Dijon Mag n°243

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LE MAGAZINE DE LA VILLE DE DIJON FÉVRIER 2012 N° 243

www.dijon.fr

MUSIQUE ! DIJON VISE LA MEILLEURE NOTE P.

18 + ceEnntcarahil er le Sup

l’agenda culturel du mo is


| ça s’est passé |

ATELIER « RÉCUP’ MARIONNETTES » LE SAMEDI 14 JANVIER À LA BIBLIOTHÈQUE MANSART. AVEC L’ASSOCIATION LA FÉE FOLIE, LES ENFANTS ONT FAÇONNÉ DES MARIONNETTES À PARTIR DE MATÉRIAUX DE RÉCUPÉRATION, À LA MANIÈRE DE L’ILLUSTRATEUR CHRISTIAN VOLTZ, QUI PROPOSAIT DIVERSES ANIMATIONS À LA BIBLIOTHÈQUE DURANT TOUT LE MOIS DE JANVIER.

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1 Yan Pei Ming a reçu, le 14 janvier dernier à l’hôtel de ville, la première distinction de « citoyen d’honneur de la ville de Dijon ». Cet artiste, l’un des plus originaux de sa génération, qui a fait le choix de demeurer et de travailler à Dijon tout en poursuivant une carrière internationale, a ainsi été honoré et remercié pour sa contribution au rayonnement de la ville. Le samedi 14 janvier, au Parvis Saint-Jean, les Dijonnais étaient conviés à pénétrer le décor des Mouches, dernière création d’Éric Ferrand et du Théâtre Dijon-Bourgogne (TDB), à partir du texte de Jean-Paul Sartre. Une expérience privilégiée pour découvrir les dessous du théâtre en compagnie de son équipe technique. Après l’aménagement du terrain d’honneur du stade des Poussots en 2004, c’est le terrain d’entraînement du même stade qui vient d’être équipé à l’identique en gazon synthétique. Inauguré le 16 décembre dernier, il permet désormais aux équipes sportives de pratiquer par tous les Inauguration des nouveaux locaux de la direction Grand Est temps. et du centre de recherches archéologiques de Dijon, le 16 décembre dernier, en présence notamment de Jean-Paul Jacob, président de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), de Pascal Mailhos, préfet de la région Bourgogne, et du sénateur-maire François Rebsamen. Ce bâtiment a été conçu spécialement pour cette activité spécifique qu’est l’archéologie préventive, au carrefour des sciences humaines et des sciences exactes, en lien direct avec l’aménagement du territoire et ses acteurs. Le sénateur-maire, le 5 janvier, au gymnase Marcelle-Pardé, lors de la réunion publique de présentation du budget 2012. François Rebsamen interviendra ainsi jusqu’au 24 février dans chacun des quartiers de la ville, afin d’exposer aux Dijonnais les orientations à venir. Cérémonie des vœux institutionnels le 6 janvier à l’Auditorium. Un événement qui aura permis à François Rebsamen de saluer les acteurs locaux qui agissent au quotidien pour le développement de la région, du département, de l’agglomération et de la ville.

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Sommaire P.

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| c’est d’actu | FESTIVAL INTERNATIONAL JEUNE ET TOUS PUBLICS : LE CONTE EST BON

P.

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| c’est d’actu | EAU ET ASSAINISSEMENT : UN NOUVEAU CONTRAT POUR LA VILLE

P.

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| tout le monde en parle | ART CONTEMPORAIN : 243 ŒUVRES DU CONSORTIUM REJOIGNENT LE MUSÉE DES BEAUX-ARTS

MUSIQUE ! DIJON VISE

DOSSIER P.

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LA MEILLEURE NOTE P.

28 | ça nous concerne | DISPOSITIFS EMPLOI : LA VILLE S’EMPLOIE À LUTTER CONTRE LA PRÉCARITÉ

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| rencontre | BRIGITTE DURIEUX CÉLÈBRE LE « STYLE EIFFEL »

P.

34 | à votre service | NUMÉROS UTILES, URGENCES, GRAND DIJON, ETC.

le Sup dijon culture

EXPO | E PUBLIC | DANSE | JEUN THÉÂTRE | CONCERT |

| ET MUSÉE | CINÉ

AUSSI

Participez à Dijon Mag ! Pour raconter votre ville par le texte ou par l’image, la rédaction de Dijon Mag vous invite à contribuer au magazine. Proposez vos sujets, vos articles, vos photos… et devenez acteur de votre revue ! Vos propositions seront présentées au comité de rédaction de Dijon Mag.

À vos plumes ! Contact : dijonmag@ville-dijon.fr

au centre du magazine

le Sup dijon culture Sallie Ford (voir p. 7)

& The Sound

Outside

FÉVRIER 2012

TOUTES VOS SORTIES DU MOIS DE FÉVRIER

DIJON MAG N° 243 FÉVRIER 2012. Directeur de publication : François Rebsamen – Codirecteur de publication : Alain Millot – Directeur de la rédaction : Thierry Coursin – Directeur adjoint: Fabian Forni – Ont collaboré : Nicolas Boisnard, Florence Donjon, Aurélien Genest, Catherine Jonon, Romain Lelièvre, Nadine Paulin, Éric Perruchot, Linda Simon – Photos : Philippe Bornier, Ludovic Charron, Hajar Zenasni – Secrétariat de rédaction : Antoine-Joseph Martin – Conception et réalisation : tempsRéel – Impression : BLG – Distribution : La Poste – N° d’impression : 70779 – Dépôt légal : 1er trimestre 2012


| dites-nous… françois rebsamen |

L’augmentation de la population dijonnaise est le fruit d’une politique volontariste 3 QUESTIONS À FRANÇOIS REBSAMEN SÉNATEUR-MAIRE DE DIJON

L’Insee* a publié des chiffres plus qu’encourageants pour Dijon, qui gagne 534 habitants en 2012. Que vous inspire ce résultat ? Ces chiffres sont à la fois symboliques et significatifs. La population légale municipale de notre ville est effectivement passée de 151 576 habitants en 2011 à 152 110 en 2012, une exception en Bourgogne, dont les villes ont plutôt tendance à perdre des habitants. C’est une très bonne nouvelle pour Dijon ; ces chiffres servent notamment de référence à l’État pour calculer les dotations qui sont versées à la collectivité et qui permettent d’investir. Ce dynamisme démographique est le résultat des grands chantiers en faveur du logement et des nouveaux équipements publics que nous avons décidés, de la politique municipale solidaire que nous menons pour les familles, les personnes âgées et les jeunes et des actions portées en faveur de l’emploi, de la formation ou de l’éducation. Je tiens d’ailleurs à rappeler qu’un recensement est actuellement en cours à Dijon et j’invite tous les Dijonnais sollicités à réserver le meilleur accueil aux agents recenseurs.

POUR TOUTES INFORMATIONS WWW.DIJON.FR

La population de Dijon grandit. Comment expliquez-vous cela ? C’est le fruit d’une politique volontariste en matière d’attractivité économique, sociale, culturelle… Et nous souhaitons poursuivre dans ce sens. Nous voulons une ville accueillante et douce à vivre, une ville qui offre des réponses adaptées aux attentes des habitants. Je rappelle d’ailleurs que c’est sous mon précédent mandat que Dijon a franchi le cap des 150 000 habitants. Pour maintenir ce rôle moteur de Dijon en Bourgogne mais aussi dans le Grand Est, la création du pôle métropolitain Dijon-Besançon est le levier majeur. Pour ce faire, nous avons d’ores et déjà engagé un travail visant à renforcer et à institutionnaliser la coopération entre nos agglomérations. Dans des secteurs comme la recherche et l’enseignement supérieur, ce rapprochement est déjà effectif, mais j’espère que d’autres suivront très rapidement, comme la culture. La LGV Rhin-Rhône, entrée en service en décembre dernier, est d’ailleurs un outil qui permettra de rapprocher nos espaces géographiques en réduisant le temps de transport et qui nous invite à réfléchir, avec nos partenaires, à la mise en œuvre d’un TER grande vitesse. Dans une ville qui s’ouvre et grandit, comment concevoir la tranquillité de ses habitants ? La tranquillité publique est une thématique qui m’est chère. Et si Dijon a l’ambition d’être une métropole au carrefour de l’Europe, elle doit rester une métropole à taille humaine, qui fait de la sécurité de ses habitants une de ses priorités. Je repense notamment à l’incident regrettable de décembre dernier, au cours duquel trois chiens ont attaqué un chiot promené par deux fillettes accompagnées de leur père. Chaque jour, six policiers municipaux effectuent en permanence des patrouilles au centre-ville et interviennent pour rappeler la loi et les règlements concernant par exemple les chiens non tenus en laisse ou la consommation d’alcool sur la voie publique. Par ces mesures nombreuses et régulières, et d’autres à venir, la municipalité de Dijon s’efforce de prévenir et de sanctionner les troubles à l’ordre public. * Institut national de la statistique et des études économiques.


| c’est d’actu |

De gauche à droite, Tof Théâtre (Belgique) / Teatro delle Briciole, Piccoli Sentimenti; O’Navio Théâtre, Otto (autobiographie d’un ours en peluche) ; Cie Les Veilleurs, Lys Martagon ; Le Théâtre du Phare, La Scaphandriere.

FESTIVAL INTERNATIONAL JEUNE ET TOUS PUBLICS

LE CONTE EST BON Organisé par l’ABC, À pas contés est un festival complet qui séduit les enfants tout en leur permettant d’être actifs, de sortir des grands circuits de divertissement, pour mieux leur donner le goût des spectacles vivants. ette année, l’Association bourguignonne culturelle (ABC) nous propose la 12e édition d’À pas contés, son « festival international jeune et tous publics Dijon - Côte-d’Or ». Chaque terme a son importance. « Festival » doit ainsi être compris au sens large. Les représentations ne sont que la partie visible et la résultante d’un minutieux travail préparatoire, tel que la recherche de spectacles au cours des mois précédents. Il sert également de lieu de rencontres et d’échanges entre professionnels (compagnies, diffuseurs, propriétaires et programmateurs de salles). Ignorée du public, cette dimension, indispensable pour faire vivre la culture indépen-

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dante, gagne en importance. Par ailleurs, la coproduction fait partie du cahier des charges du festival. Ensuite, « international », c’est-à-dire ouvert : les troupes viennent de Bourgogne (une attention particulière est portée à la création locale), de France, de Belgique, d’Allemagne, de Norvège, d’Italie… « Jeune » ? C’est qu’il vise l’enfant dès 10 mois, jusqu’à l’âge d’être collégien, mais il est aussi « tous publics » : la notion de famille est importante, raison pour laquelle certains divertissements ont été repoussés à 20 h, afin de permettre à tous d’y assister. De plus, les deux semaines de programmation sont à cheval entre le temps scolaire et

les vacances. Enfin, le territoire est celui de « Dijon - Côte-d’Or », puisque les limites de la capitale régionale sont allégrement franchies : Marsannay-la-Côte, Chevigny-SaintSauveur, Nuits-Saint-Georges, Is-sur-Tille et Salives sont partiellement concernés. VIVANT ET INTERACTIF. L’intérêt de l’événement est de montrer à l’enfant ou au jeune qu’il y a une autre vie que l’écran, de le faire passer du statut de passif à celui d’actif. Les spectacles proposés sont vivants et « intimes » (300 spectateurs maximum), les animations sont interactives, les échanges et l’éducation permanents. Les artistes ne sont jamais très loin de leurs


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VOS RENDEZ-VOUS À PAS CONTÉS Le festival À pas contés, c’est :  douze jours de festivités, du 20 février au 2 mars, répartis sur plusieurs scènes (théâtres des Feuillants, de la Fontained’Ouche, Mansart, Parvis Saint-Jean) ou endroits emblématiques (salle Devosge, hôtel de Vogüé, Grande Orangerie, Maison de Marsannay, etc.) ;

jeunes spectateurs. Et l’aide financière apportée par diverses collectivités a permis de maintenir des prix raisonnables. Concernant les ateliers, la formule est rodée ; elle permet d’initier, de faire découvrir, de travailler en équipe. Parfois, les adultes sont même conviés, qui pourront, eux aussi, laisser libre cours à leur créativité artistique. L’anglais, l’allemand, et maintenant le chinois seront présents. C’est le traditionnel salon du livre jeunesse qui fera l’ouverture du festival au cellier de Clairvaux, où auteurs et illustrateurs présenteront et dédicaceront leurs œuvres.

 une programmation riche et éclectique de 30 représentations (théâtre, danse, musique, cirque, marionnettes, poésie, opéra, ombres et images…), dont 13 spectacles en création, 4 coproduits par l’ABC (Otto, Piccolo Sentimenti, Lys Martagon, le Scaphandrière) et 6 compagnies bourguignonnes. Même si les frontières sont poreuses, les spectacles sont catégorisés par âges : petits (jusqu’à 5 ans), moyens (de 5 à 7 ans), grands (à partir de 8 ans) ;  des ateliers de pratique artistique où les enfants – et les parents – peuvent laisser libre cours à leur imagination et à leur créativité, doublés d’activités en accès libre ;  le salon Crocmillivre du livre jeunesse, qui précédera le festival les 18 et 19 février au cellier de Clairvaux, salle basse. Rens. et billetterie : 03 80 30 98 99 – www.apascontes.fr Courriel : accueil@abcdijon.org


| c’est d’actu |

EAU ET ASSAINISSEMENT

UN NOUVEAU CONTRAT POUR LA VILLE Une nouvelle gouvernance de l’eau a été instaurée en janvier dernier entre le Grand Dijon et Lyonnaise des eaux, filiale de Suez Environnement. n le sait, enjeu majeur pour les populations, le service de l’eau est une question primordiale pour la santé et le bien-être de chacun. Donc un souci constant pour les collectivités locales. En 2009, par un arrêt dit « Olivet », et pour faire suite à la loi Barnier de 1995, le Conseil d’État a jugé que les contrats de délégation de service public en eau et assainissement conclus avant février 1995 pour une durée supérieure à vingt ans (ce qui est le cas des contrats de Dijon) devenaient caducs en février 2015, sauf si les investissements réalisés par le délégataire n’étaient pas amortis économiquement en 2015. C’est donc dans ce contexte que la durée initiale, jusqu’en 2021, des contrats de Dijon a été confirmée, après négociation menée par François Rebsamen et Colette Popard, adjointe au maire, vice-présidente du Grand Dijon et référente pour l’eau et assainissement, avec l’entreprise Lyonnaise des eaux. Rappelons qu’à la fin 2010, Lyonnaise a

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investi à Dijon 130 millions d’euros pour la distribution de l’eau potable et l’assainissement des eaux usées. SOLIDARITÉ ET DÉVELOPPEMENT DURABLE. Après une baisse du prix de l’eau de 11 % négociée en 2001, cette nouvelle négociation, plutôt qu’un retour à une gestion municipale impossible, car la collectivité aurait dû indemniser la Lyonnaise de plus de 100 millions d’euros (en remboursement notamment des investissements), permet aujourd’hui de mettre en place deux fonds : un fonds de solidarité destiné à aider les foyers les plus en difficulté à régler leurs factures d’eau, et un fonds de développement durable, dédié à la protection de la ressource naturelle. Parallèlement, l’entreprise et Dijon ont convenu – et c’est une première ! – d’instaurer un mécanisme transparent de rémunération raisonnée et raisonnable, assorti d’un partage des gains de productivité. Le tout sera piloté par un comité de

surveillance, composé de représentants de la collectivité et de l’entreprise, chargé du suivi financier des contrats. Ainsi, la distribution de l’eau et l’assainissement se poursuivront avec Lyonnaise des eaux pendant les dix prochaines années, dans un contexte contractuel « gagnantgagnant » innovant, avec le souci permanent d’ancrer localement la garantie d’une eau potable de qualité (« la Dijonnaise ») et un assainissement performant grâce aux installations techniques modernisées et fiables ainsi qu’à l’expertise de l’entreprise et de son personnel (280 salariés à Dijon).

