Dijon Mag n°240

Page 1

LE MAGAZINE DE LA VILLE DE DIJON NOVEMBRE 2011 N° 240

www.dijon.fr

DIJON DANS VINGT ANS P.

18 + ceEnntcarahil er le Sup

l’agenda culturel du mo is


| ça s’est passé |

UN MARCHÉ FERMIER AU CŒUR DE LA VILLE, LE 16 OCTOBRE DERNIER. CE PREMIER MARCHÉ « BIENVENUE À LA FERME » SE TENAIT À L’EXTÉRIEUR DES HALLES. ENTRE LES PRODUCTEURS LOCAUX QUI PRÉSENTAIENT LEURS PRODUITS, LES ANIMATIONS SUR LE THÈME DE L’AGRICULTURE ET LA POSSIBILITÉ POUR LES ENFANTS DE DÉCOUVRIR AVEC ÉMERVEILLEMENT LES ANIMAUX DE LA FERME, CETTE JOURNÉE A RENCONTRÉ UN VIF SUCCÈS FAMILIAL.

1


| 3 |

3

2

4

5

1 Soirée de lancement pour la mobilisation des commerçants dijonnais autour de la candidature pour l’inscription des climats du vignoble de Bourgogne au patrimoine mondial de l’Unesco, en présence d’Aubert de Villaine, président de l’association créée à cette occasion, Nathalie Koenders, adjointe déléguée au commerce et à l’artisanat, chargée du projet « Cœur de ville », et Patrick Laforêt, président de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Côte-d’Or. Pour la 10e année, les nouveaux habitants ont été accueillis, le 8 octobre, dans les salons de l’hôtel de ville pour la journée qui leur est dédiée. Une initiative qui facilite chaque année l’installation à Dijon de plus de 1 500 personnes. Présentation, le 3 octobre, dans les cuisine ducales de l’hôtel de ville, de la 6e édition des Rencontres cinématographiques de Dijon, en présence de Christine Martin, adjointe déléguée à l’animation de la ville, aux festivals et à l’attractivité, de Jean-Paul Salomé, président de la société civile des Auteurs-réalisateurs-producteurs (L’ARP), et de Michel Hazanavicius, coprésident des Rencontres, réalisateur du film The Artist, qui a valu à Jean Dujardin le prix d’interprétation masculine au dernier festival de Cannes. Le 24 septembre dernier à l’hôtel de ville, en présence de François Rebsamen, les membres du Syndicat des fabricants du cassis de Dijon célébraient les 170 ans de la création du fameux cassis. Une spécialité qui représente aujourd’hui 70 millions de chiffre d’affaires et 190 emplois directs Affluence méritée sur les berges du lac Kir, le 25 septembre, pour le Grand Dej’ des associations 2011, qui à Dijon. s’inscrivait, pour cette édition, dans le cadre de l’Année européenne du bénévolat et du volontariat. Pas moins de 275 associations et près de 10 000 visiteurs témoignaient ainsi de la vitalité associative locale. Au « village des sciences », installé à Latitude 21, la Maison de l’architecture et de l’environnement du Grand Dijon, et à l’occasion de la Fête de la science qui se déroulait du 12 au 16 octobre, le public a pu participer aux manipulations interactives et aux animations mises en place afin de mieux comprendre la science, les technologies et leurs applications dans notre quotidien.

2

3

6

4

5

6


Sommaire P.

6

| c’est d’actu | VOO TV : UN SECOND SOUFFLE SUR L’ANTENNE LOCALE

P.

11

| c’est d’actu | SAINT-VINCENT TOURNANTE : UNE PREMIÈRE POUR DIJON

P.

13

| tout le monde en parle | MOIS DE L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE : POUR UNE ÉCONOMIE PLUS HUMAINE

DIJON

DOSSIER P.

18

DANS VINGT ANS P.

28 | vie de quartier | JARDINS PARTAGÉS : LE CŒUR CARRÉ

P.

31

| rencontre | YANN RIVOAL : DES EMBRUNS À LA VAPEUR

P.

34 | à votre service | NUMÉROS UTILES, URGENCES, GRAND DIJON, ETC.

le Sup dijon culture

EXPO | E PUBLIC | DANSE | JEUN THÉÂTRE | CONCERT |

| ET MUSÉE | CINÉ

AUSSI

Participez à Dijon Mag ! Pour raconter votre ville par le texte ou par l’image, la rédaction de Dijon Mag vous invite à contribuer au magazine. Proposez vos sujets, vos articles, vos photos… et devenez acteur de votre revue ! Vos propositions seront présentées au comité de rédaction de Dijon Mag.

À vos plumes ! Contact : dijonmag@ville-dijon.fr

au centre du magazine « People »

Cie Lanabel

(voir p. 4) ©

le Sup dijon culture

D.R.

2011 NOVEMBRE

TOUTES VOS SORTIES DU MOIS DE NOVEMBRE

DIJON MAG N° 240 NOVEMBRE 2011. Directeur de publication : François Rebsamen – Codirecteur de publication : Alain Millot – Directeur de la rédaction : Thierry Coursin – Directeur adjoint: Fabian Forni – Ont collaboré : Nicolas Boisnard, Aurélien Genest, Catherine Jonon, Romain Lelièvre, Nadine Paulin, Éric Perruchot, Linda Simon – Photos : Philippe Bornier, Ludovic Charron, Hajar Zenasni – Secrétariat de rédaction : Antoine-Joseph Martin – Conception et réalisation : tempsRéel – Impression : BLG – Distribution : La Poste – N° d’impression : 70779 – Dépôt légal : 4e trimestre 2011


| dites-nous… françois rebsamen |

Garantir la qualité de vie des Dijonnais de demain 3 QUESTIONS À FRANÇOIS REBSAMEN SÉNATEUR-MAIRE DE DIJON

Le mois de novembre est traditionnellement le temps du débat d’orientation budgétaire. Quels en seront les enjeux pour 2012 ? Les orientations budgétaires seront débattues au conseil municipal du 10 novembre. La préparation du budget s’engage dans un contexte toujours aussi incertain pour les collectivités territoriales : amplification de la baisse des dotations de l’État, restriction des marges de manœuvre des collectivités partenaires (région, Grand Dijon et département) suite à la suppression de la taxe professionnelle, affaiblissement des interventions pour le financement des projets locaux… En 2012, la municipalité assurera la continuité de ses objectifs et de ses efforts, afin de ne pas répercuter sur les Dijonnais les fortes perturbations budgétaires et financières nationales. Nous poursuivons notamment une gestion rigoureuse des dépenses de fonctionnement avec, en priorité, l’investissement d’avenir pour l’éducation, et nous continuons nos efforts pour la maîtrise de la dette.

PROCHAIN CONSEIL MUNICIPAL JEUDI 10 NOVEMBRE SALLE DE FLORE À 18 H 30 ET EN DIRECT SUR DIJON.FR

Quels sont les objectifs sur lesquels s’engage Dijon ? En plus de ceux que je viens de citer, notre engagement principal reste l’évolution des taux d’imposition sur les ménages, que nous n’augmenterons pas au-delà de l’inflation. Parallèlement, nous tenons à développer le soutien au secteur associatif touché par le désengagement de l’État. Nous voulons une ville où la solidarité et la justice sociale sont réaffirmées, pour les jeunes, les familles, les plus âgés et les plus fragilisés. Les projets et les ambitions que nous portons pour Dijon et nos concitoyens, en matière d’écologie urbaine, d’aménagement durable, de réussite éducative, de participation citoyenne ou de culture accessible à tous, vont dans ce sens. Nos choix restent avant tout dictés par notre volonté d’œuvrer pour les Dijonnais. Est-ce aussi dans ce sens que vous avez travaillé le dossier de ce mois-ci qui s’intitule « Dijon dans vingt ans » ? Il est important de rappeler que les engagements que nous prenons aujourd’hui garantissent la qualité de vie des Dijonnais de demain, quel que soit leur âge ou leur statut social. En tant qu’élus, nous nous devons d’anticiper les évolutions, de nous projeter pour imaginer la ville et le monde de demain. Les choix budgétaires que nous défendons et les dispositifs qui les accompagnent posent les bases de ce que sera Dijon dans vingt ans. Ce dossier présente et confronte des visions réalistes et d’autres plus improbables, voire utopistes. Cependant, une volonté commune rapproche élus, architectes ou citoyens, celle de vivre dans un cadre de vie agréable qui favorise des espaces privilégiés de rencontre et de mieux-vivre ensemble, pour faire de Dijon une ville douce à vivre.


| c’est d’actu |

VOO TV

UN SECOND SOUFFLE SUR L’ANTENNE LOCALE Elle est encore jeune, la télé locale Voo TV. Et donc en constante progression. Le point sur les dernières infos. À Voo l’antenne. ous n’avons pas de concurrents directs, car nous sommes les seuls à être spécialisés sur l’agglomération dijonnaise, lance Jean-Louis Pierre, directeur général de Voo TV depuis septembre 2010. Le ton est donné. Quand, il y a trois ans, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a décidé de développer la télévision locale à travers toute la France, 70 faisceaux se sont trouvés disponibles, dont un pour la zone de Dijon. C’est le projet Voo TV qui a emporté l’appel d’offres. Voo TV est ainsi une jeune entreprise, qui a été confrontée à toutes les difficultés inhérentes au démarrage d’une nouvelle activité. Afin de « booster » une mise en place timide, une nouvelle équipe est récemment arrivée, avec la volonté affirmée de donner un second souffle à l’entreprise.

N

NOUVELLES NÉGOCIATIONS SUR LA DIFFUSION. D’un point de vue technique, les images se transmettent dans les airs par les ondes

(émetteurs qui alimentent les antennes individuelles ou collectives) ou à travers des câbles (qui aboutissent aux célèbres « box »). Dans les deux cas, les acteurs sont nombreux (TDF, Orange, SFR, Numericable, Canalsat…) et n’ont pas toujours les mêmes intérêts. Il n’est donc pas facile pour une jeune télé locale de faire entendre sa voix auprès de ces importants groupes, d’où des difficultés de transmission. Après de nouvelles négociations, ces problèmes devraient être résolus prochainement avec une diffusion sur les «box». La zone de diffusion devrait elle aussi s’étendre au-delà du Grand Dijon. DEUX HEURES DE DIRECT PAR JOUR. Forte d’une étude réalisée auprès de 620 personnes par l’université de Bourgogne, l’équipe a en grande partie remanié la grille des programmes. Exit les séries « vintage » et les achats d’émissions extérieures. Voo TV est connue de la majorité des Dijonnais et considérée comme une télé de complément qui doit apporter des services. La nouvelle programmation


| 7 |

FOOTBALL

ACTUALITÉ

LA CHAÎNE OFFICIELLE DU DFCO

« LE GRAND RENDEZ-VOO » : TOUS LES SUJETS SANS TABOU

epuis la montée du DFCO en Ligue 1, il est attendu au stade, en moyenne, quelque 15 000 spectateurs par match. Cette masse de supporters pourra suivre aussi son club sur Voo TV, qui, cette saison, en est devenu la chaîne de télé officielle. À ce titre, le DFCO sera présent quotidiennement à l’antenne, sous une forme ou une autre. Pour preuve de ce partenariat, Karl Olivier, ancien patron des sports de Canal +, aura en charge, conjointement, la communication du DFCO et l’animation d’une émission de 26 minutes tous les lundis à 18 h 30, « On ne lâche rien ».

D

sera axée sur l’information de proximité, la culture, le sport, la vie politique et économique locale. Elle donnera aussi la parole à ses téléspectateurs, notamment à travers le direct, qui verra son temps d’antenne quotidien passer de 45 minutes à 2 heures. Jean-Louis Pierre est volontaire. Notre télévision sera ouverte à tous et j’en suis le garant. Nous avons réalisé un gros travail de fond qui devrait porter ses fruits. Rien n’a été fait au hasard. Nous avons une responsabilité par rapport aux citoyens. Un nouveau site Internet, plus complet, avec diffusion en direct et émissions re-visionnables, sera mis en œuvre. Le public doit être le plus large possible. Notre objectif est d’implanter durablement ce média et d’en faire le numéro un en local. Rens. : 03 80 48 62 21 – www.vootv.fr

es deux heures de direct, diffusées à l’antenne tous les jours de la semaine, sont conçues comme la somme de modules de 15 à 30 minutes, incluant des reportages. Au cœur du dispositif, « Le grand rendez-Voo » traite d’un thème en particulier avec un ou plusieurs invités. Tous les sujets sont abordés sans tabou : économie, santé, religion, art, tendances, culture, littérature…

L


| c’est d’actu |

CINÉMA

NOS ANCÊTRES LES GAULOISES près la pièce, le film ! C’est en effet le 9 novembre que sort en salles Nos ancêtres les Gauloises, le documentaire écrit et réalisé par Christian Zerbib. Dix femmes dijonnaises d’origine étrangère y sont mises en scène. Elles racontent leur histoire d’amour avec la France. Comment devenir française ? Comment faire des ses enfants des citoyens français ? Dans ce film, je montre des femmes fortes, optimistes et joyeuses, revendique Christian Zerbib. Et

A

donner la parole à ces femmes est une arme très efficace, car c’est l’amour qu’elles transmettent. Durant toute la première semaine de diffusion, des rencontres-débats seront organisées avec les associations de défense des femmes et le réalisateur. Cinéma Devosge À partir du mercredi 9 novembre Rens. : www.nosancetreslesgauloises.com www.cinealpes.fr/devosge

CENTRE COMMERCIAL FONTAINE-D’OUCHE

ÇA DÉMÉNAGE Depuis 2007, chaque étape de la rénovation urbaine du quartier Fontaine-d’Ouche est toujours très attendue par ses habitants. Phase importante de ce projet : la rénovation de son centre commercial. n plein cœur du quartier, le centre commercial a bien sûr une place stratégique. Reconstituer une véritable attractivité, proposer une offre commerciale structurée (supermarché, commerces discount et commerces de proximité) et renforcer les services publics municipaux

E

(mairie de quartier, bibliothèque, permanences d’associations…) sont les objectifs premiers de cette réhabilitation. Pour engager les travaux de démolition en décembre prochain, les services municipaux existants vont déménager afin de demeurer ouverts. Ils seront installés dans des locaux

provisoires au 1er étage du bâtiment Kir, à côté du centre sportif de La Source (exlocaux de la caisse primaire d’assurance maladie). Ce déménagement entraînera quelques perturbations minimes le temps de l’installation. Aussi, il faut noter que, du 8 au 19 novembre, la bibliothèque sera fermée pour préparer son installation. Ensuite, elle continuera d’accueillir tous les publics et restera ouverte chaque samedi. Certains livres adultes et jeunesse seront disponibles en différé (délai d’un à deux jours), sur demande auprès des bibliothécaires. De son côté, la mairie annexe se transformera en mairie de quartier avec un élargissement de ses compétences. Elle sera organisée autour d’un pôle « accueil », pour informer et orienter le public, et d’un pôle « prestations municipales et centre communal d’action sociale », qui regroupera les activités assurées jusque-là par la mairie annexe et la Maison de la solidarité (formalités administratives pour l’état civil, par exemple). Enfin, les permanences de quartier des élus trouveront naturellement leur place dans cette nouvelle structure. Rens. : 0 800 21 3000


| 9 |

FESTIVAL LES NUITS D’ORIENT

HONNEUR AUX FEMMES u carrefour d’un métissage culturel, entre Orient et Occident, la présence de nombreuses communautés a laissé une empreinte forte sur le territoire dijonnais. Depuis sa création il y a douze ans, le festival des Nuits d’Orient invite à découvrir ou redécouvrir nos héritages culturels, de la tradition à la modernité, à travers des formes artistiques multiples. Élaboré en partenariat avec les institutions, les associations, les structures socioculturelles de tout horizon, ce festival est une aventure humaine qui perdure en incarnant l’ambition politique et culturelle de la ville pour un rapprochement des publics. Le programme de cette nouvelle édition s’annonce éclectique, avec une place d’honneur laissée aux femmes. Photographie, concerts, théâtre, poésie, danse, conte…, autant de formes qui s’installeront à Dijon pour deux semaines de partage et d’échanges enrichissants. En

