VOYAGEURS EN ASIE DU SUD-EST ET EN INDONÉSIE
THAÏLANDE BIRMANIE — VIETNAM — MÉKONG — LAOS
CAMBODGE — MALAISIE — SINGAPOUR — PHILIPPINES
JAVA — SUMATRA — SULAWESI — BALI — LOMBOK…
THAÏLANDE BIRMANIE — VIETNAM — MÉKONG — LAOS
CAMBODGE — MALAISIE — SINGAPOUR — PHILIPPINES
JAVA — SUMATRA — SULAWESI — BALI — LOMBOK…
Paris 2e
55, rue Sainte-Anne
+33 (0)1 42 86 16 00
Bordeaux
35, rue Thiac
+33 (0)5 57 14 01 48
Bruxelles
23, chaussée de Charleroi
+32 (0)2 543 95 50
Genève
19, rue de la Rôtisserie
+41 (0)22 519 12 10
Grenoble
16, boulevard Gambetta
+33 (0)4 76 85 95 90
Lausanne
Rue-de-Bourg, 6
+41 (0)21 519 10 65
Lille
147, boulevard de la Liberté
+33 (0)3 20 06 76 25
Londres
First Floor
111 Upper Richmond Road, Putney (SW15 2TL)
+44 (0)20 7978 7333
Lyon 2 e
5, quai Jules-Courmont
+33 (0)4 72 56 94 56
Marseille 1 er
25, rue Fort-Notre-Dame
+33 (0)4 96 17 89 17
Montpellier
8, rue du Palais des Guilhem
+33 (0)4 67 67 96 30
Montréal
295, rue de la Commune Ouest
+(1) 514 722 0909
Nantes
13, rue du Moulin
+33 (0)2 40 20 64 30
Nice
4, rue du Maréchal Jo re
+33 (0)4 97 03 64 64
Québec
540, rue Champlain
+(1) 418 651 9191
Rennes
31, rue de la Parcheminerie
+33 (0)2 99 79 16 16
Rouen
17-19, rue de la Vicomte
+33 (0)2 32 10 82 50
Strasbourg
16, rue Sainte-Barbe
+33 (0)3 88 15 29 48
Toulouse
26, rue des Marchands
+33 (0)5 34 31 72 72
Voyageurs en Asie du Sud-Est 01 42 86 16 00
Voyageurs en Indonésie 01 84 17 19 12
Retrouvez toutes nos idées de voyage sur voyageursdumonde.com
Rarement le besoin de voyager en Asie du Sud-Est et en Indonésie n’a fait autant sens. À l’heure où nous repensons notre façon d’être au monde, ces pays sont d’inépuisables sources d’inspiration.
Si leurs approches philosophiques plurimillénaires résonnent aujourd’hui particulièrement fort à nos esprits (“Le boom du bouddhisme”, p. 52), cette région ne cesse de prouver sa capacité à inventer des lendemains qui chantent. Partir sous l’attraction de sites archéologiques exceptionnels (Pagan, p. 46 ou Angkor Vat, p. 74), et tomber en arrêt devant des métropoles futuristes et intelligentes (Singapour, p. 88) dans lesquelles la nature a carte blanche.
Suivre le mouvement d’une génération d’architectes, de designers, mais aussi d’artistes, qui réinterprètent des techniques vernaculaires et dessinent le monde de demain. À Bali (p. 108), lesjeunes pousses de la Green School changent quant à elles le monde au présent. Voyager en Asie permet enfin de retrouver le bon tempo, en adoptant notamment celui du train - vintage au Vietnam et à grande vitesse au Laos (p. 70). Une Asie définitivement surprenante.
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Cartographie
L’Asie du Sud-Est et l’Indonésie en un clin d’œil.
6
L’esprit Voyageurs du Monde
Notre façon d’aborder le monde.
8
Les services Nos attentions pour voyager en toute fluidité. 12
Book lovers Une sélection des libraires Voyageurs du Monde
14
Panoramas
Voyageurs en Asie du Sud-Est et en Indonésie
Quinze visions de l’Asie du Sud-Est et de l’Indonésie.
32
La Thaïlande
Bangkok, Chiang Mai, Koh Phra Thong : de villes en îles, le pays s’offre, généreux, aux voyageurs.
42
L’effet papilles
Et si la cuisine de rue thaïlandaise était à elle seule un prétexte au voyage ?
46
La Birmanie
Un pays intensément attachant et en constante mutation.
52
Le boom du bouddhisme
Né il y a 2 500 ans, le bouddhisme conquiert toujours plus d’Occidentaux en quête de bonheur.
56 Le Vietnam
Charme suranné, rizières luxuriantes et plages du sud au cœur de l’Asie.
66
Mékong
Source de vie, le fleuve est aussi l’un des premiers sanctuaires de biodiversité au monde.
70
Le Laos en train
Enclavé, le Laos s’ouvre enfin grâce au TGV Lan Xang.
74
D’Angkor à Phnom Penh, le Cambodge sait se faire aimer et se réinventer.
80
Pop culture
Asian Power : des figures d’action qui ont déjà marqué leur temps.
84
La Malaisie
Entre gratte-ciel, street-food, sable fin et plantations de thé, la péninsule malaise fait le grand écart.
88 Singapour
En avance sur son temps, l’île-cité-État a jeté les bases d’une tendance mondiale : l’urbanisme biophile.
90
Eaux cristallines, criques rocheuses… : plongée express en six expériences.
94 Java, Sumatra, Sulawesi
L’Indonésie, plus grand archipel du monde, compte 16 056 îles, dont Java, Sumatra et Sulawesi, les plus peuplées.
104
Fous du bambou
Une plante aux multiples vertus architecturales que les studios s’arrachent.
108 Bali
Par endroits victime de son succès, Bali n’a pas pour autant perdu son âme.
116
Lombok & Petites
Îles de la Sonde
Méconnus, ces îlots édéniques relient Bali au Timor oriental.
120
L’usage du monde
Dix mots ou expressions à connaître pour vivre le plus zen des voyages.
Chiang Mai
Bangkok
Indien
Phuket
Medan
Angkor
Phnom Penh
Kuala Lumpur
SINGAPOUR
Hanoï Jakarta
Hô Chi Minh-Ville
îles de la Sonde
Manille
Mer des Philippines
Mer de Célèbes
Sulawesi (Célèbes)
Makassar
Moluques
Mer de Banda
Flores
Sumbawa
Sumba
TIMOR
Rote
Quelques repères
• Vol Paris-Bangkok (Thaïlande) sans escale : environ 11 heures
• Vol Paris-Denpasar (Bali) avec une escale : environ 16 heures
• Décalage horaire avec Paris Birmanie : GMT + 6 h 30 Thaïlande/Vietnam : GMT + 7 h Philippines/Bali : GMT + 8 h
• L’Indonésie, une terre d’îles
Le pays compte 16 056 îles, 8 844 ont un nom et 922 sont habitées
• Population (2020)
Asie du Sud-Est : 665 millions d’habitants Indonésie : 264 millions d’habitants
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concierges à travers le monde, dont une dizaine pour l’Asie du Sud-Est et l’Indonésie, veillent sur vous et exaucent vos souhaits àchaque instant.
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Chaque jour, nos conseillers spécialisés par pays ou par région créent des expériences uniques, doublées d’une pléiade de services haut de gamme. Aborder le monde par son envers, dévoiler le véritable visage desdestinations, composer des voyages personnalisés selon les envies de chacun : tel est l’esprit de Voyageurs du Monde.
conseillers, dont 28 experts de l’Asie du Sud-Est et de l’Indonésie. Passionnés venus de tous les horizons ou natifs du pays, ils sont une formidable source d’inspiration.
maisons Voyageurs qui racontent chacune une part de l’histoire du pays. Le Steam Ship Sudan et la Flâneuse en Égypte, la Villa Bahia au Brésil, la Villa Nomade à Marrakech et la Satyagraha House à Johannesburg. 250 26
nationalités représentées chez nos salariés. Une façon d’insu er une vision du monde respectueuse des di érences culturelles.
100 %
carbone neutre
La totalité des émissions de CO2 liées à nos voyages est absorbée grâce à divers projets de reforestation dans le monde.
di érence. Le budget que vous fixez avec votre conseiller sera respecté au plus juste. Une fois votre devis validé, aucuns frais supplémentaires ne sont à prévoir.
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arbres plantés chaque jour: une action parmi les nombreux projets environnementaux et humanitaires soutenus par notre fondation Insolite Bâtisseur-Philippe Romero.
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pays, des grands classiques aux régions plus confidentielles, Voyageurs du Monde peut vous emmener partout sur la planète.
Cités des Voyageurs : 13 en France, 2 en Suisse, 1 en Belgique, 1 à Londres et 2 au Canada. Des lieux accueillants où le voyage commence déjà.
Réserver à la dernière minute une bonne table à Bangkok ou une visite privée de Rangoon, trouver une baby-sitter à Phnom Penh, rencontrer un historien àAngkor Vat, prolonger laparenthèse sur les Gili… Àchaque instant de votre voyage, nos concierges francophones répondent insitu à vos demandes.
C’est l’ami(e) que l’on aimerait avoir aux quatrecoins dumonde. Un(e) local(e) quiconnaît les lieux comme sapoche. À ses côtés, on entre par les coulisses et sans perte de temps: lesartisans dumoment àChiang Mai, lemeilleur phô d’Hô-Chi-Minh Ville, lestemples oubliés de Siem Reap… C’est surtout l’occasion privilégiée d’échanger et d’avoir sous les yeux un vrai visage du pays.
Réserver la bonne table, obtenir une visite privée, trouver une baby-sitter: notre conciergerie francophone locale répond in situ à vos envies. Son rôle est aussi d’anticiper vos attentes et de vous suggérer des idées.
Un(e) habitant(e) des lieux propose une balade informelle, adaptée à vos centres d’intérêt. Partageant conseils et bonnes adresses, vous êtes informé sur les mœurs locales. Un moment décontracté et enrichissant.
Destiné à apporter un éclairage pointu (politique, religieux, économique, social) sur la destination, ce correspondant local vous ouvre les arcanes du pays. Pour un voyage ponctué de rencontres rares, obtenues grâce à un solide réseau.
Pour lutter contre le réchau ement climatique, Voyageurs du Monde participe à des projets de reforestation qui permettent l’absorption carbone sur la totalité des voyages.
Jour et nuit, quel que soit le décalage horaire, l’assistance vous aide à trouver une solution aux aléas logistiques, administratifs, médicaux, voire mécaniques. Avant le départ, vous pouvez échanger avec notre médecin Voyageurs.
L’app Voyageurs du Monde reprend le déroulé jour par jour de votre voyage et le détail de vos hébergements. Elle joue lesguides malins en compilant des adresses personnalisées et géolocalisées par genre (restaurants, boutiques, musées…).
Adresses gastronomiques ou spots préférés des locaux, Voyageurs du Monde anticipe et réserve votre table à l’avance. Des lieux testés et approuvés à retrouver sur l’app et dans votre carnet de voyage.
Même coupé du monde, rien n’interdit de communiquer. Sur certaines destinations, un mini-routeur wifi (ou une eSIM) est mis à votre disposition pour connecter jusqu’à 5terminaux au réseau (1GO/jour inclus).
Welcome!
Arrivée matinale ou départ tardif, Voyageurs du Monde négocie avec vos hôtels afin que vous obteniez/conserviez votre chambre à votre convenance. Sur certaines escales, une chambre à la journée peut être prévue.
Gérer les problématiques d’assurances devient très vite insupportable lorsque l’on subit déjà le stress de l’incident.
L’équipe dédiée Voyageurs du Monde s’occupe des démarches à votre place: réactivité, fluidité et “destress” garantis!
Pré-seating; cartes d’embarquement reçues la veille ; sur demande, enregistrement de vos bagages à domicile à Paris et dans le 92 (sur vol aller Air France et au départ de CDG uniquement) et transferts aéroports… : vos formalités réglées en un clin d’œil.
À Roissy-CDG, passage prioritaire (enregistrement, contrôles) inclus au départ pour les passagers de vols long-courriers (sur demande au retour). Notre assistance vous accompagne jusqu’à l’embarquement.
Au départ de CDG, sur les vols éligibles, le lounge vous est ouvert. Un autre salon peut vous être réservé : les contrôles (police et sûreté) y sont e ectués en privé. Enregistrement, carte d’embarquement et accès direct au pied de l’avion sont organisés pour vous.
Chaque voyage réservé chez Voyageurs du Monde permet de cumuler des miles sur le programme Flying Blue. Un bonus de 1000 miles lors des trois premiers voyages et de 10000 miles à partir du quatrième.
Le quotient émotionnel
Décider en temps réel de la suite de son voyage, modifier son itinéraire le jour même, écourter une étape, en prolonger une autre, changer de cap: en Thaïlande, au Cambodge, à Bali ou ailleurs, Voyageurs du Monde vous propose d’explorer un nouveau concept. En lien direct et permanent, votre conseiller et notre conciergerie francophone sur place vous assistent afin de concrétiser vos demandes, selon ce que vous ressentez (de positif ou négatif) à l’instant T.
Indonésie, Vietnam, Thaïlande… Ces pays sont de véritables stimulants pour l’imagination et les esprits nomades. Résultat: une littérature de voyage plurielle et foisonnante, parfois méconnue, qui mérite que l’on s’y arrête.
Une sélection des libraires Voyageurs du Monde.
Autobiographie – Sulawesi L’anthropologie n’est pas un sport dangereux de Nigel Barley Rivages
Un titre plein d’humour qui caractérise àmerveille son auteur : à savoir leplus talentueux anthropologue desa génération. Narrant sesdéboires pour atteindre l’île de Sulawesi (Célèbes), les “épreuves” du quotidien sur place et la cohabitation avec ses hôtes indonésiens venus à Londres construire un grenier à riz traditionnel dans le British Museum (dont il fut leconservateur), NigelBarley nous fait voyager et rire dansun même élan. Jubilatoire !
Récit de voyage – Indonésie Bali, Java, en rêvant de Christine Jordis Folio
Personnalité du monde de l’édition, journaliste, écrivaine, Christine Jordis est aussi et surtout une voyageuse passionnée. Fascinée par l’Asie, où elle s’est souvent rendue, elle livre en 2001 son expérience de l’Indonésie en un “road-triptyque” (Jakarta, Bali, Java) à contre-courant, nous faisant passer durêve à des considérations davantage ancrées dans la réalité (tourisme de masse, modernité vs tradition, etc.). Un texte profondément intime et hautement séduisant.
Roman – Vietnam
Em de Kim Thuy
Liana Levi
C’est à partir d’une photographie découverte par hasard montrant unefillette et un petit garçon orphelins, abandonnés dans unerue de Saigon, en 1973, en pleine guerre du Vietnam, que l’auteure a sans doute écrit son livre le plus personnel. Sielle a pu retrouver latrace de la fillette, adoptée par unefamille américaine, rien sur legarçon. Elle a alors décidé d’imaginer unehistoire d’amour pur entre ces deux êtres, porteurs de l’histoire du Vietnam. Sorti en 2021, son roman a fait l’unanimité de la critique.
