ISSN 0247-7068
JOURNAL DE LA VILLE DU PORT - MAI/JUIN 2011 - N° 167/ NOUVELLE SÉRIE
Shomin lékol, shomin la vi !
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LE PORT I VIV AN KREOL « La mizèr moi la boir la rèst dann mon gozié ». Ces paroles d’Alain Peters résument bien la difficulté à dépasser les traumatismes de la vie. Les traumatismes sont d’ordres très divers : échecs personnels, désillusions, misère sociale, mais aussi le sentiment insidieux et persistant de vivre dans une société écartelée entre deux modèles alors même qu’elle a été fondée par le phénomène de la créolisation qui a permis d’inventer, à partir de la diversité et du frottement des civilisations, une langue singulière, une cuisine caractérisée par de multiples influences, une musique, des chants, une manière de danser, des pratiques, des croyances, une culture, dans un processus qui a abouti à l’émergence de ce que l’on peut appeler : « notre manière de vivre en terre réunionnaise ». Nout tournéviré. Nout viv an kréol ! Les Réunionnais sont au cœur d’un perpétuel dilemme : viv an kréol ou adopter le modèle hérité de la colonisation. Or la réussite de la synthèse salvatrice entre ces deux tendances repose sur un principe de base : le respect de la différence qui va de pair avec la reconnaissance de cette différence. Si na poin respé, si na poin lantant, la mizèr nou la boir va rèst pri dann fon nout gozié mèm. Zordi, nout krié i vé anfinir ek mizèr la. Aujourd’hui, et particulièrement au cours de ces derniers mois, l’actualité nous a montré à plusieurs reprises que ce respect et cette reconnaissance étaient bafoués et attaqués. Ces attaques sont d’autant plus inquiétantes qu’elles constituent une atteinte caractérisée à notre dignité et sont souvent le fait de Réunionnais « représentants du peuple » et donc censés défendre les intérêts des Réunionnais. La manœuvre consiste par exemple à tenter de réduire la langue créole à sa dimension affective et intimiste, maternelle voire infantilisante, lui niant ainsi la faculté d’être vecteur de valorisation sociale et d’affirmation, d’être le véhicule d’idées construites et en capacité de construire. En bon paternaliste « un brin indulgent », on lui accorde cependant une dimension « humoristique » (kasazloki, moukataz) et une valeur poétique, mais ce n’est là que poudre aux yeux, car cet artifice ne tend qu’à enfermer le créole dans une posture folklorisante dont l’objectif est d’étouffer toute tentative de revendication et de reconnaissance. Riskab i boush lo zié détroi… mé pa tout ! C’est pourquoi nous saluons l’initiative de ce collectif de militants culturels, « Lantant rénioné pou fé respèk nout droi », qui s’est récemment réuni au Port pour réclamer… le « respect de notre langue et de notre culture ». C’est pourquoi nous nous dresserons toujours contre toutes les manoeuvres qui auraient pour objectif avoué ou non de porter atteinte à cette force réunionnaise générée par le brassage des cultures. La Ville du Port a, de longue date, contribué à créer les conditions favorables à une expression artistique éclectique et à une pratique culturelle qui concilie à la fois nout fonnkèr, nout gayar, et l’ouverture au monde - particulièrement à la zone océan Indien. Les exemples de cette volonté sont multiples, l’un des plus récents et significatifs étant l’adoption par le conseil municipal du Port, en octobre 2009, de la « Sharte Komine biling » signée avec « Lofis la Lang Kréol ». En préambule de cette charte, une citation de Stendhal qui nous servira ici de conclusion en forme de boutade: « Le premié zouti le génie in pèp, sé son lang »*. Jean-Yves Langenier Maire du Port * “Le premier instrument du génie d’un peuple, c’est sa langue”. Stendhal
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CHANGEONS NOS COMPORTEMENTS ! Depuis 2009, la Ville du Port s’associe à la semaine nationale du développement durable. Ainsi, le 5 avril dernier, à l’initiative de la municipalité, un village, réunissant un grand nombre d’acteurs qui œuvrent pour le respect de l’environnement, était ouvert au grand public comme aux scolaires.
e 5 avril dernier, le temps d’une journée, le complexe sportif municipal avait ouvert ses portes au « Village Portois du Développement Durable ». Le concept de ce village est de réunir et de fédérer des acteurs du développement durable du territoire afin de sensibiliser un large public aux problématiques écologiques.
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Derrière les stands dressés sous de grands chapiteaux, les exposants ont assuré l’information et l’animation auprès d’un public essentiellement scolaire. En effet plus de 350 jeunes (de la maternelle au lycée) avaient fait le déplacement pour s’informer sur les solutions concrètes préconisées par les professionnels et les associations présents sur le site. Tout au long de la journée, les marmay ont visité les différents stands, ont appris quantité de choses tout en s’amusant. Sur le stand de la Ville du Port, s’affichaient de grands panneaux exposant la démarche de la munici-
palité en matière de développement durable. Il y avait notamment les actions qui entrent dans le cadre du projet « Le Port, ville solaire ». Par exemple, dans le quartier de La Ravine-à-Marquet, une opération pilote avait été lancée en 2009 pour aider à l’acquisition de chauffeeau solaires, inciter les habitants à s’équiper des ampoules basse consommation, à se pourvoir en chasse d’eau à double commande.
Autre exemple, la démarche éco-agents portois « Les agents communaux sont régulièrement sollicités pour avoir un comportement écocitoyen dans leur travail : cela passe par la réduction de la consommation d’eau, d’énergie et de papier. L’objectif est de limiter l’impact environnemental des activités de chaque service. ». La Ville du Port a aussi rappelé la priorité qu’elle accorde à la prise de conscience des jeunes générations pour la protection de l’environne-
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ENVIRONNEMENT
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ment. Son action porte, donc, surtout vers les écoles (classes de ville, éducation à la citoyenneté, expositions et visites thématiques). L’ARER (Agence Régionale de l’Énergie Réunion) présentait les actions tendant à économiser l’énergie d’origine fossile, à utiliser davantage les énergies renouvelables et à préserver les ressources énergétiques. Sur les ordinateurs du Cyberbus du Territoire de la Côte Ouest (TCO) les enfants avaient la possibilité de participer à des quiz ou à des jeux sur le développement durable. Le Cyberbus est lui-même, rappelons-le, pourvu de plaques photovoltaïques permettant l’autonomie énergétique. Sur le stand de Cycléa, il était question de tri sélectif. Les médiateurs de l’environnement ont présenté aux petits l’usage des différentes poubelles (vertes et jaunes). Ils ont aussi insisté sur le recyclage de ces déchets : ainsi avec 30 bouteilles en plastique, on peut faire un pullover ou avec 138 canettes en aluminium, on peut fabriquer une trottinette.
