Palazzi A Venezia Mai 2019

Page 1

Photo Charente Libre

Marion Bataillard C’est Beyrouth Chicago Coco Capitan Delta NA Electro de Kraftwerk à DaftPunk Body Fiction Foot et Monde Arabe Uber Grenzen Anouk Grinberg Computer Grrrls Anton Kring Claude Leveque Barbara Navarro Alain Prillard Lorenza Sannai Lucido Sottile à New York Odin Theatret Marion Tivital Davor Urankic Petra Werlé

PALAZZI A VENEZIA

Publication périodique d’Arts et de culture urbaine de l’association homonyme régie par la Loi de1901 ISSN : en cours Commission Paritaire : en cours Distribution postale/digitale

Président Directeur de la Publication Vittorio E. Pisu Correspondance palazziavenezia@gmail.com

https://www.facebook.com/ Palazzi-A-Venezia https://www.vimeo.com/ channels/palazziavenezia Trentième Année / numéro 05 Mai 2019 Prix au numéro 5 euros Abonnement annuel 50 euros Abonnement de soutien 500 euros


a scène se présente ainsi : une bouteille noire - ou plus exactement un flacon de pharmacie- est posée, en plein milieu, en oblique, sur une surface plane gris foncé ; imperceptiblement, elle se détache sur un fonds noir, sombre. L’effet est immédiat, impressionnant. Peu de plans, quatre principaux : celui de la surface de la table d’un gris anthracite, celui du mur, fonds noir total puis les deux pans évidents de la bouteille ; les tonalités de tous ces plans sont subtilement différenciées jusqu’aux surfaces concises du bouchon octogonal du flacon et suggèrent la profondeur. La lumière vient de derrière, légèrement à gauche. L’espace se développe librement autour du sujet central, la bouteille ! Celle - ci s’impose naturellement tel un monument ! La troisième dimension est évidente : la lumière rasante révèle les surfaces du parallélépipède du flacon et en dessine les angles. Un reflet de lumière blanche dessine un arc en haut du corps de la bouteille, en en soulignant les formes légèrement arrondies et il se poursuit à la verticale en suiv-

ant le goulot de la bouteille pour s’évanouir progressivement dans l’obscurité. Cette photographie exhale une force inouïe, indéniable. Le noir emplit et envahit la composition tandis que le blanc souligne et introduit la ligne de force ascendante. Jeu subtil de l’obscurité qui s’affronte à la lumière pour se marier avec elle. Du noir le plus noir au blanc le plus blanc. Cette œuvre rappelle immédiatement les peintures de l’artiste danois Vilhelm Hammershoi. Elle suggère aussi la simplicité feinte d’une église romane. La lumière renforce l’obscurité et l’enhardit. Une tension se crée qui engendre la vie. La simplicité extrême paraît ici le souci premier de l’artiste, Jean Turco. La justesse des valeurs, de la composition et le traitement tout en délicatesse de la lumière témoignent de la qualité extrême de ce travail minimaliste. Le travail abouti de cette œuvre conduit à la contemplation. La « Bouteille noire » sur fond noir est comme une prière qui s’élève vers le ciel, une parole d’espérance qui surgit du fin fond de l’âme, ultime, définitive. Marie Amélie ANQUETIL

PALAZZI 2 VENEZIA

Le soin qu’elle apporte à certains détails contraste avec des partis pris plus abrupts, des couleurs posées de façon simple, des lignes de force. De plus en plus, elle laisse ses tableaux ouverts, laisse paraître des fantômes et des tâtonnements. L’artiste revendique une peinture sensuelle autant que mentale. Dans ses tableaux très construits à la spatialité composite, elle modèle les formes avec douceur, et nous les donne à sentir dans leurs diversités, dans des tons clairs et veloutés. Une lumière diffuse baigne souvent ses figures. Jouant de la présence forte du personnage autant que de l’iconographie de la croix, Présence du Mal s’offre sous un titre allégorique. C’est pourtant le jeu avec le modèle qui prend le dessus, ce que l’on perçoit de sa conscience de poser, et la peinture même. Le sens d’un geste, dans ses tableaux, se construit progressivement; une toile peut délivrer de la pensée au détour d’une sensation. Entre joie et inquiétude sourde, l’artiste est la première à identifier un doux malaise, une inquiétante familiarité qu’elle distille avec humour. En peignant, Marion Bataillard semble chercher une pleine conscience de soi et du monde qui l’entoure. Les espaces qu’elle représente agissent comme des écrins. L’atelier, le jardin ou des cellules plus abstraites permettent d’insister sur l’intériorité de sa peinture. Au travers de ses cadrages serrés se joue quelque chose de sacré ou méditatif. Autant de portes pour les perceptions, qui nous invitent à nous projeter, et à trouver notre place, dans cette étonnante comédie humaine. Henri Guette, critique d’art

Photo Marion Bataillard

Photo Jean Turco

LA BOUTEILLE NOIRE

e numéro de Palazzi A Venezia affiche sur sa couverture l’image terrible de l’incendie qui a détruit la toiture et la flèche de Notre Dame de Paris. Ainsi ce monument qui nous paraissait immuable - mais nous avions tort - a subi un sinistre qui s’avère malheureusement pas rare dans ce type d’édifice et de charpente. Nous n’en ferons pas la liste et n’irons pas rejoindre la cohorte des yaka et de focon qui sévissent en ce moment. Je suis aussi particulièrement consterné par les prise de position des gouvernants, sans parler des critiques soulevées concernant les dons pécuniers faramineux. J’entretien un lien assez personnel avec Notre Dame de Paris, je me rends compte avec regret que j’ai trop peu filmé ce bâtiment croyant en sa caractéristique monumentale qui l’apparente à un paysage naturel. Bien sur, il n’en est rien. L’idée d’un “identique” auquel on pourrait se référer n’existe pas non plus. Pour l’instant, j’espère que l’on arrive déjà à un examen précis des dégâts subis avant d’échafauder des solutions et des propositions de reconstruction à l’identique (?) ou de modernisation (sic) de la construction. En terminant la rédaction de ce numéro, je me suis dit que le choix de présenter les manifestations en suivant l’ordre alphabétique de leur appellation ou celui des artistes y participant, n’est peut-être pas la bonne solution. Depuis que je vous invite à participer à des évenements qui s’étalent de Paris à San Sperate, en Sardaigne et de New York City à Rochefort-sur-terre en passant par Turin, le Duché du Luxembourg, Dorfstr en Allemagne et Cajarc en France, Je me dis que dorénavant, je choisirais plutôt un ordre chronologique de manière à vous permettre d’organiser votre emploi du temps en conséquence et de visiter et de participer à toutes ces manifestations. Un doux rêve, me dites vous ? Pas tant que cela puisque les artistes et les œuvres voyagent bien alors pourquoi pas nous? Pourquoi les vacances ne seraient-elles que farniente en buvant des cocktails exotiques sur une plage lointaine plutôt que de visiter des lieux aussi improbables que des musées, des usines réaffectées à l’exposition de l’art, des théâtres lointains où des troupes encore plus étranges s’exhibent en nous proposant tous un peu ou prou la même chose. C’est à dire nous écouter, nous comprendre, nous aimer, nous autoriser à oser nos rêves et nos projets et nous ouvrir à nous même et aux autres. En ce jour du 25 avril (anniversaire de la libération du fascisme en Italie) où j’écris ces quelques lignes, je me dis que c’est ce dont nous avons le plus besoin. L’Art nous aide constamment à nous libérer de ce qui nous empêche d’être pleinement nous même en étant conscients que notre liberté termine ou commence celle des autres. Vittorio E. Pisu

MARION BATAILLARD GALERIE GUIDO ROMERO PIERINI présente

MARION BATAILLARD INEVITABLE CLAIRIERE AMIE DU 29 MAI AU 15 JUIN 2019 VERNISSAGE MARDI 28 MAI 2019 A PARTIR DE 18 Heures

7, rue Froissart 75003 Paris galerie / Jospeh / froissart Tél. +33 1 42 71 20 22 https://vimeo.com/202629689 https://vimeo.com/14898772

arion Bataillard nous regarde les yeux écarquillés. L’amour du monde, nous dit-elle. Les mains ouvertes, propres à se saisir de tout, elle promène ses pinceaux à la surface des choses. Car c’est d’observation, qu’elle peint. Dans le calme de son atelier, elle fait poser ses modèles. Dans les paysages de Creuse, elle promène son chevalet d’été. Tel un enfant mené par sa curiosité, elle aborde le tableau comme un large champ d’exploration où pourrait se rejouer toute l’histoire de l’art. Le monde qu’elle nous donne à voir est fait d’éléments quotidiens et de visages - tantôt restitués en toute simplicité, tantôt mis en scène dans des compositions fantasmagoriques. L’angle droit d’une desserte à pinceaux, la fenêtre

donnant sur la cour: on y reconnaît ça et là des morceaux de son atelier, répertoire de forme permettant toutes les variations. Marion Bataillard met en situation les choses qui sont déjà là - à commencer par son propre visage. Elle oriente les angles, dirige les lumières, choisit ses expressions au miroir dans un exercice d’autoportrait aussi spontané que régulier, qui par la répétition apparaît comme un jeu. Avec des gros yeux ou des grimaces, elle force parfois ses traits jusqu’à la caricature, amenant du grotesque dans un univers par ailleurs possiblement tendre. Dans Joyeuse compagnie, elle convoque son entourage à l’atelier, autour d’une table, pour une Cène aussi prosaïque qu’inattendue. Les expressions et les émotions de ses personnages sont finement travaillées.