HISTOIRE

« LES MAIRES DE DIJON » ommes publics, hommes de pouvoir, de conviction, hommes d’exception, ils ont fait Dijon… De théâtres en routes, d’artères en pavillons de foire, de l’éclairage public aux grands jardins ou au lac, ils ont contribué à bâtir la capitale régionale. Cinquante biographies font ici vivre au lecteur huit siècles d’histoire régionale, depuis les ducs de Bourgogne, Henri IV ou Louis XIV jusqu’à Bonaparte ou la Libération. Dans cette galerie de portraits des maires de Dijon : le chanoine Kir, Robert Poujade, et tant d’autres figures jusqu’au maire actuel,

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François Rebsamen, ainsi que les anciens bourgmestres et administrateurs soumis aux ducs, du premier élu, en 1192, aux maires de la Révolution. Chacun a marqué la ville de son empreinte. Pour beaucoup d’entre eux, il ne reste pour seul souvenir qu’un buste dans un square ou un nom de rue épinglé sur une maison. Une vue nouvelle sur la capitale de la Bourgogne. Alain Belassène, Les Maires de Dijon. Huit siècles d’histoire, Éditions de l’Escargot savant, 30 €. Rens. : www.escargotsavant.fr


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NOUVELLES SCÈNES

WHY NOTE AU CONSORTIUM L’association dijonnaise Why Note investit le Consortium, nouvellement installé rue de Longvic, et propose tout au long de la saison, en partenariat avec le centre d’art contemporain, une série de concerts de musiques nouvelles.

près seize ans d’aventures musicales, Why Note opère une mutation. Jusqu’ici nomade et tributaire des disponibilités des salles de représentation, l’association de promotion des musiques contemporaines se sédentarise. Avec l’ouverture du nouveau bâtiment du Consortium, rue de Longvic, c’est une salle de concert de 200 places qui est mise à disposition de la structure culturelle dijonnaise. Le centre d’art contemporain a missionné Why Note pour les choix techniques et pour l’équipement de la salle avant son ouverture, en juin dernier, puis, à partir de cette date, pour la coordination du spectacle vivant dans le lieu, mais aussi la gestion technique et administrative, explique Nicolas Thirion, le directeur de l’association. Pour celui qui a repris les rênes de la direction artistique en 2003, il s’agit de mettre en commun des savoir-faire.

L’accès à ce lieu unique et privilégié permet en effet à Why Note de travailler, répéter, faire de la création et proposer aux artistes de vraies périodes de résidence. Partage de compétences, mais aussi partage de philosophie : Le Consortium a un côté très rock’n’roll, souligne Nicolas Thirion, sensible à l’indépendance du centre d’art contemporain par rapport aux tendances. Ils n’ont jamais suivi la mode, et aujourd’hui ils sont une référence. C’est très inspirant pour Why Note. L’association peut donc envisager son activité artistique dans la permanence, et pourquoi pas innover, avec un nouveau mode de consommation culturelle. Du 19 février au 19 mai, Why Note présente le festival Ici l’onde, qui explore les nouvelles modalités du son en scène, du théâtre musical à la poésie sonore Rens. : www.whynote.com

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Le Nerf, création Cie les Mécaniques célibataires.

SAINT-VALENTIN

JOURNÉE MONDIALE DE SENSIBILISATION

DÉCLAREZ VOTRE FLAMME

CONCERT

our vaincre sa timidité et (enfin) déclarer sa flamme, pour concrétiser un coup de foudre, ou tout simplement pour faire une surprise à l’élu(e) de son cœur, le 14 février, jour de la Saint-Valentin et fête des amoureux et de l’amitié, la ville de Dijon propose, via les journaux électroniques d’information (JEI), de diffuser vos messages de déclaration. Pour cela, envoyez jusqu’au vendredi 10 février un message d’au maximum 7 lignes de 18 caractères (espaces compris) à l’adresse électronique jei@ville-dijon.fr. Toute la journée du 14, les messages seront diffusés sur les 27 panneaux répartis dans chaque quartier de la ville. À coup sûr, une véritable surprise pour le destinataire de votre attention.

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’association dijonnaise Leptiobyss, qui a pour objet la promotion des groupes assimilés rock et métal, organise un concert caritatif au profit de la lutte contre le cancer. Tous les bénéfices seront reversés au centre Georges-François-Leclerc de Dijon. Au programme : System D (cover band), Immigrant Song (blues, rock), Les Amulecteurs (spectacle de lecture et chant), Fishaking (soul, rock). Une tombola est également prévue, avec à la clé un ordinateur portable. Si les droits d’entrée sont fixés à 5 euros minimum, une participation supplémentaire est évidemment bienvenue. Samedi 4 février à 15 h – Caveau du VLV 2-4, boulevard Docteur-Petitjean (près du campus) Rens. : www.myspace.com/leptiobyss_association

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| c’est d’actu |

FESTIVAL ITALIART

UN JOYEUX CHAOS ENVAHIT LA VILLE e festival Italiart est à l’image de son coordinateur artistique, Vincenzo Cirillo, Italien exubérant, joyeux et militant. Le festival se veut populaire au sens noble du terme. Et politique, mais sans coloration de parti. L’artiste doit toujours être du côté de la critique du pouvoir, pour être libre.

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Il ne faut pas donner aux gens ce qu’ils veulent, sinon c’est du commerce. Nous prétendons faire aimer les choses belles, car elles sont universelles et intemporelles. Nous entendons lutter contre les clichés, les genres, les catégorisations, affirme Vincenzo Cirillo, qui n’hésite pas à citer Brecht. L’artiste a le devoir de faillir. L’élitisme n’a pas sa place. On donne carte blanche aux performeurs, qui auront une grande liberté à tous les niveaux, de la création jusqu’à l’exposition. À titre d’exemple, un groupe de musique se baladera partout dans la ville, et si un lieu les inspire, ils s’arrêteront pour un miniconcert. Les performances auront lieu dans des endroits traditionnels (Opéra, Bistrot de la scène) et plus inhabituels (les halles, des cafés, des restaurants), avec comme souci permanent d’aller à la rencontre du public. Une exposition photo sur Mayence sera visible sous les halles. Les spectacles sont pour la majorité gratuits. L’éclectisme sera de forme (expositions, spectacles, concerts, installations d’arts plastiques), de style (jazz, rock, cinéma, littérature) et de nationalité (France, Italie, Pologne). En ces temps où les pays européens se confrontent de nouveau, le festival rappelle que nous avons une histoire commune. Nous faisons de la politique joyeuse, qui ressemble à l’Italie : c’est un chaos organisé. Mais à la fin, ça fonctionne toujours ! Du vendredi 2 au vendredi 30 mars Rens. : www.malastranafestival.it

ENSA DIJON ART ET DESIGN

JOURNÉES PORTES OUVERTES ’École nationale supérieure d’art (Ensa) de Dijon délivre deux diplômes dans les options art et design : le Diplôme national d’arts plastiques (DNAP), en trois ans, et le Diplôme national supérieur d’expression plastique (DNSEP), en cinq ans (master). Des journées portes ouvertes sont organisées ce mois-ci. Elles permettront aux candidats souhaitant intégrer l’école de mieux comprendre les enjeux des études artistiques, de rencontrer les étudiants et les professeurs, et de bien se préparer à l’examen d’entrée (concours d’entrée les 9, 10 et 11 mai prochains). Vendredi 17 février de 9 h à 17 h (sur rendez-vous) et de 18 h à 22 h (concert jazz-rock du PESM Bourgogne à 19 h), et le samedi 18 février de 10 h à 18 h Rens. : École nationale supérieure d’art de Dijon 3, rue Michelet Tél. : 03 80 30 21 27 www.ensa-dijon.fr Courriel : contact@ensa-dijon.fr

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Lou Di Franco.

en bref > COLOR’ TRAM er

Depuis le 1 novembre dernier, les enfants de 6 à 12 ans peuvent participer au concours « Color’ Tram », qui s’achèvera le 15 avril. Principe : colorier un poster au format 40x60 cm proposant une vue de profil « en blanc » de la future rame du tram. Dix gagnants seront départagés par un jury composé de membres du conseil municipal d’enfants, d’experts en communication et des responsables du projet de tram du Grand Dijon. Rens. : Grand Dijon, 40, avenue du Drapeau. Web : www.letram-dijon.fr.

> HISTOIRE(S) DE MENUS

> DEUX JOURNÉES « SANS »

Derniers jours déguster l’exposition « Potage tortue, buisson d’écrevisses et bombe glacée… Histoire(s )de menus (1810-2010 », qui se déroule à la Nef pour l’entrée (« La vie par le menu »), à la bibliothèque patrimoniale et d’étude pour le plat (« Menus plaisirs ») et à la bibliothèque centre-ville jeunesse pour le dessert (« Menus des p’tits loups »). Jusqu’au samedi 25 février, aux horaires habituels, excepté pour la Nef (11 h-13 h et 14 h-18 h, et 10 h-13 h et 14 h-17 h le samedi).

Qui saura se passer, le temps d’une journée, de son téléphone portable ou de sa connexion au réseau social Facebook ? « Aujourd’hui, je ne suis pas joignable et je suis 100 % libre de mes mouvements sans être esclave de mon téléphone ou dépendant des dernières actus de mes amis ! » Faites le test le 6 février pour la journée sans téléphone et le 28 février pour celle sans Facebook. Des occasions de réfléchir sur ces outils qui changent nos manières de communiquer.


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MUSÉE DES BEAUX-ARTS

ACTIVITÉS FAMILIALES LE WEEK-END

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e musée des Beaux-Arts imagine et met en œuvre chaque année une programmation riche et diversifiée, faite de grands événements et de petits rendez-vous. Chaque samedi après-midi à 14 h 30, le visiteur est ainsi invité, en alternance, soit à une visite commentée pour découvrir les grandes périodes de l’histoire de l’art en toute simplicité, soit à une visite pour approfondir un thème ou découvrir l’exposition du moment. Le dimanche, de 14 h 30 à 15 h 30, sont proposés des contes, des jeux, des thèmes originaux. Enfin, deux dimanches par mois à 14 h 30, l’opération « Artistes d’un dimanche » propose aux enfants et aux adultes de découvrir les collections par la pratique artistique : observer, décrypter, croquer, crayonner en s’inspirant des collections et accompagné d’un plasticien. Pas besoin d’avoir un bon coup de crayon : chacun fait selon son envie, va à son rythme et, le temps d’une journée, devient un artiste (le premier dimanche du mois pour les enfants de 7 à 13 ans, le dernier dimanche du mois pour les adultes et adolescents à partir de 14 ans). Rens. et réservations : 03 80 74 52 09 – www.mba.dijon.fr

INSEE BOURGOGNE

ASSOCIATION DES BOUCHONS

LE MIROIR DE LA VIE LOCALE

UN RECYCLAGE SOLIDAIRE

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’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), tout au long de l’année, collecte, produit, analyse et diffuse des informations sur l’économie et la société françaises. La délégation Bourgogne se concentre sur le territoire local. Chaque mois, plusieurs enquêtes d’intérêt général auprès des entreprises ou des ménages sont réalisées. Un outil indispensable : véritable miroir de la vie locale, l’Insee Bourgogne rend compte des réalités sociales et économiques afin de mieux connaître la région, le département, mais aussi la ville de Dijon. Si les administrés n’ont pas l’obligation de répondre aux questionnaires, contrairement au recensement annuel, il est important de réaliser que ces enquêtes permettent ensuite de dégager des perspectives et de fabriquer l’avenir de l’agglomération et de ses habitants. La quasi-totalité des études et statistiques sont disponibles gratuitement sur son site Internet. Rens. : www.insee.fr/fr/regions/bourgogne

ouchons d’eau minérale, plate ou gazeuse, de lait, de jus de fruits, de sodas ou de sirops…, l’Association des bouchons pour les handicapés en Côte-d’Or récupère tous les bouchons pour financer le matériel nécessaire aux collectivités et associations départementales qui proposent une aide aux personnes en situation de handicap. Pour apporter votre soutien, déposez vos bouchons dans l’un des nombreux points de collecte (mairies, MJC, commerces, écoles, collèges, lycées, associations, déchetteries) ou directement à l’association. Au-delà de cet important soutien, l’opération de recyclage permet aussi de prendre part à une véritable démarche écologique. La récupération et la vente des bouchons a permis d’acheter, en 2011, pour près de 64 200 euros de matériel. Rens. : 23 bis, rue de l’Île (derrière le foyer des jeunes travailleurs) Permanence le vendredi de 14 h à 17 h Tél. : 03 80 71 61 82 ou 03 80 46 10 24 www.bouchons21.fr – Courriel : bouchons21@laposte.net

> MINÉRAUX ET FOSSILES

> CÉRÉMONIA

> ANIMALIA

Cette exposition annuelle permet aux collectionneurs et amateurs de minéraux et fossiles d’échanger et d’acheter des pièces venues des quatre coins du monde, des fossiles âgés de plus de 300 millions d’années, des pierres, gemmes et bijoux (diamants, saphirs, rubis, émeraudes…). Des initiations au dégagement de fossile sont aussi prévues pour les plus jeunes. Samedi 18 et dimanche 19 février, au Palais des congrès, boulevard de Champagne. Rens. : 04 92 79 58 95

Journée d’exception, moment unique et hors du temps, le mariage est aujourd’hui « tendance ». Le salon Cérémonia est l’occasion de rencontrer tous les acteurs nécessaires à l’organisation de son mariage, dans tous les domaines, qui répondront à tous les budgets et proposeront de nouveaux produits et de nouvelles prestations. Samedi 4 et dimanche 5 février, au Palais des congrès, avenue des Grands-Ducs-d’Occident. Rens. : www.forcexpo.fr. Tél. : 03 80 60 86 08.

