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SAISON
L’Opéra de Dijon
Entre Paris & Vienne
Après la Hongrie de Bartók et la redécouverte des mélodies populaires et l’Italie de Monteverdi à Nono la saison dernière, l’Opéra de Dijon vous convie à de nouveaux moments de partage et d’émotions musicales et lyriques. Nouvelles escales pour le navire amiral de notre culture musicale dijonnaise : Paris au tournant du xxe siècle et Vienne, capitale musicale européenne, de l’aube au crépuscule, comme autant de moment de rêves et d’envie d’évasion, pour lutter contre la morosité et la crise et mieux appréhender l’histoire, pour construire demain. Six nouvelles productions lyriques, qui consacrent la musique française avec Charpentier, Debussy, Dukas, Ravel mais aussi Mozart et Mysliveček, plus de cinquante concerts pour près de 95 levers de rideau. Avec ses avant-concerts, ses rencontres avec les artistes après les spectacles, ses ateliers participatifs, ses goûters, ses actions de développement culturel dans les écoles de la maternelle à l’université, ses représentations réservées aux enfants mais aussi ses projets dans les prisons, les hôpitaux, les maisons de retraites, ou pour ceux qui en milieu rural ne peuvent accéder facilement au spectacle, l’Opéra de Dijon est plus que jamais au service de tous, dans toute la Région, pour vous faire découvrir et aimer l’opéra, la musique, la danse. L’Opéra se veut ouvert sur la ville et sur tous les publics ! Abonnement étudiant à 5 euros la place, carte culture, pass, tarifs de dernière minute à 5 euros seulement… Nombreuses sont les offres permettant à chacun de venir régulièrement. Pour preuve : en 2011, 37% des places se vendent à moins de 10 euros faisant de l’Opéra un des moins chers de France mais présentant des spectacles d’une qualité toujours plus grande. Liberté de création, d’expression, d’interprétation, audace, courage, telles étaient les valeurs des artistes parisiens ou viennois de 1900. Égalité de tous pour l’accès aux spectacles proposés par l’Opéra avec une politique tarifaire incitative et volontariste. Fraternité dans le partage d’émotions, l’opéra est un regard sur le monde, une solidarité avec les plus éloignés de la culture. FRANÇOIS REBSAMEN
FRANÇOIS REBSAMEN
Sénateur-maire de Dijon Président du Grand Dijon
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Sommaire
OPÉRA 46 68 104 116 124 154
Pelléas & Mélisande Debussy Ariane & Barbe-Bleue Dukas Actéon Charpentier L’Enfant & les sortilèges Ravel Don Giovanni Mozart L’Olimpiade Mysliveček MUSIQUE
23 24
Bojan Z Piano jazz Classique
Chamber Orchestra of Europe
65 71 72 75 76 79 80 82 83 85
28 DEBUSSYADES 30 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 49 50 53 54 57 61 62
Debussy & la Russie Debussy pour les enfants Voyage avec Monsieur Croche Debussy | Estampes Vanessa Wagner Babar & les autres
Concert commenté Debussy Ravel & Debussy Karine Deshayes & Philippe Cassard
Quatuor Manfred Claire Désert Debussy | Fauré | Vierne Xavier Phillips
La Bonne Chanson Zimerman Debussy Escale à Budapest Bach | Brahms Les Dissonances Vienne Strauss | Berg Quatuor Jerusalem Inachevée Anima Eterna Brugge & Jos van Immerseel
Orchestre philharmonique du Luxembourg
Belle époque & Années folles Prague philharmonia Dvořák Quatuor Ysaÿe Sonates & Rondos Mozart | Pennetier Beethoven 3 Les Dissonances
Casse-noisette Concert du Nouvel An Concertantes Mozart | Britten Zhu Xio-Mei Debussy | Pauset
Ibéria | Le Géographe
88 VIENNOISERIES 90 91 92 93 94 95 96 99 107 108 111 112 119
Wozzeck Chéreau Requiem Parfums de scandale Concert commenté Schoenberg De Mozart à Strauss
Grimal | Varjon
De Haydn à Beethoven
Trio Erben La Jeune Fille & la Mort Histoires en musique
Mozart | Berg Les Variations Schumann Aimez-vous (toujours) Brahms ? Les Dissonances
Kovacevich à Vienne Mahler | Wolf | Berg
Bauer & Immerseel
126
Chamber Orchestra of Europe
127
Chamber Orchestra of Europe
130 BACHFEST 132
Bach | Vivaldi
133
La Passion selon Saint-Jean Bach | Chostakovitch
134
Staier | Melnikov
147
Cantates Quatuor Arcanto Anderszewski La Neuvième Beethoven Orchestre National de France
148
Rien que Mozart !
135 139 140 143
151 157 158 160
Gatti | Tharaud
Jos van Immerseel & Anima Eterna Brugge Ravel Intégrale de l’œuvre pour piano seul
…Pour passer la mélancholie
Andreas Staier
Saint-Saëns | Mozart
Gary Hoffman Quatuor Belcea DANSE
42 100 120 136 144
Le Sacre du Printemps Festival Art Danse Preljocaj Duos Carlson Short Stories Anne Teresa De Keersmaeker Drumming Live
TRAVERSES
Romain Guyot David Grimal
Concerti pour clavier
31 58 159
Seule la scène des rubans Fin du monde chez Gogo Debussy & ses amis
170 GOÛTERS
Paris ! Paris, 14 février 2012, 13h00
Le Paris de la Belle poque ( 1880 – 1920 )
LAURENT JOYEUX
Directeur général & artistique
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Le Paris de la Belle Époque reste gravé dans l’inconscient populaire comme celui du rayonnement de la Ville Lumière, capitale des arts. Comment ne pas être pris dans ce tourbillon qui voit se mêler l’Impressionnisme de Renoir et Monet, le fauvisme de Gauguin, le cubisme initié par Cézanne puis Braque, Gris et Picasso, l’Art nouveau de Guimard à Lalique, des poètes et écrivains comme Verlaine, Baudelaire, Rimbaud, Proust, Gide, mais aussi Zola, Jarry, Mirbeau, Mallarmé, Maeterlink, les débuts du cinéma, les sculptures de Rodin et Claudel, l’exposition universelle de 1889 avec la Tour Eiffel ou celle de 1900 célébrant l’électricité… La musique aussi est le théâtre d’un foisonnement tout à fait extraordinaire, autour de personnalités comme SaintSaëns, Franck, Fauré, Ravel, Stravinski et bien-sûr Debussy, dont nous célébrons en 2012 le 150e anniversaire de la naissance. Tout était possible alors. Paris n’avait rien à envier à l’autre capitale musicale de l’Europe, Vienne. Hélas, le premier conflit mondial a mis fin aux rêves d’alors d’un monde nouveau où le progrès l’emporterait, où les innovations technologiques ( la TSF, l’électricité, la radioactivité, les rayons X, mais aussi le cinéma des frères Lumière ou la traversée de la Manche et de la Méditerranée en avion ) sont capables de tout. De ces quarante années de paix, il ne restera qu’un monde à jamais englouti, propre aux rêves nostalgiques de ceux qui ont oublié que c’est en encourageant la liberté des artistes et créateurs, en soutenant les arts sous toutes leurs formes même les plus novatrices ( du mécène particulier à l’État ) que ce monde là fut possible et qu’il donna autant de briques pour la construction de celui-d’aujourd’hui. Ce renouveau de l’art musical français s’inscrit d’abord dans l’émancipation de la musique allemande et de la référence majeure qu’est la révolution apportée par Richard Wagner. On recherche d’autres couleurs, d’autres timbres, des formes plus libres et plus nouvelles. Initié par César Franck, ce renouveau a éclos véritablement avec Claude Debussy, de ses œuvres pour piano aux influences musicales et litté-
raires multiples ( suite Bergamasque, les Préludes, les Images ) aux œuvres orchestrales comme Iberia ou La Mer, à l’opéra. Les parfums, les couleurs et les sons se répondent, comme l’écrivait Baudelaire. Alors, enivrez vous ! Redécouvrez Pelléas & Mélisande en version de chambre mis en scène par Wouter Van Looy qui avait signé la mise en scène de Fairy Queen de Purcell en 2009, plongez dans l’énigme d’Ariane & Barbe Bleue de Paul Dukas, ouvrage grandiose trop rarement donné, dirigé par Daniel Kawka et mis en scène par Lilo Baur, et entrez dans la magie de l’Enfant & les Sortilèges de Ravel rêvée par Arnaud Meunier… Peut-être préférerez-vous la musique de chambre : profitez des Debussyades, pour redécouvrir Fauré, Vierne, Magnard, ou encore Samazeuilh, des compositeurs qui pour certains aujourd’hui sont encore des figures de l’ombre eclipsées par le notoriété de Debussy et Ravel mais qui méritent amplement d’être redécouverts comme témoins d’une époque où la musique française explorait toutes les directions qui s’offraient à elle… Une pléiade de pianistes, quatuors, instrumentistes feront résonner cette musique aux parfums envoûtants et capiteux des salons parisiens qui avaient tant ému Marcel Proust où Robert de Saint-Loup, se découvrant une passion pour les violonistes… À moins que vous ne préfériez le grand large avec Kazushi Ono à la tête de l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg pour d’autres couleurs sur La Mer, ou l’Orchestre National de France, Daniele Gatti et Alexandre Tharaud rendant hommage à Stravinski et Ravel ? À moins que vous n’emmeniez vos enfants sur le dos de Babar au Carnaval des animaux jouer à l’apprenti sorcier ? Grâce à Roger Muraro, en amoureux, passez une soirée exceptionnelle consacrée à l’œuvre pour piano de Ravel et rencontrez Gaspard de la nuit en esquissant un pas de danse pour des valses nobles et sentimentales… « L’art est le plus beau des mensonges. Et quoiqu’on essaie d’y incorporer la vie dans son décor quotidien, il faut désirer qu’il reste un mensonge sous peine de devenir aussi triste qu’une usine. Le peuple, aussi bien que l’élite, ne viennentils pas y chercher l’oubli, ce qui est encore, une autre forme de mensonge ? » Debussy, alias Monsieur Croche, vous invite au voyage… LAURENT JOYEUX
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Paris ( 1880 – 1920 ) Chabrier 35 65 65
Cochons roses Romance de l’Étoile Couplet des éternuements
Chausson 41
La Chanson perpétuelle op.37
Debussy
38 38 38 38 32, 33 32, 33 32, 33 32, 33 32, 33 32, 33 33 38 38 38 49 34 33, 38 34 36 85 85 62 46 30, 32, 36 32 36 30 30 30, 32
Ariettes oubliées — C’est l’extase langoureuse — Il pleure dans mon cœur — Chevaux de bois Children’s Corner — Docteur Gradus ad Parnassum — Jimbo’s lullaby — Serenade for the doll — The snow is dancing — The little shepherd — Golliwogg’s cake-walk Cinq poèmes de Baudelaire — Le jet d’eau Deux Arabesques Études Estampes Suite Bergamasque Isle Joyeuse Images, deuxième livre Images pour orchestre — Ibéria La Mer Pelléas & Mélisande Préludes, premier livre — Danseuses de Delphes — Voiles — « Les sons & les parfums tournent dans l’air du soir » — Les collines d’Anacapri — Des pas sur la neige
30, 36 30 32 30 30, 32, 33, 36, 37 33, 36 33 37 33, 36 33 33 33, 37 33, 37 32, 38 139 37 40 38
— Ce qu’a vu le Vent d’Ouest — La cathédrale engloutie — La Danse de Puck — Minstrels Préludes, deuxième livre — Brouillards — La Puerta del Vino — Feuilles mortes — Bruyères — Général Lavine-eccentric — La Terrasse des audiences du clair de lune — Ondine — Feux d’artifice Pour le piano Quatuor à cordes op.10 Sonate pour violon & piano en sol mineur Sonate pour violoncelle & piano en ré mineur Trois chansons de Bilitis
Delibes 65
Les filles de Cadix
Dukas 68 99
Ariane & Barbe-Bleue L’apprenti sorcier
Duparc
158
Aux Étoiles, entracte pour un Drame Inédit ( extrait de Poème Nocturne )
Franck 39 72
Quintette pour piano & cordes en fa mineur Quatuor à cordes en ré majeur
Fauré 40
Sonate no1 pour violoncelle & piano en ré mineur op.109
41 41
La Bonne Chanson op.61 Quatuor avec piano no1 en do mineur op.15
Hahn 31 65
Quand je fus pris au pavillon À Chloris
Lekeu 41
Molto Adagio pour quatuor à cordes
Magnard 72
Quatuor à cordes op.16
Massenet 38 65
Nuit d’Espagne Je suis encore toute étourdie ( extrait de Manon )
Messager 65 65
J’ai deux amants Mon rêve
Poulenc 35 65 65 65
L’histoire de Babar, le petit éléphant Violon Deux poèmes de Louis Aragon Les chemins de l’amour
Ravel 147 37
37 65 85 99 116 147 151
Concerto pour la main gauche en ré majeur pour piano & orchestre Sonate pour violon & violoncelle en la mineur « À la mémoire de Claude Debussy » Trio avec piano en la mineur Sur l’herbe Alborada del gracioso Ma Mère l’Oye L’Enfant & les Sortilèges Daphnis & Chloé Pavane pour une infante défunte
151 151 151 151 151 151 151 151 151 151 151 151 151
Sonatine Menuet sur le nom de Haydn Le Tombeau de Couperin Prélude Gaspard de la nuit Jeux d’eaux Miroirs Sérénade grotesque Menuet antique À la manière de… Borodine À la manière de… Chabrier Valses nobles & sentimentales La Valse
Saint-Saëns 158
158 62 99
La Muse & le Poète pour violon, violoncelle & orchestre op.132 Concerto pour violoncelle no1 en la mineur op.33 Concerto pour piano no5 « Égyptien » en fa majeur op.103 Le Carnaval des Animaux
Samazeuilh 39
Quatuor à cordes en ré mineur
Satie 65 65 65 65 65 65
Piège de méduse — Valse — Quadrille Daphénéo Caresse Gnossienne no1
Stravinski 42 62 147
Le Sacre du printemps Le Chant du Rossignol-Suite Pétrouchka
Vierne 40 39
Sonate en si mineur pour violoncelle & piano op.27 Quatuor à cordes op. 12
Rencontre au Prater Vienne, 5 février 2012, 16 h 20
Vienne
De l’aube au crépuscule
LAURENT JOYEUX
Directeur général & artistique
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Vienne serait-elle la capitale musicale de l’Europe d’avant la Première Guerre mondiale ? Assurément, et depuis longtemps. Vienne, depuis Fux, domine par le nombre de créateurs qu’elle a abrités, et dont elle a favorisé l’éclosion des talents. De Haydn et Mozart au centre de ce qu’on a appelé la première école de Vienne, à Schoenberg, Berg, Webern, mentors de la seconde école de Vienne, en passant par Brahms, Mahler, et Wolf, la capitale de l’empire austro-hongrois n’a cessé d’irriguer les terres musicales européennes, centre musical de première importance. C’est à Haydn que l’on doit l’invention de la symphonie, du quatuor à cordes, dont Mozart et Beethoven feront tour à tour exploser la forme. C’est à Schubert que l’on doit cet art si particulier et délicat du Lied, et la composition de pièces pour pianoforte, en dehors du cadre formel de la sonate, s’inspirant de danses populaires viennoises ou allemandes. Brahms est à l’origine de la modernité et une référence très présente pour le jeune Schoenberg. L’Opéra vous propose de vous arrêter sur ces trois temps qui ont fait l’histoire musicale de Vienne : l’époque classique de Mozart, Haydn, et ses prolongements chez Schubert et Beethoven, l’époque post-romantique de Brahms et Wolf, et celle de la naissance de la modernité de Mahler à Berg. Dresser un portrait exhaustif et précis de toutes ces époques foisonnantes est une chimère, aussi s’arrêtera-t-on sur quelques moments phares, et quelques pépites, rares, à découvrir ou redécouvrir. Succombez au charme du Don Giovanni de Mozart sous la baguette de Gérard Korsten, habitué des plus grandes scènes lyriques, et mis en scène par Jean-Yves Ruf. Ne ratez pas la 3e symphonie de Beethoven, le concerto pour violon de Brahms et sa 4e symphonie par les Dissonances et David Grimal. Rêvez d’une vie de héros avec notre nouvel orchestre associé, la SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg, ou retrouvez l’intimité des intermezzi de Brahms et des impromptus de Schubert par Stephen Kovacevich, ou
d’un quatuor de Mozart par les Belcea, ou des Lieder de Mahler ou Wolf par Thomas Bauer, ou encore le Kammerkonzert de Berg avec Isabelle Faust et Alexander Melnikov… À moins que vous ne préfériez le concert du nouvel an et les valses de J. Strauss, ou la 9e de Beethoven dirigée par Roberto Rizzi Brignoli, ou encore redécouvrir les dernières symphonies de Mozart ou de Schubert ? Promenez vous tel un Wanderer traçant sa route en prenant le temps de contempler la nature, et empruntez les pas de ceux qui ont façonné le mythe musical viennois. Vous reprendez bien une Imperial Torte ? N’attendez plus, découvrez ou redécouvrez toutes ces œuvres, portées par des artistes engagés pour la défense de leur art et des valeurs universelles d’égalité, de liberté, de fraternité, dans notre monde d’aujourd’hui. Stefan Sweig, dans le Monde d’hier, décrit avec poésie et nostalgie la Vienne d’avant la guerre et son retour dans son pays dévasté. Il y décrit l’amour des Viennois pour la musique, leur attachement à leur Opéra, même en temps de tempêtes. « Jamais je n’oublierai, par exemple, une représentation à l’Opéra en ces jours d’extrême détresse. On allait à tâtons par des rues à demi plongées dans l’obscurité ( … ) et on payait sa place de galerie avec la liasse de billets de banque qui aurait autrefois suffit à louer une loge de luxe pour toute l’année. On ne retirait pas son pardessus, car la salle n’était plus chauffée, et l’on se serrait contre son voisin pour avoir plus chaud.( … )Personne ne savait s’il serait possible de poursuivre les représentations la semaine suivante, au cas où l’avilissement de la monnaie durerait encore ( … ) Les musiciens de la Philharmonie étaient aussi à leurs pupitres, ombres grises, amaigris et épuisés par toutes les privations, et nous étions nous-mêmes comme des spectres ( … ) Mais le chef d’orchestre levait sa baguette, le rideau s’écartait, et c’était plus merveilleux que jamais. Chaque chanteur, chaque musicien donnait toute sa mesure, car tous sentaient que c’était peut-être la dernière fois qu’ils se produisaient dans cette maison aimée. Et nous écoutions de toutes nos oreilles, comme jamais auparavant, toutes les œuvres, car c’était peut-être la dernière fois.( … ) » LAURENT JOYEUX
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Promenades
viennoises Beethoven 112 83 95
61 76 71 143
Sonate pour piano no30 en mi majeur op.109 Sonate pour piano no32 en do mineur op.111 Trio avec piano no 7 en si bémol majeur op.97 « Trio à l’Archiduc » Concerto pour piano & orchestre no1 en do majeur Symphonie no3 « Eroica » en mi bémol majeur op.55 Symphonie no4 en si bémol majeur op.60 Symphonie no9 en ré mineur op.125
148
53 111
Fux 91
119 54 92 107 54 71 90
Sonate pour piano op.1 Quatre Lieder pour baryton & piano op.2 Sieben frühe Lieder Altenberg-Lieder op.4 Kammerkonzert pour piano, violon & 13 vents op.8 Drei Orchesterstücke op.6 Trois pièces de la Suite lyrique Wozzeck
Brahms 112 112 112 112 160 57
Intermezzi en la majeur op.76 no6 & en la mineur op.76 no 7 Rhapsodie en sol mineur op.79 no2 Capriccio en ré mineur op.116 no7 Rhapsodie en mi majeur op.119 no4 Quatuor à cordes no2 en la mineur op.51 no2 Quatuor à cordes no3 en si bémol majeur op.67
Requiem
Haydn
Trio avec piano en mi majeur Hob. XV :28 76 Concerto pour violoncelle Hob. VIIb no1 en do majeur
148 148 158 107 82
95
148 124
Mahler 119 119
Berg 112
Concerto pour violon & orchestre en ré majeur op.77 Symphonie no4 en mi mineur op.98
Des Knaben Wunderhorn ( extraits ) Rükert-Lieder dans la version originale pour piano & baryton
Mozart 107 75 75 75 75 75 94 95 139 96 160 24 126
Sechs Deutsche Tänze k.600 Sonate en do majeur k.309 Sonate en fa majeur k.332 Sonate en la mineur k.310 Rondo en la mineur k.511 Variations k.265 Sonate pour violon & piano en si bémol majeur k.378 Trio avec piano en do majeur k.548 Quatuor à cordes no18 en la majeur k.464 Quatuor à cordes no19 « Dissonance » en do majeur k.465 Quatuor à cordes no22 en si bémol majeur, k.589 Concerto pour violon & orchestre no4 en ré majeur k.218 Concerto pour clarinette en la majeur k.622
Concerto pour 2 pianos & orchestre no10 en mi bémol majeur, k.365 Airs de concert Symphonie no29 en la majeur k.201 Symphonie no35 « Haffner » en ré majeur k.385 Symphonie no41 « Jupiter » en do majeur k.551 Symphonie concertante pour violon & alto en mi bémol majeur k.364 Serenata Notturna no6 k.239 Don Giovanni
Schubert
112 112 112 94 96
127 82 126 61 24
Klavierstück no2 en mi majeur d.946 op. posth. Impromptu no3 en sol bémol majeur d.899 Impromptu no4 en fa mineur d.935 op. posth. 142 Sonate en la majeur « Grand Duo » d.574 op. posth. 162 Quatuor à cordes no14 « La Jeune fille & la mort » en ré mineur d.810 Symphonie no1 en ré majeur d.82 Symphonie no4 en do mineur d.417 Symphonie no5 en si bémol majeur d.485 Symphonie no8 « Inachevée » en si mineur d.759 Symphonie no9 « La Grande » en do majeur d.944
80 80 80 80
R. Strauss 94 54
Beliebte Annen-Polka op. 137
J. Strauss II 80
J. Strauss II | Webern Schatz Walzer op.418
Sonate pour violon & piano en mi bémol majeur op.18 Ein Heldenleben « Une vie de héros » op.40
Schoenberg 80 92 93 126 111 127
11 Walzer für Streicher Sechs kleine Klavierstücke pour piano Suite op.25 Suite pour orchestre Kammersymphonie no1 op.9 Kammersymphonie no2 op.38
Webern 92
92 94 96 96
J. Strauss I 80
J. Strauss II Neue Pizzicato Polka op.449 J. Strauss II | Berg Wein, Weib und Gesang J. Strauss II & Joseph Strauss Pizzicato Polka J. Strauss II | Schoenberg Rosen aus dem Süden op.388
Lieder pour soprano & piano ( Vorfrühling, Nachtgebet der Braut, Aufblick, Heiter, Gefunden, Liebeslied, Der Tod, Blumengruss, Heimgang in der Frühe, Bild der Liebe ) Fünf Canons nach lateinischen Texten Vier Stücke op.7 Langsamer Satz Six bagatelles op.9
Wolf 57 119
Sérénade italienne en sol majeur Mörike Lieder ( extraits )
Zemlinksy 111
Quatuor à cordes no2 op.15
Nos artistes LES ARTISTES EN RÉSIDENCE DAVID GRIMAL & LES DISSONANCES
Ensemble sans chef d’orchestre fondé en 2004 en résidence depuis quatre ans à Dijon BRICE PAUSET
Né en 1965 à Besançon, compositeur en résidence jusqu’en 2015 GILLES ABEGG
Photographe en résidence, il accompagne fidèlement chaque saison de l’Opéra LES ARTISTES PERMANENTS LE CHŒUR DE L’OPÉRA DE DIJON
Chœur de vingt-quatre choristes, associé aux productions lyriques & aux concerts symphoniques
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Si vous avez un peu de mal à vous y retrouver parmi les 95 levers de rideaux, pas de panique, les artistes sont là pour vous aider ; pourquoi ne pas faire confiance à leurs choix, leurs envies, et partager leurs rêves ? DAVID GRIMAL & LES DISSONANCES aborderont de nouveaux
répertoires dont certains épousent les deux voyages que vous propose l’Opéra de Dijon pour cette saison. Ils poursuivront leur intégrale des symphonies de Beethoven avec une Troisième symphonie « Eroïca », pour rejoindre ensuite Brahms, avec son célèbre Concerto pour violon, et sa dernière symphonie, la Quatrième. Vous pourrez aussi, grâce à eux, redécouvrir L’Offrande musicale de Jean-Sébastien Bach, ou succomber à la rondeur du son de Xavier Phillips dans un concerto pour violoncelle de Haydn, ou encore découvrir la Symphonie de chambre no1 d’Arnold Schoenberg. À moins que vous ne préfériez l’intimité de la musique de chambre, française — avec les sonates de Debussy, Vierne, Fauré — ou viennoise, avec la sonate de Richard Strauss ou le Quatuor « La Jeune fille & la Mort » de Franz Schubert. LE CHAMBER ORCHESTRA OF EUROPE renoue avec la fosse d’orchestre pour un Don Giovanni de Mozart riche en émotions, et trois concerts consacrés à Vienne et aux romantiques allemands avec des solistes comme Leonidas Kavakos, Romain Guyot et David Grimal. EMMANUELLE HAÏM & LE CONCERT D’ASTRÉE présenteront une nouvelle production d’une merveille du répertoire français, l’Actéon de Marc-Antoine Charpentier, petit bijou — c’est un opéra court — d’écriture musicale et vocale, avec une équipe de jeunes chanteurs prometteurs. JOS VAN IMMERSEEL & ANIMA ETERNA BRUGGE poursuivent leur exploration du répertoire français du tournant du siècle et proposent une lecture renouvelée et historiquement informée de Ma Mère l’Oye, la fantastique parti-
tion de Ravel et du Carnaval des animaux de Saint-Saëns. Vous pourrez également les retrouver dans le répertoire viennois classique et romantique avec la fameuse Symphonie Inachevée de Schubert et un programme entièrement consacré à Mozart. Et si le Lied vous attire, ne manquez pas le retour de Thomas Bauer et Jos van Immerseel dans Mahler, Wolf et Berg. L’ORCHESTRE DIJON BOURGOGNE sera en fosse pour le chef-d’œuvre lyrique de Paul Dukas, Ariane & Barbe-Bleue avec Daniel Kawka, avant d’ouvrir la porte des rêves d’enfants avec Casse-Noisette et celles de la joie partagée avec la Neuvième de Beethoven. Deux solistes prestigieux, Pierre Fouchenneret et Arnaud Thorette les rejoignent pour un concert autour de la symphonie concertante. L’exploration de l’œuvre de BRICE PAUSET, compositeur en résidence, continue avec deux œuvres qui offrent des aspects radicalement différents de son travail : sa Quatrième Symphonie—Le Géographe, qui cartographie les rapports entre soliste et orchestre, et la transcription pleine d’humour et de grâce qu’il a réalisée du Casse-noisette de Tchaïkovski. ANDREAS STAIER vous passe la mélancolie dans un programme roboratif autour de Bach et Froberger, et vous offre un jeu de miroirs entre Bach, Vivaldi, Schumann et Chostakovitch, qui comprend deux moments d’exception dans lesquels nous l’attendons tous depuis de nombreuses années : les Concertos pour clavier et une large sélection du Clavier bien tempéré. Enfin, nouveau venu cette année, L’ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE LA SWR BADEN-BADEN UND FREIBURG , une des meilleures phalanges outre-Rhin, qui abordera le répertoire symphonique pour grand orchestre avec notamment Une vie de héros de Strauss, les Trois pièces pour orchestre de Berg, Iberia de Debussy ou Le poème de l’extase de Scriabine.
LES ARTISTES ASSOCIÉS ANDREAS STAIER
Claveciniste & pianofortiste CHAMBER ORCHESTRA OF EUROPE
Ambassadeur culturel de l’Union Européenne JOS VAN IMMERSEEL & ANIMA ETERNA BRUGGE
Cet ensemble belge interprète les œuvres sur instruments authentiques, de Monteverdi à Poulenc
EMMANUELLE HAÏM & LE CONCERT D’ASTRÉE
Fondé en 2000, ensemble baroque associé à l’Opéra de Dijon depuis quatre ans, en résidence à l’Opéra de Lille
ORCHESTRE DIJON BOURGOGNE
Ensemble régional associé participant notamment aux productions lyriques du grand répertoire
SWR SINFONIEORCHESTER BADEN-BADEN UND FREIBURG
Cet ensemble aborde le répertoire symphonique à grand effectif
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À chaque époque son art, à chaque art sa liberté Vienne, 5 février 2012, 11h30
Bojan Z
Auditorium
PIANO Bojan Z
TARIF D
« Soul Shelter » Précédé d’une première partie « ‘round Debussy »
CORÉALISATION
Piano jazz Comment mieux rendre hommage à l’art libre, indépendant, toujours en quête de nouveauté et de renouvellement de Debussy, auquel l’Opéra de Dijon consacre une large part de sa saison comme figure essentielle de la musique française au tournant du siècle, qu’à travers le jazz, dont il vécut les premiers pas, qu’il n’hésita pas à utiliser, et qui n’est pas sans affinité avec le vent de fraîcheur qu’il fit souffler sur la musique ? C’est à Bojan Z qu’il revient donc de lancer cette saison placée sous les auspices de la couleur et des infinies variations de lumières et de timbre. En collaboration avec le Tribu Festival, le pianiste serbe, qui connaît aussi bien les salles du Conservatoire de Belgrade que les scènes les plus hot du Village new-yorkais, prend Debussy au pied de la note et projette sa musique dans les subtils décalages, les impromptus changements de ligne et de direction du jazz dans une improvisation inspirée que n’eut point reniée le compositeur. Tous deux ne sont-ils pas autant fascinés par « tout ce que l’on peut tirer d’un instrument » ? Des cadences impaires de Debussy à la virtuosité rythmique incomparable que Bojan Z s’est créé en se frottant aux classiques comme au folklore de son pays, aux romances hongroises comme aux blues remontant le delta du Mississippi, la transition est évidente. Soul Shelter, son dernier opus à géométrie variable et à la confluence des cultures, nous invite à remettre la musique au centre de ce qui nous rapproche et nous fait, tous, hommes.
