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ISSN 0247-7068

JOURNAL DE LA VILLE DU PORT - DÉCEMBRE 2012 - N° 170 / NOUVELLE SÉRIE

Mail de l’Océan: à la reconquête des espaces portuaires


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Habitat et aménagement urbain

NOUVELLE ANNÉE, NOUVELLE MAIRIE

MAIL DE L’OCÉAN : À LA RECONQUÊTE DES ESPACES PORTUAIRES

Les Portois, depuis quelques semaines, prennent possession de la « Maison commune ». Espaces et locaux aux dimensions désormais adaptées à une population plus nombreuse, circulations larges et fluidifiées notamment grâce à un système de communication intérieure qui relie entre eux les différents bâtiments, organisation générale plus pertinente. Au fur et à mesure, l’installation des services dans les murs neufs constituera un ensemble administratif plus agréable.

À l’heure où cette « nouvelle » mairie entre en fonction, il faut se rappeler qu’à l’origine, le bâtiment historique a été réceptionné le 8 mars 1913. La commune ne comptait alors que 18 années d’existence et la population était estimée à 3 500 habitants. L’hôtel de ville comprenait un rez-dechaussée et un premier étage. Couvert de bardeaux, l’édifice accueillait, outre les services municipaux, le commissariat de police et la perception. Le maire de l’époque s’appelait Saint-Ange Doxile (fils). C’était il y a 100 ans… La mairie n’a pas cessé d’évoluer au cours de ce siècle d’existence. Ainsi, en 1954, elle bénéficie d’une rénovation complète. En 1977, un étage est ajouté à l’édifice tandis qu’une première mairie annexe est créée à la Rivière des Galets en 1981. Enfin, en 1986, un nouvel étage est construit et porte ainsi le bâtiment à quatre niveaux… En un siècle, la population a été multipliée quasiment par douze. La nouvelle mairie nous donne ainsi rendez-vous avec l’histoire. C’est donc dans une dynamique neuve que la municipalité portoise aborde, avec ses administrés, la nouvelle année. Nous vous souhaitons à tous une belle année 2013. Jean-Yves Langenier Maire du Port

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S’inscrivant dans la lignée du plan d’urbanisme directeur mis en place sous la municipalité de Paul Vergès en 1971, la réalisation du mail de l’Océan est l’un des projets phares de la ville du Port. Consistant à relier l’entrée de ville au vieux port grâce à une avenue partant du rond-point de la Rose des vents et traversant la ville d’est en ouest, le mail de l’Océan a pour objectifs principaux d’ouvrir la ville sur son port, de proposer un parc de logements diversifiés, et de redynamiser le centre-ville. n 1971, sous la municipalité de Paul Vergès, un plan d’urbanisme directeur est mis en place. Il définit cinq grandes orientations à mettre en œuvre pour le développement de la ville du Port : changer le climat par la végétalisation ; redonner aux Portois l’accès à la mer ; bâtir une ville dans son ensemble de manière réfléchie et cohérente ; définir un schéma de circulation simple et efficace ; et développer des zones d’activités en harmonie avec le milieu urbain.

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Le projet du mail de l’Océan répond à ces orientations. Itinéraire reliant la ville à la mer, cette voie urbaine s’étire du rond-point de la Rose des Vents, à l’entrée de la ville, jusqu’au vieux port sur la

place de la Pointe des Galets. Cet axe devrait permettre de reconquérir les espaces portuaires, de retrouver la cohérence spatiale et la vitalité perdues après la fermeture du chemin de fer et la clôture du port de la Pointe des Galets.

ponctué de services et d’équipements publics (écoles, crèches), de commerces et de logements. La circulation devrait être limitée à 30 km/heure dans le secteur, afin de sécuriser piétons et cyclistes. « Il y a une volonté

Les objectifs du mail de l’Océan sont nombreux: « rendre lisible l’accès à la mer, redynamiser le quartier commerçant, diversifier l’offre de logements, fluidifier la circulation », explique en substance Prisca Aure, de la direction des programmes relatifs au centre-ville à la mairie du Port. Le projet, et plus particulièrement sa séquence « avenue des Chagos », se situe au cœur de la ville sur 3,6 hectares. Il est prévu que cet axe soit

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Soucieuse de s’inscrire dans une démarche de développement durable, la municipalité portoise a fait le choix, dans la conception des bâtiments, de respecter les normes répondant aux critères environnementaux. Par exemple, lumière et ventilation naturelles ont ainsi été privilégiées notamment par un système de naccos permettant une aération traversante. De même, les façades sont protégées de l’ardeur du soleil par un revêtement extérieur.

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Les services à la population sont désormais regroupés au sein d’un pôle administratif renforcé qui constitue un ensemble cohérent, plus efficace, plus pratique, avec une gestion optimisée de l’accueil et de l’orientation des administrés. Meilleures conditions d’accueil et conditions de travail améliorées aussi pour le personnel communal. La nouvelle mairie est désormais composée de trois bâtiments sur quatre niveaux orientés vers la mer – dont l’édifice d’origine qui a bénéficié d’une rénovation. Les trois bâtiments aux volumes harmonieux respectent un équilibre architectural et sont reliés par un système de passerelles qui permet de faciliter les circulations.

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de favoriser les modes de circulation doux et de faciliter l’accessibilité aux services et aux structures à la population », note Prisca Aure.

400 nouveaux logements en perspective

RÉSIDENCES FLORÈS ET MALACCA EXEMPLAIRES EN TERMES DE DÉVELOPPEMENT DURABLE Dans le cadre de la ZAC mail de l’Océan, une réflexion a été menée afin d’intégrer les nouvelles constructions dans le contexte actuel du développement urbain du Port et du développement durable à La Réunion. Les résidences Florès et Malacca, premières opérations réalisées sur l’avenue des Chagos, ont ainsi été conçues dans le respect de l’environnement.

Outre la construction de nouveaux logements, plusieurs équipements publics doivent s’installer au cœur du mail de l’Océan, à l’image de la nouvelle agence postale, qui a été inaugurée le 15 novembre dernier. Entré en phase opérationnelle en 2008, le chantier de la ZAC mail de l’Océan doit s’achever en 2015.