Anthologie – Thaïlande
Contes et légendes de Thaïlande
de Maurice Coyaud
Flies France Éditions
Intégrant une collection baptisée “Aux origines du monde”, cet ouvrage part desmythes ancestraux dela culture thaïlandaise pour nous éclairer sur la création dumonde etde toutes choses. Rassemblés ettraduits duthaï par unlinguiste français, spécialiste deslangues etdes cultures de l’Asie de l’Est, laplupart des contes sont issus du Nithaan chaawbaan khong thaï, recueil en six volumes et récit fondateur s’il en est.
Classique/Histoire – Cambodge
Angkor de Pierre Loti
Magellan & Cie
Un bijou littéraire pour évoquer lesouvenir d’unautre bijou, architectural celui-là: la fabuleuse cité d’Angkor, telle qu’elle n’existe plus aujourd’hui…
Car c’est en 1901 que PierreLoti (1850-1923), l’écrivain-voyageur parexcellence, e ectue son périple au Cambodge. Quelque cent vingtans plus tard, sesdescriptions et ses impressions révèlent avec unetelle précision etune incroyable finesse la splendeur du site, entre temples apaisés (loin de lacohue actuelle destouristes) et nature tropicale, que l’on se plairait à faire également unvoyage dans le temps…
Un passage obligé ! On y trouve tout pour préparer son voyage.
Cartes géographiques, atlas, guides, albums photo, littérature d’aventure, polar, bd… Nos libraires passionnés sont là pour vous orienter et vous conseiller.
48, rue Sainte-Anne, Paris IIe
Sarong en Indonésie, longyi en Birmanie, hôl au Cambodge… Où que vous voyagiez en Asie du Sud-Est, ce long rectangle d’éto e noué autour de la taille, habille femmes et hommes. Confortable, adapté à la chaleur, pratique (on y glisse billets, bétel, clés, mobile), il représente bien plus qu’un simple vêtement. L’usage est di érent selon lafibre: coton ou chanvre pour lequotidien, soie ou lotus pour les cérémonies. Les couleurs(rouge vif, vert forêt, bleu indigo…) et lesmotifs (carreaux, oiseaux, fleurs, papillons, phénix) demeurent quant à eux de véritables signes identitaires régionaux. Ce langage à la fois graphique et spirituel, tissé de symboles –protection, sagesse, fertilité–, à la manière du tatouage traditionnel, raconte également le lien entre ces pays et l’histoire desmigrations. La technique commune de l’ikat, dans laquelle fils de trame et/ou de chaîne sont protégés et teints avant leur tissage, est un savoir-faire hérité du Ve siècle. Le batik, consistant à colorer les éto es à lamain ou au tampon, est plus utilisé au Laos et sur Java, oùl’Unesco l’a classé au patrimoine immatériel. Une reconnaissance qui s’accompagne d’initiatives privées, telle l’IKTT (Innovation of Khmer Traditional Textiles Organization) de Siem Reap, œuvrant pour préserver ce pan de culture asiatique.
Paradis terrestres ou marins, temples majestueux et séculaires, nids green, parcs naturels ou domptés par l’homme… L’Asie du Sud-Est et l’Indonésie déroulent un panel varié de destinations. Aperçu en quinze propositions. 14
Birmanie
Moins fréquentée qu’Angkor, l’ancienne cité royale de Pagan exhibe ses glorieux vestiges sur quatre-vingtskilomètres carrés. Les temples (où l’on pénètre) et les stupas (autour desquels on circule) qui émaillent ce site majeur ont été construits entre les XIe et XIIIe siècles et composent la plus grande concentration de monuments bouddhistes au monde. Une architecture de brique nue dans des plaines intactes, à sillonner à bicyclette. Le soir venu, on navigue sur l’Irrawaddy alors que le soleil déclinant passe le paysage au cuivre, donnant ainsi de Pagan une vision bien di érente.
Khao Sok
Thaïlande
Entre Phuket et Surat Thani pousse l’une des plus ancienne s forêts pluviales d e la pla nète : 740 kilomètres carrés d e jungle impénétrable, de grottes e t de pitons calcaires dessinent un décor lacustre d’un autre monde. Un monde à vivre avec des ye ux d’enfant: grimper dans les arbres, guetter les gibbons, enjamber les racines des arbres géants, naviguer en canoë sur le lac Chiew Larn. Tous les sens en éveil, on perçoit, un peu confusément, les signaux sonores, olfactifs et visuels que produisent les hôtes de ces bois.
Philippines
En surplomb de la plage de Maremegmeg (El Nido), la bien nommée Birdhouse distille sous la cime d’arbres séculaires une poignée de tentes perchées sur pilotis, tournées vers le large. Incarnation du glamping, elles font coïncider art de vivre et site naturel privilégié. Depuis la terrasse de son nid cosy ou de celle de la maison principale, en sirotant un verre ou en déroulant son tapis de yoga, on contemple la baie et, posés sur une mer d’un bleu invraisemblable, ses pains de sucre, échevelés de jungle, avec leurs falaises sombres où piaillent les calaos à bec blanc.
Cambodge
À l’embouchure de la rivière éponyme, Kampot a donné son nom au fameux poivre. La paisible ville côtière, à l’architecture coloniale encore marquée par la présence française, cultive son or noir dans des plantations disséminées dans la douce campagne, délivrant avec chaque couleur de grain une nouvelle palette de saveurs. En paddle ou en kayak, on remonte les méandres du large cours d’eau, bordés d’une végétation dense d’où se détachent de hauts palmiers. Le littoral, lui, est dessiné par les marais salants –l’autre richesse de la province de Kampot.
Thaïlande
Prendre le contrepied, délaisser le bord de mer et les foules pour s’enfoncer dans la forêt tropicale, et y établir son nid. Pas n’importe quel nid: l’hôtel Keemala se définit lui-même comme “un pays merveilleux”. Librement inspirées d’habitations traditionnelles, les villas s’ouvrent chacune sur une piscine privée. Tente au toit bombé, hutte au toit de chaume, villa-cocon ou cage à oiseaux futuriste, toutes surplombent la mer et la forêt. Philosophie green, jardin bio, spa holistique, l’expérience est telle qu’on en bouderait presque la plage.
Indonésie
C’est l’autre Gili, moins accessible, plus co nfidentielle. Contrairement à ses cousines du nord, Gili Asahan barbote au sud-ouest de Lombok. Une poignée d’adresses et de chèvres en goguette, pas de bars ni de grands magasins. On retrouve ici la simplicité d’une vie sans superflu, au plus proche de la nature. Et quelle nature : plages de sable doré, eaux cristallines, fonds marins fascinants. Snorkeling, kayak de mer, cabotage au large, mais aussi sieste, méditation… Les choix vous appartiennent.
Tous. Un retour aux sources.
Indonésie
Éden mi-terrestre, mi-marin à la beauté envoûtante et miraculeusement méconnu des touristes, Sumba se décline en plages immaculées, eaux translucides et identité forte. Croiser des hordes de chevaux sauvages, des oiseaux de paradis ou des crocodiles; pousser la porte d’ateliers de confection des ikats , célèbres tissages sumbanais; s’enfoncer dans la forêt dense et tropicale ou à travers rizières et prairies; s’essayer au surf sur l’un des plus beaux spots d’Indonésie: un balnéaire sublime et sauvage.
Vietnam
Rendue célèbre par le film Indochine (1992) de Régis Wargnier, avec Catherine Deneuve, la baie d’Halong terrestre, dans la région de Ninh Binh, doit son surnom à sa situation géographique (à l’intérieur du pays) et à son relief karstique. À centkilomètres d’Hanoï, dans le delta du fleuve Rouge, la rivière Ngo Dong zigzague à travers les rizières verdoyantes et les majestueux pitons rocheux. Un univers poétique, ponctué de sites bouddhistes ancestraux et de réserves peuplées d’oiseaux, que l’on explore à vélo. À Tam Coc, les sampans s’enfoncent dans des grottes mystérieuses où se niche parfois un temple troglodyte.
Bornéo
Malaisie
L’île de Bo rn éo constitue un véritable c ent re d’études de la nature et d e so n évolution. La défo r estation ga lo pante des dernières décennies met en lumière la fragilité des milieux bornéens et la n é ce ssi té absolue de les préserver. Dans le parc de Bako, les randonnées sont autant d’occasions de croiser sangliers sauvages et crocodiles, ou de tomber nez à (gros) nez avec le singe nasique. Dans la réserve de Semmengoh, les plus chanceux salueront son cousin l’o ra ng-outang. Dans le parc de Mulu, les trésors sont souterrains: les grottes de Deer, Lang, Clearwater et Wind o rent chacune de belles particularités géologiques.
Si le concept d’urbanisme vert pousse désormais partout sur la planète, Singapour peut se targuer d’en avoir semé les premiers plans. Son défi permanent de créer une ville à la fois high-tech et biophile, dans laquelle la végétation tient une place essentielle au bien-être des habitants, s’exprime parfaitement dans les jardins de Gardens By the Bay. Trois espaces dédiés à une nature domptée par l’homme, répartis sur plus de cent hectares bordant Marina Bay. À eux seuls, ces jardins symbolisent la vision anticipatrice de Singapour.
Les villages en bois du Nord-Laos se blottissent entre rizières et montagnes, loin du monde urbanisé. La rivière Nam Ou arrose des paysages bucoliques où le temps semble suspendu. À mesure que l’on approche de la petite ville de Nong Khiaw, les formations calcaires s’élèvent au-dessus de l’eau et parent les fins de journée de leurs vives teintes dorées. Partout, les villageois s’affairent dans les champs ou dans leurs ateliers de tissage. Les étals du marché de Muang La débordent de fruits exotiques. Plus haut, dans les montagnes, la vie est rythmée par les traditions bouddhistes et animistes.
Laos
L’eau et la terre entrelacent leurs verts, leurs bleus, leurs ocre. Les palmiers balaient le ciel, des temples s’élèvent çà et là. L’archipel Si Phan Don distille ses“4000 îles” à l’endroit où le Mékong se divise et se ramifie avant de plonger vers le Cambodge. Longue de moins de vingtkilomètres, Khong o re des paysages paisibles et fascinants, où les va-et-vient des pirogues de pêcheurs viennent animer les eaux limoneuses. Avec ses voisines Khone et Det, elles constituent les trois plus grandes îles de l’archipel.
Raja Ampat
Indonésie
À la croisée des hémisphères nord et sud, des océans Pacifique et Indien, l’archipel des “quatre rois” incarne véritablement le bout du monde. Des centaines d’îlots et de confettis à cheval sur l’équateur, où cohabitent jungle épaisse bordée de palétuviers et villages de pêcheurs. En cabotant d’île en île, on s’émerveille de ces paysages intouchés et, surtout, de ce qui se cache sous la surface : l’incroyable biodiversité sousmarine des Raja Ampat, graal des plongeurs. Ainsi se résume la vie ici : naviguer, contempler, buller.
Tout au nord de la Malaisie, à quelques encablures de la Thaïlande, l’archipel de Langkawi plonge ses roches de calcaire dans la mer d’Andaman. Eau émeraude, colliers d’ivoire surplombés de jungle, criques secrètes, cascades et piscines naturelles: un véritable éden. Autour de quelques spots privilégiés, masque et tuba su sent à saisir toute la splendeur du monde sous-marin. Dans les terres, l’exploration de la mangrove révèle un écosystème d’une surprenante diversité, et notamment une riche avifaune.
Le mythique Eastern & Oriental Express ouvre une fenêtre panoramique sur le cœur sauvage de la Malaisie. Trois jours durant, il sillonne la péninsule à vitesse mesurée, faisant escale au Taman Negara, sur l’île de Penang. Dans les voitures rutilantes, boiseries, tapisseries, batik et soieries reprennent les codes de l’âge d’or colonial. Les cabines cosy sont flanquées de vastes ouvertures, tandis que le wagon d’observation –plancher de teck et mobilier en rotin– se prolonge d’une plateforme extérieure. Dans l’atmosphère feutrée du bar flotte le fumet délicat du dîner de haut vol qui se prépare en cuisine. Un dernier réveil, le vert dense de la jungle cède la place aux buildings futuristes de Singapour, signant la promesse d’un tout autre spectacle.
BANGKOK
— CHIANG MAI — KOH PHRA THONG
Le soleil, le ciel bleu et la mer, l’énergie des métropoles, l’horizon des plages, la street-food et le bruissement des temples: de villes en îles, la Thaïlande s’o re, généreuse, aux voyageurs.
Bangkok: organique et fascinante
Mégalopole tropicale, Bangkok hérisse le ciel de hautes tours deverre etd’acier et plante à leurs pieds des milliers d’arbres. Organique, elle respire et fait coexister ultramodernité ettradition (d’hospitalité notamment).
Forêt de gratte-ciel -vrillés, bombés, pyramidaux- qui dessine une skyline hallucinante, autoroutes emmêlées en rubans, temples et stupas, entrelacs deruelles fleuries, de maisons basses, de canaux, la ville a che à la fois une vie de quartier délicate et déborde d’une énergie urbaine, entre folie consumériste, et anarchie architecturale. Bangkok déconcerte et fascine: en 2019, elle fut laville la plus visitée au monde, devant Paris et Londres. Mais Bangkok est vaste, et après les temples du Wat Pho et de
Wat Arun, il reste un monde à découvrir. De Charoen Krung gentrifié, déjà labellisé “Creative District”, à Chinatown, où l’on trouve le plus grand nombre d’échoppes de street-food au mètre carré – dont celle de Jay Fai, une Thaïlandaise octogénaire, couronnée d’une étoile auMichelin en 2017 et de l’Icon Award descinquantemeilleurs restaurants d’Asie en 2021 (lire aussi pp.42-45). Bref, on aimerait tout connaître de Bangkok.
Chiang Mai : slow life et arty
Loin des rues de la vieille ville, saturées debackpackers, Nimmanhaemin (“Nimman”) se déploie en un labyrinthe de soi, ruelles étroites parcourues dejeunes gens modernes. Dans ce quartier récent, Chiang Mai, la deuxième ville dupays, se réinvente en Fab Lab, cafés àbaristas, restaurants vegans…
Chiang Mai, la deuxième ville dupays, est plébiscitée par les artistes locaux, les digital nomads et les créatifs occidentaux.
Lesartistes thaïlandais, tels le réalisateur
Apichatpong Weerasethakul, habitué duFestival deCannes et Palme d’or en2010 ou leplasticien Navin Rawanchaikul, laplébiscitent. Toutcomme les digital nomads et les créatifs occidentaux qui lachoisissent pour ses loyers abordables, sa qualité devie, ses montagnes, sa forêt tropicale. Son université prestigieuse, sesécoles de design et d’architecture et, depuis 2014, la Design Week, aimantent étudiants et makers. Tous insu ent à la ville une énergie nouvelle, dont leMAIIAM, premier espace dédié à l’art contemporain thaïlandais, est lameilleure vitrine.
