VOYAGEURSEN AUSTRALIE
16 Brochures spécialisées par destination, consacrées aux voyages en individuel et sur mesure
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États-Unis et Canada
VOYAGEURS EN AUSTRALIE Australie / Îles Fidji / Nouvelle-Calédonie / Nouvelle-Zélande / Vanuatu
Asie centrale et Proche-Orient
Asie du Sud-Est et Indonésie
Extrême-Orient
Inde et les Himalayas
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VOYAGEURS DU MAROC AU MOYEN-ORIENT Maroc / Tunisie / Lybie / Egypte / Israel / Palestine / Jordanie / Liban Syrie / Turquie / Yemen / Oman / Emirats / Iran
NOUS DÉDIONS CETTE BROCHURE AUX FEMMES DE TUNISIE ET D AILLEURS QUI SE BATTENT POUR LEUR LIBERTÉ. Philippe Gloaguen / JR / Marco / Jean-François Rial
Maroc et Moyen-Orient
Europe
Israël et Palestine
Polynésie
Australie
Italie
Caraïbes, Méditerranée, Océan Indien
Et aussi nos brochures thématiques :
Circuits accompagnés • Avec vos enfants • Voyages intérieurs • Voyageurs amoureux COMMANDEZ NOS BROCHURES SUR VOYAGEU R SDU MON DE.FR
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Égypte
NOS CITÉS DES VOYAGEURS —
CRÉDITS PHOTOS
paris 02
55, rue Sainte-Anne 01 42 86 16 00
bordeaux
28, rue Mably 05 57 14 01 48
À LIR
bruxelles
genève
19, rue de la Rotisserie 1204 Genève
grenoble
16, boulevard Gambetta 04 76 85 95 90
lille
147, bd de la Liberté 03 20 06 76 25
lyon 02
5, quai Jules-Courmont 04 72 56 94 56
marseille 01
25, rue Fort-Notre-Dame 04 96 17 89 17
montpellier
7, rue de Verdun 04 67 67 96 30
nantes
1-3, rue des Bons Français 02 40 20 64 30
nice
4, rue du Maréchal Joffre 04 97 03 64 64
rennes
31, rue de la Parcheminerie 02 99 79 16 16
rouen
L'ESPRIT VOYAGEURS
23, chaussée de Charleroi +32 (0)2 543 95 50
ABS O
LUM E
E
NT
17-19, rue de la Vicomté 02 32 10 82 50
strasbourg
16, rue Sainte-Barbe 03 88 15 29 48
toulouse
26, rue des Marchands 05 34 31 72 72
Direction de la communication : N. Belloir Conception Graphique : O.Romano Coordination : I. Sire / S. Digard Rédaction : B. Briand / M. Osmont Secrétariat de rédaction : SuzyLee Réalisation : SuzyLee Photogravure : Cesar Graphic Impression : Imprimerie Peau Parution : mai 2014 Photos non contractuelles. Voyageurs du Monde S.A. au capital social de 3 691 510 € 55, rue Sainte-Anne,75002 Paris Tél. : 01 42 86 17 00 Fax : 01 42 86 17 88 RCS Paris 315459016 Licence d’Etat IM075100084 Assurance Responsabilité Civile et Professionnelle : Allianz IARD n°86 342 744 87, rue de Richelieu 75002 Paris Garantie financière : Association Professionnelle de Solidarité 15, avenue Carnot 75017 Paris
VOYAGEURS EN AUSTRALIE >> 01 84 17 21 66 “Voyageurs du Monde s’est engagé dans une gestion responsable de ses achats papiers en sélectionnant pour ses brochures des papiers fabriqués à partir de fibres et de bois provenant de forêts gérées durablement. Le choix d’éditer notre brochure à l’imprimerie Peau, imprimeur éco-responsable, labellisé Imprim’Vert et certifié FSC, s’inscrit dans la continuité de notre engagement en matière de protection de l’environnement. Brochure imprimée avec des encres végétales.”
P2/3 © M. Abel/Picturetank, S. Heppell, A. Toensing/National Geographic Creative - P5 © Sal Salis - P6/7 © C. White, P. Marlow/ Magnum Photos - P8/9 © O.T. Wild Bush, M. Abel/Picturetank - P10/11 © M. Osmont/ Voyageurs du Monde - P12/13 © C. White, A. Quilty/ NYT/REA, P. Marlow/Magnum Photos - P15 © O. Romano/Voyageurs du Monde - P17 © M. Legall/Voyageurs du Monde - P18/19 © Eyedea Press P20/21 © D.R. - P22/23 © W. Stahr/REA, O.T. SATC, D.M. Smith/Oculi-Agence Vu, C. White - P24/25 © P. Daniel/ Picturetank - P27 © A. Quilty/Agence VU, D. Morris/Agence VU - P28/29 © S. Heppell, A. Quilty/Agence VU - P31 © C. Martin/ Agence VU - P32/33 © Tourism Australia, T. Dudoit/REA - P34/35 © W. Stahr/REA, Tourism Australia, A. Toensing/ National Geographic Creative - P37 © F. Scianna/Magnum Photos, M. Abel/Picturetank, Tourism Australia - P38 © P. Daniel/Picturetank - P40/43 © Tourism Australia - P44 © T. Parke/Magnum Photos - P46/47 © A. Toensing/ National Geographic Creative - P48/49 © P. Marlow/ Magnum Photos, C. White - P50/51 © S. Heppell - P52/53 © N. Hernandez, J.L. Bertini/Picturetank - P54/55 © A. Taylor Photography, D.R., C. White P56/57 © D.R., A. Taylor Photography, Roxy - P58/59 © A. Sartracom/Sal Salis, Tourism Australia - P60/61 © N. Autio/ Agence VU, O. Oberholzer/REA - P62/63 © D.R., Capella Lodge, A. Sartracom/ Sal Salis - P64/65 © C. White - P66/67 ©National Geographic/Getty Images, V. Berberian/Getty Images - P68/69 © P. Marlow/ Magnum Photos, C. Martin/ Agence VU, M. Habbel/Picturetank P70/71 © T. Parke/Magnum Photos, Tourism Australia - P72/73 © C. Martin/ Agence VU, M. Habbel/Picturetank - P74/75 © C. Martin/Agence VU, C. Mauthe/REA - P76/77 © Longitude 131, El Questro Homestead - P78/79 © O. Oberholzer/REA, C. Mauthe/ REA - P80/81 © A. Quilty/Agence VU, T. Parke/Magnum Photos - P82/83 © D.M. Smith/Agence VU, N. Hernandez - P84/85 © Tourism Australia - P86/87 © D.R. - P89 © S. Heppell - P90/91 © Ovolo Hotel, D.R., V.Leroux/Voyageurs du Monde, C. White - P93 © O.T. SATC - P95 © C.White - P96/97 © D. Wahyu/ REA, A. Lumsden/Getty Images, Tourism Australia - P100/101 © O. Grunewald, J.M. Castro Prieto/Agence VU - P103 © F. Guiziou/Hemis.fr - P104/105 © F. Guiziou/Hemis.fr, Florian Schomburg/ stock.adobe.com - P107 © O. Grunewald - P108/109 © E. Lafforgue/Voyageurs du Monde, O. Grunewald - P110/111 © C. White - P112/113 © Tourism Australia, D. Pavageau/Voyageurs du Monde - P114/115 © C. White - P117 © P. Rigaut/REA P118/119 B. Steinhilber/ REA - P120/121 © Milford Lodge, E. Flogny P122/123 © A. Gasteiger/REA, S. Reboredo/REA, G.Westrich/REA P124/125 © Likuliku Lagoon Resort, G. Westrich/REA - P126/127 © P. Rigaud/ REA, A. Quilty/NYT/REA - P129/135 © T. Parke/Magnum Photos - P136 © J.Derigny/Argos-Picturetank
Éd i to L A M AG I E D ’ OZ
Photo de couverture : Trent Parke / Magnum Photos LES CONTRIBUTEURS Les nouvelles brochures Voyageurs du Monde ont été réalisées en collaboration avec des écrivains, journalistes et photographes du monde entier. Par leur sensibilité, leur travail, ou leurs origines (parfois les trois), ces auteurs et artistes partagent notre vision de la destination. Un angle de vue particulier, orienté vers le respect des peuples et la recherche d’une compréhension subtile de leur culture.
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ire que l’Australie est un pays de rêve, n’est pas une simple image. C’est une réalité. Le rêve est pour les premiers habitants aborigènes du pays, à l’origine de ses paysages grandioses et de son extrême biodiversité. Un monde harmonieux dans lequel l’homme, les animaux, la nature cohabitent et communiquent encore. Vu d’ici, un voyage “Down Under” reste un rêve d’enfant à concrétiser en tribu comme en amoureux. Alors, lorsque vous vous trouvez au pied de l’insolite monolithe d’Uluru, survolant la Grande Barrière de Corail (l’une des sept merveilles naturelles du monde, visible depuis l’espace), nez à bec tel Darwin face à l’ornithorynque du Queensland, ou plongeant au flanc du doux géant requin-baleine, vous comprenez que la frontière entre les deux mondes est fine. D’ailleurs, la notion de délimitation est relativement étrangère à la culture aborigène où un territoire est plutôt considéré comme un réseau linéaire topographié
sous forme de chants, les songlines, et dans lequel on se sent “chez soi”. Alors tout devient plus limpide. Que l’on soit niché à Byron Bay, écrin d’émeraude bercé de surf attitude ou perdu dans les Kimberley sous la voie lactée, campé sur une plage sauvage de l’Ouest mais aussi dans une galerie de Melbourne (l’une des villes les plus agréables à vivre de la planète) ou encore aimanté au dynamisme de Sydney : il est si facile de se sentir “at home, like a local”. La lecture de ces pages n’aura donc qu’un rôle, vous livrer quelques pistes. Celles de l’outback et du littoral australiens, mais aussi plus largement, celles de l’Océanie, si vaste, de la Nouvelle–Zélande aux Cook (îles encore confidentielles, égrainées sur un territoire marin grand comme quatre fois la France) et de la Nouvelle–Calédonie au Vanuatu. Autant de voyages à rêver les yeux grands ouverts. Jean-François Rial Président de Voyageurs du Monde
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BONNES RAISONS DE PA R T IR AV E C V O YA GEURS
S’adresser à de véritables spécialistes par pays ou par région Profiter de nos 15 Cités des Voyageurs, univers dédiés au voyage (librairie-cartographie, conférences et expos) Personnaliser son voyage selon ses envies, son rythme et ses hobbies Gagner des miles grâce à notre partenaire Air France-KLM sur l’ensemble du voyage Pouvoir modifier ses étapes même en cours de voyage Disposer d’un Service Conciergerie francophone dans le monde entier Bénéficier d’un carnet d’adresses sur mesure Être assisté et conseillé 24h/24 pendant le voyage Être bien assuré partout et à tout moment Voyager équitable et responsable (certification “Agir pour un Tourisme Responsable”)
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voyageursdumonde.fr
Sommaire
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Mag 04 10 bonnes raisons de partir avec Voyageurs 14 18 20 22 40 98 110 128
La fin d’une idée reçue Cathy Freeman, flamme aborigène À voir / À lire avant de partir 5 bonnes raisons d’aimer l’Australie Vue avec chambre Australie Insolite Voyage Individuel Personnalisé L’Océanie selon vos envies
Into the wild p.66
Beach culture
p.50
City break p.80
DES IDÉES POUR PARTIR Nos suggestions de voyage sur mesure 49 Mer et désert 62 Beach culture 78 Into the wild 82 Sydney 88 Melbourne 92 Au départ d’Adélaïde 97 L’Australie en famille 105 La Nouvelle-Calédonie 109 Le Vanuatu 126 La Nouvelle-Zélande, Îles Cook & Fidji et plus encore sur
voyageursdumonde.fr
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Australie mode d’emploi
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Les conseillers Voyageurs décryptent le pays
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Chroniques chromatiques
Des villes où il fait bon vivre
Beach culture Byron Bay, Queensland, Ouest : un tour d’horizon des plages
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Into the wild Centre Rouge, Top End, Kimberley, Flinders Ranges, Tasmanie : les derniers territoires sauvages
Family trip Des idées pour vivre l’Australie en famille
100 Nouvelle-Calédonie
& Vanuatu
Sydney, Centre Rouge, Grande Barrière : le grand classique
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City break
Mélanésie authentique
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Nouvelle-Zélande, Îles Cook & Fidji Fjords, glaciers et nouvelles perles du Pacifique
129 Portfolio Trent Parke
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BONNES RAISONS
DE PARTIR
AVEC VOYAGEURS
EN AUSTRALIE S’informer, prévoir, laisser le hasard à sa place et mettre toutes les chances de son côté surtout pour partir aussi loin… En voyageur averti vous savez depuis longtemps que la réussite d’un voyage dépend de sa préparation et de la logistique qui l’accompagne. Deux points parmi d’autres qui font de Voyageurs du Monde votre meilleur allié pour voyager en Australie.
D’abord il y a ce rêve d’Australie, doux et flou. Celui que l’on garde précieusement depuis l’enfance. Puis viens l’instant T, celui de concrétiser son voyage. Alors, face à l’immensité du territoire et de ses possibilités, on se demande souvent par où commencer. À cet instant précis, rien ne remplace les conseils d’un spécialiste du pays. Grâce à sa fine connaissance des différentes régions, votre conseiller Voyageurs pourra vous éclaircir les idées et vous proposer une approche originale. Un voyage individuel personnalisé pensé spécialement pour vous en fonction de vos envies, de vos centres d’intérêt et des possibilités qu’offre cette destination.
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Bonnes adresses, visites privées, rencontres, attentions destinées à vous et à vos proches : autant de petits plus qui ne font pas oublier une logistique parfaitement réglée sur un itinéraire adapté. Du guide privé à la chambre dont vous rêviez, le travail du conseiller en amont est relayé sur place par un service conciergerie unique qui répond à toutes les demandes de dernière minute et gère les imprévus, qu’ils tiennent aux aléas du bush australien ou à vos envies. En effet, avec Voyageurs vous gardez la liberté à tout moment de modifier, recomposer, prolonger votre rêve d’Australie.
REPÉRÉES POUR VOUS : NOS BONNES ADRESSES Les adresses cachées pour boire son premier café à Sydney, le meilleur poisson grillé de Byron bay, le concept store et les galeries incontournables de Melbourne, un site naturel du Centre Rouge qui n’est pas dans les guides : votre carnet de voyage, remis avant le départ et accessible à tout moment via l’application Voyageurs du Monde, pointe les meilleures adresses. Compilées par les conseillers lors de leurs nombreux repérages, géolocalisées dans la version électronique du carnet, elles vont de l’incontournable au coup de cœur, n’hésitez pas à nous préciser votre style et vos envies. Voyagez “relax”.
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Mag
LE SUR-MESURE À CHAQUE INSTANT La liberté de changer d’avis : une notion chère à Voyageurs. Ainsi, votre voyage reste modulable à chaque instant. Envie de pousser plus loin l’exploration de l’Ouest australien, de prolonger de quelques jours votre séjour en Nouvelle-Zélande, d’ajouter sur un coup de tête une extension aux Fidji, de vous offrir une nuit à Bamurru plains, de filer directement en plein bush car finalement, sur la plage vous tournez en rond ? Avec Voyageurs, contenu, rythme et durée vous appartiennent. Votre voyage reste modifiable en cours de route sur un simple coup de fil.
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SERVICE CONCIERGERIE Sélectionner le guide qui répondra le mieux à vos centres d’intérêt, réserver au pied levé une bonne table à Melbourne, obtenir des billets pour un spectacle à l’opéra de Sydney, un cours de surf pour vos ados, mais aussi trouver une baby-sitter pour la soirée ou simplement votre chemin en plein bush… et enfin, bien sûr modifier un vol, une chambre, une prestation : grâce à sa connaissance actualisée des lieux et un réseau important, notre concierge local francophone, vous assiste sur simple appel 7j/7 et 24h/24.
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VOYAGE INDIVIDUEL PERSONNALISÉ Ce concept exclusif est un sur-mesure affiné : selon votre personnalité, votre métier, vos idées, vos passions ou celles de vos enfants, les conseillers Voyageurs du Monde relèvent le défi de personnaliser au maximum votre voyage. Grâce à un réseau local important, ils sont capables d’organiser une étape, une activité, une surprise, une visite, élaborées spécialement pour vous ! Visiter Sydney avec un architecte, l’atelier d’un artiste à Melbourne, un chasseur de serpent à Alice Springs, une spécialiste de la culture aborigène : des moments uniques et pensés spécialement pour vous. Demandez-nous !
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LES CONSEILLERS VOYAGEURS PARMIS NOS 20 SPÉCIALISTES AUSTRALIE ET OCÉANIE
AMÉLIE PRUDHOMMES
AURÉLIE CARTIER
DELPHINE CAPILLA
Australie
Fidji / Vanuatu Nouvelle-Calédonie
Australie
JESSICA COUINEAU
LÉOPOLD ARIES
Australie Nouvelle-Zélande
Australie Nouvelle-Calédonie
Au-delà d’un métier, il y a des histoires d’hommes et de femmes passionnés par leur destination. Qu’ils y aient grandi, travaillé, voyagé, les conseillers Voyageurs du Monde connaissent la destination sur le bout des doigts et vous aident à préparer dans les moindres détails votre voyage en Australie et sur toute l’Océanie. Dès votre premier contact, vous êtes orientés vers le conseiller le plus en phase avec votre demande. Grâce au premier entretien, votre conseiller déterminera votre “profil voyageur”. Si vous avez déjà voyagé avec nous sur une autre destination il aura déjà quelques éléments essentiels pour construire un voyage personnalisé.
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Mag
15 CITÉS DES VOYAGEURS Bordeaux, Bruxelles, Genève, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice, Rennes, Rouen, Strasbourg, Toulouse, nos Cités sont une invitation permanente au voyage. Elles accueillent notamment conférences et expositions : une belle façon de se préparer au départ et continuer à rêver après le retour.
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LA LIBRAIRIE VOYAGEURS Installée sur deux étages face à notre Cité parisienne au 48, rue Sainte-Anne dans le deuxième arrondissement, la librairie Voyageurs rassemble guides, littérature, beaux livres, ouvrages jeunesse, ainsi qu’un fond unique de cartes aériennes et marines. Vous trouverez également les indispensables du grand voyageur, tels que bagagerie et accessoires de voyage.
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ROULEZ L’ESPRIT LÉGER GPS INCLUS SUR NOS ITINÉRAIRES Lors d’un voyage incluant une location de voiture en Australie ou en Nouvelle-Zélande, Voyageurs du Monde a le plaisir de vous fournir un GPS TomTom chargé du parcours de votre voyage ainsi que les coordonnées de vos hébergements. Vous retrouverez également, pour chacune de vos étapes, nos bonnes adresses géolocalisées, répertoriées par thème (À voir, À faire, les Incontournables, Sortir, Shopping).
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APPLICATION IPHONE & ANDROID VOTRE CARNET DE VOYAGE NUMÉRIQUE Disponible sur les Smartphones (systèmes iPhone et Android), l’application Voyageurs du Monde vous permet d’accéder à votre carnet de voyage à tout moment. Une fois téléchargée, vous profitez de ses fonctionnalités et ce, gratuitement depuis l’étranger (aucune connexion Internet nécessaire). Retrouvez à tout moment le déroulé jour par jour de votre voyage (descriptif et cartes), le détail de vos hébergements et prestations (infos pratiques, géolocalisation, photos), ainsi que nos bonnes adresses.
GAGNEZ DES MILES
Grâce à son partenariat avec Air France-KLM, Voyageurs du Monde (premier voyagiste à intégrer le club Flying Blue) vous permet de gagner des Miles. En réservant votre séjour chez nous, vous êtes récompensés sur l’ensemble des prestations terrestres et sur la partie aérienne si le vol est effectué sur une compagnie SkyTeam ou partenaire. Demandez votre inscription (gratuite) au programme, lors de la constitution de votre dossier avec votre conseiller et profitez régulièrement de nos offres double ou triple Miles !
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l a f i n d ’u n e i d é e r e ç u e
Voyageurs du Monde, c’est bien, mais c’est un peu cher non ? Entretien avec Jean-François Rial, Président de Voyageurs du Monde
Jean-François Rial, que pensez-vous de cette remarque ? J’observe qu’elle émane très majoritairement de personnes qui nous contactent pour la première fois et qui finalement ne connaissent pas encore le contenu de nos voyages. Il arrive qu’après avoir visité notre site Web, parcouru nos brochures, ou s’être rendu dans une de nos Cités des Voyageurs, elles aient le sentiment que le voyage qu’elles projettent va leur coûter “un max”. Il est vrai que nos agences sont vastes, qu’elles comportent de nombreux services associés (librairie, conférences, artisanat) et que nos outils de communication (brochures et site Web) renvoient une image esthétique et haut de gamme. Il en va de même de la terminologie “voyage sur mesure” qui évoque des prix élevés. Ce n’est pourtant qu’une apparence. D’abord parce que nous construisons le voyage en fonction du budget que nos clients se fixent, ensuite ce serait ignorer la valeur ajoutée que représente chez nous ce terme actuellement galvaudé. Quelle est votre définition du voyage sur mesure ? C’est un voyage qui répond parfaitement à la personnalité et aux attentes de chaque client. Nous attachons aujourd’hui une attention toute particulière à la personnalisation. Cela passe par différentes étapes à commencer par l’entretien avec nos orienteurs et nos conseillers qui sont spécialisés non seulement par pays mais aussi par régions. Leur aptitude à établir le profil de chaque voyageur et leur fine connaissance du terrain leur permet de proposer des étapes et des hébergements adaptés bien sûr, mais aussi des activités, des rencontres, des moments pensés spécialement pour le client. Ensuite, nous garantissons à nos voyageurs toute une gamme de services personnalisés. Quels sont ces services ? Ils sont nombreux et vont du carnet de voyage personnalisé
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sur Smartphone, à l’assistance 24h/24, en passant par la réservation du guide qui correspond le mieux au profil du voyageur, et la possibilité de modifier ses étapes à tout moment, un GPS inclus sur les locations de véhicules, l’accès aux salons lounge dans les aéroports parisiens, un preseating systématique, et un crédit de miles sur le programme Flying Blue d’Air France KLM. L’avantage le plus innovant reste sans doute notre service conciergerie local et francophone qui répond à toutes les demandes de dernière minute. Un voyage coûte chez vous indiscutablement plus cher que chez certains de vos confrères qui proposent des packages à bas prix… Ce ne sont simplement pas les mêmes produits. On ne peut pas comparer des voyages personnalisés, itinérants et uniques à des séjours fixes, en vols charter, non modifiables, tous identiques. Par ailleurs, un voyage itinérant coûte nécessairement plus cher qu’un séjour fixe, en raison des déplacements. Cependant, pour un même niveau d’hébergement, nos prix sont équivalents voire inférieurs à ceux de nos concurrents, puisque nous vendons en direct ! Nous travaillons avec plusieurs milliers d’hôtels, pensions, Bed & Breakfasts, ainsi qu’avec toutes les compagnies aériennes régulières, mais aussi avec des compagnies low cost lorsqu’elles desservent la destination choisie. Comment gagnez-vous votre vie ? Seriez-vous prêt à être totalement transparent sur ce sujet ? Nous gagnons notre vie en réalisant une marge commerciale entre le coût des prestations et leur prix de vente à nos clients. Notre marge moyenne sur l’ensemble de l’année, tous voyages confondus, est de 25 %, hors coûts variables de conversion de change et frais de virements internationaux. Si l’on prend en
Nous No N ou ous uss g garantissons arran a ara anttiisso sso ss on ns no n nos os p pr prix riix xd dès èss è ll’ ’iin nsc scrriip scr pttio ion n,, q ue u ell lle ess q ue ssoient ue oiie o oie en nt le lles es l’inscription, quelles que vva ari ria attio ions ns d e pri p rix ix d es p es rre est sta attai tai airre ess,, variations de prix des prestataires, de d es taux taux ta ux de de change chan chan ch ange ge o u de des ta axe xess des ou taxes a aé érriien enn ne es. s. ” aériennes.
compte ces charges, cela ramène notre marge à 20 % environ. Ces “5 %” coûteraient d’ailleurs plus cher à un client s’il faisait ses paiements internationaux lui-même. Après paiement de nos coûts fixes, notre rentabilité s’élève à seulement 2 % de notre chiffre d’affaires. On peut donc considérer que 18 % de ces 20 % sont consacrés au travail effectué au service de nos clients : conseils, réservations, partage d’expériences et de connaissances, apport de garanties. Ces chiffres sur nos taux de marge et sur notre rentabilité sont publiés dans nos comptes publics et peuvent donc aisément être vérifiés. Revenons à la distribution. Vous dites que vous vendez en direct et que cela vous procure un avantage tarifaire. Si on pousse votre raisonnement, un client aurait donc tout intérêt à acheter directement toutes ses prestations, via Internet par exemple ? En apparence oui, mais la désintermédiation a des limites. Si vous vous adressez directement à un hôtel à l’étranger, vous ne bénéficierez plus de notre puissance d’achat ni des prix
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Nous garantissons nos prix dès l’inscription, quelles que soient les variations de prix des prestataires, des taux de change ou des taxes aériennes
que nous consentent nos partenaires locaux en raison de nos volumes. Vous ne bénéficierez pas non plus de nos conditions de change, de notre système de paiements internationaux, de l’assurance, et du conseil de nos spécialistes. Vous subirez également les “coûts cachés”, ces petites sommes invisibles lorsque vous consultez les prix des hôtels en direct mais qui finalement en majorent considérablement le coût. Un exemple : les petitsdéjeuners qui dans certains pays ne sont pas inclus dans les tarifs des chambres. Aux USA, Ils coûtent en moyenne 20 $ par personne, soit un supplément de 400 $ pour un voyage de 10 jours à deux. Sans parler des commissions facturées par votre banque à chaque paiement (jusqu’à 5 %). Chez nous, tout est inclus, pas de surprise. Il faut donc faire les comptes au retour avant de comparer ! La différence entre nos prix et un achat en direct varie selon la situation du marché entre -12 % et + 12 %. Par ailleurs nous garantissons nos prix dès l’inscription, quelles que soient les variations de prix des prestataires, des taux de change ou des taxes aériennes. Ainsi, sur un voyage à 2 500 €, cet écart de prix atteint au maximum 300 €.
