Dijon Mag n°250

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LE MAGAZINE DE LA VILLE DE DIJON OCTOBRE 2012 N° 250

www.dijon.fr

ACCESSIBILITÉ

VERS UNE VILLE OUVERTE À TOUS P.

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| ça s’est passé |

C’EST PARTI ! ET C’EST EN FANFARE QU’A EU LIEU LA MISE EN SERVICE, LE 1ER SEPTEMBRE, DE LA LIGNE T1 DU TRAM RELIANT LA GARE DE DIJON À QUETIGNY. UNE INAUGURATION POPULAIRE, FESTIVE ET SPORTIVE, AVEC DE NOMBREUSES ANIMATIONS GRATUITES ORGANISÉES AUX DIFFÉRENTES STATIONS DE LA LIGNE : CIRQUE, CHANT LYRIQUE, BOXE, ÉQUITATION, CUIVRES, DANSES… C’EST BEL ET BIEN TOUTE L’AGGLOMÉRATION DIJONNAISE, AVEC SES HABITANTS, SES ASSOCIATIONS ET SES COMMERÇANTS, QUI A AINSI FÊTÉ L’ARRIVÉE DU TRÈS ATTENDU TRAMWAY. 1


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1 Au cœur du campus universitaire, à la station de tramway « Érasme », une soixantaine d’Elfes de lumière (œuvre du plasticien Cédric Verdure) se sont déployés, le 1er septembre, en début de soirée, pour sculpter un nouvel espace féerique et magique. C’est le mardi 4 septembre que les écoliers dijonnais reprenaient le chemin de l’école. Le sénateur-maire François Rebsamen en a profité pour faire le tour de plusieurs groupes scolaires, comme à son habitude, afin d’encourager tous les élèves lors de cette reprise parfois difficile pour les plus jeunes. À l’occasion des journées parlementaires du Parti socialiste, organisées à Dijon les 19 et 20 septembre derniers, le sénateur-maire François Rebsamen remettait, salle des États de l’hôtel de ville, la médaille de la ville au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ainsi qu’à Jean-Pierre Bel, président du Sénat, Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, et Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale. Auparavant basé à Metz, le commandement des forces aériennes (CFA) a désormais pris ses quartiers à la base aérienne 102 (ou BA 102) de Longvic. 357 militaires dont 200 officiers sont affectés au CFA. Le 8 septembre, salle de Flore, le sénateurmaire François Rebsamen les accueillait avec leur famille pour une réception de bienvenue. Lancement officiel, le 13 septembre dernier, par Françoise Tenebaum, adjointe à la solidarité et à la santé, de l’Observatoire de l’âge au siège du Grand Dijon, en présence de Michèle Delaunay, ministre déléguée auprès de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie, ainsi que des membres de l’Observatoire : habitants, élus, universitaires et institutions. Début octobre aura été achevée, après cinq semaines de chantier, la première phase des travaux de la rue de la Liberté, qui consistaient en l’installation d’un réseau de fibre optique, la rénovation des réseaux électriques et de gaz et la création d’un réseau de collecte d’eaux pluviales. Reprise des travaux mi-février, après la trêve des confiseurs et les soldes d’hiver.

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Sommaire P.

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| c’est d’actu | RENCONTRES CINÉMATOGRAPHIQUES DE DIJON : LE CINÉMA PLEIN CADRE

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| tout le monde en parle | CONSEILS DE QUARTIER : UNE PETITE RÉVOLUTION CITOYENNE

ACCESSIBILITÉ

DOSSIER P.

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VERS UNE VILLE OUVERTE À TOUS P.

28 | rayonnement | TRAVAUX D’AGRANDISSEMENT : LE ZÉNITH FAIT PEAU (ET PLACES) NEUVE(S)

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29 | référence écologique | CONCOURS DES FAMILLES ÉCONOMES : BAISSER VOTRE CONSOMMATION D’ÉNERGIE, ÇA VOUS DIT ?

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34 | à votre service | NUMÉROS UTILES, URGENCES, GRAND DIJON, ETC.

Participez à Dijon Mag ! Pour raconter votre ville par le texte ou par l’image, la rédaction de Dijon Mag vo us invite à cont ribuer au magazine. Pr oposez vos suje ts, vos articles, vo s photos… et devenez acte ur de votre revu e! Vos proposition s seront présen té es au comité de ré daction de Dijo n Mag.

À vos plumes !

Contact : dijonm ag@ville-dijon. fr

DIJON MAG N° 250 OCTOBRE 2012. Directeur de publication : François Rebsamen – Codirecteur : Alain Millot – Directeur de la rédaction : Fabian Forni – Directeur adjoint : Jérémie Penquer – Ont collaboré : Nicolas Boisnard, Aurélien Genest, Catherine Jonon, Nadine Paulin, Éric Perruchot, Linda Simon – Photos : Philippe Bornier, Ludovic Charron, Hajar Zenasni – Secrétariat de rédaction : Antoine-Joseph Martin – Conception et réalisation : tempsRéel – Impression : BLG – Distribution : La Poste – N° d’impression : 70779 – Dépôt légal : 4e trimestre 2012


| dites-nous… françois rebsamen |

Construire notre avenir 3 QUESTIONS À FRANÇOIS REBSAMEN SÉNATEUR-MAIRE DE DIJON

L’inauguration, le 1er septembre dernier, de la ligne T1 du tram a remporté un véritable succès. Qu’en est-il aujourd’hui du nouveau réseau de transport ? Ce week-end inaugural a effectivement été un succès, avec plus de 150 000 personnes qui ont emprunté le tram durant deux jours ! Un événement attendu par tous, après des mois de travaux et de patience, et qui aura marqué l’entrée de la ville dans une ère nouvelle : moderne, durable, mobile et solidaire. Bien entendu, il faut encore procéder à quelques ajustements, et pour cela, nous sommes à l’écoute des Dijonnais, car ce sont eux qui vivent la réalité sur le terrain. Divia s’adapte chaque jour pour répondre aux demandes des habitants de l’agglomération. Cette période de transition, notamment pour la nouvelle billettique, nous permettra d’aborder la mise en service de la ligne T2, le 8 décembre, avec sérénité.

PROCHAIN CONSEIL MUNICIPAL LUNDI 12 NOVEMBRE SALLE DE FLORE À 18H30 ET EN DIRECT SUR WWW.DIJON.FR

Les travaux se poursuivent dans les rues de la cité des Ducs. La piétonnisation du centre-ville se poursuit… La rue de la Liberté est devenue piétonne depuis le 2 septembre et la première phase des travaux de ce projet, appelé « Via Liberté », s’achèvera début octobre. Je le sais, certains d’entre vous ont connu des désagréments liés à la méconnaissance du réseau de gaz en sous-sol par notre concessionnaire GRDF. Certes, ces installations sont anciennes – parfois plus de 100 ans –, il était nécessaire de les moderniser et d’adapter les techniques d’investigation pour mener à bien ce chantier. Mais parce que ces incidents sont inexcusables, j’ai donné des instructions pour que cela ne se reproduise plus à la reprise des travaux après la trêve des confiseurs et les soldes d’hiver, mi-février 2013. Les Dijonnais, les commerçants et les touristes pourront ainsi profiter pleinement des fêtes de fin d’année. L’ensemble des fossés creusés le long de la rue sera d’ailleurs rebouché pendant cette période. Au final, la rue de la Liberté, affranchie de la circulation, deviendra un véritable atout pour la ville et ses commerçants. Chacun pourra déambuler en toute sécurité dans une artère apaisée et attractive pour le printemps 2013. Tous ces travaux embellissent Dijon mais ont également un coût. Les Dijonnais devront-ils payer la facture ? Rappelons d’abord qu’en cinq ans, nous avons réduit la dette de la ville de plus de 10 millions d’euros, en nous appuyant notamment sur des ressources autres que l’emprunt, ce qui nous permet de réaliser un volume d’investissements élevé pour construire notre avenir. C’est ainsi que, fin 2012, le montant de l’endettement de la ville sera revenu au niveau laissé par mon prédécesseur, soit 220 millions d’euros. Je tiens à préciser par ailleurs que les travaux du tram ont été réalisés sans aucune augmentation particulière de la fiscalité des Dijonnais. Pour mémoire, Dijon est la quatrième ville de France où la taxe d’habitation est la moins élevée ! La piétonnisation de la rue de la Liberté, axe historique de transports en commun, est dans la continuité de la mise en service du tram, de la réorganisation du réseau de bus qui en découle ; elle complète ainsi notre projet de rendre le centre-ville aux piétons. Et tout cela dans l’enveloppe initiale des 400 millions d’euros dédiés à l’installation du tramway. Pari tenu ! Dijon bouge, Dijon s’embellit. En 2013, Dijon sera plus douce à vivre !


| c’est d’actu |

RENCONTRES CINÉMATOGRAPHIQUES DE DIJON

LE CINÉMA PLEIN CADRE Chaque année, la ville de Dijon accueille des centaines de professionnels venus débattre de leur art, de leur métier, de leur avenir. Un rendez-vous unique. ’est un art, nul n’en doute – l’expression « 7e art » a depuis longtemps fait florès. Mais c’est aussi une industrie. Œuvre d’un auteur – le réalisateur –, le cinéma mobilise dans le même temps des équipes nombreuses et d’importants moyens financiers. Et repose donc sur de fragiles équilibres entre l’artistique et l’économique. Si beaucoup de festivals célèbrent son histoire, son patrimoine ou son actualité, les Rencontres cinématographiques de Dijon s’en distinguent avec une spécificité : l’ambition de vouloir réfléchir à son avenir, à travers des débats mettant en jeu toutes ses dimensions : artistiques, culturelles, comme économiques, juridiques ou technologiques.

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CONFRONTER LES POINTS DE VUE. À l’origine de cette manifestation, la Société civile des auteurs-réalisateurs-producteurs

(L’ARP), une structure fondée en 1987 à l’initiative de Claude Berri notamment. Aujourd’hui présidé par Michel Hazanavicius (réalisateur en particulier des deux OSS 117 et de The Artist), L’ARP regroupe désormais quelque 200 membres ayant une idée ambitieuse de leur métier, mais aussi très conscients de sa fragilité. D’où les Rencontres de Dijon, où professionnels et grand public peuvent, durant trois jours (du 18 au 20 octobre), venir confronter leurs points de vue. Pour cette 22e édition, placée sous la présidence de Robert Guédiguian (Marius et Jeannette, Marie-Jo et ses deux amours, Le Promeneur du Champ-de-Mars, Les Neiges du Kilimandjaro, entre autres), les débats seront regroupés sous le thème de « L’exception culturelle 2.0 » et déclinés en plusieurs tables rondes au Grand Théâtre

(entrée libre) : « Quelle place pour les platesformes VàD dans l’écosystème du cinéma européen ? » (vendredi 19, 9 h - 12 h) ; « Peuton encore parler d’exception culturelle dans une Europe numérique ? » (vendredi 19, 14 h - 17 h) ; « Le cinéma indépendant face à de nouvelles menaces ? » (samedi 20, 9 h 10 h 30) ; « Quelles conditions d’accès aux salles pour les indépendants à l’heure numérique ? » (samedi 20, 10 h 30 - 12 h) ; « La copie privée des auteurs et producteurs survivra-t-elle à l’arrivée des nuages (cloud computing) ? » (samedi 20, 14 h - 17 h). Parmi les nombreuses personnalités et professionnels attendus : Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, Rémy Pflimlin, président de France Télévisions, Rodolphe Belmer, directeur général de Canal +, ou Patrick Bloche, député de Paris, président de la commission


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PROGRAMME

SUR LES TOILES JEUDI 18 OCTOBRE 18 h, cinéma Devosge (avant-première) : Au-delà des collines, de Cristian Mungiu. 18 h 15, cinéma Olympia (avant-première) : Main dans la main, de Valérie Donzelli, en présence de l’équipe du film. 19 h, cinéma Eldorado : leçon de cinéma par Ettore Scola (sous réserve) ou La Nuit de Varennes.

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VENDREDI 19 OCTOBRE 18 h 30, cinéma Devosge : The Vintner’s Luck (La Veine du vigneron), de Niki Caro. 18 h 30, cinéma Darcy (avant-première) : Le Capital, de Costa-Gavras, en présence de l’équipe du film. 18 h 45, cinéma Olympia (avant-première) : Tu honoreras ta mère et ta mère, de Brigitte Roüan, en présence de l’équipe du film. 20 h, cinéma Devosge : Tyrannosaur, de Paddy Considine (carte blanche aux associations). 20 h, cinéma Eldorado : « Marseille vu par les cinéastes », autour de Robert Guédiguian (2 films, programmation en cours). SAMEDI 20 OCTOBRE 13 h 50, cinéma Devosge, hommage à Martin Scorsese : La Valses des pantins. 14 h, cinéma Darcy : courts métrages soutenus par la région Bourgogne, en présence des équipes des films. 16 h, cinéma Devosge, hommage à Martin Scorsese : Raging Bull. 16 h, cinéma Eldorado (ciné-concert) : La Bergère d’Ivry, film muet de Maurice Tourneur, avec Marc Sandberg, scénariste et historien du cinéma, et son fils Olivier, pianiste.

des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale. ANIMATIONS ET PROJECTIONS. En parallèle, les Rencontres sont le lieu de diverses manifestations, depuis une matinée de réflexion des professionnels en région Bourgogne, au conseil régional, jusqu’à des projections organisées pour les enfants hospitalisés (Astérix et Obélix : Au service de Sa Majesté, de Laurent Tirard, jeudi 18 à 14 h 30 au CHU et vendredi 19 à 14 h à l’IME de la Rente de Bel-Air, en partenariat avec Les Toiles enchantées. Ainsi, bien sûr, que de nombreuses projections et avant-premières (voir programme ci-contre). Du jeudi 18 au samedi 20 octobre Tél. : 03 80 74 73 73 Rens. : www.dijon.fr www.rencontres-cinematographiques-de-dijon.fr

Entrée gratuite dans la limite des places disponibles. Réservation à retirer à l’hôtel de Voguë, à partir du mardi 16 octobre à 10 h.


| c’est d’actu |

82E FOIRE INTERNATIONALE ET GASTRONOMIQUE DE DIJON

LE RENDEZ-VOUS DE BON GOÛT vec pas moins de 200 000 visiteurs à chaque édition, la foire internationale de Dijon est la 6e foire de France. Une institution, pour Yves Bruneau, directeur de Congrexpo, et c’est pour cela que l’on revient chaque année. La foire fait partie de la culture de Dijon, précise Yves Bruneau : 80 % des habitants sont déjà venus au moins une fois. Et l’équilibre semble atteint, avec 20 % de nouveaux exposants à chaque édition, pour 80 % d’exposants réguliers qui savent fidéliser leur clientèle. Laquelle apprécie la concentration de choix, qui permet de comparer et négocier physiquement, loin de l’impersonnalité d’Internet. La convivialité et l’aspect festif sont des caractéristiques de l’endroit, où l’on vient en famille ou entre amis. Des activités variées sont proposées. Ainsi, autour du décor des halles de Dijon, le « Quartier des saveurs » proposera de nombreuses animations valorisant le dynamisme des métiers de la filière agroalimentaire. Du 8 au 11 novembre, la très vivante « Ferme de Côte-d’Or » reviendra sous un grand chapiteau. Les « Rencontres gourmandes de Lucullus » seront riches d’événements quotidiens. Et l’Argentine, 8e pays du monde par sa superficie et 2e puissance économique du continent sud-américain, hôte d’honneur 2012, fera découvrir aux visiteurs sa culture, son artisanat, ses produits typiques, sa cuisine et ses vins. Sans oublier le tango… Du 31 octobre au 11 novembre – Parc des expositions de Dijon Tram : ligne T1, arrêt « Poincaré » ou « Auditorium » Rens. : 03 80 77 39 00 – www.foirededijon.com