PALAZZI 3 VENEZIA


Photo Ramirez Castillo

CHICAGO ART BRUT

Photo Vianney Le Caer

eyrouth exerce une forme de fascination. L’évoquer, c’est convoquer les images d’une ville meurtrie, résiliente, effervescente et insolite, où se côtoient les cultures, les communautés et les croyances. À travers les regards croisés de seize artistes photographes et vidéastes, l’exposition “C’est Beyrouth” propose d’entrevoir une société unique dans sa diversité, fragilisée par les guerres et une structuration confessionnelle à bout de souffle. Les oeuvres choisies par Sabyl Ghoussoub, commissaire de l’exposition, documentent l’actualité de Beyrouth. Elles montrent l’omniprésence de la religion, les conditions de vie des réfugiés palestiniens et syriens comme celles des travailleurs migrants, les discriminations en raison de l’homosexualité, les échappatoires d’une génération désorientée. Autour de l’exposition, des spectacles, des projections et des tables rondes prolongent cette immersion libanaise. Les arts de la scène nous enchantent avec une interprétation contemporaine et masculine du baladi, une lecture musicale et poétique sur un piano pouvant jouer le quart de ton de la musique orientale, ou encore un DJ set pour plonger dans les nuits électro beyrouthines. Des conférences, des films

et des documentaires sont programmés sur le photojournalisme, le multiconfessionnalisme, les initiatives de la société civile, les figures emblématiques du pays… Le jeune public bénéficie également d’une offre dédiée avec des ateliers, des ciné-goûters et des spectacles. Et à l’occasion du ramadan, l’ICI organise ses traditionnels iftars, précédés de contes et de films sur le Liban. Au fil des rencontres qui jalonnent cette saison culturelle, “C’est Beyrouth” donne à voir autrement les bouleversements et le bouillonnement de la société libanaise. Avec les oeuvres de Mohamad ABDOUNI,

Hassan AMMAR, Ziad ANTAR, Patrick BAZ, Myriam BOULOS, Roy DIB, Christophe DONNER, Fouad ELKOURY, SirineFATTOUH, Cha GONZALEZ, Joana HADJITHOMAS & Khalil JOREIGE, Dalia KHAMISSY, Vianney LE CAER, Randa MIRZA & Natalie NACCACHE. Commissariat : Sabyl Ghoussoub Direction artistique : Bérénice Saliou Direction générale : Stéphanie Chazalon Comité scientifique : Dimitri Beck, Marine Bougaran, Ziad Majed, Tarek Nahas, Rasha Salah

PALAZZI 4 VENEZIA

C’est Beyrouth

Seize artistes témoignent ici de la place de la communauté, de la religion et de l’individu à Beyrouth depuis le conflit israélo-libanais de 2006. Des photographies et des vidéos sont à découvrir au sein des deux espaces d’exposition de l’ICI. Les crises politiques et migratoires, le multiconfessionnalisme, la question du corps et les communautés marginalisées sont autant de sujets évoqués à travers les deux médiums ; au cœur d’une décennie qui ne connaît ni la guerre, ni la paix.

du 28 Mars 2019 au 28 Juillet 2019 Institut des Cultures d’Islam 19-23 rue Léon 75018 Paris Métro : Château Rouge (4) www.institut-cultures-islam.org

CHICAGO FOYER D’ART BRUT

du 23 Mars 2019 au 2 Aout 2019 Horaires Ouvert tous les jours : en semaine de 11h à 18h samedi de 11h à 19h / dimanche de 12h à 18h La billetterie ferme à 17h le samedi à 18h

Halle Saint Pierre, 2, rue Ronsard - 75018 Paris Métro : Anvers/Abbesses http://www.hallesaintpierre.org

e toutes les grandes villes d’Amérique, Chicago est celle qui fait le plus la preuve de son indépendance artistique. Déjà dans les années 1940, alors que New York était tourné vers l’Expressionisme abstrait, les milieux artistiques de Chicago s’orientaient non seulement vers l’Expressionisme allemand et le Surréalisme mais également vers l’art primitif et l’art brut, auquel ils avaient été initiés par les écrits de Prinzhorn et de Dubuffet. Lorsqu’en 1951 Dubuffet se rendit aux Etats-Unis pour installer sa collection d’art brut chez le peintre Alfonso Ossorio à East Hampton près de New York, c’est naturellement à Chicago qu’eut lieu la première rétrospective de son œuvre. A cette occasion il prononça

sa célèbre conférence Anticultural Positions qui fut reçue avec enthousiasme par un groupe d’artistes, de collectionneurs et d’amateurs avertis, tandis que la collection, restée à New York pendant les dix années qui suivirent, ne suscita guère d’intérêt auprès des artistes et des critiques newyorkais. Ce fut ensuite au tour d’un groupe d’artistes des années 1960, connus sous le nom d’ « Imagistes de Chicago », d’entretenir des relations intenses avec l’art outsider, dont ils furent des collectionneurs avisés. Parmi eux Karl Wirsum, Jim Nutt et Gladys Nilsson, revendiquèrent l’influence de Joseph Yoakum sur leur propres travaux et ce fut également un artiste de Chicago, le photographe surréaliste Nathan Lerner, qui permit la sauvegarde de l’œuvre d’Henry Darger. Après avoir servi

PALAZZI 5 VENEZIA

d’inspiration à de nombreux artistes, les valeurs esthétiques de l’art outsider s’imposèrent aux collectionneurs, marchands et conservateurs de Chicago, qui jouèrent à leur tour un rôle prédominant dans la reconnaissance de cet art comme partie intégrante du patrimoine artistique américain, notamment avec la fondation en 1991 d’Intuit, le premier centre d’art intuitif et outsider aux Etats-Unis. L’exposition Chicago : foyer d’art brut a été conçue par les deux commissaires Kenneth C. Burkhart et Lisa Stone et organisée par INTUIT, musée de Chicago dédié à l’art outsider et intuitif, sous le nom Chicago Calling : Art Against the Flow. Elle fait honneur à dix artistes, Henry Darger, William Dawson, Lee Godie, Mr. Imagination, Aldobrando Piacenza, Pauline Simon, Drossos Skyllas, Dr. Charles Smith, Wesley Willis et Joseph E. Yoakum qui ont porté au plus haut la singularité artistique de Chicago. À part Henry Darger, le reclus dont l’œuvre épique et délirante fut construite clandestinement, les artistes étaient en lien avec la scène artistique et interagissaient de façon individuelle avec les écoles d’art, les galeries et les collectionneurs. C’est donc une histoire de l’art brut propre aux EtatsUnis qui nous est donnée, où l’appréciation des formes puissantes et insolites de la pulsion créatrice sont associées au Folk Art, art populaire traditionnel et où l’art des autodidactes (self-taught art) , s’est souvent développé en extérieur, dans les jardins, dans les cours ou dans la rue. Martine Lusardy, Directrice de la Halle Saint Pierre, Commissaire d’exposition


COCO CAPITAN DELTA N.A.

Photo Delta N.A.

