Graines de lecteurs RĂŠcits
École Philibert Delorme (Lyon) - Classe de CE1
Chen est-il mauvais élève ? Annaelle, Ninon, Camelia, Daniel, Hilel et Marion
Chen a dix ans et c’est un très bon élève...d’habitude ! Car cette année, malgré toutes les bonnes réponses qu’il donne en classe, la maîtresse continue de lui dire que c’est faux, qu’il est nul. Et puis, il pose trop de questions. Un jour alors qu’il retourne dans la classe poser ses lunettes. Un elfe apparaît et lui propose son aide. Peter : « Bonjour Chen, je suis Peter. » Chen : « Comment connais-tu mon nom ? » Peter : « Premièrement j’habite dans ta classe, et deuxièmement, tu es l’arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière petit-fils de Chehine, le protecteur des Elfes, qui vivait avec mon peuple il y a 150 ans. » Peter explique à Chen qu’il vivait en fait dans la forêt qui a été rasée, il y a 150 ans, pour construire son école. Et l’arbre dans lequel il vivait paisiblement, lui, a fini en planche pour faire le parquet de la propre classe de Chen ! Quant à la maîtresse, Mme Thénardier, elle est l’arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière petite-fille de Robert Thénardier qui éliminait les elfes en détruisant les arbres dans lesquels ils vivaient. Beaucoup d’elfes sont morts. Les autres ont été enfermés dans une prison. Ils sont encore retenus dans une cave et l’entrée se trouve sous l’estrade, devant le tableau ! Peter propose de l’aide à Chen en échange d’un petit coup de main. En effet, il doit récupérer la clé de la prison qui est coincée sous la grosse armoire de la classe. Mais il n’est pas assez fort pour faire ça tout seul. Un soir à l’école, les parents de Chen sont en entretien avec Mme Thénardier pour parler une nouvelle fois des ‘’problèmes’’ de Chen... La mère : « Mais enfin ! Mon fils est un bon élève , il a toujours eu de très bonnes notes ! » La maîtresse : « Mais enfin ! Votre fils est nul, c’est un très mauvais élève ! Vous ne comprenez donc rien... » La mère : « Eh bien expliquez-moi un peu mieux, c’est votre métier ! » Pendant que les adultes discutent, Chen et Peter en profite pour passer à l’action... Ils récupèrent la clé sous l’armoire. Ils parviennent jusqu’à l’estrade. La force de Chen permet de la déplacer. Ça y est ! La prison des elfes est ouverte ! Après l’entretien, lorsque la maîtresse retourne dans sa classe, elle se retrouve encerclée. Tous les elfes sont là. La maîtresse : « Que faites-vous ici ? » Un elfe : « Tu le sais très bien. » Peter : « Tu vas changer d’attitude avec Chen. Finies les mauvaises notes
et les méchancetés ! » Ils la menacent de l’enfermer dans la prison des Elfes si elle ne devient pas immédiatement gentille avec Chen et tous les enfants. Elle doit aussi présenter ses excuses à tout ceux à qui elle a fait du mal. La maîtresse accepte car elle n’a pas le choix. Un peu plus tard, Chen retrouve ses parents. Le père : « Mais où étais-tu passé ? » Chen : « Ben, j’étais à la BCD. Je lisais un conte, celui qui se passe dans une forêt enchantée... »
L’échange linguistique Khalil, Artémis, Janna, Lauryn, Anass et Virginie
Pour rentrer manger chez elle à midi, Héloïse vient récupérer ses clés qu’elle a oubliées dans son cartable. Elle se retrouve donc seule dans sa classe. Héloïse pense : « Enfin toute seule... Je vais pouvoir toucher le globe terrestre ! » Elle se dirige vers la fenêtre de la classe. Alors qu’elle pose son doigt au hasard sur une région du Monde, elle est soudain aspirée par l’objet, bzooop ! Elle réapparaît presque immédiatement, chwooo ! dans une classe inconnue d’une école inconnue qu’elle n’a jamais vue, jamais, jamais… En plus, dans cette classe inconnue, il y a élève inconnu. – Mais qui es-tu ? Que fais-tu là ?! dit Héloïse – Mais c’est moi qui dois te demander cela !!! Tu es dans ma classe je te ferais remarquer ! répond Papyrus. – Mais où suis-je ? Dans quel pays sommes-nous ? » s’étonne Héloïse – Non mais ça ne va pas bien ?! On est en Égypte, ici... » rétorque Papyrus – En Égypte ? Chez les pharaons ? Papyrus ouvre de grands yeux : – Des pharaons, ça fait des siècles qu’on n’en a pas vus par ici... Mais réponds-moi : tu n’as rien à faire là, alors explique-toi ! – Je ne comprends rien, j’étais dans ma classe en France, j’ai touché le globe et...je me suis retrouvée ici, répond-elle en se collant contre un tableau recouvert de hiéroglyphes écrits à la craie. « Je suis persuadé qu’il est sûrement