Magazine ATE 3/2014

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mAGAZINE

3 / Juillet 2014

la mobilitÉ nouvelle

Dossier Chemins pédestres

Quelles limites à l’asphaltage?

Europe

Voyages

Page 10

Page 34

Le train bat l’avion

Grande randonnée dans les « Juliennes »


Images: >moser, iStockphoto, Adpic, Fotolia; photomontage: ATE

Carnet d’entraide ATE

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Le carnet d’entraide ATE couvre les imprévus pendant une année : p. ex. en cas d’incidents en voyage ou lors des loisirs, manifestations, rapatriement, remplacement des bagages, protection juridique à l’étranger et bien plus encore. Davantage d’informations: par téléphone au 031 328 58 12 ou à l’adresse www.carnetentraide.ch * Couverture pour 1 année + 2 mois gratuits ; offre promotionnelle valable sur les souscriptions d’assurances débutant au plus tard le 31 juillet 2014.

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A C T U E L 6 Achat de voiture La clientèle exige de la sécurité 7 Politique Un fonds pour la route? 9

Vivre sans voiture En bus au paradis

10 L’Europe en train Le train plus cher, vraiment? 14 Dossier chemin pédestres Les temps sont durs 22

Grand format Rébellion contre l’aéroport

© Suisse Rando

V O Y A G E S

14 Dossier

Le réseau de chemins de randonnée pédestre se noie sous l’asphalte. C’est illégal.

24

Mer des Wadden Quand la terre est submergée

26

Europe de l’Est Train soviétique pour Tbilissi

31

Excursion à Romainmôtier A la recherche du temps perdu

© Urs Geiser

© Peter Hummel

Mont Pilate 32 La montagne qui faisait peur

10 L’Europe en train

Le train peut faire concurrence à l’avion – également en matière de prix. Notre test.

34 Grande randonnée

Les Alpes juliennes – avec vue imprenable sur la Slovénie.

Page de couverture Les chevilles souffrent et les orteils font mal. Un revêtement asphalté signifie moins de plaisir à randonner. (© Fabian Lütolf). ATE Magazine la mobilité nouvelle Le magazine de l’ATE Association transports et environnement. Abonnement: Fr. 19.–/an. Paraît 5 fois par an. Adresse de la rédaction: ATE, case postale 8676, 3001 Berne (tél. 031 328 58 58; e-mail: magazine@ate.ch). Rédaction: Stefanie Stäuble (sts), Jérôme Faivre (jfa). Nouvelles des sections: Marie-Claire Chamot Iuliano. Porte-parole: Gerhard Tubandt (gtu). Annonces: Markus Fischer (tél. 031 328 58 38, fax 031 328 58 99; e-mail: annonces@ate.ch). Graphisme: www.muellerluetolf.ch Impression, distribution: Ziegler Druck, Winterthour. Papier: Charaktersilk, 100% recyclé. Tirage: 79000 (français 15 500, allemand 63500). Prochaine édition: Imprimé en Suisse 1er septembre 2014. Remise des annonces: 4 août 2014. Renseignements: tél. 031 328 58 58. Ce magazine est emballé sous un film plastique qui tient la comparaison avec une enveloppe en papier recyclé d’un point de vue environnemental. Cependant, le papier recyclé n’offre pas la même protection et entraîne plus souvent des dommages aux journaux.

ATE MAGAZINE / Juillet 2014

34

Grande randonnée – Slovénie A la rencontre des peuples

PERSPECTIVES

38

Tribune Ode à la randonnée

39

Portrait – Beat von Scarpatetti «L’ATE reprend l’œuvre de ma vie»

40

1 thème, 2 avis Cuche et Barbezat en vacances

40

Lettres de lecteurs

Interview 42 Louis Palmer et Julianna Priskin

RÉGIONS

44

Nouvelles des régions

SERVICES

49

Offres pour les membres de l’ATE

53

Carnet d’entraide: le bon calcul

54

Divertissement

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Concours

56

Marché

59

Voyages via verde 3


ACTUEL Instantanés

© Werner Herger

Editorial

Le rêve... et la réalité © Susanne Troxler

La Suisse touristique se fait connaître en exposant des beautés ... que la réalité du quotidien a depuis longtemps rattrapées. Les banques d’images regorgent de lacs magnifiques et de paysages intacts, alors que les destinations courues comme Crans-Montana ou Gstaad ressemblent en fait à des agglomérations défigurées, dont le seul privilège est de dominer la mer de brouillard. L’image d’Epinal de « la Suisse à pied» – comme s’appelle officiellement notre paradis de la randonnée – est, elle aussi, un peu écornée. A la fin des années 1970 a eu lieu l’action « Wanderweg – Wunderweg » (Chemin de randonnée – Chemin miracle). La dure réalité est que les sentiers de rêve sont de plus en plus souvent bétonnés, comme l’ont déjà été au moins trois mille kilomètres d’entre eux depuis le nouveau millénaire. Petite précision: les gens n’aiment pas randonner sur des sentiers en dur. Cela fait mal aux articulations et il est peu agréable de se faire dépasser par des Cancellara du dimanche, lancés à toute allure sur leur vélo de course. Peu importe, le monde moderne a bien peu de considération pour ce brave « homo pedibus». Pourtant, sur les photos touristiques, vous ne verrez que des chemins naturels, sans un centimètre carré de béton. Notre dossier en page 14 montre que les sentiers

Un bouquet d’orties pour Lugano A Lugano, le taux de motorisation arrive en tête du classement européen. Il n’est dès lors pas étonnant que la ville tessinoise affiche la répartition modale la moins équilibrée parmi les grandes villes et agglomérations suisses, comme le montre le graphique ci-dessous. Le nombre d’accidents lui vaut aussi une place dans le top dix. Pour l’ATE au Tessin, cette situation est le résultat de la politique qui a privilégié la route pendant des décennies. Il est urgent de changer le cours des choses, même si la Suisse italienne a déjà fait quelques pas dans la bonne direction. Il y a, par exemple, plus de transports publics et le nombre d’usagers a augmenté. De plus, l’initiative de l’ATE locale en faveur du vélo «Lugano in Bici» est sur le point d’être mise en œuvre. Acceptée par le Conseil municipal, elle est désormais entrée en vigueur. Les projets relatifs au réseau de tram dans l’agglomération de Lugano doivent être accélérés, surtout sur la ligne Cornaredo–Centro– Paradiso–Greancia. L’ATE au Tessin avait proposé un tel réseau en 1987 déjà (!). Ce projet a été entre-temps inclus au programme de l’agglomération, mais pas un mètre de voie n’est construit à ce jour. Angelo Jelmini, conseiller municipal, a réagi au classement de l’Office fédéral de la statistique en précisant qu’il prend en compte la situation jusqu’en 2012. Depuis lors, le tunnel de contournement Vedeggio–Cassarate a été ouvert et un nouveau système de gestion du trafic a été introduit. Ce n’est pas faux, mais sur place, la situation a peu évolué. Les données exactes, réclamées à plusieurs reprises par l’ATE, n’ont jamais été mises à sa disposition par les autorités. Seules les données des postes de comptage du Werner Herger canton sont disponibles.

de randonnée vont au-devant de temps difficiles. Et un essai

Hausse des tarifs des TP

s’attarde sur la philosophie de la marche en page 38 (retrou-

Les tarifs des transports publics en Suisse devraient augmenter de 2,9 % en moyenne au moment du changement d’horaire en décembre 2014. La raison invoquée pour l’augmentation sont les indemnisations trop petites que Confédération et cantons veulent payer pour les prestations commandées. Les entreprises de transport ne peuvent compenser à court terme ce manque à gagner que par des mesures touchant les recettes.

Allons-nous un beau jour nous opposer activement à l’enlaidissement de la nature ? Deux initiatives citoyennes donnent l’exemple : contre l’extension sans fin de l’aéroport de Genève et contre le nouvel aéroport de Nantes en France. C’est le sujet des articles en pages 12 et 22. Par ailleurs, notre édition « vacances » présente, une fois de plus, de belles idées d’évasion. Avez-vous envie de découvrir une île? De vous rendre en Europe de l’Est en auto-stop ? Ou plutôt de randonner ? Faites le plein d’idées à partir de la page 24.

Stefanie Stäuble, rédactrice en chef

Après un renchérissement important en 2012, les tarifs des TP en Suisse devraient à nouveau augmenter.

L’ATE peut comprendre la situation difficile dans laquelle se trouvent les entreprises de transport public. Mais elle en appelle à la Confédération et aux cantons de mieux assumer leurs responsabilités vis-à-vis du transfert de la route au rail et dans le

© Jérôme Faivre

vez le texte intégral sur www.ate.ch/magazine).

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Avec 608 voitures pour 1000 habitants, Lugano affiche le taux de motorisation de loin le plus élevé d’Europe. Prague, au second rang, compte 541 voitures pour 1000 habitants.

ATE MAGAZINE / Juillet 2014


ACTUEL

transport public régional. « La hausse des tarifs des transports publics pourrait aboutir à un ‹ retransfert › du rail à la route », prévient Caroline Beglinger, co(ATE) directrice de l’ATE.

puis toujours en faveur d’une mobilité durable et polyvalente», explique Evi Allemann. Plus de 2000 personnes se sont déjà inscrites comme membre de l’ATE dans la nouvelle catégorie «sans (ATE) voiture».

L’ATE s’étend

Les Slow-up de l’été La saison des Slow-up et des autres manifestations de mobilité douce bat son plein ! Tous ceux qui désirent faire du vélo, du roller ou de la course sont les bienvenus. Les prochaines dates en Suisse romande: Jura 29.6.2014 Vallée de Joux 6.7.2014 La Gruyère 13.7.2014 Fêtes de Genève 3.8.2014

Les destinations touristiques de Saint-Moritz et de Davos seront mieux connectées aux grandes lignes suisses.

Zurich–Coire: plus de liaisons © www.slowup.ch

Réunis le 26 avril dernier à Berne, les membres du Club des Suisses sans automobile (CSA) ont décidé de dissoudre leur association pour rejoindre l’ATE. La grande majorité a suivi la requête du comité directeur et du secrétariat. Les projets relatifs à la thématique «vivre sans voiture» seront désormais dirigés au sein de l’ATE par Samuel Bernhard, ancien secrétaire général du CSA. L’intégration du CSA se prépare depuis une année. Evi Allemann, présidente de l’ATE et Beat von Scarpatetti, président du CSA (cf. portrait en page 39) estiment que cette intégration présente un grand potentiel: «La proportion de ménages sans voiture est en constante augmentation dans les villes. Il est donc temps de promouvoir des modèles qui remplacent la voiture privée. L’ATE œuvre de-

© RhB

Instantanés

La mobilité douce est en fête lors des très populaires Slow-up.

A partir du 15 juin 2014, Zurich se rapproche des Grisons: les CFF développent leur offre entre Zurich et Coire en introduisant des liaisons Intercity supplémentaires. Les trains Intercity, qui partent à l’heure pile depuis Zurich et à la demi depuis Coire, circulent désormais toutes les deux heures et non plus seulement aux heures de pointe. Les liaisons entre Zurich, Landquart et Coire sont donc plus fréquentes. Les chemins de fer rhétiques (RhB) assurent les correspondances: liaisons supplémentaires entre Landquart et Saint-Moritz (via Vereina– Zernez) et entre Landquart et Davos (changement à Klosters). Nouvel (Rhb) horaire: www.sbb.ch/gr (en allemand)

Comment la Suisse se rend-elle au travail? Ville : Zurich Berne Bâle Genève Lausanne Winterthour Lucerne St. Gall Bienne Lugano

Source: OFS – Relevé structurel 2012

Agglomération: Zurich Berne Bâle Genève Lausanne Winterthour Lucerne St. Gall Bienne Lugano 0%

20% Transports publics

ATE MAGAZINE / Juillet 2014

40% Mobilité douce

60% 80% Transports individuels motorisés

100%

LA REPARTITION MODALE des pendulaires indique avec quel moyen de transport les actifs occupés se rendent sur leur lieu de travail et reviennent à leur domicile. En matière de transports publics, les habitants des agglomérations de Zurich et Berne montent sur le podium: près de la moitié (47,1%) pendulent en bus, tram ou train. Lugano ferme la marche avec un maigre 20,3%. Sur le plan de la mobilité douce, l’agglomération de Bâle fait la course en tête: 17,2% vont à pied ou à vélo. C’est deux fois plus qu’à Lausanne (8,4%). Dans l’agglomération de Lugano, 68,5% choisissent la voiture ou la moto pour aller au travail. La région de Berne est la plus exemplaire avec «seulement» 40% de pendulaires motorisés.

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ACTUEL Voiture

La sécurité avant tout Les résultats d’un sondage commandé par l’ATE sont clairs: la sécurité est un des critères les plus importants lors de l’achat d’une voiture. Mais les nouveaux systèmes demeurent méconnus. L’ATE entend combler cette lacune.

Par Martin Winder

S

elon un sondage représentatif mené en Suisse alémanique et en Suisse romande, lors de l’achat d’un nouveau véhicule, la sécurité est un critère « très important » pour 56 % des personnes interrogées, tout comme la consommation de carburant pour 50 % d’entre elles et le prix pour 49 %. Ce sondage a été mené par l’Institut indépendant Link, qui a soumis un questionnaire en ligne à quelques 1000 personnes âgées de 18 à 74 ans entre les 11 et 22 avril 2014.

tomatique. Actuellement, peu de modèles sont munis de ce système, le plus souvent proposé en option avec des frais supplémentaires. Sans surprise, ce sont les garagistes et les constructeurs automobiles qui représentent les sources d’informations les plus importantes au moment de l’achat d’une voiture. Environ 60 % des personnes interrogées les consultent pour plus d’informations sur la sécurité d’un modèle et 40 % se fient aux conseils de leur entourage. Peu de vendeurs se réfèrent aux tests et aux informations de source indépendante. En résumé, la sécurité est un critère de sélection très important pour de nombreux automobilistes mais les informations de source indépendante sont peu consultées pour choisir un modèle en particulier.

Des lacunes importantes Même si de toute évidence la sécurité est un critère de sélection important, les systèmes de sécurité modernes demeurent méconnus. Par exemple, tout juste la moitié des personnes interrogées sait ce qu’est un système anti-collision, qui peut signaler les dangers de collision et déclencher un freinage d’urgence au-

Acheter une voiture sûre ? L’ATE apporte une aide précieuse.

© ATE

Sécurité en quelques clics Le site www.auto-sure.ch est le portail d’informations indépendant de l’ATE. Il compare les résultats aux tests de sécurité Euro NCAP des cent voitures les plus vendues en Suisse. De plus, le classement précise pour chaque modèle les systèmes d’assis-

Importance des critères de sélection Quelle importance ont pour vous les facteurs suivants dans le choix d’une nouvelle voiture? Le prix

49

La marque

14

29

La consommation de carburant

37

10 0%

27 40% 4

3

2

21

9 22 17

39

20% très important 5

1 3 11

12 32

33

La performance (CV et vitesse)

11

33

56

Le nombre de sièges

6

15

30

50

La sécurité

11 2 2

36

60%

80%

sans importance 1

ne sait pas

6 2 7 100%

tance à la conduite disponibles et donne des informations sur la protection des piétons, des cyclistes et des occupants des autres véhicules. Ce projet est soutenu par le Fonds de sécurité routière FSR. Michael Rytz, expert en sécurité routière de l’ATE : « Ce site nous permet d’aider les consommateurs à choisir la voiture la plus sûre dans le but d’augmenter la sécurité globale, à savoir celle de tous les usagers de la route. »

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ATE MAGAZINE / Juillet 2014


ACTUEL Politique

Un fonds pour la route route?? © adpic.de

Le monde politique veut un fonds pour assurer le financement et l’entretien des routes nationales. Cela a-t-il un sens ?

P

endant des années, l’ATE a soutenu la création d’un fonds pour financer et aménager l’infrastructure ferroviaire: une nécessité après plusieurs années de régime sec pour les chemins de fer. Les routes nationales peuvent se passer d’un fonds comme celui-là, car elles ont bénéficié d’un financement spécifique pendant des dizaines d’années. Bien que l’ATE puisse comprendre le besoin d’un système similaire à celui du transport ferroviaire, la question à se poser, en structurant un tel «Fonds pour les routes nationales et le trafic d’ag-

glomération (Forta)», est : qui reçoit combien combien?? «C’est dans les agglomérations que la densité du trafic est la plus importante et que les conséquences sur l’environnement sont les plus fortes», explique Caroline Beglinger, co-directrice de l’ATE. Par conséquent, l’ATE salue tout particulièrement le fait que la proposition actuelle prenne en compte le financement futur des programmes d’agglomération. Ceux-ci incluent non seulement les routes, mais aussi des projets de transports publics. Or il n’y a pas assez d’argent à

l’heure actuelle pour permettre des améliorations dans les agglomérations. Comme le souligne Caroline Beglinger, « le Forta offre la possibilité de changer cela. » Pour l’ATE, la politique d’infrastructures doit être compatible avec la politique énergétique et climatique. Caroline Beglinger : « cela exige une certaine retenue en matière de trafic routier, car la mobilité basée sur les énergies fossiles pollue bien plus l’environnement que le chemin de fer électrique ou le vélo, qui avance à la force du mollet ». Sans compter

que pour parcourir un kilomètre, une personne occupe bien plus de place sur une route que sur des rails. Autre point essentiel pour l’ATE : la mise en œuvre d’un audit indépendant du réseau des routes nationales, comme cela a été fait pour le réseau ferroviaire lors de la préparation du projet FAIF soumis à votation. Une telle vue d’ensemble apporterait des informations supplémentaires sur l’état actuel des routes nationales ainsi que sur leurs besoins effectifs d’entretien et d’assainissement. Stefanie Stäuble

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ACTUEL Vivre sans voiture

En bus au paradis Par Samuel Bernhard

Le Bus alpin a encore enrichi son offre pour cet été: dans le Parc Beverin aux Grisons, le car postal assure la liaison avec l’Alp Tguma, à 2300 m d’altitude. Une authentique solution de rechange à la voiture.

eaucoup de randonneurs connaissent le problème: une longue excursion en montagne qui se termine par une descente sur une route en goudron fréquentée par les voitures. Pour les randonneurs plus âgés, une longue marche d’approche est souvent dissuasive. Elle les prive d’une quantité de jolis itinéraires d’altitude. Dans de nombreuses régions de montagne, durant les jours d’affluence, les accès aux pâturages d’alpage sont souvent engorgés par le trafic motorisé, avec pour conséquences: parcage sauvage, pollution sonore et gaz d’échappement, et parfois même passage bloqué pour le car postal. Le Bus alpin dessert des routes de montagne jusqu’ici accessibles uniquement au trafic motorisé individuel. La nouvelle liaison du Bus alpin dans le Parc naturel Beverin fait passer à douze le nombre de régions où il complète avantageusement l’offre existante en transports publics: de l’arc jurassien aux régions alpines en passant par les Préalpes. Chaque année, plus de 30000 passagers

© mad

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La nouvelle ligne du Bus alpin dans le Parc naturel Beverin (GR).

en font usage, soit plus du double qu’en 2006 – l’extension de l’offre de ces dernières années n’y est pas étrangère. Le tout y apporte une plus-value de un à deux millions de francs et une économie de 100 tonnes de CO2. Il y a 60 ans, le bouquetin fait son retour dans la région du Parc naturel Beverin. Aujourd’hui, la colonie de Safien-Rheinwald compte une population de 300 à 500 têtes. En été, il n’est pas rare de les observer dans le cirque de

l’Alperschälli, au sud-ouest du Piz Beverin. Le Bus alpin permet de nous élever de 800 mètres sans effort et de nous lancer dans une randonnée sur les hauteurs du val Schons, à une altitude de 2340 m. L’arrêt du bus est le point de départ idéal pour des excursions vers le Safiental, le Rheinwald ou le Heinzenberg : Sufers dans le Rheinwald via la Farcletta digl Lai Pintg et le charmant Lai da Vons. Thalkirch dans le Safiental via la Farcletta digl Lai Grand et le

royaume des bouquetins de l’Alperschälli. Glaspass (Heinzenberg) via le col de la Carnusa et en longeant les contreforts du Piz Beverin. Ces trois randonnées partent de l’Alp Anarosa, une zone marécageuse d’importance nationale, passent par de jolis lacs de montagne et offrent des panoramas spectaculaires. Au terme d’une randonnée gratifiante, dans l’autre vallée, le car postal sera au rendez-vous pour vous ramener à bon port.

Nouveauté Bus alpin: Beverin (GR)

© Sébastien Staub

Ligne: Wergenstein, Dorf–Wergenstein, Tguma Horaire 2014 : du 28 juin au 12 octobre Particularités touristiques : lac de montagne des marécages d’Anarosa Délices culinaires : prendre le Bus alpin jusqu’à Tguma, puis, à travers les marécages de l’Alp Anarosa, marcher jusqu’à la cabane CAS de Cufercal où un succulent dîner vous attend. L’association Bus alpin est soutenue par quatre organisations faîtières, dont l’ATE, et douze régions membres. Pour découvrir ses offres et horaires : www.busalpin.ch Pour ceux qui préfèrent le doux relief du Jura: le Bus alpin du Parc Jura vaudois. ATE MAGAZINE / Juillet 2014

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ACTUEL L’Europe en train

Le train plus cher, vraiment? Par Bernard Utz et Noëlle Petitdemange

U

n week-end prolongé dans une ville européenne est si vite organisé. Une visite sur les sites des compagnies aériennes low-cost, et seize chiffres de mastercard ou carte visa plus tard, l’affaire est réglée. Pourtant, s’attarder quelques minutes supplémentaires sur les pages internet des chemins de fer peut s’avérer très futé. L’idée selon laquelle l’avion coûte systématiquement moins cher que le train ne tient pas la route, comme le démontre notre test comparatif.

