Dijon Mag n°251

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LE MAGAZINE DE LA VILLE DE DIJON NOVEMBRE 2012 N° 251

www.dijon.fr

QUAND L’ÉCONOMIE SE RÉINVENTE SOCIALE

ET SOLIDAIRE P.

20 + cEennctraahlier le Sup

l’agenda cultur el du

mois


| ça s’est passé |

VOIR LA VILLE EN ROSE ! DANS LE CADRE D’OCTOBRE ROSE, LE MOIS DE MOBILISATION CONTRE LE CANCER DU SEIN, DE NOMBREUX BÂTIMENTS (TOUR PHILIPPE LE BON, CENTRE COMMUNAL D’ACTION SOCIALE, GRAND THÉÂTRE…) ET CERTAINES VITRINES DE COMMERÇANTS SE SONT ILLUMINÉS DE ROSE, CHAQUE SOIR, POUR SENSIBILISER LE PLUS GRAND NOMBRE À L’IMPORTANCE DU DÉPISTAGE.

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Le 21 septembre, le sénateur-maire François Rebsamen et le directeur des centres commerciaux France du groupe Unibail-Rodamco, Jean-Marie Tritant, posaient la première pierre des travaux d’extension du centre commercial de la Toison-d’Or. D’ici un an, 12 300 m2 de surface commerciale supplémentaire et 47 nouvelles enseignes compléteront l’offre existante. La marque Apple y a d’ores et déjà pris ses quartiers en inaugurant le même jour son Apple Store. Plantation, le 1er octobre, du premier arbre de l’écoquartier Montmuzard, en présence du sénateur-maire et de Marcel Elias, président du conseil d’administration de Villéo. Situé à proximité du groupe scolaire et de la Maison de l’architecture et de l’environnement, ce nouvel écoquartier comptera prochainement 168 logements. Après une visite du campus, les étudiants internationaux étaient reçus par le sénateur-maire le 28 septembre à l’hôtel de ville, pour une réception en leur honneur. Instituée par la ville, Sciences Po Dijon, l’ESC, l’université de Bourgogne, l’ENSA et AgroSup, cette journée aura permis aux étudiants de se rencontrer et de partager de nombreuses informations pratiques pour leur séjour. Inauguration, le 28 septembre, en présence du sénateur-maire, de la galerie des Trois-Pignons, rue Chaudronnerie. La galerie Une vie de rêve, bien connue pour son offre en matière d’idées cadeaux, s’agrandit via ce nouveau site dont le nom, étroitement lié à ce fleuron de notre patrimoine, est conservé. Un univers consacré plus spécialement à la vente de mobilier et au conseil en aménagement intérieur. Le sénateur-maire conviait, le 6 octobre dernier, dans les salons de l’hôtel de ville, l’ensemble des nouveaux habitants pour une journée d’accueil où chacun pouvait se renseigner, notamment sur les services administratifs, les aides existantes, les collectivités et le tissu associatif local. Après leur triomphe sur le sol américain, puis lors de leur première étape européenne, à Bruges, les pleurants du tombeau de Jean sans Peur sont arrivés au Bode-Museum de Berlin. Ils y resteront jusqu’au 2 février prochain, avant de rejoindre le musée de Cluny, à Paris, fin février.

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Sommaire P.

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| c’est d’actu | EXPOSITION FRANÇOIS ET SOPHIE RUDE : ARTISTES ET CITOYENS DE LA LIBERTÉ

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| c’est d’actu | CENTRE-VILLE : LE CŒUR BATTANT

QUAND L’ÉCONOMIE SE RÉINVENTE

DOSSIER P.

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SOCIALE ET SOLIDAIRE P.

30 | rencontre | ALAIN BONNIN PRÉSIDENT DE L’UNIVERSITÉ DE BOURGOGNE

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32 | sport | MARATHONS AUTOUR DU MONDE : COURSES DE RELAIS

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34 | à votre service | NUMÉROS UTILES, URGENCES, GRAND DIJON, ETC.

le Sup dijon culture

EXPO | E PUBLIC | DANSE | JEUN THÉÂTRE | CONCERT |

| ET MUSÉE | CINÉ

AUSSI

Participez à Dijon Mag ! Pour raconter votre ville par le texte ou par l’image, la rédaction de Dijon Mag vous invite à contribuer au magazine. Prop osez vos sujets, vos articles, vos ph otos… et devenez acteur de votre revue ! Vos propositions se ront présentées au comité de rédac tion de Dijon Mag.

À vos plumes !

Contact : dijonmag@ ville-dijon.fr

au centre du magazine

Cabaret New © Don Spiro

Roky Roulette Burlesque,

2012 NOVEMBRE

le Sup dijon culture TOUTES VOS SORTIES DU MOIS DE NOVEMBRE

DIJON MAG N° 251 NOVEMBRE 2012. Directeur de publication : François Rebsamen – Codirecteur : Alain Millot – Directeur de la rédaction : Fabian Forni – Directeur adjoint : Jérémie Penquer – Ont collaboré : Nicolas Boisnard, Aurélien Genest, Philippe Gerbet, Catherine Jonon, Nadine Paulin, Éric Perruchot, Linda Simon – Photos : Philippe Bornier, Ludovic Charron, Hajar Zenasni – Secrétariat de rédaction : Antoine-Joseph Martin – Conception et réalisation : tempsRéel – Impression : BLG – Distribution : La Poste – N° d’impression : 70779 – Dépôt légal : 4e trimestre 2012


| dites-nous… françois rebsamen |

Dijon est attractive, c’est une réalité 3 QUESTIONS À FRANÇOIS REBSAMEN SÉNATEUR-MAIRE DE DIJON

Le 15 octobre dernier, Dijon a présenté sa candidature pour la Cité de la gastronomie. Quelle est votre impression à l’issue de ce grand oral ? Je suis persuadé de la légitimité de notre candidature et de la qualité de notre dossier ; notre projet répond en tout point au cahier des charges et présente de réels atouts. La ville de Dijon a une relation ancienne et forte avec la gastronomie. Cette relation se décline à travers les restaurants, certes, mais aussi des pôles de compétitivité installés sur le territoire dijonnais, des entreprises de renommée internationale, des centres de formation et de recherche, des fonds culturels… La cité que propose Dijon reflétera ainsi une gastronomie à la fois populaire et savante, traditionnelle et innovante, et s’installera dans l’écrin exceptionnel qu’est l’Hôpital général, site de centre-ville idéalement accessible et alliant à la fois histoire et modernité. Autant d’arguments qui seront plus que jamais mis en avant lors du lancement du comité de soutien à la candidature de Dijon lors de sa 82e Foire internationale et gastronomique. Cette cité serait aussi un moyen de faire rayonner Dijon, est-ce une des ambitions de ce projet ? Bien sûr ! Depuis plus de dix ans, nous avons construit de grands équipements structurants pour la ville et l’agglomération, comme le tramway, le Zénith, la piscine olympique, les écoquartiers… Sa situation géographique aux portes de la route des vins et sa desserte ferroviaire en font une destination privilégiée du tourisme d’agrément, mais aussi d’affaires. Aujourd’hui, notre ville est attractive. Le magazine L’Express (1) vient encore de nous classer sur le podium des grandes villes de France où il fait bon vivre ! PROCHAIN CONSEIL MUNICIPAL LUNDI 12 NOVEMBRE SALLE DE FLORE À 18H30 ET EN DIRECT SUR WWW.DIJON.FR

En quoi ce classement est-il important pour la ville ? Ce classement est essentiel à plus d’un titre. Il montre, avant tout, que l’attractivité de la ville est bien réelle, mais surtout, comme d’autres palmarès qui nous placent en tête des villes où il fait bon entreprendre et étudier, il nous permet de le faire savoir. Cette attractivité est le fruit d’une politique active en matière d’écologie urbaine, de culture, d’action sociale et d’économie. Si ces choix ont avant tout pour vocation de faire de Dijon une ville douce à vivre pour tous les Dijonnais, ils permettent aussi de développer le rayonnement de notre capitale régionale bien au-delà de ses frontières. D’ailleurs, l’afflux de touristes, notamment en provenance de l’Asie ou des États-Unis, est aujourd’hui plus qu’hier une réalité tangible.

_______ (1) Classement publié dans le hors-série« Changer de région » de L’Express (oct.-nov. 2012). Dijon est classée 3e ville de France où il fait bon vivre, parmi les villes de 200 000 à 300 000 habitants.


| c’est d’actu |

EXPOSITION FRANÇOIS ET SOPHIE RUDE

ARTISTES ET CITOYENS DE LA LIBERTÉ La grande rétrospective du sculpteur François Rude l’unit à son épouse, Sophie, artiste peintre. Exposées au musée Rude et au musée des Beaux-Arts, leurs œuvres s’enrichissent d’un colloque à l’université de Bourgogne, d’un contrepoint à la Nef, de documents aux archives municipales et d’un circuit avec l’office de tourisme. ’est dans un musée des Beaux-Arts en plein remaniement et dans un musée Rude réaménagé que se redécouvrira l’œuvre de François Rude, sculpteur du Départ des volontaires de 1792, le célèbre haut-relief de l’Arc de Triomphe (voir Dijon Mag n° 244, p. 17). Cette exposition permet de combler un grand vide grâce à de récentes études qui ont profondément renouvelé nos connaissances, précise Sophie Barthélémy, conservateur au musée des Beaux-Arts, commissaire et coordonnatrice de l’exposition. Il n’y a pas eu d’événement majeur

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autour du sculpteur dijonnais depuis 1955, l’année du centenaire de sa disparition. Mais c’est à propos du couple d’artistes qu’il forma avec Sophie Rude que cette nouvelle approche prend tout son sens. SOPHIE, MUSE ET LUMIÈRE. Ils ont cheminé côte à côte, attachés aux mêmes idées, de même formation académique puis néoromantique, exposés dans les mêmes salons d’art, même si l’un se consacra entièrement à la sculpture et l’autre à la peinture, explique l’historienne de l’art. Élève de David, le

peintre du Sacre de Napoléon, Sophie Rude exerça cependant son art en retrait de son génial époux, comme le dévoile l’ouvrage de Monique Geiger Sophie Rude, peintre et femme de sculpteur (1). C’est donc une totale redécouverte de son œuvre que promet l’exposition, labellisée d’intérêt national. Dijonnaise elle-même (née Frémiet, d’une famille de notables amateurs d’art), elle sut pourtant préserver sa liberté d’artiste, hormis le fait que sa condition de femme ne lui permit pas de se former, comme Rude, à l’école de François Devosge – créateur de


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François Rude Lutteur au repos déposant son ceste, 1806 Plâtre, 41,8 x 48 x 28,5 cm Paris, musée du Louvre © RMN (musée du Louvre) / René-Gabriel Ojéda

Sophie Rude Ariane abandonnée dans l’île de Naxos, 1826 huile sur toile 170 x 226 cm Musée des beaux-arts de Dijon © Musée des beaux-arts de Dijon / Francois Jay

l’École des beaux-arts dijonnaise. C’est son fils, Anatole Devosge, esprit éclairé, qui lui dispensa des cours particuliers. Portraitiste, elle peignit ses proches, introduisant aussi son art du portrait dans les scènes de genre historiques, comme dans La Duchesse de Bourgogne arrêtée aux portes de Bruges. LE CRI DE LA MARSEILLAISE. Un premier chef-d’œuvre du maître, huit reliefs retraçant la vie d’Achille, fut par exemple conçu par le couple lors de leur exil à Bruxelles. À ce point que l’examen des croquis ne permet pas, quelquefois, d’identifier le coup de crayon de l’un ou de l’autre, rapporte Wassili Joseph, doctorant en histoire de l’art, lui aussi commissaire de l’exposition (avec Catherine Gras et Matthieu Gilles). Une anecdote instructive de leur intimité artistique : le cri de la Marseillaise

figurant sur l’Arc de Triomphe est directement inspiré de l’expression criée par Sophie, explique le spécialiste de la statuaire de Rude. C’est elle également qui supervisa l’achèvement de Hébé, une de ses dernières œuvres, commandée par la ville de Dijon. Dans une scénographie conçue par Hubert Le Gall, plus de 200 œuvres font écho à ce couple entre classicisme, romantisme et, contre vents et marées, libertés citoyennes. Jusqu’au lundi 28 janvier 2013 Voir aussi notre cahier central « Le Sup », p. 11 Catalogue de l’exposition : Paris, Somogy Éditions d’art, 304 p., 415 reproductions, 35 € Rens. : www.dijon.fr – http://mba.dijon.fr ____________ (1) Éd. Société des amis des musées de Dijon, 2004.

DIJONINFO.COM

RESTEZ CONNECTÉ À L’ACTU ijon Mag en ligne, newsletter thématique, jeux ou informations sur les grandes expositions en cours… Recevoir directement dans sa boîte mail les actualités de la ville de Dijon, c’est possible ! Il suffit de remplir le formulaire sur le site www.dijon.fr, rubrique « Services en ligne/Inscrivez-vous à la lettre d’information », et de choisir les thématiques de son choix : économie, sport, logement, culture, seniors, environnement, etc. Un outil indispensable pour être le premier informé sur l’essentiel de la vie locale. Rens. : www.dijoninfo.com

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© Richard Haughton

| c’est d’actu |

Taoub, par le Groupe acrobatique de Tanger.