arrivé la même chose à mon ami Ramsès. » Papyrus lui explique que son meilleur ami a disparu il y a tout juste quelques minutes. – En effet, ce globe égyptien est le même que celui que j’ai dans ma classe française. Ton ami doit s’y trouver. Il est certainement en France, dans ma classe ! – Tu as raison. Il y a des siècles, les pharaons ont lancé une malédiction. Depuis tous les 500 ans, les globes égyptiens portent cette maudite magie ! – Il est peut-être encore temps de rectifier cette malédiction, dit Héloïse. – Essaie de toucher le globe de ma classe et tu rentreras sans doute chez toi, propose Papyrus. Attention ! Tu dois mettre ton doigt sur la France, sinon tu risques de voyager encore !!! » Héloïse touche du doigt son pays et bzooop ! Elle atterrit dans sa classe en France. Ramsès n’est pas là. Il a dû repartir en Égypte au même moment. Héloïse se demande si elle a rêvé. Elle se frotte les yeux, elle se pince. Oui ! Il s’agissait sûrement d’un rêve ! On lui dit si souvent qu’elle a la tête ailleurs. Mais lorsqu’elle arrive chez elle pour déjeuner enfin, elle
ôte son manteau et s’aperçoit qu’il est recouvert de craie blanche… c’est bizarre, on dirait des hiéroglyphes…
L’histoire vivante MÊlinda, Marcel, Cassandra, Allan et Gabriel
Le maître avait pourtant donné une consigne très simple : « Inventez une histoire et écrivez-la au propre. » Rentré chez lui, Thomas aurait dû réfléchir à deux fois avant de faire ses devoirs... Sans se poser de question, il recopia donc mot pour mot une histoire déjà rédigée par Raoul Bonnet-Blanc « Fantômes, mariages et princesses ». Ce livre parlait de la princesse Lilia poursuivie par une bande de fantômes dirigée par Fantomasse. Ce dernier devait à tout prix parvenir à épouser la princesse afin de redevenir humain et vivant. Évidemment, la princesse n’était pas d’accord donc elle s’échappa et Fantomasse la poursuivit avec ses sbires. Après avoir déjà recopié tout cela, Thomas sortit de sa chambre pour aller boire un verre d’eau à la cuisine. Soudain, il entendit claquer la porte de sa chambre. Il se précipita pour aller voir ce qu’il se passait. La princesse, celle du livre de Bonnet-Blanc, était cramponnée à la poignée de la porte de la chambre de Thomas. Elle en empêchait toute ouverture. À l’intérieur de la chambre, on entendait un sacré bazar ! C’étaient Fantomasse et ses fantômes. - Qui es-tu ? Tu ressembles à la princesse Lilia celle de mon livre ! - Effectivement, je suis Lilia mais ce n’est pas ton livre c’est celui de Bonnet-Blanc. La princesse expliqua à Thomas qu’elle était dans l’histoire du livre et que tout à coup, elle s’était retrouvée hors des pages, dans la chambre de Thomas. Les fantômes qui la poursuivaient dans le récit s’étaient mis à la poursuivre dans le monde de Thomas. Thomas lui expliqua que l’histoire que lui racontait la princesse était justement celle qu’il était en train de recopier La princesse comprit qu’il s’agissait d’une sorte de malédiction. Elle proposa de détruire le livre pour terminer ce cauchemar. Elle souhaitait rester dans le monde réel car elle en avait marre de l’encre et des lettres. Elle préférait les formes, les couleurs et les parfums. Elle proposait de récupérer le livre, d’effacer seulement son prénom au fil des pages et de se débarrasser de l’ouvrage de Bonnet-Blanc. Ainsi, Fantomasse et ses fantômes disparaîtraient. Mais comment faire ? C’est à ce moment-là qu’apparut Fantominus, le neveu de Fantomasse. Il venait de passer à travers le mur sans même ouvrir la porte. La princesse lui demanda : « Qu’est-ce que tu fais là, toi ? » Fantominus répondit : « Tu crois quand même pas que j’allais rester avec ces tarés ! Ils sont en train de tout casser à l’intérieur de la chambre !!! » La princesse lui expliqua qu’ils avaient besoin de son aide : Fantominus
devait repasser à travers le mur de la chambre pour rapporter le livre. - D’accord mais à une seule condition : je reste dans votre monde et je file en Égypte, ajouta-t-il. Je veux visiter les pyramides et retrouver mes cousins les fantômes des pharaons. Tout se termina bien car le livre fut jeté dans la benne d’un camion-poubelle, après que les prénoms de Lilia et de Fantominus aient été effacés. Nos deux amis remercièrent Thomas d’avoir recopié l’histoire. Grâce à lui, ils allaient désormais profiter de notre monde. Pour le remercier, Lilia lui écrivit une histoire cent pour cent originale. Celle qui venait de se passer...