Pour en finir avec cette idée reçue, l’ATE a mené l’enquête. Elle a comparé le prix des billets de train et d’avion pour douze destinations européennes. Constat: dans 50 à 75% des cas, le train est meilleur marché. Le scénario Nous voulions partir dans une ville européenne le temps d’un weekend prolongé, du jeudi 1er au dimanche 4 mai 2014. Nous avons sélectionné une douzaine de destinations parmi les plus prisées (cf. tableau ci-dessous) et comparé les prix pour un aller-retour en train et en avion au départ de Bâle, Genève et Zurich. Comme les tarifs varient en fonction de la date de réservation, nous avons effectué la même recherche à trois périodes différentes : deux mois, un mois et deux semaines

avant la date de départ. Le comparateur de tarifs www.skyscanner.ch nous a renseignés sur les meilleurs prix aériens, tandis que pour le train, nous avons effectué nos recherches sur www.cff. ch, www.bahn.de, www.voyagessncf.com et www.capitainetrain. com. Nous avons retenu les offres meilleur marché et exclu les horaires les plus farfelus. Pour l’avion, nous avons par exemple éliminé les propositions avec escales de plus de trois heures. Pour le train, nous avons parfois privilégié les trajets de nuit

Genève–

Le court terme profite au rail Six parcours sont systématiquement plus avantageux en train, à savoir Genève–Paris, Genève– Barcelone, Bâle–Hambourg, Zurich–Venise, Zurich–Budapest (train de nuit) et Zurich–Vienne. Pour ces trois derniers, l’économie par rapport à l’avion est substantielle : jusqu’à 336 francs épargnés avec le train pour la Cité des Doges, 408 francs pour Zurich–

Rome

Paris

Nice

Barcelone

Berlin

Hambourg

Amsterdam

Londres

Prague

Venise

Budapest

Vienne

Bâle–

2 mois avant le départ

61

48

78

15

8

95

51

340

7

200

172

263

1 mois avant le départ

63

84

27

72

116

94

68

549

69

94

175

217

2 semaines avant le départ

205

38

36

13

112

18

129

470

98

336

408

311

Comparatif des tarifs ferroviaires et aériens

Fr. économisés en train

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Train moins cher 10

afin de maximiser la durée du séjour sur place et d’économiser la chambre d’hôtel.

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Avion moins cher ATE MAGAZINE / Juillet 2014


ACTUEL

la capitale hongroise, et 311 francs pour son pendant autrichien. Genève–Paris est non seulement financièrement plus avantageux en train (entre 38 et 84 francs), mais aussi plus rapide. Le TGV relie les deux villes en un peu plus de trois heures avec une arrivée au centre de la capitale alors qu’il faut compter près de quatre heures en avion, entre le transfert vers l’aéroport, l’enregistrement, la durée du vol, l’attente des bagages et le trajet vers le centre-ville de Paris. Les trajets Bâle–Londres et Genève–Rome sont aux trois périodes favorables à l’avion. Pour Londres, le train revient au moins 340 francs plus cher. Pour Rome, la différence est moins marquée mais reste dissuasive (entre 61 et 205 francs de moins avec l’avion). Cependant, ici, les horaires d’avion sont moins intéressants que ceux du train, avec des départs en soirée et un retour (depuis Rome) à 7 heures du matin. Pour les quatre itinéraires restants, l’avantage va à l’un ou l’autre mode de transport selon le moment de la réservation. Il s’agit de Genève–Nice, Bâle–Berlin, Bâle–Amsterdam et Zurich– Prague (train de nuit). Plus le départ approche, plus les billets de train pour Berlin, Amsterdam et Prague deviennent attractifs. A destination de Nice, les prix ne semblent pas suivre de logique temporelle.

© Peter Hummel

L’Europe en train

Mais alors pourquoi un tel engouement pour l’avion? Contrairement aux offres ferroviaires qui ouvrent en général seulement trois mois à l’avance, il est possible de «booker» un vol beaucoup plus tôt, à des tarifs hors de toute concurrence. La manière dont on prépare ses vacances joue ainsi en défaveur de l’environnement. On conditionne bien souvent nos envies d’escapade au meilleur prix, quitte à modifier la destination ou les dates de voyage.

Dans la plupart des cas, partir dans l’est de l’Europe est plus avantageux en train qu’en avion.

• Copenhague • Ostseebad Binz • Hambourg Londres •

Brest •

Rennes •

La Rochelle • Bordeaux •

Toulouse •

ATE MAGAZINE / Juillet 2014

Leipzig • Bruxelles • Cologne • Dresde • • Lille • Prague • Francfort Metz • Nancy •

• Barcelone

• Madrid

• Varsovie

• Nuremberg • Stuttgart Vienne • Bratislava • • • Munich Linz Bâle • Budapest • • Dijon • Zurich • Innsbruck • Graz • Berne Ljubljana • • Bolzano • Genève • Lausanne • Zagreb Lyon • • Trieste Milan Vérone • • • Venise Turin • Bologne Savone • Avignon • • • • Nice • Ancône Florence Marseille •

Nantes •

L’ATE revendique Faire concurrence à l’avion et ouvrir les offres ferroviaires à la réservation plus de six mois à l’avance. A l’exemple de la Suisse, procéder au changement des horaires pour les trains européens au moins de décembre. Avec la date actuelle (mi-juin) à quelques semaines des vacances d’été, il est souvent impossible d’avoir connaissance en mars des horaires de juillet. Et encore moins de procéder à une réservation. Notre conseil: effectuer la même recherche pour mai ou juin. Et partir du principe que les modifications seront minimes. Ce qui s’avère souvent être le cas. Mettre fin à la concurrence déloyale en faveur de l’avion en introduisant la TVA sur les billets d’avion et une taxe sur le kérosène. L’ATE demande également l’introduction d’une taxe CO2 sur les carburants.

Paris •

Berlin •

Amsterdam •

Île Rousse • • Bastia • Ajaccio Porto Torres •

• Olbia

• Rome • Naples

• Lecce

Valence •

Carte interactive Retrouvez notre comparatif tarifaire et la carte des destinations européennes facilement accessibles en train sur www.ate.ch/europe. Partagez votre expérience de voyage en train. Envoyez-nous votre témoignage à l’adresse e-mail ate@ate.ch (mention Europe en train), nous publierons les meilleurs sur notre site internet.

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ACTUEL L’Europe en train

Magazine ATE: En 2013, l’aéroport de Genève a accueilli 14,4 millions de passagers. Soit une augmentation de 78% en dix ans. Jérôme Strobel: Cette croissance s’explique en grande partie par le développement des vols low-cost qui représentent près de la moitié du trafic, alors qu’ils étaient quasi inexistants au début des années 2000. C’est le fruit d’une politique volontariste mise en place lorsque Swissair a délaissé Genève pour Zurich à la fin des années nonante et qui se traduit aujourd’hui par des taxes aéroportuaires parmi les plus basses d’Europe. Cette explosion du trafic mène aujourd’hui à une impasse. Les riverains souffrent du bruit de l’aéroport et les émissions de CO2 ont explosé de 86% en dix ans. Vous lancez une pétition contre le projet d’extension de l’aéroport de Genève. Le projet «Aile Est» poursuit le développement de l’aéroport dans le sens d’une croissance sans limite. Pour nous, il faut mener un débat public sur le type de trafic aérien dont Genève et sa région ont besoin, en tenant compte des nuisances pour les riverains, de

la pollution de l’air et de l’impact climatique. Nous demandons au canton une politique pour contenir les émissions de gaz à effet de serre provenant des avions, au même titre qu’il mène une politique pour réduire les émissions provenant des bâtiments, des transports terrestres et de l’industrie. Il s’agit par exemple de dissuader des vols de courte distance quand des alternatives moins polluantes existent. Selon vous, le développement des capacités aéroportuaires est inutile si on reporte sur le rail les trajets de moins de huit heures. Les villes situées à moins de huit heures de train représentent plus d’un tiers du trafic passagers au départ de Genève et six destinations du top 10 (Londres, Paris, Bruxelles, Barcelone, Zurich, Nice). En transférant une partie de ces vols sur le rail, tout nouveau développement d’infrastructures serait inutile. L’Office fédéral de l’aviation civile reconnaît qu’à terme les vols de loisirs devront être transférés sur le train lorsque la durée est inférieure à huit heures. Pour les déplacements d’affaire, la limite est fixée à quatre heures. Le train est

© mad

Jérôme Strobel est conseiller scientifique à Noé 21. Le centre de compétence et d’action basé à Genève a pour mission d’identifier, d’évaluer et de promouvoir les solutions aux changements climatiques. Une des campagnes actuelles concerne le trafic aérien et l’extension de l’aéroport de Genève Cointrin.

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Pétition « STOP Aéroport de Genève sans limites ! » sur : www.noe21.org

© Andreas Fecker

«L’explosion du trafic à Genèveaéroport mène à une impasse»

aussi très concurrentiel pour rejoindre un hub aéroportuaire : Zurich, Paris, Francfort. Que faire pour limiter les émissions de CO2 liées au trafic aérien? Non seulement le trafic aérien ne paie pas les coûts environnementaux qu’il engendre mais le système fiscal le favorise au détriment d’autres modes de transport plus respectueux des hommes et de la nature. Depuis l’implantation d’Easyjet à Genève, plusieurs lignes de train ont été fermées, comme Genève–Bruxelles ou Genève–Rome. Cette concur-

rence déloyale doit cesser. Plusieurs solutions existent : appliquer la TVA sur le prix des billets, taxer le kérosène, taxer les vols pour lesquels une alternative en train raisonnable existe, rendre obligatoire la compensation CO2. A ce jour seule manque la volonté politique. Quel est l’intérêt des pouvoirs publics de freiner le développement des lowcost? Les vols low-cost sont majoritairement utilisés pour les loisirs. Leur plus-value socio-économique reste faible et ils ne répondent pas à un besoin prépondérant de la collectivité si on tient compte des conséquences environnementales. Ce développement menace par ailleurs d’autres politiques publiques. Les baisses de consommations d’énergie obtenues grâce au développement des trams ou la rénovation des bâtiments sont réduites à néant par la hausse de la consommation de kérosène. Interview: Noëlle Petitdemange

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ACTUEL L’Europe en train

Quel est votre leitmotiv? Par Noëlle Petitdemange Illustrations : Judith Bärtschi

Préférez-vous le Nord ou le Sud? Etes-vous plutôt du genre sportif ou avez-vous un faible pour les expériences culturelles? Nos quatre destinations coup de cœur pour cet été.

« Jamais sans mon vélo »

« L’art, miroir de l’âme»

Destination : l’île de Rügen ou la Baltique

Destination: Barcelone

Trajet : Train de nuit direct Bâle–Ostseebad Binz, 21h13–10h42, le vendredi du 4 juillet au 29 août; Sinon train de nuit Bâle–Berlin 21h13–7h30 et Berlin–Ostseebad Binz : 7h49–11h55 (changement à Stralsund); Voyage aussi possible en journée: 7h06–17h05, durée 9h59, changement à Hambourg et à Stralsund. Suggestion : tour à vélo des trois îles de Rügen, Hiddensee et Usedom, 8 jours, www.voyages-via-verde.ch, tél. 0848 823 824 (tarif normal)

Trajet: Genève–Barcelone : 12h42– 20h40 (durée 7h58, changement à Valence) ou 14h42–22h48 durée 7h49, changement à Valence). Suggestions culturelles : Architecture : sur les traces de Gaudì – Palau Güell, Park Güell, Casa Batlló, Casa Milà (La Pedrera), Casa Vicens, Sagrada Familia. Galerie d’art « Base Elements » : art de la rue, art contemporain urbain, graffiti, www.baseelements.net Flamenco : l’Andalousie exportée en Catalogne. Spectacle du Tablao de Carmen Amaya, du mardi au dimanche au Poble Espanyol, www.tablaodecarmen.com

«Je marche donc je suis» Destination: les îles croates

« La musique, c’est la vie » Destination : Copenhague Trajet : Train de nuit direct Bâle–Copenhague 18h26–10h08 Festivals: Vanguard Music Festival: 1/2 août 2014 Smukfest : 6–10 août 2014 Reggae Festival: 29–30 août 2014 ATE MAGAZINE / Juillet 2014

Trajet: Berne–Ancône : 7h34–14h28 (durée 6h54, changements à Milan et Bologne) ; traversée de nuit Ancône–Split : 20h15–7h ; en juillet et août, quelques bateaux circulent via Hvar depuis Ancône; Lausanne–Venise : 8h18–14h40 (6h22, sans changement) ; traversée Venise-Losinj: 17h15-22h45.

Suggestion: randonnée en archipel dalmate, 15 jours, www.voyagesvia-verde.ch, tél. 0848 823 824

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DOSSIER Chemins pédestres

D ossier C hemins p é destres

Chemins pédestres : les temps sont durs Texte et photos: Peter Krebs

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Chaque année en Suisse, plusieurs centaines de kilomètres de chemins pédestres se couvrent de goudron. Souvent illégalement, mais aussi avec l’aide des pouvoirs publics.


DOSSIER Chemins pédestres

© Suisse Rando

Les vaches sont bien là où elles doivent être. Mais les genoux font mal. Marcher sur un revêtement en dur n’a tout simplement pas le même pouvoir de relaxation.

M

ême si les statistiques ne sont pas précises au kilomètre près, les chiffres sont formels et effarants. Selon l’enquête de l’association faîtière Suisse Rando, la part des chemins pédestres en dur a, depuis 2000, augmenté de plusieurs milliers de kilomètres. Elle atteint aujourd’hui 16500 kilomètres, soit plus d’un quart des 65000 kilomètres constituant l’ensemble du réseau de chemins de randonnée. Sur le plateau suisse et dans les Préalpes, le pourcentage est plus élevé encore. Certains itinéraires s’étendent sur des kilomètres de route goudronnée. Les cantons

ATE MAGAZINE / Juillet 2014

à faible proportion de parcours alpins sont les plus touchés. Ainsi, en Thurgovie et dans les deux demi-cantons de Bâle, près de 40% des chemins pédestres officiels sont asphaltés ou bétonnés.

Laids et malsains Le goudron gâche le plaisir. Rien d’étonnant dès lors à ce que plusieurs de ces itinéraires ne soient plus fréquentés à pied. Les revêtements en dur « diminuent fortement la qualité subjective de la randonnée et son pouvoir relaxant », relevait déjà une étude de la communauté de tra-

vail Culterra, publiée en 1993. Elle ajoutait qu’ils « détériorent considérablement le paysage ». Qui plus est, ils nuisent à la santé. « Les genoux souffrent et la plante des pieds brûle », écrit Suisse Rando. En outre, les chemins asphaltés attirent les véhicules à moteur. Ils coupent davantage encore l’envie de se promener aux quatre coins du pays. « Toujours plus de chemins de randonnée sont goudronnés et le trafic motorisé y est en augmentation », constatait l’Office fédéral de routes (Ofrou) en 2012. « Ils perdent ainsi leur rôle de facteur de 15


DOSSIER Chemins pédestres

Tout cela est pourtant illégal. La loi fédérale impose le remplacement des chemins pédestres supprimés.

10000

8000

6000

détente et de délassement – leur principale fonction». En outre, l’impact sur l’environnement n’est pas négligeable. En effet, des routes de trois à quatre mètres de large sont un obstacle infranchissable pour de nombreuses espèces animales, divisant et cloisonnant ainsi leur milieu naturel. Mais les pressions pour toujours plus d’asphaltage sont énormes. Outre l’étalement urbain, le tourisme et l’agriculture y contribuent fortement – ainsi que les entreprises de construction locales, intéressées par les contrats. Les téléskis et les restaurants sont, eux aussi, dotés d’accès goudronnés, de même que les alpages et les fermes isolées, parfois haut dans les montagnes. La rationalisation de l’agriculture en est largement responsable. Les tracteurs sont plus lourds et les fromageries ont disparu. Aujourd’hui, le camion à lait passe dans toutes les fermes. C’est pourquoi on les rend accessibles aux 40 tonnes.

Des pratiques illégales C’est ainsi que le gravier disparaît sous l’asphalte et que les chemins de randonnée deviennent des routes. Tout cela est pourtant illégal. La loi fédérale sur les chemins pour piétons et les chemins de randonnée pédestre (LCPR) est entrée en vigueur en 1987. Elle impose le remplacement des chemins pédestres supprimés. Son article 7 précise même que ce principe s’applique aussi lorsque « des tronçons importants sont revêtus de matériaux impropres à la marche ». Ce point est primordial. En outre, la loi se base sur un article de la Constitution accepté par le peuple à 78 %. « Les réseaux se sont détériorés principalement en raison d’un asphaltage croissant » peut-on lire dans le message du Conseil fédéral. « Il importe d’éviter que la situation actuelle ne se détériore davantage» ajoutait-il. Or nous sommes loin de l’objectif fixé, constate Niklaus Trottmann, chef de projet du domaine Infrastructure de Suisse

Rando : « Lutter pour la préservation des chemins de terre battue, c’est s’opposer à de fortes résistances. » En collaboration avec la Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage, Suisse Rando se bat pour enrayer la dégradation du réseau. « Sans notre travail, ce serait encore pire », affirme Christian Hadorn, Directeur de Suisse Rando. Sur le terrain, les organisations cantonales misent sur des solutions consensuelles. Dans de nombreux cas, on parvient à trouver une solution de rechange entre le propriétaire foncier et l’office cantonal dans la toute première phase du projet de construction, relève Christian Hadorn. Il s’agit toutefois de ménager des intérêts divergents. La brochure publiée en 2012 par l’Ofrou et Suisse Rando « Guide de remplacement des chemins de randonnées pédestres » constitue une précieuse base pour une application rigoureuse et généralisée de l’article 7 de la LCPR. Dans notre Suisse fédéraliste,

4000

Chiffres 2013, © Suisse Rando

2000

0 km

Revêtement en dur en % 8,4 12,9 14,0 14,0 15,9 21,2 27,1 27,7 28,5 29,1 29,4 29,4 16

ATE MAGAZINE / Juillet 2014


DOSSIER

Chemins pédestres

la pratique est parfois à des lieues de la volonté du législateur.

Les petits tronçons souffrent Souvent, la protection du paysage et des intérêts des randonneurs passe au second plan. En tout cas, la manière dont on interprète aujourd’hui le devoir de remplacement n’empêche pas que de jolis chemins disparaissent sous le goudron. Dans le meilleur des cas, il débouche sur des solutions de rechange praticables pour les randonneurs. On peut dès lors se demander s’il est suffisamment fait usage de la base légale ou si celle-ci est suffisante. En principe, la protection des chemins de randonnée est efficace. C’est du moins ce qu’il ressort d’un cas dans la commune de Wohlen (BE). En 1990, dans une procédure de recours, le tribunal administratif bernois a approuvé le canton qui n’avait pas autorisé l’asphaltage d’un chemin d’accès à une ferme sur une longueur de 100 mètres, parce qu’il servait simulta-

Des chemins de randonnée tels qu’on se les imagine : le vallon du Nozon près de Romainmôtier.

nément de chemin pédestre. Le tribunal a su reconnaître qu’une autorisation de goudronner, appliquée par principe d’égalité des droits à une multitude d’autres tronçons similaires, se

serait traduite, au final, par l’asphaltage d’une longue distance. En outre, il en est ressorti clairement que seule une surface naturelle convient pour un chemin de randonnée : « La législation relative aux

Réseau de chemins de randonnée et revêtement en dur Avec seulement 8,4 % de chemins de randonnée en dur (barres grises), le canton d’Uri a valeur d’exemple. Le canton voisin de Glaris ferme la marche avec 61,1 % de chemins asphaltés. Notre graphique montre aussi des différences de taille : dans les Grisons on dénombre plus de 11 000 kilomètres de chemins de randonnée, dans le canton de Genève seulement 346 kilomètres.

