RAPPORT ANNUEL 2018
Sommaire Editos
Le mot du Directeur Le mot du Chef de service
4 5
1. LE SERVICE
6
Présentation du service Missions Carte des territoires alimentés en eau potable Carte du réseau d’eaux usées et des cours d’eau Organisation du service Organigramme Personnel
9 10–11 12–13 14–15 17 18 19
Chiffres-clé 2018 Eau potable Evacuation et traitement des eaux Comptes d’exploitation
21 22 23 24–25
2. LE CYCLE DE L’EAU
26
Produire Quelques chiffres, Faits marquants Le lac de Bret a eu soif, son usine a eu chaud
29 30–31 32–33
Distribuer Quelques chiffres, Faits marquants Le réseau d’eau potable à portée de clics
35 36–37 38–39
Raccorder Quelques chiffres, Faits marquants Evacuer & protéger
45
Quelques chiffres, Faits marquants Protéger les cours d’eau des dommages causés par l’eau
46–47 48–49
Epurer Avancement des travaux de la nouvelle STEP Quelques chiffres La STEP dans une course contre la montre
51 52–53 54–55 56–57
Analyser Quelques chiffres, Faits marquants Sondage : 90% des personnes interrogées boivent l’eau du robinet
59 60 61
3. LES AUTRES MISSIONS
62
2 – Présentation du service
41 42-43
Projeter
65
Petit animal invasif : la moule quagga est surveillée de près Faits marquants
66 67
Etre solidaire Quelques chiffres, Faits marquants
71 72
3
Editos Le mot du Chef de service
L’année 2018 a été marquée par la réussite de plusieurs projets prévus de longues dates mais aussi par la nécessité de réagir en urgence. On citera notamment :
La gestion du cycle de l’eau s’est largement automatisée au cours des dernières décennies, avec des gains importants en termes de réactivité, de maîtrise de la qualité de l’eau et de confort pour le personnel.
–– l es intempéries du 11 juin qui ont entraîné une charge de travail importante et des travaux urgents dans le réseau d’évacuation et à la STEP ; –– l e suivi du projet de modernisation et de renouvellement de la chaîne de traitement à la STEP de Vidy, qui a eu un impact important sur son exploitation ; –– l a poursuite d’intenses relations avec les communes environnantes dans les domaines : de l’eau potable avec l’alimentation en gros de Bournens ; de l’épuration avec la clef de répartition des coûts de la STEP qui a été adoptée par toutes les communes de l’entente intercommunale CISTEP pour une entrée en vigueur au début de 2020 ; –– u ne sécheresse, d’avril à novembre, avec un impact largement médiatisé au lac de Bret et une diminution de la production des sources, le tout sans aucune restriction demandée aux consommateurs ; –– u ne qualité de l’eau distribuée irréprochable, excepté un épisode de suspicion de pollution sur l’eau du Pays-d’Enhaut livrée à Blonay et à St-Légier ; –– l a finalisation du préavis N° 2018/48 (« Construction de la nouvelle usine d’eau potable Saint-Sulpice II »), comprenant une chaîne de traitement innovante et à la pointe de la technologie. L’ampleur des tâches accomplies et des projets en voie de finalisation témoignent de l’attachement des autorités lausannoises et de l’agglomération au rôle vital de l’eau. Cette ressource est nécessaire à la vie et le droit à son accès est un droit humain fondamental. La Municipalité s’engage à ce que, sur le territoire qu’elle alimente et sur ses ressources, la gestion de l’eau reste en mains publiques. Cela implique notamment que toutes les décisions importantes en ce domaine soient prises de manière démocratique. Elle veille aussi à informer régulièrement les consommateurs sur les meilleurs moyens de protéger l’ensemble du cycle de l’eau afin de garantir un approvisionnement sûr, sain et durable. C’est ce à quoi le Service de l’eau et tous ses collaborateurs s’emploient quotidiennement. Qu’ils en soient ici remerciés.
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Le mot du Directeur
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Le Centre d’exploitation et de gestion des eaux de Lausanne (CegeL), qui pilote l’ensemble du système d’approvisionnement en eau (gestion automatique des pompages, mesures en continu de la qualité) a vécu une évolution importante. Le personnel peut maintenant superviser le système à distance et n’a plus besoin de loger dans un appartement de service pendant une semaine complète de garde. Autre lieu, autre exemple : la Station d’épuration de Vidy (STEP), où les travaux de reconstruction sont en cours. Devrons-nous continuer à avoir des équipes en 3x8 ou pourrons-nous alléger l’organisation grâce à plus d’automatisme ? Les objectifs sont clairs et tendent à passer à des horaires plus standards, tout en étant conscient que de telles évolutions doivent être menées avec une attention particulière au personnel. Mais des installations automatisées n’enlèvent pas la nécessité d’assurer des dépannages ou de pouvoir mobiliser des compétences en cas d’incident. En permanence, plusieurs personnes sont mobilisables dans chaque domaine spécifique en dehors des heures de travail. Au total, le tiers du personnel est sollicité pour assurer un service de piquet, pour le réseau de distribution, le CegeL, les usines et stations d’eau potable ou pour le réseau d’évacuation, la STEP ou le laboratoire. C’est grâce à ces personnes que le Service de l’eau peut assurer des prestations 7/7, 24/24 et a pu faire face aux incidents de l’année 2018. L’évolution des infrastructures et la nécessité d’assurer la permanence des prestations constituent des enjeux majeurs en matière de gestion du personnel. Il s’agit à la fois de faire progresser en compétences les collaborateurs par la formation et de recruter des talents, tout en demandant à ceux qui ont une certaine expérience de faire des interventions en dehors des horaires réguliers. Anticipation, agilité dans la gestion des ressources humaines et maintien d’un service public attractif en sont les mots d’ordre. Sébastien Apothéloz Chef du Service de l’eau
Pierre-Antoine Hildbrand Conseiller municipal, Directeur de la sécurité et de l’économie
4
5
1
LE SERVICE
6 – Présentation du service
Présentation du service – 7
Présentation du service
Tout au long de l’année 2018, plus de 200 collaborateurs sont intervenus 7 jours du 7, 24 heures sur 24, pour le captage, le traitement, le stockage et le pompage, la distribution, l’évacuation et l’épuration, la protection ou encore l’analyse de votre eau. Cette eau a été reconnue « bien public universel » par la Municipalité le 25 octobre 2007. Le Service de l’eau veille à protéger votre eau, sur l’ensemble de son cycle, dans le respect des générations futures.
8 – Présentation du service
Présentation du service – 9
CAPTER
COLLECTER LES EAUX USÉES ET PLUVIALES
Le Service de l’eau approvisionne en eau potable Lausanne et 17 communes alimentées au détail. Il fournit également de l’eau « en gros » à une cinquantaine de communes ou associations intercommunales qui gèrent elles-mêmes leur réseau de distribution d’eau.
20 chantiers par an
© ECAL
21 stations de pompage et ouvrages © ISSKA
120 sources ainsi que les eaux des lacs Léman et Bret en assurent la production.
373 km de voûtages et de collecteurs
TRAITER
ÉPURER LES EAUX USÉES
2 usines au bord du Lac Léman (Lutry et Saint-Sulpice)
1 station d’épuration (STEP de Vidy) exploitée sur mandat d’Epura SA (propriétaire des installations et gestionnaire du projet d’actualisation de la chaîne de traitement)
1 usine aux abords du Lac de Bret 1 usine au Pays-d’Enhaut (Sonzier)
18 communes y font épurer leurs eaux 240’000 équivalent-habitants
STOCKER ET POMPER L’EAU POTABLE
Le Service de l’eau vérifie les installations privées d’alimentation en eau potable et d’évacuation (postes de mesure, séparateurs à graisse, séparateurs à hydrocarbures, dépotoirs, bassins de rétention, infiltration des eaux) et protège les cours d’eau et rives de lac.
136’000 m³ de cuve d’eau potable 20 réservoirs 24 stations de pompage
78 km de cours d’eau 5 km de rives de lac
ANALYSER
920 km de conduites
Le Service de l’eau contrôle la qualité de l’eau par un laboratoire accrédité qui effectue la majeure partie des analyses physico-chimiques, microbiologiques et de micropolluants sur l’eau potable et les eaux usées.
