Phot Venezianenws
AMI ARTDATE Bergamo Les Filles du Bauhaus Annika Baudry, Karin Lewin, Orjan Wikstrom Denis Brihat Boltanski Sokari Douglas Camp Letizia Cariello Luigi Colani Charlie Chaplin François Chaslin Edgar Degas Delta N Felix Fènéon Futurismo Thibaud Herem Der Kinderen Yves Klein Paloma Kuns Sol Lewitt / David Tremlett Lee Miller / Inge Morath Marisa Merz Michel Macréau Romina de Novellis Orlan Salon de la photo J.R.R. Tolkien Jean Turco Leonardo da Vinci Petra Werlè Mister X
PALAZZI A VENEZIA Publication périodique d’Arts et de culture urbaine de l’association homonyme régie par la Loi de1901 ISSN/Commission Paritaire : en cours Distribution postale/digitale Président Directeur de la Publication Vittorio E. Pisu Correspondance palazziavenezia@gmail.com https://www.facebook.com/ Palazzi-A-Venezia https://www.vimeo.com/ channels/palazziavenezia
Trentième Année / numéro 11 Novembre 2019 Prix au numéro 5 euros Abonnement annuel 50 euros Abonnement de soutien 500 euros
Dans les locaux de la Fondation Ferrero, une exposition photographique de Raffaele Montepaone intitulée “La vie, instantanés de la Calabre”. Le jeune photographe calabrais, né à Vibo Valentia en 1980, raconte avec simplicité, participation et respect une Calabre marquée par le temps, le travail et des coutumes et traditions anciennes. L’exposition présente une galerie de portraits en noir et blanc de sujets fascinants et se compose de deux séries d’images: Visages et Mains. La digne beauté des centenaires calabrais se dégage: avec le visage et les mains sillonnés par le temps et les efforts, elle cristallise un passé immémorial et qui, malgré tout, au fond, nous appartient toujours. L’exposition sera ouverte du samedi 26 octobre au dimanche 10 novembre 2019, de 15 à 18 ans. Entrée gratuite Manifestation parallèle à la conférence internationale “Vieillir avec succès 2019: Connexion corps et esprit”, prévue du 6 au 9 novembre 2019. https://www.fondazioneferrero.it/Appuntamenti/LIFE-Istantanee-di-Calabria
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Foto Gesine Arps
LIFE. Instantanés de la Calabre
ombreuses sont les félicitations et, bien entendu, les critiques qui ont suscité les parutions désormais régulières de ce mensuel né il y a une trentaine d’année comme geste de révolte et d’affirmation d’un certain mode de vie et d’amour de l’Art. Il y en a une qui m’a particulièrement frappé parce qu’elle prétend que pour aller voir toutes les expositions et manifestations dont je parle, souvent aux quatre coins du monde, il faudrait être un riche oisif. Cela m’a rappelé qu’aux Beaux Arts de Paris, avant mai 1968 bien sur, parmi les exercices proposés aux architectes il y avait celui du “Projet d’une demeure pour un riche collectionneur”. Pourtant je ne crois pas qu’il soit nécessaire d’être un amateur d’art fortuné pour visiter toutes les manifestations que je traite. Au delà de la France et de l’ Italie, il est vrai que quelques excursions nous mènent aux États Unis et même au Japon, autant de lieux qu’un avion low-cost ne puisse rejoindre facilement et à moindre frais. Il suffit d’être un amateur d’Art. Pour certaines informations ici dispensées, point besoin de sortir de chez soi, la consultation d’un livre, d’une revue ou même et surtout d’internet, nous permettent de découvrir ou de retrouver avec plaisir nombre de textes, photos et vidéos. En ce qui me concerne c’est avec un réel plaisir que chaque mois je m’évertue à vous présenter un choix, très hétéroclite je vous le concède, d’expositions, manifestations et même dégustations de vin et autres productions gastronomiques qui s’associent de plus en plus à l’Art et à l’Architecture, sans oublier bien entendu à la Musique et au Théâtre. Depuis le temps où j’ai commencé à organiser des expositions, d’abord à New York puis à Paris et pour finir en Sardaigne, j’ai pu rencontrer beaucoup de personnages qui m’ont permis d’apprendre et surtout d’éprouver du plaisir avec leurs productions artistiques qu’elles soient plastiques, littéraires, musicales ou théâtrales. Cela a été un beau et long voyage et cela m’a même permis de renouer avec la gravure et d’aller même jusqu’à inventer un ‘exposition de mixed media art à laquelle je travaille depuis quelque temps et que j’espère pouvoir porter à terme bientôt. Pour le reste je me rends compte que ma permanence en Sardaigne, dans un climat très enviable, si j’en juge de par les alluvions qui investissent la France et l’Italie du Nord avec régularité, ne m’empêche aucunement de me tenir au courant de ce qui se passe ailleurs et, grâce aux envois de certains de mes amis, de vous proposer des événements qui, peut-être, vous auraient échappée.Je sais que le Louvre ou la Fondation Louis Vuitton, n’ont certes pas besoin que je leur fasse de la publicitè, mais je ne pouvais sincèrement ne pas citer, le mois dernier, Charlotte Perriand, qui reste mon plus grand regret, n’ayant pas pu l’interviewer au moment de la création de “Le Champ Urbain” il y à une vingtaine d’année et comment éviter de parler de Leonardo da Vinci, en vous montrant le portrait de la “Giovane Monna Lisa”? Mais je vous conseille plus particulièrement un tour en Piémont où non seulement le vin et les étoiles Michelin des restaurants de la famille Ceretto vous attendent, mais aussi des petites merveilles architecturales réalisées depuis vingt ans dans la région. En plus vous pourrez même pousser la visite jusqu’en Vénétie, chez le photographe Jean Turco et ses Auberges Espagnoles. Heureux que vous étes! Bon mois de Novembre. V.E. Pisu
Official Newsletter of Mizen Fine Art Group
AMI INVITATION ARTISTIQUE DE GESINE ARPS
16 - 30 Novembre 2019
INAUGURATION samedi 16 Novembre 2019 à 18h
MIZEN Fine Art Gallery
57 Quai des Grands Augustins / 9 rue Dauphine 75006 Ouverture : Du lundi au samedi de 10h30 à 19h30 Métro: Pont- Neuf/Odeon tel: 01.40.46.66.70
contactparis@mizenfineart.com
MI signifie en français “ami” . En italien la deuxième personne du verbe “aimer” sous la forme impératif et présent, également les hameçons utilisés dans la pêche pour pêcher le poisson. Rencontrez ses 4 amis artistes engagés dans un parcours intense : Giancarlo LEPORE : originaire d’Avellino, il est sculpteur, professeur et organisateur culturel, promoteur d’un projet qui se développe sur le territoire avec des relations internationales, impliquant artistes, associations et galeries. Ruben MUREDDU : Vit et travaille à Alghero, Sardaigne, peintre. Il complète l’Académie des Beaux-Arts par une thèse sur la relation entre l’expression créative et la composante
psychiatrique intitulée : “Outward and return. Art et psychiatrie”. Chiara MURRU : professeur, actrice et metteur en scene de Spazio T, une des réalités théâtrales les plus actives de la Sardaigne. Gagnante du prix: Meilleur réalisateur au Festival Fringe de Rome 2012. Nous assisterons à un spectacle inspiré du titre de l’exposition, “Ami”. Et découvrez toutes les dernières oeuvres de : Gesine ARPS à travers ses images souvent peuplées de poissons fantastiques nous guidant dans un univers artistique incroyable, capturant et attirant, nous invite à une démonstration d’affection pour des amis chers. C’est l’histoire d’un amour réciproque, un hommage à l’amitié au-delà du temps et de l’espace.
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Gesine Arps est née à Hanovre, en Allemagne, le 3 novembre 1964, elle est la seconde fille de Helmut Arps et Helga Arps née Ficher. Elle fréquente l’école expérimentale « Glockseeschule » dans sa ville natale. Encouragée par sa mère à entreprendre un parcours artistique, elle commence à exposer très jeune dans diverses expositions collectives à Hanovre.À vingt ans elle quitte sa terre natale pour s’installer à Urbino, où elle termine ses études artistiques dans la section Céramique de l’académie Raffaello, avec le professeur Paolo Sgarzini. En 1990, elle rencontre le styliste Piero Guidi, pour lequel elle crée le design de la série Magic Circus. Durant le séjour « italien » les occasions d’exposition ne manquent pas, même à l’étranger, alors que se succèdent, à un rythme soutenu, les événements artistiques en Italie.[réf. nécessaire] C’est à cette époque, en 1994, que l’artiste accomplit sa recherche expressive, non seulement dédié à la peinture mais, en expérimentant divers moyens et formes expressives, réalisant également des performance et des installations avec les matériaux les plus insolites.En 1990, elle rencontre son mari, l’architecte Alessandro Campilongo. Ils s’unissent en 2007 et vivent avec leurs deux enfants dans les Marches. Depuis 2010, elle travaille avec la Galerie Selective Art (Mizen Fine Art) à Paris et expose dans le monde entier MIZEN Fine Art Gallery
ÊTRE PARTIE / BEING PART OF Festival d’art contemporain 14-17 novembre, Bergame Italie
9ème édition ’association Blank’s est particulièrement axée sur la conception et la mise en œuvre d’ArtDate, le weekend consacré à l’art contemporain organisé chaque année à Bergame et dans sa province. De nombreuses institutions publiques et privées inaugurent et assistent à une pluralité d’événements parallèles, notamment des visites d’ateliers, des ouvertures extraordinaires de résidences historiques et de collections privées, des concerts, des conférences et des spectacles. Le programme couvre tous les créneaux horaires de la journée et vise différents objectifs: de l’artiste au collectionneur, du jeune au grand public, des professionnels aux spectateurs généraux et curieux, tous unis par le désir de découvrir et d’échanger des points de vue sur l’art contemporain. La 9ème édition du festival d’art contemporain ArtDate se déroule pour la première fois en novembre avec plus de trente initiatives parmi lesquelles expositions, la performance, conférences, visite de studio et des nouvelles comme ateliers pour enfants, visites guidées en LIS, itinéraires pour les étudiants Erasmus Le thème autour duquel le festival est développé est BEING PART / BEING PART OF, en référence à l’importance et à l’incidence de l’individu dans un système complexe, une réflexion approfondie sur l’individu et les défis auxquels il est confronté. The Blank Contemporary Art Tel. +39 035 19903477 Via G. Quarenghi, 50 24122 Bergamo Italy associazione@theblank.it www.theblank.it PALAZZI 4 VENEZIA
Les Filles du BAUHAUS (suite de la page 2) Au fil des pages, les clichés en noir et blanc dévoilent les coulisses du Bauhaus de Dessau, montrant le quotidien de cette nouvelle génération de femmes qui s’instruit sans toutefois « négliger la fraîcheur et la délicatesse de la féminité, mais les cultivant. » Liberté, transmission, création : voilà les maîtres mots de cette école mythique qui prône l’égalité des sexes, et ce dès sa création. « Aucune différence entre le beau sexe et le sexe fort. Égalité absolue, mais aussi les mêmes devoirs », affirme haut et fort Walter Gropius lors de sa première allocution aux élèves de l’école en 1919, avant de poursuivre: « Aucun égard pour les dames, au travail tous sont des artisans. » Au Bauhaus, où les cours sont organisés en ateliers,
à la façon des confréries du Moyen Âge, les femmes tentent leur chance partout : la menuiserie, la peinture murale et bien sûr l’architecture, considérée comme la discipline maîtresse. Mais l’analyse de documents d’archive conservés – en particulier un journal de Walter Gropius – au Staatsarchivs de Thuringe permet de nuancer ces propos. Alors que les femmes représentent plus d’un tiers des élèves du Bauhaus à sa création, celles-ci ont été, dès 1920, tenues à l’écart des ateliers les plus prestigieux par la direction. Craignant pour la renommée de l’école, Gropius prend en effet la décision de les isoler dans une classe spécifique… qui fusionne bientôt avec l’atelier de tissage. Ironie de l’histoire, l’atelier (notamment lorsqu’il était dirigé par Gunta Stölzl),
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est rapidement devenu l’un des plus productifs et rentables de l’école. Il a largement contribué au succès commercial du mobilier d’intérieur et a influencé les photographes de la Nouvelle Objectivité. Les étudiantes y ont mené les expérimentations les plus audacieuses, à l’image du revêtement mural de l’école fédérale ADGB à Bernau, conçu par Anni Albers – épouse de Josef Albers, professeur au Bauhaus – qui réfléchissait la lumière tout en absorbant le son. À force de persévérance, quelques femmes ont malgré tout réussi à s’imposer en dehors de l’atelier de tissage, comme Marianne Brandt, qui a dirigé l’atelier de métallurgie en 1928, avant d’intégrer, l’année d’après, le cabinet d’architectes de Walter Gropius à Berlin. On peut également citer Marguerite Friedlaender, élève à l’atelier de céramique alors dirigé par Gerhard Marcks, et encore Alma Buscher qui a conçu l’un des jeux en bois les plus vendus du Bauhaus, qui fut aussi pionnière de la fabrication de meubles en série… Trois ans seulement après la publication de l’article « Les filles veulent s’instruire », c’est la Seconde Guerre mondiale qui aura finalement raison des « filles du Bauhaus ». Accusée de véhiculer les idéaux bolchéviques par le Parti national socialiste, l’école est contrainte, en 1933, de fermer ses portes 14 ans seulement après sa création. Mises au pas, celles qui n’ont pu immigrer à l’étranger cesseront leur activité. Certaines seront arrêtées, déportées. Les autres, simplement et injustement oubliées. https://www.beauxarts.com/
Photo Centre George Pompidou
