Vive le Roi Machia'h n° 291 Chabbat Parachat Chemot

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N°291 - Hebdomadaire - Chabbat Parachat Chemot

Bonnes Nouvelles

L'école Chnéor en classe de neige

Quelques dizaines d'élèves de l'école Chnéor d'Aubervilliers, ont entrepris un voyage en classe de neige, « Torah et loisirs », dans les Alpes enneigées. Chaque journée a été bien remplie à commencer par un cours de Torah et une bonne prière suivie d'un bon petit déjeuner. Puis les élèves sont sortis pour une glissade sur les pistes de ski... (CI)

Investissement pour les Start-up

La création d'un nouveau fond d'investissement pour de jeunes sociétés israéliennes a vu le jour : Le Professeur Chlomo Kalich, vétéran de la finance en Israël, associé à Raanan Groberman se sont engagés dans une recherche de fonds d'un montant de 200 Millions de dollars dans le but d'investir dans de jeunes Start-up principalement spécialisées dans le High-Tech, domaine favori des sociétés innovatrices en Israël alors que ces cinq dernières années, ils ont géré le fond d'investissement « Vayizra » d'Its'hak Mirilachvili, homme d'affaire georgio-israélien. (CI)

Peinture du 770 sur Eastern Parkway La photo a été déposée sur internet cette semaine, le monde est prêt pour la délivrance, mais le monde de l'art aussi... (CI)

Dans les camps de l'Armée Divine

Le magazine « BeMa'hané Tsivot Hachem », un hebdo pour les jeunes 'hassidim, voit le jour cette semaine accompagné du magazine Beit Moshiach, plein d'une matière et d'une créativité 'hassidique, il sera le compagnon idéal pour les enfants. Ce journal a été fortement encouragé par le Rabbi Chlita Méle'h HaMachia'h. (CI) Photo de la semaine Les véhicules du Beit ‘Habad de Floride la semaine dernière, à destination du 770

Le point de contact

Edition française - gueoulanews@gmail.com - www.viveleroi770.com - 058-4770055

Les enfants demandent Machia’h ! (Photo : Its’hak Kaner)

Cette semaine, la Parachat Chemot nous raconte la descente des enfants de Yaacov en Egypte, soixante neuf personnes et un bébé (Yo’héved), qui forment une belle petite famille à la base, mais dès qu’ils toucheront le sol égyptien, cette famille va s’agrandir de manière spectaculaire et devenir en 210 ans plusieurs millions de Juifs, qui, après un âpre esclavage, s’écrieront de toutes leurs forces : « Jusqu’à quand durera cet exil !? », et c’est justement là, le point de contact avec la délivrance, une ferme volonté d’être sauvés…

miracles et des prodiges au sein de l’exil le plus amer, car Il demande à ce que le peuple accepte Son existence et sa royauté afin de montrer aux yeux des nations du monde que nous sommes le peuple élu par Lui et que nous sommes d’essence divine. La délivrance est un phénomène de révélation, car c’est dans notre vie de tous les jours que la divinité va se révéler et éclairer notre quotidien, la différence est que l’on passera de l’état de nuit à l’état de jour et de lumière divine. Puis, les prodiges qui déferleront dans le monde seront si évidents qu’ils dépasseront même ceux de la sortie d’Egypte. Le Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h explique que nous n’avons plus à amener la Guéoula dans le monde, mais que c’est à nous de nous élever vers cet état merveilleux car la Guéoula est déjà présente et nous devons juste ouvrir les yeux en révélant notre étincelle divine, l’étincelle du Machia’h qui se trouve en nous, alors nous verrons que tout est là, la Guéoula et le Machia’h. L’étape suivante sera de faire descendre le Temple à Jérusalem et il n’y aura alors plus aucun doute car Hachem se dévoilera dans le monde entier. Mais c’est tout de même à nous qu’incombe travail, nous, tous les membres du peuple Juif. Nos maîtres nous enseignent que l’unité du peuple Juif est déjà en soi une arme extrêmement puissante, pour dévoiler la divinité aux yeux du monde. Alors comment agir ? Etudier un passage de Torah avec un autre Juif, lui proposer de mettre les Téfilines, offrir des livres, évoquer la Cacherout, la Tseddaka, étudier la ‘Hassidout en groupe, être créatif et être à l’écoute des besoins matériels et spirituels de notre entourage, famille, amis, collègues de travail et autres idées qui sont les bienvenues afin de montrer à Hachem que nous crions vers lui et que nous voulons le Machia’h pour maintenant, immédiatement, sans nul délais… Guéoula Now Mamach !