Koh Phra Thong, l’éden thaï
L’embarcadère du mainland, lecontinent, est silencieux. Au bout delajetée de bois, les bruits de la ville sontdéjà oubliés. Dansle satin de la mer, le sillage du speed-boat, et, déjà, l’autre rivage. Loin du tourisme de masse,
l’île n’est habitée que par quelques centaines de pêcheurs et leurs familles. Enson cœur, couvert d’une brousse presque incongrue qui évoque la savane africaine, on y observe des cerfs etdes chats-léopards ou des calaos. La plage, déserte, déroule face àune eau turquoise ses kilomètres de sable blond sous les cocotiers. Une maison thaïe est plantée devant la mer d’Andaman, à l’ombre des tamariniers. À vous lelagon et la mangrove. Non loin, les îles Surin et Similan, peuplées de tortues et de poissons-anges font le bonheur des plongeurs.
VOYAGEURS DU MONDE
Le “Creative District” à Bangkok dans les pas d’un habitant, une balade personnalisée dans Chiang Mai, un cours privé de cuisine… Épaulé par une conciergerie francophone rodée, Voyageurs du Monde propose un sur-mesure affiné du pays.
Tom kha gai
Poulet, lait de coco, galanga, citronnelle, et feuilles de combava : ces ingrédients composent l’un des grands classiques de la cuisine thaïe. Une soupe subtilement équilibrée entre l’aigre, le doux et le relevé qui n’a d’égale que sa version aux crevettes, le tom yam kung
Indissociable de la culture thaïe, le massage est désormais reconnu patrimoine de l’humanité. Le temple Wat Pho abrite une école mondialement réputée. Cinq jours suffisent à apprendre les gestes rudimentaires, mais il est également possible de suivre un stage de 200 heures, pour faire de vous un.e pro.
La folie market
De jour, de nuit, flottant… Le pays décline le marché sous toutes ses formes. On y trouve de tout : produits de bouche, fleurs, vêtements, artisanats… Chaque région les dénombre par dizaines, et Bangkok accueille l’un des plus grands d’Asie : Chatuchak.
Temple du muay thai (boxe thaïlandaise), ce stade construit en 1945 est un lieu incontournable pour les Bangkokais qui peuvent assister deux fois par semaine à des combats spectaculaires.
Des milliers de lanternes s’envolant dans la nuit, des bougies embarquées sur des feuilles de bananiers : la fête des lumières célébrée à la pleine lune de novembre est un spectacle des plus poétique à observer dans tout le pays.
Koh Yao Noi
C’est la carte postale de l’île thaïe par excellence: plantations et rizières, villages de pêcheurs sur pilotis, plages frangées de cocotiers avec, au loin, les pains de sucre qui s’élancent dans la baie de Phang Nga. On s’y balade à vélo ou on y cabote.
Koh Kood
Située à quelques kilomètres descôtes cambodgiennes, la plus orientale des îles du golfe de Thaïlande mérite qu’on s’y attarde. Si ses intérieurs sont très sauvages, elle déroule également les “classiques” thaïs: fonds marins multicolores, eaux cristallines, végétation luxuriante, mangroves, villages traditionnels…
Hyperactive le jour, Bangkok se vit aussi la nuit, et pourquoi pas à vélo ? En vrai Bangkokais, relier le quartier calme de Thonburi aux ruelles trépidantes de Yaowarat devient un jeu d’enfant. La rivière Chao Phraya est également un axe de transport privilégié par les habitants de la mégalopole, elle o re un point de vue idéal pour une virée architecturale à la découverte desdi érents édifices qui la bordent, l’occasion d’apprécier le Wat Pho illuminé. Avec près de 300 temples, Chiang Mai n’a pas à rougir: parmi les moments forts, on retiendra la rencontre avec un bonze pour s’initier aux grands principes du bouddhisme et de la méditation, ou encore une consultation personnalisée de médecine traditionnelle et un massage aux plantes Après la ville, cap surlaThaïlande “green”: pédaler dans les rizières de Phrao, dîner perché dans un arbre à Koh Kood, dévaler la rivière kwai en raft de bambou… Et pousser plus loin votre exil thaï sur l’îlot confidentiel de Koh Lipe.
PLACE TO BE
Côté jungle, les oiseaux de luxe seposent en plein air à l’Anantara Golden Triangle, juste au-dessus duMékong, à la frontière avec leLaos et la Birmanie. Côté mer, cap sur le Soneva Kiri (1), à Koh Kood, ultime eden.
est à la tête du
Cette Thaïlandaise octogénaire a été couronnée d’une étoile au Michelin en 2017. Sa spécialité ? Une omelette au crabe à tomber.
La rue thaïlandaise est une pièce centrale de la vie du pays: on y travaille, on y prie et, surtout, on y mange.
Et si la cuisine de rue était à elle seule un prétexte au voyage?
Rater sa correspondance pour une brochette de poulet… N’importe où ailleurs, on vous regarderait avec des yeux ronds. Pas en Thaïlande. Quiconque a déjà humé les rues de Bangkok, Chiang Mai ou Phuket compatira à l’idée qu’un dernier gai tod (poulet frit) n’a pas de prix, si modique soit-il. À toute heure du jour ou de la nuit, pour une poignée de bahts, les rues thaïes, inondées des parfums de bouillons, citronnelle, poivre, ail, piments, de grillades en tout genre, fruits de mer, riz et nouilles sautées sont un rêve de gourmets, un banquet permanent depuis l’Asie antique. Le frémissement des woks noyé dans celui de la circulation, la fumée des réchauds au charbon et, bien sûr, la mélodie de la langue thaïe entre deux grands “slurps”.
La rue: le plus grand restaurant du monde
Devant les roulottes, à la lumière des néons rafistolés, se côtoient l’homme d’a aires et le chau eur de tuk-tuk installés sur des chaises en plastique. Devant un khao tom (soupe de riz) ou l’indétrônable pad thaï (nouilles de riz sautées), les inégalités sociales fondent comme l’huile de coco au soleil. D’autant que la rue constitue pour tous les Thaïs un prolongement de leur propre cuisine. Pourquoi s’a airer aux fourneaux, seul chez soi, lorsque se tient à votre porte le plus grand restaurant du monde? Rien qu’à Bangkok, plus d’un million de personnes travaillent dans l’une de ces gargotes. Des dizaines de milliers de tambouilles, posées à même la moto ou, pour les plus installées, entre quatre murs couverts de faïence. Si la street-food s’est désormais invitée sur les trottoirs de l’Occident, en Asie elle a longtemps été regardée avec une certaine méfiance sanitaire, adoptée uniquement par les baroudeurs intrépides. Désormais, certaines cantines portées
au firmament voient leur liste d’attente gonfler dès le lever de rideau. C’est le cas au 327 Maha Chai Road, dans le quartier de Samran Rat, depuis que le guide Michelin a octroyé en 2017 au Jay Fai -surnom de sa che e Supinya Junsuta –une étoile méritée en partie pour une divine omelette au crabe. Une première dans l’histoire de la street-food et dans les pages du très classique guide rouge qui depuis a également estampillé d’un Bib gourmand une vingtaine d’autres échoppes de Bangkok. Ajoutez à cela, une série documentaire alléchante dont la plateforme Netflix a réservé le premier opus à cette octogénaire au look de rappeuse –tenue de camouflage et beanie noir, pendentif en or et un masque de ski devenu iconique (qui protège en réalité sa cataracte des fumées de charbon)– et la petite vendeuse de nouilles s’est vue propulsée sur le devant de la scène culinaire internationale tel un Mozartdu wok.
On se prend alors à écumer toute la Thaïlande, cherchant des papilles le meilleur khao soy gai (curry rouge de poulet) de Chiang Mai, le plus croustillant khao tom haeng (riz au porc grillé) de Phuket, et même s’essayer aux protéines de demain: un malang tod (fritures de sauterelles, criquets et autres vers de bambou) bien poivré et bon pour la planète. Vous préférez la douceur d’un mango rice ? L’excuse est trop bonne.
Votre voyage en Thaïlande est aussi l’occasion de rencontrer un chef à Bangkok ou Chiang Mai, d’apprendre à cuisiner le pad thaï aux côtés d’une famille, chiner dans les pas d’un local les produits et ustensiles à rapporter… Demandez à votre conseiller !
Un pays intensément attachant, une société enmutation constante… Temples, pagodes etplages dorées bordées par lamer d’Andaman en font un incontournable d’unvoyage en Asie du Sud-Est.
La Birmanie, on le sait, a connu depuis son indépendance, le4janvier 1948, une succession de dictatures militaires. En février 2021, unnouveau coup d’État est venu frapper le pays. Mais Rangoon, la capitale économique et historique, fascinante, résiste et continue de vivre. Béton, végétation tropicale, immeubles de verre et pagodes d’or s’y côtoient. L’emblématique Shwedagon domine toujours avec grâce la ligne d’horizon malgré les nouveaux gratte-ciel. Dessiné sur l’emplacement d’un petit village de pêcheurs à la fin du XIXe siècle, Rangoon devient dès les années 1920, juste derrière New York, le deuxième port d’immigration au monde, un pôle de commerce majeur pour l’Empire britannique. Mais danslaRangoon muselée des militaires, lajunte, soucieuse de “birmaniser” lanation, a négligé l’héritage colonial.
Rangoon, vers de meilleurs lendemains Malgré le contexte politique, la nécessité depréserver le patrimoine unique delaplus élégante des villes du Sud-Est asiatique s’est fait sentir. Les projets derénovation se sont tournés vers lesbelles bâtisses néo-Renaissance ou Artdéco de Strand Road. Le stuc et la pierre des bâtiments de la Douane ou de la Poste centrale témoignent du statut de la ville au tournant du XXe siècle.
Au bar du Strand, bois de teck, cuir sombre et ventilateurs vrombissants: l’ambiance est semblable à celle de l’époque où la ville
attirait toute l’intelligentsia occidentale, quand lesécrivains PabloNeruda et Rudyard Kipling fréquentaient les lieux… Depuis, galeries d’art et librairies ont éclos et des œuvres de street art contestataires se sont multipliées sur les murs. Et l’on se prend à croire très fort au retour de la paix pour voir la ville retrouver son ancien statut de capitale cosmopolite et imaginer ses futurs possibles.
De Mandalay, capitale des rois et du bois, à Pagan, l’Angkor birman Juste avant l’occupation britannique, le roi Mindon a fait de la cité de bois sacapitale. Restée le centre spirituel dupays, elle abrite sous des débauches debougainvilliers les monastères les plus réputés du pays –Shwenandaw est l’un des joyaux de l’art birman du bois. Du haut de lacolline, on devine des centaines depagodes, où quelque cent mille moines perpétuent une ferveur millénaire. Ici, la tradition est également vivace dans les ateliers d’artisans virtuoses (ébénistes, brodeurs…) –que ladictature n’a pas fait taire.
À Pagan, capitale du premier empire birman, l’adoption en 2019 par le pays d’unenouvelle loi sur le patrimoine a renforcé la prise de conscience sur l’importance à donner à la conservation des biens. La ville a d’ailleurs pu être inscrite au patrimoine mondial del’Unesco, après avoir vu sa précédente candidature rejetée à cause du manque demesures prises par la junte militaire au pouvoir.
Inscrite au patrimoine mondial del’Unesco, Pagan, la capitale du premier empire birman, est l’Angkor local.
Dotée de 3500stupas, de temples etdemonastères, dont certains datent des XI et XIIe siècles, d’une architecture debrique nue dans unpaysage agreste, intact, tracé de chemins de terre parcourus par les bicyclettes, Pagan est unAngkor birman. Mais si le lieu demeure l’épicentre du tourisme, silescalèches chargées de visiteurs émerveillés arpentent le site au petit matin, on est loin de l’a uence observée aux abords des temples khmers.
Mergui : les dernières terrae incognitae Les plus réticents aux foules rejoindront, àl’extrême sud-est du pays, les îles Mergui. Leur localisation et la junte sesont longtemps conjuguées pour fermer la région et interdire l’accès de cet archipel du bout du monde aux étrangers. Aujourd’hui, l’une des dernières terrae incognitae du globe s’entrouvre, toujours lacunairement cartographiée. Uneconstellation de roches brunes, huitcentsîles et îlots saupoudrés
en mer d’Andaman, ébouri és de jungle, plages ivoire, eau de jade, et peuplés dequelquesmilliers de personnes (lesestimations hésitent entre 3000 et 10000habitants: il n’y a jamais euderecensement). Après deux heures de traversée enspeed-boat pour rejoindre l’île de Lampi, levoyageur a le sentiment de découvrir unnouveau monde. Une île préservée, loindes contrées apprivoisées. Une beauté que l’on conseille aussi aux hédonistes, pour l’exclusivité d’une baignade dansl’océan Indien ou d’une marche surun sentier forestier.
Dans ce pays exceptionnel, l’attention “sur mesure” prend tout son sens. Notre capacité à anticiper, les expériences personnalisées et le rôle de notre conciergerie francophone locale promettent un voyage d’une grande sérénité.
Fleuves, rivières, lacs: la Birmanie est un pays d’eau. Pour se rendre aumarché, au temple, d’un village àl’autre, vous empruntez plus souvent la barque que la route. Ailleurs, dans la campagne de Dalha ou pour sillonner les chemins de Pagan reliant les pagodes, la bicyclette est de mise. Sur le lac Inlé, on s’initie par une famille Shan aux techniques traditionnelles de maraîchage. Les membres decette famille seront vos guides sur le marché flottant pour choisir lesingrédients nécessaires àlapréparation d’un curry doux et subtilement parfumé qu’ils vous apprendront à concocter. Vouspourrez également tester les vertus du maquillage au Thanaka, cette pâte de bois que lesBirmans utilisent comme filtre solaire et antiseptique. Dans l’État Môn, monter au rocher de Kyaiktiyo est à mettre sur sa liste. Trois heures et demie de marche pour un spectacle grandiose, particulièrement au lever du soleil. En o rande, les hommes pourront appliquer une feuille d’or sur le rocher. De retour à Rangoon, après un passage par le Musée national pour admirer le Sihasana (leTrône du lion), on se glisse dans les pas du Yangon Heritage Trust, ONG qui œuvre pour la préservation des bâtiments historiques de la ville, unevisite éclairante sur son passé etson avenir.
PLACE TO BE
À Rangoon, le légendaire
Belmond Governor’s Residence, en retrait de l’agitation, tout comme The Strand Hotel, élégant palais colonial, vous transportent dans la Birmanie du début XXe siècle. Côté éden insulaire, le Wa Ale Island Resort et l’Awei Pila se disputent la palme.
Né en Inde il y a 2500ans, le bouddhisme est la première religion du Sud-Est asiatique. Rassemblant quelque 350millions d’adeptes dans le monde, ilconquiert toujours plus d’Occidentaux en quête de bonheur.