21’000 raccordements 50 chantiers par an 380’000 consommateurs
10 – Le service
© Service de l’eau — Ville de Lausanne
DISTRIBUER L’EAU POTABLE
© Christophe Chammartin
PROTÉGER
1 laboratoire accrédité selon la norme ISO 17025 6’283 échantillons et 105’000 analyses en 2018
Le service – 11
CorcellesCorcellessur- surCharvornay Charvornay
Nord Nord Lausannois Lausannois max max 4’200 4’200 L/min L/min
PaillyPailly Bercher Bercher
Penthéréaz Penthéréaz
Boulens Boulens
Fey Fey
Goumoëns Goumoëns
Chevilly Chevilly
Pied Pied du du Jura Jura max max 1’500 1’500 L/min L/min
BioleyBioleyOrjulaz Orjulaz
Penthalaz Penthalaz
Communes alimentées au détail Montilliez Montilliez
Saint-SaintBarthélemy Barthélemy
LusseryLusseryVillarsVillars
Carte des territoires alimentés en eau potable
Villars-leVillars-leTerroir Terroir
OulensOulenssous-sousEchallens Echallens
La Sarraz La Sarraz
Montanaire Montanaire
Vuarrens Vuarrens
Echallens Echallens
Assens Assens
Communes alimentées en gros > 100 L/hab./jour Hermenches Jorat-Menthue Jorat-Menthue Hermenches
PoliezPoliezPittetPittet Bottens Bottens
Boussens Boussens Etagnières Etagnières Sullens Sullens
Gollion Gollion
Aclens Aclens
Romanel-surRomanel-surMorges Morges Echichens Echichens
Bremblens Bremblens
LonayLonay Denges Denges Morges Morges
Préverenges Préverenges
Usines
Ferlens Ferlens
Montpreveyres Montpreveyres Servion Servion Le MontLe Montsur-Lausanne sur-Lausanne
Essertes Essertes
Epalinges Epalinges
Savigny Savigny ForelForel (Lavaux) (Lavaux)
PrillyPrilly Renens Renens Chavannes Chavannes -près--prèsRenens Renens
Sources
Mézières Mézières
CugyCugy
Romanel Romanel -sur- -surLausanne Lausanne
Communes traversées par des conduites d’eau
Carrouge Carrouge
CorcellesCorcellesle-Jorat le-Jorat Ropraz Ropraz
Lausanne Lausanne
Crissier Crissier Bussigny-prèsBussigny-prèsJouxtensJouxtensLausanne Lausanne Mézery Mézery
Echandens Echandens
Froideville Froideville
Morrens Morrens
Cheseaux-surCheseaux-surLausanne Lausanne
Mex Mex VufflensVufflensla-Ville la-Ville Villars-SainteVillars-SainteCroixCroix
BretignyBretignysur-Morrens sur-Morrens
Echange d’eau
Vulliens Vulliens
Ropraz Ropraz
Bournens Bournens Penthaz Penthaz
Communes alimentées en gros < 100 L/hab./jour
Vucherens Vucherens
BelmontBelmontsur- surLausanne Lausanne
Lausanne Lausanne
Ecublens Ecublens
Saint-Sulpice Saint-Sulpice
Usine Usine de de Saint-Sulpice Saint-Sulpice max max 60’000 60’000 L/min L/min
Pully Pully
LutryLutry
Puidoux Puidoux
Paudex Paudex
Usine Usine de de Bret Bret max max 15’000 15’000 L/min L/min
Bourg-en-Lavaux Bourg-en-Lavaux
Usine Usine de de Lutry Lutry max max 48’000 48’000 L/min L/min
Chexbres Chexbres
Jongny Jongny
Corsier Corsier -sur- -surVeveyVevey
Saint-LégierSaint-LégierLa Chiésaz La Chiésaz
Chardonne Chardonne Blonay Blonay
Saint-SaintSaphorin Saphorin (Lavaux) (Lavaux)
Lac Lac Léman Léman
Corseaux Corseaux VeveyVevey La TourLa Tourde-Peilz de-Peilz
Montreux Montreux
Pont-dePont-dePierre Pierre max max 4’500 4’500 L/min L/min
Usine Usine de de Sonzier Sonzier Veytaux Veytaux
12 – Le service
Rossinière Rossinière
Château-d’Oex Château-d’Oex
PaysPaysd’Enhaut d’Enhaut max max 14’500 14’500 L/min L/min
Le service – 13
Carte du réseau d’eaux usées et des cours d’eau Canalisations principales d’eaux usées Limites communales Bassins versants de la STEP Cours d’eau
Pra Fa u cot
Le Flon
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Saint-Sulpice Saint-Sulpice
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Lausanne Lausanne
La Louve La Louve (dérivation) (dérivation)
STEP STEP de Vidy de Vidy
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Le
Lac Léman Lac Léman 14 – Le service
Le service – 15
Organisation du service
Avec plus de 200 collaborateurs représentant une quarantaine de métiers différents, le service est organisé de manière à effectuer ses missions de la façon la plus harmonieuse et efficace possible.
16 – Présentation du service
Présentation du service – 17
Organigramme
Personnel
Ressources humaines
Le service a connu de nombreux mouvements de personnel en 2018 : 11 démissions, 9 départs à la retraite dont le directeur d’Epura SA M. Fadi Kadri, 25 engagements de nouveaux collaborateurs. L’équipe STEP’Act — qui mène le chantier de construction de la nouvelle STEP et qui est rattachée au service depuis le 1er janvier — est venue s’ajouter aux collaborateurs.
Santé et sécurité
Le Service de l’eau a dénombré 13 accidents professionnels qui ont engendré 69 jours d’arrêt de travail et 35 accidents non-professionnels ayant occasionné 77 jours d’arrêt de travail.
Direction
Chef de service Sébastien Apothéloz
Adjointe administrative
Patricia Chiesa Fabienne Goy
Isabelle Burgy
Communication Valeria Aloise
Hervé Maurer
Système de management
Solidarité internationale eau
Qualité, environnement et sécurité alimentaire Isabelle Burgy, Dominique Zürcher, Linda Viguet
CLIENTS ET RESSOURCES
CONTRÔLE DE L’EAU
Vanessa Godat
ÉTUDES ET CONSTRUCTIONS
Didier Vienet
Fereidoun Khajehnouri
Christophe Mechouk
Suivi clients
Coordination des analyses
Planification — Indicateurs
Analyses physicochimiques
Gestion des données
Analyses micropolluants
Procédés de traitement
Analyses microbiologiques
Mécanique — hydraulique
Assurance qualité
Génie-civil
Raccordement eau potable Evacuation et protection des eaux Finances Affaires juridiques Biens fonciers
Electricité Hydraulique urbaine
EPURA SA Directeur Gregor Maurer
Le service propose à ses collaborateurs des formations continues, des formations sécurité ou encore des journées techniques pour permettre à chacun d’être en adéquation avec sa fonction et rester à la pointe dans son métier. Cette année ce ne sont pas moins de 3’864 heures de cours qui ont été suivies, un tiers étant constitué de formations liées à aux aspects de sécurité et un autre tiers de formations dispensées à l’interne (mise en service de conduites, contrôles de branchements, etc.).
RÉSEAUX ET INGÉNIERIE
PRODUCTION ET ÉPURATION
Aitor Ibarrola adj. Dominique Zürcher
Pasquale Giordano
Technique réseaux
Usines et stations d’eau potable
Bureau de gestion des réseaux — Eau potable Bureau de gestion des réseaux — Evacuation
Centre d’exploitation
Station d’épuration
Taux d’absence 18%
16%
14%
12%
Réseau Jorat 10%
Réseau Centre Réseau Ouest
1.64%
8%
Sources
0,55%
0.43% 0,33%
6%
Secrétariat Chef de projet
4%
Coordinateur de chantier Responsable planification et coordination exploitation Responsable études et process Responsable analyses et procédures 18 – Le service
Etat au 01.06.2019
7,59%
6,91%
Accident professionnel
2%
Accident non-professionnel
0%
Maladie 2017
2018 Le service – 19
Chiffres-clé 2018
Le Service de l’eau, c’est toute une série de mesures et de données qui servent à faire des statistiques et à vérifier la bonne marche de ses activités. En voici quelques-uns.
20 – Présentation du service
Présentation du service – 21
Eau potable
Évacuation et traitement des eaux
Conditions atmosphériques à Lutry Précipitations ***
mm/an
Température moyenne de l’air
°C
2014
2015
2016
2017
2018
1’272
901
1’354
1’062
943
12
12
11
12
12.6
%
Production d’eau potable
Réseau d’évacuation
133
133
138
Réseau de conduites, eaux claires
Km
124
125
126
127
129
Réseau de conduites, eaux mélangées
Km
114
113
113
113
112
Total
Km
369
370
372
374
378
Km
2.00
3.00
3.50
1.40
1.0
1’306’758
4’888’741
5’075’584
16%
Pont-de-Pierre
m /an
2’043’184
1’849’660
2’032’358
1’652’297
1’820’921
6%
Remplacement et réhabilitation de conduites
Nord lausannois et Prévondavaux
m3/an
3’269’971
2’399’843
2’936’328
2’250’281
2’312’555
7%
Contrôle du système d’assainissement
Achats d’eau
m3/an
81’437
312’641
474’852
205’982
163’943
1%
Lutry
m3/an
4’356’648
6’596’992
7’326’695
6’285’611
6’243’381
20%
Saint-Sulpice
m3/an
7’516’470
10’005’466
9’745’384
10’426’159
11’017’341
34%
Bret
m3/an
6’331’141
5’221’800
6’282’010
5’495’280
5’065’950
16%
Total
m3/an
29’605’356
32’452’882
30’104’385
31’204’351
31’699’676
100%
m3/jour
115’272
156’571
120’813
128’940
128’484
Moyenne
m3/jour
81’111
88’912
82’478
85’302
86’848
m3/jour
170’000
170’000
170’000
170’000
170’000
Contenance des réservoirs
m3
136’380
145’380
145’600
145’600
145’600
Puissance de pompage installée
kW
18’400
18’400
18’400
18’400
18’400
MWh/an
18’321
23’813
22’843
21’761
21’121
Données générales Capacité de production des usines
Consommation d’énergie pour la production et le pompage
Polychlorosulfate d’aluminium
Hab.