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Le Parc National de La Réunion a organisé, quant à lui, de nombreux jeux autour des plantes et des arbres endémiques. L’Agence de Santé - océan Indien a présenté les moyens de lutte mécanique contre les moustiques vecteurs de maladies telles que le chikungunya, la dengue ou encore le paludisme.
lui a proposé une réflexion autour du développement durable : indifférence ou réflexion, passivité ou engagement. Les quelques 130 élèves d’écoles primaires et lycéens sollicités ont prouvé, en engouement, leur intérêt pour ce type d’échanges. Pour le Comité réunionnais de promotion du vélo, il est indispensable et possible de développer
les déplacements à vélo pour les besoins utilitaires. Le comité partageait le stand avec l’association Educ’elec dont l’objet est de faire la promotion du transport propre, du véhicule électrique à 2, 3 et 4 roues. Grâce au partenariat avec l’entreprise Adamélec, les élèves ont même pu faire quelques tours de pistes sur les vélos à assis-
tance électrique. L’objectif de cette journée était de faire prendre conscience à la population que les changements de comportements d’aujourd’hui auront un impact significatif pour les générations futures. Auprès des écoliers, des collégiens et des lycéens, le succès du Village Portois du Développement Durable a contribué à diffuser ce message.
La Société d’Études Ornithologiques de La Réunion (SEOR) a décrit et commenté les actions de l’association, notamment la protection et la sauvegarde des oiseaux endémiques de La Réunion, en insistant sur la situation du Pétrel de Barau. Le cercle philosophique réunionnais quant à
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VIE SCOLAIRE
École Georges Thiébaut
LAKWARIOM LA KOUR epuis peu, l’école maternelle Georges Thiebaut dispose d’un préau refait à neuf. Blanc à l’origine, il s’est paré de dessins aux couleurs chatoyantes pour la plus grande joie des enfants, des parents et de l’équipe éducative. Aujourd’hui, ce grand espace est devenu un aquarium. En effet, une cinquantaine de poissons, pieuvres, calamars et autres espèces marines « nagent » sur les quatre murs et le plafond de ce grand local. Sous l’impulsion de la directrice de l’école, Ghislaine Barcelo et grâce à la collaboration de l’École Supérieure d’Art qui a fait de cette action un atelier pédagogique. Ainsi, 10 étudiants de deuxième année et leur professeur, Aurélia Moynot
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ont accompagné les 6 classes de l’école, des élèves de 3 à 5 ans, dans une démarche artistique totalement nouvelle pour eux. Pour l’enseignante de l’École Supérieure d’Art, le travail effectué par les étudiants entre totalement dans leur cursus scolaire et sera intégré à leur notation globale. « De plus, il était intéressant de montrer la pédagogie du travail avec des petits » explique Aurélia Moynot. Ce sont les enfants qui ont eu l’idée de peindre des animaux marins. Ils les ont dessinés sur du papier de petit format. À charge ensuite aux étudiants de les reproduire grandeur nature ou presque ! De l’avis de la directrice et des professeurs : « il y a eu une réelle alchimie entre les
enfants, les étudiants et leur professeur ». Ils ont laissé libre cours aux enfants pour le choix des couleurs. Toutes les matières premières étaient fournies par l’École Supérieure d’Art. « C’est vraiment un projet où il n’y a eu que des solutions. Tout est donc allé très vite : quelques mois à peine. » souligne Ghislaine Barcelo. Certains enfants ont montré une imagination débordante et beaucoup d’assiduité. Cela a-t-il créé des vocations d’artistes parmi ces écoliers ? Réponse d’ici une quinzaine d’années !
CARNAVAL DANN PORT Les écoliers n’ont pas manqué de fêter le mardi gras, le 8 mars dernier. Déguisements de pirate pour les garçons, de princesse pour les filles ou masques en tous genres… parés de leurs précieux costumes, les enfants ont défilé dans les rues du Port. Certains parents accompagnateurs ont même joué le jeu en se maquillant eux aussi, les instituteurs n’étaient d’ailleurs pas en reste. Au total, ce sont 5 écoles portoises qui ont fêté le carnaval : l’école élémentaire Paule Legros, les écoles maternelles Appolina Delpha, René Michel, Eugène Dayot annexe et Yvonna Bigot.
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A … V O
Projet pédagogique
VIE SCOLAIRE… VIE SCOLAIRE… VIE SCOLAIRE SCOLAIRE… VIE SCOLAIRE… VIE SCOLAIRE… V COLAIRE… VIE SCOLAIRE… VIE VIE SCOLAIRE… VIE SC VIE SCOLAIRE AIRE… – École Benjamin Hoareau
LA CANNE DANS TOUS SES ÉTATS ! C’était l’effervescence des jours de fête dans la cour de l’école élémentaire Benjamin Hoareau, le 7 avril dernier. Les 48 élèves des classes de CE2, CM1 et CM2 clôturaient le projet pédagogique sur lequel ils ont travaillé pendant toute l’année scolaire : « la canne et ses multiples ressources ». e projet pédagogique « la canne et ses multiples ressources » de l’école élémentaire Benjamin Hoareau, située à la cité Ravine-à-Marquet, s’inscrit dans une démarche de sensibilisation et de découverte du patrimoine réunionnais. La canne à sucre a marqué de son empreinte l’histoire de l’île, c’est pourquoi, Yolande Cassam-Chenaï et Ludovic Hoarau, professeurs des écoles, ont jugé pertinent le projet proposé par Naïma Kassim, étudiante en BTS Tourisme (animation et gestion touristique) au lycée de Plateau-Caillou. Le concept de cette action pluridisciplinaire était de faire
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• la création d’un jeu pédagogique. Il s’agissait pour les écoliers de se rendre compte sur le terrain de la chaîne de fabrication du sucre.
comprendre et connaître aux élèves les procédés de transformation de la canne à sucre. Démarré en septembre, le programme, pour les 48 élèves des classes du cycle 3, s’est déroulé en plusieurs étapes :
• la mise en place d’une exposition sur la canne pour susciter l’intérêt des jeunes, • la visite de plusieurs sites (l’usine du Gol, l’exploitation agricole de Cécile Von Pine à Saint-Pierre, le terminal sucrier et le silo à sucre),
Le 7 avril dernier, à l’aide du jeu de l’oie qu’ils ont conçu, les enfants, par équipe de 3, ont donc pu jouer et avancer sur les cases en répondant correctement à des questions portant, évidemment, sur la canne à sucre. L’ambiance était à la fête malgré les cases « gages » présentes sur le plateau de jeu, des gages où il fallait danser, chanter ou reconnaître des épices. Ainsi, les enfants ont appliqué de
manière ludique les connaissances acquises pendant le projet. Le CIRAD (Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement durable des pays tropicaux et subtropicaux) a prêté à l’école, le temps d’une journée une exposition « l’histoire de la canne à l’île de La Réunion ». Le projet « La canne et ses multiples ressources » se poursuivra sur la prochaine année scolaire. Les petits Portois s’intéresseront cette fois-ci à l’aspect historique et humain des travailleurs du sucre en visitant, par exemple, le musée de Villèle.