MUSIQUE
SEPTEMBRE
jeu 27 20 h
de 5,50€ à 20€
Zutique Productions DANS LE CADRE DE Tribu Festival CI-CONTRE
Reflet Vienne, 4 février 2012, 21 h
23
MUSIQUE
Auditorium
SEPTEMBRE
dim 30 15 h
Classique
Chamber Orchestra of Europe
TARIF A
DIRECTION MUSICALE & VIOLON Leonidas Kavakos
ENSEMBLE ET ARTISTES ASSOCIÉS
PROKOFIEV Symphonie no1 en ré majeur op.25
de 5,50€ à 57€
DURÉE
1 h 30 environ CI-CONTRE
Musikverein Vienne, 5 février 2012, 18 h 30
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MOZART Concerto pour violon no4 en ré majeur k.218
« Symphonie Classique » SCHUBERT Symphonie no9 en do majeur d.944 « La Grande » Vienne 1900 : c’est cette effervescence musicale, intellectuelle et artistique que l’Opéra de Dijon vous invite à découvrir et approfondir tout au long de sa saison 12 – 13. Dans les quelques kilomètres carrés de cette ville longtemps provinciale, où se conjuguent comme nulle part ailleurs les influences de l’ouest et de l’est de l’Europe — et du monde, se trouvent réunies, durant quelques années, dans un empire à la déliquescence masquée par les vertiges de la valse, les personnalités qui vont bouleverser le cours du siècle : Freud, Klimt et la Sécession, Schoenberg et la Seconde École de Vienne, Strauss ( Richard et les autres ), Mahler, Zemlinsky… et à l’ombre de cet extraordinaire bouillon de culture, un futur dictateur peignant des aquarelles. Le xxe siècle, ici, fait sa répétition générale. Mais Vienne 1900 c’est, du moins en musique, aussi et nécessairement Vienne avant 1900, tant les compositeurs qui la font sont issus et imprégnés jusqu’au sang de cette tradition qui se cristallise au même endroit un siècle auparavant autour de quatre noms : Mozart, Haydn, Beethoven et Schubert. C’est ce classicisme générateur de tant d’histoires que le Chamber Orchestra of Europe interroge dans ce programme avec le jeune Mozart à la croisée des styles européens dont naîtra cette nouvelle manière, avec Schubert qui l’ouvre à tout un nouveau monde et la projette dans le futur et avec Prokofiev qui dans sa première symphonie fait revivre la clarté tonale, la structure des thèmes et le caractère général d’un style désormais… classique.
Debussyades Lumières sur la mer Pourville, 29 janvier 2012, 13h20
3 10 Octobre Mercredi 3 20 h
Jeudi 4 20 h
Auditorium
Grand Théâtre
MUSIQUE
Debussy
& la Russie
Seule la scène des rubans
Vendredi 5 14 h & 16 h
19 h 30
MUSIQUE
Grand Théâtre
Debussy pour les enfants
Samedi 6 16 h GOÛTER
Grand Théâtre
Babar
& les autres
TRAVERSES
18 h 30
CONCERT COMMENTÉ
CONCERT LECTURE
Plateau de l’Auditorium
Voyage avec
Monsieur Croche
21 h
MUSIQUE
Auditorium
Debussy Estampes Vanessa Wagner
20 h
22 h
Auditorium
Auditorium
MUSIQUE
& Debussy
Karine Deshayes
Dimanche 7 11 h
15 h
17 h
Auditorium
Auditorium
Auditorium
Claire Désert
Xavier Phillips
Mardi 9 20 h
Mercredi 10 20 h
Auditorium
Auditorium
du Printemps
du Printemps
Plateau de l’Auditorium
Concert commenté
Ravel
MUSIQUE
Debussy
MUSIQUE
Quatuor Manfred
DANSE
Le Sacre
MUSIQUE
Debussy | Fauré | Vierne
& Philippe Cassard
MUSIQUE
La Bonne Chanson
Debussyades Durant les quarante années qui séparent la guerre de 1870 et la Première Guerre mondiale, Paris est le théâtre d’un renouveau artistique majeur qui touche tous les domaines : en peinture, avec les impressionnistes puis les cubistes, en littérature avec les symbolistes, les décadents et la naissance de la pataphysique de Jarry qui annonce Dada et les surréalistes, en musique avec la nouvelle école française qui, à la suite de César Franck et en lien avec cette effervescence des lettres et des couleurs, s’émancipe progressivement du modèle germanique et wagnérien et part à la recherche de nouvelles formes, de nouvelles sonorités et de nouvelles combinaisons de timbres. C’est toute une nouvelle esthétique, ou plus exactement, pour rendre justice à ce bouillon de cultures d’où surgit la modernité, de nouvelles esthétiques qui s’emparent des créateurs pour répondre à la sensibilité du jour. La Grande Guerre, avec son cortège d’horreurs et sa remise en cause radicale des espoirs en le progrès et la civilisation viendra faucher ce blé en herbe comme les corps sous les rafales des mitraillettes. C’est un voyage dans ce monde, à la fois fin et début d’une époque que vous proposent ces Debussyades. Autour de cette figure majeure de Claude de France, comme il s’appelait lui-même, viennent graviter les satellites, connus ou inconnus, qui ont permis, chacun à leur manière, le miracle de ces quarante glorieuses de la culture. Non comme on visite le grenier plein de souvenirs fanés de la maison familiale, mais pour rendre à nouveau vivant, le temps d’un concert, le monde qui fut celui des joies, des peines et des folles espérances de la jeunesse de 1900.
LAURENT JOYEUX
Directeur général & artistique
DANSE
Le Sacre
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MUSIQUE
Auditorium OCTOBRE
mer 3 20 h TARIF C
de 5,50€ à 33€
* piano Bechstein, 1920, collection Urs Bachmann DURÉE
1 h 30 environ
Debussy
& la Russie PIANO Alexei Lubimov *
DEBUSSY Préludes – premier livre :
« Les sons & les parfums tournent dans l’air du soir », Les collines d’Anacapri, La cathédrale engloutie, Minstrels, Des pas sur la neige, Ce qu’a vu le Vent d’Ouest | Préludes – deuxième livre SCRIABINE Deux poèmes op.32 | Cinq Préludes op.74 | Sonate no9 « Messe noire » op.68 Les sons et les parfums franco-russes tournent dans l’air du soir… Étudiant sans le sou, c’est en Russie que Debussy passe ses vacances comme musicien de la riche Mme von Meck, mécène secrète de Tchaïkovski… Mais le peu d’attirance de Debussy pour le compositeur russe, et celle un peu trop vive qu’il éprouve pour la fille de sa bienfaitrice mettent un terme à ces activités estivales. La Russie, cependant, ne disparaîtra pas pour autant de sa vie. Il faut dire que c’est toute la vie française qui en est alors imprégnée : des emprunts russes au pont Alexandre III , l’Alliance FrancoRusse, axe stratégique majeur de la France contre le danger allemand, stimule les échanges de toute nature entre les deux pays, qui culmineront en matière culturelle avec les Ballets Russes de Diaghilev et l’impact des premières partitions de Stravinski… On ignore si Debussy a pu entendre la musique de Scriabine lors de son voyage à Moscou de 1913 ; il ne fait en tout cas mention nulle part de ce compositeur. Et pourtant, le matérialiste délicatement jouisseur et le mystique de l’extase théosophique ont en commun leur recherche sur la couleur comme nouvel élément structurant de la partition, sur les associations sensorielles synésthésiques — voir les sons et entendre les couleurs — , et leur volonté de sortir des échelles tonales courantes. C’est cette étrange conjonction entre deux artistes si différents par ailleurs qu’explore ce soir Alexei Lubimov, à la recherche des mystérieuses correspondances baudelairiennes.
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Seule la scène des rubans La scène des rubans de La Princesse de Clèves de Madamede La Fayette, en paroles & musique, et plus encore, avec : SOPRANO Raquel Camarinha MEZZO-SOPRANO
Dorothée Thivet BARYTON Florent Baffi PIANO Nicolas Chesneau MISE EN SCÈNE Emmanuelle Cordoliani
TRAVERSES
Grand Théâtre OCTOBRE
jeu 4 20 h TARIF C
de 5,50€ à 33€
DURÉE 1h30
sans entracte
À PARTIR DE 15 ans
ŒUVRES DE Mozart, Hahn, Debussy, Haydn
MAIS AUSSI Weill, Grillet, Molière ( Tartuffe ), Janequin, Bashung et Peggy Lee ( Fever ), Berio, un peu de Lully, de Kurtág, et d’autres encore !
« Elle était sur un lit de repos, avec une table devant elle, où il y avait plusieurs corbeilles pleines de rubans ; elle en choisit quelques-uns, et Mr de Nemours remarqua que c’étaient des mêmes couleurs qu’il avait portées au tournoi. Il vit qu’elle en faisait des nœuds à une canne des Indes, fort extraordinaire, qu’il avait portée quelque temps et qu’il avait donnée à sa sœur, à qui Mme de Clèves l’avait prise sans faire semblant de la reconnaître pour avoir été à Mr de Nemours. » C’est à partir de cette scène célèbre de La Princesse de Clèves, dans laquelle l’héroïne, ignorant que l’homme qu’elle aime et à qui elle se refuse l’observe, se laisse aller à la contemplation de son portrait « avec une attention et une rêverie que la passion seule peut donner », qu’Emmanuelle Cordoliani, metteur en scène passé maître dans l’art de créer des chemins de traverse entre les publics et les œuvres, tisse ce spectacle hors normes qui mêle paroles et musiques. Autour du texte de Mme de La Fayette se donnent ainsi rendez-vous Molière, Lully, Mozart, Haydn, Reynaldo Hahn et Debussy, mais aussi Bashung, Peggy Lee et Berio ! Ce ne sont plus seulement les sons et les parfums qui tournent dans l’air du soir, mais les sentiments amoureux, tels qu’en eux-mêmes l’éternité les changent, à travers les figures artistiques que les hommes leur ont données au fil du temps…
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MUSIQUE
Grand Théâtre OCTOBRE
ven 5 14 h ven 5 16 h TARIF SCOLAIRE
5,50€
DURÉE
1 h environ
Debussy
pour les enfants PIANO Claire-Marie Le Guay
DEBUSSY Children’s Corner ( extraits ) | Préludes ( extraits ) SOFIA GOUBAÏDOULINA Les Jouets Musicaux ( extraits )
MOUSSORGSKI Jeux d’enfants – Les quatre coins
Debussy et Moussorgski vous accompagnent dans leur coin des enfants… C’est pour sa fille Chouchou que Debussy écrit Children’s corner ( le coin des enfants ) en 1908, où le petit berger regarde par la fenêtre la neige tomber au dehors, les poupées ont droit à des sérénades et les éléphants de bois des berceuses. Peu de virtuosité digitale dans ces pièces ciselées par l’amour d’un père, mais beaucoup de virtuosité du cœur : il y faut le toucher subtil, la nuance, la sensibilité, l’imagination de qui n’a pas oublié le temps de ses culottes courtes… Tout le sérieux et la gravité que seuls les enfants savent mettre dans leurs jeux. Autour de ces pièces espiègles et doucement mélancoliques, Claire-Marie Le Guay convie Moussorgski, que Debussy admirait lorsque tous l’ignoraient— « Personne n’a parlé à ce qu’il y a de meilleur en nous avec un accent plus tendre et plus profond » disait-il de lui — , et qui lui aussi a su comme rarement évoquer cet univers sans infantilisme, et la compositrice contemporaine germano-russe Sofia Goubaïdoulina. Cette dernière, comme Debussy, a du d’abord lutter contre l’enseignement traditionnel de la musique pour pouvoir faire entendre la voix personnelle qui est la sienne, intensément mystique. Ses Jouets musicaux évoquent bien sûr son enfance, quand elle partageait avec sa sœur des jeux au clavier : « Jeux libres de mains et de sons qui m’ont amenée à considérer le piano non pas comme un objet d’études fastidieuses mais au contraire comme un champ ludique d’expériences physiques et sensorielles originales. » Comme Debussy en somme…
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Voyage avec
CONCERT LECTURE
Monsieur Croche
Plateau de l’Auditorium
PIANO Guillaume Coppola
TARIF C
RÉCITANT François Castang
DEBUSSY Children’s Corner ( extraits ) | Préludes ( extraits ) Et des extraits de textes & correspondances de Claude Debussy.
Un voyage avec Debussy écrivain ! « Monsieur Croche avait une tête sèche et brève, des gestes visiblement entraînés à soutenir des discussions métaphysiques ( … ), son allure générale donnait l’impression d’un couteau neuf. Il parlait très bas, ne riait jamais, parfois il soulignait sa conversation par un muet sourire qui commençait par le nez et ridait toute sa figure comme une eau calme dans laquelle on jette un caillou. ( … ) Tout de suite, il sollicita ma curiosité par une vision particulière de la musique. Il parlait d’une partition d’orchestre comme d’un tableau, sans presque jamais employer de mots techniques, mais des mots inhabituels, d’une élégance mate et un peu usée qui semblait avoir le son des vieilles médailles. » C’est ainsi que Mr Croche, le double sombre et cassant que Debussy s’invente dans ses articles de critique musicale, fait son entrée. Visiblement inspiré par Mr Teste de Valéry, il pourfend d’un ton cassant les contre-vérités musicales et rêve d’une musique plus libre et imaginative… Guillaume Coppola et François Castang nous invitent à découvrir un aspect moins connu de Debussy : l’écrivain, dont la plume, dans ses articles ou sa correspondance, n’est pas sans rappeler sa musique — même refus de l’éloquence, mêmes images et métaphores délicates et inattendues qui surgissent au détour de la phrase, même ironie parfois cruelle mais toujours aiguisée — et nous en donnent la preuve par quatre-vingt huit en blanc et noir !
OCTOBRE
ven 5 19 h 30 de 5,50€ à 33€
DURÉE 1 h 20
sans entracte
POUR ALLER PLUS LOIN
Conférence Foyer Bar de l’Auditorium OCTOBRE
ven 5 18 h Jean-Francois Gautier « La révolution esthétique de Debussy »
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OCTOBRE
Debussy | Estampes
TARIF D
PIANO Vanessa Wagner
DURÉE 1 h
DEBUSSY Estampes
MUSIQUE
Auditorium ven 5 21 h
de 5,50€ à 20€
sans entracte
Vanessa Wagner DUSAPIN Trois Études
DUTILLEUX Trois Préludes DEBUSSY Isle Joyeuse
Toujours le piano de Debussy avec Vanessa Wagner, une des meilleures pianistes de sa génération depuis dix ans. Au centre du concert, L’Isle joyeuse, pièce complètement inhabituelle dans l’art du compositeur : fougueuse, d’une écriture pianistique somptueuse qui ferait songer à Liszt, soulevée par le souffle du grand large. Contemporaine du long travail sur La Mer, elle reste associée, bien qu’esquissée un an auparavant, à la fuite à Jersey de 1904, lorsque Debussy quitte précipitamment sa femme Lilly et se rend sur l’île avec sa maîtresse, Emma Bardac, qui vient d’abandonner son mari et s’apprête à épouser le compositeur. Et il y a en effet dans cette partition géniale, quelque chose de cette allégresse irrésistible qui nous saisit lorsque un nouvel amour enfle nos voiles, ce soudain sentiment d’être plus en vie que jamais, débordant de feu comme un soleil éclatant. Quel contraste avec Les Estampes des mêmes années, qui inaugurent pourtant la période de haute maturité du compositeur après Pelléas, avec leur esprit vagabond et poétique qui se laisse emporter par les pays lointains et les beautés sans cesse changeantes de la nature. « Quand on n’a pas le moyen de se payer des voyages, il faut suppléer par l’imagination » écrivait Debussy à son éditeur Durand : des pagodes orientales — le compositeur était resté fasciné par la musique javanaise lors de l’exposition universelle de 1889 — aux touffeurs des soirées andalouses vite balayées par la fraîcheur d’un bouillonnant jet d’eau, le piano se colore de sonorités jamais expérimentées auparavant.
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Babar
Grand Théâtre
BABARYTON Paul-Alexandre Dubois
TARIF F
& les autres PIANO Françoise Tillard
POULENC L’histoire de Babar, le petit éléphant
GOÛTER
OCTOBRE
sam 6 16 h
de 5€ à 8€
DURÉE 1 h
Et autres histoires d’animaux en musique : cochons roses de Chabrier, baleine & araignée à moustache de Kosma, et autres bestioles de Bizet, Chausson, Ravel, etc., le tout farci de lectures de textes animaliers d’Alexandre Vialatte Autour de L’Histoire de Babar de Poulenc, le babaryton PaulAlexandre Dubois et sa complice Francoise Tillard invitent petits et grands à découvrir l’histoire des animaux en musique, des cochons roses de Chabrier aux baleines et araignées à moustache de Kosma et autres bestioles improbables qui peuplent l’imagination des compositeurs comme le chat de Baudelaire. À savourer en famille avant l’autre ménagerie musicale qui vous attend en janvier !
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CONCERT COMMENTÉ
Plateau de l’Auditorium OCTOBRE
sam 6 18 h 30
TARIF D
Concert commenté Debussy
de 5,50€ à 20€
PIANO & PRÉSENTATION Florent Boffard
DURÉE
DEBUSSY Images – deuxième livre :
1 h environ
Cloches à travers les feuilles, Et la Lune descend sur le temple qui fut, Poissons d’or CHOPIN Barcarolle en fa dièse majeur, op.60 DEBUSSY Préludes – premier livre : Voiles, Ce qu’a vu le vent d’Ouest | Préludes – deuxième livre : Brouillards L’Opéra de Dijon vous propose cette nouvelle formule de concert commenté pour pénétrer au cœur des œuvres. Du piano au micro et du micro au piano, Florent Boffard nous invite à passer derrière les lignes de la partition, à la rencontre du mystère debussyste, à travers certains des plus beaux de ses Préludes pour piano. Et pourquoi Chopin ? Parce que par bien des aspects, Debussy sut s’en inspirer, qui lui vouait une sincère admiration. Son professeur de piano, qui sut ouvrir le monde de la musique au jeune garçon de modeste origine en lui offrant gratuitement leçons et au-délà, éducation artistique, n’était autre que Mme Mauté de Fleurville, belle-mère de Verlaine et ancienne élève de Chopin. Elle lui transmit les principes du legato et de l’attaque effleurée des touches, secrets de la technique de Chopin qui marqua tant le jeu de Debussy que sa propre production pianistique. « Je lui dois le peu de piano que je sais » dira-t-il plus tard. Professeur remarquable, puisqu’en deux années, elle sut le préparer au concours d’entrée du Conservatoire. Sans elle, le futur compositeur aurait-il échappé à la carrière de marin que lui préparait son père ? C’est donc le fil de cette tradition chopinienne que suivra Florent Boffard, ancien membre de l’Ensemble Inter Contemporain et professeur au CNSM de Lyon, en tentant de répondre à la question ultime : Comment devient-on Debussy ?
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Ravel & Debussy
VIOLON David Grimal
VIOLONCELLE Xavier Phillips PIANO Claire Désert
DEBUSSY Sonate pour violon & piano en sol mineur
RAVEL Sonate pour violon et violoncelle en la mineur
( « À la mémoire de Claude Debussy » ) RAVEL Trio avec piano en la mineur DEBUSSY Préludes – deuxième livre : Feuilles Mortes, Ondine, Feux d’Artifice
MUSIQUE
Auditorium OCTOBRE
sam 6 20 h
TARIF C
de 5,50€ à 33€
DURÉE 2 h AVEC LE SOUTIEN
de Art & Fact Architecture
Debussy et Ravel… Les deux noms sont associés dans l’esprit de tout mélomane lorsqu’il s’agit de musique française de ces premières années du xxe siècle… Et pourtant, les relations entre les deux compositeurs furent extrêmement complexes et parfois teintées des rivalités avivées par les stériles querelles de leurs thuriféraires respectifs sur la paternité de telle ou telle idée ou invention… Bien que la différence d’âge entre les deux compositeurs soit importante — Ravel a treize ans de moins que Debussy — l’influence fut en effet à double sens entre ces deux génies. La formation même de Ravel se fit à une époque où Debussy représentait la pointe aiguë de l’avant-garde musicale française, et son art indépendant et iconoclaste ne pouvait qu’exercer son emprise sur le jeune musicien. Mais à rebours, dès ses premières œuvres publiées, Ravel fut un aiguillon permanent pour son aîné, qui voyait une relève à la personnalité musicale bien affirmée pointer le bout de son nez, le poussant à remettre sans cesse son art en question, d’autant plus que les territoires musicaux qu’ils exploraient étaient souvent proches. Mais l’estime artistique réciproque qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre n’en fut jamais véritablement remise en cause, bien que leurs relations personnelles soient quasi inexistantes. Deux membres éminents des Dissonances et la pianiste renommée Claire Désert nous entraînent dans cette relation ambiguë grâce à trois chefs-d’œuvre de leur musique de chambre, où la dernière partition achevée d’un Debussy rongé par le cancer dialogue avec celle que Ravel écrivit en hommage au musicien disparu…
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MUSIQUE
Auditorium OCTOBRE
sam 6 22 h
TARIF C
de 5,50€ à 33€
DURÉE
1 h 30 environ
Karine Deshayes
& Philippe Cassard MEZZO-SOPRANO Karine Deshayes
PIANO Philippe Cassard
DEBUSSY Deux Arabesques MASSENET Nuit d’Espagne
GOUNOD L’Absent
Claire Désert QUATUOR MANFRED
VIOLONS Marie Béreau, Luigi Vecchioni
ALTO Emmanuelle Haratyk
VIOLONCELLE Christian Wolff PIANO Claire Désert
BIZET Ouvre ton cœur | La Coccinelle
VIERNE Quatuor à cordes op.12
Bergamasque | Le jet d’eau ( Cinq poèmes de Baudelaire ) | C’est l’extase langoureuse, Il pleure dans mon cœur, Chevaux de bois ( Ariettes oubliées )
FRANCK Quintette pour piano et cordes en fa mineur
DEBUSSY Pour le piano | Trois chansons de Bilitis | Suite
L’âme extraordinairement sensible de Debussy ne pouvait que trouver dans la poésie de son temps l’écho de ses propres préoccupations artistiques. Ses mélodies, une centaine écrite à partir des plus grands poètes de l’époque —Verlaine, qu’une secrète affinité unie au compositeur, Mallarmé, Baudelaire — sont une part essentielle de son œuvre. La mezzo Karine Deshayes, habituée des grandes scènes européennes, met sa voix chaleureuse et son goût parfait au service d’un florilège de ces délicates évocations poétiques et musicales, en compagnie de Philippe Cassard, rare pianiste qui fait merveille dans ce répertoire dont il connaît toutes les subtilités. Du premier trésor des Ariettes oubliées où l’art de Verlaine fait trouver au jeune Debussy la voie de son style inimitable, aux Chansons Bilitis, rêveries antiques de son ami Pierre Louÿs qui sont une anticipation magistrale de la prosodie magique de Pelléas, en passant par Jet d’eau, un des cinq poèmes de Baudelaire que Debussy met en musique sous l’emprise de l’influence wagnérienne qu’il subit alors, ils mettent tous deux en parallèle les évanescents pastels de ces miracles d’orfèvrerie scintillants avec des pièces pour piano seul des mêmes années, qui retrouvent cette inspiration symboliste qui est une des plus riches conquêtes de l’art français.
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Quatuor Manfred
SAMAZEUILH Quatuor à cordes en ré mineur
MUSIQUE
Auditorium OCTOBRE
dim 7 11 h
TARIF C
de 5,50€ à 33€
DURÉE
1 h 30 environ EN PARTENARIAT AVEC le Palazzetto
Bru Zane – Centre de musique romantique française.
Excursion dans la musique française qui a fleuri à l’ombre des grandes figures qui dominent le siècle ! Le Quintette de César Franck fit l’admiration de Debussy et marque par son intensité dramatique, la complexité de sa construction et sa diversité d’expression, l’éclosion d’une véritable musique de chambre française après un siècle dominé par la tradition chambriste d’outre-Rhin. Il eut un impact considérable sur tous les compositeurs qui suivirent, de D’Indy à Fauré et de Chausson à Schmitt. C’est cette tradition que prolonge Louis Vierne, qui fut l’élève de Franck — et le professeur de Maurice Duruflé — , à travers ce Quatuor à cordes d’une fougue juvénile irrésistible, composée quatre ans seulement après la mort de son professeur. Gustave Samazeuilh commence à peine à sortir du purgatoire : ses œuvres peu nombreuses, qui datent principalement d’avant la Seconde Guerre mondiale—il meurt en 1967—sont pourtant le chaînon manquant entre le style roboratif et charpenté de l’école franckiste et les audaces et recherches colorimétriques de Debussy. Son Quatuor— qu’il faut absolument redécouvrir— s’inscrit d’ailleurs dans une filiation évidente avec celui du premier à travers des tournures rythmiques et mélodiques et une utilisation de la gamme par tons entiers qui sont comme un hommage — ce qui n’empêche pas cette personnalité singulière de se montrer tout autant beethovénienne en « récapitulant » les mouvements précédents au début du finale, à l’instar de la Neuvième symphonie.
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MUSIQUE
Auditorium OCTOBRE
dim 7 15 h
TARIF C
de 5,50€ à 33€
DURÉE
1 h 30 environ
Debussy | Fauré | Vierne Xavier Phillips
VIOLONCELLE Xavier Phillips PIANO Florent Boffard VIERNE Sonate en si mineur pour violoncelle & piano op.27
FAURÉ Sonate no1 pour violoncelle & piano en ré mineur op.109
DEBUSSY Sonate pour violoncelle & piano en ré mineur
Après, dans la matinée, l’œuvre de jeunesse qu’est le Quatuor, Louis Vierne revient avec sa Sonate pour piano & violoncelle de quinze ans postérieure. Œuvre de la maturité donc, mais d’une période sombre de la vie du compositeur, pourtant déjà chargée d’épreuves : après y avoir consacré ces quinze dernières années de manière bénévole, il voit lui échapper la classe d’orgue— son instrument de prédilection —du Conservatoire. Profondément blessé par cette injustice, il se jette dans la composition de cette sonate qui a la violence d’un véritable cri de colère et de volonté de vaincre malgré tout, d’une concentration de pensée, d’une perfection formelle et d’une véhémence brûlante qui laisse l’auditeur comme cendres. Xavier Phillips et Florent Boffard l’entourent amoureusement de deux autres partitions exceptionnelles. La Sonate pour violoncelle & piano de Debussy, qui devait primitivement s’appeler Pierrot fâché avec la lune, fait partie de ces trois dernières sonates que le compositeur déjà malade compose, dans un monde en guerre, avec le désir de retrouver la richesse et la simplicité du style des compositeurs baroques français, Couperin et Rameau en tête. Véhémente mais préférant s’éteindre le plus souvent dans la dissolution mystérieuse, elle retrouve cette « fantaisie dans la sensibilité » que Debussy, enjambant deux siècles de musique, partait chercher chez les musiciens du Grand Siècle à l’heure où les canons allemands résonnaient. Quasi contemporaine, celle de Fauré, œuvre secrète, sobre et virile, nous ouvre l’univers unique et intime de ce compositeur majeur.
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La Bonne Chanson ENSEMBLE CONTRASTE
VIOLONS Pierre Fouchenneret, Maud Lovett
ALTO & DIRECTION ARTISTIQUE Arnaud Thorette VIOLONCELLE Antoine Pierlot
PIANO & DIRECTION MUSICALE Johan Farjot MEZZO-SOPRANO Karine Deshayes
MUSIQUE
Auditorium OCTOBRE
dim 7 17 h
TARIF C
de 5,50€ à 33€
DURÉE
1 h 30 environ
LEKEU Molto Adagio pour quatuor à cordes
FAURÉ La Bonne Chanson op.61 | Quatuor avec piano no1 en do mineur op.15 CHAUSSON La chanson perpétuelle op.37
Autre élève de César Franck, qui vit se constituer autour de lui une véritable « Bande à Franck » qui allait irriguer toute la vie musicale française de la Belle époque, Guillaume Lekeu, belge lui aussi, eut une carrière des plus brèves : il meurt à vingt-quatre ans seulement du typhus, laissant derrière lui une petite quinzaine d’œuvres dont ce Molto adagio de 1887 — le compositeur a alors dix-sept ans — qui illustre dans l’esprit de son auteur, comme Haydn l’avait fait avant lui, les paroles du Christ : « Mon âme est triste jusqu’à la mort. » L’Ensemble Contraste et Karine Deshayes nous offrent ensuite La Bonne Chanson, autre inspiration verlainienne après les Ariettes oubliées, mais cette fois sous la plume de Fauré, qui la dédie à Emma Bardac, future femme de Debussy… Cette femme élégante, sensible et cultivée aura donc été la muse de deux des plus grands compositeurs français… Du cycle de Verlaine, Fauré choisit neuf poèmes qui forment une histoire, celle d’un amour vécu de sa naissance à l’accomplissement des noces ouvrant sur une autre vie. Mais dans la vie amoureuse le bonheur est rare : dans La chanson perpétuelle de Chausson, partition bouleversante, c’est la femme abandonnée qui chante sa complainte, qui comme son malheur n’a pas de fin… Contemporain du fameux Quintette de Franck donné le matin même de ces Debussyades, son Quatuor avec piano no1 est resté, par la beauté de ses thèmes et l’étoffe somptueuse et rare qu’il propose, une expression de la quintessence de l’art magnifique du compositeur.
