VISU SPÉCIAL ST-ANDRÉ

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DÉVELOPPEMENT DURABLE

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PLUSIEURS GESTES QUOTIDIENS PEUVENT ÊTRE ADOPTÉS AFIN DE CONTRIBUER À PRÉSERVER L’ENVIRONNEMENT. NOUS VOUS PROPOSONS, AUJOURD’HUI, 8 ÉCO GESTES SIMPLES…

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Eau, énergie et matières premières sont mobilisés pour produire du papier.

42% du bois exploités commercialement servent à fabriquer du papier.

17% viennent de forêts primaires. Pour économiser le papier, refusez les publicités, faites des photocopies recto/ verso, utilisez le verso d’un papier imprimé, privilégier les mails aux courriers et trier vos papiers.

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LES PRODUITS LOCAUX.

Ainsi, on contribue à modèrer les émissions de gaz à effet de serre rejetées par les transports et à favoriser l’économie local.

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POSSIBLE, LES PRODUITS ISSUS DE L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE.

Sans produits chimiques de synthèse et sans OGM, ce type d’agriculture contribue à protéger l’environnement.

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LES PRODUITS ALIMENTAIRES

AVEC LES LOGOS ÉCOLABEL.

Ceux-ci ont un impact moindre sur l’environnement durant leur cycle de vie.

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DU PAPIER RECYCLÉ.

Vous contribuerez ainsi à préserver l’éco système des forêts.

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ENVIRONNEMENT - ÉNERGIE - DÉVELOPPEMENT DURABLE L’ADEME conseille les entreprises, les collectivités et le grand public L’ADEME est un établissement sous la tutelle des ministères de l’écologie, de l’enseignement supérieur et de la Recherche. www.ademe.fr.

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ANDRÉ

LA VILLE DE L’EST QUI BOUGE

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DOSSIER SPÉCIAL

SAINT

“ Plusieurs origines pour un seul cœur ”, c’est la devise de la ville de Saint-André. Elle trouve tout son sens lorsqu’on se balade dans les rues de la ville. Ici on se dit encore bonjour lorsqu’on se croise dans la rue et personne ne rechigne à donner un coup de main à son voisin.

La commune doit son nom à André Héguerty, gouverneur de l’île Bourbon de 1739 à 1743. Elle est la porte d’entrée de la micro-région Est, située à 15 minutes de Saint-Denis et de l’aéroport de Gillot. La petite ville est un savant mélange entre ruralité et modernité. Les champs de cannes se dévoilent juste derrière le centre commercial et la Balance canne de Pente Sassy est un passage presque obligé en période de coupe. La canne occupe ici une place importante. À Saint André, le tourisme est rural.

Et ici, toutes les religions et tous les Réunionnais se mélangent et cohabitent en harmonie, il n’y a qu’à se rendre au marché forain le vendredi matin pour le constater. Oui, il fait bon vivre à Saint-André !

C.H

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DOSSIER SPÉCIAL

SAINT-ANDRÉ

RETOUR SUR LE DIPAVALI

Quand on entend le mot “dipavali”, on pense tout de suite à Saint-André.

Outre l’aspect religieux de la fête, pour toute la ville cela a été l’occasion de se rassembler et de passer, ensemble, des moments de partages et de bonheur. Retour en photos, sur cet événement majeur de la vie saintandréenne, mais aussi réunionnaise.

Le Dipavali, un défilé de lumière

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DOSSIER SPÉCIAL

SAINT-ANDRÉ

RETOUR SUR LE DIPAVALI

Cette année, le thème du Dipavali était celui de la victoire du bien sur le mal, celle de Rama sur le Démon Ravana. Le défilé des chars a débuté à la nuit tombée de la caserne de pompiers vers le stade Sarda-Garriga.

L’événement, cette année encore, haut en couleurs a ravi les 25 000 spectateurs qui sont venus y assister.

Un grand défilé tout en couleurs

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DOSSIER SPÉCIAL

SAINT-ANDRÉ

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DOSSIER SPÉCIAL

SAINT-ANDRÉ

LES LIEUX À VISITER

LA VILLE DE SAINT-ANDRÉ REGORGE D’ENDROITS À VISITER, DES LIEUX REMPLIS D’HISTOIRE QUI MÉRITENT LE DÉPLACEMENT. AU FIL DU TEMPS, LA COMMUNE A SU PRÉSERVER ET METTRE EN VALEUR SON PATRIMOINE ARCHITECTURAL, MAIS AUSSI SES RICHESSES AGRICOLES.

