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Lumières du Chabbath
A’HAREI-KéDOCHIM
9 & 10 Iyar 5777 Entrée : 20h53 - Sortie : 22h08
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L’Hebdomadaire qui remet les pendules à l’heure ... de la Délivrance
Du 4 au 11/05/2017
En ces jours, riches sur le plan historique, puisque c’est à cette période, il y a 26 ans, que le Rabbi prononça une suite d’allocutions décisives pour metre fin à l’exil…
Le titre de soldats Erreur de programme?
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ous ne pouvons manquer de rappeler qu’à la suite du célèbre discours du 28 Nissan 5751 (1991), qui imprima un virage irréversible à l’action du Peuple d’Israël pour concrétiser le règne du Machia’h, le Rabbi rompit avec sa discrétion habituelle et encouragea publiquement toutes les initiatives à ce sujet. Au cours de plusieurs réunions chabbatiques inoubliables, il balaya 40 ans de réserve «diplomatique», pour indiquer clairement à ses soldats la nécessité d’en finir avec l’exil et les moyens d’y parvenir.
La nécessité de réclamer Cet objectif n’ayant apparemment pas encore été atteint, il ne fait aucun doute que la communication demandée par le Rabbi vers tous les membres de notre peuple n’a pas été acheminée avec assez d’efficacité. Aussi, estil encore possible d’entendre poser des questions du genre suivant: «Pourquoi bouleverser le monde, et parler sans cesse de la venue du Machia’h? Ne vaut-il pas mieux se reposer sur D-ieu, qui fera venir le Libérateur au moment qu’Il jugera le plus opportun?» La réponse à cette question fut donnée, comme tant d’autres, dans une Si’ha du Nassi de notre génération, qui la déduisit du commandement de «Pessa’h Chéni», un anniversaire qui arrive au cours de la semaine prochaine: «En effet, ce commandement (consistant, pour les personnes qui avaient été empêchées par un cas de force majeure d’offrir le sacri-
fice de Pessa’h le 14 Nissan, à apporter celuici un mois plus tard à la même date) ne fut pas donné a priori par l’E-ternel. Ce furent des hommes n’ayant pu le faire pour des raisons contraignantes qui s’obstinèrent et réclamèrent à D-ieu (en implorant : «Pourquoi serions-nous privés?») qu’on leur permette d’accomplir ce commandement. C’est donc en conséquence de leur réclamation qu’un nouveau commandement (Pessa’h Chéni, ou «Deuxième Pessa’h») apparut dans la Torah. Pendant l’exil actuel, alors que les Enfants d’Israël se trouvent, eux aussi, «en un lieu éloigné» et au sein de «l’impureté par contact avec la non-vie» (deux causes empêchant le sacrifice), ceux-ci doivent réclamer et même exiger de D-ieu: «Pourquoi serionsnous privés d’offrir le sacrifice divin? Nous voulons», doivent-ils dire, «recevoir maintenant la Délivrance véritable et complète, ainsi que la présence concrète du Troisième Temple». Cette «réclamation» n’est pourtant pas une révolte, mais notre devoir en tant que soldats.
«Pourtant», demandent d’autres, «ceux qui sont aujourd’hui découragés de l’inanité de leurs efforts passés ne sont pas à blâmer. Ne serait-il pas plus logique de s’interroger sur ceux qui persistent, malgré la situation actuelle, à proclamer les mêmes objectifs qu’il y a 26 ans?» La réponse à cette question s’inscrit dans le même esprit, celui de l’attitude du soldat: Parmi ceux qui faisaient autrefois tout ce qu’ils pouvaient pour satisfaire aux directives du Rabbi, certains pensaient que l’effort demandé avait un terme, c’est-à-dire l’idée qu’ils se faisaient de la venue du Machia’h. Lorsque survint le 3 Tamouz 5754, où l’événement, non prévu dans leur programme, signifiait pour eux une «erreur de programme» (appelée poliment «une erreur de compréhension de notre part»), nombre d’entre eux posèrent leur sac pour attendre, la conscience tranquille, le retour du chef. Ceux qui se comportèrent ainsi montaient qu’ils tenaient davantage au programme établi qu’au chef qui les conduidait. Ceux qui, en revanche, continuent jusqu’à aujourd’hui à suivre les directives du Rabbi, au sujet de la diffusion de l’imminence de la Délivrance, montrent que leur attachement va au Rabbi et non au plan établi. Ceux qui n’ont pas encore posé leur sac méritent donc pleinement le titre de soldats
Perdus dans la Vallée d’Og
Ils ont vécu ce Miracle