Rangoon. Pagode Shwedagon. À la tombée du jour, toute la ville se retrouve ici. Moines et moinillons, familles et solitaires. Une foule d’hommes, de femmes et d’enfants, pieds nus autour de ce stupa d’or irradiant, dressé vers le ciel, qui semble pouvoir crever les nuages bas de mousson. Néons, encens, gongs. La profusion d’offrandes, de fleurs fraîches, les gestes lents des jeunes femmes qui aspergent d’eau les autels, tout témoigne d’unegrande ferveur. Mais on est surpris par la légèreté qui règne dans le premier centre religieux de Birmanie, abritant les reliques de quatre Bouddhas, dont huitcheveux du Bouddha Gautama. Des enfants courent entre les sanctuaires, les moines se mêlent aux fidèles. On s’agenouille, on se recueille, on communie debout et à pas lents, emporté par un mouvement circulaire collectif.
Né en Inde entre les VIe et Ve siècles avant Jésus-Christ, le bouddhisme est, avec ses 350millions d’adeptes dans le monde, l’une des principales traditions religieuses de l’humanité. Religion majoritaire dans l’ensemble du Sud-Est asiatique, elle se
pratique en Birmanie, Thaïlande, au Cambodge et au Laos sous sa forme Theravâda, la doctrine la plus ancienne qui émane directement des enseignements de Siddhartha Gautama. Au Vietnam, c’est sous sa forme Mahayana, réforme majeure de la tradition bouddhique, qui date du début de l’ère chrétienne. Aujourd’hui, entre crises existentielles et économiques, le bouddhisme est redécouvert en Occident dans ses dimensions philosophiques et métaphysiques. Le renoncement qu’il prône est en phase avec les préoccupations de l’époque, et l’attrait qu’il exerce dans nos sociétés, de pratiques zen en retraites de méditation, ne cesse de croître.
Sur le chemin de la libération
Sans dogmes ni hiérarchie, prônant des valeurs de tolérance, de compassion et de non-violence, la “voie du milieu” serait-elle celle rêvée par l’homme occidental en quête de spiritualité? La découverte du bouddhisme peut o rir un regard neuf sur ce qui nous est familier. Trop souvent caricaturé en une méthode de développement personnel, c’est une voie spirituelle riche,
Pour comprendre cette religion nonthéiste, il faut remonter à sa source: l’expérience spirituelle de son fondateur, Siddhartha Gautama.
qui engage la vie entière et se fonde sur une grande variété de pratiques. Une religion au statut très particulier: elle n’a rme pas l’existence de Dieu – “Il n’y a pas de Créateur et de créatures. Mais il y a bien une relation avec une transcendance: la nature de Bouddha, présente au sein de chaque individu”, explique Philippe Cornu, qui enseigne le bouddhisme et l’histoire des religions à l’Université catholique de Louvain. Pour comprendre cette religion nonthéiste, il faut remonter à sa source : l’expérience spirituelle de son fondateur, Siddhartha Gautama. Né au pied de l’Himalaya, au milieu du VIe siècle avant Jésus-Christ, dans une caste aristocratique, Siddhartha Gautama n’est ni dieu ni prophète. Fils de souverain, il mène dans sa jeunesse une existence fastueuse. Un jour, au cours d’une promenade, il rencontre un vieillard, un homme atteint de la peste noire, puis un cortège conduisant un cadavre à la crémation. Le prince réalise que, quelles que soient les conditions plus ou moins heureuses de son existence, chaque homme rencontrera la vieillesse, la maladie et la mort. La question du sens de la vie se pose soudain à lui dans toute son acuité. Il renonce à sa famille et à ses richesses pour vivre en ascète errant. Par la méditation, Siddhartha va atteindre la condition de Bouddha, d’Éveillé. Pendant quaranteans, il parcourt l’Inde et expose la voie libératrice (dharma) qu’il a découverte à ceux qui veulent l’entendre.
Le message du Bouddha se présente pour l’essentiel comme un chemin de libération – libération de ce que, à partir de son expé-
rience humaine, le Bouddha appelle souffrance (dukkha) : douleur physique, frustration, inadéquation entre désir et réalité, limites de la condition humaine.
Le détachement pour moins sou rir Bouddha témoigne à partir de son parcours propre qu’une guérison est possible. Il propose une “voie du milieu” permettant de réduire progressivement la souffrance, jusqu’à son extinction, et d’atteindre le nirvana – un au-delà de la sou rance, toutes ses causes et manifestations ayant été épuisées par le travail spirituel. Au fil des siècles, la diffusion du bouddhisme dans des sociétés très di érentes l’amène à se modifier dans ses formes et en autant de courants spirituels, mais, fondamentalement, le bouddhisme n’a pas d’autre ambition que de faire vivre à chacun l’expérience fondatrice de Bouddha.
C’est une voie sur laquelle cheminer pour se libérer d’une condition humaine insatisfaisante. Dans la rencontre avec le bouddhisme, on ne parlera pas d’enrichissement, mais plutôt de détachement (de sa culture, de ses émotions, de sa sou rance, de soi). Et c’est là peut-être sa première valeur: un dépouillement qui se vit dans l’accueil du réel.
VOYAGEURS DU MONDE
Véritable quête spirituelle ou simple envie d’en savoir plus, nous sommes là pour vous permettre de participer à une cérémonie, organiser une rencontre avec un moine, échanger avec un spécialiste du bouddhisme. Demandez à nos conseillers.
Traversé d’architectures de bambou et de laque, d’idéogrammes, de hamacs et de bicyclettes, le pays entretient unbel équilibre entre charme suranné et futurisme. Les rizières luxuriantes et les plages du sud baignées par lamer de Chine méridionale font le reste.
Hanoï, la modernité en douceur
Dans un miracle d’équilibre millénaire, la capitale duVietnam a su préserver son cœur de laspéculation immobilière. Les gratte-ciel se dressent sur les périphéries, mais dans les rues inchangées de la vieille ville, on croise despaysans venus vendre leur production. Et, sous les goyaviers, petites tables ettabourets en plastique débordent surlestrottoirs où se pressent, face à unbol fumant, étudiants et ouvriers. Ici, le phô est une institution, témoignage d’une cuisine populaire qui résiste.
Le lac de l’Épée restituée (Hoan Kiem) recèle de pagodes, de temples cachés et de maisons communales. L’ancien quartier commerçant, avec ses trente-sixrues autrefois dédiées à autant de corporations, est lui aussi intact, même si le matériel électronique et les téléphones portables côtoient désormais l’artisanat de bambou et les petits métiers.
Au temple de lalittérature –harmonie parfaite d’arches de pierre et de boiseries de laque rouge–, les dévots font o rande d’encens face à l’autel en hommage à Confucius, des grappes de lycéennes en tuniques de soie font des selfies. Hanoï est le centre intellectuel et
artistique du pays -les maisons 1930 sur les bords du lac de l’Ouest et les friches de la zone 9 sont reconverties en scènes alternatives où artistes, plasticiens et écrivains se prêtent à desexpérimentations qui dynamisent lescodes anciens de la cité.
Hô Chi Minh-Ville, ses expats et sa jeunesse hype Quand Hanoï s’a che spirituelle, Hô Chi Minh-Ville assume sa frivolité. C’est une ville de plaisirs et de paraître qui s’élance vers demain avec une gourmandise juvénile. Dans sa course au développement, elle incarne une modernité euphorique –elle prend parfois des airs de Hong Kong ou de Singapour. Mais elle est la cité de l’éphémère qu’elle a toujours été.
“Que ce soit la démarche individuelle, toujours souple et sans heurts, les mouvements de la foule ou les flots de gens à moto, au coude-à-coude, tout y coule comme les eaux du Mékong. Surgie du marécage, imprégnée de cette fluidité originelle, Saïgon est bien née de ce labyrinthe aquatique du delta”, rappelle l’écrivain Philippe Franchini, né à Hô Chi Minh-Ville, quand elle se nommait encore Saïgon. La métropole interlope des fumeurs d’opium n’est plus.
Quand Hanoï, centre intellectuel et artistique du pays, s’a che spirituelle, Hô Chi Minh-Ville, ville de plaisirs et de paraître, assume sa frivolité.
L’îlot colonial est désormais cerné de gratte-ciel où flamboient les néons des multinationales –mais on y visite encore les figures emblématiques de la présence française: l’hôtel de ville à be roi, la Poste dessinée par Ei el, la cathédrale de briques rouges. L’ex-fief des Français est aujourd’hui un repaire d’expats et d’entrepreneurs internationaux attirés par le dynamisme local. À l’image de l’Usine, au premier étage d’un immeuble colonial décati –à la fois café et conceptstore présentant vêtements de créateurs et artisanat sourcé–, lieu phare d’Hô Chi Minh-Ville où la jeunesse hype vient assouvir sesenvies de consommation.
Mausolées impériaux et rizières étincelantes
Entre Hanoï au nord et Hô Chi Minh-Ville au sud, tout un pays reste à visiter: de Bai Tu Long –une baie d’Halong sans les hordes de touristes–, mer émeraude ponctuée de grands rochers calcaires à perte de vue, à Hué, ancienne cité impériale assoupie aux minuscules ruelles, belles demeures coloniales et maisons de bois aux jardins fleuris et autels dédiés aux ancêtres. Disséminés dans des forêts de frangipaniers, des mausolées.
La Cité interdite, réservée à la famille impériale, a été dévastée pendant la guerre, mais les vestiges des palais, résidences des reines mères, et les temples à la mémoire des souverains font prendre la mesure du talent bâtisseur des empereurs Nguyên.
À Hoi An, les bambous sont adossés aux murs des maisons. Ici, on se déplace à vélo, de pagode en maison chinoise, demaison chinoise en pont japonais. Colonnades, toits triangulaires et volets verts ou bleus, idéogrammes peints sur les façades des temples…: lesinfluences chinoises, japonaises et françaises se mêlent et se juxtaposent. Partout, une campagne bucolique, rizières étincelantes, cultures maraîchères et jardins d’abondance.
Visite d’Hanoï ou Hué en privé, d’Hô Chi Minh-Ville by night, rencontre avec une famille, initiation au tai-chi ou à la cuisine, exploration de la mangrove, croisière dans les arroyos (canaux) du Mékong… Nos spécialistes personnalisent votre voyage selon vos goûts.
Colonnades, volets verts ou bleus, idéogrammes… : les influences chinoises, japonaises et françaises se mêlent partout sur les façades.
Hanoï en VIP
Dans les pas d’un habitant, la visite de Hanoï a une autre saveur ! Découvrez son quartier, ses bonnes adresses, incontournables et inattendues, partagez un phô et échangez sur l’actualité du pays : un moment privilégié.
Tam Giang, au fil de la lagune
Aux portes de Hué, l’ancienne capitale impériale des Nguyen, repose une bulle de nature encore très préservée. Une lagune à sillonner en barque à la rencontre des pêcheurs qui vivent ici.
Hô Chi Minh-Ville à Vespa
Pour profiter au mieux de son effervescence, rien de tel que de l’explorer à Vespa. Votre chauffeur vous guidera du quartier de Cholon aux districts 1, 3 et 4, sans oublier les pauses shopping et dégustation.
Parc national de Bach Ma
Ancienne station de villégiature de l’Indochine française, Bach Ma offre un cadre splendide pour la randonnée : vue panoramique sur les montagnes, forêts préservées, lacs et cascades…
Vietage, un train haut de gamme
Capsule vintage, cette nouvelle ligne de train intimiste permet de relier l’antique Hoi An à la cité portuaire de Quy Nhon. Une demi-journée hors du temps et à travers des paysages luxuriants.
Le Vietnam est lève-tôt. Dèsl’aube, il faut prendre le pouls du lac Hoan Kiem, à Hanoï, lorsque le miroir de l’eau reflète leciel orangé. Chaque matin, ycompris leweekend quand lesrives sont rendues piétonnes, se joue le ballet silencieux des di érentes générations pratiquant le tai-chi. Un rituel auquel on se joint, coaché par un instructeur. On file ensuite ausud du lac pour un petit déjeuner vietnamien, lePho Gia Truyên déplace les foules dès 6heures du matin. Moins déroutant: le brunch dominical du café Beaulieu au Sofitel Legend Metropole, au cœur de lavieille ville, un bon point départ pour explorer le quartier colonial à Vespa, conduit par un habitant. Loin des villes, l’aurore est également le moment idéal pour sillonner les rizières et la forêt de la région Mai Chau, jouer lesaventuriers dans le temple cham de Po Klong Garai. Toujours plus ausud, la baie de Ninh Van invite elle aussi àgrimper dans la fraîcheur matinale et les pas d’un biologiste jusqu’au sommet du mont Heo, à glisser enhydrofoil dès lespremiers rayons, à plonger sur le récif, ou par un matin gris, dans les sources chaudes de Nha Trang
PLACE TO BE
Du nord au sud, vous êtes assuré d’atterrir dans une de nos belles adresses. Et le Vietnam décline tous les styles: de l’historique Metropole d’Hanoï au fraîchement éclos Zannier Hotels Bãi San Hô (1), qui se fond dans les paysages de la péninsule de Phu Yen, entre les rizières et une plage sertie d’émeraude.
Symbole
d’abondance,
il façonne des paysages faits de rizières et de vergers. Si des millions d’individus vivent grâce à lui, il est aussi l’undes premiers sanctuaires de biodiversité au monde.
Prenant sa source au Tibet, dansl’Himalaya, le Mékong traverse le Yunnan, marque lafrontière laotienne avec la Birmanie et laThaïlande, impulse son rythme auLaos, vagabonde au Cambodge avant defiler au Vietnam et de se jeter en mer deChine. Roulant ses eaux limoneuses dunord au sud, le grand fleuve transporte hommes et marchandises, o re despêches miraculeuses, irrigue les rizières, amende les cultures maraîchères.
Le Mékong a vu naître et mourir descivilisations. Les grandes capitales ont été fondées sur ses rives, etaujourd’hui encore Luang Prabang, Vientiane, Phnom Penh et Hô Chi Minh-Ville lui sont tributaires. LesKhmers, dont on connaît la maitrise del’ingénierie hydraulique, ont bâti l’empire d’Angkor sur les rives du Tonlé Sap, le plus grand lac d’Asie, aux airs demer intérieure, alimenté chaque année par la crue du Mékong. Sanctuaire duvivant, le fleuve abrite la plus importante biodiversité aquatique après l’Amazone. Régulièrement, les chercheurs y découvrent des dizaines de nouvelles espèces (amphibiens, mammifères, reptiles, poissons, etc.). La région accueille également tigres, éléphants d’Asie, pangolins et dauphins de l’Irrawaddy. Plus il se rapproche de la mer, plus leMékong charrie la vie, qu’il porte en
seseaux chargées de limon –le fleuve “a ramassé tout ce qu’il a rencontré depuis leTonlé Sap, la forêt cambodgienne”, écrit MargueriteDuras dans L’Amant (1984).
