VSD1708 du 19 au 25 mai 2010

BEL : 2,80 € - CH : 5,50 FS - CAN : 8 $C – A : 3,60 € - D : 3,60 € - ESP : 3,20 € – GR : 3,20 € - ITA : 3,20 € – LUX : 2,80 € – NL : 3,30 € - PORT.CONT. : 3,20 € –DOM : AVION : 4 € – MAROC : 30 DH – TUNISIE : 4,200 TDU - ZONE CFA AVION : 3 000 CFA - ZONE CFP AVION : 950 CFP. PHOTOS : CARRASQUILO/KCS PRESS – GUILLOT/AFP – D. R.

SPECIAL CANNES

LE PREMIER HEBDO D’INFORMATION DU WEEK-END

TIM BURTON, MICHAEL DOUGLAS, RUSSELL CROWE ET LES AUTRES...

L’ACTU EN

Disparition

ESTELLE

PHOTOS Le triomphe

Les dessous d’une enquête sans fin

de l’OM/Tuerie à Bangkok/Clotilde Reiss, son retour

MOUZIN

SEXY CARLA

STAR DU PROCHAIN WOODY ALLEN

LA PREMIERE DAME

AU CINEMA ! 3:HIKLRB=XUWYU[:?b@r@a@i@k; T 01713 - 1708 - F: 2,40 E

2,40€ N° 1708 - DU 19 AU 25 MAI 2010

COUV-VSD1708S001.indd 1

VSD.FR

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EN COUVERTURE D’UNE REPRÉSENTATION À L’AUTRE Woody Allen cherchait quelqu’un pour le rôle d’une directrice de musée, cultivée et attirante. C’est sa directrice de casting qui lui a suggéré Carla Bruni. Il a trouvé formidable l’idée de faire tourner celle qui alterne les rôles. Ici avec son mari, à l’Éysée, le 8 décembre 2008, lors d’une réception à l’occasion du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

LA DERNIÈRE C’est désormais officiel.

Carla Bruni-Sarkozy tournera cet été, dans la capitale, Midnight In Paris, la prochaine comédie de Woody Allen.

Entre sa vie de première dame de France et celle d’artiste, elle a choisi de ne pas choisir.

Par Simon Durtal

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insi, la première dame de France jouera dans le prochain Woody Allen ! C’est inédit. MarieAntoinette apparaissait bien dans des saynettes au Trianon, Jackie Kennedy a caressé, un temps, l’idée de devenir actrice, et Mme Mao Zedong, Jiang Qing, avait un passé de comédienne ; mais, en vérité, rares sont les épouses de chefs d’État qui ne sont pas restées dans l’ombre de leur mari.

De Jeanne Fallières à Bernadette Chirac, en passant par Henriette Poincaré et AnneAymone Giscard d’Estaing, ces dames se sont contentées d’inaugurer des plates-bandes et d’organiser des Noëls pour les pauvres. Carla Bruni, l’indépendante, est d’une autre fibre : elle incarnera une directrice de musée dans Midnight In Paris, dont le tournage commencera cet été. De passage à Cannes, le comique le plus tragique (ou l’inverse) du cinéma 쐌쐌쐌

M. AWAAD/IP3/MAXPPP

TENTATION DE CARLA A 15

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EN COUVERTURE D’UNE REPRÉSENTATION À L’AUTRE Woody Allen cherchait quelqu’un pour le rôle d’une directrice de musée, cultivée et attirante. C’est sa directrice de casting qui lui a suggéré Carla Bruni. Il a trouvé formidable l’idée de faire tourner celle qui alterne les rôles. Ici avec son mari, à l’Éysée, le 8 décembre 2008, lors d’une réception à l’occasion du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

LA DERNIÈRE C’est désormais officiel.

Carla Bruni-Sarkozy tournera cet été, dans la capitale, Midnight In Paris, la prochaine comédie de Woody Allen.

Entre sa vie de première dame de France et celle d’artiste, elle a choisi de ne pas choisir.

Par Simon Durtal

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insi, la première dame de France jouera dans le prochain Woody Allen ! C’est inédit. MarieAntoinette apparaissait bien dans des saynettes au Trianon, Jackie Kennedy a caressé, un temps, l’idée de devenir actrice, et Mme Mao Zedong, Jiang Qing, avait un passé de comédienne ; mais, en vérité, rares sont les épouses de chefs d’État qui ne sont pas restées dans l’ombre de leur mari.

De Jeanne Fallières à Bernadette Chirac, en passant par Henriette Poincaré et AnneAymone Giscard d’Estaing, ces dames se sont contentées d’inaugurer des plates-bandes et d’organiser des Noëls pour les pauvres. Carla Bruni, l’indépendante, est d’une autre fibre : elle incarnera une directrice de musée dans Midnight In Paris, dont le tournage commencera cet été. De passage à Cannes, le comique le plus tragique (ou l’inverse) du cinéma 쐌쐌쐌

M. AWAAD/IP3/MAXPPP

TENTATION DE CARLA A 15

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bleus entre fiasc et désamour

Les

depuis l’Euro 2008, les supporteurs ont déchanté, lassés par un jeu indigne et un sélectionneur incontrôlable. peut-on encore croire au miracle ? Par Marc Benoist et Marc Ambrosiano/RMC Sports

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d. winter/icon sport

ÉpOque football

gros enjeu, petit jeu. L’automne 2009 a marqué une fracture entre les supporteurs et les Bleus, empêtrés dans une laborieuse qualification pour le Mondial (à g. lors du barrage aller contre l’Irlande, à dr. contre la Roumanie). Il s’en faudra d’une main.

