S'installer au Nouveau-Brunswick

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S’installer au

NOUVEAU-BRUNSWICK

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© Véronique Martinet

Supplément au n°110 - novembre 2008

© Zeev Lieber - Fotolia.com

Les clefs pour travailler, étudier, investir


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Vivre à l’étranger Supplément au N° 110 Novembre 2008

Vivre à l’étranger appartient à Focus Carrière, une marque du GROUPE VOCATIS 34-38, rue Camille Pelletan

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Sommaire Un nouvel eldorado ............................................................................. p. 04

92309 Levallois-Perret cedex Tél. : + 33 (0)1 41 06 59 00 Fax. : + 33 (0)1 41 06 59 09 e-mail : info@studyrama.com SAS au capital de 2 734 555 euros

Directeur de la publication Jean-Pierre Pont jpp@vivrealetranger.com

Une province où il fait bon vivre

.............................. p.

05

Directeur de la rédaction Nicolas Fellus-Vannier Rédactrice en chef adjointe Odile Gnanaprégassame odile.g@vocatis.fr Journalistes : Farah Boucherak, Emmanuel Langlois

Recherche travailleurs qualifiés ................................. p. 07

Secrétaire de rédaction Pierre Barbezat Conception partielle et exécution graphique Séverine Coatalen severine.coatalen@orange.fr Conception publicitaire Michaël Barek, Alexandre de Gassoswski et Aurélien Soula

Une éducation bilingue ................................................................ p. 10

Régie publicitaire France Edouard Brisson edouard.brisson@vocatis.fr Tél. : + 33 (0)1 41 60 59 03 Régie publicitaire Internationale Véronique Martinet veronique.martinet@ vocatis.fr Tél. : + 33 (0)1 41 60 59 02 Commission paritaire : N° CPPAP 1007U80038 Imprimé en UE.

Entrepreneurs, vous êtes les bienvenus ! ..... p. 12

Une croissance au zénith .......................................................... p. 14

Imprimé par : SIB VIVRE A L’ÉTRANGER I N° 110

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Présentation I Un nouvel eldorado

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Alors que la plupart des francophones sélectionne le Québec, prenez plutôt la tangente vers le NouveauBrunswick ! Province en expansion, mais encore méconnue, c’est également la seule officiellement bilingue français/anglais du Canada. Gros plan.

REPERES 4

Le NouveauBrunswick • Capitale : Fredericton • Villes principales : Grand Moncton, St Jean, Edmunston, Dieppe • Superficie : 73 440 km2 • Population : 751 481, dont environ 315 000 francophones • Taux de croissance du PIB : 1,6 % (2007) • Taux de chômage (juillet 2008) : 8,5 %

VIVRE A L’ÉTRANGER I NOVEMBRE 2008

DES PAYSAGES UNIQUES

UNE MOSAÏQUE DE PEUPLES

Province atlantique du Canada, le Nouveau-Brunswick est bordé par le Québec,la Nouvelle-Ecosse et l’Etat américain du Maine.Avec ses 73 440 km2 de superficie, il pourrait contenir deux fois la Belgique, et pourtant, son territoire ne couvre que 1 % du Canada ! Boisé à 80 %, il offre des paysages uniques : étendues montagneuses sur la route des Appalaches, décors pittoresques agricoles où serpentent le fleuve Saint-Jean et la rivière Miramichi,et surtout plus d’un millier de kilomètres de côtes d’une beauté surprenante. La baie de Fundy, au sud de la région, révèle d’incroyables falaises sculptées par les plus hautes et les plus puissantes marées du monde. Côté températures,elles avoisinent les -10° C en janvier, 11° C au printemps, 26° C en été et 7,5° C à l’automne.

Riche de ses 751 481 habitants, la province est une mosaïque composée de peuples français,anglais, écossais, irlandais et loyalistes, auxquels se sont ajoutés par la suite des Allemands, des Scandinaves et des Asiatiques. Le Nouveau-Brunswick compte également quelque 15 300 autochtones,des Micmacs et des Malécites pour la plupart.49 % de la population vit à la campagne. Les trois villes les plus peuplées sont, par ordre d’importance, Saint-Jean, dans la baie du Fundy ;Moncton, ville montante au sud-est et la capitale Fredericton,très britannique. Viennent ensuite Miramichi,Edmunston,Dieppe,Bathurst et Campbelton.

L’ACADIE Avant de devenir anglaises en 1713,les provinces maritimes faisaient partie de l’Acadie, une

ancienne colonie française. Exilés en 1755, les Acadiens ont été éparpillés sur la côte est des Etats-Unis et un peu partout dans le monde. Aujourd’hui,ils sont près de 300 000 à vivre au Nouveau-Brunswick, soit environ 33 % de la population.C’est la plus grande concentration de francophones du Canada, hors Québec, même si l’Ontario compte davantage de francophones en nombre absolu. Les Acadiens sont minoritaires, mais ils ont obtenu des droits : la province est bilingue depuis 1969 et les deux communautés ont droit à des institutions culturelles,sociales et éducatives distinctes.

UNE TERRE D’ACCUEIL La province connaît une pénurie de main-d’œuvre importante et met tout en œuvre pour attirer de nouveaux arrivants. Ses atouts :des habitants chaleureux, un environnement agréable où s’adonner au kayak et aux sports d’hiver ; des villes dynamiques et sécurisées, idéales pour vivre en famille ;une économie en plein essor ;des établissements scolaires francophones et anglophones de qualité ; et surtout, un excellent rapport qualité/prix ! Au Nouveau-Brunswick, vous en aurez pour vos dollars:les salaires sont bons et le coût de la vie fait partie des plus faibles du Canada ! Farah Boucherak


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Vivre I Une province où il fait bon vivre Vivre à l’étranger vous donne les clés pour mieux connaître le Nouveau-Brunswick et vous y installer.

