundation créée par Phil Collins et sa femme. Avec la notoriété acquise ces derniers mois, Vincent Stavaux et Corentin Wilmot ont pu faire un peu fructifier le sponsoring, ce qui permet d’emmagasiner un peu d’argent et de se professionnaliser plus. Je joue dans une chaise qui coûte 3.500 euros, mais celle d’Houdet dépasse les 20.000, payée par un sponsor et conçue spécialement pour lui après de multiples recherches, il joue à genoux, il dit qu’il retrouve les sensations du temps où il était valide (NDLR : il l’a été jusqu’à 25 ans et un accident de moto), mais pour être sincère on a des doutes quant à savoir si ça l’a rendu meilleur qu’avant.
INTERVIEW NATIONAL
P.T. : On a un peu l’impression que le tennis en fauteuil roulant tourne autour des mêmes joueurs, vous ne devez plus avoir beaucoup de secrets l’un pour l’autre, et en même temps on est impressionné par votre niveau technique, c’est super fort, et, physiquement, on a mal au dos rien qu’en vous regardant jouer... J.G. : Il n’y a forcément pas le même réservoir que sur les circuits traditionnels, on tourne à une quinzaine sur les grands tournois, et c’est vrai qu’on se connaît tous, on sort même de temps en temps ensemble, il y a certes des gars que l’on apprécie plus que d’autres mais il faut savoir vivre en société. Cela n’empêche pas que, chaque année, on essaie de se surprendre d’une manière ou d’une autre sur le court, et l’intox, la guerre psychologique existe chez nous aussi. Houdet, Reid et moi sommes peut-être un rien au dessus, mais dans ce petit groupe tout le monde peut un jour battre tout le monde. Quant à mon niveau technique, esthétiquement il fait de l’effet, les gens me disent que je dois valoir un classement B-15 chez les valides, mais c’est faire fi de nos déficiences de déplacement, quand je dispute des interclubs je joue C15.2 grand max sur une surface où ça roule bien, et je bats tout juste un C32 sur terre battue. Quant au dos, c’est une question d’entraînement, physiquement on travaille essentiellement le haut du corps, les dorsaux, les abdos. C’est sûr qu’au début quand je revenais de tournoi j’étais tout courbaturé, j’avais besoin du kiné, je ne pouvais pas jouer pendant trois ou quatre jours.
P.T. : Vous vous voyez faire ça pendant combien de temps encore ? J.G. : J’ai 27 ans, et Stéphane Houdet est toujours au top à 45, j’ai donc de la marge. Mais cela fait seize ans que je joue, quatre que je voyage vingt semaines par saison, je ne suis pas le genre de gars qui visite lorsqu’il joue à l’étranger, je me concentre sur le tennis, et je n’ai pas envie d’arrêter parce que je ne prends plus de plaisir, je préfère changer avant. Je continue encore au moins le temps d’une olympiade, avec comme objectif à long terme l’or de Tokyo, mes résultats vont crescendo aux Jeux, d’abord 1/8e de finale à Pékin, puis 1/4 à Londres, et cette fois la médaille de bronze. Bien sûr, en quatre ans, il peut se passer beaucoup de choses, il faut voir comment mon sport et ma carrière vont évoluer, peut-être vais-je bénéficier d’un retour sur résultats, bien gagner ma vie, mettre de l’argent de côté, et prolonger de quatre ans supplémentaires, mais j’ai la chance d’être bon dans la majorité des sports que je pratique pour le plaisir, d’avoir une capacité physique énorme, et j’aimerais faire autre chose. Quoi ? J’ai joué au badminton le week-end pendant des années avec ma famille, je suis champion de Belgique en fauteuil, simple, double et double mixte, sans pouvoir disputer de compétitions internationales à cause du tennis, c’est un sport en plein essor qui fera son entrée aux Jeux paralympiques dans quatre ans. Je suis aussi attiré par le biathlon l’hiver, et le basket en sport collectif, je m’y défends bien, ce n’est pas pour tout de suite mais j’y pense.
“Je joue dans une chaise qui coûte 3.500 euros, mais celle du Français Stéphane Houdet dépasse les 20.000.”
Quand gagnera-t-il... chez lui ? Chaque année, à la fin du mois de juillet, on a rendez-vous sur les hauteurs namuroises avec le Belgian Open, une organisation magnifique qui attire beaucoup de monde dans les tribunes dressées autour du court principal de Géronsart. Au palmarès de cette belle fête ne manque en fait qu’un nom, celui du “fils de la maison”. Question de stress là encore ? “Etre le régional de l’étape engendre toujours une certaine pression, je ne peux le nier, surtout que ce tournoi c’est un peu ma famille. J’y suis chaque année depuis 2001, soit seize ans, mon frère, ma soeur, mes parents y contribuent d’une manière ou d’une autre, c’est peu dire que j’aimerais gagner là”, confirme Joachim. “En même temps, voici quatre ans que j’y dispute la finale, et je n’ai vraiment mal joué que la première. Quand l’adversaire joue le feu et qu’on n’a pas grand-chose à regretter, on s’incline, comme ce fut le cas ces deux dernières années face à Nicolas Peifer et à (l’Argentin) Gustavo Fernandez, qui complètent le Top 5 mondial. A se demander s’ils ne font pas exprès de sortir le grand jeu dans mon jardin.” PLAY TENNIS 47
LE BILLET DE FILIP DEWULF NATIONAL
Le miroir à deux faces Le Masters féminin de Singapour a plus ou moins sonné l’heure des vacances sur le circuit WTA. Ce fut un année agitée pour les Belges, même si la plupart ont plutôt stagné au classement. Derrière chaque résultat, chaque histoire, il y a ce que l’on voit, ce que l’on sait, mais aussi ce que l’on ne connaît, ne dit pas, ou que l’on ne peut pas écrire.
A
insi, Yanina Wickmayer publie ces jours-ci sa biographie. “Op eigen benen”, c’est son titre (littéralement “Sur mes propres jambes” en français), raconte donc la vie de l’Anversoise de 26 ans, sans passer sous silence sa quête vers plus d’autonomie et d’indépendance, elle qui a perdu sa mère jeune et a longtemps vécu avec son père. Nous sommes curieux de la lire. Parce que ce que Yanina ne sait probablement/peut-être pas c’est que j’ai personnellement passé deux heures en compagnie de papa Wickmayer désireux de me faire entendre sa version de l’histoire. Dur. Que dire alors de la saga Ann Devries/Tennis Vlaanderen ? L’excapitaine de Fed Cup a été remerciée par la fédération flamande après huit ans de service et ne l’a pas très bien digéré. Nous avions l’intention dans ce magazine de lui donner la parole pour qu’elle nous explique, mais cela ne pouvait se faire sans entendre aussi le son de cloche fédéral. Je vous passe les détails, mais le sujet est devenu tellement sensible et délicat, y compris pour moi, que nous avons préféré le retirer du Play Tennis quelques jours avant le bouclage. Encore plus dur.
La nomination de la nouvelle patronne de l’équipe belge de Fed Cup a assurément posé moins de problèmes. Malgré la belle déclaration d’intention de Laurence Courtois dans notre précédent numéro, le choix de Dominique Monami apparaît logique et judicieux. Parfaite bilingue, elle possède le rayonnement, le knowhow, les qualités mentales et une connaissance suffisante du circuit actuel - elle l’a fréquenté en début d’année avec Ysaline Bonaventure et commente régulièrement des matches lors des grands tournois - pour assumer le job. Pourtant, il y a peut-être là aussi un revers à la médaille, il semble que les joueuses n’aient pas été consultées, rien à dire quant à la décision prise, mais on peut discuter de la procédure. Attendons donc la première rencontre de ces dames l’an prochain en Roumanie, un pays où l’intronisation du nouveau capitaine n’a apparemment pas
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causé de souci non plus, même si, vu d’ici, la surprise peut être grande. Malgré tout le respect que l’on doit à une icône de 70 ans, Ilie Nastase, puisque c’est de lui qu’il s’agit, n’a pas directement l’image d’un coach moderne, diplomate - l’an dernier il a ouvertement critiqué Simona Halep parce qu’elle faisait l’impasse sur le match face au Canada - et porté sur le tennis féminin. Mais là encore on peut se tromper, et ignorer les talents cachés du bouillant Ilie. On doit en tout cas s’attendre à un match dans le match entre deux capitaines débordant de tempérament !
“Entre le tempérament d’Ilie Nastase et celui de Dominique Monami, on doit s’attendre à un match dans le match !” Tant qu’on y est, accueillons une nouvelle joueuse belge, dont l’histoire, contée dans ces colonnes, vaut que l’on s’y attarde. Une perle de jeune fille, cette Maryna Zanevska m’a-t-on dit - parce que je n’ai pas encore eu l’occasion de la rencontrer -, et qui assure s’entendre déjà bien avec ses nouvelles collègues. Cela me rappelle qu’il y a 25 ans j’ai vécu la situation inverse lors de mon premier match de Coupe Davis, c’était en Australie, à Perth, et je me suis retrouvé en compagnie de deux naturalisés belges, Eduardo Masso et Libor Pimek, ils parlaient tous deux français et anglais sans un regard pour moi dans un environnement dont j’ai gardé un souvenir bizarre. Plus tard, l’un est devenu un capitaine d’équipe de grande valeur et l’autre un génial partenaire de double. Je ne m’en serais pas douté un seul instant après cette première rencontre. Il y a toujours au moins deux versions à une histoire, comme un miroir à deux faces. Demandez donc à Alison Van Uytvanck. Elle a connu une saison mouvementée avec sa première grave blessure et l’arrêt de la collaboration avec Ann Devries. Son aventure avait pris belle tournure l’an dernier à Paris, mais a connu un sérieux coup d’arrêt en 2016. La remontée vers le top est toujours ingrate et ardue, elle s’y attaque avec un nouvel entraîneur Alain De Vos, espérons que cela lui permette de retrouver la bonne version de l’histoire, personne ne doute qu’elle en ait les moyens.
C’EST DU BELGE NATIONAL
Maxime Braeckman privé de son record
40 matches d’affilée disputés en 24 heures et 43 minutes dans la tente installée par l’European Open début octobre devant la gare d’Anvers, c’est ce qu’il fallait à Maxime Braeckman pour battre le record d’un Britannique et se retrouver au Guiness Book. Malheureusement, la performance n’a finalement pas été homologuée parce que le Gantois devenu Limbourgeois, qui n’avait droit qu’à 5 minutes de pause par heure jouée, a choisi de les transformer en 15 minutes toutes les 3 heures. Du pareil au même, pensait-il. Mais contraire aux règles, semble-t-il aujourd’hui. Maxime ne savait pas que son initiative pouvait mettre le record en péril, et personne ne l’en a averti. Il est évidemment dommage de ne pas voir son nom repris sur les tablettes après un tel effort et un défi parfaitement relevé, mais le coach de la Kim Clijsters Academy, que l’on a connu aux côtés de Xavier Malisse et Kirsten Flipkens, peut se consoler avec les 25.000 euros récoltés à cette occasion au profit de SOS Villages d’enfants. N’était-ce pas là l’essentiel en définitive ?