Traductions

Horaires de Chabbat à Jérusalem Chabbat Parachat Chemot : Entrée : 16h10 - Sortie : 17h26

D.ieu veut entendre, Il tend l’oreille et veut saisir ce cri pour se mettre à agir et ne plus rester invisible, en retrait des événements. C’est à ce moment là que justement Moché sera convoqué et envoyé pour la mission de sauver les Enfants d’Israël de l’étau de fer, de l’intolérable exil d’Egypte… Le message du Dvar Mal’hout de cette semaine est la notion de « Guéoula en Galout, la délivrance en temps d’exil », alors que les Juifs descendent en Egypte, le symbole de l’exil, leur nom, nous dit le Midrach, fait référence à la délivrance finale. Pour exemple, le nom Yossef se trouve dans le verset dans lequel il est dit que D.ieu recommencera (Yossif) et sauvera Son peuple de nouveau (lors de la Guéoula). Cela signifie que lorsqu’on se trouve en exil, on se prépare à la délivrance, on vit dans une situation de Guéoula, et tout ce que cela comporte comme expérience d’une vie basée sur la Torah et les Mitsvot, dans une joie sans limite, avec la qualité de vie qui prévaudra lors de la délivrance, l’accomplissement des Mitsvot dans leur plus haute définition et l’étude de la Torah dans son niveau le plus élevé, c’est à dire par l’étude de la ‘Hassidout. Et c’est justement quand le peuple demande à être sauvés qu’Hachem se dévoile pour accomplir des Hébreu/Français

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Yé’hi Adoneinou Moréinou VéRabénou Méle’h HaMachia’h Léolam Vaèd !


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Extraits du discours du Rabbi de Loubavitch Méle’h HaMachia’h Chlita - 5751-5752 (1991-1992)

Ce Midrach est a priori surprenant. En effet, la délivrance d’Égypte n’est pas mentionnée dans cette Paracha, ni même dans la suivante, mais seulement dans la Paracha Bo. Pourquoi la Torah mentionne-t-elle donc les noms des tribus en liaison avec la délivrance ici, dans la Paracha de Chémot qui a pour thème la descente en Egypte ? Un autre Midrach (1) enseigne que la mention de ces noms dans cette Paracha indique que les Enfants d’Israël n’avaient pas changé leurs noms au cours de cet exil, ce qui leur a valu d’être plus tard délivrés. Ce Midrach paraît plus logique que le précédent, car, d’après lui, la mention des noms vient donner la raison de la délivrance qui interviendra par la suite. Le premier Midrach, en revanche, précise que ces noms expriment déjà la délivrance. En outre, ce Midrach explique que la mention du nom de Yossef fait référence à la délivrance messianique, au sujet de laquelle il est écrit «Yossif Hachem Chénite Yado, D.ieu étendra de nouveau Sa main (2)». Il nous faut dès lors comprendre le lien qui relie la descente en Egypte relatée dans notre Paracha et la délivrance messianique, ainsi que l’enseignement qu’il convient d’en tirer pour notre service de D.ieu aujourd’hui. En réalité, la descente en Egypte a constitué l’une des étapes du processus de la délivrance. Ce ne fut une descente qu’en apparence, alors qu’intrinsèquement, cela constitua le point de départ de la délivrance d’Egypte et de la délivrance messianique finale. C’est la raison pour laquelle le Midrach affirme que ces noms sont mentionnés ici en référence à la délivrance. Tel est en outre notre rôle en tant que Juifs aujourd’hui : faire apparaître, au sein même de l’exil, la délivrance messianique.

Rabbi Eléazar Ben Azaria La Michna citée dans la Haggada de Pessa’h relate que le jour où Rabbi Éleazar Ben Azaryah fut nommé Nassi (chef du Sanhédrine), il déclara: «Je suis comme âgé de soixante-dix ans, mais je n’ai pas eu le mérite de démontrer que la sortie d’Égypte doit être mentionnée la nuit, jusqu’à ce que Ben Zoma déduise (aujourd’hui) du verset «Afin que tu te rappelles le jour de ta sortie du pays d’Égypte tous les jours de ta vie (3) » que si les jours de ta vie fait référence aux jours, le terme tous vient inclure les nuits. Les Sages, eux, enseignent que l’expression « les jours de ta vie » fait référence à ce mondeci et que le terme « tous » vient inclure les temps messianiques (4) ». Il est intéressant d’étudier le lien qui existe entre cet enseignement et celui qui l’a rapporté, Rabbi Eleazar Ben Azaryah, la période dans laquelle il fut prononcé, lorsque celui-ci

