Newsletter n°175

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N°175 - Chabbat qui bénit le mois de Elloul - Parachat Ekev - Hebdomadaire - Contact : 058-4770055 - www.viveleroi770.com - viveleroi770@gmail.com Bonnes Nouvelles

Editorial

Dévoiler sa Néchama : L’exemple d’une femme Juive... Il était une fois, il y a très longtemps, une fille naissait chez un couple de parents âgés. Il nommèrent cette fille Déborah. Ils avaient très peur pour elle car les enfants qu’ils avaient eu auparavant étaient tous morts en basâge. C’est pourquoi ils la couvaient de tous leurs bons soins et lorsqu’elle eut cinq ans, son père prit en main son éducation et lui enseigna le ‘Houmach, les cinq livres de la Torah. Photo de la semaine

Har ‘Homa Beit Machia’h 34, rue Rav Its’hak Nissim - Itvaadout Jeudi soir 21h30 050-4147725 Rav Shlomo Yossef Tsion Beit Machia’h Arnona Cours de Tanya et Dvar Mal’hout le mardi soir à 20h15 - Cours sur Pirkei Avot, le Chabbat à 18h00 19/5 rue Chalom Yehuda 058-4770055 Nouveau Minyane à Baka Le Chabbat à 10h30 1, rue Dan à Baka Minyane Noussa’h ‘Habad suivi d’un Farbrengen, réunion ‘hassidique Renseignements : 058-4770055 Katamon : Beit ‘Habad francophone de Katamon Rav Avraham ‘Haviv 054-4866072 Guilo : Beit ‘Habad francophone de Guilo Rav Its’hak ‘Haviv 054-4833764 Envoyez-nous vos infos communautaires les histoires de miracles et merveilles de la Guéoula, les histoires concernant les Igueroth Kodech et toutes vos bonnes nouvelles (Anniversaires, Mariages, Bar-Mitsva, Yortseït etc.) viveleroi770@gmail.com Pour écrire au Rabbi de Loubavitch Roi Machia’h par l’intermédiaire des

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Puis, celle-ci grandit et son père vit qu’elle présentait d’excellentes dispositions à l’étude et lui enseigna la Michna, le Talmud et même les principaux commentateurs jusqu’à qu’elle pût naviguer seule sur l’océan du Talmud et du Choul’han Arou’h. Lorsqu’elle fût en âge de se marier, son père lui trouva un bon parti, un mari qui était aussi un savant de la Torah mais aussi un homme d’affaire. Déborah lui donna trois enfants et tout allait pour le mieux pour cette famille aisée matériellement mais aussi spirituellement. Et ce fut lors d’une sombre journée que le sort tourna pour elle et sa famille. Tout d’abord l’un de ses enfants tomba malade et peu après mourut de sa maladie, puis le deuxième le suivit dans la tombe. Son mari perdit lui aussi peu à peu la santé et décéda. Son dernier fils qui lui restait lui fut aussi enlevé par une maladie et elle se retrouva seule, brisée par l’épreuve et retourna vivre chez ses parents. Elle cachait sa douleur pour ne pas en rajouter à ses parents aimants qui avaient du mal à surmonter l’orage qui avait tout prit à leur fille unique, la prunelle de leurs yeux… Mais par la suite, doucement mais sûrement, Déborah se ressaisit et s’accrochait à son étude qui lui permettait de comprendre mieux sa situation, elle étudiait le livre de Job et de Kohéleth qui parlent de l’élévation du jugement divin. Elle habitait à l’époque à Minsk et pour ne pas sombrer dans la mélancolie, elle avait pris en main l’association féminine de bonnes œuvres et petit à petit, elle donnait des conférence où les autres femmes pouvaient admirer son savoir et la force de son caractère. Elle gérait d’une main de maître la caisse des bonnes œuvres et les familles défavorisée pouvaient voir le jour par le mérite de Déborah et des femmes de Minsk qui s’étaient unies autour d’elle. Dans la ville de Vitebsk, non loin de là, la situation était tout autre et bien que c’était une riche ville industrielle, les femmes qui y vivaient ne savaient pas grand chose de la Torah si ce n’est ce qu’on leur enseignait sur la Paracha dans leur langue natale en Yiddish. Or, là-bas vivait un grand savant qui était aussi très fortuné du nom de Na’houm. Il était à la tête de nombreuses affaires et terrains agricoles. Or celui-ci n’était pas marié, occupé par ses études de Torah, et son assistant qui voyageait souvent pour son compte entendit parler de Déborah car c’était un ami du père de celle-ci. Aussi il lui proposa une rencontre entre sa fille et