Le delta, pays de riz et d’eau, est la région la plus peuplée du Vietnam. Dans ce dédale d’arroyos, le fleuve s’apaise enfin. Dans leurs frêles embarcations, lespêcheurs glissent le long de rives verdoyantes. Partout où l’homme a glané sur la mangrove, le Mékong fertilise leschamps et les rizières. Au fil de l’eau, des tapis de jacinthes à la dérive sur lescanaux, et des vergers prodigues sedécouvrent sous des voûtes de verdure. LeMékong fait o ce de place centrale àde splendides marchés flottants: lesbarges noires aux yeux rouges disparaissent sous des montagnes de riz. Passant d’une pirogue à un sampan, ons’échange à l’aide d’une perche mangoustans, pastèques et durians, poissons d’eau douce, crabes des champs et crevettes.
VOYAGEURS DU MONDE
Naviguer sur le Mékong est une façon toute naturelle de relier Vietnam et Cambodge. Des croisières ponctuées de pauses terrestres et culturelles, sélectionnées selon vos envies : privatives, vintage, modernes… en un week-end ou plus long-cours.
Croisière privative…
Il y a comme une évidence à aborder le Mékong depuis l’eau même, à bord d’une embarcation. Se laisser porter lentement, sans jamais se lasser de voir défiler sa nature généreuse. Rendez-vous dans le village ancien de Dong Hoa Hiep, dans le district de Cai Be, point de départ d’une croisière fluviale sur un sampan traditionnel long de 23 mètres. Deux jours durant, le bateau navigue jusqu’à la ville de Sa Dec, connue pour son commerce de fleurs. Depuis la proue, on observe le passage sous le pont à haubans My Thuan, on assiste au travail rural, on traverse les fermes d’élevage de poissons et les fameux marchés flottants.
… ou cyclotour sur les rives ?
Enchâssées entre les innombrables arroyos verdoyants, les rizières, les forêts de cocotiers et les vergers luxuriants, les routes étroites ne laissent passer que les petits véhicules et les deux-roues. On réalise vite que le vélo semble être le moyen de transport idéal. À déguster en chemin, les fruits apportent ce qu’il faudra de vitamines pour savourer encore davantage votre balade. Tout autour, des fabriques familiales perpétuent leur savoir-faire - tissage de tapis, construction de barques, confection de bonbons à la coco. Sur les rives du fleuve s’égrènent aussi des dizaines de pagodes khmères, concentrées dans la province de Tra Vinh.
Incarnation d’un pays tourné vers l’avenir, le train à grande vitesse Lan Xang, du nom d’un ancien royaume laotien, fait désormais partie du paysage, flirtant au passage avec des traditions séculaires et des panoramas insoupçonnés. La promesse d’une ouverture inédite pour ce territoire enclavé, et d’une autre manière d’y voyager, plus douce et plus verte.
Embarquement : Vientiane
En partant de la frontière thaïlandaise, on prend l’histoire à rebrousse-poil. Vientiane est l’ambassadrice du Laos du XXI e siècle. Le modernisme, croissant, doit cependant jouer des coudes entre villas coloniales et larges avenues bordées de platanes –héritage de la IIIe République française. Face à lui, solidement ancré dans le quotidien et l’architecture, le bouddhisme d’ici n’a pas pris une ride et pourrait se mesurer en wat (temples) et en bouddhas –le Wat Sisaket, l’un des plus vieux temples de la ville, abrite à lui seul près de septmille images de Bouddha. Toute capitale qu’elle soit, Vientiane est toujours enveloppée d’un charme de village et, surtout, de nature. Une quarantaine de kilomètres vers le nord-est su t à atteindre la réserve naturelle de Phou Khao Khouay, ses montagnes, ses incroyables cascades en gradins, ses bambouseraies et sa jungle dense et vivante où s’épanouissent les orchidées sauvages.
Escale : Vang Vieng
Derrière les vitres du train, les paysages défilent à vive allure, contrastant avec le rythme indolent des campagnes laotiennes, et avec celui du Mékong qui ne serpente jamais bien loin. C’est au bord de la rivière Nam Song que l’on fait escale. Village paisible et discret, Vang Vieng s’annonce pourtant en grande pompe, couronné d’étonnants pains de sucre karstiques. Ils composent, avec forêts et rizières, un horizon inattendu où l’érosion joue les paysagistes. À la fois fond et forme, la nature remplit les journées: randonner, naviguer, escalader, méditer. Partout, la géologie semble se mettre en scène. Répétition générale au sommet du mont Pha Ngeun, d’où le spectacle, à 360°, est grandiloquent: pitons dessinés en ombres chinoises sur le couchant et rizières scintillant à
perte de vue. Puis, il y a ce que l’on ne voit pas à l’œil nu: des chutes d’eau derrière les arbres, des grottes semblant détenir un secret. À l’image de celle de Tham Phoukham où est couché un imperturbable Bouddha doré.
Terminus: Luang Prabang
Les villages Hmong et la nature apaisée de la région de Vang Vieng font rapidement place à une autre sorte de sérénité, plus solennelle. C’est que Luang Prabang est le centre spirituel du pays. Une trentaine de monastères en activité sert de retraite aux moines qui, chaque jour à l’aube depuis plus de six centsans, demandent l’aumône aux habitants. Rompus à ce fascinant défilé de crânes rasés et de robes roses ou safran, les fidèles, agenouillés, remplissent de riz, de fruits ou de biscuits les bols des bonzes. En échange, ces derniers assurent l’équilibre spirituel de la cité. S’il n’est pas bouddhiste, l’observateur se contente, lui, de faire don d’un peu de son sommeil. Le Mékong, désormais familier, le portera plus tard jusqu’aux grottes perchées de Pak Ou, où d’innombrables statuettes bouddhistes confèrent à la spéléologie des airs de pèlerinage. On accède alors à une vue de carte postale que la mousson elle-même ne saurait ternir: les eaux mêlées du Mékong et de la rivière Nam Ou et, sur leurs rives, montagnes et jungle abreuvées de cascades.
Au Laos, mais aussi à travers toute l’Asie du Sud-Est, Voyageurs du Monde développe les périples en train. Itinéraire complet ou simple étape, votre voyage reste adaptable à tout moment et notre service conciergerie vous assiste en permanence.
ANGKOR — MECHREY — PHNOM PENH — KEP-SUR-MER
Du plus vaste site archéologique au monde, ancienne cité khmère, à la capitale en pleine e ervescence, leCambodge sait se faire aimer et se réinventer. Sa côte sud, aux longues plages et chapelet d’îles, ne gâche rien.
Angkor… et toujours plus de monde
“Qu’on se représente, échelonnés dela Défense à la Nation (mais noyés dans la jungle), Versailles, laConcorde, leLouvre, la place desVosges, Fontainebleau, entourés deNotre-Dame de Paris, descathédrales de Chartres, Reims, Amiens, Bourges, Strasbourg, en y ajoutant toutesleséglises de Paris construites avant leXIXe siècle.” La comparaison est de Bernard-PhilippeGroslier, conservateur du site avant d’être chassé par les Khmers rouges en 1975. En 2007, laNasa confirmait ce que pressentaient lesarchéologues: bâtie entre les IXe et XVe siècles, Angkor fut la plus grande agglomération édifiée par l’homme avant l’ère industrielle. La cité khmère, peuplée d’un million de personnes, s’étendait sur400kilomètres carrés.
Tombée dans l’oubli, redécouverte etsoignée –l’École française d’ExtrêmeOrient entreprit de la restaurer dès 1907–, avant d’être à nouveau fermée, l’ancienne
cité, accessible aux visiteurs depuis ledébut des années 1990, est l’un des sites les plus fréquentés de la planète.
Temples déserts et mer intérieure Il faut s’écarter des groupes en rangs serrés face à Angkor Vat et des foules àselfies devant le Bayon, pour profiter de dizaines de monuments déserts. Opter par exemple pour le temple méconnu de Ta Nei, un “mini-Ta Prohm”. Ou pour le site de Beng Mealea, presque totalement enfoui sous lavégétation et très peu restauré. On est seul sous les ficus. Despans de pierre grise émergent au milieu des fougères arborescentes et des lianes qui cheminent dans les linteaux sculptés. On jouit ici de la sensation dedécouvrir un nouveau monde. Et la poésie advient. À quelques kilomètres de l’univers minéral des temples, le Tonlé Sap prend chaque année des airs de mer intérieure: avec lamousson, la crue du Mékong inverse lecours de la rivière et “le grand lac” voit sasuperficie multipliée par cinq.
Mythique Raffles
Hotel Le Royal
L’architecture coloniale, l’esprit Art déco, le livre d’or (Chaplin, Malraux, Jackie O…), son dry Martini : tout dans ce palace légendaire installé dans le quartier des ambassades, vous transporte dans le Phnom Penh des années 1930.
Apsara, la danse des déesses
Puisant ses origines dans l’hindouisme du VIIe siècle, cette danse traditionnelle khmère est encore au cœur du ballet national. Une fierté culturelle qui met en scène les nymphes représentées sur les bas-reliefs d’Angkor.
Le souffle des Cardamomes
L’une des plus vastes forêts d’Asie du Sud-Est (800 000 hectares), aujourd’hui menacée par l’abattage illégal, le braconnage et un projet de barrage, abrite une biodiversité exceptionnelle dont la rare panthère nébuleuse.
Savoureuse
Battambang
C'est le grenier à riz du pays. L’ancienne capitale khmère aux paysages champêtres piqués de temples a aussi son marché, le Psar Nat, où trouver tous les ingrédients des plats emblématiques de la région, à tester lors d’un cours de cuisine organisé.
Sourires de Kompong Chhnang
Cette province agricole abrite la troisième ville du pays posée sur les rives du Tonlé Sap. Après les poteries rouges d’Ondong Rossey, il faut aller visiter le Smiling Gecko, un beau projet de développement économique, éducatif et écologique.
À Mechrey, le temple bouddhiste est sur pilotis, mais lastation-service et les bâtisses sont simplement posés sur des bambous et flottent sur le lac.
Les villages s’adaptent impassiblement àcette marée annuelle. À la saison sèche, les maisons debois perchées sur des pilotis hauts de dixmètres semblent montées sur des échasses.
À Mechrey, le temple bouddhiste est aussi sur pilotis, mais les enclos à cochons, lastation-service et les bâtisses peintes derouge et de bleu sont simplement posés sur des bambous, et flottent sur le lac. Despirogues chargées de fruits et de légumes se croisent dans ces rues d’eau, lespêcheurs enturbannés de krama débarquent leurs cargaisons sur les pontons.
De Phnom Penh la contemporaine à la Saint-Trop’ asiatique
Loin du monde agreste, embouteillages, klaxons et déferlante de pop khmère constituent la bande-son de Phnom Penh, capitale qui se réinvente en nouveau Cambodge. À l’instar de toutes les villes asiatiques, la ville bruisse et vibre. On peine à imaginer qu’en 1975, ellefut entièrement vidée de ses habitants par les Khmers rouges et faite ville-fantôme pendant près dequatreans. Aujourd’hui, dans les rues ombragées de flamboyants, le passé d’unecité coloniale et le présent d’une ville en chantier permanent se superposent.
Lesflèches d’or des pagodes et les immeubles Art déco côtoient les gratte-ciel et les îles
artificielles. Une hésitation entre temps suspendu et course àlamodernité qui attire une foule jeune –la moitié des habitants a moins de 30ans– et cosmopolite –Phnom Penh ne compte plus les entrepreneurs européens et américains. Quatre heures d’une route de latérite qui sillonne une douce campagne –rizières, palmiers à sucre, nuées d’enfants en uniforme sortant des écoles, jeunes moines cheminant emmaillotés d’un pagne orange, paysans aux labours poussant un char àbu es– et l’on rejoint Kep-sur-mer, ancienne station balnéaire chic rêvée par leroi Sihanouk. Sur la côte sud, la Saint-Trop’ asiatique des années 1960 conserve lecharme désuet de ses villas décaties. Sonmarché aux crabes, réputé, est lapromesse d’un festin de crustacés. Sacorniche est fleurie de magnolias et sa longue plage de sable s’étend face à un chapelet d’îles. L’eau y est chaude et poissonneuse.
VOYAGEURS DU MONDE
Éviter les heures d’affluence, préférer les nouveaux quartiers, rencontrer des habitants, s’accompagner de francophones vivant sur place… : nos spécialistes ont à cœur de vous proposer une vision du Cambodge en phase avec la réalité du pays.
Dans un pays qui abrite la “huitième merveille du monde” (Angkor Vat), l’esthétisme et la créativité s’expriment naturellement partout: des o randes de tubéreuses à l’architecture des maisons khmères, des céramiques du Musée national aux kramas de soie portés en écharpe et couvre-chefs, jusqu’à l’amok, plat emblématique servi dans une feuille de bananier tressée. Même le coucher de soleil sur le lac Tonlé Sap (à admirer depuis l’eau) semble jouer la surenchère du beau. Le Cambodge présente une scène artistique jeune etéclectique qui s’a rme dans les toiles pop de Pen Robit ou le hip-hop de VannDa, les jeunes talents n’oubliant jamais de glisser dans leurs œuvres une touche deleur héritage culturel. De ce point de vue, Phnom Penh est une capitale bien vivante qui ne compte plus les galeries. Àtravers le pays, les écoles et les initiatives encourageant l’art contemporain se multiplient, à l’image de l’association Phare Ponleu Selpak, vivier d’étoiles montantes ou encore Cambodian Living Arts, qui applique l’art sur les blessures du passé infligées par les Khmers rouges. Aujourd’hui, des artistes cambodgiens comme Lim Muy Theam, passé par l’école Boulle de Paris, voyagent et s’en inspirent; à l’inverse, les expatriés sensibles à la beauté de leur pays d’adoption ne manquent pas d’imagination pour vous dévoiler la destination.
Plantées au beau milieu des rizières, les 45villas du Zannier Hotels Phum Baitang (1, 2), inspirées des maisons khmères traditionnelles, poussent leprivilège jusqu’à se poser à deuxpas des temples d’Angkor Vat.
Leurs carrières s’inscrivent toutes dans l’action –politique, sportive, artistique…–, et racontent en creux leur détermination. Ils et elles ont déjà marqué leur temps.
Michelle Yeoh(Malaisie, 1962)
Elle est une star du cinéma asiatique et international. James Bond Girl en 1997, Aung San Suu Kyi dans The Lady en 2011, elle se débat dans le métavers dans Everything Everywhere All at Once en 2022.
Manny Pacquiao (Philippines, 1978)
Boxeur originaire de l’île de Mindanao, “Pacman” a à son palmarès plusieurs titres de champion du monde. Sur le ring politique depuis quelques années, il a été sénateur avant de se présenter et à la présidentielle de 2022, remportée par Marcos Junior.