L

hervio/dppi

co

aurent Blanc souhaite ­répondre favorablement à la sollicitation de la FFF en qualité de sélectionneur de l’équipe de France. » Cette formule très officielle a mis fin, dimanche, à un secret éventé depuis plusieurs semaines. « Lolo » va bien remplacer Raymond Domenech, et Jean-Pierre Escalettes peut souffler. Mardi dernier, sur le plateau du 20-heures de TF1, l’ultime contre-pied de Domenech aura mis en fureur le pourtant placide président de la Fédération française de football (FFF).

Le sélectionneur a livré une présélection de trente joueurs, au lieu de la liste définitive de vingt-trois noms prévue depuis plusieurs semaines. Sans tenir informés les principaux responsables fédéraux, Escalettes en tête, qui l’a pourtant soutenu contre vents et marées depuis deux ans et le fiasco de l’Euro 2008. « Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis », lâchera un président bougon. À tout juste un mois de l’ouverture de la Coupe du monde en Afrique du Sud, il aurait été pourtant judicieux de serrer les rangs. D’autant que la fracture n’a jamais été aussi profonde entre les Bleus et leur public. Et la main décisive de Thierry Henry lors du barrage face à l’Irlande n’explique pas tout.

« L’origine de ce désamour remonte à la mauvaise gestion de l’Euro 2008, affirme Bixente Lizarazu. Dans le haut niveau, quand tu te plantes, tu laisses ta place. Là, les gens ont été choqués, parce que ce n’était plus du sport, mais de la politique. » Entre un sélectionneur jugé par certains illégitime et des résultats médiocres, l’attitude décriée des joueurs ne fait rien non plus pour redorer l’image d’une sélection en perte de vitesse.

« ils ne me donnent rien », se plaint Noah Avec leurs écouteurs vissés sur les oreilles, William Gallas et ses équipiers sont jugés distants, voire méprisants. En tout cas, coupés de leurs fans. Rien de tel pour nourrir le ressentiment des amoureux de football. « Ces Bleus-là ne me donnent rien », s’est exclamé récemment Yannick Noah, dans les colonnes du Parisien. « Quand le club France décide de faire un geste fort au profit des victimes du tremblement de terre en Haïti, qui en parle ?, plaide Jean-Louis Valentin, le directeur général délégué de la FFF. La réconciliation avec le public se fera grâce à un bon parcours en Coupe du monde. » Rares sont ceux qui y croient encore, tant le niveau de jeu des Bleus inquiète, tout comme les tentatives désespérées de Domenech pour convaincre le Pa-  25

ÉpOque fait divers

Il y a déjà eu quatre ‘‘ juges d’instruction dans cette affaire, et j’ai bien conscience qu’il sera de plus en plus dur de mobiliser les services d’enquête Éric Mouzin

’’

Portrait vieilli. Cette photo d’Estelle, vieillie par ordinateur au National Center for Missing and Exploited Children (NCMEC), a été diffusée en janvier 2010.

Une technique qui permet de projeter le visage probable de la fillette, disparue à 9 ans et qui en aurait 16 aujourd’hui.

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Disparition d’Estelle Mouzin

L’enquête

sans fin

À la veille de la Journée internationale des enfants disparus, le 25 mai, retour sur une des affaires les plus emblématiques de la décennie, en France. Par Emmanuel Fansten

L

photos : d. R. - afp

orsqu’ils évoquent le cas d’Estelle Mouzin, cette fillette disparue le 9 janvier 2003, à Guermantes (Seineet-Marne), à l’âge de 9 ans, les enquêteurs parlent d’un « dossier de fond ». Autrement dit, une affaire ancienne et non élucidée, susceptible d’être réactivée à n’importe quel moment. À la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) de Versailles, un groupe de huit personnes est d’ailleurs toujours mobilisé pour tenter de retrouver la trace d’Estelle. « Mais on ne travaille plus à plein temps, précise Philippe Bugeaud, le directeur du service. Après tant d’années, c’est impossible. » Durant près de quatre ans, une équipe de la brigade criminelle y a pourtant consacré toute son énergie. Au total, plus de 9 000 pièces de procédure ont été engrangées et 38 000 procès-verbaux sont venus grossir le dossier Mouzin. En vain.

fausses pistes Ces dernières années, l’affaire a surtout accouché de fausses pistes, largement relayées dans la presse. Il y a eu d’abord la rumeur du Royal Wok, un restaurant chinois de Brie-Comte-Robert, sous lequel le corps d’Estelle aurait été enterré.

Mais après avoir détruit une partie de l’établissement, les enquêteurs n’ont trouvé que des ossements d’animaux.

Puis, début 2009, un internaute croit reconnaître le visage d’Estelle sur un site pornographique basé en Estonie. Le père VSD N° 1708 DU 19 AU 25 MAI 2010

lui-même, Éric Mouzin, se dit troublé.

