Supplément 40 ANS Du Quotidien de la réunion au VISU n°1697 du 27 septebre 2016
e n t r e p r i s e s
ans
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Mercipour pourvotre votre confiance ! ! Merci confiance
a 40 ans
Le mot du fondateur
“ Nous avons encore une longue route devant nous”
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Il y a 40 ans, quand j’ai décidé de lancer le Quotidien, je voulais rendre à La Réunion ce qu’elle m’avait donné. Je voulais aider les gens. Je voulais permettre aux Réunionnais d’accéder à l’information, car en ce temps-là elle était véritablement verrouillée. Alors le seul moyen de leur apporter une information de qualité c’était de l’écrire nous-mêmes. Une autre de nos missions était de donner les clefs à nos lecteurs pour qu’ils puissent comprendre l’information et la décrypter, pour pouvoir se forger leur propre opinion. C’est ce que nous avons fait avec une poignée de journalistes tout juste diplômés, pour la plupart, mais tous très déterminés. Les débuts du Quotidien ont été intenses. Nous avons déployé une grande énergie afin de respecter notre engagement et sortir le journal tous les jours. Petit à petit, Le Quotidien, en suivant ces principes, s’est fait sa place dans la société réunionnaise. Même si cela n’a pas été facile tous les jours, cela en valait la peine et en vaut toujours la peine. Et je souhaite qu’à l’occasion de ce 40e anniversaire, les Réunionnais se réapproprient leur journal. Nous avons encore une longue route devant nous. Il nous reste beaucoup de choses à faire pour vous satisfaire, Internet par exemple. Nous ne pourrons le faire qu’avec vous, nos lecteurs.
© Raymond Wae-Tion
Permettez-moi de conclure en remerciant du fond du cœur nos équipes qui travaillent passionnément à la réalisation du Quotidien et nos lecteurs, sans qui rien de tout cela n’existerait. Vous nous avez suivi tout au long de ces quatre décennies et, j’espère que vous nous suivrez encore pour les nombreuses années à venir. Maximin Chane-Ki-Chune
Hors série 40 ans du Quotidien
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a 40 ans
Le mot de La Présidente
“ 40 ans, dans une vie, ça compte ! ”
L
e 13 septembre 1976, Le Quotidien sortait son premier numéro, le premier exemplaire d’une longue série. Cette naissance a marqué durablement La Réunion. À cette époque, Le Quotidien était le seul média à proposer une information libre et donc différente.
“Le Quotidien n’appartient qu’à lui-même, et qu’à vous, ses lecteurs.” Cette affirmation, qui date de la création du journal, reste, aujourd’hui encore, d’actualité. Notre mission demeure la même depuis plus de 13 000 numéros : vous informer. Une mission que nous souhaitons encore mener à bien durant de nombreuses années, pour que tous les Réunionnais puissent se faire leur propre opinion. Cette aventure, débutée il y a quatre décennies, est avant tout une histoire d’hommes. En premier lieu, celle de M. Chane-Ki-Chune, son fondateur. Celle, également, de toutes ces femmes et de tous ces hommes qui y ont travaillé ou y travaillent actuellement. Mais c’est surtout votre histoire, à vous, qui vous êtes mobilisés voilà des années, dès la première année de vie du Quotidien pour le sauver et garantir une information objective à tous les Réunionnais. Vous, lecteurs, qui nous suivez chaque jour. La vie du Quotidien a été très mouvementée et c’est ce qui rend cet anniversaire d’autant plus savoureux. Nous tenons à vous remercier, vous tous qui avez rendu et rendez cette aventure possible. Merci et bonne lecture ! Carole Chane Ki Chune
© marc duplouy
Présidente Directrice Générale du Quotidien de La Réunion
Hors série 40 ans du Quotidien
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a 40 ans
40 ans d’information, 40 ans de vie réunionnaise
À chaque jour, son information, à chaque numéro du Quotidien, sa Une. Parmi les plus de 13 000 numéros du Quotidien voici une sélection des Unes les plus marquantes; racontant l’histoire de notre île et celle du journal.
24 Unes qui ont marqué
l’ histoire
• 11 juin 1977 Le tribunal de commerce de SaintDenis prononce la liquidation du Quotidien de La Réunion. Les employés du journal se soulèvent et un formidable élan de générosité des Réunionnais sauvera le journal. • 17 octobre 1978 Jean-Paul II est désigné Pape, celui qui viendra en 1989 à La Réunion fait toute la une du Quotidien.
• 13 septembre 1976 La une du premier numéro du Quotidien fait la part belle à l’actualité nationale et internationale. Un seul titre local sur l’actualité agricole des hauts de l’île.
• 24 juin 1980 La falaise surplombant la route du littoral s’effondre juste après le tunnel du Cap Bernard. Le journal lance un appel à témoin pour savoir s’il y a des victimes ensevelies.
• 15 avril 1977 C’est la fin de l’éruption du Piton de la Fournaise, Piton Sainte-Rose a été traversée par un torrent de lave. Deux bâtiments ont résisté aux flots incandescents : l’église et la gendarmerie.
• 11 mai 1981 François Mitterrand est élu Président de la République, le Quotidien évoque sa victoire dans son édition du lendemain, notant que si la France a voté à gauche, La Réunion, elle, s’est exprimée pour le candidat de droite.
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13.09.1976
17.10.1978
Hors série 40 ans du Quotidien
15.04.1977
24.06.1980
11.06.1977
11.05.1981
• 18 novembre 1987 En campagne pour les présidentielles de 1988, Jacques Chirac se rend à La Réunion, l’occasion pour le Quotidien le croquer avec beaucoup d’humour. • 21 novembre 1987 Le Quotidien du samedi annonce fièrement la première parution d’une édition le dimanche. Une innovation qui n’a jamais été remise en cause. • 13 octobre 1988 Le Quotidien consacre sa une au décès de Laurent Vergès. Pour l’occasion, Jean-Louis Rabou, le rédacteur en chef de l’époque, signe un édito de sa plus belle plume. • 29 janvier 1990 Depuis le 18 janvier, le cyclone Hyacinthe va et vient autour de La Réunion. Le bilan est lourd, 25 morts et des dégâts considérables. • 7 mars 1990 Le Quotidien appelle les Réunionnais à se rendre à la manifestation du jour pour soutenir Télé Free Dom.
18.11.1987
• 26 février 1991 Cela fait maintenant plusieurs jours que des émeutes ont lieu à La Réunion, à la suite de l’interdiction d’émettre de Télé Free Dom, et notamment au Chaudron et aux Camélias. Ce mardi, le Quotidien annonce la mort d’un homme dans les locaux du Géant du Meuble. • 10 juillet 1994 Le danger requin ne date pas d’aujourd’hui, ce jourlà un squale a tué un véliplanchiste à SaintDenis, sur le spot de Patate à Durand.
