Une exposition proposée par Service d’urbanisme Déléguée à la protection du patrimoine bâti Service organisation informatique
...question de temps, question de point de vue... du 24 juin au 26 juillet 2013 Flon-ville, rue du Port-Franc 18
Depuis l’entre-deux guerres, le Service d’urbanisme a constitué une importante collection de photographies, réalisées au fur et à mesure des mutations de notre cité. L’exposition met en valeur sur de grands formats une douzaine de documents anciens, confrontés à des images contemporaines, selon le même point de vue. Sans nostalgie, ces images témoignent de l’évolution de la ville et de son paysage bâti.
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rue Caroline, 1953 Après la démolition de la Maison du Peuple qui s’élevait à droite, à l’emplacement des panneaux de chantier, la vue est bien dégagée vers l’Hôpital cantonal. La fumée s’échappe de la cheminée de la tannerie Mercier implantée à la rue Saint-Martin, le long du Flon. Les bâtiments des Retraites Populaires –Thévenaz et Prod’hom, architectes – sont édifiés en deux étapes : en 1955, le bâtiment de droite, rue Caroline 9, puis, trois ans plus tard, le pavillon au premier plan. L’ensemble est fondé au niveau de la rue Saint-Martin et s’élève en face de la colline de la Cité, tout en préservant le dégagement visuel sur la Cathédrale.
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avenue des Figuiers 1953 Bordée des quelques bâtiments dans les années 1950, l’avenue des Figuiers doit son essor à la proximité de la jonction autoroutière via le giratoire de la Maladière, réalisé pour l’Exposition nationale de 1964. La propriété de Champ d’Asile, dont on aperçoit à gauche l’un des cèdres, est bâtie de trois tours, dont celle de l’avenue des Figuiers 20 date de 1966. Les immeubles à droite sont construits du début des années 2000.
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vue panoramique depuis la Pontaise vers le nord, 1956 Cette portion du territoire lausannois a vécu d’importants bouleversements avec la réalisation de plusieurs quartiers d’habitation au cours des années 1960-1970. On repère à gauche l’ancien stand de tir lié aux activités militaires de la Pontaise, à l’emplacement duquel sera édifié en 1963-64 le quartier du même nom, sur des plans de l’Atelier des architectes associés (AAA). Au centre, à l’arrière-plan, se dressent les trois tours du quartier d’Entre-Bois édifiées en 1963-64. A droite, à l’emplacement de l’ancienne campagne du Pavement s’élèvent les tours du quartier de la Rouvraie (Pizzera & Poletti, arch., 1968-69
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vue panoramique depuis la Cathédrale vers le nord, 1955 Si rien n’est venu modifier le dégagement dont bénéficie la propriété de l’Hermitage – au centre, derrière le Château cantonal – on observe, depuis la gauche, les immeubles du quartier de l’Ancien Stand construits en 1963-64, puis ceux de la Borde terminés vers 1968, et le quartier de la Rouvraie qui se détache dans le ciel. Sur la droite,on repère la tour de la Sallaz (1964-65) et quelques immeubles situés au chemin du Calvaire qui surgissent dans la végétation. La nouvelle cheminée de l’usine de Pierre-de-Plan construite en 1975 domine le coteau, alors que le CHUV est hors champ.
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Valmont 1957 C’est sur un vaste plateau délimité par les vallons creusés par le ruisseau de Vennes et la Vuachère qu’est édifié entre 1955 et 1962 le quartier de Valmont, constitué de trois tours et deux immeubles allongés. Implantée au cœur du quartier, la piscine, dont on voit la pataugeoire, accueille les résidents.
...question de temps, question de point de vue... route du Signal, route du Pavement 1949 Prise depuis la maison située à la route du Signal 1, cette vue vers le sud nous montre le débouché de l’avenue Louis-Vulliemin. A gauche, le domaine de l’Hermitage et à droite, les champs de l’ancien domaine du Pavement. Le quartier de la Rouvraie, constitué au total d’une dizaine d’immeubles, avec une école en son centre est édifié à cet emplacement entre 1966 et 1975, sur des plans du bureau d’urbanisme et d’architecture Pizzera & Poletti.
