Visimag - 30 Printemps !

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VISI mag

CES VISIONS QUI SOIGNENT

PRI N T EM P S 2018

SOLAIRES SOLIDAIRES MYOPIE, LES ­ENFANTS D'ABORD VISION AUGMENTÉE ET CONNECTÉE

30

PRINTEMPS


COM


ÉDITO

VISIlab, 30 printemps ET TOUJOURS PIMPANT !

V

isilab fête cette année ses 30 ans. C’est une étape importante dans la vie d’une entreprise. Durant toutes ces années, Visilab a connu un succès continu et ceci grâce à vous. C'est la raison pour laquelle nous tenons aujourd'hui à vous r­emercier pour votre fidélité. A ­l'occasion de cet anniversaire, nous avons voulu marquer cet évènement en vous présentant une édition « Spécial 30 ans ». Nous espérons qu’elle vous ­intéressera. A travers ce magazine, nous souhaitons illustrer les points forts de l’offre et du service Visilab. Ces 30 ans d’activités et de succès à votre service nous ont permis de dégager les lignes directrices qui guident notre action. Notre très large assortiment de l­unettes de grandes marques, qui sont gage de qualité et synonyme de tendances a ­ ctuelles, est toujours très apprécié. Nos opticiens qualifiés, formés au ­visagisme, s’engagent à vous fournir un service de premier ordre et à vous donner les conseils les plus avisés afin de satisfaire ­entièrement vos attentes. Ils suivent en cela la philosophie de Visilab qui est de proposer à chaque client, la solution optimale en fonction de ses besoins. Nos prestations complètes et professionnelles, qui vont des examens de la vue à la contactologie (adaptation des lentilles

de contact), sont assurées par des opticiens optométristes spécialisés, utilisant des équipements ultraperformants. Nos produits de dernière technologie, tels que les verres progressifs 100% personnalisés, sont particulièrement plébiscités car ils apportent un confort inégalé. Le fait de suivre l’évolution des comportements et des besoins en proposant aujourd’hui des services et des produits en ligne et en magasin, démontre notre v­ olonté de nous adapter. Nous nous sommes totalement engagés dans la ­révolution digitale qui s’amorce. Toutefois, nous misons sur la complémentarité, en mettant à disposition un service online et un ­accompagnement personnalisé en ­ magasin dans pratiquement toutes les régions de Suisse. La proximité et la disponibilité du service font partie de nos atouts. Finalement, c’est cette volonté de s’adapter à l’évolution des habitudes d’achat et de vous offrir en permanence le meilleur service et la meilleure solution qui a fait notre notoriété au long de ces 30 dernières années. Et c’est également cette même philosophie qui va nous permettre d’asseoir la pérennité de l’entreprise.

Daniel Mori Président Visilab S.A.


V I S I M A G P R I N T E M P S 2018

SOMMAIRE 3 ÉDITO

24 SPORTS ET ­NATURE

6 ACTUS

JAMAIS SANS MES LENTILLES

DU NOUVEAU ET DE L’INSOLITE

26 MODE ET ­TENDANCES

10 BIEN-ÊTRE

30 PRINTEMPS, L’ÂGE DE TOUS LES POSSIBLES

TRENTE ANS D’INNOVATION

PLANÈTE LOOKÉE

LE JOUR OÙ J’AI VU

CES VISIONS QUI SOIGNENT

18 TOUT PRÈS

ILS EN ONT VU DE BELLES ! OPTICIEN, UN MÉTIER D’AVENIR VISILAB ET L'UCBA, ­PARTENAIRES

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38 CULTURE L’AUDIODESCRIPTION, POUR DONNER À VOIR 1988, CETTE ANNÉE-LÀ !

42 LOISIRS DÉLICES PRINTANIERS

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V I S I M A G P R I N T E M P S 2018

IMPRESSUM PUBLICATION : VISILAB S.A.

48 SOCIÉTÉ

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : DANIEL MORI

MYOPIE, LES ENFANTS D’ABORD

50 ÉVASION

CHEF D’ÉDITION : CLAUDINE COLMIRE CONCEPTION : VISILAB S.A., MIIND, SABRINA FAETANINI RÉDACTION EN CHEF : SABRINA ­FAETANINI

XENIA, LA VOYAGEUSE SOLAIRES, SOLIDAIRES AU ZANSKAR

54 HIGH TECH VISION AUGMENTÉE ET CONNECTÉE

56 PERSONNALITÉS DANIEL MORI, LE VISIONNAIRE

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DIRECTION ARTISTIQUE : NATACHA KIRCHNER PHOTOS : VISILAB S.A. / ADRIANO ­TRUSCELLO / DOMINIQUE DERISBOURG / EDDIE NEWTON / SEBASTIEN TABARIN / DANA STRAUT/ MOHAMMAD FARUQUE / YOLANDA NG / HANA KHAN / VICTORIA | @laugh_of_artist / UCBA / LA FONDATION ÉCOLE SUISSE POUR CHIENS D'AVEUGLES D'ALLSCHWIL / REBECCA HERTZOG / XENIA TCHOUMI / THINKSTOCK / ALAMY PRODUCTION : MIIND COUVERTURE : LAURA PORTE LE MODÈLE MAX MARA MM 1335 807

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AC TUS

VU ET ENTENDU

DU NOUVEAU

V I S I M A G P R I N T E M P S 2018

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ET DE L’INSOLITE

BON ANNIVERSAIRE !

UN VERRE ÉTERNEL ?

A l’occasion de ses 30 ans, Visilab offre 30 ans de plus jusqu'au 15 juillet 2018 sur l'offre Rabais Âge, valable sur la monture, à l'achat d'une paire de lunettes optiques (monture et verres correcteurs). Un beau ­cadeau, puisque les personnes de 30 ans bénéficient alors d’une réduction de 60%, les quinquagénaires de 80%, tandis que les personnes de 70 ans et plus, se voient offrir une monture.

Alors qu’il étudiait de nouveaux adhésifs pour surfaces mouillées, le chercheur japonais Yu Yanagisawa, a découvert un nouveau ­matériau en verre réparable par simple pression des doigts. Une fois brisé, il suffit de serrer les deux parties du verre l’une contre l’autre durant 30 secondes, sans les fondre ni les chauffer au préalable, afin que le morceau de verre initial se reforme. Ultra-résistant, ce verre auto-régénérant pourrait à l’avenir rallonger la durée de vie de nos écrans et de nos lunettes.

DÉCOUVRIR L E S P O T T V  :

asahi.com/ajw/articles/ AJ201712150041.html

SATISFAIT OU REMBOURSÉ 850'000 dollars. C’est le prix d’un médicament anti-cécité, le Luxturna, récemment autorisé par la FDA (Food and Drug Administration), aux Etats-Unis. Issu de la thérapie génique, ce traitement innovant est capable de soigner la dégénérescence héréditaire de la rétine due à un gène défectueux. Afin de faire accepter son prix exorbitant, la société de biotechnologies Spark Therapeutics, promet de rembourser les malades en cas d’échec du traitement. sparktx.com/products/


AC TUS

HUMAIN AUGMENTÉ L’université américaine Rice à Houston a développé un microprocesseur extra-plat qui pourrait un jour remplir la fonction d’un microscope à neurones et rendre ainsi la vue aux personnes nonvoyantes. Implantée dans le cortex cérébral, cette puce surnommée FlatScope est capable de détecter les impulsions électriques neuronales provoquées par les informations visuelles, pour ensuite les transporter vers d’autres régions du cerveau, selon les besoins.

LE MONDE D’ERIN

PEAU NEUVE

darpa.mil/news-events/2017-07-10

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Un des plus beaux magasins de Visilab, le Bahnhofstrasse de Zurich a rouvert ses portes au début décembre 2017 après rénovation complète de l'immeuble classé historique, dans lequel il est situé. Toujours plus exceptionnel, ce flagship unique en son genre offre un assortiment de lunettes prestigieuses fabriquées à l’aide de matériaux nobles.

Après avoir cherché en vain des lunettes adaptées au visage de sa fille Erin, atteinte de trisomie 21, Maria Dellapina n’a pas ­hésité longtemps. Améri­ caine travaillant dans le secteur de l’optique depuis trente ans, elle a simplement créé une ligne de ­modèles morphologiquement adaptés aux nez courts et peu courbés, la marque Erin’s World. Destinées aux enfants comme aux adultes, ces lunettes possèdent un pont plus bas, des faces plus larges et des branches ajustables en longueur. Merci maman. Erin’s World est en vente chez Visilab. Si ces lunettes vous intéressent, parlez-en à votre opticien. specs4us.com/aboutus

NOUVEL ECRIN V I S I M A G P R I N T E M P S 2018

Le magasin historique ­Visilab Confédération Centre à Genève vient de déménager pour s'établir Place Bel-Air. Soyez nombreux à venir le découvrir !


AC TUS

ADJUGÉ, VENDU !

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PRESBYTES : DU FITNESS POUR LES YEUX La société de neuro-­ technologie israélienne Glasses­Off promet de faire reculer la presbytie en trois mois seulement, grâce à une appli. A l’aide d’exercices visuels ludiques inspirés du fameux yoga des yeux du Dr William Bates, à réaliser trois fois par semaine, les neurones du cortex visuel sont stimulés et font ainsi progresser les capacités de traitement d’image du cerveau. Grâce à la plasticité cérébrale (la capacité des neurones à évoluer), la baisse de la v­ ision due au vieillissement de l’oeil est alors compensée.