Parachat Chemot - 21 Tévet 5752-1992

De l’exil à la vie éternelle

Commentant le verset « Et voici les noms des enfants d’Israël venus en Égypte », le Midrach Rabba explique que la mention des noms des tribus d’Israël au moment de leur descente en Égypte est due au fait que ces noms sont liés à la délivrance du Peuple Juif.

fut Nassi et l’âge mentionné dans la Michna, soixante-dix ans. Ceci nous est enseigné par une lecture plus profonde de cette Michna. Celle-ci vient en effet préciser à quel moment il est nécessaire de sortir d’Egypte d’un point de vue spirituel, c’est-à-dire dépasser les limitations imposées par la condition corporelle afin de mieux s’attacher à D.ieu. Si en période de « jour », c’est-à-dire lorsque règne une grande clarté spirituelle, il est évident qu’il faut en profiter pour sortir d’Egypte et s’élever dans sa relation avec D.ieu, Ben Zoma vient ajouter que cette démarche doit aussi avoir lieu en temps de nuit, lorsque règne l’obscurité de l’exil. L’enseignement des Sages va encore plus loin : même aux temps messianiques, lorsque la délivrance sera totale et absolue, la sortie d’Égypte sera encore mentionnée, bien qu’elle ne fut qu’une délivrance partielle, car elle constitue l’origine et le point de départ du concept même de délivrance, y compris de la délivrance messianique. En outre, la sortie d’Égypte présente l’atout d’avoir été le théâtre de la soumission du mal alors que la délivrance messianique verra sa disparition totale. De même, si lors des temps messianiques la délivrance finale et la révélation de l’Infini divin constitueront l’essentiel, on continuera néanmoins à évoquer la sortie d’Egypte pour souligner que la délivrance messianique était recelée même par des situations marquées par les limitations, telles que l’exil, et qu’elle est donc indissociable de ces périodes de l’Histoire. La sortie d’Égypte fut une délivrance incomplète alors que la délivrance messianique sera absolue. L’enseignement des Sages révèle que la mention de la sortie d’Égypte aujourd’hui contient en soi les temps messianiques : même aujourd’hui, en temps d’exil, nous devons évoquer et ainsi amener les temps messianiques.

Le rôle du Nassi, le Prince Nous pouvons maintenant comprendre pourquoi cette Michna fut dite précisément le jour où Rabbi Éleazar Ben Azaryah fut nommé Nassi. Le rôle du Nassi au sein du Peuple Juif est en effet de relier tous les jours de la vie de chaque Juif, y compris les situations d’exil (de nuit), avec la délivrance (la sortie d’Égypte, des limitations de toutes sortes) en général et la délivrance messianique en particulier (la délivrance absolue, qui ne

sera plus suivie d’exil). Il doit faire en sorte que chaque Juif soit en mesure de s’élever au dessus de son exil pour se tenir dans un état de délivrance messianique. C’est pour cela que, lorsqu’il fut nommé Nassi, Rabbi Éleazar Ben Azaryah établit que la sortie d’Égypte soit mentionnée la nuit (en situation d’exil) et qu’il faut amener les temps messianiques. C’est aussi la raison pour laquelle il était « comme âgé de soixante-dix ans ». Il n’avait en réalité que dix-huit ans, mais, pour l’honneur de sa fonction de Nassi, dix huit rangées de poils blancs poussèrent miraculeusement à sa barbe durant la nuit et il eut alors l’apparence de quelqu’un d’âgé de soixante-dix ans, car tel est le temps qu’il est nécessaire afin de raffiner les sept Midoth (attributs émotionnels) de son âme animale, siège du mauvais penchant pour atteindre la vision du divin. En effet, 70 est la valeur numérique de la lettre hébraïque «ayin», qui signifie «œil», ce qui fait allusion au fait que le raffinement de l’âme pendant soixante-dix ans permet d’accéder à une révélation du divin qualifiée de vision. C’est pour cela qu’il dût au préalable atteindre ce niveau pour devenir Nassi et que grâce à lui, il soit révélé que même dans un temps d’exil et de nuit, il est possible de sortir d’Egypte et même de parvenir à la délivrance absolue. Cette capacité est contenue en allusion dans son nom «E-l–azar Ben Azar–Y-ah», qui signifie qu’il reçoit l’aide (Azar) de D.ieu (dont «É-l» et «Y-ah» sont des noms saints) pour sortir d’Egypte même en temps d’exil. Le Talmud (5) relate que le jour où Rabbi Eleazar Ben Azaryah fut nommé Nassi on renvoya le gardien de la maison d’étude et il fut donné à tous les élèves la permission de rentrer. En effet, le Nassi précédent, Rabbane Gamliel, avait interdit aux élèves qui n’étaient pas au summum de l’intégrité de venir dans la maison d’étude et Rabbi Eleazar ben Azaryah permit de rentrer à tout ceux qui le souhaitaient.

