10 ans de logements pour tous

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10 ANS DE LOGEMENT POUR TOUS 2005 – 2015

CATALOGUE DE L’ EXPOSITION ORGANISÉE PAR LE SERVICE DU LOGEMENT ET DES GÉRANCES DE LA VILLE DE LAUSANNE AU FORUM DE L’HÔTEL DE VILLE 18 septembre – 10 octobre 2015

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10 ANS DE LOGEMENT POUR TOUS 2005 – 2015 CATALOGUE DE L’ EXPOSITION ORGANISÉE PAR LE SERVICE DU LOGEMENT ET DES GÉRANCES DE LA VILLE DE LAUSANNE AU FORUM DE L’HÔTEL DE VILLE 18 septembre – 10 octobre 2015

Sous les arcades du Forum de l’Hôtel-de-Ville

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ÉDITORIAL En automne 2015, le Forum de l’Hôtel de Ville a accueilli une exposition organisée par le Service du logement et des gérances de la Ville de Lausanne présentant, de manière originale et vivante, 10 ans de politique du logement. Cette exposition, dont la présente publication rend compte, s’est articulée autour de trois volets : Le premier volet a permis de visualiser, sur une grande carte, l’ensemble des réalisations initiées par la Ville de Lausanne, des premiers ensembles de logement social du début du 20e siècle jusqu’aux projets les plus récents, aujourd’hui en construction ou en développement, avec une mise en exergue de quelques projets remarquables réalisés au cours des dix dernières années. Le second volet intitulé « la Ville à l’écoute de ses habitants » a offert, en images et citations, dans un décor évoquant l’agencement intérieur des logements, cinq tableaux de personnes ou familles représentatives de la diversité sociale et générationnelle. Enfin, le troisième volet « la ville à l’échelle du quartier » a illustré le concept du « vivre ensemble » par trois exemples différents : la Fête des voisins, les concierges « acteurs clés du vivre ensemble » et la volonté constante de la Ville de Lausanne d’intégrer dans les nouvelles constructions des équipements collectifs et des espaces publics partagés (maisons de quartier, crèches, plantages, places de jeux, etc.). Cette troisième et dernière partie était animée par des vidéos donnant la parole à différentes personnes interviewées dans leur cadre de vie. La politique du logement de ces dix dernières années est indissociable de l’opération 3000 logements durables, née en 2005 de la démarche participative Quartiers 21. Ce programme a permis à la Ville de Lausanne de diversifier et dynamiser sa politique du logement en la concentrant sur trois axes : la mixité sociale et générationnelle, une diversification des projets (logements sociaux, loyers contrôlés, PPE, habitat coopératif, logements protégés, etc.) et enfin, des projets conciliant logements à prix abordables et hautes performances écologiques. Aujourd’hui, cette exposition a quitté les cimaises du Forum de l’Hôtel de Ville. Disparue la grande carte, démontés les cinq intérieurs de nos habitants et silencieuses sont devenues les vidéos de la Fête des voisins, des plantages et même de nos chers concierges ! Mais, projets, images et visages resteront encore longtemps en mémoire, symbole d’une nouvelle politique du logement amorcée au cours de la dernière décennie. Grégoire Junod Conseiller municipal, directeur du logement et de la sécurité publique

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3’000 LOGEMENTS DURABLES


CHRONOLOGIE

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FIN XIXe – DÉBUT XXe

1920 – 1940

1940 – 1970

1970 – 1990

PÉRIODE HYGIÉNISTE Lausanne prend des mesures pour endiguer les problèmes de salubrité urbaine et d’hygiène des logements : des sociétés à but social voient le jour. Dans ce contexte, la Ville de Lausanne réalise 4 immeubles à Bellevaux en 1904.

DÉBUTS DE LA POLITIQUE DU LOGEMENT SOCIAL Le marché du logement est saturé, l’industrie du bâtiment subit le contrecoup de la guerre et le chômage est très préoccupant. Dans ce contexte, la Confédération et le Canton de Vaud proposent des subventions pour des constructions à but social. Lausanne adopte, dès 1927, une véritable politique d’encouragement au logement social.

ANNÉES D’APRÈS GUERRE Cette période est marquée par une grande pénurie de logements. Pour y remédier, dès 1950, des immeubles « barres » et de grands ensembles voient le jour. En 1947 est promulguée la première loi vaudoise sur le logement. Afin de favoriser cette politique constructrice, Lausanne met à disposition, sous forme de droit de superficie, plusieurs terrains.