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glassesoff.com/glassesoff-­ telechargement/?lang=fr

ÉLOIGNER LES ENFANTS DE L'ECRAN Demander à ses enfants de garder une distance de lecture face aux écrans d’au moins 40 cm n’est pas toujours facile. Afin d'aider les parents, Samsung a conçu l’appli Safety Screen, qui oblige les enfants à s'éloigner des écrans de smartphones, tablettes et ordinateurs, grâce à un système de reconnaissance faciale. Capable d'évaluer la distance entre l'appareil et l’enfant, l’appli fait surgir un petit monstre animé au milieu de l’écran, dès que l’enfant est trop proche de l’écran. Il demande alors à l’enfant de s'éloigner et disparaît dès que celui-ci s'est repositionné à la bonne distance. Malin ! samsung.com/ae/safetyscreen/

Les dernières lunettes rondes, couleur écaille de tortue de l'ancien ­Premier ­ministre britannique Winston Churchill ont été vendues aux enchères à 6’800 ­euros, chez JP ­Humbert à un acheteur anonyme. ­Fabriquées en 1954 par les opticiens londoniens CW Dixey & Sons, elles étaient, comme l’indique le point de ­métal apposé sur la monture, destinées à la lecture. Les ­lunettes pour discours avaient, elles, deux points de métal.


Confort longue durée pour votre vie active !

Les lentilles journalières eyexpert pure ont été conçues pour vous procurer un confort longue durée, une vision exceptionnelle et une meilleure santé oculaire*, ce toute la journée, tous les jours. Pour les porteurs myopes et hypermétropes

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Dès aujourd’hui, demandez conseil à votre spécialiste lentilles Visilab *Le silicone hydrogel assure une meilleure santé oculaire. Avec une perméabilité à l’oxygène supérieure au matériau hydrogel, le silicone hydrogel minimise ou élimine les signes et symptômes hypoxiques durant le port des lentilles.


BIEN-ÊTRE

É VOLUTION

TRENTE ANS

D’INNOVATION

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Depuis l’ouverture du premier magasin en 1988, Visilab n’a cessé d’évoluer pour le confort de ses clients. Retour sur une aventure qui perdure, avec Roger Willhalm, opticien et directeur général.

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Quel est votre rôle au sein du groupe Visilab ?

Quelles ont été les ­premières innovations ?

Les besoins de nos clients Dès la création en 1988, évoluant sans cesse, mon rôle M. Mori a proposé la fabrication de lunettes en une heure, consiste à prendre les décisions et au magasin. A l’époque, c’était une mesures nécessaires pour répondre à ces changements et proposer le meil- vraie prouesse car les machines n’étaient leur. Pour cela, nous devons explorer, sortir pas aussi performantes qu’aujourd’hui de notre routine et innover dans tous les et il y avait encore beaucoup de tâches ­manuelles à réaliser. C’était un pari un peu ­domaines. fou, mais Visilab a pris le risque et ça a bien fonctionné. La deuxième révolution technologique est survenue quelques années plus tard, quand nous avons décidé de ­moderniser la fabrication des verres.


BIEN-ÊTRE

Comment s’est déroulée cette ­modernisation ? Nous avons entièrement digitalisé la fabrication pour proposer dès la fin des années « C'EST EN SE METTANT À LA PLACE DES 90, des traitements plus précis, diversifiés et plus personnalisés. Grâce au tout-numéCLIENTS QUE L'ON PEUT COMPRENDRE rique, nous avons pu générer des formes AU MIEUX LEURS ATTENTES. » différentes capables de corriger des amétropies très fortes. On parle d’amétropie lorsque la forme de l’oeil diverge par rapport à la moyenne, comme chez les personnes myopes dont l’oeil est un peu plus long. Ce virage numérique a permis d’élargir notre offre globale, d’affiner les corrections et de multiplier le nombre de magasins. Parti avec un seul magasin il y a trente ans, le En ce qui concerne la mode, vous avez Groupe Visilab en compte 100 aujourd’hui. procédé de la même manière ? Oui, nous nous sommes tout de suite ­intéressés aux grands couturiers et aux marques du monde entier. On regardait les matières, les couleurs, les formes qu’ils Nous avons d’abord réalisé un immense privilégiaient, et nous faisons toujours de travail de veille technologique en par- même. La plupart des tendances viennent courant les foires d’optique du monde des marques, alors mieux vaut être à entier, ce que nous continuons de faire leur écoute pour comprendre celles qui aujourd’hui. Nous nous sommes ouverts conviendront le mieux à notre clientèle. à d’autres marchés, au-delà du marché suisse. Dès que les fabricants japonais ou américains présentaient des nouveau- Le service aux clients fait également tés, nous les proposions à nos clients, sans partie de vos plus grands atouts ? attendre. D’ailleurs, ces deux pays sont ­ ­encore à la pointe aujourd’hui et nous sui- Le facteur humain est primordial et je suis vons toujours de près leur marché. Grâce convaincu qu’avec les meilleurs produits à cette veille, nous avons vite compris que du monde, une entreprise ne peut être des matières plus légères et performantes pérenne si elle n’a pas de bons collaboraallaient changer la vie de nos clients, et teurs. Notre personnel sait être proche des notamment celle des myopes jusqu’alors clients, il sait leur poser des questions pour condamnés aux verres épais et lourds. Je comprendre ce qu’ils recherchent, c’est la crois que c’est en se mettant à la place des différence avec les autres enseignes. Nous clients que l’on peut comprendre au mieux n’hésitons pas à investir du temps et de leurs attentes. l’argent afin que nos opticiens fassent des formations en vente ou en management. Nous apportons aussi un soin particulier à l’homogénéité de nos prestations, pour que l’ensemble des magasins réponde de manière optimale aux clients, où qu’ils soient.

Concrètement, comment Visilab a-t-il fait pour rester à la pointe ?

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BIEN-ÊTRE

Quelles autres mesures avez-vous ­entreprises pour le confort des clients ? Depuis 2010, nous offrons à nos clients une prestation leur permettant d’essayer des lunettes virtuellement, parmi un choix de plus de 2'000 modèles solaires ou ­optiques. En juillet 2017, nous avons créé un nouveau service, le visagisme en ligne, proposant au client, une fois sa photo ­envoyée, de recevoir par mail les conseils personnalisés de notre expert en visa« NOS CLIENTS PEUVENT ACHETER EN gisme avec une sélection de 4 montures, à essayer directement en ligne ou à réserver LIGNE LEURS LENTILLES, LEURS LUNETTES en magasin. Pour nous, c’est une avancée OPTIQUES SIMPLE VISION OU SOLAIRES. » majeure que nous sommes les seuls en Suisse capables de fournir.

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Quelles offres commerciales ont ­également participé au développement de Visilab ? La campagne « Rabais âge » lancée par M. Mori fonctionne très bien. Nous avons aussi pensé aux jeunes avec l’offre spéciale 18-29 ans qui leur accorde une réduction Avec la vente en ligne, vous offrez une de 30% sur leur monture de marque. Sans stratégie omnichannel, pourquoi ? oublier les enfants jusqu’à 18 ans qui grâce à l’offre Junior, ont leurs lunettes optiques L’omnichannel est une stratégie qui augmente la complémentarité entre nos points à coût Fr. 0.-. de vente physiques et notre site de vente en ligne. Cette stratégie donne une plus grande liberté d’achat à nos clients qui peuvent désormais acheter en ligne leurs lentilles, leurs lunettes optiques simple vision ou solaires, selon leur planning ­ et leurs envies. Ils deviennent ainsi plus ­autonomes et n’ont plus à se soucier de contraintes horaires ou géographiques.

VISIMAG AU FIL DES ANS →


1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

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1992

BIEN-ÊTRE

1991

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BIEN-ÊTRE

P SYC H O

LE JOUR OÙ

j’ai vu ...

Voir une scène, visiter un lieu ou avoir une vision peuvent parfois changer la vie.

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ÉMOTION Salvatore Grasso, opticien-responsable Visilab à Genève-­ Confédération.

« Je remettais une paire de lunettes à une mère de famille accompagnée de sa fille de 7 ans. Elle avait choisi sa monture seule et au moment de l’essayage, elle paraissait un peu tendue. J’ai alors compris que ses lunettes devaient absolument plaire à sa fille. Elle a enfilé ses nouvelles lunettes, s’est tournée vers sa fille et a attendu. La petite fille l’a regardée en silence, un long moment. Puis, elle lui a sauté au cou, la serrant dans ses bras. C’était un moment très fort. La cliente était très émue et moi j’étais aussi troublé. Cette scène m’a fait comprendre combien le choix d’une monture peut être primordial pour les proches et depuis, j’aime encore plus mon métier. »


BIEN-^ÊTRE

LE BLEU DU LAC Sylvaine, D. commerciale, cliente Visilab.

ENSEMBLE, C’EST TOUT Anne Descombes, ­opticienne-responsable Visilab à Spreitenbach (AG).

