spécial Diabète - supplément gratuit au visu n°1755 du mardi 7 novembre 2017
ADN 974 UN ALLIÉ
DANS LA LUTTE
LES ÉTIQUETTES
BIEN SAVOIR LES LIRE
L’UNIVERSITÉ SOLIDAIRE
CRÉER UN LIEN SOCIAL
LE SPORT SUR ORDONNANCE UNE AVANCÉE SIGNIFICATIVE
Le combat continue Rendez-vous le 18 novembre Square Labourdonnais à Saint-Denis (près de la préfecture)
*Mutualité de la Réunion SSAM
spécial Diabète
sommaire image de couverture : © corine Tellier
03 le mot du prÉSIDENT 04-05 le diabète, l'affaire de tous 06-07 le diabète de type 1: la vie sous insuline
Le mot du président
Vaincre le Diabète
08-09 les complications 10-11 les diabètes en questions 12-13 le diabétique dans la société 14-15 lettres au diabète 16-17 expodia : un musée du diabète 18-19 comment lire les étiquettes ? 20-21 optirice : choisir son pain et son riz 22 la collation en question 23 dastri 24-25 sport sur ordonnance 26-27 adn 974: un acteur de prévention actif 28 camélias santé : allons bouger dans le quartier 29 muta forme : le sport c'est la santé 30 muta solaire : pour faire du soleil un ami 31 l'inter générationnel
32-33 bien vieillir avec l'université solidaire 34 qui es-tu diabolus ?
Marchez une demi-heure par jour pour éloigner le diabète. Marcher une demi-heure par jour pour éloigner les complications, si vous êtes diabétiques. Tout est dit. Mais disons quand même un peu plus. Tous les réunionnais doivent être armés pour combattre le diabète. Oui mais comment. Un homme averti en vaut deux. Le secret c'est l'information. Le réunionnais doit être mieux informé. Le public est sensibilisé sur la prévention routière ; les chiffres tombent tous les week-ends : nombre d'infractions, de retraits de permis, d'accidents et hélas de morts. Il faut la même chose pour le diabète. Une publication régulière du nombre de nouveaux cas, d'amputés, de dialysés et hélas de morts. Il y a un indicateur de suivi du diabète, c'est l'hémoglobine glyquée. Pour l’instant il est incompréhensible. Il faut le rendre lisible par tous avec un code couleur, vert, orange, rouge… Mieux comprendre le diabète, c’est mieux le combattre. Théodore HOARAU Président de la Mutualité de la Réunion
Hors série Diabète - Immeuble Point Presse 13, allée Bonnier 97400 Saint‑Denis & : 0262 90 20 60 Fax : 0262 90 20 61 info@visu.re - Adresse postale : 97712 Saint-Denis Messagerie Cedex 9 Agence Sud 53, Bd Hubert Delisle 97410 Saint-Pierre & : 0262 96 16 96 Fax : 0262 96 16 99 - Directeur de publication : Christian AH-SON rédaction - Responsable de la rédaction Roland HÉBRARD - Journaliste Stéphane MARTIAL - Ont collaboré à ce hors-série Diane Baillieux, Directrice de la Promotion de la Santé à la Mutualité de la Réunion et Maryse Pholséna, diabétologue et conseil scientifique de la Mutualité - maquette : Hervé BAUM (DA) - Maquettistes Macaire DORMEUIL - Olivier BANOR - Jean-Louis CHARTIER - publicité : Régie Emilie ARZAL & : 0692 38 38 38 regie.pub@visutele.com Chef de produit Publicité - Patrick Bijoux & : 0692 86 49 79 - Commerciale Cindy HOARAU Régie extra-locale MEDIA OUTRE-MER 101, boulevard Murat 75016 PARIS & : 01 53 64 58 60 - b.chevallier@media-outremer. fr - IMPRESSION Safi - ZI. Chaudron 97490 Sainte-Clotilde - ÉDITEUR : EPR SAS au capital de 800 000 F PRINCIPAUX ASSOCIÉS SAS SIROB et SA SPR COMMISSION PARITAIRE N° 0709 R 85460 ViSU a été tiré à 20 000 exemplaires. © Toute reproduction même partielle des articles et illustrations publiés dans VISU est interdite. Dépôt légal 4503 Mutualité de la Réunion Services de Soins et d'Accompagnement Mutualistes (MR SSAM). Organisme soumis aux dispositions du Livre III du Code de la Mutualité, immatriculé au répertoire SIRENE sous le n° 443 459 615. Siège social: 14, Boulevard Doret BP 340 97467 Saint-Denis cedex.
3
Spécial Diabète
Le diabète l’affa le diabète à la réunion
Le diabète touche près de 10 % de la population réunionnaise. C’est plus de deux fois le niveau national, avec des complications lourdes pour les patients et leur entourage. Chaque année, près de 4 000 réunionnais sont découverts diabétiques. La Réunion est la région de France la plus touchée par le fléau et beaucoup ignorent encore leur maladie. Face à ce constat, certains acteurs comme la Mutualité de la Réunion ont résolument décidé de réagir et d’agir.
La ministre de la Santé au chevet des diabétiques
Chiffres issus du tableau de bord diabète 2015 de l'ORS
4
❂ Lors de son passage à la Réunion au début du mois d’octobre la Ministre de la santé s’est rendue dans les nouveaux locaux de la Mutualité de la Réunion pour échanger avec des diabétiques et les professionnels qui les accompagnent. Mme Buzyn a réaffirmé la priorité de santé que représente la lutte contre le diabète à la Réunion et la nécessité d'identifier des indicateurs de suivi de la maladie comme l'hémoglobine glyquée.
ire de tous
2016 : L’ARS entre en scène
2016 aura été une année importante pour le sujet du diabète. C’est en effet en 2016 que l’ARS Océan Indien, en association avec ses partenaires, a réuni une centaine d’acteurs et de patients, afin de définir ensemble le contenu des actions à mettre en œuvre et les conditions de leur efficacité, pour améliorer la prévention du diabète et l’accompagnement des malades.
5 enjeux ont été retenus ❂ le dépistage : pour permettre une découverte et une prise en charge plus précoce
❂ l’observation du diabète : afin de mieux suivre l’évolution à la Réunion du diabète et de ses complications et d’en évaluer le coût pour la société ❂ la prévention primaire : éduquer notamment les enfants à mieux manger et mieux bouger ❂ la prévention ciblée : afin de sensibiliser les personnes plus à risque ❂ l’éducation thérapeutique : afin d’harmoniser les discours d’accompagnement pour les personnes diabétiques
2017 : 1 an après où en est-on ? • Après une année écoulée, les actions concrètes peinent à se décliner dans la réalité au cours du 1er semestre 2017. Mais les choses s’accélèrent en cette fin d’année. • Sur l’observation : la publication de chiffres actualisés devrait intervenir dans les prochaines semaines et permettre de visualiser l’évolution de la maladie ces 2 dernières années. • Côté prévention primaire : un appel à projet de prévention primaire territorialisé a été lancé par l’ARS et les porteurs de projets retenus débuteront leurs premières après les décisions d’attribution au mois de novembre.
• Côté prévention ciblée : des dispositifs d'accompagnement des personnes à risque (prédiabétiques, diabète gestationnel, enfants en surpoids) seront lancés entre cette fin d'année et le 1er semestre 2018. • Au sujet de l’éducation thérapeutique : des discussions sont en cours pour développer un programme d’accompagnement coordonné à l’échelle régionale. • Enfin pour le dépistage : une sensibilisation des professionnels de santé sera lancée en fin d'année. Remerciements à l'arsoi et à la cgss pour leurs contributions
5
Spécial Diabète
Le diabète de type 1 La vie sous insuline Autrefois connu sous le nom de diabète maigre ou diabète juvénile, le Diabète de Type 1 (DT1) est dû à une absence de sécrétion d’insuline par le pancréas et apparaît le plus souvent chez l’enfant, l’adolescent ou le jeune adulte avant 30 ans. Il se traite quotidiennement par une injection d’insuline à vie.
Le traitement par insulinothérapie À ce jour, le DT1 ne peut se prévenir, ni se guérir. Dans l’état actuel des connaissances, il semble qu’il soit, dans 95 % des cas, le résultat de l’action de facteurs externes sur un terrain génétiquement favorable. Dans la majorité des cas, les cellules qui produisent l’insuline, situées dans le pancréas, sont détruites par le système immunitaire et ce processus de destruction évolue habituellement sur plusieurs années en débutant bien avant l’apparition des premiers symptômes de la maladie. Le traitement par insulinothérapie vise à maintenir un taux de glucose 6
normal par un suivi régulier, un régime alimentaire sain et de l'exercice. • Le DT1 concerne 10% des diabétiques • 300 à 500 jeunes réunionnais ont un DT1 traité par insuline. ❂ Le système Free Style Libre C’est un système innovant d’autosurveillance du glucose interstitiel sans lancette ni piqûre qui simplifie la gestion du diabète au quotidien. Le glucose est mesuré, via un filament inséré en sous-cutané en continu, par un capteur de 3 cm de diamètre placé sur la face postérieure du bras. Le capteur est changé toutes
les deux semaines. Discret, simple d’utilisation et non-intrusif, FreeStyle Libre libère de certains inconvénients liés à l’autosurveillance du diabète (douleur, peur, nécessité d’isolement pour se tester, risque d’oubli et lassitude liée à la piqûre d’auto-mesure) et aide à mieux gérer les variations de la glycémie. Ce système est depuis le 1er juin 2017 remboursé par l’Assurance maladie pour les patients atteints d’un diabète de type 1 ou de type 2 (adultes et enfants âgés d’au moins 4 ans) traités par insulinothérapie intensifiée et pratiquant une autosurveillance glycémique pluriquotidienne.
La prise en charge hospitalière • L'hôpital est prépondérant pour ce qui est du diabète de type 1, notamment pour les femmes enceintes. Il est établi qu’une prise en charge pluridisciplinaire et un traitement optimisé visant des glycémies aussi proches que possible de la normale dès avant la conception et pendant toute la durée de la grossesse, permettent de diminuer les risques d’hypoglycémies et d’acidocétose diabétique, d’hypertension artérielle (HTA) gravidique, de prééclampsie et d’accouchement prématuré. Cet ajustement thérapeutique aura lieu de manière optimale en période pré-conceptionnelle. Au prix d’une médicalisation lourde, une grossesse pratiquement normale peut être menée dans la majorité des cas.