LES NUITS D’ORIENT

DU MAROC À LA CHINE our sa 13e édition, le festival, qui s’inscrit dans le cadre du contrat urbain de cohésion sociale (Cucs) et originellement destiné au quartier des Grésilles, est largement sorti de son périmètre de base. Localement tout d’abord, puisque les spectacles ont lieu sur l’ensemble de l’agglomération dijonnaise ; culturellement ensuite, car la zone géographique a débordé la Méditerranée pour atteindre l’Inde et la Chine, preuve de l’adaptabilité de la manifestation aux propositions des interlocuteurs et aux opportunités de programmation. Avec 50 partenaires (musée des Beaux-Arts, Théâtre Dijon-Bourgogne, conservatoire, centres sociaux, MJC…),

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40 lieux (La Vapeur, Théâtre des Feuillants, MJC des Bourroches, hôtel de Vogüé…) et 70 rendez-vous sur deux semaines, l’événement, devenu incontournable, comblera tout type de public. RENOUVELLEMENT PERMANENT. Les formes artistiques éclectiques (conte, danse, poésie, calligraphie, musique, peinture, vidéo, théâtre) sont présentées par des professionnels mais également des amateurs. Le renouvellement est permanent, l’imagination au pouvoir et l’aspect festif omniprésent. À titre d’exemple, le Groupe acrobatique de Tanger et ses douze comédiens donneront leur spec-

tacle Taoub le jeudi 29 novembre au Grand Théâtre. La conteuse algérienne Nora Aceval sera au Théâtre des Grésilles pour plusieurs dates. L’actualité fait une entrée en force, avec une exposition du photojournaliste dijonnais Arnaud Finistre sur la Libye et la projection du film Tahrir, place de la Libération, du réalisateur Stefano Savona, le jeudi 29 novembre à La Nef. Du vendredi 23 novembre au dimanche 9 décembre Rens. : direction animation des quartiers : 03 80 74 59 84 – www.dijon.fr

CENTRE D’ART CONTEMPORAIN

DEVENEZ AMI DU CONSORTIUM epuis le mois de septembre, celles et ceux qui le souhaitent peuvent adhérer à l’association des Amis du Consortium. Objectif : faire connaître le centre d’art et contribuer à son rayonnement, favoriser et soutenir la production et l’exposition d’œuvres contemporaines, et contribuer à la diffusion et à la formation à l’art. Les jeunes amis (moins de 30 ans), amis ou bienfaiteurs peuvent, en contrepartie, visiter gratuitement les expositions, participer aux conférences, projections et visites spécifiques, ou bénéficier de tarifs réduits sur les livres et les éditions d’artistes du Consortium Digest. Les bienfaiteurs pourront en outre disposer d’une salle pour l’organisation d’un événement ou encore avoir accès au parking souterrain lors de chaque visite. Cotisation annuelle : Jeunes Amis : 30 € – Amis : 50 € – Bienfaiteurs : à partir de 500 € Rens. : emilie.forget@leconsortium.fr – Tél. : 03 80 68 45 55 – http://leconsortium.fr

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MUSÉE DE L’ÉLECTRICITÉ

ATTENTION AU COUP DE FOUDRE La « fée Électricité » a élu domicile avenue de Stalingrad, près de La Vapeur. Alchimiste, elle transforme le passé en or. ’endroit ne paie pas de mine : deux petites salles discrètes, adossées aux bâtiments de La Vapeur. Ne vous y fiez pas : le musée de l’Électricité, qui fête ses 20 ans, est une malle aux trésors que le public peut découvrir un mercredi après-midi par mois ! À l’origine de cet endroit étonnant, deux amis, Pierre Chaillot et Jean-Charles Montuelle. Ils fondent d’abord une association, l’Acel (Association pour la connaissance de l’électricité et de la lumière, aujourd’hui forte d’une quarantaine de bénévoles), laquelle permettra ensuite de créer les conditions d’accueil de leur collection. Celle-ci sera d’abord hébergée par EDF, avant de rejoindre l’avenue de Stalingrad. Première station devant sa bibliothèque, forte de 3 000 ouvrages. Nous accueillons beaucoup d’étudiants, qui trouvent là des documents assez rares, livres ou catalogues, depuis les années 1880 ou 1890, s’enorgueillit Pierre Chaillot. Ce fonds nous permet d’abord de dater précisément le matériel que l’on nous donne, mais aussi de l’identifier. Par exemple, le sèche-cheveux que nous connaissons aujourd’hui, on le trouve en 1929 sous le nom de « douche à air chaud »… Plongée dans l’un des catalogues les plus anciens, daté de

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1903 : au fil des pages, un « appareil à massages », un réchaud électrique… La « vie moderne » prend un coup de vieux. Retour à la collection elle-même. Le long d’un mur, des centaines de lampes, à fil, à gaz, des plus « design » aux plus baroques. Plus loin trônent d’inquiétants appareils de mesure : oscilloscopes, voltmètres qui jouxtent de magnifiques et nostalgiques meubles télé ou radio, des fers à repasser, des rasoirs… jusqu’à l’allume-cigare électrique de salon ! Et tous nos objets sont en état de marche, précise Pierre Chaillot avec

fierté. À chaque pas flotte un parfum de jadis et naguère. Une vraie machine à remonter le temps. Le samedi 17 novembre, à l’occasion de ses 20 ans et dans le cadre d’une journée portes ouvertes, le musée de l’Électricité sera officiellement baptisé du nom d’Hippolyte Fontaine, le célèbre ingénieur dijonnais. Samedi 17 novembre et chaque premier mercredi du mois de 14 h à 17 h 30 (ou sur rendez-vous pour les groupes) 42, avenue de Stalingrad Rens. : www.musee-electricite.fr

RENCONTRES INTERNATIONALES PARTICULIÈRES

LISTES ÉLECTORALES

TOUT LE MONDE À TABLE!

N’OUBLIEZ PAS DE VOUS INSCRIRE

’opération « Invitez le monde à votre table », une initiative du Crous de Dijon, est reconduite pour une 5e édition. Comme chaque année, les familles dijonnaises pourront accueillir, à l’occasion d’un repas dominical, des étudiants internationaux inscrits dans l’enseignement supérieur à Dijon. Des rencontres sympathiques qui favorisent l’échange culturel et permettent aux étudiants étrangers de découvrir la cuisine et la culture locales. Pour participer, vous avez jusqu’au 15 novembre pour vous inscrire, par Internet ou par téléphone. L’an passé, pas moins de 101 familles et 203 étudiants étaient de la partie. Dimanche 25 novembre Rens. et inscriptions : 03 45 34 84 92 – www.crous-dijon.fr

a fin de l’année approche et de nombreux Dijonnais ne sont pas encore inscrits sur les listes électorales. Conformément à l’article L 9 du code électoral, l’inscription est obligatoire et possible jusqu’au 31 décembre. La démarche est simple : il suffit de se munir d’un justificatif de domicile nominatif et daté de moins de 3 mois, ainsi que de sa carte d’identité ou de son passeport en cours de validité, et de se rendre au service élections de la ville ou dans l’une des mairies de quartier. La possibilité est également donnée aux internautes de s’inscrire en ligne sur le site www.mon-service-public.fr. Rens. : 03 80 74 52 60 – www.dijon.fr www.mon-service-public.fr

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| c’est d’actu |

FESTIVAL RÉSONANCES

ELECTRO LIBRE e but premier est de faire la fête, lance, enthousiaste, Alexandre Claass, programmateur, lorsqu’il décrit de façon lapidaire le festival de musiques électroniques Résonances (organisé par Octarine Productions), qui entame sa 6e édition et a attiré 3 000 personnes l’année dernière. Pour séduire un nombre croissant de spectateurs, la programmation est de haute tenue. Les aficionados connaissent forcément des artistes comme Agoria (France) et Dusty Kid (Italie), qui se produiront à La Vapeur le 9 novembre, ou encore Luke Abbott (Angleterre), du prestigieux label Border Community, présent le 10 novembre à la Péniche Cancale. Cependant, un des objectifs est de s’ouvrir à un plus large public, car le genre souffre encore d’une réputation injustifiée de musique répétitive et assourdissante, alors que les performeurs se définissent par leur créativité, leur internationalisme, le tout baigné dans une ambiance festive. À cet effet, l’après-midi de clôture se tiendra à la Péniche Cancale et prendra la forme d’un concours de jeux vidéo vintage (retrogaming), pour conclure dans une atmosphère de détente fondée sur le mythe du dimanche « relax » sur le canapé… Du samedi 27 octobre au dimanche 11 novembre Voir aussi notre cahier « Le Sup », p. 3 Rens. : Tél. : 03 80 79 05 13 – www.festival-resonances.fr

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© Alcor Walter

INCEPTION TRIO / HOMAGASSEY

UN D’JAZZ KABARET INSPIRÉ ’est une date à retenir. Dans le cadre de son D’Jazz Kabaret, Media Music invite ce mois-ci deux très belles formations. Honneur d’abord à l’Inception Trio. Aux côtés du pianiste Frédéric Nardin (également enseignant au CNR de Chalon-sur-Saône et au pôle d’enseignement supérieur de la musique en Bourgogne – PESM), le bassiste Matteo Bortone et le grand percussionniste new-yorkais Leon Parker. Entre compositions et relecture de standards, un goût du contemporain qui n’oublie rien de la tradition. En première partie, Homagassey, animé par le pianiste et compositeur Vincent Thouverey, un quartet auxerrois (sax ténor, basse, batterie) qui se revendique autant du classique que de Magma, dans une musique aux harmonies travaillées et d’une sombre richesse. Jeudi 15 novembre 20 h 30 – La Vapeur Rens. : Media Music – Tél. : 03 80 59 10 32 ou 09 63 03 50 87 www.mediamusic-dijon.fr – www.lavapeur.com

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en bref > EXPO-VENTE SOLIDAIRE

> TRAIN DE L’ORIENTATION

> BOURSE AUX DISQUES ET BD

Artisans du monde organise une expositionvente pour des cadeaux de Noël à la fois originaux et solidaires : produits alimentaires, artisanaux et cosmétiques venus d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie, tous issus de filières de commerce équitable. Des animations ludiques seront également proposées sur l’origine des produits consommés au petit-déjeuner. Du samedi 1er au dimanche 9 décembre, au cellier de Clairvaux : de 10 h à 19 h les vendredi, samedi et dimanche, et de 13 h à 19 h du lundi au jeudi.

C’est l’un des temps forts de la rentrée pour les lycéens et étudiants. Le Train de l’orientation, qui sillonnera la France ce mois-ci, fera une escale en gare de Dijon pour la 5e année consécutive. Chaque wagon, de façon thématique, rassemblera des exposants représentant les multiples possibilités de poursuites d’études dans des secteurs d’activité variés. Un wagon sera dédié spécialement aux conférences. Dimanche 25 novembre de 9 h 30 à 17 h 30, en gare de Dijon.

Acheter, vendre ou échanger, auprès des exposants, des disques vinyles, des CD, des cassettes audio, des bandes dessinées et tout ce qui s’y rapporte de près ou de loin (posters, cartes postales, pochettes, etc.), neufs ou d’occasion ? Telle est l’idée de cette bourse annuelle incontournable pour les amateurs et idéale pour dénicher des « collectors » indisponibles dans les boutiques traditionnelles. Dimanche 2 décembre au Palais des congrès, boulevard de Champagne.


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JOURNÉE DES DROITS DE L’ENFANT

LA LAÏCITÉ AU CŒUR DES DÉBATS

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e nos jours et dans une société toujours en mutation, vivre ensemble et éviter les stigmatisations n’est pas chose facile. Dès le plus jeune âge, il est nécessaire que chacun en soit conscient et respecte les principes de la laïcité à l’école comme dans la vie. Pourquoi il ne mange pas comme moi ? Pourquoi il ne pense pas comme moi ? Pourquoi il n’est pas comme moi ? Autant d’interrogations auxquelles les professionnels de l’enfance et de la jeunesse sont souvent confrontés. À l’occasion de la 12e édition des journées dijonnaises des droits de l’enfant, des

réponses à ces questions fondamentales pourront être trouvées. En effet, un éclairage théorique et pratique sera proposé aux professionnels (enseignants, associations, animateurs) et à toute personne évoluant auprès de jeunes. L’intérêt étant de proposer des outils permettant de mieux appréhender les situations et de faciliter les démarches pédagogiques. Après une introduction d’Henri Pena-Ruiz, philosophe et écrivain, et avec l’intervention de spécialistes, le programme s’articulera autour de six ateliers répartis en deux groupes principaux : «S’outiller pour mieux comprendre»,

qui apportera des éléments de réflexion sur les aspects juridiques, éthiques et psychologiques, et «S’outiller pour agir», avec mises en situation pratiques et animations. Un travail en commun et une table ronde clôtureront la journée autour de deux problématiques : «La tolérance et la laïcité sont-elles compatibles?» et «Comment faire vivre le multiculturalisme dans l’espace public ? ». Jeudi 15 novembre de 8 h 30 à 17 h 30 Grand Dijon, 40, avenue du Drapeau Inscription obligatoire Rens. : direction de la jeunesse : 03 80 74 71 52 – www.dijon.fr

ACCUEIL DES VILLES FRANÇAISES

LE MOIS DU NOUVEL ARRIVANT

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our les quelque 350 associations Accueil des villes françaises (AVF) de l’Hexagone, dont l’antenne de Dijon, novembre est le mois consacré aux nouveaux arrivants. Un événement idéal pour faire des connaissances, découvrir la ville, mais aussi pour s’engager au sein de l’association et participer aux nombreuses sorties prévues par les membres. Avec pour objectif de favoriser des amitiés nouvelles autour d’un

programme de rendez-vous ponctuels, AVF souhaite ainsi aider à l’intégration de tous les nouveaux habitants dans leur ville d’accueil. En novembre, les Dijonnais d’adoption sont donc conviés à un pot de bienvenue, ainsi qu’à des visites du patrimoine ou encore à diverses dégustations. Rens. : 64, rue Vannerie – Permanence les mardis et jeudis de 14 h 30 à 17 h 30 – Tél. : 03 80 67 18 60

> ASSOCIATIONS

> OPÉRATION PETIT DÉJEUNER

> FOIRE AUX LIVRES

La Maison des associations organise, à l’attention des responsables, bénévoles et porteurs de projets, des formations pour aider chacun dans ses missions associatives. Deux formations prévues en novembre : le jeudi 15 de 14 h à 18 h, sur la création d’un site Internet (intervenant : centre multimédia des Grésilles), et le jeudi 22 de 14 h à 18 h, sur les assurances et les protections juridiques (intervenants : Apac, Macif). Rens. : 03 80 74 56 56. Courriel : maisondesassociations@ville-dijon.fr.

À l’occasion de la Journée nationale de la trisomie 21, l’association de Côte-d’Or organise son « petit déjeuner à domicile ». Le dimanche 18 novembre, les Dijonnais peuvent ainsi se faire livrer un petit déjeuner complet, accompagné du journal du jour, d’une rose et de divers documents d’information sur la maladie. Un soutien utile à l’association qui, entre autres, lutte pour l’insertion sociale des porteurs de la trisomie 21. Prix : 6 € (adulte) et 4,50 € (enfant). Rens. : 03 80 43 47 87 ou www.trisomie21-cotedor.org.

SOS Amitié organise ce mois-ci une grande foire aux livres. Des centaines de livres d’occasion, de tout genre, y seront présentés. Les bénéfices de la vente contribueront au fonctionnement de l’association qui offre une écoute par téléphone anonyme et confidentielle à tous ceux qui le souhaitent. Salle Devosge (7, rue Devosge), vendredi 16 de 17 h à 22 h, samedi 17 de 9 h 30 à 20 h, et dimanche 18 novembre de 9 h 30 à 18 h. Rens. : 03 80 67 15 15. Courriel : sos.amitie.dijon.bourgogne@orange.fr


| c’est d’actu |

PLAN NEIGE

PRIORISER LA SÉCURITÉ DES USAGERS omme chaque année, ce sont quelque 350 km de voirie qui, à Dijon, seront sous surveillance pendant la période hivernale. Dispositif fondé sur un service d’astreinte pouvant fonctionner 24 h/24, le plan neige sera activé à partir du 19 novembre jusqu’au 18 mars 2013. Le réseau traité, en cas de conditions météorologiques difficiles voire alarmantes, est séparé en deux. La priorité est laissée au réseau principal, qui comprend toutes les voies empruntées par les véhicules de transport urbain, sachant que, sauf exception, aucun riverain n’est situé à plus de 200 m d’une voie du réseau principal. Une fois ce réseau géré, les voies secondaires peuvent également être dégagées. Avec désormais la présence du tram dans la ville, les circuits ont été adaptés pour tenir compte des changements de sens de circulation de certaines rues et des modifications du réseau Divia. Par ailleurs, il est nécessaire de rappeler que chaque riverain est tenu de dégager la neige devant chez lui afin de sécuriser l’accès aux trottoirs pour les piétons. Une obligation qui a été récemment modifiée (arrêté municipal du 12 mars 2012) pour inclure également le dégagement des feuilles mortes. Du 19 novembre 2012 au 18 mars 2013

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BOURSE AU PERMIS DE CONDUIRE

LA ROUTE VERS L’EMPLOI S’ÉLARGIT

CONGRÈS UMIH

LES HÔTELIERS ET RESTAURATEURS CHOISISSENT DIJON remière organisation nationale représentant les cafetiers, les restaurateurs, les hôteliers et les acteurs du monde de la nuit, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) organisera fin novembre son 60e rassemblement annuel. Et cette année, c’est Dijon qui accueille ! Une légitimité pour la ville, qui s’impose comme un territoire attractif de congrès. Ce rendez-vous majeur pour les professionnels de l’hôtellerierestauration réunira près de 600 participants pendant quatre jours. Au programme : tables rondes, ateliers et interventions de spécialistes permettant d’aborder de nombreuses problématiques du secteur. Rens. : www.umih-bourgogne.fr

