Hors Série SIDELEC

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S p é c i a l S I D ÉL E C

S u p p l é m e n t g r a t u i t a u V I S U n ° 1 8 1 0 d u m a r d i 2 7 n o ve m b r e 2 0 1 8

hors série

Sidelec S y n d i c a t I n t e r c o m m u n a l d ’ É l e c t r i c i t é d e L a Ré u n i o n

La Réunion de toutes les énergies


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19/11/18 11:25:49


sommaire 04 - 05 - “ La Réunion est une terre d’inspiration ” Maurice Gironcel, PRÉSIDENT DU sidélec 06 - 07 - Les élus Les locaux du SIDéLEC

18 - 19 - Le SIDÉLEC en actions Des réalisations dans toute l’île ! 20 - 21 - Le SIDÉLEC s’engage pour la mobilité électrique L’éclairage public véritable enjeu économique

08 - 09 - Le sIDÉLEC Acteur du développement économique de l’île Contrôle de concession “ Une mission de service public ”

22 - 23 - Sensibilisation des enfants Le programme “Watty à l’école”

10 - 11 - TRANSITION ÉNERGÉTIQUE LA RÉUNION DÉVOILE SES ATOUTS

24 - 25 - Matériel électrique et développement durable Où jeter après usage ?

12 - 13 - Une première Marche pour le climat sous l’égide du SIDÉLEC

26 - 27 - Mafate électrique Le soleil comme source d’énergie

14 - 15 - Je construis comment avoir l’électricité ?

28 - 29 - développement durable où jeter le matériel électrique ?

16 - 17 - Le SIDÉLEC sur le terrain Au service des particuliers

31 - 34 - L’électricité verte et locale Peut-on faire plus ?

Hors série SIDÉLEC - 1, rue Lislet-Geoffroy - 97490 Sainte-Clotilde & : 0262 90 20 60 info@visu.re - Adresse postale : 97712 Saint-Denis Messagerie Cedex 9 - Directeur de publication : Christian AH-SON - rédaction - Rédacteur en chef : Roland HÉBRARD - A collaboré à ce numéro: Ginette CLAIN - maquette : Hervé BAUM (DA) - Maquettistes : Macaire DORMEUIL - Olivier BANOR - publicité : & : 0692 38 38 38 regie.pub@visu.re Chef de produit Publicité - Patrick Bijoux & : 0692 86 49 79 - Régie extra-locale MEDIA OUTRE-MER 101, boulevard Murat 75016 PARIS & : 01 53 64 58 60 - b.chevallier@media-outremer. fr - IMPRESSION Safi - ZI. Chaudron 97490 Sainte-Clotilde - ÉDITEUR : EPR SAS au capital de 800 000 F PRINCIPAUX ASSOCIÉS SAS SIROB et SA SPR COMMISSION PARITAIRE N° 0709 R 85460 ViSU a été tiré à 20 000 exemplaires. © Toute reproduction même partielle des articles et illustrations publiés dans VISU est interdite. Dépôt légal 4503

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hors-série SIDELEC

“La Réu d’inspi Président du SIDELEC, le maire de Sainte-suzanne maurice gironcel est l'un des fervents défenseurs de la réunion de demain, voulue terre d'innovation moins ÉnErgivore et dont l'objectif affiché est d'arriver par le mix énergétique à l'autonomie électrique à l'horizon 2030.

P

ourquoi avoir créé le SIDELEC ?

Le SIDELEC a été créé il y a dix-huit ans pour mutualiser les coûts en matière de renforcement de réseau, d’éclairage public, des futures bornes solaires photovoltaïques indépendantes etc. L’intérêt, c’était d’être ensemble et de pouvoir discuter avec notre concessionnaire EDF, de manière plus efficace.

venue de la Fédération ❱ Lanationale des collectivités

concédantes et des régies (FNCCR) peut-elle contribuer à cautionner La Réunion comme île de la Transition énergétique ? J’ai plaidé pour que la FNCCR vienne à La Réunion pour constater ce que nous faisons et surtout qu’elle se rende compte des difficultés liées aux sites isolés, comme Mafate. Je pense que la FNCCR va être un ambassadeur pour faire encore plus reconnaître au niveau de l’État l’importance de ce dossier car la délégation a vu combien ce cirque était grandiose et difficilement accessible.

cirque de Mafate ❱Ce est-il en passe de devenir la vitrine du SIDELEC ?

Pas seulement, car Mafate est une expérimentation qui peut inspirer d’autres régions. Nous avons visité la chaine de fabrication de l’énergie de la Nouvelle, avec le 4


Interview

union est une terre iration ” Maurice Gironcel, PRÉSIDENT DU sidélec

solaire qui recharge une batterie à hydrogène qui elle-même, grâce au surplus, peut recharger des batteries en électricité. C’est une entreprise française, PowiDian, primée à l’occasion de la COP 21 en 2015 à Paris, qui a été en charge de réaliser cette expérimentation sur un site, qui plus est, touristique. La Réunion peut être la vitrine de ce procédé qui peut intéresser à l’échelle industrielle beaucoup de monde.

sont à ce jour ❱Quelles les solutions alternatives réunionnaises aux énergies fossiles ? La Réunion est une terre d’expériences et nous avons l’objectif, initié à l’époque par Paul Vergès et continué par le président de Région actuel, de faire de La Réunion une île à énergie positive et à autonomie énergétique électrique d’ici 2030. Nous avons les atouts. Par exemple, la géothermie que nous pourrions développer, l’éolien que nous utilisons déjà, le solaire qu’il faut continuer à encourager et la filière biomasse, avec le traitement des déchets et la méthanisation. Nous pouvons y arriver !

quelle mesure l’éclairage ❱ Dans public est-il une priorité dans

péréquation tarifaire, c’est-à-dire que nous payons le même prix pour l’électricité qu’en métropole, malgré un coût de revient de l’énergie chez nous plus cher que celui de la moyenne nationale. Cette entraide nationale, nous essayons de l’appliquer aussi sur Sainte-Suzanne. Le surplus d’électricité est redistribué sur le réseau EDF, donc l’ensemble de La Réunion. Toute la production, à travers les éoliennes, le photovoltaïque et le biogaz, est mise sur le réseau. En contrepartie, nous contribuons au respect de l’environnement et apportons la preuve que c’est faisable ! Nous allons remplacer les 37 éoliennes par seulement 9, qui fourniront 4 fois plus d’électricité.

L’éclairage public représente 40% du budget ❱ communal en matiere d’énergie.

L’un des enjeux majeurs réside-t-il aujourd’hui dans la recherche de solutions pour arriver à baisser les coûts de production ? Si l’on veut qu’il y ait une continuité de la distribution d’énergie sur le réseau, il faut trouver un système de stockage pour cette énergie dite intermittente. Cet aspect stockage est en passe d’être résolu mais aujourd’hui c’est encore un peu cher. Cela dit, on avance vite dans l’efficacité énergétique. C’est le grand défi de demain.

la recherche de la maitrise de l’énergie ? L’éclairage public représente 40% du budget communal en matière d’énergie. La facture est énorme et on estime qu’en remplaçant les ampoules par des Led, que l’on pourrait éclairer par télégestion en diminuant l’intensité lorsque nécessaire, ou en mettant en place un éclairage mixte, en basculant sur le solaire à partir d’une certaine heure. On estime que ça permettrait de passer de 40% à 20%.

a participé à la ❱Le1 SIDELEC édition des Assises de la ère

Croissance Verte dans l’Océan Indien à La Possession. Quels en étaient les enjeux ? La Réunion est une terre d’inspiration pour les Mascareignes aussi. James Mitchell, l’ancien

président des Seychelles, est d’ailleurs venu voir notre parc éolien à Sainte-Suzanne. À côté, Madagascar est un pays immense qui offre des potentialités énormes en termes de marché. La Réunion peut participer au développement de la Croissance Verte dans les pays de la zone.

ville, Sainte-Suzanne, ❱Votre va bientôt être en mesure de fournir de l’électricité pour 45000 habitants, soit bien plus que l’ensemble de sa population. Que va devenir ce surplus de production ? À La Réunion, nous avons un système de

maitrise de l’énergie ❱ Lapasse-t-elle également par la sensibilisation des plus jeunes aux économies ? Économiser l’énergie, c’est avoir des appareils électroménagers qui consomment le moins possible, des logements qui nécessitent moins de climatisation, des lampes à led qui durent plus longtemps en étant moins énergivores etc. mais c’est aussi éduquer la jeunesse, par exemple à fermer les interrupteurs lorsqu’on quitte une pièce ! Économiser l’énergie, c’est aussi ne pas en consommer !

Propos recueillis par Stéphane Martial 5


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représentants

Les élus du SIDÉLEC Pour assurer leur représentation au SIDÉLEC Réunion, chacune des 24 communes de La Réunion choisit un élu délégué. Le Bureau du SIDÉLEC Réunion est composé du Président et de ses Vice-Présidents. Ils sont élus par les délégués des communes qui disposent d’un nombre de voix proportionnel à la population de la commune qu’ils représentent.