**230’958
*237’877
241’498
246’397
247’970
8
7
12
22
18
Contrôle de conformité bien-fonds privés
Nbre
86
83
84
85
88
Nbre
473
452
478
*898
*874
Nombre d’ordres de réviser
Nbre
102
55
30
0
2
Demandes de nouvelle installation
Nbre
11
13
8
2
5
Citernes en service
Nbre
–
–
3’970
3’768
3’575
Mises hors service de citernes
Nbre
139
159
141
103
95
Nbre de chantiers contrôlés avec centrale à béton
Nbre
37
32
0
23
23
Nbre de visites de chantiers avec centrale à béton
Nbre
–
–
–
73
98
Nbre d’établissements soumis au prétraitement
Nbre
281
282
284
**494
**494
Nbre de contrôles — Séparateurs de graisse
Nbre
48
57
110
32
25
Dossiers de mise à l’enquête Nombre d’affaires ouvertes dans l’année Citernes
Nombre d’échantillons
Nbre
48
45
45
47
50
Echantillons non-conformes
Nbre
16
9
8
7
6
Nbre
229’163
231’729
235’359
238’098
239’714
42'888'614
34’988’214
43’405’693
35’930’478
34’463’931
645’551
507’784
3’143’860
2’489’684
4’187’524
42’243’063
34’480’430
40’261’833
33’440’794
30’276’407
STEP Kg/an T/an
22’550
25’230
21’370
31’335
27’105
157
153
143
129
97
Population raccordée à la STEP de Vidy STEP – Traitement Arrivée des eaux
Réseau d’eau Réseau de conduites, total pour les conduites de : distribution, transport et adduction
Km
Remplacement et réhabilitation de conduites
%
906
*920
917
919
913
1.07
1.36
1.02
0.81
0.78
Nbre
21’094
21’624
21’769
21’918
22’042
Vannes de réseau
Nbre
7’892
8’092
8’152
8’182
8’244
BH, Lausanne et communes au détail
Nbre
4’085
4’198
4’226
4’254
4’274
Echangés
Nbre/an
1’277
1’083
1’270
1’973
1’260
En service
Nbre
22’057
22’452
22’550
22’632
22’777
20’518’379
21’541’622
21’481’725
21’329’538
21’288’502
79% 21%
Ventes en gros
3
m
4’204’301
5’272’418
4’224’557
5’322’337
5’710’039
Total
m3
24’722’680
26’814’040
25’706’282
26’651’875
26’998’541
Non comptabilisé (production — consommation)
m
4’882’676
5’638’842
4’398’103
4’552’476
4’701’135
CHF/an
54’054’779
57’972’703
58’098’628
56’893’758
58’023’162
3
2. Traitement mécanique
m
3
3. Déversement interne
3
m
7’165’243
4’408’715
5’435’054
479’370
0
4. Traitement biologique ou physico-chimique
m3
35’077’820
30’071’714
34’826’779
32’961’424
30’276’407
Floculant organique
T
3
2
1
2
1.5
Chlorure ferrique
T
2’022
2’373
3’501
3’159
3’312
Polymère
T
97
121
110
125
100
Boues produites à Vidy
T
21’608
23’826
20’425
26’467
29’450
Boues externes
T
9’315
7’835
10’599
8’730
9’375
STEP — Consommation d’électricité
MWh/an
12’109
12’941
12’252
12’976
12’767
STEP — Consommation de gaz
MWh/an
7’325
8’465
10’963
11’619
12’336
STEP — Chaleur pour chauffage à distance
MWh/an
19’756
24’602
23’113
20’519
22’153
Capelard (turbinage)
MWh/an
488
372
253
297
603
Energie
Consommation d’eau m3
m3
STEP – Incinération
Compteurs
Ventes au détail
1. Déversement sans traitement
STEP – Produits utilisés
Installations raccordées (nombre de clients SAP)
Ventes d’eau (Chiffre GEFI)
Nbre
Plages et Lac
Adjuvants Chlorure de sodium
Cas de pollution investigués
Installations techniques privées
Habitants Lausanne et les 17 communes approvisionnées au détail
2018
132
6’066’480
Maximum
2017
131
6’006’505
Adduction journalière d’eau potable
2016
Km
m /an 3
2015
Réseau de conduites, eaux usées
Sonzier-Pays-d’Enhaut
Sources
3
2014
* La nette augmentation du nombre de dossiers traités est due à une modification dès 2017 de la méthode de comptage. * Avec la commune de Romanel-sur-Lausanne 22 – Le service
** Données du SCRIS
*** Données Station Pully
** Nouvel inventaire suite à l’entrée en vigueur du Règlement sur l’évacuation et le traitement des eaux. Le service – 23
Comptes d’exploitation Eau potable
2018 Charges (CHF)
Charges de personnel Imprimés et fournitures de bureau
Evacuation
Recettes (CHF)
15’197’215
Charges (CHF) Charges de personnel
88’385
2018 2’983’038
Imprimés et fournitures de bureau
13’297
Achats d'objets mobiliers et d'installations
1’467’062
Achats d'objets mobiliers et d'installations
66’796
Eau, énergie et chauffage
3’563’338
Eau, énergie et chauffage
46’374
Marchandises
658’274
Marchandises
Entretien des biens immobiliers
326’775
Entretien des biens immobiliers
9’228 1’694’766
Entretien d'objets mobiliers et d'installations
2’086’367
Entretien d'objets mobiliers et d'installations
109’506
Loyers et redevances d'utilisation
4’319’334
Loyers et redevances d'utilisation
168’352
Déplacements, débours, dédommagements
70’183
Déplacements, débours, dédommagements
7’001
Autres prestations de tiers
6’038’226
Autres prestations de tiers
953’416
Impôts, taxes et frais divers
1’338’103
Impôts, taxes et frais divers
102’288
Pertes, défalcations, moins-values Amortissement
15’204
Participation à des charges de communes
10’708’622
Amortissement
Intérêts
3’092’268
Intérêts
Imputations internes
3’018’622
Imputations internes
Attribution aux réserves Bénéfice hors obligation légale
16’443’658
CISTEP part à charge de Lausanne
180’000
Taxes perçues
Attribution aux réserves 68’309’554
Imputations internes
302’084 68’611’638
6’943 1’284’466 424’892 2’709’752 10’551’644 5’542’523
Taxes perçues
26’052’114
Imputations internes
68’611’638
622’168 26’674’282
Epuration Epura SA
Recettes (CHF)
26’674’282
2018 Charges (CHF)
Charges de personnel
5’779’075
Charges de biens et services
9’214’413
Amortissement
3’039’978
Charges financières
1’058’449
Recettes propres
Recettes (CHF)
2’393’648
Excédent de charges facturé au Service de l'eau
16’697’295
Service de l’eau Facture Epura Ajout de charges du Service de l'eau
24 – Le service
11’966
Total à répartir communes CISTEP
16’709’262
Part à charge de Lausanne
10’551’644
Part des autres communes CISTEP
Pompe de refoulement de l’usine de Lutry vers la station de Montétan.
16’697’295
6’157’618
La présentation des comptes diffère des comptes officiels de la Ville de Lausanne. Certaines rubriques ont été regroupées.
Le service – 25
2
LE CYCLE DE L’EAU
26 – Présentation du service
Présentation du service – 27
Produire Produire
Grâce Le Service aux lacsde del’eau BretaetdeLéman la chance ainside qu’à disposer la centaine de ressources de captages, variées le Service avec deux de l’eau lacsdispose et plusde deressources 00 captages variées pour pouvoir permettant produire de produire en touten temps tout une temps eauune d’une eau d’excellente excellente qualité. qualité
28 – Présentation du service
Présentation du service – 29
Blocs d’ultrafiltration de l’usine de Lutry.
Quelques chiffres
Production annuelle d’eau potable millions m3
La production annuelle 2018 est supérieure de 1.8% à celle de 2017 et de 3.7% à la moyenne de celle des cinq dernières années, soit 31’699’676 m3. Le jour d’adduction maximum a été atteint le 21 août avec un volume de 128’484 m3.
50 45 40
La répartition de la production entre les différentes usines et les sources est donnée dans le graphique ci-contre.
35 30
Bret 25 20 15
SaintSulpice Lutry
10 5 0
30 – Le cycle de l’eau
Sonzier Sources & divers
Faits marquants
Pause à l’usine de Lutry Du 5 février au 12 mars, l’usine de Lutry a été mise à l’arrêt afin de procéder au renouvellement des 2 automates maîtres et des 15 automates de blocs. Ces automates intègrent de nouvelles fonctionnalités améliorant le procédé d’ultrafiltration. De plus, il est désormais possible d’installer des membranes de nouvelle génération en polysulfone (PES). Un nouveau système de transmission des alarmes sur téléphones portables est en cours de test. Ce projet est réalisé en collaboration avec le Service informatique par le biais d’un produit standard de la Ville de Lausanne. Ce nouveau système va permettre de remonter toutes les alarmes techniques, les alarmes liées au contrôle d’accès des sites, ainsi que la gestion de la PTI (Protection du Travailleur Isolé). A l’usine de Saint-Sulpice une mesure d’extinction UV a été installée sur l’arrivée d’eau brute afin de détecter une éventuelle pollution.
Le cycle de l’eau – 31
Le lac de Bret a eu soif, son usine a eu chaud La sécheresse de 2018 nous a rappelé que les ressources en eau ne sont pas inépuisables… Le niveau du lac de Bret — situé sur la commune de Puidoux et propriété de la Ville de Lausanne — a chuté de 6,25 m. Le Service de l’eau a dû pallier le manque d’eau de l’un des plus importants réservoirs de son réseau. Terre craquelée, coquilles de moules jonchant le sol, arbres déracinés, sol vaseux, conduite de prise d’eau au lac mise à nue…. Le panorama de ce mois d’octobre offert par lac de Bret fortement asséché était insolite. La télévision et la presse ont attiré les curieux. Certains malheureux se sont embourbés dans la vase et ont nécessité l’aide de passants ou des pompiers. Pour éviter que d’autres personnes ne soient piégées, le Service de l’eau a balisé la zone et y a apposé des panneaux « Interdit d’accès ». Pourtant, quelques mois auparavant, rien ne laissait présager l’ampleur de la sécheresse. Michaël Benoit, chef d’exploitation de l’usine de pompage et de traitement de Bret, se rappelle, « en mars et avec l’arrivée des beaux jours, nous avons accéléré la production d’eau de l’usine (environ 900 m3/h). Le niveau du lac a baissé, petit à petit, sans devenir alarmant. Quand il pleut de façon soutenue pendant quelques jours, le lac remonte généralement vite. »
Ralentir la production d’eau à Bret Fraîchement arrivé aux commandes de l’usine, l’exploitant a été mis à l’épreuve du feu. « Par rapport aux prévisions météorologiques, nous savions que l’été serait sec mais pas à ce point ! » Entre mi-juin et fin octobre, il est tombé moitié moins de pluie qu’habituellement. Le lac de Bret, qui fournit de l’eau à une vingtaine de communes (Puidoux, l’Association intercommunale des eaux du Jorat et Lausanne), est descendu de plus de 6 m.