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ujourd’hui, dans un contexte difficile du marché du travail, la mobilité demeure un atout essentiel pour les demandeurs d’emploi. Sans permis de conduire, il devient très difficile de s’insérer professionnellement, en particulier pour les jeunes de moins de 30 ans. Une préoccupation que la municipalité a placée au rang de ses principales priorités et qui s’est concrétisée, en 2010, par la mise en place du dispositif « Bourse aux permis de conduire ». Dijon étant la seule commune ayant mené l’expérimentation nationale du ministère de la Jeunesse « 10 000 permis pour réussir », cette première en France a déjà permis à 48 jeunes d’obtenir le précieux sésame. Forte de cette réussite, la ville a lancé à la rentrée dernière une 2e édition de l’action. D’autres catégories de publics dijonnais sont concernées et de nouveaux partenaires sont associés, à savoir la mission locale, la maison de l’emploi et de la formation (MDEF), ainsi que la plate-forme d’insertion professionnelle de l’université de Bourgogne et l’École de la deuxième chance. Afin d’accompagner au mieux les participants vers la réussite, le nombre de bourses est limité à 70. En contrepartie d’actions d’insertion professionnelle et de bénévolat, et sous certaines conditions, les sélectionnés pourront bénéficier d’une aide financière de 1 400 euros. Rens. : www.dijon.fr

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CENTRE-VILLE

LE CŒUR BATTANT Piétonnisation de la rue de la Liberté et création d’une fédération des unions commerciales de la ville de Dijon : le cœur de ville offre un nouveau visage, tout sourire.

n mai 2013, la rue de la Liberté méritera plus que jamais son nom. Stoppé depuis début octobre pour permettre à tous, avant les fêtes de fin d’année, de profiter pleinement des quelque 220 commerces situés dans cette rue et aux abords, le chantier de piétonnisation reprendra en effet le 13 février pour s’achever en mai. Au final, c’est un environnement plus apaisé et encore embelli que la ville offrira aux habitants et commerçants, qui expriment déjà de larges sourires. Et pour cause, ceux de la rue des Godrans le clament régulièrement : La piétonnisation, ça change la vie ! Avec un traitement du sol en béton blond constitué de granulats de pierre de Bourgogne et coulé sur la largeur de la rue, les commerçants bénéficieront d’une ambiance propice à la flânerie et d’une visibilité accrue. Autant de bienfaits pour l’économie locale, souligne Nathalie Koenders, adjointe déléguée au cœur de ville, au commerce et à l’artisanat, qui, quotidiennement, avec le service commerce et le médiateur de la ville, s’emploie à répondre aux interrogations des commerçants impactés. Avec la remise à niveau des sols, de nombreux commerces deviendront accessibles aux personnes à mobilité réduite bien avant la date de 2015 fixée par la loi, se

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FONDS DE SOUTIEN

DÉPÔT D’UN DOSSIER FISAC La ville déposera un dossier Fisac (Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce) dès la midécembre. Ce fonds permettra de soutenir l’embellissement des façades, d’aider les commerçants à s’adapter pour cette grande mutation et d’organiser diverses manifestations pour animer le centre-ville.

félicite Nathalie Koenders. Et pour parachever ce cœur de ville réenchanté, place à la culture, puisque trois œuvres contemporaines viendront ponctuer à terme les 800 m de cette artère capitale. CONSERVER LA DIVERSITÉ DES COMMERCES. Qu’on se le dise : ce nouveau visage ne permettra pas l’installation de nouvelles terrasses, afin de continuer d’offrir aux Dijonnais une multitude de commerces en tout genre. Et pour les terrasses en place, ça bouge ? Un nouveau règlement et de nouveaux tarifs d’application sont effectivement précise Thierry prévus, Huguenin, directeur du service commerce de la ville, mais cela se fera de manière responsable, après discussion avec l’UMIH (Union des métiers de l’industrie hôtelière). Par exemple, aucun changement ne sera appliqué en 2012. Objectif : laisser le temps aux restaurateurs et cafetiers de s’organiser. Enfin, pour accompagner les embellissements de la ville et l’arrivée du tram, une campagne d’affichage d’une ampleur inégalée va voir le jour. Dès la fin novembre, dans tout le Grand Est, près de 2 000 affiches tous formats confondus et de nombreux encarts en presse écrite l’annonceront : « À Dijon, les achats de Noël, c’est meilleur avec le tram ! » L’ensemble des commerçants des zones de Quetigny, de la Toison-d’Or et du centre-ville (Dijon je t’aime, les galeries Lafayette mais aussi Ikéa et le Club hôtelier) s’associent en effet aux côtés du Grand Dijon, de la ville et de la CCI pour afficher une belle et remarquable unité et promouvoir l’attractivité de Dijon, notamment en cette période de fêtes où de nombreuses activités sont prévues (à découvrir dans le prochain dossier de Dijon Mag). Une autre manière de montrer que Dijon rayonne.

Festilib’ le 20 octobre pour la fin de la première phase des travaux rue de la Liberté.

FÉDÉRATION DES UNIONS COMMERCIALES

500 COMMERÇANTS D’UNE MÊME VOIX Autre nouveauté dans ce paysage du cœur de ville : les unions commerciales de la ville s’unissent autour d’un concept, « Shop in Dijon », qui devrait faire parler de lui. Si chaque association conserve son identité propre, elles sont désormais à même de fédérer leurs efforts pour l’organisation d’événementiels. La création de ce guichet unique situé place Grangier en lieu et place de l’agence Divia, permettra au chaland d’obtenir des renseignements sur les commerces existants, et au professionnel, grâce à une permanence du service commerce, de s’informer sur les démarches à effectuer, que ce soit pour des travaux, obtenir une licence, refaire sa façade, etc. Enfin, d’ici peu, le guide « Shopping à Dijon » proposera par exemple de découvrir les enseignes de référence ou les adresses gourmandes incontournables.


| à suivre |

CARTON PLEIN POUR LE TRAM ! Dès sa mise en service, le 1er septembre, le tramway a remporté un succès populaire indéniable. Les niveaux de fréquentation espérés ont été largement atteints. Prochain rendez-vous le 8 décembre pour l’inauguration de T2 ! l’image de son week-end inaugural du 1er septembre, au cours duquel 150 000 personnes ont profité des premières rames, le tramway dijonnais a immédiatement connu le succès. Quelques semaines seulement après sa mise en service, T1 transporte chaque jour, en moyenne, 36 000 passagers. Un nombre à comparer à celui de la liane 1 (TalantQuetigny/Chevigny), qui auparavant véhiculait environ 30 000 passagers par jour. La première étape franchie, les Dijonnais attendent impatiemment l’ouverture de T2, le samedi 8 décembre – temps fort d’un weekend festif où les transports en commun de l’agglomération seront entièrement gratuits. Avec la mise en service de la ligne ChenôveValmy, le nombre de passagers embarquant

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chaque jour dans les trams devrait bondir à 90 000 ! Le tramway redessine la ville. Il a profondément modifié la physionomie des rues qu’il emprunte, mais il a aussi transformé le réseau de transports et les habitudes de déplacement des clients de Divia. Les premiers chiffres de fréquentation indiquent que la place Darcy est la « première » station du réseau : chaque jour, plus de 5 000 personnes y attendent le tram. Un score qui devance celui de République (plus de 4 000 voyageurs), au coude à coude avec Érasme, sur le campus universitaire. Le samedi, la station Godrans remonte à la troisième place du classement, grâce à l’attractivité du marché. Et le dimanche, c’est DijonGare qui prend la tête du palmarès des

stations les plus fréquentées : plus de 3 000 voyageurs y prennent le tramway. Une fois les travaux finis, les Dijonnais se sont rapidement approprié un nouveau mode de transport moderne, écologique et performant, remarqué par la presse nationale et couronné de plusieurs prix (voir encadré). Après T2, le réseau Divia va encore évoluer grâce à la mise en service progressive d’une nouvelle flotte de 102 bus hybrides (électriques et diesel). Pendant ce temps, les travaux de la rue de la Liberté, libérée des quelque 1 000 bus qui l’empruntaient chaque jour avant le 1er septembre, reprendront après les soldes d’hiver : au printemps, Dijon célébrera son cœur de ville métamorphosé.


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AUX CARREFOURS, JE SUIS RÉGLO ET CITOYEN ! L’arrivée du tramway dans les rues de la ville induit quelques changements de comportement chez les automobilistes, invités à faire preuve de prudence à l’approche des voies du tram. Il est bon de rappeler une règle volontiers négligée, bien qu’elle figure dans le code de la route (article R415-2) : il est interdit de s’engager dans un carrefour si l’on risque de s’y retrouver bloqué. Cette règle de bon sens, destinée à éviter l’engorgement des intersections, prend une dimension particulière depuis le 1er septembre : il a pu arriver que des voitures se retrouvent paralysées au beau milieu des voies du tramway ! Les automobilistes peu respectueux du code et pas assez citoyens risquent une amende de 135 euros.

RÉSEAU DE CHALEUR : SUITE ET FIN DES TRAVAUX Profitant de la construction des deux premières lignes de tramway, le Grand Dijon a procédé à l’installation des premières conduites de son futur réseau de chaleur. Le principe est simple : il s’agit de transporter de la chaleur dans le sous-sol, de la même manière qu’on transporte de l’eau ou de l’électricité. Les immeubles de logements, les bâtiments publics ou les entreprises pourront se connecter à ce réseau. L’avantage est double : économique (le coût de cette énergie est nettement moins élevé que celui des énergies fossiles) et écologique (la chaleur sera produite par une chaufferie bois ou issue de l’incinération des déchets de l’agglomération). Les premiers tronçons de ce réseau ont été installés, pendant les travaux du tram, le long de l’avenue du Drapeau et du boulevard de Champagne. Il faut maintenant, dans le cadre du contrat passé entre le Grand Dijon et la société Dalkia, installer les tronçons manquants, notamment entre l’usine d’incinération et le rond-point de la Nation au nord, et entre les Grésilles et la future chaufferie bois qui sera située dans le secteur Mont-Blanc. www.grand-dijon.fr

DES PRIX POUR DIJON Le 3 octobre, c’est à Londres qu’André Gervais, conseiller communautaire du Grand Dijon délégué au tramway et à la mobilité, est allé chercher le premier prix des Light Rail Awards remis à Dijon, dans la catégorie « environnement ». Ce prix, décerné par l’association britannique des tramways et par le magazine Tramways & Urban Transit, récompense la dimension écologique du tramway dijonnais (gestion de l’eau d’arrosage innovante, centre de maintenance bus-tram à haute qualité environnementale…). Quelques jours plus tard, le 10 octobre, à Paris cette fois, Dijon est à nouveau à l’honneur : le prix « mobilité verte » est remis au Grand Dijon pour le contrat de partenariat public-privé (PPP) signé avec Heuliez pour la conception, l’acquisition et la maintenance de la nouvelle flotte de bus hybrides de Divia. Ce partenariat est en effet une première en France, salué comme il se doit lors des 6es rencontres internationales des PPP. Lors de cet événement, Ineo-GDF Suez a par ailleurs obtenu le prix de l’innovation, une manière pour le jury de saluer notamment le PPP signé entre le groupe et le Grand Dijon pour la construction et la maintenance des équipements électriques et la fourniture d’électricité du tramway.


LA RÉNOVATION DU MUSÉE DES BEAUX-ARTS SE POURSUIT. À UN AN DE L’INAUGURATION DU PREMIER PARCOURS RÉNOVÉ, CONSACRÉ AUX COLLECTIONS DU MOYEN ÂGE ET DE LA RENAISSANCE, LA POSE, DÉBUT OCTOBRE, DU TECU GOLD – REVÊTEMENT DORÉ DU TOIT, COUR DE BAR, CONÇU PAR LES ATELIERS LION ARCHITECTES URBANISTES – ANCRE LE MUSÉE DANS UNE ÈRE RÉSOLUMENT CONTEMPORAINE.


| citoyenneté |

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CONSEIL MUNICIPAL D’ENFANTS

DIX ACTIONS DE SAVOIR-FAIRE CITOYEN Fin de la 5e mandature et début d’une autre pour le conseil municipal d’enfants. En deux ans, les jeunes élus ont travaillé sur des thèmes aussi divers que le patrimoine, l’environnement, le tramway, la lutte contre les discriminations.

ls aiguisent notre curiosité, les 64 élus du CME, ou conseil municipal d’enfants ! Ils sont présents dans les commissions de quartier pour apporter leur touche aux projets de leurs aînés, lors des rendez-vous du commerce équitable, mais aussi avec la Mission tramway du Grand Dijon, et avec une dizaine d’autres projets citoyens, imaginés et réalisés par eux entre 2010 et 2012. Les flâneurs de la place Wilson, en juin dernier, ont pu apprécier leur savoir-faire lors de la présentation de dix métiers peu connus du public : actrice, archéologue, relieur ou souffleur de verre… Les élus de la commission « temps libre » ont aussi concocté une chasse au trésor, un jeu de piste permettant à tous les enfants de s’amuser en visitant Dijon. Il figure en bonne place au bureau d’accueil de l’hôtel de ville. Un autre jeu de société sur le commerce équitable, « Équi’Tour : le tour du monde en 40 cabosses », peut être prêté aux écoles.

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CITOYENNETÉ ET TRAVAUX PRATIQUES. Mais ce n’est qu’un aspect de leur jeune talent. D’autres ont conçu un film, de l’écriture à la réalisation, apte à dire ce qui leur tenait le plus à cœur : la lutte contre les discriminations. Nous avons défini les termes de différence, de discrimination et de racisme en partant de nos réflexions et de notre vécu, rapportent les porteurs du projet de la commission « solidarité-santé ». C’est aussi à travers un livre de recettes, bientôt édité (voir page 25), qu’ils ont soulevé la question de la diversité culturelle. C’est encore par le biais d’un court-métrage diffusé auprès des écoles que les relations entre les piétons et les cyclistes ont été examinées à la loupe. Travailler autour du tramway allait donc de soi, et ils portèrent leur regard sur la ville métamorphosée par le tram et les nouvelles règles de sécurité à adopter par tous. En un mot, toutes les préoccupations qui peuvent déjà poindre dans la conscience des

enfants, du CM1 à la 5e, épaulés dans leurs tâches par un conseiller municipal et les services de la ville. Ils firent appel, par exemple, à la cellule « propreté » pour le nettoiement des berges du lac Kir, avant l’affluence de Dijon Plage. Nous avons voulu montrer aux gens qu’il est possible d’améliorer notre environnement, s’enthousiasme Zoé Arnaud, de la commission « mon environnement-ma cité ». Élève de 4e au terme de son mandat, elle rejoindra l’association des Anciens jeunes élus de Dijon (Ajed) pour faire bénéficier la nouvelle génération de son expérience. Succédant aux 317 enfants élus depuis 2002, un 6e CME siège, pour deux ans, depuis octobre dernier. Conseil municipal d’enfants 47, rue Berlier Rens. : 03 80 74 71 43

NOUVELLE MANDATURE, LA 6e ! Renouvelé tous les deux ans, c’est dans le cadre de la Semaine européenne de la démocratie locale que le CME a été reformé en octobre dernier. Les élections se sont déroulées dans les classes de Dijon, dans les conditions d’une véritable élection : inscriptions sur les listes électorales, projets des candidats pour rallier les suffrages, bulletins de vote, isoloir, compte des voix avant de prétendre devenir représentant de son établissement scolaire. Ce dispositif a été mis en place en novembre 2002, en partenariat avec l’inspection académique.