Maurice Gironcel

Stéfano Dijoux

Didier Euphrasie

Dominique Atchicanon

Président (Sainte-Suzanne)

1er Vice-Président (Saint-Pierre)

2e Vice-Président (Saint-Denis)

3e Vice-Président (Saint-Benoît)

Benoit Alcinous

Mickael Boyer

Jeannick Payet

Harry Morel

4e Vice-Président (Saint-Paul)

5e Vice-Président (Saint-André)

6e Vice-Président (Cilaos)

7e Vice-Président (Saint-Joseph)

Les autres représentants : Armand Mouniata (Le Port) • Thierry Beauval (Le Possession) • Fabien Aure (Trois Bassins) • Bruno Domen (Saint-Leu) • Alex Benard (Les Avirons) • Clarel Calpétard (L’Étang-Salé) • Charles-Émile Roger (Saint-Louis) • André Duprey (L’Entre-Deux) • Sharif Issop (Le Tampon) • Jean-Denis Hoareau (La Petite-Île) • Olivier Fontaine (Saint-Philippe) • Dominique Panabalom (Sainte-Rose) • Daniel Jean-Baptiste (La Plaine-desPalmistes) • Daniel Alamelou (Bras-Panon) • Marcel Damour (Salazie) • André M’Voulama (Sainte-Marie) 6


le siege social

Les locaux du SIDéLEC Du nord au sud en passant par l’ouest

Depuis 2000, le siège social du Sidélec situé dans le nord a fait des petits dans le sud et dans l’ouest afin de répondre aux besoins des populations, des communes et d’être à même de mieux remplir ses missions.

Ouverture ❱ récente de

Cela fait maintenant 6 mois (depuis juin 2018) qu’une nouvelle antenne du SIDÉLEC a été ouverte rue Joseph Hubert à Saint-Gilles les hauts. L’inauguration a eu lieu en présence de nombreuses personnalités. L’installation de cette nouvelle antenne est justifiée par le fait d’une activité importante sur le secteur, en effet, sur 4000 permis de construire instruis annuellement, 25% concernent le territoire de l’Ouest. Il était donc justifié de mettre ce service public à portée des habitants sur la zone, mais aussi de répondre avec plus d’efficacité aux besoins des communes et anticiper les besoins liés à l’augmentation de la population, que ce soit en termes de nouvelles installations, d’extension, ou de renforcement du réseau électrique.

l’antenne

Ouest

L’antenne Sud, ça déménage • Elle fut ouverte en 2007 afin d’assurer une meilleure proximité avec les usagers des communes du sud et dans le cadre de l’exercice de la maîtrise d’ouvrage. Elle se situait au 78 rue Victor le Vigoureux à Saint-Pierre. Après un déménagement en 2009 dans le lotissement Canabady, l’antenne sud

a de nouveau plié bagages, jusqu’à son adresse actuelle au 109 bis Rue Augustin Archambaud. De nouveaux locaux devraient sortir de terre d’ici la fin 2018 à la ZAC Canabady sur un terrain de 3000m2. L’appel d’offre a été déjà lancé en janvier 2018 pour un montant de 1 635 000 euros.

Le siège social s’agrandit • Le SIDÉLEC est née en juillet 2000 d’un projet commun entre l’Association des Maires de la Réunion, la Direction de l’Agriculture et de la Forêt en collaboration avec la Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régies. Le siège social du SIDÉLEC qui se trouve sur le Chemin Transversal à Sainte-Suzanne a été agrandi en 2011 grâce à l’acquisition de deux parcelles;

des locaux flambants neufs ont été livrés afin de conforter les différentes activités, améliorer l’accueil des usagers et les conditions de travail des élus et des personnels. Maurice Gironcel, qui assure la présidence du Syndicat depuis 2014, a annoncé en juin dernier, que d’autres travaux d’extension étaient en préparation pour le siège de SainteSuzanne. 7


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Le SIDÉLEC Réunion est le Syndicat Intercommunal d’Electricité de la Réunion, donc un établissement public. Il est chargé de la redistribution de l’électricité en zone rurale par les communes qui le financent. 90% de ses dépenses sont consacrées à l’investissement. Il étudie les dossiers qui lui sont soumis et finance des projets d’électrification, mais ses compétences ne s’arrêtent pas là.

Autorité concédante

Le SIDÉLEC est une autorité concédante, c’est à dire qu’il a autorité pour agir au nom des communes en matière de service public de la distribution d’énergie électrique. Il est donc également propriétaire des réseaux de distribution publique d’électricité. Depuis l’année 2000, 23 communes sur 24 ont effectué le transfert de compétences au SIDÉLEC, à ce jour, seule la commune du Tampon ne l’a pas encore fait : – Négocier un contrat de concession unique pour l’île en s’appuyant sur le modèle du cahier des charges de la Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régies (FNCCR) mis en place en 1992. – Mutualiser les moyens pour l’organisation et le contrôle de la bonne exécution de la délégation du service public de l’électricité.

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les compétences

Le SIDÉLEC Acteur du développement économique de l’île

Les compétences du Sidélec • La gestion pour la mise en œuvre de démarche de la demande d’énergie • La gestion du financement des aides aux collectivités pour l’électrification rurale - le CAS Facé (Compte d’affectation spéciale - Fond d’aides aux collectivités pour l’électrification rurale). • Le financement de l’intégration des réseaux à l’environnement • La participation à l’instruction des Permis de Construire, depuis la loi UH-SRU janvier 2009. • Le contrôle de la délégation du service public de distribution d’électricité concédé à EDF et contribution aux projets d’économie d’énergie • L’action sur la consommation électrique des foyers en vue d’amplifier le ralentissement de la consommation. • Favoriser les énergies renouvelables

• Membre de la SPL Énergie Réunion, le Sidélec contribue aussi aux objectifs de celle-ci : - 50% d’énergies renouvelables à l’horizon 2020 - autonomie électrique d’ici 2030 coopération au niveau international en matière de développement économique - lutte contre la précarité énergétique - lutte contre les changements climatiques


service public

Contrôle de concession

“ Une mission de service public ” Le SIDELEC a aussi pour rôle le contrôle de concession. C’est Mickaël Boyer, 5e vice-président du Sidélec, qui en a la charge. Explications.

Dans l’intérêt général • Le Sidélec vérifie et contrôle la bonne exécution du contrat de concession à EDF et s’assure que le service public en la matière est bien rendu. Il a un rôle d’Autorité Organisatrice de Distribution Publique d’Électricité (AODE), c’est à dire qu’il est le garant d’une énergie électrique disponible, de qualité et accessible à tous sur le territoire de la concession. Mickaël Boyer, 5e Viceprésident du Sidélec, en tant que délégué à cette charge assure la mission depuis 2014.

Trois critères fondamentaux “Mon travail s’effectue sur dossier et sur site, les deux aspects sont nécessaires, affirme M. Boyer. Sur site, cela permet d’évaluer directement les possibilités d’exploitation, d’améliorations et de constater de visu la qualité des travaux. Je dois m’assurer que trois critères de base soient respectés

la précarité énergétique

la qualité du service rendu

vers les énergies renouvelables

“En 2017, il y avait 110 000 bénéficiaires du Tarif première Nécessité (TPN) à La Réunion. Depuis 2018, le TPN a été remplacé par un nouveau dispositif : le chèque énergie.”

“Nous recherchons une continuité dans le service rendu, afin de ne pas dépasser les 110 min. de coupure par an. Pour éviter les coupures nous devons entre autres, nous assurer que l’élagage soit fait.”

“Avec EDF nous avons participé au Plan Pluriannuel de l'Énergie (PPE) et les énergies renouvelables sont une priorité pour nos deux parties.”

1

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les usagers • 420 587 points de livraison • 385 541 clients (cumul Tarif Bleu, tarif Bleu + et tarif vert) • 2 677 537 434 kwh d’énergie acheminée • 288 420 280 euros de recettes d’acheminement • 109 252 clients bénéficiaires du Tarif de Première Nécessité (TPN).

Une utilisation de l’énergie thermique des mers pour bientôt • Des projets sont dans les tiroirs, notamment celui de l’ETM (énergie thermique des mers) porté par le Pôle Énergétique de Saint-André sur Bois-Rouge. Les études sont en cours et de nombreux résultats devraient être disponibles courant 2019, grâce notamment à l’unité pilote installée à l’IUT de Saint-Pierre.

INVENTAIRE PHYSIQUE

3420

3 420 kms de réseau électrique moyenne tension (HTA)

6019

6 019 kms de réseau électrique basse tension (BT)

3763

installations de production

23

postes-sources

4252

postes de transformation HTA/BT

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TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

LA RÉUNION DÉVOILE SES ATOUTS

Après s’être rendue en Martinique puis en Guadeloupe, une délégation de la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) a participé, le 6 novembre dernier, à l’Hôtel Mercure Créolia, à une conférence sur la transition énergétique, notamment en territoire ultra-marin. Composée de deux tables-rondes, cette rencontre entre élus et acteurs locaux de Métropole et d’Outre-mer a permis de faire le point sur les orientations de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) de La Réunion.