Témoignages de deux mamans membres de l’association ADJ974 - email : contact@adj974.re facebook : Adj974
Edwige ❂ Mon enfant de 8 ans a eu une rentrée scolaire sans souci. Lors de la réunion de PAI, la maitresse a été rassurée malgré le fait que le médecin scolaire n’ait pas été présent. Nous avons donc dû expliquer la maladie et se substituer à lui : c’est le couac de départ. Mais après, tout s’est bien passé. L’infirmier vient avant la prise de repas pour une injection d’insuline, qui s’adapte en fonction du contenu. Il possède la liste des repas sur le trimestre, qu’on nous a communiquée lors de la réunion et il sait par conséquent quelle dose donner chaque jour. La maitresse sait comment réagir en cas d’hyper ou
d’hypoglycémie et globalement, cette rentrée s’est déroulée normalement.
L’infirmier vient avant la prise de repas pour une injection d’insuline
Valérie ❂ Je suis maman d’une enfant de 5 ans et pour cette rentrée scolaire, l’accueil pour ma fille a été assez compliqué. Une fois inscrite à l’école, les agents de la commune devaient s’occuper de lui donner son panier repas, qui se compose d’un nombre de glucides particuliers et d'une dose d’insuline à donner en fonction de ce panier repas, selon le protocole mis en place en début d’année. Mais personne n’a voulu lui donner son panier repas et du coup, elle a fait une énorme hypoglycémie ! Bien sûr, personne n’a voulu prendre la responsabilité de cet acte et j’ai dû la changer d’école. C’est inadmissible, c’est de la
discrimination. Tout le monde a signé le protocole mais ensuite, quand il a fallu appliquer les règles, pour bien accueillir et s’occuper de l’enfant, qu’il soit en sécurité, il n’y avait plus personne !
l’accueil pour ma fille a été assez compliqué.
Le projet d’accueil individualisé (PAI)
Dans votre intérêt et surtout celui de votre enfant diabétique, il est recommandé de rédiger un Projet d’Accueil Individualisé car il facilitera la communication entre la famille, les médecins et les enseignants et permettra par conséquent d’accueillir votre enfant dans les meilleures conditions. Par exemple, un enfant en hyperglycémie (trop de glucose dans le sang) éprouvera une grande soif et il faudra donc le laisser boire en classe et aller aux toilettes, lorsque le besoin s’en fera sentir. En hypoglycémie, on lui permettra de prendre sa collation si nécessaire, ou un morceau de sucre, comme rédigé dans le PAI. Et à la cantine, l’enfant devra avoir des repas équilibrés, contenant des glucides complexes (sucres lents) et des légumes. C’est le directeur de l’établissement scolaire, en concertation avec la médecine scolaire et à votre demande, qui le rédigera. Il prendra en compte les recommandations médicales du diabétologue et décrira précisément les procédures et conduites à tenir en cas d’urgence. Il doit être réalisé à chaque rentrée scolaire, dès la maternelle et lors d’un changement de traitement. 7
Spécial Diabète
L'élévation de la glycémie et la fatigue parfois engendrée par la maladie rendent les diabétiques plus à risque d'infections parfois difficiles à guérir dont les plus fréquentes sont celles touchant les pieds..
Les complications
Bon pied Bon œil
Prendre soin de ses pieds : les 10 commandements
1
Lave-toi les pieds à l’eau froide ou à l’eau tiède.
2
N'utilise que du savon pour laver tes pieds.
3
Frotte tes pieds à l’aide d’un gant de toilette ou avec tes mains seulement.
4
Sèche-les avec une serviette sans oublier entre les orteils.
5 6
Applique de la crème hydratante le soir. Ne coupe pas tes ongles trop courts et lime les côtés.
7 8
Regarde tes pieds dans le miroir
Prendre soin de ses pieds
Le diabète peut, à long terme, occasionner une diminution de la sensibilité aux pieds et, en conséquence, une blessure ou une brûlure peut passer inaperçue. Des problèmes de circulation sanguine peuvent également survenir en raison de l’épaississement et de la perte d’élasticité des artères, ce qui peut nuire à la guérison d’une plaie et augmenter le risque de gangrène. Heureusement, le traitement du diabète a beaucoup évolué au fil des ans et les traitements actuels permettent aux personnes diabétiques de mieux contrôler la maladie, rendant de plus en plus
8
rares les amputations. À l’appui des recommandations des organismes scientifiques, il est préconisé aux personnes diabétiques de faire examiner leurs pieds au moins une fois par an par un médecin (ou plusieurs fois par an en cas de neuropathie des membres inférieurs). ❂ Que faire en cas de blessure ? Nettoyez-la à l’eau salée refroidie et recouvrez-la d’un pansement sec en prenant soin de ne pas serrer le pied. N’appliquez pas de ruban adhésif directement sur
la peau. Vérifiez-la chaque jour afin de détecter la présence de signes d’infection tels que rougeur, chaleur au toucher, enflure, odeur particulière ou écoulement. Si tel est le cas, ou si la plaie ne cicatrise pas rapidement, consultez un médecin ou présentez-vous dans une clinique sans rendez-vous dans les plus brefs délais. Si votre médecin vous a informé que vous êtes à "haut risque podologique" et prescrit un suivi avec un podologue 4 à 6 fois par an, consultez votre médecin pour toute blessure débutante, même non douloureuse.
Porte des chaussures fermées ou avec lanière à l’arrière et des chaussettes en coton.
9
Si tu as une plaie, désinfectela, surveille-la et va chez le docteur si elle ne guérit pas.
10
Consulte un podologue une fois par an et demande le test monofilament.
Le diabète peut conduire à une détérioration progressive de la vision. Il peut aussi mener prématurément à la formation de cataractes, au glaucome, et même à la perte de la vue. Mais face à la rétinopathie diabétique, une surveillance particulière et des traitements adaptés permettent d'éviter la cécité.
Près de 2 % de toutes les personnes atteintes de diabète il y a 15 ans sont aujourd'hui aveugles, tandis que 10 % d'entre elles souffrent de graves handicaps visuels. Le plus souvent, les symptômes n'apparaissent que tardivement, à un stade avancé de la maladie. Les maladies de l'oeil du diabétique sont la rétinopathie diabétique, l'oedème maculaire et la cataracte.
❂ La rétinopathie diabétique (80 % des cas) : • Diabète de type 1 et 2 sont susceptibles d'endommager les petits vaisseaux sanguins qui transportent le sang vers la rétine. On distingue différents stades de la maladie : • La rétinopathie non proliférante : Détérioration de la vue non détectable • La rétinopathie proliférante : Pour remplacer les vaisseaux abîmés, la rétine en fabrique de nouveaux, qui sont néanmoins plus fragiles et peuvent saigner dans une
Attention les yeux ! partie de l'oeil appelée le vitrée. Dans ce cas, la vue est gravement détériorée • S'il y a apparition de tissu cicatriciel en réponse aux saignements, la rétine peut se détacher et c'est la cécité. ❂ La cataracte : La cataracte est une opacité du cristallin, qui perturbe la vue et peut entraîner la cécité. Affectant généralement les personnes de plus de 50 ans, cette maladie peut apparaître plus tôt et progresser plus rapidement chez les diabétiques. Il est conseillé à tous les diabétiques d’effectuer un examen ophtalmologique tous les ans pour traiter rapidement et limiter les stades les plus graves. La prise en charge classique veillera à réduire les facteurs aggravants de ces lésions de l'oeil en rééquilibrant la tension artérielle et la glycémie. Le traitement ophtalmique repose sur la chirurgie.
Précisions de Véronique Christiaens Infirmière en charge de la promotion de la santé à la Mutualité • La personne diabétique doit-elle vérifier ses pieds tous les jours et faire examiner ses yeux même si elle voit parfaitement bien ? Pour les pieds, on conseille aux personnes diabétiques de faire un test au monofilament, un examen des pouls artériels et de l’état cutané une fois par an. Pour les yeux, il faut faire un fond d’œil une fois par an chez l'ophtalmologue ou selon les recommandations du professionnel de santé. Le but est de faire le point sur les complications (rétinopathie, glaucome, cataracte et rubéose) et de les traiter précocement. • Pourquoi le diabète entraine-t’il des complications aux pieds et aux yeux ? Pour les yeux, un excès de sucre dans le sang fragilise la paroi des capillaires et peut entraîner une perte d’étanchéité sans aucun trouble visuel pendant de nombreuses années. Concernant les pieds, l'oxygénation est importante dans le processus de cicatrisation. Si il y a une artérite (inflammation ou diminution du calibre de l'artère qui amène le sang aux membres inférieurs), cela provoque une diminution de l'oxygénation. Si la plaie ne cicatrise pas, elle s'étend et implique des risques d'amputation.
L'oedème maculaire • L’œdème maculaire est une complication de la rétinopathie diabétique et se caractérise par un épaississement de la rétine au niveau de la macula, située au fond de l’œil et responsable de l’acuité visuelle. Parfois l'oedème se forme sans perte de vue mais le plus souvent la personne souffre de troubles de la vue, de déformations ou de baisse de la vision nocturne. La maculopathie peut entraîner la cécité. 9
Spécial Diabète
Les diabètes en qu quelques symptômes du diabète
FATIGUE ET TRANSPIRATION
SOIF CONSTANTE
PRISE DE POIDS
tension artérielle élevée
JAMBES ENGOURDIES
mauvaise guérison des plaies
déficience VISUELLE
Questions/réponses Être diabétique, c’est envisager son existence de façon différente. C’est aussi faire le tri entre ce que l’on entend sur la maladie et ses conséquences et ce qui est vrai. C’est enfin connaître mieux sa maladie et surtout continuer à vivre.
10
❂ Si je perds du poids, est-ce que je ne serai plus diabétique ? Non car le diabète ne se guérit pas. Cependant, une perte de 5 à 10% du poids initial suite à un changement des habitudes de vie contribue fortement à l’amélioration de la glycémie ainsi qu’à la prévention des complications liées au diabète.
❂ Puis-je me fier à ce que je ressens pour déterminer si je fais une hypoglycémie ? Absolument pas car les symptômes de l’hypoglycémie varient d’une personne à l’autre et peuvent passer inaperçus. Il est important de mesurer votre glycémie si vous ne vous sentez pas bien et de consulter votre équipe de soins pour apprendre à corriger l’hypoglycémie et savoir comment la prévenir.