Quelques membres du CME, l’an passé, en séance de travail.


| vie de quartier |

LA COURSIVE BOUTARIC AUX GRÉSILLES

QUAND LA CULTURE RENOUVELLE L’URBAIN L’immeuble Boutaric, aux Grésilles, accueille un projet innovant : La Coursive. Explications avec Frédéric Ménard, directeur de Zutique et vice-président de La Coursive, et Christine Martin, adjointe au maire déléguée à l’animation de la ville, aux festivals et à l’attractivité.

replacer le locataire au cœur de cette démarche. Notamment en travaillant avec des associations culturelles, pour écouter les habitants et valoriser leur mémoire, leur vécu. L’expression des cultures et la proximité avec les personnes du quartier sont des composantes primordiales pour une bonne transformation urbaine.

Inauguration de l’esplanade Boutaric, le 8 septembre dernier.

Dijon Mag : Comment l’idée de La Coursive Boutaric est-elle née ? Frédéric Ménard : Il s’agit d’abord d’une rencontre entre des partenaires culturels et un bailleur social, Dijon Habitat (ex-Opac de Dijon). L’histoire a débuté en 2003, lors de la démolition de l’immeuble Billardon, aux Grésilles. Afin de ne pas reproduire les problèmes d’ordre social rencontrés lors de la démolition des Lochères (1997-2000), JeanClaude Girard, alors directeur général de l’Opac (et actuel président de La Coursive), en lien avec tous les partenaires du renouvellement urbain, a voulu procéder autrement et

DM : Quel était le rôle de la ville de Dijon ? Christine Martin : Le renouvellement d’un quartier ne consiste pas seulement à détruire et construire. Les préoccupations humaines sont essentielles. Il s’agit de mener une opération qui ait du sens, de « faire avec » les habitants. C’est une conviction forte du maire et de son équipe, et le projet s’insérait naturellement dans cette volonté d’écoute et de dialogue. DM : Comment en arrive-t-on à La Coursive ? FM : Fortes du succès de cette opération, deux associations, Zutique puis Octarine, se sont installées en 2007 dans l’immeuble Boutaric, l’un des plus vieux du quartier, avec 147 logements sociaux dont 50 % étaient vacants à l’époque. Depuis, d’autres nous ont rejoints [voir encadré]. En 2010, nous avons créé l’association La Coursive Boutaric pour lancer, avec Dijon Habitat et la ville, un projet

LES ACTEURS DE LA COURSIVE Les entreprises culturelles et créatives déjà installées : L’Artifice (compagnie de théâtre jeune public), Catapulpe (création de sites Web, Web-marketing), Chapet Hill (production audiovisuelle), Grand Ensemble (bureau de production), Ibuc (graphisme, formation PAO), Octarine (production musicale [festival Résonances], photo [Room 38], MAO…), Plan9 (promotion et diffusion de cinéma indépendant [festival Fenêtres sur courts]), Zutique Productions (production musicale [Tribu Festival], diffusion, actions culturelles), et bientôt d’autres… Les structures ou entreprises intéressées par le projet peuvent s’adresser à Marion Godey : tél. : 03 80 73 29 68, courriel : contact@la-coursive.fr.

de réhabilitation mixant logements à loyer modéré, activités culturelles et développement économique. En se groupant, ces structures sont à même de mutualiser leurs moyens et compétences (matériel, finances, formation…) tout en prenant part à la vie du quartier (Casbah Boutaric, aménagement de l’esplanade…). La Coursive, c’est ça : l’émergence d’un projet social et culturel de territoire, dans le cadre d’une opération de renouvellement urbain. Avec l’idée de combiner le local et le global. CM : Pour la ville de Dijon, l’intérêt est triple. C’est d’abord un projet de rénovation de l’immeuble – et non de destruction. Ensuite, avec La Coursive, les associations trouvent non seulement des locaux, mais aussi des retours d’expérience, des savoir-faire, une énergie différente. C’est l’aspect participatif. Et le troisième intérêt est social et culturel, puisque le projet cohabite avec des logements à loyer modéré. D’ores et déjà, parmi la centaine de bénévoles concernés par La Coursive, la moitié sont des habitants des Grésilles. Au final, c’est l’ensemble du quartier qui se trouve valorisé, à l’extérieur mais surtout pour les habitants eux-mêmes. C’est inestimable. Ajoutons que lorsque l’immeuble Diapason, le CNFPT ou encore la CPAM s’implantent aux Grésilles, c’est dans le même esprit : réimplanter de l’emploi, remobiliser les circulations, et ne pas se limiter à de l’accompagnement. DM : Et pour l’avenir ? FM : Aujourd’hui nous sommes 9 structures (25 salariés permanents). Le projet est soutenu par Dijon Habitat, la ville, le conseil régional, mais aussi par de nombreux partenaires privés. Nous agissons pour accueillir 25 à 30 entreprises culturelles et créatives, et envisageons de créer un restaurant culturel offrant des postes d’insertion. Rens. : www.la-coursive.fr


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CENTRE COMMERCIAL DE LA FONTAINE-D’OUCHE

LES SERVICES PUBLICS S’ADAPTENT AUX TRAVAUX ’ici un an, c’est la première partie d’un nouveau centre commercial qui verra le jour dans le quartier de la Fontained’Ouche. Dans l’attente de sa rénovation complète, plusieurs grandes phases de travaux sont nécessaires pour le rendre plus moderne et plus accessible. Après le déménagement des commerçants dans des bungalows provisoires, il y a déjà quelques mois, c’est au tour des services publics de déménager, le temps de la démolition de la dalle supérieure permettant l’accès aux services. Cette étape importante démarrera début novembre pour une durée de six semaines.

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DES SOLUTIONS TEMPORAIRES. Afin de maintenir l’accès aux services, des solutions temporaires sont mises en place. Le site actuel de la bibliothèque sera fermé au public à compter du 5 novembre. Dès le 10 novembre, un bibliobus s’installera place de la Fontaine-d’Ouche tous les samedis de 9 h 30 à 12 h 30. L’emplacement actuel de la mairie de quartier et de la Maison de la solidarité a quant à lui déjà été fermé aux usagers. Ces deux structures, depuis le 5 novembre, ont trouvé place dans le village

des commerçants. La mairie de quartier assure ses services aux jours et horaires d’ouverture habituels, à l’exception des demandes de passeports, qui doivent être traitées à la mairie centrale ou dans une autre mairie annexe. Quant à la Maison de la solidarité, la plupart de ses permanences seront maintenues. Concernant les bureaux de l’animation sportive, dès le 5 novembre, l’accueil se fera

COMMERCE CENTRE-VILLE

LA LIBRAIRIE GRANGIER OUVRE UN NOUVEAU CHAPITRE ituée en plein cœur de Dijon, la librairie Grangier, plus grande librairie indépendante de Bourgogne, avait fermé ses portes en mai dernier. Depuis, elle attendait de trouver un repreneur. C’est chose faite. En effet, Simone Hisler déjà propriétaire de plusieurs librairies dans le Grand Est de la France, a repris la librairie dijonnaise pérennisant également les 16 emplois qui y sont rattachés et créant 6 nouveaux emplois. Avant l’ouverture au public, prévue au plus tard le 15 novembre, « cette deuxième chance » a été saluée par la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, lors de sa visite à Dijon le 19 octobre. François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon, a profité de l'occasion pour souligner la mobilisation et la collaboration entre la ville de Dijon, le Grand Dijon, le conseil régional de Bourgogne et de l’État pour défendre cet établissement de référence, lieu emblématique pour la culture et les Dijonnais.

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à l’école municipale des sports Jean-ClaudeMélinand. Enfin, les permanences des élus seront assurées à la maison de quartier sans modification des plages horaires, sauf pour celle de Laurent Grandguillaume qui recevra sur rendez-vous. Dès le lundi 10 décembre, toutes les structures reprendront leur service normalement. Rens. : 0 800 21 3000


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QUAND L’ÉCONOMIE SE RÉINVENTE

SOCIALE ET SOLIDAIRE L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE (ESS) EST UN VRAI PROJET, POUR UNE SOCIÉTÉ PLUS JUSTE ET CITOYENNE. UN PROJET POURVOYEUR D’EMPLOIS – DEUX FOIS PLUS QUE DANS LE TOURISME ET CINQ FOIS PLUS QUE DANS LE SECTEUR AUTOMOBILE. QUI PLUS EST, NOMBRE D’ENTRE EUX SONT NON DÉLOCALISABLES. C’EST AUSSI UN ÉTONNANT CHAMP D’INNOVATION ET DE COHÉSION SOCIALE, OÙ TOUS LES SECTEURS D’ACTIVITÉ SONT REPRÉSENTÉS, DE LA SANTÉ À L’ÉDUCATION ET À L’INSERTION, DU COMMERCE À LA SPHÈRE FINANCIÈRE. À DIJON, LE MOIS QUI LUI EST CONSACRÉ MET EN LUMIÈRE CETTE RÉUSSITE SOCIALE ET HUMAINE QUI, PAR BIEN DES ASPECTS, IRRIGUE NOTRE VIE AU QUOTIDIEN.


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À DIJON, 11 000 EMPLOIS SOCIAUX ET SOLIDAIRES Loin de certaines idées reçues, l’économie sociale et solidaire est un grand pourvoyeur d’emplois. Essentiellement dans les secteurs de l’action sociale, du crédit et de l’assurance, de l’enseignement ou des services. ans sa lettre d’information trimestrielle, le Pôle d’économie solidaire de l’agglomération dijonnaise – qui anime un espace d’accompagnement et de suivi à la création d’activité – répertorie tous les nouveaux arrivants du secteur. La liste est éloquente : entre 10 et 30 nouvelles activités naissent par trimestre, dans des branches aussi diverses que les services et les soins à la personne, le bâtiment, le commerce, voire l’hôtellerie-restauration, sous forme d’entreprise mais aussi d’association, de mutuelle ou de coopérative. Avec pour enjeu, une autre manière d’entreprendre (voir encadré ci-dessous). C’est par exemple le cas de Marilyn Rochko, qui, avec Handi Force A’venir, délivre du conseil aux travailleurs handicapés pour favoriser leur recherche d’emploi. D’autres ont aussi créé leur autoentreprise, en menuiserie, coiffure, vente de vêtements à domicile ou secrétariat indépendant.

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Par ce biais, 375 porteurs de projet ont été accompagnés en 2010, donnant naissance à 77 entreprises et 95 emplois. Au-delà de la création, ce sont aussi 64 personnes qui sont retournées en formation au cours de leur parcours, analyse le Pôle. UN INDÉNIABLE POIDS ÉCONOMIQUE. Représentant à lui seul 13,21 % de la masse salariale bourguignonne (chiffres 2009), le poids de l’économie sociale et solidaire (ESS) est indéniable. Selon les données collectées par la chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (Cress) de Bourgogne, l’ESS équivaut en Côte-d’Or à 21 000 emplois pour 2 000 établissements. Dijon regroupe plus de la moitié de ces emplois (soit 9 222 équivalents temps-plein) dans 840 établissements, dont 7 441 en association, 2 162 en mutuelle, 1 407 en coopérative et 48 dans une fondation. Rens. : www.pole-economie-solidaire21.org www.cress-bourgogne.org

L’ESS, UN UNIVERS EN EXPANSION À quoi correspond l’économie sociale et solidaire (ESS) ? Schématiquement, elle regroupe des entreprises qui se distinguent des sociétés « classiques » par leur statut – associations, mutuelles, fondations et coopératives, avec un fonctionnement censé être plus démocratique, ou par leur finalité – lorsqu’elles ont une « forte utilité sociale », par exemple l’objectif d’employer des personnes handicapées ou de fournir du microcrédit à des publics défavorisés. On estime le poids de l’ESS à environ 2,3 millions de salariés, soit 10 % de l’emploi salarié en France. Surtout, elle est en forte croissance : sur les dix dernières années, l’ESS a créé 440 000 emplois nouveaux, en croissance de 23 %, alors que l’ensemble de l’emploi privé n’augmentait que de 7 %. L’ESS couvre tous les secteurs d’activité, mais elle est essentiellement présente dans l’action sociale (plus de 46 % des emplois de l’ESS, et 60 % des emplois du secteur), la banque et l’assurance (un tiers des emplois du secteur), l’enseignement, les services, la santé… Au total, les entreprises de l’ESS verseraient chaque année plus de 50 milliards d’euros de masse salariale. Source : ministère de l’Économie et des Finances


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DE RÉELLES OPPORTUNITÉS D’EMPLOI Le point de vue de Nelly Metge, adjointe déléguée à l’emploi, à l’insertion, à la formation et à l’économie sociale et solidaire.

Péniche Cancale, consacré aux offres d’emplois de l’ESS. Une formule conviviale où des employeurs potentiels sont mis en contact direct avec des candidats. DM : Est-ce à dire que l’ESS est créatrice d’emplois ? NM : Oui, car d’ici 2020, 40 % du personnel d’encadrement des structures de l’ESS partiront à la retraite. Il se profile donc de réelles opportunités d’emploi pour les jeunes qui veulent s’investir dans ce secteur. D’où aussi la nécessité de se former. Le diplôme du Cnam [voir ci-dessous] va dans ce sens. Dijon Mag : Quels soutiens la ville apportet-elle à l’ESS durant le mois de novembre ? Nelly Metge : Tout d’abord, la ville soutient un certain nombre d’initiatives portées par des associations et créées spécifiquement dans le cadre de ce mois de l’ESS. Par ailleurs, nous sommes surtout très engagés dans des actions favorisant l’insertion et l’emploi. Notamment avec le « Café de l’emploi », à la

DM : Dijon est-elle toujours « territoire de commerce équitable » ? NM : Oui, pour une nouvelle période de deux ans. Beaucoup d’actions ont été engagées depuis l’obtention du label en 2010, notamment avec la création d’une collecte de produits bio-équitables en lien avec les commerçants dijonnais, la Banque alimentaire de Bourgogne et les deux épiceries

sociales et solidaires du territoire. Avec également un jeu de société réalisé par les jeunes élus du conseil municipal d’enfants, « Équi’Tour : le tour du monde en 40 cabosses » [voir aussi p. 17]. DM : Quels sont les enjeux de l’ESS ? NM : L’économie sociale et solidaire est une des thématiques fortes du gouvernement, qui a d’ailleurs créé un ministère spécifique, rattaché à celui de l’Économie. Un projet de loi ambitieux qualifiera ce qu’est l’ESS, son histoire, ses valeurs, et mettra en place un certain nombre d’actions et d’aides favorisant, par exemple, la reprise d’entreprise par les salariés sous forme de coopérative. Dans cette période de crise où l’ESS est une voie possible de redressement, nous attendons avec confiance Benoît Hamon, ministre chargé de l’Économie sociale et solidaire et de la Consommation, le 5 novembre à Dijon, pour une journée d’échanges et de réflexion.

UNE FORMATION, UNE COMPÉTENCE, UN MÉTIER À Dijon, une formation permet désormais de devenir « manager d’organismes à vocation sociale et culturelle ». Remise des premiers diplômes le 14 novembre. vec plus de 10 % de l’emploi bourguignon et près de 57 000 salariés, l’économie sociale et solidaire pèse de plus en plus lourd dans la région. Un constat qui justifie pleinement le souhait d’un cursus diplômant dans ce secteur. Désormais, les responsables d’entreprise de l’ESS ont la possibilité de se former. Depuis près de deux ans, le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) de Bourgogne, soutenu par le conseil régional, propose un diplôme professionnel de niveau 1 dont Nelly Metge assume la coordination pédagogique. Une formation qui s’adresse en priorité à des professionnels du secteur culturel, du travail social, du développement local ou encore de l’ESS. La première promotion, d’une quinzaine de personnes, sera diplômée le 14 novembre prochain.