A’hnassat Sefer Torah au Kotel pour les enfants d’Israël

Na’houm car il pensait qu’ils étaient dignes l’un de l’autre. Et en effet, Na’hum et Déborah se rencontrèrent, se plurent et se marièrent peu de temps après. Tout ceci entraîna Déborah à vivre à Vitebsk qui était à l’époque une ville où les femmes vivaient dans une ignorance traditionnelle… A peine Déborah arriva telle à Vitebsk, que celle-ci conquit positivement le cœur des femmes de la ville qui se regroupèrent autour d’elle pour de nombreuses conférences, cours et fondèrent une association pour aider les familles en difficulté. Déborah pendant ce temps passait son temps libre et ses nuits dans la riche bibliothèque de Na’houm où elle faisait un véritable festin littéraire et à cette époque, elle en était pour la deuxième fois déjà à la conclusion du Talmud. Par son mérite et sa persévérance, elle et ses amies firent d’une grande et riche ville comme Vitebsk, une ville de Torah où elle et son mari apportèrent des maîtres, des Sages, et leurs familles, fondèrent des synagogues et maisons d’étu-

des, par leur travail, ils redonnèrent à cette ville les couleurs de la vie… Cette histoire tirée des Mémoires du Rabbi précédent, nous montre que lorsqu’une seule Néchama, une âme Juive descend dans ce monde et entre dans un corps, ce corps doit faire un effort, un seul, dévoiler la Néchama qu’il porte en lui et s’effacer devant elle afin de la laisser œuvrer dans le monde car celle-ci sait exactement ce qu’elle a à faire… Une seule personne, un homme ou une femme peut changer le monde aujourd’hui-même et entraîner un déluge de bonté, de sagesse et de bénédiction qui viendront faciliter son travail sur terre pour en fin de compte comme le dit le Rambam notre maître, sauver et délivrer le monde entier. Tout ceci est le message du Rabbi Roi Machia’h Chlita dans le Dvar Mal’hout de cette semaine Parachat Ekev, dévoiler sa Néchama et que le corps lui laisser la place pour qu’elle accomplisse sa mission sur terre : amener la Guéoula de manière immédiate.

Une Hilloula pour la Guéoula Nous vivons une journée bien particulière, celle du 20 Mena’hem Av 5772, le jour de la Hilloula du père du Roi Machia’h, Rabbi Lévi Its’hak Schneerson le Rav de Yékatérinoslav (une grande ville de Russie qui comptait en 1877 près de 42000 Juifs), mais aussi un Sage éminent, principalement commentateur du Zohar. Par le mérite de cette grande lumière, cette Hilloula qui influencera même le Chabbat Parachat Ekev, pendant lequel nous pourrons tous demander au Rabbi Lévi Its’hak d’intervenir auprès du Saint béni soit-Il pour que se dévoile son fils, le Roi Machia’h de manière immédiate lors de la délivrance véritable et complète et nous danserons et chanterons tous unis et nous l’acclamerons par le cri de joie : « Vive le Roi Machia’h Now… Mamach ! ».


www.viveleroi770.com L’Edit Royal - Dvar Mal’hout Résumé du discours du 23 Mena’hem-Av 5751-1991 du Rabbi de Loubavitch Roi Machia’h Chlita Chabbat qui bénit le mois de Elloul - Parachat Ekev

Voir la Guéoula, vivre la délivrance Il est notoire que, parmi les mois de l’année, le mois de Elloul est le plus approprié à l’introspection et l’examen de soi (« ‘Hechbone Nefech ») afin de rectifier les errements de l’année qui s’achève et se préparer comme il convient à l’année nouvelle. À l’approche du mois de Elloul, il convient dès lors de s’interroger sur la façon dont cette introspection doit être menée et à quelles modifications de notre comportement elle doit donner lieu. Cette année, les deux jours de Roch ‘Hodech Elloul (la tête, le début du mois) tombent Chabbat et dimanche. D’autre part, ce Chabbat-ci, qui précède et bénit le mois de Elloul, est le Chabbat de la Paracha Ekev. Sachant que tous les détails de l’existence sont l’œuvre de la Providence Divine, nous pouvons déduire de cette construction du temps des directives quant à notre bilan personnel. Deux voies Dans la mesure où le mois de Elloul est celui du bilan récapitulatif de l’ensemble de l’année, il exprime d’autant plus le rôle de l’homme de servir son Créateur, notamment dans l’acrostiche formé par ses lettres « Ani Lédodi Védodi Li, Je suis à mon bien-aimé (D.ieu) et mon bien-aimé est à moi » (1). Ce verset exprime en effet le lien entre le Juif et D.ieu, soit dans le service de D.ieu à travers l’étude de la Torah et l’accomplissement des Mitsvot («Je suis à mon bien-aimé»), soit dans l’assistance que D.ieu prodigue à l’homme («mon bien-aimé est à moi»). Le mois de Elloul enseigne donc qu’il ne convient pas d’attendre passivement que D.ieu se manifeste, mais, au contraire, que l’essentiel et la base de cette relation est l’effort de l’homme, exprimé par le début du verset « Je suis à mon bien-aimé », auquel l’assistance divine fait suite. Et bien que, pour pouvoir initier cet effort, nous recevions déjà une aide d’En-Haut (comme l’influence des Treize Attributs de Miséricorde divine qui sont révélés pendant le mois de Elloul), nous devons être conscients que là n’est pas l’essentiel : ce n’est qu’à travers l’accomplissement de notre mission par nos propres forces que nous pouvons mériter une manifestation divine qui soit intégrée et perceptible et d’une plus grande intensité (« mon bien-aimé est à moi »). C’est la raison pour laquelle le nom Elloul débute par la lettre Alef : cela indique que le travail doit débuter de « Alef », la première lettre, c’est-à-dire le niveau le plus bas et c’est précisément ainsi