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C’est peu pour l’ensemble de nos services ! Bien entendu, plus le tarif du voyage est élevé, plus cette fourchette de 12 % diminue en taux. > Et les promotions que font les hôtels et qu’un voyageur peut trouver sur place ou sur leurs sites Internet ? Bien sûr, un hôtel peut décider de brader quelques chambres, mais cela reste très marginal : ces promotions sont décidées en dernière minute par des hébergements qui ont des chambres à remplir. En haute saison, c’est très rarement le cas. D’ailleurs je vous invite, lorsque vous trouverez une chambre soldée sur un site à aller jusqu’à la réservation, dans de très nombreux cas, il n’y a plus de disponibilité à la date que vous aurez
“L’avantage le plus innovant reste sans doute notre service conciergerie local et francophone qui répond à toutes les demandes de dernière minute.” choisie. Et puisqu’on parle de promotion, le cas inverse peut se présenter : lorsqu’un hôtel a des difficultés à assurer son remplissage, il propose aux tour-opérateurs des promotions que ceux-ci répercutent à leurs clients, et ce cas est bien plus fréquent que le premier. Et les “Miles” si précieux que je pourrais récupérer grâce à ma carte de crédit en achetant tout en direct, vous n’en tenez pas compte ? Et bien si justement, Voyageurs du Monde développe depuis juillet 2011 un partenariat exclusif avec Air France et son programme Flying Blue : toute personne achetant un voyage chez nous est créditée de Miles sur la partie aérienne si le voyage est effectué sur Air France, KLM, une compagnie membre de SkyTeam ou une compagnie partenaire de Flying Blue et pour toutes les prestations terrestres achetées. Voyageurs du Monde est cotée en bourse, fait des profits, et possède de belles agences… Ce sont bien vos clients qui payent tout cela ? Nous sommes entrés en bourse pour financer notre développement, mais nous jouons “en 5e division” ! Alternext n’est pas le CAC 40 ! Nous restons une entreprise familiale, gérée sur le
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long terme et qui ne s’arrête pas au profit immédiat destiné à doper le cours de la bourse. Mes associés et moi-même sommes encore bien trop jeunes pour songer à la retraite, le cours de bourse ne nous intéresse donc pas. Nos profits représentent 2 % de notre chiffre d’affaires, je connais des secteurs et des sociétés bien plus rentables. Nos agences sont vastes et bien décorées, mais elles sont peu nombreuses – quinze au total - et toujours situées dans des rues secondaires par rapport à nos confrères qui privilégient les baux sur les grands axes. Nous avons fait le choix, par souci d’économie justement, d’une distribution mêlant des points de vente physiques à Internet. Nous voulons à terme ne pas être éloignés de plus d’une heure trente de route de chaque Français. Nous aurons alors une vingtaine de points de vente au maximum, complétés par un site Internet marchand puissant (qui représente déjà près de 40 % de nos ventes). Ces coûts n’ont rien à voir avec ceux des réseaux de plusieurs centaines d’agences de nos confrères. Vos nouvelles brochures sont de véritables magazines, cela aussi représente un coût important… Ces brochures sont belles et diversifiées, mais elles ne sont pas distribuées dans des milliers de points de vente, comme celles de nos confrères. Leurs tirages sont limités au strict nécessaire et elles sont complétées par une vaste offre en ligne. Nous avons fait le choix de la qualité au détriment de la quantité et paradoxalement cela coûte infiniment moins. Et en interne, investissez-vous autant ? L’essentiel de nos charges est alloué à notre masse salariale et à la formation. Le marché du tourisme n’est malheureusement pas réputé pour ses niveaux de salaires. Un spécialiste gagne chez nous en moyenne 2 500 € brut par mois. C’est peu si on examine la quantité d’expérience et de connaissances qu’il faut pour bien construire un voyage. Un voyage raté est inévitablement une catastrophe. C’est la raison pour laquelle nous investissons énormément en formation terrain (entre 3 et 4 % de notre masse salariale, soit le triple des montants minimums légaux). J’appelle cela investir sur le long terme : c’est une dépense indispensable pour obtenir un niveau de service et de conseil sans équivalent, au bénéfice de nos clients. Vous pourriez également faire davantage pression sur vos fournisseurs pour baisser encore vos prix d’achat, vous pourriez aussi réduire votre marge ? Réduire davantage notre marge reviendrait, pour une entreprise responsable et attentive aux conditions de travail de ses employés et de ses partenaires locaux, à augmenter la précarité et la vulnérabilité de tous les acteurs intervenant dans le voyage. Nous ne ferons jamais de concessions sur ce sujet.
La cité Voyageurs du Monde à Paris
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CATHY FREEMAN FLAMME ABORIGÈNE roisième Reich, Guerre Froide, conflit israélo-palestinien : les Jeux Olympiques sont indéfectiblement liés à la politique. En 1968, quelques mois après l’assassinat de Martin Luther King, la lutte pour les droits civiques qui agite les États-Unis s’invite à Mexico : les deux sprinteurs noirs américains Tommie Smith et John Carlos, or et bronze au 200 mètres, montent pieds nus sur le podium et lèvent un point ganté de noir, “les chaussettes noires pour signifier la pauvreté, le poing ganté de cuir pour la révolte, foulards et colliers pour se souvenir des lynchages”. L’Australien Peter Norman, médaillé d’argent, aborde un badge en soutien à ses deux confrères (“l’ostracisme dont souffraient les Noirs d’Amérique n’était pas sans lui rappeler l’affreuse condition des Aborigènes en Australie”, racontera son neveu Matt Norman). Smith et Carlos sont démis de leur titre et exclus à vie des Jeux par le Comité International Olympique, Norman sera évincé de la sélection pour les Jeux de 1972. Mais l’image fait le tour du monde, et la photographie, l’une des plus symboliques du XXe siècle, demeure une icône du combat contre la ségrégation. Trois décennies plus tard, aux Jeux de Sydney, la coureuse Cathy Freeman parade, abordant le drapeau aborigène. Petite-fille d’une victime des “générations volées”, celles des enfants aborigènes enlevés à leur famille et placés dans des institutions éducatives fermées, Cathy Freeman est, en 1992, à Barcelone, la première athlète aborigène à représenter l’Australie aux Jeux Olympiques. Deux ans plus tard, double médaillée d’or aux Jeux du Commonwealth, elle brandit le drapeau rouge, noir et or. Le geste fait scandale. En 2000, les organisateurs des Jeux de Sydney placent l’événement sous le signe de la réconciliation entre les deux peuples australiens : ils font figurer sur le logo des Jeux un boomerang (symbole de la culture aborigène) et l’Opéra de Sydney (symbole de l’Australie moderne). Cathy Freeman est choisie pour embraser la flamme olympique – un choix
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qui s’impose comme une évidence : double championne du monde en titre, elle incarne l’espoir de la médaille d’or pour l’Australie, et son duel avec Marie-José Perec promet d’être l’un des grands moments de ces Jeux. Une victoire, deux drapeaux, un symbole. Dans les jours qui précèdent la course, alors que monde entier regarde l’Australie, l’Australie regarde Cathy Freeman. Marie-José Perec craque face à la pression et quitte l’Australie à la veille de l’épreuve. Cathy Freeman gagne le 400 mètres – et c’est cette fois avec la bénédiction du Comité International Olympique que la championne parade avec les drapeaux mêlés, aborigène et australien. Alors que le pays reconnaît peu à peu les atrocités commises à l’encontre des Aborigènes, la voix la plus respectée de l’Australie noire devient le symbole de la réconciliation avec les blancs. Le premier ministre John Howard, très assidu aux Jeux, ignore pourtant la demande de la communauté aborigène d’une repentance officielle. C’est Kevin Rudd, premier ministre travailliste nouvellement élu qui, en 2008, prononcera les excuses officielles : “Nous présentons en particulier nos excuses aux enfants enlevés à leurs familles, à leurs communautés et à leurs pays. Pour la peine, la souffrance et les blessures de ces générations volées, de leurs descendants et de leurs familles laissées derrières elles, nous demandons pardon. Aux mères et pères, aux frères et sœurs, pour avoir séparé des familles et des communautés, nous demandons pardon.” Il appelle à “un avenir dans lequel tous les Australiens, quelles que soient leurs origines, seront des partenaires réellement égaux, avec les mêmes chances et la même volonté d’écrire une nouvelle page de l’histoire de ce grand pays, l’Australie.” Un rêve poursuivi par l’ancienne athlète, dont l’engagement se manifeste désormais au sein de la fondation qu’elle a créée, avec l’espoir qu’un jour les enfants aborigènes aient les mêmes opportunités de vie que les autres enfants.
FONDATION CATHERINE FREEMAN “Il y a toujours tellement de méfiance de part et d’autre, du gouvernement ou de cette communauté, que rien n’évolue assez vite, confiait Cathy Freeman à l’Équipe Mag en 2010. Je ne suis pas sûre qu’en France on sache vraiment ce qu’a été l’oppression subie par les Aborigènes en Australie. Ma mère, par exemple, a été une domestique, une servante, une esclave. Eh bien, il a fallu qu’elle atteigne l’âge de 70 ans pour toucher les salaires qu’elle aurait dû percevoir à l’époque de sa jeunesse. C’est arrivé il y a un mois ou deux. Voilà où nous en sommes encore aujourd’hui. Parfois, j’ai eu envie d’abandonner ce combat tant le défi est écrasant. À la fondation que j’ai créée, on a affaire à des jeunes qui ne croient plus dans le système, qui sont confrontés au racisme, qui ont la rage”. Soutien scolaire, sport et voyages : la fondation Catherine Freeman offre aux enfants aborigènes des outils pour construire l’avenir. > cathyfreemanfoundation.org.au
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À voir / À lire Ava n t de pa r tir
Samson et Delilah de W. Thornton
L E S F I L M S C H O I S I S PA R N O S C O N S E I L L E R S Priscilla, folle du désert, Stephan Elliott
La leçon de piano, Jane Campion
Les tribulations de deux travestis et d’une transsexuelle qui traversent le désert rouge pour rejoindre un cabaret d’Alice Springs. Chaque rencontre est prétexte à un plaidoyer pour la tolérance. Un road-movie kitsch et outrancier.
Au XIXe siècle, Ada, pianiste muette, quitte l’Écosse pour la NouvelleZélande, pour épouser un inconnu. Son piano constitue sa seule passion, pourtant son mari refuse de le conserver et le vend à Baines, un voisin illettré. Ada va accepter la proposition de Baines : se soumettre à chacun de ses désirs pour regagner le piano, touche par touche.
L’arbre, Julie Bertuccelli Peter et Dawn vivent heureux dans le bush australien avec leurs quatre enfants, quand Peter est terrassé par une crise cardiaque. Dawn est dévastée, ses enfants organisent leur survie. La petite Simone est persuadée que l’esprit de son père s’est installé dans le grand figuier qui jouxte la maison. Une belle leçon de vie – Charlotte Gainsbourg est bouleversante dans le rôle de Dawn.
Samson et Delilah, Warwick Thornton
Australia, Baz Luhrmann
10 canoës, 150 lances et 3 épouses,
1939. Sarah Ashley, aristocrate britannique, récemment veuve, hérite d’un ranch dans le nord de l’Australie. Contrainte de vendre les 2 000 têtes de bétail à Darwin, à quelques milliers de kilomètres, elle fait équipe avec un cow-boy un peu rustre. Une aventure dans des terres inhospitalières qui transformera à jamais ces deux personnages que tout oppose. Un film romantique sur fond de fresque historique.
Rolf De Heer et David Gulpilil
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Samson, 15 ans, passe ses journées à “tenir le mur” de l’épicerie et drague la jolie Delilah avec une maladresse touchante. Rejetés par leur communauté, les deux jeunes gens quittent le désert pour Alice Springs. Le jeune réalisateur aborigène nous livre un portrait documentaire des indigènes d’Australie et la chronique d’un amour naissant.
Une légende aborigène racontée par un vieux guerrier. S’inspirant d’une photo des années 30, de dix hommes dans leurs canoës, et s’appuyant sur une mémoire toujours vivante, De Heer ne met pas en scène la vie des Aborigènes actuels, pour la plupart urbanisés et acculturés, mais celle de leurs ancêtres. Une fable poétique, un condensé d’humanité.
DES SÉRIES La gifle Un barbecue entre amis dans la banlieue de Melbourne. Il fait beau, tout va bien, on discute, on plaisante. Mais un des convives administre une gifle à un gamin turbulent : l’incident provoque une onde de choc révélant au grand jour les tensions que la petite communauté s’efforçait de masquer. Adaptée du très beau roman éponyme de Christos Tsiolkas, une série captivante, dont la première des qualités est de ne traiter à charge aucun des personnages.
Top of the lake Une adolescente enceinte avance lentement dans les eaux noires d’un lac… À partir de cette scène aperçue en rêve lors d’une balade sur ses terres néo-zélandaises, Jane Campion a imaginé une série mélancolique, envoûtante. Peinture d’une communauté humaine du bout du monde, l’intrigue policière – une femme flic à la recherche d’une ado fugueuse – prend place dans un décor grandiose (et parfois suffocant) de nature sauvage. Une œuvre dérangeante qui évoque à la fois Twin Peaks et The Killing.
LES LIVRES RECOMMANDÉS PAR NOS CONSEILLERS Piège nuptial Douglas Kennedy, Folio Policier Fasciné par une carte d’Australie, un journaliste américain décide de tout plaquer pour parcourir le continent. En cours de route, il embarque une auto-stoppeuse déjantée qui va le kidnapper et l’emmener chez elle, au sein d’un clan d’allumés vivant au milieu de nulle part, au cœur du bush. Un polar noir et désabusé, plébiscité par tous nos conseillers.
En terre aborigène, rencontre avec un monde ancien François Giner, Albin Michel François Giner a vécu plus de 20 ans en Terre d’Arnhem, dans la communauté aborigène de Weemol. Il nous livre un témoignage sensible et documenté : traditions indigènes, récits mythiques de la création du monde, désaffection des jeunes pour la coutume, efforts des aînés pour préserver la transmission…
Nos voisins du dessous, chroniques australiennes Bill Bryson, Petite Bibliothèque Payot Les aventures australiennes d’un Américain en voyage. Un récit de voyage hilarant, mais plus sérieux qu’il n’en a l’air, offrant une mine d’informations sur la culture australienne.
Le chasseur Julia Leigh, Points Une traque dans une région du monde où la nature a gardé sa sauvagerie, la Tasmanie : M. est à la fois un héros d’hier et d’aujourd’hui - mandaté dans sa traque du dernier tigre de Tasmanie (espèce réputée disparue depuis 1936) par une compagnie de biotechnologie, confronté au Fond Mondial pour la Nature et aux créationnistes détracteurs de Darwin, il est aussi chasseur, affrontant la faim et le froid pour ne pas lâcher sa proie. Un chef-d’œuvre à l’écriture somptueuse.
L’ivresse du kangourou et autres histoires du bush Kenneth Cook, Autrement Kenneth Cook nous invite à suivre ses péripéties burlesques, inspirées par ses tribulations à travers l’Australie : il ne fait pas bon se trouver dans les parages d’un kangourou alcoolique au dernier degré ! Jubilatoire. Le chemin de la liberté Doris Pilkington Doris Pilkington raconte l’histoire dramatique qui fut celle de sa mère Molly, comme celle de milliers d’enfants aborigènes internés dans des camps gouvernementaux. Agée de 14 ans, et accompagnée de deux autres enfants, Molly s’évade et parcourt 1 600 kilomètres à travers le bush pour retrouver sa famille. Un retour sensible sur les “générations volées”, un épisode tragique de l’Histoire australienne.
Saga maorie Caryl Ferrey, Folio Policier Des meurtres en série, une double enquête, deux flics : Jack Fitzgerald, engagé dans la police néo-zélandaise il y a 25 ans, avec l’espoir de retrouver sa femme et sa fille mystérieusement disparues, et Paul Osborne, spécialiste de la question maori, et qui devra aussi retourner sur les traces de son passé pour comprendre comment son présent est devenu un cauchemar. Une fresque noire et lyrique.
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Une immense diversité Le pays le plus aride du monde cache bien son jeu. Si rivières, montagnes, et forêts ne sont plus celles de sa naissance (50 millions d’années plus tôt), l’île-continent abrite une infinie diversité de paysages, 17 sites classés par l’Unesco (dont la plus grande barrière de corail au monde) et 10 % de la biodiversité mondiale. Au total : plus d’un million d’espèces animale et végétale, dont la plupart n’existe nulle part ailleurs.
Des villes où il fait bon vivre Melbourne arrive régulièrement en tête des villes les plus agréables à vivre sur Terre. Par ailleurs trois autres villes d’Australie et une de Nouvelle-Zélande se classent dans le top 10 de cette étude réalisée par The Economist. Stabilité, santé, culture, environnement, éducation, infrastructures : tous les voyants sont au vert. D’ailleurs, malgré le coût élevé de la vie, de plus en plus de jeunes Français s’y installent.
5 Le dernier grand territoire sauvage Peu de pays offrent une telle impression d’être seul au monde. Sur une superficie égale à quatorze fois la France, l’Australie compte près de trois fois moins d’habitants, dont 80 % vivent près des côtes. Dans le troisième pays le moins peuplé de la planète, il est ainsi possible de rouler près de 150 km en ligne droite (Eyre Highway) sans croiser personne et de dormir en plein désert sans autres lumières que celles de la voûte céleste. 22
bonnes raisons d’aimer l’Australie
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L’incomparable “laid-back” australien Il plane sur ce pays une inimitable décontraction. À la caisse du supermarché, on prend le temps, avec le sourire, de s’informer de votre humeur ; quelle que soit l’heure, les parcs embaument le barbecue ; au feu rouge, chacun attend patiemment de traverser et on va voter pieds nus : civisme oisif ? Loin s’en faut, après deux décennies de croissance, la 12e économie mondiale travaille toujours dur et se lève tôt… Pour aller surfer avant d’embaucher.
Un rêve bleu Avec ses dizaines de milliers de kilomètres de côtes, l’île-continent porte immanquablement son regard vers l’océan, qu’il soit Indien, Austral ou Pacifique. Les innombrables plages, dont certaines telle Whitehaven sont régulièrement classées dans le top 10 des plus belles au monde, les milliers d’îles et bien sûr la Grande Barrière de Corail (patrimoine mondial de l’UNESCO) offrent d’infinies possibilités de voyages bleus, sans compter le reste de l’Océanie à commencer par la Nouvelle-Calédonie et la Nouvelle-Zélande.
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NOS CONSEILLERS VOYAGEURS EN AUSTRALIE PRÉSENTENT
L’AUSTRALIE MODE D’EMPLOI
Le Temps du Rêve, à l’origine de l’Australie dans la culture aborigène, plane aussi dans la tête de tout voyageur. Puis vient celui de la réalisation. “80 % de nos voyageurs arrivent avec une vision de l’Australie très différente de celle avec laquelle ils partiront finalement” confie l’un des seize conseillers Voyageurs du Monde spécialistes de la destination. Saisons, climats, distances : la réalité de cette “terre d’en bas” – Down Under – est souvent à des années-lumière de ce que l’on s’imagine. Dans un pays quatorze fois grand comme la France, mieux vaut voir grand et prévoir large. Après tout, à plus de 15 000 km de la France, voici un pays que peu de voyageurs visiteront plusieurs fois, il convient donc de prendre son temps. Viser juste pour mieux atteindre son rêve d’Australie, c’est le rôle des conseillers Voyageurs du Monde. Cibler vos envies, vous guider de Perth à Sydney, agrémenter votre séjour d’idées : ces Aussies de cœur répondent à toutes vos questions.
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AUSTR ALIE M O DE D’E M PLOI LE SUD
LE GRAND SUD : SYDNEY, MELBOURNE, ADÉLAÏDE, TASMANIE L’énergie d’une grande métropole, la décontraction d’une ville posée sur l’océan, une douceur de vivre unique : Sydney entretient le mythe australien. À 17 000 km de la France, la principale ville du pays reste un point de départ évident. À ses côtés, l’État de Nouvelle-Galles du Sud réserve de belles surprises, à commencer par un littoral filant au sud vers le Victoria et la rivale culturelle, Melbourne.
SY D N E Y
ADÉLAÏDE
MELBOURNE
TA S M A N I E H O B A RT
Entretien avec Léopold Aries, directeur Voyageurs en Australie
Comment expliquer le magnétisme de Sydney ? Sydney n’en finit pas de faire rêver la planète entière. Elle se classe régulièrement dans le Top 10 des villes les plus agréables à vivre au monde, comme d’ailleurs les principales villes australiennes (Melbourne arrivant sur la première marche). Le climat, agréable tout au long de l’année y est pour beaucoup, avec bien sûr la proximité de l’océan. Cela crée une atmosphère particulièrement décontractée. Si les Sydneysiders (les habitants de Sydney) sont travailleurs – cela se ressent particulièrement dans le CBD (Central Business District) – ce n’est jamais au détriment de leur qualité de vie : ici, on commence généralement sa journée en allant nager ou courir. Ensuite, le pouls de Sydney bat au rythme de ses innombrables plages (c’est la ville qui en
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compte le plus au monde), de ses petits quartiers et de ses cafés. Y a-t-il une saison plus propice pour visiter la région? Les saisons sont inversées aux nôtres. L’été de l’hémisphère Nord correspond donc à l’hiver austral, soit des températures oscillant entre 10 et 17 degrés à Sydney. L’été australien bat son plein de décembre à mars avec un thermomètre qui se maintient au-dessus de 25° (et parfois des pics à 40° !) En revanche, ce n’est pas la meilleure période pour la Grande Barrière au nord, touchée alors par la saison des pluies et une migration de méduses. Le printemps et l’automne restent donc des saisons idéales pour voyager en Australie. Malgré tout, il existe de nombreuses alternatives en hiver comme en été.