A

près le préambule de remerciements de mise à l’attention des élus et membres de la délégation de la FNCCR déclamé par le président du SIDELEC Maurice Gironcel, la conférence a débuté par une réflexion sur le thème de l’ajustement du mix de production pour les zones non interconnectées aux réseaux électriques métropolitains, dont fait partie La Réunion. Présidée par Albert Elatré, vice-président de la FNCCR, président de la Commission des autorités organisatrices de 10

la distribution publique d’électricité des ZNI et président de Syndicat Mixte d’Électricité de la Guadeloupe, cette séance a mis en avant la nécessité d’une collaboration entre tous les acteurs du territoire pour ambitionner avec raison l’autonomie électrique à l’horizon 2030 à La Réunion ainsi que les difficultés à passer d’un système carboné à un système d’énergies renouvelables. La maîtrise de la consommation reste le levier principal et pour ce faire, le développement de la biomasse et de l’éolien principalement sont nécessaires. Il a été également évoqué la possibilité

de déployer des installations de stockage centralisé pilotées par le gestionnaire de réseau. Pour l’heure, le mix électrique de La Réunion est composé d’environ 1/3 d’énergies renouvelables (15% d’hydraulique, 10% photovoltaïque et 10% bagasse) et de 2/3 d’énergies carbonées (40% de charbon, 20% de fioul). Les évolutions du mix énergétique ne sont pourtant pas déterministes et dépendent beaucoup d’options technologiques qu’il reste à concrétiser en amont comme en aval afin de bien préparer le système électrique de demain.


colloque

La transition énergétique au cœur des politiques énergétiques ultra-marines

Produire des énergies renouvelables n’est pas l’unique levier pour atteindre l'autonomie électrique. Le développement des infrastructures de recharges destinées aux véhicules rechargeables est également un objectif de plus en plus prégnant. D’ici 2023, 225 bornes solaires seront déployées sur notre île afin d’accentuer la mobilité électrique, collatéralement rampe de lancement du tout électrique espéré pour La Réunion du futur. Enfin, les actions entreprises ou programmées furent aussi au cœur du débat, puisque La Réunion, terre innovante et d’inspiration pour toutes les ZNI, a amorcé une transformation efficiente de son éclairage public énergivore et de l’habitation dans le cadre de la résorption d’immeubles mal isolés sur le plan thermique. Ce futur modèle économique se veut donc innovant, éco-responsable et bien entendu duplicable. Un laboratoire réunionnais en pleine effervescence !

Olivier DUHAGON directeur régional EDF OI • “ Les défis de la transition énergétique atterrissent dans le cadre de la PPE et nous fixent 3 ambitions fortes pour lesquelles EDF investit toute son énergie : la maîtrise de la consommation, via notamment le compteur numérique, le développement des énergies renouvelables

comme le photovoltaïque, avec 100 millions d’investissement prévus par EDF et la réduction importante d’énergie fossile dans les transports, en soutenant les moyens collectifs et le déploiements des bornes pour ambitionner les 20000 véhicules électriques durant la période de la PPE. ”

Alin Guezello président de Réunion Energie, conseiller régional Délégué aux énergies nouvelles • “ Nous voulons que notre île soit une référence en matière d’énergie renouvelable. EDF, la DEAL et l’ADEME nous accompagnent dans cette démarche. Quant au SIDÉLEC, il fait bien entendu partie des actionnaires de la SPL Énergies Réunion ! La convention que nous allons signer aujourd’hui avec le Président de Région porte sur des initiatives qui nous tiennent à cœur : la mobilité électrique, l’éclairage public, l’électrification de Mafate et la

lutte contre la précarité énergétique. La Région Réunion a d’ailleurs mis en place avec l’Europe deux dispositifs : le 1er, éco-solidaire, qui a permis à 5000 foyers réunionnais depuis 2011 d’accéder à l’eau chaude solaire de façon quasiment gratuite et le 2e, le chèque énergie, qui permet à tout particulier d’accéder et d’installer une centrale photovoltaïque pour revendre à EDF ou bien stocker. 17 millions ont été investi dans la filière.”

Vanessa Miranville maire de La Possession • “ Nous avons l’ambition de devenir une ville durable. Le cœur de ville répond à un vrai défi bioclimatique en milieu insulaire, à savoir ne pas intégrer de climatisation dans des bâtiments situés au niveau de la mer. Nous avons aussi voulu faire une ville avec de courtes distances, pour éviter au citoyen de prendre

sa voiture. Construire pour avoir les loisirs, le travail et le logement au même endroit ! De plus, nous avons passé un partenariat avec EDF pour rénover vers la LED près d’un tiers de notre éclairage public. L’innovation est essentielle : pour obtenir des résultats encore jamais obtenus, il est nécessaire de faire ce qui n’a pas été encore fait. ” 11


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Une première Marche pour le climat

sous l’égide du SIDÉLEC

En mars 2018, le SIDÉLEC a lancé une action sur 4 jours en faveur du climat, dont la première édition de la Marche réunionnaise pour le climat, un rendez-vous appelé à devenir annuel. Le but étant de mobiliser le plus grand nombre afin d’interpeller l’Europe sur la nécessité d’agir vite pour le bien de la planète.

Une action sur plusieurs jours

C’est un fait avéré et reconnu par les scientifiques du monde entier, nos dirigeants ne s’engagent pas assez vite et assez fort pour ne serait-ce minimiser la catastrophe écologique vers lequel l’humanité fonce. Les enjeux financiers et politiques freinent les décisions malgré l’urgence, dès lors, citoyens et organismes divers doivent entrer en action afin de réclamer des mesures, le plus fort possible, car selon les scientifiques, et ce que confirme Laurent Bleriot, professeur associé de l’Université, “nous assisterons bientôt à la sixième extinction massive de l'histoire de la planète. Et pour la première fois, elle est directement liée aux actes de son occupant.” Les Etats signataires du traité de Paris de 2016 devaient remettre 12

leurs propositions visant à éviter l’augmentation moyenne de la température (-2°) à l’ONU en 2020, cependant il a été décidé lors de la COP 23 en Allemagne de ne pas attendre cette date et tous les pays ont été invités à être plus ambitieux afin qu’une évaluation puisse se faire dès 2018/2019. De fait, à La Réunion, comme dans beaucoup d’endroits au monde, les choses bougent un peu plus. Le SIDÉLEC, l’Université de La Réunion, la mairie de Saint-Suzanne, la Région, le Conseil Départemental, la CINOR et le Club des Entrepreneurs, conscients de cette situation, ont décidé de s’unir et d’agir en organisant en mars 2017, des journées dédiées au climat, dont la “Marche Réunionnaise pour le climat”. Quatre jours pour informer,

réclamer, mobiliser et amorcer un changement des mentalités. Des politiques de tous bords, des employés de mairie, des particuliers, parfois en famille, ont participé à ces journées. Tous les intervenants sont allés dans le même sens. Le maire de SaintSuzanne a lancé un appel aux décideurs de la planète à toutes les échelles en insistant sur le fait qu’ “ ici ou ailleurs dans le monde, c’est la vie sur terre qui est menacée…. Il faut mettre les moyens pour que tous les projets ici et dans le monde soient des projets durables et solidaires. Du côté de la Cinor, on a insisté sur l’importance des petites actions de chacun, “au quotidien, à chaque minute, essayons de faire quelquechose pour protéger notre planète”.

une action sur plusieurs jours • Organisée par le SIDÉLEC et la mairie de SaintSuzanne, la première Marche réunionnaise pour le climat s’est déroulée le dimanche 11 mars 2018. Une boucle de 5 km partant du Bocage à la Mairie de Sainte-Suzanne, à faire à pied ou à vélo. Environ 150 personnes se sont mobilisées ce jour malgré un report dû au cyclone Dumazile. Cette marche sera rééditée chaque année car, comme l’a dit Gérald Maillot, président de la CINOR, il faut “ faire comprendre qu'il faut aller vite parce que nous sommes en danger. Avec nos petits moyens, nous contribuons à un enjeu international par cette manifestation.”


marche pour le climat

conférence

“ Crise climatique, crise financière, quelles solutions ? ” ❱

Pierre Larrouturou, l’ingénieur économiste et auteur de l’ouvrage “ Pour éviter le chaos climatique et financier” a, sur l’invitation du SIDÉLEC, tenu une conférence le 6 mars 2018 à l’Université du Moufia dans l’Amphithéâtre Bioclimatique. Ce fut l’occasion pour lui de relancer un appel à la mobilisation pour inciter l’Europe à agir le plus rapidement possible en élaborant notamment, un traité finance/climat qui viserait à diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Selon le conférencier, “Mille milliards d’euros ont été injectés lors du crash financier de 2008 pour sauver les banques. Aujourd’hui, pour sauver notre planète et arrêter le réchauffement climatique, il suffirait de mille milliards…”. La terre entière serait impactée et La Réunion n’y échapperait pas, bien au contraire, comme beaucoup (mais pas tous), M. Larrouturou pense que nous sommes face à une extinction de masse; "Il y a eu cinq extinctions sur notre planète depuis qu’elle existe. Elles ont été naturelles et d’ordre

climatique. Aujourd’hui, la sixième extinction a démarré et pour la première fois dans l’histoire de notre planète, elle est liée et due à celui qui habite cette planète, à savoir l’homme et depuis l’ère industrielle”. Que la menace qui pèse sur la planète soit naturelle ou non, un constat unit tous les scientifiques et autres analystes de tous bords, celui qui reconnaît que nous sommes engagés dans une ère de changements climatiques, qu’il est primordial que l’homme s’y prépare et tente de minimiser ses effets et /ou de les ralentir au lieu de les aggraver et être pris au dépourvu aux moments les plus critiques, car il ne faut pas oublier qu’avec seulement deux degrés de plus, la vie sur la planète deviendra beaucoup plus difficile, catastrophes naturelles ( inondations, sècheresses…), moins de nourriture, déplacements massifs des populations, disparition massive de la biodiversité… et plus le réchauffement se prolongera et/ou augmentera, plus la menace d’extinction sera réelle ! 13


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prise en charge

les étapes 1

Vous faites votre demande d’autorisation d’urbanisme (permis de construire) auprès de la mairie.

