Les Cités des Voyageurs
Paris 2e
55, rue Sainte-Anne
+33 (0)1 42 86 16 00
Bordeaux
35, rue Thiac
+33 (0)5 57 14 01 48
Bruxelles
23, chaussée de Charleroi
+32 (0)2 543 95 50
Genève
19, rue de la Rôtisserie
+41 (0)22 519 12 10
Grenoble
16, boulevard Gambetta
+33 (0)4 76 85 95 90
Lausanne
Rue-de-Bourg, 6
+41 (0)21 519 10 65
Lille
147, boulevard de la Liberté
+33 (0)3 20 06 76 25
Londres
First Floor
111 Upper Richmond Road, Putney (SW15 2TL)
+44 (0)20 7978 7333
Lyon 2 e
5, quai Jules-Courmont
+33 (0)4 72 56 94 56
Marseille 1 er
25, rue Fort-Notre-Dame
+33 (0)4 96 17 89 17
Montpellier
8, rue du Palais des Guilhem
+33 (0)4 67 67 96 30
Montréal
295, rue de la Commune Ouest
+(1) 514 722 0909
Nantes
13, rue du Moulin
+33 (0)2 40 20 64 30
Nice
4, rue du Maréchal Jo re
+33 (0)4 97 03 64 64
Québec
540, rue Champlain
+(1) 418 651 9191
Rennes
31, rue de la Parcheminerie
+33 (0)2 99 79 16 16
Rouen
17-19, rue de la Vicomte
+33 (0)2 32 10 82 50
Strasbourg
16, rue Sainte-Barbe
+33 (0)3 88 15 29 48
Toulouse
26, rue des Marchands
+33 (0)5 34 31 72 72
Voyageurs en Grande-Bretagne 01 85 08 10 40 Voyageurs en Irlande 01 83 64 79 21
Retrouvez toutes nos idées de voyage sur voyageursdumonde.com
Trente-trois kilomètres de mer séparent la France de la Grande-Bretagne. Deux pays si proches et si éloignés, mais une longue histoire d’amour. Car comment résister au flegme, à l’humour et à l’accent britanniques –et à tout ce qui rappelle l’existence de divers peuples sous une même couronne ? Comment ne pas succomber au charme de l’architecture victorienne et des campagnes poétiques –jardins du Somerset, pâturages des Cotswolds, rivages du Dorset–, mais aussi au rythme pop et électrique de Londres, capitale excentrique s’il en est. Dans ce grand bain culturel infusé sur les bords de la Tamise, l’inspiration naît aussi, sans doute, de la variété des horizons d’un royaume qui unit les Highlands mystiques de l’Écosse et la beauté brute de ses îles à la lande fauve du Pays de Galles. Puis, il y a l’autre voisine, l’Irlande, ultime terre d’hospitalité qui décuple encore les possibilités. En un mot: diversité. Peut-être le plus grand des atouts pour toutes celles et ceux qui savent que les grands voyages ne se mesurent pas en kilomètres mais en intensité.
Sommaire
Voyageurs en Grande-Bretagne et en Irlande
4
Cartographie
La Grande-Bretagne et l’Irlande en un clin d’œil.
6
L’esprit
Voyageurs du Monde
Notre façon d’aborder le monde.
8
Les services
Nos attentions pour voyager en toute fluidité.
12
Portfolio
Jeux d’ombre et de lumière pour le photographe écossais Robbie Lawrence.
20
Book lovers
Une sélection des libraires
Voyageurs du Monde
22
Art – Londres
Virée arty des stands de la Frieze Week à “Little Lagos”, au sud de la Tamise.
32
L’Angleterre en train Classique ou chic dans le Belmond British Pullman, votre voyage en train vous mènera dans les lieux les plus charming du royaume.
36
Le sud-ouest de l’Angleterre
Entre landes battues par les vents et océans, la région se fait refuge bucolique.
40
L’Écosse
Des Highlands au Lowland, un pays où l’imaginaire, les vallées d’herbe tendre et l’authenticité sont fertiles…
48 Les îles écossaises
On en dénombre environ 800, des filles-terres parfois sauvages, toujours spectaculaires.
52
Portrait – Irlande du Nord Belfast vue sans concession par la chorégraphe et danseuse Oona Doherty.
56
L’Irlande
Sa lumière, ses pubs, Dublin… Et au fil de ses routes, parmi les plus belles du monde, des paysages enchantés.
64
Contre-culture
Un pêle-mêle de brit & pop-stars qui va vous faire ressortir vos vinyles.
68
Le Pays de Galles
Un territoire de caractère injustement boudé, qu’on aime à arpenter du nord au sud.
72
L’usage du monde
Dix choses à savoir pour que votre venue en Grande-Bretagne et/ou en Irlande reste unforgettable.
Cartographie
Quelques repères
• Paris-Londres, en Eurostar : environ 2 h 20
• Vol Paris-Dublin : environ 1 h 50
Mer du Nord
• Décalage horaire :1 heure avec Paris
• Post-Brexit : le visa n’est pas demandé pour des vacances ou de courts voyages, mais un passeport valide est nécessaire
• Population : 68 626 367 habitants (2022) au Royaume-Uni
• Capitale de l’Angleterre : Londres, avec 9,3 millions d’habitants.
Océan Atlantique
Mer d’Irlande
La Manche
Chaque jour, nos conseillers spécialisés par pays ou par région créent des expériences uniques, doublées d’une pléiade de services haut de gamme. Aborder le monde par son envers, dévoiler le véritable visage des destinations, composer des voyages personnalisés selon les envies de chacun : tel est l’esprit de Voyageurs du Monde.
conseillers, dont 10 experts Grande-Bretagne et Irlande. Passionnés venus de tous les horizons ou natifs du pays, ils sont une formidable source d’inspiration.
250 26
142
concierges à travers le monde, dont 1 basé à Londres, 2 en Écosse et 2 en Irlande, veillent sur vous et exaucent vos souhaits à chaque instant.
100 %
carbone neutre
La totalité des émissions de CO2 liées à nos voyages est absorbée grâce à divers projets de reforestation dans le monde.
nationalités représentées chez nos salariés. Une façon d’insu er une vision du monde respectueuse des di érences culturelles.
120
pays, des grands classiques aux régions plus confidentielles, Voyageurs du Monde peut vous emmener partout sur la planète.
0
di érence. Le budget que vous fixez avec votre conseiller sera respecté au plus juste. Une fois votre devis validé, aucuns frais supplémentaires ne sont à prévoir.
2 700
arbres plantés chaque jour: une action parmi les nombreux projets environnementaux et humanitaires soutenus par notre fondation Insolite Bâtisseur-Philippe Romero.
19
Cités des Voyageurs : 13 en France, 2 en Suisse, 1 en Belgique, 1 à Londres et 2 au Canada. Des lieux accueillants où le voyage commence déjà.
maisons Voyageurs qui racontent chacune une part de l’histoire du pays. Le Steam Ship Sudan et la Flâneuse en Égypte, la Villa Bahia au Brésil, la Villa Nomade à Marrakech et la Satyagraha House à Johannesburg.
Voyageurs en GrandeBretagne et en Irlande
Conciergerie
Présent à Londres et à Édimbourg, notre service de conciergerie francophone intervient sur toute la Grande-Bretagne. Ultra-réactif, doté d’un très bon réseau, il est à même de résoudre les situations d’urgence et les imprévus. Toujours prêts aussi à vous aiguiller, à partager des approches originales et des suggestions selon le lieu où vous vous trouvez. Notre concierge londonien, titulaire d’une licence de taxi, propose notamment de privatiser son Black cab pour explorer la ville.
Like a friend
La meilleure façon imaginée par Voyageurs du Monde pour aller à l’essentiel de Londres, Glasgow ou encore Édimbourg, consiste à vous faire accompagner par un habitant francophone. La découverte prend alors un tout autre goût, orientée selon vos envies ou sur un thème particulier dont votre hôte maîtrise les ficelles (l’architecture, la photo, la gastronomie). Vous profitez de son expérience et de ses bonnes adresses. Une approche locale inégalable.
Les services Voyageurs du Monde
Ring the bell
Réserver la bonne table, obtenir une visite privée, trouver une baby-sitter: notre conciergerie francophone locale répond in situ à vos envies. Son rôle est aussi d’anticiper vos attentes et de vous suggérer des idées.
Like a friend
Un(e) habitant(e) des lieux propose une balade informelle, adaptée à vos centres d’intérêt. Partageant conseils et bonnes adresses, vous êtes informé sur les mœurs locales. Un moment décontracté et enrichissant.
Fixeur
Destiné à apporter un éclairage pointu (politique, religieux, économique, social) sur la destination, ce correspondant local vous ouvre les arcanes du pays. Pour un voyage ponctué de rencontres rares, obtenues grâce à un solide réseau.