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CONCOURS

TOQUES EN STOCK ’idée du concours des Toqués du goût repose sur une question : peut-on manger équilibré et bon pour pas cher ? Le thème de cette 3e édition est la transmission intergénérationnelle des savoir-faire. Le 31 octobre, des couples réunissant un adulte et un jeune cuisineront un repas complet – entrée, plat, dessert – pour quatre personnes avec un budget de 16 euros. La performance se fera en public et chacun sera récompensé. Dépôt des candidatures : www.ville-dijon.fr ou Dijon Ville-santé : 03 80 44 81 50

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DIJON OUEST EN FÊTE

DARCY PORTÉ PAR LE CHANT CHORAL ’édition 2012 de « Dijon-Ouest en fête » s’annonce « chantante » ! Cette fête annuelle de quartier sera en effet placée sous le signe des chorales, avec un programme qui ravira les petits comme les grands. Sur scène, groupes musicaux et spectacles de danse se succéderont pour animer le square Darcy. En parallèle, stands de dégustation, ateliers manuels, contes, etc., accueilleront les plus curieux pour une après-midi conviviale. Samedi 6 octobre de 12 h 30 à 18 h – Square Darcy Rens. : 03 80 74 54 31

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URBANISME

L’ARCHITECTURE DU XXIE SIÈCLE S’EXPOSE rise économique, changement climatique, souci d’écologie, autant d’éléments qui modifient ou contraignent nos habitudes et notre vie de tous les jours. Directement impacté : notre habitat, nos villes, nos maisons. Les architectes en sont les premiers conscients. Devant composer avec des normes techniques toujours plus complexes (juridiques, écologiques, technologiques, économiques…), ils proposent des formes, des couleurs, des matériaux qui sont tout à la fois notre présent et notre avenir. C’est à eux, architectes, maîtres d’ouvrage, paysagistes, qu’une exposition a choisi de donner la parole. Intitulée « L’architecture du XXIe siècle s’expose » et montée par Latitude21, la maison de l’architecture et de l’environnement du Grand Dijon, elle présente plus d’une trentaine de réalisations. En regard des photos et plans, leur auteur s’adresse directement au visiteur pour lui faire partager sa vision de son métier, une perspective particulière, car chaque opération est unique et révèle une

© Loeiz Caradec et Francoise Risterucci

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Quartier des Grésilles, 77 logements collectifs sociaux, bureaux et commerces (Opac de Dijon)

manière singulière de répondre à des besoins, des contraintes, des désirs. Immeubles de bureaux, logements, équipements culturels, sportifs ou de santé (médiathèque Champollion, salle d’escalade Cime Altitude 245 aux Grésilles, hôpital du Bocage…), une exposition qui nous éclaire sur la vie de nos villes. Cette exposition s’insère le cadre du Mois de l’architecture contemporaine en Bourgogne, organisé pour les 30 ans de la Maison de l’architecture de Bourgogne, qui propose

aussi des conférences, des visites, des animations et des propositions du CAUE de Côte-d’Or et d’Icovil, (voir notre cahier central « Le Sup », p. 10). Du 1er octobre au 31 décembre Le mercredi de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h, le samedi de 14 h à 19 h Latitude21, 33, rue de Montmuzard Rens. : 03 80 48 09 12 – www.latitude21.fr Courriel : latitude21@latitude21.fr Voir aussi : http://moisarchitecturebourgogne.blogspot.fr

FENÊTRES SUR COURTS

PETIT FORMAT, GRANDES AMBITIONS abellisés intimistes ou grand public, du côté du drame comme de la comédie, ils sont plutôt rares, les cinéastes qui n’ont pas commencé leur carrière par le court métrage. Un genre en soi, à l’image de la nouvelle en littérature, qui se doit d’être nerveux tout en intégrant l’ensemble des contraintes des « longs ». C’est à ce genre bien particulier, cet exercice de style, que se consacre le festival Fenêtres sur courts. À travers quatre compétitions (européenne ; nationale sur le thème « humour et comédie » ; internationale sur le thème « zombies, horreur, gore » ; régionale) et des projections hors compétition (tels une programmation spécifique aux enfants ou un jubilatoire « Zik & courts » en partenariat avec La Vapeur), cette 17e édition du festival organisé par l’association Plan9 réhabilite un format qui, trop souvent délaissé par les circuits de salles ou la télévision, n’en garde pas moins une extraordinaire vitalité. Du vendredi 2 au vendredi 9 novembre Rens. : 09 51 26 57 76 – http://fenetres-sur-courts.com

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SOS AMITIÉ

COLLECTE DE LIVRES D’OCCASION es livres pour faire un signe d’amitié… En prévision de sa vente annuelle (qui aura lieu du 16 au 18 novembre), SOS Amitié organise une grande collecte de livres d’occasion, le samedi 13 octobre. Tous les livres seront les bienvenus, quel que soit leur type. Leur vente permettra à l’association de poursuivre sa mission d’écoute téléphonique anonyme auprès des personnes souffrant de solitude et de détresse physique ou morale. Samedi 13 octobre de 9 h à 12 h et de 14 h à 16 h 30 Salle Joliet, Hôtel des sociétés, 7, rue Docteur-Chaussier Rens. : SOS Amitié Dijon-Bourgogne : 03 80 67 15 15 Courriel : sos.amitie.dijon.bourgogne@wanadoo.fr

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| c’est d’actu |

FÊTE DE LA SCIENCE

L’ÉNERGIE AU QUOTIDIEN e thème choisi pour cette 21e édition est au cœur de la civilisation humaine depuis toujours : « Les énergies pour tous ». La Fête de la science ambitionne de faire rencontrer la science et le grand public, pour rappeler que la technologie est omniprésente dans notre vie quotidienne. Pour ce faire, un village sera éclaté en trois lieux symboliques et culturels : la Nef, où l’eau sera à l’honneur ; les Archives municipales, où sera retracée l’histoire de l’urbanisation énergétique à Dijon, jusqu’au tram ; le musée de la Vie bourguignonne, où l’étude de l’énergie dans le passé nous indiquera son usage dans le futur. Avec un petit nouveau : le tram de Dijon (voir encadré ci-dessous). Notre mode de vie étant de plus en plus énergivore, les nombreuses activités proposées (ateliers, conférences, démonstrations, cafés philosophiques) nous offrent une occasion de réfléchir sur notre utilisation de l’énergie. Car le citoyen n’est pas passif. Il est acteur de la transformation de son environnement. Du mercredi 10 au dimanche 14 octobre Rens. : 03 80 40 33 23 – www.fetedelascience.fr – www.ccsti.fr

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TRAM DE LA SCIENCE

L’INNOVATION SUR DE BONS RAILS endez-vous privilégié entre la population et la recherche, la Fête de la science (voir article ci-dessus) ne pouvait passer à côté de ce qui constitue une vraie révolution à Dijon. Honneur, donc, au tramway dijonnais, accueilli en septembre dernier, qui sera de la partie pour faire découvrir l’innovation sur son circuit. Lui-même conçu dans une logique d’économie d’énergie et de développement durable, il s’inscrit idéalement dans le thème central des « énergies pour tous ». Aux différents arrêts de la ligne T1, de la gare SNCF à Quetigny, c’est un véritable programme de découverte qui attend les passagers du « Tram de la science » le vendredi 12 octobre. Rens. : www.fetedelascience.fr – www.ccsti.fr

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en bref > FÊTE FORAINE

> SALON DES VIGNERONS

> BIENVENUE À LA FERME

La fête foraine parallèle à la Foire gastronomique reprendra du service à partir du 27 octobre sur le mail, rue Général-Delaborde. Quatre nouveaux et grands manèges investiront la fête, ainsi qu’un cinéma 3D. Six soirées nocturnes seront aussi au programme, le 27 octobre et les 2, 3, 6, 9 et 10 novembre. Du 27 octobre au 14 novembre de 14 h à 22 h, et jusqu’à minuit pour les nocturnes (fermeture exceptionnelle les 12 et 13 novembre). Parking du Parc des expositions.

Du 19 au 21 octobre, au Parc des expositions, l’ensemble du vignoble de Bourgogne et du Jura sera présent pour la 7e édition du Salon des vignerons. Pas moins de 300 vins différents seront proposés à la vente par les producteurs eux-mêmes. Dans une ambiance chaleureuse, une belle occasion de déguster des vins d’exception, à l’image du paysage viticole local. Rens. : www.dijon-expocongres.com.

Le cœur de Dijon reprend des allures de campagne à l’occasion de la 3e édition de « Bienvenue à la ferme », le dimanche 7 octobre de 10 h à 18 h. Venez à la rencontre du monde agricole, autour des halles, pour y découvrir des savoir-faire uniques et des produits « 100 % terroir ». Près d’une quarantaine de producteurs seront présents et diverses animations seront à partager en famille (animaux de la ferme, balades en calèche…). Rens. www.bienvenue-a-la-ferme.com ou 03 80 68 66 50.


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CENTRE COMMERCIAL DE LA FONTAINE-D’OUCHE

LES TRAVAUX S’INTENSIFIENT

À

l’été 2014, le centre commercial du quartier de la Fontained’Ouche sera totalement rénové : plus moderne, vivant et adapté, proposant des commerces et équipements publics fédérateurs plus visibles et accessibles. Ces travaux d’envergure s’inscrivent dans le cadre de la rénovation urbaine de l’ensemble du quartier. Aussi, depuis plusieurs mois maintenant, la majorité des commerçants du centre commercial sont installés dans des bungalows disposés sur la place centrale du marché, en face du magasin Intermarché. Les travaux s’intensifient mais le « village commerçants » est bel et bien ouvert, et les commerçants volontaires et courageux accueillent chaque jour leurs clients, dans des conditions un peu précaires mais avec toujours le besoin de répondre présent pour leur quartier.

Nous avons rencontré des périodes difficiles mais cela se stabilise et j’accueille mes clients chaque jour. Il fallait que les travaux se fassent et j’ai choisi de rester, car, d’ici à quelques mois, le centre commercial sera le véritable atout du quartier, précise Khalid Bellamlik, le buraliste. Des attentes largement partagées, que ce soit par l’opticien du quartier ou par les employés du bureau de poste. Pour l’heure, la priorité de tous ces commerçants est de maintenir le centre actif et de se projeter dans l’avenir avec un renouveau qui contribuera à changer l’image de la Fontaine-d’Ouche, résume l’un d’eux.

SENIORS

INSCRIPTION AU REPAS DE NOËL

8 JOURS POUR UN MÉTIER

« JOB DATING » ET FORUM EMPLOI

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ôle emploi, en partenariat avec la maison de l’emploi et de la formation (MDEF) du bassin dijonnais, organise, dans le cadre de l’opération « 8 jours pour un métier », à Dijon et dans l’agglomération, des forums et des job dating accessibles aux personnes ayant un projet professionnel correspondant aux offres proposées. Job dating (rendez-vous entre entreprises et demandeurs d’emploi) : services à la personne, mardi 9 octobre de 14 h à 17 h à la maison de quartier de la Fontaine-d’Ouche ; métiers commerciaux, jeudi 18 octobre de 14 h à 17 h à la salle Camille-Claudel, à proximité de la médiathèque Champollion. Forum emploi mutisectoriel (entreprises présentant leurs activités) : mardi 16 octobre de 9 h 30 à 17 h au Palais des congrès. Rens. : Pôle emploi, PLIE, Mission locale ou points-relais de la MDEF : Grésilles (17, boulevard Champollion, tél. : 03 80 28 03 20) et Fontained’Ouche (24, avenue du Lac, tél. : 03 80 43 08 14). Vous y trouverez aussi les informations concernant les rendez-vous sur l’ensemble de l’agglomération

C

omme chaque année, les plus de 60 ans sont invités à partager le repas de Noël offert par la ville à ses seniors. Compte tenu de l’engouement pour ce grand moment festif, les places seront proposées en priorité aux personnes âgées de plus de 70 ans. Attention, le bulletin d’inscription est à retirer dès le 1er octobre dans les différents lieux municipaux : mairie centrale, mairies annexes, centres sociaux, MJC, direction des retraités et personnes âgées ou Opad (Office des personnes âgées de Dijon). Possibilité d’inscrire jusqu’à 4 personnes maximum par bulletin. Ce dernier devra être renvoyé ou déposé avant le 31 octobre au CCAS de la ville de Dijon (service des manifestations, inscription au repas de Noël, 2, rue Lamonnoye). Un courrier de confirmation sera ensuite adressé aux inscrits pour indiquer le lieu et la date de retrait des invitations. Inscriptions du 1er au 31 octobre – Repas jeudi 13 et vendredi 14 décembre à 12 h au Parc des expositions Rens. : Allô Mairie : 0800 21 3000

> DON DE SANG

> COURSE SSF

> APPEL À LA VIGILANCE

L’Établissement français du sang (EFS), en partenariat avec le Rotary Club de France, organise l’opération « Mon sang pour les autres ». Des collectes exceptionnelles s’installent le temps d’une journée dans plus de soixante villes de France. Pour les Dijonnais, ce sera le samedi 13 octobre de 9 h à 19 h, salle de Flore. Des animations musicales, dans la cour de Flore, ponctueront cette journée pour un véritable moment de partage. Rens. : rotaryclub.dijon@wanadoo.fr. Tél. : 03 80 43 62 38.

L’ONG Secouristes sans frontières propose une « course SSF » entre la place de la Libération et le lac Kir, avec deux parcours (9 et 21 km) à effectuer à pied ou à vélo. Les bénéfices de cette initiative alimenteront le fond d’urgence destiné au financement des prochaines missions de l’association. Inscription : 10 € avant le 1er octobre, 12 € le jour de la course. Dimanche 14 octobre, départ à 9 h 30 place de la Libération. Rens. : 06 63 46 02 80 ou 06 82 57 07 02. Web : www.ssf-france.org.

À moto, le plus grand danger, c’est de penser qu’il n’y en a pas. Jusqu’à mi-novembre, la Sécurité routière tentera de sensibiliser les motards avec un appel à la vigilance. En effet, malgré les efforts de prudence des motards, la mortalité pour les motocyclistes n’a diminué que de 25 % au cours des dix dernières années (contre 50 % pour les automobilistes). Il est donc recommandé à tous une attention encore plus grande, que ce soit en milieu urbain ou à la campagne.


| c’est d’actu |

FESTIVAL DOCUMENTAIRE

L’AVENTURE EN PARTAGE es Écrans de l’aventure est un festival international grand public qui présente des films – courts et moyens métrages –, ainsi que des livres, sur le thème de l’aventure humaine. L’aventure peut être physique, mais également intellectuelle ou scientifique, comme les expéditions en forêt centrées sur la protection de la nature. Cette 21e édition est une occasion unique de rencontres et d’échanges avec les réalisateurs, producteurs et aventuriers eux-mêmes. Et les spectateurs et lecteurs sont vivement invités à être actifs et à prendre part à la discussion, que ce soit lors des débats après les projections, durant les Cafés de l’aventure ou encore à l’occasion des dédicaces de livres. Les jurys, présidés par Christine GeninZanetta, spécialiste de voltige aérienne, et par Bernard de la Villardière, journaliste et animateur de télévision, remettront cinq prix pour les films, un pour les livres, trois pour récompenser une carrière. Un événement qui fait référence dans le milieu de l’aventure. Du jeudi 11 au dimanche 14 octobre Programme complet : http://aventure.la-guilde.org

© Vincent FOOY

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Les Himbas font leur cinema !, de Solenn Bardet tourné en Namibie.