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DANSE
Auditorium OCTOBRE
mar 9 20 h mer 10 20 h TARIF C
de 5,50€ à 33€
PRODUCTION
Centre chorégraphique national de Grenoble COPRODUCTION
Théâtre national de Chaillot avec le soutien de la MC2 Grenoble * Igor Stravinski, version dirigée & enregistrée ( 1960 ) par Igor Stravinski avec le Columbia Symphony Orchestra DURÉE 1 h POUR ALLER PLUS LOIN
Bord-plateau OCTOBRE
mar 9 Rencontre avec Jean-Claude Gallotta à l’issue de la représentation Soirée étudiante
OCTOBRE
mer 10 voir page 173 CI-CONTRE
Rondes printanières Paris, 19 février 2012, 18 h 15
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Le Sacre
du Printemps
précédé de « Tumulte » et « Pour Igor »
CHORÉGRAPHIE Jean-Claude Gallotta
ASSISTÉ DE Mathilde Altaraz DRAMATURGIE Claude-Henri
Buffard COSTUMES Jacques Schiotto & Marion Mercier assistée d’Anne Jonathan LUMIÈRES Dominique Zape assisté de Pierre Escande DÉCORS Jeanne Dard MUSIQUE Le Sacre du Printemps * PAYSAGE SONORE ( I – Tumulte, II - Pour Igor ) Strigall
INTERPRÈTES Cécile Renard, Alexane Albert, Matthieu Barbin, Agnès Canova, Ximena Figueroa, Ibrahim Guétissi, Mathieu Heyraud, Georgia Ives, Cécile Renard, Gaetano Vaccaro, Thierry Verger, Stéphane Vitrano, Béatrice Warrand, Thalia Ziliotis
Ce fut le scandale musical des années d’avant-guerre : avec ses rythmes asymétriques martelés, ses répétitions hypnotiques et sa manière d’utiliser les instruments à la limite de leurs possibilités sonores, Le Sacre prenait de manière fracassante une option sur l’avenir de la musique. Mais on oublie parfois que c’est surtout la chorégraphie de Nijinski qui avait suscité l’indignation… Donné en concert la même année, Le Sacre ne provoquait aucune réaction ! Il resta œuvre de concert jusqu’à la prodigieuse chorégraphie de Maurice Béjart en 1959 qui rendait l’œuvre à sa destination première, lui redonnant cette dimension théâtrale, montrant les rythmes et les coups de boutoirs de la partition prendre sens dans le geste du danseur qui les prolonge et leur donne leur pleine résonance expressive. Aujourd’hui, c’est Jean-Claude Gallotta, qui avoue avoir eu ses premiers rêves chorégraphiques en écoutant Le Sacre sur la vieille platine Teppaz de son enfance, qui remet l’œuvre dans les pas et les mouvements des corps en transe, en choisissant comme bande son la version originelle de 1913 ( plus crue et violente encore que la révision de 1947 ) dirigée par Stravinski lui-même.
Pelléas & Mélisande Debussy
Les racines d’Allemonde Varengeville, 29 janvier 2012, 12h40
OPÉRA
Grand Théâtre OCTOBRE
sam 13 20 h dim 14 15 h
TARIF B
de 5,50€ à 44€
Pelléas & Mélisande
Debussy Drame lyrique en 5 actes
PRODUCTION
LIVRET Maurice Maeterlinck
COPRODUCTION
ARRANGEMENT MUSICAL
Muziektheater Transparant
Concertgebouw Brugge, Den Nye Opera ( Bergen, Norvège ) & Ensemble Oxalys CRÉÉ à l’Opéra
Comique de Paris le 30 avril 1902 DURÉE 2h environ
sans entracte
EN FRANÇAIS
MUSIQUE Claude Debussy
POUR ENSEMBLE DE CHAMBRE Annelies Van Parys DIRECTION MUSICALE Marit Strindlund MISE EN SCÈNE Wouter Van Looy
VIDÉO Vivian Cruz, Hectór Cruz & Wouter Van Looy DÉCORS Wouter Van Looy
MÉLISANDE Diana Higbee
PELLÉAS Florian Just
GOLAUD Andreas Jankowitsch
GENEVIÈVE Marie-Noële Vidal
ARKEL YNIOLD Matthis Perreaux ENSEMBLE INSTRUMENTAL OXALYS
46
Au cœur d’une forêt profonde, le prince Golaud découvre une jeune femme mystérieuse, en pleurs près d’une fontaine. Elle ne lui dit que son nom, Mélisande, mais accepte de le suivre au château de son grand-père Arkel, le vieux roi d’Allemonde. Dans ce château vieux et froid, où le soleil ne pénètre jamais et où la tristesse semble suinter des murs mêmes, une étrange complicité naît entre la jeune épouse qui semble porter le poids douloureux d’un terrible secret et son beau-frère Pelléas, jeune homme rêveur qui lui apporte un peu de lumière. Sous le regard absent du vieux Roi, le destin resserre peu à peu les fils de la tragédie… La création de Pelléas en 1902 est une date cruciale dans l’histoire de la musique française. Dans le flou poétique et symboliste du texte de Maeterlinck, Debussy trouve la matière d’un chef-d’œuvre qui ouvre vers des horizons dégagés de l’éloquence wagnérienne qui domine et paralyse — par sa réussite — l’opéra du tournant du siècle. On qualifia d’impressionnisme cette musique qui, comme la poésie de Verlaine, « préfère l’impair / Plus vague et plus soluble dans l’air / Sans rien en lui qui pèse ou qui pose », cherche l’expression dans l’économie et s’attache aux infinies nuances de la couleur. Et comme le mouvement pictural, c’est à une nouvelle sensibilité qu’elle s’adresse, où les sens se confondent et se mélangent, où la perception s’ouvre à l’indicible, où le mystère naît de la précision et ne se dévoile jamais entièrement. L’art, une fois encore, réenchantait le monde. Dans cette production du Muziektheater Transparant, l’ensemble Oxalys pousse l’économie plus loin et soumet l’art debussyste à l’épreuve alchimique de la réduction : les seuls quintette à cordes, à vent, harpe et percussions, trouvent l’essence de la couleur et du style. Après ( After ) The fairy Queen vu à Dijon en 2009, le metteur en scène Wouter Van Looy fait entrer son univers peuplé d’images étrangement inquiétantes en résonance avec un texte et une musique qui semblent faits pour la beauté de ces visions évanescentes.
POUR ALLER PLUS LOIN
Avant-concert Foyer du Grand Théâtre OCTOBRE
sam 13 19 h Rencontre avec Wouter Van Looy Atelier de l’Opéra pour les 5–10 ans OCTOBRE
dim 14 15 h voir page 170
47
Zimerman
Auditorium
PIANO Krystian Zimerman
TARIF A
DEBUSSY première partie communiquée ultérieurement
CI-CONTRE
Debussy DEBUSSY Études
Après l’exceptionnel concert Chopin de mars 2010, Krystian Zimerman revient à Dijon. Souvenez-vous : en 1994, la parution des Préludes par cet artiste rare qui médite chaque nouvelle œuvre de son répertoire pendant des années avant de la présenter au public déchaînait l’enthousiasme ( et parfois l’incompréhension ) des mélomanes, en osant les couleurs franches et crues dans un cycle dont l’approche, à force de se vouloir à tout prix « impressionniste », avait fini par prendre les teintes passées des vieux pastels délavés. Depuis, cette vision singulière mais ô combien ! pertinente en a convaincu plus d’un, et chaque incursion de Zimerman dans l’œuvre de Claude de France est attendue avec impatience. Voici donc les Études, dernier cycle de Debussy pour l’instrument, et comme toutes ses dernières œuvres, longtemps incomprises et considérées comme les produits stériles d’une imagination appauvrie par la maladie. Parce qu’une fois encore, le compositeur refusait de se répéter et cherchait à aller encore de l’avant. Dédiées à Chopin, les Études sont en effet l’aboutissement du piano debussyste, dans l’apparente abstraction de ces études de cas qui s’imposent les contraintes les plus strictes, surgissent non seulement les intuitions les plus révolutionnaires et lourdes d’avenir, mais aussi l’expression la plus subtile et profonde de la poésie du compositeur. Les grands romans de Perec ne sont-ils pas nés d’un défi formel librement assumé ? Avec les Études, Debussy donne le départ d’un OUvroir à MUsique POtentielle encore à venir…
MUSIQUE
OCTOBRE
ven 19 20 h
de 5,50€ à 57€
Lignes de fuite Paris, 15 février 2012, 16 h 05
49
OCTOBRE
Escale à Budapest
TARIF A
BUDAPEST FESTIVAL ORCHESTRA
DURÉE
VIOLON József Lendvay
CI-CONTRE
BARTÓK Chants paysans hongrois BB .107
MUSIQUE
Auditorium sam 20 20 h
de 5,50€ à 57€
1 h 30 environ Le retour du tram Budapest, 3 janvier 2011, 10 h 45
50
DIRECTION MUSICALE Ivan Fischer
BARTÓK Concerto pour violon & orchestre no1 Sz.36 DVOŘÁK Symphonie no8 en sol majeur op.88
Queue de la comète de la saison hongroise de l’année dernière ? Plus que cela ! Car pendant plusieurs siècles, les terres magyares furent sous domination des Habsbourg de Vienne, entretenant avec la capitale autrichienne des rapports tendus, subissant l’influence de sa culture tout en cherchant à préserver leurs caractéristiques nationales propres. Bartók est de ce point de vue une figure centrale : ses premières influences musicales sont austro-allemandes, et sa formation se fait selon les codes et les principes stylistiques en vigueur dans les terres germaniques. La découverte de la musique française, puis plus encore celle de l’immense fond populaire conservé dans les traditions orales des villages hongrois fera l’effet d’une véritable libération grâce à laquelle il pourra donner la pleine mesure à son génie. C’est donc comme un rappel des traditions musicales que le style viennois, par sa réussite et sa diffusion, a aussi étouffées, parfois en les annexant, que doit sonner ce concert. Des Chants paysans hongrois et du Premier Concerto pour violon, écrit pour Stefie Geyer puis morcelé ensuite à la fin de leur liaison, de Bartók le Hongrois à la pastorale Huitième de Dvořák le Tchèque, le Budapest Festival Orchestra, son chef Ivan Fischer et le violoniste József Lendvay ouvrent grand les portes pour une bouffée d’air frais venant de l’est de l’Europe .
Bach | Brahms
Auditorium
LES DISSONANCES
TARIF B
VIOLON Hans-Peter Hofmann ( Bach )
ENSEMBLE ET ARTISTES EN RÉSIDENCE
Les Dissonances VIOLON David Grimal ( Brahms ) FLÛTE Julia Gallego
VIOLE Xavier Phillips CLAVECIN Brice Pauset BACH Offrande musicale
BRAHMS Concerto pour violon & orchestre en ré majeur, op.77
La modernité commence à Vienne en avril 1897 par trois événements presque simultanés. Le 3, un facteur apporte au directeur de l’Association pour des artistes plasticiens viennois une lettre d’un de ses membres éminents : Gustav Klimt lui annonce que lui et ses collègues font sécession et organiseront désormais leur propre exposition. Le mouvement qui allait révolutionner les arts plastiques européens est né. Le 8, Gustav Mahler devient Kapellmeister puis directeur du Staatsoper, inaugurant dix années qui allaient porter l’art lyrique dans la modernité. Le 6, Johannes Brahms, qui vit depuis cinquante ans à Vienne, est porté en terre. Avec lui, c’est toute la musique du xixe, dont il était le dernier représentant, qui se conjugue désormais au passé. Mais si Brahms, en partie à son corps défendant, fut érigé par les conservateurs comme porte-étendard de la vraie tradition musicale contre les « horreurs » de la musique moderne, sa musique, elle, si elle plonge ses racines dans l’héritage beethovénien — comme dans celui de Bach, pour preuve cette Offrande musicale — , aura par ses innovations rythmiques et de conduite du discours, comme la variation évolutive qui fait dériver chaque motif du précédent par modifications successives, une influence considérable sur les compositeurs d’avantgarde et la Seconde École de Vienne en particulier. Ce premier concert des Dissonances de la saison en dresse l’état des lieux avec la partition phare du Concerto pour violon et entame du même coup un nouveau cycle, toujours sans chef d’orchestre, consacré à Brahms. Jusqu’où iront-ils ?
MUSIQUE
OCTOBRE
sam 27 20 h
de 5,50€ à 44€
COPRODUCTION
Les Dissonances, Opéra de Dijon, Cité de la musique DURÉE
1 h 30 environ POUR ALLER PLUS LOIN
Après-concert Foyer Bar de l’Auditorium OCTOBRE
sam 27 22 h Rencontre avec Brice Pauset « L’Offrande musicale » L’Opéra à votre porte voir page 172 CI-CONTRE
Motifs Vienne, 5 février 2012, 13 h 50
53
NOVEMBRE
Vienne
TARIF A
SWR SINFONIEORCHESTER BADEN-BADEN UND FREIBURG
ENSEMBLE ET ARTISTES ASSOCIÉS
DIRECTION MUSICALE François-Xavier Roth
MUSIQUE
Auditorium
ven 9 20 h
de 5,50€ à 57€
Strauss | Berg SOPRANO Camilla Tilling
BERG Drei Orchesterstücke op.6 | Sieben frühe Lieder
DURÉE
R. STRAUSS Ein Heldenleben op.40 ( Une Vie de Héros )
POUR ALLER PLUS LOIN
Rien ne relie Richard Strauss ( sauf le nom ) à la dynastie qui faisait tournoyer toute l’aristocratie viennoise sur ces rythmes ternaires. Vienne sera pourtant sa seconde patrie, dont il deviendra une des idoles. Il partage avec la ville, dont il apprécie la Gemütlichkeit ( art de vivre simplement et confortablement ) un esprit hédoniste, narcissique et plein d’autodérision, comme le veut le proverbe typiquement viennois : « La situation est désespérée mais elle n’est pas sérieuse… » Car sa vie personnelle réelle est bien loin de celle qu’il se fantasme dans Ein Heldenleben ( Une Vie de héros ) qui décrit les combats, amours, adversaire et plus haut accomplissements d’un héros imaginaire alter ego du compositeur ! Ce dernier des grands poèmes symphoniques d’avant 1900 reste l’un des plus exceptionnels, tant par la maîtrise formelle qui combine sans hiatus des éléments fortement hétérogènes que par la puissance du traitement orchestral. La musique d’Alban Berg, véritable Viennois, ne connaîtra guère les honneurs de sa ville. C’est pourtant une des plus essentielles du siècle. D’une expressivité immédiate et bouleversante, alors même qu’elle se fond dans les rigueurs architecturales les plus abstraites de la nouvelle musique, elle est l’expression passionnée d’un véritable romantique dans une époque où celui-ci n’est plus de mise, à l’instar d’Adrian Leverkühn, l’anti-héros du Docteur Faustus de Thomas Mann. Des Sept Lieder de jeunesse où passe l’écho de Schumann aux Trois pièces orchestrales qui rendent hommage à Mahler, François-Xavier Roth et Camilla Tilling ( l’Eve de la Création la saison dernière ) tournent la page du siècle.
1 h 45 environ
Soirée étudiante
NOVEMBRE
ven 9 20 h voir page 173
CI-CONTRE
L’ange de la pharmacie Vienne, 5 février 2012, 13 h 40
54
Quatuor
Auditorium
VIOLONS Alexander Pavlovsky, Sergei Bresler
TARIF C
Jerusalem ALTO Ori Kam VIOLONCELLE Kyril Zlotnikov
MUSIQUE
NOVEMBRE
sam 10 20 h
de 5,50€ à 33€
DURÉE
WOLF Sérénade italienne en sol majeur
1 h 30 environ
en si bémol majeur op.92 BRAHMS Quatuor à cordes no3 en si bémol majeur op.67
Quatuor Vienne, 5 février 2012, 11 h 35
CHOSTAKOVITCH Quatuor à cordes no5
Dans la Vienne des années 1900, Wolf est une figure à part. Condisciple et ami de Mahler au Conservatoire, avec qui il déchaîne au piano les orages des opéras wagnériens au grand dam de sa logeuse qui les mettra dehors, son tempérament ombrageux et sans concession lui ferme les portes des institutions musicales avant de lui ouvrir celles des institutions psychiatriques. Bien que le Lied constitue la partie la plus importante de son œuvre, la musique de chambre n’eut de cesse de le préoccuper : des trois seules œuvres qu’il parviendra à achever, la Sérénade, d’une fraîcheur qui contraste avec l’image tragique souvent accolée au compositeur dont l’œuvre est pleine d’humour et de charme méditerranéen, est la dernière, et la seule qui ait rencontré un relatif succès. On a dit combien l’art de Brahms tourne tout autant ses regards vers l’avenir que vers le passé, et l’influence qu’il eut sur les compositeurs de la modernité. Son troisième et dernier quatuor, s’il s’inscrit dans la tradition viennoise du genre — l’ombre de Haydn y plane souvent — est aussi un aboutissement dans l’art de la variation évolutive et de la complexité rythmique propres au compositeur, et dont Schoenberg se souviendra. Leurs enregistrements des quatuors de Chostakovitch, amplement salués par la critique l’ont montré : Alexander Pavlovsky, Sergei Bresler, Amichai Grosz et Kyril Zlotnikov, qui joue sur le violoncelle de Jacqueline du Pré prêté par Daniel Barenboim, ont passé le cap du jeune quatuor prometteur pour entrer dans le cercle fermé des plus fines lames du quatuor à cordes.
CI-CONTRE
57
TRAVERSES
Plateau de l’Auditorium
NOVEMBRE
mer 14 20 h jeu 15 20 h
TARIF D
de 5,50€ à 20€
DURÉE 1 h 20
sans entracte
POUR ALLER PLUS LOIN
Après-concert NOVEMBRE
mer 14 20 h Rencontre avec les artistes à l’issue de la représentation CI-CONTRE
Saint Nicolas de Malá Strana ? 6 février 2012, 20 h 50
Fin du monde chez Gogo
Histoires d’un cabaret de Prague
Imaginé et mis en scène par Frédérique Smetana & Michal Lázňovský D’APRÈS Jaroslav Hasek, Milena Jesenska, Franz Kafka, Egon Erwin Kisch, Gustav Meyrink, Karel Poláček, Josef Roth, Johannes Urzidil, Franz Werfel DÉCOR Jean-Pierre Benzekri LUMIÈRES Frédéric Sori
UNIVERS SONORE Gilbert Gandil SON Denis Bussene CONSEILLER LITTÉRAIRE Gérard-Georges Lemaire
TRADUCTIONS DES TEXTES Catherine Servant
& Frederika Smetana COMÉDIENS Bruno La Brasca, Alexandr Komlosi, Markéta Potužáková, Frédérique Smetana ET Bertille Puissat – chant , Přemysl Rut – chant & piano, Vit Nermut – violon, Zdeněk Frolik – clarinette & accordéon, Jiří Neužil – piano & claviers Fin du monde chez Gogo ( Chez Goldschmied fut un établissement de nuit particulièrement prisé de la Vieille-ville ) s’inspire d’histoires et de musiques tour à tour drôles, touchantes ou inquiétantes, nées au cœur de la cité de Prague, cité du Golem créé par le Rabbi Löw, mais aussi ville du Brave Soldat Chvéïk et des alchimistes, Prague où le rêve est parfois éveillé et où la légende se mêle au quotidien. Dans une petite gare oubliée, un wagon depuis longtemps enraciné devient scène de cabaret. Le temps a perdu sa boussole et chacun raconte des lambeaux de son histoire : soldats de la Grande Guerre envoyés aux confins de la Russie, habitués des tavernes, écrivains circulant entre Prague, Vienne et Berlin, petits marchands du quartier juif… Histoires et musiques, chansons des cabarets de Prague et de Berlin, anecdotes du quartier juif et autres spécialités pragoises sont servies avec humour et dérision par une troupe d’acteurs et de musiciens tchèques et français. Complainte dérisoire d’un monde entrain de chavirer.
58
Inachevée
Jos van Immerseel & Anima Eterna Brugge
MUSIQUE
Auditorium
NOVEMBRE
ven 16 20 h
ANIMA ETERNA BRUGGE
TARIF B
SCHUBERT Symphonie no8 « Inachevée » en si mineur, d.759
ENSEMBLE ET ARTISTES ASSOCIÉS
& orchestre no1 en do majeur MENDELSSOHN Symphonie no4 « Italienne » en la majeur
* PianoForte ( J.N. Tröndlin, Leipzig, ca.1830 )
DIRECTION MUSICALE & PIANO Jos van Immerseel *
BEETHOVEN Concerto pour piano
Leurs symphonies de Schubert parues en 2001 ont fait date et rendaient au compositeur ses couleurs, ses inflexions d’origine et sa sensibilité à fleur de peau mais extrêmement pudique, loin des emphases et des excès du post-romantisme qui prévalut longtemps dans l’approche de cette musique. Anima Eterna Brugge et Jos van Immerseel remettent la mythique Symphonie inachevée sur le métier pour ce concert à ne pas manquer. Avec son agogique particulière, son atmosphère chargée d’inquiétude, son étrange dilatation du temps et l’étrange sensation de mouvement sur place qu’elle dégage, elle est non seulement l’une des pages les plus fascinantes de Schubert, mais aussi une anticipation fulgurante de la musique à venir : Bruckner n’est pas si loin. Le premier concerto de Beethoven — deuxième composé en fait — nous offre un instantané du premier style beethovénien, à la frontière de l’art hérité de Mozart et des formidables avancées que le « Grand Moghol » comme l’appelait son professeur Haydn, allait lui faire subir. Plus romantique des classiques ou plus classique des romantiques, Mendelssohn, précoce et talentueux, esprit européen avant l’heure, revient d’Italie avec le sentiment d’avoir découvert le pays qui « dispense le bonheur », et c’est ce bonheur qui inonde cette symphonie légère et pleine d’une bonne humeur et d’un esprit alcyonien qui cache pourtant des innovations majeures, comme l’inversion du parcours tonal traditionnelle de mineur à majeur…
de 5,50€ à 44€
DURÉE
1 h 30 environ POUR ALLER PLUS LOIN
Avant-concert Foyer Bar de l’Auditorium NOVEMBRE
ven 16 19 h Rencontre avec Jos van Immerseel
CI-CONTRE
Vienne, Prater, 5 février 2012, 16 h 20
61
MUSIQUE
Auditorium
NOVEMBRE
sam 17 20 h
TARIF B
de 5,50€ à 44€
DURÉE
1 h 30 environ POUR ALLER PLUS LOIN
L’Opéra à votre porte voir page 172
CI-CONTRE
Les vagues d’Otto Wagner Vienne, 7 février 2012, 13 h 00
62
Orchestre philharmonique du Luxembourg DIRECTION MUSICALE Kazushi Ono
PIANO Francois-Frédéric Guy
STRAVINSKI Le Chant du Rossignol-Suite
SAINT-SAËNS Concerto pour piano & orchestre no5 « Égyptien » en fa majeur op.103 DEBUSSY La Mer
Chaque année ou presque, La Mer vient baigner les coteaux bourguignons. Car si Debussy voulait son œuvre « changeante comme la mer », faisant du perpétuel renouvellement dans un horizon entièrement ouvert le principe à la fois de son art et de cette partition-là, les interprétations successives que l’Opéra de Dijon vous en propose en font miroiter et scintiller l’écume de manière chaque fois différente. Faire jouer le prisme de chaque vision sur l’œuvre-prisme elle-même, n’est-ce pas le meilleur moyen de la rendre toujours vivante et nouvelle ? Kazushi Ono, directeur musical de l’Opéra de Lyon, et l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg qui, sous l’impulsion d’Emmanuel Krivine, ne cesse de réaliser le potentiel incroyable qui est en lui, hissent les voiles et appareillent pour les infinies variations de mouvements et de lumières de la mer de l’aube à la tempête. Cette fois, après Ravel l’année dernière, c’est un autre grand fils spirituel de cette partition qui accompagne Debussy : l’impertinent Stravinski, avec la suite symphonique tirée de son opéra Le Rossignol réalisée pour les Ballets Russes de Diaghilev en 1917, qui retrouve les orchestrations géniales et le monde féerique et orientalisant de L’Oiseau de feu, l’humour de Petrouchka et les obsédantes carrures rythmique du Sacre. Orient lui aussi convoqué sous les doigts de François-Frédéric Guy avec le Concerto « Égyptien » de Saint-Saëns, composé sous le charme des odeurs et couleurs de Louqsor, où passent le chant des bateliers du Nil et des réminiscences de Samson & Dalila.
Belle époque
& Années folles SOPRANO Camille Poul
PIANO Li Fang Su
ŒUVRES DE Chabrier, Delibes, Hahn, Kosma, Massenet, Messager, Poulenc, Ravel, Satie, Weill
Si le xxe siècle musical commence vraisemblablement avec la création du Prélude à l’après-midi d’un faune en 1894, c’est la Première Guerre mondiale qui socialement et historiquement crée une véritable rupture entre les modes, coutumes et comportements dans l’ensemble de l’Europe. De la Belle époque, avec ses élégances parfois corsetées, ses classes sociales bien délimitées, sa foi en un progrès moral et technique continu porteur de civilisation, on passe aux Années folles et leur besoin impérieux d’oublier les horreurs de la guerre dans les griseries les plus diverses, sur fond d’individualisme et de libération des mœurs. Les salons font place aux cabarets, les rythmes déhanchés du jazz viennent bouleverser les carrures classiques, Dada et les Surréalistes mettent le monde sans dessus-dessous : le monde d’hier, comme l’appellera Stefan Zweig, est bien fini. C’est dans ce contexte de bouleversements majeurs que s’inscrit l’œuvre d’Erik Satie, trublion du piano et père spirituel avec Cocteau du Groupe des Six. Son humour, sensible dans les titres de ses pièces pour piano, n’a d’égal que son culot : « Monsieur et cher ami, vous n’êtes qu’un cul, mais un cul sans musique! » écrira-t-il au critique qui descend son ballet Parade. C’est autour de cette figure attachante que Camilla Poul, découverte à Dijon la saison dernière dans Le Couronnement de Poppée, et son acolyte Li Fang Su, brossent un voyage musical, de Massenet à Reynaldo Hahn et de Chabrier à Weill, Kosma et Poulenc, à travers ces années qui ont changé la face du siècle.
MUSIQUE
Grand Théâtre NOVEMBRE
ven 30 20 h
TARIF C
de 5,50€ à 33€
DURÉE
1 h 30 environ CI-CONTRE
Briques, métal, bois Bruxelles, 28 janvier 2012, 11 h 15
65
Ariane & BarbeBleue Dukas
Enfermement Varengeville, 29 janvier 2012, 13h00
OPÉRA
Auditorium
DÉCEMBRE
ven 7 20 h dim 9 15 h mar 11 20 h
TARIF A
de 5,50€ à 57€
ENSEMBLE RÉGIONAL ASSOCIÉ PRODUCTION
Opéra de Dijon
CRÉÉ à l’Opéra
Comique de Paris le 10 mai 1907 DURÉE 2 h 30 environ
avec entracte
EN FRANÇAIS
Ariane & BarbeBleue
Dukas
Ariane & Barbe-Bleue ou la Délivrance inutile, conte en trois actes POÈME Maurice Maeterlinck MUSIQUE Paul Dukas ORCHESTRE DIJON BOURGOGNE CHŒUR DE L’OPÉRA DE DIJON
DIRECTION MUSICALE Daniel Kawka
MISE EN SCÈNE Lilo Baur
ASSISTANTE À LA MISE EN SCÈNE Mary Lousi SCÉNOGRAPHIE Sabine Theunissen
COSTUMES Greta Goiris
LUMIÈRES Mathieu Bordet
ARIANE Jeanne-Michèle Charbonnet BARBE-BLEUE nn
LA NOURRICE Delphine Haidan
SÉLYSETTE Carine Sechaye
YGRAINE Gaëlle Méchaly
MÉLISANDE Emmanuelle de Negri BELLANGÈRE Daphné Touchais
ALLADINE Erifili Stefanidou
68
C’est Maeterlinck une fois encore qui inspire l’un des ouvrages lyriques majeurs de ce début de xxe siècle, trésor de la musique française à redécouvrir. Car si le Pelléas de Debussy, après avoir fait scandale, s’est inscrit au répertoire, Ariane & Barbe-Bleue, de son ami Dukas, compositeur exigeant et inspiré, reste une rareté sur les scènes internationales. « D’abords il faut désobéir, c’est le premier devoir quand l’ordre est menaçant et ne s’explique pas »… Ces premières paroles prononcées par Ariane sont l’exergue de l’opéra tout entier, qui offre tout à la fois une montée vers la lumière et vers la liberté. En dédaignant les six premières portes et les trésors auxquels elles donnent accès — et qui sont pour Dukas autant d’occasions de déployer les rutilances magnifiques de son orchestre — pour se concentrer sur la septième, interdite, Ariane trouve le chemin des souterrains du château et les cinq premières femmes de Barbe-Bleue qui y sont emprisonnées. Bravant la peur de l’inconnu, elle les entraîne avec elle au-dehors. Mais elle ne peut rien contre l’enfermement mental de la servitude volontaire : seule, parce qu’elle est d’abord libre dans son esprit, elle quittera lentement le château, laissant les autres épouses dans le confort de l’obéissance aveugle. Dans cette œuvre superbe, Dukas, plus encore que dans L’Apprenti Sorcier, trouve une palette orchestrale d’une richesse incroyable, aux couleurs plus franches, plus fauves, plus brillantes aussi que celle de Debussy, construite autant sur l’orchestration que sur l’opposition subtile des tonalités, et dessine une dramaturgie redoutablement efficace centrée sur le personnage principal, sa soif de liberté et d’indépendance. C’est Jeanne-Michèle Charbonnet, Isolde et Brünnhilde sur les plus grandes scènes européennes, qui incarnera ce rôle écrasant. L’occasion de retrouver la baguette de Daniel Kawka ( Tristan en 2009 & Turandot en 2011 ) dont l’intelligence musicale qui ne sacrifie ni l’émotion ni la précision, ni l’architecture nous fait penser en musique, et l’approche sobre, poétique et sensible de Lilo Baur ( Didon & Énée, 2011 ).