Zéro carbone
Pour lutter contre le réchau ement climatique, Voyageurs du Monde participe à des projets de reforestation qui permettent l’absorption carbone sur la totalité des voyages.
Assistance 24/24
Jour et nuit, quel que soit le décalage horaire, l’assistance vous aide à trouver une solution aux aléas logistiques, administratifs, médicaux, voire mécaniques. Avant le départ, vous pouvez échanger avec notre médecin Voyageurs.
Dans la poche
L’app Voyageurs du Monde reprend le déroulé jour par jour de votre voyage et le détail de vos hébergements. Elle joue lesguides malins en compilant des adresses personnalisées et géolocalisées par genre (restaurants, boutiques, musées…).
Réservation de tables
Adresses gastronomiques ou spots préférés des locaux, Voyageurs du Monde anticipe et réserve votre table à l’avance. Des lieux testés et approuvés à retrouver sur l’app et dans votre carnet de voyage.
Wifi nomade
Même coupé du monde, rien n’interdit de communiquer. Sur certaines destinations, un mini-routeur wifi (ou une eSIM) est mis à votre disposition pour connecter jusqu’à 5terminaux au réseau (1GO/jour inclus).
Welcome!
Arrivée matinale ou départ tardif, Voyageurs du Monde négocie avec vos hôtels afin que vous obteniez/conserviez votre chambre à votre convenance. Sur certaines escales, une chambre à la journée peut être prévue.
Assurance dédiée
Gérer les problématiques d’assurances devient très vite insupportable lorsque l’on subit déjà le stress de l’incident.
L’équipe dédiée Voyageurs du Monde s’occupe des démarches à votre place: réactivité, fluidité et “destress” garantis!
Départ simplifié
Pré-seating; cartes d’embarquement reçues la veille ; sur demande, enregistrement de vos bagages à domicile à Paris et dans le 92 (sur vol aller Air France et au départ de CDG uniquement) et transferts aéroports… : vos formalités réglées en un clin d’œil.
Fast-track aéroport
À Roissy-CDG, passage prioritaire (enregistrement, contrôles) inclus au départ pour les passagers de vols long-courriers (sur demande au retour). Notre assistance vous accompagne jusqu’à l’embarquement.
Accès aux salons lounge
Au départ de CDG, sur les vols éligibles, le lounge vous est ouvert. Un autre salon peut vous être réservé : les contrôles (police et sûreté) y sont e ectués en privé. Enregistrement, carte d’embarquement et accès direct au pied de l’avion sont organisés pour vous.
Miles cumulés
Chaque voyage réservé chez Voyageurs du Monde permet de cumuler des miles sur le programme Flying Blue. Un bonus de 1000 miles lors des trois premiers voyages et de 10000 miles à partir du quatrième.
Le voyage désorganisé
Le quotient émotionnel
Décider en temps réel de la suite de son voyage, modifier son itinéraire le jour même, écourter une étape, en prolonger une autre, changer de cap: à Londres, Dublin ou dans les Highlands, Voyageurs du Monde vous propose d’explorer un nouveau concept. En lien direct et permanent, votre conseiller et notre conciergerie francophone sur place vous assistent afin de concrétiser vos demandes, selon ce que vous ressentez (de positif ou négatif) à l’instant T.
ALBION SPLENDIDE
De la presse magazine à des projets plus personnels, les images de Robbie Lawrence détiennent une grâce mystérieuse. Immanquablement, la douceur émane de paysages pouvant paraître rudes et austères de prime abord. Une grande finesse dans la réalisation, doublée d’une attention particulière aux jeux d’ombre et de lumière, que le photographe écossais doit sûrement à sa formation de peintre, influencé par les maîtres flamands et le fauvisme.
Book lovers
La littérature anglo-saxonne est une mine de trésors –du lyrisme tranquille de William Butler Yeats à l’écriture incisive et rap de Kate Tempest. Et ça n’est pas le Brexit qui changera cela. Une sélection des libraires Voyageurs du Monde.
Roman
Écoute la ville tomber de Kate Tempest
Rivages
Née à Londres en 1985, Kate Tempest est une jeune prodige passée par la rap avant de faire entendre sa voix en littérature. Ce premier roman, à l’écriture e cace comme un bon flow hip-hop, est un best-seller. On y suit la fuite, à bord d’une vieille Ford Cortina, de quatre jeunes gens désenchantés, mais habités d’une pulsion vitale, la tête pleine de rêves. Une histoire pied au plancher, fast and furious. Sorti en 2018, le livre est aujourd’hui disponible en poche.
Classique
Qu’elle était verte ma vallée de Richard LLewellyn
Libretto
Au cœur des montagnes du Pays de Galles et d’un village minier, le jeune Huw Morgan, à la veille de quitter la maison familiale, évoque les jours anciens et heureux, malgré des conditions de vie di ciles et exigeantes. Un récit empli de nostalgie pour ce temps où la nature et le travail des hommes étaient respectés, avant l’apparition de la spirale infernale du capitalisme. Une fresque toujours aussi poignante.
Poésie
La Rose et autres poèmes de William Butler Yeats
Points
Fascinante Irlande, qui aura inspiré celui que l’on peut considérer comme le plus grand poète irlandais du XXe siècle. Dans ces pages, Yeats a ainsi livré les vers romantiques de sa tendre jeunesse jusqu’à ceux qu’il écrivit une semaine avant sa mort, le 28janvier1939, dans The Black Tower. Soit une existence entière dédiée à la poésie, bien que ponctuée de passages politiques –l’homme fut sénateur de l’État libre d’Irlande durant deuxmandats, de 1922 à 1928.
Essai
Angleterre de Serge Enderlin
Nevicata
Être ou ne pas être anglais ? À l’heure du Brexit, la question est plus sensible que jamais. Afin de comprendre ce qui a mené le Royaume-Uni à sortir de l’Europe, l’auteur s’empare de l’histoire, de la culture et du contexte socio-économique du pays. Une enquête journalistique éclairante sur ce qui anime les Anglais, grandement divisés sur ce territoire insulaire désormais en quête d’identité.
Beau livre Glasgow de Raymond Depardon
Seuil
Une commande du Sunday Times Magazine et un reportage jamais publié, et nous voilà plongés dans le Glasgow des années 1980 par le photographe français du monde rural, Raymond Depardon. Soixantedouze images, sans titre –plans rapprochés, scènes de rues, portraits au Reflex–, qui racontent une ville écossaise pleine de contrastes, entre grâce et grisaille industrielle. Bref, un regard sublime.
La librairie Voyageurs du Monde
Un passage obligé ! On y trouve tout pour préparer son voyage.
Cartes géographiques, atlas, guides, albums photo, littérature d’aventure, polar, bd… Nos libraires passionnés sont là pour vous orienter et vous conseiller.
48, rue Sainte-Anne, Paris IIe
Culture à la page
Smile…
Le fish’n’chips, la famille royale, les scones, les pubs, la BBC, le fog, Harry Potter, l’afternoon tea… sont autant de particularités so british qui nous rendent la GrandeBretagne et l’Irlande irrésistibles. Mais il y en a une autre qui caractérise encore mieux nos voisins d’outre-Manche: le fameux humour britannique. Absurde, pince-sans-rire, noir et souvent plein d’autodérision, il est une seconde nature, et peut-être même l’excentricité originelle. Du plus loin que l’on se souvienne, Shakespeare le maniait déjà avec finesse. Plus proches de nous, les Monty Python, Mr. Bean, les frasques de Patsy et Edina dans Absolutely Fabulous, la loufouquerie de Peter Sellers dans les réalisations de Blake Edwards, La Panthère rose ou La Party, ou bien encore les maladresses (et le charme) de Hugh Grant dans Quatre mariages et un enterrement, Bridget Jones, Love Actually De l’humour en toute occasion, même –et surtout– les plus inappropriées. C’est sans doute d’ailleurs de là que vient l’autre spécificité locale, cette attitude stoïque et décalée face à l’adversité: le flegme. Britannique, lui aussi. Enfin, impossible d’écrire ces quelques lignes sans évoquer Charlie Chaplin, pitre au grand cœur devant l’Éternel qui, dans la scène finale des Temps modernes, invite sa partenaire (sur une musique qu’il a composée) à sourire, quoi qu’il arrive: “If you smile, through your fear and sorrow, smile and maybe tomorrow, you’ll see the sun come shining through, for you…”
LONDON ARTY
De Mayfair à Peckham
Ville-monde, destination shopping par excellence, Londres laisse également une grande place au marché –extravagant– de l’art. Mais surtout à de jeunes artistes qui trouvent dans ses quartiers underground et en mutation un terreau de créativité plus tangible. Virée jubilatoire des stands de la Frieze Week à “Little Lagos”, au sud de la Tamise.