Le Nouveau-Brunswick a conclu une entente avec le gouvernement fédéral pour participer plus activement au processus d’immigration,en pré-sélectionnant ses candidats.La province est en pénurie de main-d’oeuvre et ouvre ses portes aux travailleurs qualifiés qui satisfont à des besoins économiques précis.Les entrepreneurs qui présentent un projet viable sont également les bienvenus.Les candidats ainsi parrainés par la province obtiendront plus rapidement leur visa de travail ou d’affaires. Cependant, c’est toujours Citoyenneté et immigration Canada (CIC) qui prend la décision finale. Attention : ce programme s’adresse uniquement aux personnes qui souhaitent immigrer de façon permanente. Si votre candidature est acceptée, vous obtiendrez alors le statut de résident permanent, qui vous permettra notamment de bénéficier des mêmes prestations de sécurité sociale que les citoyens canadiens.

SANTÉ ET PROTECTION SOCIALE C’est Service Nouveau Brunswick qui gère le régime d’assurance santé du Nouveau-Brunswick. Celui-ci n’est accessible qu’au bout de 3 mois de résidence, en attendant, il est conseillé de souscrire une assurance privée. Les travailleurs temporaires ont également accès au régime d’assurance santé de la province, dans les mêmes conditions. Par contre, les détenteurs de visa type tourisme ou études n’y ont pas accès. Il faudra demander votre carte d’assurance-maladie dès votre arrivée.Le formulaire de demande est disponible dans les cabinets médicaux,les hôpitaux,les pharmacies, ou auprès du bureau Service Nouveau-Brunswick le plus proche de chez vous. Vous aurez accès gratuitement aux services de santé de base. En plus de l’assurance-maladie, le système de protection sociale de la province comprend diverses prestations sociales. Sachez aussi que des accords internationaux de Sécurité sociale ont été signés par le Canada avec

Service Nouveau-Brunswick (SNB) Cet organisme est placé sous la tutelle du gouvernement provincial. Il s’agit entre autres d’un guichet unique réunissant plus de 200 services fédéraux, provinciaux et municipaux, destinés à la population. Service Nouveau-Brunswick gère également des TéléServices (centres d’appel), qui reçoivent chaque année plus de 293 000 appels.

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IMMIGRER : LE PROGRAMME DES CANDIDATS DE LA PROVINCE

L’éco-centre Irving

une cinquantaine de pays,dont la France. Ces accords permettent aux personnes qui ont habité ou travaillé au Canada et dans un pays étranger, ici la France, de bénéficier des prestations de vieillesse,d’invalidité,de survivant ou de décès des deux pays.Plus d’informations sur l’accord signé avec la France sur le site Internet de Ressources Humaines et Développement social (RHDSC) :

Par ailleurs, le SNB gère le Registre foncier, le registre des biens personnels ainsi que le registre des affaires corporatives de la province. Il évalue, aux fins d’imposition foncière, chaque bâtiment, terre et terrain, et leurs améliorations, et exploite le système d’évaluation et d’imposition foncières. La structure veille aussi à la gestion de l’infrastructure d’information foncière du Nouveau-Brunswick. Plus d’informations sur www.snb.ca

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Vivre I Consulat français à Moncton : http://consulfrancemoncton.org

I Gouvernement du Nouveau-Brunswick : www.gnb.ca

I Immigration : B. George Itoafa : george.itoafa@gnb.ca Mario Boisvert : mario.boisvert@gnb.ca

I Service NouveauBrunswick : www.snb.ca

I Santé Canada, ministère de la Santé canadien : www.hc-sc.gc.ca

I Association canadienne d’assurances aux personnes : www.accap.ca

I Logement (annonces dans les journaux) : www.capacadie.com www.canadaeast.com

Associations francophones et acadiennes : I Société nationale de l’Acadie : www.snacadie.org

I Société des Acadiens et Acadiennes du NouveauBrunswick :

FISCALITÉ Comme en France, l’impôt au Nouveau-Brunswick est de type déclaratif. Cela signifie que vous devrez remplir une déclaration de revenus avant le 30 avril qui suit l’année d’imposition, en sachant que l’année fiscale correspond à l’année calendaire.Vous devrez déclarer tous vos revenus, qu’ils soient de provenance canadienne ou étrangère. Dans certaines situations,il se peut que vous soyez également imposable dans votre pays d’origine,si vous avez maintenu des liens économiques importants avec ce dernier par exemple. Pour éviter les doubles impositions,le Canada a signé des conventions fiscales internationales,avec la France,la Belgique et la Suisse notamment. Pour en savoir plus, consultez www.vivrealetranger.com/ Rubrique Fiscalité.

www.saanb.org

I Association FranceCanada Moncton : http://pgodin.net/fcm

LOGEMENT Il n’est pas difficile de trouver un logement au Nouveau-Brunswick et les loyers défient toute concurrence en Amérique du Nord.Comptez 400 € pour louer un 70 m2 ;

A Moncton, deux interlocuteurs incontournables Centre d’accueil et d’intégration des immigrant(e)s de Moncton Métropolitain (CAIIMM) Les membres du CAIIMM accueillent les nouveaux arrivants. Ils peuvent venir vous chercher à l’aéroport, vous faire visiter toutes les institutions francophones de la ville et vous guider pas à pas dans vos démarches administratives. Le CAIIMM propose des activités (sport, pique-nique, concerts,

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REPERES

SUR LE WEB

www.hrsdc.gc.ca/fra/psr/piae/pay s/survol/france.shtml. Enfin,n’oubliez pas de demander votre numéro d’assurance sociale (NAS),auprès de RHDSC,indispensable pour être identifié par les autorités. Il vous permettra aussi de recevoir les diverses prestations sociales.

127 000 € pour acheter un beau 200 m2. La caution demandée est généralement d’un mois et pour trouver un logement, c’est sensiblement la même démarche qu’en Europe :bouche-à-oreille,agences immobilières,petites annonces dans les journaux et sur Internet. La population provinciale est très attachée à sa campagne où vit près de la moitié des habitants.Souvent ces villages sont proches des grandes villes, comme Shediac en bordure de mer,à seulement une demiheure en voiture de Moncton.

