Atlas Bruxelles ville des possibles

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A TLAS

DE

B RUXELLES

COMPILATION D’ANALYSES THEMATIQUES SUR LA VILLE DE BRUXELLES

LA VILLE DES POSSIBLES : ENTREE EN MATIERE ENSA NANTES UE 51.1 2017-2018

ENSEIGNANTS : Sabine GUTH, Cherif HANNA, Michel BAZANTAY, Barbara CHENOT, Seweta CLOUET, Jacky FOUCHER, Mark LYON


BATI FLUX MATIERE GEOGRAPHIE GOUVERNANCE VIVANT


DES ENTREES EN MATIERE POUR ETUDIER BRUXELLES MACHINE

U N E N O U V E L L E D Y N A M I Q U E ( P. 4 )

RESTES

U N P A V E D A N S L A M A R E ( P. 1 6 )

FICTION

L A V I L L E D E S R E C I T S ( P. 4 0 )

MIGRATION

L E C H E N E E T L E R O S E A U ? ( P. 6 2 )

MACHINE

B R U X E L L E S E X M A C H I N A ( P. 8 4 )

CHANTIER

DE LA SINGULARITE A LA C O M P L E X I T E ( P. 1 0 2 )


BRUXELLES, UNE NOUVELLE DYNAMIQUE MACHINE / VIVANT

TEAM ABSYNTHE

Dematteis Tom

Claux Arthur

Sicotte Alexandre

Soto Camargo Sergio

Beuvelet Eliott

Sebti Ikram

Justin Pauline

Sandquist Nicholas

Bousouf Wissam


La ville est une machine. Un système qui permet à l’homme de se développer et de s’épanouir. Ce système rassemble et articule ses éléments. Suivant les conditions, l’histoire ou encore les événements, il peut parfois s’enrayer et se répercuter sur le vivant. C’est à dire l’homme mais aussi la nature. Il convient donc à l’homme de tenter de repenser un nouveau lien à son milieu, et de renouer avec les traces de son passé. Tout ceci dans l’objectif de résoudre les problématiques de logement, d’alimentation, et de préservation de son environnement. Ces changements ont pour objectif de créer une nouvelle dynamique, en adéquation avec la ville, ses caractéristiques, son histoire et ses propres particularités. Nous tenterons de mettre en avant ce qui construit Bruxelles et comment ses habitants tentent de revaloriser leur patrimoine, leur milieu, à travers les actions, les politiques urbaines, les projets, et ce avec un regard nouveau, porté par le constat des manques et dysfonctionnement de la ville.

BRUXELLES, UNE NOUVELLE DYNAMIQUE Le retour du vivant dans une machine à dysfonctionnements Les habitants, nouveaux acteurs de la construction de la ville


NOUVEAU REGARD SUR LA VIE DANS LA VILLE une réflexion par le biais des initiatives citoyennes

Dans l’idée de sensibiliser tous les publics, petits et grands face aux nombreux enjeux qui touchent notre milieu, de nouvelles initiatives citoyennes voient le jour pour améliorer le cadre de vie et l’environnement des bruxellois. «Quartier Durable» est une mobilisation d’habitants dont la volonté est de rendre leur quartier plus agréable mais surtout plus respectueux de l’environnement. On en trouve une trentaine dans tout Bruxelles et d’autres sont encore en création. De nombreuses activités sont menées par ce mouvement dont notamment : diminuer les déchets, préserver la biodiversité en ville, réduire la pression automobile …

Toujours dans cette même perspective, le festival de l’environnement, prend place pendant 2jours dans le parc des cinquantenaire pour proposer aux habitants de Bruxelles un questionnement sur le mode de vie, de consommation, de production et d’alimentation. De nombreuses activités permettent de renouer un lien avec la nature, d’apprendre à lutter contre le gaspillage.

Jeux, concerts, musique Au coeur d’espaces Verts

Ouvert à tous publics

Lieu de convivialité

Sensibiliser


LE BESOIN DE SE RÉAPPROPRIER L’ESPACE PUBLIC

place de la bourse Bruxelles

illustration à travers la piétonisation du centre ville Les transports marquent la ville de Bruxelles et principalement dans le centre historique qui est impacté par ces fluxs. De nouvelles prises de conscience émergent depuis quelques années. Dans cette mouvance est né l’évènement PicNic the Streets, sous l’impulsion du philisophe Philippe VAN PARIJS. Il pointe du doigt les autorités belges et leur incapacité à aménager l’espace public, en revendiquant la piétonisation du centre ville. Place de la Bourse

10.06.12 : “La rue est à nous” 08.06.14: “Problem solved? Not yet...” 07.06.15: ”Oui mais non” une surface piétonne de 50 ha, soit 70 terrains de football 30% de baisse de chiffre d’affaire en moyenne pour les commercants Objectifs: génerer une reconnexion des quartiers centraux créer une mobilité plus verte

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Mais en réalité: problème repoussé sur boulevards périphériques contestation des commerçants

Requalifier les places du centre ville Place de Brouckère

De premières mesures furent prises, en fermant les boulevards centraux aux voitures pendant l’été puis des suivantes, mettant en place une surface piétonne de taille double à celle existante. Mais ces mises en place ont eu un effet collatéral. La fréquentation des commerces est en baisse. Ce à quoi les autorités répondirent par la création de nouveaux parkings plus proches de ce centre piétonnier, venant créer une sorte de paradoxe, auquel s’ajoutent des voies de circulation détournées, venant créer un périphérique intra-urbain. Un cercle vicieux se met en place, et ni les autorités ni les habitants ne parviennent à trouver le juste milieu.

pique Ainsi, il apparaît clairement une discordance entre politiques urbaines et volontés habitantes. Les points de vue de chacun des partis ne mènent pas à un résultat “satisfaisant”. Cette problématique de piétonisation est pourtant centrale aujourd’hui pour la ville de Bruxelles. Les habitants tendent à retrouver et arpenter l’espace public, ou du moins en ont la profonde volonté. C’est un enjeu majeur de réappropriation de l’espace public, envahi par les flux quotidiens.

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PARCKFARM TOURS&TAXIS

Four à pain

Ferme urbaine : un retour à la nature

Parckfarm est une ferme urbaine située sur l’ancien site ferroviaire Tours&Taxis en bordure du canal. L’association cherche à promouvoir l’agriculture urbaine et l’alimentation durable par l’initiative citoyenne.

Kot-Kot Poulailler Collectif

se détendre

un savoir-faire

prise de conscience

Ruches

PARCKFARM

Farmhouse

apprendre

Compost

Potager

partage échanger



Produire sur des espaces innocupés Des initiatives qui se multiplient

Perte des exploitations agricoles

Quelles sont les enjeux de l’agriculture urbaine à Bruxelles ?

-63 % en l’espace de 30 ans

Alimentation 1/3 de l’empreinte écologique des Bruxellois est due à l’alimentation

Prix foncier

Difficulté jeunes pour reprendre ferme

Espaces inutilisés en ville sont ocuppés par des projets d’agriculture innovante

Les espaces agricoles sont rares 268 hectares, seulement 2% consacré au BIO

OBJECTIF Produire 30 % des fruits et légumes en ville à l’horizon 2035

Anciennes cités ouvrières

Intérieur d’ilôt

Ferme Urbaine de Neder-Over-Heembeek

Quadrilatère ferroviaire Bruxelles-Nord

Ferme du Parc Maximilien


LES BRUXELLOIS ET L’EAU, UN MAUVAIS DÉPART ? POLLUTION

80%

causés par

transport

ménages

L’eau au centre des preoccupations de la ville, un enjeux pour son developpement Quel rapport Bruxelles entretien-t-elle avec son milieu ? La Senne a longtemps participé aux activités économiques et aux transport bruxellois. Mais après avoir contribué à l’essor de la ville, la Senne, délaissée pour la navigation est appelée à remplir une autre fonction. Elle va devenir la voie principale d’évacuation des eaux usées. C’est le canal de Willbroek qui assumera les fonctions industrielles et fluviales. Très utilisé pendant l’ère industrielle, il permettait une implantation idéale pour les usines, leur offrant notamment une voie de transport de marchandises. Le tarissement des mines et la concurrence de la voie ferrée lui font perdre son attractivité jusqu’a être abandonné par toute activité. Lieu repoussant pour les habitants, connoté de pollué, il devient un no man’s land qui déchire la ville. Aujourd’hui, il revient au coeur du développement bruxellois et est sujet à de nombreux aménagements et évênements et tente de renouer avec son dynamisme d’autrefois. Ainsi on cherche à valoriser le patrimoine naturel de bruxelles et non de le cacher (comme ce fût le cas avec la Senne, devenu un égoût à ciel ouvert).

L a s e n n e , in s a lu b re e t c a p ri c ie u s e a u x c ru e s in te n s e s

UVERT E G O U T A C IE L O

canal

co n st ru it p o u r fa v o ri se r le s é ch a n g e s co m m e rc ia u x .

l’ère industrielle entraine une exploitation du canal

Le trans port fluvia l est la prem ière raiso n de la pollu tion dans le cana l

Le can al gar de les tra ces de son pas sé

Quel rapport entretien Bruxelles avec l’eau aujourd’hui ?