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unta Stölzl, Gertrud Grunow, Anni Albers, Margarete Willers, Lucia Moholy, Ise Gropius… Ces noms ne vous disent rien ou presque? Normal, car le temps a préféré retenir ceux de leurs camarades, professeurs, maris et homologues masculins: Walter Gropius, Oskar Schlemmer, Josef Albers, László MoholyNagy… Comme eux, elles ont pourtant contribué à la révolution du Bauhaus, qui, dans une Allemagne profondément meurtrie par la Grande Guerre, a bouleversé l’histoire des avant-gardes européennes. C’est en 1919 que l’école du Bauhaus voit le jour, sous l’impulsion de Walter Gropius, architecte fervent défenseur du fonctionnalisme et visionnaire, qui souhaite abolir les frontières entre les beaux-arts, l’artisanat et l’industrie. L’Allemagne connaît alors une parenthèse démocratique – la république de Weimar – marquée par une certaine libération des mœurs valorisant une nouvelle image des femmes, qui jouissent des mêmes droits que les hommes… dont celui de s’inscrire dans des écoles d’art. Cultivée, émancipée, l’image de la « femme nouvelle » inonde peu à peu la presse, tandis que se multiplient les reportages sur la « garçonne » intrépide, qui n’hésite pas à investir des domaines jusqu’alors réservés aux hommes, comme le sport ou l’automobile. Dans un portfolio intitulé «Les filles veulent s’instruire», paru dans l’hebdomadaire Die Woche en 1930, cet idéal féminin s’incarne à travers les « filles du Bauhaus». (suite à la page 3)
BAUDRY LEWIN WIKSTROM version corrigée par le traducteur Georges Loiseau à la demande de Strindberg lui-même. Une des bonnes illustrations du hasard dans la production artistique décrite par Strindberg est l’image des « tisserands qui se servent du kaléidoscope pour découvrir des dessins nouveaux ». Effectivement les morceaux de verre peints changent à chaque fois que l’on tourne légèrement le kaléidoscope. Il ne faut pas demander à Karin Lewin et Örjan Wikström ce qu’ils ont voulu faire. Sur chacun des trente exemplaires de ce livre, ils ont ensuite posé leurs pinceaux de couleurs sur leur première fond, faisant de chaque exemplaire un exemplaire unique et d’autant plus porteur de valeurs. Ils ont ainsi laissé courir
leur imagination en faisant place au hasard dans la combinaison des idées qui se rencontrent dans leurs têtes. Et le résultat de ces rencontres de hasards successifs, est ce livre d’artistes en forme d’accordéon, à poser debout, admirablement conçu par la troisième artiste du groupe, la graphiste Annika Baudry”. Guy de Faramond
Karin Lewin, Örjan Wikström et Annika Baudry avec 10 relieurs rencontrent l’essai français de Strindberg
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Denis Brihat
Du hasard dans la production artistique
photographies
Exposition
De la nature des choses
11 OCT - 10 NOV 2019 Vernissage le jeudi 10 octobre à 16h en présence de l’Ambassadeur de France David Cvach Merci de contacter info@strindbergsmuseet.se pour confirmer votre venue au vernissage et aux événements suivants
Récit du texte de Strindberg en suédois par l’actrice Marie Öhrn - le samedi 12 octobre à 16h Présentation d’une œuvre textuelle et sonore par le compositeur Sten Sandell - le samedi 9 novembre à 16h
Musée Strindberg Drottninggatan 85 Stockholm +46 8 441 91 70 www.strindbergsmuseet.se
Le livre a été imprimé à l’atelier de lithographie A Fleur de Pierre à Paris en juin 2018, dans 1 couleur sur papier BFK Rives 250g, en 30 exemplaires, avec 3 E. A. et 2 H. C. Signées et numérotés par les artistes. Format: accordéon de 22 cm x 13 cm. Prix 280 Euros annika.baudry@wanadoo.fr
PhotoDenis Brihatt
Photo Alamy Stock Photo
e livre d’artiste est basé sur le texte Du hasard dans la production artistique, écrit en français en 1894, par l’écrivain suédois, August Strindberg, lors d’un de ses nombreux séjours à Paris où il fréquantait des artistes comme Gaugin, Munch et Carl Larsson. Son texte a inspiré les lithographies des deux artistes suédois, Karin Lewin et Örjan Wikström, vivant et travaillant en France depuis les années 1970, où ils se sont rencontrés dans l’atelier de lithographie à L’École Nationale Supérieur des Beaux-Arts de Paris. Annika Baudry, graphiste et relieur suédoise qui a fait ses études à Parsons School of Design à New York et à l’UCAD à Paris, collabore souvent avec d’autres artistes. « Etonne-moi ! » disait Cocteau à ses amis quand il voulait lancer une joute oratoire. De même, Strindberg nous étonne sans cesse avec ses pièces, dont plusieurs sont chaque année jouées en France, ses peintures de mers furieuses reflétant son âme tourmentée, ses incroyables expériences scientifiques à la recherche de l’or, sa correspondance. Et Karin Lewin et Örjan Wikström, qui ont déjà exposé ensemble, nous étonnent, eux aussi, en illustrant « Du hasard dans la production artistique», petit livre peu connu de Strindberg, publié dans son français approximatif en 1894 dans « La Revue des revues » et réimprimé par les éditions l’Echoppe en 1990 avec, à la suite de la version de Strindberg, la
Presentation d’une oeuvre textuelle et sonore par le compositeur Sten Sandell le samedi 9 novembre 2019 à 16 h
Strindberg Museum 85 Drottninggatan, Stockholm 111 60, Suède +46 8 411 53 54 https://www.strindbergsmuseet.se/
Commissariat Héloïse Conesa 8 octobre - 8 décembre 2019 Galerie des donateurs BnF François-Mitterrand Quai François Mauriac, Paris XIIIe pierre.clamaron@bnf.fr - presse@bnf.fr marie.payet@bnf.fr
www.bnf.fr
enis Brihat est né à Paris en 1928. Lauréat du prix Niépce en 1957, il ouvre la voie à une génération de photographesauteurs. Il est l’un des premiers à militer pour que la photographie soit reconnue comme une expression artistique à part entière, grâce à des tirages soignés, numérotés à peu d’exemplaires et souvent de grand format. Dès 1958, le photographe délaisse la capitale pour mener une vie frugale et proche de la nature dans le Luberon. Il y fait des rencontres marquantes à l’instar de Pablo Picasso ou de Fernand Léger avec lequel il participe au Groupe Espace, réunissant artistes et architectes dans une même ambition, celle de l’unité de l’art.
Régulièrement invité aux États-Unis, il est l’un des premiers photographes français exposés par John Szarkowski en 1967 au MoMA de New-York, avec ses amis Jean-Pierre Sudre et Pierre Cordier. Denis Brihat est aussi un fervent partisan d’une valorisation démocratique de la photographie. Il participe aux expositions de la galerie Agathe Gaillard, l’une des premières galeries de photographie à Paris, ouverte en 1975. Il figure parmi les fondateurs du festival des Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles avec Lucien Clergue, et est aussi de l’aventure du Château d’eau à Toulouse avec Jean et Michel Dieuzaide. Au fil des années, Denis Brihat développe son axe de recherche visuelle : l’étude
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attentive de la nature et plus particulièrement du monde végétal. Il voit notamment son jardin, qu’il cultive avec passion, comme une métaphore du monde. Nourri de philosophie et de littérature, l’artiste est fasciné par la musique de Jean-Sébastien Bach. Il transpose le système musical du contrepoint afin de créer, à partir d’un même motif – un légume, une fleur, un arbre etc. -, une vraie polyphonie. Grand admirateur d’Edward Weston, proche des photographes américains Aaron Siskind, Paul Caponigro et Irving Penn, Denis Brihat photographie au plus près de son sujet d’étude – lichens, oignons, coquelicots. L’abstraction et le fragment forment les bases de sa syntaxe visuelle. Le passage du microcosme au macrocosme est aussi important chez lui que celui du noir et blanc à la couleur. Ses étonnantes photographies, tirées en noir et blanc et virées ensuite avec une multiplicité de métaux et pigments pour se rapprocher au plus près de la couleur naturelle, témoignent de son audace expérimentale. Denis Brihat affirme la matérialité du tirage et cherche l’excellence. Passeur d’images et de savoir-faire, il fait rapidement école par son exigence technique : des photographes du monde entier viennent suivre dans sa maison-atelier de Bonnieux l’enseignement du maître, à l’instar du photographe Jean-Marc Bustamante, impressionné par l’originalité de Denis Brihat et la manière dont, très tôt, il choisit de mettre en valeur la qualité picturale et ornementale de la photographie.
https://www.bnf.fr/fr/agenda/
CHRISTIAN BOLTANSKI SOKARI DOUGLAS CAMP
Photo RDN Arts
Photo Boltanski
près une adolescence sans scolarité régulière et sans avoir véritablement reçu de formation artistique traditionnelle, Christian Boltanski commence à peindre en 1958. Les tableaux qu’il réalise alors sont de grands formats, représentant des scènes historiques ou, parfois, des études de personnages isolés, dans des situations macabres, par exemple dans des cercueils. A partir de 1967, il s’éloigne de la peinture pour expérimenter d’autres modes d’expression, comme la rédaction de lettres ou de dossiers qu’il envoie à des personnalités du monde de l’art. Pour les constituer, il utilise des photocopies qu’il mêle à des documents originaux ou à des photographies qu’il tire des albums de sa famille. A travers ces nouveaux matériaux, il intègre à son œuvre des éléments issus de son univers personnel, au point que sa biographie devient l’une de ses principales thématiques. En effet, sa vie et son œuvre se confondent, mais non pas dans le sens du sacrifice romantique où l’œuvre se fait aux dépens de la vie, mais dans le sens où l’œuvre est l’invention d’une biographie faussée et présentée comme telle. Boltanski reconstruit des épisodes d’une vie qu’il n’a jamais vécue, en utilisant des objets
qui ne lui ont pas appartenus ou des photographies retravaillées. Il rédige même une sorte de biographie officielle, en 1984, pour le catalogue de la rétrospective que lui consacre le Musée national d’art moderne. Il la fait démarrer au moment où sa vocation artistique s’impose à lui : « 1958. Il peint, il veut faire de l’art. 1968. Il n’achète plus de revues d’art moderne, il a un choc, il fait de la photographie, blanche et noire, tragique, humaine… ». Par cette initiative, le genre hagiographique et convenu des notices habituelles est tourné en dérision, tandis que le lecteur est convié à repenser le sens que prend toute
vie dès lors qu’on la considère d’un point de vue rétrospectif. C’est pourquoi l’expression de « mythologie individuelle » qui intitulait une section d’exposition à laquelle il participait en 1972 caractérise si bien son œuvre: il y raconte sa vie sous la forme d’une fiction dans laquelle chacun se reconnaît. Comme il le dit luimême: « Les bons artistes n’ont plus de vie, leur seule vie consiste à raconter ce qui semble à chacun sa propre histoire ». Christian Boltanski est aujourd’hui reconnu comme l’un des principaux artistes contemporains français. Il vit et travaille à Malakoff.
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CHRISTIAN BOLTANSKI
Faire son temps du 13 novembre 2019 au 16 mars 2020 de 11h à 21h
Galerie 1
Centre Pompidou Place George Pompidou
75004 Paris
https://www.centrepompidou.fr
ee à Boguma, dans l’État de Rivers, au Nigéria, Sokari Douglas Camp a grandi avec son beau-frère, l’anthropologue Robin Horton. Elle a déménagé en Angleterre lorsqu’elle était enfant, mais elle est souvent retournée au Nigéria pour rendre visite à sa famille et participer aux activités traditionnelles de la tribu des Kalabari. Elle a étudié à la Central School of Art and Crafts d’Oakland, en Californie, a obtenu son baccalauréat ès arts à la Central School of Art and Design de Londres et son titre de maîtrise ès arts au Royal College of Art. L’œuvre de l’artiste comprend de nombreuses sculptures en acier inspirées des deux cultures qui l’ont forgée: les cultures africaine et occidentale. Dans son art, l’écho des rituels Kalabari est fort. Dans le même temps, le coloni-
alisme et l’inégalité des sexes sont vivement critiqués. Cela vient avec une participation passionnée aux questions environnementales. Surtout celle concernant la pollution dans le delta du Niger. Le point de vue du Sokari Douglas Camp unit les deux cultures sans dualité; les deux mondes sont soudés dans un message audacieux, empreint de liberté d’expression. Ses sculptures font partie des collections permanentes du Smithsonian Museum de Washington D.C., du British Museum de Londres et des musées Setegaya et Tokyo. Parmi ses expositions personnelles les plus importantes, il y a certainement «Spirits in Steel - L’art de la mascarade
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Kalabari» au Musée américain d’histoire naturelle à New York. Cette exposition intègre des sculptures, des photographies et des vidéos inspirées des pratiques de mascarade à Buguma. Elle observe la complexité cachée dans le concept d’identité. Elle semble considérer à quel point la perception des masqueurs est éloignée de la manière dont ils se présentent. En 2005, elle a reçu le titre de commandant de l’Ordre de l’Empire britannique en reconnaissance de ses services rendus à l’art. En 2008, elle a été nommée gouverneur de l’Université des arts et en 2017, titre de membre honoraire de la SOAS de l’Université de Londres. À côté de ces œuvres,
Camp a créé d’importantes sculptures commémoratives publiques. Parmi ceux-ci, il y a le «bus de combat», le Mémorial vivant de Ken Saro-Wiwa, écrivain nigérian et militant écologiste. C’est la capacité de l’artiste à représenter les préoccupations contemporaines à travers la matière, le folklore, les danses et les rituels qui constitue la synthèse artistique parfaite entre les mondes africain et occidental Malgré les critiques des deux sociétés, le compromis aboutit et les deux réalités fusionnent pour former un tout harmonieux mais défini. L’ironie et le jeu jouent un rôle important dans l’œuvre de Sokari Douglas Camp, rendant son art encore plus fascinant. Les fondements de son travail ont continué leur évolution avec un développement surprenant. Parmi ses œuvres les plus appréciées, citons «Green Leaf Barrel», une expression emblématique de ses racines nigérianes et de son éducation britannique. L’œuvre représente une déesse femme créant une croissance à partir d’un baril de pétrole. Green Leaf Barrel s’inspire de la situation dans le delta du Nigeria, polluée et surpeuplée. Le parcours de cette artiste est remarquable et son art continue à être exubérant et mystérieux, audacieux et conscient. Sokari Douglas Camp est définitivement un artiste que nous aimons! Visitez la galerie de l’artiste sur RDN Arts.