Ann Devries
entraîne la sœur d’un joueur d’Ajax Elle avait à peine quitté Tennis Vlaanderen qu’Ann Devries retrouvait du boulot dans l’Académie de son frère Tom à Maaseik. “Je suis devenue le coach personnel d’une jeune fille de 13 ans, Vanja Gudelj, petite soeur du footballeur d’Ajax Nemanja Gudelj. Elle poursuit ses études via le jury central et est déjà pro full time. Après avoir fréquenté la Kim Clijsters Academy, elle est arrivée sur recommandation de Lieven Maesschalck, on voit que c’est quelqu’un de très gentil, de discipliné et qui veut arriver. Elle est issue d’une famille de sportifs de haut niveau, a du potentiel, et j’ai rarement vu pareille mentalité à cet âge. La question est naturellement de savoir s’il est bon de vivre en professionnelle aussi jeune. J’en ai parlé avec la famille, avec Maesschalck aussi, j’en ai conclu qu’ils viennent d’une toute autre culture. J’ai quand même un peu réduit ses temps d’entraînement à deux fois une heure et demie par jour, plus un conditionnement physique bien dosé, ce qu’elle digère parfaitement. On va voir où cela peut nous mener, mais c’est amusant.”
La Coupe Davis à Francfort la Fed Cup à Bucarest
Les joueuses et joueurs belges savent où ils disputeront leurs premiers tours de Fed Cup ou de Coupe Davis début 2017. Pour les supporters de David (Goffin) and co, la distance ne sera pas insurmontable, puisque du 3 au 5 février la Belgique affrontera l’Allemagne (Zverev, Kohlschreiber, Fl. Mayer, etc) à Francfort, sur hardcourt, dans la Fraport Arena qui peut accueillir 5.000 spectateurs, soit à 300 bornes de la cité de Goffin et Darcis, à peine plus loin de Liège qu’Ostende. Quant aux filles, elles joueront les Roumaines également sur dur dans la salle polyvalente de Bucarest les 11 et 12 février. La capitaine Dominique Monami s’est déplacée au tournoi de Luxembourg le jour où Flipkens et Wickmayer étaient au programme : “Je crois qu’elles étaient satisfaites de me voir à leurs côtés, on a pu parler et bien entendu déjà évoquer ce prochain match.”
Yannik Reuter
pour la première fois dans le Top 200 Après avoir réussi la “perf” de sortir Jérémy Chardy en demi-finale du tournoi Challenger de Brest, fin octobre, l’Eupenois Yannik Reuter, 25 ans, n’a pu aller au bout de son rêve, battu en finale par le Slovaque Norbert Gombos après avoir pourtant mené 5-3 service à suivre au premier set. Le bénéfice de sa semaine dans le Finistère s’est néanmoins marqué au classement mondial puisque, pour la première fois, il est alors entré dans le Top 200 (196e), gagnant près de 50 points en huit jours et 147 depuis le début d’une année entamée au 342e rang mondial.
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Yannik Reuter
ATP # 376 (24.10.2016) Big Banger Alu Power 125 silver
David Goffin
finaliste ATP Challenger Brest 2016 (F)
Kimberley Zimmermann
finaliste ATP Tokyo 2016 (J)
ATP # 196 (24.10.2016) Big Banger Alu Power 125 silver
ATP # 11 (24.10.2016) Big Banger Alu Power 125 silver
gagnante ITF Wanfercée-Baulet 2016 (B)
WTA # 455 (24.10.2016) Big Banger Alu Power 125 silver
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Un cru 2016 de grande qualité
L’année 2016 a offert au tennis belge de bien beaux moments : le maintien de notre équipe de Coupe Davis dans le Groupe Mondial, la remontée de l’équipe de Fed Cup dans cette même catégorie, les émotions du tournoi olympique, le succès jamais démenti de l’Ethias Trophy à Mons, la première édition réussie de l’European Open à Anvers. Et puis, bien sûr, l’irrésistible ascension de David Goffin vers les sommets.
Le joueur liégeois a signé une saison remarquable à tous les niveaux. Il a passé un cap très important dans sa carrière et fait désormais partie intégrante des meilleurs joueurs du monde. C’est une grande fierté pour l’AFT d’avoir, dès son plus jeune âge, aidé ce joueur si attachant et si doué à gravir les échelons. A l’instar de tant d’autres de nos champions (les frères Rochus, Steve Darcis, Justine Henin,…), David a fait une grande partie de ses classes au Centre de Tennis-Etudes de Mons, dont il est devenu un véritable ambassadeur.
Sur un circuit ATP où la force de frappe et la puissance athlétique sont de plus en plus prépondérantes, Goffin a un profil très différent. Il joue davantage à l’instinct, il anticipe, il varie les effets. Son jeu est atypique mais tellement intelligent et moderne. Quel régal de le voir évoluer sur un court ! Je suis sûr qu’en 2017, il va poursuivre sur sa lancée et ajouter d’autres lauriers à son palmarès. Son talent n’a pas de limites.
Un mot encore pour souhaiter la bienvenue à Dominique Monami – autre enfant de l’AFT – dans son nouveau rôle de capitaine de l’équipe belge de Fed Cup. Je suis convaincu qu’avec son expérience, acquise à la fois sur le circuit WTA mais aussi dans les coulisses du tennis mondial, elle réalisera de l’excellent travail. Belle fin d’année à tous ! André Stein Président de l’Association Francophone de Tennis
aft - Edito
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Coralie Debruyne (C15.5 – Primerose). Très bonne vision du jeu, bonne tacticienne. Dotée de très bonnes qualités athlétiques de base.
Vitas Barendregt (C30.1 - Primerose). Très bonne explosivité, attitude de combattant. Toujours à l’écoute, souci de bien faire. Confiant en lui, il aime planifier son évolution.
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aft - Brabant
© Ph.Buissin/IMAGELLAN
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”Le tennis évolue, les jeunes ont besoin de plus en plus de temps pour performer”, justifie Sébastien Lecloux, le coordinateur de la cellule PTE. “Les responsables du centre ont donc voulu reculer d’un an ou deux l’âge d’entrée en internat où certains peuvent éprouver des difficultés à s’adapter au rythme de vie. Le pré-tennis-études permet aux enfants de s’y entraîner trois fois par semaine tout en restant à la maison et en continuant à bénéficier des entraînements clubs. La formule leur permet ainsi d’acquérir progressivement indépendance et maturité.”
Des contrats d’un an Concrètement, l’âge d’admission correspond aux deux premières années d’humanité (1213 ans). Pour cette saison 2016-2017, ce sont donc des jeunes nés en 2003 et 2004 qui y ont été admis, même si, en pratique, il n’y a que des 2004. Les jeunes bénéficient de douze heures d’entraînement (tennis et physique) par semaine, les mercredis et vendredis après-midi ainsi que les samedis matin, auxquelles il convient d’ajouter 1h30 d’entraînement dans leur club. Ils ont également droit à deux stages de quelques jours, au début et à la fin de l’année scolaire. Ils sont encadrés dans les grosses compétitions en Belgique (de Borman, tournois d’hiver de l’Argayon et de Wimbledon-Saint-Trond, tournois Tennis Europe…) et lors de quatre tournois à l’étranger, déplacements durant lesquels tous les frais sont pris en charge par l’AFT. S’il est bien sûr demandé une participation financière aux parents, l’ensemble du projet est subventionné par la Fédération Wallonie-Bruxelles. ”Ce sont des aides temporelles, c’est-à-dire des contrats d’un an, souligne le responsable. “Comme pour le tennis-études, un bilan est fait chaque année. Les responsables décident alors, en fonction de l’expérience vécue et de l’âge du joueur, s’ils continuent à lui accorder une aide ou non et, dans l’affirmative, si celleci prendra la forme d’une seconde année de PTE, d’un passage vers la cellule TE ou d’une intégration au programme régional, comme ce fut le cas d’Emilie Senepart (La Raquette) et de Harold Huens (Racing), lesquels sont maintenant entraînés dans leur club où ils bénéficient d’un professeur et d’un quota d’heures de cours payées par l’AFT.”
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C
oralie Debruyne, Océanne Lopez, Vitas Barendregt et Guillaume Jacob. En septembre, ils étaient quatre Brabançons à franchir, avec leur petit baluchon sur l’épaule, la porte du Centre de formation de l’AFT afin de suivre le programme élaboré par celui-ci dans le cadre du pré-tennisétudes. Pourquoi “petit” baluchon ? Parce qu’au contraire des jeunes inscrits au tennis-études, leurs cadets ne logent pas toute la semaine – en périodes scolaires – en internat à Mons, mais seulement une nuit, du vendredi au samedi. Le pré-tennis-études (PTE), en effet, sert de préparation ou de tremplin au tennis-études (TE). Afin de ne pas pousser trop tôt les jeunes dans une cellule de formation intensive où ils bénéficieront du statut d’élite sportive et, à ce titre, de facilités d’horaire à l’athénée Marguerite Bervoets, les responsables du Centre de formation proposent, depuis quatre saisons maintenant, une formule allégée, à cheval entre l’enseignement dispensé par les clubs et le tennis-études.
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Quatre Brabançons au pré-tennis-études
Textes Christian SONON
Martin Katz
Quels critères de sélection ? Si Martin Katz (Club Justine Henin) est le seul joueur du Brabant-AFT à faire partie de la cellule tennis-études cette saison, ils sont en revanche quatre (sur neuf) à avoir rejoint le pré-tennis-études (voir ci-dessous). “Le choix de la sélection a été compliqué car la génération 2004 est très prometteuse, explique Sébastien Lecloux. Le premier avis vient de l’entraîneur régional qui les connaît bien pour les avoir déjà suivis à ce niveau. Comment celui-ci voit-il le jeune dans 10 ans ? Pourrait-il progresser rapidement ? Quelles sont ses capacités physiques et humaines ?... Ce sont quelques-unes des questions qui nous amènent à faire notre choix parmi cette pépinière de talents”, explique le responsable en nous livrant les principaux atouts qui laissent entrevoir une belle marge de progression à nos quatre représentants :
Océanne Lopez (C30 – Primerose). Beaucoup d’explosivité, de tempérament et de détermination. Très forte dans sa tête, elle affiche une belle mentalité.
Guillaume Jacob (C30.1 – Club JN1). Très combatif tout en étant respectueux de ses adversaires. Bon tacticien, sa polyvalence lui permet de bien s’adapter aux circonstances.