Elles répondent aux critères PERENE (performance énergétique des bâtiments), qui fixent les orientations réglementaires en matière thermique et acoustique pour les logements neufs. L’ensemble est protégé du rayonnement solaire et s’inscrit dans un écrin de verdure. La végétation est en effet omniprésente et les toitures protègent des terrasses, ce qui assure une isolation thermique et phonique.

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Sur 3,6 hectares, ce sont 400 nouveaux logements qui seront proposés à terme. « C’est un projet d’offre diversifiée qui a été retenu », indique Prisca Aure. « La ville du Port abritant l’école d’architecture, l’école des BeauxArts ou encore l’institut de l’image de l’océan Indien, il y a eu une demande spécifique pour les logements étudiants dans le secteur du mail de l’océan. Mais le programme comprend également des logements sociaux, de l’habitat intermédiaire, ou encore une résidence pour les personnes âgées », souligne Prisca Aure.

Étape-clé dans la réalisation du mail de l’Océan, les résidences Florès et Malacca, marquant l’entrée de l’avenue des Chagos et réalisées par la SIDR, ont été inaugurées fin 2011. La première propose 77 appartements en locatif, dont 53 logements étudiants, la seconde 61 logements locatifs intermédiaires. Les aspects environnementaux ont notamment été pris en compte dans la construction de ces bâtiments (voir encadré).

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Par ailleurs, les deux bâtiments sont entièrement équipés en eau chaude solaire et la ville a porté une attention particulière à la ventilation naturelle des logements, afin d’éviter le recours à la climatisation. À noter également: les résidences accueillent des équipements photovoltaïques qui produisent de l’électricité revendue à EDF. Enfin, l’eau de pluie est récupérée afin d’arroser les espaces verts et les parkings ont été bâtis en sous-sol pour économiser l’espace.

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La réalisation du mail de l’Océan est l’un des projets phares de la ville du Port.

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JEAN HINGLO, MEILLEUR LYCÉE DE LA RÉUNION Dans le dernier classement des lycées de La Réunion, paru en avril 2012 et établi chaque année en fonction des données du ministère de l’Éducation nationale, c’est le lycée Jean Hinglo du Port qui s’est hissé à la première place, devant Louis Payen (Saint-Paul) et Levavasseur (Saint-Denis). Une distinction qui résulte « du travail de tous », comme l’explique Yves Combes, proviseur de l’établissement portois.

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Au niveau départemental, c’est le lycée polyvalent Jean Hinglo, situé au Port, qui est arrivé en tête du classement (voir encadré). Il devance le lycée Louis Payen de Saint-Paul et le lycée Levavasseur de SaintDenis. L’établissement portois se place ainsi dans la catégorie A du classement. Un très bon lycée en somme. « Cette catégorisation permet notamment aux élèves d’entrer plus facilement dans les classes préparatoires ou dans les grandes écoles d’ingé-

n i e u r s » , i n d i q u e Yv e s Combes, proviseur du lycée Jean Hinglo. De 13e lycée de La Réunion en 2009, l’établissement a connu une belle ascension pour atteindre la première place. Pour Yves Combes, « c’est le résultat du travail de tout le monde, l’ancienne équipe et de la nouvelle ». Lui qui est proviseur depuis quatre ans, note que « les professeurs sont très impliqués dans la vie des élèves », estime que le lycée est un établissement « confortable » où « les élèves sont contents de venir ». « On essaie d’insuffler de l’envie chez les élèves, de les préparer au mieux au baccalauréat. Outre les cours habituels, on propose aussi des stages de vacances et également des sorties dès qu’il y a une opportunité », explique Yves Combes. « On essaie aussi de projeter les élèves sur la vie après le

LES CHIFFRES-CLÉS DU LYCÉE JEAN HINGLO En 2011, 82 % des 238 élèves du lycée Jean Hinglo qui ont passé le baccalauréat ont obtenu leur diplôme. Un taux de réussite au baccalauréat inférieur de 1 point au taux attendu en référence académique, mais supérieur de 7 points au taux attendu en référence nationale. Concernant la probabilité qu’un élève obtienne le baccalauréat au lycée Jean Hinglo s’il y est entré en seconde, elle était de 47 % en 2011. Au cours de cette même année scolaire, un élève entré en première au lycée Jean Hinglo avait 85 % de chances d’obtenir le baccalauréat dans l’établissement. Dernier indicateur : la proportion de bacheliers parmi les sortants. En 2011, ils étaient 58 % des élèves, tous niveaux confondus, à avoir quitté le lycée Jean Hinglo avec le baccalauréat, dont 90 % des élèves de terminale.

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u début du mois d’avril 2012, le classement des lycées français était dévoilé. Basé sur les données de l’Éducation nationale, le palmarès est établi grâce à trois indicateurs : le taux de réussite au baccalauréat, le taux d’accès au baccalauréat, et la proportion de bacheliers parmi les sortants.

Le lycée Jean Hinglo devance le lycée Louis Payen de Saint-Paul et le lycée Levavasseur de Saint-Denis.

lycée. Pour cela, on organise régulièrement des forums avec les professionnels, et tous les élèves de première font une journée de stage dans l’enseignement supérieur », ajoute le proviseur.