Rabbane Gamliel était en effet à un niveau comparable à celui des temps messianiques, dans lequel le mal n’avait pas de place. Rabbi Eleazar Ben Azaryah, en revanche, voulut que même dans la situation qui prévaut aujourd’hui, alors que le mal est présent dans le monde, il soit possible d’atteindre un degré de délivrance complète. Rabbane Gamliel se rangea lui-même à cette idée et, lorsqu’il fut rétabli plus tard dans sa fonction de Nassi, il n’empêcha plus quiconque de pénétrer dans la maison d’étude.

Lorsque l’on descend en exil Cet enseignement, selon lequel il nous incombe de faire pénétrer la sortie d’Egypte et la délivrance messianique même en temps d’exil, apparaît également au début du traité Bera’hot (au début du chapitre qui se conclut par l’enseignement de Rabbi Eleazar Ben Azaryah mentionné plus haut) ainsi qu’à la conclusion du Talmud. Le traité Bera’hot, premier traité du Talmud, débute par « A partir de quand lit-on le Chéma le soir ? », ce qui enseigne que même le soir, dans la nuit de l’exil, il nous faut «lire le Chéma», c’est-à-dire permettre à nos âmes de se lier à D.ieu et de sortir des limitations imposées par le corps, sortir d’Egypte. Le Talmud (Nidda) termine par « Celui qui étudie des Hala’hot, des lois quotidiennement est assuré d’avoir part au monde futur », ce qui enseigne que même actuellement, en temps d’exil, il est possible d’accéder à une situation de délivrance, le monde futur. Et la dernière Michna (Ouktsine) mentionne le verset «D.ieu donne de la force à Son peuple, D.ieu bénit Son peuple avec la paix (6)», ce qui enseigne qu’aujourd’hui déjà nous recevons la force qui nous permet d’accéder à la paix véritable qui caractérisera l’ère messianique. Nous pouvons dès lors comprendre les paroles du Midrach selon lesquelles les noms des tribus d’Israël sont mentionnés à leur descente en Egypte « en référence à la délivrance d’Israël » car il faut être conscients au moment où l’on entame l’exil que, non seulement celui-ci mène à la délivrance, mais qu’il est une partie de la délivrance elle-même !

Notes : 1/ Vayikra Rabba 32.5 - 2/ Isaïe 11.11 3/ Deutéronome 16.3 - 4/ Bera’hot 12b - 5/ Traité Bera’hot 28a - 6/ Psaumes 29.11 - 7/ Bo 11.9 8/ Isaïe 11, 9


H i s t o i r e s

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Encore des miracles dans les Igueroth Kodech !

G u é o u l a

Parmi les sujets principalement évoqués lors du Congrès Machia’h, qui s’était tenu le 15 Elloul de l’année passée, dans les salons Béréchit à Richone LeTsion, il y eut celui des Igueroth Kodech et des miracles prodigieux qui l’entourent… Le Rav Aharoni Botbol est le directeur des activités au sein du Beit ‘Habad de Kiryat Gat. Il a décrit devant les participants au Congrès l’importance toute particulière des Igueroth Kodech, comme un moyen avéré pour rapprocher de nombreux Juifs du Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h. Lors de son discours, il a relaté que, en plus de l’ancien Beit ‘Habad, il y a quatre ans de cela, un Beit ‘Habad supplémentaire a ouvert ses portes sous la direction de son père, le Rav Chlomo Botbol. « Et depuis cette période, nous possédons une source supplémentaire de miracles par l’intermédiaire des Igueroth Kodech », a t-il déclaré, puis il a raconté l’un de ceux qui sont arrivés dernièrement. « Il y a quelques temps de cela, un Juif est entré dans le Beit ‘Habad, et lorsqu’il m’a rencontré, il a éclaté en sanglots déchirants. Immédiatement est né en moi un sentiment de compassion, mais surtout, l’envie de venir en aide à ce Juif… Mais en quoi ? Ce que mon père savait sur ce Juif, c’était qu’il travaille dans la branche israélienne d’Intel, juste à côté du Beit ‘Habad. C’est ainsi qu’il a connu le Beit ‘Habad, en venant y mettre, quotidiennement, les Téfilines. Mais, que lui arrivait-il à présent ? Mon père n’en savait pas plus que moi. Ce Juif était visiblement en proie à une tempête de sentiments. Mon père tenta de le calmer pour déceler la cause de son émotion et surtout afin de savoir comment lui venir en aide. Après quelques paroles réconfortantes, il commença par déclarer qu’il ne voulait plus vivre, que D.ieu préserve, car suite à la maladie de son épouse, les médecins l’avaient informé que la situation était au plus grave… Il ne cessait de dire que son monde est détruit et qu’il ne trouve plus de goût à la vie n’arrivant pas à intégrer les prédictions néfastes des médecins. Malgré son visage qui reflétait un cœur brisé, mon père tenta de lui remonter le moral, lui expliquant qu’un sauvetage divin pouvait se révéler en un instant. Et, petit à petit, il se tranquillisa alors que mon père lui montrait l’importance d’écrire, dans un tel cas, au Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h : « Nous avons déjà vu de puissants miracles se produire par l’intermédiaire des Igueroth Kodech », lui avait-il dit en sortant une feuille blanche pour