qu’il est ensuite possible de progresser vers les niveaux suivants, le Guimel, le Dalet… jusqu’au Tav. Ceci étant établi, nous avons vu que la seconde partie du nom « Elloul », les lettres Vav et Lamed qui font allusion aux mots « Védodi Li, mon bien-aimé est à moi », représente l’aide que D.ieu apporte à l’homme. Cependant, dans la mesure où il s’agit également d’une partie du nom du mois du bilan du service de l’homme, il est clair que cela fait aussi référence à un niveau de ce service. C’est lorsque l’homme sert D.ieu « d’En-haut », c’est-à-dire en faisant totalement abstraction des difficultés que le monde peut opposer à son service de D.ieu. C’est pourquoi il y a deux jours de Roch ‘Hodech au mois de Elloul : pour nous enseigner qu’il y a deux approches du service de D.ieu ; l’une commence le dimanche, c’està-dire le premier jour de la semaine, symbolisant la nécessité d’aller en progressant en s’élevant de degré en degré (« du bas vers le haut ») ; l’autre commence le jour du Chabbat qui transcende la Création, symbolisant le fait de ne pas prendre le monde en considération et d’accomplir d’emblée son service de D.ieu à la perfection («du haut vers le bas»). L’âme et le corps Ces deux approches du service de D.ieu existent depuis la Création du monde. En effet, celui-ci fut créé le premier jour (dimanche) pour enseigner à servir D.ieu « du bas vers le haut » et, d’autre part, les livres de Kabbalah enseignent qu’un Chabbat a précédé la Création du monde (2) dont la perfection a béni et investi les jours de la Création, enseignant l’approche « du haut vers le bas ». Ces deux approches se retrouvent chez chaque Juif. Le corps fut créé à partir de la terre et, pour le raffiner et l’élever, il est nécessaire de mener un long et profond effort. En revanche, l’âme d’un Juif est totalement audelà des limitations de ce monde, étant une parcelle du Divin

«Mamach, concrète» comme le dit le Tanya, c’est-à-dire qu’elle garde son caractère divin même lorsqu’elle est revêtue du corps, ici-bas, dans le monde matériel et « concret ». Et, de par les forces de son âme, le Juif peut s’affranchir de la nécessité de progresser petit à petit et peut d’emblée exiger de lui-même de servir D.ieu à la perfection, d’une façon qui relève du « Chabbat », d’une façon « céleste », jusqu’à accomplir des merveilles et toucher à la perfection messianique, « le jour qui sera entièrement Chabbat et repos pour la vie éternelle » (3). Il ressort de tout ce qui précède que le Juif doit toujours servir D.ieu sur deux plans. D’un côté, il doit toujours servir D.ieu de façon structurée et ordonnée, en progressant étape par étape. Et cela doit toujours être le cas, même dans des jours aussi élevés que Yom Kippour ou Sim’hat Torah (et pour preuve : ces jours sont également intégrés au déroulement de la semaine qui est progressif). D’un autre côté, un Juif doit toujours, même les jours profanes, servir D.ieu « du haut vers le bas » en accomplissant son devoir à la perfection en puisant dans les forces de son âme le niveau de «Chabbat» qui est en soi. (A l’instar de Chamaï qui vivait toute la semaine en fonction du Chabbat, réservant toute nourriture de qualité qu’il trouvait en semaine pour «l’honneur du Chabbat».) D’un point de vue général, on retrouve ces deux niveaux dans deux catégories au sein du peuple juif : le service divin de certains Juifs est essentiellement l’étude de la Torah, qui est au-delà du monde, alors que celui de certains autres est axé sur le rapport au monde à travers l’exercice de leur profession. Quel est le plus important ? Dans la mesure où, comme nous l’avons dit plus haut, l’essentiel est l’effort du Juif (« Je suis à mon bien-aimé ») et l’assistance divine n’intervient que dans un deuxième temps, ainsi en est-il en ce qui