A

guise d’avant-goût, quelques rendez-vous à noter : l’exposition photographique de Christian Bon « Ladakh-Zanskar : la rivière gelée » au salon Apollon, une installation florale et lumineuse « Gish Kiri » évoquant les jardins suspendus de Babylone à la galerie Room 38, mais aussi des projections de films, des concerts avec la venue, entre autres, de la chanteuse marocaine Samira Kadiri au Théâtre des Feuillants, des ateliers culinaires « Les secrets de l’Orient » au centre social de la Fontained’Ouche, etc. Le festival offrira également une rétrospective des Nuits d’Orient 2010 salle de la Coupole, et le traditionnel spectacle de rue aux effets pyrotechniques le 3 décembre prochain à 17 h 30, au centreville suivi du lancement des festivités de Noël. Du vendredi 25 novembre au dimanche 11 décembre Rens. et programme complet : 03 80 74 59 84 – www.dijon.fr Les Comandos percu – Nuit d’Orient 2010

ARTISANAT – DÉCO – MODE

SEMAINE DES AVOCATS ET DU DROIT

EXPO-VENTE RESPIR BOURGOGNE

À VOTRE ÉCOUTE

’association Respir Bourgogne proposera du 18 au 20 novembre, à l’hôtel de Vogüé, une expo-vente d’artisanat. L’intégralité des bénéfices sera reversée à l’association, qui accompagne et propose des services aux familles dijonnaises et de Côte-d’Or ayant en charge une personne atteinte d’autisme ou de troubles envahissants du développement (TED). Du vendredi 18 au dimanche 20 novembre de 9 h à 19 h Hôtel de Vogüé Rens. : www.respir-bourgogne.fr

L

lors que le recours à un avocat est souvent compliqué et coûteux, les avocats viennent à la rencontre des citoyens et des professionnels à l’occasion de la Semaine nationale des avocats et du droit. Chacun pourra bénéficier de consultations gratuites et personnalisées quel que soit le domaine de compétences (droit de la famille, droit pénal, assurance, droit du travail…) en composant le numéro azur 0 810 313 313 (prix d’un appel local), du 21 au 23 novembre de 9 h à 18 h. Par ailleurs, les Dijonnais pourront se rendre sans rendez-vous à la Maison des avocats (6, rue Philibert-Papillon), le jeudi 24 novembre de 9 h à 17 h, pour une journée de conseils supplémentaires. Du lundi 21 au vendredi 25 novembre Rens. : www.barreau-dijon.avocat.fr

A


| c’est d’actu |

LISTES ÉLECTORALES

PENSEZ À VOUS INSCRIRE ’année 2012 est une année électorale importante, avec les deux tours de l’élection présidentielle les dimanches 22 avril et 6 mai, suivis des élections législatives les dimanches 10 et 17 juin. Afin de pouvoir y participer, il reste encore quelques semaines pour s’inscrire sur les listes. Rappelons qu’être inscrit sur les listes électorales est une obligation pour chaque citoyen français (article L9 du code électoral). Et en cas de déménagement, y compris de changement de quartier dans Dijon, il est impératif de s’inscrire à nouveau. Il suffit pour cela de téléphoner dans une mairie annexe ou au service des élections. Par ailleurs, il est possible de vérifier son

L

inscription sur le site Internet de la ville, ainsi que de télécharger le formulaire d’inscription et la liste des pièces à fournir. Les dossiers peuvent être renvoyés directement au service des élections, qui adressera les cartes électorales courant mars. Et, nouveauté 2011, il est désormais possible de s’inscrire sur les listes électorales via Internet en se connectant sur le site www.service-public.fr, puisque la ville de Dijon est raccordée à ce site ministériel. Rens. : Service des élections Cour de Flore Du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h 15 et de 13 h 30 à 17 h 30 Tél. : 03 80 74 52 60

PAPIERS D’IDENTITÉ

NOUVELLES MESURES compter du 1er janvier 2012 et pour faire suite au décret paru au Journal officiel du 24 juillet 2011, seuls les ambassades et postes consulaires auront la faculté de prendre sur place la photographie du demandeur de passeport. Toutefois, les communes qui étaient équipées d’un dispositif technique approprié à cet effet au 1er janvier 2011, comme Dijon, peuvent continuer à l’utiliser jusqu’au 31 décembre 2011. Une satisfaction générale pour les photographes professionnels, dont le métier semblait menacé par les stations biométriques présentes dans 2 074 communes en 2009. Concernant les cartes nationales d’identité et les passeports pour les mineurs, ces derniers doivent obligatoirement être présents au guichet lors du dépôt et du retrait du dossier, et être accompagnés d’une personne exerçant l’autorité parentale (père, mère ou tuteur). Les photos doivent, quant à elles, être récentes, identiques et parfaitement ressemblantes (format 3,5 x 4,5 cm), de face, tête nue, cou dégagé, sur fond clair, neutre et uni. Rens. : www.dijon.fr

À

en bref > PETIT DÉJEUNER SOLIDAIRE

> VARIÉTÉ

> FOIRE AUX LIVRES

À l’occasion de la Journée nationale de la trisomie 21, l’association Trisomie 21 Côte-d’Or, pour la 9e année, propose de vous livrer votre petit déjeuner le dimanche 20 novembre. L’an passé, 1 826 familles dijonnaises et des communes partenaires avaient participé, pour un total de 4 571 petits déjeuners. Tarif : 6 euros (adultes) et 4,20 euros (enfants). Bulletin d’inscription à retirer sur www.trisomie21-cotedor.org ou dans les mairies, pharmacies et chez les buralistes.

Memento Mori est le 6 album du chanteur dijonnais Allan Ryan. Entouré des musiciens Bernard Magnien, Yves Batisse, Stéphane Lanux et Denis Codfert, Allan Ryan propose une variété teintée de sonorités pop-rock (écoute possible sur Deezer : www.deezer.com/fr). Album disponible chez tous les disquaires, en téléchargement légal (toutes plates-formes) et sur son site officiel : www.allanryan.com. e

Préparée tout au long de l’année par des bénévoles, la foire aux livres, revues et disques d’occasion de l’association SOS Amitié DijonBourgogne contribue au fonctionnement de l’association, qui offre un espace de parole et d’écoute téléphonique et anonyme 24 h/24. Vendredi 25 novembre de 17 h à 22 h, samedi 26 novembre de 9 h 30 à 20 h et dimanche 27 novembre de 9 h 30 à 18 h, salle Devosge. Rens. : 03 80 67 15 15. Courriel : sos.amitie.dijon.bourgogne@wanadoo.fr


| 11 |

LUTTE CONTRE LE SIDA

UNE JOURNÉE POUR TOUTE LA VIE

E © Jean-Louis Bernuy

SAINT-VINCENT TOURNANTE 2012

UNE PREMIÈRE POUR DIJON

L

a célèbre fête du saint patron des vignerons bourguignons sera placée sous le signe des climats de Bourgogne. La Confrérie des Chevaliers du Tastevin, instigatrice et garante de l’événement depuis 1938, a en effet choisi, pour sa prochaine édition, trois lieux symboliques pour accueillir la Saint-Vincent Tournante : Dijon, Nuits-Saint-Georges et Beaune. Ces trois villes sont situées sur le territoire qui brigue une place au très illustre patrimoine mondial de l’Unesco. Cette Saint-Vincent des climats sera ainsi l’occasion de fédérer encore un peu plus ce territoire et ses acteurs, à l’occasion d’un événement festif et populaire. Ce sera aussi une grande première pour Dijon, qui accueillera pour la première fois de son histoire une Saint-Vincent. Pour l’occasion, une société vigneronne a d’ailleurs été créée. Pour découvrir les premiers éléments de cette Saint-Vincent Tournante 2012, la Foire internationale et gastronomique, qui se tient actuellement au Palais des congrès, accueille un stand de présentation de l’événement, avec une vente des verres et des affiches de l’édition 2012 en avant-première. Pour la manifestation, au-delà des traditionnelles dégustations et défilés des sociétés vigneronnes, Dijon proposera également, durant tout le weekend, un parcours à travers le centre-ville, ponctué de nombreux spectacles de rue, animations et expositions dans des lieux comme la place de la Libération, la place du Bareuzaï, l’hôtel d’Esterno et tous les musées dijonnais. Samedi 28 et dimanche 29 janvier 2012 Dijon, Nuits-Saint-Georges, Beaune

n participant à la Journée mondiale organisée chaque 1er décembre, Dijon réaffirme sa volonté de lutter et de sensibiliser les Dijonnais à cette pandémie. En effet, si les efforts déployés depuis 1988 contre le sida ont contribué à l’endiguer dans certains pays, les résultats sont hélas encore insuffisants, puisqu’il n’est encore stoppé dans aucune région du monde. Cette année, le Collectif Journée mondiale sida de Côte-d’Or (CDAG, Ireps 21, CPAM, Cigales et Dijon Ville-santé) propose plusieurs animations. Le samedi 26 novembre de 10 h à 18 h, place François-Rude : village de prévention (animations, documentation, infos…). Du lundi 28 novembre au vendredi 2 décembre : semaine de dépistage du VIH par test à lecture rapide au Centre de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) : 2, rue Nicolas-Berthot, tél. : 03 80 63 68 14. Jeudi 1er décembre à 20 h 30, match d’« improVIHsation » par la Ligue d’improvisation de Saint-Apollinaire (Lisa 21). Rens. : Cigales – Tél. : 09 52 74 21 75 http://cigales.free.fr – Courriel : cigales@free.fr

ASSOCIATION CLÉS 21

JAMAIS TROP TARD POUR APPRENDRE

P

late-forme de lutte contre l’illettrisme, l’association Clés 21 apporte soutien et aide aux jeunes et aux adultes dans leur désir de mieux « compter, lire, écrire, savoir ». Il s’agit pour eux de réapprendre, de renouer avec la culture de l’écrit et les formations de base pour être plus à l’aise dans la vie courante. L’association recherche actuellement des bénévoles. Si aucune formation spécifique n’est exigée, le sens de la pédagogie est évidemment primordial. Rens. : 03 80 49 89 38 – Courriel : cles21@laligue.org

> CHANSON

> BOURSE AUX DISQUES

> TRAIN DE L’ORIENTATION

Hubert-Félix Thiéfaine, auteur-compositeur et chanteur français établi à Dijon (et natif de Dole) est en tournée dans toute la France avec son « Homo Plebis Ultimae Tour ». Roi des mots et des rimes, cet artiste peu diffusé à la radio fait salle comble à chacun de ses passages. Une véritable histoire qu’il partage depuis trente ans maintenant avec un public de tout âge. Il se produira le samedi 19 novembre au Zénith de Dijon. Rens. : www.zenith-dijon.fr et www.thiefaine.com.

CD, vinyles, bandes dessinées, posters ou affiches… Cette bourse est l’occasion d’acheter ou d’échanger auprès des nombreux exposants, mais aussi de compléter une collection, de chiner, de dégoter le disque tant attendu, ou de partager tout simplement un moment convivial avec les autres amateurs de musique et de BD. Dimanche 20 novembre au Palais des congrès, boulevard de Champagne. Rens. : 04 78 19 30 72.

Salon itinérant de l’Étudiant organisé sous le patronage des ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le Train de l’orientation entame son tour de France. Objectif : présenter aux collégiens, lycéens et étudiants toutes les filières d’études supérieures, en formation initiale ou en alternance, à l’université ou dans une école. Des conférences seront également programmées tout au long de la journée. Samedi 12 novembre de 10 h à 18 h, gare Foch.


| c’est d’actu |

BIOGRAPHIE FAMILIALE

CROUS

UNE TRACE DE SA VIE

INVITEZ LE MONDE À VOTRE TABLE !

’est sur le site du groupe des NPI, les « Nègres pour inconnus© » (www.npi-biographe.com), que nombre d’écrivains biographes, regroupés sous ce label, répondront à vos demandes d’écriture de biographie pour un tarif raisonnable. En Côte-d’Or, et récemment implantée, c’est Colette Chaduteau, biographe familiale, qui a décidé de se mettre à l’écoute des particuliers pour offrir ses compétences. Ainsi, écrire ses mémoires, transmettre tout ou partie de son histoire à ses enfants, petits ou arrière-petitsenfants est à la portée de tous. De nombreuses formules sont proposées. Un cadeau original à l’approche des fêtes de fin d’année. Rens. : 06 63 76 69 13 – Courriel : colette.chaduteau@free.fr

ympathique et conviviale, l’opération « Invitez le monde à votre table ! », mise en place par le Crous il y quatre ans, remporte un vif succès. Et pour cause, son principe est tout simple : le temps d’un repas dominical (le dimanche 27 novembre cette année), inviter chez soi un ou des étudiants étrangers. Un, deux, trois, davantage ? C’est selon ses possibilités. De toutes les nationalités, originaires de tous les continents, les étudiants ont ainsi la possibilité de déguster un bon repas (souvent bourguignon) et d’échanger avec leur hôte sur leurs études, le choix de la ville, leurs projets, leur culture… Tous s’expriment dans la langue de Molière – qu’ils maîtrisent parfois fort bien. Mais il n’est pas interdit de s’essayer à la langue de son ou de ses invités ! Une initiative bienvenue qui permet un réel et amical enrichissement mutuel. Et une occasion fort agréable de passer un pluvieux dimanche de novembre en toute convivialité. Rens. et inscriptions jusqu’au 15 novembre : 03 80 39 69 32 ou www.crous-dijon.fr

C

S

MUSIQUE

TROIS NOTES DE JAZZ a saison a repris, avec trois bonnes nouvelles pour les amateurs de jazz. Première d’entre elles, un nouvel acteur en termes de programmation, puisque le Bistrot de la scène propose désormais un mensuel « Jazz at the Bistro » (JATB, clin d’œil aux célèbres JATP ?). Prochain rendez-vous le jeudi 1er décembre, avec le trio de Manuel Rocheman, pianiste subtil dont le dernier disque, The Touch of Your Lips, rend hommage à Bill Evans. La saison accueillera aussi (entre autres) les harmonies chaleureuses d’Alain Jean-Marie, l’orgue Hammond du Dijonnais Olivier Truchot, ou l’électricité douce de Michel Perez. Honneur aux historiques, ensuite : c’est avec Sylvain Bœuf que Media Music a entamé la saison. Une nouveauté : des premières parties à tous les concerts, avec une belle place accordée aux étudiants du département Jazz du CRR de Dijon. À venir : Christophe Wallemme et Namaste (voir Le Sup page 4), une soirée « Jazz en scène » avec Frédéric Borey et le quartet Lines, ainsi que le duo Bernard Jean (vibraphone) et Lionel Dandine (piano), puis Espace fraîcheur, la nouvelle formation de Jean-François Michel, The Nu Band, etc. Et une tarification très douce : 3 euros la place pour les élèves des écoles de musique. Enfin, une parution à saluer : Au fil du jazz. Bourgogne, 1945-1980. Journaliste, puis responsable de l’information du Théâtre de Bourgogne, Michel Pulh a suivi de près l’actu du jazz dans la