KULTUR’ MIX

GREETERS DIJON-CÔTE DE NUITS

DEVENEZ AMBASSADEUR DE VOTRE PASSION e concept du greeter est né à New York en 1992 et est arrivé dans la région dans le cadre de la candidature des climats de Bourgogne au patrimoine mondial de l’Unesco, avec l’idée que la population doit s’approprier son territoire. Un greeter est avant tout un passionné qui aime partager. Attention, il n’est pas un guide touristique : c’est un bénévole qui aime sa ville et désire faire partager ses bons plans et coups de cœur. La rencontre et l’échange sont fortement liés à la personnalité du greeter : un sportif orientera la visite vers le monde du sport, une mère de famille vers l’univers de l’enfant, un étudiant vers les lieux festifs, un géologue vers des terrains particuliers… Les surprises sont forcément au rendez-vous des balades. Les règles sont strictes – maximum six personnes par groupe, temps compris entre 1 h 30 et 4 heures, transports en commun privilégiés –, mais la liberté du greeter est grande. Si vous aimez aller vers l’autre et désirez participer au projet, l’office de tourisme vous attend ! Rens. : 03 80 44 15 05 – www.visitdijon.com

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LE TEMPS DES CULTURES URBAINES réé par la ville en 2010, le festival Kultur’ Mix a pour objectif de favoriser la réalisation de projets par les jeunes, quel que soit le domaine : artistique, sportif, culturel, humanitaire, etc. L’événement s’étale sur quasiment toute l’année, au rythme d’un rendez-vous mensuel, généralement le premier vendredi de chaque mois. L’objectif de mixité sociale et la gratuité sont deux critères fondamentaux. L’idée est de mettre en contact des professionnels et des amateurs pour transformer énergie et passion en spectacle, comme ce sera le cas l’après-midi et le soir du 5 octobre, au Skate Parc (près de la Foire), où Protagomix animera la « Nuit du street 3 », avec démonstrations de danse, sports de glisse, graff et mix. Le 2 novembre, les artistes confirmés de Force 2 Rue présenteront « Battle Revolution Junior », qui verra s’affronter – pacifiquement – seize groupes de danseurs hip hop, de 19 h 30 à minuit, au gymnase Boivin (quartier Montchapet). La scène artistique locale fait preuve d’une belle vitalité, deux bonnes occasions pour le découvrir. Les vendredis 5 octobre et 2 novembre Rens. : Sabine Vidaillac (service animation des quartiers) : 03 80 74 59 84 – Courriel : svidaillac@ville-dijon.fr

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30 ANS DE RADIO DIJON CAMPUS

ONDES DE CHOC Non commerciale, la plus ancienne radio locale s’est professionnalisée sans se départir de son vivier de passionnés de musique et de son engagement interculturel.

armi les 120 bénévoles de la station Radio Dijon Campus, qui fête ses trente ans d’existence, il en est un qui s’apprête aussi à fêter trois décennies au micro. Il s’appelle Daniel Andriot, et l’émission « Génération Purple », qu’il pilote avec humour, va de Périclès à aujourd’hui ! Pour dire, sans doute, avec 1 400 émissions à son actif, l’éternité du rock, à l’image du groupe emblématique Deep Purple, mais aussi parce que la plus ancienne radio locale de Dijon brasse un registre pas forcément universitaire. Hip hop, techno ou classique (une nouveauté de la rentrée), sciences, cinéma ou actualités internationales…, les émissions sont passionnément animées. Le bénévolat est la raison d’être de cette radio sans publicité. Au début, les micros étaient ouverts entre 18 h et minuit, avec des infos le matin et le soir, mais en journée nous diffusions de la variété qu’on entendait partout, se souvient-il, pas nostalgique pour un sou. En trente ans, Radio Dijon Campus a gagné en maturité, avec six permanents et des reporters. Nous avons une exigence de musiques indépendantes, de musiques

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qu’on n’écoute pas ailleurs, et nous sommes en même temps partenaires de structures, de festivals et d’actions culturelles sur toute la région, précise Antoine Gauthier, responsable d’antenne, qui fut lui aussi simple bénévole. Parmi ces partenaires : La Vapeur, la Péniche Cancale, les associations Octarine, Sabotage ou Zutique Productions, et bien sûr le réseau des Radios Campus de France.

MUSIQUES, CULTURES ET SOCIÉTÉS. Sous une grille de programmes tous azimuts, sa devise « Musiques, cultures, sociétés » colle au dialogue interculturel entretenu avec habitants et jeunes des quartiers, femmes

issues de l’immigration ou seniors parlant de leur expérience de vie. Les émissions « Passe le micro », « Portraits d’ici », « Mémoires d’ailleurs » ne varient pas de cet engagement interculturel et de lutte contre les discriminations. Créée après l’élection de François Mitterrand à la présidence de la République, dans l’effusion de la loi de 1981 qui légalisa les radios libres – jugées jusqu’alors « pirates » –, son audience dépasse largement le campus, où elle est née avec les moyens du bord. Dans un studio de 30 m2 isolé avec des boîtes à œufs ! se rappelle Daniel Andriot. Depuis le relais du mont Afrique, elle émet sur 92.2 MHz à 40 km à la ronde, ainsi que via son site Internet. Pour fêter ses 30 ans, Radio Dijon Campus publie un livre anniversaire (30 ans, une expérience culturelle, éd. Radio Campus/Mediapop, 300 p, 15 €) et programme six soirées de concerts, du mardi 2 au dimanche 7 octobre Rens. et programme : www.dijon.radio-campus.org.

CITÉ DE LA GASTRONOMIE

METTRE EN VALEUR LE PATRIMOINE GASTRONOMIQUE ijon a déposé mi-juillet sa candidature pour accueillir la Cité de la gastronomie. Ce projet, faisant suite à l’inscription en 2010 par l’Unesco du « Repas gastronomique des Français » au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, a pour vocation la création d’« un espace d’effervescence et d’innovation consacré à la mise en valeur du patrimoine alimentaire, à l’ensemble de ses savoir-faire, de ses connaissances, de ses rites et de ses métiers », selon la Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires (MFPCA). Il réunira des espaces d’exposition, de conférence, d’enseignement, mais aussi de restauration et de commerces thématiques. Malgré une rude concurrence (Tours, Lyon, Versailles, Chevilly-

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Larue et Beaune), Dijon peut faire valoir le dynamisme de sa culture gastronomique à travers son enseignement et sa recherche, son industrie, son artisanat de bouche, ses nombreux restaurateurs, son pôle de compétitivité Vitagora®, etc. Autre force de la candidature dijonnaise, l’Hôpital général. Ce site d’exception permettra de développer 24 000 m² de SHON (surface hors-œuvre nette) en plein cœur de ville, en bordure du secteur sauvegardé et du canal de Bourgogne, en lien direct avec la gare et desservi par le tram. À suivre…


| à suivre |

150 000 VOYAGEURS COULEUR CASSIS ! LES 1ER ET 2 SEPTEMBRE, C’EST TOUT DIJON QUI A FÊTÉ L’ARRIVÉE DU TRAMWAY La feria du tram a rassemblé les foules. Dijon est entrée dans le club des villes du tram, celui des agglomérations qui font rayonner leur qualité de vie. Dijon attire et fait parler d’elle, Dijon est belle !

rançois Hollande félicite tous les Dijonnais pour cette magnifique journée. 100 000 personnes pour le tram. » C’est avec ce tweet, posté le samedi 1er septembre à 19 h 30 que François Rebsamen fait écho au message adressé par le président de la République. Dimanche soir, à l’issue du week-end, on en comptait 150 000, soit l’équivalent de la population de Dijon.

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zones d’activité économique en plein essor, il contribue aussi à réserver de plus vastes espaces aux piétons, dans un centre-ville sauvegardé et plus que jamais ouvert au commerce et au tourisme. Sans conteste, le tram est le fil rouge de la mutation, déjà bien engagée, d’une capitale régionale toujours plus douce à vivre et résolue à tenir son rang.

LES AFICIONADOS DU TRAM. Après des mois de chantier – éclair mais intense –, il faut dire qu’il était attendu, ce tram qui arbore fièrement les couleurs, dijonnaises, d’un cassis flamboyant ! Inaugurée avec neuf mois d’avance sur le calendrier initial, la première ligne de notre agglomération marque l’aboutissement du plus grand projet d’investissement jamais porté par la collectivité : 400 millions d’euros. Une enveloppe globale dont la maîtrise a été saluée par les partenaires financiers présents en cette journée historique : l’État, le conseil régional de Bourgogne, le conseil général de la Côted’Or et l’Union européenne, qui ont respectivement engagé 47, 40, 20 et 5 millions d’euros.

UN ORCHESTRE DE 4 000 INTERPRÈTES. Affirmation d’une ambition écologique, choix d’un chantier qui a donné du travail aux entreprises en période de crise, le projet a directement entraîné dans sa dynamique plus de 4 000 hommes et femmes, sans oublier les plus éloignés de l’emploi grâce à un dispositif volontariste de clauses d’insertion dans les marchés publics du Grand Dijon. Pour être à la hauteur de ces enjeux, il fallait se fixer des exigences : conduire un chantier bien préparé, le plus court possible, être innovant pour devenir exemplaire. Objectifs tenus. Avoir réalisé en deux ans et demi un projet d’une telle envergure est une performance qui suscite l’intérêt. D’autant qu’il comprenait aussi la construction, sur un site de 12 hectares, d’un centre d’exploitation et de maintenance mixte, tram et bus, de haute qualité environnementale. De nombreuses villes sont d’ailleurs venues découvrir les méthodes dijonnaises, où dialogue et concertation, auprès des habitants comme au sein des équipes en charge du chantier, ont été la clé de voûte d’un exceptionnel montage organisationnel. Sur le volet financier, des premières en France ont vu le jour. Les partenariats inventés, avec Brest pour acheter en commun le matériel roulant (53 rames au total, dont 33 pour Dijon) ou avec Ineo pour assurer le pack énergie du tram à travers un partenariat public-privé innovant, ont été source d’économies notables, sans bien sûr affecter la qualité du projet.

UNE RÉVOLUTION. Le parcours, qui atteindra dès le 8 décembre prochain les 20 km avec l’ouverture de sa seconde ligne, vient révolutionner le réseau de transports en commun géré par Keolis-Divia. Et pour que tous les rouages de la machine se mettent en place, les équipes techniques sont encore à pied d’œuvre sur le terrain. Calages et rodages vont bon train, tandis que l’indispensable Lino (Liaison intercommunale nord-ouest) maintient le cap vers son ouverture, annoncée d’ici fin 2013 par l’État. Connectée, ouverte, l’agglomération va gagner en fluidité dans le sillage du tram. Mais bien plus qu’un mode de transport performant, il est un vecteur de modernité et un moyen de créer une ville plus durable. Créateur de liens entre quartiers, écoquartiers, équipements et


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Couper de ruban totalement tram par François Rebsamen, entouré de François Sauvadet, président du conseil général de la Côte-d’Or, Pascal Mailhos, préfet de la Côte-d’Or, André Gervais, conseiller du Grand Dijon délégué au tramway et à la mobilité, François Patriat, président du conseil régional de Bourgogne, et Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon.

BIENVENUE À BORD ! ’est donc la conclusion d’une formidable aventure humaine qui s’est fêtée ce premier week-end de septembre, à l’image du projet, populaire et conçu avec l’aide de tous, pour partager et voyager ensemble… Le tramway a pu être une contrainte à l’heure du chantier ; aujourd’hui il est une opportunité pour tous. Maintenant, il ne reste plus qu’à se donner rendez-vous le 8 décembre, pour clôturer une année 2012… totalement tram !

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| tout le monde en parle |

CONSEILS DE QUARTIER

UNE PETITE RÉVOLUTION CITOYENNE Bilan plus que positif des conseils de quartier. Ils ont permis, en dix ans, la réalisation de projets urbains impliquant au plus près les habitants.

QUELQUES RÉALISATIONS PARTICIPATIVES

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ors du renouvellement, en octobre dernier, des 270 membres des conseils de quartier, plus de 1 200 Dijonnais désireux de s’investir dans la vie de leur quartier se sont portés volontaires. C’est dire l’engouement que suscitent à Dijon ces assemblées citoyennes, qui ont attiré en dix ans plus de 5 000 candidatures sur la base du volontariat ! Avec cette particularité qu’elles ne relèvent pas du suffrage universel mais du tirage au sort, conformément à la loi du 27 février 2002 « relative à la démocratie de proximité » (dite loi Vaillant). Les trois conseils de quartier de Dijon, dotés chacun de trois commissions, interviennent sur des sujets visant l’intérêt commun. Les projets, voire les microprojets développés sont aussi divers que le cadre de vie, l’acces-

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sibilité des lieux publics ou l’environnement (voir encadré). FORCE DE PROPOSITION. Pour agir, chaque commission dispose d’une enveloppe de 40 000 euros par an allouée par le conseil municipal, qui les assiste dans leurs démarches et valide les projets. Par exemple, les grandes fêtes de quartier, comme celle du parc de la Colombière, des Trois-Quartiers (Clemenceau, Drapeau, Maladière) ou Dijon-Ouest en fête, émanent des habitants des quartiers respectifs, tout comme le « coup de jeune » donné par les riverains du square du Creux-d’Enfer, transformé en écologique havre de paix. Ces conseils de proximité agissent aussi comme force de proposition et de discussion,

Entre 2009 et 2011, 60 projets ont été réalisés ou sont en cours. En voici quelques-uns : Animations : Wilson, place aux arts ! (photo 2) ; Jours de fête à Fontaine-d’Ouche ; fêtes de quartier Écologie urbaine : création de jardins éducatifs et de panneaux sur la faune et la flore ; implantation de colonnes Morris (3) ; nettoyage du Suzon ; marché bio équitable, place Granville (5) Sécurité : mise en place de panneaux vitesse « 50 km/h » ; pose de bornes de trottoir Bien-être et accessibilité : aménagement d’aires de jeux (1); réaménagement de squares ; pose de bancs et d’arceaux à vélo (4) ; fresques murales

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par exemple pour la piétonnisation de la rue de la Liberté. C’est aussi une instance où les grands dossiers touchant la vie de la cité sont évoqués, tel le devenir du quartier Faubourg-Raines en écoquartier. D’autres formes de consultations citoyennes existent par ailleurs, notamment lors des réunions préparatoires au label « Dijon Villeamie des aînés » et à la constitution de l’Observatoire de l’âge. À ce jour, 97 associations dijonnaises se sont inscrites dans ce dispositif de démocratie participative et apportent leur pierre à l’édifice. Rens. : www.dijon-citoyenne.fr, où sont mis en ligne les comptes rendus des commissions de quartier


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LA JOURNÉE D’ACCUEIL DES NOUVEAUX HABITANTS SE DÉROULERA LE SAMEDI 6 OCTOBRE DE 9 H À 18 H. DANS LES SALONS DE L’HÔTEL DE VILLE (SALLE DES ÉTATS ET SALLE DE FLORE), LES NÉO-DIJONNAIS SERONT INVITÉS À PARCOURIR LES QUELQUE 70 STANDS (SERVICES DE LA VILLE ET PARTENAIRES LOCAUX) DESTINÉS À FACILITER LEUR INSTALLATION. UNE INITIATIVE QUI PERMET CHAQUE ANNÉE À PRÈS DE 2 000 VISITEURS DE SE RENSEIGNER NOTAMMENT SUR LES SERVICES MUNICIPAUX (CCAS, PETITE ENFANCE, PERSONNES ÂGÉES, ÉTAT CIVIL, SPORT…), LES ASSOCIATIONS, LES SERVICES PUBLICS EXISTANTS ET DE RENCONTRER LES ÉLUS. L’INSCRIPTION SUR LES LISTES ÉLECTORALES SERA POSSIBLE EN DIRECT. UNE MALLETTE DE BIENVENUE SERA REMISE À CHAQUE VISITEUR ET DES VISITES GRATUITES DE LA VILLE EN TRANSPORT EN COMMUN SERONT PROPOSÉS. RENS. : WWW.DIJON.FR.