NOUVEAU RAPPORT À L’EAU

Bruxelles-les-Bains : Le moment où les quais deviennent le lieu préféré des habitants et visiteurs. Bruxelles-les-bains est un festival organisé par la ville de Bruxelles pendant l’été qui dure environ 5 semaines. Ce festival met en place un nouveau paysage autour des quais. Un paysage de vacances à l’intérieur de la ville. Ce nouveau cadre permet de se couper du quotidien des voitures et de la ville.

400 000 personnes assistent à l’événement et témoignent de sa réussite. En dehors de cet événement, les quais sont souvent des lieux de No Man’s Land. Ils sont bien souvent réservés pour les voitures ou pour les industries. Cette réussite permise grace au réaménagement particulier (instaurant un cadre et paysage de vacances, des activités ludiques, les rendant 100% piéton) montre un nouveau rapport à l’eau de la part des bruxellois et un grand potentiel urbanistique à exploiter le long des quais.

Cet événement est aussi l’occasion de renouer avec le patrimoine industriel de la ville puisqu’il prend place dans les anciennes usines citroën apuyées par la symbolique du pont formé par deux grues.

En dehors de cet événement, d’autres activités comme les écoles de voile ou d’aviron montrent une volonté de se ré-approprier les cours d’eau à la manière des riverains et non des industries ou des voitures.

Finalement ces manifestations éphémères nous montrent une nouvelle manière de s’approprier l’espace public. Elles s’articulent autour d’activités qui permettent l’échange, la rencontre, mais aussi la sensibilisation et l’éductaion vers un nouveau rapport au milieu et aux espaces publics en ville. Ceci soulève donc une remise en question de la qualité actuelle de ces espaces. Et si cette appropriation était permise tout au long de l’année?


LE VIVANT ET LA VILLE: un rapport complexe Entre privatisation et soutien des pouvoirs publics Bruxelles est une ville au développement complexe. Historiquement il y a une faible influence des pouvoirs publics qui délèguent l’organisation de la ville aux privé. Ce sont alors les grands promoteurs et investisseurs privés qui façonnent la ville. Cela a donné lieu à de grands ratés par le passé, la destruction d’immeubles de grande valeur, par exemple la maison du peuple. Les espaces publics sont aussi influencés par ce libéralisme, ils sont plus contrôlés et moins accessibles que dans d’autres villes. Les citoyens sont aussi des acteurs dans la création de la ville. Accentuées par la faible implication de l’état, les initiatives citoyennes sont aussi des éléments importants dans la fabrication de la ville. Il est possible de citer notamment la contestation de l’hôtel central de 1995.

Configuration actuelle

Plan canal

De façon plus récente, les pouvoirs publics s’impliquent dans la création de la ville de demain. Par exemple avec la création de visions d’ensemble comme le plan canal qui combine logement, espace public et activité commerciale. Les initiatives citoyennes et les pouvoirs publics ne sont pas toujours des entités en dichotomie, mais se côtoient par exemple sur le projet de Toestand.

Toestand : << La réactivation (par l’usage) de bâtiments abandonnés ou oubliés, de terrains et d’espaces (publics) à l’aide de l’organisation de centres socio-culturels temporaires et autonomes. Le dialogue, la création, l’autonomie et l’action, c’est notre devise. >>


Bruxelles est une ville qui connaît actuellement une nouvelle dynamique. Forte de son passé industriel, elle laisse derrière elle de nouveaux espaces qui tendent à se libérer au fur et à mesure que ces activités quittent des lieux caractéristiques de la ville. Le canal est à lui seul un des exemples majeurs de ce phénomène. De nouveaux lieux de projets se développent, et prennent racine le long de cette artère fluviale de la ville chargée d’histoire. Les nouveaux aménagements qui y prennent place sont non seulement des manières de refaire la ville sur elle-même, de s’implanter sur des espaces existants devenus vides, mais également une façon de faire passer une nouvelle vision des choses, quant au développement et au fonctionnement de la ville d’aujourd’hui. En effet, les bruxellois prennent depuis quelques années en main les quartiers, la rue, les espaces vacants, de façon à faire de la ville un espace davantage en accord avec leurs volontés actuelles. De nouvelles préoccupations naissent d’une prise de conscience, et d’un souhait de remanier les espaces.



UN PAVé DANS LA MARE Matières et restes

TEAM TEAM??2-:10pt lie de vin

Anne lise Sevignon

Cedric Michel

Niko Gaborio

Romy EL Boustani

Clémence duault

Camille Doll

Gonzalo Pablo Ortiz

Lou Violleau

Morgan Brisoux


MATIÈRE / RESTE L’INDETERMINISME COMME MIROIR DE LA VILLE

Anne-lise Sevignon / Morgan Brisoux / Romy Boustany / Camille Doll / Gonzalo Ortiz / Clémence Duault / Lou Violleau / Cédric Michel / Niko Gaboriau


En Europe, il y a environ 200 000 hectares de friches. Ces espaces permettent de comprendre la ville à travers un nouveau reflet. Ce sont des impacts qui choquent, qui troublent de la même façon qu’un « pavé dans la mare ». On peut les considérer comme des fragments, des prolongements et / ou des glissements de paysage. Ce sont des lieux privilégiés qui sont plus complexes et souvent indéfinissables, ils dépassent la simple problématique d’un patrimoine oublié. Afin de comprendre Bruxelles et d’en dresser un portrait de ville par ces lieux qui n’ont pas de noms mais peuvent tous les recevoir, qui n’ont pas plus de limites que celles que la ville leur impose. A l’aboutissement de ce travail d’analyse du transect et de la ville en général, avec comme problématique est ce que le transect est révélateur de Bruxelles ? On se pose alors la question : comment considérer les friches ? Elles qui témoignent d’une période de l’histoire dévoilée par la disparition. La disparition révèle la présence fantôme du bâti, et à une autre échelle, révèle la ville. En travaillant sur les détails, cela nous a permit de comprendre la ville dans son ensemble.


En jouant avec la matérialité, nous avons choisi l’utilisation de l’outil du tampon. Nous avons creusé, gravé et modelé un transect en bois pour dévoiler les éléments de matière à projet. Les plis dessinés par notre feuille forment des reliefs dans le bois. Cela nous a permis de montrer à quel point ces espaces marquent la ville et la façonnent.


réseaux


Sous les pieds, un mille-feuille Profonde, étroite Ici, l’humidité est plus forte et lourde que d’habitude La lumière fait ressortir la nudité du sol, ses rides et ses accidents Les frottements des deux remuent les plantes de pieds de ceux qui errent sur Bruxelles.


RÉSEAUX CICATRICE DU DÉVELOPPEMMENT DES RESEAUX DANS LA VILLE

VIATION A ’ L E D E SQUAR

TROIS TUNNELS S OUS LA JONCTION

PLACE POLLAERT

500 M


PLACE POLLAERT DEFIGURÉE PAR LES PERCEMENTS VIAIRES

LA MISE EN PLACE ET L’ÉVOLUTION DES RESEAUX ENGENDRENT DES BALAFRES DANS LA VILLE

SQUARE DE L’AVIATION, VESTIGE DES REMPARTS DE LA VILLE

LA JONCTION NORD/MIDI TAILLADE LA VILLE


des ilôts coupés en deux

La friche doit être considérée comme un tremplin : un lieu abandonné, que s’approprient petit à petit les gens du quartier, à travers des activités nouvelles. On observe ce phénomène grâce a la désindustrialisation qui entraina la destruction d’usines et laisse de vagues espaces vides. Comme une opportunité pour les gens d’enfin avoir un endroit pour se retrouver, certaines de leurs activités éphémères se pérennisent. C’est le cas du marché au puces, qui permit de créer une resistance sociale forte face à de nouveaux projets, du a un attachement important de la population et une implantation continue.

le collectif RecyclArt s’empare de l’ancien cimetière de locomotives


dĂŠsindustrialisation


Echange Des échanges, ce que j’ai Ce que je n’ai pas Ce que tu ne vois pas Et ce que tu n’as pas pu être. Ici ce n’est pas comme chez toi, c’est chez tous Là-bas, le temps d’habitude te domine mais là, tu as le droit à la contemplation Arrête-toi, et laisse le lierre envahir tes jambes. Sais-tu pourquoi chez toi les flaques d’eau ne durent pas ? Les roues des voitures ne les laissent pas exister Moi, je suis un collectionneur de flaques profondes Je n’ai pas peur de mélanger l’eau avec la terre Tu auras la chance de te fondre dans le paysage, Enfin ta perfection désirée


DÉSINDUSTRIALISATION

USINES AUJOURD’HUI

USINES EN 1910 USINES EN 1890

COMBLEMENT DE LA SENNE DEVENU INUTILE

USINE RENARD

500 M


une tour surdimmensionnée va remplacer l’ancienne brasserie

LA FIN DE LA PÉRIODE INDUSTRIELLE LAISSE DES EMPREINTES DANS LE PAYSAGE URBAIN

LA LIBÉRATION D’UN ESPACE EN VILLE CRÉEE DE LA COHÉSION SOCIALE

transformation des activités de l’abattoir


COMBLEMENT DE LA SENNE QUI DONNE UNE NOUVELLE PERSPECTIVE

Face à l’industrialisation de Bruxelles, des canaux reliés à la Senne sont créés pour alimenter les usines textiles. Lorsque dans les années 1960, les usines quittent la ville, ces canaux ne trouvent plus d’utilité et sont donc comblés au profit de parking et de logements. On garde malgré tout la trace de ce vide laissé par l’écoulement de la Senne dans la topographie du quartier mis en valeur par l’aménagement d’un parc. Certains lieux tels que les Abattoirs ont su résister à la désindustrialisation en conservant leur bâti emblématique mais en modifiant leurs activités, et en conservant leur rôle d’espace de sociabilité dans le quartier.

