Musée Thomas Henry, Cherbourg-Octeville

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Ces trois grandes donations, auxquelles s’ajoutent une immense toile d’Horace Vernet offerte par la comtesse de Ganay en 1927, un bel ensemble de tableaux de Guillaume Fouace et des estampes réputées de Félix Buhot, enrichissent progressivement le fonds du musée. En 1965, la ville crée un budget d’acquisition. Priorité est alors donnée à l’accroissement du fonds Millet, faisant aujourd’hui de ce musée le troisième musée au monde, après le Louvre et le musée d’Orsay, à posséder une telle collection de l’artiste. L’accroissement des collections s’accompagne en 1982 d’une réflexion sur les locaux. Jusqu’alors situé au sein de l’Hôtel de Ville, le musée s’installe dans le nouveau centre culturel qui permet l’exposition de plus de 200 peintures, une trentaine de sculptures, quelques meubles… Les œuvres de la collection permanente sont aujourd’hui réparties sur deux niveaux : le rez-de-chaussée consacré aux trois artistes locaux Jean-François Millet, Félix Buhot et Guillaume Fouace et le premier étage où sont accrochées des œuvres allant du XVe au XXe siècle.

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THOMAS HENRY

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Musée d’art Thomas-Henry 4, rue Vastel - 50100 Cherbourg-Octeville Tél : 02 33 23 39 30 - Fax : 02 33 23 39 31 www.ville-cherbourg.fr <

Horaires

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Du 1 mai au 30 septembre : ouvert tous les jours sauf le dimanche matin et le lundi matin, de 10h à 12h et de 14h à 18h. Du 1er octobre au 30 avril : ouvert du mercredi au dimanche, de 14h à 18h. er

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À la découverte du…

Entrée libre aux collections permanentes <

educatif Service

Créé en 1835, le musée d’art Thomas-Henry possède aujourd’hui une riche collection constituée essentiellement grâce aux dons et legs de passionnés d’art. La donation constitutive est celle de son fondateur, Bon Thomas-Henry (1766-1836), grand collectionneur cherbourgeois devenu l’un des plus brillants experts en arts de Paris. Vers la fin de sa vie, il fait don à sa ville natale de 163 peintures et 4 bas-reliefs, tous à l’image des goûts de l’époque : riches et éclectiques. Ce premier don fait des émules : jusqu’en 1965, les collections du musée s’enrichissent grâce aux donations de particuliers ou aux envois de l’Etat. Parmi les donations importantes, celle d’Armand Le Véel (1821-1905), sculpteur auteur de la statue équestre de Napoléon Ier qui se dresse aujourd’hui encore en ville. En plus de sa collection personnelle, il offre sa propre production artistique, série de sculptures en bronze à sujets historiques. En 1915, la famille Ono, à laquelle appartenait Pauline, première femme de Jean-François Millet, lègue à la ville un exceptionnel ensemble de portraits, dont Pauline en bleu, Pauline en déshabillé, Portrait d’Amand Ono et Autoportrait, réalisés par le peintre à l’époque de sa carrière cherbourgeoise.

Renseignements pratiques

Photos : JM Enault, JL Millet, Ville de Cherbourg-Octeville - Imprimé sur papier recyclé

La veritable histoire du musee d’art Thomas-Henry

Vous êtes enseignant et souhaitez revenir avec votre classe ? Préparez votre visite avec le service éducatif des musées de Cherbourg-Octeville : mallettes et pistes pédagogiques, propositions de parcours, documentations spécifiques… sont à votre disposition. N’hésitez pas ! < C ontact : Nelly Giard au 02 33 23 39 54 ou nelly.giard@ville-cherbourg.fr

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Rez-de-chaussee : hommage a trois artistes nes dans le Cotentin

Premier etage : voyage a travers les siecles

Bienvenue au musée d’art Thomas-Henry ! Débutez la visite en découvrant le travail de 3 artistes du XIXe siècle originaires du Cotentin : Jean-François Millet, Félix Buhot et Guillaume Fouace.

Accueilli par les statues équestres en bronze d’Armand Le Véel (1821-1905), sculpteur auteur de la statue de Napoléon Ier toujours en place en ville, découvrez la riche collection d’œuvres du premier étage, reflet des goûts du donateur-fondateur du musée, Bon Thomas-Henry. Voyage pictural à travers les siècles assuré ! l

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3 Salle Jean-François Millet

Salle Guillaume Fouace

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Peintre-paysan à la vocation tardive, Guillaume Fouace (1837-1895) excelle dès ses débuts dans l’art de la nature morte. Homards, raisins, poissons, pièces de gibier, soupières… reviennent dans son œuvre et témoignent du goût pour les plaisirs de la table et du bien-manger en vigueur au XIXe siècle. Ses peintures rencontrent un vif succès aux Salons de Paris, Bordeaux, Lyon ou Nantes. Le musée Thomas-Henry dévoile aussi un autre Fouace, portraitiste au regard aiguisé, observateur de la vie rurale et paysagiste.

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Peintre-graveur et illustrateur, Félix Buhot (1847-1898) a participé pleinement au renouveau de l’eau forte au XIXe siècle. Son terrain de jeu ? La vie urbaine, et notamment les rues de Valognes, puis les rues de Paris, les illustrations fantastiques, notamment les Diaboliques de Barbey d’Aurevilly, les bords de mer… Le musée conserve une centaine de ses gravures et une belle collection de peintures, provenant essentiellement d’un don de la famille Wieviorka en 2008 : Coin d’atelier (v.1886-89), Smoke and Fog (1879), Le vieux cheval (1881).

