EDITO OLIVIER HANQUIER JOURNALISTE
JOURNAL DE L’ANNÉE 2018 Décembre 2018 – Hors-série édité par le Courrier picard Directeur de la publication : Jean-Dominique Lavazais Rédacteur en chef : Mickael Tassart Coordination rédactionnelle : Olivier Hanquier Conception et mise en page : Olivier Hanquier Photographies : Fred Douchet, Fred Haslin, Dominique Touchart et les Rédactions locales du Courrier picard Réalisation de la Une : Agence Boeki, Sains-en Amiénois Recherche iconographique, éphémérides et disparus de 2018 : Gérard Banckaert (service photo La Voix du Nord) Pierre Bockstael (archives La Voix du Nord) Thierry Deltour (archives La Voix du Nord) Impression : Imprimerie Presse Flamande, rue du Milieu, 59190 Hazebrouck Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne pourra
L’ANNÉE DES DÉRÈGLEMENTS
Certains émettaient déjà l’hypothèse du prix Nobel de la Paix. Le 12 juin après de longs mois de discussion, la rencontre historique du président américain Donald Trump et de Kim Jong-Un, le dirigeant de la Corée du Nord, apportait à l’année 2018 de l’apaisement et de l’écoute alors que dans la foulée les deux Corées, ennemies de 70 ans tentaient enfin un rapprochement. Une éclaircie de courte durée pour une année 2018, qui fut surtout une succession de dérèglements. La joie de voir la France décrocher sa deuxième étoile lors de la Coupe du monde en Russie, ou encore Martin Fourcade, roi des jeux olympiques d’hiver, ont démontré que le sport reste un vecteur de communion unique. Donald Trump, n’est certainement pas un sportif. Avec ses tweets arrogants, vulgaires, il dérègle la vie diplomatique, menace l’Iran, règle ses comptes avec la presse, et se moque comme jamais du réchauffement climatique. Pourtant en cent ans, la température a augmenté d‘un degré sur le globe. Un degré. Si peu à l’échelle humaine, déjà énorme à l’échelle de la Terre. Partout sur le globe, les changements climatiques se sont fait sentir en 2018. La Picardie n’y échappe pas : manque d’ensoleillement en janvier, sécheresse l’été, record de chaleur en octobre, record du nombre d’impacts de foudre. Grâce à une prise de conscience mondiale, les premières marches pour le climat se développent. Bien avant d’autres marches en France, celles des Gilets jaunes. Ils réclament plus de pouvoir d’achat. Sans organisation, les milliers de manifestations dans toutes les régions, dérèglent la façon de revendiquer ; les syndicats sont mis hors jeu. Les partis politiques sont rejetés. Et on crie « Macron démission ». Une année 2018 décidément déréglée. Certains, -optimistes- y verront une année à 13 lunes. D’autres répondront que le cycle des 13 lunes revient tous les trois ans. Dans trois ans, Donald Trump ne sera peut-être plus Président…
être reproduite ni diffusée sous aucune forme ni par aucun moyen électronique, mécanique ou d’autre nature, sans l’autorisation écrite des propriétaires des droits de l’éditeur © 2018 - Courrier picard Ce journal de l’année 2018 a été arrêté à la date du 5 décembre 2018.
Editions Courrier picard, 5 boulevard du Port d’Aval, CS 41021- 80010 Amiens Cedex 1 – Tél 03 22 82 60 00 www .courrier-picard.fr
SOMMAIRE PAGES 4 à 7
: 2018, l’année du dérèglement
climatique
PAGES 8 à 11 : Les Gilets Jaunes enflamment le mois de novembre
PAGES 12 à 59 : Une année dans la région - Pages 14-15 : Madame Monsieur à l’Eurovision - Page 25 : Chambly aux portes de la finale de Coupe de France - Pages 36 -37 : la Picardie fête les deux étoiles de l’équipe de France - Page 46 : Pluie de stars pour les dix ans du Zénith - Pages 54- 55 : Emmanuel Macron, et le centenaire de la Guerre 14-18 PAGES 60 à 69 : Une année dans le monde PAGES 70 à 74 : Les disparus en 2018
UNE ANNÉE
EN FRANCE
En 2050, une Picardie plus chaude et plus dangereuse Des étés toujours plus chauds, des hivers plus doux, des événements climatiques plus brutaux tout au long de l’année. Tour d’horizon des conséquences des changements climatiques en Picardie d’ici 2 050.
cales (+ 20oC), attendent avec impatience la fin de l’été. Ce scénario catastrophe n’a rien d’un roman de science-fiction. Selon les derniers rapports et études relatives aux changements climatiques, qui confirment et amplifient les prévisions réalisées en 2015 au moment de la COP21, voilà ce qui attend la Picardie, d’ici 2050. Sur la base d’une hausse des températures de l’ordre de 1, 5oC, le climat de la région se rapprochera de celui que connaît actuellement Toulouse ou Carcassonne. Mais le réchauffement climatique n’est qu’un des aspects des changements à venir. Inondations, canicules, sécheresse, les catastrophes naturelles constatées cette année en Picardie ne sont en effet qu’un avant-goût de ce qui attend la région dans les prochaines décennies.