30,8 32,0 32,2 32,8 33,9 35,4 35,9 37,4 39,0 42,1 42,2 59,5 61,1 ATE MAGAZINE / Juillet 2014

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DOSSIER Chemins pédestres

chemins pédestres ne vise rien d’autre que la création et la conservation de chemins appropriés à la marche – et, précisément, les surfaces en dur ne conviennent pas à cette pratique», pouvait-on lire dans l’arrêt. Une histoire qui finit en queue de poisson. En effet, le propriétaire foncier a passé outre la décision du tribunal et fait goudronner le tronçon incriminé sur toute la largeur, alors que le compromis trouvé prévoyait la pose d’un revêtement sur les deux bandes de roulement uniquement. La situation actuelle est donc illégale. Selon Niklaus Trottmann, de Suisse Rando, il est fréquent que, suite à des travaux d’entretien, des chemins pédestres soient asphaltés sans autorisation officielle. Les organisations concernées n’en sont informées qu’à posteriori

et mises devant le fait accompli. « Exiger un réaménagement n’est guère réalisable, car une telle mesure est souvent considérée comme étant disproportionnée. » Les associations cantonales de tourisme pédestre ne font qu’un usage modéré du droit de recours contre des décisions officielles. Depuis l’introduction de la LCPR, il y a 27 ans, aucune affaire n’a été portée devant le Tribunal fédéral. Pourtant, un arrêt de la Cour de Lausanne pourrait clarifier bien des choses. Selon Niklaus Trottmann, de nombreux tronçons d’itinéraire dépendent du bon vouloir des propriétaires étant donné qu’ils sont mis gracieusement à disposition, par exemple pour la traversée de pâturages.

Destruction subventionnée Le plus choquant est que, dans bien des cas, ce sont les pouvoirs publics qui favorisent le goudronnage – quand ce n’est pas le bétonnage – systématique des chemins et donc la destruction de la qualité du paysage. A titre d’améliorations structurelles et foncières, pas moins de 85 millions de francs sont alloués chaque année à la construction de routes de desserte agricoles. La Confédération, les cantons et les communes prennent en charge la plus grande partie des coûts. Afin de freiner la dénaturation des chemins de randonnée, il existe une méthode éprouvée pour laquelle militent Suisse Rando et la Fondation suisse pour la protection du paysage (FP) : la Confédération et les cantons devraient payer de plus importantes contributions pour l’en-

Aujourd’hui, le camion à lait passe dans toutes les fermes. C’est pourquoi on les rend accessibles aux 40 tonnes.

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ATE MAGAZINE / Juillet 2014


DOSSIER

Chemins pédestres

Le plus choquant est que, dans bien des cas, ce sont les pouvoirs publics qui favorisent le goudronnage des chemins. tretien des chemins en terre battue, plutôt que de financer la création de routes de desserte asphaltées. Il serait ainsi plus facile d’accorder mutuellement les intérêts de l’agriculture, de la protection des paysages et du tourisme pédestre. Ce serait aussi un plus pour les caisses de l’Etat. En effet, s’il est vrai que les chemins de gravier demandent un entretien plus fréquent que les routes goudronnées, ils sont nettement plus économiques à long terme si on tient compte des coûts de construction et d’entretien – c’est ce qui ressort d’une étude de 1993. Malgré tout, les défenseurs des chemins pédestres ont enregistré un succès d’étape obtenu de longue lutte. En effet, la politique agricole fédérale 2014–2017 octroie aux paysans des « contributions à la qualité du paysage », s’ils re-

noncent à goudronner les chemins de leur exploitation et s’ils participent à un tel projet. En 2014, ces contributions – versées également pour l’entretien des arbres à hautes tiges et des haies – ne représentent certes que 30 millions des 2,8 milliards de francs de paiements directs de la Confédération. Toutefois, l’Office fédéral de l’agriculture (Ofag) prévoit qu’elles passeront à 110 millions de francs d’ici 2017, en raison de la forte demande, comme l’explique Jürg Jordi, son porte-parole. Pour le directeur de Suisse Rando, Christian Hadorn, cela ne suffit pas. Le système actuel de contributions aux paysans les incite toujours fortement au goudronnage. Pour promouvoir davantage les chemins de gravier, d’autres paiements directs s’avèrent indispensables.

Une espèce à protéger? La Suisse, pays des randonnées pédestres, continue, à coups de subventions étatiques, de détruire chaque année une grande partie d’un réseau pourtant protégé par la législation et dont elle est si fière. Pour Raimund Rodewald, directeur de la FP, la Suisse se ment à elle-même en matière de chemins pédestres. Il appelle à davantage de sincérité : « Les chemins ne doivent pas être goudronnés, sans quoi ce ne sont plus des chemins ; la longueur officielle du réseau pédestre est de la poudre aux yeux ». Il estime nécessaire de lancer un programme de réfection où la « renaturalisation» des tronçons goudronnés ne serait pas un tabou, « sans quoi il faudra bientôt classer les derniers chemins non asphaltés parmi les espèces en voie de disparition ».

© swiss-image.ch/Terence du Fresne

Il est aussi possible de faire autrement. Cette ferme est toujours reliée par un chemin de gravier.

ATE MAGAZINE / Juillet 2014

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DOSSIER Chemins pédestres

«Les chemins ne doivent pas être goudronnés, sans quoi ce ne sont plus des chemins. La longueur officielle du réseau pédestre est de la poudre aux yeux. »

SOS chemins pédestres La loi fédérale sur les chemins pour piétons et les chemins de randonnée pédestre (LCPR) ne permet pas aux chemins de randonnée de conserver leur caractère d’origine. Il faut d’urgence trouver d’autres voies politiques. Voici cinq propositions:

1.

La Confédération et les cantons s’attèlent à définir un réseau national de grandes randonnées qui soit à la hauteur des exigences des randonneurs. Les tronçons comportant un revêtement en dur ne sont admis qu’à titre exceptionnel. La Confédération participe à son financement et crée les bases légales à cet effet. Un tel réseau serait un atout touristique également pour les régions périphériques des Préalpes et du Jura. Il pourrait être couplé aux itinéraires de La Suisse à pied, tout en répondant à des critères plus sévères. Le projet inclut la « renaturalisation » des chemins goudronnés.

2.

20

Les cantons et les communes analysent et améliorent systématiquement leur réseau

pédestre. Ici aussi s’applique le principe que seuls des chemins non goudronnés et non ouverts au trafic motorisé conviennent à la randonnée.

3.

La LCPR est complétée. La recherche d’une solution de remplacement dans les cas litigieux, comme celle prévue actuellement par la loi, ne permet pas d’empêcher le goudronnage et la dénaturation du paysage. Elle ne doit pas être un but en soi. L’objectif prioritaire doit être la conservation et le développement des chemins pédestres.

4.

La Confédération et les cantons modifient leurs pratiques en matière d’aides à l’agriculture. Ils soutiennent l’entretien des chemins de terre et de gra-

vier par des paiements directs complémentaires et cessent de promouvoir le goudronnage.

5.

Partout où la limite de charge des chemins doit absolument être augmentée, il faut appliquer des techniques moins dénaturantes que l’asphalte ou le béton. Utilisés avec modération, des revêtements de gravier additionné de ciment, par exemple, remplacent avantageusement le goudron – et sont bien plus esthétiques.

En page 38, Peter Krebs propose un essai sur la randonnée. ATE MAGAZINE / Juillet 2014


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ACTUEL Grand format

Des légumes contre un aéroport Par Robert Schmidt

Q

uelque part derrière un pâturage, à une demi-heure en voiture de Nantes, dans l’ouest de la France, un panneau marque l’entrée de la colonie des anti-aéroport. On y lit trois lettres: ZAD, pour «zone à défendre». C’est ainsi que les habitants ont baptisé leur cité. La ZAD s’étend sur une bonne dizaine de kilomètres du terrain destiné à l’aéroport. Pas facile de trouver quelqu’un ici. Des pneus barricadent le chemin. Au beau milieu du paysage, on aperçoit un bar et des baraques bricolées. Après quelques minutes apparaît la ferme désignée comme point de rencontre, sur la façade de laquelle ne saurait manquer l’omniprésent panneau «aéroport non!».

Depuis 50 ans, il est prévu de construire un nouvel aéroport près de Nantes. Ses adversaires ont tenu bon jusqu’à ce jour. Depuis cinq ans, un village de contestataires occupe même le site du futur chantier. C’est là un appel pressant pour une plus grande implication citoyenne dans les projets d’infrastructure. « Tu ne veux vraiment pas rester plus d’une journée ici ? » C’est avec ces mots que m’accueille Bob, un jeune homme aux cheveux noirs coupés courts. Il répétera souvent cette question durant la journée, précisant qu’«il faudrait séjourner ici une semaine entière ». Peut-être a-til raison. Le campement abrite actuellement entre 150 et 200 personnes. Bob souligne qu’il est important de faire connaissance avec les deux côtés : les agriculteurs et les anarchistes. Habitant la ferme équipée de l’électricité et d’un accès à internet, il doit faire partie du premier groupe. D’autres, comme je le découvrirai plus tard, vivent dans des cabanes qu’ils ont construites

de leurs mains, des tentes ou des roulottes de cirque. En ce mercredi de fin avril, les rangs des personnes venues pour l’agriculture s’étoffent gentiment. Il y a par exemple Gabriela, une jeune Tyrolienne du Sud, et un homme qui ne se présente pas, mais semble être le chef. Autour de pain et de yogourt maison, tous trois expliquent leur philosophie. « Très peu de gens restent plus de quelques semaines ou mois », souligne le responsable présumé. Certains sont actifs toute la journée au campement, d’autres travaillent dans la région. Ainsi, Gabriela donne des cours d’allemand. Ce qui lui plaît, c’est qu’on fait beaucoup de choses de ses mains ici. Il y a quatre ou cinq vaches, plus quelques poulets et des oies. Et on y cultive plusieurs sortes

de légumes, dont une partie est échangée contre des dons sur le « non-marché » du vendredi. Les recettes servent entre autres à payer l’électricité et la location de la ferme communautaire. Sans oublier l’impression des tracts. Chaque semaine paraît le journal protestataire « ZAD News », avec les dernières nouvelles sur la construction de l’aéroport, les manifestations prévues et les récoltes.

Une longue histoire L’idée d’un nouvel aéroport a germé au sein du parlement régional nantais au milieu des années 1960. En 1967 déjà, le préfet avait déterminé le site du chantier, lequel a pris officieusement le nom de la grande ville la plus proche : Notre-Dame-desLandes. Voici une bonne cin-

© Robert Schmidt

Les occupants du camp vivent pour la plupart en autosuffisance. / L’opposition à l’aéroport suscite un mouvement de sympathie dans la région.

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ATE MAGAZINE / Juillet 2014


© Keystone / David Vincent

Des «stalinistes» sur place Lors de ma visite en ce mois d’avril, les opposants à l’aéroport se préoccupaient surtout de planter oignons et carottes. Une jeune Allemande occupée à enlever les mauvaises herbes m’a affirmé vivre depuis deux ans déjà dans le campement, malgré «plusieurs diplômes universitaires». Le peu d’argent dont elle a besoin, elle le reçoit – comme d’ailleurs pluATE MAGAZINE / Juillet 2014

Grand Hier format & dort

Les personnes luttent par différents moyens contre un système dans lequel elles n’ont aucun droit à la parole.

sieurs autres habitants du lieu – de l’Etat français. Travailler dans les champs compte beaucoup pour cette femme aux cheveux blonds. Il en va différemment d’un jeune homme débraillé qui vit de l’autre côté du camp et se considère comme un « homme des bois». Il ne tient pas du tout à ce qu’on l’apparente au groupe des cultivateurs, qu’il appelle les «stalinistes». Il peste contre l’effet de rassemblement et pense qu’il n’y a pas besoin de cultiver tous les champs. Mais il est d’accord avec les autres sur un point : «Nous sommes contre l’aéroport et son système.» La ZAD, le microcosme des opposants à l’aéroport demeurera vraisemblablement encore

un certain temps. De nombreuses actions en justice contre le projet sont en instance devant les tribunaux. En avril, le nouveau premier ministre Manuel Valls a même proposé un abandon définitif en guise de concession au parti des Verts, qui ont depuis lors quitté le gouvernement. Et si l’aéroport devait malgré tout voir le jour, la contestation aura servi de modèle. Les mouvements citoyens contre l’aéroport de Nantes, contre une gare à Stuttgart et contre un tunnel ferroviaire entre Lyon et Turin l’ont démontré: une partie de la population veut désormais avoir son mot à dire dans de tels projets. Le festival d’été annuel se déroulera en juillet dans la ZAD, avec des concerts et des débats. Si

© Robert Schmidt

quantaine d’années que les partisans du projet reprochent à l’aéroport actuel d’être trop petit et trop près de la ville. Quant aux arguments des adversaires, ils n’ont pas changé : manque de participation des citoyens, destruction de biotopes et gaspillage de ressources. Selon les estimations actuelles, l’aéroport devrait coûter au moins 675 millions de francs. Les manifestations paysannes et la crise du pétrole du début des années 1970 ont empêché les travaux de commencer. En 1994, le maire d’alors – Jean-Marc Ayrault, devenu plus tard Premier ministre – a remis l’ouvrage sur le métier, d’où son surnom d’« Ayraultport ». Quand la menace du lancement des travaux a resurgi en 2000, un collectif citoyen s’est formé contre le projet. Les premiers protestataires ont occupé le site du futur chantier en 2007 et leur campement n’a cessé de s’étendre depuis. La région, qui a racheté les terres agricoles, a tenté d’évacuer les lieux en 2012. Sans succès. Le gouvernement de coalition a aussi commencé à se déchirer à ce sujet : les socialistes sont favorables à l’aéroport, tandis qu’un grand nombre de Verts s’y opposent. Les manifestations sont de plus en plus spectaculaires. Selon les contestataires, celle de février dernier a réuni plus de 50 000 personnes en colère dans les rues de Nantes, dont plus de 500 agriculteurs avec leurs tracteurs. Triste bilan: de nombreuses vitrines brisées et huit policiers blessés.

AA K CT TU UE EL L

le camp existe toujours, ce sera l’occasion d’y revenir et cette fois, comme l’a suggéré Bob, d’y rester plus longtemps. Notons en guise de conclusion qu’ici, on se bat avec des moyens extraordinaires pour quelque chose de tout à fait ordinaire: la participation citoyenne. 23


VOYAGES Mer des Wadden

Terre submergée à Hallig Gröde Texte et photos: Karl Peternell

L

es dix Halligen entourent l’île de Pellworn en Frise septentrionale. Cinq d’entre elles – Langeness, Hooge, Gröde, Nordstrandischmoor et Oland sont ouvertes au tourisme, les autres ne sont accessibles qu’avec une permission spéciale. Depuis 2005, cet archipel fait partie de la zone de développement de la réserve de biosphère de la vasière (Mer des Wadden) du SchleswigHolstein, au nord-ouest de l’Allemagne. Hallig Gröde est formée de l’ancienne île Hallig Appelland au nord – qui n’est plus habitée – et de Gröde au sud – toujours habitée. Toutes deux ont «fusionné » au début du 20e siècle suite à la construction d’une digue de protection qui les englobe et qui

Le poète Theodor Storm a dit des îles Halligen qu’elles sont «des rêves flottants». Notre auteur se trouvait sur une île de la Frise septentrionale et ne vit soudain plus rien d’autre que de l’eau – une expérience singulière pour un Suisse. barre à ses deux extrémités le chenal qui les séparait. Les bâtiments de l’île ont été construits sur deux collines artificielles appelées Warften : Knudswarft, qui compte quatre habitations, et Kirchswarft, où se trouve l’église – reconstruite à six reprises suite aux innombrables tempêtes qui n’ont cessé de marquer l’histoire de l’archipel –, l’appartement de l’instituteur et l’école, actuellement déserte. Depuis 2012, l’île ne compte plus d’enfants en âge de scolarité. Chaque maison est dotée d’un abri anti-tempête au premier étage, fixé à quatre piliers de béton ancrés à quatre mètres de profondeur dans le terrain, assurant ainsi la sécurité des habitants dans les situations les plus

extrêmes. Depuis 1976, Gröde est alimentée en eau et en électricité depuis le continent. Chaque ménage est équipé du téléphone. Pour le chauffage et l’eau chaude, on a recours à l’électricité, à la géothermie, au solaire et aux pellets. Vivre un « Land unter » – la terre submergée – fait certainement partie des aventures les plus fascinantes de cette planète. Tout comme d’ailleurs partager l’isolement et la solitude des habitants de l’île. J’ai eu cette chance au cours des dix jours de vacances que j’y ai passés. Je suis revenu impressionné et enthousiaste d’avoir vécu au beau milieu des éléments, parmi une foule d’autres visiteurs temporaires :

la vasière de la Frise est une importante étape de ravitaillement et de repos pour de nombreux oiseaux migrateurs arctiques et nicheurs. Le « Land unter » se produit 20 à 30 fois par année. La mer du Nord recouvre alors les 2,77 km2 (2,77 millions de m2) de l’île à l’exception des deux Warft – un spectacle fascinant. Durant mon séjour, j’ai été le témoin de ce phénomène naturel, accompagné de vents forts et de pluies torrentielles. Pour un homme des Alpes, vivre le déchaînement de la mer laisse un souvenir indélébile. Alors que j’étais allé faire un tour sur l’île en toute insouciance, mes hôtes ont reçu un préavis de « Land unter » et m’ont fait revenir en toute hâte. Vers

Le Knudtswarft: quatre maisons, huit habitants. / Parade des huîtriers pies, reconnaissables à leur ventre blanc.

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VOYAGES Mer des Wadden

midi, la mer a commencé à submerger l’île. Rapidement. Inexorablement. Bientôt, seuls les deux Warft émergeaient des flots. Vers la fin de l’après-midi, la situation commença à se calmer. Le ciel s’éclaircit et le soleil nous offrit un spectacle de lumière inoubliable. Le jour suivant, comme par enchantement, l’eau s’était retirée. Les marées hautes et basses se succèdent toutes les 6 heures et 13 minutes, mues par la force gravitationnelle de la lune et du soleil. A la nouvelle et à la pleine lune, les forces s’additionnent – la terre, la lune et le soleil se trouvant alignés dans l’espace – provoquant une forte marée. A Gröde, l’amplitude peut atteindre trois mètres. Si de forts vents s’en mêlent, ou même un ouragan, les vagues peuvent se transformer en de redoutables murs de plusieurs mètres de hauteur. Le «Land unter » que j’ai vécu a eu lieu deux jours avant la pleine lune. Les îles Halligen sont nées il y a plusieurs siècles de terres, autrefois unies, déchirées par les tempêtes. Elles jouent un précieux rôle de brise-lames pour

une grande partie du littoral. Dès lors, leurs propres digues, renforcées par de solides remparts de pierre, sont une protection vitale contre l’érosion. Gröde compte neuf habitants, dont trois vivent de l’entretien des côtes pour le compte du Land de Schleswig-Holstein. L’élevage de 80 moutons assure un complément de revenus. En octobre, les brebis sont saillies par un bouc qui porte un collier marqueur permettant de déterminer par une couleur lesquelles seront probablement portantes. En mars, elles mettent bas un ou deux agneaux chacune, soit environ 80 au total. La forte augmentation de la population de bernaches cravants est devenue un problème. Au printemps, 8000 à 10 000 spécimens de cette petite oie y font étape avant de repartir pour leur zone de nidification en Sibérie. Elles se régalent des graminées locales, fauchant des prés entiers. Comme la repousse est faible, les foins sont médiocres en été. C’est pourquoi l’économie laitière a dû être abandonnée – le Land de Schleswig-Holstein subvient au manque à gagner par

des paiements compensatoires. Le tourisme doux est également une importante source de revenus complémentaires. Deux familles de Hallig Gröde proposent six appartements de vacances confortablement aménagés. Comme il n’y a ni magasins, ni restaurants, on cuisine soi-même ses repas. On commande les victuailles par e-mail une semaine avant le départ auprès des hôtes. A notre arrivée, le réfrigérateur et les buffets en sont déjà garnis.

Ma famille d’accueil proposait également de partager son repas de midi deux fois par semaine. L’expérience de Hallig Gröde – vivre à l’écart du monde, au beau milieu des éléments et de leurs caprices – vous tente-t-elle? Alors lancez-vous dans l’aventure ! Vous devez seulement pouvoir vous supporter vous-même et ne pas oublier d’emporter vos bottes en caoutchouc.

Le voyage en bref L’aller: de préférence en train de nuit (City Night Line) de Bâle à Hambourg, puis correspondance pour Niebüll, monter ensuite à bord d’une composition des NEG à destination de la ville portuaire de Dagebüll. De là, prendre le taxi (tél. 0049 4667 94255) pour la ville de Schlüttsiel, distante de 7 km. La famille d’accueil devra convenir quelques semaines au préalable de l’heure de traversée avec le capitaine du MS Seeadler en fonction de l’horaire des marées. Hallig Gröde est en effet la seule île de l’archipel atteignable à marée haute. Au total, il faut compter 20 heures de voyage à partir de la Suisse (Berne). Contact: Claudia Mommsen, tél. 0049 4674 302, e-mail Mommsen-Hallig-Groede@t-online.de ; Sabine Gessing, tél. 0049 4674 1448, e-mail sabinekolk@web.de Plus d’infos : www.ate.ch/excursions

Coucher de soleil à Gröde, à l’arrière-plan du parc éolien en mer des Wadden. / Quand la terre est submergée, l’eau monte jusqu’au cou au sens propre du terme.