© Christian Ducasse

L

Le trio de Manuel Rocheman (à droite).

région. Il n’empêche : le bel ouvrage qu’il nous offre représente un travail tout bonnement colossal. Dates, citations, anecdotes, multiples affiches et photos, tout simplement une bible ! Un deuxième volume pour aller jusqu’aux années 2000 ? Michel Pulh reste évasif. Mais la passion pourrait bien l’emporter. Michel Pulh, Au fil du jazz. Bourgogne, 1945-1980, coédition Centre régional du jazz (CRJ)/Éditions du Murmure 300 p., 35 € Rens. : www.bistrotdelascene.fr – Media Music : 03 80 59 10 32 www.mediamusic-dijon.fr – Courriel : media.music@orange.fr www.editions-du-murmure.fr


| tout le monde en parle |

| 13 |

MOIS DE L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE

POUR UNE ÉCONOMIE PLUS HUMAINE Un mois de l’ESS, pour quoi faire ? Et qu’est-ce exactement que l’ESS ? Quelques réponses avec Nelly Metge, adjointe en charge de l’économie sociale et solidaire. Pour qui un impératif s’impose : remettre l’humain au cœur du projet. Marché bio place Granville.

ul n’en doute aujourd’hui : l’économie de nos sociétés est en crise. La crise financière de 2007-2008, qui s’est muée en crise économique et sociale, s’ajoute à la crise climatique, qui fait peser de réelles inquiétudes sur l’avenir de la planète. Comment y remédier ? Peut-on pratiquer l’économie autrement ? De longue date, des hommes et des femmes s’y sont attelés, refusant le fatalisme. Le mouvement est ancien : s’il date de l’Antiquité, il s’est surtout développé au XIXe siècle, avec les coopératives ou les mutuelles, par exemple, remarque Nelly Metge, adjointe déléguée à l’emploi, à l’insertion, à la formation et à l’économie sociale et solidaire. Mal connue, l’ESS peut pourtant être résumée en quelques phrases : Respectueuse de l’environnement et des personnes, portée par des individus qui partagent des valeurs identiques, elle fonctionne sur des principes d’égalité et de solidarité entre membres. Ce sont ainsi les jardins partagés, les crèches parentales, les chantiers d’insertion, mais aussi le commerce équitable, les coopératives… Leur point commun : l’homme a la primauté sur le capital, et les activités sont à but non lucratif – les excédents ne servent pas à rémunérer des actionnaires mais à développer le projet social. Le principal, c’est de remettre la personne, l’humain au cœur du projet économique, insiste l’élue.

N

UN POIDS RÉEL DANS L’ÉCONOMIE. Les acteurs de l’ESS sont bien plus nombreux qu’on ne le pense généralement. Mutuelles, syndicats, associations, fondations, entreprises de finance solidaire, ils pèsent d’un poids réel dans l’économie : environ

2,3 millions de salariés, selon l’Observatoire national de l’ESS (www.cncres.org), soit 10 % des salariés. Situées entre le privé et le public, [ses organisations] contribuent à civiliser l’économie et à la démocratiser, explique Philippe Frémeaux (1), lui-même à la tête de la coopérative Alternatives Économiques. D’autant qu’elles fédèrent autour d’elles nombre de bénévoles, par exemple dans le secteur sanitaire et social. Notre rôle, en tant qu’élus, c’est d’accompagner ces actions, poursuit Nelly Metge. C’est la raison pour laquelle la ville souhaite être un partenaire privilégié du Mois de l’ESS coordonné par les Cress, en soutenant et en organisant des manifestations, plus particulièrement sur le thème de la consommation citoyenne En réalité, Nelly Metge souhaiterait une diffusion des valeurs et surtout des pratiques de l’ESS à l’ensemble du monde économique. À l’exemple des Scop et de leur principe démocratique selon lequel à un travailleur correspond une voix dans les instances décisionnaires. Les salariés y sont donc coentrepreneurs et directement intéressés aux résultats et au développement de l’entreprise. Sans oublier que l’ESS séduit également les jeunes, toujours plus nombreux à vouloir s’investir dans des projets qui ont du sens. Et elle répond à un désir des consommateurs et des salariés. Le succès du commerce équitable et du bio en est un signe fort : ils allient l’efficacité, la solidarité et le plaisir. (1) Dans La Nouvelle Alternative ? Enquête sur l’économie sociale et solidaire (Les Petits Matins, 2011), un petit livre aussi pédagogique qu’affûté.

AGENDA QUELQUES TEMPS FORTS Journée préparatoire au Forum des métiers de l’ESS pour optimiser les échanges avec les recruteurs qui seront présents le 16 novembre (rens. et inscription : Ethicofil 03 80 72 23 13). Mardi 8 novembre, 9h-12h et 14h-17h Maison de quartier de la Fontaine-d’Ouche Forum des métiers de l’ESS, en partenariat avec la Maison de l’emploi et Pôle emploi. Les demandeurs d’emploi et les personnes en reconversion professionnelle pourront rencontrer des acteurs de l’ESS en recherche de personnel. Un stand de commerce équitable offrira le café aux participants. Mercredi 16 novembre, de 14 h à 17 h Maison de quartier de la Fontaine-d’Ouche « Voyage au sein de l’ESS : travailler autrement » Organisée par la coopérative La Navette, cette exposition, destinée principalement aux collégiens et lycéens (mais ouverte à tous), explique de façon pédagogique l’ESS et permet de découvrir une autre approche du travail et de l’emploi. Du lundi 21 au samedi 26 novembre Maison des associations Programme complet : www.lemois-ess.org Cress Bourgogne : 03 80 59 96 75 www.cress-bourgogne.org


| à suivre |

JARDIN DARCY

SOUS VOS PIEDS, L’EAU POUR LES ESPACES VERTS DU TRAMWAY Vous étiez près de 2 000 visiteurs, à l’occasion des Journées du patrimoine, à avoir pu emprunter les escaliers étroits qui mènent à une cave voûtée circulaire bordée d’arcades, sous la butte du jardin Darcy… Le réservoir du même nom, majestueux cylindre de 28 m de diamètre, va permettre de stocker plus de 2 000 m3 d’eau dite « verte », car elle servira à arroser les 75 % de surfaces engazonnées des deux lignes de tram.

M

Crédit photo © Thierry Clarte

oment fort, année après année, de la vie culturelle de nombreux Dijonnais, les Journées du patrimoine auront aussi permis, en 2011, d’ajouter une pierre à la compréhension du projet de tramway du Grand Dijon, qui s’est offert en quatre dimensions ! Historique, d’abord, avec une conférence de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) sur les découvertes archéologiques liées aux travaux préparatoires. Ludique, autour de nombreuses animations proposées à la Maison du tram. Pédagogique, grâce à l’ouverture au public du chantier du futur centre d’exploitation et de maintenance trambus. Mais surtout insolite, avec la première et unique occasion de découvrir, avant travaux puis remise en eau, un réservoir monumental érigé dans les années 1830 par l’illustre ingé-

nieur Henry Darcy (voir encadré page suivante). Une initiative couronnée de succès, à tel point que c’est près d’un millier d’inscrits sur liste d’attente qui ont pu profiter des visites guidées, prolongées exceptionnellement une semaine durant à la suite du weekend dédié aux Journées du patrimoine ! Un succès à la hauteur de l’enjeu, qui contribue à affirmer Dijon comme une référence écologique.

ÉCOLOGIE ET PATRIMOINE. En effet, afin d’arroser les pelouses du tram sans utiliser de l’eau potable, le Grand Dijon et la Lyonnaise des eaux vont récupérer les eaux perdues issues du drainage du parking de la Trémouille. Pour éviter toute inondation dans le parking, ces eaux, depuis sa création, étaient jusqu’alors pompées quotidiennement et

mises à l’égout. Elles seront stockées dans les réservoirs Darcy (2 300 m3, 28 m de diamètre) et Montmuzard (3 200 m3 boulevard de Strasbourg) pour ensuite irriguer les deux lignes du tramway grâce aux kilomètres de tuyaux déjà implantés le long des rails. Ce procédé, dit « eau verte », présente deux vertus : une vertu écologique, car il contribue à économiser les ressources en eau du Grand Dijon, et une vertu patrimoniale, car il redonne vie à ces deux réservoirs. À noter encore, toujours sur le terrain du développement durable, que lorsque le réservoir Darcy sera rempli, le réseau « eau verte » ira aussi alimenter les plantations du jardin de l’Arquebuse, ou pourra servir, grâce à une canalisation qui le reliera au centre de maintenance en construction, à alimenter la station de lavage des tramways et des bus.

Lors des Journées du patrimoine, plus de 1500 visiteurs ont également pu découvrir les 10 000 m2 de panneaux photovoltaïques déjà disposés sur le bâtiment « remisage » du futur centre de maintenance et d'exploitation tram-bus du Grand Dijon.


VOUS AVEZ DIT DARCY ? Né le 10 juin 1803 à Dijon, Henry Darcy entre en 1821 à l’École polytechnique, puis en 1823 à l’École nationale des ponts et chaussées. Rapidement nommé aspirant-ingénieur en Côte-d’Or, il adresse un rapport au maire de Dijon sur les moyens de fournir l’eau nécessaire à cette ville. Son projet est de construire une conduite d’eau souterraine de 12 km de long, depuis la source du Rosoir, dans le Val Suzon, jusqu’à Dijon. Les travaux débutent en 1839, alors qu’il est nommé ingénieur en chef du département de la Côte-d’Or. En 1840, c’est l’aboutissement : après trois heures de parcours, 7 000 litres d’eau arrivent chaque minute dans le réservoir de la porte

Guillaume (aujourd’hui place Darcy). Le 18 juillet, un jet d’eau de 9 m de haut jaillit du bassin de la place SaintPierre (aujourd’hui place Wilson). Cet approvisionnement en eau contribuera grandement au développement de la ville et à la santé de ses habitants. En 1847, l’eau courante arrive à tous les étages des immeubles de Dijon, faisant de celle-ci la deuxième ville d’Europe la mieux desservie après Rome. Henry Darcy contribue également à l’arrivée du chemin de fer à Dijon. En 1844, il dessine en effet le tracé du chemin de fer Paris-Lyon via Dijon. On lui doit aussi la création du tunnel de Blaisy-Bas, à proximité de Dijon. Il est décédé à Paris le 2 janvier 1858.


| finances publiques |

LA DETTE DE DIJON

CONSTRUIRE L’AVENIR La dette. Depuis quelques mois, c’est LE mot à la mode : il fait la Une de tous les médias, est dans la bouche de tous les économistes et analystes et fait trembler les États, les banques, les collectivités. Mais que signifie ce terme et que représente-t-il réellement ? a dette résulte des emprunts souscrits auprès des banques. Comme pour les familles, la dette est la conséquence du financement de certaines opérations nécessaires à la collectivité. A la différence de l’Etat qui peut emprunter pour payer ses charges de fonctionnement, le personnel en particulier, ou ses charges d’investissement, les collectivités territoriales ne peuvent financer par l’emprunt que les seules dépenses d’investissement. Dijon n’emprunte donc que pour payer les travaux de construction et d’aménagement du patrimoine municipal. L’emprunt sert ainsi à construire l’avenir. Il est un mode de paiement qui se justifie d’autant plus qu’il sert à réaliser des infrastructures qui vont servir aux Dijonnais pendant plusieurs années, voire plusieurs générations. Comme pour les ménages, bien choisir ses emprunts est indispensable pour une collectivité, afin qu’elle conserve en permanence la maîtrise de ses remboursements.

L

DES EMPRUNTS À RISQUES ? Il y quelques années, les établissements bancaires ont formulé des offres de prêt aux collectivités particulièrement intéressantes sur le plan financier. Il faut rappeler que plus le risque lié à la structure d’un emprunt est important moins le taux d’intérêt applicable à cet

emprunt est élevé. La Ville de Dijon a su habilement recourir à ces offres de prêt pour profiter de taux d’intérêt attractifs, sans pour autant prendre des risques susceptibles de mettre en cause sa solvabilité. Concrètement, la Ville a alors contracté trois emprunts qui répondent à cette volonté de mesurer les risques tout en profitant d’un faible niveau de taux d’intérêt. Aujourd’hui, deux de ces emprunts sont sécurisés, l’un jusqu’en 2013, l’autre jusqu’en 2018. Le troisième fait l’objet actuellement de mesures de gestion et est absolument sans conséquences sur la solvabilité de la Ville de Dijon. Il faut également rappeler que le contexte qui prévalait il y a 5 ou 6 ans a fortement évolué et que l’accès des collectivités aux prêts bancaires est de plus en plus difficile. Ces difficultés rencontrées par certaines collectivités a d’ailleurs conduit le gouvernement à intervenir pour réguler la situation. Les récentes évolutions peuvent être mises en parallèle avec la défiance généralisée visà-vis du secteur public. Or, la santé financière des collectivités territoriales est bonne et elles continuent d’assurer plus de 70 % de l’investissement public en France. Autrement dit, les collectivités subissent les conséquences de l’endettement massif des Etats, situation à laquelle l’Etat français n’échappe pas, bien au contraire.

INVESTIR POUR L’AVENIR. A Dijon, lorsque la nouvelle municipalité conduite par François Rebsamen a été élue en 2001, l’encours de la dette s’élevait à 220,5 M€, soit 104,7% du budget de la ville*. Pendant dix ans, ce ratio a baissé régulièrement pour atteindre 83,8%* en 2010, l’encours de la dette est ainsi de 229,9 M€, pour un budget général de 274,3 M€. A ce jour, l’encours est inférieur à celui qu’il était fin 2005 (233,2 M€) et il est en baisse constante depuis 2008. Sur cette même période de 10 ans, la Ville a pour autant investi près de 400 millions d’euros, dans la réhabilitation des groupes scolaires, la construction de logements, la rénovation et la construction d’équipements culturels et sportifs (musée des beaux-arts et Grand Stade par exemple)… La Ville a donc réussi à s’appuyer sur d’autres ressources que l’emprunt, pour réaliser un volume d’investissement élevé, en particulier grâce aux partenariats noués avec la région Bourgogne, le Grand Dijon, l’Etat et le département de la Côte-d’Or. Elle a su véritablement optimiser le recours à l’emprunt pour en faire un outil au service de l’avenir et du bienêtre des Dijonnais.

*

Dépenses du budget général de la ville au compte administratif des années 2000 et 2010.