Apichatpong Weerasethakul (Thaïlande, 1970)
Son cinéma expérimental et méditatif incarne la nouvelle vague du cinéma thaï. Et Cannes n’en finit pas de l’honorer : Oncle Boonmee, Palme d’or 2010, Memoria, prix du Jury 2021…
Apo Whang-od (Philippines, 1917)
Cette Kalinga serait la plus vieille tatoueuse du monde. Dans son village, elle perpétue la tradition du batok : un tatouage au charbon de bois réalisé à l’aide d’une aiguille de pamplemoussier. En avril 2023, elle fait la une du numéro beauté du Vogue Philippines.
Rithy Panh (Cambodge, 1964)
Plusieurs fois primé, le cinéma de ce réalisateur né à Phnom Penh, véritable travail de mémoire, témoigne de la barbarie du régime khmer rouge. Everything Will Be Ok a obtenu l’Ours d’argent de la meilleure contribution artistique à la Berlinale 2022.
Melati Wijsen(Indonésie, 2000)
Native de Bali, où la pollution est un problème de taille, elle s’engage très jeune dans la protection de l’environnement, fondant sa première ONG à 12 ans. En 2021, elle apparaît dans le documentaire Bigger Than Us de la Française Flore Vasseur.
Duong Thu Huong (Vietnam, 1947)
Pendant la guerre du Vietnam, sa troupe d’artistes divertissait les soldats de l’armée du Nord. Leur slogan : “Chanter plus fort que les bombes”. Révélée par Au-delà des illusions, paru en 1987, la romancière dénonce dans son œuvre les abus du Parti communiste.
Vann Molyvann (Cambdoge, 1926-2017)
Architecte, il redessine Phnom Penh dans les années 1960, imposant un nouveau style aux bâtiments de la capitale, à la croisée de l’architecture traditionnelle et du modernisme, qu’il a étudié à Paris.
Ross Butler (Singapour, 1990)
Avec déjà quelques séries et films à son actif, l’acteur est surtout connu pour son rôle dans la série 13 Reasons Why (Netflix, 2017).
En 2021, il a également prêté sa voix à un personnage du film d’animation Disney, Raya et le dernier dragon.
Bagyi Aung Soe (Birmanie, 1924-1990)
En 1953, il publie les premières illustrations birmanes non-figuratives dans le magazine Shumawa. Alors taxé de fou, il est aujourd’hui considéré comme le pionnier de la peinture abstraite en Birmanie.
Lav Diaz (Philippines, 1958)
Cinéaste engagé, il s’attache depuis 1998 à dénoncer les di cultés politiques et sociales de son pays. Ainsi de Quand les vagues se retirent (2023). Plus tôt, en 2016, La femme qui est partie est le premier film philippin à remporter le Lion d’or à la Mostra de Venise.
Milli (Thaïlande, 2002)
Elle débute en 2020 avec Pak Khon (Calm Down), chanson où elle rappe en lu, en isan et en anglais. Un multilinguisme qui va devenir sa marque de fabrique, et qui l’accompagne jusqu’à la scène du festival Coachella en 2022. Une première pour une artiste thaïlandaise !
KUALA LUMPUR — MALACCA — PENANG — LANGKAWI
TIOMAN — KAPAS — LANG TENGAH — PERHENTIAN
TAMAN NEGARA — CAMERON HIGHLANDS
RANGIROA — TIKEHAU — FAKARAVA — MANIHI
Aviateur, joueur de tennis, dandy, pionnier de la navigation, Alain Gerbault mena une existence des plus palpitante. Las, il fuit les mirages de la civilisation moderne, et passa du paradis des îles polynésiennes à l’enfer d’une fin de vie faite d’errances.
Aux plages blanches de la mer d’Andaman s’ajoutent réalisations d’avenir et patrimoine remarquable. De gratte-ciel en plantations de thé, en passant par sa street-food, la péninsule malaise fait le grand écart.
S’il fallait une métaphore pourévoquer la Malaisie, lekaléidoscope s’imposerait comme une évidence. Dont Kuala Lumpur serait la parfaite illustration. Si la capitale entraîne à grande vitesse le pays vers l’avenir, elle réserve aussi de délicieux petits coins cachés – marchés nocturnes, rues parfumées d’épices, façades victoriennes. La position de Malacca, surle détroit éponyme, explique sesallures depatchwork. Un prince indonésien l’aurait fondée en 1400.
LesChinois s’y intéressent tôt, puis arrivent les Portugais, les Hollandais, lesAnglais. Les uns et lesautres ont laissé leur marque, lesPortugais surtout. Malgré ses richesses architecturales, l’État dePenang, au nord, a choisi d’a cher surson drapeau unpalmier. Signe indéniable que les plus beaux trésors de laMalaisie sont ailleurs, dans sa nature.
D’une côte à l’autre
À un tir d’ailes de là, au septentrion, l’archipel de Langkawi plonge ses pinacles de calcaire dans la mer d’Andaman. Selonune légende (nombreuses en Malaisie), c’est ici que le Garuda, oiseau mythologique, y a son nid. Un choix judicieux que suivront les amoureux. Lacôte ouest du pays, idéale de novembre à avril, collectionne les perles rares. Merémeraude, colliers d’ivoire surplombés de jungle, criques secrètes, cascades et piscines naturelles: unvéritable éden dont le cadre dessine leprogramme – yoga, tai-chi, trek, pêche au gros, etc. Les plus beaux fonds se cachent, eux, sur la côte est de la péninsule, àvisiter d’avril à octobre. Des îles baignées de mer de Chine,
telles Tioman et ses eaux émeraude, Kapas, maternité pour tortues, et enfin les îles du nord-est: Lang Tengah et les Perhentian, paradis pour plongeurs débutants et confirmés, où s’épanouissent les dendrophyllias sous le regard rond descarangues et des requins-marteaux.
Jungle impénétrable
À terre aussi, la nature est prolifique. LaMalaisie tient un véritable livre desrecords de la jungle: on y croise l’arbre tropical le plus haut (80mètres) et la plus grosse fleur (carnivore) du monde, lara esia (jusqu’à un mètre de diamètre pour neuf kilos!) Quelque 800espèces defleurs, 900 de papillons, 600d’oiseaux, de quoi donner le tournis. Le Taman Negara abrite l'une des forêts tropicales les plus anciennes au monde, (plus de 130 millions d’années).
Il fut lapremière zone de nature protégée en Malaisie, il y a un siècle. Reptiles, chauve-souris, tapirs, éléphants, rhinocéros et singes peuplent également ces terres que l’on explore en silence, à pied ou en bateau. Étourdi de jungle, on prend la route des Cameron Highlands, région d’altitude qu’appréciaient déjà les colons anglais. Dans la brume matinale, unecabine téléphonique rouge mais surtout d’infinies collines vertes de théiers sont là pour le rappeler.
Vous hésitez encore entre prolonger votre pause dans les Cameron Highlands ou plutôt sur Pulau Tengah, passer une nuit à Malacca ou finalement explorer plus en profondeur Bornéo… : votre programme reste ajustable à tout moment du voyage.
D’un côté, des arbres vieux de 200 millions d’années (la Mossy Forest), de l’autre leclinquant deuxième plus haut building du monde (Merdeka 118, à Kuala Lumpur). Entre les façades coloniales décaties de Malacca et les maisons d’architectes surplombant la jungle : un grand écart architectural. Pour s’en convaincre, il su t d’explorer Kuala Lumpur dans les pas d’un expat (la capitale et son dynamisme économique arrive en tête des destinations les plus en vue pour travailler en Asie), passer en un clin d’œil de l’antique Loke Mansion (1892) au dernier rooftop en vue –le Blue, le Vouge, le Man Tao?–pour trinquer, grignoter et plonger, regard rivé sur les tours Petronas. Dans l’assiette, même topo: des modestes mamaks (stands de rues) aux hauts fourneaux de chefs internationaux, tel le très médiatique Gordon Ramsay, le pays récite la longue liste de sesinfluences (chinoises, javanaises, portugaises, indiennes –dont le banana leaf, curry de légumes, fait l’unanimité). Diversité encore lorsqu’il s’agit de poser ses valises: au coin de la cheminée d’un cottage anglais des Cameron Highlands ?, les pieds dans l’eau, à bord d’un bungalow échoué sur l’île de Langkawi ?, dorloté dans un spa bordé de jungle ? La Malaisie ou l’éloge de l’éclectisme.
PLACE TO BE
Comme un trait d’union entre jungle et mer de Chine, le One & Only Desaru Coast étire ses lignes inspirées des villages malais et de la nature qui l’entoure. Une patte reconnaissable, celle de l’architecte Kerry Hill à l’origine de The Datai Langkawi (1, 2).
En avance
sur
son temps, l’île-cité-État a jeté les bases d’une tendance quifleurit dans le monde entier: l’urbanisme biophile. Bienvenue dans la ville d’un futur teinté de vert.
Pionnière dans l’art d’inviter degrandes doses de vert au cœur de son territoire, Singapour n’a de cesse de se transformer, gommant progressivement la frontière entre ville et nature. Son concept de “cité-jardin” évolue désormais vers celui de “cité dans la nature”. L’ambition est claire: devenir laville la plus verte au monde. Un pari osé pour la cité-État, qui a che pourtant latroisième densité de population mondiale, avec plus de 5,6millions d’habitants pour un territoire de 720kilomètrescarrés.
Mais c’est bien là tout l’enjeu: retisser lelien sacré entre la nature et l’homme, aucœur de son habitat principal –la ville.
Dès les premiers pas à l’aéroport de Changi, le ton est donné. Sous leurs dômes de verre, les terminaux abritent unevéritable canopée, des centaines de milliers de plantes et une cascade dequarantemètres de haut. Aux Gardens By the Bay, fer de lance de Singapour, agrément, ambition pédagogique et grands projets écologiques se combinent pour sensibiliser et ravir les visiteurs. Downtown, lesarchitectes internationaux débordent d’imagination, et les façades de plantes luxuriantes. Bordées de mangrove, lestours de verre et de béton poussent deplus en plus haut et les promoteurs decette ville “avataresque” imaginent déjà cequeseront, d’ici
cinquanteans à peine, les grands axes de circulation en suspension dans les airs, les habitations desservies par des transports publics endrone… Cela n’empêche pas Singapour de garder les pieds bien ancrés sur terre –ou plutôt dans l’eau. Autour des quartiers historiques de LittleIndia et Chinatown, qui relient Singapour à ses origines et brouillent lespistes, les temples taoïstes ont de jolis toits qui rebiquent, de drôles d’herboristeries proposent poudres et serpents, et lesruelles encombrées débordent de street-food. Dans le prolongement des bastions emblématiques de l’époque coloniale du XIXe siècle, dont le mythique hôtel Ra es, se dessine la ville de demain. Une ville qui déploie sur la mer des polders, à l’instar de l’emblématique Marina Bay. Hier et demain font bon ménage; le vert et le bleu aussi: Singapour réussit son pari.
VOYAGEURS DU MONDE
Comprendre le fonctionnement d’une smart city en échangeant avec un architecte, découvrir une “ferme verticale” aux côtés d’un biologiste, arpenter les meilleurs spots de la ville dans les pas d’un expatrié… Voyageurs du Monde vous donne des clés pour bien aborder Singapour.
LUZON — SIARGAO — SIQUIJOR
PAMALICAN — CUYO — EL NIDO
Plus de septmilleîles composent l’ancienne colonie espagnole. Du nord au sud, les archipels de Luzon, des Visayas et de Mindanao égrènent leurs charmes: plages bordées d’eau cristal, criques rocheuses, villages de pêcheurs, étages de rizières… Autant de joyaux à préserver, leplus longtemps possible.
Minuscule île au sud-est de l’archipel, Siargao est un repaire pour surfeurs. Ses côtes battues par les vagues comptent une vingtaine de spots : Jacking Horse, RockIsland, etc. Pour assister à un vrai spectacle, rendez-vous à Cloud9 où s’organise chaque année une compétition internationale.
Au cœur de l’île de Luzon, plus précisément dans la région de Banaue, elles s’installent enterrasse et dessinent un paysage extraordinaire, habillant les montagnes d’unélégant drapé vert. Créées il y a deux milleans, elles dégringolent en gradins vers des hameaux où se serrent des habitations en bois, et où la vie agricole bat son plein.
Flotter au-dessus des épaves, des jardins coralliens et des bancs de poissons multicolores… Dans les eaux transparentes qui entourent lesPhilippines, masque et tuba su sent à profiter du spectacle. Le sanctuaire marin de Tubod figure parmi les plus préservés, au large de l’île de Siquijor. Inspirez profondément et plongez au milieu despoissons-clowns, bénitiers, hippocampes pygmées et tortues.
Elles sont indénombrables, et pourtant certaines parviennent à se distinguer. Un sable blanc poudreux entoure l’île de Pamalican, dans l’archipel des Cuyo. Deux fois par jour, unhydravion dépose quelques chanceux sur ce bout de terre qui n’accueille rien d’autre qu’une adresse d’exception: l’Amanpulo –ou une expression du paradis.
À une soixantaine de kilomètres de Manille, lapuissance du volcan Taal se fait ressentir à chacune de ses éruptions. Il a la particularité d’être formé d’une caldeira où s’étend un grand lac aumilieu duquel trône une autre petite île volcanique contenant elle-même un lac où se dresse un piton rocheux.
El Nido et sa magnifique baie se prêtent merveilleusement à une sortie sur l’eau. Et plus l’embarcation se fait silencieuse, plus l’expérience gagne en profondeur. En compagnie d’un passionné de voile, il est possible de voguer quelques heures dans ce cadre naturel unique, au milieu des falaises karstiques, sur les flots tranquilles de la mer de Chine du Sud.
BOROBUDUR — YOGYAKARTA — MONT BROMO MENTAWAI — NIAS — SIMEULUE — PAYS TORAJA
L’Indonésie est le plus grand archipel dumonde. Elle compte 16056îles, dont Java, Sumatra etSulawesi sont les plus peuplées. Un pays-constellation, donc, qui mérite plusieurs voyages insulaires pour découvrir tous ses visages.
Résumer l’Indonésie à Bali aurait autant de sens que de parler desÉtats-Unis en se limitant à New York. Éparpillé sur une distance aussi large que le continent nord-américain, réunissant des millions d’hectares de forêt, plus de quatre centsvolcans etquasiment autant dedialectes, le premier pays musulman dumonde conserve les vestiges dubouddhisme et de l’hindouisme, qui durant des siècles ont planté sous la douceur tropicale, les racines de leurs royaumes.
Java: temples majestueux et dieux-volcans Édifié entre les VIIIe et IXe siècles aupied du mont Merapi, “la montagne de feu” pour lesJavanais, Borobudur en est l’exceptionnel témoin architectural et spirituel. Souvent comparé par sonampleur à Angkor Vat au Cambodge, leplus grand mandala de la planète (saforme vue du ciel), entouré de neufterrasses menant vers lenirvana (340mètres à gravir pour atteindre la délivrance), est composé de quatregaleries superposée dont les trois plus hautes sont agencées de manière à représenter lacosmologie bouddhiste. Des bas-reliefs courant sur cinq kilomètres racontent, eux, les grands épisodes de la vie du Bouddha Shakyamuni. Trésor del’humanité,
Borobudur est resté enfoui sous la jungle milleans durant avant d’être redécouvert par le gouverneur Rafles en 1814.
