THE WAY TO LIVE YOUR PASSION
LE MAGAZINE BELGE DU TENNIS ET DE LA DÉTENTE
ROLAND GARROS Une 10ème couronne pour le roi de la terre ? GUY FORGET Interview exclusive DAVID GOFFIN Son meilleur début de saison COUPE DAVIS Une 2ème finale en trois ans ?
www.playtennis.be PLAY TENNIS N°365 • 6 e MAI/JUIN 2017 • 38e ANNÉE BUREAU DE DÉPÔT BRUXELLES X P405246
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SOMMAIRE MAI/JUIN
à la volée...
28
48
ROLAND GARROS
Interview de Guy Forget, directeur du tournoi
Editeurs Responsables Edition Ventures Bernard de Wasseige & François Didisheim 431 D Ch. de Louvain 1380 Lasne Tél. : 02/379 29 90 Fax : 02/379 29 99
Direction Générale Bernard de Wasseige, François Didisheim, Axel Defort
COUPE DAVIS
Une meilleure équipe qu’il y a deux ans
56 FED CUP
Deux matches pour Monami... deux exploits !
Edito Roland Garros n’est pas à la traîne en tout
5
International
Rédacteurs en chef
Snapshot
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Christian Carette ccar@mail.be & Filip Dewulf pipo.dewulf@skynet.be
Paparazzi
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Dossier : shocking Wimbledon, quand l’herbe rend fou...
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Roland Garros, Guy Forget : “Ce sera magnifique”
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Coordination Sabrina Rœrsch sro@ventures.be & Thierry Milan thierry.milan@ventures.be
Photographes Reporters Philippe Buissin
Rédaction AFT Pierre Delahaye Chaussée de Marche, 935C 5100 Wierde Tél : 02/513 29 20
Graphisme et layout
Les grands moments du tennis belge : Federer-Goffin, Roland Garros 2012 36 Thierry Van Cleemput : “David Goffin sans caractère ? Quelle hérésie !” 42 Coupe Davis : Johan Van Herck, un des capitaines les plus performants 48 Fed Cup : Elise Mertens à la manière de Steve Darcis
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Pascale Zidelmal
Impression Corelio Printing
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National Le billet de Filip Dewulf
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C’est du belge
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Résultats
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Les calendriers
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Parlons chiffres…
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Service abonnements Ornella Guarrella 02/379.29.90 30€/6 numéros BE93210098087967
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L’ÉDITORIAL
DE CHRISTIAN CARETTE
Roland Garros n’est pas à la traîne en tout
N
ous sommes aux portes des deux plus importants
rendez-vous de la saison, pour nous Européens, Roland Garros et Wimbledon. Deux monuments, deux temples tennistiques, chacun dans son genre. Certes, depuis quelques années, le site de la Porte d’Auteuil ressemble au“vilain petit canard” parmi les autres tournois majeurs, toujours à la traîne quand à Melbourne, New York ou Londres on développe et modernise à tout va sur une superficie parfois double de la terre parisienne. Resté fidèle à son emplacement historique, empêtré dans d’inextricables difficultés juridiques et environnementales, le Grand Chelem parisien vient seulement d’apercevoir la lumière au bout du tunnel.“Attendez 2019, et surtout 2020, ce sera magnifique”, annonce Guy Forget, le directeur du tournoi, qui nous a reçus à quelques semaines de l’évènement. Il sera temps. Parce qu’on a vécu, et on vit encore, trop de choses pas vraiment dignes de la prestigieuse coupe des mousquetaires, à commencer par le surpeuplement dans un espace étriqué, surtout en première semaine, c’est le plus petit Grand Chelem en terme de capacité d’accueil - il le restera d’ailleurs une fois les transformations achevées -, le seul ne disposant pas jusqu’ici d’au moins un toit, ce qui se ressent d’autant plus lors d’un tournoi détrempé comme celui de l’an dernier, et on ne parle pas des rumeurs de trafic de billets impliquant dirigeants et joueurs, ou des luttes intestines, voire des agissements peu glorieux, à la tête de la fédération française. Il n’en fallait pas plus pour aiguiser l’appétit et l’ambition de concurrents qui rêvent de prendre la place. Sauf que Roland Garros n’est pas à la traîne en tout. Tennistiquement, gagner à Monte Carlo, Madrid ou Rome, c’est (très) bien, mais s’imposer Porte d’Auteuil pèse d’un autre poids, d’une autre valeur tennistique. Sur la brique, on peut presque dire que c’est le seul titre qui compte vraiment, et ce n’est pas près de changer. A chaque édition son aventure épique, sa
quête d’absolu, son bout de légende, sa finale à couper le souffle, c’est tellement vrai que plus rien n’a semblé avoir la même importance aux yeux de Novak Djokovic une fois réalisé son rêve parisien. Cette saison, on a conjugué l’improbable au quotidien. Roger Federer, hyper bluffant à 35 ans bien tassés, a égalé l’impérial Serbe de l’an dernier en enfilant dans une glorieuse insouciance Australian Open, Indian Wells et Miami au nez et à la barbe de son bourreau de toujours, Rafael Nadal, enfin épargné par les pépins physiques. On a vu les extraterrestres Djokovic et Murray disparaître subitement du radar après une première finale pourtant prometteuse à Doha. Du coup, à Roland, on aura forcément ces deux-là à l’oeil, mais surtout on va en tartiner des tonnes sur la capacité de Nadal à porter son invraisemblable record parisien à dix titres. Même si, aux yeux de beaucoup, il n’a jamais retrouvé la vitesse de jambes qui le rendait indébordable, il a atteint trois finales cette année, dont celles de Melbourne et Miami, avant d’aborder sa surface de prédilection, pour ne pas dire son jardin, et de gagner... pour la dixième fois sur la brique monégasque. Une dixième couronne - la“decima” comme on dit chez lui pour Rafa à Roland Garros ? Et ensuite une huitième pour Roger à Wimbledon tant qu’on y est ? Ce qui pouvait paraître un tantinet déraisonnable en 2016 ne l’est plus trop. Voilà qu’un énorme David Goffin se prouve qu’il peut essayer de viser plus haut en terrassant son premier“Big Four”, Novak Djokovic. Et revoilà la Belgique en demi-finale de Coupe Davis, qui sait plus tard en finale, alors qu’il y a deux ans on avait tous pensé qu’il fallait en profiter parce qu’on ne revivrait pas ça de sitôt. Il faut le dire comme c’est, le mérite de notre équipe est plus grand aujourd’hui que lors de l’historique campagne de 2015. Parce que cette fois elle n’a pas affronté de demi-mesures, ou d’opposants décimés, à l’exception du seul Fognini pour l’Italie. En septembre contre l’Australie, il faut vraiment qu’on y soit tous !
PLAY TENNIS 5
SNAPSHOT INTERNATIONAL
PAS DE LÉZARD
pour Tommy Haas
U
n invité surprise a fait le buzz au tournoi de Miami, il mesurait quelques dizaines de centimètres, était tout vert, avec une petite crête sur le dos. Vous l’avez compris, il ne s’agissait pas d’un joueur mais d’un magnifique iguane qui a fait irruption dans le stade lors de la rencontre entre Tommy Haas et Jery Vesely. Le fascinant reptile a beau être inoffensif et plutôt paisible, les arbitres ont préféré interrompre le match en le voyant juché sur un tableau d’affichage au bord du terrain, installé aux première loges, avant d’être pris en photo par le
6 PLAY TENNIS
joueur allemand venu à sa rencontre pour un selfie qui a fait le tour du monde. Les organisateurs ont essayé de déloger l’animal mais ce dernier a échappé au piège et filé droit sur le court qu’il a traversé en sprintant avant de tomber dans le filet d’un responsable. Une “première” à 39 ans pour Haas qui a chaleureusement remercié ce spectateur inattendu sur les réseaux sociaux agrémentant son cliché très réussi de la mention: “Merci d’être venu regarder le tennis.” Il n’a bien sûr pas fallu longtemps pour qu’un internaute en rajoute une couche en créant un compte Twitter à l’effigie du reptile, baptisé Iggy the Iguana.
Conquest Roland-Garros
SNAPSHOT INTERNATIONAL
VOISINS
L
“caliente”
e moins que l’on puisse dire est que l’on
bruits ne semblaient pas venir du court, plutôt de l’extérieur
ne voit, et n’entend, pas ça tous les jours.
de l’enceinte, et plus précisément d’un appartement voisin.
Alors que les deux Américains Frances
Dans la direction duquel Krueger, hilare comme le maigre
Tiafoe et Mitchell Krueger disputaient leur
public, expédia une des balles, sans obtenir l’effet escompté
second set, lors du tournoi Challenger de
puisqu’après un moment d’accalmie les cris de jouissance ont
Sarasota en Floride, des gémissements
repris de plus belle. “Can’t be that good” (”ça ne peut pas être
particulièrement intenses de plaisir
si bon que ça”) s’est alors esclaffé Tiafoe. “Le silence est tel lors
sexuel sont venus pimenter l’ambiance au
d’un échange au tennis que l’on entendrait même voler une
moment où Tiafoe, talentueux jeune black de 19 ans, s’apprêtait
mouche”, s’est contenté de sourire le directeur du tournoi. Est-
à servir. On a pu croire qu’un spectateur avait inopinément
il besoin de préciser que la vidéo de ce moment très particulier
fait démarrer un film porno sur son smartphone, mais les
a fait un malheur sur le web ?
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PAPARAZZI INTERNATIONAL
“Je pense que vous devez travailler dur pour votre retour, et non être invité. Mais les tournois font ce qu’ils estiment bon pour le succès de leur évènement, je le comprends .”
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(Andy Murray à propos des wild cards accordées à Maria Sharapova après sa suspension pour dopage)
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NICK KYRGIOS ÉTAIT “MENTALEMENT AU FOND DU GOUFFRE” Si Nick Kyrgios a plus souvent qu’à son tour ressemblé à un projectile incontrôlable, à un idiot congénital, ou à un gamin gâté la tête près du bonnet, rien ne serait moins vrai. A 21 ans, Nick serait surtout un jeune surdoué, au bouillonnant tempérament, cherchant désespérément le modus operandi pour gérer à la fois les attentes du monde extérieur, son énorme talent, ses goûts, ses ambitions et son rayonnement flamboyant. L’Australien aux racines grecques a ainsi avoué s’être vraiment retrouvé “mentalement au fond du gouffre” en fin d’année dernière, après son “dérapage” à Shanghai - il démissionna sur le court au deuxième tour face à Mischa Zverev - qui lui valut de la part de l’ATP une suspension de trois semaines et l’obligation d’accepter une aide psychologique. “J’avais beau être 13e mondial, cela n’allait pas du tout”, a reconnu Kyrgios. “Je devais me rendre à un tournoi, mais au fond j’avais peur d’y aller, je ne voulais pas m’entraîner, j’avais envie de ne rien faire, mon team était motivé, moi pas du tout.” L’Australian Open 2017 - où il laissa filer une avance confortable contre Andreas Seppi - fut un autre point sombre. “J’avais l’impression d’avoir toute l’Australie sur le dos, je n’en pouvais plus, je voulais arrêter, faire une pause.” C’est pourtant du tennis qu’est venue la bouée de sauvetage, précisément de Lleyton Hewitt qui n’hésita pas à l’inviter dans l’équipe de Coupe Davis dont il est le capitaine. “Avec le recul, cette semaine à Melbourne est la meilleure chose qui pouvait m’arriver”, assure-t-il, “me retrouver avec les autres, reprendre plaisir à l’entraînement, sentir que des gens sont derrière moi, ce fut comme un déclic”. David Goffin a pu s’en rendre compte quelques semaines plus tard.
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“LES JEUNES PENSENT QUE JE SUIS UNE CHAUSSURE” C’est la “sneaker” culte par excellence, la sandale de sport qui rassemble, la “Stan Smith”. Stan Smith, c’est aussi le nom d’un joueur californien qui fut 3e mondial, a gagné l’US Open 1971 et Wimbledon 1972, mais dont le destin unique tient surtout au fait que son nom est devenu celui d’une “tennis” qui a défié le temps. Allez sur Google, tapez Stan Smith, et vous verrez. L’Adidas “Stan Smith” est née officiellement en 1978, le sponsor aux trois bandes cherchant à s’imposer sur le marché US. Mais elle existait en fait depuis plus de dix ans portant le nom de Robert Haillet, un tennisman français pour lequel avait été imaginé en 1965 ce modèle qui remplaçait la toile par du cuir. Après la retraite du Français, la marque s’est tournée vers Smith, avec en prime la photo de l’Américain sur la languette, condition négociée par son agent qui lia à jamais son histoire à la “sneaker”. Stan Smith a pris sa retraite en 1985 mais sa “godasse” a vécu un regain de popularité inattendu... dans la rue, chez les jeunes en Levi’s, puis dans les milieux alternatifs, autour du skate et du hip-hop. Classique, minimaliste, indémodable, à moins de 100 euros, elle s’est encore vendue à 15 millions d’exemplaires en 2016, après avoir connu la consécration branchée aux pieds d’une Gisèle Bündchen dénudée dans Vogue, et dans une version “de luxe”, trois fois plus chère, griffée Raf Simons (Dior). Smith préfère en sourire : “Je n’arrête pas de répéter que je suis une icône de mode, les jeunes pensent même que je suis une chaussure.”
PRÉDIRE L’AVENIR N’EST PAS LE FORT DE VENUS Quel début d’année pour Venus Williams, à bientôt 37 ans ! Après sa demifinale à l’Australian Open, la Californienne a atteint les quarts de finale à Indian Wells (battue par la surprenante future gagnante Vesnina), et à nouveau les demies à Miami où elle a éliminé la numéro un mondiale Angelique Kerber, le tout en dépit de sa fameuse maladie auto-immune (syndrome de Sjöberg) qui la contraint à un régime drastique aussi bien sur le plan de la nourriture que de l’entraînement. Et dire qu’en 1997, lors de sa première interview à Miami, elle avait préfacé sa carrière en assurant : “Je ne me vois pas affronter douleurs ou blessures tout en continuant à jouer. Année après année refaire les mêmes choses, je ne me vois pas faire ça non plus. Je me doute qu’il n’est pas facile d’arrêter surtout si l’on est au sommet, mais je ne vais pas rester longtemps sur le circuit parce que je ne veux pas sacrifier toute ma jeunesse au tennis et ne rien faire d’autre.” Vingt après, elle se conduit plus que jamais en grande championne, mais pour prédire l’avenir on peut sûrement trouver mieux.
PAPARAZZI
INTERNATIONAL
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“Je trouve que tout ce que dit Kim est bon à entendre.”
(Svetlana Kuznetsova à propos des commentaires de Lindsay Davenport et de Kim Clijsters à l’Australian Open)
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DJOKOVIC CRAQUE POUR MIAMI Si sa participation au Masters 1000 de Miami cette année a été annulée au dernier moment en raison d’un problème au coude, Novak Djokovic n’en apprécie pas moins l’endroit. C’est en effet sous le soleil de Floride que le citoyen monégasque a décidé d’investir dans un projet immobilier, un fantastique loft avec vue panoramique sur l’océan, logé en pleine verdure dans un ensemble de tours vitrées appelées “Eighty Seven Park” dont la construction vient de commencer et pour lequel il a eu le coup de foudre. Avec deux piscines, une terrasse, trois chambres et un bel espace de vie, le Serbe, sa femme Jelena et leur fils Stefan ne manqueront de rien dans leur futur pied-à-terre de Miami Beach où ils pourront se retirer durant les semaines d’hiver et où le champion aura également l’occasion de préparer la nouvelle saison, à l’image d’Andy Murray depuis plusieurs années. A combien évalue-t-on l’appartement en question ? Vous vous en doutez, pas de communication officielle sur le sujet, mais selon les estimations il vaut mieux ne commencer à compter qu’à partir de 2,5 millions de dollars.
PAPARAZZI INTERNATIONAL
> “Je n’ai jamais conduit saoul, ni rien fait d’illégal, je n’ai jamais tiré sur quelqu’un, ni volé qui que ce soit. Si vous mettez les choses en perspective, je ne suis vraiment pas un mauvais garçon.” (Nick Kyrgios)
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“J’ALLAIS À LA POSTE ET JE LAVAIS MES VÊTEMENTS” Maria Sharapova a effectué sa rentrée à Stuttgart après une suspension de quinze mois pour dopage, pour autant elle ne compte pas beaucoup de soutien dans le milieu. “Tout simplement parce qu’elle n’a pas d’amies sur le circuit”, dit Barbora Strycova sans détour, “elle ne parle à personne.” La Tchèque de 31 ans, qui a joliment grimpé jusqu’au Top 20 l’an dernier, sait ce que c’est que de revenir d’une telle suspension. En 2013, on a trouvé dans son sang des traces de sibutramine, une composante d’un médicament qu’elle prenait pour perdre du poids, et elle a été interdite de compétition pour six mois. Du genre plutôt extravertie, Strycova en a fait une dépression durant les premières semaines, mais elle a aussi appris à connaître une autre façon de vivre. “Tout d’un coup, j’étais comme tout le monde, j’allais à la poste, je lavais mes vêtements moi-même, je sais que ça paraît fou au commun des mortels, mais l’existence tennistique professionnelle n’est pas la vraie vie, tout est fait pour nous, on est comme dans un cirque itinérant qui traverse une multitude de pays. J’ai réalisé qu’il était bon pour moi de faire une fois autre chose, cela m’a finalement aidé mentalement, et bien sûr dans ce genre de circonstances vous apprenez très vite où sont vos vrais amis.” Ceux de Sharapova ne sont peut-être pas sur le circuit.
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AZARENKA VEUT REDEVENIR “NUMÉRO UN” Trois mois après avoir donné naissance à son premier enfant, le petit Léo (”ma vie a désormais un nouveau sens”), Victoria Azarenka a repris l’entrainement avec l’objectif de revenir à la compétition l’été prochain après Wimbledon lors de la tournée américaine. Elle se prépare désormais avec Michael Joyce (44 ans), l’ancien coach de Maria Sharapova de 2004 à 2011. A l’image de Kim Clijsters, qui a réalisé ses meilleurs résultats en tant que maman lors de la seconde carrière, son objectif est d’être encore meilleure qu’en 2016 : “Je ne veux pas recommencer uniquement pour jouer, mais pour redevenir la “numéro un” mondiale, je ne vois pas ça comme un retour, plutôt comme un nouvel effort dans la continuité, je poursuis ma carrière en essayant de faire encore mieux niveau vitesse, mouvement, technique de frappe, service, et de rendre mon jeu plus fort, plus complet. Michael (Joyce) a de super idées, et nous avons un bon feeling sur ce que nous mettons en place.” DE SINGAPOUR À MANCHESTER ? Ces dernières années, le Masters féminin, qui clôture la saison, a été organisé avec succès à Singapour. Ce qui n’empêche cependant pas la WTA d’envisager un déménagement au terme du contrat la liant à la métropole asiatique. Manchester serait dès lors un très sérieux candidat à l’organisation de l’officieux championnat du monde réunissant les huit meilleures joueuses de l’année. L’éclatant succès du Masters masculin, qui depuis huit ans attire quelques 250.000 fans dans la sublime O2 Arena londonienne, a sûrement donné des idées et pourrait d’autant plus inspirer une organisation anglaise en 2019 que Johanna Konta pourrait être une attraction du tennis féminin dans les années à venir. “Nous ne sommes qu’au premier stade de la réflexion, Manchester est une des villes qui a manifesté son intérêt”, a prudemment indiqué la WTA.
12 PLAY TENNIS
PAPARAZZI
INTERNATIONAL
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“L’âge n’a rien à voir là-dedans, aujourd’hui j’aurais perdu contre un gars de 70 ans.” (La réflexion “classieuse” de Benoît Paire dominé à Monte Carlo par Tommy Haas, 39 ans, qu’il a trouvé “complètement nul”)
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SEULEMENT 1500 PROS EN 2019 ? Après avoir ignoré le problème pendant des années, la fédération internationale (ITF) semble enfin décidée à entreprendre une grande restructuration du tennis professionnel aux plus bas échelons de la hiérarchie, conséquence d’une étude approfondie réalisée auprès de 60.000 personnes concernées, joueurs, coaches, organisateurs. Des 8.000 réponses reçues, l’ITF a conclu qu’en 2013 8.874 joueurs étaient tennismen professionnels (moins de la moitié, 3.896, touchait un prize money), de même il y en avait 4.862 chez les dames (pour 2.212 qui gagnaient quelque chose). Le prize money total à partager sur le circuit masculin était de l’ordre de 162 millions de dollars, ce qui donnait en théorie 32.638 dollars par joueur, mais comme à l’ATP un pourcent des joueurs, ceux du Top 50, empoche 60% du pactole, il ne restait que 13.195 dollars en moyenne par joueur pour les autres. Chez les filles, pour un prize money global de 120 millions (en théorie 45.205 dollars par joueuse), le même un pourcent des joueuses s’octroyait 51% du total, restait donc en moyenne 22.564 dollars par joueuse pour le reste. Comme il faut ajouter aux statistiques financières le fait que la durée moyenne entre le gain des premiers points ATP/WTA et l’entrée dans le Top 100 s’est considérablement allongée 4,8 ans chez les hommes, 4,1 an chez les dames - l’investissement financier est simplement trop lourd à supporter pour beaucoup. L’intention de la fédération internationale serait dès lors de mettre sur pied son propre circuit, avec points et système de classement à part, destiné aux professionnels débutants, l’”ITF Transition Tour”, et leur offrant bien sûr la possibilité de grandir vers les véritables circuits pros. L’idée serait dans le même temps de limiter à 1.500 (750 hommes, 750 dames) le nombre de joueuses et joueurs professionnels, lesquels bénéficieraient dès lors d’une clé de répartition des gains leur permettant de mieux gagner leur vie et d’être aussi moins tentés de succomber aux tentations de “match fixing”. L’ensemble du projet doit cependant encore être validé par les autorités compétentes.
PAPARAZZI INTERNATIONAL
6000
En euros, le prix du billet au marché noir lors du tournoi d’Acapulco après l’annonce de la participation de Novak Djokovic.
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SHALOM SHAHAR PEER Shahar Peer, 29 ans, a décidé de mettre un terme à sa carrière. “Après 23 ans de tennis, dont 13 au niveau professionnel, c’est l’heure de la retraite, une inflammation chronique à l’épaule m’empêche de jouer au niveau auquel je suis habituée”, a-t-elle déclaré. Elle a été la première Israélienne à se hisser en quart de finale de deux tournois du Grand Chelem en 2007, l’Australian et l’US Open. Après avoir atteint la 11e place mondiale en 2011, Shahar Peer s’est retrouvée 177e en 2015. En tant qu’Israélienne, elle a vécu une énorme polémique en 2009 lorsqu’elle s’est vue refuser un visa pour participer au tournoi de Dubaï en représailles à la situation de guerre dans la bande de Gaza. Le tollé fut tel que le vainqueur de l’édition précédente chez les hommes, Andy Roddick, a refusé d’y défendre son titre, tandis que la WTA infligeait une amende record de 300.000 dollars aux organisateurs, assortie de mesures contraignantes pour l’année suivante. Peer a dès lors participé en 2010 mais sous strictes restrictions, isolée, surveillée et séparée hors court des autres joueuses. Ce qui a fait dire à Venus Williams, qui l’a battue en demi-finale : “Elle est courageuse, personne d’autre n’aurait été capable de jouer aussi bien en pareilles circonstances.”