Beau parcours de Harold Huens à la Coupe de Borman
D
Après les victoires de Raphaël Collignon (-12) et d’Emeline De Witte (-12) en 2014, suivies de celle de Gauthier Onclin (-14) en 2015, ce sont Louis-Lou Langenaken (-10 – Liégeois) et… Emeline De Witte (-14, Vautour) qui ont inscrit leur nom au palmarès de l’épreuve, le 25 septembre dernier, au Lovanium. Une promesse pour le premier, déjà vainqueur de la finale francophone de la Borman, qui pourrait intégrer la formation pré-tennis-études de l’AFT dans un an, une confirmation pour la seconde qui, à 8 ans déjà, avait été sélectionnée par la Communauté flamande pour faire
Troisième francophone à s’être hissé en finale à Louvain, Harold Huens (-14, Racing) peut être fier de son parcours. Celui-ci fut cependant laborieux puisqu’en quarts de finale il concéda un set à Pierre-Yves Bailly, pourtant classé quatre classements en dessous de lui (B0 contre C15.1), avant de réussir une performance en éliminant Alexander Gilisen (B-2/6) qui le dépassait d’une tête et d’un classement – et qui n’avait laissé que trois jeux à Martin Katz au stade précédent ! Opposé en finale à Noah Martens (B-2/6), le jeune Bruxellois remporta le premier set à l’arraché avant de subir la loi de son adversaire.
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epuis 2013 et les victoires de Irina Cantos Siemers, Charles Tzicas, Gauthier Onclin et Martin Katz, les Francophones se sont montrés fort discrets lors du tour final national de la Coupe de Borman. En cause, sans doute, la nouvelle politique de la direction sportive de l’AFT qui, plutôt que de pousser très tôt les jeunes espoirs francophones, a décidé de les laisser s’épanouir avec l’âge et de leur proposer une pente de progression plus douce, à l’image des parcours de David Goffin et Steve Darcis.
Harold Huens
partie du projet “Be-Gold” de préparation aux Jeux Olympiques. Classée B-15.1 à 13 ans, la Cominoise sort aujourd’hui d’une année au même pré-tennis-études de Mons et, vu ses résultats, elle continuera à bénéficier d’une aide individuelle de l’AFT (elle aurait sans doute intégré la cellule tennis-études s’il y avait eu d’autres filles inscrites).
Signalons encore les belles performances de Léa Ribourdouille (Argayon) et d’Ema Kovacevic (Watermael-Boitsfort) en -10 ans, ainsi que celle de Victor Ernaelsteen (B-15, Léopold) en -16 ans, qui réussirent tous trois à se hisser en demi-finales. Avec une mention spéciale au dernier cité qui écarta un B-15.2 avant de chuter sur le futur vainqueur. Quant à Clara Vlasselaer (B-15.1, Léopold), lors de son quart de finale, elle réussit à faire douter la future lauréate, classée B-15.4, en empochant le premier set.
Plus de 2000 paires au 1er Critérium de doubles été
L
a première édition du Critérium de doubles mis en place, cet été, par le Brabant-AFT a vu l’inscription de 2.081 paires, soit, puisqu’il y avait 25 épreuves étalées de février à septembre, 83 paires en moyenne par tournoi.
”On pouvait toujours rêver mieux en nombre d’inscriptions et en qualité des tableaux, mais cela reste un bilan satisfaisant pour une première saison”, estime Roberto Berardi, le responsable du critérium. Ce qui est encourageant c’est de constater le succès remporté par les nouveaux tournois de doubles, comme celui organisé au Kinéo qui a rassemblé 111 paires début septembre. Ce club ayant organisé, avec ceux de CourtSaint-Etienne et du Bosquet, un mini circuit au sein du critérium, cela a peut-être contribué à booster le nombre d’inscriptions. En revanche, les tournois du Primerose, d’Odrimont et de B-Sports à Berchem n’ont enregistré qu’une trentaine de paires. Est-ce en raison d’une mauvaise date, d’une localisation géographique contraignante ou d’un manque de publicité ? Nous allons nous pencher sur ces cas.”
Maca Cup
Le top 3 ? Sans surprise, le tournoi de La Raquette arrive largement en tête avec 349 paires, très loin devant Beauvechain (179) et le Laeken (132). Preuve de la popularité dont jouit le tournoi wavrien, celui-ci fut le seul à avoir enregistré plus de quatre paires en dames 120 points et à avoir vu la participation de huit paires en dames open. Mieux : avec 20 paires en messieurs open, le tournoi a fourni, dans cette catégorie, le tiers des inscriptions de l’ensemble du critérium !
“Ce n’est pas notre record puisqu’en 2014 nous avions enregistré 389 participants”, commente Eliane Monfils, la présidente du club wavrien qui, critérium oblige, a ouvert pour la première fois des catégories 90 points. “La
“Maca Cup” est aujourd’hui devenue l’événement numéro un à La Raquette devant les “24 Heures de tennis”. C’est un tournoi convivial, familial même puisque ceux et celles qui ne jouent pas souvent viennent y prendre part en famille. Les gens accourent pour l’ambiance qui se prolonge très tard le soir et aussi, bien sûr, pour les nombreux prix que nous offrent les commerçants.” Ultime étape de cette compétition, la phase nationale du critérium a livré ses verdicts au Tennis SDI (Dilbeek) où se sont affrontées, du 21 au 23 octobre, les meilleures paires de chaque région dans huit catégories (DM30, DM60, DM90, DD30, DD60, DMx30, DMx60 et DMx90).
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Texte Christian LAURENT
Les Verdicts du Masters
L
e Kalypso vient d’accueillir le Masters Hennuyer. On retiendra la place de Miss Critérium pour la jeune Céline Leyman et le fait que le Kalypso détrône le Bois du Prince et les Cheminots au classement des clubs. Au palmarès de cette édition, le Kalypso monte sur la plus haute marche en JG 9 ans 1 avec Ethan Dasset, en JG 14 ans 2 avec Tom Buzin ainsi qu’en doubles dames 30 points avec Valérie Marin et Virginie Druez. Au Bois du Prince, Juliette Jacquart se retrouve de nouveau au devant de la scène avec des succès en Dames 3 et en doubles dames 60 pts avec Juliette Meysman. Dans l’épreuve “reine” des Messieurs 1, Lucas Trentin est finalement venu à bout de Jordan Paquot après trois sets âprement disputés. On retiendra également le doublé pour le Mouscronnois Alain Soris en 45 ans 2 et 55 ans 2 ainsi que pour Céline Leyman au Critérium des Jeunes. La protégée de Titi Polain a dominé autant que faire se peut les JF 12 ans MID et les jeunes filles 14 ans 2. Du côté des 45 ans 1, on ne s’est pas bousculé au portillon pour s’inscrire cette année dans les tournois. Conséquence : une finale directe au Masters et un nouveau succès pour Yves Faure qui a défendu cette saison les interclubs avec le club du Moulin à Papier. En doubles, ce sont surtout les Centraux qui sont montés à la volée. Pas moins de quatre équipes se sont retrouvées sur la plus haute marche. A savoir Anthony Schindfessel avec Valentin Lorent (Messieurs 150 pts), Dimitri Popadinec et Maxime Dechamps (Messieurs 60 pts), Cyril Delcourt avec Denis Forster (Messieurs 60 pts) ainsi que Fabio D’Alessandro et Anaïs Schiettekate (Mixtes 60 pts). Tout ce qu’il y a lieu maintenant d’espérer c’est que les responsables hennuyers planchent sur une nouvelle dynamique pour relancer le Critérium. Cette saison, il y a eu vraiment un goût de trop peu au niveau des inscriptions. Et cela s’est aussi vérifié au Masters puisque la catégorie des Dames 1 n’a pu être organisée !