Le Carnet : Pour la réussite de ‘Hanna Bat Mercedes, Line Bat Mercedes, Michaël Ben Mercedes, Henri ‘Haïm Ben Julia, David Ben Ruth, Jérémie Ben Ruth pour la famille Liraz Touval. Leilouï Nichmat de Norbert Avraham Ben Pnina Beckouche, Yossef Ben Solika, Meyer Benchoam, Fifine Bat Habiba, Julia et Rachel Pessa'h, ‘Haya Sim’ha Bat Avraham.

concerne les deux approches du service de D.ieu : l’essentiel et la base est précisément lorsque l’homme sert D.ieu avec sa dimension physique qu’il élève « du bas vers le haut » et ce n’est qu’ensuite que vient le service de D.ieu avec son âme. C’est pour cela que, parmi les deux jours de Roch ‘Hodech Elloul, c’est le second qui est essentiel alors que le premier est considéré comme faisant encore partie du mois de Av qui précède. Le second jour, qui est le principal, tombe en effet un dimanche, premier jour de la semaine faisant allusion au service « du bas vers le haut », alors que le premier jour de Roch ‘Hodech, qui est secondaire, tombe un Chabbat qui fait allusion au service « du haut vers le bas ». La raison à cela est simple. Puisque D.ieu souhaite avant tout que ce monde-ci, le monde matériel, soit raffiné et élevé, il est clair qu’il est nécessaire d’accomplir cette tâche au sein du monde et en fonction de ses paramètres. Il est vrai que ce travail exige beaucoup de temps et d’efforts et qu’il faut avancer étape par étape, mais il n’est pas possible de sauter directement à des stades plus élevés, car on s’apercevra en définitive que le monde n’est pas apte à en soutenir la révélation. Certes, chaque Juif a reçu une âme particulièrement élevée qui peut accomplir son œuvre « du haut vers le bas », mais cela ne peut que venir s’ajouter à l’essentiel qui est le travail « d’en bas ». (C’est pourquoi nous comptons les jours depuis la création du monde, le dimanche et non depuis la création de l’homme, le vendredi : pour indiquer que l’essentiel dans le service de D.ieu est d’élever le monde matériel.) Il ne faut pas croire que, de cette façon, l’élévation finale sera moindre. Au contraire, c’est précisément ainsi que nous parviendrons à la révélation de l’Essence de D.ieu («Atsmout OuMahout»). En résumé, le mois de Elloul présente trois approches du service de D.ieu : 1/ « Ani Lédodi - Je suis à mon bien-aimé », le service « du bas vers le haut », limité en fonction des capacités du monde, mais qui a pour avantage d’exercer une influence en profondeur ; 2/ «Védodi Li -mon bien-aimé est à moi», le service «du haut vers le


www.viveleroi770.com sorte d’écriture dans laquelle la ‘Hassidout n’avait pas été traduite : il s’agit de l’écriture en «Braille» qui permet aux non-voyants de «lire» un texte en reconnaissant des signes spécifiques à travers le toucher. Il s’agit là véritablement de «diffusion des sources à l’extérieur», car le fait même que l’on n’ait pas encore traduit la ‘Hassidout en Braille, malgré tout ce qui a été fait jusqu’à présent, montre bien qu’il s’agit d’une dimension véritablement «extérieure».

bas», une attitude que rien ne limite, mais qui ne pénètre pas le monde ; 3/ « Elloul », la conjonction des deux approches précédentes, de sorte que le service illimité de D.ieu pénètre également le monde. Faire le bilan Nous comprenons maintenant la façon dont il convient d’établir un «bilan de soi» au cours du mois de Elloul : Il faut tout d’abord dresser le bilan de son service de D.ieu « du bas vers le haut » : savoir combien d’efforts on y a consacré et dans quelle mesure on est parvenu à raffiner son corps et le monde autour de soi. Ensuite, il faut faire le bilan du service « du haut vers le bas » qui doit découler de son âme divine : accomplir les commandements divins sans se soucier des limitations induites par son existence corporelle ou par le monde matériel. Et, en plus de cela, il faut savoir que, même lorsque l’on parvient à accomplir la volonté de D.ieu à la perfection en faisant fi des difficultés, il est nécessaire de faire pénétrer cela dans sa dimension physique et dans le monde entier afin qu’eux aussi servent D.ieu parfaitement. Telle est la tâche de chaque Juif au mois de Elloul : relier le « Ani » (soi-même) à « Dodi » (D.ieu), mais ensuite se soucier que «Dodi» soit « Li », à soi, c’est-à-dire que les niveaux les plus élevés soient liés et intégrés au monde matériel de sorte que celui-ci atteigne la perfection. Tout se retrouve dans la Paracha Nous pouvons, dès lors, comprendre le lien de ce qui précède avec la Paracha que nous lisons ce Chabbat, Ekev : Le terme « Ekev » possède deux sens : le sens simple est que D.ieu va accorder une rétribution pour l’accomplissement de Ses commandements («Vehaya Ekev Tichmeoun - Suite à votre obéissance à ces lois [...] Il bénira le fruit de tes entrailles et le fruit de ton sol...» (4)) Rachi, cependant, donne une autre interprétation : «Ekev» désigne, parmi les commandements, ceux auxquels l’homme attribue peu d’importance et qu’il a tendance à négliger, à «piétiner» de son «talon» qui se dit en hébreu «Ekev». Deux questions se posent face à ces deux interprétations : 1/ pourquoi Rachi n’a-t-il pas traduit ce mot selon le sens le plus simple et le plus évident ? 2/ quel est le rapport entre ces deux interprétations ? La réponse à cela est que D.ieu récompensera certes l’accomplissement de Ses commandements (comme l’enseigne la première interprétation), mais la façon d’y parvenir est précisément en commençant par les « petites » choses, les commandements que l’homme « foule de ses