Photo Coco Capitan

a Maison Europénne de la Photographie présente “Coco Capitán : Busy Living”, la première exposition institutionnelle en France d’une des artistes les plus accomplis de sa génération Avec près de 150 œuvres, l’exposition est construite comme un parcours immersif dans l’univers de l’artiste. Le parcours est jalonné de plusieurs séries de l’artiste, mêlant le plus souvent la photographie au texte. L’une est composée de paysages de l’ouest américain représentant des infrastructures à l’abandon, une autre révèle le regard critique que l’artiste porte sur la société de consommation et traduit une vraie filiation avec le Pop Art. En écho également à l’intérêt de Coco Capitán pour la représentation et la perception du corps, des photographies de mode font partie intégrante de l’exposition, ainsi que celles d’athlètes de l’équipe olympique espagnole de natation synchronisée, photographiés juste après l’effort. Une série plus personnelle souligne les relations que l’artiste entretien avec la Chine depuis son enfance. Enfin, un ensemble de toiles peintes sur lesquelles sont écrits ses aphorismes, ainsi que des carnets de notes et journaux intimes sont présentés en exclusivité.

Très tôt engagée dans l’univers de la mode et du luxe, Coco Capitán acquiert rapidement une notoriété internationale en tant que photographe de mode, secteur avec lequel elle collabore, non sans humour et dérision, pour de nombreuses marques de luxe. Fidèle collaboratrice de Gucci, l’artiste et photographe espagnole Coco Capitán est l’un de ses jeunes talents à suivre. Photographe de mode et artiste engagée, la jeune femme véhicule des messages plus inspirants que jamais via ses statements Mais son travail est beaucoup plus vaste : à seulement 26 ans, Coco Capitán est une artiste

déjà accomplie qui allie la photographie, la peinture et les performances à un travail éditorial constitué de slogans et d’aphorismes. #CocoCapitanWritings. Zoom. For assignments, please contact Steven Pranica at CXA: steven@cxainc.com +1 (212) 414-4100 Contact the studio directly: hello@cococapitan. com Instagram – @cococapitan Twitter – @cocoladas All content copyright © 2017 Coco Capitán, all rights reserved. Site design and build by Frances Wilks http://cococapitan.co.uk

PALAZZI 6 VENEZIA

COCO CAPITÁN BUSY LIVING

EVERYTHING WITH EVERYONE, EVERYWHERE, ALL OF THE TIME

EXPOSITION du 6 Mars 2019 au 26 Mai 2019 5/7 RUE DE FOURCY 75004 PARIS Métro Saint Paul https://www.mep-fr.org/ MERCREDI DE 11H À 20H, LE JEUDI DE 11H À 22H, LE WEEK-END DE 10H À 20H

Liconi Arte

in collaborazione con

MM 18 presenta

Alla Luce del Destino Delta N.A. dal 18 maggio 2019 al 17 giugno 2019

col patrocinio di Città di Asti Procincia di Asti e Regione Piemonte

Museo Paleontologico Ex Chiesa del Gesù Corso Alfieri 381 14100 Asti Sabato e Domenica dalle 11 alle 18 il resto della settimana dalle 11 alle 17 Chiuso il Martedì www.dnartists.com www.museodeifossili.org

xposition organisée par la galerie Liconi Arte, en collaboration avec l’association MM 18 et parrainée par: Città di Asti, province d’Asti et région du Piémont; elle se déroulera dans l’excellente ex Chiesa del Gesù, qui fait aujourd’hui partie du musée paléontologique d’Asti dans le complexe Michelerio à Asti. Le Delta N.A. présentent un aperçu des travaux qui racontent leur chemin de recherche dans l’exploration des sphères les plus cachées de l’âme humaine dans le but d’atteindre la vérité et de saisir la pure réalité qui se cache au-delà du regard, surmontant ainsi la fragile illusion du monde qui nous entoure. L’art du delta N.A. né de la collaboration de dix ans des deux artistes travaillant simultanément sur chaque œuvre. Cette technique est née du dé-

PALAZZI 7 VENEZIA

sir d’unir l’âme masculine et féminine sur la toile et a rapidement fait prendre conscience que le processus de création “à l’unisson” leur permettait non seulement d’approfondir leur connaissance de leur esprit, mais aussi de les rendre visibles. par l’expression artistique, un segment de la réalité qui échappe normalement à l’homme. Chaque œuvre est née lorsque l’attention des artistes, capturée par le désir de savoir, est attirée par l’exploration d’une histoire qui se dévoile progressivement à travers des intuitions, des visions et des rêves. Le contrôle rationnel laisse la place au champ libre aux intuitions qui touchent le cœur des artistes à travers des images qui se chevauchent et des figures bidimensionnelles qui fluctuent dans un temps sans règles dans lequel les désirs, les rêves et la réalité coexistent sur une seule

surface plane: la vie du film. l’homme. Les Delta N.A. croient que l’art, comme un pont, peut relier la distance intercalée entre l’esprit et le corps au travewrs d’un langage éthéré qui assure la voix éphémère du monde à la force et à la volonté du destin et que l’intrigue se révèle à travers de minces filaments qui relient inextricablement les mondes du rêve et de la réalité à la vie humaine. “Une œuvre d’art ne parle pas le langage de l’esprit, mais celui du cœur: elle est donc capable d’exprimer des concepts qui seraient autrement inexplicables.” L’exposition se tiendra dans l’ancienne Chiesa del Gesù (milieu du XVIe siècle), qui a toujours été aimée par les Astigeans et, à partir de 2018, classée parmi les lieux du cœur de la FAI. La structure qui accueillera l’exposition a été annexée à l’ancien monastère des Clarisses sur un projet de Vincenzo Seregno, ingénieur de la Fabbrica del Duomo à Milan; de l’extérieur de l’église, l’abside et la façade en terre cuite sont visibles avec deux ordres superposés ponctués de pilastres, surmontés d’un fronton triangulaire, tandis que l’intérieur révèle l’un des plus importants travaux décoratifs du célèbre peintre Gian Carlo Aliberti d’Asti (1670, Asti 1727): la grande fresque représentant la gloire du paradis. La présence de nombreuses fresques représentant des scènes bibliques intenses crée un dialogue artistique intrigant avec les œuvres contemporaines du Delta NA, dans une continuité intemporelle entre religion et vision spirituelle holistique avec des formes sûres et bien délimitées se superposant aux jeux de œuvres du duo Asti. Communiqué de presse


Au programme

Photo Musée National d’Histoire et d’Art

VISITES guidées : Visite de l’exposition Caméra silex patates germées avec les artistes Alexandre Caretti et Elisa Sanchez (collectif No name).

Photo Philarmonic de Paris

plus de 120 BPM, l’électro fait danser la planète. La jeunesse de Paris ou de Berlin, les touristes d’Ibiza ou de Goa, les nouveaux punks des free-parties comme les millenials de Los Angeles, la génération postrévolutionnaire de Tunis ou du Caire, sans oublier les gamins des ghettos de Luanda, Durban ou Rio. Depuis 2010, la musique électro s’impose comme une tendance artistique majeure de la culture contemporaine. Accompagnant la révolution numérique, la dance music électronique est née il y a plus de trente ans dans les clubs underground de Chicago et Détroit. Grâce au talent de musiciens et DJ noirs-américains, cette musique, dont les genres fondateurs sont la house et la techno, a d’abord conquis les rave-parties clandestines avant de s’imposer à l’Europe entière. Influençant de nombreux domaines artistiques, graphisme, vidéo, art contemporain, cinéma, BD, danse, l’électro a donné naissance à une vaste culture. De la communauté LGBTQ aux activistes des free-parties, elle a même acquis la dimension d’une contre-culture politique dont témoignent manifestes, performances, fêtes et défilés, redéfinissant un nouveau rapport à l’altérité et au monde. Comme si ses utopies, son énergie et ses BPM parvenaient à donner le pouls et le tempo de notre époque. De Kraftwerk à Daft Punk, de Jean-Michel Jarre à Jacques ou à Molécule, de Laurent Garnier à 1024 architecture, les artistes et musiciens se sont emparés de l’exposition

pour imaginer une nouvelle expérience, créant ainsi un nouveau rapport à cette musique. Explorant son imaginaire, ses innovations, ses mythologies ainsi que ses relations avec les autres arts, l’exposition Electro fait écho à la vitalité et à la modernité de cette scène musicale. 11 mixes concoctés par Laurent Garnier retracent l’histoire de la dance-music électronique, depuis le disco new-yorkais des années 1970 jusqu’à la techno futuriste des années 2010, en passant par les ville-phares du mouvement comme Chicago, New York, Détroit et Berlin. Concepteurs de la scénographie, 1024 présente plusieurs de ces oeuvres marquantes comme Square Cube, dont la maquette est présentée dans l’exposition, le Walking Cube et Core. Reconnu pour son expéri-

ence audio à la maison, Sonos apporte son expertise en matière d’expérience sonore immersive à la Philharmonie de Paris.