Chaque année, hors pandémie, le monde de l’art s’empare de la capitale britannique pour une semaine intense que l’on nomme désormais la “Frieze Week”, qui rassemble celle d’art contemporain (Frieze London) et une autre plus classique (Frieze Masters). Londres devient alors le centre mondial du marché de l’art. Collectionneurs, galeristes, art dealers et amateurs grouillent sous les deux immenses tentes dressées pour l’occasion dans Regent’s Park. Face au succès grandissant de l’événement, Sotheby’s et Christie’s organisent leurs ventes aux enchères simultanément. Le salon PAD (pour Pavillon des arts et du design) s’est lui aussi installé un peu plus loin, à Berkeley Square, dans le quartier plus que huppé de Mayfair.
Peut-être est-ce pour contrer la légendaire grisaille londonienne que, sur les murs éphémères des galeries Perrotin, Gagosian, Zwirner ou White Cube, les œuvres colorées et vitaminées s’enchaînent. L’art se met sur le fuseau horaire londonien et s’accorde avec les tenues extravagantes des British. On s’amuse à instagramer les instagrameurs qui s’instagrament devant les toiles. Une mise en abyme bigarrée qui laisse songeurs… Jusqu’où va la catharsis si l’on re-
garde seulement une toile à travers le prisme de sa “story”? A-t-on le temps d’interpréter, d’analyser, de comprendre, quand on se précipite pour poster un cliché carré? La foule qui se presse devant les citrons étincelants et piqués de pierres précieuses de Kathleen Ryan aperçoit-elle seulement la pourriture manger le fruit (voir p.22)? Combien de temps durera, et jusqu’où ira, ce marché de l’art qui vend une banane scotchée à un mur pour 120000 dollars (l’œuvre de Maurizio Cattelan, décembre 2019, à la foire Art Basel de Miami)? Mais peut-être faut-il un tel chaos, une telle foire, pour bousculer les jeunes talents et leur donner l’envie de migrer vers d’autres quartiers, d’autres galeristes, d’autres engagements plus tangibles…
Loin des murs blancs des galeries traditionnelles Ceux qui étou ent sous les lourdes tentes de Regent’s Park retrouvent un peu d’air et de fraîcheur au sud de la Tamise, où, dans le quartier vibrant de Peckham, aka “Little Lagos”, quelques galeries alternatives et underground se sont installées. HannahBarry en fait partie, et c’est sous son égide qu’émergent de nombreux jeunes artistes. Elle et son collectif à but non lucratif, Bold Tendencies, ont
Les jeunes artistes évoluent dans le cocon authentique de Peckham, quartier où l’on peut faire le plein de produits bio au Farmers’ Market, regarder un film sur le toit du Bussey Building les soirs d’été, et acheter des vinyles sur Rye Lane.
investi et réhabilité un parking brutaliste de dixétages, rooftop compris, dans le cœur de Peckham. Ici, on est très loin des murs blancs et aseptisés des galeries traditionnelles de Mayfair. Hannah et sa team ont voulu privilégier l’expérience participative et impliquer la communauté locale. Dès l’entrée, on est immergé dans un univers bien particulier, celui de Simon Whybray qui a imaginé et créé une cage d’escalier rose et monumentale qui mène aux ateliers, studios et au toit surplombant la ville. La galeriste insiste: “Les établissements culturels appartiennent à tout le monde!”
Pour elle, l’espace artistique doit être intrinsèquement lié à l’espace public et urbain, c’est la clé pour que le visiteur se sente concerné. Afin de réussir ce pari, le collectif organise chaque année un festival multidisciplinaire mêlant opéra, performances, lectures de poésie et arts plastiques. C’est cet univers de partage, d’engagement et d’émulasion créative qui attire les jeunes talents vers Hannah. Ces dernières années, la galeriste a signé avec des noms prometteurs: George Rouy, Jesse Pollock ou Marie Jacotey. Des artistes ayant la vingtaine et refusant, pour l’instant, de s’associer aux titans du milieu. Ils évoluent dans le cocon authentique et rassurant de Peckham, quartier où
l’on peut goûter aux spécialités méditerranéennes au Peckham Bazaar, faire le plein de produits bio au Farmers’ Market, se déhancher sur le dancefloor postindustriel du CLF Art Café, regarder un film sur le toit du Bussey Building les soirs d’été et acheter des vinyles sur Rye Lane.
Comme Shoreditch pré-gentrification, ce quartier nous rappelle que l’art s’inspire avant tout de la diversité et d’un melting-pot incessant. Le monde de l’art et son marché continueront à voyager, de Basel à Hong Kong, en passant par Miami et Paris, certains galeristes quitteront Mayfair pour le Marais. Mais Londres restera cette ville vibrante, riche de ses hubs créatifs et de ses quartiers de mixité –terreaux de l’art et des artistes.
VOYAGEURS DU MONDE
Avis aux amateurs d’art, Voyageurs du Monde ouvre les portes de la très contemporaine Tate Modern pour une visite nocturne en privée. Cette centrale électrique désaffectée est l’un des hauts lieux du nouveau Londres, entre collections permanentes et temporaires dédiées à la création artistique des XXe et XXIe siècles.
Hackney
Chaque dimanche, les briques rouges de Columbia Road se parent de fleurs sauvages, de plantes rares et d’herbes aromatiques à l’occasion du Flower Market le plus trendy d’Angleterre. Prenez place à la terrasse du restaurant italien Campania, ou confortablement installés au soleil parmi les Londoniens ultrasapés, pour écouter un jeune groupe de rock local. Ambiance cool, 100 % East London !
Barbican Center
Ce bâtiment de béton, conçu par les architectes Chamberlin, Powell et Bon (CP&B), s’élève à l’est de la City depuis les années 1950. Entre ses murs, 2 100 logements, une salle de concerts, un théâtre, une serre… Une ville dans la ville qui répondrait à ce nouvel idéal imaginé à la sortie de la guerre. Iconique, son esthétisme attire photographes et passionnés d’architecture brutaliste.
In the mood
Impossible de définir le style londonien tant il y a d’atmosphères et de quartiers di érents, tant il y a de façons de visiter cette capitale chic, excentrique et multiple. À vous de choisir ! Les joyaux de la couronne, Hyde Park et Harrods pour une première fois en famille. Week-end chic et classique à Mayfair, avec virée shopping au Dover Street Market, visites de musées, découverte des galeries du quartier, puis dîner chez Cipriani (désormais C London). Vous pouvez aussi opter pour un séjour “like a local” à Marylebone, loger dans une townhouse et chiner au Alfies Antique Market sur Church Street. À l’est, filer découvrir Shoreditch, ses jeunes créateurs et ses bars trendy, ou Hackney et son charmant Flower Market, définitivement le borough le plus cool de la ville. Cap à l’ouest, vers Notting Hill, les maisons colorées, le Portobello Market et l’Electric Cinema, pour regarder un film dans un fauteuil en cuir, sous un plaid en cashmere, un cocktail à la main. L’été, on fuit vers le nord et Hampstead Heath, campagne au cœur de la capitale, qui o re un peu d’air et de calme.
PLACE TO BE
The Ned est le hot spot londonien par excellence. Du bar au spa, en passant par les neuf restaurants (un Cecconi’s, un bistrot parisien, un deli new-yorkais, entre autres), vous retrouvez atmosphère cosy et déco des Années folles. Installé dans une ancienne caserne de pompiers, le Chiltern Firehouse o re une ambiance 100% british, idéale pour chiller au coin du feu. Vous aimerez aussi le charme fou du Connaught et la déco soignée de Redchurch Townhouse.
L’ANGLETERRE
EN TRAIN
À l’aube du XIXe siècle, un ingénieur britannique met au point lapremière locomotive à vapeur et le monde s’en trouve à jamais changé. Voyager en train, de St. Pancras au comté de l’Oxfordshire, c’est savourer lespaysages autant que le temps gagné. All aboard the English train!
L’Eurostar ralentit en gare de St. Pancras. Dans la capitale anglaise, parcs et musées ne sont jamais loin. King’s Cross Station non plus, de l’autre côté de la rue. Cela su t pour croiser un bus écarlate, un taxi couleur encre, mais aussi pour regarder du mauvais côté avant de traverser. En station, sur les panneaux aux lettres incandescentes, la voie pour Cambridge est déjà annoncée. La cité vit au rythme des quelque 20000étudiants qui la fréquentent. King’s, Trinity, St. John’s: disséminés à travers la ville, la trentaine de colleges en dessine le plan. Derrière les murs ciselés, les cours (quadrangles) et petits parcs aménagés (backs) invitent à un repos mérité, tandis qu’en arrière-plan, les punts, ces barques à fond plat, fendent tranquillement les eaux.