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Des lieux chargés d’histoire

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LA MAISON MARTIN VALLIAMÉE

La maison Valliamée a été construite en 1925 par le Docteur Martin. Après sa mort, la maison a été achetée par la famille Valliamée, une riche famille malbar de la région. Elle devient alors un lieu de fête et de culte, les Valliamée étant des “ malbars ” pratiquants. A cette époque être malbar n’était pas très bien vu, et cette religion faisait encore peur. Du coup des légendes vont naître autour de la maison, et ces légendes perdurent aujourd’hui encore. Marie-Josée, une habitante du Chemin du Centre jure sur la tête de tous les saints avoir vu une silhouette sombre la dévisager du premier étage un soir qu’elle passait devant la Maison Valliamée avec ses cousines. “ nou té sava danser et nou lété à pied. Moin la vu in figure té i regarde a nou depuis le

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premier étage. Nou la eu peur, nou la couru sans retourne a nou ”. “ Nous aimons bien attirer l’attention des touristes sur cela, mais on sait très bien que comme toutes autres maisons, celle ci est remplie d’histoire et de vie. Elle est hantée par sa belle histoire mais pas par des fantômes ”, c’est ce que disent les 25 employés de l’Office de tourisme Est. La Maison Martin Valliamée est classée monument historique.

LE PARC DU COLOSSE

Le Parc du Colosse est idéal pour une virée en pleine nature. Le Parc s’étend sur 50 hectares. En plus d’une aire de pique nique, plusieurs activités nautiques sont proposées sur l’étang : voile, mais aussi des promenades en bateaux pour enfants. L’accès est gratuit et possible toute l’année. Un vrai bonheur pour toute la famille.

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L’ESPACE NATUREL SENSIBLE DE DIORÉ

Située dans les hauts de SaintAndré avec une vue imprenable sur la côte Est, la forêt de 250 hectares offre un panorama magnifique dont 104 hectares aménagés avec une biodiversité extrêmement riche pour les adeptes des randonnées. Le site de Dioré accueille également une aire de pique-nique et des kiosques pour profiter en famille de la vue panoramique de la ville de Saint-André. Le site de Dioré a été classé espace naturel sensible en 2000 et propose aux curieux une biodiversité exceptionnelle : Bois de Couleurs, Bois de perroquet ou encore Bois de Papaye. La faune s’y épanouit en toute tranquillité, la forêt de Dioré héberge également des espèces endémiques comme le Zoiseau la vierge, le Zoiseau vert ou encore le Gecko.

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DOSSIER SPÉCIAL

SAINT-ANDRÉ

LES LIEUX À VISITER

Saint-André,

ville de Temples ON NE PEUT PAS PASSER À SAINT-ANDRÉ ET IGNORER CES MAJESTUEUSES CONSTRUCTIONS TOUTES EN COULEURS QUI TÉMOIGNENT DE LA FERVEURS ET DE LA DÉVOTIONS DES CROYANTS, MAIS AUSSI DE LA RICHESSE CULTURELLE DE LA VILLE.

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LE TEMPLE DU COLOSSE C’est l’un des rares temples de l’île qu’il est possible de visiter.

Le temple a été construit à la fin du XIXe siècle et a fait ensuite l’objet d’importants travaux. Il est dédié à la déesse Pandialé, elle a été la première à marcher sur le feu, en signe de pureté.

Pour prouver sa virginité à son futur époux Aldunin, Pandialé devait traverser un brasier sans se brûler. Aujourd’hui les pénitents lui rendent hommage en marchant eux aussi sur le feu.

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LES TEMPLES DE PETIT BAZAR Les temples tamouls constituent l’une des attractions touristiques de la commune de Saint-André. A Petit Bazar, 2 temples peuvent être visités.

Le premier se situe le long de l’Avenue Ile de France, le second fait face à la

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4 voies. Construit au siècle dernier, en 1900, et comptant parmi les plus grands et anciens temples de l’île, le Temple de Petit Bazar Siva Soupramanien se dresse fièrement en centre-ville de SaintAndré, avenue Ile de France. Celui-ci a été restauré récemment par des artistes venus spécialement du Tamil Nadu, 5 ans de travaux et de restauration ont été nécessaires.