Les flasches d’actualité de la semaine dernière en Israël ont fait état de quatre étudiants de Yéchivah qui venaient d’être retrouvés et secourus après qu’ils se soient perdus dans le désert de Judée, dans la Vallée d’Og… cinquième camarade n’a pu être retrouvé, à l’heure des bulletins, et l’on craint pour sa vie… Au fil des heures, on a pu reconstituer le tableau de la situation. Les quatre jeunes gens s’étaient aperçus de l’absence de leur ami, et ils s’étaient mis à sa recherche. Mais le temps passait, et le disparu demeurant introuvable, le petit groupe fut rapidement à bout de forces, et sans provision d’eau. Ils envoyèrent alors l’un des leurs alerter les services de secours. Les équipes de sauvetage sortirent immédiatement et localisèrent les trois étudiants, auxquels ils donnèrent les premiers soins, mais le cinqquième ne put être retrouvé. Des moyens plus importants furent mis en œuvre. Deux planeurs et un hélicoptère de la Police passèrent la région au peigne fin, jusqu’à la tombée de la nuit. A partir de ce moment, ce furent des unités de sauvetage qui entrèrent en scène, des policiers spécialement entrainés, des pompiers et des unités de maîtres-chiens, ainsi qu’un avion muni d’un phare, pour continuer les recherches, car les craintes pour la vie de ce jeune homme étaient élevées. Au cours de la nuit, ceux qui priaient pour sa survie apprirent ainsi que le disparu se nommait Israël ben Myriam-Ita-Malka. Le Rav Israël Schneibalg, habitant Kfar ‘Habad, reçut un appel émanant d’un étudiant d’une Yéchivah ‘hassidique. Il était 2 heures du matin. Cet étudiant venait de temps à autre, avec un groupe d’autres jeunes gens, pour les cours de ‘Hassidouth que le Rav donnait, et à l’occasion d’une invitation chabbatique également. Il l’informa rapidement de ce qui arrivait à Israël Cohen, que le Rav connaissait également pour l’avoir reçu chez lui. «Le jeune homme me demanda d’écrire sur-le-champ au Rabbi, roi Machia’h, par le canal des «Igueroth-Kodech » raconte Rav Schneibalg, «pour demander sa Béra’kha et son avis. Je décidai d’écrire, malgré les faibles probabilités de survie, dans ce désert surchauffé, et sans eau. Je m’en voulais d’avoir hésité un instant : nul doute que le Rabbi aiderait ! Je m’installai pour rédiger une demande urgente de sauvetage et une Béra’kha pour sa survie. Je pris sur moi la résolution de donner à la Tsédaka pour financer les campagnes du Rabbi. Et voici la réponse qui ne parvint, par le volume 4, aux pages 292293, où apparaissait une relation évidente avec le thème de la Tsédaka : «…selon ce qui est expliqué dans Igueroth Hakodech (Tanya), au chapitre 9, dans les présentes générations, la part majeure du Service réside dans la Tsédaka ». Puis, à la même page : «Je vous ai mentionné… au sujet de vos besoins…Que vous soyez en parfaite santé, spirituellement et physiquement en paix »… Plus loin : «Vous écrivez que vous souffrez de douleurs,…et que vous risquez à chaque instant une attaque cardiaque (D-ieu préserve), mais j’estime qu’il n’en est rien, et qu’il s’agit d’une exagération. Fortifiez puissament votre confiance…à savoir que D-ieu n’est pas seulement le Créateur du monde, Il en est également le Dirigeant, à tout moment, à tout instant. Et cela inclut tout ce qui s’applique au monde en miniature qu’est l’homme… Et D-ieu, qui est le Summum du bien, montrera sans aucun
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doute aux yeux de tous, que tout sera bien, un bien visible… Dans l’avenir proche, faites-moi savoir l’amélioration de votre situation…et efforcez-vous de vous fortifier dans l’accomplissement de l’ordre divin, disant : «Servez l’E-ternel avec joie ». Je tentai de joindre l’étudiant pour lui transmettre la réponse, qui assurait que les craintes au sujet d’une éventualité négative n’étaient que le produit de l’exagération, et qu’il convenait au contraire d’éprouver de la joie. Et que très prochainement, D-ieu montrerait que tout serait pour le mieux, aux yeux de tous. Mais mon correspondant était déjà allé dormir. C’est aux premières heures du matin qu’il m’appela, pour m’informer qu’on venait de retrouver le disparu, épuisé et privé d’eau depuis 18 heures, mais sain et sauf, D-ieu en soit loué ! Ye’hi Adonénou Morénou VéRabbénou Mélê’kh Ha Machia’h Léolam Vaêd !