Avant de partir jauger la concurrence à Oxford, quelques arrêts de circonstance qui apportent de la variété au voyage. Calling at… Birmingham. “Atelier du monde” lors de la révolution industrielle, la
seconde agglomération d’Angleterre a opéré une reconversion réussie. On imagine un air vicié par la suie; on découvre une cité arborant cinq centsparcs et une architecture avant-gardiste.
Du Somerset à Oxford, le meilleur de l’histoire anglaise Puis, le train se remet en branle, direction le Somerset. À Bath, on expérimente le meilleur de l’histoire anglaise: une plongée dans les eaux fumantes des bains romains, une promenade le long des terraced houses, un afternoon tea au Pump Room. Last stop: Oxford. Tout, ici, exhale l’émulsion intellectuelle. Lewis Carroll et Stephen Hawking ont fréquenté ces halls. J.R.R. Tolkien et C. S. Lewis se donnaient rendez-vous au pub Eagle and Child. Entre jardin botanique et salle inondée de portraits, il y a tant à voir à l’université qu’on en oublierait presque de canoter sur la rivière Cherwell. •
À TRAVERS LA CAMPAGNE ANGLAISE IN LE BELMOND BRITISH PULLMAN
Sur le quai de la gare Londres-Victoria, le Belmond British Pullman , l’ Orient-Express anglais, donne son interprétation de l’art de voyager. Marqueteries en acajou, verreries Artdéco René Lalique, argenteries et service d’exception. Dans un de ses confortables fauteuils recouverts de tweed, le paysage défile et une multitude d’écrins bucoliques, àmoins de deux heures de la capitale, s’offrent à vous.
Bath, en 1h 30
Joyau serti de campagne resplendissante, Bath o re un carrousel de visites et de promenades au milieu d’une architecture géorgienne sans égale : spectres de Celtes caracolant sur les hauteurs des collines environnantes, fantômes de Romains se délassant dans les eaux chaudes naturelles des fameux thermes, évocations de personnages découverts chez Jane Austen à chaque coin de ruelle. So british!
Canterbury, en 1heure
Historique et fleurie, Canterbury est le centre de l’Église d’Angleterre depuis près de cinq siècles et sa région abrite de magnifiques édifices religieux.
Blenheim Palace, en 1h40
Des moutons qui broutent sur les pentes douces, un naturel discrètement travaillé, des roses par milliers…
Dessinés par Capability Brown, alter ego anglo-saxon d’André Le Nôtre, les jardins du Blenheim Palace méritent à eux seuls un voyage en Oxfordshire. Le
palais baroque est un lieu grandiose chargé d’histoire –Winston Churchill y est d’ailleurs né.
Folkestone, en 1h40
L’air marin chatouille vos narines et vous guide jusqu’au petit port pour un tea time panoramique face à la Manche. Vous découvrez cette lumière qui inspira les toiles du très célèbre William Turner.
Royal Ascot, en 1h05
Meeting tricentenaire, le Royal Ascot, événement hippique et tradition britannique, réunit tous les ans la fine fleur de l’élite anglaise dans le sud de l’Angleterre. À cette occasion, ladies and gentlemen font le trajet pour voir et être vus. Le code vestimentaire est strict et le haut-de-forme de rigueur. Le jeudi, se tient le “Ladies Day”, jour où robes et chapeaux rivalisent d’originalité. Quoi de plus chic donc, que de rejoindre cette course légendaire à bord du British Pullman ?
VOYAGEURS DU MONDE
Ne pas avoir à se préoccuper des billets, être rejoint à chaque arrêt par un guide francophone privé, poser ses valises dans des demeures de style (annexe de l’université à Cambridge, manoir géorgien à Bath) : nos conseillers vous assistent dans votre train-trip, qu’il soit classique, ou chic à bord du Belmond British Pullman. Avec l’aide de notre conciergerie francophone in situ, ils sauront toujours vous dégoter une place, qu’il s’agisse d’un siège de train ou d’un afternoon tea sélect.
Le sud-ouest de l’Angleterre
OXFORDSHIRE — SOMERSET — COTSWOLDS
HAMPSHIRE — DEVON — CORNOUAILLES
Des délicieux cottages débordant de fleurs aux villages de pêcheurs battus par les vents, le sud-ouest de l’Angleterre o re quelques refuges bucoliques, entre landes et océans.
SOMERSET
La nature est resplendissante, l’ambiance à la fois rustique et bohème. Installé dans une ancienne ferme dédiée à l’art, vous vivez la vie des dandys et des aristocrates anglais du XVIIIe siècle en villégiature.
OXFORDSHIRE
“Oxford est un lieu si beau que je me demande ce que l’on peut y faire d’autre que rêver”, s’interrogeait le poète et dramaturge irlandais William Butler Yeats. Les vieilles tours de l’université, les boutiques pittoresques, l’art dramatique, les pubs, les théâtres donnent à cette ville historique son rythme élégant, vibrant et cosmopolite. Dans les campagnes des alentours, où l’atmosphère est plus paisible, les brumes dorées se mêlent aux pierres blondes des demeures victoriennes.
COTSWOLDS
Chaque village doré des Cotswolds est unique: Bourton-on-the-Water et Bibury sont les plus emblématiques; Chipping Campden et Painswick, les moins fréquentés. Castle Combe, Burford, Broadway ou encore Minster Lovell méritent aussi le détour.
Entre les villages, murets de pierres, pâturages et cours d’eau composent le paysage typique de la campagne anglaise.
HAMPSHIRE
Au milieu d’un immense parc parsemé de lacs et de jardins, le Heckfield Place fait partie des plus beaux hôtels de la campagne du Hampshire. À l’intérieur, couvertures écossaises, livres anciens et fleurs pastel décorent les chambres cosy. La che e australienne, Skye Gyngell, est en charge des cuisines, où elle sublime des produits bio et de saison.
CORNOUAILLES
Bottes aux pieds et imper sur le dos, vous découvrez Tintagel (où serait né le roi Arthur), visitez le musée d’Art moderne de St Ives, puis faites une pause dans un salon de thé. N’oubliez pas de monter au sommet du Mont-Saint-Michel anglais (le St Michael’s Mount) et de déguster un plateau de fruits de mer au Seafood Restaurant, à Padstow.
DEVON
Falaises à faire chavirer le cœur. Surf au nord ou voile au sud. Randonnées épiques sur les sentiers sinueux du Dartmoor. Sandwichs au crabe frais, clotted cream et cidre s’ajoutent aux charmes du paysage… Delicious!
L’Écosse
GLEN COE — HIDDEN VALLEY — ÉDIMBOURG — GLASGOW
Un pays où l’imaginaire prend vie…
Au détour d’une vallée d’herbe tendre, au hasard d’une ruelle, à la faveur d’un chant celte entonné dans la chaleur d’un pub.
D’Inverness à Glasgow, le cliché est synonyme d’authenticité. Et l’authenticité est merveilleusement photogénique.
Des Highlands… Hauts plateaux du nord-ouest, les Highlands sont des terres mythiques, marquées par un passé et un relief tourmentés. Au-delà des rives de lochs mystérieux s’étendent des landes nues, balayées par les vents, où galope l’ombre mutante de nuages fougueux. Une ondulation synchrone anime les herbes hautes et le pelage long des vaches blondes, peluches en terres sauvages. Incarnation miniature du caractère de toute une région, la vallée de Glen Coe, à l’esthétique primitive très prisée du grand écran, est un paradis pour marcheurs. Assuré ou hésitant, chaque pas est ici pris de haut par le triptyque montagneux des Three Sisters, avant de résonner dans la Hidden Valley -tout un cirque. Aux abords du chemin, des cascades, comme sorties de nulle part, le passage furtif d’un cerf, une succession de cairns, monticules de pierre dont la signification appartient aux mains créatrices.
Dans la vallée voisine, le Ben Nevis culmine, imposant, habillé d’un manteau de neige ou d’une éphémère écharpe de brume, selon son humeur. Dans les Highlands, les errances mènent souvent à des châteaux d’un autre temps –ruines éloquentes ou demeures majestueuses–, bravant les éléments avec stoïcisme.
L’emblématique Eilean Donan, à la croisée de trois lacs de mer; Urquhart, surplombant le légendaire Loch Ness. Chaque été, les murs du château de Cawdor renvoient en écho poétique des vers shakespeariens, tandis que Balmoral s’anime à l’arrivée de The Queen en personne.
D’autres personnages ont écrit les pages d’une histoire terrible et terriblement passionnante, en ce lieu même où sont arrivés les Scots, Celtes venus d’Irlande. D’une île à une autre, les croyances et le tempérament ont suivi, on a dans les Highlands une identité propre. On l’assume quel que soit son rang, son clan, son tartan, unis par la beauté d’une terre et la fierté d’une culture plus profonde que les eaux du chimérique Nessie, plus riche qu’un plat de haggis.