Études et sport Le lycée Jean Hinglo dispense les enseignements relatifs aux baccalauréats généraux (littéraire ; économique et social ; scientifique) et aux baccalauréats technologiques STMG (sciences et technologies du management et de la gestion) et STI2D (sciences et technologies de l’industrie et du développement durable). Cinq baccalauréats professionnels sont également proposés, ainsi que quatre CAP (certificat d’aptitude professionnelle) et trois BTS (brevet de technicien supérieur). L’établissement portois accueille par ailleurs un pôle espoir du handball féminin, une section sportive option football et une section euro-

péenne en allemand. Plusieurs ateliers sont également proposés aux élèves, dont un module de préparation au concours de Sciences Po, auquel une dizaine de lycéens participe. Les cours de préparation sont dispensés le vendredi après-midi, à raison d’une heure par semaine. Chloé Lala-Gayard, élève de terminale L au lycée Jean Hinglo, fait partie des élèves qui participent aux ateliers Sciences Po. « C’est une c hance inespérée d’avoir une préparation comme celle-là », estime la jeune lycéenne. « L’an dernier, deux élèves du lycée ont été acceptés à Sciences Po Paris. J’espère que j’en ferai partie cette année », confie Chloé, qui envisage une carrière dans les relations internationales. Irfaane Ouasseny, élève de terminale S, participe lui à un autre atelier proposé au lycée Jean Hinglo, intitulé Math. en. jeans. Ce dispositif propose aux élèves de faire

de la recherche en mathématiques, sous l’impulsion d’un chercheur de l’université de La Réunion. « Cette année, on est jumelé avec le lycée de Bellepierre, on travaille à résoudre un problème mathématique complexe et on ira présenter nos travaux lors du congrès national Math. en. jeans à Paris », explique Irfaane, qui prévoit de faire des études de médecine après le bac. Ces deux élèves quitteront le lycée Jea n Hinglo dans quelques mois pour se lancer dans les études supérieures. Ils disent qu’ils garderont « un bon souvenir » de leur établissement. « Contrairement aux idées reçues, le lycée Jean Hinglo est un bon lycée, il y a une bonne ambiance et on a la chance d’avoir un personnel compétent pour nous encadrer », explique Chloé. « Il y a une bonne équipe pédagogique, et des professeurs qui s’investissent, on a tout pour réussir », conclut Irfaane.

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DU CHANGEMENT DANS LES ÉCOLES En 1995, sur demande des élus, les services chargés du patrimoine et des travaux bâtis à la mairie du Port lançaient une étude sur les écoles, afin d’en dresser un état des lieux pour mieux répondre aux besoins. Depuis, un programme pluriannuel des travaux à été réalisé dans les écoles de la ville. Du ravalement de façades au revêtement de sol, en passant par l’aménagement de salles de classes et la réfection des carrelages, pour cette année 2012, c’est une vingtaine d’écoles qui a bénéficié de travaux.

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phie d’un quartier, s’il faut créer de nouvelles salles… » « L’année suivante, on mettait en place un programme pluriannuel des travaux sur les écoles », dit-il. « Des travaux orientés sur la mise aux normes hygiène et sécurité des établissements scolaires: réfection des sanitaires des offices et salles de restaurations, des clôtures… », précise Alain Caparin. Pour cette année 2012, une vingtaine d’écoles a bénéficié de travaux. Il a notamment été effectué un ravalement de façades sur l’école primaire Françoise Dolto et sur l’école maternelle Henri Wallon, un revêtement en sol souple dans les salles de classes des

écoles Paule Legros et Henri Lapierre. L’école André Hoarau a de son côté bénéficié d’une réfection du carrelage sous le préau, compte tenu de sa vétusté, et de la construction d’un mur de clôture pour des raisons de sécurité.

De nouveaux besoins en perspective Par ailleurs, trois salles de classes ont été aménagées à l’école maternelle Françoise Dolto afin qu’elle puisse accueillir les élèves de l’école Rico Carpaye, qui a été fermée compte tenu d’un manque d’effectif. L’école maternelle Françoise Dolto a également connu la réfection de l’enrobé de sa cour pour une meilleure sécurité.

COLLÈGE TITAN UNE FORMATION POUR LES DÉLÉGUÉS DE CLASSE Afin d’assurer l’interface entre les élèves et les adultes chargés de la scolarité, les 52 délégués de classe du collège Titan au Port ont participé le mardi 13 novembre à une journée de formation au sein de la mairie, avec en préambule une rencontre avec le maire de la ville, Jean-Yves Langenier. L’occasion pour l’équipe pédagogique du collège Titan de familiariser les jeunes collégiens avec leurs missions de délégués, mais également de responsabiliser les citoyens de demain. Le 13 novembre dernier, les délégués de classe du collège Titan ont participé à une journée de formation. « C’est une volonté du collège de travailler en phase avec la politique de la ville. Les délégués de classe sont élus par leurs camarades de classe et sont chargés de les représenter au quotidien. Il nous semblait une bonne idée d’organiser une rencontre avec les élus de la municipalité pour donner un caractère solennel à leur rôle », explique JeanHugues Arthémise, principal du collège Titan. « La municipalité a répondu favorablement à notre demande et nous remercions d’ailleurs le maire de son hospitalité », poursuit Jean-Hugues Arthémise. « Les 52 délégués de classe ont été reçus dans la salle du conseil municipal, qui est un lieu symbolique. La formation a commencé par une rencontre avec le maire, qui leur a notamment présenté l’histoire de la ville du Port et les projets structurels de la ville à l’aide de supports didactiques », indique Jocelyne Ligdamis, directrice de la vie éducative à la mairie du Port. « Les élèves ont été très attentifs à l’exposé du maire. C’était un véritable cours sur l’évolution démographique, urbaine et géographique de la ville. Les enjeux de demain ont également été abordés, tout comme les notions de responsabilisation et de vivre-ensemble. C’était un discours humaniste à la portée des enfants, un discours très intéressant », estime le principal du collège Titan.

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Au total, pour l’année 2012, le montant des travaux entrepris sur les écoles élémentaires et maternelles dépasse les 850 000 euros. Alain Caparin précise que son service envisage de relancer un nouveau projet global sur les écoles en tenant comptes des problématiques nouvelles comme l’accessibilité des bâtiments recevant du public, les aménagements nécessaires à la prise en compte des économies d’énergie et du confort des usagers. « Le premier diagnostic a été établi il y a plus de 15 ans. Aujourd’hui, on pense à mettre en place un nouveau diagnostic. » « À La Réunion, la commune du Port est l’une des

premières à avoir établi son diagnostic sur l’accessibilité dans les bâtiments scolaires, mais il reste encore du travail à faire. On doit en effet prendre tout en considération pour cela : l’éclairage, la mise en place de rampes, le réaménagement des salles pour en faciliter l’accès… », indique Alain Caparin. Autre composante essentielle à prendre en compte dans le diagnostic : les normes environnementales. « La ville à déjà établi un diagnostic thermique et énergétique sur l’ensemble de son patrimoine, et il faudrait dans les années qui viennent établir les programmations nécessaires, » estime Alain Caparin.