LETIZIA CARIELLO LUIGI COLANI
rieur à travers différentes pratiques et différents médias (dessin, installation, photographie, sculpture, vidéo, performance). Sa volonté d’intercepter la cohérence matérielle du temps se réalise dans la recherche et la collecte de ses traces, ainsi que dans leur visibilité, par exemple lors de la rédaction de calendriers (séquences de chiffres et de lettres) et de fils rouges d’objets. matière et espaces. Avec ce processus d’identification et de re-couture (à la fois dans la macro et dans la micro), Letizia Cariello reconstruit les connexions et les relations autrement perdues. Des arbres aux théières, des tasses aux photographies, son signe traverse les choses du quotidien pour matérialiser le temps sous une forme perceptible.
Les œuvres de Letizia Cariello ont été exposées à de nombreuses occasions nationales et internationales dans des expositions et des musées et font partie de nombreuses collections publiques et privées en Italie et à l’étranger. Au cours de la présidence Barroso, en 2014, Letizia Cariello a été sélectionnée par l’UE pour participer avec quatorze autres artistes, intellectuels et scientifiques européens au projet «Un nouveau récit pour l’Europe». en 2018, elle reçoit le prix BNP Paribas du groupe BNL, à l’occasion du Salon international de l’Art consacré à la photographie et aux images en mouvement Mia Photo Fair, Milan; en 2019, elle fait partie des intervenants de TEDx Busto Arsizio
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Galleria Fumagalli présente
Seven Gates Letizia Cariello au 18 Décembre 2019
Via Bonaventura Cavalieri 6 20121 Milan |Italia +39 0236799285 info@galleriafumagalli.com
Le Design Museum de Londres s’ouvre sur le monde fantastique de Luigi Colani, en présentant de célèbres prototypes d’automobiles, de bateaux, de camions et d’avions à grande échelle. Depuis ses débuts, ses brillantes inventions, ses sculptures spectaculaires de formes biomorphiques ont été empruntées à la nature avec des lignes aérodynamiques, du transport à l’architecture et au design. Encore aujourd’hui, ses visions crées dans son étude à Karlsruhe (une ville qui lui est également dédiée influençerent ses conceptions organiques. Lovegrove et Future Systems. La rétrospective, organisée par Albrecht Bangert, a été conçue par Nigel Coates.
utz Colani, dit Luigi Colani, né le 2 août 1928 à Berlin et mort le 16 septembre 2019 à Karlsruhe1, est un designer allemand d’ascendance suisse par son père et polonaise par sa mère. Après des études de sculpture et peinture aux Beauxarts de Berlin, Luigi Colani étudie l’aérodynamique à l’École polytechnique et la Philosophie analytique à la Sorbonne à Paris de 1949 à 1952. Des années 1950 à aujourd’hui il reconçoit l’aérodynamique des automobiles pour des constructeurs comme Fiat, Alfa Romeo, Lancia, Volkswagen, Ferrari, Lada, BMW etc. Il travaille également pour l’aviation pour des constructeurs tels que Rockwell ou Boeing en sculptant des avions polymorphes équi-
Photo Mario Alessiani
Photo Galleria Fumagalli
etizia Cariello est née à Copparo, dans la province de Ferrara, dans une famille d’origine napolitaine dédiée à la sculpture depuis plus de deux cents ans. Elle est diplômée en histoire de l’art de l’Université de Milan avec Pierluigi De Vecchi et obtient un diplôme en peinture de l’académie de Brera sous la direction de Pietro Plescan. Elle vit et travaille à Milan, où elle enseigne l’anatomie artistique à l’Académie des Beaux-Arts de Brera. Letizia Cariello explore la relation entre l’espace intérieur et le monde extérieur à travers différentes pratiques et différents médias (conception, installation, photographie, sculpture, vidéo, performance). La tentative d’intercepter la cohérence matérielle du temps se réalise dans la recherche des traces que cela laisse et en les rendant manifestes, par exemple lors de l’écriture de calendriers et dans le fil rouge des connexions d’objets, de matières et d’espaces. Avec ce processus d’identification et de réparation (à la fois dans la macro et dans la micro), Letizia Cariello reconstruit les connexions et les relations (fil rouge) qui seraient autrement perdues. Des arbres aux théières, des tasses aux photographies, son signe traverse le quotidien pour matérialiser le temps de manière perceptible. Letizia Cariello explore la relation entre l’espace intérieur et le monde exté-
pés d’hélices expérimentale En 1957, il abandonne son prénom de Lutz et donc utilise celui de Luigi. Dans les années 1960 il dessine de nombreux meubles, des lunettes, des vêtements, et dans les années 1970, il élargit son action dans plusieurs domaines comme des stylos, des trains, des aéronefs, des coques de télévision aux camions ou des cuisines complètes (Poggenpohl). Un grand piano est commercialisé par l’entreprise Schimmel. Il est l’inventeur du biodesign, connu surtout pour avoir réalisé l’appareil photo Canon modèle T-90, premier appareil réellement ergonomique et conçu autour de l’interface homme-objet. L’étendue de sa créativité et de son art, l’a qualifié de «Léonard de Vinci » du xxe siècle, ou de « messie du design » au Japon.
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Son travail s’oriente autour de l’homme et de son rapport optimal et efficace à l’objet et à son interaction avec son environnement, les formes sont inspirées de la perfection de la nature ellemême ; et sont loin d’un « effet de style », c’est de conception utile dont son œuvre fait preuve. Conservant son aspect prospectif, le design de Colani rejette la dimension post industrielle pour se concentrer sur l’unique progression de la forme : c’est le « design voltairien » tel que défini par l’essayiste français Philippe Pernodet. Il dirigeait « Colani Design Germany ». Le projet le plus marquant était une version de la Citroën 2CV capable de parcourir 100 km avec 1,7 litre en 1981 uniquement en étudiant les formes de carrosserie. Il était convaincu que l’aérodynamisme dans la conception des voitures était à lui seul capable de réduire les émissions. Une vision de quarante ans d’avance. Dans son travail pour Canon, il a révolutionné l’ergonomie et l’adhérence Pendant une bonne moitié des années quatre-vingt, les réflexes étaient quadrillés avec des détails métalliques. Luigi Colani commence lentement à casser le moule en introduisant des concepts plus ergonomiques poussés dans l’adhérence de ces produits jusqu’à des formes extrêmes, des prototypes qui ont permis d’atteindre ce que sont les machines d’aujourd’hui (peut-être encore trop peu étudiées dans les formes ). .Luigi Colani est mort à Karlsruhe le 16 septembre 2019 à l’âge de 91 ans
CHARLIE CHAPLIN FRANCOIS CHASLIN deux mètres cinquante de hauteur font revivre les plus grands classiques du génie, dévoilant les aspects dansants du corps de Charlot, dans des extraits iconiques tel que la danse des petits pains («La Ruée vers l’or») et Titine («Les Temps Modernes»). Très interactive, l’exposition fait déambuler le visiteur à la découverte des différentes bandes sonores sélectionnées pour la scène des petits pains et du talent de chanteur de Chaplin lors de la chanson «Swing, little girl», préféré à Ken Barrie. Confrontant l’art cinématographique de Chaplin à de nombreuses œuvres, machines, partitions et manuscrits, cette exposition restitue toute l’« éloquence » de son génie, dont l’influence s’étend des avant-gardes à la culture populaire.
Scrutant tout ce qui, dans son oeuvre, fait « bruit», et « parle » aux yeux aussi bien qu’à l’oreille, elle montre combien la recherche d’une expression sonore et musicale catalyse son imaginaire tout entier. Cette exposition élargit le champ (souvent restreint) du musical à d’autres objets, comme le bruit, le geste et le rythme. Résolument, la pantomime muette de Charlot s’est imposée comme l’un des « corps sonores » les plus emblématiques du XXe siècle, et même l’un des plus visionnaires et politiquement engagés. Commissaire de l’exposition : Sam Stourdzé Commissaire associée : Mathilde Thibault-Starzyk Conseillère scientifique : Kate Guyonvarch Scénographie : Freaks architecture
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Philarmonie de Paris Musée de la Musique présente
CHARLIE CHAPLIN L’Homme-Orchestre Du 11 Octobre 2019 au 26 Janvier 2020 Espace d’Exposition Philarmonie Cité de la musique Philharmonie de Paris
221, avenue Jean-Jaurès 75019 Paris +33 (0)1 44 84 44 84 https://www.philarmoniedeparis.fr/
Médaille d’Or Design de Livre European Design Award, Varsovie 2019 Le Prix du livre d’architecture par l’Académie d’Architecture, attribué à François Chaslin pour son ouvrage Rococo 18 Octobre 2019 Cité de l’Architecture 75016 Paris Chaillot par Franck Riester Ministre de la Culture Librairie Volume 47, rue Notre-Dame de Nazareth
75003 Paris +33 1 85 08 02 86 www.librairievolume.fr https://editions-non-standard.com/
onsieur le Ministre, Je suis honoré que ce soit le Ministre de la Culture qui me remette ce prix. On aurait pu songer à celui de l’Agriculture, à celui de l’Environnement. A celui de l’Ornithologie surtout, un ministre qui manque cruellement et que l’on pourrait associer à celui des Anciens Combattants (car ils disparaissent, les oiseaux, comme les soixanthuitards du reste). Cet ouvrage, Rococo, parle de culture, d’architecture, du monde des architectes, des commentateurs, de ses historiens. De nos discussions, de nos querelles, notamment celles qui sont nées autour de l’une de ses idoles : un certain corbeau du Jura suisse, une manière de prophète, de Zarathoustra descendu des montagnes pour nous convertir à
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Photo Ministère de la Culture
Photo Roy Export S.A.S.