LOI SUR LE LOGEMENT Le 9 septembre 1975, le Canton de Vaud adopte une loi sur le logement (LL) qui prévaut encore aujourd’hui et qui a permis de réaliser bon nombre d’immeubles subventionnés à Lausanne.

2015 – 2030

2005 – 2015

1995 – 2005

1990 – 1995

RENFORCEMENT DE LA POLITIQUE LAUSANNOISE DU LOGEMENT A l’été 2015, les projets initiés par la Ville représentent plus de 50% des projets de construction. Avec la création de la Société immobilière lausannoise pour le logement (SILL), le développement futur de l’écoquartier des Plainesdu-Loup, des Prés-de-Vidy et de Malley, la politique lausannoise du logement se renforce et s’accélère.

3’000 NOUVEAUX LOGEMENTS La démarche participative « Quartiers 21 » permet à la population lausannoise d’exprimer ses besoins et attentes, notamment en termes de construction de logements. La Municipalité y répond avec le préavis « 3’000 nouveaux logements » à réaliser en une quinzaine d’années. Dans ce cadre, Lausanne diversifie aussi sa politique. à côté du logement subventionné, la Ville construit de la PPE et des appartements du marché libre. Dès 2011, elle développe aussi des logements « contrôlés », dont le loyer est basé sur les coûts de construction et contrôlé par la Commune. Lausanne renforce également son appui aux projets coopératifs. Parallèlement, la Ville introduit en 2004 l’aide individuelle au logement pour soutenir les familles qui ont une charge locative trop importante et favoriser la mixité sociale dans les immeubles et les quartiers.

1’000 NOUVEAUX LOGEMENTS Répondant à une demande politique et populaire, la Municipalité propose, la construction de 1’000 nouveaux logements à caractère social sur des parcelles communales.

CRISE ÉCONOMIQUE Les années 90 sont touchées par une crise économique importante. L’impact sur le secteur de la construction, l’emploi et le pouvoir d’achat est considérable. La construction de logements connaît un frein très important, y compris dans le logement social. Parallèlement, une hausse des taux hypothécaires provoque une augmentation spectaculaire des loyers.

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LE CONTEXTE

3’000 LOGEMENTS DURABLES

LE LOGEMENT À LAUSANNE (à fin juin 2015)

Dans le cadre de l’Agenda 21, les Lausannois demandent à la Ville d’élargir son offre de logements au-delà du logement subventionné. La Ville y répond par l’opération « 3’000 logements durables » pour toutes les catégories de la population.

75’108

1.87

LOGEMENTS

140’570

PERSONNE PAR HABITATION

LES TROIS GRANDS AXES DU PROGRAMME

LOGEMENTS SUBVENTIONNÉS OU CONTRÔLÉS

 La mixité sociale et générationnelle au sein des quartiers pour un mieux vivre ensemble  On ne construit plus un seul type de logement par bâtiment. Les projets aujourd’hui combinent logements subventionnés ou contrôlés, PPE, marché libre, habitat protégé pour les personnes âgées ou encore chambres d’étudiants. Equipements publics, services et activités sont aussi intégrés dans les projets.

LOGEMENTS NON SUBVENTIONNÉS

 La multiplicité des acteurs Pour réaliser sa politique, la Ville s’appuie sur une diversité d’acteurs, les sociétés dont elle est directement propriétaire (la SILL et la FLCL), les coopératives ou encore, des acteurs institutionnels. Depuis quelques années, Lausanne développe aussi des projets en coopératives d’habitants.

HABITANTS

10

7’541

%

67’567

 Un développement durable, écologique et énergétiquement exemplaire Dès le lancement de l’opération « 3’000 logements », la Municipalité a souhaité répondre aux attentes de la population en termes de constructions écologiques. Pour traduire ses ambitions, la Ville a développé, avec le Canton, l’outil SméO, devenu une référence nationale pour la planification de bâtiments et de quartiers durables. En 2014, le Conseil communal décidait que l’ensemble des constructions réalisées sur parcelles communales devait respecter le concept de Société à 2’000 watts.

UNE SITUATION DE PÉNURIE Depuis 25 ans, le canton de Vaud est en situation de pénurie de logements.