COLLÉGIENS AUJOURD’HUI, CITOYENS DEMAIN À la suite de la rencontre avec le maire, les 52 délégués de classe ont participé à une séance de travail, axée notamment sur la responsabilisation. « Il s’agissait de bien les préparer à leurs missions. Le rôle de l’école, c’est transmettre les savoirs, mais égaleLes 52 délégués de classe du collège ment construire une société, ont participé en mairie à une séance puisque les élèves d’aujourd’hui de travail axée notamment sur la seront les citoyens de demain », responsabilisation. note Jean-Hugues Arthémise. « Les délégués étant les représentants de leurs camarades de classe, il est extrêmement important qu’ils comprennent les règles de la citoyenneté et de la démocratie, qu’ils sachent quel comportement adopter, et comment défendre leurs camarades en conseil de classe. C’est à cela que servait cette journée de formation au cours de laquelle on a notamment organisé des ateliers et des jeux de rôle » , explique le principal du collège Titan. Une deuxième journée de formation est prévue lors du mois de février ou mars. Elle s’inscrira cette fois dans une « démarche d’évaluation », souligne Jean-Hugues Arthémise. Il précise : « Il s’agira de voir ce qui a bien fonctionné, et ce qu’il faudrait changer pour mieux conforter les élèves dans leur fonction de délégué de classe ». À noter que les 52 délégués de classe du collège Titan sont repartis de la mairie avec des ouvrages offerts par la commune. Jocelyne Ligdamis, de son côté, estime qu’il s’agissait d’une « démarche intéressante » de la part du collège Titan et précise que « la mairie est ouverte à des demandes du même genre émanant des trois autres collèges de la ville, tant que cela est possible ».

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n 1995, on avait énormément de demandes de la part des écoles », se souvient Alain Caparin, responsable du service patrimoine et travaux bâtis à la mairie du Port. « Pour mieux répondre aux besoins de chacun, on a lancé une étude auprès des directeurs d’écoles et des parents d’élèves notamment », explique-t-il. « On a fait un état des lieux des écoles et une analyse qualitative des locaux entre autres afin de mieux organiser les travaux à mener et en même temps une étude de la carte scolaire », ajoute Alain Caparin. « C’est à partir de cela que l’on sait s’il faut construire de nouvelles écoles en fonction de la démogra-

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Santé

À la suite d’une mission en Afrique du Sud organisée par la Ville du Port, jumelée avec la Ville de Durban, le CHU (Centre hospitalier universitaire) de La Réunion et les deux villes jumelles s’engagent dans un programme d’échanges et de partenariat dans le domaine de la santé. Une déclaration d’intention en ce sens a été signée ce mardi 27 novembre. L’objectif est de développer des échanges en matière de soins, de prévention, de formation et de recherche. umelées depuis 2005, la ville du Port et celle de Durban en Afrique du Sud engagent régulièrement des actions d’échanges et de coopération dans différents domaines : sportif, culturel,

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Photo Natahlie Véchot

LE CHU SIGNE UN PARTENARIAT AVEC LE PORT ET DURBAN

David Gruson, directeur général du CHU, et Jean-Yves Langenier, maire du Port, lors de la signature du programme d’échanges et de partenariat.

économique, scientifique, portuaire. Le champ de la santé vient désormais s’ajouter à ces domaines dans le cadre de la coopération régionale. En effet, après une mission exploratoire en Afrique du Sud à la fin du mois d’octobre 2012, le CHU de La Réu-

DURBAN - LE PORT, VILLES JUMELLES DEPUIS 2005 Les villes de Durban (Afrique du Sud) et du Port (La Réunion) sont jumelées depuis le 4 novembre 2005, par la signature d’une charte d’amitié qui contient plusieurs axes de coopération : les échanges de réflexion sur la problématique des villes portuaires ; la promotion des deux régions ; le projet de coopération en matière de logement social ; le développement économique des deux villes ; un partenariat culturel ; un partenariat sportif. Pour cette année 2012, plusieurs projets entre les deux villes ont été confortés, dont le projet de recherche sur le gisement solaire « Géo Sun – Mesure du gisement solaire », ou le projet « Green Corridor », dont l’objectif est de développer des actions environnementales et des activités sportives et touristiques en Afrique du Sud. Par ailleurs, en culture, le festival de poésie « Poetry Africa » fait partie des projets de coopération entre Durban et Le Port, et en sport, des échanges réguliers ont lieu entre les deux villes.

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nion, la ville du Port et la ville de Durban ont souligné leur volonté de mettre en place un programme de partenariat et de coopération dans le domaine de la santé. « La santé est un axe majeur. Nous pouvons apprendre les uns des autres concernant la prévention, la formation et la recherche », indique JeanYves Langenier, maire du Port. Le CHU, de son côté, nouait déjà des liens serrés avec plusieurs pays de la zone océan Indien, et pensait à l’Afrique du Sud depuis quelques temps, explique son directeur général, David Gruson. « Le jumelage entre le Port et Durban nous a permis d’avoir des contacts rapides avec les autorités », explique-t-il. Les principaux axes de travail ont déjà été définis. Des échanges devraient naître à court terme. D’abord en matière de prévention et de formation. « Nos amis SudAfricains sont demandeurs de formation pour leurs cadres de santé et pour la mise en place de programmes de télémédecine », note David Gruson. Il s’agit de domaines dans lesquels La Réunion est en avance par rapport à l’Afrique du Sud.