LA SENNE, OBSOLÈTE, LAISSE PLACE À DES LOGEMENTS


voracitĂŠ urbaine


Errance L’errance de mes pas Je ne sais pas si la droite est à droite et si la gauche est en haut J’avance Je sens sous mes pieds le sable d’un autre temps Ils s’enfoncent au rythme d’un désert de silence En chemin, des escargots, des scarabées d’une solitude fertile Où est l’oasis ?


VORACITÉ URBAINE

PERSISTENCE DU PAVÉ MARQUE DE L’ÉXTENSION

500 M


COMBLEMENT DE LA SENNE QUI DONNE UNE NOUVELLE PERSPECTIVE

sous la couche de bitume utilitaire se découvre à l’affleurement les pavés comme réminiscence, mémoire de la ville ancienne.

porte de namur : un ancien café et une rue remplacés par une tour

la tour Blaton évince la Maison du Peuple


un côtoiement troublant des tissus urbain La voracité urbaine, renvoyant à la violence de l’urbanisme dans Bruxelles, est un élément essentiel pour comprendre la ville et ses réactions. A partir des années 1960, la ville se renouvelle pour se moderniser en ville moderne et européenne en faisant abstraction du patrimoine ancien. La destruction pour l’implantation d’espaces de bureaux en coeur de ville est caractéristique de cette période et renvoie à la démolition emblématique de la Maison du Peuple de Victor Horta. Cet emblème de l’Art Nouveau à l’entrée de Marolles a été remplacé par une tour de bureaux hors d’échelle. Ces projets omettent totalement l’impact des destructions dans la ville et l’importance de la conservation d’un patrimoine et d’une qualité architecturale propre à la ville. Symbole de cette voracité urbaine, l’agressivité de ces perspectives dans la ville. Ces ruptures entre bâti faubourien et bâtiments de la modernité aussi irréelles soit elles sont vécues par les habitants. L’image montre alors la puissance et la pression que peuvent exercer les acteurs de l’urbanisme sur Bruxelles.


Au début, nous visualisons Bruxelles comme une ville à part entière et, à côté, ses friches, ses cicatrices, ses failles. Puis nous avons réalisé, suite à nos recherches, que l’un n’allait pas sans l’autre. Nous avons compris que ces cicatrices étaient la singularité de la Capitale. Enfin ces terrains vagues sont devenus des terrains de jeu. Un jeu des possibles.



Pour toi la friche c’est quelque chose de mort. Tu as déjà utilisé l’expression « tomber en friche ». Pourtant ces espaces regorgent de vie. Ils sont appropriés d’une façon dont on n’avait pas pu prévoir, de façon spontanée. On peut alors parler d’indéterminisme. Sais-tu qu’avec ses fossés culturels, ses barrières linguistiques, ses multiples politiques en son sein, Bruxelles est aujourd’hui plus que jamais une capitale à comprendre. D’autant plus que Bruxelles recèle d’énormes potentialités de renouvellement. Ces espaces sont des matières à projet mais il est inconcevable d’oublier l’âme de ses lieux particuliers. Le défi est de réhabiliter sans effacer.


Et toi qu’est-ce que tu y vois ?



LA VILLE DES RECITS Géographie - Fiction

TEAM PUNCH

TERRADE ANNAËLLE

KONÉ KORBLÉ

ALONSO BOTIJA EVA

ROMAY MAGDALENA

JACQUES-SERMET THIBAUT

PREVITALI FABIO

PEDROSO HUGA

SLEILATI CHADI

PERRAUD AXEL


« Bruxelles est l’éteignoir de l’imagination » Voltaire, 2 mars 1741. Pourtant Bruxelles c’est Tintin, c’est Hergé, c’est le Chat. C’est Jacques Brel, Marguerite Yourcenar, Magritte... Morne, terne et affreusement banale, comment croire en la ville-fiction, Bruxelles qui recèle d’idées, d’histoires et d’images ? Bruxelles c’est aussi l’histoire de la Senne, celle que l’on refoule et oublie, l’histoire de la ville d’en bas et celle d’en haut, des grands immeubles que l’on construit sur d’autres que l’on détruit. C’est une histoire de carrefour entre Flandre et Wallonie, un cœur de l’Europe, un regard sur le monde et le lointain Congo. Bruxelles, on la voit comme ça : un œil sur son sol, ses quartiers et ses espaces, l’autre sur ses fictions, ses histoires et ce qu’elle nous raconte. La géographie décrie, sépare, montre la réalité comme une superposition de couches, d’images. La fiction est une construction, le produit d’un bout de réalité, la production d’images. On peut superposer, comprendre le rapport de l’un à l’autre, décrypter la géographie de la fiction et la fiction de la géographie. Des récits, des œuvres et des histoires, tirer des fils et choisir trois thèmes, trois grands traits. Dresser notre propre portrait de Bruxelles.


-BXLVille basse / haute

EAU

VILLE

Ville monde

DES RÉCITS SEMESTRE 5 // Studio Ville des possibles

- GROUPE N° 3/ GEOGRAPHIE & FICTION // TERRADE Annaëlle, PEDROSA Hugo, JACQUES - SERMET Thibault, PREVITALI Fabio, PERRAUD Axel, KORBLE Kone, SLEILATI Chadi, ROMAY Magdalena, ALONSO BOJITA Eva -


MEMOIRE DE LA SENNE On ne peut parler de Bruxelles sans parler de ce qu’on ne voit pas. Bruxelles a une rivière, la Senne. Elle prend source en région wallonne, traverse la ville et se jette dans la Dyle quelques kilomètres au Nord. Son fin cours d’eau a permis à Bruxelles de se construire offrant ses méandres à la ville médiévale. Elle lui offre son paysage et sa vallée, ses flots et son commerce mais hélas ses miasmes et ses eaux stagnantes chargées des déchets de la ville grandissante. C’est alors que la ville ambitieuse rêve de modernité et de pouvoir. Elle décide de l’enfouir et la refoule en son sous-sol. Encore aujourd’hui la Senne oubliée refait surface dans Bruxelles et dans les esprits, véritable réminiscence d’un traumatisme passé. Quels fantasmes nourrit la ville ? Comment la Senne oubliée peut-elle refaire surface ? Quelles histoires inconscientes nous raconte-telle ?


« La Senne ne pourrait, tant ses eaux sont opaques, réfléchir un seul rayon du soleil le plus ardant. »

L’EAU, UN TRAUMATISME L’EAU, UN TRAUMATISME A À BRUXELLES

BRUXELLES

Charles Baudelaire

« Un seul moyen, c’est de la détourner, et de l’empécher de pzsser par Bruxelles où elle sert de vidange aux latrines.» Charles Baudelaire

« La disparition de cet égoût à ciel ouvert qui déshonore la partie basse de notre ville. » Jules Anspach

« Elle avait fini par être le dépotoir, non seulement des industries groupés sur ses bords, mais de toutes les maisons riveraines. » Camille Lemonnier « il n’est pas de grande ville sans fleuve. Qu’est-ce qu’une capitale où l’on n’a pas le faculté de se noyer? » Gérard de Nerval « Bruxelles n’a qu’un pauvre ruisseau qu’il intitule la Senne, triste contrefaçon. » Gérard de Nerval

Paul Hermanus - La Senne à Bruxelles

Extrait de la BD Brusels (p.24-25)


SUR LES TRACES DE LA SENNE Quai aux briques et marché aux poissons

Bassin de marchands

Boulevard Anspach

Voutement de la Senne dirigé par Jules Anspach

Halle couvert St Gery

Marché à ciel ouvert sur l’île St Gery


cours d’eau à ciel ouvert cours d’eau couvert Inondations

LA REMINISCENCE DE LA SENNE

Carte des innondations à Bruxelles Perméable

Carte des sols plus ou moins perméables dans la region de Bruxelles

Extrait de la BD Brusels (p.122-123)


VILLE BASSE VILLE

HAUTE

Une ville basse, une ville haute, une vallée marécageuse creusée par la Senne, un plateau rocheux dominant l’ouest de la ville… Bruxelles se construit sur cette topographie, sur ses sols. En bas le sol est meuble, gorgé d’eau, en haut le calcaire sous-entend une grande solidité. On pense au meuble, au solide on pense aussi au symbole : à ce qui est dynamique, fertile et à ce qui ancré, puissant. L’Histoire semble aller dans cette intuition : l’image du pouvoir en hauteur, des institutions dominant la ville basse. Le dessin de Schuitten nous présente cette image du palais de Justice qui surplombe la ville, qui elle, croule sous les projets. Mais juste à côté Matonge s’anime, fourmille. Cette radicalité présente dans les récits n’est elle pas alors à nuancer ?