LE TEMPLE TONTON MOUTSSAMY Autre temple situé en centre-ville, celui de Mardevirin situé lui-aussi à Petit Bazar et plus connu sous le nom de “Temple tonton Moutssamy”.

Ce qui il y a une soixantaine n’était qu’un petit temple en bois, en paille et en galet est devenu un vrai temple qui fait face à la 4 voies de Saint André, inscrit au patrimoine historique depuis 2010. Les fidèles y honorent les Déesses Marliemen, Karly, Mardévin, Mouni et Marsy.

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DOSSIER SPÉCIAL

SAINT-ANDRÉ

LA COMMUNAUTÉ TAMOULE

ON DIT QUE SAINT ANDRÉ EST LE BERCEAU DE LA COMMUNAUTÉ TAMOULE. ON DIT AUSSI QUE LA MOITIÉ DE LA VILLE EST COMPOSÉE DE TAMOULS. EN TÉMOIGNENT LES TEMPLES ÉRIGÉS DANS LES COURS DES FAMILLES OU ENCORE LES “ BOUTIKS MALBAR ” QUE L’ON TROUVE UN PEU PARTOUT SUR LA COMMUNE ET QUI VENDENT DE TOUT, DES ÉPICES AUX OBJETS DE CULTE.

ALAIN MONTIAPOULÉ

“ Longtemps, on a craint les Malbars. Par méconnaissance surtout, mais même les pratiquants ne la connaissent pas vraiment ” DE LA RELIGION AU BOLLYWOOD

“ Aujourd’hui les tamouls ou indiens ou encore malbars sont vus avec moins de crainte. Nous nous sommes ouverts aux autres religions, aux autres cultures. Nous prenons le temps d’expliquer notre religion à nos enfants, pour que eux aussi perpétuent la tradition.

Incontestablement, l’hindouisme réunionnais a subi des mutations.

Pour certains, les paramètres économiques, sociaux, humains, historiques et financiers de l’île ont contribué à façonner une religion spécifique à l’île. Et puis il y aussi un côté glamour, grâce aux films Bollywood, les gens veulent apprendre. Aujourd’hui, dans les cérémonies, il n’est pas rare de voir des blancs qui se sont convertis à la religion ”.

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LA CRAINTE DES MALBARS

“ Petit-fils d’engagés indiens venus travailler la terre pour les “ gros blancs ” de La Réunion, Alain Moutiapoulé est intarissable lorsqu’il s’agit de parler de sa religion et de la culture de ses ancètres : “ Longtemps, on a craint les malbars. Par méconnaissance surtout, mais même les pratiquants ne la connaissent pas vraiment, on a répété les rites appris des ancêtres sans savoir ce qu’on faisait vraiment.

Auparavant, lorsque les premiers engagés indiens pratiquaient leur culte, on n’avait jamais vu ça, et quand on ne connaît pas quelque chose on le craint et on le diabolise”, explique sobrement Alain Moutiapoulé.

UNE “GRIFFE INDIENNE” “ Saint André c’est vraiment le berceau de la religion tamoule, dans les autres villes, ça n’est pas pareil. Cette image de “ villemalbar ”, nous l’assumons depuis toujours, nous en sommes même fiers. Pour l’anecdote, il y a quelques années, nous avons voulu lancer une campagne de promotion de la ville et nous avons proposé plusieurs images pour la représenter. De la vanille, de la canne à sucre et un temple tamoul. C’est le temple qui a été choisi”. Véronique Lovelace est chargée de la communication à l’Office de Tourisme Est, elle évoque cette anecdote avec le sourire. “ Saint André, de par son histoire a une “ griffe indienne ”, c’est dans les gènes.

Nous avons des boutiques, des restaurants, de nombreux temples, il n’y a pas un coin de rue sans connotation indienne, dans les autres villes, certes, il y a des temples et des fidèles, mais à Saint-André, c’est différent .”

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DOSSIER SPÉCIAL

SAINT-ANDRÉ

ÉCONOMIE

Une ville en plein développement ALORS QUE NOTRE ÎLE DOIT FAIRE FACE À UN MANQUE CRUCIAL DE LOGEMENTS SOCIAUX, LA VILLE DE SAINT-ANDRÉ SERAIT-ELLE UNE ÉLÈVE MODÈLE ? LA PETITE COMMUNE D’UN PEU PLUS DE 50 000 HABITANTS A SU TIRER SON ÉPINGLE DU JEU.