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ACCESSIBILITÉ

VERS UNE VILLE OUVERTE À TOUS CLASSÉE AU 59E RANG DU « BAROMÈTRE DE L’ACCESSIBILITÉ DES VILLES » DE L’ASSOCIATION DES PARALYSÉS DE FRANCE (APF) / « L’EXPRESS », DIJON PEUT LÉGITIMEMENT PRÉTENDRE À MIEUX. ET RELÈVE LE DÉFI POUR PROPOSER DE RÉELLES AVANCÉES EN FAVEUR DES PERSONNES HANDICAPÉES. PAR SES ÉQUIPEMENTS MUNICIPAUX, SES AMÉNAGEMENTS URBAINS SES SERVICES CULTURELS, SPORTIFS, ÉDUCATIFS ET SOCIAUX, ET PAR L’OUVERTURE DU TRAMWAY, QUI TRANSFORME LE CADRE DE VIE, DIJON VISE PLUS QUE JAMAIS À ÊTRE UNE VILLE ACCESSIBLE POUR TOUS ET POUR CHACUN, QUELLE QUE SOIT SA CONDITION. EN UN MOT, PLUS DOUCE À VIVRE. RETOUR SUR QUELQUES-UNES DES RÉALISATIONS ET RAPPEL DES OBJECTIFS.


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INTÉGRER LE HANDICAP À LA VIE DE TOUS LES JOURS Adjointe au maire déléguée à la solidarité et à la santé, Françoise Tenenbaum revient avec nous sur les actions de la ville en termes d’accessibilité.

Dijon Mag : L’accessibilité s’est imposée comme une priorité de la politique des villes, qu’en est-il à Dijon ? Françoise Tenenbaum : Tout le monde a sa place dans la citoyenneté de la République. À Dijon, l’accessibilité ne date pas d’hier. Il existait déjà une commission extramunicipale des personnes handicapées en 1978. Aujourd’hui, il s’agit de la commission communale que je préside. À l’occasion de l’Année européenne du handicap, en 2003, nous avons créé le pôle handicap du centre communal d’action sociale (CCAS), pour mieux prendre en compte les difficultés journalières des personnes présentant un handicap. Le centre travaille étroitement avec l’ensemble des associations locales pour améliorer le quotidien et rendre la ville toujours plus accessible. DM : Quelles ont été les actions emblématiques engagées par la ville ? FT : L’accessibilité est une préoccupation permanente, qui accompagne toutes nos actions. Avec

l’arrivée du tram, nous avons repensé la façon de se déplacer en ville et sécurisé les trajets citadins. Nous avons formé du personnel et testé de nouveaux équipements, comme le tout nouveau parcours tactile du Jardin des sciences. Notre leitmotiv : intégrer le handicap à la vie de tous les jours. Il a notamment inspiré « Jouons de nos différences », il y a sept ans, un rendez-vous festif autour du jeu et du sport entre personnes valides et handicapées. Les structures culturelles ont également été adaptées : audiodescriptions dans les musées, médiateurs en langue des signes durant les festivals comme Dièse, boucles auditives à l’Auditorium, ordinateurs équipés de synthèse vocale… DM : L’accessibilité des lieux n’est donc pas le seul enjeu… FT : Elle ne se borne effectivement pas à l’amélioration des déplacements urbains et à la facilitation de n’importe quelle démarche. L’accessibilité, c’est avant tout un « mieux-vivre ensemble ». Et pour cela, le CCAS est un formidable vecteur d’intégration. Non seulement il tisse et met à disposition un réseau de partenaires associatifs pour les personnes souffrant de handicap, mais il permet aussi de faire le lien entre tous les citoyens, en sensibilisant les personnes valides par exemple.

LE SAVIEZ-VOUS ? 2015, ANNÉE DE L’ACCESSIBILITÉ POUR LES PERSONNES HANDICAPÉES Depuis 1975, l’accessibilité est une obligation. La loi du 11 février 2005 l’a renforcée et a rendu obligatoire la mise en accessibilité de tous les bâtiments et des transports publics en 2015 au plus tard. En clair, établissements scolaires, musées, salles des fêtes, gymnases ou établissements recevant du public (EPR) devront tous être accessibles. Une obligation qui contribuera à améliorer le cadre de vie de chacun : au bénéfice des personnes à mobilité réduite, bien sûr, mais aussi aux personnes âgées, aux femmes enceintes, aux parents avec une poussette, aux personnes de petite taille ou encore aux voyageurs encombrés de bagages. Pour la mairie de Dijon, l’accessibilité ne se limite pas à de simples rampes pour fauteuils ; c’est avant tout un « mieux-être ensemble » dans un environnement accueillant et adapté. Si de nombreux progrès ont été réalisés, beaucoup reste encore à faire pour respecter les engagements.


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À SAVOIR AMÉNAGEMENTS EN COURS ET À VENIR - Piétonnisation de la rue de la Liberté dans des conditions favorables au cheminement des personnes handicapées. - Pose généralisée de feux sonores aux grandes intersections, de bandes pododactiles et de bandeaux de trottoirs surbaissés devant les passages pour piétons. - Équipement de nouveaux bus avec des marchepieds abaissés.

- Mise en conformité des groupes scolaires pour l’accueil des élèves et du personnel à mobilité réduite. - Programmes de travaux dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), dont la résidence Les Marguerites.

L’ÉNERGIE EST SON QUOTIDIEN Paraplégique suite à un accident de moto, Sébastien Hot entend participer à la vie citadine sans rien changer à son style plein d’entrain. tionnés quand on se déplace. En tout cas, rares furent ceux comme lui venus braver la foule, hormis une femme en fauteuil entourée de ses proches. Afin que chacun puisse profiter du concert de rentrée, la ville annonce d’ailleurs que la prochaine édition, en 2013, profitera d’une plate-forme adaptée aux personnes à mobilité réduite (PMR).

a rencontre s’est faite dans un lieu pour le moins inattendu : place de la Libération, le soir du concert de rentrée, alors que la foule se massait face à Charlie Winston. En fauteuil roulant, Sébastien Hot n’a certes pas choisi la facilité, placé au premier rang d’une impressionnante marée humaine. À 34 ans, Sébastien est paraplégique et vit dans un fauteuil depuis un accident de moto, il y a six ans. Sa vie a été bouleversée sans jamais être en berne. Au centre-ville, où il dut quitter un appartement sans ascenseur pour une maison paisible à Genlis, il retrouve ses aises, accompagné ou non de son épouse. Je me rends quelquefois tout seul à La Vapeur ou au Zénith, où j’ai déjà assisté à un concert de Charlie Winston, confie-t-il. Et tient à remarquer : Les gens sont plutôt atten-

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RESTER AUTONOME. C’est que Sébastien fait fi des préjugés et avoue ne pas seulement fréquenter les lieux certifiés « accessibles aux personnes à mobilité réduite ». L’accessibilité, pour lui, n’est jamais un critère primordial, quand il se rend au restaurant, par exemple. J’ai dû quelques fois passer par les cuisines pour accéder à la salle de restaurant… Mais les toilettes adaptées, elles, sont rares, observe-t-il. Pourvu d’un véhicule adapté pour se rendre sur son lieu de travail, en zone nord de Dijon, Sébastien entend rester le plus autonome possible, misant beaucoup sur sa jeunesse et sa volonté. Citant pêle-mêle quelques enseignes équipées pour fauteuils roulants dès le pas de porte, il pourrait presque devenir guide des adresses incontournables. Comme le restaurant de la tour Elithis, les magasins rénovés et les clubs sportifs qui jouent le jeu, telle la JDA basket-fauteuil. Avant d’ajouter un bémol : Je viens uniquement me balader en centre-ville ou aux festivals comme D’Jazz dans la ville, jamais

DIVIACCÈS LA MOBILITÉ DE PORTE À PORTE DiviAccès est un service de transport créé par le Grand Dijon pour véhiculer de porte à porte les personnes à mobilité réduite, en voitures individuelles ou en minibus équipés pour les fauteuils roulants non pliants. Les ayants droit peuvent l’utiliser de façon occasionnelle, pour un trajet de loisir ou une démarche administrative par exemple, ou quotidiennement, pour les déplacements professionnels ou scolaires. Sa billettique est commune aux bus et au tramway. Rens. : 03 80 11 29 29

pour faire des emplettes, reconnaît-il. Préférant de loin l’accessibilité des centres commerciaux, grâce notamment au tramway, pourvu de marchepieds à fleur de quai dont sont pourvus peu à peu les bus. Les parcs de Dijon offrent aussi de bonnes occasions de balades : lac Kir, parc de la Colombière ou combe à la Serpent, à défaut de chemins adaptés de plusieurs kilomètres en dehors de l’agglomération. Quant à la pratique d’un sport en salle, puisqu’il est féru de badminton, mieux vaut ne pas y penser sans un coûteux équipement.


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UNE VILLE D’HISTOIRE OUVERTE SUR LE FUTUR Grâce au tramway, Dijon va sans doute gagner plusieurs dizaines de places au « baromètre de l’accessibilité » publié chaque année par l’Association des paralysés de France (APF). De quoi « booster » une note pas toujours flatteuse pour la ville.

e défi du 100 % accessible est de taille, pour la capitale des ducs de Bourgogne. Consacrée « ville d’art et d’histoire », avec de très nombreux bâtiments classés aux monuments historiques, elle nécessite de ce fait même de nombreux travaux. Grâce à une politique municipale volontariste, les choses évoluent considérablement. Fin 2011, 46 sites ont fait l’objet d’un diagnostic et d’un chiffrage du coût des travaux de mise en accessibilité. Les diagnostics se poursuivent et les travaux effectués l’année dernière concernaient principalement les structures telles que les groupes scolaires. Parmi les grands chantiers figurent ceux de l’école Montchapet, entièrement reconstruite, ou encore celle de Montmuzard, où l’accès sera rendu possible aux personnes à mobilité réduite (PMR). Des travaux ont également eu lieu dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), comme la résidence Les Marguerites, avec des aménagements de salles de bains notamment. Les services municipaux, tel l’état civil, se doivent bien sûr d’être accessibles, pour permettre d’effectuer toutes les démarches administratives. Les structures culturelles ou commerciales peuvent elles aussi accueillir des personnes en situation de handicap. C’est le cas de la Toison-d’Or, de l’Auditorium, du Zénith, des cinémas Olympia et Eldorado, ou encore de la bibliothèque du Port-du-Canal. En matière de tourisme et de loisirs, l’office de tourisme ainsi que « Dijon Plage », au lac Kir, sont accessibles à tous.

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ment en rénovation. Facilité également pour se garer : 232 places de stationnement sont réservées pour les détenteurs de la carte GIC (Grand Invalide Civil). Enfin côté structures, l’accessibilité est aussi de mise. C’est le cas des Panda, les Points d’accès numérique de Dijon et son agglomération, avec des postes informatiques dédiés aux personnes handicapées. La ville rappelle d’ailleurs que son site Internet est accessible lui aussi.

LES EFFORTS SE POURSUIVENT. Concernant les monuments, les efforts se poursuivent. À la bibliothèque La Nef, par exemple, ce sont des sanitaires adaptés, des flashs lumineux et une signalétique adéquate qui ont été installés. Au musée des Beaux-Arts, on s’est équipé de boucles magnétiques pour les visiteurs malentendants, et l’accès pour les PMR sera facilité dans les nouveaux locaux actuelle-

LE GUIDE «SAVOIR ACCUEILLIR NOS DIFFÉRENCES» Savoir échanger avec une personne handicapée, savoir la guider, l’écouter et la comprendre…, autant d’attitudes et de qualités qui ne sont pas toujours innées. Le handicap n’est pas toujours visible et peut prendre plusieurs formes : physique, auditif, visuel ou psychique… Bien souvent, sa méconnaissance génère des malentendus, de l’embarras ou, pire, un sentiment d’exclusion. Grâce au guide « Savoir accueillir nos différences », coécrit par le pôle handicap du CCAS et les bénévoles des associations, la qualité de l’accueil s’est considérablement améliorée à Dijon. Prioritairement destiné aux commerçants, le fascicule recense les gestes et les mots à privilégier pour un meilleur échange avec une personne souffrant d’un handicap, qu’il soit visible ou pas. Il est disponible sur demande au CCAS.


AGIR CONTRE LES DISCRIMINATIONS

CULTURES EN PARTAGE Le sport et la culture sont deux domaines privilégiés en matière d’échanges. Il est donc primordial que le handicap y trouve sa place.

aire se rencontrer sans préjugés personnes valides et handicapées est une des lignes fortes soutenues par la ville. Les événements « Jouons de nos différences » ou le « marathon handi-valide », qui se déroulent chaque année au parc de la Colombière, sont de ceux où tout le monde peut participer, quelles que soient sa condition et sa foulée… En mai dernier, c’est autour du thème « Couleurs du monde » que les cinq continents ont été parcourus :

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de la calligraphie d’Asie au torball américain (jeu de ballon sonore, où les voyants, les yeux bandés, peuvent jouer avec les non-voyants), solidarisant associations et public familial. Dans le même esprit, l’Association des paralysés de France (APF) sollicite les amateurs de pétanque, de golf ou de footing pour prendre part à un duo en fauteuil roulant. Quelques coupes sont même à gagner, mais sans esprit de compétition. L’épreuve ne sollicite aucune participation financière

50 ASSOCIATIONS À L’ÉCOUTE Il existe une cinquantaine d’associations locales en lien avec le pôle handicap du centre communal d’action sociale (CCAS) de Dijon. Elles ont toutes pour vocation d’améliorer la condition de vie des handicapés, enfants et adultes, mais aussi d’accueillir et d’orienter les familles : soit en apportant une aide matérielle et morale, soit dans le domaine de l’insertion professionnelle et sociale prônée notamment par l’APF, soit par une offre d’activités de loisirs, culturelles ou sportives, à l’instar du Handphyclub, où est licencié le nouveau champion paralympique Charles Rozoy (voir aussi page 32). Rens. : pôle handicap du CCAS - 61, rue des Godrans - Tél. : 03 80 41 81 00

En prévention des discriminations dont peuvent être victimes les personnes les plus fragiles, et parmi elles les personnes handicapées, la ville met en œuvre une politique active au sein de l’Antenne municipale et associative de lutte contre les discriminations (Amacod). Cette structure accueille, écoute et accompagne gratuitement et en toute confidentialité toute personne qui se sent victime d’une telle situation, définie par l’article 225-1 du code pénal. Rens. : Allô Mairie : 0800 21 3000 www.amacod-dijon.fr

et est ouverte à tous, précise l’association, qui organise aussi des sorties à la piscine olympique : les bassins sont équipés de fauteuils de douche, pédiluves en pente douce et rampes d’accès pour des moments d’initiation et de détente. Quel que soit le public, le musée des BeauxArts se visite aussi les yeux fermés, par audiodescription des œuvres, tandis que le Musée archéologique déroule ses collections par l’entremise du langage des signes. Le Théâtre Dijon-Bourgogne (TDB) et l’Opéra de Dijon ne sont pas en reste pour des découvertes partagées, de même que l’association Itinéraires singuliers qui, en particulier lors de sa biennale, interroge notre rapport à la différence. Une formule à même de favoriser ces échanges que répand à son aise le festival musical et artistique Dièse, avec des spectacles audiodécrits et un café en langage des signes, confiés à des associations partenaires.