TAUX DE LOGEMENTS VACANTS À LAUSANNE ET DANS LE CANTON DE VAUD

LES LOYERS DES LOGEMENTS DISPONIBLES ONT PRESQUE DOUBLÉ EN DIX ANS SUR L’ARC LÉMANIQUE

3 %

2.4 2.2

2 %

VAUD

2005

1.4 1 %

1.1

0.8

0.5

LAUSANNE 0.3

0.1 1991 6

1995

2000

2005

0.5 0.2 2010

2015

0.7

0.1 2015 7


CONCRÈTEMENT OPÉRATION « 3’000 LOGEMENTS DURABLES »

1’000

Aujourd’hui, 1’000 logements sur parcelles communales, terrains publics ou issus du programme « 3’000 logements durables »  sont en chantier. Cela représente plus de 50 % de tous les logements en chantier à Lausanne. LOGEMENTS EN MARCHÉ LIBRE OU À LA VENTE EN PPE

LOGEMENTS SUBVENTIONNÉS APPARTEMENTS HABITÉS

1’000

APPARTEMENTS EN CHANTIER

1’000

30 %

CHANTIERS PRÉVUS POUR 2016–2017

30 %

40 % LOGEMENTS À LOYERS CONTRÔLÉS

DÉVELOPPEMENT DURABLE Depuis 2006, les logements développés par la Ville vont éviter l’émission de 80’000 tonnes de CO2 durant les 30 prochaines années.

80’000

5’500 km

ÉCONOMIE

TONNES DE CO2 D’ÉCONOMIE C’EST COMME SI CHAQUE HABITANT RENONÇAIT À PARCOURIR 5’500 KM PAR AN EN VOITURE

Point d’orgue de cette politique : la réalisation des Plaines-du-Loup, un écoquartier 100 % renouvelable et quasi neutre en C02 qui accueillera environ 3’500 logements et autant de places de travail. 8

LA VILLE À L’ÉCOUTE DE SES HABITANTS


LAUSANNE, UN EXEMPLE EN MATIÈRE DE LOGEMENTS SUBVENTIONNÉS

LO

LE CONTEXTE

7’541 LOGEMENTS SUBVENTIONNÉS QUI PERMETTENT DE LOGER

NTS ME GE

15 %

2’800

DOSSIERS DE RECHERCHE DE LOGEMENTS ONT ÉTÉ DÉPOSÉS EN 2014

~ 1’000

DE LA POPULATION

LOGEMENTS SUBVENTIONNÉS MANQUENT CHRONIQUEMENT

QUE FAIT LA VILLE  La Ville de Lausanne possède un parc important de logements subventionnés, représentant la moitié des logements subventionnés du canton.

 Elle poursuit son développement avec la mise en chantier d’environ 1’300 logements subventionnés depuis le début des années 2000.

CONCRÈTEMENT

Mme Sandrine LAWOU BIANKEU, Chemin de Bonne-Espérance 30

519

CHF

+ DE

1’675’349

DE SUBVENTIONS VERSÉES EN 2014 PAR LA COMMUNE DE LAUSANNE AFIN D’ABAISSER LES LOYERS DES LOGEMENTS SUBVENTIONNÉS, À PART ÉGALE AVEC LE CANTON

BAUX ONT ÉTÉ SIGNÉS EN 2014 SUR L’ENSEMBLE DU PARC SUBVENTIONNÉ

500

NOUVEAUX LOGEMENTS SUBVENTIONNÉS SERONT MIS EN CHANTIER D’ICI À 2020

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« Il faut être patient pour obtenir un logement, mais le service fait tout ce qu’il peut pour aider. Avant je n’avais pas de chambre pour ma fille. Maintenant elle a sa chambre, elle peut y jouer, on peut accueillir ses amis. J’ai une vie sociale différente. Je me sens en sécurité. Je me sens chez moi. Je suis très satisfaite de cet appartement. »

LA MIXITÉ SOCIALE Le programme « 3’000 logements durables » vise à atteindre différents critères dont celui de la mixité sociale et générationnelle. Ainsi, depuis 2005, la Ville s’efforce d’associer logements à loyers modérés, PPE, logements du marché libre, logements protégés et chambres pour jeunes en formation. C’est par exemple le cas du projet de l’avenue de Morges 137-139/rue Couchirard 4-6 : 3 des 4 bâtiments sont destinés au marché locatif, dont 1 affecté à des logements protégés,

1 à des logements subventionnés, 1 au marché libre. Le quatrième bâtiment est destiné à la vente en PPE. Sur le plan de la mixité, relevons également que, dans les bâtiments existants comme dans tout projet de nouvelle construction de logements subventionnés, 15 % de ceux-ci sont attribués par la Cellule logement du Service du logement et des gérances (SLG) afin de favoriser les ménages rencontrant des difficultés à chercher et/ou à obtenir un logement.