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VOYAGES Randonnées

Train soviétique pour Tbilissi Texte et photos: Christof Schauwecker

Niels : Quel voyage! Nous sommes partis de Bâle Kannenfeldplatz. C’est là que Peter, qui vient d’Anvers, nous a embarqués avec deux autres personnes. Il travaille dans l’industrie chimique bâloise et rentre tous les quinze jours en Belgique pour passer la fin de semaine avec femme et enfant. Christof : Ils n’ont probablement jamais entendu parler du regroupement familial. Mais bon. Je trouve vraiment bien qu’il emmène des gens. C’est agréable pour les voyageurs, comme pour lui. Niels : Je le ferais sans hésiter. Il suffit d’indiquer le trajet prévu, par exemple sur www.e26

Les Jeunes Verts soleurois Niels Kruse et Christof Schauwecker se sont rendus en Europe de l’Est par la route, le rail et sur l’eau. Et ils ont beaucoup à raconter! covoiturage.ch, et d’espérer que quelqu’un réponde. Génial et écologique! Christof: En plus, on rencontre du monde. Niels: Bruxelles est une ville fantastique, avec beaucoup de bars et de bière belge, d’immenses bâtiments officiels, des stands de frites à chaque coin de rue. Christof: Nous avons ensuite passé une semaine dans la ville flamande de Malines, pour l’assemblée générale de la Fédération des Jeunes Verts européens. Faire partie d’un mouvement européen et même mondial est un sentiment agréable. Niels: Surtout, c’est pratique ! Nous connaissons maintenant

des Jeunes Verts dans de nombreuses villes européennes où nous pouvons trouver un hébergement gratuit. Et là où il n’y en a pas, il reste le service loge-trotteurs, ou couchsurfing. Christof : C’est ce que nous avons fait à Kiev. Après notre séjour en Belgique, nous avons rejoint la capitale ukrainienne en bus via Berlin et Varsovie, puis avons logé sur des canapés d’hôtes. Niels: Abhi et Agni, nos hôtes à Kiev, ont été super accueillants. Ce sont des expatriés indiens qui travaillent dans le département informatique d’une banque. Ils nous ont fait visiter la ville. Christof: La statue d’acier

Mama Ukraina, de cent mètres de haut, m’a beaucoup impressionné. Mais les toits dorés en forme d’oignon dans la vieille ville, la station de métro d’Arsenalna à environ 110 mètres de profondeur et la cuisine ukrainienne valent déjà le déplacement. Niels: Nous nous sommes aussi rendus sur le Maidan. A cette époque, nous ne pouvions même pas imaginer ce qui allait s’y passer juste une demi-année plus tard avec Klitschko, Timochenko et Ianoukovitch – et ce n’était malheureusement que le début d’une histoire très antidémocratique. Christof : Y penser me donne la chair de poule ! Après quelques ATE MAGAZINE / Juillet 2014


VOYAGES Europe de l’Est

P. de gauche: Les toits d’or de la cathédrale Sainte-Sophie à Kiev. / En haut à gauche : Anciens couvre-chefs soviétiques dans un marché de Kiev. / En haut à droite: Monastère de Sevan, en Arménie. / A droite : Art de rue politique à Tbilissi.

jours à Kiev, nous avons pris le train de nuit pour Odessa, où nous avons traversé la mer Noire en ferry jusqu’en Géorgie. Niels : Quelle expérience! Quatre jours en haute mer avec des camionneurs, des cyclotouristes allemands en route pour Pékin, un Anglais constamment ivre, un Biélorusse qui se rendait chez sa dulcinée en Géorgie et un Russe auteur de science-fiction. Christof : Sans oublier le cognac maison des camionneurs… Autant dire que nous ne nous sommes pas ennuyés une seconde pendant la traversée. Nous avons continué jusqu’à Erevan, la capitale de l’Arménie, en compagnie de l’un des touristes allemands et d’un Hollandais, avec qui nous avons fait connaissance plus tard, dans la station balnéaire géorgienne de Batoumi. Niels : A Erevan, nous avons séjourné chez Hamo, un Jeune Vert arménien. C’était super. Il nous a montré la ville comme seul un local peut le faire. Christof : J’ai peu apprécié la centrale nucléaire de Metsamor. On la voit très bien depuis un belvédère romantique de la métropole : une centrale nucléaire ATE MAGAZINE / Juillet 2014

vieille et pourrie dans une région où la terre tremble plus ou moins violemment tous les vingt ans environ. Niels: Je préfère ne pas penser à ce qui pourrait arriver. Ce serait le coup de grâce pour ce petit pays. Christof: L’Arménie a déjà eu son lot de tragédies. D’un côté, elle offre des paysages magnifiques avec des monastères légendaires et un riche passé au pied du mont biblique Ararat. Dans le musée historique de Erevan, on peut voir la plus ancienne chaussure du monde. Elle ressemble à un mocassin et a environ 6000 ans. On l’a trouvée il y a quelques années dans une grotte du Caucase. De l’autre côté, l’Arménie vit un conflit avec l’Azerbaïdjan, ses frontières avec la Turquie sont toujours fermées en raison du génocide et elle dépend encore de la Russie. Tout n’est pas simple non plus avec son voisin du sud, l’Iran. Niels: L’Arménie est riche en ressources minérales comme le cuivre ou le molybdène. Mais les méthodes d’exploitation sont extrêmement nocives pour l’environnement. Les boues d’extrac-

tion sont juste déversées ici ou là, peu importe les conséquences. Du coup, des métaux lourds polluent la nappe phréatique : une bombe à retardement pour les gens et la nature. Christof : Après Erevan, notre voyage a continué plus au sud. Le trajet d’environ sept heures en taxi collectif à Kapan, sur des routes sinueuses, nous a fait passer devant des monastères, des menhirs comme à Stonehenge et des paysages karstiques sauvages. Certains supporters de Servette doivent connaître Kapan, vu que les Genevois ont battu le club de foot local 2:0 lors de la Coupe d’Europe 2012. Niels: Notre prochaine destination était Stepanakert, capitale du Haut-Karabakh. Cette région avait été intégrée à l’Azerbaïdjan par les Soviétiques, alors qu’elle était aussi peuplée par presque autant d’Arméniens. Après l’effondrement de l’URSS, l’Arménie a repris la région au prix d’une guerre coûteuse et, depuis, c’est le silence radio entre ces deux pays. Christof : Le Haut-Karabakh se considère comme un Etat indépendant, mais selon le droit

international, il fait toujours partie de l’Azerbaïdjan. Nous avons donc eu besoin d’un visa spécial pour entrer. Nous l’avons obtenu sans grand problème directement à la frontière. Seulement, il ne fallait pas le coller dans notre passeport, sinon nous n’aurions plus pu aller ensuite en Azerbaïdjan. Niels: Stepanakert est un endroit bizarre. Tout y semble si paisible, alors que l’on sait qu’un conflit avec l’Azerbaïdjan peut éclater à tout moment. Beaucoup de sites portent encore les traces de bombardements. On ne doit emprunter que les chemins officiels, à cause des mines antipersonnel. 27


VOYAGES Europe de l’Est

Christof : Après, nous avons voulu découvrir la Géorgie. Nous avons pris le train de nuit d’Erevan à Tbilissi. Qu’on le croie ou non, les trains de nuit soviétiques sont les plus confortables et les plus spacieux que j’aie vus. De plus, dans chaque voiture, on trouve un samovar avec de l’eau chaude pour se préparer un thé ou un café instantané. Niels : En Géorgie, nous ne sommes malheureusement pas allés beaucoup plus loin que Tbilissi, parce qu’une dysenterie nous a terrassés pour quelques jours. Heureusement, nous étions entre de bonnes mains chez notre hôte, le Vert Gio. Christof : Sitôt remis sur pied, il nous a fait découvrir la vie nocturne géorgienne. Il y a des cafés accueillants aussi bien que des clubs gays branchés. Nous avons tout essayé.

Niels: Et nous avons eu droit à une attaque homophobe, juste parce nous marchions un peu sur les pieds d’un Géorgien chauvin dans un métro bondé … Christof: … et probablement parce que je portais un jean moulant rouge. Peu avant notre arrivée à Tbilissi, un incident violent s’est produit. Une quinzaine de personnes manifestaient contre l’homophobie et ont vu déferler sur elles des milliers d’homophobes violents, avec des prêtres orthodoxes à leur tête. Certains d’entre eux se sont même mis à frapper les manifestants avec des chaises. Incroyable ! Niels: Nous avons quand même pu faire une petite excursion depuis Tbilissi. Nous sommes allés à Gori, village natal de Josef Vissarionovitch, mieux connu sous le nom de Staline. Il est fascinant de voir comment le fils d’une famille pauvre de la classe ouvrière a pu devenir un des hommes les plus puissants au monde. Christof: Cela fait penser au rêve américain, sauf qu’il a été un des dictateurs les plus brutaux du 20e siècle. Mais que ce soit sous le communisme ou le capitalisme, partout, les gens veulent le progrès social et économique. Niels: Il nous manquait un

pays avant d’avoir parcouru tout le sud du Caucase : l’Azerbaïdjan. Pour cette destination aussi, la liaison en train de nuit depuis Tbilissi est excellente. Il y a même la climatisation dans les wagons. Christof : Encore heureux ! Il peut faire jusqu’à 50 °C dans la steppe azerbaïdjanaise. Bien que le nom de Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan, signifie « la cité des vents », il y fait généralement une chaleur étouffante. Niels: Bakou est pleine de contrastes. La vieille ville orientale et labyrinthique fait partie du patrimoine mondial de l’Unesco et elle entourée de magnifiques bâtiments datant du premier essor pétrolier, autour de 1900. A côté, il y a des immeubles soviétiques colossaux et, depuis peu, de gigantesques gratte-ciel de verre et de béton. Christof : Malheureusement, on retrouve de tels contrastes dans tout le pays. La richesse pétrolière se concentre à Bakou et, même là, elle est aux seules mains de quelques familles proches du régime. Niels: En Azerbaïdjan, il y aurait eu beaucoup de choses à visiter, par exemple les villages de montagne qui vivent en autarcie avec leurs langue et culture

A gauche: La statue de Mama Ukraina, de 100 mètres de haut. / En bas à gauche: Maisons penchées de la vieille ville de Tbilissi. / En bas à droite: Zone piétonne chic à Bakou.

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propres, ou l’ancienne petite ville de Sheki sur la Route de la Soie, où se trouve d’ailleurs une grande usine de soie. Malheureusement, nous n’avons pas eu le temps de voir tout cela, car nous devions rentrer en Suisse pour étudier et travailler. Christof : Nous avons pris le chemin du retour. Encore un train de nuit pour Tbilissi et, de là, un bus pour traverser la Turquie jusqu’à Istanbul. Niels: A Istanbul, nous avons été accueillis par Gizem, également un Jeune Vert, et avons vécu de l’intérieur les manifestations contre la destruction du parc Gezi. Cette histoire aura laissé un goût amer à Erdogan. Christof : D’Istanbul, nous avons traversé les Balkans en bus jusqu’à Innsbruck, d’où nous avons parcouru en train la dernière étape vers la Suisse.

Informations utiles Covoiturage: www.e-covoiturage.ch www.karzoo.ch Hébergement à petit budget : www.couchsurfing.org L’Europe en bus : www.ecolines.net www.berlinlinienbus.de Ferry depuis Odessa et d’autres ports de la mer Noire : www.ukrferry.com/eng

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04.08.2014

01.09.2014

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VOYAGES Excursion

Entouré de verdure, le canal du Nozon mène petit à petit à l’abbatiale de Romainmôtier.

«Le temps fuit» Texte et photos: Bernard Utz

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epuis Lausanne, il ne faut pas plus de vingt minutes pour atteindre en train La Sarraz, un des points de départ pour rejoindre les différents sentiers qui mènent à Romainmôtier. En face de la gare, nous trouvons facilement les fameux panneaux jaunes, synonymes d’épopées pédestres, indiquant notre destination. L’itinéraire régional «ViaFrancigena », ancien chemin de pèlerinage, nous mène après deux kilomètres sur le sentier du patrimoine de Romainmôtier. De là, deux options s’offrent à nous : suivre scrupuleusement le parcours à travers le vallon du Nozon ou longer simplement la rivière qui porte le même nom. Nous préférons rester au contact de l’eau et évoluons à travers de véritables tapis d’ail des ours dont nous volons, avec précaution, quelques feuilles pour agrémenter la cuisine des prochains jours. Trois ou quatre passerelles de bois et petits ponts de pierre plus tard, nous arrivons à la somptueuse cascade du Dard, que plusieurs promeneurs choiATE MAGAZINE / Juillet 2014

Ce rappel, inscrit sur la tour de l’horloge à Romainmôtier, prend tout son sens dans ce site médiéval, un des plus beaux de Suisse. sissent comme panorama pour casser la croûte à l’heure de midi. Une fois les chutes surpassées, nous abordons le village de Croy, que l’on contourne en suivant un minuscule canal bordé de jardins familiaux offerts à la curiosité du marcheur. Aux deux extrémités du cours d’eau artificiel, de vieux lavoirs encore intacts proposent quelques bancs pour une courte pause. Sur les murs, des écriteaux informent de la valeur de cet ancien lieu d’échange et de sociabilité: «Au lavoir, on lave son linge et on salit son voisin». Le temps d’absorber la pertinence de l’analyse sociologique proposée, nous approchons déjà des premières bâtisses de Romainmôtier. Très vite, l’abbatiale clunisienne, construite entre le 10ème et le 11ème siècle, se présente à nos yeux. La plus ancienne église romane de Suisse est certes admirable, mais c’est l’ensemble des bâtiments qui entourent la place pavée du centre historique de Romainmôtier qui donne un véritable charme à l’aboutissement

de notre excursion. Entre l’église et la tour de l’horloge, datant elle du 14 ème siècle, nous évoluons dans un harmonieux assemblage d’architectures médiévales, parfois modifiées ou rénovées à des époques plus récentes, proposant en un tour sur soi différents témoignages des siècles passés et de leurs résidents. Presque naturellement, notre faim nous amène au salon de thé de la maison du Prieur, ancien château, qui propose une magnifique terrasse sur laquelle nous pouvons déguster le menu du jour, simple, savoureux et bon marché. Pour le dessert, une sélection de tartes sort du four à intervalle ré-

gulier. Vu le contexte, nous choisissons un thé des moines pour accompagner notre dessert. En allant faire un tour aux toilettes, nous remarquons par hasard un panneau discret indiquant que l’intérieur du bâtiment peut être visité. Il est en effet possible de découvrir de nombreuses pièces restaurées aux noms évocateurs, comme la «Salle des Chevaliers». Après le repas, nous flânons devant diverses petites enseignes proposant confitures, épices, et autres thés. Puis nous reprenons gentiment le chemin du retour, décidés à revenir chaque année se rendre compte, à Romainmôtier, du temps qui fuit.

Informations utiles Trajet aller et retour: départ toute les demi-heures depuis Lausanne pour La Sarraz, ou toutes les heures depuis Yverdon-les-Bains. Retour depuis la gare de Croy-Romainmôtier ou depuis La Sarraz. Gastronomie : Salon de thé de la maison du Prieur, Au prieuré, Tél. 024 453 13 50 ; Le Pectinarium, rue du Bourg 15, Tél. 024 543 16 11, www.pectine.com Web: www.romainmotier-tourisme.ch/fr, www.romainmotier.ch/abbatiale

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VOYAGES Randonnée en montagne

La montagne qui faisait peur Par Peter Krebs

P

ilate: la montagne lucernoise porte un nom chargé d’histoire. Jadis, on l’appelait aussi Mons fractus (montagne dentelée) et Mons pileatus, parce que des pitons rocheux l’entrecoupent. Plus tard, elle a été associée à la légende du gouverneur romain Ponce Pilate. Pour mémoire, c’est Pilate qui a condamné Jésus à la crucifixion. Il ne retrouva ensuite plus la paix, même après sa mort. Son âme tourmentée remonta la vallée du Rhône jusqu’au Mons fractus. Depuis lors, Pilate ne lavait plus ses mains ensanglan-

Le mont Pilate est en fête: depuis 125 ans, le train à crémaillère le plus raide au monde rejoint son sommet. Cette montagne panoramique au passé mouvementé sert de point de départ à une magnifique randonnée vers l’ouest. tées pour se disculper, mais les trempait dans le lac de Pilate, où il reposait et où on pouvait l’apercevoir chaque Vendredi saint. Et le Sieur Pilate se montrait quelque peu irritable. « Si on jette quoi que ce soit dans l’eau, si on la trouble ou si on la met en mouvement, une grosse tempête surgira alors dans le ciel », affirmait Maître Otto Hämmerlin, venu voir le lac en 1447. Les gens ont fini par ne plus trop croire à ces racontards. En 1585, alors qu’on avait découvert l’Amérique depuis longtemps et qu’apparaissaient les signes

avant-coureurs des Lumières, le curé de la ville de Lucerne prit son courage à deux mains. Il monta jusqu’au lac, situé sur l’Oberalp à 1500 m d’altitude, et tenta de provoquer l’esprit. Il cria le nom de Pilate, jeta des pierres dans l’eau. Aucun orage n’éclata ; pas la moindre petite brise ne se souleva. La malédiction avait cessé, mais on continua à appeler la montagne « Pilate ». Par prudence, on assécha le lac quelques années plus tard. Aujourd’hui, il est une mare brillante dans une tourbière : en 1980, le Conseil d’État du canton

de Lucerne plaça la zone sous protection et, sur proposition de l’association Pro Pilatus, une digue fut érigée. Une charmante randonnée permet de rejoindre le lac depuis le Mons Pileatus. Avant cela, il faut monter au sommet, à un peu plus de 2000 mètres. Le train à crémaillère nous y emmène. Il est incroyablement raide, mais trois freins indépendants et un système de crémaillère inventé par Eduard Locher, constructeur de la ligne, assurent sa sécurité. Deux roues dentées agrippent latéralement

© Peter Krebs

Montée du Pilate en direction du Tomlishorn. Derrière la station supérieure du train à crémaillère se trouve le sommet Esel (l’âne).

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VOYAGES

© Peter Krebs

© swiss-image.ch / Franziska Pfenniger

© swiss-image.ch / Christian Perret

Randonnées

Le sentier du Tomlishorn, avec vue sur les Alpes bernoises. / Le train à crémaillère du Pilate est le plus raide du monde. Sur sa dernière partie, il gravit la vertigineuse paroi de l’Esel. / Vue sur les Alpes de Suisse centrale depuis l’hôtel Kulm, rénové.

le rail des deux côtés et peuvent gravir une pente atteignant les 48 % – record du monde depuis 125 ans. Le train a commencé en 1889 son va-et-vient entre Alpnachstad et le sommet du Pilate, sur la crête panoramique qui sépare les cantons d’Obwald et de Nidwald. Le trajet d’une demiheure est toujours une expérience incomparable et les solides rails de l’époque prouvent encore leur fiabilité. Le chemin de fer a aussi inauguré en 1890 l’hôtel Kulm, le second édifice à côté du Bellevue. Rénové dans les règles de l’art en 2011, il a retrouvé son lustre d’antan, en particulier dans la salle à manger de style Belle Epoque. Le Pilate n’est à vrai dire pas une montagne, mais un massif. Ses sommets s’appellent Esel, Oberhaupt et Tomlishorn. Nous mettons le cap à l’ouest, en direction du Tomlishorn. Le début du parcours est plus une promenade qu’une randonnée, sur un revêtement en dur à des hauteurs aériennes. Le sentier, qui traverse un petit tunnel, date des premiers temps du tourisme hôtelier et permettait à la clientèle de profiter du «panorama grandiose dans un environnement de haute montagne», comme l’affirmaient les brochures de ATE MAGAZINE / Juillet 2014

l’époque. On voulait inciter les gens à séjourner à l’air sain des sommets de Suisse centrale, un paysage que beaucoup trouvaient romantique. Des hôtes illustres ont rejoint ce point culminant. La reine Victoria y est montée sur une mule. Richard Wagner aimait beaucoup la montagne et l’a même gravie de nuit. Mais de jour, elle est moins dangereuse. Après le Tomlishorn, le boulevard devient sentier de montagne, le brouhaha laisse place au silence. Si on continue en direction de Widderfeld, des chaînes sécurisent quelques passages délicats. L’itinéraire suit souvent la ligne de crête et offre, à gauche comme à droite, une vue qui porte loin sur les Alpes, les Vosges et le panache de vapeur de la centrale nucléaire de Leibstadt, mais aussi sur ce qui est tout proche, par exemple l’impressionnante paroi rocheuse du Widderfeld. Nous en commençons l’ascension par l’ouest, où la pente plus douce permet de s’élever gentiment, tandis que deux bouquetins nous observent avec méfiance. Un carnet nous attend au sommet du Widderfeld, à 2076 mètres. Nous y inscrivons notre nom, puis nous nous émerveil-

lons du panorama et du temps qu’il fait. Nous avons également une pensée pour Ignaz Matt, alpiniste tyrolien qui se laissa glisser en rappel le long de la paroi, voici deux siècles. Une grande foule de curieux était impatiente de voir s’il allait réussir. Matt se demandait ce qu’il y avait dans le Dominiloch, une caverne inaccessible dans la muraille du Widderfeld. Une statue blanche semblait en garder l’entrée. Beaucoup prétendaient qu’elle représentait Saint Dominique. Sous les acclamations, Matt parvint à l’orifice de la caverne et constata que la statue n’était en fait qu’un rocher isolé particulièrement clair. Le mont Pilate perdit ainsi

progressivement de son mystère et s’ouvrit au tourisme. Du coup, on aperçut de moins en moins souvent des dragons se cacher dans les rochers. Mais la beauté tantôt rude, tantôt douce de ce massif calcaire perdure. Nous descendons à Oberalp, où se trouve l’idyllique lac de Pilate, puis rejoignons le sommet suivant, l’admirable Mittagsgüpfi. En se mettant en route avant neuf heures et en limitant les pauses, il est possible de l’atteindre peu après midi. Via la Stäfeliflue, nous arrivons à notre but, le restaurant Gfelle, sur la route du col du Glaubenberg, et montons dans le car postal qui nous ramène en bas, à Entlebuch.