PENNETTA DÉFEND SON HOMME Tout en attendant son premier enfant, l’Italienne Flavia Pennetta s’est fendue d’une comparaison audacieuse entre l’inévitable Australien Nick Kyrgios et son mari Fabio Fognini, deux joueurs il est vrai parfois assez proches au niveau de l’attitude sur le court : “Nick est très talentueux, mais il ne réussit pas à mettre de côté ses sautes d’humeur et à trouver une solution. Sur le terrain, il discute avec l’arbitre ou les juges de ligne, et en dehors c’est un garçon parfaitement éduqué, ce qui est encore plus difficile à comprendre. Fabio en revanche réussit à trouver son équilibre certaines périodes de l’année, mais il n’arrive pas à le faire de manière constante. C’est dommage parce que c’est ce petit quelque chose qui lui manque pour être encore meilleur. On pense souvent que des joueurs comme Fabio ne sont pas concernés par ce qu’ils font, je pense qu’en réalité ils sont plus sensibles que les autres.”
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LA “BATAILLE DES SEXES” SUR GRAND ÉCRAN Le long métrage “La bataille des sexes”, qui met en scène un pan de la carrière de la joueuse de tennis américaine Billie Jean King, sortira le 22 septembre prochain dans les salles obscures américaines. Réalisé par Jonathan Dayton et Valerie Faris, le biopic se concentrera sur la “bataille des sexes”, un match largement médiatisé qui s’est déroulé dans les années 70 et a marqué l’histoire de la cause féminine. Bobby Riggs, ancien vainqueur de Wimbledon connu pour ses propos dévaluant le tennis féminin, avait déclaré qu’”aucune joueuse en activité ne pourrait jamais venir à bout d’un retraité”, défiant Billie Jean King, alors au sommet de sa gloire, qui l’emporta haut la main. A cette occasion, Emma Stone se glisse dans la peau de la championne américaine, Steve Carell incarne Bobby Riggs, et Andrea Riseborough joue Marilyn Barnett, une coiffeuse amoureuse de Billie Jean King. Jonathan Dayton et Valerie Faris étaient déjà à l’origine du film oscarisé “Little Miss Sunshine”.
FIESTA, LESBIENNES ET BELGES QUI FUMENT... A 31 ans, Ekaterina Bychkova a tiré un trait sur une carrière dont le principal fait d’armes restera une victoire face à Svetlana Kuznetsova au premier tour de l’US Open 2005. La Moscovite en a profité pour se confier sans retenue à la version russe d’Eurosport, pour qui elle est désormais consultante, et le moins que l’on puisse dire est que cela décape. “Il y a beaucoup de filles qui aiment les filles dans le monde du tennis. Je dirais que 10% sont lesbiennes”, révèle-t-elle notamment, avant de balancer carrément les noms : Rennae Stubbs, Lisa Raymond, Eleni Daniilidou, Francesca Schiavone, Brintney Larson, Casey Dellacqua, qui a un enfant, ou Carla Suarez Navarro. “On les remarque dans le vestiaire, ça m’énerve parce qu’elles ne font que te regarder. Je me fiche de qui couche avec qui, mais laissez-moi tranquille, ne me touchez pas, ne me regardez pas, ne vous mêlez pas de mes affaires.” L’ancienne 66e mondiale (en 2006) ne s’est pas arrêtée au tennis féminin : “David Ferrer a fumé au moins un paquet par jour. Les Belges fumaient aussi tous les jours, et pas seulement quand ils buvaient (?). Stan Wawrinka est de toutes les fêtes. Je ne sais comment il fait pour jouer le lendemain. Il y a beaucoup d’histoires qui circulent sur ses aventures au dernier tournoi de Saint-Pétersbourg, alors qu’il y était avec sa compagne Donna Vekic.” Cela promet quand on sait que son rêve désormais est d’”écrire un livre.”
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Le “You cannot be serious” de Mc Enroe est presque aussi célèbre que le “You talking to me” de De Niro.
DOSSIER
INTERNATIONAL
Djoko a mangé le gazon, au propre pas au figuré.
Shocking Wimbledon Quand l’herbe rend fou
Malgré l’image rigide, traditionnelle, voire un peu poussiéreuse, que le tournoi s’escrime à conserver dans le paysage tennistique, le prestigieux rendez-vous londonien n’a pas manqué d’extravagances, de bizarreries, voire d’inconvenances en tous genres, au fil de ses 130 éditions.
S
ur le court, Wimbledon a toujours été le théâtre de rencontres mémorables, de renversements de situation incroyables et de résultats surprenants. Qui aurait pu penser, par exemple, que Goran Ivanisevic, accepté comme wild card en 2001 alors qu’il pointait 1125 mondial, allait y écrire cette année-là un véritable conte de fée ? Ou qu’en 2010 John Isner et Nicolas Mahut s’expliqueraient durant onze heures et trois jours pour finir 70-68 au cinquième set ? On s’habitue à tout, mais rien que de repenser à ce score sept ans après rend toujours aussi incrédule, c’est peu dire qu’il fait à jamais partie de la légende et du livre des records, même si le match en lui-même tint plus de l’évènement historique que de l’affrontement spectaculaire de haut niveau.
Ce qui est entré dans la petite histoire du tournoi ne fut cependant pas toujours aussi glorieux. L’esclandre de John McEnroe en 1981 et son “You cannot be serious” à l’adresse de l’arbitre Fred Hoyles sont devenus presque aussi célèbres que le “You talking to me” de Robert De Niro devant son miroir dans “Taxi Driver”. Néanmoins, on peut être sûr que “Mac” ne s’en tirerait plus aujourd’hui avec une amende de 1500 dollars pour avoir traîné le
Nicolas Mahut vaincu après onze heures et trois jours de match.
juge de chaise dans le caniveau durant de longues minutes. Tim Henman est également entré dans les annales pour les mauvaises raisons. Lui qui rêvait d’être le premier Britannique à rejoindre Fred Perry au palmarès, et échoua quatre fois en demi-finale, fut exclu du tournoi en 1995 pour avoir, lors d’un double, furieusement balancé derrière lui une balle qui toucha accidentellement une petite ramasseuse. L’Anglais discret et bien élevé eut beau se racheter avec un baiser et un énorme bouquet de fleurs l’incident lui colla aux basques durant le reste de sa carrière. Lorsqu’en 1996, une certaine Stefanie Graf se fit joyeusement apostropher, contre toutes convenances, par un spectateur du Central qui, en pleine demi-finale face à Kimiko Date, lui lança “Will you marry me ?” (”Voulez-vous m’épouser ?”), la légendaire Fraulein Steffi ne se laissa pas démonter et répliqua sur le même ton : “How much money do you have ?” (”Combien d’argent avez-vous ?”). Le “déjeuner sur l’herbe” improvisé par Novak Djokovic, qui mangea du gazon après son deuxième titre en 2014, fait également partie de la galerie d’épisodes étonnants, piquants, amusants qui ont épicé l’existence bien réglée de l’All England Lawn and Tennis Club. Nous en avons épinglé cinq autres dans les pages suivantes.
PLAY TENNIS 17
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DOSSIER
INTERNATIONAL
De quoi perdre la tête avant un match...
Comment
rendre son tablier...
(1996)
Par ce beau dimanche de juillet 1996, rien ne semblait devoir perturber le bon déroulement de la finale opposant Richard Krajicek à Malivai Washington. Les deux joueurs posaient encore au filet pour le cliché traditionnel lorsque, comme un seul homme, les photographes se mirent à mitrailler d’un tout autre côté. On pouvait les comprendre. Une certaine Melissa Johnson, jolie et joyeuse blonde de 23 ans, venait en effet de faire son entrée sur le Court central seulement vêtue d’un minuscule tablier. Employée dans un stand de pizza de Wimbledon, elle fit la révérence devant les finalistes et la Royal Box selon les usages, soulevant au passage le bout de tissu, dans une hilarité générale, y compris celle du Duc de Kent, pour filer tout droit dans les bras d’un policeman estomaqué. Washington aussi le prit du bon côté : “Tout d’un coup, elle était là, elle a levé son tablier, elle m’a souri, j’ai perdu la tête et trois sets plus tard tout était fini”. En 2006, un DJ et programmateur hollandais, Sander Lantinga, tenta d’obtenir le même succès, mais avec moins de charme et de réussite - même s’il n’hésita pas à faire la roue seulement “couvert” de baskets et chaussettes noires -, sa prestation ne fut pas du goût de Maria Sharapova et il fut interdit à vie de l’All England Club.
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(FRA)
(ARG)
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benoite pair
DOSSIER
INTERNATIONAL
Le vol du faucon
(2012)
Chaque année, c’est la même rengaine : les pigeons débarquent en masse sur l’herbe londonienne fraîchement coupée pour y “piquer” quelques graines et repartir en rasant de près les visages des spectateurs. Histoire d’éviter qu’ils puissent élire résidence Church Road en trop grand nombre et qu’ils ne salissent courts ou sièges, on a fait appel depuis bon nombre d’années à un faucon chargé matin et soir de faire peur aux volatiles pour leur faire passer l’envie de revenir. Rufus (c’est son nom) se charge du job depuis quinze ans et est (sérieusement) décrit comme un membre important de la “grande famille de Wimbledon”. On imagine donc la panique en 2012 quand Rufus a été dérobé le deuxième jour du tournoi dans le coffre de voiture de sa propriétaire par un voleur portant gants et capuche. Relayée par les médias, c’est une chasse nationale, non pas à l’homme mais à l’oiseau, qui a alors été orchestrée et a sans doute effrayé le malandrin. Le plus célèbre rapace du Royaume Uni (il possède même des comptes Twitter - où il réunit 9.000 followers - et Facebook !) fut retrouvé trois jours plus tard dans le parc du village de Wimbledon, sans dommage, il avait seulement mal à une patte. Rufus a attendu l’année suivante pour reprendre le travail sans peur et sans reproche.
PLAY TENNIS 21
DOSSIER
INTERNATIONAL
Au lieu d’un “déjeuner sur l’herbe” (mouillée), c’était “chantons sous la pluie”.
Cliff Richard le soleil sous la pluie
(1996)
Avant l’installation de son fameux toit rétractable, Wimbledon était bien sûr réputé pour les nombreuses et assommantes interruptions dues à la pluie anglaise. Il n’en était pas autrement en 1996 lorsque, histoire de tromper l’ennui, on en est venu à demander à Cliff Richard, présent dans la tribune, de chanter une petite chanson. Il commença par décliner l’invitation, mais ne put que s’exécuter sous la pression du public après avoir répondu à une interview dans les travées. Il commença par “Summer holiday” avant d’enchaîner a capella avec “Living doll”, “Congratulations” et le classique d’Elvis “All shook up” accompagné par tout le Central. Un unique “live moment”, retransmis en direct par la BBC, qui ne mit pas longtemps à faire son effet dans le vestiaire. On vit ainsi Pam Shriver, Martina Navratilova, Virginia Wade, Hanna Mandlikova, Gigi Fernandez, Liz Smylie et Conchita Martinez se hâter vers la loge royale pour assurer les choeurs. “C’était un fantastique accident, quelque chose de très spécial, qui n’arrive qu’une fois, et qui ne pourrait d’ailleurs plus se produire maintenant que le stade peut être couvert”, souligna par la suite le chanteur dont le “concert” improvisé dura une vingtaine de minutes.
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DOSSIER
INTERNATIONAL
Qu’est-il vraiment arrivé à Serena Williams ce jour-là ?
Serena perd la boule
(2014)
Cette année-là, on a probablement vécu la scène la plus surréaliste jamais enregistrée sur un court professionnel, de la part d’une des plus grandes sportives de l’histoire. Il y a trois ans, Serena Williams, sept fois victorieuse sur l’herbe londonienne, tituba littéralement durant trois jeux d’un double qu’elle disputait avec Venus, sans avoir l’air de savoir sur quelle planète elle se trouvait. Sa soeur devait la guider en la tenant par la main et elle servit quatre doubles fautes d’affilée. Ayant perdu auparavant en simple de manière déjà surprenante face à Alizé Cornet, elle n’était pas arrivée à renvoyer une balle correctement lors de l’échauffement, ni à la faire rebondir devant elle, elle ne parvenait même pas à attraper celles envoyées par les petits ramasseurs. C’était incroyablement étrange et carrément dérangeant, au point que l’arbitre de chaise (Kader Nouni) vint personnellement s’enquérir de l’état de la championne incapable de poursuivre. Le verdict officiel fut que Williams était victime d’un virus et qu’elle n’aurait pas dû monter sur le court. Sur avis médical, elle fut d’ailleurs invitée à garder le lit jusqu’à la fin du tournoi. Mais les spéculations sont évidemment allées bon train après une aussi bizarre sortie, Chris Evert et Pam Shriver, notamment, laissant entendre qu’elle devait cacher autre chose qu’une simple attaque grippale. Fidèle à son habitude, Serena a laissé tout le monde se perdre en conjecture en ne répondant pas réellement aux questions.
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Partenariat avec le Kenya Lawn Tennis Association
Pendant 3 semaines, en janvier et février 2018, des jeunes du BATD Young Team participeront aux ITF -18 ans à Nairobi. Ce sera aussi l’occasion de faire un safari dans le Parc National ainsi que d’autres excursions. Pendant les mois de juillet et août, la fédération du Kenya enverra des jeunes pour participer aux Tennis Europe organisés par les clubs BATD.
Le BATD Young Team est une structure mise sur pied dans le but de proposer un complément d’encadrement aux jeunes, de 9 à 18 ans, les plus méritants issus de nos écoles de tennis.
Ten-Pro Global Junior Tour
Tournoi international pour les -10, -11, -12, -13, -14 et -15 ans, organisé au R. Primerose C.B. du 24 au 28 mai.
Tennis Europe
Trois tournois internationaux pour les -12 & -16 organisés au TC La Cure du 17 au 22 juillet, au TC Odrimont du 24 au 29 juillet et au R. Primerose CB du 31 juillet au 5 août. Le BATD ce sont aussi des stages été pour vos enfants de 3 à 18 ans, à mi-temps ou à temps plein organisés dans nos 10 écoles de tennis.
Informations: ASBL BATD - Tél.: 010/81.11.00 - info@batd.eu
www.batd.eu
L’arbitre français a passé un mauvais quart d’heure avec ce “couple infernal”.
DOSSIER
INTERNATIONAL
La paire de gifles de Madame Tarango (1995) Il y a une vingtaine d’années, Jeff Tarango était un bon joueur de simple (il fut 42e mondial) et un excellent spécialiste du double (quatorze titres ATP et une finale à Roland Garros) néanmoins réputé avant tout pour son franc parler et son comportement sur le court. En 1995, il a clairement dérapé lors de son troisième tour face à Alexander Mronz. L’Américain était mené un set à zéro break lorsqu’il reçut un avertissement du réputé arbitre de chaise français Bruno Rebeuh pour avoir crié “Shut up” au public qui l’avait pris en grippe. Tarango protesta et alla jusqu’à demander au juge arbitre de mettre Rebeuh “hors d’état de (lui) nuire”. Sans suite. Le gaucher US, qui ne décolérait pas, traita alors le Français d’arbitre “le plus corrompu sur le circuit”, ce qui lui valut d’empoigner son sac et de quitter promptement l’arène, furibard, après avoir écopé d’un second “warning”. Bruno Rebeuh, qui a régulièrement arbitré des finales majeures, n’en avait pas encore fini avec les Tarango puisque la femme de Jeff, Bénédicte, une... Française, se jeta à la sortie sur son infortuné compatriote pour lui infliger une solide paire de claques. En conférence de presse, le joueur américain noircit encore le tableau en accusant Rebeuh de favoriser les joueurs du top pour être bien vu d’eux, à la suite de quoi il dut quitter l’All England Club et fut banni du tournoi.
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Guy Forget directeur de Roland Garros “En 2019, et surtout 2020, ce sera magnifique !” Le nouveau Roland Garros semble enfin sur les rails. Six ans après la décision de la fédération française de maintenir le Grand Chelem parisien sur son site historique, les feux paraissent enfin au vert pour le projet d’extension bloqué jusque là par toutes sortes de recours. Le directeur du tournoi Guy Forget a pris le temps d’évoquer avec Play Tennis le “Roland” du futur (proche) étendu, rénové, modernisé, tout en préfaçant un tournoi 2017 pour lequel rien ne change encore.
“Ma première édition a été compliquée, mais quand on fait de la voile on sait qu’il y aura des tempêtes, et on l’accepte parce qu’on aime ça.”
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ROLAND GARROS INTERNATIONAL
Dès le dernier feu vert judiciaire obtenu, on n’a pas perdu de temps : “C’est une course contre la montre”, dit Guy Forget.
A
u moment d’entrer sur le site, il faut montrer patte blanche et troquer sa carte d’identité contre un badge“visiteur”. Une fois à l’intérieur, même si la priorité est à la préparation de l’édition 2017 du tournoi, on sent que Roland Garros est en“mode travaux”. A deux pas, de l’autre côté de l’avenue Gordon Bennett, dans le jardin des serres d’Auteuil objet de toutes les polémiques, on met même les bouchées doubles. A l’emplacement du futur stade de 5.000 places, qui jouxtera les serres historiques de Jean-Camille Formigé, un énorme trou témoigne du fait que l’on n’a pas perdu de temps après l’ultime décision judiciaire en début d’année. On a déjà commencé à monter les tribunes en béton de ce court enterré dont l’architecture s’inspirera des serres voisines, mais il faut ruser pour en juger, le chef de chantier veille derrière les palissades, la crainte d’une action des associations mobilisées contre l’extension du site dans ce jardin reste présente. D’ici, on avoue ne pas trop bien comprendre cette guerre d’usure menée par les défenseurs du patrimoine parisien alors qu’à l’évidence le projet préserve ce que l’endroit recèle de précieux et que son esthétique, étudiée par un architecte
et un paysagiste de renom, mettra plutôt le lieu en valeur.“Il y a tout au plus 3.000 personnes par an qui visitent ce jardin”, insiste Guy Forget,“personne n’y vient jamais, les transformations vont créer une sorte de buzz et les serres que l’on a bougées datent des années 90, elles n’ont aucun intérêt.” Après avoir dû subir un retard de plus de trois ans sur le planning prévu, la fédération française ne manque pas d’enfoncer le clou en multipliant les panneaux autour du site expliquant sa démarche et démontant la validité des arguments qui lui ont été opposés. Guy Forget, le seul ancien joueur en charge d’un Grand Chelem, nous attend dans une des allées bordant le Central Philippe Chatrier en hôte aimable et prévenant. Pour sa première année à la direction du tournoi, il n’a pas été gâté lors d’une édition 2016 noyée dans les intempéries. Il s’en est bien sorti, et on le sent enthousiaste pour l’avenir. “Ce sera magnifique en 2019, et surtout en 2020, il faut imaginer le nouveau stade tel qu’il va être.” Restent au moins deux années de“purgatoire”.“En 2017, les gens ne verront encore aucune différence par rapport à 2016, ce qui ne veut pas dire que rien n’a été fait, le nouveau Village, avec vue sur deux nouveaux courts, est en chantier, on travaille aux structures du stade depuis deux ans.”
La maquette du futur stade dans le jardin des serres (en bas à gauche), avec le nouveau Central Philippe Chatrier en haut à droite.
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Forget junior joue au tennis aussi
Lorsqu’on l’a rencontré, Guy Forget rentrait des Etats-Unis, où il avait assisté au Masters de golf d’Augusta (”70.000 spectateurs, pas un endroit pour s’abriter s’il pleut, comme à Roland cela fait partie du sport, quand il y a des intempéries faut faire avec, on ne peut pas tout contrôler”). Le jetlag dans les gencives, il revenait de Los Angeles où vit son fils Thibault, 21 ans, qui lui aussi manie la raquette.“Un autre style de tennis, celui des colleges américains. Ce sont des amateurs. Il étudie l’économie à l’University of Southern California (USC). C’est un système que je trouve formidable qui permet à des joueurs peut-être pas assez bons pour être pros, ou qui aimeraient le devenir mais ne sont pas assez forts au départ, de s’entraîner très correctement tout en faisant fonctionner leurs neurones, et de sortir avec un diplôme, en bénéficiant de bourses, donc aux frais de l’université. Ce n’est pas aussi personnalisé ou performant que dans une académie avec un coach qui ne s’occupe que de vous, mais au moins on ne donne pas tout sans rien avoir derrière. Après, ils peuvent toujours essayer un an ou deux sur le circuit pour voir comment ils s’y comportent. Certains ont fait quatre ans d’université et ont très bien réussi à l’ATP, Steve Johnson, John Isner, Kevin Anderson, James Blake... j’aimerais que mon fils aussi aille voir dans les tournois Future ou Challengers et puisse se rendre compte, je ne veux pas casser son rêve, il joue plutôt bien mais ne figure quand même pas parmi les quinze meilleurs du college tennis US. L’avantage c’est qu’en sortant de USC c’est comme quand on a fait polytechnique en France, on trouve assez facilement du boulot dans le business.”
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PLAY TENNIS : Le dernier recours des opposants rejeté début février, vous avez immédiatement mis les bouchées doubles dans le jardin des serres. GUY FORGET : Sur le site actuel du tournoi, tout est arrêté en raison de la proximité de l’édition 2017, mais dès la finale achevée les camions reviendront, c’est une course contre la montre, on est tout le temps à fond. Dans ce quartier huppé et conservateur, on a eu des recours sur tout, nos projets ont été attaqués les uns après les autres, même à l’époque où l’on a construit le Lenglen. Les riverains nous reprochent de grandir, de construire, de bétonner... mais le stade existait avant eux, ce sont eux qui ont“bétonné” l’avenue avec leurs immeubles. Au départ, Roland Garros était“à la campagne”, dans le Bois de Boulogne, la ville s’est construite autour. Le stade enterré dans le jardin des serres devrait être terminé l’an prochain, mais on ne pense pas qu’on pourra déjà jouer des matches dessus. Ce sera pour 2019. Quant au toit au dessus du court Philippe Chatrier, il sera opérationnel en 2020. L’ensemble du site un peu vieillissant sera alors refait à 80/90 %. Un nouveau stade de 2.500 places prendra également place à l’opposé, au Fonds des Princes, dans la pointe qui va vers le Bois de Boulogne. P.T. : Roland Garros, qui passera en superficie de 8,5 à un peu plus de 11 hectares, n’en restera pas moins le site le moins étendu des quatre Grands Chelems, et donc celui qui pourra accueillir le moins de spectateurs. Surtout par rapport aux 20 hectares de Wimbledon et de l’Australian Open... G.F. : Il y a deux aspects. L’espace dans un milieu un peu exigu, mais aussi l’avantage d’être quasiment dans le centre de Paris, accessible d’un peu partout en métro (à 300 mètres du stade), avec le charme, la proximité d’une des plus belles villes du monde, et ce qui fait l’histoire de ce tournoi, quand Wimbledon est à 30 ou 40 minutes de voiture et que pour rallier Flushing Meadows il faut parfois une heure de bus. On a hésité. Il y a quatre ans, on a été à deux doigts de partir à Versailles, sur un terrain de 60 hectares accolé aux jardins du château. On avait toute la place du monde, un environnement prestigieux, une ligne directe de train/métro/RER devant le stade, et la possibilité de faire quelque chose de chouette là-bas aussi. Cela aurait coûté un peu plus cher, peut-être 600 millions, mais avec un stade tout neuf, alors que là on est à près de 400. On aurait eu des subventions, de la ville, du Conseil général, du département. Le problème, c’est que cela aurait encore été compliqué pour les autorisations, il y aurait sûrement eu des recours de la part des défenseurs du château, on ne sait pas le temps que cela aurait duré, et la ville de Paris (les retombées économiques sont évaluées à 300 millions d’euros, ndlr) a fait des conditions avantageuses pour qu’on reste.