Instruments novateurs des années 1910 à nos jours, art contemporain (Xavier Veilhan, Peter Keene, Christian Marclay), photographies (Andreas Gursky, Massimo Vitali, Bill Bernstein, Jacob Khrist…), graphisme et BD (Abdul Qadim Haqq, Alan Oldham), installations musicales et visuelles (Molécule et son dispositif de réalité virtuelle, Jacques et son « Phonochose »), le corpus exceptionnel des œuvres de l’exposition tient à la générosité des musiciens et artistes qui ont collaboré à la mise en œuvre de l’exposition. https://philharmoniedeparis.fr/

PALAZZI 8 VENEZIA

BODYFICTION(S) Exposition Electro De Kraftwerk à Daftpunk Du 9 avril 2019 au 11 août 2019

BodyFiction(s) Mois européen de la Photographie

Du mardi au jeudi : 14h - 20h Vendredi : 14h - 22h Samedi et dimanche : 12h - 20h Fermé le Lundi

du 17 Mai 2019 au 29 Septembre 2019

Espace d’exposition

Musée National d’Histoire et d’Art

Philharmonie de Paris Cité de la musique 221, avenue Jean-Jaurès 75019 Paris Métro Porte de Pantin https://philarmoniedeparis.fr/ expo-electro

2019 (EMOP)

Marché-aux-Poissons L- 2345 Luxembourg (+352) 47 93 30 - 1 (+352) 47 93 30-271 musee@mnha.etat.lu

ous le titre Bodyfiction(s), la septième édition du Mois européen de la Photographie au Luxembourg présente des œuvres d’artistes-photographes émergents qui s’intéressent aux nouvelles représentations du corps et de la figure humaine. Les positions artistiques de cette nouvelle génération de photographes divergent des modèles classiques par une interrogation souvent inquiète -voire inquiétante de ceux-ci. Caractérisée par la fragmentation du corps, cette photographie s’inscrit dans un contexte de mutations esthétiques marquées par un questionnement sur les genres ou encore les mutations bio-technologiques. A 400 m au Casino Luxembourg -

Forum d’Art Contemporain 41, rue Notre Dame Les Luxembourg Museum Days ont lieu Dans le cadre de la Journée internationale des musées, organisée chaque année par le Conseil international des musées (ICOM). Elle a POUR objectif DE souligner l’importance des musées Dans notre société en tant que moyen d’échange culturel, permettant de développer la compréhension mutuelle et d’enrichir les cultures. Ainsi, le Casino Luxembourg se joint aux musées du pays en proposant une série de manifestations gratuites ouvertes à tous, qui soulignent le côté à la fois créatif, ludique ET instructif autour d’une ou plusieurs expositions.

PALAZZI 9 VENEZIA

BODY FICTION(S) 3 présente trois artistes aux sensibilités différentes Yuri Ancarani (IT), Smith (FR) et Orlan (FR) qui consacrent leur travail artistique aux questions de mutation du corps contemporain dans une société post-humaine. FOIRE DU LIVRE : Sam 18.5, 10h00-18h00 PHOTOBOOK tables Présentation de publications de photographes locaux et internationaux ainsi que d’éditeurs invités - Polish Blow Up Press, British Overlapse, Skinnerboox d’Italie, Greek Void et le magasin de livres de Photographie italien “Leporello”. Sam 18.5 + Dim 19.5, 10h00-18h00 Fever de Karolina Markiewicz et Pascal Piron Cette VR fait référence aux brèves hallucinations provoquées par Les grandes fièvres, qui métaphoriquement impliquent la prise de conscience de son propre corps en lien avec son environnement ainsi qu’en lien avec d’autres corps. Pour “Fever”, différentes mains de différents corps ont été photographiées et recréées en tant que modèles 3D. Ils forment tout un spectre qui flotte lentement autour du visiteur. h t t p s : / / w w w. f a c e book.com/fevervr-631659763929026/


FOOT & MONDE ARABE UBER GRENZEN

Photo Sunny Dolat

Photo I.M.A.

uelle est la place du foot dans les sociétés arabes? Quel rôle jouent les pays du monde arabe au sein de la planète foot ? Qui sont les grands acteurs de ce sport ? Autant d’angles inédits abordés dans l’exposition pour raconter des histoires du football et apporter une clé de compréhension des enjeux politiques et sociaux structurant le monde arabe depuis le début du 20ème siècle. Dans une scénographie immersive le visiteur découvre - à la manière d’un joueur entrant sur un terrain de foot - 11 épopées humaines de joueurs et de supporters dans le monde arabe : l’équipe du Front de Libération national de l’Algérie, le célèbre joueur Larbi Ben Barek, l’essor du football féminin en Jordanie ou encore la ville du Caire comme capitale du Football... Objets iconiques (maillots, ballons, trophées des Coupes du monde 1998 et 2018...), photographies, extraits d’archives, documentaires, interviews sont complétés par le travail de plusieurs artistes contemporains (Philippe Parreno...). Plusieurs expériences interactives sont également proposées aux visiteurs : composer son équipe de foot arabe idéale ou se glisser dans la peau d’un commentateur sportif. Portée par l’ambiance de la Coupe d’Afrique

des Nations (CAN TOTAL) en Egypte et la Coupe du monde féminine en France qui se tiendront en juin 2019, l’exposition Foot et monde arabe, la révolution du ballon rond fait vivre et revivre des moments singuliers où le foot transcende le sport, suscite ferveur et passion, rassemble, marque la mémoire de chacun et fait basculer l’Histoire. Exemple unique d’assimi-lation d’un élément étranger aux cultures arabes, le football a joué, à l’heure des indépendances, un rôle déterminant dans l’élaboration des identités nationales. L’engagement du sport dans les combats sociaux demeure très vif au 21ème siècle, dans le monde arabe mais

aussi hors de celui-ci. En France, l’équipe victorieuse du mondial de 1998 consacre des joueurs issus de l’immigration, dont Zinedine Zidane est l’emblème. Le football répercute, voire intensifie, le caractère foncièrement mondialisé de nos sociétés. Le mouvement des joueurs ou les droits de diffusion des matchs, répondent à des logiques économiques globales. Certains pays arabes occupent en ce sens une place de premier plan à l’échelle du football européen et mondial : le Qatar, propriétaire du PSG et organisateur de la Coupe du monde 2022, en est le meilleur exemple. https://www.imarabe.org

PALAZZI 10 VENEZIA

ASSOCIATION D’ART BAHNITZ Art contemporain en milieu rural

Über Grenzen Foot et monde arabe La révolution du ballon rond

du 10 avril 2019 au 21 juillet 2019 Institut du Monde Arabe

1 Rue des Fossés Saint-Bernard, 75005 Paris Metro Ligne 7, Jussieu Ligne 10, Cardinal Lemoine Bus Lignes 24, 63, 67, 86, 87, 89 Stations n° 5020, n°5019, n°502 Parking Maubert Collège des Bernardins 39, bd Saint-Germain 75005

Marina Abramovix/ Ulay · Christa Biederbick · Karlheinz Biederbick Ulrich Bülhoff · Domènec · Peter Fend · Jobst Günther · Christian Hasucha Janet Hesse · Lee Jeffriess · Sabrina Jung · David Krippendorff Michael Najjar · Norbert Nowotsch · ORLAN · Lisa Schmitz · Peter Weibel

Un projet d’exposition de Kunstverein Bahnitz e.V. organisée par Bodo Rau et Lisa Schmitz

du 4 Mai 2019 au 31 aout 2019

Kunsthalle Bahnitz Dorfstr. 1 14715 Milower Land (Bahnitz) http://kunstvereinbahnitz.de/

propos des frontières Une frontière est généralement une ligne de démarcation. Il sépare les zones géographiques les unes des autres et les limite. Les limites géographiques comprennent les limites politiques, administratives et économiques, y compris les limites de la propriété. En outre, les limites spatiales sont floues, telles que les limites paysagères ou culturelles. Même les espaces non géographiques peuvent être séparés par des frontières. Par exemple, les lois limitent les droits individuels et collectifs. Les normes comporte-

PALAZZI 11 VENEZIA

mentales, la vie privée et la conscience ne sont pas non plus des frontières géographiques: les frontières entre les sexes biologiques et sociaux font l’objet d’un débat public depuis plusieurs années. Nous mettons également en relation les états émotionnels et les expériences individuelles avec des limites, par exemple lorsque nous parlons de seuils de douleur ou d’expériences limites. Lorsque nous traversons une frontière, nous quittons un territoire physique, intellectuel ou émotionnel défini. En traversant les frontières, nous pouvons prendre des risques et des dangers, mais aussi

nous retrouver en liberté. Traverser les frontières rend les frontières reconnaissables, discutables et finalement surmontables. Cela peut être réalisé sous une forme spéciale par le biais de processus artistiques. À l’occasion de l’événement de cette année “30e anniversaire de la chute du mur de Berlin”, les différentes facettes des frontières sont abordées et placées consciemment dans le contexte actuel de la migration et des expériences et transgressions frontalières associées. Dans les œuvres des artistes sélectionnés, les différents types de frontières et d’expériences limites dans leur ambivalence et leur ambiguïté sont discutés. Que peuvent être des limites? Quelles formes de limites avons-nous et pouvons-nous expérimenter? (Pour quoi) avons-nous besoin de frontières? L’exposition présentera des œuvres contemporaines de divers domaines des beaux-arts, telles que la photographie, la vidéo, les installations, la peinture et la sculpture. Un guide de l’exposition apparaîtra pour l’exposition. En coopération avec la collection de forums vidéo du Neuer Berliner Kunstverein (n.b.k.)