Informations utiles Trajet aller : De Lucerne en train ou en bateau jusqu’à Alpnachstad. Puis au sommet du Pilate avec le train à crémaillère. Trajet retour : en car postal de Gfellen à Entlebuch. Itinéraire: Pilate–Tomlishorn–Widderfeld (montée au sommet) –Rot Dossen– Oberalp–Mittagsgüpfi–Stäfeliflue–Blaue Tosse–Risete–Gfelle (alternative : depuis Rot Dossen, directement sur le Mittagsgüpfi / descendre du Mittagsgüpfi vers le nord, puis traverser Stäfeliwang jusqu’à Risete). Type : Randonnée de montagne sur sentiers balisés avec quelques passages exposés. Temps de marche : 5h45 au total. Période : de juin à octobre Cartes : carte nationale 1:50 000, feuilles 245 T (Stans) et 244 T (Escholzmatt) Infos supplémentaires : www.gfellen.ch

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VOYAGES Grande randonnée

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VOYAGES Grande randonnée

Texte et photos: Urs Geiser

Les Alpes juliennes relient le Frioul et la Slovénie. Théâtre de conflits armés il y a cent ans, elles invitent aujourd’hui à de pacifiques et agréables balades. Le guide de randonnées qui leur est consacré vient de sortir en librairie.

A la rencontre des peuples N

ous connaissions le Triglav, plus haut sommet de Slovénie (2864 m) et symbole national. Mais quoi d’autre encore? Lorsque Dagmar Kopše, co-auteure du nouveau guide de randonnées, nous a demandé si nous souhaitions participer à quelques étapes de reconnaissance en juillet 2013, nous n’avons pas dû réfléchir longtemps. Le train de nuit Munich– Venise nous dépose aux petites heures du jour à Tarvisio, à l’intersection des frontières italiennes, autrichiennes et slovènes, là où les zones linguistiques se recouvrent et se confondent. A cela s’ajoute le frioulan, si bien que nombre d’inscriptions sont en quatre langues. A l’hôtel, Dagmar émerge de son ordinateur pour nous recevoir. Elle y introduisait les données récoltées la veille : le gros boulot ne se fait pas uniquement sur le terrain!

Parfums de bloc de l’Est A titre d’introduction aux Alpes juliennes, Dagmar nous a préparé un petit circuit au-dessus des Laghi di Fusine, dans lesquels se mire majestueusement le mont Mangart. Par un détour de sentier vers la «Porticina», une brèche dans la crête dentelée qui marque la frontière, nous foulons pour la première fois le sol de l’ex-Yougoslavie – sur quelques mètres. L’agréable sentier tapissé d’humus forestier qui redescend vers les lacs nous convient à merveille après notre pause gour-

mande au Rifugio Zacchi. La cuisine julienne est rustique, savoureuse et «solide». Deuxième jour: Tarvisio– Cave del Predil. La première partie de la montée dans une forêt d’épicéas est quelque peu monotone. Mais plus nous nous approchons des dents calcaires des Cinque Punte, plus nous retrouvons notre élan. Parvenus enhaut de l’arrête rocheuse menant à Portella, nous sommes gratifiés d’un panorama d’exception : des nuages de beau temps jouent à cache-cache avec le Mangart et les parois calcaires des Alpes juliennes éclatent de blancheur au soleil. Partout à la ronde, les pins mugo habillent le relief de mosaïques changeantes dont l’œil du montagnard ne saurait se lasser. Notre destination a un peu des allures de ville fantôme, avec ses anciennes mines de plomb et de zinc, fermées en 1991. L’industrie minière de Cave del Predil, attestée depuis 1327, est un des nombreux sujets auxquels les co-auteurs de Berthoud, Dagmar Kopše et Bernhard Herold, ont consacré leurs recherches. Ces aperçus du contexte historico-culturel des Alpes juliennes que livre leur guide préparent les randonneurs aux réalités de la région. Il leur fait découvrir l’histoire de ce Suisse qui a œuvré, dans la ville de Bled, au lancement du «mouvement pour une vie saine» du Monte Verità, près d’Ascona au Tessin, et propose des incursions dans les domaines

de la linguistique, de l’archéologie, de la mythologie, mais surtout de l’histoire : de l’âge du fer à l’indépendance de la Slovénie en 1990, en passant par les sanglants affrontements de la première guerre mondiale et le terrible séisme du Frioul de 1976.

«T’es pas un peu folle?» Le jour suivant, nous nous débrouillons seuls. Il s’agit, en l’absence de Dagmar, de tester le passage d’un col vers la Slovénie. Note : insuffisant. Mais ce n’est pas si grave. Le duo Kopše/Herold ont leur plan B en réserve. Depuis l’idée d’écrire le guide en 2011 jusqu’à la présentation du concept à l’éditeur, ils se sont évertués à composer une sélection des meilleures randonnées des Alpes juliennes à partir de reliques de cartes et de guides de randonnées d’époque. « Are you crazy ? » s’était entendu dire Dagmar par des cousins vivant en Slovénie quand elle a parlé de ses plans. Mais très vite, suite à une

discussion avec des gens du milieu, des touristes, des historiens locaux, ils se sont enflammés pour son projet et lui ont même ouvert bien des portes. C’est ainsi que quatre guides de montagne locaux lui ont apporté leur soutien. Mais revenons à notre frontière. Nous nous éprenons du lys doré – beauté inégalable de tout l’empire austro-hongrois – qui ne doit pas craindre la plus belle des Blanche-neige. Nous aimons aussi Log pod Mangartom, « le village sous le Mangart » (en italien Betto et en allemand Bettendorf). Nous y trouvons un ruisseau à l’onde limpide et sa chute pittoresque. Le motel est « propre-enordre » et la truite XL un délice. A l’heure du dessert, tout devient soudain collant. Non pas à cause du sucre, mais plutôt de la subite augmentation du taux d’humidité. Dans cette vallée, la proximité de la mer se fait sentir. En hiver, les températures descendent rarement en-dessous de zéro, nous

A gauche : l’enchanteur «Robinet du Šunik» dans le Val Lepena. / A droite : plus de trace de bloc de l’Est ou de rideau de fer à la «Porticina » : le photographe est sur sol slovène, le sujet sur sol italien. ATE MAGAZINE / Juillet 2014

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VOYAGES Grande randonnée

explique la patronne, alors que sur l’autre versant du Mangart, il peut facilement faire 20 degrés de moins. La région est riche en diversité. Nous nous sentons presque à la maison. La Suisse pourrait d’ailleurs même « prendre de la graine » du plurilinguisme pratiqué sur la riviera. Car la Slovénie a un accès à la mer, modeste certes, mais orné des deux perles touristiques que sont Izola et Piran. Dans le même registre, une visite de la vieille ville de Ljubljana et de sa formidable zone piétonne vaut assurément le détour.

«Dober dan» sur le Krn Nos deux grandes randonnées s’articulent autour de deux sommets qui occupent une place proéminente dans le guide. Après avoir cheminé le long du sentier de la paix – la ligne de front de 1915 – jusqu’à Bovec, puis, le lendemain, gravi le val Lepena, nous nous attaquons au mont Krn (2244 m) depuis la cabane. On y rencontre des randonneurs de 7 à 77 ans : la marche est très populaire en Slo-

vénie. « Dober dan » (bonjour), rudiment puisé dans le kit de premiers secours linguistiques de Dagmar, est rapidement mis en pratique. Au fabuleux paysage karstique de la montée succède une aventure singulière. Alors que je veux me saisir de ma casquette, ma main hésite : une petite vipère péliade y avait trouvé refuge. Comme punition, elle doit servir de photo-modèle. Par le sommet de la Batognica et ses blessures de guerre béantes et centenaires, nous parvenons dans l’impressionnant désert de pierres de la vallée de Po Lužnici, auquel font suite des tapis de fleurs alpestres non moins remarquables. La cabane Planini-Kuhinja est charmante et sa gardienne, Silva, adorable. Qui plus est, ses Štruklji, sortes de chaussons à la crème, sont irrésistibles. Changement de décor. Nous gravissons le Črna prst en passant par la plus ancienne cabane du Club Alpin Slovène, dont le guide fait l’éloge de son rôle émancipateur. Sur ces trois jours, mon livre de bord porte le commentaire suivant. « Vue

De gauche à droite: chèvres attirées par le sel, au sommet du Rodica. / Lilium carniolicum ou lys doré à la beauté inégalable. / Une habitante du mont Krn, qui se fit un malin plaisir à effrayer l’auteur de l’article.

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sur la moitié de pays, avec de la chance jusqu’à la mer, et de nuit jusqu’à Trieste. Longé la crête pendant des heures en passant par le Vogel (1922 m), champs d’edelweiss, troupeaux de chèvres. / Par temps orageux, pas à l’aise, même sur le chemin serpentant de pierriers en pierriers bien en-dessous de la crête. / Dans la presque luxueuse cabane Dom na Komni, même les souliers les plus détrempés parviennent à sécher. Elle trône au-dessus du lac Bohinj, au milieu d’un maquis de pins mugo et dans un vaste cirque de fiers sommets. / Seul bémol dans l’étape de Trenta : bain interdit dans les sept lacs de la vallée glacière du Triglav. Mais que de couleurs ! / Descente dans le val Soča : la succession des chemins muletiers, des routes militaires, des sentiers de prairies et des chemins forestiers coïncide pratiquement à celle des étages de

végétation. La rivière Soča – une Verzasca slovène – hélas glaciale, mais un paradis du kayak. » Au final, le guide propose 22 tours pédestres de un à sept jours, divisibles et combinables. De familial à sportif, ils sont tous réalisables avec les transports publics. Le plus souvent dans la région du Parc naturel Triglav et dans celle du Parc naturel des Préalpes juliennes. Un mot de statistique : Dagmar estime que les pages de couverture renferment le fruit d’une bonne année de travail rédactionnel.

A droite : Pauses lors de l’ascension du mont Krn (2) et à son sommet (6). Un paradis pour les flâneurs : la vieille ville de Ljubljana (3). Fruits prêts à être croqués, dans les enviˇ et son rons d’Izola (4). Le fleuve Soca jeu de couleurs (5) et lis martagon lors de la montée vers le refuge Planini-Kuhinja (1).

Informations utiles Aller : Idéalement avec le train de nuit pour Jesenice via Innsbruck. Mais aussi – plus vite qu’on ne l’imagine – à destination d’Udine ou Gorizia/ Nova Gorica via Milan et Mestre. Renseignements complets dans le guide. Liens: www.julischealpen.ch; www.en.pzs.si (Club alpin slovène) Le guide : Bernhard Herold / Dagmar Kopše « Quer durch die Julischen Alpen », Rotpunktverlag Zurich 2014.

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VOYAGES Randonnées

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PERSPECTIVES

© Peter Krebs

Tribune

Du plaisir simple de la marche Qui n’aurait pas envie, parfois, de tourner le dos au bureau pour se retrouver en pleine nature, si c’était possible? L’écrivain Robert Walser a résumé cela en une très belle phrase: «Il est merveilleusement beau et archaïquement bon et simple d’aller à pied.»

Par Peter Krebs

I

l y a une bonne centaine d’années déjà, le grand marcheur et écrivain Robert Walser avait pris en grippe certaines inventions du monde moderne. Il regardait d’un mauvais œil les (encore) rares automobilistes et leurs carrosses crachotants: il ne com-

© Valérie Chételat

se réfugier facilement dans un autre. Pour elles, l’espace n’est pas une distance qu’on peut mettre derrière soi comme si l’enjeu ne consistait qu’à atteindre un but – si possible sans embouteillages. Or, même laid ou hostile, le chemin est un ami. Ainsi l’échelle des valeurs, la pensée, Les montagnes paraissent plus grandes la vision du monde se quand on les franchit à la sueur de son réajustentelles quand front, et les beautés plus éclatantes. l’être humain lâche prenait pas quel plaisir on pou- le volant pour s’abandonner à vait éprouver à passer à une al- pied aux paysages et aux réalisalure insensée devant tout ce que tions de la civilisation. peut nous offrir notre belle Terre, Il semble que la topographie comme si on était devenu allumé. et toutes les autres caractérisLes personnes qui randonnent tiques d’une région s’impriment s’intègrent à leur environnement. dans les fibres musculaires, et Elles en dépendent et ne peuvent pas seulement dans le cerveau. En vérité, la marche intensifie à peu près tout. Les montagnes paraissent plus grandes quand Peter Krebs est on les franchit à la sueur de son l’ancien rédacfront. De même, les pentes sont teur en chef du plus longues et plus raides, les Magazine ATE et est beautés plus éclatantes. Et qui aujourd’hui auteur se confronte à pied à la laideur indépendant. ressent celle-ci comme double38

ment répulsive. Ainsi, alors qu’il marchait entre Lyon et Bordeaux sur les traces du poète et philosophe Friedrich Hölderlin, l’écrivain Thomas Knubben a détesté devoir traverser par deux fois cette « ceinture industrielle » qui étreint les villes.

Sans notion du temps Faisant fi de la motorisation à tout va, la marche est revenue à la mode. Le romantisme de la randonnée vit une renaissance à l’exubérance baroque, surtout chez les écrivains. Cela tient peutêtre au fait que la marche n’est pas seulement un moyen de transport, mais aussi de connaissance. C’est du moins la conviction des adeptes de la promenadologie, science péripatétique créée en 1980 par le sociologue suisse Lucius Burckhardt. Elle considère la marche à pied comme particulièrement appropriée pour rechercher le paysage – désaffecté par les moyens de transport rapides – dans la tête des personnes qui l’observent. Elle pose que l’espace ne se laisse vraiment percevoir que si on le reconstitue avec son propre mouvement physique,

bien mieux en tout cas que quand on le traverse sur les chapeaux de roue ou quand on zoome sur un détail avec Google Earth. Frédéric Gros, professeur parisien de philosophie politique et auteur du livre « Marcher, une philosophie », estime que se déplacer à pied rend « disponible à la pensée ». Redécouvrir le sens de l’horizon serait un exercice physique et mental. Un sens qui fait défaut dans un monde ultramoderne, constamment connecté : « On surfe, on glisse, mais on reste à la surface, une surface sans profondeur, désespérément. » La marche permet de renouer avec des plaisirs simples comme manger, boire ou dormir et, ainsi, de retrouver un certain niveau d’authenticité, en renonçant aux artifices et en s’accordant de la liberté. Le mot « marcher » comprend déjà une notion de pérennité : il vient du francique « markôn », qui signifie « marquer, imprimer le pas », c’est-à-dire laisser son empreinte dans l’espace qu’on a parcouru. Et trouver un moment pour aller en soi.

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PERSPECTIVES Portrait

Beat von Scarpatetti «L’ATE reprend l’œuvre de ma vie» c’est sa taille. Et sa présidente, Evi Allemann, est membre du CSA depuis le départ. Elle n’a donc eu aucune peine à accepter la fusion. J’ai passé le permis de conduire à 18 ans – sans suivre une seule leçon de conduite. Le permis m’a coûté au final 4,60 francs pour le tampon. Si je suis devenu le défenseur du mode de vie sans voiture, c’est parce qu’étudiant, je menais avec des amis artistes une vie libre et bohème. A nos yeux, la voiture faisait petit bourgeois. Faire la file chaque matin au feu rouge nous faisait rire ! Mes parents ont possédé une voiture toute leur vie, c’était une autre génération. Quant à moi, j’aimais la liberté qu’offrait le vélo. Vivre sans voiture correspondait à mon mode de vie. Je travaillais à l’Université de Bâle et je pouvais m’y rendre en bicyclette. Dans les années 70, l’accident nucléaire de Harrisburg aux Etats-Unis et la révolte contre la centrale nucléaire de Kaiseraugst près de Bâle donna une première impulsion à l’écologie. Le mouvement vert alternatif a permis d’éviter beaucoup de ratés. L’énergie nucléaire n’est pas rentable du tout. A propos, sur la photo encadrée, vous me voyez jeune homme dans une vieille guimbarde. Une image emblématique du culte que nous vouons aujourd’hui au trafic. »

L’ancien président du Club des Suisses sans automobile (CSA) est heureux de transmettre le projet «vivre sans voiture» à l’ATE.

«C

ela fait exactement dix ans que nous avons fondé le ‹ Club des Suisses sans automobile › dont j’étais le président. A l’époque, je m’étais rendu au secrétariat central de l’ATE à Berne pour discuter d’une éventuelle fusion des associations. Mais rien n’avait abouti. L’ATE nous avait accordé une aide financière pour nous lancer: le thème n’était peut-être pas assez mûr pour recueillir un large écho à ce moment-là. C’est donc avec d’autant plus de joie que j’ai accueilli la fusion de l’ATE et du CSA en avril de cette année, car nous sommes enfin parvenus à élargir nos horizons. Aujourd’hui, vivre sans voiture n’est plus aussi mal vu qu’à l’époque. Tout politicien bourgeois bien intentionné et adepte du consensus est favorable à

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S’inscrire comme membre de l’ATE sans voiture: www.ate.ch/sansvoiture

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Stefanie Stäuble

© Stefa

pèsent une à deux tonnes et circulent à pas moins de dix mètres d’intervalle. Chez les jeunes aussi, qui préfèrent se déplacer en transports publics, la voiture est moins à la mode. Quant au vélo, il perd malheureusement de son attrait auprès de cette classe d’âge. En effet, on ne peut pas jouer avec son smartphone sur un vélo. Selon moi, les Suisses vivant sans voiture devraient recevoir un bonus écologique car ils polluent moins les villes et les agglomérations. Les coûts externes et ‹dissimulés› du trafic motorisé sont énormes. Nous avons besoin de transparence dans ce domaine. Vivre sans Vivre sans voiture correspond voiture doit devenir à mon mode de vie. plus attrayant d’un point de vue éconodes zones sans voiture. Toute- mique. Mais dans une démocratie fois, nous continuons à essuyer directe où les automobilistes sont des échecs. A Bâle, où j’habite, majoritaires, cette idée ne peut les autorités ont voulu interdire pas s’imposer. C’est encore une les voitures au centre-ville mais mobilité sans limites qui prime. l’idée ne s’est pas concrétisée. Et L’ATE compte environ 25 000 les commerces n’étaient pas les membres vivant sans voiture. Ils seuls à s’y opposer. sont incroyablement nombreux On perçoit à présent les in- si on songe que le CSA en compconvénients de la mobilité auto- tait 1400. L’intégration au sein mobile. Les embouteillages ne de l’ATE a donc été bien accueilréjouissent personne. Les villes lie. Lors de l’assemblée générale et les agglomérations ont épuisé le 26 avril dernier, les membres leurs capacités. Elles n’ont plus du CSA ont décidé de dissoudre de place pour ces véhicules qui leur association. L’atout de l’ATE,

Beat von Scarpatetti (73 ans) a été un des fondateurs du Club des Suisses sans automobile, intégré aujourd’hui à l’ATE. 39


PERSPECTIVES 1 thème, 2 avis / Courrier des lecteurs

© mad

Êtes-vous plutôt montagne ou mer?

L

a montagne c’est rigolo: quand tu viens de la « Tchaux », que depuis tout petit tu vis auprès des sapins, que c’est donc un peu Noël tous les jours, il est difficile de ne pas avoir une préférence pour la montagne. Du coup, j’ai toujours eu l’envie de retrouver l’odeur des conifères et puis je suis tombé amoureux de celle du mélèze (comme ceux de la patinoire de La Chaux-de-Fonds) qui est Jean-Luc Barbezat est un comme une garantie pour moi d’être dans la vraie humoriste et metteur en montagne. Il ne se reproduit pas naturellement en scène de la Chaux-de-Fonds. basse ou moyenne altitude, il n’aime pas trop l’humidité. Bref comme moi, il aime mieux le haut que le bas ! C’est tout jaune, en Engadine, au bord des lacs, que je le préfère. Mais ce qui est formidable dans nos montagnes, plus séduisant encore que nos mélèzes, nos glaciers et nos géraniums aux balcons de nos chalets, c’est le touriste belge. Car si, à la mer, il se contente de coups de soleil hypra-lumineux, voire rouge fluorescent (pour nous faire rire, mais ça nous fait presque mal), à la montagne, aux sports d’hiver notamment, il assure un divertissement, pour nous autres indigènes, digne des plus grands amuseurs. C’est un vrai festival. Là où le Belge est le plus remarquable, c’est dans les stations familiales et surtout pas trop branchées (le Belge n’est pas trop branché). Car il n’y est pas noyé par des touristes d’autres provenances, prétentieux, sérieux et souvent trop mondains pour avoir le pouvoir comique du Belge. Donc mon cœur balance entre des régions comme les vaux d’Anniviers et d’Hérence, des villages comme Champex, Les Marécottes et Les Diablerets.