LA BAIE DE SOMME SAUVÉE DE L’ENSABLEMENT ?
miens, 15 août 2050. Pour la dixième journée consécutive, la région est placée en alerte rouge canicule. Il est à peine 11 heures du matin, et le thermomètre affiche déjà 36oC. Depuis plusieurs jours, les rues sont désertées, et les Picards se ruent vers le
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littoral pour chercher un peu de fraîcheur. À Cayeux-sur-Mer, l’ancienne station balnéaire submergée en 2036 sous l’effet de l’élévation du niveau de la mer, les anciens se remémorent ces étés d’autrefois sur les plages de galets. Les habitants, fatigués par une succession de nuits tropi-
Le littoral, en raison des risques d’érosion et de submersion marine, sera la partie la plus vulnérable de la région. Les conséquences sur l’agriculture picarde, en raison des sécheresses, comme celle constatée au cours de cet été, seront également très impactantes. Même si la betterave devrait y gagner en qualité, l’ensoleillement permettant une meilleure richesse en sucre, c’est tout un écosystème qui risque d’être bouleversé. Ces changements climatiques pourraient avoir néanmoins deux aspects plus positifs : la hausse du niveau de la mer, liée au réchauffement climatique, pourrait stopper l’ensablement de la baie de Somme et lui redonner son caractère maritime. Et les inondations de nappe, comme celles que connut la Somme en 2001, ne devraient plus se reproduire en raison de la baisse des précipitations. C’est toujours ça de gagné. FABRICE JULIEN
TITRE TAG WITH DUMMY TEXT.
▲ Tempête
▲ Trois
en janvier
Un arbre est tombé sur un garage situé allée des Jardiniers, dans la cité du château à Longueau. Des agents de la ville ont sécurisé les lieux et nettoyé les routes environnantes des branchages. La tempête Eléanor a balayé la Picardie au début de l’année.
inondations en quinze jours
Lundi 11 juin, les précipitations tombées fortement dans le Saint-Quentinois ont touché les petites communes autour de la capitale de Haute-Picardie. À Pontru, près de Vermand, c’est la troisième fois en quinze jours que les habitants subissent de plein fouet des inondations. «Il est tombé 37mm en quarante minutes», annonce une riveraine.
្ Sécheresse Après des mois de sécheresse, la terre picarde crève de soif, et les conséquences sont lourdes pour les agriculteurs de la région, à commencer par les producteurs de pomme de terre. À Sailly-Laurette, dans l’est de la Somme, Simon Cotteau ne peut que constater les dégâts. Dans l’une de ses parcelles non irriguée, les tubercules mesurent parfois difficilement le diamètre d’une balle de tennis, alors qu’en ce début de récolte, elles devraient atteindre une taille deux fois plus grande. En grattant la terre, dure comme de la pierre, l’agriculteur,commente une situation « inquiétante ». « on enregistre jusqu’à 50% de rendement en moins. Il va y avoir des catastrophes. »
▲ Neige
et verglas
Automobilistes bloqués à Paris en février, en novembre à Saint-Étienne, les chutes de neige ont été présente en 2018. En Picardie, quelques centimètres, mais aussi souvent du verglas qui a obligé certains départements d’annuler les transports scolaires.
Record de chaleur ៑
▲ Records
pour les coups de foudre
Les impacts de foudre, aussi appelés éclairs nuage-sol par opposition aux éclairs intra-nuages, ont atteint le nombre de 681 535, un record depuis le début de la série complète de données homogènes (2000). Selon l’opérateur de détection de la foudre Météorage – dont Météo France est l’actionnaire principal –, l’année 2018 se positionne déjà comme la cinquième année la plus « foudroyée » depuis trente ans.