Michaël Benoit, chef d’exploitation de l’usine de pompage et de traitement de Bret
Pendant plusieurs mois, l’usine de Bret a tourné au ralenti « en espérant que les pluies reviennent, confie Michaël Benoit. Et quand la production est freinée, tous les réglages de la machinerie doivent être adaptés. En plus, l’eau était chaude (20°C au lieu de 15°C en moyenne), beaucoup plus chargée en algues et trouble. » Au plus bas, l’usine a fonctionné à un quart de sa capacité de production, soit environ 240 m3/h.
Niveau du lac de Bret et production journalière d’eau potable
Le lac de Bret en octobre 2018.
L’eau, du haut vers le bas
Prudence à l’avenir ?
Heureusement, Lausanne dispose d’autres ressources en eau et a pu gérer la sécheresse du lac de Bret sans avoir à décréter de restriction de consommation. En diminuant la production de l’usine de Bret, le Service de l’eau a compensé avec le pompage dans le Léman par ses usines de Lutry et de Saint-Sulpice. Avec ses 89 milliards de m3, le lac Léman offre une sécurité et pourvoit à plus de la moitié de la production annuelle d’eau potable du réseau lausannois (contre 15 à 20% pour le lac de Bret).
Ce n’est pas la première fois que le lac de Bret est mis à rude épreuve. En 1921, les très faibles précipitations l’avaient réduit à sec, forçant la Compagnie du LausanneOuchy — qui exploitait l’eau de Bret pour le funiculaire lausannois — à suspendre momentanément ses activités. Décider de ralentir, par précaution chaque été, la production de l’usine de Bret n’est pas sans conséquence. Il faudrait alors compenser la production d’eau par les usines du bord du Léman et donc consommer plus d’énergie pour distribuer en amont l’eau. Sans compter qu’en cas de précipitations « normales », Bret pourrait se retrouver dans la situation inverse, à savoir avoir trop d’eau inutilisée… « Il faudra jauger sur le moment, admet le chef d’exploitation. Faire fonctionner l’usine est un savant mélange de ressentis, de prévisions météo et d’hypothèses. Nous avons la chance de disposer d’eau, profitons-en et croisons les doigts pour qu’il pleuve régulièrement. »
« Non, le lac de Bret ne peut pas être approvisionné en eau par le Léman, scande Michaël Benoit. C’est une fausse croyance et cela n’aurait aucun sens du point de vue économique ». Tout l’intérêt du lac de Bret réside dans sa situation. Culminant à 617 m d’altitude, il permet de produire de l’eau qui s’écoule par voie gravitaire jusqu’à Lausanne. « Le pompage de l’eau est gourmand en énergie, poursuit l’exploitant. En sollicitant moins les deux usines du Léman, on économise car on privilégie un écoulement gravitaire de l’eau produite à Bret ». L’usine de Bret a un rôle stratégique car en cas de crise énergétique, un groupe électrogène lui permettrait de maintenir ses machines en fonction pour produire de l’eau qui descendrait ensuite naturellement vers Lausanne.
Troisième distributeur d’eau en Suisse, la Ville de Lausanne est consciente qu’avec le réchauffement climatique, d’autres épisodes secs pourraient se produire… En 2019, la Ville entamera des travaux de réfection du barrage du Grenet. Cela permettra d’optimiser la prise d’eau de la rivière du Grenet, c’est-à-dire d’y prélever un maximum d’eau en tout temps et pour autant que la quantité soit suffisante. Le nouvel ouvrage favorisera aussi la biodiversité par la création d’une passe à poissons qui assurera le passage de ces derniers, de l’aval à l’amont du barrage.
m3 / j
m
25’000
0
20’000 15’000 10’000
0
32 – Le cycle de l’eau
Production Usine (m3/j) Niveau du lac (m)
-1 -2
2017
-3
Production Usine (m3/j)
-4
Niveau du lac (m)
-5 5’000
2016
2018
-6
Production Usine (m3/j)
-7
Niveau du lac (m)
Le cycle de l’eau – 33
Distribuer
Une des missions du service est de distribuer de l’eau, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, à ses consommateurs. Cela implique d’avoir des équipes chargées de poser, d’entretenir et de réparer les tuyaux sur plus de 900 km de réseau.
34 – Le fil de l’eau
35
Faits marquants
Quelques chiffres
La conduite du Pays-d’Enhaut s’est rompue à deux reprises sur le tronçon qui relie la chambre de jauge de Bayse et la station de la Croix-sur-Lutry, sur la commune de Bourg-en-Lavaux. La réparation de cette conduite, vieille de plus de 100 ans, est compliquée, et cela a impliqué des arrêts de longue durée de cette adduction. Toujours au Pays-d’Enhaut, le 3 octobre, plusieurs habitants des communes de Saint-Légier et de Blonay ont constaté une mauvaise odeur provenant de l’eau du robinet. Le Service de l’eau, qui exploite les sources du Pays-d’Enhaut et fournit de l’eau à ces communes, a pris les mesures nécessaires immédiatement après avoir été alerté. Les réservoirs d’eau ainsi que la conduite de transport ont été nettoyés. Des analyses ont été faites
Vue sur la région de l’Etivaz. 36 – Le cycle de l’eau
par le laboratoire du Service de l’eau et par l’Office de la consommation (Canton). L’usine de Sonzier, qui traite les eaux du Pays-d’Enhaut, a parfaitement joué son rôle car aucune pollution microbiologique n’a été décelée. Le préavis N°2018/07 « Réfection du réseau d’adduction d’eau potable du Pays-d’Enhaut / Réalisation du potentiel hydroélectrique sur deux sites » a été accepté. Le service, en collaboration avec Romande Energie SA, va renouveler les conduites et ouvrages qui permettent de pourvoir Lausanne en eau potable de l’Etivaz, et également de produire de l’électricité. Le changement des canalisations permettra la réalisation de deux sites de turbinage et la valorisation du potentiel hydroélectrique des eaux du Pays-d’Enhaut.
Le Service de l’eau pose, exploite et entretient le réseau de conduites de distribution et de transport de l’eau potable au quotidien. Durant l’année 2018, 36 chantiers ont été réalisés pour un total d’environ 8’300 m de conduites traités (remplacement, extension, tubage). Les dépenses liées aux chantiers réalisés ou terminés cette année s’élèvent à CHF 5’023’292.-. Le service de piquet a été appelé à 283 reprises, pour des interventions d’urgence, des problèmes signalés à des bornes hydrantes, des mises hors service — remises en service pour des travaux dans des immeubles en dehors des heures de travail, des problèmes de qualité de l’eau et des problématiques diverses (robinets bouchés, baisse de pression dans des immeubles, bruits d’eau, etc.).
Intérieur de la galerie des Bornels où est captée une partie de l’eau qui vient du Pays-d’Enhaut.
© Service de l’eau — Ville de Lausanne
L’eau d’Enhaut
Le cycle de l’eau – 37
Le réseau d’eau potable à portée de clics La gestion informatique du réseau d’eau potable lausannois long de 920 km de conduites n’est pas une mince affaire. Conduites, vannes, bornes hydrantes ou fontaines notamment sont répertoriées dans un système d’information géographique (SIG) dénommé QWAT. Rencontre avec Jekaterina Semionova, technicienne en géomatique au Service de l’eau.
Du point de vue des données et des plans, comment est géré le réseau d’eau potable lausannois ? Les données du réseau sont gérées dans un Système d’Information Géographique (SIG) qui permet de connaître l’emplacement d’un objet, tel qu’une conduite ou une vanne, sur le territoire et ses caractéristiques comme le type de matériau de la conduite, sa date de pose, etc. L’outil que nous utilisons depuis octobre 2017 se nomme « QWAT ». Il est basé sur le logiciel QGIS pour la saisie et la visualisation des données et est couplé à une base de données spatiales PostgreSQL/Post GIS pour le stockage des données. Les deux sont des solutions open source. Les données sont continuellement mises à jour dès qu’une modification du réseau survient à la suite d’une réhabilitation ou du remplacement d’une conduite, par exemple, de l’extension du réseau ou après un événement tel qu’une fuite.
Avant l’adoption de QWAT, comment cela fonctionnait ? Le Service utilisait Autodesk Topobase qui ne fonctionnait plus avec le nouveau système d’exploitation informatique adopté par la Ville de Lausanne. Face à la nécessité de renouveler sa solution SIG de gestion de réseaux, il a fallu trouver une solution. Comme d’autres communes se trouvaient dans la même situation, un partenariat a été créé avec les communes de Pully, de Morges et le service intercommunal de gestion Vevey-Montreux (SIGE). Cela a permis le développement de QWAT. Au sein de la ville, nous avons pu compter sur le soutien et les compétences de l’unité du Cadastre pour mener à bien ce projet.
Quel est l’avantage de ce nouveau système ? Il facilite le travail ! Partout, nous pouvons consulter les données de notre réseau grâce à un accès mobile et à une recherche par adresse. C’est très pratique pour les personnes qui travaillent sur les chantiers. Avant, pendant un service de piquet et en cas de fuite par exemple, nous devions faire des allers-retours au bureau pour consulter ces données, aller chercher des plans papiers.
La saisie et la mise à jour dans la base de données sont très faciles d’utilisation. En plus, les données saisies dans QWAT nous permettent d’avoir un suivi du réseau, comme connaître l’emplacement et la fréquence des fuites ou établir un programme de réhabilitation des conduites.
