portfolio Violaine Lochu

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Le travail de Violaine Lochu est une exploration de la voix et du langage. Dans ses performances, vidéos, objets d’édition, elle applique des protocoles spécifiques à un matériau existant ou inventé. En confrontant par exemple la pensée féministe de Luce Irigaray aux Histoires d’Hérodote [T(h)race], en appliquant à la Chanson de Roland des phénomènes d’érosion, de sédimentation, de fragmentation, propres à la ruine archéologique (Vestiges de Roncevaux), la voix glisse du chant sacré au punk, se décline en chuchotements, cris, vocalises, silences… Violaine Lochu déplace l’usage des techniques traditionnelles, ou rejoue les altérations propres à la transmission orale (Chinese whispers)... Les pièces issues de ces hybridations, jouant des multiples strates du langage vocal, cherchent à en faire surgir la part d’inouï.

Aoïde, 13. 09. 2014, la Marbrerie, Montreuil — © Pierrick Hardy


Léthé, partition, extrait, 2014



expositions & résidences 02. 02. 2015 au 27. 04. 2015 Résidence à la Box, réalisation du projet Animal Mimesis, École Nationale Supérieure d’Art de Bourges 15. 09. 2014 au 15. 01. 2015 Résidence au 116, réalisation du projet Mémoire Palace, exposition collective «Reformer le monde visible», le 116, Montreuil 29. 11. 2014 Performance Aoïde, festival de performance « Si(non) Oui ! », théâtre de la Mare au Diable, Palaiseau 18. 10. 2014 Performance Léthé, « FRASQ, rencontres de la performance », le Générateur, Gentilly 11 et 12. 10. 2014 Exposition personnelle, journées portes ouvertes des ateliers d’artistes, théâtre Berthelot, Montreuil 04. 10. 2014 Performance Vestiges de Roncevaux, festival «Relectures» organisé par l’Espace Khiasma, Les Lilas 13. 09. 2014 Exposition personnelle, La Marbrerie, Montreuil 22. 03. 2014 Performance Aoïde, « Performances de mars », Le Générateur, Gentilly 8. 11 - 20. 12. 2013 Exposition collective «Something more than a succesion of notes», Justina M. Barnicke Gallery, Toronto, Canada 01. 11. 2013 Performance T(h)race, « Si nous continuons à nous parler le même langage, nous allons raconter la même histoire », Espace Treize, Paris 20. 09 - 11. 10. 2013 Exposition collective « Du clocher on voit la mer », Friche la Belle de Mai, Documents d’artiste invite In extenso, Marseille 29. 06. 2013 Performance Fabula, « Hospitalités /Archipel 06 », organisé par TRAM, Bétonsalon, Paris 20. 05 - 20. 07. 2013 Exposition collective «Quelque chose de plus qu’une sucession de notes», Bétonsalon, Paris 22. 02. 2013 Performance Chaque chose est à sa place, «One place after an other one/proposition#1 dans un loft », La Courneuve 08. 02. 2013 Performance Vestiges de Roncevaux, « Think tank / 9.02 - 16.03 », galerie Oberkampf, Paris 04. 08 - 10. 08. 2012 Exposition collective «E. I know it begins with E», North end studio, Detroit, Etats Unis


23. 11. 2011 Performance Interview with/avec Jeff Perkins, galerie la Vitrine, Paris 08. 10. 2011 Performance Salvons le stranièrois !, «Frasq, rencontre de la performance», le Générateur, Gentilly 01. 10. 2011 Performance collective Seven up!, Nuit blanche, la Vitrine, Paris 13. 05. 2011 Performance LSMM, site d’art contemporain abbaye Maubuisson, Saint Ouen L’aumône 08. 04. 2011 Performance Se va la vie en rode, «Fisimatenten/visitez ma tente», la Vitrine , Paris 02. 03. 2011 Interprète de la performance du collectif I could never be a dancer, inauguration de la Gaîté lyrique, Paris 26. 01. 2011 Performance Stranieri ovunque, «Opus operandum / 1.03 - 31-05», fondation Kadist, Paris 20. 01 - 05. 02. 2011 Exposition collective «Fenêtre sur rue Paris-Cergy/Rouen», Galerie Martainville de l’ERBA, Rouen 26. 04 - 12. 05. 2010 Exposition personnelle Malachianta, galerie CROUS, Rennes 16. 02. 2010 Performace La turtura, espace M, université Rennes II, Rennes 26. 01 - 13. 02. 2010 Exposition personnelle Corps sonores, maison de quartier de Maurepas, Rennes 16. 09 - 22. 2009 Résidence Palauarte, Sardaigne, Italie 01. 03 - 15. 06. 2009 Résidence à l’école de lutherie de Milan, Italie 09. 04. 2009 Exposition collective «Border», Casa Morigi, Milan, Italie 2008 Assistante de Benoit-Marie Moriceau