Stands d’information, d’accessoires ou d’éducation, le salon Animalia c’est aussi des ateliers pour enfants : sculpture sur ballon, maquillage… Parallèlement, des éleveurs vendent des chiots, chatons et nouveaux animaux de compagnie (NAC). Rappel : accueillir un animal se prépare. Avant le plaisir de la compagnie, il est indispensable de penser aux contraintes et aux frais futurs. Samedi 3 et dimanche 4 mars, au Palais des congrès, boulevard de Champagne. Rens. : www.orfosa.com. Tél. : 03 84 25 00 36.


| c’est d’actu |

DÉCORATION ET AMEUBLEMENT

LE SALON DE L’HABITAT SE MET AU VERT Rendez-vous incontournable des amateurs de décoration et d’ameublement, le Salon de l’habitat de Dijon ouvre ses portes du 17 au 20 février. Avec cette année encore plus de 200 professionnels réunis pour l’occasion, cette édition 2012 fait la part belle à l’habitat durable.

vis aux écolos en herbe : le Salon de l’habitat, cette année, est plus que jamais placé sous le signe de l’écohabitat. C’est le thème phare de la manifestation, puisqu’elle est désormais baptisée « Salon de l’habitat et du développement durable meubles et déco », prévient d’entrée Yves Bruneau, directeur de Congrexpo, l’organisateur de l’événement. Depuis le Grenelle de l’environnement, l’engouement des particuliers en matière de performance énergétique pour leur logement ne se dément pas. Ce n’est pas un phénomène de mode, juge Yves Bruneau. Au-delà d’un mouvement citoyen, on sent bien que c’est une tendance portée par les économies d’énergie dans un contexte d’augmentation des coûts des matières premières. Car c’est bien là la priorité des ménages : voir leur facture énergétique baisser. Pour les aider dans leurs démarches d’amélioration de leur habitat, plus de 200 exposants sont présents, afin de les informer, les conseiller et les orienter. Pendant toute la durée du salon, le public a également accès à des conférences apportant plus d’informations sur des thèmes d’actualité, comme les énergies renouvelables ou les constructions en bois. Et ça fonctionne plutôt bien. Chaque année, ils sont entre 15 000 et 20 000 visiteurs à franchir les portes du salon. Une fréquentation en hausse constante qui fait écho à une préoccupation actuelle : le bienêtre chez soi. Il n’y a qu’à voir la prolifération des émissions de décoration à la télévision ou le nombre de magasins spécialisés pour s’en

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convaincre, ajoute le directeur de Congrexpo. Je crois que les gens ont envie de « cocooning ». Quand on est bien chez soi, on est peut-être mieux dans sa tête. Du vendredi 17 au lundi 20 février de 10 h à 19 h Parc des expositions de Dijon – 3, bd de Champagne Rens. : 03.80.77.39.00

NUIT DU SPORT

LES SPORTIFS DIJONNAIS À L’HONNEUR n matière de sport, la ville recense chaque année de nouveaux talents, au niveau toujours plus impressionnant, issus de clubs locaux. Champions de France, d’Europe, voire champions du monde, ou encore sélectionnés pour les prochains Jeux olympiques, près de 150 athlètes seront honorés et distingués d’une médaille mercredi 15 février durant la traditionnelle « Nuit du sport » organisée par l’Office municipal du sport de Dijon (OMSD) depuis dix ans. Une forte mobilisation de l’ensemble du mouvement sportif dijonnais et de l’agglomération est indéniable à chaque édition, souligne Robert Lacroix, président de l’OMSD. Les remises des médailles seront entrelacées de nombreuses animations surprises. Mercredi 15 février à partir de 18 h 30 Palais des sports Jean-Michel-Geoffroy Rens. : OMSD : 03 80 48 84 58

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CENTRE COMMERCIAL DE LA FONTAINE-D’OUCHE

UN PAS DE PLUS VERS L’AVENIR Le centre commercial du quartier s’offre une véritable cure de jouvence. Il sera entièrement rénové à l’été 2014. En attendant, les commerçants poursuivent leur activité dans des bâtiments temporaires.

ette fois, c’est fait. Courant janvier, les derniers commerçants ont quitté le centre commercial, âgé de 40 ans et vétuste. L’heure est désormais aux travaux. Une première phase de désamiantage a déjà commencé en décembre dernier. La construction du bâtiment Bachelard, celui du haut, débutera en avril prochain. Son jumeau du bas, le bâtiment Kir, devrait quant à lui voir le jour à l’été 2014. Du côté des commerçants, il a fallu s’organiser. Au total, neuf d’entre eux, sur les quinze que comptait la zone, ont accepté de s’installer dans des constructions modulaires de type Algeco pour une période maximum de deux ans et demi. Le projet de rénovation est ambitieux mais bien accueilli. On se sent déjà mieux et on regarde vers l’avenir, on a pris nos marques très rapidement, explique ainsi Éliane Pernot, directrice du bureau de poste. Il n’y a que des points positifs à cette réhabilitation, résume de son côté Pascal Blardonne, opticien, installé là depuis vingt-sept ans. Je suis très attaché à mon quartier et je ne changerais d’emplacement pour rien au monde, ajoute-t-il. Ce projet est synonyme de renouveau complet et il contribuera certainement aussi à changer l’image de la Fontaine-d’Ouche aux yeux des Dijonnais. Même écho du côté du buraliste : Pour

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moi, c’est un mal pour un bien, estime Khalid Bellamlik. Je récupère un emplacement stratégique, en face des caisses du supermarché. Ce sera dur pendant les travaux, je m’attends à une baisse d’activité, mais il y a du potentiel pour la suite.

Éliane Pernot, directrice du bureau de poste, hébergée dans des locaux temporaires durant les travaux.

KULTUR’ MIX

À LA RECHERCHE DE NOUVEAUX TALENTS a vocation de Kultur’ Mix : détecter, puis présenter de jeunes talents au public. Et en l’occurrence, «jeune» s’entend aussi bien au niveau de l’âge que dans le sens de «nouveau». Sabine Vidaillac, chargée de mission, est enthousiaste : Nous voulons apporter du sang neuf à la création dijonnaise, servir de marchepied pour une première performance. Les essais sont bienvenus. Ce récent festival – 2012 verra sa 3e édition – impressionne par son caractère éclectique. Les disciplines représentées vont du street art au théâtre, en passant par la danse, la vidéo ou encore la citoyenneté européenne.

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Dix rendez-vous sont planifiés sur toute l’année, à raison d’un événement le premier vendredi de chaque mois (excepté en août). La soirée de lancement se tiendra à la Péniche Cancale le vendredi 10 février de 18 h à 22 h. Des valeurs sûres comme Force2rue (battle « Révolution junior ») cohabiteront avec des spectacles novateurs à dimension européenne : InsiDijon (« Kultur’ Mix Shake International ») et UVD (« Greek Tour Part 1 »). Grâce à la mutualisation de son réseau sur le terrain, la ville aide les porteurs de projet à se structurer, en cherchant le bon compromis entre l’assistanat et l’aide.

Et Sabine Vidaillac se projette déjà dans le futur. La jeunesse est une incroyable force de proposition, qui ne sait pas toujours ce que Dijon peut lui apporter. Nous manquons de notoriété, au niveau du public mais également des artistes. Le message est clair : venez nombreux assister aux spectacles, pour le plaisir, mais également pour faire naître des vocations et, qui sait, vous postulerez peut-être pour 2013. Vendredi 10 février de 18 h à 22 h Soirée de lancement à la Péniche Cancale Rens. : 03 80 74 59 84 Courriel : kulturmix@ville-dijon.fr


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LA NATURE S’INSTALLE EN VILLE C’est désormais une réalité dans tout projet de tram : la diminution du trafic automobile libère des espaces pour le végétal, le tracé devenant le vecteur d’une « coulée verte », avec son gazon, ses arbres et ses arbustes. En ce sens, le tramway est un peu le cheval de Troie des amoureux de la nature, et c’est tant mieux pour les habitants.

Entre les lignes, la trame verte urbaine se dessine (perspective de l’avenue Jean-Jaurès).

lfred Peter, architecte-paysagiste, a imaginé le projet de tramway dans sa globalité, en y incluant la dimension végétale. Il est tout particulièrement fier du résultat. Et pour cause : Si nous avons pu réaliser un tel travail de revégétalisation, c’est principalement grâce à la largeur des artères qui existent à Dijon. Nous avons reconstitué un paysage d’avenues et de rues arborées qui avait en partie disparu. Mais ma plus grande fierté est d’avoir réussi à installer cette qualité sur l’ensemble des secteurs, pas seulement dans les « beaux » quartiers. Un citoyen des quartiers périphé-

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riques en profitera tout autant qu’un habitant du centre-ville ». DU GAZON SUR LES TROIS QUARTS DU PARCOURS. Le premier élément de cet exceptionnel « enverdissement », c’est bien sûr le gazon autour des rails du tram. Près de 15 km, soit 75 % du tracé, seront enherbés sur une largeur variant entre 8 et 12 m. Cette bande verte au sol sera omniprésente, y compris dans des secteurs dits « denses », par exemple entre République et les Grésilles, sur les boulevards Clemenceau, de Champagne et l’avenue Poincaré. Pour

rester bien verte, elle aura besoin d’être arrosée très régulièrement, sans toutefois faire appel aux ressources en eau potable de la ville, grâce à un procédé original et écologique mis en place par le Grand Dijon et la Lyonnaise des eaux. Spécialement conçu pour le tramway, le circuit parallèle d’« eau brute » – également baptisée « eau verte » –, consiste à récupérer l’eau d’une nappe phréatique au niveau du parking Trémouille – jusqu’alors rejetée dans les égouts – et à la stocker dans le réservoir historique Darcy, sous la butte du jardin du même nom, ainsi que dans le réservoir Montmuzard, sous le


boulevard de Strasbourg. Cette eau ira ensuite irriguer les deux lignes de tramway en empruntant des tuyaux déjà implantés le long des rails. PLUS DE 2 000 ARBRES AUX ESSENCES SOIGNEUSEMENT CHOISIES. Outre le gazon, le verdissement passe aussi par les plantations. Plus de 2 000 arbres sont actuellement en train d’être plantés (contre seulement 300 abattus, pour des raisons liées aux travaux ou « médicales »), et bientôt plus de 6 000 arbustes. L’idée des paysagistes a surtout consisté à renforcer le patrimoine végétal historique, tout en respectant les essences existantes, lesquelles sont adaptées aux conditions climatiques et géologiques du sol. En tout, une quinzaine d’essences composent ces nouvelles plantations, parmi lesquelles l’érable, le tilleul, le sophora ou le noisetier. Sous la houlette des paysagistes, le projet « vert » a été dessiné en tenant compte de l’expérience du service des espaces verts de la ville de Dijon et de concert avec le groupement d’entreprises

choisi pour les marchés plantation et engazonnement : Tarvel, Duc & Préneuf et VDS Paysage. Dans certains secteurs, comme le boulevard de Brosses, les arbres plantés ne feront que compléter les alignements existants, tandis que dans d’autres, comme pour l’avenue Jean-Jaurès, ils changeront le paysage de façon spectaculaire. Ce que nous plantons là, avec le tram, correspond à ce que plante une ville comme Dijon en dix ou quinze ans, se félicite Alfred Peter. Le bénéfice dépasse largement la simple image d’une ville verte. Les arbres jouent le rôle de climatiseur naturel en été, ils apportent aux paysages des repères, des couleurs, et ils sont très apaisants. Ils génèrent une réelle sérénité pour les habitants.

– avenue du Drapeau, bord du canal, etc. Si sa symbolique est grande, cette continuité présente également un formidable atout : celui du « couloir écologique », également appelé « trame verte ». En reliant les espaces végétalisés, on favorise la circulation d’espèces (insectes, oiseaux, etc.) et ainsi la biodiversité. Nul doute que le tram réinterpelle toute la philosophie de l’aménagement de la ville. Le joli collier vert créé le long du tracé ne demandera qu’à grandir.

PRÉSERVER LA BIODIVERSITÉ. Ainsi végétalisé, le tracé du tramway relie également les différents « points verts » de la ville tel un collier de perles, à commencer par les parcs – Toison-d’Or au nord, jardin Darcy, esplanade Érasme, mail de Chenôve au sud –, mais aussi les espaces verts aménagés

• 1 708 arbres adultes plantés, de 6 à 7 m de haut, et âgés de 10 à 15 ans • 461 jeunes arbres, appelés « baliveaux » • 6 084 arbustes, d’une hauteur de 1,50 à 2,50 m • ainsi que des plantes grimpantes et rampantes.

LA PLANTATION EN QUELQUES CHIFFRES

SAVEZ-VOUS PLANTER UN ARBRE ? Chaque équipe est composée d’un chef d’équipe, d’un chauffeur de pelle à chenilles et de deux ouvriers qualifiés. La plantation ne pouvant s’effectuer qu’en hiver, toutes les plantations sont en train d’être effectuées en un laps de temps impressionnant. En mars, près de 80 % des arbres seront plantés, les 20 % restants le seront à l’automne 2012.


| tout le monde en parle |

ART CONTEMPORAIN

243 ŒUVRES DU CONSORTIUM REJOIGNENT LE MUSÉE DES BEAUX-ARTS e centre d’art contemporain Le Consortium fait don de la majeure partie de sa collection au musée des Beaux-Arts de Dijon. 243 œuvres vont progressivement rejoindre les collections du musée municipal après la validation de la commission scientifique des musées de France du 24 janvier 2012. La notion de bien inaliénable, c’est-à-dire qui ne peut ni être vendu ni être donné, motive le geste du Consortium, géré par l’association Le Coin du Miroir. Je suis particulièrement attaché à ce concept et la ville a donné des signes d’intérêt pour l’art contemporain notamment en investissant dans l’agrandissement de l’Usine, rue de Longvic, explique son directeur, Xavier Douroux. La bonne conservation des œuvres justifie aussi cette donation. Le musée des Beaux-

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Arts dispose des équipes compétentes et des moyens matériels pour les entretenir ou les restaurer. DES ARTISTES DE RENOMMÉE MONDIALE. Peintures, dessins, sculptures et installations monumentales, les 243 œuvres sélectionnées, résument l’histoire de l’art contemporain depuis la création du Consortium à la fin des années 1970. Précurseurs, ses responsables avaient acquis des œuvres d’artistes en début de carrière, aujourd’hui de renommée mondiale, à l’instar de Bertrand Lavier et François Morellet, pour ne citer qu’eux. L’art contemporain à Dijon aura ainsi une meilleure visibilité et j’espère aussi, une meilleure acceptabilité, espère Xavier Douroux. Désormais partie intégrante de la

politique culturelle du musée des BeauxArts, la collection du Consortium fera l’objet d’expositions temporaires au musée, au même titre que ses œuvres historiques. Elle pourra aussi être présentée dans d’autres lieux, voire d’autres pays, profitant en particulier de l’appartenance du musée au réseau Frame qui a fait voyager les Pleurants des tombeaux des ducs de Bourgogne aux ÉtatsUnis. Sophie Jugie, directrice du musée, ne manque pas d’idées pour mieux faire connaître cette donation aux Dijonnais. On expose volontiers de l’art contemporain au sein de collections anciennes, pourquoi ne pas imaginer l’inverse, suggère-t-elle. Ce beau cadeau aux Dijonnais augure, semble-t-il, des jours prometteurs pour l’art contemporain en quête d’une reconnaissance plus populaire.


© Musée des Beaux-Arts de Dijon. Photo François Jay)

JOHN ARMLEDER, SANS TITRE (TRIPTYQUE D’UTRECHT), 1992, TECHNIQUE MIXTE SUR TOILE, TROIS PANNEAUX DE 3X2 M, SOIT 3X6 M EN TOTALITÉ (ŒUVRE OFFERTE PAR L’ARTISTE AU CONSORTIUM EN 1998. CETTE PEINTURE À COULURES DU PLASTICIEN SUISSE EST ACTUELLEMENT EXPOSÉE AU CONSORTIUM DE DIJON, RUE DE LONGVIC. JOHN ARMLEDER DÉFEND L’IDÉE QUE C’EST LE SPECTATEUR QUI FAIT L’ŒUVRE, RÉVOLUTIONNANT AINSI LA RÉCEPTION ET LA PERCEPTION DE L’ŒUVRE D’ART.