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Celle-ci l’adresse au SIDÉLEC et à EDF pour consultation.

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Je construis Le SIDÉLEC peut m‘aider à avoir l’électricité

Vous construisez en zone agricole (ZAC, ZA…), vous pouvez faire appel au SIDELEC pour l’électrification de votre bâtiment.

Les démarches à suivre

Vous avez monté votre dossier de construction en zone ZAC ou ZA ; si sur votre arrêté de permis de construire ou les avis d’EDF ou SIDÉLEC il est mentionné “EXTENSION OU RENFORCEMENT“, alors le SIDÉLEC Réunion réalisera et financera les travaux de liaison de votre construction au réseau électrique. Afin que votre dossier de demande avance rapidement, informez-vous dès le début du chantier auprès du SIDÉLEC. • Nord : 0262 20 26 19 • Ouest : 0262 20 55 75 • Sud : 0262 92 38 38 14

à savoir • Attention, dans certains cas, les collectivités disposent de moyens juridiques dérogatoires pour faire supporter au demandeur (vous) les coûts d’extension du réseau. • Il peut y avoir un accord entre vous et la collectivité afin que vous participiez au financement des travaux de raccordement si celui-ci ne dépasse pas les 100m et est destiné qu’à votre besoin. On Parle alors de raccordement exclusif et cet équipement ne pourra pas être utilisé pour autre chose par la suite. (Art L.332-15) • Dans le cas de travaux ayant pour objet des installations à caractère

industriel, agricole, commercial ou artisanal nécessitant des équipements exceptionnels et ne relevant pas de la compétence de la mairie, celle-ci ne pourra que contribuer partiellement au projet. On parle ici d' “ Équipement exectionnel ” selon l’article L.332-8.

A l’issue de l’étude, si une extension ou un renforcement du réseau est nécessaire, cela sera mentionné sur votre autorisation.

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Dès le début des travaux de construction, rapprochez-vous du SIDÉLEC qui se chargera d’étudier et obtenir l’autorisation et le financement des travaux nécessaires à réaliser sur le réseau.

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Après accord de la mairie sur le projet financier, le SIDÉLEC assurera les travaux ainsi que la mise sous tension. Le SIDÉLEC est généralement maître d’ouvrage.

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• Le SIDÉLEC instruit environ 4000 dossiers de permis de construire par an.

Vous faites ensuite votre demande de branchement à EDF.

• En 2017, sur les seules villes de la Possession, de Trois-Bassins, de Saint-Paul, de Saint-Leu et du Port, 900 dossiers ont été instruits, soit 25% du volume total pour un montant de plus de 3 550 000€.

EDF réalise le branchement (à vos frais).

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vous avez un projet de construction de maison

Vos démarches pour relier votre nouvelle habitation au réseau électrique... ARRÊTÉ DE PERMIS DE CONSTRUIRE Dans votre arrêté de permis de construire ou sur les avis EDF ou SIDÉLEC Réunion il est indiqué : “ EXTENSION ou RENFORCEMENT ”

Le SIDÉLEC Réunion réalise et finance les travaux ! IMPORTANT : Pour un traitement rapide de votre demande, informez-nous dès l’ouverture de votre chantier !

nos horaires Du lundi au jeudi de 8h00 à 16h00 Le vendredi de 8h00 à 15h00 Nous contacter Nord : 0262 20 26 19 Sud : 0262 92 38 38 mail : sidelec@sidelec.re

sidelec.re


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prise en charge

Le SIDÉLEC sur le terrain Au service des particuliers L’aide du Sidélec, une réalité sur le terrain, au service des particuliers. LudOvic Payet en est un heureux témoin.

Une extension de réseau bien venue

M. Ludovic Payet habite à Saint-Louis. En janvier 2018 il a déposé une demande de permis de construire, environ deux mois et demi après, il a reçu ce permis avec la mention “extension” car pour amener l’électricité jusqu’à sa nouvelle construction il était nécessaire de rajouter un poteau. Dans la foulée, il a été contacté par EDF qui l’a orienté vers le SIDÉLEC. “Tout est allé très vite assure M. Payet, le SIDÉLEC a pris mon dossier en charge et les travaux ont été réalisés

en l’espace de trois jours en octobre dernier. EDF a ensuite fait la mise en service environ dix jours après. Ma maison n’est pas tout à fait terminée et j’ai déjà l’électricité. J’ai été très satisfait, notamment par l’efficacité de monsieur Francomme qui s’est occupé de ce chantier. Je ne sais même pas combien ça a coûté, j’ai eu mon compteur et le branchement EDF à régler bien entendu, mais je sais que s’il avait fallu que je paie tout le reste, j’aurais été bien embêté”.

Un coût pris en charge non négligeable

Un coût pris en charge non négligeable, d'après Patrick Francomme, responsable des travaux à l’antenne sud du SIDÉLEC, qui lui, sait combien ces travaux ont coûté ! “Sur ce chantier, nous avons effectué une tranchée dans une allée qui fait 80m de longueur afin de faire passer les fils en sous-terrain et installé un poteau pour un coût 16

total de 10 755€ HT, montant pris totalement en charge par le SIDÉLEC. Il est certain que si un particulier avait à sortir une telle somme de sa poche en supplément, uniquement sur le poste électricité, lors d’une construction, ce serait difficile. Les clients sont vraiment heureux quand il leur est annoncé que la prise en charge est possible”.


L’électrification de votre construction

Vos démarches branchement par edf Réalisation des travaux et mise sous tension

Votre autorisation d’urbanisation est accordée

1 Néc ou essité d’u n r d’une enf orc exten eme sion nt

Demande d’extension ou de renforcement au SIDELEC Réunion

2

demande de branchement à edf

Etudes, autorisations et financement

sidelec.re


hors-série SIDéLEC

Le SIDÉLEC en actions Des réalisations qui se voient partout dans l’île ! Depuis 2004, le Sidélec a multiplié ses actions à travers l’île, afin que les réunionnais puissent tous accéder à un réseau d’électrification de qualité et mener l’île vers l’autonomie énergétique. De nombreux travaux d’électrification, extensions, rénovations, sécurisation, alimentation ont été réalisés sur l’ensemble des 24 communes.

Interventions sur les communes par années

Travaux d’électrification rurale réalisés en 2017

le lieu de production doit être effectivement situé sur notre territoire. L’activité de production-fabricationtransformation-assemblage doit être avérée, structurée et permanente.

Permis de construire 2017

3647 avis et demandes d’autorisation d’urbanisme ont été instruits par le Sidélec. 1090 dossiers ont nécessité des travaux d’extension et/ou de renforcement du réseau électrique, pour un coût de 19M€. Le nombre des demandes d’avis a augmenté de +14% par rapport à 2016, cependant, le travail engagé par la Sidélec et son gestionnaire de réseaux, EDF SEI depuis plusieurs années a porté ses fruits et se traduit par une diminution des besoins en renforcement des réseaux électriques et donc, des coûts de raccordement. 18


aménagement 2014 Renforcement à saint-benoît et les avirons

2015 extension saint-pierre + alimentation de 24 logements à saint-denis

2016 Extension à Saint-Paul / Bescond Benjamin Saint-Leu

2017 Renforcement à la Saline les Hauts / Renforcement et extension à Saint-Paul

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hors-série SIDéLEC

Le SIDÉLEC

s’engage pour la Mobilité électrique

Actuellement, la vente de voitures électriques représente environ 1% du marché, contre 14% dans l’hexagone. Mais avec les mesures gouvernementales, le parc ne pourra que croître au fil des ans. Le SIDÉLEC s’est engagé dans cette course afin DE répondre au mieux à l’augmentation des besoins en électricité.

Un réseau insuffisant

Le réseau actuel étant carboné à 63.9%, la recharge des véhicules électriques sur le réseau ne serait que peu vertueuse (101gCO2/km pour la voiture électrique branchée sur le réseau contre 130gCO2/km pour un véhicule équivalent diesel). De plus, le développement massif

de la mobilité électrique sur notre territoire déstabiliserait le réseau électrique et la recharge de plusieurs milliers de voitures électriques, notamment en soirée, impacterait les moyens de production (pointe du soir) et nécessiterait des renforcements de réseaux conséquents.