• 3 janvier 1995 André Thien-AhKoon, déjà maire du Tampon, cède face à la population et à l’administration; les déchêts ménagers seront désormais livrés à la décharge de la Rivière-SaintEtienne. • 19 mai 1995 Margie Sudre est nommée secrétaire d’État à la francophonie dans le gouvernement Juppé. C’était 21 ans avant la nomination d’Ericka Bareigts comme Ministre.
• 22 août 1994 Le Boulevard Sud est commencé à SaintDenis, le Quotidien annonce la fin des travaux pour l’an 2000 et évoque un possible boulevard Nord... Que l’on attend encore.
• 30 janvier 1996 Les entrepreneurs du bâtiment se mobilisent pour lutter contre le monopole du ciment à La Réunion. Aujourd’hui encore, le ciment est beaucoup plus cher dans l’île qu’à Maurice, par exemple.
• 7 octobre 1994 L’icône de Saint-Marie Mère de Dieu, réputée pour laisser couler une huile parfumée, vient faire un passage remarqué des fidèles à La Réunion. On se presse pour aller la voir.
• 3 mars 1996 Début mars à La Réunion, c’est le moment de rôder les nids de guêpes. Sujet de gastronomie locale auquel on donne plus d’importance qu’aux nouvelles de métropole.
29.01.1990
10.07.1994
03.01.1995
03.03.1996
30.05.2005
21.11.1987
07.03.1990
22.08.1994
19.05.1995
14.05.1996
03.02.2006
13.10.1988
26.01.1991
07.10.1994
30.01.1996
11.06.2003
02.09.2016
• 14 mai 1996 Le basculement des eaux, d’Est en Ouest, faisait beaucoup couler d’encre à l’époque, tout comme les affaires, mauvaises, du groupe Apavou qui sonnaient la fin du journal Le Réunionnais. • 11 juin 2003 Plus de 15 000 personnes manifestent à Saint-Denis contre la reforme des retraites et la décentralisation. • 30 mai 2005 Les français disent non à un traité établissant une constitution pour l’Europe, Les Réunionnais, eux, sont près de 60 % à le rejeter. • 3 février 2006 L’épidémie de Chickungunya bat son plein et le Quotidien dresse un bilan provisoire alarmant. • 2 septembre 2016 Le soleil avait rendezvous avec la Lune, des milliers de Réunionnais se sont préssés au Gol pour voir l’éclipse dans les meilleures conditions possibles.
Hors série 40 ans du Quotidien
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a 40 ans
LES dates marquantes du quotidien En 40 ans, il y en a eu des événements dans la vie du Quotidien de La Réunion. Voici quelques dates marquantes de ces quatre décennies au service des Réunionnais.
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septembre 1976 Le premier numéro du Quotidien sort dans les kiosques.
juin 1977 Le tribunal de grande instance de Saint-Denis prononce la liquidation du Quotidien.
juin 1977 Après 20 jours de parution illégale, le paille-en-queue reprend son envol le plus légalement du monde.
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octobre 1982 Le Quotidien lance Visu, son supplément TVLoisirs. Dix-huit mois plus tard, Visu décide de voler de ses propres ailes et 34 ans plus tard reste le leader des magazines à La Réunion.
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Hors série 40 ans du Quotidien
mars 1984 Moins de dix ans après sa création, Le Quotidien devient le numéro 1 de la presse quotidienne avec 28,8% de lecteurs réguliers.
juillet 1986 Lancement d’un deuxième supplément, l’Echo des Quartiers qui deviendra plus tard l’Echo.
juillet 1989 Avec 28 000 exemplaires vendus chaque jour, Le Quotidien se classe à la 37e place des quotidiens régionaux et devient le 1er titre de tout l’outre-mer.
septembre 2002 Le Quotidien sort désormais en couleur le dimanche, en attendant de l’être tous les jours.
janvier 2007 Le Quotidien des jeunes, créé en 2005, devient un encart détachable et devient Le jouranl des jeunes Réunionnais.
juin 2007 Le Quotidien lance son site internet, une nouvelle version verra le jour le 26 février 2009.
janvier 2015 Le Quotidien revient à l’OJD (voir encadré) pour certifié le nombre de ses ventes.
mars 2016 Le Quotidien lance deux sites Internet : MySortie qui est un agenda culturel et Toutela.re site de petites annonces.
La transparence des chiffres Depuis 2016, Le Quotidien a décidé de revenir à l’OJD, organisme qui certifie les chiffres de ventes des différents journaux. Editeurs, annonceurs et professionnels de la publicité en ont fait depuis le symbole de la vérité et de la transparence. L’avantage de cet “ audimat ” de la presse étant, pour les annonceurs ou agences de publicité, de pouvoir faire confiance aux professionnels qui y adhèrent et publient des chiffres vrais. Le Quotidien est le seul journal de La Réunion à être à l’OJD.
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a 40 ans
LES ANCIENS du quotidien RACONTENT
epuis des décennies, ils ont participé à l’aventure En 40 ans, ils ont été nombreux à venir travailler au sein du Quotidien. Journalistes, clavistes, monteurs, secrétaires, commerciaux, chauffeurs, rotativistes… Certains étaient là au tout début, d’autres ont pris le train en marche. Voici quelques portraits de ces “anciens” qui ont contribué à bâtir le Quotidien de La Réunion.
Marlène Lowinsky Claviste en chef
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gée d’une vingtaine d’année en 1976, Marlène Lowinsky travaillait alors au JIR “ avec des vieux machins ”, et l’idée de rejoindre “ une équipe de jeunes ”, l’a tout de suite enthousiasmée. Elle n’a pas été déçue: “ c’était très convivial. On se retrouvait après le travail dans des bals. On se ramenait en voiture. Mais pour le travail, on avait beaucoup de courage. On voulait le faire ce journal. Et puis, on pouvait dire ce qu’on pensait. Ça, ça me convenait bien ”. Elle y gagne même une réputation de franchise qui a sans doute joué dans sa nomination comme responsable du service “ clavistes ”, dès la fin des années 70. “ Je n’avais pas conscience de ce qu’était le rôle d’un chef, se souvient-elle. C’est M. Bailly qui m’a formée. J’ai appris qu’il me fallait être polyvalente, organisée ”. Quarante ans après, Marlène Lowinsky est toujours fidèle au poste.