ous vous souvenez sûrement de ce petit homme au chapeau melon noir, à la moustache taillée et à la démarche chaloupée, déambulant dans la rue avec sa canne. De Charlot à Chaplin, il n’y a qu’un pas, mais connaissez-vous l’homme qui se cache sous ce costume et derrière ce maquillage? Le maître du cinéma muet s’invite en fanfare à la Philharmonie de Paris, qui lui consacre l’exposition Charlie Chaplin, l’homme-orchestre jusqu’au 26 janvier 2020. «Les gens le savent moins mais si Chaplin est un grand réalisateur, monteur, acteur, c’est aussi un musicien et compositeur. On voulait souligner ce point-là dans l’exposition» explique la commissaire associée Mathilde ThibaultStarzyk. Né dans une famille d’artistes, Charlie Chaplin beigne dans l’univers du music-hall dès son enfance. Musicien autodidacte, il grandit en même temps que le cinéma, inventé en 1885. «Autant pour le cinéma que pour Chaplin, la musique a un rôle important. Les numéros de music-hall qu’il interprète sont toujours en musique et souvent dansés» détaille-t-elle. Crée dans les années 1914, le personnage de Charlot, aujourd’hui universel, fait dialoguer son corps en musique, comme celui d’un danseur et parfaitement accordé au rythme du montage. Dans une exposition à la fois chronologique et thématique, les vidéos nous plongent dans l’art de Chaplin. De grandes projections de
la modernité et bâtir la Cité radieuse des surhommes. Le livre met en scène des oiseaux, surtout des oiseaux. C’est plein de bruits, de battements d’ailes, de frôlements. De claquements de bec. Cela jase et cancane, cela pépie, jacasse et caracoule. Cela fait cui-cui, cela fait croâ croâ. On entend même à plusieurs reprises le cri lugubre du butor et des croassements désagréables. Car il y a ceux qui croient, Monsieur le ministre, et ceux qui croient croire et ceux encore qui croâ, croâ, croâ. C’est un peuple volatile que j’ai mis en scène pour évoquer les mœurs de l’architecture. Oiseaux venus des mythes, d’Aristophane, des fables d’Ésope, de Phèdre ou La Fontaine. De Nietzsche ou Rainer Maria Rilke. De Kafka qui se disait choucas désemparé et de Louis Ferdinand Céline, « corbeau des
sombres rancunes ». D’Hergé et du perroquet Coco. Et même du président Mao Tsétoung qui avait ordonné que l’on tue les moineaux. Et surtout d’Henri Pichette, le poète. Que des oiseaux. Que des oiseaux, à l’exception d’un rhinocéros, d’une licorne et d’un buffle unicorne trouvés (ces deux-là) dans les psaumes du Roi David. On y trouve aussi des Shadocks, méchants et stupides, avec leurs ailes « ridiculeusement » minuscules. Car les oiseaux n’ont pas tous la bienveillance de ceux qu’endoctrinait François d’Assise, mon saint patron et que célèbre là-bas une fresque de Giotto. « Laissez venir à mois les petits oiseaux ». Tu parles ! Les oiseaux sont des cons aussi. Ce livre est un divertissement. Un divertissement qui, puisque rire est le propre de l’homme et croasser le propre du corbeau, prends certaines tangentes, des voies aériennes afin de parler d’histoire et de critique, de sectarisme, d’aveuglement et de mensonge collectif, de l’état de la presse à l’âge du numérique, des réseaux sociaux, de la pensée convenue, de l’imposture, du plagiat e de la diffamation. C’est un divertissement que nous avons organisé à quatre mains. Mes mains de dactylographe qui tapent avec deux doigts (les ongles en sont usés)- Et les mains très habiles, délicates, de mon éditrice qui, d’un manuscrit en Times corps douze simple interligne, imprimé sur papier A4, a fait cet objet mystérieux et poétique : Elodie Boyer, des Éditions Non Standard. Je remercie le jury d’avoir compris que c’était un livre d’architecture. François Chaslin https://editions-non-standard.com/
EDGAR DEGAS ALLA LUCE DEL DESTINO
Photo DELTA NA
Photo courtesy National Gallery of Art
ur toute sa carrière, de ses débuts dans les années 1860 jusqu’à ses oeuvres ultimes au-delà de 1900, Degas a fait de l’Opéra le point central de ses travaux, sa “chambre à lui”. Il en explore les divers espaces - salle et scène, loges, foyer, salle de danse -, s’attache à ceux qui les peuplent, danseuses, chanteurs, musiciens de l’orchestre, spectateurs, abonnés en habit noir hantant les coulisses. Aucune exposition jusqu’ici n’a envisagé l’Opéra globalement, étudiant tout à la fois le lien passionné que Degas avait avec cette maison, ses goûts musicaux, mais aussi les infinies ressources de cette merveilleuse “boîte à outils”. Le chef d’orchestre de l’exposition est lui aussi un personnage de tout premier plan Henri Loyrette « Il y a 40 ans que je travaille sur Degas et je ne m’en lasse pas. C’est une oeuvre ouverte». Ouverte au point qu’il présente même, à côté de l’icône venue de Russie, des négatifs sous verre attribués à l’artiste, qui a pratiqué la photographie en pionnier, et même en avant-gardiste. D’origine napolitaine, Degas aimait l’opéra comme un monde en soi. Il n’y dessine jamais, il ne travaille que dans son atelier, mais sa rétine imprime tout. Un monde : les musiciens, les entraînements, les examens, les répétitions, les premières, les étoiles, et les coulisses, où se dénouent les chaussons
de danse et se nouent d’autres chorégraphies plus glauques : l’approche des mâles, et les petites danseuses transformées en proies par leurs mères souvent maquerelles. Degas a choisi son camp: celui de la souffrance, de l’impuissance. Ce tableau où une jeune ballerine, tête baissée, attend comme en sacrifice que le ballet des hommes autour d’elles s’achève et l’achève, n’a pas besoin de grands discours. Degas ne dit rien, il montre tout : la convoitise, l’avidité, la misère qui oblige à donner son corps parce que la scène ne nourrit pas, à part les premiers rôles. Petits rats piégés par de gros matous bourgeois. Degas, observateur cruel, cru, met à nu l’os de la société. « Degas à l’Opéra », c’est la peinture sociale
d’un monde dur, impitoyable aux pauvres. Il n’a besoin que de quelques traits assénés comme une gifle. Ses dessins montrent à quel point il n’a pas besoin des couleurs pour être grand, même si pour nous, c’est le premier des coloristes, des pastellistes. Au crayon noir, une danseuse s’attache les cheveux, on ne voit que la nuque et l’omoplate saillante. Mais comme Picasso, Degas surprend à chaque fois. C’est une représentation d’exception, jusqu’à «l’orgie de couleurs» finale, le mot est de l’artiste, des années 1900, un lâchez-tout avant de perdre la vue. A travers l’oeuvre d’un immense artiste, le portrait de l’Opéra de Paris au XIXe siècle.
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DEGAS à L’OPERA 24 Septembre 2019 19 Janvier 2020 Commissaire général Henri Loyrette Commissaires Leïla Jarbouai, Musée d’Orsay Marine Kisiel, Musée d’Orsay Kimberly Jones, National Gallery of Art de Washington
Musée d’Orsay
1 rue de la Légion d’Honneur 75007 Paris +33 (0)1 40 49 48 14 https://m.musee-orsay.fr/
JUBILEE for ART présente
UNA PORTA NUOVA a cura di Ermanno Tedeschi
du 16 octobre 2019 au 17 novembre 2019 avec
DELTA N.A. Teatro Paesana Via Bligny 2 Torino + 39 335 690 1818 eventi@palazzopaesana.it
ans le cadre magnifique du Teatro Paesana, via Bligny 2 à Turin, a été inaugurée l’exposition “Une nouvelle porte” à laquelle les artistes Delta N.A. participent avec la sculpture “A la lumière du destin “. L’exposition collective réunit des artistes internationaux talentueux sélectionnés par le commissaire Ermanno Tedeschi. «Franchir un seuil comme symbole d’un nouveau voyage. Où la porte représente la séparation ou la communication entre les deux zones et ne se limite pas à délimiter l’espace physique interne et externe mais aussi la transition entre deux niveaux: le connu et l’inconnu, le sacré et profane, vie et mort “ Ainsi Ermanno Tedeschi, curateur actif sur le terrain international, annonce
l’exposition. Au théâtre Paesana, présentent leurs œuvre, des artistes de renom sur la scène internationale: parmi eux Sam Havadtoy, Tobia Ravà, Riccardo Cordero, Carla Chiusano, Francesca Duscià, Franco Di Pede, Ugo Nespolo, Camilla Ancilotto, Paola Di Salvo, Delta N. A., Samuele Mollo, Giovanni Albanese, Edoardo Schapira, Enzo Isaia, Barbara Nejrotti, Paolo Amico, Giuseppe Labianca, Jessica Carroll, Gianni Turin, Giorgio Di Palma, Howard Fox, Avivit Segal, Lello Esposito, Roberto Tomasi, Gabriele Turola, Giorgio Avidgor, Adi Kichelmacher, Federico Caputo, Carlo Galfione, Edgardo Giorgi. “Parmi eux se trouvent des peintres, des sculpteurs, des photographes - poursuit Tedeschi - Nombreux sont en effet les instruments
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artistique avait l’habitude de traiter cette question de manière respectueuse et sérieuse, mais parfois aussi ironique et suggestive dans la quête de minimiser un événement qui n’a souvent pas voulu faire face en dépit d’être un aspect incontestable de la vie avec ses seuils de passage continu, passage d’une phase à l’autre: de la naissance à la mort, en passant par la puberté, le mariage, la maternité et la paternité, les études, le travail “. Ainsi les artistes Delta N.A. à travers la sculpture, traitent l’un des thèmes les plus pertinents pour eux: le contact avec la dimension spirituelle, avec l’inconnu qui les a toujours fascinés et qui fait constamment face à leur art. La selection “Une nouvelle porte”, dans le cadre de l’art contemporain Torino - Piemonte 2019, inaugure le programme promu par “Jubilee for Art”, avec lequel la société leader en Italie confirme son rôle de premier plan sur la scène culturelle turinoise: “Nous voulons une lecture qui dépasse le professionnalisme qui nous a toujours distingués - explique Jubilee - Art, qui, de par sa nature, a toujours été comparé au transcendant, cela semblait être un choix forcé ». L’exposition sera ouverte aux visiteurs avec une entrée gratuite jusqu’au 16 novembre, du mardi au samedi de 11h à 19h30. ou sur rendez-vous tel. 347-0016755, email eventi@palazzopaesana.it. Pour plus d’informations: Ermanno Tedeschi 335-6901818 ermanno.tedeschi1@gmail.com
eventi@palazzopaesana.it.
modèle, engagement artistique et convictions anarchistes. Chroniqueur, rédacteur à la Revue Blanche, critique d’art, éditeur - il publia Les Illuminations de Rimbaud -, galeriste, Fénéon fut également un collectionneur exceptionnel qui réunit un nombre important de chefs d’œuvre comprenant un ensemble unique de sculptures africaines et océaniennes. Soutien inconditionnel du néo-impressionnisme, découvreur de Seurat, directeur artistique de la galerie Bernheim-Jeune, défendant le fauvisme, le futurisme, Matisse, le rôle de Fénéon sur la scène artistique du début du XXe siècle fut déter-
minant. L’exposition réunira un ensemble exceptionnel de peintures et dessins de Seurat, Signac, Degas, Bonnard, Modigliani, Matisse, Derain, Severini, Balla, etc., des pièces africaines et océaniennes ainsi que des documents et archives. Commissaires Isabelle Cahn, conservatrice générale au Musée d’Orsay Philippe Peltier, conservateur au musée du Quai Branly-Jacques Chirac Cette exposition est organisée par les musées d’Orsay et de l’Orangerie, Paris, le musée du Quai Branly-Jacques Chirac, Paris et The Museum of Modern Art, New York.
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Felix Fénéon
Photo Fondation Hartung Bergman
Photo Museum of Modern Art New York
ucune exposition n’a encore rendu hommage à Félix Fénéon (1861-1944), acteur majeur de la scène artistique de la fin du XIXe siècle et du tournant du XXe siècle. Le musée de l’Orangerie en association avec le musée du Quai BranlyJacques Chirac et The Museum of Modern Art, New York (MoMA) propose de célébrer sa personnalité hors du commun, encore injustement méconnue. L’exposition montrera les différentes facettes de ce personnage singulier, au physique de quaker et à l’humour pince-sansrire, qui sut concilier carrière de fonctionnaire
FUTURISMO
LES TEMPS NOUVEAUX de Seurat à Matisse
du 16 octobre 2019 au 27 janvier 2020 MUSÉE DE L’ORANGERIE Jardin des Tuileries Place de la Concorde 75001 PARIS +33 (0)1 44 77 80 07 +33 (0)1 44 50 43 00 https://www.musee-orangerie.fr
11 ottobre 2019 9 febbraio 2020
PALAZZO BLU Lungarno Gambacorti 9, 56125 Pisa | Tel. +39 050 220 46 50 info@palazzoblu.it FONDAZIONE PALAZZO BLU Via Pietro Toselli 29, 56125 Pisa Tel. +39 050 220 46 11 Fax: 050 220 46 70 segreteria@palazzoblu.it
e 20 février 1909, le Manifeste de la fondation du futurisme, écrit par F.T Marinetti, poète, écrivain et brillant communicateur, émit une clameur internationale sur “Le Figaro” à Paris. Avec le programme écrit, Marinetti a inauguré un mode de communication pour la culture perturbateur et sans précédent, utilisé jusque-là uniquement dans la propagande politique ou dans la publicité naissante, parce que, comme il l’a écrit, «les articles, les poèmes et les controverses ne suffisent plus. Il faut absolument changer de méthode, descendre dans la rue, prendre d’assaut les théâtres et introduire le coup de poing dans la lutte artistique ». Outil de communication “bruyant” et populaire,
l’affiche, déployée avec des flyers imprimés parfois à des centaines de milliers d’exemplaires, déclamée lors des “soirées futuristes” très populistes et très populaires, ou publiée sur des organes d’information non spécialisés, destinés à un large public hétérogène, il représente une nouveauté absolue et une spécificité du futurisme par rapport aux autres avant-gardes européennes de l’époque. Dès lors, le mouvement aurait adopté cette pratique communicative pour chacun des nombreux domaines dans lesquels il s’est aventuré (de la poésie à la peinture en passant par la sculpture, de l’architecture au théâtre en passant par les arts décoratifs, en passant par la publicité). Du 11 octobre au 9 février 2020, au Palais Bleu de Pise, les sommets les plus signifi-
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catifs de ce mouvement artistique extraordinaire se retrouvent exceptionnellement côte à côte dans l’exposition intitulée “Futurisme”. A travers plus d’une centaine d’œuvres des maîtres du futurisme (principalement, peintures muséales ou importantes collections privées, ainsi que quelques dessins, projets et objets d’art), l’exposition vise, pour la première fois, à essayer d’être les plus grands parmi les artistes. Les futuristes ont su rester fidèles aux réflexions théoriques exprimées dans les affiches, les traduisant en images perturbatrices, innovantes et extraordinairement heureuses sur le plan artistique. La route est ouverte depuis le début des divisionnistes communs aux cinq « futurs avenirs » : Umberto Boccioni, Carlo Carrà, Luigi Russolo, Giacomo Balla, Gino Severini. Numérisée en sections chacune ayant droit à une affiche, l’exposition traverse alors trente ans d’art futuriste, en mouvement depuis 1910, date à laquelle les deux affiches picturales signées par les jeunes « pères fondateurs» sont sorties. Immédiatement après, nous explorons les passionnantes transcriptions visuelles du Manifeste de sculpture futuriste, 1912, étiré par Boccioni seul après le voyage à Paris cette année-là. L’exposition a été rendue possible par la qualité et la quantité des prêteurs, dont la National Gallery of Modern Art à Rome; le Musée du XXe siècle et le GAM de Milan, le Castello Sforzesco à Milan, le Mart di Rovereto, le Musée Caproni à Trento, et d’autres collections publiques et privées importantes.
jon@handsomefrank.com
Photo Margaret Carpenter
Photo http://www.moreeuw.com/histoire-art
hibaud Herem est un illustrateur Français basé à Londres. Après avoir obtenu un diplôme en design graphique, il s’est établi comme illustrateur indépendant. Après le succès de son premier livre Know Your Rodent, il a commencé à développer davantage son amour de l’illustration des bâtiments. Travaillant avec des crayons et des encres indiennes, son travail n’a cessé d’évoluer. Aujourd’hui, il a défini un style de signature distinct et se spécialise dans la création de dessins architecturaux avec un niveau incroyable de détail dessiné à la main. “La matita come strumento narrativo. Gli edifici come interpretazione dello spazio. Il culto dei particolari crea incredibili messe in scena di panorami architettonici in continua evoluzione”. “Le crayon comme instrument narratif. Les édifices comme interpretation de l’espace. Le cult des détails crée des incroyables mises en scène de panoiramas architectoniques en evolution continuelle”. Thibaud HEREM est représenté dans le monde entier par Handsome Frank.