POUR ALLER PLUS LOIN
Goûter participatif Grand Théâtre NOVEMBRE
sam 24 10 h 30 sam 24 16 h
Colloque Sciences-Po, 14 av. Victor Hugo Dijon DÉCEMBRE
sam 8 9 h 30 « Le mythe de BarbeBleue dans la musique & la littérature » Entrée libre En collaboration avec Sciences-Po Après-spectacle Foyer Bar de l’Auditorium DÉCEMBRE
dim 9 17 h 30 Rencontre avec Daniel Kawka L’Opéra à votre porte DÉCEMBRE
dim 9 15 h
Atelier de l’Opéra pour les 5–10 ans DÉCEMBRE
dim 9 15 h voir page 170
Soirée étudiante
DÉCEMBRE
mar 11 voir page 173
Audiodescription DÉCEMBRE
mar 11 20 h
69
Prague philharmonia Dvořák
MUSIQUE
Auditorium
DÉCEMBRE
ven 14 20 h
VIOLON David Grimal
TARIF A
BERG Trois pièces de la Suite Lyrique
ARTISTE EN RÉSIDENCE
DIRECTION MUSICALE Thomas Rösner DVOŘÁK Concerto pour violon en la mineur op.53 b.108
de 5,50€ à 57€
DURÉE
BEETHOVEN Symphonie no4 en si bémol majeur op.60
1 h 30 environ
Pourquoi Prague dans une saison viennoise ? Parce que la ville, territoire sous la coupe des Habsbourg viennois de 1515 à 1918, fut toujours la rivale artistique éclairée de la capitale d’empire, où les créateurs en désamour à Vienne — de Mozart avec Don Giovanni en 1787 aux sécessionnistes de 1900 surent trouver des yeux et des oreilles favorables. Hommage donc à la cité des bords de la Vltava avec le Concerto pour violon de Dvořák, empreint d’une veine folklorique qui éclate dans son finale. Comme pour celui de Brahms, qui admirait Dvořák et le soutint toujours, c’est le violoniste Joachim qui conseilla le compositeur sur l’écriture pour violon. En résulte une partition qui, si elle fait la part belle à la virtuosité technique, reste d’une qualité constante dans l’expressivité mélodique et la plastique des lignes. De sa Suite Lyrique pour quatuor à cordes, absolu chef-d’œuvre d’une intensité dramatique et affective rarement atteinte, Berg tira trois mouvements qu’il transcrivit pour orchestre à cordes. Et si son andante amoroso est certainement une des dernières expressions du plus pur style viennois en musique, Prague n’est pas loin, où habitait Hanna Fuchs, dont Berg était passionnément amoureux et à qui il dédia cette Suite comme recueil secret de leurs amours impossibles. La Quatrième Symphonie de Beethoven, qui elle aussi se nourrit des amours du compositeur pour Thérèse de Brunswick peut passer inaperçue : c’est pourtant l’une des plus classiquement belles de Beethoven.
Le Golem de Prague ? Vienne, 5 février 2012, 12 h 00
CI-CONTRE
71
MUSIQUE
Auditorium
DÉCEMBRE
sam 15 20 h
TARIF C
de 5,50€ à 33€
DURÉE
2 h environ AVEC LE SOUTIEN
de Meurdra Pompes Funèbes CI-CONTRE
Passage Bruxelles, 27 janvier 2012, 16 h 40
72
Quatuor
Ysaÿe
VIOLONS Guillaume Sutre, Luc-Marie Aguera
ALTO Miguel da Silva
VIOLONCELLE Yovan Markovitch MAGNARD Quatuor à cordes op.16
FRANCK Quatuor à cordes en ré majeur
Autour des grands noms que sont Debussy et Ravel, toute une pléiade de compositeurs gravitent en ce début de xxe siècle : Lalo, Dukas, Roussel, Caplet, qui s’inscrivent tous à leur manière dans ce renouveau de la musique française qui fleurit à cet époque. Albéric Magnard, compositeur indépendant et solitaire en est une des personnalité les plus étranges. Ses œuvres rencontrent de son vivant un grand succès à la grande surprise du compositeur, plutôt taciturne, plein de désillusions et de préventions quant à sa propre valeur artistique. Sa musique, extrêmement sobre, sincère et intense, allant parfois jusqu’au sévère, témoigne de l’influence de la musique germanique, Wagner et Beethoven en particulier, sur la France de l’époque. Son Quatuor de 1904 est aujourd’hui considéré comme l’un des plus importants du début du siècle, et l’une de ses partitions les plus décisives, les plus complexes et les plus riches. C’est de ces mêmes influences qu’est issu le style de César Franck, qui fut une figure prépondérante de la musique française de la fin du xixe siècle. La musique de chambre est avec l’orgue son domaine de prédilection, qu’il rénove en profondeur : il est l’inventeur de la forme cyclique chère aux compositeurs suivants. Son Quatuor est l’ultime page de musique de chambre qu’il compose, et constitue le point culminant de son art. Le violoniste Ysaÿe et son quatuor furent un des tous premiers interprètes de cette œuvre : aujourd’hui, le quatuor qui porte son nom reprend le flambeau de ce répertoire trop négligé.
Sonates & Rondos
Auditorium
PIANO Jean-Claude Pennetier
TARIF C
MOZART Sonate en do majeur k.309 | Rondo en la mineur
DURÉE
Mozart | Pennetier
k.511 | Variations sur Ah vous dirai-je maman k.265 | Sonate en fa majeur k.332 | Sonate en la mineur k.310
Le clavier fut l’instrument de prédilection de Mozart, celui sur lequel, enfant, il dut faire œuvre de prodige pour les cours européennes, celui sur lequel, à Vienne, il tenta de séduire la haute société mélomane avec ses concertos pour maintenir une indépendance avidement désirée. Celui aussi des œuvres de l’intimité, d’où tout caractère trop brillant est évacué pour toucher à la simplicité du cœur. Simple, la musique pour piano seul de Mozart n’en est pas pour autant facile. Car si techniquement elle n’offre aucune des difficultés du répertoire ultérieur, elle nécessite pour dévoiler ses plus grands secrets une grâce particulière, une humilité et une gravité sans ostentation dans la joie et la douleur qui est le comble de l’art. À propos de cette musique, le grand musicologue Gridlestone écrivait : « À vrai dire, aucun jeu n’est particulier à Mozart. Il faut jouer sa musique telle qu’elle est et, pour cela, être comme elle, tour à tour vigoureux, gracieux, délicat, gai, spirituel, sombre, pétillant, profond et toujours clair. La clarté est la seule qualité qui soit toujours requise. » Est-ce pour cela que les pianistes qui savent trouver l’équilibre parfait et la fraîcheur intérieure nécessaires à ces œuvres sont aussi rares ? Jean-Claude Pennetier est un artiste emblématique de l’école française du piano. Cette fois-ci sans ses acolytes du Trio Pasquier-Pennetier-Pidoux, il revient à Dijon pour un récital entièrement consacré à ces œuvres qui sans en avoir l’air, sont la pierre de touche des plus grands, d’Edwin Fischer à Clara Haskil.
MUSIQUE
DÉCEMBRE
mar 18 20 h
de 5,50€ à 33€
1 h 30 environ CI-CONTRE
Mozart Kugeln Salzbourg, 7 février 2012, 19 h 40
75
MUSIQUE
Auditorium
DÉCEMBRE
jeu 20 20 h TARIF B
de 5,50€ à 44€
ENSEMBLE ET ARTISTES EN RÉSIDENCE COPRODUCTION
Les Dissonances, Opéra de Dijon DURÉE
2 h environ POUR ALLER PLUS LOIN
Après-concert Foyer Bar de l’Auditorium DÉCEMBRE
jeu 20 22 h Rencontre avec Marc-André Dalbavie sur son quatuor à cordes CI-CONTRE
Heiligenstadt, 7 février 2012, 12 h 25
76
Beethoven 3
Les Dissonances
VIOLONCELLE François Salque QUATUOR LES DISSONANCES
VIOLONS David Grimal, Hans-Peter Hofmann
ALTO David Gaillard VIOLONCELLE Xavier Phillips BEETHOVEN Symphonie no3 « Eroica » en mi bémol majeur op.55 MARC-ANDRÉ DALBAVIE Quatuor à cordes, commande de l’Opéra de Dijon ( création mondiale ) HAYDN Concerto pour violoncelle Hob.VIIb no1 en do majeur
Le cycle Beethoven sans chef d’orchestre des Dissonances arrive progressivement à son terme. Des « grandes » symphonies impaires, ne reste que la Troisième, la révolutionnaire « Héroïque ». Révolutionnaire parce qu’elle devait être dédiée à Bonaparte, le général sauveur de la Révolution française menacée par les armées européennes coalisées, en véritable pied de nez à toute l’aristocratie viennoise qui craignait pour ses privilèges. On sait que le sacre de Napoléon empereur le priva de cet honneur : Beethoven biffait rageusement la dédicace de la partition prête pour l’édition, et changeait la Marche au triomphe du second mouvement par une Marche funèbre. Les idéaux de justice et d’égalité de la Révolution, avec ce sacre, étaient bien mort. Du grand homme, ne restait que le souvenir. Révolutionnaire aussi parce qu’avec son ampleur, son contenu idéologique avoué, les impérieux coups de boutoir qui ouvrent son premier mouvement, manière péremptoire de dire « Moi, Beethoven ! », son ardeur à mettre bas toutes les bienséances musicale, elle fait entrer la symphonie dans une ère nouvelle. Et de fait, plus rien, après elle, ne sera comme avant. Révolutionnaire enfin parce qu’elle est l’expression, au-delà du génie de Beethoven, d’un changement d’époque qui touche toute la civilisation européenne : l’individu et son désir d’indépendance et de liberté prend son essor, et la société de l’Ancien Régime, s’il elle se maintient tant bien que mal, ne peut qu’assister impuissante aux prémices de son déclin.
Casse-Noisette SOLISTES DE L’ORCHESTRE DIJON BOURGOGNE
MUSIQUE
Grand Théâtre DÉCEMBRE
dim 23 15 h
RÉCITANT Jean Pétrement
TARIF C
TCHAÏKOVSKI Suite de Casse-Noisette
ENSEMBLE RÉGIONAL ASSOCIÉ
( transcription de Brice Pauset & Isabel Mundry pour 10 instruments & 1 récitant ) C’est Noël, et le merveilleux entre par la cheminée avec les cadeaux qui attendront au pied du sapin… Cette année-là, Clara reçoit de son vieil et mystérieux oncle Drosselmeyer un étrange cadeau : un casse-noisette en forme de petit soldat. À minuit, comme une Alice au pays des merveilles, elle se met soudain à rétrécir ! Attaquée par le Roi des Souris, elle est bravement défendue par le Casse-noisette qui a pris vie et se révèle être en fait un prince qui l’entraîne au palais de Confituremburg… De ce conte enchanteur d’Hoffmann revu par Alexandre Dumas, Tchaïkovski tire le ballet célèbre que l’on sait. Brice Pauset & Isabel Mundry en ont réalisé cette version pour petit ensemble — une dizaine d’instruments — où se retrouvent toute la saveur de l’original, sa magie et son humour, transportés dans des combinaisons inhabituelles de timbres qui sont autant de clins d’œil amusés et tendres sur cette partition colorée et pleine des mystères de l’enfance. Pour les petits, les grands, les moyens et les autres, Jean Pétrement narre ce conte où les souris font la guerre, les fleuves sont en essence de rose, les fées en dragée et les princes en orgeat. Faut-il se réveiller de cette nuit pas comme les autres ?
de 5,50€ à 33€
DURÉE
1 h environ CI-CONTRE
Prater Kugeln Vienne, 5 février 2012, 16 h 50
79
MUSIQUE
Auditorium JANVIER
dim 6 15 h
TARIF B
de 5,50€ à 44€
DURÉE
1 h 30 environ CI-CONTRE
Si vous étiez à Vienne ? 5 février 2012, 18 h 50
Concert du Nouvel An ORCHESTRE DE CHAMBRE DE SALZBOURG DIRECTION Lavard Skou Larsen
J. STRAUSS II | WEBERN SchatzWalzer op.418 J. STRAUSS I Beliebte Annen-Polka op.137
J. STRAUSS II Neue Pizzicato Polka op.449 J. STRAUSS I | BERG Wein,Weib & Gesang SCHOENBERG 11 Walzer für Streicher
J. STRAUSS II & J. STRAUSS Pizzicato Polka
J. STRAUSS II | SCHOENBERG Rosen aus dem Süden op.388
Peut-on faire une saison viennoise sans Concert du Nouvel An ? Depuis sa création en 1939, le cérémonial s’est installé, avec son étiquette — le Beau Danube bleu en bis interrompu, le chef qui dirige le public dans la Marche de Radetzsky — et sa retransmission sur toutes les télévisions du monde. Pour ceux qui n’auraient pas eu la chance de voir leurs demandes de places tirée au sort pour cette grande fête au milieu des fleurs et des fourrures, l’Opéra de Dijon organise cette année le sien… une version un particulière comme il se doit… Pas de ballet évoluant dans les décors sucrés du Palais de Schönbrunn ( ni dans ceux du Palais des Ducs d’ailleurs ! ), mais l’Orchestre de chambre de Salzbourg, pour des versions des plus célèbres valses de Vienne revisitées, avec tout l’amour qu’ils portaient à ces chefs-d’œuvre de légèreté et d’insouciance, par les trois modernes viennois Schoenberg, Berg et Webern. C’est pour les concerts de la Verein für musikalische Privataufführungen ( Société d’exécutions musicales privées ), l’association de promotion de la musique contemporaine fondée par Schoenberg et Zemlinsky, que les trois compositeurs réalisent ces transcriptions pour petit ensemble, qui sont à la fois un hommage à leur ville et son art de vivre, la défense d’un genre trop souvent considéré comme mineur — en témoignent les Onze valses pour cordes seules de Schoenberg — et de petites merveilles fidèles à toute la magie des originaux. Tenues de soirées et souliers vernis ne sont pas de rigueur.
80
MUSIQUE
Auditorium JANVIER
jeu 10 20 h
TARIF C
de 5,50€ à 33€
ENSEMBLE RÉGIONAL ASSOCIÉ DURÉE
1 h 30 environ
Concertantes
Mozart | Britten ORCHESTRE DIJON BOURGOGNE
DIRECTION MUSICALE Gergely Madaras
VIOLON Pierre Fouchenneret ALTO Arnaud Thorette MOZART Symphonie concertante pour violon,
alto & orchestre en mi bémol majeur k.364 BRITTEN Double concerto pour violon, alto & orchestre SCHUBERT Symphonie no4 « Tragique » en do mineur d.417 Si le style viennois classique, tel qu’il se constitue dans les quarante dernières années du xviiie siècle, atteint rapidement à une sorte d’universalité parfaitement en phase avec Les Lumières qui baignent le siècle, c’est d’abord parce qu’il est un véritable creuset où se mêlent, se superposent et se transforment mutuellement les influences les plus diverses des quatre coins de l’Europe. C’est bien ce que démontre cette Symphonie Concertante pour violon & alto de Mozart de 1779, qui opère une synthèse magistrale entre les apports du voyage parisien du compositeur, où la vogue de la symphonie concertante bat son plein, et son séjour à Mannheim, où le plus virtuose des ensembles, sous l’impulsion de chefs et compositeurs comme Stamitz et Cannabich, est en train de modifier profondément le genre orchestral et de lui donner l’ampleur et les couleurs et les dynamiques des temps nouveaux. En résulte une partition absolument irrésistible, par la grâce des sublimes mélodies déployées en duo magnifiées par cette tonalité de mi bémol majeur si chère au musicien, par la richesse de l’écriture orchestrale qui profite à plein des recherches et des innovations observées à Mannheim. Avec la Symphonie no4 de Schubert, surnommée « Tragique » par le compositeur lui-même, c’est au Beethoven de la Cinquième que l’on songe, dont elle reprend le sombre et tendu ut mineur. Avec Pierre Fouchenneret, membre éminent des Dissonances, le formidable altiste Arnaud Thorette et l’Orchestre Dijon-Bourgogne, sous la direction du jeune chef Gergely Madaras, lauréat du concours international de Besançon 2011 et du Prix Arte, entrez dans la fête musicale.
82
Zhu Xiao-Mei PIANO Zhu Xiao-Mei BEETHOVEN Sonate pour piano no32 en do mineur op.111 MOZART Pièce à préciser HAYDN Sonate à préciser SCHUMANN Bunte Blätter op.99 ( extraits )
MUSIQUE
Auditorium JANVIER
sam 12 20 h
TARIF B
de 5,50€ à 44€
DURÉE
1 h 30 environ
Après ses Variations Goldberg de janvier 2010, Zhu XiaoMei offre à nouveau à Dijon un de ses rares concerts, cette fois centré, comme il se doit, sur le répertoire des classiques viennois et l’ultime sonate pour piano de Beethoven, le mythique op.111. Les lecteurs de Thomas Mann ont encore en mémoire les pages sublimes qu’il lui consacre dans son Docteur Faustus, cette extraordinaire conférence imaginaire de l’organiste Kretzschmar où il décrit les variations de la petite ariette du dernier mouvement et la floraison miraculeuse de son retour : « À l’instant où le motif très éprouvé prend congé et devient un adieu, un cri et un signe d’adieu ( … ) un léger changement se produit, une petite extension mélodique. Après un ut initial, il s’augmente d’un ut dièse devant le ré, en sorte que maintenant il ne se scande plus comme ‹ bleu – du ciel › ou ‹ pré – fleuri ›, mais comme ‹ ô – doux bleu du ciel › ou ‹ gen – til pré fleuri ›, ‹ a – dieu pour toujours. › ( … ) C’est comme une caresse douloureuse et tendre sur les cheveux, sur la joue, un suprême et profond regard dans les yeux, pour la dernière fois. Il bénit l’objet, la formule effroyablement torturée, en lui conférant une humanité saisissante et l’approche si doucement du cœur de l’auditeur, pour un adieu, un éternel adieu, que les larmes vous montent aux yeux. »
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Debussy | Pauset
Ibéria | Le Géographe SWR SINFONIEORCHESTER BADEN-BADEN UND FREIBURG
PIANO Nicolas Hodges
DIRECTION MUSICALE Susanna Mälkki DEBUSSY Ibéria ( Images pour orchestre )
BRICE PAUSET Symphonie IV – Der Geograph,
pour piano & orchestre RAVEL Alborada del gracioso SCRIABINE Le Poème de l’extase, symphonie no4 op.54 Directrice musicale de l’Ensemble inter contemporain, Susanna Mälkki s’associe à l’Orchestre de la SWR Baden-Baden und Freiburg, l’une des meilleures phalanges européennes. Avec Iberia, Debussy, qui n’a mis les pieds en Espagne qu’une seule journée dans sa vie, retrouve à l’échelle de l’orchestre ce folklore imaginaire qu’il avait déjà exploré dans certains des Préludes pour piano. Car s’il s’amuse à introduire instruments ou modes de jeu « couleur locale » — les castagnettes ou les pizzicati quasi guitara — aucune musique réellement espagnole ne prend part à cette fête orchestrale : tout est réinventé par la grâce de la création poétique, le naturel n’y étant que l’invention d’un art totalement libre. Orchestration par le compositeur du quatrième de ses Miroirs pour piano, Alborada del Gracioso ( L’Aubade du bouffon ) est une pièce dans laquelle Ravel tourne lui aussi ses regards vers l’Espagne, dans une frénésie orchestrale grinçante où, dans la lumière aveuglante des plaines brûlantes qui tournaient déjà la tête de Don Quichotte, pointe la sensualité douloureuse du bouffon moqué par sa dulcinée. C’est à Nicolas Hodges, pianiste rompu au répertoire contemporain, qu’il incombe de nous introduire dans la cartographie de Brice Pauset, compositeur en résidence : sa Quatrième Symphonie propose un renouvellement permanent de la fonction du soliste, tour à tour sujet de la représentation et cartographe du monde orchestral qui l’entoure, comme un géographe faisant entendre la face cachée de l’orchestre symphonique, l’envers de ses codes et de ses bonnes manières.
MUSIQUE
Auditorium JANVIER
mer 16 20 h
TARIF B
de 5,50€ à 44€
ENSEMBLE ET ARTISTES ASSOCIÉS DURÉE
2 h environ POUR ALLER PLUS LOIN
Avant-concert Foyer Bar de l’Auditorium JANVIER
mer 16 19 h Rencontre avec Brice Pauset « Symphonie IV – Der Geograph » CI-CONTRE
L’aubade du bouffon Bruxelles, 28 janvier 2012, 11 h 15
85
Viennoiseries Imperial Torte Vienne, 7 fĂŠvrier 2012, 14h00
17 20 Janvier Jeudi 17 20 h
Vendredi 18 18 h 30
20 h 30
Auditorium
Auditorium
Auditorium
CINOPÉRA
MUSIQUE
Wozzeck
Requiem
Samedi 19 18 h 30
20 h 30
Chéreau
CONCERT COMMENTÉ
Plateau de l’Auditorium
MUSIQUE
Auditorium
De Mozart à Strauss
Concert commenté
Grimal | Várjon
Dimanche 20 11 h
15 h
Auditorium
Auditorium
Schoenberg
MUSIQUE
De Haydn à Beethoven
Trio Erben
MUSIQUE
La Jeune Fille
& la Mort
MUSIQUE
Parfums de scandale
Viennoiseries Après Budapest et la Hongrie la saison dernière, l’Opéra de Dijon poursuit sa remontée du Danube et s’installe là où il quitte définitivement les terres de l’ouest, à Vienne, la Kakanie de Robert Musil — en référence au K.u.K. ( Kaiserlich und Königlich : Impérial et Royal ) obligatoire sur tous les documents officiels jusqu’en 1918 — ville d’art et de pâtisseries, où se conjuguent dans un mélange détonnant une insouciance et une gourmandise des plaisirs de la vie parfois aveugles et un fier attachement, souvent générateur de scandales mémorables, à la culture et à la vie artistique. Au café, le lieu par excellence de la sociabilité viennoise, si on s’attable devant une Imperial Torte, c’est pour commenter les derniers spectacles, pester contre la dernière mise en scène ou s’enthousiasmer sur le chef d’orchestre nouvellement arrivé à la tête de la Hofoper, l’Opéra de Vienne. Car la ville est, fait exceptionnel, le centre géographique de la tradition musicale la plus dense, la plus longue, la plus continue et la plus riche en évolution d’Europe. Si aujourd’hui, le Quatuor des Dissonances de Mozart nous semble à mille lieues des Bagatelles op.9 de Webern, les deux œuvres s’inscrivent pourtant dans une filiation directe bien que mouvementée qui passe sans interruption à travers les compositeurs viennois comme Schubert, Schoenberg et Berg et ceux qui, attirés par cette atmosphère qui ne ressemble à aucune autre, se sont installés dans la ville, comme Beethoven, Brahms ou Richard Strauss. Ces Viennoiseries vous invitent donc à vous mettre au diapason de cette ville qui n’a jamais su renoncer à un plaisir : avec ou sans gâteaux, pour le bonheur des papilles et des oreilles, franchissez le Ring, ce boulevard qui ceinture la cité, et parcourez les rues musicales qui se croisent, bifurquent et se rejoignent toutes dans le cœur de la Vieille-Ville.
LAURENT JOYEUX
Directeur général & artistique
89
CINOPÉRA
Auditorium JANVIER
jeu 17 20 h
TARIF F
de 5,50€ à 8€
COPRODUCTION
Wozzeck Chéreau
Projection du Wozzeck d’Alban Berg mis en scène par Patrice Chéreau
Requiem LES TRAVERSÉES BAROQUES LA MAÎTRISE DE DIJON
SOPRANOS Cécile Van Wetter, Anne Magouët
ALTO Paulin Bündgen TÉNOR Hugues Primard BASSE Renaud Delaigue
Théâtre du Châtelet, Deutsche Staatsoper Berlin, Lyric Opera Chicago
WOZZECK Franz Grundheber
DURÉE 1 h 40
LE DOCTEUR Günter von Kannen
( Missa pro defunctis « Kaiserrequiem » ) ŒUVRES DE Schmelzer, Palestrina
CHOR DER DEUTSCHEN STAATSOPER BERLIN
Vienne toujours, mais cette fois la Vienne baroque de 1720 avec le Requiem de l’Empereur de Johann Fux ( 1660 – 1741 ) qui nous permet de retrouver Etienne Meyer et ses Traversées Baroques, un ensemble sur instruments authentiques qui n’hésite pas à partir à la découverte de répertoires inédits. En fait d’Empereur, c’est d’Impératrice qu’il s’agit : Le Requiem k.51 est composé à Vienne en 1720 pour les funérailles de l’impératrice Eleonora Marghareta Theresia, troisième femme et veuve de Léopold I. Écrit pour cinq parties vocales, deux cornets, deux sacqueboutes, cordes et continuo, il montre la maîtrise d’écriture de Johann Fux, qui combine une alternance concertino | ripieno pour sculpter les textures musicales avec une intensité d’expression madrigalesque convenant parfaitement à l’intensité du texte. Le requiem d’ouverture, le tuba mirum et la fugue du confutatis maledictis suffisent à eux seuls à le placer parmi les chefs-d’oeuvre musicaux. Il est ici complété par des pièces instrumentales de Fux, mais aussi de Johann Heinrich Schmelzer, et d’un ou deux motets de Giovanni Pierluigi da Palestrina. Nous savons l’attachement et la grande connaissance qu’avait Fux de sa musique : dans son Gradus ad parnassum, deux personnages discutent la théorie de la musique, Palestrina tenant le rôle du maître, et lui même dans le rôle de l’élève. Publié en 1725 en latin, puis traduit dans de nombreuses langues, ce traité sera utilisé par Haydn, Mozart ou encore Beethoven…
MARIE Waltraud Meier
LE CAPITAINE Graham Clark
LE TAMBOUR-MAJOR Mark Baker STAATSKAPELLE DE BERLIN
DIRECTION MUSICALE Daniel Barenboim MISE EN SCÈNE Patrice Chéreau
En ouverture de ses viennoiseries — quatre jours de concerts dans l’enceinte de la capitale autrichienne — l’Opéra de Dijon vous invite à la projection d’un des spectacles lyriques les plus saisissants de ces dernières années. Dans la nudité d’un plateau de théâtre à peine peuplé de quelques bâtiments géométriques et sombres, Patrice Chéreau met à nu le désespoir étreignant du soldat Wozzeck, méprisé par son capitaine, utilisé par son médecin et trompé par Marie, la seule qui partage sa misère. Folie, meurtre et suicide, dans la lumière d’une lune rouge sang, mettent un point final sur ce drame noir et sans concessions. Sur la pièce de Büchner, le jeune Alban Berg signe son premier opéra — et aussi le premier opéra entièrement atonal — et une réussite absolue qui lui donna la célébrité. Comment résister à cette musique construite avec la rigueur la plus absolue selon les formes les plus contraignantes ( chaque scène de l’acte I est une pièce de caractère, l’acte II est une symphonie en cinq mouvements, et l’acte III une suite d’inventions ) et qui pourtant porte l’action à une incandescence bouleversante ?