LE PLAN NEIGE 2011 SERA ACTIVÉ À COMPTER DU 21 NOVEMBRE. DURANT QUATRE MOIS, 24 H/24 S’IL LE FAUT, DES ÉQUIPES D’ASTREINTE TRAITERONT LES 350 KM DE VOIRIE, Y COMPRIS LES ROUTES DÉPARTEMENTALES, POUR RÉDUIRE LES EFFETS NÉFASTES DU VERGLAS ET DE LA NEIGE, VEILLER À LA SÉCURITÉ DES USAGERS, AU FONCTIONNEMENT DES TRANSPORTS ET MAINTENIR L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE. EN COMPLÉMENT, LES PROPRIÉTAIRES ET LOCATAIRES SONT TENUS DE DÉGAGER LA NEIGE DEVANT CHEZ EUX AFIN D’ASSURER AUX PIÉTONS UNE CIRCULATION EXEMPTE DE DANGER.


| dossier |

DIJON

DANS VINGT ANS DONNONS UN AVENIR À NOTRE HISTOIRE ! VILLE DE PATRIMOINE PAR EXCELLENCE, DIJON SAIT AUSSI, AU JOUR LE JOUR, INVENTER ET SE RÉINVENTER. ÉLUS, TECHNICIENS ET ARCHITECTES SE SONT PROJETÉS À VINGT ANS. ENTRE RÉALISATIONS EN COURS ET EXTRAPOLATIONS UTOPISTES, TOUS NOUS DÉVOILENT LE DIJON DE DEMAIN. VISIONS RÉALISTES, CONCRÈTES OU IMPROBABLES, PLONGEZ AU CŒUR DE LA VILLE FUTURE.

Extrapolation architecturale : la place Darcy par Jean Matrot - http://www.4d-dijon.com


| 19 |

LE CHOIX D’UN ESPACE PUBLIC DE QUALITÉ PROGRESSIVEMENT, LE NOUVEAU VISAGE DE DIJON SE DESSINE. AVEC ENCORE DE NOMBREUSES POSSIBILITÉS EN MATIÈRE D’URBANISATION ET D’AMÉNAGEMENT DURABLE.

vec un millier de logements par an d’ici 2015, Dijon a des objectifs quantitatifs, rappelait François Rebsamen le 21 septembre dernier, au 50e anniversaire de la Société d’économie mixte d’aménagement de l’agglomération dijonnaise (Semaad), principal outil d’aménagement de l’agglomération avec la Société publique locale d’aménagement (Splaad). À la fin du mandat, la ville de Dijon sera en conformité avec la loi sur la solidarité et le renouvellement urbains (SRU), qui fixe à 20 % la proportion de logements sociaux afin de rendre l’habitat accessible au plus grand nombre. Entre 400 et 500 logements à loyer modéré sont construits chaque année. Au titre de cet engagement, la ville a été d’ailleurs citée en exemple par la Fondation Abbé-Pierre en 2008.

A

DE L’IMMEUBLE VILLA À L’IMMEUBLE COLLECTIF Cependant, précisait le sénateur-maire, il n’y a pas de densité sans espace public de qualité. Tous ambitieux en matière d’écologie urbaine, d’aménagement durable et de qualité architecturale, les projets d’écoquartiers dessinent une ville agréable à vivre. En fait, leur parti-pris d’aménagement relève du bon sens. Heudelet 26 (250 à 300 logements, à l’arrière des services du Grand Dijon, avenue du Drapeau), le quartier de l’Arsenal (1 600 logements, avenue Jean-Jaurès) et l’écocité Jardin des Maraîchers (environ 1 400 logements, sur le site des anciens abattoirs municipaux) offrent tous une mixité fonctionnelle. DES QUARTIERS CONÇUS COMME DES PARCS OUVERTS Finis, d’un côté, les quartiers réservés à l’habitation, de l’autre, les zones d’activité excentrées en périphérie : tous compteront à la fois des loge-

ments, avec des commerces au rez-de-chaussée, des bureaux et des équipements publics. On y trouvera aussi toutes les typologies : de l’immeuble villa à l’immeuble collectif, du studio au T6, toujours avec jardins, terrasses et/ou balcons privatifs. Et une mixité sociale : jusqu’à 35 % de logements locatifs sociaux, ainsi que des logements en accession sociale à la propriété, des logements en accession « abordable » et des locatifs libres. Les premiers programmes, à Heudelet 26 et l’Arsenal, sortiront de terre l’an prochain. Les promoteurs-constructeurs sont sur le point d’être choisis. Ces quartiers sont conçus comme des parcs ouverts sur la ville, avec toutes les commodités notamment en termes de déplacements, expose Pierre Pribetich, adjoint au maire délégué à l’urbanisme (voir aussi page 21). Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le tramway ne passe jamais loin de ces nouveaux quartiers. Celui de l’Arsenal, par exemple, sera desservi par deux arrêts du tramway, et les commerces et services seront localisés à proximité des quatre parkings mutualisés, en périphérie. D’IMPORTANTES RÉSERVES FONCIÈRES Privilégiant la mutation du tissu urbain existant au détriment de l’extension urbaine, Dijon a la chance de disposer d’importantes réserves foncières, qui lui offrent de grandes possibilités d’urbanisation pour les vingt années à venir. Elles se situent d’une part à l’est, sur une superficie d’environ 164 hectares comprise entre l’échangeur de l’autoroute A39 et les anciens abattoirs, d’autre part au sud (25 ha), depuis l’Hôpital général, qui sera bientôt libéré, jusqu’aux anciens sites militaires du Petit-Creuzot, de l’Etamat et de Bonnotte.


©Atelier A. Peter (Grand)12 Station Grésilles BD

| dossier |

Hypothèse d’aménagement de la station Poincaré en 2012.

LES TRANSPORTS DOUX REPRÉSENTENT L’AVENIR PETIT EXERCICE DE PROSPECTIVE POUR ANDRÉ GERVAIS, ADJOINT CHARGÉ DE L’ÉQUIPEMENT URBAIN, DE LA CIRCULATION ET DES DÉPLACEMENTS, ET CONSEILLER DÉLÉGUÉ DU GRAND DIJON POUR LE TRAMWAY ET LA MOBILITÉ.

Dijon Mag : Selon vous, comment pourra-t-on se déplacer à Dijon et dans son agglomération d’ici à deux ans ? André Gervais : La ligne de tramway Gare Foch-Quetigny fonctionnera depuis septembre 2012, et la ligne Chenôve-Valmy aura été mise en circulation fin 2012. Le réseau de

bus complétera ces itinéraires en site propre avec cinq lignes à haut niveau de service, dont une toute nouvelle, QuetignyChevigny, qui se connectera au tram. S’y ajouteront douze lignes plus traditionnelles et trois dites de proximité, ainsi que la navette du centre-ville et la ligne de nuit « Pleine Lune » des jeudi, vendredi et samedi de septembre à juin. Une nouvelle desserte par bus à la demande fonctionnera, par ailleurs, pour relier les zones d’activité de Quetigny et de Chevigny. Les pistes cyclables, augmentées de 40 km grâce à la réalisation du tramway, seront de plus en plus fréquentées, car l’offre atteindra les 800 cycles, loués soit à la course avec Velodi, soit

par la formule de longue durée DiviaVélo. Les piétons pourront se rendre de la rotonde de la gare au Grand Théâtre, ainsi que de la place Grangier à la place Saint-Bernard, sans rencontrer une seule voiture. L’esplanade Érasme ouvrira le campus à une véritable piétonnisation. Enfin, côté aménagement, les places Darcy, République et du Théâtre auront été complètement reconfigurées. DM : Comment imaginez-vous la mobilité urbaine dans vingt ans ? AG : Je ne serai plus aux responsabilités pour m’en occuper, mais il n’est pas farfelu de penser qu’une, voire deux lignes de tramway supplémentaires

pourraient être en service, surtout si le TGV Rhin-Rhône, avec sa nouvelle gare dijonnaise de Porte-Neuve, draine un flot considérable de voyageurs. Je pense aussi que le plateau piétonnier du centre-ville se sera considérablement étendu, de même que les zones 30 et les zones de rencontre, limitées à 20 km/h. Le vélo sera très en vogue, avec une multiplication d’engins pliants. Tous les véhicules à quatre roues, notamment les bus, fonctionneront en mode hybride. L’autopartage et le covoiturage seront alors totalement entrés dans les mœurs. On vivra en ville une mobilité urbaine très différente, avec une place considérable réservée aux modes de transport doux.


| 21 |

PROMOUVOIR UNE VILLE DOUCE À VIVRE ADJOINT DÉLÉGUÉ À L’URBANISME ET AU PLAN LOCAL D’URBANISME, PIERRE PRIBETICH DESSINE POUR L’AVENIR UNE VILLE FLUIDE ET ATTRACTIVE.

DM : Comment développer une municipalité entourée par d’autres communes ? PP : Dijon est un point de rencontre et d’aiguillage ; il faut renforcer ce rôle central. Dijon sera

Perspective vue piéton, écocité jardin des Maraichers

© ANMA pour l’agence Nicolas Michelin et associés

Dijon Mag : Comment voyezvous notre ville dans vingt ans? Pierre Pribetich : Dijon aura encore renforcé son rôle de capitale régionale. Sa population sera supérieure à 160 000 habitants. Elle sera une ville renouvelée, avec des écoquartiers variés illustrant différentes manières de vivre. L’espace public dégagera de l’attractivité, avec une fluidité accrue, un développement fort du vélo et de la marche à pied. La voiture aura cédé sa place au transport en commun.

une référence au niveau écologique, mais aussi une cité kaléidoscope, un endroit mosaïque, qui donnera envie de vivre en

LOGEMENTS : BÂTIR OU DENSIFIER Dijon a su, dans l’ensemble, se tenir à l’écart de la frénésie des bâtisseurs de barres d’immeubles. Seuls les quartiers des Grésilles et de la Fontaine-d’Ouche n’y ont pas échappé. Le premier ensemble a été, depuis, largement réhabilité, notamment avec la destruction de grands bâtiments de piètre facture. Le deuxième, apparu plus tard, se rapproche plus des critères actuels de qualité. Une réalité s’impose. Par le strict mécanisme du vieillissement, des naissances, des divorces (une famille qui éclate se transforme en deux foyers), de l’émancipation des enfants, il est obligatoire de construire 800 logements par an pour éviter que la population dijonnaise ne décroisse. Il faut donc bâtir ou densifier, pour répondre à ce besoin « minimum » de logements. Le plan local d’urbanisme actuel, qui ne perturbera pas le visage général de la ville, est articulé autour de l’environnement (coût énergétique le plus bas) et de la cohésion sociale (logement de qualité quel que soit le revenu).

ville. Cela sera rendu possible grâce à l’émergence des écoquartiers, mais également par des rénovations. Il est important de valoriser toutes les époques de notre histoire, qui sont comme un tremplin vers la modernité. DM : N’y a-t-il pas un paradoxe à augmenter la population sur une surface limitée ? PP : Actuellement, les friches industrielles ont été ou vont être rénovées et valorisées. Une fois ce mouvement achevé, il faudra penser à d’autres endroits – l’urbanisme est un éternel recommencement. Nous comptons sur des habitations HQU (haute qualité d’usage), qui permettent de densifier tout en augmentant la qualité de vie. Nous ne ferons plus l’erreur de bâtir des barres

d’immeubles. Pour les nouvelles constructions, il est envisageable de « monter » d’un ou de deux étages sans changer complètement la physionomie de l’ensemble. Les quartiers ne seront pas en concurrence : nous voulons promouvoir l’art de vivre ensemble à la dijonnaise. DM : Qu’en est-il de nos proches voisins ? PP : L’extension urbaine en surface est finie. La réponse à la ville de demain, c’est la ville de courte distance. Il ne faut pas opposer le monde rural au monde urbain. Les zones rurales et périurbaines ne doivent pas être des banlieues, elles doivent avoir leur propre projet. Dijon ne se développera pas à leur détriment.


| dossier |

Extrapolation architecturale, collectif Fakir : Un mur paradoxal par André de Sambucy - http://fakir-archi.net

LE CŒUR BATTANT DU CENTRE-VILLE AUTOUR DE COMMERCES MODERNISÉS ET D’UNE ZONE PIÉTONNE ACCRUE, LE CŒUR DE VILLE IRRIGUERA MIEUX ENCORE LA CAPITALE RÉGIONALE. ’il est un lieu en permanente mutation et qui attise les passions, c’est bien le centre-ville et ses commerces. Rien n’est plus simple que de fermer ou d’ouvrir une cellule commerciale. Depuis quelques années, les municipalités, de par le monde, ont repris la main concernant leurs territoires, et ce sont elles qui décident en grande partie comment sont configurées les zones urbaines, en favorisant ou en décourageant l’installation de certaines activités. Dijon n’échappe pas à la règle, et compte bien jouer ce rôle de

S

régulateur au profit des habitants, des commerçants, des touristes, d’une conscience écologique et du développement durable. À terme, la piétonnisation sera accrue, les vélos plus présents, les transports en commun (tramway et bus) encore plus développés. L’acte d’achat sera alors lié au plaisir de se promener et de flâner. Cela sera rendu possible grâce au déploiement des parkingsrelais, qui irrigueront le centre. Les commerçants auront tous un site Internet qui augmentera leur visibilité. La boutique sera ainsi ouverte 24 h/24, pour découvrir

les produits avant de venir les essayer ou les chercher en magasin. BESOIN DE PROXIMITÉ. Pour autant, le centre-ville ne sera pas vidé de ses commerces, car les consommateurs ont de plus en plus besoin de proximité, de services et de conseils, explique Nathalie Koenders, adjointe au cœur de ville, au commerce et à l’artisanat. Internet n’est pas forcément une concurrence, mais peut être considéré comme un complément, une vitrine ouverte en permanence. Et les services évolueront en fonction : J’aime-

rais que se développent les parkings-relais, les consignes, ou encore les offres de livraison des courses. Les achats effectués dans la journée seraient regroupés et disponibles près de sa voiture, le soir. Les écoquartiers, qui seront forcément périphériques, pourront héberger des types de commerces différents. Le sort des commerces sera lié à l’évolution de la population ; la municipalité devra faciliter la création de logements et accroître le pouvoir d’attractivité de la ville.


| 23 |

ESPACES DE VILLE, ESPACES DE VIE DANS UN ESPACE URBAIN DENSE, LES ESPACES VERTS SONT AUSSI DES TEMPS DE RESPIRATION. hristine Durnerin, adjointe au cadre de vie, à l’environnement et aux parcs et jardins, a une idée précise de la place de la nature à Dijon dans un futur proche. Selon elle, l’extension des espaces verts devra continuer à accompagner les projets urbains, mais plus à la même place. L’espace vert est conçu en fonction des aménagements urbains. Même si les jardins sont imaginés au même moment que les bâtiments, ils viennent souvent en deuxième position. La solution de facilité en cas de problème est de couper l’arbre qui gène. Il faudra inverser le processus. Un autre élément fort à prendre en compte, et qui fait la force de la commune, est la proximité des habitants avec leurs espaces verts. Avec 80 squares de quartier, tous les Dijonnais sont proches d’un coin de verdure.

