7 e BIENNALE DU 9 e ART
@ Tardi
TARDI SALONS DE L’HÔTEL DE VILLE - DU 29 JUIN AU 1er SEPTEMBRE 2013
DOSSIER DE PRESSE
Cherbourg-Octeville
Rétrospective Tardi à Cherbourg Du 29 juin au 1er septembre 2013, la Biennale du 9e art de Cherbourg-Octeville aura pour invité d’honneur, Tardi. A travers plus de 200 œuvres, d’Adèle Blanc-Sec au Secret de l’Etrangleur, la Biennale se penchera sur le rôle et la place des images dans l’œuvre du dessinateur, en explorant les thèmes qui lui sont chers : l’Histoire, le fantastique, la littérature et les représentations urbaines. Après Moebius en 2011, Tardi est l’invité d’honneur de la Biennale 2013. Le musée Thomas-Henry qui accueillait les précédentes Biennales étant fermé pour travaux, c’est dans le décor des Salons de l’Hôtel de Ville, construits sous le Second Empire, inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques, que l’œuvre du père d’Adèle Blanc-Sec sera présentée. Une œuvre qui s’insère tout naturellement dans ces lieux chargés d’histoire.
14 - 18 @ Tardi - Escale à Paris
« Cette Biennale du 9e art a été conçue avec la collaboration de la Galerie Oblique, éditeur d’estampes de Tardi, explique Louise Le Gall, conservateur des musées de Cherbourg-Octeville. Depuis 2002, la Biennale explore le champ de l’esthétique des images dans la bande dessinée contemporaine. Avec Tardi, nous nous plaçons dans une perspective différente : pour l’auteur, il ne s’agit pas de produire une «belle image», mais une image qui sert le contenu auquel elle se rapporte. De fait, les impératifs qui prévalent, lors de sa création, ne sont pas esthétiques, mais sémantiques. Cette question de l’image signifiante constitue le fil d’Ariane de la Biennale Tardi, qui présente environ 200 œuvres de l’auteur, estampes, dessins, et pour la première fois, les planches originales de l’album Le Secret de l’Etrangleur, paru en 2006 ». La première partie de l’exposition proposera une rétrospective des estampes de Tardi. «Tardi est l’un des premiers auteurs à avoir pratiqué l’estampe de création dès les années 80. Nous déclinerons 4 thèmes : l’Histoire, l’étrange, la littérature et la représentation de la ville dans son œuvre».
Tardi face à l’histoire : de la Commune à la Grande Guerre Dans le Grand Salon, environ 100 originaux et estampes illustreront ces thématiques, avec une scénographie
discrète, conçue pour s’harmoniser avec les éléments de décor existant. La guerre et ses atrocités sont l’un des sujets récurrents de ce petit-fils de poilu et fils d’un militaire qui refusa de faire la guerre d’Indochine. Il est ainsi le premier auteur de bande dessinée à avoir consacré une partie de son œuvre à la mémoire de la Grande Guerre. «Je veux montrer que des mecs de vingt ans sont allés mourir… Deux armées ne pouvant plus progresser à l’horizontale sont allées s’enterrer». La Première Guerre mondiale lui inspire notamment le poignant portfolio Vue du front après la bataille où il nous plonge dans l’horreur absurde d’une tranchée, décrite du point du vue du soldat ordinaire. En huit arrêts sur image, Tardi montre la souffrance, la violence, les corps mutilés. Ces œuvres ne sont pas sans évoquer les eaux-fortes de deux autres grands contempteurs de la guerre, Goya et Otto Dix. Un grand diptyque sérigraphié, 14-18, les estampes au pochoir imprimées par les Imageries d’Epinal Pellerin pour le Trou d’obus ainsi que le dessin original de No Man’s Land, fresque réalisée par Tardi pour le Musée de la Grande Guerre à Meaux, complètent cet ensemble. En 20 01, Tardi aborde une autre page sombre de l’histoire française, la Commune de Paris, en adaptant le roman de Jean Vautrin, Le Cri du peuple qui évoque l’insurrection des classes populaires parisiennes contre le gouvernement et la répression sanglante qui s’ensuivit, en 1871. Les quatre volumes composant Le Cri du peuple se sont accompagnés de huit lithographies en noir et blanc, scènes de rue et de résistance sur lesquelles se détache le Drapeau rouge des communards. Ces images, traversées d’un souffle épique, accèdent au statut d’icônes universelles du combat populaire.
