Feuilleteur st quentin

SAINT-QUENTIN D’HIER & D’AUJOURD’HUI

HORS SÉRIE - NOVEMBRE 2016 - 5,90E

A TRAVERS

LE TEMPS & LA VILLE Parce que notre territoire est beau, parce que notre patrimoine est riche, parce que notre mémoire est vivante, nous n’aimons rien tant que laisser notre regard filer au bout d’une rue qui n’a plus rien à voir avec celle de notre enfance. Jeter un œil sur la façade d’un bâtiment qui a lutté contre les outrages du temps pour finir par gagner son combat. Se demander comment était telle brasserie ou telle école au début du XXe. Saint-Quentin est une ville riche d’un patrimoine témoignant à la fois des rigueurs de l’histoire et de la créativité de ces artistes qui ont su donner cette image si particulière de la ville, mélange d’Art déco et d’héritage post-industriel.

C’est exactement ce qui fait le charme de ce territoire que nous, à L’Aisne nouvelle, aimons tant et avons envie de défendre et mettre en valeur. Le patrimoine ici sent la sincérité et l’authenticité. À l’image des Saint-Quentinois, les édifices ont été faits pour être solides.

C’est pour humer cette histoire, mieux comprendre notre environnement et valoriser notre patrimoine que nous avons décidé de publier ce hors-série, dans lequel on traverse la ville et les époques. Nous avons fait le pari de reproduire sous le même angle des photos datant du début du siècle dernier. Le résultat, vous le constaterez en feuilletant cette revue, est étonnant. Les choses ont parfois beaucoup changé mais, çà et là, on découvre aussi des images figées. Seule la couleur ou le noir et blanc nous donne une indication sur l’époque.

Bonne lecture à tous et bon voyage à travers le temps.

Samir HEDDAR, rédacteur en chef de L’Aisne nouvelle

SAINT-QUENTIN

Saint-Quentin, le 3 novembre 2016 J’ai toujours été impressionné et agréablement surpris en recevant les plus hautes personnalités françaises et étrangères, ou les simples visiteurs, de constater combien ils étaient admiratifs, enchantés et parfois envieux de notre ville et de son patrimoine.

Evoquer notre patrimoine ce n’est pas avoir une vue nostalgique, mais bien au contraire, c’est valoriser l’héritage que nous transmettons aux générations futures.

Les Saint-Quentinois peuvent être fiers de leur ville, ils sont les plus précieux acteurs de notre patrimoine. De génération en génération, leur courage, leur intelligence, leur persévérance ont permis de bâtir une ville à taille humaine où il fait bon vivre.

Quel courage il a fallu à nos aînés ! Sans remonter à la nuit des temps, souvenons-nous qu’il y a un siècle, notre ville était détruite à 80 %, il restait moins de 300 habitants. Comme un défi, notre Hôtelde-Ville meurtri, la basilique éventrée résistaient. Ces deux socles de la vie de la cité impulseront le courage d’entreprendre le plus vaste programme d’urbanisme et de reconstruction marqué par l’Artdéco, richesse de notre ville.

Une ville est en perpétuelle mutation, son patrimoine se fait et se défait au gré du contexte dans lequel nous vivons.

Ce furent les guerres, mais aussi les mutations économiques, l’évolution des sciences et des techniques, les nouveaux concepts d’urbanisme et d’environnement ou tout simplement les changements de mode de vie.

Saint-Quentin fut très tôt une grande cité industrielle puissante par son industrie textile et métallurgique.

Notre ville a beaucoup apporté à l’économie de notre pays mais n’a pas souvent été payée en retour par la solidarité nationale. Nous avons subi plus que d’autres le déclin industriel de la France, nous en connaissons encore aujourd’hui les affres et les séquelles.

Nous pouvons toutefois nous réjouir de bénéficier à Saint-Quentin et dans son agglomération de la présence de fleurons de l’industrie mondiale : MBK, l’Oréal, entourés de petites et moyennes entreprises particulièrement dynamiques.

Actuellement dans le Saint-Quentinois, 80 % des emplois industriels dépendent de capitaux étrangers, ce qui montre aussi que nous sommes attractifs.