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aft - Hainaut
Yves Faure vainqueur en 45 ans 1
Céline Leyman lauréate en 12 ans Mid et 14 ans 2
Léa Malazdra finaliste en -9 ans
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Les Résultats des Finales
Ornella Mollica lauréate en -9 ans
Manuela Cordero finaliste en 12 ans 1
Dames 25 I BISTON Laura (Namur-Luxembourg) BADER Sina (Liège) M1 : L.Trentin (Bjorns) -J.Paquot (Binche) 7/6 6/7 7/5 M1 bis : J.Watteau (Kain) – A.Krumpmann (Kalypso) 6/1 6/4 M2 : A.P.Proietti (Ermitage) – A.Schindfessel (Chapelle) 2/6 6/3 6/1 M2 bis : F.Soudan (Vautour) – J.Corbeau (Bertransart) 6/4 6/2 M3 : N.Depriester (Kain) – L.Morgana (La Louvière) 7/6 6/3 M4 : J.Potvin (Quiévrain) – G.Comblez 6/4 6/4 M35 ans 1 : E.Bogaerts (Tennis Sport Fleurus) – J.Cieslinski (Vautour) 6/4 6/3 M35 ans 2 : S.Vilain (Dour Belvédère) – M.Franc (Fontainois) 2/6 6/3 7/6 M35 ans 3 : D.Wullaert (TC Mousctron) – M.Pirson (Jumet) 6/2 7/5 M35 ans 4 : V.Deprez (Peupliers) – P.Decruyenaere (TU Mouscron) 6/2 6/2 M45 ans 1 : Y.Faure (Moulin) – J.Jacquart (B.Prince) 6/0 6/2 M45 ans 2 : A.Soris (TU Mouscron) – C.Michaux (Kalypso) 6/0 6/1 M55 ans 1 : B.Pierret (Master Tennis Academy) – E.Bellucci (Kalypso) 6/3 3/6 6/1 M55 ans 2 : A.Soris (TU Mouscron) – D.Tournay (Havré) 6/1 6/4 D2 : N.Coupie (Vautour) – M.Roland (Kalypso) 6/4 6/1 D3 : J.Jacquart (B.Prince) – O.Fleisheuer (Rebecq) 6/4 6/2 D4 : A.Mosozi (Master Tennis Academy) – D.Blanpain (Roeulx) 7/6 6/2 D25 ans 1 : W.Naudts (Thuin) – D.Kogels (Jumet) 7/6 6/4 JG 9 ans 1 : E.Dasset (Kalypso) – R.Vantieghem 4/0 4/1 JG 9 ans 2 : R.Vantieghem (Vautour) – L.Sebbar (Kalypso) 4/2 4/0 JG 10 ans : J.Herlin (Jamioulx) – C.San Martin (Jamioulx) 4/1 4/0 JG 12 ans : M.Rigo (B.Prince) – R.San Martin (B.Prince) 6/2 6/1 JG 12 ans MID : A.Vanreck (Leuze) – H.Miesse (Kalypso) 4/6 7/5 6/3 JG 14 ans 1 : G.Cools (Argayon) – L.Mollica (La Louvière) 6/4 6/3 JG 14 ans 2 : T.Buzin (Kalypso) – A.Bughin (B.Prince) 6/1 6/1 JF 9 ans : O.Mollica (La Louvière) - M.Batta (Jumet) 4/1 0/4 4/3 JF 10 ans : C.Renard (Jamioulx) – K.Noel (Cheminots) 3/0 ab. JF 12 ans 1 : D.Delgrange (Velina) – M.Cordero (La Louvière) 6/2 6/0 JF 12 ans MID : C.Leyman (Thulin) – M.Lusiau (Jamioulx) 6/1 6/1 JF 14 ans 1 : A.Lion (New Central Park) – W.Blairon (Mons) 6/4 6/1 JF 14 ans 2 : C.Leyman (Thulin) – S.Steven (Rebecq) 6/1 6/2 Doubles Messieurs 150 pts : Schindfessel-Lorent (Chapelle-Roeulx) / Radelet-Kennes (B.Prince) 6/3 6/2 Doubles Messieurs 90 pts : Dorange-Carlier (Dour-Belvédère) / Robinet-Robette (Moulin) 6/3 2/6 7/6 Doubles Messieurs 60 pts : Popadinec-Dechamps (Chapelle) / Dorange-Dauwe (Dour Belvédère-Beloeil) 6/4 7/6 Doubles Messieurs 30 pts : Delcourt-Forster (La Louvière) / Derock-Gobert (Match Point-TC Mouscron) 6/3 5/7 7/6 Doubles Dames 60 pts : Meysman-Jacquart (B.Prince) / Bertrand-Vets (Ath) 6/0 6/4 Doubles Dames 30 pts : Marin-Druez (Kalypso) / Anciaux-Del Fabbro (Montagnard-B.Prince) 6/2 7/5 Doubles Mixtes 120 pts : Allegri-Dubruille (Fontainois-Cheminots) / Bridoux-Erculiani (Cheminots) 6/3 6/4 Doubles Mixtes 90 pts : Standaert-Huvenne (Vautour-Tournaisien) / Thomas-Jacquart (B.Prince) 6/1 6/0 Doubles Mixtes 60 pts : D’Alessandro-Schiettekate (Plainchamp) / Sillien-Del Fabbro (Montagnard-B.Prince) 6/3 2/6 7/6 Doubles Mixtes 30 pts : Sabbe-Sabbe (Kain) / Mercier-Arnaud (Thuin) 6/3 6/1
Le Top 5 de Mr Critérium
Julien Potvin vainqueur en Messieurs 4
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aft - Hainaut
1. Céline Leyman (Thulin) 414 pts 2. Stéphane Huegaerts (Montagnard) 375 pts 3. Michaël Delbart (New Central Park) 362 pts 4. Johnny Dauwe (Beloeil) 361 pts 5. Ryan Vantieghem (Vautour) 356 pts
Le Top 5 du Classement des Clubs 1. Kalypso 2. Bois du Prince 3. Vautour 4. La Louvière 5. Cheminots Saint-Ghislain
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Junior Masters à Marche
Texte Pierre BAUGNEE
Trois titres pour la région Namur-Luxembourg sans accroc, ce fut plus délicat le dimanche, ce que confirme le juge-arbitre brabançon, Roberto Berardi (par ailleurs président de la section tennis du club Sport Village) : “Dimanche, nous avons dû interrompre des parties le matin avant de redémarrer en début d’après-midi d’abord sur les french court et ensuite sur ceux en terre battue. Sept finales ont été jouées en extérieur mais à partir de 16h30, ce n’était plus possible. Heureusement nous avons pu bénéficier de terrains intérieurs supplémentaires. Tout s’est terminé vers 20h. Bref, on s’en est bien sorti vu les circonstances”. Seul petit bémol, la difficulté pour trouver des arbitres à l’occasion de cette compétition : “Nous avons pu compter sur cinq arbitres, dont trois originaires du Brabant”.
Roberto Berardi
L
e week-end des 1er et 2 octobre, le TC Marche a accueilli les Junior Masters, c’est-à-dire les finales du Critérium des Jeunes réservés aux -9 à -14 ans. Les différentes régions de l’AFT étaient représentées avec les deux premiers joueurs classés de chaque catégorie de ces dites régions. Bref, comme toujours, un excellent moyen pour nos chères têtes blondes de se
frotter à des joueurs qu’ils ne rencontrent pas souvent pendant la saison régulière. A cette période de l’année, il est toujours délicat de programmer des parties en plein air même si des dispositions avaient été prises en cas de météo défavorable. Les six terrains extérieurs étaient disponibles ainsi que trois intérieurs. Si la journée du samedi s’est déroulée
Emilien Demanet
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aft -Namur-Luxembourg
Antonin Dewez
Trois titres pour la région Les joueurs de la région Namur-Luxembourg se sont mis en évidence lors de cette édition 2016 avec des vainqueurs dans trois catégories. Des belles performances à souligner. Honneur donc à Emilien Demanet (-12), Antonin Dewez (-9 I) et Célia Bastin (-12). Le premier n’a pas perdu le moindre set et n’a été accroché par son adversaire du Racing Bruxelles que dans le second set emporté au tie-break. Antonin Dewez a été intraitable en -9 tout comme Célia Bastin en -12.Les deux autres frères Demanet ont aussi brillé avec une finale pour Grégoire (-14 I) et une demi pour Théodore (-10). Retenons aussi la demi-finale de Mattéo Gheury (-14 II) ainsi que celles de Lisa Marchand et Léa Rondiat (-12 mid).
Célia Bastin
Les résultats des joueurs de la région Namur-Luxembourg JG -9 I Quart de finale : Matis Vanderborght (Argayon) - Mathéo Cabu (Ciney) 4/0 - 4/2, Antonin Dewez (Ciney) - Noa Liegeois (Liège) 4/2 - 4/2 Demi-finales : Antonin Dewez - Clement Strohner (Cardinal Mercier) 4/2 - 4/2 Finales : Antonin Dewez - Matis Vanderborght (Argayon) 4/2 - 4/2
Arthur Depireux
