Vivre, travailler, investir au Congo-Brazzaville

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Supplément au n°108 - Avril / Mai / Juin 2008

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EDITO

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« Il n’y a pas de plus grand bonheur que la venue d’un hôte dans la paix et l’amitié » (proverbe congolais). Homme d’affaires, salarié, VIE, ouvrier, bénévole, intérimaire, femme d’expatrié... Le Congo Brazzaville ou République du Congo, souvent confondu avec sa voisine la République démocratique du Congo (ex-Zaïre), attire de plus en plus d’investisseurs de tous horizons. Aujourd’hui, on parle de l’Afrique comme l’avenir de la planète. Le Congo regorge de ressources naturelles encore inexploitées et son taux de croissance économique est en hausse. L’entrée en production de nouveaux champs pétroliers en est la principale cause. Mais le pétrole, assimilé à un « ver solitaire », monoproductif et se suffisant à lui-même, ne laisse pas suffisamment de place aux autres secteurs d’activités. Peu de routes, peu d’infrastructures, pénuries d’eau et d’électricité... Comment vivre, travailler ou investir dans ce pays ? Voici, en quelques mots, un avant-goût de ce qui vous attend, agrémenté de quelques proverbes congolais... « Si tu peux marcher, tu peux danser. Si tu peux parler, tu peux chanter... » . Vivre au Congo, c’est apprendre à se contenter de peu. Pas de chocolat, mais des langoustes à volonté ! C’est aussi être angoissé tous les jours qu’un vilain moustique vienne vous transmettre le paludisme! Vivre au Congo, c’est avoir la télévision qui ne fonctionne pas à cause de la pluie... « Quand le singe voit un beau fruit dans l’arbre et qu’il ne peut s’en saisir, alors le singe dit que le fruit est pourri ». Travailler au Congo, c’est apprendre à ne compter que sur soimême. C’est avoir le sentiment permanent de ne jamais être compris... mais c’est aussi travailler dans la bonne humeur et avec le sourire des Congolais. Travailler au Congo, c’est devenir soudain quelqu’un d’important, un patron, un grand chef. C’est aussi être tributaire des arrivages de produits importés, des embouteillages, de l’état des routes... « Tous les blancs ont une montre, mais ils n’ont jamais le temps ». Investir au Congo, c’est faire preuve de beaucoup de patience et ne pas se décourager devant les lourdeurs administratives. C’est reconnaître ses potentialités et ses richesses. C’est aussi comprendre le monde des affaires congolais, et tenir compte des spécificités locales. Investir au Congo, c’est savoir inspirer la confiance des décideurs congolais et veiller à rester dans la légalité, sans tomber dans le piège de la fraude. « Là où le cœur est, les pieds n’hésitent pas à aller »... Finalement, le Congo, ne serait-ce pas tout simplement une histoire d’amour... ? Marie de Clauzade

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Vivre à l’étranger

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sommaire

N° 108 Avril/Mai/Juin 2008 STUDYRAMA 34-38, rue Camille Pelletan 92309 Levallois-Perret cedex France Tél. : + 33 (0)1 41 06 59 00 Fax. : + 33 (0)1 41 06 59 09 e-mail : info@studyrama.com SAS au capital de 2 734 555 euros

Directeur de la publication Jean-Pierre Pont jpp@vivrealetranger.com

presentation du congo-brazzaville

.......................................................... p.

Le Voyage preparatoire

........................ p.

V

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Savoir Apprecier la vie au congo ............................................................................................. p. XII

Dossier réalisé par :

Fabrication Séverine Coatalen severine.coatalen@orange.fr Catherine Benoît cb@vivrealetranger.com

trouver emploi, une mission impossible ? ..................................................................................... p. XX

Crédit photo couverture : © Marie de Clauzade

d

Pierre Barbezat

zoom sur la vie a pointe noire ............................................................... p. XVIII

Secrétariat de rédaction :

l’economie congolaise en bref... ................................................................................................. p. XXV Interview de M. massamba-debat, directeur general de l’economie ............................. p. XXVIII un pays a developper, refonder, reconstruire, rebatir .................................. p. XXX Zoom... sur quelques projets ........................... p. XXXIII creer une entreprise au congo ...................................................................................... p. XXXV

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PRÉSENTATION

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I Présentation du Congo-Brazzaville

Avenue Charles de Gaulle, Pointe Noire

Le Congo-Brazzaville n’a fait la « une » de la presse internationale que pour les destructions et les pertes de vies humaines qu’elle s’est infligées au cours des années 90. Mais ce qui est moins connu,c’est que le Congo est d’abord un beau pays au cœur de l’Afrique de l’Ouest,bordée par l’océan Atlantique avec une nature luxuriante et de nombreuses richesses naturelles. Des atouts, jusque-là peu exploités, qui justifient l’arrivée massive d’étrangers et laissent présager un avenir prometteur. Il semble que cette ancienne colonie française a aujourd’hui tourné la page et l’économie se remet en marche.

SITUATION POLITIQUE

La sécurité

Ebranlé par trois guerres civiles, l’adoption d’une nouvelle Constitution et la tenue d’élections en 2002 ont permis au Congo de normaliser la situation politique.Les tensions politiques semblent s’apaiser comme en témoigne l’accord conclu le 24 avril 2007 entre le président Denis SassouNguesso et l’ex-Premier ministre Bernard Kolélas.

Depuis la guerre de 1998, le Congo est en reconstruction post-conflit. Avec l’élection de Denis Sassou-Nguesso en 2002, la stabilité du pays va croissant et la sécurité est assurée dans presque tout le pays. Cependant, les voyages sont à envisager avec prudence dans la région du Pool, où sévissent des bandes armées et dans les zones insécurisées (au nord-est du pays, dans la région frontalière avec la République démocratique du Congo, le long de la rivière Ubangui, ainsi que dans la région frontalière avec la République Centrafricaine). De lourds incidents ont également eu lieu, fin octobre 2005, dans la capitale Brazzaville, plus particulièrement dans les quartiers de Bacongo et de Makelekele, faisant au moins une dizaine de morts dont deux expatriés. A part ce type d’incidents, la sécurité à Brazzaville, à Pointe-Noire ainsi que dans les agglomérations du nord du pays est relativement satisfaisante.

Leurs formations respectives, le PCT et le MCDDI, ont signé un pacte en vue « d’asseoir une majorité confortable stable » à l’issue des élections législatives de 2007 et présidentielles de 2009.

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UN POSITIONNEMENT STRATÉGIQUE AU CŒUR DE L’AFRIQUE CENTRALE

REPERES

Les chiffres La République du Congo ou Congo-Brazzaville • Superficie : 342 000 km2 • Population : 3,7 millions d’habitants (2006) • Densité : 8,9 hab. /km2 • Capitale : Brazzaville (1 million d’habitants) • Capitale économique : Pointe-Noire • Régime politique : régime parlementaire • Président de la république : Denis Sassou-Nguesso • Premier ministre : Isidore Mvouba • Ministre des Affaires étrangères : Rodolphe Adada • Religions : chrétiens (50 %), animistes (48 %), musulmans (2 %) • Langues parlées : français, lingala (50 %), munukutuba (30 %), lari (17 %) • Décalage horaire : GMT +1 • Monnaie : franc CFA (100 F CFA = 0,152 euros) • Climat : saison sèche (de mai à septembre) et saison de pluies

La République du Congo est souvent confondue avec son voisin, la République démocratique du Congo (ex-Zaïre). Le seul point commun qu’ont ces deux pays est le fleuve Congo (sur 700 km), le plus puissant après l’Amazone.Il sépare les deux capitales les plus proches au monde (4 614 m),Brazzaville et Kinshasa. La République du Congo s’étend sur 342 000 km2 que limitent le Cameroun (523 km de longueur de frontière),la Centrafrique au nord (467 km),l’Angola (201 km) et la République démocratique du Congo (2 410 km) au sud et à l’est, et le Gabon (1 903 km) à l’ouest. La façade atlantique est longue de 170 km. Une position géographique qui lui donne le meilleur indice de centricité.

UNE GÉOGRAPHIE CARACTERISÉE PAR SES PUISSANCES NATURELLES De par sa position, découlent ses richesses naturelles. Une richesse hydraulique avec un océan,un fleuve (le Congo) et une trentaine de fleuves ou rivières navigables (le Koui-

lou, 320 km, la Loemé, le Niari, le Ngoko...) qui font du Congo le deuxième plus vaste bassin fluvial du monde.C’est aussi l’un des pays les plus irrigués et fertiles du continent africain, avec notamment 22 millions d’hectares de forêts, dont 14 millions de type tropical dense. Le Congo est à moitié recouvert (58 % du pays) par le deuxième domaine forestier du monde (la forêt Mayombe et la forêt inondée du Nord), une richesse caractérisée en outre par les essences de bois les plus rares. Quant à la savane, elle s’étend essentiellement sur les plateaux Batéké et dans la vallée du Niari. Bref, une nature suffisamment abondante et variée pour faire pousser ce que vous voudrez ! Il faut dire que l’équateur est là. Il rythme le climat par des saisons pluvieuses (9 mois) entrecoupées de saisons sèches aux températures plus douces.

Quelques dates-clé 1482 : le navigateur portugais Diego Cão « découvre » l’embouchure du fleuve Congo. 1891 : création de la colonie du Congo français. 1910 : Brazzaville devient la capitale de l’Afrique équatoriale française (AEF). 15 août 1960 : indépendance du Congo. 1993, 1997, 1999 : remise en question de l’existence même du Congo au cours de trois guerres civiles. 17 octobre 1997 : Denis Sassou-Nguesso est élu à la tête de l’Etat. 2002 : réélection de Denis Sassou-Nguesso.

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PRÉSENTATION

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LE PAYS LE PLUS URBANISÉ D’AFRIQUE NOIRE Toutes ces richesses naturelles et ces potentialités offrent une dualité de paysages et de fonctions entre les deux principales agglomérations, Brazzaville et Pointe-Noire, terminus du chemin de fer Congo Océan (CFCO). Nées des fonctions administratives et commerciales créées par la puissance coloniale, elles concentrent à elles seules, 50 % de la population.Ainsi en 2007,sur les 3,7 millions de Congolais, 1,3 habitent Brazzaville et 1 150 000 PointeNoire.La population est jeune (plus de 50 % est âgée de moins de 20 ans et 80 % de moins de 35 ans). Son origine reste encore assez incertaine. Selon certaines études,les premiers occupants seraient les Pygmées (ou leur ancêtres). Malheureusement, les auteurs de cette culture restent inconnus. En revanche, on commence à savoir d’où viennent les habitans,dénommés Bantu (ce qui signifie « les humains » dans la langue kongo).


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Ils constituent la plus grande partie de la population congolaise.

LES COMMUNAUTÉS ETRANGÈRES Aujourd’hui, les étrangers arrivent en masse au Congo :une vague de migrations qui déferle, en fait. Ainsi Pointe-Noire,la capitale économique, devient de plus en plus cosmopolite. Les Français, bien ancrés depuis le début, sont présents en grande majorité (environ 3 000 Français,dont plus de 2 400 sont enregistrés au consulat de France fin 2007). Viennent ensuite, depuis quelques années seulement, les Asiatiques. Principaux concurrents des Européens en affaires, ils arrivent en nombre au Congo. Un peu comme si,du jour au lendemain,ils avaient compris que tous les marchés étaient à prendre.Travaux publics,télécom-

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munication, pêche, commerce... on les retrouve partout ! Mais ce n’est pas pour autant que les Asiatiques font l’unanimité auprès de la population locale. Les Congolais leur reprochent leur manque de sociabilité et d’intégration, mais la principale raison, c’est qu’« ils ne paient pas », selon l’expression d’un agent employé par l’un d’entre eux. Il y a certes le barrage de la langue,mais leur mode de vie est assez comparable à celui d’un Congolais moyen : ils travaillent et vivent souvent dans des conditions difficiles. Confort ou pas, ils se contentent de peu et ne s’installent pas.Les Européens (en majorité Français, Italiens, Belges) et Américains quant à eux, construisent des usines et investissent. Ils sont représentés dans différents secteurs : Total, ENI, Halliburton (pétrole, forage), Bolloré (logisti-

que et transport), CFAO (technologies et automobiles),Gras Savoye (assurances)... La troisième catégorie d’étrangers se partage entre les Emiriens (dans les télécommunications) et les communautés d’Indiens, Philippins, Libanais, et Marocains. Ils occupent essentiellement le secteur du commerce et des infrastructures. C’est donc souvent grâce à eux que vous pourrez vous ravitailler en produits importés de base, en particulier alimentaires. MdC Pas question cependant de détrôner nos amis les Mauritaniens,qui occupent depuis fort longtemps la majorité des petites épiceries et commerces en tous genres.SudAfricains, mais aussi Canadiens, Brésiliens et Israéliens s’attaquent aux secteurs industriels. Avec notamment les projets forestiers et miniers. MdC

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PARTIR

Quelques adresses I AGS :Brazzaville Tél. : (+242) 557 38 97. BP 1838, Pointe-Noire. Tél. : (+242) 94 41 17 / 94 41 14 / 542 81 80. Par voie aérienne : 1m3 = 1 000 000 F CFA. Par voie maritime : 1m3 = 6 000 000 F CFA. Le prix du transport entre Pointe-Noire et Brazzaville varie en fonction du fret et de la disponibilité du carburant. I CODEM : Zone fret aéroport Maya-Maya, Brazzaville. Tél. : (+242) 551 83 74 / 666 42 86. Déménagement international : les prix varient entre 2 000 F CFA et 3 000 F CFA (pour 1 Kg) en fonction du poids total. I DEMEX : www.demexcongo.free.fr DEMEX est membre de Movers Poe (www.moverspoe.com) Réseau « Les déménageurs », pour la France et l’Europe (info@les-demenageurs.com)

Partir au Congo ? L’aventure de Tintin au Congo (bien que dans l’ouvrage, il s’agisse de la République démocratique du Congo,ex Zaïre) attaqué par les moustiques, chassant les lions et combattant les crocodiles vous vient à l’esprit ? Cela peut ne pas vous donner envie ! Cette peinture conformiste de l’époque coloniale dressée par Hergé donne à nos esprits européens,un imaginaire africain.Mais pourquoi imaginer ? Venez donc au Congo,quittez votre confort et vos habitudes matérielles. Partez, pour comprendre ! Mais avant tout, préparez votre départ. Autant pour l’obtention d’un visa que pour le déménagement, les démarches sont longues et les dates de délais jamais exactes.