DES VACANCES ANIMÉES ! Cheminots, avec tous les enfants des centres élémentaires et maternelles. Les enfants ont proposé des démonstrations de moringue, suivies d’un grand pique-nique pour tous les centres.
Les vacances ont été distrayantes pour les enfants du Port accueillis en centres de loisirs du 10 au 22 mars. Étendue sur les quartiers de la Rivière-des-Galets et de la cité Ravine-à-Marquet, l’opération a ravi les marmailles en leur proposant une multitude d’activités. Pour clôturer en toute convivialité ces moments d’échanges et de découverte, un rassemblement était organisé le lundi 21 mars, place des
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TION… EDUCATION… EDUCATION… EDUCATIO N… EDUCATION… EDUCATION… EDUCATION… EDUCATION… EDUCATION… EDUC UCATION… EDUCATI ION… EDUC
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EN DOUCEUR… Ouverte aux enfants âgés de 2 à 3 ans, la Classe Passerelle n’est pas une crèche collective, il s’agit d’une classe spécifique, localisée dans une école maternelle dont les horaires sont calés sur le rythme et le temps scolaires. a 1re Classe Passerelle du Port est implantée au sein de l’école maternelle annexe Eugène Dayot de la Rivière-desGalets. Elle accueille, pendant toute la durée de l’année scolaire, 18 enfants qui font là leurs premiers pas vers le chemin de l’école.
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La Classe Passerelle a pour objectif de : • permettre l’adaptation progressive de l’enfant au monde scolaire en respectant son rythme, • faciliter la séparation de l’enfant de son milieu familial pour améliorer les conditions d’entrée à l’école, • offrir aux enfants et aux familles un lieu d’ouverture, d’échanges et de rencontre, • mener parents et enfants à l’appropriation de la culture scolaire, • améliorer la communication entre parents et école et les accompagner dans l’exercice de la fonction parentale, • favoriser la prévention des inégalités scolaires et une socialisation progressive des enfants.
Les parents volontaires s’engagent contractuellement à une fréquentation régulière et à partager avec les enfants des activités éducatives. Le bon fonctionnement de cette classe est confié à une équipe éducative composée d’une enseignante, Mme Katty LauretLucilly, d’un Agent Territorial des Écoles Maternelles (ATSEM), Mme Sabrina Thomas et, particularité de la Classe Passerelle, d’une Éducatrice de Jeunes Enfants (EJE), Mme Rozenn RavillyMassain. La Classe Passerelle fonctionne les matins de 8h30 à 11 h 30. Les après-midi (de 13 h 30 à 15 h 30) sont réservés aux activités portant sur l’accompagnement parental,
assurées par l’EJE. Les heures d’arrivée et de départ et le temps de présence des enfants sont modulés avec l’équipe, en fonction de l’évolution de chaque enfant et de chaque famille, dans le respect du cadre proposé par la convention. La présence initiale des parents est obligatoire, avec comme objectif le retrait progressif de leur implication afin de favoriser la séparation et l’intégration scolaire, en lien avec l’équipe et en fonction des besoins de l’enfant. En début d’année scolaire, les parents s’inscrivent sur un planning et participent à l’animation d’ateliers (activités éducatives construites à partir de jeux, de comptines,..).
UNE CONVENTION TRIPARTITE La Classe Passerelle est le fruit d’un partenariat entre la Ville du Port, l’Éducation Nationale et la Caisse d’Allocations Familiales. Le jeudi 5 mai dernier, lors de la visite du Recteur, M. Mostafa FOURAR et du directeur de la CAF, M. Jean-Charles SLAMA, une convention tripartite a ainsi été signée afin d’acter les engagements de chacun. Cette convention est établie entre : • la Ville du Port, représentée par M. Jean-Yves LANGENIER, Maire • le Ministère de l’Éducation Nationale, représenté par M. Mostafa FOURAR, Recteur de l’Académie de La Réunion, Directeur des Services Départementaux de l’Éducation Nationale • et la Caisse d’Allocations Familiales de La Réunion, représentée par M. Jean-Charles SLAMA, Directeur.
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ÉDUCATION
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Projet Éducatif Global
LA VILLE SUR TOUS LES FRONTS DE L’ÉDUCATION L’Éducation est une préoccupation constante de la municipalité portoise, faisant de la réussite scolaire des 6 562 enfants inscrits dans les 31 écoles de la ville, une priorité. La présentation des orientations budgétaires du Conseil municipal pour l’année 2011 a été l’occasion de revenir sur les objectifs et les moyens mis en œuvre dans le cadre du Projet Éducatif Global portois. a réflexion menée par la Ville du Port en matière de politique éducative a débouché dès 1997 sur un colloque qui a permis d’en définir les axes majeurs, à savoir : l’apprentissage du français en milieu créolophone, les relations avec les familles et l’éducation à la citoyenneté.
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L’élaboration d’un Projet Éducatif Global (PEG) s’est alors imposée comme l’une des réponses permettant d’inscrire l’intervention de tous les acteurs dans une démarche globale. Ce PEG se place dans la continuité et en complémentarité de l’action éducative, entre les temps familiaux, scolaires et de loisirs. Il se décline autour de cinq axes.
L’axe « citoyenneté et sensibilisation à l’environnement » L’accent est mis sur des actions qui ont lieu principalement pendant le temps scolaire: • « Classes de ville » est un projet éducatif urbain orienté sur l’identité du territoire. L’objectif est de faire comprendre à l’enfant dans quel environnement il évolue et quelles sont ses responsabilités vis-à-vis de la collectivité. Cela se traduit par la rencontre avec des enfants d’un autre quartier de la ville, par la visite de différents sites cultuels et culturels ainsi que par des échanges intergénérationnels. Cette année, pour sa sixième édition, 14 classes de CM2 participent à l’opération « classes de ville », sur la thématique « la ville, espace urbain ».
