Dijon mag 242

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LE MAGAZINE DE LA VILLE DE DIJON JANVIER 2012 N° 242

www.dijon.fr

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En cahier central

le Sdaucuplturel du mois l’agen


| ça s’est passé |

RÉPÉTITION GÉNÉRALE DU SON ET LUMIÈRE PROJETÉ SUR LES FAÇADES DU PALAIS DES DUCS À DIJON. UNE FÉERIE DE COULEURS RACONTANT L’HISTOIRE D’UN PETIT ESQUIMAU À LAQUELLE LES DIJONNAIS ONT PU ASSISTER, CHAQUE SOIR, DU 13 AU 24 DÉCEMBRE DERNIER.

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Lancement officiel par François Rebsamen des festivités de fin d’année « Un Noël extraordinaire à Dijon », avec la mise en lumières de la ville et l’inauguration du Village des neiges, organisé par la ville de Dijon et installé sur la place de la Libération. Lancement du concours « Familles à énergie positive » réalisé en partenariat avec la ville, les associations Prioriterre et Bourgogne Énergies renouvelables, votre espace info-énergie. Jusqu’au 30 avril, 51 familles dijonnaises participantes bénéficieront de conseils concrets, utiles et ludiques pour économiser sur leurs consommations d’énergie. Clôture du festival Kultur’ Mix 2011 avec l’association Protagomix et le collectif Guls Productions, qui ont assuré le show le 2 décembre dernier au Skate Parc, avec une « battle graphique » et la « Nuit du street 2 ». Jonglage visuel, rollers, danse, musique, les spectateurs étaient nombreux à encourager et à apprécier tout le talent de ces jeunes artistes locaux. Du pas de patineur au pas de danse ? Musiques actuelles, éclairage scénique renforcé : un moment inédit et insolite avait lieu le 8 décembre, dès 20 h 45, puisque patineurs avertis et débutants se retrouvaient sur la glace de la patinoire municipale pour une soirée DJ organisée en partenariat avec La Vapeur dans le cadre du festival Génériq. Discours d’ouverture du sénateur-maire François Rebsamen au colloque « Les citoyens dans la justice pénale », à la cour d’appel de Dijon le 2 décembre dernier. Le colloque était suivi par la présentation d’une exposition sur le 30e anniversaire de l’abolition de la peine de mort et l’audience solennelle de rentrée du barreau de Dijon. Le 11 décembre entrait en service la ligne à grande vitesse (LGV) Rhin-Rhône reliant Dijon à Mulhouse, via Besançon et Belfort-Montbéliard. Un lancement qui s’accompagnait de la mise en place des nouveaux horaires de train de la SNCF (développement du cadencement et ricochet de la LGV sur les autres lignes).

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Sommaire P.

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| c’est d’actu | 68e SAINT-VINCENT TOURNANTE : CLIMATS DE FÊTE

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| c’est d’actu | LE FESTIVAL ART DANSE CDC DIJON BOURGOGNE : UNE ÉDITION 2012 INTERNATIONALE

UN BUDGET 2012

DOSSIER P.

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TRIPLE A P.

28 | seniors | INTERGÉNÉRATION : VACANCES ACCOMPAGNÉES POUR SENIORS ISOLÉS

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| rencontre | CHRISTIAN LEGAL A TROUVÉ SES VOIX

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34 | à votre service | NUMÉROS UTILES, URGENCES, GRAND DIJON, ETC.

le Sup dijon culture

EXPO | E PUBLIC | DANSE | JEUN THÉÂTRE | CONCERT |

| ET MUSÉE | CINÉ

Participez à Dijon Mag ! Pour raconter votre ville par le texte ou par l’image, la rédaction de Dijon Mag vous invite à contribuer au magazine. Proposez vos sujets, vos articles, vos photos… et devenez acteur de votre revue ! Vos propositions seront présentées au comité de rédaction de Dijon Mag.

AUSSI

À vos plumes ! Contact : dijonmag@ville-dijon.fr

au centre du magazine p. 8) d’Isabella (voir La Chambre Vanden Abeele © Maarten

JANVIER 2012

le Sup dijon culture TOUTES VOS SORTIES DU MOIS DE JANVIER

DIJON MAG N° 242 JANVIER 2012. Directeur de publication : François Rebsamen – Codirecteur de publication : Alain Millot – Directeur de la rédaction : Thierry Coursin – Directeur adjoint: Fabian Forni – Ont collaboré : Nicolas Boisnard, Aurélien Genest, Catherine Jonon, Nadine Paulin, Éric Perruchot, Linda Simon – Photos : Philippe Bornier, Ludovic Charron, Hajar Zenasni – Secrétariat de rédaction : Antoine-Joseph Martin – Conception et réalisation : tempsRéel – Impression : BLG – Distribution : La Poste – N° d’impression : 70779 – Dépôt légal : 1er trimestre 2012


| dites-nous… françois rebsamen |

J’adresse mes meilleurs vœux à tous les Dijonnais 3 QUESTIONS À FRANÇOIS REBSAMEN SÉNATEUR-MAIRE DE DIJON

Quel sera votre premier message pour les Dijonnais pour cette année 2012 ? Il est de tradition que j’adresse mes vœux de santé et de bonheur à tous les Dijonnais. Cette année, je le fais avec d’autant plus d’insistance que je sais combien le contexte actuel est difficile avec le creusement des inégalités. J’espère que cette année 2012, qui s’annonce riche en actualités, sera également synonyme de partage et de solidarité pour nos concitoyens. Avec ce numéro, vous adressez également à tous les Dijonnais un livre intitulé D comme Dijon. Pourquoi un tel ouvrage ? Un chiffre pour l’expliquer : 40%. C’est le pourcentage de la population dijonnaise qui s’est renouvelée durant ces dix dernières années. Il me semblait important de faire en sorte que chaque Dijonnais puisse disposer d’un témoignage commun sur l’évolution de la ville. “D comme Dijon” est donc le témoignage d’une ville, de notre ville, qui a beaucoup changé en 10 ans. Avec cet arrêt sur image, ce travail de mémoire, chacun pourra mesurer le chemin parcouru et la voie dans laquelle Dijon est aujourd’hui engagée. Mais changer la ville, c’est aussi changer la vie. C’est œuvrer pour le bien-être de tous ses habitants et offrir des services de qualité à tous les âges de la vie. Dijon, ville résolument tournée vers l’avenir, est devenue une véritable capitale régionale à taille humaine ouverte sur l’Europe et sur le monde. Ce livre retrace l’histoire de la dynamique que nous avons ainsi créée. PROCHAIN CONSEIL MUNICIPAL LUNDI 6 FÉVRIER SALLE DE FLORE À 18 H 30 ET EN DIRECT SUR DIJON.FR

Le conseil municipal a voté le budget 2012. Quelle orientation avez-vous souhaité lui donner ? Comme Dijon mag l’indique dans le dossier de ce numéro, nous présentons un budget 2012 que nous voulons triple A. A comme ambitieux, attractif et d’avenir. Ambitieux car nous poursuivrons nos engagements, malgré le désengagement de l’État, en réduisant la dette, comme nous le faisons depuis 2008, en préservant le pouvoir d’achat des familles, en limitant la hausse des impôts locaux au niveau de l’inflation et en priorisant nos investissements. Notre budget se doit également d’être attractif car nous avons la volonté de maintenir une qualité des services publics pour toute la population, que ce soit pour l’éducation, la culture, la solidarité et la petite enfance. D’avenir enfin, car il est de notre responsabilité d’élus, de ma responsabilité de maire, d’anticiper les changements de notre société, sans pénaliser les générations futures. En poursuivant nos investissements et en travaillant ensemble, nous ferons de Dijon une ville encore plus douce à vivre.


| c’est d’actu |

68e SAINT-VINCENT TOURNANTE

CLIMATS DE FÊTE La célébration de la Saint-Vincent tournante unit cette année Dijon, Beaune et Nuits-Saint-Georges dans l’optique de l’inscription des climats du vignoble de Bourgogne au patrimoine mondial de l’Unesco. Sept étapes jalonneront les festivités dijonnaises. ui n’a jamais assisté, en Bourgogne, à la procession des vignerons portant l’effigie de leur saint patron sur leurs épaules ? En ouverture de la Saint-Vincent tournante, le samedi 28 janvier au matin, un tel cortège s’animera en fanfare rue de la Liberté. Rien de plus typique que ce défilé haut en couleurs qui égaye chaque année les villages viticoles. Hormis le fait que, pour la première fois, Dijon prend place au côté des plus anciennes associations d’entraide (ou sociétés de Saint-Vincent). Cette fête traditionnelle prend une résonance particulière pour s’inscrire dans la démarche de candidature des climats au patrimoine mondial de l’Unesco, rappelle la Confrérie des chevaliers du Tastevin, garante de l’événement depuis

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1938. La jeune société d’entraide de Dijon, présidée par Pierre Derey, viticulteur à Couchey, arborera elle aussi son saint patron (voir page 16), en tête de ses confrères du Chablisien et de la côte de Nuits, invités pour la cérémonie. Aux mêmes heures, ceux de la côte de Beaune se déploieront au centre-ville de Beaune. Chaque ville sera d’ailleurs reliée par un TER affrété aux couleurs des climats. VINS, MUSÉES ET SPECTACLES. C’est autour d’un parcours de dégustations en sept étapes que se déroulent les festivités ouvertes à tous les publics. Même les enfants y ont leur part avec des animations spécialement prévues pour eux, par le


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Jardin des sciences à l’Hôtel de Vogüé, particulièrement autour d’une exposition doublée d’une balade olfactive leur permettant d’exercer leur odorat avec la « Cave aux arômes »… Réservée aux grands, la découverte de la Bourgogne vineuse prend de son côté la forme d’un mini-Parcours de la Chouette, illustrant aussi par les vins notre label « Ville d’art et d’histoire ». Au musée des Beaux-Arts, l’itinéraire s’agrémente de visites à thèmes, aérées d’œuvres et d’objets exceptionnellement tirés des réserves. Le musée d’Art sacré opte pour des visites de son mobilier liturgique en lien avec le héros du jour. Une série de documentaires et de photographies au rythme des saisons et des jours attendent également les amateurs au musée de la Vie bourguignonne. Riches d’un large fonds culinaire et œnologique, les bibliothèques du centre-ville accommodent cette Saint-Vincent d’expositions. Et pour parfaire nos connaissances, les archives municipales relatent l’histoire du vignoble dijonnais, de l’époque ducale à l’urbanisation des années 1960. Quant à la viticulture antique, elle est un des centres d’intérêt du Musée archéologique, avec en particulier la restitution de fouilles à GevreyChambertin. Sur le trajet et aux abords des pavillons de dégustation, d’autres scènes se jouent : celles du théâtre de rue et des danses folkloriques. Samedi 28 et dimanche 29 janvier Rens. : www.dijon.fr – www.st-vincent-tournante.com L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.

PROGRAMME

DEUX JOURS DE FESTIVITÉS SAMEDI 28 JANVIER > À partir de 8 h 30, rassemblement de 45 sociétés de Saint-Vincent au parvis de la cathédrale Saint-Bénigne.

et lancement du programme d’animations et spectacles.

> À 9 h, cérémonie religieuse chantée par le chœur de la Maîtrise de Dijon.

> 17 h, déambulation de la place Darcy à la place de la Libération avec trois « divas » géantes, hautes de 4,50 m, accompagnées par des tambours.

> De 10 h à 10 h 45, parade des sociétés de Saint-Vincent, rue de la Liberté, en direction du palais des Ducs.

> 18 h 30, grand spectacle céleste de la compagnie Mobile home, place de la Libération et concert pyrotechnique « les tambours de feu ».

> De 10 h 45 à 11 h 15, intronisations par les chevaliers du Tastevin, en Cour d’honneur de l’hôtel de ville.

DIMANCHE 29 JANVIER

> De 11 h 30 à 17 h, ouverture des chapiteaux de dégustation

> De 11 h à 17 h, ouverture des chapiteaux de dégustation et de toutes les animations.

PRATIQUE LE SET DE DÉGUSTATION Le set de dégustation de la Saint-Vincent permet de goûter les mêmes climats de Bourgogne quelle que soit la ville de son choix. Dans une pochette, il comprend un porte-verre et son verre « collector », une carte pour cheminer d’un lieu de dégustation à l’autre, et un bracelet muni d’un jeu de 7 jetons (ou « pièces ») correspondant aux différentes couleurs des pavillons. Ces jetons sont détachables et valent pour un titre d’entrée sous les chapiteaux. Le set sera vendu à l’office de tourisme de Dijon une semaine avant la manifestation. Il sera également vendu sur les 7 lieux de dégustation le week-end de la Saint-Vincent et inclus dans le pass-journée de la SNCF couplant déplacements en TER et dégustations. Tarif : 15 euros.

PETIT LEXIQUE BOURGUIGNON CADOLE et CABOTTE Les cadoles en côte de Nuits, et cabottes en côte de Beaune, sont de sobres édifices de pierres sèches typiques de la Côte-d’Or qui servaient d’abri pour manger ou pour remiser les outils lors des travaux. Restaurées, il en existe à la Combe à la Serpent. CLIMAT Plus précis que la notion de lieu-dit ou de clos, dont il est cependant synonyme, le « climat » traduit la parcellisation séculaire du vignoble, du fait de la nature des sols, des conditions climatiques et des pratiques de culture respectueuses des équilibres naturels. Corton-charlemagne, clos-de-tart ou griottechambertin sont, par exemple, des climats classés en grands crus. À Dijon, les dénominations en-montre-cul et clos-desmarcs-d’or sont aussi des climats, parmi les 1 247 que compte la Bourgogne. FINAGE C’est l’ensemble des climats d’un village. On parle ainsi du finage d’Aloxe-Corton, de Vosne-Romanée ou de Chambolle-Musigny. MURGET ou MEURGER Mur délimitant un climat, constitué par l’entassement des pierres extraites des parcelles pour retenir la terre. PAULÉE Repas festif qui conclut le dernier jour de vendange dans chaque domaine. Le grand banquet qui clôt la vente des vins des Hospices de Beaune s’appelle Paulée de Meursault. PIÈCE En Bourgogne, le tonneau (exclusivement de chêne) a une capacité de 288 litres et est dénommé « fût » quand il est vide et « pièce » quand il est plein. C’est ce terme qui a été retenu pour désigner les jetons d’accès aux chapiteaux de dégustation.


| c’est d’actu |

MANIFESTATIONS CULTURELLES Salon Apollon, et palais des Ducs et des États de Bourgogne : exposition sur l’histoire du vignoble dijonnais présenté par les archives municipales. Musée des Beaux-Arts : visites guidées ou individuelles sur le thème du vin et de la vigne. Musée archéologique (5, rue Docteur-Maret) : exposition sur les résultats des fouilles à Gevrey-Chambertin. Visites des collections liées à la viticulture dans l’Antiquité. Musée d’Art sacré (17, rue Sainte-Anne) : évocation de la vigne et du vin à travers le mobilier, les objets liturgiques, les collections de bâtons de procession et d’affiches de la Saint-Vincent. Visites commentées à 15 h et à 16 h. Musée de la Vie bourguignonne (17, rue Sainte-Anne) : exposition de 63 photographies noir et blanc du vignoble beaunois en 1936 par le peintre Alfred Gaspart. Projections de films documentaires illustrant la singularité du bourgogne. Parcours des collections permanentes à travers les productions artisanales et artistiques viticoles. Visites commentées à 15 h et à 16 h.