Avec les couvertures d’Adèle Blanc-Sec, le visiteur s’embarque pour un voyage dans le monde de l’étrange et du fantastique. Il découvre ainsi une facette plus romanesque, plus ludique aussi, de l’œuvre de Tardi : un univers riche en clins d’œil au roman feuilleton populaire. «L’auteur s’amuse avec les codes du roman feuilleton, les effets de surprises et de faux-semblants pour le plus grand plaisir du lecteur», souligne Louise Le Gall. L’exposition présente une série de quatre couvertures alternatives d’Adèle : démons, monstres, animaux effrayants s’y déploient, dans une ambiance steam-punk réjouissante. Ces sérigraphies permettent d’explorer la composition des couvertures des albums de Tardi : statiques, souvent théâtrales, les images attirent l’œil de façon quasi-magnétique. Le portfolio Décalage, présenté dans la même section, regroupe les toutes premières sérigraphies de création réalisées par Tardi en 1983. Cinq images, narrant une sombre histoire de meurtre et de fœtus siamois en bocal, dans une inquiétante atmosphère nocturne. Ces sérigraphies ont contribué à changer le regard des auteurs de bande dessinée sur les estampes : auparavant considérée comme un simple moyen de reproduire telle ou telle image, l’estampe est devenue, avec Décalage, un champ à part entière de la création.
dans les recoins les plus sombres d’un subtil noir et blanc. La dernière section de cette première partie, plus poétique exposera le Paris de Tardi, grand amoureux de la capitale qu’il arpente inlassablement. Tardi se fait le chroniqueur de la capitale d’autrefois et d’aujourd’hui. Pavés luisants sous la pluie, éclairage vacillant des réverbères, rues désertes, perspectives fuyantes sont à la fois décor et acteur de ses créations.
Cherbourg vue par Tardi Dans la Rotonde, salle octogonale plus intime, sera présentée une œuvre originale réalisée par le dessinateur pour la Ville et mettant en scène la gare transatlantique visitée lors d’un récent passage à Cherbourg-Octeville. On y retrouve les icônes de la cité - la gare transatlantique, un paquebot, un parapluie -, humoristiquement bousculées par l’auteur. Tardi s’inscrit ici dans la continuité des auteurs de la Biennale qui ont créé une œuvre originale sur Cherbourg et le Cotentin.
Le Secret de l’Etrangleur en version originale
La littérature occupe une place fondamentale dans l’œuvre de Tardi qui s’adonne régulièrement au délicat exercice de l’adaptation littéraire. Les sérigraphies éditées pour Nestor Burma, adapté des polars de Léo Malet, et présentées s’inscrivent dans un registre réaliste, les cadrages, les attitudes faisant écho à l’univers parisien décrit par le cinéma français de l’époque.
La visite s’achèvera avec la présentation – pour la première fois - de l’ensemble des planches originales de l’album Le Secret de l’Etrangleur publié en 2006 chez Futuropolis, d’après le roman de Pierre Siniac, Monsieur Cauchemar. L’histoire narre les crimes perpétrés par un libraire désabusé et amoral dans un Paris paralysé par le brouillard, le froid et une grève des forces de l’ordre. On retrouve dans cette œuvre les thèmes chers à Tardi : la description du Paris des années 1950 et de ses habitants, petits commerçants, gamins des rues, le second degré et un remarquable travail graphique sur la restitution de décors embrumés, servis par un noir et blanc très contrasté.
L’amour de Tardi pour la littérature s’est aussi exprimé à travers un monumental travail d’illustration des romans de Louis-Ferdinand Céline, Le Voyage au bout de la Nuit et Mort à Crédit. La Biennale réunit dix phototypies issues de cet ensemble. Tardi, en symbiose avec le désespoir empli d’humanité de Céline, livre des images directes, sans détours ni concessions, où le mal-être se retranche
La présentation des planches originales de l’Etrangleur offre au spectateur une plongée fascinante dans le processus de création de Tardi : la recherche de l’image la plus signifiante, de l’adéquation parfaite entre le récit et le dessin, le travail de découpage et de cadrage, l’expression juste du mouvement.