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MUSIQUE ! DIJON VISE

LA MEILLEURE NOTE LONGTEMPS CONSIDÉRÉE COMME « ENDORMIE » DU POINT DE VUE CULTUREL, LA CITÉ DES DUCS A SU DEPUIS FAIRE MENTIR LES MAUVAISES LANGUES. EN SOUTENANT AVEC FORCE DES STRUCTURES POUR TOUS LES PUBLICS, EN MULTIPLIANT LES APPROCHES POUR TOUS LES STYLES MUSICAUX, EN S’APPUYANT SUR LE TALENT DES ARTISTES LOCAUX ET SUR L’ÉNERGIE DES AMATEURS, DIJON FAIT DÉSORMAIS FIGURE DE RÉFÉRENCE. AVEC EN AMONT UNE CONVICTION : EN MATIÈRE DE CULTURE, TOUS LES PUBLICS SONT CONCERNÉS. POUR LE PLAISIR DE CHACUN.


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DE RAMEAU À VITALIC, DIJON CONNAÎT LA MUSIQUE ’expression est connue : Dijon, longtemps, aurait été « la belle endormie ». Mais la ville a depuis plusieurs années fait mentir le cliché. Dans le domaine de la musique, comme dans ceux de la culture et des arts vivants, la cité des Ducs affiche un dynamisme insolent. À lui seul, le nombre de manifestations et de festivals proposés tout au long de l’année suffirait à le prouver : de Dièse à la musique sacrée, des musiques du monde, avec Tribu, jusqu’à la création contemporaine, avec Why Note, en passant par le rap, le hip hop, l’opérette, le jazz, le rock métal, la musique de chambre, la musique mécanique…

Jazz dans la ville, mai 2008.

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amateurs. Si l’Opéra demeure un poste important du budget culturel, il ne le résume pas à lui seul. Et une politique volontariste en matière de tarifs permet de l’ouvrir encore davantage, à l’image de la Carteculture (voir encadré page suivante). Toutes les formes artistiques doivent être ouvertes à tous, affirme avec force Christine Martin, adjointe déléguée à l’animation de la ville, aux festivals et à l’attractivité. DÉCLOISONNER ET MUTUALISER Notre travail est avant tout de décloisonner, de faire se rencontrer les structures et associations, de mutualiser les énergies, poursuit l’élue. Un événement organisé par quatre structures aura toujours plus d’impact que quatre manifestations organisées chacune par un acteur. C’est dans cet esprit que, lors du dernier festival TGV Génériq (qui lui-même voit coopérer 11 agglomérations du Grand Est), des concerts et événements ont eu lieu aussi bien dans des appartements privés qu’au Grand Théâtre, à La Vapeur ou à la Péniche Cancale, qui fonctionne sous forme associative. Autre événement très soutenu par l’élue et qui lui tient à cœur, l’Estivade, le festival des associations et des pratiques amateurs, qui succède en douceur à la fête de la musique et que la ville aide notamment en ouvrant des salles, voire l’espace même de la rue. Notre idée n’est pas simplement de faire venir le public, mais d’aller au-devant du public, résume Christine Martin. Une démarche que l’on retrouve avec Grésilles en fête, Modes de vie, les Nuits d’Orient ou Jours de fête à la Fontaine-d’Ouche, qui tous s’appuient au préalable sur des ateliers amateurs. Parce qu’une ville est faite d’abord de rencontres entre les habitants.

L’ATTRACTION DE PARIS Il est vrai, pourtant, que Dijon a toujours ressenti la force d’attraction de Paris. Une vérité qui concerne d’ailleurs toutes les villes et régions de France : la centralisation administrative, politique et économique représente un versant culturel. Les artistes ayant fait leurs premières armes à Dijon devaient au moins « passer » par Paris pour obtenir une reconnaissance et une audience autres que régionales. À l’image de Jean-Philippe Rameau (1683-1764), qui a appris la musique avec son père, organiste de l’église Saint-Étienne (laquelle abrite aujourd’hui la bibliothèque centreville La Nef), mais qui gagna ses galons de compositeur et de théoricien de la musique à travers Paris et la cour de Versailles. Le phénomène demeure, quoique en sourdine. Dans le domaine de la musique électronique, la mythologie de L’An-fer (place de la République) abritant nombre de DJ devenus stars (type Laurent Garnier) ne peut faire oublier qu’un séjour au Rex Club, à Paris, était un passage presque obligé. Le DJ Vitalic, né à Dijon, n’a pas dérogé à la règle. Mais l’époque a changé, la décentralisation a produit ses effets, et c’est ainsi à Dijon que Vitalic a basé « TOUTES LES FORMES ARTISTIQUES son label, Citizen Records. DOIVENT ÊTRE OUVERTES À TOUS ». Depuis dix ans, le credo est de ne pas se satisfaire d’un soutien à de adjointe déléguée à l’animation de la ville, « grosses structures » traditionaux festivals et à l’attractivité. nelles, mais de s’appuyer aussi sur le vaste gisement d’énergie que recèlent les associations et les

Christine Martin,


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le saviez-vous ? CARTECULTURE : TOUTE LA CULTURE POUR 5 EUROS Par délibération municipale du 27 juin dernier, Dijon a reconduit à hauteur de 70 000 euros sa participation à la Carteculture étudiants. Achetée 5 euros par les intéressés, cette carte conventionnée entre la ville et le Grand Dijon offre ensuite un tarif unique de 5,50 euros

dans la majorité des lieux de spectacles de l’agglomération dijonnaise (3,50 euros pour le ciné art et essai). L’initiative se situe dans la droite ligne de la politique soutenue par la ville d’accès pour tous à la culture à prix modique.

À LA CROISÉE DES LIEUX ET DES PUBLICS LA DIVERSITÉ DES SCÈNES ET DES ÉVÉNEMENTS MUSICAUX REFLÈTE L’INTENSE VIE ARTISTIQUE, PUBLIQUE OU ASSOCIATIVE, SOUTENUE PAR LA VILLE. SA SINGULARITÉ : UNE APPROCHE DÉCLOISONNÉE DES GENRES ET DES LIEUX. Hit by Moscow, concert de rentrée 2011.

randes ou modestes, les scènes musicales dijonnaises attirent un public toujours plus varié, curieux et exigeant. Face à leurs succès respectifs, La Vapeur et le Zénith vont accroître leur « jauge », c’est-à-dire leur capacité d’accueil du public. Le centre d’art contemporain du Consortium héberge des événements pluridisciplinaires et musicaux. L’Auditorium et le Grand Théâtre ont regroupé leurs forces en une

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seule entité, l’Opéra de Dijon, et accru leurs propositions culturelles. En dix ans, l’expression artistique s’est élargie à l’espace public, à l’image du concert de rentrée, place de la Libération, ou de jazz dans la ville, conciliant art, culture et patrimoine. Les nombreux festivals, nés de l’élan de quelques mordus ou à l’initiative de la ville, comme Kultur’ Mix et Dièse, déploient des passerelles décloisonnant les genres et les lieux entre public, institutions culturelles et la multitude des univers musicaux. C’est d’ailleurs un des principes retenus par le « Projet culturel pour Dijon 2011-2014 », lancé par François Rebsamen en septembre : Je reste convaincu qu’il est plus que jamais nécessaire de continuer à favoriser cet élan et ce dynamisme, facteurs de lien

social, d’attractivité et de développement pour notre cité, expliquait ainsi le sénateurmaire. UN CHAUDRON D’ARTS VIVANTS Cultivant les nouvelles formes d’expression, dont la musique, le festival Dièse cuisine ce mélange des disciplines et des publics dans un chaudron d’arts vivants. À une échelle locale, comme aux Grésilles, la MJC s’associe régulièrement avec l’association Zutique (organisatrice également du festival Tribu) pour illustrer cette même croisée des regards, des lieux et des choix artistiques. Grésilles en fête ou les Nuits d’Orient, qu’ils organisent en commun dans le cadre du contrat urbain de cohésion sociale (Cucs), ne se conçoivent ainsi pas sans

l’apport des habitants des Grésilles. Le collectif Guls Productions, à la fois manager, producteur et diffuseur, revendique aussi une liberté hors chapelles. À leur actif, un label indépendant et des événements qui ne sont pas passés inaperçus : la parade des Pleurants lors de leur départ pour les musées américains, la déambulation festive de la marche des Climats à Vougeot, les animations « Du monde autour » au chevet de NotreDame durant le festival Dièse, ou encore le bus anglais, bondé de musiciens, affrété pour les Nuits sonores de Lyon. À l’instar de la Péniche Cancale, qui embarque aussi une fournée de producteurs associatifs dans ses cales, comme Octarine, Sabotage, Electronic Elements, Média Music ou Vaporetto, pour


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PASSERELLES POUR LES MUSIQUES ACTUELLES Les armes de l’association Sabotage sont affûtées pour promouvoir la musique actuelle indépendante et soutenir le développement d’artistes émergents. C’est ainsi que l’équipe définit leurs programmations, ouvrant ses portes à tous les publics, conciliant aussi atmosphères sonores et patrimoine. Cette ouverture, elle la suscite en s’impliquant dans les festivals et les manifestations pluridisciplinaires, comme l’interrégional TGV Génériq ou Novosonic à l’Atheneum. Des occasions chaque fois nouvelles de conduire le public vers des lieux singuliers : un appartement, une galerie d’art, un cinéma, des cafés ou l’hôtel de Vogüé. Créé en 2004, leur propre festival Kill Your Pop monte en puissance. Littéralement « tuez d’un coup sec », pour traduire toutes les révélations que recèlent leurs propositions aux multiples visages, comme lors de la dernière édition avec le groupe russe électroacoustique Motorama. Sabotage a aussi des affinités avec Octarine, pareillement impliquée dans une veine de production de festivals : Résonances, les soirées « Bateau ivre » à la Péniche Cancale, mais aussi Human Beatbox Festival ou les Nuits d’Orient, estampillés par l’association Zutique Productions. En plus d’une collaboration poussée avec Radio Campus, ces associations programmatrices font aussi converger leurs coups de cœur au Consortium, à l’Atheneum ou à La Vapeur.

un tour du monde du jazz à l’électro. Nouvelles Scènes, identifié au Consortium, participe d’un identique décloisonnement des spectacles vivants et des musiques d’aujourd’hui. Même la patinoire municipale s’y met, avec des manifestations gratuites – bien dans l’esprit de La Vapeur, il est vrai –, comme sa récente « Ice Pop Corn Party » durant le dernier TGV Génériq. CONVENTIONS D’OBJECTIFS Au lieu de jouer leurs partitions en solo, les associations et les institutions nouent des partenariats, stimulant le montage des événements. Expérimentations et diversité des partenariats pour la biennale Labomatique à l’Atheneum, par exemple, avec Les Derniers Hommes, ou pour les activistes de Why Note. Le collectif de la Générale d’expérimentation explore lui aussi les musiques d’avant-garde (voir aussi l’interview de Mickaël Sévrain, page 25), avec d’autres acteurs culturels tels que le

Théâtre Mansart pour Ici l’onde et Le Son en scène. Dans le cadre de Kultur’ Mix, des conventions d’objectifs sont signées avec les associations porteuses de projets. Reflet d’une économie sociale et solidaire, RézoFêt’Art fut récemment l’une d’elles. L’association ouvre également ses locaux de répétition à une quarantaine de groupes, dont SilicOn Carne, qui, depuis, a pris son envol rockfolk alternatif hors des frontières. Ambiance électro et rap assurée avec le collectif Protagomix : c’est dans une optique citoyenne envers les jeunes auxquels il s’adresse qu’il noue des relations avec les structures socioculturelles et les associations de prévention contre l’addiction (voir page 23).

Jazz dans la ville, 2009.

L’OPÉRA DE DIJON, MAISON DES ARTS VIVANTS Avec près de 120 levers de rideau au cours de sa saison lyrique, chorégraphique et musicale, l’Opéra de Dijon fait figure d’une maison des arts vivants ouverte à tous les publics. Par un travail de collaboration avec les structures culturelles de Bourgogne, les ensembles et les artistes invités, comme la claveciniste Andreas Staier ou le Chamber Orchestra of Europe, elle est aussi le foyer actif de rencontres avant et après les concerts. Nombreux sont les enfants et les parents familiers de ses « Goûters » récréatifs ou des ateliers-concerts autour des œuvres présentées, à des tarifs modiques. Une nouvelle formule d’abonnement permet même aux moins de 26 ans d’assister à cinq spectacles à un prix avantageux. La saison est riche en surprises. Placée sous les auspices de Bartók, elle a invité entre autres à une semaine de découverte de la musique populaire hongroise, et prépare pour les Dijonnais, en mai, la création de Brise Pauset L’Opéra de la lune, sur des textes de Prévert, associé à l’Orchestre Dijon-Bourgogne et le chœur de l’Opéra.

BOUFFÉES D’AIR ET ÉCLECTISMES Le conservatoire à rayonnement régional (CRR) et le Théâtre Dijon-Bourgogne (TDB) ne sont pas à l’écart de toutes ces Orchestre de l’Opéra Dijon.


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connections. Quand Patti Smith, égérie du punk et du rock, est vedette à La Vapeur, elle met aussi sa touche au Parvis SaintJean. L’idée de tendre des passerelles entre les arts n’est d’ailleurs pas nouvelle pour le TDB, qui accueille par ailleurs Why Note et les ciné-concerts de Scènes Occupations, renouvelant la vision des films muets. L’hôtel de Vogüé connaît cette même bouffée d’air. Il est devenu à son tour une plateforme musicale, avec son lot de rendez-vous, notamment pendant TGV Génériq, événement coopératif associant 11 agglomérations, de Dijon à Mulhouse. Ce brassage vaut aussi pour le festival DijonBourgogne des musiques sacrées du monde, mettant en avant musique traditionnelle et modernité d’interprétation.

Concert à La Vapeur.

Au Bistrot de la Scène, la musique croise le théâtre. Au Zénith, c’est le tour de chant d’Yves Jamait qui frise l’apothéose, accompagné de l’orchestre des étudiants du Conservatoire. Dans un répertoire qui n’est pas strictement le leur, ces mêmes musiciens ont embouché leurs tubas pour imiter la marche des éléphants en clôture de l’exposition « Pachyderme que ça », au Jardin des sciences. Pareillement, en juin prochain, l’atelier de percussions rythmera l’exposition « La vache » avec cloches, bidons de lait et « boîtes à meuh » ! Et un jeudi par mois, ce sont les futurs professionnels du pôle d’enseignement supérieur de musique en Bourgogne (PESM) qui présentent un « Concert de midi » en libre accès.

QUATRE JEUDIS D’ÉTÉ EN MUSIQUE Quatre concerts tous publics et gratuits dans différents lieux emblématiques de la ville… L’association Sabotage est encore dans le coup pour les « Jeudis de la voix » en plein mois d’août. Les styles musicaux naviguent entre chanson, pop, rock, sessions acoustiques ou, comme l’été dernier, un show rock-musette et dancefloor du trio Modibick. L’association en est à son 6e tour d’horizon des esthétiques les plus diverses en quatre jeudis ensoleillés. Bien ancré dans l’esprit de Sabotage, c’est aussi un tremplin pour les jeunes groupes. Les Dijonnais Hit By Moscow ont par exemple tracé leur chemin électro-acoustique jusqu’aux Eurockéennes de Belfort et au festival TGV Génériq. Et de vraies découvertes en solo, comme l’intimiste Michel Cloup, exchanteur vedette des Diabologum, en tournée ce mois-ci de Nantes à Roubaix.