NEW YORK, NEW YORK

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« Je suis allée à Madagascar avec Visilab afin de distribuer des lunettes aux personnes démunies, et face à la pauvreté des habitants, les premiers jours étaient difficiles. Mais après quelque temps, j’ai vu qu’ils Marjorie P., 23 ans, avaient toujours le sourire, ­étudiante, cliente Visilab. qu’ils étaient d’un naturel tranquille et qu’ils sem« Je suis allée à New York blaient plus heureux que avec mes parents et tout nous. Il est vrai qu’ils vivent était encore plus impresen communauté et font en sionnant et gigantesque sorte que personne ne soit que je ne l’avais imaginé. jamais seul. Les amis et la Mais en voyant le bâtiment famille passent avant tout, des Nations-Unies, j’ai resils ne se plaignent jamais et se rendent toujours visite les senti quelque chose d’inhabituel en moi. Je regardais uns les autres. Cette façon les drapeaux qui flottaient de vivre m’a fait réaliser dans le ciel et je me suis vue combien l’humain est plus à 30 ans, travaillant dans important que le matériel. Depuis, je fais plus attention ce grand bâtiment. C’était un peu comme une révélaà mes amis et à ma famille. tion. Depuis, j’ai ré-orienté Cette expérience m’a aussi mes études et j’ai choisi de fait comprendre qu’on peut se sentir utile simplement en faire un master en relations internationales. » donnant des lunettes. »

« Avec mon mari, nous voulions quitter Paris et déménager dans une ville moins polluée afin que notre fille de 3 ans grandisse loin des gaz d’échappement. Nos candidatures envoyées partout dans le monde n’avaient intéressé que des sociétés basées à New Delhi ou à Pékin ! On a alors décidé d’oublier ce projet de démé­ nagement, jusqu’au jour où un ami installé à Genève nous a parlé de sa vie près du lac et des montagnes. Un déclic s’est produit. La Suisse, bien sûr ! Nous avons alors postulé à Genève et mon mari a été convoqué par une agence de publicité. Il s’y est rendu et l’entretien s’est très bien passé. Je l’ai rejoint avec l'intention de visiter la ville. Mais arrivés devant le lac, nous nous sommes ­arrêtés, hypnotisés par le bleu profond de l’eau. Nous avons passé le reste de la journée au bord du lac, en imaginant des scènes de pique-niques et de balades. Nous avons repris le train sans avoir visité plus de deux quartiers de la ville et quatre mois plus tard, nous nous installions à Genève. »


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Ces visions qui soignent

BIEN-ÊTRE


BIEN-ÊTRE

PRÉVENTION

Le regard, vecteur de bien-être ? C’est ce qu’indiquent les études menées au Japon où l’engouement pour les bains de forêt, le Shinrin-Yoku, grandit.

D

« LA VISION D'ESPACES NATURELS ­SATISFAIT NOTRE BESOIN ARCHAÏQUE DE VOIR NOTRE PREMIER ÉCOSYSTÈME. »

1/ sciencedirect.com/science/article/pii/0272494495900012 2/ ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4491800 3/ exeter.ac.uk/news/featurednews/title_409094_en.html 4/ ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17055544 5/ nms.ac.jp/college/english/research/topics/topics02.html

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Dix ans plus tard, une étude menée à l’aide de patients opérés révèle que les personnes le plus rapidement rétablies sont celles dont la chambre donne sur un jardin. Idem avec les enfants et les ­employés. Mesurant les fonctions cognitives de 2'500 écoliers, l’étude démontre que les ­espaces verts à l’école ou de simples plantes disposées dans les classes améliorent le ­développement cognitif, et donc la capacité d’apprentissage (2). Enfin, on a aussi noté un taux d’absentéisme moindre et une meilleure entraide entre salariés dans les entreprises ornées de plantes vertes. (3)

Selon les psychologues de l’environnement, la vision d’espaces naturels satisfait notre besoin archaïque de voir notre premier écosystème, celui dans lequel notre espèce évoluait autrefois. Au Japon, la question est déjà tranchée. Plusieurs études démontrent que marcher 40 minutes en forêt le matin et le soir — sans téléphone, ni appareil photos — réduit la tension artérielle, l’anxiété, la fatigue, la dépression et l’hormone du stress (4). La Nippon Medical School a par ailleurs constaté une plus grande activité des cellules lymphocytes NK — celles qui terrassent naturellement les infections — après un bain de forêt (5). On comprendra que là-bas, le Shinrin-Yoku est érigé en médecine préventive. En Suisse, les forêts recouvrent près de 32% de la superficie et la pratique du Shinrin-Yoku prend de l’ampleur dans les cantons de Zoug et de Zurich. Certaines associations agrémentent ces balades en forêt de séances de yoga, pourquoi pas ? Rappelons tout de même qu’une vraie promenade sylvestre en immersion n’est autre qu’une flânerie sans but, ni agenda.

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ans les années 70, les chercheurs Rachel et Stephen Kaplan étudient la capacité d’un esprit f­atigué à se régénérer. Ils posent les bases de l’Attention Restoration Theory (1), selon laquelle voir des scènes de la nature, un lac, ou même des nuages dans le ciel, produit un sentiment d’apaisement si intense qu’il améliore la concentration et l’humeur tout en boostant le système immunitaire.


TOUT PRÈS

EN COULISSES

Ils en ont vu DE BELLES !

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Parfois, la vie des opticiens et ambassadeurs de Visilab prend des allures de sketches. Quelques anecdotes croustillantes.

« À CHAQUE FOIS QUE J’ENTENDS UNE CHANSON DE LIONEL RICHIE, CELA ME

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FAIT SOURIRE. »

SALE TEMPS POUR UN CHAMPION ! Bernhard Russi, architecte et dessinateur de descentes olympiques, ex-champion olympique de ski alpin et ambassadeur Visilab.

« Une fois ma carrière de skieur professionnel terminée, j’ai découvert un peu par hasard que je ne parvenais pas à voir distinctement les indications des panneaux posés au loin, sur les pistes. Ce jour-là, il ne faisait pas très beau et la ­visibilité était réduite. Difficile de ­savoir si je devais aller à droite ou à gauche. J’ai ensuite fait contrôler mes yeux et l’opticien a ­détecté une myopie. Comme il s’agit d’une malformation de l’oeil qui généralement se déclenche à l’enfance ou à l’adolescence, je devais être myope depuis un certain temps, mais je ne l’avais jamais soupçonné. Par ­curiosité, j’ai alors vérifié mes résultats de course obtenus par temps couvert. Fait étrange, je n’ai jamais gagné une course par ­mauvais temps…  »


TOUT PRÈS

LA FÊTE AU MAGASIN ! Dominik Meyer, opticien-responsable à Zurich-Hauptbahnhof.

LA MAIN DANS LE SAC ! Jérôme Grémy, opticien-responsable à Genève-Rive.

COMME ÇA SE ­PRONONCE Anne Descombes, ­opticienne-responsable à Spreitenbach (AG).

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« Alors que j’effectuais mon apprentissage à Fribourg, un client vient commander ses lentilles. Je lui demande son nom, il me répond : « Mon nom est Zampieri, ça s’écrit : Z-A-M-… », mais je l’interromps en lui disant : « Oui, oui je sais, cela s’écrit comme le nom du cycliste neuchâtelois (connu à cette époque) ». Il me regarde d'un air amusé et repart. Ma collègue me dit alors : « T’as vu ? C’était le cycliste Steve Zampieri ! »

« J’étais au comptoir du ­magasin et je vois un homme devant moi saisir quatre étuis à lunettes. Il se sert et les met dans son sac. Je lui demande ce qu’il fait en lui rappelant que les étuis sont payants. Un peu gêné, il me répond qu’il les croyait gratuits. Il les repose et quitte le magasin. Quelques minutes plus tard, alors que mes collègues sont à la recherche de la souris de l’ordinateur, je re-pense à cet homme. Nous visionnons les vidéos de la caméra de surveillance et réalisons qu’il avait aussi volé la souris avant d’attraper les étuis. Les visiteurs oublient souvent que comme dans la plupart des commerces, nous avons une caméra de surveillance. »

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« Un jour, le chanteur ­Lionel Richie arrive au m ­ agasin, avec son manager. Je l’aide à choisir une paire de lunettes, il est très cordial et joyeux. Pendant qu’il essaie des montures, son manager attend le coude appuyé sur une tablette en verre. Soudain un craquement se fait entendre, la tablette en verre tombe et se casse en mille morceaux. Lionel Richie rit aux éclats et se moque de son manager, confus. Pour se faire pardonner, ce dernier nous offre alors des billets VIP pour le concert du soir-même. Une aubaine ! Deux jours plus tard, Lionel Richie toujours de bonne humeur vient récupérer ses lunettes alors que des touristes américains se trouvent au magasin. Ils le reconnaissent et ravis, le saluent chaleureusement. Un esprit de fête s’empare alors du magasin, avec séance photos et embrassades. Depuis, à chaque fois que j’entends une chanson de Lionel Richie, je revois cette rencontre et cela me fait sourire. »


TOUT PRÈS

CARRIÈRES

Opticien,

UN MÉTIER D’AVENIR

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On compte chez Visilab 167 apprentis qui bientôt obtiendront un Certificat Fédéral de Capacité d’opticien couronné des meilleurs résultats. Interview de Cédric Hennemann, responsable opérationnel RH en Suisse romande.