Romans en images
Adèle Blanc-Sec @ Tardi - Casterman
Un voyage dans le monde de l’étrange et du fantastique
@ Isabelle Franciosa
Tardi, maître de la bande dessinée d’expression Touché par l’Histoire, et notamment la Grande guerre, fil rouge de son œuvre, inspiré par le roman-feuilleton et les œuvres littéraires comme celle de Louis-Ferdinand Céline ou les polars de Léo Mallet, le dessinateur Tardi a élaboré un style très personnel, aux influences expressionnistes particulièrement reconnaissable.
Tardi est né le 30 août 1946 à Valence. Après quatre années de formation académique à l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon, il intègre l’Ecole des Arts Décoratifs quelques temps avant les événements de mai 68. Il commence sa carrière de dessinateur au moment où la bande dessinée d’auteur émerge dans le paysage éditorial français.
Une esthétique nourrie de références picturales Durant les années 1970, il élabore un style graphique très personnel. Héritier de Jacobs, Tardi introduit cependant dans la bande dessinée classique des influences expressionnistes, notamment Otto Dix. Ce lien entre la tradition réaliste franco-belge, connue sous le nom de ligne claire, et l’héritage pictural de peintres du début du XXe siècle conduit Tardi à la création d’univers jusqu’ici étrangers à la bande dessinée. Le démon des glaces dont l’aspect visuel doit beaucoup à la gravure sur bois ou Adieu Brindavoine imprégné de références à l’Art Nouveau renouvellent considérablement l’esthétique de l’époque.
Le roman graphique
@ Tardi - Décalage
Au milieu des années 1970, avec La fleur au fusil et La véritable histoire du soldat inconnu, Tardi inaugure le thème de la Grande Guerre qui deviendra un fil rouge dans son œuvre. Autre jalon important, en 1977, la création de la série Adèle Blanc-Sec qui témoigne de son intérêt pour le roman-feuilleton de la Belle Epoque. Très vite, avec quelques auteurs tels que Hugo Pratt ou Moebius, il devient le chef de file d’un nouveau courant : le roman graphique. Le récit Ici même, scénarisé par Forest et pré-publié en 1979 dans la revue A SUIVRE, est une parfaite illustration de cette nouvelle bande dessinée en rupture avec le formatage de la presse jeunesse. Dans la foulée, au
début des années 1980, Tardi s’engage dans l’adaptation graphique des polars de Léo Malet ou de textes littéraires comme ceux de Louis-Ferdinand Céline.
Tardi et l’estampe Au fil du temps la renommée de Tardi s’accroît ; il devient, pour ses pairs comme pour le grand public, une référence majeure du 9e art. Il reçoit en 1985 le grand Prix du festival d’Angoulême. C’est durant cette même décennie qu’il découvre la sérigraphie de création. Avec les pionniers de DECALAGE, il produit des images pour les collectionneurs d’estampes. Dans le prolongement de cette expérience éditoriale, Tardi commence à exposer ses dessins en galerie. La plus célèbre exposition demeure à ce jour la série de fusains Tardi en banlieue présentée à la galerie Christian Desbois en 1991. Cette production parallèle aux récits en bande dessinée permet à Tardi d’exploiter différentes techniques d’imagerie : le pochoir pour Trou d’obus édité par Pellerin à Epinal, la phototypie pour Voyage au bout de la nuit et Mort à crédit ou la lithographie pour les tirages de tête accompagnant Le cri du peuple. Pour l’adaptation de ce roman-feuilleton écrit par Jean Vautrin, le dessinateur a intégré ses propres recherches documentaires sur la Commune de Paris. Outre les écrits sur le sujet, Tardi accumule une masse importante de ressources iconographiques. La photographie d’archives occupe une place importante dans sa documentation. Ce souci de véracité documentaire vaudra à Tardi deux Eisner Awards décernés par le Comic Con de San Diego en 2011. Toujours dans cette veine historique, Tardi travaille actuellement à la traduction en roman graphique des notes prises par son père, René, durant la Seconde Guerre mondiale. Le premier album de la série, Moi, René Tardi, prisonnier au Stalag IIB, est sorti en novembre 2012.