La ménagerie Loïs, Mélanie, Julia, Thybault, Abdurhamen et Élisabeth
Lundi dernier.... Pablo : Pfff ! Encore une journée avec cette perruche de maîtresse ! En arrivant dans la classe, nous avons tous été surpris par la présence d’un perroquet. Nous avons tous posé la même question : Clara : « Pourquoi avez-vous apporté votre perroquet en classe, maîtresse ? » La maîtresse : « C’est Coco, espèce d’imbécile ! Je l’ai emmené pour faire des Sciences. Et puis vous savez que les animaux sont bien plus sympathiques que vous, les enfants. » Un élève à voix basse : « À mon avis, le perroquet, c’est plutôt l’amoureux de La Perruche ! » Nous avons commencé la matinée par des Maths... Un élève s’exclame à voix basse : « La maîtresse a des grosses fesses ! » Le perroquet répète : « La maîtresse a des grosses fesses ! » Tous les élèves éclatent de rire : « Hahaha ! Hihihi ! » La maîtresse hurle : « Silence ! » Toute rouge, elle va s’asseoir à son bureau pour boire une gorgée d’eau à sa bouteille en plastique. A 16h30, à la fin de la journée de classe : Clara : « Maîtresse, est-ce que demain on pourra amener notre animal de compagnie ? » La maîtresse : « Mais oui, c’est ça... bien sûr ! Mais vous rêvez complètement ! » Le lendemain, pour se venger, chaque élève amène discrètement son animal de compagnie dans son cartable ou la poche de son manteau... Clara apporte son flemmard de hérisson, Pablo son boa arc-en-ciel, trop beau et trop rare. Lisa s’est crue à Pâques et a glissé son lapin dans son manteau. Claudette n’a pas pu se séparer de sa grenouille adorée. Ce goinfre de Vivien a amené son rat qui lui ressemble traits pour traits c’est-à-dire avec des miettes autour du museau. Malgré lui, Paul a quand même réussi à amener un lézard qui s’est retrouvé sur son épaule sans que l’on sache comment. Pendant la classe, le rat de Vivien s’est échappé et s’est glissé dans le tiroir à gâteaux du bureau de la maîtresse. La maîtresse hurle : « Haaaaaaaaaaaaakunammatata ! Il y a un rat, au secours !!! » Elle prend un gros livre pour écraser le rat mais à ce moment là. Vivien se lève et crie : « Non !!! C’est Gaston ! C’est mon rat, ne le tuez pas !!! » La maîtresse : « Quoi, c’est ton rat ?! Amène-moi tout de suite ton carnet et ce rat, jette-le par la fenêtre ! » Vivien : « Pitié, maîtresse, laissez-moi le mettre dans mon cartable... Il ne vous embêtera plus ! »
« D’accord », répondit la maîtresse, « mais donne-moi immédiatement ton carnet ! » La récréation arrive finalement. Pendant que tout le monde est dans la cour, les animaux s’échappent... Le hérisson se place sur la chaise de la maîtresse pendant que le serpent de Pablo celui que tout le monde veut tellement il est beau et rare, se balance sur le haut de la porte d’entrée. Le lapin de Lisa court après le lézard de Paul qui en perd sa queue. La grenouille de Claudette se place sur la rigole des craies, sous le tableau. La maîtresse remonte de récréation avec ses élèves. Lorsqu’elle ouvre la porte et qu’elle rentre la première (il faut toujours qu’elle soit la première !), le serpent lui tombe dessus. La maîtresse hurle : « À qui est cet horrible serpent ? » Pablo s’empresse de répondre « À moi, il est à moi, maîtresse ! ». Il lève même le doigt pour faire le bon élève. Elle le lui donne pour s’en débarrasser. Lorsqu’elle retourne s’assoir à son bureau, horreur ! elle pose les fesses sur un tapis de piquants. Ceux du hérisson ! Pauvre bête ! Se retrouver écrasé par les fesses de la Perruche, c’est pas une vie ! La maîtresse : « Au secours, aidez-moi ! » Mais pourquoi faudrait-il l’aider ? C’est vrai, après tout. Mais depuis ce jour, finalement... « Mais finalement les enfants, vous êtes bien plus gentils que les animaux ! »
7è m e s A s s i s e s I n t e r n at i o n a l e s du R o m a n 27 mai - 2 juin 2013
17 classes primaires du département du Rhône ont lu, rencontré et écrit avec :
Gilles Abier, Jean-Philippe Arrou-Vignod, Audren, Hélèna Villovitch Les versions intégrales des histoires écrites par les enfants sont disponibles sur www.villagillet.net Avec les Éditions Célestines : http://petits livres.free.fr