POUR UNE ARRIVÉE RÉUSSIE Au moins 3 mois avant de monter dans l’avion, priorité aux formalités sanitaires et administratives, sans oublier le déménagement. Le jour J,vous devez avoir passeport, visa,certificat d’hébergement signé par l’autorité municipale de la ville d’accueil, titres de transport, carnet jaune des vaccins,permis de travail et permis de conduire...

VACCINATIONS La vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire. Il est également recommandé de se faire vacciner contre le tétanos, la polio, l’hépatite A et B, la typhoïde et la diphtérie.De plus amples informations sont consultables sur les sites web de l’Institut de médecine tropiVIII

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I Le voyage préparatoire

cale (www.itg.be) et de l’Organisation mondiale de la santé (www.who.int). Le carnet jaune doit indiquer la mise à jour de vos vaccins. Il devra être présenté aux autorités aéroportuaires de Pointe-Noire et Brazzaville.

VISA, PASSEPORT, PERMIS DE SÉJOUR Un visa (à l’exception des résidents des Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et un passeport en cours de validité sont indispensable pour l’entrée sur le territoire congolais quelle que soit la durée de l’expatriation, de la mission ou du séjour. La demande doit être faite dans votre pays d’origine,auprès de votre ambassade congolaise.Comptez au moins un mois de délai pour l’obtention de votre visa. Le permis de séjour s’obtient une fois que vous avez un visa de trois mois et que vous êtes en mesure de présenter des ressources et un contrat de travail ou bien de justifier d’obligations familiales.Mais

en général, c’est l’employeur qui s’occupe de ces formalités.

DÉMÉNAGEMENT La question du déménagement ne vous empêchera en aucun cas de partir.Cependant,il faut bien compter trois mois pour que vos affaires arrivent. Depuis votre pays, contactez un professionnel du déménagement international qui estimera le volume de vos marchandises.Renseignez-vous sur les objets interdits et les formalités douanières d’exportation auprès de votre ambassade et sélectionnez les biens que vous souhaitez faire expédier par voie aérienne (dix jours d’attente maximum entre Paris et Brazzaville) ou maritime (un mois minimum jusqu’à Pointe-Noire).L’acheminement par avion cargo reste le moyen le plus sûr et le plus rapide. En revanche le transport par voie ferrée entre Pointe-Noire et Brazzaville demeure aléatoire en matière de délais et de sécurité.A l’aide d’un formulaire, vous établirez la liste et la valeur de vos effets et confirmerez la date du déménagement avec le prestataire.


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Allez donc chercher dans une agence de voyages un séjour au Congo... Vous n’en trouverez pas ! Pas de tourisme,pas de vols charters et les prix des billets sont prohibitifs.Principale destination d’affaires,sa position de « pays pétrolier » justifierait le coût du billet d’avion au départ d’Europe,les sociétés finançant par ailleurs les allers et retours pour leurs employés. Air France a le monopole des vols directs internationaux vers la France,avec trois vols par semaine (les lundi, mercredi et vendredi). Mais d’ici peu, « la fréquence des vols devrait augmenter », selon un agent d’Air France. Enfin, la notion de temps n’étant pas la même au Congo qu’en France,mieux vaut prendre ses précautions ! Le prix du voyage est conséquent mais varie en fonction des périodes de l’année.Si vous partez au moment des vacances scolaires, la meilleure stratégie est de réserver tôt. Pour un vol direct d’Air France, souvent appelé « vol pétrolier », il faut compter environ 3 200 euros (minimum) / personne pour un aller-retour. Et la moitié, pour un vol avec escale à Brazzaville.

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Les deux aéroports internationaux au Congo sont l’aéroport de MayaMaya de Brazzaville (220 000 passagers) et celui de Pointe-Noire (105 000 passagers). Les liaisons Pointe-Noire - Brazzaville sont assurées par les vols Equaflight (privé) et Trans Air Congo (TAC), qui font régulièrement la navette. Le trajet ne dure que 40 minutes, juste le temps de déguster « le jus » offert par la TAC et ainsi oublier l’état de l’appareil ! Cependant,pour faire face au prix du billet,certains tentent d’emprunter des compagnies comme la Royal Air Maroc, ou Ethiopian Airlines pour rejoindre l’Europe.A des tarifs moins onéreux certes,mais autant dire que cela relève de l’expédition ! Dans le premier cas, il vous faudra, au départ de Brazzaville, attendre à Casablanca en milieu de nuit avant de prendre votre correspondance pour la France.Et,dans le second cas, la durée de votre voyage sera beaucoup plus longue (escale à Addis-Abeba). Mais si vous avez une tout autre destination, pensez-y ! Depuis le 20 janvier 2008, Gabon Airlines propose un vol direct (deux

fois par semaine) depuis Pointe-Noire, via Libreville pour seulement 600 000 F CFA.Selon les premiers voyageurs, il y aurait « plus de places qu’en business chez Air France ». N’oubliez pas enfin les sites Internet comme www.bourse-desvols.com ou www.cdonne.com qui proposent de « bonnes affaires ». Auparavant, la TAAG permettait aussi de rentrer en France en passant par Luanda (Angola) mais depuis un crash d’avion en juin 2007,la compagnie est interdite de vols au dessus de l’Europe. Il existe également de nombreuses liaisons aériennes entre le Congo et les pays d’Afrique Centrale (Cameroun,Gabon,Ethiopie,Kenya, Angola,Mozambique...) et les pays d’Afrique de l’Ouest.Mais les horaires sont rarement respectés et certains vols peuvent même être supprimés sans préavis.

POUR UNE INSTALLATION RÉUSSIE S’installer au Congo n’est pas bien compliqué, à condition de connaître les pratiques et adresses locales.Voici quelques pistes.

Quelques adresses

Camion citerne : approvisionnement en eau potable

Y aller : I Air France (lignes internationales) : www.airfrance.net/fr/index.htm Tél. : (+242) 81 50 38 / 81 50 37 / 81 02 92. I Trans Air Congo : www.transaircongo.com/francais /index.html I Royal Air Maroc : www.royalairmaroc.com I Ethiopian Airlines :

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E-mail: bzvam@ethiopianairlines.com Tél. : (+242) 81 07 61 / 81 07 66 / 528 10 59. I Gabon Airlines : www.gabonairlines.com

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Construction de maisons d’expatriés

SE LOGER Difficile de trouver un logement aux normes « européennes ». Ils sont rares à Brazzaville et à PointeNoire, donc très chers. Et l’arri-

vée permanente d’étrangers n’arrange pas les choses.Les loyers augmentent, « ils auraient même triplé en dix ans », selon les professionnels de l’immobilier.

S’équiper en eau, électricité et gaz : ruptures, coupures et pénuries Literie, meubles, fauteuils... Aménager sa maison n’est pas difficile. Différentes manières de procéder s’offrent à vous. Aventureux, partez un matin à la Cité, près du Grand Marché. Vous n’avez même pas besoin d’entrer dans un magasin, les lits et les canapés sont directement au bord de la route ! L’électroménager, vous le trouverez plutôt dans les boui-bouis tenus par des Mauritaniens. Au Congo, on trouve de tout ! Si vous n’avez pas le courage d’affronter les « magouilles congolaises » (car bien sûr, il vous faudra renégocier les prix et cela peut prendre du temps), vous pouvez alors choisir les magasins d’ameublement et d’électroménager en centre ville (Pédrosa, Régal, Comaco, Esprits d’intérieurs...). Ce sont des produits importés souvent très chers. Une solution aussi, encore peu pratiquée, c’est de commander ses meubles par des entreprises comme Ikea et se les faire livrer directement par conteneurs. Enfin, il y a parfois de bonnes occasions, si vous récupérez les listes d’expatriés qui partent et espèrent se débarrasser au plus vite de leur mobilier. En matière d’électricité, les coupures sont quasi constantes et l’achat d’un groupe électrogène semble obligatoire. La vétusté des installations en est d’ailleurs la cause principale. Le voltage est le même qu’en France (230 V). Quant aux bouteilles de gaz, il est plus prudent d’en avoir en réserve car les pénuries existent.

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Aujourd’hui,ne comptez pas moins de 600 000 F CFA pour un appartement ou pour une maison de quatre pièces en banlieue. En ville, il faut compter 1,5 million de F CFA

Il faut savoir que les coupures d’eau sont courantes. La situation reste précaire avec des taux de couverture d’approvisionnement en eau potable de 40 % en ville et 14 % en zones rurales. Il est nécessaire d’avoir un puit ou une bâche à eau pour éviter les ruptures ainsi qu’un surpresseur à eau. Ces équipements font l’objet d’un contrat de maintenance et augmentent les charges de 102 € par mois. Dans certains quartiers, des citernes à eau alimentent les villas trois fois par jour. Il faut malgré tout prévoir des réserves en cas de problème. Malgré un disfonctionnement des lignes fixes à Pointe-Noire depuis un an et des encombrements quasi constants des réseaux téléphoniques portatifs, l’accès à Internet à haut débit (712 Mh) a révolutionné le Congo. Les cybercafés à partir de 1 000 F CFA/ heure commencent à être désertés au profit de l’achat de cartes de 20 ou 50 heures (25 000 et 50 000 F CFA) dans des zones équipées du Wifi. L’installation Internet coûte environ 300 000 F CFA (sans protection électrique). Quant à la connexion illimitée, vous en aurez pour environ 100 000 F CFA/ mois, pour une connexion basique (64 kbps). Internet reste malgré tout un grand progrès qui facilite beaucoup nos habitudes européennes. Cela permet également de téléphoner gratuitement par VoIP ou Skype. www.yoonaweb.com Pour plus de conseils, consultez M. Marco, spécialiste en audits, informatique et télécommunications. Tél. : (+242) 664 39 67 ou (+242) 664 39 67. E-mail : mn_consulting@yahoo.fr ou : marco.ngoyi@yahoo.fr


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Coûts

indicatifs

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1 € = 655 957 F CFA Eau 130 F CFA/m3 (+ taxes : 0,26 % et surtaxes : 4,08 %/m3) Electricité 49,08 F CFA/kWh (+ taxes : TVA = 18 % + surtaxes : 2 F CFA/kWh) Carburant - 435 F CFA/litre d’essence - 285 F CFA/litre de gasoil - 6 500 F CFA/12,5 Kg de butane Téléphone - Indicatifs : Congo-France : 0033 ; France-Congo : 00-242 - Opérateurs: Celtel, MTN, Sotelco, Warid, Alink Telecom, AMC Telecom - Les coûts de communication varient selon les opérateurs : Vers la France : de 395 F CFA/min. à 1 140 F CFA/min. Intra-muros : de 120 F CFA/min. à 230 F CFA/min. - Internet/Cybercafés Centre culturel français : (+242) 81 19 00 GMS Télécom : (+242) 81 53 77 ; GNI : (+242) 81 09 09 Coût de la navigation : à partir de 1 000 F CFA/heure

par mois minimum pour la location d’une villa équipée d’un groupe électrogène, d’un surpresseur à eau et d’un gardiennage. Le centre ville est un luxe qui se paye. C’est à Pointe-Noire, capitale économique, que tout se joue. Ville embouteillée, il vous faudra parfois plus d’une heure pour traverser la cité. C’est pourquoi il vaut mieux préférer un logement proche de votre lieu de travail. Certains n’ont même pas à se poser la question. Leur entreprise s’occupe de tout. C’est l’un des avan-

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tages de l’expatriation. Dès leur arrivée au Congo, une transition rapide si nécessaire dans un hôtel (à partir de 35 000 F CFA la nuit) puis villa pour toute la famille ! Le quartier sera plus ou moins résidentiel selon la société qui vous emploie. Ainsi, on trouve entre autres les « quartiersTotal ».Appartements ou villas sur la côte sauvage pour les plus chanceux,ou centre ville et côte mondaine pour les « un peu moins chanceux ». Rien ne sert de courir les agences immobilières, elle se comptent sur les doigts de la main et surtout restent relativement onéreuses.Les cautions demandées peuvent avoisiner les 2 à 3 mois de loyer. La meilleure solution ? C’est le bouche-à-oreille. Ou bien l’appel aux services d’un démarcheur.Villa ou appartement ? Un Congolais se faisant passer pour « agent immobilier » mais bénéficiant d’un réseau important de propriétaires vous demandera 20 000 F CFA d’honoraires pour un droit de visites illimitées pendant un an.Le but étant quand même de répondre à vos attentes car il touche une commission sur tout contrat signé. Généralement,il vous propose 3 à 4 villas différentes par semaine en fonction de vos critères de sélection et de votre budget. N’hésitez pas à annoncer un loyer inférieur au vôtre pour compléter les éventuels travaux.Surtout que pour le même tarif, il peut vous proposer aussi bien une villa immense, surdimensionnée, avec 8 chambres,4 salles de bain,cave, piscine, jacuzzi, garage... qu’une simple villa de taille normale.Tout est donc négociable. Ce qui est important, voire primordial,c’est l’emplacement et l’accessibilité de votre villa. Choisissez donc plutôt les quartiers de moundele (signifie « blancs » en kitouba, le dialecte local), et évitez les endroits marécageux ou inon-

dables. Pour les inconditionnels du bord de mer, les coins résidentiels sont principalement la côte sauvage et le Warf.C’est d’ailleurs là que des « grands patrons » et le consulat de France ont élu domicile. Puis, vient ensuite le nouveau quartier de Notre-Dame (face au port) ; des maisons que l’on pourrait comparer à celles des « Desperate Housewives ».Toutes identiques et confortables.Un peu plus « boueux » et un peu moins chic, c’est le « Campement du 31 juillet » (veillez à choisir une villa surélevée pour éviter les inondations). Et enfin, si vous voulez fuir l’animation du centre ville,le bêlement des chèvres et le chant du coq, préférez les quartiers de banlieues, à proximité de l’aéroport, vers Tchimbamba. Les quartiers populaires, comme La Cité ou encore Sangolo (vers la CORAF, peuvent aussi attirer les expatriés, plus « aventuriers ». Le loyer est bien moins cher mais mieux vaut se renseigner sur les conditions de sécurité et de bruit. Le summum du luxe, c’est d’avoir une résidence « secondaire » au bord de la mer. Ainsi, la location de « case » à la Pointe Indienne ou à Matombi permet aux résidents expatriés de « faire une coupure » le week-end.