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L’ACCESSIBILITÉ UN CAS D’ÉCOLE Poursuivre normalement sa scolarité malgré son handicap, c’est tout l’enjeu de l’accessibilité en matière d’enseignement.

’est une école pas tout à fait comme les autres. Située au 9, rue du Fort-de-la-Motte-Giron, le Clos Chauveau, aussi appelé Pôle sensoriel et moteur, accueille des enfants et des adolescents souffrant de handicap moteur, de déficience visuelle ou auditive, ou de troubles complexes du langage. Gérés par l’association départementale des pupilles de l’enseignement public (PEP) de Côte-d’Or, ses services assurent une écoute personnalisée et proposent un projet pédagogique individuel à chaque élève. Au total ce sont plus de 300 enfants qui sont pris en charge chaque année. Seuls 14 enfants sont scolarisés sur place, les autres sont dans le milieu traditionnel, précise le directeur du pôle, André Mourra. Prendre des notes, soulever son plateau à la cantine ou aller aux toilettes tout seul, autant de gestes ordinaires pour la plupart des élèves qui peuvent s’avérer un véritable parcours du combattant pour d’autres. Pour les épauler : des services d’éducation spécialisée à

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domicile interviennent. Soutien pédagogique, aides thérapeutiques (orthophonie, kinésithérapie, appui psychologique, aides techniques) viennent renforcer le dispositif. En milieu scolaire, la présence des auxiliaires de vie scolaire (AVS) complète ces actions. En fonction de chaque handicap, il y a une réponse adaptée, insiste André Mourra. Selon lui, la réussite éducative tient à l’établissement d’un projet entre l’école, l’élève et les parents. L’accessibilité ne se résume pas au problème du fauteuil et des escaliers, reprend le directeur. Il s’agit de proposer des cours adaptés dans un environnement prenant en compte tous les enfants. S’il affiche une certaine satisfaction en voyant les efforts d’aménagement des locaux des groupes scolaires dijonnais, André Mourra souhaite rester attentif à l’intégration et au regard porté sur le handicap. Au quotidien, et dès le plus jeune âge.

REGARDS CROISÉS bdoulaye a 10 ans et est scolarisé à l’école élémentaire Chevreul, à Dijon. À cause de son handicap, il ne peut pas se servir de ses membres inférieurs et doit se déplacer en fauteuil roulant. Christelle est son aide médico-psychologique et l’accompagne dans sa vie quotidienne.

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Dijon Mag : Vous partagez vos journées ensemble au Clos Chauveau et à l’école, quel est le lien qui vous unit ? Abdoulaye : C’est presque ma deuxième maison, ici. À mon arrivée, c’était difficile, je me sentais seul et je ne connaissais personne, mais j’ai fait connaissance de Christelle. Elle m’a aidé à trouver ma place. On fait beaucoup de blagues tous les deux. On rigole bien. Christelle : C’est vrai, tout est basé sur l’humour. Nos rapports sont évidemment privilégiés. J’aide Abdoulaye au quotidien et je suis parfois aussi sa confidente, quand il a besoin de parler.

DM : Comment s’organise ta scolarité Abdoulaye ? A : Un taxi vient me chercher à 8 h et me dépose à l’école Chevreul. Là-bas, je suis accueilli et accompagné par Christelle. Elle m’aide pour manger, pour aller aux toilettes ou lever la main en classe pour répondre. Quand la semaine est terminée, je rentre chez moi le week-end. C : Abdoulaye est à la fois en CLIS (classe pour l’inclusion scolaire) et en classe traditionnelle pour certaines matières. Moi, je suis un peu sa secrétaire ! Je reformule des consignes de la maîtresse, je m’assure qu’il a bien compris. Mais lorsqu’il travaille en petit groupe, je m’efface. Et je suis là pour tous les soins d’hygiène et de confort. DM : Comment réagissent tes petits camarades « valides » à ton handicap ? A : Au départ, ils regardaient surtout le fauteuil. Mais quand ils posent des questions, je leur explique. Maintenant ils ont l’habitude

et tout se passe bien. Je joue comme eux à la console vidéo, j’écris des paroles de rap sur mon ordinateur grâce à un clavier virtuel. C : Abdoulaye est tellement bien intégré que les autres enfants ne font plus attention à son handicap. Tout est naturel. Dijon Mag : Quelle amélioration apporteriez-vous aujourd’hui au dispositif ? A : Moi, je n’en vois aucune ! C : Cela veut dire qu’Abdoulaye est heureux c’est formidable ! Quant à moi, je souhaiterais vraiment la pérennité des auxiliaires de vie scolaire, en tant que personne et non en tant que poste. Ces enfants ont besoin de repères et de stabilité.


| dossier |

PARLER AVEC LES MAINS Dire simplement « bonjour », « merci », « au revoir » en langage des signes ne s’improvise pas. Depuis 2008, les agents de la ville, en particulier le personnel des bibliothèques et les animateurs du secteur périscolaire, sont formés à la pratique des signes et à l’accueil des handicapés. Au cours des journées de sensibilisation, les agents municipaux sont mis en situation – dans un fauteuil roulant, les yeux bandés ou pour s’exercer à écrire dans le noir – au cours d’ateliers où les associations prêtent leurs compétences.

CHANGER LA PERCEPTION DU HANDICAP Informer, orienter, mais aussi organiser la concertation : telles sont quelques-unes des missions du pôle handicap du CCAS de Dijon.

ACCUEIL À GUICHET UNIQUE Placée sous la responsabilité du conseil général de la Côte-d’Or, la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) offre un guichet unique aux handicapées et à leurs familles. En son sein, une commission des droits et de l’autonomie instruit les dossiers ouvrant aux aides et allocations afférentes, ainsi qu’à l’accès à la formation et aux emplois adaptés. Pour les élèves handicapés, un projet scolaire et des besoins d’accompagnement est élaboré en vue d’un accueil en établissement spécialisé ou en classe traditionnelle. Le CCAS de Dijon en est le relais. Rens. : maison départementale des personnes handicapées de la Côte-d’Or – 1, rue JosephTissot – N° vert : 0800 80 10 90 www.mdph21.fr

’année prochaine, une campagne de sensibilisation sera déclenchée à l’adresse des Dijonnais, dans l’esprit de « Savoir accueillir nos différences » (voir page 21). Cet accent mis sur une meilleure perception du handicap anime la politique de la ville, relayée par le pôle handicap attaché au centre communal d’action sociale (CCAS) de Dijon. Il joue un rôle d’information, d’orientation et d’aide aux démarches pour les personnes handicapées dijonnaises, explique Jamila Kassari, responsable du pôle. En lien avec une cinquantaine d’associations partenaires, il intervient notamment pour rendre plus accessibles les équipements publics et les services de la ville. Par exemple, par la mise en place avec le Grand Dijon d’une journée d’accompagnement pour mieux s’approprier le tramway, comme il en existe aussi pour les bus. L’aménagement piétonnier de la rue des Godrans a, entre autres, donné lieu à une mise en situation préalable dans un fauteuil roulant.

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De même, la journée d’accueil des nouveaux habitants, le 6 octobre, est traduite en langue des signes française (LSF). Par ailleurs, le pôle anime les travaux de la commission communale pour l’accessibilité aux personnes handicapées, en collaboration avec le Grand Dijon, qui dispose lui aussi d’une commission intercommunale pour l’accessibilité. Cette concertation entre élus et associations intervient sur l’aménagement de l’espace public, sur l’accès aux établissements et aux transports liés en particulier au tramway (avant et après travaux), mais aussi à la voirie et aux logements. À ce titre, 46 sites ont fait l’objet l’année dernière d’un diagnostic avant travaux. Ce fut le cas notamment de certains groupes scolaires, de la résidence Les Marguerites ou de la bibliothèque La Nef, équipée depuis de sanitaires adaptés. Rens. : pôle handicap du CCAS 61, rue des Godrans – Tél. : 03 80 41 81 00


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LES EMPLOYEURS DOIVENT MONTRER L’EXEMPLE Afin de faciliter l’insertion professionnelle des travailleurs handicapés, une loi a été adoptée pour fixer des obligations aux entreprises. Malheureusement, ils sont encore nombreux à rencontrer beaucoup de difficultés pour trouver ou conserver un emploi. a loi du 10 juillet 1987 y oblige : « Tout employeur occupant au moins vingt salariés est tenu d’employer, à temps plein ou à temps partiel, des bénéficiaires de la présente section [travailleurs handicapés, mutilés de guerre et assimilés] dans la proportion de 6 % de l’effectif total de ses salariés. » La loi du 11 février 2005, de son côté, définit le handicap : « toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société […] en raison d’une altération substantielle […] d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, […] ou d’un trouble de santé invalidant ».

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À Dijon, le taux d’emploi à la ville, au 1er janvier 2011, est de 5,39 %, soit 191 agents (la ville dispose d’une diminution de la contribution financière du fait d’agents municipaux affectés à l’école spécialisée du Clos Chauveau mais espère atteindre prochainement le taux de 6 %). Malheureusement certaines entreprises privées qui ne respectent pas cette obligation préfèrent encore aujourd’hui payer une amende que de se mettre en conformité avec la loi. Des structures accueillant spécifiquement des travailleurs handicapés existent, c’est le cas des ESAT : les établissements et services d’aide par le travail (anciennement CAT).

« DES COLLABORATIONS FRUCTUEUSES » Déficiente visuelle, Dominique Bertucat est employée par la mairie de Dijon depuis 1974. Elle revient sur son parcours professionnel, jalonné d’obstacles comme de belles rencontres.

Dijon Mag : Pouvez-vous nous raconter votre parcours ? Dominique Bertucat : C’est un parcours atypique. Je suis arrivée dès 1974 à la mairie. J’ai malheureusement dû subir plusieurs interventions chirurgicales pour des troubles de la vue. J’ai d’abord occupé un poste au standard pendant six ans. Un concours administratif m’a ensuite permis d’accéder à l’accueil du service des travaux, où je suis restée quinze ans. Mais la perte totale de la vision m’a contraint à renoncer à mon travail durant trois années. Quand je suis revenue, je suis passée par le service de la médecine avant d’aboutir au pôle handicap du CCAS. DM : Comment s’est déroulée votre intégration professionnelle ? D.B. : Mon expérience est contrastée. J’ai

toujours eu beaucoup de chance car j’ai pu travailler dans de bonnes conditions, avec des postes aménagés en fonction de mon handicap. Cependant, après mes trois ans d’absence, le retour a été compliqué puisque j’étais devenue non-voyante. Suite à une rééducation dynamique et positive dans un centre spécialisé, j’ai pu regagner les mêmes compétences qu’avant et la même envie, mais le regard de mes collègues a parfois été difficile. Je me suis sentie à part, certainement parce qu’ils ne savaient pas comment se comporter avec moi. Je ne leur en veux pas. C’est finalement en arrivant au pôle handicap du CCAS que je me suis réellement sentie à ma place. Cela a été comme le début d’une deuxième vie professionnelle très riche. DM : En quoi le handicap a-t-il changé votre façon de travailler ? D.B. : Le CCAS est l’endroit idéal, pour mettre à profit à la fois mes compétences professionnelles et mon expérience du handicap. Depuis mon arrivée, je n’ai cessé de proposer des initiatives, en lien avec les écoles, par exemple, pour des sensibilisations. Aujourd’hui, on vient désormais vers moi. J’ai ainsi été sollicitée pour des tests

LES AIDES À L’EMBAUCHE DE TRAVAILLEURS HANDICAPÉS Embaucher un travailleur handicapé engendre souvent des coûts. C’est pourquoi des aides accompagnent et encouragent les démarches des employeurs. Pour la fonction publique, c’est le Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP) qui finance au cas par cas des aides humaines et techniques permettant l’insertion et le maintien dans l’emploi des personnes handicapées. Ces aides peuvent être ponctuelles ou inscrites dans le cadre d’une convention. Objectif : financer l’adaptation des postes de travail, la formation des travailleurs handicapés ou du personnel. La ville de Dijon a passé une convention en 2009 avec le FIPHFP. Ce dernier a versé une subvention de 276 000 euros pour mener des actions telles que des aménagements de postes de travail, de l’aide au transport domicile-travail, de l’aide au fonctionnement d’appareil auditif, etc. Dans le privé, c’est l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph) qui attribue de façon similaire des aides financières aux entreprises pour respecter l’obligation des 6 % de travailleurs handicapés.

pour l’arrivée du tram, ou encore pour « Un jardin pour tous » au Jardin des sciences. Je me suis découverte plus curieuse, plus sensible à l’art aussi. En tant que personne non-voyante, mon ressenti conjugué à mon expérience m’ont permis de gravir les échelons de la liberté.


| ça nous concerne |

Exposition présentée à Rennes en 2011.

OBJECTIF DÉVELOPPEMENT

POUR UN NOUVEAU REGARD SUR LE SUD ombattre la pauvreté et favoriser le développement dans les pays du Sud et de l’Outre-Mer demeure l’engagement principal de l’Agence française de développement (AFD) depuis sa création. À l’occasion de son 70e anniversaire, l’AFD a souhaité montrer son implication et les projets réalisés au travers une exposition photographique intitulée « Objectif Développement, nouveaux regards sur le Sud ». En

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plein air et gratuite, elle mettra en lumière les regards de 7 photographes sur 7 enjeux de développement, comme l’agriculture en Guinée, la santé mère-enfant en Mauritanie ou la question du climat en Indonésie. S’appuyant sur un principe original de cubes géants dépliés, cette exposition, réalisée avec Magnum Photos, permet d’évoquer les différentes facettes du développement, mêlant vision artistique et enquête de terrain.