L’anticyclone centré sur l’Europe centrale continue de protéger les régions du nord au début de l’automne. Des records de chaleur sont battus jeudi 11 octobre. C’est le cas à Beauvais ou l’on a dépassé le record de 1954 (24oC), avec un 24, 8oC enregistré ce jeudi. À Abbeville et Saint-Quentin, (23,7oC) les records de 1954 ont été égalés.
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LES GILETS JAUNES ENFLAMMENT LA FIN D’ANNÉE Lancée sur les réseaux sociaux, l’opération Gilets jaunes pour faire face à l’augmentation des prix des carburants s’est répandue dans toutes les régions Françaises. Plus de 300 000 personnes lors de la journée le 17 novembre. Depuis cette date, trois autres rendez-vous à Paris ont apporté des violences dans la capitale.
ui a dit que ce qui se passait sur les réseaux sociaux ne trouvait jamais de résonance dans le monde réel ? En tout cas, le mouvement des Gilets jaunes, préparé depuis des semaines sur le web, s’est bel et bien incarné, dès le samedi 17 novembre, partout en France. Sans aucune organisation traditionnelle (partis, syndicats), des Français de tous horizons se sont levés très tôt le matin et ont gagné les ronds-points pour filtrer la circulation. Les « organisateurs » ont apporté, qui un groupe électrogène, qui du pain et des denrées pour faire des sandwiches, qui du café pour tenir le coup toute la journée. Certains ont pris sur les congés pour faire durer le mouvement toute la semaine. En semaine, justement, les troupes étaient moins nombreuses, mais les week-ends suivants, elles sont revenues, alors que les bonnes âmes prédisaient que, faute d’organisation, le mouvement s’essoufflerait vite.
Q
DES CLASSES MOYENNES QUI SE PAUPÉRISENT Des gens qui n’avaient, pour certains, jamais manifesté de leur vie se sont découvert une trempe d’organisateurs, de me-
neurs, pour un mouvement qu’on aurait tort de réduire aux seules protestations contre la hausse des taxes sur les carburants. Le ras-le-bol est multiforme : TVA, CSG, péages, contrôle technique plus sévère, montant des retraites… Autant de griefs que les Gilets jaunes mettent en rapport avec des mesures telles que la suppression de l’impôt sur la fortune. Qui ne rapportait pas grand-chose. Mais, au plan symbolique, cette mesure qui a tout pour énerver les classes populaires et les classes moyennes qui se paupérisent, et qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler, dans des zones où les transports en commun sont insuffisants, des zones où l’État veut fermer des petites lignes SNCF… Un mouvement pas organisé au sens traditionnel du terme mais de bonne tenue. Certes, il y a bien eu quelques incidents, en région, et de la casse à Paris, au moins les deux premiers samedis. Le président Emmanuel Macron et le ministre de l’Intérieur ont beaucoup parlé des casseurs, forts des dégâts causés, par exemple, à l’Arc de Triomphe le samedi 1er décembre. Encore une affaire de symbole. Saurontils entendre les doléances des Gilets jaunes qui, eux, parlent du concret ? DENIS DESBLEDS
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UNE ANNÉE
▲ Le
DANS LA RÉGION
24 novembre
Lors de la deuxième manifestation à Paris des Gilets jaunes, la Picardie était présente dans le cortège. Un bus était parti d’Albert (Somme) avec une cinquantaine de personnes dont le député amiénois François Ruffin.
▲ Le
chaos place de l’Étoile
Le samedi 1er décembre, l’acte III des Gilets jaunes à Paris dégénère entre manifestants et forces de l’ordre. Des heures de violences urbaines. Le lendemain, le bilan de la préfecture de Police fait état de 133 personnes blessées dont 23 membres des forces de l’ordre. Au total, la police a procédé à 412 interpellations, avec 378 personnes en garde à vue.
▲ Rond
points occupés au quotidien
Depuis le samedi 17 novembre, les Gilets jaunes en Picardie se relaient sut les ronds points comme à Roye ( notre photo), Albert, Flixecourt, Saint-Quentin, Beauvais, Amiens. Filtrage, distribution de tracts sont le quotidien des manifestants dans une ambiance saine comparée à d’autres régions.
▲À
Beauvais, les forces de l’ordre chargent
Si la Picardie a été épargnée par les manifestations violentes, les forces de l’ordre ont tout de même utilisé des bombes lacrymogènes, et ont chargé les manifestants à Beauvais le samedi 24 novembre. Ces derniers voulaient en effet, bloquer l’autoroute A16. ្ La
nouvelle espèce des gilets jaunes
Si les Gilets jaunes ne sont pas organisés au niveau national, ils ne manquent pas d’idées et de créativité quand il s’agit de faire passer leur message et leur revendication. Ici « bienvenue à Pigeonland » que l’on peut lire sur cette pancarte vue à Beauvais. Et on apprend que les gilets jaunes seraient issus du croisement d’un pigeon et d’un mouton.