DIÈSE, FESTIVAL PLURIDISCIPLINAIRE ET PEU DISCIPLINÉ Festival d’été dédié aux expressions artistiques non conventionnelles, Dièse s’ouvre largement à tous les publics par des spectacles et des concerts gratuits, à l’exemple de ce tournoi décalé de pétanque, donné en juillet dernier dans la cour arrière de l’hôtel de Vogüé. Le festival accorde ainsi la création contemporaine, voire expérimentale, au patrimoine historique de la ville, pour des représentations dans des lieux privilégiés. Il permet également d’aborder des sujets cruciaux de notre société, comme l’écocitoyenneté. Le festival favorise aussi les partenariats avec les structures culturelles et même les organismes sociaux visant à l’insertion des personnes éloignées de l’emploi.


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APPRENDRE LA MUSIQUE EST À LA PORTÉE DE TOUS ATELIERS D’ÉVEIL, « MASTER CLASS » OU ORCHESTRE DES QUARTIERS, L’ENSEIGNEMENT DE LA MUSIQUE VISE TOUS LES GENRES ET TOUS LES PUBLICS. RENCONTRES, CONFÉRENCES ET SENSIBILISATION AUX RISQUES AUDITIFS PARTICIPENT AUSSI DE CET ÉLAN PÉDAGOGIQUE. epuis deux ans, c’est à la maison de quartier de la Fontaine-d’Ouche que 15 violonistes de 8 à 12 ans font leurs gammes toutes les semaines. Cette jeune formation, qui a exécuté un miniconcert pour Noël dernier, est l’embryon d’un Orchestre des quartiers. Portée par trois musiciens de l’Orchestre Dijon-Bourgogne – la violoncelliste Sylvie Brochard et les violonistes Mohammed El Hachoumi et Daniel Weissmann, par ailleurs directeur général de l’orchestre –, l’idée va bien au-delà d’une simple initiation à la musique à destination des enfants. Le maniement de l’archet, familier à de nombreux répertoires écrits ou improvisés, s’inscrit dans une politique plus générale conduite par la ville en faveur des quartiers, visant à la cohésion sociale et aux activités hors temps scolaires. Notre action suscite la discussion autour de l’intégration et de la notion de culture pour tous, soutient Daniel Weissmann. Avec son cornet à piston, le virtuose Thierry Caens mène un semblable engagement, tout comme le Quatuor Manfred avec le saxophoniste Raphaël Imbert, ou les étudiants du Pôle d’enseignement supérieur de la musique (PESM) au groupe

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scolaire Champollion, aux Grésilles. Ces parcours pédagogiques sont aussi alimentés par l’Orchestre Dijon-Bourgogne, qui prépare les classes et leurs enseignants avant les rencontres avec les musiciens lors d’une répétition. Dans une démarche voisine, les MJC militent en faveur d’une éducation populaire où l’éveil musical est une de leurs multiples propositions, avec ateliers guitare, piano, jazz, mix ou didgeridoo. Le programme de « Vacances pour ceux qui restent » relaie également cet apprentissage par les ateliers batterie de la MJC Maladière. PRÉVENTION ET TREMPLIN En résonance avec la culture urbaine, l’association Protagomix a en outre choisi de prôner la musique comme un outil de socialisation. Le mix, l’écriture rap et la musique assistée par ordinateur (MAO) auxquels elle initie permettent en contrepartie d’ébaucher plusieurs soirées publiques, et de concrétiser un CD et un clip, parrainés par des rappeurs professionnels. Autre facette : des actions de prévention aux addictions sont conduites auprès des adolescents. C’est en revanche un message sur les risques auditifs dus aux

musiques amplifiées que l’Asso Youz délivre à La Vapeur, avec démonstrations à l’appui. L’année dernière, 1 551 jeunes ont suivi ce programme « Peace & lobe ». Dénicheuse de talents, La Vapeur épaule également pour leur première scène publique les amateurs, repérés parmi les 230 groupes qui fréquentent ses studios de répétition. Son accompagnement administratif, technique et scénographique vaut aussi pour les plus confirmés, comme la fanfare funk du Kaktus Groove Band en vue de préparer une tournée, ou Pulpalicious et L’Effet Kartell, afin de travailler un album dont la sortie est prévue dans les mois qui viennent. D’autres résidences sont prévues pour 2012, par

exemple avec Charlotte Mildray, le projet de Julie Rey (ex-La Ballade de Julie S.), Damien Saint-Loup ou, côté électro, les Galactic Classics. L’Opéra de Dijon suscite par ailleurs d’autres approches musicales pour un public non averti. Par la découverte de la Traviata de Verdi, par exemple, grâce à une audio-description spécialement conçue pour les spectateurs déficients visuels. Pour que chacun puisse accéder au domaine de l’art.

L’HEURE DES CONFÉRENCES MUSICALES Des chants cisterciens à John Coltrane, l’horizon musicologique dessiné par l’Association bourguignonne culturelle (ABC) ne se limite pas à d’éminentes conférences. Des points de vue inattendus entre musique, art et grands mouvements de pensée peuvent être esquissés par les musicologues, à travers la peinture notamment, comme cette visite-découverte des musiciens dijonnais du Moyen Âge au XVIIe siècle, par Éliane Lochot, conservatrice des archives municipales. En prélude aux conférences musicales, ce sont les étudiants du PESM de Bourgogne et du Conservatoire qui proposent une heure musicale, dans leurs propres salles d’étude. Eux-mêmes se forment au cours de différentes master classes où le public est convié.


| dossier |

Concert de rentrée 2008.

DU CLASSIQUE À L’ÉLECTRONIQUE, UNE SCÈNE DE CHOIX ue ce soit dans les églises, dans les hôtels particuliers, dans les salles dédiées, voire dans les caves et garages, il y a toujours eu de la musique à Dijon, insiste Christine Martin, adjointe déléguée à l’animation de la ville, aux festivals et à l’attractivité. Peut-être fallait-il juste la mettre davantage en relief. Il est vrai que, sans remonter au temps des trouvères, de grands noms sont associés à celui de la cité des Ducs. Par exemple Joseph Samson, maître de chapelle de la cathédrale des années 1930 aux années 1950, mais aussi compositeur de musique sacrée, comme le faisait redécouvrir France Musique il y a peu. En classique, nombre d’entre eux mènent de front un travail local, en particulier de pédagogie, et une carrière

Q

nationale ou internationale, à l’image de Thierry Caens et Daniel Weissmann, avec la Camerata et l’Orchestre DijonBourgogne. Ou comme le Quatuor Manfred (voir interview de Marie Béreau ci-contre), récipiendaire de nombreux prix, et qui n’hésite pas à se partager entre un travail d’initiation dans les classes de primaire, leur propre programme (cette année, autour des quatuors de Schubert et Beethoven), et des incursions vers le jazz (écouter leur très beau disque avec Raphaël Imbert, qui réinterprète la musique sacrée avec Bach et John Coltrane). Du côté du jazz, justement, l’association Média Music, de Jacques Parize, n’hésite jamais à programmer des talents dijonnais : du jazz électro, avec Kubilaï, à la délicatesse retenue

du guitariste Marc Esposito, en passant par le souffle énergique d’Espace Fraîcheur (voir Dijon Mag n° 242, page 12) ou les fanfares new orleans durant D’Jazz dans la ville, tout le spectre des styles est balayé. L’association est relayée par l’école Jazz’On ou par ces autres amateurs de musiques improvisées que sont Why Note et la Générale d’expérimentation : Nicolas Thirion, Aymeric Descharrières, Florence Borg (également directrice de l’École municipale et orchestre d’harmonie de Dijon, l’Emohd), Sébastien Bacquias, Guillaume Malvoisin, Daniel Scalliet, Mickaël Sévrain (voir ci-contre)… Leurs noms semblent être de tous les projets, de toutes les aventures. La scène rock est, elle aussi, bien présente, depuis les historiques Norma Loy, dans les

années 1980, jusqu’à Sunayuk ou les Romanée Counteez (voir cicontre), en passant par le métal… De même que la scène hip hop et électro, de Vitalic à l’inventif Shrink. Mais c’est souvent la chanson qui continue ici à faire parler d’elle : Jamait (son dernier album fut l’occasion d’une tournée des salles dijonnaises), son ami Daniel Fernandez, le remarquable Bastien Lallemant (dont le dernier album a été salué par une presse unanime), le plus « rauqueur » Stéphane Mulet, qui s’est lui aussi joint à la Générale d’expérimentation, Hubert-Félix Thiéfaine, qui poursuit ses chemins buissonniers… Tous différents. Tous respectés chacun dans son domaine. Un vivier de talents, à même d’inspirer les nombreux musiciens amateurs.


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Paroles de musiciens

Mickaël Sévrain MULTI-INSTRUMENTISTE, MEMBRE DE LA GÉNÉRALE D’EXPÉRIMENTATION

Marie Béreau VIOLONISTE AU SEIN DU QUATUOR MANFRED Mon mari [Christian Wolff, violoncelle] et moi jouons ensemble depuis longtemps. Le Quatuor Manfred, lui, s’est formé en 1986. À l’époque, nous avons eu la chance de trouver tous les quatre un poste d’enseignant à Dijon, et nous sommes restés depuis. Même si notre carrière est internationale, c’est naturellement ici que nous avons choisi de créer “Quatre archets pour Dijon”, ainsi que “Musiques en voûtes”, qui associe musique et patrimoine bourguignon. Notre répertoire est large, de Schubert au contemporain en passant par le jazz, et il est très enrichissant de pouvoir travailler avec d’autres structures : Why Note pour le contemporain, naturellement l’Opéra de Dijon… Pour les concerts, la ville nous aide aussi à baisser au maximum les tarifs. Les concerts gratuits proposés avec le musée des Beaux-Arts sont ainsi une belle expérience, qui nous a permis de toucher un public plus large que le cercle habituel des mélomanes. Les disques du Quatuor Manfred sont disponibles chez Harmonia Mundi.

À la base, je suis pianiste et claviériste, mais je pratique aussi d’autres instruments : guitare, basse, électronique, etc. J’ai fait le choix de ne pas enseigner. C’est une liberté, même s’il faut faire un certain nombre de cachets pour s’assurer la sécurité du statut d’intermittent du spectacle. Je participe actuellement à au moins six formations régulières, pour la plupart en lien avec la Générale d’expérimentation, dans des styles qui laissent une large place à l’impro : rock plutôt dur (Point Zéro), free “gros son” (Püg-Nass ou Call the Mexicans !), jazz électronique (Kubilaï), duo musique et vin (une autre passion…) avec MMIX, ou chanson pop-rock (Thom’ Gérôme). Je prépare aussi une création pour les 12 et 13 avril, qui mariera textes (avec Jean-Luc Bourdon), musique et vidéo, au Théâtre Mansart – dont on peut saluer l’équipe, qui fait un très beau boulot.

Octave Geoffroy alias Claude Vougeot GUITARISTE DES ROMANÉE COUNTEEZ Je ne suis pas musicien de métier, mais j’ai toujours vécu avec la musique, ne serait-ce qu’en étant disquaire durant quinze ans. Et en travaillant dans pas mal de groupes au fil des années, dans des styles assez différents (tous les Romanée viennent d’ailleurs de styles différents). Même si la musique me rapporte quelques droits en tant que compositeur des Romanée, ça ne suffit bien sûr pas pour vivre. Le statut d’intermittent, en régie technique, me permet cependant de rester du côté du spectacle. Mais nous avons aussi d’autres projets, notamment une « Late Night with the Romanée Counteez », en mars au Théâtre Mansart, qui réunira beaucoup d’invités (Dallas Kincaid, le quatuor Hyperion, les deux grands plaisantateurs que sont Christopher Chris et Patrice McPatrick), et bientôt une tournée avec des potes dijonnais, [dont des membres de la Générale d’expérimentation]… qui devrait faire du bruit. Les deux albums des Romanée Counteez sont disponibles chez SOAF Records.


| ça nous concerne |

DON DU SANG

SAUVER DES VIES CHAQUE JOUR algré les importants efforts en termes de recherche, aucun traitement ni médicament de synthèse n’est aujourd’hui à même de se substituer entièrement aux produits sanguins. L’urgence du don de sang reste donc une priorité, irremplaçable et vitale. Une notion que l’association Amicale pour le don du sang bénévole de Dijon tente de véhiculer au travers de différentes actions. Il est important de sensibiliser la population au don du sang et aux besoins des malades et des accidentés. Ce geste est un engagement responsable où la franchise des donneurs est primordiale pour la sécurité de ces receveurs, souligne le représentant et secrétaire général de l’association. Si vous avez entre 18 et 70 ans, n’hésitez pas à faire ce don qui sauve des vies chaque jour. En moyenne, 500 poches de sang doivent être prélevées quotidiennement afin de répondre aux besoins des établissements de santé de la région. De nombreuses collectes sont organisées à Dijon, sans oublier les prélèvements possibles sur le site l’hôpital du Bocage. L’important est de faire le premier pas au moins une fois, ajoute le représentant de l’association. Prochaines collectes : lundi 13 février de 16 h à 19 h 30, salle Fromageot (quartier de la Maladière) et vendredi 2 mars de 16 h à 19 h 30, MJC Bourroches-Valendons Rens. : http://dondusang.dijon.free.fr

M

VOUS AVEZ PLUS DE 60 ANS… C’EST POUR VOUS EN FÉVRIER ! JEUDI 2 FÉVRIER À 14 H 30 Thé dansant : l’orchestre La Gambille invite l’orchestre Tempo, salle de Flore (palais des Ducs) JEUDI 9 FÉVRIER À 14 H 30 Visite sur site : Thierry Langlais, « Les animaux du musée s’expriment », Jardin des sciences, pavillon de l’Arquebuse (1, avenue Albert-Ier, côté gare SNCF) MERCREDI 15 FÉVRIER À 14 H 30 Mercredis du conte : Bernard Bacherot, de la Cie des contes, MJC Bourroches-Valendons (31, boulevard Eugène-Fyot) JEUDI 23 FÉVRIER À 14 H 30 Les Causeries du jeudi : Icovil, « Les enceintes fortifiées de Dijon », Escale d’Alembert (5, rue d’Alembert) Rens. : 0 800 21 3000

SERVICE CIVIQUE

RECENSEMENT DES PLUS JEUNES eunes Dijonnais, garçons et filles, pensez à vous faire recenser à la mairie de votre commune dès votre 16e anniversaire. Depuis le 1er janvier 1999, cette démarche civique est en effet une obligation qui doit être effectuée dans les trois mois après avoir soufflé vos seize bougies. À cette occasion, la mairie vous remettra une attestation qu’il est important de conserver : elle vous sera réclamée pour l’inscription à tout examen ou concours soumis au contrôle de l’autorité publique (baccalauréat, permis de conduire, etc.). Cet acte facilite également l’inscription sur les listes électorales dès 18 ans. Une fois le recensement établi, le jeune citoyen sera convoqué environ un an plus tard pour effectuer la Journée défense et citoyenneté (JDC) – anciennement Journée d’appel et de préparation à la défense (JAPD) –, qui est obligatoire depuis la suspension du Service national. Cette journée a pour vocation de convaincre les plus jeunes de la légitimité de notre défense et de connaître les éventuelles possibilités de volontariat et d’engagement qui peuvent être offertes. Elle permet en outre de repérer de possibles difficultés individuelles, mais aussi de proposer des initiations au secourisme. Chaque année, la JDC réunit plus de 800 000 futurs citoyens, garçons et filles. Rens. : Centre du service national : 03 80 11 21 28 – Courriel : bsn-dij.sga@defense.gouv.fr

J


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SÉCURITÉ ROUTIÈRE

ATTENTION SORTIE D’ÉCOLE ! La sécurité, notamment routière, aux abords des écoles fait partie des grandes priorités municipales. Mais certains comportements augmentent les risques d’accident. Le point avec Anne Dillenseger, adjointe à la réussite éducative.