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• Tout au long de l’année, les scolaires ont la possibilité de visiter la ville accompagnés d’un guide urbain de la commune qui leur explique comment la ville s’est construite, à travers notamment l’histoire des principaux monuments portois. • « Galé goni, mémoir nout péi » est un travail réalisé avec différents partenaires sur la mémoire, sur l’histoire de la ville à travers ces deux matériaux objets. Un atelier d’écriture, mis en place par la Ville, a permis aux élèves du collège Edmond Albius de contribuer à l’écriture de textes édités dans le recueil dédié à l’exposition. • Durant la semaine créole, une synergie se met en place, en lien avec l’Éducation Nationale, les écoles maternelles et élémentaires et le salon des parents du collège de l’Oasis, par exemple, pour promouvoir l’identité et la culture réu-
nionnaises. Exposition, contes, cuisine, vie lontan sont au programme de cette semaine pendant laquelle les
élèves s’investissent, découvrent ou redécouvrent des pans de leur histoire. • Dans le cadre d’une convention de partenariat avec la Ville, les médiateurs de la SEOR (Société d’Études Ornithologiques de La Réunion) interviennent au sein des établissements scolaires afin de sensibiliser les enfants à la conservation du patrimoine ornithologique, notamment à la sauvegarde du pétrel. Des relâchers de pétrels échoués sont régulièrement organisés avec les scolaires. Le bilan 2008-2010 de ce partenariat fait état de 140 interventions en classes (primaire et collège) soit plus de 3 500 marmay informés et sensibilisés. • L’Agence Régionale de l’Énergie Réunion (ARER) intervient, dans le cadre du projet « Le Port, ville solaire », auprès des élèves sur les thématiques des
énergies renouvelables et du changement climatique. • Pendant la semaine du développement durable, la Cellule Développement Durable de la Ville initie et coordonne l’installation d’un village au complexe sportif municipal. Plus de 350 élèves des écoles primaires ainsi que des collégiens ont pu, en avril dernier, visiter et s’informer sur les différentes problématiques environnementales auprès des différents partenaires présents (Parc National des Hauts, TCO, ADEME…). • Les projets du TCO « l’éducation à l’environnement », sont aussi l’occasion pour la Ville d’accompagner financièrement la mise en œuvre d’un projet scolaire relatif à l’environnement. Entre 2008 et 2010, 39 classes des écoles portoises ont été inscrites dans ce dispositif.
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TION… EDUCATION… EDUCATION… EDUCATIO N… EDUCATION… EDUCATION… EDUCATION… EDUCATION… EDUCATION… EDUC UCATION… EDUCATI ION… EDUC L’axe culturel L’axe culturel place plusieurs actions à but artistique au cœur du projet éducatif global : • les classes à Projet Artistique et Culturel (classe à PAC). La Ville du Port investit 15 000 euros/an pour la mise en œuvre de projets artistiques et culturels dans les écoles du 1 er degré. Initié en 2001, ce dispositif est destiné aux classes ayant un projet doté d’une dimension artistique ou scientifique dans un champ disciplinaire donné (musique, expression littéraire, danse, cinéma, photographie, théâtre, cirque, culture scientifique). L’objectif est de permettre la pratique des activités artistiques et de développer la démarche de projet en milieu scolaire ou extrascolaire.
• Des rencontres musicales sont organisées avec les élèves portois afin de promouvoir l’éducation artistique au sein des écoles. Les rencontres chorales du kabardock ont ainsi pour objectif de permettre aux élèves de se produire dans une salle de spectacle, accompagnés par des musiciens et en présence des parents, des enseignants, des représentants de l’Éducation nationale et de la Ville du Port. Pendant l’année, ils préparent un spectacle sous la direction d’artistes et d’un conseiller pédagogique en éducation musicale mis à disposition par le Rectorat.
• Dans le cadre d’une convention d’objectifs et de moyens signée avec la Ville du Port, le Kabardock propose aussi à chaque fin d’année, un spectacle musical aux 2 364 élèves des écoles maternelles
du Port, à travers l’opération kabarmarmay. • Pendant les fêtes de la Ville, en novembre de chaque année, 300 élèves sont conviés à assister aux représentations « danses et docks » afin de les sensibiliser à l’art urbain. • Avec le soutien de la Ville du Port, la compagnie ACTA (Association Culturelle pour le Théâtre sous les Arbres) donne la possibilité à des élèves de CM1 de participer à des ateliers autour du théâtre. Cette action intitulée Le théâtre à l’école, permet à un groupe d’enfants, issus de plusieurs écoles, de se former au théâtre pour produire un spectacle et en donner plusieurs représentations sur la scène
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du Théâtre Sous Les Arbres et dans les écoles. En 2010, 27 enfants de 7 écoles ont donné 7 représentations d’un spectacle intitulé « De l’autre côté de l’écran », une pièce humoristique basée sur les dangers de la télévision et des jeux vidéos. Cette année, 19 enfants de CM1 ont donné une représentation de « Ti jean aux pays sans couleurs » le 16 avril dernier. • Festival International du Film d’Afrique et des Îles (FIFAI) et festival du film scientifique: 300 élèves assistent chaque année à des séances de cinéma dédiées aux scolaires. Dans le cadre du FIFAI, des collégiens ont, en 2009, participé au jury pour le prix jeunesse. De même des
élèves du collège de l’Oasis ont travaillé, avec un réalisateur, sur un documentaire « Loasis i kass larmoir » présenté lors du festival. • La culture scientifique est elle aussi intégrée au PEG puisque les scolaires participent régulièrement, à Exposcience à la Halle des Manifestations ainsi qu’aux activités « Ludosciences » proposées par l’association Les petits débrouillards. Cela se traduit notamment par des ateliers très pratiques tels que la construction de mini-éoliennes pendant la semaine de la science. Le Village du Développement Durable participe lui aussi au développement de cette culture scientifique.
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L’axe « prévention de l’illettrisme » L’axe « prévention de l’illettrisme » comporte 4 actions mises en place tout au long de l’année: • Atelier d’écriture: en 2010, les élèves de CM1 de l’école élémentaire Laurent Vergès ont imaginé et écrit un livre intitulé « Le trésor perdu » avec l’aide de l’écrivain François Barcelo et de l’illustratrice Téresa Small. Edité par la Maison Des Associations du Port, le livre a fait la fierté de ces petits écrivains en herbe. Cette action a été réalisée avec le concours du CEDAACE (Centre Départemental Artistique pour l’Animation et la Culture des Enfants). • Atelier poésie : l’action « classes de ville » comporte un volet écriture. En effet, après la visite des sites portois, les enfants consacrent
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appelé « Pié d’boi i koz ». Dans cette aventure, ces apprentis poètes ont pu compter sur l’aide et l’enthousiasme apportés par le poète Patrice Treuthardt et par l’équipe d’enseignants. • Atelier de lecture : Les élèves de l’école primaire Gervais Barret ont étudié le conte « L’impératrice de jade » de Marie-Josée Barre. L’auteur a participé à cet atelier avec les enfants afin de le rendre plus vivant et interactif. • La prévention contre l’illettrisme doit tenir compte de l’apprentissage du français en milieu créolophone. Le Port, ville bilingue, soutient le bilinguisme à l’école. La municipalité poursuit les engagements pris dans ce domaine, en participant à l’enrichissement du fonds documentaire des écoles en ouvrages et manuels portant sur la langue et la culture réunionnaises.