90
DIRECTION MUSICALE Etienne Meyer FUX Requiem pour l’impératrice k.51 – 53
MUSIQUE
Auditorium JANVIER
ven 18 18 h 30 TARIF C
de 5,50€ à 33€
DURÉE
2 h environ POUR ALLER PLUS LOIN
Conférence Foyer Bar de l’Auditorium JANVIER
ven 18 19 h 30 Frank Krawczyk « Quelques clés sur la Seconde École de Vienne »
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MUSIQUE
Auditorium JANVIER
ven 18 20 h 30 TARIF D
de 5,50€ à 20€
DURÉE 1 h 30 POUR ALLER PLUS LOIN
Conférence Foyer Bar de l’Auditorium JANVIER
ven 18 19 h 30 Franck Krawczyk « Quelques clés sur la Seconde École de Vienne »
Parfums de scandale SOPRANO Malia Bendi-Merad CLARINETTE Carol
Robinson VIOLON Pablo Schatzman VIOLONCELLE nn PIANO Franck Krawczyk WEBERN Lieder choisis pour soprano & piano BERG, WEBERN, SCHOENBERG | KRAWCZYK
George-Trio pour trio avec piano WEBERN Fünf Canons nach lateinischen Texten LIGETI Mysteries of the Macabre pour soprano colorature & piano SCHOENBERG Sechs kleine Klavierstücke pour piano BERG Altenberg Lieder op.4 transcrits par F. Krawczyk Quels sont ces parfums de scandale ? Ceux du fameux Skandal Konzert du 31 mars 1913, que Schoenberg organise dans la grande salle du Musikverein pour y promouvoir ses œuvres et celles de la jeune génération. Mais le concert n’ira pas jusqu’à son terme : déjà échaudé par les œuvres de Webern et Schoenberg, le bon public mélomane de Vienne explose littéralement pendant les Altenberg-Lieder : vociférations, insultes, coups de poing se mettent à voler, qui vont jusqu’à entraîner l’intervention de la police… C’est à cette soirée mémorable, symbole de l’incompréhension vis à vis de toute musique nouvelle que Franck Krawczyk et ses compagnons ont choisi de rendre hommage. C’est en véritable créateur que Krawczyk pratique la transcription. Comme pour les trois Viennois ( voyez le Concert du Nouvel An p.76 ) le changement d’effectif est pour lui l’occasion d’entrer plus profondément dans l’œuvre, d’en changer subtilement les paramètres. Le George Trio, en référence à Stefan George, l’un des poètes majeurs de la Vienne de ce début de siècle, propose une autre approche : à partir des œuvres de la trinité schoenbergienne — Lieder de Webern, Sérénade de Schoenberg et Suite lyrique de Berg — développer une partition autonome pour trio avec piano, en écho spirituel peut-être avec le Aller guten sind drei ( Toutes les bonnes choses vont par trois ) du motto générateur Kammerkonzert de Berg.
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Concert commenté Schoenberg
PIANO & PRÉSENTATION Florent Boffard BACH Suite française no5 en sol majeur BWV 816
LISZT Lugubre Gondole
CONCERT COMMENTÉ
Plateau de l’Auditorium JANVIER
sam 19 18 h 30
TARIF D
de 5,50€ à 20€
DURÉE 1 h
SCHOENBERG Suite op.25
Pour ce second concert-commenté, nouvelle façon de pénétrer dans les œuvres proposée par l’Opéra de Dijon cette année, Florent Boffard revient et s’attaque cette fois-ci à Schoenberg, le mal-aimé parce que le plus souvent mal compris. Avec cette fois un défi de taille : montrer que Schoenberg, loin d’être un iconoclaste qui sape rageusement les fondements de la musique tonale, est au contraire un compositeur soucieux de continuer et de renouveler une tradition et un art musical qu’il connaît et apprécie parfaitement. La Suite op.25, première œuvre intégralement sérielle du compositeur, est donc déployée devant vous et mise en perspective avec des œuvres, de Bach à Liszt, qui d’une façon ou d’une autre l’anticipent et auxquelles elle répond. Le dodécaphonisme, malgré l’aspect barbare de son nom est, dans son principe sinon dans sa mise en œuvre, très simple. Plus simple à comprendre même que les hiérarchies subtiles du système tonal… Et la nouvelle musique de Schoenberg est imprégnée des formes baroques, pour preuves les prélude, gavotte, menuet, musette et gigue de cette Suite. Florent Boffard bat en brèche les idées reçues et vous offre tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le twelve tones system sans jamais oser le demander…
93
MUSIQUE
Auditorium JANVIER
sam 19 20 h 30
TARIF C
de 5,50€ à 33€
ARTISTE EN RÉSIDENCE DURÉE
1 h 30 environ
94
De Mozart à Strauss Grimal | Várjon
VIOLON David Grimal PIANO Dénes Várjon
MOZART Sonate pour violon & piano
De Haydn à Beethoven Trio Erben TRIO ERBEN, PESCIA, STARK
VIOLON Nurit Stark VIOLONCELLE Valentin Erben
en si bémol majeur k.378 WEBERN Vier Stücke op.7 SCHUBERT Sonate en la majeur « Grand Duo » d.574 op.posth.162 STRAUSS Sonate pour violon & piano en mi bémol majeur op.18
BEETHOVEN Trio avec piano no7 en si bémol majeur op.97 « Trio à l’Archiduc »
La rencontre lors des Bartókiades de la saison dernière entre David Grimal et Dénes Várjon fit mouche : immédiatement, la complicité intime, le plaisir de jouer, l’affinité dans l’approche et la complémentarité des styles ont éclaté entre les deux artistes pour un concert des plus mémorables. Nous les retrouvons cette année dans un programme qui ouvre grand la palette des mélodies de timbres viennois. La Sonate k.378 de Mozart, composée au retour du désastreux voyage à Paris où le compositeur perd sa mère, ne laisse rien entrevoir de ces douloureux moments, si ce n’est dans les accents véhéments de son premier mouvement et la douce résignation apaisée du second. « Comme la mort, écrira-t-il dix ans plus tard à son père, est le vrai but final de notre vie, je me suis, depuis quelques années, tellement familiarisé avec cette véritable et parfaite amie de l’homme que son image, non seulement n’a plus rien d’effrayant pour moi, mais m’est très apaisante, très consolante. » Comme le montre cette Sonate op.18, c’est du classicisme et du romantisme viennois qu’est issu à ces débuts l’art de Strauss, qui sera avec ses poèmes symphoniques le représentant attitré de la modernité au tournant du xxe siècle. En elle se croisent le Schubert du Roi des aulnes et le Beethoven de la Pathétique. En moins de cinq minutes, les Pièces op.7 de Webern offrent un concentré poétique d’humeurs changeantes—de la contemplation à l’action et à la frénésie dans un kaléidoscope d’effets instrumentaux et de virtuosité microscopique.
Le Quatuor Alban Berg n’existe plus, mais ses membres n’ont pas cessé de faire vivre la musique. Le Trio Erben-Pescia-Stark s’est constitué autour de Valentin Erben, le violoncelliste exceptionnel de cette formation mythique. Avec la violoniste israélienne Nurit Stark & le pianiste Cédric Pescia, ils proposent un programme autour de trois partitions marquantes de ce répertoire : l’avant-dernier trio de Mozart, le plus étrange de ceux de Haydn, et le plus emblématique de ceux de Beethoven. Le Trio à L’Archiduc, du nom de son dédicataire l’archiduc Rodolphe, ami et mécène de Beethoven, avec son invention et sa fantaisie thématique, tonale et harmonique, est une fête permanente dans le plus pur style « déboutonné » du compositeur : détente, plaisir de jouer, veste ouverte et entre amis dans une atmosphère décontractée. Dans le troisième mouvement, Beethoven franchit une étape importante dans ses recherches sur le traitement de la variation. Les deux trios de Mozart et Haydn joués ce même soir permettent d’ailleurs de prendre la mesure de l’ampleur et des proportions quasi-symphoniques que Beethoven donne au genre. Le Trio k.548, qui prend naissance entre les 39e et 40e Symphonies pourrait passer inaperçu entre ces deux chefs-d’œuvre. Il est pourtant un modèle d’équilibre, d’intelligence et de bonne humeur. Le Trio no44 de Haydn, qui sans en avoir l’air se joue avec humour des travers de la forme sonate, et mêle inspiration baroque, forme classique et tension romantique, nous rappelle que le compositeur, sous ses airs bon enfant, était un véritable novateur.
PIANO Cedric Pescia
MUSIQUE
Auditorium JANVIER
dim 20 11 h
TARIF D
de 5,50€ à 20€
DURÉE
2 h environ
MOZART Trio avec piano en do majeur k.548
HAYDN Trio avec piano en mi majeur Hob. XV :28
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MUSIQUE
Auditorium JANVIER
dim 20 15 h
TARIF C
de 5,50€ à 33€
ENSEMBLE ET ARTISTES EN RÉSIDENCE DURÉE
2 h environ POUR ALLER PLUS LOIN
L’Opéra à votre porte voir page 172
Concert Salle de l’Académie
FÉVRIER
jeu 7 12 h 15 Concert du PESM « Vienne 1880 – 1920 » CI-CONTRE
Reflets sur le Salzach Salzbourg, 8 février 2012, 10 h 25
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La Jeune Fille
& la Mort
QUATUOR LES DISSONANCES
VIOLONS David Grimal, Hans-Peter Hofmann
ALTO David Gaillard VIOLONCELLE Xavier Phillips WEBERN Langsamer Satz
MOZART Quatuor no19 « Dissonance » en do majeur k.465
WEBERN Six bagatelles op.9
SCHUBERT Quatuor no14 « La Jeune fille & la mort » en ré mineur d.810
Nouvelle exploration, cette fois par ce quatuor constitué par des membres des Dissonances, de l’œuvre d’Anton Webern, le plus schubertien et énigmatique des compositeurs de la Seconde École de Vienne. Le Langsamer Satz, unique mouvement de quatuor composé à la fin de sa première année d’étude sous le magistère de Schoenberg, où se conjuguent sans rupture des réminiscences de Brahms — un des compositeurs le plus donné en exemple par Schoenberg dans son enseignement — , de Mahler — la Quatrième symphonie découverte peu avant avec enthousiasme par Webern — , et du Tristan de Wagner, est un parfait exemple du creuset bouillonnant qu’est la Vienne musicale de l’époque, à la croisée de toutes les écoles et puisant dans tous les styles à la recherche des voies de l’avenir. Les Six Bagatelles op.9 exposent quant à elles ce non multa, sed multum ( peu en quantité, mais beaucoup en intensité ) qui caractérise la maturité du compositeur : par leur brièveté, leur épuration stylistique et harmonique et leur jeu permanent sur les timbres et les silences, ces pièces expriment, comme l’écrivait le professeur à l’élève, « un roman par un seul geste, un bonheur par une seule respiration »… Ce concert sera aussi l’occasion d’entendre ce quatuor à la technique et à la musicalité hors du commun dans deux autres partitions magistrales et poignantes : le Quatuor « Dissonances » de Mozart, qui a donné son nom à l’ensemble, et la danse tragique de la jeune fille et de la mort du Quatorzième quatuor de Schubert.
Histoires
en musique ANIMA ETERNA BRUGGE
DIRECTION MUSICALE Jos van Immerseel SAINT-SAËNS Le Carnaval des Animaux
MUSIQUE
Auditorium JANVIER
mar 22 20 h
TARIF B
de 5,50€ à 44€
SÉANCE SCOLAIRE
mar 22 15 h SAINT-SAËNS
RAVEL Ma Mère l’Oye
Le Carnaval des Animaux
MOUSSORGSKI | RAVEL Tableaux d’une exposition
L’apprenti sorcier
Après Debussy la saison dernière, Jos van Immerseel & Anima Eterna Brugge poursuivent leur exploration historiquement informée du répertoire français du xxe siècle. L’Enfant & les sortilèges ne fut pas la seule incursion de Ravel dans cet univers magique où l’imagination règne en maître et, par la grâce d’un œil d’enfant, rend visible le merveilleux du quotidien qui nous entoure. Pour les enfants de ses amis Godebski, il compose cet ensemble de pièces qui revisitent en musique les contes de Perrault. La Belle au Bois dormant, la Belle et la Bête, le petit Poucet ou Laideronnette, la princesse des Pagodes, tous se donnent rendez-vous dans ce jardin féerique de l’orchestration ravélienne qui atteint ici des sommets d’évocation, de douceur et de sublimes mélanges de timbres pour nous ouvrir ce royaume aux multiples splendeurs. L’apprenti-sorcier de Dukas doit une partie de sa gloire au Walt Disney de Fantasia. Mais c’est à un conte de Goethe que Dukas emprunte l’argument de ce scherzo où un Harry Potter à l’école des sorciers a des démêlés avec un balai ( un Nimbus 2000 peut-être ? ) récalcitrant qui n’en fait qu’à sa tête et transforme une séance de ménage en une délirante partie de Quidditch sans plus aucune règle ! Dukas en profite pour déployer avec la plus grande maestria le brillant d’un orchestre tout en vivacité rythmique. Et puisque nous sommes à un mois du Mardi Gras, Saint-Saëns fait défiler devant vous la ménagerie improbable de sa fort peu académique fantaisie zoologique…
TARIF SCOLAIRE
DUKAS L’apprenti sorcier
DUKAS
5,50€
DURÉE
1 h 30 environ POUR ALLER PLUS LOIN
Soirée étudiante
JANVIER
mar 22 20 h voir page 173 CI-CONTRE
Paris, 14 février 2012, 12 h 50
99
Art Danse Le Festival Fin Janvier, DANSE
Plateau de l’Auditorium JANVIER TARIF D
de 5,50€ à 20€
PROGRAMME À PARTIR DU
9 octobre 2012 INFOS SUR
www.art-danse.com www.opera-dijon.fr
prenez place aux côtés des danseurs pour vivre les spectacles au plus près & vibrer au rythme des chorégraphies.
POUR ALLER PLUS LOIN
Bords-plateaux à l’issue des représentations
Actéon
Charpentier Actéon au Luxembourg Paris, 13 février 2012, 15h50
OPÉRA
Grand Théâtre FÉVRIER
ven 1er 20 h dim 3 15 h TARIF B
de 5,50€ à 44€
SÉANCE SCOLAIRE
lun 4 15 h TARIF SCOLAIRE
5,50€
ENSEMBLE ET ARTISTES ASSOCIÉS CRÉÉ à l’Hôtel de Guise
de Paris en 1684
PRODUCTION
Opéra de Dijon
Actéon
Charpentier Actéon op. h.481, pastorale en musique en six scènes. Livret d’un auteur inconnu, d’après Les Métamorphoses d’Ovide MUSIQUE Marc-Antoine Charpentier DIRECTION MUSICALE Emmanuelle Haïm MISE EN SCÈNE Damien Caille-Perret
SCÉNOGRAPHIE & COSTUMES Céline Perrigon
COPRODUCTION
CRÉATION LUMIÈRES Jérémie Papin
DURÉE 1 h environ
ACTÉON, UN CHASSEUR Samuel Boden
EN FRANÇAIS
JUNON, REINE DES DIEUX nn
Opéra de Lille sans entracte
DIANE, DÉESSE DE LA CHASSE nn
LES JEUNES SOLISTES DU CONCERT D’ASTRÉE LE CONCERT D’ASTRÉE
104
Ne le confondez pas avec Gustave… Marc-Antoine Charpentier ( 1643 – 1704 ), qui doit sa toute relative notoriété à son Te Deum régulièrement massacré par l’indicatif de l’Eurovision, est un des compositeurs français les plus originaux du xviie siècle. C’est lui qui, après la brouille de Molière avec Lully, composera les parties musicales de ses dernières comédies-ballets, La comtesse d’Escarbagnas et Le Malade imaginaire. Très prisé en son temps pour sa musique religieuse, il devient Maître de Musique du Grand Dauphin, puis de la Sainte Chapelle. Formé essentiellement en Italie— et à Dijon où il étudie le chant pendant quatre ans — son style musical est un des plus personnels du siècle. D’une sûreté d’écriture remarquable, versé comme peu dans l’art du contrepoint et la science de l’harmonie, ses œuvres comportent des audaces stupéfiantes pour l’époque dans l’ordre de la dissonance, du chromatisme et de la modulation, toujours au service d’une richesse expressive subtile et d’une invention orchestrale confondante d’imagination. La mainmise du Surintendant Lully sur l’opéra l’éloigne longtemps de ce genre. C’est donc à la cour de Marie de Lorraine, duchesse de Guise, qu’il s’essaie aux divertissements et aux pastorales, formes vocales et scéniques courtes qui sont de véritables petits opéras de poche. Actéon est de ceuxlà, qu’il présente —en chantant vraisemblablement lui-même le rôle-titre — en 1684 à l’Hôtel de Guise ( siège actuel des archives nationales ). Le livret anonyme, tiré des Métamorphoses d’Ovide, met en scène les déboires du chasseur Actéon, amoureux de Diane, déesse de la chasse, qu’il surprendra au bain. Pour châtier son indécente curiosité, elle le transforme en cerf et le laisse dévorer par ses propres chiens. Emmanuelle Haïm et Le Concert d’Astrée retrouvent le répertoire français du xviie siècle, qu’ils affectionnent tant.
POUR ALLER PLUS LOIN
Avant-spectacle Foyer Bar de l’Auditorium FÉVRIER
ven 1er 19 h Conférence de Catherine Cessac « Actéon de Charpentier » L’Opéra à votre porte FÉVRIER
ven 1er 20 h voir page 172 Goûter Foyer du Grand Théâtre FÉVRIER
sam 2 16 h voir page 167
105
Mozart | Berg SWR SINFONIEORCHESTER BADEN-BADEN UND FREIBURG
PIANO Alexander Melnikov
VIOLON Isabelle Faust
DIRECTION MUSICALE Michael Gielen MOZART Sechs Deutsche Tänze k.600
BERG Kammerkonzert pour piano, violon & 13 vents op.8 MOZART Symphonie no41 « Jupiter » en do majeur k.551
Deux Mozart, un Berg : toutes les bonnes choses vont par trois, donc, comme l’inscrivait Berg en tête de son Kammerkonzert ! Première œuvre sérielle de Berg — depuis le concert-commenté du 19 janvier cette technique n’a plus de secret pour vous — elle est un véritable hommage à la trinité viennoise. La partition elle-même est précédée d’un motto de cinq mesures qui présente successivement au piano, au cor & au violon les thèmes qui reprennent de manière cryptographiée les noms des trois amis compositeurs, soit en notation allemande : A( rnol )D S ( Es )CH( oen )BE( r ) G — ou la – ré – mib – do – si – sib – mi – sol, A ( nton ) ( w )EBE ( rn ) — la – mi – sib – mi, A( l )BA( n ) BE( r )G — la – sib – la – sib – mi – sol. Drôle d’équation pour ce chef-d’œuvre qui offre en outre la première occurrence d’un geste bergien typique, le palindrome : à partir de son centre, le deuxième mouvement repart en arrière selon un principe de miroir qui le fait repasser par toutes les mêmes notes, en sens inverse… Mais comme toujours chez Berg, la structure puissamment pensée s’efface derrière la prodigieuse immédiateté d’une musique qui garde tout du long un ton léger et amical et touche immédiatement au cœur. L’Orchestre de la SWR, dont c’est la troisième apparition cette année, et son chef historique Michael Gielen sont des artistes rompus à ce répertoire, qui leur a permis d’acquérir une technique et une virtuosité enviées, qu’ils ont su mettre au service d’œuvres classiques comme la Symphonie Jupiter de Mozart.
MUSIQUE
Auditorium FÉVRIER
ven 7 20 h TARIF A
de 5,50€ à 57€
ENSEMBLE ET ARTISTES ASSOCIÉS DURÉE
2 h environ CI-CONTRE
Vienne, 4 février 2012, 12 h 25
107
FÉVRIER
Les Variations
TARIF C
PIANOFORTE Andreas Staier
MUSIQUE
Grand Théâtre sam 9 20 h
de 5,50€ à 33€
ARTISTE ASSOCIÉ DURÉE
1 h 30 environ CI-CONTRE
Variations Gilles Abegg Vienne, 3 février 2012, 21 h 45
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Schumann
J.-S. BACH Clavier Bien tempéré, premier cahier, Préludes
& Fugues en do majeur et do mineur BWV 846 à 849
SCHUMANN Variations Abegg op.1 | Fantasiestücke op.12
J.-S. BACH Clavier Bien tempéré, deuxième cahier, Préludes & Fugues en do majeur & do mineur BWV 870 à 873 SCHUMANN Fantasiestücke op.111 | Thème & variations en mi bémol majeur « Geistervariationen » WoO 24
On le sait peu, mais l’œuvre de Bach fut pour Schumann une source d’inspiration et de travail constante tout au long de vie. C’est son professeur de piano— et futur tyrannique beaupère — Friedrich Wieck qui la lui fait découvrir alors qu’il a à peine vingt ans. Toujours, dans les moments de crise d’inspiration ou de désarroi spirituel et psychologique, c’est vers lui qu’il se tournera, non comme un compositeur du passé admiré, mais comme une présence tutélaire sans cesse à ses côtés. Elle ne cessera dès lors de hanter, de manière sous-jacente et secrète, ses œuvres pour piano seul. En effet, quoi de plus dissemblable, au premier abord, que la rigueur contrapuntique de Bach et la rêverie fantastique et pleine de liberté de Schumann ? Et pourtant, comme Andreas Staier le montrait déjà l’année dernière dans des Kinderszenen d’anthologie, chez Schumann, Bach est partout, au détour d’une phrase, dans la récurrence d’un B – A – C – H ( sib – la – do – si ), dans la forme héritée du baroque qui sert de substrat à la pièce en apparence la plus improvisée, dans un contrepoint qui se dessine tout en se dérobant aux regards. C’est cette mystérieuse affinité chez deux compositeurs que tout semble opposer qu’il nous invite aujourd’hui à découvrir. Et pour un plaisir encore plus grand, il nous donne quatre des Préludes et Fugues du Clavier bien tempéré, non sur clavecin ni sur piano moderne, mais tel que Schumann lui-même pouvait se les jouer dans l’intimité de son pianoforte.
Aimez-vous ( toujours ) Brahms ? Les Dissonances
BRAHMS Symphonie no4 en mi mineur op.98 ZEMLINSKY Quatuor à cordes no2 op.15
SCHOENBERG Kammersymphonie no1 op.9
Le second grand moment du cycle Brahms des Dissonances commence avec la quatrième symphonie, la dernière, la plus complexe et la plus aboutie du compositeur. Cette Quatrième automnale, avec son humeur tourmentée et fougueuse, ses étranges balancements indécis et ses rythmes diaboliquement superposés, son hommage à Bach dans le finale, construit sur un thème de la cantate « Nach Dir Herr » bwv 150 dont le compositeur tire le plus formidable mouvement de variations sorti de sa plume est un véritable défi pour un orchestre qui continue à se passer de chef, préférant la libre participation de tous à l’œuvre collective. Ils enchaînent avec la redoutable et jouissive Symphonie de Chambre op.9 de Schoenberg, qui enchâsse dans sa forme sonate en un seul mouvement toute la structure de la symphonie classique, dans un éclatement des timbres et une division des pupitres hallucinants. C’est Zemlinsky qui complète ce programme. Compositeur auquel on s’intéresse à nouveau depuis peu, il est un maillon essentiel de cette chaîne musicale qui conduit de Brahms à Webern. Ami de Mahler, beau-frère de Schoenberg, sa musique illustre, et particulièrement dans ce deuxième quatuor, le point ultime du post-romantisme avant la bascule dans l’univers atonal.
MUSIQUE
Auditorium FÉVRIER
mar 12 20 h
TARIF B
de 5,50€ à 44€
ENSEMBLE ET ARTISTES EN RÉSIDENCE COPRODUCTION
Les Dissonances, Opéra de Dijon, Cité de la musique DURÉE
1 h 30 environ CI-CONTRE
Vienne, 5 février 2012, 15 h 50
111
FÉVRIER
Kovacevich
TARIF A
PIANO Stephen Kovacevich
DURÉE
BERG Sonate pour piano op.1
MUSIQUE
Auditorium mer 13 20 h
de 5,50€ à 57€
1 h 30 environ CI-CONTRE
Vienne, 3 février 2012, 21 h 30
àVienne
BEETHOVEN Sonate pour piano no30 en mi majeur op.109
SCHUBERT Klavierstück no2 en mi majeur d.946, op.posth. | Impromptu no3 en sol bémol majeur d.899 | Impromptu no4 en fa mineur d.935 op.posth.142 BRAHMS Intermezzi en la majeur op.76 no6 & en la mineur op.76 no 7 | Rhapsodie en sol mineur op.79 no2 | Capriccio en ré mineur op.116 no 7 | Rhapsodie en mi majeur op.119 no4
Pour tout musicien, la vie artistique est une progression constante. Avec le temps, la virtuosité digitale & la fougue de la jeunesse se complètent d’expérience & de maturité, d’une connaissance & d’un questionnement de plus en plus intime avec les œuvres dont les moindres secrets se dévoilent et se mettent en lumière. C’est donc une chance insigne que d’assister à un concert de Stephen Kovacevich. Ce maître du piano est devenu avec les années — il commence sa carrière en 1961 — un véritable Sage de l’instrument, raréfiant ses apparitions publiques et ses enregistrements, remettant inlassablement sur le métier le petit nombre d’œuvres avec lesquelles il se sent en affinité : les pièces ultimes de Brahms, les sonates pour piano de Beethoven ( dont il a signé l’enregistrement de référence ), les brèves partitions secrètes et faussement contingentes de Schubert. Il nous offre en plus de ces trésors proches de son cœur la Sonate de Berg. Œuvre d’étudiant — Schoenberg lui a confié l’exercice de composer un mouvement de sonate sans avoir recours au système tonal qui l’a définie — elle est pourtant déjà, avec son climat chaleureux, véhément et passionné où passent des échos de Schumann, une œuvre achevée, que Berg inscrira significativement comme son opus 1.
112
L’enfant & les Sortilèges Ravel
Les yeux du chat Bruxelles, 28 janvier 2012, 13h25
OPÉRA
Grand Théâtre FÉVRIER
jeu 14 20 h ven 15 20 h TARIF B
de 5,50€ à 44€
SÉANCES SCOLAIRES FÉVRIER
jeu 14 15 h ven 15 15 h TARIF SCOLAIRE
5,50€
PRODUCTION
Festival d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence, Académie européenne de musique COPRODUCTION
Opéra de Dijon & Théâtre du Jeu de Paume
COPRODUCTION ASSOCIÉE CDN – La Comédie
de Saint-Étienne
CRÉÉ à l’Opéra
de Monte-Carlo le 21 mars 1925
DURÉE 50 minutes
sans entracte
L’enfant & les Sortilèges
Ravel
L’Enfant & les Sortilèges, fantaisie lyrique en deux parties LIVRET Colette MUSIQUE Maurice Ravel VERSION DE CHAMBRE Didier Puntos DIRECTION MUSICALE Didier Puntos MISE EN SCÈNE Arnaud Meunier
ASSISTANTE À LA MISE EN SCÈNE Mélanie Mary
DÉCORS Damien Caille-Perret COSTUMES Anne Autran
LUMIÈRES Philippe Berthomé L’ENFANT Chloé Briot
LE FEU, LE ROSSIGNOL Mercedes Arcuri LA PRINCESSE, LA CHAUVE SOURIS,
LA PASTOURELLE Clémence Tilquin
LA CHATTE, L’ÉCUREUIL, LA BERGÈRE Majdouline Zerari MAMAN, LA TASSE CHINOISE,
LA LIBELLULE Eve-Maud Hubeaux LA THÉIÈRE, LE PETIT VIEILLARD, LA RAINETTE Valerio Contaldo
L’HORLOGE, LE CHAT Guillaume Andrieux
LE FAUTEUIL, LE CHÊNE Jean-Gabriel Saint-Martin FLÛTE Anne-Lise Teruel VIOLONCELLE William Imbert
L’Enfant n’est pas sage, ne veut pas faire ses devoirs et tire la langue à Maman ! Enfermé dans sa chambre, il se venge sur le fauteuil qui s’anime soudain et à sa suite, ce sont tous ceux qui ont eu à subir ses bêtises qui lui tombent dessus et se plaignent amèrement : l’horloge, la théière & la tasse, les personnages du papier peint et ceux des livres qu’il a déchirés, les chiffres du devoir d’arithmétique, tous l’entraînent bientôt dans une véritable et dangereuse danse infernale… Même l’arbre et les animaux du jardin se disputent le privilège de le punir. Qu’est-ce qui pourrait encore sauver l’enfant ? On doit à Colette cette éducation sentimentale en miniature où l’enfant découvre peu à peu les vertus de la compassion et le poids de ses actes sur ceux qui l’entourent. Autour de ce livret tout en subtilités et en finesses sur le monde vu à hauteur de trois pommes, où les objets du quotidien prennent les travers des humains, le compositeur tisse un pastiche extraordinaire. Mais menuet et ragtime, chansons de la renaissance et lyrisme à la manière de Puccini, miaulements vocalisés de chat en goguette et orientalismes de la tasse chinoise débouchent sur l’univers plus inquiétant des animaux qui disent leurs souffrances infligées par les hommes. Une fois de plus, l’art coloriste de Ravel déploie des merveilles de féerie, de parodie & de douceurs dans l’évocation de cet univers de l’enfance qui lui était si proche. La version pour piano à quatre mains, flûte & violoncelle de Didier Puntos, plusieurs fois montée depuis sa création pour Lyon en 1989, réussit la gageure de préserver à travers trois modes de jeu — clavier, souffle & archet — toute la magie et l’extraordinaire palette de sentiments, de la nostalgie au sarcasme, de la partition originale. Confiée au metteur en scène de théâtre ( et assistant de Nordey à l’Opéra ) Arnaud Meunier, et dans la scénographie de Damien Caille-Perret ( metteur en scène de L’Opéra de la lune la saison dernière ), cette coproduction avec le Festival d’Aix-en-Provence vous fera faire l’école buissonnière de l’Opéra…
POUR ALLER PLUS LOIN
Avant-spectacle Foyer du Grand Théâtre FÉVRIER
ven 15 19 h Rencontre avec Arnaud Meunier & Damien Caille-Perret Soirée étudiante
FÉVRIER
ven 15 20 h voir page 173 Parcours découverte FÉVRIER
jeu 14 20 h Visite tactile & clés d’écoute pour les personnes malvoyantes
PIANO À QUATRE MAINS Michalis Boliakis, Didier Puntos
116
117
Mahler | Wolf | Berg
Grand Théâtre
BARYTON Thomas Bauer
TARIF C
WOLF Mörike Lieder ( extraits )
ARTISTE ASSOCIÉ
Bauer & Immerseel PIANO Jos van Immerseel * MAHLER Des Knaben Wunderhorn ( extraits )
BERG Quatre Lieder pour baryton et piano op.2
MAHLER Rükert-Lieder dans la version originale pour piano & baryton
Le Lied, genre éminemment prisé par les compositeurs viennois de Schubert à Strauss, ne pouvait être absent de cette saison entre Alpes et Danube. Ceux présentés ce soir par Thomas Bauer & Jos van Immerseel, et interprétés sur un piano d’époque, ont tous été composés entre 1890 et 1910, et déclinent les multiples approches qu’a suscitées cet art particulier en si peu d’années. Le cycle du Knaben Wunderhorn de Mahler, basé sur un recueil de poésies populaires nous plonge dans l’univers naïf, plein de famine, de soldats déserteurs et de visions enfantines du Paradis céleste des paysans des terribles années de la Guerre de Trente ans. En quelques mots et en quelques notes, Mahler invente un folklore de toute pièce et fait entrer la rengaine et la vulgarité dans le répertoire délicat du Lied. Avec les Rückert dans leur version originale pour piano, c’est l’atmosphère noble de l’adagietto de la Cinquième symphonie qui se pare de mots pour dire la solitude de l’homme et sa consolation dans la création artistique. Le Lied fut le domaine privilégié de Hugo Wolf, et c’est dans la concision de ses quelques 300 petits chefs-d’œuvre que son art — modulations rapides, dissonances, structures totalement libres — s’exprime le mieux. Les Lieder op.2 de Berg ouvrent eux la porte de l’expressionnisme à venir, dans un véritable micro-opéra en quatre actes, écho musical au célèbre Cri de Munch.