cette lettre. Le Juif accepta d’écrire et mon père lui montra la procédure à suivre. Après les préparatifs d’usage, il s’installa et rédigea une lettre dans laquelle il décrivait sa douleur et qu’il demandait de tout son cœur un rétablissement complet pour son épouse. La réponse était emplie de bénédictions et se terminait par ces mots : « Vous annoncerez de bonnes nouvelles ». Mon père commenta que ces bonnes nouvelles seront au

sujet de ce qu’il avait écrit et que le Rabbi demandait de le tenir au courant et de lui écrire de nouveau pour lui annoncer les bonnes nouvelles. Ce Juif avait retrouvé son calme et resta quatre heures de plus au Beit ‘Habad, disant qu’il ne pouvait sortir d’un endroit où il se sentait aussi bien. Quelques jours plus tard, notre ami revint au Beit ‘Habad dans une joie non dissimulée et il annonça qu’au sujet de son épouse, la maladie

Machia’h & Guéoula (Dvar Mal’hout)

Le Rambam

Cette idée est liée avec la date de la veille de ce Chabbat : le 20 Tévet, anniversaire de la disparition du Rambam, Maïmonide. Le Rambam était le Rav, le chef spirituel de la Communauté Juive d’Egypte. Il se rendit célèbre essentiellement à travers son œuvre magistrale, le Michné Torah qui rassemble toutes les lois de la Torah, y compris celles relatives au Machia’h. Il entretint une riche correspondance avec des communautés reculées, auxquelles il apporta vitalité et espoir. Il est clair que la vie du Rambam constitue un modèle d’une vie de «délivrance» au sein même de l’obscurité de l’exil de l’Égypte comme on peut le voir au sujet de son nom : RamBaM, dont les initiales forment le verset : « Rabot Moftaï Beeretz Mitsraïm, nombreux sont Mes prodiges en terre d’Egypte (7) ». De plus, il est à noter que le Rambam a vécu 70 ans, ce qui montre chez lui la perfection qui est à rapprocher de « Je suis aujourd’hui comme âgé de soixante-dix ans » comme nous l’avons vu au sujet de Rabbi Eléazar Ben Azaria. On a rappelé de nombreuses fois les paroles de mon beau-père, le Rabbi (précédent, Ndt), Nassi de notre génération, selon lesquelles, au-delà du fait que «toutes les échéances ont été dépassées», les Enfants d’Israël ont fait Téchouva et ont tout achevé, y compris «le polissage des boutons» et il faut seulement que D.ieu ouvre les yeux des Juifs afin que ceux-ci voient que la délivrance est déjà présente, et que l’on est déjà assis devant une table dressée, pour le repas du Léviathan et du Chor Habar, et tout ce qui s’en suit. Si au moment où nos ancêtres entrèrent en Egypte ils avaient conscience qu’il s’agissait d’une étape du processus de la « délivrance d’Israël » et si le rôle de chaque Juif au fil des âges fut de faire pénétrer la délivrance à l’intérieur des situations d’exil, à plus forte raison après l’abondance de toutes nos actions au cours de l’exil, après celles de Rabbi Eleazar Ben Azaryah à son époque, après celles du Rambam à son époque et de tous les Tsaddikim du Peuple Juif de toutes les générations jusqu’à, dans ces dernières générations, le travail de nos Rabbis et princes de la lignée de David de la tribu de Yéhouda, ce qui inclut l’action de mon beau-père, le Rabbi au cours des soixante-dix ans de sa vie ici-bas (5640-5710 – 1880-1950), à plus forte raison à l’heure actuelle, après que nous avons tout achevé, y a t-il la promesse absolue de la Torah qu’il y aura assurément « Tous les jours de ta vie… pour