❂ Je suis diabétique de type 1. Ai-je le droit de faire du sport ? Bien sûr ! La pratique d’activités physiques chez les personnes diabétiques de type 1 est bénéfique pour la santé. Cependant, il est important de mesurer la glycémie avant et après l’effort, puis de prendre les mesures nécessaires pour s’assurer d’un bon contrôle.
❂ Ai-je l’obligation d’informer mon employeur que je suis diabétique ? La Loi sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé n’oblige pas à divulguer à son employeur qu’on est diabétique. Toutefois, lui en faire part lui permet de comprendre les contraintes que la maladie exige et d’intervenir en cas d’hypoglycémie.
❂ Dois-je arrêter de boire de l’alcool si je suis diabétique ? Non, car une personne diabétique peut consommer de l’alcool avec modération si son diabète est bien contrôlé et qu’elle ne souffre pas d’autres problèmes de santé selon les recommandations de son médecin. ❂ La tablette de chocolat est-elle un bon choix pour traiter une hypoglycémie? Pas du tout car le gras contenu dans le chocolat ralentit l’absorption du sucre. Par ailleurs, une tablette de chocolat contient beaucoup plus de sucre que nécessaire, ce qui peut conduire à l’hyperglycémie. Il suffit généralement de 15 g de glucides, (par exemple 3 carrés de sucre ou un petit verre de jus), pour traiter l’hypoglycémie.
estions
❂ Mon diabète de type 1 m’interdit-il de tomber enceinte et d’avoir des enfants ? Il est tout à fait possible pour une femme diabétique d’avoir des enfants. Toutefois, cela demande un excellent contrôle de la glycémie avant la conception et durant la grossesse, ainsi qu’un suivi médical régulier. ❂ Si je n’ai pas de symptômes, est-ce que ça signifie que mon diabète est bien équilibré ? Non, car un diabète peut être mal équilibré alors que la personne ne présente aucun symptôme. Les symptômes peuvent également passer inaperçus. Afin de s’assurer d’un bon contrôle, il est important de mesurer la glycémie régulièrement et d’avoir un suivi avec une équipe de soins.
Le stress cause-t-il le diabète ? ❂ Manger sans gluten peut-il faire grossir et rendre diabétique ? Il semblerait que oui. Le mode de fabrication des aliments “ sans gluten ” peut faire appel à de nombreux additifs, amidons et farines raffinées de mauvaise qualité, riches en graisses inintéressantes pour la santé voire nocives, riches en glucides digérés anormalement vite (on dit qu’ils ont un “ index glycémique élevé ”), qui contribuent à dégrader l’état de santé plutôt qu’à l’améliorer. ❂ Je suis diabétique de type 2. Dois-je arrêter de manger du sucre ? C'est mieux mais pas obligatoire. Les personnes diabétiques doivent surveiller la quantité et les types de glucides (sucres) qu’elles consomment et bien les répartir dans la journée.
• Non, mais des études ont démontré que le stress chronique peut contribuer à l’évolution de la maladie.
Le diabète aura-t-il des effets sur ma sexualité ? • Pour les hommes et les femmes, les variations glycémiques peuvent se répercuter sur la sexualité. Chez l’homme, l’hypoglycémie et l’hyperglycémie peuvent avoir des répercussions sur le fonctionnement érectile et chez la femme, l’hyperglycémie peut contribuer à l’apparition des infections vaginales aux levures et des infections urinaires. Toutefois, de nombreuses personnes atteintes de diabète ont une vie sexuelle saine et pleinement active sans aucune complication majeure. Dans tous les cas, problèmes d’érection ou sécheresse vaginale, parlez-en à votre médecin et évitez l’auto-médication. 11
Spécial Diabète
LE DIABÉTIQUE DANS LA SOCIÉTÉ Y a-t-il des métiers interdits ou déconseillés Les personnes diabétiques rencontrent souvent des situations sociales difficiles auxquelles elles doivent être préparés. Choisir un métier, dire ou non que l'on est diabétique dans le monde du travail, contracter un emprunt, passer son permis de conduire, voyager etc., tous les actes de la vie quotidienne nécessitent de connaître les possibles incidences de l'état de santé et les moyens d'y faire face.
12
Oui sur le papier car même si de gros progrès médicaux ont eu lieu, certains métiers liés à la sécurité ou nécessitant une bonne acuité visuelle sont encore inaccessibles aux personnes diabétiques,
comme ingénieur des Mines, marin, policier, pilote, hôtesse de l’air, contrôleur de la SNCF ou de la sécurité sociale, pompier, …
Puis-je passer mon permis de conduire si je suis diabétique ? Oui, mais il faut respecter un certain protocole. Lors de votre inscription, vous devez en informer l’auto-école. Si votre diabète s’est déclaré après le passage de votre permis de conduire et que vous êtes traités par insuline, médicaments hypoglycémiants, ou que vous êtes atteints de certaines complications, vous avez obligation de contacter un médecin agréé par la préfecture et d’informer
votre assurance. Dans tous les cas, vous établirez un bilan de santé et évaluerez les risques d’hypoglycémies sévères pour attester de votre aptitude à la conduite, ce qui vous protègera ainsi que les usagers de la route. Cette visite devra se renouveler tous les 5 ans et conditionnera le maintien de votre assurance automobile.
Que dois-je prévoir en cas de voyage en avion ? En 1 lieu, il faudra vous faire délivrer par votre médecin un certificat pour vous autoriser à garder vos médicaments en cabine, en particulier le traitement injectable et le matériel de surveillance. En aucun cas, l’insuline ne doit voyager en soute car elle elle risque d’être détériorée par la variation de température. Si vous vous rendez dans un pays étranger, vous devez demander à votre médecin de rédiger une ordonnance avec les médicaments en DCI (Dénomination Commune Internationale), en anglais si possible, de même
que le certificat médical qui autorise à conserver votre matériel médical en cabine. Pensez à prévenir votre médecin avant un long voyage pour qu’il puisse adapter le traitement et n’oubliez pas, avant un voyage à l’étranger, de vérifier l’étendue de couverture de votre assurance maladie. Pour votre prise de traitement, si le décalage horaire est supérieur à 3h, il faudra vous caler sur l’heure de départ durant le trajet en avion, puis l’heure du lieu de destination à l’arrivée.
Puis-je souscrire à un emprunt ou une assurance si je suis diabétique ?
Dois-je parler de mon diabète à mon travail et à qui puis-je le dire ? Vous n’avez aucune obligation légale d’en parler à votre employeur ainsi qu’à la médecine du travail. Néanmoins, le médecin pourra vous aider si vous nécessitez un aménagement de poste. Vous n’avez pas forcément besoin d’en parler à vos collègues non plus, mais cela reste conseillé. Si vous avez une personne de confiance, en cas d’hypoglycémie
sévère à votre travail, vous pouvez lui montrer comment reconnaître les signes et comment vous resucrer ou déclencher les secours le cas échéant. Dans certains cas, il vous est possible d’obtenir la reconnaissance de travailleur handicapé auprès de la MDPH. Cette disposition permet de protéger votre poste et de favoriser d’éventuels aménagements.
Signée par les pouvoirs publics, les fédérations professionnelles de la banque, de l'assurance et de la mutualité et les associations de malades et de consommateurs, la convention AERAS (S'Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) a pour objet de faciliter l'accès à l'assurance et à l'emprunt des personnes ayant ou ayant eu un problème grave de santé. La convention AERAS concerne, sous certaines conditions, les prêts à caractère personnel (prêts immobiliers et certains crédits à la consommation) et professionnel (prêts pour l’achat de locaux et de matériels). Vous pouvez y prétendre, puisque cette convention a été signée par l’Association Française des Diabétiques (AFD) et la Fédération Nationale de la Mutualité Française (FNMF). 13
Spécial Diabète
À toi Diabète
TOI qui m’a fait tant de mal mais qui m’a réveillée La
première fois que tu es entré dans notre vie, on ne te connaissait pas. Tu as investi notre vie d’une façon sournoise. Moin l’a pas invite a ou mais ou l’a ni kan même. Malgré la porte l’était fermé ou la rentré. Moin l’a trouvé que ou l’était mal élevé, sans gêne. C’est choquant d’investir la vie de quelqu’un comme ça sans rien demander. Je me suis dit “ je te déteste ! ”. C’est la honte ! Une maladie passagère oui mais une maladie qui restera là et qui s’installe … non. Tu m’as fait pleurer mais de colère … beaucoup de colère. Je ne pensais pas que j’allais te voir entrer… alors que mes sœurs t’avaient déjà. Tu es entrée de manière brusque sans prévenir. J’étais en colère, j’avais peur d’être dépendante à cause de toi, d’avoir que des interdits. Tu as réveillé des souffrances enfouies. Quand ou l’a rentré moin la pleuré ; moin l’était tracassé ; moin l’avait peur de mourir et laisse mes enfants. Je me suis dit pourquoi tous les malheurs vont sur moi. Ou l’a même pas laisse a nous le temps d’apprendre qui ça sa ou lé. Le médecin la donne a moin des médicaments et moin l’a pris sans pose a moins de question, sans surveille a moin.
et puis un jour... Un jour, par hasard, un médecin m’a dit que moin l’avait pa besoin de tous ces médicaments. Que certains malades du diabète ne prennent aucun médicament… “ il faut juste vous expliquer ” m’a-t-il dit. Une belle rencontre, un bon médecin, …. Je me suis sentie en confiance. Elle a réduit mes médicaments et elle m’a proposé des ateliers pour apprendre à te connaitre. J’ai décidé de te combattre, je l’ai fait pendant des années mais de manière maladroite. Je te combattais chaque jour mais sans résultat, c’était difficile, je n’arrivais pas à concilier mon travail et cette vie que je voulais mettre en place pour combattre ce diabète. Un jour moin l’était à la mutualité, moin la tombé sur un prospectus. Avant mi prenait des médicaments sans savoir, moin té connai pas lire les analyses… puis moin l’a trouve les CITEDI. Moin l’a dit puisque ou lé là, mi fait ce que y faut pour vivre mieux avec ou. Moin l’a décidé d’ignore à ou … mi prends et mi fait ce que y faut mais mi plaingne pas de ou. 14
peut-être à force ignore a ou ou ou va partir Et depuis que je fréquente l’association ADN 974, je vois des résultats mais je ne suis pas encore au bout du succès. Pourquoi y gagne pas guérir de ou ?! ….. nous guérira pas de ou mais nous va dompte a ou. D’ailleurs parfois c’est presque avec plaisir que je te dompte. Quelle satisfaction personnelle quand j’arrive à te faire taire !!! En fin de compte, sans pour autant te dire merci, je reconnais que tu m’as permis de prendre conscience des autres parties de mon corps que j’ai tant malmenées. Maintenant j’ai appris, maintenant je sais que je dois prendre soin de mon corps. Mais je ne te dis pas merci. Maintenant il faut nous explique à nos enfants, à nos conjoints, à nos proches de faire attention à toi. Il faut que chacun fasse tout pour ne pas t’attraper … il faut laisse la porte taqué ! Et surtout mi laissera pas le diabète prendre possession
Toujours debout m’a marché ! Les citédi l’a di l’a fait.