FONDATION D’UNE HIÉRARCHIE


DISPARITÉ SOCIALE HISTORIQUE


VILLE BASSE/ VILLE HAUTE UNE DISPARITÉ RÉINTERROGÉE Revenus médiants annuels des ménages en euros et par quartier > 23000 euros 21000-23000 euros 19000-21000 euros 17000-19000 euros < 17 000 euros

Caractéristiques sociales, des disparités mises en critique

Coupe urbaine, collage et nuances d’un propos


Quelques projets phares... pour une ville basse fertile et maléable, une ville haute puissante ?

ANSPARK, projet/esquisse François Schuiten

PARC DE LA SENNE, la compagnie du paysage

PIETONNIER estival de Bruxelles

Palais de justice

Quartier Européen

Siège de l’OTAN, SOM Architectes


VILLE MONDE On se l’imagine, c’est en se baladant à pied dans Bruxelles qu’on peut remarquer le caractère cosmopolite de la ville. Partons du quartier européen. Les ambassades et les institutions se succèdent dans des bâtiments imposants le long de larges rues parallèles. Il suffit de quelques pas pour se retrouver à Matonge, le quartier congolais, tissu faubourien où s’enchainent échoppes et marchés. Puis c’est les Marolles, quelque part entre la ville basse et la ville haute. Là le quartier historique voit naître des projets de grands ensembles à côté de petites maisons. Encore un peu plus loin vers l’ouest c’est la gare du midi et les grandes voies de chemins de fer qui coupent la ville et la relient au reste du monde… c’est tout un monde en une ville. Pourtant la diversité ne se traduit pas en mixité. Bruxelles fonctionne en plaques indépendantes qui se touchent et se rencontrent en certains points. Comment est vécue spatialement cette rencontre entre populations différentes ? L’isolement de ces quartiers produisent des images et des récits parfois contradictoires. Que nous enseignent-ils ?


RDC

Beijing

Washington

TIAJIN

Alger

Brésil

Rabat

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RDC Brésil

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Beijing

Washington

TIAJIN

Alger Rabat

Habana

Pays associés à la Belgique pour des raisons coloniales ou d’immigration Colonisation

Immigration

Gourvernance

Partenaires économiques à l’internationnal

quelques dates... Congo (1906-1960) Ruanda (1916-1962) Tiajin (1900)

quelques dates... Congo (1906-1960) Ruanda (1916-1962) Tiajin (1900)

Espagne 1956 Grèce 1957 Maroc 1918 Turquie 1918 « La Senne ne pourrait, tant ses France 1918 eaux sont opaques, réfléchir un Italie 1918 seul rayon du soleil le plus arPologne 1918 dant. »

Gourvernance UE, 1990 OTAN, 2010

Charles Baudelaire

Gourvernance UE, 1990 OTAN, 2010 Brésil

Espagne 1956 Grèce 1957 Maroc 1918 Turquie 1918 France 1918 Italie 1918 Pologne 1918

RDC

L’EAU, UN TRAUMATISME A BRUXELLES

« Un seul moyen, c’est de la détourner, et de l’empécher de pzsser par Bruxelles où elle sert de vidange aux latrines.»

LES RÉCITS D’UNE VILLE COSMOPOLITE

Plan du film Black tourné à Matongé

Charles Baudelaire

« La disparition de cet égoût quelques à ciel ouvert qui déshonore la partie basse de notre ville. »

Pays associés à la Belgique pour des raisons coloniales ou d’immigration Colonisation Gourvernance

Jules Anspach

Immigration

« Elle avait fini par être le dépotoir, non seulement des inPartenaires dustries groupés sur ses bords, mais de toutes les maisons riveéconomiques à raines. » l’interna-

tionnal

Camille Lemonnier

« il n’est pas de grande

RwANDA

dates... Congo (1906-1960) Ruanda (1916-1962) Tiajin (1900) Gourvernance UE, 1990 OTAN, 2010

Espagne 1956 Grèce 1957 Maroc 1918 Turquie 1918 France 1918 Italie 1918 Pologne 1918


UNE VILLE COSMOPOLITE FRAGMENTÉE

Quartier NORD

Molenbeek

Siège OTAN

Saint Josse

Quartier Européen Matonge Gare du Midi

population de classe aisée issue de l’imigration

population de classe populaire issue de l’imigration


UNEPOPULATION POPULATION DIVERUNE DIVERSIFIÉE, DES SIFIÉE, DES IDENTITÉS DE IDENTITÉS DE QUARTIER QUARTIER

QUARTIER NORD

SAINT JOSSE

MOLENBEEK

QUARTIER EUROPÉEN

MATONGE


MOLENBEEK SAINT JEAN, UN QUARTIER A DOUBLE RECIT : UN QUARTIER DANGEREUX ?

1

Jet de coktail molotov sur une voiture de police en signe de représaille de l’arrestation du frère de Marwan, le personnage principale sur la place de la Duchesse

Black est un film réalisé par Adil El Arbi et Bilall Fallah, qui ont grandis à Molenbeek. Deux gangs des banlieues bruxelloises, les Black Bronx et les 1080, se mènent une lutte sans merci. Mavela, s’éprend de Marwan, membre du gang rival. Autour de ce roméo et juliette sombre la ville de Bruxelles et notamment les quartiers de Molenbeek et Matongé sont dépeint comme des zones violentes. On peut voir un témoignage des réalisateurs qui ont vécu cette violence. Mais peut généraliser de la à stigmatiser ces quartiers ?

Déplacement en gang dans le métro. On observe une démonstration de puissance et d’intimidation. Une grande partie des scènes de violence entre gang est filmé dans le réseau sous-terrain du métro.

4

2

Affrontement finale dans une gare (potentiellement le gare de l’ouest), ou un hall de station de métro ou les policiers arrivent trop tard et un meurtre est commis. Ces espaces publics isolé de la rue sont aussi pointé du doigt dans cette scène.

3

Première affrontement entre gang à l’arrêt Simonis à Molenbeek. Le métro est vu comme une zone sous aucune autorité, en marge de la ville supérieur contrôlé.

3

2

4

1


OU QUE DES PRÉJUGÉS ? 5

D*Tour par Ben Hamoudi , balade sonore

Le Marché des jeudis

« Si jamais vous êtes venu ici le jeudi matin, vous sente avez fait un véritable dépaysement » « Il faut s’arrêter fermer les yeux et rêver un peu puisque vous voyagez tout seul » « Marmites bouillonnante avec tous les saveurs et les épices du monde » 6

Les uns et les autres

7

2

1

1 Foyer « Reflet du monde entier, ici en quelques minutes on peut voyager de Marrakesh à Manchester en passant par Chicago, et Bruxelles»

Fonderie

Restaurant social, « il y a pas mal de cuisine française mais cuisine du monde aussi » 8

3

4

5

« Toujours un quartier de migration »

9 6

2

Rue Ribaucourt

« Rue de Ribaucourt considérée comme la rue la plus dangereuse de Bruxelles. Allez faites attention, il n’y a plus de danger »

Le canal, Quai du Haynaut « Il y a une sorte de poésie autour de ce canal quand les bateau passent »

7 8

9

12

« Ah mon Molem est un éternel mouvement, et pour se rendre compte de ce qui est en train de devenir il faut laisser ses clichés au vestiaire, On ne comprend pas le présent avec des schémas du passé » -Extrait de D*tour

Porte des Flandres

11 4

3

2

5 7

10

9

6

1

« Il y a que la phobie on pointe tout le temps Molenbeek du doigt, comme « c’est un quartier de délinquance » et ce n’est pas vrai »

3 Association Dal al Almal « C’est une maison qui accueille tout le monde n’importe quel pays, n’importe quelle religion, toute culture, toutes les nationalités, il n’y a pas de différence là, on est toutes comme des sœurs » « Moi je trouve que le mélange est une richesse »

4

La Maison des cultures

10

MIMA

« Il y a une vie associative vraiment très riche et un mouvement artistique et surtout social qui est vraiment très important»

8 Associations du quartier

« L’art,la culture et le théâtre ça permet le débat et ça fait aussi avancer les consciences, c’est important »


GARE DU MIDI : Une planification à double vitesse LA GARE DU MIDI: LAUNE GARE DU MIDI: EVOLUTION A DOUBLE VITESSE UNE EVOLUTION A DOUBLE

Activités administratives

8,4% 2016

MI

DI

MI DI

DU

restructuration rénovation des PPAS France: logements

A

Place du Jeu de Balle

AA

RE

restructuration rénovation des PPAS Fonsny 2: logements

B

DU

reconstruction dePPAS bureaux Fonsny 2:

Place du Jeu de Balle

B

GA

PPAS Fonsny 1: destruction du PPAS Fonsny 1: quartier destruction du reconstruction quartier de bureaux

GA RE

VITESSE

A

PPAS France: de taux de vacance en Activités contre 6.8% en 2015 administratives

«Saint Gilles, au croisement des rues de Mérode et de Suède. Sur un trottoir délabré, des passants observent circonspects le déclin d’un îlot d’habitations éventré, où subsistent quelques maisons vides. D’autres se dressaient à leur coté, il y a quelques mois encore. Des 8,4% de taux de vacance en squatteurs accédaient 2016 contre y6.8% en 2015par un terrain adjacent laissé vague par la démolition de la rue de Norvège. Terrassée par l’arrière d’un imposant buildingde bureaux neufs aux teintes saumon, celle ci voisine le tristement célèbre «Gotham City» à l’architecture particulièrement peu adaptée au quartier. Le contraste est total. Autant que le sentiment de désolation.» Pierre Ladeuze