Mais la photo se révèle être antérieure à la disparition de sa fille. « Toutes ces pistes nous ont d’abord été communiquées par des journalistes. Il est clair que ce type de fuites nuit à l’instruction », déplore aujourd’hui Didier Seban, l’avocat de la famille Mouzin, qui a ­demandé une enquête pour en connaître l’origine. Dans

des proches mobilisés.

Depuis la disparition de sa fille, Éric Mouzin (au centre) n’a jamais baissé les bras.

Chaque année, une marche silencieuse est organisée à Guermantes pour rassembler les proches et les acteurs de l’enquête.

ce prestigieux cabinet parisien, où travaillent aussi des analystes criminologues, on continue à suivre de près le dossier Mouzin. Avec une certitude : toutes les pistes n’ont pas été ­complètement exploitées. Certaines sont confidentielles, mais la plus sensible reste, sans doute, celle de Michel ­Fourniret, condamné en 2008 à la réclusion criminelle à  29

ÉpOque polémique

le Yogi Prahlad Jani

CET HOMME est-il une

fougère ?

R

eprésentez-vous la scène.

Le yogi Prahlad Jani est assis en position du lotus sur un lit de l’hôpital d’Ahmedabad, depuis plusieurs jours, sans s’alimenter. Il ­médite, dort, lit le journal, fait sa toilette, s’allonge, change de tunique, lisse les poils blancs de sa barbe, contrôle sa ­respiration. Une vie assez végétative.

Des médecins de cette ville industrielle du Gujerat l’observent et le surveillent en permanence, grâce à un réseau de ­caméras. À quoi pense-t-il ? Nul ne le sait. Surtout, comment fait-il pour tenir sans boire ni manger ? La méditation ?

Le contrôle total des organes ?

Le yogi Jani a une botte secrète : contrairement à tous les êtres humains et les mammifères, l’Indien affirme, sans rire, qu’il tire son énergie de la ­lumière. Comme une plante. Dans un 36

photos : epa/corbis

cet Indien de 83 ans assure qu’il jeûne depuis soixante-dix ans et vit de la photosynthèse. Ses médecins indiens sont stupéfaits. En France, les scientifiques le prennent pour un charlatan.

Par Antoine Dreyfus

documentaire de Discovery Channel sur un autre phénomène, le yogi Jani montre même les points d’entrée de la lumière : dans la bouche et à l’arrière du crâne. Autrement dit, le vieil Indien se prend pour une plante. « C’est vraiment n’importe quoi, ­explique le Dr Fricker, nutritionniste français renommé. Aucun être humain ne pratique la photosynthèse comme les végétaux. La photosynthèse consiste pour les végétaux à utiliser la lumière du soleil comme source d’énergie. Ils transforment l’oxygène en gaz carbonique.

Mais, chez les êtres humains, au bout de quatre jours sans eau ni aliments, le corps n’a plus d’énergie. Sans protéines, le cœur ne se régénère pas et arrête de fonctionner. C’est l’arrêt cardiaque. » Ces certitudes scientifiques n’ébranlent pas les médecins indiens et le vieux yogi qui dit qu’il n’a pas mangé depuis

en observation Des médecins de l’hôpital d’Ahmedabad, dans l’ouest de l’Inde, examinent le yogi.

C’est la ­seconde fois qu’il est mis en observation dans cet établissement hospitalier, dont les recherches sont ­financées par ­l’armée indienne.

l’âge de 12 ans, depuis qu’une déesse lui aurait demandé de vivre une vie d’ascète. En 2003, il a déjà subi des ­examens. Et en avril et mai derniers, il s’est de nouveau retrouvé sous surveillance médicale à l’hôpital d’Ahmedabad, pendant quinze jours. Après la batterie de tests, le yogi a regagné tranquillement son village natal près d’Ambaji, dans le Gujerat (nord), où il a repris sa vie de méditation.

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« Nous ne comprenons toujours pas comment il survit, sans uriner ni déféquer. Ce phénomène reste un mystère », a déclaré le Dr Sudhir Shah, un neurologue de l’équipe de trente pra-

ticiens. Durant les deux semaines en observation, le yogi a utilisé de l’eau uniquement lorsqu’il se lavait ou pour des gargarismes. « Si Jani ne tire pas son énergie des aliments et de l’eau, il doit le faire d’autres sources l’entourant, le soleil étant Nous ne comprenons toujours l’une d’elles », tente comme pas comment il survit, sans uriner explication le Dr Sudhir ni déféquer. C’est un mystère Shah. Et, contrairement au

Dr Sudhir Shah Dr Fricker, il pense que

‘‘

VSD n° 1708 du 19 au 25 mai 2010

’’

« l’on ne peut pas exclure l’hypothèse d’une source d’énergie supplémentaire autre que les calories ». Le Dr Fricker, dubitatif : « Rien ne dit qu’il ne mange pas des racines ou des insectes. Beaucoup de yogis le font. Et, dans ce cas-là, il peut tenir, en effet. » Mais si l’hypothèse indienne était la bonne, le yogi Prahlad Jani ne serait pas un homme mais une plante. Ce serait donc la première plante parlante. J 37

Le public voulait ‘‘ avoir accès à l’exis-

tence quotidienne des célébrités.

Constater qu’elles sont comme nous François-Régis Navarre en chasse François-Régis Navarre, patron de l’agence X17, se rend parfois lui-même sur le terrain, au volant d’un 4X4, le véhicule préféré des paparazzis.