Hôtel de Vogüé (8, rue de la Chouette) : exposition et balade olfactive avec la « Cave aux arômes ». Exposition de la plasticienne Joyce Delimata (qui a en outre réalisé l’affiche officielle de la Saint-Vincent), inspirée de la robe du pinot noir. Atelier sensoriel et « portaits de vins de Bourgogne en 3 D ». Spectacles vivants : Théâtre de rue, parades au centre-ville et danses folkloriques par les Compagnons du Bareuzai, les Enfants du Morvan et les Vendangeurs de Quetigny. Dans les bibliothèques, à La Nef, à la bibliothèque patrimoniale et d’étude et à la bibliothèque centre-ville jeunesse : expositions « Potage tortue, buisson d’écrevisses et bombe glacée », autour de deux siècles d’histoire des menus gastronomiques (jusqu’au 25 février) et ateliers autour de l’art de la dégustation. Rens. : www.dijon.fr Voir aussi « Le Sup » page 14 et 15

SEPT ÉTAPES DE DÉGUSTATION Les étapes de dégustation forment un itinéraire de découverte (ou de redécouverte) du patrimoine.

1 Les côtes de l’yonne et du chablisien, jardin du Musée archéologique Dans la continuité de ses activités, le musée expose ses collections sur l’antiquité viticole et les fouilles qui ont été conduites à Gevrey-Chambertin.

2 Les côtes de nuits, Cour d’honneur

place en 1904. Si l’on en croit Jean-François Bazin (dans Le Tout Dijon, éd. Cléa, 2003), le « Bareuzai » a reçu les insignes de la Confrérie des chevaliers du Tastevin. Il a été récemment restauré.

4 Les côtes chalonnaises, hôtel Bouchu

de l’hôtel de ville C’est dans la Cour d’honneur de l’ancien palais des Ducs et des États de Bourgogne qu’a démarré, en mai 2010, l’exposition photographique sur les climats des vignobles de Bourgogne, relayée depuis par Beaune, par le château du Clos de Vougeot et par Nuits-Saint-Georges.

dit d’Esterno (1, rue Monge) Cet ancien hôtel particulier du XVIIe siècle entre cours et jardins est propriété de la ville depuis 1884. Il est l’un des 73 hôtels ou maisons du XVe au XVIIIe siècle répertoriés dans le secteur sauvegardé, comme les hôtels Chambellan, Aubriot, MorelSauvegrain et la maison Maillard situés rue des Forges, sur le parcours de dégustation.

3 Les côtes de beaune, place François-

5 Les côtes du mâconnais,

Rude, alias place « du Bareuzai » C’est à un bronze du sculpteur Noël-Jules Girard que la place où naquit François Rude doit ce nom familier de « Bareuzai », autour duquel se goûte le vin bourru lors des Fêtes de la vigne. Ce sobriquet serait la déformation de « bas rosé », évoquant le travail du vendangeur foulant le raisin. Antérieurement intitulée Le Vendangeur, l’œuvre a été offerte par Napoléon III au musée des Beaux-Arts puis installée sur un piédestal lors de l’aménagement de la

parvis de l’église Saint-Philibert Comme le quartier Saint-Pierre (place Wilson), le quartier Saint-Philibert fut celui des vignerons, activité majeure jusqu’à la Révolution. Au parvis de l’ancienne église se tenaient les marchés aux vins, les assemblées corporatives, l’élection des maires mais aussi l’embauche de la maind’œuvre. Quelques rues gardent le souvenir des lieux plantés, comme la rue du TirePesseau, à la Fontaine-d’Ouche, rappelant le travail hivernal d’arrachage des

« pesseaux » (en bourguignon, les piquets tenant les ceps). Tout comme le quartier de Larrey, désignant les coteaux à l’entrée des combes.

6 Les crémants, jardin des Apothicaires, musée de la Vie bourguignonne Sis au cloître des Bernardines, construit grâce à la vente des vins du Clos de Tart (ancienne dépendance de Cîteaux à Morey-Saint-Denis), le musée de la Vie bourguignonne s’attache à la source d’inspiration que fut le vin pour les ébénistes, les potiers, les orfèvres, les artistes et même les brodeuses à travers ses richesses d’ethnographie rurale et urbaine. Visites thématiques aussi au musée d’Art sacré attenant.

7 Les bourgognes, hôtel de Vogüé (8, rue de la Chouette) Typiquement bourguignon, cet hôtel particulier du XVIIe siècle aux pierres colorées et aux tuiles vernissées se consacre aux vins d’appellations régionales. Tout le long de l’année, c’est aussi un lieu d’accueil pour les festivals, d’expositions, de concerts classiques ou pop-rock, comme récemment lors du festival TGV Génériq.


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OPÉRA DE DIJON

VOTRE IPHONE PREND UN AIR D’OPÉRA L’Opéra de Dijon poursuit son développement vers les nouvelles technologies et arrive sur iPhone, avec une application simple, pratique et ludique.

’Opéra connaît, au vu de sa fréquentation en hausse continuelle, de plus en plus de succès. Cette réussite n’est pas due au hasard, mais à un désir de liberté dans la création, grâce à de nombreux partenariats ainsi qu’à un élargissement considérable de la diffusion artistique à travers une programmation et des tarifs accessibles à tous les publics. Devant la quantité, la richesse et la variété de ses informations et dans une démarche d’ouverture aux nouvelles technologies, l’Opéra de Dijon s’est donc associé à Orange pour développer une application iPhone qui permet à tout mélomane en mobilité, où qu’il soit sur la planète, d’accéder facilement à une information à jour, fiable, utile et ponctuellement adaptée à ses besoins. Via son iPhone, l’utilisateur connecté découvre désormais gratuitement un portail au design et à l’ergonomie soignés qui lui permet de plonger instantanément dans l’atmosphère et l’actualité de l’Opéra de Dijon, au travers de photos, vidéos et autres supports interactifs. En prenant en partie le relais du site Internet de l’Opéra, l’application

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iPhone permet de s’informer sur le programme par spectacle, par genre et par date, de découvrir l’actualité de l’Opéra de Dijon, d’accéder – en sons et en images – à des présentations des spectacles et des artistes, de réserver et d’acheter des places, d’intégrer

la date d’un spectacle directement dans son agenda électronique, de trouver l’itinéraire menant aux lieux de spectacle (Auditorium et Grand Théâtre) avec service de géolocalisation. Application à télécharger sur iTunes. Rens. : www.opera-dijon.fr

MUSÉE DES BEAUX-ARTS

PLEURANTS

COMME DES IMAGES

DERNIÈRE ÉTAPE AMÉRICAINE

renez votre appartement pour une galerie ! Pour une somme modeste, la photothèque du musée des BeauxArts vous permet d’acquérir une reproduction de grande qualité d’une œuvre de ses collections. Quelque 9 000 visuels d’œuvres exposées ou conservées en réserve sont déjà disponibles. Ce service est accessible à tous : particuliers, chercheurs, journalistes, éditeurs, étudiants ou professeurs. Chacun peut ainsi commander une image numérique haute définition ou un tirage papier réalisé par un photographe professionnel. Prix du tirage : 15x19 cm : 1,50 €, 20x24 cm : 2,50 €, 24x30 cm : 5 €, 30x40 cm : 7,50 €, 40x50 cm : 22 €, 50x60 cm : 30 €. Image numérique (haute définition pour publication) : 45 €. Rens. : 03 80 74 70 37 – Courriel : acamuset@ville-dijon.fr

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es Pleurants de Jean sans Peur poursuivent leur tournée américaine avec succès. Après San Francisco, ils feront étape du 23 janvier au 15 avril au Virginia Museum of Fine Arts de Richmond (Virginie), avec toujours la même scénographie qui permet au public d’imaginer les tombeaux comme ils se présentaient dans le chœur de la chartreuse de Champmol, et comme ils se présentent de nos jours dans la grande salle du palais des Ducs de Bourgogne. Une dernière étape américaine avant de traverser à nouveau l’Atlantique pour une tournée à Bruges, Berlin, Paris (au musée de Cluny) et un retour vers Dijon à la rentrée 2013, dans un musée des Beaux-Arts rénové.

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| c’est d’actu |

RECENSEMENT

DES AGENTS RECENSEURS UTILES e recensement est indissociable de la notion d’avenir. Il permet aux décideurs publics de bâtir la cité de demain, de prévoir les infrastructures dont a besoin la population : écoles, maisons de retraite, réseau routier, etc. Concrètement, 8 % des logements de la ville sont visités annuellement, par phase de cinq ans ; les chiffres remontent ensuite au niveau national pour nourrir l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Bien qu’il soit obligatoire de répondre aux questionnaires, notre volonté est de convaincre de l’utilité de notre action. De plus, nous ne sommes pas là pour vérifier l’exactitude des données, mais seulement pour collecter. La qualité du recensement dépend de la conscience citoyenne des personnes, déclare Muriel Debadier, coordonatrice communale. Les informations sont strictement confidentielles (les identités sont effacées lors de l’enregistrement, seules les réponses sont prises en compte). Tout est fait pour faciliter la démarche. À cet effet, trente agents sont disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, appuyés par six permanents au bureau. Dix minutes maximum sont nécessaires pour remplir les deux formulaires – la feuille de logement et le bulletin individuel –, seul ou en compagnie de l’agent

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recenseur, qui sera obligatoirement muni d’une carte officielle tricolore. Tous les Dijonnais concernés sont prévenus au préalable par courrier. Guettez votre boîte aux lettres… Du jeudi 19 janvier au samedi 25 février

FONTAINE DU RIRE

SCÈNES DE COMÉDIE ’est bien connu, le rire est le meilleur des remèdes. Aussi, pas question de laisser passer la moindre occasion de se faire du bien. La Tête de mule l’a bien compris, avec son festival de la Fontaine du rire, qui accompagne depuis 24 ans les Dijonnais tout au long des mois de l’hiver, jusqu’au printemps. En entrée, Smoking Chopin, les 20 et 21 janvier à 20 h 30 (pour tous, à partir de 10 ans) : musique, humour et facéties burlesques. Une semaine plus tard, ça continue avec La Nuit des dupes, les 27 et 28 janvier à 20 h 30, une comédie « de cape et de canapé » réservée aux non-grincheux ! Douze spectacles vont ainsi s’enchaîner avec – et c’est le plus important – toujours le même esprit de partage, de solidarité et de convivialité : les spectateurs et les acteurs pourront en effet se rencontrer à l’issue des représentations pour des moments d’échanges en toute simplicité. Rens. et programme complet : www.la-tete-de-mule.fr – www.facebook.com/fontainedurire Tél. : 03 80 50 03 39 ou 06 13 51 38 87

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en bref > COLLECTE DE LIVRES

> RAP

> SALON STUDYRAMA

En prévision de la prochaine foire aux livres et disques d’occasion organisée chaque année au profit de SOS Amitié Dijon-Bourgogne, une collecte est organisée le samedi 21 janvier de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h, salle Joliet, hôtel des sociétés, 7, rue Docteur-Chaussier. Tous les livres sont les bienvenus, à l’exception cependant des manuels scolaires et encyclopédies récentes. Rens. : 03 80 67 15 15. Courriel : sos.amitie.dijon.bourgogne@wanadoo.fr

Métè’K, jeune rappeur dijonnais, vient de sortir un 15-titres, Contrôle d’identité, diffusé à la Fnac et chez Gibert (10 euros). Âgé de 22 ans, Métè’K a ainsi réussi son pari et autofinancé son album. Avec ces titres qui parlent de son histoire, de son quartier de la Fontained’Ouche, de sa rue et de ses bâtiments, Métè’K s’adresse aux jeunes sans fard et avec passion. À découvrir sur www.youtube.com.

Dédié à l’orientation des futurs bacheliers et des étudiants, Studyrama propose de découvrir de nombreux établissements, d’échanger avec des professionnels et de se renseigner sur les formations existantes. Des conférences seront organisées tout au long de la journée. Un espace « vie étudiante » sera animé par le Crous et le Crij : logements, loisirs, etc. Samedi 7 janvier de 10 h à 18 h, Parc des expositions, hall 2. Rens. : www.studyrama.com


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SQUARE DU CREUX-D’ENFER

UNE NOUVELLE JEUNESSE POUR L’ÉTÉ 2012

L TRIBUNAUX CORRECTIONNELS

DIJON TESTE LES JURYS POPULAIRES

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epuis le 1er janvier, les cours d’appel de Dijon et Toulouse sont les villes tests choisies pour l’expérimentation des jurés populaires pour les procès en correctionnelle. Rappelons que la loi sur la participation des citoyens au fonctionnement de la justice pénale et le jugement des mineurs a été votée au Parlement en juillet dernier et promulguée le 10 août (loi n° 2011-939, publiée au Journal officiel du jeudi 11 août 2011, n° 0185). Durant cette période test, deux « citoyens assesseurs », tirés au sort sur les listes électorales, siégeront dans les tribunaux correctionnels aux côtés de trois magistrats professionnels, en première instance et en appel, pour le jugement d’un certain nombre de délits passibles d’au moins cinq ans de prison. Certains délits, comme l’usurpation d’identité et les atteintes à l’environnement, ont été exclus par le Conseil constitutionnel. Ce système, appliqué à titre expérimental à Dijon et Toulouse, s’étendra à plus de 10 cours d’appel jusqu’au 1er janvier 2014. Six mois au moins avant le terme de l’expérimentation, le gouvernement devra adresser au Parlement un rapport d’évaluation. Rens. : www.service-public.fr – www.justice.gouv.fr www.legifrance.gouv.fr

a commission de quartier Université, dans le cadre des budgets participatifs, a décidé de donner un « coup de jeune » au square du Creux-d’Enfer. C’est le projet d’Olivier Lesage, architecte paysagiste dijonnais, qui sera mis en œuvre dès cet hiver. Avec notamment une modification de l’aire de jeux, le remplacement de la clôture d’enceinte par des éléments plus sobres en bois naturel, le changement du revêtement de sol par des matériaux amortissants à base de copeaux non traités, l’atténuation des nuisances sonores provoquées par la circulation automobile le long de la rue de Mirande ou encore l’apport de plantes vivaces, économes en eau et adaptées aux restrictions d’arrosage. Le quartier pourra profiter pleinement de cet espace vert rénové dès l’été 2012.

TEMPS DE PAROLE

« CELUI QUI NE RIT PAS SERA LA PROIE DES LOUPS »

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ette année, c’est une citation de Michel Butor qui tiendra lieu d’axe central pour la programmation littéraire du festival Temps de parole : Celui qui ne rit pas sera la proie des loups. Durant trois semaines, le public sera invité à des rencontres avec des auteurs, des lectures, des spectacles, des conférences, une exposition, une table ronde et des projections de films. Essentiellement implanté à Dijon et en Côte-d’Or, la programmation couvrira également les quatre départements de la région. À Dijon, entre le 13 janvier et le 4 février, le public sera convié à la Nef, à l’hôtel de Vogüé, à la bibliothèque municipale, au cinéma Eldorado, à la médiathèque mais aussi dans certaines librairies. Et c’est Michel Butor lui-même qui ouvrira le festival le vendredi 13 janvier à la Nef à partir de 20 h. Du vendredi 13 janvier au samedi 4 février Programme complet : collectif Impulsions www.impulsions.org – Tél. : 03 85 48 74 21

> BOURGOGNE D’ANTAN

> CARRIÈRES AU FÉMININ

> LOISIROSCOPE

À découvrir : La Bourgogne d’antan à travers la carte postale ancienne, un livre de Thérèse et Daniel Dubuisson, chez HC Éditions. Près de 400 cartes postales y sont réunies selon diverses thématiques : vin ; richesses de la terre ; industrie ; commerces, petits métiers et artisanat ; vie quotidienne ; terre chrétienne ; loisirs et naissance du tourisme, etc. Un itinéraire dans la Bourgogne de jadis pour tous les amoureux de la région. Prix conseillé : 28,50 €.