Lettres écrites dans le cadre de l'atelier "Lettre à mon diabète" du programme Coachez votre Santé
Cher Diabète
Cher Fantôme...
Je n’avais pas mesuré la gravité, peut être que je ne voulais pas voir. Je t’ai pris à la légère.... Je me suis dit c’est de famille ! C’est un héritage de ma mère .... Parfois on reçoit l’amour mais aussi la maladie. Tu aurais pu passer ton chemin et je te demanderais à partir de maintenant de rester sage. Je te demanderais d’être moins méchant, de ne pas m’attaquer de partout. Tu es sournois... tu fais des dégâts sans que l’on puisse te voir. Tu as bouleversé ma vie et je suis obligée à cause de toi de prendre des médicaments, de changer mon alimentation et mes habitudes de vie. Pourtant je faisais déjà attention à ce que je mangeais ... j’estimais que je ne devais pas avoir ce que tu es. Je suis en colère contre toi. J’ai jugé que tu étais injuste. J’ai eu peur. Peut-être que tu n’as pas apporté que du mauvais.... Mais c’est sûr il n’y a pas que du bon. Tu m’as obligé à bouger, à marcher .... Ça apporte quand même de bonnes choses... mais tu as apporté plus de mauvais que de bien. Maintenant je suis obligée de faire attention à tout .... Et quand je me permets un plaisir, tu me fais culpabiliser et c’est pour ça que je te maudis.
Je ne parle pas de toi autour de moi... C’est comme remuer le couteau dans la plaie. Autour de moi on fait aussi attention à toi ... enfin on fait attention à moi mais à cause de toi. Des paroles reviennent sans cesse : “ je ne peux pas me permettre ” “ je suis obligée ” “ à cause de toi ”... À chaque fois que j’ai une envie de manger quelque chose .... Je pense à toi : “ je ne peux pas ” Parfois quand y a les dents y a pas le pain et maintenant que y a le pain, il n’y a plus les dents. Je ne peux pas passer une journée sans penser à toi. Dès que je me lève j’y suis obligée... à cause de toi. Tu es continuellement dans notre vie. Tu me rends triste, tu me fais de la peine.
je me console quand même... Autour de moi, il y a pire ... c’est malheureux mais on fait avec. C’est vrai que tu peux t’aggraver mais c’est sans douleur. Ça confirme ton côté sournois. Peux-tu me dire s’il y a un moyen de te traiter sans prendre de médicaments ? Je voudrais te voir disparaitre. Fais-moi une faveur .... Pourrais-tu m’oublier un jour ? Ma vie en serait bien meilleure. Celle qui espère bientôt te dire adieu .... 15
Photos : © DOMOON
Spécial Diabète
EXPODIA accueillera le public dès janvier 2018 aux Camélias
Musée du diabète? Une première à La Réunion
Sur plus de 90 m², 5 espaces seront organisés en thèmes pour comprendre le diabète de type 2 ❂ Le corps qui vit Ce 1er espace propose d’explorer son corps de l’intérieur à travers un voyage en immersion poétique et pédagogique. Des quiz interactifs sur les organes, des dalles immersives, des miroirs ainsi qu’un mannequin tactile déplaçable vous permettront de mieux appréhender ce que vous êtes et par conséquent d’établir des liens plus précis entre le diabète et ses conséquences. ❂ Le corps qui se nourrit Dans ce 2e espace, le public revient à la réalité. Dans une cuisine, vous seront présentés les effets de la 16
nourriture sur la santé pour vous aider à prendre conscience de vos habitudes alimentaires. ❂ Le corps qui bouge Cet espace poursuit l’expérience proposée à l’espace précédent en confrontant le visiteur à son quotidien et à sa “ vraie vie ” : ici dans un salon, dans ses activités de loisirs et dans une salle de bains, face à sa forme physique. ❂ Le corps en alerte En écho au 1er espace, le visiteur pénètre à nouveau dans un univers poétique et pédagogique consacré à l’analyse du corps
humain de l’intérieur en voyant les dysfonctionnements dus au diabète. ❂ Le corps qui se détend Cet espace évolutif de circulation entre les parties de l’exposition est dédié au repos, à la lecture et à l’écoute.La mascotte Diabolus sera omniprésente et se dévoilera progressivement au fil des espaces : en clins d’oeil dans les décorums et les panneaux, sous forme de “ bulles ”, interpellant le public par des questions, des interjections, des anecdotes, le rattachant toujours à son quotidien ou dans les quiz, jeux et manipulations, le visiteur l’affrontera constamment dans ses expériences.
Ludique, multi sensorielle adaptée au jeune public et aux groupes scolaires • Cette exposition, accessible aux personnes diabétiques, aux professionnels de santé, aux publics scolaires, aux responsables de structures... a pour but de parcourir son corps “ du dedans ” en visualisant entre autres les dérèglements causés par la maladie et de cheminer pour adopter des comportements favorables afin de se maintenir en bonne santé. Expodia se veut accessible à tous publics avertis ou non, et donne la part belle à l’expérience. Observer, toucher, écouter, bouger l’ensemble de votre corps.
Maryvette Balcou-Debussche “ l'idée est de rendre chaque personne diabétique plus autonome, et plus sereine (parce que mieux informée / formée) par rapport à l'évolution de sa pathologie.”
L'éducation est essentielle en tous lieux, mais aussi et surtout dans un contexte reunionnais qui a connu un développement tres rapide en peu d'années.
Responsable scientifique du projet, Maryvette Balcou-Debussche, Professeur en Sciences de l'éducation et coordonnatrice, pour La Réunion, du réseau national UNIRés (Universités en réseau pour l'éducation à la santé).
3 questions à Maryvette Balcou-Debussche
1
❂ Que peut apporter cette exposition interactive aux personnes souffrant de diabète ? M.B. : L'exposition
permettra aux personnes diabétiques (mais aussi aux autres) de s'approprier les connaissances dont elles ont besoin pour gérer leur santé et éviter les complications de la maladie chronique. Ces connaissances se rapportent à la connaissance du corps, aux pratiques alimentaires, à l'activité physique, aux traitements, au risque cardiovasculaire, à l'évolution de la maladie et à son impact sur les plans personnel, professionnel, familial, social.
2 3 ❂ Cette exposition immersive contribuerat-elle à rendre les personnes diabétiques plus acteurs de leur maladie ? M.B. : L'exposition
contribuera à informer la population, mais aussi à la former. En permettant aux personnes de comprendre ce qui se passe dans leur corps, et en tenant compte des atouts et des contraintes des différents contextes dans lesquels la maladie est gérée (domaine professionnel, médical, familial, de loisirs), l'idée est de rendre chaque personne diabétique plus autonome, et plus sereine (parce que mieux informée / formée) par rapport à l'évolution de sa pathologie.
❂ V : Cette visée éducative peut-elle servir de lanceur d'alerte ?
M.B. : L'éducation est essentielle en tous lieux, mais aussi et surtout dans un contexte réunionnais qui a connu un développement très rapide en peu d'années. Bon nombre de personnes n'ont pas eu accès aux informations utiles en temps voulu : l'exposition sera un lieu de référence, consultable à plusieurs reprises. Elle donnera la possibilité, à chaque personne, de découvrir les multiples facettes de la santé et de la maladie chronique, tout en prenant le temps dont elle a besoin pour tisser de nouveaux liens avec le diabète, en les faisant évoluer. 17
Spécial Diabète
La grande hypocrisie comment lire les étiquettes?
Parce que votre santé dépend aussi de ce que vous mangez, il est très important de comprendre l’étiquetage des produits que vous achetez. Malgré une loi le rendant obligatoire depuis 2016 et ce, pour la santé du consommateur, cet étiquetage est souvent illisible et incompréhensible !
C’est la loi et c’est obligatoire depuis décembre 2016 pour tous les produits pré-emballés. Marketing trompeur, étiquettes qui induisent en erreur…C’est mission impossible de chercher à comprendre ces tableaux nutritionnels. En plus d’être écrit en petits caractères à l’arrière de l’emballage les informations sont données sans aucune explication. Il est donc souvent difficile de choisir ce qui est bon pour sa santé.
La composition du produit
Les informations nutritionnelles
• La chose importante à savoir, c'est que la liste des ingrédients, qui comprend tous les composants entrant dans la fabrication de l’aliment (matières premières agricoles, épices, additifs, etc.), se présente par ordre décroissant. L’aliment noté en 1er est donc celui qui se retrouve en majorité dans le produit. • Si le produit contient des allergènes ou s’il y a présence d’OGM (organismes génétiquement modifiés) dans l’un des ingrédients, l’étiquetage doit obligatoirement les mentionner. Dans les cas où l’industriel ne peut garantir l’absence totale de certains allergènes, il doit le préciser • Les additifs (substances ajoutées en petites quantités lors de la fabrication du produit pour accroître la durée de conservation, améliorer la texture, l’aspect, etc.) sont classés par catégorie et désignés par leur nom ou par leur numéro de code européen : lettre E (Europe) suivie de 3 chiffres.