A’HAREI-KéDOCHIM
Le but est d’en sortir
D e l a To r a h d u M a c h i a ’ h
Dans la première des deux Sidroth, lues ensemble cette année, la majeure partie est consacrée à la description du service accompli par le «Cohen Gaddol» (le Grand Prêtre) dans le Sanctuaire, le jour des Expiation, «Yom HaKippourim »… ur la base de ce qu’écrit la Michnah, qui détaille chaque étape de ce service, le «Rambam» s’attarde sur un aspect de cette journée, qui se place bien ultérieurement à tous les autres. Dans les «Lois sur le service de Yom-Kippour» (chapitre 4, loi 2), il raconte que lorsque le GrandPrêtre sortait (du Sanctuaire) pour se rendre à sa maison, à l’issue du Service de ce jour, «il était raccompagné jusqu’à son domicile, et il faisait une fête pour ses amis, pour le fait qu’il était sorti en paix (intact) du Saint des Saints ». Une lecture superficielle de ce paragraphe nous conduirait à la conclusion que cette fête était organisée pour remercier (le Créateur) de ce qu’il avait été préservé lors de son service. On sait, en effet, que le séjour en ce lieu était extrêmement périlleux, et que les Grands Prêtres qui n’étaient pas dignes d’un certain niveau de fonction y laissaient leur vie. Aussi est-il fondé de penser que celui qui en sortait intact avait tout lieu d’en remrcier son Créateur par un «repas de reconnaissance».
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Prier pour sa maison
Pourtant, la réflexion nous contraint à reconnaître que ces circonstances, aussi bien son retour vers son domicile que la Fête qu’il y organisait, constituaient des actes privés, plus en rapport avec sa vie personnelle qu’avec le service de Yom-Kippour dans le Temple. Dans cette perspective, il est permis de s’interroger sur la raison qui motive le Rambam de les citer dans son ouvrage, qui est avant tout un Code des lois! Quelle loi représentent-ils ? La réponse à cette interrogation apparaîtra à la lumière d’un principe, établi par la Torah au sujet du «Cohen Gadol», et voulant qu’il soit marié, pour qu’il ne prie pas seulement pour lui-même, mais aussi pour sa «maison» (son épouse) ; Certes, il devait s’en séparer (momentanément) et s’élever en sainteté par l’abstinence. Mais, parallèlement à cela, il lui fallait prier pour elle. Et, sitôt le service arrivé à son terme, retourner à cette maison.
Le but de toute Sainteté
C’est cette symbiose des deux aspects qui définit le summum du Service dans le Sanctuaire: d’un côté, une transcendance dont on ne connaît pas d’équivalent, un service exprimant ce qui existe de plus élevé pour un être humain dans le lieu le plus consacré du monde, et au moment culminant de l’année. Quant au but, à la finalité de la pénétra2
tion dans cette dimension, il ne consiste pas à y rester, séparé des éléments terrestres, mais à prendre cette transcendance et à l’introduire ensuite en ce monde. Et c’est pour cela qu’une fois terminé le service du jour, le Grand-Prêtre devait aussitôt revenir chez lui, dans sa maison. C’est cet acte qui exprimait la finalité de tout son service dans le Sanctuaire : faire entrer la Transcendance Divine dans sa propre maison, au sein de son existence matérielle.
Il entra en paix
Nous trouvons le même concept à propos de Rabbi Akiva. Ayant pénétré dans le «Pardess», la dimension la plus secrète de la Torah, il en sortit intact, contrairement à d’autres sages qui en subirent des préjudices variés. Pourtant, le Talmud précise: «Il y entra en paix et en sortit en paix », et le premier terme semble superflu, puisque seule sa sortie le distinguait des autres. Mais, en réalité, son entrée dans cette dimension était différente de celle des trois autres sages : une entrée «intacte» signifie une intention parfaite, conforme à la Volonté Divine. Il ne cherchait pas à se couper de la dimension terrestre, pour éprouver cette élévation pour lui seul, mais dès le premier instant de son entrée, son intention était de «sortir en paix», de quitter cette transcendance pour œuvrer au sein du monde matériel. C’est cette attitude, cette démarche, qui concrétise la raison d’être de toute la création : «faire une Demeure pour le Divin au sein du monde le plus bas». Et cela se réalise lorsqu’on introduit et qu’on installe ce que l’on conçoit de plus élevé, de plus saint, dans le cadre de ce monde physique, faisant de celui-ci le réceptacle de la Présence de D-ieu. (Likoutei-Si’hoth volume 32)
La Guéoula en Questions
Sur le Seuil de la Délivrance