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place de l’Europe 1953 La construction en 1956 de la « nouvelle » gare du Lausanne-Ouchy couplée à un parking, a offert une première circulation piétonne à hauteur du Grand-Pont, grâce à ses deux passerelles, frôlant des bâtiments ou reposant sur la toiture de l’immeuble aujourd’hui remplacé par la station tl de la place de l’Europe. La « skyline » n’a été que peu modifiée, si l’on excepte la surélévation du Lausanne-Palace au tournant des années 1960-70.
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Montelly Provence 1964 Réalisée pour l’Exposition Nationale de 1964, l’avenue de Provence exprime un changement d’échelle de la ville, reliée à Genève par la première autoroute suisse. Au premier plan, sur la berne de droite, un panneau indique le parking de l’Expo 64, avec son logo caractéristique. A l’arrière-plan, le grand gazomètre de Malley a été démoli après 1977, date de la fermeture de l’usine à gaz. Aujourd’hui verdoyante, elle est bordée d’immeubles de logement au sud terminés en 2013 et d’immeubles administratifs à proximité du carrefour de Malley, notamment Provencenter édifié à la fin des années 1980.
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La place de la Riponne 1958 Dédiée aux voitures jusqu’à la construction du parking ouvert progressivement dès 1972, la place de la Riponne s’ouvrait vers le nord par la rue du Tunnel, à gauche, et la rue de l’Université, à droite. La construction de l’immeuble administratif place de la Riponne 10 en 1961 ferme la perspective vers le nord et coupe la rue des Deux-Marchés de son débouché sur la place.
...question de temps, question de point de vue... Depuis l’entre-deux guerres, le Service d’urbanisme a constitué pour ses activités liées à la planification urbaine une importante collection de photographies. Elles témoignent aujourd’hui des mutations de notre cité : voies de communication pensées à l’échelle de l’agglomération, édification de nouveaux quartiers, omniprésence de la voiture, à laquelle succèdent transports et espaces publics. Ces milliers d’images font actuellement l’objet d’une campagne de sauvegarde conduite par le service organisation et informatique, visant à les cataloguer et à les reproduire, afin de les mettre à disposition dans un premier temps de l’administration via intranet, puis d’un public plus large. Si elles ne présentent pas toutes une valeur esthétique remarquable, elles constituent un ensemble documentaire exceptionnel à propos du développement de Lausanne au cours de la seconde moitié du 20e siècle. Une douzaine de documents emblématiques ont été choisis comme témoins, confrontés à des photographies contemporaines réalisées selon le même point de vue.
Cette exposition du service d’urbanisme, pilotée par la déléguée à la protection du patrimoine bâti, a été rendue possible grâce au travail de catalogage, de reproduction et de photographie sur le terrain réalisé par les collaborateurs du service organisation et informatique ; elle a été produite par l’atelier des maquettes. Proposition et photographies 2012-2013 : Denis Corminboeuf Commissariat : Martine Jaquet Réalisation : François Mayor Reproductions : Olivier Laffely
Rôtillon, vers 1950 Les démolitions du quartier de la rue du Pré réalisées au cours des années 1930 pour raison de salubrité urbaine ont donné naissance à une place bordée par des immeubles de logement et plusieurs établissements publics. Construits en 2005-06, les nouveaux immeubles de logement offrent un front sud continu à la rue Centrale.
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Rue Centrale, St - Martin 1955 Lors de sa construction en 1910, le pont Bessières enjambait une vallée du Flon densément bâtie. Le bâtiment implanté transversalement, au bas de la Cheneau-de-Bourg en témoigne encore au milieu des années 1950. Tout à gauche, les immeubles de logements ont remplacé à la fin des années 1930 des ruelles étroites et insalubres. Le pont Saint-Martin est ouvert à la circulation des rames du m2 dès 2008.
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rue Saint Martin 1953 Cette vue prise depuis le pont Bessières nous fait découvrir l’enchevêtrement de bâtiments qui occupaient alors le fond de la vallée du Flon, héritage de la mise en valeur de la force hydraulique de ce cours d’eau. Au premier plan, les bâtiments de la tannerie Mercier, dont la cheminée est démolie en 1959. Ils feront place dès 1961 au complexe « Cité Vieux-Bourg ». La rue Saint-Martin est progressivement dégagée et bordée d’immeubles dont les gabarits masquent ceux situés le long de la rue César-Roux. Seul l’ancien Hôpital cantonal demeure comme repère.