’alertons pas inutilement. Les accidents routiers à la sortie des 80 écoles municipales de Dijon sont très, très peu nombreux. Mais ils existent, alors qu’un peu plus de civisme au volant pourrait les éviter totalement. D’autant que les premiers à exiger une totale sécurité en la matière sont souvent ceux dont les comportements se révèlent des plus blâmables. À l’occasion de mes nombreuses visites dans les établissements scolaires, j’ai pu constater que de nombreux parents se garent sur les trottoirs, empêchant le passage des poussettes, et font descendre ou remonter du véhicule leur progéniture côté rue, regrette Anne Dillenseger, adjointe à la réussite éducative. Pire, si l’un des trente agents municipaux « Sécurécoles » ose

N

une remarque, il n’est pas rare qu’il reçoive une bordée d’insultes. Parmi les solutions préconisées : la marche à pied. Il n’y a pas d’enfant scolarisé à plus de 500 m de chez lui, indique l’élue. L’accompagnement peut se faire individuellement ou dans le cadre de l’opération « Trottibus ». Son principe repose sur le volontariat de parents d’élèves qui encadrent les écoliers. Les services de la ville aident à définir un parcours cohérent, avec différents points d’arrêt balisés pour récupérer les enfants. Ils fournissent les fameux gilets de sécurité et conseillent les accompagnateurs à leurs débuts. C’est plutôt sympa à organiser, mais cela ne fonctionne plus aujourd’hui, faute de bonnes volontés, déplore l’élue. Toutes les personnes intéressées peuvent donc proposer leur soutien à cette opération.

DES AMÉNAGEMENTS POUR RÉDUIRE LA VITESSE. La ville de Dijon multiplie de son côté les aménagements pour prévenir d’une sortie d’école et réduire la vitesse. Comme, en dehors de l’« hypercentre-ville », la mise en place de zones 30 est difficile à imposer, la municipalité réalise des ronds-points, multiplie l’installation de chicanes qui obligent les voitures à s’arrêter pour se croiser et place des panneaux fluorescents « Attention école ». Ce qui est regrettable, c’est qu’au final tout le monde paie, alors qu’une attitude citoyenne un peu plus responsable éviterait ce type de dépenses, fait remarquer Anne Dillenseger. Dans certains États américains, tout automobiliste à l’obligation de s’arrêter et de couper son moteur dès qu’il voit un bus scolaire allumer ses clignotants. On en est loin !


| ça nous concerne |

DISPOSITIFS EMPLOI

LA VILLE S’EMPLOIE À LUTTER CONTRE LA PRÉCARITÉ Emploi, formation, insertion, des domaines qui ne sont pas de la compétence directe de la municipalité. Et pourtant…

i l’emploi relève de la compétence de l’État via Pôle emploi, la formation de celle de la région avec le conseil régional, et l’insertion de celle du département et du conseil général, on peut s’interroger sur les marges de manœuvre d’une ville qui souhaiterait mener une politique volontariste dans ces domaines. Mais l’interrogation est vite balayée quand on voit ce que propose la ville de Dijon en la matière. La ville n’a d’ailleurs pas attendu que ces problématiques soient au cœur de tous les débats pour agir. Depuis plusieurs années, elle mène une politique active en matière d’emploi, d’insertion et de lutte contre la précarité. Les nombreux dispositifs qu’elle propose ont vocation à aider et soutenir les citoyens dans leur démarche d’accès à l’emploi, avec une priorité pour les publics plus fragiles comme les jeunes, les seniors ou les personnes handicapées. En partenariat avec des structures locales comme la Maison de l’emploi et de la formation (MDEF) ou la mission locale, la ville affirme son engagement dans ce domaine : offrir des dispositifs souples et réactifs, pour répondre à une des préoccupations

S

majeures des Français, et par là même, des Dijonnais. LES CAFÉS DE L’EMPLOI. Original et convivial, le principe des cafés de l’emploi est aussi simple qu’efficace. Pour éviter la discrimination sur CV – parce qu’il ne faut pas se voiler la face, cela existe encore ! –, la MDEF, aidée d’un cabinet conseil, sélectionne les candidats, qu’elle présente ensuite à des entreprises qui ne connaissent rien des prétendants. Avec deux atouts appréciables et essentiels : un cadre de rencontre neutre et aucune contrainte de temps. Le but, évaluer les prétendants sur leurs compétences et leur potentiel. Après exactement deux ans de fonctionnement, à raison de cinq rencontres en moyenne dans l’année, le bilan est plus que positif. Entre 3 et 5 entreprises sélectionnées par session et 20 demandeurs en moyenne. Au total, 19 embauches effectives ont eu lieu pour neuf rencontres en contrat à durée indéterminée (CDI) ou en contrat à durée déterminée (CDD) débouchant sur un CDI. Une façon de lutter contre la précarité de manière pérenne.

LES AUTRES DISPOSITIFS LES CONTRATS AIDÉS. L’État propose des contrats pour une durée maximale de deux ans, dans les secteurs marchand et non marchand, et prend en charge une partie du salaire. Depuis 2003, Dijon a utilisé cette procédure pour, in fine, embaucher 23 personnes en CDI, toujours dans un souci de stabilité de l’emploi. L’APPRENTISSAGE. Réservé aux 1625 ans, il permet d’obtenir une qualification en alternant formation théorique et présence sur le terrain. Depuis 1993, grâce à un partenariat multiple, 286 jeunes sont passés par la mairie. En 2011, la totalité des 18 apprentis qui passaient leur diplôme l’ont obtenu. LES BOURSES MUNICIPALES. Cette aide complémentaire, d’un montant unique de 650 à 1 100 euros, est à destination de 200 étudiants dijonnais qui entreprennent des études post-baccalauréat. La somme totale distribuée avoisine les 150 000 euros par an. LES FORUMS DE L’EMPLOI. Ils sont organisé sur les quartiers de la Fontained’Ouche et des Grésilles, où les taux de chômage sont les plus importants, et sont ouverts à tous les habitants de l’agglomération dijonnaise. Le but est d’aller audevant des habitants en proposant de rencontrer de nombreux partenaires dans les domaines de l’emploi et de l’insertion, toujours dans un esprit convivial. Cette année, la demi-journée consacrée à l’économie sociale et solidaire a accueilli plus de 300 personnes. Rens. : Maison de l’emploi et de la formation : 03 80 28 03 20 www.mdefbassindijonnais.org


| fiscalité |

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IMPÔTS LOCAUX

CE QUE PAIENT LES DIJONNAIS Les impôts locaux sont issus d’impositions anciennes, appelées les « quatre vieilles », dont la création remonte à la Révolution française. En 2011, Dijon est classée 3e parmi les villes de plus de 100 000 habitants les moins chères en matière de taxe d’habitation. Mais que paie réellement aujourd’hui un foyer dijonnais pour l’ensemble de ses impôts locaux ?

ujourd’hui, chaque foyer Dijonnais, locataire comme propriétaire, doit s’acquitter de la taxe d’habitation. Environ 42 % des foyers sont toutefois exonérés totalement ou partiellement du paiement de cette taxe, en raison de leur niveau de ressources. Les Dijonnais propriétaires de leur logement sont également redevables de la taxe foncière pour les biens qu’ils détiennent. Depuis 2001, la majorité municipale a fait le choix d’une pression fiscale limitée. Ainsi, conformément à l’engagement pris à l’occasion des élections municipales de 2001 et de 2008, l’évolution des taux de taxe des ménages a toujours été égale ou inférieure à l’inflation (+ 1,5 % par an en moyenne entre 2001 et 2011, contre + 1,82 % d’inflation).

A

3e PLACE EN MATIÈRE DE TAXE D’HABITATION. D’après une étude récente du Forum pour la gestion des villes, Dijon figure ainsi, en 2011, à la 3e place des villes de plus de 100 000 habitants les moins chères en matière de taxe d’habitation. À caractéristiques égales, le foyer témoin de l’étude paie seulement 763 euros de taxe d’habitation à Dijon contre 977 euros en moyenne pour les communes de plus de 100 000 habitants. À titre d’exemple, le même ménage serait redevable de 51 % de plus à Besançon (1 135 euros), 53 % de plus à Nancy (1 168 euros), ou encore 10 % de plus à Boulogne-Billancourt

(825 euros), ville dont le taux de taxe d’habitation est pourtant le plus faible de la strate. Cette différence s’explique par le choix de la ville de Dijon de maintenir, en faveur des contribuables, un abattement général forfaitaire et des abattements pour charges de famille audelà de la limite supérieure fixée par la loi. En 2011, la commune a ainsi renoncé à près de 16 millions d’euros de recettes fiscales. Par ailleurs, pour le même foyer témoin propriétaire de son logement, la somme des cotisations de taxe d’habitation et de taxe foncière est inférieure de 116 euros à la cotisation moyenne dans les grandes villes du panel de référence (1 811 euros de cotisations à Dijon selon les caractéristiques de l’étude, contre 1 927 euros en moyenne). Dijon ressort ainsi comme la 10e commune la moins chère parmi les 40 villes de plus de 100 000 habitants, hors Paris. Malgré cette pression fiscale modérée, et dans un contexte par ailleurs marqué par le désengagement de l’État, la ville de Dijon a maintenu un effort d’investissement soutenu (plus de 40 millions d’euros par an depuis 2008). Cette politique été rendue possible par une maîtrise des dépenses de fonctionnement de la ville, par une recherche active de financements extérieurs et par une gestion active de la dette, se traduisant d’ailleurs par un désendettement significatif depuis 2008 de 8 millions d’euros.


| en chiffres |

1

er

76 038

C’est le nombre de résidences principales à Dijon équipées en 2008 d’une salle de bains avec baignoire ou douche (soit 97,2 % de l’ensemble des résidences principales). En 1999, elles n’étaient que 68 792 (source : Insee).

En novembre dernier, Dijon a reçu le prix national « Sensibilisation du grand public » des Territoires de commerce équitable. Une première place qui récompense l’engagement et les actions menées par la ville autour de la problématique du commerce équitable, avec une implication toute particulière des jeunes et notamment du conseil municipal d’enfants.

22 000

Outre 87 061 logements et 78 199 ménages comptabilisés par l’Insee en 2008 à Dijon, l’institut y recensait pas moins de 22 000 enfants et de jeunes âgés de 0 à 18 ans, soit 14,3 % de la population.

+10,5

%

30 713

Dans le cadre du projet éducatif local (PEL), le musée des Beaux-Arts a reçu 30 713 scolaires en 2010-2011 (plus de 3 000 groupes, des sections maternelles jusqu’aux lycées et audelà), soit une augmentation de 14 % par rapport à 2009-2010. Chaque groupe a été accueilli par une équipe de six médiatrices culturelles et deux plasticiens lors des différentes activités de découverte, ateliers et visites d’initiation.

Environ 7 000 tonnes de verre sont collectées chaque année dans l’agglomération dijonnaise, soit quelque 26,25 kilos par an et par habitant, avec une progression de 10,5 % par rapport à 2003.

1,5 km

Le cours du Parc, créé en 1671, s’étire sur 1,5 km. Orné de marronniers, d’érables et de frênes, il est l’un des lieux de promenade privilégiés des Dijonnais, tout comme il l’était déjà sous Louis XIV. La plupart des maisons bourgeoises qui bordent la promenade ont été bâties à partir de la fin du XIXe siècle.

7 500

On dénombre chaque année sur l’agglomération près de 7 500 demandeurs d’un logement social pour 2 000 attributions et une vacance très faible, alors que 72 % des ménages de l’agglomération pourraient avoir accès au logement à loyer modéré au vu de leurs revenus, quand sa proportion n’est de que 18 % du parc total. L’agglomération se situe de ce point de vue dans la moyenne nationale.


| rencontre |

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BRIGITTE DURIEUX CÉLÈBRE LE « STYLE EIFFEL » C’EST L’UN DES DIJONNAIS LES PLUS CÉLÈBRES, BIEN QUE MÉCONNU EN TANT QUE DIJONNAIS : GUSTAVE EIFFEL. UN BEAU LIVRE DE BRIGITTE DURIEUX RÉINVENTE SA TOUR ET EN EXPLORE LES TÉMOIGNAGES DANS NOTRE QUOTIDIEN. Brigitte Durieux sur le manège du Bareuzai, place François-Rude, en compagnie de Louise, sa petite-fille.

eu nombreux sont les monuments qui ont à ce point marqué leur temps. Déchaîné les passions. Pour finir par symboliser à eux seuls une ville, un pays, et au-delà une époque, une ambition pour le genre humain. Né à Dijon en 1832, le bâtisseur Gustave Eiffel, à lui seul, en compte deux : sa fameuse tour, la « Dame de fer » qui résume Paris, la France, le XIXe siècle, la foi dans le progrès, et la statue de la Liberté (dont il a conçu l’architecture interne pour le sculpteur Bartholdi), incarnation de New York, des États-Unis, et de l’espoir d’une vie meilleure pour tant d’immigrés débarquant au Nouveau Monde. C’est donc peu dire qu’il aura frappé les esprits. Au point qu’on peut lui attribuer un style, en architecture comme en ameublement – voire sur un manège, tel celui de la place du Bareuzai. C’est du moins l’idée initiale de Brigitte Durieux. Journaliste, passionnée de design, elle est partie à la recherche des traces, réelles ou imaginaires, laissées en nous par ce monument improbable, réinventé depuis en tableaux (qu’on pense à Robert Delaunay), sacs à main, en chaises, en escaliers, en luminaires…

P

LE GRENIER DE NOTRE MÉMOIRE COLLECTIVE. La tour Eiffel ne sert à rien, c’est son luxe,

se réjouit le sémiologue Odilon Cabat, interrogé dans l’ouvrage. Et pourtant, elle nous construit, complète Brigitte Durieux. Les objets industriels dont on décore nos intérieurs sont les outils de travail de nos grands-parents, ne l’oublions pas… À l’appui de ses dires, elle pointe telle lampe qui éclairait des bureaux, telles chaises sur lesquelles s’asseyaient les ouvrières de l’usine Peugeot à Dijon. Parce que chaque objet a été construit, vécu par son constructeur puis par son propriétaire. Ce qui m’intéresse, confie-t-elle, c’est de chiner dans le grenier de notre mémoire collective, et d’y découvrir les objets qui nous parlent aujourd’hui. Mon pain quotidien, c’est de reconnaître et d’apprécier notre patrimoine dans la proximité, mais c’est aussi une sorte de quête de la modernité. DES CLÉS POUR AVANCER. « Modernité ». Le mot revient souvent dans ses propos. Pourtant presque un « gros mot » désormais, supplanté par des euphémismes (« neuf », « contemporain », « réel », « d’aujourd’hui »…) dans une société qui ne croit plus vraiment au progrès. Pourtant, cette modernité est là, selon Brigitte Durieux, sous nos yeux : Ce que

j’apprécie avant tout, c’est la confrontation. J’adore l’idée que Wilmotte ait redessiné la place de la Libération. Cette confrontation entre l’histoire et le présent donne des clés pour avancer, des ouvertures pour aller vers d’autres chemins. J’aime les réalités à facettes.

