mAGAZINE Dossier Parcs suisses
La nature à proximité Page 16
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Interview
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La fin du diesel ?
Le pape copenhagois du vélo
3 / juin 2016
LA MOBILITÉ NOUVELLE
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© Suisse Tourisme - OFEV / Marcus Gyger
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Dossier Parcs suisses Le label « Parcs suisses » existe depuis 10 ans – une histoire à succès qui s’accompagne aussi d’un catalogue de critères. Aperçu des défis des parcs naturels.
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Le scandale VW signifie-t-il la fin du diesel pour les voitures ? Caroline Beglinger, co-directrice de l’ATE, et Andreas Burgener, directeur d’Auto-suisse, croisent le fer.
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Interview Klaus Bondam, le premier cycliste du Danemark, parle du modèle à succès de son pays et évoque le potentiel de la petite reine en Suisse.
Page de couverture: Parcs suisses, la nature à proximité. (© Suisse Tourisme - OFEV / Roland Gerth) ATE Magazine la mobilité nouvelle Le magazine de l’ATE Association transports et environnement. Abonnement: Fr. 19.–/an. Paraît 5 fois par an. www.magazine-ate.ch Adresse de la rédaction: ATE, Aarbergergasse 61, case postale, 3001 Berne (tél. 031 328 58 58; e-mail: magazine@ate.ch). Rédaction: Stefanie Stäuble (sts), Jérôme Faivre (jfa). Annonces: Markus Fischer (tél. 031 328 58 38, fax 031 328 58 99; e-mail: annonces@ate.ch). Graphisme: www.muellerluetolf.ch Impression, distribution: AVD Goldach. Papier: Leipa Ultra Lux Semigloss, Blauer Engel FSC. Tirage: 78 600 (français 15 700, allemand 62 900). Prochaine édition: 15 septembre 2016 Remise des annonces: 15 août 2016 Renseignements: tél. 031 328 58 58. Ce magazine est emballé sous un film plastique qui tient la comparaison avec une enveloppe en papier recyclé d’un point de vue environnemental. Cependant, le papier recyclé n’offre pas la même protection et entraîne plus souvent des dommages aux journaux.
ACTUEL
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Instantanés
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Initiative « vache à lait » La droite passe à l’offensive
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Prix des transports publics Les astuces des billets dégriffés
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Scandale des gaz d’échappement VW et les autres
DOSSIER
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Parcs suisses La nature à proximité
VOYAGES
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Piste cyclable Parenzana Un bijou, trois pays
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Idée d’excursion Au milieu des rochers
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T4 pour débutants Presque le défi d’une vie
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Randonnée à vélo Genève–Aarau, avec la classe
PERSPECTIVES
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Concours photos J’aime mon quartier
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1 thème, 2 avis La fin du diesel ?
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Portrait Pas de handicap en vacances
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Interview Le pape copenhagois du vélo
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Grand format Les foins pour une bonne cause
RÉGIONS
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Nouvelles des régions
SERVICES
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Offres pour les membres de l’ATE
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Petites annonces
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Nouvelle assurance e-bikes
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Cartoon / Enigmes
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Concours
ATE MAGAZINE 3/16
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ACTUEL
La Suisse, terra incognita © Susanne Troxler
Est-ce que les Helvètes connaissent bien leur pays ? Le centre de recherche Sotomo s’est posé la question. La réponse est surprenante, pour ne pas dire déconcertante. 14 % des Alémaniques n’ont jamais mis les pieds en Suisse romande. A l’inverse, 15 % des Romands n’ont pas trouvé de passage dans la barrière de röstis, vers la partie germanophone du pays. Et seulement un Romand sur deux a déjà visité le Tessin. Alors que nous avons l’habitude d’aller à Paris et aimons la nature canadienne, nous connaissons souvent mal notre propre pays. Voilà pourquoi, dans cette édition « voyages et vacances » de notre Magazine, nous vous présentons la Suisse et ses magnifiques parcs naturels. Nous espérons bien sûr vous inciter à en choisir un comme destination pour une escapade estivale. Pourquoi pas le parc Adula, qui pourrait bientôt devenir le plus grand parc national ? Ou le parc Gruyère Pays-d’Enhaut, dans lequel notre rédacteur Jérôme Faivre a dépassé un traumatisme
© Silvia Hugi Lory
EDITORIAL
A l’exemple de Köniz (BE), le 30 km/h permet de réduire efficacement la pollution sonore.
Un arrêt du TF donne le ton Le Tribunal fédéral a donné raison à des riverains de la ville de Zoug. Ils avaient demandé l’introduction du 30 km/h sur un tronçon de l’axe principal du centre-ville. Les plaignants ont obtenu gain de cause parce que les émissions sonores dans le périmètre des immeubles concernés dépassaient les valeurs admises et ce, en dépit de l’application récente de mesures de réduction du bruit sur cette route. L’ATE se réjouit que le TF ait assorti le renvoi de l’affaire à l’autorité cantonale de l’exigence de tester les effets du 30 km/h sur une longue période d’essai. Le TP précise encore « En cas de doute quant à l’efficacité d’une mesure, en l’occurrence l’introduction du 30 km/h, il importe de l’accompagner d’une période d’essai ». Markus Knauss, secrétaire de l’ATE Zurich, accueille cet arrêt avec satisfaction, du fait que les autorités se contentent trop souvent – à tort – de lutter contre le bruit uniquement par l’installation de fenêtres anti-bruit : « Alors que l’installation de fenêtres anti-bruit n’a de résultats que dans les bâtiments, la limitation de vitesse à 30 km/h en agglomération a de nombreux effets positifs. Elle profite à tous ceux qui se déplacent à pied ou à vélo, mais également à ceux qui se trouvent sur leurs balcons ou dans des parcs. Les limitations de vitesse restent le principal objectif à atteindre, également du point de vue légal. » (sts)
remontant à son enfance ? Au Tessin dans le Progetto Parco Nazionale del Locarnese, dans le Landschaftspark Binntal ou dans le Naturpark Schaffhausen ? Toutes les régions de la Suisse méritent le déplacement, comme le montre notre dossier à partir de la page 16. Mais la plupart des parcs connaissent le même problème : trop de circulation motorisée. Donc, s’il vous plaît, empruntez les transports publics (les membres de l’ATE n’ont sûrement pas besoin qu’on le leur rappelle). Alors que les parcs naturels proclament la beauté de la Suisse, le Parlement – fortement orienté à droite, avec
La saison des Slow-up La recette des Slow-up est aussi simple que convaincante : choisir environ 30 km de routes dans une contrée attrayante, si possible au plat, les fermer pour une journée à tout trafic motorisé et prévoir un programme d’activités diverses le long du parcours. Chaque année, plus de 400 000 personnes y trouvent une atmosphère joyeuse et une ambiance sans voiture. Les prochaines dates en Suisse romande : 26.6.2016 Jura 10.7.2016 la Gruyère 3.7.2016 Vallée de Joux 31.7.2016 Genève www.slowup.ch
une offensive après l’autre. Découvrez, en page 6, comment l’ATE résiste. Je vous dis au revoir : ce numéro du Magazine ATE est le dernier dont je suis la rédactrice en chef. Merci pour vos nombreux commentaires, lettres de lectrices et lecteurs ou autres suggestions. Je vous souhaite le meilleur.
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ATE MAGAZINE 3/16
Stefanie Stäuble, rédactrice en chef
© Suisse Tourisme/Christof Sonderegger
le soutien des lobbies de la voiture et du béton – lance
ÖBB mise sur les trains de nuit
© ÖBB/Harald Eisenberger
Les Chemins de fer fédéraux autrichiens (ÖBB) veulent étendre leur réseau de trains de nuits. Christian Kern, patron des ÖBB (et nouveau Chancelier fédéral), a annoncé lors de la présentation des résultats une croissance annuelle de 4 % dans le secteur des trains de nuit, ainsi que 230 millions d’euros d’investissements dans du nouveau matériel roulant. « Nous espérons que les ÖBB parviendront à insuffler une nouvelle dynamique à cet important pilier des chemins de fer, également dans les liaisons avec l’Allemagne », a déclaré Dirk Flege, Directeur d’Allianz pro Schiene, en commentant un article du quotidien le « Standard » qui révèle que les ÖBB visent à compenser l’abandon du secteur trains de nuit par la Deutsche Bahn. Récemment, les chemins de fer russes et britanniques ont annoncé leur intention d’investir fortement dans les trains de nuit. Selon l’Allianz pro Schiene, on assisterait à un développement des trains de nuit plus important encore si le monde politique ne s’ingéniait pas à le freiner. (Comm.)
Les ÖBB investissent dans les trains de nuit.
© Allianz Pro Schiene/Kraufmann
ACTUEL
Non aux poids lourds XXL Dès cette année, les « megatrucks » – les poids lourds jusqu’à 60 tonnes et d’une longueur de 25 mètres – sont autorisés en Espagne. Les Pays-Bas les autorisent aussi depuis quelques années déjà, alors que la Finlande a même placé la limite à 76 tonnes. En Suède, les camions de 90 tonnes sont admis à titre d’essai. Le Conseil fédéral n’est actuellement pas favorable à l’introduction des 60 tonnes en Suisse. Mais la Suisse, pourra-t-elle réclamer une solution particulière quand l’Europe aura autorisé les megatrucks ? En 2005, sous la pression de l’Europe, la Suisse a progressivement augmenté la limitation de poids de 28 à 40 tonnes. Notre infrastructure routière n’est pas faite pour le passage de megatrucks. Une adaptation de nos routes, ponts, tunnels et glissières de sécurité coûterait plusieurs milliards de francs aux contribuables. (Comm.) www.nomegatrucks.ch
FORTE AUGMENTATION DU NOMBRE DE PASSAGERS
Source : OFAC/OFS ; Graphique : © www.muellerluetolf.ch
EN 2015, L’AÉROPORT de Genève a accueilli près de 16 millions de passagers, l’aéroport de Zurich plus de 26 millions et l’Euro-aéroport Bâle-Mulhouse plus de 7 millions. Soit au total une augmentation de 60 % en dix ans. Cette croissance s’explique en grande partie par le développement des vols low-cost qui représentent près de la moitié du trafic à Genève, alors qu’ils étaient quasi inexistants au début des années 2000. C’est le fruit d’une politique volontariste : non seulement le trafic aérien ne paie pas les coûts environnementaux qu’il engendre mais le système fiscal le favorise au détriment d’autres modes de transport plus respectueux de l’homme et de la nature. Cette explosion du trafic mène à une impasse. Les riverains souffrent du bruit et les émissions de CO2 ont explosé.
1995 : 23,8 millions
2005 : 30,9 millions
2015 : 49,4 millions
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ACTUEL
La droite passe à l’offensive Par Matthias Müller
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© Jérôme Faivre
ors de la campagne référendaire sur le deuxième tunnel routier au Gothard, nous avons vu comment le lobby de la route a prôné la sécurité à coups de millions. Ce même groupe de pression qui, soit dit en passant, a lancé quelques mois plus tard des interventions parlementaires et une initiative populaire visant à saper Via Sicura, tout particulièrement ses dispositions contre les fous du volant. Il ne pouvait en aller autrement dans la bataille pour les milliards de l’initiative « vache à lait », où il y a encore plus d’argent en jeu pour les organisations routières. Le lobby du béton s’est donc offert, pendant plus de deux mois, des affiches et annonces à l’échelle nationale. Son initiative radicale y est apparue comme un projet
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ATE MAGAZINE 3/16
L’attaque des lobbies de la route et de la construction est féroce. On l’a en tout cas ressenti après les élections nationales l’automne dernier. Depuis lors, l’ATE n’a cessé de subir les assauts de la droite. de transport inoffensif, avec des promesses fallacieuses telles que la diminution des bouchons et la création de pistes cyclables.
Les excès de la « vache à lait » Cette initiative a de quoi hérisser quiconque se soucie de mobilité durable, et cela quel que soit le découragement de l’aprèsGothard. Il a très vite été clair que les conséquences de l’initiative « vache à lait » pouvaient être dévastatrices. Son acceptation condamnerait le pays à étouffer sous des projets routiers insensés, comme à l’apogée de la construction routière, dans les années 1960 et 1970. Voilà pourquoi l’ATE a fortement augmenté son engagement financier contre l’initiative, et voilà qui explique la forte implication des membres,
des sympathisants, du comité, des sections, du secrétariat central ainsi que d’un grand nombre de donateurs. Toutes et tous ont significativement aidé la campagne à l’effigie du voleur à déployer son effet lors des quatre semaines précédant la votation. Le front mené par l’ATE contre l’initiative « vache à lait » a réuni plus de 20 organisations de défense de l’environnement, des consommateurs, du personnel et du domaine des transports.
Engagement des sections La campagne contre l’initiative « vache à lait » a une nouvelle fois montré l’importance des sections cantonales et de leurs membres pour la mobilisation lors des campagnes. Comme pour celle du Gothard, les sec-
tions et membres de l’ATE n’ont pas ménagé leurs efforts : pour mettre en évidence les conséquences régionales de l’initiative « vache à lait », elles et ils ont organisé des tables rondes et des conférences de presse, publié un grand nombre de lettres de lecteurs ainsi que des annonces dans les médias locaux. En outre, les sections de l’ATE et leurs membres ont assuré la diffusion de papillons avec la silhouette du voleur dans tout le pays. L’équipe et la responsable de campagne Noëlle Petitdemange ont conçu et réalisé le matériel. Sans oublier l’action de rue au cours de laquelle un rouleau compresseur a aplati une maquette de la Suisse avec ses écoles, ses transports publics et ses exploitations agricoles. Le secrétariat central a régulièrement informé les médias ainsi que les membres actifs et passifs au moyen de nombreux communiqués de presse, prises de position et courriels d’information politiques sur le déroulement de la campagne et sur les effets dévastateurs d’une éventuelle acceptation de l’initiative. De leur côté, les collaboratrices et collaborateurs du secrétariat central de l’ATE ont œuvré activement sur les réseaux sociaux contre l’initiative « vache à lait », atteignant un vaste public avec des animations numériques, graphiques et messages quotidiens. Elles et ils ont ainsi concouru à la mobilisation des
Alerte aux voleurs ! L’action de distribution des flyers a suscité un grand intérêt.
© Jérôme Faivre
ACTUEL
La Suisse, telle que nous la connaissons aujourd’hui, est aplatie par d’innombrables offensives routières.
COMMENTAIRE
la stratégie, le visuel et la formulation ainsi qu’en se chargeant de la réservation d’espaces, de la mise en page des annonces, des envois tous-ménages et des affiches. Les organisations partenaires de l’ATE se sont exprimées contre l’initiative « vache à lait » afin de montrer l’opposition la plus large possible à cette dernière (association d’enseignants, organisations de consommateurs, syndicats, agriculture, Alliance-Environnement). Des tables rondes ont eu lieu à l’Université de Berne (avec le conseiller fédéral Ueli Maurer) le 28 avril 2016, à Winterthour le 25 mai et à Lausanne le 26 mai, suscitant un vif intérêt. Enfin, le secrétariat central de l’ATE a assuré le flux des informations parmi toutes les organisations engagées dans la campagne. Un grand merci à toutes les personnes impliquées pour leurs efforts soutenus en faveur d’une planification des transports durable et intelligente, contre les appétits financiers indécents et insatiables des lobbies de la voiture et du béton. Et cela quel que puisse être le résultat de la votation, que nous ne connaissions pas encore au moment d’imprimer ce magazine.
Les lobbies de la route maintiennent la pression
© mad
opposants à l’initiative « vache à lait ». Le secrétariat central de l’ATE a organisé la conférence de presse du lancement de la campagne, le 7 avril, et celle sur les TP, le 18 mai. Il a également assuré la bonne visibilité du large front du rejet, lequel s’est étendu du PLR au PS et aux Verts, de l’Association faîtière des enseignantes et enseignants de Suisse, à Economiesuisse et à Greenpeace. De plus, les relations avec les médias et la diffusion active de sujets d’articles ont fait l’objet d’une intensification. Ce travail de fond a donné lieu à une série d’articles qui ont influencé le débat médiatique sur l’initiative, en faveur de l’alliance pour le « Non ». Citons aussi la rédaction d’un argumentaire pour le « Non », la création d’une identité commune ou encore la récolte de faits et chiffres. Tout ce qu’il faut pour le succès d’une campagne. L’ATE a participé aux deux principaux débats télévisés : Infrarouge avec Caroline Beglinger, co-directrice, et Arena avec Evi Allemann, présidente de l’ATE. Les deux agences externes à Lausanne et à Zurich ont accompli une part importante du travail, en conseillant l’ATE sur
Lors de l’impression de ce magazine, nous ne connaissions pas le résultat du vote sur l’initiative « vache à lait ». Quel qu’il soit, la campagne a clairement montré combien une association comme l’ATE est nécessaire. Qui d’autre peut tenir tête aux lobbies de la voiture et du béton avec de bons arguments et avec de meilleures solutions pour une mobilité durable et intelligente ? Parce que c’est bien de cela dont il est quesEvi Allemann, présidente de l’ATE tion, pour longtemps encore : des solutions de transports intelligentes afin d’assurer une percée, de soutenir une mobilité combinée, d’associer judicieusement la politique climatique avec celle des infrastructures. L’ATE revendique avec sérieux une politique des transports équitable, mais pas dans le sens où la conçoivent les promoteurs de l’initiative « vache à lait », qui réclament toujours plus d’argent pour les routes au détriment de la santé, du territoire et des humains. Au contraire, il est urgent d’adopter un changement de cap écologique dans le domaine des transports, afin de préserver l’environnement, de cesser de réchauffer notre climat et de garantir l’équité pour les générations à venir. Au lieu de chercher à faire main basse sur des milliards versés par les contribuables, celles et ceux qui veulent que le trafic routier continue à causer chaque année pour 6,5 milliards de francs de coûts non couverts devraient se demander comment éviter cette injustice. Oui, il est aujourd’hui plus important que jamais d’être juste avec l’environnement ainsi qu’avec les habitantes et habitants de la Suisse. Mais nous le devons aussi aux générations futures ainsi qu’à toutes les personnes qui vivent sur la planète. Dans ses activités quotidiennes, l’ATE s’engage précisément en faveur de cette mobilité intelligente et responsable, et elle se dresse contre les lobbies avides. Nous pouvons en éprouver de la fierté.
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ACTUEL
Troquer sa voiture contre un e-bike Texte et photo : Stefanie Stäuble
Variez les plaisirs et échangez gratuitement, pendant deux semaines, votre voiture contre un vélo électrique. Mais attention : cela pourrait changer votre vie.
«L
’abandon de sa voiture est souvent terriblement mal vécu. Pourtant, une fois la souffrance de la séparation surmontée, la plupart des personnes se sentent libérées et épanouies », écrivions-nous dans le précédent numéro du Magazine ATE. Mais comment se sépare-t-on concrètement de son auto ? Les transports publics constituent-ils la meilleure alternative quand on a pris le pli de se sentir « comme chez soi » dans son véhicule ? Energie Suisse propose aux automobilistes d’échanger gratuitement leur voiture contre un vélo à assistance électrique (VAE) pendant deux semaines. Dans le cadre de l’action « Bike 4Car », vous pouvez tester des vélos électriques Stromer, Allegro, Saxonette, Leopard et d’autres marques. L’été est la saison idéale pour rouler le nez à l’air. Et, croyez-moi, après avoir fait les trajets entre votre domicile et votre lieu de travail avec un VAE quinze jours durant, vous ne voudrez plus revenir en arrière. Même quand il pleut, je préfère avancer sur ma selle que me retrouver coincée dans un bus bondé ou dans des embouteillages. Même dans une ville aussi peu plate que Berne, un VAE per-
Dire au revoir à sa voiture et savourer la liberté d’un vélo électrique : voici ce que propose l’action gratuite.
met de se déplacer sans soucis et d’arriver au travail sans avoir sué dans les montées.