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Avec plus de 480 heures incluant des séminaires, des ateliers et un suivi individualisé, le programme est ciblé sur les problématiques de l’ESS, notamment les mutuelles, les Scop ou les entreprises d’insertion. Connaissances théoriques et modules pratiques alternent selon les semaines. Le cursus inclut également la rédaction d’un mémoire et sa soutenance au terme des deux années d’études. Les inscriptions sont encore ouvertes jusqu’à fin novembre pour déposer un dossier de candidature pour la 3e promotion, qui débutera au printemps 2013. Rens. : Cnam Bourgogne/Cestes Bourgogne Bd Docteur-Petitjean – BP 17867 – 21078 Dijon Cedex Tél. : 03 80 65 14 70 – Courriel : cnamdijon@cnambourgogne.fr www.cnam-bourgogne.com


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HUIT ACTEURS LOCAUX DE L’ESS Action sociale, presse, enseignement, culture, santé, microcrédit… : quelques exemples de structures locales travaillant dans le secteur de l’économie sociale et solidaire.

ALTERNATIVES ÉCONOMIQUES Société coopérative ouvrière de production (Scop) Fondée à Dijon en 1980 par Denis Clerc (voir aussi Dijon Mag n° 227 p. 31), la revue Alternatives Économiques s’est d’abord constituée sous forme d’association, avant de devenir une Scop en 1984. Son ambition : décrypter l’économie comme enjeu collectif et social, avec un souci permanent de la pédagogie. Trente ans après, la Scop compte une quarantaine d’emplois à plein temps, une centaine de collaborateurs réguliers ou occasionnels, et un chiffre d’affaires de 7,2 millions d’euros pour 130 000 euros de bénéfice en 2011. Particularité des Scop : outre un salaire, une participation et un intéressement, les salariés perçoivent aussi des dividendes, puisqu’ils sont en même temps actionnaires de l’entreprise. « Alter Éco » publie désormais plusieurs revues (dont Alternatives internationales, L’Économie politique…), nombre de hors-série, des livres (aux éditions Les Petits Matins pour la plupart) et gère des abonnements pour le compte d’autres sociétés. Rens. : www.alternatives-economiques.fr

nastique, soins esthétiques…). Une section « art et culture à l’hôpital », à vertu thérapeutique, accroche toutes les six semaines une nouvelle exposition dans ses couloirs. Rens. : www.cgfl.fr

CIGALES Associations Les Clubs d’investisseurs pour une gestion alternative et locale de l’épargne solidaire (Cigales) s’engagent au profit du développement de petites entreprises là où les banques manquent à l’appel. À Dijon, deux structures de microcrédit s’y emploient, dont la Galette solidaire : Nous intervenons auprès de l’association L’Envol pour que les porteurs de projet puissent acheter du matériel, louer des locaux, etc. Comme récemment pour aider à la création d’un commerce à Talant qui ne trouvait pas de banque, malgré un cautionnement d’emprunt à 70 % du financeur Bourgogne Active, explique Jean Dupraz, responsable d’une Cigales. Rens. : www.cigales.asso.fr

CENTRE GEORGES-FRANÇOIS-LECLERC

THÉÂTRE DIJON-BOURGOGNE

Établissement de santé privé d’intérêt collectif (Espic) Pôle de référence dans la lutte contre le cancer, le Centre GeorgesFrançois-Leclerc est un établissement de santé privé d’intérêt collectif (Espic). Un statut singulier pour cet établissement qui est membre de la Fédération française des centres de lutte contre le cancer (Unicancer). Outre le fait de participer à la recherche internationale et à l’enseignement, sa culture d’entreprise repose sur l’intéressement des salariés (dont 80 médecins) et aucun dépassement d’honoraires, assure-t-on au centre. Son optique est aussi d’accompagner les patients et leur famille à toutes les étapes de la maladie. Hors soins, le centre est ainsi doté d’un Espace de rencontre et d’information (ERI®) pour s’informer ou simplement parler, assisté d’une accompagnatrice en santé, ou pour participer à des ateliers gratuits (yoga, gym-

Société coopérative ouvrière de production (Scop) Le Théâtre Dijon-Bourgogne joue un rôle culturel moteur par son approche de tous les publics. À l’exemple du « théâtre aux non-voyants » par audiodescription et appréhension tactile des décors. C’est même une des vocations du centre dramatique national (CDN), qui se veut une « école des spectateurs », à travers des formations et des rencontres avec les scolaires, les enseignants, les comédiens professionnels ou amateurs. Née à Pernand-Vergelesses avec Jacques Fornier, dans la mouvance du théâtre décentralisé, la scène dijonnaise transporte aussi ses tréteaux dans les villages et intervient dans de nombreux festivals. Rens. : www.tdb-cdn.com

Denis Clerc, fondateur de la revue Alternatives économiques.

Le Théâtre Dijon-Bourgogne, Scop de production culturelle.


| dossier |

Équi’Max, association de promotion du commerce équitable.

L’épicerie associative Épi’Sourire.

ÉPI’SOURIRE

LES PEP21

Association Située au Petit-Cîteaux, l’épicerie associative Épi’Sourire n’est pas un commerce tout à fait comme les autres. Sa particularité ? Il est réservé aux personnes en grande précarité orientées par les services sociaux de la ville et propose des produits alimentaires, d’entretien et d’hygiène contre une participation modique. Cela donne un coup de pouce quand on n’a même plus de quoi se nourrir, dans une ambiance qui reste très conviviale et avec des marchandises de très bonne qualité, confie Patrice, un des bénéficiaires. Solidaire aussi par ses ateliers ouverts à tous (cuisine, gestion d’un budget…), l’association propose des réunions diététiques, des kits scolaires lors de la rentrée des classes et, à Noël, une vente de jouets. Elle est animée par une équipe de bénévoles recréant du lien social dans un esprit d’équité et de partage. Rens. : http://episourire.eklablog.fr

Association Nées en 1916, les PEP sont des pionnières de l’économie sociale et solidaire, s’adressant d’abord aux pupilles de l’enseignement public – d’où leur nom. Fidèles à leurs valeurs fondatrices de laïcité et d’éducation populaire, ces associations interviennent en priorité dans le secteur médico-social, en créant par exemple, à Dijon, le service de soins et de rééducations spécialisées du Clos Chauveau ou le centre d’aide par le travail de l’IME de la Rente de Bel-Air. S’adressant également aux élèves en difficulté, les PEP21 assurent par exemple un soutien scolaire dont plus de 1 000 enfants dijonnais ont pu bénéficier l’année dernière. Outre une aide à domicile aux devoirs pour les élèves malades et handicapés, l’association gère aussi, en partenariat avec la ville, des centres de loisirs et organise vacances et classes découverte. Rens. : http://lespep21.lespep.org

ÉQUI’MAX Association Sise à Dijon, Équi’Max est une association de promotion du commerce équitable sous le label Max Havelaar. Son action, garantissant des conditions de production et d’échange plus justes entre producteurs, centrales d’achats et consommateurs, va bien au-delà de la vente de produits. L’association intervient dans les établissements scolaires, accompagne les collectivités ou les entreprises dans leurs achats et est partenaire d’événements autour de ces relations nouvelles entre le Nord et le Sud. Rens. : http://equimax.free.fr

LA MAISON DES PARENTS EN BOURGOGNE Association Ouverte en juin 2000, à proximité de l’hôpital du Bocage, la Maison des parents de Dijon héberge les familles géographiquement éloignées lorsqu’un de leur proche est hospitalisé. Dans le cadre de sa mission de service public, une travailleuse sociale intervient indépendamment des soins, apportant écoute, aide administrative, ou animant des groupes de parole. Disposant de 38 chambres, la Maison des parents est gérée par un groupe de bénévoles. Rens. : www.mdp21.fr

FINANCEMENT L’ADIE APPORTE DU CRÉDIT Reconnue d’utilité publique, l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) aide des personnes exclues du marché du travail et du système bancaire classique à créer leur entreprise – et donc leur emploi – grâce au microcrédit : de petites sommes d’argent, prêtées pour des périodes de quelques mois à un an. Fondée en 1989 par l’économiste Maria Nowak, l’Adie est le fruit de sa rencontre avec le prix Nobel de la paix 2006, Muhammad Yunus, père du microcrédit. Depuis vingt ans, l’Adie finance les microentrepreneurs et les accompagne tout au long de leur démarche de création d’entreprise. Dans une société marquée par la crise économique, la désindustrialisation, le travail précaire et le chômage, à l’heure où l’aide publique tend à se réduire, le microcrédit semble en effet une alternative positive pour les populations aux revenus modestes, tout en évitant les écueils de l’assistanat. Rens. : Adie – 48, rue Berlier – Tél. : 0 800 800 566


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LE MOIS DE L’ESS L’ÉCONOMIE D’UNE AUTRE FAÇON

L’ÉQUI-GASTRONOMIE, VOUS CONNAISSEZ ?

urant tout le mois et au travers d’initiatives les plus diverses possibles, les chambres régionales de l’économie sociale et solidaire (Cress) font découvrir des entreprises responsables, qui se distinguent par leur mode d’organisation et/ou leur finalité.

À l’occasion de la sortie d’un livre de recettes, La Cuisine des petits chefs, rédigé par les élus de la commission solidarité-santé du conseil municipal d’enfants de Dijon (voir aussi p. 17), Dijon Mag vous propose en avantpremière une idée de dessert élaboré à partir de produits issus du commerce équitable. Bon appétit !

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Au programme de cette année : tables rondes, conférences ou autres ciné-débats, jeux, contes et concerts. Rens. et programme complet : www.lemois-ess.org

S’INFORMER ET DISCUTER Lundi 5 novembre de 9 h 30 à 12 h 30, salle des États de l’hôtel de ville, débats : « ESS et territoires : quels enjeux, quelles pratiques, quels moyens ? », sous la présidence de Benoît Hamon, ministre en charge de l’ESS. Rens. : 03 80 59 96 75 – Courriel : info@cress-bourgogne.org Mardi 13 novembre de 9 h 30 à 12 h 30, Maison des coopératives, 2 bis, cours Fleury, café-info organisé par L’Envol : tout savoir sur le fonctionnement des sociétés coopératives d’intérêt collectif (SCIC), sur le statut coopératif, etc. Rens. : 03 80 30 2760 – Courriel : aheurtefeu@scop.coop Jeudi 29 novembre de 14 h à 17 h, au conseil régional de Bourgogne, salle des Séances : « Perspectives pour l’ESS en Bourgogne », et remise des prix, à 17 h, aux trois lauréats du concours de l’ESS en Bourgogne. Rens. : 03 80 44 37 32 – Courriel : ebuatois@cr-bourgogne.fr

RECETTE

ENVIE D’ÉCHANGES, DE CONVIVIALITÉ OU D’OPPORTUNITÉS D’EMPLOI ? Jeudi 15 novembre de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h : découverte des ateliers de production et des initiatives prises en matière d’énergies renouvelable de l’entreprise adaptée Promut Chenôve (55, avenue Roland-Carraz, Chenôve). Rens. : 03 80 71 03 62 – Courriel : jean-claude.bouchot@mfbssam.fr Jeudi 22 novembre de 9 h à 12 h, à la Péniche Cancale : « Café de l’emploi », organisé par la ville de Dijon, proposant des offres d’emploi spécifiquement dans l’ESS. Rens. : Maison de l’emploi et de la formation (MDEF) – Tél. : 03 80 28 03 20 Courriel : mdefservices@mdefbassindijonnais.org Vendredi 9 et samedi 10 novembre à 20 h30, Bistrot de la scène : représentations pour petits et grands par la Cie Cirko Senso. Rens. : Tél. : 03 80 67 87 39 – www.bistrotdelascene.fr Rens. et programme complet : www.lemois-ess.org

LES ASSOCIATIONS POUR LE MAINTIEN D’UNE AGRICULTURE PAYSANNE (AMAP) Une Amap représente un circuit court de distribution. Elle entérine un partenariat de proximité entre un groupe de consommateurs et une exploitation locale débouchant sur un partage de récolte régulier, souvent des produits de la ferme. C’est un contrat solidaire reposant sur un engagement financier des consommateurs, qui paient à l’avance la totalité de leur consommation sur une période définie. Confiance et responsabilité sont les deux éléments essentiels pour le bon fonctionnement du dispositif. Au final, producteurs et consommateurs sont tous les deux gagnants : fraîcheur, produits biologiques et sains pour les premiers ; respect de la biodiversité et prix équitables pour le producteur. Rens. : Reseau-amap.org

LE DÉLICE DE MADAGASCAR Ingrédients pour 6 pers : 50 cl de lait entier, 4 jaunes d’œufs, 1 œuf entier, 80 g de sucre (biologique), 1 gousse de vanille de Madagascar (commerce équitable), 1 noisette de beurre – Préchauffer le four à 180 °C. – Dans un saladier, battre avec un fouet les jaunes d’œufs avec le sucre pendant 3 min. – Chauffer jusqu’à ébullition le lait entier dans une casserole avec la gousse de vanille coupée en deux. Laisser infuser 5 min. – Ôter la gousse et verser le lait sur les œufs battus. Bien mélanger. – Faire fondre une noisette de beurre dans une casserole et beurrer 6 ramequins avant de répartir la préparation. – Mettre les ramequins au bain-marie dans un plat allant au four avec de l’eau jusqu’à mi-hauteur. – Enfourner pour 30 min à thermostat 4. Attendre 1 heure avant de servir.


© CFSI

© Cie Zygomatic

© Saskia Arndt

© Saskia Arndt

| solidarité internationale |

SEMAINE DE LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE

DEVENEZ SOLIDAIRES Du 17 au 25 novembre se tient la 15e édition de la Semaine de la solidarité internationale. Cette année, les droits humains fondamentaux sont le fil rouge de la manifestation. Tour d’horizon du programme à Dijon. olidarité, coopération et citoyenneté, voici les maîtres mots du collectif Solidarité internationale 21. Dans un contexte de crise économique et d’inégalités croissantes qui n’épargnent aucun pays, le collectif œuvre à la mise en place d’un projet international articulé autour de l’entraide. Vous avez une semaine pour tester !