C

EFFACER LES POLLUTIONS CHIMIQUES La biodiversité et le respect des rythmes de la végétation devraient en outre permettre une plus grande respiration à l’intérieur de la commune. Dans vingt ans, je pense que les citadins auront un rapport autre avec la nature qui, pour l’instant, est trop aseptisée, maîtrisée, prédit Christine Durnerin. Il faudra s’habituer à l’herbe qui pousse sur les trottoirs, aux fleurs et autres insectes. Tout cela ne fait pas sale. L’odeur d’une feuille morte qui a pris la pluie, c’est agréable. En d’autres termes, il faut sortir de l’approche « pépiniériste » et « ornementale », intervenir le moins possible et laisser le temps aux plantes et aux animaux. Cette direction a été prise par la municipalité, qui n’utilise déjà plus de produits chimiques. J’aimerais également qu’on se préoccupe plus de rénovation que de reconstruction, de réhabiliter plutôt que casser, poursuit Christine Durnerin. Que la ville se réconcilie avec l’idée qu’elle possède des voies d’eau – comme l’Ouche et le canal de Bourgogne – et qu’elles soient au cœur des projets architecturaux. L’autorité publique doit rester le garant de la capacité qu’auront les générations futures d’aménager une ville douce à vivre.

DIJON RÊVÉ PAR…

AGENCE 4D, DIJON Architecte d’intérieur et infographiste 3D, Jean Matrot s’est laissé guider par sa passion pour livrer sa vision de Dijon dans vingt ans. Dijon Mag : Quelle est votre image de la ville dans vingt ans ? Jean Matrot : Si Dijon continue à se développer de la sorte, une gare au sud-est de la ville et une deuxième ceinture périphérique qui engloberait l’ensemble des communes du Grand Dijon sont envisageables. La piétonnisation aura gagné du terrain. Les bus seront tous électriques, les trottoirs et les rues adaptés aux personnes à mobilité réduite et aux seniors, qui auront probablement doublé en nombre. Mais je pense aussi à une nette évolution du côté des énergies renouvelables. Par exemple, un parc photovoltaïque extérieur à la ville qui alimenterait l’ensemble des équipements publics, et des écoquartiers autonomes en énergie : commerces, crèches, écoles… DM : Vous présentez ici des vues de la ville très improbables… JM : J’aime effectivement jouer avec les volumes. Il est intéressant, dans une ville chargée d’histoire, d’opérer des changements à contre-courant. J’utilise le « photoréalisme » pour prouver que ce qui est établi n’est pas figé à jamais, que la préservation du patrimoine et de l’existant (une préoccupation contemporaine) peut parfaitement s’adapter aux évolutions architecturales. L’utopie architecturale peut parfois prendre pied dans la réalité et donner naissance à des créations artistiques. L’architecture et l’urbanisme sont des questions politiques, et comme dans toute politique, il y a besoin de créativité ! Par exemple, comment faire disparaître les voitures du centre-ville ? Ma proposition est de les enterrer, mais ce choix ne sera pas retenu car je sais que la rue de la Liberté sera rendue aux piétons en 2013. DM : Si vous aviez carte blanche pour un projet, quel serait-il ? JM : De véritables poumons verts entoureraient les bâtiments. Car, même si Dijon compte environ 700 hectares de parcs et jardins publics, il est des lieux où l’on aimerait qu’ils soient encore plus présents. Enfin, côté architecture, j’aimerais une tour en verre place Wilson, une sorte de promenade dans la continuité des allées du parc : une grande serre verticale où chacun pourrait contempler la ville depuis le sommet. Dédiée à l’art – avec des ateliers, des expos, des interventions d’artistes européens –, cette tour constituerait un véritable lieu de vie dijonnais et affirmerait la place de la ville comme capitale artistique. Rens. : www.4d-dijon.com

Extrapolation architecturale : la rue de la Liberté par Jean Matrot http://www.4d-dijon.com


| dossier |

UN PATRIMOINE ARCHITECTURAL VIVANT ET PRÉSENT DIJON EST DOTÉE D’UN RICHE PATRIMOINE ARCHITECTURAL, DONT LE MUSÉE DES BEAUX-ARTS ET LES HÔTELS PARTICULIERS SONT DES EMBLÈMES. LEUR AVENIR EST AUSSI LE NÔTRE. a notion de temps, dans le secteur de la culture patrimoniale, n’est pas la même que dans la vie courante. Pour preuve, les travaux actuellement en cours au musée des Beaux-Arts (MBA), qui devraient se terminer vers 2018, ont été imaginés il y a déjà dix ans. Comment intervenir sur ce navire amiral, l’ouvrir plus largement sur la ville et au public, tout en respectant son héritage ? Sophie Jugie, sa directrice, estime que le MBA restera une des activités culturelles phares de la

L

commune. Des partenariats seront mis en place, aussi bien avec le public que le privé, pour favoriser la création. Par ailleurs, la place du MBA dans le réseau des autres musées va se modifier, avec plus de coordinations entre les différentes entités, estime Sophie Jugie. Au niveau artistique, le MBA n’est pas un lieu d’expérimentation, mais il collaborera plus intensivement avec le Consortium et le fonds régional d’art contemporain (Frac). Il est important de rappeler que le

MBA est situé physiquement au cœur de Dijon et prend donc une part importante dans l’aménagement et l’attractivité du centre. LES HÔTELS PARTICULIERS RESTENT OUVERTS AU PUBLIC Les hôtels de Vogüé et Bouchu dit d’Esterno, pour emblématiques qu’ils soient, hébergent aussi des services municipaux et des manifestations culturelles. Ils ont une réelle utilité pour les habitants. La ville les garde donc dans son patrimoine, et assume les frais liés à leur entretien. Mais devant

le coût qu’auraient représenté les bâtiments dont la commune n’avait pas l’usage (les hôtels Aubriot et Chambellan, la maison des Cariatides, le cellier du Morimond), elle a pris la décision de les céder à un propriétaire privé, qui s’est engagé à les entretenir et les ouvrir au public. Comme le rappelle Yves Berteloot, adjoint délégué à la culture et au patrimoine, on ne sait pas qui sera en affaires à Dijon dans vingt ans ; néanmoins, pour l’instant, ces bâtiments classés sont de cette façon protégés.

Dijon j’en rêve! Le futur de la ville vu par ses habitants

Alain, 44 ans

Émilie, 30 ans

LE PÈRE PLEIN D’IDÉES

EST OPTIMISTE POUR SA VILLE

Je vois un rapprochement des citadins et des agriculteurs. Un circuit court qui aura pris toute sa place. La ville va s’étendre, mais pas trop, pour garder une dimension humaine. Je suis favorable aux modes de locomotion écologiques, tels le vélo, le longboard, le roller. Il faudra développer des espaces de loisirs dans les zones en friche, éloignées des habitations – pour le calme –, qui pourront satisfaire les jeunes (skate park) et les moins jeunes (pétanque). Et pourquoi pas un téléphérique qui partirait du lac pour rejoindre Talant ? Et des PME innovantes (biotechnologie) travaillant en relation avec l’université ? Surtout, j’envisage encore plus de concertation entre les citoyens et les élus.

L’agglomération et les villages avoisinants se seront développés, ne formant plus qu’un, ce qui amènera beaucoup de questions sur la cohabitation. Je suis impatiente de voir l’évolution du tram ; une fois construit, j’espère qu’il ne sera pas démonté, comme dans le passé. Dans vingt ans, on sera sorti de la crise, Dijon aura profité de sa position géographique privilégiée. Je ne suis pas inquiète pour l’avenir des mes enfants, car je crois en cette ville. Je suis très curieuse pour l’avenir. Qu’en sera-t-il de l’équilibre entre le centre et la périphérie ? Comment vieilliront les nouveaux quartiers qui sont actuellement en construction ?


Extrapolation architecturale, collectif Fakir : Le parvis Saint-Philibière par Claude Correia - http://fakir-archi.net

| 25 |

DIJON RÊVÉ PAR…

LE COLLECTIF FAKIR Ils sont une vingtaine d’architectes, graphistes ou paysagers à unir, depuis trois ans, leurs idées et leur créativité au sein du collectif dijonnais Fakir. Rudolf Vinet, son président, a repris les déclarations d’intention du collectif pour nous répondre.

Dijon Mag : Quelle est votre vision de la ville dans vingt ans ? Rudolf Vinet : D’ici peu, Dijon aura continué sa profonde mutation. Le tramway sera achevé. Aussi, dans vingt ans, quoi de plus normal que de penser que de nouvelles lignes auront investi la ville ? Les voitures seront totalement bannies et chacun aura son propre vélo électrique. On commence aussi à voir apparaître des vélos-taxis… Les prémices du déplacement nouveau ?

DM : D’où est née votre démarche ? RV : La démarche de Fakir dans son ensemble est déjà une pensée d’anticipation sur la ville de Dijon. L’objectif est de donner l’envie d’architecture, de soulever l’enthousiasme, d’engager le débat. Plutôt que de souligner ce qui fait la ville – la masse plus ou moins continue, plus ou moins compacte des espaces bâtis –, nous proposons d’en conserver, voire d’en exacerber le caractère énigmatique, tragique, inquiétant. D’ajouter du sensuel à cette rugosité charmante ! Nous voulons révéler des potentiels déjà existants mais oubliés ou méconnus.

DM : Et si vous aviez carte blanche pour un projet ? RV : Il est temps de sortir la botanique de ses jardins ! Par exemple, sur l’avenue Fauconnet, le Suzon pourrait rester couvert par places au profit de « parcs de poche ». Et des puits de lumière pourraient être creusés pour observer le cours d’eau enterré. Tout un imaginaire lié à l’eau pourrait ainsi se développer avant que le Suzon ne s’enfonce définitivement a quelques mètres de là, sous l’école Devosge, pour entamer un parcours secret sous le Dijon ancien. Rens. : http://fakir-archi.net

Elpidio, 85 ans

Pauline, 14 ans

RETRAITÉ ET SOUCIEUX

VEUT POUVOIR RESPIRER

À mon âge, il est difficile de penser aussi loin dans le temps. Je vis au jour le jour ; chaque matin je suis heureux de me réveiller. Je suis italien ; est-ce mieux pour les retraités làbas ? Je ne sais pas. Moi, je vais rester à Dijon, c’est une ville que j’apprécie. Il ne faut pas oublier maintenant, et pour le futur, ceux qui ont une petite retraite et qui ont une mobilité réduite. Il faudrait que la commune et l’État fassent plus pour les personnes âgées.

Vingt ans, c’est loin pour moi. Je ne sais pas si je serai encore à Dijon, même si c’est un endroit dans lequel je peux envisager de faire mes études. Il y a plein de choses à faire ici : du sport (beaucoup), des visites de musées (des fois)… Maintenant, la ville est assez grande pour moi, mais plus tard, je la trouverai peut-être plus petite. J’imagine le centre encore plus piétonnier, mais je n’ai pas une attirance particulière pour ce lieu : j’habite un quartier périphérique (la Toison-d’Or) et j’y suis bien car il y a plus de place. D’ailleurs, si je reste à Dijon, j’aurai une maison un peu à l’écart, pour l’espace. Je veux respirer dans ma ville et ma maison.


| ça nous concerne |

ACCUEIL DES VILLES FRANÇAISES

LE « MOIS DE BIENVENUE » isite du musée des Beaux-Arts de Dijon, rencontre amicale des nouveaux arrivants autour d’un verre ou encore promenade gourmande à travers les rues de la ville ; depuis 1968, de nombreuses actions sont mises en œuvre par l’Accueil des villes françaises (AVF) pour favoriser l’installation et l’intégration des nouveaux Dijonnais. Notre équipe compte actuellement une quinzaine d’accueillantes et presque autant d’animatrices, constate Martine Durieux, la présidente d’AVF. C’est donc un esprit quasi familial qui règne dans les locaux du 64, rue Vannerie. Adhérer à l’association implique cependant une certaine forme d’engagement. Les personnes qui résident depuis plus de trois ans dans la ville s’engagent à contribuer bénévolement, dans la mesure de leurs disponibilités, aux actions et au fonctionnement de l’association précise Martine Durieux, ellemême « nouvelle arrivante » à Dijon. Permanence : mardi et jeudi de 14 h 30 à 17 h - 64, rue Vannerie Rens. : 03 80 67 18 60

V

MAISON DE L’EMPLOI ET DE LA FORMATION

POINT RELAIS DES GRÉSILLES près quatre ans d’existence, le point relais des Grésilles ne demandait qu’à s’agrandir et à développer son offre de services en matière d’emploi, de formation et de création d’activité économique. C’est chose faite puisqu’il emménage début novembre dans de nouveaux locaux, mis à disposition par la ville, au 17, avenue Champollion. Convivial et de proximité, ce point relais sera un espace d’accueil, d’information et d’orientation vers les partenaires du service public de l’emploi en capacité d’apporter des réponses adaptées à chacun. Du lundi au vendredi de 9 h à 12 h sauf le jeudi matin et de 13 h à 17 h sauf le vendredi de 13 h à 16 h 30 – 17, avenue Champollion Rens. : 03 80 28 03 20

A

CPAM

NOUVEAUX HORAIRES À DARCY-MARET ’accueil assurance-maladie (CPAM) de Darcy-Maret a élargi ses horaires d’ouverture pour la journée du mardi. Désormais, vos conseillers pourront vous accueillir de 9 h à 16 h 30 sans interruption. Pour les autres jours de la semaine, les horaires restent inchangés : lundi, mercredi et vendredi de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 16 h 30, et le jeudi de 9 h à 12 h. Pour les situations délicates, vous pouvez directement fixer un rendez-vous avec l’agent en charge de votre dossier en appelant le 36 46. Rens. : 36 46 (Coût d’un appel local depuis un fixe)

L

VOUS AVEZ PLUS DE 60 ANS… C’EST POUR VOUS EN NOVEMBRE ! JEUDI 3 NOVEMBRE À 14H30 Thé dansant : orchestre Thé Tango, salle Devosge (7, rue Devosge) MERCREDI 9 NOVEMBRE À 14H30 ET À 15H30 Visite : exposition Gustave Moreau, musée des Beaux-Arts JEUDI 17 NOVEMBRE À 14H30 ET À 15H30 Les Causeries du jeudi : « Bien-être à tous les âges » par le Dr Dominique Richard, centre commercial des Bourroches (71 bis, rue de la Corvée)

GUIDE DES SENIORS Disponible depuis la mioctobre, la nouvelle formule du Guide des seniors peut être retirée dans les points d’accueil suivants : Direction des personnes âgées (DRPA), Office des retraités et personnes âgées de Dijon (OPAD), Escale d’Alembert, accueil information de la mairie centrale, mairies annexes, centres sociaux, Maison des associations. Une version en ligne est également disponible sur le site www.dijon.fr. Rens. : 0 800 21 3000

SEMAINE EUROPÉENNE DE LA RÉDUCTION DES DÉCHETS

ANTI-GASPI ! es associations locales proposeront divers stands et animations. Au programme: quiz, atelier-cuisine organisé par l’atelier des chefs (uniquement le samedi 26 novembre), projection-débat (mardi 22 novembre à 20 h à La Coupole, rue Sainte-Anne), concours interclasse. Du lundi 21 au samedi 26 novembre Rens. : www.grand-dijon.fr