La qualité de vie est et sera un élément déterminant pour l’avenir de nos villes moyennes. Ici, nous bénéficions d’un patrimoine environnemental exceptionnel avec entre autres les marais d’Isle, réserve naturelle unique en Europe.

Nous avons un patrimoine culturel et sportif largement apprécié, qui a valu à Saint-Quentin d’obtenir le label « Ville d’Art et d’Histoire » et le titre de « Ville la plus sportive de France » et ceci grâce à la richesse de notre vie associative, joyau de notre patrimoine.

On ne peut pas parler du patrimoine sans évoquer le centre-ville. Nous entendons trop souvent, ici, comme dans la plupart des villes de France : « Le centre-ville se meurt ». C’est faux ! ) Saint-Quentin, le centre-ville n’a jamais été aussi dynamique, il attire de plus en plus de touristes français et étrangers, les habitants des quartiers y viennent avec plaisir, car il est animé toute l’année et particulièrement agréable.

Il est vrai en revanche que le commerce est en pleine mutation. L’urbanisme commercial a favorisé la périphérie, les modes de vie changent, on réclame des commerces en centre-ville mais on fait ses courses en grandes surfaces, en drive ou sur Internet et ceci ne changera pas. Le commerce retrouvera sa vigueur à chaque fois qu’il sera spécialisé, achalandé et accueillant.

Nous pouvons constater que les commerces florissants ne manquent pas au centre-ville parce que chaque jour des commerçants dynamiques et motivés relèvent les défis nouveaux de la réussite.

Le patrimoine est un vaste et riche sujet. Merci à L’Aisne nouvelle d’avoir ouvert ce dossier. L’Aisne nouvelle fait partie intégrante de notre patrimoine, journal issu de la Résistance, depuis cette époque douloureuse, c’est la voix et l’écho de la vie de notre cité.

Notre patrimoine, je l’aime et Saint-Quentin, aujourd’hui, plus que jamais, j’y crois !

Pierre ANDRE Sénateur honoraire Ancien maire de Saint-Quentin

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SOMMAIRE

3 4 5-6 7 à 12 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38-39 40 41 42 43 44 45

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édito de Samir Heddar

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préface de Pierre André

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sommaire

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histoire de la ville

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la basilique

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la Grand’Place

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la rue Saint-André

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l’angle de la rue des Toiles et de la place de l’Hôtel-de-Ville

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la place de l’Hôtel-de-Ville

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l’Hôtel-de-Ville et les commerces attenants

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la rue Croix-Belle-Porte

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les halles et le marché

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de l’abbaye de Fervaques au palais de Fervaques

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la rue du Palais de Justice

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la rue des Capucins

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la prison de Saint-Quentin

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la rue de la Sellerie

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les Nouvelles Galeries

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le haut de la rue d’Isle

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le bas de la rue d’Isle

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le cinéma l’Omnia rue d’Isle

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la rue d’Isle après l’occupation allemande

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la rue d’Isle en 1919

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la place du 8 Octobre

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la rue de La Fère et le quartier de la gare

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le passage à niveau rue de La Fère

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la gare et son quartier

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rue de La Fère

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carte de la ville de Saint-Quentin

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les halles aux cuirs boulevard Cordier

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le Moulin-Brûlé

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le palais des sports et la fontaine de Vasson

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le jardin d’horticulture

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la rue Jules-Coupé et son skating Rink

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estaminet rue des Jacobins

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le siège de L’Aisne nouvelle rue Raspail

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la rue Raspail ou la rue Saint-Jean

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la rue Saint-Jean

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la place Lafayette et la rue Paringault

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la place Crommelin

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la rue de Cambrai

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la Banque de France de la rue d’Alsace

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la rue d’Alsace

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le local du tennis-club

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la grande maison place Edouard-Branly

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la place Henri-IV

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la place Foy

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la rue de Paris

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la place Dufour-Denelle

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l’avenue Faidherbe vers le carrefour Denelle

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ancien hôtel de la compagnie des canonniers-arquebusiers

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magasin rue des Patriotes

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le magasin Bollot

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la rue du Palais de Justice et l’Hôtel moderne

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le Grand Café de l’Univers

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la rue de La Fère avant le pont de la gare