« En revanche, nous avons à apprendre d’eux en matière de soins primaires et de prévention », ajoute le directeur général du CHU.

coopération sont d’ores et déjà pressenties, à savoir un partenariat avec la faculté de médecine Nelson Mandela de l’université du KwaZulu-Natal (Durban) pour des échanges sur le plan universitaire ; un autre avec le nouvel hôpital central Albert Luthuli pour des échanges scientifiques, médicaux et managériaux; et enfin un volet « santé communautaire » pourrait être développé entre les deux villes.

« Lors de la visite en Afrique du Sud, nous nous sommes par exemple rendu compte qu’il n’y avait pas de délai d’attente au service des urgences. Ils ont une organisation qui leur permet de répondre plus rapidement à l’urgence vitale. Les Sud-Africains pourraient nous apporter leur expertise à ce niveaulà. Par contre, leur hall des consultations était plein. Nous pourrions échanger sur ce sujet aussi afin de mieux réguler le flux des patients », explique le docteur Tawfiq Henni, président de la commission médicale d’établissement du CHU. « L’objectif est de faire se rencontrer les équipes médicales, d’avancer dans la recherche, de faire progresser la prise en charge des patients et d’améliorer la qualité des soins », indique David Gruson.

Ce partenariat sera également orienté autour des trois thématiques de recherches prioritaires du CHU de La Réunion, à savoir les maladies métaboliques, les maladies infectieuses et la périnatalité, « qui correspondent à des préoccupations régionales », souligne le Dr Tawfiq Henni. Il explique en effet que la province du KwaZuluNatal connaît les mêmes problèmes que La Réunion, notamment en matière de diabète et d’obésité, avec une prévalence du VIH plus forte en Afrique du Sud.

Afin de concrétiser les échanges, une déclaration d’intention a été signée le mardi 27 novembre entre la ville du Port, la ville de Durban et le CHU. Trois pistes de

Sur le long terme, ce partenariat vise à développer l’échange d’étudiants pour renforcer l’attractivité du CHU et multiplier les programmes de recherche.

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LE PORT VEILLE SUR SES ABEILLES

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En signant la charte « Abeille, sentinelle de l’environnement » le jeudi 22 novembre dernier, la ville du Port est devenue la première commune d’outre-mer à s’engager pour la sauvegarde des mouches à miel. Par la même occasion, le rucher installé au sein de la pépinière municipale a été inauguré.

Plus de 80 % de notre environnement végétal est fécondé par les abeilles.

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« Les abeilles jouent un rôle majeur dans l’environnement. C’est un grand plaisir de procéder à la signature de cette charte », a indiqué Jean-Yves Langenier, maire du Port. Le 5 août 2011, la municipalité du Port avait déjà signé, avec le SAR (Syndicat des apiculteurs de La Réunion), le conservatoire national de Mascarin, et le centre permanent d’initiatives pour l’environnement de Mascarin, une déclaration d’intention pour la sauvegarde et le développement de la population d’abeilles sur le territoire communal. « Aujourd’hui, avec le rucher, nous franchissons une nouvelle étape », note Jean-Yves Langenier. Six ruches de 40 à 60 000 abeilles capables de butiner jusqu’à 3 km aux alentours, ont en effet été installées au sein de la pépinière municipale. L’ob-

jectif est de sensibiliser la population à l’urgence de participer au maintien et à la préservation de la biodiversité de l’île. « Le rucher sera notamment un outil pédagogique à disposition des enfants », souligne le maire. Le rucher a d’ailleurs été inauguré en présence des enfants de l’école maternelle Benjamin Hoarau. Dans le même temps, la charte « Abeille, sentinelle de l’environnement » était signée par Jean-Yves Langenier, Henri Clément, porte-parole de l’Unaf, et François Payet, président du SAR.

« La population d’abeilles en déclin » « C’est une grande joie pour le syndicat des apiculteurs de signer cette charte », a déclaré de son côté François Payet, « car l’abeille, par son action pollinisatrice, contribue à la biodiversité ». Plus de 80 % de notre environnement végétal est fécondé par les abeilles. Près de 20 000 espèces végétales menacées sont encore sauvegardées grâce à l’action pollinisatrice des mouches à miel. À noter également, plus d’un tiers de notre alimentation (fruits, légumes, oléagineux…) dépend exclusivement de l’action fécondatrice des abeilles.

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Six ruches de 40 à 60 000 abeilles ont en effet été installées au sein de la pépinière municipale.

Mais, déplore François Payet, « la population d’abeilles est en déclin depuis une cinquantaine d’années ». Les abeilles sont menacées en raison de mutations profondes de l’environnement, dues notamment à des pratiques agricoles inadaptées, (emploi abusif de produits phytosanitaires de plus en plus toxiques, monoculture…). La Réunion est pour l’instant épargnée par cette crise qui touche l’apiculture. « Ici, on ne connaît pas le syndrome d’effondrement des colonies qui est observé ailleurs dans le monde, parce que nous n’avons pas de grandes cultures à pesticide et parce que nous ne sommes pas touchés par les principales maladies graves qui attaquent les

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apiculture est en plein développement au Port. La ville est en effet devenue la première collectivité d’outre-mer, signataire de la charte « Abeille, sentinelle de l’environnement », aux côtés de l’Unaf (Union nationale de l’apiculture française). Un programme qui a pour objectif la sauvegarde des abeilles et la préservation de la biodiversité.

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L’apiculture est en plein développement au Port.

Frédérique Giraudet, apiculteur du rucher de la pépinière municipale.

abeilles », explique François Payet, « mais nous ne sommes pas à l’abri ». En signant la charte « Abeille sentinelle de l’environnement », la ville du Port s’engage donc comme gardien de la biodiversité.

Le porte-parole de l’Unaf, Henri Clément, a salué la mobilisation de la municipalité portoise autour de cette action, rappelant qu’en France « 300 000 ruches meurent chaque année. En moins de 50 ans, les taux de mortalité sont passés de 3 % à 30 % ».