BIBLIOGRAPHIE Le Style Eiffel, dirigé par Brigitte Durieux (textes de Martine Vincent), est son troisième livre publié aux éditions de La Martinière, après Inoxydable Tolix (2007), consacré aux fameuses chaises d’Autun, et Le Mobilier industriel, dont le succès ne se dément pas (il a été réédité à plusieurs reprises depuis 2009). Pour Le Mobilier industriel, l’idée était de prendre les meubles cultes et, pour chacun, d’écrire son histoire, le décrire, d’en faire la carte d’identité, avec les brevets, etc. C’est le même souci de précision et de variété qui anime Le Style Eiffel, tant dans sa riche iconographie que dans la multiplicité des points de vue recueillis et des histoires racontées.


| sports |

INITIATIONS

VACANCES POUR CEUX QUI RESTENT Vous restez à Dijon pendant les vacances d’hiver ? « Vacances pour ceux qui restent » (VPCQR) peut vous faire profiter pleinement de vos jours de repos en vous proposant une multitude d’activités. Les prix demandés varient selon les ressources mensuelles de votre foyer, sa composition et sa domiciliation. Pour cinq séances d’équitation, de poney ou de karting, par exemple, le tarif « avant effort » est de 57 euros ; grâce à

VPCQR, ce tarif peut chuter à 21,40 euros. Si VPCQR concerne uniquement les périodes de vacances (hors Noël), le principe existe également sur le temps périscolaire (le soir après l’école, les mercredis et samedis). Le Centre municipal d’initiation sportive (CMIS) en est responsable. Tous les moyens de paiement habituels sont acceptés pour ces deux dispositifs. Pour les familles allocataires à la CAF, ouvrant droit aux aides aux

temps libres, une déduction de leur participation est opérée sur la facture qui leur est adressée. Rens. : VPCQR : 03 80 48 82 24 CMIS : 03 80 48 82 16 / 17 Centre de traitement unique (tarifs et facturation) : 03 80 74 53 30 Courriel : famille@ville-dijon.fr

SPORT DE QUILLES

LE BOWLING CLASSIC, CET INCONNU Peu médiatisé, le « bowling classic » compte pourtant sept clubs dans le département, dont un à Dijon. Découverte d’un méconnu chaleureux. n arrivant sur la piste, on s’attendrait presque à jouer au bowling que tout le monde connaît. À y regarder d’un peu plus près, ce n’est plus tout à fait le cas. Les boules sont plus petites et n’ont pas de trous. Et il n’y a que neuf quilles à faire tomber, au lieu de dix. Vous savez, il existe huit façons de jouer aux quilles, dont la nôtre, commente Michel Marzocca, le président du Bowling Classic Dijon - Côte-d’Or (BCDCO). Nous, hélas, on ne nous connaît pas. Notre sport est méconnu, regrettet-il avec insistance. Tous les ingrédients sont pourtant réunis pour satisfaire un grand nombre de joueurs. Avec ses quatre pistes automatiques, le club dijonnais est très bien équipé et l’accueil est des plus chaleureux. Même s’il a plusieurs fois changé de nom, le BCDCO existe depuis plusieurs décennies. Une cinquantaine de licenciés composent l’effectif, qui se donne rendez-vous plusieurs fois par semaine à Longvic. Le nombre de licenciés a tendance à stagner depuis plusieurs années. En outre, la moyenne d’âge des joueurs augmente. C’est pourquoi nous recherchons de nouveaux licenciés et en particulier des jeunes, informe le président. Afin de séduire cette tranche d’âge, le BCDCO possède une école de bowling classic. Les jeunes, et même les moins jeunes, peuvent venir gratuitement et sans engagement à plusieurs séances pour se tester et découvrir ce sport, ajoute Michel Marzocca. D’autres actions sont mises en place, comme avec « Vacances pour ceux qui restent » (voir encadré ci-dessus), un dispositif qui permet la venue de nombreux enfants lors des vacances scolaires. La Côte-d’Or est un des rares départements français à proposer ce sport : seuls le Bas-Rhin et le Haut-Rhin abritent également des clubs. Plusieurs équipes du BCDCO sont inscrites en compétition. L’une d’elles évolue au niveau national et a même participé à la coupe d’Europe l’année dernière en Macédoine. Bowling Classic Dijon Côte-d’Or – 73, route de Dijon – 21600 Longvic Licence annuelle : adulte, 90 € ; jeune à partir de 6 ans : 70 € Rens. : 03 80 66 57 16 – http://bcdco.jimdo.com Courriel : bowlingclassicdijon@9business.fr

E


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VÉLO

COUP DE JEUNE AU DIJON BMX i la santé d’un club sportif se mesure à la somme des efforts produits par ses membres pour miser sur l’avenir, alors le Dijon BMX se porte à merveille. Bien que le club présidé par Vincent Dufouleur se prépare à souffler en 2013 sa trentième bougie, loin de s’attarder sur son glorieux passé, il s’engage pour les générations à venir. Ainsi, lorsque la ville de Dijon a sollicité Dijon BMX en vue de mutualiser l’offre du VTT, son président s’est lancé, la tête dans le guidon. Ce nouvel élan nous fait ouvrir une section inédite de VTT cross-country pour les jeunes âgés d’au moins 8 ans, ce qui s’accorde avec notre souhait de dynamiser plus encore la discipline auprès des enfants, précise-t-il. Ce vent nouveau touche également les infrastructures : la piste, basée depuis 1984 dans le quartier de la Fontaine-d’Ouche, ne sera plus d’actualité dès la rentrée 2012, lorsqu’un complexe sportif dédié aux disciplines de VTT verra le jour à l’extrémité ouest du lac Kir. Côté sport, Vincent Dufouleur précise que le BMX « race » et le VTT XC (cross-country) sont deux disciplines olympiques : l’ancienne

S

sociétaire du Dijon BMX Anne-Caroline Chausson a gagné ses premiers titres de championne du monde avec le club et fut la première championne olympique de BMX en 2008. Le club compte d’ailleurs deux jeunes pilotes qualifiés au championnat d’Europe 2012 : Symphorien Dufouleur en benjamins et Julie Thomas en cadettes. Cette belle vitrine ne doit pas pour autant intimider les néophytes, car toutes et tous sont conviés à venir s’essayer aux disciplines proposées par le Dijon BMX. Le Dijon BMX (affilié FFC et agréé Jeunesse et Sports), c’est déjà : le BMX ou bicross « race » sur piste, avec l’école de BMX ; le BMX « freestyle » sur module de skate park ; le VTT « slopestyle » (figures sur un enchaînement de bosses) ; le VTT DH (downhill) « descente » et « enduro ».

HALTÉROPHILIE QUALIFICATIONS POUR LES CHAMPIONNATS DE FRANCE

Entraînements VTT : en partenariat avec le comité de Côte-d’Or de cyclisme et son moniteur breveté d’État, le Dijon BMX met en place au printemps deux sessions par semaine d’entraînements destinés aux jeunes pour l’apprentissage de la pratique du VTT XC : le mercredi matin pour les 8-12 ans et le samedi après-midi pour les 13-16 ans. Portes ouvertes le samedi 17 mars : piste du Dijon BMX, quai des Carrières-Blanches, avec essais (prêt de vélo) sur ateliers de maniabilité Groupe 8-12 ans de 14 h à 15 h 30 Groupe 12-16 ans de 15 h 30 à 17 h Pour la saison 2012, 9 places par groupe Rens. et modalités d’inscription : 03 80 41 20 63 – www.dijonbmx.fr Courriel : president@dijonbmx.fr

NATATION MEETING NATIONAL À LA PISCINE OLYMPIQUE

L’USO Dijon organise une compétition qualificative pour les championnats de France d’haltérophilie. Une trentaine de participants de Bourgogne et de l’Est de la France, toutes catégories confondues, devraient prendre part à l’exercice. Au-delà, le président du club dijonnais, Christophe Zehnder, souhaiterait voir apparaître un nouveau dynamisme de ce sport un peu en perdition, regrette-t-il. Samedi 11 février à 14 h 30 Gymnase Jean–Mazingue, boulevard du Maréchal-Joffre Rens. : 06 83 67 17 63

L’Alliance Dijon Natation (ADN) devrait accueillir 500 nageurs à l’occasion de son premier meeting national. Avec le fort attrait de la piscine olympique, les organisateurs ont dû limiter les inscriptions afin de préserver la qualité de ce grand rendez-vous. Plusieurs meetings nationaux sont organisés en France durant les deux premiers mois de l’année. Des qualifications pour les championnats nationaux au mois de mars sont en jeu. Vendredi 10, samedi 11 et dimanche 12 février Piscine olympique du Grand Dijon Séries de 9 h à 11 h 45, finales de 16 h 30 à 18 h 30

RUGBY LES GAZELLES À L’HEURE PARISIENNE

FOOTBALL AMÉRICAIN L’AS FENRIS POUR UNE NOUVELLE VICTOIRE

Le Rugby féminin Dijon-Bourgogne (RFDB) reçoit le RC Paris XV pour le compte de la 8e journée de Fédérale 1. Les joueuses du président Jacques Blanc auront à cœur de prendre leur revanche, les Gazelles ayant cédé 25-9 au match aller. Dimanche 12 février à 15 h – Stade Bourillot

Les Fenris affrontent les Princes de Montbéliard lors de la 6e journée de Division 3. Vainqueurs au match aller (32-6), les joueurs de Christophe Jober viseront une nouvelle fois la victoire afin de rester en course pour les play-offs. Samedi 18 février à 19 h – Stade Bourillot


| à votre service |

NUMÉROS UTILES Allô Mairie Resto’ Mairie État civil et formalités administratives Élections Ramassage encombrants Objets trouvés Police municipale Police sanitaire CCAS (centre communal d’action sociale) Opad (Office des personnes âgées de Dijon) LES MAIRIES ANNEXES Bourroches 32, boulevard Eugène-Fyot Fontaine d’Ouche 15, place de la Fontaine-d’Ouche Grésilles 6, avenue des Grésilles Mansart 2, boulevard Mansart Toison d’Or 10 bis, place Granville

0 800 21 3000 0 800 21 0519 03 80 74 51 51 03 80 74 59 03/04/05 0 800 12 12 11 03 80 74 52 22 03 80 74 51 53 03 80 48 80 60 03 80 44 81 00 03 80 70 02 03

03 80 74 52 02 03 80 74 52 00 03 80 74 52 03 03 80 74 52 04 03 80 48 83 83

TRANSPORTS Velodi Divia SNCF Association artisanale des taxis de Dijon

0 800 200 305 03 80 11 29 29 36 35 03 80 41 41 12

URGENCES Police secours Samu Pompiers Urgences depuis un mobile Urgences gaz Urgences EDF Urgences techniques Lyonnaise des eaux Centre antipoison Médecin de garde SOS Médecins SOS Médecins consultations SOS 21 (visites, urgences médicales) Pharmacie de garde Permanences dentaires dimanche et jours fériés Accueil sans-abri

17 15 18 112 0 810 433 021 0 810 333 021 0 810 874 874 03 83 32 36 36 03 80 40 28 28 03 80 59 80 80 36 24 03 80 78 68 68 39 15 03 80 48 26 59 115

SOS Amitié SOS Kiné SOS Mains SOS Vétérinaire Centre de soins infirmiers Drogue, alcool, tabac info service Sida info service Alcooliques anonymes 24h/24 Allô Enfance maltraitée Violences faites aux femmes Solidarité Femmes 21

03 80 67 15 15 03 80 53 70 00 03 80 44 48 46 0 811 88 99 88 03 80 41 66 66 0 800 23 13 13 0 800 840 000 03 80 30 27 00 119 3919 03 80 67 17 89

AIDE AUX VICTIMES L’Association départementale d’aide aux victimes d’infractions pénales (Adavip 21) a été créée en 1986. Elle a pour mission d’accueillir, écouter, informer et orienter les victimes d’infractions pénales (vol, escroquerie, abus de confiance, dégradations, accident de la circulation, coups et blessures, agression sexuelle, non-paiement de pension alimentaire, non-présentation d’enfant, délit de fuite, menaces, discrimination raciale…), mais aussi de leur proposer un soutien psychologique. Des professionnels (juristes, psychologue…) reçoivent gratuitement les victimes dans la plus grande confidentialité, pour les aider à faire le point sur la situation et leur expliquer les démarches à entreprendre. Cité judiciaire – 13, boulevard Georges-Clemenceau BP 1513 – 21033 Dijon Cedex – Tél. : 03 80 70 45 81 Courriel : adavip.21@wanadoo.fr Tous les jours de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h (Des permanences sont également tenues à Chenôve et à Beaune.)

SOLIDARITÉ FEMMES 21 Contre toutes les violences faites aux femmes, pour l’égalité et le respect entre les femmes et les hommes, Solidarité Femmes 21 accueille et écoute les femmes. L’association les accompagne dans les démarches sociales, juridiques, d’hébergement, mais propose également des groupes de parole, des ateliers pour les enfants ou des ateliers d’art-thérapie. Depuis 2005, Solidarité Femmes est aussi un organisme de formation et propose à ce titre plusieurs types d’interventions : des formations de sensibilisation ou d’approfondissement sur les questions liées aux violences conjugales ; des modules dans des formations construites par d’autres (exemples : centre de formation de la police, Creai, Irtess). Solidarité Femmes 21 – 4, rue Chancelier-de-l’Hospital Tél. : 03 80 67 17 89 Courriel : solidaritefemmes21@wanadoo.fr Permanence à la Maison de la solidarité (centre commercial de la Fontaine-d’Ouche, niveau haut) le vendredi matin. Rens. : 03 80 45 99 80


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LOGEMENTS À LOYER MODÉRÉ ICF SUD-EST - MÉDITERRANÉE Immeuble Mazarin 10, avenue Foch – 21000 Dijon Tél. : 03 80 45 90 40 www.sud-est-mediterranee.fr OFFICE PUBLIC D’AMÉNAGEMENT ET DE CONSTRUCTION (OPAC) DE DIJON 2 bis, rue Maréchal-Leclerc BP 87027 – 21070 Dijon cedex Tél. : 03 80 71 84 00 Courriel : courrier@opacdijon.fr Web : www.opacdijon.fr Agence de location 3, rue Chaudronnerie Tél. : 03 80 71 73 80 ORVITIS (OFFICE PUBLIC DÉPARTEMENTAL) Siège : 17, boulevard Voltaire BP 90104 – 21001 Dijon Cedex Tél. : 0 810 021 000 (prix d’un appel local) Web : www.orvitis.fr Agence Espace habitat : place des Cordeliers – Tél. : 0 810 021 000 SCIC HABITAT BOURGOGNE Le Katamaran Parc Valmy – 41, avenue Françoise-Giroud BP 30428 – 21004 Dijon Cedex Tél. : 03 80 50 56 50 – Courriel : siege.dijon@bourgogne.scichabitat.fr Web : www.bourgogne.scichabitat.fr SOCIÉTÉ NATIONALE IMMOBILIÈRE (SNI) 5, rue des Perrières Tél. : 03 80 76 84 44 www.sni.fr VILLÉO (ANCIENNEMENT LE FOYER DIJONNAIS ET NÉOLIA BOURGOGNE) 28, boulevard Clemenceau – BP 30312 21003 Dijon Cedex – Tél. : 03 80 68 28 00 Courriel : ste@villeo.fr Web : www.villeo.fr

GRAND DIJON 40, avenue du Drapeau – BP 17510 – 21075 Dijon cedex

DÉCHETTERIES Les déchetteries sont fermées les 1er mai, 25 décembre et 1er janvier. QUETIGNY – Bd de la Croix-Saint-Martin – Tél. : 03 80 71 03 13 DIJON – Rue Alexander-Fleming – Tél. : 03 80 23 94 94 CHENÔVE – Rue de Longvic – Tél. : 03 80 58 87 32 MARSANNAY-LA-CÔTE – Chemin rural n° 15, dit « chemin des Vaches » LONGVIC – Rue Jules-Guesde. Seule déchetterie habilitée à recevoir l’amiante-ciment (tuyaux, plaques planes et ondulées…) – Tél. : 03 80 68 03 91 HORAIRES D’HIVER

(du 1er novembre au 30 avril)

du lundi au vendredi le samedi le dimanche

9 h - 12 h et 14 h - 18 h 9 h - 13 h et 14 h - 18 h 9 h - 12 h

sauf Marsannay-la-Côte du lundi au vendredi 9 h - 12 h et 14 h - 17 h le samedi 9 h - 13 h et 14 h - 17 h le dimanche 9 h - 12 h

NUMÉROS UTILES Accueil Grand Dijon

03 80 50 35 35

Usine d'incinération

03 80 76 40 76

Centre de tri

03 80 76 49 90

Bac mal dimensionné

03 80 76 39 78

Composteur

03 80 76 56 26

Emmaüs

03 80 23 80 11

Encombrants sur rendez-vous

0 800 12 12 11

Déchets verts sur abonnement

0 800 12 12 11

Numéro vert : 0 800 12 12 11 www.grand-dijon.fr Courriel : collecteselective@grand-dijon.fr

L’ASTUCE DE FÉVRIER L’argent par les fenêtres… Fermer volets et rideaux, une fois la nuit tombée, permet de retenir la chaleur intérieure. Par ailleurs, il ne faut pas arrêter le chauffage dès que la température souhaitée est atteinte, pour le rallumer un ou deux jours plus tard : mieux vaut baisser le thermostat, car l’énergie nécessaire pour réchauffer les murs consomme bien plus d’énergie. Impressions douces Imprimer ses documents en recto-verso, en utilisant des gestionnaires d’imprimante qui savent imprimer plusieurs documents sur une seule et même page, en collectant le papier imprimé sur une seule face (impressions et photocopies ratées, documents obsolètes…) pour utiliser l’autre côté comme brouillon, autant de petites économies qui font les grandes forêts.