D


| 27 |

JEUX D’ARGENT

PRÉSERVER LES MINEURS ui n’a jamais acheté un jeu à gratter à son fils, à une nièce, en pensant faire plaisir ? Pourtant, la vente de jeux de hasard et d’argent à des mineurs est interdite depuis 2007. Une mesure encore trop peu respectée du grand public, et parfois mal comprise. À l’occasion de l’ouverture à la concurrence des jeux d’argent et de hasard en ligne, une loi spécifique (n° 2010-476 du 12 mai 2010) a été votée, car cette interdiction s’applique également sur la Toile. Une initiative primordiale au regard des enjeux de santé publique : il a en effet été prouvé qu’une pratique précoce et régulière du jeu peut entraîner des comportements à risques chez des personnes vulnérables et créer une dépendance. Par ailleurs, la loi favorise l’harmonisation de l’interdiction de vente aux jeunes de tous les produits réglementés (alcool, tabac, jeux). Adultes, buralistes, opérateurs de jeux, parents, chacun doit donc rester vigilant. Des associations comme la Société d’entraide et d’action psychologique (Sedap), créée à Dijon en 1977, peuvent en outre proposer une aide sur le sujet. Rens. : 03 80 68 27 27 – www.drogues-sedap.com

Q

SERVICES À LA PERSONNE

EMPLOI

QUALITÉ DE VIE POUR TOUS

L’ENTREPRENEURIAT AU FÉMININ

évelopper de façon coordonnée des services et soins de qualité à domicile en direction des personnes âgées ou des personnes en perte d’autonomie, c’est toute l’implication proposée par l’association Qualidom 21. Dans le cadre du Mois de l’économie sociale et solidaire (vois aussi page 13), l’association reconduit, pour la 3e année, son salon du « Bien vivre à domicile », salle Devosge. Au programme, des ateliers consacrés à la nutrition, au financement, à l’habitat et des aides techniques, avec à 15 h un défilé « Une mode pour tous ». Un panel de structures de services à domicile pour tous les publics seront également présentes pour valoriser leur activité. Mardi 8 novembre de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h – Salle Devosge Rens. : 03 80 42 95 59 – www.qualidom21.fr

D

alariées, demandeuses d’emploi, personnes porteuses d’un projet de création ou de reprise d’entreprise viable en Bourgogne, le Centre de formation pour l’emploi et l’entreprise (CFEE) épaule les femmes dans cette démarche active en proposant des formations adaptées. Conduite de projet, maîtrise des techniques, des obligations et des contraintes juridiques, sociales, économiques et commerciales sont, à titre d’exemple, des points qui seront abordés pour faire de chaque femme un véritable chef d’entreprise. Cette action de formation se déroulera du 5 mars au 15 mai 2012, mais il faut d’ores et déjà se mettre en relation avec le CFEE pour une démarche complète. Rens. : 03 80 31 85 33 – www.cfemploientreprise.com

S

HALTE-GARDERIE CENTRE-VILLE

CHANGEMENT D’HORAIRES La halte-garderie du centre-ville a modifié ses horaires d’ouverture : – lundi et vendredi : accueil de 15 enfants en journée continue de 8 h 30 à 17 h 30 (repas fournis par la halte-garderie) et de 10 enfants en accueil occasionnel (le matin jusqu’à 11 h et l’après-midi à partir de 15 h) ; – mardi, mercredi et jeudi : accueil régulier et occasionnel de 30 enfants de 8 h 30 à 12 h 15 et de 13 h 30 à 17 h 30 ; – fermeture le samedi. Rens. : 03 80 63 99 93


| vie de quartier |

KULTUR’ MIX

NUIT DU STREET n clôture de l’édition Kultur’ Mix 2011, l’association Protagomix propose au Skate Parc une soirée intitulée « Nuit du street » où les cultures urbaines seront à l’honneur. Au programme : une exposition itinérante, « Dijon, un regard sur la rue n° 2 », des initiations aux sports de glisse, des démonstrations de

E

danse, de chant, etc. En parallèle, une « battle » graphique sera coorganisée avec Guls Productions et le collectif Ça c’est gang ! Objectif : réaliser un visuel qui reprendra tous les événements Kultur’ Mix 2011. Vendredi 2 décembre de 14 h à minuit – Skate Parc Rens. : www.protagomix.com

JARDINS PARTAGÉS

LE CŒUR CARRÉ Cadre agréable, espaces verts colorés, regards enjoués… Trois jolis signes pour résumer l’aboutissement d’une des actions du premier contrat de quartier à Fontaine-d’Ouche : les jardins partagés. remiers « jardins en carré » de Bourgogne, fondés sur le concept de l’Américain Mel Bartholomew, les jardins partagés se sont installés en juin dernier le long de la maison de quartier Fontaine-d’Ouche. Né d’une démarche participative associant habitants et acteurs locaux, dans le cadre du contrat de quartier, ce projet s’inscrit dans une dynamique de renouvellement urbain.

P

UNE NOUVELLE APPROCHE DU JARDINAGE. À cette occasion, 62 parcelles de 2,25 m² ont été aménagées et mises à disposition de

39 personnes. Avec les jardins en carré, chacun peut disposer d’une ou de deux parcelles selon la composition de la famille. Cette nouvelle technique de jardinage – qui délimite une parcelle en plusieurs surfaces carrées séparées à l’aide de cordes – permet de cultiver une importante variété de légumes et de fleurs en petites quantités. Une organisation qui requiert beaucoup moins d’entretien qu’un potager classique. Par ailleurs, pour permettre une accessibilité aux personnes à mobilité réduite, deux parcelles spécifiques ont été adaptées afin de tenir compte des équipements spécia-

lisés, tels les fauteuils roulants. Nous pouvons jardiner sans bouger. Le bac à plantations est à notre hauteur et la présence de grandes allées a été pensée pour une mobilité sans obstacles, expliquent ainsi Delphine et Lionel. Pour la fin d’année, trois parcelles supplémentaires dont une spécifique sont d’ailleurs prévues, ainsi qu’une « mare pédagogique ». DES VERTUS CACHÉES. Souvent novices, ces « jardiniers en herbe » se sont trouvé des qualités insoupçonnées. Des personnes ressources comme Franck Dombrowski, bénévole et jardinier, apportent le renfort technique à l’activité. Des recettes de cuisine sont mêmes créées et des cours sont proposés au centre social Fontaine-d’Ouche. Pour moi, le jardinage est comme une thérapie, ajoute « Kiki ». On oublie tout et on partage ! En plus, on a la fierté de voir pousser nos propres produits avant de les déguster. Comme je le dis souvent, l’amour n’est pas dans le pré mais dans notre carré ! Ces équipements de proximité sensibilisent également les usagers à l’exigence d’une démarche environnementale et durable, avec, à titre d’exemples, l’utilisation d’engrais organiques ou la maîtrise de l’eau. Rens. : 03 80 45 45 26


| bénévole à l’honneur |

| 29 |

NICOLE VERNOY

JE SUIS UNE « BLOUSE ROSE » Jeune retraitée de 62 ans, Nicole Vernoy, après un riche parcours professionnel, a décidé d’offrir de son temps à l’association des Blouses roses. econnaissables à leur blouse fuchsia, les Blouses roses apportent réconfort et soutien aux enfants hospitalisés, aux adolescents mais aussi aux personnes âgées. De son côté, passionnée par son métier dans le domaine bancaire, Nicole managait avec rigueur, écoute et humanité ses équipes. J’ai occupé de nombreux postes, mon travail m’apportait satisfaction et épanouissement. J’ai toujours été très active : danse, lecture, création d’associations, brocantes… Le contact et les échanges ont toujours été très importants pour moi. Mais voilà, le temps des questions, le besoin d’autres ouvertures est arrivé. Avec la retraite et son départ du monde du travail, Nicole s’est interrogée. Que vais-je faire ? Où puis-je être utile ? Il lui aura fallu 24 h pour se décider et rencontrer Guyonne Bonfort, présidente de l’antenne locale des Blouses roses. Je suis allée sur Internet et j’ai cherché des associations qui pourraient me correspondre. Je souhaitais me tourner vers les enfants en besoin, car j’ai eu la chance d’avoir deux enfants en bonne santé et indépendants. J’ai même songé à partir dans un pays demandeur, apporter mon soutien à une ONG. Et puis j’ai découvert les Blouses roses : je voulais donner sans pour autant me sentir emprisonnée et continuer à prendre soin de mes petits-enfants, Guyonne à su m’accueillir. Dès lors, chaque vendredi, de 16 h à 19 h 30, Nicole se rend à l’hôpital d’enfants de Dijon Je berce, je chante des comptines aux bébés, je les aide à s’endormir, je fais des jeux de société avec les plus grands. Je suis là quand les parents ne peuvent être présents. J’ai dû apprendre les jeux de société, je n’étais pas très calée !

R

SAVOIR RESTER EN RETRAIT. Les bénévoles de l’association interviennent à la demande du CHU. On est transparent. On doit être là quand on a besoin de nous et partir quand il le faut. La discrétion, c’est réellement le plus important. Intervenir auprès d’enfants gra-

LE BÉNÉVOLAT EN FÊTE La Journée mondiale du bénévolat aura lieu le lundi 5 décembre mais sera fêtée le samedi 3 décembre à Dijon. Cette année, elle s’inscrit dans le cadre de l’année européenne du bénévolat et du volontariat et mettra à l’honneur les bénévoles associatifs au travers de nombreuses animations (musique, expositions, jeux, projections de films documentaires, conférences…). Samedi 3 décembre de 11 h à 18 h Maison des associations – 2, rue des Corroyeurs Rens. : 03 80 74 56 56 Programme prochainement disponible sur www.dijon.fr

AGENDA Mercredi 7 décembre : marché de Noël à l’hôpital d’enfants de Dijon. Toute la journée, les bénévoles vendront petits objets et autres décorations de Noël. Une belle occasion pour apporter son soutien à cette association grandement méritante. Opération paquets cadeaux avec le magasin Nature et découverte (passage Dauphine). Les fonds récoltés permettront d’acheter les fournitures nécessaires pour les ateliers avec les enfants et les personnes âgées.

vement malades ou handicapés est difficile ; il faut savoir rester en retrait, même si parfois, souligne Nicole, c’est très dur. Nous ne sommes pas indifférents. Parallèllement, Nicole, toujours avide de connaissances et qui n’arrive guère à étancher sa soif d’apprendre, participe aux formations et colloques organisés par l’association. J’ai trouvé un équilibre dans ma nouvelle vie que je partage entre l’association, ma famille et mes activités annexes. Et de conclure : Aujourd’hui, l’idéal serait que de nouveaux bénévoles rejoignent l’association. Donner de son temps est, je pense, indispensable et nécessaire dans notre société.

LES BLOUSES ROSES DIJON > Une centaine de bénévoles > Une disponibilité 7 jours/7, notamment les samedis et dimanches de 9 h à 17 h > Des interventions dans 13 maisons de retraite de l’agglomération, les foyers de la ville, le centre de rééducation Divio, la clinique Sainte-Marthe, le CHU de Dijon, la Maison de Jouvence et Jouvence nutrition à Messigny-et-Vantoux Rens. : 03 80 59 12 94 Web : www.lesblousesroses.asso.fr Courriel : blousesrosesdijon@aliceadsl.fr


| en chiffres |

+ 1,3 %

3 km/h

Le Club alpin français (CAF) estime à 3 km/h le rythme moyen d’un simple promeneur, et à 5 km/h celui d’un marcheur entraîné. Des données indispensables aux amateurs de balades automnales pour définir l’étendue et la durée de leur parcours.

L’emploi salarié a progressé de 0,6 % en Côte-d’Or, toutes activités confondues, entre le dernier trimestre 2010 et le premier trimestre 2011.Dans le seul bassin dijonnais, le secteur industriel a gagné 1,3% sur la même période (source Insee).

13 176

C’est le nombre d’élèves venant de 553 classes de l’agglomération dijonnaise qui ont participé aux animations pédagogiques proposées par la Maison de l’architecture et de l’environnement Latitude 21 pour l’année scolaire 2010-2011.

93

%

Neufs communes (Dijon, Chenôve, Chevigny-Saint-Sauveur, Fontaine-lès-Dijon, Longvic, Marsannay-la-Côte, Quetigny, Saint-Apollinaire et Talant) sur les 22 du Grand Dijon comptabilisent plus de 5 000 habitants chacune, soit 227 000 habitants et 93 % de la population totale de l’agglomération.

100 = 34

Le musée des Beaux-Arts bénéficie du soutien d’entreprises. La loi de 2003 sur le mécénat a donné à cette pratique un nouvel élan. Entreprises et particuliers bénéficient désormais d’une déduction fiscale de 60 à 66 % de leurs dons. Ce qui signifie qu’un don de 100 euros ne coûte réellement que 34 à 40 euros au donneur.

10

Les Amap (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) dijonnaises sont au nombre de dix. Elles permettent de créer un lien direct entre paysans et consommateurs, et s’engagent à acheter la production du paysan à prix équitable et en payant par avance. Elles comptent sur leurs listes d’attente pas moins de 600 à 700 familles en quête de paniers de produits frais.

0 800 21 3000

La plate-forme téléphonique « Allô Mairie » réceptionne les appels des personnes victimes ou pensant être victimes de discrimination et oriente les appels vers l’Amacod (Antenne municipale et associative de lutte contre les discriminations), qui s’engage à fixer un rendez-vous dans les 48 heures.


| rencontre |

| 31 |

LA VAPEUR > Une équipe d’une dizaine de salariés (plus de nombreux bénévoles) > 2 salles de 800 et 250 places > 5 studios de répétition > Plusieurs missions : programmation, accompagnement, diffusion, et accueil de manifestations diverses avec des partenaires associatifs Rens. : www.lavapeur.com

YANN RIVOAL DES EMBRUNS À LA VAPEUR ANCIEN DIRECTEUR DU FESTIVAL BRETON DES VIEILLES CHARRUES, IL A PRIS LES RÊNES DE LA VAPEUR EN JUILLET. AVEC UNE TRANQUILLE ASSURANCE. e pari n’était pas si facile : prendre la direction de La Vapeur après Fred Jumel, qui a incontestablement imprimé sa marque sur cette salle emblématique. C’est un lieu qui a une histoire, c’est même cela qui m’a plu, indique Yann Rivoal. Mais cela ne doit pas être un poids. L’idée est de retrouver un nouveau souffle.