Marlène Lowinsky
Daniel Vaxelaire L’homme de la 1ère heure
A Daniel Vaxelaire
Jules Bénard L’écrivain-journaliste
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a toute première notoriété, c’est au Quotidien que la doit Jules Bénard. Primé pour son premier roman mais sans éditeur, il a pu grâce à Didier Vangell le faire paraître à titre gracieux comme feuilleton. De fil en aiguille, le jeune instit’ qui rêvait de faire du journalisme 10
Hors série 40 ans du Quotidien
se retrouva dans le bain. “ On a tous été formés sous la houlette de Daniel Vaxelaire, dont on retrouvait bien la griffe dans les rubriques de l’époque. Je gagnais deux fois moins qu’en étant enseignant, mais c’était mon choix.” Jules Bénard vivra la crise de 1977 et devra réintégrer pour quelques mois l’enseignement, avant de partir à Mayotte. De son retour au Quotidien, il gardera un souvenir: “ En 1985, un nervi communiste est venu à la rédaction avec un flingue pour me faire la peau. Heureusement, il y avait une éruption et j’étais au volcan. Le gars a pris huit mois ! ”
Jules Bénard
ncien journaliste au JIR, Daniel Vaxelaire a accompagné Maximin Chane-Ki-Chune dans la création du Quotidien. Ils se font d’abord les dents sur le “ Consommateur ”, le premier journal de Maximin Chane Ki Chune, afin de mieux réfléchir à ce qui pouvait sembler un pari fou. “ Il a fallu deux ans pour construire le bâtiment, avoir la rotative, choisir les gens. Ce n’était pas simple, nous étions tous deux des apprentis ”, se rappelle t-il. Vax refuse d’être rédac’chef mais accepte de prendre en charge les pages locales. Sous sa houlette, objectivité et ouverture à tous, y compris ceux qui refusaient de parler, sont les maîtres mots. “ On a révolutionné l’information ici et donné la parole à un maximum de gens, d’actifs. C’était le terrain plus que les cocktails.” Ce qui a permis quelques jolis coups comme le scoop d’une éruption du volcan
avait plus d’échanges. Aujourd’hui, c’est autre chose. Avec l’informatique, c’est une autre façon de travailler. J’ai fait toute ma carrière au Quotidien, j’attends la retraite désormais.” Alain Courbis
Didier Vangell
Alain Courbis
Le premier rédacteur en chef
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“
L’homme de l’Ouest
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’ai été journaliste au Quotidien de 1980 à 1990. Pendant ces 10 années j’ai été “ l’homme de l’Ouest ” couvrant l’actualité locale dans tous les domaines sur les communes de Saint-Paul, SaintLeu et Trois-Bassins. Il n’y avait pas d’agence à l’époque et, du coup, c’est mon domicile qui en faisait office…Du fait de mon affectation très localisée j’ai rarement eu l’occasion d’aller réaliser des reportages à l’extérieur de l’île. Je garde en mémoire une mission aux Comores en 1989 alors que le président avait été assassiné. La France et l’Afrique du Sud organisaient le départ de Bob Dénard. Pour raison de sécurité il fallait éviter de me présenter comme journaliste. Je me suis trouvé confronté à des situations dignes de films de guerre...”
Benoît M’Tima
Didier Vangell
Claudia Parsad
Benoît M’Tima
Commerciale
J
“
Maquettiste de carrière
M
onteur depuis 1978, Benoît M’Tima a assisté à l’évolution du journal. “ Je suis arrivé juste après la crise de 1977. On travaillait du lundi au samedi car l’édition du dimanche n’existait pas encore. Les premières machines tombaient souvent en panne. Parfois, on commençait à travailler à minuit pour finir à 4 heures. C’était le bon temps. Après le travail, on allait prendre le petit déjeuner “ Chez Marcel ” en centre ville de Saint-Denis. On était très proches des journalistes, il y
algré mon jeune âge, M. ChaneKi-Chune osa me proposer de le rejoindre dans son aventure de presse quotidienne afin de me confier le poste de rédacteur en chef du futur Quotidien. J’eus la folle audace d’accepter cette offre aussi généreuse qu’inattendue. Dès cet instant, nous fûmes et restâmes en osmose totale. Jamais nous nous opposions sur la définition et sur le maintien de la ligne éditoriale du journal, sur le libre champ de manœuvre qui serait laissé à la rédaction. Il voulait, et moi avec lui, que le Quotidien plonge au plus vite ses racines dans les profondeurs du terreau réunionnais. Equipe des accoucheurs, nous nous sommes battus pour cela et, 40 ans après, nous pouvons le dire avec quelque émotion: les racines sont à leur place ! ”
Claudia Parsad
’ai pratiquement fait toute ma carrière au Quotidien. D’abord en tant que standardiste, puis commerciale. J’ai rejoint le service petites annonces, il y a trois ans. Le Quotidien c’est une grande famille, les salariés se connaissent depuis longtemps, l’ambiance est agréable. On a l’habitude de se retrouver à la veille de la fête du travail car le journal ne sort pas le 1er mai. C’est notre soirée et on s’éclate comme des fous. Tous ensemble, on a réussi à inscrire le Quotidien dans l’histoire de La Réunion. C’est notre plus grande fierté.”
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© photos : David Chane
à la veille de Pâques. “ On a pu faire plusieurs pages, alors que la télé n’avait rien. Quant au JIR, il fera une photolégende trois jours plus tard. Tout ça pour être parti sur le terrain avec Daniel Ubertini, en ayant failli se foutre en l’air ”, se souvient-il.
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une Journée avec la rédaction La rédaction, c’est le cœur d’un journal C’est presque 24h/24, et 365 jours
© David Chane
par an, que la rédaction du Quotidien est en ébullition. On s’agite, on se creuse les méninges, on débat, on part sur le terrain. Le tout pour vous donner une information vérifiée, la plus fraiche et la plus juste possible. En voici la chronologie quotidienne.
Thierry Durigneux (à gauche), rédacteur en chef, dirige la rédaction avec un but unique, proposer, tous les jours, une information de qualité aux Réunionnais.
La Conférence de rédaction Tous les jours à 9h, les journalistes se rassemblent en conférence de rédaction et discutent des sujets qui feront en grande partie le journal du lendemain. Pour cela, ils s’appuient sur l’agenda où sont reportés les événements du jour (conférences de presse, manifestations, rendezvous culturel...) et sur les sujets d’initiative ayant trait à une actualité passée, récente ou à venir. Suite à cette conférence, qui dure environ 1 heure, les chefs d’agence font remonter au siège les sujets qu’ils traiteront dans la journée.