Magazine ATE 2/2014

Dossier «Mobile pour la vie » Beaucoup des personnes interrogées ont un travail et pendulent. Dans un monde globalisé, cela signifie devoir travailler « aujourd’hui : par ici », « demain : là-bas » et « aprèsdemain : Dieu seul sait où ». Et comme on ne peut pas constamment déménager, penduler devient une contrainte. Nous avons besoin de structures plus adaptées aux personnes, de conditions de travail plus humaines, de « travail pour les personnes» au lieu de «personnes pour les marchés » et d’un habitat qui fait sens. Toutes les prévisions indiquent que le trafic poursuivra 40

Dans mon tiercé gagnant, j’ai vu, cette saison aux Diablerets, un jeune Wallon à qui les parents avaient mis les skis à l’envers (spatules à l’arrière), un couple de Bruxellois qui trempait la viande séchée dans la fondue et un groupe d’élèves flamands qui, après avoir eu la bonne idée de skier en pyjama (car, il faut le reconnaître, le Belge fait parfois exprès de nous faire rire et il a le sens exemplaire de l’autodérision), s’est endormi dans la télécabine. Les employés des remontées mécaniques ont dû jouer au réveille-matin en fin d’après-midi. Le Belge a ce côté insouciant qui contraste si joliment avec le caractère solide et rigide du montagnard. Mon père, alpiniste amateur et agile, m’a appris à respecter la montagne. Aujourd’hui je découvre aussi respectueusement le montagnard. Avec ce caractère, peutêtre peu ouvert, que j’ai parfois raillé, notamment dans une période de bobo-attitude naissante. Mais ce caractère tranchant, solide et surtout sincère a ça de rassurant: c’est qu’il n’est pas vague. Et s’il y a quelques chose que je déteste, c’est bien les vagues. Les vagues vagues sont les pires! Les énormes, tu t’en méfies et tu ne t’y confrontes pas. Les vaguelettes, tu les ignores. Mais les vagues vagues, celles dans lesquelles tu ne peux pas t’amuser, mais qui t’empêchent de nager paisiblement, je les hais. C’est les contrastes que j’adore: manger une fondue au bord de la mer, la ville à la montagne (La Chaux-de-Fonds), les Belges en station. Et, pour tout vous dire, j’aime les montagnes norvégiennes qui se jettent dans la mer. Mais quand j’y suis allé, je n’ ai pas vu de Belge et ça, c’est pas rigolo.

1 THÈME

sa forte croissance, sur la route comme sur le rail. La plupart d’entre nous le savent : à un moment donné, les ressources de notre terre seront épuisées. Et pourtant, on ne parle que de croissance. Pourquoi tant de personnes, même les plus brillantes et compétentes, parlent et agissent contre leurs connaissances, voire mêmes contre leurs propres convictions ? Doit-on toujours suivre le courant dominant, au lieu d’affirmer ses convictions et agir en toute indépendance ? Hartwig Roth, Soleure Un des portraits se fait l’écho de l’indignation d’une passagère de bus, sanctionnée pour avoir voyagé avec ses trois chiens sans se décider pour une des options qui lui étaient ouvertes : gratuitement dans des sacs en tant que bagages, ou se munir de billets de voyage adéquats. Voilà qui est typique de notre époque hédoniste, où chacun estime avoir tous les droits, sans égards à autrui et nonobstant les règlements, considère comme un affront d’en subir les conséquences et juge « mal luné » celui qui est en charge de les faire appliquer ! Dommage que votre journal pousse à la roue en ne se distanJurek Estreicher, Confignon ciant pas d’une telle attitude. ATE MAGAZINE / Juillet 2014


PERSPECTIVES

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a mer c’est gigolo : quand tu viens de « Neuch’ », que depuis tout petit tu vis sur les plages du littoral, que c’est un peu les vacances tous les jours, il est difficile de ne pas avoir une préférence pour la mer. Du coup, j’ai toujours eu l’envie de retrouver l’odeur des bords de mers. Et puis je suis tombé amoureux de toutes ces jeunes sur les rives (comme celles sur la plage de Neuchâtel) qui sont comme une garantie pour moi d’être sur un vrai bord de mer. Elles ne se reproduisent pas, naturellement, mais en basse ou moyenne marée, elles n’aiment que trop les chaleurs. Bref comme moi, elles enlèvent mieux le haut que le bas ! C’est toutes dorées, en monokini, au bord des mers, que je les préfère. Mais ce qui est formidable sur nos plages, plus séduisant encore que nos jeunes filles, nos glaciers et nos grillades aux terrasses des bungalows, c’est le tour des berges. Car si, à la montagne, on se contente, du coup, du soleil hypra-lumineux, voire rouge au couchant (pour eux c’est une féerie, mais pour nous, c’est presque normal), à la mer, aux heures d’été notamment, on l’assure unanimement, sans divergences, nous autres indigènes, dingues des plus grandes lueurs: c’est un vrai festival. Là où les berges sont les plus remarquables, c’est dans les stations familiales et surtout pas trop arborisées (la berge n’aime pas trop les branches). Car on n’y est pas pour s’y noyer. Les cars de touristes d’hautes provenances, prétentieux, sérieux et souvent «top-mondains» sont là pour avoir le pouvoir cosmique d’une berge. Donc mon cœur chavire entre ces légions d’Hommes, ces milliers d’êtres de tous âges, comme un champ d’ex à marée haute. Quelle diablerie!

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Dans mon tiercé gagnant, j’ai vu, cette saison, (oh diablerie!) un jeune allongé, à qui les parents avaient mis le bikini à l’envers (testicules à l’arrière), un couple de Bruxellois qui trempait là, assis entre des déchets dans le fond, et un groupe d’élèves flambants, qui après avoir eu la bonne idée de griller un piranha (car, il faut le reconnaître, sur les berges, parfois, pour faire un grill, il y a des cas à l’essence extraite de l’auto), s’est encore Benjamin Cuche est un mis en fête dans les cabines (les jambes ployées humoriste et metteur en scène de Neuchâtel. et remontées, ces mecs à nique ont dû jouer – Oh rêve! – et mater enfin d’adorables midinettes). La berge a ce côté insouciant qui contraste si joliment avec le caractère solide et rigide des montagnes hard. Mon père, altruiste à ses heures et âgé, m’a appris à respecter la mer, aujourd’hui je découvre aussi respectueusement les marins. Avec ce caractère, peut-être peu ouvert, que j’ai parfois raillé, notamment dans une période d’adoattitude persistante. Mais ce caractère tant chiant, liquide et dur, où tout s’insère a ça de rassurant: c’est qu’il n’est pas vache. Et s’il y a quelques chose que je déteste, c’est bien les vaches. Les vaches vaches sans les pis. Avec les cornes, tu t’en méfies et tu ne t’y frottes pas. Les vachettes, tu les ignores. Mais les vaches vaches, celles dans lesquelles tu peux aller t’amuser, mais qui t’empêchent de draguer paisiblement, je les hais. C’est les «non-contrats» que j’adore: draguer à fond, au bord de la mer, une fille, sans en faire une montagne (les chaudes le font). Les berges en stations ont tout, pour vous dire. J’aime les Norvégiennes qui en jettent à la mer. Mais quand j’y suis allé, je n’ai vu personne sur les berges et ça, c’est pas pour les gigolos.

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Récit de voyage «L’aventure du Rhin » Je lis toujours avec plaisir le Magazine ATE. Dans le dernier numéro, j’ai particulièrement apprécié le récit de tour à vélo «L’aventure du Rhin », que j’ai trouvé agréablement écrit et bien documenté. Merci Natalie Favre, par e-mail et bonne suite à toute l’équipe de rédaction.

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1 thème, 2 avis / Courrier des lecteurs

Sans avis 4% 17% Non 79% Oui Résultat du dernier sondage : Péage au tunnel du Gothard : oui ou non ?

Magazine ATE 2/2014

Slogan contre un deuxième tube routier au Gothard Parallèlement à ma proposition de slogan contre le Gothard, je vous fais part d’un souhait: que les camions, tous sans exception, empruntent le nouveau tunnel de base ferroviaire. Nous avons voté à ce sujet voici des années, et le tunnel de base sera bientôt en fonction. Nous autres Suisses pouvons être fiers de cette réalisation! Mais nous devons faire en sorte, et ce par tous les moyens, que le ferroutage devienne vraiment attractif. Nous pourrions subventionner le ferroutage avec une partie de l’argent Johannes Wenner, Aegerten prévu pour un deuxième tube routier. ATE MAGAZINE / Juillet 2014

Êtes-vous plutôt montagne ou mer ? Donnez votre avis sur www.ate.ch/voter

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PERSPECTIVES Interview

Le couple s’engage pour un environnement plus vert. Louis a fait le tour de la planète avec une voiture solaire, Julianna promeut l’écotourisme.

Louis Palmer et Julianna Priskin Un duo à propulsion solaire ATE Magazine: Vous avez roulé un an et demi dans le «taxi solaire», une voiture solaire de votre propre conception. Quel pays avez-vous préféré? Louis Palmer: l’Indonésie, plus particulièrement l’île de Bali! Avec la Conférence mondiale sur le climat qui y a eu lieu. Et les EtatsUnis. Mais j’ai aimé quelque chose dans chaque pays et j’ai toujours été accueilli chaleureusement.

Chine, en Australie ou dans un Etat pétrolier. Partout, la population sait que nous avons besoin de nouvelles technologies et que nous devons abandonner le pétrole. Pourtant, jusqu’à la fin, je me suis attendu à des commentaires négatifs, y compris dans les médias. J.P. : La persévérance, le courage et l’engagement de Louis pour ses idées m’ont impressionnée, quand je l’ai rencontré à Montréal.

Vous avez traversé plus de 40 pays. Comment vous êtes-vous informés sur leur situation politique ou juridique ? L.P. : J’avais déjà voyagé dans la plupart d’entre eux auparavant. Et, grâce à mon réseau mondial, je connaissais à l’avance les détails de chaque étape.

Vous vous êtes rencontrés à Montréal, à l’occasion du projet de taxi solaire. Quelles sont les visions qui vous unissent? L.P./J.P.: Nous voulons continuer à découvrir de nouvelles choses, et la durabilité est une valeur fondamentale pour nous deux. Nous souhaitons contribuer à ce que le monde soit plus écologique et agréable à vivre.

Le tour du monde en taxi solaire a été un événement médiatique majeur, les politiques et les notables vous ont courtisés. Peut-on aller plus loin, ou cela constitue-t-il un point culminant dans votre vie ? L.P. : C’est sans doute difficile à dépasser. Mais mon engagement ne s’arrête pas là : je poursuis sur la lancée et me consacre à d’autres projets.

Vous avez prouvé qu’il est possible de faire le tour du monde à l’énergie solaire. L’industrie automobile s’est-elle intéressée à votre projet ? L.P. : L’industrie a de toute façon beaucoup évolué, principalement grâce aux nouvelles technologies en matière de batteries. On le voit bien, puisque presque tous les principaux constructeurs automobiles proposent aujourd’hui des véhicules électriques. Pendant le tour, deux grands fabricants de voitures m’ont invité.

Quel est votre souvenir le plus marquant du tour du monde en taxi solaire? L.P.: Les réactions positives des gens et leur générosité. Dans chacun des 38 pays que nous avons traversés, tout le monde levait le pouce vers le haut à notre passage, que ce soit en

Quel effet cela vous a-t-il fait de conduire M. Ban Ki-moon au siège de l’ONU en taxi solaire ? L.P. : Ce fut un moment très fort, un grand honneur et beaucoup de joie ! Nous n’avons pas beaucoup parlé ; je crois que Ban Kimoon était très concentré sur la conduite.

En Australie, les médias ont montré un « désintérêt prononcé ». Y avez-vous ressenti la puissance du lobby du pétrole et du charbon ? L.P. : Le plus grand lobbyiste est probablement l’émir d’Arabie Saoudite, monarchie pétrolière s’il en est, laquelle ne délivre

Louis Palmer et Julianna Priskin

© mad

Né en 1971, le Lucernois Louis Palmer est enseignant et pionnier du solaire à l’échelle mondiale. En 2007, il a parcouru 54000 kilomètres autour du globe au volant du «taxi solaire» construit de ses mains. Son projet actuel, «Wave», est le plus grand rassemblement de véhicules électriques en Europe, avec des participants du monde entier en voiture, moto ou vélo électrique. Julianna Priskin (*1975) est chargée de cours sur le tourisme durable à l’Université de Lucerne. Cette citoyenne australienne a grandi en Hongrie. Le projet conjoint du couple s’intitule «Switzerland Explorer». Ce premier bus entièrement électrique au monde propose des excursions hors des sentiers battus.

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www.louispalmer.ch, www.wavetrophy.com, www.switzerland-explorer.ch

ATE MAGAZINE / Juillet 2014


PERSPECTIVES Interview

presque aucun visa touristique. Et il m’a non seulement accordé un visa, mais également une escorte policière pour qu’il ne m’arrive rien. Pourquoi? Parce que tous les pays pétroliers savent que les réserves s’épuisent, que les magnats du pétrole vendront peut-être des dattes d’ici une vingtaine d’années. Pour dire vrai, je n’ai jamais ressenti cette «puissance». Mais si nous devions être à court de pétrole et de charbon demain, les politiques ne seraient pas aussi inertes qu’en ce moment. Ce n’est pas à cause des lobbies, mais du fait que notre société n’empoigne les problèmes que quand il est déjà presque trop tard. La Chine est, avec les Etats-Unis, le pays qui émet le plus de CO2. Vous avez pourtant perçu là-bas une grande ouverture face aux questions environnementales. L.P. : Et comment! La Chine investit massivement dans les énergies renouvelables et les véhicules électriques. Les politiciens suisses en sont encore à soupirer et à dire «il faudrait que ... ». Alors qu’en Chine, le discours est différent : « Nous investissons, nous faisons ça et ça. » Si un pays au monde me permet d’espérer que nous pourrons réussir la transition vers les énergies renouvelables, c’est bien la Chine. Même si elle reste – il faut le préciser – un des pires pollueurs. Mais où se trouvent ceux qui achètent ce que produisent les usines chinoises? Ne s’agit-il pas, en fin de compte, de notre propre pollution ? L’extraction des matières premières, la consommation d’énergie, la mobilité vont toujours croissant. Pourquoi les gens sont-ils si insatiables? L.P. : Beaucoup croient que l’argent fait le bonheur. Il est scientifiquement établi que c’est faux. A un moment ou à un autre, la société va se rendre compte qu’une nature et des moyens de subsistance intacts, ainsi que l’attitude avec laquelle on aborde la vie, sont bien plus importants que tout « business » qu’on pourrait faire. Je rencontre de plus en plus de personnes qui se détournent de cette spirale. Vous avez participé à deux conférences sur le climat. Pourquoi les pays font-ils si peu d’efforts? L.P. : Le peuple élit les politiques, et il se préoccupe encore bien peu de la question. En réalité, ces conférences sont inutiles. Nous avons tous le choix de faire partie du problème ... ou de la solution. ATE MAGAZINE / Juillet 2014

En dépit de perspectives plutôt moroses, vous êtes optimiste pour l’avenir? L.P. : Oui, absolument ! Les bûchers, l’esclavage ou les guerres mondiales ne remontent pas à si longtemps. Pourtant, tout cela est derrière nous. Mais rien n’a changé d’un jour à l’autre. L’histoire montre qu’il faut de la patience. Et ne pas lâcher. Le « millénaire vert » a commencé avec le 21e siècle. Le grand défi, ce ne sont plus les ravages causés par des guerres, mais ceux qui résultent de la destruction de l’environnement. L’humanité va devoir maîtriser la situation. L’écologie est aujourd’hui le plus vaste mouvement populaire qui ait jamais existé. Vous dites qu’il est possible de prendre sa «politique énergétique » en mains. Comment ? L.P. : En installant soi-même des panneaux solaires sur le toit de sa maison, en achetant du courant vert, en roulant à vélo, en empruntant les transports publics ou en remplaçant sa bagnole à essence par une électrique. On a le choix, surtout en Suisse.

Julianna Priskin, qu’est-ce qui doit changer dans le monde en matière de tourisme ? J.P. : L’industrie touristique doit être plus écologique; les personnes qui voyagent doivent faire des choix plus conscients et donner la préférence à des entreprises respectueuses de la nature. Comment avez-vous grandi tous les deux ? Avez-vous une voiture ? J.P. : Quand j’avais 16 ans, en Australie, mes parents m’ont offert une voiture. Mais j’ai refusé dans un premier temps de la conduire. Je n’en voulais pas, j’avais une vision écolo de la vie et la bagnole n’y correspondait tout simplement pas. L.P. : Nous avons toujours eu une voiture et aimions beaucoup notre « Saab » quand nous étions enfants. Pourtant, je n’ai passé mon permis qu’à 30 ans : j’en avais besoin pour le taxi solaire. En ce moment, des voitures à essence figurent en tête de l’Ecomobiliste de l’ATE. Qu’en pensez-vous ? L.P. : Il est vrai que les voitures à essence émettent moins de CO2 que par le passé, mais les électriques alimentées par du courant vert n’en produisent pas un seul gramme. Il faudrait mettre cela en évidence dans les statistiques.

Du 29 mai au 8 juin a eu lieu le rallye électrique « Wave » 2014, pendant lequel 80 voitures électriques du monde entier ont traversé les Alpes. L.P. : Il y a chaque année davantage d’entreprises, d’universités ou de particuliers qui s’insLes magnats du pétrole vendront peut-être crivent avec leur véhicule électrique. Ils s’organisent des dattes d’ici une vingtaine d’années. en réseau. Il en résulte des amitiés et de nouvelles idées. Je pense qu’à notre époque où la « réaAujourd’hui, un vélo sur sept vendu en lité virtuelle » prend de plus en plus de place, Suisse est électrique. Pensez-vous que les gens sont toujours plus nombreux à voul’industrie automobile suivra la même loir vivre des expériences dans la vraie vie. Le évolution ? «Wave» permet cela. Chaque participant difL.P. : Certainement. Je sais aussi que pour les fuse un message pour un monde meilleur. constructeurs de bus, par exemple, la mobiliVotre projet commun est un bus de tou- té électrique est une priorité. On commence risme entièrement électrique, avec lepar équiper les plus petits d’une propulsion quel vous organisez des excursions électrique, les plus grands véhicules suivent, dans la biosphère de l’Entlebuch. puis également les voitures. J.P. : Il y a longtemps que j’avais envie de proVous avez réalisé votre rêve d’enfance. poser des excursions en Suisse, même quand Avez-vous encore tous les deux des déje n’y vivais pas encore. Maintenant que c’est sirs inassouvis ? le cas, je peux le faire d’une manière écoloL.P./J.P. : Nous voulons aussi innover dans gique. L.P. : Nous avions tous deux la même idée le domaine de l’architecture. Nous rêvons de sans même le savoir. Je voulais montrer nos construire notre propre auberge écotourisbelles montagnes aux touristes en partant de tique. Interview: Stefanie Stäuble Lucerne.

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RÉGIONS Zoom

Pour le «pont de la prospérité» Le Groupe Mobilité Chablais se mobilise depuis sa fondation sur deux dossiers: le raccordement entre Aigle et Monthey et la desserte du futur hôpital intercantonal Riviera-Chablais. Ses propositions sont plus que jamais d’actualité.

© Alain Dériaz - GMC

le Grand Conseil vaudois pour étudier les possibilités d’amélioration de l’accès au nouvel hôpital du Chablais.

L

’origine du Groupe Mobilité Chablais (GMC) remonte à quelques années, lorsque plusieurs utilisateurs réguliers des transports publics se sont mobilisés dans le cadre du projet Chablais Agglo. Conscients des problèmes croissants liés à la mobilité dans les Chablais valaisan et vaudois, les membres du GMC se sont penchés sur deux problèmes majeurs : la liaison entre Aigle et Monthey et la desserte du futur hôpital Riviera-Chablais.

Premières propositions Une première brochure, publiée en octobre 2010, présentait l’état des lieux de la mobilité dans le Chablais et résumait les propositions du groupe pour améliorer l’offre en transports publics dans tout le Chablais. En réponse à la consultation publique du projet Chablais Agglo, le GMC adressait une liste complète de propositions 44

Le raccordement des lignes du Simplon et du Sud-Léman, entre Bex et Massongex, ne nécessiterait que 880 mètres de voie, passant par-dessus le Rhône.

au comité de pilotage en juin 2011 et demandait que sa proposition de raccordement CFF reliant Aigle et Monthey en passant par Bex et Massongex soit clairement intégrée au dossier Chablais Agglo.

Des alliances Malheureusement, les arguments du GMC n᾽ont pas trouvé grâce auprès du comité de pilotage de Chablais Agglo.

