2 minute read
Le pow-wow
– Un pow-wow permet aux gens d’aller mieux, explique Theland. Il danse aux pow-wows depuis qu’il sait marcher. Un pow-wow rassemble les amis et la famille autour d’un repas et de pratiques traditionnelles : musique, danse, artisanat et cérémonies de guérison .
Les pow-wows ont longtemps été interdits par le gouvernement, qui cherchait à éliminer la culture autochtone. Depuis le renouveau du combat pour les droits des peuples autochtones dans les années 1960, le pow-wow est un moyen de demander justice et de renforcer la culture. Les personnes non autochtones sont presque toujours les bienvenues dans un pow-wow, à condition de faire preuve de respect.
Pour voir Theland danser et bien plus encore, rendez-vous sur Instagram et Tiktok @the_landk nions consacrées aux fi lles disparues et assassinées, notamment Maisy et Shannon. Les gens promirent de diff user ces informations et certains coururent quelques kilomètres avec Theland. Afin de pouvoir finir la course, il faut s’arrêter de courir lorsque l’on en peut plus.
Quand il était petit, un aîné a appris à Theland à danser.
Le troisième jour, Theland avait très mal au ventre.
– C’était horrible, moi je voulais courir. Les autres m’ont dit de me reposer, ils prendraient le relais. Le lendemain, je pouvais courir à nouveau !
Au bout de six jours, Theland est enfin arrivé à Kitigan Zibi.
– Je ne m’attendais pas à ce qu’une foule de gens m’encourage sur les derniers kilomètres avant la maison Tante Bridget. Ils avaient organisé une grande fête. J’ai eu l’impression d’avoir gagné une médaille d’or aux Jeux olympiques ! C’était puissant de voir tant de gens en faveur de la justice pour les victimes et leur famille.
Pas à pas Depuis, Theland continue chaque année de courir pour les fi lles disparues et assassinées. Il sensibilise les gens aux injustices commises aujourd’hui comme par le passé, tout en perpétuant les pratiques culturelles, comme lorsqu’il danse ou tresse ses cheveux sur Instagram, où 100 000 abonnés le suivent.
– C’est un moyen de rendre ce que l’on m’a donné, explique Theland. c
La voix de Spirit Bear
Cindy Blackstock et son organisation First Nation Caring Society ont réalisé plusieurs films et livres sur l’ours esprit Spirit Bear. Dans les films, c’est Theland qui prête sa voix à l’ours esprit ! – Cindy est un grand modèle pour moi. Elle a donné à tant de gens une voix pour se faire entendre, ce qui a allumé un feu en moi et chez d’autres. Si elle l’a fait, je peux le faire aussi !
Theland avec ses parents Elaine et Vince, survivants de la rafle des années 1960 où les enfants autochtones étaient enlevés à leur famille.
Familles séparées
Theland a toujours accompagné sa mère aux manifestations et réunions. Les voilà au Parlement du Canada, il y a plusieurs années ! Elaine, sa mère, a été enlevée à ses parents et a grandi dans une famille qui ne connaissait rien à sa culture.
– Je suis l’un des premiers de ma famille à pouvoir grandir auprès de mes parents dans un foyer sûr, dit Theland.