Photo La Gaitée Lyrique

Photo Anouk Grinberg

côté de sa carrière de comédienne, Anouk Grinberg est une artiste plasticienne, spécialisée dans le travail du pastel. Son oeuvre présente une singulière homogénéité, l’artiste nous délivrant par ses dessins son étrange univers. Anouk Grinberg dessine les gens qu’elle rencontre. Ses oeuvres sont des portraits, des scènes de la vie. Cependant, elles ne révèlent pas d’un réalisme externe, «photographique», mais d’un réalisme interne, l’artiste retranscrivant sur le papier ses sensations. Les dessins deviennent alors des traductions simultanées des moments de la vie. Dans une atmosphère sombre et inquiétante, de petits personnages — humains-animaux, animaux-humains — apparaissent, nous

ANOUK GRINBERG COMPUTER GRRLS fixant de leur regard hanté par la gravité. A mi-chemin entre le rêve et le réel, entre l’abstraction et la figuration, on retrouve dans cette oeuvre énigmatique l’influence des dessins de Victor Hugo ou de Odilon Redon. Dans ses dessins, documents plus immédiats que le tableau, la source d’inspiration — consciente comme inconsciente — s’y laisse déchiffrer avec

plus de franchise, l’âme de l’artiste s’inscrivant directement dans son trait. L’artiste ne peut se retenir de faire passer quelque chose de son être secret dans son invention. Si le réalisme existe, ce n’est que dans l’acte initial, l’observation de la vie. L’artiste s’en empare ensuite et le transforme en support où elle imprègne son essence cachée. Enguerrand Lascols

PALAZZI 12 VENEZIA

Gilles Naudin

La Gaité Lyrique présente

ANOUK GRINBERG

COMPUTER GRRLS

présente

du 16 Mai 2019 au 17 juin 2019

Vernissage le jeudi 18 Mai à 18 heures Galerie GNG Ouvert du mardi au samedi

de 10h30 à 13h et de 14h à 19 h 3, rue Visconti 75006 Paris galeriegng.com

du jeudi 14 Mars 2019 au dimanche 14 juillet 2019

Ouvert du mardi au samedi de 14h à 20h et le dimanche de 14h à 19h. Fermeture exceptionnelle le 1er mai. Temps de visite : entre 1h et 2h

La Gaité Lyrique 3 bis rue Papin 75003 Paris Métro Reaumur Sébastopol Accueil : +33 (0)1 53 01 52 00 contact@gaite-lyrique.net

ingt-trois artistes et c ol l e c t i f s internationaux livrent un regard critique et incisif sur les technologies numériques. Elles revisitent l’histoire des femmes et des machines et esquissent des scénarios pour un futur plus inclusif. Et si les ordinateurs étaient des ordinatrices ? Computer Grrrls donne la parole à vingt-trois artistes et collectifs internationaux qui remettent en cause les récits domi-

nants sur les technologies. Elles exhument le rôle méconnu des femmes dès les origines de l’informatique. Elles décodent et recodent les 0 et les 1 et tracent des lignes de fuite vers des imaginaires moins stéréotypés. Impression 3D, tutoriels Youtube, installations vidéo ou réalité virtuelle… Les oeuvres réalisées par ces artistes chercheuses, hackeuses ou makeuses questionnent la place des minorités sur Internet, les biais de genre, la surveillance numérique

PALAZZI 13 VENEZIA

et le colonialisme électronique. Computer Grrrls propose, en marge des oeuvres exposées, une série de rencontres, concerts et DJ sets. Des rendez-vous indispensables pour faire bouger les lignes, et pas seulement les lignes de codes, et proposer un avenir numérique alternatif, plus diversifié et égalitaire. Avec Morehshin Allahyari, Manetta Berends, Nadja Buttendorf, Elisabeth Caravella, Jennifer Chan, Aleksandra Domanović, Louise Drulhe, Elisa Giardina Papa, Darsha Hewitt, Lauren Huret, Hyphen-Labs, Dasha Ilina, Mary Maggic, Caroline Martel, Simone C. Niquille, Jenny Odell, Tabita Rezaire, Roberte la Rousse, Erica Scourti, Suzanne Treister, Lu Yang, Zach Blas & Jemima Wyman. Commissariat d’expo : Inke Arns (HMKV Hartware MedienKunstVerein) et Marie Lechner (La Gaîté Lyrique). En coproduction avec le HMKV - Hartware MedienKunstVerein (Dortmund, Allemagne). Exposition dédiée à Nathalie Magnan (1956-2016)


Artistes de l’École des Arts de la Sorbonne de Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Hervé Bacquet Dominique Blais Pierre Juhasz Olivier Long Michel Sicard

ANTOON KRING CLAUDE LEVEQUE

Photo Julie Joubert

Photo Anton Kring

e Musée des Arts Décoratifs consacre une exposition aux Drôles de Petites Bêtes, l’univers d’Antoon Krings, grand auteur-illustrateur de la littérature jeunesse contemporaine. Elle rassemble plus de 500 peintures, objets d’art, dessins et estampes, issus du fonds du musée et de la collection personnelle de l’artiste, enrichis de prêts de particuliers et d’institutions culturelles. Anne Monier, conservatrice du Département des Jouets au Musée des Arts Décoratifs dialogue avec Antoon Krings. Antoon, comment as-tu réussi à créer des créatures si singulières, à la fois humaines et animales? Qu’elles butinent dans le jardin ou qu’elles cuisinent dans leurs petites maisons, elles sont tout aussi crédibles ! Pour qu’on puisse croire complètement à ces animaux anthropomorphes, et entrer pleinement dans leur histoire, il fallait un subtil équilibre. D’où proviennent tes… Drôles de Petites Bêtes ? On m’a souvent interrogé sur le titre de la collection : pourquoi « drôles », alors que mes petites bêtes ne le sont pas forcément ! Il faudrait plutôt l’entendre dans le sens de « curieuses », car c’est ce qu’elles sont! Les toutes premières que j’ai dessinées, ce sont les insectes. J’étais à la recherche d’un univers à représenter, avec

tous ses personnages — dans une certaine tradition de la littérature jeunesse, mais en référence aussi à Grandville. Et c’est ainsi qu’est né ce monde miniature et parallèle. Je trouve intéressant, bien sûr, de partir d’une représentation animale très détaillée, j’essaie de ne pas trahir mes personnages, que ce soit dans leur apparence ou leur mode de vie, qui sont d’ailleurs aussi des sources d’inspiration, tout comme leur morphologie ou leurs attitudes. Je peux en dégager des caractères ou des personnalités. […] Puis je passe à l’écriture, tout en continuant à dess-

iner dans les marges, comme je le faisais dans mes cahiers d’écolier. Quand je peins, je commence souvent par une image très réaliste, que je floute ensuite pour casser cet aspect trop détaillé, trop fouillé qui me dérange. J’aime camper une atmosphère, un peu impressionniste ou fauviste... Commissaire Anne MONIER, conservatrice au département des Jouets du Musée des Arts Décoratifs Scénographie Designers Unit (David Lebreton et Juliette Bâcle) Graphisme / signalétique Designers Unit (Emmanuel Labard et Coralie Milière) Graphisme / communication BETC