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La population de la commune a considérablement augmenté depuis ces 10 dernières années, et de nombreux dossiers de demandes de logements sociaux sont en souffrance.

Cependant, une vraie politique d’urbanisation est menée, notamment au travers des ZAC, comme la Zac Fayard, encore en plein aménagement, ou le quartier de la Cressonnière celui de Porte des Salazes.

Dernièrement deux nouveaux lotissements viennent d’être livrés dans le secteur de la Cressonnière, en tout, avec les résorptions d’habitats insalubres, ce sont plus de 540 logements qui viennent d’être livrés.

ACHIC NAZARALY

Des commerces en pleine évolution

“ Décidés à faire notre possible pour que ça change !” “ Il faut que Saint-André se modernise ” assène Achic Nazaraly, le Président de l’Association des Commerçants de Saint-André.

Et on peut dire que le tout jeune président a vraiment envie de faire bouger les choses ! “ Notre centre-ville ne demande qu’à se dynamiser. Ici, la situation est spécifique, les commerçants ont pignon sur rue depuis longtemps, certains sont installés depuis plus de 30 ans, ils ne se sont pas modernisés et ils n’ont pas su évoluer. Leur expliquer qu’il faut changer certaines choses pour rendre leurs magasins plus attractifs et faire revenir les clients est parfois problématique.

A Saint-André, on va au magasin Z’arab, c’est une tradition.

Si ne nous secouons pas, nous allons devenir comme ces villes où l’on passe, mais où on ne s’arrête plus. Et, en plus, la municipalité est bien décidée à nous aider, regardez le centre commercial tombait en décrépitude et il y a eu un ravalement des façades. Cela donne tout de même une autre image de la ville, non ? Bientôt nous allons aussi mettre en service des caméras de surveillance et travailler de concert avec la police de la commune afin de sécuriser certaines zones.”

Vous l’aurez compris, l’Association des Commerçants ne manque pas d’idées pour donner un coup de neuf à la ville et ainsi faire venir le client, après la braderie commerciale prévue du 8 au 16 novembre viendra la grande animation de Noël sur le parking de la Salle des Fêtes. Achic Nazaraly annonce l’installation d’autres grandes enseignes à Saint-André, parmi elles, Nabab Kebab ou encore la banque Cafpi qui devraient s’installer en centre-ville avant la fin de l’année.

RENDEZ-VOUS À LA BRADERIE ! Depuis le 8 novembre et jusqu’au 16, le centre-ville de Saint-André

vibre au rythme de la Braderie Commerciale. Une manifestation qui se veut innovante, cette année, avec des animations itinérantes et surtout un nombre de forains bien plus important que les années précédentes, ils sont passés de 190 en 2013 à plus de 300 pour cette édition. De beaux moments de shopping à passer en famille !

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DOSSIER SPÉCIAL

SAINT-ANDRÉ

AGRICULTURE

Gael Dijoux

“On ne ménage pas notre peine”

DE CHAMP BORNE À LA RIVIÈRE DU MÂT LES HAUTS, LES CHAMPS DE CANNE S’ÉTALENT À PERTE DE VUE. L’AGRICULTURE OCCUPE UNE LARGE PLACE À SAINTANDRÉ. ENTRETIEN AVEC GAËL DIJOUX QUI EXPLOITE AVEC SON PÈRE UNE TRENTAINE D’HECTARES.

P

Pourquoi êtes-vous devenu agriculteur ?

C’est un métier que l’on fait par passion, pas pour s’enrichir. Les fruits de notre labeur, nous les récoltons bien plus tard.

Je me suis lancé à mon compte voilà maintenant 4 ans, après mon BTS Agricole et je me suis spécialisé dans la

canne et l’ananas. Je projette aussi d’exploiter un poulailler très bientôt. u Pourquoi vous êtesvous diversifié ?