Le cyclisme : le nouveau yoga « Sous l’emprise de leur ex-automobile, ces personnes ne se
Echangez illico ! Toutes les personnes qui participeront à l’action « Bike4Car » entre le 2 mai et le 30 septembre 2016 et qui échangeront leur voiture contre un vélo électrique pendant deux semaines prendront automatiquement part au tirage au sort de prix mobilité (dont quatre vélos électriques) d’une valeur totale supérieure à 15 000 francs. Elles recevront en outre un abonnement d’essai gratuit de quatre mois à Mobility carsharing. www.bike4car.ch
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voyaient pas capables de vivre sans elle et percevaient la rupture comme une angoisse sans fin. Une fois ces craintes évaporées, elles se retrouvent telles qu’elles se connaissaient auparavant. » C’est ainsi que continuait notre article dans le numéro précédent. En fait, on retrouve le sentiment de liberté que l’on avait, enfant, sur un vélo. Plus besoin de chercher une place de stationnement. A votre tour de remonter une file de voitures immobiles, sur la piste cyclable. Une telle libération vaut tous les cours de yoga ! Stephanie Rentsch, de SaintGall, a participé à l’action l’an
dernier : « Le vélo électrique est ma découverte de l’été », écritelle. « Pendant les deux semaines du test, j’ai parcouru 220 kilomètres à vélo plutôt qu’en voiture. J’ai improvisé quelques jolis détours, par exemple de Trogen à la fête des enfants de St-Gall. Et le meilleur après tous ces kilomètres à vélo : je me sentais en pleine forme et d’excellente humeur. » « Tester, c’est risquer d’y prendre goût ! » : la mise en garde de l’action « Bike4Car » pourrait bien devenir réalité.
Elles ont à nouveau brillé de mille feux: les lauréates de la catégorie propulsion au gaz naturel. Les gagnantes du test EcoMobiListe 2016. Classe Mini, trois premières ex aequo: VW eco up! 1.0 BMT, Skoda Citigo 1.0 G-TEC, Seat Mii Ecofuel; petites voitures, 1er rang: Lancia Ypsilon 0.9 TwinAir NP; classe moyenne inférieure, 1er rang: Audi A3 Sportback 1.4 Turbo g-tron; classe moyenne supérieure, 1er rang: Mercedes E 200 NG Drive
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ACTUEL
Un plan de sauvetage pour le climat
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endant des années, les Etats ont discuté de la préservation du climat dans le cadre du Protocole de Kyoto. La percée attendue a enfin eu lieu en décembre dernier, à Paris. Les accords qui y ont été conclus représentent un progrès : avec pour objectifs de stabiliser le réchauffement climatique nettement au-dessous de 2° C et de réduire les émissions de gaz à effet de serre, le message est clair pour tous les pays. Les quelque dix milliards de personnes qui habiteront la Terre dans un proche avenir disposebudget » d’environ ront d’un « 70 tonnes de CO2 pour la durée de leur vie. Avec une moyenne actuelle de 5 tonnes par an, les Helvètes épuiseraient leur budget en 14 ans. On ne peut donc pas continuer ainsi. A Paris, la Suisse est apparue comme une pionnière de la pro-
L’accord sur le climat conclu à Paris vise à maintenir le réchauffement global sous la barre des 2° C. Pour contribuer à atteindre cet objectif, la Suisse doit appliquer une politique climatique plus ambitieuse. Le plan climat va dans ce sens.
tection du climat. Elle doit donc rapidement adapter sa politique climatique nationale et réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 3 à 4 % par année. Pour respecter les engagements pris à Paris, il faut abaisser ces émissions partout où des décisions en rapport avec le climat impliquent des entreprises suisses, l’Etat ou des particuliers. Mais cela ne donnera des résultats que si toutes les nations agissent de concert, et si les pays émergents ou en développement bénéficient de conditions spéciales. Jusqu’à maintenant, en Suisse, les émissions de gaz à effet de serre n’ont pas diminué suffisamment vite. Celles des transports ont même augmenté de 10,4 % entre 1990 et 2013. Le plan climat de l’Alliance climatique, dont fait partie l’ATE, présente les mesures qui
© Greenpeace
Par Martin Winder
Les Alpes souffrent elles aussi du réchauffement climatique.
permettront de réduire à néant les émissions de gaz à effet de serre de la Suisse d’ici le milieu du siècle. Vous pouvez le télécharger au format PDF sur:
www.ate.ch/climat ou en commander la version imprimée auprès de l’ATE (tél. 031 328 58 58 ou ate@ate.ch).
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ACTUEL
Les meilleures offres de train pour les touristes
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ous sommes champions du monde des déplacements en train. Près de la moitié des Helvètes possèdent un abonnement demi-tarif, un AG, un abonnement de parcours, une carte Junior ou famille, ou au moins un abonnement communautaire. Quasiment personne ne paie le plein tarif. Ce n’est qu’en accueillant des visiteurs de l’étranger que nous prenons conscience du prix des billets sans réduction. Prévoyez-vous de montrer le Cervin à un couple et à ses deux enfants de 10 et 12 ans ? Les billets aller et retour Fribourg–Zermatt (gare principale) vous coûteront 588 francs. Nos conseils pour alléger la facture : Les CFF proposent aux touristes le Swiss Travel Pass. Ce forfait pour trois jours consécutifs de voyage dans toute la Suisse revient à 210 francs par adulte. Les enfants de moins de 6 ans prennent le train sans payer s’ils sont accompagnés d’un parent détenteur du Swiss Travel Pass et d’une Swiss Family Card. Celleci est disponible gratuitement à tous les guichets. Le Pass coûte 179 francs pour les jeunes de 17 à 26 ans. Entrée gratuite dans plus de 490 musées. www.swisstravelsystem.com/fr Le Swiss Travel Pass Flex offre davantage de flexibilité. Il permet, par exemple, de choisir trois jours de voyage sur un mois, pour 239 francs par adulte. Les rabais pour enfants et adolescents sont les mêmes qu’avec le Swiss Travel Pass.
Prendre le train sans abonnement demi-tarif est plutôt coûteux. Nous nous en apercevons en tout cas quand nous faisons visiter la Suisse à une personne venue de l’étranger. Comment voyager dans le pays à meilleur prix ?
© CFF
Par Matthias Müller
Grâce aux billets dégriffés, disponibles en ligne ou sur téléphone portable, les clients obtiennent un rabais allant jusqu’à 50 %.
Pour les visiteurs qui prennent régulièrement le train, un abonnement demi-tarif d’un mois peut être intéressant. La Swiss Half Fare Card coûte 120 francs seule ou 60 francs en complément du Swiss Travel Pass Flex. Avec cette carte aussi, les enfants de moins de 16 ans voyagent gratuitement. Les cartes journalières ou cartes journalières spéciales vendues régulièrement à prix spécial ne sont valables qu’avec un abonnement demi-tarif. C’est aussi le cas, normalement, avec les cartes journalières spéciales que les CFF proposent en collaboration avec l’ATE, Migros ou Coop. Les cartes journalières com-
munales sont idéales, mais rares : mieux vaut les réserver bien assez longtemps avant. Leur prix tourne en général autour des 40 francs. Les billets dégriffés coûtent 30 % de moins si on les prend jusqu’à une heure avant le départ, et 50 % jusqu’à la veille. Les CFF ont amélioré les conditions de ces offres et en vendent jusqu’à 8000 par jour. Ils ne sont souvent proposés que pour de longues distances ; dans ce cas, il peut valoir la peine de scinder le trajet et d’acheter deux billets différents. Les billets dégriffés sont disponibles uniquement en ligne ou sur téléphone portable. Attention : le billet doit indiquer
le nom de la personne qui voyage, et non celui de la personne qui l’a réservé. Dans les communautés tarifaires, une carte journalière ou un billet de 24 heures est souvent une solution avantageuse. Il vaut aussi la peine de jeter un coup d’oeil aux offres touristiques régionales, comme par exemple la Ticino Card ou la Zürich Card.
Partagez vos tuyaux Avez-vous un tuyau que l’auteur aurait oublié ? Envoyez-le-nous et nous le publierons sur le site web de l’ATE : magazine@ate.ch
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Les bateaux, un facteur climatique Par Annette Jensen
L’incidence croissante de la navigation sur le réchauffement du climat n’a que très peu été l’objet de discussions ces dernières années. Cependant, près de 90 % des transports marchandises internationaux se font par voie navigable.
© adpic.de
Un grand bâtiment nécessite à plein régime 300 tonnes d’huile lourde par jour.
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omme presque partout, les navires de transport en trafic international utilisent le carburant le plus polluant qui soit : l’huile lourde, masse visqueuse et puante qui est le résidu issu de la production d’essence et de diesel. C’est sa teneur en soufre qui pose le plus grand problème. Jusqu’en 2020, un taux de 3,5 % est autorisé sur les océans, après cette date, cette valeur limite sera réduite à 0,5 %. Toutefois, cette valeur abaissée est tout sauf propre : son niveau reste encore 500 fois plus élevé que celui autorisé dans le trafic routier. Des techniques de traitement des gaz d’échappement efficaces n’existent pas encore pour les carburants à forte teneur en soufre. Les particules polluantes étant transportées sur des distances allant jusqu’à 500 kilomètres et la majeure partie de la navigation se faisant à proximité des côtes, les émissions nuisent
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à la santé de la population. Les autorités californiennes compétentes en matière de protection de l’air estiment que cette pollution provoque non seulement de nombreuses affections des voies respiratoires, mais est également responsable de 3700 fausses-couches par an. S’ajoutent à cela les nuisances dues aux oxydes d’azote et aux poussières fines. Des 400 000 personnes qui meurent prématurément des suites de la pollution atmosphérique, près de 60 000 décès sont à mettre sur le compte de la navigation.
Indifférence généralisée L’Organisation maritime internationale (OMI) estime que la flotte mondiale rejette plus d’un milliard de tonnes de CO2 par année – plus que le trafic aérien. Et la courbe affiche une croissance raide : selon l’OCDE, d’ici 2050, le nombre de tonnes-kilomètre aura
plus que quadruplé. L’importance de la navigation sur le bilan climatique augmente de manière manifeste. Bien que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ait continuellement attiré l’attention sur ce fait, le sujet a été à peine discuté lors des conférences internationales. Ainsi, lors de la Conférence sur le climat de Paris, la navigation et le trafic aérien n’ont, une fois de plus, pas été impliqués. Jusqu’alors, la politique ne mise que peu sur des incitations ou des prescriptions qui encourageraient le passage à des moyens de propulsion plus respectueux : un impôt de l’environnement sur le carburant n’existe ni dans la navigation ni dans le trafic aérien international. Jusqu’à aujourd’hui, les émissions de CO2 émises pas la navigation internationale ne sont attribuées à aucun pays. C’est la raison pour laquelle
aucun Etat ne se sent responsable de s’engager en faveur d’une limitation des rejets de CO2 et autres polluants. Seules quelques zones environnementales ont été aménagées le long des côtes d’Europe et d’Amérique du Nord où seuls les navires ne consommant pas d’huile lourde sont autorisés à naviguer. Sans prescription politique sévère, la navigation restera une sale affaire. Environ 5000 tonnes de déchets toxiques aboutissent à la mer rien que lors du dégazage des bateaux. S’ajoute à cela que, d’après un documentaire réalisé par la tv allemande ARD, des pétroliers et navires font naufrage tous les trois jours à l’insu de l’opinion publique. Stephan Rammler, professeur de Transportation Design à Braunschweig, revendique un champ de vision plus large : « Tant que, dans les transports, seul le ‹ toujours plus, toujours plus loin et toujours meilleur marché › régira, rien ne changera. » Des prototypes pour un transport par voie navigable respectueux de l’environnement : des navires aux voiles existent commandées numériquement ou pourvus de conduits dans lesquels tournent des rotors entraînés par le vent ne sont que deux exemples, et une combinaison entre une pile à combustible, une propulsion hydroélectrique, éolienne ou solaire en est un autre. « Il est nécessaire de réinventer le transport maritime. »
ACTUEL
Le profit avant l’environnement
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in avril, le ministre des transports allemand Alexander Dobrindt annonçait ce dont beaucoup se doutaient déjà (quand ils ne le savaient pas) : d’autres constructeurs automobiles que VW ont manipulé les valeurs de pollution atteintes par leurs voitures diesel. Pour cela, ils ont exploité une faille de la législation européenne. Celle-ci demande que les émissions d’un véhicule « soient efficacement réduites en condition d’utilisation normale ». L’ordonnance précise que les dispositifs réduisant l’efficacité du système de dépollution sont interdits. Sauf que si le dispositif d’invalidation est nécessaire à la protection du moteur, l’interdiction est levée. C’est ainsi que plusieurs constructeurs ont pu contourner les normes de pollution en vigueur.
Ils manipulent tous En janvier dernier, le gouvernement français affirmait avoir mesuré sur cinq véhicules diesel Renault des niveaux d’oxydes d’azote (NOX) nettement supérieurs aux normes. La quantité autorisée était quatre à cinq fois dépassée. Renault s’est justifié en expliquant que le système de dépollution ne fonctionne que de façon limitée en dessous de 17 degrés et au-dessus de 35, pour le « bien du moteur ». En février, la Deutsche Umwelthilfe (l’Agence allemande pour l’aide à l’envi-
Quand le scandale VW a éclaté à l’automne dernier, les autres constructeurs sont restés étonnamment silencieux. On sait aujourd’hui pourquoi : certains appliquaient eux aussi des méthodes trompeuses. Pour contourner les normes de pollution, ils sont nombreux à exploiter l’imprécision de la loi.
ronnement) publiait des résultats de mesures effectuées sur route aux Pays-Bas. Selon l’ONG environnementale, certains véhicules Mercedes de classe C dépassaient de 28 fois les valeurs limite de NOX. Daimler a reconnu qu’en dessous de 10 degrés, le système de dépollution était, là encore, désactivé. Et là encore, pour le bénéfice du moteur. La tactique consistant à limiter le processus de dépollution à une certaine « fenêtre » de température n’est pas rare dans le secteur automobile. Des stratégies semblables ont été démontrées sur des véhicules appartenant à BMW, Opel et VW (y compris ses marques Porsche et Audi). Et personne ne serait surpris si d’autres constructeurs révélaient encore des pratiques semblables. Pourtant, les experts indépendants rejettent l’argument de la protection du moteur. Comme l’expliquait à la radio alémanique Christian Bach, du Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (Empa), « aucune raison technique n’impose de procéder à une limitation générale du système de dépollution en dessous de 10 degrés. » En réalité, si ces véhicules diesel étaient dotés d’un système de dépollution fonctionnant effectivement en conditions d’usage normales, comme le demande la législation européenne, ils seraient bien plus coûteux. Après avoir investi
© Paul Langrock/Keystone
Par Martin Winder
VW a eu le malheur d’être le premier constructeur à ne plus pouvoir dissimuler sa tromperie – car d’autres manipulent aussi.
beaucoup d’argent dans le développement de ce type de motorisation, de nombreux constructeurs entendent désormais bien
en profiter. Quitte à ce que des millions de personnes soient atteintes dans leur santé.
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ACTUEL
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Les systèmes d’assistance au conducteur permettent d’éviter des accidents, du moins quand on sait comment ils fonctionnent.
A bord avec pilote automatique Par Viera Malach
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ccélération à une vitesse de 120 km/h. La voiture reconnaît le marquage routier et se maintient sur sa voie. La distance de sécurité avec les voitures qui précèdent est aussi constamment respectée. Pour l’ATE, il est évident qu’avec ces nouvelles technologies les collisions frontales et les télescopages sont toujours plus rares, sur les tronçons à ciel ouvert ou dans les tunnels. « Les assistants à la conduite gagnent en importance dans la sécurité routière. Des systèmes de plus en plus perfectionnés apparaissent sur le marché et viennent compléter des produits établis comme le système antiblocage ABS et le contrôle électronique de stabilité
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Un test du pilote automatique de la voiture Tesla mené par l’ATE en a démontré les prouesses : la mise sur le marché de nouveaux modèles de voitures équipés de systèmes similaires fait progresser la sécurité routière de manière significative. ESP », affirme Martin Winder, chef de projet à l’ATE.
La conduite révolutionnée D’ici à 20 ans, une grande partie des voitures neuves seront équipées de systèmes semblables à celui de la Tesla, tels qu’aide au freinage d’urgence ou systèmes anti-franchissement involontaire de ligne. Et plus les véhicules seront équipés d’aides à la conduite performantes, plus les routes seront sûres, que ce soit en trafic bidirectionnel ou monodirectionnel. Aujourd’hui déjà, les nouveaux camions doivent être équipés d’aides au freinage d’urgence et d’alertes de franchissement involontaire de ligne. Ces évolutions impliquent aus-
si une nouvelle façon de planifier et de concevoir l’infrastructure routière. Dans cette perspective, un 2e tunnel routier au Gothard, qui coûtera quelque 6,5 milliards de francs, est un projet de luxe. « Au lieu d’investir dans une 2e galerie routière au Gothard, on aurait bien mieux fait d’améliorer les endroits véritablement problématiques en Suisse, là où il est possible d’obtenir des gains de sécurité bien plus importants en dépensant beaucoup moins d’argent », relève Markus H. Muser, Directeur du Groupe de travail pour la mécanique des accidents (AGU Zurich). Ces dernières années, l’AGU, en collaboration avec d’autres organisations, a mené divers
projets de recherche sur l’efficacité des assistants à la conduite. Au moyen de tests de conduite, l’influence du système de régulation de distance et celle de l’assistant au freinage d’urgence sur le comportement de conduite a été analysée. « L’interaction entre les systèmes d’assistance à la conduite et l’être humain a été au centre de nos recherches », affirme Markus H. Muser. « Il s’est avéré qu’il est nécessaire de se plonger dans de tels systèmes pour pouvoir en retirer un bénéfice. Dans le cas contraire, on dispose de nombreux gadgets qui n’ont pas une grande utilité. On devrait songer à familiariser les élèves conducteurs avec ces assistants dès l’apprentissage. »
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GLC 350 e 4MATIC, 1991 cm3, 211 + 116 ch (155 + 85 kW), 2,7 l/100 km (équivalent-essence: 4,4 l/100 km), 64 g CO2/km (moyenne de toutes les voitures neuves vendues: 139 g CO2/km), catégorie de rendement énergétique: D.
Il laisse beaucoup de souvenirs mais peu de traces. Découvrez le silence et la puissance du nouveau GLC PLUG-IN HYBRID. En effet, ce dernier associe un moteur 4 cylindres à combustion à un moteur électrique d’une puissance de 85 kW. Il totalise ainsi 320 ch de bonheur au volant tout en affichant des émissions réduites. Laissez-vous convaincre lors d’une course d’essai. Votre partenaire Mercedes-Benz attend votre visite avec impatience.