“Il y a quatre ans, on a été à deux doigts de partir à Versailles, sur un terrain de 60 hectares accolé aux jardins du château.”
P.T. : Vous pourrez accueillir combien d’amateurs de tennis en plus dans la nouvelle configuration ? G.F. : Notre jauge maximale actuelle se situe autour de 35.000 par jour. On ne peut pas plus pour raisons de sécurité. Je sais que c’est frustrant, on est victime de notre succès. Quand les Rolling Stones viennent à Anvers, il n’y a pas non plus de tickets pour tout le monde. Avec les 5.000 places du court des serres, les 2.500 du Fonds des Princes - moins le Court 1 qui disparaîtra lorsque les deux autres seront en fonction, pour faire place à une belle et verdoyante esplanade offrant plus d’espace autour du Central et permettant de désengorger les allées -, plus les nocturnes que nous pourrons organiser au Chatrier, on devrait être au delà des 40.000. On n’aura jamais la taille des autres, mais on aura d’autres atouts, un autre cachet. P.T. : Vous dirigez à la fois le Masters 1000 de Bercy et Roland Garros, qu’est-ce qui est le plus difficile à gérer ? G.F. : Bercy c’est évidemment plus facile, moins de courts, de joueurs, pas de pluie, pas de vent, c’est une bonne préparation. Diriger le tournoi de Roland Garros, je le prends comme une chance. J’ai pratiqué le tennis par passion parce que mes parents y jouaient, et quand on est gamin on ne pense jamais se retrouver en Grand Chelem ou en Coupe Davis, en tant que pro on vit un peu comme dans un rêve que j’ai ensuite essayé de prolonger, avec une passion intacte pour le jeu. Je me suis occupé des équipes de France féminine et masculine, puis de Paris Bercy, c’est une chance de pouvoir se reconvertir tout en restant proche du terrain, et un privilège de se trouver aux commandes d’une épreuve mythique, j’en suis fier, même si ma première édition a été compliquée et si les journées de travail ont parfois duré 14 heures.
Voilà à quoi ressemblera le Village de Roland Garros, avec vue sur 2 nouveaux courts.
ROLAND GARROS INTERNATIONAL
Quand on fait de la voile, on sait qu’il y aura des tempêtes, mais on l’accepte parce qu’on aime ça. On est sans arrêt sur le qui-vive, il y a tous les jours des problèmes, la programmation est un cassetête, les clients des sponsors veulent voir des matches... tant que ça joue tout roule, le plus difficile à gérer c’est quand ça s’arrête, quand on est confronté à un record de pluie à cette période de l’année comme en 2016, on fait quoi des spectateurs, des joueurs, des télévisions, comment rattrape-ton le retard ? Au moins quand on a un toit, on a 15.000 personnes au sec, et il y a des matches à la TV. P.T. : Quand on discute si l’on accorde une wild card ou non à Maria Sharapova vous avez votre mot à dire ? G.F. : Bien sûr. En même temps, nous sommes une fédération avant d’être un tournoi. Roland Garros n’appartient pas à un promoteur qui fait ce qu’il veut et d’abord du profit. On n’a pas forcément la même vision des choses. Il y a un président, un comité exécutif, des permanents, les décisions se prennent en réunion et font l’objet d’un consensus. Une fédération doit avoir plus de recul, s’assurer du message qu’elle envoie aux jeunes, aux clubs. Au moment de prendre une telle décision, elle sait qu’elle sera très regardée et qu’elle va se faire des ennemis quoi qu’elle fasse. P.T. : Puisqu’on parle de la fédération (française) en général, on ne peut justement pas dire que tout le monde ait donné l’exemple en termes d’éthique ces dernières années. Cela n’a pas arrangé l’image d’un Roland Garros“en danger”, empêtré dans les polémiques judiciaires. G.F. : (sourire) Je touche du bois, j’espère qu’on est entré dans une autre période, que ça va aller dans le bon sens (le Corse Bernard Giudicelli a remplacé Jean Gachassin à la présidence, ndlr), des maladresses ont été commises à une époque mais je crois que maintenant tout le monde en est conscient. Quant à Roland Garros, on ne perd pas un statut de Grand Chelem comme ça, qui plus est dans une ville comme Paris. A l’image de Wimbledon, c’est un tournoi prestigieux que les joueurs ont tous envie de remporter une fois, on l’a bien vu avec Federer et Djokovic.
“Pour 2020, l’ensemble du site un peu vieillissant sera refait quasiment à 90%.”
P.T. : On a l’impression d’une surenchère, d’une course à l’argent entre les quatre Grands Chelems, les prize money augmentant un peu plus chaque année, ne trouvez-vous pas ça indécent ? G.F. : Le tournoi de Roland Garros (chiffre d’affaires de 200 millions l’an dernier, ndlr) génère des bénéfices importants, et tant qu’on a le vent dans le dos il est normal que l’on partage avec les joueurs des revenus qui continuent de croître. Maintenant si vous me demandez s’il est moral qu’un tennisman puisse empocher près de 2 millions en tapant dans une balle durant trois heures j’ai envie de répondre non, mais quid de Ronaldo qui gagne la Ligue des Champions en 90 minutes ? Oui, on augmente encore cette année, de 12 %, mais avec d’abord à l’esprit le fait qu’il n’y a pas assez de joueurs qui arrivent à vivre de leur sport. Que le vainqueur gagne 2,1 ou 2,2 millions ne change fondamentalement rien, mais si en qualifications on passe de 4.000 à 7.000 euros la différence est sensible. Les dotations en qualifs, mais aussi aux 2e, 3e et 4e tours du tableau final ont été fort valorisées. Dans l’ensemble, on essaie de rester à un niveau plus ou moins équivalent avec les trois autres, mais on ne saura jamais payer autant qu’eux, et les modèles économiques sont différents. Par exemple, Wimbledon est un club privé qui génère des profits et décide de manière gracieuse de donner 20 millions de livres (un peu moins de 25 millions d’euros) à la fédé britannique pour la formation des jeunes, il pourrait ne rien donner, il pourrait donner beaucoup plus, c’est à sa totale discrétion. Les trois autres sont des fédérations dont la vocation est de faire bénéficier l’argent au tennis, mais en Australie ils ont la chance de se faire aider par l’Etat de Victoria qui a versé 900 millions de dollars (australiens, soit environ 634 millions d’euros) sur les dix dernières années, alors que lorsque nous engageons 350 millions de travaux nous les payons intégralement. Quant aux joueurs, qui veulent une part toujours plus importante du gâteau parce que“c’est grâce à eux que le tournoi est un tel succès”, j’aime leur rappeler que, durant les années 80, Roland Garros ne gagnait pas du tout d’argent, voire en perdait, alors qu’il y avait d’énormes stars sur le court.
“Avec les deux nouveaux stades, plus les nocturnes que l’on pourra organiser au Chatrier, on devrait être au delà des 40.000 spectateurs par jour.”
Coupe Davis : “Et si on revenait au Challenge round ?”
Tout le monde y va de son petit couplet à propos de la Coupe Davis et de la manière de lui rendre son lustre Rafael Nadal a encore préconisé de la jouer sur deux ans - mais rien ne bouge.“C’est une épreuve magique, je suis triste de la voir malmenée, j’espère que les élus et responsables vont réussir à la préserver, à lui rendre ses lettres de noblesse. L’ATP la voit comme un problème. La fierté de jouer pour son pays ne suffit plus au joueur qui regarde son intérêt financier. Il faut des efforts des deux côtés. Je n’ai pas la bonne solution, c’est très complexe, mais la finale sur terrain neutre on a déjà essayé, cela ne marche pas. J’en suis venu à me demander si la formule de base, avant 1972, celle du Challenge round, où le tenant du titre ne dispute pas la compétition suivante mais attend son challenger en finale, n’avait pas un côté positif. On sait d’avance où se joue la finale. Quand Federer et Wawrinka ont gagné à Lille, s’il n’y avait eu qu’un match à disputer l’année suivante, à Genève ou à Zurich, ils l’auraient joué, et les autres se seraient battus pour les affronter.”
PLAY TENNIS 31
Guy Forget
et les joueurs “Si Nadal arrive à 10, c’est monumental” On ne pouvait qu’interroger l’ancien champion Guy Forget sur l’état du tennis mondial à l’approche de Roland Garros et après un début de saison dominé par Roger Federer, voire dans une moindre mesure par Rafael Nadal qui vise une dixième couronne sur sa terre parisienne.
C
’est
intéressant ce qui se passe aujourd’hui”, lance le directeur de Roland Garros. “Au delà du fait très surprenant que, subitement, on n’a plus les mêmes Djokovic ou Murray, un tel rebond de Roger Federer était un peu inattendu, on ne croyait pas qu’il pourrait reprendre aussi bien aussi vite après six mois d’absence. Je préfère dire qu’il joue aussi bien qu’avant, et que les autres jouent plutôt moins bien, suivant le principe des vases communicants. On doit s’en réjouir parce qu’il a largement 35 ans et qu’il ne va pas pouvoir faire ça pendant encore cinq saisons. En même temps, il faut sortir de cette notion d’âge. Agassi a joué bien tard, et Connors à l’US Open jusqu’à 39 ans. Quand on était jeunes, on voyait des gens de 50/60 ans, on les trouvait vieux, à l’heure actuelle on les trouve dynamiques, en super forme, la société évolue dans ce sens-là aussi. Et s’il y a un joueur qui par sa technique, sa fluidité, son style de jeu, peut
“Rafa paraît un rien moins rapide qu’avant, mais il est fait pour la terre battue et Roland Garros.” se permettre de gagner vite les points, c’est bien Roger. C’est un athlète fabuleux. On ne s’en rend pas compte à la télé, il a l’air d’une “danseuse”, mais il faut entendre le bruit de la balle dans sa raquette au bord du court, il frappe avec une force, une violence incroyables. Il prend encore les revers plus tôt qu’avant, il joue en trois coups de raquette, il a des schémas de jeu plus rapides que les autres, c’est aussi un secret de sa longévité. On le sent aujourd’hui sans peur, ni crainte, il a vraiment livré des matches fantastiques contre un Rafa à la recherche du bon dosage.”
“Mentalement, Rafa est un extraterrestre” Justement, Rafael Nadal, après avoir déjà réalisé la même performance à Monte Carlo, va-t-il compléter son unique palmarès Porte d’Auteuil par un dixième triomphe, peut-être le plus beau après toutes les péripéties précédentes ? “S’il le fait c’est monumental, je pense qu’il n’est pas aussi fort qu’il y a cinq ou six ans, même s’il est bien revenu cette année. Il rejoue très bien mais paraît un rien moins rapide qu’avant, c’est peut-être dû aux
“Encore maintenant, s’il avait le physique de Djoko ou de Murray, Nadal serait numéro un mondial.” 32 PLAY TENNIS
“alicipsam es
ROLAND GARROS INTERNATIONAL
blessures physiques qu’il a subies et au fait qu’il s’entraîne peut-être moins. Il fait évidemment partie des favoris, en tout cas plus que lors des deux dernières éditions. Il a une telle expérience du jeu, une telle connaissance de la surface. C’est “le” champion de Roland Garros, il est fait pour la terre battue, et mentalement c’est le plus fort de tous, un extraterrestre. Encore maintenant il aurait le physique de Djoko ou de Murray il serait numéro un mondial, même avec son tennis moins inspiré que celui de Roger bien sûr.”
“Un Français ? Oui... mais sera-t-on encore vivant ?” En Belgique, on est admiratif du travail de fond réalisé dans le tennis français, seule l’Espagne fait (un peu) mieux. Pourtant, en France, les “mousquetaires” Tsonga, Monfils, Gasquet, Simon, présents depuis près de dix ans entre Top 10 et Top 20, sont considérés comme la “golden generation zéro Grand Chelem” ? A quand un successeur à Yannick Noah ? “Un jour cela arrivera... mais j’espère qu’on sera encore vivant pour le voir (sourire). Un Grand Chelem c’est comme le Tour de France. Pour le remporter il faut battre les Djokovic, Murray, Federer, Nadal, or aujourd’hui ce que nous avons est quand même moins fort, et s’il faut attendre qu’ils s’en aillent Tsonga et Monfils ne seront plus là non plus. Wawrinka y est parvenu, mais je trouve la moyenne de Stan, quand il joue comme ça, plus forte que celle des joueurs français. Il vaut parfois mieux être un peu moins doué, moins talentueux, mais plus structuré, plus assidu. On aura peut-être des gars un peu moins forts qui gagneront. Derrière, on dit que c’est le vide à part Pouille, mais, déjà, Lucas est un très bon joueur, je pense Top 10 en puissance, et j’espère qu’il y en aura d’autres, comme l’immense Rayane Roumane, 16 ans, 1 m 94, 80 kg, qui a remporté les Petits As en 2014 et s’est entraîné à Manacor avec Toni et Rafael Nadal.”
16 ans, 1 m 94, 80 kg, la France et Guy Forget attendent beaucoup de Rayane Roumane.
ROLAND GARROS INTERNATIONAL
“La tête de Goffin sur le physique de Monfils...” Parler la même langue favorise le contact. Guy Forget ne tarit pas d’éloge sur l’équipage David Goffin/Thierry Van Cleemput. “Quelle belle collaboration, et quel coup de fraîcheur dans ce milieu tennistique où certains sont de plus en plus égocentriques, se conduisent comme des divas, voyagent avec cinq ou six personnes tout le temps ! Ils sont simples, sympas, humbles, chaleureux, et je dois dire que Pouille, Thiem, Nadal c’est pareil. J’ai de l’admiration pour ceux qui, comme David, exploitent leur potentiel à 100 % et tirent le meilleur parti de leurs qualités dans le travail et la rigueur. Mettez la tête de Gof-
fin sur le physique de Monfils et vous verrez qu’il gagnera des matches autrement. Ceci dit, chacun évolue avec ses armes, et s’il a développé ces qualités de jeu c’est aussi parce qu’il était plus petit, qu’il était obligé de prendre la balle tôt, d’être malin, très stable et constant. Peut-il encore progresser ? Quand il est bien, il joue Top 10. Beaucoup plus haut, tant qu’il y a de telles pointures devant, c’est difficile. Il n’a ni l’envergure, ni la puissance, ni la détente pour servir à 220 km/h deux aces par jeu. Qu’il rivalise avec les plus grands est déjà incroyable. Son tennis est assez complet. Donc, il va encore certainement s’améliorer, mais ce sera à coups de petits progrès dans chaque compartiment du jeu.”
“J’ai de l’admiration pour ceux qui, comme David Goffin, exploitent leur potentiel à 100 %.”
“David, quel coup de fraîcheur, à l’heure où certains sont de plus en plus égocentriques et se conduisent comme des divas !” 34 PLAY TENNIS
Serena : rendez-vous l’an prochain ? Serena Williams, qui devrait accoucher durant l’US Open, juste avant son 36e anniversaire (26 septembre), et qui était donc déjà enceinte lors de son triomphe à Melbourne, a prévu de revenir à la compétition l’an prochain. “Battre le record de Margaret Court (d’une autre époque), qui la coiffe encore d’une longueur (24 victoires en Grand Chelems contre 23), reste un de ses objectifs”, assure son entraîneur Patrick Mouratoglou. “Dire quand elle reviendra précisément n’est pas quelque chose dont elle se soucie dans l’immédiat, mais elle ne veut pas s’arrêter là.” Selon les médecins, un retour à Roland Garros, en mai-juin 2018, est envisageable, il faut compter au moins six mois entre la naissance de l’enfant et la reprise en compétition. Victoria Azarenka, mère d’un petit garçon depuis le 20 décembre, n’effectuera pas son retour sur le circuit avant le tournoi de Stanford, fin juillet, soit sept mois après l’accouchement. Elle aura 28 ans. En 2009, dix-huit mois après la naissance de son premier enfant, Kim Clijsters avait effectué un retour gagnant, à 26 ans, devenant la première maman à remporter un titre majeur depuis Evonne Goolagong en 1980. Williams aura certes quelques années de plus, mais, au vu de sa condition physique et de son niveau, son âge devrait être un facteur moins déterminant que la volonté qui l’animera.
Federer-Goffin Roland Garros 2012 “Un super cadeau... un peu empoisonné” 21 ans, visage de poupon, immédiatement baptisé “babyface” par nos confrères anglo-saxons, David Goffin s’est fait connaître voici cinq ans Porte d’Auteuil d’une manière “qui ne correspond pas à son profil”, dit son ex-coach Réginald Willems. Retour sur un moment de grâce où tout a vraiment changé dans la carrière du Liégeois.
I
Comme beaucoup d’autres, Roger Federer a découvert David Goffin ce jour-là.
qu’un lucky loser n’avait plus atteint les huitièmes de finale à Roland Garros. Ce dimanche-là, la numéro un mondiale Victoria Azarenka s’est faite éliminer par Dominika Cibulkova, et Novak Djokovic a remonté deux sets à zéro face à Andreas Seppi, mais c’est un jeune Belge inédit qui, pour sa “première” en tableau final de Grand Chelem, a fait la “une” en assurant le spectacle pendant et après le match face à Roger Federer qui, comme l y avait 17 ans
“David aime vraiment le tennis, voyager ne lui pèse pas, ce n’est pas un sacrifice pour lui, il est capable de jouer jusqu’à 35 ans.”
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“Personne n’aurait imaginé qu’à 26 ans il flirterait avec le Top 10 mondial... Je suis convaincu qu’il n’a pas fini de nous surprendre.” Réginald Willems
“Des photos de Roger partout dans ma chambre”
Le père Michel, le frère Simon et le coach Réginald Willems : quelle fierté dans le box de David ! beaucoup d’autres, l’a découvert à cette occasion. Depuis, ils ont appris à se connaître, David Goffin est entré dans le monde des joueurs “bigger than life” même s’il a encore du mal à les battre. Sur le moment, c’est la fraîcheur et le talent décomplexé de celui qui ressemblait à un “gamin” (dixit le New York Times), et vivait chez ses parents, qui avaient crevé l’écran. Lorsqu’il a empoché la première manche 7-5, et s’est retrouvé à deux points de la deuxième à 5-4 service Federer, on s’est même sérieusement demandé si on n’avait pas commandé un peu vite le Thalys du lendemain.
David a certes perdu en quatre sets, mais avec des coups d’éclat mémorables, dont une amortie au quatrième après un échange qui fit se lever le “Suzanne Lenglen”. A la fin de la partie, l’animateur sur le court dérogea au protocole pour réunir vainqueur et vaincu en une interview décontractée et pleine d’humour qui acheva de marquer les esprits. “Je ne vous cache pas que j’avais des photos de Roger partout dans ma chambre”, lança David au public debout... demandant un “bisou”. A la veille du huitième de finale, le Liégeois avait confié en souriant : “Je suis plutôt timide, même si j’essaie de ne pas l’être trop sur le court, j’ai croisé Federer dans le vestiaire sans oser lui adresser la parole, il est là avec sa famille, je n’allais pas lui courir après, et qu’aurais-je pu lui dire à part “bonjour”. On verra dimanche si on se parle ou non.” Ce à quoi le Suisse très deuxième degré répondit après le match : “On ne doit pas être timide avec moi, je pense être un des anciens numéros un les plus relax au monde, en plus je parle un petit peu français”, le tout conclu sur une accolade qui acheva de mettre le stade en joie. A l’époque, David était entraîné par Réginald Willems qui, comme son coach actuel Thierry Van Cleemput, l’a connu très jeune. L’occasion avec cet autre Liégeois, ancien joueur pro et pilier du Centre de formation AFT de Mons depuis des années, d’évoquer le Goffin d’hier et d’aujourd’hui.
“Il n’avait pas encore d’équipementier” Lorsqu’il a abordé Roland Garros 2012, David Goffin n’avait même pas de contrat signé avec un équipementier. Il venait tout juste de s’engager avec la Française Karine Molinari et la firme de management Octagon. “Il jouait avec des équipements Nike mais sans contrat”, rappelle-t-elle, “la première chose à laquelle on s’est attelés c’est à lui trouver un sponsor textile, en l’occurrence Lacoste (il a changé pour Asics en 2016, ndlr). Au départ, c’est moi qui avais contacté David. Il se fait que je dirigeais le tournoi Challenger de Le Gosier qu’il a remporté cette année-là. Il faisait partie des jeunes que je suivais et dont je pensais qu’ils pouvaient bien jouer par la suite. Son profil m’intéressait. Il m’a appris qu’il avait arrêté avec IMG, je lui ai demandé après le tournoi si ça l’intéressait de venir avec nous.” L’odyssée Porte d’Auteuil et la manière dont Federer l’a en quelque sorte adoubé sur le Lenglen ont-elles subitement provoqué un afflux de candidats partenaires désireux de s’engager aux côtés du Liégeois ? “Je dois vous détromper, sur le plan international l’épisode l’a certes fait connaître comme un acteur potentiel de haut niveau, avec des qualités prometteuses, quelqu’un que l’on pouvait prendre en considération pour le futur, mais cela ne s’est concrétisé que longtemps après sur le plan commercial avec ce que l’on appelle des contrats “off court”, donc pas directement liés au tennis. Et au risque de vous étonner, l’argent compte évidemment mais c’est rarement ce qui fait la décision, je l’ai vu refuser des engagements très rentables parce que cela ne lui convenait pas, et en accepter d’autres qui l’étaient moins parce que cela lui correspondait.” David est ainsi sous contrat avec Telenet, Peugeot, AA Drink, Piaget et les lunettes Maui Jim. Le fait que certains lui trouvent un manque de charisme est-il ressenti comme un handicap sur le marché ? “Notre objectif est de le positionner comme un ambassadeur international tout en renforçant son image en Belgique, mais une image qui lui ressemble, discrète, élégante, déterminée et ambitieuse. Ce n’est pas quelqu’un qui s’extériorise trop sur le terrain ou en conférence de presse, il ne fera jamais scandale, et c’est vrai que ce dimanche-là sur le Lenglen c’est le “véritable David” que l’on a vu, naturel, décontracté, pince sans rire, mais c’est vrai aussi qu’il a eu des déceptions par la suite avec les médias, qu’il est plus sur ses gardes. Et puis, c’est quoi le charisme ? Kyrgios est charismatique, Federer est charismatique, disons que David ressemble plus au second.”
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David Goffin avait croisé Roger Federer dans le vestiaire, sans oser lui adresser la parole : “et qu’est-ce que j’aurais pu lui dire à part ‘bonjour’ !”