… au Lowland
La culture écossaise se défend avec une conviction plus urbaine dans le Lowland. On la vit sans ambages dans les pubs d’Aberdeen, de Dundee et d’Édimbourg. Leurs façades solennelles –couleur tartan, typo romantique–se repèrent de loin, comme un phare dans la brume. Si la vue fait défaut, l’oreille ne s’y trompe pas, et perçoit à chaque battement de porte, le son singulier de la cornemuse.
Le goût du voyage
Highland Games
Lancer de tronc, tir à la corde, danse traditionnelle… Hérités de l’époque victorienne, les Highland Games célèbrent la culture écossaise, à grand renfort de kilts et de whisky. Les plus “royaux” ont lieu à Braemar, où la reine se rend début septembre.
A scotch, please!
Si l’Écosse le produit depuis plusieurs siècles, et compte plus d’une centaine de distilleries en activité, le fameux nectar a encore ses secrets. Le train Belmond Royal Scotsman emmène quelques privilégiés sur la route du whisky écossais.
North Coast 500
Une boucle de 800 kilomètres au cœur des Highlands, entre lochs, landes, plages et falaises. Un road-trip panoramique et l’occasion de passer une nuit dans un château et de tester les pubs des petits villages isolés. Départ idéal : Inverness.
Les clans Au XVIIIe siècle, la société des Highlands est régie par un système de clans, dont les membres se doivent d’être loyaux envers leur chef. La plupart de ces clans avaient leur propre motif tartan – bien avant l’avènement de Burberry, donc.
Burns Night
Le 25 janvier marque l’anniversaire de la naissance du poète national Robert Burns. Un prétexte pour les Écossais pour se réunir autour d’un repas festif, avec du haggis, de la cornemuse, des œuvres de Burns et sa célèbre Auld Lang Syne (“Ce n’est qu’un au revoir”).
Capitale du savoir-vivre écossais, Édimbourg est emplie de cette atmosphère conviviale et bon enfant, qu’elle sème dans les ruelles de son bourg médiéval, entre les étals de Grassmarket et le long des maisons
Renaissance de l’e ervescent Royal Mile, cœur névralgique de la vieille ville.
Trônant à une extrémité, le palais de Holyrood s’est volontiers passé d’un “w” pour se faire un nom.
Ses murs respirent encore l’époque où Alba n’appartenait qu’à elle-même, ses plafonds arborent le monogramme “MR” de Marie Stuart. Perché sur une colline, le château d’Édimbourg semble jeter sur chaque chose un sort protecteur. La magie a de toute évidence opéré à Leith, ancien quartier des docks où pullulent désormais bars branchés, sièges de start-up, galeries et espaces culturels en tout genre.
À Glasgow, on a fait du renouveau un leitmotiv et, deux siècles après la révolution industrielle, la cité manufacturière a fait, en quelques décennies, sa révolution culturelle –art, design et architecture pour fers de lance. Aux parangons du style
Renaissance incarné par l’hôtel de ville de George Square, s’ajoutent les œuvres de Charles R. Mackintosh, figure du mouvement artistique Arts &Crafts, l’Art nouveau version britannique. Il lègue à sa ville natale l’iconique Glasgow School of Art, la House for an Art Lover ou encore The Lighthouse. Exit les vestiges moroses d’un temps révolu, les rives de la Clyde River voient leurs anciens chantiers navals transformés en quartier futuriste, où les projets urbanistiques revêtent parfois des formes incongrues, et les salles de spectacles une rutilante armure de tatou. L’art d’enivrer est, lui aussi, en permanente ébullition, et de nouvelles distilleries de whisky viennent chaque année s’ajouter à la longue liste des maisons traditionnelles. L’Écosse sait aussi vivre au présent.
VOYAGEURS DU MONDE
Châteaux et lochs hantés, contes et légendes celtiques, magie et sorcellerie sur les traces de Harry Potter… À la Toussaint, à Pâques ou en été, l’aventure est à chaque virage de votre road-trip familial écossais !
In the mood
Bourg médiéval, cité géorgienne, ville de festivals et pôle littéraire, Édimbourg est une capitale envoûtante. À voir, à faire: le château, le Royal Mile, ses nombreuses cours intérieures et boutiques, les galeries d’art de Princes Street, les hôtels particuliers de Charlotte Square, et la tournée des pubs. L’autre ville à ne pas rater est Glasgow, sa scène créative est foisonnante et attire de nombreux mélomanes et amateurs d’art. Mais un voyage en Écosse ne serait pas complet sans un road-trip en terres celtiques Habituez-vous à la conduite à gauche et profitez des paysages majestueux et romantiques qui défilent: les côtes d’Argyll, sa myriade de petites îles, le comté d’Aberdeenshire, ses châteaux et son scotch, les rives légendaires du Loch Ness, les Highlands, le village de Glen Coe et la route magique B863, qui fait le tour du somptueux Loch Leven. Au nord, voici le parc national de Cairngorms recouvert de neige, et l’iconique pointe de basalte de l’Old Man of Storr. Bonne route !
PLACE TO BE
Idéalement situé en plein cœur historique d’Édimbourg, le Kimpton Charlotte Square Hotel est une adresse chaleureuse surplombant l’un des plus beaux jardins de la ville. Dans le parc national de Cairngorms, plusieurs options: le KillieHuntly, petite ferme datant de 1850 réhabilitée avec goût; ou le majestueux Fife Arms (1), maison de famille luxueuse rénovée par de fins collectionneurs. Ra nement et élégance ultime pour cette adresse coup de cœur.
Les îles écossaises
SKYE — ISLAY — STAFFA — JURA — MULL STROMNESS — STENNESS — LEWIS ET HARRIS
Non contente de la beauté brute de ses Highlands et des fresques romantiques du Lowland, l’Écosse a serti ses côtes d’un peu moins de 800îles. Des filles-terres parfois si sauvages qu’aucun être humain ne s’est décidé à y élire domicile.
L’île de Skye, dans l’archipel des Hébrides, est sans doute la plus connue de toutes. Celle dont le nom appelle toujours le rêve. Cordon ombilical accommodant, le Skye Bridge relie au mainland ce territoire de crêtes a utées et d’eaux peuplées de nageurs hors pair –baleines, dauphins et loutres. Tout à l’ouest, le vent frappe l’invincible phare de Neist Point, juché sur des falaises qui filent à pic dans les flots tumultueux. Même verticalité aux Fairy Pools, où des cascades inattendues forment au pied d’une montagne d’oniriques bassins. Le voyageur en quête d’intimité préférera peut-être l’éthylique Islay, où l’on distille comme on respire; Sta a, aux éblouissants orgues basaltiques; Jura, où GeorgeOrwell écrivit une partie de 1984. À moins que ce ne soit la belle Mull, pour sa côte parsemée de ports de pêche et le château de Duart, où le thé fumant fait écho au fog.
Plus au nord, le mythique archipel des Shetland, patrie d’oiseaux marins, semble vouloir s’émanciper d’Alba pour assumer pleinement ses influences scandinaves. Ses paysages – lochs ténébreux et étendues mouchetées de moutons à la laine épaisse – respirent pourtant l’Écosse. Mais les Vikings ont assurément foulé ces îles où perdurent de dépaysantes traditions séculaires, comme Up Helly Aa, la fête du feu.
Dans les Orcades voisines, on satisfait sa soif d’histoire et d’ornithologie. Fulmars, mouettes à trois doigts et macareux vivent ici en habitués. C’est sur Stromness, l’une de ces terres isolées, qu’en 1850 une violente tempête a révélé au monde Skara Brae, village préhistorique vieux de cinqmilleans. Les pierres levées de Stenness et Brodgar prolongent le voyage dans le temps, renvoyant à de mystérieuses cérémonies, perpétrées avant la construction des pyramides. Autrement spectaculaire, l’île de Lewis et Harris surprend le visiteur par sa culture gaélique –palpable dans les rues de Stornoway–, la multitude de ses paysages, et par son immensité. Le long de la côte, des ords miniatures et d’éblouissantes plages de sable blanc baignées d’eaux turquoise –carte postale caribéenne avec quelques degrés en moins. Malgré l’isolement insulaire, on ne se sent pas seul : les pubs dégagent leur lot habituel d’allégresse, les phoques joueurs barbotent à portée de vue et, à l’horizon, se dessinent les silhouettes d’îles parentes, invitations à d’autres voyages.