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EMENTS…AMÉNAGEMENTS…AMÉNAGEMENTS…… NTS… AMÉNAGEMENTS… AMÉNAGEMENTS…AMÉNA ÉNAGEMENTS…AMÉNAGEMENTS…AMÉNAGEM AGEMENTS…AMÉNAGEMENTS…AMÉNA EMENTS…AMÉNAGE TS… AMÉNA

AMÉNAGEMENTS

Travaux de réhabilitation

UN NOUVEAU BÂTIMENT POUR LE PÔLE EMPLOI

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Afin de renforcer son service à la population, la ville du Port entreprend des travaux d’extension de la plateforme de l’Oasis. Un nouveau bâtiment est prévu pour l’accueil des usagers de Pôle Emploi. L’édifice, qui abritera également des bureaux administratifs, a été pensé de façon à s’intégrer dans le contexte urbain et climatique de la ville.

Datant de 1998, l’édifice n’est plus adapté aux besoins de la population. La ville du Port a entrepris des travaux d’extension et de réhabilitation.

e bâtiment occupé par la plateforme de services qui accueille entre autres le Pôle Emploi, la MIO (Mission intercommunale de l’Ouest), l’ADI (Agence départementale d’insertion) et le PLIE (Plan local pour l’insertion et l’emploi), va connaître des changements. Datant de 1998, l’édifice situé en bordure du rond-point de l’oasis n’est en effet plus adapté aux besoins de ses occupants.

L

C’est pourquoi la ville du Port a entrepris des travaux d’extension et de réhabilitation du bâtiment. Il s’agit de construire un nouveau bâtiment de deux niveaux pour le Pôle Emploi sur un espace en friche servant actuelle-

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ment de parking d’appoint. Le rez-de-chaussée, d’une superficie de 530 m 2, sera destiné à la réception des demandeurs d’emploi. Les bureaux administratifs, eux, seront situés à l’étage et s’étendront sur une superficie de 388 m2. Le coût de ces travaux est estimé à plus de 2,4 millions d’euros. Le projet s’intègre à la réglementation issue du plan local d’urbanisme de la ville du Port ainsi qu’aux prescriptions urbaines, architecturales, et urbanistiques liées au futur secteur de la ZAC Technoport. Le programme prévoit ainsi un niveau élevé en terme de confort hygrométrique, acoustique, visuel et en gestion de l’énergie.

À l’instar de ce qui a été réalisé dans le cadre de la réhabilitation de la mairie du Port, les solutions de ventilation naturelle et de brasseurs d’air ont notamment été recommandées pour éviter le recours à une solution climatisée trop énergivore. Un système de climatisation sera tout de même installé mais ne fonctionnera qu’en cas de forte chaleur.

Un bâtiment respectueux de l’environnement La circulation de l’air a été prise en compte dans la conception du bâtiment. L’édifice sera ainsi rafraîchi pendant la nuit par les brises nocturnes provenant du Sud-

Est qui circuleront au travers du bâtiment par un ensemble de jalousies vitrées à l’intérieur et en façade. Les toitures et auvents du bâtiment ont eux été positionnés et prédimensionnés de manière à protéger les ouvertures du rayonnement solaire direct et assurer ainsi un certain confort thermique. Le programme comprend également l’aménagement d’ouvertures sous les pans inclinés des toitures pour une meilleure ventilation. Concernant les aménagements extérieurs, un jardin paysager doit prendre place au sud du bâtiment. Il s’agira notamment de choisir des espèces végétales adaptées

au climat de l’Ouest, et qui ne consomment pas trop d’eau. Il est également préconisé de choisir, pour ce jardin paysager, des espèces dont le feuillage et l’envergure contribueront à la protection de l’édifice vis-à-vis du soleil et des poussières. Enfin, l’offre de stationnement comprendra 30 places de stationnement incluant deux places pour les personnes à mobilité réduite. Le projet prévoit également 10 m 2 de stationnement réservé aux cycles. Le nouveau Pôle Emploi s’intègre ainsi dans le contexte urbain et climatique du Port. Il prend en considération les futurs aménagements urbains de la ville.

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ACTUALITÉS… ACTUALITÉS… ACTUALITÉS… ACTUA ALITÉS… ACTUALITÉS… ACTUALITÉS… ACTUALI S ACTU L TÉS… ACTUALITÉS… ACTUALITÉS… …A UALITÉS… ACTUALITÉS… A CTUALITÉS… ACT ACTUALI Convention avec le centre national de la fonction publique territoriale TÉS… ACTUALITÉS

LA MAIRIE AMÉLIORE SA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES

e CNFPT et la mairie du Port ont signé une convention de formation le jeudi 11 octobre. « Cette convention a pour but d’améliorer la gestion des ressources humaines à travers un plan de formation qui permettra une meilleure approche prévisionnelle de l’emploi et des compétences », explique Florence Agathe, du service ressources humaines à la mairie du Port.

L

« Il s’agira également d’accompagner au mieux l’agent dans le déroulement de sa carrière, lorsqu’il

s’apprête à passer un concours, ou quand il arrive à l’âge de la retraite », note Florence Agathe. « Il s’agit aussi d’adapter les compétences aux besoins pour une meilleure condition des agents, se mettre à jour dans les textes réglementaires ». La convention détermine un plan de formation pour les quatre prochaines années, pour la collectivité et pour le CCAS (Centre communal d’action sociale). Plusieurs orientations prioritaires ont été définies : la formation des jeunes cadres, la for-

TRANSPORTS LE PORT PRIVILÉGIE LES DÉPLACEMENTS DOUX ET COLLECTIFS

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Une convention de formation a été signée récemment entre la mairie du Port et le CNFPT (Centre national de la fonction publique territoriale). Un partenariat qui vise à améliorer la gestion des ressources humaines par un plan de formation des employés et par une adaptation des compétences aux besoins.

La convention détermine un plan de formation pour les quatre prochaines années, pour la collectivité et pour le CCAS.

mation à l’entretien professionnel, la lutte contre l’illettrisme, la formation à la dématérialisation, la for-

mation à l’hygiène et à la sécurité, la formation à l’accueil et à la prise en charge du public, la formation au

tées notamment par l’OMS et l’association « Trans’Port vélo ville ». Cette démarche volontariste s’appuie également sur un schéma directeur vélo adopté en 2004 et qui a abouti à la création de 20 kilomètres d’itinéraires cyclables et de plus de 250 places de stationnement pour les vélos. La mise en œuvre de ce schéma directeur vélo correspond à un investissement de l’ordre de 150000 euros en moyenne par an depuis une dizaine d’années.