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’’

ÉpOque portrait

François-Régis Navarre

paparazziS le chasseur français Cet ex-photographe au Monde a révolutionné la façon de travailler des voleurs de scoops. Et fait fortune en harcelant les stars d’Hollywood. Par Armelle Vincent. Photos : Gilles Mingasson pour VSD

B

200 000 dollars pour une photo François-Régis Navarre a chamboulé les règles, un peu par hasard, après une déception professionnelle avec le quotidien Le Monde, pour lequel il a couvert l’actualité californienne entre 1992 et 1996. En 2000, grâce au tuyau d’un informateur (il en a aujourd’hui une trentaine, qui lui coûtent 20 000 dollars par mois), il a la chance de prendre la première photo, à visage découvert, des enfants de Michael Jackson, Prince et Paris. La photo se vend 200 000 dollars.

Fini les piges mal payées. Bien que largement méprisé, le job de paparazzi plaît à ce diplômé de l’École normale supérieure.

Aujourd’hui, les revenus moyens de 

Deux « coups ».

En 2000, ces bambins qui passent la tête par la fenêtre d’une limousine ne sont autres que les enfants de Michael Jackson. Bingo pour Navarre : le cliché lui rapporte 200 000 dollars.

Autre succès, en 2007, Britney Spears se rasant le crâne, alors qu’elle traverse une période de sa vie particulièrement éprouvante.

photos : sasha cooper/x17online.co

ien qu’il soit fortuné, qu’il habite une spacieuse demeure d’inspiration japonaise du très huppé quartier de Pacific Palisades, à Los Angeles, et qu’il soit à la tête du plus efficace escadron de paparazzis de la ville, François-Régis Navarre, 47 ans, ne rechigne pas, de temps à autre, à se rendre lui-même sur le terrain, caméra au poing. Surprendre une star dans une situation banale, au supermarché, dans une station-service ou à la sortie de l’école, par exemple, est la spécialité du fondateur de l’agence X17. On peut même dire que c’est lui qui a lancé le phénomène de l’événement ordinaire se négociant en milliers de dollars : une photo d’Angelina Jolie en jogging peut ainsi atteindre 3 000 dollars.

Avant l’arrivée tonitruante de ce Français dans le business, la poignée de paparazzis opérant à Los Angeles se cachaient dans des fourrés, passant des heures en planque pour éviter de se faire repérer par leurs sujets. Les stars n’étaient souvent pas conscientes d’être photographiées.

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WEEK-ENDCINÉMA

PHOTOS : MICHAEL OCHS–ARCHIVES/CORBIS – PATRICK HOELCK/CONTOUR BY GETTY IMAGES

QUESTION D’ATTITUDE Entre cette photographie publicitaire des années cinquante et ce portrait datant de 2006, Clint Eastwood aura tout connu : des débuts difficiles à courir le cachet là où il se trouve, une percée tardive, des controverses et un adoubement général. Sans jamais se compromettre.

Clint Eastwood

BON, (un peu) BRUTE ET PAS TRUAND

LE 31 MAI, LE COMÉDIEN-RÉALISATEUR FÊTERA SES 80 PRINTEMPS. L’OCCASION DE REVENIR SUR UNE CARRIÈRE DENSE, COMPLEXE ET STUPÉFIANTE DE DIGNITÉ. Par Olivier Bousquet

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WEEK-ENDCINÉMA

PHOTOS : MICHAEL OCHS–ARCHIVES/CORBIS – PATRICK HOELCK/CONTOUR BY GETTY IMAGES

QUESTION D’ATTITUDE Entre cette photographie publicitaire des années cinquante et ce portrait datant de 2006, Clint Eastwood aura tout connu : des débuts difficiles à courir le cachet là où il se trouve, une percée tardive, des controverses et un adoubement général. Sans jamais se compromettre.

Clint Eastwood

BON, (un peu) BRUTE ET PAS TRUAND

LE 31 MAI, LE COMÉDIEN-RÉALISATEUR FÊTERA SES 80 PRINTEMPS. L’OCCASION DE REVENIR SUR UNE CARRIÈRE DENSE, COMPLEXE ET STUPÉFIANTE DE DIGNITÉ. Par Olivier Bousquet

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le cr La marque fondée par René Lacoste a le tennis dans les gènes. désormais, elle impose son style en dehors de la terre battue. Par Sébastien Desurmont

J

eu, set et match… Il a le sourire, le crocodile !

Alors que débute le tournoi de Roland-Garros, l’icône du tennis à la sauce frenchy va encore une fois jouer en double. Autrement dit, réussir la prouesse de briller à la fois côté courts, avec des ambassadeurs comme Richard Gasquet, Andy Roddick ou Alizé Cornet, et, côté ville, avec ses lignes de vêtements très dans l’air du temps, imaginées par le styliste Christophe Lemaire, l’homme qui secoue la griffe Lacoste depuis dix ans. À l’origine de la légende, il y a d’abord de la sueur et de la poussière. Nous sommes en 1927. Sur les courts, le fringant René Lacoste suffoque dans sa chemise de ville en coton amidonnée et à manches longues. Le joueur décide alors d’arborer un modèle de son cru, qui  une mode plus mordante La gamme Red !, résolument pop, aura bientôt des boutiques dédiées.