D’une manière générale, quelle est la meilleure façon de se déplacer en Australie ? Trop de voyageurs imaginent encore atterrir à Sydney, louer une voiture et sillonner tout le pays ! À moins d’avoir 3 mois devant soi et l’envie de réaliser un vieux rêve en camping-car, c’est une erreur d’appréciation. Il faut bien prendre la mesure du pays : 3 fuseaux horaires, quatorze fois la France, près de 4 000 km d’est en ouest et du nord au sud, soit l’équivalent d’un trajet Lisbonne-Helsinki ! Avec un réseau routier très limité dans beaucoup de cas. Nous recommandons donc d’utiliser les vols intérieurs d’une région à l’autre, puis de rayonner en 4x4. >
LES BONNES RAISONS D’AIMER SYDNEY Se retrouver après 25 heures de vol, au pied d’un chef-d’œuvre architectural, l’Opera House, et se dire enfin : “j’y suis !”, déambuler autour de ses coquilles de céramique, boire un high tea au Park Hyatt ou un verre à l’Opera Bar au couchant, face à la baie et Harbour Bridge, palper l’activité de Circular Quay et embarquer tel un Sydneysider, depuis Wharf n°3 sur un ferry direction Manly, s’initier au surf sur la plage mythique de Bondi, faire son marché du week-end à The Rocks, étoffer sa garde-robe vintage à Newtown ou Paddington, écumer les entrepôts réhabilités de Surry Hills, flâner dans les Royal Botanic Gardens, y visiter la superbe Art Gallery et attendre le crépuscule pour assister au concerto des perruches et au ballet des chauves-souris géantes. Retrouvez tout sur Sydney p. 82
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LES BONNES RAISONS D’AIMER MELBOURNE Découvrir une métropole régulièrement élue “ville la plus agréable à vivre au monde”, déambuler à travers une grande diversité architecturale : victorienne, Art Déco, moderne, sillonner la ville en tramway, se perdre dans les ruelles, les impasses et les passages couverts de Queen Victoria à la découverte des innombrables cafés, boutiques et ateliers d’artistes, observer les beautiful people de South Yarra, prendre le large en kitesurf depuis la belle plage de St-Kilda, déjeuner en terrasse et chiner dans Fitzroy sur fond de street art, céder au talent des jeunes créateurs de Gertrude Street, visiter l’espace culturel de Federation Square, descendre la Yarra en kayak, assister à un concert à l’Espy, un match de cricket au Melbourne Cricket Ground ou à la Melbourne Cup, grande messe nationale du hippisme et de l’élégance. Retrouvez tout sur Melbourne p. 88
Quelles sont les étapes incontournables au départ de Sydney ? À l’image du pays, les “trésors nationaux” de la région sont avant tout d’ordre naturel. Des paysages grandioses à deux heures de route, comme ceux des Blue Mountains ou encore des vignobles de la Hunter Valley et bien sûr un littoral exceptionnel. Au nord de l’État, Byron Bay symbolise l’esprit laid-back australien, cette décontraction typique mêlant plage, surf et ambiance hippiechic, à l’opposé des plages bling-bling de la Gold Coast, un peu plus haut dans le Queensland, qui rappellent celles de Miami. Au sud, Jervis Bay est réputée pour avoir le sable le plus blanc au monde et des lagons cristallins ! Les amateurs de montagnes, eux, pourront
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s’aventurer sur le mont Kosciuszko. En hiver, ils skieront à Thredbo ou Perisher Blue, en été ce sera kayak, randonnée, rafting… Que dire de Melbourne et sa région ? Melbourne est une ville moderne et un centre d’affaires néanmoins très agréable à vivre. Il y flotte une belle dimension artistique qui s’exprime librement sur les murs de la ville (notamment à Fitzroy) mais aussi dans certains hébergements que nous avons sélectionnés parce qu’ils sont les œuvres d’artistes australiens. Par ailleurs, Melbourne présente une belle palette architecturale allant du style victorien au délire contemporain. À quelques
heures de cette activité culturelle, l’État du Victoria offre de jolies retraites. La Vallée de la Yarra par exemple, pour ses vignobles et sa gastronomie, les Grampians pour randonner et la péninsule de Mornington pour nager avec les dauphins et se poser sur les plages de Flinders. Enfin, la plus belle aventure naturelle de la région reste sans doute la Great Ocean Road qui remonte la côte en direction d’Adélaïde. Une route suspendue à une nature vierge, semée de petits villages. Les points de vue sont à couper le souffle et les Douze Apôtres, ces aiguilles de calcaire plongeant dans l’océan, restent un paysage mythique de l’Australie.
LE SUD AUSTR ALIE M O DE D’E M PLOI
LES BONNES RAISONS D’AIMER ADÉLAÏDE
Parle-nous d’Adélaïde, justement ? C’est un vrai coup de cœur ! L’ambiance est très british, ses dimensions humaines permettent de tout faire à pied. Il y règne une grande douceur de vivre et toujours cette convivialité empreinte de civisme propre aux Australiens. C’est un point important pour nous Français : le respect des règles est fondamental en Australie, pas question pour un piéton de traverser au rouge et mieux vaut respecter les limitations de vitesse, même en plein outback ! Adélaïde offre également de nombreuses activités culturelles dont un fantastique musée aborigène. C’est par ailleurs l’étape obligatoire avant une visite de Kangaroo Island, “l’arche de Noé” australienne qui
réunit sur un territoire réduit toute la faune du pays à l’état sauvage. La Tasmanie pour qui ? Pour quoi ? Sans hésitation pour les sportifs, amoureux de nature vierge. Le plus petit état d’Australie est un voyage à part ! Tellement différent, offrant une nature exubérante, encore très préservée : des forêts pluviales ancestrales, des collines verdoyantes, des chaînes de montagnes, des lacs et d’immenses plages bordées de falaises. Attention, les hivers y sont froids en altitude ! Son territoire couvre l’équivalent d’un quart de la France, il faut donc une dizaine de jours pour en avoir un aperçu. ■
Profiter d’une ville calme à taille humaine et au caractère britannique, parcourir les rues quadrillées de monuments et musées le long de North Terrasse, égrainer les allées du marché central, “le plus grand potager d’Australie”, admirer l’une des plus belles collections d’art aborigène au monde, participer à un festival musical dans le jardin botanique, déjeuner sur un balcon ou pique-niquer dans l’un des nombreux parcs bordant le centre ville, céder aux sirènes de la mode sur Rundle Mall, suivre le cours du Torrens à vélo, filer en tramway jusqu’à la plage de Glenelg, emprunter la piste aborigène de Tjilbruke Trail, explorer les docks rénovés de Port Adélaïde, s’échapper vers Kangaroo Island ou vers la Barossa Valley et passer une nuit au cœur des vignobles, déguster un Shiraz accompagné d’olives, de fromages et de fruits du verger. Retrouvez tout sur Adélaïde p. 92
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AUSTR ALIE M O DE D’E M PLOI L’OUEST
L’OUEST, DERNIÈRE FRONTIÈRE C’est LE mythe australien ! Un tiers de la superficie de l’île-continent, un habitant/km2. Des paysages à couper le souffle, bush, désert, espaces à l’infini, gigantesques ranchs, pistes et canyons, forêts de baobabs, sites aborigènes, et sur la côte, des plages immenses face à l’Océan Indien. Esprit outback dans les Kimberley, laid back sur les plages. Go West !
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Entretien avec Aurélie Cartier Conseiller Voyageurs
Aurélie, tu reviens des Kimberley, raconte-nous… Les Kimberley, C’est l’Australie sauvage, le bout du monde ! Ce sont des terres pratiquement inhabitées – les terres des Aborigènes, des éleveurs de bétail et des chercheurs d’or. En 4x4 sur la Gibb River Road, 700 km de pistes, de Derby à Kununurra, de la poussière, des gués, des gorges, des cascades, pas de ville, pas de village, mais tous les 200 ou 300 km, une road house – station essence, qui fait aussi épicerie et café : c’est l’outback par excellence ! On marche beaucoup, il y a des points d’eau partout, on se baigne dans des rivières où les “freshies”, les crocodiles d’eau douce ne sont pas dangereux, contrairement aux “salties” qui peuplent les estuaires ! On dort dans le bush sous la voie lactée – aucune pollution lumineuse, des ciels blancs d’étoiles comme nulle part ailleurs ! Sensations fortes assurées ! Et l’Ouest côté plage ? La côte ouest est très belle, sauvage et préservée, beaucoup moins fréquentée que la côte est. À Broome, Cable Beach – 22 km de sable blanc ! – est pour moi l’une des plus belles plages d’Australie. Elle est
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réputée pour ses couchers de soleil, et c’est vrai qu’ils sont spectaculaires : une énorme boule de feu qui tombe dans l’océan ! À 18 h, tout le monde est sur la plage avec paréos, apéro et crackers ! Ningaloo Reef, à 1h30 de vol de Perth, c’est 260 km de récif corallien : une alternative à la Grande Barrière. Coral Bay, c’est une arche de Noé ! Ici les “big five”, ce sont le requin-baleine, le requin-tigre, le dugong, la tortue et la raie manta ! On nage avec les plus grands poissons du monde, les requinsbaleines (de mars à juin). À Exmouth, sur la plage de Turquoise Bay, la barrière de corail est accessible depuis la plage, deux, trois brasses – dans une eau vraiment turquoise – et tu y es ! Pas besoin de combi, pas besoin de palmes, juste un masque et les coraux, les raies et les bancs de poissons ! Le corail est moins coloré que celui de la Grande Barrière, avec des tons pourpre, bronze ou lie-de-vin, splendides ! C’est comme un jardin d’hiver ! Perth, 1,4 millions d’habitants, la capitale de l’Australie Occidentale (qui en compte à peine 2 millions) c’est l’une des villes les plus dynamiques, les plus riches de la planète. La plus isolée, aussi. J’aime beaucoup la plage de Cottesloe, très populaire. Et
aussi, accessible en ferry, Rottnest Island, pas de voiture, on se déplace à vélo, des baies sublimes, des marsupiaux, des tortues et des baleines. Et à 270 km au sud de la ville, on peut visiter les vignobles de Margaret River, bordés de plages de surf et de forêts d’eucalyptus géants. Les Chardonnay sont excellents, on trouve aussi des fromages, des huiles d’olive et même des truffes ! À qui conseilles-tu un voyage dans l’Ouest ? Je conseille les Kimberley, très sauvages, à ceux qui connaissent déjà les grands classiques du pays, et en quête d’aventure. Il faut y consacrer deux semaines, et la Gibb River Road n’est fréquentable que de mai à septembre,… Mais on ne trouve ça nulle part ailleurs en Australie ! Même dans les régions les plus reculées, tout est balisé : il est possible de traverser les Kimberley en 4x4 en autonomie. Et pour ceux qui ne sont pas fans de conduite, nous proposons un safari-camping avec chauffeur “un vrai gars du bush !” Perth et la côte jusqu’à Broome sont plus accessibles, tout en restant peu fréquentées. ■
LES BONNES RAISONS D’AIMER L’OUEST Emprunter les pistes de terre rouge de la Gibb River Road (réserves d’eau, bidon d’essence et roues de secours impératifs !), se baigner sous les cascades des Mitchell Falls, traverser les rivières en 4x4, boire une bière avec le sosie de Crocodile Dundee dans un pub de Mount Elizabeth, plonger dans des piscines naturelles à Bell George, camper sous les baobabs, découvrir les peintures aborigènes à Gregory National Park, se faire réveiller par des wallabies à Geiki Gorge, randonner dans les paysages lunaires de Bungle Bungle, pêcher le barramundi, se balader dans la forêt tropicale à Emma Gorge, plonger sur Ningaloo Reef (l’autre Grande Barrière de Corail australienne !), nager avec les raies manta à Exmouth, et à Broome, s'offrir un ciné en plein air sous les étoiles à Sun Pictures. Pour en savoir plus : lire “Into the wild” p. 66
De gauche à droite - Région de Kimberley : le parc sauvage El Questro, le fleuve Berkeley.
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AUSTR ALIE M O DE D’E M PLOI TOP END & CENTRE ROUGE
TOP END & CENTRE ROUGE
De gauche à droite - Bamurru Plains, Kakadu National Park, peinture rupestre à Ubirr Rock.
Plaines marécageuses et forêt tropicale, cascades et billabongs, crocodiles et buffles sauvages du Top End, étendues infinies du désert et majesté du grand totem Uluru dans le Centre Rouge : explorez le Territoire du Nord ! Entretien avec Audrey Lemaire Conseiller Voyageurs
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Pourquoi visite-t-on le Top End ? Pour les peintures aborigènes, pour la forêt tropicale, les croisières sur les billabongs et pour l’ambiance “Crocodile Dundee” ! C’est une région qui séduit tous les voyageurs : nature, randonnées, baignades, safaris et culture aborigène. Justement… Comment aborde-t-on la culture aborigène ? Le parc national de Kakadu est le meilleur endroit pour découvrir l’art rupestre aborigène. À Ubirr rock – trésor du Patrimoine de l’Humanité – sur les falaises et les parois rocheuses, les “mimi”, silhouettes à la Giacometti, incarnent les esprits bienveillants du “Temps du Rêve”. Avant d’aller à Ubirr, il faut faire une halte au Centre d’information des visiteurs de Bowali, une jolie approche qui permet de mieux comprendre la symbolique des peintures. Et pour compléter la visite de Kakadu, je conseille de visiter le Museum & Art Gallery of Northen Territory à Darwin, qui présente une très belle collection d’art aborigène.
Quelle est la meilleure saison pour visiter la région ? La saison sèche, d’avril à octobre. Pendant la saison des pluies, le territoire est submergé, les routes sont impraticables et la chaleur est souvent caniculaire ! Et pour visiter tous les parcs – Kakadu, Litchfield et Nitmiluk – il faut compter une semaine dans le Top End. Un coup de cœur ? Aux portes d’un parc moins fréquenté, entre Darwin et Kakadu, le Mary River National Park, le plus bel hébergement du Top End : le Bamurru Plains, un lodge de 9 suites sur les plaines de Mary River. On le rejoint par avion à partir de Darwin (20 minutes de vol au dessus des plaines et des hauts plateaux). Là-bas, le luxe, c’est de se réveiller face à des immenses étendues sauvages prises dans la brume, loin de tout,… et avec les buffles et les kangourous. Dans la journée : des balades en pick-up dans le bush, des croisières en hydroglisseurs sur les marais, des croisières sur les rivières pour observer les crocodiles. C’est une immersion au bout du monde une vraie expérience australienne ! >
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ALICE SPRINGS
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LES PARCS ET RÉSERVES AUTOUR DE DARWIN Kakadu est le plus vaste parc national du pays, il s’étend sur 20 000 km2. Chaque année, lors de la saison des pluies, le territoire est submergé et en avril, après la pluie, la terre reprend ses droits, laissant ici et là des immenses trous d’eau : les billabongs, refuges pour les animaux sauvages, oiseaux, et crocodiles marins. C’est aussi un haut lieu de la culture aborigène, à Ubirr et Nourlangie, lézards, wallabies et tortues se succèdent sur les roches. Arnhem Land est l’une des plus grandes réserves aborigènes, où se maintient une culture vivace. À Arnhem Land, on pêche le barramundi dans l’estuaire ou en haute mer et on part en bateau sur les billabongs pour observer les crocodiles. À Litchfield, on nage dans les piscines naturelles au pied des cascades, on randonne dans la forêt vierge – les termitières géantes mesurent 3 m de haut ! À Nitmiluk, on découvre les spectaculaires gorges de Katherine, à pied sur les sentiers du bush ou en canoë.
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AUSTR ALIE M O DE D’E M PLOI TOP END & CENTRE ROUGE
De gauche à droite - Canning Stock Route, Uluru-Kata Tjuta National Park.
Le Centre Rouge – et particulièrement Ayers Rock – représente une étape incontournable pour tout voyageur en Australie. Comment expliquer cet attrait ? Ayers Rock/Uluru, c’est le cœur du pays ! On roule depuis Alice Springs au cœur de la plaine désertique – sable scintillant, chaleur brûlante – et un énorme iceberg de grès rouge surgit soudain sur la plaine. On a beau s’y attendre, s’y préparer – c’est souvent une des motivations à un voyage en Australie – c’est au delà de ce qu’on imagine ! Au crépuscule, on s’installe, le soleil sombre dans le désert. Le site est fréquenté, mais le paysage est tellement vaste, et Uluru est gigantesque, hors-norme… c’est magique ! À 50 km d’Uluru, il faut absolument voir les Monts Olga/Kata Tjuta. Le coucher de
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soleil sur les 36 dômes de roche dorée de Kata Tjuta n’a pas grand chose à envier à celui d’Uluru ! Quelle est la composante culturelle de ce lieu ? Uluru est le centre spirituel de l’Australie et Kata Tjuta recèle une multitude de sites aborigènes sacrés. Les deux sites ont une puissance, une aura mystique – ils appartiennent à trois groupes alliés, les Pitjantjatjara, les Yankunitjatjara et les Luritja – et sont co-gérés par les Aborigènes et les services gouvernementaux des parcs nationaux. Ils sont au cœur de la culture aborigène, une culture où le sacré est secret : il ne faut pas s’attendre à voir ces sites, mais on peut, à Alice Springs visiter des galeries d’art aborigène.
Y-a-t-il d’autres sites à visiter dans la région ? Si l’on dispose de plus de temps – il faut consacrer au minimum 2 jours pour Uluru et Olga, et compter 5 jours si on veut pousser plus loin – il faut aller à Kings Canyon Watarrka National Park, à 300 km d’Uluru. On y va en 4x4, ou en participant à un safari camping : les formations rocheuses sont extraordinaires – on se croirait au Far West ! Et à Alice Springs, on visite le Desert Park, où 4 000 espèces animales cohabitent. Géré selon les règles traditionnelles aborigènes, c’est un modèle en terme de préservation de l’environnement, et le parc idéal pour s’initier à la découverte de la faune et de la flore australienne. ■
LES BONNES RAISONS D’AIMER LE CENTRE ROUGE Emprunter le Ghan, le train mythique entre Darwin et Alice Springs, 24 heures à travers les étendues immenses du désert, à Alice Springs, survoler le désert en montgolfière dans le silence de l’aube, rencontrer un chasseur de serpents, se balader en quad dans le désert, boire un verre au crépuscule face à Uluru : au dessus du gigantesque bloc de grès, le ciel se pare de nuées psychédéliques turquoises striées de rose et d’argent – un light show dans le bush australien ! –, marcher dans les vallées à l’ombre des dômes arrondis des Monts Olga, camper dans le désert, rouler en 4x4 sur les pistes de la Mereenie Loop Road jusqu’aux MacDonnell Ranges, randonner dans les gorges de Stanley Chasm, rencontrer un spécialiste de l’énergie solaire, visiter un ranch, marcher sur la Rim Walk qui longe la crête des falaises de Kings Canyon, vertigineux !
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D’E M P L OI
L’ E S T
QUEENSLAND : GRANDE BARRIÈRE, RAINFOREST & WHITSUNDAYS
La plus longue barrière de corail, la plus belle plage, le sable le plus blanc au monde… L’Australie collectionne les records balnéaires. Et sur les 36 000 km de côtes que déroule le pays, un État règne outrageusement : le Queensland, paradis tropical aux multiples options. CA I R N S
Entretien avec Stephan Mattia, Conseiller Voyageurs
B R I S BA N E
Le Nord-Est de l’Australie représente LA destination balnéaire par excellence, quels sont ses principaux atouts ? Le pays regorge de possibilités en la matière, notamment sur la côte ouest ou encore au large de Sydney, à Lord Howe Island par exemple, des destinations encore peu connues et pourtant magnifiques. Cependant, le Queensland reste effectivement la destination numéro un pour plusieurs raisons. Son accessibilité d’abord : au départ de Brisbane au sud, et de Cairns au nord. Sa diversité ensuite : la Grande Barrière de Corail, une multitude d’îles paradisiaques, une forêt tropicale exceptionnelle, des hébergements d’une grande qualité, un grand choix d’activités. Qu’est-il important de savoir sur la Grande Barrière de Corail ? La Grande Barrière est un rêve pour beaucoup de voyageurs. Admirer l’une des sept merveilles naturelles de la planète, le plus vaste écosystème corallien au monde, des milliers d’espèces sous-marines, 900 îles baignées d’eaux cristallines, reste un privilège que l’on
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soit plongeur ou non. Cependant, il faut avoir conscience de plusieurs éléments. Tout d’abord l’accès aux récifs – situés entre 15 et 200 km du rivage – nécessite une certaine logistique. Par ailleurs, seul un survol en hélicoptère ou en hydravion permet de prendre la pleine mesure du site. Enfin, cet écosystème fragile est un site très touristique qui reçoit près de 2 millions de visiteurs par an, et les bateaux de croisières sont généralement de grande capacité, vous ne serez pas seul. Notez également que la saison idéale court de mai à octobre. Cela reste néanmoins un incontournable. Quelles alternatives proposes-tu dans la région de Cairns ? Elles sont de deux types : soit un séjour sur une île comme Green Island – ou Lizard Island dans une version très haut de gamme – qui permet dans la journée de profiter des atouts de la Grande Barrière, de nager entouré de myriades de poissons, tortues et coraux, puis le soir, de profiter du retour au calme de l’île. Autre option : séjourner sur le littoral au nord de Cairns, dans un écolodge. Cela permet d’accéder >
De haut en bas - La Daintree Rainforest (forêt tropicale), la Grande Barrière de Corail.
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AUSTRALIE
MODE
D’E M P L OI
L’ E S T
LES BONNES RAISONS D’AIMER LE QUEENSLAND
d’un côté aux plages et aux fonds marins des îlots proches, et de l’autre, à la “Daintree Rainforest” notamment du côté de Cap Tribulation. Cette forêt tropicale humide, unique au monde et qui couvrait autrefois tout le continent, recèle d’activités : rafting, randonnée, accrobranche… Les îles des Whitsundays, une idylle à vivre en amoureux ? Effectivement cet archipel de 74 îles plus belles les unes que les autres est la destination romantique par excellence. À l’image du Reef Heart, ce cœur de corail, qui a fait le tour du monde et de Whitehaven Beach régulièrement nominée “plus belle plage de la planète”.
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Mer translucide, sable-talc, hébergements paradisiaques et climat agréable toute l’année : c’est le cadre rêvé pour vivre une belle histoire. Quelles autres surprises le Queensland réserve-t-il ? Elles sont nombreuses : Fraser Island, la plus grande île de sable au monde, à parcourir en 4x4 pour une aventure douce. Palm Cove, capitale australienne de la thalasso, un délice ! Magnetic Island, la plus grande réserve de koalas d’Australie, Noosa et sa douce ambiance familiale sur la Sunshine Coast, l’arrièrepays montagneux de la Gold Coast… ■
Survoler la Grande Barrière et le Heart Reef en amoureux, naviguer et plonger (ou passer son PADI) dans le plus grand écosystème marin de la planète, lézarder sur Lizard Island, saluer opossums et koalas à Magnetic Island, s’endormir dans les arbres à Cap Tribulation, se faire dorloter dans un spa de Palm Cove, se dire oui sur la plage immaculée de Whitehaven, jeter l’ancre à Butterfly Bay, traverser 12 parcs nationaux en une journée, jouer aux aventuriers sur Fraser Island, se rafraîchir au pied de Wallaman Falls, la plus grande chute d’eau d’Australie, approcher les baleines à Hervey Bay, descendre la rivière Mooloolah sans réveiller les crocodiles, s’initier au surf en famille à Noosa, planer au-dessus de la forêt tropicale en montgolfière.
Crédit illustration : Masako Kubo
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L’AUSTRALIE SELON LES SAISONS Agréable toute l’année, l’Australie connaît dans la plupart de ses régions 4 saisons distinctes et inversées aux nôtres, le Nord, lui, alterne saison sèche et saison humide.
Été
Hiver
Décembre à février
Juin à août
C’est le moment de… bronzer à Tamarama beach, surfer à Byron Bay, admirer le feu d’artifice du nouvel an sur la baie de Sydney, déguster un homard dans un petit port de la péninsule d’Eyre, faire un golf sur la Mornington Peninsula, randonner sur l’Overland Track en Tasmanie, et au nord (saison humide) : plonger dans l’océan végétal de Kakadu, survoler le canyon de Katherine Gorge.
C’est le moment de… veiller au coin du feu dans les Blue Mountains, dévaler les pentes poudreuses du mont Baw Baw dans le Victoria, traverser le Simpson Desert en 4x4, suivre la piste des fleurs sauvages à Kalbarri, assister à la Darwin Aboriginal Art Fair et au nord (saison sèche) : plonger sur la Grande Barrière, observer les termitières géantes du Litchfield.
Automne
Printemps
C’est le moment de … traverser les vignobles de la Yarra Valley sous la brume, admirer les dégradés de rouge à Orange, à l’ouest de Sydney, assister à la transhumance de l’Ord Valley Muster, dans l’est des Kimberley, plonger avec le requin-baleine à Ningaloo Reef, camper le long du Murrumbidgee Corridor autour de Canberra.
C’est le moment de… visiter les caves et les installations culturelles de la Hunter Valley, assister à la Melbourne Cup, grand rendez-vous hippique, approcher la faune de Kangaroo Island, humer les jardins fleuris de Tasmanie, et au nord (saison humide) : flâner sur les marchés de Darwin, vibrer au rythme des orages du “build up”, le début de la saison des pluies.
Mars à mai
Septembre à novembre
C’est encore loin encore l’Australie ? 24 heures de voyage, c’est long forcément… à moins de voyager malin. Voici quelques idées qui feront de votre vol vers l’Australie un bon souvenir : • Choisir une compagnie qui offre une classe intermédiaire (premium economy) : abordable et tellement plus confortable ! • Privilégier une escale à Dubaï, Singapour ou Hong Kong dont les aéroports offrent d’excellents services et duty free.
• Mieux encore : profiter de cette escale pour faire un stop over de 24 heures, la bonne solution pour se reposer et découvrir un autre pays ! • Entrer par Perth ou éventuellement Darwin, 3 heures de vol en moins. • Enfin, 20 heures de vol cela permet de : réellement déconnecter, rattraper son retard cinématographique, parcourir les guides, cette brochure et son carnet de voyage Voyageurs…
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Dans la rĂŠgion de Kakadu, le Bamurru Plains, un hĂŠbergement 100% nature aux allures de Lodge africain.
