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TABOURET «JG 6565» ET PORTRAIT © FREDERICIA FURNITURE
Exercice de pliage Pas de risque de se coincer les doigts en ouvrant ou en fermant ce petit siège créé en 1971. Un challenge intellectuel et technique lancé à son designer danois ! Jørgen Gammelgaard Entre le moderne danois et la renaissance du design scandinave, Jørgen Gammelgaard a fait partie de la nouvelle ère de l’esthétique industrielle (années 1970 et 1980), impliquant des formes et des méthodes de production simplifiées. Il a développé une approche raffinée du design minimalisme.
Tabouret « JG 6565 », structure en acier inoxydable brossé (L58 x P46 x H40 cm). Avec assise en toile naturelle 851 € et 1 128 € en cuir. Création Jørgen Gammelgaard pour Fredericia Furniture.
Son créateur. Jørgen Gammelgaard (1938-1991) fait partie de la 3e décennie de créa-
teurs scandinaves, une génération hautement qualifiée qui a acquis ses connaissances dans la tradition ancestrale de l’apprentissage. Formé comme ébéniste auprès du célèbre maître charpentier de Copenhague A.J. Iversen, Jørgen Gammelgaard travaille sous l’aile de Grete Jalk. Après avoir étudié le design de mobilier auprès de Poul Kjærholm à l’Académie royale des beaux-arts du Danemark, à la fin des années 1960, il entre dans l’atelier d’Arne Jacobsen. Ses créations les plus connues ? Les lampes « Vip » et « Tip-Top » encore éditées chez Pandul et les chaises « Karm » et « Skagen ». Il a aussi créé des pièces d’orfèvrerie pour Georg Jensen. Tout en se faisant connaître dans les pays nordiques, Jørgen Gammelgaard a développé un style international. Il s’est souvent inspiré d’autres cultures, comme lors de sa mission de consultant pour l’Unesco à Samoa, à Ceylan et au Soudan. En 1979, Jørgen Gammelgaard conçoit son célèbre canapé avec bras incurvés, réédité par Fredericia Furniture, comme ce tabouret. À l’âge de 49 ans, il devient professeur de design au département de mobilier et d’art spatial de l’Académie royale danoise et a occupé ce poste jusqu’à son décès. Son nom. « JG 6565 », aux initiales de son créateur. Ses secrets. Simplicité des formes et économie des matériaux pour ce modèle pliant. Dans ce petit chef-d’œuvre d’ingénierie, chaque ligne a un but et chaque détail est essentiel. Le design pratique sert un objet, beau sous tous les angles, même plié à plat. Jørgen Gammelgaard a reçu le prestigieux prix danois du meuble, en 1971, l’année suivant sa création. Les pieds élégants du tabouret, en acier inoxydable, s’ouvrent pour dessiner un cadre composé de lignes diagonales et soutenir un siège en cuir aniline ou en toile. En position repliée, tous les éléments se superposent pour composer un volume extraplat et très discret. Multifonction, ce meuble de complément, assise ou table, se déplace dans toute la maison. / PAR AGNÈS ZAMBONI
La success story des tabourets pliants 1960 MK-30
1961 PK 91
1983 PIPPA
Doté d’un système de languette pour l’accrocher au mur, ce modèle avec structure en chêne non traité est laqué ou traité au savon, huilé ou teinté. Assise en cuir Kanvas ou Prestige. 3 couleurs déclinées dans chaque matière. Création Mogens Koch pour Getama. © Getama
Inspiré par un ancien tabouret égyptien datant de 1500 avant J.-C., il revisite une forme archétypale avec des matériaux modernes. Structure en acier inoxydable brossé satiné, toile naturelle ou cuir noir. Création Poul Kjærholm pour Fritz Hansen. © Fritz Hansen
Façon porte-bagages et facilement transportable, avec structure en poirier et assise en cuir de vache naturel. Seconde version en érable ébénisé et peau de taurillon Clémence. Création Rena Dumas et Peter Coles pour Hermès. © Hermès
26 LE JOURNAL DE LA MAISON