Dossier spécial Algérie
Grande-Bretagne Irlande Vivre Travailler
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EMPLOI
Travailler en Europe
DOSSIERS PRATIQUES Gestion de patrimoine Protection sociale
Trimestriel N° 109 – Juillet - Août - Septembre 2008 Belgique / Luxembourg 5,9 € - Suisse 9 FS – DOM 5,9 € Grèce / Italie / Portugal CONT 5,9 € - Canada 9$CAN Maroc 45 MAD – TOM 1000XPF – Afrique CFA 4200 CFA
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edito par Jean-Pierre Pont
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En 2004, une trentaine de chefs d’entreprises français installés en Grande-Bretagne se sont regroupés en créant une association appelée le Cercle d’outre-Manche (www.cercledoutremanche.com). Ses deux créateurs, Pascal Boris, Président de BNP Paribas UK et Arnaud Vaissié, Président du groupe International SOS et Président de la chambre de commerce française de Grande-Bretagne, ont créé des groupes de travail qui ont mené à la publication de trois rapports remarquables : • “ Sous-emploi français, plein-emploi britannique “ : comment gagner la bataille de l’emploi et de la productivité ; • “ My neighbour is rich “ : comment accélérer le retour à la croissance ; • “ 6 mois, 6 mesures pour que la France repasse devant le Royaume-Uni “. Je vous recommande de les télécharger pour mieux comprendre tout ce que nous pourrions apprendre de nos amis britanniques. Comme nous l’a précisé Arnaud Vaissié, l’idée d’origine partait de trois questions essentielles : pourquoi y a-t-il du chômage en France et le plein emploi de l’autre côté de la Manche ? ; pourquoi nos 2 pays sont ils si complémentaires ? ; comment le gouvernement britannique a-t-il su allier le plein emploi, la croissance et la redistribution sociale ? Néanmoins, notons que la France dispose d’atouts non négligeables. Elle a en effet développé des services publics que les Anglais nous envient. Le système britannique, également gratuit, est entièrement public et assez inefficace. Nous pourrions aussi leur apporter notre compétence dans l'industrie et les services. En Grande-Bretagne, après une période de croissance à 5 % pendant plus de 20 ans, le CBI (patronat britannique ) annonce un taux de 1,6 % en 2008 et 1,4 % en 2009. Cependant, le marché de l’emploi, dont la souplesse est réelle (35 heures et impôt sur la fortune inexistants) reste stable à l’exception de certains secteurs comme la finance ou le BTP à la suite de l’éclatement récent de la bulle immobilière. Le site européen de l’emploi (EURES) annonçait en juin 2008 plus de 500 000 offres sur un total d’environ 1 390 000 offres pour l’Europe des 27. Soyez donc confiant. Si vous avez moins de 30 ans, de préférence célibataire et si vous maîtrisez la langue anglaise, tentez l’expérience car vous comprendrez mieux ainsi ce que représente la libre entreprise et vous serez donc mieux armé pour affronter les défis de la mondialisation. A savoir aussi que, la République d'Irlande, traitée dans notre dossier, possède de sérieux arguments pour attirer investisseurs et travailleurs. Bonne route !
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Vivre à l’étranger N° 109 - Juillet/ Août/Septembre 2008
Vivre à l'étranger appartient à Focus Carrière, une marque du GROUPE VOCATIS 34-38, rue Camille Pelletan 92309 Levallois-Perret cedex France Tél. : + 33 (0)1 41 06 59 00 Fax. : + 33 (0)1 41 06 59 09 e-mail : info@studyrama.com SAS au capital de 2 734 555 euros
Directeur de la publication Jean-Pierre Pont jpp@vivrealetranger.com Directeur de la rédaction Nicolas Fellus-Vannier Rédactrice en chef déléguée Odile Gnanaprégassame odile.g@vocatis.fr Ont participé à ce numéro : Laurent Bassot, Cindy Cao, Odile Gnanaprégassame, Samia Haddad, Emmanuel Langlois, Marie Périssé, Pascaline Roi, Caroline Sivilia Secrétaire de rédaction Pierre Barbezat Conception partielle et exécution graphique Séverine Coatalen severine.coatalen@orange.fr
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sommaire ECHOS Des nouvelles pour les expatriés .................................................................
La blogosphere DES EXPATRIES Notre sélection de blogs d’expatriés .........................................................
Régie publicitaire France Edouard Brisson edouard.brisson@vocatis.fr Tél. : +33(0)1 41 60 59 03 Justine Mallet justine.mallet@vocatis.fr Tél. : +33(0)1 41 06 51 32 Régie publicitaire Internationale Véronique Martinet veronique.martinet@ vocatis.fr Tél. : +33(0)1 41 60 59 02 Dossier Algérie : Laurent Bassot laurent.bassot@idevent.fr Commission paritaire : N° CPPAP 1007U80038 Imprimé en UE. Imprimé par : BOCCIA Couverture : © Helen Shorey Fotolia.com
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SPECIAL Grande-bretagne et irlande .......................................................................... 9 Vivre en Grande-Bretagne Passez à l’heure anglaise ! .........................................................................
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travailler en Grande-Bretagne Un marché de l’emploi attractif ...............................................................
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vivre et travailler a londres Une nouvelle époque ..................................................................................
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Vivre a Londres I love London en été ! ................................................................................
Conception publicitaire Michaël Barek, Alexandre de Gassoswski et Aurélien Soula
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etudier en Grande-Bretagne L’éducation business .....................................................................................
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investir en Grande-Bretagne Un environnement attractif .....................................................................
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investir en Grande-Bretagne Lingerie française à Londres - Portrait de Gina François ..............
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vivre en IRlande Une société accueillante .............................................................................
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travailler en IRlande Le « tigre celtique » attire toujours ! .....................................................
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sommaire vivre et travailler a Dublin La capitale irlandaise rentre dans le rang ................................................................................................................................
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etudier en IRlande Une destination qui s’affirme de plus en plus ........................................................................................................................
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investir en IRlande Un marché et des défis .....................................................................................................................................................................
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investir en IRlande Produits fins français - Portrait de Marc Amand .................................................................................................................
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Dossier travailler en EUROPE Emploi et mobilité - Comment s’y prendre ? - EURES, boîte à outils de l’emploi - VIE, mode d’emploi Toujours plus de transfrontaliers ..................................................................................................................................................
algerie des perspectives economiques :
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Présentation de l’Algérie -
Entretien avec Gilles Dabezies, Directeur des Actions de la Coopération Internationale de la CCIP L’économie algérienne en bref - De véritables opportunités économiques .........................................................
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FRANcAIS DU MONDE A la rencontre des Français de l’étranger...............................................................................................................................
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Dossier pratique Mobilité internationale : quelle protection sociale ? ...........................................................................................................
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Dossier pratique Bien gérer son patrimoine ...............................................................................................................................................................
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w w w. v i v re a l e t ra n ge r. c o m • Le guide pratique de l’expatriation, tous les contacts, les formalités, les astuces. • Dossiers Destinations, pays par pays, les adresses, les conseils, les pièges. • Abonnez-vous gratuitement à notre newsletter exclusive. VIVRE A L’ÉTRANGER I N° 109
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echos Les Français de Chine solidaires Pour venir en aide à la population sinistrée suite au tremblement de terre dans la province du Sichuan, en mai dernier (55 239 morts, 28 066 blessés et 24 949 disparus, chiffres de l’ambassade de France en Chine du 23 mai 2008), la Chambre de Commerce et d’industrie française en Chine a organisé une collecte des fonds de solidarité auprès des entreprises françaises sur place. Les particuliers étaient aussi invités à participer à l’opération. La somme récoltée jusqu’au 30 juin dernier sera investie avant tout dans la reconstruction des écoles qui ont été détruites par le séisme. « Nous avons d’abord observé que l’aide d’urgence bénéficiait déjà d’un grand nombre de donateurs, explique Julien Gueit de la CCIFC. Alors nous avons opté pour une aide qui se décline sur la durée. » Une manifestation de bonne volonté destinée à redorer l’image des entreprises françaises en Chine, malmenées depuis les évènements liés à l’organisation des JO de Pékin ? La CCIFC dément toute intention de la sorte. « Notre démarche est bien au-dessus de cela, répond Julien Gueit. Les Français entretiennent une très bonne entente avec les Chinois depuis très longtemps. Après toutes les images que nous avons vues de la catastrophe, ce geste était naturel. Même si notre cote de popularité auprès des Chinois était au beau fixe, comme avant, les donateurs auraient été aussi nombreux. » www.ccifc.org/fr
EUROPEAN JOB DAY Le 4 octobre 2008,la Cité Internationale universitaire accueillera une bourse européenne à l’emploi organisée par l’Espace Emploi International en partenariat avec le réseau EURES (European Employment Services). Une cinquantaine d’entreprises,implantées dans toute l’Europe,sera présente pour recruter sur place et plusieurs conférences ponctueront cette journée. (Pour en savoir plus,lisez l’article « EURES,boîte à outils de l’emploi » dans le dossier Travailler en Europe). Le 4 octobre 2008 de 10 h à 18 h. Cité Internationale universitaire de Paris. www.emploiinternational.org
Bientôt des députés pour les Français de l’étranger Les Français de l’étranger auront leurs députés en juin 2012. Le président de la République l’a annoncé le 30 avril dernier, lors d’une visite en Tunisie. L’Assemblée Nationale a adopté en première lecture l’article 9 du projet de loi constitutionnelle sur la modernisation des institutions qui institue une représentation à l’Assemblée nationale des Français de l’étranger. Non sans quelques remous. En effet, le nombre des parlementaires doit demeurer inchangé et légitimer ces nouveaux députés implique la diminution du nombre actuel des députés dans l’Hexagone. Jusqu’à présent, les Français résidant à l’étranger étaient représentés par 12 sénateurs, élus par les conseillers de l’Assemblée des Français de l’étranger (eux-mêmes élus par les expatriés). Le gouvernement envisage l’élection de 12 députés des Français de l’étranger au scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Ce mode de scrutin, qui est celui utilisé actuellement pour l’élection des députés, semble toutefois poser à la fois le problème du découpage des circonscriptions et celui de l’organisation de deux tours de scrutin qui ont lieu à 7 jours d’intervalle sur un territoire très vaste. Certains sénateurs représentant les Français de l’étranger, favorables à la création de députés, souhaitent en revanche un scrutin proportionnel. Ce projet de loi a été débattu au Sénat à partir du 17 juin (à l’heure où notre magazine est sous presse, le compte-rendu de ce débat n’a pas encore été publié, rendez-vous sur www.vivrealetranger.com pour en prendre connaissance). 6
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La blogosphEre des expatries Qui mieux que les expatriés sont à même de vous informer sur la vie à l’étranger ? Notre sélection de blogs... Samia Haddad et Marie Périssé
Pour figurer sur cette page, envoyez un mail à odile.g@studyrama.com
Voici le blog d’une french housewife aux États-Unis pas si desperate... Alice, abandonne son poste de responsable marketing pour suivre son époux qui vient d’obtenir un emploi au pays de l’oncle Sam. Direction le Connecticut, où la famille débarque en septembre 2006. Nouveau pays, nouvelle vie ... il fallait bien un blog pour nous faire partager cela et nous donner plein de bons conseils : comment travailler en free lance à l’étranger, où trouver des médecins francophones... Alice pense à tout le monde et même aux enfants : vous trouverez également sur son blog des renseignements sur l’enseignement scolaire aux EtatsUnis ainsi que des idées sorties pour les petits. • http://connecticut.aliceblogs.fr/blog
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ÉTATS-UNIS
ARGENTINE
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Patagonie, Terre de Feu... qui n’a jamais rêvé de ces destinations ? Il est vrai que l’Argentine a tout pour plaire avec ses paysages à couper le souffle! Mais l’Argentine, ce n’est pas seulement cela. Le blog d’ Hervé, 45 ans, et architecte de son métier, vous dit tout sur le pays. Loin des clichés et de l’aspect carte postale, ce Français installé là depuis 15 ans vous fait vivre sa terre d’élection comme si vous y étiez ! Ce blog est une mine d’informations : logement, travail... pour bien préparer votre voyage. • www.petitherge.com
Franz Montagnon est un conseiller en recrutement qui vit en Suisse depuis quinze ans et qui a décidé de mettre son expérience au service de ceux qui veulent travailler en pays helvétique. Comment optimiser vos chances et avoir un CV qui accroche ? Sur ce blog vous trouverez des conseils pour vous aiguiller dans votre recherche d’emploi, et vous apprendrez, entre autres, que rien ne vaut la spécialisation ! A souligner également la présence de conseils de tous ordres : circulation routière, impôts ... • http://working-in-switzerland.blogspot.com
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SUISSE
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Avant de foncer dans l’Eurostar, Sailyne, alias Céline, a pris soin de créer ce blog pour donner de ses nouvelles à ses amis restés en France. Fraîchement diplômée dans le domaine des télécommunications, il y a deux ans, la jeune fille n’a pas hésité à traverser la Manche pour trouver un emploi. En direct de Staines, au sud-ouest de Londres, elle livre ses aventures avec un humour décapant. D’interrogations existentielles concernant par exemple, le refus catégorique des Anglais d’adopter le double vitrage, aux coups de gueule contre la nourriture locale, en passant par les coups de cœur, la jeune fille nous fait part de ses impressions. Avec son blog fidèlement rédigé, savamment illustré et informatif, Céline nous donne envie de filer à l’anglaise ! • http://sailyne.net/blog
Expatrié au Québec depuis juillet 2006, Denis n’a de cesse de captiver les lecteurs de son blog avec de jolis clichés dont chaque post regorge. Le jeune homme photographie sa terre d’adoption et transmet ses clichés avec un sens du détail méticuleux. Découvrez Montréal en hiver, ses lacs gelés, ses forêts nappées d’un manteau blanc, ses marchés, ses balades à vélos, ses enseignes insolites, ses fameux escaliers... comme si vous y étiez ! Denis ajoute une touche d’humour à l’ensemble grâce aux caricatures d’actualité publiées par le quotidien. Le Devoir ainsi que de savoureuses citations du Dictionnaire inutile, mais pratique. • http://denisau-quebec.ublog.com/mon_weblog 8
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Special Grande-bretagne & irlande
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La Grande-Bretagne et l’Irlande ont toujours la cote auprès des Français ! Sans doute la proximité géographique y est pour beaucoup, mais pas seulement. Le marché de l’emploi continue d’afficher une bonne santé insolente. Cependant, la concurrence, venue des pays de l’Est entrés dans l’Union européenne, expérimentée et maîtrisant parfaitement l’anglais, a augmenté les exigences des employeurs lors du recrutement... Malgré tout, l’Irlande et la Grande-Bretagne restent des pays « où tout est possible », quels que soient les diplômes que l’on possède. A bon entendeur !
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VIVRE en GRANDE-BRETAGNE
I Passez à l’heure anglaise !
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S’installer en terre britannique n’est à priori pas très compliqué, hormis quelques démarches administratives. Bien que la majeure partie de nos compatriotes soient installés à Londres, d’autres villes offrent une qualité de vie parfois méconnue.
Merseyside, Liverpool
FICHE PAYS
La Grande-Bretagne • Capitale : Londres • Population : 61 millions d’habitants • Superficie : 244 101 km2 • Régime : monarchie constitutionnelle • Langues parlées : anglais, gallois, gaélique écossais • Villes principales : Manchester, Birmingham, Glasgow, Liverpool, Leeds, Bristol, Cardiff, Edimbourg • Monnaie : livre sterling (english Pound) (1 £ = 1,26 euro) • Taux de chômage (avril 2007) : 5,5 % • Taux de croissance (2007) : 3,1 % • Communauté française : 300 000 habitants environ
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La culture,la vie nocturne,le multiculturalisme,l’emploi ne sont pas l’apanage de la seule capitale,Londres.Il se passe plein de choses partout dans le pays,ce qui rend beaucoup de destinations attractives pour une expatriation. Voici quelques-unes des villes britanniques susceptibles de retenir votre attention : • Liverpool : connue dans le monde entier pour avoir donné naissance à l’un des groupes anglais les plus mythiques, les Beatles,Liverpool a été désignée capitale culturelle européenne pour l’année 2008.A cette occasion, de nombreuses manifestations sont organisées tout au long de l’année (www.liverpool08.com) • Manchester : c’est une ville qui a su troquer sa casquette de ville industrielle au profit d’une ville dynamique • Cambridge : ville universitaire aux multiples charmes... • Glasgow : capitale culturelle de l’Ecosse avec pour spécialité la musique classique et le théâtre • Leeds,Birmingham(seconde ville
du pays), Bristol et bien d’autres encore... Rappelons que les Jeux Olympiques auront lieu du 27 juillet au 12 août 2012. Des budgets importants seront consacrés notamment pour des travaux d’infrastructures ferroviaires,entre autres pour la nouvelle gare de Stratford International, au coeur du site olympique (www.london2012.com).
soins de santé.Vous devrez également remplir un formulaire P46 qui sera adressé au Tax Office de l’employeur et obtiendrez ainsi un Tax Code.L’Income tax (impôt sur le revenu) sera prélevé directement à la source.Les taux sont progressifs en fonction de vos revenus annuels : de 1 à 2 320 £ : 10 % ; de 1 à 36 000 £ :20 % ;36 001 £ ou plus :40 % (www.hmrc.gov.uk).
FORMALITÉS
S’INTÈGRER
Pour entrer et circuler en GrandeBretagne,en tant que ressortissant de l’Union européenne, la carte d’identité est suffisante, mais il est recommandé d’avoir son passeport sur soi. Au-delà de six mois de présence, vous pourrez demander un permis de résidence (resident permit), indispensable pour obtenir des aides sociales. Adressez-vous au Home Office Immigration and Nationality Directorate (www.ind.homeoffice.gov.uk). Vous devrez vous rendre au Department of Social Security le plus proche, muni de votre attestation ou de votre contrat de travail,afin d’obtenir un National Insurance Number (www.dwp.gov.uk). Informez ensuite votre employeur de ce numéro, vous serez ainsi couvert socialement. Les cotisations sont prélevées directement sur votre salaire. Il sera nécessaire de vous inscrire auprès du General Practionner (médecin généraliste) de votre quartier qui dépend du National Health Service.Vous obtiendrez un numéro qui vous permettra d’accéder aux
Si vous êtes un peu perdu,des associations françaises vous accueillent et vous orientent.La Fédération des associations françaises de GrandeBretagne (www.fafgb.org) en regroupe plusieurs ;la FIAFE possède des antennes à Edimbourg, Glasgow et Londres... Mais rien n’est plus efficace que de se mettre tout de suite dans le bain ! L’intégration se fait aussi par le biais de l’entreprise. Il faut éviter d’imiter les Britanniques et montrer vos différences, tout en vous intégrant... ! Alors n’hésitez pas à bien observer les habitudes. Par exemple, sachez qu’on ne serre la main de son interlocuteur uniquement lors de la première rencontre et qu’il est mal vu de couper la parole. Enfin, la coutume est d’aller boire un verre au pub avec les collègues après une journée de travail. Pas question d’y couper ! Plus d'infos sur ce pays ? www.vivrealetranger.com, dossier Grande-Bretagne
Odile Gnanaprégassame
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travailler en Grande-Bret
I Un marché de l’emploi attractif Les statistiques jouent en faveur de la Grande-Bretagne : de plus en plus d’Européens, notamment des francophones, choisissent d’y travailler.
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population active. Les Français s’illustrent plus particulièrement dans le domaine de la finance (surtout à Londres,qui fait l’objet d’un article à part dans notre dossier), de l’informatique, de l’enseignement, de la mode et de l’hôtellerie-restauration. Les Jeux olympiques de 2012 devraient encore accroître les opportunités !
I La Grande-Bretagne est considérée comme le marché du travail le plus dynamique du territoire européen.
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Avec un taux de chômage qui tourne autour de 5 %,une création d’emplois importante et la première économie productrice de services en Europe (plus de 80 % du PIB en 2007), la Grande-Bretagne est considérée comme le marché du travail le plus dynamique du territoire européen. Certes, les « petits boulots » et les emplois à temps partiel sont nombreux,mais les possibilités de trouver un emploi stable et qualifié restent intéressantes, même quand on possède peu de diplômes.« En dehors de quelques diplômés de grandes universités, tout le monde est à la même échelle. La notion de cadre et de non cadre n’existe pas », explique Ashley Mills, senior consultant chez Michael Page International.
Malgré un certain ralentissement de l’économie et l’afflux des travailleurs issus des nouveaux Etats membres de l’Union européenne, les agences Jobcentre Plus (l’équivalent de nos agences ANPE) présentes en Grande-Bretagne ont fait état de plus de 474 600 offres d’emplois non satisfaites en janvier 2006, particulièrement dans la région du Nord-Ouest de l’Angleterre. Comme dans beaucoup de pays européens,les principaux secteurs porteurs sont ceux du commerce de gros et de détail, de l’industrie manufacturière, de la santé et de l’action sociale, de l’immobilier, du bâtiment,de l’hôtellerie-restauration, de la location et des services aux entreprises qui, ensemble, représentent plus de la moitié de la
LES RÉGIONS QUI OFFRENT LE PLUS D’EMPLOIS Selon le réseau Eures (European Employment Service), les principaux bassins d’emploi en GrandeBretagne se situent à Londres,dans le Sud-Est et le Nord-Ouest de l’Angleterre, régions les plus peuplées et dans lesquelles la production est la plus importante. Un constat qui rejoint les données sur la communauté française présente en Grande-Bretagne,puisque 60 % des Français résideraient à Londres et dans sa région,les autres se répartissant entre les autres grands centres urbains comme Birmingham, Coventry, Leeds, Manchester,Cambridge,Oxford et dans les comtés du Sud-Est (Hampshire, Kent, Surrey) et de l’Est (Essex). Par ailleurs, l’Ecosse, moins prisée que l’Angleterre, attirerait de plus en plus de travailleurs.
LES EMPLOIS DANS LE SUD-EST ET L’EST La région du Sud-Est (South East England) comprend les comtés de Berkshire,Buckinghamshire,Kent,
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etagne Mathieu Pilard, coordinateur de ventes dans une grande entreprise française depuis plus d’un an, témoigne de son expérience à Manchester : « Je me suis installé à Manchester après avoir fait mon stage de master en langues étrangères appliquées, option commerce international, dans une entreprise de relations publiques en charge de la communication d’un grand restaurant. Je connaissais la région et y avais des attaches personnelles. J’ai contacté des agences de recrutement, il y en a beaucoup ici ! Au bout de deux mois, j’avais trouvé du travail (la recherche pendant l’été s’avérant moins fructueuse). C’est par Hays, cabinet de recrutement spécialisé, qui avait repéré une annonce dans un journal, que j’ai trouvé ce poste de coordinateur de ventes. Comme l’entreprise n’était pas satisfaite des candidatures reçues via l’annonce, elle a sollicité une agence. J’ai eu un premier entretien le lundi, un second avec le big boss le jeudi et le lundi d’après je commençais ! »
Port of Felixstowe,PC World,Procter & Gamble et beaucoup de grandes entreprises de commerce de détail sont les employeurs les plus connus. L’Est est aujourd’hui la deuxième région présentant le taux d’emploi le plus élevé du RoyaumeUni, ex-æquo avec le Sud-Est.