Développer des bornes “vertes“ (EnR)

Il est impératif de développer les capacités de production du réseau électrique et de manière durable en faisant appel aux énergies propres. Pour permettre ce développement durable de la mobilité électrique la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie Réunion (PPE) prévoit

l’implantation de 225 bornes “vertes” alimentées en EnR d’ici 2023 pour la flotte grand public et captive. Il faut savoir que le code de l’environnement impose aux collectivités et aux services de l’Etat d'acquérir depuis le 1er janvier 2016 respectivement 20% et 50% de véhicules propres.

Des prévisions à revoir à la hausse

L’actuelle (PPE) prévoit 225 bornes vertes, or ce nombre, au vu du recensement réalisé du 16 avril au 16 juillet 2018 par la direction du pôle énergies et développement montre que cela ne suffirait 20

même pas à couvrir la totalité des besoins des flottes captives collectivités/État. Il faudra donc impérativement revoir ce nombre à la hausse afin de faire face aussi, aux besoins de la flotte grand public.

Une convention tripartite couvrant la période 2019-2023 a été signée entre le conseil régional, le SIDÉLEC et la SPL Énergies Réunion, les principaux axes de ce partenariat sont la mobilité électrique, l’éclairage public, la précarité énergétique. Les objectifs sont principalement la réduction de la consommation d’énergie, le développement de la production électrique à partir d’énergies renouvelables.

L’engagement

Depuis avril 2018, le syndicat s’est engagé dans un projet d’autoconsommation avec raccordement de véhicules électriques de son siège de Sainte Suzanne et sur l’accompagnement des 24 communes membres dans la mise en application de leurs obligations d’acquisition d’au moins 20% de véhicules “ propres ”. Le début des travaux est prévu au premier trimestre 2019. Selon la première phase d’enquête, le besoin prévisionnel de renouvellement en véhicules électriques (VE) serait de 315 pour les 24 communes et de 476 au minimum pour toutes les collectivités locales réunies. Pour ce qui est des bornes de recharge (IRVE), il faudrait 79 bornes doubles ou 158 bornes simples pour les communes et un minimum de 119 bornes doubles ou 239 bornes simples pour l’ensembles des collectivités locales.

du SIDÉLEC


Mobilité électrique Vers un éclairage

raisonné

L’éclairage public véritable enjeu économique

En tant que syndicat d’investissement, le SIDELEC s’est également engagé sur l’Éclairage Public des communes, véritable enjeu économique, énergétique et environnemental.

Rénovation des installations d’éclairage public, c’est parti ! • Le 9 octobre 2018, le SIDÉLEC a participé à la réunion de tous les acteurs publics concernés par la rénovation des installations d’éclairage public. Le syndicat, aura pour tâche dans un premier temps, de lancer la première tranche de diagnostic et de maîtrise d’œuvre portant sur 23 435 points lumineux des communes de l’Entre-Deux, Petite Ile, Saint-Joseph, SaintPhilippe, Cilaos, Saint-Louis, les Avirons, Bras-Panon, Saint-Benoit, Sainte-Rose, Sainte-Suzanne, Salazie et Trois Bassins.

Un partenariat avec l’ADEME • Dans le cadre du dispositif Conseil en Energie, le SIDÉLEC et l’Ademe se sont unis afin d’accompagner quelques communes (de - 10 000 habitants) dans leur maîtrise de l’énergie. Il n’est pas exclu que ce dispositif soit étendu sur l’ensemble du territoire. Le “test“ comencera les communes des Avirons, Trois-Bassins, SaintPhilippe, Sainte-Rose, la Plaine des

Palmistes, Salazie, Cilaos et l'EntreDeux. Concrètement, un technicien spécialisé, Joel Payet, se rendra dans chacune de ces communes avec pour mission de réaliser un bilan énergétique, d’effectuer un suivi énergétique personnalisé, de conseiller sur des projets en lien avec le thème de l’énergie ou encore de mener des actions d’information et de sensibilisation.

Encore plus loin aux côtés des collectivités • Les projets du SIDÉLEC en matière de maîtrise énergétique des collectivités ne s’arrête pas là. Le syndicat compte réaliser un grand plan d’enfouissement du réseau électrique pour faire face aux phénomènes climatiques extrêmes

ainsi qu’un programme de bornes de recharge photovoltaïque en accès dans un premier temps pour les services des communes et l’élaboration d’un plan régional d’amélioration de l’efficacité énergétique de l’éclairage public.

• “ Nous sommes un syndicat d’investissements et à ce titre, nous voulons aider les communes notamment dans le domaine d’un éclairage public raisonné, moins énergivore ”. Cette déclaration de Maurice Gironcel, président du syndicat, donne le ton et est encouragée par la ministre des OutreMer, Annick Girardin. Dans un contexte de transition écologique et énergétique, les collectivités se doivent de faire un effort important afin de réduire la consommation énergétique liée à l’éclairage public qui, à La Réunion représente 44% de la consommation électrique. Le parc d’éclairage public est estimé à environ 80 000 points lumineux qui dégagent 100 tonnes de CO2 par nuit. Réduire cette consommation, c’est aussi réaliser des économies substantielles. Les communes sont demandeuses, ainsi en juin, Joseph Sinimalé a souhaité l’accompagnement du SIDÉLEC dans l’électrification du skate parc de la Saline, ou encore, dans la zone de l’Oeil de Bœuf à l’Hermitage. 21


hors-série SIDELEC

Sensibilisation des enfants

Le programme “Watty à l’école“ mise sur la jeunesse

“Watty à l’école” est un programme pédagogique qui vise à sensibiliser les enfants des écoles à l’économie d’eau et d’énergie et à les rendre acteurs de la maîtrise de la demande d’énergie dans leur établissement, mais aussi à la maison. Il s’agit également de faire évoluer les comportements des élèves et des équipes éducatives, ainsi que des membres de leurs familles en ce sens. 22

On en redemande

Le programme 2018/2020 est la quatrième “édition” de Watty, un programme apprécié par de nombreux maires, notamment celui de Cilaos qui n’a pas hésité à écrire au Ministre de la Transition Écologique afin de demander son maintien pour cette nouvelle période. Au niveau national, EDF, le principal financeur, voudrait arriver à toucher ainsi 266 000 élèves d’ici 2020. À La Réunion, EDF s’est rapprochée du SIDÉLEC qui contribuera au déploiement du projet et d’autres financeurs ont été invités à les rejoindre. Une implication forte est également demandée à l’Académie ; plus il y aura de moyens et de partenaires impliqués, plus le nombre d’élèves touchés sera important et

l’action efficace. Ce ne sont pas moins de 13 800 petits Réunionnais qui devraient être sensibilisés par ce programme sur ces 3 années, soit de 72 à 77 écoles.


pédagogie Un programme intensif sur un an

Les apprentissages seront partagés entre les interventions extérieures et les travaux animés par les enseignants. Ceux-ci recevront à chaque passage des intervenants, les outils afin de prendre le relais entre les

différentes interventions (3 ateliers par trimestre/classe). Annuellement, une classe sera participante dans chacune des 24 communes de l’île, permettant de sensibiliser 4 000 élèves pour un nombre total entre 12 000 et 13 800 jeunes.

Des outils pédagogiques ❱

Pour les élèves

En plus des ateliers de sensibilisation portant sur les économies d’énergie, les veilles, l’éclairage…), chaque élève bénéficiera :

- Du concours national d’expression artistique via la réalisation d’œuvres représentant des éco-gestes sur un thème différent chaque année. - De la distribution d’un livret Watty, prodiguant des conseils et éco-gestes à réaliser en famille. - De la distribution du kit « éconEAUme » également pour la famille, contenant notamment deux réducteurs de débit d’eau ainsi qu’un débitmètre pour faire des mesures de consommation avant /après. - De la distribution de jeux de cartes Watty, qui permet d’apprendre les éco-gestes au quotidien, tout en s’amusant.

Un programme pour le suivi à long terme

Le suivi des consommations étant coûteux et complexe, il ne pourra se faire sur l’ensemble des écoles. Un échantillon de 5 écoles bénéficiera du déploiement progressif du programme sur 3 ans (soit 600 élèves /an). Sciences Réunion animera six ateliers sur la

période, chaque enfant pourra donc participer à 2 ateliers par an. En plus du suivi des consommations de ces écoles durant le projet, afin d’étendre l’action et la sensibilisation aux familles des élèves concernés, un suivi leur sera également proposé à la maison.

De plus les enseignants qui le désirent pourront aussi accéder au site watty.fr afin de disposer d’outils pour prolonger cette action pédagogique. Il est à noter, au vu des expériences précédentes, que l’engagement volontaire des enseignants est plus porteur qu’une désignation hiérarchique, cet élément entrera en compte dans le choix des classes. Le précédent programme Watty a récompensé l’Ecole primaire Odile Elie sur la commune de Saint-Benoît en juin dernier, sacrée “école la plus économe”, suite à un concours sur un an, au cours duquel les élèves ont redoublé d’efforts afin d’obtenir de bons résultats en matière d’économie d’énergie en adoptant des gestes éco-citoyens. L’école a reçu un trophée et les élèves un diplôme lors d’une petite “cérémonie” à laquelle tous les partenaires ont assisté.