s’était estompée totalement, grâce à D.ieu. Il annonça qu’il avait décidé, à cette occasion, de rejoindre le camp des émissaires du Rabbi Chlita Méle’h HaMachia’h et de nous apporter son soutien afin de contribuer au mérite du public, et depuis ce jour, grâce à D.ieu, il nous aide quotidiennement et participe pleinement aux activités du Beit ‘Habad. (Traduit de la Si’hat HaGuéoula)

amener les temps messianiques ». Et il est évident qu’il n’y a besoin d’aucune interruption, ce qu’à D.ieu ne plaise, entre «tous les jours de ta vie» et «les temps messianiques» comme ce fut le cas pour les Juifs de toutes les époques qui ont vécu avant cette générationci, mais tous les jours de la vie de chaque Juif, une vie matérielle, l’âme étant revêtue dans le corps, incluent en eux les temps messianiques sans interruption, car la délivrance intervient immédiatement, en cet instant et en ce lieu même si c’est une situation de nuit, de descente en Egypte, de sorte que le dernier instant de l’exil devient le premier instant de la délivrance. Et des «jours de ta vie» dans ce moment-ci et en cet endroit-ci (quand bien même est-on plus âgé que soixante-dix ans), on passe immédiatement en toute intégrité à la suite des « jours de ta vie » dans l’ère messianique et à la vie éternelle qui prévaudra alors.

Concrètement La tâche qui incombe aux Juifs aujourd’hui est « d’amener les temps messianiques », de révéler enfin immédiatement et concrètement que la situation de descente en Egypte dans l’exil est en fait une situation de délivrance d’Israël, par le fait que l’on se prépare soimême et que l’on prépare les autres aux temps messianiques. Ce qui inclut aussi, en relation avec la Hilloula du Rambam, que l’on renforce son étude du Michné Torah du Rambam, notamment en rejoignant le cercle de ceux qui étudient trois chapitres par jour, ou un chapitre, ou le Sefer Hamitsvot, et en particulier, dans le Michné Torah lui-même, l’étude des deux derniers chapitres consacrés aux lois relatives au Machia’h. Que D.ieu fasse que la simple prise de décision en ce sens nous vaille déjà la rétribution : l’accomplissement des paroles du Rambam à la fin de son livre, car, dès lors que nous possédons déjà « un roi de la lignée de David, qui étudie la Torah et pratique les Mitsvot comme le faisait son aïeul David… qui poussera tout le Peuple Juif à emprunter la voie de la Torah et de la renforcer, qui livrera les guerres de D.ieu » qui est alors « présumé être le Machia’h », qu’il soit dès à présent « Machia’h avec certitude » par le fait qu’ «il aura réussi et aura construit le Temple en son endroit et rassemblé les exilés d’Israël… Il ordonnera le monde entier pour servir D.ieu de concert». Jusqu’à ce que, comme conclut le Rambam, « La connaissance de D.ieu remplira le monde comme les eaux recouvrent les fonds marins (8)».


L ’ è r e Histoire Juive

La mère du libérateur

Yo’héved, mère de Moïse, d'Aaron et de Myriam, fut, sans conteste, l'une des plus grandes femmes juives de tous les temps. Qu'on y songe un peu : Moïse, qui fit sortir d'Égypte les enfants d'Israël et reçut la Torah sur le Mont Sinaï ; Aaron, qui fut le Grand-Prêtre et le père de tous les Cohanim ; Myriam enfin, qui fut une prophétesse et dont les mérites valurent aux enfants d'Israël d'avoir de l'eau pendant les quarante années que dura leur errance dans le désert ! Quelle mère peut se vanter d'avoir donné le jour à trois enfants si illustres ? Parlons un peu d'elle et voyons comment et pourquoi elle devint la première des mères en Israël.