Destiné aux femmes en recherche d’emploi ou en cours d’orientation, le Carrefour des carrières au féminin permettra par exemple de rencontrer des professionnelles qui ont choisi une carrière peu féminisée et qui souhaitent partager leur expérience. Une quarantaine de professions seront représentées. L’occasion d’élargir sa connaissance des métiers et les possibilités d’orientation. Samedi 28 janvier de 9 h à 12 h, salle Devosge. Rens. : 03 80 43 28 34 et http://fete-bourgogne.org.

Organisé en quatre pôles – tourisme et voyages, loisirs et famille, seniors, évasion – sur près de 8 000 m2, Loisiroscope est un rendez-vous privilégié pour faire le plein d’idées de loisirs, de bons plans, de projets de vacances. Sur place : initiation à des activités ludiques et sportives et animations gratuites (conférences, spectacles de marionnettes, mur d’escalade, cours de cuisine…). Du vendredi 27 au dimanche 29 janvier de 10 h à 19 h, Parc des expositions. Rens. : 03 80 72 10 00.


| c’est d’actu |

ART DANSE : LE FESTIVAL

UNE ÉDITION 2012 INTERNATIONALE a particularité de l’association Art Danse CDC Dijon-Bourgogne est d’avoir été créée, et d’être toujours dirigée, par des danseurs et chorégraphes. Comme le souligne Véronique Mathiaut, secrétaire générale, l’expérience des responsables permet de comprendre les compagnies et de les soutenir au mieux. Il est important de bien connaître ceux qu’on accueille. Art Danse a pour objectif la diffusion et la promotion de la danse contemporaine, ou plus précisément moderne, mais peut déborder sur différentes cultures – voir les Nuits d’Orient. Elle fonctionne en réseau avec neuf autres centres de développement chorégraphique (CDC), ce qui permet les coproductions, mais déplore le manque de lieu permanent en Bourgogne. Nous sommes toujours à la chasse aux lieux partenaires (Opéra de Dijon, théâtres…). On squatte les salles, comme des nomades, et ça marche bien, mais un point fixe nous rendrait plus efficaces. L’action artistique est une autre facette de l’association. Des conférences et des spectacles circulent dans toute la Bourgogne, particulièrement dans les établissements scolaires. Il faut amener la danse dans les endroits qui n’ont pas l’habitude d’en voir, sensibiliser les gamins. L’événement annuel phare reste Art Danse : Le Festival, qui se tiendra du samedi 21 au mardi 31 janvier, dans cinq endroits à Dijon. L’édition 2012 se caractérise par une programmation internationale, avec neuf chorégraphies venues de Belgique, d’Israël, d’Italie, d’Allemagne, des États-Unis, de Serbie et de France.

© Eveline Vanassche

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La chambre d’Isabella (Jon Lawers et Needcompany).

La manifestation est précédée par deux soirées, les 16 et 17 janvier, au Théâtre Mansart, réservées aux troupes amateurs. Une scène et son équipe technique sont mises à disposition d’une quinzaine de groupes (120 artistes amateurs venus des écoles de danse ou du conservatoire), qui présenteront une performance de quinze minutes maximum. L’entrée est gratuite, la réservation obligatoire. Rens. : Art Danse CDC Dijon-Bourgogne 8, rue Général-Delaborde – www.art-danse.com Tél. : 03 80 73 97 27 – Courriel : info@art-danse.com

D’JAZZ KABARET

© Julia Valentin

ESPACE FRAÎCHEUR, DE L’INSPIRATION ET DES SOUFFLES axophoniste, compositeur, enseignant au Conservatoire, JeanFrançois Michel présente aujourd’hui sa toute nouvelle formation, Espace Fraîcheur, en concert à La Vapeur le jeudi 12 janvier dans le cadre du « D’Jazz Kabaret » de Media Music. Au départ, un trio de soufflants (sax, trompette, clarinette) autour d’un orgue, un peu dans un esprit de musique de chambre, explique JeanFrançois Michel. L’envie première était aussi de retrouver le trompettiste Jean-Luc Cappozzo, dont il vante avec énergie le talent. Mais très vite, le besoin s’est fait sentir d’une batterie. Paradoxalement, la percussion permet des plages de respiration

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dans les arrangements. Elle amène de l’ouverture. Espace Fraîcheur est donc vite devenu un quintet. Bizarrement, je trouve plus difficile d’écrire pour une petite formation que pour une grande, confie le saxophoniste, qui a composé auparavant pour le Big Band Chalon-Bourgogne – une expérience très importante dans son cursus, au même titre que son travail au sein de l’Orchestre départemental de jazz de l’Yonne, où il a croisé, entre autres, Paolo Fresu ou Mathias Rüegg, du Vienna Art Orchestra. C’est là qu’il a fait ses armes, et c’est là probablement qu’il puise pour transmettre son enseignement. Lequel aura lieu aussi « en live », puisqu’il

entame avec ses élèves des sessions de « bœuf » à La Part des anges un jeudi sur deux. Sans vouloir recréer l’esprit club des années 1940, ça nous permet tout de même de retrouver de la vie, de ne pas être enfermés dans une salle de répétition. Respirer : un leitmotiv pour le saxophoniste. Espace Fraîcheur : Jean-François Michel (saxophones), Jean-Luc Cappozzo (trompette, bugle), Nicolas Fargeix (clarinettes, saxophones), Damien Argentieri (orgue) et Gildas Lefaix (batterie) Jeudi 12 janvier à 20 h 30 à La Vapeur Rens. : www.mediamusic-dijon.fr http://web.mac.com/jfmichel


| tout le monde en parle |

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RU-DE-POUILLY

L’ÉCOLOGIE PREND RACINE ’association Arborescence, créée en 2003, a pour objectif de promouvoir l’écologie par l’éducation. Elle adapte ses projets en fonction du public (écoles, centres de loisirs, particuliers, etc.). Nous voulons permettre à chacun de s’ouvrir à l’écologie en tant que science et non pas en tant que mouvement politique, insiste Alice Jannet, coordinatrice de l’association. Il faut favoriser l’esprit critique. Couper l’eau du robinet lorsqu’on se brosse les dents, c’est bien, mais il faut savoir pourquoi. Les tout premiers concernés sont les enfants « enfermés » dans un environnement urbain. Le réseau « Nature dans ta ville » permet à ces jeunes de s’impliquer concrètement dans un projet ; chacun y trouve sa place, du manuel à l’intellectuel. Leur dernière création est le radeau végétalisé qui flotte au milieu du lac Kir, destiné à améliorer la qualité de l’eau et à favoriser la biodiversité. Un projet qui a réuni un millier de participants, de 6 à 12 ans, sur un an.

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UNE DYNAMIQUE DE QUARTIER. Un nouveau projet, en cours de réalisation et qui devrait aboutir en 2013, est de réunir les citadins sur la question de la protection de la nature en ville. Le lieu a été trouvé presque par hasard, abandonné qu’il était au beau milieu de constructions résidentielles récentes. Il s’agit du Ru-de-Pouilly,

enclavé dans le quartier du Château-de-Pouilly, entre la Toison-d’Or et La Vapeur. Ce parc forestier de deux hectares, qui contient une source et une zone humide, a été livré à lui-même. La question posée était : que peut-on faire de cet endroit ? Alice Jannet résume la problématique : Cette zone ultra-urbaine ressemble à une cité-dortoir, sans lieu de rencontre. Ce projet est une bonne occasion pour les habitants de parler de l’histoire de leur lieu de vie, de se rencontrer, d’impulser une dynamique de quartier autour de la protection de la nature. La phase de réflexion est terminée. Durant les vacances de la Toussaint, 250 enfants des centres de loisirs se sont rendus sur place pour observer et construire des nichoirs. Il a été décidé la réhabilitation du bassin, la construction d’abris pour la faune et l’aménagement de biotopes. Un millier de jeunes devraient être mobilisés. Les adultes sont également les bienvenus et peuvent participer aux actions mises en place : sorties, conférences, débats (un point très important) et chantiers écovolontaires. À suivre… Rens. : association Arborescence 67, avenue du Drapeau – Tél. : 03 80 39 86 01 www.naturedanstaville.fr Courriel : arborescence@naturedanstaville.net

VOO TV

AVEZ-VOO VU LA NOUVELLE GRILLE ? oo TV continue sa mue. Toujours fondée sur l’étude de 2010 réalisée par l’université de Bourgogne, la nouvelle grille des programmes sera mise en place à partir du 16 janvier. Elle sera plus que jamais centrée sur le local. Jean-Louis Pierre, directeur général, la qualifie même de télévision communautaire. « Bienvenue chez Voo » en sera l’émission phare, avec ses deux heures quotidiennes de direct, où l’échange et la confrontation seront permanents. Autre nouveauté, l’émission mensuelle « Europe direct jeunes » sera pensée, réalisée et présentée conjointement par les élèves du lycée professionnel Antoine-Antoine de Chenôve et par les étudiants de Sciences Po Dijon. Toujours soucieuse d’être proche de son public, la chaîne a signé un contrat d’objectifs et de moyens avec Talant et Marsannay-la-Côte. Les deux villes auront la possibilité d’utiliser à leur profit les images et vidéos, devenues libres de droits, les concernant. Des discussions sont en cours avec Chenôve et Saint-Apollinaire. Le principe devrait s’étendre à d’autres communes. Rens. : www.vootv.fr – Tél. : 03 80 48 62 21

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| à suivre |

2012 VOUS AVEZ RENDEZ-VOUS AVEC LE TRAM Le tram sera en service dès le début du mois de septembre prochain, avec près de 9 mois d’avance sur le planning initial !

’année 2012 voit s’ouvrir une perspective historique, celle de la mise en service du tramway dès la rentrée de septembre, après deux ans et demi de travaux.

PME locales, qui ont œuvré pour construire les 19 km du tram, coordonnées avec efficacité par le maître d’œuvre Egis Rail. C’est une impressionnante réussite collective, mais aussi et surtout une belle aventure humaine.

TOUS MOBILISÉS. Acté à l’unanimité des élus du Grand Dijon, le choix de conduire un chantier intense, mais le plus court possible, a porté ses fruits : 9 mois gagnés sur le planning de départ. Un résultat obtenu grâce à l’appui de tous : les habitants du Grand Dijon, qui ont fait preuve de patience malgré les gênes occasionnées, les acteurs économiques, et particulièrement les commerçants dont l’activité a été parfois contrainte, les équipes du Grand Dijon, mobilisées en permanence pour concilier les exigences de planning et répondre aux attentes du terrain, et bien sûr les entreprises, dont beaucoup de

BUDGET TENU. L’autre satisfaction majeure pour le Grand Dijon, maître d’ouvrage, est d’avoir réalisé ce projet sans aucune dérive budgétaire, grâce à un financement partenarial (Europe, État, conseil régional, conseil général), mais aussi grâce à de nombreuses innovations qui ont été source d’économies, sans bien entendu affecter la qualité du projet. Les partenariats, originaux et économiquement performants, avec Brest pour acheter en commun le matériel roulant, ou avec Inéo pour les équipements et l’alimentation électrique du tramway, ont été des premières en France. Ils ont donné une visi-

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2013 : RENDEZ-VOUS RUE DE LA LIBERTÉ Au printemps 2013, c’est une autre métamorphose urbaine d’envergure qui s’offrira à vous : celle de la rue de la Liberté qui, libérée grâce au tram de son flux de bus permanent et entièrement réaménagée, s’ouvrira aux piétons, restaurant une continuité historique depuis le jardin Darcy.

bilité nationale à Dijon et conforté son image de capitale régionale innovante, dynamique et solidaire. SEPTEMBRE : LA RENTRÉE EN TRAM, EN TOUTE SÉCURITÉ. En septembre prochain, la première ligne de tram T1, reliant la gare à Quetigny, sera mise en service, suivie de quelques semaines par la ligne T2, qui circulera sept jours sur sept entre Chenôve et Valmy. Le réseau Divia, déjà organisé en conséquence, permettra à tous de bénéficier de l’effet tram, grâce à des connexions performantes. D’ici là, tout est mis en œuvre pour que le chantier du tram se termine dans les meilleures conditions. Le Grand Dijon prépare notamment une vaste campagne d’information pour favoriser l’appropriation de ce nouveau mode de transport et sensibiliser les futurs usagers aux règles de sécurité associées à son usage. En attendant ce grand rendez-vous, l’ensemble des hommes et des femmes qui œuvrent à la mission tramway vous souhaitent une année totalement tram, totalement réussie !

Hypothèse d’aménagement de la place de la République.


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Perspective aérienne place du 1er-Mai (rue de l’Hôpital).

OBJECTIF SÉCURITÉ Le tram change la ville, il change aussi nos habitudes ! L’arrivée du tram, c’est, pour les piétons, les automobilistes et les utilisateurs du tram, de nouveaux codes à intégrer : signalétique et signalisation sonore, priorités, comportements pour monter et descendre du tram, etc. Dès le printemps 2012, les premières rames seront en circulation, accompagnées de multiples supports et outils pour se familiariser tranquillement avec le tram et partager la rue en toute sécurité.