9H
Tous sur le terrain Chaque journaliste a désormais son sujet et tous partent à la recherche d’informations. Certains vont directement sur le terrain pour couvrir tel ou tel événement, d’autres prennent rendez-vous par téléphone. Au préalable, le journaliste se renseigne pour savoir si le sujet a déjà fait l’objet d’un précédent article.
10H
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Hors série 40 ans du Quotidien
Au cours de la journée Le reportage terminé, le journaliste rentre à la rédaction pour écrirer son papier. Pendant ce temps, les responsables des différents services établissent le “ rail ” ou “ chemin de fer ” où sont répartis les articles en fonction de l’importance de l’information.
voilà Les secrétaires de rédaction qui arrivent Ce sont des journalistes en charge de la correction et de la mise en page des articles. Ils s’occupent aussi de la pagination, en quelque sorte le déroulé de l’ensemble du journal incluant les articles, les publicités, les petites annonces... Cette pagination doit être obligatoirement un multiple de quatre. Les rotatives du Quotidien impriment, en effet, quatre pages par quatre pages, sur ce que l’on appelle “ une plaque ”.
16H
LA conférence de Une Les différents chefs de service se rassemblent autour du rédacteur en chef pour sélectionner les articles qui feront la Une du journal. A 21h arrive le maquettiste en charge de la mise en page de cette page de couverture.
19H
0h30
fin du journal Les derniers journalistes s’en vont ! La rédaction se vide. Le même cycle recommencera le lendemain matin.
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a 40 ans
une Journée avec la rédaction
Ils sont les yeux du Quotidien
emmanuel grondin responsable du service photo
thierry villendeuil
jean-claude feing
david chane
yann huet
philippe chan-cheung
les photographes Au Quotidien, il y a sept journalistes spécialisés dans la photographie. Chaque jour, ils illustrent les articles des rédacteurs. Dans chacun de leur cliché doit apparaître une information, contrairement aux autres photographes qui se focalisent sur l’esthétique, le message ou l’émotion. Après la conférence de rédaction du matin, ils se répartissent les sujets. Dans une journée, ils peuvent en traiter plusieurs. À cela, s’ajoute l’actualité sportive, souvent en soirée comme les matches de handball ou les rencontres de boxe. En fin de reportage, ils effectuent une présélection mais c’est le journaliste rédacteur ou le secrétaire de rédaction qui sélectionne celle qui passera dans le journal.
Comment envoyer une info à la rédaction ?
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ous souhaitez médiatiser une manifestation sportive, un rendez-vous culturel ou une opération de solidarité, il existe quatre façons d’informer la rédaction du Quotidien: par téléphone, en appelant le 0262 92 15 15; par fax au 0262 28 25 28; par mail, à l’adresse suivante laredaction@lequotidien.re; ou tout simplement en envoyant votre courrier au 1 rue Lislet-Geoffroy, BP 97712, Saint-Denis cedex 9.
Questions à thierry Durigneux rédacteur en chef Quarante ans après, l’information est-elle toujours libre au Quotidien ? • Oui, d’ailleurs elle est tellement libre qu’on subit aujourd’hui encore les conséquences de cette liberté éditoriale. En tant que rédacteur en chef, je suis le dépositaire de cette liberté éditoriale. C’est une des mes responsabilités majeures, veiller à cette liberté éditoriale qui a fait le succès de notre journal. En quoi Le Quotidien est-il différent ? • Par l’exigence qu’il a envers l’info et envers l’actualité, qui fait partie de son ADN. Je dis toujours quand on m’interroge sur le journal: “ respect de l’information et liberté du commentaire.” C’est ce qui a toujours fait notre différence.
sandra mithra, la secrétaire de la rédaction
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Hors série 40 ans du Quotidien
© photos : David Chane
Sur quels points, Le Quotidien est-il encore perfectible ? • Il est perfectible dans le sens ou on doit améliorer tout ce qui concerne les enquêtes et investigations. Et en ce sens, on doit améliorer le côté service que le journal peut rendre aux lecteurs. L’info conseil qui apporte la proximité, le bon réflexe. Proximité qui fait, elle aussi, partie de l’ADN de notre journal.
raymond wae-Tion
entreprises
Spécial 40 ans du Quotidien
Hebdomadaire Immeuble Point Presse 13, allée Bonnier 97400 Saint‑Denis & : 0262 90 20 60 Fax : 0262 90 20 61 info@visutele.com Adresse postale : 97712 Saint-Denis Messagerie Cedex 9 Agence Sud 53, Bd Hubert Delisle 97410 Saint-Pierre & : 0262 96 16 96 Fax : 0262 96 16 99 Directeur de publication Christian AH-SON rédaction Responsable de la rédaction Roland HÉBRARD Journaliste Michel Zitte maquette Hervé BAUM (DA) Maquettistes Macaire DORMEUIL Olivier BANOR Jean-Louis CHARTIER publicité Régie Emilie ARZAL & : 0692 38 38 38 regie.pub@visutele.com Chef de produit Publicité Patrick Bijoux & : 0692 86 49 79 Commerciale Cindy HOARAU Régie extra-locale MEDIA OUTRE-MER 101, boulevard Murat 75016 PARIS & : 01 53 64 58 60 b.chevallier@mediaoutremer.fr IMPRESSION Safi - ZI. Chaudron 97490 Sainte-Clotilde ÉDITEUR : EPR SAS au capital de 800 000 F PRINCIPAUX ASSOCIÉS Christian AH-SON, SAS SIROB et SA SPR COMMISSION PARITAIRE N° 0709 R 85460 ViSU a été tiré à 45 000 exemplaires. © Toute reproduction même partielle des articles et illustrations publiés dans VISU est interdite. Dépôt légal 4503
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LES PETITES ANNONCES Grâce aux petites annonces du quotidien, vous vendez, donnez, achetez, louez et même, parfois, trouvez l’amour. Derrière ces colonnes de textes, toute une équipe se mobilise pour que vous y trouviez votre bonheur.
C
e service est présent sur les quatre sites du Quotidien (Saint-Denis, Saint-Paul, Saint-Pierre, Saint-Benoît) mais la majorité des employés travaillent au siège du Chaudron. Ils fournissent les petites annonces qui se trouvent chaque jour en pages centrales ou dans le Gratuit du jeudi. Il existe deux types d’annonces : les gratuites et les payantes. De particulier à particulier, c’est gratuit. Pour les professionels, c’est payant.