JG -9 II Quart de finale : Mathis Philip (Visé) - Valentin Galeazzi (Arlon) 4/2 - 4/1 ; Andrei Negoita (Wolu) - Nathan Ide (Garisart) 4/1 - 1/4 - 4/0 JG -10 Quart de finale : Théodore Demanet (Citadelle) - Louis Desiront (Longchamps) 4/1 - 4/1 ; Daryl Maurice (Justine Henin) - Nicolas Mersy (Garisart) 4/1 - 4/0 Demi-finales : Joachim Herlin (Jamioulx) - Théodore Demanet 4/2 - 4/2 JG -12 I Quart de finale : Emilien Demanet (Citadelle) - Maxime Rigo (Bois du Prince) 6/3 - 6/1 ; Ralph San Martin (Bois du Prince) - Mathys Tarouansaid (Marche) 6/2 - 6/3 Demi-finales : Emilien Demanet - Nicolas Goffinet (Charles-Quint) 6/2 - 6/1 Finales : Emilien Demanet - Harry Leruth (Racing Bruxelles) 6/3 - 7/6
Emilien Theron
JG -12 am Quart de finale : Hugo Bourgeois (Thuin) Loïc Verschuere (Bouge) 6/0 - 6/3; Roméo Choquet (Peupliers Ath) - Felix Englebert (Natham) 6/4 - 6/4 JG -14 I Quart de finale : Grégoire Demanet (Citadelle) - Paul Antoine Pelzer (Waterloo) w.o Exc.; Lucas Seydel (Roseau) - Arthur Depireux (La Closière) 6/0 - 6/4 Demi-finale : Grégoire Demanet - Antoine Goffin (Herve) 6/3 - 6/1 Finale : Benjamin Debra (Standard) - Grégoire Demanet 6/3 - 0/6 - 6/1
Mattéo Gheury
JG -14 II Quart de finale : Mattéo Gheury (Haillot) - Arnaud Bughin (Bois du Prince) 6/0 - 6/0 ; Maxime Munix (Herve) - Emilien Theron (Temploux) 6/4 - 4/6 - 6/3 Demi-finale : Aleksandar Iliev (Les Eglantiers) - Mattéo Gheury 6/3 - 7/5 JF -9 Quart de finale : Lea Malazdra (Louviérois) - Aurelie Bultreys (La Bruyère) 4/0 - 4/1 Ornella Mollica (Louvièrois) - Clara Collin (Ciney) 4/1 - 4/1 JF -10 Demi-finales : Chanel Renard (Jamioulx)- Clémence Charlier (Géronsart) 4/0 - 4/0 Léa Ribourdouille (Argayon) - Emeline Charlier (Géronsart) 4/0 - 4/0
Nicolas Mersy
JF -12 I Quart de finale : Pauline Walpot (Eupen) - Laura Yans (La Bruyère) 6/3 - 6/2 ; Célia Bastin qualifiée d’office Demi-finales : Célia Bastin (Ciney) - Zoé Longueville (Smash 2000) 7/6 - 6/2 Finale : Célia Bastin (Ciney) - Pauline Walpot (Eupen) JF -12 am Quart de finale : Lisa Marchand (Orée du Bois) - Ines Lejeune (Cheval Blanc) 6/3 - 6/3 Demi-finales : Annabelle Cremer (Eupen) - Léa Rondiat (Ciney) 6/1 - 6/2 ; JF -14 I Quart de finale : Romane Longueville (Liège) - Mary-Alexane Lechien (La Bruyère) 6/2 - 4/6 - 6/1 ; Mia Krstev (Raeren) - Maëlle Bastin-Coyette (Geronsart) 6/1 - 6/1
Valentin Galeazzi
64
aft -Namur-Luxembourg
JF -14 II Quart de finale : Sara Sahi (Euro Barchon) - Lola Lierneux (Temploux) 6/2 - 4/6 - 7/6 ; Louise Marie Duprez (Racing Bruxelles) - Amélie Demarlier (Arlon) 6/1 - 6/1
résultats nationaux
DAVID GOFFIN ATP METZ
R1: > Bye R2: > Jan-Lennard Struff (Ger) 6-4, 6-2 1/4F: > Nicolas Mahut (Fra) 6-3, 6-7(6), 6-4 1/2F: < Lucas Pouille (Fra) 6-7(6), 1-6 ATP SHENZHEN
ARTHUR DE GREEF CHALLENGER MEKNES
R1 : > Sander Gille (Bel) 6-1, 6-3 R2: > Maxime Janvier (Fra) 3-6, 7-6(5), 6-2 1/4F : < Uladzimir Igantik 5blr) 2-6, 6-3, 2-6
STEVE DARCIS CHALENGER ORLEANS
R1 : > Sergiy Stakhovsky (Ukr) 7-6(3), 6-1 R2 : < Daniil Medvedev (Rus) 1-6, 5-7 CHALLENGER MONS
R1 : < Marco Chiudinelli (Swi) 3-6, 4-6 ATP ANTWERP
R1: > Benoit Paire (Fra) 6-7(6), 6-1, 6-4 R2: < Marius Copil (Rou) 6-7(3), 2-6
CHALLENGER KENITRA
R1: > Kevin Krawietz (Ger) 6-3, 6-1 R2: < Pablo Andujar (Esp) 4-6, 3-6
R1: > Bye R2: < Malek Jaziri (Tun) 6-7(2), 6-3, 2-6 ATP TOKIO
R1: > Yoshihito Nishioka (Jap) 7-5, 6-2 R2: > Jiri Vesely (Tsj) 6-3, 7-5 1/4F: Joao Sousa (Por) 1-6, 7-5, 6-2 1/2F: Marin Cilic (Cro) 7-5, 6-4 F: < Nick Kyrgios (Aus) 6-4, 3-6, 5-7 ATP SHANGHAI
CHALLENGER MOHAMMEDIA
R1: < Laslo Djere (Srb) 0-6, 4-6
R1: > Juan Martin Del Potro (Arg) 4-6, 6-3, 7-5 R2 : > Benoit Paire (Fra) 6-1, 7-6 R3 : > Gaël Monfils (Fra) 4-6, 6-4, 6-2 1/4F : < Andy Murray (Gbr) 2-6, 2-6
CHALLENGER CASABLANCA
ATP ANTWERP
R1: > Marc Sieber (Ger) 6-3, 6-4 R2 : > Uladzimir Ignatik (Blr) 6-3, 7-6(2) 1/4F : > Bemabe Zapata Miralles (Esp) 7-6(3), 6-3 1/2F : < Maxime Janvier (Fra) 4-6, 3-6
R1 : > Bye R2 : > Florian Mayer (Ger) 7-5, 6-4 1/4F : > Marius Copil (Rou) 5-7, 6-1, 6-3 1/2F : < Diego Schwartzman (Arg) 5-7, 6-2, 5-7
YANNICK REUTER JORIS DE LOORE CHALLENGER TIBURON
R1 : > Lloyd Glasspool (Gbr) 6-2, 7-6(8) R2 : < Bjorn Fratangelo (Usa) 2-6, 5-7 CHALLENGER STOCKTON
R1 : > Bjorn Fratangelo (Usa) 3-6, 6-3, 7-5 R2 : > Noah Rubin (Usa) 5-7, 6-3, 1-6 CHALLENGER FAIRFIELD
R1 : > Keegan Smith (Usa) 7-6(2), 6-3 R2: > Tim Smyczek (Usa) 6-4, 7-6(5) 1/4F: > Alessandro Giannessi (Ita) 6-4, 6-1 1/2F : < Santiago Giraldo (Col) 3-6, 4-6 ATP ANTWERP
R1: < Taylor Fritz (Usa) 6-3, 4-6, 4-6
66 PLAY TENNIS
CHALLENGER MEKNES
R1 : > Tomas Lipovsek Puches (Arg) 6-1, 6-3 R2 : < Nils Langer (Ger) 4-6, 4-6
KIMMER COPPEJANS CHALLENGER ISTANBUL
CHALLENGER KENITRA
R1: < Jeremy Jahn (Ger) 4-6, 7-6(8), 3-6
Q1 : > Bye Q2 : > Dmitry Surchenko (Rus) 6-0, 6-0 Q3 : < Vitaly Kozyukov (Rus) 6-2, 3-6, 4-6
CHALLENGER MONS
CHALLENGER IZMIR
R1: < Andrey Rublev (Rus) 4-6, 5-7 CHALLENGER CASABLANCA R1 : < Adrian Menendez-Maceiras (Esp) 6-4, 1-6, 3-6 CHALLENGER BREST
R1 : > Yann Marti (Swi) 7-5, 3-6, 6-3 R2 : > Pedja Krstin (Srb) 6-4, 6-4 1/4F : > Aldin Setkic (Bos) 6-2, 6-4 1/2F: > Jeremy Chardy (Fra) 6-4, 5-7, 6-2 F: < Norbert Gombos (Svk) 5-7, 2-6
R1 : > Muhammet Haylaz (Tur) 6-2, 6-2 R2 : > Stefanos Tsitipas (Gri) 3-6, 7-5, 7-6(5) 1/4F : < Norbert Gombos (Svk) 4-6, 3-6 CHALLENGER MONS
R1: < Daniel Brands (Ger) 3-6, 2-6 ATP ANTWERP
Q1: > Pablo Andujar (Esp) 7-6(1), 6-3 Q2: < Yannick Maden (Ger) 2-6, 3-6
QUELQUES CHIFFRES
LES RÃ&#x2030;SULTATS
ELISE MERTENS ITF ATLANTA
R1 : > Brianna Morgan (Usa) 6-3, 6-0 R2 : > Lauren Albanese (Usa) 6-0, 6-1 1/4F : > Michelle Larcher De Brito (Por) 6-4, 2-6, 6-3 1/2F : > Kristie Ahn (Usa) 7-6(9), 6-4 F : > Melanie OUdin (Usa) 6-4, 6-2 ITF ALBUQUERQUE
R1: < Anna Zaja (Ger) 6-3, 7-6 ITF LAS VEGAS
MARYNA ZANEVSKA
KIRSTEN FLIPKENS
ITF BUDAPEST
WTA SEOEL
R1 : < Cristina Dinu (Rou) 2-6, 7-6(5), 3-6 ITF BIARRITZ
R1 : > Julia Elbaba (Usa) 6-4, 6-4 R2 : < Fanny Stollar (Hun) 6-7(7), 6-7(6)
R1 : > Tamara Korpatsch (Ger) 7-6(2), 6-3 R2: < Veronika Kudermetova (Rus) 6-4, 4-6, 2-6
WTA LINZ
ITF SAINT MALO
Q1: < Ana Bogdan (Rou) 2-6, 4-6 WTA LUXEMBURG
Q1 : > Stefanie Voegele (Swi) 6-0, 3-0 ret. Q2: < Caitin Whoriskey (Usa) 5-7, 0-6
R1: > Lina Gjorcheska (Mcd) 6-4, 6-0 R2: > Alice Matteucci (Ita) 4-6, 6-1, 6-1 1/4F: > Victoria Kamenskaya (Rus) 7-6(5), 6-2 1/2F : > Silvia Soler-Espinosa (Esp) 6-2, 6-2 F : > Camilla Rosatello (Ita) 6-1, 6-3
R1: > Kristyna Pliskova (Tsj) 5-7, 6-2, 6-2 R2: < Patricia Maria Tig (Rou) 4-6, 4-6 WTA TASHKENT
R1 : > Ana Bogdan (Rou) 7-6(7), 6-3 R2 : > Maria Sakkari (Gri) 7-6(0), 3-6, 7-6(4) 1/4F : < Denisa Allertova (Tsj) 5-7, 4-6 WTA LINZ
R1 : > Mandy Minella (Lux) 6-4 ret. R2 : < Anastasia Pavlyuchenkova (Rus) 4-6, 6-7(2) WTA LUXEMBURG
R1 : < Monica Niculescu (Rou) 4-6, 2-6
ITF EQUERDREVILLE
R1 : > Olga Saez Larra (Esp) 6-4, 6-3 R2 : > Iona Loredana Rosca (Rou) 6-0, 6-3 1/4F : > Quirine Lemoine (Ned) 4-6, 6-0, 6-1 1/2F : > Amandine Hesse (Fra) 6-2, 6-4 F : < Arantxa Rus (Ned) 2-6, 1-6 ITF JOUE-LES-TOURS
ALISON VAN UYTVANCK WTA QUEBEC CITY
R1 : > Elitsa Kostova (Bul) 6-1, 6-2 R2 : > Barbora Stefkova (Tsj) 6-4, 6-3 1/4F : < Oceane Dodin (Fra) 2-6, 4-6 ITF ALBUQUERQUE
R1 : > Patty Schnyder (Swi) 3-6, 6-1, 6-3 R2 : > Marie Benoit (Bel) 6-2, 6-4 1/4F : > Ons Jabeur (Tun) 6-4, 7-6(5) 1/2F : > Lesley Kerkhove (Ned) 6-1, 6-0 F: > Elena-Gabriela Ruse (Rou) 6-3, 6-3