“Pou fé grandi marmay, fo done ali dolé mé fo done ali lo mo osi !”
leur après-midi à l’écriture de textes relatant leurs sorties. En 2010, les élèves ont choisi de restituer ces moments forts sous forme de poésies éditées au sein d’un recueil de mots et de merveilles,
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De plus, la municipalité met à disposition des écoles des bus pour faciliter l’accès aux équipements sportifs (stade Lambrakis, piscine municipale, complexe sportif municipal…).
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L’axe « éducation et aide à la parentalité » • Le Projet Réussite Éducative constitue la priorité du Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS) du Port, ce dispositif géré par le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) complète la politique éducative. Le programme de réussite éducative s’exprime à travers une nouvelle approche dans la prise en compte des enfants les plus fragiles et vient compléter les dispositifs éducatifs existants. Il s’agit de construire, avec l’ensemble des partenaires, un parcours de réussite pour ces enfants en prenant en compte leur vécu. Au sein des collèges de l’Oasis et Le Toullec, une soixantaine de jeunes (et leurs familles) sont rattachés au réseau ambition réussite. L’équipe éducative est composée d’un coordonateur et de deux assistants sociaux éducatifs. Ils travaillent avec les élèves sur plusieurs thématiques : l’accompagnement à l’insertion professionnelle des collégiens et accompagnement des mineurs en risque de rupture sociale, accès aux activités sportives, physiques et ludiques pendant les vacances, groupes
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de parole autour de la parentalité (par exemple, le salon des parents au collège de l’Oasis où les familles peuvent discuter et échanger sur leurs propres expériences) et dépistage et suivi thérapeutique des troubles sensoriels, physiques ou de santé mentale chez le jeune. • La Classe Relais est une structure dépendante du collège Titan. Elle accueille, de façon temporaire, des élèves en risque de marginalisation scolaire et sociale. Elle vise
à apporter une réponse aux difficultés que rencontrent des collégiens en rupture avec l’institution scolaire. • La Classe Passerelle : Située au sein de la maternelle annexe Eugène Dayot, la première Classe Passerelle de la ville peut accueillir une vingtaine d’enfants de deux ans et demi (issus de la Rivière-des-Galets) afin de préparer de façon progressive la séparation entre l’enfant et ses parents. Le parent est soutenu et valorisé dans sa
fonction parentale par une équipe multidisciplinaire (enseignants, éducatrice de jeunes enfants, ATSEM). • Cette action en faveur des plus jeunes trouvera écho chez les écoliers des classes élémentaires dans le cadre « d’une école ouverte aux parents ». Ceux-ci auront la possibilité d’intervenir durant la pause méridienne en proposant des activités diverses. L’objectif est que les parents tissent des liens plus étroits avec l’école en s’impliquant
davantage et deviennent ainsi de véritables acteurs de la vie de leur enfant. Par le nombre et l’exigence qu’elle formule sur la qualité des services rendus à la population et aux élèves, la municipalité portoise fait la preuve que, grâce à une démarche concertée, le Projet Éducatif Global respecte et enrichit la culture de l’enfant d’aujourd’hui pour plus de citoyenneté demain.
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SOCIAL
Portrait
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« DEMAIN NE NOUS APPARTIENT PAS ! » Le 8 mars dernier, on fêtait la journée de la femme, mais tous les jours, des femmes accomplissent des choses remarquables. Voici le portrait de l’une d’elles, Maryse Dache, qui a mis la solidarité au centre de sa vie. Rencontre avec une femme au grand cœur ! résidente du Comité des Chômeurs et des Mal Logés du Port (CCMLP) depuis 1999, Maryse Dache est une femme engagée qui milite pour ceux qui vivent des situations d’exclusion, pour les sans domicile fixe… Tâche difficile et pour laquelle pourtant, la jeune femme s’investit totalement. « Demain ne nous appartient pas, d’un jour à l’autre tout peut basculer, personne n’est à l’abri. Dans ces moments-là, c’est une chance de pouvoir trouver quelqu’un pour nous aider à nous relever. » explique cette Portoise d’adoption. Petit bout de femme par la taille, Maryse a cependant un caractère bien trempé et dit toujours ce qu’elle pense avec un franc-parler derrière lequel se cache toutefois une vraie sensibilité.
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Le Comité de Chômeurs accueille les plus démunis : les sans domicile fixe à qui, avec les autres membres de l’association, elle sert des repas chauds 365 jours par an. Le comité vient aussi en aide aux familles en grandes difficultés financières par le biais de colis alimentaires. Tous sont des personnes à qui la vie n’a pas fait de cadeau et pour lesquels Maryse et son équipe de bénévoles se dévouent, en essayant d’améliorer leur quotidien. L’équipe a parfois la satis-
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faction d’avoir réussi à faire aboutir des demandes de logement ou à leur faire oublier pendant quelques heures l’injustice de leur vie par un déjeuner dansant ou en fêtant Noël. Pour Maryse et son équipe d’une vingtaine de bénévoles, le mot d’ordre est de continuer à refuser toute misère sociale en apportant leurs compétences, leur temps et un certain don de soi.