C’EST L’ŒUVRE EN TILLEUL RÉALISÉE PAR HENRI VINCENOT – ÉCRIVAIN, PEINTRE ET SCULPTEUR DIJONNAIS, DONT ON CÉLÈBRE LE CENTENAIRE DE LA NAISSANCE EN 2012 – QUI SERA UTILISÉE PAR LA SOCIÉTÉ DES VIGNERONS DE DIJON POUR LA PROCESSION DE LA SAINTVINCENT TOURNANTE DU 28 JANVIER PROCHAIN. EN DÉPÔT AU MUSÉE D’ART SACRÉ DEPUIS DE NOMBREUSES ANNÉES, CE SAINT VINCENT DE 64 CM DE HAUT, RÉALISÉ EN 1960, EST REPRÉSENTÉ AVEC LES OUTILS DU TONNELIER (HERMINETTE, SERPE) ET GRAPPE DE RAISIN À SES PIEDS.


| vie de quartier |

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TOISON-D’OR / CENTRE-VILLE

LA DEUXIÈME VIE DES SAPINS articipez au recyclage de votre sapin de Noël avec l’opération « broyage de sapins ». Après les fêtes de fin d’année, la ville de Dijon et la communauté d’agglomération du Grand Dijon organisent pour la première fois une grande collecte de sapins en apport volontaire. Ces derniers seront ensuite broyés et utilisés en paillage au pied des arbustes des squares de la ville. Cette technique permet d’éviter la pousse de mauvaises herbes et retient l’humidité, ce qui permet d’enrichir la terre et de réduire les arrosages. Cette opération s’intègre dans le programme de réduction des déchets du Grand Dijon avec un double objectif : sensibiliser les habitants aux méthodes de jardinage pauvre en déchets (broyage, paillage…), afin de réduire la production de déchets verts, et contribuer dans le même temps à la protection des sols. Un geste écologique qui sera en outre récompensé : les 400 premiers participants qui viendront sur chaque site déposer leur sapin recevront un sac de compost. Seuls les sapins naturels, sans pied, débarrassés de toute guirlande, neige artificielle ou décorations diverses pourront être acceptés. Points de collecte : samedi 7 janvier de 8 h à 12 h sur le parking du Zénith et samedi 14 janvier de 8 h à 12 h sur le parking du parc de la Colombière (entrée principale)

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FLEURISSEMENT

LA MÉCANIQUE SERT LA NATURE n prévision du fleurissement de printemps, la plantation des bulbes, pour de nombreuses espèces, doit avoir lieu à l’automne. Depuis deux ans, la ville fait appel à une nouvelle technique, la plantation mécanisée. Le principe est simple : une machine creuse des sillons dans le sol en déplaquant le gazon, avant de laisser tomber les bulbes qui sont ensuite recouverts automatiquement. Ce concept permet de planter de grandes quantités de bulbes : environ 3 000 en deux heures. Pour cette année, à dominance de narcisses avec tulipes et muscaris, le boulevard MaréchalJoffre (près d’un kilomètre de plates-bandes), la rue de Malines et le square Pascal ont bénéficié de ce nouveau procédé. La durée de floraison oscille entre 3 et 6 semaines en fonction des variétés et reste en place pendant au moins dix ans. Un fleurissement plus naturel qui répond à un impératif de développement durable, notion fondamentale pour le service des espaces verts de la ville.

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BALZAC

FÊTE DES SAPINS ue faire de son sapin après les fêtes de fin d’année ? Excepté la solution du recyclage (voir article ci-dessus), il peut aussi être agréable de se retrouver lors d’une journée festive autour d’un grand feu de joie organisée à l’occasion de la traditionnelle Fête des sapins. À l’initiative du collectif réseau animations des quartiers nord de Dijon (centre social Balzac, accueil jeunes Pouilly-Stalingrad etc.), cet événement est toujours un moment convivial et chaleureux à partager en famille. Chacun pourra ainsi apporter son sapin pour le brûler et participer aux animations proposées (spectacles, danse, musique…). Samedi 7 janvier de 17 h à 19 h 30 Cour commune du centre social Balzac et de la MJC Maladière Rens. : 03 80 48 80 10

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| dossier |

UN BUDGET 2012 TRIPLE A

Ambitieux, attractif et d’avenir FIDÈLE AU BUDGET 2011, DIJON POURSUIT AVEC RIGUEUR SON ÉLAN D’INVESTISSEMENTS, TOUT EN CONTENANT LA DETTE, COMME ELLE LE FAIT DEPUIS 2008, AVEC UNE ÉVOLUTION DES TAUX D’IMPOSITION QUI RESTERA INFÉRIEURE À L’INFLATION. MALGRÉ LE DÉSENGAGEMENT FINANCIER DE L’ÉTAT, TOUTE LA VOLONTÉ MUNICIPALE TRANSPARAÎT EN PRIVILÉGIANT LIEN SOCIAL, CULTURE, ÉDUCATION, JEUNESSE, ÉCOLOGIE URBAINE ET ATTRACTIVITÉ ÉCONOMIQUE.

CULTURE

62,1 M€ ÉCONOMIE ET COMMERCE

9,1 M€ JEUNESSE

ÉDUCATION

18,7 M€

41,8 M€

255,7 MILLIONS D’EUROS AU SERVICE DE TOUS LES DIJONNAIS

URBANISME ET ESPACES VERTS

22,8 M€

SPORTS

SOLIDARITÉ ET PETITE ENFANCE

23,4 M€

41,2 M€ VOIRIE ET PROPRETÉ

36,6 M€


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MÉMENTO BUDGÉTAIRE 27 JUIN 2011 : compte rendu financier de l’année 2010 et premières orientations budgétaires 2012. DE JUILLET À LA MI-SEPTEMBRE : chaque service élabore son budget. DE LA MI-SEPTEMBRE À LA MI-NOVEMBRE : examen par la direction générale des services de la ville et normalisation des documents administratifs.

10 NOVEMBRE : débat au conseil municipal sur les orientations générales du projet de budget primitif. 7 DÉCEMBRE : examen en commission des finances. 22 DÉCEMBRE : adoption du budget par les élus. 1er JANVIER 2012 : les crédits sont alloués pour l’année. DU 5 JANVIER AU 24 FÉVRIER : présentation du budget aux Dijonnais en réunions publiques.

UN BUDGET COMMENT ÇA MARCHE ? SOUS LES TERMES DE « BUDGET PRIMITIF », « BUDGET SUPPLÉMENTAIRE » ET « DÉCISIONS MODIFICATIVES » COUVENT 272 MILLIONS D’EUROS. EXPLICATIONS. u’est-ce qu’un budget municipal ? Pour y voir plus clair, prenons d’abord pour exemple le budget courant d’un foyer ou d’une association. Avant d’engager un achat conséquent, comme celui d’un véhicule, les entrées et sorties d’argent doivent impérativement être équilibrées. Pour une collectivité, même règle d’or : le budget primitif voté chaque année par le conseil municipal consacre l’équilibre entre les recettes et les dépenses prévues – en l’occurrence 272 millions d’euros, identique au budget précédent. Il se démarque cependant du budget des ménages, qui tend à satisfaire des besoins de consommation, ou de celui d’une entreprise privée, qui vise à réaliser des profits. Sous les données brutes s’amorcent toutes les actions et les projets en faveur des Dijonnais, avec un effort soutenu en direction de la culture, de l’éducation et de la solidarité. Il est la traduction chiffrée de la décision politique de réaffirmer, par exemple, la

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priorité aux dépenses d’investissement (à hauteur de 38,9 millions d’euros, contre 32 en 2011) et de maîtriser la fiscalité, avec une évolution du taux de la taxe d’habitation inférieure à l’inflation nationale. UNE PIÈCE EN TROIS ACTES. Son élaboration, définie par le code général des collectivités territoriales, est assortie d’une organisation originale en trois actes : acte 1, débat sur les orientations budgétaires ; acte 2, vote du budget primitif ; acte 3, vote du compte administratif. C’est le maire qui donne le la en milieu d’année et qui en fixe les grandes lignes, relayé par ses adjoints et les services compétents, qui travaillent sur les répartitions financières pour l’année à venir. Le budget définit ainsi l’enveloppe des dépenses incompressibles (énergies, salaires, fournitures…), dit budget de fonctionnement. Il énonce également les moyens pour réaliser les projets, dit budget d’investissement, comme

la rénovation du groupe scolaire Montchapet échelonné sur plusieurs exercices. La marge de manœuvre est liée aux entrées d’argent dans les caisses communales, via notamment les contributions directes, les subventions et les dotations – malgré le désengagement de l’État, en partie atténué par les cofinancements du Grand Dijon et du conseil régional. En cours d’année, ce budget initial, qui comprend près de 10 000 lignes budgétaires, peut encore évoluer par le biais d’un « budget supplémentaire » ou de « décisions modificatives ». L’ac-

cession en Ligue 1 de l’équipe du DFCO a, par exemple, enclenché de nouveaux aménagements au stade Gaston-Gérard, enregistrés au « budget supplémentaire 2011 ». Toutes ces phases sont examinées dans le détail par les services financiers de la ville, qui veillent entre autres à la conformité des documents, dont la légalité est vérifiée par le préfet. En fin d’exercice, le compte administratif récapitule les opérations réalisées au cours de l’année. Il sert de base pour élaborer le budget suivant.


| dossier |

62,1 M€ SOIT 24,3 % POUR LA CULTURE ’est dans l’optique du « Projet culturel pour Dijon 2011-2014 », défini par François Rebsamen en septembre dernier (voir dossier Dijon Mag, n° 239), que se concrétise le budget culture. Garantissant l’accès des pratiques artistiques et culturelles à tous, son crédit de 62,1 millions d’euros en fait aussi le poste le plus élevé, avec un budget d’investissement conséquent de 15 millions d’euros. À l’exemple des travaux pluriannuels engagés depuis 2008 pour la rénovation du musée des BeauxArts, crédité cette année de 8,8 millions d’euros sur la base des marchés déjà passés. De même, dans la halle Bonnotte, au sein du futur écoquartier de l’Arsenal, au sud de Dijon, de prochains travaux de 2,5 millions d’euros préfigurent

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la création d’un pôle théâtral. Ce nouveau lieu de répétition et de spectacles « jeune public » favorisera les échanges avec les compagnies et institutions dijonnaises, d’une part, et créera, d’autre part, un pôle de référence sur le jeune public, en lien avec les acteurs du champ social et de l’éducation. Grâce au concours du Grand Dijon, d’autres projets émergent, comme l’extension à 1 000 places de La Vapeur, visant le label « Scène de musiques actuelles ». Cette salle de concert, de répétition et de résidence d’artistes internationaux bénéficie d’une subvention d’équipement de 150 000 euros. Le soutien de la ville passe également par le subventionnement des grands équipements, comme l’Opéra pour 6,9 millions d’euros, mais aussi aux associa-

Les tombeaux des ducs de Bourgogne, sous protection, pendant les travaux du musée des Beaux-Arts.

tions culturelles, qui se répartiront 4,3 millions d’euros, en plus des prêts de salle et de l’aide

logistique accordés par la ville lors des manifestations.

23,4 M€ SOIT 9,1 % POUR LE SPORT n vertu du plan climaténergie territorial (PCET), c’est sur la base des économies d’eau et d’énergie que 1,56 million d’euros a été affecté à la rénovation des piscines, où 351 300 entrées ont été enregistrées l’année dernière. Celle du stade nautique du Carrousel s’équipe d’un récupérateur de chaleur de ses « eaux grises » (eau des douches notamment) avant qu’elles ne rejoignent le réseau d’assainissement :

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950 000 euros sont affectés à ce système. La piscine des Grésilles sera aussi pourvue du même procédé. Contribuant à la qualité de la baignade, les équipements améliorant la circulation de l’eau dans les bassins (ou « hydraulicité ») seront renouvelés. Côté ballon rond, le Grand Dijon consacrera 5 millions d’euros à la rénovation d’une partie de la tribune est du Grand Stade, fort d’une fréquentation moyenne de 13 500 supporters par match. De

nouveaux équipements sont aussi prévus au palais des sports Jean-Michel-Geoffroy et à la patinoire. Certaines interventions se pérennisent, comme l’attribution d’une bourse aux athlètes de haut niveau. Et pour favoriser l’accès des disciplines sportives à tous les enfants, une enveloppe de 10 000 euros pourvoira à l’aide au paiement des licences parmi les 300 clubs et associations sportives.


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74,3 M€ SOIT 29,05 % POUR L’ÉDUCATION, LA JEUNESSE ET LA PETITE ENFANCE

remiers lieux où l’égalité des chances et la mixité sociale s’exercent, les écoles sont l’objet de toutes les attentions, avec des investissements pour les établissements et des dispositifs pour la réussite éducative de tous. En dix ans, 61,1 millions d’euros ont été injectés pour rénover les groupes scolaires et pour équiper, par exemple, toutes les écoles élémentaires de tableaux blancs interactifs. Cette année, un programme de 4 millions d’euros concernera en particulier les écoles d’Anjou et de la Colombière et, dans la continuité de ce qui a déjà été entrepris, les écoles de Montchapet et de Champs-Perdrix. Une enveloppe de 1,6 million d’euros s’attachera

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à la maintenance des autres groupes scolaires. Venant en aide aux familles, la ville prend en charge les deux tiers du tarif moyen des repas pris dans les restaurants scolaires, calculés aussi en fonction des revenus. La caisse des écoles publiques assure par ailleurs le financement des cartes de bus aux enfants des foyers les plus modestes lors des sorties scolaires. Elle accorde également des bourses pour participer aux classes de découverte et intervient dans la mise en œuvre du programme de réussite éducative dans les quartiers des Grésilles et de la Fontaine-d’Ouche. Associées aux écoles, le nombre de structures d’accueil de loisirs

extrascolaires pour les 3 ans à 14 ans a doublé en dix ans, pour passer à 16. Mises en œuvre dans le cadre du projet éducatif local (PEL), elles couvrent désormais l’ensemble des quartiers, renforcées de 62 autres pour les 3 à 11 ans et 5 pour les jeunes de 14 à 25 ans. Dans ce cadre, 82 projets ont par exemple été soutenus en 2010, ayant trait essentiellement à la culture, à la citoyenneté et à l’éducation à l’environnement. Cet accompagnement en dehors des temps scolaires souligne l’effort constant engagé en faveur de la jeunesse sur un prévisionnel de 18,7 millions en 2012. Pour la petite enfance, le nombre de places dans les crèches, haltes-garderies et relais a aussi

été multiplié par deux en dix ans. Cette année, 6,2 millions d’euros seront affectés aux 1 138 places disponibles. Cet effort financier se poursuit pour diversifier les modes de garde, selon également les obligations familiales, professionnelles ou sociales des familles, tout en veillant à la qualité des prestations offertes. Conventionnées avec des initiatives privées, 25 places supplémentaires vont être acquises, sur le modèle des partenariats conclus avec sept crèches gérées par des sociétés spécialisées ou par des associations, comme celle de la Croix-Rouge. Gage d’équité et d’égalité d’accès, une tarification proportionnelle aux revenus est appliquée.


| dossier |

59,4 M€ SOIT 23,2 % POUR LA VOIRIE ET LA PROPRETÉ (36,6 M€) AINSI QUE LES ESPACES VERTS ET L’AMÉNAGEMENT URBAIN (22,8 M€) ette année, 3,3 millions de crédits entrent en jeu pour la métamorphose de la Fontaine-d’Ouche et pour parachever l’opération de rénovation des Grésilles, commencée en 2002. À la Fontaine-d’Ouche, le chantier de démolition du centre commercial a démarré dès l’été dernier, dans la perspective d’un vrai pôle attractif. La déconstruction et le désamiantage, avant reconstruction des bâtiments commerciaux, auront lieu du 2e trimestre 2012 à la fin de l’année 2013. L’offre commerciale en sera revigorée autour d’un supermarché, d’un discount alimentaire et d’une galerie marchande desservis par un parking paysagé. À proximité, un

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Nouveaux logements dans le quartier des Grésilles.

pôle de services publics regroupera la mairie annexe, la Maison de la solidarité, la bibliothèque et l’association d’aide à l’enfance La Cadole. La place de la Fontaine-d’Ouche, où se situe le théâtre – réaménagé pour les personnes à mobilité réduite –, sera requalifiée. Dans le même périmètre, 150 logements sont prévus. À plus long terme, le quai des Carrières-Blanches, le long du canal, changera aussi d’aspect grâce à un réaménagement paysager et la création de 380 logements au sein d’un écoquartier. La ville a désigné la Société publique locale d’aménagement de l’agglomération dijonnaise (Splaad) pour mener à

bien ces projets urbains et environnementaux de nouvelle génération. Par ailleurs, en adoptant son programme local de l’habitat (PLH), Dijon donne la mesure de ses ambitions en matière de logements. Pour l’agglomération dijonnaise, l’objectif est d’atteindre 1 700 créations par an, dont 1 000 à Dijon, avec une part importante de logements à loyer modéré. Les projets d’écoquartiers, dont Hyacinthe-Vincent, près de l’hôpital du Bocage, ou les Jardins des maraîchers, sur le site des anciens abattoirs, pourvoiront quant à eux à 10 000 logements à basse consommation d’énergie.