YANINA WICKMAYER WTA TOKIO
R1 : < Viktorija Golubic (Swi) 1-6, 6-7(7)
R1 : > Kristie Ahn (Usa) 7-6(5), 6-4 R2 : > Sherazad Reix (Fra) 7-5, 6-4 1/4F: > Michaella Krajicek (Ned) 6-2, 6-4 1/2F: < Veronica Cepede Royg (Par) 7-6(3), 1-6, 4-6
WTA TOKIO
ITF LAS VEGAS
R1: > Shelbey Rogers (Usa) 6-3, 7-6(1) R2: < Carla Suarez Navarro (Esp) 4-6, 3-6
R1: > Kayla Day (Usa) 5-7, 6-3, 6-1 R2: > Marie Bouzkova (Tsj) 7-5, 6-1 1/4F: > Taylor Townsend (Usa) 6-1, 6-4 1/2F : > Fanny Stollar (Hun) 6-1, 3-3 ret. F: > Sofia Kenin (Usa) 3-6, 7-6(4), 6-2 WTA LUXEMBURG
Q1: < Daniela Hantuchova (Svk) 6-1, 3-6, 2-6
R1: < Aliaksandra Sasnovich (Blr) 6-3, 3-6, 3-6 WTA WUHAN
WTA PEKING
R1 : > Monica Puig (Pur) 6-2, 6-0 R2: < Simona Halep (Rou) 2-6, 2-6 WTA LUXEMBURG
R1 : < Anna Karolina Schmiedlova (Svk) 0-6, 6-1, 3-6
PLAY TENNIS 67
DECATHLON CORDEUR OFFICIEL DE Lâ&#x20AC;&#x2122;ETHIAS
QUELQUES CHIFFRES
résultats
LES RÉSULTATS
internationaux Gilles Simon (FRA) - Jack Sock (USA) 4-6 6-4 7-6(5)
ATP
ATP 250 SHENZHEN
Andy Murray (2) (GBR) - DAVID GOFFIN (11) (BEL) 6-2 6-2
26/09-2/10, hard, 704.140 $
1/2
Tomas Berdych
Roberto Bautista Agut - Novak Djokovic 6-4 6-4
1/4
Andy Murray - Gilles Simon 6-4 6-3
Tomas Berdych (1) (TCH) - Jiri Vesely (8) (TCH) 7-6(1) 3-6 6-2
Fin
Thomaz Bellucci (BRA) - Bernard Tomic (4) (AUS) 6-2 6-2
Andy Murray - Roberto Bautista Agut 7-6(1) 6-1
Richard Gasquet (3) (FRA) - Mischa Zverev (Q) (GER) 7-6(4) 7-6(2) Janko Tipsarevic (PR) (SRB) - Malek Jaziri (TUN) 7-6(6) 6-2
ATP 250 ST PETERSBURG 19/09-25/09, hard, 986.380 $
Alexander Zverev 1/4
1/2 Tomas Berdych - Thomaz Bellucci 6-2 7-5 Richard Gasquet - Janko Tipsarevic (6-2 4-1 Ret. Fin Tomas Berdych - Richard Gasquet 7-6(5) 6-7(2) 6-3
ATP 250 MOSCOU 17/10-23/10, hard, 792.645 $
Pablo Carreno Busta 1/4
Stan Wawrinka (1) (SUI) - Viktor Troicki (7) (SRB) 7-5 6-2
Pablo Carreno Busta (6) (ESP) - Alexander Bublik (Q) (RUS) 6-4 2-6
Roberto Bautista Agut (4) (ESP) - Joao Sousa (8) (POR) 4-6 6-1 6-2
7-6(1)
Tomas Berdych (3) (TCH) - Paolo Lorenzi (ITA) 6-4 6-3
Stephane Robert (FRA) - Daniil Medvedev (Q) (RUS) 7-5 0-6 6-4
Alexander Zverev (5) (GER) - Mikhail Youzhny (RUS) 6-2 6-2
ATP 500 PEKIN
1/2
1/10-9/10, hard, 4.164.780 $
Fabio Fognini (ITA) - Albert Ramos-Vinolas (2) (ESP) 6-2 6-2
Stan Wawrinka - Roberto Bautista Agut 7-6(8) 6-2
Andy Murray
1/2
Alexander Zverev - Tomas Berdych 6-4 6-4
1/4
Pablo Carreno Busta - Stephane Robert 6-3 7-6(2)
Fin
Andy Murray (1) (GBR) - Kyle Edmund (Q) (GBR) 7-6(9) 6-2
Fabio Fognini - Philipp Kohlschreiber 6-1 7-6(2)
Alexander Zverev - Stan Wawrinka 6-2 3-6 7-5
David Ferrer (5) (ESP) - Alexander Zverev (GER) 6-7(4) 6-1 7-5
Fin
Milos Raonic (3) (CAN) - Pablo Carreno Busta (ESP) 6-4 6-4
Pablo Carreno Busta - Fabio Fognini 4-6 6-3 6-2
Philipp Kohlschreiber (3) (GER) - Thomaz Bellucci (BRA) 6-4 6-2
Grigor Dimitrov (BUL) - Rafael Nadal (2) (ESP) 6-2 6-4 1/2
ATP 250 METZ 18/09-25/09, hard, 520.07 €
Lucas Pouille 1/4
Andy Murray - David Ferrer 6-2 6-3 Grigor Dimitrov Milos Raonic WO Fin Andy Murray Grigor Dimitrov 6-4 7-6(2)
ATP 250 ANVERS 17/10-23/10, hard inddor, 635.645 €
Richard Gasquet
Dominic Thiem (1) (AUT) - Gilles Muller (6) (LUX) 6-4 7-6(5)
1/4
Gilles Simon (4) (FRA) - Malek Jaziri (TUN) 7-6(2) 6-0
DAVID GOFFIN (1) (BEL) - Marius Copil (Q) (ROU) 5-7 6-1 6-3
Lucas Pouille (3) (FRA) - Julien Benneteau (WC) (FRA) 7-6(2) 4-6 6-3
Diego Schwartzman (ARG) - Pablo Cuevas (4) (URU) 7-6(8) 6-3
DAVID GOFFIN (2) (BEL) - Nicolas Mahut (8) (FRA) 6-3 6-7(6) 6-4
ATP 500 TOKYO
1/2
3/10-9/10, hard, 1.506.835 $
Kyle Edmund (GBR) - Andreas Seppi (ITA) 6-3 6-4
Dominic Thiem - Gilles Simon 4-6 7-5 6-3
Nick Kyrgios
1/2
Lucas Pouille - DAVID GOFFIN 7-6(6) 6-1
1/4
Diego Schwartzman - DAVID GOFFIN 7-5 2-6 7-5
Fin
DAVID GOFFIN (5) (BEL) - Joao Sousa (POR) 1-6 7-5 6-2
Richard Gasquet - Kyle Edmund 3-6 7-5 6-2
Lucas Pouille - Dominic Thiem 7-6(5) 6-2
Marin Cilic (4) (CRO) - Juan Monaco (PR) (ARG) 7-5 6-1
Fin
Nick Kyrgios (6) (AUS) - Gilles Muller (LUX) 6-4 6-2
Richard Gasquet - Diego Schwartzman 7-6(4) 6-1
Richard Gasquet (3) (FRA) - Jan-Lennard Struff (GER) 6-2 6-4
Gael Monfils (2) (FRA) - Ivo Karlovic (7) (CRO) 7-6(6) 7-6(6) 1/2
ATP 250 CHENGDU 26/09-2/10, hard, 947.735 $
Karen Khachanov 1/4
DAVID GOFFIN - Marin Cilic 7-5 6-4 Nick Kyrgios - Gael Monfils 6-4 6-4 Fin Nick Kyrgios - David Goffin 4-6 6-3 7-5
ATP 250 STOCKHOLM 17/10-23/10, hard indoor, 635.645 €
Juan Martin Del Potro
Albert Ramos-Vinolas (5) (ESP) - Dominic Thiem (1) (AUT) 6-1 6-4
1/4
Grigor Dimitrov (3) (BUL) - Diego Sebastian Schwartzman (ARG)
Jack Sock (6) (USA) - Gastao Elias (POR) 6-4 6-4
4-6 6-4 6-3
Alexander Zverev (4) (GER) - Tobias Kamke (Q) (GER) 6-3 7-6(5)
ATP MASTERS 1000 SHANGHAI
Juan Martin Del Potro (WC) (ARG) - Ivo Karlovic (3) (CRO) 6-3 6-4
Viktor Troicki (6) (SRB) - Kevin Anderson (RSA) 6-3 7-6(4) 1/2
9/10-16/10, hard, 7.655.640 $
1/2
Albert Ramos-Vinolas - Grigor Dimitrov 7-6(6) 1-6 7-6(3)
Andy Murray
Jack Sock - Alexander Zverev 6-7(4) 7-6(4) 6-4
Karen Khachanov - Viktor Troicki 6-3 7-5
1/4
Juan Martin Del Potro - Grigor Dimitrov 6-4 7-5
Fin
Novak Djokovic (1) (SRB) - Mischa Zverev (Q) (GER) 3-6 7-6(4) 6-3
Fin
Karen Khachanov - Albert Ramos-Vinolas 6-7(4) 7-6(3) 6-3
Roberto Bautista Agut (15) (ESP) - Jo-Wilfried Tsonga (9) (FRA) 6-3 6-4
Juan Martin Del Potro - Jack Sock 7-5 6-1
Karen Khachanov (RUS) - Feliciano Lopez (4) (ESP) 6-3 6-4
Grigor Dimitrov (2) (BUL) - Kevin Anderson (RSA) 7-6(3) 5-7 6-2
PLAY TENNIS 69
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QUELQUES CHIFFRES
LES RÉSULTATS
WTA WTA LINZ 10/10-16/10, hard, 250.000 € Svetlana Kuznetsova (9) (RUS) - Agnieszka Radwanska (3) (POL) 1-6 7-6(9) 6-4
Dominika Cibulkova
WTA SEOUL
Dominika Cibulkova (10) (SVK) - Barbora Strycova (CZE) 6-3 3-6 6-4
1/4
17/09-25/09, hard, 250.000 $
1/2
Viktorija Golubic (SUI) - Garbine Muguruza (1) (ESP) 5-7 6-3 4-4 Ret.
Lara Arrubarrena
Petra Kvitova - Simona Halep 6-1 6-2
Madison Keys (3) (USA) - Oceane Dodin (Q) (FRA) 6-3 6-3
1/4
Dominika Cibulkova - Svetlana Kuznetsova 3-6 6-3 6-4
Carla Suarez Navarro (4) (ESP) - Denisa Allertova (CZE) 6-4 4-6 6-2
Monica Niculescu (5) (ROU) - Jana Cepelova (SVK) 6-4 6-2
Fin
Shuai Zhang (3) (CHN) - Camila Giorgi (ITA) 6-2 6-4
Petra Kvitova - Dominika Cibulkova 6-1 6-1
Dominika Cibulkova (2) (SVK) - Anastasia Pavlyuchenkova (5) (RUS) 7-6(3) 6-4 1/2
Patricia Maria Tig (ROU) - Sara Sorribes Tormo (ESP) 7-6(2) 2-6 6-3
Viktorija Golubic - Madison Keys WO
Lara Arruabarrena (ESP) - Johanna Larsson (2) (SWE) 6-4 6-0
Dominika Cibulkova - Carla Suarez Navarro 6-4 6-3
1/2
Fin
Monica Niculescu - Shuai Zhang 6-0 6-4 Lara Arruabarrena - Patricia Maria Tig 6-1 6-2 Fin Lara Arruabarrena - Monica Niculescu 6-0 2-6 6-0
WTA TASHKENT
Dominika Cibulkova - Viktorija Golubic 6-3 7-5
24/09-1/10, hard, 250.000 $
Kristyna Pliskova 1/4
WTA TIANJIN
Kateryna Kozlova (UKR) - Stefanie Voegele (SUI) 6-3 6-3
10/10-16/10, hard, 500.000 $
Kristyna Pliskova (TCH) - Irina Khromacheva (RUS) 6-3 6-4
Shuai Peng
Nao Hibino (4) (JPN) - Lesia Tsurenko (6) (UKR) 7-6(6) 0-0 Ret.