MUSIQUE
MARS
jeu 7 20 h
de 5,50€ à 33€
* piano Bechstein, 1870, Berlin DURÉE
1 h 30 environ POUR ALLER PLUS LOIN
Avant-concert Foyer Bar de l’Auditorium MARS
jeu 7 19 h Conférence de Stephen Sazio « Mahler & la Seconde École de Vienne » CI-CONTRE
Trois chouettes veillent sur Vienne Vienne, 5 février 2012, 10 h 00
119
MARS
Preljocaj
TARIF C
CHORÉGRAPHIE Angelin Preljocaj
DANSE
Grand Théâtre sam 16 20 h
de 5,50€ à 33€
Annonciation
CRÉÉ EN RÉSIDENCE au TNDI – Châteauvallon DURÉE 20 minutes
Centaures
COPRODUCTION
Maison des Arts de Créteil, Biennale Nationale de Danse du Val-de-Marne DURÉE 13 minutes
Blanche Neige (duo )
CRÉÉ EN RÉSIDENCE
au Grand Théâtre de Provence, Aix-en-Provence
COPRODUCTION
Biennale de la danse de Lyon | Conseil Général du Rhône, Théâtre National de Chaillot ( Paris ), Grand Théâtre de Provence ( Aix-en-Provence ), Staatsballet Berlin ( Allemagne ) DURÉE 11 minutes CI-CONTRE
Vienne, immeuble d’Otto Wagner 5 février 2012, 10 h 45
120
Duos
Annonciation ( Création 1995 ) Pièce pour 2 danseuses SCÉNOGRAPHIE Angelin Preljocaj COSTUMES Nathalie Sanson LUMIÈRES Jacques Chatelet MUSIQUE Crystal Music de Stéphane Roy & Magnificat d’Antonio Vivaldi Centaures ( Création 1998 ) Pièce pour 2 danseurs COSTUMES Caroline Anteski MUSIQUE György Ligeti Blanche Neige (duo) ( Création 2008 ) Extrait de la pièce pour 25 danseurs COSTUMES Jean-Paul Gaultier DÉCORS Thierry Leproust LUMIÈRES Patrick Riou assisté de Cécile Giovansili & Sébastien Dué MUSIQUE Gustav Mahler Mystique, guerrier, amoureux. Trois des facettes d’Angelin Preljocaj miroitent dans ce programme mixte. L’idée folle de chorégraphier l’Annonciation, autrement dit l’un des mystères absolus de la religion catholique, se résout dans un dialogue subtil entre deux femmes pas loin d’une révélation ou d’une initiation. Centaures ( 1998 ) jette deux hommes torses nus dans une lutte sèche. Animal, humain, viril et sensuel, un choc des héros serré comme un poing. Quant au pas de deux de Blanche Neige, il réinvente l’étreinte au diapason du désir sexuel.
Don Giovanni Mozart
L’amour en cage Salzbourg, 8 février 2012, 10h30
OPÉRA
Auditorium MARS
ven dim mar jeu sam
22 24 26 28 30
20 h 15 h 20 h 20 h * 20 h
TARIF A
de 5,50€ à 57€
ENSEMBLE ET ARTISTES ASSOCIÉS PRODUCTION
Opéra de Dijon
CRÉÉ au Théâtre
Don Giovanni
Mozart
Il dissoluto punito ossia il Don Giovanni k.527, dramma giocoso en deux actes LIVRET Lorenzo da Ponte MUSIQUE Wolfgang Amadeus Mozart DIRECTION MUSICALE Gérard Korsten MISE EN SCÈNE Jean-Yves Ruf
des États de Prague le 29 octobre 1787
ASSISTANTE À LA MISE EN SCÈNE Anaïs de Courson
DURÉE 3 h environ
COSTUMES Claudia Jenatsch
avec entracte
EN ITALIEN SURTITRÉ AVEC LE SOUTIEN
de l’Hôtel Mercure Clémenceau Dijon
* représentation en audio-description pour les spectateurs déficients visuels
DÉCORS Laure Pichat
LUMIÈRES Christian Dubet
DON GIOVANNI Lucas Meachem
LEPORELLO Josef Wagner
DONNA ANNA Carmela Remigio
DON OTTAVIO Michael Smallwood
LE COMMANDEUR Reinhard Hagen DONNA ELVIRA Ruxandra Donose ZERLINA Raffaela Milanesi MASETTO Joshua Bloom
CHAMBER ORCHESTRA OF EUROPE CHŒUR DE L’OPÉRA DE DIJON
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Faut-il présenter « l’opéra des opéras », le mythe lyrique par excellence ? Cette dernière journée avant l’enfer d’un séducteur qui se jette dans une course aux plaisirs et à l’abîme avec la rage du désespoir et du blasphème a fait couler beaucoup d’encre — et pas celle de n’importe qui : Hoffmann, Kierkegaard, Wagner — sans en épuiser toutes les richesses. Mozart, en signant là l’une de ses partitions les plus extraordinaires et bouleversantes, mêlant avec une intelligence et une maîtrise confondante le drame et l’humour le plus bouffe, donnait à l’humanité un chef-d’œuvre qui n’a cessé depuis de la fasciner et de l’interroger. Chaque époque y a vu ses propres obsessions, tirant tantôt vers le tragique tantôt vers la farce un opéra qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Créé d’abord à Prague en 1787, Don Giovanni est repris à Vienne l’année suivante, représentations pour lesquelles, comme le veut l’époque, Mozart remanie certains rôles en fonction des nouveaux chanteurs : il supprime l’air initial de Don Ottavio au profit d’un nouveau au premier acte, il remplace l’air de Leporello au second acte par un duo avec Zerline, ajoute un air supplémentaire pour Dona Elvira et supprime toute la dernière scène pour faire tomber le rideau sur la descente aux enfers du héros. Depuis, la coutume s’est progressivement installée de jouer un mélange des deux versions qui, si elle a le mérite de ne pas choisir entre de sublimes airs, dénature singulièrement les choix dramaturgiques de Mozart, outrant notamment les personnages de Don Ottavio et Elvira, là où le compositeur est au contraire toujours soucieux de rendre justice à la vérité dramatique de chacun des êtres qu’il met en musique. C’est donc la première version, celle de Prague, sans aucun des ajouts ou suppressions de Vienne, que Jean-Yves Ruf ( Agrippina en 2011 ) & Gérard Korsten ont choisi d’offrir à Dijon. Cette production sera également celle du grand retour en fosse du Chamber Orchestra of Europe dans Mozart, après leurs formidables prestations avec Solti et Abbado il y a maintenant plus de 10 ans…
POUR ALLER PLUS LOIN
Goûter participatif Grand Théâtre MARS
sam 16 10 h 30 sam 16 16 h voir page 167 Atelier de l’Opéra pour les 5–10 ans MARS
dim 24 15 h voir page 170 L’Opéra à votre porte MARS
dim 24 15 h voir page 172 Avant-spectacle Foyer Bar de l’Auditorium MARS
mar 26 19 h Rencontre avec Jean-Yves Ruf
125
MARS
Chamber Orchestra of Europe
TARIF B
CHAMBER ORCHESTRA OF EUROPE
MUSIQUE
Auditorium sam 23 20 h
de 5,50€ à 44€
ENSEMBLE ET ARTISTES ASSOCIÉS DURÉE
2 h environ
126
Romain Guyot CLARINETTE Romain Guyot
ZIMMERMANN Concerto pour orchestre à cordes
MOZART Concerto pour clarinette en la majeur k.622 SCHOENBERG Suite pour orchestre à cordes
Chamber Orchestra of Europe
MUSIQUE
Auditorium MARS
David Grimal
ven 29 20 h
CHAMBER ORCHESTRA OF EUROPE
TARIF B
DIRECTION MUSICALE Gérard Korsten
ENSEMBLE ET ARTISTES ASSOCIÉS
VIOLON David Grimal
MENDELSSOHN Ouverture de la Belle Mélusine op.32
de 5,50€ à 44€
DURÉE
SCHUMANN Concerto pour violon & orchestre en ré mineur
2 h environ
SCHUBERT Symphonie no1 en ré majeur d.82
POUR ALLER PLUS LOIN
SCHUBERT Symphonie no5 en si bémol majeur d.485
SCHOENBERG Kammersymphonie no2 op.38
Entre deux représentations de Don Giovanni, qui signe leur grand retour en fosse, le Chamber Orchestra of Europe nous fait l’amitié de ce concert qui donnera l’occasion de les découvrir en formation à géométrie variable et sans chef. Au menu de ce programme qu’ils nous concoctent avec la malice des grands cordons bleus, un parcours viennois et riche de contrastes, du classicisme au modernisme. Avec la complicité du clarinettiste Romain Guyot, ils nous offrent un Concerto pour clarinette de Mozart. Baignant dans cette clarté diaphane et mystérieuse illuminant la dernière année du compositeur, c’est un ultime aveu et un dernier épanchement qu’il accorde à l’instrument dont les couleurs et le timbre chaleureux et humains se prêtent peut-être le mieux à l’expression la plus secrète de son art. Ce chant du cygne, qui exploite les moindres possibilités de l’instrument, ses sonorités pleines et tendres, la souplesse rêveuse de son chant, en sachant faire oublier sa virtuosité, est aussi bien plus : écrite pour un frère en maçonnerie, juste avant la cantate maçonnique L’Éloge de l’Amitié, elle est un hymne à la fraternité universelle et revêt sans conteste, malgré le Requiem, le statut d’un testament. La Suite de Schoenberg, tonale bien que de 1934, est un véritable regard sur le passé, celui des danses de l’ère baroque et offre un aspect totalement inhabituel du compositeur. Avant-dernière de ses symphonies de jeunesse, la Cinquième est pour Schubert un dernier tour d’horizon du classicisme serein avant l’exploration de nouveaux territoires plus sombres et tragiques.
Gérard Korsten et le Chamber Orchestra of Europe délaissent le vice et la débauche du plus grand séducteur de tous les temps pour pénétrer avec David Grimal l’univers introverti et douloureusement poétique de Schumann. Ce Concerto pour violon a du reste une étrange histoire : œuvre tardive du compositeur, qu’il écrivit un an avant la crise de folie qui le jettera dans le Rhin, elle reste inédite, absente même de son catalogue, jusqu’en 1933. Le manuscrit, offert par Clara Schumann au violoniste Joachim qui l’avait inspiré est ensuite légué par le fils de celui-ci à la Bibliothèque de l’État Prussien, avec interdiction de le publier. Mais en 1933, la petite nièce de Joachim, lors d’une séance de spiritisme, « communique » avec son grand oncle et Schumann qui lui enjoignent de créer l’œuvre… C’est Georg Kulenkampff qui en donnera la première mondiale en 1933, dans une révision anonyme d’Hindemith. En effet, le finale, une polonaise qui prend le contre-pied des conclusions brillante et rapide, fut considéré comme injouable en l’état, et dut être simplifié. C’était faire fi de l’indication « nicht schnell » ( pas vite ) de la partition, par laquelle, tel qu’il est écrit par Schumann, il prend tout son sens. Il fallut néanmoins attendre les années 1990 pour que cette indication supplante la tradition et révèle cette partition bouleversante où se croisent une présence obsessionnelle des thèmes très schubertienne et des figurations et des progressions harmoniques venant en droite ligne des Sonates & Partitas de Bach qui ne quittaient pas Schumann.
Soirée étudiante voir page 173
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Bachfest Cathédrale Saint-Étienne Vienne, 4 février 2012, 12h00
4 7 Avril Jeudi 4 20 h
MUSIQUE
Auditorium
22 h
APRÈS-CONCERT
Bach | Vivaldi
Foyer Bar de l’Auditorium Rencontre avec Andreas Staier
Vendredi 5 20 h
Samedi 6 20 h
Auditorium
Auditorium
Concerti pour clavier
MUSIQUE
La Passion Selon Saint Jean
Dimanche 7 15 h MUSIQUE
Auditorium
Cantates
MUSIQUE
Bach Chostakovitch
Staier Melnikov
Bachfest Les Bachfest BWV 2013 sont lancées ! Car Bach, encore et toujours, pour les compositeurs, qu’ils soient de Paris, Vienne ou d’ailleurs, reste un modèle et une source d’inspiration vivante. Et pour les mélomanes et les spectateurs, pour nous tous, il est bon, régulièrement, de replonger dans cette œuvre qui nous comble, nous interroge et nous élève peut-être comme aucune autre. Alors, avec l’arrivée du printemps, en route pour la Thuringe et la Saxe !, dans ces pays plats où seuls le regard créateur et les flèches des cathédrales de pierre et de sons peuvent pointer vers le ciel grand ouvert… Cette année, en complémentarité avec les deux grands moments de musique religieuse que sont La Passion selon Saint-Jean, à peine moins célèbre que la Saint-Matthieu et qui offre une vision différente des dernières et tragiques heures du Christ, par le Concerto Köln, Accentus et Laurence Equilbey et les Cantates par le Concert Français et Pierre Hantaï, c’est un petit jeu de miroir qui vous est proposé. Avec le Freiburger Barockorchester, Andreas Staier et Petra Müllejans, qui l’année dernière nous faisaient découvrir les concertos de Carl Philip Emmanuel, c’est vers l’influence italienne, et celle de Vivaldi en particulier, que nos regards se tournent. Dans cette rivalité amicale et artistique, Bach donnait naissance à un genre qui était promis à une extraordinaire postérité : le concerto pour clavier. Enfin, dans un récital qui mêle clavecin et piano, Alexander Melnikov et Andreas Staier offrent l’image et son reflet dans la musique de Chostakovitch du Clavier bien tempéré, recueil séminal de toute la littérature pour piano. Cette année encore, Pâques est à Bach !
LAURENT JOYEUX
Directeur général & artistique
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MUSIQUE
Auditorium AVRIL
jeu 4 20 h
TARIF C
de 5,50€ à 33€
POUR ALLER PLUS LOIN
Après-concert Foyer Bar de l’Auditorium AVRIL
jeu 4 22 h Rencontre avec Andreas Staier
Bach | Vivaldi
Concerti pour clavier FREIBURGER BAROCKORCHESTER
DIRECTION MUSICALE Petra Müllejans
CLAVECIN Andreas Staier
VIVALDI Ouverture de l’Olimpiade RV 725 | Concerto-
Ripieno en la majeur pour cordes et basse continue RV 158 J.-S. BACH Concerto pour clavecin, deux flûtes, cordes et basse continue en fa majeur BWV 1057 | Concerto pour clavecin, cordes & basse continue en sol mineur BWV 1058 | Concerto pour clavecin, cordes & basse continue en la majeur BWV 1055 | Concerto pour clavecin, cordes & basse continue en fa mineur BWV 1056 Après les concertos pour clavier du fils en 2012, les mêmes interprètes reviennent pour ceux du père, en dialogue avec l’un des compositeurs avec lequel il entend bien rivaliser dans le genre concertant : Vivaldi. Car si ce dernier est le maître du concerto pour cordes, le concerto pour clavier trouve ici son acte de naissance. Déjà, le Concerto brandebourgeois no5 de 1721, avec son importante partie de soliste, s’éloignait largement du genre concerto grosso. Avec les six concertos pour clavecins des années 1735 – 40, qu’il écrit pour son propre usage lors des concerts du Collegium Musicum de Leipzig dont il a pris la direction, l’émancipation est pleinement réalisée. Car s’ils sont pour la plupart des transcriptions de partition pour hautbois d’amour ( BWV 1055 ), violon ( BWV 1056 & 1058 ), et du quatrième des Concertos Brandebourgeois ( BWV 1057 ), ces originaux ne sont véritablement que des points de départ, tant Bach retravaille, transforme, approfondit, complexifie la matière musicale pour l’étendre aux possibilités multiples et hautement virtuoses du clavier. En attendant celle de Mysliveček en mai, l’Ouverture de l’opéra L’Olimpiade écrit par Vivaldi sur le même livret de Métastase lève en partie le voile sur le texte le plus mis en musique du célèbre librettiste.
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La Passion
Selon Saint Jean ACCENTUS CONCERTO KÖLN
DIRECTION MUSICALE Laurence Equilbey SOPRANO Deborah York
ALTO Marijana Mijanovic
MUSIQUE
Auditorium AVRIL
ven 5 20 h
TARIF A
de 5,50€ à 57€
DURÉE
2 h 30 environ
ÉVANGÉLISTE ( T ÉNOR ) Emiliano Gonzalez-Toro
PILATE ( BARYTON ) Johannes Weisser
JÉSUS ( BARYTON ) Johannes Mannov
J.-S. BACH La Passion selon Saint Jean BWV 245
L’autre grande passion du Kantor de Leipzig ! Moins connue que la Saint-Matthieu, et seule survivante avec cette dernière des quatre que Bach composa, la Saint Jean, que le compositeur remanie quatre fois entre 1724 et 1747, plus brève et plus concentrée que sa sœur, est comme elle un véritable drame musical sur un thème religieux. Comme elle, autour du récit de la passion du Christ narré par l’Évangéliste, chœurs et arias pour soprano, alto, ténor et basse, dépeignent les sentiments collectifs et individuels des fidèles tandis que les chorals, plus apaisés et recueillis, chantent la consolation dans la foi. Comme elle, elle propose une construction dramaturgique et musicale saisissante, qui tend implacablement vers le sommet d’intensité de la mort du Christ pour ouvrir ensuite sur la lumière de l’espérance. Mais dès le premier chœur, la différence de ton est frappante : plus angoissée, moins contemplative et moins métaphysique, elle offre une vision de la Passion plus brutale et plus crue, plus immédiatement sensible aux souffrances physiques du Christ meurtri dans sa chair. Avec une distribution d’exception, le Concerto Köln et le chœur Accentus sous la direction de Laurence Equilbey, un événement à ne manquer sous aucun prétexte.
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MUSIQUE
Auditorium AVRIL
sam 6 20 h
TARIF C
de 5,50€ à 33€
ARTISTE ASSOCIÉ DURÉE
1 h 20
AVEC LE SOUTIEN
de TEB, Vidéoprotection, études & systèmes
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Bach | Chostakovitch Staier | Melnikov CLAVECIN Andreas Staier
PIANO Alexandre Melnikov
Cantates CONCERT FRANÇAIS
DIRECTION MUSICALE & CLAVECIN Pierre Hantaï SOPRANO Katharine Fuge
CONTRE-TENOR Damien Guillon BARYTON Matthias Vieweg BASSE Peter Kooij
J.-S. BACH Préludes & fugues du Clavier bien tempéré
J.-S. BACH Wo Gott der Herr nicht bei uns halt BWV 178
CHOSTAKOVITCH Préludes & fugues op.87 ( extraits )
J.-S. BACH Meinen Jesum laß ich nicht BWV 124
BWV 846 à 893 ( extraits )
Le chef Hans von Bülow l’appelait « l’Ancien Testament de la musique » : le Clavier bien tempéré, avec ses deux livres et ses quarante-huit préludes et fugues dans les vingt-quatre tons et demis tons majeurs et mineurs de la gamme, est un des recueils clés de l’histoire de la musique. « Pour la pratique et le profit des jeunes musiciens désireux de s’instruire et pour la jouissance de ceux qui sont déjà rompus à cet art » écrit Bach en sous-titre. Et en effet, ce bréviaire des musiciens et des compositeurs dans l’intimité de leur travail, de Mozart à Chopin et de Schumann à Chostakovitch jusqu’à aujourd’hui, est certainement le cycle qui a eu le plus d’influence au monde. Déjà à l’époque, en 1722 ( premier cahier ) et 1744 ( second cahier ), écrire, grâce au tempérament égal — c’est-à-dire à un accord des instruments fondé sur la division en parties égales de l’octave — dans toutes les tonalités, même les plus chargées d’altérations, était une gageure et une preuve éclatante de maîtrise. Mais le Clavier bien tempéré est aussi un magnifique traité des affects et des tonalités propres à les susciter, de la joie à la colère et de la tristesse à la nostalgie. Andreas Staier — dont on attend avec impatience depuis des années qu’il nous donne cet extraordinaire corpus — et Alexandre Melnikov mettent en regard ces pièces avec les Préludes & Fugues de Chostakovitch écrits en symétrie de ce fantastique recueil.
MUSIQUE
Auditorium AVRIL
dim 7 15 h
TARIF C
de 5,50€ à 33€
DURÉE
1 h 30
J.-S. BACH Allein zu dir, Herr Jesu Christ BWV 33
J.-S. BACH Du sollt Gott, deinen Herren, lieben BWV 77
Pas de Bachfest sans cantates ! Et sur les quelques deux cents qui ont été conservées, le choix est vaste, et le plaisir toujours renouvelé, tant Bach sait, à partir de schémas récurrents, multiplier les éclairages, les innovations, et trouver une forme à chaque fois personnelle et adaptée à la circonstance. Cette année, c’est le Concert Français qui célèbre l’office. Formé à l’origine autour des trois frères Marc, Jérôme et Pierre Hantaï, collaborateurs réguliers de Gustav Leonhardt et du Leonhardt Consort pour les Passions de Bach notamment, le Concert Français a récemment pris la mesure d’un ensemble baroque au complet pour des Suites de Bach aux disques qui ont enthousiasmé la critique. Au programme, quatre cantates des premières années de Bach à Leipzig ( 1723 – 24 ), alors qu’il vient juste d’arriver au poste de Kantor de la Thomaskirche et qu’il travaille vraisemblablement à la Passion selon Saint Jean. Ce sont toutes des cantates-chorals qui s’ouvrent et se ferment sur les premiers et derniers versets d’un même choral tandis que les autres numéros en offrent un commentaire. Elles sont ici interprétées avec, pour le chœur, une seule voix par partie, ce qui se pratiquait parfois à l’époque pour les offices réguliers, tant par souci d’économie que par respect de l’intimité du culte. Prenez ce dimanche le chemin des terres protestantes : traversez Leipzig jusqu’à la porte de la Thomaskirsche, asseyez-vous sur un banc de bois et écoutez ( il n’y aura pas de sermon ! )…
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AVRIL
Carlson
TARIF C
CHORÉGRAPHIE Carolyn Carlson
DANSE
Grand Théâtre lun 8 20 h
de 5,50€ à 33€
Mandala (solo )
PRODUCTION
Centre Chorégraphique National Roubaix NordPas de Calais
AVEC LA COLLABORATION
de l’Atelier de Paris – Carolyn Carlson DURÉE 33 minutes
Wind woman (solo )
Short stories
Mandala (solo) ( Création 2010, Paris )
INTERPRÈTE Sara Orselli
COSTUMES Chrystel Zingiro LUMIÈRES Freddy Bonneau
MUSIQUE Michael Gordon Weather parts 3 & 1
Wind woman (solo) ( Création juin 2011, Lodz ) INTERPRÈTE Céline Maufroid
COSTUMES Chrystel Zingiro
PRODUCTION
MUSIQUE ORIGINALE Nicolas de Zorzi
COPRODUCTION
INTERPRÈTES Chinatsu Kosakatani, Yutaka Nakata
Centre Chorégraphique National Roubaix Nord-Pas de Calais Théâtre du BourgNeuf Avignon, Festival Homme@home DURÉE 8 minutes
Li (duo )
PRODUCTION
Centre Chorégraphique National Roubaix NordPas de Calais avec le soutien de la Quinzaine du Japon DURÉE 30 minutes CI-CONTRE
Arts Vienne, 4 février 2012, 12 h 30
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Li (duo) ( Création 2007 )
SCÉNOGRAPHIE Philippe Karpinski
COSTUMES Chrystel Zingiro, Han Jin-Gook, Lee Young-Hee LUMIÈRES Freddy Bonneau
MUSIQUE Aleksi Aubry-Carlson
Pour Carolyn Carlson, la danse est l’expression des puissances cachées, ces souffles mystérieux qui dessinent les mouvements du corps et portent l’âme à se révéler. Connecté intimement aux éléments, le danseur devient le trait d’union entre ciel et terre, passeur vers le voyage mystique de la vie. À travers trois « histoires courtes », Mandala, qui s’inspire du cercle de l’ensō qui symbolise à la fois l’univers et le geste artistique parfait, Wind movements, qui interroge le sentiment de l’éphémère comme le vent qui s’écoule sans durer et Li, l’idéogramme, le dessin organique qui est au principe de toutes choses dans la voie du Tao, Carlson retrouve cette inspiration de sagesse asiatique qui marque ses grandes chorégraphies.
Quatuor
Auditorium
VIOLONS Antje Weithaas, Daniel Sepec
TARIF C
VIOLONCELLE Jean-Guihen Queyras
DURÉE 1 h 30
HINDEMITH Quatuor à cordes no5 op.32
Vienne, 5 février 2012, 11 h 45
Arcanto ALTO Tabea Zimmermann
MOZART Quatuor à cordes en la majeur k.464
DEBUSSY Quatuor op.10
MUSIQUE
AVRIL
mar 9 20 h
de 5,50€ à 57€
CI-CONTRE
Vienne & Paris, les deux thématiques que l’Opéra de Dijon vous propose cette année dans son voyage européen, se croisent au centre de ce programme du Quatuor Arcanto — alias ( excusez du peu… ) Antje Weithaas, Daniel Sepec, Tabea Zimmermann & Jean-Guihen Queyras — qui ose la rencontre du quatuor classique par excellence avec le moins classique des compositeurs ! C’est bien en vain en effet qu’on chercherait dans l’œuvre de Debussy la moindre trace de forme classique avérée, hors ce quatuor justement, qui porte le seul et unique numéro d’opus que le compositeur, dont c’est à la fois la dernière œuvre de jeunesse et la première de la maturité, daigna donner à une œuvre… Mais si ce quatuor en accepte le nom, et l’agencement traditionnel en quatre mouvements, sa conception formelle et son écriture sont déjà dans cette recherche permanente et cette soif de nouveauté caractérisant Debussy : ses préoccupations rythmiques très personnelles et son attachement au timbre et aux couleurs harmoniques en font une œuvre hors normes qui est déjà un manifeste de rupture, quelques mois avant l’affirmation définitive de son style avec le Prélude à l’après-midi d’un faune. C’est par contre dans un esprit de fraternité classique que se répondent les Quatuor k.464 ( le quatrième du recueil dédié à Haydn ) de Mozart et l’Opus 32 d’Hindemith. Cette dernière œuvre, très rarement jouée, mérite amplement d’être découverte : elle est une des grandes œuvres de la haute maturité du compositeur.