9,1 M€ SOIT 3,5 % POUR L’ÉCONOMIE ET LE COMMERCE nticipant l’effet de levier du tramway sur l’activité commerçante, le Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce (Fisac) a été doté par l’État d’une première enveloppe compensatrice aux grands travaux. Portée par le Grand Dijon, cette aide directe cible les commerçants et les artisans situés sur le tracé du tram, en accompagnement par exemple d’une mutation ou d’une rénovation de leurs locaux. Ce dispositif interviendra également après la mise en circulation du tramway, lors de la piétonisation de la rue de la Liberté, prévue en 2013.

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D’autres formules soutenant le commerce et l’artisanat voient le jour, comme le projet « Cœur de ville ». Il définit un certain nombre d’actions et d’animations, telles que l’offre de tickets de déplacement pour les clients ou l’instauration d’un « prix des Vitrines ». L’aide apportée aux unions commerçantes a aussi été revue à la hausse. Par ailleurs, 1 million d’euros a été dédié à la mutation ou au déménagement des sociétés installées sur le site du marché de gros, reconverti en zone d’activité économique. Quant à l’aide apportée à l’immobilier industriel, elle s’élève à 1,15 million d’euros.


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QUIZ TESTEZ VOS CONNAISSANCES SUR LE BUDGET 2012 !

EN DIX ANS, QUEL EST LE MONTANT DE TRAVAUX INJECTÉ DANS L’ÉCONOMIE ? A 228 millions d’euros B 320 millions d’euros C 415 millions d’euros PAR QUI LE BUDGET EST-IL ADOPTÉ ? A Le conseil municipal B Un collège d’experts C Automatiquement après présentation des comptes

RÉPONSE : A. Comme le prévoit la loi, le budget est voté après débat lors d’une séance du conseil municipal.

QUEL EST LE POSTE LE PLUS IMPORTANT ? A L’éducation B La voirie C La culture

RÉPONSE : C. Il représente 62 millions d’euros.

EN DIX ANS, COMBIEN A ÉTÉ INVESTI POUR RÉNOVER ET ÉQUIPER LES ÉCOLES ? A 100 millions d’euros B 60 millions d’euros C 40 millions d’euros

RÉPONSE : B. 61,1 millions d’euros exactement. Ce qui fait de l’éducation le deuxième poste budgétaire, juste derrière celui de la culture.

D’OÙ VIENT LE MOT « BUDGET » ? A De l’anglais B Du français C Du gaulois

RÉPONSE : A, B et C. En moyen anglais, « budget » désignait une bourse où mettre son argent. Mais ce mot est tiré de l’ancien français « bougette » (sac de voyage en cuir), issu lui-même du gaulois « bulga ».

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projets d’intérêt collectif, comme le réaménagement du square du Creux-d’Enfer ou la pose de stores au groupe scolaire Maladière. Depuis 2010, les Cafés de l’emploi tablent quant à eux sur une communication directe entre employeurs et candidats, quels que soient l’âge, la condition et les expériences professionnelles du demandeur. Ce dispositif a été relayé avec succès par les aides aux permis de conduire pour les jeunes et un soutien, entre autres, à la Maison de l’emploi et aux 175 associations œuvrant dans le secteur social, dotées de 1,6 million d’euros. En dix ans, les subventions aux associations ont augmenté de près de 45 %, en plus des prestations en nature estimées à 4,9 millions d’euros. Joignant les préoccupations de solidarité et de sécurité publique, le centre communal d’action sociale (CCAS) reconduit aussi chaque été le dispositif « Acor centre-ville » auprès des personnes errantes en leur proposant un accueil mis à disposition par la ville. Le projet de reconstruction du centre d’hébergement et de réinsertion sociale SadiCarnot devrait, quant à lui, aboutir en 2013.

RÉPONSE : C. Dont 38,9 millions pour 2012.

arallèlement à la mise en place d’un Observatoire de l’âge et d’une Maison des seniors, un programme de rénovation des résidences pour personnes âgées s’engage dans la ligne du label « Dijon Ville-amie des aînés » (Divaa). C’est le foyer des Bégonias, ouvert en 1972, qui le premier entreprend une cure de jouvence impliquant une extension du bâtiment, une adaptation à la dépendance, une unité Alzheimer et des logements intergénérationnels. Au total, 12 millions d’euros de travaux réalisés en plusieurs tranches. Par ailleurs, 285 000 euros sont impartis aux autres établissements. Dans le quartier de Mirande, l’implantation d’un « Vill’âge bleu » se profile, animé également de solidarité intergénérationnelle et de services à la personne. Conçu par la Mutualité française bourguignonne, il est une alternative entre le domicile et la maison de retraite. Au sein des conseils de quartier, dotés d’un budget participatif de 366 100 euros, ce sont d’autres modes de citoyenneté qui s’affirment. Par leurs propositions, 270 Dijonnais, nommés par tirage au sort, entreprennent des micro-

PAR RAPPORT À 2011, LE BUDGET EST-IL : A En hausse ? B En baisse ? C Constant ?

RÉPONSE : C. Comme en 2011, il est de 272,1 millions d’euros, préservant ainsi la même capacité d’investissement et de fonctionnement.

POUR LA SOLIDARITÉ

PAR QUI EST-IL DÉFINI ? A Par le maire B Par les services de la ville C Par un groupe d’élus

RÉPONSE : A. Le maire définit les grandes orientations en conseil municipal, secondé par ses adjoints et les services de la ville.

27,4 M€ SOIT 10,7 %

RÉPONSE : B.

À QUOI SERT UN BUDGET PRÉVISIONNEL ? A À financer de grands travaux B À recenser l’ensemble des dépenses et des recettes de la ville sur un an C À dresser un premier bilan des actions en cours

RÉPONSE : A. Pour une dépense réelle de services rendus à la population de 255,7 millions d’euros.

RETROUVEZ LE BON CHIFFRE DU BUDGET 2012 : A 272 millions d’euros B 268 millions d’euros C 235 millions d’euros


| dossier |

DETTE DE LA VILLE UNE BAISSE SANS PRÉCÉDENT Évolution comparée de la dette de la ville de Dijon et de la dette de l’État français entre 2001 et 2010 (base 100 en 2001) 200 + 81,62 % + 70,35 %

LECTURE : Si l’on prend comme point de départ (base 100) le stock de dettes accumulé en 2001, on constate que la dette de la ville de Dijon n’a progressé que de 4,27 % en 10 ans, quand la dette de l’État a progressé de plus de 80 % en 2010, faisant en particulier plus que doubler depuis 2007.

+ 51,86 %

150

+ 36,08 % + 31,09 % + 30,74 % + 24,17 % + 18,16 % + 8,83 %

100 – 2,96 %

+ 1,45 %

+ 5,77 %

+ 5,33 %

+ 6,30 %

+ 6,89 %

+ 4,83 %

+ 4,27 %

+ 3,36 %

– 3,03 %

+ 1,78 %

Dette de la ville de Dijon Dette de l’État 50 2001

2002

2003

e budget pour 2012 prévoira une nouvelle baisse de la dette de la ville, poursuivant ainsi le mouvement engagé depuis 2008. Entre 2008 et 2012, la dette municipale aura donc baissé de près de 10 millions d’euros. Il s’agit d’une évolution sans précédent. En effet, la dette avait connu une augmentation constante sous les précédents mandats (voir encadré). Entre 2001 et 2008, elle connaît une progression moindre (14 millions d’euros), pour même baisser de 8 millions d’euros entre 2008 et 2011. Il faut en outre souligner que cette évolution de la dette a été obtenue

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2004

2005

2006

2007

2008

tout en maintenant un niveau élevé d’investissements : de 2001 à 2011, ce sont près de 415 millions d’euros d’investissements qui ont été réalisés et financés. Car la dette est, en partie un outil de financement des investissements réalisés par les collectivités territoriales, autrement dit des travaux de construction et d’aménagement du patrimoine communal. Les collectivités empruntent donc pour construire l’avenir, à la différence de l’État qui s’endette pour régler ses dépenses de fonctionnement au quotidien, comme les salaires de ses fonctionnaires, une pratique qui est strictement interdite aux collectivités.

2009

2010

2011

2012

Comme l’on gère un budget familial, la ville de Dijon tient également compte des taux d’intérêt de l’argent emprunté pour financer ses investissements. Ainsi, le taux d’intérêt payé par

la ville sur ses emprunts est passé de 5,68 % en 2001 à 3,71 % en 2011. Les intérêts payés chaque année ont diminué, de 12 millions d’euros en 2001 à 9,3 millions d’euros en 2011.

LA DETTE DE LA VILLE EN CHIFFRES Municipalités précédentes (1977-2001) : entre 1977 et 1983 : augmentation de 7 millions d’euros entre 1983 et 1989 : augmentation de 25 millions d’euros entre 1989 et 1995 : augmentation de 64 millions d’euros entre 1995 et 2001 : augmentation de 52 millions d’euros Municipalité conduite par François Rebsamen : 2001 à 2008 : augmentation de 14 millions d’euros 2008 à 2011 : diminution de 8 millions d’euros


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RÉUNIONS PUBLIQUES

PRÉSENTATION DU BUDGET 2012 Toutes les réunions ont lieu à 19 h. QUARTIER CENTRE-VILLE jeudi 5 janvier Gymnase Marcelle-Pardé – 18, rue Condorcet QUARTIER FONTAINE-D’OUCHE jeudi 12 janvier Maison de quartier de la Fontaine-d’Ouche – 2, allée de Grenoble QUARTIER BOURROCHES - PORT-DU-CANAL lundi 16 janvier Gymnase des Bourroches – Boulevard Eugène-Fyot QUARTIER MONTCHAPET jeudi 19 janvier Gymnase Jean-Marc-Boivin – Rue de la Côte-d’Or QUARTIER UNIVERSITÉ vendredi 27 janvier Gymnase de l’école Mansart – 34, rue des Péjoces QUARTIER FONTAINE-D’OUCHE lundi 30 janvier Chalet des Marcs-d’Or – Esplanade des Marcs-d’Or QUARTIER PARC-CHEVREUL vendredi 3 février Gymnase de l’école Colombière – 10, avenue Jean-Baptiste-Greuze QUARTIER DRAPEAU-CLEMENCEAU-MALADIÈRE vendredi 10 février Salle d’évolution de l’école Maladière – 8, rue La Fontaine QUARTIER VARENNES - TOISON-D’OR - JOFFRE vendredi 17 février Gymnase de l’école des Varennes – 1, rue Guy-de-Maupassant QUARTIER GRÉSILLES lundi 20 février Salle Camille-Claudel – 4, rue Camille Claudel, angle rue Berthelot et mail des Lochères QUARTIER POUILLY-STALINGRAD vendredi 24 février Gymnase de l’école Château-de-Pouilly – Rue Édouard-Manet


| ça nous concerne |

MAISON DE JUSTICE ET DU DROIT

RAPPROCHER LA JUSTICE DU CITOYEN édiation, litiges du quotidien ou simple information juridique, la Maison de justice et du droit propose des solutions gratuites sur toutes les problématiques du droit de la vie courante. Ses deux objectifs affichés, proximité et accessibilité, en font une structure publique d’importance pour tous les habitants de l’agglomération dijonnaise. S’informer, être conseillé, trouver des solutions amiables et rapides pour tous les litiges d’ordre civil sont quelques-unes des compétences de cette structure créée en novembre 2004. Fondée sur un concept national, la Maison de justice est véritablement un lieu d’accueil et d’écoute pour nos concitoyens, quel que soit le domaine du conflit, souligne Éric Lallement, procureur de la République de Dijon. Avec l’accroissement des petites délinquances et des incivilités, l’attente de la population en matière de justice devient en effet de plus en plus grande. Un accès pour tous n’est donc pas négligeable, avec la personnalisation et la gratuité des consultations, animées par

M

des professionnels du droit et de nombreuses associations. Des contrôleurs judiciaires et des conseillers d’insertion et de probation sont également présents dans le suivi des personnes sous mandat judiciaire et de mise à l’épreuve. Maison de justice et du droit 8, rue des Clématites, 21300 Chenôve Rens. : 03 80 51 78 30

OPÉRATION CULTURE ACCESSIBLE

LES LIEUX CULTURELS S’OUVRENT AUX PERSONNES HANDICAPÉES élicat sujet que celui du handicap, qui appelle autant de droit à l’égalité (ne pas se voir pointer du doigt) que de droit à la différence, afin d’avoir accès à la vie citoyenne et aux structures, au même titre que les valides. Pour pouvoir exercer son rôle de citoyen, il est indispensable d’avoir accès à la culture ; l’offre culturelle doit donc prendre en compte ces différences. Comme le rappelle Jamila Kissari, responsable du pôle handicap au centre communal d’action sociale (CCAS) de la ville, une personne ne doit pas être réduite à son handicap, lequel peut être visible (fauteuil roulant) ou, la plupart du temps, non apparent (auditif, visuel, intellectuel, psychique). Si nous ne sommes pas en avance par rapport à nos voisins du Nord de l’Europe, le regard des Français est en train de changer, mais nous avons encore de nombreux réflexes à acquérir. Des réflexes comme celui de proscrire les voitures garées sur les trottoirs, qui ne gênent pas seulement les fauteuils roulants (ceux qui ont déjà conduit une poussette comprendront), ou les déjections canines, redoutables pour les cannes blanches comme pour les personnes âgées.

D

RECHERCHE D’AUTONOMIE. Depuis 1978, année où Dijon a créé une commission extramunicipale sur la question, la ville ne cesse

d’améliorer la prise en compte de ce public. De nombreuses sessions de formation et de sensibilisation sont, par exemple, menées à l’attention du personnel municipal pour favoriser l’accueil du public en situation de handicap : voirie, accueil, équipements sportifs et scolaires, culture. Pour permettre aussi plus d’autonomie pour les personnes handicapées, très demandeuses, les structures culturelles de la ville, l’Auditorium, le théâtre du Parvis Saint-Jean, ainsi que les musées de Dijon (Musée archéologique, des Beaux-Arts et de la Vie bourguignonne), proposent, du 5 janvier au 9 février, de donner accès à leur programmation grâce à des aménagements pour ces visiteurs particuliers : amplification du son, rampes et ascenseurs, interprète en langue des signes, adaptation du vocabulaire, description de l’action… Seul le cinéma, avec des surtitrages rares et des audiodescriptions inexistantes, résiste. Il y a encore du travail à faire, insiste Jamila Kissari. Rens. : centre communal d’action sociale (CCAS) – Pôle handicap Tél. : 03 80 44 81 40 Courriel : info-sociale@ccas-dijon.fr


| vie de quartier |

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ÉDUCATION ROUTIÈRE

LA POLICE MUNICIPALE SUR TOUS LES FRONTS rendre conscience des dangers de l’utilisation de l’espace public dès le plus jeune âge est devenu une nécessité pour la sécurité de tous. Préparer chaque enfant à devenir un usager prudent et responsable est l’un des objectifs auxquels le service tranquillité publique de la ville, et notamment la police municipale, attache une attention toute particulière. Avec le soutien de l’inspection académique, des modules pédagogiques d’éducation à la circulation sont donc dispensés toute l’année, aussi bien dans les établissements scolaires et les centres de loisirs que sur la piste municipale d’éducation routière. Les notions essentielles du code de la route sont abordées et certains exemples sont utilisés et mis en pratique avec une bicyclette. Signalisation, freinage d’urgence, etc., permettent en effet de mieux appréhender les dangers et la sécurité aux abords des écoles, que l’on soit seul ou accompagné, piéton, cycliste ou passager. Depuis le mois de septembre dernier, près de 550 élèves de maternelle et de primaire ont déjà été formés. La sensibilisation des enfants, avec par exemple le port de la ceinture en voiture, a aussi une incidence sur le comportement des parents, soulignent Céline Brisset et Marcel Roger, brigadiers à la ville de Dijon. Des interventions sont également proposées en faveur des seniors pour mieux comprendre les risques encourus par la conduite d’un véhicule (baisse de l’acuité visuelle, perte de vigilance…). Les usagers peuvent aussi profiter de l’expérience des agents municipaux pour la vérification des équipements et le contrôle des feux. Nos actions sont vraiment multiples. Nous agissons dans beaucoup de domaines et pour tous les publics, attestent les deux brigadiers.