I La meilleure solution pour trouver un logement ? Le bouche-à-oreille. Mais si vous êtes sûr de vous installer complètement au Congo, mieux vaut alors acheter un terrain et faire construire.

Quand à Brazzaville,cherchez plutôt un appartement au centre ville avec vue imprenable sur le fleuve Congo d’où l’on aperçoit d’ailleurs la ville de Kinshasa.A défaut,vous pouvez vous loger au quartier des Batignolles ou au quartier des plateaux. Si vous êtes sûr de vous installer complètement au Congo, mieux vaut alors acheter un terrain et faire construire, mais le prix du sac de ciment grimpe (6 300 F CFA) et les arnaques sont quasi constantes.Pour un Congolais,« construire une maison, c’est réveiller les démons ». MdC VIVRE A L’ÉTRANGER I N°108

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I Savoir apprécier la vie au Congo

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Que vous soyez de passage ou que vous envisagiez de vous installer longtemps, le Congo est une aventure inoubliable. L’accueil et la gentillesse de la population vous feront vite oublier l’état désastreux des routes, les retards d’approvisionnement des magasins et le manque d’infrastructures en tous genres. Mais attention, un Congolais n’anticipe pas. Donc, un conseil : armez-vous de beaucoup de patience !

Gare de Pointe-Noire

TRANSPORTS Les voyages entre Brazzaville et Pointe-Noire ne peuvent être effectués qu’en avion pour des raisons de sécurité. Mais attention toutefois,car la majorité des compagnies

Une bonne communication téléphonique au Congo ? L’un des douze engagements du président de la République devrait porter ses fruits. La société chinoise Huawei construira, après une étude de terrain, « un réseau basé sur la technologie la plus récente, à savoir le réseau CDMA de téléphonie mobile et de fibre optique », précise Abraham Liu, représentant de la société chinoise Huawei Technologies. Aujourd’hui les opérateurs téléphoniques présents au Congo sont Celtel (depuis 1999), MTN (depuis 2000), et depuis peu, Warid Télécom. Ce nouvel opérateur, tenu par des Emiriens, a obtenu en

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locales ne correspond pas aux critères de sécurité internationaux : appareils vétustes, horaires aléatoires.Pensez à louer des Antonovs et appareils légers dans les agences comme Aéro-Service, Equa-

2006 la troisième licence de téléphonie mobile du pays. Il se joint à l’actuelle Sotelco, Société de télécommunications du Congo (30 % de parts) qui « possède une infrastructure vétuste qui ne peut plus satisfaire les besoins nationaux en matière de télécommunications et d’Internet », selon le ministre des Postes et Télécommunications. Les numéros « 94 » des fameux annuaires téléphoniques de PointeNoire seront ainsi conservés. Les principaux travaux confiés aux Chinois sont désormais achevés à Pointe-Noire. Warid entend donc lancer ses activités début 2008. Finis les problèmes de connexion, perturbations de réseau, et bienvenue au Wifi au Congo !

flight, Protocole Aviation. Il existe environ 10 terrains d’aviation depuis le simple terrain de la brousse jusqu’aux aéroports internationaux. La seule ligne ferroviaire entre Pointe-Noire et Brazzaville (795 km pour 11 heures de trajet) est vétuste et le matériel roulant obsolète.De plus,elle est attaquée régulièrement par des bandes armées. Le voyage reste donc fortement déconseillé.Selon une décision du gouvernement,unTGV fera la liaison entre Brazzaville et PointeNoire, d’ici à 2012. Pour le transport urbain,le réseau routier de 12 745 km est difficilement praticable car seulement 10 % des routes de ce réseau sont bitumées. Hormis le risque sécuritaire,la route Brazzaville - PointeNoire est impraticable (RN1) et le carburant n’est pas toujours disponible en dehors des agglomérations d’une certaine importance. En ville,bus et taxis fonctionnent de manière satisfaisante.Cependant la voirie est très détériorée et la circulation est encore plus difficile au moment des pluies.Cela devient facilement inconfortable selon l’état de la voiture (fenêtres et pare-brises cassés...).La course coûte entre 700 et 1 000 F CFA en taxi et 150 F CFA en minibus. Il est également possible de partager la course à plusieurs (chacun paie 150 F CFA) si l’on prend la même direction.C’est le « 100-100 ». Si vous envisagez la location de voitures, comptez



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tenter d’envoyer une lettre importante par la poste congolaise. Utilisez plutôt les courriers express marchandises,tels que DHL Congo, Universal Express, EMS Postexpress Congo,GX International,Big ShopTransit,TEX (Transit Express) ou encore Chronopost.

Projet de ligne ferroviaire reliant Pointe-Noire à Brazzaville

REPERES

Scolarisation • Lycée français Saint-Exupéry : BP 31, Brazzaville. Tél. : (+242) 81 21 10. Fax : 01 72 27 14 78. www.lycee-saintexbrazza.org • Lycée français Charlemagne : BP 1256, Pointe-Noire. Tél. : (+242) 94 20 33. Fax : (+242) 94 43 96. E-mail du lycée : lfc.pnr@cg.celtelplus.com E-mail de l’école primaire : dire-lfcecole@cg.celtelplus.com www.lycee-charlemagne.org • CNED : Tél. : (+33) 5 49 94 94. www.cned.fr • Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) : Tél. : (+33) 1 53 69 30 90. www.aefe.fr

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55 000 F CFA (minimum) la journée +18 % de TVA. Le tarif sera un peu plus élevé si vous souhaitez une voiture avec chauffeur (Europcar, Panda Location...). Sur le long terme,l’achat d’une voiture est une bonne solution (CFAO, Sporafric,Group Aly Mobile ou particulier...).Vous pourrez facilement la revendre par la suite lors de votre départ.Il est indispensable d’avoir un véhicule tout-terrain type 4x4 pour se déplacer hors du centre ville. Mais, il est plus avantageux sur le plan financier d’importer son véhicule. Les droits de douane pour un véhicule neuf s’élèvent de 48 à 53 % ad valorem pour les voitures de tourisme. Et enfin vous pouvez utiliser la voie fluviale. Le pays possède plus de 2 500 km navigables toute l’année. • Aéro-Service : 10, avenue du Général-de-Gaulle, BP 1138, Pointe-Noire. Tél. : (242) 553 39 34.

LE CHOIX INDISPENSABLE D’UN SYSTÈME ÉDUCATIF FRANÇAIS Il est peu recommandé de scolariser ses enfants dans le système congolais public ou privé. Mieux vaut, pour leur réussite, privilégier le système français. Les deux établissements français sont le Lycée Charlemagne à Pointe-Noire,avec 785 élèves français et étrangers en 2006-2007,et le lycée Saint-Exupéry à Brazzaville,avec 386 élèves (dont 225 Français).Ils sont homologués par l’AEFE et gérés par des associations de parents.Les enseignements y vont de la maternelle à la terminale (après le bac,le retour en Europe s’impose). Les programmes sont identiques à ceux des écoles et des lycées français, assurés par des professeurs détachés de l’Education nationale. Il suffit de prévenir les établissements quelques mois avant votre arrivée en poste,afin que l’inscription des enfants soit prise en compte. Petit bémol : les frais d’inscription restent élevés.

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Dernière solution, le CNED (Centre national de l’enseignement à distance). Ce sont des cours à distance de tous niveaux avec plus de 3 000 thèmes d’enseignements.

UN SECTEUR FINANCIER ET BANCAIRE EN PLEIN REDRESSEMENT «Toujours avoir des jetons sur soi. » Billets,pièces...le paiement en espèces reste de rigueur. L’arrivée des banques européennes depuis 6 ans est une véritable révolution culturelle pour le mode de consommation congolais. Leur rapport à l’argent commence à changer.Les cartes de crédit (Visa à Pointe-Noire ;MasterCard et Visa à Brazzaville) et les chèques en euros sont encore très rarement acceptés dans quelques magasins et grands hôtels. Soyez toutefois prudent, les risques de fausse facturation sont fréquents.Et surtout, la commission prélevée s’élève à environ 14 % du montant (7 % de taux de change et 7 % de transfert). Mieux vaut donc utiliser les rares guichets de billets automatiques (au Crédit du Congo,et depuis janvier 2008 à la BGFI).Les autres guichets qui existent ne prennent que les cartes de crédit de la banque à laquelle est affilié le guichet.Soyez vigilant également,car le retrait en franc CFA avec votre carte peu engendrer des frais qui

Email: aeroservice@cg.celtelplus.com

• Protocole Aviation : Route de l’aéroport,Pointe-Noire. www.protocole-aviation.com

LES COURRIERS RAPIDES L’acheminement du courrier par voie postale à l’intérieur du pays ou à l’étranger,demande un délai minimum de 3 à 4 semaines.Et les risques de perte sont très nombreux. Mieux vaut tout de même ne pas

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CONGO-brazzaville Quelques adresses Banques I Crédit du Congo : BP 1312 Pointe-Noire. Tél. : (+242) 94 24 00/01 ou 667 22 00. BP 2470, Brazzaville. Tél. : (+242) 81 07 15. www.creditlyonnaiscongo.com www.creditlyonnais.cg I BGFIBANK Congo (succursale banque gabonaise) : BP 14579, Brazzaville. Tél. : (+242) 81 40 50. BP 610, Pointe-Noire. Tél. : (+242) 94 91 84. Santé

varient selon votre banque. Il faut savoir que 80 % des expatriés se font payer une partie de leur salaire en F CFA par leur entreprise locale. « Au Congo, très peu d’expatriés ouvrent des comptes, ils ont tous des frais de vie et perçoivent leur salaire en euros... Et dans le cas contraire, ils se débrouillent entre

I Assurances générales du Congo (AGC) : www.agc-congo.com I NSIA Congo Assurances : I Gras Savoye : grassavoye.bzv@cg.celtelplus.com Contacts utiles I ADFE (Association des Français à l’étranger) : www.francais-du-monde.net contact@adfe.org BP 13593, Brazzaville. I Marlène Bach : marlenebach@yahoo.fr BP 1256, Pointe-Noire. I Jean-Pierre Vauchel : vauchelannick@hotmail.com I UFE (Union des Français de l’étranger) Pierre Sayag : +242 94 10 20

la BGFI Bank Congo, la LCB (La Congolaise de Banque) et la BCI (Banque Commerciale Internationale),c’est le Crédit du Congo (l’exCrédit Lyonnais,groupe Crédit Agricole) qui s’approche le plus des cinq niveaux de compétences demandés par l’UE. La Mucodec (banque mutualiste et de micro-crédit, dont le Crédit Mutuel est un partenaire important) fait aussi un excellent travail de développement et d’accompagnement des PME. L’Ecobank s’implante, son ouverture officielle est prévue fin 2008.

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DES INFRASTRUCTURES ET SOINS MÉDICAUX RESTREINTS Location d’Antonov

eux pour changer leur argent... Notre principale clientèle, ce sont les Congolais et les investisseurs », confie Pascal Pétris, directeur du Crédit du Congo. En effet, vous trouverez toujours dans votre entourage des personnes intéressées par le change, voire même certaines sociétés qui jouent aux banquiers en proposant des frais de change inférieurs ! Sur les quatre établissements de crédit,que sont le Crédit du Congo, XVI

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Les infrastructures locales sont insuffisantes et sous équipées. Les hôpitaux locaux sont sinistrés. Le personnel deTotal est privilégié car il dispose d’un CMS (centre médical de santé) avec des médecins compétents. Au final, vous aurez donc le choix entre une clinique privée à Pointe-Noire (Guénin),et une publique (Netcare).Toutes les deux de bon niveau médical mais pas du tout équipées pour les interventions lourdes. A Brazzaville, le cabinet du médecin de l’ambassade de France est ouvert à tous les Fran-

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çais. En cas de problème nécessitant une intervention chirurgicale même mineure,le rapatriement est recommandé,sous peine de « mourir sur place » ! Il se fait essentiellement vers le Gabon (mais de moins en moins, car la situation se dégrade), l’Afrique du Sud ou la France.Veillez donc à bien souscrire une assurance rapatriement sanitaire avant votre départ.