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MUSIQUE
Auditorium AVRIL
sam 13 20 h
TARIF B
de 5,50€ à 44€
CI-CONTRE
Paris, 15 février 2012, 12 h 50
140
Anderszewski PIANO Piotr Anderszewski PROGRAMME COMMUNIQUÉ ULTÉRIEUREMENT
Piotr Anderszewski est reconnu comme l’un des plus grands pianistes de sa génération, aux interprétations intenses et originales. Après Glenn Gould et les Variations Goldberg, après Sviatoslav Richter, c’est à lui que Bruno Monsaingeon consacre deux documentaires — dont l’un fameux sur les Diabelli de Beethoven, l’inscrivant immédiatement parmi les grandes figures du piano moderne. Il est depuis l’habitué des plus grandes salles du monde, du Wigmore Hall au Wiener Konzerthaus, du Mariinski au Concertgebouw d’Amsterdam. Il s’est vu remettre de nombreux prix, dont le prestigieux Gilmore, remis tous les quatre ans seulement au pianiste le plus enthousiasmant du moment. Bach, Beethoven, Chopin, Schumann, Szymanovski et Webern sont les compositeurs dont il arpente le plus volontiers les contrées. C’est donc un immense plaisir que de le retrouver dans la salle exceptionnelle de l’auditorium de l’Opéra de Dijon pour un de ses programmes qu’il aime, à l’instar de Grigory Sokolov, préparer dans le plus grand secret et peaufiner jusqu’au dernier moment. Pas de précisions supplémentaires donc sur ce que cet artiste plus que talentueux nous fera l’honneur d’interpréter pour nous. Mais l’assurance d’un de ces grands concerts qui marquent la mémoire et restent comme de brillantes étincelles dans les yeux, les oreilles et les souvenirs.
La Neuvième
Auditorium
ORCHESTRE DIJON BOURGOGNE
TARIF B
AVEC les jeunes solistes du Studio
ENSEMBLE RÉGIONAL ASSOCIÉ
Beethoven
DIRECTION MUSICALE Roberto Rizzi Brignoli
de l’Opéra national de Lyon
CHŒUR DE L’OPÉRA DE DIJON OPUS 71 DE CHALON SUR SAÔNE BEETHOVEN Symphonie no9 en ré mineur op.125
Faut-il encore présenter la symphonie la plus célèbre du répertoire ? Ode à la joie, mais aussi à la liberté — c’est ainsi que l’entendait Schiller qui dut se rendre moins explicite pour éviter la censure — qui s’adresse à l’humanité toute entière, elle fait presque désormais partie du patrimoine génétique de chacun : nous avons tous sur les lèvres quelques mesures du thème de ce finale que Beethoven a conçu comme un véritable hymne, le peaufinant pendant des années pour trouver la formule exacte qui s’inscrirait immédiatement dans la mémoire. Mais la partition ne se réduit pas à ce finale, aboutissement de tout un parcours de luttes et de combats qui mène à la libération surgissant comme par miracle. L’Orchestre Dijon Bourgogne et Roberto Rizzi-Brignoli ( qu’après La Traviata la saison dernière vous pourrez ainsi découvrir dans un nouveau répertoire ) vous invitent à partager avec eux ce bouleversant voyage, des limbes inquiétantes qui ouvrent le premier mouvement à l’allégresse vocale et spirituelle des dernières mesures : entre temps, c’est tous les sentiments qui animent les hommes qui se seront emparés de vous dans un saisissant résumé d’humanité : « Joie ! Belle étincelle des dieux Fille de l’Élysée, Soyez unis êtres par million ! Qu’un seul baiser enlace l’univers ! »
MUSIQUE
AVRIL
mar 30 20 h
de 5,50€ à 44€
DURÉE 1 h 10 POUR ALLER PLUS LOIN
L’Opéra à votre porte
AVRIL
mar 30 20 h voir page 172 CI-CONTRE
Klimt Kugeln Vienne, 5 février 2012, 16 h 50
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MAI
Anne Teresa De Keersmaeker
TARIF B
CHORÉGRAPHIE Anne Teresa De Keersmaeker
CRÉÉ le 7 août 1998
COSTUMES Dries Van Noten
DANSE
Auditorium ven 3 20 h
de 5,50€ à 44€
à Vienne ( ImPulsTanz )
PRODUCTION 1998
Rosas, La Monnaie ( Bruxelles ), La Bâtie ( Genève ) COPRODUCTION
2012 Grand Théâtre de Luxembourg, Sadler’s Wells de Londres. POUR ALLER PLUS LOIN
Bord-plateau Rencontre avec les artistes à l’issue de la représentation CI-CONTRE
Images en contrepoint Bruxelles, 27 janvier 2012, 15 h 20
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Drumming Live DÉCOR & LUMIÈRES Jan Versweyveld
DANSEURS Bostjan Antoncic, Marta Coronado, Tale Dolven, Carlos Garbin, Fumiyo Ikeda, Cynthia Loemij, Valentina Nelissen, Sandra Ortega, Elizaveta Penkóva, Ursula Robb, Igor Shyshko, Jakub Truszkowsky, Samantha Van Wissen, Sue-Yeon Youn MUSIQUE Steve Reich Drumming DIRECTION MUSICALE Georges-Elie Octors MUSICIENS Ictus
Drumming Live est sans aucun doute une des chorégraphies les plus fascinantes d’Anne Teresa De Keersmaeker. La pièce du compositeur minimaliste américain Steve Reich, qui date des années 1970 – 71, est inspirée par le voyage en Afrique dont il revient à l’époque. La partition est basée sur un seul et obsédant motif rythmique qui se multiplie et se développe en une riche variété de textures utilisant tour à tour et ensemble des matériaux comme la peau, le bois, le métal, mais aussi la voix humaine. En accélerant de plus en plus, les musiciens se dissocient progressivement de l’unisson : le rythme devient alors contrepoint, canons. Dans sa chorégraphie, Anne Teresa De Keersmaeker préserve magistralement l’esprit de la partition tout en l’enrichissant : comme dans la musique, cette chorégraphie complexe se développe à partir d’une simple séquence de mouvements sur laquelle d’infinies variations dans le temps & l’espace viennent s’appliquer. Et lorsque les percussions de l’ensemble Ictus et les corps s’arrêtent, le spectateur prend alors seulement conscience de ce qu’il vient de vivre : un saisissant voyage, une pure vague de son, de danse et d’énergie vivante.
Orchestre National de France Gatti | Tharaud DIRECTION MUSICALE Daniele Gatti
PIANO Alexandre Tharaud
STRAVINSKI Pétrouchka ( révision de 1947 )
RAVEL Concerto pour la main gauche
en ré majeur pour piano & orchestre RAVEL Daphnis & Chloé ( Suite no2 )
Après une Neuvième de Mahler époustouflante la saison dernière, l’Orchestre National de France et son chef Daniele Gatti reviennent pour trois chefs-d’œuvre français. Si Stravinski est russe, c’est en France avec les trois partitions signées pour les Ballets Russes qu’il trouve la célébrité, et si sa musique est bien évidemment nourrie de références venues de sa terre d’origine, c’est au contact de la musique française de ses aînés Debussy et Ravel qu’il trouve son style propre et développe son art de la couleur musicale. Deuxième des trois ballets pour Diaghilev, Petrouchka est sans doute le plus attachant et le plus drôle : cette histoire de pantin désarticulé et amoureux qui traverse un SaintPétersbourg en plein carnaval et fini tué par son rival Le Maure avant de lancer un dernier rire fou et grinçant dans le ciel de la ville est l’occasion pour Stravinski de jouer de toute sa palette de façon entièrement neuve, dans le grotesque comme dans la magie, et d’inventer un véritable argot musical. C’est également pour les Ballets Russes que Ravel écrit Daphnis & Chloé, dans laquelle Stravinski voyait « l’une des plus belles œuvres de la musique française », qui est comme une synthèse de tous les dons ravéliens : diversité infinie des rythmes et des couleurs, clarté absolue de l’orchestration, évocation de la nature avec un lyrisme pudique et passionné. Enfin, Alexandre Tharaud laisse reposer sa main droite dans l’ultime concerto de Ravel, composé pour le pianiste Wittgenstein amputé pendant la guerre, partition aux charmes angoissants et presque maléfiques…
MUSIQUE
Auditorium MAI
mar 7 20 h
TARIF A
de 5,50€ à 57€
DURÉE 1 h 30 AVEC LE SOUTIEN
d’Audit Gestion Conseil
CI-CONTRE
Le rire de Pétrouchka Paris, 19 février 2012, 17 h 55
147
MUSIQUE
Auditorium MAI
sam 11 20 h
TARIF B
de 5,50€ à 44€
ARTISTE ASSOCIÉ DURÉE
1 h 30 environ DANS LE CADRE
de Tous à l’Opéra
CI-CONTRE
Vienne, 5 février 2012, 10 h 45
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Rien que Mozart !
Jos van Immerseel & Anima Eterna Brugge SOPRANO Sandrine Piau
PIANOFORTE Yoko Kaneko
DIRECTION MUSICALE & PIANOFORTE Jos van Immerseel
MOZART Symphonie no29 en la majeur k.201 | Airs de concert | Serenata Notturna no6 k.239 | Concerto pour 2 pianos & orchestre no10 en mi bémol majeur k.365
Dernier concert de la saison pour Jos van Immerseel et son orchestre sur instruments authentiques, avec cette fois comme invitées deux artistes exceptionnelles : Yoko Kaneko, pianofortiste de grand talent qui s’est vue récompensée par de nombreux prix pour ses interprétations de Mozart ( en compagnie de Jos van Immerseel notamment ) et la chanteuse Sandrine Piau, qui du baroque ( les airs de Cléopâtre de Haendel avec Emmanuelle Haïm en mai 2011 ) au répertoire du xxe siècle fait rayonner son art et sa voix magnifiques. Mozart est encore une fois à l’honneur de ce concert, lui qui aima tant la voix féminine, et parfois ses chanteuses, pour qui il écrivit de nombreux airs de concert qui sont tous des merveilles du genre. C’est pour sa sœur Nannerl et lui-même qu’il composa le Concerto pour deux pianos k.365, partition à laquelle il était très attaché, après son désastreux voyage à Paris et son retour à Salzbourg sous la férule de son patron, le princearchevêque Colloredo. Avec ses solistes d’égale importance et son orchestre très actif, ce concerto, dont la joie bondissante semble être un exutoire à cette pénible situation, il fait un pas de géant vers ceux de la maturité viennoise. La Serenata notturna, qui revisite à la mode galante le concerto grosso baroque et la sublime et miraculeuse Symphonie no29 complète ce tour d’horizon dans les œuvres du Mozart d’avant Vienne.
Ravel
Auditorium
PIANO Roger Muraro
TARIF A
Intégrale de l’œuvre pour piano seul RAVEL Pavane pour une infante défunte | Sonatine |
Menuet sur le nom de Haydn | Le Tombeau de Couperin | Prélude | Gaspard de la nuit | Jeux d’eaux | Miroirs | Sérénade grotesque | Menuet antique | À la manière de… Borodine | À la manière de… Chabrier | Valses nobles & sentimentales | La Valse Attention : événement exceptionnel que ce concert marathon par un des plus grands artistes actuels du piano ! En une seule soirée, toute l’œuvre pour piano seul de Ravel vous est présentée, de la Pavane pour une infante défunte de jeunesse à l’ultime Valse en passant par Gaspard de la nuit, Jeux d’eau et les Miroirs. Une occasion unique de parcourir l’art pianistique de Ravel, souvent éclipsé par ses œuvres pour orchestre, de suivre son évolution qui touche à tous les styles tout en restant intimement personnelle, qui ouvre sur des univers poétiques, grotesques, humoristiques, tragiques, nostalgiques et archaïsants d’une pièce à l’autre et invite à la rêverie toujours renouvelée. En Maître de cérémonie, Roger Muraro, élève d’Yvonne Loriod et d’Olivier Messiaen, dont il est le plus brillant interprète, pianiste à la technicité éblouissante et à l’expression à la fois onirique et lucide, imaginative et généreuse, qu’il met au service d’un jeu plein de poésie et de sincérité.
MUSIQUE
MAI
mer 15 19 h 30
de 5,50€ à 57€ (dîner compris)
TARIF B
de 5,50€ à 44€ (sans dîner) DURÉE 3 h 30
Un dîner sera servi à l’entracte CI-CONTRE
Miroirs Bruxelles, 28 janvier 2012, 12 h 55
P.S. Rassurez-vous : pour les doigts du pianiste et l’estomac des spectateurs, de larges et roboratives pauses sont prévues !
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L’Olimpiade Mysliveček Tombe de Pietro Metastasio Vienne, 6 février 2012, 14h15
OPÉRA
Grand Théâtre MAI
mer 22 20 h ven 24 20 h sam 25 20 h
TARIF B
de 5,50€ à 44€
PRODUCTION
Théâtre National de Prague
COPRODUCTION
Théâtre de Caen, Opéra de Dijon, Grand Théâtre de Luxembourg CRÉÉ au Teatro San Carlo de Naples le 4 novembre 1778 DURÉE 3 h environ
avec entracte
EN ITALIEN SURTITRÉ
L’Olimpiade
Mysliveček L’Olimpiade, opera seria en 3 actes LIVRET Pietro Metastasio MUSIQUE de Josef Mysliveček
DIRECTION MUSICALE Václav Luks
MISE EN SCÈNE Ursel & Karl-Ernst Herrmann
DÉCORS & COSTUMES Karl-Ernst Herrmann
LUMIÈRES nn
CLISTENE Markus Brutscher
ARISTEA Simona Šaturová
MEGACLE Henriette Bonde-Hansen
LICIDA Sophie Harmsen
ARGENE Raffaella Milanesi AMINTA Jeffrey Francis
ALCANDRO Helena Kaupova COLLEGIUM 1704
154
Une querelle amoureuse sur fond de jeux olympiques ! Vous avez pu entendre la saison dernière quelques extraits de cet opéra de 1778 composé sur un des livrets les plus célèbres de Métastase, le grand librettiste de l’opera seria du xviiie siècle. Vous pouvez maintenant découvrir l’intégralité de ce qui fut en son temps considéré comme une des plus belles mises en musique — en particulier grâce à l’air « Se cerca, se dice » qui atteint une popularité extraordinaire — de cette histoire sportive et amoureuse qui en compte plus d’une soixantaine. Nous sommes donc à Olympie, où Megacle et Licida se préparent à concourir pour la victoire aux jeux et la main d’Aristea, qu’ils aiment tous deux et qui est promise au vainqueur par son père le roi Clistene. Aristea et Megacle s’aiment déjà, à l’insu de tous, et une amitié profonde lie Megacle et Licida qui a sauvé jadis la vie de son compagnon et est déjà promis à Argene, princesse de Crête… Lorsque Megacle remporte la victoire aux jeux, un choix cornélien s’offre à lui : la fiancée ou l’ami. Il faudra les révélations et les retournements de situation qu’affectionne l’opéra baroque pour que chacun trouve son bonheur. Josef Mysliveček ( 1731 – 1781 ), Il divino Boemo ( le divin tchèque ) comme le surnommera l’Italie où il fera l’essentiel de sa carrière, fut un compositeur d’opéra prolifique : on ne compte pas moins de trente opéras sortis de sa plume, qui rencontrent un succès fracassant partout en Europe, de Naples à Prague et de Munich à Vienne. Son œuvre aura une influence notable — et reconnue aujourd’hui — sur le jeune Mozart, qui fait sa connaissance à Bologne en 1770, à tel point qu’un de ses oratorios, Abramo ed Isacco, sera longtemps attribué par erreur au compositeur salzbourgeois. C’est justement de Prague — ville natale de Mysliveček — que nous vient cette coproduction qui fait renaître sous la baguette de Václav Luks et son ensemble Collegium 1704 une partition qui constitue l’un des chaînons manquants entre l’opera seria et les grands chefs-d’œuvre mozartiens.
POUR ALLER PLUS LOIN
Avant-spectacle Foyer du Grand Théâtre MAI
ven 24 19 h Rencontre avec Václav Luks Goûter Foyer du Grand Théâtre NOVEMBRE
sam 10 16 h Rencontre musicale avec les artistes voir page 166 Atelier de l’Opéra pour les 8–12 ans MAI
sam 25 20 h voir page 170 L’Opéra à votre porte MAI
ven 24 20 h voir page 172
155
…Pour passer la mélancholie Andreas Staier CLAVECIN Andreas Staier
ŒUVRES, SUITES, PLAINTES, TOMBEAUX, CAPRICES,
CHACONNES DE Froberger, D’Anglebert, J.C.F. Fischer, L. Couperin, Muffat, Clérambault, J.-S. Bach
« Je suis le ténébreux — le veuf, — l’inconsolé, Le prince d’Aquitaine à la tour abolie ; Ma seule étoile est morte, — et mon luth constellé Porte le soleil noir de la Mélancolie. »
MUSIQUE
Auditorium MAI
jeu 23 20 h
TARIF C
de 5,50€ à 33€
ARTISTE ASSOCIÉ CI-CONTRE
Anatomie de la mélancholie Normandie, 29 janvier 2012, 13 h 00
GÉRARD DE NERVAL.
La Mélancholie, littéralement la bile noire, une des quatre humeurs de la médecine antique d’Hippocrate, celle qui prédispose à la tristesse et à l’hypocondrie, mais aussi, selon Aristote, au génie. Car pour les anciens, et jusque chez les Romantiques, la mélancolie n’est pas sans ambiguïté : tristesse, certes, mais tristesse qui déclenche l’inspiration créatrice, parce qu’elle porte à l’oubli du monde, pousse au repli sur le monde intérieur, à la contemplation sans désir, au souvenir et au fantasme… et parfois même à l’ironie et à l’humour désabusé. Pour les musiciens aussi, elle fut inspiratrice de leurs pièces les plus libres, fantaisistes et tortueuses, lorsque l’esprit se perd dans les méandres de ses chemins pleins de brusques virages et de sautes d’humeurs. Ce sont ces pièces qu’Andreas Staier a choisies pour ce programme qui se promet de vous faire passer la mélancolie, car le propre de la création artistique est, par l’expression d’un état d’âme, de le dépasser vers d’autres cieux. Et toutes ces pièces sont aussi un exemple de la véritable rhétorique des affects que fut l’art baroque, dont toute l’ambition était de savoir, dans le cœur et l’âme de l’auditeur, faire naître et mourir les sentiments à sa guise.
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MUSIQUE
Grand Théâtre MAI
jeu 30 20 h
TARIF C
de 5,50€ à 33€
ENSEMBLE RÉGIONAL ASSOCIÉ DURÉE
1 h 30 environ
Saint Saëns | Mozart
Debussy
Auditorium
ORCHESTRE DIJON BOURGOGNE
Mélodies, textes, correspondances de Debussy
TARIF C
Gary Hoffman VIOLONCELLE Gary Hoffman
DIRECTION MUSICALE Samuel Jean SAINT-SAËNS La Muse & le Poète pour violon,
violoncelle & orchestre op.132 | Concerto pour violoncelle no1 en la mineur op.33 DUPARC Aux Étoiles, entracte pour un Drame Inédit MOZART Symphonie no35 « Haffner » en ré majeur k.385 Autre programme en miroir, comme les symbolistes aimaient tant, entre Vienne & Paris avec l’Orchestre Dijon-Bourgogne. Camille Saint-Saëns, qui à vingt-quatre ans suscitait l’admiration de Berlioz et Liszt, a souvent souffert des prises de position de la nouvelle école musicale des années 1890 – 1915 : Debussy ne disait-il pas de lui « L’homme qui sait le mieux la musique du monde entier » voulant signifier par là que le compositeur était étouffé par sa propre érudition et négligeait une inspiration plus personnelle ? Et pourtant, la musique de ce perfectionniste de la forme ne saurait se réduire à un froid académisme : curieux de tout, excellent pédagogue, maître orchestrateur— Ravel avouera lui devoir beaucoup — , il sut également ramener la musique française vers la voie de ses origines en remettant à l’honneur les compositeurs baroques comme Marc-Antoine Charpentier et Rameau à une époque où l’influence allemande était paralysante. Le Concerto pour violoncelle no1 montre ainsi les qualités réelles de ce compositeur : modèle d’équilibre, de clarté, et de maîtrise technique, il y exploite au mieux les caractéristiques de l’instrument et sait mettre en valeur sa riche tessiture. C’est une rareté absolue qu’Aux étoiles d’Henri Duparc : splendide élégie seule rescapée d’un projet d’opéra d’après la Roussalka de Pouchkine, elle témoigne des dons pour l’orchestre d’un compositeur surtout connu pour ses mélodies.
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& ses amis
SOPRANO Dame Felicity Lott
PIANO Maciej Pikulski
HARPE Lise Taupinard-Przybylski
COMÉDIENS Corine Thézier, Robert Bensimon & Claude Bornerie CONCEPTION & MISE EN SCÈNE Robert Bensimon DÉCORS Terry Haass LUMIÈRES Geneviève Soubirou
TRAVERSES JUIN
ven 7 20 h
de 5,50€ à 33€
EN COLLABORATION AVEC le Festival Pierres
Vivantes pour le théâtre en Bourgogne
« Les teintes surchargées de désarroi, de gravité et de tristesse, l’attrait du déclin qu’un Vladimir Jankelevitch se plaît à découvrir en Debussy, et qui sont l’écho en lui, et le pressentiment à la fois, de tant de haïssables sordides haines qui défigurèrent, ensanglantèrent nos pays — ( Debussy : 1862 – 1918 ! ) — ne peuvent oblitérer la source d’évasion qu’est, à mes yeux, son œuvre. Et, avec cette libération, la trace sensible d’un monde neuf. Où l’homme en l’homme reconnaît un autre soi-même. Cette œuvre est un monde où vivre. Et ici commence notre désir de ce spectacle. » C’est ainsi que Robert Bensimon, le metteur en scène de ce spectacle hors-normes, nous le décrit poétiquement. Autour de Dame Felicity Lott, toujours prête à mettre son talent et sa voix au service de projet généreux, il tisse à partir des mélodies du compositeur, de sa correspondance, mais aussi des textes que de grands écrivains et musiciens ont pu lui consacrer, un jeu de correspondances que ce grand symboliste n’aurait pas renié.
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MUSIQUE
Auditorium JUIN
jeu 13 20 h
TARIF D
de 5,50€ à 20€
DURÉE
1 h 30 environ CI-CONTRE
À l’année prochaine Vienne, 5 février 2012, 11 h 50
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Quatuor
Belcea
VIOLON Corina Belcea, Axel Schacher
ALTO Krzysztof Chorzelski
VIOLONCELLE Antoine Lederlin MOZART Quatuor à cordes no22 en si bémol majeur k.589
BRITTEN Quatuor à cordes no1 en ré majeur op.25
BRAHMS Quatuor à cordes no2 en la mineur op.51 no2
La saison viennoise de l’Opéra de Dijon se clôt avec le retour du Quatuor Belcea, admiré en 2008 dans un programme déjà largement centré sur le style qui s’est épanoui dans cette ville. La saison se referme donc avec le genre du quatuor, intimement lié à la cité impériale qui en fut pendant presque cent cinquante ans la capitale, lui donnant ses lettres de noblesse et le portant à une complexité et une hauteur de vue qui en firent le sommet de la musique de chambre. Car si le deuxième quatuor de Brahms, secret et en demi-teinte, fut composé en 1873 dans les brumes du port de Hambourg dont il porte en lui les ombres mystérieuses, c’est à Vienne, et à la trinité du quatuor classique, Haydn, Mozart et Beethoven, qu’il se réfère, entre en dialogue et en contrastes. Frei Aber Einsam : Libre mais seul… Cette devise du violoniste Joachim que Brahms reprend à son compte en en faisant l’exergue de son quatuor ( les notes fa – la – mi, F – A – E en notation allemande, forment la base de l’introduction ) pourrait bien symboliser non seulement la vie du compositeur, célibataire et indépendant, et le prix qu’il dut en payer, mais aussi sa situation dans le siècle, lui qui fut le dernier représentant assumé de cet art classique qu’il savait condamné. Composé dans la détresse morale — et matérielle — la plus noire après six mois de stérilité créatrice, le Quatuor k.589, avant-dernier de Mozart, opère une synthèse magistrale de tout ce qu’il a apporté au genre.
INFOS PRATIQUES
Les Goûters de l’Opéra Café central Vienne, 4 février 2012, 15h50
TARIF F
de 5€ à 8€
Foyer du Grand Théâtre OCTOBRE
sam 6 16 h
DANS LE CADRE
des Debussyades, du 3 au 14 octobre
Foyer du Grand-Théâtre NOVEMBRE
sam 10 16 h
Foyer du Grand Théâtre
Les Goûters de l’Opéra Babar & les autres
BABARYTON Paul-Alexandre Dubois
PIANO Françoise Tillard
POULENC L’histoire de Babar, le petit éléphant Autour de L’Histoire Babar de Poulenc, le babaryton PaulAlexandre Dubois et sa complice Francoise Tillard invitent petits & grands à découvrir l’histoire des animaux en musique, des cochons roses de Chabrier aux baleines et araignées à moustache de Kosma et autres bestioles improbables qui peuplent l’imagination des compositeurs comme le chat de Baudelaire. À savourer en famille !
Les jeux de L’Olimpiade
En préparation à l’Opéra L’Olimpiade de Mysliveček que l’Opéra de Dijon présentera les 22, 24 et 25 mai 2013, rencontrez les artistes tchèques qui participent à la redécouverte de cette œuvre qui n’a pas été jouée depuis 1778… Une véritable aventure dont ils vous dévoilent toutes les péripéties !
Sortilèges & Carafons
NOVEMBRE
sam 17 16 h
Une fantaisie lyrique à l’usage des enfants SOPRANO Gaëlle Méchaly PIANO Ezequiel Spucches
COPRODUCTION
MISE EN SCÈNE, SCÉNOGRAPHIE
OperAct – Les Jeunesses Musicales de France
& LUMIÈRES Stephan Grögler
CRÉATION COSTUMES Véronique Seymat
CHORÉGRAPHIE Christiane Casanova Sortilèges & carafons est un récital-spectacle explosif en 50 minutes, 20 mélodies, et 10 costumes… de Ravel à Sauguet, de Bizet à Rosenthal en passant par Rossini, Offenbach et bien sûr Debussy. Embarquez en compagnie de Gaëlle Méchaly, qui chante Ygraine dans Ariane & Barbe-Bleue de Dukas en décembre, pour une escapade pleine d’onirisme et de fantaisie. L’école, les animaux, la nuit, tous les thèmes familiers des enfants sont présentés en tableaux successifs avec les poèmes qui ont bercés notre enfance, de Maurice Carême à Colette, Robert Desnos et tant d’autres.
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Goûter participatif Ariane & Barbe-Bleue
Autour du conte de Perrault et du texte de Maeterlinck, plongez dans l’univers du château magique de Barbe-Bleue plein de trésors, où le soleil verdoie et l’herbe poudroie… à moins que cela ne soir l’inverse ! EN PRÉPARATION À L’OPÉRA Ariane & Barbe-Bleue de Dukas que l’Opéra de Dijon présentera les 7, 9 & 11 décembre 2012 Ciné-concert Pat a Mat COMPOSITION Etienne Meyer
CORNET À BOUQUIN & FLÛTE À BEC Judith Pacquier SACQUEBOUTE Franck Poitrineau
Foyer du Grand Théâtre NOVEMBRE
sam 24 10 h 30 sam 24 16 h
Foyer du Grand Théâtre DÉCEMBRE
sam 8 14 h 30 sam 8 16 h
ACCORDÉON Olivier Urbano
Pat et Mat sont deux petits bonshommes en pâte à modeler animée conçus par les tchèques Lubomír Beneš et Jiří Trnka. Ceux que l’on pourrait appeler les Dupont et Dupond du cinéma d’animation passent leur temps à vouloir réparer des objets de manière astucieuse ( selon eux ), ce qui donne toujours un résultat catastrophique… dont ils sont pourtant satisfaits ! Etienne Meyer écrit une musique spécifiquement pour 6 courts métrages et pour un effectif instrumental tout aussi étonnant que les aventures de Pat et Mat sont improbables !
Métamorphoses
AVEC un jeune soliste & des solistes du concert d’Astrée
Les musiciens du Concert d’Astrée et un chanteur vous font découvrir plus avant l’œuvre de Marc-Antoine Charpentier, musicien de génie formé en partie à Dijon. Oubliez le Te Deum de l’Eurovision et retrouvez les vraies couleurs d’une musique enthousiasmante. EN PRÉPARATION À L’OPÉRA Actéon de Charpentier que l’Opéra de Dijon présentera les 1er, 3 & 4 février 2013
Atelier participatif Don Giovanni
De Tirso de Molina à Molière et Mozart, c’est le mythe le plus fascinant de la culture européenne… Prenez-vous pour le plus grand séducteur que la terre ait porté, à qui aucune femme ne résiste… Mais gare aux abîmes qui vous guettent ! EN PRÉPARATION À L’OPÉRA Don Giovanni de Mozart que l’Opéra de Dijon présentera les 22, 24, 26, 28 & 30 mars 2013
Foyer du Grand Théâtre FÉVRIER
sam 2 16 h
Foyer du Grand Théâtre MARS
sam 16 10 h 30 sam 16 16 h
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Vous reprendrez bien un bouillon ? Paris, 15 fÊvrier 2012, 14h55
L’Opéra & vous À l’Opéra de Dijon, les artistes, les professionnels du spectacle, les enseignants et les relais sont mobilisés au profit de l’ensemble des publics. Associer nos artistes invités autour de projets pertinents permet à tous ceux qui le souhaitent de s’impliquer dans la variété des propositions de l’Opéra de Dijon. Entrer par d’autres chemins dans le processus de création, être captif à la parole de l’artiste, participer en famille ou entre amis à de petites ou grandes aventures musicales de la saison c’est prendre part à la vie culturelle locale et se consacrer à une généreuse ambition. Les équipes de l’Opéra ont imaginé pour vous différentes possibilités accessibles selon vos envies.