LES EMPLOIS DANS LE NORD-OUEST La région Nord-Ouest (North West England),composée des comtés de Blackburn,Darwen,Cheshire,Cumbria,Lancashire,Greater Manchester et Merseyside,est l’une des plus peuplées de Grande-Bretagne (plus de 6 millions d’habitants), avec les villes de Manchester,Liverpool, Leeds ou Sheffield.Bien qu’encore une des plus pauvres de GrandeBretagne,c’est une des régions les plus importantes au niveau économique. Manchester est la ville phare du Nord-Ouest. Selon Lisa Carter, consultante pour le bureau d’Euro London à Manchester,cabinet international de recrutement multilingue, l’importance croissante de la région et de Manchester peut être attribuée à différents facteurs :« un réseau de transports très développé – au carrefour des grandes villes avoisinantes – ses nombreuses universités, son faible coût de la vie et la présence de Trafford Park (la plus grande zone industrielle d’Europe, avec plus de 1 400 entrepri-
ses employant entre 40 000 et 50 000 personnes, ndlr) comprenant notamment le TDG Euroterminal, un entrepôt de 2 hectares, plaque tournante des échanges avec l’Europe continentale. » Malgré la crise du secteur manufacturier, le Nord-Ouest, est également réputé dans la branche de l’automobile, qui compterait plus de 500 entreprises et 600 fournisseurs de pièces détachées. Par ailleurs,dans cette région clé pour l’exportation de médicaments, le secteur de la chimie est très représenté avec 800 entreprises employant 43 000 personnes.Pour les étrangers,notamment les Français, « les opportunités se situent surtout dans le shared services sector (secteur des services partagés) dans la finance, les services à la clientèle et l’informatique », précise Lisa Carter, à Manchester mais aussi à Cheshire,« où les fabricants, poussés par la mondialisation et la compétitivité, utilisent les compétences du personnel multilingue à l’exportation, à tous les niveaux de la chaîne d’approvisionnement (logistique, achat, vente...), pour des postes administratifs ou commerciaux. Etudes de marché, télémarketing, recrutement sont également des services fournis par des entreprises visant de plus en plus des perspectives européennes. » Côté salaires,ils s’échelonnent entre 15 000 et 18 000 £/an (soit entre
REPERES
Hampshire,Isle of Wight,Oxfordshire, Surrey, East Sussex et West Sussex.Avec plus de 8 millions d’habitants et une production qui représente environ 15 % de la production totale, c’est la région la plus peuplée et l’une des plus riches de Grande-Bretagne.D’après le réseau Eures,les principaux centres d’emploi sont Milton Keynes, Portsmouth, Southampton, Brighton et Hove,Oxford,Reading,Crawley,les villes du Medway (Rochester, Gillingham et Chatham) et Slough. Parmi ces villes,deux attirent plus particulièrement les Français : Oxford – réputée pour son centre universitaire et pour son industrie automobile,avec la présence notamment de BMW – et Brighton, station balnéaire qui attire chaque année des milliers de jeunes à la recherche d’un job d’été. Le commerce de gros et de détail est le premier secteur d’emplois de la région avec des géants comme Tesco ou Sainsburys,suivi par l’immobilier, la location et les services aux entreprises (l’informatique notamment). Les autres secteurs porteurs et qui ont permis une croissance de la main-d’œuvre dans la région sont la construction, le secteur pharmaceutique et biotechnologique (avec des entreprises comme Pfizer), les loisirs et le tourisme, le patrimoine,l’enseignement supérieur, les technologies de pointe (notons la présence d’Airbus à Broughton), le transport de marchandises et de la logistique. Bien qu’en déclin ces dernières années, le secteur manufacturier apporte une richesse économique importante dans la région. Bénéficiant de sa position proche du Grand Londres (Greater London), l’Angleterre de l’Est (East England) est également un bassin d’emplois important, notamment à Cambridge (surnommée « Silicon Fen » grâce à la croissance des industries de haute technologie et des incubateurs qui se sont développés dans les parcs scientifiques),à Chelmsford et à Ipswich. Senior PLC (ingénierie mécanique),
SUR LE WEB... Organismes I Espace Emploi international (EEI) : www.emploi-international.org
I Réseau Eures : www.europa.eu.int/eures/ho me.jsp?lang=fr
I Jobcentre Plus : www.jobcentreplus.gov.uk
I Bureau emploiformation : www.emploiformation.org.uk
I Centre Charles-Péguy : www.cei-frenchcentre.com
Cabinets de recrutement I The Recruitment and Employment confederation : www.rec.uk.com
I French selection : www.french-selection.co.uk
I Sites emplois et agences de recrutement : www.agencycentral.co.uk
I Euro London : www.eurolondon.com
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travailler en Grande-Bre 19 000 et 22 800 €),plus les primes,en fonction de l’expérience,de l’entreprise et du nombre de langues pratiquées. Liverpool est la seconde ville de la région en terme de recrutement. « Le fait que la ville ait remporté le titre de capitale européenne de la culture en 2008, comme Lille en 2004, montre dans le même temps son dynamisme économique », souligne Eglantine Tancray, senior manager chez Michael Page International. Pourtant,le Nord-Ouest,qui a longtemps été synonyme de pauvreté, souffre encore d’une image négative.Ainsi,malgré les opportunités, comme le confirme Eglantine Tancray,« les Français sont très peu mobiles pour aller dans cette région ».
...SUR LE WEB
REPERES
Journaux I The Times : www.timesoanline.co.uk
I The Daily Telegraph : www.telegraph.co.uk
I The Financial Times : www.ft.com
I The Guardian : www.guardian.co.uk
I The Independent : www.independent.co.uk
I The Evening Standard : www.thisislondon.co.uk/standard/
Sites emploi - www.monster.co.uk - www.quintcareers.com - www.careerbuilder.co.uk - http://uk.jobs.com - www.careerseurope.co.uk - www.prospects.ac.uk - www.totaljobs.com - www.jobsite.co.uk - www.toplanguagejobs.co.uk - www.graduatesyorkshire.co.uk - www.mymanchesterjobs.co.uk - www.birminghamemployment .com
LES AUTRES RÉGIONS A citer également le poids économique de deux autres régions : les Midlands de l’Ouest,qui abrite Birmingham, considérée comme la seconde ville du pays et où SaintGobain,Alstom et Peugeot notamment ont élu domicile ;le Sud-Ouest, avec la ville de Bristol, qui compte plusieurs gros employeurs d’envergure internationale, tels que Motorola,Airbus,British Aerospace, Honda...
LES EMPLOIS EN ECOSSE
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En Ecosse, certains secteurs connaissent une pénurie d’emplois au point que certains employeurs
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ont recours au recrutement de travailleurs migrants ou en difficulté d’insertion :construction,agriculture, pêche et surtout services (santé,éducation,services aux entreprises...). La société d’études spécialisée Futureskills Scotland estime qu’il y a aura environ 500 000 emplois en 2008 dont environ 40 000 nouveaux emplois créés.Edimbourg,deuxième plus grand centre financier en Grande-Bretagne après Londres ; Glasgow, important centre industriel et Aberdeen,considérée comme la capitale européenne du pétrole, sont les villes les plus porteuses.
LA MEILLEURE FAÇON DE TROUVER UN EMPLOI « Les annonces sur les sites Internet de recherche d’emploi et dans les journaux locaux constituent les meilleurs moyens pour trouver un emploi, ainsi que les agences de recrutement », assure Lisa Carter. Par exemple, sur le site Web du réseau Eures,vous trouverez les annonces et les coordonnées de tous les Jobcentre Plus. Par ailleurs, le consulat général de France,basé à Londres, possède un Bureau emploi-formation (pour les candidats âgés de 25 ans et plus) et un site Internet où vous trouverez des offres. Ashley Mills,de Michael Page,souligne l’importance du rôle joué par les agences de recrutement. « Contrairement à la France, où le réseau est très important, 95 %
des recrutements se font par le biais des agences en Grande-Bretagne. Par ailleurs, les cabinets anglais ne “chassent” pas les candidats. Aussi, le meilleur conseil que je peux donner aux Français qui souhaitent y travailler est de se faire connaître auprès des cabinets en leur envoyant leur CV. » Le niveau d’anglais, parfois évalué lors d’un premier entretien téléphonique, doit être correct, mais peut être compensé par une motivation importante. Il ne faut pas hésiter non plus à envoyer son CV si l’on ne correspond pas tout à fait au profil du poste. D’après Ashley Mills, « en Grande-Bretagne, les agences de recrutement rencontrent également les candidats qui ne répondent pas tout à fait au cahier des charges ; elles sont ouvertes et constituent des viviers pour d’autres offres potentielles. » Faire une candidature spontanée peut s’avérer également efficace, notamment auprès des entreprises françaises ou internationales. « Le réseau international des grandes écoles est un bon moyen d’entrer en contact avec des anciens élèves installés dans les entreprises locales », indique Ashley Mills.
RÉUSSIR SA CANDIDATURE Pas de candidature sans CV (appelé resume en anglais) et lettre de motivation (une page maximum, toujours dactylographiée).Selon Ashley Mills, « le CV doit faire au minimum deux pages car il est beaucoup plus détaillé que le CV français ». A l’inverse,l’entretien est plus court, plus direct (on doit « éviter les phrases enrobées »),plus interactif,mais aussi parfois plus expéditif...« L’une des premières questions posées étant : “que pouvez-vous me dire sur ma société ?”, prévient-elle, si vous n’êtes pas capable de répondre, l’entretien peut couper court très rapidement ! » Pascaline Roi
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I Une nouvelle époque Londres a changé. Son histoire, sa population cosmopolite, la variété de ses fêtes, en font toujours une des plus belles villes du monde, mais l’envolée des prix de l’immobilier, des transports en commun saturés et désuets, des employeurs de plus en plus exigeants tempèrent désormais les ambitions des Français que l’autre rive du Channel fait rêver.
Vue sur la City
groupes financiers,comme Morgan Stanley, Credit Suisse First Boston ou Citigroup ont déserté le cœur des affaires de Londres pour le quartier plus spacieux des Docklands, réhabilité ces dernières années,à l’est, un peu moins cher que le centre.
UN MARCHÉ DE L’EMPLOI TRÈS OUVERT Des milliers de Français débarquent chaque année à la gare de Waterloo. Ils sont le plus souvent jeunes (moyenne d’âge 30 ans), avec un seul objectif :trouver un job.La plupart des 300 000 Français de Londres (50 % de plus en dix ans) vantent les mérites de la « ville où chacun a sa chance ». « En France, je n’ai jamais vu un Noir dans la finance, raconte Ange, 33 ans,
Franco-Malgache et analyste financier. » Le ratio d’étrangers par rapport aux Britanniques est de 9 pour 10. « En France, la qualité de vie est extraordinaire, mais l’ambiance au travail est déplorable, ajoute Adrien Wattel, 35 ans, chargé de clientèle dans une banque d’affaires. Il y a la culture du petit chef. » En matière d’embauche, les agences de recrutement physique ou en ligne ont pignon sur rue et dominent le marché de l’emploi. « Le système, à Londres, est plus ouvert à l’esprit d’entreprise, renchérit Caroline Sivilia,fondatrice de London Macadam, le premier magazine des Français de Londres.Il respecte plus les idées que les études et l’âge. Ici, c’est concret, on parle argent très facilement. Les An glais sont très forts en marketing. »
SUR LE WEB... I Consulat général de France : www.consulfrancelondres.org
Santé I Dispensaire français de Londres : www.dispensairefrancais.org.uk
Enseignement I Lycée français Charles-deGaulle : www.lyceefrancais.org.uk/
I Cours d’anglais avec le British Council : www.britishcouncil.org/central.htm
Culture I Institut français de Londres : www.institutfrancais.org.uk/
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REPERES
Comme les autres places financières internationales, la City de Londres fait les frais de la crise immobilière aux Etats-Unis. « A la City, le mot d’ordre aujourd’hui, c’est “wait and see”, observe Nicolas Metalnikoff, ancien directeur du centre Charles Péguy à Londres. Il y a du travail, mais moins de CDI. Tant que les sociétés n’en ont pas besoin, elles n’embauchent pas. Les banques veulent laisser passer l’été pour voir si l’économie ne chute pas. » Reste que la City, comme la Défense ou Wall Street, est le meilleur endroit pour commencer son expérience professionnelle. D’une part les salaires proposés sont 20 à 50 % plus élevés que partout ailleurs à Londres (une secrétaire ou une assistante bilingue à la City peut gagner près de 40 000 € par an).Pour ceux qui viennent avec un bagage type grandes écoles, expertise dans les métiers de la finance (traders,analystes,gestionnaires de portefeuille d’actions de fonds, analystes quantitatifs, avocats, comptables, contrôleurs de gestion...), comptabilité, gestion, etc.,les salaires sont assez mirobolants ! A la City, on entre soit par recommandation d’un réseau d’anciens étudiants de grandes écoles déjà installés, soit par les agences de recrutement en ligne. A la fin de l’année, en décembre, tous les employés, et ce à n’importe quel niveau, reçoivent un bonus annuel assez substantif. Mais la City change :déjà de grands
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LA CITY, PASSAGE OBLIGÉ
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VIVRE et TravaillerA LONDRES ...SUR LE WEB Accueil I Londres accueil : www.fiafe.org
I Associations françaises à Londres (faisant partie de la FAFGB) : www.fafgb.org I La communauté française et les Français de Londres : www.francaisalondres.com
Emploi I Centre Charles-Péguy : www.ceifrenchcentre.com
© www.britainonview.com
REPERES
les Français apprécient, en revanche, lorsque le tube s’immobilise pendant quinze minutes dans un tunnel,c’est que les passagers échangent des plaisanteries d’un bout à l’autre de la rame. Dans ces circonstances, le flegme britannique a du bon ! On peut considérer que 30 à 40 minutes est un temps de transport très raisonnable,les transports de plus d’une heure n’ont rien d’exceptionnel.
I Liste des jobcentres (ANPE) : www.jobcentreplus.gov.uk
I Portail d’agences de recrutement : www.citizensadvice.org.uk
I Chambre de commerce et d’industrie française de Londres : www.ccfgb.co.uk I The Career Group, assistance aux étudiants, mise en relation avec les entreprises : www.careers.lon.ac.uk
I Prospects, site d’aide à l’orientation ou à la rédaction de CV : www.prospects.ac.uk
Petites annonces I Petites annonces de logement, jobs et offres d’emploi : www.ici-londres.com ; www.loot.com
I Annonces d’emploi en secrétariat : www.secsinthecity.com ; www.toplanguages.com
Journaux & Internet I London Macadam : www.londonmacadam.com
I La France à Londres : www.franceinlondon.com
I Portail français de la communauté française à Londres : www.planetelondres.com I News, forums, annonces, business des francophones sur Londres : www.bonjourlondres.com
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Trafalgar Square, Londres
BIEN CHOISIR SON QUARTIER Londres est un sympathique patchwork de villages, chacun avec son style et son ambiance. Choisir son quartier ne dépendra pas seulement du prix mais aussi de sa personnalité propre.« Londres est une ville cosmopolite où l’on peut faire à peu près ce qu’on veut, en termes de loisirs, de sorties, témoigne David Despres, créateur du site Bienvenue à Londres (Planète Londres). C’est une ville très jeune, on y sent un mouvement, un potentiel. En même temps, il y a de très nombreux parcs, il est facile de trouver un petit brin de verdure. » Reste que la médaille a son revers. Laurent,cadre dans le tourisme,arrivé à Londres il y a 9 ans grâce au programme Erasmus,partage une maison avec quatre autres garçons. « J’ai trois heures de transport par jour, explique-t-il. A 32 ans, je ne trouve pas très normal de ne pas pouvoir payer seul un loyer. » Avec son salaire de 1 650 £ net par mois (2 500 € après impôt), il ne peut même pas s’offrir un studio ! D’autant que les loyers à Londres sont à la semaine, ce qui rend les comparaisons difficiles.Il faut multiplier par 4,3 pour obtenir le loyer mensuel.Les loyers vertigineux obligent les familles à habiter loin du centre. Et les transports sont eux aussi hors de prix (240 € le pass mensuel, l’équivalent de la carte orange parisienne).Sans parler des consultations médicales qui peu-
vent atteindre 150 €, des tarifs exorbitants des nurseries,ou du coût de la scolarité. Au lycée Charlesde-Gaulle (3 500 élèves de la maternelle à la terminale),dans le quartier français de South Kensington, il faut débourser 1 500 €par enfant et par trimestre.Les Français vivent aussi à Chelsea,deux quartiers que les Anglais les plus snobs ont quittés pour Fulham, Parsons Green, Battersea et Wandsworth, dans le sud-ouest de Londres.Toujours à l’ouest de la capitale, au nord de Hyde Park,on trouve les quartiers très à la mode de Notting Hill et Holland Park. Au nord, Primrose Hill et Belsize Park sont aussi très courus. Les intellectuels préfèrent la riche Hampstead, où beaucoup d’Américains se sont installés,ainsi que Islington,où habitaitTony Blair.
DES TRANSPORTS EN COMMUN DÉSUETS Mieux vaut prendre en compte la distance du travail au domicile que vous choisissez. Les transports publics de Londres sont de moins en moins fiables.Le métro est saturé, tombe fréquemment en panne et ses salariés sont souvent en grève, inquiets de leur avenir.La situation est encore pire sur les réseaux privatisés qui desservent la banlieue. La plupart du temps, il est quasiment impossible de trouver une place assise et il faut s’attendre à ce que le train s’arrête à cause de feuilles mortes sur la voie ! Ce que
VIE SOCIALE CHARGÉE Les Français se plaignent tous de leur difficulté à nouer de vraies amitiés avec des Anglais. « Les premières années, nous avons invité énormément de monde à la maison, racontent Jean et Marie-Ange Cazals,deux Français de Londres. Au bout d’un moment, nous nous sommes rendu compte qu’on ne nous rendait jamais l’invitation. Maintenant, nous faisons surtout des dîners entre Français. » Les Anglais ont une vie très cloisonnée. D’un côté, la famille et les amis de jeunesse ;de l’autre,les relations de travail. A Londres, c’est la tradition, on sort entre collègues au pub à midi ou après le travail le soir, c’est le moyen de se retrouver dans une ambiance plus détendue. Les sociétés invitent leurs clients au théâtre, aux événements sportifs ou... aux clubs de strip-tease ! Il y a aussi une multitude de dîners de charité et de remises de prix professionnels. S’impliquer dans des activités est le meilleur moyen de rencontrer les gens qui comptent et de se sentir acteur de la vie de Londres. Il n’y a pas que le foot, même si le ballon rond occupe une place à part dans le cœur des Britanniques. Quant à la vie nocturne,elle est particulièrement animée à Londres, clubs et discothèques en tous genres parsèment la capitale, seulement,l’entrée est plutôt chère.Choisissez plutôt les bars, là encore, il y en a pour tous les goûts... Emmanuel Langlois
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I I love London en été ! Décadente, excentrique, enivrante, Londres vous fait bouger cet été. Enfilez vos lunettes de soleil et partez à la découverte de la plus vibrante des capitales européennes. Une sélection London Macadam, le magazine des Français de Londres.
FESTIVALS
© London Macadam
Chaque année,les rythmes et la sensualité des îles Caraïbes déferlent dans les rues, alors rendez-vous les 24 et 25 août pour le carnaval de Notting Hill. En juillet, Hyde Park transpire : la jeunesse londonienne attend avec impatience le Wireless Music Festival du 3 au 6 juillet, énorme célébration de la musique pop rock. Et puis aussi, un verre de Pimm’s à la main,allez voir une pièce de Shakespeare en plein air au cœur de Regent’s Park du 2 juin au 2 août. So British !
SORTIES NOCTURNES Par une belle soirée d’été, arrivez en pousse-pousse à Soho,le quartier où toutes les frivolités sont permises. Prenez un verre à Graphic, un pub trendy et branché avec vue sur Golden Square. Dirigez-vous ensuite vers le centre, chez Pearl, le bar aux mille perles où l’on déguste des cocktails-desserts,gourmandises alcoolisées et acidulées. Exquis et raffiné.Vous irez au Loungelover pour une coupe de champagne et des sourires ravageurs.
Pour une nuit déjantée, le Crystal,private membership club, ouvre ses portes à un public très Jet-Set. Ambiance plus zen et lounge au Buddha Bar, flambant neuf qui accueille la jeunesse dorée de Mayfair.A South Kensington,vous vous prélasserez dans les fauteuils confortables du Bouji’s, très hype et trendy. A découvrir également, l’art burlesque, très en vogue. Découvrez l’ambiance cabaret des années 1940 du Volupté Lounge, un club libertin à la fois élégant et décadent.Bas résilles et talons aiguilles sont de rigueur. Découvrez le Londres secret et intime sur : www.londonOmadame.com
COUPS DE CŒUR SHOPPING Laissez-vous tenter par de la lingerie raffinée. Ambiance Moulin Rouge et Folies Bourgeoises chez FairyGothMother qui s’est spécialisé dans les corsets,jupons et guêpières à l’ancienne. Chez Simon Finch rare Books, vous trouverez de la poésie grivoise, des manuscrits reliés de cuir et les premières images du marquis de Sade. D’un tout autre registre,des antiquités rares,de l’horlogerie dorée et des œufs de Fabergé se vendent dans les
échoppes étincelantes de Burlington Arcade,un trésor caché de Londres.Tout y est chic et raffiné. La galerie a gardé son caractère noble d’antan.Uniquement à Londres également, vous aimerez les délicates senteurs de la parfumerie artisanale d’Angela Flanders,digne du célèbre roman de Suskind. Vous y passerez un dimanche matin avant une visite au Columbia Flower Market,le paradis des amateurs de fleurs et de plantes exotiques.
ART ET HISTOIRE Chargée d’Art et d’Histoire, Londres se targue de nombreuses institutions culturelles : le British Museum,laTate Modern,la Royal Opera House... Mais la capitale regorge aussi de petites galeries où se forge l’art de demain. Cet été, l’Opera Gallery met la saison chaude à l’honneur avec la Summer Art Show, une sélection unique d’œuvres de grands noms – tels que Renoir, Dufy,Warhol ou Lichtenstein – mais aussi d’artistes récurrents sur le marché de l’art ou de jeunes talents.Consultez l’agenda culturel de Londres sur : www.londonmacadam.com Caroline Sivilia et Cindy Cao
London Macadam, le magazine de vos années London. A destination des Français de Londres, le groupe média London Macadam, c’est un magazine mais aussi un webmagazine mis à jour tous les jours et une webradio avec des émissions podcast et des interviews people. LondonOmadame, le webmagazine pour les femmes, c’est la petite touche sexy et féminine. Elle nous révèle toutes les semaines ses astuces beauté, ses coups de cœur Fashion, ses adresses secrètes et intimes... London Macadam organise aussi les London French Wednesday, le rendezvous French Touch dans les clubs les plus glamours de la capitale. www.londonmacadam.com
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Etudier en grande-Bretagn
I L’éducation business Vous voulez poursuivre vos études à l’étranger ? Mettez le cap sur la Grande-Bretagne. Vous y trouverez des universités prestigieuses, une formation quasi professionnelle et des perspectives d’embauches internationales.