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SE LOGER À PRIX ABORDABLE DURANT SA FORMATION LE CONTEXTE

40’000

4’000

ÉTUDIANTS ET APPRENTIS

LOGEMENTS ÉTUDIANTS

Outre l’Université et l’EPFL, l’agglomération lausannoise accueille une dizaine de Hautes écoles spécialisées, des écoles professionnelles et bien d’autres institutions de formation (instituts internationaux, Business Schools, etc.).

QUE FAIT LA VILLE En plus des différents acteurs proposant des solutions de logement, la Ville de Lausanne a initié de nombreuses démarches, depuis les années 1990, pour accroître le nombre de logements destinés aux jeunes en formation. Ces mesures consistent à :  autoriser l’accès aux appartements subventionnés de 1 pièce, sous certaines conditions (environ 15 % de ces logements sont occupés par des jeunes en formation)

 favoriser la mixité sociale et générationnelle en réservant, au sein de ses futurs projets immobiliers, plusieurs appartements à des jeunes en formation

 prévoir des chambres dans les projets de construction

 s’engager aux côtés des Hautes Écoles et du Canton pour compenser l’offre actuellement insuffisante de logements destinés aux jeunes en formation

 signer des contrats de confiance avec l’Association pour le logement des jeunes en formation (ALJF) pour l’occupation de bâtiments en attente de démolition ou de transformation importante

« J’ai trouvé cette chambre par le biais d’une amie qui avait vécu quelques temps dans cette résidence. La chambre est vraiment parfaite pour moi : grande, lumineuse, bien située au centre ville, à côté du Conservatoire où j’étudie. C’est génial, je peux tout faire à pied. L’ambiance est aussi très cool, j’ai rencontré beaucoup d’amis ici. » Aleksander Stoyanov, Rue du Valentin 27

 développer des projets spécifiques, pour la réalisation de chambres destinées à des jeunes en formation. LE CONTRAT DE CONFIANCE

CONCRÈTEMENT Environ 110 jeunes en formation sont logés dans des appartements subventionnés à Lausanne. La Ville de Lausanne s’est impliquée dans la réalisation de 39 chambres au Chablais 30 et 34 chambres au Valentin 27, soit un total de 73 chambres.

+ DE 12

400

NOUVELLES CHAMBRES SERONT RÉALISÉES D’ICI 2017 SUR DES TERRAINS COMMUNAUX

Avec l’appui de la Ville, l’Association pour le logement des jeunes en formation (ALJF) permet à ces personnes de se loger à moindres frais. Elle permet également à des maisons d’être habitées en attendant que leurs propriétaires puissent y réaliser leur projet. L’occupation de ces maisons ralentit leur

dégradation ou déprédation. Un contrat de prêt à usage, ou contrat de confiance, règle l’occupation de ces maisons. L’ALJF s’engage auprès des propriétaires à gérer l’occupation, l’hygiène et la sécurité des lieux et à restituer le plein et entier usage de l’immeuble cédé à l’échéance du contrat.

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VIEILLIR CHEZ SOI LE CONTEXTE

25 %

DE LA POPULATION LAUSANNOISE SERA À LA RETRAITE EN 2035

80 %

DES SENIORS AIMERAIENT POUVOIR VIEILLIR À LA MAISON, DANS UN HABITAT SIMPLE ET ADAPTÉ, ET NON EN EMS

QUE FAIT LA VILLE La Commune de Lausanne se préoccupe du logement pour les personnes âgées en :  intégrant dans les projets à réaliser une proportion suffisante d’appartements destinés aux seniors  mettant à disposition des coopératives ou fondations pour seniors des terrains sous forme de droit de superficie (DDP)  appliquant systématiquement la norme SIA 500 Constructions sans obstacle à tous les espaces communs ainsi qu’aux appartements  prévoyant une charte intergénérationnelle qui assure une bonne représentation de toutes les générations dans les nouvelles constructions

 mettant à disposition une liste nonexhaustive de logements protégés à Lausanne  maintenant des personnes seules, en âge AVS, dans un appartement subventionné de trois pièces, en sous-occupation (initiative lausannoise suivie depuis peu par le droit cantonal)  examinant toute demande raisonnable d’adaptation de logement déposée par un senior qui aimerait pouvoir rester dans son appartement  aidant les seniors qui désireraient emménager dans un appartement plus petit (participation aux frais de déménagement).