THIBAUD HEREM MARLOES DER KINDEREN Katia Jorfida, diplômée en relations publiques, est impliquée dans la communication d’affaires pour des entreprises de design depuis 2004. Nourriture et plantes les deux autres passions. Elle aimerait tout savoir sur la musique. Elle vit et travaille entre Milan et Paris. Cristina Rota, a décidé de faire de l’architecture à l’âge de six ans. Diplômée de l’Université Polytechnique de Milan, elle commence à travailler dans l’édition pour le design et l’architecture. Elle a voyagé la moitié du monde, elle a promis de faire l’autre moitié.
Toutes deux ont toujours été liés par les mêmes passions, par les mêmes amis, par les mêmes intérêts et également - à une occasion par le même travail. Elles se retrouvent. Dans l’intention, dans les idées, dans la vision des choses et dans leurs ambitions. Elles ont décidé, avec la bonne combinaison d’audaceinconscience-courageinsouciance, d’ouvrir leur propre entreprise: Rota & Jorfida | Relations publiques. A partir de 2010 à Milan et dés janvier 2013, elles ont également inauguré leur bureau parisien “. https://rotajorfida.com/
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THIBAUD HEREM du 11 Octobre 2019 au 11 Novembre 2019 Rota&Jorfida | Italia Corso Garibaldi 35 20121, Milano - Italia T. +39 02 39 29 76 76
DU 22 OCTOBRE 2019 AU 23 NOVEMBRE 2019
Rota&Jorfida | Francia 36, Rue de la Roquette 75011 Paris - France T. +33 1 86 26 10 02
00 33 (0)1 43 26 64 71 galeriegng@wanadoo.fr http://www.galeriegng.com
3, rue Visconti 75006 Paris
arloes Der tent des morceaux de Kinderen née nature saisis en bora Eindhoven dure de l’Allier et de la au Pays Bas Desges, dans des lieux en 1957. Elle a fait ses non fréquentés et donc études à “Koninklije sauvages, tandis que le Academie Voor Kunst soleil jette ses tous dernien Vormegeving ‘s Her- ers feux à l’horizon togenbosch (Academie Arbres, buissons, brousRoyale d’Art et de De- sailles, rochers et plansign à Bois-le-Duc) tes riveraines se mirent Elle vit à mi-temps au dans une eau de rivière Pays Bas et en France en apaisée, obscure, que l’on Auvergne, Haute-Loire devine à peine. et c’est là, au bord de Alors reversée, orientée l’Allier quelle a réalisé à la verticale, l’image, son projet de photogra- soudain kaléidoscopique, phies et de courts mé- laisse apparaître de partrages ‘Water On Edge’ faites symétries. sur lequel elle travaille De ces formes jumelles, depuis 2008. Marloes der que l’or du crépuscule Kinderen vient enluminer, naissent Sans manipulation des visages de bêtes, des d’aucune sorte, les pho- faces de dieux païens aux tographies de Marloes regards sans fond, des der Kinderen représen- masques inquiétants, des PALAZZI 19 VENEZIA
créatures marines ou tribales, de petits êtres jouant dans les herbes hydrophytes… « Ces images sont animistes » À chacun de voir, dans la ripisylve devenue sacrée, ses propres apparitions. L’œil, désorienté, croit entrevoir quelque chose d’un autre monde. « Finalement ces images sont animistes, déclare la photographe, surprise elle-même par ce qu’elle donne à contempler. Quand je découvre tout cela sur mon écran, je n’en reviens pas ! » C’est pourtant bien la nature qui est là, sous nos yeux à leur tour immergés. Une nature qui semble, ici, délivrer un message jusqu’alors crypté, invisible aux sens profanes. Happé par le spectacle silencieux, tandis que tout semble flotter dans un espace indéfini. L’on comprend soudain que la nature nous parle et nous dévoile toute sa beauté dans un dernier adieu. Dossier de presse. Bertrand Beausillon
GNG
Art Contemporain
La Gallerie est gérée par Bertrand Beaussillon et présente uniquement des artistes contemporains de différentes nationalités et de toutes disciplines. contact@bertrandbeaussillon.com
création des « Nouveaux Réalistes». Le fameux saut dans le vide du peintre de l’espace, le 27 novembre 1960, photographie immortalisant le geste créatif à Fontenay-auxRoses, multipliée par le biais de la publication d’un journal, c’est sa dévotion à l’immatériel, sa libération définitive des éléments à venir que furent la couleur, le feu, l’eau, le vent… Bien que mort prématurément, l’influence d’Yves Klein est considérable pour les arts plastiques. « J’avais tourné un petit film en 16 mm couleur sur mes expositions de l’époque bleue en 1957. / J’avais besoin d’un commentaire, dit de préférence par un critique d’art. Je demandais al-
ors à Charles Estienne de bien vouloir pousser, pendant quelques vingt minutes que durait le petit film, des cris bleus…/ Ces cris sont des cris contenus assez longs et soutenus avec vigueur : il m’avait demandé quinze jours pour s’entraîner avant de se laisser enregistrer ». Voilà ce que dit Klein qui déclare sa flamme au fameux bleu IKB (International Blue Klein) une manière de peindre déclarée à l’I.N.P.I. Le Bleu de Klein est une marque de fabrique et un état d’esprit, scellée par sa pratique monochrome, c’est-à-dire peindre au rouleau sur une surface de toile. La couleur est unie, ne tremble pas. C’est une couleur sans pathos.
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YVES KLEIN DES CRIS BLEUS... du 21 juin au 3 novembre 2019
MUSEE SOULAGES Jardin du Foirail avenue Victor Hugo, 12 000 RODEZ Tél : 05 65 73 82 60 museesoulages@rodezagglo.fr
Il y a bien entendu d’autres couleurs, mais ce qui compte est dans l’évocation de ces cris bleus, la radicalité du geste, sa continuité, la route à tracer, notamment avec l’intervention du corps, les fameuses Anthropométries qui viendront par la suite. L’exposition de Rodez est une rétrospective solide d’une cinquantaine de pièces. Nous avons à cœur de présenter un ensemble de tableaux représentatifs de l’œuvre qui, si il fut court à l’échelle du temps, reste considérable, plus de 1 500 peintures : Monochromes, Reliefs éponges, Peintures de feu, Sculptures éponges, Anthropométries, Portraits reliefs, Globes terrestres, Cosmogonies, Obélisques, Exvotos, Monogolds… L’exposition est complétée par des vidéogrammes, des photographies, des documents de transaction conçus par le peintre avec ses collectionneurs, des livres… La présentation est également
Photo bdencre.com
près Pablo Picasso (2016), Alexander Calder (2017), Le Corbusier (2018), le groupe japonais Gutai (2018), le musée Soulages, 820 000 visiteurs depuis son ouverture fin mai 2014, organise cet été une exposition consacrée à l’une des figures majeures de l’art moderne, Yves Klein (1928-1962). C’est un pan majeur de l’histoire de l’art dévoilé au grand public durant l’été, une des missions premières du musée : le peintre Soulages ayant souhaité qu’une salle d’exposition temporaire de plus de 500 m 2, la seconde en termes de superficie dans la région Occitanie, soit consacrée aux autres que lui, peintres et mouvements, moderne et contemporain. Tous les étés une manifestation d’envergure y prend donc place, tous publics et exigeante. En 2006, l’architecte de la « fonction oblique » Claude Parent se souvenait d’Yves Klein : «…On ne peut pas dire qu’il était un tenant de l’utopie. Je crois que c’est un inventeur d’un monde différent qui a des relations aussi profondes avec le passé qu’avec ce qui va venir peut être. » Pas de chaos chez Yves le monochrome, mais une formidable envie d’inventer ; le champ du possible est ouvert. Yves Klein se dresse parmi les premiers à mettre son action, ses actes, comme un idéalisme constructif au service de l’art. Il participe au groupe Zéro, d’où sa familiarité avec l’Allemagne, à la
liée aux collaborations avec le sculpteur Jean Tinguely et Claude Parent, formant comme l’amorce d’un parcours chronologique à partir d’inventions géniales, un ombilic en quelque sorte: « Rocket pneumatique», « Architecture de l’air», « Fontaines de Varsovie » et « Excavatrice de l’espace ». « Déjà autrefois, j’avais refusé le pinceau trop psychologique, pour peindre avec le rouleau plus anonyme, et ainsi tâcher de créer une « distance » tout au moins intellectuelle, constante, entre la toile et moi, pendant l’exécution ». L’exposition à Rodez c’est l’éclosion d’un laboratoire d’idées et de formes, proche de l’humain, comme une ré-
volution. Les modèles nus de Klein, enduits de pigments, frôlant la flamme et le feu, naviguent librement sur la surface de la toile ; l’empreinte n’a rien d’autoritaire. C’est la liberté. Des cris bleus… bénéficie du concours déterminant des Archives Yves Klein, Paris, agissant en matière de prêts, mais aussi présentes dans le commissariat (Daniel Moquay, président des Archives, et Benoît Decron, conservateur du musée Soulages, les deux commissaires associés). C’est un partenariat étroit. Nous bénéficions des prêts exceptionnels du MAMAC de Nice, du Carré d’Art de Nice, du Mnam-Centre-GeorgesPompidou, auxquels
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il faut ajouter des collectionneurs privés se séparant durant l’été d’œuvres rares, voire jamais montrées. Certaines œuvres n’ont pas été présentées depuis 25 ans… ces collectionneurs le sont de la première heure. Pierre et Colette Soulages – c’est le centième anniversaire du peintre en 2019- sont partie prenante de l’exposition. Le couple Soulages, dès la fin des années 40, était très proche des Klein, Marie Raymond, Fred et Yves. C’est chez le marchand de couleurs, Edouard Adam, à Paris, que Pierre Soulages prend conscience de la nouveauté du bleu outremer en poudre, le futur IKB. Il y rencontre Yves Klein en recherche, qui s’intéresse aux barils de pigments du magasin… Le catalogue, une édition du musée Soulages, 196 pages, comportera des articles de Frédéric Prot et de Benoît Decron, une préface de Patti Smith, une riche biographie illustrée, ainsi qu’un rare entretien pris auprès de Pierre Soulages sur la famille Klein, Marie et Yves principalement. Partenaires de Rodez agglomération, figurent le Département de l’Aveyron, la région Occitanie et le Ministère de la Culture. Une riche programmation culturelle sera proposée par le musée : visites guidées, édition d’un petit journal, ateliers et documents pour les enfants. Un programme de conférences et des événements dédiés (spectacle…) accompagneront également l’exposition.