ès le début du conflit consécutif à l’invasion du Koweit par les troupes irakiennes, et au sein de la panique engendrée par la crainte d’une généralisation de ce conflit, une voix différente s’était fait entendre, celle du Rabbi de Loubavich. Citant le Midrach «Yalkout Chimoni», qui avait prophétisé la révélation du Machia’h lorsqu’un conflit exactement identique à celui-là éclaterait, le Rabbi entreprit d’apaiser les esprits, en montrant aux habitants du Pays d’Israël qu’ils n’avaient rien à craindre, et il commença surtout à annoncer et à faire connaître l’imminence de la Délivrance…
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Le Bureau des Emissaires confirme par fax (suite de la narration de Rav David Na’hchon) Dès la fin du Chabbath (Tazria-Metsora), Rav Guédalia Shemtov, responsable du Bureau des Emissaires, se hâta d’envoyer un fax à chacun des émissaires du Rabbi, répandus sur tout le globe. Il y rendait compte des principaux événements de ce Chabbath extraordinaire (photo ci-dessus). En voici le texte (traduction libre) : Au distingué émissaire du Rabbi, roi Machia’h, Aujourd’hui, au moment de la distribution du «Machkêh» (à la fin du Farbrenguen), Rav David Na’hchon, accompagné de deux autres ‘hassidim, s’est approché et a clamé qu’ils prenaient sur eux – et qu’ils rendaient public – le
couronnement du roi Machia’h, et qu’ils organiseraient des réunions ‘hassidiques sur toute la terre. Et il conclut par la proclamation «Ye’hi Adonénou…» (que vive à jamais notre Maître, Guide et Rabbi, le roi Machia’h) à laquelle le public répondit par «Ye’hi… » (à trois reprises). Le Rabbi avait dit au cours du Farbrenguen, que la voie directe pour faire venir le Machia’h consistait à étudier son enseignement, c’est-à-dire d’étudier les Maamarim et le «Likoutei-Si’hoth» du Nassi de notre génération. De la part de votre ami Guédalia Shemtov (ce qui précède ne représente que quelques détails, selon mes souvenirs). La voie appelée «Mal’khouth de Tiférêt», pour faire venir le Machia’h L’un des faits marquants de cette période était constitué par un groupe de jeunes étudiants (au minimum 10) qui étaient assis dans la pièce contigue à la «petite salle d’études» (au rez-de-chaussée du 770) et qui, du matin au soir, étudiaient intensivement les thèmes de la Délivrance et du Machia’h. Cette étude se faisait avec l’approbation de la Direction de la Yéchivah. Plus tard, cette étude passa au stade d’un «tour de rôle quotidien», où l’on étudiait sur toute la terre pendant les 24 heures de la journée. Le Rabbi avait vivement encouragé cette pratique, au point que lorsqu’elle s’interrompit, au bout d’un certain temps, le Rabbi avait interrogé son secrétaire, lui demandant si l’on continuait toujours. On pouvait voir à ce sujet que le Rabbi encourageait toute initiative concrète, réalisée sous l’inspiration d’une foi authentique et d’une volonté sincère de faire tout ce que l’on pouvait, comme s’il disait à ces personnes : «Je suis avec vous, allez-y!» Le Rav Zalman Notik raconte: «Tout de suite après la Si’ha (de ce Chabbath), nous comprîmes qu’il fallait entrer dans l’action. Le Rabbi nous avait expliqué exactement quoi faire, et c’était désormais à nous de concrétiser cela/ A cette époque, on ne disposait pas encore de tous les ouvrages sur la Délivrance et le Machia’h comme aujourd’hui, ni même de livres de références des paroles de nos Sages, disséminés à travers tout le Talmud, sur le thème de la Délivrance. Néanmoins, au cours de cette même semaine, le Rabbi avait publié un livret sur le thème du nom du Machia’h (selon le traité Sanhédrin) : Son nom est «le Lépreux de la Maison de Rabbi», qui expliquait la relation entre ce nom et le Machia’h. Alors, en compagnie de mon camarade Avraham Man, je montai au «petit Beth-Hamidrach», et, réunissant un auditoire, je donnai le premier cours au monde sur les thèmes de la Délivrance et du Machia’h. Tout au long de cette semaine, et avant que ne nous parviennent les premiers ouvrages de références, nous avons étudié tous ensemble le «Netsa’h-Israël» du Maharal, au chapitre traitant du «nom du Machia’h», car c’est tout ce dont nous disposions…» Les Tmimim «labourent» littéralement les Si’hoth C’est le Rav Braun qui poursuit : «Ce Chabbath «Tazria-Metsora», lorsque le Rabbi souligna la nécessité d’étudier les thèmes de la Délivrance et du Machia’h, il employa l’expression «…et particulièrement les Maamarim et le Likoutei-Si’hoth du Nassi de notre Génération ». Le fait d’entendre de tels mots du Rabbi provoqua chez nous la plus intense stupéfaction… (à suivre) 3