S’INTÉGRER Au Nouveau-Brunswick, les nouveaux arrivants, surtout s’ils sont francophones,sont accueillis à bras ouverts. Car, même s’ils sont plus de 300 000 dans la province, les Acadiens restent minoritaires par rapport aux anglophones et cherchent à se renforcer. La capitale Fredericton ou Saint-Jean,la plus grande ville de la province, sont

expositions etc.). Un « parrain » pourra même être nommé pour vous faire découvrir votre nouveau pays. www.caiimm.org Comité d’immigration du Grand Moncton Dirigé par Catherine Rouanes, le Comité d’immigration du Grand Moncton vous aide dès votre arrivée dans le Grand Moncton, et ce, quel que soit votre statut, étudiant, travailleur, entrepreneur etc. 655, rue Main Street - Moncton NB E1C 1E8 Tél. : (506) 389 5937 Mail : catherine.rouanes@moncton.ca

majoritairement anglophones.Les francophones se retrouvent principalement dans les sept comtés de Gloucester,Kent,Madawaska,Northumberland, Restigouche, Victoria et Westmorland.Leurs villes de prédilection :Edmunston,avec plus de 91 % d’entre eux, Bathurst (49 %) et Moncton-Dieppe (39 %), aussi appelé le Grand Moncton,et dont la population francophone augmente à vue d’oeil,surtout à Dieppe. Pour défendre leur culture, leur langue et leurs intérêts,les Acadiens se sont dotés d’un réseau associatif important. Au niveau national,leur principal organisme de représentation est la Société nationale de l’Acadie (SNA) et au niveau provincial il s’agit de la Société des Acadiens et Acadiennes du Nouveau-Brunswick (SAANB). De nombreuses associations sont rattachées à ces organismes et travaillent à la promotion de l’identité acadienne.Avec plus de 3 millions d’Acadiens dans le monde,la SNA se développe également à l’international.Ces associations vous seront utiles,au niveau local notamment,pour rencontrer du monde et vous orienter dans vos premières démarches. A Fredericton, le Centre communautaire Sainte-Anne agit aussi pour la sauvegarde de la langue et de la culture françaises, en proposant notamment des activités culturelles et sportives, favorisant les rencontres entre francophones établis dans la capitale du NouveauBrunswick. Farah Boucherak


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Travailler I Recherche travailleurs qualifiés Plus discret que son voisin le Québec, le Nouveau-Brunswick offre pourtant de nombreuses possibilités d’emplois...

LE RHDSC Le Bureau des ressources humaines et du développement social Canada (RHDSC) permet aux employeurs de recruter des travailleurs étrangers lorsqu’il est difficile de les trouver sur place.

Les professions qui recrutent Les familles professionnelles qui ont le meilleur potentiel d’emploi sont les professions de gestion, les services de santé, les TIC et le génie, les professions associées au travail des métaux, la vente et les

L’employeur potentiel doit soumettre sa demande au RHDSC qui évalue la nécessité de recourir à un travailleur étranger, et effectue toutes les démarches administratives si celle-ci est validée. Sont concernées les professions dites vulnérables, qui manquent de personnel qualifié,ainsi que les offres d’emploi qui n’ont pas trouvé de candidat idéal en 90 jours.

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Le Nouveau-Brunswick cherche à augmenter sa population, en favorisant notamment l’immigration de personnel qualifié pour répondre à une pénurie croissante. La province doit en effet relever d’importants défis démographiques : sa population a diminué de 0,2 %, soit 1 443 personnes, entre 1999 et 2006 alors qu’elle a augmenté partout ailleurs dans le pays de 7,3 % en moyenne.Son objectif: attirer plus de 5 000 immigrants par an d’ici à l’an 2015. Pour l’heure, seulement 1 personne sur 33 est immigrante au Nouveau-Brunswick,contre 1 sur 5 dans le reste du pays.Cependant,entre 2002 et 2006,la province a connu une forte augmentation, passant de 750 à près de 1 400 immigrants en plus.

LE PROGRAMME DES CANDIDATS DE LA PROVINCE (PCP) En passant par le PCP,vous obtiendrez votre visa d’immigration plus rapidement,soit entre 6 et 12 mois. Auparavant, pour en bénéficier, il fallait trouver un employeur au préalable.Aujourd’hui,si vous avez les qualifications et l’expérience professionnelle dans une profession en pénurie de main-d’œuvre, vous pouvez obtenir votre visa avant même d’avoir trouvé un employeur. Contactez les services d’immigration pour évaluer votre candidature.

services ainsi que les services sociaux et l’éducation. Le site Emploi-Avenir, produit par RHDSC en collaboration avec le gouvernement provincial, permet de se renseigner sur 154 professions importantes sur le marché du travail de la province. http://nb.jobfutures.org

LE MARCHÉ DE L’EMPLOI D’après Georges Itoafa,Agent de programme d’immigration de la province, « il est relativement facile de trouver un emploi dans la province. Mais tout dépend des domaines. Dans les transports, les métiers de bouche, l’informatique, les centres d’appels, la manufacture, les opportunités d’emploi sont particulièrement foisonnantes. » Le taux de chômage de la province a beaucoup baissé ces dernières années, passant de 10 % en 2000 à 8,5 % en juillet 2008. Il existe cependant de fortes disparités régionales.Le taux de chômage est beaucoup plus faible dans les régions du centre,du sud-ouest et du sudest, s’élevant respectivement à 4,9 %,5,5 % et 6,7 %.Au nordouest, il est de 9,2 % et au nordest de plus de 12 %. Les régions de Fredericton, Saint John et Moncton, au centre et au sud de

I Le taux de chômage de la province a beaucoup baissé ces dernières années, passant de 10 % en 2000 à 8,5 % en juillet 2008.