Les ateliers de l’Opéra de Dijon TARIF UNIQUE 10€
Pas de réduction sur ces ateliers ; atelier réservé uniquement aux enfants dont les parents | accompagnateurs assistent à l’opéra le jour de l’atelier
Réservations auprès de la billetterie à partir du 9 juin 2012
Les ateliers de l’Opéra concernent les enfants de 5 à 12 ans. Le principe : les petits & les grands abordent la même œuvre au même moment mais avec d’autres clefs ! Pendant que vous assistez au spectacle, vos enfants sont pris en charge par des artistes-intervenants dans les espaces de l’Auditorium ou du Grand Théâtre. Un atelier créatif et participatif leur est proposé pour chaque rendez-vous afin qu’ils découvrent d’une façon ludique les œuvres de notre programmation lyrique.
Pélleas & Mélisande dimanche 14 octobre 2012 à 15h pour les 5 – 10 ans Ariane et Barbe-Bleue
dimanche 9 décembre 2012 à 15h pour les 5 – 10 ans
Don Giovanni
dimanche 24 mars 2013 à 15h pour les 5 – 10 ans
L’Olimpiade
samedi 25 mai 2013 à 20h pour les 8 – 12 ans
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Goûters participatifs
Les goûters participatifs à vivre en famille sont une manière originale et ludique de faire connaissance avec les productions lyriques phares de la saison. Ces goûters, en forme d’ateliers de pratique musicale, théâtrale ou de danse, mettent à contribution chacun des participants !
TARIF F
de 5€ à 8€
Réservations auprès de la billetterie à partir du 9 juin 2012
Goûter participatif Ariane & Barbe-Bleue samedi 24 novembre 2012 à 10 h 30 et 16 h au Grand Théâtre Goûter participatif Don Giovanni
samedi 16 mars 2013 à 10h30 et 16h au Grand Théâtre
Les goûters du samedi après-midi
L’Opéra de Dijon programme de nombreux rendez-vous autour d’un ou plusieurs artistes invités de la saison : une heure en musique suivie d’un goûter à partager en famille avec vos enfants et à inscrire dans vos calendriers.
TARIF F
5€ par enfant 8€ par adulte
Voir page 166
Le jeune public
Chaque saison, en partenariat avec l’Éducation Nationale, l’Opéra propose de nombreux projets pédagogiques en lien avec la programmation artistique en direction des établissements d’enseignement. Afin d’appréhender au mieux les arts vivants, l’Opéra propose des ateliers créatifs et participatifs autour des spectacles. La découverte peut passer soit par la pratique instrumentale ou par la pratique du chant. D’autres activités peuvent être tournées vers la création musicale autour de grandes œuvres. L’Opéra de Dijon, lieu de création, permet à des milliers d’élèves d’accéder à des répétitions, des rencontres avec les artistes et les équipes artistiques. Nos artistes participent également à des projets de développement culturel pour rencontrer et sensibiliser les élèves au cœur des classes.
DÉVELOPPEMENT CULTUREL
Jeanne-Leïla Cousin Publics spécifiques tél. 03 80 48 83 99 jlcousin@opera-dijon.fr Julia Dehais Jeune public tél. 03 80 48 82 69 jdehais@opera-dijon.fr Les projets 12 – 13 font l’objet d’un document spécial disponible à la billetterie de l’Opéra de Dijon et sur simple demande à partir du mois de mai 2012.
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RENSEIGNEMENTS & INSCRIPTIONS
Auprès du service du développement culturel dès le mois de juin 2012
* Opération soutenue par le mécénat de Veolia Transdev
À votre porte !
Les étudiants à l’Opéra
Bach | Brahms Les Dissonances samedi 27 octobre 2012 à 20h
mercredi 10 octobre 2012 à 20 h
Orchestre Philharmonique du Luxembourg
Vienne : Strauss | Berg
Une fois par mois, le dispositif Opéra à votre porte permet à un public individuel et familial venant de communes éloignées de Dijon de se rendre facilement à l’Opéra grâce à la mise à disposition d’un bus Veolia Transdev *. Nous assurons votre transport aller-retour gracieusement et le trajet est consacré à une présentation du spectacle.
samedi 17 novembre 2012 à 20h
Ariane & Barbe-Bleue
dimanche 9 décembre 2012 à 15h
La Jeune fille & la mort
dimanche 20 janvier 2013 à 15h
Une fois par mois, devenez un spectateur privilégié en participant à nos soirées étudiantes. En plus de vous offrir la possibilité d’assister au spectacle à un tarif préférentiel, nous vous offrons un verre pendant l’entracte et la possibilité de prolonger votre soirée par une rencontre avec les artistes — le tout pour un tarif unique de 5,50€.
Le Sacre du printemps | Gallota
SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg vendredi 9 novembre 2012 à 20 h
Ariane & Barbe-Bleue
mardi 11 décembre 2012 à 20 h
Actéon
Le Carnaval des Animaux Anima Eterna Brugge mardi 22 janvier 2013 à 20 h
Don Giovanni
L’Enfant & les Sortilèges vendredi 15 février 2013 à 20 h
vendredi 1er février 2013 à 20h dimanche 24 mars 2013 à 15h
La Neuvième
Mozart Chamber Orchestra of Europe vendredi 29 mars 2013 à 20 h
mardi 30 avril 2013 à 20h
L’Olimpiade
vendredi 24 mai 2013 à 20h
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Tu as moins de 26 ans ?
Avec 25€,
offre-toi 5 spectacles, même en 1ère série, que tu sois ou non étudiant.
Abonnez-vous dès 3 spectacles !
À NOTER Le nombre
de places attribuées aux abonnés est limité sur certains spectacles.
À NOTER
Les pourcentages de réduction sont donnés à titre indicatif ; ils sont variables en fonction de la série & de la formule tarifaire du spectacle choisi.
Spectateurs fidèles ou occasionnels, choisissez la formule d’abonnement qui correspond le mieux à vos envies. De 3 à 10 spectacles, nous vous proposons de composer votre saison en toute liberté et de compléter votre abonnement tout au long de l’année avec la même réduction. NOS QUATRE FORMULES D’ABONNEMENT
3 spectacles 5 spectacles 7 spectacles 10 spectacles
15% de réduction 20% de réduction 25% de réduction 30% de réduction
PROFITEZ DE
— la priorité de choisir vos places dès le 12 mai, un mois avant l’ouverture de la billetterie individuelle — la possibilité de compléter votre abonnement tout au long de l’année en bénéficiant de la même réduction que celle choisie lors de votre souscription — la liberté de payer en 4 fois sans frais par prélèvement bancaire DÈS LE 12 MAI & TOUTE L’ANNÉE
Sur internet Abonnez-vous directement en ligne sur www.opera-dijon.fr chèques à libeller à l’ordre de «l’agent comptable de l’Opéra de Dijon»
Par courrier Remplissez le formulaire joint à ce programme ou demandez-le à la billetterie de l’Opéra au 03 80 48 82 82 ou téléchargez-le sur www.opera-dijon.fr. Renvoyez votre formulaire par courrier à la billetterie de l’Opéra de Dijon, 2, rue Longepierre, 21000 Dijon
OUVERTURE EXCEPTIONNELLE GRAND THÉÂTRE & AUDITORIUM
Sur place
le samedi 12 mai de 10h à 18h
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AU GRAND THÉÂTRE
Du mardi au samedi de 11h à 18h
À L’AUDITORIUM
Les soirées de spectacles uniquement, 1 heure avant le lever de rideau
Les événements Debussyades
DU MERCREDI 3 AU MERCREDI 10 OCTOBRE
Debussy & la Russie, mercredi 3 à 20 h Seule la scène des rubans jeudi 4 à 20 h Voyage avec Monsieur Croche vendredi 5 à 19 h 30 Debussy | Estampes Vanessa Wagner, vendredi 5 à 21 h Concert commenté Debussy, samedi 6 à 18 h 30 Ravel & Debussy, samedi 6 à 20 h Karine Deshayes & Philippe Cassard, samedi 6 à 22 h Quatuor Manfred Claire Désert, dimanche 7 à 11 h Debussy | Fauré | Vierne Xavier Phillips, dimanche 7 à 15 h La Bonne Chanson dimanche 7 à 17 h Le Sacre du Printemps, mardi 9 & mercredi 10 à 20 h
3 SPECTACLES
−20%
4 SPECTACLES
−25%
5 SPECTACLES
−30%
6 SPECTACLES
−35%
7 SPECTACLES
−40%
Choisissez un évènement puis sélectionnez les spectacles & la réduction correspondante
Viennoiseries
DU JEUDI 17 AU DIMANCHE 20 JANVIER
Requiem vendredi 18 à à 18 h 30 Parfums de scandale vendredi 18 à 20 h 30 Concert commenté Schoenberg, samedi 19 à 18 h 30 De Mozart à Strauss Grimal | Várjon, samedi 19 à 20 h 30 Trio Erben De Haydn à Beethoven, dimanche 20 à 11 h La Jeune Fille & la Mort, dimanche 20 à 15 h
Bachfest
DU JEUDI 4 AU DIMANCHE 7 AVRIL
Bach | Vivaldi Concerti pour clavier, jeudi 4 à 20 h La Passion selon Saint Jean, vendredi 5 à 20 h Bach | Chostakovitch Staier | Melnikov, samedi 6 à 20 h Cantates dimanche 7 à 15 h
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Tarifs A+ PLEIN TARIF TARIF GROUPE TARIF RÉDUIT
1ère SÉRIE 75 € 68 € 38 €
A PLEIN TARIF TARIF GROUPE ABONNEMENT 3 ABONNEMENT 5 ABONNEMENT 7 ABONNEMENT 10 TARIF RÉDUIT ABONNEMENT JEUNE
1ère SÉRIE 57 € 51 € 49 € 46 € 44 € 40 € 29 € 5€
B PLEIN TARIF TARIF GROUPE ABONNEMENT 3 ABONNEMENT 5 ABONNEMENT 7 ABONNEMENT 10 TARIF RÉDUIT ABONNEMENT JEUNE
1ère SÉRIE 44 € 40 € 38 € 36 € 33 € 31 € 22 € 5€
C PLEIN TARIF TARIF GROUPE ABONNEMENT 3 ABONNEMENT 5 ABONNEMENT 7 ABONNEMENT 10 TARIF RÉDUIT ABONNEMENT JEUNE
PLEIN TARIF TARIF GROUPE ABONNEMENT 3 ABONNEMENT 5 ABONNEMENT 7 ABONNEMENT 10 TARIF RÉDUIT ABONNEMENT JEUNE
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L’Opéra
2 e SÉRIE 60 € 54 € 30 €
3 e SÉRIE 38 € 34 € 20 €
4 e SÉRIE 23 € 21 € 11 €
2 e SÉRIE 46 € 41 € 39 € 37 € 34 € 32 € 23 € 5€
3 e SÉRIE 29 € 26 € 24 € 23 € 22 € 21 € 15 € 5€
4 e SÉRIE 17 € 15 € — — — — 9€ 5€
MOINS DE 15 ANS
Tarif junior : 5,50€ Le saviez-vous ? L’accès aux spectacles est gratuit pour les moins de 15 ans lorsqu’ils sont accompagnés d’une personne de plus de 60 ans. MOINS DE 26 ANS
* Tarif jeune: 10€
CARTE CULTURE
* Tarif carte culture: 5,50€ pour les 2e, 3e & 4e séries DEMANDEURS D’EMPLOI, PERSONNES EN SITUATION
2 e SÉRIE 33 € 30 € 29 € 27 € 26 € 24 € 17 € 5€
3 e SÉRIE 22 € 20 € 19 € 18 € 17 € 16 € 11 € 5€
4 e SÉRIE 14 € 12 € — — — — 7€ 5€
DE RÉINSERTION PROFESSIONNELLE, PERSONNES EN SITUATION D’APPRENTISSAGE & BÉNÉFICIAIRES DU RSA.
Tarif réduit: 50% de réduction
GROUPES, ASSOCIATIONS & COMITÉS D’ENTREPRISES
* Tarif groupe (10 personnes minimum): 10% de réduction PERSONNES À MOBILITÉ RÉDUITE & HANDICAPÉES & ACCOMPAGNATEURS
1ère SÉRIE 33 € 30 € 29 € 27 € 26 € 24 € 17 € 5€
2 e SÉRIE 28 € 25 € 24 € 22 € 21 € 20 € 15 € 5€
3 e SÉRIE 17 € 15 € 15 € 14 € 13 € 13 € 9€ 5€
D
E
F
SÉRIE UNIQUE 20 € 18 € 17 € 16 € 15 € 14 € 10 € 5€
moins cher
SÉRIE UNIQUE 10 €
— — — — 5€ 5€
SÉRIE UNIQUE 8€ — — — — — 5€ 5€
4 e SÉRIE 9€ 8€ — — — — 6€ 5€
Tarif réduit: 50% de réduction ÉTABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT ( É COLES PRIMAIRES, COLLÈGES & LYCÉES )
* Tarif enseignement: 5,50€ DERNIÈRE MINUTE
* Tarif: 5€ Sur certains spectacles un contingent de places à 5€ est réservé à la vente de dernière minute qui débute une heure avant le lever de rideau, c’est-à-dire dès l’ouverture des portes de l’Auditorium ou du Grand Théâtre. Seule une place peut être délivrée par personne. * À NOTER Certains tarifs peuvent être soumis à la présentation d’un justificatif.
Il peut être demandé le soir du spectacle ou lors de l’achat du billet.
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Les bons plans de l’Opéra PROGRAMME
Retrouvez textes, biographies, interviews, photos & livret de nos opéras dans les programmes en vente les soirs de spectacle à 5€. Il est désormais possible de réserver votre programme dès l’achat de vos billets grâce à un système de contremarque. Retirez-le ensuite le soir du spectacle pour faciliter l’organisation de votre soirée. Demandez plus d’informations au guichet de l’Opéra. CHÈQUE CADEAU
Offrez des places de spectacles grâce à nos chèques-cadeaux en vente à la billetterie de l’Opéra. NEWSLETTER
Tenez-vous au courant de l’actualité et des offres exceptionnelles de l’Opéra de Dijon, en vous inscrivant à la newsletter sur notre site internet www.opera-dijon.fr. APPLICATION IPHONE
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Véritable parcours littéraire à travers notre programmation, le recueil de textes est en vente à la billetterie et les soirs de spectacle pour 5€. PARKING
Vous souhaitez éviter l’attente à la caisse du parking ? Pensez à acquérir votre ticket de parking pour 1€ au moment de l’achat de vos billets de spectacles.
BAR & RESTAURATION
Au Foyer-bar, nous vous proposons boissons et petite restauration en vente 1 heure avant le début du spectacle. VESTIAIRE
Nous mettons gratuitement à votre disposition un vestiaire les soirs de spectacle.
ACCESSIBILITÉ & HANDICAP
Une réduction de 50% est accordée aux personnes handicapées et à leurs accompagnateurs. Pour les personnes en fauteuil roulant, des emplacements adaptés sont prévus à l’Auditorium et au Grand Théâtre. Merci de préciser la demande au moment de la réservation des places. Pour les personnes malentendantes, une boucle magnétique est disponible à l’Auditorium. Pour l’utiliser, la position T de votre appareil auditif doit être réglée. Pour les personnes déficientes visuelles, deux séances en audiodescription seront proposées sur Ariane & Barbe-Bleue le 11 décembre à 20 h et Don Giovanni le 28 mars à 20 h ainsi qu’un Parcours découverte ( visite tactile et clés d’écoute ) sur l’Enfant & les sortilèges 14 février à 20 h. ÉCHANGE
Un imprévu vous empêche d’assister à un de nos spectacles ? Vous pouvez échanger gratuitement vos places pour une autre date dans la limite de 3 échanges par personne et par saison. * À NOTER L’échange doit impérativement se faire 48 h avant le début de la
représentation et ne peut être réalisé que dans la limite des places disponibles.
* À NOTER Cette offre n’est valable que sur les spectacles ayant lieu
à l’Auditorium tous les jours exceptés le dimanche.
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Les salles 1 611 PLACES
L’Auditorium
Achetez vos places Notre équipe de billetterie est à votre disposition à partir du samedi 12 mai pour la vente des abonnements et à partir du samedi 9 juin pour les billets à l’unité. N’hésitez pas à leur demander des conseils, ils vous guideront avec plaisir à travers la programmation de cette nouvelle saison.
* Fermeture estivale du 21 juillet au 20 août
OÙ & COMMENT ACHETER LES BILLETS ?
ABONNEMENTS vente de billets à partir du samedi 12 mai BILLET À L’UNITÉ vente à partir du samedi 9 juin SUR INTERNET www.opera-dijon.fr * PAR TÉLÉPHONE 03 80 48 82 82
Du mardi au samedi de 11h à 18h
* SUR PLACE
En journée Du mardi au samedi de 11h à 18h à la billetterie du Grand Théâtre
694 PLACES
Grand Théâtre
Les soirs de spectacle Sur le lieu de la représentation, une heure avec le lever du rideau NOS ADRESSES
Auditorium 11 boulevard de Verdun 21000 Dijon Grand Théâtre Place du Théâtre 21000 Dijon AUTRES POINTS DE VENTE
Magasins FNAC, Carrefour, Géant (réseau billetel) www.fnac.com 0 892 68 36 22 FNAC (0,34€/minute) Réseau Ticketnet : Auchan, Cora, Cultura, E. Leclerc, Le Progrès, Virgin Megastore www.ticketnet.fr 0 892 390 100 (0,34€/minute)
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L’Opéra & les entreprises RELATIONS AVEC LE PUBLIC
Radra Ghorzi, Philippe Parczynski tél. 03 80 48 82 59 rp@opera-dijon.fr
GROUPES & COMITÉS D’ENTREPRISES
Nous vous proposons : — une présentation de la programmation au sein de votre structure — des visites guidées de l’Auditorium et du Grand Théâtre — une réduction de 10% avec un minimum de 10 places achetées de la 1ère à la 4e série — la possibilité de poser des options de réservation à confirmer au plus tard un mois avant la représentation Renseignements et inscriptions auprès du service des relations avec le public dès le mois de juin 2012. L’OPÉRA DE DIJON REMERCIE SON MÉCÈNE PRESTIGE
Le Crédit Agricole Champagne–Bourgogne SES MÉCÈNES PARTENAIRES
Art & Fact Architecture Audit Gestion Conseil Hôtel Mercure Clémenceau Meurdra Pompes funèbres TEB, Vidéoprotection, études et systèmes Véolia transdev ET SES PARTENAIRES
Orange CIC Lyonnaise de Banque Château Bourgogne Divia
Les partenaires artistiques & media COLLABORATIONS ARTISTIQUES
L’Opéra de Dijon entretient des collaborations artistiques ou culturelles avec de nombreuses structures de la région, favorisant ainsi son inscription sur tous les territoires régionaux: Le Théâtre Dijon Bourgogne– CDN, Art Danse Bourgogne, le Musée des Beaux-Arts de Dijon, le Conservatoire à Rayonnement Régional, le Centre régional du Livre, le LAB, la Péniche Cancale, le Pôle d’Enseignement Supérieur de la Musique, Tribu Festival, le Théâtre d’Auxerre, L’Arc–Scène Nationale du Creusot, le Centre Régional de Document Pédagogique, le Festival Pierres Vivantes pour le théâtre en Bourgogne, le Palazzetto Bru Zane–Centre de Musique Romantique Française. Il poursuit une collaboration avec la Semaine Bleue, les rencontres départementales des chorales des collèges… L’Opéra entretient une étroite collaboration avec l’Éducation Nationale & l’École Supérieure de Commerce de Dijon.
Festival Pierres Vivantes
LES PARTENAIRES MÉDIAS
France Musique Le Figaro Télérama Le Bien Public France Bleu Bourgogne France Télévisions en Bourgogne Radio Cultures Dijon RCF Parabole Dijonscope
VOO TV
L’OPÉRA DE DIJON EST MEMBRE
de la Réunion des Opéras de France, Opera Europa, RESEO
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Découvrez l’Opéra autrement, en devenant Mécène PARTENARIATS MÉCÉNAT
Sophie Pouchet 03 80 48 82 65 06 24 91 80 68 spouchet@operadijon.fr
Soutenez individuellement l’Opéra de Dijon & devenez membre de son Club des Mécènes. PRÉSENTATION DU CLUB
Le Club des Mécènes de l’Opéra de Dijon réunit toutes les personnes qui, à titre individuel, souhaitent soutenir l’Opéra et qui, par leurs dons, contribuent de manière pérenne à son rayonnement régional, national et international. Les membres du Club bénéficient de nombreux avantages pour assister dans les meilleures conditions aux spectacles dans un cadre culturel unique. Deux catégories de membres — basées sur un engagement par palier — sont proposées. DEVENEZ MEMBRES DONATEURS
Devenez Mécène dès 50€ de dons & bénéficiez des nombreux avantages : — Présentation de saison de l’Opéra de Dijon & envoi de la brochure de saison en avant-première. — Envoi du livre La Mélodie des choses, livre de citations édité par l’Opéra de Dijon. — Ouverture de la billetterie en accès privilégié avec la possibilité de réserver vos spectacles 15 jours avant l’ouverture officielle de la saison, complété par un service « rendez-vous billetterie » afin de vous aider à choisir vos spectacles. — Bénéficiez d’un interlocuteur privilégié pour effectuer vos réservations. — Envoi mensuel par courrier du « Tract Journal » de l’Opéra de Dijon. — Attribution de places parmi les meilleures de la série choisie, pour tous les spectacles, dans la limite des places réservées au Club. — Remise d’une place de parking avec le billet ( pour les spectacles présentés à l’Auditorium ).
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— Distribution du programme de salle en échange de votre contremarque le soir du spectacle. — Visite privée de l’Opéra de Dijon : Auditorium, Grand Théâtre ou ateliers décors et costumes. DEVENEZ MEMBRES BIENFAITEURS
À partir de 200€ de dons, renforcez votre engagement auprès de nous et bénéficiez des mêmes avantages que les membres donateurs auxquels s’ajoutent : — Une invitation à un événement « dans les coulisses de l’Opéra » au cours de la saison : répétition, montage d’un décor, présentation de maquette. — La participation à un cocktail organisé par l’Opéra de Dijon. — 2 places offertes par saison. À choisir parmi une sélection de spectacles découvertes, dans la limite des places réservées au Club des Mécènes
— La remise d’un ouvrage édité par l’Opéra de Dijon ( livre, CD, DVD ). — La mention du nom du membre donateur, si celui-ci le souhaite, dans le générique du Club des Mécènes de l’Opéra de Dijon présent dans la brochure de saison, sur le site Internet, dans le Journal de l’Opéra et dans les programmes de salle. RÉDUCTION D’IMPÔTS
Chaque don au profit de l’Opéra de Dijon donne droit à une réduction d’impôt sur le revenu égale à 66% de son montant, dans la limite de 20% du revenu imposable. Exemples de participations MEMBRE DONATEUR
Pour un mécénat de 50€, le coût réel après réduction d’impôts est de 17€. Pour un mécénat de 100€, le coût réel après réduction d’impôts est de 34€. MEMBRE BIENFAITEUR
Pour un mécénat de 200€, le coût réel après réduction d’impôts est de 68€. Pour un mécénat de 500€, le coût réel après réduction d’impôts est de 170€.
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L’équipe DIRECTION
Laurent Joyeux directeur général & artistique Olivier Leymarie directeur artistique délégué & directeur de production Matthieu Dussouillez directeur administratif & financier Luke O’Shaughnessy directeur du développement culturel Isabelle Parry directrice de l’information & de la communication Jérôme Thibert directeur technique Patricia Choquet secrétaire de direction DRAMATURGIE
Stephen Sazio dramaturge & responsable des éditions Hélène Montaldi assistante PRODUCTION
Magalie Bouchet Bergounioux administratrice de production Pierre Carlet, Amélie Jamin & Marie Schaaff chargés de production Maud Repiquet assistante de production Sandrine Abello responsable des études vocales Anita Henne régisseur des chœurs & chargée de production Ateliers de décors et costumes Claude Stephan responsable des ateliers & chef décorateur Guy Villegas chef d’atelier Jean-Pierre Collin, David Frichet & Patrick Zimmerlé techniciens constructeurs Youssef Madloum technicien constructeur & plateau Maroon Bourgeois couturière Pascal Brissiaud costumier, coiffeur & maquilleur TECHNIQUE
Emmanuel Jacson directeur technique adjoint Christophe Havet régisseur général & régisseur de scène Matthieu Bordet & Joël Fabing régisseurs lumières Franck Guinfoleau & David Clément régisseurs son Patrick Gueneau & Jacques Tortiller régisseurs plateau Stéphan Ferrand-Augier, Emmanuel Vaugin & Erick Charles techniciens plateau Paul Boyer technicien plateau accessoiriste Didier Brusson & Sébastien Cerruti techniciens lumières Christel Bouveret assistante technique Alix Beblik assistante service général Baptiste Monin technicien factotum
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Accueil & standard Stéphane Bartollino, Anne-Sophie Jondot, Bruno Belotti, Claire Boudrot, Raphaël Vavasseur & Matthieu Vernardet chargés d’accueil INFORMATION & COMMUNICATION
Catherine Bolâtre assistante service communication Marilyn Chiono attachée à l’information Pascaline Sanson attachée à l’information DÉVELOPPEMENT CULTUREL
Julia Dehais responsable du développement culturel jeune public Jeanne-Leïla Cousin responsable du développement culturel publics spécifiques DIRECTION ADMINISTRATIVE & FINANCIÈRE
Comptabilité Miloud El Kharbili comptable Johann Deulvot comptable | paie Ressources humaines & paies Isabelle Tréfouël-Gaillot responsable, Valbona Monsaingeon chargée de paie & adjointe ressources humaines Marketing, développement & billeterie Christine Westermann responsable Radra Ghorzi & Philippe Parczynski chargés des relations avec le public Evelyne Cheze responsable de la billetterie & de l’accueil Céline Chiron & Ana Reis accueil & billetterie Agathe Lorne chef de salle & de l’équipe d’accueil Mécénat & partenariats Sophie Pouchet responsable AGENT COMPTABLE
Christian Guerre agent comptable CHŒUR
Corinne Bigeard, Isabelle Blaise, Geneviève Delpech, Linda Durier, Mariana Garnier, Gisèle Granaud & Lysiane Minasyan soprani Nathalie Jay, Véronique Mighetti, Véronique Rouge & Ana-Rodica Stefanescu alti Sébastien Calmette, Jean-Pierre Dodindo, Yu Chen, Christophe Hudeley & Jean-Christophe Sandmeier ténors Jean-Paul Espiasse, Michel Galard, Serge Mugnerot & Eric Pezon barytons-basses Zakaria El Bahri, Xavier Levy-Forges & Fabrice Vernier basses
Le conseil d’administration Yves Berteloot Adjoint délégué à la culture & au patrimoine, Président de l’Opéra de Dijon Bruno Chauffert-Yvart Directeur Régional des Affaires Culturelles Françoise Tennenbaum Vice-Présidente du Conseil régional de Bourgogne Catherine Louis Vice-Présidente du Conseil Général de la Côte d’Or Alain Millot Premier adjoint au maire de Dijon Georges Maglica Adjoint au maire de Dijon, délégué aux finances & au personnel Christine Martin Adjointe au maire de Dijon, déléguée à l’animation de la ville, aux festivals & à l’attractivité Didier Martin Adjoint au maire de Dijon, délégué au tourisme, aux relations extérieures & aux congrès Madeleine Blettery Conseillère municipale Philippe Delvalée Conseiller municipal Marie-Josèphe Durnet-Archeray Conseillère municipale Hamid El Hassouni Conseiller municipal Michel Julien Conseiller municipal Hélène Roy Conseillère municipale Chantal Trouwborst Conseillère municipale Malika Gauthié Conseillère municipale Andrée Bonnéry Inspectrice d’Académie – Inspectrice pédagogique régionale Daniel Exartier Président des Amis de l’Opéra de Dijon
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Opéra de Dijon
Auditorium & Grand Théâtre AUDITORIUM
Entrée du public place Jean Bouhey Accès en bus Lignes 3 et 6, Flexo 40 BILLETTERIE CENTRALE
Grand Théâtre place du Théâtre 21 000 Dijon du mardi au samedi de 11 h à 18 h RÉSERVATIONS
Sur place au Grand Théâtre Par téléphone 03 80 48 82 82 Par internet www.opera-dijon.fr FNAC www.fnac.com, 0 892 68 36 22 FNAC ( 0,34€ min. ) Ticketnet www.ticketnet.fr, 0 892 390 100 ( 0,34€ min. ) ADMINISTRATION
Opéra de Dijon 11, boulevard de Verdun 21 000 Dijon infos@opera-dijon.fr tél. 03 80 48 82 60 CONTACT PRESSE
Sequenza Marianne Gaussiat & Isabelle Gillouard mgaussiat@sequenza-comprod.com igillouard@sequenza-comprod.com tél. 01 45 43 77 58 L’Opéra de Dijon est subventionné par la Ville de Dijon, le Conseil régional de Bourgogne, le Conseil Général de la Côte-d’Or, & le Ministère de la Culture – DRAC Bourgogne
PHOTOGRAPHIES & VISUEL DE COUVERTURE
© Opéra de Dijon | Gilles Abegg DESIGN GRAPHIQUE
Atelier Large Design (Atelier Chévara) COMPOSÉ EN
Minion & Dijon RÉDACTION
Stephen Sazio FABRICATION
Société Impressions, Messigny & Vantoux