« Le plus gros avantage de cet appartement, c’est que je peux garder mon indépendance, je suis chez moi. Et la présence de la référente sociale me rassure. Ici, je peux aussi recevoir mes arrière-petits-enfants. On dîne ensemble, ils font la sieste chez moi. Je les vois grandir. Je ne pourrais pas avoir la même vie sociale en EMS. » Madame Lotti Pinard, Avenue du Mont-d’Or 42

CONCRÈTEMENT OCCUPÉS PAR DES SENIORS

LO G E M E N TS

200 LOGEMENTS SPÉCIFIQUEMENT RÉSERVÉS AUX SENIORS ONT ÉTÉ CONSTRUITS DEPUIS 2005 (DONT UNE CINQUANTAINE SUBVENTIONNÉS)

23 %

BV

S

U

14

E N TI O N N É S

LA FONDATION NETAGE Au lieu-dit Pra Roman, la Fondation NetAge a construit en habitat groupé, sur 2 parcelles communales mises à disposition en DDP, une soixantaine de logements de 2 et 3 pièces, répartis dans 7 petites maisons de 2 étages ainsi que des locaux communs et administratifs.

Cette solution d’hébergement adaptée aux seniors concerne les personnes autonomes ou légèrement dépendantes, retraitées ou préretraitées. C’est une alternative permettant de garder les personnes à domicile aussi longtemps que possible. La sécurité des habitants y est garantie par une permanence et une assistance 24 heures sur 24.

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PARTICIPER À SON PROJET DE LOGEMENT LE CONTEXTE EN SUISSE, LES COOPÉRATIVES OFFRENT DES LOGEMENTS 20 À 25 % MOINS CHERS QUE CEUX DU MARCHÉ, ÉCHAPPANT AINSI À TOUTE LOGIQUE SPÉCULATIVE COOPÉRATIVE

MARCHÉ

Les coopératives d’habitants, à but non lucratif et reconnues d’intérêt public, se caractérisent dans la plupart des cas par une forte participation et implication des locataires, à la fois dans le développement du projet et dans la gestion quotidienne des immeubles réalisés.

QUE FAIT LA VILLE

25 %

DES DROITS À BATIR DANS LE PROJET MÉTAMORPHOSE SONT RÉSERVÉS AUX COOPÉRATIVES D’HABITANTS

4

PROJETS PILOTES (RIPONNE-TUNNEL, CHABLAIS 30, BOCHARDON 11-13 ET PRA ROMAN NORD) ONT ÉTÉ SOUTENUS DEPUIS 2005 PAR LA VILLE

 La Ville soutient les projets de coopératives d’habitants par l’octroi de droits de superficie assortis de garanties et de facilités financières (cautionnements, prêts chirographaires).

« Je pense que le modèle d’habitation des coopératives solidaires est une perspective d’avenir. De plus, pouvoir personnaliser son lieu de vie est un atout majeur pour moi. » Joaquim Evers, Rue du Tunnel 12

CONCRÈTEMENT La PECHE – Plateforme d’Echange des Coopératives d’Habitants pour les Ecoquartiers – est fondée en 2011 sous l’impulsion de l’Association Ecoquartier et de la CODHA, Coopérative de l’habitat associatif. Cette plateforme regroupe les coopératives et les associations qui s’engagent pour la réalisation de quartiers durables, notamment dans la perspective du projet Métamorphose de la Ville de Lausanne, par le biais de coopératives d’habitants. LA RÉNOVATION DOUCE EN LIEU ET PLACE D’UNE DÉMOLITION-RECONSTRUCTION Par rénovation douce, on entend remettre à neuf, assainir, sécuriser des bâtiments existants, par opposition à une démolitionreconstruction. La participation des habitants est un des principes fondamentaux de ce type de rénovation. Les travaux intérieurs sont souvent réalisés par les locataires

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eux-mêmes. Cette solution de rénovation présente de nombreux avantages : une limitation des coûts – et donc le maintien de loyers bon marché – ainsi qu’une appropriation du projet par les habitants renforçant souvent les liens sociaux entre voisins.