LA BIENNALE DU 9e ART, UNE DEMARCHE NOVATRICE En créant la Biennale du 9e art, la Ville de CherbourgOcteville s’est engagée depuis plus de dix ans dans une démarche innovante : présenter au public des artistes majeurs de la bande dessinée à travers de grandes expositions thématiques qui s’intègrent dans la programmation des expositions temporaires du musée d’art Thomas-Henry.
@ Tardi - Escale à Paris
Tous les deux ans depuis 2002, la Biennale met en valeur un grand nom de la bande dessinée : Enki Bilal (2002), François Schuiten (2004), André Juillard (2006), Jacques de Loustal (2008), Hugo Pratt (2009) et Moebius (2011). La Biennale met à l’honneur la bande dessinée d’auteurs, c’est-à-dire d’artistes qui ont révolutionné le genre à travers une réflexion sur l’esthétique de l’image dans la narration. La Biennale propose des expositions monographiques et thématiques qui explorent l’univers d’un auteur avec un questionnement, un scénario, une scénographie et un accompagnement pour le public (visites guidées, document d’aide à la visite, rencontres, conférences...).
sauvages de la Hague pour Juillard, ou encore sous-marins pour Schuiten. Cette création est présentée dans l’exposition et peut faire l’objet d’une édition à destination du public (portfolio, livret, estampe…).
Elle comporte un volet créatif, puisqu’il est demandé à l’auteur choisi de réaliser une ou plusieurs images inspirées par le patrimoine du Nord-Cotentin : gare transatlantique pour Tardi et Moebius, grande rade pour Loustal, paysages
Dernière spécificité de la Biennale, un intérêt pour les techniques de l’image et leurs évolutions contemporaines, du dessin à la mine de plomb à la palette graphique, des techniques traditionnelles de la gravure aux estampes numériques. Il s’agit de montrer comment la diversité des techniques peut renouveler le langage pictural d’un artiste, mais aussi de s’interroger sur les notions d’original et de multiple.
Elle fédère un public local et constitue un vecteur d’attractivité de la ville à l’échelle nationale, tant du point de vue des retombées médiatiques que de la diversité des visiteurs, dont près de 20% proviennent de régions autres que la BasseNormandie.
@ Tardi - Gallimard
@Sylvain Guichard
La Biennale constitue aujourd’hui un événement incontournable des saisons culturelles cherbourgeoises, comme l’attestent les chiffres de fréquentation des deux dernières éditions : 20 000 visiteurs pour Hugo Pratt, Périples secrets, 17 000 visiteurs pour Moebius Multiple(s), pour une fréquentation annuelle du musée de 30 000 visiteurs environ.
Un cadre exceptionnel : les salons de l’Hôtel de Ville La Biennale du 9e art se déroule habituellement dans les salles d’exposition temporaires du musée d’art Thomas-Henry. Objectifs : faire dialoguer les œuvres du passé avec des créations graphiques récentes, accueillir dans un même lieu art savant et art populaire. Le musée étant fermé pour travaux, c’est dans le décor XIXe des Salons de l’Hôtel de Ville qu’est accueillie l’œuvre de Tardi.
@ Tardi - Editions Alain Beaulet
Le musée d’art Thomas-Henry a fermé l’an dernier pour trois ans pendant lesquels il fait l’objet d’une importante campagne de rénovation et de modernisation. Pour accueillir la Biennale durant cette période, la Ville de Cherbourg-Octeville a exceptionnellement décidé de lui ouvrir les portes d’un prestigieux écrin patrimonial : les Salons de l’Hôtel de Ville. Construits au milieu du XIXe siècle sur les plans de l’architecte Geoffroy, les Salons de l’Hôtel de Ville se composent d’un Grand Salon solennel, gris et or, lambrissé et orné d’un plafond à caissons, et du Salon de l’Impératrice, salle d’apparat à la décoration somptuaire mais cossue, typique du vocabulaire architectural du Second Empire. Les deux salons sont reliés entre eux par une pièce octogonale, plus intime, la Rotonde, dotée d’un éclairage zénithal. La suite ainsi composée a été inscrite à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 2004. Le public pourra découvrir ces espaces, rarement ouverts au grand public, à l’occasion de la Biennale. Les Salons ont été conçus, au XIXe siècle, comme une expression
architecturale de la puissance de la cité. Mais ils rendent également hommage aux Cherbourgeois, puissants ou anonymes, dont le destin est décrit sur les toiles qui ornent la Rotonde. L’œuvre de Tardi, et plus particulièrement ses ouvrages sur la Commune et la Grande Guerre, s’inscrit naturellement dans ces lieux chargés d’histoire. Les Salons offrent également une mise en contexte du message humaniste au cœur de l’œuvre de Tardi : la défense des opprimés contre les puissants, la foi en l’initiative populaire, et la dénonciation du pouvoir institutionnel. La scénographie, discrète, a été conçue pour s’harmoniser avec les éléments de décor existants. Dans le Salon de l’Impératrice, les planches originales de l’Etrangleur sont présentées dans des vitrines lutrins apparentées au mobilier des salles d’archives. Ce choix évoque le travail de recherche documentaire poussé qui sous-tend l’œuvre de Tardi. Il facilite en outre la proximité physique avec les originaux, induisant spontanément une visite contemplative.