VOYAGEURS
DU MONDE
Changements de dernière minute, voiture de location, traversées en ferry, bonnes adresses… Même sur une microscopique île perdue dans l’Atlantique Nord, notre service conciergerie est là pour vous…
Lewis et Harris
Impossible d’évoquer Harris sans parler de Lewis. Principales îles de l’archipel des Hébrides extérieures, Lewis et Harris sont encore peu fréquentées par les touristes. Elles attirent les amoureux de nature sauvage, de randonnée ou de surf. Montagneuses au nord, elles offrent des plages de sable blanc aux eaux turquoise sur leur côte sud occidentale. Au milieu, on trouve Tarbert, petit village jouant le rôle de plateforme vers les îles des alentours.
Staffa
Ses paysages volcaniques, ses grottes mystérieuses et ses macareux aux becs orange voltigeant dans le vent, au plus près d’escarpements aux éclats métalliques… Les falaises qui dessinent Staffa ont été formées à la suite d’éruptions volcaniques datant de plusieurs millions d’années. Le sol est composé de roches qui s’érodent avec l’action du vent et de l’océan, formant ainsi des criques et des grottes où les orgues basaltiques jouent des airs mélodieux étonnants.
DOHERTY OONA
La déferlante de Belfast
Depuis 2015, la chorégraphe et danseuse crée une œuvre fiévreuse et décapante. Un théâtre physique, traversé de corps intranquilles –des codes de la masculinité à la libération du féminin–, qu’elle met au service d’un récit cru et sans fard de son pays, l’Irlande du Nord.
Oona Doherty est née à Londres, en 1986, puis a grandi à Belfast à partir de ses 10ans. Elle crée depuis une danse âpre et intranquille. Un théâtre physique qui fait se croiser chorégraphie, performance et poésie sonore, traversé par les grandes questions qui agitent l’Irlande du Nord: religion, chômage, pauvreté, stigmates d’un conflit fratricide, et plus récemment le Brexit. Si la chorégraphe porte un regard aigu sur la société, la danseuse performe la puissance et la vulnérabilité en un seul et même geste. Sa présence sur scène est sidérante.
Une œuvre qui touche à l’universel
Le talent d’Oona Doherty lui a ouvert les portes des plus grands théâtres et festivals –les soutiens sont toujours plus nombreux, et, des Rencontres chorégraphiques de Seine-Saint-Denis à la Biennale de danse de Lyon, tout le monde se l’arrache. En 2015, Belfast est le matériau principal de sa première pièce, Hope Hunt (“Chasseur d’espoir”), court solo créé en prologue à The Ascension into Lazarus. Doherty s’inspire du milieu carcéral (phrasé et gestuelle de jeunes détenus –elle anime à l’époque des ateliers de danse dans un centre de détention pour mineurs) pour composer une œuvre qui touche à l’universel: des corps privés de liberté, entravés par des codes sociaux normatifs, dans un pays où la religion conserve une place centrale. Un uppercut au cours duquel elle lâche sur scène toute l’humanité des rues de Belfast.
En 2018, avec Hard to be Soft – A Belfast Prayer in Four Parts, la virtuose poursuit sa démarche quasi documentaire, mettant encore une fois sa ville en jeu. Le titre dit une certaine culture nord-irlandaise, bourrue, malhabile, au sein de laquelle les hommes ne sont pas autorisés à exprimer leurs émotions. Le solo qui ouvre la pièce propulse d’emblée dans l’esthétique des banlieues occidentales. En pantalon baggy, T-shirt blanc trop grand pour
elle et grosse chaîne en or autour du cou, Oona Doherty roule des mécaniques, s’approprie les mouvements très genrés des jeunes des quartiers populaires pour dépeindre une masculinité outrancière. Un autre tableau met en scène l’a rontement torse nu de deux hommes bedonnants, s’enlaçant, se repoussant –allégorie des deux Irlandes.
Après ces deux premières pièces explorant la masculinité, la chorégraphe se tourne vers les femmes, s’emparant de la nouvelle vague féministe en Irlande, avec le mouvement #Metoo et la loi dépénalisant l’avortement (légalisé en décembre 2018 en République d’Irlande, et en octobre 2019 en Irlande du Nord). Lady Magma, sa création de 2019, fait la part belle aux sorcières et aux rites celtiques, offrant à ses danseuses une chorégraphie qui magnifie la force vitale du corps des femmes. Il y est question de libération et de liberté.
Fin 2020, Oona Doherty tourne The Devil, un film de danse où elle montre ce que l’on voit rarement : une interprète enceinte –elle-même, à huit mois de grossesse–, donnant ainsi une visibilité nouvelle aux danseuses habituellement écartées de la scène dans cette situation, quand elles n’ont pas été carrément découragées d’avoir des enfants… En 2021, la Biennale de Venise lui décerne un prestigieux Lion d’argent. Elle crée sa compagnie dans la foulée, Od Works, basée à Belfast, et continue de bouleverser le monde de la danse contemporaine en tournant en Europe, aux États-Unis et au Canada avec plusieurs de ses créations.
VOYAGEURS DU MONDE
Quartiers catholiques et protestants, peintures murales de Shankill Road et de Falls Road, jardins botaniques, musée Titanic. C’est à bord d’un “Black cab” que vous sillonnez Belfast, capitale de l’Irlande du Nord, ville hors norme et atypique en plein essor.
L’Irlande
GALWAY — BURREN — KERRY — CONNEMARA
ÎLES D’ARAN — INIS MÓR — DUBLIN
L’Irlande, c’est le charme aristocratique d’un manoir, le luxe simple d’une fenêtre sur l’océan, c’est une lumière, une retraite, une respiration. Et au fil des plus belles routes du monde, des paysages enchantés peuplés d’oiseaux de mer.
Les Anglo-Normands, les premiers, ont bâti des châteaux en Irlande.
Des places fortes dont les remparts, les douves, les herses et les ponts-levis résistaient à des hordes de catapultes hurlantes. Irrités, les rois irlandais se sont attelés à la tâche, pour édifier leurs propres châteaux –et au MoyenÂge, des rois, en Irlande, il y en avait des centaines, régnant sur des territoires parfois vastes comme trois prairies herbeuses. Les aristocraties locales et conquérantes se sont engagées dans une surenchère bâtisseuse. Et c’est ainsi qu’en Irlande essaiment des milliers de châteaux, du plus romanesque, avec ses ruines abandonnées à la pluie pendant des siècles, au mieux restauré. Ils racontent une histoire faite de défaites et d’exil, de révoltes et de résistances.
Aujourd’hui, les lords ouvrent leurs domaines. Dans l’un ou l’autre de ces châteaux ou manoirs, on se love, livre à la main, au creux d’un confortable Chesterfield, face à un feu de cheminée; on se plie avec délice à la tradition de l’afternoon tea dans un salon feutré. Les escaliers monumentaux exhibent armures et armoiries, et dans les chambres, les lits à baldaquin sont flanqués de chevets dépareillés. Les jardins sont fleuris d’azalées et de rosiers anciens,
les parcs sont peuplés de daims. On peut préférer à ce luxe d’antan celui plus austère d’un ancien cottage de gardien de phare, lieu de silence et de vent, petite maison badigeonnée de chaux au toit d’ardoise noir, posée sur une falaise, face à l’océan évidemment.
En prise directe avec les éléments À l’intérieur, une cuisine traditionnelle, du mobilier simple, des lits de fer forgés; à l’extérieur les horizons infinis, qui se renouvellent sans cesse au gré des ciels et des lumières. Un autre exemple du patrimoine architectural, qui lui aussi raconte un morceau d’Irlande, en prise avec les éléments, terre, air, eau. De l’un ou l’autre de ces gîtes, on prend la route, croisant de petites fermes isolées entre deux arbres noueux, au milieu des tourbières, le long de haies non entretenues. On parcourt les collines de karst et les plages de galets du Burren; les falaises noires de Moher, avec leurs oiseaux marins. On arpente le Kerry, terre de tourbe, de chenaux, d’anses; ses plages infinies, ses à-pics, ses minuscules villages. Et sur la péninsule de Dingle, des collines verdoyantes, des prés clos par des haies vives, et des kilomètres de sable.
La nuit venue, on s’agrège aux foules riantes des pubs –on distingue à peine le son des violons dans le vacarme des conversations.
On éprouve la mélancolie tonique du Connemara, avec son relief désolé, l’ampleur de ses perspectives, ses étendues herbues mouillées de lacs d’altitude; et des vaches qui déambulent sans chien ni maître. La nuit venue, on s’agrège aux foules riantes des pubs –on distingue à peine le son des violons dans le vacarme des conversations; il y a des feux dans les poêles, même en été –il ne fait pas froid, mais les feux sont une tradition. Comme les violonistes.