Comment les données sont-elles collectées avant d’être informatisées ? Nous travaillons en étroite collaboration avec l’unité du Cadastre de la Ville pour les nouveaux relevés. Par exemple lorsqu’une conduite, une vanne ou tout autre organe du réseau est posé, ce sont les coordonnées relevées par l’unité du Cadastre — ou un géomètre privé pour les communes hors Lausanne — qui sont intégrées dans QWAT.
Est-ce que seul le réseau situé sur le territoire lausannois est concerné ? Non, cela va bien au-delà des frontières communales car le Service de l’eau détient et gère les réseaux d’eau potable de 17 communes environnantes. C’est l’entier de ces territoires qui est répertorié dans QWAT.
En quoi consiste votre travail ? Je veille au bon fonctionnement de QWAT et à apporter les corrections nécessaires en fonction des retours des utilisateurs. Mon rôle est aussi de former le personnel du service à l’utilisation de QWAT ou de répondre à leurs questions. Je supervise aussi la diffusion des données de notre réseau pour des clients externes via la plateforme cantonale ASIT VD. En 2018, nous avons répondu à 2’400 demandes.
De gauche à droite : Françoise Roulier, Jekaterina Semionova, Lorena Ortega et Amir Ghazinouri.
Reste-t-il encore des choses à travailler dans QWAT ? Absolument ! C’est un outil qui est destiné à évoluer constamment au gré de nos besoins. Par ailleurs, une nouvelle solution QWASTE sera elle destinée au réseau d’assainissement en 2019.
Capture d’écran de QWAT Mobile. 38 – Le cycle de l’eau
Au-delà des frontières suisses Le Service de l’eau apporte aussi sa connaissance de QGIS et son savoir-faire en gestion de données en faveur du partenariat avec Nouakchott (voir pages 72-73). Le but est d’amener une solution pour structurer les données afin de faciliter le travail sur le réseau d’eau de la capitale mauritanienne. Une petite base de données est en cours d’élaboration et la formation de personnel sur place est prévue. Le cycle de l’eau – 39
Raccorder
21’000 raccordements en eau potable à Lausanne et dans les communes alimentées au détail et à peu près tout autant de compteurs permettent d’acheminer et de compter l’eau dans les bâtiments. Pour l’évacuation des eaux, le raccordement de quelque 10’000 parcelles lausannoises est géré par le Service de l’eau.
40 – Le fil de l’eau
Le fil de l’eau41 – 41
Faits marquants
Quelques chiffres En 2018, les volumes d’eau livrés aux clients alimentés au détail, c’est-à-dire mesurés aux compteurs d’eau des bâtiments, ont été de 21’288’502 m3, soit environ 12’496’934 m3 sur le territoire lausannois et 8’791’568 m3 sur les autres communes (41.3%). Pour les communes alimentées en gros, le volume facturé a augmenté par rapport à 2017 pour s’élever à 5’710’039 m3 (+7.3%). Durant l’année écoulée, 580 demandes d’arrêts d’eau, faites par les appareilleurs, ont été enregistrées. Environ 7’000 appels téléphoniques ont été réceptionnés, 10’400 courriers reçus et 2’565 personnes accueillies. 42 – Le cycle de l’eau
Au détail et en gros La reprise d’une partie du territoire de Bussigny est devenue effective le 1er janvier 2018. Il s’agit des zones des PPA Buyère, Praz-Mégy, Quinson et Sorge. La demande de la commune de Bournens faite en 2017, pour une alimentation en gros, a été concrétisée par la réalisation d’une conduite depuis la commune de Boussens. Les communes et les associations intercommunales alimentées par le Service de l’eau se montent ainsi au nombre de 35. À l’instar des communes alimentées en gros, les clients institutionnels privés peuvent être équipés d’un système de télémesure pour le suivi de leur consommation. Le site d’Aquatis à Lausanne est le premier client à avoir été équipé. Le cycle de l’eau – 43
Evacuer & protéger
En plus de produire et de distribuer l’eau, le service s’assure que le milieu naturel et notamment les cours d’eau lausannois soient protégés de toute pollution en évacuant correctement les eaux usées.
44 – Le fil de l’eau
45
Faits marquants
Record de précipitations du 11 juin Le violent orage qui s’est abattu sur l’agglomération lausannoise le soir du 11 juin a provoqué une crue dans les cours d’eau de la Vuachère, du Flon et du Flon Morand. Le pluviomètre installé à proximité du CHUV a mesuré quelque 41 mm d’eau en 10 minutes. Les dégâts occasionnés en ville de Lausanne ont été considérables. Les collecteurs intercommunaux construits dans le lit de ces rivières dans les années 70 ont subi d’importants dommages en raison du charriage de blocs et d’embâcles de très grande taille. Des chambres de visite et des tronçons de collecteurs ont été arrachés, provoquant le déversement d’eaux usées dans le cours d’eau et la fermeture momentanée de la plage de Pully pour des raisons sanitaires. Plus de trois mois de travaux ont été nécessaires pour réparer les dégâts et contenir ces déversements. L’escarpement des versants et la densité des forêts ont fortement ralenti le rythme des travaux, nécessitant parfois d’héliporter le béton et le matériel. Pour plus de détails, retrouvez notre reportage en pages 48-49. Hasard du calendrier, ces évènements sont survenus au moment où les communes de Lausanne, du Mont-surLausanne et d’Epalinges avaient prévu de se réunir pour réviser les conventions intercommunales régissant la surveillance et l’entretien des collecteurs en rivières. Ce projet de longue haleine est actuellement en cours et a pour objectif de remettre l’ensemble de ces collecteurs en conformité. Excepté lors de ces évènements, la qualité générale des cours d’eau contrôlés cette année (Flon, Flon-Morand, Talent, Chandelar) n’a pas évolué de manière négative par rapport aux années précédentes. Pour ce qui est des ouvrages d’évacuation, les dommages liés aux précipitations intenses de la nuit du 11 au 12 juin furent les suivants : inondation du local électrique et du local des pompes de la station de pompage de Bellerive, blocage de la vanne de l’exutoire du bassin d’eaux usées située sous l’école-club Migros du Flon, concentration de massifs de graisses à la station de pompage de Vidy Château, inondation du local technique du Capelard, arrachage des sondes et câbles électriques de l’éclairage principal, destruction de la coursive d’accès au voûtage.
Quelques chiffres Sur l’année, 16 chantiers ont été réalisés pour le remplacement de 1’030 m de collecteurs et l’extension du réseau de 4’240 m de collecteurs supplémentaires (mise en séparatif et création de nouvelles infrastructures). Les investissements consentis durant l’année écoulée pour l’entretien et le renouvellement du réseau se sont élevés à CHF 4.5 millions.
Transport du béton par hélicoptère et travaux de réfection du collecteur intercommunal des eaux usées dans la rivière du Flon-Morand. 46 – Le cycle de l’eau
Le service de piquet a été appelé 14 fois pour des dysfonctionnements divers du réseau d’évacuation. Pour la partie évacuation et protection du milieu naturel, 60% des appels ont concerné des refoulements
d’eau en surface ou dans des bâtiments. 3 appels étaient liés à des pollutions du milieu naturel, pour lesquelles les pompiers sont intervenus. La production d’électricité de la turbine du Capelard par le turbinage des eaux de dérivation de la Louve a été de plus de 607’000 kWh. Il s’agit du record de production des 11 dernières années. C’est l’aboutissement de la campagne de maintenance et de réglages des exercices 2017-2018, alors que la pluviométrie annuelle était la plus faible de la décennie écoulée. Pour mémoire, la production de projet est de 466’000 kWh. Le cycle de l’eau – 47
Protéger les cours d’eau des dommages causés par l’eau
ton. Les travaux de remplacement et de bétonnages des nouveaux collecteurs ont duré plusieurs semaines. Le 16 juillet, les déversements d’eaux usées dans les cours d’eau ont pu être maîtrisés.
Un héritage sous surveillance
Le 11 juin 2018 vers 23 heures, 30 minutes de pluies diluviennes auront suffi pour donner aux rues du centre-ville des allures de rivières. Esteban Rosales, chef d’unité Evacuation et protection des eaux, revient sur les jours qui ont suivi l’épisode orageux et ses conséquences sur les rivières lausannoises.
Le problème inhérent aux ouvrages en rivières dont nous avons hérité est lié à leur perte d’étanchéité. De manière générale, nous constatons que le béton utilisé par nos prédécesseurs est de bonne qualité. Or, avec les années et les mouvements de terrain, il se fissure, tout comme le tuyau en ciment qu’il enrobe. L’eau de la rivière s’infiltre dans l’habillage, pénètre dans le collecteur et vient grossir le flot d’eaux claires parasites qui finissent à la STEP. A l’inverse, lorsque le collecteur se met en charge ou que le niveau de la rivière est bas, les
la Vuachère, du Flon et du Flon Morand ont surtout été touchés. Les très forts débits ont mobilisé des éléments de grande taille tels que galets, blocs, troncs, branches qui ont provoqué des dégâts aux berges et sur les collecteurs ou chambres de visites situés dans les rivières. Le Flon a même entraîné dans sa course une voiture en stationnement depuis Boissonnet sur près d’un kilomètre, jusqu’à l’usine Tridel.
eaux usées s’échappent par ces fissures et polluent le cours d’eau. Quand un tuyau en ciment est trop endommagé, nous le remplaçons par un tuyau en polyéthylène (PE). C’est un matériau synthétique souple, résistant et qui peut se déformer et absorber des mouvements de terrain. Même si l’habillage béton se fissure au cours du temps, le collecteur reste étanche et préserve la rivière d’une pollution par les eaux usées. Les événements du 11 juin ont accéléré un projet intercommunal piloté par le Service de l’eau d’inspection de l’intérieur des collecteurs en rivières. Nous savons que même si l’aspect extérieur semble bon, ce n’est pas forcément le cas dedans. Faudrait-il sortir ces collecteurs des rivières et les implanter ailleurs ? Techniquement, tout est possible mais nous devons encore définir notre stratégie sur la base des résultats d’études de faisabilité.