Watty, un programme qui qui engagent plusieurs partenaires • EDF, Sidélec et Eco CO2 pour le financement du programme sur 3 ans • Sciences Réunion pour l’animation pédagogique • La SPL Energie Réunion pour le suivi des consommations au sein des écoles sélectionnées • L’Académie de la Réunion pour la validation des contenus pédagogiques et le soutien au déploiement. 23


hors-série SIDÉLEC

prudence ! • Évitez la vision directe des LED. Il est conseillé de choisir des luminaires équipés de matériaux diffusants (globe, vasque...).

Bien s’éclairer sans gaspiller

Les conseils du SIDÉLEC !

Le logement des ménages français comporte en moyenne 25 points lumineux qui représentent une consommation de 325 à 450 kWh/an. Faire baisser le montant de l’éclairage dont la part est de 10 à 15% sur sa facture d’électricité est possible en adoptant des éco-gestes. En plus, c’est bon pour la planète !

Pour diminuer votre consommation d’électricité en éclairage • Éteindre la lumière en quittant une pièce si personne ne s’y trouve. • Dépoussiérer les luminaires, la poussière diminue l’efficacité de l’éclairage. • Profitez au maximum de la lumière du jour en ne l’occultant pas par des rideaux fermés trop tôt. • Privilégiez les murs clairs, plus diffuseurs. • N’abusez pas du suréclairage (led de décoration dans les meubles...) • Préférez des abat-jour clairs qui laisseront mieux passer la lumière, vous aurez ainsi besoin d’une ampoule plus faible, moins gourmande en énergie. • Utilisez des ampoules à basse consommation, économes et performantes. • Choisissez des ampoules adaptées à chaque pièce en fonction des besoins. 24

À chaque pièce son ampoule • Lampe fluocompacte (LFC) : s’allume progressivement, particulièrement adaptée aux endroits longuement éclairés: chambre, séjour, salle de bain, cuisine cave, buanderie, garage. • Lampe à LED : s’utilise partout, en intérieur comme à l’extérieur, consomme peu et dure longtemps, allumage instantanné. • Tube fluo : ce type d’éclairage convient pour la salle de bain, la cuisine, la cave, la buanderie ou le garage. • Les halogènes : elles ne sont plus fabriquées depuis septembre 2018 car elles consomment beaucoup et durent moins longtemps que les autres ampoules.

• Lors d’une utilisation prolongée, il est recommandé de maintenir une distance minimiale de 30 cm enre vous et les LFC (lampe de bureau ou de chevet par exemple), ceci afin d’éviter une exposition aux ondes électromagnétiques. • Si vous cassez une lampe LFC, aérez, ramassez les morceaux avec un balai (pas d’aspirateur), mettez-les dans un sac fermé et déposez en déchèterie. Ces précautions sont à prendre en raison de présence de mercure, mais pas de panique, les quantités sont faibles (0,0005% mélangé au gaz inerte) et certaines lampes sont équipées d’un manchon qui évite la dispersion en cas de casse.


économie d'énergie Appareils électroménagers

Attention à l’orgie de consommation ! L’équipement des ménages en électroménager ne cesse de croître au fil des ans. Le problème, c’est que nombre de ces appareils qui nous facilitent tant la vie sont très énergivores. Afin de faire baisser votre consommation d’électricité et votre facture il faut faire attention au choix et à la façon d’utiliser ces petites fées du logis.

Le réfrigérateur

Attention, en plus des critères de choix ci-dessus, les réfrigérateurs ont une classe climatique qui indiquent la fourchette de température extérieure idéale pour son utilisation. Au Groenland ou à La Réunion, on ne va pas choisir la même classe (N/ 16-32°, T/ 18-43°…). Ne pas tenir compte de ce critère peut jouer sur la consommation énergétique et sur la durée de vie de l’appareil.

Le lave-vaisselle

Pour ce type d’appareil en taille standard, aucune classe en-dessous de A+ n’est autorisée, préférez donc le A+++. Nettoyez les filtres régulièrement et ne le faites tourner qu’une fois bien plein.

Le lave-linge

Le bon choix • Quand vous achetez un nouvel appareil électrique pensez à faire le bon choix, ce qui consiste à : - prendre un appareil qui réponde exactement à vos besoins. Il n’est pas utile pour un ménage d’une ou deux personnes de prendre une machine à laver de huit kilos, une famille de cinq personnes aura besoin d’un réfrigérateur plus grand… Il faut donc adapter la taille de l’appareil en fonction de l’usage et du nombre d’usagers.

- Bien regarder les étiquettes de consommation qui se trouvent sur l’appareil. Des lettres de A à D sur des bandes de couleurs indiquent si l’appareil est très gourmand ou pas en énergie. Bien entendu le D rouge est à proscrire, tandis que le A+++ vert est le champion au niveau économie d’énergie. L’idéal est de rester sur des appareils qui sont en classe verte A de 1 à 3 +.

le four et la plaque de cuisson • Allumer un four de 65 litres pour chauffer un pain au chocolat… ça fait cher du petit déjeuner ! Utilisez votre four avec le plus de rendement possible, ceux avec chaleur tournante permettent de cuire plusieurs plats en même temps, économie de temps et d’énergie non négligeable. Au niveau des plaques

de cuisson électriques, les plaques à induction sont plus performantes que les vitrocéramiques. Utilisez les brûleurs à la taille de votre ustensile de cuisine pour éviter les déperditions de chaleur, couvrez vos récipients pour garder la chaleur lors de la cuisson. (source : engie)

Comme tout appareil qui chauffe, il fera chauffer aussi votre facture, donc préférez les lavages à basse températures, qui sont nettement suffisants dans la vie de tous les jours (30° au lieu de 90°). Ne le faites pas tourner que pour quelques pièces, choisissez bien le programme approprié et évitez les prélavages bien souvent inutiles. 25


hors-série SIDÉLEC

Mafate électrique Le soleil comme source d’énergie

Mafate, en raison de son isolement n’est raccordé à aucun réseau électrique. Il fallait trouver un moyen d’électrifier les différents petits villages implantés dans ce cirque de façon autonome et durable. Depuis 2011, le SIDÉLEC et ses différents partenaires s’y emploient.

Vers un service public

Dans les années 1990, les 10 principaux îlets du cirque avaient bénéficié d’une première opération d’électrification grâce à des générateurs photovoltaïques défiscalisables. Mais en 2011 ces installations devenues obsolètes et sous dimensionnées nécessitaient d’être remplacées et une première étude lancée par le SIDÉLEC avait recensé en 2012 pas moins de 210 installations à renouveler sur le territoire de Mafate commune de la Possession (Aurère, Îlet à Malheur, Îlet à Bourse, Cayenne, Grand Place, La Nouvelle) et 106 sur celui de la commune de Saint Paul (Les Lataniers, Les Orangers, Roche Plate, Marla). Il a donc été décidé d’instaurer un projet d’électrification dans le cadre d’un service public via le dispositif de financement “CAS FACE sites isolés“. 26


énergie durable

Maurice Gironcel et Cyrille Melchior, ensemble aux côté des bénéficiaires des installations photovoltaïques sur Mafate

Microgrid, la dernière innovation dans le cirque Une première mondiale

Le village de Mafate est bel et bien équipé du premier micro-réseau 100% solaire baptisé Microgrid, depuis le 27 avril 2017. Trois structures de la Nouvelle, l’école, le dispensaire et le bâtiment de l’ONF sont alimentées en électricité via ce réseau. L’innovation tient au fait que ce système repose sur une technologie 100% EnR qui associe des panneaux photovoltaïques avec une batterie à une production et un stockage d’hydrogène qui garantit une autonomie énergétique complète ; on ne se souciera même plus du temps.

Une expérimentation qui pourrait bien faire des petits !

LE SIDELEC, Le groupe EDF et l’ADEME se sont engagés dans l’alimentation électrique des sites isolés et cet essai, s’il est transformé, pourrait bien être reproduit ailleurs. La réalisation du projet résulte

d’un cofinancement à hauteur de 40% par EDF, 40% également par le SIDELEC et 20% par l’ADEME.

Comment ça fonctionne ?