De Port Louis au Port Née à Port Louis en 1960, Maryse y fait toutes ses études jusqu’à un BTS en finances et comptabilité. En 1982, à 21 ans, elle quitte l’île sœur et sa famille pour s’installer au Port avec son mari réunionnais. À 22 ans, elle devient maman d’un petit garçon, Wesley. 5 ans après naîtra Kevin. Son implication associative commence alors avec les comités de parents d’élèves. Lorsque son second fils est scolarisé à l’école primaire, sa situation de femme au foyer commence à lui peser. « Rester devant la télévision tous les jours, c’est se couper du monde, je voulais vraiment construire ma vie, ne plus être passive et attendre que le temps passe. » témoigne-t-elle. À cette époque, les diplômes anglophones ne sont pas reconnus sur le marché du travail réunionnais aussi elle passe un BEP en communication
administrative et secrétariat complété par un BTS comptabilité. Rigoureuse et méthodique, c’est un domaine dans lequel cette amoureuse des chiffres se reconnaît. Son diplôme en poche, elle enchaîne, de 1995 à 2000, des contrats à durée déterminée : associations, entreprises, agences d’intérim puis au service financier de la mairie du Port. « C’était à la fois enrichissant d’apprendre des techniques nouvelles, d’acquérir des savoirs différents et un déchirement de ne pas pouvoir aller au bout de mes missions. » confie-t-elle. À cette époque, en 1997, on la convie à une réunion afin de créer le Comité des Chômeurs et des Mal Logés du Port avec le soutien de la Ville. Elle devient donc membre du comité, puis en 1998 trésorière et depuis 1999, elle est à la tête de cette structure. En 11 années, les actions de la structure ont beaucoup évolué. En concertation avec les partenaires institutionnels locaux, le CCMLP apporte son aide et son soutien aux plus démunis en proposant différents services tels qu’un suivi administratif pour tout dossier d’ordre social (orienter les gens vers les bons interlocuteurs pour l’accès au RSA, pour les demandes de logement, pour les aides sociales...), un atelier informatique qui est à disposition du public, un espace de douche, un coin laverie (entretien de linge), des sanitaires, des espaces de parole avec deux infirmières de l’EPSMR et des travailleurs de rues du Réseau Oté. Par des projets innovants, le CCMLP tente avec la collaboration des membres bénévoles de l’association d’insérer ce public dans leur environnement social. À ce titre, de nombreuses activités ont été mises en place :
COMITÉ DES CHÔMEURS ET MAL LOGÉS DU PORT 16, rue Jacques-Cartier 97 420 Le Port Tél. : 0262 43 42 68 Créée le 7 février 1997 Objet de l’association : Rassembler les demandeurs d’emploi et de logement de la commune du Port, défendre leurs intérêts matériels et moraux ainsi que les aider dans leurs démarches ayant trait à l’emploi et au logement. Présidente : Maryse Dache Secrétaire : Clorynda Valsain Trésorier : Christian Maillot
fête de Noël pour les SDF, sorties pédagogiques à travers l’île, pique-nique, marche et vélo pour l’entretien de la forme physique... Pour 2011, le comité s’est fixé pour objectif de donner aux sans domicile fixe la possibilité de sortir de leur île et de voyager à l’île Maurice. Dans l’esprit des sans-abri, cette destination est un rêve hors de leur portée. Mais parce que tout rêve mérite d’être réalisé, le Comité des Chômeurs et des Mal Logés du Port a décidé de multiplier les actions pour financer ce projet : confection de repas, déjeuner dansant, loto quine, tombola. Maryse sait qu’elle ne peut pas changer le monde mais elle sait aussi qu’elle peut tenter d’améliorer le quotidien de ces personnes. Aussi, elle rêve, pour les sans domicile fixe, d’un accueil de nuit dans l’Ouest où ces gens auraient un toit pour dormir surtout lors de la saison des pluies, elle rêve aussi qu’il y
ait plus de suivi individuel pour les accompagner dans leur projet de vie, dans leur réinsertion. Professionnellement, Maryse Dache est comptable depuis 10 ans à l’Association Portoise de Médiation où elle intervient en comptabilité et en ressources humaines. Un travail à temps plein, auquel s’ajoute ses activités de maman et membre active de plusieurs associations (Base nautique des Mascareignes, les amis des marins…). Prend-elle du temps pour elle ? « Oui répond-elle dans un grand sourire, très tôt, tous les matins, je m’accorde une heure de natation et parfois un week-end pour une randonnée. » et de terminer par un humble conseil aux femmes : « C’est à nous de nous valoriser, de montrer ce dont on est capable, de prendre notre place dans la Société. Les hommes ne nous la donneront pas alors prenons là ! »
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IN TÉAT SOU PIÉDBOI En plein cœur de la cité portuaire, avenue de la Commune de Paris, le Théâtre sous les Arbres est un lieu à part qui, entre ciel et terre, donne de la magie aux spectacles qui s’y jouent. ièces de théâtre, contes, concerts, spectacles de danse, kabar, scènes ouvertes : depuis bientôt 7 ans, le Théâtre sous les Arbres régale les sorties culturelles portoises. Il est vrai qu’à la qualité des spectacles, s’ajoute un décor enchanteur : trois piédboi, les étoiles en toile de fond, la lune qui parfois se montre et puis surtout la scène de sable noir, intimiste, au même niveau que les gradins en arc de cercle, qui tisse le lien avec le public. Cette proximité crée la convivialité et la rencontre, « C’est un lieu où les spectacles se vivent » explique Michel Brès, le directeur du théâtre portois. En 2010, 7 000 spectateurs ont assisté aux 73 représentations programmées. Un
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véritable succès pour la Ville du Port et pour ACTA (Association Culturelle du Théâtre sous les Arbres) qui gère le théâtre. Après trois mois d’un repos un peu forcé (saison des pluies oblige !), c’est donc reparti pour la nouvelle saison culturelle du Théâtre sous les Arbres, depuis le 26 mars dernier. Pour l’occasion, la scène était ouverte aux professionnels comme aux amateurs. Théâtre, musique et danse étaient au rendez-vous malgré quelques farinn la pluie ! Ce théâtre se conjugue à tous les genres, de la comédie à la tragédie en passant par le conte. D’ailleurs, la programmation 2011 (Voir
Petite nouveauté, qui n’est pas passée inaperçue parmi les 22OO internautes abonnés à la newsletter d’ACTA, le roman-feuilleton, qui a connu un vif succès. Pour Michel Brès, il s’agissait d’un jeu d’écriture à plusieurs mains, les lecteurs étant invités à proposer la suite du roman à chaque parution.
le programme des manifestations) promet d’être riche et éclectique. Ainsi, en moyenne quatre rendezvous ce semestre sont destinés au jeune public. Ils ont lieu généralement le dimanche vers 17 heures. Depuis le mois de février, les ateliers pour enfants, adolescents et adultes ont repris. Ils permettent de s’initier au théâtre et font également vivre le lieu. Dans le cadre de sa convention d’objectifs et de moyens avec la municipalité, ACTA
délocalise aussi ses actions, notamment celles menées en direction des écoles et des quartiers. L’objectif est de susciter dès le plus jeune âge l’attrait pour le théâtre et d’offrir une grande diversité de représentations aux enfants et par répercussion à leurs parents. « Trop souvent les gens dans les quartiers ont une image élitiste du théâtre alors qu’il peut être tout à fait populaire » ajoute Michel Brès. Concrètement, depuis le mois de septembre, 17 enfants volontaires de CM1 de 5 écoles du
Port se sont formés au théâtre, ils ont appris les rudiments de ce langage nouveau pour eux et ils ont concocté un spectacle à partir d’un conte traditionnel : « Ti Jean au pays sans couleurs ». Les répétitions avaient lieu le samedi après-midi et pendant les vacances scolaires, au total, les enfants y ont consacré pas moins de 35 heures. La première représentation a eu lieu le 16 avril dernier devant un public nombreux. Après une mise en bouche proposée par le conteur Jean-Bernard Ifanohiza, les enfants se sont appropriés la scène en emmenant les spectateurs dans un autre monde, celui du pays sans couleurs… Ils rejoueront ce spectacle dans les écoles et peut-être dans les quartiers de la ville.