PALAZZI 14 VENEZIA

DROLES DE PETITES BETES

ANTOON KRING du 11 avril 2019 au 8 septembre 2019

Musée des Arts Décoratifs 107, rue de Rivoli 75001 Paris Tél. : +33 (0)1 44 55 57 50 Métro : Palais-Royal, Pyramides ou Tuileries Autobus : 21, 27, 39, 48, 68, 69, 72, 81, 95 https://madparis.fr/

COLLECTION CREATIONS & PATRIMOINES DE PARIS 1 PANTHEON SORBONNE

ENFERMEMENT du vendredi 12 avril 2019 au lundi 7 octobre 2019

Musée d’Art et d’Histoire de Saint Denis Musée Paul Eluard 22 bis Rue Gabriel Péri, 93200 Saint-Denis, Tél. : 01 42 43 05 10 Fax : 01 48 20 07 60 musee@ville-saint-denis.fr

’exposition s’ancre parfaitement dans son lieu d’accueil le Musée d’Art et d’Histoire de Saint-Denis qui sédimente son histoire sur l’existence d’un ancien monastère de carmélites. 15 artistes s’associent pour proposer une exposition sur la notion d’enfermement. Les artistes confrontent des œuvres qui interrogent les questions de la cellule, de l’espace clos, à l’origine liées au site de l’ancien Carmel de Saint Denis et à l’histoire même du Carmel et aux collections du musée (fonds

Eluard, la Commune de Paris, collection d’art religieux,…), autant que les questions découlant du processus même de l’enfermement, de l’isolement, contraint ou délibéré, politique, religieux, idéologique, sans oublier les espaces plastiques en crise. Contre toutes les formes d’enfermements idéologiques, politiques, psychiques, les œuvres constituent un commentaire critique sur l’art et la société. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la création de la collection Créations&Patrimoines de Paris 1 PanthéonSorbonne. https://www.pantheonsorbonne.fr/

PALAZZI 15 VENEZIA

Michel Verjux Diane Watteau Artistes extérieurs Bertille Bak Taysir Batniji Victor Burgin Dominique De Beir Pierre Ferrenbach Claude Lévêque Ernest Pignon Ernest Agnès Thurnauer


BARBARA NAVARRO ALAIN PRILLARD

Photo L.Nicolas

Photo Xavier Reinoso

a r b a r a Crane Navarro, artiste Française, est néé aux Etats-Unis d’Amerique et habite à Paris depuis 1978. Entre 1968 - 1973: études à Rhode Island School of Design, Providence, Rhode Island, puis au San Francisco Art Institute, Californie, (BFA). Son travail depuis plusieurs années tire son inspiration et son urgence du temps qu’elle a passé avec les communautés Yanomami dans la forêt Amazonienne. Pigments végétaux chez les Dogons ou peintures corporelles chez les Yanomami, elle se passionne avant tout pour la multiplicité des techniques et des supports d’expression artisti-que. Divers voyages d’étude consacrés à l’exploration des techniques et des pigments naturels l’a d’abord conduite en Afrique de l’Ouest et en particulier chez les Dogons du Mali. A plusieurs reprises elle a étudié la technique de peinture traditionnelle Bogolan, un mêlange de plantes séchées et broyées avec de la boue. Les Dogons l’utilisent pour peindre des motifs traditionnels sur de longues bandes tissées, cousues ensem-

ble, et teintes avec les écorces bouillies de l’arbre Wolo. Ensuite, ses voyages au Venezuela et au Brésil dans la forêt Amazonienne ont donné lieu à plusieurs séries de peintures réalisées chez les Yanomami. Ces toiles qui occupent généralement un espace de 50cm à 2 mêtres carrés ont évolué vers des toiles bifaces, sorte de sculpture en deux dimensions. Le support est en toile de jute préparée avec un médium acrylique texturé avec un mélange de sable et de lave.

On peut ainsi enrouler les toiles préparées et les prendre lors des expéditions dans la forêt amazonienne où on peint sur elles avec un mélange de couleurs acryliques et de roucou, pigment végétal utilisé par les indiens Yanomami pour leurs peintures corporelles et sur les paniers et objets rituels des chamans. Son souci pour la dévastation continue de la forêt Amazonienne et ailleurs dans le monde est central dans ses installations, ses projets de film et ses performances “Sculpture de Feu”. barbaranavarro.com

PALAZZI 16 VENEZIA

Art Show 2019

Autour du Jeu de L’Oie

April 29 - May 11, 2019

Exposition d’avril à juillet 2019

Vernissage Thursday May 2 18h - 22h

Galerie Maître Albert 6 rue Maître Albert 75005 Paris

Opening hours Monday - Friday: 11h - 19h Saturday: 11h - 20h Sunday: 11h - 18h Métro: Maubert Mutualité Bus: 24, 47, 63, 86, 87 RSVP: https://www.pan.paris/

L’Allée des Vignes

32 Boulevard du Tour de Ville, 46160 Cajarc Nouvelle exposition Découverte de cuvées d’exceptions Menus aux créations de saison et terrasse ensoleillée, Pour venir déjeuner pensez à réservez votre table

Réservation au 05 65 11 61 87 www.alleedesvignes.com alainprillard.fr

lain Prillard est né dans le Jura, il étudia la philosophie avant de suivre des études aux Beaux-arts de Paris. Il y vécut et y travailla jusqu’en 1995 avant de s’établir dans le Lot. Fasciné par les journaux et les magazines, Alain Prillard manipule les possibilités graphiques du papier et de l’encre, par la gravure, le monotype, la photographie, le collage, etc. Il crée des “unes” de journaux ou de magazines impossibles éditées à un seul exemplaire.

L’artiste prolonge sa réflexion par l’intervention de l’écriture dans ces œuvres. Les mots (sens et graphisme), la palette de couleur contrastée (jaune, bleu, rouge, noir, blanc), les choix des matériaux (papier, bois, pierre), sont les outils d’Alain Prillard pour traduire un travail d’interrogations et de recherches sur le sens de l’image et de l’écrit. C’est ce que l’on peut lire sur la page de son site, ce qui finalement ne nous informe que superficiellement sur ses actions. Il est donc nécessaire de voir ce qu’il produit, ses

PALAZZI 17 VENEZIA

dessins, lire ses textes, consulter ses journaux uniques et magazines, mais pas du tout impossibles, au contraire, c’est comme cela que devraient être les magazines dans un monde différent. J’ai rencontré Alain Prillard à Paris dans son atelier puis je l’ai revu à Saint Cirq Lapopie où il a eu la gentillesse de m’héberger et de me concéder une interview dans sa boutique d’alors. Je ne sais pas pourquoi, Alain me fait penser à un grognard napoléonien. Le grand gaillard qui va de l’avant et ne s’arrête pas, ne se rend pas surtout, ne se rend pas au monde tel qu’il se présente; il l’empoigne fermement et le tord dans le sens qu’il imagine être plus convenable pour nous. Pour cela, il faut vraiment le remercier, pour cette manière qu’il a de nous montrer combien les choses pourraient être différentes, si seulement on en avait envie. Regarder les œuvres d’Alain c’est un vrai plaisir, une gourmandise de l’esprit, de la pâtisserie intellectuelle si vous comprenez ce que je veux dire. Je vous invite vraiment à aller à cette exposition et à la rencontre de ses autres œuvres, vous ne serez pas du tout déçus. On en reparlera.


LORENZA SANNAI LUCIDO SOTTILE

Photo Elena Santucci

Photo Lorenza Sannai

a couleur et la géométrie sont deux éléments naturels pour moi pour entrer dans la peinture. J’aime l’improvisation alimentée par des facteurs émotionnels, perceptifs et intuitifs. Souvent, la peinture basée sur la géométrie exprime la nécessité atavique de l’individu de rationaliser, peut-être de contrôler à l’aide d’un schéma, mais dans mon travail, la géométrie est un moyen de découvrir des dimensions inattendues: je ne pars pas d’un module ni d’un schéma prédéterminé. J’applique de l’huile et de la peinture acrylique sur des panneaux de bois, sur une toile, sur du papier. Je laisse ainsi ouverte la possibilité d’intégrer d’autres matériaux, à condition que le résultat puisse être attribué à la peinture. En modifiant la densité de la pâte de pigment et le type de trait, j’essaie d’obtenir une lumière spéciale dans la couleur. Mon travail offre au spectateur l’opportunité de percevoir l’unité et la dispersion. L’utilisation de polychrome me fait jouer un rôle révélateur. Le spectateur peut lire l’image dans différentes perspectives. Dans la société moderne, beaucoup n’ont pas le sens de l’unité.