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Travailler Un nouveau départ Chantal Véchambre, 53 ans, vit depuis 2 ans à Moncton avec son fils. Du caractère et « pas une minute à perdre ». Chantal Véchambre n’a pas hésité à quitter Paris pour recommencer à zéro à Moncton. « Je venais de déposer le bilan de ma société de produits de terroirs et l’ANPE m’avisait gentiment de prendre ma retraite anticipée. » Elle décide alors de se reconvertir et suit des cours de cuisine et de pâtisserie. « Mais en France, trouver du boulot à 48 ans, c’était mission impossible. Et j’avais envie de partir loin, mais dans un pays francophone. » Elle pense alors au Québec, mais va découvrir l’Acadie du Nouveau-Brunswick. « J’ai eu un coup de cœur pour Moncton. » Elle s’y installe, son visa en poche et n’a pas trop de difficultés pour trouver un emploi. « J’ai fait la connaissance d’une chocolatière qui m’a prise en tant qu’assistante. Nous avons travaillé ensemble pendant un an, ce fut une expérience fabuleuse ! Elle m’a donné ma chance, même si je n’étais pas totalement bilingue. » Elle travaille dur, parfois jusqu’à 65 heures par semaine. Suite à cette expérience, Chantal s’est mise à son compte. Aujourd’hui, elle fait plein de choses avec en fil conducteur, la cuisine. Tour à tour professeur de cuisine ou traiteur, elle a même changé le menu d’un site touristique acadien, la forteresse de Louis-Bourg, pour lui donner une touche plus historique. « Ma polyvalence ma desservie en France alors qu’ici, c’est mon atout principal. »

REPERES

SUR LE WEB I Gouvernement du Nouveau-Brunswick : www.gnb.ca (tout sur l’immigration et l’emploi dans la province) I Ambassade du Canada en France : www.dfait-maeci.gc.ca

I Emploi Avenir : http://nb.jobfutures.org

I Ministère de l’Education postsecondaire, de la Formation et du Travail : www.gnb.ca/0105/index-f.asp

I RHDSC : www.rhdsc.gc.ca

I Professions réglementées, équivalences de diplômes : www.cicic.ca

I Commission de coopération dans le domaine du travail : www.naalc.org

I Coalition des syndicats du Nouveau-Brunswick : www.cupe.nb.ca

I Fédération des travailleurs et travailleuses du Nouveau-Brunswick : www.nbfl-fttnb.ca

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la province,sont très dynamiques et attirent de plus en plus de jeunes vivant dans les milieux ruraux du nord de la province.

TRAVAIL ET FRANCOPHONIE Parmi les 22 470 immigrants de la province, seulement 2 820 étaient francophones,soit 2,3 % du total national. Les Acadiens francophones sont nombreux dans les secteurs de la pêche, de la forêt et de l’agriculture.Plus de 27 % d’entre eux travaillent également dans l’administration publique, l’éducation, la santé et les services sociaux. La vente et les services emploient plus d’un travailleur francophone sur quatre et le transport et l’opération d’équipement comptent près de 17,7 % d’entre eux.

CHERCHER UN EMPLOI Les journaux et les sites Internet sur tout sont par ticulièrement riches en petites annonces. Le bouche-à-oreille fonctionne également très bien dans cette province, surtout dans la communauté francophone. Munissez-vous d’un bon lot de

carte de visites ! Catherine Rouanes, directrice générale du Comité d’Immigration du Grand Moncton, précise que « environ 80 % des offres d’emploi canadiennes ne sont pas affichées : c’est ce que l’on appelle le “marché caché”. Les connaissances, les relations, bref, le “réseautage”, sont donc primordiaux ».

LA CULTURE PROFESSIONNELLE • La loi des normes d’emploi : elle vise tous les salariés et les employeurs de la province,exceptés ceux qui relèvent des autorités fédérales qui sont régis par le Code canadien du travail,ainsi que ceux qui ont signé une convention collective. • Le contrat de travail : il doit comporter l’identité de l’employeur et de l’employé,le lieu de travail,la date et durée du contrat, la fonction de l’employé, le montant de la rémunération et la périodicité de versement,la durée de travail journalier, le délai de préavis, les congés payés, la convention collective applicable. • Salaire et temps de travail : comme aux Etats-Unis, les employés sont généralement payés à la semaine sur une base horaire

ou annuelle.Le salaire hebdomadaire moyen en 2005 était de 681,15 $ CAN, soit environ 474 €. C’est un peu moins que le salaire moyen au Québec qui est de 697,15 $ CAN,mais le coût de la vie est beaucoup moins élevé au Nouveau-Brunswick que dans le reste du pays. Le salaire minimum en vigueur depuis le 1er juillet 2007 est de 7,25 $ CAN de l’heure, soit un peu plus de 5 €. La semaine de travail normalisée est de 44 heures.Au delà,le « surtemps » ou heure supplémentaire est payé une fois et demi le salaire minimum,soit 10,88 $ CAN (environ 7,6 €). • Congés payés : le salarié a droit à un congé hebdomadaire de 24 heures minimum et les employeurs sont tenus d’accorder à leurs salariés des congés annuels payés. Tout salarié qui a travaillé pendant moins de 8 ans de service continu a droit à 2 semaines de congés ou une journée pour chaque mois civil, contre 3 semaines ou une journée 1/4 par mois pour les salariés qui ont passé 8 ans et plus dans une entreprise. • Licenciement et démission : tous les employés ont droit à un préavis de licenciement, sauf en cas de faute majeure ou d’incompétence. En cas de litiges, adressez-vous à la Direction des normes d’emploi du ministère de la Formation et du développement de l’emploi.

LES RELATIONS PROFESSIONNELLES L’atmosphère sur le lieu de travail est beaucoup plus détendue en général et les relations au sein de l’entreprise sont bien moins hiérarchisées qu’en Europe. Cependant, il ne faut pas arriver en conquérant. En général les employeurs de cette province aiment les candidats dynamiques et ambitieux, mais humbles. Ils donnent généralement plus facilement leur chance


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aux jeunes ou aux personnes qui souhaitent changer de voie, dès lors qu’ils sont motivés et prêts à travailler dur s’il le faut. Ici, l’ascenseur social n’est pas en panne :vous pouvez progresser très rapidement si vous êtes compétent.La main-d’œuvre qualifiée étant précieuse, les employeurs font tout pour la conserver.