L

UNE BLAGUE DE POTES. À 41 ans, l’homme est d’une assurance tranquille. La musique, il l’a rencontrée un peu comme tout le monde, ado, avec des amis. Moins « comme tout le monde » : natif de Carhaix (Finistère), il est l’un des fondateurs du festival des Vieilles Charrues, en 1992. Quelque 500 spectateurs dès la 1re édition et… plus de 250 000 cette année. J’ai coutume de dire que c’est une blague de potes qui a mal tourné, glisse-t-il dans un sourire. En 1999, après une expérience professionnelle peu culturelle – de la gestion technique

dans l’immobilier, passons, évacue-t-il d’un geste –, il rejoint Montréal pour travailler sur le secteur culturel et musical. Du coup, il est rappelé en 2001 pour diriger les Vieilles Charrues. Ça m’intéressait : constituer une équipe, développer des projets en lien avec le territoire… Le succès est au rendez-vous, mais des dissensions se font jour : Mes partenaires visaient le toujours plus grand, alors qu’on aurait pu aller vers le développement durable, être un levier pour le développement local. En 2008, il quitte, monte sa propre boîte et prend en parallèle la direction du Glenmor, l’espace culturel carhaisien. Avant La Vapeur. PLUS QU’UNE SALLE, UN PROJET. À une époque, je jurais que jamais je n’irais m’enfermer ! s’amuse-t-il aujourd’hui. Qu’est-ce qui l’a décidé ? D’abord, la situation géographique : à Dijon, on est sur l’axe Paris-LyonMarseille, à la croisée du Sud et de l’Allemagne, de l’Atlantique et des Alpes. Ce doit

être un moteur. À l’image du festival TGV Génériq, début décembre, appuyé sur plusieurs villes du Grand Est. Mais Yann Rivoal ne veut plus se limiter à quelques dates dans l’année. Le projet de La Vapeur est une globalité. La salle doit être un lieu d’ancrage, un équipement-ressource. On doit réfléchir à ça : qu’est-ce qui nous réunit ici ? Et qu’est-ce qui nous lie aux autres acteurs dijonnais ? Dans les deux cas, on doit bâtir collectivement. Au centre de ses réflexions, le développement local, toujours : Au-delà de la ligne artistique, de la lisibilité de notre action, on va aussi travailler sur l’accompagnement, la formation. La Vapeur, ce n’est pas une salle. Pas seulement.

REPÈRES 019700 Naissance à Carhaix (Finistère). 0ÉTUDES0 IUT génie électrique, puis maîtrise de gestion technique du patrimoine immobilier. Il travaillera quatre ans dans le secteur. 02001-20080 Direction du festival des Vieilles Charrues. 020110 Prend la tête de La Vapeur à Dijon.


| sports |

CLUBS DFCO : UNE BELLE INSTALLATION EN LIGUE 1 ’il n’est jamais simple pour un club de se faire une place au niveau supérieur, la chose est peut-être plus compliquée encore lorsqu’il s’agit de l’élite du football hexagonal. Le DFCO l’a appris à ses dépens dès le début de saison avec sa première rencontre lourdement perdue face à Rennes (1-5). Bien sûr, les hommes de Patrice Carteron ne jouent pas les premiers rôles dans ce championnat comptant vingt formations. Toutefois, les coéquipiers du capitaine dijonnais, Sankharé, ont prouvé qu’ils savaient retenir la leçon depuis leur délicate entrée en matière. Après cette première claque face à Rennes, les joueurs ont fait preuve d’orgueil et ont su réagir pour élever leur qualité de jeu. Mais à ce niveau, la moindre erreur se paie très cher. Les joueurs en ont désormais fait l’expérience. Mais il faudra du sérieux pour continuer à progresser, précise Patrice Carteron, dont la formation s’est solidement installée en milieu de classement.

S

AÏKIDO

NE M’ATTAQUE PAS, TU VAS PERDRE ! La section aïkido de l’ASPTT Dijon a repris les cours le 10 septembre et vous attend pour partager plus qu’un sport : un véritable art de vivre. ’aïkido est rien moins que le troisième art martial majeur du Japon, après le judo et le karaté. Sa particularité : il n’y a pas de véritable combat. Le conflit est négocié différemment des autres arts martiaux. C’est un sport fondé sur la non-violence, c’est un art d’esquive, explique Gérard Méresse, enseignant à l’ASPTT Dijon. L’idée n’est pas de « casser » l’autre, mais plutôt de canaliser son attaque. L’aïkido n’est pas un sport destructif. Il consiste à apporter une défense appropriée, enchaîne Luc Vidal, le président de la section. En réalité, avec l’aïkido, le conflit s’arrête là où il commence. La riposte doit faire passer le message suivant : « Ne m’attaque pas, tu vas perdre ! » Les cours se déroulent deux fois par semaine au complexe sportif de l’ASPTT à Saint-Apollinaire, avec de nombreuses techniques enseignées. Le club compte une quarantaine de licenciés et souhaite aug-

L

menter son effectif, notamment en féminines. Elles ne sont que trois dans le groupe. C’est dommage, l’aïkido leur est pourtant très bien adapté, regrette Luc Vidal. Autre particularité de l’aïkido : il n’y a pas de compétition. Chacun peut le pratiquer à son rythme, avec un partenaire (et non un adversaire). À l’instar de Carole, 47 ans, qui vient de s’inscrire à sa 8e saison consécutive : L’aïkido est également une bonne chose pour bouger, garder la forme, être souple et avoir confiance en soi. L’ambiance est conviviale. Et Gérard Méresse insiste : Ce sport est un véritable bol d’air. Vous apprenez à prendre du recul et à mieux appréhender une situation difficile. C’est un art de vivre à part entière. Entraînements : lundi et jeudi de 19 h 30 à 21 h (horaires pouvant évoluer selon le nombre d’inscrits) Cours spécifiques le samedi matin Rens. : 06 07 59 56 71 ou 06 20 69 66 78

KAM (KARATÉ ARTS MARTIAUX DIJON)

RENTRÉE SUR TATAMI e Karaté Arts martiaux (KAM) Dijon est un des plus anciens clubs de la ville, fondé en 1987 par deux passionnés des arts martiaux. Parmi eux, Jean-Marc Ducatez (6e dan) est aujourd’hui le directeur technique du club. Néophytes et passionnés de sports de combats peuvent franchir les portes du club sans crainte : des professeurs diplômés d’État les attendent. Depuis septembre, les licenciés ont repris le chemin des tatamis en vue de passages de grades, d’apprentissage de katas ou encore de maîtrise de leur corps et du self-defense. Les ténors du club : Jean-Marc Ducatez (6e dan), Alfred Auer (5e dan), Serge Favre (3e dan), Remil Habib (3e dan), Éric Maillard (3e dan). Rens. : KAM Salle située au 49, rue Condorcet Contact : Michel Kassano : 03 80 45 87 93

L


| 33 |

DIJONNAIS JDA : DÉBUTER SUR DE BONNES BASES a saison a débuté le 7 octobre pour la JDA, et l’on peut dire que les joueurs de Jean-Louis Borg ont préparé cette nouvelle saison de la meilleure des façons. En effet, le 25 septembre dernier, les Dijonnais remportaient de belle façon le tournoi de préparation d’Alfortville. Après une victoire contre Le Havre (70-61), les partenaires de Marshall poursuivaient leur dynamique contre les Belges de Mons-Hainaut (88-73), avant de s’offrir en finale le scalp de Kiev (75-71), pourtant champion en titre d’Ukraine. Pour le technicien dijonnais, même si ces rencontres restent amicales, son équipe semble rodée pour renouer avec la Pro A. Il est toujours important de gagner en tournoi d’avant-saison car cela donne de la confiance, soulignait l’entraîneur dijonnais. J’attends la même implication des joueurs dès l’entame du championnat. Notre objectif est de gagner en assurance et en régularité afin de débuter au mieux.

L

LABEL DU SPORT ÉCOCITOYEN

LE SPORT SE MET AU DÉVELOPPEMENT DURABLE La ville de Dijon, en collaboration avec l’Office municipal du sport de Dijon (OMSD), souhaitait depuis quelques années mobiliser l’ensemble du mouvement sportif dijonnais sur une pratique sportive écologiquement, socialement et économiquement responsable et durable. Grâce aux initiatives du ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, du Comité national olympique et sportif français et du programme de la municipalité, ce qui n’était hier qu’un souhait a désormais pris une forme concrète : le label du sport écocitoyen. Chaque année, les trois clubs qui se seront le plus investis dans la démarche au cours de la saison écoulée, au regard d’un dossier de présentation de l’ensemble des actions engagées dans le cadre du développement durable, se verront décerner les labels d’or, d’argent ou de bronze du sport écocitoyen. Les thématiques privilégiées par le label : la maîtrise de la consommation d’énergie, la préservation des ressources naturelles, la gestion des déchets, ainsi que les achats et la communication écoresponsables. Rens. : Service des sports : 03 80 74 59 01

BADMINTON UNE DISCIPLINE QUI REPREND SES DROITS e Badminton Club dijonnais proposera les 26 et 27 novembre son traditionnel tournoi international (pour sa 35e édition). Cette année, trois sites différents accueilleront l’événement : la salle François-Chambellan, le gymnase des Bourroches et le gymnase JeanMarc-Boivin. Nouveauté : des kinésithérapeutes proposeront gratuitement leurs services pour assurer le confort des joueurs. Samedi 26 et dimanche 27 novembre Rens. : Guillaume Caron : 06 48 89 09 18

L

CYCLO-CROSS COUP DE JEUNE SUR UNE CLASSIQUE e 24e Cyclo-cross international de la ville de Dijon battra son plein le 27 novembre du côté du parc de la Colombière. On se souvient que, l’an passé, le Sprinter Club olympique de Dijon (Scod) avait parfaitement su reprendre l’organisation de cet événement. En inversant notamment le circuit et en parvenant à attirer un joli plateau de cyclistes, l’épreuve a su redorer son blason avec assurance. Dimanche 27 novembre - Parc de la Colombière Rens. : Bernard Mary : 06 10 75 78 50

L


| à votre service |

NUMÉROS UTILES Allô Mairie Resto’ Mairie État civil et formalités administratives Élections Ramassage encombrants Objets trouvés Police municipale Police sanitaire CCAS (centre communal d’action sociale) Opad (Office des personnes âgées de Dijon) LES MAIRIES ANNEXES Bourroches 32, boulevard Eugène-Fyot Fontaine d’Ouche 15, place de la Fontaine-d’Ouche Grésilles 6, avenue des Grésilles Mansart 2, boulevard Mansart Toison d’Or 10 bis, place Granville

0 800 21 3000 0 800 21 0519 03 80 74 51 51 03 80 74 59 03/04/05 0 800 12 12 11 03 80 74 52 22 03 80 74 51 53 03 80 48 80 60 03 80 44 81 00 03 80 70 02 03

03 80 74 52 02 03 80 74 52 00 03 80 74 52 03 03 80 74 52 04 03 80 48 83 83

TRANSPORTS Velodi Divia SNCF Association artisanale des taxis de Dijon

0 800 200 305 03 80 11 29 29 36 35 03 80 41 41 12

URGENCES Police secours Samu Pompiers Urgences depuis un mobile Urgences gaz Urgences EDF Urgences techniques Lyonnaise des eaux Centre antipoison Médecin de garde SOS Médecins SOS Médecins consultations SOS 21 (visites, urgences médicales) Pharmacie de garde Permanences dentaires dimanche et jours fériés Accueil sans-abri

17 15 18 112 0 810 433 021 0 810 333 021 0 810 874 874 03 83 32 36 36 03 80 40 28 28 03 80 59 80 80 36 24 03 80 78 68 68 39 15 03 80 48 26 59 115

SOS Amitié SOS Kiné SOS Mains SOS Vétérinaire Centre de soins infirmiers Drogue, alcool, tabac info service Sida info service Alcooliques anonymes 24h/24 Allô Enfance maltraitée Violences faites aux femmes Solidarité Femmes 21

03 80 67 15 15 03 80 53 70 00 03 80 44 48 46 0 811 88 99 88 03 80 41 66 66 0 800 23 13 13 0 800 840 000 03 80 30 27 00 119 3919 03 80 67 17 89

AIDE AUX VICTIMES L’Association départementale d’aide aux victimes d’infractions pénales (Adavip 21) a été créée en 1986. Elle a pour mission d’accueillir, écouter, informer et orienter les victimes d’infractions pénales (vol, escroquerie, abus de confiance, dégradations, accident de la circulation, coups et blessures, agression sexuelle, non-paiement de pension alimentaire, non-présentation d’enfant, délit de fuite, menaces, discrimination raciale…), mais aussi de leur proposer un soutien psychologique. Des professionnels (juristes, psychologue…) reçoivent gratuitement les victimes dans la plus grande confidentialité, pour les aider à faire le point sur la situation et leur expliquer les démarches à entreprendre. Cité judiciaire – 13, boulevard Georges-Clemenceau BP 1513 – 21033 Dijon Cedex – Tél. : 03 80 70 45 81 Courriel : adavip.21@wanadoo.fr Tous les jours de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h (Des permanences sont également tenues à Chenôve et à Beaune.)

SOLIDARITÉ FEMMES 21 Contre toutes les violences faites aux femmes, pour l’égalité et le respect entre les femmes et les hommes, Solidarité Femmes 21 accueille et écoute les femmes. L’association les accompagne dans les démarches sociales, juridiques, d’hébergement, mais propose également des groupes de parole, des ateliers pour les enfants ou des ateliers d’art-thérapie. Depuis 2005, Solidarité Femmes est aussi un organisme de formation et propose à ce titre plusieurs types d’interventions : des formations de sensibilisation ou d’approfondissement sur les questions liées aux violences conjugales ; des modules dans des formations construites par d’autres (exemples : centre de formation de la police, Creai, Irtess). Solidarité Femmes 21 – 4, rue Chancelier-de-l’Hospital Tél. : 03 80 67 17 89 Courriel : solidaritefemmes21@wanadoo.fr Permanence à la Maison de la solidarité (centre commercial de la Fontaine-d’Ouche, niveau haut) le vendredi matin. Rens. : 03 80 45 99 80


| 35 |

LOGEMENTS À LOYER MODÉRÉ ICF SUD-EST - MÉDITERRANÉE Immeuble Mazarin 10, avenue Foch – 21000 Dijon Tél. : 03 80 45 90 40 www.sud-est-mediterranee.fr OFFICE PUBLIC D’AMÉNAGEMENT ET DE CONSTRUCTION (OPAC) DE DIJON 2 bis, rue Maréchal-Leclerc BP 87027 – 21070 Dijon cedex Tél. : 03 80 71 84 00 Courriel : courrier@opacdijon.fr Web : www.opacdijon.fr Agence de location 3, rue Chaudronnerie Tél. : 03 80 71 73 80 ORVITIS (OFFICE PUBLIC DÉPARTEMENTAL) Siège : 17, boulevard Voltaire BP 90104 – 21001 Dijon Cedex Tél. : 0 810 021 000 (prix d’un appel local) Web : www.orvitis.fr Agence Espace habitat : place des Cordeliers – Tél. : 0 810 021 000 SCIC HABITAT BOURGOGNE Le Katamaran Parc Valmy – 41, avenue Françoise-Giroud BP 30428 – 21004 Dijon Cedex Tél. : 03 80 50 56 50 – Courriel : siege.dijon@bourgogne.scichabitat.fr Web : www.bourgogne.scichabitat.fr SOCIÉTÉ NATIONALE IMMOBILIÈRE (SNI) 5, rue des Perrières Tél. : 03 80 76 84 44 www.sni.fr VILLÉO (ANCIENNEMENT LE FOYER DIJONNAIS ET NÉOLIA BOURGOGNE) 28, boulevard Clemenceau – BP 30312 21003 Dijon Cedex – Tél. : 03 80 68 28 00 Courriel : ste@villeo.fr Web : www.villeo.fr

GRAND DIJON 40, avenue du Drapeau – BP 17510 – 21075 Dijon cedex

DÉCHETTERIES Les déchetteries sont fermées les 1er mai, 25 décembre et 1er janvier. QUETIGNY – Bd de la Croix-Saint-Martin – Tél. : 03 80 71 03 13 DIJON – Rue Alexander-Fleming – Tél. : 03 80 23 94 94 CHENÔVE – Rue de Longvic – Tél. : 03 80 58 87 32 MARSANNAY-LA-CÔTE – Chemin rural n° 15, dit « chemin des Vaches » LONGVIC – Rue Jules-Guesde. Seule déchetterie habilitée à recevoir l’amiante-ciment (tuyaux, plaques planes et ondulées…) – Tél. : 03 80 68 03 91 HORAIRES D’HIVER

(du 1er novembre au 30 avril)

du lundi au vendredi le samedi le dimanche

9 h - 12 h et 14 h - 18 h 9 h - 13 h et 14 h - 18 h 9 h - 12 h

sauf Marsannay-la-Côte du lundi au vendredi 9 h - 12 h et 14 h - 17 h le samedi 9 h - 13 h et 14 h - 17 h le dimanche 9 h - 12 h

NUMÉROS UTILES Accueil Grand Dijon

03 80 50 35 35

Usine d'incinération

03 80 76 40 76

Centre de tri

03 80 76 49 90

Bac mal dimensionné

03 80 76 39 78

Composteur

03 80 76 56 26

Emmaüs

03 80 23 80 11

Encombrants sur rendez-vous

0 800 12 12 11

Déchets verts sur abonnement

0 800 12 12 11

Numéro vert : 0 800 12 12 11 www.grand-dijon.fr Courriel : collecteselective@grand-dijon.fr

L’ASTUCE DE NOVEMBRE Conduite économique La protection de notre environnement passe aussi par la route. Pour cela, je démarre en douceur – sur le premier kilomètre, une voiture consomme 50 % de carburant de plus et pollue quatre fois plus. Et je coupe le contact autant que possible en cas d’arrêt : au-delà de 30 secondes au ralenti, le moteur d’un véhicule aura consommé plus d’énergie que s’il est arrêté puis redémarré. Bien gérer ses déchets Le bon réflexe : versez vos déchets recyclables en vrac dans le bac jaune. Surtout pas dans un sac poubelle ou plastique car les équipements du centre de tri ne peuvent pas les ouvrir.