1/4
WTA GUANGZHOU
Denisa Allertova (9) (TCH) - KIRSTEN FLIPKENS (2) (BEL) 7-5 6-4
Shuai Peng (WC) (CHN) - Agnieszka Radwanska (1) (POL) WO
19/09-24/09, hard, 250.000 $
1/2
Danka Kovinic (MNE) - Monica Puig (5) (PRI) 6-4 6-3
Lesia Tsurenko
Kristyna Pliskova - Kateryna Kozlova 7-6(2) 6-0
Alison Riske (USA) - Xinyun Han (CHN) 6-3 6-3
1/4
Nao Hibino - Denisa Allertova 6-2 6-3
Svetlana Kuznetsova (2) (RUS) - Naomi Osaka (JPN) 2-6 6-4 7-6(3)
Anett Kontaveit (EST) - Viktorija Golubic (SUI) 6-4 4-6 6-3
Fin
1/2
Lesia Tsurenko (UKR) - Alison Riske (5) (USA) 3-6 6-4 6-0
Kristyna Pliskova - Nao Hibino 6-3 2-6 6-3
Shuai Peng - Danka Kovinic 3-6 7-5 6-3
Ana Konjuh (3) (CRO) - Jennifer Brady (USA) 6-4 7-5
Alison Riske - Svetlana Kuznetsova 6-4 5-7 6-4
Jelena Jankovic (2) (SRB) - Sabine Lisicki (GER) 7-6(4) 6-4
Fin
1/2
Shuai Peng - Alison Riske 7-6(3) 6-2
Lesia Tsurenko - Anett Kontaveit 6-4 6-2 Jelena Jankovic - Ana Konjuh 7-5 7-6(7) Fin Lesia Tsurenko - Jelena Jankovic 6-4 3-6 6-4
WTA PEKIN 1/10-9/10, hard, 6.289.521 $
Agnieszka Radwanska
WTA MOSCOU
1/4
17/10-23/10, hard, 823.888 $
Elina Svitolina (16) (UKR) - Daria Gavrilova (RUS) 7-6(3) 6-1
Svetlana Kuznetsova
Agnieszka Radwanska (3) (POL) - Yaroslava Shvedova (KAZ) 6-1 6-2
1/4
Johanna Konta (11) (GBR) - Shuai Zhang (CHN) 6-4 6-0
Svetlana Kuznetsova (1) (RUS) - Timea Babos (9) (HUN) 7-5 6-7(2) 6-2
WTA TOKYO
Madison Keys (8) (USA) - Petra Kvitova (14) (TCH) 6-3 6-7(2) 7-6(5)
Elina Svitolina (4) (UKR) - Ana Konjuh (LL) (CRO) 6-1 6-1
17/09-25/09, hard, 1.000.000 $
1/2
Julia Goerges (GER) - Daria Kasatkina (8) (RUS) 7-5 6-1
Caroline Wozniacki
Agnieszka Radwanska - Elina Svitolina 7-6(3) 6-3
Daria Gavrilova (RUS) - Anastasia Pavlyuchenkova (7) (RUS) 7-5 4-6 6-3
1/4
Johanna Konta - Madison Keys 7-6(1) 4-6 6-4
1/2
Elina Svitolina (UKR) - Garbine Muguruza (1) (ESP) 6-2 4-6 6-3
Fin
Svetlana Kuznetsova - Elina Svitolina 6-1 6-7(2) 6-4
Naomi Osaka (WC) (JPN) - Aliaksandra Sasnovich (Q) (BLR) 6-3 7-6(6)
Agnieszka Radwanska - Johanna Konta 6-4 6-2
Daria Gavrilova - Julia Goerges 7-5 6-1
Caroline Wozniacki (DNK) - Magda Linette (Q) (POL) 6-4 6-3
Fin
Agnieszka Radwanska (2) (POL) - Monica Puig (PRI) 6-2 6-3
Svetlana Kuznetsova - Daria Gavrilova 6-2 6-1
1/2 Naomi Osaka - Elina Svitolina 1-6 6-3 6-2 Caroline Wozniacki - Agnieszka Radwanska 4-6 7-5 6-4 Fin Caroline Wozniacki - Naomi Osaka 7-5 6-3
WTA HONG KONG
WTA LUXEMBURG
8/10-16/10, hard, 250.000 $
17/1-23/10, hard, 250.000 $
Caroline Wozniacki
Monica Niculescu
1/4
1/4
Daria Gavrilova (8) (RUS) - Angelique Kerber (1) (GER) 6-3 6-1
Petra Kvitova (1) (CZE) - Johanna Larsson (8) (SWE) 6-2 6-0
Kristina Mladenovic (FRA) - Bethanie Mattek-Sands (USA) 3-6 6-3 7-6(3)
Lauren Davis (Q) (USA) - Andrea Petkovic (GER) 2-6 7-5 6-2
Caroline Wozniacki (5) (DNK) - Qiang Wang (CHN) 6-3 7-5
Kiki Bertens (3) (NLD) - Denisa Allertova (TCH) 6-0 6-4
WTA WUHAN
Jelena Jankovic (7) (SRB) - Alize Cornet (FRA) 3-6 6-4 6-2
Monica Niculescu (ROU) - Caroline Wozniacki (2) (DNK) WO
25/09-1/10, hard, 258.900 $
1/2
1/2
Petra Kvitova
Kristina Mladenovic - Daria Gavrilova 7-5 6-3
Petra Kvitova - Lauren Davis 7-5 6-3
1/4
Caroline Wozniacki - Jelena Jankovic 6-3 6-4
Monica Niculescu - Kiki Bertens 6-3 6-3
Petra Kvitova (14) (CZE) - Johanna Konta (11) (GBR) 6-3 6-4
Fin
Fin
Simona Halep (4) (ROU) - Madison Keys (8) (USA) 6-4 6-2
Caroline Wozniacki - Kristina Mladenovic 6-1 6-7(4) 6-2
Monica Niculescu - Petra Kvitova 6-4 6-0
PLAY TENNIS 71
calendrier
11
10
09
08
07
06
05
04
03
02
01
Date 02/01 - 10/01 02/01 - 10/01 02/01 - 10/01 09/01 - 17/01 09/01 - 17/01 13/01 - 31/01 30/01 - 07/02 30/01 - 07/02 31/01 - 07/02 06/02 - 14/02 06/02 - 14/02 06/02 - 14/02 12/02 - 21/02 15/02 - 21/02 15/02 - 21/02 15/02 - 27/02 22/02 - 27/02 22/02 - 28/02 13/03 - 20/03 21/03 - 03/04 04/04 - 10/04 04/04 - 10/04 09/04 - 17/04 16/04 - 24/04 18/04 - 26/04 23/04 - 01/05 25/04 - 02/05 27/04 - 03/05 29/04 - 08/05 02/05 - 15/05 14/05 - 21/05 16/05 - 22/05 22/05 - 05/06 04/06 - 12/06 04/06 - 12/06 06/06 - 12/06 11/06 - 19/06 11/06 - 19/06 23/06 - 10/07 09/07 - 17/07 09/07 - 17/07 16/07 - 23/07 16/07 - 24/07 16/07 - 24/07 16/07 - 24/07 23/07 - 31/07 30/07 - 06/08 06/08 - 14/08 13/08 - 21/08 20/08 - 28/08 27/08 - 11/09 17/09 - 25/09 17/09 - 25/09 24/09 - 02/10 24/09 - 02/10 25/09 - 09/10 01/10 - 09/10 08/10 - 16/10 15/10 - 23/10 15/10 - 23/10 17/10 - 23/10 22/10 - 30/10 22/10 - 30/10 31/10 - 06/11 14/11 - 20/11
72 PLAY TENNIS
Tournoi
Pays
ATP 2016
Aircel Chennai Open INDE Brisbane International AUSTRALIE Qatar ExxonMobil Open QATAR Apia International Sydney AUSTRALIE Heineken Open NOUVELLE ZELANDE Australian Open AUSTRALIE Ecuador Open Quito EQUATEUR Sofia Open BULGARIE Open Sud de France FRANCE ABN AMRO World Tennis PAYS BAS Argentina Open ARGENTINE U.S. National Indoor Tennis ETATS UNIS Delray Beach Open ETATS UNIS Open 13 FRANCE Rio Open BRESIL Dubai Tennis EMIRATS ARABES UNIS Abierto Mexicano TELCEL MEXIQUE Brasil Open BRESIL BNP Paribas Open ETATS UNIS Miami Open ETATS UNIS Grand Prix Hassan II MAROC US Men’s Clay Court ETATS UNIS Monte-Carlo Rolex Masters MONACO Barcelona Open BancSabadell ESPAGNE BRD Nastase Tiriac Trophy ROUMANIE BMW Open ALLEMAGNE Grand Prix du Portugal PORTUGAL Istanbul Open TURQUIE Mutua Madrid Open ESPAGNE Internazionali BNL d’Italia ITALIE Geneva Open SUISSE Open de Nice Côte d’Azur FRANCE Roland Garros FRANCE Aegon Nottingham Open GRANDE BRETAGNE MercedesCup ALLEMAGNE Topshelf Open PAYS BAS AEGON Championships ANGLETERRE Gerry Weber Open ALLEMAGNE Wimbledon ANGLETERRE bet-at-home Open ALLEMAGNE Hall of Fame Tennis ETATS UNIS Bet-At-Home Cup Kitzbühel ALLEMAGNE Citi Open Washington ETATS UNIS Credit Agricole Suisse Open Gstaad SUISSE Vegeta Croatia Open Umag CROATIE Rogers Cup Montreal CANADA BB&T Atlanta Open ETATS UNIS Les Jeux Olympiques BRESIL Western & Southern Open ETATS UNIS Winston-Salem Open ETATS UNIS US Open ETATS UNIS Open de Moselle FRANCE St. Petersburg Open RUSSIE Malaysia Open MALAYSIE Shenzhen Open CHINE China Open CHINE Rakuten Japan Open JAPON Shanghai Rolex Masters CHINE If Stockholm Open SUEDE Kremlin Cup RUSSIE European Open BELGIQUE Erste Bank Open AUTRICHE Swiss Indoors Basel SUISSE BNP Paribas Masters FRANCE Barclays ATP World Tour GRANDE BRETAGNE
Compétition
ATP 250 ATP 250 ATP 250 ATP 250 ATP 250 Grand Chelem ATP 250 ATP 250 ATP 250 ATP 500 ATP 250 ATP 250 ATP 250 ATP 250 ATP 500 ATP 500 ATP 500 ATP 250 Masters Masters ATP 250 ATP 250 Masters ATP 500 ATP 250 ATP 250 Terre battue ATP 250 Masters Masters ATP 250 ATP 250 Grand Chelem ATP 250 ATP 250 ATP 250 ATP 500 ATP 500 Grand Chelem ATP 500 ATP 250 ATP 250 ATP 500 ATP 250 ATP 250 Masters ATP 250 Jeux Olympiques Masters ATP 250 Grand Chelem ATP 250 ATP 250 ATP 250 ATP 250 ATP 500 ATP 500 Masters ATP 250 ATP 250 ATP 250 ATP 500 ATP 500 Masters Championnat