Positionnés sur le toit de l’école, les panneaux solaires captent l’énergie solaire qui est stockée à court terme dans une batterie Lithium-Ion, soit convertie par électrolyse en hydrogène pour un stockage longue durée. En cas d’absence durable de soleil ou de pic de consommation, une pile à combustible assure la conversion inverse : de l’hydrogène en électricité, pour l’injecter sur le micro-réseau. Cette technologie de la société PowiDian a été primée lors de la COP21. En plus des avantages en matière d’énergie renouvelable et d’autonomie, ce système ne nécessite qu’une maintenance minime comparativement aux batteries au plomb (juste un changement des filtres une fois par an et un nettoyage) et ce, sur une durée de vie d’au moins dix ans !

dernière visite dans le cirque

Une lutte de longue haleine contre la précarité énergétique

Dans le cadre d’une mission de la FNCCR à La Réunion, la délégation conduite par son président Xavier Pintat, accompagné de Maurice Gironcel président du SIDÉLEC Réunion et d'Olivier Duhagon, Directeur Régional d’EDF SEI a visité le site afin de faire le point sur le projet expérimental de micro réseau 100 % autonome, associant des panneaux photovoltaïques et un stockage journalier sur batterie à partir d’hydrogène qui concerne non moins de 300 familles. Le SIDELEC qui en assure la maîtrise d’ouvrage s’est engagé à finaliser l’ensemble des opérations pour 2020-2021 et son président, Maurice Gironcel, de faire remarquer que “c’est un engagement fort et constant“ et une “implication très forte des partenaires publics et privés“. La nécessaire transition énergétique doit résolument tourner le dos aux énergies fossiles qui nous mènent vers un réchauffement climatique probable de 1,5° dès 2030 et dont nous ressentons d’ores et déjà les prémices catastrophiques.

Le programme PPI

sur Mafate • La programmation pluriannuelle d’investissement “PPI“ de Mafate la Possession qui a été bâtie pour les trois années à venir prévoit :

2018 68 habitations raccordées pour un budget de 4 749 000€

2019 92 habitations raccordées pour un budget de 5 438 000€

2020 67 habitations raccordées pour un budget de 4 062 000€ A cela s’ajouterait les opérations sur le territoire de Mafate commune de Saint-Paul dont le PPI est en cours d’élaboration, mais dont on peut d’ores et déjà estimer le volume à 60 foyers à raccorder pour au moins 5 M€ d’investissement. 27


hors-série SIDéLEC

Matériel électrique et développement durable

Où jeter après usage ? Faire des économies en électricité joue positivement sur nos émissions de CO2, mais nous pouvons aller plus loin en pensant à jeter nos matériels au bon endroit afin qu’ils soient recyclés et diminuer ainsi encore plus notre empreinte carbone, les entreprises sont partie prenante et chacun doit y apporter sa contribution.

recyclage des lampes

Récylum

Neuf importateurs locaux

Récylum est un écoorganisme à but non lucratif agréé par les pouvoirs publics, en charge de collecter et recycler les lampes usagées et autres équipements électriques et électroniques. Les entreprises faisant commerce de lampes ont obligation de financer et organiser la collecte et le recyclage de leurs produits ; pour ce faire, l’adhésion à Récylum est incontournable (1506 producteurs y adhèrent). L’organisme assure un recyclage des lampes collectées à plus de 90% de leur poids, ainsi que le traitement des traces de mercure contenues dans certains modèles. Afin d’atteindre l’objectif 2020, il est impératif que tous les acteurs de la filière se mobilisent (citoyens, entreprises, collectivités). Cette participation de tous au recyclage permet de protéger notre environnement, tout en créant un nombre non négligeable d’emplois.

un acteur

incontournable

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• Neuf importateurs locaux sont engagés dans le recyclage des lampes sur l’île ADAMELEC, COROI, EDF, GREENYELLOW, JD DISTRIBUTION, LED’S RUN MASCADIS, MOGALIA BRICOLAGE ET TS IMPORT EXPORT en s’investissant dans un projet visant à améliorer la collecte des lampes. Un réseau de plus de 100 partenaires de collecte est tissé sur notre territoire

afin de permettre aux Réunionnais de déposer leurs lampes en fin de vie au plus proche de chez eux. En France, ce ne sont pas moins de 45% des lampes usagées qui sont collectées et l’objectif pour 2020 est porté à 65%. A La Réunion, 228 000 lampes ont été collectées en 2016, ce qui représente 270 lampes recyclées pour 1 000 habitants. On note une progression de 27% par rapport à l’année 2015.

Où les jeter ? • Quelques soient les ampoules choisies, ne les jetez à la poubelle une fois qu’elles ne fonctionnent plus, rapportez-les dans une borne qui se trouve chez votre distributeur ou en déchetterie. Les tubes des lampes fluocompactes contiennent du mercure qui nécessite une

élimination particulière ainsi que des composants électroniques. Les LED sont quant à elles des composants électroniques qui doivent suivre la filière de valorisation des déchets d’équipements électroniques. Tous les points de collecte sur www. recylum.com/geolocalisation


recyclage recyclage des appareils electriques Eco-Systèmes • Au travers du facilitateur local, le Syndicat de l’importation et du Commerce Réunion (SICR), Eco-Systèmes intervient à La Réunion depuis 2007 sur

la filière des déchets d’équipements électriques Ménagers (DEEE). Cet organisme coordonne le dispositif de collecte et de traitement des DEEE.

Quels sont les produits concernés ? • Petits et gros électroménagers : robot, aspirateur, micro-onde, sèche-cheveux, réfrigérateur, climatiseur, machine à laver, chauffe-eau, etc. • Ecrans : téléviseur, ordinateur portable, moniteur, écran informatique, tablette, etc. • Matériel électronique grand public : chaine-hifi, lecteur DVD, appareil photo, home cinéma, etc. • Informatique / Téléphonie : ordinateur,

souris, imprimante, téléphone, calculatrice, clé usb, etc. • Outils de bricolage et de jardinage : perceuse, visseuse, machine à coudre, tondeuse, barbecue électronique, etc. • Jouets et loisirs électroniques : jouet électrique, jouet télécommandé, console de jeux, lampe torche, appareil d’électromusculation, etc.

Comment me débarrasser d’un appareil électrique ? • Je le donne à une association pour qu’il soit réutilisé, en même temps je favorise l’emploi (Emmauüs, la Ressourcerie lé là…). • Je le remets au magasin lors d’un nouvel achat (ils ont obligation de le reprendre). • Je le dépose dans un meuble de collecte vert mis à disposition par Eco-Système en libre-service en magasin s’il s’agit d’un petit appareil. Certains magasins acceptent

même les piles et cartouches d’imprimante. Carrefour, Jumbo, Leclerc, Ravate, Centre commercial la Chatoire et Confortec sont partenaires. • Je le dépose dans une déchetterie afin qu’il soit recyclé. • Pour les professionnels, il y a une filière DEEE pro, toutes informations sur www.sicr.re/ filieres-rep/recylum/recylum-pro/

recyclage des piles Corépile • Corepile est l’organisme agréé pour la collecte sélective et le recyclage des piles et des accumulateurs portables usagés (depuis 2009) et intervient sur notre île depuis 2006. Les produits concernés sont : – Piles bâtons : Piles alcalines, Piles salines, Piles lithium – Piles boutons : Zinc aire, Zinc argent, Lithium, Alcalines – Accumulateurs portables Nic-Cd, Ni-MH, Li-ion, Li-Po Avec un taux de collecte de 77g/hab, La Réunion est nettement en dessous de la moyenne nationale qui est de 136 g/hab. Corépile collabore avec les écoles, les collectivités, les enseignes de distribution et les entreprises en déployant tout un dispositif visant à sensibiliser le grand public à des gestes citoyens éco-responsables.

Comment s’en débarrasser proprement

Je suis un particulier : Je les rapporte en magasin dans une borne prévue à cet effet, je les dépose dans une déchetterie ou dans tout autre point de collecte proche de chezmoi (à trouver sur le site Corépile).

Je suis un professionnel : Si j’ai installé un point de collecte dans mon entreprise, Corépile se chargera les enlever. Dans le cas contraire, je peux les remettre à mon distributeur ou les rapporter dans un point de collecte, mais aussi les confier à un prestataire collecteur. Toutes informations sur www.corepile.fr.

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hors-série SIDÉLEC

économie d'énergie

Constructions bioclimatiques

L’avenir ? Le SIDÉLEC y croît ! Faire baisser la consommation d’énergie est un enjeu majeur pour l’avenir. Les constructions bioclimatiques représentent une option non négligeable.

Le principe

Les bâtiments bioclimatiques sont conçus pour diminuer la consommation d’énergie, que ce soit pour le chauffage, la climatisation, l’éclairage et tous les autres besoins de fonctionnement. Cette technique s’inspire tout simplement des méthodes de constructions anciennes et tire donc partie de tout ce que peut offrir la nature afin qu’il soit agréable d’y vivre et dans le respect de l’environnement. Depuis 2012 la loi impose que les bâtiments neufs répondent à une exigence d’efficacité énergétique minimale (RT 2012 avec le coefficient BBioma). Le RT 2020 ira encore plus loin en encourageant les constructions à énergie positive. Plusieurs critères entrent en jeu dans l’architecture bioclimatique : - l’implantation (orientation par rapport au soleil et au vent) - le choix des matériaux (à forte inertie thermique) - la circulation de l’air (ouvertures) - l’utilisation du rayonnement solaire ou de la géothermie - la récupération des eaux de pluie

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Le SIDÉLEC donne l’exemple • Au premier trimestre 2019 la construction des nouveaux locaux du SIDÉLEC Sud devraient commencer. Patrick Migneaux, directeur du pôle Energies Renouvelables et Développement au SIDÉLEC affirme que “ce bâtiment sera un exemple en matière de sobriété énergétique. Nous avons soumis un cahier des charges complet en la matière aux architectes et au bureau d’étude concernés (Alain Chane Fat et In’terra). Le bâtiment sera conçu afin de s’auto-suffire en énergie pour le fonctionnement des bureaux, mais sera aussi équipé de bornes de raccordement pour 4 véhicules électriques.