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Mag
chambre Vue avec
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Perdu en plein Centre Rouge, seul face à Uluru, posé en équilibre au-dessus de l’océan, niché dans la forêt primaire ou sur un grain de corail de la Grande Barrière : à pays hors-norme, hébergements d’exception. Petit tour d’horizon.
a respiration littéralement suspendue, le regard filant à l’infini sans rencontrer aucun obstacle jusqu’à l’A ntarctique 6 000 kilomètres plus bas, on découvre la vue de sa chambre. Du sol au plafond d’immenses baies vitrées laissent planer le doute : sommes-nous dedans ? Sommes-nous dehors ? Sur terre ou toujours en l’air ? Derrière ses parois de verre, la salle de bain elle aussi gomme tout repère, exposant aux quatre vents (et à eux seuls) les corps éblouis, au-dessus des déferlantes qui bouillonnent en contrebas. C’est finalement la vue aérienne qui éclaire le mieux sur les lieux. Une ligne de 21 suites discrètement tracée par l’architecte Max Pritchard au sommet des falaises d’Hanson Bay, au sud–ouest de Kangaroo Island, cette île arche de Noé, émergeant à 150 km d’Adélaïde. Cultivant à la perfection l’équilibre entre luxe et environnement, le Southern Ocean Lodge fait partie des adresses exceptionnelles de l’Australie. Des hébergements qui ont misé sur l’ultime richesse de leur pays : l’espace. Ici, le luxe émane avant tout de l’ampleur des paysages, et de l’ingénieuse idée de s’y être glissé. Un luxe qui se mérite. Il faut en effet couvrir pas moins de 50 kilomètres de piste ou affréter un jet privé, pour rejoindre le rêve suspendu d’Hanson Bay. Ailleurs, en plein Centre Rouge, rendez-vous dans une autre adresse qui n’en a pas : Longitude 131°. Une simple
coordonnée géographique désignant le site d’Uluru, cœur aborigène sacré. Là, plantées aux premières loges dans le sable ocre de l’outback, 15 tentes sorties de nulle part font face au plus grand monolithe de la planète. Cette fois la vue est obnubilée par l’énorme masse rouge d’Ayers Rock, symbole de tout un pays. Omniprésent, de la piscine aux terrasses privées, de la salle de bain au lit : le spectacle de la roche caméléon, arrosée de lumière si dense qu’elle paraît palpable. Après un dîner à la table commune du Dune House, au cours duquel la beauté se passe de grands discours, on rejoint la canopée de toiles blanches tendues sous un ciel outrageusement constellé. La tente est en réalité une capsule de confort et de charme épuré, cruel hommage aux pionniers qui osèrent s’aventurer dans ce désert hostile. Un siècle plus tard, les “campeurs” vernis s’endorment encore bercés par le silence assourdissant de l’outback. S WA G D E L U X E Swagman, backpacker, appelez-le comme vous voudrez, l’Australie est le pays du voyageur itinérant. Celui qui aime les nuits à la belle étoile, loin du monde. Nombreux voyageurs partageant cette belle idée sans pour autant vouloir abandonner le confort, la déclinaison chic de la toile de tente s’est ainsi développée à travers le continent. Des cabanes du Paperbark camp – perchées sous les >
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Mag eucalyptus de Jervis Bay au sud de Sydney – aux neuf tentes safaris du Sal Salis, miraculeusement posées sur une plage sauvage de la côte ouest, face à Ningaloo Reef, (l’autre Grande Barrière de Corail derrière laquelle on part saluer le requin-baleine, en trois coups de palmes) – l’Australie collectionne les plus belles réussites du “glamping”. WILDERNESS AND WELLNESS Plus au nord, dans la région de Kakadu, les grandes plaines rappellent la savane africaine. Parti de Darwin, le petit coucou se pose sur un trait de piste, dans la brume matinale. On rejoint alors la zone semi-submersible de Mary River. Là, entre les grandes herbes et l’eau, flottent les neuf bungalows du Bamurru Plains. Un bush camp de luxe, installé au cœur d’une nature endémique. L’airboat file sur les billabongs (marais), débusquant kookaburras, wallabies et parfois crocos. On suit ensuite le rythme des buffles en se glissant dans la piscine, puis après un magnifique dîner, on rejoint son nid, dont les parois ne sont que moustiquaires filtrant les bruits de la nuit. Conscients de la richesse du patrimoine naturel dont ils profitent, ces hébergements s’intègrent dans leur environnement en veillant à le préserver au maximum. Panneaux
solaires, collecte de l’eau de pluie, compostage, matériaux, artisanat et produits locaux sont utilisés. Télévision et internet oubliés. La nature comme principale distraction. Le bien-être est lui aussi cultivé avec soin. Les Spas profitent des produits naturels et toujours d’un cadre grandiose, à l’image du Silky Oaks lodge perché dans la Daintree forest ou du Lizard Island Resort, nid paradisiaque caché sur la Grande Barrière. Une façon supplémentaire de retrouver l’harmonie naturelle et de mieux se fondre dans le décor. V O YA G E U R S A M O U R E U X EN AUSTRALIE Survol du Heart Reef, célèbre cœur de corail de la Grande Barrière, balade romantique sur une plage immaculée, roucoulade sur une île cachée des Whitsundays, massage à quatre mains face à l’océan, drink sur les toits de Sydney, Dîner sous les étoiles de l’outback, nuit suspendue dans la forêt pluviale : en Australie, les Jane et Tarzan de tous bords trouveront 1001 façons de célébrer leur amour. Et si une majorité d’hébergements ne prévoient pas d’attentions particulières pour les voyages de noces, votre conseiller en amont et notre service conciergerie sur place feront tout pour rendre votre voyage inoubliable.
Ecoresort Southern Ocean Lodge situé à Kangaroo Island. Quand luxe et nature ne font plus qu’un…
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Home – L O C AT I O N S –
Vous rêvez d’une maison d’architecte dominant la colline dans les Blue Mountains ? D’une villa des années vingt revisitée, surplombant la baie dorée et les déferlantes de Palm Beach, vue à 360°, ou plutôt d’un ovni réunissant haute-technologie et piscine perchée, planant sur Manly ? Envie d’une grande bulle sur l’océan à Byron Bay pour réunir toute la famille, cinq chambres, trois salles de bain ou encore d’une retraite artistique sur une île paradisiaque du Queensland pour s’aimer secrètement ? Vous avez raison, à deux, en famille, entre amis : la location de maison est une magnifique alternative à l’hôtel pour bien profiter d’une région et vivre à l’australienne, quelques nuits, une semaine, sinon plus ! Étudiez toutes les possibilités avec votre conseiller.
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CHRONIQUES CHROMATIQUES
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RÉCIT
DE
VOYAGE
CA I R N S e t l a G ra n d e B a r r i è re d e C o ra i l U LU RU et ses e n v i ro n s
SY D N E Y
IDÉE VOYAGE : LE TRIPTYQUE PARFAIT Blanc, rouge, vert, bleu : si ces couleurs ne sont pas celles de la bannière australienne elles représentent pourtant bien la palette primaire des paysages du pays. Sydney, le désert, la forêt tropicale et la Grande Barrière : quatre mondes à découvrir d’un seul trait.
S Y D N E Y, V I L L E H E U R E U S E “Have a G’ day, mate !” lance tout sourire le chauffeur de taxi indien au parfait accent aussie. “Ta… Ta ta !” lui répond-t-on, trop fier de pouvoir déjà feindre les subtilités de la langue du Down Under, alors qu’on vient simplement d’échanger un “bonjour, merci, au revoir.” Si cette colonie pénitentiaire de l’Angleterre, fondée en 1788, a pris des libertés de langage vis-à-vis de la Couronne, aujourd’hui 26 janvier, la Nouvelle-Galles du Sud célèbre l’arrivée des onze premiers vaisseaux britanniques dans la baie de Port Jackson, rebaptisé depuis Sydney. Nous voici donc nous aussi fraîchement débarqués (antiphrase après 24 heures de voyage) sur Circular Quay. La fête bat son plein : les jardins de Hyde Park transformés en trampoline géant, le parfum des barbies (comprenez barbecues) couvre celui du jasmin, les sets des DJ qui s’échauffent dans The Rocks
rebondissent tandis que l’Opéra House ouvre grand ses coquilles pour une générale du Carmen de Bizet. Aux Royal Botanic Gardens, les kookaburras rebelles préfèrent s’envoler dans un rire moqueur vers un ailleurs meilleur. Ce n’est pas l’espace qui manque dans la plus grande ville du pays, même si le mètre carré se paie au prix fort (dans le Top 10 mondial). Alors que sous le célèbre Harbour Bridge les ferries se tirent la bourre, les Sydneysiders malins s’échappent vers l’une des 70 plages des environs. D’ailleurs, le représentant local de Voyageurs du Monde nous a concocté un programme “like a local” : petit-déjeuner/croisière privée en minitrimaran pour rejoindre sa crique secrète. Et demain, selon les envies d’architecture victorienne, de jeunes créateurs et cafés bobos ou plutôt de yoga et littérature ésotérique : cap sur les quartiers de Paddington, Surry Hills ou Glebe. >
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RÉCIT
DE
VOYAGE
“Nous reprenons la piste vers l’un des plus beaux spectacles que la planète ait donné : le monolithe ocre d’Uluru”
ULURU : LE CŒUR CARMIN Sydney, ville magnétique, n’est que la pointe d’un gigantesque territoire de possibilités (14 fois la France) dont nous voulons – comme 3,5 millions de visiteurs annuels – capter un aperçu, en trois étapes. Saluant donc un homme pieds et torse nus, jean et didgeridoo fatigués, nous nous envolons vers le Centre Rouge, cœur spirituel et minéral de ses ancêtres aborigènes pour qui ce 26 janvier reste un point noir sur près 50 000 ans de présence. Dans l’air brûlant, le 4x4 file à 50 km/heure. La limite autorisée naturellement par la piste qui s’enfonce vers Kings Canyon. Vu le nombre de véhicules croisés à la journée (nous sommes dans le troisième pays le moins peuplé de la planète) mieux vaut éviter l’embardée, même si les nuits à la belle étoile, bercées de silence, prennent ici tout leur sens. Un rêve constellé dont on aimerait ne jamais se réveiller. Après une balade suspendue au vide (la Rim Walk), nous reprenons la piste vers l’un des plus beaux spectacles que la planète ait donnés : le coucher de soleil sur le monolithe ocre d’Uluru. On aimerait alors connaître par cœur “le chant des pistes” si bien raconté par Bruce Chatwin. Ces poèmes aborigènes, invisible cartographie du territoire, qui permettent à celui qui connaît le chant de se repérer. À défaut, nous faisons confiance au GPS fourni par Voyageurs du Monde pour nous guider jusqu’à Uluru. Ce soir, le vent porte encore l’odeur du spinifex, ce petit buisson agressif typique de l’outback, mêlée à celle de la roche qui semble fondre dans une explosion écarlate. Grandiose. Au réveil, après un inoubliable “campement” au Longitude 131, promenade matinale autour du monolithe. Après une dernière échappée “Mad Maxienne” en Harley et à dos chameaux vers les monts Olga, cap sur l’aéroport. Pause café dans un road house sorti de nulle part, au comptoir un jeune breton finance la fin de son périple. Il rêve de rejoindre l’océan. Nous aussi. >
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RÉCIT
GRANDE BARRIÈRE & GRAINS DE CORAIL Atterrissage dans la moiteur tropicale de Cairns. Pointée dès 1770 par la lorgnette du capitaine Cook, extirpée de la mangrove pour y exploiter l’or de ses rivières, la principale ville côtière du nord du Queensland est une précieuse, un brin ennuyeuse. Qu’importe car elle constitue aussi la porte d’entrée vers deux phénoménaux trésors naturels. D’un côté, la Daintree Forest, plus ancienne forêt vierge au monde : on déambule à travers des troncs de fougères vieilles de 600 millions d’années, le regard happé par le bleu vif du papillon Ulysses, l’oreille sonnée par le chant du ptilope. De l’autre, au large, la Grande Barrière de Corail. On plonge alors dans le patchwork émeraude d’une des sept merveilles naturelles de la planète. Un écosystème iconique, unique et fragile. Bientôt considérés en péril par l’UNESCO, Les 2 500 récifs et 900 îles alignés sur une superficie équivalente à la Nouvelle-Zélande, sont bousculés par le changement climatique, la pollution, l’impact de la pêche et dans une moindre mesure… du tourisme : près de 2 millions de visiteurs, pressés de rencontrer dauphins, requins (un peu moins), raies, tortues, hippocampes. Et c’est vrai, l’image de paradis marin se fane un peu lorsque, débarqués sur la plate-forme, on se perd dans une armée de
DE
VOYAGE
tubas. Tête sous l’eau, la magie opère et on en embrasserait presque ce bénitier aux lèvres bleutées. Repus d’aquarelles, nous rejoignons Green Island, notre refuge pour la nuit. Dès 16 heures, les bateaux repartent vers le littoral. L’île retrouve son calme. De son cœur végétal s’échappent alors de doux chants d’oiseaux qui, mêlés au clapotis des vagues, au parfum du frangipanier et de l’huile de massage, viennent délicieusement troubler la sieste. Sous les paupières, se bousculent les images colorées de ces deux dernières semaines, le sentiment étrange d’avoir parcouru plusieurs mondes sans jamais avoir quitté l’Australie. ■ DES IDÉES POUR PARTIR
MER ET DÉSERT Cet itinéraire en 16 jours à partir de 3 800 € Avec ce voyage itinérant réalisable toute l’année, partez à la découverte d’une Australie essentielle : de Sydney au Centre Rouge en passant par les eaux turquoise de la Grande Barrière de Corail. Un magnifique combiné culture, nature et plage. Ou version “économique” à partir de 3 100 € Sydney, Ayers Rock et Cairns, un grand voyage à petit prix.
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LES
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Australian Sand System Les Australiens ne vont pas à la plage… ils y vivent ! Logique lorsque l’on naît sur la plus grande île du monde dont le littoral s’étire sur plus de 36 000 km (10 mille supplémentaires avec ses 8 000 îles) et héberge 4 habitants sur 5. Sauvages, sportives, romantiques, aventureuses, familiales. À l’est, à l’ouest, au large… : les possibilités sablées sont infinies.
SYDNEY : UNE VILLE, DES PLAGES Sur le sable de Maroubra beach, l’une des soixante-dix plages que compte Sydney, une nuée de petits gilets rose fluo s’agitent sous des bonnets de bain bleu et rouge. Ça sautille, sprinte, glisse, se débat comme de bons diables pour se passer un fanion. Puis, serrés tel un banc de sardines, face la ligne tracée par les vagues qui viennent mordre la plage, ils retiennent leur souffle et, au top d’un grand costaud en lycra orange, se jettent à l’eau sans l’ombre d’une hésitation. Lucas, Luke, Archil, Josie, Lyn n’ont que sept ans et depuis deux années déjà, ils se retrouvent ici chaque dimanche matin entre nippers. Le rendez-vous de ces mômes (littéralement) est une véritable institution australienne. De Bondi, plage mythique située à l’est de Sydney jusqu’à Burning Palms, 55 km plus au sud, ils sont des dizaines de milliers d’enfants à participer à ces rassemblements, et à rêver de rejoindre le rang des sauveteurs bénévoles : “Nous les préparons à aborder l’univers marin en toute sécurité et nous leur enseignons certaines valeurs fondamentales comme l’entraide, le dépassement de soi, le respect de l’océan, en somme un lifestyle australien” résume un adepte de ce mode de vie façonné par la plage et l’océan. >
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De gauche à droite - Sauveteur bénévole, Clovely beach, bondi beach, Sydney.
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byron bay l’éden zen Le cap le plus à l’est du continent a les pieds dans le Pacifique et un visage profondément détendu. La quintessence du laid back, cette décontraction purement australienne. Ici on circule à pied, à vélo en skate, torse nu et planche sous le bras. Marchés bios et fruits tropicaux, latte macchiato en terrasses – à base de café cultivé sur les collines – échoppes vintage : Byron Bay séduit tout le monde. Que l’on soit star ou inconnu, local ou de passage, sandales et chemise ample se portent avec la même désinvolture. Les visiteurs Keith Richard, Tom Cruise, les natifs Russel Crowe, Nicole Kidman, Kylie Minogue : chacun vient à Byron se ressourcer. On se pose alors tel un papillon Ulysse dans la forêt tropicale, et le parc de 18 hectares du Byron at Byron, un cocon cool où se pratique yoga, méditation, aromathérapie, reiki, astrologie. Puis on file à l’eau surfer avec les dauphins et saluer les baleines. À la nuit tombée les barbecues crépitent sur la plage et, verre de rosé à la main, on refait le monde, car le lieu s’y prête à merveille.
Y DORMIR
Atlantic Byron Bay Situé au milieu de palmiers et d'un jardin luxuriant, ambiance cool et décontractée tout comme la charmante station balnéaire Byron Bay. Décoration typique des îles mixée à la culture du surf. > À partir de 165 €
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Q U E E N S L A N D : S U R F PA R A D I S E Ainsi, dans ce pays où un habitant sur dix pratique le surf, à peine marchent-ils que déjà les bambins apprennent à maîtriser les vagues. Il faut dire que l’Australie, et notamment les côtes de la Nouvelle-Galles du Sud et du Queensland abritent des centaines de spots, parmi les meilleurs de la planète. Sally Fitzgibbons, elle, a commencé à l’age de 6 ans, devant la maison familiale posée sur la plage : “Le surf est une activité naturelle lorsque l’on naît australien.” dit cette jeune femme de 23 ans qui aujourd’hui fait partie des trois meilleures surfeuses de la planète, dont deux sont australiennes. Chez les hommes même combat : six Australiens occupent le Top 10, au coude à coude avec Américains et Hawaiiens revanchards qui malgré tout ont initié ce sport sur une plage de Sydney, en 1915. Depuis le phénomène n’a cessé d’enfler le long des côtes. Au sud de Brisbane, la Gold Coast réunit ainsi chaque année en mars l’élite du surf mondial. Sans dossard, ni sponsor ce sport passion se pratique (et s’apprend) en toute tranquillité, notamment sur les douces plages de Noosa petite station de poche la Sunshine Coast au charme inimitable. Là on se débat dans les rouleaux jusqu’à épuisement, comme pour mieux apprécier ensuite le
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“Byron Bay est un lieu à part en Australie, une ville qui vit en harmonie avec l’océan et la forêt”
fish & chips du Surf Club et la balade tranquille dans le parc national ou sur la rivière voisine. Mais La Mecque plus ultra du surf se trouve à moins de deux heures au sud de Brisbane. À Byron Bay, surf et décontraction sont religion. “Byron Bay est un lieu à part en Australie, une ville qui vit en harmonie avec l’océan et la forêt” résume Heath, sales manager du Byron at Byron, un havre de paix parmi les plus agréables de la ville. Devant la longue frange blonde sertissant la mer de Corail, têtes ébouriffées et épaules bronzées s’extirpent de leurs combis Volkswagen sur fond de reggae. >
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LES
PLAGES
“À deux, on s’envole pour le paradis blanc des Whitsundays, un archipel de 74 grains de beauté”
C A P T R I B U L AT I O N : DA N S L E S I L L AG E D E CO O K Lorsque comme les Australiens, on tient l’océan pour gourou, tous les prétextes mènent à la plage. Entre amis, on embarque pour l’aventure en 4x4 sur Fraser Island, la plus grande île de sable au monde. À deux, on s’envole pour le paradis blanc des Whitsundays, un archipel de 74 grains de beauté, baigné d’eau laiteuse et turquoise, accessible en hydravion et par bateau. Après un survol main dans la main du célèbre Heart Reef, clin d’œil de la Grande Barrière de Corail aux amoureux, une roucoulade sur l’éblouissante Whitehaven beach, régulièrement élue plus belle plage du monde, puis les tourtereaux échouent dans un nid douillet de Hamilton Island. En famille, le littoral du Queensland attire irrésistiblement les jeunes équipages toujours plus au nord. Pause koalas sur Magnetic island, dans le sillage tracé 250 ans plus tôt par le capitaine Cook en quête de Terra Australis Incognita. Enfin, on enfile masque et tuba pour réaliser son rêve : plonger sur la Grande Barrière de Corail. Immersion en technicolor parmi un quart des espèces marines de la planète, et parfois un peu trop de son propre genre. Alors on met les voiles vers Lizard Island, éden de luxe absolu, ou sur Cap Tribulation et plus au nord encore. Là, s’éparpillent les confettis d’îles flottantes, entre mer de Corail généreuse (sashimi de bec-de-cane fraîchement pêché) et la plus ancienne forêt pluviale du monde. Nuits perchées en écolodge, réveils sous les palmiers-éventails, puis immersion végétale sur les traces du timide casoar, grand oiseau à l’allure préhistorique, comme sa forêt. Cet après-midi on se rafraîchira sous des cascades translucides.
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À L’ O U E S T, D E N O U V E A U X H O R I Z O N S Le train d’atterrissage déplie ses roues et nous les jambes, pour toucher la piste de Perth. Enfin arrivés dans l’une des villes les plus isolées au monde, plus proche du Timor que de Sydney, à 3300 km. À l’est, au nord, le désert, à l’ouest, l’océan Indien à perte de vue, et au-dessus, un ciel bleu toute l’année. Dans la moiteur de cet après-midi d’octobre le taxi roule vers le centreville et les rives de la Swan River, où l’on espère respirer un peu de Fremantle Doctor, cette brise salvatrice qui vient gonfler le foc des voiliers. À l’oreille, résonne le son psycho rock des Tame Impala (l’antilope apprivoisée) un groupe de jeunes locaux qui, à l’instar de Hugh Jackman ou Heath Ledger – enfants du pays – ont su extirper leurs talents de cette terre brûlée mais riche en métaux précieux. Ce soir, le quartier de Northbridge prouve un goût certain pour la fête. Au petit matin, direction Rottnest Island où l’on ne circule qu’à vélo. Ici, la plage est une équation à plus de soixante possibilités. On vote pour un jeu de piste sous-marin dans les eaux protégées de Parakeet Bay. Fin de journée à Cottlesloe. >
Por trait
GOLDEN DREAM S A L LY F I T Z G I B B O N S
Silhouette élancée, chevelure et regard dorés, sourire ultrabright carnassier, Sally Fitzgibbons sort de l’eau, planche sous le bras. C’est ici, à Gerroa, au sud de Sydney, que la jeune femme a surfé ses premières vagues : “J’ai grandi face à l’océan, la plage était ma cour de récréation et naturellement j’ai suivi mon père et mes trois frères aînés.” Très vite, la cadette mène la danse et collectionne les podiums. À 14 ans, Sally est la plus jeune surfeuse a remporter une compétition internationale junior. Pourtant, elle hésite encore entre mer et terre. Football, rugby, athlétisme : “à 8 ans, je rêvais déjà d’or olympique” confie la jeune touche-à-tout qui souffle ses dix bougies l’année des Jeux de Sydney. En 2007, elle croque l’or sur 800 et 1 500 m au Festival Olympique de la Jeunesse Australienne. Elle choisit pourtant de se consacrer au surf et fait une entrée éblouissante sur le circuit professionnel. Indonésie, Maldives, Polynésie, Pérou, Mexique, France : Sally sillonne le globe et évolue aujourd’hui dans le top 3 mondial. Si le titre suprême lui résiste encore, le rêve d’or veille. Contre vents et marées, la belle battante perfectionne les manœuvres qui séduiront les juges. Une fois réalisé son “golden dream”, elle n’entend pas s’arrêter là : “je m’imagine à 80 ans, traînant mon longboard sur la plage et appréciant chaque instant passé dans l’océan.”