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Le tourisme de demain Les parcs naturels suisses ont récemment obtenu la deuxième place du prix international « Tourism for Tomorrow Awards » pour un tourisme durable. Pourtant, certaines critiques dénoncent cette réussite. Par Stefanie Stäuble
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Le Parc Adula : si 17 communes disent oui, le plus grand Parc national suisse verra le jour.
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es sapins du Parc naturel régional Jura vaudois sont comme ceux que les enfants dessinent : sombres et imposants. Jean-Christophe Fallet, chef de projet Alpage et Agriculture de cette organisation, cueille de l’origan sauvage dans les pâturages. Il précise qu’il n’est pas seulement délicieux sur les pizzas, mais qu’il convient très bien pour de la tisane. Sur les champignons, les oiseaux ou l’exploitation forestière, Jean-Christophe a toujours une anecdote passionnante à raconter. Il guide plusieurs visites dans le
parc durant l’année. Pendant la randonnée qui nous mène de la Givrine à Arzier, on remarque très vite qu’il apprécie cette région. Au guidon d’un vélo électrique, « on traverse aisément en une journée le parc dans toute sa largeur, soit 50 km environ », nous explique-t-il. « Les exigences contradictoires des sports rapides et des sports lents font partie des nombreuses ambivalences à gérer ». Des vaches paissent dans les pâturages. Au bout de deux heures, nous atteignons une fromagerie d’alpage. « Faire
coexister protection de la nature et agriculture d’alpage est notre deuxième défi », poursuit Jean-Christophe. « Mais c’est aussi une chance exceptionnelle pour la population locale ». Un diplôme accroché à une paroi des Fruitères de Nyon le démontre noir sur blanc : il atteste que cet alpage et son infrastructure rudimentaire ont remporté la médaille d’or pour sa tomme vaudoise. Une si petite entreprise et malgré tout championne du monde ! Nous sommes à cinq kilomètres de
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la frontière française. « Il y a plus de 270 alpages répartis sur le territoire du Parc Jura vaudois », précise encore Jean-Christophe Fallet. Marie Laperrière, cheffe de projet tourisme durable du parc, ajoute : « Depuis que les bases juridiques ont été créées pour les parcs naturels, bien des choses ont évolué positivement ».
© Parc Nationale Suisse / Hans Lozza
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Reconnaissance internationale La deuxième place du « Tourism for Tomorrow Award » sur 160 candidatures est une remarquable prestation de la part des parcs naturels suisses face à la concurrence internationale. Cette distinction mondiale récompense les meilleures réalisations en matière de tourisme durable. « En début d’année, une équipe d’experts nous a rendu visite afin d’analyser le fonctionnement démocratique et la durabilité des parcs », explique Tina Müller, responsable du tourisme auprès du réseau des parcs suisses. « A l’évidence, les experts ont été impressionnés par l’accessibilité des parcs avec les transports publics et par la commercialisation des produits régionaux. » Il s’agit là d’une reconnaissance internationale très importante pour les régions des parcs qui s’investissent pour
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Faciliter le voyage, mais pas seulement
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Avec le concept « Fahrtziel Natur », nous faisons œuvre de pionnier et nous espérons qu’il fasse école auprès des autres parcs. Mais les parcs ne s’engagent pas seulement pour rendre plus attractif le voyage en transports publics, mais aussi pour faciliter les déplacements sans voiture à l’intérieur des parcs. Dans le Parc Ela, nous avons étudié un concept de bus pour randonneurs : où une telle ligne de bus est-elle judicieuse, qui sont les potentiels exploitants et quels modèles de financement s’imposent ? Cela a contribué à ce que nous disposions aujourd’hui de trois lignes de Bus alpin et d’autres offres de bus pour Dieter Müller est le Directeur de l’Assoles randonneurs. A notre initiative, un site de Mobility a été créé à ciation Parc Ela. la gare de Tiefencastel en 2009. Celui-ci fonctionne bien. Comme la coordination des transports entre les régions de l’Albula et de Surses n’est pas optimale, nous avons donné l’impulsion pour des courses complémentaires durant la haute saison. En moment, nous nous engageons pour une optimisation du transport des bagages avec les TP : le projet-pilote « Tgaretg digl Parc Ela » consiste en la location gratuite d’un chariot à bagages à la gare. En outre, nous sommes en train de trouver une solution pour la réintroduction du transport des bagages par le car postal jusqu’à Bivio.
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Parc Naziunal Svizzer Il s’étend sur 170 km2 en Engadine, entre Zernez, S-chanf, l’Ofen et Scuol. Sous entière protection (réserve naturelle), études scientifiques, offre diversifiée, bonne desserte par les TP. Nombre (et vitesse) des motos à l’Ofen, offres durables (nuités, restauration). www.nationalpark.ch
DOSSIER
ment pas », estime Tina Müller. « Les parcs sont aussi des projets de développement régionaux. Nombre de régions périphériques sont menacées d’exode. Leurs habitants doivent pouvoir assurer leur existence. C’est pourquoi le concept de parc est en partie consacré à la promotion des produits culinaires traditionnels. »
Enfin un deuxième parc national ? Cet automne, 17 communes des cantons des Grisons et du Tessin décideront si la
© Suisse Tourisme - OFEV / Gerry Nitsch
un tourisme écologique et novateur. Mais pas seulement : « L’économie locale s’en trouve renforcée, en ce sens que l’hôtellerie et la restauration sont encouragées à proposer des produits régionaux », précise encore Tina Müller. « Le soutien de la population locale est primordial pour le succès d’un parc à long terme et pour qu’il s’impose comme destination de tourisme durable. » Vouloir des espaces naturels intacts tout en développant une économie verte, n’est-ce pas contradictoire ? « Absolu-
Parc régional Chasseral Surface de 387 km2 entre Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds et Bienne. Plus de 80 produits certifiés, formation à l’environnement pour les écoles, travaux bénévoles, projet pilote biodiversité avec le Parc du Doubs. Trop de voitures au Chasseral, commercialisation des produits du parc, sensibilisation à la nature. www.parcchasseral.ch
Parc Adula Si les communes disent oui, ce nouveau parc national s’étendra sur 1250 km2 et englobera le val Blenio, une partie de la Surselva et du Rhin postérieur, ainsi que le val Calanca. Nature dans la zone centrale, magnifique haut plateau de la Greina, patrimoine historique. Statut du parc et poursuite des projets à long terme incertains. www.parcadula.ch
Naturpark Beverin D’une surface de 413 km2, il couvre quatre vallées de la région du Piz Beverin. Sites d’importance nationale, routes de valeur historique et culturelle, colonie de bouquetins, téléski solaire. Trop de voitures, commercialisation des produits du parc. www.naturpark-beverin.ch
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Suisse se dotera ou non d’un deuxième parc national : le parc Adula. Il est à espérer qu’elles disent oui. En cette époque d’étalement urbain et de bétonnage à tout va, elles donneraient le feu vert à la création du plus grand parc national de Suisse : 1250 km2 de surface totale, dont un noyau de 145 km2, laissé entièrement à la nature. Dans les 1105 km2 de la zone périphérique, il est prévu de maintenir une économie respectueuse de la nature et des paysages ruraux. Tous les indicateurs sont au vert. Premièrement, les acteurs sont parvenus à asseoir à une même
© Suisse Tourisme - OFEV / Roland Gerth
© Suisse Tourisme - OFEV / Roland Gerth
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Naturpark Thal D’une surface de 139 km2, le parc naturel de Thal est niché dans la chaîne du Jura soleurois entre le Weissenstein et le Passwang. Paradis de la randonnée entre Bâle, Zurich, Lucerne et Berne. Zone protégée du Jura, faune et flore rares, produits régionaux certifiés et partenariat avec la restauration. La certification des prestations et des exploitations fait encore défaut. www.naturparkthal.ch
Biosfera Val Müstair Ce parc régional de 198 km2 constitue, conjointement avec le parc national suisse et une partie de Scuol, la réserve de biosphère Unesco du val Müstair. Seule réserve haute-alpine de biosphère de Suisse inscrite à l’Unesco, langue romanche, traditions et architecture, 80 % sont des exploitations bio. Promotion de la mobilité douce, renforcement de la formation à l’environnement. www.biosfera.ch
Jurapark Aargau Les 241 km2 du Jurapark Aargau englobent les collines du Jura tabulaire entre Bâle et Zurich. Sapinières riches en espèces, cerisiers du Fricktal, 253 produits régionaux certifiés, manifestations attractives, formation à l’environnement pour les écoles. Offre touristique étendue, hébergement, degré de notoriété. www.jurapark-aargau.ch
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Naturpark Diemtigtal Le parc s’étend sur les 135 km2 du Diemtigtal, encore bien préservé. Grande zone de protection, produits du parc chez Coop, vision énergétique, hôtel « parc naturel ». Promotion des déplacements en TP, hausse du nombre de lits d’hôtel dans le parc. www.diemtigtal.ch
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taires d’étables comptent parmi les principaux utilisateurs du parc. A l’inverse, le CAS exprime des doutes. Ainsi, certains itinéraires alpins seraient supprimés. D’une manière générale, le noyau du parc ne serait pas protégé aussi strictement que dans le premier parc national. Cependant, des questions du genre « Pourrai-je encore exploiter mon étable dans la zone centrale ? » ou « Pourquoi serait-il interdit d’y promener son chien ? » ou encore « Pourra-t-on toujours pêcher dans la zone centrale ? »
Ce qu’en pense l’expert Magazine ATE : Le label « Parcs suisses » existe depuis 2008. Que pensez-vous du concept ? Fabian Weber : D’un point de vue touristique, les parcs sont un créneau intéressant, en ce sens qu’ils ne sont pas une destination typique. De plus, des régions périphériques ont ainsi une chance de créer de la plus-value. Dans bien des régions, cette perspective a donné de nouvelles impulsions.
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table tous les groupes d’utilisateurs. Deuxièmement, c’est une chance pour la région. Cela dit, 102 ans après la création du premier parc national, l’heure du deuxième est arrivée. Le projet du Parc Adula illustre bien les qualités que l’on attend d’un parc national. Silva Semadeni, Présidente de Pro Natura, fait l’éloge du projet Adula. Elle regrette toutefois qu’on ait fait moult exceptions qui pourraient empêcher le libre épanouissement de la nature dans la zone centrale. Les exploitants des alpages et les proprié-
Fabian Weber est chargé de cours et directeur de projets à l’Institut pour le tourisme de l’Université de Lucerne.
Qu’en est-il de la mobilité écologique dans les parcs ? Nombre de concepts de mobilité sont très valables. La desserte touristique par les TP n’est toutefois pas un problème facile. Le Bus alpin est une bonne initiative. Cette association lance des offres de TP sur des sites de montagne qui ne bénéficient pas d’aides financières de l’Etat. Les communes aussi sont obligées de proposer des prestations permettant aux visiteurs de s’y rendre avec les transports publics. Où y a-t-il encore du potentiel ? Dans l’hôtellerie. Les parcs proches des villes, tel que celui du Gantrisch, sont principalement fréquentés par des visiteurs d’un jour. Dans les régions plus décentrées, les possibilités d’hébergement font souvent défaut ou les infrastructures sont vétustes. Le potentiel est encore grand en matière d’offres touristiques concrètes, même si nombre de réalisations positives ont déjà vu le jour, telle que la location de vélos.
Naturpark Gantrisch
Parc Ela
Parc préalpin de 402 km2 dans un triangle Berne – Thoune – Fribourg. Espace de détente des zones urbaines proches.
Avec ses 548 km2, il est à ce jour le plus grand parc naturel et s’étend au nord des cols de l’Albula, du Julier et du Septimer.
Agriculture de montagne vivante, paysages d’érables, traditions, Prix de l’innovation agriculture de montagne 2015 pour « L’école à l’alpage », hôtel du parc naturel avec centre de compétences. Promotion des déplacements en TP, hausse du nombre de lits d’hôtels dans le parc. www.gantrisch.ch
Réserve de biosphère de l’Entlebuch 44 hauts-marais, 61 bas-marais et 4 sites marécageux sur 400 km2 entre Berne et Lucerne. Réserve de biosphère inscrite à l’Unesco, excursions dans la nature, 300 produits du parc. Coordination entre la planification du territoire, l’énergie et la mobilité, encore peu de lits d’hôtels. www.biosphaere.ch
Offre touristique développée, potentiel d’innovation des acteurs issus du tourisme, produits régionaux et formation. Offre en transports publics, offre d’hôtels en diminution. www.parc-ela.ch
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© Suisse Tourisme - OFEV / Renato Bagattini
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Progetto Parco Nazionale del Locarnese D’une surface de 221 km2, ce projet de parc national s’étendra des hauteurs d’Ascona/Brissago au Ghiridone dans les Centovalli/val Onsernone jusqu’à Bosco Gurin. Un zeste de forêt tropicale et de Grand Canyon devant chez soi, 19 hameaux d’importance nationale. Equilibre entre la gestion du paysage et l’avancement de l’état sauvage, statut du parc et poursuite des projets à long terme incertains. www.parconazionale.ch
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Le concept de la mobilité sur place 84 % des touristes accèdent aux régions de montagne en voiture ou à moto. Cela se traduit par des nuisances sonores, de la pollution, des parkings bondés et du stationnement sauvage sur les places d’évitement, empêchant parfois le passage du car postal. Le concept de Bus alpin (ou celui de taxi alpin de Mountain Wilderness) offre un certain répit aux populations de montagne et à la faune et à la flore. Il prend le relai des transports publics dans des régions habituellement non desservies. Ce système – soutenu par l’ATE – a été lancé en 2006. « Il ne cesse de se développer par la création de nouvelles lignes chaque année », commente son chef de projet Samuel Bernhard. « Nous transportons près de 30 000 personnes chaque année sur l’ensemble des sites. » Pour les randonneurs, le bus alpin est la solution idéale, puisque les itinéraires se terminent rarement à leur point de départ. On s’épargne ainsi nombre de marches du retour démotivantes – et le plus souvent sur des routes asphaltées. Huit parcs naturels de l’arc jurassien, des Préalpes et des Alpes ont adhéré à l’association Bus alpin. La demande existe pour de telles initiatives visant à permettre le déplacement des touristes avec les TP. Récemment dans les Grisons, le réseau des parcs
Parc naturel régional du Doubs
Parc naturel régional Gruyère Pays-d’Enhaut
Il s’étend sur 378 km2 en bordure du Doubs, du Locle au Clos du Doubs.
Sur 503 km2 entre Montreux, Fribourg et Gstaad avec une faible pression de la population (25 habitants au km2).
Coalition pour la protection du Doubs, contrôle des espèces menacées, sentier didactique de 434 km, cours de formation.
Une identité affirmée : alpestre et rurale ; le territoire abrite de remarquables biotopes et géotopes.
La certification des produits fait encore défaut, stratégie touristique commun, TP. www.parcdoubs.ch
Intégration du parc auprès des habitants, visibilité. www.gruyerepaysdenhaut.ch 22
montrent bien les exigences élevées et souvent contradictoires de notre société en matière de zones de détente. Tina Müller, du réseau des parcs suisses : « Des foyers de tension sont légion dans notre Suisse densément peuplée, comme par exemple avec la pratique du VTT sur les chemins de randonnée ou entre protection de la nature et agriculture. Il serait faux de projeter le mécontentement de
certains sur les parcs naturels. Nous faisons le maximum pour laisser la nature s’épanouir tout en permettant à l’homme d’assurer son existence. »
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l’ATE allemande. « Les régions en ont reconnu le potentiel, ne serait-ce que pour son impact médiatique. » 22 régions y ont déjà souscrit. En Suisse, les parcs des Grisons sont les premières destinations de « Fahrtziel Natur ». « Dans notre pays, la situation est différente, puisque Bus alpin a déjà établi une certaine tradition », explique Dieter Müller, directeur de l’association Parc Ela. « Il nous importait davantage de nous adjoindre le concours des grandes entreprises de TP pour toucher une clientèle potentielle capable de
renoncer à la voiture. » Ainsi, une offre Railaway assortie d’un rabais de 20 % a été créée grâce aux organisations partenaires et à l’Office cantonal de l’énergie et des transports. « Les visiteurs qui recherchent dans les parcs la nature à l’état pur attendent, avec raison, qu’ils puissent s’y déplacer aisément avec les TP. La desserte doit donc être optimale », souligne Dieter Müller avec conviction. Depuis sa création en 2009, la ligne de Bus alpin à l’Alp Flix ne connaît que le succès. L’augmentation du nombre de courses lui a même
© Suisse Tourisme - OFEV / Lorenz Andreas Fischer
suisses, l’ATE section Grisons, Birdlife section Grisons, les Chemins de fer rhétiques et Car postal Grisons se sont associés pour lancer le projet « Fahrtziel Natur » (destination nature). L’idée vient d’Allemagne : « Fahrtziel Natur » est issu en 2001 d’une coopération entre la Deutsche Bahn et trois organisations environnementales, dont l’ATE allemande. Il vise à permettre la découverte de zones de nature sensibles au moyen des transports publics, en préservant ainsi l’environnement. « L’engouement est énorme », constate Carolin Ritter, directrice de
Landschaftspark Binntal Il s’étend sur 181 km2, des sommets des Alpes du Haut-Valais aux rives du Rhône, et englobe six villages pittoresques. Riche en minéraux, particularité de la culture sauvage des tulipes à Grengiols, villages et hameaux authentiques. Courses du car postal hors saison d’été. www.landschaftspark-binntal.ch
Naturpark Schaffhausen Les 161 km2 du parc se caractérisent par les collines du massif du Randen, les vignobles et le Rhin. Multiples randonnées à pied ou à vélo, produits régionaux, vignobles, intégration de l’artisanat local. Statut du parc et poursuite des projets à long terme incertains. www.naturpark-schaffhausen.ch
Wildnispark Zürich-Sihlwald Le seul et unique parc de découverte de la nature en Suisse à ce jour s’étend sur 12 km2. Plus grande forêt de feuillus du plateau, zone centrale protégée, sentier découverte, centre pour visiteurs avec musée et restaurant. Perturbation de l’espace naturel par la route de transit, sensibilisation de la population à l’importance de la nature à l’état sauvage. www.wildnispark.ch
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© Suisse Tourisme - OFEV / Roland Gerth
© Stefanie Stäuble
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Parc naturel régional Jura vaudois
valu un record d’affluence en 2015. Le Val Tuors et, récemment, la route par le col de l’Albula sont aussi desservis par le Bus alpin. Pour l’Albula, il s’agit d’un essai mené sur trois ans, jusqu’en 2018. « Les touristes sont encore trop nombreux à se rendre dans les parcs en voiture », regrette Dieter Müller. « Mais, comme on dit, c’est petit à petit que l’oiseau fait son nid ». Cette maxime s’applique d’ailleurs à tous les autres parcs. Il reste certes beaucoup à faire et il s’agit de veiller à ce que la nature y soit gagnante. Dans cette petite décennie où le concept de parc est devenu réalité, un vent nouveau s’est mis à souffler sur les parcs naturels.
D’une surface de plus 530 km2, il couvre la chaîne du Jura, de la Dôle au bourg médiéval de Romainmôtier, et la vallée de Joux.