Ce soir-là, de mon domicile à une dizaine de kilomètres au nord du centre-ville, j’observais les éclairs au loin. Ce n’est qu’en lisant les nouvelles à 6 heures du matin que j’ai saisi l’ampleur de l’événement, extrêmement localisé. Il y avait urgence : inspecter le réseau public d’évacuation des eaux pour identifier les dégâts et maintenir son fonctionnement. Les endroits sensibles ont été inspectés en priorité par les collaborateurs en charge de l’évacuation des eaux: points d’entrée des rivières dans les voûtages, les voûtages eux-mêmes, le barrage de la Louve, le puits de chute des Vignes-d’Argent, les stations de relevage des eaux usées, le dessableur du Capelard et celui de la Vuachère. Avec mon unité d’inspecteurs de la protection des eaux, nous avons aussi examiné des tronçons de cours d’eau lausannois dans lesquels sont construits les collecteurs intercommunaux d’eaux usées. Les bassins versants de 48 – Le cycle de l’eau
© meteosuisse
Densité de précipitations le 11 juin 2018 à 23h00.
Epave de la Volkswagen Polo emportée par la crue du Flon et charriée sur environ 1 km jusqu’à l’usine Tridel.
Un hélicoptère pour des travaux colossaux Le cas du Flon Morand, affluent de la Paudèze situé à l’est d’Épalinges, était plus préoccupant. Le collecteur, rompu sur plusieurs dizaines de mètres, déversait sans interruption ses eaux usées dans la rivière. Les versants escarpés et les chutes de la rivière ont nécessité de déployer un dispositif exceptionnel pour acheminer les hommes et le matériel nécessaires aux réparations. En plus, le lit du cours d’eau devait être débarrassé de l’enchevêtrement d’arbres et de troncs. Une semaine de bûcheronnage a été nécessaire pour dégager le cours d’eau sur plus de 300 m. Il a fallu ensuite faire appel plusieurs fois à un hélicoptère pour amener des fournitures (les tuyaux, les planches de coffrage, les raccords, les outils) et du bé-
© Service de l’eau — Ville de Lausanne
Esteban Rosales, chef d’unité Evacuation et protection des eaux.
Au cours du XXe siècle, de nombreux collecteurs d’eaux usées ont été aménagés dans le lit des rivières de la région. Ce système permet de tirer profit de la topographie lausannoise et de ses cours d’eau pour collecter et amener par gravité les eaux usées à la station d’épuration de Vidy (STEP). Le concept est simple : un tuyau en ciment est posé dans un sillon creusé dans la molasse, sous le lit de la rivière, puis enrobé d’un épais habillage de béton destiné à protéger le collecteur. Certains tronçons de ces collecteurs ont été mis à rude épreuve par la crue du 11 juin. Par endroits, des tronçons ont cédé sous les flots, provoquant le déversement d’eaux usées en rivières. Les dommages ponctuels ont été rapidement réparés les jours qui ont suivi. La Vuachère a subi une pollution en raison du débordement d’un collecteur d’eaux usées par des sédiments et des graviers qui s’étaient engouffrés dans l’espace laissé par une chambre de visite dont le couvercle en béton — de 20 cm d’épaisseur et d’un poids d’environ 1’300 kg — avait sauté sous la pression. Grâce à nos collègues de la Protection civile et du SPSL, une dérivation temporaire du cours d’eau faite d’une septantaine de sacs de sable a permis d’assécher localement le lit de la Vuachère à l’aide de pompes et de réparer le collecteur.
© Service de l’eau — Ville de Lausanne
Des collecteurs ont cédé
Travaux de reconstruction d’une chambre de visite arrachée par la crue de la Vuachère en contrebas de la Maison de la Radio. Le cycle de l’eau – 49
Epurer
La dernière étape du cycle de l’eau, et non des moindres, consiste à épurer toute l’eau amenée à la STEP de Vidy par les 240’000 habitants raccordés, et s’assurer qu’elle ne porte pas atteinte au milieu naturel.
50 – Le fil de l’eau
Le fil de l’eau51 – 51
Avancement des travaux de la nouvelle STEP ¬¬ la Commune de Lausanne confie à Epura SA l’épuration des eaux usées actuelles et futures du territoire des communes partenaires de la Convention intercommunale relative à l’exploitation de la station d’épuration des eaux usées et de traitement des boues de l’agglomération lausannoise,
L’organigramme ci-dessous détaille les relations entre Epura SA, la Ville de Lausanne et les communes appartenant à la la Commission intercommunale de la STEP (CISTEP). En effet, la station d’épuration des eaux de Vidy (STEP) traite les eaux usées provenant de dix-sept communes. Les modalités de financement de la STEP sont régies par une convention intercommunale.
© Ville de Lausanne – Service du Cadastre
Epura SA et la Commune de Lausanne ont conclu un contrat de prestations de services, entré en vigueur le 1er janvier 2016, aux termes duquel :
¬¬ la Commune de Lausanne assure avec son personnel et pour le compte d’Epura SA, l’exploitation opérationnelle des infrastructures ainsi que la gestion administrative de la société. Vue générale du site le 28 juillet 2017.
CISTEP
Communes raccordées à la STEP
Convention
Ville de Lausanne
Actionnariat Contrat de prestations de services Droit distinct et permanent de superficie
Investisseurs
Emprunts
© Jean-Bernard Sieber
Cautionnement
Epura SA Construction et exploitation de la STEP Réalisation en continu du deuxième silo destiné à la digestion des boues.
Entamés en 2017, les travaux de gros œuvre se sont poursuivis tout au long de l’année 2018 et se sont achevés à la fin de celle-ci. Initialement prévus pour être livrés au début de l’été, les trois bâtiments dits de la phase 2 (prétraitements, traitement primaire et désodorisation, traitement des boues) l’ont été à partir de l’automne. La mise en service de l’ensemble des bâtiments constituant la nouvelle Step, y compris ceux dits de la phase 3 52 – Le cycle de l’eau
(traitement biologique et des micropolluants) est à présent envisagée pour 2023. L’important dispositif d’identification des intervenants sur le chantier mis en place dans le but de lutter contre le travail au noir a été étendu aux détenteurs de cartes distribuées par le Centre Patronal dans le canton de Vaud, le Bureau des Métiers dans le canton du Valais ou encore par l’Union Patronale du canton de Fribourg. Le cycle de l’eau – 53
© Epura SA
Vue de la façade sud-est le 21 décembre 2017.
Durant l’année 2018, la STEP a reçu 959 visiteurs (1’090 en 2017), répartis comme suit : ¬¬ Écoles primaires / secondaires / collèges : 49 groupes
Quelques chiffres Les précipitations atmosphériques cumulées s’élèvent à 988 mm en 2018, en diminution de 5.6% par rapport à 2017. Les installations de la STEP de Vidy ont traité mécaniquement 30.3 millions de m3 d’eaux usées (-9.3% par rapport à 2017). Le nombre d’habitants raccordés ne cesse d’augmenter, passant de 238’098 habitants en 2017 à 239’714 en 2018. La quantité de déchets captés en entrée de STEP atteint 307 tonnes, soit une augmentation de +5.5% par rapport aux 291 tonnes retenues en 2017. Pour ce qui est du sable, 1’117 tonnes ont été captées, en augmentation de +5.8% par rapport aux 1’056 tonnes de l’année précédente. 29’450 tonnes de boues déshydratées ont été produites à Vidy (+11.3% par rapport à 2017), L’augmentation du tonnage des boues déshydratées 54 – Le cycle de l’eau
¬¬ Universités / Hautes écoles : 6 groupes s’explique essentiellement par une mesure plus précise des volumes traités avec la mise en service des nouvelles centrifugeuses au mois d’août 2017. Quant aux boues extérieures, 9’375 tonnes de boues déshydratées digérées et non digérées ont été livrées à la STEP, soit une augmentation de 7.6% par rapport à 2017. Cette augmentation s’explique par un long arrêt pour travaux de l’usine d’incinération du canton de Fribourg (SAIDEF), dont une partie des boues a été acheminée à Vidy. Ainsi, et tenant compte des variations des stocks, 37’038 tonnes de boues ont été incinérées à Vidy durant l’année 2018, soit une augmentation de +5.8% par rapport à l’année précédente. L’incinération des boues a permis d’injecter 19’677 MWh thermiques dans le réseau du chauffage à distance de la ville (+6.6% par rapport aux 18’465 MWh fournis en 2017), représentant 3.7% de l’énergie totale demandée par le CAD.
¬¬ Associations / formations professionnelles : 2 groupes ¬¬ Groupes divers p./ex. amicales, JOM, personnel de la ville, etc. : 5 groupes ¬¬ Milieu politique : 1 groupe A cela il faut ajouter 225 personnes qui ont demandé à visiter le chantier de la STEP. Les classes scolaires sont encadrées par des animatrices et des animateurs spécialement formés pour sensibiliser la jeunesse de la région lausannoise à l’utilisation rationnelle de l’eau et aux importants moyens humains et techniques à engager pour une meilleure protection possible de l’environnement. Pour assurer la sécurité des visiteurs, un parcours balisé a été mis en place par le personnel d’exploitation et chaque visiteur est équipé d’un casque et d’une chasuble pour la durée du parcours. Le cycle de l’eau – 55
La STEP dans une course contre la montre Les pluies torrentielles du 11 juin ont tout balayé sur leur passage. Par effet de domino, plusieurs installations de la Station d’épuration de Vidy (STEP) ont été mises hors fonction cette nuit-là. Bilan de cet événement exceptionnel.