J’aGIs

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LE

c’est pour la vie !


| vous nous dites |

DOUBLE SENS CYCLABLE

Depuis un an, je laisse ma voiture au garage et je traverse Dijon à vélo, profitant des nombreuses pistes cyclables déjà à notre disposition malgré des situations parfois périlleuses… Mais j’ai toujours des problèmes pour remonter la rue du Lycée et rejoindre la rue Diderot : avec les stationnements des voitures des deux côtés de la rue, il n’y a pas de place pour les cyclistes. Reste la marche sur le trottoir avec le vélo à la main. Serait-il possible de tracer une piste cyclable dans le sens inverse de la circulation des voitures ? N.S. – Dijon

“ “ “

Un rappel avant tout : le double sens cyclable permet aux vélos d’éviter des détours importants liés aux sens uniques, notamment en centre-ville, où le plan de circulation a été élaboré pour limiter le transit. Seules les voies signalées sont accessibles en double sens. Le cycliste doit rouler de façon classique, sur sa droite, et croiser les autres véhicules par la gauche. Les dépassements sont autorisés et doivent naturellement être réalisés avec prudence, quand il ne vient aucun véhicule en face. Il est conseillé d’aborder les débuts et fins de tronçon, les intersections et les virages à faible allure pour ne pas surprendre les autres usagers, et d’être très attentif lors des croisements. Concernant la rue du Lycée, la largeur de voie restante entre les stationnements de part et d’autre ne permet pas de réaliser une voie cyclable à contre-sens. Toutefois, des études sont en cours afin d’étudier la possibilité ou non de déplacer le stationnement à cheval sur un trottoir.

OBJETS ENCOMBRANTS

Habitant de la rue de Mirande, je ne supporte plus de voir les trottoirs jonchés d’objets encombrants. Il est même parfois impossible de rester sur le trottoir tellement cela s’amoncelle. Il s’agit d’une véritable pollution. Qu’attendez-vous pour agir ? M.F.-P. – Rue de Mirande

VOS COUPS DE CŒUR, VOS RÉACTIONS... CETTE PAGE EST FAITE POUR VOUS. ÉCRIVEZ-NOUS : Dijon Mag BP 1510 21033 Dijon cedex frebsamen@ ville-dijon.fr

Le ramassage des ordures ménagères et des objets encombrants est l’une des compétences du Grand Dijon. Depuis 2009, un système de ramassage des encombrants sur rendez-vous est mis en place. Réservé aux particuliers, ce service apporte de la souplesse aux habitants et facilite l’enlèvement des objets. Pour ce faire, deux dispositifs sont prévus : un numéro vert (gratuit), le 0 800 12 12 11 (du lundi au vendredi de 8 h à 18 h, sauf les jours fériés), où l’opérateur indique le jour d’enlèvement devant votre domicile, et un site Internet : www.trionsnosdechets-dijon.fr. Malheureusement, et alors que ce service est gratuit, certaines personnes peu respectueuses de l’environnement et de leurs concitoyens ne prennent pas la peine de téléphoner. Aussi les contrevenants qui ne respectent pas le règlement (déchets non autorisés ou mal présentés, dépôt sur la voie publique en dehors des jours de passage…) s’exposent-ils désormais à la facturation de l’enlèvement accompagnée de suites pénales. Il est aussi important de rappeler que, faute de disposer de locaux à déchets adaptés, un grand nombre d’immeubles du centre-ville historique de Dijon ne sont pas équipés des bacs roulants pour le stockage de leurs déchets ménagers. Les habitants peuvent néanmoins procéder au tri des emballages, des journaux et des magazines, du verre et de tout ce qui concerne les déchets quotidiens grâce à 17 « points tri » installés sur le domaine public.


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POUR LE GROUPE SOCIALISTE, RADICAL DE GAUCHE, CITOYEN ET APPARENTÉS Depuis dix ans, Dijon s’est affirmée comme une véritable capitale culturelle. À l’initiative des artistes, des nombreuses associations et des structures, toutes les formes d’expression et de création sont présentes dans le paysage culturel dijonnais, autant dans les lieux dédiés que dans les quartiers ou dans l’espace public. Avec le « Projet culturel pour Dijon 2011-2014 », présenté le 7 septembre dernier par François Rebsamen, une résonance nouvelle est donnée à la place de la culture dans notre cité. C’est dans l’optique de celui-ci que se concrétise le budget culture 2012. Garantissant l’accès des pratiques artistiques et culturelles à tous, son crédit de 62,1 millions d’euros en fait aussi le poste le plus élevé : 24,2 % du budget de la ville, un des taux les plus élevés de France, avec des investissements conséquents de 15 millions d’euros. À l’exemple des travaux pluriannuels engagés depuis 2008 pour la rénovation du musée des Beaux-Arts, crédités cette année de 8,8 millions d’euros. De même, dans la halle Bonnotte, au sein du futur écoquartier de l’Arsenal, au sud de Dijon, de prochains travaux de 2,5 millions d’euros préfigurent la création d’un nouveau lieu de répétition et de spectacles dédié au « jeune public » qui favorisera les échanges avec les compagnies et institutions dijonnaises et créera un pôle de référence sur le jeune public. Grâce au concours du Grand Dijon, d’autres projets émergent, comme la réhabilitation et l’extension de La Vapeur, visant le label « Salle de musiques actuelles ». Cette salle de concert,

de répétition et de résidence d’artistes locaux, nationaux et internationaux bénéficiera d’une subvention d’équipement de 150 000 euros. Le soutien de la ville passe également par le subventionnement des grands équipements, comme l’Opéra pour 6,9 millions d’euros, mais aussi des associations culturelles, qui se répartissent 4,3 millions d’euros, en plus des prêts de salles et de l’aide logistique accordés par la ville lors des nombreuses et différentes manifestations, Pour l’État, 2002-2012 est par contre une décennie de limitation volontaire et drastique de ses ambitions, alors que la France, à l’image de Dijon, foisonne d’initiatives et de talents qu’il ne prend plus en compte. De là une navigation « à vue » du ministère de la Culture, qui a réduit sa politique à l’invention d’un slogan, « la culture pour chacun », dénoncé conjointement par les acteurs culturels et les collectivités. Yves Berteloot, adjoint à la culture et au patrimoine, vice-président du Grand Dijon Groupe socialiste, radical de gauche, citoyen et apparentés 8, rue de la Chouette, 21000 Dijon Tél. : 03 80 36 41 77 Courriel : groupemajcm@orange.fr

POUR LE GROUPE DES ÉLUS COMMUNISTES ET RÉPUBLICAINS Au conseil municipal, lors du vote du budget 2012, nous sommes intervenus sur la fiscalité. Le système fiscal en France est de plus en plus inégal. La hausse de la TVA touche davantage les revenus modestes. Elle s’applique dans le domaine des transports (SNCF, bus urbains…). Par contre, la réforme de l’impôt de solidarité sur les grandes fortunes (ISF) s’est traduite par un relèvement du seuil d’assujettissement, passé de 800 000 euros d’actifs nets taxables à 1,3 million. Cela coûtera in fine 1,8 milliard d’euros à l’État. Ce 1,8 milliard d’euros, Sarkozy a choisi de le faire payer à d’autres : c’est la taxe sur les boissons sucrées, le gel du barème d’impôt sur le revenu, c’est la taxe sur les mutuelles, la hausse du forfait social de 6 à 8 % sur les revenus exonérés de cotisations sociales. La hausse de la TVA frappera proportionnellement davantage les plus modestes, même si elle ne s’applique pas aux produits alimentaires et cantines

scolaires. Elle rapportera 1,8 milliard en 2012, c’est ce qu’a coûté l’allégement de l’ISF. Cette politique de rigueur qui frappe les ménages s’applique aussi aux collectivités. Pour 2012, l’État enlèvera ainsi 200 millions aux collectivités. Pour Dijon, la baisse de dotation globale de fonctionnement s’élève à 523 000 euros Nous rappelons qu’une taxation de 0,5 % des actifs financiers permettrait de participer aux dépenses communales à hauteur de 560 euros annuels par habitant. Cela permettrait de répondre à la demande en termes de besoins de services et aux besoins d’investissements bons pour l’emploi. Christine Truchot-Dessolle, André Gervais, Michel Julien Groupe des élus communistes et républicains 222, rue d’Auxonne, 21000 Dijon Tél. : 03 80 72 29 97


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POUR LE GROUPE INITIATIVES DIJON Dijon est ville de vin. Ces dernières semaines, deux événements viennent justement de le rappeler. C’est d’abord l’excellente idée d’organiser la Saint-Vincent tournante pour la première fois à Dijon, en partenariat avec Nuits-Saint-Georges et Beaune. Au-delà de cette initiative ponctuelle, un événement autour du vin mérite d’être pérennisé dans notre ville. C’est ensuite l’inscription des climats du vignoble de Bourgogne au patrimoine mondial de l’Unesco qui se joue actuellement. Nous soutenons sans réserve ces deux initiatives. Le Bareuzai, le célèbre vigneron de la place François-Rude, un des symboles de notre ville, doit nous le rappeler quotidiennement : la vigne à Dijon, c’est une culture et une économie. Notre ville et notre agglomération ont toujours porté des crus parfaitement estimables. L’œnologie et les sciences de la vigne sont bien présentes, avec des enseignants et des chercheurs de renom. Économiquement, ce secteur implique aussi de nombreuses entreprises et de nombreux emplois. Sur ce point, la reconnaissance de notre vignoble par l’Unesco est un formidable enjeu. Cette labellisation serait en effet synonyme de fortes retombées touristiques nationales et internationales. Nous sommes convaincus que ce secteur économique est stratégique pour notre département et notre ville et qu’il peut encore être davantage dynamisé. Conçue remarquablement par l’Association des climats de Bourgogne, cette candidature met en lumière les œuvres de l’homme et de la nature, ce patrimoine bâti et ces paysages d’exception dont nous avons hérité et qu’il nous faut préserver et promouvoir. Ce dossier mérite aussi d’être salué car il fait l’unanimité des décideurs. Professionnels de la vigne, entreprises, commerçants, associations, collectivités territoriales de tout le

territoire, de toutes origines politiques, soutiennent ce projet. Cet élan est amplifié par la formidable mobilisation populaire symbolisée par le succès de la Marche des climats au printemps dernier ou par les milliers de signatures de soutien à la candidature. Peu de sujets rassemblent aujourd’hui aussi largement, en dépassant les sensibilités partisanes. C’est suffisamment rare pour être souligné. Nous devons rechercher d’autres dossiers qui permettent de vastes rassemblements. C’est notamment le sens de notre proposition pour que Dijon devienne capitale européenne de la culture. Ces dossiers sont plus que de simples projets. Ce sont des visions d’avenir de nos territoires, de leur valorisation, de leur attractivité que les élus doivent concevoir et partager avec vous. Notre ville a des atouts exceptionnels. Sachons en tirer au maximum profit pour notre avenir et celui de nos enfants, avec le soutien du plus grand nombre. François-Xavier Dugourd, président du groupe Initiatives Dijon, Franck Ayache, Laurent Bourguignat, Jean-Michel Brocherieux, Malika Gauthié, François Hélie, Marie-Claude Mille, Jean-Charles Ouazana, Catherine Vandriesse 43, rue Parmentier, 21000 Dijon Tél. : 03 80 72 46 65 Courriel : contact@initiativesdijon.com Web : www.initiativesdijon.com

POUR LE GROUPE DIJON MODEM « Il n’y a richesse que d’hommes. » Que fait-on aujourd’hui de cette richesse de femmes et d’hommes qui ont pour charge d’éduquer nos enfants ? Nous étions le pays avec une des meilleures éducations du monde. Aujourd’hui, c’est la première place du découragement national que détient notre école ! Les parents sont découragés, les enseignants sont découragés. Voilà notre école méprisée, incomprise, rejetée. Elle est devenue l’univers du désenchantement. D’aucuns déplorent un faible retour sur investissement, alors que nous sommes un des pays qui dépensent le plus pour l’enseignement public. Faut-il pour autant réduire encore l’investissement ? 80 000 postes d’enseignants supprimés depuis 2007. 5 700 encore en 2012 (dont 180 en primaire à Dijon). Stop à la casse ! Le Mouvement démocrate s’engage à maintenir sur le long terme les moyens financiers et à remplacer poste pour poste les départs à la retraite. Faut-il également demander aux profs d’être présents et visibles dans les établissements 35 heures par semaine ? Non, et expliquons aux politiques qui l’ignorent encore qu’une heure de cours, ce sont des heures de préparation, de corrections, de réflexion pour toujours essayer de mieux enseigner.

C’est l’État employeur qui doit redonner confiance en l’école et en ses enseignants. C’est l’État qui doit le premier les respecter, redonner du prestige à leur mission. C’est l’État qui doit les former comme ils le méritent. Nous devons interrompre la fatalité d’une école qui creuse les inégalités entre les élèves, qui laisse sur le bord du chemin ceux à qui on n’a pas pu apprendre à lire ou que l’on n’aura pas su rendre autonomes. Nous, au MoDem, voulons que l’école joue un rôle central grâce à sa qualité, son efficacité, grâce à la confiance des familles et du pays. Instruire, voilà l’urgence ! Chantal Trouwborst, conseillère municipale déléguée aux temps de la ville Groupe Dijon MoDem 7B, rue Devosge, 21000 Dijon Tél. : 03 80 23 38 14 Courriel : groupe-modem@orange.fr




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