Une Biennale organisée par la Ville avec la Galerie Oblique La Biennale 2013 est organisée par le musée d’art Thomas-Henry et l’Artothèque, en partenariat avec la Galerie Oblique à Paris. Le Musée d’art Thomas-Henry Le musée d’art Thomas-Henry est le troisième musée des beaux-arts de Normandie, de par la richesse historique et thématique de ses collections. Fleuron du patrimoine cherbourgeois, il regroupe un ensemble exceptionnel de 300 peintures et sculptures du XVe au XIXe siècle. Fra Angelico, Lippi, Jordaens, Chardin, Poussin, David, Signac... autant de grands maîtres qui escortent le visiteur dans un parcours singulier à travers l’histoire de l’art occidental. Le musée se distingue également par son remarquable fonds d’œuvres de Jean-François Millet, le deuxième en France après celui du musée d’Orsay. Le musée d’art Thomas-Henry accueille la Biennale dans ses salles d’exposition depuis 2002. Il est désormais le chef de projet de la Biennale créée en 2002 par l’Artothèque. Cette implication accrue a permis de tisser des liens entre les collections du musée et les auteurs de bande-dessinée exposés. La pérennisation de l’ouverture du musée aux auteurs de la bande dessinée est une position ardemment défendue par la Ville de Cherbourg-Octeville. Avec toujours la même optique : faciliter la rencontre entre un artiste et le public, rendre accessible les œuvres, et montrer la continuité des démarches à travers les siècles. Pour favoriser cette rencontre avec les œuvres, la municipalité a également choisi d’instaurer l’accès gratuit au musée. Le musée a fermé ses portes fin février 2012 pour trois ans, afin de permettre à la Ville de Cherbourg-Octeville de lancer la rénovation complète du centre culturel qui l’abrite. Un projet ambitieux qui vise à améliorer la visibilité du bâtiment dans la ville, moderniser les espaces d’accueil et d’expositions, garantir l’accessibilité aux personnes en situation de handicap… Réouverture prévue en 2015.
@ Tardi
L’Artothèque de Cherbourg-Octeville Créée en 1983, l’Artothèque de Cherbourg-Octeville a pour objectifs la diffusion et la valorisation de l’estampe contemporaine. Elle possède un fonds de plus de 1 300
œuvres qu’elle prête aux particuliers, aux collectivités, aux entreprises et aux établissements scolaires. Ce fonds comprend des gravures, sérigraphies, lithographies… signées et numérotées de l’artiste. Vous pouvez également emprunter des photographies… Parmi les œuvres prêtées : Alechinsky, Tapies, Bilal, Pratt, Moebius et bien évidemment Tardi. La durée du prêt est de 2 mois et l’abonnement annuel est de 46 € pour les particuliers qui peuvent emprunter deux œuvres à chaque fois.