Offre combinée Railaway « Les parcs des Grisons »
Intégration du parc dans l’aménagement du territoire, notoriété dans le monde politique et auprès de la population, ancrage des valeurs du parc. www.parcjuravaudois.ch
20 % de réduction sur le voyage en train ou en bus partout dans les Grisons et retour ; un Graubünden-Pass à prix réduit pour circuler gratuitement avec les TP dans toutes les zones du canton des Grisons pendant un jour ; en vente jusqu’au 31.10.2016 sur www.cff.ch/loisirset-vacances
© Naturpark Pfyn-Finges
Inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels d’importance nationale, biotopes, murs de pierres sèches, industrie horlogère traditionnelle.
Naturpark Pfyn-Finges Sur 279 km2 de Gampel à Sierre et des terrasses viticoles de Salgesch jusqu’au Bishorn. Réserve de la forêt de Finges, plus de 80 caves, ornithologie, géologie, Rhône non corrigé, bilinguisme.
© Stefanie Stäuble
Prise en charge des visiteurs, sensibilisation à l’environnement, commercialisation des produits régionaux. www.pfyn-finges.ch
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La descente vers La Valsainte promet un superbe panorama sur les sommets gruériens.
Un parc c’est bien, deux c’est mieux Accessible en transports publics, cette douce randonnée entre le Lac Noir et La Valsainte s’effectue dans de superbes paysages. Elle est un trait d’union entre deux parcs naturels. Texte et photos : Jérôme Faivre
« U
n après-midi pluvieux, au milieu des bois, à la recherche de ceps. » Quand on évoque le Lac Noir, tels sont les souvenirs d’enfance qui ressurgissent en moi, inéluctablement. La faute à un ami de la famille, champignonneur invétéré, qui nous entraînait toujours dans son inépuisable quête de bolets. Bien que nous habitions Neuchâtel, à une distance respectable de la Singine, le bougre n’hésitait pas à parcourir, en voiture, 70 km jusqu’à « son meilleur coin à champignons ». Ces sorties dominicales ont eu lieu il y a 20 ans. Depuis lors, je n’ai plus jamais mis les pieds au Lac Noir. Peut-être parce que je suis encore refroidi par l’ambiance lugubre des lieux, pénétré des pieds à la tête par l’humidité de la sombre forêt. « Vous êtes cordialement invité au Lac Noir en vue d’une randonnée. » Ce
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message, laissé voici quelques semaines par Bruno Clément sur mon répondeur, ne m’a, bien sûr, pas particulièrement réjoui. Au contraire, cette image de boue et de feuilles mortes collant à mes petites bottes en caoutchouc est revenue me hanter. Mais en tant qu’adulte (plus ou moins) responsable, j’ai aussi vu dans cette proposition une opportunité : celle de me débarrasser d’un lointain souvenir peu agréable. Freud aurait été fier de moi ! C’est dans cette optique thérapeutique que j’ai accepté l’invitation du chef de projets « sensibilisation et développement durable » du Parc naturel régional Gruyère Pays-d’Enhaut. Nous nous sommes donné rendez-vous en ville de Fribourg, un samedi matin de mai. « Un bus des transports publics fribourgeois (TPF) nous emmènera au Lac Noir, point de départ de la randonnée » m’avait-il expliqué au téléphone.
Le jour J, équipés de bonnes chaussures de marche, nous nous retrouvons dans le bus. Pendant le trajet de 50 minutes, Bruno Clément, carte en mains, m’explique le pourquoi de son invitation. « Depuis le Lac Noir, nous partirons en vadrouille jusqu’à la chartreuse de La Valsainte. Cette randonnée a pour originalité qu’elle fait le pont entre deux parcs naturels régionaux, Gantrisch et Gruyère Pays-d’Enhaut. » Devant mon air interloqué, l’organisateur précise : « Mais la promenade ne dure que trois heures ; quatre heures si vous n’êtes pas pressé. » Pressé, je ne le suis pas. Après ce printemps maussade, il fait bon profiter des premières températures agréables – sans oublier que je cherche à me réconcilier avec la région. « Quand nous arriverons à La Valsainte, le car postal nous conduira à Charmey pour le retour. C’est aussi l’intérêt de cette excursion : les points de départ et d’arrivée sont desservis par les transports publics – les bus TPF du côté du Lac Noir, le car postal du côté de La Valsainte. » Je constate avec satisfaction que tout a été prévu pour le visiteur sans voiture. Depuis quelques années déjà, la commune Val-de-Charmey collabore étroitement avec le parc
DOSSIER
Gruyère Pays-d’Enhaut afin de réduire les déplacements motorisés au sein du domaine. L’ouverture de cette ligne de car postal et son intégration dans le réseau de l’association Bus alpin s’inscrit remarquablement dans cette démarche. Schwarzsee / Lac Noir. Cette fois, nous y sommes. Deux décennies plus tard, le moment est venu de repartir sur de nouvelles bases positives. A la descente du bus, le constat est brutal : le Lac Noir ne ressemble en rien à mes souvenirs d’enfance. Je me laisse envahir par un sentiment de quiétude, véhiculé par les eaux paisibles. C’est sans doute la situation favorable du lac, entouré de montagnes, qui lui donne une dimension merveilleuse. Ma vision a-t-elle été altérée avec le temps ? Mon regard a-t-il changé ? Ne suis-je plus la même personne ? Certes c’est le printemps, la nature renaît et le ciel relativement clair enchante les lieux. Mais la saison suffit-elle à expliquer une telle différence de perception ? Le meilleur moyen de répondre à cette question existentielle est de se mettre en route. Depuis le Lac Noir, nous commençons par suivre le sentier, direction Charmey et le col de la Balisa. Nous faisons un court détour pour admirer la cascade du Seeweidbach, dont les eaux sont précipitées par-dessus une impressionnante paroi rocheuse. Les premiers 500 mètres,
le terrain plat permet de se décrasser les mollets après la longue pause hivernale. Cette remarque est surtout valable pour moi ; Bruno Clément m’apprend qu’il se rend chaque jour à son travail à Châteaud’Oex en combinant transports publics et vélo. On sent l’amateur de grand air qui sommeille en lui. Rapidement, le chemin ponctué d’érables sycomores s’élève. D’abord avec des lacets raides, puis plus doucement jusqu’au col de la Balisa, à 1411 m. De là, nous poursuivons notre chemin en direction de la Berra. Nous ne grimperons pas jusqu’à ce sommet, surtout connu pour ses installations de sports d’hiver. Pour l’anecdote, depuis la création en 2014 d’un nouveau télémixte, la station mise aussi sur la saison d’été. On regrettera cependant l’ouverture récente d’un parking goudronné. Notre chemin rejoint la crête, frontière des langues et des bassins versants de la Singine et du Javro. Cette douce traversée s’effectue dans de superbes paysages verdoyants. Arrivés au point culminant de la marche (Bürglenberg, 1542 m), le sentier reste sur les hauteurs pour rejoindre le chalet buvette de l’Hauta-Chia. Nos efforts sont récompensés, tant par le splendide panorama sur les Préalpes fribourgeoises que par le contenu appétissant de notre assiette « Hauta-Chia ».
Revigorés, nous entamons l’agréable descente vers La Valsainte, avec forêts, ruisseaux, pâturages et toujours une magnifique vue en direction du Moléson et des autres sommets gruériens. Ces quelques heures, en bonne compagnie et au milieu d’un cadre enchanteur, me permettent de réaliser que les souvenirs d’enfance s’invitent à l’âge adulte sous une forme totalement biaisée de la réalité. A La Valsainte, l’immense chartreuse de 700 ans ne se visite pas, elle est toujours un lieu de prières avec des frères et des pères en activité. Nous déambulons en silence hors de l’enceinte et entrons dans la chapelle tout en respectant la sérénité des moines. Bientôt le car postal passera nous prendre pour Charmey, où les TPF assureront le relais jusqu’à Fribourg. La boucle est bouclée, et pourtant j’ai l’impression de n’avoir pas tout vu de cette région champêtre. Assurément, je n’attendrai pas 20 ans pour y revenir.
Informations utiles Comptant 10 kilomètres pour 500 mètres de dénivellation, cette randonnée ne comporte pas de difficultés particulières. Plus d’infos et horaires : www.busalpin.ch www.gruyerepaysdenhaut.ch
Trois à quatre heures de marche séparent le Lac Noir (à g.) de la chartreuse de La Valsainte (à d.).
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Comme un parfum de truffe N
ous embarquons sans particulièrement aventuFiguiers, oliviers, vignes, viaducs, tunnels et sites vélo dans le train pour reux ; c’est aussi le segment pittoresques : une randonnée cycliste sur le tracé de Trieste, puisqu’il est possible du parcours où le substrat l’ancienne ligne de chemin de fer impérial et royal de de louer des VTT dans une est le plus grossier. Nous boutique cycliste juste en traversons Portorož et décrila Parenzana est synonyme de nature, d’histoire et face de la gare principale. A vons un large arc de cercle d’excellents repas. Le parcours traverse trois pays. six, nous allons effectuer le autour des marais salants parcours de 123 kilomètres de Secovlje, aménagés en Texte et photos : Christian Höller en trois étapes journalières, un parc paysager s’étendant nos logements étant déjà résur 6,5 km 2 . A mesure que servés. Le bac qui relie Trieste à Muggia nous des kilomètres de détour ! Après Koper com- la voie ferrée nous emmène en hauteur, la fait éviter, avec élégance et en une demi-heure, mence la promenade de bord de mer menant vue devient toujours plus belle sur les mala route qui sort de Trieste en traversant la à Izola, où nous dînons au port et où certains rais salants dans le soleil couchant. Après quelques kilomètres, voilà « A Casa », où zone industrielle au sud. Nous nous instal- d’entre nous s’offrent même une baignade. nous passerons la nuit. On ne reçoit pas lons à l’« Albergo la Bussola » de Muggia, jadis Les nombreux bâtiments ferroviaires tous les jours un accueil aussi chaleureux chantier naval de la marine de guerre impériale et royale. Le lendemain, c’est en selle que conservés le long de la voie font l’objet et souriant que celui de notre jeune hôtesse nous quittons Muggia, restant à droite malgré d’explications détaillées, sur des pan- Martina, soulagée de nous voir émerger un panneau « sans issue ». Puis voilà le début neaux. L’itinéraire passe par neuf tunnels. du crépuscule. Leçon à retenir : le matin, de la piste cyclable de la Parenzana, bien bali- Le plus long est le second, celui de Lucan, confirmez par téléphone que vous allez bel sée. S’orienter devient plus difficile quand elle avec ses 544 mètres. Une lampe est indis- et bien occuper, le soir même, les chambres passe dans des zones urbaines, par exemple la pensable, car tous les tunnels ne sont pas réservées parfois plusieurs semaines auville industrielle et portuaire de Koper. Mieux éclairés. Celui de Freski, noir comme un paravant. Au restaurant de la maison, on vaut demander son chemin pour s’épargner four, mesure 140 mètres de long et il est nous sert des Rezanci sa Tartufina (taglia-
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D.g.à.d. : Terra rossa, la terre rouge vif et fertile de l’Istrie. / Grosnjan : une fois menacé de délabrement, aujourd’hui petit village d’artistes. / Certains des neuf tunnels ferroviaires ont un éclairage ; dans les autres il fait noir comme dans un four.
Un vénérable olivier près de Portorož.
telles aux truffes). Le parfum de la truffe imprégnera les souvenirs gastronomiques du voyage. Les bornes kilométriques TPC (TriestePoreč-Canfanaro) indiquent désormais la distance parcourue. Bref arrêt à l’épicerie de Buje. Mieux vaut emporter à boire, à manger, et quelques outils au cas où. Nous atteignons Grosnjan, joli village posé sur une colline. Dans les années 1950, des artistes ont sauvé l’endroit in extremis, alors qu’il dépérissait. Le voilà devenu attraction touristique, avec ses galeries et ses boutiques d’artisanat installées dans de vieilles maisons en pierre. Quelques basreliefs du lion de Saint-Marc rappellent qu’ici, Venise détenait le pouvoir jusqu’à la fin du 18e siècle. Le chemin se poursuit en pente douce. Nous descendons vite, malgré que le gravier nous ralentisse quelque peu et nous incite à la prudence. Les VTT sont bien utiles et les sacoches se couvrent de poussière grise.
Les aboiements incessants qui constituent le bruit de fond de Livade, village plutôt banal, ont une origine inattendue : les chiens truffiers. Alors que nous pédalons à travers le fief croate du précieux tubercule, en cette mi-septembre, l’endroit se prépare justement pour la fête annuelle qui lui est consacrée. Giancarlo Zigante, pionnier et roi des truffes croates, a ici son temple culinaire. La destination du jour, Motovun, trône comme un nid d’aigle sur la montagne voisine. Raide, la montée d’environ trois kilomètres jusqu’à la porte de la forteresse peut se faire tranquillement, en poussant son vélo, ou plus laborieusement, sur la selle, selon la condition physique et l’ambition sportive du moment. Elle en vaut la peine de toute façon, car la vue sur la vallée de la Mirna depuis les murailles est superbe. Nous prenons nos quartiers dans la « Villa Borgo », petit hôtel dans les remparts de la ville. Le copieux buffet du petitdéjeuner inclut bien sûr des truffes, qu’une jeune femme vient râper directement sur
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nos œufs brouillés. Une truffe comme celleci se mange trois jours après la cueillette, précise-t-elle. Le voyage continue. La descente raide est rapidement franchie. Trouver la suite de la voie cyclable de la Parenzana nous demande quelques efforts et investigations, car elle passe sans avertissement entre deux maisons, dans les buissons. Puis, dans un paysage vide, un âne, des chèvres. Un panneau de l’ancienne gare annonce « Rakotule ». Sous une tente, on peut acheter des spécialités régionales rustiques, du salami, du fromage, du pain au lard, de l’eau-de-vie, de l’huile à la truffe ou des t-shirts. Nous en salivons quand un train siffle dans le virage. Le tortillard touristique qui fait la navette entre Motovun et Vižinada crache une poignée de vieux messieurs. Le serveur empoigne un accordéon et en avant la musique ! Nous nous remettons en selle. Peu après, pause photo devant la borne kilométrique 100. La fin de l’itinéraire
Informations utiles En 2008, l’ancienne ligne de chemin de fer qui reliait Trieste à Porecˇ – encore étonnamment vivante avec ses tunnels, viaducs et gares – a été réaménagée avec l’aide financière de l’UE. Elle est devenue la piste cyclable de la Parenzana, longue de 123 km. 13 km s’étendent en Italie, 32 le long de la côte slovène et 78 en Croatie par l’intérieur de l’Istrie jusqu’à Porec, ˇ au bord de la mer. Trajet aller/retour : environ 10 heures de train depuis la Suisse romande jusqu’à Trieste (2 à 4 changements) Informations supplémentaires : www.ate.ch/excursions
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Les anciennes gares sont aujourd’hui habitées, comme ici à Grosnjan. / Autrefois exploitation de sel, aujourd’hui parc naturel : les marais salants de Secovlje. / Grenadier au kilomètre 114.
est presque exclusivement en descente. Nous pique-niquons sous un bosquet, entourés de champs rouge vif : la fameuse terra rossa. A l’horizon, la mer de Poreč. L’ancien bâtiment de la gare se trouve sur la route côtière. Arrivés à destination, nous nous alignons pour une photo de groupe, que prend obligeamment un passant équipé de nos appareils et téléphones. Après trois jours dans la nature, le plus souvent sans croiser rien ni personne, la dynamique, touristique et balnéaire Poreč offre un programme contrasté. ˇ Baignade en mer et Jour de repos à Porec. visite de la basilique d’Euphrasius, joyau historique avec ses mosaïques du 6e siècle. Nous dînons à l’écart de la frénésie, au « Rialto », seul restaurant sur le côté calme de la presqu’île et qui donne directement sur le muret nous séparant de la mer. Les mouettes à l’affût se jettent effrontément sur la nourriture. Nous avons réservé nos places dans la navette Parenzana MTBike pour rentrer à Trieste. Dans le vieux Land Rover avec remorque qui transporte jusqu’à huit personnes pour 160 euros, vélos compris, nous nous remplissons les oreilles de musique reggae (incluse dans le forfait) et la tête des souvenirs de nos trois journées cyclistes, en accéléré pendant les deux heures du trajet. Conclusion unanime : c’était merveilleux.
PUBLIREPORTAGE
Espace découverte Energie Mont-Soleil / Mont-Crosin
L
e Sentier des Monts sur les hauteurs de Saint-Imier relie la centrale solaire de MontSoleil à la centrale éolienne de Mont-Crosin et propose des jeux et informations sur les énergies renouvelables, la faune, la flore, le réchauffement climatique, la géologie et la météo. Il faut compter environ 2 heures de marche pour cet itinéraire de 5.9 kilomètres jalonné de seize éoliennes majestueuses. Sur ce parcours ludique, la vue panoramique est magnifique sur les Alpes et le Jura. Par beau temps, Les Vosges et La Forêt Noire sont mêmes visibles. Le sentier est accessible à Mont-Soleil par le funiculaire depuis Saint-Imier et à Mont-Crosin par les bus des Chemins de fer du Jura depuis Saint-Imier ou Tramelan. Diverses places de pique-nique offrent la possibilité de pauses bienvenues avec des enfants. A Mont-Crosin, deux hôtels-restaurants vous accueillent : l’Auberge du Vert-Bois, sur réservation, (www.vert-bois.ch) et le Chalet Mont-Crosin (www.jurabernois.ch). Eté 2016 : un spectacle à ne pas manquer Cet été, quatre anciennes éoliennes seront démontées et remplacées par des éoliennes de nouvelle génération. Les travaux de construction ont débuté mi-avril. A partir du mois de juillet, les anciennes éoliennes seront mises hors service et démontées. Viendra ensuite la partie la plus spectaculaire de toute l’opération de repowering : le transport et le montage des quatre nouvelles éoliennes. Leur mise en service est prévue pour octobre 2016. Les différentes phases des travaux seront proposées en textes et en images sur cette page et sur le site www.juvent.ch. Il est possible de suivre les travaux sur place.
www.espacedecouverte.ch
www.jurabernois.ch
Tipps : Visite de l’observatoire astronomique Ce « balcon sous les étoiles », avec son planétarium de 4 m 50, est idéal pour des activités publiques ou privées. Sur réservation ou lors de la Nuit des étoiles : vendredi 5 et samedi 6 août 2016. Infos et réservation (obligatoire) Tél. 032 942 39 42 www.pleiades.ch Visite des centrales éolienne et solaire Visites combinées La visite guidée de la centrale solaire vous permettra d’obtenir de nombreuses informations sur les possibilités et les limites de l’exploitation du photovoltaïque. Si vous souhaitez en apprendre davantage sur les nouvelles énergies renouvelables, visitez la centrale éolienne de Mont-Crosin, située à proximité. Au cours de la visite, vous découvrez l’intérieur d’une éolienne et obtenez de votre guide des informations de première main sur cette précieuse énergie renouvelable. Infos et réservations : Tél. 0844 121 123 infojura@bkw.ch www.jurabernois.ch Balade en char attelé Une balade en char attelée permet de découvrir, au rythme paisible des chevaux, les superbes paysages du Jura bernois, des prairies, des pâturages boisés et des forêts à perte de vue. Char fondue, docker (char attelé avec assistance électrique, première mondiale), apéritif sur le char. Infos et réservations : Heidi Frutschi, 2610 Mont-Soleil Tél. 032 941 59 51 Natel 078 647 89 10 ou 079 834 67 76 heidi-frutschi@bluewin.ch www.jurabernois.ch Descente à trottinette, à E-bike, Segway Des manières écologiques de profiter de ce site naturel exceptionnel. Infos et réservations : Funiculaire Saint-Imier – Mont-Soleil, Tél. 032 941 25 53 info@funisolaire.ch www.funisolaire.ch
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Pourquoi donc aller vagabonder au loin - les bonnes choses sont si près! Vacances en Suisse
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VOYAGES
Des arbres, de la mousse, des lichens et l’eau nous envoûtent de tons verts. / Tous les quelque cent mètres, un petit pont permet de traverser l’Areuse.