S

LE SAMEDI 10 NOVEMBRE, avant même le début de la Semaine de la solidarité internationale, vous avez la possibilité d’assister à la première assemblée générale de Bourgogne Coopération, centre régional pour la coopération et la solidarité internationales. Au programme de la soirée : une table ronde et une conférence gesticulée d’Alec Somoza. Cette conférence d’un nouveau genre soulève des questionnements sur l’engagement individuel et collectif. Elle sera suivie d’un repas. LE SAMEDI 17 NOVEMBRE faites vos premiers pas dans la solidarité internationale avec la journée d’ouverture de la Semaine de la solidarité internationale, à la Péniche Cancale (voir aussi notre cahier « Le Sup », p. 5), en présence des acteurs locaux et des élus. Concerts, témoignages, films et dégustations attendent les curieux comme les militants. Un moment pour échanger et s’informer. À l’espace solidarité du Secours populaire, plusieurs associations dijonnaises vous invitent aussi à découvrir ou redécouvrir l’artisanat malgache ou haïtien. Une occasion de faire des emplettes « soli-

daires » à quelques semaines de Noël car chaque achat permet de financer des projets. LE JEUDI 22 NOVEMBRE, spectacle Le Grand jeu de la faim, proposé par la Cie Zygomatic au Théâtre des Feuillants : une représentation burlesque qui dénonce les absurdités économiques, écologiques et alimentaires de la société d’aujourd’hui. Un échange avec les comédiens est prévu après le spectacle. LES SAMEDI 24 ET DIMANCHE 25 NOVEMBRE participez au weekend de clôture sur le site d’AgroSup avec « La terre en jeu, enjeux citoyens ». Il s’agit d’un temps de réflexion pour faire émerger des pistes d’actions concrètes entre acteurs locaux. La question de l’accès à la terre sera abordée sous différents angles : relations producteur-consommateur, gouvernance et aménagement du territoire, ou encore maîtrise des ressources naturelles. Dans ce cadre, projection, samedi 24 à 20 h 30, du documentaire Planète à vendre, d’Alexis Marant (90 min). Une enquête qui s’intéresse à la course à la maîtrise des terres cultivables suite aux crises financières et économiques depuis 2008. Le film s’interroge sur certaines pratiques des pays riches qui cherchent à délocaliser leur agriculture dans des pays pauvres qui n’arrivent déjà pas à nourrir leur propre population. Rens. : www.collectifsi21.fr – www.lasemaine.org


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3e

800

Le Grand Dijon possède un réseau d’égouts long de 800 km (dont 400 km pour Dijon et 70 km « visitables »). Mais aussi environ 1 110 km de canalisations d’eau potable et 22 réservoirs d’eau.

Parmi 14 grandes villes de 200 000 à 300 000 habitants, le palmarès de L’Express des villes où il fait bon vivre classe Dijon en 3e position (« Changer de région », hors-série n° 15, oct.-nov. 2012). Dans les thématiques liées à la sécurité, au transport et à la famille, Dijon se positionne même en 2e position. Signe incontestable que Dijon est une ville attractive pour sa qualité de vie et l’ensemble des services proposés à ses citoyens.

68 000

À l’automne 2013 à la Toison-d’Or, 9 moyennes surfaces et 47 boutiques supplémentaires (pour la plupart des enseignes inédites en Bourgogne) viendront occuper près de 12 000 m2 de surfaces commerciales nouvelles, qui s’ajouteront aux 56 000 m2 actuels.

1

er

Le classement publié dans L’Express du 12 septembre 2012 place le CHU de Dijon à la première place des établissements hospitaliers dans le traitement de l’infarctus, avec une note de 19,8/20. Le CHU de Dijon est également classé 10e pour le pontage aorto-coronarien, avec une note de 18/20, et 17e pour l’angioplastie des coronaires par stent, avec une note de 17,9/20.

11 272

Au 31 décembre 2011, 11 272 Dijonnais étaient inscrits à Pôle emploi (catégories A, B et C, dont 7 113 de catégorie A). Un chiffre en hausse de 2,1 % par rapport à 2010, soit nettement moins que la moyenne nationale, qui est de + 5,3 % pour la France métropolitaine (source Insee).

59 %

Au cours du premier trimestre 2012, 2 787 entreprises ont été créées en Bourgogne. Parmi elles, 59 % sont des autoentreprises. Sur un an, en glissement annuel, celles-ci augmentent de 8 % et compensent la baisse des créations dans les autres catégories d’entreprises.

18 millions

Dijon Développement, l’agence de développement économique du Grand Dijon, a recensé 192 projets d’entreprise actifs en 2011. Parmi eux, 32 ont abouti au cours de l’année, conduisant à la création ou au maintien de 457 emplois sur 8 communes du Grand Dijon. Ces projets représentent 18 millions d’euros d’investissements. (source www.dijon-developpement.com)


| ça nous concerne |

ASTREINTE SOCIALE DU CCAS

RÉPONDRE AU DÉSARROI DANS L’URGENCE Faire face aux sinistres n’est pas aisé. L’astreinte sociale du CCAS aide les sinistrés à se loger, à se nourrir, à se vêtir et à contacter leurs proches. ent quarante personnes privées de logement en l’espace d’une seule nuit. L’incendie du foyer Adoma de la Fontaine-d’Ouche, qui coûta la vie à sept personnes il y a deux ans, hante encore tous les esprits dijonnais. Une tragédie qui monopolisa

C

VOUS AVEZ PLUS DE 60 ANS ? C’EST POUR VOUS EN NOVEMBRE

de nombreux services : hôpitaux, pompiers ainsi que l’Astreinte sociale. Cette dernière, activée en urgence, a contribué à l’hébergement des victimes, à l’organisation des secours et à l’intendance générale. Acteur social déterminant, le centre communal d’action sociale (CCAS) apporte une première aide aux personnes victimes d’événements soudains et imprévisibles, dans le prolongement ou en complément de l’intervention des équipes de secours. Nous cultivons les notions d’action et de réaction, afin d’aider les sinistrés au mieux, en nous

efforçant de les rassurer, explique la coordinatrice de l’Astreinte sociale. Les dix-sept professionnels de l’Astreinte sociale se chargent d’accompagner, d’orienter et de trouver des solutions dans l’urgence. Les personnes victimes se sentent isolées et sont parfois désemparées. Nous tâchons de les héberger rapidement – si elles n’ont pas de solution auprès de leurs proches –, de les vêtir, de les nourrir et de vérifier leur état de santé. L’an passé, près de 200 personnes ont bénéficié de ce service, activé par le PC Sécurité de la ville de Dijon.

> JEUDI 8 À 14 H 30 Thé dansant : orchestre La Gambille, salle Devosge (7, rue Devosge) > MARDI 13 À 14 H 30 Les Rendez-vous du tram : « Du projet à la mise en service », par André Gervais, hôtel de Vogüé (6, rue de la Chouette) > JEUDI 15 À 14 H 30 Les Causeries du jeudi : « Vieillissement à domicile et en institution », par le Dr Daniel Richard, centre social des Bourroches (71 bis, rue de la Corvée) > JEUDI 22 À 14 H 30 Cinéma : Tout près des étoiles, film documentaire de Nils Tavernier, bibliothèque centre-ville La Nef (1, place du Théâtre) > MERCREDI 28 À 14 H 30 Surprise-partie : orchestre Calypso, salle Devosge (7, rue Devosge) Rens. : 0 800 21 3000 Une erreur s’est glissée dans le papier « Inscriptions au repas de Noël des séniors » (p. 11, Dijon Mag n° 250). Il fallait lire « les plus de 65 ans » et non pas 60 ans. En effet, en raison d’un succès grandissant de l’opération, l’âge minimum a été modifié l’an dernier et est passé à 65 ans, permettant ainsi aux personnes les plus âgées de participer. Rens. : 03 80 74 71 71

PRÉVENTION

PARCE QUE LE SIDA EST TOUJOURS LÀ… eaucoup de choses ont changé depuis trente ans, concernant le sida, aussi bien du côté du dépistage que de la prise en charge des traitements. Et pourtant, l’épidémie persiste. À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre, le collectif de Côte-d’Or organisera plusieurs actions, tels un café-parents de 10 h à 12 h à la maison des adolescents 21 (Adosphère) et un spectacle d’improvisation à 20 h au Théâtre des Feuillants, avec la Lisa 21 (Ligue d’improvisation de Saint-Apollinaire). Toute la semaine suivante, l’équipe du centre de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) proposera un dépistage à l’aide du test rapide dans ses locaux, rue Nicolas-Berthot, et sur le campus. Samedi 1er décembre Rens. : 09 52 74 21 75 – Courriel : cigales@free.fr

B


| association |

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MISSIONS LOCALES

TRENTE ANS AU SERVICE DES JEUNES Depuis tout juste trente ans, les missions locales assurent une mission de service public pour l’orientation et l’insertion professionnelle et sociale des jeunes de 16 à 25 ans. À Dijon, la mission locale soufflera ses bougies le 16 novembre prochain.

ous avons souhaité célébrer cet anniversaire dans la simplicité et la convivialité, déclarent de concert Michel Julien et Frédéric Rémond, respectivement président et directeur de la mission locale. Le 16 novembre prochain, la structure dijonnaise fêtera ses 30 ans au cours d’une journée d’animations et de festivités.

N

PRISE EN CHARGE. Créées en 1982 pour aider les jeunes dans leur insertion professionnelle et sociale, les missions locales n’avaient pourtant pas vocation à perdurer au fil des années. Initialement conçues comme des structures temporaires pour lutter contre le chômage des 16-25 ans, elles poursuivent trente ans plus tard leurs missions prioritaires. À l’échelle du pays, avec 400 millions d’euros de subventions publiques pour 470 structures en 2011, ce ne sont plus de petites entités. Formation et emploi, loisirs, santé, logement ou encore culture, nous prenons en charge les jeunes dans leur globalité, explique Michel Julien. Les problématiques sont multiples, les réponses à apporter tout aussi variées. En trente ans, le nombre de jeunes sans qualification ayant poussé la porte des missions locales n’a eu de cesse d’augmenter. Plus de 7 000 (à Dijon et dans ses antennes locales) pour la seule année dernière. Car les conditions d’insertion sur le marché du travail deviennent de plus en plus compliquées, souligne Frédéric Rémond. Ces jeunes sont en

concurrence avec de jeunes diplômés qui, eux-mêmes, ne trouvent pas de travail. La crise n’est évidemment pas étrangère à la situation. Solutions plus précaires, contrats de travail plus courts, la mission locale ne désarme pas pour autant et renforce ses partenariats. Nous sommes prescripteurs de beaucoup de dispositifs, ajoute le directeur, et il reste des métiers toujours en tension qui cherchent à recruter. C’est le cas de l’hôtellerie ou du secteur des services à la personne par exemple. SUIVI PERSONNALISÉ. Chaque jour ils sont 31 conseillers au 8, rue du Temple, à Dijon, ou dans les nombreuses antennes de la ville, à tenter d’orienter et d’accompagner ce public en rupture scolaire. Il s’agit bien souvent de cerner les envies et les compétences individuelles grâce à des entretiens spécialisés. Chaque jeune bénéficie ensuite d’un suivi personnalisé. L’objectif est clair : intéresser les 16-25 ans à un métier et leur montrer la réalité de la vie en entreprise, notamment au travers de périodes en milieu professionnel. Démarches administratives ou simple écoute attentive, trente ans après sa création, la mission locale de Dijon est toujours animée par l’esprit humaniste de ses débuts. Mission locale de Dijon – 8, rue du Temple Rens. : 03 80 44 91 44 Courriel : mldijon@mlbourgogne.fr


| rencontre | ÉLU EN JUILLET DERNIER À LA PRÉSIDENCE DE L’UNIVERSITÉ DE BOURGOGNE, ALAIN BONNIN NOUS A ESQUISSÉ LES CONTOURS D’UN RAPPROCHEMENT AVEC BESANÇON, PRÉFIGURANT UNE GRANDE UNIVERSITÉ INTERRÉGIONALE DE 54 000 ÉTUDIANTS ET 3 500 ENSEIGNANTS-CHERCHEURS. EXPLICATIONS.

ALAIN BONNIN PRÉSIDENT DE L’UNIVERSITÉ DE BOURGOGNE DIJON MAG : À peine porté à la tête de l’université de Bourgogne (uB), vous avez également été élu président de l’université fédérale de Bourgogne - Franche-Comté. De quoi s’agit-il ? ALAIN BONNIN : L’université fédérale de Bourgogne - Franche-Comté est une association qui préfigure le rapprochement des deux universités en un grand établissement interrégional. Elle a pour l’instant le statut associatif lié à deux grandes écoles d’ingénieurs, AgroSup Dijon et l’École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques (ENSMM) de Besançon. Après

REPÈRES 019590 Naissance à Dijon 019700 Études au lycée Montchapet 01976-19820 Études de médecine 019960 Promu professeur des universités-praticien hospitalier et chef de service du laboratoire de parasitologie et mycologie au CHU de Dijon 020020 Membre du conseil d’administration de l’université de Bourgogne 020070 Vice-président de l’université, délégué aux finances 04 JUILLET 20120 Élu président de l’université de Bourgogne

dialogue avec toutes les parties, l’association est appelée à évoluer avant juin 2013 vers un autre mode juridique, actuellement en cours d’étude. Cela permettra de transférer un certain nombre de compétences et des composantes de formation et de recherche – par exemple les écoles doctorales –, fédérant aussi les écoles d’ingénieurs et de management des deux régions au sein d’un grand département qui deviendra le noyau de la future grande université. Les instituts d’administration des entreprises (IAE) seraient aussi parties prenantes pour fusionner et former un grand IAE. DM : Pourquoi ce rapprochement ? AB : Ce rapprochement avec la FrancheComté est motivé par la certitude que nous avons la capacité de conjuguer nos forces dans des domaines d’excellence, que nos deux universités sont également des animateurs économiques majeurs pour donner un élan supplémentaire à nos régions. Telle est l’idée de fond. Cette fédération s’adosse à un dispositif déjà existant, la fondation de coopération scientifique ou Pres (pôle de recherche et d’enseignement supérieur) Bourgogne - Franche-Comté, créé en 2007 et réunissant universités, écoles d’ingénieurs, établissements hospitaliers universitaires, entreprises, organismes de recherche, pôles d’excellence et collectivités territoriales. Ce pôle est le « bras armé » financier au service de l’entité que nous préparons.

DM : Quels délais pour cette nouvelle université ? AB : Cette évolution, j’insiste, se fera petit à petit et dans la concertation. Il faudra aussi harmoniser, par exemple, les procédures budgétaires, les systèmes informatiques de gestion des étudiants et du personnel, etc. Tout un tas de questions techniques, administratives et juridiques extrêmement complexes qu’il faudra régler ensemble. Je pense que sept à huit ans seront nécessaires pour ce grand projet. Je dois ajouter que c’est une très grande chance que les présidents des deux universités, Jacques Bahi – par ailleurs président du Pres – et moi-même, aient été élus à peu près en même temps, car nous partageons la même vision. DM : Quelles seront les prochaines étapes ? AB : Une étape importante se déroulera le 14 décembre prochain, conjointement à Dijon et à Besançon où seront présentés le même jour les nouveaux statuts. En janvier 2013, j’animerai aussi des réunions publiques avec toute la communauté universitaire, enseignants, personnels administratifs et étudiants, dans chaque site universitaire de Bourgogne. DM : Quel nom portera-t-elle ? AB : À terme, cette grande unité pourrait s’appeler université de Bourgogne - FrancheComté ou université interrégionale Bourgogne - Franche-Comté, ou université fédérale… Mais, là encore, je veux que nous en débattions dans un temps raisonnable et librement choisi par tous.


| sport |

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MARATHONS AUTOUR DU MONDE

COURSES DE RELAIS Un couple dijonnais s’est lancé un incroyable défi sportif et s’en sert pour aider les enfants malades.

scalader des volcans, descendre dans des grottes, traverser la jungle et la savane, courir dans un désert à 4 000 m d’altitude… Voilà ce que l’on trouve sur l’agenda sportif totalement fou de Christophe Lebrun et Frédérique Laurent. Ces deux Dijonnais de 49 et 43 ans ont décidé de courir un marathon sur chaque continent. Leurs objectifs ? Affronter des conditions de course extrêmes, surmonter les phases de doute et retranscrire leurs expériences à des enfants malades, dès leur retour. Il y a un parallèle entre ce que nous faisons et quelqu’un qui lutte contre la maladie, explique Christophe Lebrun. L’idée est de partager l’aventure avec les enfants, montrer que tout est possible, et leur redonner de l’espoir. Le couple dijonnais est bien placé pour connaître les difficultés liées à la maladie.