La galerie Oblique
Située dans le Village Saint-Paul à Paris, en plein cœur du Marais, la Galerie Oblique présente, à côté des créations existantes, des œuvres originales inédites mettant en valeur toutes les facettes du talent de l’artiste : un lieu rare et spécifique de promotion des arts graphiques et de la bande dessinée. Lieu de convivialité et d’échange, elle offre un espace unique permettant une mise en valeur complète de l’artiste avec la possibilité d’accrochage d’œuvres de grands formats. Pierre Marie Jamet, son directeur, passionné depuis plus de 40 années par la bande dessinée, éditeur, graphiste, Jury « bande dessinée alternative » au festival d’Angoulême, et concepteur d’expositions, anime la recherche d’auteurs confirmés et en devenir : « la bande dessinée suscite, depuis quelques années, un grand engouement, elle est devenue véritablement un art à part entière et est désormais omniprésente dans notre paysage culturel. C’est pourquoi nous proposons d’exposer des œuvres d’auteurs de bande dessinée sur nos murs et en dehors de nos murs comme les Centres Culturels, les Espaces d’Art, des Festivals, des Galeries, des Salons, des Bibliothèques, des Médiathèques, des Artothèques, des Fondations, des Musées, des Associations, des Écoles, des Instituts, des Maisons de l’Image, des Lieux d’Art Contemporain. »
Un été avec les musées de Cherbourg-Octeville Après avoir visité la Biennale, suivez le programme des musées de Cherbourg-Octeville et laissez-vous entraîner dans de multiples découvertes artistiques et historiques… Le Musée fait le Mur Cet été, retrouvez les chefs-d’œuvre du musée d’art Thomas-Henry dans les rues de Cherbourg-Octeville ! Le musée d’art Thomas-Henry vous propose de découvrir 30 chefs-d’œuvre de sa collection accrochés sur les murs du quartier des Provinces, à Octeville. La sélection des tableaux a été effectuée par les habitants. Au détour d’une rue, sur une place, dans un jardin, retrouvez les œuvres de Hyacinthe Rigaud, Horace Vernet ou Jean-François Millet. Le musée, projeté au cœur de l’espace urbain, se met à la portée de tous. Chaque œuvre dispose d’un cartel donnant des clés d’interprétation et de QR-codes permettant aux possesseurs de smartphones de bénéficier de commentaires audio plus approfondis. Un itinéraire, édité sous forme de brochure, est proposé pour visiter cette exposition urbaine d’un nouveau genre. C’est aussi l’occasion de découvrir le résultat des récents travaux de rénovation du quartier des Provinces. La brochure est disponible à l’accueil de l’Hôtel de Ville de CherbourgOcteville, à la Mairie de la Butte et à l’Office de Tourisme. Une version numérique est téléchargeable sur ville-cherbourg.fr Du 1er juin au 1er septembre 2013, dans les rues du quartier des Provinces à Octeville. Programme détaillé sur: www.ville-cherbourg.fr
@ Tardi - Champaka
Le Musée d’art Thomas-Henry hors les murs avec Normandie Impresssioniste
Dans le cadre du festival Normandie Impressionniste, le musée d’art ThomasHenry s’est associé au Point du Jour et au
Manoir du Tourp pour vous proposer deux expositions hors-les-murs.
- Mer, vues, Monuments Première collaboration entre Le Point du Jour et le musée d’art Thomas-Henry, l’exposition présente un dialogue entre une sélection de peintures issues des collections du musée et des œuvres de Claire Tenu produites spécifiquement pour l’exposition. Cette proposition s’inscrit dans la continuité de la démarche artistique de la jeune photographe qui sans cesse cherche à projeter dans son travail l’expérience intime d’œuvres d’art historiques dans un rapport concret et poétique au monde actuel. Née en 1983, Claire Tenu est diplômée de l’École nationale supérieure des beauxarts de Paris. Elle a notamment exposé au Musée d’art contemporain de Sérignan et participe régulièrement à des résidences. À l’invitation du Point du Jour, elle a récemment animé des ateliers photographiques auprès de classes du collège Cachin de Cherbourg. Du 1er juin au 29 septembre 2013 Du mercredi au vendredi de 14h à 18h Samedi et dimanche de 11h à 19h Le Point du Jour Centre d’art/Éditeur 107, avenue de Paris 50100 Cherbourg-Octeville Entrée libre Tél. 02 33 22 99 23 www.lepointdujour.eu