Constatant que le projet Chablais Agglo prenait l’eau, le GMC a poursuivi ses réflexions et entrepris diverses démarches auprès des autorités communales, cantonales et fédérales en s’alliant avec d’autres associations comme l’ATE et la CITraP (Communauté d’intérêts pour les transports publics). C’est ainsi que deux crédits complémentaires pour un total de Fr. 500 000.– ont été votés par

Aigle–Monthey en 12 minutes La nouvelle liaison utiliserait en grande partie les infrastructures existantes, à l’exception d’un raccordement ferroviaire entre Bex et Massongex nécessitant la construction d’un pont sur le Rhône. Elle permettrait d’atteindre l’objectif d’un temps de parcours de 12 minutes entre Aigle et Monthey. La desserte de la gare de Bex serait ainsi améliorée, Gryon et Villars en profiteraient également. Cette proposition n’entre pas en concurrence avec la ligne AOMC, qui conserverait son rôle de desserte locale fine entre Aigle, Ollon, Collombey et Monthey.

Desserte de l’hôpital Une seconde brochure, publiée en février de cette année, présente la synthèse des réflexions du groupe. A sa lecture, on remarque que le projet de raccordement CFF entre Monthey et Aigle prend tout son sens pour desservir efficacement le nouvel hôpital du Chablais et que cette variante ne met aucune commune à l’écart. De fait, il ne s’agit pas d’une idée neuve, puisqu’en 1949 déjà une proposition de liaison directe par chemin de fer entre Bex et Monthey avait été adoptée par le législatif bellerin. Pour l’instant « le pont de la prospérité commune » n’a pas encore vu le jour, mais le GMC y travaille ! Pierre-Yves Pièce, GMC

Contact FR : www.ate-fr.ch Tél. 026 422 29 74 GE : www.ate-ge.ch Tél. 022 734 70 64 JU : www.ate-ju.ch Tél. 032 422 88 88 NE : www.ate-ne.ch Tél. 032 724 28 28 VS : www.ate-vs.ch Tél. 024 463 24 32 VD: www.ate-vd.ch Tél. 021 323 54 11 Groupe régional Bienne www.vcs-be.ch Tél. 032 341 75 34 Groupe régional Jura bernois S’adresser à la section de Berne : www.vcs-be.ch Tél. 031 318 54 55

ATE MAGAZINE / Juillet 2014


RÉGIONS Nouvelles des régions

† Ruedi Wirz

Premier pas utile Le 18 décembre 2012, une douzaine de partis et organisations déposaient à Bienne l’initiative des villes «pour la promotion de la marche, du vélo et des transports publics». Les autorités communales ont jusqu’au 18 décembre 2014 pour se prononcer. Si elles rejettent l’initiative, elles ouvriront la voie au référendum. En vue des débats politiques, le comité d’initiative a brièvement discuté de la mise en œuvre de l’initiative. Si un plan de mesures est certainement nécessaire, il faut aussi vérifier que ces mesures soient efficaces et permettent d’atteindre les buts de l’initiative.

Comme des informations importantes manquent aujourd’hui à Bienne en matière de mobilité piétonne et cycliste, le premier pas utile serait de relever les données manquantes et de les inventorier. Le financement des mesures est aussi une question à clarifier.

Nous avons pris congé avec chagrin de Ruedi Wirz, membre de notre comité durant de longues années. Après deux ans de maladie, Ruedi a pu s’endormir en paix le 7 mai. J’ai pu collaborer avec lui pendant plusieurs années. Ruedi s’intéressait déjà à la politique des transports avant l’assemblée fondatrice du groupe régional de Bienne, où il a tou-

Urs Scheuss Groupe régional Bienne

Agenda Les prochaines séances de comité, comme toujours ouvertes aux membres de l’ATE, auront lieu les mercredi 13 août et 17 septembre à 18 h, à nouveau à l’Aarbergstrasse 91.

Groupe régional Bienne

jours continué à apporter son aide active. Grâce à ses connaissances, à son expérience et à sa ténacité, nous avons pu réaliser beaucoup de choses positives pour l’environnement et les transports publics. Au nom du groupe régional de Bienne et de la section de Berne, je témoigne ici encore une fois de notre gratitude pour son grand engagement et souhaite force et courage dans ce deuil à sa femme Thérèse, à sa fille Stéphanie et à leur famille. Mario Nobs Groupe régional Bienne

La mobilité transfrontalière au cœur du débat

Neuchâtel

«Mobilité des frontaliers, cohérence des transports publics, plans de mobilité d’entreprise. Les enjeux de la gestion des transports neuchâtelois via le cas du Val-de-Travers»: l’invitation de l’ATE Neuchâtel à ses membres et à la presse a débouché sur un débat nourri, ce soir du mardi 13 mai au restaurant des Mines d’Asphalte. Echange croisé Ainsi, un véritable échange croisé a pu se faire entre deux grandes entreprises neuchâteloises et des responsables politiques qui font face, de part et d’autre de la frontière, aux défis de la mobilité. Une mobilité induite par un développement économique réjouissant pour le canton, mais en partie dépendant d’une main d’œuvre qui doit lon-

guement transiter chaque jour entre un domicile éloigné – sur sol suisse ou français – et un lieu de travail plus ou moins accessible en transports publics.

© Laurence Fagnoni

Il faut dire que le panel d’intervenants était particulièrement riche: Yvan Perrin (Conseil d’Etat neuchâtelois), Alain Fousseret (Conseil régional de FrancheComté), Christian Mermet (commune de Val-de-Travers), Patrick Genre (ville de Pontarlier), Pierrick Desuzinges (Johnson&Johnson) et Jacques Soguel (Celgène International) s’étaient déplacés pour cette occasion rare.

A l’initiative de l’ATE, responsables politiques et représentants d’entreprises ont débattu de la nécessité de construire des solutions cohérentes. ATE MAGAZINE / Juillet 2014

Des solutions cohérentes L’absence de représentants des CFF et de TransN (tous deux s’étant excusés avec regrets) a été ressentie, mais l’ATE Neuchâtel s’engage à poursuivre ses incessants efforts pour la mise en place de plateformes d’échanges, sous l’autorité des responsables politiques, avec tous les acteurs, pour construire une mobilité cohérente à partir des constats et l’élaboration de pistes de solutions. Chacun des acteurs devra formuler ses demandes et réfléchir sur les adaptations que luimême pourra initier. Laurence Fagnoni ATE Neuchâtel

Lancez-vous avec nous! L’ATE Neuchâtel lance quatre nouveaux groupes de travail. Lancez-vous avec nous! 1. Mobilité douce 2. Mobilité des entreprises 3. Futur RER neuchâtelois 4. Liaisons transfrontalières Ces thèmes vous intéressent ? Pour plus d’informations, prenez contact avec le secrétariat de l’ATE-NE (info@ate-ne.ch, tél. 032 724 28 28). Ces groupes se réuniront selon leurs propres besoins, mais les décisions devront être soumises au comité cantonal. La création de ces groupes a été annoncée lors de l’assemblée générale par Robert Coureau, qui a repris ses fonctions de président de la section à la demande et avec la gratitude du (lf) comité. 45


RÉGIONS Nouvelles des régions

Vaud

Pully d’aujourd’hui à demain La Municipalité de Pully a présenté récemment un projet de réaménagement urbain. L’ATE Vaud avance quelques propositions complémentaires pour améliorer les transports publics.

Fortement marquée par l’ère du « tout à la voiture », la commune de Pully a longtemps été mal desservie par les transports publics. Elle dispose pourtant de deux gares CFF et, depuis quelques années, la desserte de certains quartiers est assurée par les lignes 47, 48 et 49. D’autres améliorations sont d’ores et déjà prévues comme la desserte RER au quart d’heure dès 2018 ou les futurs Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) qui structureront le réseau de transport public de l’Est lausannois, pour l’un sur l’avenue de Lavaux et pour l’autre entre Chailly et le boulevard de la Forêt.

Repenser les transports La Municipalité de Pully a récemment présenté un ambitieux projet de réaménagement urbain du centre-ville. L’ATE salue la volonté d’améliorer la qualité de

vie de ses habitants mais estime qu’il faut saisir cette occasion pour repenser le réseau et les interfaces de transports publics. Tant la topographie que les axes routiers et ferroviaires scindent la commune en trois bassins de population distincts : le sud, le nord et le centre. Concentrant l’offre commerciale et les services, le centre constitue le point de rencontre des habitants de la commune. La rue de la Poste est avec les rues du Centre, de la Gare, du Midi, le haut de Samson-Reymondin et de la Grand Rue, le cœur de la ville de Pully.

Meilleur accès au centre Son accessibilité à pied, en bus et en voiture est donc d’une grande importance. Pourtant, en bus, l’accès n’est pas optimal, plusieurs d’entre eux ne s’y arrêtant pas directement. En effet, si la

plupart des lignes tl ont leur terminus au centre, ils sont disséminés ça et là, aménagés au gré de l’espace disponible. Il n’existe pas de liaison performante entre le nord et le sud ni aucune interface permettant de changer de bus facilement. Les arrêts de bus sont multiples, sans liens fonctionnels entre eux et distants les uns des autres, rendant les transbordements d’un bus à l’autre laborieux et l’accès aux gares mauvais. Cela péjore fortement la qualité et l’efficacité de tout le système de transports publics.

Cinq propositions L’ATE propose des pistes de réflexion complémentaires au concept présenté par la Municipalité, notamment : de prolonger les lignes tl 4 et 25 jusqu’à l’avenue de Lavaux. Cela permettrait de les connecter au futur BHNS qui remplacera la

ligne 9 et d’accéder directement au centre en créant un arrêt sur la place de la gare. de généraliser la boucle sur les avenues Tirage–Poste–Samson-Reymondin–Lavaux pour les lignes de bus 47, 48 et 49, garantissant ainsi l’accès direct au centre des personnes habitant au nord et au sud de la commune. Cela permettrait d’offrir aux usagers un accès direct aux commerces du centre, à la gare principale de Pully ainsi qu’au futur BHNS. d’aménager un arrêt de bus unique sur la future place de la gare pour les lignes tl précitées afin de créer une vraie interface entre eux et avec le train. Cela permettrait à la fois des transbordements plus aisés et une meilleure accessibilité aux commerces et aux services. de mettre l’avenue SamsonReymondin en sens unique descendant (à l’exception de la circulation des bus tl 4 et 25), pour diminuer le trafic de transit tout en garantissant l’accès au centre. d’aménager une zone de rencontre à la rue de la Poste, garantissant un accès motorisé aux commerces et du stationnement. Cela permettrait d’assurer la circulation des bus mais également des cheminements piétons sûrs et conviviaux. Ces propositions seront présentées par l’ATE aux autorités communales et à la population de la commune lors d’un stand au marché. Le dossier complet peut être téléchargé sur le site de la section www.ate-vd.ch ou commandé au secrétariat (tél. 021 323 54 11). Valérie Schwaar Secrétaire générale ATE Vaud

Les propositions de l’ATE pour améliorer les transports publics à Pully. 46

ATE MAGAZINE / Juillet 2014


RÉGIONS Nouvelles des régions

Magnifique vélostation à Delémont

abonnements annuels, 48 abonnements mensuels et la vente de 136 tickets journaliers. L’ATE Jura, toujours associée au groupe de suivi de la vélostation, étudie la possibilité de « mettre en pension » à la vélostation des vélos aux couleurs de l’ATE, vélos qui seront alors mis

Après trois mois de fonctionnement, la vélostation de Delémont démontre son utilité.

Trois associés L’ATE Jura, Pro vélo Jura et surtout Caritas sont associés à cette réalisation qui a vu le jour grâce aux projets d’agglomérations subventionnés par la Confédération. La gestion et le fonctionnement ont été confiés à Caritas Jura qui diversifie ainsi les activités de l’entreprise de réinsertion en emploi Propul’s. Les deux

employés de Propul’s affectés à la vélostation sont aussi à disposition du public pour le nettoyage des vélos et pour effectuer de petites réparations. Sur mandat de la commune, ils sont en charge de l’entretien des environs de la vélostation, parcs et rues, qu’ils sillonnent quotidiennement sur leurs «vélos-poubelles».

140 places à disposition Ainsi, 140 places de stationnement sont mises à disposition du public, qui peut payer à la journée ou alors contracter des abonnements au mois ou à l’année. La vélostation est accessible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 grâce à une carte d’accès qu’on peut se procurer contre un dépôt de 5 francs à la vélostation même ou sur le site Internet de la vélostation à l’adresse http://tinyurl.com/jw8katc. Après trois mois de fonctionnement, on dénombre déjà 19

Rassemblement pour le respect de l’initiative des villes L’ATE, actif-trafiC, Pro vélo, Les Verts et le parti socialiste se sont rassemblés le 15 mai pour demander la mise en œuvre de l’initiative «pour la mobilité douce» acceptée en votation populaire en mai 2011. Début 2011, la campagne battait son plein pour faire passer l’initiative pour la mobilité douce (ou initiative des villes), portée par actif-trafiC et soutenue par un large comité unitaire d’associations et de partis. Le but: améliorer les conditions de circulation pour les piétons et les cyclistes par un renforcement du réseau de pistes cyclables (directes, continues, sécurisées), de traversées piétonnes sûres et de places de stationnement vélo. ATE MAGAZINE / Juillet 2014

Le 15 mai 2011: la population genevoise acceptait l’initiative en votation populaire. 15 mai 2014 : trois ans plus tard, toujours rien ! Voilà trois ans que le peuple a accepté l’initiative 144 «pour la mobilité douce». Un délai de huit ans était prévu pour sa mise en œuvre. Aujourd’hui, ni calendrier ni budget n’ont été fixés par l’Etat pour atteindre les objectifs (vr) de l’initiative!

à disposition des membres de la section. Jean-Arsène Jossen

Secrétaire politique ATE Jura

© Pierre Montavon

Le 27 janvier dernier était inaugurée la vélostation de Delémont en présence d’un nombreux public. C’était l’aboutissement de longues années de gestation. Pour l’ATE Jura, active dès ses débuts dans la promotion du vélo avec le lancement de l’initiative «Pistes cyclables» en 1989 puis la réalisation d’une «Etude du réseau cyclable de la ville de Delémont» en 1997, c’était une pièce maîtresse de la mobilité douce qui était inaugurée ce jour-là.

Jura

La vélostation offre un local spacieux et confortable aux cyclistes qui désirent mettre leurs vélos à l’abri des intempéries et des actes de vandalisme.

Comité renforcé

Genève

Les 5700 membres de l’ATE Genève étaient conviés le 14 mai pour l’assemblée générale ordinaire 2014. En présence d’une cinquantaine de membres, les comptes, le rapport d’activité 2013, le budget et le programme 2014 ont été adoptés à l’unanimité. Notre président, Thomas Wenger, ainsi que onze membres sortants du comité ont été réélus. En outre, ont été élus quatre nouveaux membres. Le nouveau comité se compose donc ainsi : Jean Berthet, Damien Bonfanti, Didier Bonny, Grégoire Carasso, Corinne Chao-Blanco, Denis Chiaradonna, Derek Christie, Emilie Flamand-Lew, Armand Rezzonico, Emilie Roux, Carlo Russi, Hector Salvador, Sylvain Thévoz, Pascal Vuichard, Thomas Wenger.

L’assemblée s’est poursuivie avec une présentation-débat sur le thème : « Péage urbain et zones à trafic limité : quelles solutions pour Genève ? » en présence du conseiller d’Etat Luc Barthassat et du président du Forum d’agglomération, Alain Rouiller. A la suite de ce débat, l’ATE demande que le Conseil d’Etat étudie de manière approfondie de telles solutions pour réduire le trafic motorisé au centre-ville.

Valérie de Roguin

ATE Genève

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© F. Weber

A DECOUVRIR Les chemins du bio De ferme en ferme, les hôtes partent à la découverte des beautés naturelles du Jura, des valeurs de l’agriculture biologique, en symbiose avec une nature préservée. Les chemins du bio proposent des forfaits rando découverte, de un à trois jours. Sont compris la visite de fermes bio, l’hébergement à la ferme, la table d’hôtes le soir, le petit déjeuner et le pique-nique de midi composé de produits bio bourgeon. Le «rando-guide» remis aux participants inclut la cartographie des parcours, un descriptif des itinéraires, les points d’intérêt et d’autres informations utiles.

Perle de l’Atlantique Falaises, montagnes verdoyantes, bleu de l’océan. Imaginez ces paysages luxuriants et cette palette de couleurs. La

Terre en est l’artiste et le randonneur l’admirateur. L'île de Madère est le territoire des fleurs exotiques et tropicales, sublimées, sans exception, par des formes et des couleurs somptueuses. De l’orchidée au magnolia, votre randonnée sera rythmée par autant de variétés. Le tour de l'île comprend une sélection soignée de randonnées pour apprécier toute la beauté et la diversité de Madère: mer et montagnes, levadas, sentiers côtiers, cascades et forêts. Chaque soir, la douceur et le calme des villages côtiers vous accompagnent jusqu’aux bras de Morphée.

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Informations détaillées à la page 59 de ce magazine. Davantage de propositions de voyages sur www.voyages-via-verde.ch, tél. 0848 823 823.

Boutique ATE Cuire sur le feu, comme nos grands-mères

ATE MAGAZINE / Juillet 2014

Retrouvez d’autres nouveautés à la page 21. Assortiment complet sur www.boutique-ate.ch. La boutique vous renseigne par tél. au 0848 612 612.

© mad

© mad

Les marmites en fonte datent de l’époque des cuisinières à bois de nos (arrière-)grands-mères. Autrefois, cuisiner et manger ensemble faisaient partie des rites les plus importants de la vie en communauté. Avec sa marmite en fonte d’excellente qualité, l’entreprise allemande Petromax a traversé les âges. Souvent appelée «Dutch oven», cette marmite est idéale pour la cuisine en plein air, directement sur le feu. Elle permet une cuisson lente des aliments, tels que la viande ou les légumes, dans leur propre jus. De plus, grâce à sa surface prétraitée, elle est immédiatement utilisable. Son couvercle peut en outre faire office de plat ou de poêle. Les marmites de Petromax sont disponibles en tailles ft6 (pour 4 à 8 personnes) ou ft9 (pour 8 à 14 personnes), au prix de Fr. 89.90, resp. Fr. 99.90.

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SERVICES Offres spéciales

En bateau au pays des Trois-Lacs

© BSG

Laissez de côté le stress du quotidien et revitalisez-vous lors d’un tour en bateau. La Société de Navigation Lac de Bienne (BSG) propose des excursions sur l’Aar entre Bienne et Soleure, sur le lac de Bienne et les deux autres lacs du pied du Jura.

Sur chacun des huit bateaux, il est possible de se laisser surprendre par un brunch, un apéro ou un repas de midi. La croisière sur l’Aar entre Bienne et Soleure est une expérience unique en soi et, pour beaucoup, la plus belle excursion en bateau de Suisse. Vous pourrez y admirer les cigognes à Altreu, la petite cité médiévale de Büren an der Aare et les impressionnantes écluses de Port. Soleure, plus belle ville baroque de Suisse, mérite quant à elle une visite avant ou après la croisière sur l’Aar. Tout au long de la saison, la Société de Navigation Lac de Bienne

organise différentes courses à thèmes. Le catamaran solaire Mobicat se prête bien à ce genre d’événements. Ce bateau hors du commun, propulsé par un moteur électrique alimenté par l’énergie solaire, navigue chaque dimanche d’été sur le lac de Bienne à l’occasion d’un brunch. Il est aussi mis en service pour les courses «pleine lune» et «gastronomie». Un plus pour les membres de l’ATE: Bon pour une croisière aller simple sur l’Aar, une croisière Lac de Bienne ou pour une croisière aller simple des Trois-Lacs, au prix de Fr. 25.– au lieu de max. Fr. 60.–. Imprimer le bon : www.bonus-ate.ch. Tél. 032 329 88 11 (BSG).

13 propositions de randonnée en Valais

Le car postal vous conduit vers les étoiles

les familles et les personnes plus âgées. Que demander de plus que l’air frais des Alpes? La brochure gratuite «Car postal vous conduit vers les étoiles» propose une sélection des plus belles randonnées en Valais. Un

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La brochure gratuite et/ou le coffret sont disponibles auprès des chauffeurs Carpostal de la région Valais ou auprès de: Carpostal Suisse SA, Filiale de Sion, Place de la Gare 11, 1951 Sion, Tél. 058 386 95 00

Gagnez des cartes journalières

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Un plus pour les membres de l’ATE: Carpostal organise exclusivement pour les membres de l’ATE un concours avec de superbes prix : 100 cartes journalières Carpostal d’une valeur unitaire jusqu’à Fr. 128.– 10 sacs pendulaires Carpostal d’une valeur unitaire de Fr. 29.– 10 sets « Nectaflor randonnée» d’une valeur unitaire de Fr. 47.– 10 livres de randonnée Carpostal d’une valeur unitaire de Fr. 24.– 40 coffrets « Propositions de randonnée en Valais » d’une valeur unitaire de Fr. 5.–

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Chaque année, plusieurs milliers de voyageurs empruntent les parcours de montagne et les cols des Alpes valaisannes. Le Valais offre 8500 kilomètres de chemins de randonnée : certains très escarpés, d’autres idéals pour

coffret, avec pas moins de 44 promenades très bien détaillées dans tout le Valais, vient compléter la brochure gratuite pour le prix de 5 francs. Toutes ces balades sont situées sur les lignes Carpostal du Valais et des Alpes vaudoises.