D’un côté, j’essaie de faire ressortir les contradictions et les facettes de notre culture, de la société, de notre ego, de l’autre juste à travers la transformation et le passage que j’offre pour un regard unifié. La peinture me donne accès à un niveau de conscience et devient le filtre où tout fond et devient libre. Dernières expositions auxquelles j’ai participé en 2019 “CENTURY. idee Bauhaus”, sous la direction de Julius Ap, à Berlin - Allemagne. Puis “FiveMyles 20th anniversary benefit”, al FiveMyles, Brooklyn New York City. Et aussi al “Two per-

son show”, avec Marina Cappelletto en ce moment à la Galerie Gris, Hudson NY En 2018 l’exposition “L’Artista Regala“, allo Spazio E_EMME, di Anna Oggianu à Cagliar, en Italie, où j’ai été filmée par Vittorio E. Pisu dans le cadre de SARDONIA, films visible à https://vimeo. com/308512284, où je m’exprime dans ma langue natale, l’italien. En 2018 j’ai été l’invitée du Premio Lissone 2018, Museo Arte Contemporanea, Monza , en Italie, curateur Alberto Zanchetta.​Pour la suite vous pouvez consulter mon site: https://www. lorenzasannai.com/

PALAZZI 18 VENEZIA

GALERIE GRIS is pleased tou announce the opening of an exhibition of New York by

Spanker Machine

BAAD (Bronx)

The Bronx Academy of Arts & Dance

MARINA CAPPELLETTO

2474 Westchester Avenue

LORENZA SANNAI

30 april 2019 8:30 p.m.

April 18th May 20, 2019 821 Warren Street Hudson NY 12534 518 828 1677 Thursday - Monday 11:00 5:00 info@grismenwyork.com

Bronx, NY 10461 +1 718-918-2110

Bernie Wohl Center (Manhattan) 647 Columbus Avenue New York, NY 10024 +1 212-799-9400

4 may 2019 8:30 p.m.

ous étudions le monde de la solitude depuis plusieurs années. En 2013, avec l’émission “Bastardi / Bastarsi”, nous avons mis en scène l’histoire de cinq personnages qui, bien que physiquement colocataires, ont exploré les distances émotionnellement sidérales. De cette émission est née une trilogie, Vito, un monologue grotesque qui raconte l’histoire d’un bourreau, effrayé par la vie, obsédé par la nourriture, qui passe son existence dans un placard. Sa peur de faire face au monde l’amène à détester tout le monde, même sa femme, suffisamment pour la tuer. Puis Tiziana, en tant

qu’auteur et réalisateur, a réalisé Mezzo Toro, tiré de “La Maison d’Asterion de Borges”, un minotaure qui séduit et tue ses victimes au nom de l’État conforme. Avec “Uno è trino go”, trois histoires d’hommes profondément isolés du monde extérieur, isolés dans la famille, au travail, dans les relations. Toutes les œuvres ont été interprétées par l’acteur Felice Montervino. Une fois la trilogie des hommes terminée, il nous a semblé juste de nous consacrer à un personnage féminin. Ainsi est née l’idée de créer un personnage pour Michela, dans un spectacle écrit et dirigé par Tiziana. Dans Spanker Machine, la solitude est incarnée par Anita, l’Otaku caché.

PALAZZI 19 VENEZIA

Le point fort, c’est l’histoire d’Anita, si incroyablement éloignée des conventions, si profondément simple en sentiments, en douceur, en tendresse, accompagnée d’une ironie cynique. C’est un spectacle à voir car il plonge dans les abysses de l’âme humaine et nous apprend à regarder les êtres humains avec un regard engagé et non superficiel. C’est un véritable défi pour un artiste de sortir son travail des territoires familiers. New York est un défi. Mais nous pensons qu’il en va de même pour tous ceux qui doivent y faire face, dans tous les domaines. Anita, une Otaku Celato, est la vedette de la série. Anita, la protagoniste, une Otaku Celato, vit et gouverne son domicile comme une forteresse imprenable. À travers les déguisements de ses personnages animes préférés (Sailor Moon, Anna aux cheveux roux, Oren Ishi) et leurs histoires incroyablement parallèles aux siennes, il parcourt chaque jour tous les passages traumatisants de sa vie, de l’enfance à l’adolescence, la jeunesse, jusqu’à l’âge adulte. Des passages qui nous parlent de la relation tourmentée avec sa mère, une femme manipulatrice et obsédante, qui n’a jamais accepté la sexualité controversée de sa fille. Sa maison est son refuge absolu et son territoire inexploré et impénétrable. Son amour pour Marco sera le seul moyen de sortir du labyrinthe de ses pensées. www.lavocedinewyork.com


ODIN THEATRET MARION TIVITAL

PhotoMarion Tivital

Photo Sant’Arte

une occasion unique et attendue: il revint en Sardaigne, à San Sperate, où il noua une amitié avec Pinuccio Sciola, le dramaturge et metteur en scène Eugenio Barba, avec son Odin Teatret, l’une des plus importantes formations théâtrales du XXe siècle. Il s’agira de la deuxième édition du Festival Sant’Arte (du 30 mai au 2 juin) organisé par la Fondation Sciola et consacré aux arts visuels et du spectacle. Barba sera le protagoniste du 30 au 1er juin. Après plus de 40 ans, à l’invitation des enfants du sculpteur sarde, Barba décida de retourner à San Sperate pour célébrer la philosophie de Sciola, trois ans après la mort prématurée de l’artiste, avec laquelle l’entreprise danoise partageait depuis toujours la conception sociale. art: “J’étais - a écrit Barba - le metteur en scène d’un théâtre qui voulait intervenir dans la réalité qui nous entourait”. L’Odin est arrivé en janvier 1974 en Sardaigne, d’abord à San Sperate, puis à Orgosolo. Et c’est lors de l’arrêt sarde, organisé par le directeur Pierfranco Zappareddu, que la société a expérimenté pour la première fois le troc culturel qui en fera sa signature stylistique. “Les vétérans de l’Odin qui étaient à San Sperate en 1974 se réjouissent de mon retour

pour rendre hommage à votre père et à son extraordinaire travail artistique et culturel”, a écrit Eugenio Barba aux enfants de Pinuccio Sciola. Un choix des organisateurs qui coïncide avec le retrait annoncé de Barba, fin 2020, du guide de la compagnie de théâtre historique qui a tant joué dans le processus d’innovation de la scène mondiale, pour passer le relais à Julia Varley, aux côtés de Roberta Carreri, une des actrices historiques de la compagnie. En hommage à son regretté ami, Eugenio Barba mettra en scène les spectacles Ave Maria (2012) et Judith (1987) et re-proposera le projet d’échangetroc avec les habit-

ants de la ville, avec des scènes du progrès d’Ode al (1997). Le théâtre, en tant que genre artistique complexe et représentatif, a toujours été apprécié par Pinuccio Sciola qui, en 1976, invité à la Biennale de Venise (au sein de la section italienne sur le thème “ L’ e n v i r o n n e m e n t en tant que social”) a amené avec lui le groupe historique du Théâtre de La Sardaigne à leurs débuts; plus récemment, il était décorateur pour l’opéra Turandot, présenté au Teatro Lirico de Cagliari en 2014 et présentait avec les sons de ses sculptures sonores dans l’opéra Macbettu, produit par SardegnaTeatro, le prix UBU 2017. Francesco Abate

PALAZZI 20 VENEZIA

FESTIVAL SANT’ARTE 2°FESTIVAL D’ARTI VISIVE

DU 30 MAI 2019 AU 2 JUIN 2019 AVEC LA PARTICIPATION DE

ODIN THEATRET Eugenio Barba SAN SPERATE (CA) Tél. +39 324 587 5094 www.santarte.it

Marion TIVITAL œuvres récentes du 3 mai 2019 au 30 juin 2019 vernissage vendredi 3 mai à partir de 18h