Le poulailler et les cannes, c’était mon buziness plan, j’ai toujours voulu travailler dans l’agriculture, avoir une exploitation rentable c’est difficile, je

© PHOTO TEREOS

PIERRE-EMMANUEL : “ NÉ DANS LA CANNE ”

Pierre-Emmanuel Thonon, fils et petit-fils de planteurs, est, comme il le dit si bien “ né dans la canne ”, il y a 27 ans : “ J’ai eu la vocation dès le plus jeune âge. J’ai 16 36

tout appris sur le terrain avec mon père, puis je suis allé à l’école ”. Après ses études, entendant parler d’un poste de technicien à Sucrerie de Bois-Rouge, il est embauché.

15 ans plus tard, il est devenu cadre au sein de la société, il a la responsabilité d’une équipe de techniciens qui sont en contact direct avec les planteurs. Tous travaillent avec le même objectif : produire plus et produire mieux.

me suis lancé dans la culture d’ananas pour voir ce que ça donnait puisque j’avais envie de me diversifier et j’avoue que je n’ai pas été déçu.

La première fois, j’ai réussi à exporter 13 tonnes d’ananas, et je ne compte pas en rester là. J’ai pris un risque en me diversifiant, mais je ne le regrette pas u La canne s’est si difficile ?

On ne ménage pas notre peine, rien ne doit être laissé au hasard parce qu’on n’est pas à l’abri d’une catastrophe.

Il faut savoir qu’il suffit d’un incendie et c’est toute une année de labeur qui part en fumée, tout notre investissement.

Les journées pendant la campagne sont longues, on finit généralement après 19 heures du lundi au vendredi et le week-end, on s’occupe de l’entretien du matériel.

Moi je coupe et mon père livre à l’usine. Nous avons la chance de cultiver dans une région qui ne souffre pas de la sécheresse, bien que cette année nous n’ayons pas été gâtés par la pluie.

Bien sûr, il y a l’irrigation, mais ça n’est pas la même chose. u Et lorsque la coupe est finie ?

Je fais un peu de maraîchage pendant l’inter-campagne, je plante de l’aubergine ou du piment…

L’USINE DE BOIS ROUGE, 200 ANS ET TOUJOURS PERFORMANTE ! s La Sucrerie de Bois-Rouge est l’une des deux sucreries en activité à La Réunion. Elle traite environ 950 000 tonnes de cannes par campagne pour une production de 110 000 tonnes de sucre. s La Sucrerie de Bois-Rouge fêtera bientôt ses 200 ans ! Elle a été construite en 1817 par François-Xavier Bellier Monrose. En 1912, après la mort d’Adrien Bellier, ses héritiers forment la Société Adrien Bellier.

En 1978, sous l’impulsion de Emile Hugot, la sucrerie entre dans les actifs des Sucreries de Bourbon.

Aujourd’hui, elle est une filiale du groupe Tereos.

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DOSSIER SPÉCIAL

SAINT-ANDRÉ

LE MOT DU MAIRE

Jean-Paul Virapoullé

“ Saint-André sera la locomotive de l’Est ”

M

Moi je dis : “ Alon défoule un coup pou développe nout commune ! ” Je fais partie des hommes qui prennent des risques, Saint-André va devenir, au fur et à mesure des années, la locomotive de l’Est. Les grands chantiers sont en route, on a réduit le train de vie des élus afin de mener à bien ces grands chantiers de la commune. Nous avons des rendez-vous très importants dans les semaines à venir. Le hub maritime ouvrira La Réunion vers le reste du monde, les contacts sont déjà pris, cela créera des emplois, puisque les containers seront stockés sur la commune de SaintAndré.

L’année prochaine, une étude sera lancée sur l’utilisation de l’eau de mer pour la climatisation, comme Saint-Denis l’a déjà fait il y a quelques temps.

J’envisage également une Technopole dans l’Est, d’ici deux ou trois ans. L’avenir est dans les nouvelles technologies et si nous arrivons à créer un centre de stockage de données informatiques, un “ data-center,” sur notre commune, ça sera une très bonne chose. Nous voulons également développer le secteur sanitaire.

Petit à petit, la ville se développe, j’en ai repris les rênes récemment, mais cela fait maintenant 45 ans que je me bats pour Saint-André.