Deuxsiècles plus tard, le site est foulé chaque jour par une dizaine de milliers devisiteurs. Le pouvoir indonésien souhaitant protéger davantage ce patrimoine, un quota de visiteurs a été établi courant 2022 (1200touristes par jour) et les droits d’entrée revus à la hausse (en plus des 25dollars qui permettaient auparavant d’accéder à la zone du parc deBorobudur et au temple lui-même, lestouristes internationaux devront désormais acheter un autre ticket au prix de 100dollars pour gravir le temple). Bel e ort collectif pour préserver lapierre volcanique et précieuse de ce joyau. Car Borobudur est unvoyage en soi, entamé aux premières lueurs de l’aube, lorsque labrume nimbe encore la forêt humide dessommets alentours. Quelques heures plus tard, le retour àYogyakarta, à la terrasse d’un café-galerie, sur la bourdonnante JalanPrawirotaman, est d’autant plus déroutant. La capitale culturelle du pays héberge unescène artistique vivace, à l’image de la Jogja Gallery, révélatrice de talents locaux: l’œuvre multidisciplinaire de Januri etlestyle picassien de Made Arya Palguna en sont lajoyeuse illustration.
Le site exceptionnel de Borobudur, témoin architectural et spirituel des VIIIe et IXe siècles, bâti au pied du mont Merapi.
Sacré Prambanan
Situé sur Java, non loin de l’ensemble bouddhiste de Borobudur, Prambanan est le plus grand site shivaïste d’Indonésie. Il réunit 240 temples célébrant notamment quatre figures centrales du panthéon hindouiste : Brahma, Shiva, Vishnou et Ganesh.
Petit pays Batak
Le Toba, au nord de Sumatra, est le plus grand lac volcanique du monde. Il est également l’épicentre de la culture Batak, dont les maisons finement sculptées, assemblées à l’aide de chevilles en bois selon un système traditionnel, couvrent l’île de Samosir.
l’eau, à Bunaken
Accessible depuis l’île de Manado, au nord de Sulawesi, le parc national de Bunaken abrite une biodiversité sous-marine d’une rare richesse : requins à pointe noire, tortues, napoléons et dauphins, accompagnent vos plongées.
Posé dans la plaine de Kedu, au centre de Java, cette ville coloniale constitue une étape agréable pour rayonner vers les volcans environnants ou simplement flâner sous le toit des maisons joglo
Dans ce pays où se côtoient les cultes musulman, bouddhiste, hindouiste et chrétien, l’animisme est encore très présent. Chaque entité – volcans, maisons, buffles, masques… – a une âme vénérée à laquelle les Indonésiens adressent leurs offrandes.
À
chaque île, l’Indonésie confirme sapersonnalité multiple. Malgré leur proximité géographique, elles a chent destopographies très di érentes, desécosystèmes singuliers.
Les nouveaux lieux fleurissent, parfois aumilieu même des rizières. Un lien entre art et nature, reflet d’une région du monde encore largement teintée d’animisme. Java vénère ses volcans comme les dieux qui y vivent. Il faut, unefois dans sa vie, grimper jusqu’à la crête du mont Bromo, aurythme des mantras, lors de la cérémonie du Yadnya Kasada. Les Tenggers, peuple hindouiste habitant ses flancs, rejoignent alors le sommet de la caldeira pour jeter leurs o randes dans les abysses du cratère : fleurs, petite monnaie, poulets vivants… Une façon de remercier Brahma, et d’apaiser les ardeurs de ce volcan encore actif.
De Sumatra au pays Toraja À chaque île, l’Indonésie confirme sapersonnalité multiple. Malgré leur proximité géographique, elles a chent destopographies très di érentes, desécosystèmes singuliers. De sa terre fertile, Sumatra a longtemps livré sesrichesses –café, hévéa, poivre, girofle, sucre de canne–, acheminées en Europe par la Compagnie néerlandaise des IndesOrientales. Aujourd’hui, la culture intensive des palmiers à huile a fragilisé laforêt pluviale. On connaît l’histoire del’orang-outang, “l’homme de la forêt” menacé d’extinction faute d’habitat. Ilbrille cependant dans le regard du grand singe roux une lueur d’espoir. Lui et sescompagnons d’infortune –tigres, rhinocéros, éléphants– sont
désormais protégés par une immense réserve réunissant trois parcs nationaux. Une chose est sûre, jamais l’Indonésie nemanque de ressources pour qui souhaite voyager d’île en île. Des grains de corail, privilégiés par les surfeurs, plongeurs et baroudeurs: Mentawai, Nias, Simeulue… à l’île tentaculaire de Sulawesi, nom indonésien de Célèbes. Celle-là vous fait naviguer entre les paysages escarpés des montagnes bleutées et des rizières en terrasses, porté par leparfum des clous de girofle, jusqu’au pays Toraja. Là-haut s’ouvre une autre dimension de la culture indonésienne, uneapproche du “dernier voyage” bien di érente de notre conception occidentale. Les “gens des montagnes” coi ent leursmaisons, les tongkonan, d’un toit qui imite la coque des bateaux. Une façon de rappeler que même dans cette Indonésie terrienne, l’océan n’est jamais très loin.
La beauté d’un voyage sur Java, Sumatra ou Sulawesi tient bien sûr à la puissance des paysages mais aussi à la densité culturelle de ces îles. Afin d’approfondir au mieux leur découverte, Voyageurs du Monde vous propose de suivre là un botaniste, ici un anthropologue, ou encore un spécialiste de l’hindouisme… Des rencontres éclairantes.
Java, Sumatra, pays Toraja… Gagner le cœur de ces îles revient toujours à “manger le vent”, sens littéral du verbe “marcher” en indonésien (lire Manger le vent à Borobudur d’Olivier Germain-Thomas). Mettre un pied devant l’autre est aussi le meilleur moyen de sillonner la vieille ville gouailleuse de Semarang, port d’entrée commercial de Java. C’est par là qu’Arthur Rimbaud, l’homme “aux semelles de vent”, engagé dans l’armée néerlandaise, fit en1876 un passage furtif sur Java. On peut s’amuser à suivre sa trace vers le centre de l’île, emprunter l’autre moyen de locomotion préféré de Java : le train, héritage de la Dutch East Indies Railway, qui quadrille le territoire. Le confortable Royal Kereta Api Wisata, au départ de Jakarta, est également un beau moyen de filer entre rizières et plantations de café piquées de temples, sous les volutes des géants : Merbabu, Merapi, Bromo, Semeru, Kawah Ijen. Yogyakarta, “Yogya” pour lesintimes, invite à déambuler decafés en galeries, chiner les plus beaux batiks, si oter sur le marché aux oiseaux, avant d’aller roucouler sur l’archipel préservé de Karimunjawa. Se tourner ensuite vers Sulawesi. Reprendre le chemin des hauteurs, celles du pays Toraja, se poser dans l’air frais de Batutumonga, de là, enfourcher un vélo, balade marquée de pauses chez les tisserands, avant de se réchauffer d’un bubur de légumes et, encore une fois, suivre le vent.
PLACE TO BE
L’influence de Borobudur sur l’atmosphère de l’Amanjiwo (1) -traduisez “l’âme paisible”– est sans équivoque. Confortablement installé sur les collines de Menoreh, une vue sublime sur le volcan Sumbing, cet opus, fidèle à l’esprit Aman, marie la sérénité du lieu à de multiples expériences javanaises.
Utilisé depuis des millénaires dans la construction à travers toute l’Asie du Sud-Est, le bambou était tombé en désuétude au profit de matériaux plus “nobles”.
Aujourd’hui, face au nouveau défi environnemental, les studios de design s’arrachent la plante aux multiples vertus architecturales.
Coréalisé par John Hardy, Jörg Stamm et le designer Aldo Landwehr, The Arc a été imaginé comme une cage thoracique maintenue en tension par des “muscles et tendons” de bambou. La structure permet de couvrir un grand volume avec un minimum de matériaux.
Peut-on encore on parler d’un bâtiment, lorsqu’il s’agit d’un simple toit ouvert aux quatre vents?”, s’interrogent les commentateurs cartésiens de TheArc, devant cette carapace de bambou d’une vingtaine de mètres de haut qui abrite le gymnase de la Green School, à Bali. La question ferait sans doute sourire John et Cynthia Hardy, fondateurs de cette école conçue volontairement sans murs, si le projet n’avait pas nécessité des mois de recherches et une bonne dose d’ingéniosité. Un bâtiment sans murs, oui. Parce que le climat indonésien le permet, mais surtout pour ne jamais couper le lien entre la nature et celles et ceux dont l’avenir en dépend.
L’un des matériaux de construction les plus durables de la planète
“Thinking out of the box” : “penser en dehors des cases”, l’expression anglophone prend ici tout son sens. Dans la forêt de Badung, mais aussi en Nouvelle-Zélande, en Afrique du Sud et au Mexique, où s’égrène le concept de cette école verte, l’éducation se fait autant par l’algèbre que par les “jalan jalan” : des déambulations destinées à découvrir l’environnement de l’île, se confronter à sa réalité sociale et imaginer des actions pour construire un monde nouveau. Et pourquoi pas en bambou.
“Voici seulement une dizaine d’années que les professionnels prennent au sérieux ce matériau déjà utilisé il y a des millénaires en Asie du Sud-Est”, relève Elora Hardy (fille de), à la barre du studio de design Ibuku. Architectes, designers et ingénieurssont e ectivement de plus en plus nombreux à développer une fibre particulière pour le bambou, dans le sillon creusé par le charpentier allemand Jörg Stamm, à l’origine de la structure de la Green School.
De nouveaux traitements naturels contre les insectes permettent désormais de rendre la plante plus pérenne, apportant la corde qui manquait encore à son arc. À sa souplesse légendaire et ses
propriétés mécaniques permettant des portées inimaginables avec des matériaux conventionnels, s’ajoutent sa résistance naturelle aux UV et à la pluie, et sa capacité à ventiler naturellement. Autre atout: un cycle de croissance de troisans et un potentiel de séquestration de Co2 élevé qui font du bambou l’un des matériaux de construction les plus durables de la planète, particulièrement dans cette région du monde où pousse une centaine d’espèces aux qualités différentes. Enfin, le retour aux techniques vernaculaires ouvre une troisième dimension, sociale cette fois : “L’implication d’artisans locaux permet de tisser un écosystème entre eux et nous”, constate l’architecte Realrich Sjarief, dont le studio Raw, installé à Jakarta, a fait du bambou son fer de lance à travers des réalisations emblématiques sur Java. À Taïwan, Phnom Penh ou encore Chiang Mai, les édifices en bambou poussent… à tout bout de champs. “En tant que designers, nous avons la responsabilité de réimaginer le futur dans lequel nous souhaitons vivre, rebondit Elora Hardy. Ici, c’est un fragment de ce qui est réalisable. Dans les dix prochaines années, vous verrez des villes entières construites en bambou”, poursuit la jeune designer. Une vision qui fait écho à celle de ses confrères taïwanais du Zuo Studio, à l’origine d’un spectaculaire pavillon de bambou, qui évoquent “une métaphore de l’empreinte de l’architecture, comme une graine qui a été répandue et qui pousse maintenant, symbolisant notre rêve: offrir un environnement plus habitable à la prochaine génération”.
VOYAGEURS DU MONDE
À Bali et Java, nos conseillers sont en mesure d’organiser la visite de ces sites, et si vous le souhaitez aux côtés d’un architecte.
Découvrir la Green School et participer à des projets solidaires fait également partie des expériences à vivre en Indonésie.
PARC NATIONAL DE BALI BARAT
ULUWATU — UBUD — BANGLI
Par endroits victime de son succès, Bali n’a pas pour autant perdu son âme. Incarnation du rêve, elle reste cette île fabuleuse à la nature envoûtante, à la culture bien vivante et à l’hindouisme enthousiaste.
Pour maintenir l’harmonie, les dieux sont honorés à grands renforts d’offrandes et de cadeaux sacrés placés sur les autels ou au sol.
La bulle Pemuteran
Dans l’air, une centaine d’espèces d’oiseaux ; sous l’eau, un festival de poissons-clowns, gorgones et anémones. Pemuteran est, avec l’île voisine de Menjangan, l’un des hot spots balinais pour la plongée, en partie grâce au projet de restauration du récif corallien mis en place en 2000.
Supplément d’âme
Purifier le corps et l’esprit, en prendre soin : guidé par un chamane, suivez ce rituel codifié. Il se déroule dans un lieu naturel sacré, généralement près d’une source d’eau. Équilibrer ses chakras, trouver la paix intérieure : le merveilleux effet Bali.
Bangli, un Bali en aparté
En retrait de l’animation d’Ubud, ce paisible village invite à ralentir : séance de yoga face au volcan Agung, méditation au temple Pura kehen, conversation de mimes avec le forgeron, rires des écoliers… Une parenthèse qui fait du bien.
Musée Blanco
Artiste atypique d’origine philippine, surnommé “le Dalí de Bali”, Don Antonio Blanco installa, après un passage par la National Academy of Art de New York, son atelier dans un jardin d’Ubud en 1953. Un musée extravagant y expose une œuvre teintée d’érotisme.
Gili ou Gili ?
Une Gili peu en cacher une autre… À l’ombre des désormais (trop) célèbres Gili Air, Trawangan et Meno, un trio discret – Gili Asahan, Gede et Layar – brille par sa tranquillité. Pas de voiture, des adresses privilégiées… Seul dilemme : snorkeling ou farniente ? Mais chuuut !
L’un s’appelle Batur, l’autre Agung. Deux des volcans qui surplombent l’île de leurs silhouettes sacrées. Mystérieuses, elles se dessinent d’abord sur l’horizon. On les scrute avec intérêt, rêvant de voir s’en échapper une volute etde constater soi-même l’activité notoire de ces géants-là. C’est d’ailleurs parce qu’elle est intimement volcanique que lanature de Bali est aussi généreuse. Le Parc national de Bali Barat en est un bel ambassadeur. Le climat tropical aici opéré des miracles terrestres et marins. E et de miroir surréel, on croirait voir apparaître sous la surface translucide des lagons les cent soixanteespèces d’oiseaux qui peuplent la canopée. Frénésie multicolore, les battements d’ailes et denageoires produisent sur l’esprit humain le même émerveillement. Quantaux renards volants, aux macaques et aux varans, ilsobservent plus qu’on neles observe, portant sur toute chose unœil sage etméditatif.