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LORD HOWE ISLAND
Après un dernier bain menthe à l’eau on regarde la boule de feu embrasser l’océan, une Ginger beer à la main. Le lendemain on s’essaye au sandboard sur les dunes du parc national de Yanchep, avant de marcher sur la lune, dans le désert des Pinnacles. Nouveau décollage vers le nord. Avec plus de temps on rêverait d’envisager par la route ce voyage le long de la côte la plus sauvage du pays, à fleur d’océan Indien, histoire de tester ses aptitudes en 4x4 dans les dunes ocre de François Péron National Park, de plonger avec frissons sur les jardins coralliens de Shark bay, escortés de dugongs, de dauphins et autres espèces endémiques, et de danser avec les poissons clowns, tortues et raiesmanta de Coral bay. Faute de temps, on s’envole directement vers Exmouth. Petit bout du monde perdu à l’extrémité d’un cap, d’une péninsule, du nez de l’Australie plongeant dans l’océan Indien. Là, dans une eau à 26 degrés, on s’étonne alors de trouver à portée de palmes, une barrière de corail de près de 300 kilomètres de long. Ningaloo Reef, immense réserve sous marine, à l’ombre des projecteurs réservés à sa grande sœur de la côte est, abrite pourtant des centaines de merveilles végétales et animales. Festival de formes, couleurs et tailles. De mars à juin, Ningaloo Reef réserve un tête à tête extraordinaire avec un doux géant, le requin-baleine. Cet inoffensif mangeur de plancton
Cette île du bout du monde à tout de l’éden. Un lagon frétillant de bluefish, tortures vertes, limaces de mer rose pétard et poissons-chats qui viennent vous manger dans la main. Point de bébêtes urticantes ou croquantes, une cinquantaine de sites de plongées cumulant tombants et épaves, onze plages et un nombre de visiteurs simultanés limités à 400. En d’autres mots, une merveilleuse alternative à la Grande Barrière, particulièrement de décembre à avril lorsque cette dernière n’est pas dans sa meilleure saison. Pour couronner le tout, Lord Howe réserve deux très beaux lodges et un golf.
remet vite à sa place sur l’échelle des espèces le petit homme qui s’essouffle dans son tuba. Empli d’humilité, on rejoint alors la terre ferme pour se glisser sans bruit dans une tente de ce fantastique “bivouac” de luxe posé sur une plage du Cap Ranges National Park. Bercé par le ressac et le rythme du ventilateur, réveillé au petit jour avec l’étrange vision d’un kangourou montant la garde devant la moustiquaire. 1 300 kilomètres plus au nord, la petite ville perlière de Broome réserve d’autres extravagances sablées. Adossée à la dune ocre, une plage immaculée sur laquelle dodelinent les dromadaires. Considérés comme un véritable fléau puisant dans les faibles réserves d’eau de la région, ces camélidés volontiers exportés vers l’Arabie Saoudite et la Suisse servent aussi à promener les >
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touristes sur Cable Beach à marée basse, pour mieux observer les empreintes fossilisées de dinosaures. Cette bande de 22 kilomètres doit son nom au câble télégraphique qui autrefois reliait Broome à Java. Les soirs de pleine lune la plage révèle un autre lien inattendu entre l’Australie et l’ailleurs : phénomène optique, le “staircase to the moon” forme ainsi un escalier qui semble relier la plage aux astres. Aux portes des Kimberley, c’est définitivement une invitation à poursuivre le voyage en terres aborigènes. AU L A R G E : LO R D H OW E I S L A N D Retour pourtant au point de départ, la Nouvelle-Galles du Sud. Comme si l’Australie ne se suffisait pas de ses 36 000 km de côtes, elle compte également 8 000 îles satellites. L’une d’elles, perdue en pleine mer de Tasman, 600 km au nord-est de Sydney, mérite largement un détour. Non sans raison. Lord Howe Island, croissant fertile et volcanique de 11 kilomètres de long pour moins de 3 au plus large, cristallise tous les rêves de Robinson.
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Sa nature généreuse, l’abondance de son lagon avait déjà retenu les marins anglais qui y jetèrent l’ancre pour la première fois en 1788. Aujourd’hui, l’île compte un village, moins de 300 habitants, et ne reçoit pas plus de 400 visiteurs à la fois. Ces heureux élus profitent du lagon foisonnant sous l’œil bienveillant de l’UNESCO et des montagnes jumelles, Mount Lidgbird et Mount Gower, sur lesquelles on crapahute entouré de plantes endémiques. Perché sur Transit Hill on contemple ce royaume d’émeraude et d’aigue-marine. Porté par la fièvre insulaire on est alors tenté de quitter le continent australien et pousser son exploration de l’Océanie toujours plus au large dans le sillage des Austronésiens et leurs pirogues à balancier. Alors bientôt apparaîtront d’autres lagons, d’autres passes, d’autres visages et d’autres voyages, ceux qu’offrent la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu. ■
1 Whitehaven, Whitsundays Islands, QLD Régulièrement élue plus belle plage du monde pour la pureté de son sable et de son environnement.
plages
2 Green Patch, Jervis Bay, NSW Une baie émeraude, bordée de végétation, sans doute le sable le plus blanc d’Australie.
DES PLUS BELLES
3 Angourie, Byron Bay, NSW Quintessence du surf spirit : longue étendue de sable blond, vagues parfaites et ambiance zen.
AUSTRALIENNES
4 Neds Beach, Lord Howe Island, NSW Lovée à l’extrémité nord de cette île paradisiaque, Neds promet un snorkeling fantastique. 5 Bells Beach, Great Ocean Road, VIC Halte spectaculaire et spot de surf historique sur la Great Ocean Road. 6 Lucky Bay, Esperance, WA Plage de silice éblouissante, bordée de blocs de granit, située au cœur d’un parc national. 7 Palm Beach, Sydney, NSW À l’extrémité nord de la péninsule Nord de Sydney, 1,5 km de sable orange frangée de mer de Corail. 8 Trousers Beach, Flinders Island, TAS Plage de poche bordée de granit coloré et vue sur le mont Strzelecki le plus haut point de l’île. 9 Shell Beach, Shark Bay, WA Plage de coquillages éblouissante, sur 100 km, située au cœur d’une zone classée. 10 Turquoise Bay Exmouth La bien nommée… à quelques coups de palmes de la barrière de Ningaloo Reef.
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À L’EST
À L’OUEST
AU SUD
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Margaret River Wine Country Cape Lodge Refuge privilégié pour une retraite gourmande et apaisante : gastronomie, vins et cadre d’exception au cœur d’un domaine verdoyant. Idéal avant ou après Les Kimberley. > À partir de 210 €
Byron Bay The Byron at Byron Une architecture post industrielle qui se fond dans la forêt tropicale luxuriante. Un hôtel tout simplement agréable et confortable où l’on se sent bien. > À partir de 160 €
Hamilton Island qualia Great Barrier Reef (photo 1) Ce resort, le plus luxueux des Hamilton, s’inscrit dans la tendance actuelle avec une décoration écolo zen et un style épuré contemporain. Vue imprenable sur les Whitsundays. > À partir de 415 €
Broome Eco Beach Wilderness Retreat À 130 kilomètres de la petite ville de Broome, en pleine nature entre le “bush” et l’Océan Indien. Hôtel éco friendly et moderne. Tentes et villas spacieuses, dans un décor sobre mais élégant. > À partir de 90 €
Byron Bay Rae’s on Watego’s Superbement situé sur le front de mer. Luxe moderne et grandeur bohème, avec le service personnalisé que l’on peut attendre avec seulement sept chambres. > À partir de 160 €
Lizard Island Lizard Island Situé sur l’une des plus belles îles du Queensland. Raffinée et exclusive cette adresse possède 40 suites et pas moins de 24 plages de rêve. Cadre romantique, idéal pour les voyages de noces. > À partir de 650 €
Broome Pinctada McAlpine House Petit boutique hôtel de 8 chambres seulement. Ici, un sens de l’espace et d’évasion est mélangé avec une sensation d’intimité et de sérénité. C’est une vraie maison loin de la maison. > À partir de 105 €
Kangaroo Island Southern Ocean Lodge Quand luxe et nature ne font plus qu’un… Cet Ecolodge unique en son genre, s’inscrit dans le cadre d’un tourisme durable avec une architecture innovante en harmonie avec son environnement. > À partir de 950 €
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Ningaloo Reef Sal Salis Ce “Safari camp” de luxe et de charme, 100% écolo, construit au milieu des dunes se démarque par son emplacement de rêve. Une véritable expérience en pleine nature. > À partir de 1 500 €
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deS IdÉES
pour partiR B E A C H C U LT U R E
Séjour
BYRON BAY “BOBO COOL” 11 jours à partir de 3 400 € Combinez l’incontournable Sydney à la mythique station balnéaire, la paisible Byron Bay pour un voyage zen et relaxant. Grandes plages et surfers pour horizon, petites adresses et charme pour un séjour 100% cool !
Séjour
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Séjour
SYDNEY & LORD HOWE ISLAND 11 jours à partir de 6 000 € Stop à Sydney où la ville se dévoile sous vos pieds depuis votre hôtel, le plus haut de la ville, puis envol pour Lord Howe Island, une île atypique, paradisiaque et à moins de 2h de Sydney. Un lieu “à part”, un véritable petit bijou coralien.
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Voyage itinérant
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Voyage de Noces
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Une lune de miel en Australie synonyme d’aventure, de luxe et de romantisme. Une sélection d’adresses raffinées à chaque étape : de Sydney à Cairns en passant par Ayers Rock et Bamurru Plains, tout est conçu pour vous offrir le confort et le charme d’un voyage pas comme les autres. Avec une ultime échappée dans les eaux turquoises de la Grande Barrière de Corail à Lizard Island, refuge idéal pour les jeunes mariés.
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le dernier continent
L’outback, c’est 9/10e du territoire australien, le cœur du continent. Loin des villes et des plages, la démesure de territoires géants habités par quelques irréductibles. Arbres millénaires, canyons gigantesques, ciels électriques et lumières inédites : un voyage pour voir les choses en grand.
CENTRE ROUGE Le vide, aussi loin que porte le regard. Le 4x4 file depuis des heures sur l’asphalte de la Stuart Highway, ciel immense bleu éblouissant, horizon infini, des centaines de kilomètres en ligne droite. Et alors que pointe la lassitude, Uluru surgit sur la plaine illimitée – silhouette massive sous un ciel électrique. Au crépuscule, dans la lumière rouge du bush, on s’installe face au rocher-totem – les Australiens l’appellent simplement “The Rock” – le soleil sombre dans le désert, ciel rose, mauve, écarlate, une beauté obsédante. Je l’avais vu mille fois, sur toutes les affiches, cartes postales, couvertures de guides touristiques. Je l’avais rêvé longtemps, j’avais un peu peur d’être déçue : je suis aimantée au grand rocher ! Après une nuit agitée – la fébrilité d’avoir réalisé un rêve d’enfant, le souci d’être éveillée avant l’aube – le même enchantement que la veille, à voir se lever le soleil sur Uluru,
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dans le froid piquant du petit matin. Et sous un ciel sans nuage, nous entamons une marche, boucle de dix kilomètres autour du rocher, histoire de se confronter à l’immensité du géant. Uluru, c’est le centre géographique de l’île, c’est aussi son cœur mystique, une terre chargée. Au centre culturel du parc national, des centaines de pierres ocre : des visiteurs qui, malgré l’avertissement, sont repartis emportant avec eux un morceau de roche – ils s’en sont repentis : de retour chez eux, ils ont perdu leur job ou sont tombés malades, ils renvoient le morceau de pierre pour se défaire du sort. On ne fera pas cet affront au géant aborigène. On prend la route pour Kata Tjuta, à 50 km de là, immenses étendues de terre rouge toujours, parfois troublées par les dust devils – au pays d’Oz, on les appelle des willy willy – cyclones de poussière qui courent sur la plaine – phénomène physique ou manifestation des esprits des ancêtres ? >
De gauche Ă droite - El Questro Station, Purnululu National Park
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PORTRAIT TALIA, FLYING ANGEL DE L’OUTBACK À territoire hors-norme, profession hors-norme – Talia, 24 ans, est pilote du bush. Sa base : William Creek, South Australia : une station essence, deux motels, un pub, 9 habitants. Dans cette zone à la densité de population parmi les plus basses du monde (proche de celle de l’Antarctique !), les pilotes sont indispensables. Ce matin, Talia a rapatrié une femme et ses enfants évacués de leur ranch après une inondation. Convoyer des passagers en cas d’urgence médicale ; assurer le transport postal pour les ranchers isolés ; acheminer les mineurs jusqu’à Coober Pedy ; seconder les éleveurs pour le mustering (quand les cheptels sont constitués de milliers de têtes, le regroupement du bétail se fait par avion !) : un métier qui nécessite un certain nombre d’heures de vol au compteur (savoir atterrir sur une piste du désert n’est pas donné à tout pilote !) et un caractère solide, pour vivre au milieu de nulle part. Pour les pilotes, peu de loisirs, à part le pub – “pas forcément pour passer la journée à boire” (on est rassuré) “mais pour se détendre dans l’un des spots les plus emblématiques de l’outback”. Malgré l’isolement, Talia ne céderait sa place pour rien au monde : “qui n’aimerait pas ce job ? Il y a deux ans, après trois saisons, je disais « c’est la dernière année que je travaille ici », … je suis toujours là !”
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“Il ne s’agit pas seulement de dimensions et de distances, mais aussi de l’incroyable vide de ce pays. Mille kilomètres en Australie n’ont rien avoir avec mille kilomètres partout ailleurs. Et la meilleure façon de vous en rendre compte c’est de traverser le pays au niveau du sol” B I L L B R Y S O N , Nos voisins du dessous.
Kata Tjuta, les 36 dômes rouges, aux drôles de contours sculptés par l’érosion, sont sacrés – les récits qui lui sont liés sont réservés aux seuls initiés. On décide de poursuivre la route par la Mereenie Loop, une piste en terre aborigène, pour rejoindre Kings Canyon. En chemin, on croise des colonies de dromadaires sauvages – importés pour la construction du train au XIXe siècle, ils sont maintenant un million, la surpopulation guette – mais au pays de l’entreprenariat libre, des hommes d’affaires ingénieux ont trouvé une alternative à l’éradication : l’exportation ! Au Qatar, les dromadaires aussies sont convoités pour la pureté de leur race. À Alice Springs, soleil de plomb, rues désertes, un pub dans la rue principale : banquettes en moleskine et tables en formica, les murs sont peints de fresques au kitch pompier – des kangourous se désaltérant dans un
billabong, des paysages de bush baignés d’une lumière romantique. La télé diffuse sans le son un match de cricket, la radio chante Walking on the moon. Accoudés au bar, quatre hommes, gouaille rocailleuse, santiags et chapeaux de brousse, alignent les Victoria Bitter. On s’installe à côté d’eux pour déjeuner d’un steak format XXL. Dans l’après-midi, Rex nous accueille, un python lové sur les épaules. Rex est snake catcher : “un serpent dans ton jardin ? Appelle-moi !” Dix appels par jour, il chasse serpents bruns, serpents-tigres, taïpan et autres reptiles égarés, pour les relâcher loin de la ville. Il a créé le Reptile Center pour informer les visiteurs sur les 900 espèces de reptiles présentes en Australie, dont “seules 14 sont mortelles”, nous dit-il – nous voilà rassurés ! >
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El Questro Wilderness Park.
LE TOP END À la sortie de Darwin, Stuart Highway, eucalyptus et acacias à perte de vue. Cap vers le Kakadu – on s’engage sur une piste de poussière qui s’enfonce dans les terres d’Arnhem – plaines et marécages à l’horizon, la silhouette d’un château d’eau ou d’un motel isolé brise ça et là la monotonie du paysage. On arrive au campement, trois wallabies détalent dans la lumière rasante – un songe en cinémascope. La nuit sous la voie lactée n’est troublée que par l’envol d’un oiseau. Réveillés à l’aube, la lumière du petit matin tient de la magie. Et bientôt, la Jeep pique dans le bush, s’enfonce dans les herbes hautes, contourne les termitières géantes. Un sous-bois d’eucalyptus, des prairies herbeuses où paressent des buffles sauvages, et on embarque sur les billabongs – un crocodile endormi sur le sable, la salve de cris stridents des cacatoès,… une colonie de canards sauvages nous survole. Plus loin, on grimpe le long d’un sentier – sur la paroi rocheuse, des empreintes de mains marquées au pochoir il y a quelques milliers d’années. Et la grande plaine vide qui court à l’infini.
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LES KIMBERLEYS La Gibb River Road, c’est 700 kilomètres de piste de poussière rouge, qu’on emprunte en 4x4 – de baobab en baobab les kilomètres défilent, pas âme qui vive à l’horizon. Au loin, le ciel rougeoie des feux allumés par les Aborigènes pour réduire la végétation et circonscrire les risques de feux de brousse. Après 4 heures de route, secoués dans le 4x4, le plaisir inouï de boire un café dans une road house posée au milieu de nulle part – on se croirait dans Bagdad Café ! À Purnululu, l’accès au parc est sportif : 50 km de piste façon montagnes russes (parcourus en 2 h 30) mais les formations géologiques sont complètement dingues ! On dort en campement sous un ciel blanc d’étoiles, la nuit bruisse des chants des oiseaux insomniaques. Au lever du jour, un craquement non loin de la tente, c’est un kangourou, non, ce sont deux, trois,… vingt kangourous ! >
Dans 300 km tournez À droite GPS INCLUS
Lors d’un voyage incluant une location de voiture en Australie ou en Nouvelle-Zélande, Voyageurs du Monde a le plaisir de vous fournir un GPS TomTom chargé avec le parcours de votre voyage ainsi que les coordonnées de vos hébergements. Vous retrouverez également pour chacune de vos étapes, nos bonnes adresses géolocalisées, répertoriées par thème (à voir, à faire, les incontournables, sortir). Un Service+ pour faciliter votre voyage, en toute liberté, et vous permettre de rouler l’esprit léger… À votre retour, le GPS est à vous !
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Flinders Ranges National Park.
LES FLINDERS RANGES Partis ce matin d’Adélaïde – une route désespérément droite, parcourue à tombeau ouvert par des road trains tout droit sortis de Mad Max. Les prairies succèdent aux prairies, les moutons aux moutons, et des vignes à perte de vue. Au fil des kilomètres, pourtant, le paysage change insensiblement, et peu à peu les terres cultivées laissent place à la poussière rouge et aux eucalyptus géants. Un stop à Parachilna – à l’échelle de South Australia, c’est un village : on y trouve de la nourriture, de la bière et de l’essence ! Au Prairie motel (prononcez “preury”), deux filles aux cheveux décolorés entament une partie de billard au son d’un juke-box enroué. Le menu est exotique : viande de dromadaire, terrine d’émeu ou encore jarret de wallaby – on opte pour le steak de kangourou au confit de myrtilles, arrosé d’un excellent Syrah de la Barossa Valley – proximité oblige. On reprend la route, et dans cette contrée rude, où les bergers se déplacent en avion pour surveiller leurs troupeaux gigantesques, les falaises de grès rose des Flinders Ranges nous apparaissent bientôt, tels une oasis du désert.
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L A TA S M A N I E Hobart, capitale du plus petit des états australiens, au bout du monde. Au sommet d’une colline, à Battery Point, s’alignent les maisons de bois colorées et leurs jardins de roses anciennes. En contrebas, la baie scintillante s’émaille de voiliers, de navires en provenance du continent, et de bateaux en partance pour les glaces du Sud : située au-delà des quarantièmes rugissants, Hobart est le port d’attache des missions scientifiques internationales pour leur traversée vers l’Antarctique. La notre, de traversée, nous mène, à quelques heures de voiture, à Launceston, au nord de l’île. Après une nuit de repos et un solide petit déjeuner, nous partons à travers la forêt primaire, guidés par des rangers aux larges mollets et à la peau tannée. Plateaux arides, sommets aux arêtes découpées par l’érosion, gorges profondes, lacs glaciaires, fjords, arbres géants et fougères arborescentes : pendant les trois jours qui suivent, le parc national de Cradle Mountain dévoile une nature primitive, comme intacte. Ivre de paysages, on a le sentiment de marcher sur une terre vierge. C’est comme si on avait fait un bond de 70 millions d’années en arrière, pour revenir aux origines du monde. Pas de tyrannosaures, mais des ornithorynques et des opossums, tout de même ! Le retour à la civilisation risque d’être rude – mais on se souviendra longtemps de ces nuances de vert à l’infini. ■
DES
AUSTRALIENS
Top End
Centre Rouge
1 Kakadu, NT : forêt tropicale, billabongs et art rupestre aborigène.
6 Kings Canyon, NT : falaises et canyons, un Far West australien.
Top End
Kimberley
2 Litchfield, NT : chutes d’eau, piscines naturelles et termitières géantes.
7 Purnululu / Parc National des Bungles Bungles, WA : labyrinthe de dômes géants, cascades et palmiers.
Top End
Kimberley
3 Nitmiluk, NT : à pied sur les sentiers, en canoë au fil des rivières, les spectaculaires gorges de Katherine.
8 Gibb River Road, WA : en 4x4 sur la piste mythique, poussière rouge, baobabs et road houses. Flinders Rangers
Centre Rouge
4 Uluru / Ayers rock, NT : LE lieu sacré aborigène, LE symbole de l’outback.
9 Wilpena Pound, SA : lac salé, dunes de sable rouge et cratère de montagne. Tasmanie
Centre Rouge
5 Kata Tjuta / Monts Olga, NT : 36 dômes rouges sculptés par l’érosion.
10 Cradle Mountain Lake St Clair national Park, TAS : lacs glaciaires, fougères arborescentes et arbres géants.
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AU NORD
À L’EST
PLUS LOIN
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Point Stuart Bamurru Plains Dans la région de Kakadu, un hébergement 100% nature aux allures de Lodge africain. Départ de Darwin à bord d’un petit avion pour effectuer un survol au dessus des plaines et des hauts plateaux du Top End juste le temps de rejoindre votre Lodge. À la fois rustique et chic, cette adresse fait l’unanimité ! > À partir de 2 200 €
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Kununurra Home Valley Station Au-delà même du confort qu’offre cette “ferme d’élevage”, c’est avant tout une vraie aventure dans l’outback australien, une Australie profonde et poussiéreuse, l’Australie des paysages grandioses et des contrées inexplorées. Au programme : pêche, randonnée à cheval, rassemblement du bétail, baignade dans les cascades… > À partir de 90 €
Tasmanie Saffire Freycinet Hébergement de luxe situé dans un parc national sur la côte Est. Il domine les vastes étendues de Great Oyster Bay, où l’on peut observer les baleines en migration et les dauphins. Des vues à vous couper le souffle, des suites somptueuses, des plats succulents, et la possibilité de se balader sur des plages magnifiques. > À partir de 750 €
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deS IdÉES
pour partiR INTO THE WILD
Voyage itinérant
PARADIS ROUGE & BLEU 15 jours à partir de 3 700 € D’abord, Sydney, pour son atmosphère authentique et paisible, son dynamisme urbain et moderne. Puis, « safari-camping » dans l’Outback pour les nuits étoilées du désert et les soirées autour du feu de camp. Terminer ce périple sur une note tropicale et balnéaire à Palm Cove.
Voyage itinérant
SPLENDEUR DU DÉSERT AUSTRALIEN 17 jours à partir de 4 100 € Mythique “road trip” à travers le Désert Rouge pour tous les voyageurs en quête de liberté et de grands espaces. Au volant de votre 4x4 et à votre rythme, découvrez les somptueux paysages de l’Outback et concluez ce séjour “roots” par une courte immersion luxueuse et citadine à Sydney.
Voyage itinérant
UN RÊVE AUSTRALIEN 19 jours à partir de 4 800 € Parcourez les régions les plus fascinantes et symboliques d’Australie : Sydney, Adélaïde, Kangaroo Island, le désert du Centre Rouge, Darwin, le parc Kakadu, sans oublier Cairns et la Grande Barrière de Corail. C’est tout le mythe de ce vaste pays qui se découvre au fil de la route et à votre rythme.
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Voyage itinérant
TRAVERSÉE DU KIMBERLEY
ET AUSSI
23 jours à partir de 6 300 € Hauts plateaux, canyons, formations rocheuses, baobabs, baignades sous les cascades et dans les piscines naturelles… Ce périple 100% nature pour conducteurs avertis est un peu le rêve de tout aventurier en quête d’un “road movie” unique.
Voyage itinérant
SAFARI CAMPING DANS LE KIMBERLEY 17 jours à partir de 7 500 € Véritable immersion au cœur des terres isolées et indomptées. Le Western Australia offre à ses visiteurs une nature quasi intacte avec une présence touristique limitée. Parce que tout est organisé à laissez-vous guider et savourez simplement ces plaisirs naturels.
Voyage de Noces
ROOTS EN AUSTRALIE 15 jours à partir de 3 500 € Amoureux globe-trotters, ce voyage est fait pour vous ! Découvrez la cosmopolite Perth et imprégnez-vous de la légendaire bonne humeur des Australiens, partez en road trip à deux dans le Désert Rouge, profitez du climat tropical de Cairns et parcourez la Grande Barrière de Corail en catamaran. Flânez main dans la main dans les quartiers tendance de Sydney et initiez-vous au surf à Bondi Beach pour une lune de miel branchée et décontractée.
Voyage itinérant
ROAD MOVIE EN AUSTRALIE 35 jours à partir de 8 600 € Au volant de votre véhicule, traversez les plus belles régions : des collines verdoyantes du Victoria à l’Outback, et du Centre Rouge aux tropiques du Top End, jusqu’aux eaux translucides de la Grande Barrière de Corail. Un magnifique voyage au pays du Dreamtime à vivre comme un road movie.