LE BILINGUISME AU TRAVAIL

A Dieppe par contre, qui est très francophone,vous pouvez vous en sortir allègrement. Cependant, dans certaines professions où il faut traiter avec des clients de toute la province,du Canada voire de l’étranger, la maîtrise de l’anglais devient indispensable.

LES PROFESSIONS RÉGLEMENTÉES Au Canada,20 % des professions sont réglementées et leur exercice nécessite une autorisation. Cela concerne notamment le personnel médical et enseignant,les ingénieurs ou encore les électriciens. Si vous êtes dans cette situation, contactez en premier lieu l’ordre professionnel correspondant,

de votre pays. Ce dernier a peut être des liens avec des associations professionnelles au Canada. Ensuite, il faudra obtenir l’agrément de l’organisme de réglementation provincial pour pouvoir éxercer.Chaque profession réglementée a ses modalités d’évaluation et de reconnaissance.Généralement, il suffit de réussir l’examen technique,d’avoir suivi vos études dans un établissement reconnu et de l’expérience professionnelle au Canada.Les frais,qui sont à votre charge,peuvent être élevés.L’évaluation finale sera effectuée une fois que vous serez établi au Canada en qualité de résident permanent. Farah Boucherak

Anne-Lise et Guillaume Blin, âgés de 23 et 24 ans, forment un jeune couple aventureux. Ils n’ont pas hésité, leur DUT de commerce en poche, à quitter Dieppe (France) pour travailler à Dieppe au Nouveau-Brunswick. « Nous sommes partis de France le 15 janvier, munis d’un visa “vacances-travail” valable un an. Les deux premiers mois, nous avons fait des petits boulots dans la restauration, puis j’ai trouvé un poste dans un centre d’appel et Guillaume dans une entreprise de construction de piscines. En quelques mois, nous avions déjà eu une promotion ! Le salaire de Guillaume a augmenté rapidement en deux mois et on m’a offert un poste de superviseur. Ici, on donne vraiment leur chance aux jeunes qui entrent dans la vie active, et ce, peu importe les diplômes. Dès lors qu’on est motivé, on peut monter très rapidement. Le niveau de vie est aussi plus élevé et il y a plus d’offres que de demandes d’emploi. Mais tout n’est pas rose : on ne fait pas les 35 heures ici, plutôt 40 et au delà, et côté vacances c’est 10 jours contre 25 en France. Les non-bilingues ont également plus de difficultés à trouver un emploi, surtout dans le commerce. Ceci dit, le bilan de notre expérience est positif, et nous envisageons même d’y rester ! La seule chose qui nous retienne vraiment : nos familles en France. »

SUR LE WEB Recherche d’emploi : • www.emploisnb.ca • www.workopolis.com • www.monster.ca • www.jobbank.com • www. manpower.ca • http://NewBrunswick JobShop.ca • www.canjobs.com • www.Canadajobs.ca • www.careerjet.ca • www.careerbuilder.com • www.medhunters.com • www.allcanadianjobs.com • www.allstarjobs.ca

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REPERES

Le Nouveau-Brunswick est officiellement bilingue et c’est la seule province où tous les élèves doivent apprendre l’autre langue officielle à l’école. Cependant, lors du recensement de 2001, seuls 34,2 % des résidants se disaient bilingues.Le bilinguisme est beaucoup plus répandu chez les francophones qui sont bilingues à 71,5 % que chez les anglophones et les allophones qui sont respectivement bilingues à 14 % et 17,5 %. Faut-il être bilingue lorsqu’on est francophone pour travailler dans la province ? Tout dépend de la profession exercée et de la région choisie. A Fredericton par exemple,qui est majoritairement anglophone, ne pas parler anglais est un handicap dans la vie de tous les jours comme au travail.

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Etudier I Une éducation bilingue De la maternelle au doctorat, la province offre un enseignement de qualité, en français et en anglais.

pelle le baccalauréat ou Bachelor. Viennent ensuite en un an le baccalauréat spécialisé ou Bachelor of Honours, puis la maîtrise ou master (1 ou 2 ans) et enfin le doctorat ou PhD.

I En 1974, la province s’est dotée d’un système éducatif original, divisé en deux secteurs parallèles distincts, l’un anglophone, l’autre francophone.

DEUX SYSTÈMES SCOLAIRES EN UN ! Pour reconnaître sa dualité linguistique, la province s’est dotée en 1974 d’un système éducatif original, divisé en deux secteurs parallèles distincts, l’un anglophone, l’autre francophone. Les élèves ont ainsi la possibilité d’étudier dans leur langue maternelle et doivent également apprendre l’autre langue officielle. De la maternelle au secondaire, le système des écoles publiques, qui sont gratuites, comptent 14 districts scolaires : 5 francophones (Dieppe, Edmunston, Campbelton, Tracadie-Sheila et Richibouctou) et 9 anglophones (Woodstock,Dalhousie,Miramichi, Fredericton, Oromocton, 10

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Saint Stephen,Saint John,Rothesey et Moncton). Il existe également des écoles françaises publiques dans les districts anglophones et vice versa. Dans le secteur francophone, les écoles sont divisées en deux sections:l’école primaire,de la maternelle à la 8e année, équivalent de l’école primaire en France, et l’école secondaire, de la 9e à la 12e année,qui correspond plus ou moins à notre collège, et qui est sanctionné par un diplôme de fin d’études.

L’ENSEIGNEMENT POST-SECONDAIRE Au Canada, le premier cycle universitaire dure entre 3 et 4 ans et le diplôme correspondant s’ap-

• Université de Moncton : avec des campus à Moncton,Edmunston et Shippagan, c’est la plus grande université francophone d’Amérique du Nord, hors Québec. La palette des formations proposées est large, allant du droit à la littérature en passant par les

L’assurancemaladie Les étudiants étrangers ne bénéficient pas de l’assurance maladie au Nouveau-Brunswick. Les universités proposent généralement des assurances privées à des prix raisonnables.

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Le système des études postsecondaires du Nouveau-Brunswick comprend 4 universités publiques, 3 anglophones et 1 francophone, réparties sur cette province ; un réseau de collèges communautaires ainsi que plusieurs petits collèges confessionnels privés. L’université n’est pas gratuite, mais les frais d’inscription pour les étudiants étrangers restent moins élevés qu’en Ontario. Ils varient entre 5200 $CAN et 13 440 $CAN.