Au-delà de l’exposition, divers événements sont prévus. À titre d’exemple, une conférence-débat « L’histoire de l’aide au développement » aura lieu à Sciences Po le 4 octobre à 19 h (programme complet dans tous les lieux municipaux). Du mercredi 3 au dimanche 14 octobre Place de la République Rens. : www.objectif-developpement.fr www.dijon.fr

ASSOCIATION JEUNES ÉLUS DE DIJON (AJED)

SOUTENIR LE MONDE ASSOCIATIF ans la continuité de l’Année européenne du bénévolat, l’an passé, l’Association Jeunes élus de Dijon (composée d’anciens élus du conseil municipal d’enfants) est devenue cette année ambassadrice du monde associatif auprès des jeunes, en partenariat avec France Bénévolat, la Ligue de l’enseignement et le Secours populaire Français. L’objectif : sensibiliser et faire découvrir dès le plus jeune âge le monde associatif. Dans ce sens, des séances d’information et d’échange ont été animées, avant l’été, par les membres de l’Ajed dans des écoles élémentaires dijonnaises, avec un message clair : « même à ton âge, tu peux créer ton association et être utile à ta ville ». Un projet ambitieux qui s’inscrit parfaitement dans le cadre des priorités de la ville de Dijon. Et l’Ajed continue son travail de terrain, avec en préparation l’organisation d’un grand concours photo pour l’année 2013. Rens. : http://ajed-dijon.over-blog.com

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ASSOCIATION DES FAMILLES DIJONNAISES

BOURSE AUX JOUETS omme à l’accoutumée, l’Association des familles dijonnaises organise sa traditionnelle bourse aux jouets, bibelots et objets de puériculture. Une seule condition pour le dépôt des articles : posséder la carte des Familles dijonnaises ou une autre carte d’une association intégrée au réseau Familles de France. Les trois étapes de dépôt, vente et retrait se déroulent salle Camille-Claudel ou à la maison de quartier de la Fontaine-d’Ouche dès le 2 novembre. Rens. et agenda complet : 03 80 41 03 03 Courriel : famillesdijonnaises@orange.fr

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SEMAINE BLEUE

LA FORCE DE L’ÂGE VOUS AVEZ PLUS DE 60 ANS ? C’EST POUR VOUS EN OCTOBRE JEUDI 4 À 14 H 30 Thé dansant : orchestre La Gambille, salle Devosge MERCREDI 10 À 14 H 30 Mercredi du conte : « Maghrébinade », par Nefissa Benouniche, dans le cadre du festival Contes givrés, bibliothèque patrimoniale et d’étude, salle de l’Académie (3, rue de l’École-de-Droit) MARDI 16 À 14 H 30 Rendez-vous du tram : « Histoire des transports urbains », par Guy Louis, cellier de Clairvaux, salle basse (27, bd de La Trémouille)

a sémantique évolue, comme le regard que porte une société sur sa composante la plus âgée. Pour preuve : lors de sa création, en 1951, la Semaine bleue s’intitulait « La journée des vieillards ». La définition de Pierre-Henri Daure, président du comité départemental, est nettement plus actuelle : montrer l’implication bénévole des retraités, qui contribuent à l’activité économique et sociale, mais aussi favoriser les relations entre générations. Le thème de cette année va dans ce sens : « Vieillir et agir ensemble dans la communauté ». Nous sommes plus dans une logique solidaire que d’assistance, explique Pierre-Henri Daure. Cette manifestation est donc une mise en valeur, sur une semaine, du travail accompli quotidiennement par nombre d’acteurs du monde des seniors tout au long de l’année. Durant cette période, plus de 200 manifestations d’une grande diversité se dérouleront sur l’ensemble du département, après un appel à concours qui a permis de sélectionner des projets particulièrement représentatifs ou particulièrement originaux. Au programme, on notera par exemple, la participation de l’ensemble vocal et de la classe de danse classique du conservatoire à rayonnement régional de Dijon, les lundi 22 et mardi 23 octobre à l’Auditorium, ou encore une lecture de la compagnie Les Irréductibles, « Lettres à mon corps », le 16 octobre à la bibliothèque Maladière (Voir ausii notre cahier central « Le Sup »). Du lundi 15 au dimanche 21 octobre Rens. : www.semaine-bleue.org

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MERCREDI 17 À 14 H 30 Cinéma : Le Sens de l’âge, de Ludovic Virot, salle Devosge (7, rue Devosge) JEUDI 25 À 14 H 30 et 15h30 Exposition : « Citoyens de la liberté », par François et Sophie Rude, Palais des États/musée des Beaux-Arts (entrée cour de Bar) Rens. : 0 800 21 3000

SPECTACLE D’OUVERTURE PRÉVENTION

OCTOBRE ROSE a ville et les acteurs de la lutte contre le cancer se rassemblent cette année encore, en octobre, pour informer et sensibiliser le public au sujet du cancer du sein et de son dépistage. Animations, stands de prévention et jardins de roses seront prévus. Du samedi 6 au mercredi 17 octobre Rens. et programme complet : www.dijon.fr ou chez vos commerçants

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a ville de Dijon et le comité départemental de la Semaine bleue organisent un spectacle d’ouverture gratuit à l’Auditorium (concert donné par les élèves du conservatoire à rayonnement régional de Dijon et spectacle de la troupe des Scarline’s), les samedi 13 et dimanche 14 à 14 h 30, à destination des aînés de Côte-d’Or. Pour les Dijonnais, la règle est simple : avoir plus de 60 ans et s’inscrire individuellement. Nouveauté : cette année, le tram vous déposera au pied du bâtiment, où une trentaine de bénévoles faciliteront l’installation des spectateurs. Une bonne occasion de sortir entre copains ou d’en rencontrer de nouveaux. Rens. et inscriptions : Allô Mairie : 0 800 21 3000

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| ça nous concerne |

TRAVAUX D’AGRANDISSEMENT

LE ZÉNITH FAIT PEAU (ET PLACES) NEUVE(S) Après une pause estivale consacrée à des travaux d’agrandissement, la salle de spectacle dijonnaise a rouvert ses portes mi-septembre. Le Zénith peut désormais accueillir 9 000 personnes.

uand les lumières se sont rallumées en septembre dernier, à l’approche de la rentrée musicale de la salle dijonnaise, c’est un nouveau Zénith qui est apparu. Pendant les deux mois d’été, la salle de spectacle a subi une véritable cure de jouvence orchestrée par le Grand Dijon avec la directrice de l’établissement, Mylène Huard-Kerrad. Nouveauté principale : la capacité d’accueil de la nouvelle salle, qui grimpe à 9 000 personnes en configuration assis/debout, soit un millier de personnes supplémentaires. C’est l’équipe Vega du Zénith qui a étudié le projet de cette augmentation de la jauge sans pour autant pousser les murs. Comment ? Tout

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simplement en ouvrant un espace en fosse où les spectateurs sont debout devant la scène. Pour cela, il a fallu réaménager les issues de secours. Le tout en respectant bien sûr les consignes de sécurité incendie propres à un établissement dit de première catégorie (plus de 1 500 personnes). Des normes qui intègrent aussi la réglementation des EPR (établissements recevant du public) permettant l’accessibilité des lieux aux personnes à mobilité réduite (voir aussi notre dossier, pages 18 à 25). Concrètement, ce sont deux portes supplémentaires en fosse et deux escaliers au bout des coursives qui ont permis de dégager ce nouvel espace. Des travaux jugés indispensables par la

direction de la salle de spectacle. Dans un contexte très concurrentiel et compte tenu de l’évolution des manifestations actuelles, le Zénith de Dijon se devait de rester compétitif. Or, parmi les critères d’attractivité d’une salle de province, c’est souvent la capacité maximale qui fait la différence. Avec ses 9 000 places, la salle dijonnaise offrira un des plus grands espaces en France. Il faut dire que l’enjeu est… de taille : certaines tournées internationales ne proposent parfois que peu de représentations dans l’Hexagone du fait de l’exiguïté des salles. RELOOKING. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, le Zénith « nouvelle génération » en a profité pour effectuer un « relooking ». En clair, l’accueil, les bars et le site Internet ont eux aussi fait peau neuve. L’esplanade de l’entrée bénéficie maintenant d’un nouveau design, l’espace presse de 500 m² est devenu modulable, agrémenté d’un bar, et l’ensemble pourra être ouvert indépendamment de la salle de concert pour accueillir par exemple des expositions photo. Financés par le Grand Dijon, ces travaux d’extension de la jauge ont été estimés à 277 556 euros. Avec cet agrandissement, le Zénith de Dijon rejoint donc la cour des grands, aux côtés de Nantes et Toulouse, et promet déjà une programmation variée et attrayante pour la nouvelle saison. Il a accueilli depuis son ouverture pas moins de 1 685 000 personnes.


| référence écologique |

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CONCOURS DES FAMILLES ÉCONOMES

BAISSER VOTRE CONSOMMATION D’ÉNERGIE, ÇA VOUS DIT ? La ville propose une nouvelle version du concours des familles à énergie positive. Le top départ sera donné le 1er décembre.

a va chauffer pour le gaz et l’électricité ! Les Dijonnaises et Dijonnais qui s’inscriront au concours des familles économes vont s’attaquer à leur facture d’énergie. Ils tenteront de diminuer leur consommation par le biais d’« écogestes ». Les relevés d’énergie de l’an passé serviront de référence. L’équipe qui réalisera la plus grande économie du 1er décembre au 30 avril sera déclarée gagnante. Cette épreuve, totalement gratuite, n’est pas sans rappeler le concours national des Familles à énergie positive organisé à la même période l’année dernière. Plus de 5 500 personnes s’étaient inscrites dans l’Hexagone, dont 112 Dijonnais répartis dans 54 familles. Cette année, la ville de Dijon encourage cette démarche environnementale en organisant son propre concours. Le nombre d’inscriptions ne sera pas limité. Les équipes seront constituées le mois prochain par le service écologie de la ville. Il est possible de s’inscrire seul ou à plusieurs. Ceux qui ont déjà participé l’an passé sont les bienvenus. Les familles qui se connaissent peuvent jouer ensemble.

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UN DÉFI ET UNE BELLE AVENTURE. Le bilan de la première édition est très satisfaisant. Les sept équipes qui ont concouru ont toutes atteint l’objectif initial, qui était d’obtenir une baisse de 8 %, précise le service écologie de la ville. L’équipe victorieuse, nommée Éco-GRZ, a même terminé à la première place au niveau national. La baisse d’énergie réalisée : - 38 % ! Nadia Adjar était capitaine de cette équipe. La Dijonnaise

se souvient : Tout le monde s’est pris au jeu. Ce concours a été un véritable défi pour nous et restera une superexpérience ! Les écogestes qui ont le mieux marché ? L’utilisation d’ampoules basse consommation, le débranchement des chargeurs, la baisse du chauffage d’un ou deux degrés… Désormais, les appareils électriques en veille, c’est terminé ! Le concours en lui-même n’est pas du tout contraignant, indique l’ancienne participante : On se réunissait une fois par mois pour échanger sur nos pratiques respectives. Ensuite, il suffisait de rentrer nos différents relevés une fois par mois sur Internet. Comme pour beaucoup d’autres participants, ce concours a permis à Nadia Adjar de vivre une très belle aventure humaine : Nous avons fait de belles rencontres grâce à ce concours. Les participants sont devenus de véritables amis aujourd’hui. Les écogestes, eux, sont devenus des réflexes au quotidien !

LE CONCOURS EN PRATIQUE Durée : du 1er décembre 2012 au 30 avril 2013. Renseignements et inscriptions auprès du service écologie urbaine : 03 80 74 59 98 ou ecologie@ville-dijon.fr. Fournir ses factures d’énergie de décembre 2011 à avril 2012. Seront pris en compte : le gaz, l’électricité, mais aussi les éventuels apports secondaires (bois, panneaux solaires…) et également le climat de l’année.


| en chiffres |

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36 km

Le stockage des dossiers médicaux du CHU de Dijon représente, en 2011, pas moins de 36 km linéaires. L’hôpital enregistre par ailleurs, la même année, 1 166 844 actes exécutés, dont 229 738 consultations (source : www.chu-dijon.fr).

2

C’est le nombre de semaines que le gouvernement a décidé d’accorder aux écoliers pour les vacances de la Toussaint. Elles débuteront donc le samedi 27 octobre et se termineront le lundi 12 novembre au matin.

7%

Le site Internet de l’Office des personnes âgées de Dijon (Opad), www.opad-dijon.fr, est visité bien au-delà des limites de Dijon et de la Côte-d’Or. La campagne de consultation de mai dernier faisait apparaître 2 675 pages vues et 628 visiteurs, dont 7 % de l’étranger et notamment des États-Unis.

1/4

C’est la part du budget que la ville consacre à sa politique éducative en direction des enfants et des jeunes de moins de 25 ans, soit 64 511 000 euros.

89,85 %

C’est le taux de réussite au bac 2012, toutes sections confondues, de l’académie de Dijon. Avec 89,94 % pour le bac général – dont 8 % des élèves (soit 597 élèves) ont eu une mention « très bien » – et 84,38 % pour le bac technologique, dont 1,05 % (soit 32 élèves) avec une mention « très bien ». Le taux de réussite national s’élève quant à lui respectivement à 89,6 % (bac général) et 83,4 % (bac technologique).

6e

La Foire internationale et gastronomique de Dijon est classée 6e foire de France. Du 31 octobre au 11 novembre se tiendra sa 82e édition. Cet événement économique et populaire attire chaque année quelque 200 000 visiteurs (voir aussi page 8).

69,4%

Le bénéfice du « tiers payant » en pharmacie est, depuis cet été, réservé aux patients qui achètent les médicaments génériques. En mai 2012, le taux de substitution des médicaments « princeps » par des génériques était de 69,4 % en Côte-d’Or (73,3 % pour la région). Objectif : 85 % d’ici à la fin de l’année. Pas moins de 11 millions d’euros d’économies ont ainsi pu être réalisées en Côte-d’Or en 2011 grâce à la vente de génériques.


| rencontre |

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NOËLLE JEANTEAU-DEGUEURCE SUPER MAMIE ET HYPER ACTIVE JEUNE, BELLE, DYNAMIQUE ET TRÈS IMPLIQUÉE DANS LA VIE ASSOCIATIVE, NOËLLE JEANTEAU-DEGUEURCE A REMPORTÉ LE TITRE DE « SUPER MAMIE » FRANCE 2012. RENCONTRE AVEC UNE GRAND-MÈRE NOUVELLE GÉNÉRATION.

e suis une mamie heureuse, une femme accomplie et une épouse comblée ! La voix enthousiaste et rieuse, Noëlle Jeanteau-Degueurce déborde de joie de vivre. Et à en croire la couronne de « Super Mamie » 2012 qu’elle vient de ravir, cela doit être communicatif. Mère d’une fille d’une trentaine d’années et déjà quatre fois grand-mère, cette Dijonnaise de 59 ans a bluffé le jury de la 16e édition de l’élection « Super Mamie », avec une chorégraphie de modern jazz. C’était le 3 juin dernier, au Palais de la Méditerranée de Nice.

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CHAMPIONNE. Mais n’allez pas croire que c’est là toute l’étendue de ses talents. Aujourd’hui gérante d’un magasin de vélos rue d’Auxonne, Noëlle n’en est pas moins une vraie sportive. Ancienne championne de BMX, elle a longtemps assouvi sa passion en tant que coureur puis en tant qu’entraîneur.