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48 heures à
À
SYDNEY
peine débarqués, Sydney vous plonge instantanément dans le grand bain australien. Une bouffée de chlorophylle au Royal Botanic Gardens, de culture (classique ou aborigène) à l’Art Gallery, et déjà l’inclinaison de la ville vous entraîne irrésistiblement vers sa baie. Harmonieuse, unique, ni trop grande, ni trop petite, fourmillante de ferries joyeux qui s’amarrent à Circular Bay et laissent s’échapper un flot de travailleurs vers le CBD (quartier des affaires). C’est le bateau (ou vélo) - bureau - pub quotidien de nombreux Sydneysiders. Voyageur à contre-courant, on embarque volontiers en sens inverse pour s’offrir une vue panoramique englobant la ville, le Harbour Bridge et bien sûr l’Opéra, avant de gagner l’une des plages de Manly. La plus secrète d’entre elles, Collins Beach (demandez l’accès aux locaux) se mérite : un arc de cercle blond platine bordé par la végétation du parc national de North Head, gardé à ses extrémités par une petite cascade et une colonie de pingouins. Si vous optez pour une croisière privée (notre représentant local s’occupe de tout !), l’exploration de crique en crique se fera à bord d’un petit trimaran et à votre gré. Ne manquez pas un déjeuner familial au Bathers Pavilion sur Balmoral Beach, ou les pieds dans l’eau de Watsons Bay, au Doyles. À l’heure du sunset, une coupe à bord s’impose, face à la baie qui s’empourpre. Retour à quai, et plusieurs options pour la soirée : les docks rénovés de Woolloomooloo, le quartier cosmopolite de Potts Point ou celui plus “rock’n’roll” de Surry Hills. Là, entre les anciens entrepôts de briques rouges, éclosent bars, restaurants, showrooms de jeunes créateurs et boutiques tendance sur Crown Street. On se laisse tenter par un verre de syrah à The Winery avant de savourer la cuisine thaïe gourmande du Longrain. Retour dans le CBD pour un dernier drink et peut-être une nuit au QT. Adresse atypique et vintage, l’hôtel s’annonce
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par un hall qui donne un air de Broadway au cœur de Sydney. À l’étage : éclairage tamisé, mobilier d’inspiration fifties (à vendre !) le Gowings bar du QT vous envoûte tel un bon James Brown sur fond de caïpirinha pastèque-coriandre. Et s’il vous prenait l’envie de vous faire dorloter, ou encore, messieurs, de reprendre cette moustache en vacances : direction le Spa et son barbershop ! Six heures, Sydney s’éveille… À Bondi, les courageux font déjà des longueurs dans le bassin d’eau de mer surplombant le Pacifique. À Tamarama, la plage voisine, on pique une tête avant un jus pomme verte/gingembre/menthe, aussi rafraîchissant qu’une visite à l’aube (décalage horaire aidant) du Fish Market de Pyrmont. Pince-moi, je rêve : voilà le plus grand marché aux poissons et crustacés de l’hémisphère sud ! Filez ensuite à Paddington, quartier bohème mixant maisons victoriennes et jeunes designers. Craquez chez Bassike et Manning Cartell avant un Wagu Burger dans la cour cool de l’Underground Café. Fin d’après-midi à Harbour Bridge, prenez de la hauteur en grimpant les 200 marches du pylône sud est, à côté du Park Hyatt où vous avez rendez-vous pour un high tea, vue imprenable. Enfin, un nouveau ferry vers le zoo de Taronga où après un safari, on peut passer la nuit ! Sous la tente, bercés de bruissements sauvages, vous vous endormez face à la cité illuminée. DES IDÉES POUR PARTIR
CONFIDENCES AU QT HOTEL 10 jours à partir de 3 200 € Vivez Sydney comme un véritable Australien au cœur d’une adresse originale et confidentielle. “Like a local”, Voyageurs vous livre toutes les clés et secrets de la ville !
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SY D N E Y LES ADRESSES DES CONSEILLERS LE MEILLEUR DE LA SÉLECTION VOYAGEURS
SORTIR
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PLUS LOIN
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Eau-de-Vie Pour prendre un verre. Ici, on met l’accent sur trois choses essentielles : le drink, le service et la conversation. Les barmen savent y faire : des cocktails de premier ordre.
The Winery Branché. Certes, on a vite fait le tour de la carte, mais ce qu’elle propose est bon et subtil.
Hunter Valley Cette région viticole, située à deux heures de route au nord de la ville, est l’occasion parfaite de troquer la plage pour un brin de verdure. Faire la tournée de quelques-uns des 120 domaines des environs et bien sûr goûter au syrah mais aussi aux fromages de chèvre et à l’huile d’olive locale, s’octroyer un golf ou spa, finalement retrouver un brin d’Europe aux antipodes.
The Rose, Shamrock & Thistle Parce que la bière est bien tirée, la cuisine bonne et l’atmosphère formidable. Un pub d’élite. The Victoria Room Le décor british empire évoque immédiatement ce confort et cet art d’être servi que l’on envie aux Britanniques. On est bien à table et on est très bien au bar. The Midnight Shift L’un des plus vieux bars et clubs gay de la ville, mais toujours sur la brèche et trépidant. Comme le mélange des genres est de rigueur, on peut se faire là une idée assez juste de la scène de Sydney.
Universal Restaurant Grande table. Des plats qui sont de petits chefs-d’œuvre d’équilibre inattendu. Vins sélectionnés avec soin. Aria Table avec vue. La vue sur l’opéra et Harbour Bridge est somptueuse. La cuisine convoque l’Italie, la Chine et le terroir à une rencontre de grand style Quay Grande table with a view. Le soir, la vue sur le port de Sydney est splendide. On a un peu l’impression d’être à l’intérieur de la lanterne d’un phare. Excellente table. Monopole Brasserie Beau décor de brasserie contemporaine, belle cave et belle cuisine. Le chef fait ses propres charcuteries et pratique une cuisine d’aujourd’hui.
Blue Mountains Cascades abondantes, canyons surplombés de forêts denses, falaises vertigineuses, grottes et rivières souterraines : plongez dans la nature envoûtante des Montagnes Bleues. Découvrez une région emblématique et un lieu classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, des sites aborigènes sacrés, une multitudes d’activités sportives et, original, célébrez Noël quelque soit la saison, dans l’ambiance cosy de Katoomba.
+ nos conseillers spécialistes maîtrisent le pays et la région qu’ils représentent, dans les moindres détails. retrouvez toutes leurs bonnes adresses dans votre carnet de voyage
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Les secrets
DE
L’ O P É R A
L’emblématique édifice de Sydney, œuvre du Danois Jørn Utzon, vient de souffler ses 40 bougies. Jessica Maxfield, guide francophone spécialisée, nous entraîne dans ses coulisses. Comment expliquer l’attraction universelle de ce monument ? D’abord son emplacement unique au milieu de la baie et la vue irremplaçable qu’il offre. Ensuite bien sûr, l’originalité de son architecture qui en fait un monument reconnu dans le monde entier par deux personnes sur trois ! Enfin, l’ingéniosité de sa structure imaginée en 1957 par le Danois Jørn Utzon et réalisée sans l’aide des moyens technologiques modernes en fait un véritable chef-d’œuvre. À quoi ressemble-t-il de l’intérieur ? La structure interne est très épurée et dédiée à la vue. Initialement imaginée par Jørn Utzon, elle a été modifiée lors de sa réalisation puisque l’architecte danois fut contraint d’abandonner le chantier inachevé en 1966, un nouveau gouvernement jugeant irréalisable son projet, neuf ans après sa validation (ndlr : Il faudra ajouter 80 millions de dollars au 22 déjà
dépensés et attendre 8 ans pour achever l’Opéra. Utzon ne reverra jamais ni son œuvre ni Sydney. Il se réconciliera finalement avec la ville en 1999, neuf ans avant de disparaître.) Le hall principal fut alors consacré exclusivement aux performances symphoniques reléguant l’opéra, moins populaire à l’époque, au plus petits des deux halls. Quels sont les petits secrets que l’on découvre lors de votre visite matinale ? D’abord cette visite permet d’en apprendre plus sur ce monument et sur les célébrités qui ont foulé sa scène, mais aussi sur tous les métiers qui se cachent derrière le rideau (machinistes, accessoiristes, costumières…) Certains travaillent ici depuis l’inauguration en 1973 par la Reine Elisabeth II ! On découvre aussi les multiples pièces que comptent les coulisses : plus de mille au total, dont certaines situées sous le niveau de la mer ! Visite des coulisses de l’Opéra tous les matins à 7h00. Réservation auprès de votre conseiller ou du Service Conciergerie
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Park Hyatt (photos 1 & 5) Le Park Hyatt aurait pu se contenter d’être le mieux situé des hôtels de la ville. Face à l’Opéra, les paquebots de croisière amarrés à ses pieds. Nous en apprécions aussi les grandes chambres, le service attentionné, le Spa délicieusement japonisant et la superbe piscine sur le toit. On se réjouit à l’avance de cette étape douillette.
Watsons Bay Boutique Hotel Bâtisse au look Art Déco, dans un quartier où vous ne croiserez que des locaux, en bordure de plage dans la baie avec au loin, vue sur la city. Voilà une véritable petite adresse de charme, parfaite en été, et idéale pour cocooner en amoureux ici en plein Sydney alors qu’on a l’impression de passer des vacances à la plage.
QT Sydney (photo 3) On adore ! Au cœur du quartier des affaires, une adresse vraiment atypique avec sa déco “vintage” qui témoigne une fois encore de la créativité des australiens. Cosy à souhait. Ce “Gowings heritage building” rappelle un peu les années 60 avec au sous-sol son Barber Shop au look de l’époque et son Spa au look retro.
> À partir de 360 €
> À partir de 225 €
> À partir de 140 €
Le Shangri-La On y retrouve l’atmosphère d’un grand hôtel et la signature Shangri-La. Les espaces sont vastes et très confortables. On est ici dans le “must” de l’hôtellerie de luxe du Pacifique récompensée par de nombreux prix d’excellence, tant pour sa table, son Spa, que pour la haute qualité de son service et de ses prestations.
1888 HOTEL (photos 2 & 4) Il faut oser s’installer dans un quartier improbable pour voir Sydney “autrement”. Seul hôtel du genre a Pyrmont, quartier qui monte à Sydney, on se veut “Arty” mais surtout pas élitiste. Rues alentours animées fréquentées essentiellement par les locaux. Belle bâtisse historique, chambres au look industriel et vintage.
Baillie Lodges Ce sera le nouvel hôtel luxe et charme de Sydney, dans le quartier des Rocks, le centre historique. Construction et rénovation de bâtiments de l’époque victorienne datant des années 1840. Ouverture prévue courant 2014.
> À partir de 170 €
> À partir de 80 €
Prix sur demande
Découvrez d’autres hôtels en consultant nos spécialistes 86
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48 heures à
MELBOURNE
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Une fusion entre US et vieille Europe
he Economist l'a élue “ville la plus agréable au monde”, moi aussi. Melbourne a l’urbanisme léger, les plages dorées, elle a l’effervescence intellectuelle et la culture alternative. Melbourne a le meilleur de la gastronomie australienne, l’Open d’Australie et le footy. Mais ce que j’aime par dessus tout à Melbourne, ce sont ses cafés. Des cafés partout dans la ville – pas toujours faciles à trouver, au deuxième étage d’un immeuble victorien, sur les balcons, en rooftop. Pas facile, non plus, pour le néophyte, de commander son p’tit noir : short black, long black, macchiato, long macchiato, cappuccino, latte, piccolo, mocha,… on peut aussi préciser strong ou weak, et préférer le lait écrémé ou le lait de soja. Autant dire que commander avec flegme un“skinny cap” requiert une certaine habitude. Ça demande quelques efforts, donc, mais boire son café juste comme on l’aime (flat white pour ma part), accoudé au comptoir, dans la ville la plus agréable du monde, ça se mérite. Vendredi soir. À Section 8 dans Chinatown, un container posé dans un parking, des palettes de bois empilées, des tags, des lanternes rouges histoire de ne pas oublier l’Asie, une cave à bières exhaustive et des cocktails-maison à tomber : c’est la nouvelle adresse branchée, c’est aussi un temple de la “fast good”, et on se régale d’un hot-dog gourmet, le meilleur qu’il nous ait été donné de goûter. Samedi. Un brunch à Fitzroy, Birdman Eating (238, Gertrude Street) : on oublie les œufs bacon pour un black pudding aux tomates braisées. Organique et équitable, of course (pour les lève-tard, le breakfast est servi jusqu’à 5 p.m). Sur Brunswick Street, les Chevrolet côtoient les bicyclettes roses – on dirait Brooklyn. À Lost & Found Market (1-5 Perry St Collingwood), temple du vintage sur trois étages, pêle-mêle de fringues et de mobilier, je craque
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pour une lampe de bureau fifties. Gertrude Street, un détour par un barbier vintage – moustaches, moustaches – qui fait aussi bar électro !! Et jusque dans son quartier des affaires, l’énergie nouvelle de la ville : CBD (Center Business District), au pied des gratte-ciel alignés, il faut se perdre dans le fouillis des laneways : sur Hodier Lane et Rutledge Lane, des tags sur tous les murs, et partout, derrière des portes anonymes, des ateliers arty, et des bars si outrageusement meublés qu’ils ressemblent à des galeries d’art conceptuel. Une balade le long de la Yarra River, où pagaient d’indolents kayakistes, et on squatte la pelouse aux Royal Botanic Gardens pour un ciné en plein air au Moonligth cinema – Petit déjeuner chez Tiffany : avec la foule, on est sous le charme des frasques fantasques d’Audrey Hepburn. Dimanche. South Melbourne Market (322-326 Coventry) épiceries fines et galeries design, je ne sais plus où poser les yeux. Entre une paire d’escarpins jaune vif et des coussins sérigraphiés, pourquoi choisir, je prends les deux. Et pour faire cesser cette frénésie compulsive de shopping, une seule solution, la plage. Tram 96 jusqu’au terminus : St Kilda. En passant, quelques photographies vintage au Luna Park,… les montagnes russes datent de 1912 ! Sur Acland Street, un cheesecake au Monarch – so tasty ! – je me pose sur le front de mer, et tandis que les manchots bleus dodelinent, j’éprouve, alanguie au creux d’un fauteuil, l’esprit laid-back de Melbourne. DES IDÉES POUR PARTIR
CAPITALE ARTY 10 jours à partir de 2 600 € Une échappée urbaine atypique à travers 3 hôtels qui mettent en lumière le travail de 3 artistes contemporains. “Like a local”, Voyageurs vous livre toutes les clés et secrets de la ville !
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MELB O UR NE C H O I S I R S ON L IT LE MEILLEUR DE LA SÉLECTION VOYAGEURS
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Ovolo Hotel (photo 1) Excellente situation, sur Little Bourke Street à Melbourne en plein CBD. Hôtel plein de caractère qui a ouvert ses portes il n’y a pas très longtemps Cette adresse est tout à fait à l’image de la ville : on aime son côté Arty et urbain, la décoration du lieu prouve une fois encore que les Australiens sont très créatifs.
The Cullen par l’Artiste Adam Cullen L’hôtel porte le nom de l’artiste Adam Cullen né à Sydney, qui a véritablement marqué la scène de l’art contemporain avec une peinture au côté “pop/trash”. Quelques 400 œuvres de l’artiste décorent les murs de l’hôtel. Adresse à l’image de la ville de Melbourne, véritablement conviviale et simple.
The Olsen par John Olsen Cette grande tour de verre aux accents très contemporains trône sur la prestigieuse Chapel Street. Quelques œuvres originales de John Olsen, ornent les murs. Dans les chambres, des répliques de ses œuvres, inspirées par la campagne australienne donneront des accents lyriques à vos nuits.
> À partir de 100 €
> À partir de 105 €
> À partir de 120 €
Park Hyatt Magnifique hôtel proche de la City, situé dans le quartier calme et historique de la Cathédrale St Patrick. Décoration intérieure contemporaine avec beaucoup de style et de superbes chambres. L’hôtel dispose également d’une piscine intérieure avec salle de gym et très beau Spa. Très élégant.
The Blackman par Charles Blackman Idéalement situé sur St kilda Road, cette grande tour contemporaine, aux accents de galerie d’art, se distingue par une ambiance très arty avec la mise en scènes des travaux d’un des artistes contemporains australiens les plus connus, Charles Blackman, mais n’en demeure pas moins convivial et simple.
Pensione Melbourne Situé à la frontière du CBD sur Spencer Street, un bon point de chute pour découvrir Melbourne. Les chambres ne sont pas bien grandes, mobilier simple, décoration sobre, mais ambiance plutôt chaleureuse. Mention spéciale pour la petite terrasse bien sympathique sur le toit de l’hôtel.
> À partir de 140 €
> À partir de 125 €
> À partir de 60 €
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Mat Lumalasi
ROOFTOP
HONEY
Sur les toits de Melbourne, il y a des bars et des restos. Il y a aussi des ruches, posées là par un apiculteur un peu fou, au projet très raisonnable : faire revenir les abeilles dans la ville. Rencontre. Fondateur avec sa compagne Vanessa du Rooftop Honey Project, Mat s’est donné pour mission de loger des colonies d’abeilles dans tous les quartiers de Melbourne. Dans cette ville où l’on aime consommer local, il s’est associé avec les restaurateurs de la ville qui parrainent les ruches installées sur leurs rooftop, et peuvent ainsi proposer du miel à leurs clients. Mat Lumalasi a le goût du développement durable, il a aussi le sens de l’humour. Mat, en quoi les abeilles sont si importantes ? Les abeilles jouent un rôle primordial dans la pollinisation des plantes : nous leur sommes redevables du tiers du contenu de notre assiette.
PROJECT
Albert Einstein avertissait “Si les abeilles venaient à disparaître de la surface de la terre, l’homme n’aurait plus que 4 années à vivre”. Qu’est-ce que les abeilles peuvent offrir aux citadins ? Notre miel est la seule production récoltée dans le CBD (Center Business District) ! Les miels ont des saveurs particulières en fonction des ruches : on pourrait décider de créer des clubs de supporters pour chacune des ruches. Les Melbournais soutiendraient “leur” ruche comme ils soutiennent leur équipe de football ! Trois choses qu’il faut savoir au sujet des abeilles ? 1/ Les abeilles reconnaissent les humains à leur odeur (des recherches récentes affirment qu’elles peuvent même reconnaître des visages). 2/ Les abeilles n’aiment pas se lever tôt. 3/ Vous ne les verrez pas sortir avant 10h.
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24 heures à
À
ADÉLAÏDE
la différence des autres villes d’Australie, Adélaïde n’a jamais été une colonie pénitentiaire : les premiers colons étaient des hommes libres, arrivés à la fin du XIXe pour travailler dans l’agriculture. Adélaïde est fière de son passé, et cela s’explique peut-être par le fait qu’elle soit devenue un conservatoire du chic australien. Belle et élégante, la “ville des églises” a bien d’autres charmes que ses clochers – ses édifices victoriens, ses musées et ses théâtres, ses grands parcs. Située au cœur d’une région de grande viticulture, d’élevage et de maraîchage – les collines d’Adélaïde sont les vergers de l’île-continent – peuplée par une population multi-ethnique, elle est aussi le lieu de la révolution culinaire australienne – des produits du terroir sublimés par les savoirfaire de toutes les communautés qui font la ville.
Première impression : cette ville est un parc – succession d’espaces verts, senteurs d’eucalyptus et d’acacia, douceur toute britannique des jardins. Et partout dans la ville, sur les pelouses, les familles pique-niquent et les enfants jouent au cricket. À deux pas de Victoria Square, Central Marquet (le plus grand marché de l’hémisphère sud !) : côté méditerranéen, on trouve du très bon café, des fromages de brebis, du pain bio, de l’huile d’olive : les producteurs viennent des collines voisines pour vendre leurs marchandises – on goûte à tout, et tout est bon ! Côté asiat’, la Thaïlande, la Corée, le Japon, la Malaisie sont représentés, avec pléthore de
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produits exotiques, du sushi au gingembre confit. Et, plus dépaysant encore, le bush tucker – on a déjà testé la viande de kangourou et de crocodile (sans vouloir paraître blasé) mais ici, on trouve tous les mets traditionnels aborigènes, de quoi s’amuser à s’imaginer cueilleur-chasseur : graines d’acacias grillées, noix de macadamia, baies acidulées, œuf d’émeu (version “aborigène” de l’œuf d’autruche), et infusion d’arbre à thé, dont on ne connaissait que l’huile essentielle, tea tree, celle qui nous guérit de tous nos maux à la maison ! On poursuit la découverte culturelle au South Australian Museum, avec une exposition sur la pharmacopée traditionnelle ; il y a aussi la plus grande collection au monde d’objets aborigènes : instruments, outils, armes et boucliers, toutes les pièces sont sublimes. Tram pour Gleneg, plage de sable blanc, terrasse, un verre d’un excellent vin de la Barossa Valley – qu’on rejoindra demain, pour continuer la balade gastronomique en visitant les vignobles. DES IDÉES POUR PARTIR
AU DÉPART D’ADÉLAÏDE 17 jours à partir de 3 300 € Quitter Adélaïde et son air de “campagne urbaine”, pour aller plus au sud. Une Australie originale entre villes et nature où de jolies surprises vous attendent sur la route.
PLUS LOIN… —
> Kangaroo Island À 20 minutes de vol d’A délaïde, KI, une île sauvage, une population humaine de 5 000 membres, largement dépassée par celle des animaux des mers, des terres, et des airs : koalas, baleines, lézards géants et lions de mer, et bien sûr, des kangourous partout. Un environnement idyllique – pour preuve, l’art de vivre hédonique des maraîchers, pêcheurs, apiculteurs, qui vivent là en harmonie avec la terre. > Flinders Ranges À 5 heures de route d’Adélaïde, un territoire de pionniers et de ruée vers l’or – les chaînes de montagnes des Flinders Ranges sont envahies par les dunes de sable rouge du désert : des paysages d’une beauté stupéfiante. On peut pousser jusqu’à Coober Pedy, chez les chercheurs d’opales – une ville décalée et déjantée, où les maisons troglodytes ont été creusées dans le roc pour échapper aux chaleurs terrifiantes de l’été (+ 45° C).
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AUSTRALIE
EN
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FamILY TrIp
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expériences à vivre dès 10 ans : surfer sur les vagues à Bondi, rencontrer la baleine blanche, visiter l’Opéra de Sydney, nager avec les otaries, sillonner Oz en camping-car, explorer le Centre Rouge à dos de chameau, se réveiller avec les kangourous, nager en masque et tuba au dessus des coraux, faire l’acrobate dans la forêt tropicale, adopter un koala.