PLAY finale face TENNIS : à Roger Federer dans un stade Réginald, un petit Suzanne Lenglen en exrappel des faits ? REGINALD WILLEMS : On tase, alors qu’on n’a jamais ataime les belles histoires, et c’en est une. Mais teint le tableau final d’un Grand Cheon oublie que David ne sortait pas de nulle part. Il avait lem ni gagné un match en tableau final ATP sur déjà été en quart de finale à Chennai où il avait battu Xavier Malisse, terre battue. C’est peut-être lors du troisième tour contre Kuil avait éliminé Donald Young à Miami, et gagné le Challenger de bot que l’ambiance a été la plus folle, on se serait cru dans un Le Gosier en Guadeloupe (face à... Mischa Zverev en finale, ndlr). petit stade de foot rempli de Belges. A 21 ans, il était 109e mondial et c’était une surprise possible dans le R.W. : L’ambiance a joué dès le premier tour contre Stepanek dont clan belge (où tout le monde, à part c’est la moins bonne surface mais qui était 27e tête de série et a mené deux lui, fut sorti d’entrée cette année-là, ndlr). Son élimination au dernier sets à un. On jouait sur un court tour des qualifications constituait annexe, avec déjà pas mal de Belges, d’ailleurs une énorme déception, David a trouvé la clé, s’est réglé un il faisait très chaud, il était énervé peu en passing, et a fait tourner la et frustré d’être passé à côté de son rencontre, c’était parti, il était dans match contre le Portugais Sousa, il sa bulle. Peut-être plus qu’un autre, il n’avait rien réussi sur terre battue a besoin de matches, de victoires. Le Réginald Willems jusque là. Le temps de prendre sa deuxième tour a été particulier, plus douche, de s’installer à table, et la bonne nouvelle tombait. Ainsi médiatisé qu’à l’ordinaire. C’était le dernier Roland Garros d’Arnaud vont les choses, sans le forfait de Monfils et le coup de pouce du tirage Clément, le Français avait demandé à jouer sur le “1”, son court favori, au sort - il n’était pas le mieux classé des candidats lucky loser -, il un peu plus rapide que les autres. A l’époque, David commençait souvent serait resté 109e, cela ne l’aurait pas empêché d’émerger un peu plus mal ses matches, il a heureusement gagné la deuxième manche au tie tard mais l’histoire aurait été tout autre. break, parce qu’à deux sets zéro cela aurait été compliqué. La partie a été interrompue au cinquième set, 5-1 pour David, service Clément. Demain est toujours un autre P.T. : Quand on commence 9 ou 10 h jour, même en bonne posture il du matin dans l’anonymat contre y a danger, c’était bizarre Grégoire Burquier, comme sensation, on ne s’attend mais on n’a pas pas à termichangé notre ner en huiroutine. tième de
“Le contexte était très favorable, c’était le petit nouveau, le gars qu’on n’attendait pas, qui avait un beau jeu et qui plaisait aux gens.”
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Quand t’es 109 au monde, t’as pas beaucoup d’argent, on logeait dans la même chambre, sa copine Stéphanie était en examens (elle est venue contre Federer, ndlr), le soir on allait manger avec son père, Michel, qui avait fait beaucoup de sacrifices et ressentait une émotion légitime, avec son frère Simon, en phase d’apprentissage du métier de coach - on partageait volontiers -, ou avec sa manager Karine (Molinari) qui nous rejoignait parfois. David n’est pas quelqu’un qui trouve le sommeil difficilement, on restait le moins possible dans le brouhaha du stade parce que c’est épuisant nerveusement, il est demeuré calme, posé, et lorsqu’il est remonté sur le court il a joué quatre balles, quatre points gagnants ! C’est vrai qu’ensuite le match contre Kubot (49e mondial) fut vraiment bon, sur un chouette terrain, le “7”, et que c’était la Belgique en folie dans les gradins, la “ola” dans tous les coins...
“Son discours, à la fin de son match contre Federer, lui a ajouté une notoriété qu’il n’attendait pas. Le regard des autres a changé, il a été surpris et s’est un peu refermé.” Réginald Willems
P.T. Finalement, depuis, il n’a plus jamais été aussi près de “battre” Federer. R.W. : En même temps il en a quand même été loin. Il y a un moment où, comme vous, je me suis dit qu’il pouvait réellement lui poser problème, il lui a peutêtre manqué un brin d’expérience en fin de deuxième set. Le contexte du match était évidemment très favorable : il jouait Federer qui ne le connaissait pas, il avait gagné des matches, était en confiance, c’était le petit nouveau, le parfait outsider, le gars qu’on n’attendait pas, qui avait quand même un beau jeu, qui plaisait aux gens, il se retrouvait là où il avait rêvé d’être et essayait de profiter à fond... c’est bien sûr ce que je lui avais répété. Je me souviens d’avoir ajouté : “tu auras peutêtre une opportunité, il ne faudra pas être surpris, il faudra être là.” Il a su la saisir au premier set. Après... c’était Federer en face, et aussi le 7e match de David dans le
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tournoi, lors de la 4e manche il a ressenti quelques douleurs dans la fesse, il commençait à être “cuit”. Le discours à la fin, sympa, a ajouté à une notoriété qu’il n’attendait pas, le regard des autres a changé, il a été surpris et s’est un peu refermé.
per cool que ça glisse sur lui, c’est aussi un émotif, quelqu’un qui aime contrôler les choses, et quand il ne les contrôle pas totalement parfois ça l’énerve. Pour vraiment bien jouer il a besoin de son côté spontané, relâché, et donc d’un climat positif autour de lui.
P.T. : Il a encore bien joué à Wimbledon, a fini l’année 42e P.T. : Ce jour-là, on a vu le David Goffin certes réservé mais mondial, mais 2013, et la première moitié de 2014, n’ont pas à l’aise et pince sans rire que ses intimes connaissent, on n’y a confirmé ce début en fanfare. Il s’est quasiment retrouvé au effectivement plus trop souvent eu droit par la suite. point de départ. R.W. : Il a connu deux ou trois mauvaises expériences dans le “cirque médiatique”, avec des R.W. : Il n’était pas prêt à asgens mal intentionnés à la resumer ce nouveau statut, ni tencherche d’infos people, ce qu’il nistiquement, ni psychologiquement, ni physiquement, il déteste. C’était nouveau pour avait à peine disputé deux ou lui, ce n’est pas un solitaire, il a toujours aimé avoir des gens trois Grands Prix avant Roland autour de lui, mais il a besoin Garros et se retrouvait en Masd’être en confiance, sinon il préters Séries. Il a reçu un super fère être seul. Dans son esprit, cadeau... un peu empoisonné. Réginald Willems il ne demandait pas tout ça, il Quand on parle de Coupe Davoulait juste jouer au tennis. Il s’est incliné de suite après à Rosvis, il n’oublie pas qu’en 2013 il a porté pendant deux mois le poids malen contre Benoît Paire en prenant cinq jeux, après à peine une de la défaite contre Troicki à Charleroi où il a mené deux sets à heure d’entraînement sur herbe, et certains ont déjà commencé à zéro et servi pour le match au troisième. La même année, en seple “casser”. Même s’il n’est pas accro aux médias, il y a toujours tembre, il s’est cassé le poignet en préparant la rencontre face à Israël. Ajoutez à ça les Verdasco, Almagro ou Djokovic qu’il s’est quelqu’un pour le lui raconter, et ce n’est pas parce qu’il a l’air su-
“A l’époque, il n’était pas prêt à assumer ce nouveau statut, ni tennistiquement, ni psychologiquement, ni physiquement.”
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coltiné au premier tour... quand tu ne gagnes pas beaucoup, que tu n’es pas dans le rythme des matches, des tournois, tu montes sur le court avec le frein à main, sans trop de points de repère, tu réfléchis énormément, et ça pour lui c’est mortel. Ce qui est arrivé à Roland en 2012 ne correspond pas à son profil, à la longue ça lui pesait même qu’on lui reparle toujours de ça, ce n’est pas un homme d’exploit mais de constance, qui a besoin d’un temps d’adaptation pour passer un cap tennistique ou psychologique. C’est allé un peu vite pour lui, en une fois, d’ATP 109 à 42, mais ce sont des choses que l’on ne contrôle pas. Pour en avoir quelques fois discuté avec lui, ce fut une période assez difficile, mais en même temps un énorme accélérateur d’apprentissage. Je n’ai jamais été aussi sûr qu’un de mes joueurs allait casser la baraque en Australie qu’au début 2014, on avait travaillé comme des dingues, il était plus que prêt, il avait battu Gasquet en exhibition... et il s’est blessé au psoas lors du premier tour à Noumea. Quand Thierry (Van Cleemput) a repris fin mars 2014, Roland Garros et Wimbledon n’ont pas été des réussites non plus, David est retombé ATP 105, la bonne décision a alors été de retourner sur le circuit Challenger, il y a accumulé matches, victoires, confiance, et il est revenu dans le Top 50 beaucoup mieux armé, fort de ces dix-huit mois d’expérience.
des muscles, David c’est l’explosivité, il n’a pas besoin de frapper fort pour que la balle sorte de sa raquette. Comparez la morphologie du Goffin 2012 et celle d’aujourd’hui, tout le monde évolue, mais ce n’est pas parce qu’il sera beaucoup plus large d’épaule qu’il jouera beaucoup mieux au tennis. Il doit progresser physiquement, c’est une évidence, mais pour pouvoir tenir plus longtemps l’échange et répéter les efforts explosifs, il y travaille, ça prend du temps. David sait où il veut aller, il est très déterminé, très ambitieux, constamment à la recherche de clés pour s’améliorer. Sans citer de chiffres, il a les armes pour être dans le Top 10, où certains vont se faire vieux, et pas juste une fois, il aime vraiment le tennis, voyager ne lui pèse pas, ce n’est pas un sacrifice pour lui d’être tout le temps ailleurs, ou de rester dans son coin à Monaco loin des critiques, il est capable de jouer jusqu’à 35 ans.
P.T. : Quand vous l’entraîniez, vous disiez ne pas vous mettre de limites avec lui, que vouliez-vous dire exactement ? R.W. : Qu’avec le cheminement de David, il ne faut s’étonner de rien. En “moins de 14 ans”, on dit que ça ne le fera pas “en moins de 16”, et il y arrive quand même. En juniors, on croit que ce sera compliqué, et il pointe Top 10 mondial. Quand il monte chez les pros, on pense que gagner ses premiers points ATP ne sera pas simple, et il les prend de suite. Il arrive Top 500, Top 150, on se demande s’il ne va pas lui manquer quelque chose... et puis, quand on finit par mieux comprendre son mode de fonctionnement, on n’est plus étonné. Lorsque j’ai travaillé “Je ne vois pas qui pourrait faire mieux que Thierry” avec lui, j’étais persuadé qu’il pouvait un jour arriver Top 30. Personne n’aurait imaginé qu’à 26 ans il flirterait L’un a beau avoir remplacé l’autre, Thierry Van Cleemput, le coach de Goffin, et son prédécesseur Réginald Willems sont amis de longue date. “Par la force des choses du côté des 10 meilleurs mondiaux... sauf quand il s’est on se voit moins, mais il était témoin de mon mariage”, sourit “Reg”, “mon passé de retrouvé Top 20. C’est en ce sens que je suis convaincu qu’il joueur fait que je comprends le jeu plus naturellement, lui a plus analysé les choses, ne s’arrêtera pas là. Il n’a pas fini de nous surprendre. on dit que c’est un “boosteur”, je ne suis pas d’accord sur le terme, c’est surtout quelqu’un de très fort dans l’argumentation, il arrive à persuader les gens, et David
On voit toujours les secteurs qui lui posaient problème, il faut le persuader. C’est pour ça que, selon moi, il n’y a pas beaucoup de coaches qui seront capables de le faire progresser mieux que Thierry, qui ont sa force de mais de moins en moins souvent. Quand on sait d’où il persuasion et l’argumentation qui va avec, même à l’étranger. Personnellement, vient, il s’est nettement amélioré, service, volée, mental, et il je n’en connais pas. Surtout qu’à ce stade de sa carrière il n’a plus un an à perdre progressera encore, il lui reste de la marge, même s’il n’aura pour tester si ça marche ou pas. jamais la première balle de Kyrgios ou la volée de Llodra. On Certains gars, tu leur dis on va faire ça et ils y vont, lui s’il n’est pas convaincu il m’a souvent dit qu’il n’aurait jamais non plus le caractère, la n’ira jamais. C’est la difficulté : convaincre un mec très intelligent, très réfléchi, rage, d’un Sud Américain qui sort des favelas, mais comment très intellectuel, qui ne parle pas beaucoup et est quasiment tout le temps dans le pourrait-il avec une culture, une intelligence et un parcours l’analyse, savoir toucher le point sensible, déceler assez vite son mode de fonctionnement, et Thierry le connaît depuis toujours. Dans le sport de haut niaussi différents ? On ne peut tout avoir, à chacun sa personnalité. veau actuel, des gars comme Steve (Darcis) ou David deviennent denrées On lui a prédit une carrière à la Gilles Simon, or il est plus explosif, rares, mais ce n’est pas parce qu’on entraîne quelqu’un d’équilibré que c’est sert mieux, peut jouer en contre mais attaquer aussi. On prétend qu’il plus facile de trouver ce qui le percute. Les anciens champions ne jurent n’a pas de coup fort, mais quand il est bien sa première balle en est que par leur expérience, mais entraîner c’est d’abord entrer dans la tête devenue un, il est capable de déborder de n’importe où sur le court, à de quelqu’un, et c’est le plus compliqué avec David, travailler certains secteurs de jeu, viser certains objectifs, sans qu’il y réfléchisse trop, mes yeux c’est un coup fort, son retour de service également. P.T. : Il aura toujours certaines limites physiques sur un circuit où la taille et le muscle procurent tant de points gratuits, non ? R.W. : Pas d’accord. Djokovic est un peu plus grand mais pas beaucoup plus musclé. Un Tsonga joue en puissance, il doit avoir
sans que cela vire chez lui à l’obsession ou à la perte d’énergie. Je me souviens que lorsqu’on a le plus travaillé son service, avec vidéos, analyse biomécanique et technique, tous les jours des paniers de balles encore et encore, à la sortie il n’en mettait plus une dedans. Il faut trouver le bon équilibre, sans perdre la spontanéité, et c’est plus difficile qu’il n’y paraît.”
Thierry Van Cleemput “David Goffin sans caractère ? Quelle hérésie !” Le coach de David Goffin, Thierry Van Cleemput, l’oeil fatigué mais l’esprit toujours vif, a accepté de débriefer avec nous la première partie de la saison où le Liégeois avait deux demi-finales, à Indian Wells et Miami, à défendre, où il a atteint une troisième demifinale en Masters 1000 à Monte Carlo, et où il est devenu 10e mondial. “C’est le meilleur début d’année que David ait jamais réalisé”, résume-t-il. PLAY TENNIS : Thierry, quel bilan tirer de cette première partie d’année de David Goffin ? THIERRY VAN CLEEMPUT : Entre le 1e janvier et le 1e avril, David a glané 1055 points ATP - contre 965 l’an dernier avec deux demi-finales en Masters 1000. Si la saison s’était arrêtée là, il aurait été assuré de figurer en novembre parmi les 40 premiers. Cela veut dire qu’il s’agit du meilleur début d’année qu’il ait jamais réalisé. Bien sûr, les gens pouvaient attendre qu’il soit encore demi-finaliste à Indian Wells et Miami puisqu’il l’a été l’an dernier, mais cela ne fonctionne pas comme ça. La preuve, cette demi-finale c’est à Monte Carlo qu’il l’a jouée. Je retiens les victoires contre Thiem à Melbourne et Monte Carlo, Bautista Agut à Sofia, Dimitrov à Rotterdam et Djokovic à Monte Carlo bien sûr, les matches pièges dont il s’est sorti face à Schwartzman, Ramos-Vinolas, Opelka, les réactions qu’il a eues dans ces cas-là lorsqu’il se trouvait en danger. Au bilan, je suis très content des premiers mois de 2017, ce qui ne signifie évidemment pas que tout a été parfait. P.T. : Quand on perd contre Querrey au 2e tour à Acapulco, et Cuevas en 1/8e à Indian Wells avec un beau tableau jusqu’en demi, on peut penser à une déception... Th.V.Cl. : ... Et c’est là que je répète qu’il faut voir les matches. Le temps de ce tournoi, Querrey a “rincé” tout le monde, y compris Kyrgios en demi-finale et Nadal en finale. Quand il est dedans, il est dedans. Pas de chance pour David. Même si, dans les deux cas, j’aurais préféré qu’il gagne, et donc qu’il joue encore mieux, on ne peut pas qualifier ces défaites de contre-performances. Face à Cuevas, qui était sur la lancée de sa tournée sud-américaine, les conditions de température étaient exceptionnelles, on était légèrement en altitude, cela favorisait le “kick” de l’Uruguayen qui a vraiment très bien joué. Le temps d’une rencontre, c’est quelqu’un qui est capable de battre un Top 10. David a fait son match, il a bien appliqué le plan tactique, mais l’autre n’a pas arrêté de courir, il était simplement meilleur ce jour-là, chapeau à lui, il a d’ailleurs encore eu deux balles de match en quart de finale.
grosse satisfaction. Il y a des faiblesses où il ne sera jamais en zone confort, au filet, mais il a quand même osé venir dans ce qu’il doit développer, selon moi, les volées de conclusion amorties, je crois que tout le monde a pu le voir. On retravaille son coup droit parce que je l’avais trouvé un peu moins bien en 2016 qu’en 2015, or c’est le coup qui peut faire le plus mal dans son jeu et dans lequel il doit encore exploiter plus son potentiel. Grosso modo, on continue à progresser année après année, à passer des caps, mais ce n’est pas parce qu’on s’est amélioré que c’est suffisant, et peut-être que ce ne le sera jamais eu égard aux capacités physiques dont il dispose. Je pense qu’il essaie d’accepter de plus en plus comment il est dans ses défauts, et c’est très difficile pour un joueur, il a fait preuve cette année de beaucoup plus d’abnégation, il a essayé de se battre, de ne pas lâcher prise, quand ça n’allait pas, d’en remettre une couche, d’être plus agressif et offensif, comme au troisième set contre Djoko, ce qui fait que sensiblement il a encore amélioré un peu son niveau. P.T. : Justement, sur les réseaux sociaux, ce sont souvent les mêmes “refrains” qui revenaient à propos d’un certain “manque de caractère, de rébellion, de rage de vaincre”, alors qu’on sait pourtant David si déterminé. Th.V.Cl. : Je ne suis évidemment pas d’accord avec ce que les gens disent. Sans caractère ? Quelle hérésie ! Croyez-vous que David aurait pu progresser à ce point et continuer à repousser ses limites à tout niveau depuis quatorze ans si c’était le cas ? Ce qui n’empêche pas qu’il reste du travail sur le plan mental. On a tous les qualités de nos défauts, on le trouve parfois trop calme quand ça ne va pas, mais a-t-on compté le nombre de matches qu’il a gagnés justement parce qu’il est resté calme ? On ne change pas un gars d’un coup de baguette magique, mais il en est conscient et se fait plus violence. De toute manière, David, pour en tirer la quintessence, il faut qu’il attrape l’état d’esprit d’un David Ferrer numéro un mondial de la combativité, voire d’un Lleyton Hewitt, qu’il fasse preuve de la même opiniâtreté de A à Z, qu’il donne tout dans tous les matches, pour cueillir les opportunités - comme lorsqu’il a coupé la série de Dimitrov à Rotterdam ou débordé Djokovic à Monte Carlo - et perdre sans se frustrer si le gars d’en face est au dessus. Là, malheureusement, il se frustre encore. C’est quelque chose qui peut venir avec le temps, l’expérience, et peut-être que cela ne viendra jamais, que changer cet aspect-là ne sera pas dans ses cordes. Avec son gabarit, David est un joueur qui doit être à 100% voire à 101% tout le temps, et même comme ça il perdra contre des joueurs moins bien ou mieux classés, mais il doit être là, aller tout chercher, faire preuve d’opportunisme, tirer son ranking vers le haut dans la constance.
“S’installer dans le Top 10 à 28 ou 30 ans, ça va être compliqué, mais c’est jouable.”
P.T. : Après la préparation hivernale, quelle évolution avez-vous sentie sur le plan du jeu ? Th.V.Cl. : Certaines choses se sont améliorées, et des problèmes se posent encore. Il y a eu des progrès notoires, et statistiques, en qualité de service, première balle, et surtout deuxième, pas encore nécessairement dans la régularité mais il se protège beaucoup mieux. Il est évident que l’on a beaucoup travaillé et qu’il s’agit donc d’une
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“Le” match de sa carrière... jusqu’ici “Je me suis en quelque sorte prouvé que je pouvais viser encore plus haut, que j’étais capable d’être plus offensif, plus agressif.” David Goffin l’a fait. Sur la terre battue de Monte Carlo. C’est sa “perf” de référence, “le” match de sa carrière jusque là. Il a enfin battu un membre du Big Four, en l’occurrence Novak Djokovic, qui cherche à revenir et sembla justement sur la bonne voie ce jour-là durant certainement un set et demi. La manière dont David refit alors surface dans la manche décisive, avec un break de retard, a pris tout le monde de court, le Serbe compris. Les commentateurs français ont parlé d’un “niveau énorme”. “On n’a pas vu beaucoup de fins de match comme ça”, souriait Thierry Van Cleemput. “Il a trouvé un super niveau, on croyait tous que c’était dans ses cordes, lui compris, encore faut-il le concrétiser sur le terrain. On reste dans la logique du début d’année, de quelque chose qui se met en place, il s’améliore physiquement, il est plus solide sur les jambes, un peu plus offensif, on a toujours dit qu’avec humilité on essayait d’aller chercher les meilleurs, sans se mettre de limites, même s’il y en aura.”
P.T. : On vous sent parfois un peu amer à propos des opinions extérieures. Th.V.Cl. : Amer, non, j’accepte les règles du jeu, mais aujourd’hui j’ai parfois le sentiment que la voix du professionnel n’est plus prépondérante, tout le monde a un avis sur tout et les moyens de l’exprimer. Voyez comment on juge les entraîneurs de foot, et la plupart du temps avec quelle légitimité ? Je suis surtout triste qu’en Belgique on n’ait pas été capable de mieux apprécier et valoriser tous les champions qu’on a eus, de tout ordre, de toute communauté, je trouve ça dommage. Certes, on a adoré Justine et Kim, normal et tant mieux, c’étaient les meilleures, mais faut-il être numéro un mondial(e), et quelle opportunité en a-t-on tirée pour notre sport ? P.T. : Vous vous attendiez à ce que David soit encore 14e à l’ATP après avoir défendu deux demi-finales en Masters 1000 ? Th.V.Cl. : Je vais vous répondre par une autre question : il a fini 2016 à la 11e place, mais avec derrière lui des joueurs comme Federer, Kyrgios, Tsonga ou Dimitrov qui intrinsèquement ont plus la valeur d’être devant que derrière sur l’ensemble de leur carrière. Il faut parfois relativiser un classement, et peut-être que sa position n’est pas d’être Top 8 pour l’instant, même s’il peut y aller en fonction des circonstances, peut-être qu’actuellement sa moyenne est d’être parmi les seize meilleurs, comme il l’a été à Indian Wells et Miami. Bien sûr, il ne joue pas pour être “14” et en être satisfait, mais pour battre les plus forts, pour aller plus loin encore.
“Il faut mettre le hawkeye sur terre battue” On a pu le constater en demi-finale contre Rafael Nadal, où l’affolante erreur de l’arbitre Cédric Mounier lui a mis la tête à l’envers. “Il a joué 45 minutes au niveau de la veille”, constatait Van Cleemput, “vu l’intensité qu’exige un match contre un joueur aussi fort, qui venait de passer un double 6-1 à Zverev et qui dans le tournoi ne fut jamais autant mis en difficuté que durant le début de ce premier set, l’injustice flagrante lui a coupé les jambes. Il n’a pas su zapper ce 4-2 devenu 3-3, on ne peut pas lui en vouloir, il n’a pas encore la bouteille, la prochaine fois il y arrivera peut-être et remerciera Cédric de l’expérience (sourire). Il a quitté Monaco 10e à l’ATP et surtout 4e à la Race, même si c’était provisoire cela dit tout, il lui reste à tenir plus longtemps le niveau atteint là-bas durant 3 h 30 (le match contre Djokovic et le début face à Nadal, ndlr). A titre personnel, j’aimerais juste que l’incident encourage l’ATP à utiliser aussi le hawkeye sur terre battue. On se fie au fait qu’on voit la trace, mais, là, l’arbitre se trompe de trace, alors que tout le monde peut en juger à la télé, et - je ne dis pas que c’est le cas - un match peut se jouer là-dessus.”