PALOMA KUNS LEWITT & TREMLETT
Photo Ceretto
Photo Orlymiscu
ée dans un quartier populaire de la vallée de Caracas (Venezuela), Paloma Kuns s’intéresse très tôt aux arts et suit des cours dans un atelier pour enfants du musée des Beaux-Arts. Son enfance est dédiée à la peinture et à l’écriture. Adolescente, elle ajoute la musique à ses passions et apprend la mandoline et le hautbois. Ses études universitaires puis le début de sa carrière de chimiste la détournent peu à peu des ces pratiques. Elle part pour la France en 2001 pour poursuivre sa formation en science et management. Il lui faudra attendre 2012 pour renouer avec la peinture, à la faveur d’une installation familiale au Gabon. Son temps sera alors intégralement consacré à son activité artistique, de façon parfaitement autodidacte : création d’une école publique de peinture pour les enfants des quartiers défavorisés, installation de son atelier de peintre et...première exposition. Son retour à Paris en 2014 et la reprise de sa carrière professionnelle ne pourront l’empêcher désormais de retrouver ses passions d’enfance et de réaliser le rêve longtemps enfoui de devenir violoncelliste. Mère, père et les quatre enfants, toute la famille semble être victime du
même virus : l’une peint et joue du violoncelle, un autre est collectionneur et joue du piano, un troisième de la guitare, un autre se consacre à la photo et au cinema, tous ou presque dessinent... Son travail actuel, en constante évolution, est empreint d’une féminité inquiète adoucie parfois de couleurs chaudes voire criardes - rappels d’origines lointaines. Aujourd’hui elle nous présente en plus de l’ensemble de ses dessins à l’encre de Chine, son livre “Gouttes de Sein” recueil de poésies qu’elle vient de publier chez la Doxa Editions et qui est aussi disponible sur Amazon. Les premiers cinquante
tirages sont aussi dotés d’une gravure originale. Catherine Ursin, artiste peintre et amie, a écrit la préface dont on cite ici un extrait : “Ces poèmes nous convient, à un rythme saccadé et étourdissant, à une ritournelle de souvenirs, d’émotions et de combats. C’est une guerrière, sauvage et sensuelle, qui n’a pas peur d’affronter ses blessures, ses silences et ses douleurs.” En prolongeant son oeuvre picturale et ses écrits, s’est crée au fil des années une union de couleurs et de messages sur un thème récurrent. la femme sous toutes ses coutures. Vittorio E. Pisu
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L’Intime Encres de Chine
Paloma Kuns
jusqu’au15 novembre 2019
“Gouttes de Sein” signature le 9 novembre à partir de 15 h 30
Galerie Grès
9 rue du Pont-Louis-Philippe, 75004 Paris Métro Hôtel de Ville, Saint Paul, Pont-Marie tél. 06 83 81 36 23 albabnehergott@yahoo.fr
VISITEZ LES LANGHES Tous les dimanches du 6 octobre 2019 au 1er décembre 2019 RESERVATION visit@ceretto.com
Ceretto
Aziende Vitivinicole S.r.l. Strada Provinciale Alba/Barolo Località San Cassiano, 34 12051 Alba (Cn) Tel. +39.0173.282582 Fax +39.0173.282383 Accoglienza e visite Tel. +39.0173. 285942 ceretto@ceretto.com
a rénovation de la chapelle Barolo à Brunate di La Morra a été la première initiative d’art contemporain de la famiglie Ceretto. Construite en 1914 comme abri pour les personnes travaillant dans les vignobles environnants en cas d’orage ou de grêle, elle n’a jamais été consacré, la chapelle des SS. Madonna delle Grazie a été achetée par la famille Ceretto en 1970 avec 6 hectares du prestigieux vignoble Brunate. Réduit en ruines après des années de négligence, il est devenu l’un des bâtiments les plus célèbres de la région grâce à la réinterprétation donnée par les artistes Sol LeWitt et David Tremlett en 1999. L’étincelle a éclaté devant
un verre de Barolo et la majesté du paysage. Les artistes ont immédiatement apprécié l’idée de récupérer le bâtiment en ruine et, après avoir réparti les tâches de manière équitable, à Tremlett, la décoration intérieure, chaleureuse et sereine, pour LeWitt l’intervention extérieure, ludique et vivante qui lui a donné une nouvelle vie. Parmi les actions artistiques entreprises par la famille Ceretto : Le projet “Relanghe” commence à ennoblir la noisette piémontaise I.G.P. et l’un de ses symboles: le nougat. A Bricco Rocche né “Il Cubo di vetro”, l’un des symboles architecturaux du Barolo. Le projet Terroirs est né grâce au partenariat avec de grands producteurs
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étrangers. Inauguration des deux restaurants d’Alba: La Piola et Piazza Duomo. En 2006, la première étoile Michelin pour Enrico Crippa, la deuxième en 2009 et la troisième en 2012. L’Acino a été inauguré dans le domaine Monsordo Bernardina, lieu d’accueil de la famille Ceretto. Le projet Keeping Time propose un vinyle, une publication et un programme d’interprétation inspirés par deux des thèmes principaux de la chapelle: l’idée de l’art résultant d’un engagement collaboratif et la passion partagée de LeWitt et de Tremlett pour la musique. Le double vinyle contient 20 morceaux de 20 artistes, 10 établis et ayant des liens durables avec Tremlett et LeWitt et 10 jeunes impliqués inspirés par l’histoire de l’église par les deux conservateurs Tony Tremlett et Guy Robertson. Avec la contribution de: Gavin Bryars, James Cave, Babatunde Doherty (Baba Ali), Thomas Faraci, Adam Glass, Philip Glass, Lina Hermsdorf, Chemutoi Ketienya avec des filles Kipsigis, Sol LeWitt, Jason Moran, Lydia Ourahmane, Steve Reich, Caroline Shaw, Caroline Shaw, Trois chanteuses plus âgées, David Tremlett & amp; Tim Bowman, Keef Winter. Avec le vinyle, un livre sera publié, qui raconte l’histoire de la chapelle et la collaboration entre LeWitt et Tremlett «La chapelle de Barolo de Sol LeWitt et David Tremlett. La dernière éclipse du millénaire “un récit de Andrea Bajani (Corraini). https://www.ceretto.com/
MICHEL MACREAU MARISA MERZ
Photo ArtsHebdoMedia
Photo galerie alain margaron
ans un tableau de Michel Macréau (1935-1995), il y a des têtes, des corps, des signes, des lignes, des tortillons, des taches, des croix, des petites maisons, des mots écrits parfois, un tas de choses accumulées, posées là par hasard, diraiton, sans que le peintre y ait vraiment réfléchi, un geste spontané en somme, et pourtant tout y est parfaitement équilibré. Retirer, on le devine, ne serait-ce qu’une petite étoile rouge dans un coin entraînerait une catastrophe. Le tableau dégringolerait. Il se viderait par la brèche ouverte de son amas de peinture. Les couleurs provoquent le même sentiment. Elles sortent du tube sans même passer par la case pinceau et décrivent des sinusoïdes, des volutes, des arabesques, des entrelacs, des enroulements et de temps en temps un visage enfantin. Quand elles se mêlent, elles inventent des coloris plus subtils, des rosés, des grisailles. On ne sait trop ce qui les commande. Elles sont là, voilà tout, justes, harmonieuses, participant activement à la composition au point, là encore, que la substitution d’un point jaune par un point d’une autre couleur provoquerait le siphonnage de l’ensemble. Les contes pour enfants sont ainsi faits, écrits dans un ordre immuable, avec des mots choisis et des nombres précis. Ils viennent du fond des âges, portant jusqu’à nous des mythologies oubliées que la sagesse populaire sut conserver en les adaptant. Les tableaux de Macréau leur ressemblent, malgré le mystère entourant leur sujet.
De quoi parlent-ils ? D’amour, sans doute, de la relation entre les êtres, de l’incommunicabilité peutêtre. Le peintre, dit-on, souffrait de schizophrénie, mais ses tableaux ne sont pas pour autant ceux d’un artiste brut. Macréau, qui a étudié la peinture à l’académie de la Grande Chaumière, qui dessinait les cartons des tapisseries de Le Corbusier, commença à peindre après avoir découvert l’art de Picasso dans un livre. Et Picasso ne l’a jamais quitté. On le retrouve dans un visage, dans l’association de couleurs, dans une arabesque, inséré dans la composition, parfois presque indécelable, la plupart du temps évident. C’est un art instinctif. Le souvenir de Picasso vient là comme viennent un pied, une flèche, un œil gigantesque qui nous observe et toutes les
choses et les couleurs surgissant de l’inconscient du peintre. L’ensemble, le tableau, restitue une forme mythologique singulière dans laquelle se croisent des histoires, certaines tragiques, d’autres comiques, d’autres encore sexuelles, parsemées d’énigmes, des histoires apparemment incompréhensibles mais dont la force symbolique nous touche. Sans doute, là encore, Picasso n’est pas loin, mais la tragédie, le mystère, la mythologie et la sexualité rapprochent aussi Macréau de Bacon. Bien que les deux œuvres, d’un point de vue formel, ne se ressemblent pas du tout — elles seraient même situées à des points opposés de la figuration —, elles ont une origine commune et disent la même chose.... Olivier Cena Telerama
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Seul
dans les annèe 60 MICHEL MACREAU au 2 novembre 2019
galerie Alain Margaron, 5, rue du Perche, Paris 75003 Tél. : 01 42 74 20 52. amargaron@wanadoo.fr galeriearmargaron.com
disparu dans son Turin, où elle est née et a fait ses premiers pas en tant qu’artiste. En 1950 elle rencontre Mario Merz, dont elle deviendra la femme et commence plus de soixante ans d’activité artistique qui sera célébrée dans toute l’Europe et aux U.S.A. En 2013 elle reçoit le Lion d’Or de la Biennale de Venise pour sa carrière: “A partir de son travail réalisé en parallèle avec les protagonistes de l’Arte Povera, parmi lesquels Marisa Merz s’est distinguée par la réflexion sur la sphère de l’espace domestique et féminin, l’artiste a développé un langage personnel dans lequel la peinture, la sculpture et le dessin ils se combinent pour donner forme à des images apparemment archaïques et primordiales », lit-on dans la motivation du prix. Ses débuts officiels dans l’art remontent à 1966, année où il exposa dans son studio à Turin des sculptures de feuilles
d’aluminium mobiles et irrégulières, contrastant une image aérienne métamorphique, énigmatique et aérienne avec la rigueur du minimalisme. Déjà dans ces œuvres, les éléments essentiels qui distingueront sa recherche artistique s’y trouvent, préparant ainsi le terrain pour son “entrée” dans le courant de Arte Povera, né à Turin ces années-là. En fait, Marisa fait partie des participants en 1967 à la première exposition d’Arte Povera, organisée par le théoricien actuel Germano Celant et qui s’est tenue à la Galleria La Bertesca à Gênes. L’exposition sera également proposée à nouveau à l’ICA à Londres, Berne et Amalfi. Parmi les participants, outre Maria et Mario Merz, figuraient également Gi-
useppe Penone, Giulio Paolini, Alighiero Boetti, Luciano Fabro, Gilberto Zorio, Jannis Kounellis, Emilio Prini, Michelangelo Pistoletto, Pierpaolo Calzolari. Avec ces œuvres, Marisa introduit dans le langage de la sculpture des techniques considérées comme artisanales, donnant ainsi une dignité “artistique” aux matériaux et pratiques généralement considérés comme pauvres et traditionnels. Vers les années soixantedix, les recherches de Marisa Merz sur le courant de l’Arte Povera sont devenues plus excentriques et particulières, dans lesquelles la composante temporelle prenait de plus en plus d’importance: ses installations résultaient de la combinaison d’œuvres réalisées auparavant, une
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sorte de superposition de plans matériels et de plans mnémoniques-affectifs se présentant sous la forme de tableaux. La même chose se passe ensuite en 1972 à la XXXVIe Biennale de Venise, où l’artiste présente “Eyes aux yeux fermés sont extraordinairement ouverts”, une œuvre qui réunit les sculptures en fil de cuivre The Bowl of salt (1967), Bea et Scarpette. (1968). Vers le milieu des années soixante-dix, les œuvres de Marisa acquirent un caractère résolument environnemental, un aspect qui se concrétisa dans la série de “pièces” qu’elle créa dans divers espaces: dans la galerie, dans la cave, dans son propre atelier. Marisa était présente à la XXXIXe Biennale de Venise en 1980, où elle avait été invitée par Herald Szeemann à l’exposition. L’art des années soixantedix; Identité italienne. L’art en Italie depuis 1959, commissariat au Centre Georges Pompidou à Paris par Germano Celant en 1981; Vanguard. Transavanguardia, organisée par Achille Bonito Oliva au Palazzo delle Esposizioni de Rome en 1982, puis la même année à la Documenta 7 à Kassel, où elle a créé une petite salle parallèle à Meret Oppenheim, inaugurant un type d’exposition dialogique qui sera utilisé plus d’une fois dans les années suivantes. Parmi les expositions personnelles, citons celles qui lui sont dédiées par le musée MADRE à Naples, le musée Stedelijk à Amsterdam et le Kunstmuseum de Winterthur en Suisse.
MILLER / MORATH ROMINA DE NOVELLIS
Photo Musée Meudon
Photo Inge Miller
pparemment, il n’y a aucun lien entre Lee Miller et Inge Morath, si ce n’est que, pour les deux photographes nées à une vingtaine d’années de distance, une Autrichienne grandie dans une famille de scientifiques et l’autre Américaine passionnée par Paris. Pour ce qui concerne Inge Morath et Lee Miller, la première chose à dire est qu’elles ont incarné un modèle de femme nouvelle, émancipée et consciente, presque une réponse au mythe de la femme muse, hystérique ou femme-enfant qui s’était multiplié dans les œuvres surréalistes: “La femme 100 / sans tête(s)” et “La Poupée” de Hans Bellmer par exemple, ou qui était célébré de manière obsessionnelle, la seule déesse folle, bien que tenue à distance, comme la Nadja d’André Breton . Commençons par Lee Miller, née à Poughkeepsie le 23 avril 1907 dans l’État de New York, très jeune, elle devint une star de Vogue grâce à sa rencontre fortuite avec Condé Nast, qui l’empêcha de se faire écraser sur la Cinquième Avenue. Mais tout cela ne suffit pas. Après un premier séjour à Paris en 1925, elle revient en 1929 avec une lettre de l’éditeur la recommandant au photographe de référence du Vogue à Paris, le baron George HoyningenHuene, et avec une autre recommandation d’Edward Steichen, que la dirige vers Man Ray. Pendant trois ans, à Paris, elle en sera la muse, l’amant et le modèle. Inge Morath est née à Graz en Autriche en 1923. Ses parents sont des scienti-
fiques, elle a grandi dans un environnement culturel et intellectuel propice à la lecture, aux voyages et aux études. Elle étudie les langues romanes à l’Université de Berlin et aime voyager. Au cours de sa vie, elle parlera sept langues. Deux documents exposés circonscrivent sa longue activité de photographe: un texte dactylographié en allemand et la liste de son équipement, pour un voyage aux États-Unis en Europe, au printemps 1978, préparés par l’agence Magnum. Dans le premier document, sans date, elle écrit: “Je dois devenir photographe”. “Avant de me lancer dans un projet, je veux connaître le contexte, me plonger dans la civilisation dans laquelle je dois évoluer et au moins connaître les bases de la langue...pren-
dre la photo d’un œil grand ouvert, observer le monde à travers le viseur, l’autre étant fermé et scruter le fond son âme “, raconte Inge. Très différent de celle de Lee Miller, qui au lieu de cela s’était enterré les yeux dans le fond sombre de la guerre et de son Rolleiflex. Ce qui reste, c’est la conscience que la caméra, pour les deux, a été l’interlocuteur privilégié pour représenter sa propre vision du monde, oscillante, indécidable, dramatique pour Lee Miller et vorace, joyeuse et insistante pour Inge Morath. Savoir, voir, savoir, coïncidait avec l’acte de photographier, et l’acte de photographier leur permettait de s’approprier le monde. C’est ce que pour chacun a voulu dire construire sa vie avec des images.