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corps de métier mobilisés
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Il suffit d’entrer dans la hall du siège du Quotidien, au Chaudron, à Saint-Denis, pour voir le service des petites annonces s’affairer. On récupère les annonces gratuites que viennent déposer les lecteurs, on répond avec le sourire aux questions de ceux qui veulent passer une annonces payante...
secrétaires commerciales
• Les secrétaires commerciales s’occupent des annonces dites “ à la ligne ”, le client est facturé par rapport au nombre de lignes qu’il veut publier. Cela concerne l’immobilier, les annonces légales, les avis de décès... Ce sont aussi les secrétaires commerciales qui récupèrent les annonces gratuites.
commerciaux
• Dans le cahier des petites annonces, on trouve également des encarts publicitaires. Ce sont des commerciaux qui sont en charge de leur vente et du conseil au client. Cela concerne l’immobilier, l’automobile et les offres d’emplois.
Le service télévente
• Ce service est spécialisé dans les encarts publicitaires qui concernent la restauration, les prestations de service et la voyance.
la gestion & la régie
• Deux pôles administratifs complètent enfin les petites annonces: la gestion et la régie. La première s’occupe des relances clients et de récupérer auprès d’eux les fonds. La régie a plutôt un rôle de coordination. Elle récupère les bons de commande auprès des commerciaux, réservent les emplacements dans les pages et fournit les maquettes aux monteurs.
l’agenda loisirs
• Une dernière personne s’occupe de l’agenda loisirs. Tous les jours, les stages, cours, événements culturels, brocantes, qui s’organisent dans l’île, sont publiés dans une page. Elle démarche aussi les clients.
Marie-Claude Derand Responsable du service petites annonces
Elle a commencé au Quotidien en tant que secrétaire commerciale, le 6 août 1985. Trente-et-un an plus tard, elle se retrouve à la tête d’un service de dix personnes. Responsable des petites annonces depuis 2014, MarieClaude Derand considère Le Quotidien comme sa “deuxième maison”. “J’ai tout appris ici ! Le jour où il faudra partir, j’aurais forcément un pincement au cœur.” Tous les jours, son service traite une centaine d’annonces payantes, dont les annonces légales, les annonces immobilières et les avis de décès. Il y aussi le Gratuit du jeudi. Ce qui réclame un sens commercial bien aiguisé. “Pour réussir dans ce métier, il faut aussi être bon gestionnaire. Savoir anticiper et pouvoir augmenter son chiffre d’affaires ”, dit-elle avec son inséparable sourire. 16
Hors série 40 ans du Quotidien
© photos : David Chane
Elles vous aident à trouver votre bonheur
Sandra et priscilla, des petites annonces
Depuis 1975, l’ADIR oeuvre au service de ses adhĂŠrents pour ď Ź QSPNPVWPJS MFT JOEVTUSJFT MPDBMFT MFVST QSPEVJUT FU MFT IPNNFT RVJ Z USBWBJMMFOU ď Ź NBJOUFOJS VO FOWJSPOOFNFOU GBWPSBCMF BV EĂ?WFMPQQFNFOU JOEVTUSJFM ď Ź EĂ?GFOESF M JOUĂ?SĂ?U DPMMFDUJG BWFD MFT EJòĂ?SFOUT BDUFVST EV NPOEF Ă?DPOPNJRVF ď Ź BDDPNQBHOFS TFT BEIĂ?SFOUT EBOT VOF PQUJRVF EF QFSGPSNBODF HMPCBMF 212 adhĂŠrents et producteurs rĂŠunionnais ď Ź BHSP BMJNFOUBJSF ď Ź QSPEVJUT EV CÉUJNFOU ď Ź DIJNJF FU QMBTUJRVFT ď Ź QBQJFS DBSUPO SFQSPHSBQIJF ď Ź Ă?RVJQFNFOU ď Ź FOWJSPOOFNFOU
Association pour le DĂŠveloppement Industriel de La RĂŠunion 8 rue Philibert, BP 80327, 97466 Saint-Denis - TĂŠl 0262.94.43.00 - adir@adir.info - www.adir.info
a 40 ans
la safi, L’imprimerie du quotidien Au rythme de la rotative - Depuis sa création en 1976, Le Quotidien a toujours eu sa propre imprimerie. Une quinzaine de salariés se relaient chaque jour, quasiment 24h/24, pour sortir le journal. La première équipe, en charge des rotatives, arrive à 22 h. A elle d’imprimer le journal et de le livrer à la distribution.
1800 tonnes
À
5
tonnes de papier sont utilisées pour imprimer un numéro du Quotidien
18
de papier répartis sur des bobines de 750 kilos.
À côté de la rotative, le bobinier gère le stock de papier et l’alimentation en continu de la machine
L’imprimerie se met véritablement en marche avec l’envoi de tous les fichiers issus de la rédaction au CTP. Cette machine écrit les plaques du journal. Les plaques sont des feuilles d’aluminium où sont gravées quatre pages du journal. Une fois ces plaques faites, elles sont installées sur les tours des rotatives, hautes de 15 m, avec aux commandes, un conducteur et son adjoint. En contre-bas, un bobinier s’assure de l’alimentation en papier. Pour une édition, près de 5 tonnes de papier sont utilisées. A l’année, Le Quotidien utilise 1 800 tonnes de papier répartis sur des bobines de 750 kilos.
Hors série 40 ans du Quotidien
Le journal est imprimé en deux parties
Robert, veille à la réalisation des plaques
jean-marie, l’un des conducteurs de la rotative © photos : David Chane
cinq heures, une autre équipe prend le relais. Il s’agit, pour ces salariés, d’assurer la maintenance des machines et le nettoyage des locaux avant le nouveau cycle du soir. Entretemps, les clavistes et monteurs sont arrivés. En prolongement du service “ petites annonces ”, ils font le relais entre le rédactionnel et l’impression. Les clavistes commencent leur travail à 10h et la dernière rotation se termine à minuit. Les monteurs sont, quant à eux, en service de 13h30 à 1h30 du matin.
les encarteurs récupèrent les journaux
Deux “ cahiers ” qu’il faut ensuite rassembler. Un régleur sur encarteuse s’occupe des réglages de la machine et des encarteurs en assurent l’alimentation. Le journal est mis sous film lorsqu’il est accompagné d’un supplément. Quand il est entièrement terminé, il est alors récupéré par des receveurs qui le disposent sur des palettes, réparties selon les consignes de la distribution. Les rotatives fonctionnant en flux continu, il faut être réactif en cas de panne. Deux techniciens sont donc d’astreinte.