Parmi les meilleures universités au monde Selon le classement 2007 de l’université Jiao Tong de Shanghaï des meilleures universités du monde, Cambridge, classée première du pays, arrive en 4e position. Avec Oxford et University of London : c’est le « golden triangle », selon la formule consacrée. Autre point fort, les formations en MBA (master of business administration) sont très recherchées en GrandeBretagne et attirent des étudiants du monde entier en raison de la reconnaissance internationale. Le Financial Times établit, chaque année, un classement des 100 meilleurs MBA, parmi eux, London Business School arrive 2e position et l’Université de Cambridge en 10e position. La première enregistre un taux de réussite de l’ordre de 97 % de ses étudiants en 2007, elle garantit un emploi à plein temps dans les trois mois qui suivent l’obtention du diplôme. Quant à la seconde, elle se targue de former les leaders de la finance de demain.
UN SYSTÈME PAYANT Les prix varient selon le type de cours choisi et diffèrent d’un établissement à un autre. En effet ceux-ci fixent librement leurs tarifs. Pour des études au niveau undergraduate, les frais de scolarité oscillent entre 4 000 et 21 000 £ par an. Pour les études postgraduate (à partir du master), les tarifs peut s’avérer beaucoup plus élevés ; les frais annuels d’inscription pour un MBA sont estimés entre 4 000 et 30 000 £ par an (ces estimations sont issues du British Council). Il faut savoir que les étudiants issus de l’Union européenne paient les mêmes tarifs que les étudiants britanniques, ce qui n’est pas le cas des étudiants hors UE, qui sont souvent obligés de payer le double. Les étudiants français peuvent obtenir une aide financière lorsqu’ils viennent par le programme Erasmus. D’autre part, ils ont le droit de conserver leur bourse sociale française durant leur séjour.Mais cela ne suffit pas toujours.Pour remédier à ce problème,le British Council propose des bourses adaptées au niveau d’étude. Parmi elles, la bourse Entente Cordiale est un programme de financement bilatéral destiné aux étudiants français et britanniques de niveau postgraduate (bac +4 et plus) souhaitant effectuer une année d’étude ou de recherche de l’autre côté de la Manche. « Sans la bourse Entente Cordiale, explique Thomas, je n’aurais pas pu faire ce master ; mes frais de scolarité s’élevant à plus de 7 000 £. » La bourse tient éga-
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Chaque année,plus de 10 000 étudiants français poursuivent leurs études sur le sol britannique. Le Royaume-Uni se classe deuxième pays d’accueil, après l’Espagne. Les études privilégiées sont la gestion d’entreprise (31 % des étudiants), les langues et la philologie (16 %) et enfin l’ingénierie et la technologie (13,7 %) (estimation Agence Education et Formation).
Oxford University, Christchurch College
lement compte du coût parfois élevé de la vie en Grande-Bretagne et à Londres, en particulier. Son montant s’élève à 10 000 £ (elle couvre les frais de scolarité jusqu’à 6 000 £ et un forfait tenant compte des frais de séjour) et concerne n’importe quel(le) université ou programme d’études dans le cursus postgraduate (master ou doctorat). Pour trouver un logement,l’idéal est d’obtenir une chambre en résidence universitaire.De belles prestations y sont offertes mais à des tarifs qui,là aussi,demeurent excessifs. La seconde alternative est la colocation. Pour un deux-pièces à Londres, il faut compter environ 240 £ par semaine.De nombreux étudiants se lancent alors en quête d’un job. Il est relativement aisé d’en dénicher un, en prospectant au sein VIVRE A L’ÉTRANGER I N° 109
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Etudier en grande-Bretagn REPERES
SUR LE WEB...
de son université, dans des petits commerces et sur Internet.
I University and College Admission Service (UCAS) :
UNIVERSITÉS PERFORMANTES
www.ucas.com
Bruno étudie à la London Metropolitan University : « Contrairement à ce qui se passe en France, le système universitaire anglais a la cote. » Le pays recense 168 établissements d’enseignement supérieur offrant une grande variété de cours. Des diplômes internationalement reconnus sont proposés pour la pratique de la médecine, du droit,de la comptabilité,de l’architecture et autres professions spécialisées ainsi que des formations dans les domaines des arts, de la communication, des lettres, du commerce,des sciences et techniques (selon le portail Ploteus). Et ce n’est pas uniquement en Angleterre que cela se passe. Marie-Estelle effectue un master de politique européenne à Edimbourg. « J’ai choisi cette université pour son coût plus abordable par rapport à Londres, mais aussi pour sa réputation : c’est la 5e formation postgraduate OutreManche. »
I Informations sur l’enseignement supérieur : www.direct.gov.uk
I Portail européen de la jeunesse : http://europa.eu/youth/news/ index_950_fr.html
Choisir ses études I British Council : - www.britishcouncil.fr I Association nationale d’écoles accréditées par le British Council : www.englishuk.com
I Moteurs de recherche pour trouver une formation : www.englishinbritain.co.uk ; www.floodlight.co.uk ; www.worldstudysolutions.com
I Représentation des universités écossaises : www.universities-scotland.ac.uk
I Choisissez votre université en vidéo ! : www.studentmash.com
Séjours linguistiques / apprentissage des langues (non exhaustif) I EF : www.ef.com I Club Langues & Civilisations : www.clc.fr I LEC : www.lec.info I ESL France : www.eslfrance.com
Tests de langue I TOEFL : www.toefl.org I IELTS : www.ielts.org Jobs I Centre Charles-Péguy : www.cei4vents.fr
I Consulat général de France : www.emploiformation.org.uk
Vivre et étudier - www.gumtree.com - www.ukstudentlife.com
Scolarisation en français - www.aefe.fr
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LA LANGUE : PREMIER MOTIF DE MOBILITÉ La majorité des étudiants déclare partir en Grande-Bretagne pour se perfectionner en anglais afin d’être compétitif sur le marché du travail. Quand l’étudiant postule dans une université, il se doit de réviser soigneusement la langue de Shakespeare. « Les universités demandent un test d’anglais, le plus souvent le test IELTS pour lequel un score de 6,5 sur 9 points est généralement le minimum exigé », souligne Philippe Caron, Business Development Manager France au British Council. Quant aux étudiants qui ne sont pas très forts en anglais, pas de panique, il est toujours possible d’obtenir un coup de main. Par
exemple,l’organisme privé EF offre un programme dit « passerelle » vers une université étrangère. Ce dernier s’adresse d’une part aux lycéens bacheliers,et d’autre part aux étudiants titulaires d’un bac +3 souhaitant entrer dans un master ou un MBA. Le principe : une mise à niveau culturelle et linguistique dans la discipline choisie, ainsi qu’un suivi individuel par un conseiller afin de bien préparer ses candidatures. « Au terme de ce programme, l’étudiant dispose de 100 % de chance de rentrer dans une des universités partenaires d’EF (parmi elles, les universités d’Oxford et de Cambridge). Nos étudiants sont parfaitement armés pour tenter les formations qui ne sont pas partenaires d’EF, explique Olivier Lutz, responsable du programme EF “Un an d’études à l’étranger”. 80 % d’entre eux sont sélectionnés par l’établissement qu’ils souhaitent en premier choix. » Les tarifs sont variables, par exemple, pour un programme pré-MBA au sein de la formation EF à Cambridge, il faut compter 12 990 € tout compris pour neuf mois d’études. La langue n’est pas le seul facteur de mobilité, of course. Pour qui veut découvrir d’autres cultures,gagner en maturité,rencontrer et échanger avec des étudiants du monde entier, la Grande-Bretagne offre une large palette culturelle et historique. « Je suis partie à Liverpool étudier la physique, raconte Sophie. Je souhaitais apprendre la langue, ce que j’ai fait. J’ai gardé des contacts, j’y retourne cet été. »
sition à Londres : « Je suis parti afin d’essayer un système plus libre. On apprend en faisant. Ici, je peux développer ma créativité. » En effet, tout est fait pour que l’étudiant soit entièrement autonome tout en bénéficiant d’une grande interactivité professeur/élève : temps libre et temps de travail personnel. Il travaille à son rythme, ce qui encourage la réflexion personnelle et permet de conjuguer un job avec ses études. L’université offre également le moyen de mettre un pied dans la vie active et en le mettant en relation avec le monde professionnel. « Pour élargir mes compétences, j’ai opté pour une matière supplémentaire en dehors de mon cursus, la finance », raconte Charles-Eric, en master de management à Londres. Les universités disposent de ressources des plus variées,comme la bibliothèque qui ferme tard. « Un campus, c’est un monde en vase clos », résume Philippe Caron. L’étudiant est un client qui paye un établissement pour une formation qu’il a sélectionnée selon le meilleur rapport qualité-prix dont il dispose. « C’est un business !, renchérit Philippe Caron. Lorsqu’il postule pour une formation, le candidat adopte une démarche de consommateur averti, décrit ce qu’il souhaite faire et en quoi la formation délivrée va lui permettre de poursuivre sa carrière. L’étudiant britannique est beaucoup plus actif que son voisin français.»
LE CAMPUS : UN VASE CLOS PROPICE AUX ÉTUDES
Pour plus d’informations sur les études supérieures (modalités d’inscriptions, bourses, tests de langue...) en Grande-Bretagne, rendez-vous sur www.studyrama.com, rubrique International/Etudier à l’étranger.
La conception britannique de l’enseignement supérieur diffère radicalement de la France. Les cours prodigués sont plus pratiques que théoriques.Comme a pu le constater Thomas, étudiant en compo-
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INVESTIR en Grande-Breta
I Un environnement attractif S’implanter en Grande-Bretagne n’est pas aussi aisé qu’on imagine. En contrepartie des facilités proposées (formalités rapides, fiscalité avantageuse...), une grande capacité d’adaptation est requise de la part des entrepreneurs pour une réussite durable.
S’IMPLANTER La Grande-Bretagne possède des arguments de taille pour attirer les investisseurs :flexibilité du marché du travail avec une législation très souple qui permet aussi bien d’embaucher et de licencier facilement, une main-d’œuvre qualifiée,une fiscalité intéressante, une ouverture financière et commerciale à l’international. L’impôt sur les sociétés varie en fonction des bénéfices avec un taux moyen de 28 % (alors qu’il est de 33 % en France) et la taxe professionnelle n’existe pas.Par ailleurs,le gouvernement ne lésine pas
sur les aides. Un crédit d’impôt est accordé pour la Recherche et Développement,le but étant de favoriser de plus grandes dépenses dans ce domaine afin de promouvoir l’innovation. Début 2006, quelque 22 000 demandes avaient été faites, un peu plus de 19 000 provenant de PME.Cette année,le Financial Times a élu Londres « 1re ville européenne destinataire d’investissements directs étrangers (IDE) ». Une annonce appuyée par l’étude “Doing business 2008”,réalisée par la Banque mondiale.Cette étude révèle que le Royaume-Uni se place à la 6e place des pays où il est le plus facile de faire du business.
RELATIONS FRANCOBRITANNIQUES La France fait partie des 3 principaux fournisseurs du Royaume-Uni en 2006.Elle occupe 9,3 % de part de marché d’après la Mission économique basée à Londres. Près de 16 000 sociétés françaises ont exporté au Royaume Uni en 2007. Quelque 1 900 filiales françaises y sont implantées. La France constitue un partenaire commercial de taille pour le Royaume-Uni. La Private limited company ou Limited (équivalent de la SARL française) constitue le statut le plus courant et le moins risqué.Aucun montant minimum légal n’est exigé pour le capital de la Limited.Il faut compter au moins 5 jours pour créer son entreprise, ce délai pouvant être ramené à vingt-quatre heures ! Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut lancer son projet à la légère. Le marché britannique possède ses spécificités.Il est,entre autres,nécessaire de conduire des études de mar-
ché pour connaître la viabilité de votre projet. De nombreux organismes vous conseillent et vous orientent sur les modalités d’implantation et de création d’entreprise. La Mission économique et la Chambre de Commerce française de Grande-Bretagne ont un rôle d’information auprès des entreprises françaises désireuses de s’implanter outreManche.Le UKTrade and Investment, organisme placé sous la tutelle conjointe des ministères britanniques des Affaires étrangères et du Commerce et de l’Industrie vous sera aussi d’une aide bénéfique.L’agenceThink London est spécialisée dans les investissements étrangers dans la capitale britannique. C’est d’ailleurs elle qui annonce que les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2012 vont générer 80 milliards de dollars pour l’économie de Londres ! D’après l’agence, des opportunités sont à saisir pour les entreprises dans de nombreux secteurs :construction,restauration,services financiers, merchandising...
REPERES
La Grande-Bretagne,dont la croissance se situe autour de 2 %,attire massivement les investissements étrangers. Plus de 2,6 millions de sociétés sont enregistrées au Royaume-Uni (Grande-Bretagne et Irlande du Nord), et pas moins de 350 000 nouvelles sociétés sont enregistrées chaque année (source UKTrade and Investment) ! Si l’implantation est plutôt simple,il existe cependant des règlements sur l’utilisation de noms d’entreprises et certains secteurs sont soumis à autorisation.Mais le gouvernement britannique est bien décidé à rendre plus simple l’implantation des sociétés en présentant le projet Companies Act (loi sur les sociétés) en 2006. Cette nouvelle législation devrait entrer en vigueur fin 2008. Elle a été mise en place avec le soutien de la Confederation of British Industry,le principal organisme patronal britannique. Cette loi facilitera l’implantation des entreprises au Royaume-Uni mais aussi leur développement par la suite (UK Trade and Investment).
SUR LE WEB... I Mission économique : www.missioneco.org/ru
I Chambre de commerce française : www.ccfgb.co.uk I Ubifrance : www.ubifrance.fr
I UK Trade and Investment : www.uktradeinvest.gov.uk
I Enterprise Europe Network : www.bercy.gouv.fr/directions _services/een
I ThinkLondon : www.thinklondon.com
I Inland Revenue : www.hmrc.gov.uk
S’ADAPTER Alors que le modèle anglo-saxon est systémique, très peu hiérarchique et centré sur l’obtention de résultats et le pragmatisme, le modèle français s’enlise dans la hiérarchie,répondant à un système organique centré autour des personnes. Les Britanniques aiment également trouver des solutions rapidement aux problématiques qui se posent et n’aiment pas,comme les Français, débattre de sujets des heures durant lors de réunions. Lorsque l’on se développe à l’international,il faut s’adapter à la manière de faire locale tout en conservant sa touche originale. Odile Gnanaprégassame VIVRE A L’ÉTRANGER I N° 109
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INVESTIR en Grande-Breta
I Lingerie française à Londres Gina François voulait rendre les Anglaises encore plus féminines. Elle a trouvé à Londres le petit magasin dont elle rêvait. où vous n’êtes pas payé en rapport avec vos diplômes », confie-t-elle, un rien désabusée.
© DR
LONDON CALLING
Gina François
I En octobre 2007, la jeune femme ouvre sa boutique de lingerie à Ealing, dans les quartiers chics de l’ouest de Londres. Audace est né ! Déjà 120 clientes régulières.
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Elle avait vingt ans lorsqu’elle est arrivée des Antilles en métropole. Son père,chef de chantier,s’installe près de Fresnes, dans le Val-deMarne, avec toute la famille. Gina termine alors ses études dans le paramédical.Elle est ensuite embauchée dans un service de soins à domicile par la mairie de Bourg-la-Reine, dans les Hauts-de-Seine. Au bout de cinq ans, elle en a « ras la casquette de cet environnement où on ne pouvait pas évoluer ». La jeune femme se reconvertit alors dans le secrétariat. En huit mois (au lieu de dix-huit !),elle passe un BTS Assistante de direction à l’IFOCOP (Institut de formation commerciale permanente) de Paris.Jeune diplômée,Gina enchaîne les CDD,d’abord dans une société d’agroalimentaire puis dans un cabinet de recrutement spécialisé dans l’industrie pharmaceutique. « Mais ce n’était qu’un enchaînement de contrats courts,
C’est à ce moment qu’un ami français traducteur, installé en Angleterre depuis trois ans, lui parle de Londres comme la ville de tous les possibles.Gina n’hésite pas.Elle fait ses valises en 2004. « Je connaissais déjà un peu Londres, je ne suis pas partie tout à fait à l’aventure. Et j’avais des économies ! », précise-t-elle. Gina travaille d’abord pendant deux ans avec des enfants comme assistante dans une école maternelle privée,pour parfaire son anglais. Et comme le job d’assistante de direction ne l’attirait plus, l’idée a vite germé de monter sa propre affaire.« Je me suis réveillée un beau matin, j’ai dit à mon partenaire : “ je veux rendre les femmes anglaises plus féminines” », se souvient Gina. Et puis il y avait une vraie opportunité à Londres,en effet,difficile de trouver des magasins offrant de la lingerie de qualité dans un climat personnalisé. La jeune Française est décidée et pressée : renseignements pris, elle entame trois mois de cours accélérés dans le commerce, au WAES (Westminster Adult Education Service) pour une formation appelée « Starting a Small Business ». « L’inexpérience, en soi, était le premier défi, se souvient-elle, gérer un budget, un stock, apprendre très vite, et tout faire en même temps... et j’apprends tous les jours ! » Gina, 40 ans,sans enfant,ne bénéficie d’aucune aide financière publique :elles sont réservées aux implantations dans les quartiers plus défavorisés de Londres, comme le système des
zones franches en France. « J’ai fait moi-même l’étude de marché. J’ai choisi l’emplacement. J’ai enregistré ma société auprès de l’organisme Companies House à Londres, explique Gina.En une heure, j’avais le papier en main : le nom était réservé ! » Le plus difficile pour elle a été d’ouvrir dans le temps assigné. S’ensuivent plusieurs mois de travail,pour trouver la boutique,la rénover, l’agencer, s’approvisionner. Le 17 octobre 2007,trois ans après son arrivée à Londres, la jeune femme ouvre sa boutique de lingerie à Ealing, dans les quartiers chics de l’ouest de Londres. Audace est né !
AMBIANCE BOUDOIR L’ambiance du magasin,mi-briques mi-bois, est très cosy, façon boudoir. Gina détaille : « les articles sont exposés dans de petites boîtes en forme de maisons, éclairés par des spots avec des rideaux très fins. » En un peu moins d’un an, la jeune femme a déjà 120 clientes régulières, beaucoup de Françaises, « et aussi des hommes qui viennent acheter pour leurs compagnes ». La boutique distribue tous les grands noms de la lingerie française : Lise Charmel, Aubade, Chantelle, Lejaby, Simone Pérèle... Ici, la TVA est à 17,5 %, plus faible qu’en France. Mais les loyers sont plus élevés : ses 30 m2 avec sous-sol lui coûtent 25 000 € par an. Confiante, Gina espère qu’elle atteindra l’équilibre dès la fin de l’année.Elle a déjà prévu d’embaucher la copine wallonne qui la dépanne au magasin quand elle s’absente pour des salons. Lui écrire : gina@ginaf1.orangehome.co.uk Emmanuel Langlois
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I Une société accueillante
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Chaleur, nature, culture et traditions caractérisent cette société irlandaise qui n’en est pas moins bien ancrée dans le XXIe siècle.
Rue commerçante à Galway
FICHE PAYS
La République d’Irlande • Capitale : Dublin • Population : 4,3 millions d’habitants • Superficie : 70 282 km2 • Régime : démocratie parlementaire • Langues parlées : lrandais (langue gaélique), anglais • Villes principales : Cork, Galway, Limerick, Waterford • Monnaie : euro • Taux de chômage : 5,5 % • Taux de croissance (2007) : 4,6 % • Communauté française : 23 258 habitants (estimation)
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Pour entrer sur le territoire irlandais, les ressortissants européens n’ont besoin que d’une carte d’identité ou d’un passeport en cours de validité (www.embassyofirelandparis.com). Au-delà de 3 mois, un permis de séjour est exigé,vous devez vous rendre au bureau de police local ou au Department of Justice, Equality and Law Reform pour retirer un formulaire de demande. Par ailleurs,dès que vous avez trouvé un emploi,vous devez demander un Personal Public Service Number ou numéro PPS auprès du Bureau des Affaires sociales (Local Social Welfare Office) de votre lieu de résidence. Ce numéro personnel vous identifie auprès des autorités irlandaises pour les questions de fiscalité et de protection sociale.L’impôt sur le revenu est prélevé à la source.Il existe deux tranches d’imposition en Irlande : 20 % et 42 % (www.revenue.ie).
ENTRE MODERNITÉ ET TRADITIONS La République d’Irlande possède une identité forte. La musique et la danse traditionnelles sont très présentes dans la société et sont célébrées toute l’année à travers tout le pays lors de manifestations comme le festival de Sionna à Limerick ou le Feakle International Music Festival... L’architecture des grandes villes est parfois marquée par l’Histoire mais n’est pas dénuée de modernité.La société irlandaise est à la fois encore imprégnée par la religion et les traditions mais le pays s’ouvre sur le monde. D’ailleurs de pays d’émigration,l’Irlande est devenue une terre d’immigration.Aujourd’hui,elle attire de nombreux travailleurs étrangers en provenance du monde entier, et en particuliers des pays de l’Est entrés dans l’Union européenne. Les vil-
les deviennent cosmopolites,à commencer par Dublin.A côté de la capitale, Galway, Limerick, Cork sont aussi des villes agréables à vivre,avec chacune leur identité culturelle et historique.Ce sont aussi des bassins d’emplois qui se développent,alors pourquoi ne pas vous y installer ? (Voir “articleTravailler en Irlande”) Attention à ne pas commettre d’impair lors de vos premières sorties. Les Irlandais sont très polis (ils emploient très souvent des termes de politesse), et font attention à ne pas couper les files d’attente par exemple. Par ailleurs, parler en regardant dans les yeux son interlocuteur est tout à fait naturel, le contraire serait même blessant.Evitez d’aborder certains sujets délicats comme la question de l’Irlande du Nord ou celle de l’avortement, au risque d’être mal vu. Avec l’accueil très chaleureux que vous réservent les Irlandais, il sera difficile de vous sentir isolé ! Le verre au pub est de rigueur après une journée de travail et il est d’usage de payer sa tournée (round) à tour de rôle. Ne boudez pas pour autant les associations françaises qui peuvent vous fournir un bon plan ou une information. C’est le cas de l’Association des Français d’Irlande (www.afi.ie), qui organise notamment des rencontres entre francophones et Irlandais. La Fédération internationale des accueils français et francophones à l’étranger (www.fiafe.org) possède également une antenne à Dublin. Plus d'infos sur ce pays ? www.vivrealetranger.com, dossier Irlande
Odile Gnanaprégassame
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I Le « tigre celtique » attire toujours !