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DEVENIR PROPRIÉTAIRE SUR UN TERRAIN DE LA VILLE, C’EST POSSIBLE ! LE CONTEXTE

DANS LES ANNÉES 1980–2000,

DEPUIS 2005,

LES FAMILLES QUITTENT LAUSANNE POUR S’INSTALLER DANS DES ZONES PÉRIURBAINES AFIN D’ACCÉDER À LA PROPRIÉTÉ À DES CONDITIONS PLUS ABORDABLES QU’EN VILLE

LES TERRAINS CONSTRUCTIBLES SE RARÉFIENT ET LEUR COÛT AUGMENTE. LES TERRAINS ENCORE DISPONIBLES SONT DE PLUS EN PLUS ÉLOIGNÉS DES RÉSEAUX DE TRANSPORTS PUBLICS. EN MÊME TEMPS, ON CONSTATE QUE LES FAMILLES ET LES SENIORS, À LA RECHERCHE D’INFRASTRUCTURES APPROPRIÉES À LEURS BESOINS, VIENNENT S’INSTALLER EN VILLE

L’augmentation des prix de l’immobilier, liée à la pénurie et à la spéculation, touche également les propriétés par étage (PPE). Pour remédier à ce problème, la Ville décide de développer des projets en PPE à des prix raisonnables.

« Une construction de la Ville à prix coûtant, issue d’un concours d’architecture gagné par nos estimés confrères, des appartements intelligemment conçus et pour lesquels nous pouvions choisir les finitions, une belle terrasse avec vue sur le lac : tous les ingrédients se sont trouvés réunis pour nous décider à nous ancrer durablement à Lausanne. » Famille Farra Zoumboulakis, Avenue Victor-Ruffy 63

QUE FAIT LA VILLE  Elle accorde des droits de superficie sur des terrains communaux pour certains projets en PPE.  Elle favorise la mixité sociale de certains projets en intégrant des logements en PPE dans des ensembles comprenant également des logements à loyers contrôlés ou subventionnés.

 Elle conseille les opérations de logements développées sur les parcelles communales (dont les PPE) de manière à en garantir la qualité architecturale et écologique, mais également la compétitivité des coûts de construction et des loyers ou prix de vente qui en découlent.

CONCRÈTEMENT

30’000 m

2

18

DE TERRAINS COMMUNAUX MIS À DISPOSITION PAR LA VILLE, SOUS FORME DE DROITS DE SUPERFICIE À TITRE ONÉREUX POUR LA CONSTRUCTION DE PPE

LE DROIT DE SUPERFICIE Le droit de superficie distinct et permanent (DDP) consiste à mettre un terrain à disposition d’un promoteur immobilier lui permettant de réaliser des constructions. Ce droit s’apparente à une location à long terme (pour 99 ans au maximum). La mise à disposition d’un terrain en DDP génère habituellement une rente annuelle pour le propriétaire du terrain, ici la Ville de Lausanne.

Ce droit est dit « distinct et permanent » ; le propriétaire restant propriétaire de la parcelle et le promoteur immobilier, propriétaire des constructions. Au terme du DDP, celui-ci peut soit être renouvelé, soit les constructions reviennent au propriétaire du terrain, moyennant une indemnité de retour prévue contractuellement.

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LA VILLE À L’ÉCHELLE DU QUARTIER

20


LA FÊTE DES VOISINS 308

La première édition lausannoise a vu le jour en 2004 dans 7 quartiers subventionnés. Ce projet a peu à peu pris de l’ampleur – tant dans le nombre de fêtes organisées que dans le nombre de participants – et s’est répandu dans tous les quartiers de la ville.

DONT 289 À LAUSANNE

 Les lieux Dans la cour ou l’allée d’un immeuble, dans un jardin, dans un appartement ou dans une maison.

 Nouveautés Depuis 2 ans, les petits commerçants et les produits régionaux, à travers l’agriculture contractuelle de proximité, sont les partenaires privilégiés de la Fête des voisins à Lausanne.  Le saviez-vous ? Pour participer à la fête, la démarche est simple. L’inscription se fait auprès du Service du logement et des gérances. Les organisateurs reçoivent en retour du matériel de promotion à distribuer dans leur quartier et, depuis 2015, un panier apéro livré à domicile en vélo !

300

10’000

7’298

308

7’456 6’724

259 200

10’000

8’000

8’415

7’887

272

6’000

219

218

4’000

175 100

2’000 2010

22

10’000

400

NOMBRE DE FÊTES ORGANISÉES

 Le principe Se retrouver autour d’un buffet entre voisins, chacun apportant sa contribution sous forme de boissons ou nourriture.

DE NOUVEAUX ORGANISATEURS EN 2015

PARTICIPANTS EN 2015

Partenaire de la première heure, le Service du logement et des gérances joue le rôle de facilitateur en assurant la médiatisation de cet événement et en distribuant du matériel promotionnel, voire des produits du terroir! Y participent également différents sponsors privés.