En plus de la gestion des lieux, ACTA, est une compagnie à part entière qui crée des spectacles. Cette année, leur création « Johnny got his gun » a été travaillée dans une nouvelle version et sera présentée au festival Off d’Avignon du 8 au 31 juillet prochain, une véritable performance puisque la pièce sera jouée pendant 23 jours consécutifs.
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L’ÉQUIPE DES SALARIÉS DU THÉATRE SOUS LES ARBRES Direction : Michel Brès Communication : Agathe Rivière Autres artistes : Aurélie Chamand, Pato Administration : Selma Mzali Programmation : Christine Roger Technicien : Éric Acadine
LE BUREAU DE L’ASSOCIATION Président : Fabrice Payet Secrétaire : Maddy Wolff Trésorière : Coralie Maillot
OUBLI PA SA ! 1981 : création de l’Acta (qui signifiait à l’époque Association Culturelle pour le Théâtre et les Arts) dans la salle polyvalente de la ZUP du Port. 1989 : la compagnie devient professionnelle. 1994 : L’Acta s’installe dans « la cour de l’atelier portois » et trouve son nom, ce sera : Le Théâtre sous les Arbres. Entre 2002 et 2004: Le Théâtre sous les Arbres s’organise et pendant quelques travaux d’agrandissement, l’Acta monte un spectacle de théâtre de rue : « Le Passage de la Comète » qui tournera dans toute l’île. En mai 2004 : l’Acta entre dans le nouveau Théâtre sous les Arbres, accueillant ainsi des spectacles de plus en plus nombreux. En juillet 2005 : les nouvelles tribunes sont livrées, les spectateurs sont accueillis dans des conditions optimales.
Dans un autre genre, il ne fallait pas non plus manquer la soirée du 30 avril ! Ce n’était ni un concert, ni un kabar mais un bal maloya,
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in gayar soiré pou in gayar rézon : les bénéfices étaient reversés à l’association « groupe réfugiés Chagos ». Pas moins de 17 groupes,
parmi les meilleurs du maloya traditionnel de La Réunion ont répondu présents et se sont produits pendant toute la nuit.
LES CRÉATIONS D’ACTA • 1989 « La paire de chaussures » est le premier spectacle professionnel de la compagnie qui correspond à l’arrivée du mime Pato dans la troupe • 1991 « La grande imprécation devant les murs de la ville » de Tankred Dorst • 1992 « Les exercices de style » d’après Raymond Queneau • 1993 « Ploutos » d’après Aristophane • 1994 « la Savetière Prodigieuse » de Federico Garcia Lorca • « Gilgamesh » adaptation d’après une légende • « Les radiers sont submergés », création d’ACTA • 1997 « Ti Jean et la belle sans connaître », adaptation d’après un conte traditionnel • 1998 « Chroniques Martiennes » d’après Ray Bradbury • 1999 « Mille et une nuits » d’après le conte traditionnel • 2000 « Macbett » de Ionesco, d’après Shakespeare (adaptation) • 2001 « Pas d’chance », création d’ACTA • 2002 « Le Saperleau » de Gildas Bourdet • 2003 « Le passage de la comète » théâtre de rue, création d’ACTA • 2004 « Yvonne, Princesse de Bourgogne » de Gombrovicz, mise en scène : Philippe Devin – compagnie Les Saltimbanques • 2005 « Œdipe » d’après « Œdipe roi de Sophocle », écriture, mise en scène et jeu : Christine Roget, Michel Brès et Jean-Luc Malet • 2006 « Kalakaladoum », écriture et mise en scène : Michel Brès, création associant théâtre et moringue avec les moringueurs de l’association Moring du Port • 2006 « Ca tourne encore… », création de Pato (écriture, mise en scène, jeu ) • 2007 « On ne badine pas avec l’amour » d’Alfred de Musset, mise en scène et jeu : Christine Roget, Michel Brès, Jean-Luc Malet, Grégory Chemoul, Aurélie Chamand et Mathias Alphonsine. • 2008 « Johnny s’en-va-t-en guerre » d’après Dalton Trumbo avec Christine Roget et Olivier Giron, mise en scène Michel Brès, adaptation Christine Roget • 2010 « J’aurais pas dû » création collective • 2011 « Johnny got his gun » d’après Dalton Trumbo avec Christine Roget, mise en scène Michel Brès, adaptation Christine Roget
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PAROLE DE FEMMES
FANM DOVAN ! L e samedi 12 avril, l’association Farfar organisait une journée d’animation dans le cadre de la journée internationale de la femme. À leur arrivée, un petit déjeuner équilibré était offert à toutes les participantes. La matinée s’est poursuivie de manière sportive au gymnase : savate forme par le club Boxe Française de la Rivière-desGalets. Des débutantes aux initiées, toutes ont travaillé les chorégraphies pendant plus d’une heure. Un parcours en VTT était également proposé par les éducateurs de l’OMS du Port. Les dames ont ensuite expérimenté la danse africaine pour un vrai moment festif. À midi retour au centre d’animation de secteur de Farfar pour le déjeuner préparé par l’APPEI (Association Prévention Péi).
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La journée a aussi été l’occasion d’exposer le travail des habitants dans la réalisation d’objets artisanaux notamment. En début d’après-midi, l’association pour la promotion des savoir-faire portois organisait une séance de projection de photos souvenirs de leur voyage en Afrique du Sud. De belles images pour un beau voyage !
L’après-midi était consacré à un débat sur la place de la femme dans notre société aujourd’hui. Autour de la table ronde, une vingtaine de femmes, de toutes générations, avait pris place. Chacune a parlé de leur expérience de femme, d’épouse et de mère de famille… des témoignages souvent très émouvants. Pendant ce débat aucun jugement n’était porté, juste le partage d’idées, le partage d’expériences de ces « femmes courage » !
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LE PORT SA MÉM MÉM
BONJOUR LES BÉBÉS !