Surnommée le « tigre celtique » en raison de la croissance record qu’elle connaît depuis les années 90 (4,8 % en 2007),l’Irlande a su attirer une main-d’œuvre et des entreprises internationales.En effet, elle possède des atouts incontestables : l’un des taux d’imposition les plus bas en Europe pour les sociétés : 12,5 % (contre 30 % au Royaume-Uni et près de 35 % en France) ; une main-d’œuvre qualifiée et une qualité de vie agréable. Certes, le pays est secoué par la crise économique qui touche de nombreux pays européens :depuis quelques mois, la croissance est tombée à 2,7 % ;le pouvoir d’achat des ménages est en baisse ;le logement, notamment, dont les prix n’ont cessé d’augmenter ces dernières années, est devenu presque aussi cher à Dublin qu’à Londres. « On commence à licencier même dans des secteurs porteurs comme l’informatique (chez Dell notamment) ou le tourisme », nous informe Hélène Conway,membre de l’ADFE (Association démocratique des Français à l’étranger) et qui dirige notamment l’un des plus importants départements de langues au Dublin Institute of Technology (DIT).« Malgré tout, les étrangers, notamment les Français, continuent d’arriver, principalement des jeunes venus pour chercher un premier emploi, apprendre l’anglais ou lancer une carrière pour être employable en France. » Ce sont les grandes villes qui génè-
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Malgré un certain ralentissement économique, l’Irlande connaît encore un taux de chômage faible – d’environ 5 % – et une douceur de vivre qui font d’elle l’un des pays européens les plus attractifs du moment.
rent le plus d’emplois :Dublin principalement (traité à part dans notre dossier) mais également Cork, Limerick et dans une moindre mesure Galway. D’une manière générale, les meilleures opportunités se situent dans le secteur des services (informatique,électronique,agroalimentaire, pharmacie principalement).Il faut dire que l’Irlande est devenu l’un des leaders mondiaux de l’électronique,produisant 40 % des logiciels pour PC vendus en Europe, et de l’industrie pharmaceutique : l’île étant la troisième plus grande concentration d’entreprises pharmaceutiques du monde ! En fait, d’après Laurent Girard-Claudon, P-DG du cabinet de recrutement Approach People, « il existe principalement deux catégories d’em-
plois pour les Français qui veulent venir travailler en Irlande : les emplois dans les bureaux (comptabilité, informatique, ventes, services clientèles) et les emplois en hôtellerie/restauration ou dans les boutiques. Nous proposons principalement des emplois dans des entreprises, mais face à la demande, nous venons d’ouvrir un site Internet d’offres d’emplois plus spécifique aux métiers de l’hôtellerierestauration ». La maîtrise de la langue anglaise doit être correcte, sans plus : « à partir du moment où l’on sait se débrouiller pour demander un train, faire ses courses, etc., cela peut suffire ! », précise-t-il.Pour les emplois qualifiés, une maîtrise parfaite de la langue sera nécessaire.D’une manière générale,ne misez pas trop sur les entreVIVRE A L’ÉTRANGER I N° 109
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travailler en irlande prises françaises installées en Irlande : en dehors de quelques expatriés et à moins de parler parfaitement anglais, elles recrutent le plus souvent des Irlandais...
LE PAYS DES CALL CENTERS
REPERES
SUR LE WEB... Organismes I Foras Aiseanna Saothair : www.fas.ie
I Chambre de commerce et d’industrie francoirlandaise : www.franceireland.com
I Approach People : www.approachpeople.com
Journaux I The Irish Times : www.irishtimes.com
I The Irish Examiner : www.examiner.ie
I Business and Finance : www.businessandfinance.ie
Depuis une dizaine d’années,l’Irlande est réputée pour accueillir de grands centres d’appels (call centers), plates-formes téléphoniques (parfois par Internet) hébergées ou externalisées par des entreprises chargées d’assister les utilisateurs dans le service après-vente, le support technique... Ce sont surtout des entreprises américaines qui se sont installées en Irlande pour pénétrer ou développer le marché européen, à cause des faibles coûts d’imposition,de la langue et des rapports historiques entre les deux pays notamment (de nombreux Américains étant des descendants d’Irlandais).Malgré la concurrence des pays africains ou asiatiques et quelques craintes dues à la crise économique américaine, ces centres d’appels continuent d’embaucher de nombreux candidats étrangers,notamment des Français et des Belges.Avec quelques évolutions notables : « les postes y sont de plus en
plus qualifiés, souligne Laurent Girard-Claudon. Les centres techniques tendent à devenir des centres d’expertise. Il ne s’agit plus de passer 300 coups de fil dans la journée ou de réparer un problème de souris, mais de savoir par exemple identifier des mots clés sur Internet ou gérer un problème de réseaux. En outre, les entreprises demandent de plus en plus la maîtrise de plusieurs langues, ce qui explique notre nouveau positionnement de cabinet de recrutement multilingues. » Le français, mais également l’allemand,l’espagnol ou l’italien sont appréciés. L’une des conséquences est la forte augmentation des salaires : 30 000 €/an en moyenne, variables selon le type de postes et l’expérience.
CORK, LA VILLE DE L’INNOVATION La ville de Cork et son agglomération, regroupées dans la communauté urbaine « Metropolitan Cork » au sud de l’Irlande, font partie des pôles économiques irlandais les plus performants. Avec 124 000 habitants (257 000 dans l’agglomération), Cork est la seconde ville du pays et prévoit une
population de 320 000 habitants d’ici 2020. C’est également l’un des principaux ports du pays. La ville s’est développée autour de trois secteurs principaux : • le secteur pharmaceutique et de la santé, avec des entreprises d’envergure internationale comme Pfizer,Novartis ou Johnson & Johnson. • le secteur des nouvelles technologies de l’information et de la communication, avec des entreprises comme Motorola,présente depuis 23 ans à Cork et qui y possède deux sites de production. • le secteur des services de commerce international,avec l’existence de nombreux centres d’appel et des services financiers notamment. Notons également que l’informatique est un secteur important dans la région,avec des entreprises comme EMC Corporation et Apple Computers.Son atout majeur :l’innovation, permise par le développement de « clusters » (sortes de technopoles,de pépinières d’entreprises spécialisées dans un domaine) et de « knowledge zones » (zones de savoir), des pôles dans lesquels travaillent étroitement entreprises et laboratoires de recherche.N’oublions pas en effet que Cork est une ville universitaire.
I Evening Herald : www.evening-herald.ie
I The Sunday Business Post : www.sbpost.ie Cork I The Corkman : www.corkman.ie
I Cork Independent : www.corkindependent.com
Limerick I Limerick Post : www.limerickpost.ie
I Limerick Leader :
Galway I Connacht Tribune : www.connacht-tribune.ie
I Galway Independent : www.galwayindependent.com
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LIMERICK, UNE RECONVERSION RÉUSSIE
GALWAY, FUTURE RÉGION DE DÉVELOPPEMENT ? Galway est située sur la côte ouest de l’Irlande, dans la région encore sauvage du Connemara. Ses 72 000 habitants font d’elle la troisième agglomération du pays.La région,très agréable,attire surtout les touristes et en dehors de l’hôtellerie-restauration, les emplois restent pour le moment limités. Cependant, quelques centres d’appel y ont élu domicile et quelques grandes entreprises technologiques, des start-ups également, commencent à s’y installer, poussées par la flambée des prix du foncier à Dublin ou à Cork et la politique d’incitation du gouvernement irlandais. « On construit partout, précise Hélène Conway. Les Français s’intègrent très bien ici, dans les bureaux, les servi-
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ces ; l’université attire beaucoup d’étudiants en échanges Erasmus. Il faut dire que la langue française est la première langue étrangère étudiée en Irlande ! » Un début prometteur...
aussi positif, côté cœur : « il arrive souvent que les Français rencontrent des Polonaises et s’installent plus durablement ! »
COMMENT CHERCHER ?
Comme pour toute candidature,CV et lettre de motivation sont les outils indispensables pour être recruté, surtout le CV :« c’est la carte d’identité du candidat, explique Claire Bedu, account manager pour le cabinet de recrutement Approach People. Il est très différent du CV français, dans le sens où l’accent est mis sur l’expérience professionnelle plus que sur le diplôme. Ainsi, il faut détailler ses expériences et ses compétences sur deux pages, même si l’on a peu d’expérience. Il y a toujours des choses à dire sur ses activités extra professionnelles, sa personnalité, les langues et les logiciels que l’on maîtrise. En revanche, la photo n’est pas nécessaire ! » D’après Hélène Conway,pouvoir se vendre est, après la maîtrise de la langue anglaise pour les emplois qualifiés, la chose la plus importante : « c’est l’interview qui fait la différence. » Point positif : « les Irlandais prennent des risques ; on vous fait confiance plus facilement qu’en France, où en ce qui me concerne, le poste que j’occupe ici depuis dix ans alors que j’étais étrangère, aurait été confié à un homme d’âge mûr ! »
Laurent Girard-Claudon conseille de chercher sur place. « Il y a beaucoup de cabinets de recrutement et les entreprises appellent plus facilement les candidats qui ont un numéro de téléphone irlandais. Demander un numéro de téléphone local, c’est l’une des premières choses à faire en arrivant ! » En dehors des cabinets de recrutement,consultez les petites annonces dans la presse ou sur des sites Internet de recherche d’emploi.Le FAS (Foras Aiseanna Saothair – Training and Employment Authority) peut également vous venir en aide gratuitement dans votre recherche d’emploi. Il s’agit de l’office de la formation et de l’emploi, qui possède dans tout le pays des agences équivalentes à celles de l’ANPE en France. Attention, la concurrence devient rude : « depuis l’entrée des pays de l’Est dans l’Union européenne, on note une arrivée massive de Polonais, de Lituaniens et de Tchèques notamment, qui trouvent des places dans tous les domaines et qui représentent une concurrence importante pour les Français car ils parlent souvent mieux anglais », explique Hélène Conway.Un état de fait qui s’avère
LE CV, BASE DU RECRUTEMENT
...SUR LE WEB
REPERES
Seconde ville du pays avec 50 000 habitants (93 000 avec l’agglomération), Limerick est un pôle économique important. Carrefour stratégique,la ville est située au cœur de la région du Midwest, entre Cork au sud et Galway au nord, et à 195 km à l’ouest de Dublin. De part son activité portuaire,la ville s’est longtemps tournée vers l’agriculture et était même le plus grand producteur de viande du pays. Depuis quelques années, elle a diversifié ses activités économiques en accueillant des multinationales telles que Analog Devices (grand fabricant américain de puces électroniques),Dell (l’un des plus gros fabricants d’ordinateurs au monde) – toutes deux basées à Raheen Business Park à 3 km du centre ville – et Vistakon,filiale du géant de l’industrie pharmaceutique Johnson & Johnson et qui possède ici l’une des usines de verres de contact les plus importantes au monde. L’industrie touristique y est également en plein boom.
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Sites emploi généralistes - www.irishjobs.ie - www.monster.ie - www.hallrecruitment.ie - www.recruitireland.com - www.parc.ie - www.osborne.ie - www.nixers.com - www.exp.ie -www.job.ie
Sites emploi spécialisés - www.rescon.ie (commercial, finance, vente, marketing) - www.nixers.com (services après-vente) - www.hoteljobs.com (hôtellerie) - www.nrc.ie (bâtiment, construction) - www.csr.ie (informatique, télécommunications, services clientèles, secrétariat, comptabilité, RH) - www.jobfinder.ie (comptabilité, finance, éducation, santé, secteur public)
Pascaline Roi
Les conseils d’Hélène Conway, directrice du département des langues du Dublin Institute of Technology (DIT). « Cibler son CV sur le poste recherché ; ne pas avoir peur de prendre contact avec l’employeur ; faire de gros efforts sur l’anglais, surtout si on aspire à des postes qualifiés ; bien se préparer aux entretiens ; mettre de l’argent de côté car l’Irlande est chère et il faut être à l’aise financièrement pour se donner la liberté de chercher un emploi ; et aussi ne pas se comporter comme un Français lorsque l’on est embauché : par exemple, ici, on sort beaucoup avec ses collègues après le travail ! »
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VIVRE et TravaillerA DUBLIN
I La capitale irlandaise rentre dans le rang
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Symbole du miracle économique il y a quelques années encore, Dublin revient dans la moyenne européenne. L’afflux de nouveaux migrants donne à la ville un air encore plus cosmopolite.
Dublin
REPERES
SUR LE WEB I Approach People : www.approachpeople.com
I Association des Français en Irlande (AFI), basée à Dublin : www.afi.ie I Lycée français de Dublin : www.lfi.ie
I Office de tourisme Dublin : www.visitdublin.com
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Construit à l’embouchure de la rivière Liffey,en bord de mer,patrie de Samuel Beckett et d’Oscar Wilde, Dublin tient plus du gros bourg de province que de la capitale grouillante.Les avenues bordées de maisons géorgiennes en briques rouges et aux portes colorées invitent à la balade. Dublin, agglomération d’à peine 1,5 million d’habitants (le tiers de la population d’Irlande), a la beauté subtile des villes du Nord. Elle se partage entre ses quartiers nord, ouvriers, et le sud, plus aisé.Les communautés étrangères se sont facilement intégrées et dispersées dans la ville. Chinois, Philippins, Indiens y côtoient Russes, Espagnols,Italiens et Français (les francophones y seraient 40 000) : Dublin est une ville variée et cosmopolite.Tous étudient l’anglais,
travaillent et sont jeunes.Les enseignes des magasins du centre-ville repeintes en mandarin rappellent la présence importante de la communauté chinoise.
AUTOUR D’UNE PINTE DE GUINNESS Passage incontournable dans le centre,Temple Bar est le quartier des pubs (il y en aurait un millier à Dublin !), idéal pour siroter une Guinness, la bière locale, (la distillerie se visite comme un trésor national, pour tout apprendre sur la fabrication du breuvage noir, et profiter d’une vue à 360° sur la ville),lier connaissance et...apprendre l’anglais ! Les Irlandais se demandent d’ailleurs ce qu’un Français peut avoir de plus important
à faire le vendredi soir que d’aller boire des bières après le travail. La ville est verte,avec de nombreux parcs et jardins où flâner. Quelques visites s’imposent,à l’université Trinity College, à la cathédrale Saint-Patrick ou à la National Art Gallery.La route qui longe la côte au pied des monts Wicklow invite au dépaysement.D’après une enquête du site Internet www.wayn.com,Dublin a eu la surprise de se hisser cet automne à la dixième place du classement mondial des villes les plus agréables à vivre.
UN QUARTIER DES AFFAIRES EN BORD DE MER « Par rapport à Londres, c’est très simple de venir ici, explique Laurent Girard-Claudon, co-fondateur de l’agence de recrutement Approach People à Dublin. C’est presque une région française, on est à 1 h 20 de Paris en avion. On paie en euros, il n’y a aucune contrainte administrative. » Mais ne nous y trompons pas, Dublin est surtout une ville d’affaires,qui se métamorphose à vue d’œil :nouveaux immeubles de verre et d’acier, centres commerciaux ultramodernes ouverts 24 heures sur 24. « Je me suis décidé à venir sur un coup de tête en voyant un match de rugby, raconte François Peschaire, un Français de Dublin. Derrière, il y avait beaucoup de grues qui construisaient des bâtiments. Ça a toujours été un signe de prospérité dans un pays. Ça m’a rappelé les photos des Etats-Unis en train de construire des buildings. »
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N Comme Londres, Dublin possède sa City,en plus petit :c’est l’IFSC, l’International Financial Services Center, le cœur économique de la ville,et le siège de nombreuses banques et institutions financières irlandaises et étrangères. A cheval sur les deux rives de la rivière Liffey, il occupe les terrains des anciens docks laissés en déshérence, et où prospèrent désormais les quartiers branchés. Avantage par rapport à sa grande sœur des rives de la Tamise : le quartier financier de Dublin est au bord de la mer, et on peut même y accéder par bateau ! Plusieurs marinas et petits ports de plaisance ont d’ailleurs été construits au pied même des immeubles de bureau.
UN BASSIN D’EMPLOIS INCONTOURNABLE Dublin constitue l’un des bassins d’emplois les plus importants en Irlande. La ville accueille le siège de nombreuses entreprises. Avec l’arrivée de la concurrence de Polonais et de Chinois expérimentés et bilingues,les opportunités existent toujours mais pour des personnes plus qualifiées,principalement dans l’informatique, les ventes services clientèle, la finance, la comptabilité, ou encore la chimie, la pharmacie, le médical (c’est à Dublin que l’on développe et produit les « stems », ces petits ressorts que l’on place dans les artères après un accident cardiaque). Les salaires restent attractifs par rapport à la France,d’autant qu’ils ne sont pas imposés avant 1 500 € par mois. Et comme les sociétés sont en concurrence,elles rajoutent volontiers quelques milliers d’euros par an pour garder leur personnel performant.
LE CAUCHEMAR DES TRANSPORTS Dublin a vu sa population augmenter de manière exponentielle. Ce phénomène la confronte à un engorgement grandissant de son réseau de circulation. Longtemps
endormie, la ville s’est réveillée à l’aube du XXIe siècle, ne pouvant plus faire face à l’afflux soudain de voitures. Transports en commun inappropriés, infrastructure routière inexistante,travaux d’aménagement en tout genre... Rien n’est à la mesure du développement économique ! L’arrivée du tramway en 2003 a permis de soulager quelque peu le trafic mais, la situation, au vu des différentes prospectives, ne semble a priori pas prête de s’améliorer.La décision a été prise de lancer la construction d’un métro.Deux lignes sont pour l’heure prévues.La première,dite « Metro North »,ralliera d’ici à... 2014 l’hyper-centre à l’aéroport en moins d’une demiheure contre environ 45 minutes en bus aujourd’hui. La seconde, « Metro West », desservira, elle, les banlieues de Tallaght, Clondalkin et Blanchardstown. Du coup, beaucoup adoptent la solution du co-voiturage. Malgré la courtoisie des Irlandais au volant,les embouteillages sont un cauchemar quotidien. Il faut savoir que les transports en commun sont très chers, il est conseillé d’acheter un forfait travel card pour une durée la plus étendue possible. Il y a plusieurs compagnies de bus à Dublin.Toutes sont privées. On indique sa destination au chauffeur et on dépose les pièces dans une tirelire vitrée. Les indicateurs dans les arrêts de bus ne donnent pas l’heure de passage, mais l’heure de départ du
terminus de la ligne...A vous de calculer le moment de son passage ! Quant au réseau ferroviaire, il est relativement ancien et les horaires ne sont pas toujours respectés. Le vélo reste un bon moyen de transport pour les courageux,mais les bus sont sans pitié envers ses adeptes.
L’IMMOBILIER EXPLOSE Dublin est devenue une des capitales les plus chères du monde.En dix ans, les prix ont augmenté de 330 % ! Grafton Street,la grande artère commerçante, figure aujourd’hui,au prix du m2,derrière la 5e Avenue à NewYork,les ChampsElysées et Piccadilly à Londres.Au palmarès du coût de la vie, Dublin arrive ex-æquo avec NewYork.Pour faire face à la hausse,les acheteurs ont tendance à se regrouper. Il est de plus en plus fréquent de voir des appartements vendus à une copropriété de personnes issues d’une même famille.Dublin concentre plus de 40 % des richesses de l’île pour un tiers seulement de la population.En centre-ville,on trouve des appartements,mais partout ailleurs,le sharing (la colocation) prédomine. Il faut partager une maison ; dans certains cas on partage même sa chambre avec quelqu’un d’autre. Comme la maison individuelle est le seul type d’habitation, on n’a pas vraiment le choix.
I Dublin constitue l’un des bassins d’emplois les plus importants en Irlande. La ville accueille le siège de nombreuses entreprises.
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Acclimatation réussie Nadia Hachani avait déjà quelques expériences à l’étranger quand elle s’est envolée pour Dublin. « J’ai mis deux semaines pour trouver un CDI, alors qu’à Paris, pendant trois ans, je n’ai fait que des missions intérim. J’ai pris mes économies et je suis venue en Irlande. » Nadia, 29 ans, grandie à Elbeuf, en Normandie, diplômée en langues étrangères appliquées et titulaire d’un master en commerce international, a décroché un poste d’assistante de direction dans une société qui commercialise des logiciels de traduction. « A Dublin, explique la jeune femme, les mentalités sont différentes, on laisse plus leur chance aux jeunes. J’avais seulement six mois d’ancienneté dans ma société lorsque j’ai recruté moimême une personne pour me seconder ! » C’est leur père, arrivé d’Algérie en 1962, qui a donné à Nadia et à ses frères et sœurs le goût de l’effort, du travail et de la réussite. Nadia Hachani ne compte d’ailleurs pas en rester là. Elle se prépare à rejoindre sa sœur, à Londres, et prend des cours d’arabe littéraire pour un jour, c’est son rêve, partir travailler à Dubaï. Lui écrire : hachanin@yahoo.fr
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Etudier en irlande
I Une destination qui s’affirme de plus en plus
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La République d’Irlande attire chaque année des étudiants qui viennent du monde entier pour compléter leur cursus. Parmi eux, beaucoup de Français pour qui il s’agit de l’une des destinations préférées.
University College Dublin
REPERES
SUR LE WEB I Higher Education Authority : www.hea.ie I Central Application Office : www.cao.ie I The Advisory Council for English Language Schools in Ireland : www.acels.ie I Department of Education and Science : www.education.ie
I Irish Council for International Students : www.icosirl.ie
I Irish Universities Quality Board : www.iuqb.ie I Scolarisation en français : www.aefe.fr
I Gouvernement irlandais : www.irlgov.ie
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L’Irlande est un pays de plus en plus demandé en terme de mobilité étudiante. Pour l’année académique 2006/2007,pas moins de 1 241 étudiants français s’y sont rendus dans le cadre du programme d’échange Erasmus.En 1996/1997,ils étaient 709,soit une hausse de 75 % en dix ans (chiffres Agence Education Formation) ! L’année dernière, sur les 31 pays qui ont participé à Erasmus,l’Irlande était le 6e pays le plus demandé par les étudiants français (derrière l’Espagne, le RoyaumeUni, l’Allemagne, l’Italie et la Suède).
UN NIVEAU TRÈS ÉLEVÉ Parmi les universités du pays,deux figurent au nombre des 200 meil-
leures du monde, selon le classement 2007 du Times Higher Education : Trinity College Dublin (TCD) et University College Dublin (UCD), qui occupent respectivement les 53e et 177e places. L’enseignement supérieur irlandais n’est pas basé sur une dualité grandes écoles/universités,mais repose sur un système universitaire. Il existe d’autres établissements d’enseignement supérieur comme les colleges of education, tenus par des religieux, et les institutes of technology,offrant des formations professionnelles. Une sélection est opérée à l’entrée des universités en fonction du nombre de points obtenus lors du leaving certificate (l’équivalent de notre baccalauréat).Certains étudiants, même s’ils obtiennent le diplôme, repassent l’examen l’année suivante par manque de points pour intégrer la formation de leur choix...David Parris,professeur de français à Trinity College Dublin, confirme le degré d’excellence ambiant : « Certaines filières universitaires exigent un excellent niveau à l’entrée. Cela, combiné à un enseignement de qualité, conduit à avoir des étudiants dont le niveau est généralement très élevé à leur sortie de l’université. » Si un étudiant français souhaite intégrer une université irlandaise après son bac, ce sont ses notes à cet examen français qui devront être très bonnes. De plus, il doit être en mesure de suivre les cours en anglais. Pour cela, certains établissements exigent de passer des tests de langue comme le TOEFL ou l’IELTS.