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P.T. : Quand on voit les “vieux” faire de la résistance, et les jeunes arriver, l’objectif de s’installer dans le Top 10 à 28 ans est-il toujours raisonnable ? Th.V.Cl. : Oui, je crois que cette probabilité-là existe, à 28 ou 30 ans, est-ce qu’il y parviendra ou pas, je n’en sais rien, ça va être compliqué, mais c’est jouable. Je pense sincèrement que l’expérience prévaut chez lui, qu’il change et évolue à force de jouer des matches, que le temps joue en sa faveur, pour autant qu’il garde un état d’esprit ouvert, se remette en question, cherche la progression et que physiquement ça tienne. Maintenant, combien de gars viendront lui faire concurrence ? On ne voyait rien venir, et, d’un coup, on ne sait pas d’où ils débarquent. Je me souviens que début 2000, c’était la grosse crise à l’ATP, on ne jurait plus que par le tennis féminin, et qu’est-ce qui a déboulé ensuite... la meilleure génération de tous les temps. Les Américains arrivent de nulle part avec un container de joueurs. Medvedev personne ne s’y attendait, vous avez vu sa manière de jouer... il peut gagner un Grand Chelem ce gars-là. Kyrgios, c’est carrément dingue. Zverev progresse encore, physique moderne, timing invraisemblable. Il y a Thiem, Pouille... et notre David peut jouer un moment dans cette cour-là avec la maturité et un petite touche de physique en plus. En tout cas, on vise le maximum. Avec moi, moi et un autre, ou sans moi.
“On le trouve parfois trop calme quand ça ne va pas, mais a-t-on compté le nombre de matches qu’il a gagnés justement parce qu’il est resté calme ?”
P.T. : En parlant de physique, vous avez pu mener à bien tout ce que vous vouliez faire ? Th.V.Cl. : Ce qui était prévu au niveau des jambes a été réalisé et continue de l’être. On voudrait encore progresser physiquement, mais force est de constater que quand on gagne autant de matches dans les tournois, que l’on est régulièrement au moins au quatrième tour, on diminue le temps de travail disponible. C’est difficile. J’ose presque dire qu’il faudrait une année sans finale de Coupe Davis et sans Masters, toutes choses qui ne se refusent pas, pour pouvoir mettre vraiment en place un plan de travail consistant. P.T. : Après deux victoires pour ses deux premières finales ATP (Kitzbuhel et Metz) en 2014, il en a perdu une demi-douzaine d’affilée, cela n’a pas fini par lui trotter dans la tête ? Th.V.Cl. : Non, ce n’est pas comme ça qu’on voit les choses, et je vais vous dire pourquoi. Ces deux premières finales, il fallait bien sûr les gagner, mais la difficulté n’était pas la même. Déjà, il s’agissait d’ATP 250 comme il ne peut plus en jouer que deux ou trois par an. A Kitzbuhel, les ténors n’étaient pas là, et il s’est imposé difficilement. A Metz, Monfils est passé à côté de sa demi-finale, et David s’est retrouvé face à Sousa en finale, il était assez normal qu’il s’impose. Mais après ça change. A Gstaad, en altitude, contre Thiem il mène 5-3 au troisième set, avant que l’Autrichien ne l’explose complètement, il n’a
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pas été capable de réagir, ce qu’il fait un peu mieux maintenant. Contre Mahut, sur l’herbe de Rosmalen, il souffre d’un torticolis. A Bâle, c’est Federer à la maison. A Tokyo, c’est Kyrgios, et David est tout près. A Sofia, c’est Dimitrov en plein boum, pour la première fois chez lui, il est seul contre tous dans une ambiance de Coupe Davis. A Rotterdam, c’est Tsonga en période de grosse, grosse forme, et ça tient à quelques minutes, si Jo n’a pas cette réaction-là David gagne. Désolé, zéro regret, et je préfère que demain il fasse 15 ou 20 finales d’ATP 250/500 plutôt que de remporter un autre 250. P.T. : Le deuxième Grand Chelem est à notre porte, vous attendez quoi de Roland Garros ? Th.V.Cl. : Dans un premier temps un 1/8e de finale, voire un quart comme l’an dernier, et pourquoi pas une demi... la préparation de Wimbledon dépendra d’ailleurs du fait qu’il aura bien joué, ou non, Porte d’Auteuil. S’il va loin à Roland, il n’ira pas à Rosmalen, il se reposera et commencera sur l’herbe au Queen’s.
“Nick Kyrgios a du génie, mais l’enseignant que je suis se dit que ça va être un cauchemar.”
P.T. : On peut revenir sur la polémique autour du premier tour de la Coupe Davis ? Th.V.Cl. : Je n’en veux absolument à personne, mais je regrette quand on parle sans connaître le contexte. On a vraiment eu mal au coeur. Avec l’effet de groupe, c’est devenu... David nous a abandonnés, son entraîneur a sûrement, etc... il n’en “Kyrgios fait ce qu’il veut avec une raquette” est rien. David a envisagé de jouer en Thierry Van Cleemput est bien placé pour juger du jeune phénomène du tennis Allemagne jusque dans l’avion du retour actuel, Nick Kyrgios. Goffin a déjà tenu la dragée haute à l’Australien. “David a d’Australie, et un moment il est arrivé à vraiment joué de bons matches contre lui, à Tokyo l’an dernier comme à Miami la conclusion que s’il le faisait ce serait cette année”, dit son coach, “c’était même super frustrant. On peut toujours fichu pour le reste, qu’il n’y arriverait pas. penser que Kyrgios va dévisser à un moment ou un autre, mais dans ces deux Qu’attendait-on de lui ? Qu’il gagne ses matches-là il ne l’a jamais fait, il a même eu la réussite de son côté en Floride deux matches à Francfort... et il n’en était dans le tie-break du premier set que “Dav’” avait fort bien entamé.” Sur le pas capable. Sait-on ce que coûte en énergie plan tennistique, le jeune Nick n’est-il pas un “ovni” du calibre McEnroe à son époque ? “J’ai deux réflexions par rapport à ça”, résume Van Cleemun quart de finale en Grand Chelem, qui plus put. “Pour le grand public, c’est fantastique, une grande nouveauté, on est de l’autre côté du monde, avec voyage et se demande comment il fait, il saute en arrière, il frappe à plat long de décalage horaire épuisants ? Personne n’a été pris ligne jambe droite tendue, quand il décide de ne pas rater il ne rate en traître. Johan (Van Herck, le capitaine belge) pas, il a l’idée de frapper une deuxième balle comme une première était au courant depuis longtemps, il savait que, cette et ça passe, il fait ce qu’il veut avec une raquette, il peut jouer en année, en cas de 1/8e de finale à Melbourne c’était demi-volée, il n’est gêné par rien... c’est formidable. Et si on parle tangent, et de quart presque impossible. Les copains de grands génies point de vue talent on peut le mettre dans la ont réalisé un exploit, et on était derrière eux tous les galerie avec McEnroe certainement... ce n’est pas normal ce jours. Pour le quart de finale contre l’Italie c’était clair, qu’il fait. Maintenant, si j’endosse la casquette de celui pour la demi-finale ça l’est aussi, je reste cohérent... que je suis réellement, le bon petit enseignant, prof même si je vous entends déjà dire que l’on ne sait pas de de gym, entraîneur de tennis, je me dis que ça va être un cauchemar, parce qu’il n’y a rien de raquoi l’US Open sera fait la quinzaine précédente. Tout tionnel, de logique dans la manière dont simplement parce qu’on en est là, et qu’à ce stade c’est il joue, et ça marche, les gosses qui toujours une opportunité dans une carrière, quelque vont prendre ça comme modèle chose à vivre dans un petit pays comme le nôtre, avec vont avoir de gros proune bonne - et surtout une vraie - équipe. On va devoir blèmes.” de nouveau s’adapter, faire des choix comme en 2015, mon existence ne va sûrement pas en être facilitée, mais on assumera.
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P.T. : Que pensez-vous des modifications au format de la Coupe Davis évoquées par la fédération internationale (ITF) ? Th.V.Cl. : Que l’on arrête de se moquer du monde ! Ce n’est pas ce que les joueurs demandent. Disputer la finale sur terrain neutre ? C’est la plus mauvaise décision que l’on puisse prendre. Jouer sur deux jours et en trois sets ? Ce n’est pas ce qui va modifier fondamentalement le paysage. Voilà 20 ans que l’ITF et l’ATP ne communiquent pas. Contrairement à ce que les gens pensent, l’ATP n’est pas une puissance financière, l’argent est dans les tournois, mais c’est en effet l’ATP qui fournit aux joueurs leur source de revenus à l’année. Il faut donc que l’ITF se mette à table avec l’ATP, fasse à la limite amende honorable, et qu’ils collaborent autour d’un même beau projet de relifting de la compétition, quelque chose qui soit adapté au circuit professionnel. Je crois qu’ils commencent à y réfléchir, mais il est grand temps, j’ai surpris quelques visages inquiets. Que l’ATP ressorte des cartons l’idée d’une Coupe du Monde des nations n’est pas non plus une bonne chose pour les joueurs qui seraient encore un peu plus placés devant des choix cornéliens.
“Les gens pouvaient attendre qu’il soit demi-finaliste à Indian Wells et Miami puisqu’il l’a été l’an dernier, mais cela ne fonctionne pas comme ça.”
“La différence chez Federer ? Juste la confiance”
“Rafa s’use, Roger peut ne pas s’user.”
Ce n’est pas un secret, le coach de David Goffin entretient d’excellents contacts avec les clans Federer et Nadal sur le circuit. Le fait que les deux champions aient trusté les finales comme “au bon vieux temps” lors des premiers mois de l’année l’a-t-il surpris ? “Déjà je suis content de n’avoir pas trop l’air d’un abruti parce que j’ai toujours soutenu que ces deux-là n’avaient pas tout dit”, sourit Thierry Van Cleemput. “Ce qui m’a fait un peu sourire ce sont les explications que l’on a pu trouver à propos de la nouvelle domination de Federer, et de son revers “qui ne serait plus un problème”. Un problème ? Roger n’a pas changé de revers, il le frappe plus fort certes, mais c’est parce qu’il est en confiance. Quand un Federer se met à jouer libéré, qu’il frappe la balle plutôt que de la pousser, c’est différent, tout le monde le sait. Confiance, c’est le mot clé pour un joueur de tennis. Si Federer n’a plus remporté de Grand Chelem les dernières années ce n’est pas parce qu’il n’en était plus capable, il gagné une demi-finale contre Murray à Wimbledon, mais parce qu’il n’était pas aussi bon en finale, retrouver un titre majeur l’obsédait trop, l’objectif l’empêchait d’entreprendre, alors que c’est un insouciant par nature, un joueur au sens propre du terme. Que l’on ne me parle pas non plus de changement d’entraîneur. Federer n’a bougé à rien, Ljubicic était déjà là l’an dernier, et on ne fait pas assez grand cas de Severin Lüthi qui est son entraîneur principal depuis le début, pas un porteur d’eau. Même chose pour Toni Nadal qui est toujours là, même s’il estime avoir assez donné et s’il sent qu’il n’a plus la même influence, c’est pourquoi Carlos Moya, un Majorquin comme eux, prend la relève. Maintenant, est-ce que c’est encore le même Nadal ? Je crois qu’il est quand même moins spontané, moins fort physiquement. Federer c’est différent, Rafa s’use, Roger peut ne pas s’user.” Et durant cette même période qu’est-il arrivé aux deux autres extraterrestres, Djokovic et Murray ? “Il peut y avoir des accrocs physiques, des choses qui ne vont pas, même si c’est surprenant, ne vous ai-je pas toujours dit qu’il s’agissait d’êtres humains, et que ce qu’ils ont réalisé a un prix ?”
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Coupe Davis Johan Van Herck “Nous sommes plus forts qu’il y a deux ans” Pour la deuxième fois en trois ans, l’équipe belge a la possibilité de se qualifier pour la finale de la Coupe Davis. Après la victoire contre l’Italie début avril, elle devra battre l’Australie à la mi-septembre pour gagner le droit d’aller défier la France ou la Serbie fin novembre à la conquête du Saladier d’argent. Le capitaine Johan Van Herck a-t-il une nouvelle fois rendez-vous avec l’histoire ?
Béni des dieux ou pas, Johan Van Herck est un des capitaines les plus performants de tous les temps.
Le statut de “Mister Davis Cup” attribué à Steve ne pose pas problème à David, je ne pense pas qu’il trouve tout ça important.”
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Les résultats Belgique – Italie 3-2 Steve Darcis – Paolo Lorenzi 6-7(3), 6-1, 6-1, 7-6(4) David Goffin – Andreas Seppi 6-4, 6-3, 6-3 Joris De Loore/Ruben Bemelmans – Simone Bolelli/Andreas Seppi 6-4, 3-6, 4-6, 6-3, 6-7 David Goffin – Paolo Lorenzi 6-3, 6-3, 6-2 Joris De Loore – Alessandro Giannessi 4-6, 6-7(9)
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L’esprit d’équipe qui anime le team belge ne fait vraiment aucun doute.
vec la tempête (dans un verre d’eau) provoquée par le forfait de David Goffin au premier tour en Allemagne, et les semaines difficiles vécues par Steve Darcis, lors de la double opération au coeur subie par sa petite fille Camille, on pouvait craindre que la préparation au quart de finale Belgique-Italie, dans un Spiroudôme particulièrement bien garni, ne soit pas un long fleuve tranquille. “Pourtant, on a vécu une semaine parfaite, couronnée par un fantastique résultat”, raconte Johan Van Herck, et on ajoutera... une fantastique ambiance en “troisième mi-temps”, on peut en témoigner. Le capitaine n’avait pas dû se casser la tête au moment de coucher sa sélection sur le papier, puisque le double Bemelmans/De Loore s’imposait de lui-même depuis ses succès contre le Brésil et l’Allemagne. Quant au choix de la surface, la même que celle de l’an dernier contre les Brésiliens à Ostende, il était clair dès le départ, aussi limpide que le déroulement d’une rencontre qui prit d’entrée un tournant déterminant avec la victoire de Steve Darcis sur Paolo Lorenzi.
une confrontation qui rappelle de bons souvenirs. En 2007, on avait vécu à Liège un mémorable et glorieux week-end, notamment marqué par la spectaculaire victoire de Kristof Vliegen sur... Lleyton Hewitt, le capitaine australien actuel, qui l’avait eu mauvaise, s’en souvient-il ? Trois ans plus tard, la Belgique s’était également imposée, mais cette fois en Australie, à Cairns, Steve Darcis remportant le point décisif le lundi.
Hewitt se souvient-il de Liège ?
Réintégration naturelle
C’est logiquement sur la terre battue que nos compatriotes accueilleront les Australiens les 17, 18 et 19 septembre - donc en principe le flamboyant Nick Kyrgios mais pas l’impossible Bernard Tomic (voir encadré) -, une tâche qui ne paraît pas à priori insurmontable. Au mieux de ses possibilités, avec David Goffin, qui a remporté 17 de ses 20 matches en Coupe Davis et n’a jamais été loin de Kyrgios lors de leurs deux confrontations, Steve “Mister Davis Cup” Darcis, et un double qui tient la route, l’équipe belge ne doit pas avoir peur de grand monde, et peut aborder avec une certaine confiance
Johan Van Herck : “Via Thierry (Van Cleemput) et David (Goffin) depuis Miami, j’ai vite compris qu’il y avait peu de chances que Fognini (demi-finaliste en Floride, ndlr) soit à Charleroi. Il se plaignait du poignet, voyageait loin de chez lui, et de sa femme (Flavia Pennetta) enceinte, depuis le tour précédent de Coupe Davis en Argentine début février, il avait des contrats signés à Monte Carlo, Barcelone et Munich, ce qui lui faisait un programme très chargé. Une fois à Charleroi, on a appris par les chauffeurs que le staff transalpin mettait une grosse pression pour qu’il vienne quand même. Mais le mercredi il était clair que les Italiens devraient faire sans lui.
On peut considérer que le capitaine Johan Van Herck est un peu béni des dieux, que son parcours a été dans une certaine mesure facilité par l’état d’une compétition que les meilleurs ne jouent plus forcément (Fabio Fognini n’était pas à Charleroi), par une patte de lapin à la Guy Thijs au vu des onze rencontres (sur quinze) disputées à domicile, et par un sens de la fierté nationale chez les joueurs que l’on ne trouve pas partout. En attendant, avec un bilan de dix victoires sur quinze, il se profile comme un des plus performants capitaines de tous les temps. Le Campinois de 43 ans reste modeste, mais il est clair que son discours passe, que la composition de son staff est une réussite, et que l’union fait la force dans son team. La meilleure chose à faire est d’ailleurs de lui laisser la parole.
“David ne m’a jamais dit qu’il remettait en question sa participation à la Coupe Davis, seulement que, peut-être, il pourrait lui arriver de faire l’impasse, c’est tout différent.”
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L’Australie sans Tomic mais avec Kokkinakis ? Nick Kyrgios, Jordan Thompson, John Peers et Sam Groth, ce sont les quatre joueurs sélectionnés par le capitaine Lleyton Hewitt qui ont surpris les Etats Unis en quart de finale à Brisbane. Kyrgios a battu Isner et Querrey en trois sets. Jordan Thompson, 23 ans, pointant aux alentours de la 70e place mondiale, a joué les Steve Darcis et créé la sensation face à Jack Sock. Pas de trace dans l’équipe de Bernard Tomic, l’autre enfant terrible “aussie”, qui a laissé la Coupe Davis de côté parce que son père est entré pour la énième fois en conflit avec la fédération australienne. Il ne sera certainement pas là en septembre non plus. “Remettre ma carrière personnelle sur les rails est pour l’instant ma priorité”, a assuré le surdoué de 24 ans fin avril, “je veux être Top 10 et je dois donc d’abord revenir dans le Top 20 (il a été 17e mondial, ndlr), il sera temps après de réfléchir à la Coupe Davis.” Ce qui n’a encore convaincu personne, et sûrement pas les Australiens, dans la mesure où entre son troisième tour à l’Australian Open et son premier tournoi sur terre battue à Monaco il n’a pas remporté un seul match ! “Je m’attends à retrouver en Belgique les quatre gars qui ont joué contre les Américains”, avance Johan Van Herck. “Ma seule réserve concerne le jeune et talentueux Thanasi Kokkinakis qui a été absent des courts durant dix-huit mois après une opération à l’épaule subie en hiver 2015. Il faut voir comment va se dérouler son come back (à partir du tournoi de Madrid) après une aussi longue période d’indisponibilité. Jusqu’à preuve du contraire, je pense toujours qu’on aura en face de nous l’équipe qui s’est qualifiée en avril.”
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Entre nous, il n’a plus du tout été question du retour de David. On en avait suffisamment parlé auparavant. Peut-être trop. Après son match contre Kyrgios à Miami, je lui avais fait passer le message qu’il pouvait n’arriver au Spiroudôme que le lundi midi pour le premier entraînement, mais il était au rendez-vous dès le dimanche, pour être avec le groupe. J’ai le sentiment qu’à l’extérieur on en a rajouté un peu trop autour de tout ça. Sa réintégration s’est faite tout naturellement. David ne m’a d’ailleurs jamais dit qu’il remettait en question sa participation à la Coupe Davis, seulement que, peut-être, il pourrait lui arriver de faire l’impasse, c’est tout différent. Il continue avec l’équipe, et sera là contre l’Australie.”
“David Goffin a gagné 17 matches sur 20 en Coupe Davis, il a perdu contre Golubev avec cinq balles de match, et face à Troicki en servant pour le match au 3e set, pour le même prix il fait 19 sur 20.” L’apport de Fabien Bertrand ”On a donc vécu une belle semaine. Mon seul stress concernait le terrain. On demande un court plus ou moins rapide, avec un certain rebond, mais on ne sait jamais quel effet aura exactement le revêtement avec le parquet de basket en dessous. On n’a pas eu de mauvaise surprise, les gars étaient très contents de la surface. A partir du mardi, Steve et David se sont tout le temps entraînés ensemble. Pour le double, nous avons invité des sparring partners (entre autres Romain Barbosa) pour que Joris (De Loore) et Ruben (Bemelmans) puissent rester du même côté du filet. Je trouvais important que Steve frappe la balle avec David, cela l’obligeait à tirer son niveau vers le haut. Il était ok. Je l’avais vu deux ou trois semaines auparavant, juste avant la deuxième opération de sa petite fille, et il avait l’air bien. Mais ce sont des évènements qui pèsent sur une vie, physiquement, mentale-
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ment, et font largement passer le tennis au second plan. Il a dû passer quelques nuits à l’hôpital et a résidé à Bruxelles durant toute cette période, il est même allé dormir chez Olivier Rochus. Ce n’est pas l’idéal. J’ai donc demandé si on ne pouvait pas détacher le préparateur physique de l’AFT, Fabien Bertrand, avec lequel Steve entretient un lien particulier, pour la période de préparation et le week-end de compétition. Un effort dont je remercie la fédération et qui fut d’un apport essentiel, voire décisif, pas seulement pour la condition de Steve mais également pour sa tranquillité d’esprit et sa confiance, Fabien est une figure importante à ses yeux.”
“Sa petite fille Camille sur la table d’opération, à cœur ouvert, le décès de Julien Hoferlin, tout est revenu, ce fut vraiment une victoire émotionnelle pour Steve Darcis.” Les larmes de Steve “On a d’ailleurs vu lors de son début de match contre Paolo Lorenzi que Steve devait encore se libérer des incertitudes nées des semaines précédentes. “Où en suis-je vraiment au niveau physique ?” “Où en est mon tennis ?” “Comment vais-je me sentir et comment dois-je me comporter ?” On sentait qu’il se posait des tas de questions, un Darcis très introverti alors que c’est quelqu’un qui fonctionne à l’inverse, qui surfe sur l’énergie du public et du banc quand il est bien. Cela n’a heureusement duré qu’un set (perdu 7-6), ensuite il s’est ouvert et a joué le tennis qu’on lui connaît en Coupe Davis. Lorsqu’il a mené 5-0 dans le tie-break du quatrième set, à deux points d’un succès qu’il savait important pour l’équipe, j’ai bien vu qu’il avait des larmes dans les yeux. C’est devenu difficile. Sa petite fille sur la table d’opération, à cœur ouvert, le décès de Julien Hoferlin, tout est revenu, ce fut vraiment une victoire émotionnelle, mais pas inattendue en ce qui me concerne.