PAYER SES IMPÔTS Au Congo, le salarié est soumis au régime de la retenue à la source. Il n’a pas de déclaration d’impôt sur le revenu à faire. Pour un salaire mensuel de 300 000 F CFA brut, il reçoit 234 000 F CFA net, soit un prélèvement de 20 à 25 % du brut. Entre 14 et 17 % pour le CNSS (Comité national de sécurité sanitaire) et entre 5 et 8 % sur l’IRPP (impôt sur le revenu des personnes physiques).Ceux qui ont des revenus autres que salariaux (immobilier,commerce,entreprise) doivent faire une déclaration de revenus et payer des taxes sur les bénéfices s’élevant à 35 %.Tous les biens à usage personnel (achat de parcelle, biens immobiliers) sont taxés à l’achat ou à la revente (pas d’impôt foncier ou de taxe d’habitation). Les frais de Sécurité sociale (médicaments, médecins...) dépendent des conventions collectives. En moyenne, 35 % des frais de santé pour le salarié et ses ayants droit sont pris en charge par l’entreprise (65 % à la charge du salarié). Il est recommandé de s’inscrire auprès d’un organisme comme la CFE (cfe.fr) afin de bénéficier d’une meilleure protection. Enfin,comme en France,il y a une TVA. Son taux fixe est de 18 %. Le droit fiscal congolais répond aux exigences fixées par la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale). Plus d’informations : www.izt.net

Direction générale des impôts Centre ville, Brazzaville, BP 180. Tél. : 81 17 18. MdC



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I Zoom sur la vie à Pointe-Noire © Marie de Clauzade

Surnommée « Ponton-la-belle », Pointe-Noire se situe à 586 km de Brazzaville, 208 km de Dolisie, 1 118 km d’Owando et 1 435 km de Ouesso. La capitale économique du Congo doit son nom à des navigateurs portugais qui ont baptisé ce site, Punta Negra, après avoir récupéré sur la côte un éperon de blocs de pierres noires.

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Il est 6 heures du matin. PointeNoire s’éveille.La température extérieure est de 30°C. Pas de chance, l’eau ne sort pas du robinet. Vous prendrez donc votre douche dehors, le temps d’attraper « une occasion » (taxi) ou d’arriver à votre « moyen » (de transport,bien sûr !). Ce sont des appellations purement congolaises. Boue, flaques d’eau, Grand marché à Pointe-Noire

trous,bosses,voitures embourbées... le chemin de terre prend fin, vous voilà devant la seule route goudronnée qui mène au centre ville. Evidement,vous n’êtes pas seul.Taxis, charrettes,4x4,camions,grumiers, sur 3, 4, 5 voies... chacun conduit à sa façon. Surtout, imposez-vous dans la circulation,personne ne vous fera de cadeau ! Votre seule obligation pendant le trajet, c’est de bien mettre votre clignotant à chaque tournant. Le policier n’est pas loin... Après une heure d’embouteillages, vous arrivez au marché. Business et arrangements en tous genres, bienvenue au paradis de la contrefaçon ! Chacun « fonctionne » comme il peut,en essayant d’avoir « un petit quelque chose » (un peu d’argent) pour survivre. Entre papaye et manioc, le poisson toute juste sorti de l’eau sera préparé par votre ménagère et braisé au feu de bois. « Le patron » (ici, le chef de famille expatrié) adorera ! L’après-midi sera plus repoXVIII

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sante. Café entre amies, piscine au Twiga Hotel,et pourquoi pas un petit tour sur la plage pour contempler la mer ? Comme pour s’évader quelques instants... Sur le chemin du retour,passage rapide à Park’n Shop pour connaître la date du prochain arrivage.La réponse n’est pas précise. Cela dépendra de la volonté de « Dieu » ! Le soir, dîner aux chandelles car le groupe électrogène est « enpanné » (en panne, bien sûr) puis sortie au MB (Master Bar) avec quelques amis. C’est le point de rencontre des hommes d’affaires, là où les plus grandes décisions se prennent. Mais, c’est également un lieu de rencontres. L’activité nocturne est importante et le sexe n’est pas tabou. Vous remarquerez par la suite que la majorité des Congolais sauront vous dire qui vous êtes et ce que vous avez fait ces derniers jours.Ils sont à l’affût de vos faits et gestes.Ce qu’ils pensent de vous ? « Le


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Un hammam au Congo

moundele,(blanc),il a l’argent » ! Malgré les sourires et leur gentillesse, « l’étranger » reste le seul espoir pour eux de sortir de l’enfer quotidien.Une misère que 98 % des expatriés de passage sont loin d’imaginer. Ils n’y auront, pour la plupart, même pas prêté la moindre attention durant leur passage.

VIE PRATIQUE : QUELQUES PISTES... Voici quelques conseils pratiques, qui serviront surtout aux « femmes d’expats »,pour bien vivre à PointeNoire : • Shopping Faire du shopping à Pointe-Noire, ce n’est pas évident.Hormis les quelques boutiques très chères en centre ville (avenue Charles-de-Gaulle), le Grand Marché et ses alentours rassemblent un large choix de vêtements, tissus, maroquinerie. Malgré les fortes odeurs et la chaleur, passez-y une petite heure en début de matinée, ça vaut le coup. • Alimentation Depuis pas moins d’un an, le nombre de magasins de produits importés est passé de « un » à cinq. La concurrence permet ainsi la réduction des prix qui restent toutefois prohibitifs. Les arrivages tous les 15 jours pour ravitailler les maga-

sins restent encore aléatoires. La plupart des produits locaux alimentaires se trouvent au Grand Marché, au Marché des plateaux, à Tié Tié ou chez Agricongo. Poissons,crustacés et langoustes s’achètent principalement dans les poissonneries (L’Océane ou La Marée). Mais un des rares luxes du Congo, c’est le poisson tout frais livré directement à domicile et sur commande par André le pêcheur ! Côté boulangeries, pâtisseries, et restaurants, la ville n’en manque pas. • Côté distractions Mieux vaut être occupé,car les activités en semaine sont peu nombreuses. Pas de cinéma, pas de centre commercial,pas de théâtre.Un Centre culturel français (CCF) a ouvert ses portes fin octobre 2007.Vous pourrez cependant pratiquer un certain nombre de sports (golf, gym, tennis), sports nautiques, (piscine, jet ski,pêche sportive,club de voile, descente du fleuve Congo) et aéronautiques (ULM, hélicoptère...). • Pour visiter les alentours Le lac de Nanga, le bois des singes,la réserve de Conkouati,les gorges de Diosso et les rives du Kouilou sont des sites ponténégrins à ne pas manquer. Les baies de PointeNoire et de Pointe Indienne sont grandioses... MdC

Qui l’aurait imaginé ? Le Colisée Spa est le premier centre digne de ce nom à ouvrir ses portes au Congo. Initiative de la belle-fille du président de la République du Congo, les moyens sont là. De la manucure à la cure, mais aussi une salle de sport et un restaurant diététique... Vous oublierez rapidement que vous êtes au Congo ! Une coupure de bien-être et de sérénité qui prend forcément de l’ampleur dans la ville polluée et inconfortable qu’est Pointe-Noire. Le bien-être et le plaisir sont multipliés par quatre, alors que le standing n’atteint pas celui des grands spas fleurissants en Europe et en Asie... Mais le cadre est propice à la détente, les salles de soins honorables, le matériel de haute qualité et le personnel attentionné. On aurait toutefois apprécié une touche africaine, que ce soit dans les soins comme dans la décoration. Les prix sont raisonnables : comptez en moyenne 15 à 20 000 F CFA le soin et 30 à 40 000 F CFA la cure (3 soins). Pour en savoir plus : coliseespacongo@hotmail.com Tél. : (242) 670 05 05.

Quelques sites web utiles - Conseils pratiques aux voyageurs : www.diplomatie.fr - www.republique-congo.com : Vitrine Internet officielle du gouvernement de la République du Congo Brazzaville ; renseignements sur le pays : institutions et constitution, économie, histoire, tourisme - www.africatime.com/congo /index.asp - www.planeteafrique.com (culture et actualités) - www.pontonwebcity.com (site sur la ville de Pointe-Noire) - www.afriqueindex.com/ pays/congo.htm (annuaire Internet de l’Afrique) - www.le-congo.ifrance.com (photos du sud du pays) - www.afrik.com (actualités et culture du pays) - www.zenga-mambu.com : site très intéressant qui reprend des articles de tous les quotidiens du Congo VIVRE A L’ÉTRANGER I N°108

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I Trouver un emploi, une mission impossible ?

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Pour la plupart des Congolais, les perspectives d’embauche sont rares. En revanche, les expatriés trouveront des solutions, notamment grâce à l’association Unicongo (90 % des entreprises du pays).

Ouvriers travailleurs congolais dans une société de maintenance pétrolière

I « Nous avons besoin des Européens et des Américains, pour qu’ils implantent des usines et qu’ils puissent nous embaucher. »

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Baroudeur,débrouillard,diplômé ou non... La route vers l’emploi n’est pas impossible. Avec un minimum d’expérience dans son domaine, ou en jouant sur les relations,de nombreuses portes vous seront ouvertes. Les Congolais moyens,qu’ils soient chauffeurs de taxis,ouvriers ou vendeurs de cacahuètes, vous diront tous que « le travail, ça se fait rare ». Le gouvernement leur a promis,lors des élections présidentielles de 2002, 40 000 emplois. Le chômage des jeunes avec son cortège de méfaits (toxicomanie, alcoolisme, prostitution précoce, violence) ne cesse d’augmenter. « Si le Congo souffre, disent-ils, c’est parce que la France maintient les dictateurs au pouvoir, et cela nous empêche de travailler dignement dans notre pays. » Mais d’un autre côté, ils

poursuivent : « Nous avons besoin des Européens et des Américains, pour qu’ils implantent des usines et qu’ils puissent nous embaucher. »

Une main-d’œuvre « pas chère » pour les entreprises, qui exploitent dans la majorité des cas leurs employés. En moyenne, sur une dizaine d’expatriés, vous aurez un peu moins d’une centaine de Congolais en main-d’œuvre locale. Le recrutement des Congolais reste malgré tout « une histoire de famille ». Parce qu’il est le fils ou le beau-fils de « untel » qui travaille dans telle société, il faut l’embaucher. L’expatrié, quant à lui, est généralement recruté depuis l’étranger au sein de l’entreprise qui lui donne une mutation ou bien lui confie une mission au Congo pendant quelques années (en moyenne trois ans).Un choix ? Pas toujours... Juste un tremplin pour l’expérience professionnelle, « un passage au Congo ».Souvent considéré comme

Les Congolais au chômage En dépit de l’expansion du secteur pétrolier et parapétrolier et du fait de la dégradation des structures non pétrolières et du fonctionnement précaire des structures publiques (administration, justice, santé, Sécurité sociale, enseignement, etc.), la très grande partie de la population vit dans la pauvreté. La récession du marché de travail n’a cessé d’augmenter avec un chômage élevé (50 % de la population active) et un sous-emploi, de même que de forts taux de mortalité infantile (112 %) et d’analphabétisme (35 %). Les agents de l’Etat (70 % des travailleurs) ont vu leur salaire être réduit de 30 % depuis 1994, et ont 20 mois d’arriérés de salaires. L’on assiste à une augmentation très sensible du coût de la vie et l’enrichissement illicite d’une minorité.


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« la punition » en terme de pays d’expatriation pour les employés des grandes entreprises implantées dans d’autres destinations idylliques... Mais, détrompez-vous, le Congo est finalement une des destinations les plus agréables d’Afrique et les avantages liés à l’expatriation sont nombreux. Et pour trouver du travail,des solutions existent.Consultez les sites Internet des grands groupes qui ont des filiales au Congo, les sites des cabinets de recrutement spécialisés sur l’Afrique,ou encore les sites d’emploi international.Mais la meilleure solution, c’est d’être sur place. Arriver « sans contrat d’expatriation» au Congo est un pari culotté. Mais, le culot, il en faut pour réussir en Afrique. Chasse aux petites annonces dans les journaux pana-

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fricains (La Semaine Africaine), porte-à-porte, bouche-à-oreille... Pour les ressortissants français, adressez un CV à l’ambassade ou au consulat de France. Ils auront certainement des offres d’emploi à vous proposer,mais pas forcément dans votre domaine. Si le demandeur est pressé et si ses exigences ne sont pas pointues, votre disponibilité immédiate sera le meilleur atout. Vous pourrez être embauché du jour au lendemain. Quant à la majorité des grosses sociétés (essentiellement à Pointe-Noire) du secteur pétrolier,parapétrolier,transitaire, elles recherchent fréquemment du personnel pour des postes administratifs,commerciaux,comptables.Bien souvent,elles ne recrutent que leurs ingénieurs depuis leurs pays. Pour le reste du personnel de

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Conditions de travail dans une cimenterie

l’entreprise, l’embauche se fait sur place.Toutefois, vous pouvez aussi être embauché « à la congolaise » parce que vous connaîtrez telle ou telle personne.

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trez du monde et plus vous aurez de chances de réussir. Car le relationnel est primordial dans ce pays. Les expatriés sont « solidaires » entre eux. Mais prenez garde toutefois aux pratiques illégales ou au manque d’honnêteté de certains... Autre bémol :dans la majorité des cas, les entreprises proposent des « contrats locaux ». Donc, côté salaire, il vaut mieux ne pas miser sur les niveaux occidentaux.A moins bien sûr,d’avoir un profil très recherché,ce qui se négocie.Ou bien encore, d’avoir « un business » à côté,comme la majorité des Congolais.Avec un salaire local, vous aurez cepen-

3 questions à... Christian Barros, président de Unicongo, union patronale et interprofessionnelle du Congo.