La petite-fille de Jacob Yo’héved était la fille de Lévi, fils de Jacob. Elle naquit juste au moment où Jacob et toute sa maison – qui comprenait aussi Lévi et sa femme – avaient atteint les portes de l'Égypte. C'était en l'an 2238 après la Création. Yo’héved fut la plus jeune parmi les soixante-dix personnes qui composaient la maison de Jacob. Son père et son grand-père s'occupèrent de son éducation. Nous savons que ce dernier mourut dix-sept ans après son arrivée en Égypte ; elle passa donc dix-sept années en sa compagnie. Elle épousa son neveu Amram, un petit-fils de Lévi. Quand Yo’héved perdit son père, elle était âgée de 93 à 94 ans. Des douze fils de Jacob, Lévi fut le dernier à mourir. C'était en l'an 2331 ou 2332, qui fut aussi le point de départ des vicissitudes dont allait avoir à souffrir le peuple d'Israël. Les temps étaient troublés, mais l'oppression proprement dite ne commença que trente ans plus tard. C'est alors que le cruel Pharaon ordonna que tous les nouveau-nés mâles des enfants d'Israël fussent mis à mort. Yo’héved avait pour charge officielle de prendre soin des jeunes mères juives et de leurs nouveau-nés en Égypte. Le penchant très marqué qu'elle avait pour ces derniers ajoutait à l'amour de ce travail pour lequel elle était faite. Elle lui consacrait tout son temps. De plus, sa fille Myriam, bien qu'âgée de cinq ans seulement, faisait de son mieux pour l'aider. Pharaon manda donc Yo’héved et Myriam et leur signifia qu'il les tenait responsables de l'exécution ponctuelle et précise de son ordre. À ces mots la petite fille releva la tête avec affection et, regardant le roi, agita insolemment l'index devant lui comme pour le mettre en garde. Ce geste inconsidéré lui aurait

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coûté la vie, n'eût été l'intervention de sa mère. Elle tâcha de minimiser la faute ; que pouvait comprendre une enfant de cinq ans ? Elle plaida tant et si bien que le cruel Pharaon pardonna.

Au péril de sa vie En quittant le palais, Myriam, inquiète, dit : « Maman, qu'est-ce que nous allons faire ? Tu ne vas pas tuer les petits bébés, n'est-ce pas ? » – D.ieu m'est témoin, répondit Yo’héved. Notre père Abraham nous a enseigné à aider les gens à vivre, fussent-ils des étrangers. Il a installé des refuges aux carrefours des routes pour que le passant, quel qu'il fût, pût trouver abri et nourriture. Nous allons, au contraire, faire tout ce qui est en notre pouvoir afin que chaque enfant juif ait la vie sauve. – Mais, s'exclama Myriam, Pharaon nous tuera ! – Eh bien, nous courrons ce risque, même si nous devons le payer de notre vie, dit Yo’héved avec détermination. À partir de ce jour, la mère et la fille travaillèrent sans relâche. Partout présentes, elles assistaient les jeunes mères juives ; elles ramassaient chez les riches nourriture et layette qu'elles donnaient aux pauvres. Elles étaient infatigables. Leur vaillance ranimait le courage du peuple juif épuisé par les souffrances constantes de l'esclavage. Elles étaient réellement des anges de miséricorde. Aussi D.ieu fut-il bon pour elles et les protégea. Les excuses ne leur firent jamais défaut auprès de Pharaon et leurs vies furent ainsi épargnées. Mais revenons un peu en arrière. Quand ce cruel décret fut promulgué, Yo’héved et son mari Amram décidèrent de se séparer. « À quoi bon, dirent-ils, fonder une famille si les enfants doivent être jetés à l'eau ? » Mais Myriam dit à son père : « Ce que vous faites là causera plus de mal au peuple juif que Pharaon lui-même. Celui-ci veut détruire les enfants mâles seulement. Tandis que si tous les parents juifs suivent votre exemple – car tu es, après tout, le plus grand et le plus sage de leurs chefs – il n'y aura bientôt plus de peuple juif du tout puisque personne ne voudra plus fonder une famille ! » Yo’héved et Amram virent que leur petite fille avait raison. « Nous devons faire notre devoir et D.ieu fera le sien », décidèrent-ils. Et ils se remarièrent. Encore une fois Myriam prophétisa : « Je vais avoir un petit frère qui sauvera notre peuple ! » Et encore une fois elle eut raison. Car bientôt le petit Moïse naquit et toute la maison fut remplie de lumière. Trois ans plus tôt, Aaron était venu au monde ; Myriam avait alors deux ans. Pendant trois mois, Yo’héved cacha Moïse pour le soustraire aux investigations que les officiers de Pharaon