Elles sont notées sous forme de tableau et contiennent :
CONSEIL D’ADN 974 ❂ Préférez les produits les plus simples possibles, qui contiennent le moins d’ingrédients, et dont vous connaissez les noms 18
• la valeur énergétique par portion consommée, pour 100g, exprimée en kilojoules (kj) et en kilocalories (kcal). Le plus petit chiffre est celui en calories. • la quantité de protéines • la quantité de glucides, avec généralement la mention “ dont sucres ” qui précise la quantité de sucres simples ajoutés. Les diabétiques doivent tenir compte du total de glucides et non pas uniquement des sucres ajoutés sous peine de sous-estimer l’impact du produit consommé. • la ligne des lipides, qui indique combien de graisses contient l’aliment, généralement suivie de la ligne “dont acides gras saturés ” qui sont les plus mauvais. Mais attention, même si la quantité de mauvaises graisses est faible, cela n’en fait pas forcément un bon produit pour sa santé ! • la quantité de sel Ces éléments peuvent aussi être exprimés en pourcentage des apports de référence pour 100 g ou 100 ml ou pour une portion de denrée. La mention “ Apport de référence pour un adulte-type (8 400 kJ/2 000 kcal) ” est alors indiquée sur le produit.
édulcorants
l Ce sont des
Les allégations
Ce sont des mentions qui mettent en avant une qualité nutritionnelle particulière de l’aliment ou une relation entre l’aliment et la santé.
“ ALLÉGÉ EN SUCRES ”
“ SANS SUCRE ”
La teneur en sucre a été réduite d’au moins 25% mais n’est pas nulle dans le produit fini. Cet allègement est compensé par l’ajout d’eau, de lait, d’épaississants...
Il n’y a pas de saccaharose dans la composition du produit mais d'autres sucres ou édulcorants y ont été ajoutés.
“ SANS SUCRES AJOUTÉS ” Il n’y a, dans le produit fini, que le sucre de constitution de l’aliment et aucun autre sucre n’a été ajouté.
substances qui confèrent aux aliments une saveur sucrée mais dont l’apport calorique est négligeable. Ils entretiennent tout de même l’accoutumance au goût sucré l Les édulcorants de charge : ce sont les polyols (sorbitol, mannitol...), que l’on trouve dans les confiseries étiquetées “sans sucre”. Ce sont des dérivés de sucres qui ne sont pas absorbés par l’intestin. l Les édulcorants de synthèse: trois sont autorisés dans les denrées alimentaires : l’aspartame, l’acésulfame de potassium et la saccharine. Ils ont un pouvoir sucrant très supérieur au sucre de table (jusqu’à 400 fois). 19
Spécial Diabète
Riz blanc, étuvé, basmati, minute : il faut veiller au grain
RIZ et PAIn
Le riz basmati Il contient environ 12 fois plus de composés odorants que le riz ordinaire, ce qui explique son parfum si apprécié. En plus d’être savoureux, le riz basmati blanc fait un peu moins augmenter la glycémie que le riz blanc ordinaire. Le riz blanc Céréale très raffinée dont on a retiré pratiquement toutes les fibres. Le riz blanc fait augmenter rapidement le taux de sucre dans le sang, ce qui peut rendre difficile l’équilibre du diabète. Le riz blanc étuvé il est plus nourrissant que les autres riz blancs car l’étuvage fait migrer plusieurs nutriments vers le centre du grain, ce qui diminue le risque de pertes par la suite. Le riz “ minute ” entièrement précuit puis déshydraté, il cuit en moins de 5 minutes. Il a une valeur nutritive similaire à celle du riz blanc ordinaire mais son indice glycémique est encore plus élevé. 20
Le pain et le riz l’alimentation des réunionnais. Source d’énergie pour le corps, ces féculents doivent être consommés en fonction de votre corpulence et de votre activité physique quotidienne. Mais attention il faut rester vigilant car il existe des différences au niveau des index glycémiques de ces aliments.
Comment bien les choisir La multiplication des pains ❂ Qu’est-ce que le “Pain blanc” ? Le terme “ pain blanc ” est très imprécis et désigne selon les sources la baguette, le pain de mie... En France, cette dénomination concerne la baguette de consommation courante fabriquée avec une farine très raffinée (blanche). • La baguette de consommation courante que l’on achète dans les “points chauds”, les commerces ou les boulangeries, est fabriquée de façon mécanisée et a souvent subi une
surgélation. Son index glycémique très élevé varie de 78 à 95 : plus que le sucre blanc ou roux lui même (70) ! En plus d’avoir un faible effet rassasiant, sa teneur en sel élevée et la présence d’additifs en font un produit déconseillé pour les diabétiques. • La baguette de tradition française, elle, allie les aspects gustatifs, santé et économique. Il faut savoir que l’addition de levain ou de graines dans tous les types de pain améliorera les qualités gustatives et la santé (baisse de l’index glycémique, effet rassasiant).
• Le pain complet (ou intégral) présente des intérêts gustatifs et pour la santé pour la majorité de la population mais aura un effet négatif sur la glycémie des personnes diabétiques à cause de son index glycémique élevé. • Le pain de mie industriel comporte 100 fois plus d’additifs que la baguette de tradition française et 8 fois plus que le pain courant. Du sucre et des matières grasses entrent également dans sa composition. En résumé : Préférez la baguette “Tradition” du boulanger!
LES INDICES GLYCÉMIQUES
NB: IG = Index glycémique
ÉLEVÉS
MOYENS
FAIBLES
TYPE DE RIZ/PAIN Riz sauvage
35
Pain Essène (de céréales germées)
35
Pain intégral
35
Pain azyme (farine intégrale)
40
Pain 100% intégral au levain pur
40
Riz basmati complet
45
Pain de kamut
45
Pain grillé, farine intégrale sans sucre
45
Pain grillé, farine intégrale sans sucre
45
Riz basmati long
50
Riz complet brun
50
Pain au quinoa
50
Baguette de tradition
57
Riz de Camargue
60
Riz long, riz parfumé (jasmin etc.)
60
Pain au chocolat ou au lait
65
Pain bis (au levain), au seigle, complet
65
Pain azyme
70
Riz blanc
70
Riz au lait sucré
75
Riz soufflé, galettes de riz
85
Riz à cuisson rapide
85
Pain de mie ou hamburger
85
Pain blanc
90
Ce qu’il faut retenir
1
INDICE
❂ Est-il bon pour la santé d’en consommer ? Oui, car ils fournissent au corps une énergie durable qu’il utilisera tout au long de la journée, contrairement aux glucides simples des aliments sucrés (sucre, boissons sucrées, confiseries, pâtisseries, desserts lactés, etc.) : ce sont les “ glucides complexes ”.
2
L’index glycémique : • C'est une mesure qui permet de classer les aliments selon leurs effets sur la glycémie (taux de sucre dans le sang). Selon la quantité de glucides (sucre) présente dans un aliment, la consommation de ce dernier augmentera la glycémie. Cela permet d'établir un classement : plus un aliment possède un indice glycémique élevé, plus il augmentera la glycémie. Un pamplemousse a un faible indice glycémique de 25. Le pain blanc a un indice glycémique élevé supérieur à 90.
❂ Le pain et le riz font-ils grossir ? Halte aux idées reçues : les féculents ne font pas grossir s’ils sont consommés en quantités adaptées! Ils présentent à contrario l’avantage de tenir entre les repas et ainsi de ne pas succomber à la tentation du grignotage. Ce sont les sauces et les ajouts qui contribuent à enrichir considérablement les plats. 21
Spécial Diabète
La collation en question Décriée par les professionnels de l’alimentation, qui voient en elle une source de grignotage ainsi qu’un facteur de déstructuration de la journée alimentaire, la collation du matin n’a, pour Fridor Funteu, directeur de l’Iren, aucune raison d’être. À moins d’en transformer le contenu et de modifier son horaire de prise.
L’enfant doit avoir quatre repas dans sa journée alimentaire et non cinq ❂ Pourquoi la collation est-elle mise en cause ? F.F : Tout simplement parce qu’elle n’apporte que des problèmes. L’enfant doit avoir quatre repas dans sa journée alimentaire et non cinq. La collation, prise à 10h, entraine une perte d’appétit pour le déjeuner et instaure une habitude de grignotage qui peut perdurer par la suite. Mais c’est au cas par cas puisque tous les enfants ne mangent pas en même quantité au petit déjeuner. Dans le cas d’un enfant qui prend un petit déjeuner frugal, la collation sera nécessaire et viendra en complément. Par contre, si elle vient s’ajouter à un petit déjeuner complet, là, c’est superflu.
❂ Justement, de quoi se compose un petit déjeuner complet ? F.F : Les parents doivent veiller à ce que leur enfant prenne des produits céréaliers, des produits laitiers, des féculents, des fruits et de l’eau comme 22
boisson. Ensuite, il faut laisser la digestion se faire tranquillement et naturellement. Nul besoin d’une collation après la sonnerie de l’école ! ❂ L’heure de la collation pose également problème… F.F : Oui, car c’est trop tard. Mais rien n’empêche un parent de donner à son enfant un fruit à manger vers 8h, avant d’entrer en classe. Là, ça a du sens ! Et à midi, l’enfant aura de nouveau faim et déjeunera plus volontiers et mieux.
❂ Doit-on la supprimer tout bonnement ? F.F : Oui et à l’IREN, nous nous battons pour que les écoles prennent conscience de l’absurdité de la collation et de ses conséquences sociales, psychologiques et physiques. En ce sens, nous luttons aux cotés de la Mutualité pour que les réunionnais mangent plus sainement et que les jeunes générations soient éduquées et porteuses d’un message de santé publique.
Et le goûter dans tout ça ? Le goûter de l’après-midi est étroitement lié aux besoins de l’enfant et à ses habitudes. Un enfant possède peu de réserves en glucose, le carburant des cellules. Pour les recharger, il doit manger environ toutes les quatre heures. Sachant que le temps séparant le déjeuner (souvent vers 11h30 ou midi) et le dîner (vers 19h) est bien trop long, le goûter est une nécessité. Il doit fournir du pain ou des céréales riches en amidon et peu de produits sucrés, car tous ces glucides se transforment en glucose dans le corps. Il doit aussi apporter du calcium (produits laitiers), essentiel pour la croissance, et des vitamines (fruits), nécessaires à la vitalité. Il est bien de le prendre entre 16 et 17h.
Attention
spécial Diabète
aux aiguilles !
Afin d’éviter tout risque d’accidents avec les aiguilles et autres déchets de soins perforants, une collecte agréée par les pouvoirs publics depuis 2012 a été mise en place et facilite la vie des patients en auto-traitement grâce à un dispositif national de grande proximité : c’est la filière DASTRI.
❂ DASTRI, c’est quoi exactement ? C’est un groupement d’entreprises de la santé mobilisées autour de la gestion des déchets de soins perforants produits par les patients en auto-traitement ou utilisateurs d’auto-tests de diagnostic de maladies infectieuses transmissibles.