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Pour ma part, la médecine m’avait quasiment condamné à ne plus remarcher, confie Christophe Lebrun, qui, un jour sur son lit d’hôpital, s’est dit qu’il mettrait la barre très haut s’il s’en sortait. C’est chose faite avec ce « grand chelem du marathon » qu’il a débuté en août avec sa compagne. L’AVENTURE CONTINUE. De retour du Vanuatu, un archipel océanien situé à 20 000 km de Dijon, Christophe Lebrun et Frédérique Laurent ont aussitôt échangé avec des enfants. Un type de rencontre que le couple a envie de rééditer autant de fois qu’on le lui demandera. Les deux Dijonnais rentrent actuellement de Bolivie après avoir couru un marathon à 4 000 m d’altitude, sur un parcours qu’ils ont eux-mêmes défini. Il leur reste désormais trois étapes à effectuer : le Jura, cet hiver,

avec une partie des 42,195 km programmée sous terre, dans des grottes ; la jungle indonésienne de Sumatra, au printemps ; et enfin la savane d’Afrique du Sud, l’été prochain. Mais leurs actions auprès des malades ne s’arrêtent pas là. Grâce à leur site Internet, les deux aventuriers récoltent des fonds pour l’association À chacun son Éverest, créée par l’alpiniste Christine Janin, qui permet à de nombreux enfants malades de partir chaque année à la montagne. Rens. : www.grand-chelem-marathon.com


| sport |

DIJON UNIVERSITÉ CLUB

L’ENVOLÉE BELLE DU VOLLEY-BALL Au plus bas en 2010, le DUC volley-ball est redevenu un club plein d’envies et d’ambitions.

l y a deux ans, le club n’était pas sûr de repartir. Il n’y avait plus grand monde, aucun projet, aucun sponsor ou presque. Nous étions descendus au niveau départemental. Ces phrases appartiennent à Yann Turc-Arnoux, joueur-dirigeant au Dijon Université Club Volley-ball. Lors de l’assemblée générale 2010, la dissolution du club est évitée de justesse. Yann Turc-Arnoux prend la présidence et décide de repartir de zéro. Un comité directeur est reconstitué, un véritable projet de développement est proposé. Pour faire connaître le club et le rendre

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attractif, des manifestations sportives et festives comme le DUC Emoción sont organisées. De nombreuses entreprises sont démarchées. L’idée n’est pas de demander directement de l’argent, mais de concevoir un projet de partenariat, explique Yann TurcArnoux, fort lui-même d’une grande expérience commerciale. D’intéressantes remises sont obtenues sur des équipements sportifs. D’autres firmes apportent gratuitement leurs services. Un bar réserve même une place spéciale aux licenciés du club… Et ça paye. Accessibilité au sport et convivia-

BASKET LA JDA DÉFIE LES PAYS DE L’EST es basketteurs dijonnais entrent en lice en Eurochallenge, la troisième des coupes européennes après l’Euroligue et l’Eurocoupe. Deux rencontres sont programmées à domicile en novembre : la première face aux Ukrainiens de Khimik Yuzhny, la deuxième contre les Roumains de Gaz Metan Medias. Les Estoniens de Tartu University complètent ce groupe de quatre équipes. Les deux premières places seront qualificatives pour la suite de la compétition. Les mardis 13 et 27 novembre à 20 h – Palais des sports Rens. : www.jdadijon.com

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CYCLO-CROSS ILS ROULENT LEURS BOSSES u vélo sur route, mais avec des obstacles obligeant les participants à descendre de leur selle. C’est ce que propose le club du SCO Dijon à l’occasion de son nouveau cyclo-cross international. Les meilleurs spécialistes de France et de Belgique devraient prendre le départ de cette 25e édition. Plusieurs licenciés du SCO Dijon seront de la partie, dont Melvin Rullière, grand spécialiste de la discipline. Dimanche 25 novembre à partir de 11 h – Campus universitaire Départ de la course élite à 15 h Rens. : www.scodijon.fr

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lité réunies : les licenciés commencent à venir. En deux ans, l’effectif du club passe de 41 à 85 sportifs. Le club remonte au niveau régional dès 2011. Notre objectif est de monter en N3 dans les trois prochaines années, annonce Yann Turc-Arnoux. D’autres projets sont dans les cartons, comme celui d’organiser des « animations découverte » du volley dans les coins incontournables de Dijon. Rens. : http://duc-volley.com

TENNIS DE TABLE LE HANDISPORT EN COMPÉTITION ratiqué debout ou en fauteuil roulant, avec des règles parfois adaptées, le tennis de table handisport est très spectaculaire à regarder. Il y aura un très bon niveau de jeu à l’occasion du tour de Nationale 2 organisé par le Dijon Tennis de table, en collaboration avec le comité de Côte-d’Or. Petite déception, il ne devrait pas accueillir de pongiste bourguignon. Samedi 24 novembre à partir de 10 h Gymnase Jean-Marc-Boivin, rue de la Côte-d’Or Rens. : http://dijontt.clubeo.com

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CANOË-KAYAK CHAMPIONNATS DE BOURGOGNE SUR L’OUCHE lalom le samedi, descente le dimanche : les kayakistes bourguignons s’affrontent durant tout un week-end pour tenter de se qualifier aux championnats de France. Après les exploits des Bleus aux Jeux olympiques de Londres, les organisateurs attendent beaucoup de spectateurs le long de l’Ouche, en plein Dijon. Samedi 17 novembre de 13 h à 17 h – Bassin de la Coulée verte Dimanche 18 novembre de 10 h à 16 h – Barrage VNF Nicolas-Rolin. Rens. : www.canoekayak-bourgogne.fr

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BADMINTON CLUB DIJONNAIS

TIR À L’ARC

FOUS DU VOLANT

GROS MENTAL EXIGÉ

Depuis le début de saison, le Badminton Club dijonnais (BCD) évolue en Nationale 1, le deuxième meilleur championnat français.

C’est le sport de précision par excellence. La 1re Compagnie d’arc de Dijon propose de le pratiquer en loisirs ou en compétition.

amais un club bourguignon n’avait atteint un tel niveau. C’est une grande satisfaction. Monter en Nationale 1 était notre objectif depuis deux saisons, confie Damien Abalea, le capitaine du Badminton Club dijonnais (BCD). Cette accession est un véritable pas en avant, nous entrons dans le top 24 national, se félicite le président, Jean-Philippe Tolbiac. Le BCD espère obtenir le maintien très rapidement dans la saison et rester le plus longtemps possible à ce 2e échelon national. En plus de l’aspect sportif, plus exigeant qu’en Nationale 2, le club dijonnais a dû mettre aux normes sa surface de jeu et former un arbitre de niveau national. Les joueurs, de leur côté, effectuent des déplacements beaucoup plus importants. Du coup, le BCD se voit contraint de rechercher de nouveaux sponsors pour boucler son budget, logiquement en hausse. Surtout, avec cette montée, le président du club espère voir un public plus nombreux au gymnase des Bourroches : Le badminton pratiqué à haut niveau est très impressionnant. Les volants peuvent dépasser les 250 km/h. De tels matchs valent le détour. L’entrée est bien entendu gratuite pour tout le monde. Rens. : www.bcdijon.com

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VOLLEY-BALL NUIT DÉGUISÉE AU CAMPUS e service universitaire des activités physiques et sportives (Suaps) organise son tournoi de volleyball de fin d’année. Cette fête sportive et conviviale propose aux étudiants de se déguiser. Les équipes seront constituées de six éléments, avec minimum deux filles dans chaque formation. Mercredi 28 novembre à partir de 18 h 30 Gymnase des sports collectifs Préinscriptions obligatoires : sandra.tarmoy@u-bourgogne.fr Rens. : www.u-bourgogne.fr

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tre fort dans sa tête, beaucoup de sports l’exigent. Et ce n’est certainement pas un archer qui dira le contraire. Chez nous, c’est 95 % de mental, pour seulement 5 % de technique et de physique, confirme Patrice Lacroix, licencié à la 1re Compagnie d’arc de Dijon. La principale difficulté de cette discipline est de savoir reproduire le même geste à chaque tir, si possible proche de la perfection. Le moindre détail compte. Tirez 2 millimètres de plus ou de moins sur la corde, votre flèche fera un 6 au lieu d’un 10, explique Patrice Lacroix. Et savoir oublier un échec est capital pour réussir le tir suivant. Ce sport de précision vous oblige à vivre l’instant présent. C’est une bonne méthode pour oublier vos soucis de la journée, ajoute l’archer dijonnais. Comme au judo, il y a des passages de flèche. On commence à 6 m et on termine à 70. Mais la compétition n’est réservée qu’à ceux qui le souhaitent. La partie « loisirs » est choisie par la majorité des 120 licenciés du club, qui s’entraînent au gymnase Kennedy et sur le terrain extérieur de l’avenue de Stalingrad. La 1re Compagnie d’arc de Dijon, label d’or 2012-2013 pour son accueil et son enseignement, veut faire du tir à l’arc est un sport très accessible. Le matériel est prêté la première année et peut être loué les saisons suivantes. Patrice Lacroix insiste sur son aspect convivial : Le but est avant tout de se faire plaisir, selon les objectifs que l’on se fixe soimême. Rens. : www.dijontiralarc.fr

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| à votre service |

NUMÉROS UTILES Allô Mairie Allô Tram Resto’ Mairie État civil et formalités administratives Élections Ramassage encombrants Objets trouvés Police municipale Police sanitaire CCAS (centre communal d’action sociale) Opad (Office des personnes âgées de Dijon) LES MAIRIES ANNEXES Bourroches 32, boulevard Eugène-Fyot Fontaine d’Ouche 15, place de la Fontaine-d’Ouche Grésilles 6, avenue des Grésilles Mansart 2, boulevard Mansart Toison d’Or 10 bis, place Granville

0 800 21 3000 0 800 13 2013 0 800 21 0519 03 80 74 51 51 03 80 74 59 03/04/05 0 800 12 12 11 03 80 74 52 22 03 80 74 51 53 03 80 48 80 60

03 80 70 02 03

03 80 74 52 02 03 80 74 52 00 03 80 74 52 03 03 80 74 52 04 03 80 48 83 83

03 80 11 29 29 36 35 03 80 41 41 12 0 800 200 305

URGENCES Police secours Samu Pompiers Urgences depuis un mobile Urgences gaz Urgences EDF Urgences techniques Lyonnaise des eaux Centre antipoison Maison médicale de garde SOS Médecins SOS Médecins consultations SOS 21 (visites, urgences médicales) Pharmacie de garde Permanences dentaires dimanche et jours fériés Accueil sans-abri

03 80 67 15 15 03 80 53 70 00 03 80 44 48 46 0 811 88 99 88 03 80 41 66 66 0 800 23 13 13 0 800 840 000 03 80 30 27 00 119 3919 03 80 67 17 89

03 80 44 81 00

TRANSPORTS Divia SNCF Association artisanale des taxis de Dijon Velodi

SOS Amitié SOS Kiné SOS Mains SOS Vétérinaire Centre de soins infirmiers Drogue, alcool, tabac info service Sida info service Alcooliques anonymes 24h/24 Allô Enfance maltraitée Violences faites aux femmes Solidarité Femmes 21

17 15 18 112 0 810 433 021 0 810 333 021 0 810 874 874 03 83 32 36 36 15 03 80 59 80 80 36 24 03 80 78 68 68 39 15 03 80 48 26 59 115

AIDE AUX VICTIMES L’Association départementale d’aide aux victimes d’infractions pénales (Adavip 21) a été créée en 1986. Elle a pour mission d’accueillir, écouter, informer et orienter les victimes d’infractions pénales (vol, escroquerie, abus de confiance, dégradations, accident de la circulation, coups et blessures, agression sexuelle, non-paiement de pension alimentaire, non-présentation d’enfant, délit de fuite, menaces, discrimination raciale…), mais aussi de leur proposer un soutien psychologique. Des professionnels (juristes, psychologue…) reçoivent gratuitement les victimes dans la plus grande confidentialité, pour les aider à faire le point sur la situation et leur expliquer les démarches à entreprendre. Cité judiciaire – 13, boulevard Georges-Clemenceau BP 1513 – 21033 Dijon Cedex – Tél. : 03 80 70 45 81 Courriel : adavip.21@wanadoo.fr Tous les jours de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h (Des permanences sont également tenues à Chenôve et à Beaune.)

CONCILIATEUR DE JUSTICE Vous avez un litige avec votre voisin, votre propriétaire, votre syndic, un commerçant, mais vous ne souhaitez pas engager un procès ? Vous pouvez saisir gratuitement votre conciliateur de justice. Nommé par le premier président de la cour d’appel, il justifie d’une expérience qui le qualifie pour l’exercice de sa fonction. Il a pour mission de faciliter et de constater le règlement à l’amiable des conflits qui lui sont soumis. Il n’est ni juge ni arbitre. Il reçoit les parties soit séparément, soit ensemble. Il les écoute, engage le dialogue et recherche un compromis dans le respect des intérêts de chacun. Un conciliateur est affecté à un ou plusieurs cantons et tient des permanences dans des locaux municipaux ou publics. Pour connaître les dates et lieux de permanence du conciliateur de justice de votre canton, adressez-vous au siège de l'Association des conciliateurs de justice de la cour d'appel de Dijon : 22, avenue du Château, 21800 Quetigny, tél. : 03 80 48 41 00 (les jours ouvrables de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h) ou au centre communal d’action sociale (CCAS), 61, rue des Godrans à Dijon (rendez-vous sur appel téléphonique au 03 80 44 81 08 les mardis de 14 h à 17 h). Rens. : www.cdad-cotedor.justice.fr


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LOGEMENTS À LOYER MODÉRÉ ICF SUD-EST - MÉDITERRANÉE Immeuble Mazarin 10, avenue Foch – 21000 Dijon Tél. : 03 80 45 90 40 www.sud-est-mediterranee.fr OFFICE PUBLIC D’AMÉNAGEMENT ET DE CONSTRUCTION (OPAC) DE DIJON 2 bis, rue Maréchal-Leclerc BP 87027 – 21070 Dijon cedex Tél. : 03 80 71 84 00 Courriel : courrier@opacdijon.fr Web : www.opacdijon.fr ORVITIS (OFFICE PUBLIC DÉPARTEMENTAL) Siège : 17, boulevard Voltaire BP 90104 – 21001 Dijon Cedex Tél. : 0 810 021 000 (prix d’un appel local) Web : www.orvitis.fr Agence Espace habitat : place des Cordeliers – Tél. : 0 810 021 000 SCIC HABITAT BOURGOGNE Le Katamaran Parc Valmy – 41, avenue Françoise-Giroud BP 30428 – 21004 Dijon Cedex Tél. : 03 80 50 56 50 – Courriel : siege.dijon@bourgogne.scichabitat.fr Web : www.bourgogne.scichabitat.fr

GRAND DIJON 40, avenue du Drapeau – BP 17510 – 21075 Dijon cedex

DÉCHETTERIES Les déchetteries sont fermées les 1er mai, 25 décembre et 1er janvier. QUETIGNY – Bd de la Croix-Saint-Martin – Tél. : 03 80 71 03 13 DIJON – Rue Alexander-Fleming – Tél. : 03 80 23 94 94 CHENÔVE – Rue de Longvic – Tél. : 03 80 58 87 32 MARSANNAY-LA-CÔTE – Chemin rural n° 15, dit « chemin des Vaches » LONGVIC – Rue Jules-Guesde. Seule déchetterie habilitée à recevoir l’amiante-ciment (tuyaux, plaques planes et ondulées…) – Tél. : 03 80 68 03 91 HORAIRES D’HIVER