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UNE JAUNISSE CONTAGIEUSE Après trois semaines de conflit, après 270 000 manifestants le premier samedi, le 17 novembre, des milliers de manifestations dans les régions, et après les violences de l’acte III le 1er décembre, le Premier ministre annoncé le mardi 4 décembre la suspension de plusieurs mesures fiscales pour « ramener l’apaisement ». Englué dans une crise qui a atteint un paroxysme samedi avec des scènes de guérilla urbaine à Paris, l’exécutif a donc fait des concessions, espérant qu’elles suffiront à calmer la colère qui secoue le pays et suscite la stupeur dans le reste du monde depuis trois semaines. Le plan de sortie de crise, acté lundi 3 décembre à l’Élysée lors d’une réunion interministérielle, comprend un moratoire de six mois sur la hausse de la taxe carbone, un gel des tarifs du gaz et de l’électricité cet hiver et aucun durcissement du contrôle technique automobile avant l’été. Ces mesures devraient entraîner un manque à gagner de près de deux milliards d’euros pour les finances publiques, équivalant à 0,1 point de produit intérieur brut (PIB). Des mesures que les Gilets jaunes ont rejetées lorsqu’ils étaient interrogés. Des manifestants prêts à repartir pour un quatrième rassemblement parisien samedi le 8 décembre alors que cette jaunisse est contagieuse. La colère s’est emparée des lycéens. Près 200 établissements bloqués sur 11 000 en France. Dans le même temps, les agriculteurs,une profession en crise, face au report de la loi alimentation promettent des actions la seconde semaine de décembre. Sans parler des routiers dont deux syndicats sont prêts à la grève. Décidément la jaunisse est contagieuse en cette fin d’année 2018. Ou s’arrête-t-elle ? « On ne sait pas où on va », résumait un Gilet jaune.
JANVIER
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UNE ANNÉE DANS LA RÉGION
Deux morts et un blessé grave L’année 2018 commence de façon dramatique. Un terrible accident de la route s’est produit le mardi 2 janvier en fin d’après-midi sur la route départementale 929 à l’entrée d’Albert (Somme). Deux voitures sont entrées en collision. L’un des véhicules sortait d’un rond-point, l’autre était sur la rocade de contournement et circulait dans le sens Amiens – Bapaume. Les conditions climatiques étaient mauvaises, la pluie rendant la chaussée glissante. Le choc frontal a été extrêmement violent. Deux jeunes d’une vingtaine d’années, qui étaient à bord du même véhicule, sont décédés. Le conducteur de l’autre voiture est gravement blessé,.
« Depuis deux ans, j’ai l’impression que l’État veut notre mort, j’insiste bien sur ce terme, notre mort politique, financière »
▲ La
falaise recule
Peu après l’éboulement massif des falaises du Tréport, celles de Mers-les-Bains viennent de laisser chuter un impressionnant volume de craie. Assez peu visible de l’esplanade, l’éboulement l’est surtout à marée basse, au pied des falaises vives, «dont il ne faut surtout pas s’approcher», rappelle la mairie.
្ La
voiture s’écrase sur les rails
Stéphane Pruvost, maire de Vendelles (Aisne) est le témoin direct des difficultés du milieu rural malgré les promesses successives des différents gouvernements vantant les bienfaits de la décentralisation. Le jeune élu a pris sa plume pour lancer un cri d’alarme, envoyant sa missive au président Emmanuel Macron, au député Julien Dive, à la sénatrice Pascale Gruny, au président de la région des Hauts de-France Xavier Bertrand.
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09
Dimanche 21 janvier les policiers veulent contrôler la conductrice d’une Audi A3 Cette dernière prend la fuite et fonce droit sur le terre-plein de l’esplanade Branly sous lequel passent deux voies SNCF. L’Audi A3 défonce les garde-corps et les blocs de béton dans lesquels ils sont scellés. Puis chute sur les rails plus de six mètres plus bas. Elle a touché une ligne de caténaire de 25000 volts. Pompiers et Samu ont vite pris en charge la jeune femme, consciente mais gravement blessée.