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EMPLOI

MISSION : INTÉRIM e 23 novembre dernier s’est déroulé à la salle Camille Claudel le premier forum « intérim » organisé sur le territoire dijonnais. En effet, face à la conjoncture économique et à la montée du chômage sur le plan national, l’insertion par l’emploi reste un des axes prioritaires des collectivités pour agir localement. C’est ainsi que la ville de Dijon continue ses efforts en la matière en soutenant nombre d’actions de proximité : clauses d’insertion, bourse aux permis de conduire, cafés de l’emploi par exemple. Ce forum unique a vu le jour grâce à Pôle Emploi et à la Maison de l’Emploi et de la Formation du bassin dijonnais. Avec 25 entreprises présentes et 242 besoins exprimés dans des domaines d’activité aussi variés que le B.T.P., l’industrie, le tertiaire, le commerce, le transport ou la logistique, ce sont 500 candidats qui ont pu rencontrer les entreprises et ainsi échanger sur leur projet professionnel. Devant le succès rencontré par ce forum, la ville de Dijon souhaite reconduire cette expérimentation en 2012.

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VOUS AVEZ PLUS DE 60 ANS… C’EST POUR VOUS EN JANVIER ! JEUDI 5 À 14 H 30 thé dansant, orchestre La Gambille, salle de Flore (hôtel de ville) JEUDI 12 À 14 H 30 Les Causeries du jeudi : « Thierry Langlais, le bestiaire des expressions », résidence du Port-du-Canal (40, rue des Trois-Forgerons) MERCREDI 18 À 14 H 30 contes : « Tenir parole », par Bernard Bacherot, de la Cie des Contes, maison de quartier de la Fontaine-d’Ouche (2, allée de Grenoble) MERCREDI 25 À 14 H 30 surprise-partie, orchestre Calypso, salle Camille-Claudel (4, rue Camille-Claudel) Rens. : 0 800 21 3000


| seniors |

INTERGÉNÉRATION

VACANCES ACCOMPAGNÉES POUR SENIORS ISOLÉS L’Office des personnes âgées de Dijon (Opad) s’entoure d’étudiants de l’École de commerce pour favoriser le départ en vacances de 120 seniors sans grandes ressources, isolés ou fragiles. Une expérience unique pour nouer des liens entre générations.

ette année, pas moins de 120 personnes âgées pourront partir en vacances, en quatre groupes de 30, dans des centres adaptés. Cette initiative de l’Office des personnes âgées de Dijon (Opad) mérite d’être saluée par son originalité. Elle s’adresse aux seniors isolés, sans grandes ressources ou encore fragilisés par la maladie ou la vieillesse. Elle s’appuie sur des étudiants – principalement des étudiantes – de l’École supérieure de commerce (ESC) de Dijon. Ces derniers animent des réunions pour détecter les candidats au départ, préparer leur dossier, les aider au besoin à trouver le budget nécessaire. Ils font surtout sauter les freins psychologiques en rassurant un public qui n’a pas ou plus l’habitude de partir, explique Pierre Pertus, directeur de l’Opad (640 000 euros de budget, 1 750 adhérents). Aux côtés de bénévoles de l’Opad, la plupart des étudiants accompagneront les personnes âgées durant leur séjour.

C

MER, MONTAGNE ET CAMPAGNE. Sur place, les vacanciers participeront aux activités proposées, dont certaines par l’Opad lui-même. C’est une manière pour nous, une fois de retour à Dijon, d’inviter à nous rejoindre pour continuer à sortir de l’isolement, argumente Pierre Pertus. Les destinations sont, au choix, Grasse (Alpes-Maritimes), Évian (Haute-Savoie) ou Munster (Haut-Rhin). Les tarifs varient en fonction du niveau de ressources, tout en restant très abordables. À preuve, les deux séjours de Gloria Connesson fait partie des 30 étudiants 8 jours et 5 jours reviennent respecde l’ESC Dijon qui épaulent l’Opad. Cet tivement à 360 et 300 euros si la engagement compte pour sa formation, dans personne est imposable, et moitié le cadre d’un module obligatoire baptisé moins si elle ne l’est pas, sachant « Pédagogie par l’action citoyenne ». Ses que le transport est offert par études commerciales et marketing la l’Opad. Ce dispositif dijonnais s’inscoupant un peu trop, à ses yeux, de la réalité, crit dans le cadre de l’action sociale elle a tout de suite accepté, pour être « Seniors en vacances » que mène confrontée aux problèmes du quotidien en l’Agence nationale pour les gérant un projet de bout en bout. L’écoute chèques-vacances (ANCV). Chaque des autres, les liens que je tisse avec année, à l’aune d’un budget de d’autres générations et le fait de rendre 25 millions d’euros, cette dernière service à des personnes qui de surcroît n’ont favorise le départ en congés de rien demandé m’enrichit, explique la jeune quelque 50 000 à 60 000 personnes femme. de 60 ans et plus.

SE CONFRONTER « AUX PROBLÈMES DU QUOTIDIEN »


| bénévole à l’honneur |

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CHANTAL CLERC DE CLÉS 21

ROMPRE L’ISOLEMENT NÉ DE L’ILLETTRISME L’association Clés 21 permet à un public francophone en difficulté, qui a perdu l’habitude de lire, d’écrire ou de compter, de retrouver le plaisir et l’utilité de communiquer. hantal Clerc est une vraie bénévole. Elle n’apprécie pas se mettre en avant et s’abrite derrière son action au sein de l’association Clés 21 (pour « Compter, lire écrire, savoir »), où elle intervient depuis trois ans. À la première question, « pourquoi êtes-vous bénévole ? », elle répond, maladroite et embarrassée : Parce que je suis à la retraite et disponible. Puis, petit à petit, au fil de la discussion, elle se dévoile, explique qu’elle souhaite donner un sens à son temps libre, éviter le risque du repli sur soi, engager des actions qui servent aux autres, être utile. J’adhère au projet de l’association, à ses missions et surtout à ses valeurs humaines, en premier lieu le respect des personnes. Pourquoi l’illettrisme ? Parce que son métier d’assistante sociale l’a beaucoup confrontée à un public qui maîtrisait mal la lecture, l’écriture et le calcul. Les difficultés rencontrées au quotidien par

C

ce public sont nombreuses : faire un chèque, prendre un moyen de transport, remplir un dossier, trouver un emploi, avoir accès à l’information et à la culture, de véritables freins pour exercer son rôle de citoyen. Ces individus se sentent en marge, ce qui peut amener à un découragement et conduire à des situations critiques. Le risque pour eux est de s’enfermer dans leur problématique, d’avoir la peur d’être mal jugés, incompris. COURAGEUX. Il faut rompre cet isolement. Ceux qui viennent nous voir sont courageux, ils ont la volonté de vouloir s’en sortir. Je veux être un soutien dans leur démarche. Un réseau d’environ 300 partenaires (centres de formation, travailleurs sociaux et éducateurs, missions locales, structures d’insertion, etc.) identifie les personnes en difficulté et les oriente vers Clés 21. Après diagnostic, il leur est proposé la signature d’un contrat s’étalant de trois mois à un an. Nous faisons du sur-mesure, et le signataire est mis en position d’acteur actif et responsable. D’après Chantal Clerc, ce système fonctionne car il permet aux volontaires de faire revenir la confiance qu’ils ont en eux et donc d’éliminer les blocages. Les bénévoles sont

également soutenus grâce à des ateliers qui apportent de la méthodologie. Le désir de bien faire ne suffit pas, il nous faut des outils. Le bénévole accompagne. Il ne dit pas « suismoi » ou « je te pousse » mais « je suis à tes côtés ». La valorisation, ça marche !

REPÈRES L’association Clés 21 s’adresse aux adultes et aux jeunes de plus de 16 ans sortis du système scolaire, de langue maternelle française ou scolarisés en français, qui souhaitent améliorer leurs savoirs et compétences de base (calculer, lire, écrire, communiquer). Elle existe depuis plus de vingt ans, emploie 4 salariés, secondés par une centaine de bénévoles qui interviennent en moyenne une heure par semaine. Elle est soutenue et financée par différentes collectivités, qui vont du niveau local à l’Europe. Et elle est en permanence à la recherche de bénévoles… Clés 21 – Maison des associations 2, rue des Corroyeurs, 21068 Dijon Cedex Tél. : 03 80 49 89 38 – Courriel : cles21@laligue.org


| en chiffres |

+ 30

46

La collecte et le traitement des déchets ménagers coûtent 46 euros par an et par habitant dans le Grand Dijon. Ce qui classe l’agglomération parmi les « bons élèves » puisque, pour une qualité de services équivalente, la fourchette va de 31 euros au Tréport à 404 euros à Bourg-Saint-Maurice (source : UFC-Que Choisir).

Le dispositif d’aide au permis de conduire mis en place par la ville en 2009 et destiné aux jeunes de moins de 26 ans sera étendu, dès 2012, aux étudiants boursiers en dernière année de cursus professionnalisant et aux chefs de famille monoparentale, proches de l’emploi ou en emploi précaire. Au total, 30 nouvelles bourses pourront ainsi être attribuées.

25 000

Pour le son et lumière projeté du 13 au 24 décembre sur les façades de l’hôtel de ville, quatre projecteurs vidéo de 25 000 lumens chacun ont été nécessaires, pour des incrustations dynamiques d’images grande puissance (projection à 270 degrés).

69

%

En Bourgogne, 7 entreprises sur 10 passent le cap des 3 ans. En 2009, 69 % des entreprises créées en 2006 étaient ainsi toujours actives, soit un taux de pérennité supérieur de 3 points à la moyenne nationale (66 %). Un chiffre qui place la Bourgogne au 8e rang des régions métropolitaines.

2 h 30 114

La Vapeur met cinq studios de répétition insonorisés à la disposition des groupes de musique, sans distinction de style ou de niveau. La réservation des studios se fait au café culturel de La Vapeur, au minimum 48 heures à l’avance. Le tarif pratiqué : 12,50 euros pour 2 h 30 de répétition.

Désormais, toute personne sourde ou malentendante, victime ou témoin d’une situation d’urgence qui nécessite l’intervention des services de secours, pourra composer le 114. Ce nouveau numéro d’urgence national unique et gratuit est ouvert 7 jours sur 7, 24 h sur 24. Il est accessible dans un premier temps exclusivement par fax ou par SMS. Il ne reçoit pas les appels vocaux téléphoniques.

14 000

Rendue aux Dijonnais et aux touristes depuis septembre dernier, SaintPhilibert, seule église romane de Dijon, connait un véritable succès avec déjà plus de 14 000 visiteurs en 2 mois.


| rencontre |

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CHRISTIAN LEGAL A TROUVÉ SES VOIX À 41 ANS, L’IMITATEURCHRISTIAN LEGAL PERCE ENFIN AU NIVEAU NATIONAL. SON DERNIER ONE-MAN-SHOW, « LEGAL 100 VOIX EN L’AIR ! », FAIT LE BONHEUR DE MILLIERS D’AMATEURS D’UN HUMOUR SUBTIL ET CAUSTIQUE.

Dijon Mag : Faut-il vraiment avoir un don pour imiter la voix des autres ? Christian Legal : À la base, oui, mais pas sans travail et, croyez-moi, cela prend beaucoup de temps. Car je n’imite pas une personne si je ne suis pas à 80 % au moins de sa voix réelle. Au départ, elle me trotte dans la tête, dans la mémoire auditive, et puis un jour, je me lance, répète, visionne des vidéos, imagine une gestuelle. Ensuite, il faut camper le personnage, lui faire raconter une histoire drôle et cela passe par les affres de la feuille blanche. DM : Comment avez-vous découvert votre talent et votre vocation ? CL : À 16 ans, une semaine après être allé voir un spectacle de Patrick Sébastien. Nous jouions aux cartes avec des copains et j’ai pris la voix de Michel Boujenah sans m’en rendre compte. Aujourd’hui, je crois sans forfanterie être de ceux qui l’imitent le mieux, au point de le piéger parfois. DM : Quel personnage refusez-vous d’imiter ? CL : J’ai beaucoup de mal avec Jean-Marie Le Pen. Je dois aimer mes caricatures. DM : Comment définiriez-vous votre humour ? CL : Il ne bascule jamais dans l’exagération. Le public doit penser : « on dirait untel ».

J’aime par ailleurs le caustique, l’humour décalé, mais j’évite la méchanceté gratuite. Comme je travaille avec Olivier Lejeune, grand auteur comique et mon parrain dans ce métier, je me situe dans la tradition des chansonniers, où les jeux de mots ont une grande importance. DM : « Christian Legal 100 voix en l’air ! », votre dernier one-man-show, raconte une véritable histoire. Pourquoi scénariser ainsi le spectacle ? CL : Avec Olivier Lejeune, nous ne voulions pas verser dans une succession de sketches, mais avoir une trame qui se tient de bout en bout. Nous racontons ainsi le séminaire annuel d’un personnel hospitalier, où le public est justement ce personnel. Défilent des personnages : le DRH n’est autre que Laurent Ruquier, le chef du service d’infirmerie est Franck Dubosc… Il y a aussi un président d’honneur : Nicolas Sarkozy. DM : Vingt ans après avoir commencé, vous rencontrez le succès. Que ressentez-vous ? CL : Que j’ai eu raison de m’accrocher et beaucoup de chance aussi. Ce métier, mais il n’est pas le seul, s’apparente à un parcours du combattant. La sélection y est naturelle et le succès toujours éphémère. Il faut du tempérament, savoir s’entourer et respecter une bonne hygiène de vie.

DM : Quand Christian Legal ne se produit pas, que fait-il ? CL : Il produit d’autres artistes. Avec ma société, Génération Prod, installée à Dijon, la ville qui m’a vu naître, nous achetons des spectacles. En 2012, à l’Agora de Genlis, nous recevrons Yves Duteil, Mado la Niçoise, Colonel Reyel ou encore Yves Jamait.