Les installations sont ce qu’elles sont, avec leurs seuils de tolérance… Le chef de la station d’épuration admet, « nous aurions difficilement pu faire plus. Avec de telles quantités d’eau et de déchets charriés, les installations ont vite été saturées. » Des troncs d’arbre de plus de 200 kg, des grillages et autres planches de chantier ont partiellement obstrué les ouvrages d’entrée des eaux usées, notamment le canal est dit « de Lausanne ». Avant d’atteindre les installations de prétraitements provisoires, ces eaux passent à travers une grille grossière qui intercepte l’arrivée de gros déchets. Par temps sec, cette grille doit être régulièrement et manuellement nettoyée pour éviter son encrassement, synonyme de réduction du débit d’entrée, voire de déversement d’eaux usées au lac. Cette nuit-là, les torrents de pluie rendaient son nettoyage pratiquement impossible et les déversements inévitables. Directement après les dégrilleurs des prétraitements, des dessableurs interviennent pour capter 1’200 tonnes par an de sable entrant. Lors de cet épisode orageux, 50 tonnes sont arrivées en 10 minutes et ont mis le système de récupération de sable hors fonction.
Le Léman a encaissé Lors de fortes pluies, les volumes d’eaux qui ne peuvent pas être traités passent à travers des dégrilleurs d’orage qui captent les détritus grossiers, avant de rejoindre le lac par une conduite les menant à 700 m de la rive et 35 m de profondeur. Pendant la nuit du 11 juin, ces dégrilleurs ont été endommagés et rendus inutilisables.
Après la pluie, le beau temps L’événement est foudroyant. Une heure environ a suffi à tout chambouler. « L’obscurité, la pluie, l’urgence… Il a fallu déployer l’éclairage et le matériel nécessaires pour assurer des interventions sécurisées, se souvient le chef de la STEP. » Le lendemain matin, sous la pluie, place à l’évaluation des dégâts. La STEP est en activité 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Faire des travaux de réparation tout en assurant l’épuration et en limitant les déversements au lac, tel est le défi auquel Guillermo Grunauer et son équipe ont dû faire face. Plusieurs interventions se sont succédées par temps sec. Pour ce qui est des ouvrages d’entrée, c’est seulement 3 semaines plus tard qu’une opération de nuit — en raison du faible débit — a pu être mise sur pied. Avec l’autorisation du canton, la vanne en amont de la STEP a été fermée le temps de l’intervention. Pas moins de dix personnes se sont affairées à assécher puis à nettoyer le canal. Une grue du chantier de la nouvelle STEP a même été utilisée pour extraire les troncs d’arbre.
Guillermo Grunauer, chef de la STEP.
Et avec la nouvelle STEP ? Les pluies diluviennes n’ont pas impacté le chantier de la nouvelle STEP, hormis quelques inondations sans gravité. Dans la future station, la machinerie de prétraitement sera mieux protégée et la capacité d’extraction des dessableurs bien plus importante. Les grilles d’entrée passeront au nombre de trois (au lieu d‘une actuellement) et leur capacité totale sera de 2,4 m3/s (contre 1,6 m3/s aujourd’hui). Le nettoyage de ces engins sera automatisé et plus aisé. Les employés piloteront un grappin pour extraire les détritus. « Pour éviter de saturer les ouvrages d’entrée lors de fortes intempéries, nous réfléchissons à des moyens de capter en amont les gros objets tels que les troncs d’arbres, confie le chef de la station d’épuration, mais ceci est encore une musique d’avenir… »
04h17 : l’équipe d’intervention descend dans les ouvrages d’entrée pour commencer les travaux de nettoyage du canal de l’est. 56 – Le cycle de l’eau
© Service de l’eau — Ville de Lausanne
Subir et laisser passer l’orage
« Face à l’urgence de la situation, nous avons fait au mieux pour limiter l’impact environnemental. La Direction Générale de l’Environnement a rapidement été avertie, explique Guillermo Grunauer. A court terme, la pollution provoquée par ces déversements est réelle, avoue l’exploitant. Cela dit, le lac procède de manière naturelle à un travail similaire à celui que nous faisons en accéléré à la STEP. Si nous ajoutons aussi l’effet de dilution au vu de la volumétrie du Léman (89 milliards de m3), cette pollution n’a pas eu d’impact significatif à moyen terme. »
© Service de l’eau — Ville de Lausanne
Il était aux alentours de 23 heures le 11 juin 2018 lorsque des intempéries ont frappé le nord-est de la ville. En 10 minutes, un pic de 41 mm de pluie a été enregistré. La STEP a dû encaisser des eaux d’un débit de 12 m3/s alors que sa capacité s’élève à 1,6 m3/s ! Comme d’habitude, deux collaborateurs étaient sur place cette nuitlà. La personne de piquet a rapidement été sollicitée. Guillermo Grunauer, chef de la STEP, a été averti durant la nuit. « Nous avions un œil sur les prévisions météo, notamment les alertes d’orages. Mais ces événements étaient si localisés que nous ne les avons pas vus venir, admet-il. Des alarmes se déclenchaient de tous les côtés. A l’ouest, les installations provisoires de prétraitement et la décantation primaire. A l’est, les ouvrages d’entrée des eaux. Entre les deux : 200 m… que les collaborateurs ont arpentés toute la nuit. »
06h50 : nœud de treillis empâté par des détritus faisant partie des plusieurs tonnes de déchets dégagés. Le cycle de l’eau – 57
Analyser
A toutes les étapes du cycle de l’eau, des échantillons sont prélevés et analysés pour s’assurer de leur conformité avec les valeurs dictées par les normes et directives.
58 – Le fil de l’eau
Le fil de l’eau 59 – 59
Faits marquants
Un laboratoire de pointe En plus des contrôles de l’eau sur le réseau du service, de nombreux mandats d’analyses ont été réalisés pour les communes de Boulens, Lutry, Morrens, Puidoux, Pully, Yverdon-les-Bains et l’Association Intercommunale d’amenée d’eau de La Menthue. Dans le courant de l’année, le laboratoire a mis en service un appareil d’analyse, titroprocesseur (Mettler-Toledo système T7) permettant d’analyser les paramètres suivants dans l’eau : l’oxydabilité, la dureté carbonatée, la conductivité et le pH. Suites du projet « Etude sur les produits cosmétiques » : L’étude avait pour but d’établir une liste de substances cosmétiques à analyser dans les eaux. Ce projet s’est focalisé sur les substances contenues dans les gels douche et les shampooings jusqu’à identifier 28 substances cosmétiques à analyser dans les eaux usées, les eaux de surface et l’eau potable. Cette liste va permettre à l’ensemble des distributeurs d’eau en Suisse d’améliorer la maîtrise de la problématique des micropolluants.
Quelques chiffres Sur l’année écoulée, ont été prélevés : ¬¬ 6’283 échantillons qui ont donné lieu à 87’278 analyses physico-chimiques (y compris les micropolluants) et 17’280 analyses microbiologiques pour le domaine de l’eau potable. ¬¬ 960 échantillons qui ont servi à 6’219 analyses pour l’exploitation et le projet de reconstruction de la STEP.
Sondage
90% des personnes interrogées boivent l’eau du robinet Durant le mois de septembre 2018, 1’500 clients choisis selon un échantillonnage représentatif de l’ensemble de la zone alimentée au détail par le service (environ 245’000 habitants), ont reçu un questionnaire à remplir portant sur la qualité de l’eau du robinet. Un taux de réponse très satisfaisant de 48% a été atteint. 1. Quel type d’eau buvez-vous à votre domicile ?
¬¬ 662 échantillons qui ont permis de faire 4’060 analyses pour les plages et les piscines de Lausanne.
De l’eau du robinet et de l’eau en bouteille
10%
Exclusivement de l’eau du robinet 39%
51%
Exclusivement de l’eau en bouteille
2. Pour quelles raisons buvez-vous de l’eau du robinet ? L’eau du robinet a bon goût
3%
30%
30%
C’est plus économique C’est plus écologique Je ne sais pas
37%
3. Si vous avez répondu Exclusivement de l’eau en bouteille à la question 1, pourquoi ne buvez-vous pas de l’eau du robinet ? 6%
5%
Par habitude
18%
Je n’aime pas le goût de l’eau du robinet (ex. goût de chlore, trop de calcaire) Je considère que l’eau en bouteille est meilleure pour ma santé
25%
27%
Je préfère boire de l’eau gazeuse en bouteille Je préfère le côté pratique des bouteilles d’eau
19%
Je ne sais pas
4. Globalement, que pensez-vous de la qualité de l’eau à votre robinet ? 5%
1%
1%
3% 18%
17%
Excellente
Mauvaise
Bonne
Assez mauvaise
Assez bonne
Très mauvaise
Ne sait pas
55%
Bouteilles de prélèvement des échantillons. 60 – Le cycle de l’eau
Le cycle de l’eau – 61
3
LES AUTRES MISSIONS
62 – Présentation du service
Présentation du service – 63
Projeter
Pour capitaliser les expériences, le Service de l’eau gère ses propres projets en interne avec ses spécialistes en génie-civil, mécanique, électricité ou biologie, entre autres.
64 – Le fil de l’eau
Le fil de l’eau 65 – 65
Petit animal invasif : la moule quagga est surveillée de près
Brigitte Schmidt, cheffe de section biologie-chimie au Service de l’eau.
Depuis quelques temps, l’envahissante moule quagga a pris ses quartiers dans le lac Léman. Dangereuse pour l’environnement, la nouvelle venue peut aussi être un problème pour les installations de production et de traitement d’eau. Brigitte Schmidt, naturaliste de formation et cheffe de section biologie-chimie au Service de l’eau, a étudié la situation.