BB


GARE DE L’OUEST à Molenbeek, un carrefour sans rencontre

Noeud de communication : Seul station où se coupe les 4 lignes de métro. La station dessert beaucoup de quartiers différents «L’axe Gare de l’Ouest-Beekkant est surtout concerné. Il y a beaucoup de bandes de délinquants dans le métro, dont certains viennent d’Anderlecht» Bourgmestre Françoise Schepmans

Le pôle multimodale peu attractif de la gare de l’Ouest, échelle 1:4000e Des zones d’activités peu attractive avec le parc Marie-José au Nord peu mis en valeur et des zones commerciales de moyenne envergure

La Gare de l’Ouest, une plateforme multimodale complexe avec un noeud de flux ou beaucoup de populations se croisent sans jamais se rencontrer

«Le site de la Gare de l’Ouest est aujourd’hui une vaste friche de 13ha. Malgré sa bonne accessibilité en transport public,ce site est dépourvu d’image, d’imaginaire et d’intérêt pour les bruxellois. Il constitue une nuisance.» rapport publié par l’Agence de Développement Territorial (ADT) asbl «Alors que la criminalité a baissé en moyenne de 20 % dans l’entité, la Gare de l’Ouest connaît une hausse de 13,1 % des faits délictueux.» article publié sur DH.be le 02/10/2015


PLACE DU JEU DE BALLE : rencontre des différents quartiers « Sur le marché vous entendez toutes les langues du monde entier, vous avez des Syriens, des Russes, des Bulgares [...] des mélanges de toutes origines sociales, il y a une entente et aucune agressivité» «la place du jeu de balle, on la retrouve dans tintin et le secret de la unicorn, c’est une source d’inspiration pour les dessinateurs, les cinéastes, les artistes.»

PLACE DU JEU DE BALLE Palais de justice

RIP HOPKINS, photographe anglais résidant à bruxelles

Tintin et le secret de la licorne, vu par Hergé puis reinterprété par Spielberg au cinema



LE CHENE ET LE ROSEAU ? BATI MIGRATION

TEAM CURACAO

BRUDNE IEVA

DELAGE MADELINE

DISSON ADRIEN

DOLIVET BAPTISTE

BACCOUCHE SARRA

DIALLO KALIL

VIROLLEAU PAULINE

DURASSIER LOÏC

CAINJO VINCENT

BASTIDE CHARLES


Le chêne & le roseau ? La Malléabilité du bâti à Bruxelles face au souffle des migrations

Groupe 3 Bâti-Migration : Adrien Disson, Madeline Delage, Pauline Virolleau, Kalil Diallo, Baptiste Dolivet, Sarra Baccouche, Charles Bastide, Loïc Durassier, Vincent Cainjo, Ieva Brudne


L’Arbre tient bon ; le Roseau plie. Le vent redouble ses efforts, Et fait si bien qu’il déracine Celui de qui la tête au Ciel était voisine


Un constat pour Bruxelles Les différents tissus du transect

Tissu industriel

Tissu d’origine médiévale

Tissu de maisons XIXe

Chemin de fer


Une ville hôte à majorité étrangère

Proportion de la population née à l’étranger

Nationalités de naissance des habitants de Bruxelles

56% Bruxelles

Comparé à...

18.7% Paris

37.8% Londres


I) Le souffle de l’industrie L’industrie, un facteur de migration

Schaerbeek Molenbeek

St-Josse

Quartiers où sont installés les ouvriers Ancien sites de mines de charbon Migration des ouvriers (immigrés) vers le centre de Bruxelles

Zone industrielle au XIXe et au début du XXe siècle Migration des usines après la désindustrialisation Localisation des usines aujourd’hui


Etat des lieux des friches

Zone oĂš se concentre les usines au XIXe Anciens locaux industriels


Les abattoirs Un pôle attractif Marché

XIXe

Lieu de concerts

Les abattoirs

Abattoirs Aujourd’hui

Ancienne zone industrielle

Les abattoirs

Un jour de marché

Aujourd’hui

Tissus XIX ème siècle

Les abattoirs

Tissus industriel


La porte de Ninove, une entrée de ville en mutation perpétuelle ANDERLECHT

MOLENBEEK

Dalle Terrain vague

l na Ca

Tramway

Hôtel Musée

BRUXELLES

Importance de la circulation automobile

1823 : Porte intégrée dans les remparts médiévaux

1886 : Modification du canal et de la Senne, suppression des remparts

1930 : Modification du tracé du canal, fermeture de l’abattoir

2015 Peu de modification depuis les années 1950

Terrain à l’abandon et bâti éphémère

Des usages variés Institut des arts et métiers

Dalle réinvestie par les habitants

Bâti ancien, hangars

Chaussée pour voitures et tramway

Terrain à l’abandon

Canal

MIMA, Musée d’art

Complexe hôtelier

Espace réinvesti par la population en aire de jeux et artistique


Un bâtiment industriel reconverti: Les Brasseries Belle Vue ANDERLECHT

MOLENBEEK

Hôtel Musée

l na Ca

Tramway

BRUXELLES

Les brasseries de Belle Vue avant réhabilitation

L’hôtel Belvue de nos jours avec extension contemporaine

Les brasseries de Belle Vue avant réhabilitation, en activité de 1916 à 1991

Les brasseries réhabilitées en 2015

Plan Axonométrie Le Mima, Musée d’art occupant une partie des brasseries

Coupe

Schémas de principes spatiaux de la réhabilitation: Percement du bâtiment initial, Création de vides intérieurs et de liens vers l’extérieur, Ajout d’une extension


Etude de cas d’une friche patrimoniale : l’ancienne école vétérinaire d’Anderlecht

Caractéristiques »» composé d’un ensemble de pavillon dans un parc abandonnée »» point central de l’urbanisme du quartier


II) Le souffle des infrastructures de transport Un contexte élargi

Tranches de vies Un étudiant brabançon C’est difficile de répondre à la question «d’où viens-tu» ? Je passe énormément de temps dans les transports en commun. En ce moment, je loue un appartement avec ma petite amie dans la commune de Louvain-la-Neuve, au sud-est de Bruxelles. Elle ne veut pas habiter à Bruxelles car la qualité de vie y est inférieure.

Un couple d’origine bruxelloise Nous avons acheté une petite maison avec jardin à Hoeilaert, commune flamande en bordure de la forêt de Soignes. Le cadre de vie nous y semble idéal pour éléver nos enfants. Nous nous rendons à vélo à la gare pour prendre le train vers Bruxelles, où nous travaillons tous les deux.

Pourcentage de la population travaillant à Bruxelles 5-10

10-20

20-30

30-40

40-50

50-70

+70 %

Le large bassin d’emplois de Bruxelles comprend de très nombreux navetteurs


Des migrations fréquentes grâce à un réseau dense

A l’échelle du pays...

...et de la région 17 tramways, 50 bus 7 métros et prémétros 12 lignes expresse (RER)


Le quartier du midi, organisĂŠ autour de la plus grande gare bruxelloise


La petite histoire du quartier du Midi ou la tertiarisation d’un quartier Une transformation à temps long sur le quartier de la gare

Faible urbanisation

1950

Faible urbanisation 1860

Construction massive de logements à l’arrivée de la gare

Arrivée de la gare du Midi à son emplacement actuel en 1869 1970

Quartier résidentiel 1930

Première tour (logements) construite à la place de l’ancienne gare

Commencement de la destruction du premier îlot, Place Victor Horta

Construction de la nouvelle gare suite à la jonction Nord-Midi

2017 Construction de la jonction : arrivée d’une population passante

1950 Habitants du quartier Familles habitant le quartier

Navetteurs Migrants ferroviaires


Une transformation à temps court sur l’îlot avenue Frosny

Construction de l’hôtel Le Lombard

2007

Rachat des maisons individuelles, exode urbaine des habitants

Construction de la tour du Midi en 1967

Construction de bureaux rue Bara

1970-80

Des services administratifs arrivent place Horta quelques jours plus tard

La gare se dote de bureaux et d’hôtels

Destrcution progressive des maisons 2000

Les dernières destructions prévues sur l’îlot de la rue Bara sont faites

Les maisons XIXème ont laissé place à de nouveaux immeuble de bureaux

2017 Remplacement par de hôtels ou des bureaux 2010 Promoteurs /investisseurs

Bâtiments Tertiaire

Rachat du bâti par les promoteurs

Bâtiments Nouveaux

Les destructions commencent sur la commune de Saint-Gilles, rue de Suède


État des lieux du bâti dans le quartier de la gare: Une diversité de bâti, mais des îlots homogènes :

Des hauteurs variés témoignant de plusieurs fonctions

maisons avec commerces au RDC

Des surfaces baties variées :

Coupe à travers la variété des îlots :

bureaux du service des pensions

hotels avec commerces au RDC

bureaux du service des pensions


III) Le souffle des mouvements de population A l’origine, une migration de la population aisée

Départ de la bourgeoisie et arrivée des ouvriers au XIXe

Arrivée d’une nouvelle population

Départ des familles bourgeoises profitant des infrastructures de transport pour loger dans des périphéries attractives

Arrivée d’une population plus aisée et intellectuelle ayant une structure familiale différente : couples ou célibataires

Installation des ouvriers profitant d’un logement à faible loyer et proche des industries

Déplacement des populations plus fragiles dans le croissant de pauvreté face à la gentrification


Etat des lieux : exemple d’un îlot significatif des Marolles

1

2

2

1 3

Vue éclatée

3


Un îlot composé essentiellement de maisons étroites...