LA SOLUTION La meilleure solution qui s’offre à vous, c’est l’association Unicongo qui regroupe plus de 90 % des entreprises du Congo.La palette des secteurs d’activité est large et variée : forêts,banques,assurances,établissements de crédit,commerces,hôtellerie,industries,parapétroliers,pétroliers,télécoms,transports,transits... Dès qu’un besoin de personnel (Congolais comme expatrié) se fait sentir, la société adhérente transmet l’offre à Unicongo. Que vous soyez commercial de bon niveau, informaticien,maintenancier industriel, électricien pointu ou encore technicien,ingénieur,cadre de direction administrative,instituteur...il y en a pour tout le monde.Il vous faudra malgré tout « un coup de chance » pour trouver dès votre arrivée une offre qui corresponde à vos attentes. Commencez par ce qu’on vous proposera.Cela vous laissera le temps de vous acclimater. Et surtout le temps de vous constituer un carnet d’adresses. Ce qu’il faut savoir, c’est que plus vous resterez au Congo, plus vous connaîXXII

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Vivre à l’étranger : Monsieur le président, Unicongo est en quelque sorte le « Medef congolais ». Pouvez-vous nous présenter votre structure (mission, réalisations et projets) ? Christian Barros : Unicongo est une association qui rassemble les principaux organismes professionnels patronaux existant au Congo. Nous travaillons principalement à l’élaboration des conventions collectives avec le ministère du Travail et à la désignation des représentants patronaux au sein des différents organismes tels que le tribunal de commerce, le tribunal du travail, les commissions des litiges et le conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) dont nous avons la présidence. A Brazzaville comme à PointeNoire, notre principale mission est la défense des intérêts de nos adhérents. Actuellement, nous nous consacrons particulièrement au développement de notre site Internet : www.unicongo.org. Le but étant de lui donner une structuration par l’embauche de personnels permanents spécialisés dans la statistique, l’économie, le juridique, etc. VAE : Quels avantages aurait un demandeur d’emploi de passer par Unicongo ? C.B : Le demandeur d’emploi bénéficie de notre vaste fichier d’adhérents, de notre connaissance du marché du travail local et de notre partenariat avec l’ONEMO et le ministère du Travail. VAE : Aujourd’hui Unicongo est un partenaire indispensable à l’Etat congolais. Quelle est votre participation dans l’évolution du Code du travail ? C.B. : Unicongo est en contact permanant avec le ministère du Travail pour améliorer ce code et l’adapter aux normes de l’OHADA.


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CONGO-brazzaville Permis de travail et protection sociale

Quelques adresses En France I Espace emploi international : Tél. : (+33) 1 53 02 25 50.

Dans tous les cas, c’est l’ONEMO (Office national de l’emploi et de la main-d’œuvre) qui vous donnera un permis de travail. Chaque travailleur doit être enregistré à l’agence départementale de l’ONEMO sous peine de sanctions. Selon le directeur général, André Nvanga Elenga, elle est aussi conçue comme un moyen de résorber le chômage. « La municipalisation permet aux jeunes de saisir les opportunités qu’elle offre pour trouver un gagne-pain. » Ce que l’on pourrait comparer avec l’ANPE en France. La protection sociale fonctionne très mal. La CNSS est défaillante. Il faut impérativement garder une protection sociale et des droits à la retraite dans son pays d’origine, même si c’est cher et contraignant. (CFE).

dant toujours beaucoup plus qu’un Congolais.Simplement,vous devrez faire quelques compromis, sur le confort. Mais avec le temps, votre situation ne fera qu’évoluer !

www.emploi-international.org

I Monster (emploi international) : www.international.monster.fr

I Apec International : Tél. : (+33) 1 40 52 20 01. www.apec.fr

Au Congo I Unicongo : www.unicongo.org

I Ambassade de France au Congo (ambassadeur : M. Nicolas Normand) : Rue Alfassa, BP 2089, Brazzaville. Tél. : (+242) 81 55 41. www.ambafrance-cg.org

I Consulat général de France (consul général : M. Terence Wills) : 4, allée Nicolau, BP 720, Pointe-Noire. Tél. : (+242) 94 00 02 et 94 00 62. Ouvert du lundi au vendredi de 8 h à 12 h (fermé le mercredi).

QUELQUES PISTES ... En plus du secteur privé,la recherche d’un emploi peut se faire via un certain nombre de grandes institutions des Nations Unies,à moins de se tourner vers le bénévolat. • Le Volontariat international Ouvert à tous les jeunes, filles ou garçons, de 18 à 28 ans, ressortissants de l’UE, quel que soit leur niveau de qualification.Le VIE propose des emplois dans des domaines extrêmement variés. La durée des missions varie de 6 à 24 mois. C’est une bonne méthode pour une expérience professionnelle internationale et un pied d’entrée dans le monde « expatriés ». Pour postuler à l’ancien statut de Coopérant du service national (CSN),et pour plus d’informations, rendez-vous sur le site Internet : CIVI - 77, boulevard Saint-Jacques, 75998 Paris Cedex 14. www.civiweb.com • Le concours d’Etat Travailler au Congo peut aussi passer par le biais d’un concours d’Etat. Mais les places sont difficiles à obtenir. Emplois relevant du ministère des

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Affaires étrangères,emplois consulaires et emplois de coopération : www.diplomatie.gouv.fr Emplois relevant du réseau scolaire français à l’étranger : www.aefe.fr • L’enseignement Pour enseigner au Congo,deux possibilités s’offrent à vous. Si vous êtes titulaire d’un diplôme dans le métier (CAPES, CAPET, agrégation... pour les Français), vous pourrez postuler pour les deux établissements français à Pointe-Noire et à Brazzaville. Sorti du cursus classique, contactez plutôt directement les établissements sur place.Cependant,votre contrat sera certainement un contrat local, qui peut parfois ressembler à du bénévolat. • Le bénévolat Faire de l’humanitaire,à la condition de bien préparer son séjour.Au Congo, les ONG et les associations de solidarité internationale sont insuffisantes alors que les besoins sont importants, que ce soit dans le domaine de la santé,de l’éducation ou du développement. Selon le FMI, 70 % de la population vit sous le seuil de pauvreté (moins de 1 US $ par jour) alors qu’il était de 30 % en 1993. La politique d’austérité dictée en 2003 par le FMI a permis durant 2004 un rééchelonnement de la dette extérieure et la signature d’accords pré-

TRAVAILLER

liminaires en vue de l’accession à l’initiative PPTE. Cette opportunité devrait permettre une relance de l’économie nationale et la concrétisation de la politique de lutte contre la pauvreté. Mais le soutien financier international se fait toujours attendre. Parmi les ONG,la Croix Rouge française et la Croix Rouge internationale sont implantées, notamment à l’hôpital de la Cise à Pointe-Noire. Mais les deux organismes parlent de rétrocéder leurs activités à l’Etat le plus tôt possible.Il en va de même pour MSF qui devrait fermer fin 2008. Les candidatures pour une ONG sont nombreuses.Mieux vaut donc avoir une bonne formation et une expérience de terrain avérée. Le recrutement se fait souvent depuis l’étranger, par Internet, ou par le bouche-à-oreille. Sinon,via le Vatican et l’épiscopat, les jeunes peuvent trouver des actions de bénévolat intéressantes auprès des communautés ; ou bien avec l’église évangélique... Franchement, mieux vaut partir avec l’appui d’une structure occidentale pour être certain de ne pas « se planter » une fois au Congo et pour y faire du travail utile. Enfin, il y a ASI (Action solidarité internationale) qui a des projets pour des actions de bénévolat au Congo, et de nombreuses associations comme « Halte Sida » à Pointe Noire. www.icrc.org MdC

Aperçu sur les salaires locaux/mois* I Ouvrier : 50 000/60 000 I Contremaître : 70 000/80 000 I Ingénieur : 210 000 I Commercial : 195 000 I Secrétaire locale : 200 000 I Comptable : 300 000 I SMIG : 40 000 * Salaires en F CFA, donnés à titre indicatif, variables selon les conventions collectives.


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I L’économie congolaise en bref... L’économie congolaise souffre d’une faible diversification et d’une très forte dépendance à l’égard du secteur pétrolier dont elle tire l’essentiel de ses recettes d’exportation et de ses recettes fiscales. Cette situation commence doucement à évoluer.

Au cours du premier semestre 2007, la croissance en volume de PIB s’est maintenue au rythme annuel de 6,1 % et 5,5 % hors pétrole. Des pourcentages conformes à la moyenne africaine (5,7 %), mais nettement inférieurs aux années précédentes : 6,4 % en 2006 et 8,3 % en 2005. Les premiers signes du redressement de l’économie hors pétrole sont toutefois encourageants. Mais la dévaluation monétaire en 1994 et la dette engendrée par les années de guerre civile restent toujours un handicap majeur pour l’économie.

LE SECTEUR PÉTROLIER : 80 % DES RECETTES DE L’ÉTAT Le Congo vit au rythme des cours du pétrole depuis 1957 et sa production détermine à elle seule la croissance du pays avec ses 87 millions de barils par an.Soit une baisse ressentie dans les exportations d’environ 10 %. L’incident qui a eu lieu sur la plateforme de Nkossa en mai 2007, nécessitant un arrêt de production de 7 mois, et la diminution des rendements sur le champ M’Boundi,en sont les causes principales. Mais,à l’heure où le baril a dépassé le seuil historique des 100 dollars, la baisse est largement compensée. Ce qui fait d’ailleurs cou-

ler beaucoup d’encre alors que le gouvernement s’est engagé auprès des institutions de Bretton Woods à rendre transparente la gestion des ressources pétrolières.En 2008, la production devrait rebondir à près de 105 millions de barils,avec le risque d’une bouffée d’inflation. Le potentiel gazier, quant à lui, est estimé à 120 milliards de mètres cube de réserves dont 55 % de gaz associé et 45 % de gaz natu-

rel.La bonne tenue de la croissance se traduit également par la nouvelle progression des exportations congolaises. Les achats de pétrole des Etats-Unis et de la Chine les placent en tête des pays partenaires du Congo-Brazzaville. Leurs importations ont atteint en 2006 des niveaux record,respectivement de 3,1 et 2,8 milliards de dollars : un quasi-décuplement en cinq ans.

Quelques chiffres • PIB : 2 503 milliards de F CFA en 2005. • PIB/habitant : 1 394 dollars PPA en 2006. • Croissance du PIB : 6,1 % et 5,5 % hors pétrole en 2007. • Taux d’inflation : 4,9 % en 2006, et 4 % en 2007, selon la BEAC. • Exportations : les ventes d’hydrocarbures pèsent à hauteur des neuf dixièmes des exportations totales, loin devant le bois (6 %) ou le sucre (moins de 1 %). • Importations : l’accélération des importations (+25 % en 2006) est imputable à l’ensemble des achats, surtout les produits alimentaires (viandes et poissons), et les machines électriques et mécaniques (plus de 20 % chacun), suivis des produits chimiques (dont les médicaments). • Balance commerciale : affiche un nouveau

I Le Congo vit au rythme des cours du pétrole depuis 1957 et sa production détermine à elle seule la croissance du pays avec ses 87 millions de barils par an.

record, plus de 7 milliards de dollars. • Clients en 2006 : les Etats-Unis sont les premiers clients du Congo avec une part du marché de 34 %, suivis par la Chine (31 %), Taiwan (11 %), la Corée du Sud (9 %) et le Brésil (3 %). En valeur, l’ensemble des exportations congolaises vers les pays asiatiques représente près de 52 % du total. • Fournisseurs en 2006 : la France est de loin le premier fournisseur. Sa part du marché congolais s’est élevée à 24 %, devant la Chine (13 %), les Etats-Unis et l’Inde (8 % chacun). L’Italie, la Belgique, l’Afrique du Sud, les Pays-Bas, la Grande Bretagne et l’Argentine occupent les places suivantes, avec des parts variant de 5,7 à 2,4 %. • Dette publique totale : 5 milliards d’euros en 2006, dont 2,35 milliards d’euros en arriérés.

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CONGO-brazzaville LE SECTEUR PRIMAIRE : 4,8 % DU PIB

SUR LE WEB

REPERES

I Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget : www.mefb-cg.org

I Mission économique : www.missioneco.org/congo

I Site officiel du Congo : www.congo-site.info

I Guide commercial et économique de l’investisseur (information et conseils sur le Congo Brazzaville) : www.congo-site.cg

I Investissement Congo : www.congoinvestissement.com

I Union patronale et interprofessionnelle du Congo : www.unicongo.org I Guide pratique pour investir en zone franc : www.izf.net

I Aperçu économique et financier de la CEMAC : www.beac.int

A savoir : les sites Internet du FMI, de la Banque mondiale et du PNUD contiennent également de nombreuses informations.

L’agriculture et l’élevage ont apporté une contribution positive à la croissance (0,6 point). Mais seulement grâce aux cultures vivrières,à l’élevage et à la pêche.La part de l’agriculture dans le PIB a,quant à elle, fortement régressé : de 27,13 % en 1960 à moins de 10 % aujourd’hui. En effet, sur 342 000 km2 de superficie totale, 70 % sont occupées par la forêt et la savane et 22 % seulement sont valorisables. La deuxième justification que l’on pourrait apporter, c’est celle du pétrole, « le ver solitaire » du Congo. Avec celui-ci, monoproductif et triomphant, difficile de faire retourner les Congolais aux champs ! Les principales cultures de subsistance sont le manioc (environ 800 000 t/an),qui représente 90 % de la production alimentaire,la banane,le blé,le riz, l’arachide et les légumes divers. La sylviculture a également contribué à la croissance (0,3 point). Si la production de bois tropicaux a diminué (2,8 %),la chaîne d’exploitation a été privatisée suite au désengagement total de l’Etat et le démarrage de l’activité de la nouvelle société Eucalyptus Fibre du Congo (EFC) a permis la reprise de l’exploitation des massifs. Sa production a atteint 118 tonnes, dont la quasi-totalité a été expor-

tée. La croissance de la sylviculture demeure cependant handicapée par le poids de la fiscalité et de la mauvaise qualité des infrastructures de transport,à l’origine des problèmes récurrents d’évacuation de la production.