talons ». Rachi a donc choisi cette interprétation pour enseigner que là est l’essentiel et la base du service divin et que ce n’est qu’en passant par là que l’on peut ensuite parvenir à la perfection. La génération de la délivrance Cet enseignement est lié de façon particulière à la période actuelle et à notre génération, la génération de la délivrance (comme il est de coutume, ces derniers temps, de relier chaque sujet à la délivrance messianique). Notre époque est appelée dans le Talmud « Ikvéta DeMéchi’ha, le talon du Messie », expression qui revêt deux significations : 1/ Il s’agit de la génération la plus basse de l’histoire de l’humanité, comme le talon qui est la partie la plus basse du corps (et c’est pour cela qu’elle est marquée par l’accroissement de l’insolence et autres maux) 2/ Elle est «Ekev», la fin de l’exil dans laquelle le Machia’h va arriver incessamment. La relation entre ces deux sens est que, comme nous l’avons vu plus haut, c’est précisément du fait que cette génération est la plus basse, que l’œuvre du peuple juif pour l’élever marque la dernière étape de l’exil et son parachèvement, ce qui nous amène ensuite immédiatement à la délivrance complète, à l’ère messianique dans laquelle il y aura l’association parfaite du «haut» et du «bas». Ad Mataï - Jusqu’à quand ?! Le bilan auquel un Juif doit aujourd’hui parvenir est que, d’après tous les comptes et d’après tous les signes que D.ieu a inscrits dans Sa Torah, la délivrance messianique aurait déjà du intervenir depuis longtemps ! En particulier après les « trois semaines » lors desquelles on a étu-

dié les lois relatives à la construction du Temple et nous nous tenons aujourd’hui au Chabbat qui bénit le mois de Elloul dans lequel le Roi, D.ieu «sort dans les champs» et accueille chacun avec joie et bienveillance, et nous nous trouvons ici au « 770 » en compagnie de nombreuses dizaines de Juifs, nous avons donc le droit et la grande responsabilité de nous écrier et d’exiger de D.ieu «Ad Mataï ?! Jusqu’à quand?!». Car, en vérité, étant donné que nous avons achevé notre tâche dans cet exil, comment est-il possible que le Machia’h ne vienne pas encore ?!... Il est possible que la raison à cela tienne dans la réponse que le Machia’h a faite au Baal Chem Tov lorsque celui-ci lui a demandé «Quand viendras-tu, Maître ? » : «Lorsque tes sources se répandront à l’extérieur». Ainsi, au fil des époques, les Rabbis de ‘Habad se sontils consacrés à la diffusion des sources du Baal Chem Tov aux quatre coins du monde. Et, en plus des développements et des approfondissements extraordinaires qui ont été apportés à l’enseignement de la ‘Hassidout, il y a eut une diffusion telle que cet enseignement est parvenu à chaque communauté et à chaque cercle au sein du peuple juif et dans le monde entier. Et depuis que la ‘Hassidout à été traduite en de nombreuses langues, nous sommes parvenus à une situation où chaque Juif sur cette terre, quelle que soit la langue qu’il pratique et le milieu auquel il appartient, est relié potentiellement (au moins) à la ‘Hassidout et aux sources du Baal Chem Tov, de façon à pouvoir l’étudier par soi-même. Et, puisque le Machia’h n’est pas encore venu, il est possible qu’il y ait une catégorie de Juifs à laquelle la ‘Hassidout n’est pas encore parvenue. J’ai pensé qu’il y a en fait une