Au départ, comment évaluez-vous les candidats à l’apprentissage ?

Comment se déroule ensuite la ­formation  ?

Les jeunes qui souhaitent faire un stage contactent directement le responsable du magasin. Durant généralement un ou deux jours, il leur permet de découvrir les différents aspects de la profession en réalisant des travaux d’atelier (tailler un verre avec une meuleuse, monter/démonter les éléments qui composent la monture, etc.), et en observant les ventes et les tâches administratives. Lors du stage, nous évaluons les aptitudes et les motivations à la profession. De plus, un test théorique d’une heure est effectué afin de nous assurer que le candidat possède les connaissances scolaires de base en trigonométrie, algèbre et géométrie, indispensables à l’apprentissage.

La première année, les apprentis sont en cours deux jours par semaine pour ­apprendre, en complément aux branches secondaires, la chimie, la connaissance des matériaux, l’anatomie et les bases de ­l’optique. Le reste du temps, ils sont au magasin pour s’initier aux travaux manuels d’atelier et administratifs. Dès la deuxième année, ils n’ont plus qu’une seule journée de cours et vont progressivement — en magasin — se concentrer sur l’aspect commercial du métier, tout en approfondissant leurs connaissances techniques de ­l ’optique. visilab.ch/fr/decouvrir-visilab/nous-rejoindre/apprentissage


TOUT PRÈS

Pourquoi cette formation est-elle ­attrayante  ? Parce qu’elle a beaucoup évolué ces vingt dernières années. Autrefois, l’aspect technique représentait 70% de la formation et les ventes ne constituaient que 30%. ­Aujourd’hui, le ratio s’est presque inversé et on ne voit quasiment plus de blouses blanches dans nos ateliers, grâce aux machines devenues très performantes. ­ La profession est orientée vers la relation clients, la mode, la technique et le service. De plus, après avoir achevé son apprentissage, un jeune a la possibilité de compléter sa formation en réalisant durant trois ans un Bachelor of Science en Optométrie ou alors de travailler en qualité d’opticien. Comment expliquez-vous le succès de vos apprentis ?

DIMENSION HUMAINE

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Nous avons un encadrement de grande qualité avec des formateurs professionnels, très investis. Ils suivent leurs apprentis ­régulièrement en faisant preuve d’écoute, de pédagogie et ils s’adaptent aux jeunes. De plus, nous accompagnons nos apprentis dès la deuxième année à l’aide de formations spécifiques en interne. Nous leur dispensons des cours théoriques et pratiques. Durant la dernière année d’apprentissage, nous mettons en place un programme de préparation intensive et de révisions aux examens finaux. C’est comme une formation à la carte.

Sixtine Dubi, 20 ans, ancienne apprentie, aujourd’hui opticienne à Morges (VD). « La première chose que j’aimerais dire aux candidats, c’est de ne pas avoir peur des maths. En optique, les exercices sont différents de ceux de l’école. Ils sont ­appliqués à du concret et traitent surtout de ­logique. La formation est un peu longue et pas toujours simple, mais avec la qualité de ­l’encadrement, j'ai pu être autonome dès la 3ème année. Et puis, j'ai également ­découvert un aspect du métier que je ne connaissais pas   : la dimension humaine  ! J’avais 18 ans, je m’occupais d’une cliente qui m’a rapidement fait confiance. J’ai pu lui ­poser des questions pour cibler au mieux ses ­attentes et nous nous sommes tellement bien entendues que cela m’a beaucoup touchée. Je ne m'y attendais pas. »


TOUT PRÈS

ENGAGEMENT

VISILAB SIGNE UN PARTENARIAT

avec l'UCBA

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Le nombre de personnes malvoyantes ou nonvoyantes ne cesse d’augmenter, une bonne raison pour Visilab de sceller un accord avec l’Union centrale suisse pour le bien des aveugles (UCBA).

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S

elon une étude de l’UCBA (1), la Suisse compte aujourd’hui plus de 320’000 personnes atteintes de déficience visuelle (aveugles ou mal­ voyantes), certaines seulement aidées d’une canne blanche dans leurs déplacements. Pour autant, des solutions d’amélioration du quotidien et ­ de l’autonomie existent ! Dans le cadre du partenariat engagé avec l’UCBA depuis le 1er janvier 2018, ­Visilab fait don à l’association du franc encaissé lors du remplissage des flacons Visiclean (solution de nettoyage pour ­ lunettes). La somme récoltée permettra de financer des projets spécifiques du ­ département basse vision de l’organisation faîtière. Ce pôle aura pour rôle de d ­ évelopper des solutions o ­ ptiques sur-mesure adaptées aux personnes fortement malvoyantes.

Par ailleurs, à l’occasion de ses 30 ans, Visilab reversera Fr. 2.– de chaque vente de lunettes ­optiques effectuée entre m ­ i-avril et mi-­juillet 2018, au bénéfice des quatre écoles de chiens-guides d’aveugles de Suisse. Lors de la même action pour ses 25 ans, ­Visilab avait contribué à la formation de deux chiens-guides, Whiskey et Zalina, grâce aux Fr. 72'000.- récoltés pour la Fondation école suisse d’Allschwil (2). Depuis 2013, les deux chiens de six ans placés auprès de personnes non-voyantes vivent heureux au service de leur maître, l’un à Winterthur, l’autre à Schaffhausen. Fondée en 1972, la Fondation école d'Allschwil ne peut cependant offrir chaque année qu’entre 25 et 30 chiens-guides, tant l’élevage et la formation de ces héros à quatre pattes demandent de ressources matérielles, du temps et de nombreux


TOUT PRÈS

bénévoles. « Depuis sa naissance jusqu’à son introduction chez le malvoyant, un chien-guide coûte jusqu’à plus de Fr. 60’000.-. Il remplit sa mission pendant huit à dix ans. », précise Gérard Guye, président de la Fondation école. Cette somme couvre les salaires des éducateurs et instructeurs professionnels, la formation des futurs détenteurs et l’ensemble des frais liés à l’élevage, aux soins, à la nourriture, aux frais médicaux et à la pré-éducation. Aujourd’hui, seuls 300 chiens provenant des quatre écoles de chiens-guides d'aveugles sont placés en Suisse. 1/ ucba.ch/fileadmin/pdfs_fr/communiques/Communique_handicap_visuel_plus_ frequent_UCBA_2013.pdf 2/ blindenhundeschule.ch/fr.html

« LA FONDATION ÉCOLE SUISSE D'ALLSCHWIL POUR CHIENS D'AVEUGLES OFFRE CHAQUE ANNÉE ENTRE 25 23

ET 30 CHIENS-GUIDES. »

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S P O R T S E T N AT U R E

OUTDOOR

JAMAIS SANS

mes lentilles

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Adeptes de triathlons, d’équitation ou de VTT, les opticiens sportifs de Visilab savent qu’une bonne vue peut augmenter leurs performances.

Daniel Marchesi, opticien-responsable à Montreux (VD).

V I S I M A G P R I N T E M P S 2018

Hypermétrope-astigmate, Daniel Marchesi a besoin d’une correction optique depuis l’âge de 3 ans. « J’aime porter mes lunettes au travail, elles m’aident à me sentir plus proche de mes clients, en revanche pour le sport, je préfère les lentilles journalières. J’ai pratiqué le football américain pendant vingt ans et je ne pouvais décemment

pas mettre de lunettes sous un casque ! Aujourd’hui, je participe à des triathlons, marathons et trails pendant lesquels la luminosité et les reliefs changent fréquemment. Il y a aussi de la vitesse, des pentes et il faut pouvoir s’adapter à toutes ces conditions. Mes lentilles m’apportent une vision plus précise. On part souvent de nuit et quelques heures plus tard, on court sous un soleil de plomb. J’ai donc aussi choisi de porter des verres solaires photochromiques qui foncent ou s’éclaircissent en fonction de l’intensité du rayonnement lumineux. Ces verres m’ont été très utiles lorsque je traversais des passages en forêt très sombres pendant l’Ultratrail de Verbier. »

Alexandra Kohlhase, opticienne-responsable à Aaarau (AG).

Passionnée d’équitation ­depuis l’âge de dix ans, Alexandra Kohlhase est hypermétrope. « Cinq à six fois par ­semaine, je monte à cheval le ­matin, qu’il pleuve ou qu’il vente. Cette parenthèse me permet de sortir de mon rôle de maman ou de responsable et j’aime cette sensation lorsque je ne fais plus qu’un avec mon cheval. En équitation, la vue est très importante, il faut anticiper les obstacles et évaluer les distances rapidement. Si je donne à mon cheval le signal de sauter au mauvais moment, je peux casser son rythme, le déstabiliser. Il peut alors rater l’obstacle et se faire mal. Je porte des lentilles journalières sans entretien, car sous une bombe, les lunettes ­optiques peuvent s’embuer et troubler la vue, et en cas de chute, elles peuvent se casser. L’essentiel est d’avoir des lentilles bien adaptées et que les yeux soient toujours bien hydratés, cela les protège des irritations du vent, conséquence de la vitesse. »


S P O R T S E T N AT U R E

Pierre Rouget, opticien à Genève-Lancy.