LE SECTEUR SECONDAIRE : 73,6 % DU PIB L’industrie est dominée par les industries extractives,les hydrocarbures constituant l’essentiel de l’activité (près de 2 307 milliards de F CFA en 2006) et en contribuant largement à la croissance (1,1 point).L’apport des industries manufacturières s’est élevé (0,7 point) grâce à l’extension de capacités de production des filières industries alimentaires et chimiques comme Brasco (fabrication de boissons) et Plasco (production d’eau minérale).En outre,la société SCGI a accru sa production de gaz industriel destiné à l’approvisionnement des usines pour les sociétés de distribution de produits pétroliers.Les difficultés du CFCO ont toutefois pesé sur la croissance de la production industrielle. Le chiffre d’affaires du BTP a crû de 16,2 % en 2006, soit une croissance de 0,3 point, en adéquation avec le rythme de progression des investissements publics. Enfin, la branche électricité a vu sa consommation augmenter grâce à une meilleure

Le poids de la dette Plus de 8 milliards de dollars US en 2004 et 5 milliards dont 2,35 milliards de dollars US en arriérés en 2006, c’est la dette estimée du Congo. Une dette extérieure qui dépasserait encore le montant du PIB (125 %). Pour les experts du Fonds, les perspectives sont incertaines : « Si d’un côté le niveau élevé du prix du pétrole et la voie ouverte pour un allègement de la dette ont créé des conditions favorables pour le Congo, d’un autre la rapide progression des dépenses budgétaires pourrait mettre à mal la stabilité macroéconomique, la cohérence du

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INVESTIR

gestion de l’activité distribution par la SNE qui tente de généraliser l’installation de compteurs pour mieux lutter contre les branchements pirates et les fraudes.

LE SECTEUR TERTIAIRE : 21,6 % DU PIB Le commerce,la restauration et l’hôtellerie ont contribué modestement à la croissance (0,7 point).La consolidation des revenus des ménages et le dynamisme des activités hôtelières en sont la principale justification. Les magasins de produits importés se sont,quant à eux,multipliés par quatre en 2007.Mais les difficultés d’approvisionnement de Brazzaville à partir de Pointe-Noire par la voie ferroviaire perdurent. Les autres branches des services comme les transports et les télécommunications ont aussi amorcé une légère hausse (0,6 point) en dépit de l’accroissement des capacités opérationnelles du Port Autonome de Pointe-Noire (réhabilitation des équipements au sol, allongement de la voie ferrée ...) et de la modernisation des aéroports de Dolisie et Impfondo. Les investissements réalisés par les sociétés de téléphonie mobile destinés notamment à moderniser et à étendre leurs réseaux expliquent également l’apport positif à la croissance de cette branche. MdC

budget, et la compétitivité extérieure. » Afin d’assainir la situation financière du pays, l’annulation de dettes bilatérales décidées par les créanciers du Club de Paris et l’allègement de la dette au titre de « l’initiative en faveur des Pays pauvres très endettés (PPTE) » permettront au pays d’apurer une partie de ses arriérés extérieurs. Le Congo va devoir combler les retards constatés sur le front des réformes et se conformer à une discipline plus stricte au plan budgétaire ; C’est le challenge de ce pays qui pointe aujourd’hui au 140e rang au classement de l’Indice de développement humain élaboré par le PNUD.



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ENTRETIEN AVEC...

Robert Jean-Raphaël Massamba-Debat, directeur général de l’Economie

Vivre à l’étranger : Monsieur le directeur,quelle importance attachez-vous à communiquer sur l’économie de la République du Congo ? Robert Jean-Raphaël MassambaDebat :Dans un monde où l’espace médiatique est accepté par tous et oriente la vie quotidienne, l’animateur d’une structure administrative d’une telle importance ne peut faire l’économie d’un effort de communication,surtout à travers un magazine comme Vivre à l’étranger.C’est donc l’occasion de dire au monde et aux investisseurs en particulier, qu’il existe un pays :le Congo.Avec toutes les potentialités qu’il peut offrir en matière d’investissement. VAE : Quel bilan tirez-vous, en 2008,sur l’économie du Congo ? Quel avenir envisagez-vous ? Et concernant les perspectives de modernisation du port autonome de Pointe-Noire,quel impact cela va-t-il générer ? R.J.-R.M.-D.:Les prévisions économiques en 2008 sont favora-

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bles car le taux de croissance pourrait atteindre les 9,2 % et que,dans le même contexte, le secteur hors pétrole connaîtra une croissance soutenue de l’ordre de 6,9 %. L’avenir peut être envisagé sous une optique plutôt encourageante et optimiste à la lumière des dernières perspectives de production pétrolière, et de la réalisation de certains grands travaux structurants engagés dans le cadre du programme de la Nouvelle Espérance. La modernisation du port autonome de Pointe-Noire constitue un dispositif d’importance dans le processus de développement du Congo, ainsi que dans la reconquête de sa place de pays de transit dans l’espace sousrégional. VAE : Aujourd’hui, le pétrole a bien sombre réputation au Congo.Que pensez-vous de l’assimilation du secteur pétrolier à « un frein au développement du Congo » ? R. J.-R. M.-D. : Le secteur pétrole ne conviendrait pas d’être assimilé comme « frein au développement du Congo » puisqu’il réalise d’importants investissements et génère des ressources.Cependant, les pays comme le nôtre sont plutôt à la recherche d’une synergie entre le secteur pétrole et le secteur hors pétrole, de telle sorte que tant sur le plan de l’impact que

du financement,l’activité pétrolière ait un effet structurant sur le secteur hors pétrole,et portant sur l’ensemble de l’économie. VAE :Qu’est-il prévu pour diversifier l’économie du Congo ? R. J.-R. M.-D. : La diversification économique est actuellement une préoccupation du Congo,mais également une préoccupation sous-régionale.Le grand forum sur « la diversification et la promotion de l’investissement non pétrolier en vue d’une croissance forte et durable dans la CEMAC », qui s’est tenu du 1er au 3 octobre 2007 à Libreville (Gabon) a permis à tous les Etats de la sous-région de prendre la mesure et la nécessité d’aborder la question du développement de nos économies sous cet angle. Les travaux de ce forum ont permis de proposer aux Etats une matrice de douze principales recommandations. Il est donc question pour notre pays d’étudier minutieusement ces recommandations afin d’en déterminer les modalités de mise en œuvre. VAE : Quel est l’impact de l’exclusion du Congo du Processus de Kimberley sur l’économie nationale ? R.J.-R.M.-D.:L’exclusion du Congo au processus de Kimberley a failli avoir pour impact sur l’économie nationale le découragement des investisseurs et donc leur attentisme sur le développement de leurs acti-

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I Robert Jean-Raphaël Massamba-Debat, directeur général de l’Economie


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vités dans le secteur des mines. Or depuis les efforts entrepris pour revenir dans ce processus,le ministère de l’Economie et des Finances n’a cessé de créer des conditions d’accueil des partenaires. Alors les intentions d’investissements se confirment de plus en plus.

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le Congo peut alors se mettre en bonne place parmi les économies de la sous-région. Dans le domaine de la coopération économique, nous procédons à la mise en œuvre et à la gestion de la coopération économique,en vue de créer un forum d’excellence sur la coopération économique et le développement. Nous avons à charge le secrétariat permanent de la Commission nationale des investissements qui joue le rôle de l’agence de promotion des investissements au Congo. Alors nous contribuons à établir une relation sereine et sacrée entre l’administration publique et les entreprises. VAE :De quelle façon le renforcement de coopération entre la Chine et le Congo entre-t-il en jeu dans l’économie du pays ? Que gagne le Congo avec cette ouverture ? R. J.-R. M.-D. : L’un des engagements de la Nouvelle Espérance préconisait la coopération avec tous les pays du monde. La coopération entre la Chine et le Congo date de 1964. Il est donc normal que cette coopération se développe.

On ne parlerait donc pas de l’ouverture sur la Chine, mais plutôt de la poursuite d’une coopération qui a déjà porté des fruits et qui est appelée à en porter davantage. VAE : Comment la corruption se place-t-elle dans l’économie du Congo ? R. J.-R. M.-D. : Je ne pense pas qu’une place soit réservée à la corruption dans l’économie du Congo.Cependant,si elle existe, les dispositifs en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption sont tout à fait indiqués pour la réduire dans des proportions négligeables, en ayant bien conscience de ce que les études ont montré quant à l’impact néfaste qu’elle peut avoir particulièrement sur une économie en développement.

I Les prévisions économiques en 2008 sont favorables car, le taux de croissance pourrait atteindre les 9,2 % et que dans le même contexte, le secteur hors pétrole connaîtra une croissance soutenue de l’ordre de 6,9 %.

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VAE :Pouvez-vous nous présenter la DGE, son rôle et ses différents pôles d’activités ? Quelles sont vos relations avec les institutions financières ? R.J.-R.M.-D.: La structure dont nous assurons la charge est l’organe technique qui assiste le ministre de l’Economie, des Finances et du Budget dans l’exercice de ses attributions en matière de politiques économiques,d’études économiques, financières et de coopération économique. Ainsi,il nous a été confié la lourde tâche d’élaboration des comptes nationaux. Et avec l’assistance d’un expert du Fonds monétaire international (FMI),nous venons de permettre à notre pays d’aboutir à la reconversion de ses comptes au SCN93, qui est une recommandation des bailleurs de fonds.Ce qui est logiquement une fierté nationale car

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I Un pays à développer, refonder, reconstruire, rebâtir Pays pétrolier parmi les plus anciens d’Afrique, et doté de richesses naturelles et minérales appréciables, le Congo est en mesure, moyennant des réformes, de mobiliser des ressources additionnelles de bailleurs de fonds et d’investisseurs privés afin de mettre l’économie sur une trajectoire de croissance durable.

Atlantic Palace : investissement privé sur du long terme

DES ATOUTS INDENIABLES I Un Plan national de transports (PNT) a été élaboré. Il a pour objectifs principaux de doter le Congo d’ici 15 à 20 ans d’un réseau routier cohérent et de bonne qualité.

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LES ATOUTS ET RICHESSES NATURELLES PROPICES À L’INVESTISSEMENT Avec une position stratégique au cœur de l’Afrique,le port autonome de Pointe-Noire est une des plus grandes forces du Congo. Port de transit et d’éclatement, il dispose de capacités d’accueil en eau profonde (7,30 m à 13 m) et fait de Pointe-Noire le centre principal de l’activité économique et commerciale du Congo. Il est situé à la croisée des axes utilisés par les Etats-Unis, la côte Est de l’Amérique du Sud d’une part, et l’Afrique du Sud, l’Inde et l’Extrême-

Orient d’autre part. L’abondance de richesses naturelles apporte aussi une contribution à l’essor économique du Congo. Constatez vousmême,vous ne pourrez que trouver terrain à défricher ! Le domaine forestier, un terrain encore en jachère,comprend près de 150 espèces d’essences dont une quarantaine est commercialisable. Concernant le secteur agricole,seulement 3 % des terres cultivables sont exploitées et 14 millions d’hectares de savanes inexploitées.Ajouté à cela l’environnement physique et hydrographique favorable à l’élevage et un climat qui permet deux cycles de production agricole. Quant au potentiel halieutique, il est d’environ 100 000 tonnes pour la pêche continentale. Mais pas besoin de chercher si loin, regardez d’abord

LES MOYENS MIS EN ŒUVRE POUR FAVORISER LA CROISSANCE Des atouts certes, mais des infrastructures et des axes routiers en mauvais état. Les pistes sont en grande majorité praticables avec des véhicules 4x4. Les axes stratégiques du budget de l’Etat se concentrent sur le secteur des infrastructures de base et de l’énergie électrique.Des freins à la croissance actuelle du pays.Pour cela,un Plan national de transports (PNT) est élaboré. Il a pour objectifs principaux de doter le Congo d’ici 15 à 20 ans d’un réseau routier cohérent et de bonne qualité. Avec entre autres la construction de l’axe routier Pointe-Noire/Brazzaville.Les travaux,confiés aux Chinois,devront suppléer ou limiter les carences du CFCO.Il est également prévu la création d’un Fonds routier chargé de l’entretien courant et périodique du réseau routier congolais. Faire face à la pénurie d’électricité est la seconde priorité du gouvernement. La République du Congo est à peine capable d’assurer la moitié de ses besoins en électricité et

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sous vos pieds,le sous-sol est riche en minerais solides,un secteur que les autorités ont d’ailleurs décidé de promouvoir.


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www.congo-site.com/pub/fr/v4X/ actualites/article.php?num=6941 www.congo-site.com/pub/fr/v4x/ actualites/article.php?num=6495

DANS QUOI INVESTIR ?

industriel, transport spécialisé... Que ce soit dans le cadre de la vie courante ou dans la vie des entreprises,ce marché est en plein essor. Pensez aussi aux prestations de services en informatique,Internet (boutiques de téléphonie mobile, fournisseurs d’accès à Internet, cybercafés,réalisation de sites web, formation...).Dans le même registre, les activités de conseils spécialisés, notamment dans les secteurs de pointe,nécessitant une réelle expertise (télécommunications, communication, informatique, conseil juridique,recrutement,publicité et communication...) gagnent à être développées.Un marché prometteur mais pas encore exploité : celui de l’immobilier, aussi bien le courtage que la promotion immobilière.La demande est forte.C’est également le cas du secteur alimentaire et des produits de première nécessité.Le commerce de biens de consommation est un secteur en crise en raison d’un développement important et inquiétant du secteur informel délictuel. Enfin, les marchés à très fortes potentialités dans la présente conjoncture sont le secteur des travaux publics : entreprises de BTP, prestataires de services ; et inévitablement le tourisme (agences de voyages, organisation d’excursion,

transports,location de voitures...). Bref, tout reste à faire et de nombreux marchés sont à prendre !