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technologies de l’information. www.umoncton.ca • Université du Nouveau-Brunswick : fondée en 1785, c’est la plus vielle université anglophone du Canada et la plus grande de la province. Elle accueille chaque année près de 13 000 étudiants au sein de ses deux campus de Fredericton et Saint-Jean. Son programme de baccalauréat en e-business est le premier du genre au Canada et la faculté de droit,les programmes de MBA et d’écriture créative font partie des meilleurs du pays. L’université abrite également un service de photothèque planétaire appuyé par la NASA. www.unb.ca

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• Université Mount Allison : c’est l’une des plus petites universités du pays, avec près de 2 250 étudiants. Elle se retrouve régulièrement dans le peloton de tête du classement Maclean’s des meilleures universités canadiennes.Située à Sackville,Mount Allison offre une trentaine de programmes de 1er cycle uniquement. www.mta.ca • Collège communautaire du Nouveau-Brunswick : il offre des formations professionalisantes en 1 à 3 ans, au sein de 5 campus situés à Bathurst, Campbelton, Dieppe, Edmunston et dans la péninsule acadienne. Le choix des programmes dispensés en français et en anglais est très large et va des technologies de l’information à l’architecture en passant par l’agroforestrie. Les élèves ont la possibilité de transférer leurs crédits d’études ou leur diplôme à un programme universitaire. www.ccnb.nb.ca Il existe aussi 7 collèges communautaires anglophones.

S’INSCRIRE Chaque établissement opère une sélection personnelle, mais tous exigent au minimum pour

l’entrée en 1er cycle que l’étudiant soit titulaire d’un diplôme de fin d’études secondaires, comme le baccalauréat français ou international ; et qu’il ou elle soit en mesure de suivre les cours dans la langue dispensée de l’université. Pour entrer en maîtrise ou en doctorat, il faudra faire établir une reconnaissance de diplôme (voir lien « sur le web »). • Le permis d’étude Vous n’avez pas besoin de permis si la durée des études n’excède pas 6 mois. Au-delà, vous devrez faire une demande de permis d’étude auprès de Citoyenneté et immigration Canada (CIC), après avoir au préalable été accepté dans une université canadienne. Les délais de délivrance du permis varient de 2 jours à 1 mois, selon l’ambassade ou le consulat. • Les bourses d’études Chaque établissement post-secondaire offre des bourses d’études pour les étudiants internationaux, attribuées selon le mérite et/ou les ressources. Il existe également d’autres organismes qui offrent des bourses d’études, surtout pour les 2e et 3e cycles. • Travailler sur le campus Les étudiants étrangers qui suivent un cycle post-secondaire à temps complet peuvent travailler sur le campus sans permis de travail. Ils peuvent également obtenir un permis de travail hors campus pendant leurs études et un permis de travail de 2 ans après l’obtention du diplôme. www.cic.gc.ca/francais/etudier/tra vailler.asp

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SUR LE WEB I Liste des écoles primaires et secondaires francophones: www.nbed.nb.ca/repertoire

I Programmes de bourse internationale pour des études au Canada : www.scholarships.gc.ca/noncan adians-fr.html

REPERES

• Université St.Thomas : située à Fredericton, cette université catholique publique offre uniquement des programmes de 1er cycle et accueille près de 3 000 étudiants chaque année. Ses programmes phare sont le B.A. en journalisme,avec des cours enseignés par des professionnels et des équipements de qualité ; les B.A. of Applied Arts en gérontologie, premier du genre au Canada, et en criminologie,ainsi que les B.A. en éducation et travail social. www.stu.ca

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I The Rotary Foundation’s Ambassadorial Scholarships (+ de 1 000 bourses par an) : www.rotary.org/foundation/edu cational/amb_scho/index.html

I Conseil international d’études canadiennes (bourse de rédaction de thèses) : www.iccs-ciec.ca I Centre d’information canadien sur les diplômes internationaux : www.cicic.ca/

I Ministère de l’Education : www.gnb.ca/3100/index-f.asp

I Centre culturel canadien : www.canada-culture.org

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Investir I Entrepreneurs, vous êtes les bienvenus ! Démarches administratives simplifiées, stimulants fiscaux généreux, faibles charges sociales et coûts de construction relativement bas : la province a de nombreux atouts pour attirer de nouvelles entreprises.

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LES POINTS FORTS DE L’ÉCONOMIE

Selon l’étude 2006 de KPMG sur les coûts des entreprises à l’échelle internationale, les coûts d’installation au Nouveau-Brunswick étaient parmi les plus faibles d’Amérique du Nord. Plusieurs grands groupes internationaux s’y sont d’ailleurs installés comme Irving, McCain Foods, Saeplast ou encore Pre-

Croissant-Soleil Catherine et Lionel Rouanes ont quitté la Bretagne avec leur 2 enfants pour créer la boulangerie « Croissant Soleil » au Nouveau-Brunswick. Témoignage. Vivre à l’étranger : Pourquoi le Nouveau-Brunswick ? « Nous projetions d’émigrer au Québec avec nos 2 enfants et sommes tombés sur une publicité sur le Nouveau-Brunswick.Curieux,nous avons fait des recherches et le bilinguisme de la province nous a agréablement surpris.Nous avons alors intégré le programme des candidats de la province,et avons effectué un premier voyage exploratoire en 2000,suivi de deux autres.Le caractère francophone de Dieppe et son dynamisme nous ont séduits.Un an plus tard,après avoir rencontré les différents intervenants économiques et les services d’immigration,nous nous sommes installés en qualité de résidents permanents.Nous avons fait un plan d’affaires et trouvé un site pour notre entreprise.Et en Novembre 2002,nous avons ouvert “Croissant-Soleil”.»

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cision Metal Works. La situation géographique de la province en fait également une porte stratégique pour faire des affaires avec le Canada Central, le Québec, les Etats-Unis et l’Europe. Le Nouveau-Brunswick possède d’ailleurs 2 grands aéroports internationaux, à Moncton et à Fredericton.

