No 1 18 juillet 2019
le Quotidien UNLIMITED
MAINSTAGE
Clemens & Nick Prokop ©Boris Zorn Kristóf Baráti © Marco Borggreve | Valery Gergiev ©Alexander Shapunov
KRISTÓF BARÁTI ET VALERY GERGIEV EN OUVERTURE BARTÓK ET CHOSTAKOVITCH DANS LA TOURMENTE DE L’HISTOIRE Une amitié profonde liait Béla Bartók et le violoniste Zoltán Székely qui donnèrent, pendant près de vingt ans, de nombreux concerts ensemble à travers l’Europe. Bartók dédia plusieurs partitions à son compatriote dont le Concerto pour violon N° 2, composé sur fond de menace hitlérienne grandissante. Alors qu’il avait pensé d’abord à un Thème et variations pour violon et orchestre, Bartók se plia à la demande d’un concerto en trois mouvements, tout en conservant son projet grâce à une grande subtilité d’architecture. Il s’en amusa ensuite avec Székely : « Je t’ai bien eu, je les ai mes variations ! ». Le concerto frappe par la variété de ses climats : envoûtement du chant, âpreté virtuose, énergie explosive. Une poésie que l’on entendra sous l’archet du violoniste hongrois Kristóf Baráti, familier de l’œuvre de Bartók, auquel il a consacré un disque. Durement tancé en 1936 dans un éditorial de la Pravda dénonçant la « cacophonie » de son opéra Lady Macbeth du district de Mzensk, Chostakovitch écrivit en trois mois, du printemps à l’été 1937, une nouvelle symphonie qui permettrait son retour en grâce. Pour échapper aux accusations de « formalisme »
(modernisme), il adopte un langage clair, une structure en quatre parties et une fin « optimiste ». La partition, naturellement, était bien plus qu’une « réponse à de justes critiques ». À sa création le 21 novembre 1937, en pleine Grande Terreur, « tout le monde comprit qu’on était en train d’assister à la naissance d’une grande œuvre philosophique (…) d’une œuvre empreinte d’une grande souffrance et d’une force immense » (V. Bogdanov-Berezovski). Le public l’ovationna plus d’une demi-heure. Mravinski, sur l’estrade, brandissait la partition vers l’assistance. Valery Gergiev consacre de nombreuses pages de son livre Rencontre à Chostakovitch, dont il arpente l’œuvre depuis des décennies. « Chostakovitch a été marqué par les drames de son temps, par Staline et Hitler. C’était bien le fils de son époque, le son de ses symphonies possède une intensité considérable, une force tragique parfois insoutenable » (Valery Gergiev Rencontre, B. Dermoncourt, édition Actes sud). Laetitia Le Guay-Brancovan
18 juillet | 19:00 | Salle des Combins
How Technology Threatens the Arts Les fondateurs de Trust Your Ears partagent avec vous leurs réflexions sur l’influence de la technologie sur les arts dans cette conversation d’ouverture des Talks & Docs, suivie d’un apéritif de bienvenue. Leur équipe de concepteurs et d’ingénieurs a récemment collaboré avec le London Symphony Orchestra pour le Sacre du Printemps, dirigé la production des Cathedrals of Sound à Los Angeles avec le Pacific Symphony Orchestra, et mis en scène une production à 360 degrés pour Kent Nagano et le Hamburg State Opera. Trust Your Ears a également travaillé à affiner l’acoustique de la nouvelle salle du Verbier Festival, la Spiegeltent (cf. page 2). The founders of The Trust Your Ears share their thoughts on the influence of technology on the arts in this opening Talks & Docs conversation, followed by a Festival welcome aperitif. Their its team of designers and engineers recently worked with the London Symphony Orchestra on Sacre du Printemps; master-minded the Cathedrals of Sound in Los Angeles with the Pacific Symphony Orchestra, and staged a 360-degree production for Kent Nagano and the Hamburg State Opera. Trust Your Ears has also refined the acoustic of the Verbier Festival’s newest Academy and Unlimited venue, the Spiegeltent.
18 juillet | 16:00 | Conversation & apéritif | Spiegeltent
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