Alizé Cornet, l’urbaine

« Lacoste a fait beaucoup de progrès depuis cinq ans en matière d’équipements pour les compétitions. En dehors des courts, j’aime porter les chaussures de la marque, les ballerines, les tongues ou les modèles avec talons. »

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VSD N° 1708 DU 19 AU 25 MAI 2010

roco

WEEK-END TENDANCES

l’homme du lifting Nommé directeur artistique en 2000, Christophe Lemaire dépoussière la marque.

­ eviendra le fameux jersey de coton petit piqué. La d même année, celui que l’on surnomme l’Alligator prend le crocodile pour totem et l’affiche sur la poitrine.

Le premier logo de l’histoire du vêtement sportif est né. Dès 1933, la chemise L. 12. 12, son nom de code, est commercialisée. Et devient un incontournable du vestiaire tennistique avant d’être adoptée par les BCBG comme le symbole d’un style de vie dynamique et élégant.

Voilà pour la saga, belle comme une victoire en Coupe Davis. Reste la réalité, qui ressemble davantage à un casse-tête… Pas facile, en effet, pour une marque de se développer sur plusieurs terrains, quand on a un ADN de sportif de haut niveau. Adidas, Nike, Reebok ou Le Coq sportif n’y sont jamais totalement parvenus. Et lorsqu’un seul de 1. défilé été 2010 Belles matières et coupes décontractées, pour la collection Club.

2. accessoires Parfum, maroquinerie, chaussures… Lacoste se démultiplie.

2

3. collector Le polo en dentelle de crocodiles, imaginé en 2009 par les frères Campana et édité à 24 exemplaires.

1

ses produits domine tout, depuis soixante-dix-sept ans (un polo Lacoste vendu toutes les deux secondes dans le monde, en 2009), le match se corse encore.

Pour relever le défi, le crocodile a fait sa mue sous la houlette de Christophe Lemaire. Recruté en 2000 par l’entreprise textile Devanlay (basée à Troyes, dans l’Aube, et qui a la main sur le style et la fabrication des vêtements), ce quadragénaire a bousculé son monde en réinterprétant l’univers sportif avec les codes d’une vraie griffe de mode.

Des lignes ajustées, élégantes, toniques, voire de luxe, avec la collection Club, qui s’inspire directement de René Lacoste du temps où il smashait en pantalon de flanelle.

Comme les grands de la mode, Lacoste produira même, pour l’automne hiver 2010-2011, une « collection capsule » nommée Lacoste Studio, avec quinze silhouettes en série limitée. Les couleurs du fameux polo suivent désormais les tendances, en se renouvelant chaque saison. Si la version stretch, lancée en 2003, cartonne auprès des femmes, les plus jeunes – Richard Gasquet en tête – s’entichent, eux, des modèles vintage et de la gamme Red !.

Cette dernière, au style urbain, a permis de ne pas tourner le dos aux jeunes des cités, qui s’étaient approprié la griffe dans les années quatre-vingt-dix, au grand désarroi de la clientèle bourgeoise traditionnelle.

prendre ralph lauren à revers La marque est aussi repartie à l’assaut des États-Unis, en choisissant de défiler chaque année sur les podiums de New York, plutôt qu’à Paris, pour mordre les mollets de Ralph Lauren, l’un de ses principaux concurrents. Le croco veut donner le ton partout.

Griffe à 100 % textile, à l’origine, Lacoste a renforcé sa présence dans la parfumerie, la maroquinerie, les montres, les chaussures… Une stratégie payante puisqu’elle réalise aujourd’hui 40 % de ses ventes dans les accessoires, contre 20 % en 1998.

Parallèlement, l’ancrage dans le milieu sportif persiste : dix à quinze millions d’euros sont consacrés, chaque année, à des contrats avec des joueurs et au sponsoring d’événement, comme le tennis à Roland-Garros et à Melbourne ou le golf à Évian. Un mélange de sueur et de glamour qui n’aurait pas déplu à ce dandy décontracté qu’était René Lacoste. J

3

Richard Gasquet, le fidèle

« Je porte le crocodile depuis que j’ai 15 ans. Les vêtements sont à la fois techniques et élégants. Pour tous les jours, je suis un fan du polo rouge flashy. Je craque aussi pour les gammes vintage. »

photos : Phil poynter - lacoste - dan & corina lecca - paul zimmer

smashe SUR TOUs LES TERRAINS

WEEK-END VOYAGES

le sahara

au clair

E

n cette fin d’après-midi, le soleil couchant peine à irradier. Ciel voilé. À plat ventre sur la pente tiède, coudes sur la crête de la dune de Tiwitaterene, Akendouisse, notre guide, fixe l’horizon. Un océan de dunes battant les flancs de montagnes de grès. Tout à sa contemplation, il allonge distraitement ses bras et plonge lentement ses mains, doigts écartés, dans le sable. En cet instant, le monde lui appartient. Pendant quelques minutes, une éternité de bienêtre, Akendouisse est seulement luimême. Chez lui. Au milieu du désert, aux confins de l’Algérie et de la Libye. Pas très loin non plus du Niger. Autant dire au cœur du territoire des « Imuhagh », les « hommes nobles et libres », appelés plus communément en Europe Touareg.