Récemment,les entreprises du secteur des technologies de pointe ont afflué dans la province. L’industrie du savoir devance aujourd’hui le secteur primaire,employant plus de 25 500 personnes dans près de 700 entreprises novatrices, concentrées pour la plupart à Fredericton,Moncton et Saint John. Cependant, les piliers économiques traditionnels que sont l’agriculture, la foresterie et la pêche, tiennent toujours une place importante dans l’économie locale. Le Nouveau-Brunswick a toujours su tirer parti de ses riches ressources naturelles :le pétrole raffiné, les produits du bois et les fruits de mer représentent d’ailleurs ses principales exportations à l’étranger.Les industries manufacturières et minières constituent également d’autres points forts de l’économie provinciale.

VAE : Est-ce que votre affaire marche bien ? « La province et la région de Moncton-Dieppe en particulier sont en plein essor économique. Si vous avez de bonnes idées, un projet bien ficelé, votre entreprise verra le jour très rapidement ! Toutes les démarches administratives sont simples et rapides, les coûts de maind’œuvre et les charges sociales moins élevés qu’au Québec et les coûts de construction restent bas, malgré le boom économique. Aujourd’hui, nos affaires vont très bien. Nous employons 20 personnes et avons ouvert un autre magasin. Seul ombre au tableau : le manque de personnel qualifié. » VAE : Quelle est la clé d’une adaptation réussie ? « Avoir un projet carré, une attitude positive et humble. Et surtout, ne pas arriver en “ conquérant “ ! Notre intégration s’est bien passée parce que nous nous étions bien préparés. Et les gens sont très accueillants et ouverts d’esprit. »


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Enfin, le tourisme représente un secteur très important. La province attire chaque année des milliers de touristes en provenance du Québec, de l’Ontario et du Maine.

COMMENT CRÉER SON ENTREPRISE ?

DES VILLES DYNAMIQUES • Le Grand Moncton : composée des villes de Dieppe,Moncton et Riverview, cette région est en plein boom économique. Moncton se classe d’ailleurs au 1er rang des villes rentables du G7 dans quatre secteurs à forte croissance : les produits pharmaceutiques,les produits chimiques,les essais cliniques et les appareils médicaux. D’après l’étude de KPMG (2006),Moncton est également l’une des villes les plus compétitives de la région. Grand Moncton : www.greater.moncton.nb.ca • Fredericton : D’après le Canadian Business,la capitale provinciale était en 2002 la « meilleure ville pour les affaires » du pays.

A seulement quelques heures de route de Toronto (15 h), New York (14 h) ou Halifax (3 h 50), la ville agit comme un aimant sur les entreprises. La région de Fredericton compte en effet une entreprise pour 14 habitants. 70 % des entreprises du secteur des technologies du savoir s’y sont installées. La capitale accueille également plus de 200 entreprises high tech et assimilées. Fredericton :www.fredericton.ca • Saint John : le plus grand centre urbain du Nouveau-Brunswick fait partie des meilleures villes des pays du G7 pour développer une entreprise. Saint-Jean ou Saint John génère plus du tiers du PIB de la province. C’est une ville placée sous le signe de l’entrepreneuriat,de l’innovation et de la créativité, particulièrement dynamique en matière d’immigration:elle a accueilli près de 800 immigrants entre 1999 et 2006. Saint John : www.saintjohn.ca/ • Les villes de Miramichi,Bathurst, Campbellton,Edmunston,présentent aussi des opportunités.

LE CRÉDIT D’IMPÔT En vertu du crédit d’impôt pour les investisseurs dans les petites entreprises,toute personne admissible qui investit des sommes dans une petite entreprise de la province a droit à un crédit d’impôt personnel non remboursable de 30 %, jusqu’à concurrence de 15 000 $ par année (pour des investissements allant jusqu’à 50 000 $ par investisseur). Un investisseur qui ne peut utiliser la totalité de ce crédit auquel il a droit dans une année a la possibilité de le reporter aux sept années suivantes.Toutefois,aucun

report ne peut être appliqué à une année antérieure à l’année d’imposition 2003.Le processus comprend 2 étapes : remplir un certificat d’enregistrement puis un certificat de crédit d’impôt.

FINANCER VOTRE PROJET La province offre diverses mesures incitatives et formules financières aux nouvelles entreprises parmi lesquelles: • Le programme d’Aide stratégique d’entreprises Nouveau-Brunswick : www.gnb.ca/0398/investment/ incentives/index-f.asp • Le financement régional : certaines régions comme Restigouche-Chaleur, la péninsule acadienne et Miramichi offrent des programmes spéciaux de financement. www.gnb.ca/0096/index-f.asp • Programme de développement des entreprises de l’APECA : www.acoa.ca/f/financial/business.shtml • Programme d’aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches Canada (PARI-CNRC) : http://irap-pari.nrccnrc.gc.ca/aboutirap_f.html • Fondation de l’innovation au Nouveau-Brunswick : www.finb.ca

Quelques pistes pour l’étude de marché Ces organismes offrent une mine d’informations pour mieux cerner le marché, des services et parfois des aides financières aux entreprises. I Le ministère d’Entreprises NouveauBrunswick : www.gnb.ca/0398/indexf.asp I La Chambre de commerce française du Réseau Atlantique (inaugurée en mai 2007) www.uccife.org/canada/ I La Chambre de commerce de Moncton : www.greater.moncton.nb.ca I Les organismes français comme Ubifrance ou la Mission Economique sont également de bonnes sources d’informations. I L’Agence de promotion économique du Canada Atlantique (APECA) : www.acoa.ca I L’Agences de développement économique communautaire (ADECs) : www.enterprise-entreprise.ca

REPERES

Le gouvernement du NouveauBrunswick a mis en place une procédure particulière pour les entrepreneurs potentiels qui souhaitent s’installer dans la province,via la catégorie « affaires » du programme des candidats de la province ou PCP. Pour être accepté au PCP, il faut répondre à plusieurs critères concernant les fonds nécessaires et l’expérience en gestion d’entreprise. Si vous répondez aux exigences requises, le gouvernement vous proposera de nombreux services d’accompagnement à la création de votre future entreprise. Vous devrez obligatoirement effectuer un voyage exploratoire de 5 jours (ouvrables) minimum, au cours duquel vous devrez vous mettre en relation avec les différents agents économiques de la région visée et les services d’immigration.