Classement par superficie

... et peu élevées (3,2 étages en moyenne pour les Marolles)

locaux techniques

Classement par hauteur

un bout d’hôpital maisons unifamiliales redivisées en logement

Différentes typologies


Des phénomènes à l’oeuvre

Tranches de vie Un immigré marocain Quartier populaire

arrivée d’une population plutôt aisée de jeunes diplomés

Redensification

population aisée

ouvriers

entrepots

jeunes diplomés

familles

Il s’est installé avec sa femme au nord du quartier de Forest dans une ancienne maison familiale qui a été transformée en immeuble de logement. Le couple dispose également de 2 chambres s’ouvrant au sud sur un grand jardin.

Un fonctionnaire européen Il ne ressent pas le besoin de s’implanter durablement à Bruxelles mais fini quand même par acheter car cela revient aussi cher que de louer. Il est désormais propriétaire d’une belle maison bruxelloise avec jardin. De plus il obtient ainsi un bien immobilier de valeur dans la capitale européenne.

Un immigré espagnol Il a habité avec son cousin dans le centre avant d’aller s’installer dans le bas de St-Gilles et de fonder une famille. Aujourd’hui ses enfants sont étudiants et habitent dans le centre.



bruxelles ex machina flux machine

team limoncello

ibrahimovic adi

paturel tom

horvais sidonie

gombert laure

NEWEN Sarah

KEITA Tiguidanke

cousseau louise

duraj faton

donikian esther


flux Comment considérer la ville ? Comment ingérer une quantité importante d’informations – chiffres, terrain, flux, morphologies, populations – sans s’y noyer mais plutôt, faisant un pas en arrière et observant l’ensemble, y retrouver une certaine cohérence ? Nous avons fait le choix de considérer la ville comme une machine. Une machine, comme nous l’envisageons, est une structure complexe conçue de manière la plus optimisée possible dans le but de produire un résultat avec une efficacité qui n’aurait pu être atteinte sans elle. Bruxelles, ville productive, peut être regardée au travers de cette définition. La ville tend à être la plus efficace possible. Favorisant les échanges depuis son émergence même, elle s’est développée autour des grandes voies de commerces avant que la révolution industrielle ne la pousse à accroître son économie locale. Une logique de remplacement se met en place, cherchant à toujours à être à jour, et faisant aujourd’hui de Bruxelles une ville européenne d’abord, internationale ensuite, mais également éminemment locale. Toutes ces échelles s’entrecroisent, faisant intervenir bon nombre d’acteurs. A l’intérieur de cette gigantesque ville-machine, d’autres machines se déploient. Parfois avançant sur la même cadence, entrant en concurrence d’autres fois, toujours liées les unes aux autres. Les échanges sont alors au coeur de leur relation. Ainsi, à travers cette métaphore, Bruxelles se dessine. Villemachine complexe, elle semble suivre une certaine logique : implacable à certains endroits, rigide jusqu’à la rupture, mais aussi plus souple à d’autres. C’est en observant plus précisement certains rouages que l’on accède à un niveau supérieur de compréhension. Nous avons donc décidé de nous intéresser à la gare du midi, véritable entrée vers la ville et pièce principale du réseau de transports, puis au marché des abattoirs, parfait exemple de l’insertion de l’économie dans la ville. Ce faisant, une première image se dévoile : celle d’une ville productive et tournée vers l’efficacité ; c’est là que semble résider sa force. Mais pourrait-ce également être sa faiblesse ?


LE LEURRE DU MARCHÉ DU MIDI la garemoteur du quartier fin du xixéme: le développement autour de la gare

40%

années 90: changement d’échelle avec le TGV

de bureaux inoccupés

des typologies disparates Coupe - Échelle 1/1000


nouveauvisage pour une nouvelle ville Un terrain vague est peut être moins dommageable socialement, en termes de sécurité et de santé des habitants, qu’un vieux parc de logements pourrissant Charles Picqué, 3.06.05

Charles Picqué veut vraiment «son» TGV dans «sa» gare du Midi pour nettoyer le bas de «sa» commune... Le soir, 22.05.90

Méthode du pourrissement

2000

2006

2007

l’internationalisation de la ville Échelle 1/80000


toujours plus loin toujours plus relié...

360.000 95

Les voiries automobiles - Échelle 1/160000

navetteurs faisant tous les jours le trajet domicile-travail

minutes de trajet en moyenne pour un travailleur bruxellois contre 54 minutes pour un travailleur belge

Les voies ferroviaires - Échelle 1/160000 différents moyens de transports, différents points d’intensités

62.000 61.000 58.000

passagers par jour

passagers par jour

passagers par jour

Les transports en communs - Échelle 1/160000


...jusqu’à separer des infrastructures qui enclavent : l’exemple du quartier du midi

9%

de taux de chômage à Woluwe-Saint-Pierre

28%

de taux de chômage à Saint-Josse-ten-Noode

Ateliers

Petits commerces

Développement d’une économie locale

La paupérisation des quartiers enclavés Échelle 1/80000


j’irai marché aux abattoirs Le CAS des Abattoirs: un marché en Puissance Les abattoirs sont implantés à proximité du canal et des voies ferroviaires.

Le marché est en plein essors et, fa succès, une troisième halle est co afin d’augmenter la capacité d’accue

1890 Un marché s’installe sous la grande halle couverte, afin de rentabiliser l’espace inutilisé.


Situé à proximité de deux stations de métro ainsi que d’une ligne de bus et de tramway, le marché des Abattoirs est desservi de toutes part

ace à ce onstruite eil

2015

1980


20%

Entre Flux et reflux

50

80%

Boucheries

D’importations maraîchères.

100.000 10%

De pro

Personnes se rendent au Marché des Abattoirs chaque Weekend.

1 bruxellois sur 10 vient chercher ses denrées alimentaires (fruit, légumes, viande...) au Marché des Abattoirs.

650 1500

Maraîchers

En 2006, 1500 personnes travaillaient pour les abattoirs.


oduction locale.

Tonnes de déchets par an.

1000

De déchets cartons.

117

32%

15%

De déchets verts.

53%

De déchets plastiques.

Le Marché des Abattoirs, un Rôle socio-économique majeur et une vocation nourricière pour une part importante de la ville.

Cureghem Anderlecht Molenbeek

Tonnes de sacs plastique jetés par an.

Projet Collectemet: il consiste à collecter puis distribuer les surplus du marché par l’intermédiaire d’une banque alimentaire.


J’irai marché à Bruxelles

40%

4 bruxellois sur 10 fréquentent un marché une fois par semaine.

80%

8 bruxellois sur 10 fréquentent un marché une fois par mois.

1967

3 2017

6.195

Entreprises ambulantes

800

Travailleurs indépendants

92

Marchés


reflux Nous avons ainsi vu que Bruxelles se tissait d’échanges. Echanges de personnes, échanges de capitaux, échanges de marchandises. Ce ne sont bien sûr qu’une partie de ceux qui traversent la ville. Sur le devant de la scène se trouve ainsi la question des flux. Flux, mais aussi reflux. Il nous faut à présent le considérer. Car une ville qui produit rejette nécessairement. Le marché, comme nous l’avons vu, génère une quantité phénoménale de déchets qui se doivent d’être traités. Nous pouvons appliquer un raisonnement semblable à l’ensemble de la ville. Une meilleure intégration de ces reflux est essentielle pour permettre au système d’être viable. Et si nous regardions le problème sous un autre angle ? Et si ce n’était plus un problème, mais une potentialité ? En l’exploitant, la face noire de la ville productiviste deviendrait un nouveau visage de celle-ci ; elle lui permettrait une renaissance. La clé pour une ville durable ne se cacherait-elle pas simplement en elle-même ?


RIEN NE SE PERD, TOUT SE RECYCLE Les rouages d’un écopôle Recy-K, 1er écopôle bruxellois axé sur le recyclage, récupère textiles, déchets et encombrants afin de les valoriser. Ancienne fabrique d’extincteurs, le bâtiment est aujourd’hui considéré comme la plateforme régionale de l’économie circulaire et sociale. Implanté près du canal, Recy-K invite un grand nombre de personnes à déposer leurs déchets, à l’aide d’une passerelle ouverte à tous.

30 %

50 %

2017

2020

Un taux de recyclage à atteindre

55% Un taux d’exploitation à améliorer


Un recyclage qui s’exporte

Depuis plus de 25 ans, le quartier Heyvaert (situé à l’intérieur de Cureghem), est considéré comme la plaque tournante des voitures d’occasion. Les anciens véhicules, ou ceux endommagés, sont amenés à l’intérieur du quartier afin d’être revalorisés. Cette activité entraîne une cohabitation difficile de l’espace entre habitants et acteurs de ce commerce.

L’organisation du quartier Heyvaert

RECY-Ket, le quartier Heyvaert un même procesus


Un déchetau bout de la chaîne ?

L’organisation du quartier Heyvaert Echelle 1/80000


Une économie circulaire comme clé d’une ville durable ?