Hypermétrope, Michael Baumann exprime sa fibre artistique avec le football freestyle.

Myope et fan de randonnée, de paddle et de VTT, Fabian Ambrosch aime combiner les activités d’extérieur.

Ancien cavalier, Pierre Rouget pratique le ski de randonnée depuis plus de dix ans.

«Un jour, j’ai vu des vidéos de Joga Bonita qui veut dire « jouer joliment » et j’ai découvert la partie artistique du football, l’élégance du mouvement, le rythme, l’acrobatie. Les figures de football freestyle peuvent être spectaculaires. J’ai essayé et aujourd’hui je suis accro ! Je m’entraîne trois à quatre fois par semaine, c’est un sport physique et un sport de précision. Je dois toujours anticiper où va le ballon et évaluer les distances correctement. Chaque partie du corps est sollicitée et ma tête peut se retrouver en contact avec le ballon. C’est pour cela que je porte des lentilles souples bi-annuelles. Elles me donnent une vraie liberté de mouvements. »

« J’adore bouger et j’adore « La journée au magasin, je la nature. Ces moments de porte des lunettes, mais vie un peu sauvage en forêt, quand je fais du ski alpiloin du monde civilisé me nisme, je porte des lentilles donnent un sentiment de souples bi-mensuelles. La liberté. J’aime par-dessus vue fait partie intégrante de tout traverser des flaques la performance, surtout en d’eau à VTT, entendre le montagne où l’on ne peut bruit de la boue qui gicle avoir de doutes sur ce que sous mes pneus. Mais je l’on voit, sinon c’est la chute. suis tellement myope, que Je m’entraîne quatre fois je ne verrais pas au-delà par semaine et deux de ces de mon guidon. Alors je séances se déroulent de nuit, porte des lentilles journaavec un éclairage à la fronlières, très pratiques parce tale. Avec les lentilles, il n’y a qu’elles sont bien adaptées pas d’aberrations ­optiques aux activités qui exigent un générées par le verre des lunettes et j’ai donc une casque et ne nécessitent aucun entretien. Je les porte bonne perception de la aussi pour le jogging et mes pente et de l’environnement. En haute montagne, autres activités sportives, je protège mes yeux des avec des solaires ou des UV et de l’éblouissement lunettes de protection. » avec des l­unettes solaires polarisantes améliorant le contraste et offrant un confort de vision optimal. En revanche, pour les glaciers, des verres solaires de catégorie 4 me sont nécessaires pour éviter une ophtalmie. »

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Fabian Ambrosch, opticien à Zurich.

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Michael Baumann, opticien à Zurich-Sihlcity.


MODE & TE NDANCE S

30 printemps

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L'ÂGE DE TOUS LES POSSIBLES

PHOTOGRAPHE : ADRIANO TRUSCELLO STYLISME : ELEONORA MALTESE, VIRGINIA BROGI COIFFURE & MAQUILLAGE : ANGELO NENNA PINTOR MANNEQUIN : LAURA BARTOLI (ESPRIT MANAGEMENT) DIRECTION ARTISTIQUE : SABRINA FAETANINI PRODUCTION : MIIND


Page de gauche : modèles Fendi FF 0267/S 807-08, Dior Diorlia 12J-1l, Burberry BE 4261 3659/8E, Gucci GG 0212S 001 / page de droite : modèle Gucci GG 01650 002


Page de gauche : modèle Etnia Vintage Le Marais PKRD / page de droite : modèle Ray-Ban RB 3517 001/30


MODE & TE NDANCE S

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Modèle Etnia Veracruz HVGR



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MODE & TE NDANCE S


Page de gauche : modèle Dior Diorstellaire 4 J5G-DC / page de droite : modèle Carrera 167/S 24S/EZ


MODE E T TE NDANCE S

STREET STYLE

PLANÈTE

lookée

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La mode eyewear est dans la rue, sous l’objectif des bloggeuses et photographes à l’affût des tendances de demain. Une sélection de looks et de clichés saisis au vol.

PARIS

BUDAPEST


MODE E T TE NDANCE S

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BROOKLYN

GENÈVE

MIAMI

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SYDNEY


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MILAN LOS ANGELES

BERLIN

LONDRES

MODE E T TE NDANCE S


MODE E T TE NDANCE S

NEW DELHI

PARIS 37

PHOTOS PAGE 34 PARIS : SÉBASTIEN TABARIN BUDAPEST : DANA STRAUT (THEFASHIONTAG.COM) PAGE 35 SYDNEY & BROOKLYN : EDDIE NEWTON GENÈVE : ADRIANO TRUSCELLO MIAMI : MOHAMMAD FARUQUE PAGE 36 MILAN, LOS ANGELES, LONDRES : EDDIE NEWTON BERLIN : YOLANDA NG (VONZWEIBLOG.COM)

ZURICH

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PAGE 37 NEW DELHI : HANA KHAN PARIS : VICTORIA | @laugh_of_artist ZURICH : ADRIANO TRUSCELLO


C U LT U R E

E N T E R TA I N M E N T

L’AUDIODESCRIPTION, POUR DONNER

à voir

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Il y a trente ans naissait en Californie la méthode qui permet aux non-voyants d’apprécier un film. Aujourd’hui, le numérique multiplie les offres.

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L

orsque Grégory Frazier imagine dans les années 70 la technique qui permet aux déficients visuels de voir avec leurs oreilles, il n’est encore qu’un étudiant. Alors qu’il regarde un western à la télévision avec son meilleur ami non-voyant, il décrit les scènes d’action entre chaque réplique, à l’aide de détails visuels. Cette première expérience est une révélation pour les deux amis. L’idée d’un système de bandes sonores descriptives pour personnes aveugles et malvoyantes est née ! Quelques années plus tard, l’étudiant choisit de réaliser sa thèse sur la question, attirant l’attention du doyen de l’université qui, coup du destin, n’est autre que le frère du cinéaste Francis Ford Coppola. Convaincu, le doyen organise en 1988, la première projection en audiodescription du film « Tucker », devant un public de non-voyants. Le succès est immédiat. L’université fonde

D

alors le premier institut d’audiovision, proposant une formation à la méthode (1). La fabrication d’audiodescriptions fait appel à plusieurs personnes et compétences. Dans l’idéal, deux audiodescripteurs collaborent sur un même film. Ils décrivent chacun une partie de film afin de pouvoir croiser leurs textes et apporter des corrections à la description de l’autre. Cette première version est ensuite mise à l’épreuve de la relecture par une personne malvoyante qui peut ainsi confirmer que les mots font image et permettent réellement la compréhension du film. Une fois la version finale validée, le mixage et la synchronisation peuvent alors commencer en studio d’enregistrement. Dans la majorité des cas, un boîtier radio et un casque sont remis lors de la séance aux non-voyants afin qu’ils reçoivent la bande sonore de l’audiodescription.


C U LT U R E

D « EN 1988, LE FRÈRE DE FRANCIS FORD COPPOLA ORGANISAIT LA PREMIÈRE

PROJECTION EN AUDIODESCRIPTION. »

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La Suisse qui a tardé à adopter la ­ éthode comble son r­etard à l’aide d’inim tiatives menées sur plusieurs fronts. La SSR propose désormais 24 films en ­audiodescription par an et les rencontres du FC Bâle sont toutes audiodécrites. En 2014, l’organisation faîtière du handicap visuel, l’UCBA (2), a attribué le prix de la Canne Blanche à l’association Base-Court qui proposait des longs métrages en audio­ description dès le mercredi de leur sortie en salle, dans le cadre de leur programme d’activités Regards Neufs (3). Base-court offre aujourd’hui en Suisse environ 3 films par mois accessibles par le biais des applications Greta et Starks. Ces applications qui ne nécessitent qu’un smartphone et une paire d’écouteurs offrent un vaste catalogue de films régulièrement actualisé (4). Une fois l’appli installée gratuitement, on charge avant la projection l’audiodescription du film choisi. Puis dès que l’on est assis en salle, il suffit d’enfiler ses écouteurs et de laisser le micro du smartphone effectuer la synchronisation avec le film. 1/ youtube.com/watch?v=0GsGfV2yUIU 2/ ucba.ch 3/ regards-neufs.ch 4/ gretaundstarks.de/greta

VISILAB S’ENGAGE AUPRÈS DE L’UCBA

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Au tout début janvier 2018, Visilab et l’UCBA ont signé un partenariat à long terme afin d’améliorer la qualité de vie des personnes malvoyantes. Chaque franc perçu en magasin, lors du remplissage des flacons Visiclean (solution de nettoyage pour lunettes), est reversé à l’UCBA. Le montant global sera employé au financement de projets spécifiques du département basse vision de l’organisation faîtière afin de développer des solutions optiques sur-­ mesure adaptées aux personnes fortement malvoyantes.


C U LT U R E

CITRONNADE CHIQUISSIME

DESIGN

1988,

Attablé à une terrasse en Italie, le designer français Philippe Starck aurait dessiné le presse-agrumes aux allures d’araignée sur sa serviette de table. Critiqué au départ, l’objet élégant et indestructible surnommé Juicy Salif a rapidement envahi les restaurants les plus chics. Un succès vendu à plus d’un million d’exemplaires.