Le Braille a été conquis ! Cependant, ces derniers jours, il y a eu une nouveauté importante : le Tanya, œuvre centrale de la ‘Hassidout, a été imprimé en Braille! Et même si le livre n’est pas encore parvenu à tous les nonvoyants du monde, le fait même qu’il existe offre à tous les Juifs qui ont besoin de ce biais un accès à l’étude de la ‘Hassidout. En particulier dès lors que ce livre est parvenu au « 770 », la maison de mon beau-père, le Rabbi (précédent, Ndt), à partir de laquelle nous avons eu le mérite de poursuivre son œuvre et qui est l’origine de la diffusion de la ‘Hassidout dans le monde entier. Il faut également souligner que le Tanya est appelé la « Torah écrite » de la ‘Hassidout, de sorte que toute la ‘Hassidout est contenue dans ce livre. Concrètement, il faut donc que se produise immédiatement la délivrance messianique ! Alors, les non-voyants guériront de leur infirmité et verront clairement (5). Ils guériront même avant tous ceux qui ont besoin d’une guérison et verront comme tout le monde (6). En outre, il ne sera plus nécessaire de lire lors de l’ère messianique, car le Machia’h enseignera à tous à travers la vision, de sorte que tous verront les sujets profonds de la ‘Hassidout et n’auront donc pas besoin de les lire dans des livres. Que D.ieu fasse que, grâce à l’étude du Tanya en Braille, ils soient immédiatement guéris, dans l’instant qui précède la délivrance, et qu’ils puissent déjà étudier la Torah dans les meilleures conditions jusqu’à la révélation de la « Nouvelle Torah qui sortira de Moi » lors de l’ère messianique. Et l’essentiel : que la délivrance par notre juste Machia’h vienne immédiatement. Notes 1/ Cantique des cantiques, 6.3 2/ Pardess chaar 4, chap. 7 et autres 3/ fin du traité Tamid 4/ Deutéronome 7.12-13 5/ Midrache Béréchit Rabba § 95 6/ Midrache Téhilim 146, 8


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Un festival de miracles grâce aux Igueroth Kodech...

Dix-sept ans après leur mariage, Yossi et Sari Motskin de Montréal n’avaient toujours pas d’enfant. Malgré cette épreuve, ils respiraient et inspiraient la joie de vivre. Leur porte était toujours ouverte aux enfants du quartier, qui ne manquaient pas de profiter des friandises qui leur étaient réservées. Les frères de Yossi habitant à Montréal, pouvaient toujours compter sur ce “Baby Sitter” dévoué, rôle que le couple tenait à la perfection. De leur coté, le plus discrètement possible, les amis et la famille du couple ne cessaient de prier et de demander des bénédictions, pour que le couple connaisse enfin la joie d’avoir un enfant. Sari était professeur à la “Midracha Haivrit”, une école Juive à Montréal. En dehors de ses heures de cours et ce, depuis des années, Sari rendait visite à des malades, chez eux ou à l’hôpital, afin de leur apporter soutien moral et réconfort. Un jour, une élève vint la trouver, lui demandant de dédier la lecture du Psaume 6, à la guérison de sa grand-mère hospitalisée dans un état critique. Sari, qui connaissait personnellement la mère de l’élève, s’empressa de se rendre à l’hôpital. Une fois sur place elle s’informa du cas de la malade. La patiente avait subi une opération à cœur ouvert qui, suite à des complications dura neuf heures et demie. Depuis, elle avait été transférée en soins intensifs. Bien que s’étant réveillée quelques fois, les médecins l’avaient de nouveau endormi, les douleurs qu’elle endurait s’avérant intolérables. Sa mise sous respiration artificielle, et les nombreux tuyaux raccordés à ses voies respiratoires, endommagèrent gravement les organes liés à la parole, à tel point que les docteurs annoncèrent à sa famille qu’elle ne pourrait plus jamais parler. Les jours, les semaines, puis les mois s’écoulèrent sans que la situation de la grand-mère ne s’améliore. Dès le début du mois de Iyar, Sari enseigna à ses élèves la particularité de ce mois, propice à la guérison (l’acrostiche en hébreu de ce mois formant le verset, “Je suis l’Eternel qui te guérit”). Le soir même, la petite fille de la malade annonçait joyeusement à sa mère que bientôt la grandmère serait guérie, selon la promesse du Rabbi Roi Machia’h Chlita en ce mois de Iyar… Lors d’une de ses visites à l’hôpital, la fille de l’hospitalisée demanda à Sari de revenir sur l’enseignement du Rabbi concernant le mois de Iyar, bien qu’elle soit découragée et avoue : «Je ne crois plus que ma mère puisse sortir un jour de l’hôpital, je voudrais juste qu’on la transfère des soins intensifs dans un service normal». Sari la rabroua tout en l’encourageant : « Que D.ieu nous préserve de parler de la sorte, le Rabbi explique que Celui qui guérit toute chair peut effacer jusqu’à la trace même de la maladie, votre devoir est d’espérer et de prier pour que votre mère sorte bientôt de cet hôpital, complètement rétablie ». En sortant de l’hôpital, Sari se mit à réfléchir. Peut être qu’en donnant à la grand-mère un des dollars qu’elle avait reçus de la main du Rabbi, un miracle se produirait et que cette dernière pourrait guérir ? C’était la première fois qu’elle avait une pareille idée et soudain, le doute l’assaillit : « Comment pourrais je me défaire d’un dollar que j’ai reçu de la main même du Rabbi ? Et si, la grand-mère et sa famille ne savaient pas apprécier à sa juste valeur ce dollar et ce qu’il représente ? ». En arrivant chez elle, Sari décidât d’écrire au Rabbi afin de lui soumettre son projet et, les doutes qui l’accompagnaient. La réponse qu’elle reçue fit s’envoler ses hésitations. Le Rabbi écrivait qu’il est du devoir de chaque Juif d’aider son prochain, peu importe dans quel environnement celui-ci évolue… Bien que la réponse soit claire (Elle devait bien donner ce dollar), Sari avait bien du mal à l’accepter. Finalement, le Lundi 7 Iyar 5764 (2004), dans la pile de billets qu’elle conservait précieusement, elle choisit un dollar reçu du Rabbi un 21 Iyar. En arrivant à l’hôpital, Sari ne pu s’empêcher d’éclater en sanglots en remettant à la fille de l’alitée le dollar accompagné d’une photo du Rabbi : « Placez-les sous l’oreiller de votre mère. Dites lui que c’est un dollar du Rabbi de Allumage des des Bougies Bougies Allumage Chabbat Parachat Parachat Ekev Ekev Chabbat Jérusalem Jérusalem Entrée :: 18h48 18h48 Entrée Sortie :: 20h05 20h05 Sortie