J’ai créé le Bi-cross club dijonnais en 1983 et j’en suis restée présidente pendant quinze ans, se rappelle-t-elle. À l’époque, elle avait même financé avec ses propres deniers la première piste du club. Sa perspicacité a payé : parmi ses élèves figurait notamment la future championne des Jeux olympique de Pékin 2008, Anne-Caroline Chausson. ENGAGEMENT ASSOCIATIF. Son parcours personnel n’a cependant pas toujours été aussi simple. Comme tout le monde, j’ai dû affronter des périodes plus sombres au cours de ma vie, confie-t-elle pudiquement, mais c’est en me tournant vers les autres que je m’en suis sortie. Plus qu’un adage, une philosophie de vie qui l’a confortée dans son engagement associatif. C’est un besoin, pour moi, explique-t-elle, il faut que je me rende utile sinon je ne me sens pas bien. Alors son temps libre, Noëlle l’emploie pour

s’occuper du Sprinter Club olympique Dijon, le club de cyclisme dijonnais, où officie désormais un de ses petits-fils. Chaque année, elle donne aussi un coup de main à son amie du club de danse Nastasia pour le gala de l’été. Je m’implique beaucoup dans les associations sportives, au contact des jeunes, car c’est la meilleure école de la vie et du respect de l’autre. Et quand elle ne pratique ni le vélo ni la danse, Noëlle s’investit dans « Famille heureuse », l’association que sa fille a créée en 2009 et qui vient en aide aux jeunes sans qualification. Son écharpe de « Super Mamie », Noëlle en est fière. Son entourage aussi. Pour mes petits-enfants, j’étais déjà la meilleure, et mon mari me dit que je suis sa Miss France, lance-t-elle dans un rire. Ce titre est une belle surprise, et s’il me permet de faire la promotion du bénévolat et de la vie associative, alors ce sera la cerise sur le gâteau !


| sport |

JEUX PARALYMPIQUES

CHARLES ROZOY, UN NAGEUR EN OR ainqueur du 100 m papillon aux Jeux paralympiques de Londres, c’est le Dijonnais Charles Rozoy qui a ouvert avec de l’or le compteur des médailles de l’équipe de France, portant très haut les couleurs de sa ville. Le sénateur-maire, François Rebsamen, comme le président de la République, François Hollande, ont salué cette performance historique, venant récompenser plusieurs années de travail et de sacrifices du licencié de l’Alliance Dijon Natation.

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FOOTBALL AMÉRICAIN

UN CHALLENGE À RELEVER, UNE ÉQUIPE À FAIRE GAGNER L’AS Fenris est l’un des deux clubs du département, avec les Devils de Beaune, à proposer le sport numéro 1 aux États-Unis.

out le monde a un rôle moteur. Si un joueur ne fait pas son boulot, c’est toute l’équipe qui est pénalisée, résume Olivier Champion, le président de l’AS Fenris. Le football américain, sport de « gagneterrain », demande à ses adeptes un énorme esprit de solidarité. L’équipe avance ou recule selon la réussite de ses phases de jeu et le bon respect des consignes. Le but est de marquer un touchdown, équivalent de l’essai au rugby, ou de botter le ballon entre les deux poteaux. Notre sport a beaucoup de valeurs. Ce côté « école de vie » est fédérateur et séduit de plus en plus de personnes, explique le président des Fenris, qui compte 130 licenciés. Le football

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américain n’est pas réservé à de grosses machines de guerre, réfute Olivier Champion : Il ne faut pas nécessairement mesurer 1,90 m pour 130 kilos ! Nous venons de descendre en championnat régional et à ce niveau, il y a vraiment de la place pour tout le monde. Pour ceux qui veulent commencer « en douceur », l’AS Fenris propose une section de « flag football ». Dérivée du football américain, cette discipline se joue sans contact et sur un plus petit terrain. C’est par cette porte qu’une dizaine de féminines ont fait leur entrée au club l’an passé. Les jeunes, qui peuvent jouer dès l’âge de 10 ans, sont également de plus en plus nombreux. Les règles du football américain,

complexes, ne doivent pas être un frein à la découverte de ce sport. On n’assimile pas tout d’un seul coup. Moi-même je n’avais rien compris la première fois ! confie Olivier Champion. Mais le club prend le temps de tout vous expliquer. Une fois qu’on a goûté à ce sport, je vous assure qu’on ne peut plus s’en passer. Rens. : AS Fenris – Stade Bourillot www.asfenris.fr Courriel : as.fenris@gmail.com

AUTO-MOTO TROPHÉES HISTORIQUES À PRENOIS

RANDONNÉE DU « SUR-MESURE » ET SANS COMPÉTITION

es vieilles caisses, mais pas n’importe lesquelles : celles qui ont connu des grandes heures de gloire dans les années 1960, 1970 et 1980 vous attendent pour une nouvelle édition des Trophées historiques de Bourgogne. Grande nouveauté cette année : deux grilles de motos historiques seront également présentes et batailleront comme au bon vieux temps ! Samedi 6 et dimanche 7 octobre – Circuit Dijon-Prenois Rens. : www.circuit-dijon-prenois.com ou www.pmorganisation.fr

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e 7 à 100 km, c’est à vous de choisir ! Le Brevet du randonneur, organisé par le Club alpin français (CAF) de Dijon, est une manifestation conviviale ouverte à toute personne pratiquant la randonnée pédestre ou le VTT. Huit parcours sont proposés à travers l’arrière-côte dijonnaise : samedi 6 octobre pour les 50 et 100 km pédestres, et dimanche 7 octobre pour les plus petits parcours et les 32 km vététistes. Rendez-vous rue des Écayennes à Dijon. Samedi 6 et dimanche 7 octobre Rens. : 03 80 43 86 02 – http://dijon.ffcam.fr


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CIRCUIT DIJON-PRENOIS

UN SOURIRE LES ATTEND AU VIRAGE Le circuit Dijon-Prenois accueille une manifestation en faveur des enfants hospitalisés. Le grand public est convié.

ublier le milieu hospitalier sera l’objectif de la journée. Plus de 150 enfants de la région pourront prendre place dans une cinquantaine de voitures du club Ferrari France. Des pointes à près de 300 km/h les attendent sur le circuit automobile de Dijon-Prenois. On a besoin de faire rêver tous ces jeunes. Leur quotidien n’est vraiment pas facile, confie Olivier Rousseau, président de l’association Coup d’pouce, qui aide les enfants atteints d’un cancer. Le public pourra faire des tours de piste, lui aussi. Les profits iront aux centres hospitaliers

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qui accueillent les enfants malades. Près de 30 000 euros avaient été récoltés l’an passé lors de la première édition. Des ateliers de zoothérapie et musicologie ont été créés grâce à cet argent. Les animaux et la musique font un bien énorme aux enfants, explique Daniel Tridon, membre du Lions Club Dijon Doyen, organisateur de l’événement. Ce 13 octobre sera une véritable fête puisque des baptêmes en hélicoptère et en montgolfière seront également proposés. Cet événement sera parrainé par l’ancien pilote de F1 Philippe Streiff.

Samedi 13 octobre de 10 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h Circuit Dijon-Prenois Rens. et inscriptions : 03 80 35 32 22 Courriel : nello.cheli@free.fr

PATINAGE

LA PATINOIRE MET LES PENDULES À L’HEURE Une nouvelle organisation a été mise en place depuis la rentrée à la patinoire de Dijon, avec de nouvelles plages horaires et de nouveaux tarifs.

’est un peu une révolution pour nous. Rares avaient été les changements depuis 1972 et la création de la patinoire, annonce le directeur, Jacques Bouvard. La nouvelle organisation mise en place répond aux demandes formulées aussi bien par le public et les scolaires que par les sportifs, les trois types d’usagers de la patinoire. Une des mesures phares concerne les familles, qui peuvent désormais patiner toute la journée du dimanche, à des tarifs très attractifs. Jusqu’à présent, la patinoire ne leur était ouverte que le dimanche matin. Le jardin de glace et ses nombreux éléments ludiques sont maintenant installés toute la journée, avec un tarif unique : 3,60 € par personne au lieu de 6,80 € pour un adulte et 5,40 € pour un enfant, se félicite Jacques Bouvard. Les plages horaires du samedi matin sont aujourd’hui réservées aux clubs de hockey, patinage et danse. Le samedi aprèsmidi devrait accueillir davantage de patineurs libres et plus particulièrement des adolescents. En semaine, les heures d’ouverture au public se retrouvent avancées, à l’exception du jeudi. Autre nouveauté, concernant cette fois-ci les écoles : les élèves du primaire sont accueillis l’après-midi, excepté le mardi. Côté sportif, l’équipe professionnelle de hockey s’entraîne désormais en matinée. Rens. : 03 80 48 80 40 – www.dijon.fr

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PROCHAINEMENT DANS DIJON MAG LE RENOUVEAU DU DUC VOLLEY a section volley-ball du Dijon Université Club (DUC) s’est totalement restructurée depuis deux ans. Le club a aujourd’hui beaucoup de projets et souhaite se faire une place digne de ce nom dans le sport dijonnais. À lire dans notre prochaine édition.

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JUDO AU SOUTIEN DES HAÏTIENS es organismes de tout horizon viennent régulièrement au secours d’Haïti, pays des Antilles anéanti par un séisme en janvier 2010. La Ligue de Bourgogne de judo en fait partie. « Entraide et prospérité mutuelle », le principe fondamental de cet art martial, a motivé une action de solidarité. Trois judokas membres des « Jeunes ceintures noires de Bourgogne » se sont rendus à Port-au-Prince, la capitale d’Haïti, du 24 juillet au 12 août. Plus de 200 jeunes ont été initiés à la pratique du judo. Un stage de formation a été proposé aux enseignants locaux et du matériel leur a été fourni. L’opération visait à reconstituer une école de judo et pourrait être reconduite, au vu du succès enregistré. Rens. : http://jcnb.lesite.free.fr

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| à votre service |

NUMÉROS UTILES Allô Mairie Allô Tram Resto’ Mairie État civil et formalités administratives Élections Ramassage encombrants Objets trouvés Police municipale Police sanitaire CCAS (centre communal d’action sociale) Opad (Office des personnes âgées de Dijon) LES MAIRIES ANNEXES Bourroches 32, boulevard Eugène-Fyot Fontaine d’Ouche 15, place de la Fontaine-d’Ouche Grésilles 6, avenue des Grésilles Mansart 2, boulevard Mansart Toison d’Or 10 bis, place Granville

0 800 21 3000 0 800 13 2013 0 800 21 0519 03 80 74 51 51 03 80 74 59 03/04/05 0 800 12 12 11 03 80 74 52 22 03 80 74 51 53 03 80 48 80 60

PASSEPORTS BIOMÉTRIQUES

03 80 70 02 03

Les demandes de passeport biométrique sont prises en charge en mairie, à condition de vous présenter au moins 30 minutes avant la fermeture, soit jusqu’à 11 h 45 et 16 h 45 en mairie centrale et jusqu’à 11 h 30 et 17 h 30 en mairie de quartier. Les dossiers peuvent aussi être déposés le samedi matin, sur rendez-vous uniquement, entre 9 h 30 et 12 h à la mairie centrale. Afin de ne pas vous trouver en difficulté le moment venu, il convient d’anticiper et d’engager suffisamment tôt votre demande de titre d’identité auprès de la mairie. Attention : la présence du mineur est obligatoire au dépôt du dossier et au retrait du titre d’identité. Les photographies ne sont plus réalisées en mairie et doivent donc être fournies par l’usager (normes à respecter) au moment du dépôt du dossier. Mairies de quartier : du lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 18 h (voir liste ci-contre) Mairie centrale : du lundi au vendredi de 8 h 45 à 12 h 15 et de 13 h 30 à 17 h 15. Le samedi matin de 9 h 30 à 12 h 30 Place de la Libération – Tél. : 03 80 74 51 51

03 80 74 52 02 03 80 74 52 00 03 80 74 52 03 03 80 74 52 04 03 80 48 83 83

0 800 200 305 03 80 11 29 29 36 35 03 80 41 41 12

URGENCES Police secours Samu Pompiers Urgences depuis un mobile Urgences gaz Urgences EDF Urgences techniques Lyonnaise des eaux Centre antipoison Maison médicale de garde SOS Médecins SOS Médecins consultations SOS 21 (visites, urgences médicales) Pharmacie de garde Permanences dentaires dimanche et jours fériés Accueil sans-abri

03 80 67 15 15 03 80 53 70 00 03 80 44 48 46 0 811 88 99 88 03 80 41 66 66 0 800 23 13 13 0 800 840 000 03 80 30 27 00 119 3919 03 80 67 17 89

03 80 44 81 00

TRANSPORTS Velodi Divia SNCF Association artisanale des taxis de Dijon

SOS Amitié SOS Kiné SOS Mains SOS Vétérinaire Centre de soins infirmiers Drogue, alcool, tabac info service Sida info service Alcooliques anonymes 24h/24 Allô Enfance maltraitée Violences faites aux femmes Solidarité Femmes 21

17 15 18 112 0 810 433 021 0 810 333 021 0 810 874 874 03 83 32 36 36 15 03 80 59 80 80 36 24 03 80 78 68 68 39 15 03 80 48 26 59 115

CONCILIATEUR DE JUSTICE Vous avez un litige avec votre voisin, votre propriétaire, votre syndic, un commerçant, mais vous ne souhaitez pas engager un procès ? Vous pouvez saisir gratuitement votre conciliateur de justice. Nommé par le premier président de la cour d’appel, il justifie d’une expérience qui le qualifie pour l’exercice de sa fonction. Il a pour mission de faciliter et de constater le règlement à l’amiable des conflits qui lui sont soumis. Il n’est ni juge ni arbitre. Il reçoit les parties soit séparément, soit ensemble. Il les écoute, engage le dialogue et recherche un compromis dans le respect des intérêts de chacun. Un conciliateur est affecté à un ou plusieurs cantons et tient des permanences dans des locaux municipaux ou publics. Pour connaître les dates et lieux de permanence du conciliateur de justice de votre canton, adressez-vous au siège de l'Association des conciliateurs de justice de la cour d'appel de Dijon : 22, avenue du Château, 21800 Quetigny, tél. : 03 80 48 41 00 (les jours ouvrables de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h) ou au centre communal d’action sociale (CCAS), 61, rue des Godrans à Dijon (rendez-vous sur appel téléphonique au 03 80 44 81 08 les mardis de 14h à 17h). Rens. : www.cdad-cotedor.justice.fr


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LOGEMENTS À LOYER MODÉRÉ ICF SUD-EST - MÉDITERRANÉE Immeuble Mazarin 10, avenue Foch – 21000 Dijon Tél. : 03 80 45 90 40 www.sud-est-mediterranee.fr OFFICE PUBLIC D’AMÉNAGEMENT ET DE CONSTRUCTION (OPAC) DE DIJON 2 bis, rue Maréchal-Leclerc BP 87027 – 21070 Dijon cedex Tél. : 03 80 71 84 00 Courriel : courrier@opacdijon.fr Web : www.opacdijon.fr ORVITIS (OFFICE PUBLIC DÉPARTEMENTAL) Siège : 17, boulevard Voltaire BP 90104 – 21001 Dijon Cedex Tél. : 0 810 021 000 (prix d’un appel local) Web : www.orvitis.fr Agence Espace habitat : place des Cordeliers – Tél. : 0 810 021 000 SCIC HABITAT BOURGOGNE Le Katamaran Parc Valmy – 41, avenue Françoise-Giroud BP 30428 – 21004 Dijon Cedex Tél. : 03 80 50 56 50 – Courriel : siege.dijon@bourgogne.scichabitat.fr Web : www.bourgogne.scichabitat.fr