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CETTE ANNÉE-LÀ ! Il y a trente ans, année de création de Visilab, que portions-nous sur le nez ? Quels objets peuplaient notre quotidien ? Tandis que Nike trouvait le slogan du siècle, « Just Do It », Claudia Schiffer, Inès de La Fressange et Cindy Crawford étaient au top. La Suisse remportait l’Eurovision grâce à la jeune chanteuse québécoise, Céline Dion, pendant que les radios du monde entier diffusaient « I should be so lucky » de Kylie Minogue.

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MYTHIQUE ! Avec ses branches recouvertes de cuir matelassé, ce premier modèle de ­solaires Chanel fabriquées exclusivement pour la vente en boutique, ­bouscule les codes de l’eyewear, ouvrant la voie au cuir et aux branches originales.


Mi-sculpture, mi-fauteuil, la Wooden chair du designer australien Marc ­Newson voit le jour en pleine tendance « cocooning ». Composé de bandes de hêtre du Canada et de coachwood d’Australie pliées à la vapeur pour obtenir une boucle parfaite, ce fauteuil est encore édité chez Cappellini, dans une version ­modifiée en 1992 pour plus de confort.

SANS CAPSULES

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Réalisée en fusion d'aluminium, avec une poignée et un bouton en plastique, La Coupole, cette cafetière à espresso imaginée par Aldo Rossi est l’un des premiers objets de table design, fonctionnels et accessibles à tous. Encore éditée chez Alessi.

UN SUCCÈS PLANÉTAIRE

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Cette année-la, Swatch passe la barre des 50 millions de montres vendues dans le monde, un record historique pour une marque d’à peine 5 ans. ­Tirant ses inspirations ultra colorées de la Pop culture, la marque suisse avait fait appel dès le départ à des peintres et dessinateurs de renom comme Kiki Picasso, Folon, Kurosawa ou Keith Haring.

C U LT U R E

C U LT U R E

LA BOUCLE D’ALPHA


LOISIRS

FOODING

Délices printaniers

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POUR LES 30 ANS DE VISILAB

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R

esponsable de l’art culinaire à l’Hôtel ­Omnia Mountain Lodge de Zermatt (1), Hauke Pohl cuisine avant tout par plaisir, motivé par l’éclat des ­saveurs, la modernité (sans ­excès) et ­l ’esthétisme. Noté 15/20 par le guide Gault et Millau, le jeune chef allemand a su très tôt que la bonne cuisine ferait partie de sa vie, sans doute grâce à sa mère qui préparait des plats originaux à base de produits frais. Après ses années d’apprentissage à l’Hôtel Traube Tonbach, en Forêt-Noire et des études culinaires à l’université Johnson & Wales à Providence (Etats-Unis), il peaufine ses goûts et son art dans les cuisines de l’Ophelia, à Konstanz. Au cours de cette expérience hautement formatrice, l’idée et l’envie d’une cuisine gourmet à sa façon, germent dans son esprit.

En 2012, il e ­ ffectue une première saison à Zermatt, puis, ­séduit par l’exigence de qualité qui y règne et le soin apporté à la créativité, il ­devient en 2017 r­esponsable de l’art culinaire de l’Omnia Mountain Lodge 5 étoiles. Plus intéressé par les petits marchés de villages que par les blogs de stars, Hauke Pohl y interprète les grands classiques du monde entier, donnant le premier rôle aux légumes et produits frais. En guise de cadeau d’anniversaire, il offre aujourd’hui à Visilab quelques-unes de ses créations. Un menu printanier, inspiré par la fraîcheur des rivières et les montagnes du Valais. Il précise toutefois que si vos tentatives ne parviennent pas au même résultat esthétique que sur les photos, elles sauront assurément vous régaler. 1/ the-omnia.com/en/culinary


LOISIRS

L’ENTRÉE CARPACCIO DE TRUITE À L’OMBLE ET LÉGUMES MARINÉS, COTTAGE CHEESE ET GLACE AU CONCOMBRE La subtilité de deux poissons de rivière associée à la fraîcheur d’une glace légère pour une mise en appétit douce et savoureuse.

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PHOTOS : DOMINIQUE DERISBOURG

DÉCOUVRIR L A RECET TE D E L' E N T R É E SUR VISIL AB .CH :


LOISIRS

LE PLAT PRINCIPAL CÔTELETTE EN CROÛTE ET RIS DE VEAU AVEC PETITS LÉGUMES ET POMMES DE TERRE DE L’ALBULA

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Du moelleux et du croquant parfumés au romarin et aux champignons.


Peler une pomme de terre de chaque couleur en cubes minuscules de 2 mm x 2 mm ou en grains, les faire tremper dans de l’eau froide durant 30 mn (ils serviront de croûte pour les côtelettes). Les sécher puis les frire dans une huile à 160°, jusqu’à ce qu’ils deviennent croquants. Réserver. Frire ensuite les oignons à la poêle jusqu’à ce qu’ils brunissent, sans les faire brûler. Les mixer en une épaisse purée. Frotter les mini-carottes à l’aide d’une éponge pour retirer l’excédent de terre, les faire blanchir à l’eau bouillante, puis les plonger dans de l’eau glacée. Procéder de la même manière avec les petits pois. Peler le reste des pommes de terre, les découper en cubes de 1,5 cm x 1,5 cm, les faire cuire séparément par couleur. Laver les morilles et en ­retirer les pieds.

Fariner légèrement les ris de veau, les saler puis les saisir à la poêle jusqu’à ce qu’ils deviennent dorés et croquants. Saisir les morilles à la poêle, puis les déglacer avec un peu de bouillon de légumes. Ajouter ensuite les mini-carottes, petits pois et gros cubes de pommes de terre. Ajouter du beurre frais dans la poêle et remuer les légumes jusqu’à ce que le beurre se liquéfie et s’émulsionne. Saler et poivrer.

Pour servir Placer une carotte et une côtelette dans chaque assiette. Disposer les autres légumes, les cubes de pommes de terre et les ris de veau autour de la carotte. Vous pouvez aussi garnir le plat d’herbes ou de petits champignons. Verser la sauce hollandaise près de la côtelette.

- 8 morceaux de ris de veau de la taille d’une noix, sans peau - 4 mini-carottes - 4 paires de pommes de terre de la Vallée de l’Albula de 4 couleurs différentes (1 couleur pour chaque paire) - 5 oignons moyens - 4 c. à soupe de petits pois - 8 morilles - beurre cuit avec romarin et thym - éventuellement herbes et ­petits champignons de Paris - bouillon de légumes Sauce hollandaise - 3 c. à soupe d’une sauce à base de réduction de vin blanc, vinaigre et échalotes - 3 jaunes d’oeufs - 200 g. de beurre clarifié - sel et poivre - jus d’un demi citron

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Pour la sauce hollandaise, rassembler les 3 cs de la ­vinaigrette (à base de vin blanc, vinaigre, échalotes) et les 3 jaunes d’oeufs dans un bol en métal. Placer le bol au-dessus d’une casserole contenant de l’eau en ébullition. Fouetter les oeufs au-dessus de la vapeur pour obtenir une mousse ferme. Puis, incorporer le beurre clarifié et chaud. Remuer jusqu’à l’obtention d’une sauce hollandaise crémeuse. Assaisonner avec du sel, poivre et jus de citron.

- 4 côtelettes de veau

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Dans une poêle en fonte, faire griller les 4 côtelettes à 120° jusqu’à ce que leur température interne soit à 50°, les ­assaisonner et les réserver au moins 5 mn, dans une pièce bien chauffée. Avant de servir, désosser les côtelettes, puis les tremper dans du beurre cuit avec du romarin et du thym. Étaler la purée d’oignons frits sur les côtelettes, puis paner celles-ci avec les minuscules grains de pommes de terre frits réalisés précédemment, afin qu’ils les recouvrent comme une croûte.

INGRÉDIENTS POUR 4 PERSONNES

LOISIRS

RECETTE


LOISIRS

LE DESSERT SOUFFLÉ DE LAIT CAILLÉ AUX FRAISES, MOUSSE AU CHOCOLAT, SORBET ET MARSHMALLOWS

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Plusieurs recettes en une pour des saveurs aussi piquantes qu’onctueuses.

DÉCOUVRIR L A RECET TE DU DESSERT SUR VISIL AB .CH :


CARRERA 167/S

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SOCIÉTÉ

SANTÉ

Myopie ,

LES ENFANTS D’ABORD

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En Europe, la myopie touche désormais 50% des jeunes de moins de 20 ans, soit plus du double de ce que l’on observait dans les années 70. Comment endiguer ce fléau ?