❂ Où récupérer ma boite DASTRI ? Toutes les pharmacies distribuent gratuitement des boîtes à aiguilles jaunes à couvercle vert DASTRI sur simple présentation d’une ordonnance ou lors de l’achat d’un autotest de diagnostic de maladies infectieuses transmissibles.
❂ Comment utiliser ma boite DASTRI ? Il ne faut pas remplir le collecteur au-delà du trait supérieur.
Fermez-le définitivement avant élimination. Le délai de stockage ne doit pas dépasser 3 mois. Rangez les boîtes jaunes et vertes hors de portée des enfants. Une fois le collecteur plein, les déchets d'activités de soins sont considérés comme dangereux. Ni les déchets, ni les collecteurs ne doivent être éliminés comme des ordures ménagères classiques et jetés à la poubelle. Même si votre collecteur est sécurisé, il doit suivre la filière d'élimination spécifique.
❂ Que faire de ma boîte DASTRI ? Les boîtes à aiguilles pleines doivent être rapportées, après avoir été fermées définitivement, dans une pharmacie. Les déchets sont ensuite collectés et acheminés par des opérateurs habilités. À La Réunion, c'est la société SMDCDI basée à Saint-Pierre et représentée par le Syndicat de l’Importation et du Commerce de la Réunion, qui accompagne la mise en oeuvre des filières REP (Responsabilité Élargie du Producteur) vers des
centres de traitement spécifiques. S’agissant de déchets à risques infectieux, les DASTRI sont éliminés et non recyclés.
d’insuline (qui sont des contenants de médicament).
❂ Cas particulier : ❂ Ce que je dois mettre dans ma boite DASTRI ? • les lancettes (y compris les barillets), • les aiguilles à stylo, • les seringues d’insuline ou de glucagon, • les cathéters prémontés avec aiguille pour les porteurs de pompe, et tout autre objet piquant coupant ou tranchant que j’aurais pu utiliser pour mes soins.
❂ Ce que je ne dois pas mettre dans ma boîte DASTRI ? • les bandelettes sanguines ou urinaires, • les tubulures exemptes de piquants, • les cotons ou compresses, • les stylos et les flacons
Les capteurs de glycémie À ce jour les boîtes de DASTRI ne sont pas adaptées à la collecte de ce type de déchets complexes qu’il conviendrait de démonter pour les traiter au mieux. Ce que recommandent les fournisseurs de ces dispositifs actuellement : garder le matériel chez vous mais hors de portée des enfants.
❂ Quelques chiffres à La Réunion au 1er trimestre 2017 : • 7 710 BAA (boîtes à aiguilles), ce qui représente 69% des besoins, commandées dans 224 points de collecte, soit 90% des officines. • 70% de DASTRI collectés en 233 interventions, soit 2,3 tonnes DASTRI traitées
Trouvez le point de collecte le plus proche de chez vous sur www.dastri.fr 23
Spécial Diabète
Le sport sur ordonnance
Pour vaincre la maladie Depuis le 1er mars 2017, la prescription médicale d’“ activités physiques adaptées ” (APA) pour les patients atteints de certaines pathologies est officiellement entrée en vigueur. Cette démarche reconnaît désormais le sport comme un traitement au même titre que les médicaments. 24
❂ Qui peut dispenser le sport sur ordonnance ? Le texte précise les catégories d’intervenants qui peuvent les dispenser : des professionnels de santé (masseurs-kinésithérapeutes, ergothérapeutes et psychomotriciens), des professionnels titulaires d’un diplôme dans le domaine de l’activité physique adaptée, ou des professionnels et personnes qualifiées (des éducateurs sportifs diplômés qui exercent dans des associations sportives etc.).
Le type de professionnel sollicité dépendra de l’état de santé du patient. ❂ Que change la prescription ? Si le fameux “ mangez-bougez ” n’est pas nouveau, la prescription, elle, change les choses car dès lors que le médecin s’engage, et propose l’activité physique comme un traitement, le patient réagit différemment. La prescription d’activité physique est une avancée car elle permettrait selon un rapport du Conseil national des activités physiques et sportives, de faire
par exemple une économie de l’ordre de 50% des coûts de soins pour une personne diabétique. Cependant sa mise en oeuvre n’est pas simple et soulève des interrogations sur le type d’encadrement de ces activités et la formation des médecins à la prescription d’activité physique. ❂ Quel est le but de cette loi ? Elle vise à limiter la sédentarité du patient en lui permettant de pratiquer régulièrement une activité physique pour limiter les facteurs de risques.
Interview
Solène Del Pup Ce dispositif, approuvé par le Conseil de l’Ordre des Médecins de la Réunion, est unique à la Réunion et dans les DOM-TOM.
Il est indispensable de respecter les contre-indications et orientations données en amont par un médecin.
Chargée de mission à l’OMS de Saint-Paul et Responsable du pôle Sport Santé, Enseignante en APA : “Des études scientifiques (…) démontrent, pour les premiers résultats, l’efficacité du dispositif.”
❂ À La Réunion, quels patients sont concernés par le sport sur ordonnance ? Actuellement, seuls les habitants de la Commune de Saint-Paul sont concernés. Le dispositif s’applique aux adultes sédentaires souffrant d’une maladie chronique stabilisée et a été conçu en 2013 par l’Office Municipal des Sports de Saint-Paul qui continue de porter l’action. Une équipe d’Enseignants en Activités Physiques Adaptées et une Commission Médicale coordonnent le Sport Sur Ordonnance à l’OMS de SaintPaul qui entame sa quatrième saison (sept. 2017). Ce dispositif, approuvé par le Conseil de l’Ordre des Médecins de la Réunion, est unique à la Réunion et dans les DOM-TOM. Nous travaillons sur une commune avec comme acteurs principaux 104 médecins. Nous faisons partie de groupes
de travail Sport Santé au niveau régional et national. Des études scientifiques sont en cours et démontrent, pour les premiers résultats, l’efficacité du dispositif. ❂ Qui peut vous prescrire du sport sur ordonnance ? Ce sont les médecins LABELLISÉS Sport Sur Ordonnance de la Commune qui peuvent prescrire l’activité physique à leurs patients correspondant aux critères d’inclusion au dispositif. Les médecins signent la charte Sport Sur Ordonnance, ce qui nous permet de les inscrire dans notre répertoire Sport Sur Ordonnance. ❂ Comment associer la bonne discipline à chacun des patients souffrant d’une ALD ? Il est primordial de réaliser un bilan en Activités Physiques
Adaptées (APA) avec un professionnel en APA. Suite à un entretien où l’on élabore un profil de forme de la personne, des indications précises lui sont données pour pouvoir pratiquer une activité modérée, progressive et adaptée à son état de santé. De plus, il est indispensable de respecter les contre-indications et orientations données en amont par un médecin. ❂ pour le diabète, quels sports pourront être recommandés ? Pour le diabète, l’idéal serait de pratiquer des activités* d’endurance aérobie modérément intenses, accompagnées d’un programme de renforcement musculaire global et des exercices qui font travailler souplesse et équilibre. Les activités idéales sont donc la marche à pied, la marche nordique, l’aquasanté ou encore le vélo, accompagnées
d’une touche de gymnastique douce et activités “ douceur et bien-être ” telles que le yoga ou encore le pilates. ❂ Quelle rôle a joué La Mutualité ? La Mutualité a été un de nos partenaires financiers principal pendant les trois premières années de lancement du dispositif. Son soutien nous a permis de lancer notre projet et de l’expérimenter. * ·Activité d’endurance : au moins trois fois par semaine, et si possible tous les jours pendant 45 à 60 minutes pour atteindre une fréquence cardiaque de 30 à 60% de la fréquence cardiaque max. · Renforcement musculaire : travailler avec un exercice par groupe musculaire et une intensité de 50 à 70% max à vitesse contrôlée. · Souplesse et équilibre : au moins deux fois par semaine. 25
Spécial Diabète
ADN 974 : un acteur de
L’Association Diabète Nutrition 974 a pour objectif d’accompagner les personnes atteintes de diabète de type 2 à la Réunion. Mouvement militant ouvert à tous, il a vocation à représenter, défendre et aider les diabétiques et leurs proches et lutter pour obtenir que les pouvoirs publics agissent.
ADN 974 mène des actions concrètes sur toute la Réunion avec ses partenaires : dépistage du diabète, sport santé dans les quartiers , groupes de discussion , manifestations, etc.
Les actions D’ADN 974
De nombreux bénévoles dynamiques s'investissent dans les actions de l'association tout au long de l'année et des séances de formation et d'échanges sont proposées pour que les bénévoles deviennent de véritables "ambassadeurs" de la lutte contre le diabète. En adhérant à ADN 974, vous pourrez soutenir et défendre la cause des diabétiques, participer aux activités, faire partie d'un groupe de sport santé, recevoir des informations et conseils réguliers pour bien vivre votre diabète et devenir acteur de votre santé.
Etape 1 : inscription auprès des animateurs sur place.
• Si vous souhaitez rejoindre l’association, un formulaire en ligne est disponible sur le site http://www.adn974.re 26
En partenariat avec les équipes de la Mutualité de la Réunion, ADN 974 participe à des opérations de dépistage du diabète sur toute l’île. C’est simple, rapide et indolore : Etape 2 : lavage des mains pour éviter que des traces de sucre ou autres produits ne viennent fausser les résultats. Etape 3 : par une piqûre indolore au bout du doigt, l'infirmière prélève une goutte de sang pour mesurer la glycémie. En quelques secondes l'appareil détermine le taux de sucre, qui varie selon l'heure de la dernière alimentation, ce qui permet de détecter une suspicion de diabète ou pré-diabète. Etape 4 : En cas de suspicion, un examen complémentaire est effectué. Etape 5 : en cas de suspicion confirmée, l'infirmière vous invite à vous rendre au plus vite chez votre médecin traitant pour effectuer une prise de sang et poser un diagnostic. Pour vous aider dans cette démarche, ADN vous remet une lettre attestant des résultats obtenus durant ce dépistage à transmettre à votre médecin.