France-Serbie, l’autre demi-finale Pour conjurer l’impression de malaise qui a plané sur le milieu du tennis en France ces dernières années trafic de tickets pour Roland Garros, extension du site Porte d’Auteuil au point mort, conflits larvés au plus haut niveau fédéral, fiasco olympique à Rio, polémique à la tête de l’équipe de Coupe Davis - nos voisins du sud aspirent à un succès qui redore le blason tricolore. Les filles d’Amélie Mauresmo (une deuxième fois maman fin avril) l’ont manqué de peu l’an dernier à l’issue d’une belle finale de Fed Cup remportée une fois de plus par la Tchèquie. Et cette année, on compte sur les garçons et leur charismatique capitaine Yannick Noah qui a remplacé Arnaud Clément, bouc émissaire de l’échec lillois en finale 2014 face à la Suisse. En 2016, Noah lui-même n’avait pas réussi à remettre l’église au milieu du village, éliminé en demi-finale par les Croates. Cette fois, c’est la Serbie qu’il retrouvera à ce stade de l’épreuve, et à domicile, après avoir éliminé sans douleur une Grande Bretagne privée d’Andy Murray. Novak Djokovic a participé au “démantèlement” de l’équipe espagnole, privée de Nadal, en quart de finale à Belgrade. Mais la question clé est évidemment de savoir s’il sera encore là en France au lendemain de l’US Open. Sans lui, la formation serbe, avec Troicki et Tipsarevic, reste respectable, mais risque de ne pas être à la hauteur de la qualité du réservoir français. Et si les 24, 25 et 26 novembre on héritait en finale d’un derby France-Belgique, à Lille par exemple, quelle pub ce pourrait être pour notre tennis et cette compétition tellement décriée !
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David aussi a commencé de manière un peu hésitante contre Andreas Seppi qui a mené 1-4, mais c’est là que l’on se rend compte des énormes progrès qu’il a réalisés, dans la manière dont il reste calme et gère ce genre de moments, il sait parfaitement qu’il peut hausser le tempo, j’ai trouvé son attitude magnifique et très professionnelle. Lors de la finale de 2015 contre Kyle Edmund, il avait eu besoin de deux sets pour reprendre pied dans la partie, là il a senti après cinq jeux qu’il fallait en remettre une couche. Impressionnante progression.”
David n’a jamais déçu ”Le double fut peut-être le moins bon des trois livrés par Ruben et Joris jusqu’à présent (Brésil, Allemagne, Italie). J’ai aussi l’impression que c’est celui où la réussite a été le moins de leur côté. Je voulais en tout cas qu’ils sortent du court comme une équipe et comme des vainqueurs, je veux dire par là avec la bonne attitude, ambitieuse, rayonnante, combative. Même si ce fut surtout le cas lors des deux derniers sets, difficile de leur reprocher quelque chose. Bolelli a remporté plusieurs Grands Chelems dans la discipline, Seppi sait jouer en double, et nos gars se sont inclinés 7-6 au 5e set après avoir eu une balle de match. Si on avait dit après la finale perdue à Gand que deux ans plus tard on aurait une paire de double qui fonctionne, capable de nous rapporter un point, on aurait été vachement étonnés. Pour moi, Ruben et Joris ont confirmé. Contre l’Australie (vraisemblablement John Peers et Sam Groth) - s’ils sont sélectionnés - ils auraient également leur chance.”
Il faut que Ruben et Joris harmonisent leur agenda ”Nous allons préparer cette rencontre face à l’Australie pour la gagner, bien sûr. Comment allons-nous gérer Kyrgios ? Hewitt va jouer son rôle sûrement, et il y a des choses sur lesquelles nos pouvons, nous, jouer. Sur cinq matches, il s’agit en tout cas d’un duel que nous pouvons remporter, sûrement avec l’avantage du terrain et de la surface. La terre battue n’est pas ce que Kyrgios préfère. Si je ne me trompe pas, c’est encore pire pour le big serveur Groth, et ce ne sera pas simple non plus pour un joueur de double comme Peers. Le revêtement devrait jouer en notre faveur. D’autant qu’il faudra passer en une semaine du “dur” new yorkais (US Open) à la brique indoor, ce dont nos joueurs ont plus l’habitude. La chance existe donc bel et bien d’atteindre à nouveau la finale, j’y crois, l’équipe y croit, la fédération y croit.
“Si tous les ténors mondiaux participent en Coupe Davis il est très difficile pour la Belgique d’atteindre la finale, mais dès qu’un pion tombe de l’échiquier adverse on peut rivaliser.”
Un journaliste italien m’a demandé ce qu’il fallait pour que Goffin soit “Mister Davis Cup” lui aussi. La seule différence avec Darcis c’est que les résultats réalisés par Steve en Coupe Davis sont plus marquants que sur le circuit, cette compétition le rend différent. David n’a jamais déçu. Il a perdu en finale contre un formidable Andy Murray après une grande partie. Pour le reste, il a gagné 17 matches sur 19, et sur ces deux défaites il y en a une (contre Golubev) où il a cinq balles de match, et l’autre (contre Troicki) où il sert pour le match au troisième set, pour le même prix il fait 19 sur 20. De toute façon, je ne pense pas qu’il trouve tout ça important, que Steve ait ce statut ne lui pose pas problème, il est content pour lui et heureux dans cette équipe. Le dimanche, j’ai rapidement eu le sentiment qu’il ne pouvait rien lui arriver contre Lorenzi. Trois sets sans bavure, prélude à une fête fameuse, à une joyeuse décompression dans les salons du Spiroudôme avec les supporters comme toujours, c’est quasiment devenu une tradition, on ne change pas une équipe qui gagne ! (rire)”
Une chose : nous allons jouer une demi-finale de Coupe Davis, avec l’idée de passer ce tourlà aussi, et je veux que cela se retrouve dans l’agenda de Ruben Bemelmans et de Joris De Loore. Nous avons un très bon groupe, et dans mon esprit Arthur De Greef comme Kimmer Coppejans (spécialistes de terre battue, ndlr) en font également partie. Ruben et Joris doivent opérer des choix, et faire en sorte de justifier leur sélection, elle n’est pas garantie. Si par exemple ils ne jouent plus en double avant septembre et qu’ils se contentent de s’engager en vitesse dans un Challenger à la dernière minute, juste avant la semaine de Coupe Davis, leur position peut devenir difficile à défendre pour moi. En juillet et en août, ils ont intérêt à bien y réfléchir. A tous points de vue, prestige, expérience, palmarès, finances, la Coupe Davis peut faire du bien à des garçons comme eux, non ? J’attends vraiment qu’ils pensent un peu à cette demifinale durant les mois qui viennent. Que nous nous retrouvions de nouveau dans une telle situation est à la fois une surprise... et pas une surprise. Nous avons une bonne équipe, nous sommes plus forts qu’il y a deux ans. Si tous les ténors mondiaux participent en Coupe Davis il est très difficile pour la Belgique d’atteindre la finale, mais dès qu’un pion tombe de l’échiquier adverse on peut rivaliser et aller loin. Je ne pense pas que l’on vive un moment exceptionnel, je crois que la saison prochaine on peut encore bien faire dans le groupe mondial - même si on devra peut-être beaucoup jouer en déplacement, on a montré en Allemagne que cela ne nous dérange pas trop.”
Belges et Italiens tout sourire avant que les choses sérieuses ne commencent.
52 PLAY TENNIS
Comme de nombreuses joueuses internationales, les dames belges choisissent en masse les cordages de qualité belge
Yanina Wickmayer
Quart de finale WTA Budapest 2017
An-Sophie Mestach
Foto: Fed Cup Moscow 23.04.2017
Foto: Fed Cup Moscow 23.04.2017
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Fed Cup Dominique Monami “J’ai été bluffée” Pour la première fois depuis cinq ans, la Belgique fait à nouveau partie des huit meilleures nations mondiales grâce à une victoire en Russie aussi sensationnelle que celle de l’équipe de Coupe Davis en Allemagne. Avec Elise Mertens dans le rôle de Steve Darcis, et un team spirit du même acabit.
D
eux rencontres à l’extérieur face à des adver-
saires plus fortes sur le papier (Roumanie et Russie), deux victoires retentissantes. On peut dire que le règne de Dominique Monami à la tête de l’équipe belge de Fed Cup a bien commencé. Fierté partagée avec Elise Mertens qui s’est imposée trois fois à des adversaires du Top 30 (la Roumaine Begu) et même du Top 20 (les Russes Pavlyuchenkova et Vesnina). Qu’à Moscou elle ait pu, après deux “perfs” en simple en deux jours, disputer encore le dimanche soir le double décisif et le remporter avec An-Sophie Mestach, le tout face à la spécialiste Vesnina et le jeune super talent Kasatkina, témoigne de l’état d’esprit qui animait une équipe privée des expérimentées Wickmayer et Flipkens. On ne sous-estime d’ailleurs pas l’impact des deux autres joueuses, Alison Van Uytvanck - bon match le samedi contre Vesnina - et Maryna Zanevska - remarquable premier set face à Kasatkina -, dans ce qui est d’abord un triomphe collectif.
A la russe “Oui, c’est vraiment une victoire d’équipe”, répète fièrement Monami à la manière de Johan Van Herck. “Le tennis est un sport individuel mais nous avons fait le maximum pour que tout le monde se sente bien, en travaillant énormément sur le court et en rigolant tout autant en dehors.” Le fait que les deux piliers traditionnels de notre tennis féminin, Kirsten Flipkens et Yanina Wickmayer, ne soient pas du voyage a-t-il modifié le contexte ? “En Roumanie elles étaient là, et l’ambiance était excellente. Cela n’a pas fait de différence.” En revanche, à entendre Dominique, l’accueil dans la capitale moscovite n’a rien fait pour dérider la compagnie. “A la russe”, grince la capitaine. Pourtant, ils savent aussi faire la fête au pays de Poutine, non ? “On a tout suite senti que la règle c’était la règle, et qu’il ne fallait pas s’en écarter. Nous avons essayé une fois de nous entraîner une demi-heure plus tôt que prévu, la lumière ne fonctionnait pas dans la salle et on n’avait pas accès au vestiaire. J’aurais voulu un panier de balles, mais on n’en recevait que sept boîtes par jour, j’ai dû négocier d’arrache pied pour en obtenir une huitième.”
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“Elise Mertens peut aller loin, mais il faut que l’agressivité devienne une seconde nature chez elle.”
FED CUP
Les résultats
INTERNATIONAL
Russie-Belgique 2-3 Van Uytvanck (WTA-132) Vesnina (WTA-15) 3-6, 4-6 Mertens (WTA-66) Pavlyuchenkova (WTA-16) 6-4, 6-0 Mertens (WTA-66) Vesnina (WTA-15) 6-4, 1-6, 6-2 Zanevska (WTA-114) Kasatkina (WTA-29) 7-5, 1-6, 0-6 Mertens/Mestach Kasatkina/Vesnina 6-1, 7-6 (2)
“Les joueuses se sentent bien, on travaille énormément sur le court, et on rigole tout autant en dehors.” Mevrouw Fed Cup
Un peu comme en Coupe Davis, Monami a porté beaucoup d’attention à ce que les coaches personnels des joueuses se sentent également concernés. Robbe Ceyssens (Elise Mertens) et Philippe Dehaes (Maryna Zanevska) étaient sur place. “Durant la semaine précédant le départ, j’avais aussi pris contact avec Alain Devos (Alison Van Uytvanck) et Cindy De Leeuw (An-Sophie Mestach), je trouvais important d’avoir une conversation avec eux. Pour la plupart des joueuses c’était une première sur terre battue cette saison, et j’estimais instructif d’échanger avec eux sur le sujet. C’est d’ailleurs Alain qui m’a conseillé de prendre Arnaud Graisse (qui a déjà donné la réplique à Justine Henin et Monica Puig) comme sparring partner. Il est toujours intéressant d’avoir quelqu’un comme ça sous la main, surtout lorsqu’on veut travailler quelque chose de spécifique avec les filles.”
Il ne faut pas chercher loin l’héroïne de ce beau feuilleton. Elle s’appelle Elise Mertens. La Limbourgeoise de 21 ans a de nouveau étonné tout le monde par sa sérénité, sa combativité et la qualité de son tennis. “Je ne sais pas si elle m’a vraiment surprise”, rigole Monami, “car le niveau qu’elle atteignait à l’entraînement était excellent. Par contre, là où elle m’a bluffé c’est dans la précision de ses coups, dans sa lecture du jeu, dans sa manière de jouer juste.” Pour la deuxième fois, Elise a donc imprimé sa marque en Fed Cup, et cette fois comme leader à part entière. “Elle est vraiment hyper motivée quand elle joue pour son pays, elle se dépasse. S’il y a un Mister Davis Cup, on a maintenant une Mevrouw Fed Cup”, rigole la capitaine, “il y a peu de filles qui peuvent comme elle monter sur le court sans complexe pour disputer des matches importants. L’an dernier, elle avait déjà réussi quelques résultats face à des joueuses comme Bouchard ou Schiavone et montré qu’elle n’avait pas peur de ce genre d’adversaire. J’avais d’ailleurs fait passer le message tout au long de la semaine : on avait tout à gagner, rien à perdre, et les armes pour réaliser un résultat. C’est ce qu’Elise avait besoin d’entendre, elle aime que je joue les matches avec elle, j’y laisse un jour de ma vie mais si c’est pour gagner... Contre Pavlyuchenkova surtout elle a incroyablement bien joué, j’étais soufflée...”
Quand Elise joue pour son pays, elle est hyper motivée, elle se dépasse.
PLAY TENNIS 57
Comme en Coupe Davis, l’état d’esprit fait vraiment la différence en Fed Cup.
FED CUP
INTERNATIONAL
Mestach était prête
A seize l’an prochain ?
Aussi frustrant que cela puisse paraître, la superbe prestation des joueuses belges dans la Luzhniki Sport Arena de Moscou n’aura probablement qu’un effet de prestige. La fédération internationale (ITF) a, en effet, l’intention de présenter dès l’an prochain un groupe mondial 1 à seize pays et non plus huit. Autrement dit, même si elle avait perdu en Russie le play off pour l’accession à ce groupe mondial 1, notre équipe se serait quand même retrouvée en première division. Le vote doit avoir lieu cet été, mais dans les couloirs moscovites on considérait l’affaire comme faite. “C’est non seulement logique mais plus clair pour tout le monde”, dit Monami. “Avec ce système de groupes mondiaux 1 et 2 en Fed Cup, on se retrouve en deuxième division tout en faisant partie, comme les garçons, des seize meilleurs pays au monde.” Grâce à son succès, l’équipe belge monte à la neuvième place au ranking officiel... soit une place trop peu pour être tête de série lors du tirage de l’édition 2018. Nouvel exploit en vue ?
Mertens est seulement au début de son parcours. L’an dernier, elle a principalement disputé des tournois ITF, et la voilà déjà avec un titre WTA et trois “perf” en Fed Cup au compteur. “Elise peut aller loin”, dit Monami, “elle a toutes les qualités pour. Elle doit encore améliorer la puissance de son service, et son talon d’Achille est qu’elle oublie parfois qu’elle doit constamment jouer de manière agressive. Chez les jeunes, c’était plutôt une joueuse défensive, elle a heureusement changé son fusil d’épaule depuis un an et demi, mais elle a encore parfois tendance à retomber sur ses vieilles habitudes, l’agressivité doit devenir une seconde nature chez elle.” Aucun problème de ce point de vue à Moscou, puisqu’après ses deux simples elle a encore gagné le double, avec une An-Sophie Mestach gonflée à bloc comme une bombe énergétique. “On savait qu’on avait une bonne combinaison et que si le double devait être décisif on aurait notre chance, mais je ne pensais quand même pas qu’on y arriverait de cette manière”, poursuivait la capitaine. “On avait préparé An-Sophie toute la semaine pour ce double, je sentais bien qu’elle pouvait y apporter un “plus”. Elle a rempli son rôle à merveille. Elise était un peu fatiguée sur la fin - qui va le lui reprocher ? - mais An-So l’a remarquablement assistée. Elle était contente, moi aussi. Elles n’avaient quand même pas affaire à n’importe qui.”
A la hussarde
La Verviétoise d’origine ne pouvait que se dire super heureuse de ses débuts à la tête de l’équipe de Fed Cup. Tout le monde ne s’impose pas en Roumanie et en Russie. “C’était déjà un exploit d’aller gagner à Bucarest devant 4.000 supporters chauffés à blanc, mais cette fois il s’agissait vraiment d’une mission à la hussarde. On rencontrait la 4e nation mondiale, chez elle, et elle n’alignait pas une sélection au rabais, une 15e, une 16 et une 29e mondiale en forme puisqu’elles venaient de remporter chacune un tournoi WTA. Je ne vais pas faire preuve de forfanterie : j’ai été étonnée qu’on arrive à gagner là-bas. C’est ma première expérience et, au fond de moi, si j’y croyais... je ne m’y attendais pas. L’exploit est là, et c’est d’autant plus beau.”
Azarenka en finale ?
Vous connaissez Aliaksandra Sasnovich (23 ans, WTA 96) et Aryna Sabalenka (18 ans, WTA 125) ? Si oui, c’est que suivez vraiment le tennis féminin de très très près. Ces deux jeunes filles ont pourtant écrit l’histoire pour le tennis bielorusse en qualifiant pour la première fois leur pays pour la finale de Fed Cup face aux Suisses Baczinszky et Golubic. L’exploit est d’autant plus remarquable qu’il a été réalisé sans la numéro un nationale Victoria Azarenka qui est devenue maman, elle se trouvait dans les travées à Minsk pour encourager ses compatriotes et réaliser quelques selfies avec les supporters. On pense généralement qu’Azarenka sera sur le terrain pour la finale en novembre, elle doit reprendre la compétition lors de la tournée américaine, à Stanford, fin juillet/ début août. Cette finale, la Bielorussie la jouera à domicile contre les USA qui ont éliminé sur... la terre battue de Saddlebrook le tenant du titre, la Tchèquie, privé pour la première fois depuis longtemps de ses meilleures joueuses Kvitova, Pliskova ou Strycova. Les Américaines, emmenée par Coco Vandeweghe, pourraient, quant à elles, récupérer Madison Keys et/ou Venus Williams absentes contre les Tchèques. Les Etats Unis n’ont plus remporté la Fed Cup depuis l’an 2000.
Lancement du nouveau cordage de Babolat,
le RPM BLAST ROUGH : spin, puissance et confort Avec l’évolution de la pratique du tennis, les attentes des pratiquants ont évolué. Babolat propose des cordages monofilament plus souples, donc plus puissants, apportant de nouveaux bénéfices en termes de confort et de sécurité de trajectoire de balle. En deux mots : frapper plus fort, mais en gardant la balle dans le court. Lancé en février, le RPM BLAST ROUGH est le fruit de nombreux travaux. Outre le matériau (co-polyester) travaillé en laboratoire, c’est le design de la corde qui a été étudié avec minutie pour favoriser le glissement grâce à un phénomène aérodynamique. Il devrait assez rapidement se faire une place de choix parmi la famille des RPM pour le plus grand bonheur des « spineurs ». Sachant que le spin et sa maîtrise sont devenus les enjeux essentiels pour obtenir de la performance, la précision et le coup gagnant. Le RPM ROUGH c’est donc l’assurance de pouvoir lifter sans contrainte avec efficacité et précision.
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LE BILLET DE FILIP DEWULF NATIONAL
“Mon” Roland Garros, il y a vingt ans En 1997, j’ai atteint les demi-finales à Roland Garros. Un moment qui a compté pour le tennis belge - si je peux le dire moi-même -, et en tout cas dans mon parcours personnel. Vingt ans après, les gens m’en parlent toujours. Bien que dans mon souvenir tout ait déjà été dit, remontons encore une fois le temps, Paris est une ville où on le fait si volontiers.
V
oyez Wimbledon, regardez l’US Open, et surtout allez jeter un oeil à l’Australian Open, on n’y trouve plus grand-chose de comparable à ce que ces tournois représentaient il y a vingt ans, surtout en termes d’infrastructures. Ce n’est pas encore le cas à Roland Garros dont l’évolution a été freinée par toutes sortes de problèmes. En arrivant Porte d’Auteuil, on n’a pas l’impression que grand-chose ait changé, à quelques détails près, le court 10 sur lequel j’ai livré un héroïque troisième tour en cinq sets contre l’Espagnol Albert Portas est devenu ensuite le numéro 12, puis le 11, et enfin le 7, avant que, l’an dernier, il ne soit transformé en gigantesque chantier, un arbre a été replanté ça et là, le restaurant des joueurs a été relooké, un espace fitness a été ajouté... C’est bien le strict minimum dans la mesure où, en vingt ans, l’entourage moyen d’un joueur a plus ou moins triplé - lors de mon quart de finale contre Magnus Norman sur le court Philippe Chatrier il n’y avait qu’une seule personne dans le box du Suédois, son coach -, où les habitudes alimentaires se sont possiblement assainies, et où le conditionnement physique s’est développé d’une manière dont on n’avait pas idée à l’époque. En ces temps de“pionniers», on se contentait de sautiller un tantinet dans les couloirs sous le Suzanne Lenglen en attendant d’entrer sur le court, les plus professionnels emportaient une corde à sauter, les perfectionnistes une bande de stretching, mais on était loin de ce qui se fait aujourd’hui en matière de prévention des blessures, d’échauffement et de récupération. Après notre marathon de quatre heures, Portas a mis cinq minutes à quitter le vestiaire, déjà douché, alors que je tentais toujours de retrouver un souffle de vie. C’était une période délicieuse où le parfum rétro“à la française» passait merveilleusement bien dans le
60 PLAY TENNIS
cadre d’un des plus grands tournois au niveau mondial... et dans l’idée que je m’en faisais. Même si mon petit groupe de supporters s’était mis à enfler dangereusement, je pouvais encore me promener relativement tranquillement dans les allées de cet endroit mythique. Cela a un peu changé après ma victoire sur Alex Corretja en huitième de finale, néanmoins les deux personnes qui par la suite m’ont abordé dans le centre de Paris ne cherchaient pas à obtenir un autographe de la vedette du moment mais le chemin menant au Boulevard Saint-Germain.
“Une centaine de personnes m’ont dit que “mon” Roland Garros leur avait valu une deuxième session à l’université.” Si mon entourage s’est quelque peu élargi au fil des tours, l’histoire de“mon» Roland Garros s’est d’abord écrite en petit comité, avec un coach, un préparateur physique et un ostéopathe - mon mentor Jean-Louis Caverenne. Je gardais naturellement toujours une petite place pour ma (future) femme qui, à mes yeux, a signé“la» performance de la quinzaine en effectuant cinq fois l’aller-retour en voiture, tout en continuant à donner passionnément ses cours au collège - elle est prof de français. Simple comme bonjour, dirait-elle. Dans l’impossibilité de déplacer une heure de cours matinale, elle n’a pu le faire une sixième fois à l’occasion de la demi-finale contre Guga Kuerten, match“légendaire» qu’elle aurait donc manqué si un journal limbourgeois n’avait eu l’idée“magique» de mettre un hélicoptère à sa disposition pour rallier Paris dans les temps... et lui permettre d’assister ainsi au début de la fin d’une improbable aventure. Durant ces vingt ans, plus d’une centaine de personnes m’ont assuré que ma place parmi les quatre meilleurs du Grand Chelem français leur avait valu une deuxième session à l’université. Une fois pour toutes, je m’en excuse, je jure que je ne le ferai plus... en revanche je ne serais pas étonné que David Goffin, lui, le (re)fasse.
Avec Longines et Play Tennis
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pour ROLAND GARROS Partenaire et chronométreur officiel des internationaux de France Roland Garros depuis 2007, Longines invite pour la septième année consécutive de jeunes talents du tennis âgés de moins de 13 ans à se mesurer dans un tournoi digne des plus grands joueurs professionnels : les Longines Future Tennis Aces. Lancée sous l’égide des deux ambassadeurs de la marque, Andre Agassi et Stefanie Graff, la compétition verra s’affronter 20 jeunes joueurs sur un court en terre battue installé au cœur de Paris, sur le Parvis de La Défense. Dans le même esprit de soutien aux jeunes talents sportifs, Longines s’associe à l’événement « Rendez-vous à Roland Garros », qui a pour objectif de promouvoir la terre battue au Brésil, en Chine, en Corée, aux Etats-Unis, au Japon et en Inde. Le gagnant et la gagnante de ce tournoi international recevront tous les deux une Wild Card qui leur permettra de se mesurer aux meilleurs joueurs mondiaux du tournoi Junior de RolandGarros. Alors ne manquez pas l’occasion de venir encourager la relève du tennis mondial !