La CINOR, Un projet de territoire, une dynamique innovante
Porter des projets novateurs comme le Transport par câble
Le CYROI exemple de l’Exellence réunionnaise en Recherche & Développement
Projet de déplacements par câble entre le Chaudron et Bois-de-Nè�les
Encourager l’esprit créatif
en soutenant l’économie 2.0 et la French Tech
Projet d’extension du TCSP depuis le Chaudron jusqu’à Quartier Français
Inventer demain
Une Technopole Mer, Air & Terre
Visite scolaire à la Station d’Épuration du Grand Prado
a 40 ans
La distribution Une immense toile d’araignée aux 4 coins de l’île C’est bien d’imprimer un journal, mais c’est mieux qu’il puisse être vendu. Pour ce faire Le Quotidien dispose d’un service de distribution performant depuis 40 ans.
L
e Quotidien doit une grande partie de sa réussite à un système de distribution unique à La Réunion. Une toile d’araignée qui s’est peu à peu étendue aux moindres recoins de l’île, amorcée en 4L fourgonnettes sous le signe du paille-en-queue. Faute de pouvoir compter d’entrée sur des abonnés en nombre, les responsables du journal décident de faire un maximum de battage. Pour Maximin Chane-Ki-Chune, l’idée passe par un moyen simple, mais là encore tout à fait novateur: recourir à une nuée de revendeurs à la criée, postés aux carrefours et autres points stratégiques de la circulation. En parallèle, des piles de Quotidien investissent les boutiques, au plus près des acheteurs potentiels, et les dépositaires mettent l’oiseau fétiche en vitrine. Dès la mi-octobre 1976, ils sont près de 80 dans l’île à compléter la vente à la criée.
1200
Points de vente “Être présent et visible”
❱
Côté pratique, les premiers chauffeurs arrivent à 1 heure du matin et les derniers aux alentours de 4 heures. Ils doivent tous avoir fini leur tournée avant 6 heures. En fin de matinée, l’équipe des encaisseurs récupère les invendus auprès des dépositaires. Le pôle presse gère aussi les abonnements. “ Nous sommes, en quelque sorte, le dernier maillon de la chaîne mais notre service occupe un rôle important. Il nous revient de prendre toutes les dispositions pour que le journal soit vendu. En deux mots: il faut être présent et visible partout », indique Jean-Richard Perianayagom, en charge de la distribution au Quotidien. 20
Hors série 40 ans du Quotidien
40 ans plus tard, la distribution s’articule autour de trois axes. L’envoi par la Poste et le portage directement dans vos boîtes aux lettres répondent avant tout à un choix précis de l’abonné. Mais celle qui mobilise le plus de monde reste cette toile d’araignée tissée depuis 1976 et forte aujourd’hui de quelques 1 200 points de vente. Un fidèle réseau qui souligne, un peu plus, l’impact du Quotidien au sein de la société réunionnaise.
la répartition
le chargement
La livraison
La vente à la criée
la gestion des abonnés
© photos : David Chane
Simple et efficace
l’empaquetage
les points de vente
SAINT-PIERRE Capitale d'un Sud en mouvement
Cultiver son identité pour mieux préparer l'avenir
Vivez Saint-Pierre grâce à son application mobile et sa chaîne YouTube
a 40 ans
Le Quotidien des jeunes La jeunesse réunionnaise a son journal ! Parce que la presse est vivante et qu’elle s’adresse à tous les publics, en 2005 Le Quotidien lance un encart hebdomadaire destiné aux jeunes réunionnais. Le QJ est devenu une référence dans le domaine.
© David Chane
Un dossier, des rubriques
Gaëlle Guillou, rédactrice au Quotidien des Jeunes
Pour les
une version web
9/15
ans
C
réé en 2005, après une première tentative entre 93 et 95, Le Quotidien des Jeunes, d’abord baptisé Journal des Jeunes, devient un encart détachable le 31 janvier 2007. À cette date, un journaliste est chargé à temps plein de la réalisation du supplément qui passe de trois à huit pages. Destiné à un public âgé entre neuf et quinze ans, Le Quotidien des Jeunes traite l’actualité locale des jeunes Réunionnais et leur propose des éclairages sur l’actualité nationale et internationale. 22
Hors série 40 ans du Quotidien
Depuis le mois de mars 2016, Le Quotidien des Jeunes s’est étoffé d’une version web où l’on retrouve une partie du dossier et le petit journal. La page est alimentée en continu par les dépêches AFP. “ On reprend aussi les articles du Quotidien qui pourraient intéresser les jeunes, comme l’éclipse annulaire ou la crise requin. Par ailleurs, les collèges appartenant au Club presse disposent d’un espace qu’ils gèrent euxmêmes ”, précise Gaëlle Guillou. Le site fonctionne 24h/24 et 7 jours/7. “ La différence entre web et papier est évidente. Les habitudes et réflexes ne sont pas les mêmes. La façon de rédiger doit donc prendre en compte ces spécificités. Nous nous devons d’être en phase avec notre époque, d’où la création de cette page web qui complète bien notre version papier même s’il y a encore des choses à améliorer”, assure Gaëlle Guillou qui peut compter sur le soutien du service magazine dont elle fait partie.
❱
“ Chaque semaine, nous publions un dossier, sur deux pages, lié à la vie des jeunes Réunionnais et un petit journal, toujours sur deux pages, consacré à la vie des collèges et lycées ”, explique Gaëlle Guillou, la référente du service. Le Quotidien des Jeunes propose également une page en anglais, en collaboration avec James Christie, une rubrique “ Club presse ”, ainsi que des jeux et BD. Animés par des professeurs volontaires, les clubs presse reçoivent régulièrement la visite de l’équipe rédactionnelle. Des échanges qui permettent aux collégiens d’écrire leurs propres articles et de se voir publier le mercredi suivant sur une page qui leur est dédiée.
CCI ÎLE DE LA RÉUNION
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Ecole Supérieure Régionale du Numérique
</ FORMATIONS SUPÉRIEURES EN APPRENTISSAGE > Concepteur Systèmes d’Information (bac+3) Manager Systèmes d’Information & Infrastructures (bac+5) Pour en savoir plus : 0262 48 35 05 - recrutement.apprentissage@reunion.cci.fr www.reunion.cci.fr/formation
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a 40 ans
Les dépositaires
ils diffusent le Quotidien au pl marchands de journaux, boulangeries, points chauds… Chaque matin à la première heure des milliers de Réunionnais se rendent au point de vente le plus proche de leur domicile pour acheter leur Quotidien. En voici quelques-uns.