Les critères propres à l’architecture bioclimatiques sont pris en compte ( implantation, leds permettant de diminuer la consommation au niveau de l’éclairage…) et la climatisation ne sera pas nécessaire. De plus, la construction sera à énergie positive. Des panneaux photovoltaïques permettront la production d’énergie nécessaire au fonctionnement de la structure et le surplus sera stocké ou vendu. Nous comptons également rénover le siège de Sainte-Suzanne en ce sens et une borne de recharge à hydrogène produit à partir du photovoltaïque permettra de fournir l’énergie nécessaire aux véhicules de ce type”.


énergie

L’électricité verte à la Réunion

Peut-on

faire plus ? La Réunion, dans le cadre de la transition énergétique pour la croissance verte a pour but d’atteindre 40% d’énergies renouvelable dans sa production d’électricité en 2023 et la pleine autonomie énergétique en 2050. Il faut donc aller vite, très vite afin d’atteindre ces objectifs.

La production d’énergies vertes

Selon les données 2015 d’EDF, la part des énergies renouvelables (EnR) représente environ un tiers de la production d’énergie dans notre île, se répartissant entre 5 moyens de production ; 0,5% d’éolien, 0,6 de biogaz, 8,5% de photovoltaïque, 9,3% de bagasse et 17,2% d’hydraulique.En 2017, 32,4% de la production électrique était réalisée à partir des énergies renouvelables, on note une diminution de 1,6 point par rapport à 2016 (-9,1% pour hydraulique et -1,2% pour le photovoltaïque). 31


hors-série SIDéLEC

Les grands sites de productions d’énergies vertes à la Réunion Il est à noter qu’il existe également environ 3500 petits sites de production en photovoltaïque sur le territoire. centrale biogaz grand prado

0,4 MW

Saint-Denis

SAS BELAIRENERGY sainte-suzanne

1,9 MW

Sainte-Marie

centrale thermique de bois rouge (charbon/bagasse)

ferme héolienne de la perrière

55 MW*

8,5 MW

9 MWc

photovoltaïque avec stockage bardzour

barrage hydraulique bras des lianes

barrage hydraulique takamaka

2,2 MW

43,4MW ferme héolienne de sainte-rose

photovoltaïque avec stockage saint-leu

photovoltaïque avec stockage les cèdres

6,3 MW

0,9 MWc

barrage hydraulique rivière de l’est

9 MWc

centrale thermique du gol

59 MW*

bras de la plaine

82 MW

4,6 MW

centrale biogaz rivière saint-etienne

2,1 MW Autre production photovoltaïque non représentée sur la carte

167,8 MWc puissance voltaïque totale

187,8 MW

pour toute l’île

2 32

barrage hydraulique langevin

3,6 MW


énergie

L’impact de la voiture électrique

De 2010 à 2017, la production électrique a augmenté en moyenne de 1,5% par an. La croissance de la production s’explique par l’augmentation de la demande, qui pourrait être plus forte à l’avenir si le parc de voitures électriques augmente. La loi de transition énergétique impose à la Région l’installation de 225 bornes de recharges d’ici 2023. Selon Vincent Lévy, responsable du service système électrique EDF, nous pourrions atteindre les 20 000 véhicules électriques d’ici 2030, ce qui d’après le PDG de la SPL Energies impliquerait la nécessité d’avoir 3 000 bornes de recharge (103 prises existantes en mars 2018). Le SIDÉLEC qui s’est engagé auprès des communes sur l’installation de ce type d’équipement aura donc fort à faire. Le but étant bien entendu que la voiture électrique reste le plus propre possible et donc, que son rechargement soit effectué au maximum à partir d’une production d’énergie verte. Pour cela, il sera installé soit des bornes de recharge alimentées par du photovoltaïque, soit des bornes de recharge “ intelligentes ” qui moduleront la vitesse de recharge selon la teneur en CO2 du courant électrique.

Plus vite en 2018

En mai 2018, le Directeur Régional d’EDF Olivier Duhagon, a déclaré que nous sommes face à “un défi industriel qui va s’inscrire dans la durée“, EDF voudrait aller plus vite que l’objectif annoncé en 2015 (ce qui devrait être confirmé dans le nouveau plan) afin que l’île devienne un territoire d’expérimentation de la transition énergétique. Selon Mr Levy, “il ne serait pas impossible d’arriver aux 2/3 de la production en 2023, 80% en 2028 et atteindre le graal des 100% en 2030. À ce titre, le photovoltaïque connaît actuellement une forte croissance grâce à des conditions tarifaires attractives et il est à noter une nouvelle turbine fonctionnant au bioéthanol qui entrera en service sur Saint-Pierre après les derniers tests début 2019“. 33


hors-série SIDéLEC

Perspectives d’évolution Afin d’augmenter la production d’électricité verte et espérer atteindre l’autonomie attendue pour 2050, il faudra impérativement jouer sur le tableau du mix énergétique. La programmation Pluriannuelle d’Energie Réunion 20162018/2019-2023 soumise en assemblée Plénière de Conseil Régional de la Réunion en 2016 estime la production supplémentaire en énergie verte que chaque filière pourrait apporter afin de mener le département vers l’autonomie énergétique.

Biomasse

Dans les centrales thermiques du Gol et de Bois Rouge, la part de biomasse a représenté 18% de la production de ces centrales en 2014. L’objectif est d’atteindre à l’horizon 2023 les 53% de production à partir de biomasse dans les centrales utilisant aujourd’hui du charbon. • Objectif 2018 : 25% d’électricité produite à partir de la biomasse dans les centrales utilisant aujourd’hui du charbon. • Objectif 2023 : 53% d’électricité produite à partir de la biomasse dans les centrales utilisant aujourd’hui du charbon.

Méthanisation

2 installations de stockage de déchets non dangereux, de Saint-Pierre et de SainteSuzanne, valorisent leur biogaz en production électrique. • 2018 : +2,5 MW par rapport à 2014 • 2023 : + 3,5 MW par rapport à 2018.

Valorisation énergétique des déchets non dangereux

Ce type d’installation n’existe toujours pas sur l’île. Deux unités étaient programmées pour 2023, d’une puissance cumulée de 16 MW mais sont actuellement remises en cause.

Géothermie

Les technologies en la matière ayant bien avancé, il serait possible d’envisager un projet industriel d’une centrale d’au moins 5MW.

Hydraulique

L’installation de gazéification de la biomasse pour la production d’énergie permettrait un apport supplémentaire : • 2018 : + 1MW par rapport à 2014 • 2023 : + 1 à 3 MW par rapport à 2018

Il existe 6 installations hydrauliques sur l’île (8 au 12/2017) et peu de sites naturels sont encore exploitables. Les réseaux d’adduction peuvent permettre d’installer encore quelques nouvelles unités de petite taille. • 2018 : + 0,5 MW de petite hydroélectricité • 2023 : + 1 MW Mise en service de Takamaka 3 en 2023 (38MW) ou optimisation de la chaîne hydroélectrique de Takamaka.

Procédé ORC

Energies marines

Gazéification

(Cycle Organique de Rankine) + gazéification. Cette technique (variante des cycles à vapeur) serait envisageable sur la centrale PEI du Port. • 2018 : + 5MW par rapport à 2014 • 2023 : + 4.7MW par rapport à 2018 34

Les ressources de la houle et celle de l’énergie thermique des mers existent à La Réunion et permettent d’imaginer une exploitation à long terme et le déploiement d’unités de production d’au moins 5MW.

Photovoltaïque

L’objectif visé pour le PV non-stocké : +20 MW en 2018 et +30 MW en 2023. L’objectif pour le PV stocké de plus de 100 kWc est fixé à : +20 MW en 2018 et +30 MW en 2023. Un objectif propre aux installations de 1 à 9 kWc en autoconsommation est fixé à +5 MWc en 2018 et + 8 MWc en 2023.

éolien

Il existe 2 parcs éoliens à La Réunion : celui de la Perrière à Sainte-Suzanne et celui de Sainte-Rose. Plusieurs zones sont identifiées pour de nouveaux parcs avec un potentiel supplémentaire de 55MW. • Eolien mobilisable : 8 MW à Saint-Pierre, 12 à 15MW à Sainte-Marie, 8 MW à Sainte-Rose, 5 MW à Sainte-Suzanne (repowering) • Eolien non mobilisable : 10 MW repowering et 10 MW neufs sur Sainte-Rose

En faisant le compte (approximatif car aléatoire), le potentiel d’augmentation de la production d’électricité verte pourrait donc être de + 13,5 MW sur 2018 et de + 99,5 MW d’ici 2023 et au-delà.



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