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L

es épidémies sans virus, ni bactérie sont plutôt rares. Pour autant, celle qui aujourd’hui touche les enfants et adolescents du monde entier est sans précédent. Selon l’étude du biologiste australien Ian Morgan (1), en Asie, 90% des moins de 25 ans sont myopes ; en Russie, en Amérique du Nord et en Europe ce taux est de 50%, tandis qu’en Afrique du Nord et en Amérique latine, il oscille entre 30 et 35%. La myopie est une anomalie de la vision dans laquelle l’image ne se forme pas sur la rétine - le tissu qui tapisse le fond de l’oeil mais trop en avant, le plus souvent parce que l’œil est trop long. La ­vision est nette de près, mais floue de loin. Considérée jusqu’au début des années 2000 comme une affection héréditaire, la myopie serait,

selon les récentes études, plus liée à notre mode de vie qu’à la génétique. Le Dr Pierre-François Kaeser, responsable de l’Unité de strabologie et ophtalmologie pédiatrique à l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin (2), précise : « Deux facteurs environnementaux prédominent dans l’apparition et la progression de la myopie : l’augmentation du temps de travail en vision rapprochée, sur écran ou en lecture et la réduction du temps passé à l’extérieur. L’exposition à la lumière naturelle, quelle que soit l’activité pratiquée, protège contre l’apparition et la progression de la myopie. » Dans l’univers des enfants et adolescents, le temps des loisirs pratiqués face à un écran a, au cours des dernières décennies, pris le pas sur les loisirs


Modèle InStyle ISEK02

SOCIÉTÉ 49

d’extérieur. Parallèlement, le nombre d’années d’études a progressé dans le monde entier. Deux tendances aggravantes. Les adultes ne sont cependant pas épargnés, notamment ceux dont la profession nécessite de passer des journées entières devant un ordinateur. Ainsi, la simple fatigue oculaire d’un étudiant assidu ou d’un employé de bureau peut au fil du temps se transformer en myopie dite comportementale. La chirurgie oculaire ne pourrait-elle pas endiguer ce fléau ? « La chirurgie permet de se passer de lunettes ou de verres de contact, mais ne corrige pas la longueur excessive du globe oculaire, ni n’empêche l’éventuelle progression de la myopie. » Un oeil myope opéré voit donc mieux, mais il reste mal formé. Il est possible de tenter de limiter la progression de la maladie en inversant chez nos enfants et ados les habitudes liées à l’omniprésence d’écrans. «  Je conseille aux enfants de passer au minimum une heure par jour à l’extérieur… même si c’est pour lire. Il est aussi préférable de limiter le temps passé sur les écrans ou les smartphones et de maintenir une distance de lecture ou travail raisonnable, de 30 à 40 cm », conclut le médecin. Dans tous les cas, mieux vaut faire régulièrement tester la vue des enfants chez un médecin ophtalmologue. 1/ thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(12)60272-4/abstract 2/ ophtalmique.ch

« L’EXPOSITION À LA LUMIÈRE ­NATURELLE, QUELLE QUE SOIT L’ACTIVITÉ PRATIQUÉE, ­PROTÈGE ­PROGRESSION DE LA MYOPIE. »

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CONTRE L’APPARITION ET LA


É VA S I O N

V I S I O N S D ’A I L L E U R S

XENIA,

LA VOYAGEUSE

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Millennial chic, polyglotte et nomade, Xenia Tchoumi, ambassadrice de Visilab, nous parle de ses voyages, coups de coeur et projets.

Les voyages occupent une grande place dans votre vie ? Oui et parfois je me demande si prendre l’avion trois à quatre fois par mois n’est pas un peu trop. Mais toutes mes activités ­autour de la mode et du digital demandent beaucoup de déplacements. Je vais souvent à Milan, Los Angeles, Paris, New York et un peu en Asie.

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Qu’aimez-vous particulièrement dans le fait de voyager ? Avant tout, découvrir des lieux et des personnes, et surtout, l’imprévu. Même si je planifie, il y a dans chaque voyage un élément de surprise qui enrichit l’expérience et me donne l’impression quand je rentre, d’avoir un peu changé, d’avoir grandi. D’autant que tous ces voyages ne se ressemblent pas. Je peux passer d’un voyage à Los Angeles pour participer à un événement musical, au Festival de Cannes, pour représenter une marque italienne.

Qu’emportez-vous en voyage ? J’emporte toujours mes trois téléphones, une tablette, un ordinateur, un kindle, des habits confortables et des baskets. J’ai également toujours trois à quatre paires de lunettes de soleil, pas trop sombres mais bien couvrantes. J’adore cet accessoire de mode, j’en change souvent et il me permet certaines fois de passer incognito… Quels pays vous ont le plus marquée ? C’est difficile à dire car j’aime les pays qui ont une culture forte et authentique comme la République Dominicaine, mais j’ai aussi un faible pour la Californie. En République Dominicaine, on entend de la musique locale partout, on mange de la cuisine traditionnelle, les habitants vivent à leur rythme et je peux me promener ­librement dans les villages, interagir avec les gens. Là-bas, je me sens vraiment bien, même si j’adore la globalisation et le progrès. En Californie, j’apprécie la lumière,


É VA S I O N 51

l’énergie de la population, le style de vie sain — des randonnées tous les jours, une nourriture saine — et bien sûr, l’océan. Et puis, tout le monde semble avoir des idées et l’envie de les mettre en oeuvre. Je ressens là-bas une vraie soif d’entreprendre, c’est très inspirant. Quels sont vos projets professionnels ? Actuellement, je me consacre à la création d'une nouvelle ligne de prêt-à-porter ­unisexe et chic. J’entreprends beaucoup de démarches pour pouvoir proposer des vêtements confortables, leisure et toujours élégants. Je travaille avec des fabricants italiens et je sais que la qualité sera au rendez-vous.

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J’ai également un autre projet qui me tient à coeur, dans le domaine du digital avec la création d’une application, mais je ne veux pas encore trop en parler. En attendant, avec ces deux projets, je risque de voyager encore un peu plus.

m umi sur INstagra Suivez Xenia Tc@hoXenia


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AIRES

É VA S I O N

SOL-

SOL-

IDAIRE S

AU ZANSKAR


É VA S I O N

V I S I O N S D 'A I L L E U R S

Comme chaque année, Visilab s’apprête à distribuer au Zanskar les solaires que vous avez déposées en magasin. Une mission en haute altitude.

S

­fonctionnent l’oeil et la ­vision, et comment les UV, la poussière, le vent et le froid engendrent des maladies ­ oculaires graves. C’est un événement, tout le village participe car c’est aussi l’occasion de se retrouver et de boire du thé », précise la jeune médecin. 53

« J'AI SURTOUT REMARQUÉ QUE LES ­HABITANTS N'ONT PAS LES MOYENS DE S'ACHETER DES LUNETTES. »

Il n’aura fallu qu’un an pour que les Zanskaris soient convaincus par les bénéfices des solaires et prennent l’habitude d’en porter. Toutefois, en raison des difficultés d’acheminement, chaque distribution fournit 300 paires de lunettes, trop peu pour les 14’000 habitants de la vallée. Visilab étudie actuellement le moyen d’augmenter ce volume et d’organiser des séances de dépistage pour les enfants. En attendant, vous êtes invité à déposer vos solaires en magasin, pour qu’elles vivent une deuxième vie solidaire, au Zanskar. 1/ zanskarhealth.com

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ituée à l'extrême nord de l’Inde, cette région ­ aussi appelée Petit T ­ibet est constituée d’une trentaine de villages qui s’élèvent jusqu’à 4'000 mètres, entièrement coupés du monde de mi-­novembre à ­mi-juin. Rebecca Hertzog, jeune méde­ cin responsable de la mission V ­isilab Sunglasses, explique : « J’ai découvert la vallée du Zanskar lors d’un trekking. Les paysages sont à couper le souffle et la p ­ opulation est très accueillante, mais j’ai surtout remarqué que le système médical est très rudimentaire, qu’il n’existe aucune structure ophtalmologique et que les h ­ abitants n’ont pas les moyens de s’acheter des lunettes, ni de se faire soigner à Leh, la c ­ apitale. » Depuis qu’elle a décidé d'y d’effectuer son travail de master et qu’elle a créé l’association Zanskar Health Association (1), Rebecca y séjourne un à deux mois par an. Guides de trekking ou agriculteurs pour la plupart, les habitants subissent toutes sortes d’agressions oculaires dues au rayonnement intense des UV, au vent et à la poussière. L’hiver est sec et la température peut chuter jusqu’à -25 degrés. Les Zanskaris développent alors souvent des lésions oculaires irréversibles et d'après les observations de Rebecca sur le terrain, ils sont dès l'âge de 50 ans, atteints de cataracte. « Lors de chaque distribution, on leur explique à l’aide de photos ­ comment


HIGH TECH

E

n 2017, le marché de la réalité augmentée (RA) a bondi, rattrapant progressivement celui de la réalité virtuelle (RV). Pour rappel, ces deux technologies n’offrent pas les mêmes prestations, ni expériences. La RV simule des univers dans lesquels l’utilisateur s’immerge, croyant parfois qu’ils sont réels, tandis que la RA fournit des informations virtuelles, dans le but d’améliorer la réalité, de l’augmenter. La RV concerne les secteurs de la vidéo, des loisirs, des voyages et du marketing, alors que la RA est déjà utilisée en médecine, logistique, maintenance, architecture et design, sécurité routière, ­ arts, enseignement et depuis plus longtemps par la plupart des armées. Sa mission d’assistance se confirme, notamment en sécurité routière.