GALERIE FERT YVOIRE 74140 YVOIRE 04 50 72 84 79 galeriefert-yvoire.com info@galeriefert-yvoire.com

es friches industrielles et les usines désaffectées sont, pour Marion Tivital, de mystérieuses présences immobiles et muettes. Oubliant leur fonction première, vidées de toute présence humaine, elles semblent se réintégrer dans le paysage et elles acquièrent ainsi une fascinante intemporalité. «L’énergie et la force sereine qui les habitent, la plastique de leurs structures presque abstraites, donnent envie d’écouter leur langue ténébreuse » dit l’artiste. Cette langue parle d’absence et de mélancolie, mais aussi d’harmonie et de sérénité retrouvées. Et c’est le silence même de ces lieux de mémoire, puissamment chargés d’humanité, qui devient sujet plastique et objet d’infinies rêveries. Pierre Souchaud

es usines ont une mystérieuse présence. Ce sont des puissances immobiles, épurées et silencieuses qui ont perdu leur fonction usuelle pour devenir ces géants ignorés qui habitent nos paysages. Pour certains, qui les regardent distraitement, ce sont des ustensiles laids, artificiels, égarés par erreur dans la nature. Pourtant à force de cohabitation, ces hangars , à l’insu de l’homme , se sont intégrés dans le paysage. Ils sont parfois parvenus à un équilibre enraciné dans la pénombre, un précaire compromis avec la terre et le ciel. Cet équilibre entre ces antagonismes nous

PALAZZI 21 VENEZIA

communique une impression de paix et de tempérance. Cette force qui habite les formes, l’énergie calme , la plastique de leurs structures presqu’abstraites, me fascinent et me donnent envie d’écouter leur langue ténébreuse. Il s’en dégage une beauté, une unité visible et sensible, hors du temps. Leurs masses géometriques brouillent les valeurs qui distinguaient le proche du lointain, à l’endroit où le ciel et la terre se touche. Malgré la discordance des éléments, se crée sous nos yeux qui ne savent pas voir un espace plein, alliant incertitude et géométrie. De ses témoins d’un passé glorieux du monde du travail, se dégage une mélancolie qui me parle d’absence. Ces lieux désertés par les humains mais qui en portent leur trace, j’ai envie de les ressentir par ma peinture. Je souhaite absorber cet invisible qui affleure la surface, démêler ces lignes énigmatiques , entrer dans l’intimité de cette harmonie. La beauté peut se trouver là où elle n’est pas évidente, et c’est un bonheur que de trouver dans l’ombre la lueur qui modele tout. Le paysage industriel n’est pas réductible aux apparences. Par mon affection paysagère j’aimerai soulever le voile de la fausse monotonie de ces paysages banals et ancrés dans notre quotidien.Marion TIVITAL


DAVOR VRANKIC PETRA WERLE’

Photo Petra Werlé

Photo Davor Vrankic

avor Vrankic est né en 1965, à Osijek, en Croatie. Il vit et travaille à Paris (France). Vrankic a étudié à l’École des beaux-arts de Sarajevo (BosnieHerzégovine) de 1986 à 1988 puis, de 1988 à 1991, à celle de Zagreb (Croatie), où il a obtenu son diplôme. Il a complété sa formation à la Faculté d’Arts Plastiques, Paris VIII, de 1995 à 1999. Vrankic réalise des dessins à la mine de plomb et sur de grands formats. Noir et blanc, proches du photoréalisme, ses œuvres confrontent dans un seul et même espace toutes ses expériences visuelles, de la peinture classique à la vidéo, de la photographie à la gravure. Ses œuvres ont été montrées dans de nombreuses expositions individuelles et collectives à Paris, New York, Bruxelles, Amsterdam… Il a reçu différents prix d’art et son travail a rejoint les collections de nombreux musées internationaux (MoMA, New York ; Musée Overholland, Amsterdam…) ainsi que dans des collections privées. Nous sommes invités à nous laisser envahir par le spectacle baroque et saisissant de cet hyperréaliste de l'émotion, ce conteur rétro-futuriste

qui aime transformer la matière et envelopper le sublime d'une couche d'inconfort moribond. Ici la grandeur mystique des maîtres flamands ou espagnols fusionne avec des références underground et populaires, il nous parle de ses héros de bande-dessinée, de la quête du merveilleux selon Miyazaki ou encore des contes traditionnels fantastiques de l'Est. À l'image de ces figures éternelles qui ont bercé notre enfance ou nous accompagnent encore aujourd'hui, les mondes dessinés de Davor Vrankic nous fascinent parce que leur étrangeté nous est familière. En dessinant cette réalité apocalyptique et cré-

pusculaire, qui est aussi un peu la nôtre, l'artiste nous rappelle avec la sagesse des visionnaires que "le véritable état du monde, c'est le chaos". Anne-Cécile Guitard Expo récentes 2016 Que la lumière soit, Galerie Julio Gonzales, Arcueil 2014 Home Variations, 156 Project Art Space, New York Tentation d’éveil, Gallery Da-End, Paris 2013 In the house there were two of us, Gallery Alfa, Paris 2011 La tendresse de Cyclope, Galerie ALFA, Paris 2010Love at first sight, Vasváry-Ház, Pécs, European capital of culture 2010, Hungary.

PALAZZI 22 VENEZIA

Davor Vrankic

Le Naia Museum présente

Les Mémoires du Futur

“Meeting point” exposition

du 30 mars 2019 au 25 mai 2019 Du mardi au dimanche de 14h à 18h Centre d’Art Contemporain àcentmètresducentredumonde Perpignan 3, avenue de Grande Bretagn 66000 PERPIGNAN www.acentmetresducentredumonde.com

de Avril 2019 à Mars 2020

Le Musée & Galerie des Arts de l’Imaginaire Parc du Chateau de Rochefort-sur-Terre Le musée est ouvert de 10 h 30 à 19 h. Plein tarif adulte : 6 €, tarif réduit : 4 €, Gratuit Jusqu’à 10 ans. L’Escape Game est proposé à 12 € en majoration sur le prix d’entrée du musée. Tél. 02 97 40 12 35 naiamuseum@gmail.com

’est sous le thème, Les Mémoires du Futur, que le Naïa Muséum ouvre, aujourd’hui, avec seize nouveaux artistes et de nombreuses œuvres présentées. Musée des arts de l’imaginaire fantastique, le Naïa Muséum ouvre samedi pour sa 5e saison. Une belle réussite pour ce musée avec une fréquentation en progression et un public fidèle. « Nous avons des visiteurs de tout le pays, et même de l’étranger. Il y a le grand public bien sûr, mais aussi des collectionneurs et des amateurs d’art » , détaille Patrice « Pit » Hubert, artiste et créateur du musée avec Manu Van H. , sa compagne. Pour cette saison, «nous avons renouvelé les collec-

tions, d’abord en accueillant 16 nouveaux artistes, mais aussi en changeant des œuvres des artistes résident», précise Manu Van Hamme. Pour les nouveaux artistes, « la priorité a été donnée à la sculpture et à l’objet » , précise Patrice Hubert. Deux œuvres sont d’ailleurs interactives et impliqueront le visiteur. Cette saison est placée sous le thème, Les Mémoires du Futur . «Nous avons voulu porter un regard sur la déliquescence de notre monde actuel , avance Patrice. Cela parle de la fin et du début de quelque chose de nouveau » , poursuit Manu Van hamme. Toutes les salles ont fait l’objet de changement, y compris les jardins, de quoi découvrir ou redécouvrir des œuvres sous un œil nouveau.

PALAZZI 23 VENEZIA

Un vaste choix parmi les 300 œuvres exposées réalisées par 82 artistes différents et de renommée internationale. Ainsi, le cabinet de curiosité a été rebaptisé et devient : La chambre des merveilles, qui accueille de nouveaux artistes parmi lesquels Mathieu Duval avec ses céramiques, impressionnantes de finesse, et Jean-Luc Varenne connu sous le nom d’artiste de Dol’Art et ses splendides sculptures très aériennes en fil de cuivre… Si certaines œuvres sont de grande taille, on pourra cependant se laisser séduire par de très nombreuses œuvres de petite taille comme des pièces de monnaies sculptées à regarder à la loupe, ou encore les sculptures de Sophie Haza. Le musée reste basé sur le principe du musée galerie et de nombreuses œuvres peuvent être acquises. Autre nouveauté cette année, « nous proposons un escape Game interne au musée, le Pandor’Art Expérience » , avance Manu. La boîte à énigme réalisée pour l’occasion par « Pit », trône au milieu de la première salle, pyramide métallique avec code, double boîtes etc. «Il faut résoudre toutes les énigmes en trouvant les indices cachés parmi les œuvres » , détaille patrice, précisant qu’il « n’y a pas besoin de toucher aux œuvres pour trouver les réponses » , donc pas d’objets à déplacer. Le jeu est ouvert à des équipes de deux à six joueurs mais «à partir de 11 ans». Il sera disponible pour la fin du mois d’avril. Afin de favoriser son déroulement, deux créneaux seront proposés par jour. «C’est un jeu totalement en autonomie». Avis aux amateurs.


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.