formation 2012 DNSEP obtenu à l’ENSAPC , École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy 2010 Master II de recherche en arts plastiques, université Rennes II Mémoire Corps sonores, physicalité de la voix dans la performance et la vidéo 2008-2009 Master I, Accademia dei belli arti di Brera, Milan, dans le cadre de l’échange Erasmus 2008 Licence d’arts plastiques à l’université Rennes II 2005 Baccalauréat littéraire, option arts plastiques et musique 2005 Diplôme de fin de deuxième cycle en piano et flûte traversière, conservatoire d’Evron

musique Exploration de la musique traditionnelle européenne (Europe de l’est, Grèce, Italie…) Chanteuse et accordéoniste dans divers projets (Depuis 2012 : Traversées) Concerts et workshops en France et à l’étranger Enseignement du chant, école Les Glotte-Trotters Perfectionnement de la voix traditionnelle : • École Les Glotte-Trotters sous la direction de Martina Catella • Stage de chant yiddish à Weimar (Allemagne) • Stage de chant bulgare à Plovdiv (Bulgarie) • Cours de chant italien auprès de Cinzia Minotti à Lecce (Italie du sud)... Cours de technique vocale contemporaine et d’improvisation avec Valérie Philippin




léthé Performance, 40 min., 2014 et livret, partitions & documents, 32 pages, 14. 5 x 21 cm, 2014

Dans la mythologie grecque, Léthé désigne à la fois une déesse et un des cinq fleuves des Enfers, dont l’eau procure l’oubli à quiconque la boit. C’est aussi une rivière bien réelle coulant en Béotie (Grèce), dont la source est proche du sanctuaire de Trophonios, où l’on délivrait des oracles jusqu’au II e siècle après JC. Entre transe divinatoire, thrène funéraire et berceuse hypnotique, Violaine Lochu se propose de jouer de ces différents sens au cours d’une performance où le chant, le langage et la musique sont travaillés par la présence de l’eau.

Léthé, 11. 10. 2014, théâtre Berthelot, Montreuil — © Christophe Hamery



mémoire palace Projet de résidence au 116, Centre d’art contemporain de Montreuil, de septembre 2014 à janvier 2015 Performance, émissions radiophoniques (radio R22), livret 60 pages, 14. 5 x 21 cm

«De septembre 2014 à janvier 2015, Le 116 accueille en résidence la jeune artiste montreuilloise Violaine Lochu. Pendant cinq mois, l’artiste développera le projet Mémoire Palace : en s’inspirant de l’ars memoriae — un moyen mnémotechnique qui existe depuis l’Antiquité — elle a pour ambition de donner à voir et à entendre une mémoire orale — subjective et personnelle, hétéroclite et protéiforme — de la ville de Montreuil. Des rencontres avec tous les Montreuillois intéressés donneront lieu à des interventions radiophoniques, une édition limitée d’artiste et une performance sonore.» Marlène Rigler, directrice du 116

Mémoire Palace, partition, extrait du livret


Chinese whispers, « Quelque chose de plus qu’une sucession de notes », 22.05 - 20.07.2013, Centre d’art et de recherche Bétonsalon, Paris — © Bétonsalon


chinese whispers vidéo sur moniteur, 3 min., 2013

« Comment retient-on une forme orale ? Quelles déformations s’opèrent lors de la transmission d’un récit qui n’a pas été conçu dans l’écriture ? Chinese whispers actualise ces questions en prenant pour point de départ le jeu populaire du téléphone arabe. Une comptine française est racontée d’une personne à une autre par des non francophones. Des erreurs d’articulation et de prononciation se glissent et provoquent une érosion du sens. Dans la vidéo l’artiste a rassemblé les matériaux de ces récits et répète telle une ritournelle la comptine ainsi transformée. » Flora Katz, commissaire d’exposition



vestiges de roncevaux Performance vocale, 16 min., 2013 et livret, partitions & documents, 14.5 x 21 cm, 2013

Vestiges de Roncevaux est une performance vocale proposée lors d’une exposition collective. Il s’agit ici de faire subir à la Chanson de Roland, « monument » de la langue française, une série d’altérations linguistiques, de « ruiner » littéralement le texte dans un temps archéologique accéléré. Érosion, fragmentation, sédimentation : ces phénomènes appliqués au langage se déclinent en chuchotements, silences, bruits, chants interrompus. Le poème est donné à entendre sous une autre forme, un autre relief, des aspérités nouvelles, qui laissent entrevoir sa splendeur passée. Dans une vision quasi romantique, le vestige est envisagé ici comme une re-création du langage.