Les JO 2024 en ligne de mire C’est Marcel Glavieux, le président du comité olympique départemental (Somme) qui le dit : «La proximité de Paris nous inscrit naturellement dans la dynamique de Paris 2024. Nous avons déjà eu deux réunions sur le sujet avec Amiens Métropole. Parallèlement, nous recensons les sites d’hébergement, de pratique, d’accueil. » Objectif devenir une base arrière pour les JO de Paris 2024.
Cercueils sous l’eau A Saint-Valery, Le cercueil de Félix Payet (décédé en 2016) et celui d’un autre défunt ont été exhumés, ce mardi 9 janvier. Ils ont été placés dans un caveau provisoire, en contrebas du cimetière de Saint-Valery-sur-Somme. En cause: l’eau qui s’est infiltrée dans ces deux caveaux, situés dans la partie haute.
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▲ La
tradition du 1er janvier
Ils étaient une petite cinquantaine sur la plage de Mers-les-Bains , à participéer au traditionnel bain de mer du 1er janvier. Plus nombreux étaient les spectateurs. 400 à 500 personnes s’étaient massées sur les galets pour les encourager. Les plus courageux ont pou goûter une eau à 7o.
OCTOBRE
21
UNE ANNÉE DANS LA RÉGION
Des pompes à essence piratées Une enquête, menée par le COB de Breteuil, la brigade de recherches de Beauvais, mobilisant également les gendarmes techniciens du groupement de gendarmerie de l’Oise, a mis au jour au moins huit tentatives de vol de carburant. Équipés d’une «télécommande» capable de neutraliser la station-service sur un mode maintenance, les «hackeurs» voleurs n’ont plus qu’à se servir ensuite en carburant librement, maîtrisant alors totalement le débit de la pompe. Dans la nuit du 21 au 22 octobre dernier, le mode opératoire a une fois de plus été pratiqué jusqu’à l’intervention d’une patrouille de Peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie de Beauvais. Il était 3h30 du matin quand les militaires surprennent une camionnette en train de remplir une cuve de 2 000 litres et des bidons de 20 litres, placés à l’intérieur du véhicule.
▲ Une
péniche sombre dans le canal
Deux péniches se sont percutées de face vendredi 26 octobre près de Péronne (Somme). D’un côté, « Mac Gyver », qui vogue vers le sud, transportant deux fois 350 tonnes de cailloux et de sable. De l’autre, Hijete, qui pousse Yamoto navigue vers le nord en transportant deux fois 250 tonnes d’orge. Dans une sortie de courbe, Le duo Hijete-Yamoto quitte son couloir de navigation. Le pilote de Mac Gyver, Lucien Allard raconte la suite: «Il faisait noir, on ne voyait pas grand-chose. En face, Yamoto a dû toucher le fond ou un banc de vase car le bateau est parti tout droit au lieu de tourner, arrivant sur mon couloir de navigation. On a klaxonné, mais, comme pour un accident de voiture, ça va très vite, il était trop tard. Le choc a été très violent».
« La défiguration c’est de l’ordre de l’impensable. C’est l’horreur qu’on ne veut pas voir et ce n’est pas une cause qui mobilise. Alors que c’est une réalité, même s’il n’y a plus de guerre ici »
្ Nolwenn
Leroy à guichets fermés La chanteuse bretonne Nolwenn Leroy a donné un concert, à guichets fermés, ce vendredi 26 octobre, au théâtre municipal d’Abbeville. Les fans se sont régalés de son «Gemme tour».
Le Professeur de renommée internationale Bernard Duvauchelle a animé une conférence sur l’histoire de la chirurgie maxillo-faciale depuis la Grande Guerre à Woincourt le 26 octobre. La conférence était intitulée: «Des gueules cassées à la chirurgie maxillo-faciale ».
23
Bientôt une croisière sur la Somme Le Natalia a fière allure avec ses larges baies vitrées. Le bateau, sorti d’un chantier en Belgique il y a six mois, est un modèle hybride. «Ce qui nous permet de naviguer pendant six heures en propulsion électrique, avec plus de confort pour les passagers», explique Craig Jenner, manager France de la société anglaise Backwaters qui a présenté le 23 octobre le tout nouveau concept de tourisme fluvial sur la Somme. Lancé au printemps prochain, il proposera des parcours la journée entre Abbeville et Péronne avec des arrêts prévus le soir à Amiens pour que les croisiéristes puissent se restaurer et dormir à l’hôtel.
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▲ Des
réfugiés à l’abri
50 migrants, tous des hommes, sont arrivés mardi à Longueau, près d’Amiens, où la Ville a ouvert son gymnase à la demande de la préfecture, pour accueillir des migrants, expulsés du campement de Grande-Synthe (Nord).