Au milieu des rochers Texte et photos : Stefanie Stäuble
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os chers compatriotes de la Suisse romande se mettront certainement à bâiller d’ennui parce que je leur présente ici les gorges de l’Areuse. Sur le site de randonnée, il est écrit qu’elles sont l’un « des buts préférés de course d’école ». Cependant, si j’étais enseignante et devais accompagner une classe pleine de garçons pubères en tongs et qui, de plus, ont tous vu le film « Cliffhanger » dans lequel Silvester Stallone passe d’une gorge à l’autre suspendu à des troncs d’arbres, ce n’est pas ici que je viendrais. Les flancs sont en partie très escarpés. Pour les moins entraînés comme moi et pour les enfants quelque peu replets, aux excellentes compétences électroniques mais à la mauvaise condition physique, la randonnée de Boudry à Noiraigue se ressent quand même un peu dans les jambes. Pour les deux blocs bâtis à Boudry, il faudrait tirer les oreilles à l’architecte. Ces deux
Quelles merveilles de la nature que les gorges de l’Areuse. Pour les familles et les classes d’école notamment, elles sont un but d’excursion très apprécié. horreurs près du chemin menant aux gorges et situées en face du charmant Café du Pont défigurent ce paysage idyllique. Un peu plus tard, nous entrons dans le frais ermitage que la nature a créé. Bien évidemment, nous ne sommes pas seuls dans ces gorges. Nous croisons des familles dont l’une traîne une petite fille pleurnicheuse avec elle. Ses sanglots rebelles contre cette balade sont étouffés par l’eau grondante. Il n’y a ici hélas aucun écho, les parents auraient alors vraisemblablement l’air encore plus énervés. Enfant, j’aurais un peu moins détesté cette randonnée que toutes les autres qui m’ennuyaient tant. Adulte, je tombe amoureuse de ces gorges aux paysages si divers : parfois, il faut grimper des escaliers (400 marches au total), puis redescendre jusqu’au bord de l’eau. Le chemin creusé dans les rochers est glissant çà et là. Les tons verts adoucissent nos cœurs de victimes de la grisaille des agglomérations.
Aux deux tiers de la randonnée s’ouvre la clairière de l’Hôtel de la Truite. Parions que les truites sont bonnes ici ! Cependant, ce dimanche ensoleillé – et une route carrossable – a rempli la terrasse et le restaurant de visiteurs, et nous n’avons même pas la chance de pouvoir jeter un œil sur la carte. Nous poursuivons donc notre promenade jusqu’à un foyer où nous grillons en bons Suisses nos cervelas et en multiculturels notre fromage grec. De l’électricité est produite dans ces gorges. Nous passons à côté de la quatrième centrale hy-
droélectrique. Toutes les quatre sont issues d’une époque où les constructions étaient esthétiques. Et celles-ci sont restaurées avec un tel amour que l’on pourrait croire qu’une ancienne maîtresse de Louis XVI habite ces lieux. Le vallon devient plus étroit et sauvage. Puis s’ouvre le paysage et la dernière partie du trajet se fait sur un chemin de randonnée asphalté. Le temps de marche indiqué est de trois heures, mais comme toujours nous avons eu besoin de plus de temps car nous avons flâné – et admiré.
Informations utiles Aller/retour : train pour Neuchâtel, de là changement pour Boudry (départ tous les xxh10, arrivée à Boudry xxh20. Retour de Noiraigue tous les xxh57, arrivée à Neuchâtel à xxh18) Carte : 1:50 000 carte d’excursions 251T Val de Travers Web : www.gorgesdelareuse.ch
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T4 pour débutants Par Stefanie Stäuble
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ous descendons du car postal et buvons un Rivella à l’hôtel Steingletscher avant de nous mettre en chemin. Une route asphaltée nous conduit jusqu’à une aire de stationnement où les randonneurs motorisés passent de la voiture aux chaussures de montagne. Une explosion qui coûta la vie à six personnes est à l’origine du gigantesque éboulis aux énormes blocs de pierre se dressant jusqu’au bord de la route. En 1992, des centaines de tonnes de munition et de dynamite explosaient à l’intérieur de la montagne. De l’aire de stationnement, il faut grimper jusqu’à la cabane Tierbergli. Le trajet n’est pas long, même les personnes peu
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Avec une via ferrata naturelle, la cabane Tierbergli située en dessous du col du Susten, est un point d’attraction pour les randonneurs qui ne connaissent pas le vertige. entraînées le font en deux heures environ. Les ouvriers qui pendant notre visite travaillent à l’aménagement de la cabane se livrent même à une compétition : qui est le plus rapide ? Un ouvrier corpulent racontera le lendemain au déjeuner qu’il a réussi à faire le trajet en une heure et six minutes. Le jeune apprenti maçon l’a même battu de douze minutes. Pour ma part, ce sentier me semble escarpé et la cabane qui trône toute petite sur les rochers, si éloignée. Quant à eux, c’est simplement leur trajet quotidien pour aller travailler. Pendant notre visite, l’eau est rare à la cabane Tierbergli située à 2795 mètres d’altitude. Il n’a
pas plu depuis des semaines au cours de ce chaud mois de juillet 2015. La citerne est presque vide et pour se laver les dents, seul un mince filet d’eau coule du robinet. C’est pourquoi un bâtiment supplémentaire de deux étages est construit dans lequel seront aménagées toutes les surfaces d’infrastructure d’ici 2016. Propriétaire de la cabane, la section CAS Bâle-Campagne écrit : « La cabane est en bon état. L’exigence d’un traitement écologique et moderne des eaux usées ainsi qu’un besoin en énergie électrique et thermique plus élevé rend ce projet nécessaire afin d’augmenter l’attractivité de la cabane auprès de nos visiteurs ». Le bâtiment supplémen-
taire oblong sera placé en dessus de la maisonnette WC. La petite cabane de bois fera alors partie du passé. D’un côté, dommage – se soulager avec vue sur la montagne fait partie de l’expérience des cabanes de montagne. D’un autre côté, la cabane des WC se trouve très près d’un précipice, sur un promontoire rocheux. Aller aux toilettes en ayant bu un coup de trop n’est pas recommandé. Pendant le souper dans la confortable salle à manger, nous faisons la connaissance des autres visiteurs. Un groupe assez grand suit une formation sur la roche et la glace. Les trois hommes plus âgés assis à la table d’à côté viennent du canton de
VOYAGES
Lucerne et partageront plus tard notre chambre (leur ronflement est sans accent). Ils comptent faire l’escalade du Sustenhorn (3503 m) le lendemain. La route de deux heures et demi depuis la cabane est un classique. Il existe cependant d’autres perles ici en haut : le Gwächtenhorn à deux heures d’ici (3420 m) et sa vue sur le Cervin. Le Vorder Tierberg (3091 m) qui se prête bien pour exercer les tours de haute montagne sur le terrain ; selon l’échelle de difficulté des randonnées alpines du CAS, est coté parmi les plus simples et peut être fait en une heure. Le Mittler Tierberg (3311 m) est d’un degré plus difficile. Son escalade est deux fois plus longue. Le refuge est en outre une étape pour les randonnées de plusieurs jours dans les Alpes bernoises et uranaises. Le gardien de la cabane, Hans-Peter Imboden, n’est pas seulement guide de montagne mais aussi boulanger-pâtissier. Ses desserts contribuent au grand succès de la cabane de Tierbergli. Aujourd’hui, le menu est couron-
né avec un tiramisu au séré. Tout dans l’aménagement et le confort de cet endroit montre que Tina Imboden a travaillé longtemps dans l’hôtellerie. Les coussins en feutre sur les bancs et les chaises de bois sont assortis et sur la terrasse, des edelweiss dans de jolies corbeilles décorent les tables. Le service est aimable et compétent. Hans-Peter nous explique que pour lui, son épouse et pour les trois employés « les journées sont longues. Il est donc important de ne pas perdre sa bonne humeur et de communiquer aimablement entre nous et avec nos visiteurs. » Depuis 2013, le couple valaisan s’occupe de la cabane et cela très volontiers malgré le dur labeur. Tina nous le confirme : « Qui a la chance d’avoir sa maison juste à côté d’un glacier aussi majestueux ? » Même si le glacier autrefois imposant a beaucoup diminué ces dernières années : depuis le début des mesures en 1893, il a fondu de 1093 mètres dont 369 mètres juste entre 2010 et 2014. De retour à la maison, je raconte avec fierté à mes amis mon premier T4. Certes, cette randon-
La cabane se trouve au milieu d’un univers glaciaire exceptionnel. / Les lève-tôt sont en outre récompensés par un lever de soleil caribéen. / Le nouveau bâtiment supplémentaire avec toutes les surfaces d’infrastructure.
née était pour débutants car hormis une pente enneigée abrupte, elle ne présentait pas d’endroits exposés. Cependant, comme je suis sujette au vertige, j’étais encordée, ce qui me donnait un sentiment de sécurité mais provoque chez mes amis un éclat de rire amusé qui me laisse de glace. Grâce à la cabane Tierbergli, je sais qu’aucune montagne ne peut me résister !
Informations utiles Chemin pour la cabane en été : de l’hôtel Steingletscher (arrêt postal) via le lac Steinsee et l’aire de stationnement, suivre le chemin de randonnée bleu-blanc jusqu’à la cabane Tierbergli. Durée : 3 h. Jusqu’au parking, le chemin est asphalté. Ou prendre la route payante jusqu’au parking (Umpolplatz) et de là, continuer à pied jusqu’à la cabane. Durée : environ 2 h. Difficulté : T4. Via ferrata : un chemin intéressant mène à la cabane par une via ferrata naturelle aux superbes points de vue. La via ferrata Tierbergli peut être faite en une journée ou prévue avec nuitée à la cabane. Elle se trouve en terrain alpin. Difficulté : K3 C. www.tierbergli.ch
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Cette aventure est classe ! La classe 3a du lycée d’Aarau (AG) a parcouru la moitié de la Suisse à vélo, loin des grands axes. Les élèves et les accompagnants racontent leur escapade, longue de 300 kilomètres.
Texte et photos : la 3a d’Aarau
DEGRÉ DE DIFFICULTÉ
O
n critique beaucoup la jeunesse actuelle. Par exemple, elle ne saurait même plus faire du vélo. Werner Bertschi, enseignant au lycée, n’en croit rien, lui qui emmène régulièrement ses classes en camp cycliste. En août dernier, par une journée ensoleillée, il a pris le train pour Genève avec ses 23 élèves. En cinq bonnes étapes, ils ont regagné Aarau à vélo, avec leurs quatre accompagnants. Werner Bertschi avait soigneusement sélectionné le parcours, à l’écart des axes trop
fréquentés. Il voulait aussi faire admirer la diversité des paysages suisses à ses élèves. Ils ont longé des rivières et traversé des petites villes historiques, tout ce qu’on ne prend pas le temps de voir. Leur périple a débuté par un peu de culture. Thanush raconte la visite de l’ONU organisée par leur enseignant, qu’il a beaucoup aimée : « Nous avons été minutieusement contrôlé à l’entrée. C’est seulement ensuite que nous avons pu découvrir le Palais des Nations, avec ses fresques mu-
rales. Nous avons aussi admiré les présents reçus par l’ONU du monde entier. » Sa camarade Romy poursuit : « La journée a été longue et éprouvante, mais belle. Le soir, nous étions très contents de nous installer au bord du lac. Nos accompagnants avaient préparé le souper, que nous avons savouré en contemplant le coucher du soleil. A la nuit tombée, nous avons eu droit à un air de trompette joué par l’un d’eux, avant de remballer nos affaires et de pédaler jusqu’à la protection civile, où nous dormions. » « Tout le monde n’a pas trouvé la nuit idyllique, d’ailleurs », rit Marlon. « Tout à coup, j’ai vu arriver vers moi Emilie tout apeurée : elle pensait avoir vu un rat, caché vers les pots de fleurs. Comme en temps normal Emilie n’a peur de rien, je me suis dit qu’il y avait peut-être bien un souci. En effet, j’ai soulevé un pot et deux yeux ronds comme des billes me fixaient. Je n’étais que moyennement à l’aise, alors j’ai pris un bâton pour explorer un peu ces pots. Un rat a fini par sortir, il a sauté à terre et foncé droit sur notre prof qui a poussé un hurlement ! » La deuxième étape ralliait Ce fut Lausanne à Yverdon. « l’un des plus beaux moments du voyage, se souvient Hansruedi, l’un des accompagnants. A peine sorti de Lausanne, bien qu’un peu caillouteux, le chemin nous a menés à travers de magnifiques forêts. L’air du matin était délicieux. Certains ont sans doute
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VOYAGES
A vélo comme lors des pauses, munie de gilets jaunes réfléchissants, la classe 3a d’Aarau n’est pas passée inaperçue lors de son périple.
trouvé le dénivelé vers Gollion un peu rude, mais ensuite, quel plaisir de dévaler la pente dans ces beaux paysages ! La charmante petite ville de La Sarraz, avec son château, a joliment ponctué la journée. » A Yverdon, une récompense attendait les élèves : les bains thermaux. « Petit problème », raconte Pujan, « plusieurs d’entre nous n’avaient pas encore 14 ans. Ils devaient donc être accompagnés pour entrer aux bains. Nous aurions encore dû trouver deux adultes, la soirée sympa semblait déjà compromise. Heureusement, notre prof a réussi à convaincre les employés que nous allions nous conduire comme des grands. La sortie aux bains était sauvée, et la soirée a été très agréable. » Les élèves ont aussi fait l’expérience que les détours mènent parfois au bon endroit. « A Bienne », raconte Madeleine, « nous nous sommes égarés. Pour contacter les autres, notre accompagnante a fait une pause à un arrêt de bus. Juste à côté, une belle fontaine coulait, qui nous a attiré, Elina et moi, et où nous nous sommes aspergées. Sans cette panne, nous n’aurions jamais découvert cette jolie place. » Le groupe a pris ensuite la route de Bellach, situé entre Soleure et Grenchen. C’est dans une ferme de ce village du pied du Jura qu’il a dormi. Comme le raconte Dominik, « la nuit a été
particulière, puisque nous avons dormi dans la paille. J’étais loin d’être convaincu, mais quand je me suis réveillé, le matin, j’étais en pleine forme. Et un petit-déjeuner magique nous attendait : un délicieux pain fait maison, des confitures, du miel, de la pâte à tartiner. » Ruedi, l’un des accompagnants, a particulièrement aimé « les jardins du Seeland, chargés de fruits et de légumes, mais aussi le joli chemin longeant l’Aar, particulièrement limpide ». Trois élèves en avaient d’ailleurs un peu profité : « En partant d’Erlach », raconte un élève, « nous avions l’estomac dans les talons et nous roulions au beau milieu des arbres fruitiers. Les pommes étaient magnifiques, bien rouges. Sans trop réfléchir, nous en avons cueilli quelques unes. Les profs nous ont bien remonté les bretelles. » Marlen, l’une des accompagnantes, se dit très touchée par la motivation des élèves, même après des étapes de 70 kilomètres : « Ils se lançaient des défis, et plusieurs ont battu leurs propres records. » Pour Jarmo, la fin du trajet a été particulièrement impressionnante : « A mesure que nous approchions d’Aarau, notre excitation grandissait et nous hurlions ‹ Genève–Aarau ! › en chœur – nous avions 300 kilomètres dans les jambes. Une fois à destination, tout le monde était ravi. Dans l’enthousiasme, nous avons fait deux fois le tour de
l’école avant de descendre enfin du vélo. Je n’avais jamais parcouru une distance aussi longue, ni aussi vite. L’une de nos profs avait préparé un apéro de bienvenue. C’était magnifique. »
Informations utiles 1e étape : Genève–Lausanne (70 km) 2e étape : Lausanne–Yverdon-les-Bains (54 km) 3e étape : Yverdon-les-Bains–Erlach (75 km) 4e étape : Erlach–Bellach (40 km) 5e étape : Bellach–Aarau (55 km) Trajet : www.veloland.ch/fr
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RÉGIONS
lade a m z e i b tom s u o v i s Et art ? p é d e l t n juste ava Le carnet d’entraide ATE couvre les imprévus pendant une année : p. ex. les frais d’annulation d’un voyage, d’un hôtel, en cas d’incidents en voyage ou lors des loisirs, manifestations, rapatriement, remplacement des bagages, protection juridique à l’étranger et bien plus encore. Davantage d’informations – par téléphone au 031 328 58 12 ou – à l’adresse www.carnetentraide.ch 38
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Images: >moser, iStockphoto, Adpic, Fotolia; photomontage: ATE
Carnet d’entraide ATE
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Concours photos: « J’aime mon quartier » Le nouveau concours de l’ATE met en valeur les photographies de proximité. A pied ou à vélo, partez à la redécouverte de votre quartier et prenez une photo.
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es meilleures photographies ne sont pas toujours celles qui ont été réalisées à des milliers de km de son domicile, en vacances sur une plage de sable fin à l’ombre d’un cocotier. Notre environnement de tous les jours nous réserve lui aussi plein de surprises. Mais par habitude, souvent nous n’y prêtons même plus attention. Avec ce concours, l’ATE vous invite à redécouvrir votre cadre de vie. Que vous habitiez à la ville ou à la campagne, il y a forcément autour de chez vous une scène qui se prête à une photographie intéressante : une belle bâtisse, une œuvre d’art, un arbre imposant ou un âne dans un champ.
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Les meilleures photos publiées Un jury sélectionnera les meilleures photographies en fonction de leur capacité à illustrer la thématique du concours « J’aime mon quartier ». Les aspects esthétique et
technique seront aussi pris en considération. Les photos retenues seront publiées dans une rubrique spéciale du Magazine ATE 4/16 (édition de septembre). De superbes prix en jeu Un séjour en Suisse et des bons de la Boutique ATE attendent les auteurs des photos retenues : 1er prix : 2 nuitées pour 2 personnes à l’hôtel Heiden dans la région du lac de Constance, en chambre double, avec petit-déjeuner, boisson de bienvenue, 2× menu du soir 5 plats, 1× massage de 25 min, voyage en train du/au domicile en 1ère classe, d’une valeur de Fr. 1500.– 2e prix : un bon de la Boutique ATE d’une valeur de Fr. 200.– 3e prix : un bon de la Boutique ATE d’une valeur de Fr. 100.–
actif!