Littoral émeraude, or blanc et nuances de vert des rizières
Du côté d’Uluwatu et de la péninsule deBukit, les paysages prennent des airs de finis terrae –ironie insulaire. Derrièresadentelle calcaire, la côte cache desplages oniriques baignées
d’émeraude. Tout cela attire du monde: lesoisifs et lesdompteurs d’écume. Cesvagues qu’attendent les surfeurs recouvrent bien des trésors, se laissant parfois entrevoir ducoin d’un œil masqué. Les fonds, magnétiques, attirent à eux lesesthètes connaissant la valeur du corail sur le marché du beau. Tombants hypnotiques, gorgones polychromes, anémones ondoyantes: plonger se fait nécessaire.
Île-fille, l’inhabitée Menjangan a troqué pêcheurs contre rangers, hôtels contre épave romanesque et hommes contre tortues gracieuses, raies Manta, poissons clowns et familles de cerfs. Se cantonner au littoral serait cependant prendre la chose balinaise à la légère. C’est à l’intérieur que le cœur de l’île bat le plus fort, notamment aux environs d’Ubud et de Bangli, où la campagne s’étire en rizières infinies. Elles se parcourent à vélo, au rythme des mains habiles qui cultivent leprécieux or blanc. L’humidité constante a enfanté un vert particulièrement intense et apaisant –doux euphémisme. Monochrome pas monotone, la ruralité d’ici semble à millelieues des galops dutourisme balnéaire, et l’on mesure sachance ennuances de vert.
L’humidité constante a enfanté un vert particulièrement intense et apaisant.
La ruralité d’ici semble à millelieues des galops dutourisme balnéaire.
Île des dieux, temples tentaculaires
Loin des mises en scène folkloriques, les traditions balinaises sont bien réelles, maintenues vivantes par la pratique quotidienne de villages peuplés de femmes et d’hommes au contact facile, aux sourires francs. En eux sont ancrées des croyances mais aussi des connaissances ancestrales, qu’ils partagent volontiers: les secrets d’unplat aux arômes de citronnelle, tamarin et noix de coco, lasignification dumotif délicat d’un batik artisanal, lacélébration quotidienne delavie. Paniers tressés de feuilles de palmier, pétales de fleurs, sucreries, encens… Les mille et une o randes quiornent lesrues en disent long sur leprofond respect des Balinais pour Brahma, Shiva etVishnou. Bali a pourtant pris des libertés avec leculte hindouiste, isolée pendant longtemps de son mentor indien. Et, si lesrites varient parfois d’un village à l’autre, certaines traditions se font écho aux quatre coins de l’île. Partout, on honore les dieux pour maintenir l’harmonie, à grands renforts de cadeaux sacrés tapissant les autels. En hauteur, pour les dieux; au sol, pour les démons. Car ils’agit aussi d’apaiser ces esprits-là. On retrouve ces présents en équilibre surla tête des femmes lors de processions qui célèbrent, au rythme des percussions,
tout ce que les dieux donnent à célébrer: une pleine lune, une crémation, l’anniversaire d’un temple. Car l’hindouisme persévérant de l’“Île des dieux” s’incarne depuis des siècles dansces vieilles pierres chargées d’histoire. Iconique, le temple de PuraLuhur, à Uluwatu, toise les vagues depuisle XIe siècle du haut de sa falaise vertigineuse. Chaque soir, les voix desdanseurs de kecak y résonnent. Cellesdes singes, ici chez eux, semblent leur répondre. Certains temples, tentaculaires, revêtent des allures debourgs. Haut lieu de l’hindouisme balinais, lesanctuaire de Besakih abrite à lui seul quatre-vingt-sixtemples. À Tirta Empul, les sources sacrées purifient les âmes etlescorps qui s’y plongent. Au cœur desrizières en terrasses, Ubud est uneautre sorte desanctuaire. Béni par laculture, l’art del’agriculteur y rencontre celui du peintre, du sculpteur et du paysagiste. Dieux en leurs domaines.
VOYAGEURS DU MONDE
Épris d’Indonésie depuis toujours, disposant d’un solide service conciergerie sur place, Voyageurs du Monde vous propose une vision alternative de l’île. Une approche relayée par nos contacts locaux afin d’être au plus près de l’âme balinaise.
Le jour se lève. Dans l’air plane déjà le parfum des canang sari. Ces petits paniers de feuilles tressées dans lesquels sont placées les o randes: corolles de fleurs, grains de riz, bâton d’encens déposés sur le pas des maisons, le trottoir, laplage… Le rituel, souvent e ectué par lesBalinaises, s’accompagne d’une prière murmurée. Le geste est précis, quelques gouttes d’eau bénite versées en faveur du dieu hindou Acintya. La journée peut commencer. Sur le marché aux poissons de Jimbaran, red snappers, mahi mahi et calamars se négocient, là aussi par le langage des mains. Non loin, planche sous lebras, eux pointent les déferlantes.
Surfer sur l’île des dieux : un rêve à débuter sur l’écume indulgente de Kuta, et à prolonger un jour peut-être, sur la mythique gauche d’Uluwatu. Se réveiller face à l’océan et, quelques heures plus tard, déjeuner dans les rizières de Jatiluwih, randonner entre caféiers et forêt à Munduk, se rafraîchir à la rivière : Bali ou la magie de l’ubiquité. Alors, une fois encore, explorer les gestes balinais – se purifier sous une cascade, s’apaiser au son des bols tibétains, récolter les herbes médicinales et préparer le jamu (boisson détox), piler les épices, planter son chevalet dans le grand patchwork de verts. Enfin, retrouver Ubud pour un massage régénérant. Puis, lorsque la nuit pointe son nez, suivre le sien, guidé par le fumet de la street-food balinaise. Recommencer.
PLACE TO BE
Précurseur dans le style “villa privée”, à l’image des très réussies The Island Houses (1) de Seminyak et Gili Meno, ou encore du Beyond Bungalows (2) de Canggu, l’île excelle également dans les bulles de sérénité proposant massages et soins ayurvédiques tel le Como Shambhala Estate (3) situé près d’Ubud.
focus lombok & les petites îles de la sonde
Méconnus, ces îlots relient Bali au Timor oriental. Riches d’une grande diversité ethnique et linguistique, Lombok, Florès, Sumba, Rote, Sumbawa et Komodo sont des édens rythmés par leurs rites et la puissance de la nature.
En javanais, son nom signifie “piment”. Peut-être parce qu’à lamanière d’un mets épicé, Lombok électrise les sens? Ou parce que le port d’Ampenan était une escale majeure delaroute des épices? De cet époque, un entrelacs d’ateliers de tissage et de demeures coloniales hollandaises subsistent.
L’ancienne capitale, Cakranegara, se porte, elle, garante de l’immuable et du spirituel: palais flottant de Mayura (1744), temple hindouiste de Pura Meru (1720).
L’animisme local vénère la nature. Mont sacré, le volcan Rinjani s’est paré de champs de cacahuètes, de rizières, de cascades et de forêts verdoyantes. Dans le village pittoresque de Senaru, les randonneurs se préparent. Les plus expérimentés visent le sommet, à 3726mètres, et une récompense divine, à 360 degrés.
Sur la côte, les choses avancent plus vite, mais l’île a su se préserver. On surfe à Gerupuk, on se baigne dans les criques désertes au nord de Senggigi, on lézarde sur le sable farine de Selong Belanak, ou du côté de Kuta, aux eaux émeraude semées d’îlots. À l’ouest, les couchers de soleil projettent les volcans balinais en ombres chinoises sur une toile céleste éblouissante. On croit rêver.
Toits de chaume coniques et façades ornées de crânes de bu es: les villages traditionnels des collines de Sumba
semblent éternels. Le bois de santal qui parfume l’île a donné son nom à un petit cheval au pied rapide. On le retrouve en hordes, se promenant sur le sable blanc, ou décoré de fleurs au festival du Pasola.
Au large de Hu’u, à Sumbawa, lessurfeurs domptent les vagues, toisés par la silhouette grandiose du redouté volcan Tambora. Cette nature est sauvage, mais aussi terriblement belle –le parc marin de Moyo en est une preuve accablante. Nourricière, aussi: le combava, petit agrume à la mode, serait né ici. Sur la méridionale Rote, à 500kilomètres de l’Australie, on vit de pêche, et de culture d’algues, de couchers de soleils et de rites bajau, de tissus ikat et de maisons de bambou. Les surfeurs de la première heure se retrouvent à Nemberala. Les varans à Komodo. Êtres préhistoriques en terre paradisiaque, leur monde est fait de fantasmagoriques plages roses, de baies enchâssées et de mangroves. Sous l’eau, à l’abri du dragon, les barrières de corail ondulent sous l’ombre des raies Manta, des dauphins et des baleines. On rêve.
VOYAGEURS DU MONDE
Envie de voir Komodo, de participer à une cérémonie, prolonger la pause sur Florès : votre voyage est adaptable à l’envi.
Elle est bordée de baies paisibles et de plages sauvages, tapissée de rizières et de volcans. Les sommets révèlent quelques secrets : trois lacs frères luisant, selon l’humeur, du bleu turquoise au noir profond. Les forêts cachent des chutes d’eau, les grottes des preuves d’une présence humaine vieille de milliers d’années. Les gens d’ici sont catholiques, mais aussi animistes. Leur vie est rythmée par la mer, et par des activités terre à terre. Poissons, bananes, cacao et riz. Une nature domptée et laissée libre.
Le bonjour thaïlandais:
Dix mots ou expressions à connaître pour vivre le plus zen des voyages. Le fruit du dragon
En Thaïlande, on se sert du
si vous êtes un homme.
“Sawat dii khaa” si vous êtes unefemme
Les femmes birmanes s’enduisent levisage d’une pâte jaunâtre appelée
Un produit de beauté naturel, issud’unarbre, quiprotège notamment des rayons du soleil
pour se saluer, remercier et montrer son respect. Plusieurs façons de“wailler” existent, la plus simple étant de joindre ses mains au niveau du cœur
est considéré comme le fruit national du Vietnam
La Malaisie organise des tournois de TEH TARIK
Un “thé étiré” où thé, sucre et lait passent d’un récipient à un autre pour créer une mousse étonnante
Au Laos, “parlez-vous anglais / français ?”
Plus qu’un simple tissu et vêtement, dont la fabrication est soumise à des règles strictes, le
touche au sacré. Il vous sera nécessaire pour pénétrer dans certains temples
Pour goûter au meilleur de la street-food de l’archipel indonésien? Cherchez un
Une petite échoppe ambulante ou placée sous une arcade le long d’un passage
À Bali, allez déguster la spécialité végétarienne
composée de légumes verts croquants, de tofu, detempeh, etc., et généreusement arrosée d’unesauce à la cacahuète, piment, ail, tamarin…
En flânant au Cambodge, vous entendrez probablement delamusique traditionnelle jouée par un orchestre
Elle accompagne, par exemple, les danses royales mais également le théâtre d’ombres (“sbek thom”)
PAR DESTINATION
Afrique
Amérique du Sud
Mexique, Amérique centrale & Grandes Antilles
Asie
Mineure, centrale & Chine
Asie du Sud-Est & Indonésie
Australie, Nouvelle-Calédonie & Nouvelle-Zélande
Canada
Égypte
Espagne
États-Unis
Europe centrale & Balkans
Europe du Nord
France
Grande-Bretagne & Irlande
Grèce
Inde, Himalayas, Pakistan, Sri Lanka & Maldives
Israël & Palestine
Italie
Japon & Corée du Sud
Maroc & Moyen-Orient
Polynésie
Portugal
Russie & Ukraine
PAR THÉMATIQUE
Voyageurs… amoureux/en famille/dans les îles
LES ÉDITIONS SPÉCIALES
JOURNAL VOYAGEURS / VACANCE
Voyageurs en Asie du Sud-Est 01 42 86 16 00
Voyageurs en Indonésie 01 84 17 19 12
Directrice de la communication
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Direction artistique
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Rédacteur
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Ont collaboré à la rédaction
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Secrétaire de rédaction
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Coordinatrice fabrication
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Iconographes
Daria Nikitina, Alix Aurore Pardo
Photogravure Groupe Santerre
Impression Imprimerie Chauveau Édition septembre 2024
Crédits – Couverture Alixe Lay
Illustrations Førtifem (p. 5, 8-9, 12).
Photos Olivier Romano (p. 34) ; Anna Salvador, Chris Sorensen/Gallery Stock, Anaïs Barelli, Olivier Romano (p. 40) ; Anaïs Barelli, Four Seasons, DR, Anna Salvador, Olivier Romano, DR (p. 41) ; Benjamin McMahon, Carol Sachs, Anaïs Barelli (p. 45) ; Fyle/Stock. adobe.com, Alixe Lay, Pia Riverola, BG Collection/Gallery Stock (p. 48) ; Alixe Lay, Gallery Stock, Jonathan Pozniak/ Gallery Stock (p. 51) ; Peter Nitsch/Gallery Stock (p. 54) ; Gemma Cagnaci (p. 59) ; Gemma Cagnaci, Martin Westlake/ Gallery Stock, Mickaël Cornelus (p. 64) ; Gemma Cagnaci, Frederik Wissink for Zannier Hotels (p. 65) ; Pia Riverola, Matt Dutile/Gallery Stock (p. 72) ; Jessica Sample/Gallery Stock, Christopher Churchill/ Gallery Stock, Joann Pai, Carol Sachs, Patricia Parinejad for Zannier Hotels (p. 78) ; Patricia Parinejad for Zannier Hotels, Joann Pai, Carol Sachs (p. 79) ; Photo12/Alamy/Image Press Agency, Mirco Toniolo/ROPI-RÉA, Photo12/ABC/Lionel Hahn, Jake Verzosa (p. 81), Photo12/Alamy/Geisler-Fotopress GmbH, Effigie/Bridgeman Images, Photo12/ABC/ David Niviere, Luke Duggleby/REDUX-RÉA (p. 82), Photo12/Alamy/ZUMA Press Inc., Photo12/Alamy/ Fausto Marci, Nyi Nyi Moe/Yankin/Birmanie (Myanmar)/ collection de Sonny Nyein and Mya Zaw Tun/Tiger Gallery/ Myanmar, Milli (p. 83) ; Gemma Cagnaci, DR (p. 87) ; Georg Schorschal/Nihi Sumba, Alix Pardo, Salva Lopez, Nuria Val, Mickaël Cornelus (pp. 92-93) ; Kristian Cabanis/ VISUM-RÉA, Alix Pardo, Jérôme Galland, Faustine Poidevin-Gros (p. 102), Aman Resorts, Agung Parameswara/LAIF-RÉA, Anna Salvador (p. 103) ; Tommasso Riva (p. 106) ; Jérôme Galland, Faustine Poidevin-Gros, BG Collection/Gallery Stock (p. 114) ; Quentin de Briey/ Louis Vuitton, Marcus Koppen/Gallery Stock, Faustine Poidevin-Gros, Chris Sorensen/Gallery Stock, Luisa Dawai/BG Collection/Gallery Stock (p. 115).
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