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Le rêve continue !
Lorsqu’en 2015, l’équipe belge se hissa en finale de la Coupe Davis, on pensait que cet improbable scénario ne se renouvellerait pas de sitôt. Et voilà que, deux ans plus tard, la revoilà dans le dernier carré avec une vraie chance d’atteindre à nouveau la grande finale !
Ces succès répétés ne sont assurément pas dus au hasard ou à un concours de circonstances favorables. Ils sont le fruit de plusieurs facteurs concordants. D’abord, bien sûr, le talent et la qualité de nos joueurs. Avec David Goffin, la Belgique possède l’un des champions les plus doués de sa génération, à l’aise sur toutes les surfaces et traditionnellement très performant en Coupe Davis. Et avec Steve Darcis, elle compte un joueur qui parvient à se transcender dès qu’il défend les couleurs du pays et à renverser de véritables montagnes. Formés dans le giron du Centre de Tennis-Etudes de l’AFT Mons, les deux champions liégeois sont de véritables exemples, tant sur le plan sportif que sur le plan humain. Et derrière, il y a Ruben Bemelmans, Joris De Loore et Arthur De Greef, tous unis dans le même élan.
Car les exploits de nos Diables Rouges des courts proviennent aussi – et surtout - de ce formidable esprit d’équipe qu’a su insuffler le capitaine Johan Van Herck. Le tennis est un sport individuel mais la Coupe Davis est une compétition par équipes. La nuance est importante. Et la Belgique possède un “team spirit” exceptionnel. On l’avait souligné lors de la qualification face à l’Allemagne, en février. On l’a encore vu lors de la victoire face à l’Italie, en avril.
Et maintenant, place donc à cette demi-finale face à l’Australie. Chez nous, sur terre battue, avec le soutien du public, la mission n’est pas impossible. Certes, en face, il devrait y avoir un certain Nick Kyrgios, un géant au propre comme au figuré. Mais portée par cette merveilleuse dynamique, l’équipe belge a les moyens de franchir un nouveau palier! Ce serait tout simplement fa-bu-leux ! André Stein Président de l’Association Francophone de Tennis Président de la Fédération Royale Belge de Tennis
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Texte Christian SONON
Le Circuit des terrains couverts :
30 ans de fête !
En 2015, les équipes du Wolu et du Castle Wezembeek se sont disputé les lauriers en division I
Pierre Chody entouré des administateurs du Brabant : François Laurent, Maryse Collignon, Roberto Berardi et Marc Hofmans (de g. à dr.)
C
ircuit des terrains couverts, circuit hiver vétérans, circuit hiver dames, circuit doubles mixtes, circuit messieurs 60, circuit hiver jeunes… Depuis trente ans, la Région du Brabant-AFT fait preuve d’imagination afin d’offrir à ses membres un panel varié de compétitions durant la morte saison. Il y en a pour tous les goûts, tous les âges et tous les niveaux. Mais si ces circuits ont été façonnés sur le modèle des interclubs d’été, en accordant cette fois la priorité aux matchs de doubles, ils s’apparentent davantage à des animations qu’à des compétitions. Certes, on se bat match après match pour faire triompher son équipe, mais, au final, ils sont nombreux à savourer l’ivresse plutôt que la victoire.
“Ces compétitions amicales, qui se disputent le samedi soir ou en matinée en semaine, compensent le manque de tournois en hiver”, explique Jean d’Havé, le responsable de la commission animations hiver. “La convivialité est le mot d’ordre de ces rencontres qui ne présentent pas de véritables enjeux sportifs. Certes, dans certains cas, le système de montées et descentes de divisions donne un peu de piment à ces rencontres, ce qui fait parfois apparaître des crispations ou des comportements de “championnite” en fin de saison, mais ce sont la convivialité et la bonne humeur qui sont les caractéristiques et même les mots d’ordre de ces interclubs.” Treize équipes au départ, quarante-trois aujourd’hui Parmi toutes ces animations, la palme revient, en raison de son ancienneté mais aussi de
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aft - Brabant
L’équipe de La Raquette de Wavre victorieuse en division I de l’édition 2016-2017 du CTC
son succès, au Circuit des terrains couverts (CTC) qui a fêté ses 30 ans au début de cet hiver. Lancé en 1986 autour de quelques clubs de la région d’Ottignies et de Rixensart, ce circuit s’est peu à peu étendu à l’ensemble de la Région, du Brabant wallon à Bruxelles. Preuve de sa bonne santé : alors que le CTC ne rassemblait que treize équipes la première saison, il en a réuni quarante-trois cet hiver, réparties dans trois divisions. Son originalité – et peut-être faut-il y voir une des raisons de son succès – est d’unir les deux sexes sous un même fanion. La formule ? Un simple dames, deux simples messieurs, deux doubles mixtes et un double messieurs. Chaque match se dispute en deux sets (tie-break à 6-6, chaque set rapportant un point à l’équipe victorieuse). Les rencontres se jouent en poules, le samedi soir, d’octobre à fin février. Les meilleures équipes se retrouvent ensuite en mars pour disputer le sprint final (quarts, demis et finales). Ainsi, pour cette édition 2016-2017, les 203 rencontres programmées ont rassemblé quelque 470 joueurs et joueuses. Quant aux finales, qui se sont déroulées le 25 mars dans les installations de l’Argayon – où plus de 85 personnes ont participé au souper de clôture dans une ambiance familiale –, elles ont couronné La Raquette Wavre en division I, le Wimbledon en division II et le Club Justine Henin en division III. “Je suis très ouvert aux idées et nouvelles propositions”, explique Pierre Chody, qui a repris la responsabilité de ce circuit en 1999. “Chaque année, je demande aux capitaines de me faire part de leurs remarques et j’en tiens compte si elles semblent rejoindre le souhait de la majo-
rité. Ainsi, voici trois ans, comme il y avait beaucoup d’équipes inscrites en division III, mais plus aucune en division I, j’ai abaissé le nombre de points maximum autorisé dans chaque catégorie afin de permettre la transition d’équipes de la division III vers la division II et de la division II vers la division I. Et, pour la prochaine saison, j’envisage de créer une catégorie open.” Des bandes de copains Le profil type de ces équipes ? “Elles sont structurées autour de celles participant aux interclubs d’été. Ce sont des bandes de copains qui ont envie de s’amuser. Ces dernières années, il me semble qu’il y a de plus en plus d’équipes qui jouent pour la gagne, mais l’ambiance demeure formidable. La grande majorité des participants reste d’ailleurs manger le samedi soir, après les rencontres, avec leurs adversaires. Seule exception : les équipes composées de jeunes joueurs. Ceux-ci ont un peu plus difficile à trouver des liens avec leurs aînés et, donc, à s’attarder après les joutes”. Comment faire pour souder les générations dans un même esprit d’équipe ? A Parival, comme nous l’expliquait un capitaine voici trois ans, la solution a été vite trouvée : “Notre équipe compte une petite vingtaine de joueurs, dont une moitié de jeunes qui jouent les rencontres à domicile, et une moitié formée de joueurs plus âgés qui disputent les matchs à l’extérieur. Et, pour la grande finale, nous mixons les deux. Lors des interclubs d’été, nous essayons de réaliser cette même osmose entre la jeunesse et l’expérience. Nous visons la victoire, bien sûr, mais nous nous amusons également”.
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Textes Christian LAURENT
Jean Frère : Une carte rouge pas facile à digérer
L
e couperet est tombé lors de la dernière assemblée générale statutaire : l’ancien président hennuyer Jean Frère s’est fait débarquer du comité régional. On savait que les intentions des clubs étaient de moderniser le fonctionnement du tennis dans la province du Hainaut. Mais on ne s’attendait pas à ce que l’assemblée en vienne à se séparer, à l’issue d’un vote réunissant 6 candidats pour 4 places, d’un monument qui avait déjà fait un pas de côté en janvier 2016 pour laisser la présidence à Jean Dauge. Pas besoin de vous faire un dessin, Jean Frère qui était entré au comité régional en 1988 avant d’en assurer la présidence de 1999 à 2015, a très mal pris la chose. “Durant des dizaines et des dizaines d’années, j’ai tout donné pour le tennis, n’hésitant pas à sacrifier à de nombreuses reprises ma vie familiale en faveur du tennis. J’ai créé le critérium des jeunes. J’ai créé le critérium des adultes. Je n’ai pas ménagé mes efforts pour favoriser l’éclosion des jeunes au sein de notre province. Tout ça pour me faire savoir que je dois dégager. L’année dernière, je me suis retiré de la présidence pour faire progresser le tennis. Cela étant, j’avais envie de rester dans la structure et de continuer à m’occuper de mon enfant, le critérium.» Lorsqu’il y a des élections à la clé, les candidats passent maintenant leur temps à contacter les votants pour quémander leur suffrage. Ce que Jean Frère s’est refusé à faire. “Ce n’est pas à mon âge que je vais commencer à faire du lobbying. Cela étant, je ne m’attendais pas à un tel camouflet. Je n’ai même pas obtenu les votes de certains membres du comité régional.” Dégoûté, Jean Frère qui était aussi administrateur de l’AFT depuis 1992 a décidé de stopper toute collaboration. Nicole Lallemant prendra en charge la gestion du critérium et Roland Morelli s’occupera des redevances. Reste à savoir comment cette bête de travail qui se lève tous les jours à quatre heures du matin va maintenant occuper ses journées. “Je ne vais pas modifier mes habitudes. J’ai travaillé toute ta ma vie et ce n’est pas maintenant que je vais m’arrêter”. Pour faire quoi ? “Je continuerai à faire le classement du critérium adultes et jeunes. Mais je le ferai uniquement pour moi”. Dans le milieu tennistique, on gardera le souvenir d’un homme d’une grande intégrité et d’un dévouement sans limite. Le Montois était apprécié de tous. Ce que peu de lecteurs savent, c’est qu’en 1974, notre homme qui faisait la pluie et le beau temps au RAECT Mons avec Armand Crombez n’avait pas hésité à mettre sur la table un paquet d’argent en faveur de l’opération 44 lancée en son temps par Abel Dubois pour sauver le RAEC Mons.
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aft - Hainaut
Jean Frère
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M
Une nouvelle dynamique au club de Mons
oribond durant plusieurs années, le club de tennis de Mons est en train de se relancer depuis l’arrivée de Pino Col à la présidence et de Jacques Leriche à la direction de l’école de tennis. Avec Dominique Yernaux au secrétariat, la nouvelle équipe en place a un projet ambitieux : la couverture de deux terrains extérieurs par une structure fixe pouvant s’ouvrir sur les côtés. Les deux terrains ne seront plus en brique pilée mais en green set. “Les choses sont en train de bouger”, explique le président. “Nous avons finalement abandonné l’idée, trop onéreuse, de la construction d’un quatrième terrain couvert avec club house intégré à la structure indoor existante. Reste que pour répondre à la demande de notre école de tennis, nous devions trouver une solution. Nous avons besoin de terrains supplémentaires pour entraîner nos jeunes durant la saison d’hiver.”
L’objectif du club de Mons n’est pas de tutoyer les sommets mais d’offrir le meilleur service sportif aux membres. “Notre objectif est de développer le sportif mais également la convivialité. Nous venons de quasi doubler notre nombre d’adhérents. Nous ne sommes maintenant très proche des 300 membres”, poursuit Pino Col. Comme le phénix renaît de ses cendres, le club de tennis de Mons va revivre de beaux jours avec le nouveau projet mis en place. Le RAECT Mons sera la seule équipe de la région à aligner une équipe nationale en interclubs chez les messieurs. Dans cette équipe, on retrouve trois jeunes formés au club, à savoir Vincent Jiang (B-15.1), Cyril Demarbre (B-2/6) et Paolo Col (B+2/6). Stéphane Thery (B-15), Emmanuel Dhaussy (B-15), Maxime Hebrard (B-4/6), Paulin Pécoul (B-4/6) et Luca Profetto (B-2/6) complètent l’équipe.
Remise de prix lors du tournoi de Pâques au club de Mons
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aft - Hainaut
Il faut aussi savoir que Benjamin Devos et Maxime Hebrard ont rejoint Jean Adant et Jacques Leriche pour dispenser les cours. Au sein de l’école de tennis, Paolo Col, le fils du président, est en train de progresser à la vitesse de l’éclair. Classé B+2/6, notre homme qui vient de prendre dernièrement un set à Jordan Decloet, a déjà les points pour monter B-4/6. “Mon objectif est d’être B-15 à très court terme”, précise Paolo. “Pour y arriver, je ne ménage pas mes efforts. En plus du tennis, je travaille le physique. Après mes études secondaires que je terminerai vraisemblablement à 17 ans (Paolo vient de fêter ce 12 avril ses 15 ans), mon objectif est d’aller voir ce qui se passe sur le circuit durant une saison avant d’entamer des études universitaires.”
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Une nouvelle bulle et un nouvel investissement pour le Tennis Club Waremmien Après les discours de circonstance, ponctués par l’annonce du bourgmestre de Waremme du remplacement de la toiture du club-house, un apéritif dinatoire préparé par des bénévoles a été servi à quelques 150 personnes et une soirée dansante a clôturé cette belle journée.
La bulle avec son nouvel éclairage
C
’est ce 4 février dernier que le Tennis Club Waremmien - communément appelé TCW - a inauguré la toute nouvelle structure gonflable qui couvre 3 terrains en brique pilée. Après un long parcours parsemé d’embûches afin d’obtenir les nécessaires subsides d’Infrasport (Région Wallonne), le club a porté son choix sur une structure doubles parois, un chauffage au gaz et un éclairage LED dernière génération. Le remplacement de l’ancienne bulle âgée de 20 ans et beaucoup trop énergivore était indispensable pour la survie du club,
ses quelques 460 membres et son école de tennis. Cette nouvelle infrastructure devrait diminuer la facture énergie de près de 50%. Pour cette inauguration, correspondant aussi aux 40 ans d’existence du club dans sa configuration actuelle, Olivier et Christophe Rochus se sont déplacés à Waremme. Ils ont d’abord frappé la balle avec nos jeunes, ont disputé un set exhibition puis ont affronté lors d’un super tie-break deux de nos meilleurs joueurs au plus grand bonheur des spectateurs présents.
Les jeunes de l’école de tennis
La région de Liège a élu son nouveau comité régional
Le Comité régional avec à gauche le nouvel élu, Serge Waxweiler
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aft - Liège
Le TCW ne s’arrête pas là… Deux de ses terrains extérieurs ont été vandalisés cet été et rendus impraticables. Le comité, très actif, a décidé de les remplacer par deux terrains en Somclay (surface synthétique très proche de la brique pilée) qui permettront de reprendre très vite les différentes compétitions après une averse bien de chez nous ! Ces nouveaux terrains seront disponibles pour les interclubs. Ces différents investissements montrent que ce club est en perpétuelle évolution tout comme la volonté d’encore organiser un Messieurs I 3 étoiles en septembre lors de la quinzaine du tournoi ‘Henri Campsteyn’ en souvenir du président d’honneur du club trop tôt disparu.
Olivier et Christophe Rochus avec les édiles communaux et le comité du TCW
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Merci Richard
’est à l’occasion de l’assemblée générale des clubs que Yves Fréson et le comité régional de Liège ont tenu à remercier Richard COX pour son engageY. Fréson félicite R. Cox ment dans le tennis belge. Membre du comité régional pendant 23 ans Richard COX y présida notamment la commission criterium. Il fut également administrateur de l’AFT de 1998 à 2017 et il participa jusqu’à ce printemps à diverses commissions. Le président tint à souligner non seulement l’efficacité de son travail mais surtout le bon sens et la sagesse de ses interventions et il lui remit au nom des clubs de Liège un cadeau souvenir. R. COX remercia le comité et les clubs et conclut par cette phrase pour expliquer son départ :“Place aux jeunes !”.
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Qualifiez-vous pour le Young Tennis Bowl Ethias les 9 et 10 septembre au TC Géronsart
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ASSURÉMENT
TENNIS
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E.R. : Pierre Delahaye • Chaussée de Marche, 935 C • 5100 WIERDE
INFOS ET INSCRIPTIONS :
Texte Pierre BAUGNEE
Coupe de Borman et championnats AFT 2017 à Marche
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’’est une nouvelle fois au TC Marche que le rendez-vous était pris pour assister aux différentes compétitions organisées par l’AFT Namur-Luxembourg. A savoir les Eliminatoires Régionales des Championnats de Belgique Jeunes Filles et Jeunes Garçons, dénommés Coupe de Borman, mais aussi le Championnat régional des -9 ans et -8 ans ainsi que les éliminatoires des Championnats AFT (adultes et vétérans). Laura Biston (juge-arbitre) et Guy Charlet (juge-arbitre adjoint) étaient au poste en cette deuxième semaine des vacances de Pâques, décalée d’une semaine si on compare avec l’année 2016. Conséquence heureuse cette fois, la possibilité de jouer les matches en extérieur : “Et comme la météo a été favorable, la plupart des rencontres ont pu être disputées sur les terrains en terre battue, hormis une bonne partie de la journée pluvieuse de samedi” confie Laura Biston qui en était à sa quatrième participation à la table. On le sait, la participation n’a pas été exceptionnelle ces dernières années, mais cette fois, avec 240 joueurs dont la moitié de jeunes, on peut parler d’une bonne édition : “Il y a eu un peu plus de vétérans et aussi plusieurs teams compétition, sept pour être plus précis (Arlon, Garisart, Bertrix, Ciney, Perwez, Bastogne et La Bruyère). Ces teams remplissent majoritairement les tableaux”. En ce début de saison d’été, les surprises sont rares car les meilleurs de leurs catégories sont pratiquement tous là. Les finales des jeunes se sont disputées le dimanche matin et cela dès 9h sous un ciel clément même s’il faisait encore un peu frisquet au moment de l’échange des premières balles. On retiendra le double succès de Célia Bastin en JF 13 et en Dames IV et le beau duel arlonais entre Ugo Jacquet et Lucas Perrang remporté par le premier nommé en trois sets et arbitré…par Thibaut Dorval !
Coupe de Borman : G 11 : Nicolas Mersy – Théodore Demanet 4/2 -4/2 JG 13 : Mathys Tarouansaid – Théo Engles 6/0 -6/2 JG 15 : Ugo Jacquet – Lucas Perrang 3/6 – 6/3 – 6/4 JF 11 : Clémence Charlier – Aurélie Bultreys 4/3 – 4/1 JF 13: Célia Bastin – Anne-Charlotte Arnould 2/6 – 6/3 – 6/1 JF 15 : Maria Simioana-Adriana – Mary-Alexane Lechien 6/3 – 6/4
Championnat Régional : JG 8 : Louis Mouffe – Jules Dannevoye 4/3 – 4/2 JG 9 : Thibaut Meulemans – Charles Polet 4/3 – 4/2 JF 8 : Solene Ide – Alexe Deraedt 2/4 - 4/2 – 4/2 JF 9 : Téa Dorval – Inés Gigot 4/0 - 4/1
Championnats AFT adultes SM (NC-C 30.4) Santiago Cuezzo-Ricci – Loïc Colomer 6/0 -6/1 SM (C 30.3-C30) Romain Brunet – Théo Lebrun 7/6 – 6/4 SM (C15.5-B+2/6) Gauthier martin – Lucas Perrang 7/6 – 6/7 – 6/4 SM (B0-B-15) Paul-Patrick Brabant – Arthur Huart 6/0 – 6/3 SM (B0-A Int.) Thomas heine – Raphaël Burdalic 7/6 – 1/6 – 6/0 SD (NC-C 30.4) Latifa Bibarss – Caroline Dave 6/4 – 6/1 SD (C 30.3-C30) Célia Bastin – Juliette Lambilliote 6/2 – 6/2 SD (C15.5-B+2/6) Tina Bayart – Alexandra Biston 6/4 – 2/6 – 6/3 SD (B0-B-15) Lucie Rabiot – Audrey Capouet 6/2 – 6/3 SD (B0-A Int.) Margaux Maquet – Mathilde Dury 6/1 – 6/3
Championnats AFT vétérans SM35 (B4/6-A Int.) Alexandre Lardinois – Jérémy Cabu 6/1 – 4/1 ab. SM45 (B4/6-A Int.) Ronny Gilles – Stéphane Amelynck 6/1 – 6/1 SD35 (NC-A Int.) Valérie Byloos – Latifa Bibarss 6/3 – 7/5 SM45 (NC-A Int.) Annick Ligot – Nathalie Simon 2/6 - 6/4 - 7/5
Seule note négative, la problématique de l’arbitrage car il n’a pas été évident du tout de trouver des arbitres pour les finales du dimanche. Prochaine étape, le club du R. Léopold Club où se disputeront les finales francophones qui se dérouleront du 17 au 23 juillet 2017. En ce qui concerne les jeunes, ce seront les finales AFT pour les finalistes en -11, -13 et -15.
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Anne-Charlotte Arnould : finaliste Simples Jeunes Filles -13
Celia Bastien : lauréate Simples Jeunes Filles -13
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Finale Simple Jeunes Filles -11 : Clémence Charlier et Aurélie Bultreys
Finale Simples Jeunes Gens -8 : Jules Dannevoye et Louis Mouffe
Finale Simples Jeunes Gens -11 : Théodore Demanet et Nicolas Mersy
Théo Engels : finaliste Simples Jeunes Gens -13
Finale Simples Jeunes Gens -15 : Ugo Jacquet et Lucas Perrang
Mary-Alexane Lechien : finaliste Simples Jeunes Filles -15
Maria Simioana Adriana : lauréate Simples Jeunes Filles -15
Mathys Tarouansaid : lauréat Simples Jeunes Gens -13
Alexandra Biston : sur la chaise d’arbitre mais aussi finaliste Simples Dames II
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La banque d’un monde qui change
C’EST DU BELGE NATIONAL
Elke Lemmens
a troqué la balle pour le ballon Elke Lemmens fut pendant des années un espoir du centre de formation de Tennis Vlaanderen, mais à 18 ans une blessure au poignet nécessitant quelques opérations en a décidé autrement.“Je ne progressais plus, je n’avais plus la même motivation non plus.” La blonde de Lommel, qui pointa jusqu’à la 724e place mondiale, avait combiné tennis et football jusqu’à ce qu’elle soit sélectionnée au centre de Wilrijk, mais le virus du ballon n’a jamais vraiment disparu, et d’autant moins qu’elle a entamé une relation avec un pro du foot Stefano Marzo (Heerenveen).“Je suis allée me tester dans son club, puis je me suis inscrite à Lommel”, dit-elle,“et enfin je me suis retrouvée à Esperanza Pelt (Neerpelt)”. Fin mars, cette équipe est montée en 2e division féminine et Elke n’y est pas pour rien puisqu’elle marqué vingt buts.“Mon gros atout c’est la vitesse, je l’ai énormément travaillé lorsque je jouais au tennis”, explique celle qui par ailleurs étudie management et communication.
André Stein
président de la fédération belge
Par souci d’efficacité et d’économie, la fédération belge a décidé que son président serait désormais - et alternativement, tous les deux ans - le président d’une des ailes linguistiques qui la composent. C’est André Stein, président de l’Association francophone de tennis, qui entame la tournante et a été choisi pour occuper le poste durant les deux prochaines années.
