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Mai rêve d’être musicienne
Mai n’avait qu’un mois lorsqu’elle a perdu ses parents dans la pire tempête de pluie qui ait frappé le Vietnam en cent ans. Des amis de la famille ont amené Mai à Minh Tú, qui l’a accueillie avec beaucoup d’amour. Quelques années plus tard, son premier rêve d’avenir était de faire comme Minh Tú et d’aider les pauvres.
En quelques jours, le niveau de la grande rivière des Parfums, qui traverse la ville de Hué, s’est élevé de plusieurs mètres. Tout le monde a dû fuir la montée des eaux.
La petite Mai n’a que quelques mois. Son père a disparu dans les courants déchaînés de la rivière, mais sa mère a refusé de croire qu’il était mort. Elle a confié Mai à des amis pour chercher son père.
La pluie a continué de tomber pendant plusieurs jours. On aurait dit que cela ne finirait jamais. Quand enfin la pluie a cessé, la mère et le père de Mai n’étaient plus là. Les amis de la famille ont attendu plus d’un mois, mais ils ne sont jamais revenus. Ils se sont demandés qu’ils feraient si les parents de la petite fi lle étaient morts.
– Allez chez Minh Tú à la pagode Duc Son, dit l’un d’eux. Elle prend soin des enfants.
Mai rencontre Minh Tú
Une femme a pris Mai dans ses bras et s’est rendue à la pagode, située au sud de Hué, à 800 mètres de la rivière des Parfums.
L’allée escarpée et les marches menant à la pagode étaient marquées par les inondations. Lors des pluies les eaux de la rivière des Parfums étaient montées bien plus haut que les nombreuses et imposantes statues de Bouddha ainsi que des dortoirs des nonnes.
Une petite nonne à lunettes a reçu la femme et Mai.
– Voici une fi lle qui a perdu ses parents dans les inondations, a dit la femme.
La cithare de Mai
Ðàn Tranh est le nom vietnamien de la cithare, un instrument oblong en bois à 16 cordes en acier, originaire de la Chine du XIIIe siècle. La cithare vietnamienne est faite avec le bois de l’arbre empereur. On la joue en appuyant sur les cordes avec la main gauche et en les frappant de la main droite, comme avec une guitare. Les musiciens ont souvent une sorte de plectre en acier, en plastique ou en écaille de tortue qu’ils peuvent enfiler sur les doigts de leur main droite. Des instruments similaires se trouvent également en Chine, en Mongolie, au Japon et en Corée du Nord et du Sud.
VEUT : Retrouver mes parents. Ils ont été emportés par le fleuve.
FAIT SOUVENT : Aider à s’occuper des plus petits
VEUT ÊTRE : Musicienne
Le meilleur : La musique
LE PIRE : Ne pas pouvoir jouer de la musique
– Ne vous inquiétez pas, a dit la nonne, qui avait dit qu’elle s’appelait Minh Tú. C’était elle qui décidait dans la pagode. Les nonnes s’occupaient déjà de nombreux autres orphelins.
– Connaissez-vous le nom de la fi lle ? A demandé Minh Tu.
– Elle s’appelle Mai, a répondu la femme.
Après avoir signé un papier, elle s’est retournée et elle est partie. Debout à l’entrée, il n’y avait que Minh Tú avec un petit garçon qui allait, lui aussi, grandir à l’orphelinat de la pagode.
Aider les pauvres Mai s’est rapidement habituée à la vie à l’orphelinat. Les enfants plus âgées aidaient les nonnes à prendre soin d’elle et des autres enfants plus petits.
Quand elle a commencé l’école, Mai a aidé elle aussi à prendre soin des plus petits. Elle admirait les nonnes et s’instruisait sur le bouddhisme. Très vite, elle s’est occupée de dans la section des tout-petits. Elle voulait comme les nonnes être une mère pour les plus petits.
Minh Tú avait raconté à Mai comment elle était arrivée à la pagode. Ce qui était arrivé à ses parents. Mai pensait que si elle était une bonne boudd- histe, elle pourrait peut-être retrouver ses parents dans une autre vie.
Au début, Mai voulait devenir une nonne et aider les pauvres. Maintenant elle veut être musicienne, mais elle aide toujours les nonnes pendant l’heure de la prière.
– Je veux être comme toi Minh Tú, a dit un jour Mai.
– Que veux-tu dire ? a demandé Minh Tu.
– Nonne, ici au monastère et aider les pauvres, a répondu Mai.