SAINT ANDRÉ LA PETITE VILLE EST BIEN DÉCIDÉE À DEVENIR UNE GRANDE CITÉ. JEAN-PAUL VIRAPOULLÉ, SON MAIRE, ET SON ÉQUIPE NE MANQUENT PAS D’IDÉES POUR DYNAMISER LA COMMUNE, CERTAINS CHANTIERS SERONT REPRIS AVEC DES MODIFICATIONS, COMME LE TCSP, D’AUTRES SORTIRONT DE TERRE TRÈS PROCHAINEMENT. ÇA BOUGE À SAINT ANDRÉ.

Je dis à mes compatriotes, ayons confiance en nous, chacun doit donner du sien pour avancer. Il y a des pays où l’on vit de façon bien pire. En Afrique, les malades sont soignés sous des tentes. Dernièrement, J’ai visité la cuisine centrale de la Cressonnière, j’ai remarqué que le local poubelles était climatisé et je m’en suis étonné, on m’a répondu que c’était “ obligatoire pour répondre aux normes européennes, la température doit y être de 17 degrés. ” Vous voyez, nous ne sommes pas les plus mal lotis. ici, les poubelles sont mieux traitées que les hommes dans certains pays. Nous ne devons pas douter de nous, nous avons des personnes hautement qualifiées qui ne manquent pas d’idées.

Saint André sera la locomotive de l’Est, et il y a tout un bouillonnement des autres communes de l’Est qui donne envie d’avancer. ” Propos recueillis par Catherine Hoarau

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DOSSIER SPÉCIAL

SAINT-ANDRÉ

PAROLES DE RÉUNIONNAIS

LES SAINT-ANDRÉENS DONNENT LEUR AVIS

“ Bien, mais peut encore progresser ! ” SAINT-ANDRÉ, CEUX QUI EN PARLENT LE MIEUX, CE SONT SES HABITANTS, OU CEUX QUI Y VIENNENT RÉGULIÈREMENT POUR TRAVAILLER OU FAIRE LEUR SHOPPING. CES RÉUNIONNAIS, NOUS LES AVONS RENCONTRÉ, ET GLOBALEMENT, ILS AIMENT LA FAÇON DONT LA VILLE SE MODERNISE ET SORT, PETIT À PETIT, DE SON ENDORMISSEMENT.

GIOVANNY

24 ans, né à Saint-André.

GUILLAUME

22 ans, de Champ-Borne.

“ ICI, C’EST LA DOUCEUR DE VIVRE ” ú “ En 22 ans, j’ai vu la ville évoluer. Il y a plus de logements, de nouvelles écoles et certains quartiers qui sont en cours de réhabilitation, comme Cambuston, dont les rues ont été refaites. Peu à peu le visage de la ville change et c’est une bonne chose.

Mais il manque un peu d’animations pour les jeunes. Ici c’est la douceur de vivre.”

“IL FAUT PLUS POUR LES MARMAILLES”

GAELLE

ú “ Il manque des structures pour les enfants, il faut aller au Colosse et lorsqu’on habite en centre ville ça n’est pas facile. Sinon, je pense qu’il devrait y avoir plus de police. ”

“JE ME SENS UN PEU À L’ÉTROIT”

habite Saint-André

ú “ Moi je viens de Sainte-Marie et j’avais l’habitude d’aller au centre commercial. Pas de problèmes pour se garer et on trouve tout ce dont on a besoin au même endroit. Ici, je me sens un peu à l’étroit, la ville est petite. Il faut s’y habituer, c’est tout. ”

HONORINE 20 ans.

BENJAMIN

Fleuriste Place de l’Eglise.

“LES CHOSES CHANGENT” ú “ Ça fait quelques années que je vends des fleurs sur cette place. Et je peux vous dire que je l’ai vue l’évolution de la ville ! Aujourd’hui il y a plus d’habitants et depuis le retour de Monsieur Virapoullé, les choses changent. Voyez, ils viennent de repeindre le Centre Commercial. C’est une bonne chose, ça change tout. ” 40 20

“J’AIME LE CÔTÉ VILLE À LA CAMPAGNE” ú “ Je viens de Sainte-Suzanne pour faire mon shopping, il n’y a pas de vrai problème pour trouver une place de parking et puis moi je trouve qu’il y a le choix, certaines grandes enseignes sont présentes et j’aime bien le côté petite ville à la campagne de Saint André. J’y trouve mon compte ! ”

¢ REUNION SAS au capital de 1 500 000 €- 352 827 646 RCS Saint-Denis. Crédit photos : David Dijoux

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