- La conquête de l’Ouest / L’affiche b a l n é a i r e n o r m a n d e à l ’é p o q u e impressionniste. Au XIXe siècle, la mode des bains de mers importée d’Angleterre transforme le littoral normand en lieu de santé et de plaisir. Les anciens villages de pêcheurs se muent en stations balnéaires, dotés d’équipements de loisirs modernes et attractifs. Les premières affiches touristiques apparaissent au début des années 1880. De
Granville au Tréport, en passant par Urville et Cherbourg, les stations balnéaires s’y mettent en scène et vantent leurs attraits aux voyageurs parisiens : hôtels, casinos, naïades affriolantes, sports nautiques… A travers une exposition mettant en scène les plus belles affiches de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, le Musée d’art Thomas-Henry et le Manoir du Tourp relatent cette épopée normande des bains de mer. Du 18 mai au 29 septembre 2013 Manoir du Tourp 50440 Omonville-la-Rogue Entrée libre Tel. 02 33 01 85 89 www.letourp.com
Des années folles aux années sombre s : Cherbourg p endant l’entre-deux-guerres A la veille de la célébration du 70 e anniversaire du Débarquement et de la Bataille de Normandie, il semblait important pour le musée de la Libération, d’éclairer une période passionnante par sa richesse culturelle, la complexité de sa vie politique et internationale, l’entre-deux-guerres. A Cherbourg, en 1919, au sortir de la Première Guerre mondiale, on fête le retour des soldats engagés sur le front de l’est mais peu à peu, pris dans le tourbillon de la modernité et du renouveau culturel des années 1920, les années folles, les Cherbourgeois se rapprochent d’heures plus sombres, celles de la Seconde Guerre mondiale. C’est ce climat complexe que l’exposition présente, à partir d’objets, de chansons, de photos et de documents d’archives. Du 7 mai au 30 novembre 2013. Musée de la Libération, salle d’exposition temporaire. Entrée : 4 € / 2,50 € avec visite du musée. Gratuit le dimanche et pour les - de 26 ans.
INFORMATIONS PRATIQUES
Tardi, 7e Biennale du 9e art Salons de l’Hôtel de Ville, 2 rue de la Paix 50100 Cherbourg-Octeville Entrée libre Renseignements au 02 33 23 39 30 www.ville-cherbourg.fr musees@ville-cherbourg.fr Ouvert du mardi au samedi 10h-12h / 14h-18h, le dimanche de 14h à 18h. Fermé lundi et jours fériés. Accessible aux personnes à mobilité réduite.
Catalogue : Tardi et l’estampe (textes de Evariste Blanchet, Pierre-Marie Jamet et Louise Le Gall). En vente à la boutique de l’exposition ou par correspondance : 02 33 87 88 55 - musees@ville-cherbourg.fr
- Visites guidées En juillet : mercredis 3, 10, 17 et 24 juillet à 14h30. En août : samedis 3, 10, 17 et 24 août à 16h30. Gratuit. Durée : 1h. RDV à l’entrée de l’exposition.
- L’œuvre du mois
Le Lézard @ Tardi
Une heure pour découvrir une œuvre de Tardi. - Dimanche 7 juillet : Autour du Trou d’obus : la Première Guerre mondiale dans l’œuvre de Tardi. - Dimanche 4 août : De la littérature à la bande dessinée : Le Secret de l’étrangleur.
Gratuit. Durée : 1h Salons de l’Hôtel de Ville de Cherbourg-Octeville (entrée rue de la Paix)
Contacts et partenaires Commissaire d’exposition : Louise Le Gall, conservateur des musées de CherbourgOcteville louise.le-gall@ville-cherbourg.fr Conseiller scientifique : Pierre-Marie Jamet, Galerie Oblique pierremarie.jamet@free.fr Scénographie : Véronique Liévin : veronique.lievin@ville-cherbourg.fr Coordination : Dominique Paysant : dominique.paysant@ville-cherbourg.fr Conception graphique : Claire Champeval : claire.champeval@gmail.com Contact presse/photos : Florence Coudre Tél. 02 33 87 89 25 ou 06 87 71 09 47 florence.coudre@ville-cherbourg.fr Des visuels sont à votre disposition en vous inscrivant sur l’espace presse : https://presse.cherbourg-octeville.fr/ La Biennale du 9e art est soutenue par :
TARDI 7e BIENNALE DU 9e ART Cherbourg-Octeville
SALONS DE L’HÔTEL DE VILLE DU 29 JUIN er AU 1 SEPTEMBRE 2013
www.ville-cherbourg.fr