L’HEURE DES GRANDES RÉFORMES Les trois défis que doit toutefois relever le Congo sont : la réduction de la dette, la dépendance du secteur pétrolier,et la stabilité sociopolitique notamment par la lutte contre la corruption. Après quelques turbulences et de nombreuses réformes parfois impopulaires,les relations entre le FMI et le Congo sont redevenues sereines. Réduire la dette et réduire la pauvreté,tels sont les objectifs premiers. « Pour les années à venir, il faudra définir clairement les besoins d’investissement », indique le directeur adjoint du FMI.En effet, sur un budget s’élevant à 1,377 milliard de F CFA en 2007, le FMI juge les 400 milliards de F CFA (609 millions d’euros) consacrés aux investissements publics,excessifs et inflationnistes au regard de la capacité d’absorption du pays. Selon la Banque mondiale (BM), « les missions du FMI au Congo recourent préalablement aux notes d’analyse de la BM dans les domaines des dépenses publiques et de

Quelques données I Superficie des terres cultivables : 8 200 000 ha I Taux de mise en valeur des terres cultivables : 10 % I Production potentielle de bois : 2 millions de m3/an I Principales essences forestières : limba, okoumé, sapelli, teck, acajou, sipo, bahia, eucalyptus I Potentialités hydroélectriques : 2 500 mégawatts dont 1 000 mégawatts peuvent résulter de l’aménagement du site de Sounda I Production pétrolière : 10 à 15 millions de tonnes/an, et les réserves demeurent importantes I Réserves de gaz : 120 milliards de m3 I Réserves de potasse : 800 milliards de tonnes I Réserves de fer : 1 milliard de tonnes I Gisements d’or en exploitation : 100 t/an sur 30 ans) I Autres : polymétaux (zinc, cuivre, plomb), grès bitumineux, agrominéraux et géomatériaux

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« Les potentialités et les opportunités d’investissements sont aussi innombrables que variées », explique un entrepreneur.Actuellement tous les secteurs ou presque sont propices à l’investissement. Il suffit de s’en rendre compte. Moins de 10 % du secteur primaire sont exploités.Les principaux domaines qui ont le vent en poupe concernent notamment les services. Services de livraison,pressing,restauration rapide, gardiennage, nettoyage

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REPERES

dépend fortement de la production électrique d’Inga en République démocratique du Congo.Depuis 2003,le secteur s’ouvre aux intervenants extérieurs. Le gouvernement dispose désormais de partenaires pétroliers pour la construction d’une centrale électrique à gaz d’une capacité de 400 mW et d’une coopération avec la Chine pour la réhabilitation du barrage de Moukoukoulou ainsi que la construction (pour une durée de 5 ans) du plus grand barrage hydroélectrique du Congo sur le site d’Imboulou. Plus d’informations :

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Projet du chemin de fer entre Pointe Noire et Brazzaville VIVRE A L’ÉTRANGER I N°108

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CONGO-brazzaville Quelques contacts • Ministère du Commerce, de la Consommation et des Approvisionnements : BP 2965, Brazzaville. Tél. : (+242) 81 50 56 ou (+242) 81 33 46. minicomcongo@yahoo.fr

• Chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture et des métiers : BP 665, Pointe-Noire. Tél. : (+242) 94 12 80 ou (+242) 94 07 13. cciampnr@celtelplus.com www.cciampnr.org

• Chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture et des métiers : BP 92 Brazzaville. Tél. : (+242) 81 16 68.

de partenariat prévoyant une aide financière de 116 millions d’euros pour la période 2007/2011. Pour finir, le dernier point de ces réformes, est le processus de privatisation.

FAVORISER LE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIVÉ

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cciam-brazza@yahoo.fr

la viabilité de la dette ». Parallèlement à cette activité de surveillance, elle apporte son soutien au Congo dans le cadre d’une stratégie d’appui transitoire post-conflit (90 milliards de F CFA en 2007). Il est aussi prévu que la BM accorde une aide pour la restructuration du secteur financier,le développement des PME, la reconstruction des infrastructures et le développement des secteurs pétroliers et miniers. Au niveau du secteur bancaire, les banques congolaises font presque toutes face à des problèmes de recouvrement.De ce fait,elles doivent tenir à jour une liste des débiteurs indélicats.L’Etat devra aussi réformer les fonds de pension,après recensement de ses retraités. Face aux défis de la mondialisation et aux enjeux de négociations commerciales en cours, la République du Congo décide d’adopter une position commune aux Etats d’Afrique Centrale sur les négociations des accords de partenariat économique (APE). En ce qui concerne la communauté internationale, elle manifeste son soutien par une aide estimée à 56 milliards de F CFA.Au plan bilatéral,la France et le Congo ont signé en mars 2007 un document-cadre

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En matière d’investissement public, le Congo bat des records. La très grande dépendance de son économie vis-à-vis du pétrole a annihilé tout effort allant dans le sens des initiatives productrices de richesse en dehors des revenus qu’il pouvait engendrer à l’Etat. « Les Congolais ont adopté la facilité, le laisser-aller dans l’euphorie de la manne pétrolière, révèle un entrepreneur. En plus, les textes réglementaires qui régissent son fonctionnement sont considérés comme caducs. » Le Congo connaît aussi des carences dans le mode de paiement des impôts, dans les procédures du commerce extérieur pour toutes les démarches relatives à l’enregistrement de la propriété et dans l’application juridique des contrats d’affaires. Comment faire alors pour attirer les investisseurs dans le secteur privé ? Seul l’Etat peut intervenir en se désengageant de la gestion des activités de production pour concentrer les finances et les efforts publics dans la mise en place efficace des infrastructures de base. On parle en effet de la privatisation de la Congolaise de Raffinage (CORAF), la Société nationale d’électricité (SNE), l’Hôtel Cosmos à Brazzaville mais aussi des privatisations à venir de la Sotelco et du CFCO. Malgré les lenteurs et les retards, le processus de privatisation suit son cours. L’Etat a compris que le « redécollage » du pays passait par une dynamisation accrue du secteur privé.Selon le FMI, « le désengagement de l’Etat devrait permettre de stimuler et de libérer les énergies du secteur privé tout en installant

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une culture de résultat dans l’économie ». Investir dans le secteur privé n’est donc pas impossible.Selon BarthélemyTandou,animateur de l’Observatoire des marchés du Congo, « il y a de la place pour tous, pour les grands, comme (et surtout) pour les petits (PME, PMI, artisans, consultants, indépendants, commerçants...) ». La règle est simple :les autorités congolaises encouragent l’installation des opérateurs privés à travers un cadre incitatif et avantageux. Il est mis dans le pays : un centre de formalité des entreprises (CFE), une charte des investissements, des chambres de commerce, un système bancaire, des textes et des codes dans les domaines forestier,minier,des hydrocarbures, les procédures judiciaires et comptables OHADA,un cadre juridique garantissant les investissements entrepris.

RENFORCER LA TRANSPARENCE ET LUTTER CONTRE LA CORRUPTION Haute surveillance internationale de l’économie d’une part,mais aussi transparence dans la gestion des fonds.En septembre 2007,l’adhésion du gouvernement à l’Initiative pour la transparence prévoit des missions de revues régulières (plusieurs fois par an),composées d’experts de la BM et du FMI, dans les industries extractives pour constater les progrès réalisés. Par exemple, les comptes de la SNPC (Société nationale du pétrole) sont régulièrement audités par des firmes internationales et les résultats sont rendus publics. Parallèlement, le président de la République a mis en place une commission pour éradiquer la corruption. Elle est composée à parité de représentants de la majorité et de l’opposition et départagée par le siège dévolu à l’union patronale Unicongo.A ce stade,les premiers résultats de cette commission sont prometteurs. MdC


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Le Congo dispose aujourd’hui de tous les moyens, en termes de ressources financières et naturelles, pour réussir l’assainissement de ses finances publiques,et la reconstruction de son tissu économique amorcé depuis quatre ans. Il peut en effet compter sur ses nouveaux grands projets.

LE SECTEUR MINIER

LE SECTEUR BOIS La société Malaisienne Taman Industries a ouvert son usine de placage et de contre-plaqué de Hinda

Plateforme pétrolière de Nkossa

(région du Kouilou - Pointe-Noire). D’un coût global de 8 milliards de francs CFA (XAF),l’usine est équipée de deux lignes de production pour les contre-plaqués et de deux autres pour les placages. Dans un deuxième temps, elle prévoit la construction d’une deuxième scierie d’une capacité de production mensuelle de 12 000 m3.

LE SECTEUR PÉTROLIER • Le pétrole demeure l’une des ressources les plus importantes du Congo Le lourd passé du Congo se traduit aujourd’hui par une dette extérieure énorme et des infrastructures obsolètes ou détruites par les conflits.Or,l’essentiel des revenus de ce pays post-conflit dépend de l’évolution du marché pétrolier mondial :la conjoncture actuelle fait de la République du Congo le paradoxe d’un pays riche des revenus de son pétrole mais appauvri par le poids de sa dette extérieure, conséquence d’années de gestion défectueuse et de guerres civiles.La production pétrolière s’élève à envi-

ron 10 à 15 millions de tonnes par an. Elle a augmenté de 9 % par rapport à 2005. Cette tendance à la hausse de la production ne se poursuivra plus : le gouvernement a établi son projet de budget pour 2007 sur une production pétrolière de 97,2 millions de barils, soit une baisse de 4,3 %. Le projet de budget 2007 estime que les recettes pétrolières atteindront 1 054 milliards de F CFA soit 1,6 milliards d’euros. Cela n’empêche pas certaines compagnies pétrolières d’investir encore beaucoup d’argent. • Le projet Moho-Bilondo : production pétrolière du 1er champ de l’offshore profond MohoBilondo, développement pionnier dans l’offshore profond congolais, entrera en production en 2008. Le défi essentiel de ce projet est l’exploitation économique de réservoirs de taille moyenne dans le contexte extrême des grandes profondeurs d’eau. En 1998, quatre réservoirs ont été découverts à 80 km des côtes,à des profondeurs variant de 540 à 660 m. Le pro-

En quelques chiffres... I Total E&P Congo emploie aujourd’hui environ 568 locaux, 176 expatriés, 174 contractés, 8 VIE et 9 intérimaires. Soit en effectif total de 935 en 2006, dont 180 familles sont résidentes. I TEPC a opéré près de la moitié des puits d’exploration réalisés au Congo : 57 ans d’exploration avec 77 puits pour TEPC sur un total de 166 puits. I Sur les 17 champs existants, 11 ont été mis en production par la filiale E&P Congo.65% des réserves initialement répertoriées ont été découvertes. I La production pétrolière congolaise est passée de 180 000 barils/jour en 1995 à 287 200 barils/jours dont 143 000 barils/jour pour TEP en 2002.

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Dans le domaine des mines, l’attribution de deux permis, « Boko Songho » et « Yanga-Koubanza » va permettre la reprise de la production du cuivre, du plomb et du zinc dans le bassin minier de la Bouenza occidentale. Le projet « Potasse-magnésium-Kouilou » de la société canadienne MagIndustries prévoit l’exploitation imminente des gisements de potasse et de magnésium. Il est également prévu qu’une de ses filiales MagMetals y installe un four à fusion de magnésium et produise 60 000 tonnes de ce métal, soit 15 % de la consommation mondiale. Les alliages de magnésium seront destinés à l’industrie automobile mondiale. MagMinerals devrait quant à elle, exploiter les sels de potasse. Enfin, la recherche du minerai de fer lancée dans les environs de Zanaga par la société MPD Congo et le développement des gisements du même minerai aux monts Avima et Nabemba, dans la Sangha, font également partie des nouveaux projets de grande envergure.