sur le mode des caravanes qui reliaient niger et libye Voilà déjà trois jours que nous marchons dans le Tassili N’Ajjer. Un peu le matin, pour s’émerveiller d’une forêt de pierre ou se mirer dans l’émeraude d’une « guelta », citerne creusée par l’eau dans la roche. Et beaucoup la nuit. Une idée née de l’envie d’éclairer ses pas à la clarté si particulière de la pleine lune, sur le mode des anciennes caravanes reliant Agadez (Niger) à Ghat (Libye). Marcher la nuit ! Tout le monde en parle à Djanet, la capitale de la région, comme si cela ne s’était jamais fait. Pourtant, il y a à peine cinquante ans, les caravanes… « Oui, mais elles avaient de bonnes raisons ! » s’écrie Tito, guide et jeune compagnon d’Akendouisse, dont le père mena, dans les années cinquante, le préhistorien Henri Lhote à la découverte des fresques du Tassili. « De bonnes raisons »… Tout est dit. Marcher dans le désert, sans autre but que de peiner sous l’effort, la chaleur, la soif et payer pour ça… Une idée de touristes ! Les autochtones ont compris l’aubaine et, à Djanet, pas moins de  68

de lune

Marcher dans le désert, avec la lune pour éclaireur, est le chemin le plus court pour rejoindre l’imaginaire des Touareg… Bonne nuit au Tassili N’Ajjer, DANS LE SUD ALGÉRIEN.

Texte et photos : Gilles Luneau pour VSD

ancestral Du côté de Garamantes, il y a plusieurs milliers d’années, ce peuple nomade régnait sur la région, avec un trafic de métaux et d’esclaves.

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WEEK-END TECHNOmania

les gadgets des

super-riches

De l’iPad incrusté de diamants au portable platine et or, uxe ne rime plus seulement avec la techno s’invite grosses voitures, haute couture ou dans les vitrines de ­villas palladiennes. Les nouvelles luxe. Pour quelle ­technologies sont entrées dans la danse. De grandes marques de la clientèle ? Et que high-tech se lient désormais avec des grands noms vaut-elle vraiment ?

L

du luxe et parent téléphones et écrans plasma

Par Christine Robalo de diamants ou d’or pour répondre à la demande

de plus en plus forte des clients fortunés.

La plupart de ces modèles sont bien évidemment hors de portée. Mais certains constructeurs, comme Samsung ou LG, ont lancé sur le marché, en partenariat avec Armani ou Prada, des mobiles à des prix plus raisonnables pour ­séduire une clientèle – essentiellement féminine – friande de griffes et de strass. Les Finlandais de chez Nokia, qui ont, eux, voulu cibler un public très haut de gamme, ont créé de toutes pièces une nouvelle marque : Vertu. Elle possède ses propres magasins et présente, dans des vitrines semblables à celles des grands joailliers, des modèles taillés dans des matériaux prestigieux, tels l’or, le platine ou encore le diamant, et à des prix qui atteignent plusieurs milliers d’euros.

Chez Vertu, on explique que « ces téléphones uniques s’adressent à une clientèle en quête d’excellence », laquelle compte en fait des actrices « récompensées » par la marque, et surtout de riches Russes. Ces derniers sont ­attirés par leur

offre « conciergerie », qui leur permet de bénéficier d’un service d’assistance personnalisée obéissant presque au doigt et à l’œil.

Toutefois, le design, très « bling-bling », prend le dessus sur les caractéristiques techniques de tous ces modèles qui, pour la plupart, n’affichent pas de grandes prouesses technologiques.

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un bijou en perles branché Ce collier en perles de culture et autres pierres précieuses est en réalité un kit oreillette mains libres de grand luxe.

Jusqu’à 100 000 €.

Novero. novero.com Ça vaut quoi ? À ce prix-là, ne vaudrait-il pas mieux se payer un bijou chez un joaillier et un kit simple ?

le mobile de la jet-set Vertu, créateur de téléphones haut de gamme, propose un modèle en or jaune pavé de diamants, avec service « conciergerie » 24 heures sur 24.

Prix : N.C. Signature Diamonds, Vertu. vertu.com Ça vaut quoi ? On dirait un ancien modèle Nokia dans une coque luxueuse.

un écrin de fête Pour ses 150 ans, Tag Heuer réunit dans un coffret Pinel & Pinel sa montre, la Grand Carrera, et son mobile, le Meridiist.

14 900 €. Coffret 150 ans. tagheuer.com Ça vaut quoi ? Téléphone minimaliste.

Sur Xbox 360. « Splinter Cell, Conviction ».

Ubisoft. 70 €.

un appareil photo de prestige Leica s’associe à Hermès pour produire cent exemplaires numérotés d’un M7 habillé de cuir veau orange.

9 500 €. M7 Hermès, Leica. leica.com Ça vaut quoi ? Un boîtier télémétrique argentique qui fera craquer les passionnés de photographie.

➤

photos : d. r.

un portable haute couture Versace s’associe à ModeLabs Group pour la création d’un mobile avec écran inrayable.

6 300 €. Versace, ModeLabs. versace.com Ça vaut quoi ? Le savoir-faire du coréen LG est au service de la marque.

le retour de sam fisher

Des mois que la communauté des gamers attendait le retour de l’agent Sam Fisher, et elle va être comblée… Non seulement le héros revient avec un visage encore plus expressif et une gestuelle remarquablement fluide, mais en plus ce dernier opus renouvelle un genre roi dans le jeu vidéo, celui de l’infiltration.