Quant aux frais de scolarité, ils varient en fonction des établissements et du niveau d’études.Pour le 1er cycle ou undergraduate,l’inscription est quasiment « gratuite » pour les étudiants irlandais et ceux des pays membres de l’UE (sous certaines conditions),mais ils doivent tout de même s’acquitter des frais administratifs (exemple :University College Dublin :928,50 € pour l’année 2007/08).Les autres étudiants paient le coût réel des études : entre 4 950 et 10 335 € pour des étudiants de l’Union européenne qui ne répondent pas aux conditions demandées, et entre 14 850 et 27 390 € pour des étudiants non européens à University College Dublin. Pour les études postgraduate,tous les étudiants, quelle que soit leur nationalité,doivent payer entièrement leurs études dont le coût pourra être élevé.
UN ENSEIGNEMENT DIVERSIFIÉ L’Université irlandaise est complète en terme de choix de formations : elle propose des enseignements très variés. Une même université peut proposer une filière en médecine, droit,lettres,commerce,histoire,et une formation pour être sagefemme comme c’est le cas, par exemple, à Trinity College ! Ainsi l’université de Galway propose une formation en zoologie, l’université de Limerick une formation en danse et musique traditionnelle, et vous pouvez même faire des études vétérinaires à University College Dublin. Autre originalité : l’interdisciplinarité.Dans certains programmes
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universitaires, il vous est possible d’étudier deux disciplines en même temps, par exemple le français et des études commerciales (business studies) àTrinity College Dublin.De plus, les méthodes de travail sont différentes.Dès les premières années universitaires, l’initiative personnelle de l’étudiant est sollicitée. Marie Marty est étudiante Erasmus en 4e année de droit à la National University of Ireland,Galway : « Ici, on nous pousse à chercher, à fouiller. L’accent est mis sur la recherche personnelle. »
L’ASSURANCE QUALITÉ OBLIGATOIRE En réponse à la loi de 1997 sur les universités (Universities Act), les universités irlandaises se sont regroupées et ont créé l’Irish Universities Quality Board (IUQB) en 2002, dont la tâche principale est d’instaurer une démarche qualité dans les universités. Ces dernières réalisent,en interne,des audits et l’IUQB mène également des évaluations externes.Des reviews sont réalisées pour chaque unité dans le département.Les évaluations et recommandations sont ensuite envoyées aux universités.Ces rapports sont disponibles en ligne.Pour vous faire une idée du département que vous allez intégrer, n’hésitez pas à jeter un coup d’œil à ces rapports... rédigés en anglais.
QUALITÉ DE VIE ÉTUDIANTE Pelouse verte,bâtiments datant de plusieurs siècles,équipement informatique haut de gamme... bienvenue sur le campus irlandais où modernité et passé se côtoient dans l’harmonie ! La plupart des universités irlandaises ne sont pas, comme le précise David Parris, « situées à la périphérie de la ville mais sont intégrées à la vie de la ville ». Sur place,tout est fait pour aider les étudiants : accessibilité des professeurs,bon encadrement des étudiants étrangers,crédit illimité pour consulter Internet,librai-
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rie sur le campus, college bar, etc. Vous l’aurez compris, tout est fait pour stimuler l’étudiant et rendre son travail sur le campus optimal ! Sans oublier une vie associative particulièrement bien développée : à la University College Cork, plus de 120 clubs vous ouvrent leurs portes ! Un service de soutien aux étudiants a été mis en place et il est assez développé : tuteur individuel, soutien psychologique, service d’orientation et d’emploi... Les étudiants sont, de façon globale, plus suivis et moins anonymes.Pour ce qui est de la détente, sachez que l’Irlande possède un bon service de bus et vous pourrez prévoir des escapades à petits budgets.A titre d’exemple :comptez moins de 16 € pour un billet étudiant aller/retour entre Dublin et Cork...sachant que les deux villes sont séparées par environ 250 km !
AMÉLIORER SON ANGLAIS Si vous ne souhaitez pas passer plusieurs mois d’études en Irlande, mais simplement améliorer votre niveau d’anglais,l’Irlande est une destination de choix. Vous pouvez opter pour des organismes privés français qui s’occupent de vous placer dans des écoles partenaires. Par exemple, l’association Echanges Culturels Internationaux (ECI) propose des cours linguistiques.Pour trois semaines de cours d’anglais en Irlande,comptez environ 1 500 € (cours et hébergement compris). A noter : il n’y a souvent pas de limite d’âge pour partir via ce genre d’organisme pour une remise à niveau et vous pouvez en général partir toute l’année ! L’association Languages & Travel vous propose une formule avec deux semaines de cours d’anglais suivies d’un job. Si vous préférez intégrer une école de langue directement en Irlande, sachez qu’un certain nombre d’entre elles sont agréées par l’Advisory Council for English Language Schools in Ireland (ACELS).
LES FRANÇAIS DANS L’EIRE En 2006/2007,près de 44 % des étudiants français Erasmus partis en Irlande étaient issus de la branche Gestion d’entreprise,environ 16 % de la section Langues et philologie et un peu plus de 11 % en Ingénierie et technologies (chiffres Agence Education Formation France). Il faut dire que l’île a de quoi attirer : la Michael Smurfit Graduate School of Business (qui fait partie de l’UCD) dispose d’une triple accréditation (EQUIS,AMBA,AACSB) et se trouve pour la neuvième année consécutive dans le classement des 100 meilleurs MBA du Financial Times.Pour Miguel Gil Palacios, directeur des relations internationales à l’Ecole des hautes études commerciales (EDHEC), « la pédagogie des écoles de commerce irlandaises est très développée : ils travaillent beaucoup sur les cas pratiques, il y a une interaction avec les étudiants. L’étudiant français qui part là-bas développe une autre façon d’apprendre qui complète celle qu’il a eue en France. L’international, c’est essentiel pour un manager. » L’immersion dans un environnement multiculturel est une expérience très enrichissante en termes linguistique et culturel. Elle permet également de s’ouvrir à l’autre, de prendre du recul par rapport à sa formation et sa culture d’origine, d’avoir une autre approche de sa discipline et d’avoir ainsi une nouvelle perspective.
Bourse doctorale Le Conseil irlandais de la science et de la technologie (Irish Research Council for Science, Engineering and Technology) offre une centaine de bourses de niveau master et doctorat à de jeunes chercheurs de tous pays sous le programme Embark – Postgraduate Research Scholarship Scheme. Les domaines de recherche concernés sont les sciences, l’ingénierie et la technologie. La bourse s’élève à 24 003 € par an. Un appel d’offres s’étendra de la fin du mois de juin au début du mois d’août 2008. Une quarantaine de bourses seront alors offertes pour ce second appel d’offre de l’année, dont 10 % seront réservées aux étudiants non ressortissants de l’UE. Renseignements : www.ircset.ie
Samia Haddad Pour plus d’informations sur les études supérieures (modalités et coûts d’inscription, bourses, tests de langue...) en Irlande, rendez-vous sur www.studyrama.com, rubrique International/Etudier à l’étranger.
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I Un marché et des défis © julien tromeur - Fotolia.com
Malgré la baisse de près de moitié de la croissance cette année, l’Irlande reste une terre attractive en matière d’investissements.
REPERES
SUR LE WEB... I Chambre de commerce franco-irlandaise : www.franceireland.com
I Mission économique : www.missioneco.org/irlande
I Enterprise Europe Netwok : www.bercy.gouv.fr/directions _services/een I IDA Ireland : www.ida.ie
I Department of Enterprise : www.entemp.ie I Conseillers du Commerce extérieur de la France : www.ccef-ireland.eu I National Standards Autorithy of Ireland : www.nsai.ie
I Companies Registration office : www.cro.ie I Revenue Commissionners : www.revenue.ie
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Après avoir atteint 4,8 % en 2007, la croissance irlandaise devrait se situer aux alentours de 2,5 % pour cette année. En cause notamment la crise de l’immobilier.Le chômage est au plus haut depuis neuf ans, il atteint aujourd’hui les 5,5 %. Malgré cette baisse de forme de l’économie, l’Irlande reste dans la moyenne européenne et continue d’attirer les investisseurs étrangers. Il faut dire que le pays a lancé,depuis une vingtaine d’années, une vaste politique incitant les entreprises étrangères à venir y investir. Ainsi les investissements directs étrangers (IDE) jouent un rôle essentiel dans l’économie irlandaise. Le stock d’IDE a d’ailleurs atteint 82 % du PIB en 2006.Où se situe la France ? Notre pays aurait été le 6e fournisseur de l’Irlande en 2007. Les IDE français en Irlande représentent 19,6 milliards d’euros. Parmi les secteurs d’investissements, la Banque de France établit le classement suivant : le secteur agricole et agroalimentaire est le premier secteur d’investissement, avec 5,8 milliards € (Md €), viennent ensuite l’aéronautique (5,2 Md €), la finance
et les assurances (3,3 Md €), la pharmacie (0,8 Md €), les services aux entreprises (0,9 Md €). Au total,ce sont aujourd’hui près de 130 filiales françaises qui génèrent 12 000 emplois en Irlande. (source Mission économique).
nisme possède des bureaux aux Etats-Unis,en Asie-Pacifique et en Europe dont un en France.IDA Ireland a ainsi accompagné 150 entreprises françaises qui investissent dans les secteurs à forte valeur ajoutée (source IDA Ireland).
IDA IRELAND, VOTRE INTERLOCUTEUR
LA FISCALITÉ, ATOUT MAJEUR
Selon l’IDA (Industrial Development Agency), l’Office gouvernemental qui a pour mission d’assurer la promotion et le développement de l’investissement direct étranger en Irlande, les investissements futurs dans le pays ne devraient pas être affectés par la baisse des performances de l’économie insulaire. Dans son rapport de fin d’année 2007,son président,Barry O’Leary, reste optimiste :« L’Irlande est très bien placée pour attirer de nouveaux gros investissements directs étrangers en 2008 ». Il qualifie son pays « d’économie du savoir, leader au XXIe siècle » en citant des investissements d’envergure,parmi eux,les 360 millions d’euros investis par Microsoft pour l’ouverture d’un centre de données à Dublin ou encore Merck Sharpe & Dohme qui a lancé « de nouvelles opérations de vaccins stratégiques à Carlow pour un montant de 200 millions d’euros ». Le rapport révèle d’autres chiffres intéressants : en 2007, 64 % des investissements traités par l’IDA concernaient d’autres villes que Dublin et 33 % des investissements via l’IDA ne provenaient pas de sociétés américaines. Rappelons que l’IDA Ireland accorde des aides financières sous certaines conditions. L’orga-
L’île réunit un certain nombre d’avantages, en particulier un taux d’imposition sur les bénéfices de 12,5 %, soit le taux le plus bas d’Europe ! L’impôt sur la fortune est inexistant en Irlande.Le pays dispose aussi d’une main d’œuvre qualifiée multiculturelle. Mais, petite ombre au tableau, les baux commerciaux connaissent une envolée des prix à Dublin,même si la capitale irlandaise arrive loin derrière Londres en terme de coût au mètre carré.La location revient à 4 500 € / m2,montant qui peut grimper jusqu’à 10 000 € / m2 sur Grafton Street,la plus importante rue commerçante de Dublin. La Private Limited Company ou Limited, est la structure la plus facile a créer (comptez 3 semaines pour la procédure) et aussi la moins coûteuse, le capital est fixé librement. Mais il faut savoir que certaines activités sont réglementées, renseignez-vous auprès du National Standards Authority of Ireland (NSAI). Des organismes sont à votre disposition pour vous renseigner et vous accompagner dans vos démarches.La Mission économique basée à Dublin, la Chambre de commerce franco-irlandaise et bien sûr l’IDA Ireland. N’hésitez pas à les solliciter. Odile Gnanaprégassame
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I Produits fins français Parce qu’il n’avait pas de bonnes notes à l’école, ses parents l’ont dirigé vers la restauration. Aujourd’hui, à Dublin, Marc Amand s’est spécialisé dans l’importation de foie gras français.
AROMATES ET CHOCOLAT FRANÇAIS Quatorze ans plus tard,La Rousse Foods Ltd (parce que son épouse est... rousse !) est une très belle entreprise. Elle emploie une centaine de personnes, et affiche 20 millions d’euros par an de chiffre d’affaires.La société vient d’emménager dans un nouvel entrepôt de 5 000 m2 à l’ouest de Dublin. Marc Amand a 1 500 clients (restaurants gastronomiques et supermarchés haut de gamme) et 500 fournisseurs,à 70 % français, à qui il achète des herbes aromatiques, des légumes spéciaux, du veau, du chocolat, et évidemment du foie gras. « Il a fallu que j’éduque les gens avant de les fournir, explique Marc. Je me suis fait insulter, traiter de voleur parce que mon foie gras était plus cher que la mousse de foie de canard qu’on trouvait au supermarché ! »
LA PLACE EST PRISE Aujourd’hui, Marc constate que l’économie s’essouffle un peu à Dublin depuis la crise des « subprimes » américains : « pas trop au niveau des petits restaurants, mais surtout des groupes hôteliers : il y a moins de séminaires d’entreprises ». Bien sûr, à Dublin, il est toujours plus facile qu’en France de créer son entreprise, mais souvent « la place est prise, explique Marc. Il y a vingt ans, être Français, c’était exotique. Maintenant, on entend parler français à tous les coins de
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Ça partait plutôt mal à l’école,alors ses parents avaient décidé d’envoyer Marc en CAP cuisinier. « C’est toujours pareil, dit Marc Amand,grandi à Flers,dans l’Orne, les bons à rien, on les dirige dans les études manuelles ! » Par chance,Marc tombe sur un maître de stage qui lui ouvre les portes de deux étoilés Michelin :Bardet àTours puis Schillinger à Colmar, où il restera deux ans. Marc fait ses classes en France puis s’envole pour l’Irlande, embauché par l’un des rares restaurants gastronomiques français ouverts à l’époque à Dublin.Nous sommes en 1987, Marc a 21 ans, il vient apprendre l’anglais et sera second de cuisine. « J’ai trouvé un pays du tiers-monde, se souvient le jeune homme. Il y avait 20 % de chômage. Les jeunes faisaient leurs études et partaient pour l’Angleterre, l’Australie ou les EtatsUnis. » Marc Amand devient responsable des achats du restaurant. « On ne trouvait rien, raconte-til, le marché c’était juste des pommes de terre, des carottes et des choux, même les laitues étaient importées ! » Au bout de quelques années,l’idée lui vient de monter sa propre société pour faire venir à Dublin des produits français.Marc commence par du foie gras et des magrets de canard.Il stocke les produits dans le petit frigo de son appartement puis dans la chambre froide du restaurant. Pendant sa coupure de l’après-midi, il livre la marchandise dans le coffre de sa voiture.
Marc Amand
rues. Aujourd’hui, j’ai cinq concurrents en Irlande qui font la même chose que moi. Il y a quatorze ans, il n’y en avait aucun. Si on veut démarrer un nouveau produit, il faut un appui financier, être patient et travailler dur ! » Marc Amand,42 ans,fils d’ouvriers à la retraite, un père chauffagiste et une mère employée d’hôpital, rentre une fois par mois en France. Avec son épouse,ils ont acheté une maison à Sainte-Même, petit village de 200 habitants en CharenteMaritime. Son frère suit la voie qu’il a tracée.D’abord plongeur dans un restaurant de Dublin,il a aujourd’hui ouvert sa propre affaire en Irlande... et s’approvisionne bien sûr en produits français chez La Rousse Foods ! Lui écrire : marc@laroussefoods.ie
I « ll y a vingt ans, être Français, c’était exotique. Maintenant, on entend parler français à tous les coins de rues. Aujourd’hui, j’ai cinq concurrents en Irlande qui font la même chose que moi. »
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DOSSIER Travailler en Europe L’Union européenne, qui compte aujourd’hui 27 pays, souhaite favoriser la mobilité interne de ses travailleurs avec son plan d’action pour la mobilité de l’emploi (2007-2010). Sachez que vous avez accès aux mêmes emplois que les nationaux (hormis : police, armée, justice, diplomatie, haute fonction publique). Vous pouvez profiter de la mobilité en choisissant de résider dans un autre pays européen ou de faire partie des nombreux transfrontaliers qui, tout en continuant à vivre en France, vont travailler dans un pays voisin. Il est vrai que l’Union vous facilite la vie avec des règlements communautaires : carte européenne d’assurance maladie, reconnaissance des diplômes, CV européen... Certaines professions bénéficient même d’une reconnaissance automatique au niveau des qualifications, c’est le cas pour les architectes, les infirmiers, médecins, vétérinaires... Le réseau Eures sera votre interlocuteur privilégié pour vous aider à trouver un emploi. Vous avez toutes les raisons de bouger ! 34
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I Emploi et mobilité
D’entrée de jeu, en visite à Varsovie, fin mai, Nicolas Sarkozy avait annoncé la couleur : le 1er juillet, la France ouvrira totalement son marché du travail à huit pays de l’ancien bloc de l’Est entrés dans l’Union en 2004.Cette mesure entre en vigueur avec un an d’avance sur le calendrier prévu.Elle concerne la Pologne, la République tchèque,la Slovaquie,la Hongrie,l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et la Slovénie. Jusqu’à présent,les candidats à l’immigration originaires de ces pays ne pouvaient prétendre qu’à des métiers dans des secteurs en manque de personnel en France,comme le bâtiment ou l’hôtellerie.Les travailleurs roumains et bulgares,dont les pays sont membres de l’UE depuis le 1er janvier 2007 seulement,resteront soumis à un régime dérogatoire.Selon des chiffres officiels,moins de 5 000 Européens de l’Est sont venus s’installer en France pour y travailler de façon permanente entre 2005 et 2007. Lors de l’élargissement de l’Union à l’Est en 2004, la France avait choisi de fermer son marché du travail aux nouveaux citoyens de l’UE,contrairement à la Grande-Bretagne, la Suède ou l’Irlande.
LE CHÔMAGE DES JEUNES En 2006, pour la première fois, l’emploi s’est accru dans l’ensemble des vingt-sept Etats membres, la hausse s’est poursuivie l’an dernier. Certes, la situation de l’emploi des jeunes s’est améliorée par rapport au début de la décennie mais le taux de chômage de cette catégorie reste élévé dans l’UE (17,4 %). L’Union européenne compte nettement moins de jeunes travailleurs que d’autres pays industrialisés, tels que les EtatsUnis, le Canada ou le Japon. Ils éprouvent souvent des difficultés à passer rapidement de la scolarité au monde du travail :un tiers environ n’a pas encore trouvé de job un an après la fin des études. Une partie d’entre eux restent piégés dans des régimes de travail précaires dont ils ont du mal à sortir.
OBJECTIF MOBILITÉ Il y a un peu plus de 18 millions de demandeurs d’emploi dans l’Union européenne, mais bien peu prennent le risque de changer de pays pour aller tenter leur chance ailleurs.La preuve :1,9 % des Européens seulement ont franchi le pas.
Plus inquiétant : ce taux, ridiculement bas, stagne depuis près de trente ans. D’après les études du baromètre Eurostat,l’organisme de statistiques de l’UE,c’est l’Europe du Nord (Suède, Danemark) qui serait la plus mobile,géographiquement et professionnellement.La Belgique, l’Allemagne, l’Estonie et la Grèce y voient moins d’intérêt.Mais des obstacles existent :à commencer par l’anglais, véritable passeport pour l’Europe comme pour le reste du monde. Or, la langue de Shakespeare n’est parlée que par un tiers des Européens.
SUR LE WEB
REPERES
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Que de chemin parcouru depuis la création en 1951 de la Communauté européenne du charbon et de l’acier ! De six à l’époque, l’Europe est passée l’an dernier à vingt-sept pays, soit un marché commun de près de 500 millions d’habitants ! Et d’autres frappent à la porte... La France prend ce mois-ci la présidence tournante de l’Union.
I Europa, le portail de l’Union européenne : http://europa.eu/index_fr.htm
I Observatoire européen de l’emploi : www.euemploymentobservatory.net/fr/index.aspx
I Présidence de l’Union européenne : www.eu2008.si/fr/
I Traité de Lisbonne :
UN PLAN POUR L’EMPLOI Améliorer les dispositions en vigueur en matière de sécurité sociale,supprimer les obstacles administratifs et sensibiliser les Européens aux possibilités de travail à l’étranger :tels sont les principaux objectifs du nouveau plan d’action européen pour la mobilité de l’emploi (2007-2010). Et ça marche ! La stratégie de Lisbonne pour la croissance et l’emploi a permis de créer près de 6,5 millions d’emplois ces deux dernières années et sans doute 5 millions supplémentaires d’ici à 2009. Si beaucoup d’Européens restent dans leur pays parce qu’ils sont satisfaits de leur situation,d’autres sont découragés par les démarches administratives à effectuer pour s’installer à l’étranger.C’est précisément sur ce point que le plan d’action devrait apporter des améliorations. Signe de cet engagement de Bruxelles : pour la première fois cette année, les dépenses en faveur de la croissance économique et de l’emploi (44,2 % du budget) dépasseront les montants alloués à l’agriculture et aux ressources naturelles.
http://europa.eu/lisbon_treaty/in dex_fr.htm
I 2008, année du dialogue interculturel : www.inter culturaldialogue2008.eu/
I Europass, passeport pour la mobilité : http://europass.cedefop.europ a.eu
I Fondation européenne pour la formation : www.etf.europa.eu/
I Euroguidance, le réseau des centres nationaux d’orientation professionnelle : http://europass.cedefop.europ a.eu/europass/home/vernav/In formation+and++Support/Euro guidance/navigate.action
I EUlisses, portail d’information sur la Sécurité sociale : http://ec.europa.eu/employme nt_social/social_security_sche mes/eulisses/jetspeed/
I Euromost, mobilité et stages vers les pays d’Europe de l’Est (PECO) : www.euromost.org/
I Eurojobs, offres d’emploi en Europe (en anglais) : www.eurojobs.com
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I Comment s’y prendre ? Si la plupart des candidats français à l’expatriation choisissent d’abord l’Europe, c’est que les règles en matière d’emploi y sont les mêmes pour tous.
Sur le papier,à quelques exceptions près,un Français bénéficie du même accès à l’emploi que les nationaux. Seuls les emplois relevant de la souveraineté nationale (armée,police, justice, diplomatie, haute fonction publique) peuvent être réservés aux ressortissants locaux.Les diplômes sont également,la plupart du temps, équivalents d’un Etat à l’autre,les pays de l’Union européenne (et de l’Espace économique européen) ayant signé une convention sur ce point. Pour certaines professions comme les architectes, médecins, dentistes,infirmiers en soins généraux, vétérinaires, pharmaciens ou sages-femmes,la reconnaissance des qualifications est même automatique.