À SAVOIR • ADN dispose depuis août 2016 d'un camion spécialement aménagé pour qu’une équipe de deux infirmières puisse réaliser deux dépistages confidentiels et simultanés
prévention actif
Les ateliers nutrition
Le sport santé
L'activité physique est l'un des traitements les plus efficaces pour la régulation du diabète mais aussi et surtout pour sa prévention. ADN 974 a donc mis en place un programme d'activités physiques pour ses adhérents dans les différentes communes du territoire. Dispensés par des éducateurs sportifs qualifiés (diplôme APAS), les activités sont conçues pour des petits groupes de 16 personnes au maximum et s'adaptent continuellement au public présent. Ces séances s'adressent aux personnes en situation de diabète ou pré-diabète ou présentant des facteurs de risque d'accidents cardio-vasculaires (surpoids, obésité, hypertension, cholestérol, seniors, pratiquant peu d'activité physique). Un certificat médical et une cotisation annuelle de 70 euros sont demandés aux adhérents. Cette inscription leur fait bénéficier d'une licence sportive délivrée par la Fédération Sport pour Tous, pour un an.
En partenariat avec la Mutualité de la Réunion , ADN 974 a mis en place un cycle de quatre ateliers théoriques et pratiques pour vous aider à mieux comprendre votre alimentation, à raison d’un atelier (2h) tous les quinze jours (modifiable selon disponibilités des participants). Ces ateliers sont gratuits et s'adressent à tous, avec possibilité de composer votre propre groupe.
Pour tout renseignement : 0262 947 700 27
Camélias santé
Allons bouger dans le quartier Le projet s’articule en 5 axes opérationnels qui se déclineront en actions
1
Éducation nutritionnelle sous forme d’ateliers collectifs visant à développer de bonnes pratiques
2
Amélioration de l’offre alimentaire en mobilisant les commerces de proximité et la restauration scolaire
3 4
Promotion de l’activité physique régulière en groupe Accompagnement de publics ciblés avec le concours des professionnels de santé
5
Dépistage et information du plus grand nombre par des actions de proximité régulières. 28
© IREpS RÉUNION
Afin d’aller encore plus loin dans sa démarche de lutte contre le diabète, ADN 974 souhaite développer le projet intitulé “Camélias Santé”, un projet de prévention du diabète territorialisé.
Le projet Camélias Santé proposera des parcours de santé adaptés aux publics ciblés et des actions en nutrition, avec le concours des écoles, associations, professionnels de santé et commerçants du quartier, d’après des besoins identifiés par les habitants. L'exposition permanente sur le diabète Expodia représentera un point central aussi bien en terme d'information que d'éducation à la santé.
pourquoi ce quartier ? Le quartier est le lieu du siège social de l'association et le quartier historique de la Mutualité de la Réunion, partenaire historique qui mettra à disposition du projet ses bâtiments dédiés à la prévention (CITEDI Doret) et à la forme (Centre Muta). Le projet Camélias Santé s’étend sur un territoire de 500m² entre le centre-ville de Saint-Denis au Nord-Ouest et Champ Fleuri au Sud-Est. Cette zone comprend le quartier des Camélias, une partie de celui de la
Providence, les lieux dits Jacques Cœur et Château Morange et plus de 8000 habitants sont concernés par ce projet. Avec une population sédentaire, des indicateurs de précarité (70% de bénéficiaires de la CMU) et un taux de facteurs de risque cardiovasculaire (obésité, surpoids, diabète) important, ce quartier est devenu prioritaire dans la sensibilisation de ses habitants contre la maladie. Le projet Camélias Santé propose donc de compléter l’approche de la rénovation urbaine en développant des actions à visée de santé dans ce quartier qui présente peu de structures sociales et médico-sociales et de spécialistes notamment liés à la prise en charge du diabète et de l’obésité. Il contribuera à animer le territoire des Camélias pour améliorer l’état de santé et la qualité de vie des habitants. Véritable expérimentation pilote en santé communautaire à l’échelle d’un quartier, le projet a reçu l’adhésion des professionnels de santé, médecins généralistes, kinésithérapeutes, infirmières, pharmaciens, qui pour certains souhaitent y contribuer activement.
Calendrier de déploiement ❂ novembre 2017 : Des actions seront réalisées (réunions collectives d’information sur le projet, bazar Fraich’attitude et dépistage du diabète) et les différentes instances de pilotage créées.
❂ 3e trimestre 2017 : Les actions existantes seront identifiées, renforcées et communiquées auprès des habitants et des professionnels. Les travaux de consultation de la population (focus group) seront également lancés sur cette période.
❂ 2e trimestre 2018 : Mise en oeuvre des actions définies lors de ces temps de rencontre.
spécial Diabète
Muta Forme Prendre soin de sa santé par le sport Ouvert depuis le 11 septembre dernier au sein du centre Muta, l’espace d’activités sportives et de remise en forme rattaché à la Mutualité propose divers types d’encadrements pour vous aider à vous maintenir en bonne santé. Le tout dans une ambiance conviviale. Différents types de suivi sont possibles, allant de l’autonomie, du programme individuel, jusqu’à la mise en place de cours particuliers.
Parce que le sport est important pour lutter contre le diabète, la Mutualité a intégré à son arsenal de lutte une salle de sport high-tech à taille humaine, avec coaching personnalisé et équipements connectés. Deux salles sont à votre disposition pour vous tonifier, affiner votre silhouette, sculpter votre corps et évacuer votre stress. Pour vous aider dans vos attentes, une équipe de coachs diplomés vous guidera en faisant avant tout un bilan complet de votre condition physique, afin d’établir avec vous un plan d’entrainement adapté à vos objectifs. Différents types de suivis sont possibles, allant de l’autonomie, du programme individuel, jusqu’à la mise en place de cours particuliers. Tapis, vélos, rameurs, elliptiques et patineurs programmables avec écrans tactiles et permettant sur certains de regarder des vidéos, des infos ou d’écouter votre play-list vous permettront de prendre soin de votre santé.
heures d'ouverture • Lundi au vendredi : 8h – 20h / Samedi : 8h –19h. • Centre Muta : 30, avenue monseigneur Mondon, 97400 Saint-Denis. Tél : 0262 947 700
Le coaching diététique : un vrai plus ! • Pour affiner votre coaching sportif et vous assurer un résultat optimal, Muta Forme vous propose un service exclusif d’accompagnement diététique. Après un bilan diététique complet comprenant l’étude de votre alimentation et l’analyse de votre composition corporelle, vous déterminerez ensemble vos objectifs nutritionnels et les modalités de votre suivi personnalisé. 29
l’efficacité des produits solaires. À ne surtout pas confondre avec l’index UV, terme international qui exprime l’intensité du rayonnement ultra violet qui nous atteint. 5/ L’index UV est la valeur maximale généralement observée pour les tranches 12-16 heures sur l’île suivant la couche nuageuse. 6/ Presque tous les verres filtrent 100% des UV, même s’ils sont transparents. 7/ C’est en été, de décembre à février que l’axe de rotation de la terre oriente au maximum l’hémisphère sud vers le soleil.
8/ L’épaisseur réduite de la couche d’ozone à La Réunion fluctue peu. Grâce aux efforts de tous et selon les estimations, la couche d’ozone de l’Antarctique sera entièrement reconstituée en 2050. 9/ Le rayonnement UV ne provoque aucune élévation de température. Par exemple, en montagne, la température baisse avec l’altitude alors que l’index UV au contraire s’élève. 10/ Plus le soleil est haut dans le ciel, plus le rayonnement ultra violet est intense. Il n’y a plus d’UV lorsque le soleil est couché ou rougeoyant. 11/ Un voile nuageux en altitudepar
8 Les “ trous ” dans la couche d’ozone ont-ils une influence sur l’index UV ? Oui Non 7 À quelle période de l’année l’index UV atteint-il son maximum à La Réunion ? En été En hiver
11 Les nuages stoppent-ils le rayonnement ultra violet ? Oui Non 10 L’index UV varie-t-il au cours de la journée ? Oui Non Parfois
réponses :
Quiz réalisé avec le concours de exemple ne réduit presque pas le niveau d’UV. Seuls les gros nuages bas et sombres stoppent une grande partie (+ de 85%) des UV. 12/ Il suffit de planter un baton dans le sol et d’observer la taille de l’ombre qu’il projette. Si l’ombre est plus courte que le baton, il y a danger. 13/ Il y a 5 catégories de verres, de 0 à 4. Plus l’indice est élevé et moins la lumière passe. Ce qui limite l’éblouissement. C’est la matière du verre qui protège plus ou moins l’œil du rayonnement UV. Il faut demander à son opticien la solaire adaptée à l’utilisation que l’on en fait.
Toutes les lunettes protègent-elles les yeux des rayons UV ? Oui Non 6
5 Pour quelle tranche horaire l’index UV est-il prévu par Météo France ? 10h00-12h00 12h00-16h00 4 Y a-t-il une différence entre l’index UV et l’indice UV ? Oui Non
1/ Les rayons UV sont générés par le soleil et sont invisibles. Ils sont répartis en 3 classes selon leur longueur d’onde : UVA, UVB, UVC. 2/ L’index UV permet d’estimer le danger lié aux UV et de s’en protéger. Plus il est élevé et plus il faut se protéger car l’intensité du rayonnement est plus fort. 3/ Au sommet du Mont Kenya ou du Cotopaxi, près de l’Équateur et en altitude, avec la réverbération, l’index UV peut dépasser les 20. 4/ Dans le langage courant, le terme “ indice ”(de protection-IP) désigne
30 3 À quel endroit sur terre l’index UV atteint-il son niveau maximum ? Everest Antartcique Equateur 2 À quoi peut servir un index UV ? Mesurer Gratter Téléphoner 1 D’où viennent les UV ? Le soleil Le wifi Les marées
13 Combien y a-t-il de catégories de verres pour se protéger des UV ? 3 5 7
9 A-t-on plus chaud quand le rayonnement UV est très fort ? Oui Non
12 Quel objet peut servir à mesurer le risque UV ? Une baton Un miroir Une boussole
testez vos connaissances en répondant à ces quelques questions en famille
Tampon 104 Rue Hubert Delisle.
Saint-Denis 147 rue Jean Chatel.
Saint-Paul 10 rue Poivre.
Saint-Gilles 24 Rue de la Poste.
Les centres MUTA Solaire Dans le cadre de la stratégie déployée par la Mutualité de La Réunion en matière de prévention solaire visuelle, MUTA Solaire est un réseau de magasins proposant des lunettes solaires de qualité, aux meilleurs prix, dans des espaces exclusivement dédiés aux solaires. Agissant pour la santé des yeux des réunionnais, la Mutualité de La Réunion s’engage à sensibiliser la population aux dangers du soleil notamment pour les yeux des enfants.