Surface Vainqueur J-W Tsonga Wawrinka Stanislas Dur M.Raonic Raonic Milos Dur A.Murray Djokovic Novak Dur J.Nieminen Troicki Viktor Dur D.Ferrer Bautista-Agut Roberto Dur N.Djokovic Djokovic Novak Dur T.Berdych Victor Estrella Terre battue M.Youzhny Roberto Bautista-Agut Dur J.Monaco Richard Gasquet Dur N.Almagro Martin Klizan Dur R.Federer Dominic Thiem Terre battue M.Raonic Kei Nishikori Indoor D.Ferrer Sam Querrey Dur J.Melzer Nick Kyrgios Dur J-M Del Potro Dominic Thiem Terre battue D.Ferrer Dur Stan Warwrincka R.Federer Dur K.Anderson Dominic Thiem Terre battue R.Federer Pablo Cuevas Dur N.Djokovic Novak Djokovic Dur P. Andujar Novak Djokovic TerreJ.battue Monaco Federicos Delbonis TerreR.Nadal battue Juan Monaco TerreG.Simon battue Rafael Nadal TerreR.Nadal battue Rafael Nadal TerreA.Seppi battue Fernando Verdasco TerreJ-M battue Del PotroPhilipp Kohlschreiber Nicolas Almagro P.Kohlschreiber TerreR.Federer battue Diego Schwartzman TerreR.Nadal battue Novak Djokovic TerreN.Almagro battue Andy Murray TerreR.Nadal battue Stan Warwrincka TerreT.Haas battue Dominic Thiem Novak Djokovic TerreM.Cilic battue Gazon A.Roddick Steve Johnson Dominic Thiem Gazon D.Ferrer Gazon R.Federer Nicolas Mahut Andy Murray Gazon M.Cilic Gazon J.Tipsarevic Florian Mayer Andy Murray Gazon D.Ferrer TerreJ.Isner battue Martin Klizan Gazon A.Roddick Ivo Karlovic TerreT.Bellucci battue Paolo Lorenzi Dur J.Monaco Gael Monfils TerreS.Querrey battue Feliciano Lopez Fabio Fognini TerreR.Haase battue Dur A. DolgopoovNovak Djokovic Nick Kyrgios Dur A. Murray Dur N. Djokovic Andy Murray R. Federer Martin Cilic Dur Pablo Carreno Busta Dur J. Isner Stan Warwincka Dur A. Murray Lucas Pouille J.Tsonga Indoor Alexander Zverev Dur M.Klizan David Ferrer Dur J.Monaco Dur R.Gasquet Tomas Berdych Dur N.Djokovic Andy Murray Dur K.Nishikomi Nick Kyrgios N.Djokovic Andy Murray Dur Dur T.Berdych Juan Martin Del Potro Dur J.Del Potro Pablo Carreno Busta A.Seppi Richard Gasquet Indoor Dur J.Del Potro Dur D.Ferrer D.Ferrer Dur N.Djokovic Dur
calendrier Date
02
01
02/01 - 10/01
Tournoi Brisbane International
WTA 2016
Pays
03 04 05 06 07 08 09 10
Surface Vainqueur
AUSTRALIE
Premier
Dur
Victoria Azarenka
03/01 - 09/01 Shenzen Open
CHINE
International
Dur
Agnieszka Radwanska
04/01 - 09/01 ASB Classic (Auckland)
NOUVELLE ZELANDE
International
Dur
Sloane Stephens
10/01 - 15/01
Apia International Sydney AUSTRALIE
Premier
Dur
Svetlana Kuznetsova
10/01 - 16/01
Hobart International
AUSTRALIE
International
Dur
Alizé Cornet
18/01 - 31/01 Australian Open 08/02 - 14/02 St Petersburg Ladies
AUSTRALIE RUSSIE
Dur Indoor
Angélique Kerber
08/02 - 14/02 Taiwan Open
CHINE
15/02 - 20/02 Dubai Duty Free Tennis
EMIRATS ARABES UNIS
15/02 - 21/02
Grand Chelem Premier
Roberta Vinci
International Dur
Venus Williams Sara Errani
BRESIL
Premier Dur International
Terre Battue
Francesca Schavione
21/02 - 27/02 Qatar Total Open 2016
QATAR
Premier S
Dur
Carla Suarez Navarro
22/02 - 27/02 Abierto Mexicano Telcel
MEXIQUE
International Dur
Sloane Stephens Heather Watson
Rio Open
29/02 - 06/03 BMW Malaysian Open
MALAYSIE
International Dur International Dur
07/03 - 20/03 BNP Paribas Open
ETATS UNIS
Premier Mandatory Dur
Victoria Azarenka
21/03 - 03/04
ETATS UNIS
Premier Mandatory Dur
Victoria Azarenka
02/04 - 10/04 Volvo Cars Open
ETATS UNIS
Premier
Terre Battue
Sloane Stephens
04/04 - 10/04 Katowice Open
POLOGNE
Indoor
Dominika Cibulkova
09/04 - 17/04 Claro Open Colsanitas
COLOMBIE
International
Terre Battue
Irina Falconi
18/04 - 24/04 Porsche Tennis Stuttgart
ALLEMAGNE
Premier
Terre Battue
Angelique Kerber
18/04 - 24/04 TEB BNP Paribas Istanbul TURQUIE
International
Terre Battue
Cagla Buyukakcay
29/04 - 08/05 Mutua Madrid Open
Premier Mandatory Terre Battue
Simona Halep
29/02 - 06/03 Abierto Monterrey Afirme MEXIQUE
11
Compétition
Miami Open
ESPAGNE
International
Elina Svitolina
02/05 - 15/05
Internazionali BNL d’Italia ITALIE
Premier S
Terre Battue
Serena Williams
13/05 - 21/05
Internationaux de Strasbourg FRANCE
International
Terre Battue
Caroline Garcia
15/05 - 21/05
Nürnberger versicherungs ALLEMAGNE
International
Terre Battue
Kiki Bertens
23/05 - 05/06 Roland Garros FRANCE 04/06 - 12/06 Aegon Open Nottingham GRANDE BRETAGNE
Grand Chelem International
Terre Battue Gazon
Garbiñe Muguruza Karolina Pliskova
06/06 - 12/06 Ricoh Open (Rosmalen)
International
Gazon
Coco Vandeweghe
13/06 - 19/06 Aegon classic Birmingham GRANDE BRETAGNE
Premier
Gazon
Madison Keys
13/06 - 19/06 Mallorca
ESPAGNE
International
Gazon
Caroline Garcia
18/06 - 25/06 Aegon International
GRANDE BRETAGNE
Premier
Gazon
Dominika Cibulkova
23/06 - 10/07 Wimbledon 11/07 - 17/07 Nürnberger gastein
ANGLETERRE ALLEMAGNE
Grand Chelem International
Gazon Terre Battue
Serena Williams
11/07 - 19/07
ROUMANIE
International
Terre Battue
Simona Halep
16/07 - 24/07 Citi Open
ETATS UNIS
International
Dur
Yanina Wickmayer
17/07 - 24/07
SUEDE
Terre Battue
Laura Siegemund
BRD Bucharest Open Ericsson Open (Bastad)
PAYS BAS
International
Samantha Stosur
18/07 - 24/07 Bank Of The West Classic ETATS UNIS
Premier
Dur
Johanna Konta
23/07 - 31/07
Rogers Cup
CANADA
Dur
Simona Halep
31/07 - 05/08
Brasil Tennis Cup
BRESIL
International
Dur
Irina-Camelia Begu
01/08 - 07/08 Jiangxi Open
CHINE
International
Dur
Ying-Ying Duan
06/08 - 14/08 Les Jeux Olympiques
BRESIL
Jeux Olympiques
Dur
Mónica Puig
Premier S
Dur
Karolina Pliskova
13/08 - 21/08
Western & Southern Open ETATS UNIS
Premier S
19/08 - 27/08 Connecticut Open
ETATS UNIS
Premier
Dur
Agnieszka Radwanska
20/08 - 27/08 Louisville International
ETATS UNIS
International
Dur
ANNULÉ
27/08 - 11/09 US Open 12/09 - 18/09 Japan Women’s
ETATS UNIS JAPON
Grand Chelem International
Dur Dur
Angelique Kerber
12/09 - 20/09 Coupe Banque Nationale
CANADA
International
Indoor
Oceane Dodin
19/09 - 24/09 Guanggzhou International CHINE
International
Dur
Lesia Tsurenko
19/09 - 25/09 Korea Open
COREE
International
Dur
Lara Arruabarrena
19/09 - 25/09 Toray Pan Pacific Open
JAPON
Premier
Dur
Caroline Wozniacki
25/09 - 01/10 Wuhan Open
CHINE
Dur
Petra Kvitova
26/09 - 03/10 Tashkent Open
OUZBEKISTAN
International
Dur
Krystina Pliskova
01/10 - 09/10 China Open
CHINE
10/10 - 16/10
Generali Ladies Linz
AUTRICHE
International
10/10 - 16/10
Prudential Hong Kong
CHINE
Caroline Wozniacki
10/10 - 16/10
Tianjin Open
CHINE
International Dur International Dur
17/10 - 22/10
BGL BNP Paribas
LUXEMBOURG
International
Indoor
Monica Niculescu
17/10 - 22/10
Kremlin Cup
RUSSIE
Premier
Indoor
Svetlana Kuznetsova
24/10 - 30/10
BNP Paribas WTA
SINGAPOUR
WTA Finals
Indoor
31/10 - 06/11
WTA Elite Trophy
CHINE
Premier S
Premier Mandatory Dur Indoor
Christina McHale
Agnieszka Radwanska Dominika Cibulkova Shuai Peng
WTA Elite Trophy Dur PLAY TENNIS 73
& 25
Des chiffres
C’est le nombre de tournois Challenger ATP remportés dans sa carrière par le Taïwanais Yen- Hsun Lu, 33 ans. Personne n’a fait mieux sur le circuit.
des lettres Le nombre de spectateurs présents à... un entraînement de Kei Nishikori au Rakuten Open de Tokyo, le tournoi dont David Goffin disputa la finale face à Nick Kyrgios.
9.000 Lors de la parution du classement mondial au lundi 10 octobre, on a découvert un Top 4 sans Roger Federer ou Rafael Nadal. Ce n’était plus arrivé depuis le 23 juin 2003, deux semaines avant que le Suisse ne gagne le premier de ses dixsept Grands Chelems.
49
Le nombre de joueurs qui ont remporté leur premier titre ATP cette année. Karen Khachanov, vainqueur à Saint-Petersbourg, est le dernier à y être parvenu. Il faut remonter à 2011 pour trouver un score plus important, ils avaient été dix à ouvrir leur compteur.
74 PLAY TENNIS
13
Le nombre de tie-breaks d’affilée gagnés par le Suisse de 35 ans, Marco Chiudinelli, copain de Roger Federer, entre janvier et septembre sur le circuit Challenger. C’est le Turc Marsel Ilhan qui l’a privé d’un 14e, ce qui lui aurait permis d’égaler le record établi par Wesley Moodie, l’ancien partenaire de Dick Norman en double.
Le nombre de sets perdus en Chine cet automne par Andy Murray, vainqueur de l’ATP 500 de Pékin puis du Masters 1000 de Shanghai. Et sur ces dix matches - et donc vingt sets -, il n’a eu que trois tie-breaks à disputer (Edmund, Dimitrov, Bautista Agut).
0 300 Avec 300 matches gagnés aussi bien en simple qu’en double, Jurgen Melzer, sur le chemin du retour à 35 ans après être descendu au 450e rang mondial, est devenu le deuxième joueur en activité à présenter un tel palmarès après Radek Stepanek
45
Le nombre de matches en tournoi Challenger qui sont allés aux trois sets disputés par le jeune Américain Frances Tiafoe (18 ans) sur un total de 78, soit 58 %.
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