(du 1er novembre au 30 avril)

du lundi au vendredi le samedi le dimanche

9 h - 12 h et 14 h - 18 h 9 h - 13 h et 14 h - 18 h 9 h - 12 h

sauf Marsannay-la-Côte du lundi au vendredi 9 h - 12 h et 14 h - 17 h le samedi 9 h - 13 h et 14 h - 17 h le dimanche 9 h - 12 h

NUMÉROS UTILES Accueil Grand Dijon

03 80 50 35 35

Usine d'incinération

03 80 76 40 76

Centre de tri

03 80 76 49 90

Bac mal dimensionné

03 80 76 39 78

Composteur

03 80 76 56 26

Emmaüs

03 80 23 80 11

Encombrants sur rendez-vous

0 800 12 12 11

Déchets verts sur abonnement

0 800 12 12 11

Numéro vert : 0 800 12 12 11 www.grand-dijon.fr Courriel : collecteselective@grand-dijon.fr

SOCIÉTÉ NATIONALE IMMOBILIÈRE (SNI) Parc Valmy 41, avenue Françoise-Giroud BP 30428 - 21004 Dijon Cedex Tél. : 0 811 90 89 07 www.sni.fr VILLÉO (ANCIENNEMENT LE FOYER DIJONNAIS ET NÉOLIA BOURGOGNE) 28, boulevard Clemenceau – BP 30312 21003 Dijon Cedex – Tél. : 03 80 68 28 00 Courriel : ste@villeo.fr Web : www.villeo.fr

L’ASTUCE DE NOVEMBRE N’en jetez plus Vêtements, livres, jouets ou encore mobilier dont vous voulez vous débarrasser : ne remplissez plus les poubelles. Des associations se chargent de les collecter afin de leur donner une seconde vie et de les redistribuer à ceux qui en ont besoin. Les vide-grenier, les brocantes ou les dépôts-ventes sont également un moyen de transmettre à d’autres ce dont on n’a plus l’usage. La vie en vrac L’écologie au quotidien, c’est aussi choisir les produits vendus en vrac ou à la découpe (fruits, légumes, viandes, fromages) ; ils nécessitent moins d’emballages et produisent moins de déchets. De même, il est important de réduire les articles jetables tels que les essuie-tout et les lingettes : l’éponge et la serpillière font aussi bien l’affaire et reviennent moins cher.

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c’est pour la vie !


| vous nous dites |

SALUBRITÉ

Je loue un appartement depuis plusieurs années maintenant. Mon propriétaire devrait faire des travaux, notamment d’isolation, mais chaque fois que j’aborde le sujet, il « botte en touche ». Faut-il faire intervenir une personne pour qu’elle constate l’insalubrité de l’appartement ? Cela incite-t-il en général les propriétaires à réagir et à mettre leur logement en conformité ? A.G. – Dijon

Tout logement occupé par un locataire pour son habitation principale doit être conforme à des règles générales d’habitabilité. La notion d’habitat indigne recouvre l’ensemble des situations d’habitat qui exposent les occupants à des problèmes de sécurité physique ou de santé. Cette notion appelle des modalités d’interventions juridiques différentes : pour le logement insalubre (logement qui présente un danger pour la santé des locataires ou/et du voisinage), la compétence est préfectorale, mais le dossier est instruit par le service d’hygiène de la ville de Dijon. Pour le logement non conforme au règlement sanitaire départemental, le dossier relève de la compétence du maire. Enfin, pour le logement non décent, il s’agit d’une procédure privée (rapport locataire/propriétaire). Sur le territoire de Dijon, c’est le service d’hygiène, au 5, rue Pasteur, qui a en charge les problèmes d’habitat. Un Dijonnais dont le logement est dégradé peut saisir le service par courrier. L’inspecteur sanitaire se déplace au domicile du plaignant afin de contrôler la conformité du logement à la réglementation. Suite à cette visite, si des anomalies sont constatées, le service intervient directement auprès du propriétaire pour lui demander de faire réaliser les travaux de mise en conformité. Ces travaux sont obligatoires et peuvent, en cas de non-exécution, faire l’objet d’un procès-verbal d’infraction ou de travaux d’office menés par la commune à la charge du propriétaire. Pour tout renseignement, le service d’hygiène est ouvert au public de 8 h à 11 h 45 et de 13 h 15 à 17 h 30. Tél. : 03 80 48 80 60.

CIRCULATION

VOS COUPS DE CŒUR, VOS RÉACTIONS... CETTE PAGE EST FAITE POUR VOUS. ÉCRIVEZ-NOUS : Dijon Mag BP 1510 21033 Dijon cedex frebsamen@ ville-dijon.fr

J’ai assisté avec plaisir à l’inauguration officielle du tramway. Une belle fête et une ambiance réellement joyeuse. Félicitations ! Pouvez-vous cependant nous affirmer qu’avec le tramway la circulation va s’améliorer en ville ? Pour l’instant, ce n’est pas l’impression que j’ai et mes temps de parcours sont plutôt rallongés. R.H. – Rue Devosge

L’ouverture de la ligne T1 et prochainement de la ligne T2 (le 8 décembre), le nouveau schéma de circulation et le nouveau plan du réseau de bus Divia sont tous complémentaires et apporteront, dès la mise en service de la T2, un service de qualité aux Dijonnais. Ces modes de transport en commun attractifs vont permettre à nombre d’usagers de la route de revoir leurs habitudes de déplacement. Mais, comme dans toute ville qui vient de subir de gros aménagements, un temps d’adaptation est nécessaire et des ajustements ne sont pas exclus. Par ailleurs, la Liaison intercommunale nord-ouest (Lino), qui entrera en service d’ici un an, rendra plus accessible les grands équipements situés principalement dans l’est de l’agglomération : hôpitaux, université, aéroport, centre commerciaux, piscine olympique, Grand Stade, Zénith… La Lino permettra aussi de réduire le trafic automobile dans le centre de l’agglomération et contribuera à délester la partie ouest du boulevard périphérique de Dijon (boulevards de Chèvre-Morte, François-Pompon, des Allobroges et des Bourroches), qui supporte un trafic compris entre 20 000 et 30 000 véhicules par jour.


| tribunes |

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POUR LE GROUPE SOCIALISTE, RADICAL DE GAUCHE, CITOYEN ET APPARENTÉS Les parlementaires socialistes – députés, sénateurs et députés européens – et les membres du gouvernement se sont réunis à Dijon dans le cadre des journées parlementaires du Parti socialiste. Si ces journées constituaient un moment de rencontre, de réflexion et de travail autour des grandes réformes en cours pour redresser notre pays dans la justice, celles-ci n’ont pas moins permis à notre ville de demeurer durant deux jours au centre de toutes les attentions. Faisant valoir aux yeux du plus grand nombre, outre sa capacité d’accueil de manifestations d’envergure nationale, sa vision d’une ville qui répond aux enjeux du XXIe siècle. Entre la mise en service d’un transport en commun en site propre et la réhabilitation du musée des Beaux-Arts, Dijon conçoit le progrès comme mêlant nouvelles technologies et authenticité. En outre, toute l’action de la ville de Dijon, comme celle du Grand Dijon, qu’elle soit directement à vocation économique ou qu’elle vise à rendre plus attractif le cadre de vie, est tournée vers la nécessité de développer des activités, de créer de la richesse, donc de favoriser l’emploi. C’est ainsi que l’une des volontés de Dijon et de son agglomération est bien de rendre son territoire plus attractif pour les entreprises en contribuant au développement de l’emploi, en accompagnant les porteurs de projet et les chefs d’entreprise dans leurs projets de développement, en faisant de l’enseignement supérieur un outil d’attractivité, en soutenant l’ensemble

des infrastructures économiques et en développant ses atouts en termes de recherche, de formation et de transfert de technologie. Cette politique volontariste s’appuie sur les grandes infrastructures, les atouts touristiques de Dijon, les entités de l’enseignement supérieur. Métropole à taille humaine, Dijon agit pour devenir une ville référence en Europe en matière d’écologie, via son réseau de tramway et notamment l’adoption d’un plan énergie-climat. C’est en ce sens que, depuis plus de dix ans, Dijon témoigne de sa capacité de création, d’innovation et d’action tout en garantissant la qualité de vie pour chacun. Ce dynamisme est reconnu de tous et l’organisation des journées parlementaires à Dijon est un signe supplémentaire de cette reconnaissance. Laurent Grandguillaume conseiller municipal de Dijon, député de la Côte-d’Or, président du Groupe socialiste, radical de gauche, citoyen et apparentés 8, rue de la Chouette, 21000 Dijon Tél. : 03 80 36 41 77 Courriel : groupemajcm@orange.fr

POUR LE GROUPE DIJON MODEM Nous sommes tous coresponsables de l’avenir de notre pays et de nos concitoyens. La France a besoin d’un nouvel état d’esprit qui doit vaincre les blocages que fait naître la politique. Pour un pays, en temps de crise majeure, la division est mortelle. L’unité est sa seule chance. Dans les mesures proposées par le gouvernement, nous devons nous féliciter de la réforme du financement de la Sécurité sociale pour qu’elle pèse moins sur le travail, de la création d’une autorité indépendante de la dette publique placée auprès de la Cour des comptes, mais aussi de la ratification du traité européen qui imposera dans la durée des disciplines budgétaires. La souveraineté de notre pays se joue non pas au niveau francofrançais, mais au niveau européen, par l’action européenne, afin de défendre notre modèle social et nos intérêts d’Européens dans le concert des nations face aux Américains, aux Chinois, aux Indiens et aux puissances émergentes. C’est pourquoi nous, élus du Mouvement démocrate, sommes favorables au traité européen sur la stabilité et la gouvernance,

car une monnaie unique n’existe pas sans discipline budgétaire ni solidarité intra-européenne. Nous nous réjouissons, en tant qu’élus garants de la maîtrise budgétaire, que la loi de finances prévoie une diminution de la dépense publique. À Dijon, centristes et progressistes ont également le souci permanent de la lutte contre la dette. Le résultat est bien au rendez-vous, avec une dette municipale qui ne cesse de diminuer depuis 2008 et qui est à présent inférieure à celle de 2001. Danielle Juban, Christophe Berthier conseillers municipaux délégués Groupe Dijon MoDem 7B, rue Devosge, 21000 Dijon Tél. : 03 80 23 38 14 Courriel : groupe-modem@orange.fr


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POUR LE GROUPE INITIATIVES DIJON Le Grand Dijon a adopté son plan de déplacements urbains (PDU) pour la période 2012-2020. Ce plan, qui organise les modes de déplacement (piéton, vélo, bus, voiture…) sur l’agglomération, est fondamental pour notre vie quotidienne. Ce document d’orientation fait la part belle au tram, qui vient d’être inauguré à grands frais. Nous souhaitons maintenant qu’il fonctionne au mieux afin que cessent les difficultés de déplacement que connaissent les Dijonnais depuis de nombreux mois. Mais tout le monde ne peut et ne pourra pas prendre le tram. Il ne dessert qu’une zone d’activité sur cinq de l’agglomération, et seulement deux des nombreux collèges et lycées de Dijon. La logique « tout tram » de la majorité socialiste se réalise au détriment des autres modes de transport. Ainsi, la suppression de 500 places de stationnement en surface depuis 2001, l’état déplorable de certains parkings publics, la réduction des normes de parkings imposées aux promoteurs immobiliers, la diminution des voies de circulation pour les voitures, sont autant de mesures responsables de l’apparition de nombreux bouchons et des difficultés de stationnement dans notre ville. L’absence de cohérence et de sécurité du circuit vélo, l’usure du parc de Velodi, le manque de lisibilité de l’offre de location DiviaVélo rendent la pratique quotidienne du vélo difficile et parfois dangereuse. Le piéton, qui reste le moyen de déplacement idéal, est par ailleurs le grand absent des réflexions sur les déplacements. Or, l’espace urbain et le mobilier ne facilitent pas toujours la marche à pied dans notre ville. Plus grave encore, le réseau de bus, jugé comme l’un des plus performants de France il y a encore quelques années, a subi un coup terrible !

Les Dijonnais sont nombreux à nous rapporter les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien. Retards à répétition, trajet inadapté à certaines rues, ruptures de charge… Prendre le bus ne permet plus un trajet rapide et efficace, contraignant certains Dijonnais à prendre leur voiture par dépit ! Triste ironie… L’impact est aussi lourd en matière économique. La qualité des déplacements fait partie de l’image d’attractivité d’une ville. Et dans ce domaine, un tram ne suffit pas à rendre une ville performante, comme le démontre le choix d’Amazon de s’implanter à Chalon-sur-Saône avec 1 200 emplois, sans tram… De plus en plus de visiteurs renoncent à venir à Dijon tant les difficultés de circulation sont grandes. Il faut donc penser différemment les déplacements en abandonnant la « contrainte » au profit d’une démarche incitative pour les modes de transport « doux ». C’est à ce prix que la liberté de déplacement des Dijonnais sera respectée. François-Xavier Dugourd, président du groupe Initiatives Dijon Franck Ayache, Laurent Bourguignat, Jean-Michel Brocherieux, Malika Gauthié, François Hélie, Marie-Claude Mille, Jean-Charles Ouazana, Catherine Vandriesse 43, rue Parmentier, 21000 Dijon Tél. : 03 80 72 46 65 Courriel : contact@initiativesdijon.com Web : www.initiativesdijon.com

POUR LE GROUPE DES ÉLUS EELV ET APPARENTÉS Le 5 novembre, Dijon accueille le ministre de l’Économie sociale et solidaire (ESS) et de la Consommation, Benoît Hamon. L’ESS, portée pour la première fois au gouvernement par un écologiste lors de la mandature 1997/2002, se voit enfin installée à sa juste place en étant rattachée au ministère de l’Économie. Il était temps de reconnaître la plus-value économique de ces entreprises qui représentent en France plus de 11 % des emplois. En Bourgogne, ce sont 56 800 emplois pour 6 000 entreprises, dont 860 coopératives, 300 mutuelles et 4 800 associations, dans des domaines aussi divers que l’amélioration de l’environnement, les services de qualité de l’action sanitaire et médico-sociale, les assurances, les arts et spectacles… Il était temps de reconnaître une économie qui ne délocalise pas, dont les structures résistent mieux que toute autre à la crise car leurs activités sont indissociables de leur territoire et des personnes qui y travaillent. EELV est impliqué de façon active dans le développement de l’ESS, non seulement parce que nous savons que cette

économie est créatrice d’activités utiles, d’emplois, notamment pour les jeunes en difficulté, mais aussi parce que ces structures font preuve d’une grande capacité d’innovation et sont d’ores et déjà celles qui concourent le plus à la nécessaire conversion écologique de l’économie. Produire, consommer et distribuer équitablement en respectant les hommes et l’environnement, c’est le projet de l’ESS, c’est aussi le défi économique de nos sociétés à l’aube du XXIe siècle. Philippe Delvalée, Christine Durnerin, Catherine Hervieu, Bruno Louis, Jean-Patrick Masson, Stéphanie Modde Groupe des élus EELV et apparentés de la municipalité de Dijon 14, avenue Jean-Jaurès, 21000 Dijon Tél. : 09 61 68 76 95 Courriel : groupe-ecologie-verts@wanadoo.fr Web : http://cotedor.eelv.fr




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