Muta sol a i r e Faire du soleil un ami Spécial Diabète
Spécial Diabète
QUELS Objectifs ?
1
Développer les rencontres intergénérationnelles et renforcer le lien social
2
Mettre en place des ateliers créatifs animés par des bénévoles pour renforcer le lien entre les différentes générations
3
Oeuvrer pour un vivre ensemble harmonieux, le respect de soi, des autres et de l’environnement
Parce que les liens entre les différentes générations, quels que soient les âges, sont un socle solide pour combattre tous ensemble le diabète, La Mutualité travaille activement à promouvoir des valeurs et des comportements favorisant le bien-être et la santé de tous, des jeunes aux moins jeunes.
4
Sensibiliser les enfants à la tolérance et au respect.
L’intergénérationnel Le maillon fort vers la santé
L’intergénérationnel, c’est avant tout un principe d’union entre les âges, par exemple entre un grand-père et son petit fils mais également entre deux personnes séparées par une génération, soit environ 25 ans, comme lorsqu’une personne de 83 ans enseigne la peinture à une adhérente de 58 ans. L’intergénérationnalité véhicule des valeurs sociétales essentielles, comme le partage, la solidarité, le respect etc. En solidifiant ce lien, on combat l’isolement, l’exclusion sociale tout en participant à la construction d’une société plus solidaire, dans laquelle la vieillesse ne sera plus perçue
comme un naufrage. C’est un vecteur de lien social, la trame essentielle de ce patchwork réunionnais cher à la Mutualité. Car à La Réunion, la famille est une réalité très forte et la notion de lien entre les générations semble plus significative qu’en métropole. C’est pour cela que la Mutualité organise depuis déjà plusieurs années dans le cadre de la Semaine Bleue d’octobre une après-midi de rencontres et de partages entre enfants, parents et grands-parents, réunis autour d’un goûter. Contre le diabète, l’expérience des plus anciens, combinée aux connaissances apprises en éducation
nutritionnelle par les plus jeunes, ne peut qu’être un atout car ce carrefour des savoirs orientera chacun vers un mieux-vivre ensemble fondé sur le respect de son corps et la vigilance envers les excès alimentaires. L’implantation des nouveaux locaux dans le quartier des Camélias à la Citedi Doret depuis le mois d'août a permis à la Mutualité d’amplifier son action en offrant aux enfants et à leurs parents la possibilité d’intégrer des ateliers ludiques (jeux de société) manuels (cuisine, bricolage,...) ou artistiques (peinture, poterie etc.), encadrés par des bénévoles de l’USOL le mercredi après-midi.
5
Impliquer les parents et les familles dans les activités
6
Favoriser l’accès à la culture, aux arts, à la lecture et aux sports
7
Permettre à l’enfant d’acquérir sans cesse des connaissances de manière ludique
8
Mettre en place des activités autour de la littérature jeunesse
9
Développer la créativité, l’expression artistique et l’imaginaire. 31
Spécial Diabète
Antenne
Nord
26 ruelle Doret 97467 Saint-Denis
Antenne
SUD
55A, Rue Samuel Treuthard 97450 Saint-Louis
Antenne
EST
54, Ruelle des Palmistes 97440 Saint-André
Rejoigneznous ! Ensemble à l’Université Solidaire !
Vous êtes retraité ou en préretraite et vous disposez de temps libre pour participer aux diverses activités ? Vous avez souscrit auprès d’une de nos mutuelles affiliées ou vous bénéficiez de la Couverture Maladie Universelle (CMU) ? Retrouvez notre bulletin d’adhésion à l’accueil de l’Université Solidaire ou bien en version téléchargeable sur http://www. universite solidaire.com/ 32
Bien Vieillir Pour bien vieillir, il faut rester amoureux ; il faut savoir rester amoureux de la vie, rester amoureux des autres. L’Université Solidaire doit permettre à chacun de rester amoureux de tout, de rester heureux dans la vie et de rester à l’écoute des autres.” Docteur Pierre Catteau (1975-2015)
Ouvrir les seniors sur le monde géographique • Abolir les frontières géographiques pour cultiver curiosité et partage, voilà une autre mission que l’Université Solidaire s’est engagée à mener à bien, pour encourager les séniors à toujours garder leur esprit ouvert. Cela fait plus de 30 ans que les groupes de Voyages Mutualistes autrefois et Muta Voyages aujourd’hui ont créé ce concept de solidarité unique. Grèce, Turquie, Afrique du Sud etc., un large choix de destinations est ainsi proposé, en fonction des disponibilités.
La genèse • En 1986, Théodore Hoareau, alors directeur de la MGEN, fonde le Club de retraités mutualistes en s’inspirant du Club des retraités de la MGEN, créé quelques années auparavant. Cette œuvre sociale, fondée sur le principe mutualiste, s’inscrit dans l’article 1 du Code de la Mutualité : “ Les mutuelles contribuent au développement culturel, moral, intellectuel et physique de leurs membres et à l’amélioration de leurs conditions de vie. ” D’abord basé à Saint-Paul, il s’installe vite à Saint-Denis dans le vaste sous-sol de la Mutualité actuelle, au 14, boulevard Doret. Sorties mensuelles et voyages sont déjà proposés et dès 1994, le club compte 1200 cotisants et 3500 participants. En 2006, le Club des
retraités prend son nom définitif d’Université Solidaire.
L’Université solidaire • La vocation première de l’Université Solidaire est de contribuer à l’épanouissement des seniors par l’acquisition et le partage de savoir-faire. Son mode de gouvernance inclut une comission composée de membres du conseil d’administration de la Mutualité et d’adhérents de l’Université Solidaire. Les adhérents sont des retraités ou préretraités affiliés à l’une des mutuelles de la Mutualité de La Réunion ou bénéficiaires de la couverture Maladie Universelle. Ils peuvent participer à toutes les activités proposées et devenir bénévoles pour apporter leur pierre à l’édifice et participer au développement de l’Université Solidaire. Les adhérents deviennent ainsi acteurs en faisant bénéficier les autres de leurs connaissances, créant ainsi une dynamique exceptionnelle.
Entretenir le lien social • Espace de rencontres et d’échanges, l’Université Solidaire organise des sorties mensuelles à caractère culturel ou gastronomique, organisés par toutes les forces vives du mouvement mutualiste. Les adhérents participent également aux évènements à destination des seniors organisés sur toute l’île,
comme la Semaine Bleue. Le cercle de proximité qui se crée amène ainsi de nouvelles connaissances, renforçant le lien social.
Ouvrir les seniors sur le monde numérique • L’Université Solidaire s’est donnée comme mission de faciliter l’accès des seniors au monde qui les entoure. Pour concrétiser cette ouverture, l’USOL s’est lancé depuis 1992 dans l’enseignement du numérique aux séniors au moyen de dispenses de cours d’informatique. Car le senior d’aujourd’hui est compatible avec le numérique, qu’il s’agisse d’une relation avec la famille grâce aux réseaux sociaux, d’un outil pour organiser ses loisirs ou encore d’un moyen pour surveiller sa forme avec des objets connectés.
Les Antennes • D’abord installée sur saint-Paul, puis sur Saint-Denis, l’Université Solidaire s’est implantée à SaintLouis en 2003 et à Saint-André en 2016. Discussions, distractions, liens d’amitié, les antennes de l’Université Solidaire sont des lieux de convivialité où l’on se sent chez soi. Outre le plaisir de s’informer et de se cultiver, les adhérents se retrouvent dans une ambiance conviviale : on s’y retrouve pour jouer au tarot, raconter les histoires de ses enfants et petits enfants ou encore emprunter un livre à la bibliothèque etc.
Avec l’Université Solidaire
33
Spécial Diabète
Dans l'intimité de
Diabolus
Interview ❂ Qui es-tu Diabolus ? On me nomme ainsi parce que je ne suis pas de bonne compagnie. Sournois, j’accompagne mes hôtes le long de leur vie et me révèle à ma guise : en général à partir de 40 ans mais j’aime bien me montrer de plus en plus tôt. Sinon, je suis aussi la mascotte du diabète à La Réunion et on dit que j’aspire à être populaire. J’aime m’inscrire dans la vie des gens… ❂ Tu vas fêter ton 1er anniversaire. Quel serait ton plus beau cadeau ? Sans hésiter je dirais que ce qui me ferait très plaisir, ça serait que les réunionnais continuent à 34
manger bien gras et bien sucré et qu’en même temps, ils ne fassent pas du tout de sport. Ce qui me rendrait encore plus présent dans leur vie. Voilà le plus beau cadeau que l’on pourrait me faire. ❂ Te sens-tu chez toi à La réunion ? Oui assurément ! À La Réunion, le diabète touche 10% de la population de plus de 18 ans, soit 2 fois plus qu'en France métropolitaine. Ça représente environ 80 000 personnes avec qui je reste en contact permanent ! C’est énorme ! Je me sens bien accepté ici et j’espère que dans l’avenir, je toucherai encore plus de monde !
❂ Beaucoup de monde te connaît maintenant… Je pense que ce n’est qu’un début ! J’ai bon espoir car on estime à 30% de plus le nombre de réunionnais qui ne savent pas qu’ils partagent leur intimité avec moi. Quand je me révèlerai, je ferai sûrement un malheur ! ❂ En tout cas, tu ne peux plus rester caché ! C’est sûr qu’avec les dépistages itinérants réalisés à bord du camion équipé de La Mutualité et d’ADN 974, ce n’est plus aussi simple de rester dans l’ombre. Et en plus, je me sens désormais traqué car sur les marchés forains, au cours des manifestations
sportives ou encore en officines, chacun peut se faire dépister par la mesure de sa glycémie capillaire ou plus précisément grâce à un analyseur d’hémoglobine glyquée. ❂ Comment vois-tu ton avenir sur notre île ? L’État m’a un peu lâché car depuis le 24 mai 2016, un arrêté limite la teneur maximale en sucre ajouté dans les produits distribués et fabriqués à la Réunion. Déjà qu’il y a 3 ans, le vote de la loi Lurel, qui a interdit la distribution de produits agro-alimentaires plus sucrés qu'en métropole, m’a fait perdre des atouts, je ne peux désormais compter que sur l’ignorance des gens…
C
M
J
CM
MJ
CJ
CMJ
N