REPERES
SUR LE WEB I Centre d’information sur l’Europe : www.touteleurope.fr I Journal officiel de l’Union européenne : http://eurlex.europa.eu/JOIndex.do?ihml ang=fr
I CEDEFOP, Centre européen pour le développement de la formation professionnelle : www.cedefop.europa.eu
DEUX ANS D’EXPÉRIENCE
I Stepstone (recrutement) : www.stepstone.fr/home_fs.cfm
I Club Teli (jobs, stages, échanges) : www.teli.asso.fr I Centre des liaisons européennes et internationales de Sécurité sociale : www.cleiss.fr I AFIJ, Association pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes diplômés : www.afij.org I Union nationale des professions libérales :
En cas de différence importante dans la durée et le contenu de la formation, les autorités pourront vous demander soit une expérience professionnelle complétant la formation, soit de suivre un stage d’adaptation, soit enfin de passer un test d’aptitude. Pour les professions non réglementées,il appartient aux employeurs ou à l’administration d’apprécier si les
www.unapl.org
I Centre international d’études pédagogiques : I Office européen de sélection du personnel : http://europa.eu/epso
I Maison des Français de l’étranger : www.expatries.org I Bureau d’information du Parlement européen pour la France : www.europarl.europa.eu/paris
© Dmitriy Shironosov - Fotolia.com
www.ciep.fr/enic-naricfr
conditions requises sont remplies au regard de l’emploi visé. « Généralement, les employeurs demandent au moins deux ans d’expérience, précise-t-on à l’Espace emploi international, mais certaines entreprises étrangères francophones ou tournées vers la France peuvent être intéressées par des profils français. Il est alors conseillé d’adresser une candidature spontanée. » Et pour harmoniser encore les recrutements, la Commission a créé un CV européen standard valable dans la plupart des Etats (Europass). Reste à étendre cette opportunité aux jeunes salariés les moins qualifiés qui, pour l’instant,en sont exclus...pour éviter de créer une Europe de la mobilité à deux vitesses.
RÉSIDENCE ET ASSURANCE CHÔMAGE Tout citoyen peut résider de façon temporaire pendant un délai raisonnable dans n’importe quel pays de l’Union européenne pour y chercher un emploi.Il ne peut faire l’objet d’une mesure d’éloignement tant qu’il peut prouver qu’il continue à chercher un emploi et qu’il a des chances réelles d’être engagé. Il
bénéficie de l’aide des services de l’emploi du pays d’accueil, comme s’il était un résident national.Aucune condition de résidence n’est opposée. Un travailleur français peut ainsi continuer à percevoir les indemnités de chômage qui lui étaient versées en France, dans son nouveau pays d’accueil, ce durant 3 mois maximum.Pour cela,il doit être inscrit à l’ANPE en France et avoir mené une recherche active d’emploi pendant au minimum 4 semaines. Enfin, la personne qui démissionne de son emploi pour suivre son conjoint ou concubin peut exporter ses allocations de chômage si elle était auparavant inscrite comme demandeur d’emploi en France.
LA PISTE FONCTION PUBLIQUE Les fonctionnaires européens sont recrutés par concours.L’Office européen de sélection du personnel est chargé d’organiser les concours généraux pour l’ensemble des institutions européennes (Parlement européen,Conseil,Commission européenne, Cour de justice, Cour des comptes, Comité économique et social, Comité des régions et le Médiateur européen). Pour s’inscrire,il faut être citoyen de l’Union européenne, avoir une expérience professionnelle d’au moins deux à trois ans pour certains concours, et maîtriser deux langues officielles de l’Union, voire trois pour la filière linguistique. Les avis de concours et les dossiers de candidature peuvent être consultés dans le Journal officiel de l’Union européenne et sur le site Internet de l’Office européen de sélection du personnel. Emmanuel Langlois
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I EURES, boîte à outils de l’emploi
Le projet est unique en son genre. La Commission européenne a réussi à convaincre 30 services nationaux de l’emploi de l’opportunité de publier leurs offres sur un même portail. Et ça marche ! Le réseau EURES a été mis en place en 1992 pour encourager la mobilité. Il compte pas moins de 1,5 million de propositions de jobs et 300 000 CV en ligne. Un outil impressionnant, traduit en 25 langues :le roumain, le bulgare, le norvégien et le gaélique viennent d’être ajoutés, mais EURES ne permet pas encore complètement de briser les obstacles liés à une carrière transnationale. « J’ai eu pas mal de chance, reconnaît Veronica Gonzalez de la Rosa,jeune Espagnole de 23 ans, employée comme traductrice dans une entreprise française près de Lyon. J’ai trouvé un CDI en à peine deux mois, même les jeunes Français galèrent plus pour trouver un premier job ! Bien sûr, au début, on m’a bien expliqué comment fonctionne le marché du travail en France (35 heures, RTT, impôts...). J’ai mis un peu de temps à comprendre le système de la Sécurité sociale et des mutuelles ! » Les annonces d’EURES émanent des ANPE ou des services de l’emploi de l’Europe,étendue à la Norvège, l’Islande, la Suisse et au Liechtenstein ! « L’objectif, explique Jimmy Jamar, chargé de la communication d’EURES (voir enca-
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Incontournable pour qui veut tenter une expérience à l’étranger ! Le site Internet EURES propose près d’un million et demi d’offres d’emploi sans cesse renouvelées.
Site Internet Eures
dré), est de faciliter la libre circulation des travailleurs dans l’Espace économique européen. » Les conseillers EURES fournissent une assistance en direct aux personnes en mobilité, et les renseignent sur l’équivalence des qualifications, la législation sociale et la fiscalité, l’éducation et la santé... EURES s’adresse tant aux demandeurs d’emploi qu’aux employeurs intéressés par le marché européen du travail. Ses prestations sont gratuites.
LE CAS DES TRANSFRONTALIERS Des structures spécifiques, les « EURES-T » (transfrontaliers), ont été mises en place dans des bassins d’emploi à cheval sur deux pays. Elles ont pour objectif de faciliter la mobilité transfrontalière des travailleurs et de diminuer ainsi le taux de chômage. EURES contribue là au développement d’un espace éco-
nomique et social dans la région frontalière en rendant transparents les marchés régionaux de l’emploi et en supprimant les entraves légales et culturelles à la mobilité. Ces structures spéciales constituent un intermédiaire unique entre les administrations de l’emploi régionales et nationales et les partenaires sociaux. Elles informent sur les conditions de vie et de travail de part et d’autre des frontières,participent à la diffusion des offres et demandes d’emplois en zones transfrontalières, organisent la gestion prévisionnelle et concertée de l’emploi et assurent la promotion de l’offre de formation transfrontalière. L’Europe compte actuellement 20 partenariats EURES transfrontaliers opérationnels.Ces experts ont acquis une connaissance des aspects pratiques, juridiques et administratifs liés à la mobilité.
I L’Europe compte
actuellement 20 partenariats EURES transfrontaliers opérationnels. Ces experts ont acquis une connaissance des aspects pratiques, juridiques et administratifs liés à la mobilité.
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SUR LE WEB I Eures : http://europa.eu.int/eures
I Espace emploi international : www.emploi-international.org
En France,les conseillers du réseau EURES travaillent conjointement avec le réseau Espace emploi international, permettant d'élargir le champ de recrutement des employeurs. Sur le site Internet EURES, bourré d’infos, on trouve tous les détails sur les différents droits du travail en Europe et les besoins en terme de main-d’œuvre de chaque pays, la section « CVSearch » permet aux demandeurs d’emploi de mettre leur CV en ligne, à la disposition des employeurs.Du coup,les PME viennent rechercher ici des savoir-faire pointus et précis. Au chapitre « Information sur le marché du travail », vous trouverez des informations sur l’évolution du marché européen par région et secteur d’activité.La base de données « Conditions de vie et de travail » renseigne, elle, sur la question du logement,de l’école,du
« Accéder dans sa propre langue à toutes les offres » Trois questions à Jimmy Jamar, chargé de la communication du réseau EURES. Vivre à l’étranger : D’où vous est venue l’idée d’EURES ? Jimmy Jamar : Il y a en Europe 16 millions de chômeurs et 3 millions d’offres d’emploi qui ne sont pas satisfaites ! A partir de ce paradoxe que le travail est mobile et les travailleurs ne le sont pas, nous nous sommes rendu compte que les causes de cette faible mobilité n’étaient pas là où nous le pensions, à savoir les obstacles juridiques, mais dans les disparités dans les systèmes de Sécurité sociale, de pensions, de fiscalité, le manque d’harmonisation des politiques sociales et d’emploi, ou dans l’absence de reconnaissance de certaines qualifications et de diplômes. Ajoutons-y les difficultés liées aux différentes langues parlées et les conditions d’accès au logement et d’intégration pour les migrants, et les protectionnismes politiques ambiants encore présents dans de nombreux pays membres. L’accès au marché du travail pour les conjoints et la question du retour est également un blocage psychologique très important. Les travailleurs s’interrogent sur les conditions dans lesquelles ils vont revenir dans leur pays. VAE : De quand date EURES ? J. J. : C’est une initiative qui a été développée au début des années 90
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coût de la vie, etc. Les événements à venir apparaissent dans « Calendrier des manifestations ».
EURES ET LES « JOB DAYS » Chaque année à l’automne,ces bourses de l’emploi ou foires de recrutement permettent aux jeunes de rencontrer leurs futurs employeurs dans 230 villes, comme à Bruxelles en 2007, où le Club Med était venu recruter du personnel de cuisine et d’entretien,Deloitte embauchait des fiscalistes, IBM des spécialistes SAP... « Nos bureaux en Suisse et au Luxembourg recherchent du personnel qualifié parlant français, explique Liza Ghaliounghi,responsable des ressources humaines chez PricewaterhouseCoopers. Cette manifestation a été une excellente occasion de rencontrer sur place nos futures recrues. » Chaque année,ces « Job Days » permettent de toucher 200 000 per-
sonnes et de signer plusieurs dizaines de milliers de contrats ! « Ces Journées de l’emploi sont un parfait exemple de la contribution tangible que l’Union européenne peut apporter dans la vie des citoyens sur des sujets importants », avance Vladimir Spidla,commissaire européen à l’Emploi, qui offrait pour l’occasion à 50 Européens un avantgoût de la vie dans un autre pays : un contrat de travail d’au moins 4 mois auprès d’employeurs participant au projet EURES. Ainsi, Lukasz a trouvé un emploi l’an dernier lorsque l’info bus EURES Danemark s’est arrêté à Gdansk, en Pologne : « Je suis chauffeur de bus de profession, explique le jeune homme de 28 ans, mais je ne trouvais pas d’emploi dans mon pays. Un conseiller m’a dit qu’une entreprise scandinave embauchait des chauffeurs... et j’ai été pris quelques jours plus tard ! » Emmanuel Langlois
mais elle a pris une vraie ampleur à partir de 2000. Nous avons alors cherché à développer un outil commun avec 30 services publics de l’emploi au niveau européen pour permettre à chaque citoyen d’accéder dans sa propre langue à toutes les Jimmy Jamar offres d’emploi publiées par les services publics de l’emploi de chaque pays. Il existe également une rubrique importante sur les conditions de vie et de travail dans ces pays qui est mise à jour de manière très régulière. Il s’agit d’une véritable « success-story ». VAE : Existe-t-il des relais ? J. J. : Oui, EURES, c’est un réseau de 800 conseillers répartis dans toutes les villes et toutes les régions de l’Europe. Ces experts ont pour mission d’assister les travailleurs mobiles et de répondre à toutes les questions qu’ils peuvent se poser avec leur famille. Ces questions sur la mobilité peuvent concerner le logement, l’accès aux soins, l’accès du marché de l’emploi pour les conjoints, les écoles, la scolarité, tous ces détails, en somme, qui font le succès d’une expérience à l’international. Lui écrire : joseph.jamar@ec.europa.eu
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UN SITE PLEIN DE RESSOURCES
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I VIE, mode d’emploi Le service militaire et la coopération ont vécu. Depuis 2001, les jeunes de 18 à 28 ans bénéficient du « VIE », le volontariat international en entreprise, pour se lancer sans risque dans une première expérience professionnelle à l’étranger.
VISA POUR L’INTERNATIONAL La formule,encadrée,est une bonne alternative à l’expatriation pure et dure.En moyenne,le coût annuel d’un VIE en Europe s’élève à 20 000 € HT pour l’entreprise (indemnités et couverture sociale). L’indemnité versée au candidat varie de 1 100 à 3 100 €,exonérée d’impôt sur le revenu ! Le VI s’adresse aux étudiants, jeunes diplômés ou demandeurs d’emploi.Le candidat doit justifier d’un casier judiciaire vierge, être apte physiquement et s’inscrire au Centre d’information pour les VI,le CIVI,qui donne accès aux offres disponibles. Ensuite, il faut mener sa démarche comme un véritable chercheur d’emploi,se ren-
seigner en priorité sur les sociétés qui ont une activité à l’étranger et multiplier les candidatures. On peut aussi opter pour des rencontres sur des salons pour l’emploi. La maîtrise des langues (anglais et si possible la langue locale pour favoriser son intégration) et les expériences sont essentielles pour un VI. Les profils les plus recherchés sont commerciaux et techniques.
OBJECTIF : 10 000 CONTRATS PAR AN En pratique, la seule condition à remplir est d’être au moins titulaire d’un CAP, mais 82 % des VI ont un bac +5.Le logement est en général à la charge du candidat qui n’oubliera pas,avant de partir,de régulariser sa situation auprès des Assedic et des impôts.L’ouverture d’un compte bancaire à l’étran-
ger n’est pas une nécessité, puisque l’indemnité est versée à un établissement français. Enfin, la couverture sociale est prise en charge mais il faut être en règle avec les vaccins et passer une visite médicale avant le départ. En 6 ans, 13 000 jeunes ont réalisé une mission VIE pour le compte de 1 820 entreprises dans près de 130 pays, les deux tiers des entreprises utilisatrices de la formule VIE sont des PME.Ce taux devrait d’ailleurs augmenter. Hervé Novelli, le secrétaire d’Etat chargé des Entreprises et du Commerce extérieur, vise l’objectif de 10 000 VIE par an dès l’an prochain. Les premiers pays d’affectation sont les EtatsUnis (12,8 %),la Chine (11,7 %), le Royaume-Uni (6,9 %) et l’Allemagne (6,8 %). Emmanuel Langlois
SUR LE WEB I Volontariat international en entreprise : www.civiweb.com
I Agence française pour le développement international : www.ubifrance.fr
I Communauté européenne : http://ec.europa.eu
I Euromost : www.euromost.org
I Missions économiques françaises : www.missioneco.org
I Portail des associations de solidarité internationale : www.collectif-asah.org
Offres d’emploi IOffres d’emploi organismes internationaux : www.ipu.org/strct-f/otherjobs.htm ; www.un.org/depts/OHRM/inde xpo.htm
I Career Mosaic (en anglais) : www.careerbuilder.com
Le VIE victime de son succès
I 4 International Careers & Jobs (en anglais) :
C’est le sésame pour un jeune diplômé qui veut voir du pays, et Patrick Teixido en sait quelque chose. En 1977, le jeune homme, Parisien, a 25 ans. Son diplôme d’ingénieur grande école Supélec en poche, il est envoyé en Algérie, pour un service volontaire civil. « J’étais enseignant dans une école d’ingénieurs informaticiens. C’était la seule en Afrique, c’était fantastique ! » Aujourd’hui, Patrick Teixido partage sa vie entre Paris et Madrid. Après avoir dirigé de grands groupes, il a monté en 2003 son propre cabinet de rapprochement d’entreprises entre la France et l’Espagne, “Horizon Business” spécialisé dans les secteurs technologiques, avec deux grandes activités : fusions et acquisitions, et développement des filiales en France ou en Espagne. Il constate aussi les limites du VIE. « Chaque année, il y a environ 40 000 candidats prêts à partir à l’étranger, et on ne peut donner un poste qu’à 5 400 personnes (chiffres 2007), ce n’est pas suffisant. » La formule n’est pas assez connue, mais surtout, elle coûte cher aux employeurs. « Si on me propose un ingénieur télécoms français au double du salaire d’un Espagnol, je prendrai l’Espagnol. L’entreprise ne fait pas du bénévolat ! » Reste que dans 74 % des cas (sondage Ubifrance), le jeune VIE est intégré dès la fin de son contrat. Lui écrire : pteixido@horizonb.com
www.4icj.com
I Monster Board : http://french.monster.ca
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Le système est plébiscité par les employeurs et permet aux volontaires de partir pour un contrat à l’étranger sous la tutelle de l’Ambassade de France. La période est souple et modulable, elle va de 6 à 24 mois.Le volontaire peut même travailler à temps partagé :le matin pour une entreprise, l’après-midi pour une autre.Etudes de marchés, prospection, renforcement d’équipes locales,accompagnement d’un contrat,d’un chantier,participation à la création d’une structure locale, animation d’un réseau de distribution, support technique d’un agent... Les missions confiées aux volontaires sont décidées par l’entreprise et s’adressent à des candidats motivés et formés au plan professionnel :ingénieurs,informaticiens,commerciaux,techniciens, personnel administratif,contrôleurs de gestion,cuisiniers...Le système fonctionne aussi dans les structures administratives (VIA).
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I Toujours plus de transfrontaliers La Suisse absorbe près de la moitié de ces transfrontaliers, devant l’Allemagne (56 000), le Luxembourg (55 000), avant la Belgique puis Monaco (28 000). Sans oublier l’Espagne (3 000 personnes passent la frontière tous les jours, surtout au Pays basque) et Londres... 240 Français prennent chaque jour l’Eurostar pour se rendre au bureau ! La raison est d’abord financière :à quelques kilomètres de chez soi,on peut souvent gagner le double, voire le triple de son salaire,comme en Suisse ou au Luxembourg.Mais « l’intérêt, explique Jean-François Besson, secrétaire général du Groupement transfrontalier européen d’Annemasse (voir encadré), c’est aussi d’avoir du travail dans la région plutôt que d’aller à Lyon ou à Paris. »
JUSQU’À 50 % DE BONUS Dans certains métiers de base, comme l’hôtellerie-restauration,les
sur trois régions : la Lorraine, le Grand-Duché et la province belge de Luxembourg.Reste le problème majeur de ces flux en constante augmentation : les transports. « Dans le bassin genevois, les frontières s’estompent et une vraie agglomération se construit, explique Jean-François Besson, mais en matière de voies de communication et de transports en commun, on est dans une situation de quasiasphyxie. » D’autant que depuis quelques années, beaucoup d’Italiens, d’Espagnols et de Portugais qui travaillent en Suisse viennent s’installer côté français,où le coût de la vie est inférieur.Ils résidaient auparavant en Suisse, parce que le statut de frontalier était moins protégé. Enfin, quand on choisit Monaco, la Suisse ou le Luxembourg,pour faire carrière,les retraites sont souvent bien meilleures qu’en France !
frontaliers sont surreprésentés par rapport aux résidents, et le bonus peut dépasser de 25 % à 50 % les salaires français,à condition d’intégrer tous les frais, à commencer par le transport ! Les entreprises qui accueillent les frontaliers sont souvent dynamiques, et interviennent sur un marché de l’emploi très souple et réactif.Ainsi,en Belgique,l’indemnisation du chômage relève de la compétence de l’Etat, alors que la politique de l’emploi a été décentralisée en région wallonne,flamande et bruxelloise.Au Luxembourg,c’est l’ADEM (administration de l’emploi) qui est compétente sur tout le territoire (voir « Sur le web »).
LÀ OÙ LE BÂT BLESSE, LES TRANSPORTS Au Luxembourg, les frontaliers représentent 35 % des salariés.Un réseau transfrontalier a été mis en place par EURES (service européen de l’emploi) en 1993.Il s’étend
VAE : Quel est le statut du frontalier en Suisse ? J.-F. B. : Depuis le 1er juin 2002, la Suisse a signé des accords avec l’Union européenne incluant la libre circulation des travailleurs. Il suffit d’avoir un emploi et un contrat de travail. Seule différence : il n’y a pas de Sécurité sociale en Suisse, c’est au travailleur français de s’assurer
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I Groupement transfrontalier européen d’Annemasse : www.frontalier.com
I Moovijob, le site pour l’emploi transfrontalier : www.moovijob.com
I Espace Frontaliers : www. espaces-transfrontaliers.org IEURES transfrontaliers : http://europa.eu.int/eures/main.js p?catId=56&acro=eures&lang=fr
I Maison transfrontalière européenne : www.maisontransfrontaliere.com/fr/themes _emploi.htm
I Speed, service public de l’emploi, d’échange de données (Lorraine, Luxembourg, Wallonie) : www.euresped.org www.eureslux.org
I ADEM, administration de l’emploi (Luxembourg) : www.etat.lu/adem/
I FOREM, agence pour l’emploi (Belgique, Wallonie) : www.leforem.be I VDAB, agence pour l’emploi néerlandophone (Belgique) : http://vdab.be
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en maladie. Pour la fiscalité, cela dépend des cantons : à Genève, c’est l’imposition à la source, à Lausanne, on verse ses impôts en France.
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Trois questions à Jean-François Besson, secrétaire général du groupement transfrontalier européen d’Annemasse, en Haute-Savoie. Vivre à l’étranger : Combien y a-t-il de frontaliers français en Suisse ? Jean-François Besson : Ils sont 120 000 à passer la frontière chaque jour. Il y a deux grands pôles : Genève (tertiaire, banques, assurances, commerce) et Bâle (industries, ouvriers, ingénieurs). Sur Genève, on est passé de 35 000 frontaliers en 2004 à 50 000 aujourd’hui.
SUR LE WEB
VAE : Leur nombre augmente-t-il ? J.-F. B. : Le phénomène est ancré dans la durée. C’est devenu une maind’œuvre structurelle. Cela fait plusieurs décennies que le nombre de frontaliers est à la hausse. Sans eux, la Jean-François Besson Suisse ne pourrait pas avoir la réussite économique qu’elle connaît aujourd’hui. Le pays est en situation de plein emploi et manque de bras dans tous les secteurs. Sur le canton de Genève, les travailleurs frontaliers représentent le quart de la population active. Lui écrire : jfbesson@frontalier.com
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Ils sont près de 300 000, chaque matin, à prendre leur voiture ou à sauter dans un train, pour aller travailler tout près, mais de l’autre côté de la frontière..
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I L’Algérie
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L’Algérie • Superficie : 2 381 741 km2 dont 85% de désert • Population : 33 800 000 hab. • Densité : 14 hab./km2 • Langues : arabe et tamazight, langues officielles. Le français est beaucoup utilisé dans les affaires • Monnaie : dinar (DZD) (100 dinars = 1 euro) • Capitale : Alger • Religions : musulmans (99 %), chrétiens (0,1 %) • Climat : au nord, un climat méditerranéen ; au sud, un climat désertique chaud et sec
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S’il existe un pays avec lequel les relations avec la France sont subtiles, c’est bien l’Algérie. Faites de déclarations d’amitiés réciproques et de faux pas réguliers, elles traduisent l’intensité de nos échanges et la difficulté à les pérenniser.Et pourtant il suffit de se pencher sereinement sur les facteurs objectifs qui déterminent nos échanges pour réaliser à quel point l’Algérie est une destination qui ne peut échapper à une approche rationnelle et pour le moins intéressée.Il suffit d’interroger ceux qui ont pris le temps de se rapprocher de ce pays et de ses habitants pour comprendre combien ils sont marqués et empreints d’un véritable engouement pour cette destination.Rien ne se fait sans passion sur cette rive de la Méditerranée et pour peu que de prendre le temps de s’imprégner de cette culture riche, de ce peuple attachant, des facteurs économiques motivants,toutes les raisons d’y rester, de s’y
implanter et de s’épanouir véritablement et intensément,seront au rendez-vous !