J’aGIs

av E c

LE

c’est pour la vie !


| vous nous dites |

SIGNALISATION

J’ai vu que vous proposez de participer à la revue par des suggestions. […] Je pense que les panneaux mis en place pour les travaux du tram indiquant les différentes directions – Dijon-Nord, Dijon-Est, DijonSud et Dijon-Ouest – pourraient être reconduits lors de l’achèvement des travaux, fin 2012. Cela faciliterait grandement l’orientation de nos visiteurs dans la ville. Et il pourrait d’ailleurs en être de même pour les autres panneaux directionnels, tels que « République », « Darcy », « Wilson », etc., posés à différents points stratégiques, à l’exemple de certaines grandes villes en France. Cela contribuerait à classer notre ville en métropole régionale. C.A. – Rue de Larrey

Vous avez souhaité faire à la ville des suggestions relatives à la signalisation routière des différentes directions et à l’organisation de la ville. Sachez que l’achèvement des travaux du tramway l’année prochaine, ainsi que l’ouverture de la Liaison nord (Lino) fin 2013, vont être l’occasion de remodeler complètement la signalisation directionnelle de Dijon. À cet effet, nous travaillons en lien avec les services de l’État chargés de la Lino et de la rocade pour définir les indications à flécher dans ce nouveau cadre. Des mentions du type de celles que vous préconisez seront effectivement prises en compte. Naturellement, des choix devront être faits, car il est indispensable d’en limiter le nombre sur chaque panneau pour en garder la lisibilité. Par ailleurs, afin de limiter les nuisances, il est prévu de privilégier les itinéraires empruntant la rocade et la Lino plutôt que ceux qui traversent la ville.

RUE DE L’ÉGALITÉ

“ 

VOS COUPS DE CŒUR, VOS RÉACTIONS... CETTE PAGE EST FAITE POUR VOUS. ÉCRIVEZ-NOUS : Dijon Mag BP 1510 21033 Dijon cedex frebsamen@ ville-dijon.fr

Au bout de la rue de l’Égalité, côté Montchapet, la rue est en sens unique mais beaucoup de véhicules ne voient pas le panneau sens interdit et arrivent au bout de la rue à fond de train ! Je crains qu’il n’arrive un jour un accident pour un piéton qui traversera sans penser voir arriver une voiture par la rue de l’Égalité, ou entre deux véhicules qui arriveront à contre-sens l’un de l’autre, sachant que, pour traverser la rue de Montchapet, il ne faut pas traîner si l’on ne veut pas bloquer la circulation. Je me demande donc s’il ne faudrait pas ajouter un panneau ou réduire la chaussée au niveau du panneau sens interdit au coin de la rue des Capucines. Je voudrais juste éviter d’avoir un accident ou d’en voir un sous mes fenêtres parce que des personnes peu citoyennes ne respectent pas le code de la route et la sécurité de tous. C.M. – Dijon

Vous signalez l’irrespect du sens de circulation rue de l’Égalité, dans la section de voie entre les rues des Capucines et de Montchapet. L’incivisme et l’égoïsme de quelques usagers vous alertent et c’est tout à votre honneur. Cependant, la signalisation afférente à l’interdiction de circuler depuis la rue des Capucines en direction de la rue de Montchapet, tant au sol que par panneaux, est pourtant parfaitement claire lorsque l’on vient de la rue de l’Égalité ou de la rue des Capucines. Naturellement, des observations seront réalisées afin de renforcer si nécessaire la signalisation, mais il est fort probable que les usagers qui outrepassent cette signalisation le fassent de manière volontaire. Les services de police vont cependant redoubler d’attention et effectuer des contrôles ponctuels dans ce secteur pour juguler et sanctionner cette pratique incivique d’emprunt d’une voie en sens interdit.


| tribunes |

| 37 |

POUR LE GROUPE SOCIALISTE, RADICAL DE GAUCHE, CITOYEN ET APPARENTÉS La disparition prévue pour 2013 du Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD) est une très mauvaise nouvelle. Cette disparition ajouterait de la misère à la misère et provoquerait un désastre alimentaire au niveau européen. Ce programme a été créé en 1987 par la Commission européenne après l’intervention en février 1986 de Coluche, fondateur des Restos du cœur, devant le Parlement européen, soutenu dans sa démarche par Jacques Delors, président de la Commission européenne, et Henri Nallet, ministre de l’Agriculture de François Mitterrand. Il a ainsi permis en 2010 à 19 pays sur 27 membres de l’Union européenne de bénéficier de produits de première nécessité à redistribuer à leur population (13 millions de personnes bénéficiaires en 2010 en Europe). En 2011, en France, le programme a déjà permis de distribuer 130 millions de repas par le biais de quatre associations habilitées : les Restos du cœur, le Secours populaire, la Croix-Rouge et les Banques alimentaires. Selon la volonté de la Cour européenne de justice, le budget du PEAD serait ainsi diminué en 2013 de 75 %, passant de 480 à 113 millions, alors qu’il ne représente aujourd’hui qu’un euro par habitant. En France, il passerait de 72 à 15 millions d’euros, tandis qu’il représente 23 % du budget alimentaire annuel des Restos du cœur et 50 % de celui du Secours populaire. Du fait d’un tel abandon, la solidarité européenne ne jouerait plus, puisque chaque État membre n’aurait pas les mêmes

moyens de financer cette aide. Or, l’aide alimentaire, au-delà du fait qu’elle permet aux personnes les plus démunies de se nourrir, et pour certaines de faire un vrai et seul repas par jour, permet de payer d’autres besoins qui ne pourraient plus être assurés. C’est la raison pour laquelle nous exprimons la volonté selon laquelle : – les associations caritatives en charge de la redistribution de l’aide alimentaire du PEAD puissent être entendues pour proposer des mesures concrètes s’appuyant sur la réalité du terrain et permettant la sauvegarde de ce dispositif utile et nécessaire ; – l’aide alimentaire reste une compétence de l’Europe à travers sa politique agricole ; – le président de la République française fasse tout ce qui est en son pouvoir pour convaincre les six pays réfractaires de la nécessité de sauver ce programme. Laurent Grandguillaume adjoint au maire de Dijon délégué à la jeunesse, à la vie associative et à la démocratie locale, président du Groupe socialiste, radical de gauche, citoyen et apparentés 8, rue de la Chouette, 21000 Dijon Tél. : 03 80 36 41 77 Courriel : groupemajcm@orange.fr

POUR LE GROUPE DES ÉLUS COMMUNISTES ET RÉPUBLICAINS Fin 2001, la dette de l’État s’élevait à 653 milliards d’euros. En août 2011, nous en sommes à 1 319 milliards ! Ce sont dix ans de gestion de droite, dix années de modération salariale, de réduction des dotations aux collectivités locales, de cadeaux fiscaux, de baisses de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), de défiscalisation des heures supplémentaires qui ont conduit au doublement de la dette publique ! Comme en Espagne, en Italie ou en Grèce, les éternelles recettes qui ont déjà prouvé leur inefficacité vont étouffer un peu plus la croissance et détruire de nombreux emplois. Les solidarités collectives sont attaquées, les services publics menacés, et notamment ceux de l’Éducation et de la Santé. La dette n’a pas grand-chose à voir avec une crise qui a commencé à l’été 2008 ! Nombre de choix opérés dans un passé récent ont accru la vulnérabilité de la France face aux pressions des marchés financiers. L’argent public doit retrouver la voie de son usage le plus vertueux, celui de la dépense au profit des besoins

collectifs de la société, au service du développement du pays. Ainsi, l’éducation des jeunes et la formation continue des salariés doivent être une priorité. Nos concitoyens n’ont jamais eu autant besoin de l’apport des collectivités territoriales, de leurs services publics et de leurs projets pour répondre à leurs attentes. À Dijon, nous nous employons à faire vivre la démocratie de proximité, à faire vivre en actes les solidarités sociales ; nous résistons à la casse des services publics, à l’asphyxie financière organisée au plus haut niveau, à la remise en cause de la libre administration des collectivités. Nous montrons ainsi qu’il est possible de mettre en œuvre une autre politique. Christine Truchot-Dessolle, André Gervais, Michel Julien Groupe des élus communistes et républicains 222, rue d’Auxonne, 21000 Dijon Tél. : 03 80 72 29 97


| tribunes |

POUR LE GROUPE INITIATIVES DIJON Les panneaux publicitaires pullulent à Dijon ; il devient quasiment impossible d’ouvrir sa fenêtre ou de se promener sans tomber nez à nez avec la publicité d’une marque à la mode ou d’une grande surface. Cette pollution visuelle, à laquelle il faut ajouter l’affichage sauvage sur les murs, les feux tricolores et le mobilier urbain, nuit au paysage urbain, à notre cadre de vie et à l’attractivité touristique de notre ville. Une ville qui se veut « référence écologique » doit s’en préoccuper, au même titre que la pollution de l’air ou la lutte contre le bruit. Alors que beaucoup de grandes villes, quelle que soit leur couleur politique – à commencer par Paris –, ont entrepris depuis longtemps de lutter contre ce phénomène croissant en adoptant des règlements locaux de publicité, Dijon fait encore exception avec des textes qui datent des années 1980 et 1990, et ne sont plus adaptés au développement croissant et à l’évolution de l’affichage. C’est la raison pour laquelle, lors du conseil municipal du 29 septembre dernier, nous avons proposé un vœu simple, de bon sens, au service de l’intérêt général, pour mettre à plat la réglementation en la matière. Nous ne demandions pas la lune : simplement que le principe de la révision de ces textes obsolètes soit adopté par les élus et mis en œuvre en respectant le rythme normal des travaux des commissions municipales, sans précipitation ni échéance contraignante. Nous n’avons pas été surpris de l’attitude du maire qui, comme à son habitude, a donné la priorité à l’intérêt partisan sur l’intérêt général. Au seul prétexte que ce vœu était présenté par l’opposition, il l’a d’emblée rejeté sans consulter qui que ce soit,

parlant au nom de sa majorité tout entière. C’était sans compter sur l’honnêteté politique des élus verts, qui, après s’être vu quasiment refuser une suspension de séance, pourtant de droit, pour statuer sur leur position, et malgré les menaces publiques du maire, ont soutenu notre vœu. Ce dossier illustre les méthodes de François Rebsamen : décisions unilatérales, non concertées, sectarisme et intimidations. Avec ce vote, une brèche s’est ouverte au sein de la majorité municipale, certains osant dire tout haut ce que nombre de conseillers municipaux pensent tout bas : ils en ont assez du diktat personnel du maire, la loyauté n’empêchant pas l’acceptation du débat et de la discussion. Cette prise de conscience est saine pour la démocratie locale. Pour notre part, nous poursuivrons notre action résolue pour que l’intérêt des Dijonnais soit toujours au cœur des discussions du conseil municipal, sans esprit partisan ni sectarisme. François-Xavier Dugourd, président du groupe Initiatives Dijon, Franck Ayache, Laurent Bourguignat, Jean-Michel Brocherieux, Malika Gauthié, François Hélie, Marie-Claude Mille, Jean-Charles Ouazana, Catherine Vandriesse 43, rue Parmentier, 21000 Dijon Tél. : 03 80 72 46 65 Courriel : contact@initiativesdijon.com Web : www.initiativesdijon.com

POUR LE GROUPE DIJON MODEM L’alternance politique vient de s’installer à la chambre haute du Parlement français dénommée Sénat. Les 348 sénateurs qui siègent depuis le 1er octobre 2011 représentent les collectivités locales ainsi que les Français établis hors de la Métropole. L’effet majeur de cette alternance se mesure à la durée de la domination des forces de droite depuis 1958 qui viennent, de manière arithmétique, de perdre leur majorité. Faut-il s’en réjouir ? De nombreux conseillers municipaux, généraux et régionaux, accompagnés de parlementaires, ont alerté le gouvernement par la voie des dernières élections locales du refus de la politique gouvernementale. L’augmentation des transferts de compétence de l’État vers les collectivités territoriales, tout en appauvrissant les ressources nécessaires à la bonne gestion des territoires, a donc changé la donne du Sénat. Que faire maintenant ? Il faut rappeler que la crise financière n’est pas finie et que la bascule d’une majorité contre une autre ne résoudra pas durablement tous les problèmes. Pour réduire cette nouvelle fracture, le MoDem a toujours

défendu l’idée d’associer urgemment les compétences incontestées des élus au-delà du simple critère idéologique. Il en est du devoir républicain. La ville de Dijon, forte de ses 46 élus majoritaires, dont les 7 élus du groupe Dijon MoDem, démontre jour après jour son choix du meilleur rassemblement de compétences au-delà de la simple étiquette politique. De surcroît, l’agglomération des 22 communes du Grand Dijon assoit de manière incontestable l’intérêt général au sein de son assemblée « arc-en-ciel ». L’état d’urgence ne tiendra pas encore beaucoup de temps, et l’exemple de la bonne gestion de nos collectivités locales doit s’inscrire aujourd’hui au plus haut sommet de l’État. Christophe Berthier, conseiller municipal délégué à la santé et au handicap Groupe Dijon MoDem 7B, rue Devosge, 21000 Dijon Tél. : 03 80 23 38 14 Courriel : groupe-modem@orange.fr




Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.