Qu’est-ce que la moule quagga et d’où provient-elle ? C’est une moule d’eau douce qui se fixe sur des surfaces solides, du sable ou de la vase. Dans le Léman, elle a été repérée pour la première fois par un plongeur en 2015. Elle provient de la région de la mer Noire et est arrivée en Europe vers 2006, en partie via l’Amérique du Nord où elle s’est répandue à la fin des années 1980. Il y a soixante ans, la Suisse avait déjà été envahie par une espèce proche, la « moule zébrée ». Nos prises d’eau avaient été construites entre -50 et -70 m, à l’abri de cette moule qui ne vit que jusqu’à 40 m de profondeur. La moule quagga, elle, peut s’épanouir dans des eaux plus froides et jusqu’à passés 100 m de profondeur. Les prises d’eau de nos usines de Saint-Sulpice et de Lutry ne sont cette fois pas épargnées.
Du point de vue écologique, pourquoi ce mollusque est un danger ? Cette espèce invasive déséquilibre l’écosystème. Les dreissènes (moules quagga et zébrées) sont les seules moules d’eau douce à fécondation en eau libre et leurs nombreuses larves, portées par le courant, se dispersent facilement. Ceci dit, leur expansion mondiale est due aux transports humains (navigation et transport des bateaux de plaisance). Les moules quagga colonisent tous les substrats et prennent la place d’autres espèces. Elles se fixent aussi sur les écrevisses, et sur les moules indigènes qui ne parviennent plus à s’ouvrir et meurent. Pour se nourrir, chaque moule adulte peut filtrer un litre d’eau par jour ! Elles privent ainsi de nourriture le gros zooplancton, et par ricochet les poissons qui s’en nourrissent, jusqu’aux espèces appréciées comme les perches. En plus, l’eau devient plus limpide et le soleil pénètre plus profondément, ce qui favorise la croissance de la végétation aquatique.
Quels risques représente cette espèce pour un producteur d’eau tel que le Service de l’eau ? Ces mollusques se fixent sur les installations humaines. Ils sont responsables de pertes de charges ou de l’obstruction des prises d’eau et des installations dans les usines de traitement. Le fait que ces moules colonisent désormais le lac Léman n’est pas 66 – Les autres missions
sans conséquence car plus de la moitié de notre production d’eau potable provient de cette ressource. Elles envahissent la crépine à la prise d’eau dans le lac, la conduite de transport du lac à l’usine et l’usine ellemême. L’objectif est d’éviter la fixation des moules sur la crépine et dans la conduite. Ensuite, dans la station, il faut que la filière de traitement soit adaptée pour les éliminer.
Quels moyens se profilent ? Dans le cadre de mes recherches, j’ai lu des études européennes et américaines. J’ai aussi échangé avec nos collègues en Suisse allemande (lacs de Constance, de Zurich et de Bienne) ou à Genève. Chacun tente des choses pour agir à tous les niveaux (crépine, conduite et usine). Par exemple, une chloration à la prise d’eau évite la fixation des moules dans la conduite, mais pas sur la crépine. Jouer sur les courants pourrait aussi être une option : les moules quaggas aiment les prises d’eau car le courant amène de la nourriture en continu, mais lorsque le courant est trop fort les jeunes moules ne parviennent pas à se fixer. Certains matériaux contenant par exemple beaucoup de cuivre seraient peu appréciés des mollusques, mais il faut veiller à ne pas relarguer de produits indésirables dans l’eau…
Prévoyez-vous quelque chose pour la nouvelle usine de Saint-Sulpice ? Une fois filtrée, « tout simplement », l’eau du Léman répond à toutes les exigences actuelles de qualité. Nous avons une chance énorme d’avoir une si bonne ressource. Les études liées à la nouvelle usine se sont donc focalisées sur la problématique émergente des micropolluants. Et lorsque les essais pilotes ont démarré, en 2014, il n’y avait pas encore de moules quagga dans le lac ! « Heureusement », elles sont arrivées à temps pour que nous puissions inclure ce problème dans les appels d’offre pour la prise d’eau et la filière. Nous poursuivrons nos recherches et verrons ainsi quelles solutions se profilent concrètement.
Faits marquants
Constructions en cours Les études d’avant-projet pour la nouvelle usine de Saint-Sulpice se sont poursuivies et ont permis de définir la conception d’une usine qui assurera à long terme la production d’une eau potable de qualité, à partir de procédés écologiquement responsables et économiquement acceptables. Les études ont notamment permis de : ¬¬ déterminer la chaîne de traitement optimale ; ¬¬ dimensionner les différents équipements de traitement ; ¬¬ définir le principe d’implantation de la nouvelle usine ainsi que de la prise d’eau au lac. La construction de la nouvelle unité permettra, au travers d’un concept multibarrière novateur, de produire une eau potable de très bonne qualité du point de vue des paramètres turbidité, microbiologie et micropol-
luants tout en permettant une amélioration future des installations. En vue de la réalisation du projet, une organisation a été mise en place autour d’une direction de projet interne au Service de l’eau. Les premiers appels d’offres relatifs aux différents mandats externes ont été lancés en fin d’année. Les études d’avant-projet et de projet du réservoir des Dailles ont été réalisées. La mise à l’enquête publique s’est déroulée du 30 octobre au 28 novembre et n’a pas suscité d’oppositions. Les appels d’offres pour les marchés de construction du génie civil et des terrassements et démolitions ont été produits puis publiés le 24 octobre. L’ouverture des offres s’est faite le 10 décembre. Les travaux se dérouleront en 2019. Une coordination avec les SIL a été effectuée en ce qui concerne le remplacement de la sous-station électrique alimentant la station des Dailles. Les autres missions – 67
Salle des pompes de l’actuelle usine de Saint-Sulpice. 68 – Les autres missions
Les autres missions – 69
Être solidaire
70 – Le fil de l’eau
© Service de l’eau — Ville de Lausanne
A Nouakchott, capitale mauritanienne, 30% des habitants seulement sont raccordés au réseau d’eau. Lausanne et 18 communes ont créé un partenariat pour améliorer l’accès à l’eau des populations les plus défavorisées.
Le fil de l’eau71 – 71
Quelques chiffres
© Service de l’eau — Ville de Lausanne
L’année 2018 a permis de poser 18 km de réseau dans le quartier de Tarhil qui se situe dans l’une des communes les plus défavorisées de la ville de Nouakchott ainsi que d’effectuer des branchements jusque dans les ménages. Pour ce faire, un contrat a été signé avec la Société Nationale De l’Eau (SNDE). En tout, 500 branchements subventionnés ont été réalisés, dont 16 branchements d’écoles. Des toilettes ont été construites dans 2 écoles et 3 centres de santé, ainsi que dans le Bureau départemental des associations des parents d’élèves de Tarhil.
© Service de l’eau — Ville de Lausanne
Depuis 2009, la Ville de Lausanne engage un centime par mètre cube d’eau vendu aux Lausannois dans le but d’améliorer l’accès à l’eau en Mauritanie. Les actions gérées par la Ville de Lausanne sont soutenues par 18 autres communes qui injectent elles aussi leur centime solidaire : Apples, Attalens, Charrat, Cossonay, Epalinges, Estavayer-le-Lac, Jouxtens-Mézery, Jussy, La Chaux, Le Mont-surLausanne, Lutry, Martigny-Sinergy, Morges, Nyon, Pomy, Pully, Villaz-St-Pierre ainsi que l’association intercommunale « La Menthue » et la Compagnie des eaux de Worben. Le centime solidaire représente une petite somme, soit 2 CHF pour une famille de 4 personnes par année, grâce à laquelle il est possible de faire de grandes choses à Nouakchott, capitale de la Mauritanie.
Chantier de pose de conduite à Nouakchott.
Jeune fille de Tahril regardant les ouvriers qui creusent les fouilles pour la pose des conduites.
Faits marquants
Un nouveau projet a débuté
Une délégation composée de représentants de la Communauté Urbaine de Nouakchott et de la SNDE a passé une semaine à Lausanne au mois de septembre dans le but d’avancer ensemble sur les dossiers d’appels d’offres du futur réseau. Des visites et des échanges sur les thématiques de l’eau potable étaient aussi à l’ordre
du jour. Les échanges sur les systèmes d’informations géographiques avec les collègues de Pully ont été fructueux et feront l’objet d’une collaboration spécifique avec la SNDE. L’Association Internationale des Maires Francophones participera aussi financièrement au nouveau projet à hauteur de € 320’000. Elle s’impliquera plus particulièrement dans une des activités de ce nouveau projet qui consiste à faire un diagnostic du secteur des boues de vidange de la ville de Nouakchott. Des études identiques sont réalisées en même temps dans d’autres villes qui ont des problèmes sanitaires similaires (Ouagadougou, Kindia, Yaoundé, Hué, Phnom Penh,…), ce qui permettra des échanges intéressants entre les experts de ces villes.
© Service de l’eau — Ville de Lausanne
Le 1er septembre marque le début d’un nouveau projet entre la Communauté Urbaine de Nouakchott et la Ville de Lausanne. Il s’inscrit dans la continuité du projet précédent. Ce projet, financé à hauteur de 1,6 million de francs suisses et d’une durée de 3 ans devra notamment permettre de poser 70 km de réseau dans le quartier de Tarhil. Son volet assainissement concernera principalement des écoles, des centres de santé et des marchés afin de les équiper en sanitaires.
Fillette bénéficiaire d’un branchement subventionné dans sa maison à Nouakchott. 72 – Les autres missions
Les autres missions – 73
Contact Service de l’eau Rue de Genève 36 Case postale 7416 1002 Lausanne web lausanne.ch/eau T. +41 (0)21 315 85 30 eau@lausanne.ch
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