L’industrie un secteur en déclin

La balance commerciale déficitaire

Une zone industrielle historique dynamisée par de nouveaux projets Echelle 1/80000

Le fonctionnement de l’économie circulaire

L’économie circulaire, une méthode initiée par la ville

Nouveaux projets Anciennes industries


Bruxelles, ville productiviste,

ville habitĂŠe...



Bruxelles, de la singularité à la complexité globale Gouvernance & Chantier

Team Cosmopolitan

Fares Khalid

Grelet Simon

Carresi Lea

Touchard Ilona

Boutier-Oton Malvin

Daviaud Renan

Chambaud Laurianne

Garcia Graf Marta


Bruxelles, de la singularité à la complexité globale Gouvernance du chantier ou Gouvernance en chantier ?

Cosmopolitan Boutier-oton Malvin Chambaud Laurianne Fares Khalid Grelet Simon

Carresi Lea Daviaud Renan Garcia-graf Marta Touchard Ilona


Introduction Une étude de zones singulières de Bruxelles reflétant les spécificités et les complexités représentatives de tout un système. Par zones singulières, nous entendons des espaces attirant l’attention par simple regard des cartes de la capitale. Cette notion, bien que subjective, permet de distinguer des irrégularités dans le tissu urbain qui sont souvent issues d’un processus complexe de projet qui règne sur la Belgique depuis plusieurs dizaines d’années. Ainsi, l’étude de ces zones nous permet de tirer les fils d’un raisonnement remontant jusqu’au fondement de la politique et de l’urbanisme du pays.

Cas Actuel Cas Étudié Grand Concept


RUE POTIERS TITREDES EXEMPLE 1

1957 - ConTeXTe

De l’apRÈs GUeRRe

Volonté de rénover une «zone taudis» Maître d’ouvrage : Le Foyer Bruxellois devenu Le Logement Bruxellois. SISP : Société Immobilière du Service Public Sous tutelle de la Région

2017 - VolonTÉ

De mieUX inTÉGReR

Ce lieU Dans son TissU URBain pRoCHe

Projet de rénovation : Nouveau gabarit • Rénovation d’une barre • Démolition de la 2ème et reconstruction d’un gabarit moins haut • Local associatif : Projet de Cohésion sociale «Potiers Vautour»

En quoi ce nouveau projet s’intègre-til mieux dans ce tissu urbain ? Schéma coupe état actuel

CeTTe

pRoBlÉmaTiQUe De silHoUeTTe

URBaine inCoHÉRenTe se DisTinGUe aUssi Dans De nomBReUX lieUX oÙ la

BRUXellisaTion

a eU lieU.

Schéma coupe du projet

5


BRUXELLISATION ANALYSE DES TOURS DE BRUXELLES

Bâtiments bas Parcellaire médieval

Evolu�on du nombre de tours en fonc�on des années

1960-1980 : L’Etat belge, par manque de moyens, livre la ville aux promoteurs. Construction de nombreuses tours de multiples étages dans ville. DE BRUXELLES ANALYSE DESlaTOURS

35 30 25 20 15 10 5 0

Bâtiments hauts Parcellaire rectiligne et plus aéré avant '50 50-'60 60-'70 70-'80 80-'90 aprés '90

Evolu�on du nombre de tours en la crise du des logement fonc�on années et

ANALYSE DES TOURS DE BRUXELLES Evolu�on du nombre de tours en fonc�on des années 35 30 25 20 15 10 5 0

avant '50

50-'60

60-'70

70-'80

80-'90

aprés '90

EVOLUTION DU NOMBRE DE TOURS EN FONCTION DES ANNÉES

Répondre à anticiper35 la création de la capitale 30 européenne. 25 20 15 10 5 0

Entraîne des changements : • Démolition de bâtiments avant '50 -50-'60 60-'70du70-'80 80-'90 historiques Maison peuple • Transformation du paysage urbain • Modernisation de la ville • Augmentation de l’offre immobilière Nouveau modèle d’urbanisation

25 à 30 >30 20 à 25 15 à 20 27%

aprés '90

<15 48%

NOMBRE D’ÉTAGES Hôtels Autres Bureaux 31% Résidences 58%

TYPOLOGIES

les pRoBlÉmaTiQUes liÉes À Ce pHÉnomÈne se RÉVÈlenT nomBReUses eT CeRTainesD’enTRe elles peUVenT ÊTRe illUsTRÉes À TRaVeRs l’ÉTUDe DU QUaRTieR De l’eURope.

6


QUARTIER EUROPEEN

XiXÈme

siÈCle

- QUaRTieR

RÉsiDenTiel

De maison De maÎTRes

Fin XXÈme

siÈCle

- ConsTRUCTion

De

ToURs poUR insTanCes eURopÉennes

Absence de planification globale qui pose plusieurs problématiques : • Création de bâtiments sans réel intérêt architectural. • Transformation de la silhouette urbaine - Tours de 16 à 80m. • Fuite de la population locale face à l’emprise grandissante des bureaux. • Bâtiments dégradés non rénovés. Dont des questions plus techniques: • Eclairage des tours sur le voisinage • Circulation de l’air bloquée. • Circulation et stationnement très difficile dans le quartier. • Absence d’espaces publics aménagés. A nouveau, la question de la cohérence de la silhouette urbaine se pose avec une transition entre anciennes maisons bruxelloises et nouveaux bâtiments européens non traitée.

Contraste des gabarits en zone limitrophe

on

RelÈVe iCi Une pRise De

ConsCienCe Des nUisanCes QUe peUT sUBiR le VoisinaGe, Un VoisinaGe DÉJÀ inVesTi Dans le DeVeniR De son paYsaGe URBain

7


PORTE DE NINOVE

Lancement d’un projet d’immeuble par le gouvernement en 2008. Des comités se créent en opposition au projet, comme PNP et Canal Park Bxl: manque d’espace verts et trop de trafic. Les habitants mènent diverses manifestations de revendication sur le site: le plus grand parc possible, et plusieurs activités conviviales. L’agence Suède 36 travaille avec les habitants et comités sur un projet participatif via de grand rendez-vous. Le projet obtenu correspond aux attentes des habitants, mais toujours en chantier.

l’impoRTanCe

Des assoCiaTions De

QUaRTieRs eT D’HaBiTanTs illUsTRe iCi Un inVesTissemenT CiToYen Bien plUs anCien eT pResQUe HisToRiQUe Dans CeRTains QUaRTieRs...

8


QUARTIER DES MAROLLES

Lutte urbaine (1969) • Habitants Vs. Bourgmestre. • Lutte contre expropriation et démolition de quartier. • Veulent participer au renouveau du quartier. • 1er grand mouvement où ils obtiennent gain de cause.

Etat actuel • Augmentation des loyers, ne profite pas aux plus démunis, plus de pauvreté. • Gentrification. • Mixité sociale plus ou moins bien acceptée par les habitants. • Quartier densément peuplé, problème de circulation.

Luttes urbaines en 1969

Contrat de quartier (2018-2022) Enjeux : • Identité des habitants à leur quartier. • Politique de stabilisation des loyers. • Favoriser circulation douce. • Revitaliser la Place du Jeu de Balle.

Ce

QUaRTieR a DonnÉ lieU À esT Une

Des pRemiÈRes lUTTes URBaines QUi onT ÉmeRGÉes Dans l’HisToiRe De la Ville, mais il Y en eU Bien D’aUTRes.

Place du Jeu de Balle et son marché

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LUTTES URBAINES

A la fin des années 60, se développe un investisssement citoyen contre les projets visant à dénaturer le paysage urbain hérité du XVIIIème et du XIXème siècle.

OPPOSITIONS : • • • • •

Expropriations Démolitions Urbanisme fonctionnaliste Route et autoroute urbaine Espaces verts résiduels

REVENDICATIONS : • Respect parcellaire XIXème siècle • Protection patrimoine • Zones pluridisciplinaires • Meilleure qualité de vie de quartier. • Une place dans les négociations des projets urbains • Réinventer les modes de médiation

Ces

ARAU : ATELIER DE RECHERCHE D’ACTIONS URBAINES

ASSOCIATION MAJEURE CRÉÉE EN 1969 AFIN DE LUTTER CONTRE : • Exode urbain des ménages à hauts revenus • Difficultés à développer des projets de logements pour les faibles revenus. • Désinstérêt pour le patrimoine • Chômage des jeunes • Pauvreté • Isolement social

VOLONTÉ D’AMÉLIORER :

• Mixité sociale • Mixité fonctionnelle • Appropriation de l’espace urbain

lUTTes aBoUTissenT pRoGRessiVemenT À Une pRise De ConsCienCe Des aCTeURs pUBliCs QUi mÈne À penseR la Ville DiFFÉRemmenT.

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POURQUOI ?

Subventionne

CONTRATS DE QUARTIER

Bruxelles Capitale

Commune Contrat Contrat de de Quartier quartier durable durable

S’engage à lancer une opération dans les 4ans 4 ans + 2 ans ans et demi demi pour les chantiers

• Revitaliser des quartiers fragilisés. • Créer de nouvelles dynamiques. • Respecter l’environnement.

COMMENT ?

Donne la direction du contrat

Coordination des Actions de Revitalisation (CAR)

Equipe nommée spécialement pour ce contrat Se réunisse, travail et informe la population

• Associer les habitants et les acteurs du territoire. • Intervenir sur les bâtiments, espaces publics, équipements • Rénovation et construction de logements. • Initiatives économiques et sociales.