Aline Legros
(Saint-Pierre) Vous dire depuis combien de temps on vend Le Quotidien, je ne pourrais pas. Avant moi, mon père en vendait déjà. Ca doit bien remonter à 1976 puisque j’ai commencé en 1978 et on vendait déjà Le Quotidien. Les premiers clients arrivent très tôt le matin. Ils achètent leur baguette et leur Quotidien. Si jamais il n’y a plus de journaux, ils repartent sans rien acheter d’autre. Je ne manque pas de lire les gros titres chaque matin. C’est comme un rituel pour moi.”
Gery Yves Ganachaud
Aline Legros, boulangerie Le Manciet à Saint-Pierre
Goulam Jaffar (Le Chaudron)
Gery Yves Ganachaud, boulangerie L’Atelier du pain à Saint-Denis
(Saint-Denis) On est ouvert depuis une semaine et on constate que le Quotidien est incontestablement un produit d’appel. Les clients aiment bien prendre leur journal préféré tôt le matin en même temps que la traditionnelle baguette. Malgré Internet, le journal papier continue à bien
24
Hors série 40 ans du Quotidien
se porter. Il faut bien que les gens s’informent. Je peux vous dire que chez moi, le Quotidien, ça part ! Bien plus que les autres. Je n’ai pas de rubrique préférée mais j’aime bien les informations nationales et internationales. Je trouve que c’est bien traité. On commence tout juste et on aimerait bien être là quarante ans plus tard.”
À la station Engen du Chaudron, Goulam Jaffar est représenté par ses deux vendeuses
“ Ici, si on n’a pas Le Quotidien le matin, on sait que la journée sera difficile. C’est un produit essentiel pour notre commerce. Les gens arrivent très tôt le matin. Un quart d’heure avant l’ouverture, des clients attendent déjà leur journal. À l’heure du numérique, je constate qu’il y a toujours quelque chose entre les habitants du Chaudron et Le Quotidien. Même si les deux journaux sont basés dans le quartier, la préférence va au Quotidien. Les gens vous le disent ouvertement. Au fil des années, un lien s’est forcément tissé entre Le Quotidien et les habitants du Chaudron.”
lus près des Réunionnais MarieThérèse Ah-Hone
Ils sont les relais essentiels dans la distribution du Quotidien
20 journaux par jour, mais après un mois d’activité je constate que c’est insuffisant. Il m’en faudrait un peu plus pour répondre à la demande de mes clients. Il y en a qui lisent pour les faits-divers, d’autres qui s’appuient sur les pronostics du Quinté +... C’est un lectorat très diversifié. Comme je n’ai pas beaucoup de temps libre, je feuillette chaque matin le journal, juste pour m’informer. Pour savoir ce qui se passe autour de moi et dans le monde.”
(Saint-Paul)
En tant que commerçante, j’ai toujours vendu Le Quotidien. Tout simplement parce qu’avec Le Quotidien dans la vitrine, les ventes sont meilleures. C’est est un journal qui plaît, ça apporte donc un plus à mon activité. J’ai des clients fidèles qui viennent tous les matins chercher leur Quotidien. Moi même, je suis une lectrice fidèle. Je lis un peu de tout. Vous savez, il faut être informé quand on est commerçant. La discussion passe mieux avec les clients. Je souhaite un bon anniversaire au Quotidien et qu’il continue à nous informer comme il le fait depuis maintenant 40 ans. Avec sérieux et objectivité.”
Marie-Thérèse Ah-Hone, point de vente la Française des Jeux à Saint-Paul
Rita Ah-Teng (Sainte-Suzanne)
Yohann Prouveur, boulangerie La Cambraisienne, Saint-Gilles les hauts
Yohann Prouveur Que ce soit à Saint-Denis où j’ai longtemps été basé ou à Saint-Paul où je me suis installé depuis peu, j’ai toujours vendu Le Quotidien. C’est un produit d’appel, qui attire les clients. J’ai demandé à ce qu’on me livre
Rita Ah-Teng, boutique Chez Rita, Commune Carron, Sainte-Suzanne
© photos : David Chane
(Saint-Gilles les hauts)
On fait certainement partie des plus anciens dépositaires du Quotidien. On en vend depuis que le journal existe. Comme on est situé dans un petit quartier, on n’en vend pas une tonne. Juste pour satisfaire les fidèles clients. Ceux qui ne peuvent pas se passer de leur journal. Je trouve que les rubriques sont bien réparties, on trouve facilement ce qu’on cherche. Personnellement, je lis un peu de tout. Notamment les faits divers, surtout lorsque ça concerne notre environnement proche. Je précise que chez nous, on ne vend que Le Quotidien. C’est un choix qu’on a toujours assumé.” Hors série 40 ans du Quotidien
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a 40 ans
Paroles de lecteurs
Ils ont lu et lisent encor GeorgesMarie Lépinay Parmi les dizaines de milliers de Réunionnais qui lisent Le Quotidien chaque jour, il y a bon nombre d’anonymes, mais aussi des décideurs, des artistes, des personnalités locales… Nous leur avons donné la parole.
J
“
e me souviens très bien de la sortie du Quotidien. Une véritable révolution à l’époque, dans une île où tout était encore à construire. Le Quotidien a apporté un souffle nouveau, une certaine rigueur qui n’existait pas dans l’information. Il y avait un ton, la volonté de donner la parole au plus grand nombre... Pour les médias de l’époque, la CGTR n’existait pas. On nous donnait rarement la parole. Avec Le Quotidien, on a pu s’exprimer, porter la parole des salariés sur la place publique. Je souhaite bon vent à ce journal, comme on dit souvent la presse est le garant de la démocratie.”
“Le Quotidien a apporté un souffle nouveau, une certaine rigueur qui n’existait pas dans l’information.”
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Hors série 40 ans du Quotidien
Aude PalantVergoz
E
“
n 1977, je suis descendue dans la rue pour défendre Le Quotidien. J’ai également assisté au concert de soutien qui a eu lieu au Ritz. Le monopole n’est jamais bon. Après la création du Quotidien, il y a eu la libération des ondes. Ce qui prouve que la population réunionnaise avait envie de s’exprimer. Bon anniversaire et bon vent au Quotidien.”
Raymond Lauret
B
“
ien avant la sortie du journal, Maximin Chane-Ki-Chune a tenu à informer Paul Vergès de son projet. La rencontre a eu lieu chez moi. Lors de la crise de 1977, j’ai logiquement apporté mon soutien au Quotidien au nom du pluralisme et de la démocratie. Le Quotidien avait ouvert une voie, on ne pouvait plus revenir en arrière, du temps où la presse locale était aux ordres. Je souhaite au Quotidien de vivre encore 40 ans.”