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Surrealist Lee Miller, Palazzo Pallavicini Bologna Italie 14 marzo – 9 giugno 2019. Inge Morath La vita. La fotografia Casa dei Carraresi Treviso 28 febbraio – 9 giugno 2019 voir https://www.doppiozero. com/materiali/costruirela-vita-con-le-immaginilee-miller-e-inge-morath
MEDITERRANEO
Un catalogue de dix ans de projets dédiés à la mer
MEDITERRANEE Texte/Interview de Elisabetta Barisoni by Romina De Novellis
Editions Galerie Alberta Pane Editorial design Multiplo Studio http://www.romina-denovellis.com/
martina@albertapane.com https://www.albertapane.com
omina De Novellis est une artiste et performer (née à Naples en 1982, vit à Rome depuis 1985, elle vit et travaille à Paris depuis 2008). Après quelques années consacrées à la danse et au théâtre, elle débarque dans la scène des arts de la scène, coupant la parole et la chorégraphie de ses recherches artistiques, décidant de se concentrer sur le langage des gestes pour remplacer le corps dans un environnement urbain. En 1999, elle obtient son diplôme de la méthode de l’Académie royale de danse de Londres (certification RAD) et poursuit ses études à la DAMS de l’Université de Rome
3; elle était assistante de direction artistique de Luigi Squarzina pour le théâtre d’opéra à Rome. À Paris, elle étudie l’anthropologie (ph D) à l’EHESS. En tant qu’artiste, Romina De Novellis est représentée par la galerie Alberta Pane à Paris et la galerie Dafna à Naples. Les traces de son travail sont rassemblées sous forme de photos et de vidéos prises par son mari Mauro Bordin, artiste peintre et photographe, et elle collabore avec un autre photographe et réalisateur, comme Andrés Arce Maldonado. Voilà ce qu’elle dit de son travail : “Je suis un artiste de performance, je suis
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le langage artistique le plus hybride, je me tiens à proximité des thèses défendues par l’antipsychiatrie. Mon corps est au centre de mes interrogations, il est à la fois objet de travail, objet de recherche. Je mets mon corps à disposition pour créer une image vivante à partager avec le public. Ce qui reste de mon geste, de mon action, de mes performances et de mon corps, ce sont des installations spécifiques au site, des installations vidéo, des photos et des vidéos. Mes performances sont très longues et le geste est répétitif. La répétition que j’utilise sert de loupe sur les détails de nos vies. L’accent n’est pas tellement mis sur la répétition, mais sur le temps. Je veux partager du temps, un moment avec le public. “Hic et nunc”. À une époque où le virtuel vous permet de faire des milliers de choses en même temps, c’est un défi pour moi que de retenir le regard du public pendant plus de dix minutes. La répétition ne se limite pas à mon mouvement, mais également à ce regard: pour une fois, ils ne font que regarder une chose se répéter encore et encore. Ils doivent s’adapter à un rythme différent. Certains ne viennent que pour le début et finissent par rester plusieurs heures”. http://www.romina-denovellis.com/
Photo Wright Morris
Photo Albert Renger-Patzsch
’est un lieu où vous comprendrez immédiatement que la Biennale de la photographie industrielle, qui revient envahir Bologne pour la quatrième fois, n’est pas une poignée de belles expositions dispersées au hasard dans le centre d’une belle ville. Cet endroit est la salle du Palazzo Pepoli Campogrande, où vous serez accueillis par un Stonehenge de menhirs blancs et verts qui invitent l’œil à monter au plafond. Vous y verrez une fresque du XVIIIe siècle de Giuseppe Maria Crespi, le Triomphe d’Hercule. Une splendide allégorie de la force, l’apogée du corps humain divinisé. Puis votre regard descendra, et à la base des colonnes vous verrez les photographies de Matthieu Gafsou : des annonces inquiétantes d’un corps robotique, allégorie du trans-homme. Notre choix est suspendu entre le ciel et la terre de cette salle : qui voulons-nous être ? Mais la même correspondance entre le lieu et l’œuvre s’applique à l’exposition d’Armin Linke, à la bibliothèque universitaire de Via Zamboni. Là où les photographies documentant l’exploitation du gigantesque continent caché, le fond des océans, rencontrent les livres du XVIIe siècle de Luigi Ferdinando Marsili, le Humboldt de Bologne, le scientifique qui a ouvert la voie à la connaissance des fonds marins, et qui y a son musée.
Bref, cette Biennale, qui est un événement unique sur la scène internationale, ne pourrait exister qu’à Bologne. Globale et locale. L’espace et le temps. Texte et contexte. Non, celle inventée en 2013 par la générosité d’une entrepreneure prévoyante, Isabella Seràgnoli, n’est pas simplement une série de belles expositions photographiques. Peut-être la grande exposition Mast sur la crise environnementale, Anthropocene, qui n’a pas été prolongée par hasard pour se chevaucher ce mois d’expositions et d’événements, a donné une leçon : les images, aujourd’hui plus que jamais, ne sont pas seulement la représentation du monde : elles sont acteurs de son changement.
Pour le bien et pour le mal. Mais c’est précisément pour cette raison que la Biennale parle de la photographie, et pas seulement avec elle. D’une certaine manière, dit le nouveau commissaire Francesco Zanot (qui vient de succéder à François Hébel) est même “un contrôle sur l’état de la photographie” à une époque où toute affirmation sur l’avenir de la planète ne semble convaincante que si elle nous montre. C’est avec nos yeux, aujourd’hui, que nous prenons des décisions. Quelle formidable responsabilité, pour ceux qui font des images. Quelle arme mortelle dans ses mains. Une exposition de nouveautés surprenantes, qui vaut à elle seule le détour à Bologne
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QUATRIEME BIENNALE DE PHOTOGRAPHIE
BOLOGNA ONZE EXPOSITIONS GRATUITE de Ghirri et Gafsou à Linke
du 24 octobre 2019 au 24 novembre 2019 Toutes les informations, les lieux, l’acces au badge sur le site
www.fotoindustria.it
Du jeudi 7 novembre au lundi 11 novembre 2019
Parc des expositions de la Porte de Versailles 1 place de la Porte de Versailles 75015 Paris Métro
Ligne 12 :station Porte de Versailles Ligne 8 : station Balard Tramway Ligne 3 & ligne 2: Autobus Ligne 39 & ligne 80
evenu au fil des ans le lieu de rencontre privilégié de tous les photographes, le Salon de la Photo est désormais le rendez-vous attendu avec impatience par un nombre impressionnant d’amateurs passionnés et de professionnels qui ont hâte de se voir ou de se revoir, dans une époque où jamais l’acte photographique n’a été aussi répandu, que ce soit avec un appareil conçu spécifiquement à cette fin ou avec un appareil dont ce n’est qu’une des fonctionnalités. Accueillant la quasi-totalité des marques et des acteurs du marché, le Salon de la Photo offre un vaste espace d’exposition et d’échanges qui reflète l’image du dynamisme des fabricants de tous les
matériels photographiques et témoigne de la volonté des principales marques de venir à la rencontre des utilisateurs de leurs produits et services. Que ce soient des appareils de prise de vue en pleins renouvellements systémiques, avec cette année de nombreuses nouveautés importantes à découvrir et à prendre en mains, des solutions d’impression innovantes et originales, des accessoires tellement essentiels, l’offre, aussi bien dans le domaine des équipements que dans celui des logiciels, des services, de la formation et des plateformes de partage et de stockage, est à la fois séduisante et adaptée aux attentes de tous les photographes, qu’ils soient professionnels ou amateurs, amateurs éclairés ou débutants, adeptes du
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partage sur Internet ou amoureux des tirages de qualité. Lieu unique où toutes les composantes de la photographie se croisent et se mêlent, où la technologie côtoie l’art et la création, le Salon de la Photo est à la fois un espace de découverte technologique, de partage d’expérience, de flânerie artistique. Les désormais traditionnelles Grandes Rencontres du Salon permettent aux visiteurs d’écouter et échanger avec de très grands noms de la photographie, allant ainsi au-delà de la découverte des seules performances techniques dévoilées par les exposants. Le Salon de la Photo marque aussi son soutien à la photographie professionnelle en récompensant deux photographes au talent émergent au travers des “Zooms” du Salon de la Photo, attribués l’un par le vote du public, l’autre par la presse spécialisée. Tout se met en place pour faire du Salon de la Photo 2019 un “grand cru”, avec une zone d’entrée inédite, de très nombreuses nouveautés et, pour ceux qui le souhaiteront, des achats dans le cadre du “Village de Vente” où se regroupent les enseignes partenaires du Salon. Nous sommes fabricants de matériels destinés à aider le photographe dans sa quête de création et de qualité. Mais nous savons aussi qu’il ne peut y avoir de bonne photo sans l’œil d’un bon photographe... Retrouvons-nous au Salon de la Photo 2019 pour parcourir la photographie dans tous ses états. Baudoin Prové
J.R.R.TOLKIEN JEAN TURCO
Photo Jean Turco
Photo Musée Guggenheim
orsqu’en 1937, J.R.R Tolkien, alors brillant professeur de littérature médiévale à Oxford, publie Le Hobbit, il ne se doute pas encore qu’il est en train de réinventer les codes de l’heroic fantasy et surtout d’imposer un monde imaginaire qui va fasciner des générations entières. L’exposition parisienne consacrée à l’auteur du Seigneur des Anneaux sera la plus grande ayant jamais existée, avec plus de 300 pièces. Une plongée au cœur de la Terre du Milieu et de ses multiples trouvailles et inventions : ses paysages, ses peuples, ses langues, se révèlent au travers de manuscrits ou de dessins originaux, crayonnés par Tolkien lui-même. John Ronald Reuel Tolkien, plus connu sous la forme J. R. R. Tolkien, est un écrivain, poète, philologue, essayiste et professeur d’université britannique, né le 3 janvier 1892 à Bloemfontein et mort le 2 septembre 1973 à Bournemouth. Il est principalement connu pour ses romans Le Hobbit et Le Seigneur des anneaux. Après des études à Birmingham et à Oxford et l’expérience traumatisante de la Première Guerre mondiale, John Ronald Reuel Tolkien devient professeur assistant (reader) de langue anglaise à l’université de Leeds en 1920, puis professeur de vieil anglais à l’université d’Oxford en 1925 et professeur de langue et de littérature anglaises en 1945, toujours à Oxford. Il prend sa retraite en 1959. Durant sa carrière uni-
versitaire, il défend l’apprentissage des langues, surtout germaniques, et bouleverse l’étude du poème anglosaxon Beowulf avec sa conférence Beowulf : Les Monstres et les Critiques (1936). Son essai Du conte de fées (1939) est également considéré comme un texte crucial dans l’étude de ce genre littéraire. Tolkien commence à écrire pour son plaisir dans les années 1910, élaborant toute une mythologie autour de langues qu’il invente. L’univers ainsi créé, la Terre du Milieu, prend forme au fil des réécritures et compositions. Son ami C. S. Lewis l’encourage dans cette voie, de même que les autres membres de leur cercle littéraire informel, les Inklings. En 1937, la publication du Hobbit fait
de Tolkien un auteur pour enfants estimé. Sa suite longtemps attendue, Le Seigneur des anneaux, est d’une tonalité plus sombre. Elle paraît en 1954-1955 et devient un véritable phénomène de société dans les années 1960, notamment sur les campus américains. Tolkien travaille sur sa mythologie jusqu’à sa mort, mais ne parvient pas à donner une forme achevée au Silmarillion. Ce recueil de légendes des premiers âges de la Terre du Milieu est finalement mis en forme et publié à titre posthume en 1977 par son fils et exécuteur littéraire Christopher, en collaboration avec Guy Gavriel Kay. Depuis, Christopher Tolkien publie régulièrement des textes inédits de son père.