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la rue Croix-Belle-Porte

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la rue Saint-Martin

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le garage Renault

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le puits de Saint-Quentin

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café rue Emile-Zola

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la place Sainte-Marguerite et la rue du Palais-de-Justice

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Hôtel rue de La Fère (maison Petit)

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la rue d’Orléans

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les tissages mécaniques David-et-Maigret

SAINT-QUENTIN MA VILLE D’HIER & D’AUJOURD’HUI HORS-SÉRIE

ÉDITÉ PAR L’AISNE NOUVELLE DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Jean-Dominique Lavazais RÉDACTEUR EN CHEF : Samir Heddar PHOTO ET RÉDACTION DES TEXTES : Gaël Hérissé VUES ANCIENNES : Société académique de Saint-Quentin COORDINATION : Véronique Villain MISE EN PAGE : Sabrina Rasse CRÉDITS PHOTOS : L’Aisne nouvelle, tous droits réservés IMPRESSION : Imprimerie SIB à Boulogne-sur-mer © 2016 – L’ Aisne nouvelle L’Aisne Nouvelle Société Anonyme 35, rue Arnaud-Bisson 02100 Saint-Quentin, téléphone : 03 23 06 36 36 Remerciements à la Société académique de Saint-Quentin et en particulier à Jean-Marc Dubois, Annette Poulet et Maryse Trannois pour leur disponibilité, la fourniture des vues anciennes et leur aide fort précieuse en matière de renseignements Aucune partie de ce livre ne pourra être reproduite ni diffusée sous aucune forme ni par aucun moyen électronique, mécanique ou d’autre nature sans l’autorisation écrite des propriétaires des droits de l’éditeur

SAINT-QUENTIN

LA BASILIQUE DE SAINT-QUENTIN

De la ville créée par les Romains à la cité médiévale, Saint-Quentin s’est développé au fur et à mesure des pèlerinages sur la tombe de Quentin. L’édifice religieux est la suite logique de ce culte. Il a été d’abord une collégiale car confié à un groupe de chanoines. Elle n’est devenue basilique qu’en 1876.

Elle est commencée au XIIIème siècle mais sa tour porche est datée du XIIème siècle. Le style est un exemple rare d’architecture gothique sachant que le bâtiment est considéré comme inachevé. Des problèmes techniques et financiers ralentissent sa construction et sa nef ne sera construite qu’au XVème siècle. Sur la photo d’époque, la rue de Lyon n’existait pas encore et le lieu se nommait la place du Petit Saint-Quentin.

Les locaux du journal de Saint-Quentin se trouvaient dans le bâtiment du milieu, à droite.

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SAINT-QUENTIN

LES HALLES ET LE MARCHÉ

La construction des halles municipales de Saint-Quentin a débuté en 1892, pour être inaugurées en 1894.

Ce bâtiment, exemple remarquable d’architecture métallique de la fin du XIXème siècle, a traversé les guerres. Puis, par manque d’entretien, le maire Jacques Braconnier et son conseil municipal ont décidé de le remplacer en 1969. Devenu trop dangereux, le marché couvert sera démoli en 1970 pour être remplacé par une construction contemporaine.

La ville de Saint-Quentin a compté jusqu’à la Révolution près de 14 paroisses. Les quartiers de la ville possédaient donc plusieurs églises. Les halles municipales ont été construites à l’emplacement de l’église Sainte-Marguerite et d’un cimetière, désaffectés en 1790 et démolis en 1796.

D’où l’ancien nom de cet endroit, la place Sainte-Marguerite.

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SAINT-QUENTIN

LE MAGASIN BOLLOT

La famille Bollot est passionnée par la bijouterie depuis longtemps. Elle ouvre sa première bijouterie horlogerie joaillerie en 1824, à l’angle des rues Croix-Belle-Porte et Labbey-de-Pompières.

En 1850, Paul Bollot s’installe à Saint-Quentin comme bijoutier. En 1895, l’établissement se situe rue de la Sellerie et la guerre le détruit entièrement. En 1922, la Maison Bollot se réinstalle rue de la Sellerie mais au 29. En 2001, la maison est reprise par Anne Carrière, nièce de Berthe et Jacques Bollot, c’est la 6èmegénération.

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