 Le but Favoriser le lien social entre voisins pour contribuer au bien-être de chacun et à la qualité de vie dans les quartiers.

40 %

FÊTES ORGANISÉES DANS LE GRAND LAUSANNE EN 2015

NOMBRE DE PARTICIPANTS

Initiée en France en 1999 à l’enseigne d’Immeubles en fête, la Fête des voisins donne à chacun la possibilité de partager un moment de convivialité dans son immeuble, pour lutter contre l’anonymat du quotidien et la peur, parfois, de l’autre.

2011

2012

2013

2014

2015

23


CONCIERGES – ACTEURS CLÉS DU VIVRE ENSEMBLE Prendre soin d’un immeuble, changer les luminaires défectueux, entretenir le parc de jeux, ramasser les feuilles mortes en automne, déblayer la neige en hiver, réparer le lave-vaisselle d’un voisin ou faire les courses d’un autre, voici quelques-unes des missions que remplit le concierge. Mais sa fonction ne se limite pas à ces tâches techniques, ni à ces services rendus au quotidien aux habitants, loin de là ! Le concierge joue un rôle aussi discret qu’essentiel en matière de vivre ensemble. Pour certains, il est le confident, pour d’autres, le gardien qui assure la tranquillité d’un immeuble ou d’un lotissement. Ciment social d’une communauté, il est un véritable trait d’union entre les habitants. Le concierge se fait aussi ambassadeur lorsqu’il assure les relations entre les résidents et les acteurs extérieurs : propriétaires, régies, entreprises ou visiteurs.

SON RÔLE

+ DE

130

Partant de ce constat, le Bureau lausannois pour les immigrés (BLI) a mis sur pied, en collaboration avec le Service du logement et des gérances (SLG), un premier cycle de formation destinée aux concierges en 2013.

Afin d’aborder les questions liées à la multiculturalité et à la prévention du racisme, cette formation s’adressait d’abord aux concierges travaillant pour le SLG puis, a été élargie à ceux s’occupant du parc subventionné et enfin, à celui du marché libre. Désormais, des ateliers de perfectionnement sont aussi organisés et la brochure Concierges – actrices et acteurs clés du vivre ensemble, témoigne de la réalité quotidienne des concierges lausannois et d’autres villes vaudoises.

49 ans

LOGEMENTS

RE

DANS

EN T

LE SLG COMPTE 122 CONCIERGES DONT

47 HOMMES 75 FEMMES

24

A son échelle, un immeuble est un condensé du monde où les générations et les nationalités se côtoient (Lausanne compte près de 160 nationalités différentes). Au cœur de la vie des quartiers, le concierge favorise la cohabitation des uns avec les autres, jouant ainsi un rôle social de proximité de tout premier plan.

ÂGE MOYEN D’UN CONCIERGE

CONCIERGES DE RÉGIES PRIVÉES ENTRETIENNENT LES BÂTIMENTS SUBVENTIONNÉS ABRITANT QUELQUES

7’600

LE SAVIEZ-VOUS ?

P

SE RI

S

75%

DE CES BÂTIMENTS, CE SONT LES CONCIERGES QUI ASSURENT LE NETTOYAGE. POUR LES 25 % RESTANT, L’ENTRETIEN EST EFFECTUÉ PAR DES ENTREPRISES PRIVÉES

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LES ACTIONS CONCERTÉES Le Service du logement et des gérances (SLG) participe à l’amélioration de la qualité et du cadre de vie des quartiers, en concertation avec d’autres services de la Ville : collaboration avec les contrats de quartier, accompagnement dans le cadre de démarches participatives, mise à disposition de terrains propices aux plantages, intégration d’équipements publics dans les projets de construction de logements.

LES PLANTAGES Potagers urbains et communautaires mis à disposition des habitants dans plusieurs quartiers lausannois, les plantages jouent le rôle de lien social permettant à chacun de côtoyer ou de se rapprocher de ses voisins.

Face à l’urbanisation galopante de la ville et à une demande croissante des habitants, l’intégration de plantages est désormais systématiquement envisagée lors de la planification de nouveaux quartiers.