Suite au courrier d’un lecteur anonyme paru dans la presse et mettant en cause la politique de la Ville du Port en matière de déplacements et d’aménagements urbains, la municipalité tient à porter les éléments sui- 2. Les transports en commun sont égalevants à l’attention des lecteurs. Le problème ment l’objet de toute l’attention des élus. soulevé quant à la suppression de quelques Cette compétence relevant de l’interdos-d’âne est disproportionné par rapport communalité qui est, de par la loi, l’autoà la teneur générale des propos. rité organisatrice des transports urbains, c’est donc le TCO qui est chargé de l’or1. La commune du Port, loin de privilégier le ganisation des transports publics (pour « tout automobile » comme le prétend l’auun coût de 6 millions d’euros/an) sur le teur de ce courrier mal intentionné, est au territoire portois qui est équipé de 115 contraire une pionnière en matière notamarrêts de bus. 13 lignes de Kar’ouest (près ment de développement de la pratique du d’un million de kilomètres parcourus dans vélo, sur un territoire qui bénéficie d’une l’année) desservent ainsi la cité maritime déclivité en moyenne de 3 %. Depuis 1999, avec une amplitude horaire allant de 5 h 52 une charte vélo a été votée par le conseil à 19 h 20. Ce sont en moyenne 300 trajets municipal et permet de décliner de nomaller-retour qui sont effectués par breuses actions: aménagements (pistes et semaine. Par ailleurs, un projet ambitieux bandes cyclables, parkings vélos, signaléd’itinéraires privilégiés est actuellement tique adaptée, circuit vélo pédagogique, etc.), en phase avancée d’études. Il prévoit, sur les axes très fréquentés de la ville, d’oranimations et actions de sensibilisation por-

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dialogue social, ou encore la formation à la préparation aux différents concours de la fonction publique.

ganiser des voies de circulation réservées aux bus afin de fluidifier le trafic urbain et d’optimiser les transports en commun. Seront notamment concernées : l’ancienne RN1E, l’avenue du 20 décembre 1848 et l’avenue Rico Carpaye. Compte-tenu de ces éléments concrets, il apparaît évident que l’auteur de ce courrier des lecteurs, qui se cache derrière l’anonymat, agit comme s’il était déjà en campagne électorale, avec la volonté manifeste de porter atteinte à l’action de l’actuelle municipalité. Le Port, pour sa part, reste fidèle aux orientations politiques qui consistent à privilégier les déplacements doux et collectifs. La municipalité portoise

La commune du Port est une pionnière en matière notamment de développement de la pratique du vélo.

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… CULTURE… CULTURE… CULTURE… CULTURE… CUL CULTURE… CULTURE… CULTURE CULTURE CULTURE… CULTURE… CULTURE … CULTURE… CULTU CULTURE CULTUR Exposition photos d’Alain Dreneau

CULTURE

Photo Nathalie Vévlot

CŒUR-SAIGNANT ET RIVIÈRE DES GALETS : VOYAGE DANS LE TEMPS Un millier de clichés du quartier Say et Piscine ont été pris par les 80 habitants.

EXPOSITION « SAK NOU WA » LE QUARTIER SAY ET PISCINE VU PAR SES HABITANTS À l’occasion des fêtes de la ville du Port, l’exposition photo intitulée « Sak nou wa – 80 photographes habitants » a pris ses quartiers depuis le samedi 24 novembre 2012 dans le secteur Say et Piscine, à l’angle de l’avenue du 20 décembre 1848 et de la rue William Blake. Dans ce projet, initié par Laurent Zitte, la parole a été donnée aux habitants du Port. Ils s’expriment ainsi sur le ur environnement social, urbain, quotidien, à travers l’art de la photographie.

Photo Nathalie Vévlot

« Sak nou wa » est une expérience photographique qui donne la parole aux habitants du Port. Cette action ne nécessite pas la maîtrise de la technique photographique, ni de volonté d’apprentissage. Chacun peut ainsi s’exprimer comme il le désire. Avec son propre regard, sur son environnement. On découvre ainsi un milieu avec l’œil de celui qui y habite. Avec ce projet, chacun devient acteur et auteur dans sa ville. L’expérience « Sak nou wa » a eu lieu pour la première fois le 18 octobre 1997, au coeur de la SIDR en ville du Port. Quinze ans après, quartier après quartier, des milliers de prises de vues, de rencontres et de discussions ont eu lieu au travers de l’image. À partir de ce travail, une dynamique a été mise en place. À l’occasion des fêtes de la ville, c’est le secteur de Say et Piscine, à l’angle de l’avenue du 20 décembre 1848 et de la rue William Blake, que nous a montré un groupe de 80 habitants qui a participé à l’expérience photographique « Sak nou wa ». Un millier de clichés du quartier Say et Piscine ont été pris par les 80 habitants. Une véritable mémoire visuelle, un patrimoine, laissé par ces Portois en héritage aux générations futures.

Avec « Sak nou wa » chacun devient acteur et auteur dans sa ville.

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Le photographe a immortalisé des instants de vie au Cœur-Saignant et à la Rivière des Galets.

Du 20 novembre au 15 décembre, une cinquantaine de photos d’Alain Dreneau était exposée à la médiathèque Benoîte Boulard du Port. Des clichés en noir et blanc, capturés à l’aube des années 80, qui mettent en lumière des femmes et des enfants résidant au cœur de l’ancien bidonville de Cœur-Saignant et dans le village de la Rivière des Galets, ainsi que leurs conditions de vie. a médiathèque Benoîte Boulard a accueilli du 20 novembre au 15 décembre une exposition d’Alain Dreneau. Composée de 50 photos en noir et blanc, elle retrace le cadre de vie des habitants de deux quartiers du Port au cours des années 1979-1980. « 40 photos se concentrent sur le bidonville du CœurSaignant et 10 sur le village de la Rivière des Galets », explique Alain Dreneau.