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avaient entreprises. Mais bientôt leurs recherches se firent plus rigoureuses ; les mailles se resserraient. Ils se mirent à fouiller l'une après l'autre les maisons juives. À tout moment Moïse pouvait être découvert. Alors, plutôt que de le perdre, Yo’héved se résolut à le confier à D.ieu. Elle fit une petite caisse en jonc, l'enduisit de bitume pour la rendre imperméable, y plaça Moïse et la posa avec sa précieuse charge sur l'eau du Nil parmi les roseaux en priant D.ieu de sauver son fils. Sitôt qu'elle accomplit son geste, les astrologues de Pharaon crurent que l'enfant qui était destiné à devenir le champion du peuple d'Israël avait été noyé. Il n'était donc plus nécessaire de continuel à jeter à l'eau les nouveaux nés mâles. « Qu'ils vivent, dirent-ils, et qu'ils multiplient le nombre des esclaves de Pharaon. » Vous savez ce qui arriva après au petit Moïse et de quelle manière il fui sauvé par la fille du roi, Batya. Myriam guettait, cachée non loin de là. Voyant l'intérêt dont son frère était l'objet de la part de la princesse, elle s'enhardit et approcha. Le bébé pleurait et refusait énergiquement le sein de la nourrice égyptienne à laquelle on avait fait appel. Alors, sans révéler à la fille du Pharaon qui elle était, Myriam lui dit : « Veux-tu que j'aille te chercher une nourrice juive pour l'allaiter ? » « Va », répondit la princesse apitoyée. Myriam courut appeler Yo’héved. C'est ainsi que Moïse fut nourri par sa propre mère sans que personne, en dehors de la petite fille, ne le sût ou même le soupçonnât. Vous pouvez facilement imaginer les soins dont Yo’héved entoura son petit Moïse. Quand il fut en âge de le comprendre et d'en garder le secret, elle lui dit qu'elle était sa mère. Elle lui L E

apprit à être brave et à risquer sa vie pour sauver ses frères, tout comme elle et Myriam n'avaient cessé de le faire. C'est dans cette atmosphère tonifiante que grandit Moïse pour devenir un grand homme, le plus grand qui ait jamais existé. Et la toute première fois qu'il courut à l'aide de ses frères, il risqua sa vie pour sauver un Juif comme lui des mains d'un cruel contremaître.

La Juive Yo’héved était également connue sous deux autres noms. Au commencement du livre de l'Exode (Chémot) elle est appelée Chifrah, ce qui veut dire « Belle ». Elle était ainsi nommée à cause des enfants qu'elle rendait beaux et sains grâce aux soins attentifs qu'elle savait leur donner. Dans le livre des Chroniques (Divrei HaYamim) elle est appelée Yehoudiah, la Juive, parce qu'elle risquait sa vie pour sauver son peuple. Le grand Sage Rabbi Yéhouda HaNassi (qui réunit et arrangea la Loi Orale dans les Six Ordres de la Michnah), parlant de Yo’héved, dit : « Il y eut une femme Juive qui fut la mère de 600 000 enfants. » Et il précise que c'est de Yo’héved qu'il veut parler, elle qui avait donné le jour à Moïse, lequel valait individuellement ce que valait tout le peuple d'Israël qui sortit d'Égypte. Yo’héved vécut assez pour voir sa fille Myriam conduire toutes les femmes juives à la louange de l'Éternel après la traversée de la Mer Rouge, ainsi que pour voir ses deux fils Moïse et Aaron recevoir, le premier la couronne de la royauté, et le second celle de Grand-Prêtre. Combien grande fut la joie qui lui vint de ses enfants ! Puissent toutes les mères juives lui ressembler. (Conversations avec les jeunes)

C A R N E T

Pour la réussite de: ‘Hanna Bat Mercedès, Line Bat Mercedès, Michaël Ben Mercedès, Henri ‘Haïm Ben Julia, Perla Bra’ha Bat Menou’ha Ra’hel, Noa Sarah Bat Menou’ha Ra’hel, la famille Liraz Touval, David Ben Tserouya. Pour la bonne santé de: Mercedès Bat Fifine, Sivan Bat Sarah Hadassa Leilouï Nichmat de: Julia Bat Elie, Meyer Benchoam, Fifine Bat Habiba, Ayala ‘Haya Bat Méïr Raphaël, Serouya Beya Bat Myriam et Moché Maurice Ben Yossef et Fifine.

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La Newsletter de cette semaine est dédiée à l’élévation de l’âme de Norbert Avraham Ben Gavriel et Pnina

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