Exit, donc, les crochetages de serrures qui donnaient du corps à l’histoire, mais plombaient un peu le rythme…

Tout est pensé pour garder le joueur en alerte. Celui-ci doit conserver ses bons réflexes : repérer les zones d’ombre dans un décor, planquer et observer les tours de garde, avant de dégommer l’adversaire. Sauf qu’ici les actions devront se faire à vitesse grand V, sous peine de voir les renforts affluer.

Côté équipement, c’est classique mais efficace.

Notre héros peut faire usage de toutes les armes qu’il trouve sur le terrain (grenade, silencieux, etc.), notamment d’une lunette de vision nocturne étonnante, doublée d’un sonar permettant de localiser un ennemi à travers un mur…

la clé usb sans ordi

La Key2Key est une clé USB ­nouvelle génération qui permet de transporter des documents électroniques dans sa poche, mais aussi de les transmettre à une tierce personne… sans passer par un ordinateur. Elle dispose pour ce faire d’un port USB femelle, dans lequel l’interlocuteur n’a qu’à introduire sa propre clé pour récupérer les fichiers informatiques. Et aussi de deux espaces de stockage bien distincts (2 x 128 Mo) pour garder certains ­documents confidentiels.

D. M. 50 €.

key2key.eu

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WEEK-ENDTVSD

FOCUS

Stéphane Bern

LE FOU DU ROI 10 ANS DE DÉLIRES L’émission à succès de France Inter s’offre un show anniversaire de 1 h 30 sur France 2.

L’occasion d’évoquer une décennie royale.

Par Yves Quitté. Photos : Radio France/Abramowitz

C ‘‘ pas Je ne suis un parisianiste qui va visiter les gueux.

Je viens de la province, et j’aime y retourner ’’

Stéphane Bern « LE ROI, C’EST MOI ! » C’est sur cette proclamation solennelle que Marianne James, parée des atours de Louis XIV, ouvre l’émission spéciale du «Fou du roi» sur France 2, le mardi 25 mai.

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’est désormais un fait : en dix ans d’existence, « Le Fou du roi » a rejoint « Le Tribunal des flagrants délires » et « Rien à cirer » au nombre des émissions d’humour qui sont entrées dans la légende de France Inter.

Pour fêter ça, Stéphane Bern s’offre un show à la télé. Carrément. Cette émission, inédite et pleine de surprises, est programmée à 22 h 50, le mardi 25 mai, sur France 2. Les auditeurs de France Inter pourront suivre sa version radiophonique, le 27 mai à 11 heures. À l’occasion de ce royal anniversaire, l’animateur nous livre, de A à Z, les coulisses d’un règne forcément riant, et plébiscité quotidiennement de 11 heures à 12 h 30 par deux millions de fidèles. comme ANNIVERSAIRE La première du « Fou du roi » a eu lieu le 1er mars 2000, « quand Laurence Boccolini a été virée de l’antenne », rappelle Bern, qui n’avait alors pas pensé qu’il tiendrait dix ans ! Pour marquer le coup, il a voulu donner un « vrai spectacle » dont il a confié le scénario à Daniel Morin, le plus fantaisiste de ses chroniqueurs.

L’idée de la soirée ? Faire un putsch. Invités (Patrick Timsit, Jane Birkin, Alain Souchon, Olivia Ruiz, Benjamin Biolay, etc.) ou contributeurs-sociétaires de

l’émission tenteront en solo ou de concert de destituer le roi Bern. Les fous ! comme BRONCA « C’est vrai que mon arrivée a déclenché une bronca ! Je me demande si cela ferait autant de bruit si j’étais viré aujourd’hui ! (rires) » On lui a fait payer cher son image d’animateur paillettes et show-biz de « Sagas » sur TF1. Un tract circulait alors dans la maison ronde : « Bern à 11 heures, pourquoi pas Ophélie Winter à 10 heures ? » comme CENSURE « On peut tout dire à condition d’être drôle et de ne pas insulter les gens.

H

I

B

C

On m’avait dit que l’arrivée de Sarkozy allait changer les choses. Pareil quand Philippe Val [patron de l’antenne depuis la rentrée 2009, NDLR] a débarqué.

Résultat, on est toujours aussi libres. » Une liberté qui lui a valu quelques lettres d’invités mécontents, dont certaines se concluaient ainsi : « Je ne te considère plus comme un ami après ce que Didier Porte a dit sur moi. » comme HUMORISTES Bern impose un turnover dans son équipe de joyeux « bouffons ». De la première année, il ne reste que Vincent Roca. Pour les choisir, l’animateur lit leurs chroniques, voit leurs spectacles. Il aime mélanger les styles d’humour : « potache, absurde, chansonnier, décapant, politique… ». Pour tous ceux qui y sont passés, cette émission a été un tremplin. Stéphane Guillon, Tomer Sisley ou encore François-Xavier Demaison ont été des « fous du roi ». comme INVITÉS Trois mille invités ont été conviés à la cour de Bern et de ses complices de pochade. Parmi eux, des inoubliables, comme Michel Serrault (qui fut le parrain de l’émission), Michèle Morgan, Isabelle Adjani, Jane Fonda, Quincy Jones ou Andre Agassi, ou des récurrents, tel Fabrice Luchini. Certains sont revenus jusqu’à dix fois. D’autres, dont Johnny Hallyday ou Gérard Depardieu, manquent encore à la liste. « L’émission doit être trop tôt pour eux. » Et Nathalie Baye, pourquoi n’est-elle jamais venue non plus ? « Parce qu’elle n’aime pas l’humour », 쐌쐌쐌 lâche le maître des lieux.