EN 2012, CHRISTIAN LEGAL MET LE TURBO : > 3e saison au sein de l’émission « Les grands du rire », présentée par Yves Lecoq sur France 3. > Sortie du DVD du spectacle « Christian Legal 100 voix en l’air ! ». > Reprise de la programmation en janvier à Paris et venue à Dijon, au Théâtre des Feuillants, en février.


| sports |

BILAN D’ÉTAPE

L’OMSD, UNE VRAIE RÉUSSITE SPORTIVE L’Office municipal du sport de Dijon (OMSD) vient de fêter son 10e anniversaire. L’occasion pour son président, Robert Lacroix, et l’adjoint délégué au sport, Gérard Dupire, de dresser un bilan particulièrement optimiste.

éritable interlocuteur entre la ville de Dijon et ses 300 associations, l’OMSD joue un rôle clé dans la réussite du sport dijonnais. Ce lieu de rencontre, de réflexion et d’échange accompagne le développement des pratiques sportives de plus de 30 000 personnes.

V

Dijon Mag : En quoi l’Office municipal du sport est-il essentiel à Dijon ? Robert Lacroix : Il fédère l’ensemble du mouvement sportif local et joue un rôle de médiateur. On nous sollicite pour la réalisation de projets mais également pour régler divers problèmes, comme l’occupation des salles.

Plus généralement, nous sommes au service des clubs. Différentes commissions composent l’Office et possèdent chacune des compétences spécifiques. Gérard Dupire : Sans cet Office, l’exécutif pourrait naviguer à vue et éventuellement commettre des erreurs dans l’attribution des subventions de fonctionnement. Là, nous sommes en contact direct et permanent avec les clubs. L’OMSD est un bel outil d’aide à la décision. Les associations sont exigeantes, mais elles ont raison de l’être car Dijon est une grande ville sportive. Si une association a un projet, elle en fait part à l’OMSD qui l’étudie puis nous le fait remonter.

DM : Dix ans après sa création, quel bilan en dressez-vous ? Robert Lacroix : Le bilan est très positif, avec plusieurs grandes réalisations. Il y a eu notamment la réflexion engagée avec le stade Gaston-Gérard. Étant donné la nouvelle dimension prise par le DFCO, il a fallu trouver un nouveau lieu pour l’athlétisme. Tous les partenaires ont été réunis, et nous avons listé les besoins de chacun pour choisir finalement le stade Colette-Besson, qui satisfait tout le monde aujourd’hui. Il y a eu aussi la grande réflexion pour la piscine olympique qui a duré près de deux ans. Gérard Dupire : L’OMSD est une belle

BASKET-FAUTEUIL

HANDICAPÉS… ET SPORTIFS DE HAUT NIVEAU ! Un ancien basketteur valide, qui découvre le handisport depuis trois ans, nous fait la présentation de la section basket-fauteuil de la JDA. es clubs et associations de handisport sont nombreux à Dijon. Tous les sports sont présents ou presque, se réjouit Damien Lordel, entraîneur-joueur de basket-fauteuil à la JDA Dijon. Ce Dijonnais âgé de 36 ans nous présente l’équipe qu’il a rejointe en 2008, à la suite d’une rupture complexe du tendon d’Achille : Dans notre section se côtoient valides et handicapés (amputés, IMC, paraplégiques…). Cette mixité permet de tirer le groupe vers le haut, elle oblige les joueurs à compenser leur handicap par d’autres moyens. L’effort fourni est hors-norme. Souvent, tout se passe à la seule force des bras. Pour moi,

L

c’est ça, des sportifs de haut niveau ! Les vertus du handisport dépassent le cadre strictement sportif : le basket-fauteuil permet aux joueurs de rebondir dans leur vie, de se battre, de retrouver la volonté, notamment avec la compétition que propose notre section, indique Damien Lordel. Vingt-cinq joueurs et dirigeants composent aujourd’hui l’association de basket-fauteuil de la JDA Dijon, premier club professionnel français à avoir intégré une section handisport, il y a onze ans. L’équipe évolue au troisième niveau national, en championnat de Nationale 1C. Cette année, nous visons la montée en Nationale 1B, annonce Damien


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FOOTBALL FÉMININ LE DFCO REÇOIT ALGRANGE réussite. Dans les réalisations à retenir, nous pouvons également citer la création d’une grille d’analyse de demande de subvention. Pour être transparent et équitable auprès des clubs, différents critères sont notés pour chaque association : le nombre de licenciés et de dirigeants, la qualité de l’encadrement, les frais, le niveau de pratique, les efforts réalisés par le club… D.M. : Quel est l’avenir de l’OMSD ? Robert Lacroix : Les projets ne manquent pas, avec des réflexions sur la patinoire, sur le vélodrome… Nous cherchons aussi de nouveaux services à proposer aux clubs. Par exemple, nous achetons du matériel qui est mis à leur disposition gratuitement. Le dernier achat en date : une animation karaoké ! Gérard Dupire : Nous allons poursuivre les initiatives en direction des petits et des grands clubs. Le sport est une priorité pour la ville. Parmi les exemples pour le développement du sport, il ne faut pas oublier les licences à prix réduit pour les familles les plus modestes, ou encore des dispositifs spécifiques pour que les filles accèdent plus facilement à la pratique sportive. C’est une question de droit : tout le monde doit pouvoir faire du sport. Rens. : 03 80 48 84 58 Courriel : contact@omsdijon.fr

es filles de David Linarès reçoivent l’AS Algrange (Moselle) lors de la 13e journée du championnat de 2e division. Avec 115 licenciées toutes catégories confondues, le foot féminin au DFCO grandit. Nous enregistrons une hausse du nombre de licences et il n’est pas rare de voir 200 personnes venir aux matchs, se réjouit Michelle Nageotte, secrétaire du club. Dimanche 22 janvier à 14 h 30 – Stade des Poussots Rens. : www.dfco.fr/dfco-feminin

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BASKET FÉMININ REVANCHE POUR LE CSLD ? es basketteuses du Cercle sportif laïque dijonnais visent les play-offs de Nationale 3. Face à l’AS Wihr (Haut-Rhin), le groupe entraîné par Marcel Tomaselli tentera de remporter ce 13e match de championnat face à une équipe qui l’avait battu 75-59 au match aller. Dimanche 15 janvier à 15 h 30 – Salle omnisports d’Épirey

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SOFTBALL TOURNOI INTERNATIONAL DU DUC e DUC (Dijon Université Club) organise un tournoi international féminin de softball (sport ressemblant beaucoup au base-ball). Huit équipes sont attendues, dont trois grosses cylindrées : Genève (Suisse), Meyzieu (région lyonnaise) et Thiais (région parisienne). Samedi 14 et dimanche 15 janvier à partir de 9 h Salle Jean-Marc-Boivin, rue de la Côte-d’Or Rens. : www.duc-baseball.org

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DANSE SUR GLACE TROPHÉE DE LA CHOUETTE ’Académie des sports de glace Dijon-Bourgogne (ASGDB) attend 170 patineurs à l’occasion du 4e trophée de la Chouette. Ce rendez-vous verra une douzaine de Dijonnais se confronter à des patineurs venant de 13 clubs français. Samedi 14 et dimanche 15 janvier à partir de 8 h Patinoire de Dijon Rens. : www.asgdb.fr

L Lordel. Dans la pratique, les règles sont les mêmes que chez les valides mais un fauteuil spécifique est nécessaire à chaque joueur. Son coût est élevé (3 600 euros), et les membres de l’association remercient leurs partenaires, dont la ville de Dijon, pour leur soutien financier. Autre volonté des joueurs et dirigeants, celle d’informer les parents de jeunes « handis » qu’il existe une école de basket-fauteuil à la JDA. L’encadrement est de bonne qualité et adapté pour tous. Prochain match : Dijon-Rennes le 21 janvier à 17 h Rens. : www.jdadijon.net Salle Jean-Marc-Boivin (rue de la Côte-d’Or)

BADMINTON USCD ET BCD AU FILET e gymnase des Bourroches va vibrer badminton en janvier : le club de l’Union sportive des cheminots dijonnais (USCD) accueille le championnat de Côte-d’Or de double et le Badminton Club Dijon (BCD) attend Jarville pour une double confrontation. Championnat de Côte-d’Or : samedi 7 et dimanche 8 janvier à partir de 9 h Nationale 2 : BC Dijon-Jarville le samedi 28 janvier à 12 h Nationale 3 : BC Dijon B-Jarville B le samedi 28 janvier à 13 h 30 Rens. : www.uscd-badminton.com – www.bcdijon.com

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| à votre service |

NUMÉROS UTILES Allô Mairie Resto’ Mairie État civil et formalités administratives Élections Ramassage encombrants Objets trouvés Police municipale Police sanitaire CCAS (centre communal d’action sociale) Opad (Office des personnes âgées de Dijon) LES MAIRIES ANNEXES Bourroches 32, boulevard Eugène-Fyot Fontaine d’Ouche 15, place de la Fontaine-d’Ouche Grésilles 6, avenue des Grésilles Mansart 2, boulevard Mansart Toison d’Or 10 bis, place Granville

0 800 21 3000 0 800 21 0519 03 80 74 51 51 03 80 74 59 03/04/05 0 800 12 12 11 03 80 74 52 22 03 80 74 51 53 03 80 48 80 60 03 80 44 81 00 03 80 70 02 03

03 80 74 52 02 03 80 74 52 00 03 80 74 52 03 03 80 74 52 04 03 80 48 83 83

TRANSPORTS Velodi Divia SNCF Association artisanale des taxis de Dijon

0 800 200 305 03 80 11 29 29 36 35 03 80 41 41 12

URGENCES Police secours Samu Pompiers Urgences depuis un mobile Urgences gaz Urgences EDF Urgences techniques Lyonnaise des eaux Centre antipoison Médecin de garde SOS Médecins SOS Médecins consultations SOS 21 (visites, urgences médicales) Pharmacie de garde Permanences dentaires dimanche et jours fériés Accueil sans-abri

17 15 18 112 0 810 433 021 0 810 333 021 0 810 874 874 03 83 32 36 36 03 80 40 28 28 03 80 59 80 80 36 24 03 80 78 68 68 39 15 03 80 48 26 59 115

SOS Amitié SOS Kiné SOS Mains SOS Vétérinaire Centre de soins infirmiers Drogue, alcool, tabac info service Sida info service Alcooliques anonymes 24h/24 Allô Enfance maltraitée Violences faites aux femmes Solidarité Femmes 21

03 80 67 15 15 03 80 53 70 00 03 80 44 48 46 0 811 88 99 88 03 80 41 66 66 0 800 23 13 13 0 800 840 000 03 80 30 27 00 119 3919 03 80 67 17 89

AIDE AUX VICTIMES L’Association départementale d’aide aux victimes d’infractions pénales (Adavip 21) a été créée en 1986. Elle a pour mission d’accueillir, écouter, informer et orienter les victimes d’infractions pénales (vol, escroquerie, abus de confiance, dégradations, accident de la circulation, coups et blessures, agression sexuelle, non-paiement de pension alimentaire, non-présentation d’enfant, délit de fuite, menaces, discrimination raciale…), mais aussi de leur proposer un soutien psychologique. Des professionnels (juristes, psychologue…) reçoivent gratuitement les victimes dans la plus grande confidentialité, pour les aider à faire le point sur la situation et leur expliquer les démarches à entreprendre. Cité judiciaire – 13, boulevard Georges-Clemenceau BP 1513 – 21033 Dijon Cedex – Tél. : 03 80 70 45 81 Courriel : adavip.21@wanadoo.fr Tous les jours de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h (Des permanences sont également tenues à Chenôve et à Beaune.)

SOLIDARITÉ FEMMES 21 Contre toutes les violences faites aux femmes, pour l’égalité et le respect entre les femmes et les hommes, Solidarité Femmes 21 accueille et écoute les femmes. L’association les accompagne dans les démarches sociales, juridiques, d’hébergement, mais propose également des groupes de parole, des ateliers pour les enfants ou des ateliers d’art-thérapie. Depuis 2005, Solidarité Femmes est aussi un organisme de formation et propose à ce titre plusieurs types d’interventions : des formations de sensibilisation ou d’approfondissement sur les questions liées aux violences conjugales ; des modules dans des formations construites par d’autres (exemples : centre de formation de la police, Creai, Irtess). Solidarité Femmes 21 – 4, rue Chancelier-de-l’Hospital Tél. : 03 80 67 17 89 Courriel : solidaritefemmes21@wanadoo.fr Permanence à la Maison de la solidarité (centre commercial de la Fontaine-d’Ouche, niveau haut) le vendredi matin. Rens. : 03 80 45 99 80


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LOGEMENTS À LOYER MODÉRÉ ICF SUD-EST - MÉDITERRANÉE Immeuble Mazarin 10, avenue Foch – 21000 Dijon Tél. : 03 80 45 90 40 www.sud-est-mediterranee.fr OFFICE PUBLIC D’AMÉNAGEMENT ET DE CONSTRUCTION (OPAC) DE DIJON 2 bis, rue Maréchal-Leclerc BP 87027 – 21070 Dijon cedex Tél. : 03 80 71 84 00 Courriel : courrier@opacdijon.fr Web : www.opacdijon.fr Agence de location 3, rue Chaudronnerie Tél. : 03 80 71 73 80 ORVITIS (OFFICE PUBLIC DÉPARTEMENTAL) Siège : 17, boulevard Voltaire BP 90104 – 21001 Dijon Cedex Tél. : 0 810 021 000 (prix d’un appel local) Web : www.orvitis.fr Agence Espace habitat : place des Cordeliers – Tél. : 0 810 021 000 SCIC HABITAT BOURGOGNE Le Katamaran Parc Valmy – 41, avenue Françoise-Giroud BP 30428 – 21004 Dijon Cedex Tél. : 03 80 50 56 50 – Courriel : siege.dijon@bourgogne.scichabitat.fr Web : www.bourgogne.scichabitat.fr SOCIÉTÉ NATIONALE IMMOBILIÈRE (SNI) 5, rue des Perrières Tél. : 03 80 76 84 44 www.sni.fr VILLÉO (ANCIENNEMENT LE FOYER DIJONNAIS ET NÉOLIA BOURGOGNE) 28, boulevard Clemenceau – BP 30312 21003 Dijon Cedex – Tél. : 03 80 68 28 00 Courriel : ste@villeo.fr Web : www.villeo.fr

GRAND DIJON 40, avenue du Drapeau – BP 17510 – 21075 Dijon cedex

DÉCHETTERIES Les déchetteries sont fermées les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre. QUETIGNY – Bd de la Croix-Saint-Martin – Tél. : 03 80 71 03 13 DIJON – Rue Alexander-Fleming – Tél. : 03 80 23 94 94 CHENÔVE – Rue de Longvic – Tél. : 03 80 58 87 32 MARSANNAY-LA-CÔTE – Chemin rural n° 15, dit « chemin des Vaches » LONGVIC – Rue Jules-Guesde. Seule déchetterie habilitée à recevoir l’amiante-ciment (tuyaux, plaques planes et ondulées…) – Tél. : 03 80 68 03 91 HORAIRES D’HIVER

(du 1er novembre au 30 avril)

du lundi au vendredi le samedi le dimanche

9 h - 12 h et 14 h - 18 h 9 h - 13 h et 14 h - 18 h 9 h - 12 h

sauf Marsannay-la-Côte du lundi au vendredi 9 h - 12 h et 14 h - 17 h le samedi 9 h - 13 h et 14 h - 17 h le dimanche 9 h - 12 h

NUMÉROS UTILES Accueil Grand Dijon

03 80 50 35 35

Usine d'incinération

03 80 76 40 76

Centre de tri

03 80 76 49 90

Bac mal dimensionné

03 80 76 39 78

Composteur

03 80 76 56 26

Emmaüs

03 80 23 80 11

Encombrants sur rendez-vous

0 800 12 12 11

Déchets verts sur abonnement

0 800 12 12 11

Numéro vert : 0 800 12 12 11 www.grand-dijon.fr Courriel : collecteselective@grand-dijon.fr

L’ASTUCE DE JANVIER Petits bouchons… Sans doute avez-vous coutume de jeter les bouchons des bouteilles de vin. Dorénavant, prenez l’habitude, lorsqu’ils sont en liège, de les conserver en vue des barbecues d’été ou des soirées d’hiver devant la cheminée. Ces bouchons de liège, jetés au feu, le feront immédiatement démarrer ou repartir de plus belle. Antiglisse Certaines de vos chaussures ont la semelle qui glisse et, lorsque vous les portez, se transforment en de véritables patins ? Un truc : frottez les semelles avec une demi-pomme de terre ou avec du papier de verre. Sécurité de marche assurée.