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Tolkien voyage en Terre du Milieu
du 22 octobre 2019 au 16 fèvrier 2020 Bibliothèque François Mitterrand 11 quai François-Mauriac, Paris, Ligne 14 - Ligne C Quai de la Gare - Ligne 6 Bus 62 / 89 01 53 79 49 49 https://www.bnf.fr/
Jean Turco est un photographe un grand photographe qui se partage entre la France et l’Italie mais qui se déplace jusqu’en Chine où ses oeuvres sont très appreciées. Jean Turco est un ami, un vrai et en italien ce qui s’appelle un SIGNORE, et il n’en reste pas beaucoup. Je publie ici le texte de son initiative de partage qui montre toute sa génerosité et sa disponibilité à partager non seulement ses astuces et secrets du mètier, mais aussi le pain, le vin et le companatico. Vous avez vraiment de la chance. Je vous envie. voir aussi https://vimeo.com/125319246
’idée de “l’auberge espagnole” n’est pas nouvelle et il y a quelques décennies, alors que je dirigeais des ateliers et des Masterclasses à Paris pour l’association “La Cyclade” à Montmartre (le quartier de Paris où ils vivent ou ont vu le plus grand de notre monde création artistique, Pablo Picasso, Amedeo Modigliani, etc.), nous en avons organisé beaucoup qui se sont révélés être de grands moments de convivialité et d’échange, sans foules ni jalousie ni concurrence déloyale où mille idées sont sorties, mille discours sur l’art contemporain, où chacun peut s’exprimer, par la poésie, la chanson, la danse, le dessin, la photographie instantanée
Polaroïd ou Fuji, le «projet impossible» ou l’art instantané à l’aide de la projection sur ordinateur et vidéo. Je veux revivre ces moments de pur plaisir, plonger avec vous dans l’art, la beauté, le partage constructif de nos idées, loin de l’actualité, les meurtres, les féminicides, les infanticides, les tueurs d’animaux, les accidents de la route, la guerre, la politique , du terrorisme, de ces experts auto-proclamés qui nous expliquent comment faire tout ce qu’ils croient que les autres, en l’occurrence nous-mêmes, ne peuvent pas bien faire. J’ai la chance d’avoir reçu de mes parents une maison à Giais, une fraction d’Aviano, avec une cour pouvant accueillir nous; alors profitons de
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ce plaisir! Le principe est simple, à la date convenue, nous apportons un morceau de pain, du salami, du fromage ou une bouteille de vin, rien d’exceptionnel ni de cher, ce que nous aimons manger, en quantités raisonnables. Nous mettons tout sur la table, nous apprenons à mieux nous connaître et le moment venu, nous partageons le déjeuner impromptu, nos idées sur l’art, exclusivement sur les arts, sans exclusions, sans hiérarchie. Bien sûr, il est possible et même conseillé de venir avec vos cahiers, votre dernière toile, votre poème préféré, votre dernière photo, etc. Mon studio photo s’ouvrira avec tout le matériel nécessaire pour réaliser des portraits, que ce soit des natures mortes, au flash, ou à la lumière continue ou naturelle, Ces Auberges Espagnoles doivent être et seront des moments de plaisir, de partage et de bien-être. Ils auront lieu les samedis ou les jours fériés afin que tout le monde soit libre professionnellement. Je vous suggère de passer un premier test d’ici la fin octobre et il est important de vous inscrire car les places seront évidemment limitées. Dans les prochains jours, je vous donnerai plus d’informations car je crains que mon message ne soit vraiment trop long si je développe immédiatement un programme. Jean Turco https://www.facebook. com/jean.turco.9 http://www.jeanturco.fr http://www.jeanturco.biz
Photo Fondazione Svizzera
on œuvre a fait l’objet des plus folles rumeurs. Et sa vie reste méconnue. Cinq cents ans après la mort de Léonard de Vinci, une grande exposition au Louvre fait la lumière sur toutes les facettes du maître de la Renaissance. La Joconde croit-elle au père Noël ? Est-elle un homme ou une femme ? Dans son bureau du Louvre encombré d’ouvrages savants et de piles de documentation, Vincent Delieuvin, conservateur en chef du département des peintures italiennes et grand spécialiste de Léonard de Vinci (1452-1519), garde des archives peu banales où sont consignés des sujets aptes à horripiler les professionnels. Dans ces boîtes, est compilée depuis plus d’un siècle une correspondance plutôt loufoque : toutes les lettres adressées à l’héroïne du tableau le plus célèbre du monde, dont des vœux pour Noël et le Nouvel An, ainsi que tout un tas de théories fumeuses sur, entre autres, la réalité de son état civil… En l’occurrence, un document datant de l’époque de Léonard, découvert à la bibliothèque de Heidelberg en 2005, a définitivement coupé court aux spéculations. La dame au sourire énigmatique, portraiturée en 1503, est bien Lisa Gherardini, épouse du marchand florentin Francesco del Giocondo. Cela fait quinze ans qu’on le sait, mais les hypothèses les plus fantaisistes continuent de courir… Pour la grande exposition qui ouvre le 24 octobre prochain au musée du Louvre, en cette année 2019 marquant les 500 ans de la mort du maître, Vincent Delieuvin et Louis Frank, les commissaires, ont souhaité proposer un regard clair sur l’œuvre du maître, à l’opposé des prétendus mystères qu’on
lui prête.... Tractations diplomatiques, intrigues muséales, voilà des mois que l’on en parle: le Louvre ouvre la grande exposition consacrée à Léonard de Vinci, à l’occasion du 500e anniversaire de la mort du génie, survenue à Amboise en 1519. Le musée, anticipant l’énorme succès, a donc décidé de mettre en place une préréservation des visites, uniquement accessible en ligne, histoire de fluidifier l’extase autour des tableaux majeurs qu’il conserve précieusement, à savoir La Vierge aux rochers, La Belle Ferronnière, Saint Jean-Baptiste et Sainte Anne, mis en parallèle de tableaux et sculptures dans l’environnement stylistique du maître. La Joconde restera exposée dans le parcours des collections permanentes. Présentée comme une « rétrospective internationale inédite» consacrée au maître italien,
elle rassemblera autour des cinq tableaux des collections du Louvre, un nombre encore inconnu de ses peintures, ainsi qu’un choix de dessins et sculptures venus notamment d’institutions italiennes – du moins, on l’espère. Elle promet aussi de présenter les restitutions de travaux scientifiques d’envergure menés sur l’œuvre du génial Léonard. Le musée – qui se targue d’avoir accueilli plus de dix millions de visiteurs en 2018, son record est attendu au tournant. Pas question de revivre le fiasco des débuts de la rétrospective Vermeer, en 2017 ! Quatre heures d’attente, des visiteurs billet en main refoulés faute de place, des salles bondées et une bousculade affligeante pour tenter de percevoir par-dessus une épaule les petits tableaux du peintre hollandais… avant que le musée ne se décide à mettre en place un système de réservation par créneaux horaires.A.D.
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LEONARDO
Un monde d’Amour en mie de Pain
DA VINCI
du 16 novembre 2019 au 20 janvier 2020
PETRA WERLE’ Rencontre avec Petra Werlé samedi 23 novembre de 15 à 17 h
du 24 octobre 2019 au 24 février 2020 Musée du Louvre Entrée par la Pyramide Métro Palais Royal - Musée du Louvre - Ligne 7, 1 01 40 20 55 00 www.louvre.fr
MÉDIATHÈQUE FRANÇOIS MITTERRAND
1-3 rue des Rédemptoristes 61200 ARGENTAN Tel : 02 33 67 02 50
du 30 novembre 2019 au 28 décembre 2019 Vernissage le 29 novembre 2019 à 18 h Galerie Dettinger Mayer 4 Place Gailleton 69002 Lyon +33 (0)4 72 41 07 80
dkart2@yahoo.com
ille d’un père de cette artiste aux marinier, Pé- doigts de fée. tra Werlé naît Précieuses miniatures, en 1956 à ses pièces qui n’excèdent Strasbourg et passe ses jamais une quinzaine de premières années entre centimètres, sont enBâle et Rotterdam sur le châssées dans des boites bateau familial. vitrées ou mises sous Un jour, ramassant sur cloche comme des exune table une boulette de voto ou des bouquets de pain, elle y voit des om- mariées. bres, y devine un visage Un surprenant cabiet s’attaque à ce prodige. net de curiosités que A l’âge de vingt ans, elle cette strasbourgeoise, commence à sculpter ses installée à Montreuil premiers personnages depuis 1997, invente et en mie de pain, armée enrichit depuis. d’un cure-dents et d’une Si l’ensemble de son pince à épiler. oeuvre a pour princiVenue s’installer en ré- pal matériau le pain, gion parisienne en 1997, elle s’offre malgré elle se consacre depuis à tout une parenthèse cet art singulier. avec “Histoire(s) Un monde de facétieux naturelle(s)” et “De la et fantasques petits êtres nature des choses” consemblables à des lillipu- stituées d’éléments tels tiens habitent l’univers que papillons, scaraPALAZZI 33 VENEZIA
bées, plumes d’oiseaux, coquillages, fleurs et mousses séchées… Parenthèse fermée, depuis 2010 elle continue inlassablement et passionnément à travailler uniquement le pain pour donner à voir de nouveaux mondes. Depuis plus de trente ans, les petits êtres facétieux et fantasques de Pétra Werlé naissent de la mie de pain qu’elle pétrit de ses doigts de fée. Ses précieuses créatures aux multiples expressions paradent dans des saynètes étranges et fabuleuses qui tiennent du cabinet de curiosités. Elle offre à son peuple de pain des mises en scène de plus en plus élaborées. Elle explore alors des matériaux naturels aussi divers que carapaces d’étrilles, ailes de papillons, élytres de libellules, coquillages abandonnés, cocons de chrysalides, phasmes et phantasmes… expérience qui lui vaudra une exposition personnelle à la Halle Saint-Pierre. Avec sa dernière série Wakan Tanka, ses personnages se déploient avec tendresse et humour sur des gravures animalières du XVIIIe siècle. Pétra Werlé y sublime l’alliance de l’homme, de l’animal et de la nature comme dans la grande tradition shintoïste où l’esprit est dans toute chose. A.D.
Photo galleria Alberta Pane
Photo sortiraparis.com
our fêter les 130 ans de la Tour Eiffel, une exposition gratuite et interactive se tient sur le parvis de la Tour Eiffel, du 28 septembre au 24 novembre 2019. L’occasion de découvrir la Tour Eiffel sous un nouvel angle, en immersion. De fin septembre à fin novembre 2019, une exposition gratuite retraçant l’épopée de sa construction va se tenir, sur le parvis de la Tour Eiffel. L’occasion d’en apprendre un peu plus sur la grande Dame de Fer de manière ludique et pédagogique ! Installée sous un dôme de 300 m², cette exposition ouverte à tous propose des expériences inédites et modernes, avec de nombreuses vidéos diffusées sur des écrans dernière génération. Par exemple, en avançant prudemment sur des écrans posés au sol reproduisant l’image des poutrelles, les visiteurs ont l’impression de marcher au-dessus du vide, l’idée étant de se mettre dans la peau des ouvriers de ce chantier spectaculaire ! Les visiteurs vont également pouvoir expérimenter la résistance au vent du monument en soufflant sur des moniteurs. Les plus créatifs vont
même pouvoir se trospective immersive prendre pour les pei- vous apporte aussi des ntres de la Tour Eiffel réponses ! grâce à la technique Cerise sur le gateau, du “graffiti virtuel”. un livre exclusif est Côté immersion, elle également proposé en est d’autant plus totale vente a la fin de l’expo que des ambiances so- pour vous dévoiler les nores ont été recréées dessous de la Tour Eifafin de se replonger au fel ! temps de l’Exposition Bref, une exposition universelle de 1889. gratuite des plus interPourquoi une Tour de actives que l’on a hâte cette forme ? de découvrir à la renPourquoi le fer pud- trée ! dlé? Quelles couleurs suc- Découvrez l’exposicessives ? tion en vidéo : Comment la Tour a- h t t p s : / / w w w. f a c e t-elle été construite si b o o k . c o m / S o r t i rapidement ? rapariscom/videEt si vous vous met- os/728085330988566/ tiez dans la peau d’un En savoir plus sur ouvrier du chantier https://www.sortiraEiffel? paris.com/arts-culAutant de questions ture/exposition/artiauxquelles cette ré- cles/195347 PALAZZI 34 VENEZIA
du 28 septembre 2019 au 24 novembre 2019
MISTER X COLLECTION
“The collection of Mr. X the man who lived 500 years”
jusqu’au 21 dicembre 2019
Tour Eiffel Paris 75007
Accès Métro ligne 6 ou 9 station “Trocadéro”, ligne 6 station “Bir-Hakeim”, RER C station “Champ de Mars - Tour Eiffel” Tarifs Gratuit
www.toureiffel.paris
Gabriela Albergaria Kiluanji Kia Henda Nicolás Robbio João Vilhena Group show curated by Joana P. R. Neves
Galleria Alberta Pane dal martedì al sabato dalle ore 11 alle 19 in Calle dei Guardiani 2403/h nel Sestrier di Dorsodur 30123 Venezia 47 rue de Montmorency - 75003 Paris info@albertapane.com www.albertapane.com
a galerie Alberta Pane présente à Venise à partir du 28 septembre l’exposition “La collection de M. X, l’homme qui a vécu 500 ans”. Edité par Joana P.R. Neves, l’exposition présente la collection d’un mystérieux M. X à l’occasion de son cinq centième anniversaire. L’espace d’exposition, dans son emplacement vénitien, plonge le spectateur dans un univers parallèle caractérisé par des singularités telles que l’incroyable longévité de M. X, qui est un personnage ayant un lien important avec le Portugal. Beaucoup pensent qu’il vient de Goa, une ville indienne autrefois une colonie portugaise, puisqu’il s’agit d’un gentleman à la peau dorée et au visage asiatique. Nous connaissons son visage grâce à un portrait qu’il a commandé (exposé dans
une exposition) à l’un des artistes. Dans un échange de courriels avec le conservateur, M. X a déclaré que son activité, depuis le XVIIIe siècle, était liée au Portugal. En particulier, cela a commencé lors d’un voyage d’affaires au cours duquel il a recueilli des objets puis des œuvres d’art. L’exposition présente des peintures, des photographies, des installations et des vidéos de quatre artistes: G. Albergaria, KK Henda, N. Robbio et J. Vihena, qui ont été personnellement contactés par le mystérieux monsieur, qui leur a demandé de créer des œuvres ad hoc pour célébrer cet événement irremplaçable. exposition importante. Déjà dans le couloir d’entrée, nous percevons une dimension particulière caractérisée par un grand attrait pour la nature, à la fois de la flore et
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de la faune. Il existe une vidéo dédiée aux fourmis très actives et une sculpture-champignon rappelant le bois; tous gardés par le portrait de M. X. On voit dans les deux salles qui suivent l’appel au Portugal et à ses anciennes colonies: on voit une photo “altérée”, irrévérencieuse, d’un monument dédié à un héros de la marine portugaise. Nous notons en outre une œuvre consacrée à un type particulier d’arbre pouvant fleurir exclusivement sur l’équateur: dans cette œuvre, l’artiste crée, à sa manière, une partie de la surface de la terre et indique les lieux d’origine de cette plante. De nombreux travaux rappellent la nature et tous sont liés par un fil commun, un fil qui crée physiquement de nouveaux espaces d’univers inexplorés, comme nous le constatons dans le travail de Robbio. La galerie qui abrite la collection a été fondée en 2008 à Alberta Pane, à Paris. En mai 2017, elle a ouvert son deuxième bureau à Venise dans une menuiserie historique, le transformant en un lieu d’exposition évocateur. L’intention de Alberta Pane était de créer un lieu capable de produire de la culture, en communiquant avec la ville et ses habitants, non seulement par le biais d’expositions, mais également par le biais de réunions et de discussions avec le public. La galerie incarne un lieu dynamique où il est possible d’échanger des points de vue sur la recherche artistique. En fait, elle fait partie de Venice Galleries View, une initiative visant à renforcer et à soutenir l’art contemporain dans la région vénitienne. www.albertapane.com