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Une mère de famille « charroye » de l’eau par ci, une fillette s’amuse avec sa corde à sauter par là… Au travers d’une série de portraits, le photographe immortalise des instants de vie. « Ces photos illustrent la nostalgie du temps passé, mais évoquent aussi la métamorphose de la ville du Port. Il y a trente ans, les conditions et le pay-

sage n’étaient pas les mêmes que ce qu’on connaît aujourd’hui », note Alain Dreneau. « C’est aussi une façon de transmettre aux plus jeunes l’histoire de notre commune », ajoute-t-il.

Des souvenirs d’enfance qui remontent Cette exposition s’apparente ainsi à un travail de mémoire mené par Alain Dreneau, et a permis de créer des liens entre générations passées et présentes. Des élèves de plusieurs écoles de la ville ont ainsi pu découvrir les photos et se faire une idée des conditions de vie à cette époque dans ces deux quartiers. Par ailleurs, des familles vivant à l’époque dans les bidonvilles de Cœur-Saignant et dans le village la Rivière

L’exposition était composée de 50 photos en noir et blanc retraçant la vie des habitants de deux quartiers du Port de 1979 à 1980.

des Galets étaient présentes à l’inauguration de l’exposition, le 24 novembre dernier. « On a revu des personnes qui figuraient sur les photos d’il y a trente ans. Les enfants de l’époque sont devenus des parents aujourd’hui. Ils se sont remémoré leurs souvenirs, et étaient très touchés. C’était un moment intense, chargé d’émotion », confie Alain Dreneau. « D’autant plus que c’est un lieu symbolique, la médiathèque Benoîte Boulard, située là où se trouvait l’ancien bidonville de Cœur-Saignant, qui a accueilli l’exposition », termine-t-il.

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CULTURE… CULTURE… CULTURE… CULTURE… CU CUL URE CULTURE… CULTURE… CULTURE… CUL CUL CULTURE… CULTURE… CULTUR URE CULTURE… CUL URE… CUL CUL CULTU

CULTURE

Littoral nord

SHEMIN LA MÉMOIR EK GALÉ GONI

Photos www.ipreunion.com

Depuis 2010, l’opération « Galé, goni, mémoir nout péi » rappelle la symbolique attachée à ces deux matières-objets que sont le galet et le goni. Et cela pour la ville du Port et, au-delà, pour La Réunion. Galets jaillis du fond de la mer, roulés dans les cirques puis étalés sur cette Pointe des Galets. Gonis remplis de sucre ou de riz et bien d’autres choses encore, chargés et déchargés sur les quais du port. Après des expositions (photos, proverbes en créole, pilons de collection, créations des collégiens), cette année le galet se souvient et nous aide à nous souvenir : sur le littoral nord, fréquenté par sportifs et pique-niqueurs, sept « galé marké » dessinent in shemin la mémoir, à travers sept dates importantes de l’histoire du Port.

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18 FEVRIER 1886 Inauguration du port de la Pointe des galets, un port conçu par Eugène Pallu de La Barrière et Alexis Lavalley.

22 AVRIL 1895 Naissance de la ville du Port, détachée de la commune de La Possession et comptant alors environ 2 000 habitants. Le premier maire fut Derieul de Roland.

28 NOVEMBRE 1942

2 DECEMBRE 1971

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Le contre-torpilleur Le Léopard libère la ville et… l’île du régime pétainiste.

Nouvellement élu, Paul Vergès fait voter par le conseil municipal un plan d’urbanisme directeur qui donne à la ville un nouveau visage pour plusieurs décennies.

24 JANVIER 1986

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100 ans après le port-ouest, un port-est est inauguré en baie de Possession. Zordi na 2 por dan Le Port !

1er MARS 2000 « Ville et port, la Ville est Port » Une ville qui doit son nom au port ne peut qu’affirmer ses liens avec la mer de multiples façons.

26 SEPTEMBRE 2007

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Soley i mank anou ? Le Port a tous les atouts pour devenir une « ville solaire ».

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En tout, sept galets, auquels s’ajoute un galet rappelant l’inauguration de ce cheminement mémoriel le 23 novembre 2012, dans le cadre de Fèt la Vil.

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FESTIVITÉS… FESTIVITÉS… FESTIVITÉS… FES VITÉS… FESTIVITÉS… FESTIVITÉS… FESTIVITÉS… … FESTIVITÉS… FESTIVITÉS… FES TÉS… FESTIVITÉS… FES ESTIVITÉS… FES

FESTIVITÉS

Concerts, danses, jeux, sports, feu d’artifice…

LA VIL LA FÉ LA FÈT

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Photo Natahlie Véchot

Photo Natahlie Véchot

Photo Natahlie Véchot

Photo Natahlie Véchot

Photo Natahlie Véchot

Photo Natahlie Véchot

Photo Natahlie Véchot

Les traditionnelles fêtes de la ville ont eu lieu fin novembre dernier. Spectacles de musique et de danses, tournois sportifs, expositions, jeux nautiques, feu d’artifice… une fois encore la ville a mis les petits plats dans les grands pour célébrer dignement l’approche des fêtes de fin d’année. Images de fête.

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FESTIVITÉS

Photo Natahlie Véchot

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NOUVELLE SERIE

PUBLICATIONS DE LA VILLE DU PORT Directeur de publication : Michel SÉRAPHINE

Photo Natahlie Véchot

Coordination générale : Service Communication Ville du Port Rédaction : Imaz Press Réunion (www.ipreunion.com), Service Communication Ville du Port

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Réalisation et impression : GRAPHICA SAINT-ANDRÉ D.L. 5513 - DÉCEMBRE 2012 • ISSN 0247-7068 Crédits photos et illustrations : Imaz Press Réunion (www.ipreunion.com) • Nathalie Véchot

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e é n n a e n n o b s è r s T u o t à t e s e t u à to

P$otos 111 ipreunion com

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