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Se battre pour les droits des �illes
– Ma grande sœur a été forcée d’arrêter l’école et de se marier quand elle avait quinze ans, et elle a déjà un enfant, alors rien n’est plus important pour moi que de me battre pour les droits des filles, dit Chobi, treize ans et membre de l’Association pour les droits des jeunes filles du bateau-école.
le monde pensait que ça serait pareil pour moi, mais papa et maman ont changé d’avis quand le bateau-école et l’Association pour les droits des jeunes fi lles les ont informés des problèmes que cause le mariage d’enfants. Mais je suis triste pour ma sœur, elle n’a pas eu les mêmes opportunités que moi. C’est pour empêcher
Les filles au Bangladesh
• Plus de la moitié des filles (38 millions) sont mariées avant d’avoir 18 ans, et une fille sur cinq (13 millions) est mariée avant d’avoir 15 ans.
• 5 filles mariées sur 10 ont leur premier enfant avant l’âge de 18 ans.
• Les jeunes filles mariées sont exposées à de nombreuses violences, dont les violences sexuelles. Mais la majorité de la population ne considère pas le mariage d’enfants comme une violence sexuelle pour les filles.
• Plus de deux fois plus de filles que de garçons arrêtent l’école en classe de 6e et de 5e.
• Quatre fois plus de filles mariées que de filles non mariées ne vont pas à l’école.
• Les discriminations (alimentation et soins médicaux insu�isants) et l’avortement des fœtus de sexe féminin ont causé la mort de cinq millions de femmes et de filles.
d’autres fi lles de connaître le même sort que je fais partie de l’association aujourd’hui.
On se réunit environ trois fois par mois pour étudier les droits des fi lles. On se soutient et on se protège les unes les autres. Parce qu’on fait partie d’un groupe, on se sent plus fortes. On ose dire ce qu’on pense. C’est super important parce qu’après on parle avec notre famille, nos voisins, enfants, jeunes, adultes... Et tous les habitants des villages alentours !
La situation s’améliore
On informe les autres que le mariage d’enfants est interdit et que toutes les fi lles doivent aller à l’école, exactement comme les garçons. On explique aussi qu’une jeune fi lle n’est pas prête à avoir des enfants alors qu’elle-même
L’association dont Chobi fait partie compte quinze jeunes filles de treize à dix-neuf ans. Quelques unes, comme Chobi, vont au bateau-école, d’autres vont au lycée, ou au lycée professionnel de Rezwan. L’Association pour les droits des jeunes filles leur permet de rester en contact, afin de continuer à se soutenir les unes les autres. Une enseignante du bateauécole du village dirige les réunions. Il existe une association pour les droits des jeunes filles dans chaque village doté d’un bateau-école.
Toutes les filles à l’école
Selon Chobi, voici pourquoi il est important que les filles aillent à l’école : est une enfant, que la mère comme le bébé risquent de mourir.
• Elles y apprennent des choses importantes.
• Elles s’y font des ami·e·s.
• Elles peuvent y jouer et avoir du temps libre.
• Elles peuvent avoir un travail et un avenir meilleur.
Je crois vraiment qu’ils nous écoutent, car le mariage d’enfants n’est plus aussi courant ici. Ma famille me traite bien, et c’est la même chose pour la plupart des fi lles de la région maintenant. Ici, de plus en plus de gens commencent à comprendre que les garçons et les fi lles ont les mêmes droits.
Plus tard, je rêve de posséder mon propre champ à cultiver. J’aimerais aussi avoir quelques chèvres et des canards, et pouvoir vivre tranquillement. J’espère avoir cette chance. » c