PARI GAGNÉ Le 16 juin 2000, le « Fou » n’a que 3 mois, mais Stéphane Bern et son équipe (dont Guy Carlier, à dr.) ont déjà conquis un solide public. Ce jourlà, à Saint-Brieuc (22), au théâtre de La Passerelle, ils font salle comble.

A

VSD N° 1708 DU 19 AU 25 MAI 2010

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14/05/10 16:07:12

Focus

Stéphane Bern

le fou du roi 10 ans de délires L’émission à succès de France Inter s’offre un show anniversaire de 1 h 30 sur France 2.

L’occasion d’évoquer une décennie royale.

Par Yves Quitté. Photos : Radio France/Abramowitz

C

’est désormais un fait : en dix ans d’existence, « Le Fou du roi » a rejoint « Le Tribunal des flagrants délires » et « Rien à cirer » au nombre des émissions d’humour qui sont entrées dans la légende de France Inter.

Pour fêter ça, Stéphane Bern s’offre un show à la télé. Carrément. Cette émission, inédite et pleine de surprises, est programmée à 22 h 50, le mardi 25 mai, sur France 2. Les auditeurs de France ­Inter pourront suivre sa version radiophonique, le 27 mai à 11 heures. À l’occasion de ce royal anniversaire, l’animateur nous livre, de A à Z, les coulisses d’un ­règne forcément riant, et plébiscité ­quotidiennement de 11 heures à 12 h 30 par deux millions de fidèles. comme anniversaire La première du « Fou du roi » a eu lieu le 1er mars 2000, « quand Laurence Boccolini a été virée de l’antenne », rappelle Bern, qui n’avait alors pas pensé qu’il tiendrait dix ans ! Pour marquer le coup, il a voulu donner un « vrai spectacle » dont il a confié le scénario à Daniel Morin, le plus fantaisiste de ses chroniqueurs.

L’idée de la soirée ? Faire un putsch. Invités (Patrick Timsit, Jane Birkin, Alain Souchon, Olivia Ruiz, Benjamin Biolay, etc.) ou contributeurs-sociétaires de

l’émission tenteront en solo ou de concert de destituer le roi Bern. Les fous ! comme bronca « C’est vrai que mon arrivée a ­déclenché une bronca ! Je me demande si cela ferait autant de bruit si j’étais viré aujourd’hui ! (rires) » On lui a fait payer cher son image d’animateur paillettes et show-biz de « Sagas » sur TF1. Un tract circulait alors dans la maison ronde : « Bern à 11 heures, pourquoi pas ­Ophélie Winter à 10 heures ? » comme censure « On peut tout dire à condition d’être drôle et de ne pas insulter les gens.

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On m’avait dit que l’arrivée de Sarkozy allait changer les choses. Pareil quand Philippe Val [patron de l’antenne depuis la rentrée 2009, NDLR] a débarqué.

Résultat, on est toujours aussi libres. » Une liberté qui lui a valu quelques lettres d’invités mécontents, dont certaines se concluaient ainsi : « Je ne te considère plus comme un ami après ce que Didier Porte a dit sur moi. » comme humoristes Bern impose un turnover dans son équipe de joyeux « bouffons ». De la première année, il ne reste que Vincent Roca. Pour les choisir, l’animateur lit leurs chroniques, voit leurs spectacles. Il aime mélanger les styles d’humour : « potache, absurde, chansonnier, décapant, politique… ». Pour tous ceux qui y sont passés, cette émission a été un tremplin. Stéphane Guillon, Tomer ­Sisley ou encore François-Xavier ­Demaison ont été des « fous du roi ». comme invités Trois mille invités ont été conviés à la cour de Bern et de ses complices de pochade. Parmi eux, des inoubliables, comme Michel Serrault (qui fut le parrain de l’émission), Michèle Morgan, Isabelle Adjani, Jane Fonda, Quincy ­Jones ou Andre Agassi, ou des récurrents, tel Fabrice Luchini. Certains sont revenus jusqu’à dix fois. D’autres, dont Johnny Hallyday ou Gérard Depardieu, manquent encore à la liste. « L’émission doit être trop tôt pour eux. » Et Nathalie Baye, pourquoi n’est-elle jamais venue non plus ? « Parce qu’elle n’aime pas l’humour », lâche le maître des lieux. 

pari gagné Le 16 juin 2000, le « Fou » n’a que 3 mois, mais Stéphane Bern et son équipe (dont Guy Carlier, à dr.) ont déjà conquis un solide public. Ce jourlà, à Saint-Brieuc (22), au théâtre de La Passerelle, ils font salle comble.

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VSD n° 1708 du 19 au 25 mai 2010

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la griffe du chat Par Philippe Geluck

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VSD N째 1708 DU 19 au 25 mai 2010