UN JOYAU DE PAYSAGES Qui arrive par avion pour la première fois sur Alger s’étonnera certainement d’observer par le hublot la beauté de la côte algérienne qui vient doucement épouser les courbes des plateaux du littoral.Puis se dessinent les montagnes, avec au loin des monts enneigés qui forment une barrière derrière laquelle les immensités du désert sont une invitation au voyage et au dépaysement. Des richesses de paysages insoupçonnés laissent penser que tôt ou tard le tourisme se développera, sur ces terres immenses, ces magnifiques montagnes et ces plages sur plus de 1 200 km qui ne demandent qu’à être aménagées et entretenues. Le gouvernement algérien ne s’y est d’ailleurs pas trompé en allouant un budget des-
tiné à soutenir les efforts pour développer le tourisme à hauteur de 5 milliards de $US. Mais déjà des pionniers viennent régulièrement visiter l’Algérie, sac au dos pour la plupart et reviennent émerveillés de leur séjour. Encore quelques années et ils seront rejoints massivement par de nombreux touristes quand les installations hôtelières seront à la hauteur du potentiel fantastique que recèle l’Algérie.
UN PEUPLE JEUNE ET PLEIN D’ESPOIR Il est totalement impensable de réussir un séjour,une installation provisoire ou définitive sans s’imprégner de cette richesse humaine et de sa diversité. Il convient d’abord de s’extraire des clichés si souvent répandus sur ce peuple pour découvrir, dans les relations qui s’établissent peu à peu, des comportements attachants et teintés de fidélités sans faille. Il faut prendre le temps de passer
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les premières digues pour découvrir des êtres humains très subtils, dont le brassage historique des peuples sur ce territoire a gratifié leur façon de faire, de parler et de communiquer. Pays d’échanges et de commerce depuis des siècles,ses habitants sont portés à accueillir, développer des relations et les faire vivre intensément. 70 % de la population a moins de 30 ans. Cette configuration est exceptionnelle tant pour l’avenir de l’Algérie que pour les relations qui s’établissent avec les visiteurs et investisseurs étrangers. Cette jeunesse a soif de regarder les années qui viennent en s’affranchissant du lourd héritage du passé proche des années noires du terrorisme et plus lointain de la présence coloniale française. L’Algérie a développé et renforcé son système universitaire et d’études supérieures qui se traduisent par un niveau de plus en plus exigeant de formation à même de fournir des collaborateurs professionnels et employables.Des coopérations exceptionnelles avec des grandes écoles internationales, et en particulier avec HEC, ESCP/EAP ont permis de créer un outil de formation managériale de haut niveau, l’Ecole Supérieure des Affaires d’Alger,véritable vivier de managers qualifiés disponibles pour accompagner le développement des entreprises localement.
UNE RICHESSE LINGUISTIQUE Si l’arabe est la langue officielle, le français est couramment parlé et se trouve même être l’outil quotidien de tous les échanges.Dès l’enfance, les Algériens sont formés à la pratique des langues et sont enclins à aborder des cultures très diverses du fait de cette disposition. Enfin, il est extrêmement rare de croiser un Algérien qui n’a pas une attache familiale en France ou en Europe qui relie naturellement les peuples des deux rives de la Méditerranée. L. Bassot
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Quelques dates clés I 5 juillet 1962 : proclamation de l’indépendance. I 29 septembre 1962 : constitution du premier gouvernement algérien. Ben Bella est chef du Gouvernement et le colonel Boumediene, ministre de la Défense. I Septembre 1963 : Le Front de libération nationale (FLN) est parti unique. I 19 juin 1965 : coup d’Etat, prise de pouvoir par le Conseil de la Révolution. Houari Boumediene devient chef de l’Etat. I 7 février 1979 : Chadli Bendjedid est élu président de la République. I 12 juin 1990 : élections municipales, victoire du Front islamique du salut (FIS). I 26 décembre 1991 : élections législatives, victoire du FIS au premier tour. I 14 janvier 1992 : l’armée proclame l’état d’urgence. Le FIS est dissous. I Janvier 1994 : Liamine Zeroual devient président. I 15 avril 1999 : Abdelaziz Bouteflika est élu président de la République. I 16 septembre 1999 : adoption de la loi sur la concorde civile par référendum. I 10 avril 2002 : Le Tamazight. I 8 avril 2004 : Bouteflika est réélu avec 83,49 % des voix. I 29 septembre 2005 : référendum sur la charte pour la paix et la réconciliation nationale.
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ENTRETIEN AVEC...
I Gilles Dabezies, Directeur
des Actions de la Coopération Internationale de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris : « L’Algérie est un pays clé de la politique de partenariat économique de la CCIP vers les pays méditerranéens en développement ». Vivre à l’étranger :Pourquoi la Chambre de commerce et d’industrie de Paris a-t-elle choisi de développer ses activités en Algérie ? Gilles Dabezies : Compte-tenu des nombreuses opportunités qu’offre le marché algérien aux entreprises françaises, l’Algérie est aujourd’hui, pour la CCIP, un marché prioritaire. Si les liens entre nos deux pays restent très forts – et très importants –, nous ne pouvons pas rester inactifs face à la montée en puissance de nouveaux pays investisseurs ! La France doit maintenir, sinon renforcer sa position de premier partenaire commercial en nouant des partenariats industriels et en investissant. VAE : Sur quels secteurs recommandez-vous aux entreprises françaises de se positionner ? G.D. : Les opportunités d’affaires sont nombreuses et diversifiées. Les secteurs du BTP, des technologies de l’information et
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de la communication,de la pharmacie, de la chimie fine, de l’automobile et le secteur équipementier me viennent spontanément à l’esprit. VAE :Concrètement comment se traduit l’action de la CCIP ? G.D.: La Chambre de commerce et d’industrie de Paris développe des actions de coopération institutionnelles. L’ouverture de l’Ecole Supérieure Algérienne des Affaires – l’ESAA – qui propose des formations de haut niveau aux étudiants et aux cadres algériens en est une illustration concrète. Dans le même temps, nous proposons aux entreprises françaises des actions de promotions et d’accompagnement. Fortement axée, jusqu’en 2004, sur l’organisation du Pavillon français à la Foire Internationale d’Alger – FIA –, notre offre de service est aujourd’hui diversifiée. Nous avons, notamment, impulsé la création de deux salons spécialisés Djazagro* et Medin Algeria** dont la deuxième édition se déroulera du 13 au
16 décembre prochain.Les séminaires d’information et les missions de prospection – collectives ou individuelles – sont, par ailleurs, des éléments clés de notre programme d’approche du marché algérien ***. L’ouverture, prévue pour 2008, d’un bureau de représentation de la CCIP à Alger**** atteste bien que l’Algérie est un pays clé de notre politique de partenariat économique vers les pays méditerranéens en développement. * Secteur de l’agroalimentaire et de l’emballage ** Secteurs de l’Aménagement du territoire, de l’environnement et des infrastructures touristiques *** Programme 2008 en ligne sur www.international.ccip.fr **** Contact : Nassila Sellal, Déléguée générale. ESAA - les Pins Maritimes BP 63 F. 16130 Mohammadia - Alger ; Tel /Fax : 021 21 98 67. Email : nsellal@esaa.dz
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I L’économie algérienne en bref
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Deuxième puissance économique d’Afrique, l’Algérie décolle. Ses échanges se multiplient et ses perspectives s’améliorent. Notamment grâce à ses richesses touristiques.
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LE SECTEUR PRIMAIRE (10 % DU PIB) L’agriculture est un secteur qui devient de plus en plus important en Algérie. Cette situation est essentiellement due à la mise en œuvre du Plan national de développement agricole (PNDA). Le PNDA a été lancé en 2000 avec pour objectifs la sécurité alimentaire, le développement rural et la préservation des ressources naturelles. Le secteur agricole emploie plus de 20 % de la population active. Les principales récoltes sont le blé, l’orge, l’avoine, les agrumes, les raisins à vin, les olives et les dattes. Il est vrai qu’il existe un réel potentiel agricole en Algérie, 20 % de la superficie totale du pays est composée de terres agricoles. 46
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Il en est de même pour la pêche qui représente une richesse économique mais qui n’est pas encore très convoitée. Il reste aujourd’hui à trouver des solutions pour limiter les importations dans le secteur agricole, qui représente 20 % des importations totales alors que les exportations sont seulement de 2 % des exportations totales. Actuellement, il y a une réelle prise de conscience de la part du gouvernement pour accélérer la modernisation du secteur et soutenir la productivité pour éviter de connaître de nouveau la crise de la pomme de terre.
LE SECTEUR SECONDAIRE (55 % DU PIB) L’Algérie connaît un renouveau économique depuis quelques années puisque elle est passée d’un système économique socialiste à une économie de marché. Cette étape est marquée par l’approbation de la loi 2001 qui incite à investir grâce à une fiscalité attractive. Dans ce contexte, le gouvernement algérien applique une politique de libre-échange qui s’est concrétisée par l’adhésion de l’Algérie à l’OMC et par la privatisation, petit à petit, des industries algériennes qui représentent actuellement 80 % du tissu industriel. En revanche, il reste un défi à mener par le
gouvernement qui est celui de diversifier l’industrie algérienne, qui repose sur les hydrocarbures. Le pétrole contribue à 30 % du PIB.
LE SECTEUR TERTIAIRE (35 % DU PIB) Les domaines de ce secteur ne sont pas homogènes dans leurs développements et leurs contributions au PIB. Les nouvelles technologies de l’information sont en train de trouver leur place en Algérie, elles attirent de plus en plus de consommateurs. Le secteur bancaire se privatise grâce à la loi de finance, mais celui-ci reste en majorité public. D’énormes progrès restent à faire dans ce domaine du fait qu’il s’oriente essentiellement vers une activité commerciale. La banque de dépôt ne représente que 5 % du marché. Le tourisme représente un important potentiel mais qui n’est pas développé. Le manque d’infrastructure ne permet pas d’exploiter de manière quantitative et qualitative ce domaine. Le gouvernement a cerné les défaillances qui empêchaient ce secteur de peser dans la balance, il devrait se renforcer d’ici quelques années sous l’impulsion de dotations budgétaires importantes qui ont été récemment allouées pour développer le tourisme. Laurent Bassot
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renovation des villes
I De véritables opportunités économiques Les aides accordées à l’équipement des villes algériennes devraient redonner un coup de fouet aux entreprises du secteur. Et, à terme, relancer la croissance.
Bejaia
L’Algérie a ouvert un vaste chantier de rénovation et d’équipement de ses villes.Ce vaste programme bénéficie directement du plan quinquennal de soutien à la croissance alloué par le gouvernement pour les années 2005-2009 à hauteur de 4 200 milliards de dinars (4,2 milliards d’euros). Dans ce contexte, les entreprises qui proposent des équipements et des services dans ce domaine peuvent trouver des marchés importants et de nature à leur permettre leur développement à l’exportation en Algérie.Si effectivement,jusqu’à présent,la dette colossale de plus de 1,5 milliard d’euros des 1 541 assemblées populaires communales (APC) entravait leur marge de manœuvre,l’article 78 de la loi de finance 2008 a entériné le fait de l’apurer totalement par l’allocation 48
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d’une dotation spéciale, que la manne pétrolière de prêt de 100 milliards de dollars permet. Ainsi les représentants des APC et des assemblées populaires des Wilaya (structures départementales) issus des élections du 29 novembre 2007 sont en situation de pouvoir à nouveau investir massivement dans les programmes d’équipement et de rénovation des collectivités dont ils ont la charge. Jusqu’à présent, l’autonomie des APC était très faible et fragile du fait d’une vie démocratique encore oblitérée par les clivages des « années noires ». L’ordonnancement des dépenses se faisait essentiellement au niveau des Wilayas. La donne est en train de changer et les pouvoirs locaux tendent à s’affirmer, dans un environnement économique qui se libéralise.
Dans le même temps, le ministre de l’Intérieur,Yazid Zehrouni, qui a la tutelle des collectivités locales, travaille à une réforme du Code de la commune et de la Wilaya, qui vise à augmenter les prérogatives des élus.Simultanément le budget des collectivités locales va être multiplié par 10 ! Le gouvernement mène une lutte sans merci pour assainir le climat des affaires. Cette vigilance des autorités commence à porter ses fruits et il devient sein et plus aisé de commercer avec l’Algérie. Et il y a beaucoup à gagner pour les entreprises francophones dans cet immense chantier de la rénovation des villes pour lequel les algériens sont demandeurs d’interventions d’entreprises étrangères.Tout d’abord le secteur de l’aménagement et le développement local sollicitent les spécialistes de l’urbanisme,pour concevoir et accompagner les schémas directeurs et pourvoir à tout type d’installations urbaines.Les infrastructures, les routes et les équipements urbains constituent la principale demande.La construction d’écoles,des centres de soins, les équipements sportifs et culturels sont nombreux et des projets naissent tous les jours. Enfin la distribution d’eau potable et le traitement des eaux usées, la lutte contre la pollution et la protection de l’environnement attendent beaucoup du savoirfaire des entreprises étrangères. Un signe fort a été donné pour confirmer cette attente.
En effet, sous l’impulsion conjuguée de la Chambre de commerce et d’industrie d’Algérie, de la Société algérienne des Foires et des Exportations et de la Chambre de commerce de Paris, a été organisé le premier Salon international de la ville et des collectivités locales, fin 2006, MEDIN ALGERIA. La deuxième édition de cette exposition internationale se tiendra à Alger du 13 au 16 décembre 2008. Elle devrait réunir tous les grands acteurs mondiaux dans le domaine des services et des équipements des villes. Associé à un programme de conférences couvrant les infrastructures routières, la sécurité des personnes et des sites publics, le traitement des déchets et des ordures ménagères et enfin les équipements urbains, de grands noms du secteur tels Somaro, General Electric, Decaux ont d’ores et déjà confirmé leur présence. Cet événement représente une véritable opportunité pour les entreprises françaises, canadiennes, belges et suisses de saisir ce développement économique en Algérie. L. Bassot
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RÉFORME DES COLLECTIVITÉS LOCALES
La côte d’Alger, de nuit
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Un petit tour de la planète, à la rencontre des Français expatriés. Avec Emmanuel Langlois, de France Info.
Danièle Grée, interprète de conférence.
EUROPE Interprète de conférence à Barcelone Installée en famille depuis 20 ans en Espagne, Danièle Grée continue de parcourir le monde au gré de ses contrats. Parce qu’elle voulait à tout prix apprendre le chinois,elle n’a pas hésité à partir un an àTaiwan.La jeune femme a 19 ans à l’époque. Parisienne de mère espagnole, elle est alors étudiante à « Langues O », l’Institut national des langues orientales,à Paris.Danièle Grée passera un an en Asie,avant de rentrer en France terminer sa licence, et de repartir aussitôt en Californie, grâce à une bourse d’études à la célèbre université de Stanford.A son retour à Paris,elle change de voie et s’inscrit à l’Ecole supérieure d’interprète et de traducteur, à la Sorbonne.Une fois diplômée,retour aux Etats-Unis,cette fois comme interprète permanente au FMI, le Fonds monétaire international, à Washington. L’expérience ne durera que deux ans. « J’avais fait le tour du sujet, de la ville, et du 50
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pays, raconte-t-elle. Le pluralisme européen me manquait. Là-bas, tout le monde était dans le même moule. » Nous sommes en 1986. Danièle a 30 ans, déjà une fille, et la vie devant elle. Elle pose ses valises à Barcelone,en Espagne, où est né son mari, comme interprète « free lance ». Ses « clients » sont aujourd’hui de grosses multinationales ou des fédérations sportives (CIO,FIFA, UEFA). « L’important, dans ce métier, explique-t-elle, c’est d’avoir une grande curiosité intellectuelle, de rester très alerte et de toujours s’intéresser à ce qui se passe autour de vous, suivre l’actualité. Bien sûr, il faut dresser ses propres glossaires, préparer les termes techniques, mais c’est presque secondaire. » Danièle Grée parcourt donc le monde,d’un avion à l’autre,appelée un jour pour un congrès d’architectes à Madrid,le lendemain pour un conseil d’archivistes en Islande, puis à Singapour ou Séoul... « Il faut avoir la santé ! », reconnaît-t-elle. Sa chance aura été d’avoir un mari fidèle au poste, qui ne voyage pas beaucoup,cadre dans l’import-export de matériel de camping avec la Chine. « C’est un facteur de stabilité, dit-elle, une façon de concilier le désir de vivre ensemble et mes aspirations professionnelles. » Le couple a deux enfants. Leur fille de 21 ans est en 4e année à Science Po Paris et son frère a passé son bac l’an dernier au lycée français de Barcelone.Parfois,Danièle emmène tout son petit monde dans ses valises. L’été prochain, ils passeront ainsi un mois de
vacances en Asie,après le congrès auquel elle doit participer à Kuala Lumpur,en Malaisie, « parce que sinon, la famille en pâtit ». Lui écrire : d.gree@aiic.net
MOYEN-ORIENT Sa campagne d’Egypte au Caire Parti en 1970 pour 16 à 18 mois comme coopérant, son diplôme d’architecte en poche, cela fera bientôt 40 ans que Bernard Maury vit en Egypte ! Aveyronnais de Saint-Geniès-deBertrand, il est « monté » pour ses études à Paris, envoyé en Egypte,il n’a jamais quitté le Caire depuis, sauf pour quelques missions au Yémen, en Syrie et en Jordanie.Durant dix ans,en liaison avec l’université d’Aix-enProvence, le jeune homme a d’abord étudié,ausculté l’habitat du Caire, patrimoine antique en péril. « Ces grandes maisons, ces hôtels particuliers appartenaient à de riches commerçants ou à des hauts fonctionnaires, ces palais d’émirs ou de sultans mamelouks, puis ces riches maisons bourgeoises, il n’en reste qu’une trentaine sur six cents ! » Après le travail de bureau,le terrain :Bernard Maury passe à la restauration de quelques-uns de ces bâtiments, comme cette maison du XVIIIe siècle,qui a accueilli Bonaparte et ses savants lors de sa fameuse campagne d’Egypte, réhabilitée après six ans d’un travail laborieux. « Il a fallu trouver des financements parallèles, des ouvriers, se souvient Bernard, les former sur le tas. Au début,
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105.5 Retrouvez l'émission
Français du Monde avec
Emmanuel Langlois, tous les
samedis et dimanches sur
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AMÉRIQUE DU NORD ils savaient tout juste tenir un manche de pelle. La maison était comme démolie, il y avait des infiltrations d’eau. Personne n’arrivait à les résoudre. On a eu la chance d’avoir le concours des ingénieurs du métro du Caire, avec leurs moyens colossaux, financés par la société française du métro. » Depuis 2001,la maison de Napoléon est ouverte au public. Dans une autre que Bernard et ses équipes ont aussi fait revivre, la maison Akhaoui, derrière la mosquée Al-Azar,a ouvert l’école de l’oud, l’instrument de musique arabe. Elle est ouverte au public et résonnent, chaque soir, des notes appliquées des élèves et de leurs professeurs. Bernard reconnaît qu’il a ensuite « levé le pied », vu les problèmes administratifs rencontrés,et peut-être l’ampleur de la tâche au Caire,où la pollution du soussol s’ajoute à celle de la surface. « Depuis longtemps, affirme-t-il, les canalisations d’eau et des égouts sont percées, tout ça circule gentiment sous le sol ! La remontée de la nappe phréatique est due à la construction du haut Barrage d’Assouan dans les années 70. Depuis, le niveau d’eau affleure dans certains quartiers le niveau de la rue, il y a des remontées d’humidité dans les bâtiments, une dégradation terrible ! » Les deux années qui le séparent encore de la retraite, il compte les occuper à trier,répertorier et classer la masse d’archives énorme qu’il laissera aux chercheurs qui lui succéderont au Caire. Lui et son épouse, profes-
Tourisme et aide à l’emploi dans l’Ontario Le Canada, ce n’est pas que le Québec.Michèle Pignol avait fait l’impasse sur la « Belle Province » lorsqu’elle est arrivée à Toronto, dans l’Ontario. Michèle,née à Marseille,mariée à un médecin, qu’elle a suivi à Strasbourg puis à Paris,lorsqu’il a été nommé au centre anticancéreux de Villejuif. A l’époque, Michèle dirigeait une grosse agence de voyage. Et c’est là, en 2000, que commence l’aventure du Canada. « On a foncé surtout pour nos enfants (ils ont 24 ans et 17 ans). On voulait leur offrir une autre vision et nous une nouvelle expérience. Pour nous, le Canada c’est le rêve, les grands espaces, et le bilinguisme, le multiculturalisme. » A Toronto,Michèle s’est d’abord associée à une amie pour ouvrir une agence de voyage, Planet France, on ne se refait pas. Mais avec les attentats du 11 Septembre, le secteur du tourisme s’effondre. Michèle Pignol se tourne alors vers le prêt-à-porter et la grande distribution, avec l’idée de monter une franchise. En cinq mois, elle devient manager,mais les horaires sont lourds pour la vie de famille. « La grande distribution, c’étaient des weekends entiers. Là, c’était la vie de famille. On avait acheté un terrain dans le nord de l’Ontario, on voulait découvrir la vie dans le Nord, les lacs, pour garder notre qualité de vie. » Lorsqu’un mitemps se libère au consulat de France,où Michèle Pignol dirige désormais le bureau de l’emploi,
et aide ses compatriotes venus chaque année tenter leur chance à Toronto. Et s’ils ont généralement bonne presse, les Français irritent parfois les Canadiens,avec leur esprit trop critique. « Les Français discutent, parlent, argumentent. Ici, c’est vécu de manière offensive. Un ami Québécois m’a dit : “Vous, Français, vous ne discutez pas, vous vous disputez !”. Je dis non, c’est un échange, une confrontation d’idées, mais après, ça ne nous empêche pas d’aller boire un verre ensemble. Ici, on évite ça, on trouve ça négatif au niveau du groupe. Nous, nous avons le défaut de voir les choses négatives. Eux, au contraire, ont une propension à montrer toujours tout ce qui est positif. Le groupe avance, les gens avancent, plus ouverts, s’écoutent les uns les autres, moins de tension. Nous devons apprendre de cela. Essayez d’observer, d’être très positif.
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seur d’anglais,rentreront ensuite en France,pour retrouver leurs deux enfants partis il y a 10-15 ans poursuivre leurs études supérieures, et qu’on a « lâchement abandonnés », dit Bernard en souriant. Lui écrire : bmaury@gmail.com
Laissez de côté votre fierté, votre côté négatif, apprenez ce code. » Comme en France, son mari est médecin pour un centre anticancéreux.Michèle a trouvé le temps de revenir à ses premières amours, le tourisme.Elle a monté sa propre société,Rendez-vous Château, qui organise pour les Canadiens des mariages sur mesure dans les châteaux de la Loire ou les îles de Tahiti. Lui écrire :emploi@consulfrance-toronto.org
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Dossier pratique I Mobilité internationale : quelle protection sociale ? Le système de protection sociale en France couvre l’assurance maladie,les accidents du travail,la maternité,l’invalidité et le décès,la retraite et le chômage. Si vous travaillez à l’étranger,vous pouvez conserver tous vos droits sous certaines conditions, mais votre protection doit être transposée au niveau international.Vous devez déclarez votre nouvelle situation auprès des institutions qui prennent en charge tous les volets du système.Pour savoir comment vous serez pris en charge à l’étranger,plusieurs facteurs doivent être pris en compte : votre couverture sociale dépend alors de votre nouveau statut (« détaché » ou « expatrié »), de l’existence de conventions bilatérales de sécurité sociale ou de règlements propres à l’Union européenne et, bien entendu, du niveau de protection sociale proposé dans le pays d’accueil.