No worries. C’est dimanche, et comme chaque semaine, les enfants de Sydney apprennent à affronter les vagues de l’océan. Une foule de gamins en maillot, lycra et bonnet de bain entame une course de relais. Nina hésite pendant 5 minutes “c’est nul les nippers !”, puis succombe à l’enthousiasme général, et court derrière eux dans les vagues. Alors, on file à Bondi pour un cours de surf – c’est l’occasion, non ? Le lendemain, on se la joue 20 000 lieux sous les mers à l’aquarium de Sydney : dans les tunnels de verre le long des piscines géantes, on est comme au fond des océans. De tous les mammifères marins, c’est le dugong que Tom préfère – peut-être parce qu’il semble échappé d’un film de Myazaki : tout en rondeurs, il ressemble à Totoro ! Crocodile dundee. À Cap Tribulation, jungle surfing dans la forêt tropicale, on s’élance à travers les arbres – une façon sportive d’observer la canopée ! Et une balade dans la mangrove : Linc, notre hôte aborigène, nous apprend comment détacher les coquillages des palétuviers sans en
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casser les branches – jusque là, ça va – il tente aussi de nous enseigner la chasse au crabe au javelot – pas si simple ! Au retour de la mangrove, les pieds dans la boue, une pause chez Linc, il nous explique les vertus des plantes cueillies en chemin, pendant que Tom s’essaie au didgeridoo avec son plus jeune fils. On the road. Huit jours à sillonner la côte en camping-car. Le camping-car, c’est comme une maison sur roulettes, les enfants adorent – nous aussi : pas de valises à déballer, pas d’itinéraire figé, pas à se soucier de l’endroit où on va dormir, et… TV et DVD pour occuper les enfants pendant les trajets trop longs ! Pour Tom et Nina, le top, c’est de dormir sur la couchette du haut, comme dans une cabane. À chaque stop, barbecue partagé, piscine… et tortues géantes ! Ce soir, on scrute le sable à la lampe-torche, et… gagné : une énorme tortue verte, en train de creuser son nid ! Bush’culture. À Alice Springs, on est accueilli par Lynn, l’institutrice de la School of the air. Sur les murs de la petite salle, elle a punaisé les dessins que ses élèves lui envoient, qui racontent la vie dans leurs ranchs. Les 140 élèves de l’école vivent éparpillés sur une superficie égale à celle de deux fois la France ! Autrefois les professeurs donnaient leurs cours par radio, depuis quelques années, grâce à Internet, l’école des ondes s’est modernisée. La leçon commence : l’institutrice est seule face à son ordinateur, ses élèves à des centaines de kilomètres à la ronde : >
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AUSTRALIE
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“aujourd’hui, j’ai deux petits Français avec moi … est-ce que l’un d’entre vous sait comment on dit «bonjour» en français ?”. Attente. Un signal sur l’écran, un visage blond apparaît, Willy répond avec l’accent aussie : “bonjour !” Tom et Nina sont bouche bée : c’est tellement différent de leur école de quartier ! Koalas & Co. À 2 heures de Melbourne, Phillip Island, magique ! Otaries, lions de mer, koalas, et cacatoès – blancs avec une houppe jaune flashy, trop beaux ! – Nina ne sait plus où donner des yeux ! Et ce soir, sur la plage, la parade des pingouins : des centaines (!) de (minuscules) pingouins sortent de l’eau en se dandinant, avec leur drôle de démarche, et traversent la plage pour rejoindre leurs abris. La parade des pingouins, ce n’est pas un spectacle, c’est la vraie vie, mais les pingouins assurent le show – et ça recommence tous les soirs ! On passe la nuit en B&B, dans un joli cottage de bois blanc. Les enfants se sont endormis, et je me demande de quels animaux extraordinaires leurs rêves vont être peuplés. ■
DES IDEES POUR PARTIR EN FAMILLE
SYDNEY ET LONG ISLAND 13 jours à partir de 3 400 € Découvrir Sydney, ses plages de surf, ses parcs d’attraction et ses Tim Tam. Approcher des koalas, des kangourous, des dingos et nager avec les poissons multicolores sur la Grande Barrière de Corail. Se détendre à Long Island, les pieds dans l’eau au bord d’une belle plage propice à la baignade. Havre de paix turquoise et verdoyant à la faune et flore débordantes, super terrain de jeux pour les enfants. AU PAYS DE L’ARC EN CIEL 19 jours à partir de 3 450 € Pays des grands espaces, l’Australie se prête idéalement aux voyages en camping-car. Traversez la Côte Est en mode “road movie” avec votre campervan : économique, confortable, pratique et ludique pour un voyage en famille. Stop à Sydney, une étape fun pour faire le plein d’activités. Bouclez l’aventure, dans l’archipel des Whitsundays pour nager avec les poissons et rejoindre Fraser Island, la plus grande île de sable au monde. DINGO DE L’AUSTRALIE 18 jours à partir de 3 850 € Découverte de Sydney, du Désert Rouge et de la Grande Barrière de Corail ; cours de surf, visites de parcs d’attractions et de fermes de crocodiles. Immersion dans la culture aborigène, à travers des objets ludiques, boomerang et didgeridoo. Rencontres avec les Kangourous, les koalas, les dingos ; baignades et plongées avec les poissons multicolores. Les enfants adorent, bonne humeur assurée !
KI for KIDS Les Aussies l’appellent K.I. (prononcez “Key Aïe”), et c’est une arche de Noé – koalas, kangourous, wallabies, opossums, dauphins, phoques à fourrure, lions de mer, et j’en oublie… C’est un peu les Galápagos, mais au sud de l’Australie. Des plages de bout du monde, vagues géantes qui roulent sur des rubans infinis de sable blond. Les koalas dorment pelotonnés dans les grands eucalyptus (le koala dort 22 heures par jour, le saviezvous ?), les lions de mer se prélassent sur le sable, entre les dunes – les uns et les autres faisant preuve d’une maîtrise assumée du farniente : un modèle à suivre… mais allez expliquer ça à deux enfants de 8 et 10 ans ! Alors cap sur Little Sahara, désert de sable blanc cerné par la forêt : dévaler en courant dans les dunes de sable, c’est éclats de rire et frissons assurés,… et c’est un moyen infaillible pour fatiguer les enfants, et pour pouvoir profiter du crépuscule, posés sur la plage, face à la mer.
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INSOLITE
WALTZING MATILDA
En Australie, l’hymne national (officieux, mais…) Waltzing Matilda invite au voyage : “waltzing Matilda”, “faire valser Matilda”, signifie “faire la route” : Matilda (allez savoir pourquoi) c’est le mot d’argot qui désigne le swag - le swag c’est ce sac de couchage typiquement australien, un sac de couchage amélioré, que l’on peut déplier partout, au milieu d’un champ ou sur les rives d’un fleuve ; le swagman, c’est le voyageur itinérant. Alors, vous aussi, prenez la route !
VEGEMITE ! Curiosité alimentaire difficile à apprécier pour qui n’y a pas pris goût dans son enfance, c’est une pâte à tartiner à base de levure de bière et de légumes. Les Australiens la mangent en général sur des toasts beurrés, mais poussent parfois le vice jusqu’à en ajouter dans leurs plats cuisinés.
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Les Australiens ont la fâcheuse tendance à raccourcir les mots, Australia devient Oz, kangaroos devient roos, afternoon, arvo… Le barbie, ici, ce n’est pas la célébrissime poupée blonde, c’est le barbecue : au gaz ou au charbon, en Australie c’est une religion. Cliché pensez-vous, du style le Français et sa baguette de pain,… en Australie, il y a des barbecues publics dans les jardins publics, tout de même ! Alors, voici quelques indispensables pour apprécier un barbie Down Under : esky, c’est l’accessoire essentiel, la fameuse glacière bleue, tous les Australiens en possèdent une. snags, les saucisses, on trouve des saucisses de bœuf aux tomates séchées, saucisses de poulet au fromage, saucisses au miel et gingembre, saucisses de kangourou, saucisses de crocodile etc, etc. nibbles, désigne tout ce qui se grignote en apéro. dips, ce sont des préparations du type houmous ou guacamole, dans lequel on plonge les crackers. sanger, sandwich. patties, burgers végétariens. schooner, c’est une pinte – notre demi n’est pas l’unité de mesure en Australie, où tout est plus grand ! middy, un demi de bière, un terme à connaître pour consommer modérément. shandy, un panaché bière-limonade – considéré comme une boisson sophistiquée et plutôt réservée aux femmes. tinny, une canette de bière. booze, c’est le terme générique pour l’alcool. lolly water, si vous préférez rester sobre, un soft drink. …Ne vous reste plus qu’à vous munir de sunnies (lunettes de soleil), de flip flop (tongues) et d’un rug (pièce de tissu pour poser au sol) pour profiter pleinement d’un BBQ sur la plage !
le
U LU RU I S B I G !
Uluru : 348 m Big Ben : 96 m Tour Eiffel : 324 m Statue de la liberté : 93 m Pyramide de Kheops : 137 m
Dans 146 km tournez À droite
Mag
La plus longue ligne droite d’Australie s’étire à travers la plaine de Nullarbor entre les États du Sud et de l’Ouest.
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1ER PAYS
industrialisé le plus heureux au monde, l’Australie arrive depuis 3 ans en tête du classement de l’OCDE. Melbourne, Adélaïde, Sydney pointent régulièrement dans le top 10 des métropoles les plus agréables à vivre.
3 HABITANTS/KM2
L’Australie est l’un des pays les moins peuplés au monde avec la Namibie et la Mongolie.
35 877 KM DE CÔTES Le littoral de la plus grande île au monde héberge 85 % de la population. Le pays totalise également près de 12 000 îles.
23 MILLIONS D’AUSTRALIENS 40 MILLIONS DE KANGOUROUS ! 1 MILLION DE DROMADAIRES 73 MILLIONS DE MOUTONS ! 99
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NOU V E L L E- C A L É D ON I E
& VANUATU
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NOUVELLE-CALÉDONIE
Bienvenue en
Nou vel le- Ca lé don ie BLEU, BLEU, BLEU. INSPIRER, RESPIRER, LÂCHER PRISE. NAGER. UNE BRASSE, DEUX BRASSES, TOUTE PENSÉE PARASITE OUBLIÉE, DÉPOSÉE AU FOND DE L’EAU, DILUÉE DANS LE BLEU, ABOLIE DANS LA LUMIÈRE. LE STRESS ?... QU’EST-CE QUE C’EST ?
D
es jungles, des lagons. Île des pins, tout près du paradis. Réveillés par la caresse insistante d’un rayon de soleil. Blanc du sable, turquoise du lagon, bleu du ciel. Des litchis fraîchement cueillis. Une pirogue, deux coups de rames, le lagon, les tortues géantes et les oiseaux de mer. Piscine naturelle de la baie d’Oro. Un masque, un tuba, plouf !… c’est un aquarium : patates de corail et poissons en pagaille, des poissons-clowns et des poissons-anges. Une sieste douce, et quand le sable devient trop chaud : à l’eau ! Plonger, s’allonger sur le sable, plonger, s’allonger sur le sable, plonger – la journée passe. Coucher de soleil sur la baie de Kuto, le sable comme du talc, et les enfants de la tribu voisine qui jouent dans l’eau en attendant le retour des pêcheurs. Un coup d’ailes jusqu’à Lifou, escale ancienne des marchands de santal et des baleiniers. Marie-Jeanne nous guide à travers les plantations de vanille qui fleurissent derrière ses jardins (hibiscus, bougainvilliers, éclats rouges des flamboyants) – la liane-orchidée enroule ses gousses vertes sur les troncs des grands pins, non loin des caféiers. Alors, quel plaisir, au sortir de la plantation, de boire un café-vanille dans le jardin de Marie-Jeanne,
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devant la case, à l’ombre d’un banian (le must du locavore, non ?). La chaleur annihile toute volonté, alors, pourquoi bouger ? Un manguier perd un fruit trop mûr, qui tombe sur l’herbe grasse, un chien aboie au loin – tout va bien. L’île d’Ouvéa, c’est un atoll jonché d’une constellation d’îlots et de bancs de sable, joliment appelés “les Pléiades”. L’île d’Ouvéa, c’est une plage. Un long, très long ruban de sable blanc, entre turquoise du lagon et vert de la cocoteraie. Une seule route, qui traverse l’île du nord au sud, en longeant la plage, le lagon. La mer, le sable, les cocotiers, l’horizon, le monde entier scintillent sous le soleil. Un bungalow face à l’océan. Plongée sur le récif, corail de toutes les couleurs, nuages de poissons-papillons. Vol de coucou pour Maré. Dès l’aérodrome, le ton est donné : chaleur dense, foule de Mélanésiens portant glacières pour tout bagage. Sur la route, les forêts de santal succèdent aux vergers d’avocatiers, les cases rondes et les petites chapelles blanches s’égrainent à flanc de montagne. On quitte le bitume – la route “coltarée” disent les Calédoniens – pour un chemin terreux mangé par les grandes fougères. Touffeur, épaisseur âcre de l’air, >
L’AUSTRALIE : UNE FRANGE CÔTIÈRE, SES PLAGES ET SES VILLES LE BUSH SUR 300 KILOMÈTRES, PUIS L’OUTBACK À L’INFINI, PUIS À NOUVEAU LE BUSH ET LA FRANGE CÔTIÈRE.L’OUTBACK : 9/10ÈME DU TERRITOIRE, UN DÉSERT IMMENSE, UN DES DERNIERS TROUS NOIRS DE LA PLANÈTE. EN ROUTE POUR LE GRAND VIDE
AUSTRALIEN.
Grande-Terre, les roches noires de Linderalique.
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NOUVELLE-CALÉDONIE
De gauche à droite - Île des Pins, Lifou plage de Kiki
et une forêt si dense qu’on a le sentiment d’être les premiers à s’y aventurer – araucarias et palmiers, orchidées et lichens. Le chant aigu d’un cajou. Cascades et trous d’eau. Fraîcheur de la baignade. Faim. De retour sur la plage, un dîner de poisson, ignames et taros arrosés de lait de coco, et cuits sur les cendres dans des feuilles de bananiers – ça s’appelle du bougna, c’est le plat national, et c’est trop bon ! Des Kanaks, des Caldoches. Grande Terre, côte ouest, de Nouméa à Poum, c’est la brousse, une terre d’élevage. Immenses plaines d’herbes sèches, savane de niaoulis, pâturages bordés de clôtures, grands cheptels – vaches, moutons, chèvres. Les Caldoches, chemise à carreaux et chapeaux de cow-boy, parcourent leurs terres à cheval pour regrouper leurs troupeaux : on dirait l’Australie. Et comme pour accentuer cette impression, ici on emploie des termes anglo-saxons : la ferme est un ranch, le domaine d’élevage est une station, le fermier est un stockman. C’est un autre Far West, avec toujours, la mer, le lagon.
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Yaté, 80 kilomètres à l’est de Nouméa. Aujourd’hui, c’est la fête des ignames. Le saviez-vous ? En pays Kanak, le tubercule est sacré, il symbolise la fidélité aux ancêtres et l’attachement à la terre “l’igname naît des entrailles de la terre comme l’enfant naît des entrailles de sa mère”. La fête des ignames célèbre l’igname nouvelle, et avec elle, la nouvelle année. Nous offrons paréo et cigarettes au chef de tribu, un géant à la barbe blanche. Les ignames, après avoir été bénis à l’église, sont disposées au sol, puis distribués à chacun des clans. Les femmes sont vêtues d’amples robes multicolores et coiffées de turbans, les enfants courent au milieu des poules et des chèvres. Un plat d’ignames servi dans des paniers de feuilles de cocotier : un festin partagé dans la “maison commune”, assis en tailleur sur de grandes nattes tressées. Et la fête se poursuit, chants et danses, au rythme du bambou frappé sur des grands tonneaux.
LIFOU
OUVÉA
MARÉ
NOUMÉA ÎLE DES PINS
deS IdÉES
pour partiR Voyage itinérant
GRANDE TERRE ET ÎLE DES PINS 18 jours à partir de 4 300 € Découvrez les plus beaux atouts de l’archipel en traversant Grande Terre, ses villages pittoresques et ses sites étonnants. Puis finissez votre séjour sur une note balnéaire sur la célèbre île des Pins et ses plages de rêve. Voyage itinérant
100% NOUVELLE-CALÉDONIE 24 jours à partir de 4 500 € L’île de l’éternel printemps dévoile une large palette de paysages, idéale pour combiner tourisme vert et balnéaire. Complet et intense, ce voyage vous fait découvrir Grande Terre, Maré, Lifou et la très belle île des Pins. 105
VANUATU
HIU Torres Islands
MOTA LAVA VANUA LAVA
SANTA MARÍA ISLAND
Banks Islands
MAÉWO
ESPÍRITU SANTO AOBA
PENTECOST ISLAND AMBRYM
MALEKULA ÉPI Shepherd Islands MOSO
ÉFATÉ
Vanuatu
ERROMANGO
TANNA
ANATOM
LE VANUATU OFFRE UN OCÉAN SANS FIN, DES ÎLES COMME DES PERLES DE CORAIL, DES LAGUNES PLUS BELLES QUE LES MOTS NE PEUVENT LE DIRE. LE VANUATU OFFRE PLUS QUE CELA : SES HABITANTS, LES NIVAN, SONT LE PEUPLE LE PLUS HEUREUX AU MONDE. ON Y VA ?
B
oire le kava d’un trait, mais offrir la dernière goutte aux ancêtres, la verser sur le sol. Saveur douceâtre et poivrée qui pénètre l’esprit. Autrefois, on buvait le kava dans un silence absolu – une invitation à la méditation. Aujourd’hui, les hommes discutent les évènements de la journée dans un murmure, à peine plus qu’un souffle. La douceur du breuvage, la douceur des conversations des hommes rassemblés là, sous cet abri de palmes au bord du lagon, celle enfin du petit ressac des vagues sur le rivage nous accompagneront tout au long du voyage au pays des hommes heureux. Tanna, cendres et corail. Parti de Port-Vila, le petit coucou
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atterrit enfin sur la piste. En route pour le volcan Yasur. Arbres immenses, hampes flamboyantes des gingembres sauvages, lianes des orchidées, on traverse les villages, maisons triangulaires en chaume, élevages de porcs et de volailles, jardins méticuleusement entretenus, cacaoyers, cannes à sucre, arbres à pain et bananiers. Les gamins nous saluent de grands gestes et de sourires plus grands encore – on s’arrête. Un homme vêtu d’un minuscule pagne en cuir, arc à la main, nous interpelle “comment ça va la France ?” : au cœur du Vanuatu, on parle français – de 1906 à 1980, les Français et les Britanniques ont gouverné collégialement le territoire. Ils appelaient ce dispositif “condominium”, les NiVan parlaient plutôt de “tohu-bohu”, à cause des deux bureaux de poste, des deux prisons, des deux systèmes scolaires distincts… et de règles de conduites déconcertantes, avec des voitures roulant à droite sur une partie du territoire, à gauche sur l’autre. Reste la pratique du Français et de l’Anglais, qui s’ajoutent aux 113 langues vernaculaires de l’archipel. Et dans ce village de bout du monde, où les femmes portent pour seul vêtement un pagne d’herbes tressées, on est stupéfaits – et un peu émus, il faut le dire – quand les gamins entonnent pour nous l’hymne de la francophonie ! À la tombée de la nuit, la Land Rover cahote sur la piste de terre. On approche de Yasur, l’atmosphère s’épaissit de nuages de soufre. On parcourt les derniers mètres à pied sur la plaine de cendres, et le vent souffle en haut du volcan, immense cratère au fond duquel rougeoient >
De haut en bas - Eco-Lodge de Ratua, Village de Five Rivers sur l'ĂŽle d'Espiritu Santo.
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VANUATU
Eco-Lodge de Ratua sur l'île d'Espiritu Santo.
quatre foyers de lave. Un chuintement, une spirale de fumée annoncent l’explosion. Une pierre jaillit très haut à la verticale, puis retombe dans le cratère – la terre gronde, le sol tremble, l’air vibre, c’est lunaire ! Ratua Private Island, au bout du monde. Un îlot de paradis, au sud de Espiritu Santo, déniché par ses propriétaires français au cours d’un périple au long cours. Coutume et kava partagé, ils se sont vus confier l’île pour un bail de 99 ans par le chef coutumier. Ils ont installé là 15 villas – les anciens greniers à grains en provenance de Sumatra ont été remontés planche après planche entre jardins et lagons. Notre villa : 170 mètres carrés répartis en trois maisons ouvertes sur nos jardins et plage privés. Pas de climatisation, mais le souffle des alizés pour ventilateur. Pas de télévision, pas de Wi-Fi, mais des récifs de corail et des criques de sable blanc, des tortues, des baignades en pleine jungle dans les “trous bleus”. Les cocotiers hochent la tête vers l’océan, la marée montante clapote contre les pirogues à balancier. À table, c’est 100 % bio et locavore : pêche du jour et légumes du potager. Au bar, un accès Internet – mais on a déjà oublié à quoi ça sert ! Reste 81 îles à découvrir. On reviendra. ■
DES IDÉES POUR PARTIR
Voyage itinérant
RATUA PRIVATE ISLAND 12 jours à partir de 4 700 € Une île privée du bout du monde, entourée de son lagon au récif corallien et d’une plage de sable fin. Les villas, d’anciennes maisons javanaises dont certaines datent de plus de 200 ans, offrent un chic rustique. Déco épurée et matériaux naturels donnent le ton pour lâcher prise. Voyage itinérant
CŒUR DE LA MÉLANÉSIE 22 jours à partir de 5 600 € À chaque étape de votre voyage, des paysages exceptionnels pour un tourisme vert et balnéaire. Des cultures lointaines à découvrir à travers leurs us et coutumes. En Nouvelle-Calédonie, rencontrez les Kanak et au Vanuatu c’est les Nambas que vous aurez la chance d’approcher.
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P E R S O N N A L I S É
C’est le nouveau défi des conseillers Voyageurs du Monde : agrémenter votre voyage de moments personnalisés en fonction de vos centres d’intérêt, votre métier, vos envies et celles de ceux qui vous accompagnent. Voici quelques exemples déjà réalisés en Australie… à vous d’étoffer la liste.
Cela pourrait être le début d’un scénario de pub : un homme a priori très urbain se retrouve en plein bush australien et participe à un concours de tonte de moutons. Il s’en suit une 3e mi-temps dans un pub local truffé de personnages plus truculents les uns que les autres… C’est en réalité l’expérience vécue par ce rédacteurconcepteur qui souhaitait découvrir la face cachée de “Down Under”. En quelques coups de fil et grâce à un solide réseau local, son conseiller Voyageurs du Monde lui a dégoté une série d’activités et de rencontres bien inspirées et inspirantes. Ainsi selon le métier ou les hobbies, Voyageurs du Monde propose à chacun des idées qui enrichiront le voyage. >
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VOYAGER P O U R RENCO NT RER
“J’ai mis en contact une famille française avec une famille australienne qui les a reçus pour Noël”
VOYAGE R P O U R A P P R E N D R E Lors de la préparation, votre conseiller tentera donc de cerner au mieux votre “profil voyageur” pour mieux répondre à une demande précise ou vous soumettre des idées. Envie d’en savoir plus sur le pays ? Rencontrez une avocate, un journaliste, une scientifique. Sportif exigeant ? Réservez un coach privé pour courir dans Sydney, un professeur de surf pour vos ados à Byron Bay, de plongée au Queensland. Fan de Harley ? Imaginez une virée entre amis dans les Blue Mountains. Futur pilote ? Installez-vous dans le cockpit lors d’un survol de la Grande Barrière. Il peut s’agir d’une demande plus particulière : “nous avons déjà organisé un voyage pointu autour de l’art aborigène sur les recommandations d’un galeriste réputé, à la rencontre des artistes, dans des régions très reculées”. assure Aurélie, conseiller à Paris, qui évoque également cette jeune violoniste à qui Voyageurs a permis d’assister à une répétition à l’Opera House, ou ce cordon-bleu qui s’est vu proposer un cours de cuisine avec un grand chef de la Barossa Valley. À chaque fois les enseignements sont conduits par des professionnels avec lesquels votre conseiller a un contact privilégié.
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Voyageurs du Monde s’efforce également de proposer des rencontres, adaptées à chaque client : “j’ai mis en contact une famille française avec une famille australienne qui les a reçus pour Noël mais aussi orienté un journaliste qui souhaitait assister à la Gay Pride de Sydney vers deux de ses confrères locaux”, explique Stephan, conseiller à Montpellier. Ces rendez-vous informels autour d’un café (ou d’une bière suivant affinité) livrent un éclairage local sur la destination. C’est aussi une façon de voir les lieux à travers un prisme affectif personnel : les beaux quartiers de Sydney dans les pas d’un architecte ou les ateliers des jeunes créateurs de la ville accompagné d’une styliste privée, selon qu’on soit passionné de design urbain ou de mode. Ces rendezvous s’articulent bien souvent autour de personnalités fortes : un politicien chasseur de crocodiles, impliqué dans la protection des espèces à Cairns, une réalisatrice aborigène à Melbourne, un chercheur d’or en Australie de l’Ouest, un chasseur de serpent à Alice Springs.
VOYAGER P O U R SU RP RENDRE (ET ÊT RE SU RP RIS) Cet amoureux des grands espaces n’est pas près d’oublier son voyage en Territoire du Nord. “Un soir à Alice Springs, Voyageurs du Monde m’appelle et me fixe un rendez-vous mystérieux… et matinal. Le lendemain à l’aube de mon anniversaire, je survolais l’outback en montgolfière, inoubliable !”. Avec ou sans complice, Voyageurs s’efforce ainsi de surprendre les participants au voyage. On ne compte plus les bougies soufflées en baie de Sydney ou face à Uluru, ni les gâteaux d’anniversaire préférés, livrés dans la chambre d’hôtel, sans parler des séances de surf réservées pour les jeunes fans de glisse. Autre exemple de sourire décrochés par les conseillers, la réalisation d’un rêve pour le petit dernier d’une famille en voyage dans la région de Sydney : la visite d’un hôpital vétérinaire pour koalas qui se conclut par l’adoption d’un des pensionnaires ! Bonne surprise pour les parents également : celle-ci ne consiste pas à emporter l’animal dans ses valises mais à prendre en charge ses soins annuels. En revanche, leur fiston ramène une peluche et des souvenirs bien à lui.