Participez au concours Envoyez la photographie de votre choix (original ou copie de qualité) : par e-mail à redaction@ate.ch par courrier postal à ATE, Magazine, Aarbergergasse 61, Case postale, 3001 Berne Photo numérique : ne sont acceptées que les images haute définition au format JPEG, comprises entre 1 et 4 MO. Photo originale : joindre une enveloppe affranchie et adressée pour qu’elle vous soit retournée. Accompagnez l’envoi de : votre nom et prénom, adresse postale, numéro de tél. et/ou adresse e-mail, un commentaire permettant de situer la photographie (lieu, date, anecdote). Droit à l’image : au cas où une personne apparaît sur la photographie, elle doit avoir donné son consentement. Par votre participation au concours, vous déclarez accepter les conditions de participation mentionnées sur www.ate.ch/ concoursphoto. Date limite de participation : vendredi 29 juillet 2016.
Gagnez un séjour à l’hôtel Heiden – avec sa superbe vue panoramique sur le lac de Constance.
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’évidence s’est imposée ces derniers mois : il n’y a pas seulement le scandale VW, mais un scandale du diesel. En clair, d’autres marques ont trafiqué les émissions d’oxydes d’azote de leurs véhicules. Difficile d’expliquer les motivations de ces fraudes et trucages. Les constructeurs automobiles font tout Caroline Beglinger est ce qu’ils peuvent afin de dissimuler la co-directrice de l’ATE. triste réalité. Pour écouler davantage de voitures, ils prennent le parti de détériorer la qualité de l’air, augmentant ainsi les risques pour la santé, se cachant derrière des dispositions réglementaires obsolètes ou mollement défendues par des politiciens. Est-ce la fin du moteur diesel ? A court terme, les chiffres de vente montrent que ni la fraude ni la perspective de voir sa voiture diesel perdre sa valeur ne dissuadent la clientèle suisse d’en acheter. A moyen terme, toutefois, cela devrait changer. La tromperie tient probablement au fait qu’il n’est technologiquement possible de respecter les valeurs limites d’émissions d’un moteur diesel qu’à grands frais. Sera-t-il toujours aussi facile de vendre des voitures diesel empoisonneuses dans cinq ans ? On peut en douter. Dans un quart de siècle au plus tard, toute voiture fonctionnant à l’énergie fossile sera une voiture de trop. Si nous ne parvenons pas à dissocier notre mobilité des combustibles fossiles – et pas seulement le diesel –, nous ne pourrons pas limiter le réchauffement climatique à +2° C. Les conséquences seraient alors dramatiques pour la flore, la faune et les humains. Tous les scénarios montrent clairement qu’il est indispensable de remplacer le trafic individuel motorisé par une mobilité respectueuse de l’environnement, d’abandonner les énergies fossiles en faveur de modes de propulsion alternatifs. Acheter aujourd’hui une voiture diesel ? Non merci. Elles dépendent d’un carburant obsolète et qui pourrait bien être fortement taxé d’ici quelques années, parce que nuisible et indésirable.
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e diesel bénéficie d’une popularité croissante en Suisse. Au cours des quatre premiers mois de 2016, environ quatre voitures neuves sur dix avaient un moteur diesel. L’an dernier déjà, sa part sur le marché atteignait le niveau record de 38,9 %, et cette augmentation de la demande ne semble pas près de fléchir. Même les scandales touchant la Andreas Burgener est directeur d’Auto-suisse. motorisation diesel n’ont rien changé. Un argument fort en sa faveur est sa plus grande efficacité par rapport à l’essence. Elle consomme tout simplement moins de carburant, ce qui la rend plus avantageuse à partir d’un certain kilométrage annuel. Une deuxième raison explique cette demande actuellement soutenue : en de nombreux endroits, l’essence normale et le diesel coûtent le même prix à la pompe. Le diesel n’est plus synonyme de cherté, comme lorsque le cours du pétrole brut restait élevé. Bien que l’achat d’une voiture soit par nature orienté vers le long terme, cet argument séduit sans doute une certaine clientèle. Un moteur diesel consomme moins : voilà une autre raison pour laquelle il demeurera incontournable chez les constructeurs automobiles. C’est seulement grâce à sa haute efficacité que nous pourrons atteindre nos objectifs climatiques ambitieux. Sans lui, nous n’aurions pas pu abaisser de 27 % les émissions de CO2 des voitures neuves entre 2003 et 2014 en Suisse, et cela malgré l’augmentation du poids des véhicules en raison de la sécurité accrue. Miser désormais exclusivement sur les moteurs à combustion serait faire fausse route. Et les erreurs de gestion qui ont été faites favorisent même l’accélération du développement technologique de la motorisation diesel, dans le plus grand intérêt des constructeurs automobiles. Certains dirigeants ont commis des erreurs, mais pas le moteur diesel.
Le scandale des gaz d’échappement sonne-t-il le glas du moteur diesel pour les voitures ? Donnez votre avis sur www.ate.ch/voter
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1 THÈME 2 AVIS
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Le scandale des gaz d’échappement sonne-t-il le glas des voitures diesel ?
PERSPECTIVES
Stephan Heim Pas de handicap en vacances tée. Les Etats-Unis et le Canada sont bien aménagés pour accueillir les personnes en situation de handicap. C’est un peu comme en Suisse. Les bus américains sont presque tous accessibles aux fauteuils roulants et de nombreuses toilettes et places de parc sont à disposition des personnes handicapées. En Amérique du Sud, lors de mes visites en Equateur et au Pérou, le voyage sans obstacles n’était pas si développé. Cela allait, mais rien à voir avec le standard auquel on est habitué chez nous. En fait ces vacances-là ne sont plus qu’un lointain souvenir. Les gens sont en général sympathiques que ce soit en Israël, en Afrique
ani el R ihs
e me réjouis déjà de la croisière que nous ferons cet été. Nous embarquerons à Kiel et naviguerons une semaine à travers la mer Baltique en nous arrêtant à Saint-Pétersbourg, Stockholm, Copenhague et Tallin. Je suis un globetrotter et voyager me passionne. Au cours de mes 62 ans de vie, j’ai visité de nombreux pays dont, bien sûr, nos quatre contrées voisines. Sans oublier la Scandinavie et le sud où j’aime aller me baigner. Grâce à mon abonnement général, je voyage aussi régulièrement en Suisse. Pour me rendre à Berne, Zurich ou au Tessin, je n’ai pas besoin d’aide. Dans les grandes villes étrangères cependant, je ne peux pas me déplacer seul. Eh oui, les escaliers ! Qui sont innombrables dans les villes historiques, en particulier dans celles qui sont situées sur une ou plusieurs collines. Je peux marcher un peu et même monter des escaliers si quelqu’un me soutient. C’est pourquoi je me déplace en fauteuil roulant manuel à l’étranger et, chez moi, j’utilise un fauteuil électrique. Quand j’étais jeune, j’ai même fait des randonnées, sur le Gantrisch ou le Bürglen par exemple. A cette époque-là, je marchais nettement mieux. Une de mes villes préférées est Paris, bien que je ne parle presque pas le français. L’anglais est plus facile et je peux aussi lire un peu dans cette langue. Je trouve New York fantastique. La foule et la vie trépidante des métropoles ne me font pas peur du tout. Il y a partout des coins, comme au Central Park, où l ’at mosphère est moins agi-
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«J
du Sud ou en Tunisie. Jamais la nourriture ne m’a causé un seul problème. Je pense que les mets et les odeurs font partie des sensations les plus fortes en voyage. Le virus du voyage m’a certainement été transmis par mes parents qui autrefois nous emmenaient souvent voyager mes frères et moi. Ensemble, nous avons visité Rome pour voir le Vatican, et Monaco. Mais toutes les destinations ne sont pas adaptées aux chaises roulantes. Et partir soulève de nombreuses questions comme : l’embarquement et le transport en bus, train ou avion peut-il se faire sans obstacle à l’aller et au retour ? La chambre d’hôtel, le balcon, la salle à manger ainsi que tout le complexe hôtelier sont-ils prévus pour les ? Estfauteuils roulants il possible de partir à la découverte de la région par ses propres moyens ou le fauteuil roulant restera-t-il bloqué dans un fossé ? C’est pour cette raison que je m’assure un voyage sans surprise en faisant souvent mes réservations chez Procap Voyages, une agence qui propose des destinations sans obstacles. Je réserve toujours un voyage en groupe car des personnes formées nous encadrent. Que je sois handicapé moteur cérébral depuis ma naissance ne m’empêche pas de découvrir le monde. » Stefanie Stäuble
En chaise roulante, à la plage ou dans une métropole trépidante ? Au cours de sa vie, Stephan Heim a déjà fait de nombreuses expériences de voyage.
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Interview : Stefanie Stäuble
Le plus grand ambassadeur cycliste danois a tenu un exposé au cours du colloque de l’ATE sur les e-bikes. Notre magazine a saisi l’occasion pour s’entretenir avec lui de ses expériences au Danemark et en Suisse.
Klaus Bondam « Je me sentais libre » vélo. Quelles sont les erreurs faites par les autorités suisses ? Le « Copenhagenize Index » n’est qu’une perspective sur le monde et celle-ci est dépendante des faiseurs du rating. Pour ma part, les classements de ce genre ne me plaisent pas trop. Je trouve plus important de miser sur le dialogue local. En ce qui concerne les vacances à vélo, la Suisse se situe, à mon avis, en tête. Il n’existe dans aucun autre pays des routes d’une telle qualité et ayant une si bonne signalisation qu’avec « La Suisse à vélo ». En outre, la Suisse, en raison de sa topographie, est pionnière dans le domaine des vélos électriques. Au Danemark, les e-bikes ont du mal à s’imposer. Les
Magazine ATE : Avez-vous trois conseils à donner aux responsables des villes pour améliorer la situation des cyclistes en Suisse ? Klaus Bondam : Premièrement, il faut une volonté politique. Les politiciens doivent être convaincus que cette voie est la meilleure pour rendre la mobilité plus écologique dans leur entourage. Un travail de conviction est nécessaire lorsque l’on veut atteindre la deuxième condition : les moyens financiers indispensables pour construire et entretenir une infrastructure sûre. Troisièmement, il faut de la patience. Une nouvelle culture de la
« Il faut une volonté politique.
politiciens doivent être convaincus
Les e-bikes sont-ils une partie de la solution aux problèmes de trafic que cette voie est la meilleure pour dans les villes et agglomérations ? Ils peuvent y contribuer car ils perrendre la mobilité plus écologique mettent d’augmenter le rayon jourdans leur entourage. » nalier à 15 ou 20 kilomètres. Avec un vélo normal, on ne parcourt en général qu’une distance de 5 à 7 kimobilité ne peut être obtenue au cours d’une lomètres. Au Danemark, 30 % des trajets auseule législature. Pour cela, il faut toute une tomobiles font moins de 5 kilomètres. Pargénération. C’est la raison pour laquelle il est tout dans le monde, les trajets courts sont important de commencer chez les enfants en source de problèmes et c’est là qu’il nous faut leur garantissant un chemin sûr pour aller à agir. Car ces distances sont optimales pour l’école et en leur apprenant à rouler à vélo. Je des déplacements à pied ou à vélo. Un couple me souviens encore très bien de ce sentiment d’amis avait l’habitude de sortir régulièrede liberté en apprenant à faire de la bicyclette ment avec la voiture, ce qui créait des conflits car l’un d’entre eux devait s’abstenir de boire. quand j’étais enfant. Depuis quelque temps, ils sortent à vélo tous La Suisse ne figure actuellement pas les deux. Enthousiastes, ils m’ont raconté : dans le « Copenhagenize Index » qui « Klaus, c’est incroyable les distances qu’il est recense les villes les plus actives au possible de parcourir à vélo ! » Sans compter monde en matière de promotion du les bons moments qu’ils passent ensemble.
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Mot-clé « aménagement des villes » : l’Europe a-t-elle progressé ces dix dernières années ? Certainement. Aujourd’hui, la mobilité écologique fait partie intégrante de chaque planification de la mobilité et cela à l’échelle européenne. Mobilité porteuse d’avenir ne signifie pas seulement transport : mais aussi protection climatique, santé, places de travail, rétablissement de la vie urbaine après des décennies de règne automobile. Copenhague, par exemple, était une ville industrielle qui a acquis une nouvelle identité verte ces dernières années. Cela sonne bien. Mais chez nous en Suisse, de grands projets routiers gagnent régulièrement en votation... C’est certain, les décideurs politiques sont souvent quelque peu lents. Cependant, nombre d’entre eux savent, grâce à Internet ou par le voyage, ce qu’il faudrait faire pour que plus de personnes roulent à vélo. Pour avoir une bonne infrastructure cyclable, il ne suffit pas de peindre une ligne blanche sur la route. Cela entraîne des coûts ! Cependant, l’infrastructure routière ou ferroviaire est encore plus onéreuse. En Suisse, la différence entre la mobilité urbaine et la mobilité rurale est grande. Dans les agglomérations et à la campagne, la mobilité est assimilée en grande partie à la voiture. Et au Danemark ? Egalement – c’est partout pareil. Au cours de ces deux trois dernières années, le Danemark a connu un exode urbain. Les gens aimeraient avoir un jardin, planter leurs propres légumes et peut-être posséder quelques
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mais je peux rouler à bicyclette ! Mon organisme est mis à contribution avec pour résultat que je reste en bonne santé malgré l’embonpoint et le vin rouge. De ce point de vue, faire du vélo devient même un devoir.
« Une nouvelle culture de la mobilité
Je suis bien d’accord avec vous. Mais pourquoi donc tant de gens prennent-ils encore leur faut voiture ? Moi aussi, j’utilise la voiture de temps à autre. Cependant, je vais aussi à vélo, je prends les transports publics ou je vais à pied. C’est le mélange des différentes mobilités qui est la recette. Et rouler à vélo s’apprend. Nous avons mené une enquête qui a été une révélation pour nous : elle a dévoilé à quel point
ne peut être obtenue au cours d’une seule législature. Pour cela, il toute une génération. » plus en plus de routes ont été construites à la campagne ces dernières années. Pour aller de A à B, je peux emprunter environ cinq trajets différents. De ces cinq routes, deux devraient être interdites à la circulation motorisée pour permettre aux enfants de se déplacer en toute sécurité. La plupart des automobilistes conduisent trop vite. Les enfants sont les premiers à être en danger et dépassés par la situation. Croyez-vous que nous réussirons un virage dans les transports, abandonnant le transport motorisé individuel pour des moyens de transport plus respectueux de l’environnement ? J’en suis convaincu. La plupart des gens passeraient plus volontiers leur temps sur un vélo ou en travaillant dans un train que de le perdre au volant d’une voiture. C’est d’une telle inefficacité. Avec la concurrence croissante venant de Chine et d’Inde, nous devrions nous assurer, en tant que société, que notre système reste performant. Pour commencer, il faut que chacun prenne les devants. Voyez-vous, moi je suis assez lourd
Klaus Bondam est directeur de la Fédération cycliste danoise (« Ambassade danoise du vélo ») et ancien maire de Copenhague. Autrefois, il était acteur et a joué notamment dans le film danois de notoriété mondiale « Festen ». Au cours du colloque de l’ATE « Le boom du vélo électrique : y sommes-nous préparés ? », il nous a entre autres présenté le modèle danois : un réseau étendu de pistes cyclables sûres, d’environ 2,2 mètres de large et séparées par un bord de la voie routière et du trottoir ainsi que des pistes cyclables rapides séparées. Vous pouvez retrouver son exposé (en anglais) sur www.colloque-ebike.ch. Pour plus d’informations : www.cycling-embassy.org
de nombreuses personnes ne se sentent pas en sécurité sur leur bicyclette. J’ai passé mon permis de conduire à l’âge de 36 ans seulement. Les premières années, j’étais très troublé en conduisant. Qu’est-ce que qu’il faut faire maintenant ? Où est le clignotant ? Quelle est la route à prendre ? De nombreuses personnes ressentent la même chose à vélo. Au Danemark, 99 % des personnes indiquent qu’elles sont cyclistes. Mais certaines d’entre elles ne sont plus montées sur un vélo depuis vingt ou trente ans. Elles se posent des questions telles que : quel vélo acheter ? Où est-ce que je peux me changer quand j’arrive en sueur au travail ? Qu’est-ce que je fais si un pneu crève ? Il est nécessaire de rester aimable et patient avec elles pour qu’elles apprennent à ne pas perdre l’orientation dans cette circulation routière complexe.
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poules. Je vis moi-même de cette manière. Je ne dois plus aller chaque jour au bureau puisque je travaille depuis la maison. De
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Faire les foins pour une bonne cause Par Simon Rentsch
« Pourquoi ne pas travailler bénévolement au lieu de passer mes vacances à la plage ? », s’est demandé Simon Rentsch, collaborateur de l’ATE. Une semaine durant, il a manié le râteau dans le val Mesolcina, aux Grisons.
L
’annonce publiée dans la revue de Pro Natura m’a immédiatement tapé dans l’œil. On recherchait des personnes, en été, pour faire les foins ou construire des murs en pierres sèches. La date collait. Seule condition : être raisonnablement en forme. Bien que dépourvu de toute expérience dans l’agriculture, je me suis inscrit. Le jour J, le train
L’idée de
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Jadis, un train menait au village de Soazza, peuplé de 350 âmes. L’ancienne gare sert désormais d’arrêt de bus. Peu avant de descendre, nervosité et scepticisme m’ont envahi. Pourquoi m’étais-je inscrit ? Mais dès que j’ai rencontré le reste du groupe, j’ai su que j’avais bien fait : tout le monde était sympa. Certaines personnes venaient pour la première fois, d’autres étaient des soutenir les paysans de montagne habituées. Mes 24 ans faisaient de moi le caa été une grande motivation. det des onze membres du groupe. Néanm’a emmené à Bellinzone, où j’ai moins, du plus jeune aux aînés, la pris le car postal jusqu’à Soazza. répartition des âges était bonne. J’ai admiré pendant trois quarts Les participants habitaient d’heure le décor magique du val Bâle, Berne, Fribourg ou ZuMesolcina. Il fait partie du can- rich ; pour ma part, c’était Herton des Grisons, pas du Tessin, zogenbuchsee, où est née l’ATE. comme ses habitants tiennent à Je m’attendais à voir davantage le préciser. d’hommes que de femmes, mais
avec sept représentantes, le pouvoir était entre les mains de la gent féminine. Nous sommes partis à pied dans les forêts de châtaigniers qui dominent la vallée. La fondation Mont Grand, qui encadre et coordonne le projet, a pour objectif de protéger et entretenir ces forêts et leurs arbres, dont certains ont 700 ans. Ils ont besoin de lumière, raison pour laquelle on éclaircit des zones. Une fauche annuelle préserve la surface ouverte. Une heure plus tard, nous nous installions dans notre rustico, très bien aménagé. Précision de l’initiateur de la fondation : « Si des gens sont d’accord de travailler bénévolement pour nous, nous tenons au moins à les accueillir confortablement. » Promesse tenue, même à onze dans le dortoir. Nous avons ensuite planifié nous-
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mêmes nos menus et commandé les victuailles au magasin du village, afin qu’il puisse compléter ses stocks. Par groupes, nous cuisinions de délicieux plats tout simples : risotto aux légumes, polenta, pâtes. Et beaucoup de courgettes. Hormis des brochettes, nous nous sommes passés de viande la plupart du temps. Ça ne pouvait être mieux !