CONTRAT DE QUARTIER Ayant établi le concept et initié le premier contrat de quartier à Montelly, le Service du logement et des gérances collabore aujourd’hui à celui des Boveresses conduit par la Direction des Sports, intégration et protection de la population (SIPP). Dans le quartier de Montelly, suite à un postulat, un catalogue de propositions a vu le jour pour devenir un contrat de quartier. De nombreuses actions ont ainsi pu être réalisées : une liaison piétonne pour les enfants de la garderie, un plantage à Florency, des paniers bios livrés à vélo, l’aménagement de l’escalier MontellyColline, des fêtes et des animations (caravane

des quartiers à Montelly, vide-grenier). Le processus du contrat de quartier a donc favorisé la création de liens et introduit une philosophie du vivre ensemble dans le quartier. Pour ne pas perdre cette dynamique, des habitants motivés ont créé l’association Montelly vit ! qui poursuit et développe les activités. Aux Boveresses, un contrat de quartier a été élaboré pour une durée de 3 ans. Faire émerger des projets de proximité, favoriser le dialogue entre habitants et administration et renforcer le vivre ensemble, tels sont les objectifs de ce projet.

Propriétaire et gestionnaire d’un patrimoine important, le Service du logement et des gérances favorise la mise à disposition de terrains ou négocie avec des propriétaires privés afin que le Service des parcs et domaines puisse y concevoir et réaliser de nouveaux plantages.

DE 1996 À 2015, LE SERVICE DES PARCS ET DOMAINES A AMÉNAGÉ

12

PARCELLES DE PLANTAGES

350

PLANTEURS BÉNÉFICIENT ACTUELLEMENT D’UNE PARCELLE SUR L’UN DES 12 POTAGERS DE LA VILLE

DÉMARCHE PARTICIPATIVE CHF

Le Service du logement et des gérances accompagne le Service d’urbanisme dans les démarches participatives car bien souvent, l’élaboration d’un plan partiel d’affectation (PPA) nécessite une telle démarche, incitant les habitants concernés à s’intéresser et à imaginer le futur de leur quartier de façon proactive. 26

Parmi les différentes actions actuellement en cours, relevons celle du quartier du Vallon où la Ville est un propriétaire foncier important. Avant même que de nouveaux logements y voient le jour, les habitants se sont préoccupés de questions concrètes permettant de valoriser déjà aujourd’hui leur quartier. Parmi les actions entreprises, citons : • le nettoyage d’un bas relief, • l’ouverture d’un passage utile aux habitants, • la libération de locaux pour l’usage des habitants et des usagers du quartier.

CES 12 PARCELLES OCCUPENT UNE SURFACE D’ENVIRON

3.–

LOYER AU M2 QUE LES PLANTEURS DOIVENT ACQUITTER ANNUELLEMENT À LA VILLE DE LAUSANNE POUR BÉNÉFICIER D’UN LOPIN DE TERRE

15’000 m2 SOIT 2 TERRAINS DE FOOTBALL

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INTÉGRATION D’ÉQUIPEMENTS PUBLICS

Le Service du logement et des gérances a toujours intégré dans ses projets de logements des équipements publics pour répondre aux besoins des habitants et des quartiers. Des centres ou maisons de quartier, ayant pour mission de créer ou d’améliorer le lien social, proposent aux habitants de nombreuses activités. Deux exemples : celui de la Bourdonnette, au cœur d’un quartier subventionné emblématique, et celui de Bonne-Espérance, où une maison de quartier a ouvert ses portes en même temps que l’arrivée de nouveaux habitants.

Dans les bâtiments subventionnés, on retrouve régulièrement des équipements tels des centres de vie enfantine, des APEMS (avenue du Temple, Jardins de Prélaz, Borde 34-44), mais également des infrastructures de logements d’urgence (La Marmotte à Montmeillan 6), de transition (Figuiers 39) ou encore, des appartements destinés à une population fragilisée. Cette politique de cohabitation a été renforcée dans le cadre des projets « 3000 logements » avec, notamment, la dernière réalisation de la Caisse de pensions du personnel communal de Lausanne (CPCL) aux Diablerets 11, intégrant une garderie-APEMS ou encore, le projet de bibliothèque de quartier qui verra le jour dans les immeubles de logements en construction à la Sallaz.

La Direction du logement et les mandataires

IMPRESSUM Service du logement et des gérances de la Ville de Lausanne Textes, graphisme et scénographie de l’exposition : trivialmass.com Photos pp. 11, 13, 15, 17, 19, 20 : © Nicolas Genta Photos de l’exposition (couverture intérieure) : © Atelier de numérisation – Ville de Lausanne, Giuseppe Pocetti Par souci de simplification, le genre masculin a été retenu dans tous les textes.

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LÉGENDE

Parc existant

Nouveaux logements depuis 2005

En chantier

En projet

G


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