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I Zoom sur quelques projets

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Implantation des champs pétroliers au Congo

jet va initier la valorisation de deux des quatre champs découverts (qui s’étendent sur près de 72 km2) et va devenir l’une des principales sources du nouvel essor pétrolier congolais. Il permettra une augmentation de la production pétrolière natio-

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nale de 90 000 barils par jour en 2010. Plus d’informations sur le site : www.meretmarine.com • Total E&P Congo Depuis près de 40 ans,Total E&P Congo a su développer une rela-

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tion de confiance privilégiée avec la République du Congo,devenant à la fois le premier investisseur du pays,le premier opérateur pétrolier et le premier employeur privé. Total ouvre aujourd’hui de nouvelles perspectives de croissance au Congo en soutenant une forte relance de l’activité pétrolière,tant par l’exploration active de nouveaux gisements dans les grands et ultra grands fonds dépassant 2 000 mètres de profondeur d’eau, que par l’optimisation de la production des champs arrivés à maturité.Les noms de ces champs jalonnent aujourd’hui son histoire : Pointe Indienne, Emeraude, Likouala,Sendji,Yanga,Tchibouel, Tcheno, et Nkossa. L’innovation technologique a contré un déclin annoncé de la production et a permis d’offrir une nouvelle jeunesse à un pays pétrolier mature, quatrième exportateur de pétrole de l’Afrique subsaharienne. MdC


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CONGO-brazzaville I Créer une entreprise au Congo

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Lancer sa propre activité au Congo, c’est facile et rapide.Selon un agent du Centre de formalités administratives des entreprises (CFE), « vous pouvez créer une entreprise en moins d’une heure, sur un seul formulaire, en un seul paiement et en un seul lieu (guichet unique) ». Placé sous la tutelle du ministère chargé des Petites et des Moyennes Entreprises, le CFE est doté d’un comité interministériel comprenant les représentants de différents ministères techniques, des institutions et organismes impliqués dans les formalités d’entreprises. Mais méfiez-vous des belles paroles... Le Congolais n’a pas la même notion du temps qu’un Européen.Armez-vous de patience,vous n’échapperez pas aux lourdeurs administratives congolaises ! Connaître les formalités à effectuer, les coûts à prévoir et les organismes à contacter...Quels que soient la nature du projet et les investissements qu’il pourrait induire, le concours des administrations suivantes seront à solliciter :la CCIAM, Unicongo, l’ADPME. Le « mode d’emploi » est aussi expliqué sur le site Internet de la mission économique du pays, jetez-y un coup d’œil ! En matière de financement, entre les banques implantées au Congo, les organismes de micro-crédit et l’Agence de développement des petites et moyennes entreprises (ADPME), vous aurez le choix. L’association Pointe-Noire Industrielle (APNI) propose aussi,avec

© Gino Santa Maria - Fotolia.com

Des démarches administratives inévitables mais une procédure claire et incitative, telle est la trame à suivre...

le concours de certaines grandes entreprises,un suivi des PME dans la tenue de leur comptabilité,l’accès au financement et le positionnement sur le marché. Au niveau international,la Société financière internationale (SFI), l’Agence française de développement (AFD) proposent des appuis à l’investissement et la banque européenne d’investissement (BEI), la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) fournissent des programmes de financement. Selon Prosper Bizitou, directeur général de Fidafrica au Congo, les alternatives possibles pour implanter une activité au Congo dépendent de la stratégie et du projet de l’investisseur. « Pour les investissements dont la durée ne dépasse pas deux années, l’immatriculation d’une succursale est appropriée, et une société de droit congolais pour les investissements dont la durée est supérieure à deux années. Il est possible d’exécuter un contrat conclu avec une société congolaise dont la durée d’exécution n’excède pas une année en sollicitant une

Autorisation temporaire d’exercer des activités commerciales auprès du ministre en charge du Commerce. Cette autorisation dont la durée est de six mois peut être renouvelée. »

PRECAUTIONS À PRENDRE Avant de vous lancer dans l’aventure, posez-vous les bonnes questions pour bien préparer le terrain.Toute implantation nécessite des études préalables. L’étude approfondie du marché potentiel et de la faisabilité du projet est la première grande étape. Puis viennent les questions d’achat de fournitures avec plusieurs interlocuteurs. Pourquoi ne pas prévoir quelques voyages de prospection sur place ? « Il ne faut pas trop se fier aux apparences », confie un jeune créateur d’entreprise. Le fait de se rendre sur place permet de mieux comprendre le monde des affaires congolais, et de tenir compte des spécificités locales (juridiques par exemples). L’idéal est évidement d’avoir un partenaire local bien

Pour en savoir plus I C.F.E : BP 2103, Brazzaville. Tél. : 81 35 24. BP 1137, Pointe-Noire. Tél. : 94 02 35. www.congo-pmea.net E-mail : cfe_congo@yahoo.fr

I Mission économique : www.missioneco.org/congo

I Chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture et des métiers de Pointe-Noire : www.cciampnr.org

I ACPE (agence pour la création d’entreprises)

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I Le Congo dispose d’un arsenal d’avocats et de notaires susceptibles de guider les investisseurs dans leurs démarches. Il est donc utile de consulter des cabinets juridiques et de fiscalité des entreprises

introduit dans les affaires.Il saura vous diriger vers les bons interlocuteurs, mais aussi vous dire les pièges à éviter.Il ne faut pas non plus hésiter à demander conseil aux entrepreneurs déjà implantés depuis longtemps,ou bien vous rendre dans les cabinets locaux de conseils à l’implantation. « On constate que nos entrepreneurs n’ont besoin du droit que lorsqu’ils ont un litige, révèle un avocat d’entreprise. Il est nécessaire de s’adresser aux juristes dès la création de l’entreprise. » Le Congo dispose d’un arsenal d’avocats et de notaires susceptibles de guider les investisseurs dans leurs démarches. Il est donc utile de consulter des cabinets juridiques et de fiscalité des entreprises comme : Sutter & Pearce, Ernst etYoung (notamment pour les questions sur l’OHADA,) et Fidafrica/ Price Waterhouse (pour les questions liées à la fiscalité au Congo. Fidafrica étant également mandataire agrée de l’OAPI en matière de protection de marques).

LES BONS CONSEILS... • De la Chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture et des métiers de Pointe-Noire (CCIAM) « Choisir son secteur d’activité, reste la chose la plus importante, indique Sylvestre Didier Mavouenzela, président de la CCIAM de Pointe-Noire. Avant de vous lancer dans les affaires, vous devez vérifier que les clients que vous escomptez existent réellement et qu’il y a des besoins identifiés non satisfaits et pour lesquelles il y a de réelles opportunités d’affaires. La CCIAM pourra mettre à votre disposition les informations utiles pour vous aider à éclairer votre parcours de créateur. Une fois lancé dans le monde des affaires congolaises, vous vous rendrez rapidement compte que les secteurs porteurs sont multiples. Il est donc prudent de ne pas perdre son cœur de métier, c’est cela le plus difficile. Il faut également veiller à rester dans la XXXVI

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Trois questions à... I Richard Moulet, membre du réseau Afrique CMS Bureau Francis Lefebvre à Sutter & Pearce au Congo, avocat spécialisé en droit des sociétés (France), arbitre agréé CCJA OHADA. Vivre à l’étranger : Vous êtes conseiller juridique au Congo depuis 12 ans, après avoir été conseiller juridique et fiscal, puis avocat en France... Quels sont, selon vous, les secteurs porteurs au Congo aujourd’hui ? Richard Moulet : La construction de la route Pointe-Noire/Brazzaville, et la perspective d’une jonction directe entre Brazzaville et Kinshasa, vont constituer des facteurs fondamentaux de développement qui vont transformer le paysage économique congolais, permettant à l’agriculture actuellement enclavée, de trouver des débouchés, et permettant toutes sortes d’investissements dans le cadre des services portuaires et de la logistique des transports routiers. Pointe-Noire va donc consolider son rôle de plaque tournante commerciale en Afrique Centrale. VAE : Le Congo souhaite avoir un environnement des affaires de classe internationale. Qu’en est-il aujourd’hui ? R. M. : Il reste beaucoup à faire pour améliorer l’environnement du droit des affaires, en particulier il faudrait certainement enfin concrétiser le guichet unique pour les entreprises et disposer de règles précises et standardisées pour le traitement des dossiers avec les différentes administrations publiques et organismes publics et parapublics. VAE : Quels avantages aurait un investisseur à consulter Sutter & Pearce ? R. M. : Sutter & Pearce est un cabinet de conseil juridique et d’arbitrage indépendant, qui dispose d’une longue et solide expérience en République du Congo dans toutes les branches du droit des affaires ; S & P anime également un partenariat avec des cabinets spécialisés dans les domaines juridique/judiciaire (avocats) et d’expertise comptable et de commissariat aux comptes, regroupés géographiquement, permettant ainsi à tout investisseur au Congo de bénéficier d’une assistance pluridisciplinaire, juridique, fiscale et comptable de qualité, sur une même localisation. Au plan de la sousrégion, S & P dispose d’implantations en RCA et en RDC, de correspondants en Afrique Centrale (Gabon, Cameroun), et est membre du Réseau Afrique CMS-Bureau Francis Lefebvre, l’un des tout premiers cabinets d’avocats d’affaires en France qui fait partie de CMS, alliance de grands cabinets d’avocats européens qui dispose de près de 50 implantations dans le monde.

légalité. La fraude étant main courante, même pour des entreprises fiables. C’est d’ailleurs ce qu’il se passe, pour de nombreux investisseurs. Tôt ou tard, ils sont démas-

qués, les Congolais ont l’habitude et sont très vigilants là-dessus. » • D’un entrepreneur Au Congo,il y a beaucoup de contrôles administratifs et peu d’informel.



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CONGO-brazzaville SUR LE WEB

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I Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget : www.mefb-cg.org

I Maison de l’Afrique à Paris (vous trouverez des dossiers économiques sur chaque pays d’Afrique) : www.lamaisondelafrique.com

I Le CIAN (conseil des investisseurs français en Afrique, il a pour objet de promouvoir les intérêts et les investissements du secteur privé en Afrique, auprès des gouvernements et des organisations professionnelles) : www.cian.asso.fr

I Africadre : www.africadre.com (conseils en Afrique Noire francophone)

I Ubifrance : www.ubifrance.fr

I Société financière internationale (SFI), filiale de la banque mondiale. I Fonds européen de développement (FED), interface entre les entreprises partenaires et les organismes financiers susceptibles de financer des projets de développement. I Banque africaine de développement (BAD), qui finance les investissements à long terme des entreprises publiques ou privées. I Banque européenne d’investissements : www.bei.org

I Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (ADPME) : www.adepme.sn I Agence française de développement (AFD) : www.afd.fr (dispose de divers produits financiers couvrant l’ensemble des étapes d’un projet de création d’entreprise)

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« Il est indispensable de se tourner vers des spécialistes, la CCIAM, des avocats d’affaires ou notaires reconnus pour l’obtention et la publication des actes notariés. » Ces formalités concernent aussi bien l’immatriculation, la modification d’une entreprise individuelle,d’une société, ou la cessation d’activité temporaire, partielle ou totale. • D’un conseiller juridique « S’entourer de bons conseillers et ne pas faire preuve d’impatience ! Le développement du Congo offre de nombreuses opportunités pour les bonnes volontés qui ne se laissent pas facilement décourager, et qui savent inspirer la confiance des décideurs congolais. » • D’un conseiller financier « La proximité géographique entre Brazzaville et Kinshasa est un élément à prendre en considération si un opérateur extérieur envisage des économies d’échelle. Toutes opérations envers la République du Congo doivent faire l’objet d’une solide couverture financière. Une partie de la dette extérieure du Congo Brazzaville est détenue par des créanciers privés pratiquant des saisies sur certains des avoirs extérieurs détenus par l’Etat congolais. Ces risques seront atténués si l’opérateur s’intègre dans les appels d’offres financés par les organisations internationales tels le PNUD, la Banque mondiale ou l’UE. »

LA PROTECTION DES INVESTISSEMENTS Le Congo offre une protection des investissements comparable à celle des pays de l’OCDE, en dépit des démarches administratives lourdes qui sapent la compétitivité. Au plan juridique comme fiscal, investir au Congo nécessite la compréhension du cadre des relations d’affaires. Pour attirer et encourager l’arrivée et l’installation d’hommes d’affaires, l’Etat congolais a élaboré un code d’investissements qui comporte, à l’instar de ceux qui ont

accompagné la prospérité dans la plupart des pays émergents, des garanties et des avantages substantiels. Il est mentionné, dans la loi n°6-2003 du 18/03/2003 portant charte des investissements, les conditions dans lesquelles s’opèrent ces investissements, les garanties et les avantages qui sont accordés.Hormis la création d’infrastructures modernes, la CCIAM de Pointe-Noire projette la création d’une banque maritime, la mise en place d’un fonds maritime, la création d’un guichet unique virtuel et la mise en place d’un code d’investissements maritimes.Mais aussi la création d’une zone franche, la construction d’un môle de pêche et d’un port de plaisance... Au plan juridique,l’investisseur des pays de droit civil (Europe notamment hors common law),se retrouvera facilement dans les concepts juridiques régissant le droit des affaires au Congo. De plus, le Congo est membre de la CEMAC et signataire du Traité de l’OHADA (Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique).A cet effet, les sociétés commerciales situées dans les Etats parties de l’OHADA sont soumises aux dispositions de l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique. « Toutefois, des améliorations sont encore nécessaires pour une application effective de la règle de droit aussi bien au niveau des animateurs des structures administratives qu’au niveau des tribunaux, car que vaut un bel arsenal juridique si celui-ci ne peut être éprouvé par une censure objective et efficiente de la part du juge », constate le directeur général de Fidafrica. Au plan fiscal, on ne cachera pas que la fiscalité congolaise est relativement lourde et améliorable,tant au niveau des taux : en particulier pour l’impôt sur le revenu des personnes physiques du fait de sa très forte progressivité et de l’étendue de son champ d’application ;qu’au

INVESTIR

niveau de la multiplicité des taxes/redevances et des éléments de parafiscalité qui la composent. Toutefois l’existence de conventions fiscales avec la France et les Etats de la CEMAC (et bientôt avec l’Italie) favorisent les investissements en provenance de ces Etats.

LA FISCALITÉ D’ENTREPRISE : 5 AVANTAGES INCITATIFS À L’INVESTISSEMENT • La TVA est supportée par le consommateur (18,6 %). • La TVA est égale à zéro pour les produits d’exports. • Les impôts sur les sociétés sont nuls pendant les 3 premiers exercices d’exploitation (après 49 % des bénéfices dégagés). • Réduction de 50 % des impôts sur les sociétés aux entreprises qui investissent au minimum 1/3 du montant des investissements de l’exercice précédent. • Possibilité de procéder à des amortissements dégressifs et autorisation du rapport des résultats négatifs sur les exercices ultérieurs dans les phases de montées en régime (pour améliorer le cash-flow).

LES STRUCTURES JURIDIQUES Toutes les structures juridiques sont envisageables. Le cadre législatif congolais permet de s’adapter aux divers types d’investissement ou d’implantation : il permet notamment d’exercer des activités temporaires dans un cadre extrêmement souple, particulièrement adapté au secteur parapétrolier, tout en offrant les véhicules juridiques « traditionnels » mis en place par l’OHADA, en particulier : la succursale (d’une durée théoriquement courte), et les sociétés commerciales bien connues du droit francophone :la SARL et la société anonyme, en passant par le groupement d’intérêt économique (GIE). MdC




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