Un dur labeur Qu’il a fait chaud, cette dernière semaine de juillet 2015 ! Bellinzone était un four. Mais une brise agréable soufflait toujours au-dessus de Soazza. Le soleil passant derrière la montagne à 18 heures, l’air se rafraîchissait, ce qui était parfait pour dormir. Vu la chaleur, nous ne faisions pas de grasse matinée. Nous avions râteaux et fourches en main à 8 heures déjà. Mieux valait se lever tôt, car le soleil était sans merci à peine pointait-il le bout de ses rayons. Le pâturage ayant été préalablement fauché, notre tâche consistait à étaler et retourner le foin à la main. Le versant est trop escarpé pour utiliser des machines. Nous nous répartissions donc en groupes et avancions de bas en haut. Au début, se tenir debout sur une pente si raide était un défi. Nous n’avions pas très faim tôt le matin, mais après deux heures de travail physique, les 10 heures copieux étaient bienvenus. Nous engloutissions alors pain, charcuterie, fromage, barres de céréales et fruits. Le travail manuel prend du temps : deux jours entiers pour le premier champ. Nous avons rassemblé tout le foin sur une bâche. Physiquement, je me sentais bien. J’avais redouté de manier la faux, mais nous n’avons utilisé « que » des râteaux. Tout le monde était en forme, dans le groupe, y com-
pris les personnes les plus âgées. Le boulot restait le même d’une prairie à l’autre. Nous avons recueilli le foin fauché et l’avons amené à un agriculteur de la vallée, qui s’en est servi pour nourrir son bétail. Les 22 vaches ont dévoré en deux jours les deux tonnes de foin récoltées ! Le fourrage était mélangé avec des fougères, genêts, mauvaises herbes et framboisiers, autant de plantes que les vaches n’aiment pas. Le tri a été un vrai travail de Sisyphe.
Le corps et l’esprit Qu’est-ce qui nous passe par la tête quand on ratisse ? Au début, je me concentrais sur mes nouvelles tâches. Elles me changeaient de mon quotidien au bureau et me plaisaient. Plus le temps avançait, plus mes pensées s’automatisaient, car le processus était simple : retourner le foin, le récolter, en faire des meules et le charger dans le transporteur Aebi. Une fois la majeure partie du foin recueillie, il valait la peine de redonner un coup de râteau. Bien que j’aie senti mes épaules, je n’ai pas eu de courbatures, tout au plus une cloque. Nous avons
payé nos repas et n’avons rien dra pas quelqu’un proclamer « je reçu pour notre travail. L’idée ramasse le foin plus vite que toi ! » de soutenir les paysans de mon- Les différences d’énergie sont tagne est une grande motivation. amusantes : certaines personnes André Dissler, coordinateur de ne pouvaient presque pas s’arrêla fondation Mont Grand, nous a ter de ratisser et allaient encore félicités pour les 14 hectares que faire un jogging en fin de journous avons nettoyés en une se- née. Il y a eu quatre jours de tramaine. Il a souvent affaire à des vail et un de repos : le mercredi. classes et à des personnes du service civil, nous a-t-il préciLe fourrage était mélangé avec sé, et n’avait jamais des plantes que les vaches vu des gens aussi motivés que nous. n’aiment pas. Le tri a été un Le soir, nous nous asseyions et refaivrai travail de Sisyphe. sions le monde. Certains lisaient ou restaient à l’écart, mais la plupart Je suis resté près de la maison, du temps, nous discutions jusque tandis que d’autres sont partis tard dans la nuit. Tout le groupe randonner. L’après-midi, j’ai fait était assez sensible à la protection un crochet jusqu’à Soazza. Cette semaine de labeur dans de l’environnement. Lorsque j’ai précisé que je travaillais à le val Mesolcina m’a bien plu. J’ai l’ATE, quelques personnes ont rencontré des gens sympathiques dit en être membres. Ce fut une et nous avons eu un avant-goût semaine paisible. Etre ensemble intéressant de l’agriculture de aide à se rapprocher et à bien se montagne, un métier difficile. connaître. Bien sûr, on a toujours Je n’imagine pas le faire tous les ses préférences, mais en général, jours, mais – qui sait ? – peut-être chacune et chacun se parle. Il n’y je me réinscrirai bientôt pour un a pas de rivalités et on n’enten- travail bénévole.
Le collaborateur de l’ATE Simon Rentsch en plein engagement volontaire. / Une fondation protège les châtaigniers parfois vieux de 700 ans. © mad
Sur les versants abruptes, impossible de recourir aux machines. Un travail éprouvant, au milieu de l’été.
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Stop à la conduite à contresens
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e projet Rosengarten prévoit d’enterrer un tronçon routier d’à peine 800 mètres pour la coquette somme de 800 millions de francs. Pour quelle utilité ? Les problèmes de trafic seront répercutés plus loin au centre de Zurich. Le signal est clair : les autorités font tout pour laisser la voie libre aux 56 000 véhicules qui traversent chaque jour le secteur le plus dense de la ville. Celui où plusieurs dizaines de milliers de zurichois vivent. Selon les décisions prises par la conseillère exécutive Carmen Walker Späh et le municipal Filippo Leutenegger, la planification des transports des années 1970 fait son grand retour : une construction d’autoroutes sans scrupule, et sans égard pour la population, les coûts et l’image de la ville. Pour « soulager » la rue Rosengarten du trafic motorisé, il est prévu un investissement d’un million de francs par mètre. Les maisons doivent laisser la place à une route à quatre voies – dans les faits, une bretelle autoroutière serait implantée au milieu d’un quartier résidentiel. De toute évidence, les autorités ne se sentent pas concernées par le fait que la qualité de l’air en ville de Zurich soit épouvantable, et que
Début mai, la ville et le canton de Zurich ont présenté leur projet de tunnel Rosengarten, un monstre autant pour les finances que pour la politique des transports. De toute évidence, la construction routière zurichoise est entrée dans une nouvelle ère de la bétonisation à tout va.
© Markus Knauss
Par Gabi Petri et Markus Knauss
Planification démesurée à Wipkingen : afin de créer de la place pour l’entrée géante du tunnel à quatre voies, ainsi que pour trois autres voies routières et deux voies pour le tram, les habitations au premier plan à gauche doivent être toutes rasées.
plus d’un tiers de la population souffre des nuisances sonores de la route dépassant les valeurs-limites. Les habitants des secteurs 3, 4, 5, 6 et 10 sont particulièrement touchés : le tunnel Rosengarten ne résoudrait en rien l’avalanche de trafic en ces endroits.
Le tram tant attendu Ce qui devrait aussi interpeller : après trois ans de planification,
les coûts estimés ont déjà augmenté de près de 200 millions. Malgré cela, l’approximation des coûts continue d’être à la hauteur de +/- 30 %. Le projet définitif avec tram et tunnel pourrait engloutir au final jusqu’à 1,4 milliard de francs. En raison du tunnel, le tram Rosengarten risque de ne pas voir le jour avant longtemps. Zurich devrait attendre 16 années supplémen-
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NE : www.ate-ne.ch Tél. 032 724 28 28 VS : www.ate-vs.ch Tél. 024 463 24 32 VD: www.ate-vd.ch Tél. 021 323 54 11
Groupe régional Bienne www.vcs-be.ch Tél. 032 341 75 34 Groupe régional Jura bernois S’adresser à la section de Berne : www.vcs-be.ch, Tél. 031 318 54 55
taires pour la construction du tram. Le tunnel Rosengarten contredit profondément une politique des transports moderne pour les agglomérations, qui encourage les moyens de transport les plus efficients et réduit l’utilisation de la voiture aux cas exceptionnels. Le règlement municipal de la ville de Zurich est très clair à ce sujet. Avec ces différentes mesures, la circulation restante pourrait être gérée d’une façon plus adaptée à une ville. Dans l’intérêt de la population, l’ATE Zurich s’opposera à cette planification désastreuse et à ce projet d’entrée de tunnel à Wipkingen, en plein milieu de la ville de Zurich.
RÉGIONS
Scooters sur les voies de bus : un mauvais signal
Genève
La décision de permettre aux scooters d’emprunter les voies de bus n’est en fait pas une mesure généralisée. Il s’agit d’un test d’une année (qui a débuté au mois de mai) et qui est restreint à six tronçons bien délimités : la route de Ferney entre la sortie de l’autoroute et la place Carantec la route de Ferney entre la route des Morillons et le chemin du Petit-Saconnex la route des Jeunes entre le P+R Etoile et l’avenue Vibert le pont du Mont-Blanc la Voie-Centrale entre le P+R Etoile et la rampe Quidort Pour autant, l’ATE Genève n’est pas du tout convaincue de l’expérience qui pose un certain nombre de problèmes. Premièrement, elle tend à légaliser une pratique déjà courante, dangereuse, tout en faisant, une fois de
plus, la promotion indirecte du scooter en ville – au détriment des autres moyens de déplacement. Les chiffres parlent d’euxmêmes : le nombre de deux-roues motorisés a pris l’ascenseur de 38 % entre 2001 et 2011, pour atteindre près de 50 000 engins en 2011 dans le canton. Le scooter est souvent présenté comme le moyen de transport le plus efficace pour le citadin pressé, même si cela est souvent associé au fait de se garer sur les trottoirs, de remonter pistes cyclables et voies de bus, de zigzaguer entre les véhicules. Sans compter le bruit et la pollution. En respectant les règles, un scooter ne va pas plus vite qu’une voiture et souvent moins qu’un vélo (en particulier électrique) ! Deuxième reproche à cette démarche : pour qu’un test ait du sens, il faut le faire connaître. Or, il est difficile de communiquer rapidement et précisément
Le comité se renouvelle !
© mad
Le quotidien La Tribune de Genève l’annonçait en avril dernier : « les deux-roues rouleront désormais sur les voies de bus ». Un bien mauvais signal, autant pour les transports publics que pour les cyclistes.
Bus et scooters feront-ils bon ménage pendant cette phase test ? Il est permis d’en douter...
les tronçons concernés, et il faut s’attendre fatalement à un phénomène de généralisation. Le titre de la manchette de la Tribune de Genève en témoigne. Fort heureusement, un « test » implique nécessairement une « évaluation ». Par conséquent, l’ATE fera des observations sur ces tronçons, qui seront trans-
mises au Département en charge des transports, en lien avec le lancement d’une campagne sur le thème du deux-roues en septembre prochain. Vos propres observations sont aussi les bienvenues : info@ate-ge.ch. Nous ne manquerons pas de les transmettre ! Valérie de Roguin
Neuchâtel
Plusieurs membres ont démissionné, à savoir Robert Coureau, ancien président, Johanna Lott Fischer, Numa Glutz et Francis Daetwyler. La section remercie très chaleureusement ces personnes qui ont consacré une grande partie de leur temps à l’ATE. L’Assemblée générale a réélu Claude Budry, Marc Fatton, Sébastien Jacobi, Marie-Claire Pétremand et Patrick Réal, qui étaient membres de l’ancien co-
mité. De plus, l’Assemblée a élu huit nouveaux membres au comité, à savoir Anne Tissot, Christine Roquier, Stefano Giamboni, Maël König, Dimitri Marincek, Christian Piguet, Fabien Steiner et Michel Roquier. Le 9 mai, Anne Tissot et Christian Piguet ont été élus co-présidents par le nouveau comité. Ce nouveau comité se réjouit d’œuvrer en faveur des idées et des réalisations de l’ATE dans le canton de Neuchâtel.
© mad
La section ATE Neuchâtel a largement renouvelé son comité lors de l’Assemblée Générale du 26 avril 2016.
Anne Tissot et Christian Piguet assurent la nouvelle co-présidence de l’ATE Neuchâtel.
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RÉGIONS
Groupe régional Bienne
TP gratuits pour les touristes dans la région Offrir aux hôtes la gratuité des transports publics (TP) dans l’agglomération de Bienne, en échange d’une légère hausse de la taxe de séjour. L’idée n’est pas nouvelle, mais refait surface aujourd’hui. membre de longue date du comité de l’ATE région Bienne. Le directeur du tourisme de l’époque
© mad
Déjà en 2009, la proposition avait été soumise à Tourisme Bienne Seeland par Ruedi Wirz,
Jura
avait réagi positivement à cette idée, mais il n’était pas parvenu à la faire concrétiser. En 2013, l’ATE Bienne était revenue à la : charge, toujours sans succès l’Office fédéral du sport à Macolin et la commune de Sutz refusaient de participer. Introduite en décembre 2014, la communauté tarifaire Libero a laissé entrevoir une lueur d’espoir, mais ce fut silence radio jusqu’à présent. Finalement, le nouveau directeur du tourisme, Oliver Von Allmen, nous a appris que la gratuité des TP pour les hôtes était une de ses priorités. L’engagement de l’ATE finit donc par porter ses fruits. Plusieurs villes (Bâle, Lausanne, Berne) et même cantons
Prochaines séances Les prochaines séances de comité ouvertes aux membres auront lieu mercredi 6 juillet 2016 et mercredi 24 août 2016 à 18h, rue d’Aarberg 91 à Bienne.
(Neuchâtel et Jura) ont fait des expériences positives suite à l’introduction de la gratuité des transports publics pour les touristes. Grâce à la plus-value obtenue, la hausse modérée de la taxe de séjour a aussi été bien acceptée. Nous souhaitons plein succès à Monsieur Von Allmen dans cette entreprise. Mario Nobs
Trains de nuit et « Intercités » menacés en France voisine Alors qu’elle n’ouvrira qu’à la fin 2017, la liaison directe Bienne–Delémont–Porrentruy–Delle– Belfort a déjà du plomb dans l’aile. La suppression envisagée de certaines lignes « Intercités » et « Intercités de nuit » passant par Belfort Ville ne vient rien arranger.
On nous promettait une liaison directe Bienne–Belfort Ville. Aujourd’hui, les plans ont changé. La région Bourgogne-FrancheComté prévoit un terminus à la gare TGV – contraignant les voyageurs à destination de Belfort Ville de prendre une correspondance. Le signal donné aux usagers semble assez clair : « voyagez en TGV, c’est plus moderne ! » Pendant ce temps, la SNCF envisage de supprimer certaines lignes « Intercités » et « Intercités de nuit » passant par Belfort Ville, de quoi faire perdre définitivement tout intérêt à la liaison Bienne–Belfort. Pour les amoureux du train, la gare de Belfort Ville offre des
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destinations vraiment attractives : Paris gare de l’Est, via Vesoul et Troyes, en plus ou moins 4 heures, par un train « Intercités ». Il y a encore deux trains dans la matinée et deux autres en fin d’aprèsmidi. On peut aussi prendre des trains de nuit « Intercités de nuit » pour Avignon, Arles et Marseille avec une correspondance vers Barcelone, en passant par Nîmes, Montpellier, Béziers, Narbonne, Perpignan, Figueres, Girona et Barcelone, départ de Belfort à 22h14, arrivée dans toutes ces gares entre 5h23 à Avignon, 6h38 à Marseille et 12h38 à Barcelone. Recourir à ces trains présente de nombreux avantages car ils desservent les centres des villes,
moyennes et petites, à l’heure où le TGV les oublie. En outre, ils sont moins chers que le TGV ou l’avion. Ils permettent de voyager pendant notre sommeil pour arriver le matin, sans « perdre » une journée et sans frais d’hébergement. Ils sont utilisés par de nombreux jeunes avec la carte Interrail et on peut y charger les vélos ! Et pour les trains de jour, on peut encore profiter du paysage, ce qui est de moins en moins possible sur les lignes à grande vitesse, le plus souvent construites dans des tranchées.
Signez la pétition Mais fin 2017, lors de la réouverture de la ligne Bienne–Delé-
mont–Porrentruy–Delle–Belfort, les trains de nuit seront-ils encore exploités ? Car l’Etat français veut se désengager dès juillet 2016, avec le risque, si aucune action n’est entreprise, que la totalité de ces lignes disparaissent. Parmi elles, justement, le train de nuit reliant Strasbourg à Marseille avec arrêt à Belfort. Une pétition circule pour soutenir les lignes menacées : http://chn.ge/1Tf7AVK Merci de la signer et de la faire signer autour de vous ! Jean-Arsène Jossen, sujet proposé par Andreas Iberg
RÉGIONS
Centre commercial et karting
A Chavannes-près-Renens, dans une zone surchargée de trafic automobile, le projet de plan de quartier « En Dorigny » occupe une des dernières grandes parcelles en zone non constructible de l’agglomération lausannoise. Il y est prévu un centre commercial « de gros » et du logement. L’ATE s’est opposé à ce projet pour plusieurs raisons : La qualité de l’air qui, s’agissant du NO2 comme des PM10, est qualifiée par le rapport d’impact comme « non satisfaisante ». Les valeurs de bruit ne peuvent être respectées au nord du quartier qu’à condition d’abaisser la limite de vitesse sur la route cantonale. Or cela n’est pas prévu. Il n’est pas acceptable pour l’ATE de maintenir le 80 km/h, sur une route dépourvue d’aménagements cyclables, sans traversées piétonnes ni arrêts de bus, à proximité des Hautes Ecoles. Cette zone encore verte, marquant la frontière entre Lausanne et les communes de l’ouest, sera entièrement construite d’ici 10 ans. L’ATE a donc demandé la requalification de cet axe pour
le transformer en boulevard urbain, un meilleur traitement de la mobilité douce sur la rue adjacente et une diminution du nombre de places de stationnement dans le parking. L’opposition de l’ATE a été levée par la commune qui a également réussi le tour de force d’organiser la compensation de cette nouvelle zone à bâtir par un échange de terrain avec la commune de Veytaux. Quel symbole ! Alors que nombre de projets d’importance cantonale sont actuellement suspendus à de nécessaires compensations, le premier exemple d’échange sert à la construction d’un centre commercial dans une région qui en est déjà richement dotée.
Un karting malvenu Le second dossier concerne un projet de karting dans le Chablais. L’ATE s’y est opposé au motif des importantes nuisances à craindre : Le dossier ne comportait pas d’étude de bruit démontrant que l’exploitation extérieure du karting n’entraînerait pas un dépas-
Vaud
© Tuscasasrurales/CC BY-ND 2.0
Ces derniers mois, deux dossiers emblématiques ont occupé l’ATE Vaud : le projet de plan de quartier « En Dorigny » dans l’ouest lausannois et un projet de karting dans le Chablais.
Plus de 150 oppositions sont parvenues à la commune durant le délai d’enquête, preuve que le projet de karting peine à convaincre.
sement des valeurs de bruit dans la zone et pour les riverains du village d’Ollon. Il ne prévoyait pas non plus d’aménagement pour les étroites routes d’accès. Or ces routes sont fréquentées l’été, par les familles se rendant au bord de l’eau. Dès lors, l’ATE a demandé des aménagements pour les piétons et les cyclistes avant la mise en activité du karting, de telle manière à garantir la sécurité de tous.
Le premier vélo coopératif à 15 places Dans une école de cirque, on apprend souvent à faire du monocycle. Le cirque Toamême de Fribourg aimerait transmettre aux enfants le goût pour une nouvelle discipline : le vélo à quinze. A Fribourg, il existe depuis 20 ans une école de cirque ouverte à tous, le cirque Toâmeme. L’école se veut respectueuse de l’environnment. C’est pourquoi elle désire amener ses petits artistes par la force des mollets jusqu’à leur salle d’entraînement. Des trottinettes ? Des vélos ? Les pa-
rents ne sont pas convaincus par le moyen de transport : en hiver quand c’est gelé ou si l’enfant est trop jeune et ne maîtrise pas son véhicule ? De là survient l’idée : un vélo bus. Aux Pays-Bas, il existe des vélos à plusieurs places. Avec de l’aide, l’école a trouvé la perle rare, le « Bso fiets ».