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Investir I Une croissance au zénith C’est la seule province officiellement bilingue au Canada. Le Nouveau-Brunswick, terre des Acadiens, est une belle alternative au Québec pour un Français candidat à l’émigration. A Moncton-Dieppe, la croissance à deux chiffres attire les investisseurs.

En savoir plus I Chambre de commerce française du Canada, section de la Région atlantique - Dieppe : www.uccife.org/canada/ Directrice : Manon Arsenault. Tél. : (1) 506-877-5014. manon.arsenault@dieppe.ca I MAGMA, l’Association multiculturelle du Grand Moncton : Tél. : (1) 506-858-9659. www.multiculturalassociationmoncton.com I Investissement et immigration - Ministère d’entreprises du NouveauBrunswick : Tél. : (1) 506-453-3981. immigration@gnb.ca I Conseil économique du Nouveau-Brunswick (le réseau des gens d’affaires francophones) - Moncton : Tél. : (1) 506-857-3143. www.cenb.com I Secrétariat de la croissance démographique : www.gnb.ca/Immigration

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La Chambre de commerce française de Montréal ne s’y est pas trompé. Elle a ouvert en février une antenne au sein du parc industriel de Dieppe, tout près de Moncton,la grande ville du sud-est du Nouveau-Brunswick. Le bureau est dirigé par Manon Arsenault, originaire de SaintPierre-et-Miquelon. « Il y a eu 23 % de croissance l’an dernier à Dieppe, s’enthousiasme la jeune femme.Le taux de chômage dans la province a bien régressé ! » Certes,la situation est contrastée entre les terres du nord, battues par les vents, où les revenus de la pêche au hareng, de l’élevage, de la production laitière et des fameux « bleuets » (nos myrtilles) s’amenuisent chaque année, et le sud, où émigrent les jeunes en quête d’emploi.Revers de la médaille de ce plein emploi, la difficulté pour les employeurs de trouver du personnel, comme en témoigne Hélène Legras, qui a ouvert avec son mari « l’Idylle », restaurant gastronomique à la sortie de Moncton, « La restauration, ici, n’est pas considérée comme une profession, sauf pour les chefs. Il faut former sans cesse les gens, et jouer avec les salaires, la carotte. » Du coup, certains établissements n’ont d’autre choix que faire venir des employés de France.

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LES INVESTISSEURS FRANÇAIS COURTISÉS Les entreprises françaises ne sont pas encore légion ici, reconnaît 14

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Manon Arsenault. « Jusqu’à présent, la politique d’immigration au Nouveau-Brunswick était très rigide. Mais de plus en plus, les programmes sont assouplis pour l’obtention de papiers. » (voir encadré : Secrétariat de la croissance démographique).Une structure,« Magma », accueille les étrangers qui débarquent, les aide à s’installer et à trouver un emploi.Mais la cellule de développement de la coopération de la ville de Dieppe cherche aussi à tisser des liens avec la France,d’où sont partis les Acadiens il y a quatre siècles. En 2007, les dirigeants de 20 compagnies des provinces atlantiques (Nouveau-Brunswick, Ile-du-Prince-Edouard, NouvelleEcosse etTerre-Neuve) ont été invités en Normandie.Huit d’entre elles sont basées à Dieppe ! « La ville a pris une direction il y a trois-quatre ans, et cela commence à porter ses fruits », résume Manon Arsenault.L’an dernier,le guide de KPMG (spécialiste en audit et conseil en management) sur les coûts des entreprises a classé le Nouveau-Brunswick au 3e rang international. Bien sûr,les Français sont présents dans les secteurs de la boulangerie-pâtisserie et de la restauration, comme Annette Prybylski,qui a monté avec son mari la pâtisserie « Nougatine et Chocolat » à Saint John’s, dans la baie de Fundy, le port où accostent les bateaux de croisière américains. Elle se souvient des galères des débuts. « On n’avait pas de résidence permanente, pas de citoyenneté canadienne, juste un permis de travail. Les banques nous disaient “non” parce qu’on n’avait pas fait nos preuves ici. »

DE RÉELLES OPPORTUNITÉS Ceux qui ont fait leur trou, comme Serge Maury,producteur du premier vin au Nouveau-Brunswick en 1999, et propriétaire de la ferme Maury à Saint-Edouard-de-Kent, dans la péninsule acadienne,mesurent le chemin qui reste à parcourir, « L’identité acadienne, c’est surtout au niveau artistique. Mais pour le culinaire et les produits du terroir, ça prendra plusieurs générations. » Des opportunités existent aussi dans l’aérospatiale,les industries minières et électriques ou la plasturgie (la société Ultrapoli fabrique des matériaux pour les bateaux de pêche et les camions de pompiers), ainsi que les produits pharmaceutiques et chimiques et appareils médicaux. Et depuis quelques années,l’exploitation du gaz naturel dans le sudest du Nouveau-Brunswick apporte des revenus supplémentaires à la province. La plus importante raffinerie jamais construite au Canada est sur le point d’ouvrir ! Le tourisme se développe aussi au Nouveau-Brunswick (près de 2 millions de visiteurs). Ceux qui ont réussi à s’installer ici saluent tous le sens de l’accueil des habitants du Nouveau-Brunswick, la qualité de vie et les grands espaces (la province ne compte que 750 000 habitants, les prix sont abordables, l’immobilier est quatre fois moins cher qu’à Paris).« Les gens vivent comme il y a 30 ans en France, il y a une nonchalance d’esprit incroyable, et pas de stress ! », analyse Nicolas Parisi, directeur du « Rouge »,le nouveau restaurantclub branché de Moncton. Emmanuel Langlois


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