Antenne de quartier

CeRTaines

Zones DU TeRRiToiRe RassemBlenT À la Fois lUTTe URBaine anCienne eT ConTRaT De QUaRTieR.

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QUARTIER DU MIDI TITRE EXEMPLE 1 ET JONCTION Etat actuel

Pas assez de logements Trop de bureaux inoccupés

Appartenance des terrains ne laissant pas la possibilité à la région de construire plus de logements : SNCB (société des chemins de fer bruxellois)

Promoteurs privés

Région

Comité de quartier du Midi Lutte contre : • Expropriation. • Démolition de logements pour y construire des bureaux • Equipements publics peu présents. Contrat de quartier Jonction (2014-2018) Programme : • Renforcement des espaces publics. • Plus d’équipements publics.

Une

Livre rédigé pas le comité de quartier

Affiches créées pas le comité de quartier

CRise DU loGemenT ToUJoURs anCRÉe

DonT il eXisTe poURTanT Des TenTaTiVes De RÉponses QUi semBlenT FonCTionneR.

Projet pour le quartier du midi

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CITÉ HELLEMANS

des quartiers, les immeubles construits n’étaient pas abordables pour les anciens habitants. Gentrification

Expulsion de milliers de personnes et destruction de l’ancien tissu

d’impasses insalubres. La

cité,

première opération de logement social, intègre de long immeubles espacées par de larges rues aérées, créant 272 logements plus sains. Cette opération fut très appréciée des habitants. Mais malgré sa réussite, on peut se poser la question du «zoning social» et du «zoning» en général.

Ces

RÉUssiTes ResTenT RaRes eT ne

peRmeTTenT pas De pallieR aU manQUe CRoissanT De loGemenTs, on VoiT aloRs

ÉmeRGeR

Des

RÉponses

Bien

moins insTiTUTionnelles...

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“Le pigeon Communal” Squat symbolique d’une ancienne banque

183 RUE SAINT LEONARD "LE PIGEON COMMUNAL"

«Squatter» pendant ans par des pigeons

Début du squat en 2009

183 rueRue Saint Léonard, Liège 183 Saint Léonard Une communauté autogérée

Réunions hebdomadaires Basée sur un mode de vie participatif

Volonté de faire naître un investissement collectif

Restaurant végétalien tous les dimanches

Répétitions et concerts de musique

Diffusion de médias alternatifs à tendance anarchistes

Démarche citoyenne

De la RÉVolTe eT Des TenDanCes D’enTenTe aVeC le GoUVeRnemenT aFin De

pRÉseRVeR CeTTe iDÉe D’Une maniÈRe De ViVRe DiFFÉRenTe...

Le squat de A à Z

Radio Air Libre et Radio Panik

Zin TV

Indymedia BXL et Wallonie Libertaire

anaRCHisTes, il Y a Une TenTaTiVe

Système du prix libre

Volonté d’étendre la culture et de créer une cohésion sociale

Livres

Radios

TV

Sites informatifs

aU-DelÀ

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123 RUE ROYALE ASBL WONINGEN

Squat du Cloître du Gesù

Squat de l’hôtel Tagawa

Squat du 103 boulevard Waterloo

Réunification : Squat du Parc Botanique

123 rue Royale

Convention d’occupation temporaire

En entente avec la Région et les propriétaires

Anciens bureaux désaffectés

ASBL Woningen 123 logements

Permet d’éviter l’amende sur les logements inocuppés

“Association Sans But Lucratif”

500€/m de façade x nombre d’étages

Début du squat en mai 2007

5 assemblées d’habitants, soit plus de 200 personnes

Autonomie, participation et solidarité

Repas végétalien tous les dimanches soirs

Magasin à prix libre

123 Vélos

Le BokalRoyal

Ce

moDÈle paRTiCipaTiF eT aUToGÉRÉ

Renforcer la cohésion sociale

Lutter contre la surconsommation et aider les plus démunis

Echange de compétences et de matériels

Lieu de découverte culturelle et de convivialité

FÉDÈRe eT se RÉpanD aU-DelÀ mÊme De

BRUXelles

Comme Une noUVelle FoRme

De RÉponse À la CRise DU loGemenT QUi ne s’aRRÊTe pas aUX FRonTiÈRes CommUnales...

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10 RUE DU RELAIS TITRE EXEMPLE 1 COLLECTIF LEEGGOED

10 rue du relais

Collectif Leeggoed

3 niveaux de résultats 3 niveaux d’interventions

A long terme

A moyen terme

Rendre les citoyens acteurs des problèmes sociétaux Lien social et solidarité au sein du groupe Améliorer la situation socio-économique des bénéficiaires L’accès à un logement

Travail de communication en dehors du collectif

Immédiat

Communautaire

Méthodologie du vivre en communauté Accompagnement social

Groupe

Individuel

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TITRE EXEMPLE 1 BELGE MILLE FEUILLES 724 SECTEURS STATISTIQUES • BRUXELLES : 107

589 COMMUNES • BRUXELLES : 19

PROPRETÉ DES VOIERIES

42 ARRONDISSEMENTS + BRUXELLES CAPITALE

10 PROVINCES + BRUXELLES CAPITALE (RÉGION)

AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE POLITIQUE SOCIALE LOGEMENT

4 COMMUNAUTÉS • BRUXELLOISE • FRANCOPHONE • FLAMANDE • GERMANOPHONE 3 REGIONS • BRUXELLOISE • WALLONE • FLAMANDE 1 ETAT : LA BELGIQUE

AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE LOGEMENT TRAVAUX PUBLICS

Le territoire Belge est une superposition de nombreuses couches administratives qui prennent part à la complexité des interactions dans le domaine de la construction. En réalité, les deux couches qui influent vraiment sur les débats sont les régions et les communes et elles sont étroitement liées notamment par les contrats de quartiers qui permettent une transition entre ces deux échelles comme expliqué auparavant. L’autorité la plus haute est donc régionale et permet de communiquer avec les autres grands acteurs que sont les bailleurs sociaux, les promoteurs privés ou les grandes entreprises telles que la SNCB citée dans l’étude du quartier du midi par exemple. Cependant la commune a aussi sa place dans les discussions et à une échelle plus basse, peut nouer des liens avec les différentes organisations et associations d’habitants ou les collectifs de squatteurs qui sont aussi en lien avec la région comme évoqué précédemment. Si la crise actuelle du logement est aussi marquée c’est donc aussi à cause de tous ces rapports et échanges compliqués dans la hiérarchie administrative belge. Cette complexité du côté public est liée à celle de la sphère privée toujours présente et à tous les acteurs non-institutionnels qui sont aussi présent sur ce grand chantier. 17


Conclusion En somme, la crise du logement qui s’est installée il y a plusieurs dizaines d’années en Belgique est en plein essor, en particulier dans sa capitale. L’accès à un logement tant décent que payable est devenu pour un nombre sans cesse croissant de gens problématique à Bruxelles. De plus, la tension entre l’offre et la demande de logements financièrement abordables pourrait devenir dans un avenir proche un phénomène encore plus structurel que ce n’est le cas à l’heure actuelle. Les statistiques prédisent en effet que le nombre d’habitants à Bruxelles augmentera de 170 000 personnes avant 2020. Bien que les chiffres relatifs à la croissance démographique divergent selon les sources, ils convergent sur la certitude que la population augmentera et ces habitants seront nettement plus défavorisés. D’où le risque que les mesures éventuellement prises pour étendre l’offre de logements ne soient très rapidement insuffisantes. Les chiffres témoignent de cette réalité. Aujourd’hui, on dénombre cinq habitations inoccupées pour un seul sans domicile fixe, plus de 41 000 familles en demande d’accès au logement social pour seulement 1500 à 2000 logements mis en chantier par an par les pouvoirs publics. Enfin, 1,5 millions de mètres carrés de bureaux sur les 15 millions de la capitale sont inoccupés, soit une proportion de 10%, qui sur des chiffres de cette ampleur se révèle être énorme.

Cette crise du logement justifie les différentes typologies que l’on remarque aujourd’hui à travers la ville, des hautes tours de la Bruxellisation aux quartiers aménagés et urbanisés dans une réflexion plus globaledesContrats de Quartiers. Cette skyline hétérogène témoigne des différentes manières de répondre au problème selon l’époque et les moyens déployés. Faute de solutions satisfaisantes pour l’ensemble de la population, naissent des collectifs et associations qui ont pour but de réinventer un mode de vie en communauté. Celui-ci est basé sur l’autogestion, la participation, la solidarité et l’intégration sociale de citoyens du monde venant de tous horizons. Cependant, le moyen utilisé « Convention d’occupation temporaire » porte bien son nom et n’est par définition pas durable... Finalement, cette étude permet la mise en relief du contraste entre les solutions proposées afin de palier à la crise du logement de Bruxelles. Le nombre croissant d’acteurs investis démontre la diversité des enjeux à traiter et la nécessité de trouver une/des solution(s) durable(s) à cette crise qui évolue dans un contexte socio-politicoéconomique complexe. Aujourd’hui, nous nous sommes rendu compte que s’intéresser à la gouvernance du chantier à Bruxelles relevait beaucoup plus de l’étude d’une gouvernance en chantier.



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