Enfin, il apparaît que la zone industrielle et artisanale n’est pas en conformité avec le projet de karting qui est une activité commerciale. Ainsi, et en vertu d’un arrêt du Tribunal administratif du Canton de Vaud datant de 2004 sur un projet analogue, l’ATE a demandé qu’une planification prévoyant une affectation ad hoc (installation de loisir attirant un fort trafic) soit établie. Valérie Schwaar
Fribourg
Mais comment financer cet engin valant la bagatelle de 24 000 francs ? A la sortie d’usine, le vélo vaut 16 000 francs. Mais pour passer d’un pays plat à un pays tout en relief comme la Suisse, des adaptations à hauteur de 8000 francs sont nécessaires : un moteur électrique et des freins plus puissants. Cet investissement permettra de rouler sur les pentes de Fribourg en toute sécurité.
Le cirque Toâmeme invite chacune et chacun à le soutenir financièrement dans ce projet, via la plateforme de crowdfunding « I believe in you » : http:// ibiy.net/Toameme. L’école de cirque est très motivée à devenir l’ambassadrice de ce vélo bus test dans toute la Suisse. D’avance un grand merci de votre soutien. Léonie Robert
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en continu, les cartes journalières spéciales peuvent être utilisées sur l’ensemble du réseau couvert par l’abonnement général (train, bateau, car postal, ainsi que le tram et le bus dans la plupart des villes suisses). Plus de 27 000 kilomètres et autant de moments d’exception vous attendent. Quelques suggestions : les Franches-Montagnes, les chemins historiques dans le Val Blenio (TI) ou les chutes du Rhin près de Schaffhouse.
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Découvrir les plantes et les animaux des parcs naturels Les randonnées riches en aventures rapprochent les amateurs de plein air des parcs régionaux naturels. En collaboration avec les Parcs suisses, la Fédération suisse des amis de la nature imagine et réalise des randonnées thématiques « Natura Trails ». Avec de pratiques guides de poche.
Il existe actuellement quatre Natura Trails : Natura Trail Chasseral – Surplombant le lac de Bienne Natura Trail Doubs (photo) – Dans le Jura neuchâtelois à la frontière avec la France Natura Trail Jurapark Aargau – Au cœur de la trésorerie verte Natura Trail Naturpark Schaffhausen – A l’extrémité Nord du pays Un plus pour les membres de l’ATE : vous recevez les guides de poche « Natura Trails » gratuitement au lieu de Fr. 5.–. Détails et commande : www.bonus-ate.ch
© Amis de la nature Suisse
Les Natura Trails en Suisse sont des chemins thématiques à travers les parcs suisses, qui donnent envie de découvrir la faune et son habitat ainsi que la flore. Les Natura Trails favorisent aussi la compréhension pour la protection active de la nature et des paysages.
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SERVICES
Ne payez que le nécessaire lors d’un déménagement © Hertz
Le moment est venu de s’attaquer à un déménagement ? Grâce aux offres flexibles d’Hertz, la location d’un véhicule est toujours futée. Des tarifs attractifs, un réseau de filiales dense et une grande palette de véhicules vous attendent.
Hertz a aussi beaucoup d’expérience en matière de déménagements. Profitez-en !
Pourquoi louer et payer un véhicule utilitaire pour une journée entière, quand on en a besoin que pour une demi-journée ? Celui qui s’organise bien peut réserver un véhicule Hertz seulement pour le temps dont il en a besoin. Cela permet d’être plus efficace et d’économiser de l’argent. Et comme Hertz dispose d’un réseau de filiales dense, on ne paie pas pour le temps perdu à aller chercher et à ramener le véhicule. En louant un véhicule en semaine au lieu du week-end, des économies supplémentaires sont en vue. Il suffit, par exemple, de faire la location le soir avant le déménagement et de préparer le chargement à l’avance pour être encore plus efficace le lendemain.
Un véhicule pour chaque usage Hertz propose quatre types de véhicules différents. Il y a l’utilitaire polyvalent, l’utilitaire adapté à tous les terrains avec sa traction intégrale, l’utilitaire compact et l’utilitaire spacieux. Quel que soit le véhicule choisi, un permis de conduire normal suffit. Un plus pour les membres de l’ATE : vous profitez du rabais suivant sur tous les véhicules Hertz (et pas seulement sur les utilitaires) : 20 % en Suisse, jusqu’à 10 % à l’étranger. Jusqu’au 30 juin 2017, vous recevez aussi un bon de 20 francs, valable sur la location d’un véhicule en Suisse. Pour imprimer le bon et plus d’infos : www.bonus-ate.ch
BOUTIQUE ATE
Il n’y a pas que les pendulaires qui apprécient les qualités des vélos pliables Dahon. Particulièrement agréables à rouler, se pliant en un tour de main, ils sont aussi source de plaisir lors des loisirs.
© mad
La mobilité qui se plie Le Dahon Vitesse D8, avec son système de pliage « en quelques secondes » breveté, est suffisamment petit pour le compartiment du train. Et quand on souhaite en faire usage, le dépliage est tout aussi rapide, offrant à son usager un confort d’utilisation optimal. Ce modèle de vélo, avec ses roues 20 pouces et sa transmission 8 vitesses, a été maintes fois primé. Son aspect esthétique est particulièrement agréable, et il ne pèse que 12,7 kg. Il est par ailleurs entièrement équipé, avec notamment un garde-boue, un porte-bagages et une lumière arrière. Il n’y a pas besoin d’avoir recours à un outil pour le plier et, une fois rabattu, le Vitesse D8 occupe très peu d’espace. Bref, il est parfait pour être emporté avec soi dans les transports publics. Un plus pour les membres de l’ATE : le vélo pliable Dahon Vitesse D8, prêt à l’emploi et assorti de deux sacoches d’une valeur de Fr. 120.–, est proposé par la Boutique ATE au prix de Fr. 849.– au lieu de Fr. 995.– (frais d’envoi de Fr. 15.– en sus). Du 6 au 19 juin 2016, les membres de l’ATE profitent de 15 % de rabais sur tout l’assortiment de la Boutique ATE (articles en action et bons cadeaux non compris).
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© mad
Royale, l’excursion à vélo ! Peu montagneux, le canton de Zurich n’est pas tout à fait plat non plus. Les petits dénivelés sont sans difficulté particulière pour les cyclistes.
C
ette excursion sur les rives de la Töss, de la Thur et du Rhin est idéale sitôt que le temps s’adoucit. Le nord du canton permet de randonner tranquillement sur deux roues, en famille ou entre amis. Au printemps comme à l’automne, on découvre des villages, une abbaye et des ruines pittoresques. L’été, on peut se baigner dans le Rhin ou la Thur.
Après ce plein d’énergie, nous reprenons la direction du Rhin. L’abbaye de Rheinau est remarquable et, en plus, on y bénéficie d’un coup d’œil aérien sur le Rhin. Un petit détour qui en vaut la peine, malgré la montée. Après Rheinau, restons sur l’itinéraire 2 jusqu’à son intersection avec le numéro 86, que nous suivons pour revenir à Winterthour. Ce tronçon nous réserve encore bien des surprises, comme le village de Marthalen, l’un des plus beaux de cette région viticole. Ou Andelfingen, qui mérite également une visite. Nous y retrouvons la Thur et une nouvelle occasion de baignade, surtout si nous l’avons laissée passer à Flaach. C’est plus ou moins à plat et sans nous presser que nous parcourons des routes secondaires et chemins agricoles via Henggart et Hettlingen, jusqu’à Winterthour. Et là, plutôt que de sauter dans le prochain train, pourquoi ne pas attacher les vélos et marcher un peu dans la vieille ville ? Pédaler donne faim et soif, et le centre historique piétonnier regorge de restaurants qui parachèveront cette magnifique excursion cycliste.
Monika Hungerbühler, Pro Velo
Informations pratiques Itinéraire : routes Suisse Mobile (53, 2, 95 et 86), au choix 60 ou 50 km, en général sur des routes secondaires goudronnées et peu fréquentées. Dénivelé : environ 500 m. Raccourci : depuis Ellikon am Rhein, éviter Rheinau et suivre la route 95 directement jusqu’à Andelfingen. Infos supplémentaires : l’itinéraire figure dans le guide « Veloland Zürich » (en allemand). Avec le magazine Velojournal, Pro Vélo Suisse a édité sept guides d’excursions couvrant différentes régions du pays, soit 186 itinéraires passionnants. De quoi vous évader pour longtemps !
Un plus pour les membres de l’ATE : obtenez chaque guide d’excursions cyclistes pour Fr. 19.80 au lieu de Fr. 34.90. Infos sur www.bonus-ate.ch
© mad
Tournons le dos à la gare de Winterthour et suivons la Wart strasse jusqu’à la Lindenplatz, puis la Wieshofstrasse en direction de Wülflingen. L’itinéraire Suisse Mobile no 53 commence à la clinique Schlosstal : là, nous rangeons carte ou GPS pour nous fier aux panneaux rouges. La petite route qui longe des vignobles passe devant le château de Wart. On se demande qui a bien pu construire ce charmant manoir. A Freienstein, on peut prendre à gauche pour une courte montée vers les ruines, où il fait bon se reposer en admirant un magnifique panorama. Le parcours continue vers Teufen, où nous déciderons – selon la saison – de faire une brève descente jusqu’à Tössegg (suivre l’itinéraire 53) pour nous rafraîchir dans le Rhin ou bien d’entrer dans le restaurant en plein air. Sinon, nous empruntons la route 2 pour Berg am Irchel, Flaach et la rivière Thur, au bord de laquelle on peut s’arrêter
pour pique-niquer. Peu profond, le cours d’eau invite à la baignade en été.
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La section fribourgeoise de l’ATE Association transports et environnement recherche, pour entrée immédiate ou à convenir, une ou un
Secrétaire général( e ) (30%) Tâches : communication, externe et interne avec les membres ; suivi politique de la mobilité et de l’aménagement dans le canton et dans les communes ; rédaction des prises de position pour des consultations publiques ; préparation et si possible rédaction des oppositions et suivi des procédures engagées ; administration ; négociations avec les autorités; coordination de campagnes; recherche de fonds. Profil : intérêt prononcé pour des sujets environnementaux, légaux et politiques ; formation dans le domaine du droit, de la géographie ou en environnement ou équivalent ; compétences prononcées en communication, aisance rédactionnelle et connaissances des médias sociaux ; sens de l’initiative, autonomie et capacité stratégique; de langue française avec de très bonnes connaissances de l’allemand. Nous offrons : un travail de responsabilité varié et passionnant en faveur de la mobilité durable ; développement de compétences en politique de mobilité et aménagement. Délais de postulation : 15. 6. 2016. Entrée en fonction : 1. 9. 2016 ou date à convenir. Renseignements : Pius Odermatt, odermatt.raeber@bluewin.ch, tél. 079 672 11 60 ; Savio Michellod, savio_michellod@hotmail.com, tél. 079 793 48 65.
ATE Fribourg CP, 1701 Fribourg www.ate-fr.ch
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SERVICES
Nouvelle assistance dépannage pour e-bikes
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a demande d’offre d’assistance dépannage croît parallèlement à l’augmentation du nombre d’e-bikes. Jusqu’à présent, l’ATE proposait déjà des produits qui garantissaient, aux personnes assurées et à leurs vélos, le remboursement des frais de rapatriement en cas de maladie ou d’accident. Pour des raisons évidentes, l’étape suivante pour nous était donc d’y intégrer également l’assistance dépannage », informe Beat Kempter, responsable assurances ATE, sur le nouveau produit. Toujours plus de vélos électriques La pratique du vélo a le vent en poupe, tout particulièrement dans le secteur e-bikes où plus de 66 000 engins ont été vendus. En comparaison aux années précédentes, la vente des bicyclettes à assistance électrique a connu une hausse de 15 %. « C’est pourquoi nous nous réjouissons que l’ATE offre en primeur une assistance dépannage pour les e-bikes », affirme Christoph Merkli, directeur de Pro Velo Suisse. « Les vélos électriques sont bien plus complexes techniquement et lors d’une panne, difficiles à réparer soi-même. De plus, ils pèsent près de 20 kilos et sont lourds à charger dans les transports publics. » L’assistance dépannage fonctionne comme celle d’une assurance moto : la personne assurée
© Jérôme Faivre
Alors que le TCS réfléchit encore à une prestation de service pour les utilisateurs de vélos électriques, l’ATE la met en place tout simplement : nous vous présentons notre nouvelle assistance dépannage pour vélos électriques.
Un problème avec le vélo électrique ? La nouvelle assistance dépannage de l’ATE résout cette situation.
ayant une panne électrique ou mécanique ou bien ayant égaré sa clé, prend tout simplement contact avec la centrale d’alarme de l’ATE. Un véhicule de dépannage vient chercher le véhicule. Le clou de cette prestation de service : le client peut, en cas de sinistre survenu lors d’une balade ou en allant
Autres prescriptions pour les e-bikes à l’étranger Attention si vous planifiez un circuit avec votre e-bike en Europe : pour les e-bikes atteignant une vitesse de 45 km/h, les dispositions sont plus strictes qu’en Suisse. Si, chez nous, le port d’un casque vélo suffit, en Italie, en France, en Allemagne et en Autriche, il est obligatoire de porter un casque moto. En outre, le permis vélomoteur suisse n’est pas conforme. Les détenteurs des permis moto et auto peuvent toutefois voyager tranquilles. En Italie, les autorités peuvent confisquer les véhicules jusqu’à 60 jours. Un couple suisse en a fait l’expérience à ses dépens, les vélos électriques ayant été confisqués dès le premier jour de vacances.
au travail, faire transporter son ebike jusqu’à un atelier de réparation et continuer son trajet grâce à un vélo électrique de location. Avec un peu de chance, le cycliste trouvera son vélo réparé à son retour – un service de qualité absolu ! « Jusqu’à présent, il fallait bricoler soi-même ou apporter son
vélo jusqu’au prochain concessionnaire », explique Beat Kempter, « un stress énorme quand on arrive à la réunion en retard, énervé, les mains et les habits sales. La nouvelle prestation de service de l’ATE résout ce problème. L’assistance dépannage va encore donner du ressort au boom du vélo électrique. »
La nouvelle assistance de dépannage pour e-bikes Vous pouvez dès maintenant souscrire la nouvelle assistance dépannage pour e-bikes de l’ATE. La validité de l’assurance commence dès le paiement de la prime effectué et dure toute une année. Profitez-en maintenant ! En Suisse/au Liechtenstein y compris la région frontalière (150 km) Fr. 25.– Institution d’assurance : Européenne Assurance Voyages SA Informations et souscription Tél. 031 328 58 12 ; www.assurance-ate.ch
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Un monument commémoratif à son effigie se trouve près de la gare centrale de Zurich.
CONCOURS
Le patron à la barbe L
a lecture de la liste de ses fonctions soulève la question : comment cet homme trouvait-il donc le temps de faire tout cela ? Visiblement un équilibre entre travail et vie personnelle n’avait pour lui pas d’importance, mais son engagement politique et professionnel était constant. Et qu’en pensait donc son épouse ? A leur mariage, elle avait 19 ans alors que lui allait souffler 40 bougies. Sept ans après leurs noces, son épouse mourut le laissant seul avec une fillette. Membre du Parlement jusqu’à sa mort, il fut élu trois fois président du Conseil National au cours de ses 34 ans de fonction. Il
était également député au Grand Conseil zurichois, vice-président du Conseil d’école suisse, président du conseil d’administration d’une grande banque, membre du conseil de surveillance d’une compagnie d’assurance... et la liste est encore longue. « Les rails se rapprochent de la Suisse de tous côtés mais les projets présentés prévoient de la contourner. Elle risque ainsi de se retrouver isolée et de constituer un triste ermitage au milieu de l’Europe. » Telles étaient ses craintes en 1849. Tiens, tiens, un pionnier du chemin de fer ! Qu’il ait été directement impliqué ou non n’est pas signi-
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Quel est le nom de ce patron ? Veuillez adresser votre réponse à la question d’ici le 12 août 2016 à : Magazine ATE, Concours, Aarbergergasse 61, case postale, 3001 Berne ou www.ate.ch/concours ou concours@ate.ch. Une seule participation par personne.
Solution du concours précédent : Rosa Parks.
Un peuple de pendulaires
Lauréate du forfait aventure dans la région de vacances d’Interlaken : Léonora Vienna, Echandens. © Jérôme Faivre
La Suisse est un des seuls pays où les enfants rentrent encore à la maison à midi pour manger. Et les lieux de domicile et de travail sont toujours plus éloignés. Avec pour conséquence que le trafic pendulaire a augmenté drastiquement. De nouveaux modèles de temps de travail et d’écoles sont nécessaires.
fiant ici, mais la Suisse a depuis rattrapé son retard sur l’Europe en termes de technique des transports. Cependant, les pionniers n’ont pas la vie facile. Les critiques à son égard concernant la construction de la ligne du Gothard qui engloutissait beaucoup trop d’argent devinrent de plus en plus vives. Il fut obligé par la suite de se retirer de plusieurs mandats. On ne daigna même pas l’inviter au percement du tunnel du Gothard en 1880. Et quand deux ans plus tard, il reçut un carton d’invitation pour l’inauguration, son état de santé était alors si mauvais qu’il ne put s’y rendre. La personne recherchée n’était pas n’importe qui. Il est considéré comme un homme assidu et le cofondateur de la Suisse moStefanie Stäuble derne !
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Vallée de la Dordogne et Périgord Randonnée liberté à vélo Sud-Ouest - Périgord Une grande boucle à vélo au travers des Périgord Pourpre et Noir, pays de vins, de châteaux, de bastides… Ce séjour vous amène à découvrir des paysages variés : montées et descentes sinueuses souvent à l’ombre de forêts profondes, superbes panoramas au détour d’une route, vieilles pierres dorées par le soleil, châteaux et grottes préhistoriques. Au départ de Bergerac, capitale du Périgord pourpre, vous traverserez de nombreux villages dont certains parmi les plus beaux de France pour faire étape à Sarlat, joyau architectural médiéval. Votre vélo vous amènera aux Eyzies de Tayac, capitale mondiale de la préhistoire et au pied de quelques uns des nombreux châteaux qui jalonnent le territoire le long de la vallée de la Dordogne.
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Archipel des Eoliennes Randonnée liberté Italie – Eoliennes et Sicile C’est un archipel volcanique dans la mer Tyrrhénienne composé de sept petites îles situées au Nord-Est de la Sicile : Lipari, Panaréa, Salina, Filicudi, Alicudi, Vulcano et Stromboli. «Iles à la dérive», au cours des siècles, les éruptions en ont maintes fois modifié l’aspect et les dimensions. Végétation méditerranéenne très riche : bougainvilliers, cistes, câpriers, chèvrefeuilles, mimosas, genêts, arbousiers, oliviers, citronniers, roseaux, eucalyptus, figuiers de Barbarie... La forêt, surtout présente sur l’île de Salina, est composée selon l’altitude et l’exposition de : fougères, chênes, peupliers, érables, aulnes verts, châtaigniers.... La vigne sur Lipari et Salina produit du vin Malvoisie.
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