Loubavitch Roi Machia’h, destiné à sa complète guérison, comme l’a expliqué le Rabbi, Celui qui guérit toute chair peut faire disparaître la maladie sans en laisser la moindre trace, comme si elle n’avait jamais existée. Avec l’aide de D.ieu d’ici le 21 Iyar votre mère ne sera plus ici… ». Après coup, Sari s’étonna de son attitude: « Je ne comprends toujours pas d’où m’est venu le courage de parler ainsi, les mots semblaient sortir seuls de ma bouche, j’ai ressenti que quelqu’un s’exprimait à travers moi ». La fille se concerta avec sa sœur pour savoir si elles devaient accepter ce dollar. Elles admirent que “nécessité faisant loi”, elles n’avaient pas le droit de refuser une telle offre. Le lendemain matin, la fille qui veillait près de sa mère, ainsi que l’infirmière de garde faisant sa tournée s’évanouirent presque… La malade en s’éveillant venait de prononcer ses premiers mots depuis des mois : « Ou est l’argent !? ». Sa fille était abasourdie par cette requête. Après que sa mère soit restée tellement de temps inconsciente, était-elle choquée ou sortait-elle d’un mauvais rêve ? En pleine possession de ses moyens la “miraculée” parlait du dollar du Rabbi… Le Vendredi de cette même semaine, la fille appela Mme Motskin lui annonçant que sa mère la réclamait, afin de la remercier pour le dollar qu’elle avait envoyé mais aussi pour le lui rendre. Sari se réjouit de la bonne nouvelle et, en arrivant à l’hôpital elle vit la grand-mère qui se promenait dans le couloir. Cette dernière remercia du fond du cœur Sari et, voulut lui rendre le dollar. « Ce dollar ne m’appartient plus », lui répondit elle. Le 21 Iyar (date inscrite sur le dollar), la grand-mère sortait de l’hôpital, alors que les médecins avaient visiblement du mal à en croire leurs yeux. Sari rédigea une nouvelle lettre au Rabbi, cette fois ci pour le remercier d’avoir eue le mérite de remettre le dollar et, d’avoir ainsi été l’intermédiaire du miracle auquel elle venait d’assister. « En réponse à votre lettre datée du 6 Iyar…et qu’elle place sa confiance en Celui qui guérit toute chair, qui, comme le souligne le verset, réalise chaque chose en son temps… Et que D.ieu fasse que le traitement médical soit suivi en son temps avec succès et, qu’elle soit dans de bonnes dispositions pour annoncer de bonnes nouvelles de ses préoccupations communautaires et personnelles…». En lisant cette lettre, Sari comprit qu’elle s’adressait également à elle. Le Rabbi lui demandait de commencer un traitement médical contre la stérilité, Celui qui guérit toute chair se chargeant du reste. Sans tergiverser, Yossi et Sari consultèrent un Professeur canadien, qui, bien que nonJuif, était réputé pour ses compétences dans ce domaine particulier. Au vu du dossier médical du couple, bien qu’il estima infinitésimales les chances de réussite, le Professeur accepta néanmoins de commencer un traitement. Cependant, le couple connu une grande déception, lorsque le médecin au vu des premiers résultats, les convoqua pour leur annoncer en ces termes : « Je vous conseille d’interrompre le traitement, il est très onéreux et il n’a aucune chance de réussir. Mis à part l’argent perdu, la déception, la tristesse et l’amertume que vous allez connaître m’interdisent de vous laissez continuer d’espérer ». Sari fut brisée par cette funeste prévision, désespérée elle s’assit en pleurant pour écrire au Rabbi. « Rabbi, que dois je faire ? J’ai fait ce que vous avez demandé, j’ai