Tennis Vlaanderen
reçoit un quart d’argent en moins
Le ministère des sports flamand, sous l’égide de Philippe Muyters, a fait connaître le niveau de ses subsides pour la période à venir, et Tennis Vlaanderen a eu la mauvaise surprise de voir sa dotation diminuée de 25 % par rapport à l’an dernier ! Seul le judo (40 %) est plus touché par la nouvelle grille. Avec 708.445 euros de subsides, le tennis se retrouve à la... 9e position dans la hiérarchie budgétaire du ministère des sports, et reçoit par exemple moins de la moitié de ce que touchent la gymnastique ou le volley. Malgré le fait qu’avec Elise Mertens, Yanina Wickmayer, Kirsten Flikens, et peut-être bientôt à nouveau Alison Van Uytvanck, le tennis néerlandophone ne manque pas d’atouts dans le Top 70 mondial, ou que le double Flipkens/Wickmayer a figuré parmi les seize meilleurs aux Jeux de Rio, Sport Vlaanderen ne croit pas en ses possibilités d’avenir (top 8 à Tokyo 2020). La somme globale à partager étant inchangée par rapport à l’olympiade précédente mais quelques sports olympiques s’étant ajoutés, Tennis Vlaanderen devra donc plus que probablement faire avec beaucoup moins, ce qui, malheureusement, pourrait avoir des conséquences sur l’évolution de jeunes talents fédéraux prometteurs.
Le Challenger de Mons n’aura pas lieu
Comme on le craignait, l’organisation du Challenger de Mons n’est pas parvenue à réunir les fonds nécessaires à la tenue du tournoi, élu meilleur du monde dans sa catégorie, après le retrait d’Ethias son principal partenaire commercial. L’objectif était pour le moins ambitieux : récolter 200.000 euros en un mois via un crowdfunding et trouver un sponsor capable de doubler la mise. Via 258 donateurs, le crowdfunding a rapporté 12.066 euros, versés à l’ASBL Hopiness qui soutient les jeunes talents sportifs comme prévu en cas de récolte insuffisante, tandis que les organisateurs indiquent avoir eu une promesse de 280.000 euros en termes de sponsoring.“292.066 euros en un mois c’est géant, mais ce n’est pas suffisant”, conclut le manager Gaëtan Jacquemin. Quel dommage pour le tennis belge !
Les tournois de l’été On sait qu’à partir de cette année, on ne peut plus organiser de tournois Future ITF 10.000 dollars, ils doivent être au minimum de 15.000. On pouvait s’attendre à voir diminuer leur nombre en Belgique cet été, mais ce n’est pas forcément le cas. En voilà la liste complète, ce sont tous des 15.000 dollars sauf indiqué. MESSIEURS : Havré (semaine du 19 juin), Garisart (25.000 $, 26 juin), De Haan (3 juillet), Odrimont (10 juillet), Knokke (17 juillet), Duinbergen (24 juillet), Primerose (31 juillet), Eupen (7 août), Coxyde (14 août), Lambermont (tournoi province de Liège, 21 août), Damme (28 août), Middelkerke (4 septembre). DAMES : De Haan (26 juin), Knokke (10 juillet), Charles-Quint (17 juillet), Maaseik (24 juillet), Coxyde (25.000 $, 7 août), Baulet (21 août), Middelkerke (28 août).
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QUELQUES CHIFFRES
LES RÉSULTATS
résultats
internationaux Fissette a de nouveau gagné à Miami
Le triplé fou du divin Suisse Surfant sur la vague australienne, Roger Federer a complété le même triplé que Novak Djokovic l’an dernier. A la limite du déraisonnable à 35 ans et sept mois dans un contexte masculin aussi relevé. Après Melbourne Park, il a survolé le désert californien recyclé à l’heure suisse, puis échappé de justesse aux guet-apens en Floride, dont une demi-finale monstrueuse contre Nick Kyrgios, avant d‘accrocher son 26e titre en Masters 1000 face à Rafael Nadal, battu par son pire ami pour la troisième fois d‘affilée. Là-dessus, il a décidé de zapper l’essentiel de la saison sur terre battue, ne pensant déjà plus qu’à Wimbledon.
INDIAN WELLS
MIAMI
6-19 mars / hardcourt / 7.913.405 $
20 mars-2 avril / hardcourt / 6.993.450 $
1/4 Pablo Carreno Busta (ESP) - Pablo Cuevas (URU) 6-1 3-6 7-6(4) Stan Wawrinka (SUI) - Dominic Thiem (AUT) 6-4 4-6 7-6(2) Jack Sock (USA) - Kei Nishikori (JPN) 6-3 2-6 6-2 Roger Federer (SUI) - Nick Kyrgios (AUS) WO
1/4 Nick Kyrgios (AUS) - Alexander Zverev (GER) 6-4 6-7(9) 6-3 Roger Federer (SUI) - Tomas Berdych (10) (Tch) 6-2 3-6 7-6(6) Rafael Nadal (ESP) - Jack Sock (USA) 6-2 6-3 Fabio Fognini (ITA) - Kei Nishikori (JPN) 6-4 6-2
1/2 Stan Wawrinka - Pablo Carreno Busta 6-3 6-2 Roger Federer - Jack Sock 6-1 7-6(4)
1/2 Roger Federer (SUI) - Nick Kyrgios (AUS) 7-6(9) 6-7(9) 7-6(5) Rafael Nadal (ESP) - Fabio Fognini (ITA) 6-1 7-5
Fin Roger Federer - Stan Wawrinka 6-4 7-5
Fin Roger Federer (SUI) - Rafael Nadal (ESP) 6-3 6-4
L’an dernier, c’était grâce à une Bielorusse, cette saison à une Anglaise, Miami réussit à notre compatriote Wim Fissette, qui, de son propre aveu, ne coache que des filles capables de gagner un Grand Chelem. Après Kim Clijsters qui l’a fait connaître, Sabine Lisicki qu’il a amené en finale de Wimbledon, Victoria Azarenka qui a gagné Indian Wells et Miami 2016 avec lui, c’est Johanna Konta qui profite de ses conseils et dit qu’il lui a “appris à jouer un tennis plus calme et intelligent.” En l’absence de Serena, l’ambitieuse Anglaise, qui n‘en restera pas là, a dominé en Floride, alors qu’Elena Vesnina avait surpris tout le monde à Indian Wells.
INDIAN WELLS 6-19 mars / hardcourt / 7.699.423 $ 1/4 Karolina Pliskova (Tch) - Garbine Muguruza (ESP) 7-6(2) 7-6(5) Svetlana Kuznetsova (RUS) - Anastasia Pavlyuchenkova (RUS) 6-3 6-2 Kristina Mladenovic (FRA) - Caroline Wozniacki (DNK) 3-6 7-6(4) 6-2 Elena Vesnina (RUS) - Venus Williams (USA) 6-2 4-6 6-3 1/2 Svetlana Kuznetsova - Karolina Pliskova 7-6(5) 7-6(2) Elena Vesnina - Kristina Mladenovic 6-3 6-4 Fin Elena Vesnina - Svetlana Kuznetsova 6-7(6) 7-5 6-4
Le retour du roi de la terre Avant de tenter la “decima” Porte d‘Auteuil, et en l’absence de Roger Federer, Rafael Nadal a déjà atteint le chiffre dix sur la terre battue de Monte Carlo et fait parler une première fois sa science de la surface. Se remettant d‘une blessure au coude, Andy Murray a encore cédé, en position pourtant favorable, face au futur finaliste Ramos-Vinolas dès les huitièmes de finale, et faut-il rappeler que Novak Djokovic, cette fois à son niveau durant au moins un set et demi, a été sorti en quart de finale par un énorme David Goffin qui a atteint la troisième demi-finale de sa carrière en Masters 1000.
MONTE CARLO 16-21 avril / clay / 4.301.125 € 1/4 Albert Ramos-Vinolas (ESP) - Marin Cilic (5) (CRO) 6-2 6-7(5) 6-2 Lucas Pouille (FRA) - Pablo Cuevas (URU) 6-0 3-6 7-5 Rafael Nadal (ESP) - Diego Schwartzman (ARG) 6-4 6-4 David Goffin (BEL) - Novak Djokovic (SRB) 6-2 3-6 7-5 1/2 Albert Ramos-Vinolas - Lucas Pouille 6-3 5-7 6-1 Rafael Nadal - David Goffin 6-3 6-1 Fin Rafael Nadal - Albert Ramos-Vinolas 6-1 6-3
MIAMI 20 mars-2 avril / hardcourt / 6.993.450 $ 1/4 Venus Williams (USA) - Angelique Kerber (GER) 7-5 6-3 Johanna Konta (GBR) - Simona Halep (ROU) 3-6 7-6(7) 6-2 Caroline Wozniacki (DNK) - Lucie Safarova (Tch) 6-4 6-3 Karolina Pliskova (Tch) - Mirjana Lucic-Baroni (CRO) 6-3 6-4 1/2 Johanna Konta - Venus Williams 6-4 7-5 Caroline Wozniacki - Karolina Pliskova 5-7 6-1 6-1 Fin Johanna Konta - Caroline Wozniacki 6-4 6-3
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Date 02/01 07/01 02/01 08/01 03/01 08/01 09/01 13/01 09/01 14/01 16/01 29/01 04/02 12/02 05/02 12/02 05/02 12/02 11/02 18/02 11/02 19/02 13/02 19/02 17/02 26/02 20/02 26/02 27/02 04/03 27/02 04/03 27/02 04/03 06/03 19/03 20/03 02/04 08/04 16/04 08/04 16/04 15/04 23/04 22/04 30/04 24/04 30/04 29/04 07/05 29/04 07/05 29/04 07/05 05/05 14/05 10/05 21/05 16/05 22/05 20/05 27/05 22/05 11/06 10/06 18/06 12/06 18/06 19/06 25/06 19/06 25/06 23/06 01/07 25/06 01/07 03/07 16/07 14/07 23/07 17/07 23/07 22/07 30/07 22/07 30/07 22/07 30/07 23/07 30/07 29/07 05/08 29/07 06/08 04/08 13/08 08/08 14/08 12/08 20/08 19/08 26/08 28/08 10/09 18/09 24/09 24/09 08/10 25/09 01/10 30/09 08/10 07/10 15/10 14/10 22/10 15/10 22/10 16/10 22/10 21/10 29/10 23/10 29/10 31/10 05/11 12/11 19/11 3
80 PLAY TENNIS
Tournoi
Pays
ATP 2017
Qatar ExxonMobil Open QATAR Aircel Chennai Open INDE Brisbane International AUSTRALIE Apia International Sydney AUSTRALIE ASB Classic NOUVELLE ZELANDE Australian Open AUSTRALIE Ecuador Open Quito EQUATEUR Open Sud de France FRANCE Sofia Open BULGARIE Argentina Open ARGENTINE Memphis Open ETATS UNIS ABN AMRO World Tennis PAYS BAS Delray Beach Open ETATS UNIS Open 13 Provence FRANCE Abierto Mexicano TELCEL MEXIQUE Brasil Open BRESIL Dubai Tennis Championships DUBAI BNP Paribas Open Indian Wells ETATS UNIS Miami Open ETATS UNIS Grand Prix Hassan II MAROC US Men’s Clay Court Ch. ETATS UNIS Monte-Carlo Rolex Masters MONACO Barcelona Open BancSabadell ESPAGNE Hungarian Open HONGRIE BMW Open ALLEMAGNE Istanbul Open TURQUIE Millenium Estoril Open PORTUGAL Mutua Madrid Open ESPAGNE Internazionali BNL d’Italia ITALIE Open de Nice Côte d’Azur FRANCE Geneva Open SUISSE Roland Garros FRANCE MercedesCup ALLEMAGNE Ricoh Open Rosmalen PAYS BAS AEGON Ch. - Queen’s ANGLETERRE Gerry Weber Open ALLEMAGNE Aegon International Eastbourne ANGLETERRE Antalya Cup TURQUIE Wimbledon ANGLETERRE Konzum Croatia Open Umag CROATIE Hall of Fame Tennis Ch. ETATS UNIS BB&T Atlanta Open ETATS UNIS German tennis Ch. ALLEMAGNE J.SafraSarasinSwissOpenGstaad SUISSE Skistar Swedish Open SUEDE Generali Open ALLEMAGNE Citi Open Washington ETATS UNIS Rogers Cup Toronto CANADA Abierto Mexicano Los Cabos MEXIQUE Western & Southern Open ETATS UNIS Winston-Salem Open ETATS UNIS US Open ETATS UNIS St. Petersburg Open RUSSIE China Open CHINE Shenzhen Open CHINE Rakuten Japan Open JAPON Shanghai Rolex Masters CHINE Kremlin Cup RUSSIE If Stockholm Open SUEDE Anvers BELGIQUE Swiss Indoors Basel SUISSE Erste Bank Open AUTRICHE BNP Paribas Masters FRANCE ATP World Tour Finals GRANDE BRETAGNE
Compétition
Surface Vainqueur J-W Tsonga
Novak Djokovic ATP 250 Dur M.Raonic Bautista Agut ATP 250 Dur A.Murray Grigor Dimitrov ATP 250 Dur J.Nieminen Gilles Muller ATP 250 Dur D.Ferrer Jack Sock ATP 250 Dur N.Djokovic Roger Federer Grand Chelem Dur T.Berdych Victor Estrella ATP 250 Terre battue M.Youzhny Alexander Zverev ATP 250 Dur J.Monaco Grigor Dimitrov ATP 250 Dur N.Almagro Alexandr Dolgopolov ATP 250 Terre battue R.Federer Ryan Harrison ATP 250 Indoor M.Raonic ATP 500 Dur D.Ferrer Jo Wilfried Tsonga ATP 250 Dur J.Melzer Jack Sock ATP 250 Dur J-M Del Potro Jo Wilfried Tsonga ATP 500 Dur D.Ferrer Sam Querrey ATP 250 TerreR.Federer battue Pablo Cuevas ATP 500 Dur K.Anderson Andy Murray Masters Dur R.Federer Roger Federer Masters Dur N.Djokovic Roger Federer ATP 250 TerreP.battue Borna Coric Andujar ATP 250 TerreJ.battue Steve Johnson Monaco Masters TerreR.Nadal battue Rafael Nadal ATP 500 TerreG.Simon battue ATP 250 TerreR.Nadal battue ATP 250 TerreA.Seppi battue ATP 250 TerreJ-M battue Del Potro ATP 250 TerreP.Kohlschreiber battue Masters TerreR.Federer battue Masters TerreR.Nadal battue ATP 250 TerreN.Almagro battue ATP 250 TerreR.Nadal battue Grand Chelem TerreT.Haas battue M.Cilic ATP 250 Gazon A.Roddick ATP 250 Gazon D.Ferrer ATP 500 Gazon R.Federer ATP 500 Gazon M.Cilic ATP 250 Gazon J.Tipsarevic ATP 250 Gazon D.Ferrer Grand Chelem Gazon ATP 250 TerreJ.Isner battue A.Roddick ATP 250 Gazon ATP 250 Dur T.Bellucci ATP 500 TerreJ.Monaco battue ATP 250 TerreS.Querrey battue ATP 250 TerreR.Haase battue Dolgopoov ATP 250 TerreA.battue ATP 500 Dur A. Murray Masters Dur N. Djokovic ATP 250 Dur R. Federer Masters Dur J. Isner ATP 250 Dur A. Murray J.Tsonga Grand Chelem Dur M.Klizan ATP 250 Dur J.Monaco ATP 500 Dur R.Gasquet ATP 250 Dur N.Djokovic ATP 500 Dur K.Nishikomi Masters Dur N.Djokovic ATP 250 Dur T.Berdych ATP 250 Dur J.Del Potro ATP 250 Indoor A.Seppi ATP 500 Dur J.Del Potro ATP 500 Dur D.Ferrer Masters Dur D.Ferrer Championnat du Monde Dur
N.Djokovic
calendrier Date
06
05
04
03
02
01
31/12
Tournoi 07/01 Shenzen Open
07
Surface Vainqueur Dur
Katerina Siniakova
01/01 08/01 Brisbane International
AUSTRALIE
Premier
Dur
Karolina Pliskova
02/01 14/01 ASB Classic (Auckland)
NOUVELLE ZELANDE
International
Dur
Lauren Davis
08/01 14/01 Apia International Sydney AUSTRALIE
Premier
Dur
Johanna Konta
08/01 14/01 Hobart International
AUSTRALIE
International
Dur
Elise Mertens
16/01 29/01 Australian Open
AUSTRALIE
Dur
Serena Williams
28/01 05/02 Taiwan Open
TAIWAN
International
Dur
Elina Svitolina
30/01 05/02 St Petersburg Ladies Trophy RUSSIE
Premier
Indoor
Kristina Mladenovic
11/02
Dur
Karolina Pliskova
18/02 Qatar Total Open
QATAR
Grand Chelem
Premier S
19/02 25/02 Dubai Duty Free Tennis Ch. DUBAI
Premier
Dur
Elina Svitolina
20/02 26/02 Hungarian Ladies Open
HONGRIE
International
Dur
Timea Babos
27/02 04/03 Abierto Mexicano Telcel
MEXIQUE
International
Dur
Lesia Tsurenko
27/02 05/03 BMW Malaysian Open
MALAYSIE
International
Dur
Asleigh Barty
06/03 19/03 BNP Paribas Open (Indian Wells) ETATS UNIS
Premier Mandatory Dur
Svetlana Kuznetsova
20/03 02/04 Miami Open
ETATS UNIS
Premier Mandatory Dur
Johanna Konta
01/04 09/04 Volvo Cars Open
ETATS UNIS
Premier
Terre Battue
Daria Kasatkina
03/04 09/04 Abierto Monterrey Afirme MEXIQUE
International
Dur
Anastasia Pavlyuchenkova
10/04 16/04 Claro Open Colsanitas
COLOMBIE
Terre Battue
Francesca Schiavone
10/04 16/04 Ladies Open Biel Bienne
SUISSE
International
Indoor
Marketa Vondrousova
22/04 30/04 Porsche Tennis Stuttgart
ALLEMAGNE
Premier
Terre Battue
24/04 30/04 TEB BNP Paribas Istanbul Cup TURQUIE
International
Terre Battue
05/05 14/05 Mutua Madrid Open
Premier Mandatory Terre Battue
14/05 21/05 Internazionali BNL d’Italia ITALIE
Premier S
Terre Battue
19/05 27/05 Internationaux de Strasbourg FRANCE
International
Terre Battue
20/05 27/05 Nürnberger versicherungs Cup ALLEMAGNE
International
Terre Battue
#REF ! #REF ! Roland Garros
Grand Chelem
Terre Battue
ESPAGNE
FRANCE
International
10/06 18/06 Aegon Open Nottingham GRANDE BRETAGNE
International
Gazon
#REF ! #REF ! Ricoh Open (Rosmalen)
International
Gazon
17/06 25/06 Aegon classic Birmingham GRANDE BRETAGNE
Premier
Gazon
17/06 25/06 Mallorca Open
International
Gazon
Premier
Gazon
PAYS BAS ESPAGNE
Aegon International Eastbourne GRANDE BRETAGNE
#REF ! #REF ! Wimbledon
ANGLETERRE
Grand Chelem
Gazon
9/07
ROUMANIE
International
Terre Battue
15/07 23/07 Ladies Championship Gstaad SUISSE
International
Terre Battue
23/07 30/07 Ericsson Open
SUEDE
International
Terre Battue
24/07 30/07 Jiangxi Open
CHINE
International
Dur
29/07 06/08 Citi Open
ETATS UNIS
International
Dur
Premier
Dur
Premier S
Dur
#REF ! #REF ! Western & Southern Open ETATS UNIS
Premier S
Dur
18/08 26/08 Connecticut Open
ETATS UNIS
Premier
Dur
#REF ! #REF ! US Open
ETATS UNIS
Dur
10/09 18/09 Coupe Banque Nationale
CANADA
International
Indoor
11/09 17/09 Japan Women’s Open Tennis JAPON
International
Dur
18/09 23/09 Guangzhou International Women’s Open CHINE
International
Dur
18/09 24/09 Toray Pan Pacific Open
JAPON
Premier
Dur
18/09 25/09 Korea Open
COREE
International
Dur
24/09 30/09 Wuhan Open
CHINE
Premier S
Dur
24/09 08/10 China Open
CHINE
Premier Mandatory Dur
25/09 30/09 Tashkent Open
OUZBEKISTAN
International
Dur
09/10 15/10 Generali Ladies Linz
AUTRICHE
International
Indoor
International
Dur
International
Dur
16/10 21/10 BGL BNP Paribas Lux.Open LUXEMBOURG
International
Indoor
16/10 21/10 Kremlin Cup
Premier
Indoor
23/10 29/10 BNP Paribas WTA Finals Singapore SINGAPOUR
WTA Finals
Indoor
30/10 05/11 WTA Elite Trophy
WTA Elite Trophy Dur
17/07 Bucharest Open
06/08 Bank Of The West Classic ETATS UNIS
#REF ! #REF ! Rogers Cup
08
Compétition International
31/07
09
Pays CHINE
23/06 01
09/10 15/10
CANADA
Prudential Hong Kong Tennis Open HONG KONG
09/10 15/10 Tianjin Open
10
WTA 2017
CHINE RUSSIE CHINE
Grand Chelem
PLAY TENNIS 81
&
Des chiffres
des lettres
Il faut remonter à l’an 2000 pour trouver trace d’une défaite de Roger Federer sur dur face à un joueur classé en dehors du Top 100, comme le Russe Evgeny Donskoy 116e mondial à Dubaï cette année. Il était alors 40e mondial et avait perdu contre l’Australien Sekulov (191e). C’est toujours la seule défaite du Suisse cette année.
3 45
En millions d’euros, le montant des dons récoltés lors du “match for Africa” disputé à Zurich entre Roger Federer et Andy Murray en faveur de la fondation du Suisse qui oeuvre en Afrique australe..
Trois joueurs de dix-sept ans ont déjà disputé la finale d’un tournoi Challenger cette année : Denis Shapovalov à Drummondville, Casper Ruud à Séville, et Alex di Minaur à Eckental.
Caroline Wozniacki a disputé lors du tournoi de Miami la 45e finale WTA de sa carrière, la troisième cette année, toutes perdues. Son dernier succès dans un tournoi du standing de celui de Key Biscayne date de 2011 à Indian Wells.
53
La dernière fois que Roger Federer avait cédé un set sur le territoire américain contre quelqu’un d’autre que Novak Djokovic c’était en demi-finale de l’US Open 2014, contre Marin Cilic, futur vainqueur. Lors du quart de finale à Miami, Tomas Berdych a ainsi mis un terme à une série de 53 sets victorieux d’affilée.
82 PLAY TENNIS
2000
1,3
10
Cela faisait dix ans que l’on n’avait plus vu un tie-break avec 38 points (20-18 pour Murray contre Kohlschreiber à Dubaï) sur le circuit. La dernière fois, c’était entre Jo-Wilfried Tsonga et Andy Roddick à l’Open d’Australie.
L’âge de l’inusable Japonaise Kimiko Date qui a effectué un dernier (?) come back lors du tournoi 75.000 dollars dans son pays, à Gifu.
5
46
Le nombre de fois où Fabio Fognini a remporté une rencontre après avoir perdu le premier set 6-0. Un expert. A Miami, c’est la deuxième fois.
A Miami, c’était seulement la deuxième fois que Fabio Fognini atteignaient les demi-finales d’un tournoi Masters 1000, la première c’était à Monte Carlo 2013.
2
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