PUBLIEZ VOTRE MARIAGE OU LA NAISSANCE DE VOTRE BÉBÉ
COULON Abigaïl, née le 27 février 2011 AIPAR Ysaline Désirée, née le 28 février 2011 DERAND Noa, né le 1er mars 2011 LIN Esteban Rafaël, né le 4 avril 2011 DAREL Séphora, née le 6 avril 2011
Le journal LE PORT SA MÉM MÉM vous propose de publier votre mariage ou la naissance de votre enfant. Pour cela, il vous suffit de remplir ce coupon, de le dater, de le signer et de le déposer au service de l’État Civil de la mairie du Port. Vous pouvez aussi l’envoyer par la poste à l’adresse suivante : JOURNAL LE PORT SA MÉM MÉM, HÔTEL DE VILLE, 9 RUE RENAUDIÈRE DE VAUX, BP 2004, 97821 LE PORT CEDEX. Je soussigné(e) certifie sur l’honneur autoriser la commune du Port à publier dans son journal LE PORT SA MÉM MÉM les informations ci-dessous, personnelles ou concernant un ayant droit ayant la qualité d’ascendant, de descendant ou de collatéral.
Nom, Prénom :
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Tél., adresse :
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Fait au Port le :
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MARIAGE Mademoiselle : nom de jeune fille et prénoms
Monsieur : nom de famille et prénoms
Date du mariage :
Signature obligatoire
FLORE ET HALLE, L’ÉVEIL DES SENS 16E EDITION / DU 3 AU 7 AOUT 2011 À LA HALLE DES MANIFESTATIONS DU PORT.
NAISSANCE Nom de famille de l’enfant :
Le Salon de l’Horticulture et du Cadre de Vie fait aujourd’hui partie de la vie économique de l’île. Les forces vives du secteur horticole s’y associent pour offrir au public réunionnais un véritable bouquet de savoir-faire local.
Prénoms de l’enfant :
Date de naissance de l’enfant :
Le salon se tiendra cette année du 3 au 7 août 2011 à la Halle des Manifestations du Port. Signature obligatoire
L’apiculture à l’honneur cette année ! Comme guidée par l’abeille au travers d’un jardin enchanteur, véritable parcours poétique, initiatique, ludique, de découvertes et d’émerveillement, les visiteurs auront leurs cinq sens en éveil et ils pourront ainsi écouter, humer, regarder, déguster, toucher… Les visiteurs auront également l’occasion de s’informer, de comprendre, et d’apprendre auprès de cette inlassable travailleuse, qui sait faire usage de la nature tout en servant les intérêts de cette dernière. Ils auront aussi le loisir de découvrir ou redécouvrir les saveurs et les parfums de nos « produits pays » représentés par des exposants de qualité et soigneusement sélectionnés pour leur compétence et leur secteur d’activité. Comme chaque année, La Chambre d’Agriculture et la SEM GEM’PORT DES MASCAREIGNES – LA HALLE DES MANIFESTATIONS travaillent de concert pour la promotion de l’horticulture réunionnaise en favorisant les rencontres entre professionnels de la filière et le grand public.
www.la halle.com
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NOUVELLE SERIE
PUBLICATIONS DE LA VILLE DU PORT Directeur de publication : Michel SÉRAPHINE Coordination générale : Service Communication Ville du Port Rédaction : Kristel SÉRAPHIN, Service Communication Réalisation et impression : GRAPHICA SAINT-ANDRÉ D.L. 5051 - Juillet 2011 • ISSN 0247-7068 Crédits photos et illustrations : Nathalie Véchot • Imaz Press Réunion
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POR LE P POR LE P
Le mercredi 20 avril, Michel Latchoumanin a animé une conférence intitulée : « 100 000 illettrés à La Réunion : à qui la faute ? » à la Médiathèque Benoîte Boulard du Port. Michel Latchoumanin est professeur des universités en Sciences de l’Éducation à l’université de La Réunion et également Directeur du Centre Interdisciplinaire de Recherche sur la Construction Identitaire (CIRCI). Sa dernière publication chez Océan Éditions est issue de 20 années de travaux consacrés à l’illettrisme et s’intitule « Illettrisme ou littératie : état des lieux et perspectives à l’île de La Réunion ».
▲ CHAMPIONNAT INDIVIDUEL DE PÉTANQUE HANDISPORT
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Le dimanche 3 avril a eu lieu la première journée qualificative du championnat de La Réunion individuel de pétanque handisport. La manifestation était organisée par le comité régional handisport. Venus de différents clubs de l’île, 26 personnes, porteuses de handicaps physiques, ont joué afin de se qualifier pour la finale qui se tiendra d’ici quelques mois à Saint-Denis. Joseph Gravina, membre du comité régional, souligne l’accueil chaleureux réservé chaque année par la Ville du Port aux boulistes du comité. Malgré la compétition, l’ambiance était particulièrement conviviale entre les participants toute la matinée.
alé dI partou PAT JAUNE AU THÉÂTRE SOUS LES ARBRES Le dimanche 3 avril, le Théâtre sous les Arbres a accueilli de nombreux jeunes (et moins jeunes) spectateurs pour une délicieuse soirée avec les EXPO AURAR ▲ Pat’Jaune. Le groupe a présenté l’album TicouliL’Association pour l’Utilisation du Rein Artificiel à La Réunion tintin, né de leur rencon(AURAR) fête cette année ses 30 ans. Forte de ses 200 salariés qui tre avec les textes en créole prennent en charge quelque 700 patients, la structure a orgade Joëlle Ecormier. Des airs nisé à cette occasion une magnifique exposition photographique doux ou enlevés qui ont intitulée « L’accompagnement, se donner la main ». Présentée plongé le public dans la culture du 18 mars au 30 avril à la Médiathèque Benoîte Boulard du réunionnaise. Port, cette collection d’images se voulait être le symbole d’une réussite, au quotidien, dans l’accompagnement des patients et dans le lien qui se crée entre soignants et patients.
CHALLENGE JEUNE DE KAYAK Le dimanche 6 mars, la Base Nautique des Mascareignes du Port accueillait la 4e journée du challenge régional jeunes de kayak. Au total, 40 jeunes et sportifs ont répondu présents.
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BENDA BILILI
Un concert exceptionnel s’est tenu le 16 avril au Kabardock. Que Staff Benda Bilili ne ressemble à rien de connu, c’est peu dire. Imaginez un orchestre de paraplégiques, imaginez qu’ils vivent dans la rue, imaginez que leur salle de répétition soit le jardin zoologique de Kinshasa (Congo). La force, la délicatesse, la beauté de leur musique a transporté une salle pleine à craquer. À l’occasion de ce concert-évènement et à l’initiative de la Ville du Port, plusieurs projections du documentaire Benda Bilili de Renault Barret et Florent de la Tullaye, ont été programmées à l’attention des scolaires et dans les quartiers.
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CONFÉRENCE
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