commencé un traitement, mais, le Professeur conseille de l’interrompre ne prévoyant aucune chance de succès…». «Je vous salue et vous bénis. J’ai enfin reçu la lettre m’annonçant la circoncision de votre fils… Visiblement vous ne souhaitez pas rappeler l’avis des médecins et, comment se sont déroulés la grossesse et l’accouchement à l’inverse de leurs prévisions…». Le couple ne s’attendait pas à recevoir une réponse aussi claire. Ils retournèrent chez le Professeur et lui confirmèrent leur décision de poursuivre le traitement. Quand il leur proposa de suivre un traitement moins astreignant et moins coûteux, le couple s’adressa de nouveau au Rabbi. La réponse, aussi limpide que la précédente, leur indiquait qu’il n’y avait pas lieu de rechercher la facilité pour atteindre l’objectif recherché. Le Professeur, bien que convaincu de son inefficacité, continua le traitement, s’apitoyant à l’avance sur le sort du couple. Une fois le traitement terminé, le médecin était persuadé de son échec mais, afin de clôturer le dossier médical du couple, il devait procéder à un dernier examen sanguin. Il ne prit pas la peine de faire lui même le prélèvement, déléguant son secrétaire pour ce qu’il estimait n’être qu’une formalité. Généralement, le résultat d’un tel examen est disponible deux heures et demie après qu’il ait été pratiqué. La sonnerie du téléphone restant désespérément muette, pendant ce temps, Yossi tentait de consoler Sari. Le même soir, Yossi participait à un cours hebdomadaire à son domicile ; cours organisé suite à une réponse du Rabbi lui demandant d’ajouter à son étude. Depuis, chaque semaine, Yossi et ses frères se réunissaient afin d’étudier ensemble. Il était déjà tard quand Yossi raccompagna ses frères et que le téléphone sonne. Sari, seule dans sa chambre, décrocha le combiné et, il lui fallut quelques secondes pour reconnaître la voix du Professeur et saisir le sens de ses paroles. «Madame Motskin, D.ieu vous a fait un cadeau…». «Je n’arrive pas à y croire », s’enroua la voix de Sari. «Moi non plus je n’y croyais pas, c’est la raison de mon appel tardif. Quand les premiers résultats sont arrivés, j’ai demandé au laboratoire de les confirmer en procédant à un nouvel examen de votre dernière prise de sang. Je viens de recevoir à l’instant les résultats de ce deuxième examen, le traitement a été couronné de succès»... Quelques mois plus tard, l’état de Sari ne permettant plus de dissimuler la future naissance, il fut difficile de décrire l’allégresse de la famille du couple. La “Grand-mère au dollar” et ses filles ne furent pas les dernières à se réjouir pour Sari, elles lui firent parvenir un magnifique bouquet de fleurs, accompagné de leur meilleurs vœux. C’est la grand-mère et les élèves de l’école où enseignait Sari, qui furent les principales propagatrices de l’histoire miraculeuse du dollar, rendant ainsi honneur au mouvement ‘Habad en général et au Rabbi Roi Machiah Chlita en particulier. Mais les miracles ne s’arrêtèrent pas là… C’est le 6 Iyar 5765 (2005), date à laquelle Sari avait remis le dollar à la Grand-mère un an auparavant jour pour jour, que la circoncision de “l’enfant du Rabbi” (c’est ainsi que l’heureux couple surnomme leur fils aîné) fut organisée avec un faste à la mesure de la joie des parents, qui prénommèrent l’enfant tant désiré Mena’hem Mendel. Au cours du repas, Yossi très ému, raconta aux convives toute cette histoire extraordinaire et, conclut : « Nous avons hésité quant au choix du prénom du bébé, le père de Sari, le Rav Réouven Dounin, décédé il y a peu, nous voulions honorer sa mémoire. Nous avons alors imaginé quelle serait sa réponse si nous lui demandions comment nommer l’enfant, nous avons su de suite que Réouven n’aurait pas hésité un seul instant…». Extrait du livre « Les Merveilles de Machia’h » de Rav Yossi Haddad


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