GRAND DIJON 40, avenue du Drapeau – BP 17510 – 21075 Dijon cedex

DÉCHETTERIES Les déchetteries sont fermées les 1er mai, 25 décembre et 1er janvier. QUETIGNY – Bd de la Croix-Saint-Martin – Tél. : 03 80 71 03 13 DIJON – Rue Alexander-Fleming – Tél. : 03 80 23 94 94 CHENÔVE – Rue de Longvic – Tél. : 03 80 58 87 32 MARSANNAY-LA-CÔTE – Chemin rural n° 15, dit « chemin des Vaches » LONGVIC – Rue Jules-Guesde. Seule déchetterie habilitée à recevoir l’amiante-ciment (tuyaux, plaques planes et ondulées…) – Tél. : 03 80 68 03 91 HORAIRES D’ÉTÉ

(du 2 mai au 31 octobre)

du lundi au vendredi le samedi le dimanche

9 h - 13 h et 14 h - 19 h 9 h - 19 h 9 h - 13 h

sauf Marsannay-la-Côte du lundi au vendredi 9 h - 13 h et 14 h - 18 h le samedi 9 h - 18 h le dimanche 9 h - 13 h

NUMÉROS UTILES Accueil Grand Dijon

03 80 50 35 35

Usine d'incinération

03 80 76 40 76

Centre de tri

03 80 76 49 90

Bac mal dimensionné

03 80 76 39 78

Composteur

03 80 76 56 26

Emmaüs

03 80 23 80 11

Encombrants sur rendez-vous

0 800 12 12 11

Déchets verts sur abonnement

0 800 12 12 11

Numéro vert : 0 800 12 12 11 www.grand-dijon.fr Courriel : collecteselective@grand-dijon.fr

SOCIÉTÉ NATIONALE IMMOBILIÈRE (SNI) Parc Valmy 41, avenue Françoise-Giroud BP 30428 - 21004 Dijon Cedex Tél. : 0 811 90 89 07 www.sni.fr VILLÉO (ANCIENNEMENT LE FOYER DIJONNAIS ET NÉOLIA BOURGOGNE) 28, boulevard Clemenceau – BP 30312 21003 Dijon Cedex – Tél. : 03 80 68 28 00 Courriel : ste@villeo.fr Web : www.villeo.fr

L’ASTUCE D’OCTOBRE Couper son moteur... et rouler davantage Dès que l’on s’arrête plus de 20 secondes, il est avantageux, sur les véhicules récents, de couper son moteur. En effet, l’arrêt/redémarrage du véhicule consomme moins que de laisser tourner son moteur au-delà de 20 secondes. Économique et écologique ! Appareils électriques et électroniques : la veille trompeuse Le mode veille, sur un ordinateur ou une télévision représente une consommation additionnelle de 10 %. Pensez à les éteindre complètement, voire à les débrancher si le mode veille se maintient automatiquement. Vous pouvez aussi raccorder vos appareils vidéo à une multiprise munie d’un interrupteur ou à une prise coupe-veille automatique, qui vous permet d’arrêter tous vos appareils en un seul geste lorsque vous ne les utilisez pas.

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c’est pour la vie !


| vous nous dites |

STATIONNEMENT

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Je lis dans Dijon Mag le courrier d’un lecteur concernant le stationnement et la police municipale [NDLR : n° 245, avril 2012 ; voir aussi n° 248, juillet-août 2012]. Nous, copropriétaires de la résidence Saint-Bernard – au 20, bd de La Trémouille –, avons un problème du même ordre. Les jours de marché particulièrement, nous ne pouvons pas sortir de nos garages, car des voitures stationnent impunément devant nos grilles pourtant munies chacune d’un panneau réglementaire de ne pas stationner 24 h / 24 h. La police municipale pourrait-elle de temps en temps faire un petit tour devant nos garages ? J.-P.G. – Bd de La Trémouille

Certains automobilistes cultivent l’art subtil d’interpréter le code de la route en leur faveur et s’affranchissent ainsi des contraintes qu’il impose, surtout en matière de stationnement. Cette culture n’est pas sans risque et c’est sans compter sur la sagacité mais aussi le discernement des agents municipaux et nationaux qui, par leur professionnalisme, repèrent sans délai les contrevenants, dont les comportements ont déjà engendré la rédaction de 22 infractions sur ce site.

TRAVAUX D’EXTENSION

J’ai décidé de réaliser une extension de ma maison dans mon jardin. Je souhaite faire les travaux moi-même. On me signale que je ne peux pas faire ce que je veux, même si j’effectue tout moi-même, et que je dois faire une déclaration de travaux à la mairie sous peine d’amende. À quoi sert cette déclaration et auprès de qui faut-il la faire ? C.P. – Dijon

VOS COUPS DE CŒUR, VOS RÉACTIONS... CETTE PAGE EST FAITE POUR VOUS. ÉCRIVEZ-NOUS : Dijon Mag BP 1510 21033 Dijon cedex frebsamen@ ville-dijon.fr

Selon la nature des travaux, un projet est soumis à des formalités obligatoires, telles que la déclaration préalable ou le permis de construire. La « déclaration préalable » est une autorisation administrative à obtenir avant de réaliser des travaux de faible importance, comme la création d’une surface de plancher ne dépassant pas 20 m² (40 m² s’il s’agit d’une extension d’habitation et selon les cas), la modification de l’aspect extérieur d’un bâtiment existant, l’édification d’une clôture ou la construction d’une piscine non couverte… A contrario, quiconque désire entreprendre ou implanter une construction, à usage d’habitation ou non, même si cette dernière ne comporte pas de fondations, doit au préalable obtenir un « permis de construire ». Le recours à un architecte est obligatoire pour établir un projet architectural qui fait l’objet d’une demande de permis de construire. Des dérogations sont cependant prévues (constructions de moins de 170 m²). Rappelons qu’un projet, qu’il soit acté par une déclaration préalable ou par un permis de construire, doit respecter l’ensemble des dispositions du plan local d’urbanisme (PLU) et du code de l’urbanisme. En revanche, aucune autorisation d’urbanisme n’est obligatoire pour tous les ouvrages dont la surface au sol est inférieure à 5 m². Cette démarche obligatoire a pour objectif de permettre à la mairie de vérifier que les travaux sont bien en conformité avec la réglementation en vigueur. C’est auprès du Grand Dijon (40, avenue du Drapeau, 21000 Dijon, tél. : 03 80 50 35 68) que les pétitionnaires peuvent venir s’informer sur la procédure à suivre ou, tout simplement, venir déposer leur dossier. À noter que les formulaires adaptés aux travaux (documents Cerfa), ainsi que l’ensemble des pièces du plan local d’urbanisme, sont téléchargeables sur le site Internet du Grand Dijon (www.grand-dijon.fr).


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POUR LE GROUPE SOCIALISTE, RADICAL DE GAUCHE, CITOYEN ET APPARENTÉS Après la traditionnelle rentrée scolaire des écoliers, collégiens et lycéens, octobre fait à présent place à la reprise universitaire. En cette rentrée 2012-2013, les 27 500 étudiants et 2 900 personnels encadrants auront la particularité d’expérimenter un nouveau cadre d’étude et de recherche au sein de la toute nouvelle université fédérale Bourgogne - Franche-Comté. En effet, l’université de Bourgogne (uB), l’université de FrancheComté, AgroSup Dijon, l’École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques (ENSMM) de Besançon, l’université de technologie Belfort-Montbéliard (UTBM) et l’ensemble des écoles et instituts déjà rassemblés dans le cadre du Polytechnicum Bourgogne - Franche-Comté ne forment désormais plus qu’une structure unique. Outre le devoir de formation, de professionnalisation et de démocratisation du savoir, l’université remplit un rôle fondamental dans le développement économique du territoire dans lequel elle s’inscrit. La recherche et l’innovation qu’elle représente constituent les fondements d’un vecteur essentiel de croissance économique à travers ce que nous nommons l’« économie de la connaissance ». Ainsi, fortes d’attaches profondes entre elles, les universités de Bourgogne et de Franche-Comté constituent désormais une valeur forte qui permettra demain à notre territoire de se distinguer au sein du contexte universitaire national. En outre,

l’université fédérale participera du rayonnement de nos deux régions, renforçant ainsi l’attractivité économique de ces territoires, à l’échelon tant national qu’européen. Le pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES), qui permet aux universités de mutualiser leurs équipes et leurs moyens afin de proposer une offre de recherche et de formation plus cohérente, constitue pour Dijon comme pour l’ensemble de la Bourgogne et de la Franche-Comté un enjeu essentiel, fondé sur la pluridisciplinarité très large des deux universités géographiquement proches, faisant de cet établissement un ensemble universitaire de référence. Si nous sommes tous d’avis que la connaissance est nécessaire à la création, cet agencement nouveau d’enseignement et de recherche permettra de faire de la diffusion du savoir un pilier de la reconquête d’un nouvel essor économique que nous appelons de nos vœux. Laurent Grandguillaume député de la Côte-d’Or président du Groupe socialiste, radical de gauche, citoyen et apparentés 8, rue de la Chouette, 21000 Dijon Tél. : 03 80 36 41 77 Courriel : groupemajcm@orange.fr

POUR LE GROUPE DES ÉLUS EELV ET APPARENTÉS L’arrivée réussie du tram nous engage résolument sur de nouvelles formes de mobilité. En effet, loin d’être une fin en soi, cet équipement favorise la plurimodalité des déplacements : tramway, bus, vélo, marche, train, covoiturage, auto-partage… Autant de moyens complémentaires qu’il s’agit de développer, d’améliorer et de valoriser. C’est grâce à cet ensemble de modes de déplacement que nous commençons réellement à réduire la part des émissions de gaz à effet de serre dues aux transports – qui représentent actuellement un tiers de l’ensemble des émissions –, à améliorer la qualité de l’air et à réduire la facture d’énergies fossiles, qui pèse à la fois sur les ménages, les collectivités et l’État. Sur Dijon et l’agglomération, nous pouvons faire en sorte que la sensibilisation menée lors de la Semaine de la mobilité devienne une réalité quotidienne. Les marges de progrès sont énormes : par exemple, les enquêtes montrent que plus de 50 % des Dijonnais utilisent encore la voiture individuelle pour des déplacements de moins de 3 km intra-muros !

Les changements de modes de déplacement permettent de vivre mieux en ville, de s’approprier et partager les espaces libérés de la voiture comme la place de la République. C’est à partir des nouvelles pratiques investies par les habitants, les entreprises et les administrations, en lien avec les associations, qu’il faut poursuivre le développement et le soutien aux nouvelles mobilités accessibles à toutes et tous préservant l’environnement et le climat. Philippe Delvalée, Christine Durnerin, Catherine Hervieu, Bruno Louis, Jean-Patrick Masson, Stéphanie Modde Groupe des élus EELV et apparentés de la municipalité de Dijon 14, avenue Jean-Jaurès, 21000 Dijon Tél. : 09 61 68 76 95 Courriel : groupe-ecologie-verts@wanadoo.fr Web : http://cotedor.eelv.fr


| tribunes |

POUR LE GROUPE INITIATIVES DIJON Le Crédit municipal fait partie du patrimoine des Dijonnais. Cet établissement bancaire, à travers son activité de prêt sur gage et le soutien financier au centre communal d’action sociale, avait naguère un rôle social important. Il traverse aujourd’hui de graves difficultés financières. Un rapport indépendant de la chambre régionale des comptes vient de le confirmer. Nous avons à plusieurs reprises alerté le maire sur la nécessité de gérer ce dossier avec volontarisme et transparence pour préserver l’emploi et garantir la pérennité de cet organisme. En effet, depuis 2001, François Rebsamen a la charge du Crédit municipal. Après plus de dix ans, son bilan est catastrophique. Investissement tardif dans l’outil informatique, fermeture d’agences, mauvais résultats économiques, suppression d’emplois…, la liste des contre-performances est inquiétante. Pourtant le Crédit municipal a des atouts indéniables, notamment des fonds propres à hauteur de 68 millions d’euros qui, en partie placés, permettraient de sauver l’établissement et de financer le développement de la structure. Le maire s’y refuse car il a d’autres projets pour cette somme importante. Il veut l’accaparer pour renflouer les finances de la ville, minées par les dettes toxiques qu’il a contractées… Aujourd’hui, un nouveau plan est annoncé par la municipalité pour lier le Crédit municipal de Dijon avec celui de Bordeaux. En réalité, on nous propose le démantèlement pur et simple de cet outil social, particulièrement précieux en temps de crise,

pour un espoir de gain financier immédiat, rappelant ainsi les pires méthodes du monde de la finance. Le personnel du Crédit municipal et ses clients s’engagent, avec cœur, depuis des années, pour porter cet établissement et éviter son effondrement. Nous demandons au maire de Dijon qu’il assume enfin ses responsabilités en développant l’activité bancaire pour sauvegarder les emplois et maintenir ce rôle social fondamental. Pour cela, il doit adresser un message fort pour marquer l’attachement de la ville au Crédit municipal. Cela passe par l’élaboration d’un véritable plan stratégique, l’amélioration des services à la clientèle, des investissements pour moderniser la structure, une politique commerciale renouvelée et ambitieuse. L’avenir du Crédit municipal et le maintien de son activité sociale indispensable sont à ce prix. François-Xavier Dugourd, président du groupe Initiatives Dijon Franck Ayache, Laurent Bourguignat, Jean-Michel Brocherieux, Malika Gauthié, François Hélie, Marie-Claude Mille, Jean-Charles Ouazana, Catherine Vandriesse 43, rue Parmentier, 21000 Dijon Tél. : 03 80 72 46 65 Courriel : contact@initiativesdijon.com Web : www.initiativesdijon.com

POUR LE GROUPE DES ÉLUS COMMUNISTES ET RÉPUBLICAINS Dijon capitale régionale a fait et fait l’actualité dans la presse nationale et internationale dans le domaine des transports. En quelques années, le pôle d’échange de la cour de la gare, l’arrivée de la branche est du TGV Rhin-Rhône, la modernisation et le développement du réseau de transport, le nouveau dépôt bus-tram rue des Ateliers, qui a fait l’objet d’un programme européen tout comme les dépôts de Rotterdam ou Bruxelles…, autant d’opérations qui ont contribué à cette reconnaissance. C’est la première fois aussi que, en France, une agglomération construit deux lignes de tramway en même temps et en si peu de temps ! Dijon a initié la politique des groupements de commandes (gains d’argent et de technicité), a innové en matière de garantie d’approvisionnement en énergie électrique… Dans les prochains mois viendra la deuxième ligne du tram, de nouvelles stations vélo, 102 bus hybrides. Avec ces bus, 90 % des voyageurs seront transportés par des véhicules à motorisation électrique : une première en France.

Ce sont des choix politiques forts, engageant le futur, avec une grande responsabilité en matière environnementale. Ce travail n’a pu être réalisé que par le travail de femmes et d’hommes d’entreprises nationales mais surtout locales (pour le tram, sur 220 entreprises, 150 locales). Les salariés de Divia montrent leur compétence en s’engageant dans cette évolution du service public du transport. Voilà ce qui fait que nous sommes regardés et que de nombreuses délégations de villes françaises et européennes sont venues et continuent à venir à Dijon. L’attractivité d’une ville, c’est aussi cela. Une politique de développement se construit sur la durée et Dijon a fait ce choix. Christine Truchot-Dessolle, André Gervais, Michel Julien Groupe des élus communistes et républicains 222, rue d’Auxonne, 21000 Dijon Tél. : 03 80 72 29 97


Rencontres

CINÉMATOGRAPHIQUES

de Dijon

© tempsRéel, dijon

18 au 20 OCTOBRE 2012

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