“Le monopole n’est jamais bon. Après la création du Quotidien, il y a eu la libération des ondes.” “j’ai logiquement apporté mon soutien au Quotidien au nom du pluralisme et de la démocratie”
re Le Quotidien tous les jours
D
“
ès sa sortie, Le Quotidien a innové avec notamment le courrier des lecteurs. La parole était donnée aux Réunionnais. Ce qui n’était pas le cas auparavant. J’ai aussi apprécié cette ouverture vers la zone océan Indien. C’est toujours bien de savoir ce qui se passe autour. Nous avons le même âge (rire) car Le Quotidien a été créé en septembre 1976, quatre mois seulement après ma nomination en tant qu’évêque. Mes encouragements à toute l’équipe et à M. Chane-Ki-Chune qui, à l’époque, m’a personnellement informé de son projet.”
“Le Quotidien a innové avec notamment le courrier des lecteurs.”
Gilbert Pounia
C
“
’est grâce à un article du Quotidien que l’horizon médiatique s’est ouvert pour un groupe comme Ziskakan. Tout est parti d’un article signé Luc Marck où il était écrit en gros “ Ziskakan interdit du théâtre du Tampon.” C’était la première fois qu’un organe de presse disait réellement ce qui se passait dans le département. À partir de là, les choses ont changé. On pouvait compter sur une presse objective, sans aucun parti pris. 40 ans après, je continue à lire avec intérêt Le Quotidien.”
Jean-Louis Prianon
J
“
Michou
e suis un adepte du Quotidien car le journal s’est beaucoup intéressé à moi lorsque j’étais en métropole. Pierre-Yves Versini, à l’époque chef du service des sports, s’intéressait beaucoup à ma jeune carrière. J’étais donc souvent cité et à chaque fois ma famille m’envoyait les coupures de presse où l’on parlait de moi. Chaque jour, je commence par lire l’Edito, ensuite je vais directement aux pages sports. Les articles sont pertinents et très diversifiés. Il ne faut surtout pas que j’oublie de prendre le journal le vendredi, car il y a Visu pour ma femme.”
“ C’était la première fois qu’un organe de presse disait réellement ce qui se passait dans le département.”
J
“
’achète tous les jours Le Quotidien. Je lis d’abord les gros titres avant de revenir sur ce qui m’intéresse. Je me souviens d’avoir chanté pour les 30 ans du Quotidien. C’était au Barachois et on m’avait demandé de chanter “Maximin, mon coco” pour M. Chane-Ki-Chune. Je l’ai bien sûr fait avec plaisir et j’ai esquissé quelques pas de danse avec le patron du Quotidien. C’est un des bons souvenirs que je garde de ce journal qui fait désormais partie de l’histoire de La Réunion.”
“Le Quotidien fait désormais partie de l’histoire de La Réunion”
© Photos : EMMANUEL GRONDIN - THIERRY VILLENDEUIL
Mgr Gilbert Aubry
Hors série 40 ans du Quotidien
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a 40 ans
Le Quotidien récompense ses p
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Le 13 septembre 2016, Le Quotidien de La Réunion fêtait ses 40 ans. Dans une ambiance familiale et détendue tous les collaborateurs ont été conviés à célébrer l’événement comme il se doit. Les plus anciens ont reçu la médaille du travail des mains de Carole Chane-Ki-Chune, la Présidente Directrice Générale, et de Maximin ChaneKi-Chune, le fondateur du journal.
Ils étaient 101 à arborer fièrement leur médaille du travail et à poser pour la photo. Seule à recevoir la médaille Grand Or, Marlène AbdourahamaneLowinsky (au centre), justement récompensée pour ses 40 ans de bons et loyaux services (1). Maximin Chane-Ki-Chune, fondateur du Quotidien, a personnellement félicité tous les médaillés, comme Robert Nalatiapoullé (au centre), médaille d’or (2). 2
Même si dans la presse la concurrence est rude, il n’en reste pas moins que le dialogue et le respect sont de mise. Ainsi, Abdoul Cadjee, le Président du Journal de l’île, était invité aux 40 ans du Quotidien de La Réunion et en a profité pour échanger avec Maximin ChaneKi-Chune (3). 3
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plus fidèles collaborateurs
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© photos : Philippe Chan-Cheung
Si les héros du jour ont été sans conteste les médaillés, et parmi eux, MarieClaire Permacaondin (6), Marc Bernard (7), Daniel Calpetard (8) ou encore Michel Zitte (9), tous les collaborateurs du Quotidien de La Réunion ont partagé un repas dans une ambiance festive et décontractée. Proche de ses collaborateurs, Carole Chane-KiChune a épinglé les 101 médailles avec le sourire et un plaisir non dissimulé.
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LE Freedoquotidien Des euros à gagner tous les jours Le jeu du FreedoQuotidien a été lancé en 2015, en partenariat avec radio Free Dom. Il vient compléter la longue liste de jeu lancé par Le Quotidien depuis sa création en 1976. TOUS LES JOUR SUR LES ONDES DE FREE DOM UN AUDITEUR EST APPELÉ, S’IL EST AUSSI LECTEUR DU QUOTIDIEN, IL RAMASSE LA CAGNOTTE !
Le principe © Raymond Wae Tion © Jean-Claude Feing
Pierre Mouton de Saint-Pierre a empoché 3 500 € avec le FreedoQuotidien
© Raymond Wae Tion
Yvonette Gramino de Saint-André est le deuxième plus gros gagnant du FreedoQuotidien avec 5 500 €
© Emmanuel Grondi
Lecteur du Quotidien depuis 1976 Evrance Salambo de La Possession a vu sa fidélité récompensée avec 1 800 €
© Jean-Claude Feing
2 600 € pour Yves Bernard Poter des Avirons
Yolaine Gardebien de l’Entre-Deux a remporté 200 € avec le FreedoQuotidien
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Hors série 40 ans du Quotidien
Le FreedoQuotidien c’est simple: chaque jour l’animateur de Free Dom se rend chez une personne dont le numéro de téléphone a été tiré au hasard dans l’annuaire. L’heureux ou l’heureuse élu doit ensuite donner le titre d’un article du Quotidien du jour. S’il en est capable, il gagne la cagnotte.
De nombreux gagnants
© Jean-Claude Feing
Anasthasie Sileza de Sainte-Suzanne a empoché la coquette somme de 7 000 € en janvier dernier
Le plus gros gagnant réside à SainteSuzanne. A sa grande surprise, Anasthasie Sileza a emporté la coquette somme de 7 000 euros en janvier 2016. De quoi satisfaire le rêve de trampoline de la petite dernière et bien plus encore... Vous pouvez être le prochain gagnant, il suffit pour cela d’acheter le Quotidien et d’écouter Free Dom. Bonne chance zot toute !