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Afin que vous puissiez découvrir les plus belles randonnées en Valais, Carpostal a réuni un florilège d’excursions dans la brochure gratuite «Car postal vous conduit vers les étoiles ». Chacune des 13 excursions, en référence aux 13 étoiles du drapeau valaisan, est accessible avec « la classe jaune ».

Tentez votre chance sur www.carpostal.ch/ate. Date limite de participation : 31 juillet 2014

ATE MAGAZINE / Juillet 2014


SERVICES Offres spéciales

Vacances dans les Grisons

Loin du tumulte quotidien Ces charmantes régions des Grisons sont des oasis de paix dans un quotidien souvent mouvementé. Selon le village, les visiteurs sont salués par un chaleureux «Buongiorno ! », un amical «Allegra !» ou un dépaysant «Grüazi !». La grande variété du canton des Grisons se manifeste dans ses 150 vallées. Par exemple, dans le très reculé Val Müstair, à proximité du Parc national suisse. Ou plus au sud, dans le Valposchiavo, où vous devez absolument goûter aux

« Pizzoccheri » faits maison. Pourquoi ne pas partir sur les traces des Romains, lors d’une excursion dans la région de Viamala? Ou alors faites l’expérience d’une hospitalité authentique dans la vallée de la lumière, le Val Lumnezia, ainsi que dans les endroits pittoresques de Basse-Engagine, tel que le petit village de Guarda. Un plus pour les membres de l’ATE: 20% de rabais sur une sélection d’hébergements dans les

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Dans les Grisons, il y a les grands noms touristiques et un à côté: de petits villages de montagne idylliques baignant dans un paysage culturel intact.

2014. Liste des hôtels et détails sur www.bonus-ate.ch.

régions authentiques des Grisons. Offre valable du 1er juin au 31 octobre

Freedreams

Hôtels de rêve à prix de rêve Qu’y a-t-il de plus beau que d’offrir des vacances ? Un chèque hôtelier Freedreams d’une valeur de Fr. 85.– est une véritable idée cadeau. l’établissement choisi. L’économie par rapport à une réservation régulière s’élève jusqu’à 50%. Notre sélection : Le petit hôtel «Schiff» (photo) donne directement sur l’Untersee à

fin juillet, un cours de sculpture s’adressant aux débutants comme aux plus avancés prend place dans le jardin de l’hôtel. Le «Strandhotel» à Iseltwald (BE) domine l’embarcadère au bord du lac de Brienz. Un délice pour les yeux est la vue sur le lac depuis la grande terrasse du restaurant ou les lumineuses chambres avec balcon. Le petit plus: la baignade dans le lac à Iseltwald est un secret bien gardé. Tout au bout du village de pêcheurs se trouve une plage idyllique pour les chaudes journées d’été.

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Le chèque est valable pour trois nuits et deux personnes dans l’un des plus de 3000 hôtels partenaires en Suisse et dans les pays voisins. On s’engage en contrepartie à déjeuner et/ou à souper dans

Mannenbach (TG). Le panorama sur le lac de Constance et les collines volcaniques de l’Hegau est imprenable. L’établissement comprend une plage privée et un restaurant soigné. Pour visiter la région, rien de tel que la bicyclette. C’est pourquoi l’hôtel offre aussi un service de prêt de vélos. Le petit plus:

ATE MAGAZINE / Juillet 2014

Un plus pour les membres de l’ATE: à l’aide du bon de commande en dernière page de ce magazine, vous recevez deux chèques-hôtels pour le prix de Fr. 120.– au lieu de Fr. 170.–, frais de port inclus. Sont aussi compris un coffret cadeau et le guide hôtelier Freedreams. Détails sur www.bonus-ate.ch, Tél. 0848 88 11 99 (Freedreams). 51


SERVICES Offres spéciales

Quand vélo rime avec flânerie Les plus belles propositions de tours à vélo des régions Lac Léman, Bâle, Berne, Grisons, Est de la Suisse, Schaffhouse, Zurich et Grisons sont répertoriées dans de pratiques guides à anneaux au format A5. randonnée pour la région. Elles répondent à tous les goûts et

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Chaque édition regroupe les 28 plus belles propositions de

s’adressent à un large public et aux familles. Ces guides de près de 100 pages mettent en valeur l’aspect loisirs et détente, ainsi que les curiosités et l’accès avec les transports publics. Toutes les propositions d’excursion sont accompagnées d’une carte, d’un profil du parcours et de nombreux conseils pour la restauration, les curiosités et les routes balisées. Il s’agit d’excursions d’une journée, qui s’adressent à

toutes les classes d’âge. La partie services, bien développée, contient des informations pour la planification, le voyage, l’intégration dans le réseau Suisse mobile, etc. Les sept guides sont parus aux publications Werd-Verlag. Pro Vélo et Velojournal en sont les éditeurs. Un plus pour les membres de l’ATE: chaque guide régional « Pays du vélo » / « Veloland » est disponible au prix de Fr. 19.80 au lieu de Fr. 34.90. Détails : www.bonus-ate.ch.

La photo comme un pro Un plus pour les membres de l’ATE: EOS 100D avec objectif 18–55 mm IS STM, carte mémoire 8-GB et housse pour Fr. 529.– au lieu de Fr. 929.– (port inclus). Cashback supplémentaire de Fr. 70.– de la part de Canon. Dans la limite des stocks. Détails et commande (en allemand) : www.partnerstore.ch/vcs.

Préparez vos parcours Suisse Mobile Plus permet de préparer des randonnées à pied, à vélo ou à VTT très simplement et individuellement.

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Vos avantages: dessiner et archiver vos propres parcours, calculer leurs caractéristiques (distance, dénivellation, profil en long, temps de marche, temps à vélo), les imprimer, utiliser les parcours dans l’app gratuite de Suisse Mobile, ainsi que les cartes de swisstopo aussi sans le signal d’un réseau (dès l’été 2014), ajouter des textes et photos aux parcours, obtenir leurs tracés GPS et les exporter, importer des tracés GPS et les représenter sur la carte Web, envoyer les cartes de vos propres parcours à des amis. © mad

Le cœur de l’appareil photo réflex EOS 100D garantit une qualité d’image époustouflante dans toutes les situations. Grâce au mode rafale, jusqu’à quatre images/seconde, les photos d’action ou de groupe, par exemple en famille ou avec les amis, prennent l’ascenseur qualitativement. L’appareil photo possède aussi un écran tactile, qui simplifie les réglages ainsi que l’examen des photographies après la prise de vue.

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Avec son format compact et un poids plume de seulement 407 grammes, cet appareil photo réflex est idéal pour de brillantes prises de vue, où que l’on se trouve.

Un plus pour les membres de l’ATE : la première année, vous pouvez utiliser Suisse Mobile Plus au prix spécial de Fr. 15.– au lieu de Fr. 35.–. Détails : www.bonus-ate.ch. 52

ATE MAGAZINE / Juillet 2014


SERVICES

© iStockphoto.com/manonallard

Assurances

Avec le Carnet d’entraide ATE, les voyages et loisirs de toute la famille sont assurés.

Carnet d’entraide: le bon calcul Vaut-il mieux opter pour plusieurs assurances voyages individuelles ou le Carnet d’entraide ATE, qui offre une protection voyages et loisirs complète pendant un an? Dans la plupart des cas, la balance penche en faveur du Carnet d’entraide.

U

ne famille planifie ses vacances d’été. En juillet, elle séjournera trois semaines en Italie. Ce voyage permettra de partager quelques bons moments ensemble, avant que Julien, le fils aîné, entame en septembre un périple de trois mois aux EtatsUnis. En novembre, c’est à Paris que les parents s’offriront un week-end prolongé, à l’occasion de leur anniversaire de mariage.

Et en mai 2015, Mathieu, le plus jeune des enfants, aura l’opportunité de mettre en pratique son espagnol, lors d’un cours de langue de quatre semaines à Madrid. Du côté des loisirs, la famille a déjà réservé plusieurs tickets de concert et de théâtre pour les mois à venir. La famille prévoit d’assurer chacun de ses voyages et loisirs. Une fois le calcul fait, il apparaît que le Carnet d’entraide ATE est

beaucoup plus avantageux que le cumul de nombreuses assurances individuelles (cf. tableau ci-dessous).

Pour les voyages et loisirs Avec le Carnet d’entraide ATE, vous vous épargnez la conclusion de plusieurs assurances voyages individuelles. Il couvre pendant une année entière les frais d’annulation et les incidents de voyage, éga-

Programme de la famille pour les 12 prochains mois

Coût des assurances voyages et loisirs individuelles*

Trois semaines en famille en Italie (valeur Fr. 3000.–)

Fr. 185.–

Week-end prolongé des parents à Paris (valeur Fr. 500.–)

Fr. 58.–

Séjour linguistique de Mathieu: quatre semaines à Madrid (valeur Fr. 3000.–)

Fr. 79.–

Tickets de concert et de théâtre (valeur jusqu’à Fr. 500.–)

Fr. 29.–

Voyage de Julien: trois mois aux USA

Fr. 89.–

Supplément couverture Monde: Fr. 70.–

Total

Fr. 440.–

Non-motorisés: Fr. 125.– Motorisés : Fr. 147.–

*Exemples de primes de l’Européenne Assurance Voyages

ATE MAGAZINE / Juillet 2014

Coût du Carnet d’entraide ATE (valable 1 an)

Couverture voyages et loisirs en Suisse et Europe : Fr. 55.– Supplément pour motorisés : Fr. 22.–

Deux mois gratuits! Si vous optez pour le Carnet d’entraide ATE avant fin juillet 2014, vous recevrez deux mois de couverture d’assurance gratuits*. Commande au moyen de la carte en première page de ce magazine ou sur www.carnetentraide.ch ou par tél. 031 328 58 58. *Couverture d’assurance de 1 an + 2 mois supplémentaires gratuits. Action valable pour une souscription d’ici au 31 juillet 2014.

lement en Suisse. En outre, il inclut une protection des loisirs complète, comme les excursions d’une journée, les événements, les cours, etc. Empêché de partir en vacances? Contraint d’interrompre un voyage? Grippé au moment de participer à un tour organisé? Pas de soucis: le Carnet d’entraide ATE est à vos côtés. Et contrairement à d’autres assureurs, la couverture est valable pour toutes les personnes vivant dans le même ménage. Quelques autres prestations également incluses: Remplacement des bagages en cas de retard d’acheminement Protection juridique en voyage (sauf Suisse et Liechtenstein) Protection en cas de faillite de la compagnie aérienne Assurance dépannage (avec le Carnet d’entraide pour personnes motorisées) en Europe (sauf Suisse et Liechtenstein) et dans les pays du pourtour méditerranéen. 53


SERVICES Divertissement

© Monika Berdan

«Cylindre: symbole de statut qu’on ne porte plus sur la tête, mais sous le capot.» Ron Kritzfeld

DIPLÔME TECHNIQUE CRI DE DIPLÔME DOULEUR

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ATOMISÉE AVANT LE PARADIS

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CONDUITE EMPOURPRÉE

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TECHNIQUE CRI DE DOULEUR

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3 MAISON CELLULE MAISON SEXUELLECELLULE

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RÉCIPIENT

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Sudoku

L’EAU DU POÈTE

ARTÈRE MÉTAL

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L’EAU DU POÈTE

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© Conceptis Puzzles

ATOMISÉE AVANT LE PARADIS

© raetsel.ch

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Conceptis Puzzles

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Le mot à trouver est : SIGNALISATION

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SERVICES

© swiss-image.ch/Roland Gerth

Concours

Un fromage très apprécié est produit dans le canton de domicile de l’ancien politicien.

Qui est cet ancien politicien? usqu’en 2003, cet homme de Suisse orientale était un conseiller en entreprise indépendant à large rayon d’action. Il était actif en Europe et en Amérique. En Afrique du Sud aussi, encore sous le régime de l’apartheid, dont il ne se distancia pas clairement: «A l’époque, je ne considérais pas l’apartheid comme un problème», concédat-il. Cet aveu lui coûta la présidence du PRD suisse en 2002. Malgré cela, il accéda à des fonctions bien supérieures. Il passait pour être l’homme des banques et sa carrière était impressionnante. La landsgemeinde

de son canton d’origine, où il s’est fait connaître comme le sauveur de la banque cantonale, l’élut au Conseil des Etats en 1997. Dans son rôle de «père de la nation », ses remarques et commentaires lui valurent plus de sarcasmes que de louanges. Un de ses premiers actes politiques fut d’aider un ami tchèque à fuir le régime après la répression du «Printemps de Prague » en 1968. Il tenta quelque chose de semblable en 2009 dans la crise entre la Suisse et la Libye qui souleva beaucoup de poussière. Il fit le voyage de Tripoli de son propre chef pour libérer

deux otages suisses des mains du dictateur Kadhafi. En dépit de sa révérence devant le régime libyen et de l’annonce de leur prochaine libération, les otages restèrent captifs encore longtemps. Rétrospectivement, ses succès furent modestes. Il voulut sauver le secret bancaire alors que son sort était déjà scellé. Sa tentative de simplification du système fiscal par l’introduction d’un « flat rate » fit naufrage. Ses amis lui reconnaissent le mérite d’avoir su garder les finances fédérales en bonne santé durant son mandat. Cependant, après son départ en 2010, des critiques se font fait

A gagner : un séjour à l’hôtel du Château de Wartegg, d’une valeur de Fr. 1050.– Un séjour placé sous le signe de la détente au Château de Wartegg, au bord du lac de Constance – pour soimême, pour deux ou en famille. Sont compris: 3 nuitées avec buffet petit déjeuner bio Menu du soir 4 plats (avec viande ou végétarien) 1 trajet avec le funiculaire Rorschach–Heiden 1 heure d’utilisation exclusive du bain historique. www.wartegg.ch

Veuillez adresser votre réponse jusqu’au 31 juillet 2014 à: Magazine ATE, Concours, case postale 8676, 3001 Berne, www.ate.ch/concours ou concours@ate.ch

Solution du concours précédent : Stress. Lauréat d’un vélo de tourisme Simpel d’une valeur de Fr. 3495.– : Marin Padovan, Glarus

© mad

Le prix est offert par

ATE MAGAZINE / Juillet 2014

entendre, du fait que la « deuxième réforme de l’imposition des entreprises » a engendré de plus fortes baisses des revenus fiscaux que le gouvernement et lui-même avaient prévues. Au lieu des petites entreprises, ce sont les grands actionnaires qui en ont profité. Même le Tribunal fédéral réprimanda le Conseil fédéral pour avoir « induit le peuple en erreur ».

Peter Krebs

Qui est cet ancien politicien?

PROCHAIN NUMÉRO © Jérôme Faivre

J

Ma voiture, ta voiture «Partager au lieu de posséder» est à la mode. Ce glissement vers une économie de l’usage sera au centre de notre prochain magazine. Nous présenterons dans quelle mesure il peut s’appliquer à l’objet voiture. Nous partirons aussi en croisière, sur un voilier aux Pays-Bas. Mais pour beaucoup de Hollandais, la navigation signifie bien plus, elle fait partie du quotidien. 55


SERVICES Marché

Dans un petit village tessinois au pied du Monte Lema, la Casa Santo Stefano est un hôtel où le farniente prend tout son sens. Installée dans une maison tessinoise typique du 18ème siècle et rénovée avec beaucoup de style, la Casa Santo Stefano offre une atmosphère unique. Les chambres sont d’une agréable simplicité et d’un aménagement sobre. Elles surprennent par la présence de coins et de recoins entre ombre et lumière. Le tableau est complété par deux agréables chambres-cuisines tessinoises, divers espaces de travail et de repos, un grotto et une terrasse ensoleillée avec vigne sur pergola. Parsemé de verdoyantes châtaigneraies, de torrents et de cascades, le paysage environnant est

Photos: © mad

Le farniente à la tessinoise

des plus romantiques. Dans un tel cadre, les possibilités d’excursions et d’exploration sont légion. Les lieux se prêtent aussi bien aux vacances individuelles que familiales, aux séjours en groupe et aux séminaires. www.casa-santo-stefano.ch

Découvrez la Suisse des livres d’images

Savoir vivre au bord de la Drôme

Le Voralpen-Express de la Südostbahn AG, qui circule toutes les heures entre St-Gall et Lucerne, est la liaison la plus attrayante entre la Suisse centrale et la Suisse orientale. Après un dernier coup d’œil sur le lac des Quatre-Cantons et le Pilate, le train continue, en passant devant des mythes suisses et le superbe haut-marais de Rothenthurm, en direction de Rapperswil. La vue dont on jouit ici sur le paysage du lac de Zurich est aussi exceptionnelle que le château. À travers la région vallonnée du Toggenbourg et par le viaduc ferroviaire le plus élevé de Suisse (99 mètres), on parvient à la métropole de St-Gall, dont le quartier de l’abbaye est inscrit au patrimoine culturel mondial de l’Unesco. Découvrez les Préalpes sur les rails!

L’Auberge la Plaine est un hôtel écologique, restaurant et centre de séminaire avec parc et piscine au nord de la Provence au bord de la Drôme, seule rivière d’Europe d’une longueur de plus de 100 km entièrement naturelle. Comme membre de «Biovallée», une région d’une centaine de communes spécialisées dans le développement durable, la cuisine vous sert des produits de saison et de la région – partiellement du jardin de la maison – et de vins régionaux. Vous vous sentez bien dans les bâtiments du 19ème siècle. Le parc de l’Auberge et les bords de la Drôme dans la Réserve naturelle des Ramières vous invitent de découvrir une nature saine. La région est un Eldorado pour les randonneurs et les passionnés du vélo. L’Auberge la Plaine est membre des «Relais du Silence» et des «Séminaires de caractère». Auberge la Plaine, Mourier, F-26400 Chabrillan, Tél. 0033 475 62 826

www.sob.ch

www.aubergelaplaine.fr

Thurbo et sa ligne du Lac de Constance

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Plaisirs de la détente au lac de Constance

Thurbo est le train régional moderne circulant dans toute la Suisse orientale. Son réseau ferroviaire fait 640 kilomètres de long et s’étend de Waldshut à Coire en longeant le Lac de Constance. Avec ses paysages magnifiques, la ligne du lac de Constance de Rorschach à Schaffhouse est un voyage à ne pas manquer. Les chemins pédestres au bord du lac font de cette ligne un paradis pour les familles, les randonneurs, les skateurs et les cyclistes. Des centres historiques tels que Steckborn ou Diessenhofen invitent à la découverte. Parmi les attractions dans la région: une visite culturelle au musée de Napoléon à Salenstein ou un parcours le long du Rhin, de sa source jusqu’à son embouchure au Sea Life à Constance. Celui qui ne veut pas profiter seulement de la perspective du train de la ligne du Lac de Constance, peut combiner son billet avec une excursion sur le bateau de Stein am Rhein à Schaffhouse.

Le Château de Wartegg, entre Säntis et les bords du Lac de Constance, est installé au milieu d’un parc de style anglais, dans une région aux accents méditerranéens. Cet oasis vert, non loin de St-Gall, est restauré amoureusement selon des critères qui intègrent la vie de l’homme et la préservation de l’environnement. Les matériaux naturels, la lumière d’ambiance et le design, qui se concentre sur l’essentiel, créent une atmosphère toute particulière. L’impératrice Zita y trouva refuge en 1919, aujourd’hui les hôtes y trouvent du temps pour leurs enfants ou pour oublier le quotidien. Par exemple dans les anciens bains de couleur turquoise. Le restaurant du château surprend les papilles, avec sa cuisine Gault-Millau, composée de menus slowfood frais du jardin.

www.thurbo.ch

www.wartegg.ch ATE MAGAZINE / Juillet 2014


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ATE MAGAZINE /JUILLET 2014


Les Bastides Albigeoises France/Massif Central On appelle bastides ces bourgs du Moyen âge organisés autour de leur place à arcades ou de leur halle couverte. Ce voyage sera rythmé par ces silhouettes altières découpant le ciel, mais aussi par les paysages de l’ancestral vignoble de Gaillac, les lumières des gorges de l’Aveyron et la mystérieuse forêt de Grésigne.

Randonnée en liberté

à partir de € 425

6 jours/5 nuits, 5 jours de rando – du 1er avril au 31 octobre Histoire et architecture albigeoises et cathares Repas médiéval possible à Cordes Albi, ville classée au patrimoine de l’UNESCO

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Le tour de l’île Portugal/Madère Un tour de l’île avec la flexibilité d’une voiture de location et un choix de randonnées soigneusement sélectionnées pour apprécier toute la beauté et la diversité madérienne: mer et montagnes, levadas, sentiers côtiers, cascades et forêts. Été comme hiver, chaque soir vous retrouverez la douceur et le calme des villages côtiers.

Randonnée en liberté

à partir de € 460

7 jours/6 nuits, 6 jours de rando – toute l’année Parc naturel madérien et sa laurisilva classée à l’UNESCO Étapes dans les villages côtiers Chemins originaux le long des levadas

D’avantage d’informations dans le programme détaillé* ou sur www.voyages-via-verde.ch

Réservations et conseils: tél. 0848 823 824 info@voyages-via-verde.ch – www.voyages-via-verde.ch Les partenaires voyages de l’ATE

*à commander par courriel ou via internet


Garde l’œil ouvert

5.238.01-01.2014

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