Une grande respiration
Au large de la baie de Galway, au bord extrême de l’Europe, où le continent cesse d’être continent et se rend à l’océan, on rejoint les îles d’Aran, leur paysage élémentaire, dépouillé. Falaises noires, océan noir, qui roule des vagues lourdes sous des nuages boursouflés, frangés d’une vague lumière. Et pas un champ, pas la moindre parcelle, pas le plus modeste carré de pommes de terre qui ne soit clos d’un muret de pierres grises. Des petites maisons un peu ventrues, des chemins
bordés de fleurs, chèvrefeuilles, fougères, églantines. Là, face au large, sur Inis Mór, on éprouve la sensation qu’un monde s’achève. Derrière, c’est l’Irlande –dont on oublie qu’elle est une île immédiatement le pied posé sur l’un de ses satellites–, plus loin derrière encore, la Vieille Europe, et, devant, rien. Le ciel, la mer, et des volées de mouettes. Une grande respiration. Un air qui –on ne saurait mieux le dire que l’écrivainvoyageur Nicolas Bouvier – “avec sa saveur de fenouil sauvage et sa vapeur d’eau de mer en suspension, dilate, tonifie, saoule, allège, libère dans la tête des esprits d’animaux qui se livrent à des jeux inconnus, hilarants”.
VOYAGEURS DU MONDE
Partir avec sa propre auto, traverser la mer en ferry avec deux nuits maritimes à la clé, faire le tour de l’Irlande dans le sens des aiguilles d’une montre, de manoir en manoir. Voyager sans prendre l’avion et limiter son empreinte carbone, c’est possible !
Dublin l’effervescente À deux heures de vol de Paris, Dublin a tout pour plaire, à échelle humaine et hyper conviviale. La génération qui a grandi avec le boom économique a dû faire preuve de créativité pour rebondir après la crise de 2008. Nombreux sont ceux qui ont émigré pour travailler et aller voir le monde. De retour au pays, avec une appétence pour la culture barista de Portland ou la cuisine de rue de Bangkok, ils ont injecté une énergie nouvelle à leur ville. La scène culinaire est en effervescence. Dans Smithfield, quartier populaire et multiculturel sur la rive nord de la Liffey, cafés branchés, friperies et street art sont à tous les coins de rues. Les pubs sont les meilleurs du pays. Boire une bière noire le samedi soir, près de la cheminée, est un pur bonheur ! Le dimanche matin, on observe les biches et les daims au Phoenix Park.
In the mood
De Dublin à Belfast, la culture irlandaise se savoure autour d’un Irish Breakfast –œufs frits, saucisses, beans, mashed potatoes. Puis, direction le Connemara, ses lacs par centaines, ses troupeaux de moutons à tête noire et ses poneys sauvages. En famille et à vélo, on sillonne la lande rousse et la bruyère, on organise une partie de pêche au petit matin sur le Lough Corrib. En fin de journée, on s’oriente vers le fjord de Killary Harbour pour un coucher de soleil unique aux nuages multicolores. En traversant les régions du Burren et du Kerry, la route se trouvera ponctuée de manoirs et de châteaux, tels des chapitres d’histoire gravés dans la pierre. Dans ces demeures, on se plie avec délice à la tradition de l’afternoon tea dans un salon feutré. Une vie de château, rythmée par les saisons et la beauté de la nature.
PLACE TO BE
Douillet et pittoresque, vous aimerez le Quay House, à Clisden, pour ses chambres parées de meubles de bois précieux, ses lits à baldaquin flanqués de chevets dépareillés et ses imprimés romantiques. À Dublin, et à quelques minutes de marche du Trinity College, l’hôtel The Alex mêle sobriété et confort, bar élégant avec canapés en cuir et cuisine irlandaise twistée de modernité.
POP BRIT
Toutes les pop-stars du Royaume-Uni ne sont pas nées à Londres, une guitare entre les mains. Mais toutes avaient l’étincelle, ce truc en plus qui éclaire le chemin vers le succès. Des cités industrielles du nord aux comtés plus bucoliques du sud, en passant par l’entraînante Irlande, ce pêle-mêle d’étoiles –filantes ou encore incandescentes–va vous faire ressortir vos vinyles.
Chris Martin (1977), Exeter
Chris Martin fonde Coldplay en 1996. Le groupe sort Parachutes en 2000 et connaît depuis 2002 et A Rush of Blood… un succès planétaire. Si une tournée mondiale est prévue en 2022, le leader a annoncé sortir un ultime album en 2025.
Dolores O’Riordan (1971-2018), Irlande
Reconnaissable à son recours à l’Irish keening, la chanteuse des Cranberries cartonne dès 1994 avec le titre Zombie. Elle est décédée quelques mois avant la parution de ce qui sera le dernier album du groupe, In the End.
Robbie Williams (1974), Stoke-on-Trent Après Take That et l’ère boys band, le chanteur a ému avec Angels (1997), fait danser avec Rock DJ (2000). En 2024, il travaille toujours à l’écriture de nouveaux titres et continue de se produire sur de grandes scènes, tel Hyde Park.
Elton John (1947), Pinner
Enfant prodige, il obtient à 11 ans une bourse pour la Royal Academy of Music. Anobli par la reine en 1998, marié à son âme sœur David Furnish, il produit Rocketman (2019), un vraifaux biopic sur sa vie. L’année 2024 marque la sortie de son 32e album studio.
FKA Twigs (1988), Cheltenham
Danseuse de formation, c’est en ovni musical et mystique qu’elle se révèle. En 2019, l’album Madgalene la place en jeune prodige du r’n’b.
Elle se meut progressivement en icône générationnelle et crée en 2024 sa propre IA pour gérer ses réseaux sociaux !
Victoria Beckham (1974), Harlow
De membre d’un girls band iconique à femme d’a aires redoutable… L’ex-“Posh” forme, avec son mari de footballeur David Beckham et leurs quatre enfants, la deuxième famille royale britannique.
Jarvis Cocker (1963), Sheffield
Il a 15 ans lorsqu’il fonde ce qui deviendra l’un des groupes les plus marquants de la britpop : Pulp, reformé en 2023 pour une tournée internationale. Parolier essentiel, showman fabuleux, il multiplie les collaborations exquises (Chilly Gonzales, Wes Anderson…).
King Krule (1994), Londres
Andy Marshall, Zoo Kid ou encore Edgar the Beatmaker : derrière ces pseudonymes et ce visage poupin se cache un esprit innovant, créateur de sonorités nouvelles, aussi bien dark-wave que chill-punk.
George Harrison (1943-2001), Liverpool
Si sa nature calme l’a souvent e acé derrière les charismatiques Lennon et McCartney, le plus jeune des Beatles n’est pas le moins talentueux. Il a d’ailleurs composé plusieurs titres inoubliables : While My Guitar Gently Weeps, Here Comes the Sun
Ellie Goulding (1986), Hereford C’est en 2013 que la chanteuse explose avec le titre électro I Need Your Love, fruit de sa collaboration avec le DJ Calvin Harris. En parallèle, elle compose pour le cinéma (Hunger Games et Divergente).
Amy Winehouse (1983-2011), Enfield Town Épais trait noir sur chaque œil, coi ure choucroute sixties et voix soul puissante. Artiste torturée, elle fait partie du triste “club des 27” (en référence à l’âge auquel plusieurs légendes rock sont mortes : Janis Joplin, Jim Morrison, Kurt Cobain…).
Robert Smith (1959), Blackpool Emblématique chanteur de The Cure, ses cheveux hirsutes et son look gothique sont devenus cultes. En activité depuis la fin des années 1970, on lui doit entre autres les mythiques Boys Don’t Cry et A Forest
Le Pays de Galles
LLANDUDNO — PORTMEIRION — ELAN VALLEY — CARDIFF
“I’m not a number!” La célèbre réplique de la série
LePrisonnier, tournée dans le village de Portmeirion, peut s’appliquer
à
tout le pays, bien distinct de l’Angleterre. Un territoire injustement boudé qu’on aime à arpenter, du nord au sud.
Le Pays de Galles est souvent délaissé des voyageurs, qui lui préfèrent l’Irlande et l’Écosse. Dommage. Car on aime tout du Pays de Galles. Ses moutons à tête noire et ses insolentes verdeurs. Ses murets de pierre sèche qui courent au milieu des landes. Ses routes sinueuses entre prairies et marais. Ses petites maisons à la lisière des forêts. Son sable et ses falaises, ses horizons. Ses villages aux allures de cupcakes –une rue principale, des maisons peintes de couleurs vives, et tout autour, la campagne romantique. Llandudno –où Alice Liddell, qui inspira à Lewis Carroll son héroïne littéraire, passait ses vacances–, avec sa longue jetée et ses demeures victoriennes, ses bowwindows et ses vitraux, est toujours une station balnéaire gentry ; ses promontoires de roches étagés surpassent tous les panoramas britanniques.