Vestiges de Roncevaux, 09. 02. 2013, galerie Oberkampf, Paris — © Christophe Hamery



t(h)race Performance vocale, 14 min., 2013 et livret, partitions & documents, 28 pages, 14.5 x 21 cm, 2013

À partir des lectures croisées de textes anciens et contemporains, dont notamment, Histoires d’Hérodote (V e siècle avant J. C) et Ce sexe qui n’en est pas un, de Luce Irigaray (1977), où sont abordées les questions des genres et du langage, Violaine Lochu « ré-invente » la langue du peuple semi-mythique des amazones. En se basant sur des études de la linguiste féministe, l’artiste applique à des fragments existants a priori disparates (chants traditionnels ukrainiens et inuits, structure grammaticale japonaise, inscriptions thraces…), les protocoles d’un langage non phallocrate. La voix, en cherchant des trajectoires au sens propre inouïes – tactiles, plurielles, circulaires… – explore la possibilité d’un « devenir-femme » du langage.

T(h)race, partition, extrait du livret



aoïde Performance sonore, chant accordéon, 30 min., 2014 et livret, partitions & documents, 48 pages, 14.5 x 21 cm, 2014

À partir des lectures croisées de textes anciens et contemporains, dont notamment, l’Odyssée d’Homère, et d’articles de psychanalyse et d’anthropologie, Violaine Lochu « ré-invente » le chant des sirènes. Elle se sert pour cela de fragments linguistiques existants a priori disparates ; chants funèbres grecs, langage sifflé de Gomera, chant des baleines, cris saturés punk, mamanais... Elle explore l’hybridation de la femme poisson / oiseau en faisant corps à corps avec son accordéon. La voix et l’instrument poussés dans leurs retranchements sonores, expriment ainsi l’ambigüité du chant mythique oscillant entre une bestialité inquiétante, un hymne «enchaîneur» ou encore une mélodie divine...

Aoïde, 22.03.14, Le Générateur, Gentilly — © Le Générateur


Fugue # 1, 13. 0 9. 2 013, La Marbrerie, Montreuil


fugue #1 Diptyque vidéo, 6 min., 2014 en coproduction avec la Marbrerie

Des images de voyage – lieu et temps indéterminés – répondent à l’écriture fuyante d’un journal de bord. Disparitions, surgissements, souvenirs blancs… Ici la mémoire,à partir de traces du passé, cherche son chemin vers un présent permanent, proche de l’archétype.



fabula Performance vocale, 17 min., 2013 et livret, partitions & documentation, 32 pages, 14.5 x 21cm, 2013

« La performance Fabula révéle l’oubli comme un aspect de l’altération d’une culture orale. Violaine Lochu reprend le conte populaire Le petit Chaperon Rouge, de tradition orale qui fut fixé dans l’écriture au XVIIe siècle par Charles Perrault, puis plus tard par les frères Grimm. Elle s’inspire aussi des versions orales du conte qui ont été recueillies dans plusieurs provinces françaises de la bouche des conteurs au début du XX e siècle. Par un jeu d’intonations, de silences et de remémoration, l’artiste révèle les aspérités, les fissures et les zones d’ombres qui forment l’identité fluctuante de tout récit oral. Elle met en œuvre une dynamique complexe de glissements, disparations et réapparitions qui est propre au conte populaire. Avec poésie, Violaine Lochu actualise et redouble les accidents inhérents à toute forme de transmission orale : oublis, déformations et surgissements constituent les aléas d’un pensée tout à la fois vivante, contingente et partagée. » Flora Katz, commissaire d’exposition

Fabula, 29.06.13, Centre d’art et de recherche Bétonsalon, Paris © Bétonsalon


Salve regina, extraits vidĂŠo


salve regina projection, 4 min., 2011

Dans les abbayes cisterciennes, les moniales, devant réserver leur voix parlée ou chantée à Dieu, ne communiquaient que par signes dans les tâches quotidiennes. En traduisant Le chant cistercien Salve Regina du latin, (langue liturgique) en langue des signes moniale, l’artiste mêle le trivial au sacré, et pose la question : comment chanter sans voix ?


Conférence sur Stranieri Ovunque, « Opus Operandum », 26. 01. 2011, Fondation Kadist, Paris


conférence sur stranieri ovunque Performance-conférence, 20 min., le 26. 01. 2011

Sous l’invitation de la fondation Kadist à réaliser un travail à partir des œuvres de sa collection, Violaine Lochu fait une conférence sur l’une d’entre elles : Stranieri ovunque de Claire Fontaine. L’une des préoccupations majeures de ce collectif est l’« être étranger ». Au fur et à mesure que cette pensée se développait, le discours en français venait s’italianiser selon un protocole précis et en cela devenait étranger à lui-même.


www.violainelochu.fr contact@violaine-lochu.fr + 33 (0) 6 26 03 43 38

Images © Violaine Lochu, sauf mentions particulières Textes © Violaine Lochu, Christophe Hamery, sauf mentions particulières Graphisme Christophe Hamery (christophe.hamery@free.fr)




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