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c’est pour la vie !


| vous nous dites |

ANTENNES-RELAIS

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VOS COUPS DE CŒUR, VOS RÉACTIONS... CETTE PAGE EST FAITE POUR VOUS. ÉCRIVEZ-NOUS : Dijon Mag BP 1510 21033 Dijon cedex frebsamen@ ville-dijon.fr

Bouygues Telecom a déposé une demande de travaux à la ville de Dijon pour créer un relais de radiotéléphonie (trois antennes, hauteur : 31 m) sur le bâtiment du Conservatoire, rue Malraux (déclaration préalable : DP 021 231 11 RO 563 du 9 septembre 2011). Ces antennes émettront à 60 m des logements et du jardin public de la rue Malraux, de surcroît sur un bâtiment public fréquenté notamment par des enfants (école de musique) et à moins de 120 m d’une école maternelle. Les nuisances causées par ces installations ne seront pas anodines pour la population environnante et en particulier pour les résidants de la copropriété Jeande-Cirey située juste en face (4, 8 et 18, rue Malraux). Je vous rappelle que ce 15 septembre 2011, la cour d’appel de Montpellier a ordonné à SFR, au nom du principe de précaution, le démontage d’antennes situées à 80 m des maisons. Il faut contrecarrer cette installation nuisible pour la santé et faire prévaloir ce principe de précaution, d’autant que ces émissions s’ajouteront à celles des antennes déjà installées sur l’hôtel de la place Bouhey toute proche. D’ailleurs, des prises de mesure seraient tout à fait opportunes. Je me permets d’éveiller votre attention sur les dangers potentiels de ces antennes et vous demande d’annuler cette autorisation. À défaut, j’exige que le seuil d’exposition du public à ces champs électromagnétiques ne soit pas supérieur à la « recommandation » européenne, soit 0,6 volt par mètre (V/m), ce qui ne nuirait pas au développement des réseaux de téléphonie. G.S. – Dijon

Vous faites part de vos inquiétudes concernant l’installation de relais de radiotéléphonie sur le bâtiment abritant le conservatoire à rayonnement régional (CRR) de Dijon. Trois arrêts du Conseil d’État viennent de rappeler la compétence exclusive de l’État pour réglementer l’implantation des antennes-relais sur le territoire national. En effet, la haute juridiction a précisé dans ces trois arrêts du 26 octobre 2011 (nos 341767/341768, 329904 et 326492, voir www.conseil-etat.fr) que seuls le ministre chargé des communications électroniques, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) et l’Agence nationale des fréquences (ANFR) sont compétents pour déterminer les modalités d’implantation des stations radioélectriques sur l’ensemble du territoire ainsi que les mesures de protection du public contre les effets des ondes qu’elles émettent. Le Conseil d’État affirme enfin que le principe de précaution, s’il est applicable à toute autorité publique dans ses domaines d’attributions, ne saurait avoir ni pour objet ni pour effet de permettre à une autorité publique d’excéder son champ de compétence et d’intervenir en dehors de ses domaines d’attributions. Dès lors, rappelons que la seule législation applicable en la matière est le décret n° 2002-755 du 3 mai 2002, qui impose les valeurs limites d’exposition aux champs électromagnétiques : 41 V/m pour la téléphonie mobile 2G de type GSM 900, 58 V/m pour la 2G de type GSM 1 800, 61 V/m pour la téléphonie 3G de type UMTS. Aucune réglementation applicable actuellement ne permet au maire d’exiger que le seuil d’exposition aux champs électromagnétiques ne soit inférieur à 0,6 V/m. En effet, la recommandation du Conseil de l’Europe du 16 mai 2011 que vous citez n’est pas un acte juridique d’application directe aux États membres. L’abaissement d’autorité par le maire de Dijon du seuil d’exposition serait en tout état de cause annulé par les juridictions administratives à défaut de fondement légal permettant cet abaissement. Le souci de la ville de Dijon en la matière est, dans la limite de la réglementation, de veiller à l’installation contrôlée des antennes de téléphonie mobile sur le territoire de la ville de façon à concilier la tranquillité des riverains et le développement obligatoire des réseaux de téléphonie mobile. Il est par ailleurs loisible à tout usager de solliciter de l’opérateur de téléphonie, par l’intermédiaire du maire de la commune, des mesures de champ électromagnétique dans le voisinage de l’installation, ainsi que le prévoit le Guide des relations entre opérateurs et communes édité par l’Association des maires de France (AMF) et l’Association française des opérateurs mobiles (Afom) en 2004 (voir www.afom.fr/eclairages/le-deploiement-desreseaux-de-telephonie-mobile).


| tribunes |

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POUR LE GROUPE SOCIALISTE, RADICAL DE GAUCHE, CITOYEN ET APPARENTÉS Bonne et heureuse année ! Que 2012 soit généreuse et vous apporte la santé, le bonheur personnel, familial et professionnel. Sur proposition de Monsieur le sénateur-maire, les élus de la majorité municipale ont voté un budget 2012 pour un montant réel de 255,7 millions d’euros. C’est un budget de solidarité pour les familles, les jeunes, les personnes âgées et le monde associatif : soutien au CCAS, aux centres sociaux et de loisirs, création de 20 nouvelles places en microcrèches, mise en place d’un établissement public pour la gestion autonome des Ehpad, progression de 1,57 % de l’enveloppe des subventions aux associations atteignant 11,47 millions d’euros, solidarité avec la population en reconduisant l’abattement maximal à la base de la taxe d’habitation… Ce budget maintient à 46,65 millions d’euros un niveau élevé d’investissement pour préparer l’avenir et donner aux entreprises une commande publique précieuse dans le contexte de crise. Rénovation de groupes scolaires, musée des BeauxArts, renouvellement urbain, piscines, parc des sports, dispositifs d’économie d’eau et d’énergie sont inscrits. Ce budget maîtrise la fiscalité en dessous du niveau de progression de l’inflation, tout en améliorant notre autofinancement et en diminuant de 3,3 millions d’euros l’encours de notre dette. Alors que les dotations de l’État sont en baisse et que les cofinancements des autres collectivités s’assèchent, les services de la ville de Dijon ont montré pour cela beaucoup de rigueur et d’efficience. Ce budget s’inscrit dans une vaste ambition et un espoir de prospérité.

Pour son développement de capitale régionale au cœur d’une agglomération de 255 000 habitants, Dijon travaille son AAA. A comme accessible. Centre d’une étoile autoroutière et ferroviaire, grande vitesse TGV avec Paris, l’Est, la Suisse et l’Allemagne, aéroport pour nous relier aux villes de l’Ouest et du Sud. Notre proximité avec les grandes zones économiques et les bassins de population restera notre meilleur atout de développement. A comme accueillante. Pour les entreprises extérieures au sein d’un guichet unique au Grand Dijon, pour les jeunes qui étudient sur un campus innovant, pour les nouveaux collaborateurs qui s’installent facilement, pour les touristes en progression sensible cette année avec un taux record d’occupation des hôtels de 69,71 %. A comme attractive. Avec un secteur commercial dynamique, un centre-ville animé, un tissu industriel diversifié, un plateau d’innovation et de transfert de technologies au cœur de l’université de Bourgogne, un secteur tertiaire en pleine expansion à Valmy, une offre de soins d’excellence réorganisée autour de Bocage central, Dijon affiche ses ambitions et ses résultats. Didier Martin, adjoint délégué au tourisme, aux relations extérieures et aux congrès Groupe socialiste, radical de gauche, citoyen et apparentés 8, rue de la Chouette, 21000 Dijon Tél. : 03 80 36 41 77 Courriel : groupemajcm@orange.fr

POUR LE GROUPE DIJON MODEM En rentrant dans cette majorité nouvelle en 2008, le Mouvement démocrate avait posé comme préalable essentiel la diminution de la dette et l’amélioration de notre capacité d’autofinancement. Trois ans après, les efforts engagés ont donné des résultats plus que positifs. En effet, depuis le budget municipal 2009, la dette diminue de 2 millions d’euros par an, et il est proposé une baisse de plus de 3,3 millions d’euros au budget 2012. Dans cette période de crise économique et financière très difficile, qui a vu le déficit de l’État exploser, ces résultats sont particulièrement encourageants, d’autant que nous gardons des montants d’investissement suffisamment importants pour contribuer à faire de Dijon cette grande capitale régionale, attractive et indispensable au développement de l’agglomération, du département et de la région. Pour démontrer l’effort municipal effectué pour diminuer la dette, il est bon de se rappeler l’évolution de l’encours de la dette durant ces dernières années. En 1988, la dette dijonnaise était d’un peu plus de 100 millions d’euros, pour atteindre plus

de 220 millions d’euros en 1998. Une dette multipliée par plus de 2 en dix ans! Et pourtant, à cette époque, la ville de Dijon ne brillait pas par le nombre et l’importance de ses investissements… Puis, de 1998 à 2008, on constate une augmentation d’un peu plus de 10 millions d’euros. Enfin, de 2008 à nos jours, une baisse continue de la dette s’est installée. Aussi, à l’inverse de ce que peuvent colporter certains esprits chagrins, on peut s’apercevoir que la dette de la ville de Dijon se porte de mieux en mieux. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. François Deseille, adjoint délégué aux grands projets, président du Groupe Dijon MoDem 7B, rue Devosge, 21000 Dijon Tél. : 03 80 23 38 14 Courriel : groupe-modem@orange.fr


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POUR LE GROUPE INITIATIVES DIJON À l’aube de cette nouvelle année, nos premières pensées vont vers les personnes les plus fragiles. Nous espérons que cette période de fêtes leur aura apporté un peu de réconfort. Dans ce contexte de crise économique, nous pensons plus particulièrement aux Dijonnais frappés par le chômage, d’autant que les mauvaises nouvelles s’accumulent à Dijon avec la fin des Laboratoires Fournier, des licenciements à Synkem, la liquidation judiciaire de Erhel-Hydris, etc. Ce contexte morose impose une réponse forte de toutes les forces vives locales et, en premier lieu, des collectivités territoriales. Or, force est de constater que le maire de Dijon ne parvient pas à dynamiser le tissu économique de l’agglomération, en dépit de nos formidables atouts. Bien au contraire, par ses décisions, il alourdit l’environnement de travail des entreprises. Par exemple, le tramway, le grand projet fort coûteux de son mandat, ne dessert pas les principales zones d’activité économique de l’agglomération, à l’exception de celle de Valmy. Ainsi, c’est moins d’un quart des salariés du Grand Dijon qui pourront se rendre à leur travail par ce transport en commun. Cela n’empêche pas François Rebsamen de faire peser le financement du tramway sur les entreprises à travers une taxe, le versement transport, qui a encore augmenté cette année pour passer à 2 % de la masse salariale des entreprises. C’est un mauvais coup porté à la compétitivité des entreprises locales, et donc à l’emploi. Ces choix contestables expliquent notamment le niveau élevé du chômage à Dijon, supérieur à la moyenne départementale, et qui ne cesse de progresser.

Persuadés que les performances économiques médiocres de Dijon ne sont pas une fatalité, nous sommes résolus à inverser la tendance. Pour construire un autre projet pour notre ville, l’association Initiatives Dijon a créé des groupes de travail thématiques auxquels nous vous invitons à participer. L’un de ces groupes a déjà présenté publiquement la première partie de ces travaux, le 5 décembre dernier, sur les opportunités liées à l’arrivée du TGV Rhin-Rhône en termes de développement économique et d’emploi. Nous avons également développé, à l’occasion des Assises du centre-ville, le 12 décembre, des propositions concrètes pour améliorer la circulation et le stationnement, soutenir les commerces de proximité, accroître l’offre de logements, renforcer la sécurité, développer l’attractivité du cœur de ville. C’est donc dans un état d’esprit résolument constructif que nous abordons l’année 2012 et que nous adressons à chacune et à chacun d’entre vous nos meilleurs vœux. François-Xavier Dugourd, président du groupe Initiatives Dijon, Franck Ayache, Laurent Bourguignat, Jean-Michel Brocherieux, Malika Gauthié, François Hélie, Marie-Claude Mille, Jean-Charles Ouazana, Catherine Vandriesse 43, rue Parmentier, 21000 Dijon Tél. : 03 80 72 46 65 Courriel : contact@initiativesdijon.com Web : www.initiativesdijon.com

POUR LE GROUPE DES ÉLUS EELV ET APPARENTÉS Nouvelle année, nouveaux espoirs ? Le monde incertain et complexe ne doit pas être un frein à la mise en perspective des propositions et des actions écologistes. Depuis 2008, les élus EELV œuvrent à faire entrer l’écologie dans chaque politique et les projets qui en découlent, ce qui reste un combat enthousiasmant de tous les jours. Ainsi, nous avons soutenu et développé les actions pour la transformation écologique du territoire et pour faire face au défi énergétique et environnemental. Sensibilisation pour la solidarité envers les plus démunis, étrangers ou non, alerte quant aux effets pervers de l’externalisation de certains emplois municipaux, développement de l’intermodalité avec le tram et l’usage du vélo, élaboration du plan climat-énergie, lutte contre les pesticides dans les espaces verts, attention portée aux conditions d’accueil des personnes étrangères, amélioration de la démocratie participative locale…, autant de chantiers dans lesquels les élus EELV sont impliqués et qu’il faut poursuivre et améliorer.

De façon cohérente, nous dénonçons ce qui va à l’encontre d’une vraie politique écologique : l’aéroport civil de Dijon-Longvic, les travaux du Grand Stade imposés par la Ligue de football professionnelle, la vidéosurveillance, chère et inefficace. Nous travaillons à davantage de transparence sur les questions des antennes-relais et des convois de déchets nucléaires. Renforçons l’écologie dans les politiques publiques pour de vraies solutions porteuses d’espoir. Catherine Hervieu, présidente du Groupe des élus EELV et apparentés de la municipalité de Dijon 14, avenue Jean-Jaurès, 21000 Dijon Tél. : 09 61 68 76 95 Courriel : groupe-ecologie-verts@wanadoo.fr Web : http://cotedor.eelv.fr




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