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4 E xpositions

temporaires

Le musée d’art Thomas-Henry dispose de deux grandes salles pour ses expositions thématiques ou monographiques temporaires. Tous les deux ans, les cimaises accueillent également les œuvres d’artistes auteurs de bandes dessinées dans le cadre de la biennale du 9e art.

Né à Gréville-Hague, Jean-François Millet (18141875), auteur de L’Angélus (1858), est connu pour ses scènes illustrant la paysannerie du XIXe siècle. Mais il a également réalisé à ses débuts de nombreux portraits, moins connus, dont ceux de la famille Ono, famille de sa première femme, Pauline : Amand Ono, l’homme à la pipe (1844), Pauline en déshabillé (1843), Pauline en bleu (1841-42)… En 1915, les Ono lèguent leur collection au musée, faisant de celui-ci le premier au monde à posséder une telle collection de portraits du peintre. En 1845, Millet renonce définitivement aux portraits pour se consacrer à la peinture réaliste de la vie campagnarde dont La Charité (1858) est l’un des plus beaux exemples.

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P rimitifs italiens et flamands

XVIe-XVIIe siècles

Après la perfection atteinte durant la Renaissance dans la représentation du corps humain et dans la maîtrise de la perspective, le maniérisme puis le baroque se caractérisent par l’exagération du mouvement, la surcharge décorative et les effets dramatiques. Parmi les plus illustres représentants, Francesco Solimena (Le songe de Jacob) et Le Caravage. Ce dernier, inventeur de la technique du clair-obscur, sera à la tête d’un très grand atelier dont le musée possède une œuvre, La mort de Hyacinthe.

3 E coles du Nord

XVIe-XVIIe siècles

L’art baroque se propage très vite à travers l’Europe et fait son apparition dès la fin du XVIe siècle dans les pays nordiques. Des peintres comme Jacob Jordaens (Adoration des mages), assistant de Rubens, poursuivent la leçon d’artistes italiens reconnus par la réalisation de tableaux religieux. Cette période marque également l’essor de la nature morte ou de la peinture animalière. Si les Singeries (anonyme) permettent de dépeindre la société sans tabou, les natures mortes (Bouquet de fleurs de Van Aelst) offrent l’occasion à leurs auteurs de satisfaire leur goût pour le rendu précis des matières.

6 Paysages

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Sont appelés primitifs les peintres de la première Renaissance, marquée par l’apparition de l’imprimerie et donc par la diffusion de nouvelles connaissances qui permettent une autre représentation du monde : en perspective, avec l’homme comme figure centrale. Artiste emblématique de cette période, Fra Angelico associe, quant à lui, les vieilles valeurs didactiques et pédagogiques de l’art aux nouveaux principes picturaux de la Renaissance (constructions en perspective et représentation de la figure humaine).

2 E cole italienne

2 Salle Félix Buhot

(XVe-XIXe siècles)

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4 E cole française

6 XVIIe-XIXe siècles

De la peinture religieuse baroque de Champaigne (Assomption de la Vierge) et classique de Poussin (Piéta, v.1725) à la peinture d’histoire d’Horace Vernet (Edith retrouvant le corps d’Harold après la bataille d’Hastings, 1828), en passant par la nature morte de Chardin (Une table de cuisine), le portrait de bourgeois de Rigaud (Le Financier Paris de Montmartel et son épouse) ou la peinture animalière d’Oudry (Aigle attaquant un lièvre), le musée Thomas-Henry offre un aperçu complet de deux siècles de peinture française.

5 E cole néoclassique XIXe siècle Grand courant du début du XIXe siècle, l’art néoclassique naît après la découverte de Pompéi et Herculanum. Le mouvement, marqué par un retour à la peinture classique et aux récits antiques est mené par Jacques-Louis David (Patrocle, 1780). D’autres artistes, comme Pannini ou Hubert Robert, s’inscrivent dans cette mouvance et créent des paysages en ruines.

En marge de l’académisme prôné par le mouvement néoclassique, de jeunes artistes décident d’abandonner le formalisme pour s’inspirer de la nature. C’est l’Ecole de Barbizon, à laquelle appartient Théodore Rousseau (La mare aux chênes) qui puise son inspiration au cœur de la forêt de Fontainebleau. Loin des drames mythologiques qui justifiaient de somptueux paysages, c’est la nature qui devient le sujet des œuvres. L’impressionnisme prolonge ces principes : la nature reste le sujet principal, mais, grâce à l’invention de la peinture en tube, les peintres sortent des ateliers et représentent l’instant présent (Le dégel de Turbert, 1894).

7 M arines Centrée sur la maquette du CSS Alabama, navire de guerre sudiste coulé en 1864 au large de Fermanville, la salle consacrée aux marines présente essentiellement des paysages locaux : vues du littoral du Cotentin par Armand-Auguste Fréret et Jean-Louis Petit, vues du phare de Gatteville dont une de Paul Signac (1934), scènes commémorant des événements historiques en rade de Cherbourg... A admirer également, le Retour de pêche au soleil couchant d’Eugène Boudin (1860), et la Chasse aux dauphins de Louis Garneray, premier peintre officiel de la marine.

8 E cole française XIXe A la fin du XIXe siècle, alors que le néoclassicisme touche à sa fin, le romantisme est prolongé par de nouveaux courants comme le symbolisme (La révélation, Brünnhilde découvrant Siegmund et Sieglinde de Gaston Bussière, 1894). Le musée possède également une œuvre de Camille Claudel, élève de Rodin en dehors de tout courant. Giganti ou Tête de brigand est fortement marquée par l’expressionnisme du maître et démontre le grand talent de portraitiste de la jeune Claudel : la moue méprisante, le regard hautain et les traits énergiques impriment à ce visage un air farouche et noble.


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