LIKE A LO CAL
C’est l’ami, le cousin éloigné que l’on rêverait d’avoir aux quatre coins du monde… et particulièrement en Australie. Un francophone, installé sur place qui connaît toutes les ficelles du pays. Sur simple coup de fil, le service conciergerie Voyageurs du Monde, vous renseigne, prend en charge vos demandes particulières et vous assiste dans vos démarches. Concrètement ça donne quoi ? Un couple qui souhaiterait obtenir au pied levé une table dans l’un des restaurants les plus prisés de Sydney quand il faut généralement deux mois d’attente, des fans de comédie musicale qui voudraient voir Grease à Melbourne, une voyageuse tombée sous le charme du Bamurru Plains qui aimerait retarder son départ, un petit Alexandre qui a perdu son doudou dans l’outback… Chacun de ces vœux a été exaucé et la peluche remplacée ! À Sydney, le service personnalisé va plus loin. Deux représentants de Voyageurs du Monde installés sur place et connaîssant la ville comme leurs poches de shorts. Ils proposent aux voyageurs qui le souhaitent une approche de la ville, improvisée selon les goûts. Une balade informelle qui permet de vivre Sydney like a local. Au pub, au supermarché, chez le caviste, vous profitez des conseils et des carnets d’adresses de Jessica et de Denis : vous aimez le design intérieur ? Deux coups de fil, et il vous ouvre les portes d’un bon décorateur. Vous cherchez le meilleur glacier du quartier, un cadeau original, la plage secrète : suivez-la ! C’est votre anniversaire ? Votre hôte attentionné a prévu une croisière privée sur la baie. Finalement, vous venez peut-être de le rencontrer, cet ami australien.
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NOU V ELLE ZÉL A NDE Îles Cook & Fidji
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N O U VELLE-ZÉL A N DE
Three Kings Islands
AU-DELÀ DES NUAGES Une forêt primaire dense et peuplée d’oiseaux rares, des sommets enneigés culminant à plus de 3 000 mètres et des glaciers gigantesques tombant quasiment dans une mer abondante, un littoral de 15 000 kilomètres parsemé de plages multicolores… Une fois posé le pied sur cette terre bouillonnante, vénérée par le peuple maori depuis près d’un millénaire, un voyage au rythme de la nature coule de source.
L
a brume se dissipe lentement sur les hauteurs d’Akaroa. Au col, une barrière en bois grignotée de lichen laisse apparaître deux mots gravés : Cloud Farm, la ferme du nuage. Invisible dans ce ciel de coton. Soudain le voile se déchire, laissant percer des morceaux d’azur et quelques rayons réconfortants, le regard plonge alors vers le monde d’en bas. À perte de vue, de longues graminées dansent dans les bourrasques venues de l’Antarctique et des collines vert tendre rebondissent sur un fjord argenté. Un bras de Pacifique qui s’avance dans les terres. En quelques kilomètres carrés, la nature néo-zélandaise livre l’ampleur de ses possibilités. “Dans le monde maori, on dit que Rangi, le ciel, est le père et que Papa, la mère, est la terre, et qu’ils ne furent séparés que pour laisser entrer la lumière dans le monde et faire de la place aux vivants. Ils ne se sont jamais vraiment détachés l’un de
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Great Barrier Island
AUCKLAND
North Island
M e r d e Ta s m a n
WELLINGTON
CHRISTCHURCH
QUEENSTOWN
O c é a n P a c i f i q u e S u d
South Island Stewart Island
l’autre,” raconte l’écrivain kiwi Fiona Kidman. Un monde suspendu entre le ciel et l’océan, Aotearoa “la terre du long nuage blanc” comme la désignèrent ses premiers colons polynésiens emmenés par le navigateur Puke, il y a quelque 800 ans lorsque, partis de l’île légendaire d’Hawaiki à bord de leurs canots à doubles coques, ils gagnèrent miraculeusement cette terre providentielle. On comprend pourquoi l’Angleterre s’empressa de signer avec les Maori le traité de Waitangi en 1840 et de planter l’Union Jack, coiffant au poteau les Français qui avaient déjà posé un pied ici, sur la péninsule de Banks. Un “C’est la vie” aux antipodes Un brin de nostalgie tricolore flotte encore entre les maisons de bois et les roses trémières d’Akaroa. Ici les rues s’appellent Jolie ou Lavaud, les échoppes “Au bout du Monde” et “C’est la vie”. Nous partons au large saluer >
Da gauche à droite - Marlborough, Élevage à Martinborough, Reserve nationale Tui à Marlborough.
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3 QUESTIONS À Élise Pinchaud Conseiller Nouvelle-Zélande
La durée idéale et la meilleure période ? Trois semaines c’est idéal pour avoir un aperçu complet du pays. Entre novembre et mars c’est l’été, même s’il est courant de vivre quatre saisons en une journée ! Si vous aimez le voyage à contre-courant et les sports d’hiver, partez en juillet-août ! La meilleure façon de voyager en famille ? Un itinéraire Nord-Sud, de l’île volcanique avec ses geysers et sa culture maorie, à l’île des plus beaux sommets, lacs, glaciers et fjords, en passant par de fameux vignobles, tout en observant baleines, pingouins et dauphins. Un rythme de voyage peu soutenu, des activités variées pour toute la famille et des hébergements adaptés : cottages ou appartements. Des expériences à vivre sur place ? Un survol en avion ou en hélicoptère ! Des glaciers et du Mount Cook, des trois volcans du Tongariro National, de White island ou encore de la Bay of Island. Tout simplement magique ! Faire du kayak de mer à Abel Tasman, déguster les vins les plus australs au monde dans la région du Central Otago, partir en “kiwi spotting” pour observer cet oiseau emblématique visible que la nuit, admirer les couleurs improbables des sites géothermiques autour de Rotorua, Et surtout, vivre l’hospitalité kiwi en B&B.
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“Dans le monde maori, on dit que Rangi, le ciel, est le père et que Papa, la mère, est la terre, et qu’ils ne furent séparés que pour laisser entrer la lumière dans le monde et faire de la place aux vivants”
les dauphins d’Hector avant de rejoindre Hickory Bay par une piste escarpée. Là, des pâturages filent jusqu’à une grande anse de sable argent gardée de falaises. Deux gaillards sortent de la ferme et unique habitation des environs, planche sous le bras. Après la traite, ils vont surfer avec les otaries. Retour à Christchurch, capitale de l’île du Sud. La ville aux 740 jardins panse encore les plaies du séisme du 22 février 2011. Un drame rappelant que la Nouvelle-Zélande est née du chevauchement de deux plaques terrestres. Autour de la Red Zone, la vie reprend le dessus, et le positivisme kiwi s’épanche de terrasses en galeries d’art. Ils discutent de leur prochain week-end. Dans un rayon de 300 kilomètres les possibilités foisonnent. Ira-t-on vers l’ouest et Arthur’s pass, point d’entrée spectaculaire dans les Alpes, pour skier, randonner, escalader ? Au nord vers Kaikoura, déguster lobsters et écrevisses face à l’océan avant une rencontre
de l’équipe locale de rugby ? Ou plutôt vers le sud, jusqu’à Dunedin et ses accents d’Écosse, s’arrêtant en chemin sur les incroyables boules rocheuses de Moeraki avant de savourer un poisson tout droit sorti des cales chez Fleur, quand le couchant embrase la jetée ? Au pays des fjords et des hobbits Pour l’heure, cap sur les fiordland, à l’extrémité sud-ouest de l’île. L’une des régions les moins peuplées du pays. Dernier plein à Te Anau avant de s’aventurer dans le parc national jusqu’à Milford Sound. Un van coloré nous précède, sautillant à travers une plaine blonde surplombée d’imposants sommets. Le concept du camping-car semble avoir été inventé pour ce pays. La vallée se rétrécit, la route grimpe le long d’une rivière fougueuse pour finalement percer la montagne. À l’autre bout du tunnel, vue vertigineuse. La forêt primaire laisse place à un profond fjord encadré >
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N O U VELLE-ZÉL A N DE
Île du Sud, Milford Lodge.
Un monde suspendu entre le ciel et l’océan, Aotearoa “la terre du long nuage blanc”
de parois de plus de 1 500 mètres. Nous rejoignons l’embarcadère pour une croisière au pied des falaises, jusqu’à la mer de Tasman. Le ferry glisse sur une eau lisse et noire, contrastant avec les sommets enneigés des Alpes. Des phoques paressent au soleil. Nous guettons les baleines. Un kayakiste, navigue non loin de cascades assourdissantes. Pas étonnant que ce décor surnaturel compte parmi les lieux de tournage du Seigneur des Anneaux. Chassés par les sand flies, petites mouches agressives qui gardent le royaume, nous regagnons Queenstown, capitale des sports outdoor, hiver comme été. Deux saisons qui en Nouvelle-Zélande peuvent s’exprimer dans la même journée ! Séance d’escalade et après l’effort, glace géante au bord du translucide lac Wakatipu. Le lendemain, nous basculons sur la côte ouest pour une randonnée au pied
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du glacier Franz Josef. On se déchausse pour traverser des torrents glacés. Décor une fois de plus grandiose à voir également du haut, avec un survol en hélico. L’île du Sud livre ses derniers goûts sauvages sur une anse blonde du parc Abel Tasman. Ce soir, nous levons notre verre de Marlborough à l’île de Jade (référence maori au pounamu, cette néphrite récoltée dans les rivières méridionales) qui malgré le proverbe autochtone “c’est petit mais c’est du jade” (petit mais précieux) nous a prouvé que ses paysages grandioses l’étaient aussi. L’île aux volcans Après les grands espaces vierges du Sud, Wellington, capitale à taille humaine, offre un retour en douceur à la civilisation. Bercés entre collines et océan, il est bon de >
Por trait
Orini Gillies, une princesse maorie
“L’océan te tuera ou te sauvera. Plonge !” Le vent souffle, l’air est frisquet, le soleil voilé. Des rouleaux bouillonnants arrivent des confins du Pacifique Sud juste à point pour cette baignade initiatique ou fatale, à Waimarama, la plage des Eaux de la Lune. Pas de maillot ! Orini me défit de ses yeux de jade et étire le “moko” (tatouage) autour de son sourire. Ces entrelacs bleuâtres disent son appartenance à un des clans royaux maoris, les vikings de l’hémisphère Sud, dont les bagarres nautiques nourrissent les contes et légendes qu’on se raconte au “marae”, lieu de réunions et de rites animistes. Orini est la “tapairu” (chef suprême) de ces rivages proches de Napier, une villégiature british qui, après un tremblement apocalyptique de terre en 1931, se rebâtit un total look Art Déco. Version 3e millénaire d’une guerrière maorie, elle lutte pour rétablir les droits de ses ancêtres sur ce territoire aux pulsions sacrées. Elle a lové son campement – “bubble car” roulotte, 4x4 et parasols – dans les vagues de dunes, et disséminé dans le sable alentour mobiliers de bois flottés et objets magiques ou pratiques, un bric à brac aussi royal que poétique. Au creux de la dune la plus profonde une chambre à coucher style Louis XVI, chevets et lampes compris, invite au repos (du guerrier ?) sous les étoiles. À l’autre bout de la baie, une baleine s’est échouée dans l’écume. On s’y rend en famille et en procession, un verre de vin blanc local à la main, croisant des amis. Brin de causette, derniers potins. Puis intense révérence, au soleil couchant, devant le cétacé géant égaré. J’ai survécu et trinque avec Orini à la meilleure “cocktail party” des mers du Sud… Jean-Pascal Billaud, journaliste voyages
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All B lacks Nation Il existe dans la petite ville de Palmerston North, un musée entièrement dédié au rugby. Hommage à l’un des habitants, Charles Monro, qui introduisit ce sport sur l’île du Nord en 1870. Parmi les 40 000 reliques, on peut admirer le premier maillot des All Blacks, orné de la symbolique fougère argentée et datant de 1905. Un siècle plus tard, le quinze néozélandais est toujours l’une des plus grandes fiertés nationales. Champions du monde en titre après la Coupe disputée à domicile en 2011, les All Blacks, avec leur célèbre haka Ka mate et leur tenue noire marquant le deuil de leurs adversaires, continuent de terrasser la planète rugby malgré des rivalités fortes avec les équipes d’Afrique du Sud, d’Australie, et parfois avec le quinze tricolore qui les talonna en finale de la dernière Coupe du Monde devant les 61 000 spectateurs de l’Eden Park d’Auckland.
retrouver cafés animés, restaurants originaux, vie nocturne et musées, dont l’indispensable Te Papa Tongarewa. Difficile pourtant de résister à l’appel de la route, maintenant que l’on maîtrise la conduite à gauche. Le parcours est bordé de ratas trees au rouge flamboyant et de millions de moutons (31 millions pour 4,4 millions d’habitants !). Arrivés dans la région de Napier, logés dans une ferme de luxe à Cape Kidnapper, on cède donc au sacrifice d’un gigot de prés salés. Puis au petit matin, après cheese scones et confiture de feijoa maison, direction Rotorua, pour une randonnée entre les fumerolles. La géothermie de ce plateau volcanique est l’une des plus actives au monde, c’est aussi un haut lieu de
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la culture maori. Nous saluons donc le Pohutu, geyser volubile, avant de visiter un marae, lieu de réunion des communautés, pour en apprendre plus sur l’importance de la tradition orale, les principes fondamentaux et le culte des ancêtres qui malgré l’exode rural lient encore 565 000 Maori à leurs racines. Alors que ces antipodes nous semblent si proches, pointe la fin du voyage. Un dernier écart par les plages noires de Raglan, évoquant grain pour grain la Leçon de Piano de Jane Campion, celles de Coromandel et leurs airs de Bretagne australe, puis après Auckland, ville sur l’eau, nous regagnons la course des nuages. ■
Les Îles Cook
Quatre heures plutôt à Auckland, la température était de 16 degrés. Un saut de puce et la magie du 180e méridien vous a fait gagner dix degrés et une journée ! C’est la première bonne nouvelle annoncée sur fond d’ukulélé à votre arrivée à Rarotonga, principale porte d’entrée des îles Cook. L’archipel, qui eut la bonne idée de se trouver sur la route du fameux capitaine britannique lors de sa deuxième circumnavigation, réserve bien d’autres surprises. Isolées plus de mille km à l’ouest de la Polynésie française, ces quinze îles n’ont en effet rien à envier aux autres perles du Pacifique. Atolls aux lagons fabuleux, îles hautes volcaniques couvertes de jungle, plages de talc, culture polynésienne du sourire, hébergements de charme et Spas de grande qualité (à l’instar du Rumours de Rarotonga) avec en prime… la tranquillité ! Après l’euphorie fleurie du marché de Punanga, alors que la capitale Avarua somnole, on part sillonner l’île en scooter, à travers papayers, manguiers, champs de taro et de patates douces. Puis on regagne son éden sur la plage pour un massage en duo.
Histoire de voir si le sable est plus doux, le lagon plus bleu, envolez-vous vers Aitutaki. Une petite heure pour se poser sur un grain de 17 km2 et 15 motu. Voyage de noces ou pas, direction l’église anglicane (la plus ancienne des îles) pour une messe percutante. Retour sur l’eau, à bord d’un vaka — le canot des premiers navigateurs polynésiens — et en palmes-tuba, pour explorer les fabuleux fonds, débarquer sur One Foot Island, et y glaner sur son passeport un tampon pédiforme. Ce soir, le scrube au tiare du Lagoon Resort, achèvera la décontraction, à moins que ce soit le bonefish citron vert au coucher de soleil et la nuit bercée de ressac au Tamanu Beach. Une seule envie : poursuivre sur la route de Cook, vers Atiu et ses parfums sauvages d’arabica ou beaucoup plus à l’ouest, vers les Tonga, un autre royaume à découvrir. Consultez nos conseillers pour faire de votre voyage, U N VOYAG E Q U I VO U S R E S S E M B L E
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LES
ÎLES
FIDJI
1 Photos 1 & 2 - Laucala Island Resort, une véritable adresse d'exception.
Taveuni Koro
Lautoka Nadi
VITI LEVU
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Levuka
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Kadavu
ula Male !” cette formule accompagnée de larges sourires noyés dans les percussions du meke, vous accueille dès l’aéroport de Nadi, sur l’île de Viti Levu. Bienvenue aux Fidji, archipel de 333 îles tropicales (dont une centaine est habitée) posé au cœur du Pacifique, à quatre heures de vol de l’Australie, trois de la Nouvelle-Zélande. Une merveilleuse option, différente de la Polynésie, facile à combiner avec ces deux grands voyages. Eaux cristallines, plage farine mais aussi jungle regorgeant d’activités nature, et population bigarrée d’une extrême gentillesse. S’il faut vite oublier Nadi, “capitale touristique”, les Fidji répondent à toutes les envies.
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South Pacific Ocean
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Fidji l’autre paradis
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À l’ouest, les vingt îles cartes postales de l’archipel des Mamanuca ont été les premières à s’ouvrir au tourisme. Pourtant, lorsqu’après dix minutes de vol féerique, l’hélico se pose sur Tokoriki pour rejoindre l’Island Resort, on se prend aisément pour Mel Gibson arrivant sur son île privée. Petit bungalow (60 m2) ou large villa (120 m2) avec piscine, discrètement posée dans un environnement protégé : le luxe avec un grand F. Les îles voisines des Yasawa composent une belle échappée sauvage pour qui veut partager la plage avec les iguanes, le lagon avec les raies manta. À un jet de coco de là, les tourtereaux, trouvent refuge sur Matamanoa. Sous ce cône volcanique bordé d’une plage
2
LAUCALA
ivoire, priorité à la tranquillité : ni tv, ni téléphone, ni enfants en dessous de 16 ans ! En famille, le paradis s’appelle Castaway ou Malolo. L’intimité ultime se cache plus au nord. Une région des Fidji encore confidentielle. Notamment sur la petite île de Qamea qui abrite sous les typiques toits hauts en palmier une pincée d’honeymoon villas mariant bambous et planchers d’acajou à fleur de lagon. Les Robinson exploreront sa belle voisine Taveuni, l’île-jardin. Là, on randonne au chant des loriquets dans le parc national de Bouma avant de plonger sous des cascades cristallines ou sur les sites exceptionnels de la barrière de corail. Dans ce domaine – l’autre point fort des Fidji avec le Spa – les spécialistes opteront pour Vanua Levu et l’écolodge de JeanMichel Cousteau qui n’a pas choisi les Fidji par hasard..
C’est le rêve d’un Robinson fortuné, planté sur un grain d’île privée au nord de l’archipel. Depuis 2008, son éden est accessible aux voyageurs. 25 villas, harmonieusement réparties sur 1 400 hectares, perchées sur la colline pour mieux admirer le Pacifique ou les pieds posés sur leur plage privée. Sous les toits de palmiers Cycas, s’invitent la pierre volcanique, le bois et l’air libre ! Le reste de l’île est consacré aux jardins et à la ferme bio qui alimentent les cinq restaurants. Et lorsqu’on quitte sa piscine à débordement, c’est pour s’essayer au golf 18 trous, au jet-ski, ou collecter les plantes médicinales qui serviront à un massage divin.
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PLUS D’IDÉES DE VOYAGES SUR voyageursdumonde.fr 127
Architecture ancienne
Sydney : quartier de The Rocks et de Paddington, Melbourne : Flinders Street Station, Adélaïde : quartier de North Terrace, Hobart waterfront.
Architecture moderne
Sydney Opera House, Surry Hill Library and Community Center, Port Macquarie Glasshouse, Melbourne Recital Center, Canberra National Portrait Gallery.
Festival, Peter Jackson Weta Studio Wellington (NZ).
course, Blue Lake public golf links, Ayers Rock resort, Ratho
Cuisine locale et vins
Mode/Shopping
Morning Peninsula, Devonport, Goldfields, Hunter Valley, Barossa Valley, King Valley, Margaret River, Swan Valley, Tasmanie, Napier (NZ).
Danse, opéra, théâtre
Sydney Opera House, State Theatre, Sydney Festival,
Sydney Fashion Festival, Quartiers de Newtown, Paddington et Surry Hills, lanes et arcades de Melbourne, quartier de Fitzroy.
Musique
Classique : Delungra Opera in the Paddock, Blues : Byron Bay Bluesfest, Jazz : Melbourne International Jazz Festival,
Melbourne : Flinders Street Station, Hosier Lane, Rutledge Lane et Federation Square, Sydney : Museum of Contemporary Art, Hobart : Mona Museum.
L’OCÉANIE —— selon ——
Art et culture aborigène
Arnhem Land, Australian Aboriginal Gallery à Adélaïde, Art Gallery of NSW à Sydney, Museum & Art Gallery of Northern Territory, Uluru ( Ayers Rock), parc national de Kakadu, Cap York.
VOS ENVIES
Astronomie
Melbourne : The Arts Centre, Melbourne International Arts Festival, MTC Theatre, Perth : His Majesty’s Theatre.
Aventures douces
Familly trips
B a i e d e Syd n ey, G ra n d e Barrière de Corail, Yarra River à Melbourne, Hobart et Derwent River en Tasmanie, baie d’Auckland (NZ), Milford Sound (NZ), Vanuatu.
Cinéma
Sydney Film Festival Hub, Hayden Orpheum Picture Palace, Melbourne Film
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Grande Barrière de Corail, Ningaloo Reef, Lord Howe Island, Victoria’s Shipwreck Coast, Nouvelle-Calédonie. Fidji
Road trips
Great Ocean Road, Gibb River Road, Great Tropical Drive, Kings Canyon, Explorers Highway, Nouvelle-Zélande, île du Sud.
Macdonnell Ranges, Larapinta Trail, Bungle Bungles, Overland Track en Tasmanie, Blue Mountains, Tongariro National Park (NZ).
Romance
Whitsundays, Lizard Island, Longitude 131 à Uluru, Laucala aux Fidji, Capella Lodge à Lord Howe Island, Southern Ocean Lodge à Kangaroo Island.
Sports d’hiver
Charlotte Pass, Thredbo, Perisher Blue, Mount Buller, Kosciuszko National Park, Queenstown (NZ).
Spas et massages
Mount Stromlo observatory à Canberra, Paul Wild Observatory à Narrabri, Perth observatory, Canopus Hill Observatory en Tasmanie.
Balades sur l’eau
Plongée/Snorkeling
Randonnée
Art moderne
Kimberley, Fraser Island, The Grampians, Tasmanie, Fjordland (NZ), Vanuatu.
Howe Island, Ningaloo Reef, île des Pins en Nouvelle-Calédonie, îles Cook, îles Fidji.
Aquarium de Sydney, Manly surf school, Sydney Olympic Park, zoo de Taronga, Cap Tribulation, Phillip Island, Kangaroo Island, Daintree forest.
Forêts tropicales
Litchfield, Byron Bay, Daintree, Tasmanie, Abel Tasman park (NZ), île de Maré en NouvelleCalédonie.
Golf
Nullarbor links, La Perouse Peninsular, Anglesea golf
Rock : Sydney, Adelaïde, Perth et Melbourne Big Day Out.
Nightlife
Quartiers de Surry Hills, Pott Points, Kings Cross et Woolloomooloo à Sydney, Laneways et Docklands à Melbourne, Northbridge à Perth, Gouger Street à Adélaïde.
Paysages exceptionnels
Blue Mountains, Uluru, Pinnacles, Flinders Ranges, West Macdonnell Ranges, Great Ocean Road, Cap York, Tasmania’s Island Heritage, Fjordland (NZ), Franz Josef glacier (NZ).
Plages de rêve
Whitsundays, Jervis Bay, Lord
Byron Bay, Palm Cove, Daintree forest, Hunter Valley, Blue Mountains, Lord Howe Island, Fidji.
Surf
Byron Bay, Manly Beach, Bondi Beach, Noosa, Torquay, Akaroa (NZ), Raglan (NZ), Fidji.
Vie sauvage
Kangaroo Island, Kakadu National Park, Hervey Bay, Cap Tribulation, Heron Island, Tasmanie, Phillip Island, Bamurru Plains.
Volcans, grottes etc.
Jenolan Caves, Capricorn Caves, Coober Pedy, Parc national de Mungo, Vanuatu île de Tana, Rotorua (NZ), Waitomo Glowworm Caves (NZ).
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TRENT PARKE
Portfolio
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Dream Life, Hot Chilli Press, 1999. The Seventh Wave, Hot Chilli Press, 2000. Minutes to Midnight, Filigranes 2005.
Livres :
Trent Park est né et a grandi à Newcastle, dans le sud-ouest de l’Australie. Il commence à prendre des photographies à l’âge de 12 ans, avec le Pentax Spotmatic de sa mère, et les développe lui-même dans la buanderie. Aujourd’hui, il est le seul photographe australien à être représenté par Magnum Photos et travaille dans la lignée des “street photographers”. En 2003, accompagné de sa femme et d’un ami photographe, Narelle Autio, il parcourt environ 90 000 km dans son pays. Sa série en noir et blanc Minutes to Midnight, portrait sans fard de l’Australie du XXIe siècle, lui vaut de remporter le W. Eugene Smith Award et d’être exposé dans des musées australiens ainsi qu’aux Pays-Bas. Depuis 2006, avec Coming Soon, il s’intéresse à l’espace urbain qu’il photographie en couleurs. Trente Park a obtenu à quatre reprises le World Press Award dans différentes catégories et remporté en 2006 le ABN AMRO Emerging Artist Award. Il a été nommé associé de Magnum Photos en 2005.
Né en 1971. Australien. Vit à Sydney. Rejoint Magnum en 2002.
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