Portmeirion : une folie italienne
On accède à Portmeirion, village de bord de mer qui domine l’estuaire de Porthmadog, par une longue allée entre bois et terres agricoles. Ocres toscans, volutes, maisons de poupées et palais de pacotille, surenchère de dômes, colonnades et balcons rococo : Portmeirion n’apparaît pas conforme à l’architecture locale, et pour cause, cet ersatz d’Italie au bord de la mer celtique est une folie. Clough Williams-Ellis, architecte excentrique et fortuné qui rêvait de Méditerranée, l’édifia à partir de 1925. En 1968, Portmeirion devient le lieu d’autres rêveries… dystopiques. C’est ici qu’est réalisée la série, bientôt culte, LePrisonnier. Les fans de cet ovni télévisuel, acerbes critiques de l’avènement d’une société de contrôle, découvriront le village avec bonheur.
Si le ballon ovale demeure
le
divertissement premier, Cardi pulse d’une scène musicale
vive, tendance rock, qu’on découvre dans l’ancien quartier des docks réhabilité.
Tout autour de ce délire, des châteaux aux noms imprononçables: Caernarfon, Criccieth et Dolwyddelan.
Landes fauves et liberté vertigineuse
Dans l’arrière-pays, un train à crémaillère (le Snowdon Mountain Railway) gravit les 1085mètres du mont Snowdon, qui su sent à en faire le premier sommet de la région. Le parc national Snowdonia est une quintessence du Pays de Galles: abbayes, vertes vallées, mousses vives, fougères roussies, frais ruisseaux propices à la pêche à la mouche. Dans les Mid Wales (les Galles centrales), une fois n’est pas coutume, la révolution industrielle a laissé à Elan Valley un paysage grandiose: les barrages et les réservoirs essaimés là, qui alimentent en eau la ville de Birmingham, rehaussent la beauté des landes fauves et des grands lacs. À Elan Village, tout de pierre grise et brique rouge, Herbert Tudor Buckland modélise l’architecture Arts & Crafts. Plus au sud, dans le Pembrokeshire, on longe le sentier côtier, avec ses falaises qui dégringolent jusqu’à la mer, ses ajoncs jaunes –un sentier si isolé qu’on n’y croise personne; en contrebas, des phoques
siestent sur le sable. Éblouissement des plages à perte de vue, liberté vertigineuse d’une longue marche. Ici, les B&B dissimulent leur façades derrière des feuilles de lierre, dans des jardins brumeux où, sous la pluie, se prosternent de gigantesques hortensias. Et les moutons paissent, les poireaux poussent –portés en chapeaux le 1er mars en l’honneur du saint patron gallois, David. N’en déplaise aux Londoniens, Cardi a bien changé depuis l’époque des mines de charbon. On imagine une petite bourgade un peu vieillotte, c’est une ville jeune et vivante. Si le ballon ovale demeure le divertissement premier, la ville pulse d’une scène musicale vive, tendance rock, qu’on découvre dans l’ancien quartier des docks réhabilité, épicentre de la vie culturelle, ou dans Caroline Street.
VOYAGEURS DU MONDE
Cours de cuisine galloise, afternoon tea et produits locaux, pêche sur l’île de Ramsey, randonnée dans les montagnes du Snowdon, visite archi à Portmeirion… En Pays de Galles, nos concierges sont là pour vous assister.
In the mood
Langue mystérieuse aux oreilles des novices, douceur bucolique, druides, magiciens…: ce pays énigmatique peut se découvrir par Llandudno, station balnéaire gentry depuis l’époque victorienne, avant de filer vers l’excentrique Portmeirion. Entre les deux, les châteaux forts des rois anglais: Conwy et Caernarfon. Ensuite, vient Tregaron, au pied des monts Cambriens, qui donne accès aux lacs de la vallée préservée de l’Elan. Enfin, à Cardiff, vous découvrez l’héritage architectural, artistique. Bref, l’esprit de la vie galloise d’aujourd’hui. St Fagans est l’un des plus beaux musées en plein air du monde, où est consignée précieusement la vie quotidienne des générations passées. En cette terre de rugby, le Millenium Stadium fait o ce de temple de l’ovalie. Cardi est une “ville à vivre”, en déambulant au fil des rues piétonnes et en profitant d’une trépidante vie nocturne, entre bars authentiques et restaurants branchés.
PLACE TO BE
Faisant face à l’océan tumultueux et à la mystérieuse île de Caldey, le Penally Abbey est un refuge à l’abri des embruns et du vent. Dans cette demeure gothique, les chambres sont lumineuses et douillettes, les couleurs douces, l’ambiance sereine. On se croirait presque dans un bon roman anglo-saxon.
l’usage du monde
DO YOU SPEAK…?
Dix choses à savoir pour que votre venue en Grande-Bretagne et/ou en Irlande reste unforgettable. En gallois, le “bonjour” du matin se dit
Au pub, en Irlande, portez un toast
SLÁINTE!
(“santé” en français).
À prononcer ainsi: “slènt-cha”
Pour revendiquer sa celtitude, il y a le kilt. Mais il y a aussi le
MUNRO BAGGING
un tour, en randonnée, des plus hauts sommets d’Écosse
Vous ne ressemblez pas à un canard si l’on vous surnomme
DUCKIE
Les Anglais ont le sens des convenances et de la politesse. C’est une expression respectueuse, voire même flatteuse
BORE DA
Savez-vous que
FILER À L’ANGLAISE
se traduit par “To take a French leave”? Oops !
Vous venez de traverser la Manche et découvrez l’existence de votre oncle Bob ?
BOB’S YOUR UNCLE
Rassurez-vous, placé à la fin d’une phrase, cela veut simplement dire que tout va bien se passer
On ne vous apprend rien, mais le thé reste une institution, capable de résoudre tous les problèmes. Alors :
FANCY A CUPPA’?
L’ancien nom celte de la Grande-Bretagne,
ALBION
provient du latin albus (alban en gaélique) et signifie “blanc”, en référence à la couleur des falaises de Douvres qu’apercevaient les premiers visiteurs. Perfide? Non.
Non o ciel, l’hymne
GOD SAVE
THEQUEEN
a des origines françaises! Sa mélodie a été écrite par le compositeur Jean-Baptiste Lully
Flâner dans les rues de Londres ou de Dublin, accompagné d’un Like a friend Voyageurs du Monde, c’est
THE ICING ON THE CAKE
Comprenez: la cerise sur le gâteau
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Directrice de la communication
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Directeur artistique
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Rédacteur
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Ont collaboré à la rédaction
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Secrétaire de rédaction
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Responsable photo
Marie Champenois
Iconographe
Daria Nikitina
Photogravure Groupe Santerre
Impression Imprimerie Chauveau
Édition juin 2024
Crédits – Couverture Robbie Lawrence
Illustrations Førtifem (p. 4, 8-9, 20) ; Isabella Cotier (p. 7, p. 21)
Photos Robbie Lawrence (pp. 12-19) ; Faustine Poidevin-Gros (p. 23) ; Tinker Street/On a Hazy
Morning/Gallery Stock, Marion Berrin, Marta Tucci/ Gallery Stock, Alixe Lay, Simon Brown/The Ned Hotel (p. 30) ; Marion Berrin, The Connaught/Maybourne Hotel Group, Alena Kravchenko/stock.adobe.com (p. 31) ; Carol Sachs, The World from a Window/ Belmond, Paul Blowfield/Belmond (p. 35) ; Alixe Lay (p. 38) ; Heckfield Place, Alena Kravchenko/Stock. adobe.com, The Pig at Bridge Place (p. 39) ; Gabrielle Chasnel, Jérôme Galland, Florence Joubert, Faustine Poidevin-Gros (p. 46) ; Gabrielle Chasnel, Faustine Poidevin-Gros (p. 47) ; Spreadfilms/Stock.adobe. com, Peter Zelei/Getty Images/iStockphoto/ Thinkstock, Frewin House/Rathmelton (p. 59) ; Guillaume Flandre, Nomades Studio, Lee Aplha/ Stock.adobe.com, Dunstane House Hotel (p. 62) ; Nomades Studio, Florian Stern/Gallery Stock, Haarkon Adventures (p. 63) ; Thomas Rabsch/Laif-RÉA, Photo12/Alamy/Max Hamilton, Julian Lloyd/Bridgeman Images, Photo12/Alamy/Pictorial Press Ltd (p. 65) ; Photo12/Alamy/Rich Gold, Photo12/Alamy/Gianni Muratore, Photo12/Alamy/Pictorial Press Ltd, Roger Kisby/Redux-Rea (p. 66) ; Photo12/Alamy/Zuma Press, Inc. Photo12/Alamy/FIG Fotos, Photo12/Alamy/ Andrea Raffin, Photo12/Alamy/Pictorial Press Ltd (p. 67) ; Haarkon Adventures (p. 71).
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