DÉTACHÉ OU EXPATRIÉ ? Les modalités de votre protection sociale et celle de vos ayants droit varient selon votre statut :employé détaché ou expatrié.Ces deux statuts sont définis par la Sécurité sociale française. Le salarié détaché Est détaché le salarié envoyé par son employeur à l’étranger pendant une durée limitée et qui décide de vous maintenir au régime français de protection sociale. Vous bénéficiez alors des mêmes prestations que si vous restiez en France.
La durée du détachement ne doit pas dépasser 3 ans (renouvelables une fois) en l’absence de convention bilatérale ; dans les pays qui ont signé une convention bilatérale, la durée du détachement varie entre 3 et 6 ans ; cette durée est ramenée à 1 an si le détachement a lieu au sein de l’Espace économique européen (EEE) et en Suisse (renouvelable une fois). Le salarié expatrié A partir du moment où la durée de la mission dépasse la limite définie par la Sécurité sociale française pour un détachement,vous partirez obligatoirement sous le statut d’expatrié.C’est aussi le cas lorsque vous êtes directement embauché par une entreprise à l’étranger. Que cela signifie-t-il concrètement ? Le salarié expatrié dépendra du régime de sécurité sociale local et tout lien avec la Sécurité sociale française sera rompu,sauf s’il souscrit à la Caisse des Français de l’étranger (voir ci-après).
L’ASSURANCEMALADIE Salarié détaché Vous relevez du régime de sécurité sociale français.Vous continuez de payer vos cotisations habituelles et de bénéficier des prestations françaises. Mais les rembourse-
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Vous avez le projet de partir travailler à l’étranger ? Il est important de savoir comment vous serez pris en charge au niveau de l’assurance maladie, de la retraite et du chômage... et d’effectuer les démarches nécessaires.
ments se font dans la limite des tarifs en vigueur en France. Cependant,si vous êtes détaché dans un pays en dehors de l’Union européenne ou n’ayant pas signé de convention bilatérale avec la France, vous devrez vous acquitter à la fois des cotisations françaises et locales,si votre pays de résidence l’exige. Vous êtes détaché au sein de l’Espace économique européen, ou en Suisse : votre employeur doit vous remettre le formulaire E101 qui certifie votre statut de détaché. N’oubliez pas de vous procurer la carte européenne d’assurance maladie auprès de votre caisse d’assurance maladie (CPAM). Si vous n’avez pas le temps de l’obtenir avant de partir, un certificat valable 3 mois vous sera délivré. Cette carte vous permet de bénéficier des mêmes prestations que les assurés locaux, vous pouvez soit être dispensé d’avance de frais,soit vous faire rembourser vos frais médicaux sur place. Vous êtes détaché dans un pays avec convention : votre prise en
I Votre couverture sociale à l’étranger dépendra de plusieurs facteurs, entre autres, de votre statut de “détaché” ou “d’expatrié”
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Dossier pratique charge varie d’un pays à l’autre, en fonction du contenu des conventions signées. Vous devez remplir un formulaire correspondant à la convention concernée. Pour vous faire rembourser, soit vous présentez ce formulaire à la caisse de votre pays de résidence,soit c’est votre caisse d’assurance maladie française qui vous remboursera après que vous lui aurez fait parvenir le formulaire S3124 « Feuille de soins reçus à l’étranger par les travailleurs détachés ».
Vous êtes détaché au sein d’un pays n’ayant pas signé de convention avec la France : vos remboursements passent directement par votre caisse d’assurance maladie française à qui vous devrez envoyer le formulaire S3124 ainsi que vos justificatifs de dépenses.
Conventions de Sécurité sociale La France est liée à 34 Etats par des conventions bilatérales de Sécurité sociale. Ces conventions ont pour objectif de coordonner les législations de sécurité sociale de deux Etats signataires. On peut noter que seuls 3 des 30 pays de l’OCDE n’ont pas de convention de sécurité sociale avec la France : l’Australie, le Mexique et la Nouvelle-Zélande. Liste des conventions : www.cleiss.fr/docs/textes/index .html
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Salarié expatrié Vous partez sous le statut d’expatrié,vous relevez alors du régime d’assurance maladie de votre pays de résidence auquel vous devez adhérer et payer des cotisations si elles sont obligatoires. Au sein de l’EEE/Suisse,vous aurez droit aux prestations locales dès votre arrivée sur présentation du formulaire E104, qui atteste des périodes d’assurance française. Ce formulaire est à demander avant votre départ à votre CPAM. Vous pouvez demander à l’institution locale équivalente de la CPAM la carte européenne d’assurance maladie pour bénéficier de soins en cas d’urgence lors d’un séjour temporaire en France. En dehors de l’EEE/Suisse, si le pays a signé une convention bilatérale de sécurité sociale,vous bénéficierez des mêmes droits que les nationaux du pays dans lequel vous êtes expatrié. Quoi qu’il en soit, si vous estimez que la couverture proposée par votre pays d’accueil n’est pas suffisante, vous avez la possibilité de souscrire à l’assurance volontaire gérée par la Caisse des Français de l’étranger (CFE) (voir ci-après).
LE CHÔMAGE Salarié détaché Votre employeur vous maintient au régime de l’assurance chômage français. Donc, en cas de licenciement, vous pouvez prétendre aux allocations chômage comme si vous aviez travaillé en France. Si cela arrive, vous devrez vous inscrire comme demandeur d’emploi en France auprès de l’organisme dont dépend votre domicile, ce dans les 12 mois qui suivent la perte de votre emploi. Salarié expatrié au sein de l’EEE/Suisse Vous serez affilié au régime local d’assurance chômage mais un règlement communautaire assure la coordination des différents systèmes : • vous rentrez en France après avoir perdu votre emploi dans un autre pays de l’EEE/Suisse :si vous avez retravaillé en France depuis, les périodes de travail effectuées à l’étranger seront prises en compte pour le calcul de vos droits,il faut remplir pour cela le formulaire E 301. Si vous n’avez pas retravaillé en France, vous ne pourrez prétendre qu’à une allocation forfaitaire. • vous restez dans le pays dans lequel vous travailliez : vous serez soumis au régime local d’assurance chômage.Attention,si en cours d’indemnisation, vous décidez de rentrer en France,vous pourrez continuer à percevoir vos allocations durant 3 mois maximum, à condition de vous inscrire comme demandeur d’emploi et d’être en possession du formulaire E 303 rempli par l’institution compétente de votre ancien pays de résidence, prouvant vos droits. • vous percevez des allocations chômage en France et décidez de partir à la recherche d’un emploi dans l’EEE/Suisse : vous continuerez à percevoir durant 3 mois maximum vos allocations.Le formulaire E 303 sera nécessaire. Salarié expatrié hors EEE/Suisse • Si votre employeur possède son
siège en France,il est obligé de vous affilier au régime français d’assurance chômage. • Si l’entreprise qui vous emploie est établie à l’étranger (hors EEE et Suisse),elle peut décider de vous affilier de manière facultative au Groupement des Assedic de la région parisienne (GARP) et s’acquitter de cotisations (démarches à sa charge).Si l’entreprise refuse,vous pourrez vous affilier à titre individuel, les formalités seront alors à votre charge.Vous devez faire votre demande d’affiliation avant de partir ou dans les 12 mois qui suivent votre expatriation,à condition que votre contrat de travail coure jusque là. Dans ce cas, la charge patronale sera à votre charge en plus de la charge salariale. Seule cette affiliation au GARP vous garantit la continuité de vos droits à l’assurance chômage en France.
LA RETRAITE Salarié détaché Vos périodes de détachement seront prises en compte dans le calcul de votre pension de retraite française. Pour la retraite complémentaire, pas de changement non plus : vous continuez à cotiser, en fonction, auprès des caisses de salariés ou de cadres (ARRCO, AGIRC) ; par contre, le montant des cotisations sera calculé en tenant compte des primes et autres avantages en nature. Il faut savoir que certains pays non liés à la France par une convention bilatérale peuvent vous imposer de cotiser au régime local de retraite. Renseignez-vous sur la possibilité de percevoir une double pension. Salarié expatrié En tant qu’expatrié, vous devrez cotiser auprès des caisses de retraite de votre pays d’accueil.Vous ne relevez plus du régime français de retraite de base ni complémentaire. Cependant,selon votre destination, vous pourrez bénéficier des avantages procurés par les accords communautaires et/ou internationaux de sécurité sociale, mais uniquement pour la retraite de base.
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pouvez souscrire volontairement à l’assurance vieillesse auprès de la CFE pour assurer la continuité avec le régime de retraite français (voir plus bas). A savoir • Si vous avez travaillé en France, dans l’EEE/Suisse et dans un pays signataire d’une convention bilatérale de sécurité sociale, le calcul de votre retraite sera fait dans le cadre des règlements communautaires et de l’accord bilatéral concerné.Le montant le plus avantageux des deux vous sera accordé. • Concernant la retraite complémentaire,les salariés expatriés peuvent cotiser,de manière individuelle ou par le biais de leur entreprise, auprès des caisses spécialisées, la Caisse de retraite des expatriés (CRE) pour les employés ou l’Institution de retraite des cadres et assimilés de France et de l’extérieur (IRCAFEX) pour les cadres. Ces caisses prennent le relais des caisses complémentaires de retraite françaises ARRCO et AGIRC. • Enfin, vous pouvez également racheter vos périodes d’activités à l’étranger auprès de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV).
LA CAISSE DES FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER La Caisse des Français de l’étranger (CFE) est l’organisme de sécurité sociale chargé de l’assurance volontaire pour les expatriés. Elle couvre la maladie-maternité-invalidité,les accidents du travail-maladies professionnelles et la vieillesse en coordination avec le régime général français de protection sociale. Vous ne perdez aucun droit au départ de la France comme au retour. En reprenant une activité salariée en France, vous réintégrez automatiquement le régime général de protection sociale français. En adhérent à la CFE, vous bénéficiez de prestations de Sécurité sociale comme si vous étiez resté en France. Attention, cette adhésion ne dispense pas de cotiser au
régime de sécurité sociale du pays où vous résidez,si celui-ci est obligatoire. La Caisse des Français de l’étranger applique pour la septième fois une baisse de cotisation pour l’année 2008 destinée aux salariés. Autre mesure adoptée pour l’année 2008 : la suppression de la rétroactivité.Les Français âgés de 35 ans et plus,expatriés depuis plus de deux ans, peuvent adhérer à la CFE sans payer de droits d’entrée, ce jusqu’au 31 décembre 2008 (d’ordinaire,tout Français installé depuis plus de 2 ans à l’étranger doit s’acquitter de deux années de cotisations rétroactives lorsqu’il adhère à la CFE).
REPERES
Salarié expatrié dans l’EEE/Suisse Le droit communautaire prévoit la coordination entre les régimes de retraite. Vous pourrez faire valoir vos périodes de travail effectuées dans chaque Etat. Chaque institution s’occupant de la retraite auprès desquelles vous avez cotisé procède à un double calcul de la pension qu’elle doit vous verser : • un calcul en fonction de sa seule législation, c’est la pension nationale ; • un calcul en totalisant les périodes accomplies dans chaque Etat et en proratisant en fonction des seules périodes effectuées sous la législation qu’elle applique,c’est la pension proportionnelle ou communautaire. Les montants sont comparés, et le plus avantageux des deux vous sera attribué par chaque institution. Salarié expatrié hors EEE/Suisse • Pays avec convention : les conventions permettent de coordonner les droits de pension, chaque pays verse la part de retraite qui lui incombe, selon un calcul qui diffère selon les accords : calcul par totalisation-proratisation (les caisses de retraite de chaque pays totalisent vos périodes accomplies en France et dans l’autre Etat et calculent votre retraite comme si toute votre carrière avait été effectuée dans un seul pays,puis le montant de la retraite versé par chaque Etat est réduit en proportion des durées respectives effectuées dans chaque pays) ;ou liquidation séparée (chaque pays calcule votre retraite en fonction de votre carrière dans ce seul pays). • Pays sans convention : les différentes retraites sont liquidées séparément. Il ne peut pas y avoir de totalisation des périodes de travail effectuées dans les différents pays.Vous devrez donc être attentif aux conditions émises par le pays d’accueil pour toucher votre retraite. Certains pays,par exemple,demandent à ce que le bénéficiaire soit résident.Pour ne pas perdre vos trimestres effectués à l’étranger,vous
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SUR LE WEB I CLEISS : www.cleiss.fr I Assurance maladie : www.ameli.fr I CNAV : www.retraite.cnav.fr
I AGIRC / ARRCO : www.agirc.fr ; www.arrco.fr
I CRE-IRCAFEX : www.groupe-taitbout.com I Assedic : www.assedic.fr
I Caisse des Français de l’étranger (CFE) : www.cfe.fr I ASFE : www.asfe-expat.com I GMC Services : www.henner.com
I April Mobilité : www.aprilmobilite.com
COUVERTURE COMPLÉMENTAIRE La CFE rembourse les soins reçus à l’étranger dans la limite des tarifs appliqués en France. Ce n’est pas suffisant dans les pays où les soins ont un coût très élevé, comme aux Etats-Unis par exemple.Vous aurez le choix d’opter pour des assurances complémentaires.D’ailleurs,la CFE a passé des accords avec un certain nombre d’entre elles. Par ailleurs, si vous ne souscrivez pas à la CFE,vous avez aussi la possibilité de souscrire à une assurance privée en plus de l’adhésion au régime local de protection sociale. Certaines proposent une couverture santé dite « au premier euro » (chaque euro dépensé est remboursé), d’autres proposent des solutions adaptées à votre situation,des solutions de prévoyance... etc.
I Gras Savoye : www.grassavoye.com
I Groupe Taitbout : www.groupe-taitbout.com I Welcare : www.welcare.fr I APREX : www.aprex.org I APSE : www.apse-sante.com
I ACS-AMI : www.acs-ami.com
Non exhaustif
EEE = Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grande-Bretagne, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suède. Odile Gnanaprégassame et Farah Boucherak VIVRE A L’ÉTRANGER I VAE 109
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Dossier pratique I Bien gérer son patrimoine
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Vous êtes expatrié ? Il va falloir vous intéresser de près à la gestion de votre patrimoine. En effet, ce que vous avez prévu en termes de succession ou de prévoyance par exemple peut se trouver modifié, car vous sortez du cadre légal français. Mais c’est aussi l’occasion d’optimiser votre patrimoine.
I La gestion de patrimoine devient complexe lorsque l’on devient non-résident. De nombreux paramètres entrent en jeu en matière de fiscalité et de régime matrimonial notamment.
« J’aide les clients à prendre conscience de leurs objectifs patrimoniaux ». C’est ainsi que Philippe Baillot, directeur de Bred Banque Privée définit le rôle d’un conseiller en gestion de patrimoine. « Le client expatrié doit mettre à jour ses besoins sur le plan financier : quels sont mes actifs et quels sont mes passifs ? Par exemple : j’ai un enfant qui veut aller étudier à Harvard, cela va me coûter 100 000 dollars. Le meilleur actif à mettre en place est l’achat d’actions en dollars, car mon passif est en dollars. Il faut trouver une corrélation entre le passif et l’actif. »
DIFFÉRENTS PARAMÈTRES Les préoccupations en matière de gestion de patrimoine ne sont pas très différentes pour un résident ou un non-résident français. Seule56
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ment, en devenant non-résident, la question s’avère plus complexe car de nombreux paramètres entrent en jeu en matière de fiscalité et de régime matrimonial notamment. Ces paramètres vont engendrer un certain nombre de changements par rapport à votre situation lorsque vous étiez résident français.Voici donc quelques explications pour y voir plus clair. Avant tout,il faut déterminer votre statut fiscal.Vous vivez à l’étranger mais êtes-vous aussi non-résident fiscal ? Aux yeux de l’administration fiscale française, vous êtes non-résident fiscal français si vous remplissez au moins les trois conditions suivantes : • vous ne possédez pas votre foyer ou votre lieu de séjour principal en France.
• vous n’exercez aucune activité professionnelle salariée ou non salariée en France, sauf si elle est accessoire. • vous n’avez pas en France le centre de vos intérêts économiques, c’est-à-dire que la France ne doit pas être le lieu de vos principaux investissements,le siège de vos affaires, le centre de vos activités professionnelles,le lieu d’où vous tirez la majeure partie de vos revenus (source :www.impots.gouv.fr - article 4B du CGI ). Il faut être vigilant quant à l’interprétation de ces critères. Des cas particuliers peuvent se présenter : par exemple si votre conjoint ou partenaire PACS et vos enfants mineurs restent en France durant votre expatriation, votre domicile fiscal demeure en France. Autre situation : vous êtes installé avec votre famille à l’étranger,mais vous exercez votre activité professionnelle en grande partie en France, vous serez donc considéré comme résident fiscal français. Tout ceci n’est pas sans conséquence, car même en étant domicilié à l’étranger, vous devrez remplir une déclaration de revenus en France auprès du Centre des impôts des non résidents.Vous ne serez soumis à l’impôt sur le revenu que sur vos revenus de source française. A noter que les règles qui établissent le domicile fiscal peuvent être modifiées par les conventions fiscales éventuelles établies entre la France et le pays de résidence. Ces conventions vous évitent la double-imposition, sans que cela ne rende les choses plus simples pour autant.
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Dossier pratique INCIDENCE DU RÉGIME MATRIMONIAL
REPERES
SUR LE WEB I Crystal Finance : www.groupe-crystal.com
I BRED Banque Privée : www.bredbanqueprivee.com
I La Compagnie 1818 : www.lacompagnie1818.com
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VIVRE A L’ÉTRANGER I JUILLET 2008
Un couple marié sans contrat de mariage peut changer plusieurs fois de régime matrimonial au cours de sa vie sans en être conscient ! Et cela n’est pas sans conséquence en cas de divorce ou de décès intervenant en l’absence de toute mesure prise auprès d’un notaire. Le texte de référence est la Convention de La Haye datant du 14 mars 1978, entrée en vigueur en France le 1er septembre 1992. Si vous vous êtes marié sans contrat après le 1er septembre 1992, le statut matrimonial de votre couple dépendra du pays où vous établirez votre première résidence commune. Par exemple,vous vous êtes marié en France,mais vous partez juste après vous établir en Australie, c’est le régime légal de l’Australie qui entre en vigueur, celui de la séparation de biens. A noter qu’en l’absence de contrat de mariage, tous les pays imposent un régime légal,en France par exemple, c’est la communauté de biens réduite aux acquêts, en Grande-Bretagne, la séparation de biens,aux Pays-Bas,la communauté universelle... Pour les couples mariés sans contrat avant le 1er septembre 1992,le droit international privé français stipule que c’est le premier domicile matrimonial effectif et stable où les époux fixent leurs intérêts pécuniaires qui est pris en compte. Une modification du domicile matrimonial ou un changement de nationalité après le mariage n’y change rien. Quoi qu’il en soit, que le mariage ait eu lieu avant le 1er septembre 1992 ou après cette date, les époux ont la possibilité de modifier le régime matrimonial régissant leur union par un acte notarié post-mariage (article 6 de la Convention de La Haye). Dernier point et non des moindres : sachez que la Convention de La Haye prévoit trois cas de changement automatique du régime matrimonial : • Si deux époux français se marient et vivent quelques années en Italie, leur mariage est soumis à la loi italienne. S’ils reviennent habiter en
France,c’est la loi française qui s’appliquera. • Si deux époux français se marient et résident en France,leur mariage est soumis à la loi française. Mais s’ils résident en Allemagne durant plus de dix ans par la suite, leur mariage sera soumis à la loi allemande. • si l’un des époux français travaille en Norvège et l’autre reste vivre en France, c’est la loi française qui s’applique car il n’y a pas de résidence commune,et dans ce cas,c’est la loi nationale qui prévaut.
OPTIMISER SON PATRIMOINE IMMOBILIER ET FINANCIER « Qui dit plus de complexité dit aussi plus de possibilités », déclare Bruno Narchal, Président de Crystal Finance. Mais il n’est pas question ici de vous enrichir. « Le conseil patrimonial ne crée pas d’argent, c’est le client qui génère la richesse, affirme Philippe Baillot. Je propose des solutions pour l’optimisation de ses modalités de détention et de placement. Dans cette approche, la fiscalité doit rester un élément second ». Précisons que le non-résident fiscal bénéficie de quelques avantages fiscaux à connaître.Et même sans raisonner en termes de « produits » mais suivant une logique de construction patrimoniale,il existe des investissements à privilégier,comme par exemple la location en meublé ou l’assurance-vie. Le statut de loueur en meublé professionnel ou non professionnel,présente de nombreux atouts : obtention facilitée d’un crédit, gestion de l’appartement ou du local acquis confiée à un gestionnaire de premier plan qui assurera sa tâche durant neuf ans au minimum.Outre l’apport régulier de revenus,des avantages fiscaux sont octroyés :il s’agit d’un bail commercial et les revenus issus de cette location ne constituent pas des revenus fonciers mais des Bénéfices Industriels et Commerciaux qui profitent d’un abattement de 71 % ! Par ailleurs, le loueur en meublé bénéficie
de déductions sur les charges et les amortissements. Autre investissement privilégié :la souscription d’une assurance-vie. D’après Bruno Narchal, il s’agit du « placement préféré des Français car il permet de préparer les revenus futurs ou la succession. » En souscrivant un contrat d’assurance-vie multi-supports et multidevises de droit français, alors que vous êtes toujours non-résident fiscal français, vous bénéficierez d’avantages fiscaux : pas de prélèvement sociaux sur les retraits, et surtout, en cas de décès, le capital transmis ne sera pas soumis à la taxe de 20 %, prélevée au-delà de 152 500 € par bénéficiaire. Sachant que les biens immobiliers détenus en France par un non-résident sont soumis à l’ISF, le contrat d’assurance-vie et tout autre placement financier y échappent donc. Le Luxembourg constitue une plateforme incontournable et sécurisée en matière d’assurance-vie. « On peut y souscrire des contrats multi-devises sur mesure, tout en profitant de la neutralité fiscale du Luxembourg », explique Bruno Narchal. Cependant,gare au retour en France ! Si vous avez opté pour tel ou tel investissement (mobilier ou immobilier), il est important de ne pas vous préoccuper uniquement des avantages qu’ils vous procurent en tant que non-résident. Il faut aussi penser à ce qui va se passer lors du retour en France, lorsque vous redeviendrez résident fiscal français.En rentrant,vous pouvez conserver vos comptes ainsi que vos biens immobiliers à l’étranger, à condition de les déclarer.Vous serez alors imposé sur l’ensemble de vos revenus de sources française et étrangère à partir de la date de votre retour. Et la totalité de votre patrimoine sera prise en compte pour le calcul de l’ISF. Parce que chaque cas est particulier et nécessite un examen attentif de toutes les données,il est recommandé de faire appel à un expert,car en pensant qu’un placement est profitable, il peut se révéler être en fait un gouffre financier. Odile Gnanaprégassame