POUR LES PLUS JEUNES Depuis juin 2017, les lunettes vidéos de Snapchat, les Spectacles (2) ont débarqué en Europe, vendues uniquement en boutiques éphémères, les Snapbots. Munies d’une minuscule caméra instal­ lée sur les deux côtés des verres solaires, les Spectacles enregistrent des vidéos de 10 ­secondes. Le porteur peut ensuite diffuser ses souvenirs filmés sur le réseau ­social fréquenté par les moins de vingt ans. ­L’engouement reste à prouver.

INTELLIGENTES ET CONNECTÉES

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POUR MOTARDS ­TECHNOPHILES

Partant du principe que l’endormissement au volant est une des premières causes Grâce aux nouveaux casques de moto à de mortalité sur autoroute, la start-up RA, les motards connectés vont enfin pou- ­Ellcie-Healthy (3), a mis au point Drivevoir se donner des airs d'Iron Man, tout Care une monture capable d’indiquer au en gagnant en confort et en sécurité. Un conducteur fatigué qu’il est sur le point de des derniers-nés, CrossHelmet (1), rempli sombrer dans un sommeil peu réparateur. d’électronique, projette un petit tableau de Présentée au dernier Consumer Electronic bord sur la visière pour fournir la vitesse, la Show de Las Vegas, elle sera commercialimétéo, l’heure, un GPS et, chose rare, une sée d’ici la fin 2018. Equipée de 15 capteurs vision de l’arrière de la route. Armé d’une qui analysent une foule d’informations sur connectivité Bluetooth et d’une ­appli pour le conducteur et son environnement, elle smartphones, il se contrôle grâce à une envoie, dès que les yeux du conducteur touche unique. Cerise sur le gâteau, on paraissent moins ouverts, un premier averpeut même lui demander de couper les tissement sous forme de clignotement de bruits extérieurs provoqués par le vent et le led rouge. S’il ignore le signal et continue de conduire en piquant du nez, la monture moteur, souvent sources de fatigue. émet alors un buzzer digne de nos vieux radios-réveils. Sans oublier que les passagers peuvent recevoir un SMS au même ­moment, leur rappelant que le conducteur doit faire une pause. NB : Ces articles du futur ne sont pas encore disponibles chez Visilab, mais sont surveillés de près. 1/ crosshelmet.com 2/ spectacles.com/ 3/ ellcie-healthy.com


HIGH TECH

VU DE LOIN

VISION

AUGMENTÉE ET CONNECTÉE 55

Dans 30 ans, porterons-nous encore des lunettes ? Probable, mais elles feront bien plus que corriger notre vue. Multifonctionnelles, nos lunettes vivent leur plus grande mutation.

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PERSONNALITÉS

PORTRAIT

DANIEL MORI,

LE VISIONNAIRE

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Comment a-t-il fait ? C’est la première question qui vient à l’esprit face au parcours ascensionnel de Daniel Mori, l’entrepreneur passionné qui pilote Visilab depuis 30 ans. Interview.

Avant Visilab, que ­faisiez-vous  ?

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Après une licence en sciences économiques à Genève et un M.B.A aux Etats-Unis, j’étais en charge du marketing de la Pharmacie Principale. A l’époque, la Pharmacie Principale avait un rayon d’optique, une activité assez marginale que nous voulions développer. J’avais 32 ans et l’envie de créer de nouvelles opportunités, d’explorer de

nouveaux marchés. Immédiatement je me suis demandé ce qui, en optique, pourrait améliorer la vie des gens. Visilab est donc parti de zéro ?

Presque. En 1988, le secteur de l’optique était encore aux mains d’un cartel d’opticiens indépendants et il n’était pas facile de se faire une place dans ce marché. Alors, on a réfléchi à un concept novateur qui plairait au grand public. Il fallait trouver l’idée que les autres « IL FALLAIT TROUVER L’IDÉE n’avaient pas eue. QUE LES AUTRES N’AVAIENT D’inspiration américaine, le concept PAS EUE. » de la fabrication de lunettes en une

heure avec un service complet et des montures tendance est né à ce moment-là. C’était révolutionnaire. Pour la première fois, un opticien fabriquait des lunettes à la mode en 1 heure, en plein centre-ville. Quelles difficultés avezvous affrontées au départ ? Les difficultés liées au fait de bousculer un cartel. Les fournisseurs dressaient des barrières ou imposaient des conditions difficiles et on manquait de personnel qualifié. Heureusement, ­l ’engouement pour les lunettes de marque et l’essor de la mode dans la lunetterie commençaient à émerger et nos études de


PERSONNALITÉS

marché démontraient un très fort ­potentiel. C’est aussi pour cela que notre premier ­magasin a eu tant de succès. Vous n’avez pas douté avant de vous l­ancer ?

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Non, car d’une part, j’étais soutenu par une entreprise qui croyait au concept, et d’autre part, j’aime par-­ dessus tout relever des défis. E ­ nsuite, tout s’est bien ­enchaîné. Le premier magasin a été un succès. Et, une fois nos hypothèses vérifiées, nous avons cherché à étendre le concept à tout le territoire. Nous nous sommes tout d’abord développés en Suisse romande et en 1994, nous avons ouvert à Zurich notre premier magasin en Suisse alémanique. Malgré la concurrence, Visilab est resté leader, comment ?

S U I T E D E L' I N T E R V I E W

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Pendant quelques années, nous étions la seule chaîne d’optique suisse. Puis, la concurrence locale est arrivée, suivie par la concurrence européenne au début des années 2000. Nous sommes passés en quelques années d’un marché cartellisé à un marché très concurrentiel. Aujourd’hui, la concurrence est vive et la place de leader est très disputée. Pour la garder, mieux vaut ne jamais être satisfait de soi, chercher l’excellence chaque jour, tout en restant humble, car il y a des gens compétents partout ailleurs.


PERSONNALITÉS

Quels conseils donneriez-­ vous aux trentenaires qui souhaitent créer leur ­entreprise ?

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Je leur dirais que l’essentiel est d’avoir une vision marketing, un concept clair, la finance vient après. Cette vision s’acquiert en pensant aux clients et à leurs attentes, en se demandant constamment comment les satisfaire pleinement. On doit aussi être porté par son projet, y mettre tout son cœur et savoir communiquer son enthousiasme. Ensuite, je leur conseillerais de s’entourer de personnes très compétentes et complémentaires, qui croient en une vision partagée et de profiter de leur expérience, car elles apportent d'autres qualités indispensables au projet.

« ON DOIT ÊTRE PORTÉ PAR SON PROJET, Y METTRE TOUT

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SON COEUR. »

marketing, mais cet investischoix auprès des clients et sement nous permet d’évodes collaborateurs, surtout luer et d’avancer vers l’avenir. quand l’entreprise grandit Nous sommes convaincus ou procède à des transformations. L’être humain est que cette stratégie est la parfois inquiet face au chanmeilleure. gement et la communication permet de traduire une vision, L’intelligence artificielle arrive dans le secteur de d’expliquer pourquoi on l’optique, comment voyezprend un virage. vous le futur ? Quel virage avez-vous On est au début d’une ­récemment entrepris ? révolution technologique et Avec l’environnement numé­ les besoins évoluent très vite. rique d’aujourd’hui, les habiVisilab a l’intention d’explotudes de nos clients changent rer l’intelligence artificielle, vite. Il y a 5 ans, nous avons car elle ajoute aux lunettes mis en place une stratégie des fonctionnalités d’aide numérique « ­omnichannel », via la réalité augmentée. qui permet la complémenta­N’oublions cependant pas rité entre les offres en ligne que 70 % de la population et les offres en magasin. Un souffre de problèmes visuels client de Visilab peut désoret qu’il faudra toujours intémais acheter ses lunettes grer ces corrections visuelles comme il le souhaite, soit dans toutes les lunettes, y en ligne, soit physiquement compris les plus innovantes. en magasin, soit en mixant Dans le futur, la conjonction les deux approches. Il est de plusieurs métiers fera totalement libre de choisir la naître des produits ultrapervoie qui lui convient le mieux. formants que nous ne manquerons pas de proposer à Il peut essayer des lunettes nos clients, avant même qu’ils virtuellement, prendre des ne nous les réclament. photos ou des vidéos avant de choisir.

Et pour la gestion de ­l ’entreprise ?

Quels sont les résultats de cette stratégie ­ « omnichannel » ?

Je les inciterais à définir et toujours garder un œil sur l’ensemble des indicateurs (KPI ou key performance indicator), pas juste sur le chiffre d’affaires. Il faut surveiller la fréquentation des magasins, le prix de vente moyen, la typologie des produits vendus, etc. Je leur recommanderais aussi d’être généreux en communication, de toujours expliquer leurs

Elle montre avant tout que nous savons nous adapter à tous nos clients, q ­ u’importe leur catégorie et leur âge. Pour le moment, nous sommes les seuls en Suisse à proposer cette complémentarité et cette liberté. Tout cela a nécessité de repenser entièrement l’entreprise, depuis nos modes d’approvisionnement aux logiciels, en passant par la formation et le


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www.visilab.ch *Votre rabais en % sur la monture correspond à votre âge + 30 ans (maximum 100 % de rabais), à l’achat d’une paire de lunettes optiques (monture et verres correcteurs). Valable jusqu’au 15 juillet 2018 sur tout l’assortiment sauf marques exclues, voir liste en magasin ou sur www.visilab.ch. Non cumulable avec d’autres avantages.


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